Cours 5 Trigo

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Fonctions circulaires

Définition 1 (Relations de congruence, ensembles αZ + β).


Soit α , β ∈ R.
• Pour tous x, y ∈ R, on dit que x est congru à y modulo α, ce qu’on note : x ≡ y [α], si
Lycée Gustave Flaubert
x = yAnnée
+ kα pour un certain k ∈ Z.
2015-2016 TS 1

• L’ensemble {x ∈ R / x ≡ β [α]} = {β + kα}k∈Z est généralement noté αZ + β ou β + αZ.


F ONCTIONS CIRCULAIRES
Exemple 1.
• Être pair c’est être congru - 0 modulo 2, tandis qu’être impair c’est être congru à 1 modulo 2 :
6 ≡ 0 [2] et 15 ≡ 1 [2].
D ÉFINITION (Relations de congruence, ensembles α Z + β ) Soit α , β ∈ R.
L’ensemble des
• Pour tousentiers pairs
x, y ∈ R, on dit queest
x estdonc
congru à2Z tandis
y modulo α , ceque
qu’onl’ensemble
note : x ≡ y [α ],des
si x =entiers impairs
y + kα pour un est 2Z + 1.
certain k ∈ Z.
• Comme on le verra, les mesures d’angles orientés sont définies modulo 2π :
• L’ensemble {x ∈ R / x ≡ β [α ]} = {β + kα }k∈Z est généralement noté α Z + β ou β + α Z.
π 3π
11π ≡ π [2π] et − ≡ [2π].
E XEMPLE 2 2
• Être pair c’est être congru - 0 modulo 2, tandis qu’être impair c’est être congru à 1 modulo 2 : 6 ≡ 0 [2] et
15 ≡ 1 [2]. L’ensemble des entiers pairs est donc 2Z tandis que l’ensemble des entiers impairs est 2Z + 1.
Enroulement de la droite réelle
• Comme vous le savez, les mesures d’angles orientés sont définies modulo 2π : 11π ≡ π [2π ] et
π 3π
− ≡ [2π ].
Par enroulement2 de2 la droite réelle sur le cercle trigonométrique C on peut associer à tout réel x
un unique E NROULEMENT
point M deDECLA DROITE RÉELLE

Par enroulement de la droite réelle sur le cercle trigonométrique C on peut associer à tout réel x un unique point M
de C

3,14 − π
3

2
2
3 b

π b b

1
b

b b
1
b

2 1
4 b

3 2π
b

O =⇒ b
b

π
b

O O 6 b

5
b

4
b
5 b

b
−1
b

6 b
b


−2
b
b
b

2π + 1 b b

−3

A. S. MANAL 1
Lycée Gustave Flaubert
Année 2015-2016 TS 1
FONCTIONS CIRCULAIRES 1. ANGLE ORIENTÉ 2

11. Angle
ANGLE ORIENTÉ
orienté
1 CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE
 
Définition 2 (Cercle trigonométrique). J
Le plan est muni d’un repère orthonormal O;~i,~j € − → − →Š +
Le plan est muni d’un repère orthonormal O; ,
Le cercle trigonométrique est le cercle de centre O, de rayon 1 jorienté dans le
i

j
sens Le cercle trigonométrique est le cercle de centre O, de rayon 1
direct.
orienté dans le sens direct.
O #»
i I
REPÉRAGE D ’ UN POINT SUR LE CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE
Repérage d’un point sur le cercle trigonométrique
Si le point M est associé à un réel x, alors il est associé à tout réel de la forme
Si le point M est associé à un réel x, alors il est associé à tout réel de
x + k × 2π où k est un entier relatif.
la forme x + k × 2π où k est un entier relatif.
2 MESURES D ’ UN ANGLE ORIENTÉ y
J
+
M
Soit x un réel et M un point du cercle trigonométrique repéré(0, par x.
 #1)

j
» # » x
On dit que x est une mesure en  radians
p de l’angle orienté OI,OM .  p  x
1# » # 3» 1 3
Par convention on note alors − OI, , OM = x + 2kπ où k est un entier ,
O #» I
 # » # » 2 2 2 2 i
 p p  p p 
relatif et on dit que OI, 2 OM2 à pour mesure x radians à 2ππ près. 2 2
− , ,
2 2 2 2 2
2π π
 p  3 3 p 
REMARQUE : −
3 1 3π π 3 1
, 90◦ ,
2 2 4 4 2 2
La mesure d’un angle géométrique en radians est 120proportionnelle à sa mesure

60◦ en degrés :
5π π
135◦ 45◦
Degrés 0°
6 30° 45° 60° 90° 120° 6 180°
150 π

π π π ◦
30 2π
x en radians 0 π
6 4 3 2 3

(−1, 0)
MESURE PRINCIPALE
(1, 0)
π 180◦ 360◦ 2π x
La mesure principale d’un angle orienté est l’unique mesure de cet angle appartenant à l’intervalle ]−π ; π ].
EXEMPLE :
 
210◦ 39π 18
330π

Déterminer la mesure principale
7π des angles de mesures respectives et − 11π
225◦ 7 315◦5
6 ◦ 39π 6
 pα dans  π π α π

— On cherche l’intervalle ]−
5π ; ] et un entier
240 k tel que = 300+ k × 2 . 7π p
◦ 7

3 1 270 3 1 
π2
− 39, − 4 39π 4 39π 39, π

Comme 5 < 2 < 6 et 6 pair, alors −1 4π< 7 − 6 < 0 donc la mesure5π principale de est 2 − 6π
2
7 7 7
3π  p p  3 3π 3 p p 
soit − 2 2 2 2
7 − ,− 2  ,−
2 2  2 2
18π
— On cherche α dans l’intervalle ]−πp; π ] et un entier k tel que − = α +k × 2π p. 
5

