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III
C. IDENTIFICATION .......................................................................................................................................................................................................... 52
D. OUTILS DE GESTION .................................................................................................................................................................................................... 52
1. Plan d’engagement des dépenses ..................................................................................................................................52
2. Blocage de précaution et quotas d’engagement des dépenses ...................................................................................... 52
3. Gestion des carnets de bons d’engagement et de commande ........................................................................................ 53
4. Exécution des dépenses sur appui budgétaire du Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE) ........................ 55
VI
1. La présente circulaire porte instructions relatives à l’exécution des lois de
finances, au suivi et au contrôle de l’exécution du Budget de l’Etat, des Établissements
Publics Administratifs (EPA), des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et
des autres Organismes subventionnés pour l’Exercice 2017, sous réserve des
spécificités propres à chaque administration prévues par les textes en vigueur.
3. Elle précise les règles, principes et modalités pratiques pour une exécution
régulière, optimale et harmonieuse des budgets publics en autorisations d’engagement
(AE) et crédits de paiement (CP).
1
TITRE UN : CADRE GENERAL DE PILOTAGE DU BUDGET
A. ÉLÉMENTS DU BUDGET
8. La démarche de la budgétisation par programme repose sur une logique qui
veut qu’à partir des orientations politiques résultant des attentes des citoyens, des
marges de manœuvre internes et des ressources mobilisables, chaque administration
fixe les objectifs stratégiques et ceux des programmes.
11. Le programme est l'unité de spécialisation des crédits, une enveloppe globale et
limitative de crédits. Il constitue le support de présentation des crédits budgétaires par
finalité socio-économique, et définit le cadre budgétaire de mise en œuvre des
politiques publiques.
16. La tâche est la composante opérationnelle élémentaire d’une activité. Elle est
évaluée et rattachée à une nature économique de la dépense conformément à la
nomenclature budgétaire.
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B. ACTEURS DE LA PERFORMANCE
17. La performance est la capacité de mener une action pour obtenir des résultats
conformément à des objectifs fixés préalablement, en minimisant le coût des
ressources et des processus mis en œuvre.
18. Les acteurs de la performance sont, entre autres, les responsables du pilotage,
de la gestion et du suivi de la performance au niveau du programme, ainsi que ceux
des unités administratives, structures déconcentrées des administrations centrales.
3
dans la capacité d’un responsable de programme ou d’un responsable d’action de
prendre une décision initiale ou corrective, en s’appuyant sur la connaissance des
coûts, des activités et des résultats.
32. Chaque contrôleur de gestion identifie des correspondants dans les services des
niveaux actions, activités et des niveaux déconcentrés. Ces correspondants sont des
référents méthodologiques et des relais en vue de l’atteinte des résultats et de
l’application du cadre de référence du contrôle de gestion.
4
3. Mise en projet du contrôle de gestion au sein des administrations
34. Le réseau des contrôleurs de gestion et de leurs référents, constitué en équipe de
projet, a pour tâches principales :
- d’établir un plan de développement du contrôle de gestion au sein de
l’administration ;
- de s’assurer de la contribution du contrôle de gestion à la préparation et à
l’analyse du budget au niveau des actions et activités dans un souci
d’adéquation des missions aux moyens, de la pertinence des leviers projetés, de
la recherche de l’efficience, de l’élaboration des plans d’actions prioritaires ;
- d’associer l’échelon déconcentré à l’élaboration des objectifs, des indicateurs,
des cibles de résultats;
- de développer un cadre de référence du management de la performance propre
au suivi et à l’analyse des politiques d’intervention des programmes.
4. Dialogue de gestion
35. Le dialogue de gestion est l’ensemble des processus d’échange et de
concertation permanente mis en place dans une administration afin de garantir une
meilleure implication de tous les acteurs de la performance dans l’atteinte de ses
objectifs.
36. Le dialogue de gestion est institué par la Charte de Gestion, signée par le Chef
de l’administration, explicitant et formalisant les rôles et les responsabilités des
différents acteurs qui interviennent dans la mise en œuvre des programmes. Il précise
également les espaces d’autonomie, les règles, les canaux de partage et de circulation
des informations sur les programmes.
D. PILOTAGE OPÉRATIONNEL
39. Chaque responsable de programme engage la démarche de pilotage
opérationnel au sein de son programme.
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débouche sur la production de trois documents à savoir : le Plan de Travail Annuel, le
Plan de Consommation des Crédits et la Plan de Passation des Marchés.
41. La mise en œuvre quant à elle permet d’assurer la réalisation effective des
activités, l’utilisation judicieuse des ressources budgétaires, la bonne exécution des
contrats et des travaux.
44. La nomenclature budgétaire ici prend en compte le programme codifié sur trois
caractères (unité de spécialisation des crédits budgétaires et champ de rattachement
des politiques publiques).
45. La codification des programmes est placée après le chapitre. Le programme est
codifié sur trois positions. Les plages de nombres sont attribuées aux différents
chapitres budgétaires par l'administrateur de la nomenclature. Le code programme est
donné en choisissant dans la plage attribuée au chapitre un numéro à trois chiffres non
encore attribués à un autre programme.
46. La codification des actions se fait sur deux (02) positions, selon un ordre
croissant allant de 01 à 99.
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1. En matière d’investissement
Année
Chapitre Programme Action Article Paragraphe Section
budgétaire
5 1 3 6 4 6 7 0 3 4 5 1 2 1 0 2 2 5 0 8 1 3
Unité
physique
0 8
2. En matière de Fonctionnement
Année
Chapitre Programme Action Article Paragraphe
budgétaire
5 1 2 0 2 7 4 0 4 3 3 0 0 1 4 6 1 0 1
7
B. AU NIVEAU DES ETABLISSEMENTS PUBLICS ADMINISTRATIFS
Année
budgétaire Programme Action Article Paragraphe
2 0 1 7 2 4 4 0 2 2 2 0 0 2 5 6 1 2 0 2 0
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TITRE DEUX : ÉMISSION ET RECOUVREMENT DES RECETTES
50. Toutes les recettes budgétaires à recouvrer (recettes des impôts et taxes, recettes
douanières, recettes domaniales, autres recettes) font l'objet d'une prise en charge dans
les écritures comptables et comptabilisées selon le principe de droits constatés. Cette
prise en charge rend le comptable public concerné responsable du recouvrement de
ladite créance et l'oblige à produire en fin de période des justificatifs en cas de non
recouvrement.
51. Les recettes recouvrées en vertu d'un titre de perception émis par les
ordonnateurs sont également reversées au comptable assignataire pour prise en charge.
52. Les impôts, droits et taxes qui n'ont pas fait l'objet d'un paiement spontané à la
date d'exigibilité donnent lieu à l’émission d'un avis de mise en recouvrement. L'avis
de mise en recouvrement est, en vue de constater la créance qu'il représente, pris en
charge de manière comptable selon le principe des droits constatés par le Receveur des
Impôts territorialement compétent. Un état mensuel des restes à recouvrer sur avis de
mise en recouvrement est confectionné par le comptable assignataire à la fin de chaque
mois.
53. Les impôts, droits et taxes dus par les contribuables relevant des unités de gestion
spécialisées de la Direction Générale des Impôts (Direction des Grandes Entreprises,
Centre des Impôts des Moyennes Entreprises et Centres Spécialisés des Impôts) sont
acquittés exclusivement par virement bancaire. Par ailleurs, afin de garantir leur
déductibilité, toutes les charges ou frais de valeur égale ou supérieure à cinq cent mille
(500 000) francs payés par les entreprises à toutes les administrations publiques et
assimilées sont faits exclusivement par chèque certifié ou virement bancaire. Les
administrations ne sont par conséquent pas fondées à exiger les paiements en
numéraires.
54. Tout paiement par virement bancaire d’impôt, droit, taxe ou redevance, est
assorti d’indications claires sur l’identité du contribuable et la nature des impôts et
taxes pour lesquels le paiement est effectué. Le paiement par virement bancaire donne
lieu à l’émission par l’établissement financier d’une attestation de virement.
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57. La contrainte extérieure est exercée systématiquement à l'encontre des redevables
pour non reversement des impôts et taxes retenus à la source, ainsi que les impôts et
taxes dus par les contribuables délocalisés. Elle s'entend du transfert du pouvoir de
poursuite et de recouvrement reconnu au Receveur des Impôts à un comptable public
ou à un autre Receveur des Impôts chargé de recouvrer les droits dus.
58. La contrainte extérieure est établie par le Receveur des Impôts assignataire à
l'adresse :
60. Tout refus ou entrave opposé par le Receveur des Impôts, le Comptable du
Trésor, l'Agent Comptable du Trésor ou le Payeur Général du Trésor, engage leur
responsabilité pécuniaire et personnelle conformément à la législation en vigueur.
Cette défaillance est constatée à partir du moment où le comptable public destinataire
de la contrainte procède au paiement sans effectuer le recouvrement de la créance de
l'État.
62. Trois régimes d'imposition sont en vigueur: le régime du réel, le régime simplifié
et le régime de l’impôt libératoire.
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entreprises de jeux de hasard et de divertissement qui sont imposés selon le
nombre de véhicules ou de machines exploités ;
63. Les bulletins d'émission des impôts et taxes retenus à la source, sont établis par le
Centre des Impôts de rattachement du prestataire. Ils tiennent lieu d’attestation de
retenue à la source.
65. Les retenues à la source opérées par les comptables publics lors du règlement des
factures des fournisseurs sont subordonnées à l'établissement, par le Centre des Impôts
de rattachement du contribuable, d'un bulletin d'émission correspondant aux impôts et
taxes dus.
66. Le bulletin est établi en trois exemplaires dont les deux premiers sont remis au
Comptable du Trésor assignataire. Le troisième est conservé comme souche par les
services d'assiette.
67. Le Comptable du Trésor porte les références de l'écriture d'ordre sur les
exemplaires à lui remis, retourne l'un au service d'assiette et conserve l'autre comme
pièce justificative de sa comptabilité.
69. Les Comptables du Trésor veillent à ce que le bulletin d'émission soit établi par
les services d'assiette de rattachement du prestataire avant l'apposition du cachet « VU
BON A PAYER ».
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C. TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE
1. Perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
70. La TVA est liquidée au taux de 19,25%.
71. Seules les entreprises relevant du régime du réel sont assujetties à la TVA
qu’elles ont le droit de facturer.
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- l’absence d’une vérification partielle ou générale de comptabilité en cours : ceci
signifie que le contribuable objet d’une procédure de contrôle sur pièces ou
d’un contrôle ponctuel peut, sous réserve de la première condition ci-dessus
visée, se prévaloir de cette disposition ;
- la justification que les factures n’ont pas été réglées en espèces.
iii. La procédure de compensation
77. La compensation ne peut être effectuée spontanément par le contribuable.
Celui-ci adresse une demande timbrée au DGI ou au MINFI appuyée de la notification
du montant des crédits validés par les services compétents, ainsi que des justificatifs
d’une activité ininterrompue depuis deux exercices.
79. La décision autorisant la compensation est prise par le Directeur Général des
Impôts. Toutefois, lorsque la compensation porte sur les droits de douanes ou sur les
autres droits dus à la porte, à l’instar de la TVA douanière ou des droits d’accises à
l’importation, la décision autorisant la compensation est prise par le Ministre des
Finances. Dans ce cas, le Trésorier Payeur Général procède à la prise en charge de
l’autorisation de compenser qui peut être totale ou partielle, selon la demande du
contribuable. Cette prise en charge est matérialisée par la délivrance d’une déclaration
de recettes adressée au Receveur des Douanes pour apurement des droits dus par le
contribuable. Au vu de la déclaration de recettes, le Receveur des Douanes délivre au
contribuable une quittance justifiant le paiement desdits droits.
82. Les exportateurs sont tenus d’annexer à leur demande de remboursement, outre
les références douanières des exportations effectuées, l’attestation d’exportation
effective délivrée par l’administration en charge des Douanes ainsi que l’attestation de
rapatriement des fonds délivrée par l’administration en charge du Trésor.
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83. Le montant du crédit remboursable est plafonné au montant de la TVA
« théorique » correspondant aux exportations effectivement réalisées et attestées par
les documents douaniers. Ce montant plafond correspond au montant de la TVA
susceptible d’être collectée sur les opérations passibles du taux zéro et donnant droit à
restitution, s’il leur était appliqué le taux normal de TVA.
- que leurs crédits ne puissent pas être résorbés sur une période d’un an à
travers le mécanisme normal de l’imputation.
87. Seules les factures payées par virement, chèques ou par voie électronique
servent de justificatifs pour solliciter le remboursement de la TVA.
91. Pour les entreprises forestières, l’acompte de 2,2% est retenu à la source lors du
règlement des factures d’achat du bois en grumes. Cet acompte est porté à 15 % pour
les entreprises forestières ne justifiant pas d’une autorisation d’exploitation dûment
délivrée par l’autorité compétente.
92. Toutefois, pour les entreprises assujetties au régime du réel relevant des
secteurs à marge administrée, la base de calcul de l’acompte d’impôt sur les sociétés
est déterminée suivant des modalités particulières.
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93. Les modalités de détermination de la base de calcul de l’acompte d’impôt sur
les sociétés des entreprises pratiquant des prix administrés sont les suivantes :
94. La loi de finance 2016 prévoit, pour une période de trois (03) ans à compter du
1er janvier 2016, une modalité exceptionnelle de calcul de l’acompte et du minimum de
perception au titre de l’impôt sur les sociétés dû par la Société Nationale de Raffinage
(SONARA). Pendant la période susvisée, la SONARA bénéficie d’un abattement de
50% sur son chiffre d’affaires servant de base de calcul de l’acompte et du minimum
de perception au titre de l’impôt sur les sociétés.
98. Il est rappelé que les retenues à la source ne sont pas pratiquées dans le cadre des
prestations entre les EPA, les EP, les SEM d’une part, et les entreprises autorisées à
retenir à la source par arrêté du Ministre en charge des Finances, d’autre part.
100. Ainsi, les factures des prestataires et fournisseurs des entités précitées ne sont pas
réglées toutes taxes comprises. Les impôts et taxes découlant de leurs transactions sont
retenus et reversés à la caisse de la structure fiscale de rattachement au plus tard le 15
16
du mois suivant celui au cours duquel sont intervenues lesdites retenues contre
délivrance d'une quittance.
102. L’acompte de 5,5% est retenu à la source par l’État, les Collectivités Territoriales
Décentralisées, les établissements publics administratifs, les sociétés partiellement ou
entièrement à capital public et les entreprises privées relevant des unités de gestion
spécialisées de la DGI, sur les honoraires, les commissions, les émoluments, versés
aux professionnels libéraux, personnes physiques ou morales domiciliées au Cameroun
quel que soit leur régime d’imposition.
Illustrations pratiques
104. Concrètement, dans le cadre des transactions avec l'État, les CTD et les EPA, les
indications ci-après sont données en ce qui concerne les retenues à la source sur la
facture :
107. Pour le cas spécifique des secteurs à marge administrée visés ci-dessus, il est
appliqué un taux de précompte de 14%.
- les rémunérations de toute nature allouées en marge des salaires par les entités
publiques et parapubliques, notamment des indemnités de session, des primes
et gratifications allouées aux membres des comités et commissions ad-hoc ou
permanents (commissions de passation des marchés, comités inter ou intra-
ministériels, groupes de travail, secrétariats techniques, équipes de projets) ;
- les rémunérations versées aux sportifs, à savoir les primes diverses et, de
manière générale, tous les revenus de source camerounaise versés aux sportifs
et encadreurs dans le cadre des compétitions nationales ou internationales ;
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- les rémunérations versées aux artistes, notamment les rémunérations de toute
nature versées au titre des spectacles ou du droit d'auteur ainsi que les primes
et récompenses diverses ;
- les rémunérations allouées aux membres des conseils d’administrations des
EPA, des Entreprises du secteur public et parapublic à quelque titre que ce
soit.
112. La base du prélèvement libératoire susvisé est le montant brut des sommes
versées quel que soit le montant, le plancher de 62 000 FCFA ne concernant
qu’exclusivement les revenus salariaux. Les entités publiques ou privées au sein
desquelles le paiement s'effectue retiennent à la source 11% du montant brut CAC
compris et reversent le reliquat, soit 89% aux bénéficiaires. Le montant ainsi retenu est
déclaré et reversé auprès du Receveur des impôts de rattachement de la structure ayant
payé au plus tard le 15 du mois suivant.
