Magnetisme
Magnetisme
Magnetisme
1 Théorie 1
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Force magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3.1 Origine électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Moment dipolaire magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.5 Intensité de la magnétisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.6 Susceptibilité magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.7 Induction magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.7.1 Système SI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.7.2 Système cgs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.8 Potentiel magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.8.1 Potentiel magnétostatique du dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.8.2 Corps de géométrie arbitraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2 Magnétisme de la terre 9
2.1 Champ magnétique terrestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Schématisation du champ terrestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Origine du champ principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.1 1ère théorie : Blackett (1947) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.2 2ème théorie : Cagniard (1961) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.3 3ème théorie : La terre est uniformément magnétisée . . . . . . . . . . . 16
2.3.4 Théorie actuelle : La dynamo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4 Un champ variable dans le temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
i
ii Table des matières
3 Propriétés magnétiques 27
3.1 Classes des matériaux en fonction de leur comportement sous le champ H . . . 27
3.1.1 Le diamagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.1.2 Le paramagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.1.3 Le ferromagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.1.4 Le ferrimagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.1.5 L’antiferromagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1.6 Aimantation rémanente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.2 Propriétés magnétiques des roches, des minéraux et des matériaux . . . . . . . 34
7 La demi-pente de Peters 73
8 Prospection 79
8.1 La prospection magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
8.1.1 Utilisation de la méthode magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
8.1.2 Signature magnétiques de différentes sturctures . . . . . . . . . . . . . . 87
9 Références 103
1.1 Généralités
On trouve en magnétisme deux systèmes d’unités basés sur deux visions différentes du
problème. Dans la théorie classique, de laquelle découle le système cgs, on se base sur la notion
de pôle magnétique pour obtenir une relation pour la force proportionnelle à l’inverse de la
distance au carré (comme en gravimétrie). Le système SI est de son côté basé sur le fait que
le champ magnétique est d’origine électrique, i.e. la notion de dipôle (créé par un courant
électrique circulaire) est l’élément de base. Ces deux systèmes, qui peuvent parfois porter à
confusion, sont un usage dans la pratique.
p1 p2
F= r (1.1)
µ r2
où
– F = force en dynes (cm· g/s2 = 10−5 N)
– p1 , p2 = masses magnétiques ou pôles (emu)
– r = distance entre les deux pôles
– r = vecteur unitaire selon la droite joignant m1 , m2
– µ = perméabilité du milieu autour des pôles = 1 dans le vide et l’air
La notion de pôle est artificielle parce qu’elle ne peut exister par elle-même : elle a besoin
d’une paire. Si deux pôles de 1 emu sont placés dans le vide à 1 cm l’un de l’autre, la force
entre eux sera de 1 dyne. La force est attractive si les deux pôles sont de signes opposés et
répulsive s’ils sont de même signe.
Par convention, un pôle est positif s’il est attiré par le nord magnétique de la terre et négatif
s’il est attiré par le pôle sud.
1
2 1. Théorie
On suppose que p1 n’est pas assez grand pour affecter le champ H au point de mesure, c’est-
à-dire que p1 p.
Le champ magnétique est produit par la circulation d’un courant électrique. D’après la loi
d’Ampère, un courant I dans un conducteur de longueur ∆l génère un champ ∆H qui vaut
Il n’y a pas de pôle magnétique libre. Seul le dipôle, association de deux pôles − p et + p
séparés d’une distance l, a une signification physique. Le moment magnétique M du dipôle
est un vecteur dirigé suivant la droite joignant − p à + p, orienté de − p à + p et d’intensité :
m = plr. (1.4)
Un corps magnétisable placé dans un champ magnétique externe sera aimanté par induc-
tion. L’intensité de la magnétisation M est définie comme le moment magnétique par unité de
volume V
m
M= . (1.5)
V
Le vecteur M porte souvent le nom de polarisation magnétique parce que l’induction tend à
aligner les dipôles du corps magnétique. Le vecteur M peut aussi être vu comme la force des
pôles par unité de surface S aux extrémités, c’est-à-dire
p
M= .
S
1.6 Susceptibilité magnétique 3
Un corps magnétique placé dans un champ magnétique externe H, aura ses pôles magnétiques
plus ou moins alignés sous l’effet de H, produisant un champ H0 relié à l’intensité de la
magnétisation M. L’induction magnétique B sera alors le champ total incluant l’effet de l’ai-
mantation.
1.7.1 Système SI
En unités SI, B = µo H dans le vide (ou dans l’air). Si le matétiel est polarisable, alors
B = µ o (H + H0 ) où H0 = M
= µo H + µo kH
= µ o (1 + k )H (1.8)
= µo µH (1.9)
où
– µ = (1 + k) est la perméabilité du matériau
– µo = perméabilité du vide (de l’air) = 4π × 10−7 (henry/m)
– B = en tesla (T) ou weber/m2
– H = en A/m.
En géophysique, on mesure des variations de B qui sont de l’ordre de 10−4 fois l’amplitude
du champ terrestre, qui est environ 50 µT. On utilise alors le nanotesla (ou son équivalent le γ)
comme unité de mesure.
4 1. Théorie
B = H + H0 (1.10)
= H + 4πM
= (1 + 4πk) H (1.11)
Par définition, le rapport de l’induction sur le champ magnétique principal est la permea-
bilité µ.
