L L6 S
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Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de Magister en Sciences Commerciales
Option : Commerce International
Thème :
Par :
Devant le jury :
2ème Promotion
2011-2012
Résumé :
Ce mémoire a pour finalité de présenter l’apport de l’application de la méthode Six
Sigma sur un système de management intégré QSE. Ce travail de recherche suit une logique
d’entonnoir en allant de la présentation du système QSE aux outils de la méthode DMAIC.
L’étude pratique a pour objectif d’analyser les causes de déchets induits sur un processus de
production continue d’une entreprise certifiée SMQ, SMSST et SME ; les deux principaux
outils utilisés sont les plans d’expériences et la maitrise statistique des processus. Les résultats
de cette étude démontrent la valeur ajoutée qu’apporte l’intégration de la méthode Six Sigma
sur un système de management intégré.
Mots clés : Capabilité du processus, Exigences QSE, Méthode DMAIC, Plans d’expériences,
Taux de déchet.
Abstract :
This thesis’s aim is to present the value of the Six Sigma’s application on an integrated
management system QSE. This research follows a logical funnel from the presentation of the
QSE system to DMAIC method tools. The practical study aims to analyze the waste’s causes
induced on a continuous production’s process of a company which is certified EMS, QMS and
OHSMS. The two main tools used are the design of experiments and the statistical process
control. The study’s results demonstrate the added value of the Six Sigma’s integration in an
integrated management system.
:امللخص
يطبق هذا البحث منطقية القمع عرب عرض.هدف هذه ا ألطروحة يمتثل يف القمية اليت تضاف عرب تطبيق طريقة س تة س يغام يف نظام الإدارة املتاكمةل
هتدف هذه ادلراسة العلمية حتليل أأس باب النفاايت النامجة يف معلية الإنتاج املس متر ملؤسسة.DMAIC اإىل أأدواتQSE شامل من النظام
ا ألدوات الرئيس ية املس تخدمة يه تصممي. OHSMS و نظام الصحة و الوقايةEMS نظام اإدارة البيئة، QMS مطبقة لنظام اإدارة اجلودة
. نتاجئ هذه ادلراسة تظهر القمية املضافة للتاكمل ما بني س تة س يغام و نظام الإدارة املتاكمةل.التجارب الإحصائية و معلية املراقبة الإحصائية
. معدلت النفاايت، تصممي التجارب الإحصائية، DMAIC طريقة،QSE متطلبات، القدرة العملية:اللكامت املفتاحية
Sommaire
Chapitres Pages
Introduction………………………………………………………………………………… 01
Partie Théorique
Chapitre 1 : Composantes d’un Système de Management Intégré
Conclusion…………………………………………………………………………………….. 219
Bibliographie………………………………………………………………………………….. 223
Lexique………………………………………………………………………………………… 229
Liste des tableaux……………………………………………………………………………... 233
Liste des figures…………………………………………………………………………......... 234
Liste des abréviations………………………………………………………………………… 236
Liste des annexes…………………………………………………….………………………... 238
Introduction
Générale
Introduction
La mondialisation et l’ouverture des marchés accroissent la compétitivité inter et intra
sectoriels ; les entreprises font aujourd’hui face à une concurrence internationale et à des exigences
de plus en plus accrues par les consommateurs. Aujourd’hui, les critères qualité/prix/service ne sont
plus les seules variables qui attirent le client à l’achat. En effet, les besoins de consommation ont
évolué et le nombre d’associations syndicales pour la protection du consommateur, de
l’environnement et du salarié se sont multipliés grâce au web 2.0 qui a favorisé l’échange et a unifié
le monde.
Le consommateur se considère comme un acteur social et responsable avec un grand pouvoir
de négociation, il exige alors à toute entreprise le respect de l’environnement (pour le produit final
et son processus de production) ainsi que la prise en charge de la santé, de l’hygiène et de la sécurité
des employés. Afin de satisfaire cette nouvelle demande et de séduire leur cible avec une excellente
notoriété et image de marque, les entreprises passent aujourd’hui de l’intégration de système de
management de la qualité totale SMQT au système de management intégré SMI. Celui-ci permet à
l’entreprise d’être certifiée en ISO 9001 pour le management de la qualité, ISO 14001 pour
l’organisation environnementale de l’entreprise, et OHSAS 18001 pour la sécurité et la santé au
travail.
Cependant, la mise en place d’un SMI nécessite une forte capacité financière ; c’est dans le
but de rentabiliser cet investissement que l’entreprise se doit d’atteindre ses objectifs et d’éliminer
tout écart qui l’éloignerait de la satisfaction totale de ses clients, d’où l’importance capitale de
l’application de la méthode ‘’Six Sigma’’ sur un système de management intégré. Créé par Motorola
en 1986, le ‘’Six Sigma’’ est une méthode d’optimisation des processus totalement orientée clients
qui fait appel à des outils statistiques permettant de définir un problème, de mesurer exactement la
variabilité et la capabilité des processus en se basant sur les attentes réelles et la satisfaction des
clients, d’analyser le système, de porter des améliorations et de les contrôler (démarche DMAIC).
Elle s’emploie sous forme de projets afin d’identifier les écarts par rapport aux objectifs stratégiques
signés par l’entreprise, d’optimiser tout type de processus et d’accroitre la rentabilité.
Le but de cette recherche est de démontrer le rôle stratégique de l’application de cette méthode
sur une entreprise appliquant un système de management intégré dans le perfectionnement des
démarches QSE. Le cas pratique choisi est le Groupe Chiali Spa. Créée en 1981, l’entreprise se
positionne sur trois domaines d’activités stratégiques et possède trois marques. L’étude de cas est
faite sur la marque CHIALI TUBES qui fabrique des canalisations thermoplastiques en PVC et PE.
Comme CHIALI TUBES est certifiée système de management intégré depuis 2010, l’étude du
terrain analyse l’évolution organisationnelle et l’optimisation des processus de la marque grâce à la
mise en place du SMI.
L’étude de cas traite sur l’analyse des causes de déchets par la méthode ‘’Six Sigma’’, sur le
processus de production continue « Tubes PE » après certification SMI.
La problématique qui se pose alors pour traiter ce sujet est : « Quel est l’apport de l’intégration
de la méthode ‘’Six sigma’’ sur une entreprise appliquant un système de management
intégré?».
De cette problématique, des questions secondaires doivent être traitées:
▪ Quels sont les ressources humaines, financières et matérielles qu’une entreprise appliquant un
SMI doit avoir pour mettre en place la méthode ‘’Six Sigma’’ ?
▪ Est-ce que la méthode Six Sigma peut être appliquée sur toute entreprise appliquant un SMI
qu’importe son activité, son secteur ou sa taille ?
▪ Est-il possible d’instaurer une culture de mesure et de maitrise de variabilité ‘’qualité Six Sigma‘’
au même titre qu’une culture SMI de qualité, de sécurité, d’hygiène, de santé et de protection de
l’environnement ?
▪ Quels sont les objectifs à atteindre lors du management d’un projet ‘’Six Sigma’’ dans une
entreprise appliquant un système de management intégré SMI ?
Dans le but de répondre à cette problématique, trois hypothèses feront l’objet de cette recherche :
INTÉGRÉ
Introduction Partielle:
Afin de comprendre la valeur ajoutée que peut apporter la méthode ‘’Six Sigma’’ sur un
Système de management intégré, il est important de comprendre les bases même de ce système. Ce
chapitre introduit les notions de bases à connaitre à travers la présentation des différents systèmes du
SMI ; les systèmes présentés sont le système de management de la qualité, le système de la santé et
sécurité au travail ainsi que le système de management environnemental. Quelques référentiels
propres à chaque système sont présentés afin de comprendre les exigences de chacun.
Ce chapitre présente donc le SMI ainsi que les référentiels optimisant sa performance. Une
partie est consacrée à l’intégration des différents systèmes dans un seul et unique système global de
management. Il aborde aussi la littérature des principaux concepts clés du SMI ; l’enchainement des
différents points abordés est inspiré de la structure des lignes directrices de la norme ISO 9001, celle-
ci est utilisée lors de chaque audit afin d’analyser toutes les composantes du système.
Comme le SMI est un système géré par l’entreprise, une autre partie de ce chapitre présente
la responsabilité de la direction dans le management de ses différentes ressources, ainsi que dans le
management de la création de valeur comme la planification, la conception, les achats et la
production. Le dernier point de ce chapitre traite en fin de compte l’analyse et l’amélioration du
système en lui-même à travers le contrôle, la maitrise des non-conformités et la mise en place
d’actions correctives et préventives.
I. PRÉSENTATION DES SYSTÈMES DE QUALITÉ,
D’ENVIRONNEMENT ET D’HYGIÈNE, SÉCURITÉ ET SANTÉ
AU TRAVAIL :
2. Référentiels du SMQ :
a. ISO 9001 :
Malgré l’existence de multitudes de normes nationales certifiant la qualité des produits,
services, processus et entreprises, il n’y a que l’ISO 9001 qui sera abordé dans ce point car elle
représente la norme internationale la plus courante et la plus utilisée. L’ISO 9001 est une norme
internationale créée en 1987 par l’Organisation internationale de normalisation9, elle a été révisée
trois fois en 1994, 2000 et en 2008. L’ISO 9001 : 2008 spécifie les exigences du SMQ en fournissant
1
Prise en compte des exigences et attentes clients à satisfaire, il est nécessaire de les intégrer comme exigences internes
et d’identifier l’évolution du comportement du client de l’entreprise.
2
Favoriser un leadership participatif où chaque salarié peut participer à la prise de décision, où il peut intervenir et proposer
des solutions. Le but est de faire responsabiliser l’ensemble du personnel afin qu’il s’implique dans l’atteinte des objectifs.
3
Le but est de faire responsabiliser l’ensemble du personnel afin qu’il s’implique dans l’atteinte des objectifs.
4
L’entreprise est divisée en processus, chaque processus a ses propres objectifs et indicateurs qui participe à la réalisation
de la stratégie et de la politique de l’entreprise.
5
Le but est de maitriser les interactions et échanges interprocessus pour que l’entreprise doit être vue comme un système
ayant des éléments d’entrée et de sortie.
6
Amélioration permanente de la performance de l’entreprise à travers l’amélioration de ses capacités organisationnelles.
7
L’importance de l’analyse des données et de l’information durant la prise de décision.
8
Création d’une relation de Win-Win avec ses fournisseurs permet de gagner des relations de confiance et de fidélité à
long terme, ceci permet une création de valeur beaucoup plus importante et plus efficiente.
9
L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est un producteur et éditeur mondial de Normes internationales, il
constitue un réseau d'instituts nationaux de normalisation de 162 pays dont l’Algérie, son secrétariat central est situé à
Genève.
une approche processus et des méthodes d’amélioration du fonctionnement de l’entreprise ainsi que
la satisfaction des clients. Ces exigences sont définies en cinq chapitres qui sont : Système de
management de la qualité, responsabilité de la direction, management des ressources, réalisation du
produit et mesure, analyse et amélioration1. (Voir annexe 1).
L’ISO 9001 :2008 appartient à la famille des normes du management de la qualité ISO 9000,
cependant elle est la seule à servir de référentiel pour l’obtention de la certification en management
de la qualité. La famille ISO 9000 se compose de : l’ISO 9000 (systèmes de management de la qualité
– principes essentiels et vocabulaire), ISO 9001 (Systèmes de management de la qualité- exigences),
ISO 9004 (systèmes de management de la qualité – lignes directrices pour l’amélioration des
performances), et l’ISO 10011 (lignes directrices pour l’audit des systèmes de management de la
qualité et ou de management environnemental)2.
1
Choisir et appliquer les normes de la famille ISO 9000, AFNOR, Plaine Saint-Denis, 2009, p 8.
2
La nouvelle version 2008 d’ISO 9001 et processus de transition, Société Générale de Surveillance SGS, Arcueil, 2008,
pp 3-8.
3
L’état, les institutions supranationales, les ONG, les associations, les médias, les prescripteurs, etc.
un soutien aux activités et valeurs de l’entreprise. Tous ces nouveaux facteurs qui se sont imposés
durant ces dix dernières années motivent l’entreprise à la mise en place d’un système de management
de la santé et de la sécurité au travail.
1
fr.wikipedia.org – Santé et Sécurité au travail : (Publié le 25/11/2010 et consulté le 27/04/2011).
2
AADI, H., Jean, B., Hygiène et sécurité au travail, Ed. Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du
Travail, Rabat, 2011, P 23.
3
Liers, C., Gabbai, P., Système de Management de la Sécurité et de la Santé au Travail SMS, Mémoire de Master en
prévention des risques et nuisances technologiques, Faculté de Pharmacie, Université de la Méditerranée Aix-Marseille
II, Marseille, 2009, pp 4-6.
(incapacité au développement du SMSST), et même par un contexte économique et social
défavorable.
