Smi Sma PDF
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3 Inroduction à l’interpolation 36
3.1 Rappel et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Interpolant de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3 Interpolant de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 Existence et Unicité de l’interpolant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.1 Interpolation linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.5 Erreur d’interpolation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1
4 Intégration numérique 46
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2 Approximation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.2.1 Approximation par des rectangles à gauche . . . . . . . . . . . 48
4.2.2 Approximation par des rectangles à droite . . . . . . . . . . . 49
4.2.3 Approximation par des rectangles médians . . . . . . . . . . . 50
4.2.4 Approximations par des trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.2.5 Formule de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.3 Interpolation et Erreur d’intégration numérique . . . . . . . . . . . . 53
4.3.1 Interpolation linèaire et la formule du trapèze : . . . . . . . . . 53
4.3.2 Formule du trapèze composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.3.3 Erreur de la formule de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6 Examens 77
6.1 F.S.O Session ordinaire 2012-2013 (Durée : 1h30) . . . . . . . . . . . . 77
6.2 F.S.O Session Rattrapage 2012-2013 (Durée : 1h30) . . . . . . . . . . . 79
6.3 F.S.O Session ordinaire 2011-2012 (Durée : 1h30) . . . . . . . . . . . . 81
6.4 F.S.O Session de rattrapage 2011-2012 (Durée : 1h30) . . . . . . . . . . 83
6.5 F.S.O Session ordinaire 2010-2011 (Durée :1h30) . . . . . . . . . . . . . 85
6.6 F.S.O Session Rattrapage 2010-2011 (Durée : 1h30) . . . . . . . . . . . 87
6.7 F.S.O Examen 2009-2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
6.8 F.S.O Session ordinaire 2008/2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
2
6.9 F.S.O Session rattrapage 2008-2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
6.10 F.S.O Session ordinaire 2007-2008(Durée : 1h30) . . . . . . . . . . . . . 94
6.11 F.S.O Examen blanc 2007-2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
6.12 F.S.O Devoir à faire chez soi 2007-2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
6.13 F.S.O Session ordinaire Janvier 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
3
Table des figures
4
Chapitre 1
1.1.1 Exemples
(
x1 − x2 = 0 L 1
1. Résoudre( S) :
x1 + x2 = 2 L 2
Par substitution
L 1 → x1 = x2
L2 → 2x1 = 2 → x1 = 1 → x2 = x1 = 1
Par combinaison de lignes
L 1 → x1 − x2 = 0
L′2 =→ L2 − L1 → 2x2 = 2 − 0 = 2 → x2 = 1 = x1
Par Inversion de
! la matrice
! !
1 −1 x1 0
( S) = AX = B
1 1 x2 2
!
1 t 1 1 1
det A = 2; A−1 = comA =
det A 2 −1 1
Si A−1 existe −1
alors X =A B
! 1 1 ! !
x1 0 1
= 21 21 =
x2 − 2 1
2 2
par méthode de Cramer
5
4x1 + 15x2 + 3x3 − 17x4 = −18 L1
+13x2 + 5x3 + 4x4 = 0 L2
2. Résoudre ( S′ ) :
− 2x3 + 5x4 = 8 L3
7x4 = 14 L4
4 15 3 −17 x1 −18
0 13 5 4 x2 0
( S)
5 =
0 0 −2 x3 8
0 0 0 7 x4 14
Résolution par remontée ( en commençant par x4)
14
L 4 → x4 = =2
7
( 8 − 5 × 2)
L 3 → x3 = =1
−2
( 0 − 4 × 2 − 5 × 1)
L 2 → x2 = = −1
13
(−18 + 17 × 2 − 3 × 1 + 15 × 1)
L 1 → x1 = =7
4
3. Système triangulaire : cas général
u11 x1 + u12 x2 + · · · + u1n xn = b1 L1 x1 b1
u22 x2 + · · · + u2n xn = b2 L2 x2 b2
′
ST ) : .. =
. .
.
unn xn = bn Ln xn bn
On suppose que ukk 6= 0 k = 1, · · · , n
bn
xn =
unn
xn−1 = (bn−1 − unn bn )/un−1n−1
j= n
xi = (bi − ∑ j=i+1 ui j b j )/uii i = n − 1, ....1
Algorithme de résolution pour UX = B
bn
xn =
unn
Pour i = n − 1 à 1
xi = bi
Pour j = i + 1 à n
xi = xi − u i j x j
Fin j
Fin i
6
2. La matrice triangulaire inférieure se traite de façon similaire
(1)
3x1 + 5x2 + 2x3 = 8 L1 = L1
(1)
Etape1: 0 + 8x2 + 2x3 = −7 L2 = L2
(1)
0 − 8x2 + 4x3 = 10 L3 = L3 − 2L1
(1)
3x1 + 5x2 + 2x3 = 8 L1 = L1
(1)
Etape2: 0 + 8x2 + 2x3 = −7 L2 = L2
(2) (1)
(1)
0 + 0 + 6x3 = 3 L3 = L3 + L2
1
D’où : x3 = , x2 = (−7 − 2x3 )/8 = −1 et x1 = (8 − 2x3 − 5x2 )/3 = 4
2
(0) (0) (0) (0) (0)
a11 x1 + a12 x2 + a13 x3 + · · · + a1n xn = b1
a( 0) x1 + a( 0) x2 + a( 0) x3 + · · · + a( 0) xn =
(0)
b2
21 22 23 2n
( S0 ) .. .. ..
. . .
a( 0) x + a( 0) x + a( 0) x + · · · + a( 0) x (0)
n1 1 n2 2 n3 3 nn n = bn
(0)
(0) ai1
Etape1 : On suppose a11 6= 0 et on pose mi1 = (0)
a11
(0) (1) (0) (0)
On remplace la ligne Li par Li = Li − mi1 L1 pour i = 2, 3, · · · , n
(1) (0) (0) (1) (0) (0)
ai j = ai j − mi1 a1 j i, j = 2, 3, · · · ; n et bi = bi − mi1 b1 i = 2, 3, · · · ; n
7
On obtient alors le système ( S1 ) suivant :
(0) (0) (0) (0) (0)
a11 x1 + a12 x2 + a13 x3 + · · · + a1n xn = b1
(1) (1) (1) (1)
0 + a22 x2 + a23 x3 + · · · + a2n xn = b2
( S1 ) .. .. ..
. . .
( 1 ) ( 1 ) (1) (1)
0 + an2 x2 + an3 x3 + · · · + ann xn = bn
(1)
(1) ai2
Etape2 : A nouveau, on suppose a22 6= 0 et on pose mi2 = (1)
a22
(1)
En supposant qu’à chaque étape on a akk 6= 0 , on poursuit la la transformation
(n−1)
bn
On obtient alors la solution en commençant par : xn = (n−1)
, xn−1 , · · · ,x1
ann
Ecriture matricielle :
(0) (0) (0) (0)
a11 a12 ··· ··· a1n b1
··· ··· ··· ··· ··· ···
ètape 0 : A (0) =A=
··· ··· ··· ··· ··· ···
(0) (0) (0)
a1n ··· ··· ··· ann bn
8
(0) (0) (0) (0)
··· ··· b1
a11 a12 a1n
(1)
0 a22
(1)
··· ···
(1)
a2n b2
ètape 1 : A(1) = ..
0 ··· ··· ··· ··· .
(1) (1) (1)
0 an2 ··· ··· ann bn
(0) (0) (0) (0)
a11 a12 ··· ··· a1n b1
(1)
0 (1)
a22 ··· ···
(1)
a2n b2
ètape n-1 : A(n−1) = ..
0 0 ··· ··· ··· .
(n−1) (n−1)
0 0 ··· 0 ann bn
k
Matrices élementaires de Gauss
1
Soient
les matrices
..
1 0 . 0
k
−m21 1 0 0 1
M1 = .. .
,
Mk =
.. .
. 0 .. . −mk+1k . .
−mn1 1 .. .. ..
. . .
0 −mk+1k 1
en posant ek = (0, · · · , 1, 0, · · · , 0)⊤ et mk = (0, · · · , 0, −mk+1k , · · · , −mnk )⊤ ,
on obtient Mk = I − mk e⊤ k et on vérifie facilement que Mk est inversible et que
−1 ⊤
Mk = I + m k e k .
On montre alors que :
Etape 1 : A(1) = M1 A(0)
Etape k : A(k) = Mk A(k−1) = Mk Mk−1 · · · M2 M1 A(0)
Etape n-1 :U = A(n−1) = Mn−1 · · · M2 M1 A(0)
Remarque 1.1.1. :
( k− 1) ( k− 1)
Le procédé suppose que tous les akk 6= 0. Si à une étape k on a akk =0
( k− 1)
et s’il ya au moins un des aik 6= 0 (i = k + 1, · · · .n) on permute les lignes k et i
et on continue, sinon ça voudrait dire que la matrice A n’est pas inversible.
9
N 4 4 10
Gauss 62 115 805
Cramer 480 3600 399168000
10−10
Pour lequel m21 = = 10−10 et qui conduit à la solution approchée :
1
x2 ≃ 1 et x1 = x2 .
( k− 1)
La méthode de Gauss avec pivot consiste à choisir à l’étape k : akk tel que
( k− 1) ( k− 1)
akk = max aik
k≤ i≤ n
1.1.3 Factorisation LU
Théorème 1.1.1. :
( k− 1)
Si tous les akk 6= 0 alors la matrice A peut-etre décomposée sous la forme A = LU
où U = A ( n − 1 ) est une matrice triangulaire supérieure
et L = M1 M2 · · · Mn−−1 1 est une matrice triangulaire inférieure
−1 −1
10
Preuve :
Preuve :
Si a11 6= 0, la matrice a11 (d’ordre 1) est inversible, donc on peut choisir la matrice
de permutation égale à l’identité et appliquer la méthode de Gauss sans pivot à la
première étape. Supposons qu’on ait pu choisir toutes les matrices de permutation
égales à l’identité jusqu’à l’étape k, il s’ensuit que
i= 1
A ( k ) = Mk − 1 Mk − 2 · · · M1 A = ∏ Mi A.
i= k− 1
Avec
( k)
a11
..
0 .
( k) ( k)
Ak =
akk ··· akn
.. .. ..
0 . . .
( k) ( k)
ank ··· ann
11
( k) ( k)
1 a11 · · · a1k
.. .
..
∗∗ . .. .
B
(k) k
( k) ( k)
= ∗∗ ∗ 1 ak1 · · · akk · · · akn
.. .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . . .
( k) ( k) ( k)
∗∗ ∗ ··· ··· 1 an1 · · · ank · · · ann
− x1 + x2 + 2x3 = 2
Exemple 1.1.3. Résoudre ( S′ ) : 3x1 − x2 + x3 = 6
− x1 + 3x2 + 4x3 = 4
−1 1 2
Donc A = 3 −1 1
−1 3 4
−1 0 0 −1 0 0
on a M1 = 3 1 0 , =⇒ M1−1 = −3 1 0
−1 0 1 1 0 1
−1 0 0 −1 0 0
On a M2 = 0 1 0 , =⇒ M2−1 = 0 1 0
0 −1 1 0 1 1
−1 1 2 1 0 0
Donc U = M2 M1 A = 0 2 7 et L = M1−1 M2−1 = −3 1 0
0 0 −5 1 1 1
Résoudre AX = B revient à résoudre LUX = B qu’on résoud en 2 étapes :
1. LY = B donne y1 = 2 ; y2 = 6 + 3 y1 = 12 et y3 = 4− y1 − y2 = −10
−10 12 − 14
2. UX = Y donne x3 = = 2 ; x2 = = −1; x1 = −(2 − 4 + 1) = 1
−5 2
12
1.1.4 Factorisation de Choleski (matrice symétrique)
Théorème 1.1.3. Si A est une matrice symétrique, définie positive, il existe (au moins)
une matrice réelle triangulaire inférieure L telle que A = LL⊤ .
Si de plus on impose aux éléments diagonaux de L d’être strictement positifs, alors la facto-
risation est unique.
Preuve :
Remarquons d’abord que si A est définie positive, alors toutes les sous-matrices
d’ordre k sont inversibles. Le théorème 1.1.2 permet d’affirmer l’existence de deux
matrices L et U telles que A = LU. Ce que nous cherchons ici c’est de factoriser en
utilisant une seule matrice L. Raisonnons par récurrence sur n.
√ √
Si k = 1, A = a11 > 0 donc a11 = a11 . a11 .
Supposons qu’on ait pu factoriser jusqu’à l’ordre k − 1 et soit Ak une matrice d’ordre
k alors Ak peut s’écrire :
!
A k− 1 v
Ak = avec Ak−1 = Lk−1 L⊤
k− 1 .
v⊤ akk
L k− 1 l = v (1.1.1)
L k− 1 L ⊤
k− 1 = A k− 1 (1.1.2)
⊤ 2
l l + lkk = akk (1.1.3)
13
est donnée par A = LL⊤ où
1 0.5 0.33 0.25 0.2 0.16
0 0.28 0.28 0.25 0.23 0.2
0 0 0.07 0.11 0.12 0.13
L= .
0 0 0 0.01 0.03 0.05
0 0 0 0 0.004 0.01
0 0 0 0 0 0.0012
Remarque 1.1.2. L’implémentation de l’algorithme Choleski est donnée par la fonction
Matlab choleski
Soit P0 = I − 2ω0 ω⊤
0 une matrice élémentaire de Householder avec
ω⊤
0 ω0 = 1. (1.1.4)
On cherche une matrice unitaire P0 telle que
P0 a = ke1 , (1.1.5)
pour tout vecteur a = ( a1 , · · · , an )⊤ , avec k ∈ R et e1 = (1, 0, · · · , 0)⊤ .
P0 est orthogonale c’est à dire P0⊤ P0 = I et par suite, on doit avoir
a⊤ P0⊤ ( P0 a) = k2 = a⊤ a.
1/ 2
Soit k = ± a⊤ a , les équations (1.1.4) et (1.1.5) donnent :
P0 a = a − 2ω0 ω0 a = ke1 et parsuite 2ω0 ω⊤
⊤
0 a = − ke1 + a = v, si on pose α = 2ω0 a.
⊤
14
1.2 Méthodes indirectes de résolution de AX=B
1.2.1 Quelques rappels sur les matrices
Soit A = ( ai j )1≤i, j≤n une matrice carrée.
1. A est dite à diagonale strictement dominante en colonnes si elle vérifie :
i= n
∑ ai j < a j j , 1 ≤ j ≤ n
i= 1,i6 = j
15
– Méthode de Jacobi : M = D, N = L + U.
– Méthode de Gauss-Seidel : M = D − L, N = U.
1
– Méthode de relaxation : A = A(ω) = M (ω) − N (ω), avec M (ω) = D − L,
ω
1−ω
N (ω) = D − U où ω est un scalaire.
ω
Définition 1.2.1. :
Une méthode de type (1.2.2) est dite convergente si pour tout x(0) initial on a :
lim x(k) = x
k→∞
x = Tx + c
Définition 1.2.2. :
On appelle erreur de la méthode (à la kieme itération) la quantité :
e( k) = x( k) − x
Méthode de Jacobi :
Explicitement, on obtient :
( k+ 1) ( k) ( k)
a11 x1 = − a12 x2 − · · · − a1n xn + b1
.. .. ..
