Le Contrat de Vente
Le Contrat de Vente
Le Contrat de Vente
A- consensuel
La vente est en général un contrat consensuel c'est-à-dire, qu'elle se forme par le seul consentement des
parties et n’exige pour sa validité aucune forme solennelle.
Elle existe dès que les parties se sont mises d'accord sur la chose vendue et sur le prix.
B- synallagmatique
La vente fait naître à la charge des deux parties des obligations réciproques par conséquent, et que chacun des
contractants est à la foi débiteur et créancier
C- caractère onéreux
C’est un contrat dans lequel chacune des parties entend obtenir quelque chose de l’autre.
D- caractère commutatif
C’est le contrat dans lequel les prestations des parties sont déterminées des la conclusion du contrat.
Le vendeur connait le prix qu’il va percevoir, et l’acheteur connait le bien qu’il va recevoir.
L'article 488 du D.O.C, énumère les trois éléments qui doivent être réunis, pour que soit conclu un contrat de
vente.il faut le consentement des parties, une chose et un prix.
Section 1 : le consentement
Le consentement, nécessaire pour conclure une vente, relève des règles ordinaires. Il suffit donc d'appliquer la
théorie générale des contrats, sans reprendre les vices du consentement.
Nous rappellerons l'analyse de l'accord, que peut modifier l'existence d'un avant contrat.
Le consentement à la vente est comme pour tout contrat, constitué par la rencontre d'une offre et d'une
acceptation qui sont tombées d'accord sur les éléments de la vente. Il suffit à cet égard, de rappeler les règles
générales.
En général, le consentement est libre sauf dans les cas exceptionnels où la loi prohibe le refus de vendre.
Para 1 : l'offre
1- un acte unilatéral
2- un acte expresse
3- l'offre peut être à personne déterminée ou au public
L’avant contrat est tout contrat qui prépare un futur contrat, en étant obligatoire mais provisoire. Le contrat se
forme par étapes successives.
Cette situation apparaît dans plusieurs hypothèses, dans la vente à l’agréage (voir notes), dans la pratique des
promesses de vente immobilières et dans le pacte de préférence.
Section 2 : la chose
La vente peut avoir pour objet un corps certain. Dans ce cas, la détermination de la chose ne soulève aucune
difficulté il suffit qu’elle soit désignée par le contrat.
Elle peut aussi avoir pour objet une chose de genre, c’est-à-dire une chose qui se définit à l’espèce à laquelle
elle appartient, ce qui est rare lorsqu’il s’agit d’immeubles de genre ( la vente d’un immeuble à prendre dans
un ensemble immobilier si la quantité et la qualité sont précisées.), fréquent lorsqu’il s’agit de meubles.
1- si le maître la ratifie
La chose future est une chose qui n’existe pas encore, mais dont la création est envisagée par les parties. Il
n’est donc pas nécessaire que la chose vendue ait une existence actuelle, il suffit qu’elle existe dans l’avenir.
Section 3 : le prix
Selon l’article 488, la formation du contrat de vente nécessite l’accord des parties non seulement sur la chose
vendue, mais encore sur le prix.
De même que l’objet de l’obligation du vendeur porte sur la chose vendue, l’objet de l’obligation de l’acheteur
porte sur le prix.
Le prix est une somme d’argent que l’acheteur doit payer au vendeur en contrepartie de la chose qu’il reçoit.
Sous-section 1 : détermination, réalité et sérieux du prix
A- le prix déterminé
Aux termes de l’article 487 du D.O.C : « le prix de la vente doit être déterminé »
- en principe le prix est fixé par les parties elles-mêmes, dans le contrat de vente,
B- prix déterminable
A- prix réel
B- prix sérieux
Un prix est sérieux lorsqu’il n’est pas dérisoire, c à d existant et n’est pas ridiculement bas ou haut
Le D.O.C admet de correctifs au prix convenu par les contractants, lorsqu’il apparaît un déséquilibre
considérable dans les prestations. = hypothèse de la lésion.
