Syndrome Polyuro-Polydipsique - Docx VF
Syndrome Polyuro-Polydipsique - Docx VF
Syndrome Polyuro-Polydipsique - Docx VF
Objectifs
Plan
1. Généralités
2. Démarche diagnostic
3. Prise en charge
Conclusion
Références bibliographiques
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1. Généralités
1.1 Définitions
1.2 Intérêt
Fréquence
Dans une étude réalisée au Maroc en 2017, portant sur le diabète insipide central
en pédiatrie, le syndrome polyuro-polydipsique était présent chez tous les
patients [2].
Au Mali dans une étude réalisée en 2018 sur la surcharge pondérale chez les
diabétiques du type 2 dans le service de médecine interne du CHU du Point
“G”, le diabète de Type 2 était découvert à la suite d’un syndrome polyuro-
polydipsique dans 62% des cas [3].
Etiologique
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Evolution : formes transitoire avec régression parfois.
- L’un régit les entrées d’eau dans l’organisme (prise d’eau commandée par
la sensation de soif)
- L’autre régule les sorties d’eau (réabsorption facultative de l'eau libre par
les reins au niveau du tube collecteur et du tube contourné distal et sous la
dépendance de l’ADH : arginine vasopressine chez l’homme).
La régulation des entrées (soif) et des sorties (ADH) est commandée par deux
facteurs : l’osmolalité plasmatique (correspond à la pression osmotique
exprimée en mosmol/ kg d’eau d’un soluté) et la volémie plasmatique.
L’ADH est secrétée par les corps cellulaires des neurones hypothalamiques des
noyaux supra optiques et para-ventriculaires en même temps que la
neurophysine qui lui sert de transporteur et stockée dans la post hypophyse après
avoir cheminer le long des axones de la tige pituitaire. Elle se fixe sur ses
récepteurs membranaires spécifiques (ou récepteurs v2). Le couple ADH-
récepteurs s’associe pour déclencher un signal intracellulaire par le biais de
l’AMPc en rendant les cellules perméables à l’eau, par la mise en jeux des aqua-
porines commandant l’ouverture des pores.
Ainsi une osmolalité plasmatique élevée et /ou une volémie basse stimule la soif
et la sécrétion de l’ADH. L’effet inverse se produit en absence de l’ADH.
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La polyurie polydipsie est liée soit :
1.4 Classification
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2. Démarche diagnostique [1, 4, 5, 7, 8, 9, 10] :
2.1 Circonstances de découverte
- Au cours d’un bilan devant une polyurie polydipsie importante
- Devant des signes de complications (syndrome tumoral, déshydratation)
- Au décours d’un traumatisme crânien ou d’une intervention
neurochirurgicale
- Diurèse constatée par le patient, ou une pollakiurie avec mictions
nocturnes impérieuses, une polydipsie
- Manifestations liées à l’étiologie : céphalées, baisse de l’acuité visuelle
2.2 Interrogatoire :
Age d’apparition, début (caractère brutal ou progressif)
Evolution dans le temps (caractère transitoire ou permanent des deux
symptômes); la poursuite de la symptomatologie la nuit
Autres éléments du syndrome cardinal du diabétique (amaigrissement,
polyphagie, asthénie)
Survenue de la polydipsie par rapport à la polyurie (une polyurie primaire,
ou polyurie primitive, lorsqu’elle constitue la première manifestation
clinique du syndrome et provoque une polydipsie dite secondaire ; une
polyurie secondaire, lorsqu’elle est la conséquence d’une polydipsie dite
primaire)
Evaluation des apports liquidiens et des pertes urinaires par 24h sur
plusieurs jours
Antécédents personnels (diabète, atteinte rénale, traumatismes crâniens,
d’acte chirurgical, trouble psychologique, maladie inflammatoire...), la
notion de prise médicamenteuse.
Antécédents familiaux : maladie rénale ou pathologie tumorale etc…
Signes d'accompagnement orientent parfois vers une cause tumorale
hypothalamo-hypophysaire, tels que, des céphalées, des troubles visuels,
les signes endocriniens.
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2.3 Examen physique : recherche
Bilans d’orientation :
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Mesure de la clairance de l’eau libre : CH2O= V (1- osm U/osm P) sujet
normal= 0 V= volume urinaire.
Explorations morphologiques
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DIC, mais est un marqueur peu spécifique (diminution du signal avec
l’âge par exemple). L’élargissement de la tige pituitaire (>3 mm) est
pathologique et suggestif d’un DIC, mais non spécifique pour une
étiologie donnée. Par contre, une tumeur hypophysaire ou suprasellaire
peut, dans la plupart des cas, être différenciée par ses caractéristiques d’un
épaississement de la tige dans le cas d’un DIC idiopathique ou d’une
maladie systémique (processus infiltratif tumoral ou inflammatoire)
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- Scanner cérébral ou IRM : épaississement tige pituitaire, rupture tige
pituitaire).
