Catalogue FIF 85 2010
Catalogue FIF 85 2010
Catalogue FIF 85 2010
international
dufilm
La Roche-sur-yon
www.fif-85.com
conception v.zard / epcccy © PHOTO NICOLAS GUERIN
du 14 au 19 octobre 2010
FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
pierre regnault
festival
Maire de La Roche-sur-Yon
président de La Roche-sur-Yon Agglomération
Président de l’EPCCCY
international
Neuf ans déjà que le festival international du film nous offre un moment
unique et magique à La Roche-sur-Yon.
dufilm
Cette année, Emmanuel Burdeau, le programmateur de la compétition officielle,
nous permettra de découvrir de nombreux longs-métrages dont certains sont
inédits, sélectionnés parmi plusieurs centaines de films du monde entier.
La Roche-sur-yon
Au-delà de la compétition officielle, La Roche-sur-Yon va vivre au rythme
du cinéma en stimulant au maximum notre capacité à rêver, à s’émouvoir, à
www.fif-85.com réfléchir ensemble, autour de projections, débats, rencontres en présence de
nombreux professionnels du 7e art.
Mais se limiter à ces vertus du cinéma serait réducteur : ici à La Roche-sur-
Yon il n’est pas qu’un cinéma de rêve, d’évasion, de plaisir… et nous avons
depuis de nombreuses années fait le choix de promouvoir le cinéma qui interroge, interpelle, dérange, engage,
qui est une source de vitalité et de démocratie. Au total, la programmation qui vous est présentée durant ce
festival et qui comporte plus de 100 films est éclectique et de grande qualité. Elle répond à notre objectif de
favoriser la découverte et l’ouverture au monde, comme à celui d’offrir aux enseignants une superbe occasion
de former l’esprit critique de leurs élèves.
Ce festival s’inscrit dans le cadre d’une politique cinématographique - et plus largement culturelle - que la ville
mène toute l’année, avec tous les acteurs associatifs, culturels et éducatifs, avec des actions importantes de
sensibilisation au cinéma, l’éducation à l’image dans les écoles, les ateliers d’écriture et de programmation…
Je vous invite donc toutes et tous à consommer sans modération ce produit culturel à forte valeur ajoutée, qui
ne peut nous faire que du bien. P.R.
éditorial
sommaire yannick reix
Délégué général du FIF
Directeur du cinéma Le Concorde
compétition internationale
A près une interruption en 2009, le festival de la Roche-sur-Yon fait peau neuve. Au terme
jury professionnel p. 4
jury presse p. 5
de huit éditions, nous estimions nécessaire de faire le point. L’importance des festivals
Prix p. 5
rencontres avec les équipes de films en compétion p. 5 s’accroît, on le sait, à mesure que se fragilise la situation du cinéma en salle. Ceux-ci ne sont
sélection p. 6 plus seulement des vitrines, ils deviennent des moyens de diffusion à part entière. Certains
vont même jusqu’à initier des projets, se faire producteurs… De même, ils ne se contentent
mathieu amalric invité d’honneur pas de montrer des films, ils les accompagnent par des rencontres, des débats, la construction
Rétrospective p. 11 provisoire d’un monde autour d’eux.
carte blanche p. 13
Les festivals n’entendent pas remplacer ainsi le travail des salles, mais souligner au contraire
kathryn bigelow rétrospective combien celui-ci garde toute sa place. Une telle réflexion relevait à la fois de la nécessité et
La sensation et l’instant par Jean-Marie Samocki p. 18 de l’évidence, dans le cadre d’une manifestation portée par une structure, l’EPCCCY, qui gère
Rétrospective p. 19
et programme également un cinéma. Depuis la réouverture du Concorde en 2008, la Roche-
sur-Yon a en effet de nouveau une salle de cinéma en centre-ville. Au cours de ses premières
Monte hellman reprend la route éditions, le festival avait été salué comme un lieu de paroles et d’échanges, réunissant plus
avant-première et rencontres avec Monte Hellman p. 22
de 17 000 festivaliers, mais il pouvait l’être davantage. Nous souhaitions donner une nouvelle
nuit Monte Hellman p. 23
mesure à la promesse dont il était porteur. Le nom qu’il s’était donné, « En route vers le monde »,
désignait un horizon large, mais il avait l’inconvénient de contraindre à choisir une thématique.
abel ferrara par quatre fois C’est pourquoi nous avons voulu que le festival s’appelle désormais, simplement et peut-être
inédits et rencontres avec abel Ferrara p. 24
immodestement, Festival international du film de la Roche-sur-Yon.
ville-campagne façon de parler Le voilà donc plus libre ; plus libre de ne pas choisir entre deux idées du cinéma, une idée
par François Begaudeau p. 26
minoritaire et une idée populaire, le cinéma de quelques-uns et le cinéma de tout le monde.
Les grandes orientations de l’édition 2010 témoignent de ce souci. Tout en résumant le cinéma
fidmarseille invitation d’auteur à la française, notre invité d’honneur, Mathieu Amalric, est également un acteur à la
sélection 2010 p. 30
notoriété internationale et un cinéaste dont le nouveau film Tournée, a remporté à Cannes
le Prix de la Mise en scène. La cinéaste américaine Kathryn Bigelow a filmé Keanu Reeves,
séances rencontres Sean Penn ou Harrison Ford, et pourtant elle est issue de l’avant-garde new-yorkaise des
mediapart p. 32
ingmar bergman p. 33 années 1970, et ses films d’action ont une qualité d’abstraction qui n’appartient qu’à elle. Alors
cinéma, de notre temps p. 34 même qu’elle vient d’être récompensée par six oscars à Hollywood, aucune rétrospective
Van gogh / alban lefranc p. 34 française de ses films n’avait été organisée jusqu’à ce jour ! Le grand Abel Ferrara revient d’un
à suivre ... / lectures publiques p. 35
séjour italien où il s’est improvisé metteur en scène de mariages ; nous présentons ses quatre
derniers films dont aucun, hélas, n’a connu pour l’instant de sortie française. Monte Hellman,
jeune public qu’on a parfois appelé le plus européen des cinéastes américains, accomplit également cette
En ouverture du festival p. 36
année son grand retour, avec le très beau Road to Nowhere, présenté à La Roche-sur-Yon en
Annecy Tout courts ! p. 38
Hommage à Te Wei et aux studios d’art de Shanghai p. 39 première française. Fidèle de longue date au festival, François Bégaudeau a souhaité réfléchir
Un grain de Folimage p. 40 en images sur les nouveaux rapports entre ville et campagne. Et c’est la même combinaison
Ville-Campagne p. 41 d’exigence et de générosité qu’on retrouvera encore, au sein des programmations parallèles
que nous avons confiées au Festival international du documentaire de Marseille et au site du
autour du festival quotidien en ligne Mediapart.
rencontres Nationale école et cinéma p. 42
Colloque : La classe, la salle, le web p. 42
Lors des premières éditions, nous avions veillé à montrer des films qui n’arrivaient pas jusqu’à
Rencontre avec Valentine Roulet p. 42
Dance floor ouverture & de clôture p. 42 La Roche-sur-Yon. La réouverture du cinéma 8, rue Gouvion modifie naturellement la donne.
La compétition peut désormais prendre un nouvel élan, être plus attentive au cinéma en train de
Festi’Clap p. 43 se faire, aux noms qui commencent à apparaître. C’est pour aller dans ce sens que le festival
équipe du festival p. 43 en a confié la sélection à Emmanuel Burdeau, critique, ancien rédacteur en chef des Cahiers
Infos pratiques p. 43 du cinéma.
remerciements p. 43
index des films et des réalisateurs p. 44 Plus que jamais, les projections seront accompagnées, précédées, suivies de rencontres avec
des cinéastes, des critiques, des écrivains, des penseurs. Un festival sélectionne, retient des
films, en écarte d’autres. Mais s’il le fait, c’est pour ouvrir, toujours. La trame du parcours, pour
un festivalier, se dessine dans l’équilibre des choix qu’il opère entre films à revoir, terrain connu
(ce n’est jamais tout à fait le cas, on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve) et
découverte des inédits.
Un festival ne dit peut-être qu’une chose : le cinéma n’est pas seul, il est toujours plus que
lui-même. Y.R.
3
compétition internationale
Jury professionnel
Laurence Ferreira-Barbosa
Réalisatrice, son premier court métrage en 1982, Paris - Ficelle, décroche
le Prix spécial du Jury au festival de Belfort. En 1993 sort son premier long Monte Hellman
métrage, Les Gens normaux n’ont rien d’exceptionnel. La cinéaste est ensuite
choisie par Arte pour tourner un des volets de la collection Tous les garçons et
les filles de mon âge. Déjà au cœur de son premier opus, la question du rapport
à la norme est un des thèmes centraux du deuxième, J’ai horreur de l’amour,
sélectionné à Cannes en 1997et La Vie moderne (2000), dans lequel on suit
en parallèle les destins de trois personnages en crise, avec Isabelle Huppert.
puis Soit je meurs, soit je vais mieux, nouvelle exploration des frontières entre
réalité et fantasmes. Emotions et sentiments, absence de psychologisme,
narration fluide et non linéaire : telles sont les principales caractéristiques des
films de Ferreira-Barbosa, tous produits par Paulo Branco.
André s. labarthe
Il commence sa carrière de critique de cinéma dans les années cinquante,
et contribue beaucoup à la ligne des Cahiers en faveur de Renoir, Hawks,
ou Ford, mais aussi des cinéastes de la nouvelle vague. Il est également
réalisateur et fonde avec Janine Bazin en 1964 à la télévision l’émission
Cinéastes de notre temps, collection de portraits de cinéastes dont il réalise
plusieurs épisodes et qui sera repris sur Arte au début des années 80 sous
le titre Cinéma, de notre temps. Il est également le réalisateur de nombreux
films sur la peinture (Rauschenberg, Tapiès, Kandinski etc...), la danse
(Carolyn Carlson, Sylvie Guillem, William Forsythe etc...) et la littérature.
Nathalie Richard © Carlotta Forsberg
(Bataille, Artaud, Sollers etc...)
Pietro Marcello
Autodidacte, il a pratiqué plusieurs métiers et commencé sa carrière dans
les associations de terrain. Il a été éducateur dans une prison à Naples,
en portant une attention particulière à la vie et à la culture des marginaux.
Entre 1998 et 2003, il a travaillé comme organisateur et programmateur
au Cinedamm du Damm de Montesanto, à Naples. En 2002, il a réalisé le
documentaire radiophonique Il tempo dei Magliari et, l’année suivante, les
courts-métrages Carta et Scampia. En 2004, plusieurs documentaires tels que
Il cantiere, La baracca et Grand Bassan. En 2007, il a dirigé Il passaggio della
linea, présenté au 64e festival de Venise dans la section Orizzonti et vient
de remporter le prix Pasinetti Doc et la mention spéciale du Doc/it. Il réalise
La bocca del lupo, documentaire poétique qui retrace la véritable histoire
d’amour de deux ex-détenus de Gênes : l’émigrant Enzo et le travesti Mary. Le noëlle pujol
film, présenté dans plusieurs festivals internationaux, a remporté de nombreux
prix prestigieux au festival du film de Turin, au festival Cinéma du réel à Paris,
au festival du film de Berlin et à celui de Buenos Aires. En Italie, il a gagné le
Nastro d’Argento et le David di Donatello du meilleur documentaire.
noëlle pujol
Artiste et Vidéaste, elle obtient une Maîtrise d’Histoire des Arts puis poursuit
ses études à l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris où elle
commence à expérimenter la photo et la vidéo. En 2001, elle est résidente
au Studio national des arts contemporains Le Fresnoy et réalise son premier
Pietro Marcello
film documentaire VAD (Visite à Domicile) projeté en 2003 au FIDMarseille et
à Locarno. Depuis 1998, Noëlle réalise de nombreuses installations vidéos et
des films documentaires présentés à la fois dans des lieux d’art contemporain
et des festivals de films internationaux. En 2007, elle coréalise et coproduit avec
Ludovic Burel Rien n’a été fait projeté au Festival Entrevues de Belfort. En 2008
Noëlle coréalise avec Andreas Bolm Alle kinder bis auf eines (Tous les enfants
sauf un) pour la chaîne de télévision 3sat. Ce dernier est présenté à Lisbonne,
Duisburg, Le Réel à Paris, puis au festival de Timisoara où il reçoit le prix du
meilleur film pour enfants et adolescents. Elle travaille actuellement à l’écriture
de son premier long métrage Elles étaient une fois, monmon… pour le cinéma.