4. Référentiels du SMSST :
a. ILO-OHS 2001 :
Ce référentiel est élaboré par l’organisation internationale du travail 1 OIT, il a un caractère
international en vue de sa validation par les états et les partenaires sociaux comme les dirigeants et
employés des entreprises. L’ILO-OHS 2001 présente l’ensemble des principes directeurs et exigences
en termes de santé et sécurité au travail, ses principes sont divisés en cinq parties (politique,
organisation, planification et mise en œuvre, évaluation, action et mise en œuvre). (Voir annexe 2).
Chaque partie regroupe les lignes directrices, la définition des responsabilités des différentes
parties dans le but de réussir la mise en place du SMSST2. Il existe beaucoup de normes nationales
SST qui font référence à l’ILO-OHS comme le Z10 en 2005 aux États-Unis et le Z1000 au Canada.
b. MASE 2004 :
Le MASE 20043 est un référentiel français qui s’oriente principalement vers la politique de
prévention des entreprises extérieures, il permet la mise en place d’un manuel d’amélioration de la
sécurité des entreprises d’où son nom MASE.
c. BS 88000 1996 :
Révisée en 2004, la BS 88000 -1996 est une norme britannique visant à intégrer le SMSST
dans un système de management global, et pour cela elle est conçue de telle manière à être compatible
avec la norme internationale ISO 14001 (norme environnementale). La norme BS 88000 est divisée
en 4 chapitres, elle définit les éléments du SMSST, la politique SST, la planification du SMSST, la
mise en œuvre et le fonctionnement du SMSST, la vérification et action corrective du SMSST, et les
lignes directrices de la revue de direction4. (Voir annexe 2)
1
L’Organisation internationale du Travail est l’institution chargée au niveau mondial d’élaborer et de superviser les
normes internationales du travail. C’est la seule agence des Nations Unies dotée d’une structure tripartite qui rassemble
des représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, pour élaborer ensemble des politiques et des
programmes et promouvoir le travail décent pour tous.
2
Principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé au travail : ILO-OSH 2001, Bureau
International du Travail, Genève, 2002, pp 7-21.
3
Initié dans les années 1990.
4
BS 8800:1996- Guide des Systèmes de management de santé et de sécurité au travail, British Standards Institution,
Londres, 2006, p 4.
est très utilisée car elle dispose d’une flexibilité lui permettant d’être appliquée avec l’ISO 9001 et
l’ISO 14001 en vue de créer un système de management intégré, elle se compose de deux textes
OHSAS 18001 (la norme elle-même) et OHSAS 18002 (guide de mise en place de l’OHSAS 18001)1.
Les lignes directrices de l’OHSAS 18001 se composent de six chapitres qui définissent les exigences
générales du SMSST, la politique de SST, la planification du SMSST, la mise en œuvre et
fonctionnement du SMSST, la vérification et action corrective du SMSST et la revue de direction 2.
(Voir annexe 2)
1
Froman, B., Gey, J.M., Bonnifet, F., Qualité, Sécurité, Environnement : Construire un Système de Management Intégré,
Ed. Afnor, La Plaine Saint-Denis, 2007, pp 110-111.
2
Idem, pp 113-114.
3
L’effet de sentier est l’accumulation de savoir faire qui permet à une entreprise d’être efficace et efficience de telle sorte
qu’elle peut atteindre une synergie illimitée. L’effet de sentier est un avantage concurrentiel qui crée une distance grâce
à l’expérience, cette distance est créée par une avancé technologique et une image de marque de ‘’Top of mind’’.
2. Définition du système de management environnemental :
Le SME est un système favorisant l’intégration de valeurs écologiques et environnementales
dans les autres systèmes de management appliqués dans une entreprise ; ce système établit les
responsabilités et rôles, les procédures, la structure organisationnelle et les ressources nécessaires à
la coordination des initiatives environnementales dans une démarche globale1. Les champs de
l’intervention environnementale sur lesquels le SME s’applique sont :
▪ Ressources naturelles : Réduction des pertes, choix des matières premières, mesure d’utilisation
efficiente, etc. ;
▪ Eau : Réduction de consommation non nécessaire, traitement, récupération des eaux usées, etc.
▪ Bruit et vibrations : Mise en place des doubles virages et d’isolation sonore, actions visant à
mesurer et réduire le volume de vibrations et le nombre de décibels des bruits ;
▪ Trafic routier : Utilisation de l’essence sans plomb, réduction de circulation, choix des transports
communs, covoiturage, etc. ;
▪ Biodiversité : Protection de la fragilité de l’environnement et de la protection des animaux,
protection des faibles et des rares espèces, aménagement des terres, végétation et préservation
des plantes, réduction de la contamination des sols ;
▪ Air : Réduction des émissions de gaz, traitements de l’atmosphère à travers la création d’espaces
verts et de plantations d’arbres, mise en place des filtres, etc. ;
▪ Déchets : Broyage, recyclage, élimination et réduction du taux de déchets et de non-conformités ;
▪ Énergie : Heures de consommation, utilisation des panneaux solaires, rationalisation
d’utilisation ;
▪ Risques technologiques : Mesure des dangers pour la santé des citoyens et des conséquences pour
l’environnement ;
▪ Conformité du matériel : Selon les normes et réglementations environnementales ;
▪ Stockage et circulation des matières dangereuses : Protection lors de la circulation des matières
nuisibles à l’environnement comme le transport du pétrole sur les frets, etc. ;
▪ Risque d’incendie : Formation du personnel, prévention des dangers et des moyens
d’inflammation.
1
Beaudoin, E., Mise en place d’un Système de Management Environnemental au sein d’une entreprise paysagiste en vue
d’obtenir la certification ISO 14001, Mémoire de Master en Fonctionnement des Écosystèmes et Anthropisations, École
Nationale Supérieure d’Agronomie, Toulouse, 2008, p 10.
▪ Rationalisation de la production à travers la réduction des coûts liés aux taux de déchets, de rebuts
et de non-conformités ;
▪ Respect des lois environnementales qui assurent la sécurité juridique de l’entreprise vis –à-vis de
ses responsabilités civiles et sociétales ;
▪ Innovation technologique, notamment à travers le développement de méthodes, de techniques et
des machines réduisant et prévenant l’impact de la pollution ;
▪ Accroissement de la motivation des parties prenantes internes qui développent un besoin sociale
de participation et de l’encouragement de l’entreprise dans une cause humanitaire ayant pour but
de protéger les générations futures contre les revers du développement technologique de
l’homme ;
▪ Accroissement des gains financiers grâce à la réduction des coûts engendrés par la pollution ou
par les accidents1 ;
▪ Instauration d’une structure permettant le gain de temps, de rendement et de compétitivité à
travers la libéralisation des potentiels d’initiatives et de la valorisation du savoir-faire et du
savoir-être de chaque salarié.
Les avantages externes qu’apporte la mise en place d’un SME s’emploient sur l’amélioration
de la concurrence à travers le développement d’avantages concurrentiels, gain d’une meilleure image
de marque qui est appréciée par l’ensemble des parties prenantes et l’amélioration des relations
d’échanges et de transparence avec les différentes parties spécialement avec les forces du Hard
Power.
4. Référentiels du SME :
a. ISO 14001 : 2004 :
L’ISO 14001-2004 est une norme internationale créée par l’organisation internationale de
normalisation précisant les exigences applicables d’un SME (la structure et les principes). Elle est
créée en 1996 et a été modifiée en 2004. L’ISO 14001 est très utilisée dans divers pays car elle
s’accorde avec l’ISO 9001 et OHSAS 18001, mais aussi parce qu’elle représente une démarche
volontaire garantissant une reconnaissance et une validation par les différentes parties prenantes.
La norme ISO 14001 appartient à la famille (série) ISO 14000 qui se constitue de l’ISO 14001
(management environnemental- exigences et lignes directrices pour son utilisation), ISO 14004
(lignes directrices du système environnement), ISO 14010, 14011, 14012 (audit du système
environnement), ISO 14031 (indicateurs environnementaux), ISO 14040 (analyse du cycle de vie,
1
Ces coûts sont des amendes, dommages-intérêts, augmentation des primes d’assurances ou des taux d’intérêts bancaires,
frais de remise en état de l’environnement.
principes et cadre), et de l’ISO 14044 (analyse du cycle de vie, exigences et lignes directrices) 1. Les
exigences de la norme ISO 14001 sont réparties en 6 chapitres qui sont : Les exigences générales, la
politique environnementale, la planification, la mise en œuvre et fonctionnement, les contrôles et
actions correctives, et finalement la revue de direction. (Voir annexe 03).
1
Gillet-Goinard, F., Bâtir un système intégré Qualité/Sécurité/Environnement : De la qualité au QSE, Ed. Eyrolles, Paris,
2006, pp 201- 203.
2
Basé sur le règlement communautaire européen du 29 juin 1993.
3
Bahmed, L., Djebabra, M., Abibsi, A., Démarche d’intégration du concept qualité –sécurité - environnement aux
systèmes d’alimentation en eau potable, Larhyss Journal, Juin 2004 N° 3, Biskra, Pages 115-128- p 118.
les dons aux associations, etc.) ; l’intégration des trois systèmes facilite l’accomplissement de la
responsabilité économique, sociale et sociétale1.
b. ISO 31000 :
L’ISO 31000 est apparue en 2009 et permet d’appliquer les principes et les lignes directrices
génériques en matière de management du risque, cette norme adapte le management du risque aux
besoins et à la structure de l’entreprise3.
1
Gillet-Goinard, F., pp 15-20.
2
http://www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue/management_and_leadership_standards/social_responsibility/sr_discovering_is
o26000.htm
3
http://www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue/management_and_leadership_standards/risk_management.htm
▪ Système de management global : Système qui s’applique sur l’ensemble des processus de
l’entreprise et qui regroupe les principes des trois sous systèmes Q, SST et E1.
Le passage en revue des différentes formes d’intégration démontre qu’il est donc possible de
mettre en place dans une même entreprise un ensemble de systèmes qui travaillent dans l’atteinte
des objectifs communs mais qui pourtant peuvent ne pas être intégrés entièrement. Il est primordial
de déterminer quel est le rôle de chaque système dans l’entreprise.
1
Froman, B., Gey, J.M., Op Cit, pp 151-152.
2
Jorgensen, T.H., Remmen, A., Mellado, M.D., Integrated management systems – three levels of integration, Journal of
Cleaner Production, Ed. Elsevier, 2006 N° 14, Pages 713 – 722, pp 716-717.
3
Idem, pp 152-157.
PAS 99 est construite autour de six chapitres qui regroupent et unifient les différents systèmes.
Ces exigences sont : Politique du système de management, planification, identification et évaluation
des aspects, fonctionnement et mise en œuvre, évaluation des performances, amélioration, et revue
de direction1. (Voir annexe 04).
1
PAS 99 : Summary, BSI Management Systems, Paris, 2010, p 1.
D. IDENTIFICATION DES PARTIES INTÉRESSÉES :
Les parties intéressées (parties prenantes)1 représentent l’ensemble des acteurs individuels ou
collectifs intéressés par la création de valeur de l’entreprise, elles influencent les décisions, les
orientations et les valeurs d’une organisation l’obligeant ainsi à avoir une responsabilité sociétale.
Les parties prenantes englobent aussi bien les acteurs internes qu’externes à l’entreprise :
E. DOCUMENTATION DU SMI :
1. Exigences documentaires :
Pour garantir la performance du SMI qui est généralement due à l’élimination de toute
asymétrie d’informations, la politique QSE ainsi que ses objectifs doivent figurer dans un document
accessible aux acteurs intéressés. Le document le plus important dans la mise en place d’un système
de management intégré SMI est le manuel QSE ; ce document reprend les principales lignes de
l’entreprise (présentation de l’entreprise, activités, modifications sur l’organigramme, changements
de statut, missions, visions, raisons d’être et objectifs) mais aussi l’ensemble des procédures
documentées obligatoires justifiant des normes nationales et internationales appliquées sur
l’ensemble des processus (généralement ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001).
Le SMI exige la mise à jour de l’ensemble des procédures ainsi que la mise en place de toute
la documentation nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble de l’activité. La documentation
1
Voir la théorie des parties prenantes où théorie des stakeholders, Freeman 1984.
doit être suffisante et suffisamment détaillée afin d’être un repaire durant la prise de décision et durant
la définition des objectifs à court, à moyen et à long terme de l’entreprise.
2. Manuel QSE :
Comme le manuel QSE est un document représentatif des caractéristiques et des composantes
du SMI, sa mise à jour est donc capitale. Les domaines d’application des SMQ, SMSST et des SME
sont décrits dans le manuel avec des exclusions, cependant les traits communs des trois systèmes ainsi
que de leurs normes respectives permettent de décrire un domaine d’application commun qui se base
sur l’union des procédures de chacun d’entre eux.
