Dynam Mach Tourn v2 PDF
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Dynamique de machines
Tournantes
2ème année
Master
LMD
Constructions
Mécaniques
B. Meddour
2019
TABLE DE MATIERES
CHAPITRES PAGES
Ce polycopié est destiné aux étudiants de 3e semestre Mastère LMD et aux élèves ingénieurs
spécialité Constructions Mécaniques ou autres spécialités telles que maintenance industrielle,
fabrications mécaniques,…
L'augmentation rapide des vitesses de fonctionnement des machines au cours des dernières
décennies a posé de nouveaux problèmes liés aux vibrations des rotors. Les turbogénérateurs,
turbines à gaz et à vapeur, arbres tournants, pompes haute capacité, et une multitude de
machines spéciales sont soumis à des vibrations pouvant être dangereuses ou nuisibles au
fonctionnement des machines tournantes. La discipline baptisée Dynamique des Rotors
s’occupe de l’étude des vibrations des machines tournantes. Ce contenu a été scindé en cinq
chapitres pour l’étude :
Le 1er chapitre est consacré à tout ce qui est en rapport avec les rotors commençant par
l’historique, définition, différents modèles, éléments d’un rotor et modélisation.
Le 2e chapitre traite un exemple de modèle simple de rotor avec des données pratiques. C’est
l’application du 1er chapitre et en même temps il constitue un support essentiel à la
compréhension de la modélisation de la dynamique des rotors. Sans oublier de noter que ce
chapitre traite uniquement le phénomène du tournoiement (Whirling).
Le 3e chapitre traitera l’emploi de la méthode des éléments finis pour le calcul dynamique
des rotors.
Le 4e chapitre est consacré aux vibration des rotors en torsion, c’est un complément aux
premiers chapitres.
Le 5e chapitre traite brièvement l’influence des paliers sur les vibrations des rotors.
Le 6e chapitre est consacré à l’équilibrage des rotors, opération que l’étudiant doit en avoir
l’idée principale.
Enfin j’adresse mon invitation à tout lecteur ayant des critiques ou des remarques à me
contacter par cet email : [email protected].
MEDDOUR B.
Introduction à la dynamique des rotors
Figure 2. Compresseur.
1
Introduction à la dynamique des rotors
Disques Accouplement
Arbre Moteur
2
Introduction à la dynamique des rotors
1.3. Historique
La dynamique de rotor a connu un remarquable historique d’évolution, principalement en
raison de l’interaction entre sa théorie et sa pratique. Ell a été davantage motivée par sa
pratique que par sa théorie. Cette déclaration est particulièrement pertinente pour l'histoire
précoce de la dynamique du rotor. La recherche sur la dynamique du rotor s'étend sur au
moins 14 décennies d'histoire.
Rankine (1869) a effectué la première analyse d'un arbre tournant (Fig. 7). Il a prédit qu'au-
delà d'une certaine vitesse de rotation, l'arbre fléchit considérablement et tourne autour de
cette forme courbée.
Il a défini cette certaine vitesse comme la vitesse de tournoiement de l'arbre. En fait, on
peut montrer qu’au-delà de cette vitesse de tournoiement, la déviation radiale du modèle
de Rankine augmente sans limite, ce qui n'est pas vrai dans un cas réel. Cependant, Rankine
a ajouté le terme tournoiement (Whirling) au vocabulaire de la dynamique du rotor.
(Fig. 3).
Rankine a négligé l'accélération de Coriolis dans son analyse, ce qui a conduit à des
conclusions erronées qui ont désorienté les ingénieurs pendant un demi-siècle.
La turbine construite par Parsons en 1884 a fonctionné à des vitesses d'environ 18 000
tr/min, soit cinquante fois plus vite que le moteur alternatif existant à ce moment-là. En
1883, l'ingénieur suédois de Laval (figure 1.3b) a développé une turbine à impulsion de
vapeur à une seule étape (nommée d'après lui) pour des applications marines et a réussi à
fonctionner à 42 000 tr / min. Il visait l'autocentrage du disque au-dessus de la vitesse
critique, un phénomène qu'il reconnaissait instinctivement. Il a d'abord utilisé un rotor
rigide, mais a ensuite utilisé un rotor flexible et a montré qu'il était possible de fonctionner
3
Introduction à la dynamique des rotors
au-dessus de la vitesse critique en opérant à une vitesse de rotation d'environ sept fois la
vitesse critique.
Afin de calculer les vitesses critiques des arbres cylindriques avec plusieurs disques et
roulements, la théorie générale de Reynolds (Dunkerley, 1895) a été appliquée. L'effet
gyroscopique a également été considéré, avec sa dépendance à la vitesse . Dunkerley a
constaté, à la suite de nombreuses mesures, la relation connue aujourd'hui par celle de
Southwell, par laquelle la première vitesse critique peut être calculée, même pour les cas
compliqués. La première phrase du journal de Dunkerley se lit comme suit: "Il est bien connu
que chaque arbre, quelque peu équilibré, lorsqu'il est entraîné à une vitesse particulière, se
courbe et, à moins que la déviation ne soit limitée, pourrait même se casser, bien qu'à des
vitesses plus élevées, l'arbre La vitesse particulière ou la vitesse critique dépend de la manière
dont l'arbre est supporté, sa taille et son module d'élasticité, ainsi que les tailles, les poids et
les positions des poulies qu'il porte". C'était la première utilisation de la vitesse critique à
terme pour la vitesse de rotation de résonance.
Il était regrettable que les ingénieurs de l'époque étaient sous une confusion de concepts en
assimilant la vitesse de rotation de Rankine à la vitesse critique de Dunkerley.
C'est en Angleterre en 1916 que les choses sont arrivées à la fin. Kerr a publié des preuves
expérimentales qu'une seconde vitesse critique existait, et il était évident pour tout cela
qu'une seconde vitesse critique ne pouvait être atteinte que par la traversée sécurisée de la
première vitesse critique.
La première théorie fondamentale enregistrée de la dynamique du rotor se trouve dans un
article classique de Jeffcott en 1919. Jeffcott a confirmé la prédiction de Föppl (1895) selon
laquelle une solution supercritique stable existait et il a étendu l'analyse de Föppl en incluant
un amortissement externe (c.-à-d. des forces d'amortissement qui ne dépendent que de
l'absolu la vitesse du rotor, alors que l'amortissement interne provient du taux de
déformation de l'arbre). Nous pouvons apprécier les excellentes contributions de Jeffcott si
nous rappelons qu'un arbre souple de masse négligeable avec un disque rigide à mi-portée
s'appelle rotor Jeffcott (Fig8.). Les paliers sont rigides, et l'amortissement visqueux agit pour
s'opposer au mouvement absolu du disque. Le
modèle simplifié s'appelle aussi le rotor de Laval,
nommé d'après de Laval.
Les développements réalisés dans la dynamique du
rotor jusqu'au début du vingtième siècle sont
détaillés dans le livre d'écriture écrit par Stodola
(1924).
Il est moins connu que Prandtl (1918) a été le
premier à étudier un rotor Jeffcott avec une section Figure 8. Modèle de Jeffcott.
transversale non circulaire (c'est-à-dire une asymétrie élastique dans l'arbre).
Environ une décennie plus tard, l'étude des systèmes d'arbres asymétriques et des systèmes
de rotor asymétrique a commencé.
4
Introduction à la dynamique des rotors
En 1933, Smith a obtenu un travail de pionnier sous la forme de formules simples qui
prédisaient que la vitesse d'essorage de seuil pour l'instabilité supercritique variait avec la
rigidité des roulements et avec le rapport de l'amortissement visqueux externe à interne. La
formule d'amortissement a été obtenue indépendamment par Crandall (1961) environ 30
ans plus tard.
