Christianisme Syriaque en Asie Centrale PDF
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Mark Dickens
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GEUTHNER
Le christianisme syriaque en Asie centrale
Mark Dickens
Université d’Alberta
1. Dans le cadre de la présente étude, l’Asie centrale est définie comme comprenant les
actuels territoires de l’Afghanistan septentrional, les cinq anciennes républiques
soviétiques d’Asie centrale (Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan
et Kazakhstan) et les régions du Xinjiang et de la Mongolie-Intérieure en Chine, avec
la steppe maintenant située dans la Fédération de Russie (au nord du Kazakhstan).
2. Plusieurs des sources textuelles et archéologiques sont aussi traitées dans d’autres
contributions du présent volume, en particulier celles de Pier Giorgio Borbone et
de Barakatullo Ashurov.
Le christianisme syriaque en Asie centrale et en Chine, P. G. Borbone & P. Marsone (éds), Paris, 2015
(Études syriaques 12), p. 5-39.
le christianisme syriaque en asie centrale et en chine
3. Précisément, les melkites (grecs orthodoxes, voir Parry 2012), les syriaques
orthodoxes (voir Dauvillier 1956) et les arméniens (voir Dauvillier 1974).
4. Voir dans ce volume les contributions de Chiara Barbati et de Peter Zieme.
5. Bardesane, Livre des lois des pays, éd. Nau 1899, p. 55 ; éd. Nau 1907, p. 606-607 ; éd.
Drijvers, p. 60-61. Ce texte est aussi cité par Eusèbe dans la Praeparatio evangelica
VI, 10, 46, où la désignation ethnique est rendue par le mot Βάκτροις, « Bactriens »
(éd. Gifford, p. 302 ; éd. Des Places, p. 230-231).
6. Eḷišē Vardapet, Histoire des Vardanians, p. 111. La référence au « pays des Kouchan »
est ici anachronique puisque leur empire fut détruit au moins un siècle plus tôt.
7. Doctrine des Apôtres, éd. Mai, p. 8/174 ; éd. Cureton & Wright, ܠܕ-ܠܗ/ p. 34. Cela est
répété dans le Kitāb al-Mijdal I, p. ٣/2.
8. Sur l’histoire de ce thème littéraire, généralement associé à Alexandre le Grand,
voir Anderson 1932 ; Czeglédy 1957 ; Reinink 2003.
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14. Sur l’histoire de ces deux sièges épiscopaux, voir Fiey 1973, p. 75-87, 89-92 ; Fiey 1993,
p. 89, 110-111.
15. Dauvillier 1948, p. 270.
16. Cosmas Indicopleustes, Topographie chrétienne, p. 119-120.
17. Ses problèmes étaient en partie dus à sa conversion du zoroastrisme au christianisme.
On trouvera un bon résumé de sa vie dans Young 1974, p. 58-72.
18. Khudāy ()خدای, mot iranien pour « seigneur », était aussi une partie du titre employé
par les dirigeants pré-islamiques de Boukhara (Bukhār-Khudā) et de son voisin
Čaghaniyan (Čaghān-Khudā), juste au nord de l’Amu Darya : voir Naymark 2010 et
Bosworth 1981.
19. Histoire de mar Yahballaha, éd. Bedjan p. 266-269 ; Actes des martyrs persans, p. 217-
218 ; Mingana 1925, p. 304-305 ; Peeters 1946, p. 108 ; Pigulevskaja 1963, p. 335. La
Chronique de Séert donne moins d’information. Elle dit seulement que mar Aba
consacra un homme grand et fort parmi « les barbares » (Chronique de Séert II, 1,
p. [78]). La même source mentionne l’aide que des chrétiens ont fournie à Kavād Ier
(488-496) quand celui-ci dut fuir chez « les Turcs » (Chronique de Séert II, 1, p. [36], ici,
les Hephthalites), mais la localisation exacte de ces chrétiens n’est pas claire. Il n’y
a donc absolument aucun fondement qui permette d’associer cette affirmation de
la Chronique de Séert (comme le fait Mingana 1925, p. 302-304) avec un récit séparé
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26. ʿAbdišoʿ bar Brika, Nomocanon, p. 141/304. Sur le Nomocanon, voir l’introduction
d’Hubert Kaufhold dans Perczel 2005, p. xi-xxiii.