Nathalie Richard
Actrice, elle débute au cinéma en 1986 par un petit rôle de coiffeuse dans Golden
Eighties de Chantal Akerman. Mais c’est sa rencontre avec Jacques Rivette qui
est déterminante. La Bande des quatre (pour lequel elle reçoit le Prix Michel
Simon en 1989) inaugure une collaboration qui se poursuivra avec Jeanne la
Laurence Ferreira-Barbosa
Pucelle, Les Prisons (1994) et Haut bas fragile (1995), pour lequel elle participe
également à l’écriture. Elle a participé à des films aussi différents qu’Irma Vep
d’Olivier Assayas, La Fille d’un soldat ne pleure jamais de James Ivory, Caché de André s. labarthe © Paul Grandsard
Michael Haneke, ou encore Le Passager de Eric Caravaca.
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compétition internationale FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
Jury presse
putty hill
avec Matt Porterfield > lundi 18 à 18h00
winter vacation
avec Alex Chung > dimanche 17 à 18h00 5
FIF 85 la Roche-sur-Yon Compétition internationale
du 14 au 19 octobre 2010
Le braqueur
Der Räuber
Benjamin Heisenberg
Autriche . 2010 . 1h30 . VOSTF
Avec Andreas Lust, Franziska Weisz, Wolfgang Kissel
Scénario Benjamin Heisenberg
Image Reinhold Vorschneider
Montage Andrea Wagner et Benjamin Heisenberg
Musique Lorenz Dangel
Production Nikolaus Geyrhalter Filmproduktion
et Peter Heilrath Filmproduktion
Distribution ASC Distribution
Un film d’action, comme le cinéma d’aujourd’hui, et plus
encore le cinéma européen, en offre peu : sec, rapide,
net. Johann Rettenberger est un marathonien hors pair.
C’est aussi un braqueur de banque. Les chaussures
idoines, la respiration précisément mesurée, mais aussi
le masque absurde, les hurlements à la caissière et le
fusil à pompe, tout cela va ensemble : même recherche
d’une efficacité pure. Le deuxième long-métrage de
Benjamin Heisenberg est adapté d’un roman de Martin
Prinz, lui-même inspiré d’un véritable cas criminel. Il
faut regarder l’acteur Andreas Lust courir à travers
les villes et les champs, passer d’un cadre à un autre
comme à travers les différents plateaux d’un jeu vidéo.
Il faut épouser l’ivresse et le désespoir de sa course. Il
Le braqueur © ASC Distribution
faut voir comment il cherche à aller plus loin, toujours
plus loin, jusqu’au bout. Mais il faut aussi tendre l’oreille
aux bulletins d’information à la radio, regarder l’univers
alentour, l’Autriche si belle et si froide. On comprendra
Cefalópodo
alors : le braqueur qui fuit à larges foulées la loi de son
pays a été façonné par elle, il est la créature d’un monde
qui exalte puis punit la performance. première
française Rubén Ímaz Castro
Mexique . 2010 . 1h30 . vostf
Avec Unax Ugalde, Alejandra Ambrosi, José Ángel Bichir
Scénario Rubén Ímaz Castro
Image Gerardo Barroso
Montage Mariana Rodríguez
Son Pablo Lach
Production Fondo para la Producción
Cinematográfica de Calidad (FOPROCINE), Axolote Cine
Distribution --
Suite au décès de sa petite amie, un jeune homme
quitte le pays basque pour le Mexique où il est né.
Le retour, on le devine, n’est pas facile. Sebastian
est peintre. Obsédé par les céphalopodes, il entre-
prend de les peindre puis de partir à leur poursuite
dans l’immense désert de Sonora que se partagent
le Mexique et l’Arizona. Sebastian manquera d’y
trouver la mort. Il y trouvera surtout une libération
inattendue. Ce résumé succinct ne rend pas justice
à la finesse de la chronique narrée par Rubén Ímaz
Castro, dont c’est le deuxième long métrage après
Familia Tortuga en 2006. Toute sa beauté loge
dans l’articulation de ses deux parties, l’espèce de
sommeil de la première à laquelle succède le réveil
inespéré de la seconde, sous le soleil et dans le
sable clair de Sonora. Entre les deux, la silhouette
énorme des céphalopodes, leurs tentacules sont
une image de deuil finalement renversée en possi-
bilité de renaissance.
6
Cefalópodo © DR
compétition internationale FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
première
française
l’épée et la rose
A Espada E a Rosa première
João Nicolau française
première
française
putty hill
Matt Porterfield
États-unis . 2009 . 1h27 . vostf
Avec Sky Ferreira, Zoe Vance, James Siebor Jr. , Dustin
Ray, Cody Ray, Charles “Spike” Sauers, Catherine Evans,
Virginia Heath, Casey Weibust, Drew Harris
Scénario Matt Porterfield & Jordan Mintzer
Image Jeremy Saulnier
Montage Marc Vives
Production Jordan Mintzer, Steve Holmgren, Joyce Kim
& Eric Bannat
Distributeur --
En 2006, Matt Porterfield a réalisé un premier long
métrage remarqué, Hamilton. Son deuxième film
a confirmé ces espoirs : Putty Hill a été beaucoup
montré – et beaucoup récompensé – dans les
festivals internationaux, et Porterfield est désormais
un nom majeur du cinéma indépendant américain.
Comment décrire ce film à l’intention du public français
qui s’apprête à le découvrir ? Son cadre importe :
Baltimore est la ville de Porterfield comme elle est celle
de la série The Wire, et comme Portland est celle de
Gus Van Sant et d’Aaron Katz. La méthode du cinéaste
mêle singulièrement le documentaire et la fiction : la
voix d’un caméraman interroge des adolescents, afin
de redessiner à partir de leurs paroles le portrait d’un
de leurs amis, récemment mort d’overdose. Ainsi
avance le film : par fragments chuchotés d’expérience,
allers et retours entre le groupe et l’individu, tableaux
d’oisiveté (partie de paint-ball, bain dans une piscine
de jardin…). Avec une grande délicatesse d’approche,
l’ensemble compose l’image d’une communauté
américaine d’aujourd’hui.
8 putty hill © DR
compétition internationale FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
poursuite
Marina Déak
France . 2010 . 1h30
Avec Marina Déak, Aurélien Recoing,
Renaud Dehesdin, Yann Guillemot, Paul
Cahen, Agnès Chateau
Scénario Marina Déak
Image Alexis Kavyrchine
Son Laure Allary, Thomas Fourel, Laurent Gabiot
Montage Mathias Bouffier, Pauline Rebière
Production 31 Juin Films
Distribution --
Un premier film français, tout le monde
sait ce que c’est : éducation amoureuse,
scènes de fête et scènes de dispute,
caméra qui tremble, jeunesse des
corps et pressentiments de la fatigue
qui vient. Poursuite est cela, mais il est
aussi tout autre chose. Il ne cherche pas
un juste équilibre entre une vie qui se
cherche et un cinéma qui commence, il
constate et creuse plutôt un déséquilibre.
Audrey n’y arrive pas : être une mère,
poursuite © DR
une amante, une employée, répondre
aux sollicitations de sa mère, du père de son fils, de son nouveau
compagnon… Elle veut quelque chose de plus. D’un autre côté, le
peu qu’elle a est déjà trop pour elle. Poursuite, qui s’est longtemps
appelé La Grande vie, parle de l’absence de chacun aux tâches et
aux identités les plus ordinaires, et de la façon dont le cinéma, loin de
Winter vacation
consoler cette absence, peut la faire résonner. Marina Déak passe
première par le documentaire, par le fantasme, par l’Internet… Il n’y a pas, il
française n’y aura pas d’adéquation. Si elle s’est accordée le rôle d’Audrey, ce
Li Hongqi n’est pas pour se donner la vedette, mais bien pour dire combien son
questionnement circule sans cesse de l’existence au cinéma.
Chine . 2010 . 1h31 . vostf
Avec Bai Junjie, Zhang Naqi, Bai Jinfeng, Xie Ying, Wang Hui, Bao Lei, Bai Xiaohong, Zhi Feng Wu Guoxiong, Jiang Chao,
Shao Meiqi,Yao Lang
Scénario Li Hongqi
Image Qin Yurui et Yi Xiaodong
Montage Li Hongqi
Musique Zuoxiao Zuzhou and The Top Floor Circus
Production Alex Chung
Distribution Capricci Films
Si la Chine produit un des plus grands cinémas du monde, un des plus beaux, attentifs aux soubresauts du contemporain,
il est rarissime que ceux-ci soient de comédie. Soyons juste, Winter Vacation n’en est pas exactement une. Il serait
pourtant plus injuste encore de rattacher son exigence narrative et plastique – Li Hongqi est également poète et peintre
– à quelque unique souci d’élégance et de lenteur. Imaginez, dans un petit village du nord de la Chine, le désœuvrement
de jeunes hommes retombant les uns sur les autres à chaque coin de rue, les échanges absurdes entre un grand-père
et son petit-fils, des conversations où l’on passe des peines de cœur à l’avenir du communisme national : la chronique
de l’ennui provincial est sans cesse secouée d’un comique à froid, pince-sans-rire, qu’il faudra peut-être bientôt appeler
simplement « humour chinois ». Le cinéma a beaucoup montré, depuis une dizaine d’années, ce qui arrive à la Chine
devenue capitaliste. De cette manière-là, aussi composée que décomposée, c’est la première fois.
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Winter vacation © Capricci films
mathieu Amalric invité d’honneur
Mange ta soupe
France . 1997 . 1h10
Avec Adriana Asti, J.-Yves Dubois, Jeanne Balibar, László Szabó
Scénario Mathieu Amalric
(Adaptation : Pascale Ferran, Jeanne Balibar)
Image Mathieu Poirot-Delpech
Montage François Gédigier, Laurence Briaud
Musique Frédéric de Ravignan et Nicolas Favre
Production Why Not Courts-métrages, Why Not Productions,
La Sept Arte
Distribution Ciné Classic
Un fils, de passage à Paris pour son travail, arrive chez sa
mère, critique littéraire dont la maison regorge de livres.
Piles chancelantes, journaux entassés, les écrits ont peu à
peu recouvert chaque espace vide. Le père a refait sa vie
ailleurs, la petite sœur, jeune mère célibataire, a quitté le
foyer, la mère habite seule dans l’immense demeure. Le
nouveau poste du fils se fait attendre, il doit encore rester
une semaine ? Rien de grave, mais…
J ’ai choisi les films de cette carte blanche au café, lors d’une
conversation à laquelle participaient notamment Emmanuel
Burdeau et Dominique Toulat, le programmateur cinéma de la
changé ma vie. C’est plutôt un instantané de ce jour-là. J’aurais
pu aussi bien ne choisir que des films d’aujourd’hui. Car je ne
crois pas du tout, comme on l’entend souvent en ce moment,
Ferme du Buisson. Ça s’est fait très vite, j’étais en plein dans la que le cinéma soit mort, que ce soit une chose passée. Je crois
sortie de Tournée, donc le choix des films est très lié à Tournée. exactement le contraire.
