Rapport
Rapport
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Etymologiquement tous les groupes électrogènes sont conçus à base d’un même principe; la différence
se fait au niveau de leur taille et de leur puissance car ils sont produits en gamme. Synoptique du
procès de conversion d’énergie par un groupe électrogène.
Nous pouvons définir un groupe électrogène comme étant un système autonome capable de produire
de l'énergie électrique à partir de l’énergie mécanique via un moteur diésel. Il est constitué de trois
grandes parties qui sont:
A. La partie électrique
La partie électrique est essentiellement composée d’un alternateur qui est un convertisseur
électromécanique d’énergie dont le rôle est de produire l’énergie électrique sous forme alternative. Ce
dernier est constitué de deux grandes parties à savoir:
-Le stator,
-Le rotor.
a. Le stator
Le stator encore appelé induit est la partie fixe de l’alternateur. Elle est constituée de plusieurs
enroulements répartis dans les encoches du circuit magnétique statorique. Ce dernier est constitué d’un
empilage de tôles dans lesquelles sont découpées des encoches parallèles à l’axe de la machine. Il est
toujours couplé en étoile pour les raisons suivantes:
-Avoir un point neutre qui nous permettra d’obtenir une tension simple et effectuer la mise à la terre
du neutre;
-Supprimer les harmoniques de troisième rang pouvant provoquer les pertes supplémentaires et le
déséquilibre de phases.
b. Le rotor
Le rotor encore appelé inducteur est la partie tournante d’un alternateur. On distingue deux types de
rotor:-Le rotor à pôles lisse qui est plus utilisé dans la construction des alternateurs de centrales
thermique et de faibles puissances (quelques dizaines de MW). Il est construit long et de diamètre
relativement faible. Son moment d’inertie est faible, ce qui permet une mise en vitesse rapide:
on parle alors de turboalternateurs. Le nombre de pair de pôles est P =1 ou P =2. Dans un réseau dont
la fréquence est 50Hz, les turboalternateurs tournent soit à 3000tr/min soit à 1500 tr/min.
-Le rotor à pôle saillants qui est plus utilisé dans la construction des alternateurs de centrales
hydroélectrique et les grandes puissances (quelques centaines de MW) il est construit court mais de
grand diamètre. Son moment d’inertie est grand, sa vitesse lente. Le nombre de pôles peut être P=10,
20 ou plus.
Pour produire l’énergie électrique à partir d’un alternateur, deux conditions doivent être remplies à
savoir:
-L’excitation,-L’entraînement mécanique. Cette dernière condition est assurée par la partie mécanique
du groupe électrogène par conséquent nous nous attarderons sur la première condition, Excitation d’un
alternateur.
L’excitation d’un alternateur consiste à alimenter son bobinage inducteur à partir d’une source de
tension continue. Ils existent plusieurs modes d’excitation d’un alternateur parmi lesquels nous avons:
Dans le mode d’excitation avec balais, on fait face au problème d’usure des balais qui dégagent une
poussière conductrice ; ceci nous oblige à effectuer constamment des opérations de maintenance
préventive au niveau du mécanisme balais-bagues afin d’éviter des courts-circuits probable. Pour
contourné ce problème; de nos jours on utilise des systèmes d’excitation sans balais dans lesquels un
alternateur-excitateur et un groupe de redresseurs fournissent le courant continu à l’alternateur
principal.
c. Schéma équivalent de l’alternateur (monophasé) L’alimentation du rotor peut être faite par le
mécanisme balais-bagues lorsque l’excitatrice est externe à l’alternateur. Quand la régulation de
tension est interne, on trouve des « diodes tournantes» qui redressent une partie du courant prélevé à la
sortie de la machine.
Le circuit d’alimentation en combustible a pour rôle d’amener à chaque cylindre une quantité
déterminée de combustible parfaitement filtré, parfaitement dosé sous haute pression, à un moment
précis et ce quelle que soient les conditions d’utilisation du moteur. Il comprend entre autres:
Le pré filtre est monté en série entre le réservoir et la pompe d’alimentation; son rôle est d’arrêter les
impuretés et d’éliminer l’eau, en suspension dans le gazole, par décantation.