Au début des années 1920, une instabilité supercritique dans les rotors construits a été
rencontrée et, peu de temps après, d'abord montré par Newkirk (1924) et Kimball (1924)
comme une manifestation de l'amortissement interne du rotor (c.-à-d. Amortissement entre
les composants du rotor). Ensuite, Newkirk et Taylor (1925) ont décrit une instabilité causée
par l'action non linéaire de la cale d'huile dans un roulement de journal, qui a été nommé
fouet à l'huile.
Baker (1933) a décrit des vibrations auto-excitées en raison du contact entre le rotor et le
stator. Le scientifique soviétique Nikolai (1937) a examiné la stabilité des vibrations
transversales et de torsion dans un arbre avec un disque monté au centre et la stabilité d'un
arbre avec un disque attaché à l'extrémité libre. Kapitsa (1939) a souligné qu'un arbre
flexible pourrait devenir instable en raison des conditions de friction dans ses paliers à
glissement. Au milieu du vingtième siècle, Hori (1959) réussit à expliquer divers
caractéristiques fondamentales du oil whip en étudiant la stabilité du mouvement de l'arbre
et en considérant les forces de pression dues aux films d'huile. Le mécanisme des vibrations
dû au tourbillon de vapeur dans les turbines a été expliqué par Thomas (1958) et que dans
les compresseurs a été expliqué par Alford (1965). La vibration du rotor creux contenant le
fluide était le problème des vibrations induites par le flux. L'instabilité due aux liquides qui
remplissaient en partie les cavités intérieures des rotors a été démontrée par Kollmann
(1962) et en 1967
Ehrich a rapporté que le fluide piégé dans les arbres du moteur induit des vibrations
asynchrones et a également changé la forme des courbes de résonance. Kuipers (1964) et
Wolf (1968) ont réussi indépendamment en expliquant l'apparition d'une plage de vitesse
instable dans une région postcritique d'un système de rotor contenant du fluide non-
visqueux. Dans les années 1980, les effets dynamiques du rotor des phoques dans les
machines de traitement des fluides ont reçu une grande attention. La déstabilisation des
rotors due aux joints a été prédite et démontrée dans un compresseur opérationnel par
Jenny (1980).
Comme les rotors sont devenus plus légers et les vitesses de rotation plus élevées,
l'apparition de résonances non linéaires telles que les subharmoniques est devenue un
problème grave. Yamamoto (1955, 1957) a étudié divers types de résonances non linéaires
après avoir signalé la résonance subharmonique due aux roulements à billes en 1955. Il a
également étudié les résonances combinées. Tondl (1965) a étudié les résonances non
linéaires dues aux films d'huile dans les roulements à billes. Ehrich (1966) a signalé des
résonances subharmoniques observées dans une turbine à gaz d'avion en raison d'une forte
non-linéarité produite par le jeu radial des amortisseurs de film de compression.
5
Introduction à la dynamique des rotors
Les phénomènes non stationnaires lors du passage à travers des vitesses critiques ont été
étudiés depuis que Lewis (1932) a signalé son enquête sur le rotor de Jeffcott. Les
phénomènes non stationnaires qui se produisent sont l'un dans un processus avec une
accélération constante et un autre avec une accélération variable (toque de conduite limité).
Natanzon (1952) a étudié les vibrations de l'arbre à des vitesses critiques, et Grobov (1953,
1955) a étudié en général les vibrations de l'arbre résultant de vitesses de rotation variables.
Le développement de la méthode asymptotique par Mitropol'skii (1965) pour les problèmes
non linéaires a considérablement stimulé la recherche sur ce sujet.
À partir du début des années 1960, la plupart des efforts portent sur les roulements
hydrodynamiques, ce qui a été largement stimulé par Lund (1964). Le travail de Gunter
(1966) lié aux problèmes de stabilité dynamique du rotor, combiné avec les méthodes Ruhl
et Booker (1972) et Lund (1974) pour calculer les vitesses critiques amorties, a stimulé un
grand intérêt pour les problèmes de stabilité du rotor. Lund (1987) a donné un aperçu du
domaine. Au milieu des années 1970, l'instabilité dynamique du rotor connaît divers
compresseurs à haute pression et la turbopompe à carburant haute pression du moteur
principal de la navette spatiale une grande attention sur l'influence des forces d'interaction
fluide-structure, en particulier les forces dues aux joints liquides et gaz, dans les pompes et
les turbines. Les joints d'étanchéité de l'arbre ont un effet similaire à celui des roulements à
film fluide.
Ils influencent la vitesse critique, peuvent fournir un amortissement ou, d'autre part,
provoquer une instabilité. Les joints d'étanchéité ont acquis un rôle important dans leur
effet sur la dynamique du rotor. Someya (1989) et Tiwari et al. (2004, 2005) ont respecté les
nombreux résultats numériques et expérimentaux et les littératures liées à l'identification
des paramètres dynamiques du rotor des paliers et des joints. Les vibrations auto-excitées,
qui se produisent en raison de forces non conservatrices, conduisent en général à de
grandes amplitudes de vibration qui peuvent finalement endommager ou même détruire
des machines rotatives (Childs, 1993; Gasch et al., 2002; Tondl, 1965; Yamamoto et Ishida,
2001). Par conséquent, il est essentiel pendant la phase de conception d'une nouvelle
machine de considérer la possibilité d'une auto-excitation et de prendre des mesures contre
elle. Une stratégie pour supprimer les vibrations auto-excitées, basée sur un phénomène
anti-résonance (deux modes voisins ayant des effets opposés) qui peuvent se produire dans
des systèmes à excitation paramétrique (Tondl, 1978, 1991 et 1998) a été décrite par Ecker
et Tondl ( 2004). L'idée fondamentale de la stabilisation paramétrique a été adoptée en
introduisant une rigidité variable dépendant du temps située les supports du palier.
Les forces non conservatrices ont été générées par les paliers du rotor. Ils ont montré
l'annulation des vibrations auto-excitées à travers l'excitation paramétrique.
Récemment, Shaw et Balachandran (2008) ont fourni un examen complet de la dynamique
non linéaire des systèmes mécaniques, y compris les machines rotatives. Pour les machines
tournantes, elles considéraient à la fois les excitations idéales et non idéales.
6
Introduction à la dynamique des rotors
7
Introduction à la dynamique des rotors
k=kx=kz=(2ka.kp)/(2ka+kp) et cx=cz=2cp
1.4.3. Modèle avec paliers flexibles cas anisotrope
kx≠kz et 𝑐 x≠𝑐 z
8
Introduction à la dynamique des rotors
9
Introduction à la dynamique des rotors
10
Introduction à la dynamique des rotors
L’énergie cinétique totale du disque :
T =T +T
̇
T = I𝑑x0 (ψ̇ + θ ) + I𝑑y0 Ω + 2Ωψ̇θ + m u̇ 2 + ẇ 2 (9)
La géométrie du disque :
Sa densité volumique est 𝜌
Sa masse 𝑚 = 𝜋ℎ𝜌 (𝑅 − 𝑟 )
Son tenseur d’inertie :
I𝑑x0 0 0
𝐼 = 0 I𝑑y0 0 =
0 0 I𝑑z0
𝑚
⎡ 12 (3𝑅 + 3𝑟 + ℎ ) 0 0 ⎤
⎢ 𝑚 ⎥
⎢ 0 (𝑅 + 𝑟 ) 0 ⎥
⎢ 2 ⎥
⎢ 𝑚 ⎥
⎣ 0 0 (3𝑅 + 3𝑟 + ℎ )⎦
12
1.5.2. L’arbre flexible
L’arbre qui est flexible est considéré comme une poutre de section circulaire et caractérisée
par l’énergie cinétique (Rotation et translation) et l’énergie de déformation (Energie
potentielle).