La vente produit deux séries d’effets, elle transfert la propriété du vendeur à l’acheteur et elle engendre des
obligations à la charge des parties.
Il résulte des articles 491, 492 du D.O.C que le consentement des parties transfère à l’acquéreur
immédiatement et la propriété de la chose ainsi vendue, et les risques de cette chose.
A- le principe
D’après le D.O.C ; l’acheteur acquiert de plein droit la propriété de la chose vendue, dès que le contrat est
parfait par le consentement des parties
B- exceptions au principe
L’acheteur peut examiner si la chose à livrer correspond à ce qu’il a commandé ; la vente à l’essai n’est
définitivement conclue que si l’essai est satisfaisant, il en est de même pour la vente d’agréage.
C’est la vente à rémérer, qui est un pacte par lequel le vendeur se réserve de reprendre la chose vendue
moyennant la restitution du prix ; le D.O.C l’assimile à une vente sous condition résolutoire
Les contractants peuvent dans leur accord, avancer le transfert e propriété ou de le retarder
Les clauses avançant le transfert de propriété sont rares ≠ aux clauses retardant le transfert
dans la vente immobilière, le compromis = le fait de retarder le transfert de la propriété jusqu’à la signature
de l’acte authentique ou le complet paiement du prix. C’est une garantie pour le vendeur non payé.
A- le principe
Dès la conclusion du contrat, l’acheteur doit supporter, les risques de perte et détérioration de la chose venue,
même avant la délivrance, sauf clauses contraires.
B- les exceptions
Le transfert de risque est reporté alors même que la chose vendue est déjà au pouvoir de l’acheteur, dans ce
cas la chose est aux risques du vendeur, alors même qu’elles se trouvaient au pouvoir de l’acheteur
2- les ventes de choses à transporter
Le vendeur est responsable des risques qui peuvent se produire à la chose vendue, tant que l’acquéreur ne l’a
pas reçue.
En cas de vente de fruits sur l’arbre, des produits d’un potager, ou d’une récolte pendante, les fruits ou les
légumes sont aux risque du vendeur jusqu’au moment de leur complète maturation.
D’après l’article 498 du D.O.C, le vendeur est dans une situation simple, il est tenu à deux obligations
principales celle de délivrer et celle de garantir la chose qu’il vend.
Il faut que le vendeur délivre la chose pour que l’acheteur puisse exercer tous les
droits attachés à la qualité de propriétaire.
La délivrance qui est parfaitement distincte du transfert de propriété, est l’acte purement matériel par lequel la
chose va être remise à l’acheteur, la délivrance c’est donc la remise de la chose à la disposition de l’acheteur.
A- la chose
La chose à délivrer est celle qui a été prévue au contrat. le vendeur doit respecter son obligation de délivrance
en livrant semblable en qualité (chose fongible) et quantité à celle qui a fait l’objet du contrat.
1- le lieu de délivrance
La volonté des parties est libre de désigner un lieu précis où doit se faire la livraison, sinon la délivrance doit se
faire au lieu où la chose vendue se trouvait au moment du contrat.
2- le moment de la délivrance
La délivrance doit se faite aussitôt après la conclusion du contrat sauf délais exigés par la nature de la chose
vendue ou par l’usage.
Les frais de l’exécution sont à la charge du débiteur, ceux de la réception à la charge du créancier, saufen cas
de stipulation ou usage contraire.
B- les accessoires
Tous les fruits et accessoires de la chose, tant civils que naturels, appartiennent l’acquéreur depuis le moment
où la vente est parfaite, et doivent être délivrés avec elle s’il n’y a convention contraire
L’obligation d’information s’impose à tout vendeur, elle doit être de la bonne foi, être fournie à tout acheteur,
professionnel, ou profane
L’information ne sera renforcée que si le produit est nouveau, ou si la mesure de ses compétences ne lui
donne pas des moyens pour apprécier les caractéristiques techniques du bien vendu
C’est le vendeur professionnel qui sera tenu de prouver que l’obligation d’information a été accomplie.