. . .
( k+ 1) ( k) ( k)
ann xn = − an1 x1 − · · · − ann−1 xn−1 + bn
16
Méthode de Gauss-Seidel :
ou encore
x(k+1) = ( D − L)−1 Ux(k) + ( D − L)−1 b (1.2.4)
( k+ 1) ( k) ( k)
a11 x1 = − a12 x2 − · · · − a1n xn + b1
( k+ 1) ( k+ 1) ( k) ( k)
a22 x2 = − a21 x1 − a23 x3 − · · · − a2n xn + b2
.. .. ..
. . .
( k+ 1) ( k+ 1) ( k+ 1) ( k) ( k)
aii xi = − ai1 x1 · · · − aii−1 xi−1 − aii+1 xi+1 − · · · − ain xn + b2
.. .. ..
. . .
( k+ 1) ( k+ 1) ( k+ 1)
ann xn = − an1 x1 − · · · − ann−1 xn−1 + bn
Théorème 1.2.1. :
Si A est une matrice carrée à diagonale strictement dominante en lignes alors
la méthode de Jacobi converge
Preuve :
Si A est une matrice carrée à diagonale strictement dominante en lignes alors
j= n
on a : ∑ j=1, j6=i ai j < | aii | , 1 ≤ i ≤ n (∗)
1 j= n
ou encore : ∑ j=1, j6=i ai j < 1, 1 ≤ i ≤ n
|aii |
− ai j
Par ailleurs TJ = D −1 ( L + U ) = (ti j ) avec ti j = ( ) si i 6= j et tii = 0
aii
j= n j= n
k TJ k∞ = max ∑ ti j = max 1 ∑ ai j < 1
1≤ i≤ n j= 1 1≤ i≤ n | aii | j= 1, j6 = i
Exercice :
Montrer un résultat analogue avec preuve similaire si A est strictement
dominante en colonnes
17
Théorème 1.2.2. :
Si A est une matrice carrée à diagonale strictement dominante en lignes alors
la méthode de Gauss-Seidel converge
Preuve :
on montre que kTGS k∞ =
( D − L)−1 U
∞ < 1 en passant par :
k Txk∞
kT k∞ = max
x6=0 k xk ∞
Méthode de relaxation
Remarques 1.2.1. :
– Si ω = 1, on retrouve la méthode de Gauss-Seidel.
– Si ω > 1, on parle de sur-relaxation.
– Si ω < 1, on parle de sous-relaxation.
Théorème 1.2.3. :
Condition nécessaire de convergence de la méthode de relaxation : 0 < ω < 2
18
Preuve : −1
1 1 −ω
T (ω) = D−L D+U
ω ω
Si les valeurs propres de T (ω) sont notées λi (ω) on a :
1−ω
n det D+U
ω
det( T (ω)) = ∏ λi (ω) = = ( 1 − ω) n .
i= 1
1
det D−L
ω
1.3 Exercices
Exercice 1.3.1. On note ek T = (0, · · · , 0, 1, 0, · · · , 0) le transposé du keme vecteur
canonique de Rn , A = ( ai j )1≤i, j≤n
ai, j
et mk T = (0, · · · , 0, −mk+1,k , · · · , −mn,k ); mi, j = , i = j, · · ·
ai,i
1. Montrer que les matrices élémentaires de Gauss Mk peuvent s’écrire sous la
forme Mk = I + mk ek T
2. Vérifier que Mk−1 = I − mk ek T
3. Montrer que :
( I + m 1 e1 T ) ( I + m 2 e2 T ) · · · ( I + m n− 1 en− 1 T ) = ( I + m 1 e1 T + m 2 e2 T + · · ·
+mn−1 enT−1 )
4. Application : On considère le systéme lineaire : ( S1 ) : AX = B
1 0 0 x 1
avec A = 1 1 1 ; X = y et B = 1
0 1 2 z −1
a) Donner les matrices de Gauss M1 et M2 qui permettent de transformer
( S1 ) en un système ( S2 ) de la forme UX = D où U est triangulaire
supérieure
b) Vérifier que Mk = I + mk ek T pour k = 1, 2
c) Vérifier que M1 M2 = I + m1 e1 T +m2 e2 T
d) Déduire M1−1 , M2−1 et M2−1 M1−1
e) Décomposer la matrice A sous la forme A = LU où L est triangulaire
inférieure
19
f) Résoudre le système ( S1 ) par la méthode LU
20
Exercice 1.3.4. Soit A = ( ai j ) une matrice carrée inversible dont les éléments diago-
naux sont non nuls. A est écrite sous la forme A = D − L − U où D est une matrice
diagonale et L (respectivement U) est triangulaire inférieure (respectivement supé-
rieure).
Pour résoudre le système Ax = b, on utilise la méthode itérative suivante :
!
n i− 1
( k+ 1) ( k) ( k) ( k) ( k+ 1)
aii xi = aii xi + ω bi − ∑ ai j x j + r ∑ ai j x j − x j ,
j= 1 j= 1
Exercice 1.3.5. Soit A une matrice symétrique définie positive et T la matrice définie
par : T = 2D −1 − D −1 AD −1 . On suppose que 2D − A est définie positive.
1. Montrer que la méthode de Jacobi appliquée au système Ax = b converge .
2. Soit la méthode itérative suivante :
( (0)
x donné
x(n+1) = x(n) + T b − Ax(n)
21
Chapitre 2
Définition 2.1.1. :
Soit k un réel strictement positif et g une fonction définie sur un intervalle [ a, b] de
R à valeurs dans R. La fonction g est dite Lipschitzienne de rapport de k (encore
dite k− Lipschitzienne) si pour tous x et y de [ a, b] on a : | g( x) − g( y)| ≤ k| x − y|.
Définition 2.1.2. :
Soit g une fonction k−Lipschitzienne sur [ a, b]. La fonction g est dite contractante
de rapport de contraction k si k ∈]0, 1[.
Exemple 2.1.1. :
La fonction g( x) = sin( x) est Lipschitzienne de rappport k = 1
Exercice 2.1.1. :
1
Montrer que la La fonction g( x) = cos( x) est Lipschitzienne et déterminer le
3
rappport k
Définition 2.1.3. :
Soit g une fonction définie sur un intervalle [ a, b] de R à valeurs dans R la fonction
g est dite uniformément continue sur [ a, b] si :
∀ ε ≥ 0, ∃ η tel que ∀ x et y de [a, b] vérifiant | y − x| ≤ η, on ait | g( y) − g( x)| ≤ ε
Remarque 2.1.1. :
Toute fonction Lipschitzienne sur [ a, b] est unfiormément continue sur [ a, b].
22
Théorème 2.1.1 (des Valeurs Intermédiaires).
Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle fermé borné [ a, b] de R.
Alors pour tout réel θ appartenant à f ([ a , b]) , il existe un réel c ∈ [ a, b] tel que θ = f (c).
Si de plus f est strictement monotone alors le point c est unique.
f ( b) − f ( a) = ( b − a) × f ′ ( c) .
1 1
f (b) = f ( a) + (b − a) f ′ ( a) + ... ( b − a) n f ( n) ( a) + ( b − a) n+ 1 f ( n+ 1) ( c) .
n! ( n + 1) !
Théorème 2.1.6 (Formule de MacLaurin).
Soit f une fonction de classe C n sur un intervalle I contenant 0 et telle que f (n) soit déri-
vable à l’intrérieur de I . Alors ∀ x ∈ I, il existe un réel c strictement compris entre 0 et x
tel que :
1 2 ′′ 1 1
f ( x) = f ( 0) + x f ( 1) ( 0) + x f (0) + ... xn f (n) (0) + xn + 1 f ( n + 1) ( c) .
2! n! ( n + 1) !
Définition 2.1.4. :
Soit θ un réel et f une fonction définie sur un intervalle I de R et à valeurs dans R.
θ est dit zéro de f si f (θ ) = 0
Définition 2.1.5. :
Soit θ un réel et g une fonction définie sur un intervalle I de R et à valeurs dans R.
θ est dit point fixe de g si g(θ ) = θ.
23
Lemme 2.1.1. :
Soit I un intervalle de R et f une fonction définie sur I et à valeurs dans R .
Alors la recherche des zéros de f est équivalente à la recherche des points fixes de la fonction
g définie sur I par : g( x) = x − f ( x)
Preuve :
En effet, si f (θ ) = 0 alors g(θ) = θ − f (θ) = θ et inversement, si g(θ) = θ alors
f (θ) = θ − g(θ) = θ − θ = 0.
Lemme 2.1.2. :
Soit g une fonction de classe C 1 sur [ a, b] . S’il existe un réel k ≥ 0 tel que : | g′ ( x)| ≤ k
∀ x ∈ [a, b] alors la fonction g est k−Lipschitzienne sur [a, b].
Preuve :
Il suffit d’appliquer le théorème des accroissements finis à la fonction g sur [ x, y]
avec x ≤ y.
Donc il existe c ∈] x, y[ tel que : g( y) − g( x) = ( y − x) g′ (c) et comme on a : | g′ (c)| ≤
k , il s’ensuit que : | g( y) − g( x)| ≤ k| x − y|
Définition 2.1.6. :
Soit (un ) une suite admettant pour limite θ.
On appelle erreur de la neme étape le réel défini par en = un − θ
Définition 2.1.7. :
On dit que la convergence de (un ) vers θ est d’order p si :
|en+ 1 |
limn→∞ = C où p et C sont des réels > 0
|en | p
Si p = 1 (avec C < 1) la convergence est dite linéaire
Si p = 2 on dit que la convergence est quadratique.
Remarque 2.1.2. :
L’ordre de convergence p n’est pas nécessairement un entier.
Définition 2.1.8. :
On dira que le réel δ est une approximation du réel α avec la precision ε si :
|α − δ| ≤ ε.
En particulier, on dira que le terme un0 d’une suite (un ) approche la limite θ avec
précision ε si |un0 − θ| ≤ ε.
Exemple 2.1.2. :
1
la suite (un ) = ( ) tend vers zéro quand n tend vers l’infini.
n
1
Si on veut une précision ε = 10−1 , il suffit de prendre n0 tel que ≤ 10−1 ou
n0
24
encore n0 ≥ 10
1
mais si on exige une precision de 10−5 alors on doit prendre n0 tel que ≤ 10−5
n0
c.a.d n0 ≥ 105
Remarque 2.1.3. :
Il est important de saisir la notion de vitesse de convergence. Par exemple, les suites
1 1 1
( ), ( 2 ), ( 4 ) convergent vers zéro quand n tend vers l’infini mais la vitesse de
n n n
convergence diffère d’une suite à l’autre.
Théorème 2.1.7. :
Soit g une fonction k−contractante sur [ a, b] et à valeurs dans [ a, b] , et (un ) la suite
récurrente définie par :
u0 ∈ [ a, b] , u0 donné et un+1 = g(un ) pour tout n ≥ 0
Alors :
1- la suite (un ) converge vers un réel θ
2- la fonction g admet un point fixe unique
kn
3- Pour tout n ∈ N∗ on a : |un − θ| ≤ |u 1 − u 0 |
1−k
Preuve :
Tout d’abord, comme u0 ∈ [ a, b] et que g : [ a, b] → [ a, b] , on a un ∈ [ a, b] pour tout
n ∈ N.
Ensuite, le fait que g soit une fonction k−contractante implique que :
1 n
|u n+ p − u n | ≤ k |u 1 − u 0 |
1−k
En effet : Pour tous p ∈ N∗ et n ∈ N on a :
|un+ p − un | ≤ |un+ p − un+ p−1 | + |un+ p−1 − un+ p−2| + ...|un+2 − un+1 | + |un+1 − un |
≤ kn+ p−1 |u1 − u0 | + kn+ p−2 |u1 − u0 |.. + kn+1 |u1 − u0 | + kn |u1 − u0 |
1 − kp n
≤ k |u 1 − u 0 |
1−k
1 n
≤ k |u 1 − u 0 | ( 2)
1−k
25
L’inégalité (2) nous permet de prouver que la suite (un ) est de Cauchy. En effet :
Comme kn −−−−−→ 0 alors pour tout ε > 0, il existe n0 tel que pour tout n ≥ n0 on
n −→+ ∞
1−k 1 n
ait : kn ≤ ε et par suite : k |u 1 − u 0 | ≤ ε
|u 1 − u 0 | 1−k
Donc pour tout ε > 0, il existe n0 tel que pour tout n ≥ n0 on ait :
1−k
|u n+ p − u n | ≤ kn ≤ε
|u 1 − u 0 |
La suite (un ) est donc de Cauchy et par conséquent elle converge vers une limite θ.
Comme la fonction g est continue sur [ a, b] , que un+1 = g(un ) et que
un ∈ [ a, b] ∀ n ∈ N
alors on a : lim un = θ = g(θ) c-a-d : θ est un point fixe de g
n→∞
Unicité du point fixe :
Supposons que g admet un autre point fixe α different de θ alors on a :
| g(α ) − g(θ)| = |α − θ| ≤ k|α − θ| ou encore (1 − k)|α − θ| ≤ 0 mais comme k < 1,
alors α = θ
kn
Enfin, en faisant tendre p vers l’infini dans l’inégalité |un+ p − un | ≤ |u 1 − u 0 |,
1−k
on obtient :
kn
|θ − un | ≤ | u 1 − u 0 | ∀ n ∈ N∗
1−k
Théorème 2.1.8 (condition de convergence locale).
Soit g une fonction de classe C 1 au voisinage θ . Si g(θ) = θ et | g′ (θ)| ≺ 1,
alors il existe ε strictement positif tel que :
∀u0 ∈ Iε = [θ − ε, θ + ε] , la suite (un ) = ( g(un−1 )) est définie et converge vers θ ,
l’unique solution de g( x) = x dans Iε
Preuve :
Puisque g est de classe C 1 au voisinage de θ et que | g′ (θ)| < 1
on a :| g′ ( x)| < 1 ∀ x au voisinage de θ.
Par consequent, il existe ε strictement positif tel que :
∀ x ∈ Iε , | g′ ( x)| < 1
∀ x ∈ Iε , | g′ ( x)| ≤ k < 1
Remarque 2.1.4. :
26
– Si | g′ (θ)| = 1, la suite peut converger ou diverger
– Si | g′ (θ)| ≥ 1 et si la suite possède une infinité de termes différents de θ , alors
la suite ne peut converger.