Analogiquement au disque considérons une masse élémentaire de l’arbre d’épaisseur dy, de
section droite s, de masse volumique 𝜌 et de moment d’inertie quadratique I
dI = (y + z )dm = ρ (y + z )ds dy = ρ z ds dy = ρI dy
dI = (y + x )dm = ρ x ds dy = ρI dy
dI = (x + z )dm = 2ρI dy
11
Introduction à la dynamique des rotors
Figure 19. Géométrie de la section droite de l’arbre considéré comme une poutre.
Dans la figure (Fig. 19) la position de l’arbre fléchi peut être assimilée à une flexion
composée dans les 2 plans x*Oy* et z*Oy* du repère (O, x*,y*,z*)
D’après la théorie des poutres les flèches u*(y) et w*(y) sont déterminées comme suit :
Dans le plan x*Oy* :
∗
𝐸𝐼 = −𝑀 (𝑦) (11)
Dans le plan y*Oz* :
∗
𝐸𝐼 = −𝑀 (𝑦) (12)
𝐸 : Module de Young
𝐼 :Moment d’inertie quadratique de la section
𝑀 (𝑦) : Moment de flexion dans le plan x*Oy*
𝑀 (𝑦) : Moment de flexion dans le plan y*Oz*
12
Introduction à la dynamique des rotors
𝐸 𝜕 𝑢∗ 𝜕 𝑤∗ 𝜕 𝑢∗ 𝜕 𝑤 ∗
= 𝑥 + 𝑧′ + 2𝑥 𝑧′ 𝑑𝑠𝑑𝑦
2 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝐸 𝜕 𝑤∗ 𝜕 𝑤∗ 𝜕 𝑢∗ 𝜕 𝑤 ∗
= 𝑥 𝑑𝑠 + 𝑧 𝑑𝑠 + 2 𝑥 𝑧′ 𝑑𝑠 𝑑𝑦
2 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝐸 𝜕 𝑤∗ 𝜕 𝑤∗ 𝜕 𝑢∗ 𝜕 𝑤 ∗
= 𝑥 𝑑𝑠 + 𝑧 𝑑𝑠 + 2 𝑥 𝑧′𝑑𝑠 𝑑𝑦
2 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝐸 𝜕 𝑢∗ 𝜕 𝑤∗ 𝜕 𝑢∗ 𝜕 𝑤 ∗
= 𝑥 𝑑𝑠 + 𝑧 𝑑𝑠 + 2 𝑥 𝑧′𝑑𝑠 𝑑𝑦
2 𝜕𝑦2 𝜕𝑦2 𝜕𝑦 𝜕 𝑦
13
Introduction à la dynamique des rotors
𝑢∗ = 𝑢𝑐𝑜𝑠Ω𝑡 − 𝑤𝑠𝑖𝑛Ω𝑡
𝑤 ∗ = 𝑢𝑠𝑖𝑛Ω𝑡 + 𝑤𝑐𝑜𝑠Ω𝑡
Sachant que 𝐼 = 𝐼 = 𝐼
Donc l’écriture de l’énergie de déformation :
𝐸 𝐼𝑠 𝜕 𝑢 𝜕 𝑤 𝜕 𝑢 𝜕 𝑤
𝑈 = 𝑐𝑜𝑠Ω𝑡 − 𝑠𝑖𝑛Ω𝑡 + 𝑠𝑖𝑛Ω𝑡 + 𝑐𝑜𝑠Ω𝑡 𝑑𝑦 =
2 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝐸 𝐼𝑠 𝜕 𝑢 𝜕 𝑤
𝑐𝑜𝑠 Ω𝑡 + 𝑠𝑖𝑛 Ω𝑡
2 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝜕 𝑢 𝜕 𝑤 𝜕 𝑢 𝜕 𝑤
− 2𝑐𝑜𝑠Ω𝑡 𝑠𝑖𝑛Ω𝑡 + 𝑠𝑖𝑛 Ω𝑡 + 𝑐𝑜𝑠 Ω𝑡
𝜕𝑦 𝜕 𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝜕 𝑢 𝜕 𝑤
+ 2𝑐𝑜𝑠Ω𝑡 𝑠𝑖𝑛Ω𝑡 𝑑𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑦
Finalement on aura :
2 2
𝜕2 𝑢 𝜕2 𝑤
𝑈 = ∫ 𝜕𝑦2
+ 𝜕𝑦2
𝑑𝑦 (13)
1.5.3. Les paliers
En général les paliers considérés comme non rigides (paliers hydrodynamiques), induisent
des efforts extérieurs agissant sur l’arbre. Ces efforts sont de natures de raideur ou
d’amortissement (Fig. 20).
Les caractéristiques associées à ces efforts sont :
* kxx, kzz, cxx, czz les rigidités et les amortisseurs selon les directions x et z de l’arbre.
* kxz, kzx, cxz, czx les rigidités et les amortissements dans une direction (x ou z) mais affectés
par l’autre direction. Ils représentent des constantes d’accouplement.
14
Introduction à la dynamique des rotors
1.5.3. Le balourd
Un balourd est une quantité de matière se trouvant à une distance de l’axe de rotation et
provoquant l’apparition des forces d’inertie centrifuges. Pratiquement toute pièce présente
un balourd plus ou moins important. Les principales causes sont :
1. Défauts de conception :
Tolérance excessive sur la cotation des pièces (excentricité, jeu, etc...),
Asymétrie de rotation (vilebrequin, mandrin, etc ...).
2. Défauts de fabrication :
Non homogénéité des matériaux utilisés (soufflure, inclusions, etc...)
Tolérances d’usinage (circularité, concentricité, etc ...).
3. Défauts de montage :
Asymétrie du montage des pièces (montage par clavette, goupilles, etc...),
Mauvais montages de pièces nécessitant un jeu.
4. Défauts de service :
Usure due à un enlèvement de matière (meule) ,
Modification de la masse par dépôt (encrassement, corrosion, etc...),
Influences thermiques.
15
Introduction à la dynamique des rotors
16
Modèle d’un rotor simple
17
Modèle d’un rotor simple
𝑡𝑔(−𝜓) = ou 𝑡𝑔(𝜓) = −
Figure (Fig. 2b) :
𝜕𝑤
𝑡𝑔𝜃 =
𝜕𝑦
Comme 𝜃 et 𝜓 sont petits :
𝜃 ≈ 𝑡𝑔𝜃 = et 𝜓 ≈ 𝑡𝑔(𝜓) = −
18
Modèle d’un rotor simple
19
Modèle d’un rotor simple
20
Modèle d’un rotor simple
𝜔 𝜔 + 1− 1+ (16)
𝜔 𝜔 + 1+ 1+ (17)
21
Modèle d’un rotor simple
22
Modèle d’un rotor simple
2.3.3. Diagramme de Campbell
En utilisant les données du rotor symétrique l’équation caractéristique (13) s’écrit :
𝜔 − (1.672 ∗ 10 + 4.034 ∗ 10 Ω )𝜔 + 6.993 ∗ 10 = 0 (31)
*Les pulsations (fréquences) propres à l’arrêt sont :
𝜔 = 𝜔 = 𝜔 = 289.0 𝑟𝑑𝑠/𝑠 (32)
** Les pulsations propres en rotation sont :
. ∗
𝜔 = 8.362 ∗ 10 + 2.017 ∗ 10 ∗Ω 1− 1+ (33)
. ∗
𝜔 = 8.362 ∗ 10 + 2.017 ∗ 10 ∗Ω 1+ 1+ (34)
Ω = (36)
( )
Ω = (37)
( )
(𝑎 = 2.871 ; 𝑚 = 14.29 et
𝑘 = 1.195 ∗ 10 )
Ou en utilisant les pulsations
(𝜔 = 𝑠Ω) (35) et (36)
s’écrivent :
𝜔 correspondant aux points
A(s=1) et C(s=0.5)
𝜔 =𝑠 ( )
(38)
Et 𝜔 correspondant aux points
B(s=1) et D(s=0.5)
𝜔 =𝑠 ( )
(39)
Avec
Les vitesses de rotations
critiques :
Pour le point A : Ω (1) =
263.88𝑟𝑑𝑠/𝑠
Figure 7. Diagramme de Campbell.
