Chapter 19fr Isgintt 062010
Chapter 19fr Isgintt 062010
Chapter 19fr Isgintt 062010
pour les bateaux citernes de la navigation intérieure et les terminaux Sécurité et protection contre l'incendie
Chapitre 19
SÉCURITÉ ET PROTECTION
CONTRE L'INCENDIE
Ce chapitre comporte des recommandations générales sur la gestion de la sécurité aux terminaux et
des recommandations spécifiques sur la conception et le fonctionnement des systèmes de détection
et de protection contre l'incendie.
Les indications relatives à l'équipement de lutte contre l'incendie disponibles dans le présent chapitre
doivent être considérées en association avec le chapitre 5 qui traite de la théorie en matière de lutte
contre l'incendie.
19.1 Sécurité
La configuration et les installations d'un terminal seront déterminées par plusieurs facteurs,
notamment :
• La topographie locale et la profondeur de l'eau.
• L'accès au(x) quai(s) - mer, fleuve, canal ou entrée.
• Les types de cargaison à manutentionner.
• Les quantités de cargaison à manutentionner.
• Les installations et infrastructures locales.
• Les conditions et restrictions environnementales locales.
• Les courants et marées.
• Les réglementations locales et internationales (par exemple pour les voies
d'évacuation, l'arrêt d'urgence).
La plupart des décisions concernant la configuration des installations auront été prises lors
de la planification et conception initiale du terminal. Toutefois, de nombreux terminaux se
sont développé au fil du temps et peuvent nécessiter de traiter une plus grande variété de
produits, de plus grandes quantités de cargaisons et de plus grands bateaux-citernes que
ce qui était prévu à l'origine lors de la conception du terminal. Les terminaux peuvent aussi
subir une baisse d'activité, une modification des conditions environnementales ou être
soumis à de nouvelles normes et/ou réglementations.
Tous les terminaux doivent faire l'objet d'un contrôle régulier afin de garantir que les
installations mises à disposition demeurent adaptées à l'usage prévu dans le cadre des
opérations en cours et conformes à la réglementation en vigueur. Ces contrôles doivent
porter sur les points énumérés dans les sections ci-après, afin que le terminal maintienne
en permanence le niveau de sécurité nécessaire.
Chaque terminal doit avoir établi un programme de sécurité exhaustif conçu pour assurer
un niveau approprié en termes de performances de sécurité. Le programme de sécurité
doit garantir que les points suivants soient pris en compte :
• Gestion des urgences.
• Réaction en cas d'accident et évacuation des blessés.
• Exercices périodique d'incendie et de déversement de pétrole. Ces exercices doivent
porter sur tous les aspects et lieux d'incidents potentiels et doivent inclure les
bateaux-citernes à quai.
• Enseignements tirés des exercices d'urgence.
• Identification des dangers et évaluation des risques.
• Systèmes d'autorisation de travail.
• Rapports enquêtes et conclusions concernant les incidents,.
• Rapports enquêtes et conclusions concernant les accidents évités de peu.
• Inspections de sécurité du site.
• Pratiques de travail sûres et normes d'entretien.
• Équipement de protection individuelle. Le matériel fourni et les exigences pour son
utilisation doivent prendre en compte les tiers associés tels que par exemple les
équipages de remorqueurs d'embarcations d'amarrage, et personnels chargés de
l'amarrage et les contrôleurs de cargaison.
• Réunions de sécurité pour tous les postes du terminal et englobant l'ensemble du
personnel.
• Séances d'information des équipes de travail sur la sécurité.
• Concertations sur la sécurité avant de débuter un travail.
• Gestion de la sécurité des visiteurs, entrepreneurs et membres d'équipage du bateau-
citerne.
• Formation et familiarisation sur site.
Les systèmes d'autorisation de travail sont largement utilisés dans l'industrie. L'autorisation
est essentiellement un document qui décrit les travaux à effectuer ainsi que les précautions
à prendre durant leur réalisation et qui définit toutes les procédures de sécurité ainsi que
les équipements nécessaires. (Les systèmes d'autorisation de travail sont décrits de
manière détaillée à la section 9.3.)
Pour des opérations dans des zones à risques et dangereuses, les autorisations doivent
normalement être utilisées pour des tâches telles que :
• Le travail à chaud.
• Le travail avec un risque d'étincelles.
• Le travail sur des équipements électriques.
• Les opérations de plongée.
• Le levage de charges lourdes.
• L'entrée dans des espaces confinés (voir chapitre 10).
• Le travail en hauteur et en bordure du plan d'eau.
• L'ouverture de systèmes de citernes et de conduites.
Avant de délivrer une autorisation et durant sa validité, le représentant du terminal doit être
certain que les conditions sur le site ou celles de l'équipement devant faire l'objet de
travaux sont sûres pour la tâche à effectuer, en tenant dûment compte de la présence de
tout bateau-citerne qui sera à quai durant la réalisation des travaux.
19.2.1 Généralités
La sécurité incendie dans les terminaux est assurée par des niveaux de protection qui se
recoupent comme suit :
• La prévention et l'isolement.
• La détection et des installations d'alarme.
• La protection des équipements.
• Les voies d'évacuation d'urgence
• La planification d'urgence.
• Les procédures d'évacuation.