En effet, si on suppose que la suite converge vers θ on obtient :
un+1 − θ = (un − θ) g′ (cn ) avec cn compris entre un et θ et de là on aboutit à une
contradiction en supposant que un est assez proche de θ de telle sorte que :
| g′ (cn )| ≥ 1 =⇒ |un+1 − θ| ≥ |un − θ|
Théorème 2.1.9. :
Si la suite récurrente définie par : u0 ∈ [ a, b], u0 donné et un+1 = g(un ), ∀n ≥ 0, converge
|en+ 1 |
linéairement vers θ et si g est de classe C 1 sur [ a, b], alors C = lim = | g′ (θ)|.
n→∞ |en |
Preuve :
Il suffit d’appliquer le théorème des accroissements finis :
|en+1 | = |un+1 − θ| = | g(un ) − g(θ)| = |(un − θ) g′ (cn )| et de là on obtient
|en+ 1 |
lim = lim | g′ (cn )| = | g′ (θ)|
n→∞ |en | n→∞
Remarque :
On veut résoudre numériquement l’équation f ( x) = 0. On constate qu’il existe
plusieurs façon d’écrire cette équation sous la forme d’un problème de point fixe
c’est-à-dire sous la forme g( x) = x. Par exemple on à les trois écritures suivantes :
x2 − 2x − 3 = 0 =⇒ x2 = 2x + 3
√
=⇒ x = g1 ( x) = ± 2x + 3 (2.1.2)
x2 − 2x − 3 = 0 =⇒ 2x = x2 − 3
x2 − 3
=⇒ x = g2 ( x) = (2.1.3)
2
x2 − 2x − 3 = 0 =⇒ x2 = 2x + 3
2x + 3
=⇒ x = g3 ( x) = (2.1.4)
x
Les trois équations 2.1.2, 2.1.3 et 2.1.4 admettent pour points fixes −1 et 3. Pour la
convergence locale ou globale il faut étudier | g′i ( x)| , | g′i (−1)| et | g′i (3)| i = 1, 2, 3
27
Théorème 2.2.1. :
Soit une fonction de classe C 2 sur [ a, b] satisfaisant les conditions suivantes :
i ) f ( a) . f ( b) < 0
ii ) ∀ x ∈ [ a, b], | f ′ ( x)| 6= 0
iii ) f ′′ est de signe constant sur [ a, b] ( convexité ou concavité)
| f ( a)| | f (b)|
iv) ′
< b − a, < b−a
| f ( a)| | f ′ (b)|
Alors la méthode de Newton converge vers l’unique solution θ de f ( x) = 0 dans [ a, b] et
ceci pour n’importe quel choix de x0 ∈ [ a, b].
Preuve :
Considérons le cas f ( a). f (b) < 0, f ′ ( x) < 0 et f ′′ ( x) < 0
D’après i) et ii) , il existe une solution θ ∈ [ a, b] qui verifie :
f (θ) − f ( xn ) ′′
xn + 1 − θ = xn − θ + =
1
( x − θ ) 2 f ( c ) avec x ≤ c ≤ θ
n n
f ′ ( xn ) 2 f ′ ( xn )
Par conséquent, le signe de xn+1 − θ est celui de f ′′ (c) f ′ ( xn ).
Si f ′ ( x) < 0 et f ′′ ( x) < 0 alors xn+1 ≥ θ pour tout n ≥ 0 , ( xn ) est donc minorée
par θ à partir de x1
Pour montrer que la suite ( xn ) est décroissante, on distingue deux cas :
f ( x0 )
1. Si x0 > θ , x1 = x0 − ≤ x0 et on montre que xn+1 ≤ xn pour tout
f ′ ( x0 )
n≥0
f ( x0 )
2. Si x0 < θ , x1 = x0 − ≥ x0 et on montre que xn+1 ≤ xn pour tout
f ′ ( x0 )
n≥1
28
3 2
la fonction f(x)=x +4*x −10
120
C
f
100
80
60
f(x)
40
20
0
x x x x
2 1 0
−20
1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
x
29
b0 − a0 b−a
Aprés cette étape la longueur de [ a1 , b1 ] est égale à =
2 2
Etape 2
on recommence le procédé de l’étape 1.
Etape k
A chaque étape k du procédé, soit on tombe sur un ck = θ soit on diminue la
longueur de l’intervalle de moitié.
Théorème 2.4.1. :
Les ak , bk et ck satisfont les propriétés suivantes :
1- [ ak+1 , bk+1 ] ⊂ [ ak , bk ]
b − ak b −a
2-bk+1 − ak+1 = k = 0 k+ 1 0
2 2
3- La suite (ck ) converge vers θ
b−a
4- |ck − θ| ≤ k+1
2
Preuve :
a + bk
1- Pour k ≥ 0 on a ck = k et [ ak+1 , bk+1 ] = [ ak , ck ] ou [ ak+1 , bk+1 ] = [ck , bk ]
2
Donc [ ak+1 , bk+1 ] ⊂ [ ak , bk ]
b − ak
2- On a par construction bk+1 − ak+1 = k , montrons par récurrence que :
2
b−a
bk − ak =
2k
Pour k = 0 la relation est vérifiée
b−a
Si on suppose que la relation est vraie à l’ordre k ( bk − ak = ) alors on a :
2k
1 1b−a b−a
bk+ 1 − ak+ 1 = ( bk − ak ) = k
= k+ 1
2 2 2 2
ak + bk
3- Par construction θ ∈ [ ak , bk ] et ck = est le milieu de [ ak , bk ]
2
b − ak b−a
Donc |ck − θ| ≤ k ≤ k+ 1
2 2
b−a b−a
En d’autres termes, on a : θ − k+1 ≤ ck ≤ θ + k+1
2 2
b−a
et comme k+1 −−−−−→ 0 on déduit que lim ck = θ
2 n −→+ ∞ k→∞
3 2
la fonction f(x)=x +4x −10
14
12
10
6
f(x)
0
x
−2
−4
−6
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
x
Pour trouver une approximation de cette racine on peut utiliser la méthode de di-
chotomie avec une précision = 10−10
on a les résultats suivants : n (numérique) = 33 n (théorique) = 32.219281
x = 1.3652300134 f ( x) = −2.378897e − 011
31
Exemple 2.5.1. :
Considérons l’équation f ( x) = x3 − 20 = 0 comme f (0.75) = −19, 578125 et
f (4.5) = 71, 125 alors f (0.75). f (4.5) < 0 donc on peut appliquer le méthode de
fausse position ( Regula Falsi) dans l’intervalle [0.75; 4.5]. La solution est donnée
par la figure (2.3) :
120
100
80
f(b)
60
40
20
0 a
b
f(a)
−20
0 1 2 3 4 5
2.6 Exercices
Exercice 2.6.1. Considérons la suite récurrente (un ) définie par : 0 < u0 < 1 et
u n + 1 = h( u n ) ∀ n ≥ 0
où h est donnée par l’équation logistique h( x) = rx(1 − x)
1. Montrer que si r ∈]0, 4] alors 0 < un ≤ 1 ∀n ≥ 1
2. vérifier que 0 est un point fixe trivial de h et trouver l’autre point fixe θ
3. A quelles conditions sur r la suite (un ) converge-t-elle vers les points fixes 0
et θ?
32
3. On considère les suites ( xn ) , ( yn ) , (un ) et (vn ) définies par :
xn+1 = g1 ( xn ) , yn+1 = g2 ( yn ) , un+1 = g3 (un ) et vn+1 = h(vn ) puis on
pose :
√ √ √ √
en = A − xn , εn = A − yn , dn = A − un et δn = A − vn
Trouver l’ordre de convergence et la constante d’erreur asymptotique dans
chaque cas, c.a.d :
| en+ 1 | |ε | |ε | |e |
lim p
= C1 , lim n+1p2 = C2 , lim n+1p3 = C3 , lim n+1p4 = C4 ,
n→∞ | en | 1 n→∞ | εn | n→∞ | εn | n→∞ | en |
où pi et Ci sont des constantes > 0
4. Conclure.
33
ii) Montrer que la suite ( xn ) est décroissante et conclure
5. Montrer que pour tout n ≥ 0 on a : 0 < xn+1 − θ < xn − xn+1
6. En prenant x0 = 1 , donner une valeur approchée de θ avec une précision
ε = 10−2
34
b) Exprimer P( y) en fonction de y , xn−1 , xn , f ( xn−1 ) et f ( xn )
c) Quel procédé obtient-on en prenant xn+1 = P(0)
4. Soit P( y) le polynb ome de degré 2 vérifiant :
P( yn ) = g( yn ), P ( yn ) = g′ ( yn ) et P′′ ( yn ) = g′′ ( yn )
′
35
Chapitre 3
Inroduction à l’interpolation
Pn ( xi ) = f ( xi ) pour 0 ≤ i ≤ n
36
j= n − 1
(x − x j ) ( x − x0 )( x − x1 ).......( x − xi )........( x − xn−1 )
L n ( x) = ∏ =
j= 0 ( xn − x j ) ( xn − x0 )( xn − x1 )....( xn − xi )....( xn − xn−1 )
Si on prend Pn ( x) = L0 ( x) f ( x0 ) + L1 ( x) f ( x1 ) + .... + Ln ( x) f ( xn )
alors : Pn ( xi ) = f ( xi ) pour 0 ≤ i ≤ n
Exemple 3.2.1. :
Si x0 = −1, x1 = 0 et x2 = 1 ,
f ( x0 ) = 2 , f ( x1 ) = 1 , f ( x2 ) = −1 , on obtient
( x − x1 )( x − x2 ) x( x − 1) x( x − 1)
L 0 ( x) = = =
( x0 − x1 )( x0 − x2 ) (−1)(−1 − 1) 2
( x − x0 )( x − x2 ) ( x − (−1))( x − 1) ( x + 1)( x − 1)
L 1 ( x) = = =
( x1 − x0 )( x1 − x2 ) −(−1)(−1) −1
( x − x0 )( x − x1 ) ( x + 1) x ( x + 1) x
L 2 ( x) = = =
( x2 − x0 )( x2 − x1 ) (1 − (−1))(1 − 0) 2
Donc
P2 ( x) = L0 ( x) f ( x0 ) + L1 ( x) f ( x1 ) + L2 ( x) f ( x2 )
x( x − 1) ( x + 1)( x − 1) ( x + 1) x
= f ( x0 ) + f ( x1 ) + f ( x2 )
2 −1 2
x( x − 1) ( x + 1)( x − 1) ( x + 1) x
= 2 + −
2 −1 2
1 2 3
= − x − x+1
2 2
On vérifie facilement que :
(−)(−1 − 1)
P2 ( x0 ) = P2 (−1) = = 2 = f ( x0 )
2
(1)(−1)
P2 ( x1 ) = P2 (0) = = 1 = f ( x1 )
−1
( 1 + 1) 1
P2 ( x2 ) = P2 (1) = − = − 1 = f ( x2 )
2
Propriétés 3.2.1. :
Les polynômes de Lagrange ont les propriétés suivantes :
P1) L j ( x) est un polynôme de degré n ; ∀ j = 0, ..., n
P2) L j ( x j ) = 1 ∀ j = 0, ..., n et L j ( xi ) = 0 pour tout j 6= i
P3) la famille { L0 ( x), L1 ( x), ....Ln ( x)} est une base de Pn ( x)
Preuve :
P1) Par définition L j ( x) est un polynôme de degre n
P2) Cette propriété est aisément vérifiée en remplaçant x par xi dans L j ( x)
P3) On a : card { L0 ( x), L1 ( x), ....Ln ( x)} = dim Pn ( x) = n + 1
Pour montrer P3), il suffit donc de montrer que { L0 ( x), L1 ( x), ....Ln ( x)} est un sys-
téme libre.
37
Soient C0 , C1 , ....., Cn des constantes telles que :
C1 L0 ( x) + L1 L1 ( x) + .... + Cn Ln ( x) = 0
Alors, en prenant succéssivement x = x0 ...xi .. xn et en utilisant L j ( xi ) = δi j
on déduit que : C0 = C1 = ... = Cn = 0
La famille { L0 ( x), L1 ( x), ....Ln ( x)} est libre et par conséquent c’est une base de
Pn ( x ) .
Exemple 3.3.1. :
Si x0 = −1, x1 = 0 et x2 = 1 , f ( x0 ) = 2 , f ( x1 ) = 1 , f ( x2 ) = −1 , on obtient
[ f (−1)] = 2
1−2
[ f (−1), f (0)] = = −1
0 − (−1)
−2 − (−1) −1
[ f (0)] = 1 [ f (−1), f (0), f (1)] = =
1 − (−1) 2
−1 − 1
[ f (0), f (1)] = = −2
1−0
[ f (1)] = −1
Propriétés 3.3.1. :
La valeur d’une difference divisée est indépendante de de l’ordre des xi
On a ainsi :
f ( x1 ) − f ( x0 ) f ( x1 ) f ( x0 )
[ f ( x0 ), f ( x1 )] = = + = [ f ( x1 ), f ( x0 )]
x1 − x0 x1 − x0 x0 − x1
f ( x2 ) f ( x1 ) f ( x0 )
[ f ( x0 ), f ( x1 ), f ( x2 )] = + +
( x2 − x1 )( x2 − x0 ) ( x1 − x2 )( x1 − x0 ) ( x0 − x1 )( x0 − x2 )
= [ f ( x2 ), f ( x1 ), f ( x0 )] = [ f ( x1 ), f ( x0 ), f ( x2 )]
38
et de façon générale :
i= k
f (x )
[ f ( x0 ), f ( x1 ), ... f ( xk )] = ∑ ( xi − x0 )....( xi − xi−1 )(ixi − xi+1 )...( xi − xk )
i= 0
Exemple 3.3.2. :
Si x0 = −1, x1 = 0 , x2 = 1, f ( x0 ) = 2 , f ( x1 ) = 1 , f ( x2 ) = −1 , on obtient
[ f (−1)] = 2
1−2
[ f (−1), f (0)] = = −1
0 − (−1)
−2 − (−1) −1
[ f (0)] = 1 [ f (−1), f (0), f (1)] = =
1 − (−1) 2
−1 − 1
[ f (0), f (1)] = = −2
1−0
[ f (1)] = −1
P2 ( x) = f ( x0 ) + [ f ( x0 ), f ( x1 )]( x − x0 ) + [ f ( x0 ), f ( x1 ), f ( x2 )]( x − x0 )( x − x1 )
1 1
= 2 − 1( x − x0 ) − ( x − x0 )( x − x1 ) = 2 − ( x + 1) − ( x + 1)( x)
2 2
3 1 2
= 1− x− x
2 2
Définition 3.3.3. : Base de Newton
Soient x0 , x1 , ...., xn (n + 1) points deux à deux distincts d’un intervalle [ a, b] de R
et les polynômes Ni définis pour i = 0, ..., n par :
N0 ( x ) = 1
N j ( x) = ( x − x0 )( x − x1 )........( x − x j−1 ) pour j = 1, ..., n
On a en particulier
N1 ( x ) = ( x − x 0 )
Nn ( x) = ( x − x0 )( x − x1 )........( x − xn−1 )
Propriétés 3.3.2. :
Les polynômes Ni ont les propriétés suivantes :
P1) Ni ( x) est un polynôme de degré i
P2) Pour i ≥ 1 , Ni ( x) admet x0 , x1 , ...., xi−1 comme racines
P3) la famille { N0 ( x), N1 ( x), ....Nn ( x)} est une base de Pn ( x) dite base de Newton
Preuve :
P1) Propriété évidente d’après la définition de Ni ( x)
39
P2) Propriété également évidente d’après la définition de Ni ( x)
P3) On a : card { N0 ( x), N1 ( x), ....Nn ( x)} = dim Pn ( x) = n + 1
Pour montrer P3), il suffit donc de montrer que { N0 ( x), N1 ( x), ....Nn ( x)}
est un systéme libre.