B = (1 + 4πk) H
= µH (1.12)
Dans ce système,
B : gauss
H : oersted
et, A, le potentiel,
Z r
m
A (r) = − H (r) dr = . (1.14)
∞ µr
Puisqu’un dipôle magnétique seul est une notion fictive, le potentiel magnétique scalaire
est une notion plutôt nébuleuse. Une entité plus palpable est le dipôle magnétique.
Soit un dipôle placé en un point O de l’espace. On peut calculer son potentiel A en un point
P situé à une distance r de O.
6 1. Théorie
lm cos θ
A =
r2
|m| cos θ
= . (1.16)
r2
2|m|
Hr = cos θ (1.17)
r3
|m|
Hθ = sin θ. (1.18)
r3
1.8 Potentiel magnétostatique 7
2|m|
Hr = Hθ = 0. (1.19)
r3
Quand θ = π/2 ou 3π/2, le cas est dit celui de la deuxième position de Gauss, et
|m|
Hr = 0 Hθ = . (1.20)
r3
Un volume donné de matière magnétique peut être vu comme un ensemble de dipôles qui
résultent des moments magnétiques des atomes constituant le corps. Pour un corps magnétisé
par induction de façon uniforme, les dipôles seront alignés. Pour un volume unitaire, le po-
tentiel à une distance r vaut
A = −M(r ) · ∇(1/r ). (1.21)
Pour tout le volume V, le potentiel à un point P devient
1
Z
A = − M(r) · ∇ dv. (1.22)
V |r0 − r|
Le champ magnétique causé par le corps est obtenu en prenant le gradient de (1.22).
L’intensité de magnétisation M étant un vecteur, elle est orienté dans une direction donnée.
Définissons cette orientation par le vecteur α = li + mj + nk. Si M est uniforme, on peut écrire
∂ ∂ ∂ ∂
M·∇ = M = M l +m +n , (1.23)
∂α ∂x ∂y ∂z
Le champ magnétique peut être défini par trois composantes en tout point donné, soient
– nord X ;
– sud Y ;
– verticale Z.
Très souvent, on donne une valeur exprimée par la grandeur du champ total F, sa déclinaison
D ainsi que son inclinaison I. La déclinaison D est l’angle entre la composante horizontale du
champ et le nord géographique. L’inclinaison I est l’angle entre F et l’horizontale.
9
10 2. Magnétisme de la terre
H = F cos I (2.2)
Z = F sin I (2.3)
tan I = Z/H (2.4)
X = H cos D (2.5)
Y = H sin D (2.6)
tan D = Y/X (2.7)
Le champ magnétique de la terre peut être approximé par un champ dipolaire. Il est en
réalité trop complexe pour être exprimé par une fonction mathématique simple, mais il peut
être considéré, sur quelques centaines de km, comme uniforme et le bruit de fond géologique
est facilement observable.
Le champ F a une intensité de 60 à 70 µT aux pôles magnétiques (I = ±90 ˚ ) et minimale
de 25 à 30 µT à l’équateur magnétique (I =0 ˚ ).
A l’heure actuelle, l’unité utilisée en prospection magnétique est le nanotesla (nT), qui par
le jeu de transformation est exactement égal à l’ancienne unité, le γ.
1 nT = 10−9 T = 1 γ
Notes :
– En cgs, puisque µ = 1 dans l’air (ou le vide), B = H et 1 Oersted est équivalent à 1 gauss.
Comme le gauss est une unité d’induction très grande on a eu recours au gamma (γ)
dans le passé pour exprimer dans les champs 1 γ = 10−5 gauss.
2.1 Champ magnétique terrestre 11
En première approximation, le champ terrestre est celui d’un dipôle placé suivant une
droite faisant avec l’axe de rotation un angle de 11.5 ˚ et orienté vers l’hémisphère sud. Cette
structure schématique du champ magnétique terrestre est appelé champ de Gauss.
Le champ moyen vrai diffère du champ de Gauss qui n’a d’autre intérêt que de fournir un
modèle facile à retenir. Le champ réel est irrégulier et les pôles magnétiques vrais ne coı̈ncident
pas avec les pôles géomagnétiques et ne sont pas exactement diamétralement opposés.
Pôles géomagnétiques
Nord 78.5 ˚ N 111 ˚ W
Sud 78.5 ˚ S 111 ˚ E
Pôles magnétiques
Nord 75 ˚ N 101 ˚ W
Sud 67 ˚ S 143 ˚ E
Le champ magnétique principal peut théoriquement être causé par une source interne ou
externe dont le magnétisme peut être rémanent ou engendré par un flux de courant.
Des analyses mathématiques du champ observé à la surface du globe démontrent qu’au
moins 99% est causé par des sources internes et 1% par des sources extérieures à la terre.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer les mécanismes des sources internes.
Il avait évalué le rapport des moments cinétiques et magnétiques des 3 astres (terre, soleil
et étoile) et avait constaté que les rapports étaient voisins. Il avait conclu qu’il s’agissait d’une
propriété fondamentale des corps en rotation.
Théorie périmée : Il est parti d’une fausse valeur pour le champ H du soleil
Des charges électriques fantastiques internes sont entrainées dans la rotation terrestre et
créent l’équivalent d’un dipôle.
Abandonné parce que la magnétisation engendrée par le mouvement des corps est trop
faible et le gradient du potentiel devrait être immense.
16 2. Magnétisme de la terre
1. Demande un I (intensité de magnétisation) beaucoup trop grand par rapport aux roches
en surfaces.