27. Ibn al-Ṭayyib, Fiqh al-Naṣrānīya, éd. p. 121, trad. p. 123 (texte et traduction reproduite
aussi dans Sachau 1919, p. 23-25). Ibn al-Ṭayyib, secrétaire du patriarche Élie Ier
(1028-1049), ne donne que trois métropolites pour l’Asie centrale dans sa liste : Merv,
Hérat et Samarcande (respectivement aux 7e, 9e et 10e rangs). Cette hiérarchie est
conservée dans le Nomocanon de ʿAbdišoʿ bar Brika (ʿAbdišoʿ bar Brika, Nomocanon,
p. 141/304).
28. Également translittéré Alopen dans la littérature.
29. Pelliot & Dauvillier 1984, p. 26-27, 45.
30. ʿAbdišoʿ bar Brika, Nomocanon, p. 141/304. Young 1974, p. 47, suggère de façon
plausible que ces métropolites devaient être à nouveau établis après une vacance un
peu longue du patriarcat (700-714). Dans la même liste, ʿAbdišoʿ attribue la création
de la métropole de Ḥolwān à Išoʿyahb II (628-646) ; ce siège est aussi inclus dans la
liste d’Ibn al-Ṭayyib des sièges créés par « Išoʿyahb », ce qui prouve sûrement que
l’écrivain a bien confondu les trois patriarches. Le titre de chef de l’Église chinoise
en 781 n’est pas clair sur la stèle de Xi’an, mais seulement fondé sur sa position sur
la stèle ; il semble être ܐܕܡ ܩܫܝܫܐ ܘܟܘܪܐܦܝܣܩܘܦܐ ܘܦܐܦܫܥ ܕܨܝܢܣܬܐܢ, « Adam prêtre
et chorévêque et papšʿ du Činistan (Chine) ». Il n’est pas certain que le mystérieux
titre papšʿ (voir Lieu 2009, p. 229-230) soit comparable à celui de ܡܪܝ ܝܘܚܢܢ ܐܦܝܣܩܘܦܐ,
« mar Yoḥannan l’évêque » qui se trouve dans l’une des listes de noms syriaques
de la stèle (Pelliot & Dauvillier 1984, p. 27, 55, 57, 65-67).
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41. Young 1974, p. 47, 91-92, suggère de façon convaincante que les deux étaient la Chine
et Samarcande.
42. Barhebraeus, Chronicon Ecclesiasticum III, p. 123-128 ; Chronique de Séert II, 2, p. [225].
43. Michel le Syrien, Chronique, vol. III, p. 454 ; vol. IV, p. 754-755 (pour les références
à la Chronique de Michel, vol. III désigne la traduction française et vol. IV le texte
syriaque).
44. Les quatre califes ont été Abu Bakr (632-634), ʿUmar (634-644), ʿUthman (644-656)
et ʿAli (656-661).
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50. Parmi les noms inscrits en syriaque sur la stèle, on peut aussi trouver ܐܕܡ ܡܫܡܫܢܐ ܒܪ
ܝܙܕܒܘܙܝܕ ܟܘܪܐܦܝܣܩܘܦܐ, « Adam le ministre (diacre), fils de Yazdbozid le chorévêque ».
Yazdbozid, dont le nom moyen-perse signifie « sauvé par Dieu » est appelé de son
nom chinois Yisi (伊斯) ailleurs sur la stèle. Sur Yazdbozid, voir Saeki 1951, p. 63,
68-71, 96-98, 106-108 ; Pelliot & Dauvillier 1984, p. 35-38, 47, 55-57, 64-65, 72-74 ; Lieu
2009, p. 235-236 ; Deeg 2013. Pour plus de détails sur cette stèle, voir la contribution
de Max Deeg à ce volume. Sur la place de Balkh dans la hiérarchie de l’Église de
l’Orient, voir Fiey 1993, p. 58.
51. Sur ses lettres, voir Young 1974, p. 128-155.
52. Timothée Ier, Lettres, éd. Bidawid ܡܘ/ p. 124 ; éd. Labourt p. 43 ; Mingana 1925, p. 306.
La conversion est brièvement mentionnée dans le Kitāb al-Mijdal (Kitāb al-Mijdal I,
p. ٧٣/64).