Nous n’avons pas cherché mes films de chevet, ceux qui ont Mathieu Amalric / carte blanche Propos recueillis par Cyril Neyrat le 3 septembre 2010, par téléphone (Paris-Berlin)
rencontre
Mathieu Amalric & François Bégaudeau pris au jeu jusqu’à devenir l’un des acteurs majeurs de la scène contemporaine. Et surtout
comment s’est tramée cette expérience unique, disons même inédite, qui le voit circuler entre la
> dimanche 17 14h00 au Manège . entrée libre
marge la plus franc-tireuse du cinéma français (Odoul, Moullet, Biette) et le grand divertissement
planétaire (Spielberg, James Bond), en passant bien sûr par le carrefour giratoire du grand
Amalric est bien pratique. Passionnant, talentueux, génial à ses heures, mais d’abord : bien
cinéma d’auteur national (Desplechin, Larrieu). Comment l’on s’accommode aussi bien (aussi
pratique. Vous l’invitez, et c’est vingt individus que vous voyez descendre du train. Vingt individus,
bien, vraiment ?) des scénarios les plus ficelés que des tournages bouts-de-ficelle. Comment
peut-être davantage, tous forts d’un point de vue et d’une expertise singulièrs sur le cinéma.
l’on alterne entre l’ordre pailleté et le chaos volontaire ; comment l’on injecte de l’amateurisme
à Mathieu Amalric, cinéaste et acteur, on aura beaucoup de questions à poser. En deux
dans un contexte professionnel et réciproquement.
heures, alors que deux semaines n’y suffiraient pas. à l’auteur de quatre long métrages,
Bien sûr on a des débuts de réponse. Quelques intuitions à soumettre à l’hôte, soufflées par
on demandera ce qui court et ne court pas de l’un à l’autre, du bordélique Mange ta soupe
la fréquentation régulière de son travail. Et confirmées par les films de sa « carte blanche »,
au baroque Tournée, du flâneur Stade de Wimbledon à l’électrique Chose publique. On
où une majorité met en scène un homme, metteur en scène ou amuseur ou autre chose, lié
demandera en quoi les tournages se ressemblent et dissemblent, en quoi de film en film le
au monde du spectacle.
cinéaste se consolide, se réinvente, bat et brouille les cartes de son identité. Comment il s’y
projette et perd, s’y divise et multiplie. Comment la notion d’auteur convient toujours et ne Le 17 octobre, c’est un homme de spectacle qui viendra se raconter dans la grande salle du
convient plus pour rendre compte de ce drôle de métier de faire des films. Manège de La Roche-sur-Yon. Un amoureux des masques, de leur vérité. Meneur de troupe
Au comédien qui répète à l’envi qu’il ne souhaitait pas le devenir, on demandera ce qui a et troupe lui-même. Le Joachim Zand de Tournée qui, délaissé par toutes et tous, endosserait
bien pu faire, alors, qu’on l’ait vu dans tant de films depuis quinze ans. Comment il s’est tous les rôles du spectacle, assurerait tous les numéros. Un théâtre à lui tout seul. f.b.
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FIF 85 la Roche-sur-Yon mathieu amalric invité d’honneur
du 14 au 19 octobre 2010
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Honkytonk man © les films du paradoxe
FIF 85 la Roche-sur-Yon mathieu amalric invité d’honneur
du 14 au 19 octobre 2010
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kathryn bigelow rétrospective
la sensation et l’instant
par Jean-Marie Samocki
drogue, c’est l’acte lui-même. Démineurs y trouve sa force, à dépendance du passé. C’est ce que dit Angela Bassett à Ralph
travers la composition extraordinaire de son acteur principal, Fiennes : « C’est ta vie ! Ici ! Maintenant ! En temps réel, tu
Jeremy Renner. Au cœur de la tension, là où la moindre m’entends ? Temps d’être réel, pas un trip ! Tu comprends ?
défaillance condamne le personnage à mort, la seule solution Elle ne t’aime plus. Peut-être avant, mais maintenant, c’est
est l’inconscience, la démultiplication des gestes, une façon de fini. Ce sont des émotions usées. Il faut les remplacer. Les
s’engloutir dans l’instant présent, de faire comme si le temps souvenirs sont faits pour s’effacer. »
ne connaissait ni passé ni futur, exclusivement préoccupé par à l’opposé, les militaires de K-19 et surtout de Démineurs sont
le rythme juste des pas et des procédures de la guerre. des drogués heureux. Dans K-19, face à l’endommagement
Comment mettre en forme un récit obsédé par l’engluement du réacteur nucléaire, les marins trouvent leur salut en faisant
dans l’immédiat ? En donnant au spectateur (et au personnage) corps tous ensemble, en assumant la perte de l’individualité
l’illusion d’arrêter le temps en le surdramatisant. C’est ainsi que réclame l’armée. Même les morts survivent à jamais par
que le poète du Poids de l’eau séduit la photographe : il la mémoire du sacrifice. La vision de l’armée est positive,
voulait « arrêter le temps ». Du coup, l’instant paraît comme mais étrange : Bigelow n’y voit pas seulement la rigidité non
une suspension et le flux du temps comme une malédiction : les négociable d’une structure mécanique, mais la possibilité pour
comptes à rebours foisonnent, le temps sans cesse meurt et des hommes de se dépasser en intégrant l’obéissance. Ils
renaît, comme les aubes et les crépuscules d’Aux frontières apprennent à suivre aveuglément les ordres de leur capitaine,
de l’aube, comme le siècle qui s’arrête et revit après le 1er qui lui-même fait corps avec le sous-marin, allégorie de
janvier 2000 dans Strange Days, comme les rotations l’appartenance à la terre-patrie.
militaires de Démineurs. Les personnages rêvent un instant Et si les démineurs sont à leur façon des soldats heureux,
fini, halluciné, extraordinaire, mais ils sont perdus dans une c’est qu’en s’attachant le plus solidement possible à l’instant
continuité infinie, inéluctable qui le tue peu à peu. Dans son présent, ils ne font l’épreuve ni du passé, ni du manque.
étonnant premier film, The Loveless (1982), l’instant s’étire, Tout est absolument donné dans un geste d’un romantisme
les plans semblent ralentis par la langueur des situations, les furieux. Il n’a plus grand-chose à voir avec celui de Nicholas
cadrages très structurés érotisent le moindre frémissement, Ray (Les Amants de la nuit et La Fureur de vivre sont cités
le moindre regard. Bigelow recrée l’esthétique des années 50 dans ses premiers films). Il n’est plus lié au couple ou au
pour faire de chaque acteur un fétiche érotique et anticipe sur motif de l’étreinte. Il ne provient plus vraiment de l’individu
le Lynch de Blue Velvet ou de Sailor et Lula. qui s’immerge dans la nature en même temps qu’il la dompte
(c’était Point Break). Désormais, l’individu ne sait plus faire
autrement que de répéter les mêmes gestes, se rattacher
«C’est ta vie ! Ici ! Maintenant ! En temps réel, tu désespérément à l’ordinaire au moment où il se rapproche le
m’entends ? Temps d’être réel, pas un trip !» plus de la mort. Au sein d’un film de guerre qui condamne sans
XXe siècle : la société est si sexualisée que le désir devient le hésitation l’engagement militaire américain en Irak, Bigelow
seul mode de lecture des relations entre hommes et femmes. signe une sorte de manifeste très théorique. L’espace : un
Par moments, la description de cette femme silencieuse face Comment mettre en images cette attraction pour l’exaltation horizon de désert, des voitures détruites comme des murailles
à une emprise qui la dépasse évoque La Leçon de piano mais et la disparition de l’éphémère ? Dans Aux frontières de inutiles, quelques dunes comme des souvenirs de ruines ; les
Bigelow se distingue de Jane Campion (née en 1954) par son l’aube, réécriture hyperréaliste du film de vampires, la scène personnages : des chevaliers sans vertu, qui se battent pour
approche brutale des corps et en particulier de la mort. Ici on capitale est déplacée : ce n’est plus le baiser du vampire mais le plaisir de la répétition. J-M.S.
tue à la hache, les balles de Blue Steel déchirent les corps, sa mort, aux premières lueurs de l’aube, lorsque la lumière
la lumière brûle les chairs (le soleil dans Aux frontières de du soleil transperce les corps et calcine les chairs. De ces
l’aube, l’irradiation nucléaire dans K-19, réalisé en 2002), les moments, elle tire un lyrisme très cru, qui transforme le film
de genre en un espace abstrait, ponctué par les apparitions
rencontres
bombes dématérialisent les démineurs.
Ses personnages sont obligés de s’inventer un autre et les disparitions de la lumière.
corps, transfiguré par l’entraînement, recouvert par des Alors que pour Point Break, Bigelow choisit un schéma
narratif linéaire où les événements doivent être toujours
scaphandres ou des protections comme des armures (qu’ils
plus dangereux et plus vifs sans jamais rassasier (des
Jean-Marie samocki
soient surfeurs ou militaires). Ils gardent quelque chose de
cambriolages ultrarapides à la quête de la « vague ultime », Démineurs
chevaleresque, mais leur héroïsme est quasi abstrait. L’action
sert à désactiver la psychologie : le personnage est plongé aussi mythique que Moby Dick), Strange Days entrecroise Blue steel
dans une situation où la conscience n’a plus prise. Parfois, deux lignes temporelles différentes. D’une part, des images du Point Break
elle est vaincue par la pulsion : le courtier de Blue Steel passé, qui sont quelquefois des images-souvenirs : on se les strange Days
devient une machine à tuer à partir du moment où il dérobe injecte au cerveau via un casque pour avoir l’illusion de vivre
directement et réellement ce qu’a vécu celui qui les a filmées ; The Loveless
une arme à feu. La violence qu’il peinait à contenir explose.
La conscience est aussi éteinte par la drogue : drogue littérale d’où ces plans de visages où les personnages jouissent sans Le Poid de l’eau
des images mentales de Strange Days (1995) ou la guerre toucher ni être touchés, comme sous l’effet d’un acte invisible.
de Démineurs présentée comme telle dès l’exergue. Au cœur D’autre part, le temps présent de l’action, qui s’accélère au
de chaque corps, comme de chaque manière organique, il y fur et à mesure qu’approche le passage à l’an 2000. Si ces
a la recherche d’une sensation intense, absolue : la véritable drogués sont malheureux, c’est qu’ils sont finalement sous la
19
FIF 85 la Roche-sur-Yon Kathryn Bigelow rétrospective
du 14 au 19 octobre 2010
near dark strange DAYs hommes entre eux. Finalement, elle filme l’amitié.
21
Monte Hellman reprend la route
P our les cinéphiles du monde entier, la nouvelle de l’année 2010 restera sans doute la
réalisation de Road to Nowhere. Il y a quatre ans, Monte Hellman présentait à Cannes
un court-métrage intitulé Stanley’s Girlfriend en hommage à Kubrick, mais son dernier long
Corman, des premiers westerns interprétés et co-écrits par Jack Nicholson, de Macadam
à deux voies, à la fois road-movie définitif et essai de cinéma structuraliste, mais l’attente
semblait devoir se prolonger indéfiniment. à quand, enfin, le grand retour de Monte Hellman ?
métrage remonte, lui, à 1989. Peu connaissent Better Watch Out !, troisième volet d’une saga Nous y sommes. Road to Nowhere n’aura pas le destin des précédents films, il est assuré
de série B consacrée à un Père Noël tueur ; le film n’est pas sorti en France ; aux états-Unis d’être vu, et bien vu : sélectionné en compétition à Venise au mois de septembre, il connaîtra
même, il n’a connu qu’une diffusion en vidéo. Cela peut sembler difficile à croire, mais le une distribution française dans les premiers mois de 2011. Il ne faut pas trop en dire sur
dernier long métrage de Monte Hellman à avoir été distribué ici est l’inoubliable Macadam à ce film, il faut laisser le public succomber à son charme. Aussi bien thriller que film sur le
deux voies : c’était en 1972, il y aura bientôt quarante ans ! cinéma, Road to Nowhere est une œuvre d’autant plus fascinante que Hellman y expose à nu
Pendant tout ce temps, Hellman a accumulé les projets, esquissés, développés, abandonnés : ses inspirations de toujours (le Nouveau Roman, le cinéma comme art mortel, la conciliation
leur liste donne le tournis autant qu’elle fait rêver… Il a prêté main forte à Sam Peckinpah, Mark impossible du métier et de l’amour) tout en dialoguant, pour la première fois et au présent, avec
Robson, Francis Coppola ou Paul Verhoeven, contribué à la révélation de Quentin Tarantino, des cinéastes auxquels on n’aurait pas songé à le rapprocher : David Lynch, Abel Ferrara…
enseigné dans l’école d’art californienne de Cal Arts, dont les étudiants sont devenus ses Il y a donc de nombreuses raisons de se réjouir de ces retrouvailles trop longtemps différées.
collaborateurs, appris à préparer la meilleure margarita de la côte ouest…. Il a également Pour nous, pour la Roche-sur-Yon, il y en a plus particulièrement trois : la présentation en
réalisé une poignée de films superbes, Cockfighter (1974), China 9, Liberty 37 (1978), Iguana première française de ce nouveau film ; l’organisation d’une nuit Hellman, composée de quatre
(1988), mais ceux-ci n’ont pu être découverts que de manière tardive, confidentielle, toujours films ; enfin, last but not least, la présence du cinéaste lui-même en président du jury de notre
décalée. Avec le temps, Hellman a ainsi pris figure de cinéaste maudit : On se souvenait avec compétition internationale. E.B.