2. Les hautes températures qui existent à l’intérieur de la terre (environ 2000 ˚ ) dépassent
largement la température de Curie de la plupart des matériaux (Fer 750 ˚ , Ni 360 ˚ ,
magnétite 575 ˚ ). Les matériaux ferromagnétiques se transforment alors en paramagnétiques
dont l’intensité d’aimantation est très faible et ne peut fournir d’aimants permanents.
Suggère que le champ magnétique terrestre est créé et entretenu par un processus d’in-
duction. Des courants électriques intenses ciculeraient dans le noyau extérieur possédant une
conductibilité électrique très forte (noyau extérieur : la partie liquide du noyau située entre r
= 1300 et 3500 km).
On assume aujourd’hui que le noyau est une combinaison de fer (Fe) et de nickel (Ni),
tous deux de bon conducteurs électriques. Même si le noyau était formé d’éléments moins
conducteurs, l’énorme pression retrouvée pourrait presser les électrons de façon à former des
gazs à électrons libres de conductivité satisfaisante.
La source magnétique est illutrée par le modèle auto-excité. C’est à dire, un fluide de
grande conductivité bouge dans un mouvement complexe et des courants électriques sont
causés par des variations chimiques produisant un champ magnétique.
2.4 Un champ variable dans le temps 17
De longues séries d’observations démontrent que le champ magnétique terrestre est loin
d’être constant. Des données obtenues aux observatoires de Londres et de Paris depuis 1540
montrent que l’inclinaison a varié de 10 ˚ (de 75 à 65 ˚ ) et la déclinaison de 35 ˚ (10 ˚ E à 25 ˚ W
puis retour à 10 ˚ W) depuis cette période.
Même si ces données ont l’air cycliques, des renseignements ailleurs dans le monde n’en-
traı̂nent pas les mêmes conclusions. Les variations séculaires ont donc un caractère régional.
Leurs sources sont mal expliquées, mais on pense qu’elles sont reliées aux changements de
courants de convection dans le noyau, au couplage à la limite noyau-manteau et à la vitesse
de rotation de la terre.
18 2. Magnétisme de la terre
Les couches de la haute atmosphère (40 km et +) sont fortement ionisées donc électriquement
conductrices. Le maximum d’ionisation se situe vers 300 km d’altitude.
Le phénomène d’ionisation est dû essentiellement au rayonnement lumineux. L’ionisation
augmente donc le jour et diminue la nuit. La variation diurne suit le rythme solaire. De plus
l’amplitude de la variation est influencée par l’activité du soleil qui passe par un maximum à
tous les 11 ans.
L’ionosphère se déplace par rapport au globe solide. Ce movement a deux causes :
1. la circulation générale atmosphérique qui tend à rétablir l’équilibre thermique entre
l’hémisphère insolé et celui privé de soleil ;
2. la marée atmosphérique due aux forces d’attraction luni-solaires.
Le mouvement de l’ionosphère conductrice dans le champ de l’aimant permanent que consti-
tue la terre induit des courants dans l’ionosphère qui produisent un champ magnétique supplémentaire,
champ qui constitue la variation diurne. Les deux sources de mouvements occasionnent deux
cycles de variations :
1. un cycle qui suit le rythme solaire (cycle de 24 hrs, 11 ans)
– ordre de 30 nT
– varie avec les latitudes et saisons
– faible en hiver
– fort en été
2. un cycle qui suit les marés luni-solaires (périodes de 25 heures, amplitude de 2 nT).
Activité magnétique
Les tempêtes magnétiques sont des perturbations dont les amplitudes peuvent ateindre
2000 nT.
Elles se retrouvent sous toutes les latitudes et sont plus importantes dans les régions po-
laires où elles sont associées aux aurores boréales.
Ces perturbations sont dues aux émissions sporadiques et capricieuses de particules électriques
issues du soleil. L’arrivée de ces particules dans l’atmosphère provoque à la fois une lumines-
cence donnant lieu aux aurores ainsi une variation intense de l’ionisation qui est à l’origine
des perturbations magnétiques.
Ces tempêtes peuvent durer plusieurs jours, troublant les communications radio à grande
échelle et empêchant de poursuivre les campagnes de prospections magnétiques.
22 2. Magnétisme de la terre
2.5 Magnétisme
B = H + H0
= H + 4πI
= (1 + 4πk) H (2.8)
où
B = induction magnétique
I = intensité de la magnétisation
k = susceptibilité magnétique du corps
Le champ total mesuré est donc donné par la somme du champ terrestre, de la magnétisation
induite et de la magnétisation rémanente.
HT = H + 4πkH + MR (2.9)
26 2. Magnétisme de la terre
Lorsqu’on fait une interprétation quantitative de données magnétiques, il est donc nécessaire
de tenir compte de la Mr sinon de graves erreurs d’interprétation peuvent en résulter.
3 Propriétés magnétiques
Tous les matériaux peuvent être classés à l’intérieur de trois grands groupes définissant
leurs propriétés magnétiques :
– diamagnétisme ;
– paramagnétisme ;
– ferro et ferrimagnétisme.
Si k < 0, on parle de diamagnétisme. L’intensité de la magnétisation induite est dans la
direction opposée au champ inducteur. Phénomène faible, réversible, affecte tous les corps et
souvent caché par un autre phénomène. Ex. : quartz, felspath, sel.
Si k > 0, la substance est alors paramagnétique. Comme le diamagnétisme, c’est un phénomène
faible et réversible, mais tend à renforcer l’action du champ inducteur. Le champ induit décroı̂t
cependant avec la température. Ex. : les métaux, gneiss, pegmatite, dolomie, syénite.