La prise en compte des exigences de santé, hygiène, sécurité au travail ainsi que du respect
de l’environnement s’ajoutent aux exigences du SMQ pour une cartographie de tous les processus de
l’organisme avec leurs interactions ; les exigences d’entrées et de sorties visent un champ bien plus
large et touchent l’ensemble des parties prenantes.
La figure ci-dessus (Fig. 1) montre une cartographie très simplifiée d’une entreprise, celle-ci
est semblable à un système ayant des éléments d’entrée (inputs) et de sortie (outputs). Dans le cas
d’une entreprise certifiée SMI les inputs englobent l’ensemble des attentes, besoins et exigences des
parties intéressées, de même que ses outputs touchent aussi à la satisfaction de ces parties.
La figure ci-dessus (Fig. 2) illustre un modèle de cartographie QSE d’une entreprise, les
processus de management représentent ici la politique QSE, l’amélioration continue, le management
du risque et la communication. Les processus de réalisation représentent l’ensemble des activités liées
à la vente, à la mise en disposition des produits (transformation de la matière et création de la valeur)
et à la gestion des déchets. Quant aux processus de support, ils sont chargés selon la même figure de
la maintenance des machines et équipements, de l’élaboration et suivi des budgets, de la veille
réglementaire, des approvisionnements et achats, ainsi que du management des ressources humaines.
1
Simon, A., Karapetrovic, S., Casadesus, M., Evolution og Integrated Management Systems in Spanish Firms,
Journal of Cleaner Production , Ed. Elsevier, Octobre 2011 N° 23, Pages 8-19, p 16-17.
B. APPLICATION DES EXIGENCES DES PARTIES PRENANTES :
Les exigences des parties prenantes, mais aussi les exigences réglementaires et légales
applicables à l’entreprise doivent être identifiées dans une procédure mise en place par l’organisation.
Ces exigences sont appliquées aux aspects environnementaux et sont prises en compte dans la
formulation du SMI. Pour assurer l’identification de l’ensemble des exigences réglementaires, la
direction doit désigner un responsable chargé de la veille réglementaire afin de s’assurer que le code
de travail est pris en compte spécialement dans l’élaboration du règlement intérieur de l’entreprise.
Chaque entreprise se doit d’identifier les exigences des parties prenantes, réglementaires et
autres qu’elle doit respecter selon la nature de son activité et son impact sur les parties intéressées.
Pour cela, ces exigences doivent être comprises et communiquées à tous les niveaux de l’entreprise
afin de décliner l’ensemble des besoins et attentes des parties intéressées en exigences internes
qu’elles soient implicites ou explicites. L’identification de ces exigences permet alors à la direction
d’assurer les moyens nécessaires pour l’optimisation de la satisfaction des différentes parties
intéressées par cela que ce soit directement qu’indirectement.
C. POLITIQUE QSE :
Le but décrit la vision de l’entreprise en montrant les axes généraux qu’elle espère atteindre,
il n’est généralement pas mesurable car il englobe une orientation générale de l’entreprise à long
terme. Celui-ci est repris dans un document très important lors de la mise en place d’un SMI.
Le document ‘‘politique QSE’’ représente l’ensemble des actions qu’une entreprise utilise
pour se différencier de ses concurrentes, il englobe les idées, les valeurs et fondements que
l’entreprise veut atteindre en termes de qualité, l’hygiène, la sécurité, la santé au travail et
d’environnement. Le contenu de la politique QSE est une vitrine pour l’ensemble des parties
prenantes ; l’entreprise l’utilise pour fortifier son image de marque à travers le partage de ses
fondements et la sensibilisation des différentes parties à ses actions.
L’engagement de la direction est généralement reflété dans son implication et sa présence
dans l’élaboration de la politique QSE. Son engagement d’amélioration continue est significatif par
rapport à la communication du contenu de la politique QSE ainsi que de sa mise à jour à l’ensemble
des niveaux de l’entreprise. La politique QSE est dite réaliste si elle respecte deux conditions :
▪ Ses objectifs sont définis et pertinents ;
▪ Le contenu de la politique QSE est adapté à la finalité de l’entreprise, cela veut dire qu’elle n’est
pas en contradiction par rapport à sa vision et à sa stratégie.
L’élaboration d’une politique QSE est primordiale car elle contient un engagement à la
satisfaction des exigences réglementaires, légales et aux exigences des parties prenantes. Il est
néanmoins facile à la direction de mettre en place une politique QSE, par contre la réelle difficulté
est l’assurance de la révision, la communication, la compréhension ainsi que de l’application des
différents aspects abordés dans la politique QSE.
2. Planification du SMI :
Pour l’atteinte des objectifs QSE, chaque entreprise se doit d’établir des programmes d’actions
qui définissent les équipes de travail (répartition des taches, responsabilités et rôles), les moyens
nécessaires (financiers, informationnels, humains et matériels), les standards (objectifs mesurables et
chiffrés à atteindre) ainsi que le délai de réalisation des cibles.
Chaque programme établi au sein de l’entreprise est enregistré et conservé afin d’analyser les
écarts ou les améliorations survenues après la mise en place d’actions d’amélioration de l’ensemble
du SMI. Les objectifs des programmes de planification englobent des cibles d’amélioration de la
qualité, des conditions de santé, d’hygiène et de sécurité au travail pour les employés, mais aussi des
cibles d’amélioration de la protection de l’environnement. Ces objectifs sont mis à jour afin de
garantir l’engagement sociétal de l’entreprise vis-à-vis des parties intéressées, spécialement pour la
prévention de la pollution et de la santé des clients internes et externes.
Les programmes de planification des objectifs QSE sont modifiés et mis à jour selon les
changements des environnements internes et externes. Tout changement d’un paramètre donné est
systématiquement planifié sur un programme ou parfois nécessite la création d’un nouveau
programme. Un changement radical par contre oblige la direction et l’ensemble des chefs d’équipe à
1
La création de valeur est significative à la réalisation des produits et services susceptibles d’être commercialisés afin de
générer une valeur financière et une rentabilité pour l’entreprise.
la planification de nouveaux paramètres et variables régissant le système de management intégré afin
de maintenir l’optique d’intégration de l’ensemble des processus dans la culture QSE. 1
1. Organigramme fonctionnel :
L’organigramme fonctionnel représente l’ensemble des relations hiérarchiques des différents
acteurs chargés des fonctions relatives au SMI. Cet organigramme est construit grâce aux documents
internes qui définissent les rôles, responsabilités et autorités du SMI, ces documents permettent de
connaitre et d’assurer les ressources financières nécessaires au maintien à l’amélioration du SMI.
1
Bousselet, P., L’informatisation des processus QSE dans les entreprises agroalimentaires : les 30 questions à se poser
qualité-sécurité-environnement, Ed. PBCsoft, Paris, 2010, p 12.
2
Supra : p 101.
3
Labodova, A., Implementing integrated manageemnt systems using a risk analysis based approach, Journal of Cleaner
Production, Ed. Elsevier, Aout 2004 N° 12, Pages 571- 580, pp 572-573.
La description de fonction et des taches du représentant de la direction qui porte en lui la voix
et les orientations des directeurs, est enregistrée sur des documents QSE. Chaque entreprise a le choix
de mettre en place ses propres documents qu’elle juge nécessaires pour l’efficacité du SMI ;cependant
l’existence de l’organigramme fonctionnel est primordial à la définition du réel pouvoir de décision
du représentant de la direction qui est alors chargé non seulement des aspects de qualité, de
l’environnement, mais aussi de la sécurité, de la santé et de l’hygiène au travail.
F. REVUE DE DIRECTION :
La revue de direction est une réunion faite une à deux fois par année, elle est organisée par la
direction et assemble l’ensemble des directeurs des fonctions. Elle permet d’évaluer et d’apprécier la
performance de l’entreprise mais surtout le degré de réalisation de la politique et des objectifs QSE.
Les enregistrements des rapports des différentes revues de direction sont conservés pendant
une moyenne de dix ans, la durée de conservation change d’une entreprise à une autre selon les
besoins de chacune d’elles. Les revues de direction sont planifiées car leurs résultats sont respectés
et représentent une base de données ; celle-ci illustre la situation actuelle des processus de
l’organisation. La revue de direction permet d’identifier des opportunités d’améliorations grâce aux
résultats des audits internes qui représentent les données d’entrée (inputs) de la rédaction des rapports
de revues directrices.
1. Environnement du travail :
L’environnement du travail est supposé être conforme aux conditions d’assurance de la qualité
et de la protection des produits, le rôle de la direction et de tout acteur interne est de participer
efficacement à l’entretien des conditions et de l’environnement de travail.
1
Holdsworth, R., Practical applications approach to design, development and implementation of an integrated
management system, Journal of Hazardous Materials, Ed. Elsevier, Novembre 2003 N° 104, Pages 193-205, p200-201.
La création de ces coûts de transaction avec ces nouveaux partenaires représentent un coût
moindre par rapport aux pertes sèches que l’entreprise pourrait subir dans le cas où les déchets ne
seraient pas vendus ou donnés. L’action du recyclage des déchets et rebus n’a pas uniquement un
impact positif sur la réduction des coûts, mais consiste aussi à améliorer l’image de marque de
l’entreprise à travers la responsabilité sociétale1.
Les déchets sont soit transférés vers un autre partenaire en état brut soit broyés et revendus.
Dans le cas du broyage l’entreprise doit supporter les coûts de transformation de la matière, c’est dans
ce sens que le choix des partenaires de service pour l’élimination des déchets est important.
L’entreprise choisit ses partenaires selon les valeurs de ces entreprises tierces car elles vont figurer
dans le processus de traçabilité de la transformation des produits et de la matière.
1
Whitelaw, K., ISO 14001 : Environmental systems handbook, Ed. Elsevier, 2ème édition, London, 2004, pp 168-170.
2
Supra : p 108.
3
Supra : p 81.
L’identification des facteurs de pilotage et de bruit aide l’entreprise à classifier les impacts
significatifs sur l’environnement ainsi que d’analyser le degré de prise en compte des aspects
significatifs environnementaux dans le SMI. Cette identification permet entre autre de classifier et
d’évaluer les dangers et risques selon la nature de l’activité de l’entreprise.
1
Ragots et informations fausses basées sur les appréciations et les points de vue personnels. Ces informations influent
négativement l’ambiance de travail en détériorant les relations interpersonnelles entre les salariés.
2 www.les-infostrateges.com- Frochot, D., Molinaro, F., Les sources classiques du droit français : (Publié le 16/11/2005
et consulté le 25/06/2011).
aux exigences. C’est pour cela qu’elle passe en revue les différentes exigences relatives aux produits
à raison de deux fois par an dans le but d’identifier les nouvelles attentes non seulement des clients
mais de toute partie intéressée.
1
Fernandez- Toro, A., Schauer, H., Management de la sécurité de l’information : Implémentation ISO 27001, Mise en
place d’un SMSI et audit de certification, Ed. Eyrolles, Paris, 2008, p 10.
régulièrement et sont communiquées aux personnes intéressées qui ont des responsabilités et autorités
pour exécuter les programmes prévisionnels.
a. Exigences de qualité :
Il s’agit du respect des critères de qualité sur le produit et le service, des relations d’échange,
de transfert de savoir et d’amélioration continue de la performance du produit.
b. Exigences de santé, sécurité et d’hygiène au travail :
Le choix du fournisseur se fait aussi à travers le respect qu’il accorde à ses salariés, le respect
du code du travail, les conditions de travail, le nombre d’heures de travail, le degré de maitrise des
risques et dangers, l’élimination de tout stress, mépris ou harcèlement moral ou sexuel. Ces exigences
jugent le fournisseur sur sa responsabilité sociétale à maintenir un bon environnement de travail afin
de réduire le taux de dépressions nerveuses et de suicides ; sa responsabilité sociale s’accorde aussi
sur les valeurs liées au travail des enfants ou à la non déclaration de l’ensemble des employés dans
un souci de rentabilité (existence d’employés sans papier).
c. Exigences environnementales :
Pour ce dernier critère, le fournisseur doit être certifié OHSAS 18001 comme preuve de son
respect à l’environnement, ses produits et emballages doivent être recyclables, ses usines doivent être
équipées d’espaces verts et de filtres, d’installations de broyages, etc.
d. Exigences sociétales :
Il s’agit ici de l’ensemble des actions que le fournisseur accomplit dans le but d’améliorer la
société, ces actions sont généralement des dons versés à diverses associations de protection de
l’environnement, à la recherche scientifique notamment de la lutte contre les maladies rares et des
cancers, des associations de lutte contre l’alphabétisme et de la famine, etc1.
Le processus de maitrise des fournisseurs doit être efficace grâce au suivi régulier de l’activité
du partenaire, le but est de créer des relations durables et fidèles avec son fournisseur. Pour cela les
résultats de l’évaluation et de la sélection des fournisseurs sont enregistrés et conservés dans la base
de données du SMI.
