Corrige S Asie 20 Juin 2019
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Corrige S Asie 20 Juin 2019
Exercice I 6 points
Commun à tous les candidats
La loi de refroidissement de Newton stipule que le taux d’évolution de la température d’un corps est
proportionnel à la différence entre la température de ce corps et celle du milieu environnant.
Une tasse de café est servie à une température initiale de 80 °C dans un milieu dont la température,
exprimée en degré Celsius, supposée constante, est notée M.
Le but de cet exercice est d’étudier le refroidissement du café en appliquant la loi de Newton suivant
deux modèles. L’un, dans la partie A, utilise une suite ; l’autre, dans la partie B, utilise une fonction.
Les parties A et B sont indépendantes.
Partie A
Dans cette partie, pour tout entier naturel n, on note Tn la température du café à l’instant n, avec Tn
exprimé en degré Celsius et n en minute. On a ainsi T0 = 80.
On modélise la loi de Newton entre deux minutes consécutives quelconques n et n + 1 par l’égalité :
Tn+1 − Tn = k (Tn − M)
où k est une constante réelle.
Dans la suite de la partie A, on choisit M = 10 et k = −0, 2.
Ainsi, pour tout entier naturel n, on a : Tn+1 − Tn = −0, 2(Tn − 10).
1. Le café est chaud au départ, dans une pièce dont la température est fraiche ; le café va refroidir
et sa température va aller vers celle de la pièce, donc la suite est décroissante.
2. Pour tout n, Tn+1 − Tn = −0, 2(Tn − 10) ⇐⇒ Tn+1 = Tn − 0, 2(Tn − 10) = 0, 8Tn + 2 .
3. On pose, pour tout entier naturel n : un = Tn − 10.
a. Pour tout n, un+1 = Tn+1 − 10 = 0, 8Tn + 2 − 10 = 0, 8Tn − 8 = 0, 8(Tn − 10) = 0, 8un donc
un+1 = 0, 8un .
La suite (un ) est géométrique, de raison q = 0, 8 et de premier terme u0 = T0 −10 = 80−10 =
70.
b. On en déduit que, pour tout n, un = u0 q n = 70×0, 8n donc, comme un = Tn −10 ⇐⇒ Tn =
un + 10, on a donc Tn = 70 × 0, 8n + 10 .
Partie B
Dans cette partie, pour tout réel t positif ou nul, on note θ(t ) la température du café à l’instant t , avec
θ(t ) exprimé en degré Celsius et t en minute. On a ainsi θ(0) = 80.
Dans ce modèle, plus précis que celui de la partie A, on suppose que θ est une fonction dérivable sur
l’intervalle [0 ; +∞[ et que, pour tout réel t de cet intervalle, la loi de Newton se modélise par l’égalité :
1. Dans cette question, on choisit M = 0. On cherche alors une fonction θ dérivable sur l’intervalle
[0 ; +∞[ vérifiant θ(0) = 80 et, pour tout réel t de cet intervalle : θ′ (t ) = −0, 2θ(t ).
θ(t )
a. Si θ est une telle fonction, on pose pour tout t de l’intervalle [0 ; +∞[, f (t ) = −0,2t .
e
θ′ (t ) × e−0,2t − θ(t ) × −0, 2e−0,2t
¡ ¢
′ −0, 2θ(t )e−0,2t + 0, 2θ(t )e−0,2t
f est un quotient : f (t ) = ¡ ¢2 = ¡ ¢2
e−0,2t e−0,2t
f ′ (t ) = 0 .
80
b. f (0) = = 80.
1
Puisque f ′ (t ) = 0 pour tout t , f est constante, donc, pour tout t , f (t ) = f (0) = 80 d’où
θ(t ) = 80e−0,2t .
c. θ(0) = 80 et θ′ (t ) = 80 × −0, 2e−0,2t = −0, 2θ(t ) donc θ est solution du problème.