Soient C0 , C1 , ....., Cn des constantes telles que :
C1 N0 ( x) + C1 N1 ( x) + .... + Cn N1 ( x) = 0
Posons F ( x) = C1 N0 ( x) + C1 N1 ( x) + .... + Cn N1 ( x) = 0
Comme les xi sont supposés deux à deux distincts, on obtient successivement :
F ( x0 ) = C0 N0 ( x0 ) = 0 ⇐⇒ C0 = 0
F ( x1 ) = C1 N1 ( x0 ) = C1 ( x1 − x0 ) = 0 ⇐⇒ C1 = 0
·········
F ( xn ) = Cn Nn ( xn = Cn ( xn − x0 )( xn − x1 )...( xn − xn−1 ) = 0) ⇐⇒ Cn = 0
La famille { N0 ( x), N1 ( x), ....Nn ( x)} est libre et par conséquent c’est une base de
Pn ( x ) .
Théorème 3.3.1. :
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle [ a, b] .
Soit Pn un polynôme interpolant f en (n + 1) points x0 , x1 , ...., xn de [ a, b]
Alors :
a) On peut exprimer Pn ( x) comme combinaison linéaire des Ni de la base de Newton :
Pn ( x) = D0 N0 ( x) + D1 N1 ( x) + .... + Dn N1 ( x)
b) Les Di sont des constantes qui peuvent etre détérminées en solvant un système linéaire.
Preuve :
a) Puisque Pn ( x) ∈ Pn ( x) et que BN = { N0 ( x), N1 ( x), ....Nn ( x)} est une base de
Pn ( x ) ,
on peut écrire Pn ( x) dans la base BN
b) En écrivant Pn ( x) = D0 N0 ( x) + D1 N1 ( x) + .... + Dn N1 ( x) pour x = xi , 0 ≤ i ≤ n
on obtient le système triangulaire inférieur suivant :
Pn ( x0 ) = D0 = f ( x0 )
Pn ( x1 ) = D0 + N1 ( x1 ) D1
= f ( x1 )
( S1) Pn ( x2 ) = D0 + N1 ( x2 ) D1 + N2 ( x2 ) D2 = f ( x2 )
. . ..
.. .. .
P (x ) = D + N (x )D + · · · + N (x )D = f (x )
n n 0 1 n 1 2 n n n
Les Di solutions du système ( S1) sont données par :
D0 = [ f ( x0 )] = f ( x0 )
f ( x1 ) − f ( x0 ) f ( x1 ) − f ( x0 )
D1 = = = [ f ( x0 ), f ( x1 )]
N1 ( x 1 ) ( x1 − x0 )
40
[ f ( x1 ), f ( x2 ), ..., f ( xi )] − [ f ( x0 ), f ( x1 ), ..., f ( xi−1 )]
Di = = [ f ( x0 ), f ( x1 ), ..., f ( xi )]
xi − x0
pour i ≥ 2
Exemple 3.3.3. :
Soit la fonction f telle que
5
points d’interpolation
l’interpolant de f
4.5
3.5
2.5
1.5
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Théorème 3.4.1. :
Il existe un polynôme Pn unique de degré ≤ n , interpolant f en (n + 1) points, c.a.d : tel
que : Pn ( xi ) = f ( xi ), xi = 0, 1, ..., n
Preuve :
i)Existence :
41
( x − x0 )( x − x1 )....( x − xi−1 )( x − xi+1 )....( x − xn )
Soit Li ( x) =
( xi − x0 )( xi − x1 )....( xi − xi−1 )( xi − xi+1 )....( xi − xn )
et Pn ( x) = L0 ( x) f ( x0 ) + L1 ( x) f ( x1 ) + .... + Ln ( x) f ( xn )
i= n
= ∑ L i ( x) f ( xi )
i= 0
( )
i= n j= n
(x − x j )
= ∑ ∏ ( xi − x j ) f ( xi )
i= 0 j= 0, j6 = i
ii) Unicité :
Supposons qu’il existe deux polynômes doifférents Pn et Qn de degré ≤ n , inter-
polant f aux points xi . Alors, en posant Dn ( x) = Pn ( x) − Qn ( x) , on arrive à une
contradiction.
En effet, Dn est un polynôme de degré ≤ n et par conséquent il peut avoir au plus
n zéros mais d’un autre côté Dn ( xi ) = 0 pour i = 0, 1, ..., n , ce qui voudrait dire
que Dn aurait (n + 1) zéros d’où la contradiction.
Donc Pn ≡ Qn
P1 ( x) = f ( x0 ) + [ f ( x0 ), f ( x1 )]( x − x0 )
f ( x1 ) − f ( x0 )
= f ( x0 ) + ( x − x0 )
( x1 − x0 )
42
3.5 Erreur d’interpolation
Théorème 3.5.1. :
Soit le Pn le polynôme interpolant f aux points a = x0 < x1 < .... < xn = b
Si f ∈ C n+1 [ a, b] alors :
a) ∀ x ∈ [ a, b] , ∃θ = θ( x) ∈ [ a, b] tel que :
f (n+1) (θ)
en ( x) = f ( x) − Pn ( x) = Π ( x)
( n + 1) ! n + 1
i= n
avec : Πn+1 ( x) = ∏ ( x − xi )
i= 0
b) En posant Mn+1 = max a≤ x≤b | f (n+1) ( x)|
on obtient :
Mn + 1
max a≤ x≤b | f ( x) − Pn ( x)| ≤ max a≤ x≤b |Πn+1 ( x)|
( n + 1) !
et en particulier :
Mn + 1
max |en ( x)| = max | f ( x) − Pn ( x)| ≤ ( b − a) n+ 1
a≤ x≤ b a≤ x≤ b ( n + 1) !
Preuve :
a)
Si x = xi le résultat est évident.
Si x 6= xi , posons :
f ( x) − Pn ( x)
R(t) = f (t) − Pn (t) − Π n+1 ( t)
Π n + 1 ( x)
On vérifie alors que R ∈ C n+1 [ a, b] et que :
Π n + 1 ( xi )
R ( xi ) = en ( xi ) − en ( x) = 0, i = 0, 1, ..., n,
Π n + 1 ( x)
et R ( x) = en ( x) − en ( x) = 0
Par conséquent, R admet au moins n + 2 zéros dans [ a, b] et par suite, en appliquant
le théorème de Rolle de proche en proche, on montre qu’il existe un point θ ∈ [ a, b]
tel que : R(n+1) (θ) = 0 . Le résultat annoncé en découle.
f (n+1) (θ)
b) R(n+1) (θ) = 0 ⇒ en ( x) = Π ( x)
( n + 1) ! n + 1
max a≤ x≤b |Πn+1 ( x)|
⇒ max a≤ x≤b |en ( x)| ≤ Mn + 1
( n + 1) !
Exercice 3.5.1. : Cas particulier : Points équidistants
Si les points sont équidistants et : xi+1 − xi = h ∀i , montrer que :
h2
i ) pour n = 1 on a : max a≤ x≤b |e1 ( x)| ≤ M2
8
43
h4
ii ) pour n = 3 on a : max a≤ x≤b |e3 ( x)| ≤ M4
24
Exemple 3.5.1. :
Construisons le graphe du polynôme d’interpolation de la fonction f dont on connaît
les valeurs suivantes (voir figure (3.2)) :
Xk -1 -0.5 0 0.5 1
f ( x) -1.5 0 0.25 0 0
2
points d’interpolation
1.5 l’interpolant de f
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−2.5
−3
−1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 1.5
3.6 Exercices
Exercice 3.6.1. 1. Soit f est une fonction continue sur [0, 3]
a) Ecrire le polynôme de Lagrange interpolant f aux points x0 = 0 , x1 = 1
et x2 = 2
b) Ecrire le polynôme de Newton interpolant f aux points x0 = 0 , x1 = 1 et
x2 = 2 .
44
2. On considère un point supplémentaire x3 = 3
a) Ecrire le pôlynome de Lagrange interpolant f aux points x0 = 0 , x1 = 1,
x2 = 2 et x3 = 3
b) Ecrire le polynôme de Newton interpolant f aux points x0 = 0 , x1 = 1,
x2 = 2 et x3 = 3
3. Comparer le temps de calcul entre 2.a) et 2.b)
Exercice 3.6.2. :
R1 R1 1 R
1. Calculer I1 = 0 t(t − 1)dt , I2 = 0 t(t − )dt et I3 = 01 t2 (t − 1)2 dt
2
2. En déduire que :
Rβ
i) α ( x − β)( x − α )dx = (β − α )3 I1
R α +β
ii) αβ ( x − α )( x − )dx = (β − α )3 I2 ,
2
R
iii) αβ ( x − β)2 ( x − α )2 dx = (β − α )5 I3
3. Montrer que si f est une fonction continue alors il existe c ∈ [α , β] tel que :
Rβ 2 2 (β − α )5
α ( x − β) ( x − α ) f ( x) dx = f ( c)
30
4. Peut-on dire qu’il existe d ∈ [α , β] tel que :
Rβ α +β (β − α )3
α ( x − α )( x − ) f ( x ) dx = f ( d ) ?
2 12
5. Soit f est une fonction continue sur [ a, b] et soient α et β deux réels dans [ a, b]
On suppose α < β et on note P2 ( x) le polynôme interpolant f aux points :
α +β
α, et β.
2 R
Exprimer P2 ( x) dans la base de Newton puis calculer αβ P2 ( x)dx
45
Chapitre 4
Intégration numérique
4.1 Introduction
Dans le calcul d’intégrales, on n’est pas toujours en mesure d’obtenir des ex-
pressions exactes. Il se peut que l’obtention d’une primitive soit impossible ou trop
compliquée.
Pour pallier à ce problème, on cherche une approximation de l’integrale I ( f ) =
Rb
a f ( x) dx par une somme de surfaces de rectangles, de trapèzes ou d’autres formes
géométriques dont on sait calculer l’aire.
Considérons une subdivision uniforme de l’intervalle [ a, b] en n sous intervalles
b−a
[ xi−1 , xi ] , i = 1, ..., n de même longueur h = xi − xi−1 =
n
On a donc : x0 = a < x1 < ... xi < xi+1 < ... < xn = b
où xi = a + ih pour i = 0, 1, ..., n , en particulier x0 = a et xn = b
Soit f i la restriction de la fonction f à chaque sous intervalle [ xi , xi+1 ].
Rb R x1 R x2 R xn n− 1 Z xi+1
En écrivant a f ( x)dx = a f ( x)dx + x1 f ( x)dx + ....... + xn −1 f ( x)dx = ∑ xi
f ( x)dx,
i= 0
on obtient alors des approximations de l’intégrale I ( f ) en remplaçant f i ( x) par une
fonction Ψi ( x) facile à intégrer sur [ xi , xi+1 ].
Si Ψi est la fonction constante λi sur chaque sous intervale [ xi , xi+1 ] ( Ψi ( x) = λi )
on obtient une approximation par les sommes de Riemann :
n−1
I ( f ) ≈ Rn ( f ) = ∑ ( xi+ 1 − xi ) λi où λi = f ( x∗i ) avec x∗i quelconque dans [ xi , xi+1 ]
i= 0
46
4.2 Approximation
Théorème 4.2.1. :
Soit f une fonction continue sur [ a, b] alors :
Z b
n
lim R ( f ) = I ( f ) = f ( x)dx
n→∞ a
Preuve :
Remarquons d’abord que f est uniformément continue sur [ a, b] et par conséquent :
∀ε > 0, ∃η > 0 tel que ∀( x, y) ∈ [a, b] vérifiant: | x − y| ≤ η
on ait : | f ( x) − f ( y)| ≤ ε
et plus particulièrement on a :
∀ε > 0, ∃η > 0 tel que ∀( x, y) ∈ [ xi , xi+1 ] vérifiant: | x − y| ≤ η
ε
on ait : | f ( x) − f ( y)| ≤
b−a
Montrons maintenat que : ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N tel que ∀n > n0
on ait : | I ( f ) − Rn ( f )| ≤ ε
b−a b−a b−a
Soit n0 > alors pour tout n ≥ n0 on a : h = ≤ <η
η n n0
Par ailleurs, pour x∗i ∈ [ xi , xi+1 ] et tout x ∈ [ xi , xi+1 ] on a : | x − x∗i | ≤ h < η et ceci
ε
implique que | f ( x) − f ( x∗i )| ≤
b−a
et par suite :
n− 1 Z xi+1 n− 1 Z xi+1
ε
| I ( f ) − Rn ( f )| ≤ ∑ | f ( x) − f ( x∗i )| dx ≤ ∑ ( )dx
i= 0 xi i= 0 xi b − a
Z
ε n− 1 xi+1 ε n−1
b − a i∑ b − a i∑
≤ dx ≤ ( xi+ 1 − xi ) = ε
=0 xi =0
Cas particulier de sommes de Riemann
En particulier, sur chaque sous intervalle [ xi , xi+1 ] ,on peut choisir x∗i et prendre
pour constante λi les valeurs f ( x∗i ) suivantes :
Rb n− 1 Z xi+1
a) x∗i = xi et λi = f ( xi ) donne a f ( x)dx ≈ Ign = ∑ f ( xi )dx
i= 0 xi
(Ign ,l’indice g pour signifier gauche)
Rb n− 1 Z xi+1
b) x∗i = xi+1 et λi = f ( xi+1 ) donne a f ( x)dx ≈ Idn = ∑ f ( xi+1 )dx
i= 0 xi
(Idn , l’indice d pour signifier droit)
1 xi + xi+ 1 R
c) x∗i = x̄i = ( xi + xi+1 ) ( milieu de [ xi , xi+1 ]) et λi = f ( ) donne ab f ( x)dx ≈
2 2
n− 1 Z xi+1
n = x i + x i + 1
Im ∑ f(
2
)dx
i= 0 xi
(Imn , l’indice m pour signifier moyen ou médian)
47
4.2.1 Approximation par des rectangles à gauche
Soit x0 < x1 < ... xi < xi+1 < ... < xn une subdivision uniforme de [ a, b]
R
Si on prend x∗i = xi , on obtient une approxiamtion de ab f ( x)dx comme suit :
Rb n
a f ( x) dx ≈ Ig où :
n− 1 Z xi+1 n−1 n−1 n−1
b−a
Ign = ∑ f ( x∗i )dx = ∑ ( xi+ 1 − xi ) f ( xi ) = h ∑ f ( xi ) = ∑ f ( xi )
i= 0 xi i= 0 i= 0
n i= 0
Théorème 4.2.2. :
Soit f une fonction continue sur [ a, b] alors :
1) La suite (Ign ) converge vers I ( f )
( b − a) 2
2) Si la fonction f est de classe C 1 sur [ a, b] alors I ( f ) − Ign ≤ M1
2n
où M1 = max a≤t≤b | f ′ (t)| .