La sécurité incendie dans les terminaux nécessite un équilibre approprié entre les
caractéristiques une bonne conception, des procédures opérationnelles sûres et une
bonne planification des urgences.
La protection contre l'incendie n'est pas suffisante à elle seule pour assurer un niveau
acceptable de sécurité. Les mesures de protection contre l'incendie ne doivent pas
empêcher l'amarrage ni d'autres opérations.
Les mesures de protection contre l'incendie ne sont pas efficaces pour limiter la fréquence
et l'étendue de déversements ou pour limiter les sources d'inflammation.
Les installations de protection contre l'incendie doivent être conçues pour contenir et
maîtriser les incendies qui peuvent se produire dans des zones définies et prévoir du
temps pour l'évacuation d'urgence.
Des moyens d'évacuation d'urgence sont nécessaires pour assurer l'évacuation en toute
sécurité de tout le personnel se trouvant dans la zone affectée si les installations de lutte
contre l'incendie ne parvenaient pas à maîtriser un incendie.
Les alarmes incendie à détection de fumée sont conçues pour détecter la fumée produite
par la combustion et fonctionnent selon plusieurs principes, notamment l'ionisation des
particules de fumée, l'obscurcissement photo-électriques ou la diffusion de la lumière, les
variations de résistance électrique dans une chambre remplie d'air et le balayage optique
d'une chambre à brouillard.
Les alarme incendie à détection de gaz (produit de combustion) sont conçues pour
détecter et réagir à un ou plusieurs des gaz produits lors de la combustion de substances
qui se consument. Ces détecteurs sont rarement une option privilégiée, des essais au feu
ayant montré que des niveaux détectables de gaz sont atteints plus tardivement que les
niveaux détectables de fumée.
Les alarme incendie à détection de flamme sont des appareils de détection optiques qui
réagissent à l'énergie radiante optique émise par le feu. Il existe des détecteurs de flamme
sensibles aux rayons infrarouges ou aux rayons ultraviolets, mais les détecteurs sensibles
aux rayons ultraviolets sont généralement préférés.
En général, les détecteurs de chaleur sont les moins onéreux et offrent le plus faible taux
de fausses alarmes, mais ils sont les plus lents à réagir. Etant donné que la chaleur
produite par de petits incendies a tendance à se dissiper assez rapidement, les détecteurs
de chaleur sont plutôt utilisés pour protéger des espaces confinés ou sont placés
directement au-dessus des endroits présentant un risque de flammes. Pour éviter les
fausses alarmes, la température de déclenchement d'un détecteur de chaleur doit être d'au
moins 13 °C au-dessus de la température ambiante maximale prévue dans la zone
protégée.
Les détecteurs de fumée réagissent plus rapidement aux feux que les détecteurs de
chaleur. Les détecteurs de fumée sont les mieux adaptés pour protéger les espaces
confinés et doivent être installés soit en fonction des flux d'air ou en quadrillage.
Les détecteurs de fumée photoélectriques conviennent le mieux dans des endroits où des
feux couvants ou des incendies impliquant une pyrolyse à basse température sont
susceptibles de se déclencher. Les détecteurs de fumée à ionisation sont utiles dans les
endroits où des incendies avec flammes sont possibles.
Les systèmes de détection qui commandent des systèmes d'extinction d'incendie doivent
être disposés en créant une zone de double détection. Dans une zone de double détection,
deux détecteurs adjacents à ionisation ne doivent pas être placés dans la même zone de
circuit de détection. Le premier détecteur déclenché doit activer le système d'alarme
incendie, tandis que le déclenchement d'un détecteur sur un circuit voisin doit activer le
système d'extinction incendie.
Ces détecteurs de gaz sont conçus pour détecter la présence de gaz inflammables ou
toxiques et déclencher une alerte précoce. Ils sont utilisés pour assurer une surveillance
continue de zones potentiellement dangereuses pour prévenir les incendies et les
explosions et pour protéger le personnel contre des fuites de gaz toxiques.
Les terminaux qui traitent du pétrole brut ou de produits contenant des composants
toxiques doivent envisager d'installer des détecteurs de gaz et systèmes d'alarme fixes
dans les zones où le personnel est susceptible d'y être exposé. Il convient d'envisager de
placer des capteurs dans des endroits où peuvent se produire des fuites ou déversements,
tels que les bras de chargement, les collecteurs de soupape et pompes de
transbordement, ou dans les endroits où des gaz peuvent s'accumuler en raison d'une
ventilation inadéquate. Les détecteurs de gaz toxiques peuvent également être installés
dans les entrées d'air des salles de contrôle pressurisées et à l'intérieur des salles de
contrôle non-pressurisé.
Les analyseurs peuvent être d'un type assurant la détection à distance, les capteurs
individuels étant reliés à des analyseurs par un câble électrique. Dans ce cas, l'équipement
central peut être installé soit dans des endroits non dangereux, tels que les salles de
contrôle pressurisées, soit dans des boîtiers protégés contre les explosions en cas
d'installation dans des zones dangereuses.
Etant donné que les analyseurs qui utilisent des détecteurs à distance assurent une
réponse rapide et offrent une bonne fiabilité, ils sont le plus fréquemment retenus.
