A .Dicko Pfe 2018
A .Dicko Pfe 2018
A .Dicko Pfe 2018
Je dédie ce travail :
Aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de l’amour dont ils ne cessent de me combler.
Avec tous mes sentiments de respect, d’amour, de gratitude et de reconnaissance pour tous les
sacrifices déployés pour m’élever dignement et assurer mon éducation dans les meilleures
conditions. Qu’ALLAH leur procure bonne santé et longue vie.
A mes Nièces
A mes Neveux
A mes encadreurs
Je remercie tous les membres du département de Ressources minérales de la mine d’or de Loulo
plus particulièrement à John Scott ainsi qu’à tous les géologues de Loulo et de Gounkoto.
J’exprime toute ma reconnaissance et gratitude aux membres de la section exploration de la
mine d’or de Loulo plus particulièrement à : Souleymane Sidibé ; Ducan Grieve ; Oumar
Konaté ; Babili Dembélé ; Marzouk Traoré ; Mamadou Sangaré ; Salifou Coulibaly pour
avoir partagé leur expérience, leur bonne humeur et notamment m’apporter un soutien
inestimable tout au long de ce travail.
J’aimerais remercier mon encadreur : Souleymane Sidibé pour la confiance qu’il m’a
accordée en acceptant de diriger mon travail, pour m’avoir soutenu tout au long de mon stage
; et pour tous les conseils aussi professionnels que social qu’il m’a donné.
Je remercie vivement mon directeur de mémoire Dr Mory SIDIBE vise doyen à l’université
de Ségou pour son appui à la rédaction et à la relecture de ce document, sa longue expérience
dans le domaine est une source d’inspiration et une garantie de la bonne appréciation du
travail accompli.
To (Tourmaline)
GR(Grauwackes)
QTZ (Quartzite)
QV (Veine de quartz)
RC (Reverse Circulation)
Par le biais de ce partenariat école-entreprise, j’ai effectué mon stage dans la mine de Loulo au
sein de l’équipe d’exploration de la SOMILO (Société des Mines d’Or de Loulo située dans la
Commune de Sitakili, cercle de Kéniéba dans la région de Kayes.
L’équipe d’exploration a pour tâche la recherche de nouveaux gisements. Pour cela, elle doit
bien connaitre les caractéristiques des gisements existants pour aider dans la découverte de
nouveaux gisements. Cela passe par l’élaboration de modèles géologique et structural pouvant
guider les géologues dans les travaux futurs. L’étude a pour but de comprendre le contrôle de
la minéralisation de l’extension sud de Yaléa.
- Généralité
- Travaux effectués (travaux antérieurs et les travaux réalisés dans le cadre du stage)
- Conclusion générale et recommandation.
Les travaux réalisés comprennent plusieurs sondages carottant exécutés suivant, le long de la
structure minéralisée. Ces sondages confirment la continuité de la minéralisation d’une
profondeur sub-verticale d’environ 1000m dans la plupart des sondages des deux cibles (cible
de plonge et cible de l’intersection ou cible de panel). Ceux deux cibles présentent des
caractéristiques différentes et se résument comme suivant :
• Cible de plonge : Elle est caractérisée par sa forte teneur en Or. L’or est toujours en
paragenèse aves les sulfures apportés amenés par le fluide minéralisateur à travers le
phénomène hydrothermalisme dont l’encaissant serait la brèche hydrothermale. Les types
de minéralisation observés dans cette zone sont en majorité les pyrites en paragénèse avec
l’or et par endroit les arsénopyrites, disposés en massif et/ou disséminés. La teneur
moyenne de cette zone est au-delà de 10g/t avec des zones locales qui peuvent atteindre
jusqu’à plus de 50g/t. La chloritisation est l’altération dominante qui résulte de la dernière
phase de réactivation de cisaillement de Yaléa.
• Cible de panel ou cible de l’intersection : La minéralisation est hébergée dans les grès
quartzite carbonatés et albitisé et elle est liée aux veines silico-carbonate ou des veines de
quartz. Elle est contrôlée par ses veines tardives dans un mouvement de cisaillement
minimal. Le type de la minéralisation est la pyrite en paragénèse avec l’or et l’arsénopyrite
mais l’arsénopyrite reste dominant dans cette zone. L’altération hydrothermale qui
accompagne cette minéralisation est la carbonatisation avec peu d’albite, et localement la
chloritisation. La teneur moyenne de la minéralisation est entre 3-4g/t, y compris des zones
qui comprennent localement 10g/t.
✓ Un contrôle structural ;
✓ Un contrôle lithologique ;
✓ Ou un contrôle litho-structural.
OBJECTIF
Pour Pallier ces problèmes, ce présent rapport sera focalisé au tour de l’objectif qui est de
comprendre le contrôle litho-structurale de la minéralisation, afin de pouvoir tirer une
conclusion générale et suggérer des recommandations.
✓ Une loupe,
✓ L’acide,
✓ Un aimant,
✓ Un crayon
✓ Couleur,
✓ Un mètre ruban
✓ Un marteau
La mine d’or de Loulo est située en République du Mali ; principalement à Kayes première
région administrative. Le permis de Loulo couvre une superficie de 372 km2, se situe dans la
région de Kayes (cercle de Kéniéba), au Sud-ouest du Mali. Cette région se trouve à environ
400 km de Bamako, capitale du Mali. Elle est limitrophe du Sénégal.
Elle est administrée par SOMILO-SA (société des mines d’or de Loulo) une société anonyme
composée d’actionnaires dont RANDGOLD RESSOURCES qui détient 80% des actions et
l’Etat Malien 20%. Cette mine exploite actuellement différents gisements dont celui de Yalea
et de Gara (tous en exploitation souterrain) ; et détient plusieurs cibles prometteuses.
En 1996 la société Randgold Resources obtient des actions de la BHP (Brocken Hill Property)
dans la SOMILO et mène d’importants travaux d'exploration dans la zone : Fonçage de puits,
Tranchées, sondages pour aboutir à la découverte du gisement de Yalea. Cette société
continue sa campagne d’exploration par plusieurs sondages qui résulte à la découverte
d’autres gisements satellitaires dont le P 125, P 129, et Loulo 3.
En 2002, les travaux de sondages profonds de 250m à Gara et de 150m à Yalea ont confirmé
le potentiel souterrain de ces deux gisements.
De nos jours la société SOMILO dispose deux mines souterraines (Gara et Yalea). Afin de
réaliser sa vision et mission du complexe, l’équipe de la direction a inséré les systèmes de
gestion suivants : la Direction Administrative et Financière (DAF), la Direction des
Ressources Humaines (DRH), le Développement Communautaire, le Département des
ressources minérales, le Département de l’environnement, le Département d’exploitation
(MINING), et le Département de la sécurité.