1 3 1 3
− ,− ,−
2 2 2 2
A. S. MANAL (0, −1) 2
Le cercle trigonométrique est le cercle de centre O, de rayon 1 orienté dans le #»
j
sens direct.
FONCTIONS CIRCULAIRES 1. ANGLE
O ORIENTÉ

i I 3
REPÉRAGE D ’ UN POINT SUR LE CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE

Si leVoici
pointleMcercle
est associé à un réel x, alors
trigonométrique (deil rayon
est associé à tout
1), le sensréel
dede la forme
lecture est l’inverse du sens des aiguilles
k × 2π montre.
x +d’une où k est un entier relatif.
Les angles remarquables sont marqués de 0 à 2π (en radian) et de 0◦ à 360◦ . Les
coordonnées des points correspondant à ces angles sont aussi indiquées.
2 MESURES D ’ UN ANGLE ORIENTÉ

Définition 3 (Mesures d’un angle orienté). J


+
Soit x un réel et M un point du cercle trigonométrique repéré M
Soit par
x un x.
réel et M un point du cercle trigonométrique repéré  # »par x. #»
j
# » x
On dit
On queditx que
est une mesure
x est uneenmesure
radians en
de l’angle
radians orienté OI,OM
de l’angle .
orienté x
€− → −−→Š  # » # »
OI, OM .on note alors OI,OM = x + 2kπ où k est un entier
Par convention O #» I
 # » # » €− i
→ −−→Š
Par
relatif convention
et on dit que OI, onOM
noteà alors OI, OM
pour mesure = x à+2π
x radians 2kπ où k est
près.
€−→ −−→Š
un entier relatif et on dit que OI, OM à pour mesure x
radians à 2π près.
REMARQUE :
Remarque.
La mesure d’un angle géométrique en radians est proportionnelle à sa mesure en degrés :
La mesure d’un angle géométrique en radians est proportionnelle à sa mesure en degrés :
Degrés 0° 30° 45° 60° 90° 120° 180°
Degrés 0° π 30° π 45° π 60° π90° 2π
120° 180°
x en radians 0 π
6 π 4 π 3 π 2π 32π
x en radians 0 π
6 4 3 2 3
MESURE PRINCIPALE

La mesure principale d’un angle orienté est l’unique mesure de cet angle appartenant à l’intervalle ]−π ; π ].
Définition 4 (Mesure principale).
EXEMPLE :
La mesure principale d’un angle orienté est l’unique mesure decet angle  appartenant à l’intervalle
39π 18π
]−π;laπ].
Déterminer mesure principale des angles de mesures respectives et −
7 5
39π
cherche α2.dans l’intervalle ]−π ; π ] et un entier k tel que
— OnExemple = α + k × 2π .
7 ‹ 
39π 39π 39π 39π 18π 39π

Comme 5 < la <
Déterminer 6 et 6 pair,
mesure alors −1des
principale < angles− 6de< 0mesures
donc la mesure principale de
respectives et − est − 6π
7 7 7 7 5 7
3π 39π
soit•−On cherche α dans l’intervalle ]−π; π] et un entier k tel que = α + k × 2π.
7 7
39 39  18π  39π
Comme 5 < < 6 et 6 pair, alors −1 <
— On cherche α dans l’intervalle ]−π ; π ] et un entier k tel que −6< − 0 donc=la α mesure
+ k × 2π .principale de est
‹7 7 5 7
39π 3π

− 6π soit −
7 7
18π
 ‹
A. S. MANAL 2
• On cherche α dans l’intervalle ]−π; π] et un entier k tel que − = α + k × 2π.
5
18 18
Comme −4 < − < −3 et −4 pair, alors 0 < − + 4 < 1 donc la mesure principale de
 5 5
18π 18π 2π
 ‹ ‹
− est − + 4π soit
5 5 5
  5 5 5
18π 2π
− + 4π soit
5 LycéeFONCTIONS 5
Gustave Flaubert
CIRCULAIRES 2. COSINUS ET SINUS D’UN RÉEL 4
Année 2015-2016 TS 1

Mesures principales
URES PRINCIPALES remarquables
REMARQUABLES  
11 18 18π
Comme −4 < − < −3 et 4 pair, alors 0 < − + 4 < 1 donc la mesure principale de − est
  5 5 π 5
18π 2π J 2
− + 4π soit 2π
5 5 π
3 3

MESURES PRINCIPALES REMARQUABLES π
4 π 4
J 2 π
5π 2π π
6 3 3 6
3π π
4 4
5π π
6 6
π
O I
π
O I

5π π
− −
6 5π π 6
− −
3π6 6 π
− 3π π −
4 − − 4
4 4
2π2π π π
− − − −
3 3 ππ 3 3

−2
2

2 COSINUS ET SINUS D ’ UN RÉEL


COSINUS
2. Cosinus
1 DÉFINITION
ETetSINUS D ’ UN
sinus d’un réel RÉEL
J
DÉFINITION
M
sin x
Définition 5 (Cosinus et sinus).  # » # »
J
Soit x une mesure en radians de l’angle orienté OI,OM où €M−
→est−−
un
→Š
Soit x une mesure en radians de l’angle orienté OI, OM
point du cercle trigonométrique. x M
où M est un point du cercle trigonométrique. sin x
— Le•cosinus de x, noté
point »point M . O cos x I
Le cosinus de cos x, estcos
x, noté l’abscisse
x, est du # » M.
l’abscisse# du
it x une mesure en radians de l’angle orienté OI,OM où M est un
— Le•sinus de x, noté
Le sinus sinnoté
de x, x, est sin
l’ordonnée du point M. du point M .
x, est l’ordonnée
nt du cercle trigonométrique. x

