TP1 Adsorption L3 GP 2019-2020
TP1 Adsorption L3 GP 2019-2020
TP1 Adsorption L3 GP 2019-2020
Faculté de Chimie
I. But de la manipulation :
II.1 Définition
L'adsorption est un procédé de traitement, bien adapté pour éliminer une très grande
diversité de composés toxiques dans notre environnement. Elle est essentiellement utilisée
pour le traitement de l'eau et de l'air. Au cours de ce processus, les molécules d'un fluide (gaz
ou liquide), appelé adsorbat, viennent se fixer sur la surface d'un solide, appelé adsorbant
(Figure 1). Ce procédé définit la propriété de certains matériaux de fixer à leur surface des
molécules (gaz, ions métalliques, molécules organiques, etc.)
Suivant la nature des liaisons entre le substrat et les particules adsorbées, les forces
responsables du phénomène d’adsorption peuvent être de nature physique ou chimique,
conduisant ainsi à deux types d’adsorption : l’adsorption physique "physisorption" et
l’adsorption chimique "chimisorption".
Les adsorbants les plus efficaces présentent des surfaces spécifiques supérieures à
quelques centaines à des milliers m2/g. les plus utilisés dans l’industrie sont : les zéolites, les
charbons actifs, les gels de silice, les alumines activées et les argiles. Il en existe également
d'autres : les résines, les polymères...etc.
Les charbons actifs sont des produits obtenus par un chauffage à haute température
de matières premières naturelles riches en carbone, ce procédé appelé carbonisation suivi par
un deuxième procédé appelé activation. Ils ont une caractéristique essentielle qui est
l'existence d'un réseau très développé de micropores, lesquels sont à l'origine de leur pouvoir
adsorbant très important.
Les charbons actifs sont des substances de grand intérêt; leurs propriétés sorptives
sont utilisées pour séparer des composés minéraux, organiques ou purifier des solutions
liquides par extraction de polluants. Les applications industrielles sont nombreuses :
traitements des eaux, raffinage du sucre, l’élimination d'odeur, récupération des métaux
précieux…etc.
Les isothermes d’adsorption permettent l’étude d’un équilibre entre deux phases
(adsorbat et adsorbant), en traçant la quantité de soluté adsorbé en fonction de la
concentration à l’équilibre à température constante. Elles peuvent être simulées par plusieurs
modèles mathématiques existant dans la littérature, citant particulièrement dans ce TP deux
modèles :
Avec :
C’est un modèle théorique (Langmuir, 1918). Il est supposé que tous les sites sont
équivalents et qu’il n’y a pas d’interactions latérales entre les molécules adsorbées, c.à.d. que
l’adsorption doit être monocouche avec une molécule par site à l’équilibre. Le modèle de
Langmuir se traduit par l’équation suivante :
𝒒𝒆 𝑲𝑳 𝑪𝒆
=
𝒒𝒎 𝟏 + 𝑲𝑳 𝑪𝒆
Avec :
À l’aide de deux burettes (une burette remplie d’eau distillée et l’autre remplie de
l’acide acétique 0,5 M), on prépare six solutions de 25ml (eau distillée + acide acétique) en
respectant les volumes de chaque solution (Voir tableau 1).
Dans six erlenmeyers numérotés, on pèse une masse m = 2,5 g de charbon actif,
puis on ajoute 25 ml de solution d’acide acétique préparé de concentration variable (tout en
respectant les numérotations Erlen/solution préparée).
Ces Erlenmeyers sont ensuite fermés, mises sous agitation de façon régulière
pendant trente minutes afin d’atteindre l’équilibre d’adsorption. Après ce temps on sépare le
solide du liquide par filtration.
Afin de déterminer à nouveau la concentration résiduelle d'acide acétique, on
prélève de chaque filtrat un volume de 10 ml qu’on titre avec une solution d'hydroxyde de
sodium NaOH de concentration 0,1 mol/l, puis on ajoute quelques gouttes de la
phénolphtaléine pour observer le changement de couleur à l’équivalence. (Noter les volumes
obtenus).
À l’issue de cette étape, la quantité de soluté adsorbée par gramme de l’adsorbant est calculée
par l’expression :
q = (C i − C e )
V
m
Avec :
• q (mol/g) : Quantité adsorbée à l’équilibre,
• Ci (mol/l) : Concentration initiale de l’acide acétique préparé.
• Ce (mol/l) : Concentration résiduelle à l’équilibre de l’acide acétique.
• m (g) : Masse de l’adsorbant.
• V (ml) : Volume de la solution.
Note importante :
IV. Résultats :
Flacon 1 2 3 4 5 6
Vfiltrat (ml) 10 10 10 10 10 10
VNaOH (ml) 31 15 8 5,5 2,5 1,1
Questions :
1. Schématiser le mode opératoire.
2. Tracer l'isotherme d'adsorption de l’acide acétique sur le charbon actif (présenter en
détail, la méthode de calcul suivie).
3. De quel type est cette isotherme ? Interpréter la courbe.
4. Appliquer les modèles de Freundlich et Langmuir sur les résultats obtenus. Quel est le
modèle le plus approprié.
5. Calculer la surface spécifique du charbon, sachant que l’aire occupée par une
molécule de l’acide acétique vaut : 21 Å2. Commenter.
6. Quels sont les facteurs qui influent sur l’adsorption ?
7. Définir la chaleur d’adsorption. Comment peut-on la déterminer graphiquement ?
Exercice d’application
Des mesures de l'adsorption du CS2 sur un solide ont été faites de -10 à +30 °C. A
l'aide des données expérimentales fournies au tableau, déterminer la chaleur
d'adsorption du CS2 sur ce solide pour différentes concentrations de surface du CS2
(i.e. pour différentes valeurs de X données au tableau). Cette adsorption est-elle
physique ou chimique ?