En guise d'alternative, des analyseurs en continu peuvent également utiliser une unité de
détection centralisée, les échantillons étant alors aspirés au moyen d'une pompe aspirante
depuis des zones dangereuses à travers des tubes les menant jusqu'à l'emplacement
centralisé. Les unités de détection centralisées, qui utilisent des tuyaux d'échantillonnage,
se caractérisent par un temps de réponse relativement long. En outre, la présence de
particules doit être prise en compte et les tuyaux doivent être chauffés pour éviter la
condensation. Par conséquent, les unités de détection centralisées ne sont généralement
pas recommandées.
Outre l'enregistrement continu des données, les analyseurs de gaz doivent en principe
présenter les caractéristiques ainsi que fonctions de lecture et d'alarme suivantes :
a) Des canaux pour la connexion aux différents capteurs de détection, de sorte que
chaque circuit d'échantillonnage puisse analyser des échantillons en continu. Ainsi,
lorsqu'une alarme se déclenche, l'analyseur envoie un signal au capteur enregistrant
l'alarme et l'alarme restera actionnée jusqu'à une réinitialisation manuelle.
b) L'analyseur de gaz combustible est calibré en pourcentage de la limite inférieure
d'explosivité (LIE) et doit être équipé d'un sélecteur de canaux, de voyants indicateurs
pour les échantillons en cours d'analyse et d'une sonde. Des alarmes visuelles et
sonores doivent être prévues pour deux niveaux de détection. Le niveau minimum le
plus fréquemment utilisé est de 20 % de la LIE. Le deuxième niveau ou niveau
supérieur de détection est généralement de 60 % de la LIE. L'arrêt de l'alarme sonore
ne doit pas éteindre l'alarme visuelle jusqu'à ce que la concentration de gaz détectée
tombe sous le niveau de déclenchement de l'alarme. Des contacts sont prévus pour
les deux niveaux de détection afin de permettre le fonctionnement automatique d'un
système de purge ou de prévention des incendies.
c) Les niveaux d'alarme doivent être réglables et les alarmes peuvent être actionnées
par des sondes de niveau, des interrupteurs de fin de course d'enregistreurs, des
détecteurs de niveau de solides, ou des relais de mesure optiques. Les alarmes multi-
niveaux peuvent comporter un dispositif pour actionner l'équipement de ventilation,
pour arrêter la pompe de transbordement ou pour actionner les systèmes d'extinction
d'incendie.
d) Un moyen pour déconnecter en toute sécurité les détecteurs du circuit de commande.
Cette possibilité de déconnexion est nécessaire pour permettre un calibrage de
routine correct et pour les activités de maintenance. La présence d'un interrupteur à
clé avec alarme de surveillance est recommandée.
e) Sur les systèmes complexes ou étendus, la visualisation des alarmes sur un affichage
graphique tel que le plan d'une installation, est recommandé.
f) Les analyseurs de gaz toxiques doivent être réglés pour déclencher les alarmes à
l'endroit surveillé et dans la salle de contrôle lorsque le gaz atteint le niveau
préalablement défini, par exemple lorsque la concentration de H2S atteint 5 ppm. Les
alarmes doivent généralement être à la fois sonores et visuelles.
g) Le boîtier comportant la tête du détecteur de gaz doit convenir pour la classification
électrique de la zone dangereuse et, s'il est installé à l'extérieur, il doit être étanche et
résistant à la corrosion.
h) L'unité de détection logée dans la tête doit être suffisamment sensible et stable,
quelles que soient les conditions, pour reproduire tout résultat dans une fourchette de
± 2 % de la l'échelle de mesure complète.
Si un système téléphonique dédié est utilisée, un téléphone spécial doit être installé dans
la salle de contrôle ou au poste de surveillance pour recevoir les appels d'urgence. Le
téléphone doit uniquement pouvoir recevoir les appels entrants et des extensions doivent
également être prévues à d'autres postes ayant une responsabilité prioritaire en cas
d'urgence.
Le système d'alarme générale doit se composer au minimum d'une ou de plusieurs sirènes
pneumatiques ou électriques ou de sifflets à vapeur situés à des emplacements
stratégiques pour assurer une couverture maximale du terminal. L'alarme doit être claire,
audible et distincte des signaux utilisés à d'autres fins. Elle doit être audible dans toutes les
zones du terminal, quel que soit le bruit environnant.
Des dispositifs d'alarme auxiliaires doivent être prévus pour l'intérieur ou les zones
éloignées où l'alarme générale ne peut pas être entendue. Ces alarmes peuvent être des
cloches ou des sirènes pneumatiques ou électriques. Quels que soient les dispositifs
prévus, ils doivent être identiques dans l'intégralité du site et doivent se distinguer de tout
autre signal.
Le système d'alarme doit être en mesure de déclencher les alarmes visuelles et sonores
locales et, le cas échéant, une alarme générale si du personnel est présent au terminal et
en fonction du contexte local. Il doit signaler une alarme sur un panneau de contrôle
incendie surveillé en permanence par du personnel et indiquer l'emplacement de l'incendie
détecté ainsi que celui du système d'extinction d'incendie. Lorsque des installations fixes
de détection de gaz sont installées ou si le système de détection couvre plus d'une zone
de détection, le panneau doit indiquer l'emplacement du détecteur de gaz activé.