Le cosinus de x, noté cos x, est l’abscisse du point M. O cos x


Le sinus
2 de x, noté sin x, est l’ordonnée du point M.
Propriété.
PROPRIÉTÉS
• Pour tout réel x et pour tout entier relatif k, cos (x + 2kπ) = cos x et sin (x + 2kπ) = sin x
— Pour
• tout
Pourréel x etréel
tout pour
x,tout
−1 entier
¶ cosrelatif
x ¶ 1k,etcos
−1 (x¶ 2kπx) =
+ sin 1 x et sin (x + 2kπ ) = sin x
¶cos
— Pour
• tout
Pourréel −1 6x,cos
x, réel
tout x 6x1+etsin
cos 2 2
−1 6 = 1x 6 1
x sin
— Pour tout réel x, cos2 x + sin2 x = 1
PROPRIÉTÉS Exemple 3.
A. S. MANAL p 3
5 π
Sachant que sin x = − avec − < x < 0, déterminer la valeur exacte de cos x.
Pour tout réel x et pour tout entier 2 cos (x + 2kπ ) = cos x et sin (x + 2kπ ) = sin x
3 relatif k,

Pour tout réel x, −1 6 cos x 6 1 et −1 6 sin x 6 1


Pour tout réel x, cos2 x + sin2 x = 1
FONCTIONS CIRCULAIRES 2. COSINUS ET SINUS D’UN RÉEL 5

5 4
Pour tout réel x, cos2 x + sin2 x = 1 donc cos2 x + = 1, soit cos2 x = .
9 9
Il existe deux valeurs possibles du cosinus :
2 2
cos x = − ou cos x =
3 3
π 2
Comme − < x < 0, alors cos x > 0 donc cos x = .
2 3

Les formules de base :


cos2 x + sin2 x = 1
cos(x + 2π) = cos x
sin(x + 2π) = sin x

sin x
Nous avons les formules suivantes :
cos(−x) = cos x

x cos x sin(−x) = − sin x


−x cos(−x)
On retrouve graphiquement ces formules
à l’aide du dessin des angles x et −x.
sin(−x)

Il en est de même pour les formules suivantes :

cos(π + x) = − cos x cos(π − x) = − cos x


sin(π + x) = − sin x sin(π − x) = sin x

sin(π − x) sin x
sin x

cos(π + x)
x π+ x x π− x
cos x cos(π − x) cos x

sin(π + x)
FONCTIONS CIRCULAIRES 2. COSINUS ET SINUS D’UN RÉEL 6
π  π 
cos − x = sin x cos + x = − sin x
2
π  2
π 
sin − x = cos x sin + x = cos x
2 2

π  π 
sin −x sin +x
2 2

sin x sin x π
π +x
−x 2
2
x  x
π cos
 x π  cos x
cos −x cos +x
2 2

Les valeurs remarquables :

π π π π
x 0
6 4 3 2
p p
3 2 1
cos x 1 0
2 2 2
p p
1 2 3
sin x 0 1
2 2 2

1 p
tan x p 0 1 3
3
Valeurs que l’on retrouve bien sur le cercle trigonométrique.

p 
(0, 1)

1 3
,
2 2
π p p 
2 2
2 π ,
2 2
3 p
π 3 1

90◦ ,
4
60◦ 2 2
π
45◦
6
30◦

(1, 0)
0◦ 0
x +2x π
2 −x
O I x2
O I x
FONCTIONS CIRCULAIRES O I
3. ÉQUATIONS 7
O I
M et N1 sont symétriques par rapport à la première
N M et N1 sont symétriques par rapport à la première
bissectrice.
Exemple 4. N bissectrice.
M et N sont symétriques par rapport à O N1 et N2 sont symétriques par rapport à (OJ).
M 4π π  par rapport
et N sont symétriques
 π àO 1 N1 et N2 sont symétriques par rapport à (OJ).
1. cos = cos π + = − cos = −
EXEMPLES :
3 3 3 2
p
EXEMPLES : 3π
 π  π 2
π sin  = sin
42. π  π − π= sin1 =
1. cos = cos4 π + =−  cos
4 = π− 4 1 2
3 4π 
1. cos = cos 9π3+
π ‹π =− 3cos = 2
√ 39π − 2 π π
‹
3 3
 
3π 
3. sin x −π  π x −2 √ + 4π = sin x −
= sin = − sin − x = − cos x
2. sin =3πsin π − 2 =π sin =π 2 2 2 2
4
2.sin 4
 sin π
= − 4
= sin = 2
49π  49π 4 2 
 π π 
3. sin x − =
9π sin x − +9π4π = sin x − =π 
− sin − x  cos x
=−
3. sin x2− = sin x2− + 4π = sin 2x − 2 π − x = − cos x
= − sin
2 2 2 2
3. Équations
5 ÉQUATIONS
5 ÉQUATIONS
cos x = cos ax = cos a
• Équation
— Équation
— Équation cos x = cos a J
Proposition 1. J M(a)
Soit a un réel donné. Les solutions dans R de l’équation M(a)
Soit a un réel donné. Les solutions dans R de l’équation cos x = cos a
sont Soit
: cos x =dans
a un(réel donné. Les solutions cosRa de l’équation cos x = cos a
sont : : x (= a + 2kπ
sont où k est un entier relatif.
+ π2kπ O cos a I
x¨ =x −a=+a2k où k est un entier relatif. O cos a I
x x ==a−a
+ 2kπ
+ 2kπ où k est un entier relatif.
x = −a + 2kπ
N(−a)
N(−a)
— Équation sin x = sin a
Équation
—• Équation sinsin =asin a
x =xsin J
J
Proposition 2. N(π − a) M(a)
Soit a Soit
un réel
a undonné.
réel Les solutions
donné. dans R de
Les solutions l’équation
dans sin x = sin a
R de l’équation N(π − a) M(a)
Soit
sont : a un
( réel donné. Les solutions dans R de l’équation sin x = sin a sin a
sont : x (= a + 2kπ sin x = sin a sin a
2kππ où k est un entier relatif. O I
sont : x =x π − = aa+
+2k
¨ x = π − a + 2kπ où k est un entier relatif. O I
x = a + 2kπ
où k est un entier relatif.
x = π − a + 2kπ
A. S. MANAL 5
A. S. MANAL 5
Exemple 5.
p
3
1. Résoudre dans R l’équation cos x =
p 2
π 3 π
Comme cos = l’équation est équivalente à l’équation cos x = cos
6 2 p 6
3 π π
Les solutions dans R de l’équation cos x = sont x = + 2kπ ou x = − + 2kπ avec k
2 6 6
entier relatif.
π
2. Résoudre dans R l’équation sin x = cos
5
π π π 7π
Comme cos = sin + l’équation est équivalente à l’équation sin x = sin .
5 2 5 10
π 7π 3π
Les solutions dans R de l’équation sin x = cos sont x = + 2kπ ou x = + 2kπ avec
5 10 10
k entier relatif.
3. Résoudre dans R l’équation 2 sin2 x − 3 sin x − 2 = 0
Pour tout réel x, posons X = sin x et résolvons l’équation 2X 2 − 3X − 2 = 0.
FONCTIONS CIRCULAIRES 4. FORMULES TRIGONOMÉTRIQUES 8