1
Salomone, R., Integrated management systems : experiences in Italian Organizations, Journal of Clearner Production,
Ed. Elsevier, Novembre 2008 N° 16, Pages 1786 – 1805, p 1789.
2. Validation des processus de production et de service :
Concernant les processus spéciaux dont les éléments ne sont pas vérifiables qu’à posteriori, le
SMI met en place des dispositions pour qualifier les processus, les équipements et le personnel à
travers une définition de critères de qualification que chaque entreprise définit selon ses ressources
et capacités.
3. Indentification et traçabilité :
Il est important d’identifier et de définir le produit tout au long des processus de réalisation,
cela permet de maitriser la traçabilité (évolution du produit selon les acteurs intéressés et les
processus) qui joue un rôle prédominant dans la satisfaction des exigences internes et externes. En
effet, la traçabilité permet de contrôler la qualité du produit ainsi que la performance de chaque salarié
responsable d’une tache ou d’un processus donné.
4. Propriété du client :
Dans bien des cas, le client participe à la réalisation du produit à travers l’utilisation d’une
matière lui appartenant (sa propre propriété) ; son produit doit être identifié dans le processus de
réalisation, mais il doit aussi être vérifié et contrôlé tout comme n’importe quelle marchandise ou
matière faisant partie du produit final. La propriété du client nécessite un soin particulier surtout dans
le cas où elle est considérée comme une propriété intellectuelle ; des mesures de protection sont mises
en place et sont communiquées efficacement aux salariés afin de respecter les chartes du brevet et de
garder le secret professionnel.
5. Préservation du produit :
La qualité du produit est une exigence primordiale dans un SMI, cette qualité n’est validée
qu’à travers la préservation du produit tout au long des processus de réalisation. L’entreprise est donc
tenue de disposer des méthodes et moyens pour le protéger pendant les opérations internes
(production et stockage) et de livraisons, il s’agit ici des responsabilités de l’entreprise dans le cas ou
la livraison du produit dépasse les frontières et entre dans les échanges internationaux ; le choix de
l’incoterm est alors primordial dans la répartition des responsabilités entre l’acheteur et le vendeur
ou le prestataire chargé de la livraison (le transitaire).
1
El Yacoubi- El Idrissi, H., Cherkaoui, A., Bouami, D., Système de management intégré : Vers un référentiel simple et
élargi, 5ème Colloque International Conception et Production Intégrées CPI 2007, 22-24 Octobre 2007, Rabat, pages
1-27, p 17
qu’elle juge nécessaire, il existe plusieurs moyens permettant de mesurer efficacement la satisfaction
des différentes parties :
▪ Les panels des consommateurs et de distribution ;
▪ Les tests de produits, de prix, de marché, et les tests publicitaires ;
▪ Les sondages ;
▪ Les enquêtes sur les faits, sur les opinions, sur les intensions, et sur les motivations ;
▪ Rapports d’études comparatives ;
▪ Les questionnaires.
Ces différentes méthodes de collecte d’informations se font soit par des interviews à domicile
ou dans la rue (face-face), par téléphone, par email, et par correspondance1.
Ces méthodes permettent à travers la collecte d’informations, la mise en place de paramètres
de mesure de l’efficacité du SMI par rapport aux exigences des différentes parties. Les résultats des
mesures de perception et de satisfaction des différentes parties prenantes sont conservés et enregistrés
afin d’être utilisés pour l’amélioration continue du SMI de l’entreprise.
2. Audit interne :
L’audit interne consiste à mettre en revue (analyse) l’ensemble des processus de l’entreprise
par rapport aux objectifs QSE ainsi qu’à sa politique QSE. Le programme d’audit est planifié et doit
être respecté, il existe cependant des audits exceptionnels qui sont hors programme ; ces audits
exceptionnels sont demandés par la direction ou par une fonction spécifique dans le but d’analyser
un problème bien déterminé.
Les audits internes aident à la vérification de l’efficacité du SMI et à l’identification des
opportunités d’amélioration continue grâce à l’ensemble des données récoltées lors des programmes
d’audits. Les auditeurs internes sont choisis selon leur aptitude à avoir une vision critique d’une
situation donnée, leur rôle est de constater les écarts entre la réalisation et les programmes de
planification, ainsi que de mesurer l’écart entre les programmes de planification et les réelles
capacités d’une entreprise (l’ensemble des ressources) qui lui permettent ainsi d’atteindre l’efficience.
La procédure d’audit est mise à jour afin d’assurer le suivi des résultats des différents audits ; ces
résultats sont enregistrés et conservés afin d’être utilisés comme données d’entrées pour les revues
de direction.
1
Nouiri, A., Étude de Marché, Polycopié du cours de 3ème année de licence sciences commerciales, École des Hautes
Études Commerciales HEC, Alger, 2001, pp 66-129.
pris comme normes de contrôle et de mesure des processus. Les indicateurs ne sont pas les seules
méthodes appropriées pour la surveillance et la mesure des aptitudes des processus à atteindre les
objectifs planifiés. En effet l’entreprise peut appliquer des outils statistiques (application des
méthodes ‘’Six Sigma’’ et ‘’plans d’expériences’’) si toutefois elle dispose des compétences pour
l’interprétation des résultats.
Les opérations de contrôle et de mesure des processus permettent la mise en place des actions
correctives quand un processus est jugé non efficace. La surveillance et la mesure ne s’appliquent pas
uniquement sur l’écart entre la réalisation et la planification de la création de la valeur, mais il s’agit
bien plus de la mesure des caractéristiques d’activités ayant un impact environnemental, un impact
sur les conditions de travail ainsi qu’un impact sur la responsabilité sociétale de l’entreprise.
C. MAITRISE DE LA NON-CONFORMITÉ :
Pour l’assurance de l’efficacité du SMI, les responsabilités et autorités pour le traitement des
non-conformités doivent être définies et respectées ; leur procédure de traitement inclut la mise en
œuvre des actions correctives et préventives. L’identification des non-conformités sur les processus
de réalisation se fait par l’analyse des caractéristiques des produits finis, la non-conformité se
représente comme un produit fini ne respectant pas un ou l’ensemble des critères et normes.
L’identification de ces non-conformités sur un lot de production permet ainsi de les traiter et d’offrir
aux parties intéressées de la valeur respectant les trois principales normes QSE.
E. AMÉLIORATION DU SMI :
1. Amélioration continue du SMI :
L’amélioration continue du SMI consiste à l’établissement de l’ensemble des actions visant à
améliorer l’efficacité du système en lui-même. Ces actions touchent l’ensemble des processus et
visent à faire élever les cibles QSE vers l’excellence (zéro défaut, délai, mépris, panne, contrôle, stock
et zéro accident). L’amélioration continue du SMI englobant les trois principales normes ISO 9001,
ISO 14001 et OHSAS 18001 s’emploie par rapport à la mise en place des travaux scientifiques de
Deming comme le modèle PCDA et ses 14 points sur l’ensemble des processus de l’entreprise1.
La figure 3 montre bien que le modèle PDCA (Roue de Deming) est divisé en quatre étapes
qui sont ‘’planifier’’, ‘’faire’’, ‘’vérifier’’ et ‘’agir’’.
▪ Plan (Planifier) : Cette étape permet de définir le but, la valeur ou la finalité à atteindre et à
améliorer ;
▪ Do (Développer) : La seconde étape permet de mettre en œuvre les actions nécessaires à l’atteinte
de l'objectif. Cette phase illustre le plan qui définit l’ensemble des actions à mettre en place, la
définition des rôles et responsabilités, les délais, les ressources, ainsi que les cibles QSE;
▪ Check (Contrôler) : La troisième étape permet de vérifier et de mesurer l'efficacité des actions
mises en place à travers des programmes de contrôle;
1
Bernardo, M., Casadesus, M., Karapetrovic, S., How Integrated are environmental, quality and other standardized
management systems ? An empirical study, Journal of Cleaner Production, Ed. Elsevier, Mai 2009 N° 17, Pages 742-750,
pp 744-745.
2
Shewhart Walter Andrew est un statisticien américain (1891-1967).
3
William Edwards Deming était un statisticien, professeur, auteur, conférencier et consultant américain (1900- 1993).
Deming a apporté une explication statistique et opératoire démontrant que l'amélioration des processus dépend
essentiellement du management.
4
Syndicat patronal des entreprises du Japon.
▪ Act (Agir) : Cette dernière étape analyse les résultats obtenus et définit les actions correctives ou
préventives à mettre en place pour atteindre les objectifs définis lors de l’étape de planification.
Dans le cas où toutes les cibles sont atteintes, la boucle PDCA enclenche alors des objectifs visant
l’amélioration continue du SMI1.
1
Brewer, D., Nash, M., List, W., Exploiting an Integrated Management System, Gamma Secure Systems Limited revue,
Ed. Wm.List & Co., Camberly, 2005, Pages 1-6, pp 1- 3.
▪
Agir pour construire une structure et un style de management pouvant transformer l’entreprise
en atteignant les 13 principes vus précédemment1.
1
www.satisfcation.fr - Julien Toussaint, les 14 points de Deming, pp 1-5 : (mis en ligne le 05/11/2004 et consulté le
26/04/2011).
propres objectifs indépendants des autres processus de l’entreprise, celle-ci peut donc mettre en place
des actions préventives sur des processus maitrisés et efficaces tout en continuant à appliquer des
actions correctives sur des processus subissant des facteurs de pilotage et de bruits.
Les actions préventives ont pour but l’identification des non-conformités potentielles ainsi
que l’élimination de leurs causes. Tout comme les actions correctives, les responsabilités et autorités
doivent être définies. Cependant Deming parle dans son sixième point sur l’importance de
l’intégration des salariés dans la démarche QSE, il est donc nécessaire d’évaluer le besoin
d’entreprendre des actions préventives et même correctives par les salariés. La direction a un rôle
important à jouer à travers la prise en compte des idées et propositions des clients internes dans
l’amélioration des méthodes de management, des processus et du système lui-même.
Conclusion Partielle:
La présentation des SMQ, SMSST et SME montre que chaque système joue un rôle
dans l’amélioration des performances de l’entreprise et de ses relations avec ses parties prenantes,
leurs principaux référentiels sont ISO 9000, BS OHSAS 18001, et ISO 14001 ; chaque entreprise
choisit le degré d’intégration de ses systèmes en fonction des objectifs qu’elle veut atteindre.
L’application du SMI exige la mise en place de procédures visant à créer une traçabilité de l’ensemble
des processus ; le document le plus important reste néanmoins le manuel QSE.
La direction joue un rôle central dans la réussite d’un SMI et dans la réalisation de la politique
QSE car, elle détermine son engagement par la mise en disposition des ressources nécessaires ainsi
que par le suivi de l’amélioration des performances. Le SMI vise à optimiser la création de valeur à
travers l’optimisation des capacités de production et l’élimination de tout facteur de bruit ou de
pilotage agissant négativement sur la performance du processus (insatisfaction des parties prenantes,
non-conformité, déchet, perte de performance, variabilité, etc.). La dernière partie de ce chapitre
montre que le suivi et l’amélioration du SMI est une composante très importante afin de créer une
valeur ajoutée, l’outil phare utilisé est la rue PDCA de Deming.
Chapitre 2
Six Sigma comme Méthode
d’Optimisation d’un Système de
Management Intégré
CHAPITRE 02
Introduction Partielle :
Après avoir abordé les composantes d’un système de management intégré, ce chapitre
présente la méthode Six Sigma comme une méthode permettant d’optimiser ou encore d’améliorer le
SMI. La généralisation de la méthode Six Sigma permet de montrer le type d’entreprise et de
problème permettant ainsi d’accroitre considérablement les gains mesurables et non mesurables grâce
à la mise en place de cette méthode. La troisième partie illustre l’importance de la mesure de la qualité
Sigma ainsi que le niveau de satisfaction des parties prenantes dans le but de déterminer les pertes,
les dérives et les non-conformités enregistrées sur les processus de l’entreprise.
La quatrième partie traite quant à elle sur l’organisation d’un projet Six Sigma inclus dans la
démarche d’intégration des systèmes de l’entreprise. Cette combinaison aborde les aspects suivant de
l’organisation qui sont : La culture Six Sigma, l’engagement de la direction, la définition des rôles et
responsabilités, la formation des acteurs ainsi que l’introduction du pilotage matriciel des projets Six
Sigma dans l’organigramme fonctionnel et les procédures du SMI.
Enfin, la dernière partie montre la synergie entre le SMI et la méthode Six Sigma dans
l’amélioration de la performance et de la satisfaction des parties prenantes de l’entreprise. Le premier
point s’oriente vers l’intégration du Six Sigma dans le SMI, principalement à travers l’intégration du
PDCA avec le DMAIC. Ce chapitre présente aussi comme supplément la méthode Lean BOS qui
regroupe aussi bien les forces du PDCA, du DMAIC et du Lean.