I. LOCALISATION :
La mine d’or de Loulo se trouve dans la commune rurale de Sitakily, cercle de Kéniéba, région
de Kayes à l’ouest du Mali, près de la rivière Falémé (frontière naturelle entre le Mali et le
Sénégal). Elle porte le nom de la localité où le premier gisement a été découvert. Localisée à
350 Km à l'ouest de Bamako, et à 250 Km au sud de Kayes chef-lieu de région. La mine d’or
de Loulo est à 890 km par voie routière du port de Dakar au Sénégal, à 96 km au sud de Sadiola
et à environ 28 km à l’ouest de Ségala et de Tabakoto.
La zone d’étude étant la continuité sud de Yaléa donc elle est située au sud du permis de Loulo
IV. HYDROGRAPHIE :
L’hydrographie de la zone est marquée par la rivière Falémé qui est un affluent du fleuve
Sénégal, elle prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon (Guinée), à une altitude de
800 m. C'est l'affluent le plus important du fleuve Sénégal sur sa rive gauche. Ce fleuve frontière
coule de fin Juin à Mars du Sud vers le Nord. En dehors de cette période, il subsiste de vastes
« cuvettes » séparées par des seuils rocheux.
I. GEOLOGIE REGIONALE :
2.1.Lithologie :
- La formation de Saboussiré :
- La formation de Kofi :
La formation de Kofi est située à l’Est de l’accident sénégalo-malien, elle est caractérisée
essentiellement par des turbidités (métapelites, métagrauwackes) métagrès, des cipolins (ou
marbre) et de rare volcanites (rhyolite et dacites). Cette séquence est intrudée par des
granitoïdes. Elle renferme tous les gros gisements d’or connus à ce jour dans la région Ouest
du Mali (Sadiola, Loulo, Gounkoto, Tabakoto, Segala …).
2.2.Métamorphisme :
A l’échelle régionale le métamorphisme subi par les volcano-sédimentaires dans la fenêtre
Kédougou-Kéniéba est très faible (faciès des schistes verts). Le degré de métamorphisme peut
augmenter localement et refléter les conditions de températures et de pressions différentes à
l’approche des massifs intrusifs ou des accidents tectoniques majeurs. La paragénèse
métamorphique est de type : quartz-séricite-chlorite.
2.3.Tectonique :
Conclusion :
A l’instar des autres provinces Birrimiennes, la boutonnière de Kédougou – Kéniéba est dans
un ensemble très peu métamorphisé. La plupart des faciès est affectée par un métamorphisme
de type épizonal essentiellement dans les faciès schistes verts qui se traduit au niveau des
ceintures des roches vertes du super groupe de Mako par l’apparition d’une paragenèse actinote,
chlorite, épidote, quartz, albite, calcite. Cette paragenèse est souvent associée à une schistosité
de direction NNE à NE et pouvant être réorientée à NS dans certaines zones étroites et localisées
dans les massifs granitiques. L’hydrothermalisme observé, caractérisé par le développement
L’étude de la Boutonnière de Kédougou-Kéniéba nous a permis d’avoir une idée réelle sur les
différentes zones de gisements aurifères (Sadiola, Gounkoto, Yaléa, Tabakoto, Ségala, Loulo)
et sur le contexte géologique dans lesquels ils sont placés.
1. Lithologie :
L’étude des lithologies est très importante dans la caractérisation d’un gisement. En effet certes
certains gisements ont un contrôle litho-structural mais d’autres peuvent être purement
lithologiques. Les lithologies observées dans le district de Loulo sont les suivantes.
Roches sédimentaires d’origine détritique de la classe des arénites de teinte grise verdâtre à
sombre avec un ciment assez abondant riche en chlorite et minéraux argileux. Ils contiennent
des grains de quartz, de feldspath, de mica et des débris de roches à grains fins. Le quartz est
le seul élément reconnaissable à l’œil nu. Des granoclassements s’observent parfois à l’échelle
de l’échantillon.
Les quartzites sont des grès très quartzeux métamorphisés. Si le métamorphisme est
suffisamment intense ; il provoque une recristallisation du ciment quartzeux originel, et
provoque un engrenage des grains. Ils sont principalement composés du quartz, au minimum
à 80 % avec comme minéraux accessoires des feldspaths, de la muscovite, le chlorite, la
magnétite, l’hématite.
Très souvent massifs avec une granulométrie fine à moyenne ; il est argileux et légèrement
calcareux contenant des veines discrètes de quartz et de calcite. L’unité est intensément
fracturée par endroits et la pyrite y est rare mais n’ayant pas subi d’altération hydrothermale.
Ils se présentent en une alternance de couches de grès de couleur rosâtre avec de minces couches
chloritiques de couleur gris sombre. C’est essentiellement une séquence de grès marneux dont
on observe par endroits une schistosité bien développée.
Ce sont des roches grises à noires, de grains généralement fins à moyens présentant du quartz
visible. Elles pourraient être le produit d’une tourmalinisation ayant affecté le grauwake.
Ces roches sont composées de fragments polygéniques non classés de quartz, de quartz-
tourmaline et de calcaires de couleur gris clair. Les fragments sont anguleux à sub-anguleux.
La matrice est quartzitique et contient de la tourmaline par endroits. Elles sont le plus souvent
le résultat de la fragmentation d’un banc superficiel déjà induré avec déplacement facile de
débris, rapidement cimentés par les boues.
• La brèche Monogénique :
La brèche est monogénique si tous les clastes sont essentiellement de même nature.
Ce sont des roches intrusives très souvent rencontrées dans le permis de Loulo. Elles se
présentent sous forme de dykes métriques ou en éboulis couvrant des surfaces très variables au
sein desquelles il est souvent difficile de distinguer l’orientation générale des structures. Ces
formations sont en générale massives et compactes de couleur vert sombre à grise.
Il s’agit des roches altérées brunes foncées et/ou ocre jaunes résultant d’une oxydation
accompagnée d’un lessivage plus ou moins complet de certains éléments (sulfures primaires)
et de la concentration d’autres éléments (fer-hydroxydes de fer). Le fer constitue le composant
essentiel d’un Gossan. Sur celui-ci, se présentent des structures caractéristiques correspondant
à des figures de remplacement des sulfures primaires par la limonite.
2. Les altérations
Deux types d’altération affectent les formations rencontrées sur la zone à savoir l’altération
météorique et l’altération hydrothermale.