Le discriminant du trinôme est ∆ = 25, donc cette équation admet deux solutions
p p
3 − 25 1 3 + 25
X1 = =− et X2 = =2
4 2 4
1
Nous obtenons deux équations sin x = − et sin x = 2.
2  π
1
L’équation sin x = 2 n’a pas de solution et l’équation sin x = − équivaut à sin x = sin − .
2 3
π 2π
Les solutions de l’équation 2 sin2 x − 3 sin x − 2 = 0 sont x = − + 2kπ ou x = − + 2kπ
3 3
avec k ∈ Z.

4. Formules trigonométriques

Théorème 1 (Formules d’addition et de produit).


• Pour tous x, y ∈ R :

sin(x + y) = sin x cos y + cos x sin y 1


sin x sin y = (cos(x − y) − cos(x + y))
2

sin(x − y) = sin x cos y − cos x sin y


1
sin x cos y = (sin(x − y) + sin(x − y))
2
cos(x + y) = cos x cos y − sin x sin y
1
cos x cos y = (cos(x + y) + cos(x − y))
cos(x − y) = cos x cos y + sin x sin y 2

• Pour x = y, ces relations s’appellent formules de duplications :

1 − cos(2x) sin(2x) = 2 sin x cos x


sin2 x =
2

cos(2x) = cos2 x − sin2 x


1 + cos(2x)
cos2 x = = 2 cos2 x − 1
2
= 1 − 2 sin2 x.

Exemple 6.
π π π π π
En remarquant que = − , donner les valeurs exactes de cos et sin( )
12 3 4 12 12
En effet :
FONCTIONS CIRCULAIRES 5. FONCTIONS COSINUS ET SINUS 9

π π π
cos = cos −
12 π3 4  
π π π
= cos cos + sin sin
3 4 3 4
p p p
1 2 3 2
= × + ×
2
p 2p 2 2
2 6
= +
4 4
p p
6+ 2
= .
4
 π  p6 − p2
On montre de la même manière que sin = .
12 4

Remarque (Les autres formules).


Voici d’autres formules qui se déduisent des formules d’additions.

1 
cos a · cos b = cos(a + b) + cos(a − b)
2
1 
sin a · sin b = cos(a − b) − cos(a + b)
2
1 
sin a · cos b = sin(a + b) + sin(a − b)
2

Les formules précédentes se reformulent aussi en :


p+q p−q
cos p + cos q = 2 cos · cos
2 2
p+q p−q
cos p − cos q = −2 sin · sin
2 2
p+q p−q
sin p + sin q = 2 sin · cos
2 2
p−q p+q
sin p − sin q = 2 sin · cos
2 2

5. Fonctions cosinus et sinus

Définition 6.
• La fonction cosinus, notée cos est la fonction qui, à tout réel x associe cos(x).
cos : x 7−→ cos x.
• La fonction sinus, notée sin, est la fonction qui, à tout réel x associe sin(x).
sin : x 7−→ sin x.
FONCTIONS CIRCULAIRES 5. FONCTIONS COSINUS ET SINUS 10

Réduction de l’intervalle d’étude

Propriété (Périodicité).
Pour tout réel x, cos (x + 2π) = cos(x) et sin (x + 2π) = sin(x). On dit que les fonctions
cosinus et sinus sont périodiques de période 2π.

La fonction cosinus ( ou la fonction sinus ) est entièrement connue dès qu’on connaît ses valeurs
sur un intervalle [a; a + 2π[ d’amplitude 2π.
On a par conséquent cos (x + 2kπ) = cos(x) et sin (x + 2kπ) = sin(x) pour tout k ∈ Z.
D’un point de vue graphique, les courbes représentatives des fonctions cosinus ou sinus sont
inchangées par la translation de vecteur 2π−
→ı ou plus généralement 2kπ−
→ı pour tout k ∈ Z.
On pourra réduire l’intervalle d’étude à un intervalle d’amplitude 2π, on choisira [−π , π].
Propriété (Parité).
• Pour tout réel x, cos(−x) = cos(x). La fonction cosinus est paire.
La courbe représentative de la fonction cosinus admet l’axe des ordonnées pour axe de symétrie.
• Pour tout réel x, sin(−x) = − sin(x). La fonction sinus est impaire.
La courbe représentative de la fonction sinus admet l’axe l’origine du repère pour centre de
symétrie.

On pourra réduire l’intervalle d’étude à un intervalle d’amplitude 2π, on choisira [0 , π].

Fonctions dérivées de sin et cos

Lemme 1.

sin x
lim =1
x→0 x
FONCTIONS CIRCULAIRES
Lycée Gustave Flaubert
5. FONCTIONS COSINUS ET SINUS 11
Année 2015-2016 TS 1

N
J

#» M
j

x
sin x

H
O #» I
cos x i

i πh #» # »
Soit x ∈ 0, et M le point de C tel que x soit une mesure de l’angle ( i ; OM), x est alors la longueur de l’arc
Démonstration.

