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Introduction :
Un contrat de travail est caractérisé par la relation de travail qu’il fait naitre entre un
employeur et son salarié, tout deux rattachés par un lien de subordination. Ce dernier est
certes un lien juridique et économique, sauf qu’il demeure insuffisant pour parler d’un
contrat de travail. On ne pourra toutefois le faire que lorsque le salarié est soumis à
l’autorité de direction et de contrôle de son patron. Ces deux conditions, commencent,
toutefois, à changer voire à se décliner de nos jours. On ne voit plus, dans une relation de
travail, la direction et le contrôle de l’employeur, encore plus la subordination du salarié.
Le contrat de travail existe dès l’instant où une personne (le salarié) s’engage à travailler,
moyennant rémunération, pour le compte et sous la direction d’une autre personne,
l’employeur. Le plus souvent, le contrat de travail doit être écrit. Son exécution entraîne un
certain nombre d’obligations, tant pour le salarié que pour l’employeur.
Le contrat de travail, comme n’importe quel contrat, a une vie durant laquelle il va
s’exécuter et une fin ou les relations de travail vont cesser. Et étant donné qu’il existe deux
sortes (en principe) de contrats de travail : un contrat à durée déterminée (CDD) et un
contrat à durée indéterminée (CDI), on n’arrivera à une même rupture pour ces deux types
de contrats différents.
D’ailleurs, la décision de rompre un contrat de travail est généralement prise par l’une de
ses parties. On parle ainsi de ‘’démission’’ si le contrat de travail a été rompu par le salarié
et de ‘’licenciement’’ s’il a été rompu par l’employeur. Abstraction faite de la rupture
négociée entre l’employeur et son salarié ‘prise de rupture, rupture à l’amiable, rupture
conventionnelle, etc.).
A cet égard, on sera amené à traiter la rupture du contrat de travail à l’initiative de
l’employeur.
En application des dispositions figurant dans le Code Civil, dispositions reprises dans le
Code du Travail, et au même titre que le salarié, l’employeur peut être à l’origine de la
rupture du contrat de travail. Il devra, bien évidemment respecter les dispositions prévues
contractuellement, tant au plan de la forme que du fond. Si le salarié estime que ces
dispositions ne sont pas respectées, il devra saisir le Conseil de Prud’hommes pour en
obtenir le respect, ainsi qu’une éventuelle compensation du préjudice qu’il estime avoir
subi.
Pour être valable, la cause du licenciement doit être à la fois réelle et sérieuse. A défaut, le
licenciement est qualifié d’injustifié ou d’abusif.
Selon l’article 35 du code de travail marocain, il est interdit le licenciement d’un salarié sans
motif valable sauf si celui-ci est lié à son aptitude ou à sa conduite dans le cadre des
dispositions prévues au dernier alinéa de l’article 37 et l’article 39 fondé sur les nécessités
de fonctionnement de l’entreprise dans le cadre des dispositions des articles 66 et 67.
1. Licenciement pour motif personnel :
Le licenciement pour motif personnel repose exclusivement sur la personne du salarié,
c’est-à-dire soit une insuffisance professionnelle, soit un comportement fautif. Le
licenciement pour motif personnel peut être fondé sur des motifs non disciplinaires. Il s’agit
des faits “ non fautifs ” constatés par l’employeur et qui lui permettent de rompre le contrat
de travail du salarié, seulement lorsqu’ils constituent une cause réelle et sérieuse selon
l’appréciation des juges. A l’issue de la rupture, l’employé, n’étant pas considéré comme
fautif, a droit aux différentes indemnités légales prévues.
L’employeur reste libre d’invoquer le ou les motifs qui lui paraissent de nature à conduire au
licenciement du salarié. Il devra cependant les justifier et respecter la procédure de
licenciement. Les principaux motifs invoqués par l’employeur sont abordés ci-dessous.
Insuffisance professionnelle :
Cela relève des compétences de l’employé et le licenciement peut alors intervenir lorsque
celui-ci ne remplit pas les missions qui lui ont été confiées à son poste de travail, faute
d’inaptitude. La procédure de licenciement doit alors reposer sur des faits objectivement
précis, vérifiables et qui sont imputables à l’employé.
Absence pour maladie :
Il s’agit d’un licenciement initié par l’employeur lorsque le salarié est absent trop
fréquemment ou trop longtemps en raison d’une maladie et que le fonctionnement de
l’entreprise s’en trouve désorganisé. Cela ne concerne pas toutefois ceux qui sont victimes
d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Aussi, sauf s’il est déclaré inapte
par le médecin du travail, “ aucun salarié ne peut être […] licencié en raison de son état de
santé ou de son handicap ”.
Dans cette optique, le motif d’absence pour maladie connaît de nombreuses subtilités que
l’employeur doit scrupuleusement étudier avant sa décision. Il doit notamment fonder la
nécessité du licenciement sur un motif autre que l’état de santé de l’employé. Il faut que
cela relève d’une situation objective selon laquelle les absences répétées ou trop longues du
travailleur malade perturbent vraiment le fonctionnement de l’entreprise.
Dans toutes les situations, il convient d’apprécier les événements au cas par cas, selon leur
ampleur, leurs conséquences sur la bonne marche de l’entreprise, les “ états de service ” du
salarié.
Le code a envisagé plusieurs cas avec un régime juridique spécifique pour chacun
d’entre eux. Mais tout d’abord, il convient de souligner que le code du travail,
conformément aux conventions internationales ratifiées par le Maroc, a précisé les
motifs qui ne peuvent justifier un licenciement et qui peuvent être des motifs simples ou
des motifs graves.
Conclusion :
Tout licenciement qui ne remplit pas ces deux conditions peut être contesté par le salarié
concerné.