Dans la plupart des cas, un système de protection contre l'incendie géré manuellement est
préférable. Au déclenchement d'un détecteur, le système de détection doit déclencher une
alarme sonore locale et envoyer un signal à un panneau de contrôle surveillé en
permanence. Si la situation le justifie, le système de protection contre l'incendie peut être
activé manuellement par un opérateur, par les pompiers, ou par du personnel chargé de
surveiller l'alarme.
Les équipements et les zones du terminal qui sont parfois surveillés par un système
automatique de détection d'incendie ou de gaz comprennent les pompes de
transbordement, les collecteurs de vannes, les zones des bras de chargement, les salles
de contrôle, les locaux comportant des dispositifs de commutation électrique, les locaux
des opérateurs, les zones sous le pont, ainsi que d'autres équipements et zones où
peuvent survenir des fuites et des déversements d'hydrocarbures ou qui comportent des
sources d'inflammation.
Les salles de contrôle qui ne sont pas constamment surveillées peuvent parfois être
équipées d'installations supplémentaires. Si le terminal traite des liquides volatils, un
système fixe d'extinction d'incendie se déclenchant automatiquement en cas de détection
de gaz combustible ou d'un incendie peut être installé. Le système de détection de gaz ou
d'incendie doit alors être conçu pour couvrir une zone à double détection (voir la
section 19.2.6).
Les systèmes de lutte contre l'incendie sont nécessaires pour protéger les équipements
susceptibles d'être exposés, afin d'éviter que l'incendie ne s'étende et de minimiser les
dommages dus à l'incendie. Idéalement, la plupart des incendies doivent être circonscrits
et éteints en premier lieu en isolant la source de combustible et, si cela est nécessaire et
possible, en utilisant des agents extincteurs appropriés.
Lorsque les terminaux possèdent des connexions par la terre avec des raffineries ou des
installations connexes, le système anti-incendie du terminal fait habituellement partie du
système de lutte contre l'incendie de l'ensemble du complexe.
Les systèmes de lutte contre l'incendie fixes doivent pouvoir être utilisés dans leur
intégralité par le personnel disponible sur place disponibles dans les 5 premières minutes
de l'incendie.
Dans les ports comportant de nombreux terminaux ou les sites industriels denses, l'autorité
locale ou l'autorité portuaire est susceptible de mettre à disposition la capacité principale
de lutte contre l'incendie. Le type et la quantité de matériel anti-incendie doivent être
proportionnels à l'étendue et à l'emplacement du terminal, à la fréquence d'utilisation du
terminal, et des facteurs supplémentaires mentionnés à la section 19.1. D'autres facteurs
importants sont notamment l'existence d'accords de réciprocité et la configuration du
terminal.
Outre les exigences réglementaires nationales, la capacité doit être fondée sur les
orientations générales contenues dans le présent chapitre ainsi que sur les résultats d'une
évaluation formelle des risques. L'évaluation des risques doit prendre en compte les
critères suivants pour chaque quai :
• Les dimensions des bateaux-citernes pouvant être accueillis au quai.
• L'emplacement du terminal et du quai.
• La nature des cargaisons manutentionnées.
• L'impact potentiel de déversements d'hydrocarbures.
• Les zones à protéger.
• La capacité régionale d'intervention en cas d'incendie.
• Le niveau de formation et l'expérience des services locaux d'intervention d'urgence.
Les extincteurs d'incendie portatifs et mobiles doivent être disponibles sur chaque quai du
terminal en fonction des dimensions, de l'emplacement et de la fréquence d'utilisation du
quai (voir le tableau 19.1).
Les extincteurs d'incendie portatifs doivent être installés de sorte que l'extincteur puisse
être atteint sans nécessiter un déplacement de plus de 15 mètres. Les extincteurs sur
roues doivent normalement être situés en des endroits accessibles à chaque extrémité des
portiques de bras de chargement ou aux points d'accès au quai.
Les extincteurs à poudre sont reconnus comme étant les plus appropriés pour l'extinction
rapide de petits feux d'hydrocarbures.
Les extincteurs à dioxyde de carbone ne sont guère utiles aux postes d'amarrage ou sur
les quais, sauf en des points où des incendies mineurs d'origine électrique peuvent se
déclencher. Toutefois chambres, les sous-stations électriques ou locaux de commande
clos situés dans les terminaux doivent être équipés d'un nombre approprié d'extincteurs à
dioxyde de carbone ou doivent être équipés d'un système fixe fonctionnant au dioxyde de
carbone.
Les extincteurs à mousse d'une capacité d'environ 100 litres de solution moussante pré-
mélangée peuvent être utilisés sur les quais. Ils peuvent produire environ 1000 litres de
mousse et la longueur habituelle de leur jet est d'environ 12 mètres.
Les extincteurs à mousse de petite taille ayant une capacité d'environ 10 litres sont dans la
plupart des cas insuffisants pour être efficaces en cas d'incendie dans un terminal.
Lorsque des canons portables à eau ou à mousse sont recommandés dans le tableau
19.1, ils peuvent être portables ou à roues, mais doivent assurer un débit d'au moins
115 m3/h de mousse et d'eau en solution.
Au moins deux canons portables à eau ou à mousse doivent être disponibles sur chaque
quai ou poste d'accostage, assortis de tuyaux pour la mousse et l'eau d'une longueur
suffisante pour faciliter le déploiement à leur portée maximale.