2 i π h −
→ −−→
IM.• Soit x ∈ 0 , et M le point de C tel que x soit une mesure de l’angle ( i ; OM ), x est alors
2 _
H est le
laprojeté orthogonal
longueur deIM
de l’arc Msur
. (OI), N est le point d’intersection de la droite OM) et de la droite perpendiculaire
à (OI) en I.
H est le projeté orthogonal de M sur (OI), N est le point d’intersection de la droite OM ) et de
sin x
On a MH = sin xperpendiculaire
la droite et IN = . à (OI) en I.
cos x

sin x sin x
On a deOnmanière
a M H évidente,
= sin x et MH I N6=ℓ(IM) 6. IN donc sin x 6 x 6 cos x .
sin x cos x
_
On en déduit que cos x 6 6 1. sin x
On a de manière évidente,x M H ¶ `( I M ) ¶ I N donc sin x ¶ x ¶ .
i π h i πh sin(−x) cos x sin x
Soit x ∈ − , 0 , alors −x ∈ 0 , sin x cos(−x) 6
donc 6 1, qui équivaut à cos x 6 6 1.
On en2 déduit que cos xi ¶2 h ¶ 1. −x x
On a finalementi: pourπ tout h x ∈ − π ,xπ i\{0}, π h cos x 6
sin x
6 1. sin(−x) sin x
2 2
• Soit x ∈ − , 0 , alors −x ∈ 0 , sin xdonc cos(−x) x ¶ ¶ 1 ⇐⇒ cos x ¶ ¶ 1.
2
lim cos x = 1, donc par encadrement, on ailim
2 = 1.
−x x
x→0 x→0π xπ h sin x
CeOnrésultat signifie que: la
a finalement fonction
pour toutsin
x ∈est dérivable
− , en\{0}, 0 et sin′cos
(0) =x 1.
¶ ¶ 1. lim cos x = 1, donc par
2 2 x x→0

sin x
encadrement,
C OROLLAIRE on a lim = 1.
x→0 x
Ce résultat signifie que la fonction sin est dérivable en 0 et sin0 (0) = 1.
cos(x) − 1
lim =0
x→0 x
Corollaire 1.
E N EFFET :  2
cos x − 1 −2 sin2 2x sin 2x −
cos(x) x
Pour tout réel x non nul, = −
=lim x ×1 =. 0
x x x→0 2 x 2

A. S. MANAL x 2 10
2
sin 2x

cos x − 1 −2 sin 2 x
Démonstration. Pour tout réel x non nul, = =− x × .
x x 2 2
FONCTIONS CIRCULAIRES 5. FONCTIONS COSINUS ET SINUS 12

sin 2x cos(x) − 1
lim x = 1 donc lim = 0.
x→0
2
x→0 x
Ce résultat signifie que la fonction cos est dérivable en 0 et cos0 (0) = 1.

Théorème 2.
Les fonctions cos et sin sont dérivables sur R et, pour tout réel x :

sin0 (x) = cos(x) et cos0 (x) = − sin(x)

Démonstration.
• Soit a un nombre réel. Étudions la dérivabilité de la fonction sin en a.
sin(a + h) − sin a
On étudie la limite du taux d’accroissement en a, t(h) = pour h réel non nul,
h
quand h tend vers 0.
sin a cos h + cos a sin h − sin a cos h − 1 sin h
t(h) = = sin a + cos a.
h h h
cos(h) − 1 sin h
On a vu que lim = 0 et lim = 1. On en déduit que lim t(h) = cos a.
h→0 h h→0 h h→0

La fonction sin est donc dérivable en a et sin (a) = cos a.


0

• Étudions maintenant la dérivabilité de la fonction cos en a.


cos(a + h) − cos a
Le taux d’accroissement en a s’écrit t(h) = pour h réel non nul.
h
cos a cos h − sin a sin h − cos a cos h − 1 sin h
t(h) = = cos a + sin a.
h h h
En utilisant les résultats précédents, on en déduit que lim t(h) = − sin a.
h→0

La fonction cos est donc dérivable en a et cos (a) = − sin a.


0

5.1. Variations
• Sur [0; π]
π π
x 0 π x 0 π
2 2
cos(x) + 0 − − sin(x) − −1 −

1 1
sin(x) cos(x) 0
0 0 -1

• Sur [−π; π]
π π
x −π − 0 π
2 2
cos(x) − 0 + 0 +

0 1
sin(x) 0
-1 0
FONCTIONS CIRCULAIRES 5. FONCTIONS COSINUS ET SINUS 13

π π
x −π − 0 π
2 2
sin(x) + 0 −

1
cos(x) 0 0
-1 -1

5.2. Courbes
Fonction sinus
y
+1

sin x x
−π π 0 π π

2 2

−1

Fonction cosinus
y
+1

x
−π π 0 π π

2 2

−1 cos x

La fonction cosinus est périodique de période 2π et elle paire (donc symétrique par rapport à l’axe
des ordonnées). La fonction sinus est aussi périodique de période de 2π mais elle impaire (donc
symétrique par rapport à l’origine).

y
+1
cos x
x
π sin x
−π 0 2π 3π

−1

Voici un zoom sur l’intervalle [−π, π].


FONCTIONS CIRCULAIRES 6. LA FONCTION TANGENTE 14

y
+1

sin x x
−π π 0 π π

2 2

−1 cos x

6. La fonction tangente

Définition 7.
π
La fonction tangente, notée tan , est définie pour tout réel x tel que x =
6 + kπ avec k ∈ Z, i.e.
2
π π 3π 5π
pour tout x n’appartenant pas à {. . . , − , , , , . . .}, par :
2 2 2 2
sin x
tan x =
cos x

y
T
1
M
sin x
tan x

x x
O cos x 1

Le point M a pour coordonnées (cos x, sin x). La droite (OM ) coupe la droite d’équation (x = 1)
en T , l’ordonnée du point T n
est tan x.
π o
Par la suite, on note D = R\ + kπ, k ∈ Z , l’ensemble de définition de la fonction tangente.
2
Propriété (Périodicité).
La fonction tan est périodique de période π. Pour tout x ∈ D :
tan(x + π) = tan x.