53. Timothée Ier, Lettres, éd. Braun p. 308-311 ; éd. Labourt p. 43 ; Mingana 1925, p. 306.
Sur le statut incertain du christianisme tibétain, voir Dauvillier 1948, p 291-296 ;
Uray 1983. J’omets ici le texte publié dans Mingana 1925, p. 352-371 dont Mingana
suggère qu’il date du viiie siècle, mais dont je suis convaincu qu’il date d’une période
plus tardive, comme je le démontrerai dans une publication à paraître.
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J’ai argumenté par ailleurs que ces Turcs étaient probablement les Qarluqs
qui vivaient dans la steppe au nord de Tashkent 54 ; plusieurs historiens
musulmans décrivent comment leur capitale Talas a été conquise par
les Samanides en 893, après quoi l’église du lieu a été convertie en une
mosquée cathédrale 55.
Dans le Livre des gouverneurs (840) de Thomas de Marga, les références
à Timothée envoyant des missionnaires dans ܐܬ̈ܪܘܬܐ ܕܒܪܒ̈ܪܝܐ ܘܕܡܢ ܟܠܗ
ܗܘܦܟܐ ܪܚܝܩܝܢ ̈ ܒܘܝܢܐ ܘܬܩܝܢܘܬ, « des contrées de barbares dépourvus de
toute intelligence et de manière de vivre décente » 56, ont été comprises
par certains comme des références à l’Asie centrale 57, mais ce n’est pas
dit dans le texte. Les seules régions mentionnées par le récit sont le Gilan
et le Dailam, sur la rive méridionale de la mer Caspienne et le Moqan, au
Khorassan ; les expressions « les autres barbares qui vivent au-delà de chez
eux […] les confins de l’Est […] les contrées au-delà du Gilan et du Dailam »
apparaissant dans ces passages sont trop vagues pour être associées à de
quelconques régions particulières 58. Plus près de chez lui, Timothée avait
d’autres affaires, moins plaisantes, avec l’Asie centrale, sa charge étant
contestée par Joseph, le métropolite de Merv, qui se convertit finalement
à l’islam quand son opposition à Timothée se révéla vaine 59.
Il y a aussi plusieurs autres références importantes au christianisme à
Merv et au Khwarezm à cette époque. Le Livre de la chasteté d’Išoʿdenaḥ de
Baṣrā (849/50) mentionne plusieurs monastères fondés dans les environs
de Hérat ou de Merv (ou, dans un cas, d’un monastère palestinien fondé
par un natif de Merv) aux viiie et ixe siècles 60. Išoʿdad de Merv (fl. vers 850),
évêque de Ḥdatta en Irak du Nord, fut l’un des plus importants exégètes
bibliques de l’Église d’Orient 61. Significative aussi de cette époque est la liste
des métropolites de l’Église d’Orient établie par Élie Jawharī, métropolite de
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écrivains syriaques de ʿAbdišoʿ bar Brika (vers 1318) 75 ; on ne sait pas si cet
auteur était lui-même turc ou s’il était impliqué dans l’enseignement du
christianisme aux Turcs. Mais l’auteur du Gannat Bussāmē cite plusieurs
interprètes bibliques en relation avec Merv, dont Théodore de Merv (vers
540), Élie de Merv (vers 660) 76 et Išoʿdad de Merv (vers 850), ce qui nous
rappelle le rôle important que la ville a joué dans la vie spirituelle de
l’Église d’Orient 77.
Tant l’œuvre arabe chrétienne appelée Kitāb al-Mijdal, « Livre de la
tour » (probablement xie siècle) 78 que le Chronicon Ecclesiasticum syriaque
de Barhebraeus (1286) font référence à un récit du métropolite ʿAbdišoʿ
de Merv au sujet de la conversion de 200 000 Turcs au christianisme en
1007/8 79. Barhebraeus les appelle Kereit ; il y a de bonnes raisons de voir
cette identification comme un reflet d’une situation postérieure dans
l’Empire mongol quand les Kereit étaient bien connus pour être chrétiens 80,
et on a récemment suggéré que les Turcs en question étaient en fait les
Önggüt 81. Écrivant son Kitāb al-Majālis, « Le livre des sessions », à peu près
à l’époque de cette conversion, Élie, métropolite de Nisibe (1008-1023),
mentionne les Turcs à côté des Romains, des Francs, des Bulgares, des
Coptes, des Nubiens, des Arméniens, des Syriens, des Persans et des Chinois,
parmi les nations qui sont « entrées dans la religion du christianisme […]
à cause du miracle divin qui les y a conduits » 82. On ne sait toutefois pas
si Élie parle des Turcs de la Chronique du Khuzistan, de ceux de Timothée Ier
ou de ceux du Kitāb al-Mijdal et de Barhebraeus.