Dans les terminaux, l'eau d'extinction est souvent prélevée du fleuve, canal ou bassin et
elle est disponible en quantité illimitée.
Lorsque l'approvisionnement en eau d'extinction est assuré par un stockage fixe, tel qu'une
citerne ou un réservoir, la quantité d'eau disponible pour la lutte contre l'incendie doit être
équivalente à au moins 4 heures d'utilisation continue à la capacité maximale du système
de lutte contre l'incendie. La réserve d'eau pour la lutte contre l'incendie doit normalement
s'ajouter à celle requise pour toute autre activité pour laquelle de l'eau est prélevée du
même point de stockage fixe. Les tuyauteries de ces installations de stockage doivent être
conçues pour empêcher l'utilisation de la réserve d'eau à d'autres fins que la lutte contre
l'incendie et l'intégrité de l'approvisionnement de la réserve en eau d'appoint doit être
garantie.
Les débits et les pressions de l'eau d'extinction doivent être suffisants pour couvrir, à la fois
pour l'extinction et pour le refroidissement, les besoins en eau dans le cas d'un incendie
susceptible de se produire. Les débits habituels sont indiqués dans le tableau 19.1.
Dans la mesure du possible, les pompes installées de façon permanente doivent être
disponibles en nombre suffisant pour assurer une capacité de réserve suffisante en cas
d'imprévus, tels que la maintenance, la réparation ou une panne de pompe à incendie
durant une urgence.
Les pompes à moteur électrique, moteur diesel et turbine à vapeur sont acceptables.
Toutefois, le choix des turbines à vapeur motorisations électriques doit tenir compte de la
fiabilité de l'alimentation en vapeur et en électricité de chaque installation. En règle
générale, une combinaison de pompes à moteur électrique et à moteur diesel est
préférable.
Lorsque les pompes d'incendie sont situées sur un quai ou une jetée, il est essentiel de
choisir un endroit sûr et protégé pour garantir que les pompes d'incendie ne seront pas
immobilisées lors d'un incendie au terminal ou ne comportent pas elles-mêmes une source
d'inflammation potentielle. Lors du choix d'un emplacement pour les pompes à incendie, il
convient de prendre en compte le portique de chargement et le bateau-citerne ou la barge
les plus proches à quai.
Lorsque cela est possible, les installations de pompes à incendie doivent être protégées
contre un feu à la surface de l'eau susceptible d'atteindre la partie inférieure ou de se
répandre sous l'installation. La protection peut être assurée par des barrières solides, des
barrages flottants ou des systèmes de pulvérisation d'eau. Dans ce cas, la pompe
d'incendie doit être installée sur une plate-forme solide. Si des pompes à moteur électrique
sont installées, il convient de veiller à assurer un cheminement sûr et protégé contre le feu
des câbles d'alimentation électrique.
1. Quais ou jetées accueillant des bateaux- Collecteur d'incendie équipée de vannes d'isolement
citernes pour la manutention de liquides et de prises d'eau avec un débit d'eau de 100 m3/h
inflammables, y compris les matériaux pour l'extinction et/ou intervention garantie des
conditionnés en fûts et tout produit chauffé services de pompiers locaux.
au-dessus de son point d'éclair.
Equipement de lutte contre l'incendie composé
d'extincteurs portatifs ou sur roues ; manche à
incendie ;
Equipements portatifs :
2. Quais ou jetées accueillant des bateaux- Collecteur d'incendie équipé de vannes d'isolement et
citernes pour la manutention de liquides de prises d'eau avec un débit d'eau de 100 m3/h
avec un point d'éclair égal ou inférieur à
Equipement de lutte contre l'incendie comprenant :
60 °C, y compris les matériaux conditionnés
extincteurs portatifs et sur roues; manche à incendie ;
en fûts et tout produit chauffé au-dessus de
tuyaux de raccordement de mousse, et canons à
son point d'éclair.
mousse / eau portatifs ou à roues conçus pour un
Quais ou jetées accueillant des bateaux- débit minimum de solution de 115 m3/h.
citernes dont le port en lourd est inférieur à
Approvisionnement en vrac de 3 m3 de concentré de
20.000 tonnes et accueillant moins d'un
mousse, fixe ou sur remorque.
bateau-citerne par semaine.
Equipements portatifs :
3. Quais ou jetées accueillant des bateaux- Collecteur d'incendie équipé de vannes d'isolement
citernes dont le port en lourd est inférieur à et de prises d'eau avec un débit d'eau de 350 m3/h.
20.000 tonnes et accueillant plus d'un
Equipement d'extinction d'incendie portative et sur
bateau-citerne par semaine.
roues.
Equipements portatifs :
Tableau 19.1 - Lignes directrices pour la protection contre l'incendie de terminaux de manu-
tention du pétrole brut et de produits pétroliers (à l'exclusion des gaz d'hydrocarbures liquéfiés)
Les collecteurs fixes d'eau d'extinction et/ou de solution de mousse et d'eau doivent être
installés dans les terminaux et le long des voies d'accès aux quais. Les collecteurs doivent
s'étendre aussi près que possible de l'extrémité du terminal et doivent être pourvus d'un
certain nombre de prises d'eau accessibles (bouches d'incendie).