I. PRÉSENTATION DE LA MÉTHODE SIX SIGMA.
1
Bentley W., Peter T.D., Lean Six Sigma Secrets For The CIO, Ed. Taylor & Francis Group, Boca Raton, 2010, pp 21-
24.
2
www.personal.umich.edu - Lynch D. P, What Is Six Sigma?, Centre professionnel de développement, Université de
Michigan : (document mis en ligne le 08/11/2007 et consulté le 21/08/2011).
L’application du Six Sigma dans une entreprise a pour but l’amélioration des critères, des
exigences et des tolérances de la qualité concernant la satisfaction des clients, des employés, des
actionnaires et de toute partie intéressée.
Cette approche se déploie sous forme d’objectifs inscrits dans la stratégie et la politique QHSE
de l’entreprise ; elle exige la mise en place de tout moyen et de toute action aidant à l’atteinte complète
des objectifs signés par l’entreprise.
L’approche managériale du Six Sigma aide l’entreprise à identifier et à éliminer les coûts
cachés liés à la mise en place du système de management intégré, elle nécessite toute une
réorganisation dans toutes les structures de l’entreprise avec une définition exacte des rôles et
responsabilités de chaque acteur. La formation de nouvelles compétences est nécessaire à la réussite
des projets Six Sigma lancés au niveau des différentes fonctions.
En statistique le symbole ‘’σ’’ représente l’unité de mesure de la variabilité dit ‘’écart type’’,
cette mesure calcule la dispersion des valeurs autour de la moyenne ; le terme Six Sigma signifie donc
‘’six fois l’écart type’’.
Afin de mieux comprendre le choix de l’appellation Six Sigma l’exemple du pourcentage de
satisfaction des clients est pris comme exemple. Une entreprise X cherche à atteindre une satisfaction
à hauteur de 100% par ses clients, la satisfaction de chaque client sera bien entendu différente de
l’autre.
La moyenne des différents taux de satisfaction (valeurs obtenues) doit être proche du taux de
satisfaction souhaité par l’entreprise qui est de 100%. L’entreprise exprime alors deux objectifs, le
premier est que la dispersion des taux de satisfaction soit rapprochée. (Tab. 1)
Qualité de
dispersion
Forte dispersion 98% 51% 23% Réduire l’écart entre les valeurs (chercher à améliorer le taux de
satisfaction pour les clients 02 et 03)
Petite dispersion 98% 97% 97,55% Dispersion optimale. Le but est d’améliorer le taux de
satisfaction à 100%
Suivant le tableau ci-dessus (Tab.1), l’entreprise chercherait plutôt le cas d’une dispersion
faible afin de concentrer ses efforts sur l’amélioration du taux moyen de satisfaction au lieu d’analyser
les raisons de l’écart pour les clients 02 et 03.
Cependant, la satisfaction moyenne est de 97,52%, ce qui fait un écart de 2,48% par rapport à
la cible de 100% de satisfaction. Le nombre de sigma dépend alors de la valeur de cet écart, plus
celle-ci est petite et plus le nombre de sigma augmente. Le Six Sigma représente alors une qualité
optimale d’atteinte de la cible visée à raison d’un écart de 0,00034% entre la moyenne et la cible
recherchée.
8. Six Sigma comme méthode :
Le Six Sigma est une méthode de résolution des problèmes qui s’articule en 5 étapes (Définir,
Mesurer, Analyser, Améliorer et Contrôler) nommée DMAIC. Cette méthode permet la réduction de
la variation ou de tout écart par rapport à la cible souhaitée par l’entreprise, ou par rapport à la qualité
6σ qui représente une efficacité de 99,99966% et une défaillance (écart- perte-défaut) de 0,00034%.
Cette méthode peut être appliquée sur n’importe quel problème tant qu’il y a des valeurs à
mesurer et à analyser par rapport à leur cible. Elle englobe les défauts, la perte de temps,
l’insatisfaction, le dysfonctionnement ou tout autre problème générant une perte de performance ou
d’efficacité.
Toutes ces définitions peuvent être classées en trois grandes catégories ; la philosophie de Six
Sigma, la mesure de Six Sigma et la méthode Six Sigma. La première catégorie définit le Six Sigma
1
Gilson, S., Comprendre Six Sigma pour déployer la démarche dans une PME, comme dans un groupe industriel, Journée
Romande des Systèmes Management JRSM, 08 Novembre 2006, Swiss Association for Quality, Yverdon-les-Bains,
pages 1-16, p 10.
2
Brue, G., Six Sigma for managers, Ed. McGraw-Hill, New York, 2002, p 3.
comme une vision, une responsabilité et un engagement de l’entreprise visant à définir et satisfaire
les exigences de toute partie intéressée.
La deuxième catégorie le définit par contre comme un but, un niveau de performance, une
mesure statistique et un benchmarking. L’unité de mesure utilisée visant à l’atteinte d’un taux de 3,4
défauts par million d’opportunités sert à comparer les processus, les unités de production, les
concurrents directs, et même les compagnies proposant des produits de substitution.
La troisième catégorie définit le Six Sigma comme une méthodologie, une approche
systémique, un ensemble d’outils statistiques, une stratégie de percée et comme un moyen d’atteinte
de la cible recherchée par le client ou de toute partie intéressée1.
Ces trois catégories du Six Sigma peuvent être résumées dans une définition générale ; le Six
Sigma est un processus d’activité qui permet aux entreprises d’améliorer radicalement leurs limites à
travers une conception, une surveillance et un contrôle quotidien des processus de l’entreprise. Ces
actions sont mises en valeur afin de minimiser les pertes en déchets ou en ressources en réduisant les
erreurs liées aux ressources humaines, les défauts de qualité, ou tout écart existant entre la cible et le
résultat du processus.
Le Six Sigma fournit une méthode de recréation des processus qui encourage l’amélioration
de la qualité et de la satisfaction des clients et de toute partie intéressée à travers une définition des
objectifs de l’entreprise ainsi que leurs mesures de performance. Ces mesures sont utilisées pour
améliorer les résultats des processus visant à accroitre les gains financiers. La méthode Six Sigma se
présente sous forme de projet utilisant une exigence d’excellence pour une qualité, pour des outils
statistiques, et pour un personnel compétent et qualifié2.
1
Wheat B., Mills C., et Carnell M., Leaning into Six Sigma: A Parable of the Journey to Six Sigma and a Lean Enterprise,
Ed. McGraw-Hill, New York, 2003, pp 24-29.
2
www.personal.umich.edu- Op cit.
3
J.M. Juran (Décembre 1904 - Fév 2008) est un acteur de la conception originaire et du portage mondial de la démarche
qualité globale.
4
W.E. Deming (Oct 1900 - Déc 1993) était un statisticien, professeur, auteur, conférencier et consultant américain.
5
Créée par Paul Galvin en 1928 à Chicago, Motorola est une société américaine spécialisée dans l’électronique et la
télécommunication.
production ; le but de cette démarche introduite en 1981 est l’amélioration des gains financiers et la
réduction des pertes liées à la mise en place du SMQ1.
La méthode Six Sigma est développée alors en 1986 par B. Smith aux États-Unis, en la
définissant comme une démarche d’amélioration basée sur l’utilisation des outils statistiques. Le but
de la mise en place de cette méthode était d’atteindre un objectif ambitieux jamais atteint auparavant
qui est la minimisation des défauts à 3,4 DPMO (défauts par million d’opportunités)2.
En 1994, cette méthode est ensuite développée par Larry Bossidy3 PDG de AlliedSignal4, qui
propose alors d’appliquer le Six Sigma comme une initiative à :
▪ Produire des produits, des services, et des résultats de haut niveau ;
▪ Améliorer la performance des processus ;
▪ Élargir les compétences de tous les employés à travers la formation du personnel chargé des
projets Six Sigma ;
▪ Développer une culture Six Sigma, qui introduit les valeurs de mesure de la variabilité, de qualité
world class, de satisfaction optimale des clients et de l’élimination de tout écart par rapport aux
objectifs.5
En 1996, Jack Welch Président Directeur Général de General Electric trouve dans la méthode
Six Sigma des solutions à de nombreux problème de qualité. Il développe la méthode en intégrant les
aspects de la maitrise de la variabilité, ainsi que les outils de management afin d’améliorer la
réduction des pertes financières et d’optimiser l’amélioration des performances des processus.
1
Singha, A., Basics of Six Sigma, Journal of The Chartered Accountant, 2006 N° 3, New Zealand Institute of Chartered
Accountant NZICA, Wellington, Pages 1490-1495, p1490.
2
www.qualitydigest.com - RAMBERG, J.S., Six Sigma: Fad or fondamentaly : The much-debated program can be
central to quality improvement : (publié le 23/05/2000 et consulté le 13/07/2011).
3
Larry Bossidy a une expérience de plus de 30 ans au niveau de General Electric.
4
AlliedSignal est une compagnie aérospatiale, d’automobile et d’ingénierie. Elle a été racheté et fusionné avec
Honeywell pour 15 milliards de dollars en 1999.
5
Schroeder, R. G, Linderman, K., Liedtke, C., Six Sigma: Definition and underlying theory, Journal of Operations
Management, 2008 N° 26, Ed. Elsevier, pages 536-554, p 537.
▪ 1987 : Motorola (inventeur de la méthode) ;
▪ 1990 : IBM ;
▪ 1991 : Texas Instruments ;
▪ 1994 : AlliedSignal (Honeywell) ;
▪ 1996 : Kodak, General Electric, … ;
▪ 1998 : Sony, 3M, Toshiba, Nokia, Ford, Dupont ;
▪ 2000 : Johnson Controls, Cameron, Pioneer Hi Bred International ;
▪ 2001 : Caterpillar, 3M, Schneider Electric, Delphi… ;
▪ 2002 : Groupe AXA, RCI Banque (Renault), Nissan, Société générale, Textron, RCI, Ingram
Micro ;
▪ 2003 : SFR, CHEP, Home Depot, Tyco Fire & Security, ADT, Axa, AXA Investment
Managers, Freudenberg, Pitney Bowes,CALETEC, hager, GC Partner ;
▪ 2004 : Xerox, Monsanto, Plasticomnium ;
▪ 2005 : BNP Paribas, MasterCard Worldwide, Nortel, Ineum Consulting ;
▪ 2006 : Orange - France Télécom Group, Eli Lilly, MERIAL ;
▪ 2007 : DHL et Groupe Deutsche Post ;
▪ 2008 : Burner System International, Freyssinet, SAFRAN, BELAMBRA ;
▪ 2009 : Faurecia, Zoomici SA, Renault ;
▪ 2010 : Groupama Banque, INSIDE Contactless, Metro Cash & Carry France.1
1
www.facebook.com- Communauté Supply Chain Management, Six Sigma : Concept et Méthode : (publié le 14/07/2010
et consulté le 21/06/2011).
2
Breheret, F., Charruau, F., Six Sigma, Journée de la qualité et sureté de fonctionnement des systèmes informatiques
QUASSI, 18 Octobre 2007, École d’ingénieur de l’université d’Angers, pages 1-21, pp 04-06.
▪ Réduire des défauts des processus de fabrication et de services, et d’accroitre leur réactivité et
capabilité. Cela est possible grâce à la diminution du nombre de non-conformité, et de la
réduction de la variabilité ;
▪ Améliorer le rendement et la marge opérationnelle ;
▪ Atteindre les standards Six Sigma ; une qualité de 99,99966% et un écart de 0,0034% de
défaut ou 3,4 DPMO (défauts par millions d’opportunités);
▪ Développer une culture de management par les faits à travers la prise en compte des mesures, de
la variabilité et de la réduction des écarts ;
▪ Améliorer le niveau d'exécution et d’atteinte des objectifs (cibles désirées par l’entreprise et par
les parties intéressées comme le client, l’employé, le partenaire, les collectivités locales, etc.) ;
▪ Maintenir un positionnement stratégique dans un marché, et s’ouvrir à une stratégie de percée ;
▪ Augmenter les gains financiers grâce à la maitrise des processus et la réduction des pertes et
coûts cachés par les mesures QHSE ;
▪ Améliorer la satisfaction du client et de toute partie intéressée comme visant à l’amélioration des
cibles de la politique QSE ;
▪ Organiser les compétences et responsabilités nécessaires à la mise en place des projets Six Sigma,
et de l’amélioration continue du SMI ;
▪ Obtenir l’engagement de la direction pour la mise en place de stratégie Six Sigma comme outils
d’optimisation de la performance du SMI.
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
Prévention de la polution
Plans opérationnels
Engineering
Administration
Vente et marketing
Service clientèle
Expédition et réception
Production
Contrôle de la documentation
Achat & approvisionnement
Figure 4 : Distribution des projets Six Sigma sur les domaines fonctionnels
Source: Construit par nos soins à partir: www.qualitydigest.com- Dusharme, D., Six Sigma Survey: Breaking Through
the Six Sigma Hype : (publié le 30/10/2008 et consulté le 21/04/2011).