114. Ces entités joignent par ailleurs à leurs déclarations, un état récapitulatif des
sommes versées et le montant de l’impôt correspondant. Pour des besoins de contrôle,
la structure versante doit garder par devers elle pendant une durée a moins égale à dix
(10) ans les feuilles de présence ou d'émargement mentionnant, entre autres, les
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nom(s) et prénom(s), signature, fonction ou qualité du bénéficiaire, le montant perçu,
ainsi que la date du paiement.
115. Enfin, le prélèvement susvisé, applicable à toutes les rémunérations versées est
libératoire de toutes autres obligations déclaratives pour le bénéficiaire.
I. PERCEPTION DE L'IMPOT SUR LES LOYERS
116. Le taux de la retenue à la source des revenus fonciers bruts est de 15%.
117. Les loyers versés par l'État, les EPA, les CTD, les personnes morales et les
entreprises individuelles soumises au régime du réel et du régime simplifié, font l'objet
de cette retenue.
119. La loi de finances pour l’exercice 2017 introduit deux nouveaux taux en matière
de TSR. Le taux de 10% pour les rémunérations des prestations matérielles ponctuelles
versées aux entreprises non domiciliées ayant renoncé à l’imposition d’après la
déclaration et un taux de 5% pour les rémunérations dans le cadre de la commande
publique dont les adjudicataires ne sont pas domiciliés au Cameroun.
122. Les contrôleurs financiers et les comptables publics veillent à ce que seul ne
soit payé aux contractants de l’État domiciliés hors du territoire que le montant net de
cette retenue.
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123. Par dérogation aux mesures susvisées, la Société Nationale de Raffinage
(SONARA) bénéficie d’un abattement de 50% de la base de la TSR sur l’acquisition
des équipements figurant sur la liste arrêtée par décision du Ministre des Finances.
125. La TSPP due sur l’acquisition des carburants dans le cadre des marchés publics
est exclue du bénéfice de la prise en charge par le budget de l’État, des EPA et des
CTD. Ces taxes sont désormais à la charge de l’adjudicataire du marché.
126. Les commandes publiques sur l’acquisition des produits pétroliers font l’objet
de deux bons d’engagement distincts : l’un pour le montant HT des produits livrés,
l’autre relatif aux paiements des impôts et taxes y afférents, notamment la TVA,
l’acompte IR/IS et la TSPP.
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revenant aux CTD, est centralisé par le FEICOM et redistribué à toutes les communes
suivant les modalités prévues par voie réglementaire.
3. Droits de timbre automobile
132. Tous les véhicules automobiles et les engins à moteurs à deux ou trois roues en
circulation sur le territoire camerounais sont assujettis au droit de timbre automobile.
133. Les droits de timbre sur les cartes grises et les droits de mutation des véhicules
d’occasion importés sont acquittés auprès des régies de timbres ouvertes au sein du
guichet unique lors du franchissement du cordon douanier.
134. Les taux du droit de timbre automobile sont fixés ainsi qu’il suit :
- motocyclettes………………………..........2 000 francs ;
- motocyclettes à trois (03) roues …………5 000 francs ;
- véhicules de 02 à 7 CV…………………15 000 francs ;
- véhicules de 08 à 13 CV………………..25 000 francs ;
- véhicules de 14 à 20 CV………………..50 000 francs ;
- véhicules de plus de 20 CV……….......100 000 francs.
135. Les véhicules administratifs sont exonérés du droit de timbre automobile. Par
véhicule administratif, il faut entendre les véhicules appartenant à l’Etat au sens strict,
à l’exclusion des CTD, des EPA et autres entités subventionnées.
Bénéficient ainsi de cette dispense, aussi bien les véhicules de fonction, à savoir
ceux affectés exclusivement à un responsable occupant un poste de travail précis, que
les véhicules de service, à savoir ceux affectés à l’usage commun d’un service.
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138. Les taux du droit de timbre automobile et les sanctions prévues en cas de défaut
de paiement s’appliquent également aux utilisateurs des véhicules appartenant aux
EPA et aux CTD.
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146. Les modalités de contrôle de l’acquittement des droits de timbres automobile et
de sanctions le cas échéant, sont fixées par le Ministre des Finances.
147. Le tarif du droit de timbre sur les passeports nationaux est fixé à 75 000 FCFA
aussi bien pour leur délivrance, leur renouvèlement que leur prorogation.
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déclaratif, la liste des personnes recrutées assortie des justificatifs probants (copies de
la CNI, du contrat, engagement sur l’honneur qu’il s’agit d’un 1er emploi).
153. Cette mesure est valable pour une période de trois (03) ans, période portée à cinq
(05) ans lorsque le recrutement intervient dans des zones économiquement sinistrées
dont la délimitation est faite par voie réglementaire.
2. Liquidation des impôts locaux et des taxes parafiscales
154. Le principe du paiement unique ne remet pas en cause les modalités de
liquidation des impôts locaux et taxes parafiscales. Ceux-ci continuent d'être liquidés
par les contribuables en respect des taux et tarifs en vigueur, sur les supports
déclaratifs et imprimés mis à leur disposition.
155. Les services en charge du suivi et de la gestion des contribuables s'assurent que
les déclarations ou supports de paiement sont obligatoirement accompagnés du détail
des droits et quotes-parts afférents à chacune des administrations bénéficiaires.
3. Recouvrement des impôts locaux et des taxes parafiscales
156. En contrepartie du bulletin émis par l'administration fiscale, une quittance est
délivrée au contribuable faisant ressortir le détail des droits acquittés qui sont reversés
au Trésor par le Receveur des Impôts ayant procédé à l'encaissement des droits.
157. Pour le cas spécifique des entreprises relevant des unités de gestion spécialisées
et ayant des établissements dans différentes communes, elles déclarent et payent la
totalité des impôts et taxes destinés aux CTD dans les mêmes conditions que ci-dessus.
En outre, elles précisent le détail et le montant des taxes destinées à chacune des
communes bénéficiaires ou des organismes publics. Les ordres de paiement y relatifs
sont établis au nom du Receveur des Impôts et non pas directement au profit des
communes.
158. Dans le cadre du paiement unique des impôts et taxes au profit de l'État et des
organismes bénéficiaires des taxes parafiscales, les Receveurs des Impôts assurent la
répartition lors de la comptabilisation en affectant les quotes-parts de chaque
bénéficiaire dans les comptes ouverts à cet effet. Les ressources collectées dans le
réseau des postes comptables sont centralisées chez le comptable supérieur ou
centralisateur au plus tard le 10 du mois suivant.
159. Pour chacun des correspondants, un comptable centralisateur unique est désigné
assignataire de ses opérations. Afin d'assurer la traçabilité des opérations de chacun
des correspondants, ils sont associés à la validation mensuelle des opérations par les
Trésoriers Payeurs Généraux avant transfert chez le comptable assignataire de leurs
opérations.
160. Le Trésor Public assure le service financier des EPA et des CTD, au même titre
que les Banques Commerciales, et gère les dépôts des administrations publiques. A cet
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effet, les ordres de retraits et de virement de ses correspondants et déposants sont
exécutés à ses guichets.
162. Ainsi, le contrôle des impôts locaux à savoir, la contribution des patentes, les
droits de licence, l'impôt libératoire, les centimes additionnels communaux, la taxe sur
les propriétés foncières et immobilières, la vignette automobile, les droits de mutation
immobilière, la taxe sur les jeux de hasard et de divertissement, la redevance forestière
annuelle, la taxe de développement local et la taxe de séjour relève du domaine des
services des impôts.
163. Quant aux taxes communales, leur contrôle est assuré par les services compétents
des CTD.
165. Le contrôle des taxes parafiscales est assuré par les services fiscaux.
167. Le produit de cette taxe est affecté au FEICOM ou à tout autre organisme
chargé de la centralisation et de la péréquation.
6. Retenue de 10% sur les impôts locaux et taxes parafiscales au titre des frais
d'assiette et de recouvrement
169. Tous les impôts et taxes collectés par l'administration pour le compte des
Collectivités Territoriales Décentralisées ou des recettes des organismes publics et
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chambres consulaires font l'objet d'une retenue de 10% au profit des administrations
d'assiette et de recouvrement.
Cette quote-part fait l’objet d’une ventilation trimestrielle par les services
compétents.
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la mise à disposition du produit desdits impôts aux différentes communes
bénéficiaires.
c. En ce qui concerne les recettes affectées au CFC, au FNE, à la CRTV et aux
chambres consulaires, leurs ressources sont mises à disposition par le Payeur
Général du Trésor, le Trésorier Payeur Général de rattachement ou le Receveur
des Finances (quand celles-ci sont situées en dehors des chefs-lieux de
circonscriptions financières).
172. La loi de finances 2015 fixe les taux des taxes et redevances minières et consacre
la compétence exclusive de l’administration fiscale en matière d'assiette, de
recouvrement et de contrôle des taxes et redevances du secteur minier. Le législateur a
cependant aménagé des modalités de collaboration et de partage de compétences entre
les administrations fiscale et minière.
174. La valeur marchande sus visée est fixée en tant que de besoin par décision du
Ministre en charge des Finances.
175. En outre, l’assiette de la taxe ad valorem sur les gites géothermiques, eaux de
source, eaux minérales et thermo minérales est calculée sur les volumes extraits.
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Lorsque le titre minier n’est pas exploité par le titulaire du permis d’exploitation, la
redevance superficiaire annuelle est solidairement due par le titulaire du permis
d’exploitation et l’exploitant effectif.
178. Pour les contribuables relevant de la DGE, des CIME et des CSI, le paiement de
ces prélèvements est exclusivement effectué par ordre de virement ou par voie
électronique, quel qu'en soit le montant. Pour les autres contribuables, les paiements en
espèces ne sont autorisés que pour les droits dont le montant est inférieur à FCFA cent
mille (100 000).
179. Toutefois, la taxe ad valorem sur les substances minérales et l’impôt sur les
sociétés dus par les entreprises engagées dans l’artisanat minier semi-mécanisé,
peuvent être collectés en nature par prélèvement sur la production brute desdites
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entreprises. Un arrêté du Ministre chargé des Finances fixe les modalités de cette
comptabilisation.
184. Chacun des actes de poursuite délivrés par les porteurs de contraintes mentionne,
sous peine de nullité, le montant des frais de poursuite dont le taux est de 1 % du
montant de la dette, pénalités comprises, plafonné à FCFA 100 000, et destiné à la
rémunération des porteurs de contraintes.
185. Ces frais sont recouvrés dans les mêmes formes et procédures applicables en
matière de recouvrement des impositions en principal et autres majorations. Pour ce
faire, les actes devant obligatoirement faire mention des frais de poursuite sont ceux
relatifs à :
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- la mise en demeure valant commandement de payer ;
- la saisie ;
- la vente ;
- l’avis à tiers détenteur, lorsqu’il participe de la saisie des fonds entre les
mains d’un tiers ;
- la fermeture d’établissement, lorsque le redevable procède au paiement et
demande l’ouverture de l’établissement.
187. De même, en application du principe de non affectation des recettes, les impôts
retenus à la source ou pour lesquels le contribuable n’est que le redevable légal ne
font, en aucun cas, l’objet de compensation de quelque nature que ce soit. Il s’agit
notamment de la TVA, de la TSPP, des retenues sur salaires et, d’une manière
générale, de tous les impôts et taxes pour lesquels un contribuable est constitué
collecteur en vertu de la législation et de la réglementation en vigueur.
189. La loi de finances 2017 renforce cette interdiction en rendant nuls et de nul effet
les conventions et cahiers de charges contenant des clauses fiscales non validées par le
Ministre des Finances.
191. La loi de finances pour l’exercice 2017 consacre le renforcement des mesures
relatives à l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration du climat des affaires.
Il en est ainsi de :
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d) L’assujettissement de certains dérivés prisés du poisson des positions tarifaires
030390 0000 et 030520 0000 au taux général du droit d’accise de 25% ;
e) La fixation de la Contribution d’Intégration Africaine (CIA) pour les
importations des pays tiers à l’Union Africaine à 0,2% de la valeur imposable ;
f) La fixation du droit de sortie pour le bois exporté en grumes (20%), le haricot et
les plantes médicinales (2%) ;
g) La fixation du taux d’intérêt de retard à 1,5% par mois de retard sans dépasser
50% du montant total des droits et taxes de douane concernés calculés à la date
d’exigibilité de la créance pour certains opérateurs bénéficiaires des facilités
douanières (enlèvement direct, moratoire, crédit d’enlèvement,…) et des
régimes douaniers dérogatoires ;
h) La liquidation et le recouvrement par la Direction Générale des Douanes de
toutes les taxes connexes à l’exportation de certains produits de rente tels que le
cacao et le café, jadis perçues directement par certains organismes (ONCC,
CICC, FODECC, SODECAO) et la reconfiguration desdits prélèvements de
façon à en déduire 10% versés directement au Trésor Public au titre du droit de
sortie, le reste étant reversé dans les comptes desdits organismes selon les
modalités fixées par voie réglementaire.
192. Les créances douanières qui n'ont pas fait l'objet d'un recouvrement spontané à la
date d'exigibilité donnent lieu à une contrainte soumise au visa du juge et signifiée
ensuite au redevable et aux banques de ce dernier, lesquelles sont tenues de mettre les
sommes réclamées à la disposition du Trésor Public.
194. Il convient de noter que cette mesure n’a pour effet que de différer le paiement
des frais sur inscriptions hypothécaires dus par la SRC et s'assimile en fait à une
exonération ponctuelle et non définitive.
195. En effet, lesdits frais restent dus. Toutefois, ils ne sont acquittés par la SRC
qu'une fois l'hypothèque réalisée. Des contrôles de l'acquittement de ces frais sont
assurés annuellement par les services du Trésor.
33
197. Pour ce qui est des recettes à répartir, seul le Trésor est habilité à créditer les
comptes des bénéficiaires du montant de leur quote-part sur la base des états de
reversement produits par les agents intermédiaires de recettes.
199. Les services bénéficiant de l’affectation de tout ou partie des recettes qu’ils
génèrent communiquent au Trésorier Payeur Général territorialement compétent pour
transmission à la Direction Générale du Trésor, l’état des recouvrements et celui des
restes à recouvrer.
200. S’agissant des redevances locatives, un état des impayés sera adressé
trimestriellement au Ministère chargé des Finances (Direction Générale du Trésor) par
les services compétents du Ministère Chargé des Domaines.
201. Les documents comptables d’un agent intermédiaire de recettes (livre – journal,
quittanciers) sont impérativement cotés par l’ordonnateur et paraphés par le Trésorier
Payeur Général territorialement compétent ou par l’Agent comptable pour les
Établissements Publics Administratifs (EPA), le Receveur municipal pour les CTD.
34
par chèques ou mandats, obligation lui est faite de les reverser au poste comptable de
rattachement au même titre que les espèces et contre quittances.
203. Dans tous les cas, les chefs de postes comptables s’impliquent dans le suivi de la
gestion et du contrôle des régies des recettes (fonctionnement des régies de recettes et
recouvrement des recettes de service) qui leur sont rattachées et relancent les
régisseurs de recettes qui ne reversent pas les fonds collectés dans les délais impartis.
204. Les conditions exigées pour être régisseur des recettes sont les suivantes :
- être de bonne moralité ;
- être fonctionnaire ou agent de l’État, en activité, de la 5e catégorie au moins ;
- n’avoir jamais été mis en débet ;
- avoir régulièrement produit ses comptabilités, en cas de reconduction ou de
mutation.
205. Les Trésoriers Payeurs Généraux, les Receveurs de Finances, les Percepteurs, les
Receveurs Municipaux et les Agents Comptables assurent le suivi du fonctionnement
et de la gestion des régies des recettes. Ils rendent compte tous les mois au Directeur
Général du Trésor, le cas échéant, de leurs activités dans ce domaine (niveau des
recettes, problèmes rencontrés, mesures prises ou envisagées pour améliorer les
recettes).
207. La quote-part des recettes des stades destinée au Ministère chargé des Sports est
entièrement reversée au Trésor Public.