23
Modèle d’un rotor simple
Pour le point B : Ω (1) = 323.49𝑟𝑑𝑠/𝑠
Pour le point C : Ω (0.5) = 488.48𝑟𝑑𝑠/𝑠 et pour le point D : Ω (0.5) = 747.79𝑟𝑑𝑠/𝑠
2.3.4. Réponse aux forces d’excitation
2.3.4.1. Réponse au balourd (force synchrone)
Dans ce cas on considère la force centrifuge du balourd (2e membre)
𝑚𝑞̈ − 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑘𝑞 = CΩ 𝑠𝑖𝑛Ωt
(40)
𝑚𝑞̈ + 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑘𝑞 = CΩ 𝑐𝑜𝑠Ωt
On cherche une solution particulière de la forme :
𝑞 = A cos (Ωt + Φ )
(41)
𝑞 = A cos (Ωt + Φ )
Qui peut s’écrire sous forme complexe:
𝑞 = A expjΩt
(42)
𝑞 = A expjΩt
Avec
A = A exp𝑗Φ
(43)
A = A exp𝑗Φ
Qu’on insère dans le système (40) :
𝑚𝑞̈ − 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑘𝑞 = CΩ 𝑒𝑥𝑝𝑗(Ωt − π 2)
(44)
𝑚𝑞̈ + 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑘𝑞 = CΩ 𝑒𝑥𝑝𝑗Ωt
𝑘 − 𝑚Ω −𝑗𝑎Ω A 𝐶Ω exp (−𝑗 π 2)
= (45)
𝑗𝑎Ω 𝑘 − 𝑚Ω A 𝐶Ω
En utilisant les déterminants du système d’équations (45) :
( )
A = = ( )
A = ( )
(46)
Et de même pour A on trouve :
A = ( )
(47)
Comme dans le cas du système homogène, en employant (46) et (47) :
Φ =− ; Φ =0 et A =A = ( )
(48)
Donc :
q = A sinΩt et q = A cosΩt (49)
Les points situés sur l’axe du rotor effectuent des orbites avec précession directe.
L’annulation du dénominateur (47) donne la vitesse critique :
Ω = (50)
(50) montre l’unicité de la valeur critique Ω qui correspondant à Ω à s=1 le point B
(Fig.6) et Ω rend les déplacements indéfinis.
La réponse au balourd s’exprime comme suit :
24
Modèle d’un rotor simple
. ∗
A =A = . ∗ .
(51)
Avec la valeur de la vitesse critique :
Ω = 373.89𝑟𝑑𝑠/𝑠 (52)
Remarquons que la fonction A (Ω) admet la limite quand Ω croit (tend vers l’infini)
Alors :
. ∗
|A | = |A | = = .
= 1.37 ∗ 10 𝑚 (53)
Construisons la réponse du balourd A (Ω) ou A (Ω) (Fig.7)
25
Modèle d’un rotor simple
𝑞 = A cos (𝑠Ωt + Φ )
(57)
𝑞 = A cos (𝑠Ωt + Φ )
Qui peu s’écrire sous forme complexe:
𝑞 = A expjsΩt
(58)
𝑞 = A expjsΩt
Avec
A = A exp𝑗Φ
(59)
A = A exp𝑗Φ
𝑚𝑞̈ − 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑘𝑞 = F 𝑒𝑥𝑝𝑗(𝑠Ωt − π 2 ) (60)
𝑚𝑞̈ + 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑘𝑞 = F 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑠Ωt
𝑘 − 𝑚s Ω −𝑗𝑎𝑠Ω A F exp (−𝑗 π 2)
= (61)
𝑗𝑎sΩ 𝑘 − 𝑚s Ω A F
En utilisant les déterminants du système d’équations (59) :
( )
A = = ( )
=
[( ) ][( ) ]
A = ( )
(62)
A = ( )
(63)
En employant (62) et (63) :
Φ =− ; Φ =0 et A =A = ( )
(64)
Donc :
q = A sin (sΩt) et q = A cos (sΩt) (65)
Il apparait comme dans le cas précédent qu’il y’a précession directe pour les points situés
sur l’axe du rotor effectuent des orbites circulaires.
La vitesse critique rendant le rotor instable :
Ω = ( )
(66)
2.4. Modèle dissymétrique et amorti
Les rotors qui sont généralement supportés par des paliers hydrodynamiques sont amortis
et l’amortissement le plus important est celui de type visqueux.
Le modèle amorti est dissymétrique si kxx≠ kzz et cxx≠czz .
Considérons un rotor amorti et dissymétrique (avec cxz = czx = kxz = kzx = 0)
Si le palier est situé à une distance 𝑦 = 𝑦
L’expression du travail virtuel est :
𝛿𝑊 = −𝑘 𝑢𝛿𝑢 − 𝑘 𝑤𝛿𝑤 − 𝑐 𝑢̇ 𝛿𝑢 − 𝑐 𝑤̇ 𝛿𝑤 (67)
Avec :
𝑢(𝑦, 𝑡) = 𝑓(𝑦)𝑞 (𝑡) (68)
𝑤(𝑦, 𝑡) = 𝑓(𝑦)𝑞 (𝑡) (69)
26
Modèle d’un rotor simple
27
Modèle d’un rotor simple
Et cela pour discuter les racines numériques de (78), les parties imaginaires des racines
obtenues correspondent aux pulsations propres 𝜔 qu’on représente sur le diagramme de
Campbell.
2.4.2. Réponse au balourd
L’étude se fera comme dans les cas précédents, dans ce cas on considère la partie droite du
système :
𝑚𝑞̈ − 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑐 𝑓 (𝑦 )𝑞̇ + 𝑘𝑞 + 𝑘 𝑓 (𝑦 )𝑞 = 𝑚. 𝑑. Ω 𝑠𝑖𝑛Ωt
(82)
𝑚𝑞̈ − 𝑎Ω𝑞̇ + 𝑐 𝑓 (𝑦 )𝑞̇ + 𝑘𝑞 + 𝑘 𝑓 (𝑦 )𝑞 = 𝑚. 𝑑. Ω 𝑐𝑜𝑠Ωt
L’excitation est harmonique de fréquence Ω, donc la solution particulière est de la forme :
𝑞 = 𝐴 cos (Ω𝑡 + Φ )
(83)
𝑞 = 𝐴 cos (Ω𝑡 + Φ )
𝑞 = A expjΩt
(84)
𝑞 = A expjΩt
Avec :
A = 𝐴 𝑒𝑥𝑝𝑗Φ et A = 𝐴 𝑒𝑥𝑝𝑗Φ (85)
En remplaçant (85) dans (82) :
𝑘 − 𝑚Ω + 𝑗𝑐 Ω −𝑗𝑎Ω 𝐴 𝐶. Ω exp (−𝑗 )
= (86)
𝑗𝑎Ω 𝑘 − 𝑚Ω + 𝑗𝑐 Ω 𝐴 𝐶. Ω
Les solutions en fonction du déterminant :
( )
A = =( )( )
(87)
A =( )( )
(88)
28
Modélisation des rotors par éléments finis
29
Modélisation des rotors par éléments finis
𝑈 = 𝛿 ∫ 𝐵 𝐷𝐵𝑑𝑉 𝛿 (12)
Ecrivons :
𝑈 = 𝛿 𝐾𝛿 (13)
Avec :
𝐾 = ∫ 𝐵 𝐷𝐵𝑑𝑉 (14)
K : Matrice de rigidité de l’élément
3.2.2. L’énergie cinétique d’un élément de l’arbre
𝑇 = ∫ ρv 𝑑𝑉 (15)
ρ : La masse volumique du matériau de l’élément
v : La vitesse d’un point de l’élément de l’arbre
v = (𝑑) = 𝑁(𝑦) (𝛿) = 𝑁(𝑦)𝛿̇ (16)
𝛿̇ : Vecteur de vitesses nodales de l’élément.