C’est l’action due aux eaux météoriques (chargées d’O2 et de CO2 de l'atmosphère) sur les
roches. Elle a lieu de la surface vers les profondeurs de la terre et consiste en une transformation
de l’ensemble des minéraux primaires en un ensemble de nouveaux minéraux. Elle comprend
l’hydrolyse, l’oxydation, la dissolution et l’hydratation ; en effet les eaux chargées s'infiltrent
par les zones de faiblesse de la roche (Failles, Fractures, Joints) et réagit avec les éléments de
celle-ci, transformant ainsi la roche primaire ; ceci se manifeste par le départ de certains
éléments rendant ainsi la roche vulnérable et fragile. On distingue :
- L’hématisation :
C’est la formation de l’hématite qui a lieu lors de l'oxydation du fer libéré par des minéraux
(tels que : la pyrite, l'arsénopyrite, la biotite) au contact des eaux météoriques donnant lieu à
une coloration rouge d’oxyde de fer.
- La limonitisation :
2.2.Altération hydrothermale :
La Terre est un système complexe qui évolue depuis près de 4,5 milliards d’années et dans
lequel nous puisons notamment nos ressources minérales. Depuis toujours, l’eau joue un rôle
majeur dans la genèse de ces ressources. Elle transporte des ions et des gaz, formant des
fluides qui circulent à toutes les profondeurs de la croûte terrestre, sous des conditions de
pression et de température plus ou moins élevées. Ces circulations de fluides sont à l’origine
de concentrations hydrothermales qui procurent l’essentiel des ressources en Zn, Pb, Ag, Ge,
U, Ba ou F, et plus de 50 % des ressources en Cu, Co, Au, Sn et W.
Elle est la plus importante dans du point de vu de la minéralisation dans les permis. Cette
altération est provoquée par les fluides hydrothermaux à travers les zones de faiblesse. Ces
fluides riches en éléments, au contact avec la roche encaissante changent la composition
chimique de cette dernière. Ainsi certains éléments des minéraux primaires sont remplacés par
d’autres pour former de nouvelles espèces chimiques stables dans les conditions présentes. Une
des caractéristiques de l’altération hydrothermale est surtout l’apport d’éléments nouveaux.
C’est un processus provoqué par l'ascension des fluides hydrothermaux à travers les structures.
Ce qui conduit à la modification de l'état initial des formations traversées.
- L'albitisation :
C´est le processus d'intégration des ions sodium dans les plagioclases des roches magmatiques
ou métamorphiques conduisant à la formation de l’albite devenant le seul feldspath.
- La tourmalinisation :
Elle conduit à la formation de la tourmaline à partir des fluides hydrothermaux riche en bore.
Elle est caractérisée par sa coloration noirâtre et sa forte dureté.
- La séricitisation :
- La carbonatisation :
C’est une transformation au cours de laquelle la calcite se forme à la surface de la roche lui
donnant une coloration blanchâtre. On l'observe généralement dans les joints et les failles
tardives.
- La sulfuration :
C’est l’imprégnation des roches par les sulfures tels que : pyrite (FeS2) arsénopyrite (FeAsS2),
chalcopyrite (CuFeS2) ; ces sulfures (en générale la pyrite) sont en paragénèse avec la
minéralisation aurifère dans les gisements de Loulo.
- La chloritisation :
C’est la formation du chlorite dans les roches lors du métamorphisme épizonal. Cette altération
témoigne que la zone a subi un métamorphisme de faible intensité ; celui des faciès de schiste
verte.
- La silicification :
C’est le processus par lequel la silice imprègne la roche préexistante, elle affecte toutes les
roches en les rendant dures et leur donnant un éclat vitreux, sa manifestation se fait sous forme
de veines de quartz ou sous forme diffuse.
3. La tectonique
La tectonique observée dans la région est intense ; des couloirs de cisaillements aux failles ainsi
qu’aux plissements. On peut retenir entre autres :
C’est une structure d’une très grande importance dans la région, elle se présente en linéament
tectono-stratigraphique qu’on peut suivre sur 12km de long depuis la frontière Ouest du permis.
Les gisements de Gara, et de Yaléa se situent à l`Est de cette structure. Elle se compose par
endroits de plusieurs linéaments sub-parallèles.
C’est sûrement une réplique de la SMSZ (Sénégal Mali Shear Zone) et peut être suivie sur plus
de 15km dans le permis. Le gisement de P129 encaissé dans les porphyres se situe le long de
cette structure à pendage subvertical abrupt orientée vers l’Ouest. Cette structure est mise en
évidence par l’alignement de plusieurs petites anomalies circulaires près de Djidian-Kéniéba
qui parait aussi être liées aux porphyres.
Cette structure peut être suivie sur 15km dans le permis depuis la cible de Faraba au Sud
jusqu’à celle de Sakola au Nord. D'une manière générale, l`inclinaison est sub-verticale le long
de la structure et le gîte de P64 et l'anomalie de Bolibanta y sont situés.
- Le plissement de Gara :
Cette structure forme un système de plissement par endroit et souvent prends une allure presque
rectiligne. Elle est étendue jusqu’au Nord du permis et engendre le gisement de Gara et la cible
de SABA
Ce sont les failles inverses orientées NNE-SSO à ENE-OSO et les zones de cisaillement de
direction NS réactivées. Elles sont présentées sur tous les gîtes importants et sont responsables
de la création des zones de forte teneur.
4. La Minéralisation
Dans tous les niveaux observés de Yaléa, le corps minéralisé est lié à deux grandes zones de
cisaillements de direction NS, il s’agit du cisaillement de Yaléa formé par le cisaillement du
toit de la minéralisation (Hangingwall Shear) et le cisaillement du mur de la minéralisation
(Footwall Shear), toute roche se trouvant entre ces deux zones de cisaillement est généralement
minéralisée. Ensuite l’étude structurale de la zone a permis de mettre en évidence de
nombreuses autres structures qui accompagnent le grand cisaillement Sénégalo-Malien dans
son mouvement de déplacement. Les minéraux associés dans la minéralisation sont l’albite,
DEUXIEME PARTIE :
Travaux effectués
I. Travaux préliminaires
Le gisement de Gara a été découvert par suite aux travaux d’exploration entrepris par le joint-
venture du syndicat or constitué entre la direction nationale de le Géologie et des Mines du Mali
(DNGM) et le bureau de Recherches géologiques et minière français (BRGM) 1981. Les
travaux d’exploration ont continué avec le Syndicat Or jusqu’en 1989 avant de conclure la non
rentabilités du projet de Loulo suite d’une étude de rentabilité. En 1992, après avoir évalué les
données disponibles, la société BHP a conclu un accord d’option et d’achat d’actions avec la
SOMILO (société des mines de Loulo), un joint-venture entièrement détenu par le Mali et la
SOREM (une filiale à 100% du BRGM). BHP minerals Mali a poursuivi les travaux
d’exploration et de faisabilité conçus pour mettre à jour un gisement exploitable dans la zone
du projet Loulo jusqu’en octobre 1996 quand la société RandGold ressources a acquis BHP
minerals Mali et pris le nom Randgold Ressources Mali. Depuis cette acquisition, Randgold
Ressources Mali a mené d’importants travaux d’exploration dans la zone du projet ce qui
conduit à une meilleure délimitation du gite Gara ainsi à la découverte d’un nouveau gîte qui
est celui de Yaléa
Grace à ces travaux, les études sur la géologie locale s’est beaucoup améliorée et les différentes
structures contrôlant les gites et gisements dans le district sont actuellement mises à jour. En
plus de ces structures majeures, plusieurs d’autres structures sont en cours de prospection. La
carte litho-structurale sur le permis est le suivant.