La troisième catégorie englobant les domaines fonctionnels qui représentent moins de 30% de
la distribution des projets Six Sigma sont :
▪ Processus de recherche et développement pour la recherche scientifique, la conception, et le
développement des produits ou procédés. Le processus de recherche s’oriente aussi sur
l’amélioration continue de la performance et qualité des processus ;
▪ Processus d’achat dans l’ultime but de maitriser la chaine depuis la commande à la réception de
la marchandise. Ce processus influence d’une manière directe toute la chaine
d’approvisionnement SCM ;
▪ Processus de ventes et marketing en améliorant la sensibilisation du client, le processus des
ventes, de la gestion des commandes mais aussi de la création et de la satisfaction des besoins
des clients ;
▪ Processus d’expédition et de réception des marchandises à travers la minimisation de tous les
aléas pouvant causer d’importantes pertes financières et temporelles ;
▪ Processus de contrôle des documents afin de maitriser la traçabilité des documents, procédures
et enregistrements exigés par les normes ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 ;
▪ Processus de prévention de la pollution dans le but de minimiser les déchets industriels et de
participer à la protection de la biodiversité comme la sensibilisation du personnel, ou encore
l’utilisation de matières recyclables ou non nuisibles à l’environnement.
Malgré l’étendu d’application de la méthode Six Sigma, elle reste cependant non adaptée à
toute entreprise. En effet, la mise en place de projets Six Sigma exige plusieurs paramètres qui sont :
▪ petites et moyennes entreprises n'ont tout simplement pas les ressources nécessaires (financières,
humaines et matérielles) pour mettre en œuvre des projets Six Sigma. D’autres par contre,
expriment malgré les ressources financières adéquates un manque d’engagement de la direction,
un manque de maitrise de la qualité des produits ou services, ou bien des problèmes d’atteintes
des exigences du SMI (Fig. 5)
Figure 5 : Répartition des projets Six Sigma selon la taille des entreprises
Source: Murry, B., Étude de 43 projets Six Sigma dans l'industrie et services, Journée sur l’étude de projets lean Six
Sigma, 09 Octobre 2008, Université Lean 6 Sigma, P 1-20, p 5.
Les constatations faites à partir de la figure ci-dessus montrent que la plupart des entreprises
appliquant le Six Sigma sont des grands groupes. Les 53,5% attribués aux grandes entreprises
s’expliquent principalement par leur capacité de financement et d’autofinancement ; ces entreprises
sont aptes à générer des économies d’échelles leur permettant ainsi de couvrir les coûts liés aux
actions d’améliorations continues de type méthode Six Sigma sur un SMQ ou SMI.
La figure ci-après (Fig. 6) illustre quant à elle la répartition des projets Six Sigma selon le
nature d’activité c’est-à-dire entre l’industrie et le service.
Cette figure montre que les projets Six Sigma sont présents à hauteur de 90,7% dans le
secteur de l’industrie. Uniquement 9,3% des projets sont orientés vers des activités de services.
La figure 7 ci-dessus montre que les acteurs responsables des projets Six Sigma sont répartis
selon la nature du problème à résoudre à travers la méthode DMAIC. Une valeur de 41% du personnel
chargé de la mise en œuvre des programmes Six Sigma se trouve dans la fonction technique qui
regroupe aussi bien la résolution des problèmes liés à la qualité mais aussi aux actions d’amélioration
continue. Un pourcentage de 28,2% est orienté vers les R&D et la production, par contre 7,7% des
projets Six Sigma sont constitués de consultants externes. Cela montre que les entreprises ne
disposent pas de ressources humaines suffisamment qualifiées pour le management d’un projet Six
Sigma.
Figure 8 : Gains financiers des projets Six Sigma en fonction de l’engagement de la direction
Source: Murry, B., Op Cit, p 18.
La figure 8 ci-dessus illustre l’augmentation des gains financiers des différents projets
appliqués sur une entreprise ayant l’engagement et le soutien de la direction pour la mise en œuvre
de ces programmes. La direction est attirée et motivée lorsqu’elle est persuadée que les résultats de
la méthode Six Sigma appliquée lors des projets apporteront des gains financiers.
L’analyse est faite avec 4 niveaux d’engagement de la direction. Le premier niveau montre
l’application de projets Six Sigma avec aucun engagement de la direction ; le deuxième niveau illustre
le suivi de la réalisation du projet par des chefs d’équipe ou de service chargés du projet. Le troisième
quant à lui illustre un suivi de la part des responsables de fonction, ainsi que par les chefs de services ;
le quatrième et dernier niveau illustre un suivi rigoureux du projet par la direction et le comité de
pilotage1.
La figure 8 montre que, plus le niveau d’engagement de la direction est fort (à travers la
mobilisation des acteurs), plus les gains financiers du projet mis en œuvre seront plus considérables.
Ceci est dû aux ressources que la direction met en place à la réalisation et au succès de la méthode
Six Sigma en maintenant un suivi régulier par elle-même et par le comité de pilotage.
1
Murry, B., Idem, p 18.
III. QUALITÉ SIX SIGMA AU PROFIT DE LA SATIFACTION DES
PARTIES INTÉRESSÉES
A. MESURE DES RÉELLES ATTENTES DES PARTIES
INTÉRESSÉES :
La première idée de base qu’une entreprise certifiée SMI doit avoir à l’esprit lors de
l’application de la méthode Six Sigma est l’importance de la satisfaction non seulement du client
mais aussi des partenaires, des actionnaires, des employés, ainsi que de toute autre partie intéressée ;
les résultats de la méthode Six Sigma sur un problème donné doit apporter une amélioration
significative au client et à toutes les parties intéressées. Pour cela, l’entreprise doit s’intéresser à ce
que souhaitent réellement les parties et non pas à ce qu’elles pensent. La première démarche pour une
identification optimale des réelles attentes des parties intéressées est la détermination des
caractéristiques critiques pour la qualité (Critical-To-Quality CTQ)1. Ces CTQ permettent alors à
l’entreprise de fixer non seulement une cible (objectif) à atteindre selon le niveau d’exigence des
parties intéressées, mais aussi une zone de tolérance2.
Cette zone permet de montrer les limites d’acceptabilité des différentes parties sur un domaine
donné, par exemple la limite inférieure de tolérance égale à 80% de satisfaction et la limite supérieure
de tolérance égale à 100% de satisfaction. Une plus grande satisfaction des parties intéressées permet
aussi bien de les fidéliser, de créer une relation de confiance durable dans le temps, mais aussi permet
d’attirer de nouveaux clients, investisseurs, partenaires stratégiques, et employés compétents. Cette
augmentation de la satisfaction se transforme en gains financiers et en une amélioration de la
profitabilité3.
1
Pillet, M., Six Sigma: Comment l’appliquer, Ed. Éditions d’Organisation, Paris, 2005, pp 18-21.
2
Michael L. G., Lean Six Sigma: Combining Six Sigma Quality with Lean production speed, Ed. McGraw-Hill, New
York, 2002, p 93.
3
www.12manage.com - Explication de Six Sigma: Concentrer ses efforts à développer et fournir des produits et des
services presque parfaits : (publié le 10/5/2009 et consulté le 22/05/2011).
dispersion des valeurs autour de la moyenne) ‘‘’’ est représentée par la courbe de Gauss ou courbe
en cloche. La répartition des valeurs de la distribution fait que les effectifs sont au maximum aux
alentours de la moyenne, les valeurs différentes par rapport à la moyenne décroissent
systématiquement de chaque coté de l’extrémité de la cloche. La courbe de Gauss peut s’étendre sur
un intervalle de] -∞, +∞ [, sa fonction de répartition est calculée comme suit1 :
( x )2
1 2 2
f ( x) e
2
Où :
• Ecart type de la distribution ;
• Moyenne de la population (Echantillons) ;
• x : Valeur des différentes abscisses de la distribution (variable)
1
www.six.sigma.frechet.free.fr - Bazin, H., 6 Sigma : (publié le 11/08/2011 et consulté le 17/08/2011).
possède dans son espace des valeurs bien plus dispersées par rapport à la moyenne, cette dispersion
agrandit la valeur de l’écart type.
Comme la valeur de la fréquence dépend de la variation de l’écart type, la qualité Six Sigma
s’identifie dans l’importance de l’accroissement de la valeur de la fréquence et de la réduction de
l’espace de distribution des valeurs. En d’autres termes, plus les valeurs sont proches de la cible
(moyenne), plus la valeur de la fréquence augmente ; ces deux valeurs augmentent à leur tour le
niveau de qualité sigma.
1
Idem.
Type 1 Type 2 Type 3
Par exemple, si l’entreprise veut réduire le nombre de réclamations à 4 par mois, celle-ci doit
mettre alors une zone de tolérance où la LSL est égale à 0 réclamation et la USL égale à 6
réclamations. Si le nombre de réclamations de chaque mois est compris entre l’intervalle [0, 6],
l’entreprise affichera alors la troisième courbe en cloche, cependant si les valeurs de réclamations
mensuelles dépassent de la zone de tolérance, l’entreprise aura alors des courbes de type 1 ou 2 selon
l’importance de l’écart par rapport à la cible.
1
Bass, I., Six Sigma Statistics with Excel and Minitab, Ed. Mc-Graw Hill, New York, 2007, pp 16-19.
▪ La deuxième variable est le nombre total d’opportunités, celui-ci est égale au nombre total des
caractéristiques critiques pour la qualité CTQ; l’entreprise doit identifier tous les critères
d’exigences, attentes et besoins des parties intéressées sous forme de CTQ. Les CTQ sont
considérés comme une possibilité d’apparition de défauts, d’autres les voient par contre comme
un événement potentiel d’amélioration de la satisfaction des parties intéressées.
Le calcul du nombre de défauts par millions d’opportunités DPMO se fait comme suit 1:
Nombre total de défauts x 1.000.000
DPMO = (2)
Nombre total d′ opportunités de défauts
Le calcul des DPMO permet donc de mesurer le niveau de qualité actuel du processus, plus la valeur
des DPMO est grande, plus la qualité du processus diminue ainsi que le niveau de qualité sigma
comme illustré dans le tableau 2.
Le tableau ci-dessous montre que plus la qualité d’un processus augmente, plus le nombre de
DPMO baisse. La réduction du taux de défaut augmente la valeur de z, qui est tout simplement le
nombre n fois l’écart type ; le niveau de qualité z égal à Six Sigma où 6illustre des processus
industriels d’une qualité parfaite. Cependant l’appréciation de la qualité d’un service est considérée
comme parfaite à hauteur de 5avec une qualité de 99,9767% et un nombre de 233 DPMO.
Tableau 2 : Appréciation des niveaux qualité Z.
La plupart des entreprises possèdent des processus de qualité 3avec un nombre de 66807
DPMO et une qualité de 93,32%. Le but de l’application de la méthode Six Sigma est de faire baisser
le nombre de DPMO de 66807 à 3,4. (Voir annexe 06).
1
Tennant, G., Six Sigma Calculator, Ed. Multiply Six Sigma, Bristol, 2003, p 7.
C. PERTES ET DÉRIVES D’UN PROCESSUS Six Sigma :
En théorie, un processus Six Sigma est situé dans la zone de tolérance] -6 [. Cela
signifie que ce processus ne doit dégager que 0,00198 DPMO à raison de 0,00099 DPMO de chaque
coté (figure 12). Mais ce qu’il faut savoir c’est que le Six Sigma est bien plus qu’un état d’esprit, en
réalité la qualité Six Sigma avec un taux de défaut de 3,4 DPMO représente une qualité de 4,5Le
processus d'une entreprise est considéré comme excellent à hauteur de 4,5le principe est qu’un
processus n’est jamais centré par rapport aux limites supérieure et inférieure de spécification USL et
LSL, cela veut dire que les mesures hors tolérance (défauts ou rebuts) peuvent ne pas être
spécialement inférieures à LSL et en même temps supérieures à USL ; ces rebuts peuvent être
uniquement supérieurs à USL, ou uniquement inférieurs à LSL. Afin de prendre en compte ces pertes
dans le processus, la méthode Six Sigma tolère une dérive ou un décentrage 2 de 1,5, cependant la
mise en place d’un projet Six Sigma vise à améliorer le processus de 1,5cela explique que la
qualité d’un processus excellent est de 4,5avec 3,4 DPMO à court terme (processus centré) et que
la qualité du même processus sera de 6après l’exécution du projet.
1
Victoir, D., Op Cit, p 23.
2 Appelée par Motorola la Variation Dynamique de la Moyenne à Long Terme.
notion DPMO est bien plus vaste et touche tout défaut (non-qualité) relatif à un problème situé sur
n’importe quel processus.