En remplaçant en (15) :
𝑇 = ∫ ρ 𝑁𝛿̇ 𝑁𝛿̇ 𝑑𝑉 = 𝛿̇ ∫ ρ𝑁 𝑁𝑑𝑉 𝛿̇ (17)
Soit :
𝑀 = ∫ ρ𝑁 𝑁𝑑𝑉 (18)
M : Matrice de masse de l’élément de l’arbre
𝑇 = 𝛿̇ 𝑀𝛿̇ (19)
Remarque :
Le disque étant rigide, son énergie cinétique s’ajoute à celle de l’arbre.
3.3. Formulation matricielle
3.3.1. L’élément disque
L’élément disque admet un nœud est supposé :
Symétrique
Rigide
De masse Md, de moments d’inertie
respectifs : Idx=Idz et Idy
Son énergie cinétique s’écrit :
𝑇 = 𝑀 (𝑢̇ + 𝑤̇ ) + 𝐼 𝜃̇ + 𝜓̇ +
𝐼 Ω + 2Ω𝜃𝜓̇ (20)
Le terme 𝐼 Ω est constant s’annulera en dérivation.
30
Modélisation des rotors par éléments finis
𝑀 0 0 0 𝑢̈ 0 0 0 0 𝑢̇
0 𝑀 0 0 𝑤 ̈ 0 0 0 0 𝑤 ̇
− = ̈ +Ω −𝐼 0 (24)
̇ 0 0 𝐼 0 𝜃 0 0 𝜃̇
0 0 0 𝐼 𝜓̈ 0 0 0 −𝐼 𝜓̇
𝑀 0 0 0
0 𝑀 0 0
: Matrice de masse
0 0 𝐼 0
0 0 0 𝐼
0 0 0 0
0 0 0 0
− 𝐼 0 : Matrice de l’effet gyroscopique
0 0
0 0 0 −𝐼
3.3.2. L’élément arbre
L’élément fini arbre est supposé :
Symétrique
Assimilé à l’élément fini poutre
De longueur 𝑙, de section s et de moment d’inertie quadratique I
De 2 nœuds à quatre degrés de liberté
Le matériau est de masse volumique ρ, de constantes élastiques E et ν
31
Modélisation des rotors par éléments finis
𝑎 =𝑢
⎧ 𝑎 = −𝜓
⎪
𝑎 = (𝑢 − 𝑢 ) + (2𝜓 + 𝜓 ) (28)
⎨
⎪𝑎 = − (𝑢 − 𝑢 ) − (𝜓 + 𝜓 )
⎩
Le déplacement u s’écrit :
𝑢(𝑦) = 1 − + 𝑢 + −𝑦 + − 𝜓 + − 𝑢 + − 𝜓 (29)
Ou :
𝑢(𝑦) = ∑ 𝜑 (𝑦)𝛿 (30)
La fonction déplacement u peut s’écrire sous forme matricielle :
𝑢
𝜓
𝑢(𝑦) = 1 − + −𝑦 + − − − 𝑢 (31)
𝜓
Ou autrement
𝑢(𝑦) = 𝑁 (𝑦)𝛿 (32)
𝑁 (𝑦) = 1 − + −𝑦 + − − − (33)
𝑁 (𝑦) : Matrice des fonctions de forme 𝜑 (𝑦)
𝑢
𝜓
𝛿 = 𝑢 (34)
𝜓
𝛿 : Vecteur déplacement dans le plan XOY
En faisant de même pour la fonction déplacement w :
𝑤(𝑦) = 1 − + 𝑤 + 𝑦− + 𝜃 + − 𝑤 + − + 𝜃 (35)
𝑤(𝑦) = ∑ 𝜑 (𝑦)𝛿 (36)
𝑤(𝑦) = 𝑁 (𝑦)𝛿 (37)
𝑁 (𝑦) = 1 − + 𝑦−
+ − − + (38)
𝑤
𝜃
𝛿 = 𝑤 (39)
𝜃
𝑁 (𝑦) : Matrice des fonctions de forme 𝜑 (𝑦)
𝛿 : Vecteur déplacement dans le plan YOZ
De même pour les angles 𝜓 et 𝜃 :
𝑢
𝜓
𝜓(𝑦) = − 1− + − + − + 𝑢 (40)
𝜓
( )
𝜓(𝑦) = 𝑁 (𝑦)𝛿 = − 𝛿 (41)
𝑁 (𝑦) = − 1− + − + − + (42)
𝑤
𝜃
𝜃(𝑦) = − + 1− + − − + 𝑤 (43)
𝜃
( )
𝜃(𝑦) = 𝑁 (𝑦)𝛿 = 𝛿 (44)
32
Modélisation des rotors par éléments finis
𝑁 (𝑦) = − + 1− + − − + (45)
𝛿̇ N N 𝛿 ̇ dy + 2ρΩI ∫ 𝛿 ̇ N N 𝛿 dy (47)
L’équation (47) peut s’écrire :
𝑇 = 𝛿̇ 𝑀 𝛿̇ + 𝛿̇ 𝑀 𝛿̇ + 𝛿̇ 𝑀 𝛿̇ + 𝛿̇ 𝑀 𝛿̇ + 𝛿̇ 𝑀 𝛿 (47)
𝑀 et 𝑀 : Matrices de masse d’ordre 4*4
𝑀 et 𝑀 : Matrices de l’effet secondaire d’inertie en rotation de la section par rapport au
diamètre, elles sont d’ordre 4*4
𝑀 : Matrice de l’effet gyroscopique elle est d’ordre 4*4
𝑀 = ρs ∫ N N dy (48)
𝑀 = ρs ∫ N N dy (49)
𝑀 = ρI ∫ N N dy (50)
𝑀 = ρI ∫ N N dy (51)
𝑀 = 2ρI ∫ N N dy (52)
Explicitons les matrices : 𝑀 , 𝑀 , 𝑀 , 𝑀 et 𝑀
156 −22𝑙 54 13𝑙
−22𝑙 4𝑙 −13𝑙 −3𝑙
𝑀 = (53)
54 −13𝑙 156 −22𝑙
13𝑙 −3𝑙 −22𝑙 4𝑙
36 3𝑙 −36 3𝑙
3𝑙 4𝑙 −3𝑙 −𝑙
𝑀 = (56)
−36 −3𝑙 36 −3𝑙
3𝑙 −𝑙 −3𝑙 4𝑙
−36 −3𝑙 36 −3𝑙
3𝑙 4𝑙 −3𝑙 −𝑙
𝑀 = (57)
36 3𝑙 −36 3𝑙
3𝑙 −𝑙 −3𝑙 4𝑙
33
Modélisation des rotors par éléments finis
En appliquant les équations de Lagrange :
̇ − = [𝑀 + 𝑀 + 𝑀 + 𝑀 ]𝛿̈ + 𝑀 𝛿̇ (58)
𝛿̈ et 𝛿̇ vecteurs d’accélérations généralisées et vitesses généralisées d’ordre 8*1
𝛿 = [𝑢 𝑤 𝜃 𝜓 𝑢 𝑤 𝜃 𝜓 ] (59)
Les matrices 𝑀 , 𝑀 , 𝑀 , 𝑀 et 𝑀 sont d’ordre 4*4 et les vecteurs généralisés 𝛿̈ et 𝛿̇ sont
d’ordre 8*1, on a intérêt à remplacer la somme des 4 matrices par la somme de 2 matrices
8*8 (𝑀 + 𝑀 ) telles que :
𝑀 =𝑀 +𝑀 (60)
𝑀 =𝑀 +𝑀 (61)
Et de même remplaçons la matrice gyroscopique 𝑀 d’ordre 4*4 par une G 8*8 telle que:
𝐺=𝑀 (62)
𝑀 : Matrice globale d’inertie
𝑀 : Matrice globale d’effet secondaire d’inertie
𝐺 : Matrice globale d’effet gyroscopique
156 0 0 −22𝑙 54 0 0 13𝑙
⎡ 0 156 22𝑙 0 0 54 −13𝑙 0 ⎤
⎢ 0 22𝑙 4𝑙 0 0 13𝑙 −3𝑙 0 ⎥⎥
⎢
𝑀 = ⎢ −22𝑙 0 0 4𝑙 −13𝑙 0 0 −3𝑙 ⎥ (63)
⎢ 54 0 0 −13𝑙 156 0 0 22𝑙 ⎥
⎢ 0 54 13𝑙 0 0 156 −22𝑙 0 ⎥
⎢ 0 −13𝑙 −3𝑙 0 0 −22𝑙 4𝑙 0 ⎥
⎣13𝑙 0 0 −3𝑙 22𝑙 0 0 4𝑙 ⎦
34
Vibrations en torsion des rotors
Chapitre 4 Vibrations en torsion des rotors
4.1. Introduction
Dans le 1e chapitre on a considéré le (Whirling) dû essentiellement au balourd, dans ce
chapitre on étudiera les vibrations dues à la torsion de l’arbre. Ce phénomène est très
important, il est évident en particulier dans les mécanismes où la transmission de puissance
et la vitesse sont élevées.