35
CHAPITRE QUATRE : PROCEDURES DE RETENUE À LA SOURCE ET DE
REVERSEMENT DES IMPÔTS ET TAXES RELATIFS À L’EXECUTION
DES CAISSES D’AVANCES ET DE DEBLOCAGES DE FONDS
A. DES DIFFERENTES RETENUES À EFFECTUER
208. Les retenues à opérer par les régisseurs et les billeteurs des caisses d’avances et
des mises à disposition des fonds, selon les cas, sont les suivantes :
1. la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) au taux de 19,25% lors du paiement des
prestations et des fournitures.
2. l’acompte de l’Impôt sur le revenu (IR) au taux de 5,5% pour les contribuables
relevant du régime simplifié ou 2,2% pour ceux relevant du régime du réel ;
3. l’acompte de 5,5% sur les honoraires, émoluments et commissions versés aux
professionnels libéraux quel que soit leur régime d’imposition ;
4. la Taxe Spéciale sur les Revenus versés à l’étranger (TSR) au taux de 15%, 10%
ou 5% sur les prestations payées aux personnes domiciliées à l’étranger (7,5%
s’agissant uniquement des frais d’assistance technique payés en France) à
l’exception des prestations relatives aux médicaments et consommables médicaux
qui sont dispensées de TSR ;
5. l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) sur salaires, primes,
gratifications et autres indemnités à caractère statutaire servis par l’entité
considérée d’après le barème de retenues sur salaires fourni par l’Administration
fiscale ;
6. l’Impôt sur les Revenus Non Commerciaux au taux de 11% sur les primes,
gratifications, indemnités et perdiems versés en marge des salaires, les
rémunérations des sportifs et artistes et les rémunérations allouées aux membres
des conseils d’administration des EPA, des entreprises publiques et parapubliques
à quelque titre que ce soit ;
7. le précompte de 15% sur les loyers payés par caisses d’avances le cas échéant.
B. DU MECANISME DE RETENUE À LA SOURCE
209. Dans la procédure de mise à disposition des fonds, un contrôle de prévision et de
disponibilité des impôts et taxes est effectué préalablement par le Contrôleur Financier
et le comptable public assignataire, avant apposition du visa budgétaire et de la
mention « vu, bon à payer ».
36
211. Ainsi, au moment du paiement effectif de la dépense, le régisseur ou le billeteur
retient obligatoirement à la source les impôts et taxes concernés, et ne paie que le
montant net restant aux prestataires et ayants-droit concernés.
212. Au plus tard le quinze (15) du mois qui suit le paiement des dépenses, le
régisseur dresse un état récapitulatif de l’ensemble des retenues opérées au cours du
mois précédent en précisant le cas échéant: le nom de l’adjudicataire, son numéro
d’identifiant unique (NIU), la nature des impôts et taxes retenus à la source. Il y
annexe les justificatifs ci-après :
- un duplicata de la facture ;
- le document d’information sur le personnel employé (DIPE) ou tout état en tenant
lieu ;
- les deux (02) volets du bulletin d’émission.
213. S’agissant des retenues issues des mises à disposition des fonds, leur reversement
s’effectue dès la fin de l’opération ayant occasionné cette procédure et, dans tous les
cas, avant le délai de trente (30) jours au terme duquel les pièces justificatives de la
dépense sont transmises au Contrôleur Financier pour apurement.
215. Pour les unités administratives non pourvues d’un Centre des Impôts, le
reversement de ces retenues se fait dans les caisses du poste comptable de
rattachement.
37
217. Le défaut de retenue et/ou de reversement des impôts et taxes découlant de
l’exécution des caisses d’avances et des mises à disposition des fonds constitue une
irrégularité pouvant engager la responsabilité personnelle, pénale, pécuniaire et
disciplinaire du régisseur ou du billeteur. Le montant des impôts et taxes ainsi dus lui
sera alors imputé.
39
CHAPITRE QUATRE : MESURES RELATIVES A LA PROMOTION DU
SECTEUR AGRICOLE
221. La loi de finances 2017 renforce le régime fiscal particulier de promotion du
secteur de l’agriculture (agriculture, élevage et pêche). C’est dans cette optique que
l’article 122 du Code général des impôts prévoit les avantages fiscaux ci-après :
- dispense des charges fiscales et patronales sur les salaires versés aux
ouvriers agricoles saisonniers par les exploitants individuels ;
- exonération de la TVA sur l’achat des pesticides, des engrais et des intrants
utilisés par les producteurs, ainsi que des équipements et matériels de
l’agriculture, de l’élevage et de la pêche figurant à l’annexe du présent titre ;
- exonération des droits d’enregistrement des mutations de terrains affectés à
l’agriculture, à l’élevage et à la pêche ;
- exonération des droits d’enregistrement des conventions de prêts destinées
au financement des activités agricoles, de l’élevage et à la pêche ;
40
Le pourcentage de la matière première issue de l’agriculture locale ne peut être
inférieur à 40% des composants utilisés et les emballages servant de conditionnement,
lorsqu’ils sont non retournables, doivent nécessairement être recyclés au Cameroun.
Cette mesure s’applique aux boissons nouvelles mises sur le marché à compter
er
du 1 janvier 2017.
41
225. L’ordonnateur principal est d’office accrédité sur l’ensemble des lignes
budgétaires de sa structure. Chaque Chef de Département ministériel ou responsable
d’organisme bénéficiaire des subventions et contributions de l’État ou des CTD fait
déposer dans les services financiers et comptables, dès l’ouverture de l’exercice
budgétaire, les spécimens de signature et les matricules des ordonnateurs délégués
désignés pour chacune des lignes budgétaires intéressant le département ou
l’organisme concerné au plus tard le 30 janvier 2017 et, dans tous les cas, avant tout
commencement de l’exécution du budget.
229. L’accréditation des ordonnateurs se fait sur présentation d’un bulletin de solde
récent, datant de moins de trois mois et justifiant de la position d’activité de
l’ordonnateur délégué ou secondaire à accréditer.
231. Le Contrôleur Financier est chargé du contrôle et du visa de tous les actes
d’engagement juridique et comptable émis par l’ordonnateur et ayant une incidence
financière sur le budget de la structure d’accueil, y compris les baux, les conventions
et les contrats.
42
232. En ce qui concerne particulièrement les décisions de création ou de réouverture
des caisses d’avances et les mises à disposition des fonds, elles sont signées par
l’ordonnateur après examen et visa du Contrôleur Financier. Les décisions portant
virement de crédits obéissent au même principe.
234. Sauf dispositions particulières liant l’État à certains EPA ou CTD, tous les
agents publics en détachement émargent au budget de l’établissement utilisateur. À cet
effet, les Contrôleurs Financiers transmettent à la Direction Générale du Budget la liste
des agents publics en service dans ces structures au plus tard le 28 février 2017 en vue
du contrôle et de la suspension, le cas échéant, de salaire. Des contrôles périodiques
d’application de cette mesure sont effectués par la Direction Générale du Budget, en
liaison avec les ministères de tutelle.
237. Outre le contrôle de régularité exercé sur les dépenses, le Contrôleur Financier
Spécialisé est chargé :
- du contrôle des régies de recettes de sa structure de rattachement, en rapport
avec l’Agent Comptable ou le Receveur Municipal ;
- de la confection du rapport trimestriel d’exécution du budget ;
- de l’apurement des comptes d’emploi des caisses d’avances et des mises à
disposition avant transmission à l’Agence Comptable ou à la Recette
Municipale.
3. Les accréditations
44
250. Pour ce qui est des Contrôleurs Financiers et Agents Comptables en poste dans
les missions diplomatiques à l’étranger, les fiches d’accréditation sont signées par les
chefs de missions diplomatiques territorialement compétents.
252. Les délais de traitement des dossiers dans les Contrôles Financiers et les
Agences Comptables sont de 72 heures au maximum.
256. Les crédits de paiement ouverts, quant à eux, correspondent à la limite supérieure
des dépenses pouvant faire l’objet d’un paiement au titre d’un exercice budgétaire pour
la couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations
d’engagement.
257. Ainsi, les dépenses sont engagées dans la limite des autorisations d’engagement
ouvertes et payées dans la limite des crédits de paiement ouverts.
45
payées sur l’exercice suivant, leur exécution est différente en autorisations
d’engagement et en crédits de paiement. À ce stade :
l’enveloppe des crédits de paiement doit avoir été évaluée à hauteur des
besoins de trésorerie de l’exercice concerné, compte tenu du rythme de
réalisation des engagements juridiques ;
l’enveloppe globale du CDMT d’un ministère doit avoir été affectée en
priorité aux crédits de paiement correspondant à la couverture d’autorisations
d’engagement consommées lors des exercices antérieurs.
B. RÈGLES GÉNÉRALES DE CONSOMMATION DES
AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT ET DES CRÉDITS DE
PAIEMENT
1. Matérialisation de l’engagement
259. L’engagement est l’acte par lequel un ordonnateur créé ou constate à l’encontre
de l’Etat ou d’un organisme public, une obligation de laquelle résultera une charge. Il
est fait dans la limite des autorisations budgétaires et demeure subordonné aux
autorisations, avis ou visas prévus par les lois et règlements.
a. Engagement juridique
263. Il est formellement interdit d’engager une dépense sans visa, autorisation ou
réquisition préalable de l’autorité compétente. Le Contrôleur Financier s’abstiendra
d’apposer son visa sur les projets d’engagement comptable pour lesquels les projets
d’actes juridiques n’ont pas reçu de visa budgétaire. De même, le Comptable Public
s’abstiendra d’exécuter une dépense dont la liasse ne sera pas revêtue des visas,
autorisation ou réquisition préalable de l’autorité compétente.
46
b. Engagement comptable
265. Le titre d’autorisation de dépenses pour les crédits délégués ne constitue pas un
engagement de l’État, mais matérialise la mise à disposition d’un crédit au bénéfice
d’un ordonnateur.
268. Le contrôle de disponibilité budgétaire des crédits et de régularité des actes par
le Contrôleur Financier s’effectue en autorisations d’engagement au stade de
l’engagement juridique et en crédits de paiement au stade de l’ordonnancement.
271. Les titres de créance ont une durée de validité de trois mois à partir de leur date
d’émission. Après ce délai, l’ordonnateur peut procéder à l’annulation du titre au cas
où la prestation n’aurait pas encore connu un début d’exécution. Cependant, cette
validité ne saurait aller au-delà de la période complémentaire.
276. S’agissant des marchés publics à prix fermes ou révisables, de durée ferme ou
reconductible, les autorisations d’engagement sont, pour la première année,
consommées à hauteur des engagements fermes et les crédits de paiement à hauteur
des paiements de l’année ; la durée de l’engagement initial n’inclut pas d’éventuelles
reconductions. Les révisions de prix et reconductions éventuelles sont couvertes par un
engagement complémentaire en tant que de besoin.
278. Pour les marchés publics à prix unitaire, marchés cadres reconductibles ou non et
les marchés à bons de commandes, les autorisations d’engagement sont consommées
au fur et à mesure de la prise des ordres de service ou des bons de commande émis et
les crédits de paiement lors du règlement des factures.
280. Enfin, dans le cas des marchés à tranches ferme et conditionnelle, les
autorisations d’engagement consommées correspondent, initialement, au montant de la
tranche ferme majoré éventuellement du montant de l’indemnité de dédit ; les crédits
de paiement sont consommés à hauteur des paiements à effectuer dans l’année.
48
L’affermissement d’une tranche conditionnelle donne lieu à une consommation d’une
autorisation d’engagement complémentaire à hauteur de l’engagement juridique relatif
à cette tranche conditionnelle, diminuée du montant du dédit éventuel.
D. RÉALISATION DES MODIFICATIONS DE CRÉDITS ET
RETRAITS D’ENGAGEMENT
281. Toute modification de crédits (virements, avances, annulations) portant sur une
dépense courante ne peut se faire qu’en autorisations d’engagement égales aux crédits
de paiement.
283. Les différentes dépenses engagées sur le budget de l’État doivent respecter le
principe cardinal de la spécialité des crédits.
284. Des virements de crédits peuvent être effectués au cours d’un exercice budgétaire
ainsi qu’il suit :
- de chapitre à chapitre, par décret du Premier Ministre;
- à l'intérieur d'un même chapitre, d'une section à une autre ou d'un programme
à un autre, par arrêté du MINFI, sur proposition de l'ordonnateur ;
- à l'intérieur des programmes par arrêté du Ministre intéressé, dans la limite de
15 % de la dotation initiale, après visa du Contrôleur Financier.
285. Le montant cumulé, au cours d'une même année, des crédits ayant fait l'objet de
virements, ne doit pas dépasser 5% des crédits ouverts par la loi de finances de l'année
pour chacune des sections.
286. À peine de nullité, aucun mouvement de crédits ne peut être effectué par un
ministère sans que le MINFI en soit préalablement informé. Copies des actes
49
mouvementant les crédits sont adressées au MINEPAT et au MINMAP lorsqu’il s’agit
du Budget d’Investissement Public.
287. Sauf disposition d'une loi de finances, aucun mouvement de crédits ne peut être
effectué à partir des dépenses de personnel au profit d'une dépense d'une autre nature.
50
CHAPITRE TROIS : ANNÉE, IDENTIFIANT UNIQUE ET OUTILS DE
GESTION
A. ANNÉE DE GESTION
293. L’exercice 2017 est désigné par le millésime 51 qui précédera chaque imputation
budgétaire.
296. La durée de validité de la carte de contribuable biométrique est fixée à dix (10)
ans. Elle est délivrée gratuitement par l’Administration fiscale. Le bénéfice de cette
mesure s’applique aux cartes de contribuable sécurisées délivrées dans le cadre de la
réforme de l’Identifiant Unique.
297. Les sociétés étrangères adjudicataires des marchés publics sont tenues de
désigner un représentant solvable accrédité auprès de l’administration fiscale.
298. Les contrôleurs financiers s’assurent du respect de cette exigence avant tout visa
budgétaire.
299. De même, les paiements opérés au profit de toute personne physique ou morale
se font obligatoirement sur présentation d’une carte de contribuable et d’une
attestation de non redevance délivrée par le Centre des Impôts gestionnaire et datant de
moins de trois mois. Cette exigence est valable à l’égard de toute personne publique à
l’exception de l’État et des services rattachés. Ainsi, les EPA, les CTD, les sociétés à
capitaux publics et les sociétés d’économie mixte sont soumis à cette exigence pour le
paiement des subventions et de tout autre paiement opéré à leur profit.
300. Dans la même logique, toutes les personnes physiques, entreprises individuelles,
professions libérales, officiers ministériels ou titulaires d’officines ou de charges
publiques ainsi que les salariés du secteur public et privé, les pensionnés et ayants -
droit se font délivrer une carte de contribuable exigible dans toute transaction
51
financière avec l’État, les EPA, les CTD et même les projets et programmes
gouvernementaux.
C. IDENTIFICATION
D. OUTILS DE GESTION
1. Plan d’engagement des dépenses
304. Afin de permettre la mise en cohérence entre les engagements et les quotas
trimestriels d’une part, et d’autre part entre les engagements et le plan de trésorerie,
l’ordonnateur principal élabore au plus tard le 20 janvier 2017 un plan d’engagement
des dépenses budgétaires au niveau central mettant en perspective l’évolution
prévisionnelle mensuelle des engagements par ministère.
- des chapitres 01, 02, 03, 04, 05, 09, 28, 33, 51, 52, 53, 55, 56, 57, 60, 92, 93, 94 et 95 ;
- les lignes budgétaires relatives aux droits de régulation des marchés publics ;
- des paragraphes relatifs à l’alimentation dans les hôpitaux, les prisons et les
casernements ;
- des lignes budgétaires relatives aux consommations publiques d’eau,
d’électricité, de téléphone et d’affranchissement du courrier ;
- des lignes budgétaires relatives aux fonds de contrepartie des projets à
financement conjoint ;
- des lignes budgétaires relatives aux dépenses C2D;
52
- des caisses d’avances des hôtels des Membres du Gouvernement et Assimilés ;
- des crédits destinés au paiement de la prime d’excellence octroyée aux étudiants
des universités du Cameroun ;
- des crédits destinés aux subventions ;
- des crédits destinés aux dépenses de rentrées scolaires ;
- des crédits destinés au financement des rencontres sportives internationales;
- des imputations relatives aux contreparties des recettes affectées des Ministères
en charge de l’Éducation de Base, des Enseignements Secondaires, de la Santé
Publique et de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ;
- des imputations relatives aux travaux d’infrastructures du Fonds Routier ;
- des crédits supportant les activités des groupes de formation professionnelle et
d’apprentissage ;
- des lignes spécifiquement et expressément dédiées aux dépenses de la fête
nationale du 20 mai des chapitres 12 et 13 ;
- des lignes supportant les loyers des chapitres 6, 13 et 37.