¡ ¢
2. Dans cette question, on choisit M = 10. On admet qu’il existe une unique fonction g dérivable
sur [0 ; +∞[, modélisant la température du café à tout instant positif t , et que, pour tout t de
l’intervalle [0 ; +∞[ :
[0 ; +∞[.
• g est continue (dérivable donc continue ou somme, produit et composée de fonctions
continues)
• g (0) = 80 > 40
• lim g (t ) = 10 < 40 car lim (−0, 2t ) = −∞ donc lim 70e−0,2t = lim 70eT = 0.
t →+∞ t →+∞ t →+∞ T →−∞
Exercice II 4 points
Commun à tous les candidats
Pour chacune des questions suivantes, une seule des quatre affirmations est exacte. Indiquer sur la
copie le numéro de la question et recopier la lettre correspondant à l’affirmation exacte. Il est attribué
un point si la lettre correspond à l’affirmation exacte, 0 sinon.
³ →
− → − → −´
Dans tout l’exercice, on se place dans un repère orthonormé O ; ı , , k de l’espace.
Les quatre questions sont indépendantes.
Aucune justification n’est demandée.
1. On considère le plan P d’équation cartésienne 3x +2y +9z −5 = 0 et la droite d dont une repré-
x = 4t + 3
D b
C
J
b
L
E F
b
M
I
A b
B
On a :
AM 2 = (t + 2 + 2)2 + (2 − 1)2 + (5t − 6)2 = (t + 4)2 + 1 + (5t − 6)2 = t 2 + 8t + 16 + 1 + 25t 2 − 60t + 36
= 26t 2 − 52t + 53.
Le coefficient de t 2 est 26 > 0 : le polynôme du second degré atteint donc son minimum pour
52
t =− = 1.
2 × 26
Ce minimum vaut 27 .
p p
Ainsi la plus petite longueur AM est-elle égale à 27 = 3 3. (Affirmation B)
4. On considère le plan P d’équation cartésienne x + 2y − 3z + 1 = 0 et le plan P ′ d’équation carté-
sienne 2x − y + 2 = 0.
1 −′ 2
→
− →
n 2 est un vecteur normal à P ; n −1 est un vecteur normal à P ′ .
−3 0
Ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires, donc l’affirmation A est fausse.
Le point B ne vérifie pas l’équation cartésienne du plan P ′ . Affirmation B fausse.
→
−
n ·→−
u = −1 6= 0. Aucune droite de vecteur directeur →
−
u n’est incluse dans le plan P .
→
− →
− →
−′ →−
n · u = 0 et n · u = 0. De plus les coordonnées du point D vérifient les deux équations carté-
siennes.
L’affirmation D est vraie
Partie B
Dans un supermarché, un chef de rayon souhaite développer l’offre de produits bio.
Afin de justifier sa démarche, il affirme à son responsable que 75 % des clients achètent des produits
bio au moins une fois par mois.
Le responsable souhaite vérifier ses dires. Pour cela, il organise un sondage à la sortie du magasin.
Sur 20 000 personnes interrogées, 1 421 répondent qu’elles consomment des produits bio au moins
une fois par mois.
La proportion théorique de personnes achetant des produit bio au moins une fois par mois est
p = 0, 75.
La taille
de l’échantillon est n = 2000.
n = 2000 > 30
On a : np = 1500 > 5 .
n(1 − p) = 500 > 5
Partie C
Pour promouvoir les produits bio de son enseigne, le responsable d’un magasin décide d’organiser
un jeu qui consiste, pour un client, à remplir un panier avec une certaine masse d’abricots issus de
l’agriculture biologique. Il est annoncé que le client gagne le contenu du panier si la masse d’abricots
déposés est comprise entre 3, 2 et 3, 5 kilogrammes.
La masse de fruits en kg, mis dans le panier par les clients, peut être modélisée par une variable
aléatoire X suivant la loi de probabilité de densité f définie sur l’intervalle [3 ; 4] par :
2
f (x) = .