Preuve :
1) analogue à celle du théorème 1
2) Si f est de classe C 1 sur [ a, b] alors : ∃ M1 ≥ 0 tel que : M1 = max a≤t≤b | f ′ (t)|
Le théorème des accroissements finis appliqué à la fonction f sur [ xi , x] où x ∈
[ xi , xi+ 1 ]
donne : ∃ci ∈] xi , x[ tel que f ( x) − f ( xi ) = ( x − xi ) f ′ (ci )
n− 1 Z xi+1 n− 1 Z xi+1
( x − xi ) f ′ (ci ) dx
d’où : I ( f ) − Ign ≤ ∑ |( f ( x) − f ( xi ))| dx ≤ ∑
i= 0 xi i= 0 xi
soit encore :
n−1 Z xi+1
n
I ( f ) − Ig ≤ M1 ∑ ( x − xi )dx
i= 0 xi
n−1 n−1 2
1 x h h ( b − a) 2
≤ M1 ∑ [( x − xi )2 ]xii+1 = M1 ∑ = M1 ( b − a ) = M1
i= 0
2 i= 0
2 2 2n
Corollaire 4.2.1. :
Pour obtenir une approximation avec précision de l’ordre de ε , il suffit de prendre Ign0
( b − a) 2 ( b − a) 2
où l’indice n0 est tel que : M1 ≤ ε ou encore n0 ≥ M1
2n0 2ε
Exemple 4.2.1. :
R
L’approximation de l’intégrale 01 e− x2 dx avec la méthode des rectangles à gauche,
avec les précision ε = 0.1 et ε = 0.05
48
2
−x
f(x)=e et = 0.1
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
2
−x
f(x)=e et = 0.05
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
Soit x0 < x1 < ... xi < xi+1 < ... < xn une subdivision uniforme de [ a, b]
R
Si on prend x∗i = xi+1 , on obtient une approxiamtion de ab f ( x)dx comme suit :
Rb n
a f ( x) dx ≈ Id où :
n− 1 Z xi+1 n−1
b − a i= n
Idn = ∑ f ( xi+1 )dx = ∑ ( xi+1 − xi ) f ( xi+1 ) =
n i∑
f ( xi )
i= 0 xi i= 0 =1
Théorème 4.2.3. :
Soit f une fonction continue sur [ a, b] alors :
1) La suite (Idn ) converge vers I ( f )
( b − a) 2
2) Si la fonction f est de classe C 1 sur [ a, b] alors I ( f ) − Idn ≤ M1
2n
où M1 = max a≤t≤b | f ′ (t)|
Corollaire 4.2.2. Pour obtenir une approximation avec précision de l’ordre de ε , il suffit
( b − a) 2 ( b − a) 2
de prendre Idn0 où l’indice n0 est tel que : M1 ≤ ε ou encore n0 ≥ M1
2n0 2ε
Exemple 4.2.2. :
R
L’approximation de l’intégrale 01 e− x2 dx avec la méthode des rectangles à droite,
avec les précision ε = 0.1 et ε = 0.05
49
2
−x
f(x)=e et = 0.1
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
2
−x
f(x)=e et = 0.05
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
Soit x0 < x1 < ... xi < xi+1 < ... < xn une subdivision uniforme de [ a, b]
xi + xi+ 1 R
Si on prend x∗i = , on obtient une approxiamtion de ab f ( x)dx comme
2
suit :
Rb n
a f ( x) dx ≈ Im où :
n− 1 Z xi+1 n−1
n = xi + xi+ 1 xi + xi+ 1 b − a n − 1 xi + xi+ 1
Im ∑ f (
2
) dx = ∑ i+ 1 i
( x − x ) f (
2
) =
n i∑
f(
2
)
i= 0 xi i= 0 =0
Théorème 4.2.4. :
Soit f une fonction continue sur [ a, b] alors :
n ) converge vers I ( f )
1) La suite (Im
3
n ≤ M ( b − a) où
2) Si la fonction f est de classe C 2 sur [ a, b] alors | I ( f ) − Im | 2 2
24n
M2 = max a≤t≤b | f ′′ (t)|
Preuve :
1)analogue à celle du théorème 2
2) Ici, au lieu du théorème des accroissements finis, on utilise la formule de Taylor
1
à l’ordre 2 sur l’intervalle [ x̄i , x] où x̄i = ( xi + xi+1 ) et x ∈ [ xi , xi+1 ] .
2
On obtient l’expression suivante :
1
f ( x) − f ( x̄i ) = ( x − x̄i ) f ′ ( x̄i ) + ( x − x̄i )2 f ′′ (ci ) avec ci ∈ [ x̄i , x]
2
On a alors :
n− 1 Z xi+1
| I ( f ) − Imn | = ∑ ( f ( x) − f ( x̄i ))dx
i= 0 xi
50
n− 1 Z xi+1 n− 1 Z xi+1 1
′ 2 ′′
≤ ∑ ( x − x̄i ) f ( x̄i )dx + ∑ ( x − x̄i ) f (ci )dx
i= 0 xi i= 0 xi 2
≤Z A + B
n− 1 xi+1 n− 1 Z xi+1
′ ′
où A = ∑ ( x − x̄i ) f ( x̄i )dx = | f ( x̄i )| ∑ ( x − x̄i )dx = 0
i= 0 xi i= 0 xi
n− 1 Z xi+1 1 1 n− 1 Z xi+1
et B = ∑ ( x − x̄i )2 f ′′ (ci )dx ≤ M2 ∑ ( x − x̄i )2 dx
i= 0 xi 2 2 i= 0 x i
n−1 n−1
1 1 x 1 xi+ 1 − xi 3 ( b − a) 3
≤ M2 ∑ [( x − x̄i )3 ] xii+1 = M2 ∑ 2( ) = M2
2 i= 0 3 6 i= 0 2 24n2
Corollaire 4.2.3. :
n0
Pour obtenir une approximation avec précision de l’ordre de ε , il suffit de prendre Im
( b − a) 3 2 ≥ M ( b − a)
2
où l’indice n0 est tel que : M2 ≤ ε c-a-d n 0 2
r 24n20 24ε
( b − a) 2
ou encore n0 ≥ M2
24ε
Exemple 4.2.3. :
R
L’approximation de l’intégrale 01 e− x2 dx avec la méthode des rectangles médians,
avec les précision ε = 0.01 et ε = 0.001
2
−x
f(x)=e et = 0.01
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
2
−x
f(x)=e et = 0.001
1
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
Soit x0 < x1 < ... xi < xi+1 < ... < xn une subdivision uniforme et P 1 ( x)
un polynôme de degré 1 interpolant f aux points xi et xi+1 de chaque intervalle
[ xi , xi+ 1 ].
51
[ P1 ( xi ) = f ( xi ) et P1 ( xi+1 ) = f ( xi+1 )]
En approchant sur chaque sous intervalle [ xi , xi+1 ], f ( x) par P1 ( x) on obtient :
f ( x) ≃ P1 ( x) = f ( xi ) + [ f ( xi ), f ( xi+1 )]( x − xi )
f ( xi+ 1 ) − f ( xi )
f ( x) ≃ P1 ( x) = f ( xi ) + ( x − xi )
xi+ 1 − xi
et en conséquences :
R R h
I ( f ) = ab f ( x)dx ≃ ab P1 ( x)dx = [ f ( xi ) + f ( xi+1 )]
2
52
R xi+2 h
xi P2 ( x)dx = I ( P2 ) + J ( P2 ) + K ( P2 ) = [ f ( xi ) + 4 f ( xi+1 ) + f ( xi+2 )]
3
Définition 4.3.1. :
On appelle formule de quadrature de type interpolation la formule :
Rb R
af ( x)dx ≃ ab Pn ( x)dx
où Pn est le polynôme d’interpolation associé à f .
53
4.3.3 Erreur de la formule de Simpson
R Rb
En posant : e2 ( x) = f ( x) − P2 ( x) et E2 ( f ) = ab e2 ( x)dx = a [ f ( x) − P2 ( x)]dx
h5
On démontre que : E2 ( f ) = − f (4) (θ) ; θ ∈ [ a, b]
90
Exercice 4.3.1. :
Soit f ∈ C 2 ([ a, b])
h n−1
En posant In = ∑ [ f ( xi+1 ) + f ( xi )] , montrer que :
2 i= 0
I n + In
g d
1) I n =
2
2) lim I n = I ( f )
n→∞
( b − a) 3
3) | I ( f ) − I n | ≤ M2
12n2
Exemple 4.3.1. :
On veut calculer une valeur approcher de ln 2 pour cela on va calculer l’intégrale
de la fonction f(x)=1/(x+1) sur un intervalle [0,1] par la méthode de Simpson la
méthode des trapèzes, et la méthode des rectangles. Et on compare les résultats
avec différentes valeurs de n (le nombre de subdivision de l’intervalle [0, 1]) alors
on a le tableau suivant :
4.4 Exercices
Exercice 4.4.1. :
Soit a = x0 , x1 .... , xn = b , une subdivision de [ a, b] et f ∈ C 2 ([ a, b])
54
1. En faisant deux intégrations par parties succéssives, montrer que :
R xi+1 f ( xi ) + f ( xi+ 1 ) 1 R xi +1
xi f ( x)dx = ( xi+1 − xi ) + xi ( x − xi )( x − xi+1 ) f (2) ( x)dx
2 2
2. Si xi+1 − xi = h pour tout i = 0, 1, ..., n − 1 , montrer que l’erreur d’ap-
R
proximation de xxii+1 f ( x)dx par la méthode des trapèzes est de la forme :
h3
− f (2) (θ) , θ ∈ [ xi , xi+1 ]
12
Exercice 4.4.2. Soit P3 un polynôme de degré 3 et f ∈ C 2 ([ a, b]) avec f (2) < 0,
R
Soit I ( f ) = ab f ( x)dx et InT l’approximation de I ( f ) par la méthode des trapèzes,
Soit Imn ( resp. I n ) l’approximation de I ( f ) par la méthode des triangles droits (
g
resp. gauches)
n et I T
1. Ecrire les expressions de Ign , Im n
Ign + Idn
2. Montrer que InT =
2
3. En déduire que lim InT = I ( f )
n→∞
( b − a) 3
4. Prouver que I ( f ) − InT ≤ M2
12n2
b+a R f ( b) + f ( a)
5. Etablir les inégalités : (b − a) f ( ) ≥ ab f ( x)dx ≥ (b − a)( )
2 2
R ( b − a) b+a
6. Etablir l’égalité : ab g( x)dx = [ P3 ( a) + 4P3 ( ) + P3 (b)]
6 2
7. Soit a = x0 < x1 < ... < xn = b , une subdivision de [ a, b]
Montrer que :
R xi+1 f ( xi ) + f ( xi+ 1 ) 1 R xi +1
xi f ( x)dx = ( xi+1 − xi ) + xi ( x − xi )( x − xi+1 ) f (2) ( x)dx
2 2
8. Si xi+1 − xi = h pour tout i = 0, 1, ..., n − 1 , montrer que l’erreur d’approxi-
R
mation de xxii+1 f ( x)dx par la méthode des trapèzes est de la forme :
h3
− f (2) (θ) , θ ∈ [ xi , xi+1 ]
12
55
Chapitre 5
56
Alors pour tout α ∈ Rm , il existe une solution unique y( x) du problème (5.1.3), où y est
continue differentiable pour tout couple ( x, y) ∈ D.
′ ′ ′
En posant : Y1 = y, Y2 = Y1 (= y ), · · · , Yq = Yq−1 (= y(q−1) ) on obtient
′
⊤
Y = F ( x, Y) avec Y = Y⊤ 1 , Y ⊤ , · · · , Y⊤
2 q ∈ Rqm
⊤
F = Y⊤
2 , Y ⊤
3 , · · · , Y ⊤
q , ϕ ⊤
∈ Rqm
où y(r) ( a) = αr+1 , r = 0, 1, · · · , q − 1.
On obtient
′
Y = F ( x, Y); Y(a) = α
Exemple 5.1.1.
y(iv) = f ( x, y), f : R × R −→ R
′ ′ ′ ′′ ′ ′′′ ′
Y1 = y, Y2 = Y1 = y , Y3 = Y2 = y , Y4 = Y3 = y , Y4 = y(iv)
f ( x, y) = A( x) y + ψ( x) (5.2.1)
57
Si les valeurs propres de A sont distinctes, la solution du système homogène est de
la forme
k
y( x) = ∑ C j exp(λ j x)V j + ϕ( x) (5.2.4)
j= 1
Exemple 5.2.1.
′
y = Ay + ψ( x) , y(0) = α
!
1 2
avec A = , ψ( x) = (2x − 1, x + 1)⊤ , α = (0, 0) ⊤ , les valeurs propres de
2 1
A sont λ1 = 3 et λ2 = −1.
Les vecteurs propres de A sont V1 = (1, 1) ⊤ et V2 = (1, −1)⊤ . !
ax + b
En cherchant une solution particulière de la forme : ϕ( x) = , on
cx + d
obtient
! ! !
1 1 − 5/3
y( x) = C1 exp(3x) + C2 exp(− x) + .
1 −1 − x + 4/3
dX (t)
= F ( X (t)) (∗∗)
dt
58
On parle aussi de point stationnaire, état stationnaire et solution stationnaire
qui désignent la même notion.
Théorème 5.3.1. Si F est linéaire, une condition nécessaire et suffisante pour que le sys-
tème (∗∗) admette 0 comme point d’équilibre asymptotiquement stable est que
Re(λ ) < 0, pour toute valeur propre λ de F.
Si au moins une des valeurs propres de F vérifie Re(λ ) > 0 alors le point d’équilibre 0 est
instable .
Définition 5.3.3. Si le système non linéaire (∗∗) admet un point d’équilibre X̄, on
appelle matrice de linéarisation du système la matrice
∂ f1 ∂ f1
∂X1
· · ·
∂f ∂Xn
2 ∂ f2
···
A= 1 ∂X ∂X n ,
... .. ..
. .
∂f ∂ fn
n
···
∂X1 ∂Xn X̄
dY (t)
le système = AY (t) est dit système linearisé obtenu à partir du système
dt
(∗∗).
Théorème 5.3.2. Si le système non linéaire (∗∗) admet l’origine comme point fixe unique
alors dans un voisinage de l’origine, les comportements du système non linéaire et du sys-
tème linearisé sont équivalents à condition que le système n’admette pas de point centre
(valeurs propres imaginaires pures).
Remarque 5.3.1. Le théorème peut s’appliquer aux points d’équilibre qui sont dis-
tincts de l’origine, il suffit d’introduire des coordonnées locales.
59
Théorème 5.3.3 (Théorème de Liapunov). Soient X̄ un point d’équilibre de (∗∗) et V
une fonction définie de U dans R de classe C 1 , U un voisinage de X̄ tel que :
i) V ( X̄ ) = 0 et V ( X ) > 0 si X 6= X̄,
ii) V̇ ( X ) ≤ 0 ∀ X ∈ U \ {X̄ }.
Alors X̄ est stable. Si de plus
iii) V̇ ( X ) < 0 ∀ X ∈ U \ {X̄ }
Alors X̄ est asymptotiquement stable. V ( X ) est dite fonction de Liapunov.