307. Afin d’assurer une meilleure répartition des crédits sur l’année budgétaire et une
adéquation entre les crédits à consommer et la trésorerie, des quotas d’engagement
sont notifiés trimestriellement aux chefs de départements ministériels et responsables
d’organismes à qui il revient de les décliner en fonction des objectifs assignés à leurs
structures respectives. Les quotas prennent en compte les appuis budgétaires, le cas
échéant.
308. Par ailleurs, dans le souci de garantir la consommation des dotations destinées à
l’eau, à l’électricité, au téléphone et au télex des administrations publiques, les crédits
y relatifs sont engagés par le MINFI sur les dotations des administrations concernées.
309. Par dérogation au point ci-dessus, les Etablissements Publics Administratifs, les
Collectivités Territoriales Décentralisées, et tous autres organismes publics prévoiront
dans leurs budgets des dotations devant leur permettre d’assurer par eux-mêmes le
paiement effectif de leurs consommations d’eau, d’électricité, de téléphone et de télex.
310. Les crédits du BIP ne subissent aucun blocage de précaution, de même qu’ils ne
sont pas soumis aux quotas d’engagement.
312. Les carnets sont en définitive remis aux ordonnateurs contre décharge
comportant indication de leurs noms et prénoms, matricules solde, adresses complètes,
et numéros de carte d’identité nationale.
53
313. Il est formellement interdit aux opérateurs économiques de détenir des carnets de
bons d’engagement ou de commande dont seul le Ministère des Finances est le
détenteur légal.
315. En cas de mandat, outre les indications ci-dessus visées, l’original du mandat est
consigné dans le registre de décharge.
317. Les ordonnateurs des services déconcentrés, y compris ceux des Missions
Diplomatiques et Consulaires, reçoivent leurs carnets de bons de commande dans les
mêmes conditions que celles entourant la remise des carnets de bons d’engagement.
318. Pour ce qui est de la distribution des carnets de bons de commande, les
Contrôleurs Financiers Régionaux sont seuls habilités à les décharger auprès de la
Direction Générale du Budget pour les mettre directement à la disposition des Services
Régionaux et Contrôles Départementaux des Finances contre décharge.
319. La même procédure de distribution que celle exécutée par les Contrôleurs
Financiers Régionaux est appliquée par les Contrôleurs Départementaux des Finances
au niveau des services suivis à l’échelon départemental et des arrondissements.
320. L’utilisation d’un même carnet par plusieurs ordonnateurs est formellement
interdite.
54
323. En revanche, les contrôleurs financiers territoriaux continuent à recevoir les
engagements tirés des carnets attribués aux différents ordonnateurs de leur zone de
compétence au courant de l’exercice 2016, jusqu’à épuisement des stocks avant de
mettre en circulation les nouveaux carnets validés pour l’exercice 2017.
325. Ces dépenses sont identifiées par l’apposition systématique d’un composteur
PSFE sur toutes les dépenses engagées dans les services centraux par les ordonnateurs
ou par la Direction Générale du Budget, avant leur acheminement dans les régions.
326. Les ordonnateurs, les responsables des services techniques et les membres des
commissions de réception s’assurent, avant toute certification, liquidation, signature ou
visa, que les prestations et les livraisons :
- constituent l’équivalent réel des sommes à décaisser ;
- sont effectivement exécutées conformément à la commande.
327. Le règlement des prestations avant service effectivement rendu (ou réalisé) est
interdit. En conséquence, la responsabilité personnelle et pécuniaire des personnels
susvisés est engagée, en cas de non-livraison, de livraison partielle, de livraison non
conforme, de non-exécution ou d’abandon des travaux, sans préjudice des poursuites
pénales et des sanctions administratives.
328. Par conséquent, la constitution des provisions budgétaires, des avoirs et des
garanties diverses, à l’effet d’éviter l’annulation des crédits est interdite.
B. ÉVALUATION DE LA DÉPENSE
329. Cette évaluation se fait au moyen de la mercuriale et des quantitatifs, en ce qui
concerne les Bons de Commande, dont les prix et tarifs de référence des équipements,
des fournitures et services divers destinés aux administrations publiques sont fixés par
arrêté du Ministre chargé des prix. La mercuriale des prix est un outil de contrôle et de
maîtrise de la dépense publique utilisé dans le seul cadre des transactions avec l’État.
Elle doit être comprise comme un répertoire des prix admis et acceptés par
l’administration.
55
330. Pour l’application et le contrôle des prix de la commande publique, il convient de
distinguer les prix et tarifs découlant d’un appel à la concurrence, ceux des marchés de
gré à gré et des Bons de commandes.
Les prix à considérer pour les marchés issus des appels d’offres sont ceux
contenus dans l’offre financière de l’attributaire du marché.
Pour les marchés de gré à gré, le contrôle s’assure de la conformité des prix et
tarifs (y compris le sous-détail des prix lorsque le prix unitaire n’est pas référencé) à la
mercuriale officielle.
333. Les régies de recettes sont créées dans le cadre de la distribution à titre onéreux
de la mercuriale, auprès des services compétents du Ministère en charge des Prix.
334. Les ordonnateurs sont tenus de s’y reporter pour la formulation de leurs
commandes sous peine d’engager leur responsabilité personnelle en cas de
surfacturation.
335. Les services chargés du contrôle financier quant à eux vérifient l’application des
prix à l’occasion de leurs visas.
336. Les quantitatifs et les métrés, quant à eux, sont du ressort de l’ingénieur de
contrôle.
A. DISPOSITIONS GÉNÉRALES
337. Les maîtres d’ouvrage et maîtres d’ouvrage délégués veillent, chacun en ce qui le
concerne, au strict respect de la circulaire N°002/CAB/PM du 12 mars 2007 relative à
l’utilisation des matériaux locaux dans la construction des bâtiments publics. Plus
précisément, ils s’assurent que les dossiers d’appel d’offres de toutes les constructions
des bâtiments publics (jusqu’à R+1) intègrent les spécifications techniques de
56
l’utilisation des matériaux locaux normalisés au Cameroun (blocs de terre comprimés,
briques cuites, pierres de taille) comme éléments de maçonnerie.
338. Les maîtres d’ouvrages et les maîtres d’ouvrages délégués dont relèvent les
domaines d’activité prioritaire aux approches haute intensité de main-d’œuvre (HIMO)
veillent à la prise en compte dans les dossiers d’appel d’offres et autres documents
types de marchés publics des dispositions relatives au recours aux approches HIMO,
conformément au décret N°2014/0611/PM du 24 mars 2014 fixant les conditions de
recours et d’application des approches à haute intensité de main-d’œuvre.
1. Obligation d’enregistrement
339. Tous les marchés, lettres commandes et bons de commande administratifs, payés
sur le budget de l’État, des CTD, des EPA et tout autre organisme public recevant des
subventions publiques, ainsi que les sociétés à capitaux publics et d’économie mixte,
sont soumis à la formalité de l’enregistrement. Il en est de même des marchés sur
financement extérieur.
342. Les paiements se font exclusivement par virement bancaire ou par voie
électronique.
344. À cet effet, les responsables des services d’enregistrement déposent leurs
spécimen de signature auprès des ordonnateurs et services chargés du contrôle et du
règlement (Contrôle Financier, poste comptable du Trésor).
57
347. Les modérations ou remises partielles des pénalités, amendes ou astreintes ne
peuvent être accordées sur les droits d’enregistrement lorsque le retard est supérieur à
un (01) mois, qu’après paiement préalable des droits simples majorés d’une amende
fiscale de 10 %.
2. Dossier d’enregistrement
348. Il est composé des pièces suivantes :
349. Les dépenses en caisses d’avances et les mises à disposition des fonds ne sont
pas exemptes de la formalité d’enregistrement. Les pénalités de retard y afférentes
courent un mois à compter de la date d’apposition du visa budgétaire sur le bon de
commande administratif par le Contrôleur Financier compétent.
3. Droits d’enregistrement
350. Les droits d’enregistrement restent fixés au taux de 5% pour les marchés de
moins de 5 000 000 FCFA et de 2% pour ceux égaux ou supérieurs à 5 000 000 FCFA,
pour toutes commandes payés sur le budget de l'État, des CTD, des EPA, des
organismes recevant des subventions publiques.
Les commandes des sociétés à capitaux publics et d'économie mixte sont quant
à elles soumises aux droits d’enregistrement aux taux proportionnels de 2% pour les
marchés de moins de 5 000 000 FCFA et de 1% pour ceux égaux ou supérieurs à
5 000 000 FCFA.
351. Les services émetteurs des engagements conservent un exemplaire des actes
d’enregistrement assortis de la photocopie de la quittance de reversement au Trésor
Public des droits y afférents.
B. RÉGIME FISCAL
1. Principes généraux
352. Les marchés entièrement financés sur ressources propres de l’État ne sont pas
exonérés des droits et taxes, sauf dispositions législatives contraires.
Le maître d’ouvrage prévoit dans son budget les crédits destinés à couvrir
les droits et taxes qu’il est appelé à supporter dans le cadre des marchés publics.
58
Pour les marchés publics à financement extérieur ou conjoint, seule la TVA
fait l’objet de prise en charge par le budget de l’État, lorsque la convention de
financement ne prévoit pas son paiement. Il s’agit uniquement de la TVA afférente
aux acquisitions de biens et services directement liés à la mise en place du projet, à
l’exclusion de la TVA afférente à l’acquisition de véhicules de tourisme,
l’hébergement, la restauration, les honoraires et autres dépenses d’études et de
conseil, les charges administratives et managériales.
Ne sont pas concernés par la prise en charge les droits et taxes normalement
dus par l’attributaire du marché ou de la lettre-commande. Il s’agit :
- des droits d’enregistrement ;
- de l’impôt sur le revenu ;
- de la TVA applicable aux carburants et aux dépenses indirectes ;
- de la TSR ;
- de la TSPP et de toutes les autres taxes du secteur pétrolier ;
- de la taxe à l’extraction, de la redevance superficiaire et toutes les
autres taxes du secteur minier ;
- de tous autres impôts et taxes mis à la charge de l’attributaire par la
législation fiscale en vigueur.
353. Sont également exclus de la prise en charge, les impôts et taxes résultant d’un
marché ou d’une lettre commande financés par la contrepartie camerounaise en
dépenses réelles. Enfin, ne sont pas considérés comme ressources extérieures pour
l’exécution de la prise en charge, les fonds issus de la remise ou de l’annulation de la
dette de l’État du Cameroun.
2. Clauses fiscales
354. Les marchés publics sont conclus toutes taxes comprises. Ils sont soumis aux
impôts, taxes et droits de douane prévus par la législation en vigueur. Ces dispositions
s’appliquent à tous les marchés conclus par l’État, les établissements publics à
caractère industriel et commercial ou administratif, culturel, ou scientifique, les
sociétés d’économie mixte, les Collectivités Territoriales Décentralisées ou tout
organisme de droit public jouissant ou non de la personnalité juridique et de
l’autonomie financière, quel que soit leur mode de règlement : caisses d’avances, ordre
de paiement, virement bancaire, etc.
C. MARCHES PUBLICS
1. Marchés et lettres commandes
360. Les mesures ci-après sont observées dans le cadre de la passation des Marchés
Publics :
- existence des éléments de maturité des projets préalablement au lancement de
l’appel d’offres ou de toute autre consultation ;
- programmation de la passation des marchés de l’exercice ;
- respect des délais de passation des marchés ;
- pré-qualification dans le cadre d’un appel d’offres restreint des candidats au
détriment de la présélection d’un nombre minimum antérieurement limité à trois ;
- plafonnement du seuil des avenants à 30% du montant du marché de base ;
- recours à la maîtrise d’œuvre privée pour les seuils de marchés fixés par la
réglementation en vigueur et instauration des comités de suivi et de recette
technique pour les marchés des services et prestations intellectuelles.
60
- d’accepter des prestations ou des fournitures sans engagements préalables ;
- de traiter avec des tiers ou entreprises en cessation de paiement ou en situation de
liquidation judiciaire ;
- de modifier la consistance des prestations sans avenant ;
- de prendre en charge les frais de mission ou de déplacement des agents publics
commis au contrôle des travaux à travers le marché de l’entreprise ;
- d’engager les reliquats de crédits d’investissement résultant du jeu de la
concurrence, ces reliquats constituant des économies budgétaires.
362. L’engagement des marchés et lettres commandes pour les mêmes prestations sur
la même ligne, à la même période et au profit du même prestataire constitue un cas de
fractionnement de crédits et une infraction au Code des Marchés Publics, sauf en cas
d’allotissement.
364. La procédure d’attribution de gré à gré est réservée aux seuls cas et conditions
prévus par la réglementation en vigueur.
366. Outre les exigences énumérées aux points ci-dessus, la procédure des lettres
commandes et marchés est la suivante :
- émission d’un bon d’engagement ;
- obtention du visa du Contrôleur Financier ;
- édition du certificat d’engagement ;
61
- enregistrement du marché ou de la lettre commande dans un délai d’un (01)
mois après notification.
367. Toute modification du marché initial se fait dans le strict respect de la
réglementation sur les marchés publics.
368. En vue d’optimiser les achats publics, les ordonnateurs veillent à promouvoir les
commandes groupées au sein de leurs administrations, notamment en ce qui concerne
les fournitures de bureau et le matériel informatique.
369. Dans le souci d’assurer une consommation optimale des ressources issues de
l’allègement de la dette (C2D) et de faciliter une exécution diligente des projets y
afférents, la passation des marchés y relatifs fait l’objet d’une priorité au sein des
commissions de passation des marchés.
372. Une retenue de garantie dont le montant ne peut être supérieur à 10% du marché
TTC est constituée lorsque le marché est assorti d’une période de garantie notamment
en ce qui concerne les constructions neuves. Cette retenue fait l’objet d’une main levée
après réception définitive, à la demande de l’attributaire du marché.
374. Aussi, les services financiers locaux doivent-ils opposer un refus systématique de
visa sur tout décompte, facture et/ou mémoire relatif aux marchés signés par une
autorité non compétente, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.
375. Les commissions de réception pour tout marché public à gestion locale ou
transférée sont composées comme suit :
- Président : le maître d’ouvrage ou son représentant ;
- Rapporteur : l’ingénieur du marché ;
- Membres :
l’autorité signataire du marché ou son représentant dans le cas où le maître
d’ouvrage n’est pas signataire ;
le chef de service du marché ;
62
le maître d’œuvre le cas échéant ;
tout autre membre désigné à l’initiative du maître d’ouvrage en raison de
son expertise ;
le fournisseur ou prestataire de service.
378. Les commissions de réception pour tout bon de commande sont composées
comme suit :
- Président : l’ordonnateur accrédité ou son représentant ;
- Rapporteur : l’agent chargé des opérations de comptabilité-matières,
l’ingénieur de contrôle ou le responsable du service informatique en ce qui
concerne particulièrement les matériels informatiques selon le cas ;
- Membres :
le bénéficiaire des travaux ou fournitures, s’il est différent de
l’ordonnateur ;
le fournisseur ou prestataire de service.
63
CHAPITRE SIX : GESTION DES CREDITS DES CHAPITRES COMMUNS
380. Les dotations inscrites au Budget de l’État au titre des chapitres communs sont
destinées au financement d’opérations dont les natures sont bien précises. Elles sont
gérées par le Ministère des Finances pour le fonctionnement et le Ministère en charge
des Investissements Publics pour l’investissement. Les demandes de prise en charge,
dans ces chapitres des dépenses ne correspondant pas à ces opérations recueillent
préalablement l’accord du Premier Ministre, au risque de rejet systématique.
381. Par ailleurs, les demandes adressées au MINFI et au MINEPAT dans ce sens en
cours d’exercice et n’ayant pas requis l’accord du Premier Ministre sont également
irrecevables.