- IDR (tuberculine)
- Radio thoracique
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2.6.2 Etiologies
2.6.2.1 Diabète insipide central (DIC)
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s’impose pour rechercher une anomalie de la post-hypophyse ou de la tige
pituitaire.
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Le diabète insipide est beaucoup plus rare quand la tumeur responsable n’a pas
d’extension suprasellaire et peut être aussi masqué lors d’un hypopituitarisme
corticotrope associé.
• Primitives : les craniopharyngiomes sont la cause la plus fréquente,
notamment chez l’enfant où il occupe le 2e rang, après le germinome. C’est une
tumeur bénigne, à croissance lente, à l’origine d’un syndrome tumoral éventuel
et d’un hypopituitarisme antérieur associé, responsable d’un diabète insipide
central dans environ 15 % des cas en raison de son développement suprasellaire
souvent important. La présence de calcifications
visibles à la radiographie standard est un bon argument diagnostique. Le
germinome est aussi une tumeur prédominant chez l’enfant et l’adolescent,
responsable d’un diabète insipide central à début souvent brutal, assez souvent
associé à des signes de compression chiasmatique et à un hypopituitarisme
antérieur. La cytologie du liquide céphalorachidien
(LCR) ainsi que le dosage de la bhCG (human chorionic gonadiotrophin) dans
le liquide céphalorachidien sont très utiles au diagnostic et permettent d’éviter la
biopsie dans la mesure du possible. C’est en effet une tumeur maligne, mais très
radio-sensible. Le diabète insipide central est d’une fréquence remarquable, dans
près de 90 % des cas.
L’exploration morphologique par imagerie par résonance magnétique est
indispensable.
L’élargissement de la tige pituitaire et la disparition de l’hypersignal post-
hypophysaire normal sont des signes précoces.
Des tumeurs diverses peuvent causer un diabète insipide central. Il survient lors
d’adénomes invasifs à développement suprasellaire et peut être masqué par une
insuffisance corticotrope.
Les tumeurs à cellules granuleuses ou choristomes sont des tumeurs bénignes
exceptionnelles de la post-hypophyse, à croissance très lente, apparaissant
volontiers après 40 ans et révélées par un diabète insipide associé à un syndrome
tumoral suprasellaire. Ces tumeurs, très vascularisées, apparaissent homogènes
et très contrastées en imagerie par résonance magnétique.
Un lymphome hypophysaire peut très exceptionnellement être révélé par diabète
insipide central.
• Secondaires : le diabète insipide central existe dans 85 % des cas de
métastases de la région sellaire et il est révélateur dans 70 % des cas. Les lésions
initiales les plus fréquentes sont le cancer du sein, puis de l’endomètre chez la
femme et le cancer de la prostate, du poumon ou du côlon chez l’homme. Les
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métastases hypophysaires des mélanomes sont d’une fréquence identique dans
les 2 sexes. Ces métastases sont souvent constatées au cours de cancers
comportant déjà une diffusion métastatique. La plupart sont toutefois de petite
taille, mais parfois multiples et envahissant les sinus caverneux. Une métastase
hypophysaire peut être en apparence inaugurale dans 30 % des cas.
Maladies systémiques variées
L’histiocytose X chez l’enfant et la sarcoïdose chez l’adulte, quoique rares, sont
les plus fréquentes et un hypopituitarisme antérieur leur est souvent associé.
• Histiocytose X : le diabète insipide est fréquent et inaugural dans plus de 30 %
des cas ou complique les formes comportant déjà de multiples atteintes, en
particulier lytiques osseuses et (ou) exophtalmie.
Les lésions lytiques de l’os temporal sont évocatrices.
L’imagerie par résonance magnétique de la région hypothalamo-hypophysaire
montre parfois, en plus de la disparition de l’hypersignal spontané post-
hypophysaire et d’un épaississement de la tige pituitaire, un aspect tumoral.
• Sarcoïdose : un diabète insipide central en complique fréquemment les formes
neurologiques. Il faut rechercher les autres atteintes cutanées, osseuses et (ou)
pulmonaires, en rappelant que la sarcoïdose peut aussi être la cause d’un diabète
insipide néphrogénique ou d’une polydipsie primaire.
Maladies infectieuses
Un diabète insipide central peut être en relation avec une tuberculose, une
toxoplasmose cérébrale disséminée ou une méningo-encéphalite virale,
compliquant éventuellement un sida.