Le filtre
Monté en série entre la pompe d’alimentation et la pompe d’injection, son rôle est d’arrêter les plus
petites impuretés (2 à 3 microns) afin de protéger la pompe d’injection. Il faut noter qu’il est
absolument nécessaire de filtrer soigneusement le combustible avant son entrée dans le circuit haute
pression car une impureté infirme soit-elle peut détériorer de façon irrémédiable la pompe d’injection
et les injecteurs.
Pompe d’injection
La pompe d’injection est l’élément phare du moteur diésel; la pompe d’injection associée à un
injecteur a pour fonction d’injecter dans chaque cylindre à la fin du temps d’admission, une quantité
de gazole correspondant à la puissance demandée par l’utilisateur. Le choix du type de pompe
d’injection dépend en grande partie du nombre de cylindres.
Le système de lubrification du moteur a pour rôle de diminuer les résistances passives dues aux
frottements des pièces en mouvement les unes par rapport aux autres en facilitant leur glissement. La
lubrification favorise en outre le refroidissement des différents organes du moteur tout en assurant leur
propreté; elle participe aussi à l’étanchéité de la chambre de combustion. Toute absence de la
lubrification, se traduit par une élévation de température de frottement qui provoque à long terme, le
grippage de l’ensemble piston, bielle, vilebrequin.
La technique la plus simple consiste à balayer les cylindres d’un fort courant d’air. Il faut reconnaître
que cette solution présente quelques avantages tels que: sa simplicité, aucune vanne, pas de pompe ni
d’échangeur de température, un cout moindre.
Dans ce système, l’eau, chargée d’évacuer les calories du moteur, circule autour des cheminées et à
l’intérieur des culasses. On peut distinguer deux systèmes de refroidissement par eau
Le démarrage des moteurs diésels est assuré par un démarreur. Pour mettre en marche le groupe
propulseur, il est nécessaire de le faire tourner donc de vaincre les résistances engendrées par la
compression et les frottements. On utilise pour cela un moteur électrique auxiliaire de forte puissance
engrenant directement sur le volant moteur. L’axe du démarreur est prolongé par un pignon; le volant
moteur est muni d’une couronne.
La partie commande est la partie qui gère le démarrage et l'arrêt du groupe électrogène. Elle est
fonction du mode d’utilisation de ce dernier. Un groupe électrogène peut être utilisé de plusieurs
manière tel que:
-Utilisation d’un groupe électrogène comme source principale d’énergie Dans ce cas le groupe
électrogène constitue la seule et unique source d’alimentation de la charge. Il peut être commandé
manuellement selon les besoins et peut être amené à fonctionner en permanence.
Dans ce cas le groupe électrogène permet de renforcer le réseau lorsque la charge devient très
importante, on parle alors du couplage de l’alternateur du groupe sur le réseau. Pour se faire certaines
conditions doivent être remplies à savoir:
-La tension produite par le groupe doit être égale à celle du réseau,
-Régulateur de vitesse
-Régulateur de tension d’excitation
-Synchroscopes
Dans ce cas, le groupe électrogène n’est utilisé qu’en cas d’absence de la tension ou de déséquilibre du
réseau. Le démarrage du groupe peut être manuel ou automatique.
Le démarrage manuel est effectué par un opérateur qui, après avoir constaté une défaillance du réseau
donne l’ordre de démarrage du groupe électrogène soit par un commutateur soit par un bouton
poussoir après avoir déconnecté la charge du réseau. Lorsque la tension redevient normale, l’opérateur
peut arrêter le groupe électrogène.
Le démarrage automatique d’un groupe électrogène est effectué par un dispositif électronique ou
électrique de commande appelé inverseur de source normal/secours. Ce dispositif de commande est
muni d’un module électronique qui détecte une défaillance sur le réseau qui peut être le manque ou la
baisse de tension ou encore un déséquilibre et ensuite donne immédiatement l’ordre de démarrage du
groupe qui provoque le basculement de l’utilisateur du réseau normal au réseau secours.