Les points de prise d'eau sont généralement constitués de collecteurs équipés de sorties à
vannes individuelles munies d'un raccord de tuyau d'incendie correspondant au type de
raccord de tuyau d'incendie utilisé sur les lieux. Les vannes d'isolement doivent être
conçues de manière à éviter la perte de tous les systèmes de lutte contre l'incendie en
raison d'une rupture unique ou d'un blocage du collecteur d'extinction principal. Les vannes
d'isolement doit être placées de sorte qu'en cas de défaillance du collecteur d'incendie
principal dans la zone du quai, un approvisionnement demeure assuré à proximité du quai.
Lorsque le collecteur d'incendie principal est raccordé à installation à terre, une vanne
d'isolement doit être disponible à l'extrémité côté terre du quai ou de la jetée. Des prises
d'eau supplémentaires doivent par conséquent être prévues en amont d'une vanne
d'isolement.
Les matériaux dont sont constitués les collecteurs doivent être compatibles avec
l'approvisionnement en eau.
Les capacités et pressions minimum des conduites d'eau d'extinction varient selon que le
système doit être utilisé pour le refroidissement ou pour la production de mousse et en
fonction de la longueur du jet nécessaire.
En période de gel, les collecteurs d'incendie qui ne sont pas vidés doivent être protégés du
gel. En outre, lorsque l'approvisionnement en eau d'extinction est assuré à travers une
grille à terre, toute la section humide de la grille doit être enterrée en dessous de la ligne
de gel ou être protégée contre le gel d'une autre manière. Les collecteurs d'incendie
enfouis doivent être convenablement isolés et enrobés pour éviter la corrosion. Une
protection cathodique peut également être nécessaire.
Les vannes de vidange sur le collecteur d'incendie doivent être situées en des points
pratiques et appropriés et des points d'évacuation doivent être prévus aux extrémités de la
grille du collecteur d'incendie.
L'emplacement et l'espacement des prises d'eau dans les terminaux sont généralement
déterminés par le caractère des installations à protéger. Sur les quais ou dans les zones
des bras de chargement, il est souvent difficile d'assurer un espacement uniforme des
prises d'eau, alors qu'un espacement uniforme est généralement possible le long des voies
d'accès. À titre indicatif, les prises d'eau doivent être espacées à des intervalles de
45 mètres au maximum sur les quais ou dans les zones des bras de chargement et de
90 mètres au maximum le long des voies d'accès.
Les raccordements de tuyaux doivent être d'un modèle compatible avec ceux des services
locaux ou nationaux de lutte contre l'incendie.
Les prises d'eau doivent être facilement accessibles depuis les routes ou voies d'accès et
doivent être situées ou protégées de manière à ne pas subir de dommages physiques.
Le système d'eau d'extinction de terminaux maritimes et les quai qui reçoivent des
bateaux-citernes internationaux doivent posséder au moins une connexion internationale à
terre pour la lutte contre l'incendie, y compris ses boulons et écrous, par laquelle de l'eau
pourra alimenter le collecteur d'incendie d'un bateau-citerne, si ceci est nécessaire pour
lutter contre un feu survenu à bord (voir la section 26.5.3 et la figure 26.2).
La connexion doit être protégée contre les éléments et située de façon à être
immédiatement disponible pour son utilisation. L'ensemble du personnel concerné doit être
informé de l'emplacement et de l'usage prévu de cette connexion et ces points doivent être
abordés lors de la réalisation conjointe de la liste de contrôle de sécurité. Un tuyau de
raccordement de 63 mm doit être disponible par 57 m3/h de capacité de pompage
nécessaire.
19.5.3.6 Points d'entrée de pompage pour les bateaux de lutte contre l'incendie
Si des remorqueurs ou des bateaux anti-incendie sont disponibles, ils sont susceptibles
d'être équipés de pompes à eau destinées à approvisionner le collecteur d'incendie
principal du terminal.
Des points d'entrée de pompage doivent être disponibles en des endroits appropriés et
accessibles à proximité des extrémités des conduites d'incendie et de préférence aux
endroits où les remorqueurs ou bateaux de lutte contre l'incendie peuvent être solidement
amarrés. En cas d'extrême urgence, un bateau de lutte contre l'incendie / remorqueur peut
ensuite être utilisé pour augmenter l'approvisionnement en eau du collecteur d'incendie
principal à terre.
Les entrées des tuyaux doivent être équipées de vannes à fermeture à vis et/ou être
équipées de clapets antiretour et être installées de façon à minimiser la possibilité de
vrillage des tuyaux.
Le concentré de mousse doit être bien proportionné et mélangé avec de l'eau à un point
situé en aval des pompes d'eau d'extinction et en amont de l'équipement de production de
mousse et des buses de diffusion.
Les conduites fixes pour la mousse expansée (cellulaire) ne sont pas recommandées, la
mousse pleinement développée ne pouvant pas être projetée de manière efficace en
raison de la perte d'énergie cinétique et de l'importance des pertes par frottement à travers
de tels systèmes.
Le type d'émulseur choisi, à savoir des protéines, fluoro-protéines, mousse formant une
pellicule aqueuse (AFFF), ou un concentré alcool/polaire d'un type résistant aux solvants
(de type concentré de surfactant d'hydrocarbures), dépendra du type de carburant et de sa
formulation, de la disponibilité d'équipements d'aspiration ou autres et de la facilité de
réapprovisionnement.