émotion des films mentionnés à l’instant, des débuts au sein de l’écurie entraînée par Roger
L’Ouragan de la vengeance
Ride in the Whirlwind
the shooting
États-unis . 1967 . 1h23 . VOSTF
Avec Will Hutchins, Millie Perkins, Jack Nicholson, Warren Oates
Scénario Carole Eastman
Image Gregory Sandor
Montage Monte Hellman
Production Proteus Films
Distribution Carlotta Films
Deux cow-boys, Willett et Coley, servent d’escorte à une
mystérieuse jeune femme en échange d’une prime. Alors
qu’il traverse le désert, le trio est rejoint par l’étrange Billy
Spear, qui décide, après la mort de l’un des chevaux, de se
débarrasser de Coley.
Cockfighter
États-unis . 1974 . 1h23 . VOSTF
Avec Warren Oates, Richard B. Shull, Harry Dean Stanton
Scénario Charles Willeford
Image Nestor Almendros
Montage Lewis Teague, Monte Hellman
Production New World Pictures
Distribution Carlotta Films
Frank Mansfield est entraîneur de coqs de combat. Après
avoir perdu son meilleur oiseau, il a formé le voeu de garder
le silence jusqu’à ce que l’un de ses coqs remporte le
championnat national. L’Ouragan de la vengeance © carlotta Films / Macadam à deux voies © Universal Pictures / Cockfighter © carlotta Films
23
Ferrara par quatre fois
mulbery st © DR
L
cassavetienne avec Wilhem Dafoe, Go Go Tales (2007), un
e dernier film d’Abel Ferrara a être sorti en France est
hommage entre documentaire et fiction au fameux hôtel
Mary, cela remonte au mois de décembre 2005. Juliette
Chelsea de New York, Chelsea on the Rocks (2008), un
Binoche en actrice dépassée par son rôle (Marie-Madeleine),
autre, dans le même genre, à Naples, Napoli,Napoli, Napoli
Forest Whitaker en présentateur de talk-show, Matthew Modine
(2009). Plus récemment encore, il s’est penché, toujours de
en cinéaste annonçant que les films sont les seules bombes :
manière documentaire, sur la rue de New York qui l’a vu naître,
les spectateurs de la Roche-sur-Yon n’ont pas oublié Mary,
Mulberry St (2009). Il s’est installé quelque temps à Rome, où
son sable d’Israël et sa nuit new-yorkaise, puisque le festival
Mary était déjà tourné en partie et où, dit-on, il n’a pas hésité à
le présenta lors d’une avant-première suivie d’une discussion
s’improviser metteur en scène de mariages certains week-ends,
avec le cinéaste Bertrand Bonello, qui avait accepté le principe
pour arrondir ses fins de mois, pour le plaisir… Il n’a pas arrêté
inhabituel de le découvrir en même temps qu’eux et de partager
de travailler, mais il est sorti des rails : nouvelles méthodes,
ensuite ses impressions, en direct.
incursions documentaires, découverte du numérique. Il était
déjà insaisissable, une sorte de Nicholas Ray de la fin du XXe
Depuis, plus rien. Cinq années se sont écoulées, sans qu’à
siècle, il l’est devenu encore plus. Il a quitté la scène. Si sa
nouveau la possibilité soit offerte au public français de découvrir
personnalité complexe n’y est sans doute pas étrangère, cette
en salle un film d’un des plus grands auteurs du cinéma
absence nous semble surtout représentative d’une situation
américain contemporain. Abel Ferrara est un expérimentateur
au sein de laquelle l’accès à la salle devient de plus en plus
de fureur et de génie, addict à l’image, toujours à la pointe
difficile, même pour des cinéastes de premier plan : Ferrara,
de ce qu’elle peut : la fascination, l’engloutissement, l’oubli ou
on le sait, n’est pas un cas unique aujourd’hui.
le manque… Un autre vampire du cinéma, un de ceux qui,
depuis maintenant trente ans, ont su montrer la voie. Qu’on se
souvienne juste de New Rose Hotel (1998), montré à Nantes
C’est pourquoi nous avons tenu à montrer ces quatre films rencontres
ensemble, comme un pan de l’œuvre à part entière, mal
au Concorde en séance décentralisée du festival : ce sublime
film d’espionnage international est longtemps resté le seul à
connu, mal éclairé, même si Go Go Tales ou Chelsea on the Abel Ferrara
Rocks ont pu être vus à Cannes. Espérons que cette mini-
avoir anticipé, montré, poétisé l’Internet, la mondialisation… Go Go Tales
rétrospective se renversera en prospective et qu’elle donnera
On peut le revoir aujourd’hui, il a à peine bougé, il tient encore
envie à des distributeurs de réunir à nouveau le public français Chelsea On The Rocks
fermement sa place à l’avant-poste. Napoli, Napoli, Napoli
et le diablotin new-yorkais. Celui-ci sera ici, en personne, pour
Que s’est-il passé depuis 2005 ? Ferrara n’a pas arrêté
de travailler, bien au contraire. Il a tourné une comédie
accompagner ses films : c’est une première à La Roche-sur- Mulberry ST
24
Yon, et c’est un immense bonheur. E.B.
ferrara par quatre fois inédits FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
carte blanche
Go Go Tales mathieu amalric
voir p.14
États-unis . 2007 . 1h36 . VOSTF
Avec Willem Dafoe, Matthew Modine, Bob Hoskins, Roy Dotrice,
Asia Argento, Lou Doillon
Scénario Abel Ferrara
Image Fabio Cianchetti
Montage Ezequiel Borovinsky
Son Fabio Nunziata
Production Bellatrix, Go Go Tales Inc., De Nigris Productions
Remerciements à Abel Ferrara
Ray Ruby’s Paradise, un chic cabaret à go go situé dans le
downtown de Manhattan, est un palais du rêve, dirigé par le
charismatique impresario Ray Ruby avec l’aide « experte »
d’amis de longue date et d’associés véreux. Y sont présentées
les plus belles et les plus talentueuses filles. Mais tout n’est pas
rose au Paradise. Ray doit faire face à une faillite imminente. Ses
danseuses le menacent d’une grève. Même son frère et financier
veut lâcher prise. Mais le rêveur qui est en Ray ne renonce
jamais. Il a acheté un système infaillible pour gagner à la loterie.
Lors d’une nuit magique, il gagne le jackpot. Mais perd le billet...
Mulberry St
États-unis . 2009 . 1h27 . VOSTF
Image Jimmy Lee Phelan, Douglas Underdahl, Sean Price Williams
Montage Joseph Saito, Byron Karl
Production MST Productions
Remerciements à Mike Bilandic
Né dans le Bronx et grandi dans le nord de l’état de New
York, Abel Ferrara a commencé sa carrière de cinéaste sur
Mulberry Street en 1975. Il y habite depuis un an, et la fête
de San Gennaro est le sujet de son nouveau film. S’il a déjà napoli, napoli, napoli © Minerva Pictures
tourné dans le quartier à quelques reprises, celui-ci est
cette fois la star de son film.
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Ville-Campagne façon de parler
par François Bégaudeau
refrain du bonheur dans le pré – repris en L’Ouest est un rêve de cinéma. Les cow-boys, des vachers résulte : des espaces encore mal identifiés et les hommes
chœur par quelques régimes totalitaires. d’opérette ; des beaux garçons des villes déguisés en fermiers, composites qui les peuplent.
Respirant le bon air de la campagne avec un bandana propret au cou et des éperons rutilants aux Les jeunes de Platform écoutent de la musique de Taiwan,
pagnolesque du Déjeuner sur l’herbe, bottes. Des paysans tout citadins issus d’un pinceau maniériste. regardent des films américains, se glissent dans des
respirant surtout les corsages d’une L’arrière-plan de la première scène de Platform est tapissé pantalons pattes d’eph’ qui à eux, chinois des années 80,
jeune autochtone qui sent bon la lavande d’une fresque où se superposent des carrés de rizière. Du travail leur semblent un must de l’avant-garde. Dans la campagne
et porte prénom de biquette (Nénette), agricole nous ne verrons guère plus, pendant les deux heures de Manuel Poirier se croisent des trentenaires désœuvrés,
le professeur Alexis renonce à ses où le film sinue dans les ruelles de Fenyang, à la frontière nord évanescents, rebuts de la ville névrosée que l’herbe ne guérit
recherches sur la fécondation artificielle. de la Chine. Il n’en sera question qu’à travers le filtre mythique pas. Dans celle de Guiraudie, un agriculteur s’assoit sur un
Parmi la nature, l’éminence scientifique et idéologique d’une pièce de théâtre édifiante donnée par la tabouret de traite pour jouer du punk acoustique, des paysans
reprend goût à la procréation naturelle. « brigade culturelle paysanne » du district. Parfois un tracteur troubadours agencent des fables qui repeignent le paysage
Quinze ans auparavant, c’était le temps traversera le cadre, égaré, déconnecté de sa fonction. Les champs naturel (Pas de repos pour les braves), des représentants en
d’une partie de campagne qu’une jeune existent au prix d’une construction mentale du spectateur. machines agricoles redéfinissent les territoires sexuels (Le
fille tombait ses vêtements urbains pour Symétriquement, la ville est, pour Minliang et ses amis, un roi de l’évasion). La campagne n’est plus le monde figé où
s’abandonner aux saines suggestions de fantasme né dans le creux de leur ennui de jeunes ruraux des créatures persistent farouchement dans leur identité : elle
la sensualité ambiante. La campagne c’est réfractaires à la reprise du flambeau agricole de leurs est une page blanche où se réécrit le monde.
la nature et la Nature : un environnement pères. Ville et campagne n’existent que l’une par rapport à Que demande Pierre Creton aux éleveurs de Haute-Normandie
aquatique et végétal autant que l’ordre l’autre. N’existent que dans le désir ou la répulsion qu’elles qu’il assoit devant sa caméra dans Secteur 545 ? Ni de raconter
authentique et originel qu’il perpétue. s’inspirent. Des entités relatives dont la synthèse façonne un leur labeur, ni d’égrener les difficultés de l’exploitation agricole
Supposé originel et authentique, du moins. espace mélangé, hybride, évolutif. Un territoire diffracté à la du début des années 2000, mais de répondre à cette question :
Renoir ne serait pas un grand cinéaste s’il ne mesure de la perception qu’en ont ceux qui l’habitent ou ne quelle est la différence entre l’homme et l’animal ? Ainsi se brouille
s’appliquait à troubler une régénérescence l’habitent pas. la clicheteuse répartition des rôles : la campagne vit, la ville
a priori claire comme de l’eau de roche. Un pense. L’agriculteur agit, l’artiste issu des villes le peint, le
orage précède le moment où la jeune fille Dans ville-campagne, c’est le trait d’union filme, le réfléchit ; la caméra urbaine spiritualise le paysan
aborde l’île immaculée aux bras de son qui compte. C’est la circulation, l’échange, la terre-à-terre. Trop simple.
beau canotier. Et son regard extatique Pour permettre de telles redéfinitions – changements
mutuelle altération et ce qui en résulte : des
d’après l’amour se voile d’une tristesse lexicaux, changements de grains d’image –, il fallait sans
insondable. Paradoxe d’un dépucelage au
espaces encore mal identifiés et les hommes doute qu’adviennent des cinéastes issus, sinon du monde
beau milieu de la forêt vierge ; ambiguïté composites qui le peuplent. rural, de la province profonde, et donc soustraits aux
d’une harmonie paradisiaque sitôt détruite approximations urbaines. Bien placés pour savoir que le
que redécouverte, détruite dans l’élan Au fil des déplacements obligés, des mutations économiques, monde rural déjoue les représentations, pour peu qu’on
même de sa redécouverte. des lubies humaines, des caprices esthétiques, l’époque veuille bien s’en approcher. Guiraudie et Creton en sont. Le
L’ingénieur de Kiarostami a traîné son contemporaine, peut-être plus vieille qu’on ne croit, configure second continue même à travailler dans le monde agricole
équipe jusqu’aux confins archaïques de des espaces intermédiaires qui se cherchent un nom, quand parallèlement à son travail de cinéaste. Avec ceux-là, c’est
l’Iran pour filmer une cérémonie funéraire ceux de ville et campagne ne conviennent plus. Dans L’arbre, aussi le territoire cinématographique qui se recartographie.