384. À cet effet, les ordonnateurs transmettent aux services en charge du contrôle
budgétaire et du paiement, les actes de désignation de leurs billeteurs et ce, avant toute
opération y relative. Pour les paiements par billetage à échéance trimestrielle, les
projets de décision du trimestre en cours de paiement sont accompagnés des états
d’émargement du trimestre précédent sous peine de rejet.
385. Par ailleurs, à la fin du billetage, les états d’émargement sont retournés au
Contrôle Financier pour apurement, assortis des justificatifs éventuels des paiements
de taxes ou de reversement des retenues sous peine de sanctions prévues par la
réglementation en vigueur. Ces états sont ensuite transmis au poste comptable de
rattachement pour reddition des comptes.
386. En tout état de cause, une décision de déblocage de fonds ne saurait constituer
l’unique pièce justificative de la dépense.
64
B. ENGAGEMENT DES DÉPENSES
387. Les dépenses budgétaires sont engagées selon les procédures ci-après :
1°) en ce qui concerne les agents publics mis en retraite, de leur prise en charge
automatique, sous réserve de régularisation ultérieure ;
65
identification (nom et prénom, matricule, ministère employeur, lieu de
résidence, fonction, position de gestion, situation matrimoniale, etc.) ;
- les éléments de retenues statutaires (Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques, Crédit Foncier du Cameroun, Redevance Audio-visuelle, Taxe
Communale, Centimes Additionnels, Cotisations Pensions), et les retenues
temporaires saisies sur salaires (pension alimentaire), ordres de recette,
remboursements des avances de solde ou sur pension, bulletins de
liquidation de recette, débets, sont conformes à la réglementation en
vigueur ;
- les salaires virés dans les comptes non identifiés sont systématiquement
retournés au Trésor Public ;
390. Les salaires et pensions d’un montant mensuel supérieur ou égal à 100 000 FCFA
ne sont payables que par virements dans les établissements de crédits ou de micro
finance agréés par le Ministère des Finances.
391. Les agents publics bénéficiaires de nouvelles prises en charge, disposent d’un
délai de deux (02) mois pour produire à la Direction Générale du Budget, les pièces
justificatives de l’ouverture de compte auprès d’une institution financière de leur
choix.
392. Le remboursement des bons de caisse budgétisés se fait sur la base d’une requête
adressée à la Direction Générale du Budget. Cette requête assortie des pièces
justificatives (original de la déclaration de recette, attestation de présence effective
pour les actifs, certificat de vie ou certificat de décès pour les pensionnés) expose les
raisons pour lesquelles les bons de caisse n’ont pas été retirés auprès des postes
comptables. Les requêtes fondées donnent lieu à l’établissement d’une décision
autorisant le remboursement des bons de caisse querellés.
393. Les actes du SIGIPES et les états de sommes dues revêtent le visa budgétaire
avant la signature du Chef de département ministériel.
66
1°) A cet effet, le Contrôleur Financier s’assure aussi bien de la régularité des pièces
justificatives, de l’exactitude du calcul des montants liquidés, que de la conformité des
avantages servis aux agents publics à un acte régulier, notamment des prestations
familiales, des primes et indemnités diverses.
3°) Les Comptables du trésor chargés de la validation dans les sites déconcentrés de
traitement de la solde s’abstiennent de valider les actes non revêtus du visa budgétaire.
396. Pour permettre une consommation rationnelle des crédits, une fiche de suivi des
engagements est tenue par l’ordonnateur pour chaque imputation budgétaire.
397. La fiche de suivi est cotée par l'ordonnateur et paraphée par le Contrôleur
Financier Central compétent ou le Directeur Général du Budget, suivant le cas.
67
400. Toutefois, les crédits destinés à la rentrée scolaire sont délégués en totalité dès le
mois de juillet 2017.
401. Les crédits de fonctionnement des écoles primaires sont gérés en procédure de
caisse d'avances.
404. Les Contrôleurs Financiers locaux, dès réception de leur listing, informent les
ordonnateurs de leur ressort de la disponibilité des délégations de crédits.
407. Le changement de destination des crédits pour leur correction manuelle est
interdit.
408. Les comptables assignataires s’abstiennent de payer toute facture relative à une
autorisation de dépenses comportant des erreurs.
409. En ce qui concerne les autorisations de dépenses destinées aux services dont les
responsables ne sont pas nommés, les Contrôleurs Financiers Régionaux en assurent la
68
garde jusqu'à la nomination effective de ces responsables ou, à défaut, la désignation
des intérimaires.
411. Dans tous les cas, les crédits ne sont délégués qu'auprès des Services
bénéficiaires des prestations ou des travaux. Seule une autorisation expresse du
Ministre en charge des Finances peut, à titre exceptionnel, déroger à ce principe.
412. En tout état de cause, la délégation de crédits ne peut se justifier que par :
- l'éclatement des lignes non réparties ;
- la création de nouveaux services déconcentrés ;
- les cas de sinistres et catastrophes.
420. Les Contrôleurs Financiers s'abstiennent de viser les dépenses effectuées sur les
délégations de crédits qui n'auront pas suivi la procédure décrite ci-dessus, aussi bien
pour les délégations automatiques que pour les délégations ponctuelles.
70
3.5. Approvisionnement des postes comptables à l'étranger
425. Les crédits budgétaires mis à la disposition des ordonnateurs font l'objet d'un
transfert de fonds correspondants, par les soins de la Direction Générale du Trésor.
427. À la date d'arrêt des ordonnancements (31 décembre), les crédits qui n'auront pas
donné lieu à transfert de fonds sont purement et simplement annulés ; les engagements
juridiques et comptables s'y rapportant sont quant à eux éventuellement pris en charge
sur le budget de l'exercice suivant.
429. L’autorisation de création ou de réouverture des caisses d’avances dans les EPA
et les CTD est donnée par l’organe délibérant. S’agissant particulièrement des CTD, la
procédure des caisses d’avance est celle prévue par l’arrêté n°2012/00000178/MINFI
du 30 octobre 2012.
430. Toutes les caisses d'avances de l'exercice 2017 sont closes au 31 décembre 2017.
Elles ne peuvent éventuellement être à nouveau ouvertes qu'après l'arrêt des écritures
par le Ministre chargé des Finances. Des irrégularités relevées et consignées dans le
procès-verbal de clôture peuvent empêcher la réouverture d'une caisse d'avances et
entraîner des sanctions à l'encontre des régisseurs conformément à la réglementation
en vigueur.
431. Toutefois, après leur clôture, les caisses d'avances ci-après sont automatiquement
rouvertes :
- caisses d'avances des formations hospitalières ;
- caisses d'avances des établissements pénitentiaires ;
- caisses d'avances des établissements scolaires à internat ;
- caisses d’avances relatives à l’alimentation des enfants de la rue des centres
sociaux ;
- caisses d'avances sur les crédits destinés au fonctionnement des écoles
primaires ;
71
- caisses d'avances spéciales éventuelles, qui font l'objet d'une décision du
Ministre en charge des Finances ;
- caisses d'avances des hôtels des Membres du Gouvernement et assimilés et de
manière générale, les caisses d'avances destinées à l'alimentation des
personnels.
435. Les opérations en caisses d'avances sont justifiées par des pièces de dépenses, à
l'exception de celles relatives aux hôtels particuliers des Membres du Gouvernement et
assimilés, des caisses d'avances dites spéciales qui sont justifiées exceptionnellement
par un certificat de dépenses.
437. Pour les caisses d'avances supportant des primes, leurs régisseurs, dès leur
réouverture ou leur création, déposent auprès des services chargés du suivi de leur
gestion, l'acte réglementaire accordant lesdites primes et/ ou indemnités avec une liste
exhaustive des bénéficiaires, signé par le chef de département ministériel ou le
responsable de la CTD ou de l’EPA.
438. Les décharges de ces primes portent les références des pièces officielles d'identité
des bénéficiaires. Pour ceux qui résident à l’étranger, seul un récépissé de réception en
bonne et due forme est accepté.
72
440. Les dépenses effectuées en caisses d'avances sont soumises à la réglementation
en vigueur en matière de prix, des marchés publics et d'enregistrement des Bons de
Commande Administratifs.
442. Toute dépense inférieure à 500 000 FCFA constitue une menue dépense. À ce
titre, dérogeant aux règles classiques de la commande publique, elle fait l’objet d'un
état de sommes dues ou d’un état de menue dépense accompagné des reçus de caisse.
À cet effet, toutes les commandes liées aux caisses d'avances s’effectuent autant que
faire se peut, dans les magasins de référence.
443. Les dépenses liées à l'organisation des séminaires, conférences et colloques sont
exécutées en procédure normale, sauf autorisation du Ministre des Finances.
444. Les factures relatives aux dépenses effectuées en caisses d'avances comportent
les mentions de prise en charge et de liquidation de l'ordonnateur, le numéro
d'enregistrement dans le livre - journal du régisseur, de l'agent chargé des opérations
de comptabilité matières et l'acquit du fournisseur ou de son représentant dûment
identifié et mandaté.
445. Les caisses d'avances ouvertes pour des opérations ponctuelles sont
impérativement clôturées dans un délai maximum de deux (02) mois suivant
l'utilisation de la dernière encaisse autorisée.
446. Dans tous les cas, les caisses publiques (caisses de recettes, caisses d'avances)
sont clôturées au 31 décembre 2017, à l'initiative et à la diligence du Ministre chargé
des Finances ou de ses représentants locaux. Les fonds détenus par les régisseurs à
cette date sont reversés au Trésor contre quittance et les pièces justificatives transmises
à la Direction Générale du Budget.
447. Les conditions exigées pour être nommé régisseur d'une caisse d'avances sont les
suivantes :
- être fonctionnaire en activité de catégorie B ou agent de l'État de 7ème catégorie
au moins pour les services centraux et Chefs-lieux de régions ;
- être fonctionnaire en activité de catégorie C ou agent de l'État de 6ème catégorie
au moins pour les autres services déconcentrés ;
- être en service dans la structure bénéficiaire de la caisse d'avances ;
- n'avoir jamais été mis en débet ni sanctionné pour mauvaise gestion ;
- le cas échéant, avoir clôturé la caisse d'avances dont il était régisseur.
73
4. Procédure de règlement des dépenses non ordonnancées
448. Sont éligibles dans cette catégorie, les dépenses réalisées au cours de l’exercice
2016, mais non ordonnancées.
449. Les dépenses réalisées à ce titre donnent lieu à un nouvel engagement effectué en
priorité sur les crédits de l’exercice 2017 de chaque administration concernée.
450. La liste des pièces à fournir en vue dudit réengagement se présente ainsi qu’il
suit :
- marché, lettre commande ou bon de commande dûment enregistré ;
- procès-verbal de réception provisoire ou définitive ;
- titre de créance ou preuve du visa budgétaire préalable du Contrôleur
Financier territorialement compétent ;
- attestation de non mandatement signée du Contrôleur Financier compétent (en
zone déconcentrée) ;
- attestation de non paiement signée du Chef de Poste Comptable assignataire ;
- dossier fiscal de l’entreprise.
451. Le dossier ainsi constitué est adressé à l’ordonnateur principal compétent pour
engagement.
452. Il reste entendu que l’imputation de la dépense se fait sur une ligne budgétaire
compatible avec la nature économique de la dépense envisagée.
D. AVANCES DE TRÉSORERIE
454. Tout décaissement de fonds est subordonné au blocage du crédit correspondant et
à la présentation des pièces justificatives des dépenses à payer, dans les formes et
conditions prévues par les textes en vigueur. Toutefois, lorsque les circonstances
exceptionnelles auront nécessité des avances de trésorerie, le déblocage des fonds sera
subordonné à la présentation d’une décision dûment signée du Ministre chargé des
Finances assortie d’une attestation de disponibilité de crédit délivrée par le Directeur
Général du Budget et indiquant clairement l’imputation budgétaire qui supportera la
dépense le moment venu. Ces avances sont couvertes dans un délai de trente (30)
jours, au profit du Payeur Général du Trésor, à la diligence de l’ordonnateur principal.
74
E. FRAIS DE SOUVERAINETÉ
455. Des frais de souveraineté sont consentis à l’occasion des missions à l’étranger
des membres du Gouvernement et assimilés. Leur montant est fixé par l’autorité
compétente à savoir, le Président de la République ou le Premier Ministre selon le cas.
Ils prennent la forme d’un accord écrit, notifié au bénéficiaire, et sont imputés au
chapitre budgétaire de l’autorité bénéficiaire de la dépense.
458. Il reste entendu que seuls les agents des contrôles financiers sont autorisés à
servir de liaison entre les autres départements ministériels et les services compétents
du Ministère en charge des Finances.
459. Pour les départements non pourvus de Contrôle Financier, les liaisons se font
directement entre les agents mandatés et les Directions compétentes du MINFI.
460. Il est par conséquent strictement interdit de remettre les dossiers relatifs aux
engagements de dépenses aux prestataires de services.
A. RECRUTEMENTS
462. À l’exception des recrutements sur concours directs et ceux des élèves sortis des
écoles de formation, tous les recrutements à titre permanent sont soumis à
l’autorisation du Président de la République et/ou du Premier Ministre, dans la limite
des dotations budgétaires prévues à cet effet.
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B. PERSONNEL DOMESTIQUE DES HOTELS DES MEMBRES DU
GOUVERNEMENT ET ASSIMILES ET DES AUTORITES
ADMINISTRATIVES
463. Le recrutement du personnel domestique s’effectue dans la limite des quotas
autorisés. Les licenciements et remplacements se font dans le strict respect de ces
limites.
464. En vue d’assurer le paiement régulier des salaires dudit personnel, le Directeur
des Ressources Financières émet au début de chaque semestre, au profit de chacune
des administrations concernées, un bon d’engagement de montant égal aux salaires à
payer, conformément à la réglementation en vigueur.
466. Ces dépenses sont aussi prioritaires que les salaires payés par la chaîne solde.
467. L’attribution des indemnités, des gratifications, des remises et des primes repose
sur un texte législatif ou réglementaire, dont copie est jointe en souche, sous peine de
rejet. Les projets d’actes y relatifs (décisions de déblocage) comportent, sous peine de
rejet, les noms, prénoms, matricule du billeteur, le montant total de la dépense ainsi
que la clause d’apurement. Ils sont accompagnés d’un état d’émargement qui
renseigne sur les noms, prénoms, qualité des bénéficiaires ainsi que la liquidation de la
dépense.
468. De même, le cumul des avantages, le paiement des montants en sus, l’extension
des avantages aux personnels ne devant pas en bénéficier et non prévus par la
réglementation sont interdits.
470. Les crédits pour le paiement des gratifications, des remises, des primes et
indemnités diverses destinés au personnel des services déconcentrés font
systématiquement l’objet de délégation de crédits.
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471. Les services financiers s’assurent de la conformité aux textes en vigueur des
projets d’actes soumis au visa budgétaire.
472. Les indemnités de session sont servies dans le cadre des comités conformément à
la réglementation en vigueur.
473. Dans ces cas, les pièces justificatives y afférentes sont transmises au Contrôle
Financier territorialement compétent pour apurement un mois au plus après la fin de
l’opération.
474. S’agissant des indemnités spécifiques, des primes spécifiques, des primes pour
travaux spéciaux, la Loi de Finances, qui les mentionne et les budgétise, les crée
juridiquement. Elles s’entendent comme tout avantage financier consenti par
l’Ordonnateur principal à une catégorie particulière d’agents publics dont les
prestations, détachables de leurs missions ordinaires, procurent une plus-value à
l’exécution de celles-ci.
476. Les indemnités spécifiques, les primes spécifiques et les primes pour travaux
spéciaux peuvent être engagées trimestriellement dans la limite des crédits disponibles,
sur présentation d’un état nominatif des bénéficiaires et des justificatifs des prestations
dites spécifiques.
479. Ces indemnités pour heures supplémentaires doivent rigoureusement obéir aux
dispositions des décrets N°74/694 du 29 juillet 1974 pour les fonctionnaires et N°
95/677/PM du 18 décembre 1995 pour les agents de l’État relevant du code de travail.
E. AFFRANCHISSEMENT DES CORRESPONDANCES ADRESSEES
AUX ADMINISTRATIONS
480. Les requêtes, les mémoires et les pétitions adressés à l’administration sont
timbrés sous peine d’irrecevabilité.