L’essor industriel mondial va susciter beaucoup d’intérêt dans la quasi-totalité des industries en quête
de performance technique et financière; cette extension devient un souci permanant du fait des
multiples mutations technique que connaitra le secteur industriel. Jusqu’ici on parlait d’entretien dans
la gestion technique des équipements, méthode largement insuffisante pour répondre aux attentes du
marché c’est ainsi que l’association française de normalisation (AFNOR) via la norme NF-EN13306va
mettre sur pied la notion de maintenance et la définir comme étant un ensemble d’actions
administratives, techniques et managériales apporté à un équipement durant son cycle de vie afin de le
maintenir ou le rétablir dans un état capable de réaliser aisément la ou les fonctions pour laquelle il a
été conçus.
A partir de cette définition nous pouvons faire ressortir deux concepts sur lesquels est basée la
maintenance.
1. La maintenance préventive
a)Définition
La maintenance préventive est celle qui est exécuté à des intervalles de temps prédéfinit ou selon des
critères prescrit; visant à réduire la probabilité de défaillance ou de dégradation d’un équipement ceci
dans le but de maintenir celui-ci dans un état capable de remplir la fonction pour laquelle il a été
conçus.
Les inspections
Ce sont les contrôles de conformité réalisé en mesurant, observant, testant ou calibrant les
caractéristiques significatives d’un équipement.
Les visites C’est une opération de surveillance qui s’effectue à des intervalles de temps
prédéterminée. Ces interventions correspondent à une liste d’opérations définies préalablement qui
peuvent entrainer des démontages d’organes et une immobilisation du matériel. Une visite peut
entrainer une action de maintenance corrective.
Les contrôles Ce sont les vérifications de conformité par rapport à des données préétablies suivit d’un
jugement.
2. La maintenance curative
a) Définition
La maintenance curative est celle pratiqué à la suite d’une panne, d’une défaillance constaté sur un
équipement; ceci dans le but de rétablir l’équipement dans un état capable d’accomplir sa fonction
requise. La maintenance curative regroupe deux types de maintenance à savoir:
La réparation
C’est une remise en état parfaite et même garantie de l’équipement; elle peut être effectuée à la suite
d’un dépannage ou immédiatement après constat d’une panne ou d’une défaillance (maintenance
curative corrective).
Le dépannage
C’est l’action physique exécutée pour permettre à un équipement ou une machine en panne
d’accomplir sa fonction requise pendant une durée limitée jusqu’à ce que la réparation soit faite
(maintenance curative palliative). Elle s’applique aux équipements fonctionnant en continu donc les
impératives de production interdissent toute visite ou intervention à l’arrêt.
B. Outils d’analyse
Dans le cadre de notre étude nous allons retenir l’outil d’analyse nommé l’AMDEC.
1. L’AMDECL’AMDE
C est une méthode Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité. Un mode de
défaillance est un effet par lequel on observe la défaillance d’un élément du système. Les différentes
étapes pour la réalisation de l’AMDEC sont:
-L’évaluation de criticité.
L’AMDEC est formulé sous forme d’un tableau définit comme suit:
a) Analyse structurelle
Un système ou procès est un ensemble d’éléments en interaction dynamique pouvant être décomposé
en sous-systèmes et en éléments maintenables d’où l’importance d’une analyse structurelle qui a pour
but de définir les éléments maintenables.
Exemple
b) Mesure de la criticité
La mesure de la criticité d’un élément maintenable ou d’un composant est donnée par la formule
suivante.
Avec
G: Gravité
C: Criticité
c) Intérêts de l’AMDEC
-De fournir une optimisation du plan de contrôle une aide éclairée à l’élaboration de plan d’essai,
-De classer les défaillances selon certain critères,
-D’optimiser les tests (choix judicieux) pour solliciter toutes les fonctions du système,
Pour élaborer un plan de maintenance du groupe électrogène de la centrale thermique, il est important
pour nous d’effectuer une analyse des modes de défaillance du système. Pour y parvenir nous devons
passer par une analyse structurelle descendante de notre système.
Notre système est le groupe électrogène; ce dernier est subdivisé en deux sous-systèmes.
Schéma de l’Analyse Descendante Structurelle non exhaustive du groupe électrogène (voir page
suivante)