Dans le cas de substances ferromagnétiques, les moments magnétiques de chaque atome
s’alignent spontanément dans des régions appelées domaines et cela même en l’absence de
champ magnétique externe. En général, le moment magnétique total est nul parce que les
différents domaines ont des orientations différentes et leurs effets s’annulent. Le ferromagnétisme
disparaı̂t si on dépasse un certaine température, appelée point de Curie.
Si les moments magnétiques d’une substance sont anti-parrallèles dans les domaines et de
grandeurs différentes, le moment magnétique total est différent de zéro. La substance est alors
appelée ferrimagnétique. Ex. : magnétite, ilménite.
Dans le cas d’une substance ferrimagnétique dont la somme de moments parrallèles et
anti-parralèles est nulle, on parle d’anti-ferromagnétisme. Ex. : hématite.
La susceptibilité d’une roche est entièrement dépendante de la quantité de minéraux fer-
romagnétiques qu’elle contient, de la dimension des grains et de leur distribution. C’est donc
une propriété très variable et il est pratiquement impossible de prédire la teneur en minéraux
à partir de la susceptibilité.
La sensibilité minimale requise pour mesurer les anomalies avec sufisamment de détail est
de ±5 nT. Il est alors possible de détecter des anomalies provenant de sources situées à plus
de 10 000 mètres de profondeur.
27
28 3. Propriétés magnétiques
Comme le champ induit est proportionnel au champ ambiant, les anomalies seront plus
intenses aux hautes latitudes magnétiques qu’à l’équateur magnétique.
3.1.1 Le diamagnétisme
C’est l’attribut d’un matériel qui a une susceptibilité magnétique négative (k < 0), c’est-
à-dire que l’intensité de la magnétisation induite dans le corps par un champ H sera dans la
direction opposée à H.
Tous les corps présentent un phénomène de diamagnétisme parce que son origine provient
de la déformation des orbites électroniques des atomes sous l’action d’un champ externe. Ce
phénomène est réversible puisque lorsque le champ externe disparaı̂t, l’action disparaı̂t.
Exemples de diamagnétiques : graphite, gypse, marbre, quartz, sel, gaz rares, bismuth,
cuivre et diamant.
3.1.2 Le paramagnétisme
Par définition, tous les matériaux qui ne sont pas diamagnétiques sont paramagnétiques,
c’est-à-dire k > 0.
Dans un matériau paramagnétique, chaque atome a un moment magnétique non-nul. Sous
l’action d’un champ externe, ces moments magnétiques s’orientent et augmentent le champ H
appliqué.
3.1 Classes des matériaux en fonction de leur comportement sous le champ H 29
3.1.3 Le ferromagnétisme
La courbe qui relie le champ induit B au champ externe H s’appelle la boucle d’hystérésis
du matériau.
3.1 Classes des matériaux en fonction de leur comportement sous le champ H 31
Lorsque H augmente à partir de zéro, les parois de Bloch se déplacent, entrainant une
magnétisation de l’échantillon et donc un champ B non nul. Quand H est suffisamment in-
tense, un seul domaine occupe tout l’échantillon. Le champs Bs est donc le champ d’induction
maximal de l’échantillon. Si on diminue H, on oblige les parois à se déplacer de nouveau. Le
mouvement de retour n’est pas le même que celui suivit lorsque H augmentait parce qu’une
partie du mouvement des parois est irréversible.
La magnétisation qui reste lorsque H = 0 s’appelle magnétisation rémanente (Br ). Le champ
nécessaire pour ramener B à zéro s’appelle le champ coercitif. La surface de la boucle d’hystérésis
représente l’énergie perdue lors du déplacement irréversible des parois.
3.1.4 Le ferrimagnétisme
Ce sont des matériaux dans lesquels les domaines magnétiques contiennent des dipôles qui
peuvent être alignés dans le sens opposés les uns aux autres, mais dont le moment magnétique
net n’est pas nul losque le champ externe est nul.
3.1 Classes des matériaux en fonction de leur comportement sous le champ H 33
3.1.5 L’antiferromagnétisme
2. Aimantation rémanente isotherme due aux champs accidentels intenses (ex : coup de foudre).
Les roches sédimentaire sont généralement porteuses de rémanence naturelle, mais beau-
coup plus faible que celles des roches volcaniques. Lors du dépôt des sédiments, les parti-
cules magnétiques s’orientent dans la direction du champ terrestres et gardent cette orienta-
tion après la compaction et la solidification.
Basalte
Gabbro
Volcanique interm.
Diorite
Volcanique acide
Granite
Ultramafique
Granulite basique
Granulite acide
Kimberlite
Carbonatite
Sédiments
Métasédiments
On doit tenir compte des variations du champ magnétique terrestre avec le temps. Rappe-
lons que ces variations sont :
Variations diurnes variations cycliques d’environ 24 heures reliées aux variations de courant
dans l’ionosphère dues à l’activité du soleil.
Tempêtes magnétiques variations brusques dues à des sursauts de l’activité solaire qui peuvent
atteindre 2000 nT et durer plusieurs jours. Lors de tempêtes magnétiques, le levé est in-
terrompu.
Les variations diurnes sont corrigées en établissant une station de base et en suivant la même
procédure qu’en gravimétrie. On accepte des variations de moins de 50 nT/heure.
Le gradient vertical de Ho est d’environ -0.03 nT/m aux pôles et de -0.015 nT/m à l’équateur.