La solution générale du système (5.4.1) s’obtient de façon similaire à celle qui donne
la solution du système d’équations differentielles linéaires (5.2.1). Elle est donnée
par la somme d’une solution (Yn ) du système homogène (5.4.2) et d’une solution
particulière ϕn du système (5.4.1) (yn = Yn + ϕn ).
1
Exemple 5.4.1. yn+2 − yn+1 + yn = 1, K = 2 est une solution particulière
2
1
π (r ) = r 2 − r + , ∆ = 1 − 2 = i 2 .
2
60
Les racines sont complexes conjugués r1 = (1 + i )/2 et r2 = (1 − i )/2. La solution
générale est donnée par yn = θ1 (1 + i )n /2n + θ2 (1 − i )n /2n + 2.
Exemple 5.5.1.
yn + 1 − yn = h f n
h
yn+2 + yn+1 − 2yn = ( f n+2 + 8 f n+1 + 3 f n )
4
h
yn + 2 − yn + 1 = (3 f n+1 − 2 f n )
3
h
yn + 1 − yn = ( k1 + k2 )
4
avec
1 1
k1 = f n = f ( xn , yn ) et k2 = f xn + h, yn + hk1 + hk2 .
2 2
Ces exemples peuvent être donnés sous la forme générale
k
∑ α j yn + j = φ f ( yn + k , · · · yn , xn ; h) . (5.5.2)
j= 0
61
5.5.1 Convergence
Considérons une méthode numérique de type (5.5.2) avec des valeurs initiales
appropriées :
k
∑ α j yn + j = φ f ( yn + k , · · · yn , xn ; h) (5.5.3)
j= 0
yκ = γκ (h) , κ = 0, 1, · · · , k − 1
Définition 5.5.1. La méthode (5.5.3) est dite convergente si pour tout problème de
condition initiale vérifiant les hypothèses du théorème 5.1.1 ( existence et unicité)
on a
max k y( xn ) − yn k = 0 quand h −→ 0
0≤n≤ N
k
R n + k ( h) = ∑ α j y( xn+ j ) − hφ f ( y( xn+k ), y( xn+k−1 ), · · · , y( xn ), xn , h) (5.5.4)
j= 0
1
Remarque 5.5.1. Parfois on utilise aussi τn (h) = Rn+k (h) comme définition d’er-
h
reur de troncature locale, mais dans le cadre de ce chapitre c’est la première défini-
tion qui est adoptée.
Définition 5.5.3. La méthode (5.5.3) est dite d’ordre p si Rn+k = O h p+1 .
5.5.2 Consistance
La méthode numérique est dite consistante si son ordre est au moins 1 ou en-
core, pour tout p.c.i vérifiant les hypothèses du théorème 5.1.1 d’existence et d’uni-
cité on a
1
lim Rn+k (h) = 0, x = a + nh.
h−→0 h
62
5.5.3 Stabilité
z′ = f ( x, z), z( a) = α , x ∈ [ a, b]
z′ = f ( x, z) + δ( x), z( a) = α + δ, x ∈ [ a, b] .
Définition 5.5.4 (Hahn,Stetter). Si (δ( x), δ ) et (δ∗ ( x), δ∗ ) sont deux perturbations
et z( x) et z∗ ( x) les solutions qui en résultent et s’il existe une constante S telle que
Définition 5.5.7. On dit que la méthode numérique satisfait les conditions aux ra-
cines si tous les zéros du 1er polynôme catactérisitique sont de module inférieur ou
égal à 1 et ceux ayant un module égal à 1 sont des zéros simples.
63
Théorème 5.5.1. Une condition nécessaire et suffisante pour que la méthode soit zéro-
stable et que la méthode vérifie la condition aux racines.
Théorème 5.5.2. Une condition suffisante et nécessaire pour que la méthode (5.5.2) soit
convergente est qu’elle soit zéro- stable et consistante.
yn + 1 − yn = h f n , y0 = α (5.5.5)
En considérant
1 2
y( xn + h) − y( xn ) − h f ( xn , y( xn )) = h y”(θn ) avec xn ≤ θn ≤ xn+1 (5.5.6)
2
On voit que la méthode d’Euler est une méthode explicite d’ordre 1 (donc consis-
tante).
0 ≤ (1 + x)m ≤ exp(mx)
t
z0 ≥ − et zn+1 ≤ (1 + s) zn + t ∀n = 1, · · · , k
s
Alors on a
t t
zn+1 ≤ exp((n + 1)s) + z0 − .
s s
Théorème 5.5.3. Soit f : R × R −→ R une fonction continue et vérifiant la condition
de Lipschitz pour y sur D = {( x, y); a ≤ x ≤ b, −∞ < y < ∞} avec a et b finis. On
suppose qu’il existe une constante M telle que | y”( x)| ≤ M pour tout x ∈ [ a, b] . Soit
′
y( x) la solution unique du p.c.i y ( x) = f ( x, y) , y( a) = α et ( yn )nn= N
= 0 la suite des
approximations générée par la méthode d’Euler. Alors on a :
hM
| y( xn ) − yn | ≤ (exp( L( xn − a)) − 1) pour chaque n = 0, 1, · · · , N
2L
Preuve.
Pour n = 0, l′ inégalité est vérifiée puisque y( x0 ) = y0 = α .
Les équations (5.5.5) et (5.5.6) donnent :
1
| y( xn+1 ) − yn+1 | ≤ | y( xn ) − yn | + h| f ( xn , y( xn ) − f ( xn , yn )| + h2 | y”(θn )| (5.5.7)
2
64
Les hypothèses du théorème conduisent alors à la mojoration
h2 M
| y( xn+1 ) − yn+1 | ≤ | y( xn ) − yn |(1 + hL) +
2
h2 M
En appliquant le lemme avec zn = | y( xn ) − yn |, s = hL et t = il vient :
2
h2 M h2 M
| y( xn+1 ) − yn+1 | ≤ exp(((n + 1)hL) | y( x0 ) − y0 | + −
2hL 2hL
hM
| y( xn + 1 ) − yn + 1 | ≤ (exp( L( xn+1 − a)) − 1)
2L
D’après le théorème 5.5.3, l’erreur de la méthode d’Euler est majorée par une fonc-
tion linéaire en h. Ceci laisse comprendre que plus on diminue h plus on réduit
l’erreur. Cependant, le corollaire qui va suivre indique autre chose.
′
Corollaire 5.5.1. Soit y( x) la solution unique du p.c.i y ( x) = f ( x, y) , a ≤ x ≤ b ,
y( a) = α et w0 , w1 , · · · , w N les approximations vérifiant w0 = α + δ0 et
wn+1 = wn + h f ( xn , wn ) + δn+1 ; n = 0, · · · , N − 1. Si |δn | < δ ∀n = 0, · · · , N et les
hypothèses du théorème précedent sont vérifiées, alors
1 hM δ
| y( xn ) − w n | ≤ + (exp( L( xn − a)) − 1) + |δ0 | exp L( xn − a)
L 2 h
h2 M
Preuve. Identique à celle du théorème avec y( x0 ) − w0 = δ0 et t = + |δn |.
2
Remarque 5.5.4. La simplicité de la méthode d’Euler en fait un exemple pédagogi-
que d’introduction aux autres méthodes plus complexes. Cependant, un des cri-
tères principaux de l’analyse numérique consiste à chercher des méthodes ayant
l’ordre de précision le plus élevé possible et comme la méthode d’Euler est d’ordre
1, son utilisation se trouve limitée en pratique et on est amené à considérer des
méthodes plus précises. Trois directions principales permettent d’obtenir des mé-
thodes d’ordres élevés.
La première direction consiste à travailler avec des méthodes à un pas mais en
cherchant à atteindre des ordres élevés en utilisant un développement de Taylor
et en négligeant le terme d’erreur mais ces méthodes ont un handicap à cause des
dérivées susccessives de f .
Une deuxième possibilité est donnée par des choix appropriés de
φ f ( yn+k , · · · yn , xn ; h) dans l’équation (5.5.1), les méthodes de Runge-Kutta sont la
meilleure illustration de cette direction.
65
Enfin, une troisième direction est offerte par les Méthodes Linéaires à Pas Mul-
tiples (MLPM).
En se basant sur le critère de précision, on voit qu’on est obligé de chercher des
méthodes dont la performance est supérieure à celle d’Euler. On fait donc appel à
d’autres méthodes plus précises.
66
5.5.6 Méthodes de Runge-Kutta (R.K) dans le cas scalaire
l
yn + 1 − yn = h ∑ bi ki
i= 1
!
l l
avec ki = f xn + ci h, yn + h ∑ ai j k j , i, = 1, 2, · · · , l et on suppose que ci = ∑ ai j , i, = 1, 2, · · · , l
j= 1 j= 1
Si ai j = 0 pour j > i alors :
!
i
ki = f xn + ci h, yn + h ∑ ai j k j i, = 1, 2, · · · , l
j= 1
on obtient ainsi :
k1 = f ( xn , yn )
k2 = f ( xn + c2 h, yn + c2 hk1 )
Remarques 5.5.6. 1. Les méthodes de R.K sont des méthodes à un pas, elles
peuvent-être écrite sous la forme générale yn+1 − yn = hφ f ( xn , yn , h), où
l
φ f ( x, y, h) = ∑ bi ki .
i= 1
2. Les méthodes de R.K satisfont la condition aux racines, elles sont donc zéro-
stables. Par conséquent, pour étudier la convergence il suffit d’étudier la consis-
tance.
yn + 1 = yn + h( b1 k1 + b2 k2 + b3 k3 + b4 k4 )
k1 = f ( xn , yn )
k2 = f ( xn + c2 h, yn + c2 hk1 )
k3 = f ( xn + c3 h, yn + (c3 − a32 )hk1 + a32 hk2 )
.. .. ..
. . .
67
Les formes explicites des méthodes d’ordre 1,2 et 3 sont obtenues aprés differentia-
tion et identification.
Méthode d’ordre 1
En considérant yn+1 = yn + hb1 k1 avec k1 = f ( xn , yn ) on voit que le l’odre maximal
est 1 obtenu avec le paramètre b1 égal à 1 et qui donne la méthode d’Euler :
yn + 1 − yn = h f ( xn , yn )
Méthodes d’ordre 2
En partant de yn+1 = yn + hb1 k1 + b2 k2 avec k1 = f ( xn , yn ) et
k2 = f ( xn + c2 h, yn + c2 k1 ), p = 2 est l’ordre maximal possible qu’on peut atteindre
1
si les paramètres b1 , b2 et c2 vérifient les équations b1 + b2 = 1 et b2 c2 = . Comme
2
on a deux équations pour trois inconnues, il en résulte une infinité de méthodes
explicites d’ordre 2 . On en donne quelques unes :
1
Méthode d’Euler modifiée : (b1 = 0, b2 = 1 et c2 = )
2
1 1
yn+1 − yn = h f xn + h, yn + k1
2 2
1
Méthode d’Euler améliorée : ( b1 = b2 = et c2 = 1)
2
h
yn + 1 − yn = ( f ( xn , yn ) + f ( xn + h, yn + k1 ))
2
1 3 2
Méthode de Heun d’ordre 2 ( b1 = , b2 = et c2 = )
4 4 3
h 2 2
yn + 1 = yn + f ( xn , yn ) + 3 f ( xn + h, yn + k1 )
4 3 3
k1 = h f ( xn , yn )
Méthodes d’ordre 3
En considérant yn+1 = yn + b1 k1 + b2 k2 + b3 k3 avec k1 = h f ( xn , yn ) ,
k2 = h f ( xn + c2 h, yn + c2 hk1 ) et k3 = h f ( xn + c3 h, yn + (c3 − a32 )k1 + a32 k2 ).
On obtient une famille de méthode d’ordre 3 si les paramètres vérifient les équa-
tions
b1 + b2 + b3 = 1
1
b2 c2 + b3 c3 =
2
1
b2 c22 + b3 c23 =
3
1
b3 c2 a32 =
6
68
Deux représentants de cette famille de méthode d’ordre 3 sont :
1 3 1
Méthode de Heun d’ordre 3 (b1 = , b2 = 0, b3 = et c2 = et c3 =
4 4 3
2 2
, a32 = )
3 3
h
yn+1 = yn + (k1 + 3k3 )
4
k1 = h f ( xn , yn )
1 1
k2 = h f xn + h, yn + k1
3 3
2 2
k3 = h f xn + h, yn + k2
3 3
1 2 1 1
Méthode de Kutta d’ordre 3 (b1 = , b2 = , b3 = et c2 = et c3 = 1, a32 = 2)
6 3 6 2
h
yn+1 = yn + (k1 + 4k2 + k3 )
6
k1 = h f ( xn , yn )
1 1
k2 = h f xn + h, yn + k1
2 2
k3 = h f ( xn + h, yn − k1 + 2k2 )
Méthode d’ordre 4
Méthode de Runge-Kutta d’ordre 4
h
yn+1 = yn + (k1 + 2k2 + 2k3 + k4 )
6
k1 = h f ( xn , yn )
1 1
k2 = h f xn + h, yn + k1
2 2
1 1
k3 = h f xn + h, yn + k2
2 2
k4 = h f ( xn + h, yn + k3 )
69
Méthodes de Runge-Kutta d’ordre supérieur et contrôle de l’erreur
Des méthodes de R-K d’ordres successifs peuvent être combinées pour le contrôle
de l’erreur. Deux types de cette utilisation sont illustrées par :
16 6656 28561 9 2
yen+1 = yn + k1 + k3 + k4 − k5 + k6
135 12825 56430 50 55
25 1408 2197 1
yn + 1 = yn + k1 + k3 + k4 − k5
216 2565 4104 5
avec
k1 = h f ( xn , yn )
1 1
k2 = h f xn + h, yn + k1
4 4
3 3 9
k3 = h f xn + h, yn + k1 + k2
8 32 32
12 1932 7200 7296
k4 = h f xn + h, yn + k1 − k2 + k3
13 2197 2197 2197
439 3680 845
k5 = h f xn + h, yn + k1 − 8k2 + k3 − k4
216 513 4104
1 8 3544 1859 11
k6 = h f xn + h, yn − k1 + 2k2 − k3 + k4 − k5
2 27 2565 4104 40
13 2375 5 12 3
yn + 1 = yn + k1 + k3 + k4 + k5 + k6
160 5984 16 85 44
70
avec
k1 = h f ( xn , yn )
1 1
k2 = h f xn + h, yn + k1
6 6
4 4 16
k3 = h f xn + h, yn + k1 + k2
15 75 75
2 5 8 5
k4 = h f xn + h, yn + k1 − k2 + k3
3 6 3 2
5 165 55 425 85
k5 = h f xn + h, yn − k1 + k2 − k3 + k4
6 64 6 64 96
12 4015 11 88
k6 = h f xn + h, yn + k1 − 8k2 + k3 − k4 + k5
5 612 36 255
1 8263 124 643 81 2484
k7 = h f xn + h, yn − k1 + k2 − k3 − k4 + k5
15 15000 75 680 250 10625
3501 300 297275 319 24068 3850
k8 = h f xn + h, yn + k1 − k2 + k3 − k4 + k5 + k7
1720 43 52632 2322 84065 26703
Si on suppose que z est une fonction qu’on peut dériver autant de fois qu’on
veut, on obtient :
C0 = C1 = · · · = C p = 0 et C p+1 6= 0.