B. ENGAGEMENT DE LA DIRECTION :
Après la généralisation de la culture Six Sigma, la direction a un rôle primordial à jouer, même
qu’elle est le facteur le plus influant sur la réussite des projets Six Sigma. Son rôle commence déjà
par la sensibilisation à la culture Six Sigma, mais il va aussi bien plus loin avec la disposition de
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 398.
toutes les ressources nécessaires à l’application de la méthode Six Sigma sur son système qualité,
hygiène, sécurité, santé et environnement. Elle consacre un budget pour la disposition des :
▪ Ressources financières liées à la rémunération des acteurs du projet, des actions d’améliorations,
des frais d’acquisition de logiciels spécialisés, des investissements, de la restructuration, etc. ;
▪ Ressources humaines liées à la formation et mise à niveau du personnel, à l’intégration de
consultants dans l’équipe du projet Six Sigma ;
▪ Ressources matérielles comme la disposition de salles de travail, d’achat d’outils et de machines
proposés lors de l’étape améliorée de la méthode DMAIC ;
▪ Ressources informationnelles comme l’amélioration des bases de données et du système
d’informations dans le but d’actualiser les données, de les transformer en informations,
d’améliorer leurs moyens de diffusion, et d’optimiser le feedback.
L’engagement de la direction induit aussi un intérêt qu’elle exprime par le suivi et le contrôle
des étapes d’évolution des projets Six Sigma. Elle a le rôle de coordinatrice :
▪ Elle planifie les projets dans l’espace et le temps selon les problèmes qui influent négativement
sur la santé ou l’amélioration du SMI ;
▪ Elle dirige les différents projets en les supervisant et en donnant son appui ;
▪ Elle organise les changements imposés par les Y (résultats) du projet suivant sa politique QSE;
▪ Et, contrôle la performance des projets.
DMAIC
Niveau
Définir Mesurer Analyser Améliorer Contrôler
hiérarchique
Objectifs et Cohérence entre Écarts entre les Système de CTQ défini selon
priorités de son système de objectifs de sa management les exigences des
Niveau l’entreprise afin mangement politique QSE et intégré pour parties intéressées
stratégique de générer des intégré et les les résultats atteindre la cible
gains financiers projets Six Sigma opérationnels souhaitée
Source : Construit par nos soins à partir de l’ouvrage Pillet, M., 2005, Op Cit, p 401
1. White Belt :
Les White Belt et Yellow Belt sont des agents appartenant au niveau opérationnel, ces acteurs
sont en phase d’apprentissage des outils statistiques et managériaux appliqués aux 5 étapes de la
méthode DMAIC. Le White Belt est un acteur qui s’initie à la démarche Six Sigma par une formation
et un stage au niveau d’un projet Six Sigma.
2. Yellow Belt:
Le Yellow Belt, quant à lui est tout simplement un White Belt qui participe et fait part à un
projet Six Sigma. Il est apte à appliquer les outils d’amélioration continue et les outils statistiques sur
un vrai projet ; sa participation à un projet lui permet d’être certifié Green Belt.
3. Green Belt :
Le Green Belt est un agent qui a déjà validé un projet Six Sigma, il opère lui aussi dans le
niveau opérationnel. Le Green Belt (ceinture verte) participe à 2 autres projets Six Sigma en étant
supervisé et formé par un Black Belt. Après la réalisation des 2 projets Six Sigma, il passe à la ceinture
marron en étant certifié Brown Belt.
4. Brown Belt:
Le Brown Belt est ensuite formé pour être un Black Belt, sa formation s’oriente sur les
techniques managériales comme l’animation de groupe, le développement de ses compétences autant
1
Thomsett, M.C., Getting Started in Six Sigma : comprehensive coverage – a practicle working guide, Ed. John Wiley
& Sons, New Jersey, 2005, pp 34-36.
que manager ; en d’autres termes il apprend à être un leader. Il effectue encore plusieurs autres projets
en tant que Brown Belt avant de passer au niveau Black Belt.
5. Le Black Belt :
Le Black Belt ou animateur Six Sigma appartient quant à lui aux niveaux opérationnel et
tactique. Il a pour rôle le suivi et le contrôle de l’avancement détaillé du ou des projets Six Sigma
qu’il supervise, cependant son rôle ne se limite pas à cela, il est aussi chargé de piloter et de motiver
les agents White, Yellow, Green et Brown Belt qui représentent à eux tous l’équipe de travail d’un
ou des projets Six Sigma.
Il a l’autorité sur son équipe de travail et est responsable de la réussite ou l’échec du projet,
pour cela il est responsable de la planification, direction, organisation et contrôle des différentes
étapes DMAIC. Le rôle de pilotage du groupe de travail lui donne l’obligation :
▪ D’animer le projet ;
▪ De former l’équipe ou le groupe de travail composé des différents acteurs certifiés ;
▪ D’optimiser la synergie du groupe ;
▪ D’utiliser les outils statistiques et managériaux, et la méthode Six Sigma.
La plupart des acteurs présents dans un projet Six Sigma reste dans le grade de Green Belt car
le passage à un niveau de Black Belt exige deux compétences. La première, c’est la maitrise parfaite
de tous les outils de qualité, managériaux et statistiques appliqués sur la méthode DMAIC, la
deuxième compétence concerne la faculté de la personne à gérer une équipe.
1
Larson, A., Demystifying Six Sigma : A Company-Wide Approch to Continuoud Improvment, Ed. Amacom, New York,
2003, pp 19-20.
2
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 403.
E. FORMATION DES ACTEURS DU SIX SIGMA :
La mise en place de projets Six Sigma au sein d’une entreprise certifiée SMI nécessite malgré
un investissement en termes de formation pour l’intégration des normes ISO 9001, 14001 et OHSAS
18001 des formations supplémentaires pour le personnel chargé des projets Six Sigma.
La formation concerne les trois niveaux hiérarchiques (stratégique, tactique et opérationnel)
et vise à développer des compétences fonctionnelles sur le processus à étudier, des compétences
d’animation et de conduite de projets, des compétences de résolution des problèmes (outils de
qualité), ainsi que des compétences statistiques (pouvoir maitriser des méthodes, outils et logiciels
statistiques)1. Les formations destinées aux trois niveaux hiérarchiques diffèrent et changent selon la
finalité et le rôle attribué à chaque niveau. Pour ce qui concerne le niveau opérationnel, chaque acteur
participant au projet bénéficie d’une formation spécifique selon le niveau qu’il doit atteindre Green
Belt ou Black Belt. Le coût moyen de formation d’un Green Belt est de 4000 € contre 8000 € pour
un Black Belt2.
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 411.
2
Victoir, D., Op Cit, p 23.
Toutes ces données sont utiles et utilisables lors de l’application de la méthode Six Sigma,
l’analyse de ces informations permet d’induire un autre niveau ou une autre approche d’orientation
intégratrice (clients, actionnaires, partenaires, employés et toute autre partie intéressée) permettant
ainsi d’exécuter des changements au sein de processus et de fonctions. Grâce à l’engagement actif de
la direction pour l’amélioration continue du SMI, une entreprise appliquant les SMQ, SMQQT et
SME peut associer les pratiques du Six Sigma pour améliorer :
▪ La performance du système de management intégré ;
▪ La standardisation et la mise à jour de la documentation, enregistrements, procédures, etc. ;
▪ La cartographie des processus et leur interconnexion ;
▪ La collecte de données liées à chaque processus ;
▪ La qualité d’audit et de contrôle des processus ;
▪ L’image de marque de l’entreprise ;
▪ Le suivi et la mesure de la satisfaction des parties intéressées ;
▪ La qualité perçue par le client et par toute partie intéressée.
1
Infra : p 38.
L’application de la méthode Six Sigma s’effectue sur les trois niveaux hiérarchiques
(stratégique, tactique et opérationnel). La combinaison entre la roue de Deming et la méthode Six
Sigma comme illustrée dans la figure 13 ci-dessus permet de mieux répartir les processus de
l’entreprise, de les mesurer, les analyser, les améliorer et de les contrôler.
L’apport de la méthode PDCA aide la mise en place de la méthode Six Sigma dans les niveaux
stratégiques et tactiques pour la définition, la mesure, l’analyse, l’amélioration et le contrôle non
seulement des objectifs et priorités de la stratégie afin de générer des gains financiers, mais aussi dans
la sélection des projets Six Sigma permettant d’atteindre les objectifs et priorités de la politique QSE
de l’entreprise.
L’utilisation des méthodes PDCA et DMAIC permet une interaction et une amélioration
continue du système, la roue de Deming permet de classer les processus d’un SMI selon les différentes
étapes Plan, Do, Check et Act comme suit :
a. Planifier (Plan) :
Cette étape analyse l’affectation des ressources humaines, financières, informationnelles et
matérielles selon les besoins de chaque fonction ou processus. L’étape ‘‘ Planifier’’ est chargée aussi
d’analyser le processus de stratégie et de mise en place de la politique QSE.
b. Faire (Do) :
L’étape ‘‘Faire’’ analyse la performance des processus de conception pour tout ce qui est de
l’innovation de nouveaux produits ou de nouveaux processus, l’efficacité des processus de réalisation
(degré d’atteinte des objectifs et analyse de l’écart), ainsi que des processus de gestion et de maitrise
des moyens de mesure.
Les processus de gestion englobent l’ensemble des processus de pilotage ayant pour objectif
la coordination et le contrôle de la répartition des ressources. Les processus de maitrise des moyens
de mesures s’orientent quant à eux aux actions d’étalonnage, de maintenance préventive et de
contrôle des équipements.
c. Vérifier (Check) :
Cette étape s’oriente vers l’analyse des processus de mesure de satisfaction et d’écoute des
parties intéressées grâce à la mesure du degré de satisfaction et d’introduction de leurs exigences
comme objectif interne. Le processus d’audit appartient lui aussi à cette étape car, il permet de suivre
l’évolution de réalisation des objectifs de chaque processus suivant la politique QSE ; les écarts
décelés permettent aussi d’analyser les processus d’enregistrement et d’analyser des enregistrements
afin de suivre la traçabilité des données, procédures et documents.
d. Agir (Act) :
La dernière étape du modèle PDCA analyse par contre 4 types de processus, le premier est le
processus de maîtrise du produit non conforme dans une optique de réduction des déchets et rebuts.
Le deuxième type est le processus de réparation, celui-ci touche aux processus de maintenance
curative.
Par contre le processus de prévention s’oriente vers la maintenance préventive, vers les
moyens d’identification des non-conformités potentielles, vers la mise en place d’actions préventives
et de programmes de suivis de celles-ci. Le processus de revue de direction quant à lui analyse les
résultats de l’entreprise par rapport aux exigences des normes ISO 9001, 14001 et OHSAS 18001.
L’identification des problèmes sur un ou plusieurs processus classés selon la méthode PDCA
permet à l’entreprise de choisir les projets Six Sigma à appliquer selon les retombées financières que
les résultats de la méthode Six Sigma ont à offrir au profit de toutes les parties intéressées de
l’entreprise.
1
Pinnacle Entreprise Group est un cabinet de développement organisationnel, génie des procédés et de mise en œuvre
des systèmes de management. Pinnacle est leader de la mise en place accélérée des systèmes de management personnalisé
et de certification des entreprise.
2 www.pinnacleeg.com- Liberman, K., Integrated Management System – Lean BOS Integrating the QMS, EMS, and
OHS with Lean and Six Sigma, Pinnacle Enterprise Group, (publié le 28/04/2011 et consulté le 03/06/2011).
Le Lean BOS est développé dans le but de prouver que le Six Sigma apporte effectivement
une valeur ajoutée au SMI, et même encore que la synergie entre le Lean, le Six Sigma et le SMI ou
BOS permet à l’entreprise d’atteindre l’efficience et d’appliquer un véritable programme
d’amélioration continue visant l’excellence1.
a. Lean Management :
Le Lean ou Lean Management a pour rôle de simplifier les processus en éliminant les pertes
et toute activité qui ne crée pas de valeur ajoutée. Cette méthode permet de fluidifier et de rendre un
processus bien plus flexible lui permettant ainsi d’améliorer sa performance mais aussi d’accroitre la
valeur pour les parties intéressées.
Le Lean Management donne des résultats visibles à court terme à travers l’élimination du
gaspillage, l’accélération du fonctionnement des processus avec la minimisation des ressources, ainsi
que la résolution de problèmes simples3.
1
www.pinnacleeg.com- Op cit.
2
El-Haik B., Al-Aomar R., Simulation-Based Lean Six-Sigma And Design For Six-Sigma, Ed. John Wiley & Sons, New
Jersey, 2006, pp 30-34.
3
Volck, N., Déployer et exploiter Lean Six Sigma, Ed. Édition d'Organisations Eyrolles, Paris, 2009, p05.
permet ainsi de faire travailler un groupe de personnes de fonctions différentes tout en se focalisant
sur la fluidité des informations, les attentes et les valeurs définies par les parties intéressées1.