Démonstration. Pour tout x ∈ D , x + π ∈ D et :


sin(x + π) − sin x sin x
tan(x + π) = = = = tan x
cos(x + π) − cos x cos x
i −π π h
On peut ainsi se contenter d’étudier la fonction tangente sur ; .
2 2
FONCTIONS CIRCULAIRES 6. LA FONCTION TANGENTE 15

Propriété (Parité).
La fonction tangente est impaire, sa courbe représentative admet donc l’origine pour centre de
symétrie.

Démonstration. Pour tout x ∈ D , −x ∈ D et :


sin(−x) − sin(x) sin x
tan(−x) = = =− = − tan x.
cos(−x) cos x cos x
h πh
On peut ainsi se contenter d’étudier la fonction tangente sur 0; .
2

Propriété (Dérivabilité).
La fonction tangente est dérivable sur D et pour tout réel x ∈ D on a :
1
tan0 x = 1 + tan2 x = .
cos2 x

Démonstration. Les fonctions sinus et cosinus sont dérivables sur D et cos x 6= 0 sur D , donc la
fonction tangente est dérivable sur D et pour tout x ∈ D , on a :
cos2 x + sin2 x 1
tan0 x = =
cos2 x cos2 x
2 2
cos x sin x
= + = 1 + tan2 x.
cos2 x cos2 x

• Tableau de variations :
h πh
Pour tout x ∈ 0; , tan0 x > 0, donc la fonction tangente est strictement croissante sur
h πh 2
0; .
2
limπ sin x = 1 et lim
π−
cos x = 0+ donc limπ−
tan x = +∞.
x→ 2 x→ 2 x→ 2

π
x 0
2
tan0 (x) 1 +

+∞
tan
0

• Représentation graphique :
€ −→ − →Š
Le plan est muni d’un repère orthonormal O; i , j
h πh
— On trace la courbe C qui représente la fonction tangente sur 0; ,
i π2
πh
— puis par symétrie par rapport à O, on obtient la courbe C sur − ; ,
2 2


— et enfin, on applique à C les translations de vecteurs kπ i avec k ∈ Z.
FONCTIONS CIRCULAIRES 6. LA FONCTION TANGENTE 16

y tan x

−π π x
π π 3π

2 2 2

Théorème 3.
Les formules suivantes sont vraies pour toutes les valeurs de x et y pour lesquelles chaque terme est
bien défini.
• Résolution d’équations :
tan x = tan y ⇐⇒ ∃ k ∈ Z, x = y + kπ
• Formules d’addition et de duplication :

tan a − tan b tan a + tan b 2 tan a


tan(a − b) = tan(a + b) = tan(2a) = .
1 + tan a tan b 1 − tan a tan b 1 − tan2 a

x
• Pour les aficionados : on pose t = tan ,
2

2t 1 − t2 2t
sin x = cos x = tan x = .
1 + t2 1 + t2 1 − t2

Démonstration.
• Équation :
sin x sin y
tan x = tan y ⇐⇒ = ⇐⇒ sin x cos y = sin y cos x ⇐⇒
cos x cos y
sin x cos y − sin y cos x = 0 ⇐⇒ sin(x − y) = 0 ⇐⇒ ∃ k ∈ Z, x − y = kπ.
FONCTIONS CIRCULAIRES 7. a cos x + b sin x 17

• Formules :
sin(x + y) sin x cos y + cos x sin y
tan(x + y) = =
cos(x + y) cos x cos y − sin x sin y
€ Š
sin x sin y
cos x cos y cos x + cos y
= € Š
sin x sin y
cos x cos y 1 − cos x × cos y
tan a + tan b
=
1 − tan a tan b
Les autres formules se démontrent de façon similaire.
• 
1 − t2 1 − tan2 2x
=
1 + t2

1 + tan2 2x
sin2 ( x )
1 − cos2 2x
(2)
=
sin ( )
2 x
1 + cos2 2x
(2)
 
cos2 2 − sin2 2x
x

=  
cos2 2x + sin2 2x
 x
= cos 2 × = cos x
2
Les autres formules se démontrent de façon similaire.

7. a cos x + b sin x

Théorème 4 (Transformation des expressions a cos x + b sin x).


Soit a et b deux réels. Il existe ϕ ∈ R et ψ ∈ R tels que :
p p
∀ x ∈ R, a cos x + b sin x = a2 + b2 cos (x + ϕ) = a2 + b2 sin (x + ψ) .

Démonstration. Si a = b = 0, le résultat est trivial, toute valeur de ϕ et ψ convient. Nous pouvons


donc supposer (a, b) 6= (0, 0), i.e. a2 + b2 6= 0.

• Existence de ϕ :
a b
Posons u = p et v = − p . Comme u2 + v 2 = 1, on peut écrire (u, v) sous la
a +b
2 2 a +b
2 2
forme (cos ϕ, sin ϕ) pour un certain ϕ ∈ R. Du coup, pour tout x réel :
 ‹
p a b
a cos x + b sin x = a2 + b2 p cos x + p sin x
a2 + b2 a2 + b2
p
= a2 + b2 (u cos x − v sin x)
p
= a2 + b2 (cos x cos ϕ − sin x sin ϕ)
p
= a2 + b2 cos(x + ϕ)
• Existence de ψ :
b a
Posons u = p et v = p . Comme u2 + v 2 = 1, on peut écrire (u, v) sous la forme
a2 + b2 a2 + b2
(cos ψ, sin ψ) pour un certain ψ ∈ R et on conclut de la même manière.
FONCTIONS CIRCULAIRES 8. APPLICATIONS 18