traditionnelle. Retour à la terre via l’attention le maire et la médiathèque, un édile s’autorise de ses origines Les frontières s’estompent : entre Paris et la province, entre le
portée aux mœurs de ce village-terrier : dit locales pour imaginer la construction d’une médiathèque dans docu-terroir et la fiction citadine, entre le cinéma professionnel
comme ça l’équation était limpide. Mais un pré bordant un village vendéen. En somme il « réanime » et le cinéma amateur.
voilà que ce double du cinéaste désespère la campagne en y apportant la ville – mais dans le respect du C’est à La Roche-sur-Yon, Vendée, que certains viendront
de voir l’agonie de la vieille s’achever contexte : vieilles pierres et mise à contribution des artisans échanger autour de leurs films entre le 14 et le 19 octobre.
comme il se doit ; le voilà qui désire cette locaux. Respect ? Ce seul mot fait hurler l’instituteur de Saint- F.B.
mort afin d’en ramasser la mise cinématographique. Quand Juire : il légitime tous les dommages collatéraux de cette
le cinéma embrasse la terre qui l’accueille, c’est le baiser du entreprise, et d’abord le béton du parking, qu’on appellera
diable. L’objectif de capter la nature aussitôt la dénature. Ce parc pour que le crime soit doux. Baiser du diable encore.
qui se dépose sur la pellicule n’est que le produit, composite et
complexe, de cette opération perverse. La campagne restituée Pour autant il serait trop simple de conclure que la méchante
par le cinéma est le produit d’une recréation dont il résulte un ville grignote inexorablement sur la gentille campagne,
bucolisme de seconde main, une pureté manufacturée. puisque dans le même temps les agglomérations s’aèrent
d’espaces verts – ceux-là mêmes dont la jeune héroïne du rencontres
Il est connu que l’histoire des états-Unis s’est écrite aussi à film de Rohmer déplore l’absence dans son village. Dans
l’écran. Que la nation s’est fait tout un film de ses origines à Bord de, la caméra documentaire de Camille Lotteau suit François Bégaudeau
travers de valeureux pionniers qui auraient accompagné des le cours de la Bièvre qui, prenant sa source à cinquante Secteur 545
troupeaux jusqu’à l’ouest où ils se seraient sédentarisés pour kilomètres de Paris, remontait jadis à ciel ouvert vers la Le Vent nous emportera
fonder une civilisation indexée à l’ordre naturel. Joli conte Seine. Aujourd’hui elle est en grande partie recouverte, mais
pour enfants, que sont venus compliquer les grands noms sous le béton la rivière persiste, résiste, émerge ici et là sous François Bégaudeau & Alain Guiraudie
de l’âge classique du western. Anthony Mann est de ceux- la forme d’un étroit filet d’eau dont le cours a conditionné le Le Roi de l’évasion
là. Dans L’homme de la plaine, Will Lockhart achemine des dessin de jardins publics, de promenades, d’aires de jeux. Pas de repos pour les braves
cargaisons de marchandises à travers le Nouveau-Mexique. Comment appeler ces niches de verdure à la fois artificielles
Lorsqu’il demande à qui appartient le sel des marais alentour, et naturelles ? Faut-il appeler ville ou campagne les territoires François Bégaudeau & Camille Lotteau
on lui répond : « à celui qui le ramasse ». Or une descente dont l’aménagement révoque la nature tout en l’honorant, la Bord de
brutale des hommes du coin met aussitôt fin à l’utopie de protégeant, l’entretenant ? Quant aux gens dont notre maire
biens naturels dont chacun dispose à proportion de son vendéen prophétise avec discernement – en 1992 – qu’ils Diane Baratier
labeur. Au commencement il n’y a pas une terre offerte à tous ; habiteront des villages et travailleront dans les villes proches, L’Arbre, le maire et la médiathèque
au commencement il y a le commerce, déjà, et la lutte âpre ils sont appelés rurbains.
pour s’approprier le territoire qui dès lors se découpe et se Dans ville-campagne, c’est le trait d’union qui compte. C’est
dessine au gré de l’évolution des rapports de force. la circulation, l’échange, la mutuelle altération et ce qui en
27
FIF 85 la Roche-sur-Yon Ville-campagne façon de parler
du 14 au 19 octobre 2010
L’Homme de la plaine
de la ville et gens de campagne. Opposition et rencontre de diablement. Enfin, il y a Johnny Got. Un peu journaliste
deux mondes. bénévole, un peu détective et pas mal voyou, il s’intéresse
The Man from Laramie L’amour. beaucoup aux histoires qui ne le regardent pas.
Anthony Mann Benoît rencontre Lila. Elle est jeune et arrive de la ville,
un peu perdue. De cette rencontre va naître l’amour, une
États-unis . 1955 . 1h44 . VOSTF histoire forte et passionnée. Pourtant un jour, Lila part et Secteur 545
Avec James Stewart, Arthur Kennedy, Donald Crisp, Cathy laisse Benoît sans nouvelles. Pierre Creton
O’Donnell, Alex Nicol, Aline MacMahon, Wallace Ford, Jack Elam,
éric Rohmer
Au printemps 1980, des petits changements viennent peu
à peu modifier la vie de la troupe de théâtre : musique pop, Bord de
France . 1993 . 1h45
cheveux permanentés, cigarettes au bec. Camille Lotteau
Au milieu des années 80, la politique du gouvernement
Avec Pascal Greggory, Arielle Dombasle, Fabrice Luchini
Scénario éric Rohmer change et les subventions d’état sont supprimées. L’avenir France . 2010 . 2h00
Image Diane Baratier de la troupe devient incertain, de même que les rapports Scénario Camille Lotteau
Musique Sébastien Erms entre ses membres. Image Olivier Jacquin
Montage Mary Stephen Son Thomas Fourel
Production La Compagnie éric Rohmer Montage Camille Lotteau
Distribution Les Films du Losange Qu’est-ce qu’on fait, on se promène ? Ou bien on loue un
A Saint-Juire, petit village du sud de la Vendée, le jeune dvd, il fait humide, non ? C’est très trempé vers cet arbre.
maire socialiste ambitionne de faire construire dans le Alors comme ça on se promène. On se croirait dans un
pré communal un complexe culturel et sportif de grande nuage d’eau. Humide comme ça c’est au moins une rivière.
envergure. Apprécié des locaux, l’enfant du pays réussit Au fond quand même l’air est bon. De toutes façons il pleuvait
à trouver les crédits nécessaires grâce à ses relations au boulevard Saint-Marcel. Ça fait du bien l’air. Quand il pleut
ministère de la Culture. Tout irait au mieux dans le meilleur boulevard Saint-Germain, il gèle jusqu’à Saint-Quentin. Si tu
des villages possibles, si... mets ton dvd dans la rivière ça fait un radeau pour la fourmi.
C’est le début d’un film fleuve. L’air mouillé c’est bon pour
les poumons je crois. Les ricochets, c’est mieux. Si c’est la
Tamise, ça donne un river movie. Alllez viens on va sur la
28
route en voiture. T’as l’air en forme ce matin.
Ville-campagne façon de parler FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
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Invitation au FIDMarseille
Roche-sur-Yon. On les dit documentaires, ils le sont, pour part, C’est pour ce motif que tous ces films sont d’égale intensité :
la meilleure : dans leur confrontation rigoureuse aux réalités ce qui est documenté ici est d’abord destiné à impressionner la
de notre monde contemporain. On s’apercevra vite néanmoins pellicule (ou la vidéo), puis, peut-être, c’est leur pari, les tablettes
que pour porter témoignage des complexités qu’ils ont élues sensibles de nos esprits. Au programme de ce rendez-vous,
dignes d’être rapportées, ces films usent de tous les moyens l’éclatement. Éclectisme des provenances géographiques, des
offerts par le cinéma. Précision des images, science du cadre objets d’étude, des écritures, des générations de réalisateurs.
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FIDMarseille Invitation FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
MADMAN’S DICTIONARY
Benno Trautmann
Allemagne . 2010 . 1h03 . VOSTF
Un néon à la lumière vacillante crépite. Une définition
laconique du mot folie s’inscrit sur un écran électronique.
La caméra s’avance dans un espace délabré et désert,
hôpital ou quelque autre enceinte dévolue à la science. En
quelques plans, Benno Trautmann impose un programme où
la précision de la description ne cède en rien à la métaphore,
où les concepts dialoguent avec la chair des images et des
sons. D’un lieu à l’autre, d’une définition à l’autre, empruntant
à l’arbitraire et à la rigueur de l’organisation d’un dictionnaire,
quelque fou indiqué par le titre (l’Homo Sapiens, pas moins)
nous entraîne dans la traversée d’un enfer parsemé de
destructions froides et d’horreurs machiniques, et sur
lequel plane un sentiment de mort latente. Avec la dextérité
inquiétante du chirurgien, le film découpe puis ajointe en
blocs massifs lieux, événements et objets, emblématiques
ou tragiquement banals, faisant par exemple entrer en
résonance les récents bombardements en Irak, la beauté
mortifère de la taxidermie animale, l’exploitation industrielle
et minière. Nature meurtrie (comme cette horrible machine à
couper et à élaguer les arbres) et activités destructrices se
succèdent, selon une loi que l’on soupçonne déréglée. Dans
cette avancée inexorable vers une apocalypse prévisible,
c’est le dictionnaire et son balayage exhaustif, systématique
et erratique qui donne le sens : affolé. (NF)
rencontres
Maciej Madracki
Le travail des machines
Noëlle pujol
Histoire racontée par Jean Dougnac
gaël Lépingle
Julien
Benno Trautmann
MICHAEL BERGER. UNE HYSTéRIE © sixpackfilm / JULIEN © bathysphère productions / Le travail des machines © mml
Madman’s Dictionary
mediapart
rencontre avec Sylvain Bourmeau et les écrivains de la rentrée littéraire
32
Séances rencontres FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
I
musicale et féerique de intervalles d’humeurs changeantes. Humeur convient mieux,
l aura donc fallu plus de dix années d’attente, de ses grandes fantaisies aériennes. Si, comme le cinéaste pour désigner le mouvement de ce film et la labilité de ses
tentatives échouées, de découragement, d’impatience l’écrivait très tôt, chacun de ses films était pour lui le dernier, microclimats, que variations de rythme, ruptures de ton ou
et d’âpres négociations pour que l’avant-dernier film d’Ingmar En présence d’un clown mériterait plus que Sarabande de changements de tempo. Et le mot doit lui-même s’entendre ici
Bergman, En présence d’un clown, soit bientôt visible en figurer comme son véritable opus ultime. Non par quelque avec la multiplicité contradictoire de sens que le terme humor,
salles et disponible dans quelques mois en DVD. C’est bien accent testamentaire manifeste, mais parce que son ampleur difficile à traduire, a dans la langue allemande (notation plus
de film qu’il faut parler et non, comme on le fait parfois un de registres, la sûreté infaillible du geste, la souplesse et fréquente d’ailleurs dans la musique de Schumann que dans
peu dédaigneusement – en raison de son premier mode l’imprévisibilité dans l’enchaînement des tableaux successifs celle de Schubert) : humeur noire de la mélancolie, humeur
de diffusion et de son support – de « téléfilm » tardif d’un – du cinéma au théâtre, du bricolage forain et des chapiteaux de chien des accès de colère ou de franche brutalité, humeur
cinéaste consacré. à ce titre, Sarabande, tourné dans les de fortune à la magie musicale, de la scène dramatique maniaque de l’activité débordante suivie de stupeur dépressive,
mêmes conditions, et que le cinéaste, dans un premier temps, improvisée au récit à une voix – témoignent de la liberté, humeur exquise de la joie créatrice, humeur enjouée des
n’avait pas voulu voir programmer en salles (comme aucun insoucieuse de briller ou de rien démontrer, qui marque l’état moments d’entente et d’accomplissement, humour constant
de ses films après Fanny et Alexandre) aurait dû susciter les de grâce et la chance octroyés à certains grands artistes enfin et parfois bouffonnerie déchaînée dans l’affrontement et
mêmes réserves. Or c’est un film aujourd’hui célèbre, montré dans leur vieillesse (« Le printemps du cœur de l’hiver est le commentaire des nombreux ratés de l’entreprise. Bergman
en toute occasion et même tenu pour l’ultime chef-d’œuvre une saison par lui-même », écrit T.S. Eliot). place systématiquement chaque scène de son film sous le