Figure 7: Cibles et plans de forage sur une section longitudinale (regardant vers ouest)
(Source Barrick, Loulo Exploration)
Le matériel mis à notre disposition comprend : Une boussole, un GPS, un marteau, des piquets,
les caisses à carottes vides, des marqueurs rouge (pour tracer la génératrice ou la ligne
d’orientation) et noir (pour donner le sens de découpe de la carotte, là où elle n’est pas orientée)
et les fiches de (récupération, référence du trou).
2. MISE EN OEUVRE :
Le carottier intérieur descendu au moyen d’un câble et verrouillé au niveau du carottier
extérieur permet de recueillir la carotte. Au remplissage, un système de repêchage (overshot)
permet de le remonter en surface. Il est alors vidé de son contenu dans les caisses ou box (en
anglais) de carottes. Les carottes sont ensuite orientées et apportées au camp d’exploration.
Différentes prises de mesures permettent de contrôler la déviation du trou et d’y remédier. Il
existe des carottiers de différents diamètres (voir tableau ci-dessous) mais à Loulo ; seuls les
carottiers HQ et NQ sont utilisés.
‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ››
présenté et soutenu par Aboubacar DICKO
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Tableau 3:Tubes carottiers, les trous et leurs diamètres
(mm)
AQ 48 27
BQ 60 36
NQ 76 46
HQ 96 63
PQ 123 84
Dans l’exécution d’un sondage carottant, le géologue a d'abord le rôle de définir les cibles à
travers les études préalables et de convaincre son employeur d'implanter les forages. Une fois
que la décision est prise, il doit planifier les aspects suivants :
Avant l’exécution du sondage :
✓ Concevoir le plan d’exécution de façon à minimiser les impacts sur l’environnement ;
✓ Placer la machine selon le point ; l’azimut et le pendage choisi.
Au cours de cette campagne tous les sondages planifiés ont été exécutés et les profondeurs
atteintes sont dans le tableau qui suit :
NB : Les quatre (4) premiers trous de sondage sont forés pour recouper la minéralisation de la
cible de l’intersection et les quatre (4) derniers sont pour la cible de plonge.
Lithologie : les types de lithologies. Figure : les schémas des différentes lithologies.
Minéralisation : Comme l’Or est en paragénèse avec les sulfures ; les zones concentrées en
1.1.Description
Au cours de cette description, l’accent sera mis principalement sur les zones minéralisées en
décrivant brièvement les profondeurs dont la minéralisation a été coupé.
NB : Les détails sur la documentation des carottes sont sur des tableaux qui se trouvent à
l’annexe.
1.1.1. Sondage YDH279
Le sondage YDH279 (Figure 11), d’une profondeur de 1320 m, a recoupé entre 1244m et
1311.95m trois zones minéralisées dont les épaisseurs varient de 2.05m à 11.9m.
Ces zones minéralisées présentent les mêmes caractéristiques observées dans le sondage
YDH279, mais l’intensité des sulfures diminuent au niveau de zone (3) minéralisée.
Le sondage YaDH91 (Figure 11), d’une profondeur de 828.60 m, a recoupé entre 755.8m
et774.4 m une zone minéralisée dont l’épaisseur est de 18.60m.
NB : Les détails complètes de la documentation des carottes sont dans des tableaux qui se
trouvent à l’annexe.
La minéralisation est encaissée dans le Grès quartzite. Elle est contrôlée par les veines (silico-
carbonates brèchifiés et de Quartz). Les sulfures sont les pyrites 10-15 % et de l’arsénopyrite
20% disposés dans un style disséminé. Des traces de sulfures sont aussi observées dans les
autres lithologies en pourcentage inférieur à 1%.
Trois (3) trous de sondage (YaDH91, YaDH86, YaDH36) qui ont été forés pour recouper la
minéralisation au niveau de la cible de plonge, on observe les lithologies similaires que les
sondages précédents, plus la brèche hydrothermale.
La minéralisation est fortement encaissée dans la brèche hydrothermale dans un style massif
avec un pourcentage allant de 25-50% de pyrite et de l’Arsénopyrite 10%. Elle est aussi
encaissée dans les grès quartzites albitisé mais avec un pourcentage inférieur à 5% et on observe
des traces de sulfures dans les autres lithologies.
La brèche polygénique (PBX) est seulement observée dans le trou YDH275, due à sa position.
La minéralisation recoupée par ce sondage ne présente pas les mêmes caractéristiques que celle
recoupée par les sondages des deux cibles.
Les structures sont entre autres des cisaillements ; des litages ; des foliations ; des boudinages
issus de cisaillement et des micro-plissements observables par endroits ; des fractures ; des
fissures et les joints. Elles sont observables dans tous les trous du toit au mur.
Les mesures structurales permettent de connaitre les éléments de gisements des différentes
structures.
Les structures mesurées sont les litages (bedding), les veines, les foliations, les cisaillements
(Shear), les fractures et les contacts lithologiques.
7.5
YDH279 1
2 11.9
Silice-albite, carbone, SQR du toit, Grès,
chlorite silice- Gabbro, SQR, avec le grès Fin à moyen
3 2.05 carbonate Dolérite, Grès gris et quartzite localement
Grès quartzite Cipolin
1 13.4
YDH277 2 8.2
3 3.66
YDH276 1 5.4
YDH269 1 3.87
YaDH91 1 18.60 Moyen avec claste
SQR, dolérite
YaDH36 1 17 Silice-albite, Chlorite, Grès quartzite gris
YaDH86 1 15.65 HBX carbonate
SQR
‹‹ Contrôle litho-structural de la minéralisation de l’extension sud de Yalea ›› présenté et soutenu par Aboubacar DICKO
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CHAPITRE III : L’INTERPRETATION GEOLOGIQUE
Les mesures structurales jouent un rôle capital dans l’interprétation ; elles permettent de faire
la corrélation entre les lithologies et déceler les structures.
Les sondages exécutés le long de la structure minéralisée ont recoupé des zones minéralisées.
Seul le sondage réalisé à l’extrême sud YDH275 n’a pas confirmé la suite de la minéralisation
recoupée par les autres sondages.