Exemple 7.
p p p  π
∀ θ ∈ R, 2 cos θ + 6 sin θ = 2 2 sin θ + .
6 p
L’interprétation physique en est que la somme des signaux sinusoïdaux θ −
7 → 2 cos θ et
p p π
θ 7−→ 6 sin θ est encore un signal sinusoïdal, de nouvelle amplitude 2 2 et déphasé de .
6
En effet :
p 2 p 2 p p
Ç
Tout d’abord 2 + 6 = 8 = 2 2, donc pour tout θ ∈ R :
p
p p 1
 
p 3
2 cos θ + 6 sin θ = 2 2 cos θ + sin θ
2 2
p  π π 
= 2 2 sin cos θ + cos sin θ
Lycée Gustave Flaubert p  6 π 6
Année 2015-2016 = 2 2 sin θ + TS 1
6
√  π
√ √ y = 2 2 sin θ +
y= 2 sin θ y= 6 sin θ 6

+ =
√ √ √
2 6 2 2

π

6

8. Applications
Cette partie sera faite après Les complexes.
On rappelle la notation exponentielle d’un complexe de module 1 et d’argument x ∈ R :

eix = cos x + i sin x


La notation exponentielle permet d’obtenir (des formules d’addition de trigonométrie).

Formules d’addition. cos(x + y) = cos x cos y − sin x sin y sin(x + y) = cos x sin y + cos y sin x

D’une part, ei(x+ y) = cos(x + y) + i sin(x + y).


D’autre part ,
ei(x+ y) = eix × ei y
= (cos x + i sin x)(cos y + i sin y)
= cos x cos y − sin x sin y + i(sin x cos y + cos x sin y)

Par identification des parties réelles et imaginaires, on retrouve les formules d’addition :
cos(x + y) = cos x cos y − sin x sin y et sin(x + y) = sin x cos y + cos x sin y
FONCTIONS CIRCULAIRES 8. APPLICATIONS 19

Théorème 5 (Formule de Moivre).

(cos θ + i sin θ )n = cos nθ + i sin nθ .

Démonstration. (cos θ + i sin θ )n = (eiθ )n = einθ = cos nθ + i sin nθ .

Cette formule est à la base de la méthode permettant d’exprimer cos nθ et sin nθ en fonction de
cos θ et sin θ .

Exemple 8.
Exprimer cos 3θ et sin 3θ en fonction de cos θ et sin θ .
En effet :
D’une part , d’après la formule de Moivre, (cos θ + i sin θ )3 = cos(3θ ) + i sin(3θ ).
D’autre part, la formule (a + b)3 = a3 + 3ab2 + 3a2 b + b3 donne :

(cos θ + i sin θ )3 = cos3 θ + 3 cos2 i sin θ + 3cosθ (i sin θ )2 + 3(i sin θ )3


= cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ + i(3 cos2 θ sin θ − sin3 θ )
Par identification des parties réelles et imaginaires, on déduit :

cos 3θ = cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ = 4 cos4 θ − 3 cos θ et sin 3θ = 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ .

Théorème 6 (Formules d’Euler).


Pour tout x ∈ R,

eix + e−ix eix − e−ix


cos x = et sin x = .
2 2i

Démonstration.
eix + e−ix cos x + i sin x + cos(−x) + i sin(−x)
=
2 2
cos x + i sin x + cos x − i sin x
=
2
2 cos x
=
2
= cos x
De même, on a

eix − e−ix cos x − i sin x − cos(−x) − i sin(−x)


=
2i 2i
cos x + i sin x − cos x + i sin x
=
2i
2i sin x
=
2
= sin x
FONCTIONS CIRCULAIRES 9. FORMULAIRE : TRIGONOMÉTRIE CIRCULAIRE ET HYPERBOLIQUE 20

Définition 8 (Linéarisation).
Linéariser une expression trigonométrique, c’est trouver une expression du premier degré qui
lui soit égale.

Les formules d’Euler sont à la base de la méthode permettant de linéariser cosn θ (ou sinn θ ).

Exemple 9.
Linéariser cos4 θ .
À l’aide de la relation (a + b)4 = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 et de la formule d’Euler, on écrit
4
eiθ + e−iθ

cos θ =
4
2

(eiθ )4 + 4(eiθ )3 e−iθ + 6(eiθ )2 (e−iθ )2 + 4eiθ (e−iθ )3 + (e−iθ )4


=
16

e4iθ + 4e2iθ + 6 + 4e−2iθ + e−4iθ


=
16

(e4iθ + e−4iθ ) + 4(e2iθ + e−2iθ ) + 6


=
16

2 cos 4θ + 4 cos 2θ + 6
=
16

cos 4θ cos 2θ 3
= + +
8 2 8

9. Formulaire : trigonométrie circulaire et hyperbolique

Propriétés trigonométriques : remplacer cos par ch et sin par i · sh.

cos(a + b) = cos a · cos b − sin a · sin b


sin(a + b) = sin a · cos b + sin b · cos a
tan a + tan b
tan(a + b) =
1 − tan a · tan b
cos2 x + sin2 x = 1
FONCTIONS CIRCULAIRES 9. FORMULAIRE : TRIGONOMÉTRIE CIRCULAIRE ET HYPERBOLIQUE 21

ch(a + b) = ch a · ch b + sh a · sh b
sh(a + b) = sh a · ch b + sh b · ch a
th a + th b
th(a + b) =
1 + th a · th b
ch2 x − sh2 x = 1

cos(a − b) = cos a · cos b + sin a · sin b ch(a − b) = ch a · ch b − sh a · sh b


sin(a − b) = sin a · cos b − sin b · cos a sh(a − b) = sh a · ch b − sh b · ch a
tan a − tan b th a − th b
tan(a − b) = th(a − b) =
1 + tan a · tan b 1 − th a · th b