Les vibrations de torsion sont prédominantes lorsqu'il s’agit de grands disques montés sur
des arbres relativement minces (par exemple, le volant d'inertie d'une presse à poinçonner)
(Voir Fig. 1)
Les constructeurs doivent s’assurer d’une manière précise que les fréquences de torsion et
des fréquences de fluctuation du chargement de torsion ne doivent pas coïncider avec les
fréquences propres du rotor
35
Vibrations en torsion des rotors
D’après la théorie des poutres (poutre de Timoshenko) le moment de torsion 𝑀 appliqué à
un arbre, de diamètre d et de longueur L, est donné par l’expression suivante :
𝑀 =𝐺 𝐼 =𝑘 𝛼 (1)
Où :
𝐺 : Module d’élasticité transversale
𝛼 : Angle de torsion
𝐼 : Moment quadratique polaire ((𝐼 = )
𝐼 : Moment d’inertie du disque
𝑘 : La raideur en torsion de l’arbre 𝑘 peut être écrite :
𝑘 =𝐺 (2)
La 2e loi de Newton permet d’écrire :
moments extérieurs = 𝛼̈ 𝐼
−𝑘 𝛼 = 𝛼̈ 𝐼 (3)
𝛼̈ + 𝛼=0 (4)
(4) est l’équation du mouvement harmonique d’un système à un degré de liberté celui de la
rotation du disque.
Avec :
𝜔 = =𝐺 (5)
𝜔 = 𝐺 représente la
fréquence propre du rotor en
torsion
4.2.1.3. Rotor simple avec deux
disques
36
Vibrations en torsion des rotors
Les équations du mouvement s’écrivent :
𝐼 𝛼̈ + 𝑘 (𝛼 − 𝛼 ) = 0
(6)
𝐼 𝛼̈ + 𝑘 (𝛼 − 𝛼 ) = 0
Qui peut s’écrire sous forme matricielle :
𝐼 0 𝛼̈ 𝑘 −𝑘 𝛼 0
+ 𝛼 = (7)
0 𝐼 𝛼̈ −𝑘 𝑘 0
Pour trouver les fréquences propres écrivons :
𝛼 = 𝐴 𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
(8)
𝛼 = 𝐴 𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
En remplaçant dans (7) :
−𝜔 𝐼 0 𝐴 𝑘 −𝑘 𝐴 0
+ = (9)
0 −𝜔 𝐼 𝐴 −𝑘 𝑘 𝐴 0
𝑘 −𝜔 𝐼 −𝑘 𝐴 0
= (10)
−𝑘 𝑘 −𝜔 𝐼 𝐴 0
Le système d’équations (10) aura de solution si le déterminant est nul :
𝑘 −𝜔 𝐼 −𝑘
=0 (11)
−𝑘 𝑘 −𝜔 𝐼
𝑘 −𝜔 𝐼 𝑘 −𝜔 𝐼 −𝑘 =0 (12)
𝜔 𝐼 𝐼 − 𝑘 𝜔 (𝐼 +𝐼 )=0 (13)
Les racines de l’équation (13) s’écrivent :
( )
𝜔 = 0 et 𝜔 = (14)
Cas de 𝜔 = 𝜔
Le système d’équations (10) donne :
𝐴 =𝐴 (15)
Les deux disques tournent dans le même sens avec la même amplitude, cela peut être
illustré par la figure (Fig. 5)
D’où :
=− (17)
37
Vibrations en torsion des rotors
L’équation (17) indique que les deux disques tournent dans deux sens contraires et de
différentes amplitudes (Fig.6).
𝜔 = =𝐺 (20)
(18) donne :
= (21)
Réécrivons (21) en revenant à (17) :
=− (22)
38
Vibrations en torsion des rotors
On peut déterminer les longueurs 𝐿 et 𝐿 en utilisant (19) et (20) et on obtient un système
d’équations :
𝐿 =𝐺
Avec 𝐿 + 𝐿 = 𝐿 (23)
𝐿 =𝐺
4.2.1.4. Rotor simple avec arbre étagé et un disque
Considérons le rotor avec un arbre étagé (3 segments) (Fig.8) de données respectives
{𝑑 , 𝐼 , 𝐿 , 𝑘 } ; {𝑑 , 𝐼 , 𝐿 , 𝑘 } et {𝑑 , 𝐼 , 𝐿 , 𝑘 }, le disque de moment d’inertie 𝐼
𝜔 = 𝐺 = (28)
39
Vibrations en torsion des rotors
4.2.1.5. Rotor avec arbre étagé et deux disques
Il faut en premier déterminer l’arbre équivalent (voir 4.2.1.4) ensuite traiter le rotor comme
rotor avec arbre normal et deux disques (voir 4.2.1.3) (Fig.10 et Fig.11)
40
Vibrations en torsion des rotors
𝐿 =𝐺
Avec 𝐿 +𝐿 =𝐿 (30)
𝐿 =𝐺
Avec :
𝜔 = et 𝜔 =
Malheureusement la connaissance de 𝐿 ou 𝐿 suffit de définir la position du nœud
uniquement sur l’arbre équivalent.
Pour remédier à ce problème introduisons les distances m et n pour repérer le nœud sur
l’arbre réel et les distances 𝑚 et 𝑛 sur l’arbre équivalent (Fig.13 et Fig.14)
⎧𝐿 = 𝐿
⎪
𝐿 = 𝐿 (33)
⎨
⎪𝐿 = 𝐿
⎩
Les relations (32) entre dimensions segments équivalents et réels permettent d’écrire :
41
Vibrations en torsion des rotors
𝑚 = 𝑚
(34)
𝑛 = 𝑛
Sachant que le moment quadratique polaire 𝐼 du 2e segment apparait dans (33) puisque le
nœud est supposé situé sur le 2e segment.
Les équations (33) permettent d’écrire :
= (35)
De la figure (Fig.14) on peut tirer :
𝑚 =𝐿 −𝐿
(36)
𝑛 = 𝐿 −𝐿
Il faut rappeler l’équation (18) qui apparait utile :
=
Exemple
𝐼 = 0.02𝐾𝑔. 𝑚
𝐼 = 0.015𝐾𝑔. 𝑚
Déterminer les fréquences propres et la position du nœud.