Les épaisseurs et profondeurs des zones minéralisées recoupées sont consignées dans le tableau
suivant.
grès ; les schistes quartzite roses et des carbonates ; incluant les brèches hydrothermale
par des filons ou dykes de dolérites, de gabbros et d’autres intrusives felsiques qui se
I. ETUDE LITHOLOGIQUE
1. Ensemble méta-sédimentaire
Il constitue des bandes d’épaisseur importante. Il est majoritairement représenté par des grès
quartzite, des SQR et de carbonate, se trouvent de part et d’autre du corps minéralisé.
- Les grés quartzite gris sont généralement massifs, à grain fin-moyen avec des veines en
stockwork (Planche I /P02). Ils se trouvent généralement au toit.
- Le grès quartzite rose sont fracturés, remplies par la calcite et de quartz formant des
veines silico-carbonates. Ils présentent des schistosités de fracture remplies par les
minéraux sulfureux à certains endroits (Planche I /P03).
Ils sont généralement rencontrés au toit de la minéralisation sur toutes les sections. Ils sont
représentés par des cipolins qui se présentent sous forme de bancs rubanés d’épaisseur
centimétrique à métrique. Le rubanement est marqué par une alternance de bancs de couleur
gris clair riche en calcite et de bancs de couleur gris sombre graphiteux. En fonction du contenu
en graphite, ces roches varient d’un calcaire massif de couleur gris-claire au calcaire argileux
graphitique de couleur sombre (Planche I / P05). Le fort développement de la foliation
(mylonitique localement) ainsi que le développement du micro-plissement et de la stylolite
indiquent que les unités carbonatées ont accueilli une quantité importante de déformation
ductile. Ce sont des lithologies qui sont définies comme des marqueurs de la minéralisation.
Photo 5 : Cipolin
Photo 9 : Gabbro
Photo 10 : Dolérite
Il existe 2 sortes de structures géologiques : les structures primaires (structures acquises par les
roches au moment de leur formation exemple : la stratification ; le litage…) et les structures
secondaires (structures acquises par les roches postérieurement à leur mise en place exemple :
plis, failles, joint, schistosité, foliation, cisaillement).
L'élément structurel dominant dans tout le projet de Yaléa sud est la stratification lithologique
généralement appelé bedding (litage), dont l’ensemble mesuré donne un pendage moyen de 70o
et de direction de pendage 95o E
1.1.Les cisaillements
Ils sont très importants à Yaléa sud car ils en contrôlent la minéralisation (structure de deuxième
ordre). A l’endroit où les cisaillements de toit et mur se croisent au cisaillement de Yalea,
constitue une zone minéralisée. Une zone de cisaillement est une zone de déformation intense.
Elle traduit une déformation hétérogène et continue de la roche, principalement dans le domaine
ductile, où le fort taux de déformation de la zone de cisaillement contraste avec celui de la roche
encaissante. C’est l’élément structurel fortement remarquer au niveau des zones minéralisées.
1.1.4. Plissement :
C’est une structure qui marque moins les formations de la zone mais elle est observée
localement à l’échelle millimétrique à centimétrique-métrique appelé (Planche IV/ P13).
C’est une structure qui affecte plus les SQR et le cipolin.
Cette déformation est représentée par des fractures conjuguées et des diaclases, les
fragmentations, les joints, les veines.
- Les joints, les fractures, et les veines
Ce sont des fractures qui ne montrent pas de trace de cisaillement (ou avec cisaillement
minimal) et dont les flancs restent jointifs ; ces fractures sont fréquentes à la continuité sud
Yaléa et affectent la quasi-totalité des faciès lithologiques. Quand les systèmes de fracture sont
remplis de minéraux (souvent quartz ou calcite), on parle de veine (Planche IV /P14). A
l’extension sud de Yalea on observe
• Suivant la nature :
- Les veines silico-carbonate : De couleur blanc laiteuse ce sont des fractures
remplis de silice et de carbonate (Planche IV/P14). Pour leur définir on utilise
l’acide chlorhydrique. Elles sont imprégnées des sulfures au niveau de
certaines zones minéralisées.
- Les veines de quartz : Ce sont des fractures remplis de quartz ; de couleur
blanche, limpide avec un éclat vitreux (Planche IV/P14).
• Suivant la forme : (Planche IV/P15).
- Stockwork veine : c’est un réseau de veine qui s’entrecoupe.
- Veines de compression : Ces veines sont engendrées sous l’action d’une
contrainte de compression.
Les structures mesurées au Toit, Zone Minéralisée et au Mûr des différentes sections sont
définis dans les stéréogrammes suivants :
▪ Les structures mesurées au toit des trous des sections (1,2,3) montrent respectivement
des directions et des pendages (N109/810, N001/610 et N003/720).
L’étude des modifications subies par une roche suite au phénomène d’hydrothermalisme permet
de fournir les renseignements importants sur le fluide hydrothermal associé à la mise en place
de la minéralisation. Ainsi les texture et structure originelles de la roche primaire peuvent être
légèrement ou complètement modifiées par le fluide hydrothermal. Les produits et les effets
des altérations hydrothermales sur les roches préexistantes sont gouvernés par :
Les types de réaction d’altération
La composition du fluide hydrothermal
L’environnement géochimique des roches préexistantes
La pression et la température environnantes.
Les altérations observées dans les différentes lithologies sont essentiellement l’albite, la silice,
le chlorite, la séricite, de carbonate et très rarement tourmaline.
1. Albitisation-silicification :
De part et d’autre de la minéralisation, l’altération Albite-silice est très importante, mais plus
importante au côté du toit de la minéralisation qu’au côté du mur. Elle est caractérisée par une
coloration rosâtre de la roche et une dureté élevée. Elle est la première phase de l’altération en
relation avec la structure contrôlant la minéralisation.
2. Chloritisation – séricitisation :
3. Carbonatation :
La présence du carbonate est observée dans certaines lithologies mais en proportion forte dans
les cipolins (CB). Les grès minéralisés contiennent aussi le plus souvent de carbonates. Leur
mise à évidence est caractérisée par son effervescence (dégagement de CO2) avec l’acide
chlorhydrique. Ils se trouvent également associés à la silice formant des veines dispersées dans
le corps minéralisé (stockwercks). La carbonatation est associée à la deuxième phase
d’altération silice-albite minéralisatrice.
4. Tourmalinisation :
La tourmalinisation n’est pas aussi importante à Yaléa comme à Gara. La tourmaline est
observée comme ciment de certaines brèches sous forme filonienne à clastes essentiellement
d’altération albite et quelques-unes à tourmaline. D’autre type de brèche à matrice de
tourmaline mais de clastes de silice d’albite et de chlorite. Cette dernière est l’une des
caractéristiques de la structure de Yaléa le long de laquelle nous avons les gisements satellites
Loulo 3 et Loulo 2. Bien qu’elle ne soit pas importante mais ceci permet de conclure qu’il Ya
eu au moins deux phases de tourmalinisation à Yaléa.