de son auteur. L’invention aventureuse, l’ingéniosité artisanale d’un geste signe d’un problème à résoudre sans délai, d’un différend
En présence d’un clown, intitulé originellement S’agite et se créateur qui semble chaque fois repris à son commencement, à régler ou un conflit à traiter. Toute situation appelle ainsi,
pavane (termes empruntés au monologue de la fin de Macbeth, le débridé presque feuilletonesque du récit épousent à chaque comme condition pour que le film et la tournée continuent,
dont des extraits tracés sur fond noir introduisent le film), est instant les défis que les protagonistes de la fable affrontent : une clarification préalable, qu’il faut entendre ici au sens
tiré d’une pièce de théâtre écrite par Bergman en 1993, que comment inventer, répondre à l’imprévu, parer au plus pressé, propre. Le sombre, l’opaque, la noirceur règnent au début de
lui-même n’a jamais montée mais directement filmée pour improviser en toutes circonstances, répondre aux coups du chaque épisode mais, par succession de touches savantes
la télévision suédoise quelques années plus tard, en 1998. sort. Un art de l’impromptu. et rapides, Bergman introduit dans le tableau une couleur
Montré rapidement au Festival de Cannes la même année, le Qu’on en juge. Deux internés psychiatriques provisoires au claire, une transparence ou une échappée. Et l’ensemble
film est passé deux fois à la télévision française dans les mois seuil de la vieillesse, fantasques, irascibles et charmants, des problèmes enchaînés est lui-même sous-tendu par une
qui ont suivi, sur Arte et au Cinéma de minuit de France 3. se lient d’amitié à l’hôpital d’Uppsala en octobre 1925. alternative vitale qui commande tout le mouvement du film
Quelques rares comptes-rendus dans la presse en ont alors L’un, Akerblöm, ingénieur féru d’inventions jusque-là peu et forme l’arche majeure de sa construction : sombrer ou
fait mention, puis peu de choses ou rien. Il y eut bien en 2008 couronnées de succès, décide de mettre au point un dispositif s’élever, céder à l’attraction du vide et de la chute à pic ou
un petit livre fervent paru tout à fait à contretemps, qui donna selon lui aussi révolutionnaire pour l’humanité que l’invention y échapper par le haut, qu’on appelle ce sursaut invention,
lieu à deux ou trois projections très suivies, après quoi le film de la roue : la cinématographie vivante et parlante. Des images partage, entente, création ou amour. Sans répit menace la
et le livre disparurent aussi vite que les pauvres acteurs à qui muettes sont projetées sur un écran translucide, et derrière retombée dans le marais des passions tristes et de l’esprit
Shakespeare identifie la vie, «ce fantôme errant», et dont il dit l’écran, les acteurs donneront voix aux personnages grâce à de vengeance, mais le film est un défi triomphant constant
qu’une fois leur heure passée en scène on n’en entend plus un microphone et un haut-parleur les diffusera dans la salle. à la pesanteur, au sarcasme et à l’enlisement. Et dans cette
parler. Depuis : le silence, l’oubli, l’enfouissement, l’absence L’autre personnage, Vogler, professeur retraité d’exégèse à fantaisie dont la cruauté et l’alacrité triviale ne nous épargnent
de la moindre mention ou référence. l’Université, se dit le fondateur du mouvement libertaire anti- rien, l’harmonie conquise ne se laisse pas altérer. Les cloches
Le plus étonnant n’est pas que ce film ait bouleversé ceux chaos « L’Esclavage rompu », dont le droit de péter librement indiquant la fin de partie, après une nuit enchantée gagnée de
qui l’ont découvert ou revu lors des trois ou quatre projections est l’une des premières revendications. Akerblöm est par haute lutte, ne sont peut-être qu’une hallucination, la mort qui
qui ont eu lieu en 2008. Mais que les spectateurs alors les ailleurs fasciné par la figure et la musique de Franz Schubert rôde aux confins de l’image un clown sodomite et hésitant, la
plus réticents et même hostiles à Bergman l’aient perçu qu’il tient pour son semblable, son frère, et obsédé par la terreur de la folie et de l’abandon une chimère et le peu de
comme étonnamment libre, singulier, surprenant. Comme question de savoir ce que le musicien a exactement ressenti, spectateurs un gage de leur qualité. Car l’amour ne cède pas
s’il constituait scène après scène un arrachement à ce qu’ils un matin d’avril 1823, à la minute où il a découvert qu’il était et la clarté musicale croît. Jean Narboni
Van Gogh
rencontre avec alban Lefranc
C omment raconter la vie d’un grand peintre sans tomber dans les pièges de la biographie
d’artiste, son fétichisme (l’oreille coupée), ses illusions rétrospectives (tout petit déjà
il dessinait admirablement), ses pieuses certitudes (nous savons aujourd’hui qu’il est un grand
ce qu’on croit savoir des moments significatifs, de notre religion de l’art, essayer de le voir comme
ses contemporains justement, comme un anonyme.
Pialat saisit des blocs de vie, ne cherche jamais à démontrer ou illustrer, filme à hauteur d’homme,
peintre, ses salauds de contemporains ne savaient pas) et la piteuse opposition entre l’art et la vie sans aucune transcendance. Et le film raconte autant les derniers jours du peintre que la
(une succession de désastres ici-bas, la gloire au ciel ensuite) ? Comment ? transformation de Marguerite Gachet à son contact, et la vie d’une communauté villageoise en
Tout simplement en ne racontant pas sa vie mais en montrant un pauvre bougre parmi d’autres, 1890. Débordant de vitalité, le film fait sienne la fameuse phrase que Van Gogh aurait prononcée
que rien ne distingue a priori des nombreux peinturleurs du moment dont on a oublié le nom, qui sur son lit de mort, cette phrase que Pialat acteur jetait déjà comme un défi dans A nos amours : la
aurait pu être un épigone de plus entre deux rasades d’absinthe. Car pour ressaisir un peu Van tristesse durera toujours, mais pas celle de Vincent, celle des autres.
Gogh, recouvert par sa légende dorée et l’obscénité des salles de vente, il faut se déprendre de A.L.
à suivre…
4 lectures publiques des 2 premiers épisodes d’une série TV, Vallée, en cours de développement (8 x 52 min)
Ces lectures vous sont proposées dans le cadre du festival par l’ACOR, O.H.N.K. production et Festi’clap, en collaboration avec le café L’Art en bar
avec le soutien du Conseil régional, de la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire et de la ville du Mans.
Vallée Thomas Boudineau joue depuis six ans avec le groupe Angil
and the Hiddentracks et multiplie les participations à de nombreux
série TV en cours de développement . 8x52min
groupes de la scène rock indépendante. Parallèlement, il a été
Alors que la France est au bord du chaos social, un krach financier s'abat sur toute l'Europe.
disquaire pour Harmonia Mundi. Vallée est le premier projet
Mathieu, jeune cadre commercial, sa famille, et ses amis, voient le pays sombrer dans un climat d'émeutes et de pillages.
d’écriture qu’il présente au public.
Les villes deviennent invivables. Ils partent pour une vallée perdue des Pyrénées.
Aurélien Dutier est professeur d’art dramatique au
Dans les montagnes, c'est toute une société qu'il faut reconstruire, quand tout a basculé.
Conservatoire de Sablé-sur-Sarthe, diplômé de l’Ensatt, Lyon
2005. Il participe régulièrement à des fictions sur France Culture.
Lecture publique épisodes 1 & 2 Dernièrement, il a joué dans L’Arriviste de Stig Dagerman, mis
en scène par Isabelle Ronayette.
Lecteurs : Aurélien Dutier et Thomas Boudineau O.H.N.K. production (Le Mans) développe, produit et diffuse un
Les lectures sont gratuites et ont lieu tous les jours catalogue varié de contenus multi médias destinés à internet, à
de 12h00 à 12h30 / terrasse du café L’Art en bar, la télévision et au cinéma.
esplanade Jeannie Mazurelle. Plus d’infos sur le site www.ohnk.net.
Thierry Bonhké • 06 87 20 23 81 • [email protected]
Vendredi 15 octobre - épidose 1 / partie 1 L’ACOR (Association des cinémas de l’Ouest pour la recherche)
Samedi 16 octobre - épisode 1 / partie 2 est une association inter régionale, créée en 1982. Elle
Dimanche 17 octobre - épisode 2 / partie 1 regroupe vingt-sept structures (cinémas pour la plupart labellisés
Lundi 18 octobre - épisode 2 / partie 2 « recherche » et associations) tournées vers la défense de l’art
et essai et de la recherche dans le cinéma, situées en Haute-
Normandie, Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire,
rencontre avec l’équipe Centre et Poitou-Charente.
Dimanche 17 octobre à 10h00 Renseignements : www.lacor.info • [email protected]
Terrasse du café L’Art en bar autour d’un petit-déjeuner (à votre charge) Festi’clap (La Roche-sur-Yon) est une asssociation créée
en 2003 ayant pour objectif de proposer au public yonnais un
cinéma diversifié et complémentaire du multiplexe. Elle participe
Et ensuite ? au comité d’organisation du Festival international de La Roche-
Dans le courant des deux prochaines années, nous vous proposerons sur-Yon. Tout au long de l’année, elle soutient et promeut
régulièrement, dans le cadre du festival ou de la programmation le cinéma de centre ville Le Concorde, où elle organise des
du cinéma le Concorde, de suivre et participer à l’évolution et à la projections. Festi’clap développe ses activités en réseau avec
réalisation de cette première saison de Vallée… d’autres associations yonnaises.
Aurélien Dutier et Thomas Boudineau © DR www.vogazette.fr • [email protected]
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Jeune Public et famille
A u cinéma Le Concorde, c’est toute l’année qu’est mise
en œuvre une politique concertée et ambitieuse en
faveur de l’éducation artistique audiovisuelle : à l’école, de la
Cette année, pendant six jours, le Festival vous propose des
œuvres reconnues ou inédites, courts et longs-métrages.
Deux studios spécialistes du cinéma d’animation seront
Puis c’est le prestigieux Festival international du film
d’animation d’Annecy que nous mettrons à l’honneur, en fêtant
ses 50 ans avec deux programmes présentant le meilleur des
petite section à la terminale, et en famille, pour le jeune public et notamment à l’honneur : les studios Folimage et les studios courts-métrages 2009/2010.
les adolescents. Le Festival international du film de La Roche- d’arts de Shanghai. L’un en France, l’autre en Chine, l’un très Et dans le cadre de la programmation Ville-Campagne de
sur-Yon inclut un temps fort pour la jeunesse, prolongement actuel, l’autre plus ancien, les deux ayant pour point commun François Bégaudeau, nous avons nous aussi voulu offrir
naturel de ce parcours de découvertes artistiques. Car un de nous faire rêver en utilisant des techniques d’animation qui au jeune public l’occasion de courir les rues et de battre la
festival, c’est comme un concentré, un précipité, un temps de ont fait leur singularité. campagne.
fête pour tout festivalier, jeune ou plus âgé, d’effervescence, On remarquera aussi, dès le mercredi 13 octobre au
liée au nombre de personnes dans les salles, au nombre Grand R à partir de 14h30, en avant-première nationale, le Une semaine exceptionnelle pour découvrir et redécouvrir
de films et invités, aux animations et couleurs déployées… film Une vie de chat (3e production Folimage après Mia et combien le cinéma est un art qui continue à nous enrichir et à
Un moment intense et essentiel, qui a toute sa place dans le le Migou et La Prophétie des grenouilles) en présence de nous émerveiller de 3 à 133 ans.
calendrier de nos pratiques culturelles. Serge Besset, compositeur de la musique du film. L’équipe Jeune Public
en ouverture du festival
mercredi 13 octobre
après Mia et le Migou et
la prophétie des grenouilles
unlesgrain de folimage
les studios folimage présentent en
A l’occasion de l’incontournable festival international du film d’animation d’Annecy qui fêtait ses 50 ans en juin dernier, nous vous présentons deux programmes avec le meilleur des courts-métrages internationaux présentés cette année et réali-
sés en 2009/2010. L’un à partir de 7 ans, et l’autre à partir de 12 ans. Un panel de techniques d’animation, de genres, de tonalités vous est proposé. Les adultes seront tout autant émus, émerveillés et amusés que les enfants et les jeunes.