Cette méthode comprend une amenée directe de la mousse au moyen d'un tube flexible
d'aspiration reliant un canon à une citerne adjacente de stockage de mousse à la pression
atmosphérique, un camion-citerne, une remorque ou un réservoir mobile. Une citerne de
stockage peut être utilisée pour alimenter plus d'un canon fixe. Ces canons sont à placer
près du sol ou du pont.
Cet appareil peut comporter un concentré de mousse dans une grande citerne sous
pression, pouvant avoir une capacité de 4,5 mètres cubes, ou deux petits réservoirs sous
pression de 2,3 mètres cubes. L'unité de dosage de la mousse est placée entre les
pompes à incendie et le matériel servant à fabriquer la mousse placé en aval. Le système
fonctionne en utilisant de l'eau d'extinction en dérivation du collecteur principal pour
pressuriser le récipient de stockage et déplacer le concentré de mousse de la citerne de
stockage vers une conduite à mousse.
Des prises d'eau suffisantes doivent être disponibles sur la conduite à mousse, à partir
desquels les dispositifs de production de mousse peuvent être mis en service.
Lorsque des conduites pour les solutions ou concentrés de mousse sont disponibles, elles
doivent posséder un certain nombre d'accès aux points de prélèvement (bouches) devant
être espacés au maximum de deux ou trois longueurs de tuyau standard. Des vannes
d'isolement doivent être montées de manière à permettre l'utilisation de la conduite en cas
de rupture. Des vannes de vidange appropriées des conduites et des installations de
rinçage doivent être disponibles. Une conduite de solution de mousse de ce type doit être
conçue pour un taux de solution minimum de 115 mètres cubes par heure.
Le concentré de mousse peut également être distribué par un plus petit système de
tuyauterie jusqu'aux citernes alimentant les doseurs des appareils à mousse fixes ou
mobiles.
Ce système consiste à pomper le concentré de mousse dans une conduite de mousse via
un dispositif de mesure ou un injecteur à débit variable. La pompe à mousse est en
général entraînée par un moteur électrique pour l'aspiration depuis une citerne
atmosphérique de mousse.
Les canons peuvent être utilisés pour la mousse et l'eau, bien que des modèles
spécifiques puissent être conçus uniquement pour la mousse. Les canons de grande
capacité sont en principe installés sur un dispositif fixe ou sur une unité mobile.
Les canons peuvent être placés au niveau du quai ou de la jetée (normalement, ceci
convient uniquement pour les petits terminaux) ou peuvent être montés sur des tours fixes.
En règle générale, les canons fournissent une longueur de jet de 30 mètres et une hauteur
de jet de 15 mètres dans l'air en l'absence de vent.
Les canons peuvent être commandés manuellement ou à distance, soit depuis la base de
la tour ou depuis un point éloigné. Les commandes à la base de la tour peuvent nécessiter
une protection spéciale. La commande à distance peut être assurée par des moyens
électroniques, hydrauliques, ou par une liaison mécanique. Le poste de commande à
distance pour les canons élevés doit être situé en un endroit sûr. Toutefois, le choix d'un
lieu sûr dépendra de la nature et des dimensions du quai concerné. Dans la mesure du
possible, le poste de commande du canon doit être situé à au moins 15 mètres de
l'emplacement probable de l'incendie.
Les canons à eau doivent être placés au niveau du quai ou de la jetée et doivent être
équipés de buses réglables permettant une projection en jet ou en aspersion. Ils doivent
être placés de manière à pouvoir refroidir la structure du quai ainsi que la coque d'un
bateau-citerne à quai. Dans certains cas, il peut être nécessaire de disposer de canons à
eau élevés en remplacement ou en complément de canons installés sur le quai afin de
pouvoir déverser l'eau au-dessus de la hauteur maximum de franc-bord.
Les systèmes fixes de protection sont installés sous l'appontement lorsque le terminal
s'étend sur l'eau et loin du rivage de sorte que la lutte contre l'incendie serait difficile voire
dangereuse, ou lorsque des bateaux anti-incendie ne sont pas disponibles. Dans ces
situations, ce type de système peut être nécessaire afin de disposer d'une base sûre pour
les opérations lors d'un incendie à bord d'un bateau-citerne et il est particulièrement utile
s'il existe un risque de feu de nappe important sur l'eau sous l'appontement.
Lorsque des bateaux anti-incendie sont disponibles pour une intervention rapide, un
système fixe de pulvérisation d'eau peut être installé sous le pont pour assurer le
refroidissement de supports non protégés et non résistants au feu et de structures
exposées en cas de feu localisé à la surface de l'eau. Le débit d'un tel système doit être
fondé sur une évaluation des risques en prenant en considération les aspects tels que le
type d'opérations et la configuration de l'appontement.
Lorsque les bateaux anti-incendie ne sont pas disponibles ou ne peuvent pas intervenir
rapidement en cas d'incendie, un système fixe d'aspersion de mousse / eau peut être
installé sous le pont pour le refroidissement et la protection de la structure de soutien
construite en matériaux non-résistant au feu et non protégés. Dans ces circonstances, un
tel système permet de contrôler et d'éteindre rapidement l'incendie sous l'appontement. Le
débit d'un tel système doit être fondé sur une évaluation des risques en prenant en
considération les aspects tels que le type d'opérations et la configuration de l'appontement.