Pour la cible d’intersection ou du panel, la minéralisation est associée aux veines silico-
carbonatées dans un mouvement de cisaillement minimal et la lithologie encaissante est le grès
dont l’altération hydrothermale est la carbonatation, par endroit la chloritisation avec des traces
d’albitisation. Le type de sulfure dominant est l’arsénopyrite. La teneur est moins forte que
celle de la cible de plonge.
1.1. Pyrite
L’or est en paragenèse avec la pyrite et l’arsénopyrite. L’association de l’or avec la pyrite
disséminée est la plus importante et la plus sollicitée. C’est le type de minéralisation dominante
dans les zones à forte teneur.
Formule : FeS2
Système : cubique
Dureté : 6 à 6,5
Densité : 5
1.2. Arsénopyrite
Quant à l’arsénopyrite en plus d’être disséminée en faible proportion dans la matrice du corps
minéralisé par rapport à la pyrite, elle est essentiellement liée aux veines silico-carbonatée.
C’est pourquoi elle est dominante dans la minéralisation de la zone de transition ou cible
d’intersection.
Formule : Fe As S
Système : monoclinique
Dureté : 5,5 à 6
Densité : 6
L’analyse et l’interprétation des travaux réalisés ont montré que la minéralisation de l’extension
sud de Yaléa peut être encaissée dans n’importe quel type de lithologie à savoir les grès
quartzites, la brèche hydrothermale, les cipolins et les quartzites argileux ou SQR. Mais leurs
caractéristiques préexistantes expliquent d’une part la répartition non uniforme des teneurs.
Elle est disséminée dans le Grès quartzite incluant des veines silico-carbonatées et pour la cible
de Plonge, elle massive dans la brèche hydrothermale (HBX). Elle est aussi disséminée à trace
dans le schiste quartzite rose (SQR), le cipolin et le grès gris. La HBX est la lithologie qui
encaisse une quantité de la minéralisation avec des teneurs importantes ce qui pourrait être
expliqué par sa granulométrie (la taille des grains), sa rhéologie (la réponse de la roche sous
l’effet de contrainte) et sa propriété physique (la porosité et la perméabilité). Les unités
carbonatées qui sont généralement en contact avec la lithologie (HBX) fortement minéralisée
agissent comme de forts contrastes de compétence où elles dirigent le fluide minéralisateur vers
des lithologies compétentes qui peuvent mieux encaisser la minéralisation avec une teneur
importante. C’est pour cette raison qu’on les appelle les marqueurs de la minéralisation. Lors
des forages lorsqu’on observe le cipolin cela montre que nous ne sommes pas loin de la zone
minéralisée. Là où elles coïncident avec le cisaillement de Yaléa, localise à la fois la
déformation et la minéralisation, d’où le contact entre cipolin et HBX fortement minéralisée
dans un mouvement de cisaillement minimal (Figure28).
Ces zones de fortes teneurs (Purple Patch) se situent à l’intersection de plusieurs types de
structures (litage, foliation, fracture) plus d’autre bande de cisaillements de direction N10-N20
au cisaillement de Yalea N-S ou N5 favorisant une zone de dilatation dans laquelle l’or s’est
concentré. Ce changement de direction et de pendage de la structure minéralisatrice joue le rôle
de piège d’où la minéralisation se remobilise et se concentre.
Les zones minéralisées à pendage sub-verticale (85o en moyenne à l’Est) (figure19) sont aussi
contrôlées par les cisaillements qui se développent parallèlement à la stratification et aussi par
les veines.
Ces déformations ductiles-cassantes ont servi de canaux d’acheminement où s’est piégée une
partie importante de la minéralisation. Bien que la SMSZ (Zone de cisaillement Sénégalo-
Malienne) ait contrôlé l’écoulement du fluide régional, le plus grand flux de minerai s’est
produit dans le couloir de cisaillements, des structures de troisième ordre et leur croisement au
cisaillement de Yaléa structure minéralisatrice (structure de second ordre), donc on a un
contrôle structural de la minéralisation.
YaDH36
Figure 22: Stéréogramme des structures mesurées aux niveaux des zones de fortes teneurs
L’analyse des résultats des travaux réalisés dans la zone, nous a permis d’avoir un aperçu sur
la géologie de cette zone qui est située dans la fenêtre de Kédougou-Kéniéba dans les séquences
de roches volcano-sédimentaires du protérozoïque inferieur de la formation de Kofi.
Les études lithologiques et structurales menées dans la zone, ont mis en évidence le rapport
entre les structures et la minéralisation et/ou la lithologie.
Bien que la minéralisation soit sous contrôle structural, certaines lithologies favorisent la
création de zones de fortes teneurs ; Surtout toute lithologie se trouvant en intersection avec la
structure minéralisatrice c'est-à-dire entre les deux zones de cisaillement, est minéralisée mais
les caractéristiques de la roche préexistante expliquent d’une part la répartition non uniforme
des teneurs tout au long de la structure minéralisée.
Au regard des travaux effectués et des résultats obtenus, je propose à la société Randgold
Resource Ltd, de planifier des sondages juste en bas du trou YDH269 pour la confirmation de
la continuité de la minéralisation. Car c’est une zone non encore tester et l’étude des carottes
du trou YDH269 ne montre pas la limite de la minéralisation, tout porte à croire qu’elle peut
être intercepter au niveau de la zone encercle en trait rouge discontinue.
RECOMANDATIONN
▪ Effectuer les sorties académiques sur les sites miniers afin de familiariser les étudiants
avec les lithologies de ces sites ;
▪ Intégrer l’informatique professionnelle dans les unités d’enseignement pour fournir des
prérequis en différents logiciels utilisés par les sociétés minières (Micromine, Surpac,
Arc Gis…).
BIBLIOGRAPHIE
SITE WEB :
Les sondages supplémentaires ont permis d’élaborer un meilleur modèle structural de Yaléa.