Il constitue de la part u vendeur l’inexécution de son obligation, qui doit être sanctionnée sauf lorsqu’il y a un
fait justificatif.
En cas d’impossibilité d’exécution en partie, le créancier peut demander soit l’exécution du contrat pour la
partie restante, soit la résolution du contrat avec dommages et intérêt.
Le vendeur ne doit pas seulement délivrer la chose vendue, il doit aussi en garantir d’une part la propriété,
A- la garantie d’éviction
Le vendeur doit respecter les droits qu’il vient de conférer à son acheteur
Le vendeur n’est tenu d’aucune garantie lorsque l’acheteur est troublé dans sa jouissance par des voies de fait
de la part de tiers qui ne prétendent aucun droit sur la chose venue , il n’est tenu qu’en cas des troubles de
droit émanant des tiers.
L’acheteur qui a souffert de l’éviction totale de la chose sans qu’il y ait eu de sa part, reconnaissance du droit
de l’évinçant, a le droit de se faire restituer :
D’après le D.O.C, le vendeur garantie les vices de la chose qui en diminuent largement la valeur et la jouissance,
ou la rendent impropre à l’usage auquel elle est destinée d’après sa nature ou d’après le contrat, et l’existence
des qualités par lui déclarées, ou qui ont été stipulées par l’acheteur.
Les ventes faites par autorité de justice ne donnent lieu à aucune action en garantie de vices cachés
l’option de l’acheteur
Lorsqu’il ya lieu a rédhibition, l’acheteur peut s’exercer soit en faveur de la résolution e la vente et la
restitution du prix, soit en faveur du maintien de la chose sans aucune diminution du prix
connaissait les vices de la chose ou l’absence des qualités promises par lui et n’a pas déclaré qu’il
vendait sans garantie
a déclaré que les vices n’existaient pas, sauf dans le cas où ils se sont révélés après la vente, ou s’il
l’ignorait de bonne foi
les qualités dont l’absence est constatée avaient été expressément stipulées, ou étaient requises par
l’usage du commerce
C’est le montant stipulé dans la convention qui doit être payé par l’acquéreur.
I- la date du paiement
Le paiement doit se fait au lieu convenu entre les parties, en cas de silence, le paiement se fait dans le lieu de la
délivrance
L’acheteur peut refuser de payer le prix, tant que le vendeur n’exécute pas son obligation de délivrance
conforme
A- Le droit de rétention
Le vendeur qui n’a pas accordé de terme pour le paiement, n’est pas tenu de délivrer la chose, si l’acheteur ne
le paie pas.
B- L’action en revendication
Le vendeur impayé peut dans les 15jours qui suivent la remise de la chose à l’acheteur reprendre le meuble
vendu. D’après le D.O.C : la revendication a lieu, même si la chose vendue a été incorporée à une chose
immobilière et à l’encontre de tous tiers ayant des droits sur l’immeuble.
C- La résolution de la vente
Le vendeur impayé peut demander la résolution judiciaire de la vente, elle est de plein droit s’il est stipulé dans
de le contrat que la vente serait résolue faute de paiement du prix.
L’acheteur est tenu de prendre livraison de la chose vendue à la date et au lieu fixé par le contrat
I- la date du retirement
L’acheteur est tenu de retirer la chose immédiatement, sauf le délai normalement nécessaire pour opérer le
retirement
Le vendeur qui n’a pas accordé de délai, peut aussi à défaut du paiement, revendiquer les choses mobilières
qui se trouvent au pouvoir de l’acheteur, ou en arrêter la vente
L’acheteur est tenu de prendre livraison de la chose vendue, dans le lieu fixé par le contrat
Si l’acheteur ne se présente pas pour recevoir l’objet de la vente, ou s’il se présente sans offrir en même temps
le prix, lorsque la vente est faite au comptant, on applique les principes généraux relatifs à la mise en demeure
du créancier