(x − 2)2
Rappel : on appelle fonction de densité d’une loi de probabilité sur l’intervalle [a ; b] toute fonction
f définie, continue et positive sur [a ; b], telle que l’intégrale de f sur [a ; b] est égale à 1.
u′
1. On pose u(x) = x − 2 : alors u ′ (x) = 1. On en déduit f = 2 × . Une primitive est alors
u2
1 1 1
F = 2×− = −2 × d’où F (x) = −2 ×
u u x −2 ·
1 1
¸ µ ¶
R4
On en déduit : 3 f (x) dx = F (4) − F (3) = −2 − 1 = −2 × − = 1.
2 2
f est donc bien une fonction de densité sur [3 ; 4].
1 1 2 5 1
· ¸ · ¸ µ ¶
R3,5
2. P (3, 2 6 X 6 3, 5) = 3,2 f (x) dx = F (3, 5) − F (3, 2) = −2 − = −2 − = −2 × −
1, 5 1, 2 3 6 6
1
= .
3
L’annonce est donc exacte.
3. Cette question a pour but de calculer l’espérance mathématique E(X ) de la variable aléatoire
X.
On rappelle que, pour une variable aléatoire X de densité f sur l’intervalle [a ; b], E(X ) est
Zb
donnée par : E(X ) = x f (x) dx.
a
x
a. Soit G(x) = ln(x − 2) − .
x −2
u′ 1 1 × (x − 2) − 1 × x 1 2 1(x − 2) + 2
On sait que (ln u)′ = donc G ′ (x) = − = + = =
u x −2 (x − 2)2 x − 2 (x − 2)2 (x − 2)2
x
.
(x − 2)2
x
G est bien une primitive de la fonction x 7→ .
(x − 2)2
R4
b. On a : E (X ) = 3 x f (x) dx = [2G(x)]43 = 2[G(4) − G(3)].
G(4) = ln 2 − 2 ; G(3) = −3 donc E (X ) = 2(1 + ln 2) ≈ 3, 39 ; E (X ) = 2(1 + ln 2) ≈ 3, 39
En moyenne, la masse du panier déposé par les clients est environ égale à 3,39 kg.
Exercice IV 5 points
Candidats n’ayant pas suivi la spécialité mathématique
2i ) z 2 − 2 3z + 4 .
c. Dans C, un produit de facteurs est nul si, et seulement si, un l’un des facteurs est nul.
On a :
• z + 2i = 0 donc z1 = −2i
p
• z 2 − 2 3z
p +4 = 0
∆ = (−2 3)2 − 4 × 4 = 12 − 16 = −4 < 0 ; l’équation a deux solutions complexes conju-
guées.
p
2 3 − (2i) p p
z2 = = 3 − i et z3 = z2 = 3 + i
2
p p
Les solutions de (E ) sont : S = {−2i ; 3 − i ; 3 + i} .
π
d. • z1 = −2i = 2e−iÃ2 p
. !
p 3 1 π
z2 = 3 − i = 2 − i = 2e−i 6 .
2 2
π
• z3 = z2 = 2ei 6
Dans la suite, on se place dans le plan muni d’un repère orthonormé direct d’origine O.
p p
1. On considère les points A, B, C d’affixes respectives −2i , 3 + i et 3 − i.
¯ ¯
a. On a |z1 | = 2 ; |z2 | = 2 et |z3 | = ¯z2 ¯ = 2 donc O A = OB = OC = 2 .
A, B et C appartiennent au cercle de centre O et de rayon 2.
b. Voir figure en fin d’exercice.
−−→ −→
c. AODL est un parallélogramme si, et seulement si, AO = LD ⇐⇒ −z A = zD − zL ⇐⇒ z A =
p p
1 3 1 3 3
zL − zD donc zL = z A + zD = z A + zB = −2i + + i= − i.