Hypophysite lymphocytaire
Rare, elle atteint électivement la femme dans 70 % des cas pendant la grossesse
ou dans le post-partum. Son origine auto-immune est fortement suggérée par son
association à d’autres atteintes auto-immunes et par l’aspect anatomo-
pathologique d’infiltration lymphocytaire, avec fibrose du tissu hypophysaire
ainsi que mise en évidence d’auto-anticorps dirigés contre l’hypophyse dans
quelques observations. Le diabète insipide central existe dans 15 % des cas
seulement, associé à un syndrome tumoral et à un hypopituitarisme antérieur
partiel ou global. Une atteinte directe de la neurohypophyse a aussi été signalée
dans l’infundibulohypophysite nécrosante associée à un diabète insipide central.
L’imagerie par résonance magnétique met en évidence un aspect pseudo-
tumoral de l’hypophyse avec extension suprasellaire.
Diabète insipide de la grossesse
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La coexistence d’un diabète insipide et d’une grossesse est rare. Si le diabète
insipide central préexiste à la grossesse, seuls les besoins en desmopressine sont
accrus au 3e trimestre et il n’y a pas de conséquences péjoratives sur la
gestation.
Le diabète insipide central survenant durant la grossesse peut correspondre à la
forme infraclinique d’un diabète insipide central ou néphrogénique démasquée
par l’augmentation de la clairance de la vasopressine durant le 2e trimestre, qu’il
faut différencier toutefois du diabète insipide gestationnel transitoire et parfois
récurrent lors d’une nouvelle grossesse, en rapport avec une augmentation de la
vasopressinase associée ou non à une anomalie du fonctionnement hépatique.
Diabète insipide central idiopathique
Les progrès réalisés dans l’exploration morphologique hypophysaire au cours du
diabète insipide central ont permis sans nul doute de diminuer sa prévalence
dans la forme idiopathique. On doit y ajouter les données obtenues grâce aux
progrès de la génétique moléculaire dont on peut espérer de nouvelles avancées,
diminuant d’autant ce cadre d’attente.
Il est caractérisé par une insensibilité rénale à l’ADH qui est présente à des taux
élevés. Il s’agit d’une polyurie hypotonique (osmoU < 300 mOsm/l). Lors du
test de restriction hydrique, la polyurie persiste et l’osmoU reste basse.
L’injection de Minirin® est inefficace. L’ADH est haute, appropriée à l’osmoU.
Il est plus rare que le DIC.
Génétique :
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3. Traitement :
3.1 But :
- Soulager le patient
- Eviter la déshydratation
- Traiter l’étiologie
3.2 Moyens :
3.3 Indications :
DIC :
Pour le diabète insipide central, le traitement hormonal substitutif consiste à
donner à l'organisme une hormone de synthèse à la place de l'hormone naturelle
manquante. Le traitement dure le temps du déficit en cas de diabète insipide
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transitoire (dans les suites d'une chirurgie hypophysaire ou lors de la grossesse)
mais dans la plupart des cas, il est donné à vie.
DIN :
Pour le diabète insipide néphrogénique, le traitement hormonal substitutif n'a
pas d'effet. Il s'agira surtout de traiter la maladie rénale ou d'arrêter le
médicament à l'origine du déficit de concentration de l'urine. En cas de maladie
génétique, les médicaments visent à diminuer la gravité des symptômes et
d'éviter les déshydratations.
Le traitement repose sur un faible apport osmotique, l’utilisation de diurétiques
thiazidiques et les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (indométacine).
3.4 Surveillance :
Il est toutefois conseillé d’effectuer, 1-2 x/an, un suivi clinique et biologique de
la substitution en Minirin, prévenir le patient contre l'exceptionnelle survenue
d'une intoxication par l'eau (Hyperhydratation avec hyponatrémie en cas de
surdosage en desmopressine).
Conclusion :
Références bibliographiques :
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4. Equipe Médicale Médinfos. Démarche diagnostique devant un syndrome
polyuro-polydipsique. Date de mise à jour 14/05/2017
5. F. SCHLEICH, J.M. KRZESINSKI, J.J. LEGROS. Comment
j’explore… un syndrome polyuro-polydipsique insipide. Rev Med Liège
2004; 59 : 11 : 664-668
6. Fernando Vera, Gary Butler. Diabète Insipide. Livret N°12 Guide
d’accompagnement du patient 01/07/2009
7. B. Köhler Ballan, A. Hernandez, E. Gonzalez Rodriguez, P. Meyer.
Diabète insipide central : diagnostic et prise en charge. Revue Médicale
Suisse – www.revmed.ch – 14 novembre 2012
8. Orphanet Urgences. Diabète insipide d’origine centrale.
http://www.orpha.net/data/patho/Emg/Int/fr/DiabeteInsipideCentral_FR_f
r_EMG_ORPHA178029 pdf 2017
9. Orphanet Urgences. Diabète insipide néphrogénique.
http://www.orpha.net/data/patho/Emg/Int/fr/diabeteInsipideNephrogeniqu
e_FR_fr_EMG_ORPHA223 pdf 2017
10. Quentin Nicard. Polyurie : Définition, Causes, Traitement. Passeport
santé Octobre 2017
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