71
5.6 Exercices
Exercice 5.6.1. On considère le modèle discret suivant :
Rn+1 = (1 − b) In + Rn
Exercice 5.6.3. Chercher les solutions des systèmes differentiels et aux differences
′
suivants : y = Ay + ψ( x) , y(0) = α avec
! ! !
1 1 1 2
A= , ψ ( x) = , α=
−1 1 x 1/2
!
2 n
yn+4 − 6yn+3 + 14yn+2 − 16yn+1 + 8yn = φn avec yn ∈ R et φn = .
1
yn+2 − 2µ yn+1 + µ yn = c, n = 0, 1, · · ·
avec yn , c ∈ Rm et 0 ≤ µ ≤ 1.
Montrer que yn converge vers c/(1 − µ ) quand n −→ ∞.
0 ≤ (1 + x)m ≤ exp(mx)
72
ii) Si s et t sont des réels positifs et ( zn )nn= k
= 0 une suite vérifiant :
t
z0 ≥ − et zn+1 ≤ (1 + s) zn + t ∀ n = 1, · · · , k
s
Alors on a :
t t
zn+1 ≤ exp((n + 1)(1 + s)) + z0 − .
s s
′
B- Soit y( x) la solution unique du p.c.i y ( x) = f ( x, y) ,a ≤ x ≤ b , y( a) = α
et w0 , w1 , · · · , w N , les approximations vérifiant : w0 = α + δ0 et wn+1 = wn +
h f ( xn , wn ) + δn+1 ; n = 0, ..., N − 1
| f ( x, y) − f ( x, y∗ )| ≤ L| y − y∗ |∀ y, y∗ ∈ D
ii) il existe une constante M telle que :| y”( x)| ≤ M pour tout x ∈ [ a, b] .
iii) les perturbations verifient : |δn | < δ ∀n = 0, · · · , N
Montrer que :
1 hM δ
| y( xn ) − w n | ≤ + (exp( L( xn − a)) − 1) + |δ0 | exp L( xn − a)
L 2 h
(Preuve : identique à celle du théorème du cours avec y( x0 ) − w0 = δ0
h2 M
et t = + |δn |)
2
hM δ
2. En posant ε(h) = + et en remarquant que lim ε(h) = ∞, montrer
2 h h→0
qu’on peut déterminer une limite inférieure h0 de h qui rend minimum
ε( h) .
Exercice 5.6.6. Soit A une matrice diagonalisable admettant les vecteurs propres V j
associés aux valeurs propres λ j avec Re(λ j ) < 0 pour tout j.
On considère les deux schémas d’Euler donnés par :
E1 : un+1 = un + hAun , u0 = η
E2 : un+1 = un + hAun+1 , u0 = η
Montrer que les solutions de ces deux schémas sont données par :
k
S1 : un = ∑ c j ( 1 + hλ j ) n V j
j= 1
k
S2 : un = ∑ c j ( 1 − hλ j ) − n V j
j= 1
73
Quelles conditions doit-on imposer à h pour que les solutions S1 et S2 tendent vers
zéro ou restent bornées quand n −→ ∞
αk = 1 et |α0 | + |β0 | 6= 0
1. Montrer que :
k
C0 = ∑ α j = ρ ( 1)
j= 0
k
C1 = ∑ ( jα j − β j ) = ρ′ (1) − σ (1)
j= 0
k
1 q 1 q−1
Cq = ∑ q
j αj −
( q − 1)
j β j , q = 2, 3, · · ·
j= 0
74
h
4) yn+1 = yn + (k1 + 4k2 + k3 )
6
k1 = h f ( xn , yn )
1 1
k2 = h f xn + h, yn + k1
2 2
k3 = h f ( xn + h, yn − k1 + 2k2 )
h
yn + 2 − ( 1 + α ) yn + 1 + α yn = ((3 − α ) f n+1 − (1 + α ) f n )
2
où f n = f ( xn , yn ) et −1 ≤ α ≤ 1.
1. Donner l’erreur de troncature locale de la méthode et l’ordre de la méthode
en fonction de α .
2. Cette méthode est utilisée numériquement pour résoudre l’équation scalaire
(
y′ ( x) = y( x)
y( 0) = 1
h2
r1 = 1 + h + + O ( h3 )
2
(a) Donner une expression analogue pour r2 .
(b) Etudier la convergence de yn dans le cas α = −1.
où f n = f ( xn , yn ) et f ( xn , y( xn )) = y′ ( xn ).
75
1. Déterminer les constantes α0 , α1 , β0 et β1 pour que la méthode soit d’ordre
maximum.
2. La méthode est-elle zéro-stable pour les valeurs des constantes trouvées ?
3. On utilise la méthode ( M ) avec y0 = 1 et y1 = exp(−h) pour approcher la
solution du problème de condition initiale suivant
y′ ( x) = − y( x) , y( 0) = 1 ( P)
y n = C1 ( r 1 ) n + C2 ( r 2 ) n ,
r2 − exp(−h) exp(−h) − r1
avec C1 = et C2 = .
r2 − r1 r2 − r1
2 4 2 1/ 2 1 1 1 1 4
6. On donne 1 + h + h = 1 + h + h2 − h3 + h + O ( h5 ) .
3 9 3 6 18 216
1 1 1 4
En déduire que r1 = 1 − h + h2 − h3 + h + O(h5 ), r2 = −5 − 3h +
2 6 72
O ( h2 ) .
1 4
7. Montrer alors que C1 = 1 + O(h2 ) et C2 = − h + O ( h5 ) .
216
8. En considérant pour x fixé, nh = x, montrer que C1 (r1 )n −→ exp(− x) quand
n −→ ∞.
9. Montrer que ( yn ) diverge. Cette divergence était-elle attendue ? (justifiez).
76
Chapitre 6
Examens
Exercice II
77
1 2 3 0 x
avec A = 3 4 5 , B = 1 et X = y
5 6 8 2 z
1) Donner les matrices de Gauss M1 et M2 qui permettent de transformer ( S1 )
en un système ( S2 ) de la forme UX = C où U est triangulaire supérieure
2) Donner la solution X en solvant le système ( S2 )
3) Décomposer la matrice A sous la forme A = LU où L est triangulaire infé-
rieure
Exercice III
Soient h et g deux fonctions définies par :
x3 + 1
h( x) = x3 − 3x + 1 ∀ x ∈ R et g( x) = ∀ x ∈ [−1, 1]
3
1) Montrer que l’équation h( x) = 0 admet 3 racines réelles : θ1 , θ2 et θ3
avec θ1 < θ2 < θ3 et θ3 > 1
1
2) On suppose que θ2 ∈ [0, ]
2
1 1
a) Montrer que si x ∈ [0, ] alors g( x) ∈ [0, ]
2 2
b) Vérifier que g(θ2 ) = θ2
3) Soit ( xn )n∈N la suite récurrente
1
définie par : x0 ∈ [0, ] et xn+1 = g( xn ) ∀n ∈ N
2
a) Montrer que la suite ( xn )n∈N converge
b) Donner l’ordre de convergence
h( yn )
4) Soit ( yn )n∈N la suite définie par : yn+1 = yn − ′ ∀n ∈ N avec y0 > θ3
h ( yn )
a) Montrer que yn > θ3 ∀n ∈ N
b) Montrer que la suite ( yn )n∈N converge
c) Montrer que l’ordre de convegence est 2
78
6.2 F.S.O Session Rattrapage 2012-2013 (Durée : 1h30)
Exercice I
Exercice II
Exercice III
79
P( x0 ) = g( x0 ); P( x1 ) = g( x1 ) et P′ ( x0 ) = g′ ( x0 )
Pour un x arbitraire dans ] x0 , x1 [,on considère la fonction R définie par :
g( x) − P ( x)
R ( t) = g( t) − P ( t) − ( t − x0 ) 2 ( t − x1 )
( x − x0 ) 2 ( x − x1 )
1) Vérifier que R s’annule en 3 points de [ x0 , x1 ]
2) Montrer que R′ s’annule en 3 points de [ x0 , x1 ]
3) Déduire qu’il existe θx ∈ [ x0 , x1 ] tel que R(3) (θx ) = 0
4) Conclure qu’il existe θx ∈ [ x0 , x1 ] tel que :
g(3) (θx )
g( x) − P ( x) = ( x − x0 ) 2 ( x − x1 )
6
5) On pose h = x1 − x0 et M3 = max g(3) (t)
x0 ≤t≤ x1
2M3 h3
a) Montrer que | g( x) − P( x)| ≤ ∀ x ∈] x0 , x1 [
Z x 81
1 2
b) Déduire que ( g( x) − P( x))dx ≤ M3 h 4
x0 81
c) Trouver une constante
Z x C qui vérifie :
2 1
0≺C≺ et ( g( x) − P( x))dx ≤ CM3 h4
81 x 0
80
6.3 F.S.O Session ordinaire 2011-2012 (Durée : 1h30)
Exercice I
Soit g une fonction de classe C 3 ([ a, b]) , On pose M3 = max g(3) (t)
a≤ t≤ b
On considère 3 points distincts de l’intervalle [ a, b] , a ≤ x0 < x1 < x2 ≤ b
1) En utilisant la base de Newton, écrire le polynôme P2 de degré 2 qui vérifie
P2 ( x0 ) = g( x0 ) , P2 ( x1 ) = g( x1 ) , P2 ( x2 ) = g( x2 )
2) En utilisant la base de Newton, écrire le polynôme H2 de degré 2 qui vérifie
H2 ( x0 ) = g( x0 ) , H2′ ( x0 ) = g′ ( x0 ) , H2 ( x1 ) = g( x1 )
g(2) (θ)
3) Montrer qu’il existe θ ∈ [ a, b] tel que : [ g( x0 ), g( x1 ), g( x2 )] =
2!
g( 2) ( x0 )
4) En déduire que [ g( x0 ), g( x0 ), g( x0 )] =
2!
Dans la suite on posera h = ( x1 − x0 )
5) Montrer que : ∀ x ∈] x0 , x1 [, il existe θ ∈] x0 , x1 [ tel que :
g(3) (θ)
g ( x ) − H2 ( x ) = ( x − x0 ) 2 ( x − x1 )
6
2h3 M3
6) Déduire que : ∀ x ∈] x0 , x1 [ on a | g( x) − H2 ( x)| ≤
Z x1 81 Z x1
7) En calculant H2 (t)dt , montrer qu’on peut approcher g(t)dt par :
x0 x0
Z x1
2h h h2
g(t)dt ≈ g( x0 ) + g( x1 ) + g′ ( x0 ) (∗)
x0 3 3 6
2
8) Application : x0 = 0 , x1 =
3
Z 2
1
a) Calculer 3 dx et donner une approximation à l’aide de (∗)
0 1−x
Z 2
b) Que donne l’approximation (∗) dans le cas de 3 x2 dx ? Commentez
0
Exercice II
Soient E et λ deux réels positifs, φ , h et g les fonctions définies sur R∗+ par :
E E x3
φ( x) = ; h( x) = x + λ (φ( x) − x) ; g( x) = a + bx + c
x x E√
1) Le schéma : { xn+1 = φ( xn ) , x0 donné} converge t-il vers E ?
√
2) Pour quelles valeurs de λ a-t-on convergence locale vers E du schéma :
{ xn+1 = h( xn ), x0 donné}?
3) Trouver la valeur optimale λ0 de λ qui assure la convergence la plus rapide
puis comparer avec la méthode de Newton appliquée à la fonction f ( x) = x2 − E
81
√ √
4) On cherche les constantes a , b, c qui vérifient les conditions : g( E) = E ;
√ √
g′ ( E) = 0 et g′′ ( E) = 0 (∗∗)
a) En posant X T = ( a, b, c) , écrire le sysème linéaire AX = B qui en résulte
b) Résoudre le sysème linéaire AX = B par la méthode de Gauss sans pivot
c) Décomposer la matrice A sous la forme A = LU
5) On suppose que le schéma { xn+1 = g( xn ) , x0 donné} converge sous les condi-
tions (∗∗) (valeurs de a , b, c trouvées au 4) b)
a) Quel est son ordre de convergence p ?
b) Donner la constante d’erreur asymptoyique C
82
6.4 F.S.O Session de rattrapage 2011-2012 (Durée : 1h30)
Exercice I : (7 points)
3x − x3
Soit g : [−1, 1] → R , définie par : g( x) =
2
3xn − x3n
On considère le schéma itétératif suivant : xn+1 = g( xn ) = ; avec x0
2
donné.
1) Montrer que la fonction g est croissante et déterminer l’image g([−1, 1])
2) Trouver les points fixes de la fonctions g
3) On veut étudier la convegence de la suite ( xn )
3.a) Etudier la convergence locale de ( xn ) vers chacun des points fixes de g
3.b) Pour tout choix initial x0 ∈]0, 1[, montrer que ( xn ) est croissante
3.c) Déduire que si x0 ∈]0, 1[ alors ( xn ) converge vers l’un des points fixes de g
qu’on précisera et qu’on notera θ1
3.d) Determiner l’ordre de convegence vers θ1 ,et la constante d’erreur asymp-
totique
3.e) La suite ( xn ) peut-elle converger vers les autres points fixes ? si oui, indi-
quer le choix de x0 ∈ [−1, 1] qui permettrait cette convergence.