481. Par ailleurs, la Cameroon Postal Services (CAMPOST) assure la collecte, le tri,
le transport et la distribution des correspondances des régimes intérieur et
international.
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F. SUIVI DU FICHIER DES PERSONNELS LOGES PAR L’ÉTAT
482. Un état des personnels logés par l’administration est semestriellement dressé par
le Ministère en charge du logement et transmis aux services du MINFI (Budget et
Trésor) territorialement compétents, pour suivi.
G. BAUX ADMINISTRATIFS
483. Le paiement déplacé des loyers, qui s’entend de tout paiement de loyer effectué
dans un lieu autre que la région de domiciliation de l’immeuble loué, demeure proscrit.
484. Aussi, le Ministère chargé des logements procède à une évaluation des loyers à
payer par région au moment de la préparation du budget, en vue des allocations
subséquentes aux ordonnateurs régionaux.
486. Les projets de contrats militaires, quant à eux, sont préalablement visés par le
Contrôleur Financier auprès du Ministère de la Défense avant leur signature conjointe
par le Ministre chargé de la Défense et le Ministre chargé des logements.
A. DISPOSITIONS GENERALES
1. Engagement préalable
487. L’engagement préalable d’une dépense est obligatoire aussi bien en zone Bon
d’Engagement qu’en zone Bon de Commande.
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2. Utilisation de la demande de procédure simplifiée (DPS)
491. L’utilisation de la demande de procédure simplifiée (1120) est strictement limitée
aux cas figurant sur la DPS elle-même, en raison de son caractère dérogatoire au
principe de l’engagement préalable.
494. Le rôle d’ingénieur dans les commissions de réception est dévolu aux services
techniques ainsi qu’il suit :
- du Ministère du Développement Urbain et de l’Habitat en ce qui concerne les
travaux urbains de construction, de réfection, de restauration, de réhabilitation
des voiries et réseaux divers ainsi que des études architecturales des bâtiments
publics et des propriétés administratives ;
- du Ministère des Travaux Publics en ce qui concerne les constructions neuves,
les travaux et ouvrages routiers de leur compétence, l’acquisition des engins de
génie civil, et les études techniques y afférentes, ainsi que les travaux
aéroportuaire et sur la voie ferrée;
- du Ministère des Postes et Télécommunications en ce qui concerne les travaux
de télécommunication et les études y afférentes ;
- de la division ou de la cellule informatique des administrations concernées pour
ce qui concerne l’acquisition du matériel informatique et des Contrôles
Financiers Territoriaux au niveau déconcentré ;
- du Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières en ce qui
concerne les expertises foncières, les travaux cadastraux, d’entretien, de
réfection et de réhabilitation des bâtiments publics et des propriétés
administratives, du matériel roulant ainsi que de toutes les études y relatives ;
- du Ministère de l’Eau et de l’Énergie en ce qui concerne les travaux
d’électrification, d’assainissement, d’adduction d’eau, d’acquisition des groupes
électrogènes et les études y afférentes ;
79
- du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, en ce qui concerne
les produits phytosanitaires et les micro-infrastructures rurales, de même que les
travaux du génie rural ;
- du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales, en ce
concerne les produits vétérinaires ;
- du Ministère de la Santé Publique en ce qui concerne l’approvisionnement en
médicaments, réactifs et consommables, et l’acquisition des équipements
médicaux spéciaux ;
- du Ministère des Forêts et de la Faune, du Ministère de l’Environnement, de la
Protection de la Nature et du Développement Durable en ce qui concerne les
projets spécifiques liés aux reboisements ou relevant de leurs domaines
d’activités respectifs.
495. Dans tous les cas, le Président informe par convocation écrite tous les membres
de la commission des dates, lieu et heure exacts de la réception des matériels. La
Commission de réception ne peut valablement délibérer que si tous les membres sont
présents et le procès-verbal sanctionnant les travaux est établi en un seul exemplaire
original, tous les signataires devant, comme éléments de preuve ou de leur
comptabilité, disposer d’un document analogue marqué du cachet « COPIE ».
496. Afin d’assurer la célérité dans le traitement des dépenses, le fournisseur dépose
sa facture définitive et éventuellement le bordereau de livraison en commission de
réception.
499. Celle de l’ingénieur de contrôle est totale en ce qui concerne les malfaçons et les
surévaluations des quantités et des métrés.
6. Action récursoire
500. Les dommages et intérêts ne sont payés que sur la base des décisions de justice
définitives dont les grosses sont acheminées par voie officielle par le Greffe du
Tribunal compétent.
501. Toutefois, en cas de nécessité, un règlement à l’amiable des litiges pour lesquels
la menace des intérêts de l’administration est avérée peut être engagé sous l’autorité du
Ministre en charge des Finances.
502. Tous les actes d’arrangements amiables sont revêtus du visa financier préalable.
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503. En ce qui concerne les dommages causés aux matériels de l’État par les
personnels civils et militaires, il sera fait application des dispositions du décret
n°76/584 du 15 décembre 1976. Le Ministre chargé de la Défense communiquera au
Ministre chargé des Finances les montants à imputer aux intéressés compte tenu du
degré de responsabilité retenu à leur encontre.
506. Ces contrats sont signés par les autorités contractantes compétentes.
507. Les dossiers relatifs aux contrats de gardiennage doivent comporter, entre autres
pièces, l’agrément réglementaire.
508. La procédure applicable pour la passation de ces contrats est celle prévue dans le
Code des Marchés Publics.
8. Véhicules administratifs
509. Tous les véhicules de l’État sont immatriculés par le garage administratif sous le
sigle « C.A. » sous réserve des dérogations accordées à certains corps spécifiques.
510. Les matériels roulants acquis dans le cadre des projets nationaux au titre du
soutien logistique sont impérativement immatriculés au parc automobile de l’État.
511. Les réparations de véhicules administratifs sont effectuées dans les garages
administratifs. Toutefois, en cas de nécessité, les administrations sont autorisées à faire
réparer leurs véhicules dans les garages privés, sans recourir à l’établissement
préalable d’une attestation de carence délivrée par le chef de garage administratif de
rattachement.
513. Les services financiers veillent à ce que les frais de maintenance et de réparation
des matériels n’excèdent pas le coût de renouvellement desdits matériels.
514. Le dossier de règlement des frais de réparation d’un véhicule administratif dans
un garage privé est accompagné d’une attestation d’immatriculation dudit véhicule au
parc automobile de l’État délivrée par les services compétents du Ministère des
81
Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières. Une attestation d’expertise établie
par un cabinet agréé ou le Garage Administratif compétent est exigée pour les devis
supérieurs à cinq millions (5 000 000) de FCFA.
515. Ne peuvent bénéficier des crédits d’entretien de véhicule que les responsables
ayant droit à un véhicule administratif, conformément à la réglementation en vigueur.
516. L’agent public, ayant droit à un véhicule administratif, qui n’en est pas doté et
qui utilise son véhicule personnel pour les besoins de service, bénéficie d’une
indemnité mensuelle d’entretien au taux fixé par la réglementation en vigueur.
517. Par contre, l’agent public, ayant droit à un véhicule administratif, mais en étant
dépourvu, peut faire réparer son véhicule personnel dans un garage administratif ou
privé aux frais du budget de l’État, sur présentation d’une attestation d’utilisation dudit
véhicule pour l’intérêt du service et d’un bulletin de solde justifiant de la non
perception de l’indemnité d’entretien véhicule.
518. Tout dossier de réparation d’un véhicule comporte, entre autres, la photocopie
certifiée de la carte grise dudit véhicule.
520. L’utilisation du matériel roulant est subordonnée à l’obtention des pièces ci-
après :
- une autorisation de circuler, délivrée par les services compétents du
Ministère en charge des Domaines et des Affaires Foncières ;
- un ordre de mission signé du supérieur hiérarchique du chauffeur, pour la
circulation en dehors de la zone de service normale ;
- un carnet de bord pour le suivi des mouvements du véhicule.
521. Ces pièces sont présentées à toute réquisition des brigades spécialisées du Garage
administratif central ainsi qu’à toute réquisition des brigades de police exerçant dans
les garages administratifs.
82
523. Les services financiers opposent un refus de visa à toute demande ne remplissant
pas les conditions sus indiquées.
524. Au même titre que les biens acquis par voie d’achat, ceux acquis par voie de
dons ou legs sont pris en écriture par les administrations concernées pour être inscrits
dans leur patrimoine.
525. La commission de réception constituée à cet effet attribue, le cas échéant, un prix
au bien ainsi incorporé.
528. Toute sortie de magasin est subordonnée à la présentation à l’agent chargé des
opérations de comptabilité matières d’un bon de sortie dûment signé par l’ordonnateur
et comportant les quantités à servir et l’émargement de la partie affectataire du bien.
530. La vente de tout bien public qui se fait suivant la formule du « plus offrant et
dernier enchérisseur » est réalisée conformément à la réglementation en vigueur.
B. MODALITES D’EXECUTION
1. Indemnités de déplacement
1.1. Déplacements temporaires
531. Pour faire face à la très forte expansion des dépenses liées aux déplacements
temporaires, ceux-ci ne doivent avoir lieu qu’en cas d’utilité avérée au regard de
l’objet du déplacement et des objectifs prioritaires de l’administration concernée.
83
533. L’inexécution d’une mission, constatée notamment par l’absence d’un rapport de
mission après perception des frais y afférents, rend la mission fictive et expose le
contrevenant aux sanctions prévues à cet effet, à la diligence du prescripteur de ladite
mission ou du supérieur hiérarchique de l’agent public en cause.
534. Cependant, il convient, plus que par le passé, de réduire les délégations ou les
équipes aux effectifs réellement utiles au bon déroulement de la mission. Le recours
aux chancelleries du Cameroun à l’étranger, aux autorités administratives ou aux
collaborateurs extérieurs devant être privilégié pour certains déplacements
d’information ou de représentation.
536. Les mentions « dès mission terminée » et « mission spéciale » sont proscrites sur
les ordres de mission qui, en revanche, comportent les dates de départ et de retour.
Chaque ordre de mission est accompagné d’une photocopie d’un bulletin de solde
récent appartenant au missionnaire. Les services en charge du contrôle et des visas
s’abstiennent d’apposer le visa financier sur les ordres de mission des personnels
pensionnés, personnels temporaires, domestiques et employés de maison ou toute autre
personne non indiquée pour qui l’octroi des ordres de mission ne saurait se justifier.
537. Tout déplacement à l’étranger se fait dans le strict respect des directives et
mesures contenues dans la circulaire n°008/CAB/PM du 11 octobre 1994, d’une part,
et de l’instruction générale n° 002 du 1er octobre 2002 relative à l’organisation du
travail gouvernemental, d’autre part, notamment en ce qui concerne l’obligation
d’obtention préalable d’une autorisation de sortie auprès de la Présidence de la
République ou des Services du Premier Ministre qui en fixent la durée ainsi que les
délais de route.
538. Les délais de route généralement retenus prennent en compte l’itinéraire le plus
direct et le moins coûteux. À titre indicatif, ils se présentent ainsi qu’il suit:
- un (1) jour à l’aller et un (1) jour au retour pour les missions se déroulant en
Afrique Centrale et de l’Ouest ;
- deux (2) jours à l’aller et deux (2) jours au retour pour les missions se
déroulant en Afrique du nord, de l’Est et du Sud, en Europe, au Moyen-
Orient, en Amérique centrale et du sud ;
- trois (3) jours à l’aller et trois (3) jours au retour pour les missions se
déroulant en Amérique du nord, en Asie du Sud-ouest et en Océanie.
84
Cabinets du Président de la République ou du Premier Ministre, l’ordre de mission
dûment signé par l’autorité compétente tient lieu d’autorisation de sortie.
540. S’agissant des CTD, toute sortie d’un magistrat municipal du territoire national
pour des raisons officielles est soumise à l’autorisation préalable du Ministre chargé
des Collectivités Territoriales Décentralisées.
541. Les indemnités de mission sont calculées aux taux et dans les conditions prévues
par le décret n° 2000/693/PM du 13 septembre 2000. En ce qui concerne les
Collectivités Territoriales Décentralisées, les taux applicables sont ceux prévus par le
décret N°2015/406 du 16 septembre 2015. Ces indemnités sont décomptées après
mission accomplie en tenant compte de la durée effective de la mission, sauf
lorsqu’une avance a été consentie.
542. Cependant, des avances sur indemnités de mission tant à l’intérieur qu’à
l’étranger peuvent être accordées exceptionnellement par l’ordonnateur en fonction de
la situation de la trésorerie. Pour permettre l’apurement des dépenses de cette nature,
les taux suivants doivent être respectés :
- 90% pour les missions à l’étranger ;
- 80% pour les missions de contrôle et de recouvrement ;
- 75% pour les autres cas.
544. La mise à disposition aux missionnaires de moyens propres à assurer une bonne
exécution des missions qui leur sont confiées, peut être autorisée dans la limite des
crédits disponibles, par la Présidence de la République, le Premier Ministre ou
l’ordonnateur principal.
545. Pour les ordres de mission établis en régularisation, le bénéficiaire produit, outre
l’autorisation de sortie, les photocopies des pages de son passeport matérialisant
l’effectivité du déplacement et revêtues des visas des services compétents ou de la
police des frontières installés dans le pays d’accueil.
546. Dans tous les cas, les signataires des feuilles de déplacement à l’arrivée et au
départ apposent outre leurs signatures, leurs cachets nominatifs et de fonction.
547. La durée totale des déplacements temporaires pour un agent public, à l’exclusion
des tournées, n’excède pas cent (100) jours au cours d’une année budgétaire sous peine
de rejet, sauf dérogation, accordée :
- pour les déplacements à l’extérieur, par la Présidence de la République ou
par le Premier Ministre ;
85
- pour les déplacements à l’intérieur, par le Chef du département ministériel ou
le Gouverneur de Région.
548. Cette restriction ne s’applique pas aux personnels des organes de contrôle.
549. Les responsables des services chargés du contrôle financier tiennent des fiches,
par agent public des services de leur compétence, à l’effet de garantir le suivi
rigoureux du rythme des départs en mission.
551. La mise en mission sur fonds publics par la procédure de l’ordre de mission pour
des personnes étrangères à l’administration est interdite.
552. L’emploi de cette catégorie d’agent doit intervenir dans le cadre des conventions,
contrats, protocoles ou accords passés dans les conditions et formes prévues par les
textes en vigueur.
553. Tout personnel souhaitant se faire payer ses frais de mission par virement
bancaire joint à la liasse de dépense son relevé d’identité bancaire.
554. Toute mission doit être sanctionnée par un rapport de mission exigible à tout
contrôle a posteriori.
1.2. Déplacements définitifs
555. Les crédits destinés au paiement des frais de relève sont inscrits dans le budget
de chaque département ministériel et gérés dans les mêmes conditions que l’ensemble
des crédits alloués. À cet effet, l’établissement des états de frais de transport au
bénéfice du personnel de chaque service relève de l’ordonnateur compétent. Les chefs
de départements ministériels dotent leurs services déconcentrés de délégations de
crédits pour le paiement desdits frais.
557. Chaque chef de département ministériel veille à ce que les mutations des
personnels de son ressort s’effectuent dans la limite des crédits de relève mis à sa
86
disposition. En conséquence, des rallonges de crédits ne sont pas accordées pour cette
rubrique, sauf cas exceptionnel.
558. Dans tous les cas, les textes sur les modalités de gestion des personnels
subalternes sont appliqués, même pour le personnel enseignant.
559. Les personnels assurant la tutelle judiciaire d’un enfant ne peuvent s’en prévaloir
pour exiger de l’État le paiement de quelque droit personnel.
561. Les frais de relève dus à un couple de fonctionnaires à la suite des congés
administratifs sont versés au conjoint ayant le grade le plus élevé, sur présentation
d’une attestation de non-paiement des frais de transport à l’autre conjoint signée par
l’ordonnateur dont relève ledit conjoint.
562. L’agent public ne peut prétendre aux frais de relève qu’à l’intérieur du territoire
national, conformément à la réglementation en vigueur.
564. Seules les agences de voyages agréées et dont la liste est transmise par les
syndicats agréés peuvent prétendre à la commande publique relative à l’achat des titres
de transport aérien. Cette liste, qui est mise à jour périodiquement par le syndicat, est
transmise aux ordonnateurs et aux Contrôleurs Financiers à toutes fins utiles.