42
Vibrations en torsion des rotors
( )
𝑘 +𝑘 − (40)
43
Vibrations en torsion des rotors
𝜔 =
𝑘 +𝑘 +
( )
𝑘 +𝑘 − (45)
= (47)
Un bon exemple pour voir les diagrammes des 3 modes propres est considéré ci-dessous :
Id1y 45 Kg-m4
Id2y 60 Kg-m4
Id3y 15 Kg-m4
L1 1,2 m
L2 0,8 m
d1 0,18 m
d2 0,15 m
G 8,00E+10 Pa
Is1 0,00010301 m4
Is2 4,9676E-05 m4
𝐼
𝑘 =𝐺 = 2620,53N/m
𝐿
𝐼
𝑘 =𝐺 = 2228,80N/m
𝐿
1) 1e mode propre
𝜔 =0
𝐴 𝐴
= =1
𝐴 𝐴
44
Vibrations en torsion des rotors
2) 3e mode propre
𝜔 = 201,95 (rds/s)2
𝐴
= −2.47
𝐴
𝐴
= 6.87
𝐴
45
Vibrations en torsion des rotors
4.2.2. Modèle continu
Considérons un arbre uniforme de diamètre 𝑑 = 2𝑅, de moment quadratique polaire 𝐼 , son
matériau a une masse volumique 𝜌, de moment d’inertie 𝐼 (Fig.22)
𝜌𝑑𝑥𝜋𝑅 = 𝐺𝐼 𝑑𝑦 (52)
𝜌 = 𝐺𝐼 (53)
Avec 𝐼 =
𝜌𝐼 = 𝐺𝐼 (54)
Finalement :
𝜌 =𝐺 (55)
= (56)
L’équation (55) est l’équation des ondes.
Posons :
𝑐 = (57)
46
Vibrations en torsion des rotors
𝐺
𝑐= 𝜌
est la célérité d’onde
En utilisant la méthode de séparation des variables :
𝛼(𝑦, 𝑡) = 𝑓(𝑦)𝑔(𝑡) (58)
L’équation (55) s’écrit alors :
𝑓 =𝑐 𝑔 (59)
=𝑐 (60)
Dans l’équation (59) les fonctions sont indépendantes donc la solution de (59) est une
constante soit :
=𝑐 = −𝜔 (61)
𝑐 +𝜔 𝑓 =0
(62)
+𝜔 𝑔 =0
+𝐾 𝑓 =0
(63)
+𝜔 𝑔 =0
Avec 𝐾 =
𝑓 et 𝑔 sont harmoniques donc la solution de l’équation aux dérivées partielles (60) est :
𝛼(𝑦, 𝑡) = [𝐴𝑐𝑜𝑠𝐾𝑦 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝐾𝑦][𝐶𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 + 𝐷𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡] (64)
A, B, C et D sont des constantes en considérant les conditions initiales et aux limites.
Dans notre cas à 𝑦 = 0 on a : 𝛼(0, 𝑡) = 0
[𝐴𝑐𝑜𝑠𝐾𝑦 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝐾𝑦][𝐶𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 + 𝐷𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡] = 0 (65)
𝐴𝑐𝑜𝑠𝐾𝑦 = 0 donne 𝐴 = 0 (66)
A 𝑦 = 𝐿 (à l’extrémité de l’arbre) il n’y a pas de moment de torsion appliqué :
=0 (67)
𝑐𝑜𝑠𝐾𝐿 = 0 (68)
𝐿= 𝑛− 𝜋 (69)
Les modes propres sont donnés par :
1 𝐺
𝜔 = 𝑛−2 𝜌
n=1,2,… (70)
Pour 𝑛 = 1 on a la fréquence du 1e mode :
𝐺
𝜔 = 𝜌
(71)
47
Influence des paliers sur les vibrations des rotors
Chapitre 5 Influence des paliers sur les vibrations des rotors
5.1. Paliers
Un palier est un assemblage mécanique dont la fonction est de positionner dans l’espace
une pièce en mouvement relatif par rapport au bâti fixe ou en d’autres termes il assure le
guidage de la pièce en mouvement. Le terme palier est utilisé surtout pour les pièces
tournantes (arbre, galet, roue dentée,…)
Selon le type de mouvement on distingue :
Palier de translation : La pièce mobile est en translation par rapport à la pièce fixe.
Palier de rotation : La pièce mobile est en rotation par rapport à la pièce fixe..
Palier de translation et rotation : La pièce mobile est en rotation et translation par
rapport à la pièce fixe..
Selon le contact on distingue deux types de paliers :
Palier lisse : Le contact entre pièce mobile et pièce fixe est soit direct ou indirect
(présence d’un film d’huile). Dans ce type de palier le frottement existant est un
frottement de glissement (Fig. 1 et Fig. 2)
48
Influence des paliers sur les vibrations des rotors
Dans le cas des machines tournantes les paliers transmettent les efforts des arbres aux
parties immobiles.
5.2. Influence des paliers sur les vibrations des rotors
5.2.1. Paliers de roulement
Un roulement est un élément de la machine conçu pour permettre un mouvement désiré en
contraignant
traignant les autres mouvements et pour réduire les frottements entre les pièces
mobiles.
Il existe différents types de roulements, mais la sélection du bon roulement joue un rôle
important dans les performances des machines tournantes
tournantes.
En effet, le fonctionnement
ionnement efficace et constant de ces machines dépend également du type
de roulements choisi et de leurs performances sous vibration, ainsi que de toutes les autres
pièces associées telles que l'arbre, le logement, les écrous, les entretoises, etc.
a) b) c)
Figure 6. Quelques types de roulements (𝐹 effort axial et 𝐹 effort radial):
radial) a) A billes à
contact radial, b) A rouleaux coniques, c) Butée à billes
billes..
La figure (Fig. 7) montre la variation de l’amplitude de vibration (Whirling) en fonction de la
vitesse de rotation pour 3 types de roulements respectivement : roulementroulem à rouleaux
coniques, butée à billes et roulement à billes. Lorsque la vitesse de rotation augmente
l’amplitude augmente d’une façon attirante pour le roulement à rouleaux coniques moins
pour la butée et une augmentation beaucoup moins observée pour le roulement à billes.
49
Influence des paliers sur les vibrations des rotors
Considérons le roulement à bille à contact radial (Fig. 8 et Fig. 9). Sur ce roulement sont
appliqués les efforts et les moments moyens auxquels sont associés les déplacements
élastiques.
Figure 8. Efforts et moments moyens appliqués sur le roulement à billes à contact radial.
𝐹 : Effort moyen suivant x auquel s’associe le déplacement moyen 𝛿
𝐹 : Effort moyen suivant y auquel s’associe le déplacement moyen 𝛿
𝐹 : Effort moyen suivant z auquel s’associe le déplacement moyen 𝛿
𝑀 : Moment moyen suivant x auquel s’associe l’angle moyen 𝛼
𝑀 : Moment moyen suivant y auquel s’associe l’angle moyen 𝛼
𝜓 : Angle de position de la ième bille
Pour déterminer la matrice de rigidité (non explicitée dans ce chapitre) du roulement
considérons les déplacements pour la ième bille (Fig. 8).
50
Influence des paliers sur les vibrations des rotors
𝑅 : Distance du centre de courbure de la gorge du chemin de roulement à l’axe du
roulement
𝑗 : Jeu radial
𝐴 : Distance de non chargement entre les 2 centres de courbure des gorges du chemin de
roulement extérieur et intérieur.