Les effets d’élévation sont donc normalement négligeables. Toutefois, dans les régions mon-
tagneuses, une correction d’élévation est faite. Elle égale à -0.47 nT· Ho /m, où Ho est la valeur
locale de l’intensité du champ géomagnétique. La correction est positive au nord de l’équateur
et négative au sud.
Dans le cas de levés aéroportés, il est normalement spécifié que tout survol dont la différence
entre la hauteur de vol théorique et réelle dépasse un certaine limite sera rejeté.
39
40 4. La réalisation des levés magnétiques
H = ( Hr , HG )
2M cos θ M sin θ
= , (4.1)
r3 r3
−3 −3
∂H
= 2M cos θ · 4 , M sin θ · 4
∂r r r
−3
3
= Hr , HG
r r
−3
= H (4.2)
r
Les effets dûs à des affleurements magnétiques près des stations vont grandement influen-
cer les lectures. Par exemple, une roche magnétique située au-dessus d’une station (située dans
une dépression par exemple) peut produire de fausses anomalies négatives.
Pour cette raison, les anomalies démontrant une forte corrélation avec la topographie ne
reçoivent normalement pas autant d’attention que les autres anomalies.
Par ailleurs, les corrections de terrains étant très ardues à faire (il faut connaı̂tre la suscep-
tibilité des roches constituant ce terrain), elles sont généralement omises.
Réduction à un datum
Une façon de réduire l’effet de la topographie est de faire un prolongement vers le haut.
Pour réduire les lectures de Z de la surface z = h ( x, y) au plan z = 0, on écrit approximative-
ment que
δZ
Z ( x, y, 0) = Z ( x, y, h) − h , (4.3)
δz z=h
où la dérivée est calculée à partir de la carte de Z ( x, y, z).
aux pôles. Il est généralement inférieur à 6 nT/km. On peut le calculer ainsi. La composante
horizontale est
H = ( Hr , HG )
2M cos θ M sin θ
= , . (4.4)
r3 r3
l = rθ (4.5)
dl
= r. (4.6)
dθ
Ainsi, la variation de H en fonction de l est
∂H ∂H ∂G 1 ∂H
= · =
∂l ∂θ ∂l l ∂θ
1 −2M
M
= sin θ , 3 cos θ
l r3 r
1
= − Heq sin θ , H po cos θ . (4.7)
l
A l’équateur,
∂H 1
= 3
− Heq · sin 90˚ , H po · cos 90˚ = 0.005 nT/m
∂l 6378 × 10
Aux pôles,
∂H 1
= 3
− Heq · sin 90˚ , H po · cos 90˚ = 0.011 nT/m
∂l 6378 × 10
Une seule correction doit généralement être appliquée, la correction de dérive diurne. On
a besoin d’établir une station de base pour les courts levés, ou une ligne de base pour les levés
plus longs. Dans ce dernier cas, on utilise comme référence la ligne de base de la grille ou une
ligne de raccordement (tie line). Les corrections se font comme en gravité.
Par ailleurs, il faut éviter de placer la base dans les endroits où le gradient magnétique
horizontal est fort, de façon à réduire les erreurs qui seraient causés par un repositionnement
à la base peu précis.
On peut aussi utiliser une station d’enregistrement automatique de H, ce qui évite d’avoir
à boucler et les corrections sont faites automatiquement. Attention aux ours et autres animaux
42 4. La réalisation des levés magnétiques
si votre appareil est au sol, votre journée risque d’être foutue. Cette station est simplement
constituée d’un magnétomètre qui enregistre le champ à intervale court et régulier (10, 20, 30
secondes ou 1 minutes), et qui garde en mémoire l’heure de mesure de chaque lecture.
Notez qu’une station de base fixe est mieux adaptée pour les corrections que la station de
base en boucle de mesure parce qu’elle permet de voir plus facilement les variations du champ
pendant toute la journée (bruit de fond, orage magnétique, ...).
Les appareils actuels sont livrés avec un logiciel qui effectue la correction de dérive auto-
matiquement lorsqu’une station automatique est utillisée. Il faut évidemment que l’horloge
du magnétomètre mobile soit synchronisée avec celle de la base.
Pour la station de base en boucle, la stratégie demeure la même qu’en gravité. En général,
on établiera une station de base à partir de laquelle toutes les mesures seront corrigées. Cette
station ne doit pas se trouver dans une région anormale où il y a de forts gradients.
À partir de cette station, on pourra établir une ligne de base (généralement sur la ligne
de base de la grille ou une ligne de rattachement) et c’est sur cette ligne de base qu’on se
rattachera à intervalles régulier (moins de 2 heures).
On suppose que les variations enregistrées à la station de base sont constantes pour toutes
les stations. Ceci est vrai si :
– on travaille sur de courts itervalles ;
– l’activité magnétique est calme.
Notez que si vous êtes en Abitibi, vous pourrez faire de 8 à 10 km par jour. En Gaspésie,
de 5 à 6 km. Si vour prenez vos mesures aux 25 m, cela fait entre 200 à 400 mesures à corriger
chaque soir, en plus de la mise en plan.
Ainsi, la méthode plus appropriée consiste à utiliser un magnétomètre fixe à la station de
base qui prend des mesures du champ à intervalles réguliers. Cela vous permet de réduire les
risques d’erreur et de contrôler les variations diurnes qui ont eu lieu durant la journée.