565. L’achat des titres de transport aérien se fait à la suite d’une consultation d’au
moins trois prestataires parmi les agences de voyage et de tourisme agréées. Il se fait
par déblocage de fonds sur présentation d’une facture proforma d’une compagnie de
transport aérien ou d’une agence de voyage agréée.
566. Le prix d’un titre de transport aérien est égal au prix de base pratiqué par la
compagnie aérienne de transport au moment de l’achat du titre, majoré de la marge
bénéficiaire rémunérant les prestations de l’agence de voyage fixée par le Ministre
chargé des prix.
87
567. Des contrôles a posteriori de la régularité des dispositions ci-dessus rappelées et
des coûts pratiqués sont diligentés par les services compétents du Ministère des
Finances.
568. Les factures pro forma délivrées par les compagnies aériennes ou les agences de
voyage sont obligatoirement établies pour des titres de transport dont la durée de
validité n’excède pas trois (03) mois. De même, la classe de transport à laquelle
peuvent prétendre les agents publics en déplacement à l’étranger est la classe
économique.
574. Pour les dépenses liées aux séminaires, les contrôleurs financiers s’assurent,
préalablement à l’apposition de leur visa, que la liasse des dépenses qui s’y rapporte
comprend les pièces suivantes :
- autorisation du Ministre ;
88
- thème et annonce comportant les lieu et période ;
- mémoire de dépenses et imputation budgétaire ;
- calendrier ou planning du séminaire.
2.2. Stages à l’étranger
575. Les départements ministériels ayant des stagiaires à l’étranger délèguent aux
ambassades concernées, en début d’exercice, tous les crédits destinés au paiement
annuel de leurs droits conformément aux arrêtés de mise en stage.
2.3. Bourses
577. Les crédits réservés aux bourses sont engagés en tenant compte de la trésorerie
susceptible d’être périodiquement mise à disposition par la Direction Générale du
Trésor.
578. Tout engagement sur les lignes budgétaires réservées aux bourses courantes des
étudiants est subordonné à la présentation d’un arrêté d’attribution de bourse et d’un
certificat de scolarité en cours de validité.
579. En ce qui concerne les arriérés de bourses, tout acte d’apurement des dépenses
est conditionné par la production d’un état actualisé d’arriérés de bourses.
582. En ce qui concerne les services déconcentrés, chaque Ministre délègue en début
d’exercice les crédits destinés au règlement desdites indemnités.
583. Le Ministère des Relations Extérieures délègue en début d’exercice, aux missions
diplomatiques les crédits correspondants.
4. Dettes des personnels des missions diplomatiques et consulaires
584. Les modalités de règlement des dettes contractées à l’étranger par tout agent
public en service dans une Mission diplomatique ou Consulaire sont précisées par le
89
décret n° 75/459 du 28 juillet 1975 et l’arrêté interministériel n° 816 du 23 septembre
1997.
585. Dans ce cas, les services du Trésor opèrent, au vu des oppositions des saisies-
arrêts ou des bulletins de liquidation de recettes, des précomptes mensuels sur les
salaires, mandats ou ordres de paiement émis au profit du débiteur jusqu'à l’extinction
complète des dettes.
586. En ce qui concerne les dettes contractées après une affectation ou un rappel, il est
fait application d’un taux de retenue de 80%, nonobstant les dispositions
réglementaires actuelles, jusqu'à l’extinction complète de la dette.
587. Ces mesures conservatoires ne sont pas exclusives des autres sanctions prévues
par la réglementation.
589. L’achat du carburant et des lubrifiants est réalisé exclusivement auprès des
compagnies pétrolières pour supprimer les surcoûts liés aux transactions et permettre
la validité des coupons de carburant correspondants sur l’ensemble du territoire.
90
des Travaux Publics, du Ministère de l’Habitat et du développement urbain et du
Fonds Routier, conformément aux règles de fonctionnement de ces structures.
7. Location d’immeubles
593. Conformément aux dispositions des décrets nos 91/324 et 91/325 du 9 juillet
1991 et de la circulaire n° 001/CAB/PR du 29/3/95, le visa financier est suspendu pour
toute nouvelle location à l’exception des baux administratifs à conclure éventuellement
pour loger les membres du Gouvernement et assimilés, les Chefs de Missions
Diplomatiques et les services publics et ce, dans la limite des montants fixés. Les baux
sur les propriétés administratives et les terrains de l’État restent cependant autorisés.
Dans ce cadre, un état desdits baux assorti des restes à recouvrer doit être transmis au
début de chaque exercice au Trésorier Payeur Général et aux services centraux du
Ministère en Charge des Domaines et des Affaires Foncières par les Receveurs
Départementaux des Domaines.
594. Pour les contrats signés en régularisation, les loyers échus font l’objet d’un seul
engagement par les services compétents du Ministère des Domaines, du Cadastre et
des Affaires Foncières ou ceux du Ministère de la Défense, selon le cas.
597. L’acquisition des matériels d’occasion ou sans emballage d’origine par les
administrations publiques et les organismes subventionnés est et demeure
formellement interdite, sauf dérogation exceptionnelle du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement.
91
observé par elle au terme du délai de 72 heures, l’administration concernée se réfère au
Ministère des Marchés Publics pour les commandes supérieures ou égales à FCFA
5 000 000, ou fait recours à un prestataire privé qualifié dans le domaine pour les
commandes inférieures à FCFA 5 000 000.
11. Conférences, colloques, séminaires internationaux
600. L’organisation des conférences, colloques et séminaires internationaux est
subordonnée à l’autorisation expresse de la Présidence de la République.
12. Évacuations sanitaires
601. Les évacuations sanitaires vers les hôpitaux publics centraux et généraux sont
privilégiées. Toutefois, en cas de nécessité, il peut être envisagé une évacuation
sanitaire à l’étranger. Dans ce cas, la participation de l’État à la prise en charge du coût
de l’évacuation (soins et transport) reste limitée à un maximum de dix (10) millions de
francs CFA par agent public, sous réserve des dispositions du décret n° 2000/692/PM
du 13 septembre 2000. Ce plafond de dix (10) millions de francs CFA s’applique
également au remboursement des frais médicaux supportés par l’agent public dans les
hôpitaux publics au Cameroun ou à l’Étranger ainsi que par les agents publics en poste
dans les missions diplomatiques.
603. Les crédits ainsi réservés sont, le moment venu et selon le cas, soit délégués aux
services financiers des représentations diplomatiques locales, soit par procédure
simplifiée, directement payés aux représentations diplomatiques du Cameroun dans les
pays d’accueil. Il est par conséquent interdit au Chef de poste comptable diplomatique
de payer lesdits frais entre les mains des malades.
604. Dans le cas des évacuations sanitaires dans les hôpitaux centraux et généraux du
Cameroun, les crédits débloqués à cet effet sont virés dans les comptes bancaires
appartenant à ces structures pour règlement de toutes les dépenses y relatives.
605. Les crédits budgétaires destinés à couvrir les dépenses d’évacuation sanitaire
étant inscrits dans le chapitre des dépenses communes sous la gestion du Ministre des
Finances, les documents de prise en charge émanant de toute autre administration
n’emportent aucun effet financier.
606. Par ailleurs, les services chargés du visa budgétaire observent strictement la
réglementation en matière de remboursement des frais médicaux, d’hospitalisation et
des soins divers au profit des personnels de l’État.
92
607. Le Ministre chargé des Finances assure, en liaison avec les Missions
Diplomatiques, les hôpitaux d’accueil et le Ministère de la Santé Publique, la mise à
jour périodique des dossiers d’évacuation sanitaire.
608. La Paierie Générale du Trésor assure un suivi effectif des paiements, sur la base
des rapprochements périodiques avec les Percepteurs des pays d’accueil.
13. Frais funéraires
609. Le décès d'un agent public étant constitutif d'un déplacement définitif, la prise en
charge des frais funéraires se fait conformément au décret n°2000/693/PM du 13
septembre 2000 fixant le régime des déplacements des agents publics civils et les
modalités de prise en charge des frais y afférents. Ainsi, l'ayant-droit du de cujus a
droit :
- aux frais de transport de la dépouille comprenant un cercueil et un moyen de
transport du lieu du décès au lieu de l'inhumation ;
610. Le calcul de ces frais se fait conformément aux annexes du décret sus visé.
612. Dans la mesure où les familles concernées ont dû pourvoir par leurs moyens
propres aux frais ci-dessus visés, le remboursement des sommes dépensées par elles
est effectué par l’administration sur présentation des pièces justificatives, dans la
limite des seuils prévus par la réglementation en vigueur.
614. Pour les besoins de contrôles ultérieurs, les Contrôleurs Financiers et les
Ordonnateurs conservent par devers eux un exemplaire des factures traitées. Aucun
93
paiement n’est effectué sans visa financier préalable sur les liasses de la dépense en
matière d’engagement et d’ordonnancement.
618. Toute certification complaisante du service fait constatée lors des contrôles a
posteriori effectués trimestriellement dans chaque administration, expose leurs auteurs
à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur.
620. Par conséquent, les services du Trésor rejettent systématiquement tout dossier
non revêtu de la mention « dépense validée » et le retournent au service expéditeur.
94
D. PROCEDURE DE PAIEMENT DANS LES POSTES COMPTABLES
621. Les modalités de paiement par la Direction Générale du Trésor sont définies
globalement ainsi qu’il suit :
i. au niveau central (Paierie Générale du Trésor) :
- paiement automatique, par ordre chronologique des dépenses sur la base du
plan de trésorerie mensuel ;
- obligation de confectionner les états mensuels des restes à payer ;
- obligation d’afficher la liste des créanciers programmés assortis de leur
numéro d’ordre.
622. Les virements bancaires initiés et les chèques émis par les Agents Comptables
et les Receveurs Municipaux sont revêtus de deux signatures dont celle du chef de
poste comptable concerné et celle du responsable financier de la structure
formellement désigné à cet effet par l’Ordonnateur Principal.
95
623. Les services de l’agence BEAC qui tient le compte et auprès de laquelle sont
déposés les spécimens de signatures s’assurent de l’existence de la double signature
avant toute opération.
624. La détention des titres de paiement visés «Vu Bon A Payer » par un usager est
proscrite.
625. Les bons de caisse DM et les frais de justice non urgents sont payables dans les
seules trésoreries générales assignataires. Les frais de justice urgents (taxes à
témoin……) et les bons de commande sont payables dans les postes comptables
assignataires des dépenses et, le cas échéant, dans les trésoreries générales de
rattachement.
626. Toutefois, les Trésoriers Payeurs Généraux ne servent les émoluments et autres
frais de justice que dans la limite des quotas fixés par le Garde des Sceaux.
627. Pour éviter l’immixtion des tiers dans les circuits de paiement, il est rappelé que
les procurations sont interdites. Les paiements des titres ne s’effectuent qu’entre les
mains des bénéficiaires eux-mêmes, ou virés dans leurs comptes bancaires ou CCP.
2. La gestion
631. La subvention est virée dans le « Compte Services Financiers des
Établissements Publics » ouvert auprès du Trésor Public.
96
632. Afin d’éviter l’accumulation des impayés, les responsables des organismes
subventionnés harmonisent les commandes de matériels avec la programmation arrêtée
par le Ministre chargé des Finances pour la mise à disposition des fonds.
633. Les recrutements dans les organismes sous-tutelle dont la subvention constitue
l’essentiel des ressources ne peuvent s’effectuer que dans la limite des emplois et des
crédits disponibles.
637. En tout état de cause, la gestion des crédits alloués aux EPA se fait
conformément à la Circulaire n°03/057/CF/MINFI/PC/B9 du 13 mars 2003 relative à
l’utilisation de la subvention de l’État.
B. CONTRIBUTIONS AUX ORGANISMES INTERNATIONAUX
638. La contribution est engagée à la demande de l’organisme bénéficiaire, du
Ministre de tutelle et du Ministre Chargé des Relations Extérieures en ce qui concerne
les Organisations Internationales. Les crédits ainsi dégagés font l’objet, soit de
délégations de crédits aux chefs de Missions Diplomatiques et Consulaires pour le
97
compte des Organisations Internationales, soit d’une décision du Ministre en charge
des Finances pour virement dans les comptes desdites Organisations.
639. Des contrôles annuels de suivi de ces contributions sont effectués par des
missions interministérielles.
644. Dans le cadre des plans sociaux, le paiement des droits au personnel des
sociétés en réhabilitation se fait par le comité ad hoc de suivi en collaboration étroite
avec l’instance dirigeante de l’organisme concerné.
98
Financier de L’État, n°2009/011 du 10 Juillet 2009 portant Régime Financier des
Collectivités Territoriales Décentralisées, et le décret n°2009/248 du 05 août 2009
fixant les modalités d’évaluation et de répartition de la Dotation Générale de la
Décentralisation.
648. La répartition entre ces emplois est fixée par Décret du Premier Ministre, Chef
du Gouvernement.
Les fonds y relatifs sont alloués par délégation de crédits, après constat par
arrêté conjoint MINATD/MINEPAT de la répartition et des CTD bénéficiaires, avant
le 15 février 2017.
99
- assignation des dépenses transférées aux recettes municipales
correspondantes ;
- respect de la nomenclature budgétaire en vigueur.
651. D’une manière générale, l’ordonnateur de ces dépenses est le Chef de l’Exécutif
municipal qui, à ce titre, procède aux opérations d’engagement, de liquidation et
d’ordonnancement.
652. En attendant la mise en place des contrôles financiers dans toutes les CTD, la
fonction de Contrôleur Financier est assumée par le Receveur Municipal qui contrôle
la régularité de la dépense et procède au paiement. À ce titre et selon le principe de la
séparation des ordonnateurs et des comptables, il est seul à manipuler les instruments
et documents comptables, notamment les chèques qu’il cosigne avec l’un de ses
collaborateurs.
657. Toutefois, pour les dépenses de personnel et toutes les autres dépenses payables
en numéraires, le Percepteur du Trésor ou le Receveur des Finances territorialement
compétent est habilité à les payer.
100
budgétaires à retourner aux Contrôleurs Financiers Départementaux dans un délai de
05 (cinq) jours dès la fin du mois.
659. Les dépenses liées aux opérations d’investissement public s’effectuent suivant
une procédure qui vise à assurer, d’une part, une consommation maximale des crédits
réservés à l’investissement, et d’autre part, une utilisation optimale desdits crédits en
vue d’atteindre les objectifs assignés à l’investissement public dans le cadre de la
politique économique et sociale du Gouvernement et conformément aux engagements
pris avec les partenaires au développement.
661. Le journal des projets sert donc de base à tout visa budgétaire. Aussi, toute
modification de celui-ci doit requérir l’accord préalable du MINEPAT.
664. Afin de permettre aux ordonnateurs secondaires de disposer à temps des crédits
qui leur sont alloués et d’engager plus tôt leur utilisation, ceux-ci sont
101
automatiquement délégués dès la mise en place du Budget d’Investissement Public. À
ce titre, les équipements des services publics, les travaux d’infrastructures,
d’aménagement et de constructions nouvelles font l’objet de délégations automatiques
de crédits, dès lors que les opérations à caractère local y afférentes sont clairement
identifiées dans le Journal des Projets.
665. À cet effet, les chefs de départements ministériels transmettent aux maîtres
d’ouvrages délégués et à leurs représentants locaux les études, les devis descriptifs, les
plans de construction, ainsi que tout autre mémoire de dépenses impérativement avant
le 28 février 2017.
666. Les opérations portant sur les études, les acquisitions d’immeubles et de
véhicules, les indemnisations, les subventions et les contributions sont à gestion
centrale. Toutefois, lorsqu’un projet de l’une de ces natures est clairement identifié
comme étant à caractère local, celui-ci fait l’objet d’une délégation automatique.
667. Les titres de délégations automatiques de crédits et les listings y afférents sont
déposés auprès des Contrôleurs Financiers Régionaux par des équipes conjointes
MINFI et MINEPAT. Ces Contrôleurs ont la charge d’en assurer la distribution,
conformément à la procédure de mise à disposition des autorisations de dépenses.
668. Il est dès lors strictement interdit au maître d’ouvrage de faire remonter au
niveau central un titre de délégation automatique de crédits.
