Exo Rheologie
Exo Rheologie
Exo Rheologie
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4 Mélange d’huile et d’éthylcellulose
On étudie un mélange d’huile minérale et d’éthylcellulose sous différentes vitesses de cisaillement.
Les relevés des mesures sont donnés dans le Tableau 1.
1. À partir du rhéogramme τ = f (γ̇) de la Figure 1 (gauche), donnez le type de fluide non newto-
nien.
2. Ce fluide suit une loi de puissance de type τ = k γ̇ n (Fig.1 de droite). Déterminer l’indice
d’écoulement n et l’indice de consistance k.
5 Encre d’imprimerie
On étudie une encre d’imprimerie à l’aide d’un viscosimètre rotatif dont les caractéristiques sont
les suivantes :
−1
– vitesse de cisaillement γ̇ = dγ
dt (s ) : γ̇ = 7.5Ω, avec Ω la vitesse de rotation du mobile en rad/s.
– contrainte de cisaillement τ (P a) : τ = 16.2 × 103 C, où C est le couple résistant s’exerçant sur
le mobile en N.m.
On a relevé les valeurs données dans le Tableau 2. Le rhéogramme correspondant est donné à la
Figure 2.
1. On considère que lors de l’impression, le rouleau encreur exerce sur la surface de l’encre une
contrainte de cisaillement de l’ordre de 0.4 Pa. Évaluer graphiquement la viscosité de l’encre
sous cette contrainte.
2
Ω (tr/min) 10 16 23.5 37.5 44 52 58 66 72 79 86 92.5 100
105 C (N.m) 0.68 0.99 1.13 1.4 1.54 1.71 1.84 1.95 2.1 2.23 2.34 2.44 2.54
2. On considère que l’encre déposée sur une épaisseur de 1 µm sur du papier subit une contrainte
de cisaillement en surface, lorsque le papier est vertical, de l’ordre de 0.01 Pa. Évaluer graphi-
quement la viscosité de l’encre sous cette contrainte.
3. Trouver la nature de l’encre et déterminer sa loi rhéologique.
temps (s) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
γ̇ = 100 30.43 18.028 13.465 11.787 11.169 10.942 10.859 10.828 10.817 10.812 10.811
γ̇ = 150 20.62 12.352 9.310 8.191 7.78 7.628 7.572 7.552 7.544 7.542 7.541
γ̇ = 200 15.715 9.514 7.233 6.393 6.085 5.971 5.929 5.914 5.908 5.906 5.905
Table 3 – Viscosité apparente (P a.s) en fonction du temps et pour 3 valeurs du taux de cisaillement
γ̇.
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Figure 3 – Viscosité apparente en fonction du temps pour 3 valeurs du taux de cisaillement γ̇.
On observe par ailleurs que ce fluide ne s’écoule pas sous l’effet de son propre poids lorsqu’il est
placé dans un tube vertical ouvert aux extrémités.
Proposer un modèle rhéologique permettant de retrouver ces résultats expérimentaux et déterminer
les valeurs numériques des constantes qui y interviennent.
Le graphique 4 montre l’influence de la température sur le frottement visqueux, pour trois valeurs
du taux de cisaillement (γ̇ = 100, 150 et 200 s−1 ), en régime stationnaire, et correspond au Tableau
4 de valeurs expérimentales.
1. Dans quelle catégorie classeriez-vous ce fluide ? Proposez un modèle rhéologique permettant de
retrouver ces résultats expérimentaux.
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température (◦ C) 20 30 40 50 60
γ̇ = 100 s−1 223.26 205.23 183.04 156.17 124.01
γ̇ = 150 s−1 241.04 223.04 200.24 171.97 137.46
γ̇ = 200 s−1 254.51 236.6 213.41 184.14 147.88
8 Solution d’hydroxyéthylcellulose
Une solution d’hydroxyéthylcellulose à 2% présente une loi de comportement du type loi de puis-
sance. À 20◦ C, l’indice de consistance K vaut 93.5 N.s0.189 /m2 et l’indice d’écoulement n vaut 0.189.
À 60◦ C, on a K = 38.5 N.s0.254 /m2 et n = 0.254.
Déterminer dans les deux cas, le gradient de perte de pression ∆P/L associé à un écoulement
de Q = 5 × 10−5 m3 /s dans un conduit de section circulaire de D = 1 cm de diamètre. On donne
ρ = 1000 kg/m3 .
Pour cela, on rappelle les formules suivantes pour le coefficient de frottement Cf , la contrainte
pariétale τp et le nombre de Reynolds Re′ :
τp 16
Cf = = (2)
0.5ρVm2 Re′
D ∆P
τp = (3)
4 L
4n n Dn 2−n
Re′ = 81−n ρ( ) V (4)
3n + 1 K m
où Vm est la vitesse moyenne.