75. Bibliotheca Orientalis III.1, p. 188 ; Badger 1852, p. 374. Sur l’anonyme « exégète des
Turcs », voir Scher 1906, p. 28-29.
76. Il s’agit du même Élie de Merv dont parle la Chronique du Khuzistan.
77. Chabot 1906b, p. 491-495. Voir aussi les références à Théodore de Merv et Élie de
Merv dans Bibliotheca Orientalis III.1, p. 147-148 ; Badger 1852, p. 371. Sur l’influence
des commentaires d’Išoʿdad de Merv sur le Gannat Bussāmē, voir Gannat Bussāmē,
p. xxix-xxx, xxxvii-xxxix, xlii-xliii.
78. Cet ouvrage est fréquemment attribué à ʿAmr ibn Mattā, Mārī ibn Sulaymān ou
à Ṣalībā ibn Yuḥannā ; la question de l’auteur, bien compliquée, est discutée par
Holmberg 1993 et Landron 1994, p. 99-108.
79. Bibliotheca Orientalis III.2, p. 484-485 ; Kitāb al-Mijdal I, ١١٢-١١٣/99-100 ; Barhebraeus,
Chronicon Ecclesiasticum III, p. 277-282 ; Mingana 1925, p. 308-309.
80. Hunter 1989-1991.
81. Atwood 2014.
82. Bibliotheca Orientalis III.1, p. 270-271 ; Élie de Nisibis, Kitāb al-Majālis, 267. Mes
remerciements vont à David Bertaina qui m’a gracieusement offert sa traduction
de l’arabe ; voir aussi Landron 1994, p. 159.
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83. Barhebraeus, Chronicon Syriacum, éd. Bedjan p. 228-229 ; trad. Budge p. 204-205.
84. Ibn Rabban al-Ṭabarī, Kitāb al-dīn wa’l-dawlah, p. 156-157.
85. Parry 2012, p. 96-98.
86. Al-Birunī, Kitāb al-āthār, éd. Sachau p. 282-313. Une traduction française des fêtes
melkites peut être trouvée dans al-Birunī, Kitāb al-āthār, éd. Griveau p. 291-312.
Notons qu’al-Birunī affirme qu’il est incapable d’expliquer le système calendaire
des « jacobites » parce qu’« on ne rencontre aucun homme qui appartienne à leur
secte ou qui connaisse leurs dogmes » (al-Birunī, Kitāb al-āthār, éd. Sachau p. 312).
Sur la réputation de largeur d’esprit d’al-Birunī en matière de religion, voir Jeffery
1951 ; Blois 1989. Sur sa connaissance du christianisme syriaque en Asie centrale,
voir Fiey 1978.
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rapport écrit une fois tous les six ans, à cause de leur grand éloignement
du centre ecclésiastique 87.
Ce fut manifestement une période durant laquelle les chrétiens
syriaques s’établirent en de nombreux endroits à travers l’Asie centrale,
à Merv, au Khwarezm, en Sogdiane, dans le royaume ouïghour de Qočo
et Khotan, aussi bien que parmi les Turcs vivant au Nord. La probable
adoption du christianisme comme la religion officielle des Turcs Qarluq fut
un développement significatif bien que de courte durée, parallèlement à
l’adoption du judaïsme par les Turcs khazars, du manichéisme par les Turcs
ouïghours et du bouddhisme par les Tibétains à peu près à la même époque.