669. Les Contrôleurs Financiers s’abstiennent d’apposer leur visa sur les lettres
commandes et marchés passés sur les crédits de cette nature qui n’ont pas obéi aux
dispositions ci-dessus.
670. Aussi, les commissions compétentes de passation des marchés et les maîtres
d’ouvrage délégués font les diligences nécessaires pour que les crédits délégués soient
consommés dans les délais prescrits.
671. Toutes les délégations ponctuelles de crédits sont effectuées avec diligence, et
ce, avant le 31 mars 2017 en ce qui concerne les dépenses d’investissement et le 30
juin 2017 en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement. Au-delà de ces dates,
l’autorisation préalable du MINFI est formellement requise.
C. MARCHES PUBLICS
1. Programmation des Marchés du BIP 2017
672. Pour des besoins de suivi des activités de passation des marchés publics et dans
le souci d’accélérer le rythme de consommation de crédits d’investissement public, des
conférences de programmation de tous les marchés à passer au cours de l’exercice sont
organisées par le Ministère des Marchés Publics le 15 janvier 2017 au plus tard.
102
673. Ces conférences regroupent, outre les représentants des maîtres d’ouvrage, le
MINEPAT, le MINFI et les représentants de l’ARMP. Dans les régions et les
départements, ces mêmes conférences sont organisées par les délégués régionaux du
MINMAP sous la supervision des Gouverneurs des Régions et des Préfets et la
participation des représentants locaux du MINEPAT, du MINFI et de l’ARMP.
675. La passation des marchés tient compte de la programmation arrêtée lors des
conférences y relatives. Les demandes d’autorisation d’exécution éventuelle en régie
sont adressées à l’autorité des marchés publics.
676. Les Contrôleurs Financiers s’abstiennent d’apposer leur visa sur les projets des
contrats à passer sur le budget après le 15 octobre 2017, sauf en ce qui concerne les
marchés pluriannuels. Pour cela, toute autorisation de dépense automatique ou
ponctuelle qui arriverait au-delà du 15 octobre 2017 ne serait pas recevable, sauf
dérogation expresse du Ministre des Finances.
685. A l’instar des marchés de travaux de construction, les copies des procès-
verbaux de réception des équipements des services sont communiquées au Ministère
en charge des investissements publics et au MINMAP.
D. SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT
104
- les activités à réaliser et les unités physiques qui en découleront ;
- les délais de mise en œuvre.
688. Pour des besoins de suivi et de contrôle des réalisations physiques, une copie de
toutes les décisions de mise à disposition des subventions d’investissement, ainsi que
du journal des projets détaillés de ces subventions et des mémoires de dépenses y
afférents, doivent être adressée au Ministre en charge des investissements publics, sous
peine de nullité.
690. Les subventions d’investissement allouées par l’État aux collectivités privées
pour leur permettre d’assurer leur programme de production, de formation ou
d’encadrement sont mandatées à leur profit et virées dans leurs comptes bancaires.
693. Enfin, les maîtres d’ouvrage délégués peuvent, en cas de besoin, solliciter de
l’autorité chargée des marchés publics, l’autorisation de passer ces marchés par la
procédure de gré à gré.
F. FONDS DE CONTREPARTIE
1. Modalités de mobilisation
694. Par souci de suivi et afin d’assurer en temps opportun la mobilisation effective
des fonds de contrepartie, des conférences de programmation des décaissements sont
organisées par les services compétents du MINEPAT et du MINMAP en début
d’exercice budgétaire et ce au plus tard le 31 janvier 2017. Ces conférences arrêtent :
- le numéro de la convention ;
- le nom du PTF ;
- l’intitulé du projet ;
- la société adjudicataire du marché ;
- la désignation, la nature et les quantités des importations ;
- les montants des taxes et droits de douane à prendre en charge ;
- la déclaration en douane ;
- les rapports trimestriels d’exécution physico-financière des projets à
financements conjoints.
696. Les fonds de contrepartie en dépenses réelles, évalués lors des conférences de
programmation des décaissements sont mandatés soit par les services compétents du
MINEPAT, soit par les Ministères de tutelle des projets et ce au plus tard le 28 février
2017.
106
697. Les demandes de déblocage des fonds de contrepartie adressées par les
ordonnateurs principaux ou les coordonnateurs des projets, comprennent, outre les
pièces listées ci-dessus :
- le compte d’emploi de la dotation de l’exercice budgétaire précédent, le cas
échéant ;
- l’acte de désignation du Chef de projet et du comité de pilotage, le cas
échéant ;
- le procès-verbal d’apurement du précédent déblocage ;
- la liste des Chefs de projets ;
- L’état d’exécution des projets ;
- l’état des décaissements des financements extérieurs desdits projets.
2. Chef de Projet
698. Un Chef de Projet avec des attributions précises est désigné pour chaque projet
à financement conjoint.
3. Comité de pilotage
701. Chaque projet à financement conjoint peut, en cas de besoin, être suivi par un
comité de pilotage regroupant les administrations impliquées dans la réalisation dudit
projet.
4. Assignation des fonds de contrepartie
702. Les fonds de contrepartie autres que les impôts, taxes et droits de douane, sont
assignés dans les comptes de projet ouverts par la Caisse Autonome d’Amortissement
en vue de consolider et d’améliorer le suivi de l’ensemble des financements dont
bénéficie le projet. Toutefois, le virement dans lesdits comptes par la Paierie Générale
du Trésor est subordonné au décaissement effectif du financement extérieur
correspondant.
107
703. Les mises à disposition ou virement de fonds dans les comptes bancaires
ouverts par les Chefs de projets eux-mêmes auprès des banques commerciales sont par
conséquent proscrites.
704. Le virement de crédits des fonds de contrepartie vers d’autres lignes budgétaires
demeure interdit.
G. FINANCEMENTS EXTERIEURS
705. Les engagements sur les financements extérieurs suivent les procédures arrêtées
dans les conventions.
708. Ces missions de vérification sont renforcées en tant que de besoin par des
contrôles trimestriels de réalisation physique et des audits.
108
CHAPITRE DEUX : FONCTIONNEMENT DES STRUCTURES DU MINFI
AUPRES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS ET DES ORGANISMES
SUBVENTIONNES
713. Les missions de contrôle portent sur la gestion financière et matières des
services publics, des établissements publics, parapublics ou des organismes
subventionnés et des Collectivités Territoriales Décentralisées. Ces missions ont
essentiellement pour but de s’assurer de la régularité de l’exécution des opérations
budgétaires.
À cet effet, il s’agit notamment de :
- s’assurer de l’effectivité des réalisations physiques des projets ;
- de vérifier l’effectivité et la conformité des prestations de fournitures et de
services ;
- s’assurer de la tenue régulière des comptabilités de l’ordonnateur et des
comptables publics.
109
717. À cet effet, elles procèdent à l’audit des systèmes et des procédures de gestion
ainsi qu’à l’évaluation de la qualité de la dépense publique, c’est-à-dire son efficacité,
son efficience et sa pertinence.
718. A l’occasion de ces missions, les auditeurs se réservent le droit de mener toutes
études, enquêtes ou recherches et de requérir des services audités, tous documents
nécessaires à l’accomplissement de leurs missions conformément aux termes de
référence y relatifs.
722. Les Contrôleurs Financiers Régionaux, les Trésoriers Payeurs Généraux et les
Receveurs Municipaux, quant à eux, assurent la remontée de l’information budgétaire
au niveau central, suivant le dispositif mis en place à cet effet.
110
Pour ce qui est des Etablissements Publics Administratifs et des Collectivités
Territoriales Décentralisées, outre les destinataires ci-avant cités, copies de leurs
rapports sont également adressées aux ministères qui en assurent la tutelle technique.
725. L’exploitation des rapports de suivi de la revue de l’exécution du BIP induit une
mise à jour du Journal des Projets, en cas de besoin, et peut ouvrir la possibilité
d’annulation ou de virement des crédits, s’il ressort que certains projets ont de fortes
probabilités de ne pas pouvoir être exécutés avant la fin de l’exercice budgétaire,
menaçant ainsi de forclusion les crédits y relatifs.
726. Ces rapports font ressortir, outre les principales activités et opérations réalisées
au cours du trimestre, les niveaux :
- des engagements, en distinguant ceux opérés sur les :
o crédits à gestion centrale ;
o crédits délégués ;
o ressources transférées ;
o subventions d’investissement ;
o fonds de contrepartie ;
o financements extérieurs.
- des liquidations au cours de la période ;
- d’exécution physique des opérations du Budget d’Investissement Public ;
- des décaissements.
727. Une revue de l’exécution du Budget d’Investissement Public (BIP) a lieu une
fois par trimestre pour constater l’état d’avancement des opérations, examiner les
problèmes rencontrés et proposer les actions correctives.
728. Il est institué à la fin de chaque semestre une revue systématique de l’exécution
du Budget et des performances des administrations en vue :
- d’évaluer les niveaux de réalisation des recettes et de consommation des
crédits ;
- d’apprécier l’état d’avancement des opérations arrêtées et le niveau de
réalisation des objectifs ;
- d’examiner les problèmes et difficultés éventuellement rencontrés ;
- et de proposer les actions correctives qui s’imposent.
729. Cette revue regroupe les principaux acteurs et intervenants des chaînes de
dépenses et de recettes, les gestionnaires des projets et programmes de chaque
administration concernée, les bailleurs de fonds ainsi que les intervenants compétents
aux niveaux régional et local.
111
730. S’agissant plus particulièrement du suivi des projets à financement conjoint, les
chefs de départements ministériels transmettent au MINEPAT et au Ministère en
charge des Marchés Publics (MINMAP) :
- la liste des Chefs de projets ;
- l’état d’exécution des projets ;
- l’état des décaissements des financements extérieurs desdits projets.
732. Le budget fait l’objet d’une large diffusion par voie d’affichage et de
publication dans les journaux éligibles aux annonces légales. Le public peut ainsi
consulter la liste des projets, leur nature et leur localisation géographique.
733. De même, les rapports des comités de suivi de l’investissement public sont
transmis aux instances compétentes ainsi qu’il suit :
- le comité technique communal transmet son rapport au sous-comité
technique départemental de suivi de l’exécution physico-financière de
l’investissement public ;
- le comité départemental transmet son rapport au comité régional de suivi de
l’exécution physico-financière de l’investissement public ;
- le comité régional transmet son rapport au comité national de suivi de
l’exécution physico-financière de l’investissement public au Premier
Ministre, Chef du Gouvernement, au MINEPAT, au MINMAP, aux
Services du Contrôle Supérieur de l’État (CONSUPE) et à la Commission
Nationale Anti-corruption (CONAC) ;
- le comité national transmet son rapport de l’exécution physico-financière de
l’investissement public au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, au
MINEPAT, au MINMAP, aux Services du CONSUPE et à la CONAC.
112
CHAPITRE SIX : PLAN DE TRESORERIE DE L’ÉTAT
735. Dans le souci de garantir une bonne exécution des dépenses publiques sur
l’ensemble de l’année, un plan de trésorerie de l’État est établi retraçant les ressources
attendues et les dépenses envisagées.
737. Les services financiers s’assurent que les engagements émis par les
ordonnateurs sont conformes au rythme de consommation des crédits qu’autorisent le
plan de trésorerie et les quotas trimestriels.
739. Les comptables de base (Percepteurs, Receveurs des Impôts, Receveurs des
Douanes, Receveurs des Domaines, Receveurs des Finances) et les Comptables
Centralisateurs produisent à bonne date et en tout état de cause avant le 05 du mois
suivant, toutes les comptabilités du mois précédent présentées dans les formes
homologuées, auprès des Services du Contrôle des Traitements Informatiques des
Comptabilités (SCTIC).
740. Après un contrôle minutieux sur la forme et sur le fond, ces comptabilités sont
apurées, saisies et validées dans l’application informatique de comptabilité générale en
vigueur.
743. Les comptables centralisateurs encadrent de très près les comptables rattachés,
particulièrement ceux des administrations spécialisées d’assiette. Ainsi, outre le fait de
s’assurer qu’ils produisent leurs comptabilités, ils vérifient que :
113
744. À cet effet, ils peuvent prendre des mesures conservatoires en cas de défaillance
grave portant atteinte à la fortune publique.
745. Les balances des circonscriptions financières sont acheminées sur support
papier signé et sur support magnétique à la DGTCFM (ACCT) au plus tard le 10 du
mois suivant.
747. En tout état de cause, la balance consolidée des comptes du réseau Trésor est
présentée au Ministre chargé des Finances au plus tard le 20 du mois suivant.
748. Document de synthèse des données chiffrées des principaux postes comptables
du Trésor, du système bancaire et de la CAA, le Tableau de Bord des Finances
Publiques rend compte du niveau de réalisation des recettes et des dépenses de l’État
ainsi que de la Trésorerie. Il doit être disponible en même temps que la balance des
comptes du trésor.
114
Financiers Régionaux de rattachement dix (10) jours au plus après la fin de
chaque mois ;
- centralisation et consolidation, au moyen du dispositif informatique des
informations par les Contrôleurs Financiers Régionaux et transmission à la
Direction Générale du Budget au plus tard quinze (15) jours suivant la fin de
chaque mois.
754. Pour les besoins de suivi, chaque Contrôleur Financier tient la comptabilité des
engagements, des liquidations et des ordonnancements de son unité de compétence.
756. Au début de chaque exercice budgétaire, les ordonnateurs désignent par un acte
administratif, un ou plusieurs agents formés aux techniques de la comptabilité
matières, pour effectuer les opérations de comptabilité-matières.
759. Pour ce faire, l’agent désigné pour les opérations de comptabilité matières
prend, sous l’autorité de l’ordonnateur, toutes les dispositions requises en vue de la
production :
- à la fin de chaque mois, d’une comptabilité mensuelle retraçant toutes les
opérations effectuées pendant le mois. Le dossier de la comptabilité mensuelle
doit être transmis au Ministère des Finances (Direction de la Normalisation et de
la Comptabilité matières) avant le 15 du mois suivant ;
115
- au plus tard 90 jours après la fin de l’exercice budgétaire ou de la période de
gestion, d’un compte de gestion matières retraçant clairement toutes les
opérations effectuées pendant l’exercice ou la période de gestion et indiquant la
situation des biens acquis et leur statut (stock de biens en approvisionnement,
cessions, reforme, etc.).
762. Les comptables principaux du Trésor produisent en même temps que la Balance
des Comptes, la situation mensuelle de l’exécution du budget par nature économique
faisant ressortir pour toute la circonscription financière les dotations, les engagements,
les ordonnancements, les prises en charge, les paiements et les restes à payer.
763. Le stock des restes à payer figurant dans la Balance des Comptes et dans la
situation de l’exécution du budget doit correspondre aux pièces physiques existantes.
116
766. La date d’arrêt des ordonnancements est fixée au 31 décembre 2017 à 15 heures
30 minutes.
767. La clôture définitive des opérations comptables de l’exercice 2017 est fixée au
28 février 2018, date impérative.
768. Ces délais sont applicables pour les budgets de l’État, des Établissements
Publics Administratifs et des Collectivités Territoriales Décentralisées, ainsi que des
autres organismes subventionnés.
769. Le respect scrupuleux des règles contenues dans la présente circulaire par toutes
les administrations centrales, déconcentrées, décentralisées et subventionnées est le
gage de la discipline nécessaire à la bonne exécution du budget de l’État pour
l’exercice 2017./-
117
ANNEXE 1 : CAHIER DES CHARGES TYPE À INCLURE DANS
TOUTES LES DÉCISIONS D’ENGAGEMENT DE SUBVENTIONS
EN INVESTISSEMENT
Opération 1
Opération 2
Opération 3
… …
Total
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ANNEXE 2 :
CIRCUIT DE LA DEPENSE
COMPTABLE Paiement
PUBLIC
d’engagement
FINANCIER
budgétaire
Certification Rapprochement
ORDONNAATEUR
du service fait
s
Liquidation
Engagement
Saisie
Modification
Ordonnancement
Réservation de crédits
Transmission pour CC Transmission pour validation
Autorité contractante
Fournisseur Facture définitive
- Elaboration de l’acte juridique
- Transmission pour visa budgétaire préalable
- Signature de l’acte avec le cocontractant Réception
- Transmission pour engagement comptable
- Visa avant paiement
Livraison
nn 119
Service demandeur Saisie de
l’expression des besoins