La correction est faite en suppposant que la dérive est linéaire dans le temps. Si on les
mesures à la station de base ont été réalisées aux temps T1 et T2 et que les valeurs mesurées
étaient respectivement V1 et V2 , le taux de dérive (TD) est donc
V1 − V2
TD = (4.8)
T2 − T1
Toute valeur (V) prise au temps T (où T1 ≤ T ≤ T2 ) est corrigée par la formule suivante
V1 − V2
Vcorrigée = V + (4.9)
T2 − T1
Exemple :
5x x6
4x x7
3x x8
2x x9
1x x10
SB-1 SB-2
Si lors de l’établissement des deux stations de bases on a trouvé des valeurs égales à M1
et M2 , lors de tout autre levé on s’attend à ce que la différence entre les nouvelles valeurs
observées V1 et V2 soit semblables à celle qui existe entre M1 et M2 . La dérive est donc égale à
dérive = différence réelle - différence observée
= M2 − M1 − (V2 − V1 )
= M2 − M1 − V2 + V1 (4.11)
44 4. La réalisation des levés magnétiques
Exemple :
-1- On a établit la ligne de base :
Station Lecture
BL1 56800
BL2 56900
BL3 56850
BL4 57100
La dérive est de
56900 − 56800 − 56810 + 56700 = −10 nT
et le taux de correction
−10 nT
= 0.3 nT/min
31 min
4.2 Corrections effectives à apporter au levé 45
Quatre types principaux de magnétomètre ont été développés, chacun fonctionnant sur un
principe différent :
1. Balance magnétique
3. Précession nucléaire
4. Pompage optique
Seuls les trois derniers sont en usages de nos jours. Les deux premiers sont utilisés pour
mesurer une seule composante du champ alors que les autres mesurent le champ total.
– Variomètre, c’est à dire qu’il est ajusté pour lire zéro à une station de base et les mesures
sont relatives à la valeur de cette station de base.
– Formé d’un aimant qui pivote autour d’un axe situé près de son centre de masse.
– Le champ terrestre crée un moment qui s’oppose à celui créé par l’attraction terrestre.
– L’angle d’équilibre dépend de la force du champ.
– Pour une bonne sensibilité, il faut beaucoup de précision dans la construction du système
optique et mécanique.
– Sous de bonne conditions, l’appareil répondra à des variations de 1 nT.
– Sensible à la température même si le mécanisme de compensation <1 nT/ ˚ C sur une
plage de 20 ˚ C.
– Plage de lecture de 2000 nT qui peut être augmentée à l’aide d’aimants.
– Doivent être nivelés.
– Productivité faible.
– Utilisés jusqu’à la fin des années 50.
47
48 5. Instruments de mesure : Les magnétomètres
– Si le courant injecté dans le primaire est suffisant pour amener les deux noyaux à satu-
ration, un des deux noyaux va saturer plus vite que l’autre.
– Le voltage induit dans la troisième bobine est la somme due aux deux noyaux. Puisque
l’induction est proportionnelle à la variation du champ magnétique, elle sera nulle lorsque
les noyaux seront saturés.
– Puisqu’en présence d’un champ extérieur les deux noyaux ne saturent pas en même
temps, le voltage induit dans la troisième bobine sera un série de pics.
– L’amplitude de ces “pics” est proportionnelle au champ externe parallèle aux noyaux.
– Avantages :
. peut mesurer n’importe quelle composante du champ
. lecture directe
. pas d’orientation, nivellement grossier
. faible poids (5-7 lbs)
. faible encombrement
. lectures rapides
– Désavantages :
. noyaux jamais parfaitement identiques
. sensible à la température < 1 nT/ ˚ C
. dérive électronique
. directionnel
ω = 2πυ = γ p H (5.1)
2πu
F= (5.2)
γp
où
2π
∼ 23.487 ± 0.002 nT/Hz (5.3)
γp
La précession va induire une tension dans une bobine enroulée autour de la bouteille. Pour
déterminer la champ total, il suffit de mesurer la fréquence de la tension induite.
– La source de proton peut être de l’eau, du méthanol, de l’alcool éthylique, du benzène,
du kérosène etc.
– La même bobine est utilisée pour créer le champ externe et mesurer le voltage induit par
la précession.
– La sensibilité est de 1 nT ou moins.
– Pas d’orientation ou de niveau à faire.
– Aucune composante mécanique, mais électronique complexe.
– Mesure seulement le champ total.
– Ne peut prendre de mesures en continu, ce qui pourrait être un problème en aéroporté.
– Sensible aux fort gradients.
54 5. Instruments de mesure : Les magnétomètres
5.3 Précession nucléaire 55
En pratique
– Les atomes sont illuminés avec une lumière ayant une fréquence de (A1 − B1 )/h. La
seule transition possible est donc de B1 à A1 .
– Chaque quantum de lumière qui monte un électron de B1 a A1 est donc enlevé du rayon
de lumière par absorption. Puisqu’il s’agit de nombreux atomes, il y a donc une diminu-
tion mesurable de la lumière.
– Éventuellement tous les atomes vont passer de B1 à A1 et la vapeur contenant les atomes
devient complètement transparente à la lumière.
– à ce moment, la vapeur est irradiée avec un onde radio dont la fréquence varie conti-
nuellement.
– Lorsque la fréquence de l’onde correspond à ∆E entre B1 et B2 , les électrons du niveau
B2 commencent à migrer vers B1 .
– Lorsqu’ils arrivent au niveau B1 , ils peuvent alors monter au niveau A1 , d’où baisse
de l’intensité lumineuse. La vapeur devient donc “opaque” et la fréquence de l’énergie
entre B1 et B2 est connue.