2 2 2 2 2
2. On rappelle que, dans un repère orthonormé du plan, deux vecteurs de coordonnées respec-
tives (x ; y) et (x ′ ; y ′ ) sont orthogonaux si et seulement si xx ′ + y y ′ = 0.
→− →
−
a. Soit u et v deux vecteurs du plan, d’affixes respectives z et z ′ .
zz ′ = (x + iy) x ′ − iy ′ = xx ′ + y y ′ + i x ′ y − x y ′ .
¡ ¢ ¡ ¢
→
− →
− ³ ´
u et v sont orthogonaux si, et seulement si, xx ′ + y y ′ = 0 ⇐⇒ Re zz ′ = 0, donc si, et
seulement si, zz ′ est un imaginaire pur.
p
−−→ 3 3
b. L’affixe du vecteur OL est z = − i.
2 2 p p
−−→ 3 3 3 1
Celle du vecteur AL est z ′ = zL − z A = − i + 2i = + i.
Ãp !Ãp ! 2 p 2 p 2 2
3 3 3 1 3 3 3 3 3 p
Alors : zz ′ = − i − i = − i− i − = − 3i ∈ iR.
2 2 2 2 4 4 4 4
−−→ −−→
Les vecteurs OL et AL donc donc orthogonaux ; le triangle AOL est bien rectangle en L.
Figure
B
1 ·
D
·
O
0 ·
−3 −2 −1 1 2
−1 ·C
L
·
−2 ·
A
−3
2 1 10
µ ¶ µ ¶ µ ¶
1. Dans cette question, on pose U = , V= et X =
1 2 10
( ( (
2a + b = 10 2a + b = 10 2a + b = 10
a. X = aU + bV ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ donc b n’est
a + 2b = 10 2a + 4b = 20 3b = 10
pas entier ; X ne peut pas s’écrire comme aU + bV avec aet b entiers relatifs.
10
µ ¶
b. Le couple (U ; V ) n’est donc pas une base de r puisque C = ne peut pas s’écrire sous
10
la forme aU + bV .
Dans la suite de l’exercice, on souhaite illustrer sur un exemple la propriété : « si d(A) = 1, alors (U ,V )
est une base de r ».
6
µ ¶ µ ¶
v1
1. En posant U = le but de cette question est de déterminer V tel que d(A) = 1. On
−11 v2
6
µ ¶
v1
rappelle dans ce cas que la matrice A associée au couple (U , V ) s’écrit : A = .
−11 v 2
6 5 6 5
µ ¶ µ ¶ µ ¶
2. Dans cette question, on pose U = et V = . Ainsi A = .
−11 −9 −11 −9
µ ¶
−9 −5
a. On pose B = .
11 6
6 5 6 × (−9) + 5 × 11 6 × (−5) + 5 × 6 1 0
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
−9 −5
A×B = × = = =
−11 −9 11 6 −11 × (−9) + (−9) × 11 −11 × (−5) + (−9) × 6 0 1
Id en notant Id la matrice identité
¶ µ .
6 5 1 0
µ ¶ µ ¶
−9 −5
De même : B × A = × = = Id. AB = B A = I d donc A est inver-
11 6 −11 −9 0 1
µ ¶
−9 −5
sible et A −1 = B = .
11 6
b. Soit X un élément de r .
(
6 5 x = 6a + 5b
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
x a
X = aU + bV ⇐⇒ =a +b ⇐⇒ ⇐⇒ X = A .
y −11 −9 y = −11a − 9b b
µ ¶ µ ¶
a a
c. X = a ⇐⇒ A −1 X = .
b b
µ ¶
a
Ainsi, pour une matrice X de r donnée, existe-til une unique matrice telle que
b
µ ¶
a
X =A .
b
2 a −1 2 2
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
−9 −5 −33
d. Si X = , =A = × = .
3 b 3 11 6 3 40
On en déduit a = −33 et b = 40