cos 2a = 2 cos2 a − 1 ch 2a = 2 ch2 a − 1


= 1 − 2 sin2 a = 1 + 2 sh2 a
= cos2 a − sin2 a = ch2 a + sh2 a

sin 2a = 2 sin a · cos a sh 2a = 2 sh a · ch a


2 tan a 2 th a
tan 2a = th 2a =
1 − tan2 a
1 + th2 a

1 
cos a · cos b = cos(a + b) + cos(a − b) 1 
2 ch a · ch b = ch(a + b) + ch(a − b)
1  2
sin a · sin b = cos(a − b) − cos(a + b) 1 
2 sh a · sh b = ch(a + b) − ch(a − b)
1  2
sin a · cos b = sin(a + b) + sin(a − b) 1 
2 sh a · ch b = sh(a + b) + sh(a − b)
2

p+q p−q
cos p + cos q = 2 cos · cos p+q p−q
2 2 ch p + ch q = 2 ch · ch
p+q p−q 2 2
cos p − cos q = −2 sin · sin p+q p−q
2 2 ch p − ch q = 2 sh · sh
p+q p−q 2 2
sin p + sin q = 2 sin · cos p+q p−q
2 2 sh p + sh q = 2 sh · ch
p−q p+q 2 2
sin p − sin q = 2 sin · cos p−q p+q
2 2 sh p − sh q = 2 sh · ch
2 2
x x
Avec t = tan on a Avec t = th on a
2 2
1 − t2 1 + t2
cos x = ch x =

 

1 + t2 1 − t2

 

2t 2t
 
sin x = sh x =
 1 + t2  1 − t2
 2t  2t
tan x = th x =

 

1 − t2 1 + t2
FONCTIONS CIRCULAIRES 9. FORMULAIRE : TRIGONOMÉTRIE CIRCULAIRE ET HYPERBOLIQUE 22

Dérivées : la multiplication par i n’est plus valable

cos0 x = − sin x ch0 x = sh x


sin0 x = cos x sh0 x = ch x
1 1
tan0 x = 1 + tan2 x = th0 x = 1 − th2 x =
cos2 x ch2 x

Dérivées des fonctions réciproques, pour les purs aficionados

1
Argch0 x = p (x > 1)
−1 x2 − 1
arccos x = p
0
(|x| < 1) 1
1 − x2 Argsh0 x = p
1 x2 + 1
arcsin0 x = p (|x| < 1) 1
1 − x2 Argth0 x = (|x| < 1)
1 1 − x2
arctan0 x =
1 + x2
FONCTIONS CIRCULAIRES 10. EXERCICES 23

10. Exercices
Exercice 1.
Résoudre p l’intervalle ]−π; π].
ples équations suivantes dans
2 3
cos x = ; sin x = − ; 1 + 2 cos x = 0 ; 1 − 2 sin x = 0.
2 2
Exercice 2.
Résoudre les équations suivantes :
2π 3π


‹  π
cos x = cos ; sin x = sin ; sin x = sin − ; cos x = cos −
3 4 6 4
Exercice 3.
Connaissant la valeur de cos x ou de sin x sur l’intervalle donné, déterminer la valeur du sinus ou
du cosinuspdu réel x correspondant : p
3 h π πi 2 1 h π πi
sin x = − et x ∈ − ; ; cos x = − et x ∈ [0; π] ; sin x = et x ∈ − ;
2 2 2 p 2 p 2p 2 2
1 3 h π i 2+ 6 hπ i
cos x = − et x ∈ [−π; 0] ; cos x = et x ∈ − ; 0 ; sin x = et x ∈ ;π
2 3 2 4 2
Exercice 4.
Simplifier chacune des expressions suivantes :
1. (a) A = cos (π − x) + 2 cos x − 3 cos (π + x)
(b) B = sin (2π − x) − 2 sin (π + x) + 3 sin (x − π)
(c) C = cos (−x) − 2 cos (3π − x) + 2 cos (x + π)
2. (a) D = (1 + cos t + sin t)2 − 2 (1 + cos t) (1 + sin t)
(b) E = cos4 t − sin4 t + 2 sin2 t

Exercice 5. p
π 1+ 5
On donne cos =
5 4
π
1. Déterminer la valeur exacte de sin
5
π 4π 4π
2. En déduire les valeurs exactes du sinus et du cosinus de − ; et − .
5 5 5
Exercice 6.
π π π π π
1. Que vaut − ? En déduire cos , sin et tan .
3 4 12 12 12
π π π
2. Calculer tan , sin et cos .
8 8 8
Exercice 7.
Soit f la fonction définie sur R par f (x) = sin(x) × sin(2x).
1. En utilisant les formules d’Euler, écrire f (x) sous la forme d’une somme.
2. En déduire une primitive de f (x).
Exercice 8.
(1 + cos 2a)
En utilisant deux fois de suite la formule cos2 a = , exprimer pour x ∈ R, cos4 x en
2
fonction de cos 2x et cos 4x.
Retrouver ce résultat en utilisant les formules d’Euler.
FONCTIONS CIRCULAIRES 10. EXERCICES 24

Exercice 9.
Soit f la fonction définie sur R par f (x) = sin3 x.
1. En utilisant les formules d’Euler, linéariser f (x).
2. En déduire une primitive de f (x).

Exercice 10.
Le but de cet exercice est la résolution dans l’intervalle [0,2π] de l’équation 2 sin x − sin 3x = 0.
1. Linéariser sin3 x et en déduire que : 4 sin3 x − sin x = 2 sin x − sin 3x
2. Résoudre dans l’intervalle [0 ; 2π] les équations suivantes :

(a) sin x = 0 1 1
(b) sin x = (c) sin x = −
2 2

3. En déduire les solutions appartenant à l’intervalle [0 ; 2π] de l’équation 2 sin x − sin 3x = 0.

Exercice 11.
Utiliser les formules d’Euler pour transformer en sommes les expressions suivantes :

1. sin 2x × sin 3x ; 5. cos3 x ;


2. cos x × cos 2x ; 6. cos 2x sin 3x ;
3. sin x × cos 3x ; 7. cos 5x cos 7x ;
4. sin 4x × cos x ; 8. cos x sin2 x.

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