Les Bâtiments Logistiques

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Les bâtiments logistiques

 On appelle entrepôt : un bâtiment dans lequel les marchandises sont stockées plus de 24
heures. Ces entrepôts sont munis d’étagères (« racks ») pour le rangement des palettes ou des
colis.

 On appelle plateforme : un bâtiment dans lequel les marchandises sont stockées sur une durée
de temps très limitée (moins de 24 h), dans le cadre d’une opération de dégroupage/groupage.
Une plate-forme n’est pas équipée d’étagères, les marchandises restant sur le quai dans
l’attente de leur prise en charge.

Certains bâtiments logistiques sont pour partie des entrepôts, pour partie des plates-formes. Ce cas est
fréquent dans la grande distribution : les produits alimentaires secs sont entreposés alors que les produits
frais sont traités dans la partie plate-forme du bâtiment.

 Entrepôt de messagerie : locaux de distribution (groupage et dégroupage) de hauteur


moyenne, avec des portes à quai en vis-à-vis sur toute la longueur du bâtiment ;

 Entrepôts frigorifiques : entrepôts comprenant une isolation thermique et une source de froid
qui leur permettent d’obtenir et de conserver une faible température (froid positif supérieur à 0
°C ou froid négatif inférieur à 0 °C).

A- Classification des entrepôts logistiques

Entrepôt Hauteur Aire de Surface du Autres critères


manœuvre quai
Classe A : entrepôts de haute fonctionnalité > 9,3m Profondeur > 1000m² Résistance au sol de 5t/m²,
35m Chauffage, système
d’extinction
Classe B : entrepôts répondant aux > 7,5m Profondeur > 1500 m² Résistance au sol minimale
standards modernes 32m de 3t/m²
Un système d’extinction
Classe C : Cette catégorie inclut tous les entrepôts qui ne relèvent pas des classes A ou B

On estime qu’un entrepôt classique représente une capacité de stockage de 1,2 à 1,5 palettes par m².
La présence de racks dynamiques (chariots automatisés prélevant les palettes dans leur logement)
permet d’augmenter cette capacité à 3 palettes par m². Les racks dynamiques permettent en effet de
stocker sur des hauteurs beaucoup plus importantes et d’avoir des allées entre les racks beaucoup plus
étroites.

B- Organisation des espaces d’un bâtiment logistique


Les entrepôts sont classiquement organisés de la manière suivante :

 une zone de réception et d’expédition ;


 une zone de stockage découpée en trois parties, respectivement les produits à forte, moyenne
et basse rotation. Ces produits sont disposés dans l’entrepôt de manière à minimiser les
déplacements des caristes.

Une plate-forme de cross-docking, où les marchandises ne font que transiter, est quant à elle
habituellement organisée en

 une zone de réception ;


 une zone d’expédition ;
 une zone de stock tampon entre les deux.

C- Principales opérations réalisées dans un bâtiment logistique


Pour les entrepôts de stockage, les opérations physiques nécessitent principalement des préparateurs
de commandes et des caristes. La chronologie des opérations est la suivante :

 Réception et contrôle de marchandises ;


 Mise en place de palettes dans la zone de stockage de l’entrepôt ;
 Traitement des marchandises à la palette, au carton ou à l’unité (dans le cas d’un traitement à
l’unité, un réapprovisionnement et une préparation de commandes sont nécessaires) ;
 « post manufacturing » : dans certains entrepôts, des opérations de finition de la marchandise
(étiquetage, emballage, coloris...) Sont réalisées ;
 Chargement du véhicule.

Pour une plate-forme de messagerie ou de « cross-docking », la marchandise est réceptionnée,


triée puis rechargée. Les opérations physiques réalisées dans ce type d’entrepôt nécessitent des
caristes et manutentionnaires (manipulant la marchandise en palettes ou en colis) : aucune tâche de
préparation de commande n’y est réalisée.

A- Le cross-docking

Le cross-docking est l’une des méthodes les plus répandues en matière de gestion des
approvisionnements. Il s’agit d’une technique logistique utilisée notamment dans les industries de
transport et les industries de produits périssables.

Les commandes sont constituées de plusieurs colis provenant de différents fournisseurs. Ces colis
sont dégroupés puis regroupés selon leur destination sur une plate-forme de tri, permettant de ne pas
passer par des phases de stockage intermédiaires et du picking (prélèvement des unités de valeur
(UV) de leur meuble de stockage pour préparer une commande.). Ces colis ne font que transiter, au
lieu de les entreposer, ils sont préparés pour l’expédition, d’où le nom cross-docking. Ainsi, cette
méthode de préparation des commandes permet aux colis de passer du transport amont au transport
aval dans un délai très court. Un colis arrivant sur une plate-forme de cross-docking y reste moins de
24 heures.

B- Les types de cross-docking

On distingue 3 types de cross-docking :

 Confection de palettes « mono-client et mono-produit » ou de palettes « mono-client et


multi-produits » chez l’industriel, on parle aussi d’allotissement ;
 Palettes « multi-clients », dans ce cas, on parle de cross-docking contre-marqué ;
 Palettes de produits neutres : le marquage et l’allotissement se font non plus chez
l’industriel, mais sur la plateforme.

C- Les avantages et les inconvénients

Cette technique permet d’économiser du temps car les colis ne passent pas par la phase de stockage.
Dans la mesure où le stockage constitue une opération coûteuse, le cross-docking permet de réduire
considérablement les coûts car les opérations de manutention intermédiaires sont supprimées.

En éliminant cette phase de stockage, le cross-docking permet d’augmenter la disponibilité et la durée


de vie du produit en linéaire, ainsi que la réactivité du traitement des commandes. Ainsi, cette technique
est particulièrement utile pour les commandes à priorité élevée, telles que les commandes de produits
frais.

Elle permet, en moyenne, un gain de 20 % sur la durée de stockage d’un produit sur toute la chaîne.
Favoriser la réduction des stocks et des points de stockage sur l’ensemble de la supply chain constitue
un autre avantage du cross-docking.

Les approvisionnements en amont doivent être parfaitement maîtrisés pour garantir la synchronisation
des flux physiques convergents vers la plate-forme, et ceci dans les meilleurs délais. Une organisation
pointue respectant une méthodologie précise des tâches au niveau de la réception et de l’expédition
des produits reste nécessaire.

Autres notions sur les entrepôts


Entrepôt construit « en gris »
Il s’agit d’un projet pour lequel l’ensemble des démarches préalables au lancement de la construction est déjà
réalisé : acquisition du foncier, études préparatoires, définition du projet, obtention du permis de construire et
autres autorisations administratives nécessaires.

Entrepôt construit « en blanc »


Il s’agit d’un entrepôt destiné à la location ou à la vente, dont la construction est lancée sans qu’il ait été loué à
l’avance à un ou plusieurs utilisateurs. La prise de risque est ici plus importante pour le promoteur qui anticipe
un besoin. Cette réserve lui octroie à l’inverse une très forte réactivité

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