Également significatif est le fait que Merv conserva son importance comme
centre monastique et universitaire, et Samarcande comme métropole
majeure, en même temps que les nouvelles métropoles fondées pour les
Turcs et peut-être pour les Tibétains. La période s’acheva avec les Turcs
seldjoukides quand ceux-ci vainquirent leurs rivaux Ghaznavides en 1040
et conquirent Baghdad en 1055 pour devenir les protecteurs officiels de
l’Islam, inaugurant une nouvelle ère, celle des Turcs musulmans qui
gouverneraient le Moyen-Orient.
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90. Les études importantes sur le Codex Cumanicus sont Bang 1914 ; Ligeti 1981 ; Golden
1992 ; Drimba 2000 ; Schmieder & Schreiner 2005.
91. Ibn Baṭṭuṭa, Voyage, p. 142, 166.
92. Livre de la connaissance de tous les royaumes, p. 87, 97. Même s’il n’est pas fondé sur
l’expérience personnelle de l’auteur, comme cela est probable, il n’en constitue
pas moins une indication que l’Europe avait conscience de l’existence des Qipčaq
chrétiens près de la mer Noire.
93. Grenard 1898, p. 44-46. À la différence du Tezkere d’Imam Muḥammad Ghazālī cité
plus haut, cette histoire identifie clairement le gouverneur comme ( ترساtarsā),
« chrétien ».
94. Devéria 1896, p. 435-437.
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le christianisme syriaque en asie centrale
95. Pelliot 1914, p. 644. Devéria aussi a interprété des signes au sommet et au pied de la
croix comme les lettres grecques ΗΚΙΧ, représentant Κύριος ἡμῶν Ἰησοῦς Χριστός,
« Notre Seigneur Jésus Christ », ce qui pourrait indiquer la présence de « chrétiens
grecs chez les Mongols orientaux des xiiie et xive siècles ». La croix se trouve au
musée Guimet. Voir aussi la discussion dans Dauvillier 1953, p. 71.
96. Kitāb al-Mijdal II, p. ١٠٥/61, ١١١/64.
97. Voir aussi Fiey 1993, p. 101-102.
98. Pour une vue générale, voir DeWeese 1990.
99. Al-Šahrastānī, Kitāb al-milal waʾl-niḥal, p. 665-666, 673.
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le christianisme syriaque en asie centrale et en chine
100. Plusieurs de ces sources sont traitées par Li Tang dans sa contribution à ce volume.
Voir aussi les articles relatifs au sujet dans Malek & Hofrichter 2006, Winkler &
Tang 2009, Tang & Winkler 2013.
101. Voir Atwood 2004, p. 295-297 (« Kereyid »), 424-425 (« Önggüd »). Sur les Önggüts,
voir aussi Borbone 2005, 2008a.
102. Voir Atwood 2004, p. 103 (« Chinqai »), 295 (« Ked-Buqa »), à côté de références à
Qadaq dans l’index de Atwood 2004, p. 666. Sur Chinqai, voir Buell 1994.
103. Voir Atwood 2004, p. 511-512 (« Sorqaqtani Beki »), p. 541-542 (« Toghus Khatun »).
104. Guillaume de Rubrouck, Itinerarium, p. 148-152, 157, 165. Sur Qayaliq et le terme
« Organum » qui s’y rapporte dans le récit de Rubrouck, voir Pelliot 1973, p. 113‑123.
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le christianisme syriaque en asie centrale
105. Marco Polo, La description du monde, p. 143-146, 150-151, 156, 158, 178-179, 181-183
(des mentions d’autres communautés chrétiennes « nestoriennes » en Chine même
– beaucoup étant composées de « Turcs » – peuvent être trouvées ibid, p. 263, 276-
277, 301, 314, 322-323, 339-340). Les travaux importants sur Rubrouck, Marco Polo
et les missions catholiques auprès des Mongols sont Pelliot 1931, 1959, 1963 1973.
Sur l’église de Samarcande, voir Borbone 2013, p. 447-449.
106. Li Zhichang, Voyage à l’ouest de Qiu Changchun, p. 82 ; Standaert 2001, p. 45.
107. Histoire de mar Yahballaha, éd. Bedjan ; éd. Chabot ; éd. Montgomery ; éd. Budge. Voir
aussi Pelliot 1973, p. 239-288 ; Borbone 2008b.