F IG . 5.7: Optical pumping. (a) Energy level transitions ; (b) effect of pumping on
light transmission.
où
γg = rapport gyromagnétique de l’électron
f = fréquence de la radiation
F = champ terrestre
γg
Pour Rb, Na, He ; 2π = 4.67 Hz/nT
Sensibilité meilleure que 0.01 nT
Par exemple, pour F = 50 000 nT, f ∼ 233 × 103 Hz
58 5. Instruments de mesure : Les magnétomètres
6 Lien entre gravimétrie et
magnétisme
Un corps magnétique peut être considéré comme étant un assemblage de petits aimants et
chacun de ces aimants, un dipôle. De la même manière que la gravité g est une force par unité
de masse, on peut concevoir que l’intensité de la magnétisation H est une force par unité de
pôle magnétique.
Pour un dipôle, cette force unitaire se décompose en deux parties : une due à la force de
répulsion du pôle positif et l’autre due à l’attraction du pôle négatif. Ces forces étant inverse-
ment proportionnelles à l’inverse du carré de la distance, la force magnétique peut être vue
comme la somme vectorielle de deux forces gravitationnelles : une positive, l’autre négative.
Si tous les «aimants» d’un corps sont en lignes dans la même direction, Poisson a montré
que l’anomalie magnétique peut être obtenue par différenciation de l’anomalie de gravité.
Ainsi, plusieurs formules décrivant les anomalies magnétiques peuvent être obtenues grâces
aux formules correspondantes en gravité. La relation de Poisson est
M ∂U
W=− (6.1)
Gρ ∂j
∂W
Hs = −
∂s
M ∂ ∂U
= (6.2)
Gρ ∂s ∂j
Si maintenant on considère des modèles avec une aimantation verticale (j = z et s = z), alors
M ∂2 U
Z= . (6.3)
Gρ ∂z2
59
60 6. Lien entre gravimétrie et magnétisme
6.2 La sphère
Gm
U =
r
4
m = πR3 ρ
3
r = ( x2 + z2 )1/2 .
Ainsi,
∂U z
= − Gm (6.4)
∂z ( x2 + z2 )3/2
∂2 U 2z2 − x2
= − Gm . (6.5)
∂z2 ( x2 + z2 )5/2
6.2 La sphère 61
Par conséquent,
x 2
M 4 ρ 2−
Z = G πR3 3 h z
Gρ 3 z 2 i5/2
1 + xz
x 2
3
4 R 2− z
= M π 3 h (6.6)
i5/2
3 z 2
1 + xz
On voit que le champ magnétique varie donc selon 1/z3 alors qu’en gravité le champ varie
selon 1/z2 . La gravité peut donc plus sensible aux corps profonds.
Dans le cas où le champ terrestre F n’est pas vertical, mais a une inclinaison I :
F IG . 6.2: Total field anomalies for the dipole and the single
pole for geomagnetic field inclinations of 90 ˚ , 45 ˚ and 0 ˚ .
The dipole of (a), (b) and (c) is shown as the field of a homo-
geneous magnetized spherical body magnetized by induc-
tion in the direction of the earth’s field. A long thin pipe with
a resultant magnitization along its length has free poles only
on its two end surfaces. If the diameter is small compared
with the depth to the surface and the pipe is long enough
the anomaly approximate to that of a single pole ; thus the
dip does not affect the form of the anomaly. The difference
in shape of the anomalies in (d), (e) and (f) results from re-
solving of the single pole along different geomatic field di-
rections.
6.3 Le cylindre horizontal 63
2πR2 k 2 2
Z= 2Ho xz sin β + Zo ( z − x ) (6.9)
r4
Si F est vertical
2πR2 k
Z = · F ( z2 − x 2 )
( x 2 + z2 )2
2πR2 k 1 − x2 /z2
= (6.10)
z2 (1 + x2 /z2 )2
2πR2 kY
· Ho (3r2 + 2Y2 ) xz sin β + Zo Y2 z2 − x2 + r2 2x2 − x2
Z= 4 2 2 3/2
(6.11)
r (r + Y )
64 6. Lien entre gravimétrie et magnétisme
V A B
H = 2kF0 B θ + − A L (7.1)
T C D
où :
– V = composante verticale de l’anomalie ;
– H = composante horizontale de l’anomalie ;
– F = champ total ;
– k = susceptibilité magnétique du dyke ;
– F0 = intensité du champ terrestre ;
– A, B, C et D = constantes d’orientation du champ varient de +1 à -1 ;
– θ = arctan( x + n) − arctan( x − n) fonction symétrique par rapport à x = 0 ;
( x +n)2 +1 1/2
h i
– L = log (x−n)2 +1 fonction antisymétrique par rapport à x = 0 ;
– m = demi-largeur du dyke ;
– d = profondeur du toit ;
– n = m/d ;
– x = x 0 /d où x 0 est la position par rapport au centre du dyke.
73
74 7. La demi-pente de Peters
pente
maximale
x1/2 1 x1/2 2
∆x
F IG . 7.2: Définition de la pente maximale et des points où la pente est égale à la moitié de la
pente maximale.
dS
et si dx = 0, alors les points d’inflexion seront
r
1 p
xi = ± ( n2 − 1) + 2 n4 + n2 + 1 . (7.4)
3
La position des points d’inflexion n’est donc fonction que de n, soit le rapport entre la demi-
largeur du dyke et la profondeur du toit.