Q (l/min) 1 2 3 4 5
∆P (Pa) 0.0067 0.013 0.02 0.0245 0.0286
1. Jusqu’à quelle valeur du nombre de Reynolds, le fluide peut il être considéré comme newtonien ?
2. À partir de cette valeur du nombre de Reynolds, le fluide présente-t-il un comportement rhéofluidifiant
ou rhéoépaississant ?
3. Comment peut-on modéliser le comportement du fluide au-delà du régime newtonien ? Déterminer
les valeurs numériques des paramètres du modèle.
4. Quelle erreur sur la chute de pression commet-on, si on utilise ce modèle pour les trois premières
valeurs du débit ? Conclure.
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10 Écoulement de Poiseuille entre deux plaques planes
On considère un écoulement permanent laminaire de fluide incompressible entre deux plaques
planes horizontales distantes de H (Fig.5).
1. Expliquer pourquoi l’écoulement peut être considéré comme unidirectionnel tel que : U = U (y),
V = 0, W = 0, et ∂P/∂x = dP/dx = Cste.
2. Écrire l’équation fondamentale en projection sur l’axe horizontal avec pour loi de comportement
du fluide, une écriture généralisée sous la forme :
où µa est la viscosité apparente, k est une constante, n > 0 pour un fluide dilatant, n = 0 pour
un fluide newtonien et n < 0 pour un fluide pseudoplastique.
3. Intégrer cette équation dans le cas général avec µa (y), compte tenu de la symétrie et des condi-
tions aux limites (on intégrera de la paroi inférieure y = 0 jusqu’à une position quelconque dans
l’écoulement, y, avec 0 < y < H).
4. On calculera pour comparaison les cas d’un fluide newtonien n = 0, d’un fluide dilatant n = 2
et d’un fluide pseudoplastique n = −2/3.
– Donner les profils de vitesse, par intégration de τxy de la paroi inférieure (y = −h) à un point
quelconque dans l’écoulement (−h < y < +h). On les notera respectivement U new (y), U dil (y)
et U pse (y).
– Calculer les vitesses de débit∫ correspondantes (pour un fluide incompressible la vitesse de
débit est donnée par : Ud S = A U dS où S est la section droite de l’écoulement, ici S = H × 1
∫h
alors Ud H = −h U (y)dy). On les notera Udnew (y), Uddil (y) et Udpse (y).
– En posant dP/dx = −λρUd2 /(2D), retrouver la loi donnant λ en fonction du nombre de Rey-
nolds, pour le fluide newtonien. On généralisera ensuite la définition du coefficient de perte
de charge linéique par dP/dx = −λρ(Udnon−newtonien )2 /(2D). Définir un nombre de Reynolds
pour chacun des deux fluides non-newtoniens, puis donner la loi λ = f (Re) en écoulement la-
minaire unidirectionnel plan des fluides incompressibles dilatant et pseudoplastique considérés.
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Figure 6 – Écoulement bidimensionnel d’un fluide non-newtonien en canal.
1. Traduire toutes les hypothèses puis réduire les équations de continuité et de quantité de mou-
vement.
2. Quelles sont les conditions aux limites sur le plan incliné (y = 0) et sur la surface libre du film
liquide (y = h) ?
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3. Montrer que l’équation de quantité de mouvement se réduit à :
∂u ρgh y
− =( sin θ(1 − ))1/n (6)
∂y m h
4. Déterminer le champ de vitesse u(y). Quelle est l’allure du champ de vitesse ? Comment varie-
t-elle avec l’indice n ?
5. Montrer que le débit q (par unité de longueur dans la direction z) et l’épaisseur h sont reliés
par :
h2 ρgh
q= ( sin θ)1/n (7)
2 + 1/n m
En déduire l’expression de h en fonction de (m, n, q, ρ, θ).
6. Quelle relation existe-t-il entre le débit et l’épaisseur pour une solution aqueuse d’hydroxyéthylcellulose
à 0.5% en masse avec m = 0.84 P a.sn et n = 0.51 ?
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Figure 9 – Dispositif de Couette cylindrique.
En coordonnées cylindriques (r, θ, z), l’équation de continuité s’écrit, pour un matériau incompres-
sible :
9
1 ∂ 1 ∂vθ ∂vz
(rvr ) + + =0 (19)
r ∂r r ∂θ ∂z
Sur chaque coordonnée, les équations de quantité de mouvement s’écrivent :
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