108. Histoire de mar Yahballaha, éd. Bedjan, p. 28-29 ; éd. Chabot, p. 35 ; éd. Montgomery,
p. 41 ; éd. Budge, p. 148. On ne possède aucune autre référence à ce siège métropolitain
et en fait Marcos/Yahballaha peut avoir été son seul occupant ; voir la discussion
dans Dauvillier 1948, p. 302-304.
109. La date de ce livre n’est pas sûre ; son auteur, Salomon de Baṣrā, fut présent en
1222 à la consécration du catholicos Sabrišoʿ IV. Les listes patriarcales y furent
ajoutées par les copistes au cours du temps (voir Salomon de Baṣrā, Livre de l’Abeille,
p. 119, n. 6).
110. Salomon de Baṣrā, Livre de l’Abeille, p. 119/ ; ܩܠܗBibliotheca Orientalis II, p. 391-392.
La « profession de foi catholique » faite par Yahballaha III engagé dans la bataille,
dans une lettre au pape Benoît XI (18 mai 1304) lorsque l’Église de l’Orient faisait
face à l’hostilité et à la persécution de la part des dirigeants mongols il-khanides
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le christianisme syriaque en asie centrale et en chine
les peuples turcs à cette époque est bien exprimée dans l’introduction de
l’Histoire de mar Yahballaha : ܝܘܡܢ ܛܘ̈ܪܟܝܐ ܨܘ̈ܪܝܗܘܢ ܒܢܝܪܐ ܕܡܪܘܬܐ ܕܐܠܗܝܬܐ
ܟܕܢܘ ܘܗܝܡܢܘ ܘܐܫܪܘ ܡܢ ܟܠܗ ܠܒܐ ܠܡܠܬܐ ܡܪܢܝܬܐ, « Aujourd’hui les Turcs
ont soumis leurs nuques sous le joug de la seigneurie divine et croient, et
affirment de tout leur cœur la parole de Notre-Seigneur » 111.
Également importants sont les textes qui donnent la liste des
métropolites de l’Église d’Orient, mais une brève comparaison montre
combien il est difficile de reconstruire la hiérarchie ecclésiastique en Asie
centrale durant cette période. Ainsi, les seuls métropolites d’Asie centrale
enregistrés par l’Ordo des jugements ecclésiastiques de ʿAbdišoʿ bar Brika
(1315/16) sont celui de Merv, couplé avec Nishapur (3e métropolite extérieur
= 9e de la liste) 112, celui des Turcs (4e extérieur = 10e de la liste), et Hérat
(6e extérieur = 12e de la liste), mais pas celui de Samarcande 113 ! En regard, le
continuateur du Kitāb al-Mijdal (xive siècle) donne une liste de métropolites
bien plus longue, comprenant ceux de Merv (11e), Hérat (12e), Samarcande
(21e), du Turkestan (22e), de Khanbaliq et al-Faliq (25e), des Tangut (26e), de
Kashghar et Navekath (27 e) 114. Mais il ne nous donne aucune indication sur
le nombre total d’évêques dépendants de ces provinces ecclésiastiques, à
part l’affirmation générale que « chacun de ces métropolites a des évêques
sous lui, certains douze, certains six » 115. Plusieurs de ces métropoles
méritent un commentaire.
On ne sait exactement ce que pouvait représenter la métropole du
Turkestan – peut-être une restauration de l’ancienne métropole des Turcs
récemment convertis à l’islam, doit être traitée avec une extrême prudence ; voir
Histoire de mar Yahballaha, éd. Chabot p. 249-256 ; Tisserant 1931, p. 222-223 ; Bottini
1992 (édition de la lettre arabe avec traduction italienne).
111. Histoire de mar Yahballaha, éd. Bedjan, p. 2 ; éd. Chabot, p. 8 ; éd. Budge, p. 123. La
« parole de Notre-Seigneur » dont il est question est spécifiquement Luc 14,26-27.
112. Nishapur eut un évêque, sous son premier nom Abrašahr, aux synodes de Dadišoʿ
(424) et de mar Babai (497) (Synodicon Orientale, p. 43/285, 62/310).
113. Synodicon Orientale, p. 618-620 ; ʿAbdišoʿ bar Brika, Ordo iudiciorum ecclesiasticorum,
p. 56-57. Cette liste est une version augmentée et mise à jour par ʿAbdišoʿ de la
liste originale fournie dans le canon XXI du synode d’Isaac Ier (410) ; voir Synodicon
Orientale, p. 32-35/271-273.