De l’équation (7.4) on obtient
r q
n= −( xi2 + 1) + 2xi xi2 + 1, (7.5)
et par substitution de l’équation (7.4) et (7.5) dans (7.3), on trouve la pente maximum
1 1
Smax = −kF0 Wn q . (7.6)
x i ( x 2 + 1) − x x 2 + 1
i i i
Si on cherche les points xi/2 où la pente est égale à la moitié de la pente maximum, on pose
Smax S ( xi )
S( xi/2 ) = = ,
2 2
et à partir de (7.3) et (7.6), on obtient
8xi/2 1 1
4 − 2( n2 − 1) x 2 + ( n2 + 1)2
= q .
xi/2 1/2
2xi ( x2 + 1) − x x2 + 1
i i i
Nous avons vu à l’équation (7.4) que xi n’est fonction que de n. De la même manière, la position
des points où la pente est égale à la demi-pente maximum (xi/2 ) n’est fonction que de la demi-
largeur du dyke (m) et de sa profondeur au toit (d), i.e. on peut résoudre l’équation (7.7) pour
en trouver les racines et obtenir une équation du type pour xi/2 qui n’est fonction que de n. De
fait, les racines sont
s r q
xi/2 = ± n2 − 1 ± 2 −n2 + 4xi − 4xi2 xi2 + 1 + 4xi3 . (7.8)
Que peut-on tirer de ceci ? Si on connaı̂t n, on peut trouver xi/2 1 et xi/2 2 à l’aide des
équations (7.4) et (7.8). En définissant ∆x = | xi/2 1 − xi/2 2 |, on peut poser ∆x = f (n) qui
est constant pour un dyke donné. Ainsi,
x0
Or, x = d, et donc
x0 x 0
i/2 1
− i/2 2 = f (n)
d d
d’où finalement 0 0
x
i/2 1 − xi/2 2
d= .
f (n)
En mesurant la distance entre les deux points où la pente égale la demi-pente maximum et
en connaissant n on peut donc trouver la profondeur du toit du dyke. Grâce à l’équation (7.8),
on peut calculer f (n). Le tableau 7.1 en donne des valeurs numériques.
Pour interpréter une anomalie donnée, il faut évaluer n (et f (n)). On se servira alors de la
forme de la courbe. Ainsi,
– lorsque la courbe est aiguë et les points d’inflexion sont près du sommet, n est petit, on
choisira f (n) = 1.2 ;
– lorsque la courbe est modérément aiguë et les points d’inflexion sont vers le centre des
flancs, n est près de 1, on choisira f (n) = 1.6 ;
– lorsque la courbe montre un plateau, n est plus grand que 1 et on choisira f (n) = 2.0.
Le Figure 7.3 montre la forme de ces courbes pour un dyke vertical d’extension infinie.
7. La demi-pente de Peters 77
n
1.00 101
0.75
Champ normalisé
0.50 100
0.25
0.00 10−1
−5 0 5 10 15 20 25
x/d
F IG . 7.3: Forme de l’anomalie du champ total pour différentes valeurs de n, dyke vertical
d’extension infinie.
78 7. La demi-pente de Peters
8 Prospection
Exploration minière
1. Détection directe
– Gisement de fer magnétique, magnétite.
79
80 8. Prospection
– Gisement d’amiante (les fibres sont intimement associées avec la magnétite et se trouvent
dans les roches très basiques).
2. Détection directe
– Nickel associé avec des roches basiques.
– Minéralisation généralement associée à des structures (failles, plissements, intrusifs,
etc.).
3. Cartographie
– Utilisation la plus importante tant au sol qu’aéroporté, tant local que régional.
– Permet d’interpoler entre les affleurements sans être obligé de forer ou de creuser.
Exploration pétrolière
1. Études des bassins sédimentaire à partir des anomalies causées par des structures du
socle ou à sa topographie (figure 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.10, 8.11 et 8.12).
F IG . 8.15:
8.1 La prospection magnétique 89
F IG . 8.16:
90 8. Prospection
F IG . 8.18:
92 8. Prospection
F IG . 8.23:
F IG . 8.25:
8.1 La prospection magnétique 97
F IG . 8.26:
98 8. Prospection
• Blaricom, R.V. , [ 1980 ]. Practical Geophysics for the Exploration Geologist. Northwest-
Mining Association, Spokane.
• Dobrin M.B. [ 1988 ]. Intoduction to geophysical propecting. McGraw-Hill.
• Grant, F.S. et West, G.F. [ 1965 ]. Interpretation theory in Applied Geophysics. McGraw-
Hill.
• Hinze, W.J. [ 1985 ]. The utility of regional Gravity and Magnetic anomaly maps. Society
of Exploration Geophysicists
• Nettleton, L.L. [ 1971 ] Elementary Gravity and Magnetics for Geologists and Seismolo-
gists. Society of Exploration Geophysicists, Monograph Series 1.
• Parasnis, D.S. [ 1962 ]. Principles of Applied Geophysics. Chapman & Hall.
• Reynolds, J. M. [ 1997 ]. An Introduction to Applied and Environmental Geophysics.
John Wiley & Sons.
• Telford, W.M., Geldart, L.P. et Sherif, R.E. [ 1990 ]. Applied Geophysics. Cambridge
University Press.
103
104 9. Références
A Conversion des unités
Le tableau A.1 est fournit afin de faciliter les transformations d’un système d’unité à un
autre.
105
106