Lorsque les piles et les poutres de soutien sont construits avec des matériaux résistants au
feu, par exemple en béton, un système fixe d'aspersion de mousse / d'eau à débit réduit
peut être jugé acceptable au terme de l'évaluation des risques.
Les équipements de lutte contre l'incendie depuis l'eau sont généralement des bateaux de
lutte contre l'incendie ou des bateaux-pompes, qui peuvent être très efficaces, en
particulier lorsqu'il leur est possible de se placer au vent par rapport à l'incendie.
Dans les endroits où les bateaux anti-incendie sont bien équipés, disponibles en
permanence et peuvent être présents très rapidement après l'alerte, par exemple en
15 - 20 minutes, l'ampleur de matériel anti-incendie disponible sur le quai peut être fixée en
tenant compte de la qualité des équipements locaux de lutte contre l'incendie depuis l'eau.
La capacité de lutte contre l'incendie depuis l'eau est généralement plus optimale lorsqu'il
s'agit de remorqueurs ou de bateaux de travail équipés de matériel anti-incendie, y compris
des équipements à mousse, capables de s'attaquer à un incendie survenu sur le pont du
plus grand bateau-citerne susceptible d'utiliser le port.
Lorsque la capacité de lutte contre l'incendie des remorqueurs fait partie de la réponse
planifiée d'un terminal en cas d'incendie à bord d'un bateau-citerne ou dans le terminal lui-
même, ceux-ci doivent être disponibles dès que nécessaire afin que leur intervention soit
efficace. Si ces remorqueurs sont utilisés pour assister un bateau-citerne lors de
l'accostage ou de l'appareillage au terminal ou dans tout autre secteur du port au moment
où survient une urgence d'incendie, des dispositions doivent être prises pour veiller à ce
qu'ils puissent être disponibles dans les plus brefs délais afin de participer à la lutte contre
l'incendie. Lorsque ces remorqueurs sont inutilisés entre des tâches de routine, ils doivent
être amarrés à proximité, de manière à pouvoir être libérés rapidement et, si possible, avec
une vue directe sur le terminal. Ils doivent aussi assurer une surveillance radio et visuelle
continue du terminal. Lorsque l'intervention de ces remorqueurs ne peut être assurée dans
un délai raisonnable pour la lutte contre un incendie, ils ne doivent pas être pris en compte
dans l'évaluation des besoins en équipements de lutte contre les incendies dans le
terminal.
Dans des circonstances particulières, par exemple dans des terminaux accueillant un
grand nombre de bateaux-citernes ou dans des ports possédant plusieurs terminaux il est
envisageable de prévoir la disponibilité d'un bateau spécialement équipé lutte contre
l'incendie.
La décision d'utiliser des remorqueurs pour aider à combattre un incendie à bord d'un
bateau-citerne ou dans le terminal ou de les utiliser pour assister à éloigner d'autres
bateaux-citernes menacés par l'incendie doit être prise par la personne responsable de la
lutte contre l'incendie et en concertation avec l'administration portuaire. Les remorqueurs
de lutte contre l'incendie doivent être équipés d'une radio UHF/VHF avec des canaux
distincts pour le remorquage et pour la lutte contre l'incendie et, s'ils sont utilisés pour
combattre un incendie, ils doivent être sous le contrôle et en contact direct avec personne
responsable de la lutte contre l'incendie.
Les remorqueurs de lutte contre l'incendie doivent être inspectés régulièrement pour
s'assurer que leur matériel et leur stock de concentré de mousse sont en bon état. Des
tests de la pompe à incendie et des canons doivent être effectués hebdomadairement. Les
points de remplissage pour la mousse à bord des remorqueurs doivent demeurer dégagés
de manière à être immédiatement prêts à l'emploi.
Il convient de décider dans le cadre du plan d'urgence du terminal si des pompiers formés
doivent se trouver à bord du remorqueur ou si la lutte contre un incendie est confiée à
l'équipage. La décision doit être complétée par une formation appropriée des intervenants
désignés pour la lutte contre l'incendie.
Tous les vêtements de protection contre l'incendie assurent une certaine protection contre
la chaleur rayonnante et par conséquent contre les brûlures. Les vestes anti-incendie
conventionnelles lourdes sont très efficaces à cet effet.
Toutefois, la pratique moderne est de fournir des vêtements de protection contre l'incendie
qui sont fabriqués en tissus léger ignifuge et comprenant une couche d'aluminium. Ceux-ci
sont parfois appelés vêtement d'approche du feu. Ce type de vêtement n'est pas adapté
pour une exposition directe au feu. Des vêtements plus lourds, appelés tenues de
pénétration anti-feu, permettent au personnel portant un appareil respiratoire disposant
d'une autonomie suffisante pour le sauvetage et l'appoint de résister à l'exposition directe
aux flammes durant une période limitée.
Tous les vêtements de protection doivent être prêts à être utilisés et secs. Ils doivent être
fermés et ajustés correctement lorsqu'ils sont portés.
Des aires de stationnement doivent être prévues pour les véhicules anti-incendie à
proximité des voies d'accès au terminal. La disponibilité d'une aire de stationnement ou
d'une voie de passage sur les structures à l'approche du quai doit également être
envisagée. Il convient également de tenir compte de toute restriction concernant le poids
maximal par essieu pour les véhicules accédant aux structures du quai.