Le cisaillement N-S de Yaléa qui encaisse la minéralisation entrecoupe les unités
lithologiques qui sont de direction N20 à N40 à un angle faible. Localement, un cisaillement
secondaire qui s‘est développé parallèlement à la stratification a eu comme conséquence des
splays (structures mineures ou ramifications) à pendage sub-verticale (80° en moyenne à
l’Est) qui sont observés de part et d’autre de la minéralisation. Au nord de Yaléa, au moins 5
des splays peuvent être suivis à la surface sur des distances allant jusqu’à 1km. Quant au Sud
on en compte au moins 4 observés dans le mur. D’une manière générale, les gisements
économiquement exploitables sont liés aux structures comme les cisaillements, les
plissements et souvent les intrusifs. Le cisaillement de Yaléa de direction N-S est connu
comme une structure encaissante de minéralisation le long de laquelle on a le gisement
principal de Yaléa et le gisement Satellite P125. L’étude du gisement de Yaléa montre qu’il
est compris entre deux zones de cisaillement (l’une au toit de la minéralisation et l’autre au
mur de la minéralisation). Quant à la zone de forte teneur du gisement de Yaléa, les études
structurales effectuées dans cette zone montrent en plus du cisaillement de Yaléa de
direction N-S, on observe d’autres cisaillements de direction NNE qui recoupent les
cisaillements principaux N-S. La zone de forte teneur de Yaléa serait liée aux intersections de
ces structures toutes minéralisées de directions différentes créant ainsi une zone de dilatation à
l’intérieur de laquelle l’or s’est concentré par le phénomène d’hydrothermalisme. Le modèle
structural est illustré par le schéma suivant.
ID du Taille des
Projet trou De(m) A(m) Intervalle Lithologie grains Alteration Commentaire
Massif localement
avec des litages et
foliations plus
Grès quartzite intense Si-CaVn et
Yalea YDH277 840 862 21,23 gris Fin-moyen Ch2 QVn
Gris Blue, avec
des lits, foliation,
Yalea YDH277 862 863 0,99 Cipolin Fin Cb3, Graph1 localement cisaillé
Gris, massif, avec
Grès quartzite des intenses
Yalea YDH277 863 886 23,14 gris Fin-moyen Ch2 stockwork veines
Gris vert, massif,
avec stockwork Si-
Yalea YDH277 886 905 19,55 Grès quartzite Fin-moyen Ch2, Cb2, Si, CaVn brèchifiés
Gris vert, avec des
Si-CaVn associées
aux disséminé
Yalea YDH277 905 954 49,04 Grès Fin-moyen Ch2 pyrite 1%
Taille
ID du des
Projet trou De(m) A(m) Intervalle Lithologie grains Alteration Commentaire
Gris bleu, stratifié,
Yalea YDH279 1239.7 1244 4.35 Cipolin Fin Cb3, graph1 folié et très cisaillé
Disséminé- pyrite 5-
Yalea YDH279 1244 1251,5 7,5 Grès Moyen Si2, Ab2, Cb2 10% et 15%
Taille
des
Projet ID du trou De(m) A(m) Intervalle Litho grains Alteration Commentaire
YALEA YDH275 1046,2 1077,2 31,5 Grés Moyen Ab2, ch1, Si Rose gris , massif
Gris claire, clastes sub-
Moyen - angula avec 5% de pyrite
YALEA YDH275 1077,2 1081,1 3,9 PBX grossier disséminé
Fin- Ch2, Ab1,
YALEA YDH275 1081,1 1112,7 31,6 Grés moyen Ser 1 Vert gris massif
Fin- Ch2, Ab1,
YALEA YDH275 1112,7 1125,7 13,05 SQR moyen Ser 1 Vert gris, folié et stratifié
Fin-
YALEA YDH275 1125,7 1130 4,3 Grés moyen Ab2, ch2
YALEA YDH275 1130 1134,8 4,83 PBX Grossier Ch2 Gris, clastes sub-angulaire.
Fin- Ch2, Ab1,
YALEA YDH275 1134,8 1137,2 2,37 SQR moyen Ser 1 Vert gris, folié et stratifié
Taille
Intervall des Commentair
Projet Trou-ID De(m) A(m) e Litho grains Alteration e
YALEA YaDH36 0 40,6 40,6 TRC Cg Ox3
YALEA YaDH36 40,6 47 6,4 Grés f-mg Ox2,Ch1
YALEA YaDH36 47 60,7 13,7 Grés mg Ox1,Ch1.Lm1,
YALEA YaDH36 60,7 70,6 9,9 Grés f-mg Hm2,Ch1
YALEA YaDH36 70,6 88,5 17,9 SQR fg Ch2,Trace Ab
YALEA YaDH36 88,5 98,2 9,7 Grés f-mg Ch2,Trace Ab
YALEA YaDH36 98,2 113,93 15,73 Grés f-mg Ch2,Hm2
YALEA YaDH36 113,93 127,1 13,17 Grés f-mg Ch2,Trace Ab
YALEA YaDH36 127,1 130,85 3,75 Grés f-mg Ch2,Hm1
YALEA YaDH36 130,85 235,6 104,75 Grés mg Ch2,Trace Ab
YALEA YaDH36 235,6 248,48 12,88 Grés f-mg Ch2,Trace Ab
Dolérit
YALEA YaDH36 248,48 249,32 0,84 e f-mg Ch3
YALEA YaDH36 249,32 256,32 7 Grés f-mg Ch2
Dolérit
YALEA YaDH36 256,32 281,89 25,57 e mg Ch3, Mt1
YALEA YaDH36 281,89 344,6 62,71 Grés mg Ch1,Trace Ab
Dolérit
YALEA YaDH36 344,6 351,3 6,7 e mg Ch3
YALEA YaDH36 351,3 432,45 81,15 Grés f-mg Ch1,Ab1
Dolérit
YALEA YaDH36 432,45 434,26 1,81 e mg Ch3
YALEA YaDH36 434,26 526,82 92,56 Grés f-mg Ch1,Ser1
Grès
YALEA YaDH36 526,82 566,4 39,58 gris f-mg Ch2
YALEA YaDH36 566,4 584,72 18,32 Grés mg Ch1,Ser1
Grès
YALEA YaDH36 584,72 680 95,28 gris f-mg Ch2
YALEA YaDH36 680 727,36 47,36 Cipolin f-mg Cb3,Graph1
YALEA YaDH36 727,36 734,1 6,74 Grés f-mg Cb2,Ch2,Si1,Ab
Ligne
Projet Nom du trou Profondeur Alpha Beta Type de structure d'orientation
Yalea YDH277 66.11 60 5 Litage Solid
Yalea YDH277 78.40 60 7 Foliation Solid
Yalea YDH277 84.20 55 5 Litage Solid
Yalea YDH277 154.98 60 5 Foliation Solid
Yalea YDH277 165.30 60 360 Litage Solid
Yalea YDH277 191.72 55 10 Litage Solid
Yalea YDH277 212.37 55 30 Litage Solid
Yalea YDH277 221.03 50 40 Litage Solid