Teclopolis Don’t Go
Javier Mrad - Argentine . 2009 . sans dialogues
Turgut Akaçik - Russie . 2010 . sans dialogues
De vieux magazines dansent délicatement dans le vent, une caméra super 8 rampe sur une Mention spéciale ex-æquo, prix du Jeune Public - Annecy 2010
table en bois alors qu’un vieux tapis entre et sort de l’eau. Toute une civilisation se précipite Il y a des choses qu’on ne peut pas voir, même les yeux grands ouverts. Souvent, ce sont les
vers son destin fatal. Les déchets de plastique augmentent tellement que même les plages les meilleurs amis du chat.
plus isolées ne sont plus à l’abri.
Ciné-Concert . (0h50)
En partenariat avec le conservatoire de musique
En première partie, une création musicale de Patrick Charnois pour accompagner le film Oh, What a man ! L’as des
détectives écrit et dirigé par Larry Semon, qui interprète également le rôle principal de Zigoto, un détéctive, choisi parmi
les meilleurs, qui met en place un plan pour infiltrer un gang de braqueurs dirigé par Nora « la Tigresse » afin de les
mettre définitivement sous les verrous. Mais tout ne se déroule pas exactement comme prévu... C’est un quintet de jazz
d’étudiants (cycle spécialisé de jazz) du conservatoire qui interprètera cette musique.
Quintet de jazz
Correntin Pujol : piano
Thierry Bouchet : guitare
Jean-François Vincendeau : contrebasse
Gabor Turi : batterie/percussions
Ludovic Potié : saxophone
Larry Semon, acteur, directeur, scénariste et producteur américain de films muets. Il apparaît dans le magicien d’Oz
de 1925, il est considéré à l’époque comme un grand de la comédie. Il fait découvrir au public le jeune Stan Laurel et
engagera un peu plus tard dans sa troupe Oliver Hardy... Il a plus de 100 films à son actif, en tant qu’acteur, scénariste,
ou producteur.
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oh, what a man ! l’as des détectives © Lobster
FIF 85 la Roche-sur-Yon Jeune public et famille
du 14 au 19 octobre 2010
pendant le festival
en semaine les séances scolaires sont ouvertes au public*
*dans la limite des places disponibles
The Cow Who Wanted To Be A Hamburger © Plympton studio/ Logorama © autour de minuit / Crash Bang Wallow © S.e.production
Love Patate
Gilles Cuvelier - France . 2009 Crash Bang Wallow
Histoire d’un triangle amoureux. Un homme, une femme et une pomme de terre. Jonathan Dunleavy - Grande-Bretagne . 2009 . VOSTF
Un conte comique aigre-doux sur le cascadeur autrefois célèbre Larry LeTan, qui n’a pas réussi
Jean-François à s’adapter au monde moderne, ce qui l’a conduit à envisager de se suicider.
Tom Haugomat, Bruno Mangyoku - France . 2009 . sans dialogues
Prix Jean-Luc Xiberras de la première œuvre - Annecy 2010 Let’s Pollute
Jean-François est un champion de natation hanté par la nostalgie, celle de son enfance passée Geefwee Beodoey - états-Unis . 2009 . VOSTF
en bord de mer. Inspiré des films éducatifs des années 50 et 60, cette satire moderne démontre à quel point
la pollution dont nous sommes héritiers contribue à la prospérité de notre économie. On nous
Une Nouvelle Vie enseigne également comment devenir de meilleurs pollueurs afin de mieux détruire notre
Fred Joyeux - France . 2009 avenir.
En proie à des migraines, un homme découvre de nouvelles sensations. Une nouvelle vie s’offre à lui.
Adieu Général
Affaires Courantes / Laufende Geschäeftel Luis Briceno - France . 2009
Falk Schuster - Allemagne . 2009 . sans dialogues En voix off, retour, avec humour et autodérision, d’un Chilien sur le Chili des années 80. À la
Deux voisins habitent dans des univers complètement séparés. Un jour, leurs chemins se fois lucide sur les espoirs face à la dictature de Pinochet et nostalgique d’une époque où les
croisent et leurs mondes basculent. Qu’a-t-il pu se passer ? rapports humains étaient solidaires et généreux.
HOMMAGE à TE WEI
et aux studios d’arts de Shanghai
Le Général fanfaron
Te Wei - 1956 . VOSTF
Fort de ses exploits militaires et de sa réputation, un général d’armée sombre dans l’oisiveté.
Mais cela peut être dangereux de s’endormir sur ses lauriers… L’une des premières œuvres
typiquement « chinoises » qui tente, de se démarquer de la vénération / fascination pour
Disney, à l’époque seul grand maître de la planète dessin animé.
L’épouvantail
Hu Jinqing - 1985 . sans dialogues
Au bord de son étang, un brave éleveur de poissons essaie de se protéger de la gourmandise
de deux oiseaux à la fois effrontés et gloutons, qui lui pillent le fruit de son travail. Il construit
Les Petites Carpes © studios de shanghai
un épouvantail dont se moquent éperdument les volatiles. Mais auront-ils le dernier mot ?
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FIF 85 la Roche-sur-Yon Jeune public et famille
du 14 au 19 octobre 2010
unlesgrain de folimage
studios Folimage à l’honneur
par le réalisateur de
Mia et le Migou et
avant-première
sortie en salle tout public à partir de 12 ans par les réalisateurs de
la prophétie des grenouilles Une vie de chat
le 20 octobre 2010 Pris de court
Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli
France . de 1996 à 2006 . 1h07
L’égoïste
Le héros porte l’adjectif d’égoïste comme un blason et le revendique bien haut. Lorsqu’un
accident le différenciera tout à coup de son double, du « miroir humain » qu’est sa
ma petite planète chérie © folimage
compagne, il fera en sorte que cette situation ne se prolonge pas et commettra un geste
pour le moins déplacé... Farce grotesque sur l’égoïsme humain poussé à l’absurde.
tout public à partir de 5 ans Les Tragédies minuscules
Ma Petite Planète Chérie Les tragédies minuscules racontent les histoires de personnages aux prises avec la vie
quotidienne dans ce qu’elle a de plus étrange et cruel. Des moments suspendus dans
Jacques-Rémy Girerd le cours de leur vie les placent face à eux-mêmes ; ils sont rattrapés par leur lâcheté et
leurs angoisses les plus profondes. La fausse banalité du quotidien suit le chemin tordu
France . 0h44 des émotions qui emportent parfois dans la même pensée la mort qui nous menace et
Avec les voix de Martina Gusman, Elli Medeiros
Scénario Jacques-Rémy Girerd les chaussettes égarées.
Image Patrick Tallaron
Montage Hervé Guichard Le nez à la fenêtre
Musique Serge Besset Le film commence par ce qui semble être la fin de la vie du personnage. Un événement
Production Folimage tragique que nous ignorons a bouleversé son existence. Il se laisse mourir, petit à petit,
Distribution Folimage ayant perdu tout intérêt pour la vie.
Prix du meilleur film pour la jeunesse au Festival international du film d’environnement - Paris
Ma petite planète chérie est une compilation de 9 épisodes de la série télévisée éponyme. Les Le couloir
grands thèmes transversaux abordent la biodiversité, la démographie et la place de l’homme Un jeune couple se trouve dans une très grave situation financière. L’homme n’a pas
sur la planète, les grands cycles, l’évolution et les phénomènes d’accélération. Le film traite des de travail et il passe ses journées à marcher dans les rues, sans même avoir de quoi
milieux, des éléments, des énergies, des équilibres naturels, des écosystèmes. Elle familiarise le s’acheter à manger. Son extrême faiblesse lui fait perdre connaissance devant la vitrine
jeune public à des notions telles que l’affût, l’observation, les traces... Elle a pour objectif de faire d’un magasin.
découvrir, faire comprendre, apprendre à regarder, acquérir des petits gestes de protection et le
respect de l’environnement. Les auteurs ont le souci d’employer des mots simples pour expliquer, Mauvais temps
à l’aide d’images concrètes, des phénomènes parfois un peu complexes mais essentiels pour Le pneu d’un conducteur malchanceux crève dans un quartier particulièrement mal
connaître le fonctionnement de la vie. Ma petite planète chérie affiche l’ambition de mettre à la famé. D’ailleurs à peine est-il descendu de sa voiture que des inconnus menaçants
portée de tous, petits et grands, les mystères biologiques et naturels de notre planète. l’abordent en lui mettant un couteau sous le nez.
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Jeune public et famille FIF 85 la Roche-sur-Yon
du 14 au 19 octobre 2010
ville-campagne
tout public à partir de 5 ans avant-première
Crin-Blanc & Le Ballon Rouge sortie en salle
Albert Lamorisse le 17 novembre 2010
Crin-Blanc
France . 1953 . 0h40 . N&B
Avec Alain Emery, Pascal Lamorisse
Au sud de la France, il est un pays presque désertique appelé La Camargue. Crin-Blanc est un
magnifique étalon, chef d’un troupeau de chevaux sauvages, trop fier pour se laisser dompter
par les hommes. Seul Folco, un petit pêcheur, réussira à l’apprivoiser. Une profonde amitié
va naître entre l’enfant et le cheval. Ensemble, ils partiront à la conquête d’une liberté que les
hommes leur refusent...
Le Ballon Rouge
France . 1956 . 0h36
Avec Pascal Lamorisse, George Sellier, Vladimir Popov
Dans le Paris des années 50, un petit garçon trouve un gros ballon rouge accroché à un
réverbère. Commence alors une histoire d’amitié avec ce ballon qui suit de lui même le petit
garçon dans les rues de Paris. La jalousie d’une bande de garçons de son âge va mener ce film
vers une fin à la fois tragique et magique.
Marion
Manuel Poirier
France . 1996 . 1h44
Avec Coralie Tetard, Marie-France Pisier, Pierre Berriau
Distribution Tamasa
La famille de Marion, dix ans, vient de s’installer dans un village normand. Son père est maçon et
sa mère élève les quatre enfants. Un couple de Parisiens sans enfants qui possède une résidence
l’envol © les films du préau
secondaire va se prendre d’affection pour Marion. Ils l’invitent de plus en plus souvent et cherchent
à convaincre ses parents de la laisser vivre avec eux. tout public à partir de 8 ans
L’Envol
Renè Bo Hansen
inédit Allemagne / Suède . 1h27 . VOSTF
en salle Avec Bazarba Matei, Serikbai Khula, Mardan Matei, Asibek Badelkhan
Distribution Les Films du Préau
Bazarbai a d’autres rêves que les jeunes nomades de son âge. Il ne veut pas marcher
sur les traces de son père ni devenir un grand chasseur à l’aigle royal. D’ailleurs il n’aime
pas les aigles. Il ne pense qu’à quitter les vastes plaines de Mongolie et découvrir avec
son grand frère l’effervescence d’Oulan-Bator, la capitale.
au programme du bac
tout public à partir de 14 ans
tous les matins du monde
Alain Corneau
France . 1994 . 1h54
mai mai miracle © kaze Avec Jean-Pierre Marielle, Gérard Depardieu, Guillaume Depardieu, Anne Brochet
Scénario Alain Corneau, Pascal Quignard
Image Yves Angelo
tout public à partir de 8 ans Montage Marie-Josèphe Yoyotte
Mai Mai Miracle Musique Marin Marais, Sainte Colombe, Jean-Baptiste Lully, Jordi Savall
Production Jean-Louis Livi, Bernard Marescot, Film par Film, Dival Film, DD Productions,
Katabuchi Sunao Sédif Productions
Distribution Tamasa Distribution
Japon . 2009 . 1h33 . VOSTF L’histoire de M. de Sainte-Colombe, homme farouche et sombre, grand maître de la
Avec Fukuda Mayuko, Mizusawa Nako, Morisako Ei, Honjou Manami viole de gambe et professeur de Marin Marais, prestigieux musicien de Louis XIV.