Exercice II (7 points)
83
Exercice III (6 points)
1
Soit g : [0, 1] → R une fonction de classe C 2 , On pose ∆g = 4g(0) − 8g( ) +
2
4g(1)
1
1) Vérifier que pour tout polynôme Q de degré ≤ 2, on a ∆Q = Q′′ ( )
2
1
2) Donner en fonction de g(0) , g( ) et g(1) le polynôme P de degré 2 qui
2
1 1
vérifie : P(0) = g(0) , P( ) = g( ) et P(1) = g(1)
2 2
3) On pose pour tout x ∈ [0, 1], r( x) = g( x) − P( x)
3.a) Montrer qu’il existe θ ∈ [0, 1] tel que : r′′ (θ) = 0
1 g′′ (θ)
3.b) Déduire qu’il existe θ ∈ [0, 1] tel que : [ g(0), g( ), g(1)] =
2 2
1 1
3.c) Vérifier que [ g(0), g( ), g(1)] = ∆g
2 2
′′ 1 ′′ 1
3.d) Montrer que g ( ) − ∆g = r ( )
2 2
84
6.5 F.S.O Session ordinaire 2010-2011 (Durée :1h30)
II
1
On prend x0 = 0, x1 = 1 et g( x) = et P( x) = ax2 + bx + c vérifiant (∗),
1+x
c.a.d : P(0) = g(0); P(1) = g(1) et P′ (1) = g′ (1)
85
B
86
6.6 F.S.O Session Rattrapage 2010-2011 (Durée : 1h30)
Barème : 1 point par question ( la réponse doit être justifiée) + 1 point pour
présentation
Exercice I
8) Application :
3 −1 −1 1 1
(0)
On donne A = −1 4 − 2 , b = 1 , x = 1
−1 −3 5 1 1
a) Donner la matrice T de Jacobi associée à A
b) Calculer la 1ere itération x(1) obtenue en utilisant la méthode de Jacobi
Exercice II
87
g′′ ( x)
2) Montrer que ∀ x ∈ [0, +∞[ on a : ≤2
g′ ( x)
g( x) − 1
3) On considère la fonction h définie sur [0, +∞[ par : h( x) = x −
g′ ( x)
1
a) Montrer que ∀ x ∈]0, +∞[ , il existe c ∈]0, x[ tel que : h( x)− θ = (θ −
2
2 g′′ (c)
x) ′
g ( x)
b) Déduire que que ∀ x ∈]0, +∞[ , h( x) ≥ θ
4) On considère la méthode itérative définie par : la donnée de x0 ≥ θ et
xn + 1 = h( xn )
i) Montrer que la suite ( xn )n∈N est décroissante
ii) Déduire que la suite ( xn )n∈N converge et trouver sa limite
iii) Montrer que pour tout x ≥ θ on a h( x) − θ ≤ (θ − x)2
iv) Déduire que ∀k ∈ N , xk − θ ≤ ( x0 − θ) p où p est un entier à préciser
4) Trouver le polynôme P de degré 1 qui interpole la fonction g aux points 0 et
1
3e
5) Montrer que | g( x) − P( x)| ≤ où e = exp(1)
8
88
6.7 F.S.O Examen 2009-2010
Exercice I
Exercice II
89
3) Démontrer que l’ordre de convergence de la suite ( xn ) est au moins 3
4) Démontrer que l’ordre de convergence de la suite ( yn ) est au moins 3
Exercice III
Soient h une fonction de classe C 2 ([ a, b]) ; α et β 2réels de [ a, b]
On suppose que α ≺ β et on considère sur [α , β] les fonctions :
( x − α )3 (x − α) ( x − α )3
Ψ 0 ( x) = 1 − ; Ψ 2 ( x ) = (β − α )( − )
(β − α )3 (β − α ) (β − α )3
( x − α )3 (β − α )2 ( x − α )2 ( x − α )3
Ψ 1 ( x) = ; Ψ ( x ) = ( − )
(β − α )3 3 2 (β − α )2 (β − α )3
1) Calculer Ψk (α ); Ψk (β), Ψ′k (α ) et Ψ′′k (α ) pour 0 ≤ k ≤ 3
2) Soit P le polynôme défini sur [α , β] par :
P( x) = h(α )Ψ0 ( x) + h(β)Ψ1 ( x) + h′ (α )Ψ′2 ( x) + h(α )Ψ′′3 ( x)
Montrer P que vérifie les conditions suivantes :
P(α ) = h(α ) ; P(β) = h(β) ; P′ (α ) = h′ (α ) ; P′′ (α ) = h′′ (α )
3) Soit Q le polynôme défini par Q( x) = ( x − α )3 (β − α )
On suppose que h est de classe C 4 ([ a, b]) et on pose :
Q ( t)
g( t) = h( t) − P ( t) = (h( x) − P( x))
Q ( x)
a) Montrer que g admet 3 zéros
b) Montrer que g′ admet 3 zéros
c) Montrer que g′′ admet 3 zéros
d) Montrer que pour tout x ∈]α , β[ il existe θ ∈]α , β[ tel que :
h(4) (θ)
h( x) − P ( x) = Q ( x)
4!
9
e) Déduire que | h( x) − P( x)| ≤ max h(4) (t) ∀ x ∈ [ a, b]
2048 0≤t≤1
90
6.8 F.S.O Session ordinaire 2008/2009
Exercice I
Exercice II
91
h 4 M4
Montrer que | g( x) − H ( x)| = lim eε,δ ( x) ≤ ∀ x ∈ [α , β]
ε ,δ → 0 384
Exercice III
1
On définit la fonction h( x) = pour x ∈ [0 , 1[
Z x 1−x
2
1) Claculer H ( x) = h(t)dt où x < 1 et donner la valeur de H ( )
0 3
1
2) Donner l’expression du polynôme de Lagrange Q( x) interpolant h en 0, et
3
2
3
3) Trouver les coéfficients C0 , C1 , C2 tels que pour tout polynôme P de degré
≤2
Z 2
1 2
on ait : 3 P(t)dt = C0 P(0)+ C1 P( ) + C2 P( ) ( E)
0 3 3
4) Utiliser l’égalité ( E) pour donner une valeur approchée de Log(3)
92
6.9 F.S.O Session rattrapage 2008-2009
Soient x0 , x1 , x2 et x3 4 points distincts de [ a, b] et g une fonction de classe
C 4 ([ a, b])
avec a < b, soit p( x) le polynôme interpolant g aux points :x0 , x1 , x2 et
x3
1) Exprimer P( x) dans la base de Lagrange( Li ( x)), i = 0, 1, 2, 3
2) Si g( x) est un polynôme de degré ≤ 3, quelle est l’erreur d’interpolation :
e( x) = g( x) − P ( x)
π4 ( x)
3) Montrer que Li ( x) = où π4 ( x) = Π3i=0 ( x − xi )
( x − xi )π4′ ( xi )
4) Soit Q( x) = ( x − α )( x − β)( x − θ).
Montrer que si les 3 racines de Q( x) sont distinctes alors la méthode de Newton
β +α
avec x0 = converge vers θ en un seul pas.
2
5) Soit T ( x) = x2 + bx + c, admettant deux racines réelles α et β
bxn + c
On définit la suite ( xn )n≥0 par xn+1 = −( ), n ≥ 0 et x0 donné
xn
Montrer que si |α | > |β| alors ( xn )n≥ 0 converge vers α
93
6.10 F.S.O Session ordinaire 2007-2008(Durée : 1h30)
Soient h une fonction de classe C 3 ([ a, b]) ; α et β deux réels de [ a, b]
On suppose que α ≺ β et on considère sur [α , β] les fonctions :
( x − α )3 (x − α) ( x − α )3
Ψ 0 ( x) = 1 − ; Ψ ( x ) = (β − α )( − )
(β − α )3 2 (β − α ) (β − α )3
( x − α )3 (β − α )2 ( x − α )2 ( x − α )3
Ψ 1 ( x) = ; Ψ 3 ( x ) = ( − )
(β − α )3 2 (β − α )2 (β − α )3
1) Soit P le polynôme défini sur [α , β] par :
P( x) = h(α )Ψ0 ( x) + h(β)Ψ1 ( x) + h′ (α )Ψ2 ( x) + h′′ (α )Ψ3 ( x)
Montrer que P vérifie les conditions suivantes :
P(α ) = h(α ) ; P(β) = h(β) ; P′ (α ) = h′ (α ) ; P′′ (α ) = h′′ (α )
P est dit interpolant d’Hermite de h aux points α et β.
2) Soit Q le polynôme défini par Q( x) = ( x − α )3 ( x − β)
On suppose que h est de classe C 4 ([ a, b]) et on pose :
Q ( t)
g( t) = h( t) − P ( t) = (h( x) − P( x))
Q ( x)
a) Montrer que pour tout x ∈]α , β[ il existe θ ∈]α , β[ tel que :
h(4) (θ)
h( x) − P ( x) = Q ( x)
4!
9
b) Déduire que |h( x) − P( x)| ≤ max h(4) (t) ∀ x ∈ [ a, b]
2048 0≤t≤1
Z β
4) i) Claculer les intégrales Ψk ( x)dx pour 0 ≤ k ≤ 3
α Z β
ii) En déduire l’expression de P( x)dx en fonction de α , β, h(α ), h(β), h′ (α
α
), h′′ (α )
4 a, b]) .
Z ([
5) On suppose que la fonction h est de classe C
(4) β (β − α )5
En posant M4 = max h (t) , montrer que : (h( x) − P( x))dx ≤ M4
a≤ t≤ b α 480
6) On considère une subdivision x0 = a < x1 < ... < xn = b régulière de pas
( b − a)
h=
n
On note Pj l’interpolant d’Hermite de h aux points x j et x j+1
j= n − 1 Z x j +1
On pose Hn = ∑ xj
Pj ( x)dx
j= 0
j= n − 1 j= n − 1
3 g 1 ( b − a) 2 ′ ( b − a) 3
6) Montrer que : Hn = In + Ind + ∑ h (x j ) + ∑ h′′ ( x j )
4 4 4n2 j= 0
24n3 j= 0
7) Si h est de classe C 2 ([ a, b]), montrer que :
j= n − 1 j= n − 1
( b − a) ( b − a)
lim ∑ h′ ( x j ) = h(b) − h( a) et lim ∑ h′′ ( x j ) = h′ (b) −
n→∞ n j= 0
n→∞ n j= 0
h′ ( a)
94
Z b
( b − a) 5
8) Si h est de classe C 4 ([ a, b]),
montrer que : h( x)dx − Hn ≤ M4
a 480n4
9) Application : En admettant que M4 = 12 , donner une valeur approchée de
Z 1
exp(− x2 )dx avec la précision ε = 10−4
0
95
6.11 F.S.O Examen blanc 2007-2008
Exercice I
Exercice II
( x − α )2 ( x − α )3 ( x − α )3 ( x − α )2
Ψ 1 ( x) = 3 − 2 ; φ 1 ( x ) = (β − α )( − )
(β − α )2 (β − α )3 (β − α )3 (β − α )2
1) Calculer Ψ0 (α ), Ψ′0 (α ), Ψ0 (β), Ψ′0 (β) et φ0 (α ), φ′0 (α ), φ0 (β), φ′0 (β)
2) Soit P le polynôme défini sur [α , β] par :
P( x) = h(α )Ψ0 ( x) + h(β)Ψ1 ( x) + h′ (α )φ0 ( x) + h′ (β)φ1 ( x)
Vérifier que P satisfait les conditions suivantes (dites conditions de Hermite) :
P(α ) = h(α ), P′ (α ) = h′ (α ), P(β) = h(β) et P′ (β) = h′ (β)
3) Soit Q le polynôme défini par Q( x) = ( x − α )2 ( x − β)2
On suppose que h est de classe C 4 ([ a, b]) et on pose :
Montrer que pour tout x ∈]α , β[ il existe θ ∈]α , β[ tel que :
96
h(4) (θ)
h( x) − P ( x) = Q ( x)
4!
Q ( t)
(On pourra montrer que la fonction g(t) = h(t) − P(t) = ( h( x) − P ( x)
Q ( x)
et montrer qu’elle admet 3 zéros et que sa dérivée admet 4 zéros)
Z β Z β
4) i) Claculer les intégrales Ψk ( x)dx et φk ( x)dx pour k = 0, 1
Zα β
ii) Déduire l’expression de P( x)dx en fonction de α , β, h(α ), h(β), h′ (α ) et
α
h′ (β)
4 a, b]) .
Z ([
5) On suppose que la fonction h est de classe C
(4) β (β − α )5
En posant M4 = max h (t) , montrer que : (h( x) − P( x))dx ≤ M4
a≤ t≤ b α 720
6) On considère une subdivision x0 = a < x1 < ... < xn = b régulière de pas
( b − a)
h=
n
On note Pj l’interpolant d’Hermite de h aux points x j et x j+1
j= n − 1 Z x j +1
On pose Hn = ∑ xj
Pj ( x)dx
j= 0
Z b
6) On note Tn l’intégrale approchée de h( x)dxpar la méthode des trapèzes
a
(b − a) 2
Montrer que : Hn = Tn + (h′ ( a) − h′ (b))
12n2
7) En déduire lim Hn
n→∞ Z b
( b − a) 5
8) Si h est de classe C 4 ([ a, b]),
montrer que : h( x)dx − Hn ≤ M4
a 720n4
9) Application : En admettant que M4 = 12 , donner une valeur approchée de
Z 1
exp(− x2 )dx avec la précision ε = 10−4
0
97
6.12 F.S.O Devoir à faire chez soi 2007-2008
Soit P3 un polynôme de degré 3 et f ∈ C 2 ([ a, b]) avec f (2) ≺ 0
Z b
Soit I ( f ) = f ( x)dx et InT l’approximation de I ( f ) par la méthode des tra-
a
pèzes.
Soit Imn (resp.I n ) l’approximation de I ( f ) par la méthode des triangles droits
g
(resp. gauches)
1) Ecrire les expressions de Ign , Im n etI T (1 point)
n
I n + I n
g d
2) Montrer que InT = (1 point)
2
T
3) En déduire que lim In = I ( f ) (1 point)
n −→∞
( f (b) − f ( a))
4) Prouver que | I ( f ) − InT | ≤ M2 (b − a) (1 point)
Z 2 b
b+a f ( b) + f ( a)
5) Etablir les ingalités : (b − a) f ( )≥ f ( x)dx ≥ (b − a) f ( )
2 a 2
(2 points)
Z b
b−a b+a
6) Etablir l’égalité : g( x)dx = [ P3 ( a) + 4P3 ( ) + P3 b] (2 points)
a 6 2
7) Soit a = x0 ≺ x1 ≺ .... ≺ xn = b, une subdivision de [ a, b]
Montrer que :
Z xi+1 Z
f ( xi ) + f ( xi+ 1 ) 1 xi +1
f ( x)dx = ( xi+1 − xi ) + ( x − xi )( x − xi+1 ) f (2) ( x)dx
xi 2 2 xi
(2 points)
8) Si xi+1 − xi = h pour tout i = 0, 1, ....n − 1, montrer que l’erreur d’approxi-
R h3
mation de xxii +1 f ( x)dx par la méthode des trapèzes est de la forme :− f (2) (θ), θ ∈
12
[ xi , xi+1 ] (1 point)
98
6.13 F.S.O Session ordinaire Janvier 2003
Soit g une fonction de classe C p avec p ≥ 1 et g( x∗ ) 6= 1
on suppose que le procédé itératif xn+1 = g( xn ) vérifie :
xn+1 − x∗ = (k + δn )( xn − x∗ ) avec |k| < 1 et lim n→∞ δn = 0
( xn + 1 − xn ) 2
soit zn = xn +
xn+2 − 2xn+1 + xn
zn − x∗
1) Chercher : lim n→∞ et comparer la vitesse de convergence des suites
xn − x∗
( xn ) et ( zn ).
2) on généralise le procédé précédent de la manière suivante :
xg( g( x)) − ( g( x))2
on définit la fonction h par : h( x) =
g( g( x)) − 2g( x) + x
puis on pose yn = g( xn ), zn = g( yn ) et xn+1 = h( xn ) pourn = 0, 2, 3, . . .
a) Prouver que g( x∗ ) = x∗ ⇔ h( x∗ ) = x∗
b) On suppose de plus que : g′ ( x∗ ) = · · · = g( p − 1)( x∗ ) = 0 et que : g( p)( x∗ ) =
p!A 6= 0
x p+1
en prenant x∗ = 0 et g( x) = Ax p + g(θ x), 0 < θ < 1,
( p + 1) !
montrer que : h( x) = − A2 x2p−1 + O( x2p si p > 1 h( x) = O( x2 ) si p = 1
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