114. Kitāb al-Mijdal II, p. ١٢٦/73 ; à comparer avec Siouffi 1881, p. 95, qui porte Kurdistan
au lieu de Turkestan et al-Malik au lieu de al-Faliq. J’omets ici le مطران حليح
« métropolite de Ḥalīḥ » dans cette liste qui ne vise pas les Turcs Khalaj qui vivaient
au Turkestan occidental et en Afghanistan (contra Dauvillier 1948, p. 282-283) ;
voir Dickens 2010, p. 127. Contra Fiey 1993, p. 128, il est hautement improbable que
Samarcande et le Turkestan aient dépendu du même métropolite, étant donné que
le territoire de Samarcande était historiquement iranophone (sogdien ou persan).
115. Traduction de Young 1974, p. 44.
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le christianisme syriaque en asie centrale et en chine
121. La grande majorité des pierres du Semirech’e se trouve dans Chwolson 1890, 1897,
celles du territoire önggüt dans Halbertsma 2015 et celles de Quanzhou dans Lieu
et al. 2012. Pour une introduction au corpus, voir Dickens 2009, p. 14-17.
122. Clauson 1961, p. 2-3 ; Hambis 1961 ; Klein 2004. Voir aussi l’article de Barakatullo
Ashurov dans le présent volume.
123. Chwolson 1897, no 2, mais le no 1 pourrait être lu 1497 SE = 1186 CE.
124. Chwolson 1890, no 56.
125. Sur système de datation, voir Bazin 1991, p. 413-429.
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le christianisme syriaque en asie centrale
126. al-Kāšgharī, Dīwān Lughāt al-Turk, p. 313. Sur le mot turc et son usage comme
nom, voir Clauson 1972, p. 293 ; Rásonyi & Baski 2007, p. 93. Le nom sur les pierres
tombales est orthographié de diverses manières ܦܫܐݎ, ܦܐܨܐݎ, ܒܐܨݎor ܦܨܐݎ
(Chabot 1906a, p. 288, 292).
127. M arr 1894.
128. Sur plusieurs des titres impliqués, religieux ou autres, voir Chwolson 1890, p. 124-
129 ; Chwolson 1897, p. 53-54.
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le christianisme syriaque en asie centrale et en chine
129. Juzjanī, Tabaqat-i Nasiri, p. 1288-1290. Intéressante aussi est, dans le même ouvrage,
la référence à la présence de « 50 000 vaillants Turcs, cavaliers et archers » dans une
cité du Bengale où, en 1244/45 les habitants adhéraient à ( دینی ترسایdīn-i-tarsā-ī),
« la foi chrétienne » (Juzjanī, Tabaqat-i Nasiri, p. 566-567) ; malheureusement, Juzjanī
ne nous donne pas plus d’information sur la relation possible entre ces Turcs et
le christianisme.
130. Pelliot 1963, p. 774-776.
131. Le fait que cette inscription funéraire soit écrite en écriture syriaque, et non
arabe, semble indiquer que les liens entre la communauté chrétienne et ces jeunes
convertis à l’islam n’étaient pas complètement défaits avant leur mort.
132. Ruy González de Clavijo, Ambassade auprès de Timur, p. 171.
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133. Mes remerciements vont à Thomas Carlson qui m’a gracieusement offert sa
traduction originale de l’arménien ; voir aussi T’ovma Metsobets’i, Histoire de
Tamerlan et de ses successeurs, p. [19]. Les profondes différences théologiques entre
l’Église d’Orient et les Arméniens miaphysites devraient nous inciter à prendre du
recul avant d’accepter la totale véracité de ce récit rapporté à T’ovma Metsobets’i
par Yovhannes, un Arménien chrétien qui fuit probablement Samarcande à
cette époque. Quelle qu’en fût la cause, tant les Arméniens que les « nestoriens »
souffrirent de cette persécution finale que déchaîna Ulugh Beg.
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Table des matières
Le christianisme syriaque en Asie centrale et en Chine, P. G. Borbone & P. Marsone (éds), Paris, 2015
(Études syriaques 12), p. 307.