Scénario Katabuchi Sunao, d’après le roman de Takagi Nobuko
Image Masumoto Yukihiro Ateliers d’analyse de l’image
Montage Kimura Kashiko Des ateliers d'analyse seront proposés pour une partie des films de la programmation. Animés
Musique Murai Shusei, Obata « Mookie » Minako par des étudiants de BTS audiovisuel, ils prendront appui sur certaines séquences du film
Production Madhouse Studio précédemment vu en salle. Ils auront pour objectif une initiation au langage cinématographique
Distribution Kaze et permettront de mettre à jour les enjeux du film et les ressources narratives, techniques,
Dans le Japon de l’après-guerre, la jeune Shinko grandit paisiblement avec ses amis, entourée esthétiques, mises en oeuvre par le réalisateur.
des paysages luxuriants de la campagne japonaise. L’arrivée d’une nouvelle élève en provenance
de Tokyo va permettre à Shinko de vivre de nouvelles aventures. Patrice Gablin - coordinateur cinéma action culturelle en Pays de la Loire et professeur pour le
BTS audiovisuel de Montaigu - inscription sur www.fif-85.com
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Autour du festival
Rencontre Nationale École et cinéma 2010
La Roche-sur-Yon - 13 14 et 15 octobre
Cette année encore, les 3 jours d’échanges, de réflexion dernier livre au titre évocateur (Prendre soin de la jeunesse et
et d’expériences partagées des 190 coordinateurs des générations) nous a bouleversés. Carole Desbarats et le
départementaux feront de cette manifestation, un moment groupe de réflexion des Enfants de cinéma, chevilles ouvrières
unique et indispensable du projet École et cinéma. Rappelons de l’ensemble de cette manifestation, se pencheront sur les
le, École et cinéma concerne à ce jour, plus de 25 000 effets spéciaux au cinéma, de Méliès à nos jours, à travers
enseignants et près de 590 000 élèves du premier degré issus l’histoire du 7e art. Des ateliers de travail et de réflexion
de 7 390 écoles qui participent au dispositif dans plus de 950 complèteront le programme de ces trois journées. Enfin cette
www.enfants-de-cinema.com cinémas partenaires, répartis sur 93 départements et plus de année pour la première fois, la « Rencontre Nationale École et
3 790 communes. C’est donc le 1er dispositif d’éducation cinéma » s’articulera avec un festival, le Festival International
Introduction par Carole Desbarats, directrice de la diffusion des savoirs à l’École Normale Supérieure de Paris
1. Web et cinéma. De l’économie de l’attention aux nouvelles pratiques d’écriture : quels enjeux pour quels publics ?
Intervention d’Olivier Ertzscheid, professeur à La faculté de La Roche-sur Yon et spécialiste des réseaux sociaux sur le web.
2. La pluralité des écritures pour le web
Intervention de Paul Mathias, spécialiste de diktyologie générale et inspecteur général de l’Éducation nationale.
Le collège Production de l’OPCAL propose une rencontre avec Valentine Roulet, chef du service de la création au CNC (aides aux documentaires, contribution financière aux courts
métrages, bureaux des auteurs…) - qui présentera les aides traditionnelles et les nouvelles aides du CNC aux professionnels des Pays de la Loire..
Tarifs
dufilm
1 entrée plein tarif : 6€ / tarif réduit : 4.5€
5 entrées plein tarif : 25€ / tarif réduit : 15€
Ouverture ou Clôture : 7€
La Roche-sur-yon Nuit Monte Hellman : 10€
www.fif-85.com
Les lieux de projections
Le Grand R
Festi’clap Le Manège Esplanade Jeannie-Mazurelle 85000 La Roche-sur-Yon
remerciements
ce sont des réalisateurs invités (Alain Cavalier en décembre dernier),
ce sont des soirées thématiques (architecture & cinéma, danse &
cinéma) en direction de tous les publics et des scolaires également.
C'est une découverte des cinémas d'ailleurs : Maghreb, Russie). Ce
sont aussi des partenariats avec d'autres associations qui souhaitent L’équipe du festival remercie particulièrement
organiser des projections. C'est enfin une façon d’accompagner les Le président du conseil d’administration EPCCCY
films programmés au Concorde avec notre blog : wwwvogazette.fr Pierre Regnault, Maire de la Ville de La Roche-sur-Yon et Président de La Roche-sur-Yon Agglomération.
Les membres du conseil d’administration
Vous aimez le cinéma à la Roche-sur-Yon? Rejoignez Festi'Clap!
www.vogazette.fr • [email protected] Les élus de La Roche-sur-Yon
Tarek Tarrouche, Patricia Cereijo, Lisiane Guibert, Charlotte Leydier, Martine Chantecaille, Maryse Souchard,
Mathieu Durquety.
équipe Les élus d’Aubigny
Jean Lardière et Colette Barré.
Délégué général du festival Yannick Reix Les élus des Clouzeaux
Chargé de la compétition internationale Emmanuel Burdeau Carmen Bonnet et Marie-Dominique Robin.
Accueil des professionnels Rebecca De Pas Les représentants culturels
assistée de Roxane Mont sargues Marie-Pia Bureau, directrice de la scène nationale du Grand R
Relations distributeurs / Partenariats / Presse Ariane Mestre Jacques Francheteau, président du Ciné-club yonnais
Administration / Accueil des publics Alexandre Friant
Nathalie Marchand, présidente de l’association Festi’Clap
assisté de Suzy Praud
Coordinatrice Jeune Public Julie Auzou
Patrice Gablin, président de la Cinémathèque de Vendée
Assistant Jeune Public Kevin Jardel Marie-Claude laurent, présidente du cinéma Le Carfour d’Aubigny.
Rédacteur en Chef de la Gazette des étudiants Hervé Aubron
Régisseur général Richard Hourlier L’équipe du festival remercie chaleureusement
Régie copies émilie Rodière La ville de La Roche-sur-Yon et ses services municipaux, la mairie des Clouzeaux, la mairie d’Aubigny,
Actions culturelles Roxane Mont sargues le conseil régional, la DRAC des pays de la loire, l’office du tourisme, le lycée Léonard de Vinci, les
Coordination des projections Jean-Pierre Bonin maisons de quartiers, les membres de l’association festi’clap, l’IUT information-communication et
projectionnistes sébastien Aubert, franck Aubin, aurélie Ganachaud, antoine Guilbot,
particulièrement, Agathe, Amandine, Cassandre, Julien et Marie, Olivia Doerler et les services culturels,
joachim Hoffmann, stéphane Imari, nicolas Rouleau
Conception du journal du FIF Valérie Zard
l’ACOR, Xavier Massé, Antoine Glémain, Farid Lounas, Catherine Bailhache, Eugène Andréanski,
Site internet / Conception des supports de communication Jean-David Petiot Serge Giraudeau, Joanna Grudzinska, Olivier Pierre, Noëlle Pujol, Jean-Pierre Rehm, Eva Sangiorgi,
Comptable Philippe Vistour Christoph Wahl, Philippe Vistour, Julie Evain et Olivier Libaud du Grand R, l’association le Pont des arts,
photographe Philippe Cossais Joan, Rose-Marie Gauthier et Fabienne Bertin de la DSI, Serge Autogue, Valérie Dolhem, Christophe
hôtes de caisse Camille Buffet, Amélie Deslandes, Julie Evain, Béatrice Faivre, Raux, l’équipe technique du Grand R, Yann Dubois, Francine Dupas, Patrick Fillatre, Nicolas Tallec,
Patricia Giraudeau, Laurence Moulineau, Anne Tallec Le Conseil Municipal des Jeunes de La Roche-Sur-Yon, le Festival international du film d’animation
Toute l’équipe du Grand R d’Annecy, Gébéka, Folimage, les Films du Préau, Kaze, Eurozoom, Can Can Club, Anima Studios, le
Tous les bénévoles de Festi’Clap
Norwegian Film Institute, Network Ireland Television, l’Atelier des Images de Nantes, Mikros Image,
Tous les bénévoles de l’IUT information-communication
Toute l’équipe du Fuzz’yon
Screan East Grande-Bretagne, Yves Nougarède, Jake Amstrong, Falk Shüster, Javier Mrad, Lia Bertels,
Fred Joyeux, Christophe cochin, Jules Reix, Carine Quignon, Turgut Akaçik, Melis Seylan, Kim Strobl,
Catherine Hehir, Sadhbh Murphy, Elsa Masson de l’Agence du court-métrage, Ferhat Abbas de Gaumont,
Journal du FIF Inès Delvaux de Carlotta Films, Michèle Berson d’éxtérieur Nuit, Nick Varley de Park Circus, Philippe
Chevassu deTamasa Distribution, Julien Reijl de Capricci, Maelle Arnaud de l’Institut Lumière, Francisco
Directeur de la publication Yannick Reix
Rédacteur en chef Emmanuel Burdeau
Baudet, Manuel Soubiès de Sublimage, Julie Philippe de l’OPCAL, Aurore Néel du FIDMarseille, Elise
Graphisme et mise en page Valérie Zard Fourment et Marie-Hélène Birck de Studio Canal, Catherine Bizern et Christian Borghino du Festival
Couvertures Tournée © Nicolas Guérin / Road To Nowhere © Capricci Films Entrevues, Caroline Maleville de la Cinémathèque française, Gabrielle Claes et Clémentine de Blieck de
Relecture Hervé Aubron, Xavier Esnault, Christophe François, Ariane Mestre, la Cinémathèque de Bruxelles, Bruno Maccarone de Free Dolphin Entertainment, l’association carfour
Laurence Moulineau d’Aubigny, Sylvette Magne du Fanal Saint-Nazaire, Antoine Biteaud du Cinéma Le Sully Chantonnay,
Rédaction Yannick Reix, Emmanuel Burdeau, Cyril Neyrat, François Bégaudeau, Sylvain Clochard du Concorde Nantes, Romaine Legargeant de Cinémarine Saint Gilles Croix de Vie,
Jean-Marie Samocki, Jean Narboni, Jean-Pierre Rehm, Rodolphe Lerambert de l’ADRC, Antoine leclerc du Carrefour des Festivals, l’imprimerie Belz, Agélia,
Gilles Grand, Nicolas Féodoroff, Alban Lefranc, Catherine Bailhache
Westgraphy et Paolo Moretti.
imprimerie Belz imprimerie - La Roche-sur-Yon
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la programmation est présentée sous réserve d’éventuelles modifications indépendantes de notre volonté et ne pouvant donner lieu à des réclamations
... à la campagne p. 28 épée et la rose, L p. 8 Ma petite planète chérie p. 41 Secteur 545 p. 28
Affaires courantes p. 38 épouventail, L’ p. 39 Marion p. 40 Stade de Wimbledon, Le p. 12
à l’instar du Père Noël et de la pizza p. 12 Fifi Martingale p. 14 Matamoros p. 30 Prince nezha triomphe du roi dragon, Le p. 40
adieu général p. 38 French cancan p. 14 Mauvais temps p. 41 Silence sous l’écorce p. 37
Arbre, le maire et la médiathèque, L’ p. 28 Général fanfaron p. 39 Mes tout premiers courts p. 41 Singes qui voulaient attraper la Lune, Les p. 39
Aux frontières de l’aube p. 20 Go Go Tales p. 14 et 25 Meurtre d’un bookmaker chinois p. 16 sinna mann p. 37
Averty - cinéma, de notre temps (projet) p. 34 Hilarious p. 30 Michael Berger. Une Hystérie p. 31 Stade de Wimbledon, Le p. 12
Ballon rouge, Le p. 40 Histoire racontée par Jean Dougnac p. 30 micro dortoir p. 37 Strange Days p. 20
Blue Steel p. 20 Histoire(s) du cinéma 4a/4b p. 32 Molière p. 16 Succès à tout prix, Le p. 16
Bohème, La p. 30 Homme de la plaine, L’ p. 28 Monstre sacré p. 37 Sur la plage de Belfast p. 14
Bord de p. 28 Honkytonk Man p. 14 Mudanza p. 30 teclopolis p. 37
Braqueur, Le p. 6 Impressions de Montagne et d’Eau p.40 Mulberry St p. 25 têtards à la recherche de leur maman p. 39
Cefalopodo p. 6 Jean-François p. 38 Napoli, Napoli, Napoli p. 25 the cow who wanted to be a hamburger p. 38
Chelsea on the Rocks p. 25 Joann Sfar (dessins) p. 12 Nez à la fenêtre, Le p. 41 The King of Marvin Gardens p. 14
Chose publique, La p. 12 Cassavetes - cinéma, de notre temps p. 34 Oh, What a man ! L’as des détectives p. 37 The Lost Thing p. 37
Cockfighter p. 23 Julien p. 30 Old fangs p. 37 The Loveless p. 20
Cold Weather p. 7 K-19 : le piège des profondeurs p. 20 Ouragan de la vengeance, L’ p. 23 The Shooting p. 23
Couloir, Le p. 41 Lenny p. 14 Pas de repos pour les braves p. 28 The terrible thing of alpha Nine p. 38
crash bang wallow p. 38 Let’s pollute p. 38 Plaisir, Le p. 16 The Wire - Extraits p. 32
index des films