𝐴 : Distance de chargement entre les 2 centres de courbure des gorges du chemin de
roulement extérieur et intérieur
Ces déplacements sont reliés aux efforts appliqués par loi d’élasticité :
𝐹 𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 𝑘
⎡ 𝐹 ⎤ ⎡𝑘 ⎤ ⎡𝛿 ⎤
𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 ⎥ ⎢𝛿 ⎥
⎢ ⎥ ⎢
⎢𝐹 ⎥=⎢𝑘 ⎢ 𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 ⎥ ⎢𝛿 ⎥
⎥ ⎢𝛼 ⎥
⎢ 𝑀 ⎥ ⎢𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 ⎥ 𝛼
⎣ 𝑀 ⎦ ⎣𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 𝑘 ⎦⎣ ⎦
5.2.2. Paliers lisses
ses (hydrodynamiques) (Fig. 10)
Dans ce type de paliers un film d’huile entrainé
par le mouvement relatif, sépare les surfaces de
contacts (Fig. 11),, on distingue :
Lubrification à basse pression
(0.1MPa<p<50MPa)
Lubrification à haute pression
(50Mpa<p<3000Mpa)
51
Influence des paliers sur les vibrations des rotors
La viscosité de l’huile est insuffisante pour supporter le chargement et cela pour séparer les
surfaces de contact. Dans ces conditions le contact métal/métal est établi et une usure du
mécanisme est prévue.
b) Régime mixte (ℎ ≈ 𝜅) :
Dans ce type de régime le film d’huile supporte une partie du chargement. Le frottement
provient essentiellement d’effets hydrodynamiques et d’interactions entre les aspérités.
b) Régime hydrodynamique (ℎ ≫ 𝜅) :
C’est dans ce type de régime que l’équilibre entre la charge appliquée et la portance
hydrodynamique du film est établi. Une déformation élastique des surfaces peut être causée
par les efforts appliqués (régime élastohydrodynamique qui est nuisible).
La figure (Fig. 12) illustre la géométrie du palier hydrodynamique, le déplacement du centre
Oa de l’arbre est conditionnée par la charge exercée et la pression du film d’huile.
52
Influence des paliers sur les vibrations des rotors
En général selon son type, un palier peut être représenté par le modèle suivant :
53
Equilibrage des rotors
Chapitre 6 Equilibrage des rotors
6.1. Introduction
Les vibrations causées par un balourd peuvent entrainer la détérioration des roulements et
un endommagement de la machine, éliminer ces effets est pratiquement impossible car cela
dépend de la précision de l’équilibrage, opération qui reste onéreuse réduire les effets de
vibrations à un niveau acceptable est nécessaire.
6.2. Le balourd
Soit un solide cylindrique dont on considère 3 cas (Fig. 1) :
Un cylindre normal (Fig. 1a): Le centre de gravité est sur l’axe principal de rotation
(Δ).Pas de balourd
Ajout d’une cannelure (Fig. 1b) : Le centre de gravité se déplace vers la direction de la
matière ajoutée et par conséquent le corps acquiert un nouvel axe principal. La rotation
autour de l’axe principal précédent engendrera un balourd.
Suppression de matière (Fig. 1c) : Le centre de gravité se déplace dans le sens contraire
de la matière supprimée et on obtient un nouvel axe principal. La rotation autour de l’axe
principal précédent engendrera un balourd.
Figure 1. L’axe principal d’inertie dans les 3 cas de la géométrie du solide cylindrique.
6.3. Types de balourds
En réalité le balourd se distribue le long du rotor, la résultante de cette distribution peut
être assimilée à une ou deux masses.
54
Equilibrage des rotors
Il est appelé statique car l’équilibrage se fait dans le plan où se trouve le balourd et la masse
d’équilibrage doit être dans ce plan (Fig. 4).
54
Equilibrage des rotors
6.4. Equilibrage d’un rotor
La figure (Fig. 7) représente l’opération d’équilibrage d’un rotor d’une turbine d’un réacteur
d’un avion :
55
Equilibrage des rotors
56
Equilibrage des rotors
- Sonde tachimétrique : Montée à proximité du disque sur lequel est fixé un repère qui
à chaque passage devant la sonde tachimétrique un signal est généré, cela servirait à
déterminer le décalage 𝜏 entre la vibration et le repère.
- Accéléromètre : Servant à générer les réponses au balourd (Déplacement, vitesse ou
accélération) (Fig. 8)
57
Equilibrage des rotors
B3- Déterminer l’amplitude de vibration A2 et la phase 𝜑 du balourd résultant (Balourd
initial et masse d’essai). (Fig. 11)
B4- A l’aide du diagramme de Fresnel (construction vectorielle), déterminer la position et la
valeur de la masse de compensation 𝑚 :
Utilisons les vecteurs pour tenir en compte les deux grandeurs Amplitudes et Phases du
balourd, de la masse d’essai et de l’ensemble de ces deux derniers. Soient le vecteur 𝑉⃗ de
module 𝐴 et de phase 𝜑 , le vecteur 𝑉⃗ de module 𝐴 et de phase 𝜑 et le vecteur 𝑉⃗ de
module 𝐴 et de phase 𝜑 (Fig. 11)
58
Equilibrage des rotors
Si on admet que la masse est proportionnelle à l’amplitude de vibration :
⃗
= ⃗
= 𝑐𝑡𝑒 (8)
= (9)
Donc la masse de correction s’écrit :
𝑚 = 𝑚 (10)
B5- La masse d’équilibrage (compensation) 𝑚 doit être fixée au même rayon que la masse
d’essai 𝑚 c.à.d. à la distance 𝑟 .
C) Méthode d’équilibrage dans deux plans :
La méthode est basée sur le même principe que celle dans un plan mais elle est relativement
compliquée.
L’équilibrage en deux plans des rotors est le plus fréquent, il est réalisé sur des machines
équipées de calculateurs qui rendent l’opération plus aisée (Fig. 13 ; Fig. 14 et Fig. 15).
59
Equilibrage des rotors
Soit l’exemple de l’équilibrage d’un rotor en 2 plans (Fig. 16) :
60
Equilibrage des rotors
61
Equilibrage des rotors
Du système (14) on tire :
( )
𝑍 = (16)
( ) ( )
𝑍 =( )( ) ( )( )
(17)
De la forme :
𝑍 = 𝑋 + 𝑗𝑌 donnera le module |𝑍 | = 𝑊 et la phase 𝛼
𝑍 = 𝑋 + 𝑗𝑌 donnera le module |𝑍 | = 𝑊 et la phase 𝛼
Finalement les masses de compensation s’écrivent :
𝑚 = 𝑊 𝑚 → 𝑚𝑜𝑛𝑡é𝑒 à 𝛼
(18)
𝑚 = 𝑊 𝑚 → 𝑚𝑜𝑛𝑡é𝑒 à 𝛼
𝑚 : Masse de compensation dans le plan Plan1
𝑚 : Masse de compensation dans le plan Plan2
𝑚 : Masse d’essai dans le plan Plan1
𝑚 : Masse d’essai dans le plan Plan2
D) Exemple d’application
Un équilibrage d’un rotor a été réalisé sur une machine à équilibrer, les pas précédents ont
été exécutés et on a recueilli les données suivantes (Tableau ci-dessous):
Les masses d’essai : 𝑚 = 𝑚 = 𝑚 = 3𝑔
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Equilibrage des rotors
Les masses de compensation :
𝑚 = 0.8 ∗ 3 = 2.4𝑔 → 𝑚𝑜𝑛𝑡é𝑒 à − 10°
𝑚 = 0.221 ∗ 3 = 0.7𝑔 → 𝑚𝑜𝑛𝑡é𝑒 à − 77.3°
6.3.3. Qualité d’équilibrage d’un rotor
Idéalement, une machine équilibrée ne présenterait aucun balourd mais pratiquement, en
raison des tolérances d'usinage, un équilibrage parfait ne peut jamais être atteint.
Pour différents types et tailles de machines, le niveau de vibration considéré comme excessif
varie considérablement: par exemple, un niveau de vibration acceptable dans le vilebrequin
d'une automobile pourrait probablement détruire un caméscope.
Il est donc important de classer le rotor à équilibrer en fonction du niveau de vibration
acceptable. Il faudrait se limiter aux prescriptions du constructeur.
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