Dissertation de Philosophie

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Louna Masri TS3

Dissertation

Dissertation de philosophie

Sujet : Peut-on définir le sujet par la raison ?

Nous sommes face à un libellé dont le thème est le sujet. Dans la

langue française le mot sujet peut avoir plusieurs définitions. Il peut designer

l’individu soumis a un pouvoir politique, par exemple, les sujets du roi. Ou d’une

fonction grammaticale comme le sujet du verbe par exemple : je mange du

chocolat. Ou ce dont on parle comme le sujet que nous avons abordé. En

philosophie, le mot sujet est l’être pensant, considéré comme le fondement des

perceptions qu’il reçoit et comme l’origine des actions qui lui sont attribuées. Le

sujet est une personne, individu, capable de savoir qu’il est, c’est-à-dire qui

prend conscience de son être, et de ce qui l’entoure. Il existe et il est conscient

de son existence. L’étymologie latine du mot « sujet » désigne ce qui est sous-

jacent et qui subsiste sous les changements. C’est une substance individuelle,

c’est la partie permanente de l’être, celle qui demeure alors que les

changements ont lieu. Rapporter la conscience a un sujet, c’est considéré qu’il

y a en nous malgré la diversité et les changements une unité et une

permanence. Quant à La raison c’est par définition la faculté de l’esprit qui

permet de distinguer le vrai du faux et le bien du mal. La raison est un instrument

que tout esprit possède. Elle sert à identifier les idées conformes à la réalité et à

les relier correctement les unes aux autres. Par exemple un individu rationnel est
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capable de mener une démonstration sans faire d’erreurs. En ce sens le mot

raison est parfois remplacé par « entendement », ou « intellect ». Dire si le sujet

peut être définit par la raison c’est dire qu’a-t-on la possibilité, voir la capacité

de caractérisée et déterminer l’être pensant par son intellect ? La réponse la

plus évidente a la question du libellé est qu’effectivement l’être pensant peut

être caractérisé par son entendement. Cependant, une autre réponse s’impose

à notre logique, l’être pensant peut être caractérisé par sa situation sociale et

son entourage. Nous sommes alors face à deux thèses différentes qui semble

être aussi valable l’une que l’autre : a-t-on la capacite de caractérisé l’être

pensant par sa raison ? Ou bien est-il caractérisé par sa situation sociale ?

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En effet, on peut déterminer le sujet par la raison. C’est-à-dire a travers sa

capacite du jugement peut séparer le bien et le mal. Autrement dit le sujet est

doté de conscience morale qui est un juge ayant pour critère une hiérarchie

des valeurs permettant de distinguer entre le bien et le mal. Cela parce que le

sujet est celui a qui sont attribues des droits et des devoir, et on ne peut donner

des droits qu’à celui qui se soumet à des devoirs. Le sujet a se trouve observé,

tenu en respect par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les

lois n'est pas quelque chose de forgé par lui-même, mais elle est inhérente à son

être. Le sujet parce qu’il est conscient de sa raison et de son intellect a des

droits et des devoirs tandis que la chose n’a ni droit ni devoir. Par exemple,
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lorsqu’un être pensant donne un coup de poignard a un individu pour une

raison ou une autre, serait soumis à un tribunal, mais en revanche le lion s’il

arrache la main de son gardien, ne peut pas comparaître devant un tribunal.

Ainsi, le sujet est différencié des autres être par sa capacite de réflexion et

jugement, de sa raison. Dans ce sens Immanuel Kant dit : « la raison pure est

pratique par elle seule et donne a l’homme une loi universelle que nous

nommons la loi morale. » Pour lui la raison est le sentiment intérieur, par lequel

l’homme juge la moralité de ses actions. En d’autres termes l’être pensant est

distingué par sa raison qui lui est indispensable.

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Il est vrai que le sujet peut être caractérisé par sa raison. Cependant, il

est vrai aussi que ce même sujet peut être définit comme produit des

circonstances de la vie sociale plutôt que comme origine de sa raison et de sa

conscience. Autrement dit c’est la situation sociale de l’être pensant et de son

entourage qui le détermine. Cela parce que la conscience que le sujet a est

façonné par sa classe sociale et de ses conditions matérielles d’existence. Et

donc le sujet est un phénomène collectif et historique qui dépend de la position

sociale. Par exemple, une reine qui passa toute sa vie dans un palais entourer

de richesse, ne comprendra pas les souffrances de son peule. S’ils n’auront plus

du pain a manger la reine va leur dire « manger des brioches ». Ainsi, ces cris du

peuple ne sera pas compris par la reine sauf si elle expérience ce qu’ils vivent
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elle-même, ou en regardant par ses propres yeux. Et donc c’est l’entourage et

la classe sociale qui déterminé principalement un individu. Dans ce sens Karl

Marx dit : « Ce n’est pas la conscience des hommes qui déterminent leur

existence c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur

conscience » Pour ce philosophe sociologue, l’existence de l’homme ne

dépend pas de sa conscience ; sa conscience, sa pensée ne déterminent pas

ce qu’il est réellement. Mais c’est inversement ce qu’il est dans sa société et ses

capacite économiques qui déterminera sa manière de penser, de se

représenter sa vie, son monde. Par suite, Marx affirme la primauté de la vie

matérielle de l’être pensant sur sa conscience.

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Que le sujet pourrait être caractériser par la raison ou par sa situation

sociale, ce qui importe dans cette dialectique c’est l’identité du sujet reste

permanente au cours du temps. Il serait évident qu'un individu soit toujours la

même personne. Pourtant, la question peut se poser de savoir ce qui assure la

permanence de l'identité dans le temps. Cela parce que l'homme connaît dans

sa vie beaucoup de changements et sa personne est constituée de multiples

pensées, réactions ou goûts. L'individu a immédiatement conscience de lui-

même et de son existence, mais cela ne règle pas la question de la

permanence de l'identité dans le temps. Peut-on s'assurer qu'une personne

reste toujours la même personne dans le temps ? Or, En effet, le sujet peut bien
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se saisir comme existant dans le temps à un moment précis, sans pouvoir relier

ce sentiment d'existence immédiat à un passé et à une personnalité. C'est

l'existence de la mémoire qui permet de comprendre la permanence de

l'identité d'une personne dans le temps. Comme capacité d'intégrer notre

passé, et comme revendication de nos particularités, la mémoire fait d'un

individu une personne dont l'identité se maintient au fil des ans. Par exemple,

une personne resterait toujours la même personne a 1 an et a 50ans, puisque

l’identité est conserve grâce à la mémoire. Dans ce sens, John Locke dit :

« l’identité de telle personne s’étend aussi loin que cette conscience peut

atteindre rétrospectivement toute action ou pensée passée ; c’est le même soi

maintenant qu’alors, et le soi qui a exécuté cette action est le même que celui

qui, à présent, réfléchit sur elle. » et donc John Locke souligne l'importance du

rôle de la mémoire sur la conservation de l’identité d’une personne : c'est elle

qui permet de relier les événements passés au présent.

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Concluons que la détermination d’un être pensant pourrait être soit par

sa raison soit par sa situation sociale. Nous retenons la réponse a la

problématique propose dans l’introduction que l’identité de l’individu est celle

qui le caractérise.

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