Yalea YDH277 228.60 60 10 Litage Solid
Yalea YDH277 236.20 55 30 Litage Solid
Yalea YDH277 246.25 65 345 Litage Solid
Yalea YDH277 252.64 50 340 Foliation Solid
Yalea YDH277 260.35 60 40 Litage Solid
Yalea YDH277 274.31 75 30 Litage Solid
Yalea YDH277 282.09 65 45 Litage Solid
Yalea YDH277 287.30 65 240 Litage Solid
Ligne
Projet Trou-ID Pronfondeur Alpha Beta Structure type d'orientation
Yalea YDH 276 175.54 65 15 Litage Solide
Yalea YDH 276 205.78 55 40 Litage Solide
Yalea YDH 276 213.96 55 30 Litage Solide
Yalea YDH 276 222.70 60 25 Litage Solide
Yalea YDH 276 228.52 45 10 Foliation Solide
Yalea YDH 276 233.37 40 360 Litage Solide
Yalea YDH 276 244.29 60 50 Litage Solide
Yalea YDH 276 259.83 45 20 Litage Solide
Yalea YDH 276 269.31 50 35 Litage Solide
Yalea YDH 276 275.53 60 35 Litage Solide
Yalea YDH 276 282.41 40 70 Cisaillement Solide
Yalea YDH 276 292.47 50 40 Litage Solide
Yalea YDH 276 302.91 55 60 Litage Solide
Yalea YDH 276 317.05 50 5 Litage Solide
Yalea YDH 276 330.72 60 70 Litage Solide
Yalea YDH 276 340.50 60 45 Litage Solide
Structure Ligne
Projet Hole ID depth Alpha Beta type d'orientation
YALEA YDH 269 130,06 45 40 Litage Dash
YALEA YDH 269 146,31 60 43 Litage Solide
YALEA YDH 269 173,95 50 55 Cisaillement Dash
YALEA YDH 269 184,21 50 25 Cisaillement Dash
YALEA YDH 269 212,76 55 45 Litage Solide
YALEA YDH 269 238,18 50 30 Cisaillement Solide
YALEA YDH 269 254,77 45 40 Foliation Solide
YALEA YDH 269 276,42 40 350 Litage Solide
YALEA YDH 269 389,18 50 45 Foliation Solide
YALEA YDH 269 402,28 50 360 Litage Solide
YALEA YDH 269 431,58 50 35 Litage Solide
YALEA YDH 269 458,52 50 20 Litage Solide
YALEA YDH 269 478,4 50 20 Litage Solide
YALEA YDH 269 501,5 55 360 Litage Solide
YALEA YDH 269 520,6 50 20 Litage Solide
YALEA YDH 269 537,26 45 35 Litage Solide
YALEA YDH 269 558,35 50 340 Litage Solide
YALEA YDH 269 575,15 55 340 Litage Solide
YALEA YDH 269 603,38 55 340 Litage Solide
YALEA YDH 269 644,68 50 340 Litage Solide
YALEA YDH 269 678,98 55 340 Foliation Solide
YALEA YDH 269 695,72 45 345 Litage Solide
YALEA YDH 269 720,52 35 30 Veine Solide
YALEA YDH 269 747,77 55 325 Cisaillement Solide
YALEA YDH 269 762,35 50 335 Foliation Solide
YALEA YDH 269 779,75 55 335 Litage Solide
YALEA YDH 269 805,62 50 330 Litage Solide
YALEA YDH 269 840,8 45 340 Litage Solide
YALEA YDH 269 879,14 25 10 Litage Solide
YALEA YDH 269 906,97 60 10 Litage Solide
YALEA YDH 269 943,87 55 360 Litage Solide
YALEA YDH 269 956,46 55 340 Litage Solide
YALEA YDH 269 983,85 55 35 Litage Solide
YALEA YDH 269 1020,86 65 335 Litage Solide
YALEA YDH 269 1044,12 50 25 Veine Solide
YALEA YDH 269 1065,16 70 345 Litage Solide
YALEA YDH 269 1082,7 60 360 Litage Solide
YALEA YDH 269 1109,89 70 335 Litage Solide
YALEA YDH 269 1139,8 60 340 Litage Solide
Structure Ligne
Hole ID depth Alpha Beta type d'orientation
YDH 275 85,44 55 40 Litage Dash
YDH 275 93,56 60 35 Litage Dash
YDH 275 105,75 55 30 Litage Solide
YDH 275 123,85 45 360 Litage Solide
YDH 275 203,98 60 35 Litage Solide
YDH 275 231,93 50 40 Litage Solide
YDH 275 246,1 60 20 Litage Solide
YDH 275 254,36 60 20 Litage Solide
YDH 275 269,15 55 25 Litage Solide
YDH 275 278,1 55 25 Litage Solide
YDH 275 288,22 55 25 Litage Solide
YDH 275 295,27 55 360 Litage Solide
YDH 275 307,06 70 25 Litage Solide
YDH 275 325,17 60 15 Litage Solide
YDH 275 337,37 50 20 Litage Solide
YDH 275 342,92 70 20 Litage Solide
YDH 275 347,8 65 15 Litage Solide
YDH 275 352,07 65 340 Litage Solide
YDH 275 355,87 50 10 Litage Solide
YDH 275 364,79 60 15 Litage Solide
YDH 275 406,62 55 340 Litage Solide
YDH 275 415,78 65 345 Litage Solide
YDH 275 429,44 60 340 Litage Solide
YDH 275 433,9 60 10 Litage Solide
YDH 275 444,8 65 350 Litage Solide
YDH 275 452,6 60 20 Litage Solide
Ligne
Projet Hole ID depth Alpha Beta Structure type d'orientation
YALEA YaDH 86 148,8 75 110 Litage Solide
YALEA YaDH 86 178,02 60 40 Litage Solide
YALEA YaDH 86 225,54 30 200 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 278,48 25 360 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 337,77 50 175 Litage Solide
YALEA YaDH 86 364,5 30 5 Litage Solide
YALEA YaDH 86 374,3 30 355 Foliation Solide
YALEA YaDH 86 396 30 195 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 438,5 35 220 Foliation Solide
YALEA YaDH 86 478,62 25 355 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 500,93 20 15 Foliation Solide
YALEA YaDH 86 538,26 20 360 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 571,45 55 25 Litage Solide
YALEA YaDH 86 582,19 70 20 Litage Solide
YALEA YaDH 86 599,6 50 20 Litage Solide
YALEA YaDH 86 615,45 45 360 Litage Solide
YALEA YaDH 86 647,36 40 360 Litage Solide
YALEA YaDH 86 653,5 45 25 Litage Solide
YALEA YaDH 86 668,46 45 10 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 679,45 50 10 Litage Solide
YALEA YaDH 86 701,55 45 355 Litage Solide
YALEA YaDH 86 708,86 60 15 Litage Solide
YALEA YaDH 86 728,64 75 55 Cisaillement Solide
YALEA YaDH 86 745,7 55 15 Litage Solide
YALEA YaDH 86 749,6 65 360 Litage Solide