4. Application du Lean BOS :
La méthode Lean BOS a pour objectif d’atteindre l’excellence organisationnelle qu’elle
décline dans la mise en place de :
▪ La sécurité de l’entreprise par la sécurisation des informations stratégiques et par la pérennisation
de l’entreprise en contrôlant les variables internes et externes qui influent négativement sur sa
performance ;
▪ L’amélioration et l’assurance de la qualité des produits, services et des processus ;
▪ La réduction du temps et le respect des délais de production, des relations client/fournisseur
interne, des délais de délivrance du produit au client, etc. ;
▪ La réduction des coûts variables à travers l’identification et l’élimination des coûts cachés et des
coûts surélevés.
Les principales démarches que le Lean BOS emprunte sont les 5 zéro + 2 (zéro papier, zéro
délai, zéro panne, zéro défaut, zéro stock, zéro mépris et zéro accident), la stabilisation des processus
(Six Sigma) et la mise en place du juste à temps. Le Lean BOS permet d’identifier les défaillances
dans la planification des objectifs (mauvaise mesure des réelles capacités de l’entreprise), et dans les
coûts des opérations commerciales qui sont inutiles dus à une non- perception ou l’inexistence d’un
besoin ou d’une exigence par le client.
Le modèle Lean BOS permet d’identifier les problèmes ou failles générant des pertes ou coûts
inutiles afin de les analyser et de réduire leur impact2.
1
Courtois, A., Pillet, M., Martin-Bonnefous, C., Gestion de production - Du juste-à-temps au Lean Management et à Six
Sigma, Ed. Éditions d’Organisation, 4ème édition, Paris, 2003, pp 311-314.
2
www.pinnacleeg.com- Op Cit.
La figure 14 illustre que le Lean BOS représente la combinaison de trois méthodes de
perfectionnement organisationnel. Il y a d’un coté le Six Sigma avec ses outils statistiques visant à
résoudre les problèmes importants de l’entreprise. D’un autre coté, il y a le Lean Management qui
réduit le gaspillage et les pertes générant une réduction de la valeur ajoutée de l’entreprise.
La troisième composante est le système de management intégré avec ses systèmes de qualité,
d’hygiène, de sécurité, de santé et d’environnement. Les exigences des trois normes et les actions
d’amélioration continue nécessitant l’application de la roue de Deming PDCA. Pour expliquer en une
seule phrase qu’est ce que le Lean BOS ? La réponse est :
L’évaluation d’une entreprise par la méthode Lean BOS s’effectue par l’analyse de 14 points
répartis en 3 grandes catégories : l’excellence opérationnelle, le juste à temps, et les ressources
humaines.
a. Excellence opérationnelle :
Cette catégorie analyse le SMI, la qualité des processus, les activités de bases créatives de
valeur ajoutée (production, commerciale, etc.), les contrôles visuels, la maintenance, la méthode de
travail (management), l’efficacité de la méthode 5S (débarrasser, ranger, nettoyer, organiser,
maintenir la rigueur).
b. Juste à temps :
La deuxième catégorie analyse la performance du SMED (rapidité de changement
d’outillage), le flux tendu (production continue), le Pull System (méthode de contrôle des flux de
ressources en remplaçant juste ce qui a été consommé)1 , et le nivellement de la production (actions
visant à standardiser et mettre sur le même niveau de performance).
c. Ressources humaines :
La dernière catégorie englobe l’analyse des actions d’amélioration continue, de la formation
ou coaching, et de la relation de l’entreprise avec ses fournisseurs, ses clients, ses employés, ses
actionnaires, et de toute partie intéressée.
1 www. elsmar.com – Smith, M.T., Pull System : (publié le 04/08/2004 et consulté le 28/07/2011).
Figure 15 : Quatorze points d’analyse de la méthode Lean BOS
Source : www.pinnacleeg.com- Liberman, K., Lean BOS assessment, Pinnacle Enterprise Group, (publié le
05/05/2011 et consulté le 03/06/2011).
La figure ci-dessus (Fig. 15) illustre les 14 points d’analyse de la performance de l’entreprise
par la méthode Lean BOS. Chaque point est ensuite noté de 0,0 à 4,0, puis classé selon la note
attribué :
▪ 0,0 ≤ note ≤ 0,5 : L’adoption du Lean BOS est nécessaire pour la compétitivité de l’entreprise ;
▪ 0,6 ≤ note ≤ 1,5 : Accélérer et renforcer la méthode Lean BOS pour la conduite du changement
de l’entreprise ;
▪ 1,6 ≤ note ≤ 2,5 : Le changement est visible et se fait sentir, la réduction du risque et de
l’incertitude est nécessaire.
▪ 2,6 ≤ note ≤ 3,5 : Les résultats de l’interaction du Six Sigma, Lean et PDCA se font sentir sur
tous les niveaux de l’entreprise. Une culture Lean BOS commence à s’installer dans l’entreprise ;
▪ 3,6 ≤ note ≤ 4,0 : Les résultats souhaités sont réalisés au niveau de tous les niveaux de
l’entreprise, la conduite des actions d’amélioration continue sont nécessaires.
Conclusion Partielle :
Ce chapitre a démontré que le Six Sigma n’est pas seulement qu’une simple méthode
d’amélioration des processus mais représente une valeur (raison d’être), une vision, une approche
managériale (organisation des ressources et de la structure de l’entreprise). Le Six Sigma représente
aussi une mesure (calcul des défaillances et écarts), un objectif (3,4 DPMO), un indicateur
d’évaluation des performances, un symbole (écart type), un ensemble d’outils (managériaux et
statistiques), une approche systémique (interdépendance des processus), et finalement le Six Sigma
représente aussi une qualité significative à l’excellence organisationnelle.
La méthode Six Sigma s’exécute sous forme de projets et peut être appliquée à tout type de
processus et de structure, elle nécessite cependant la disponibilité de l’information, de moyens
financiers importants et de ressources humaines compétentes ; c’est dans ce but que l’engagement de
la direction est une composante importante dans la réussite des projets.
L’organisation d’un projet Six Sigma dans un SMI dépend de l’intégration d’une culture de
mesure et de maitrise de la variabilité en parallèle à la culture d’amélioration continue des
performances, de la réduction de l’impact environnemental et du respect des bonnes conditions de
travail en termes de santé, d’hygiène et de sécurité. Il dépend aussi de l’organisation des projets Six
Sigma au niveau des trois niveaux de l’entreprise ainsi que d’une bonne définition des rôles et
responsabilités (du Black Belt au White Belt).
Introduction Partielle :
Le chapitre précédent montre la valeur qu’apporte la méthode Six Sigma sur un SMI à travers
l’optimisation des performances. Ce troisième chapitre aborde quant à lui le cœur même de la
méthode Six Sigma à travers la mise en place des cinq étapes de la méthode DMAIC du Six Sigma,
qui sont : définir le problème, mesurer les paramètres, les analyser, améliorer les résultats Y du
processus pour finalement contrôler leur évolution.
Ce chapitre montre les différents aspects qu’une entreprise intégratrice des valeurs QHSE
doit introduire dans l’organisation de son système afin d’améliorer l’efficacité des cinq étapes de la
méthode DMAIC. Dans le but de bien comprendre le déroulement de chaque étape, ce chapitre décrit
brièvement le déroulement de chacune d’entre elles ainsi que les principales méthodes managériales
et statistiques utilisées.
Chaque étape nécessite une organisation bien spécifique et un temps de réalisation déterminé,
aucune d’entre elles ne doit être négligée car la méthode DMAIC se présente de la même façon que
la roue PDCA de Deming. Si un écart s’identifie au niveau d’une de ces étapes les résultats de la
méthode seront alors faussés, car l’identification du mauvais problème induit à la mesure et l’analyse
d’autres paramètres. Cela conduit l’entreprise à améliorer les processus ou les indicateurs qui
n’influent pas forcément d’une manière négative au problème concerné par l’étude. De ce fait, même
les opérations de contrôle peuvent être ciblées accidentellement et involontairement vers mauvais
processus.
I. ÉTAPE 01 : DÉFINITION DU PROBLÈME
A. PRÉSENTATION DE L’ÉTAPE :
1. Sélection du problème :
L’étape de la définition du problème est cruciale car elle consiste à déterminer le projet sur
lequel l’équipe de travail va se concentrer. La définition du problème à résoudre est relative aux
besoins exprimés par les parties prenantes (direction, employés, clients, collectivités locales,
partenaires, fournisseurs, etc.). Dans le but d’améliorer la politique QSE et la stratégie générale de
l’entreprise, le choix de la problématique est fait selon les gains financiers que l’application de la
méthode Six Sigma va générer suite à l’amélioration d’un processus donné.
La sélection d’un processus à améliorer par la méthode Six Sigma nécessite :
▪ La détermination des objectifs et priorités de l’entreprise ;
▪ La quantité et qualité des informations permettant ainsi de le mesurer et de l’analyser dans le but
d’améliorer l’ensemble du système de management intégré ;
▪ La mesure des écarts entre les objectifs prévisionnels définis dans la politique QSE de l’entreprise
et les résultats opérationnels relevés sur les différents processus ;
▪ La connaissance, maitrise et traçabilité des processus du SMI ainsi que de leur interconnexion ;
▪ La définition de la cible à atteindre (qualité ou performance d’un processus) ;
▪ La connaissance des facteurs bruits (paramètres incontrôlables que l’entreprise subit) et de
pilotage (paramètres créés volontairement par l’entreprise ; celle-ci contrôle leur
fonctionnement) qui influencent la qualité des processus ;
▪ Le degré d’importance de la satisfaction d’exigences clés pour les parties prenantes.
1
Bhote K.R., The Power of Ultimate Six Sigma: Quality Excellence to Total Business Excellence, Ed. Amacom, New
York, 2003, p 63.
2
Les membres de l’équipe de travail sont certifiés Green Belt et Black Belt.
3
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 28.
Une fois que l’entreprise a défini ces différents paramètres, la charte de travail est rédigée ;
elle définit les rôles, responsabilités et autorités de chaque acteur dans le but d’atteindre les objectifs
souhaités.
Source : Construit par nos soins à partir de Pillet, M., 2005, Op Cit, p 77.
Le tableau 4 ci-dessus illustre la détermination des exigences qui sont ensuite traduites en
caractéristiques critiques de la qualité, il permet de déterminer les objectifs à atteindre. Ces objectifs
sont placés comme cibles ou comme normes avec leur zone de tolérance (représentés dans la rubrique
spécifications).
2. Modèle de Kano :
Le diagramme de Noriak Kano1 classe les différentes caractéristiques d’un produit ou d’un
service selon les différentes perceptions du client ou de toute autre partie prenante. La classification
distingue six catégories de caractéristiques comme illustrées par la figure ci-après (Fig. 16)
1
Kano, N. est un éducateur, conférencier, écrivain et consultant dans le domaine du management de la qualité.
Figure 16 : Classification de Kano
Source : Pillet, M., 2005, Op Cit, p 78.
▪ Devrait être: La présence de la performance indiffère la partie prenante, par contre son absence
provoque une insatisfaction ;
▪ Performance: La satisfaction du client est proportionnelle à la performance de la caractéristique,
son absence crée une insatisfaction par contre sa présente crée une satisfaction;
▪ Séduction: L’absence de performance crée une indifférence, par contre sa présence déclenche un
coût de cœur qui est la source de l’acte de la consommation ;
▪ Questionnable: Les réponses au questionnaire sont démunies de sens ;
▪ Opposable: Les réponses vont à l’encontre des attentes de l’enquête.
Source : Construit par nos soins à partir de Pillet, M., 2005, Op Cit, p 81.
Le tableau ci-dessus (Tab. 5) illustre les CTQ des parties concernées ; elles doivent être
placées dans une des quatre zones selon le degré de performance et d’exigence qu’elles nécessitent.
Les CTQ placées dans les zones 1 et 4 montrent que les exigences sont satisfaisantes, par contre
l’entreprise doit satisfaire les CTQ des zones 2 et 3.
La zone 2 offrent des gains de qualité (amélioration de la perception des produits, notoriété,
image de marque, satisfaction, etc.), la zone 3 quant à elle offre des gains financiers suite à leur
application ; ces retombées financières s’illustrent par le retour sur l’investissement, l’augmentation
des parts de marché, l’augmentation du chiffre d’affaire, l’effet d’expérience et l’économie d’échelle.
Comment Pourquoi
Source : Construit par nos soins à partir de Pillet, M., 2005, Op Cit, p 82.
1
Recherche et développement.
2
Étude de marché.
3
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 82.
(rubrique comment). Sachant que les ‘’Quoi’’ sont les exigences et que les ‘’Comment’’ sont les
mesures précédemment illustrées dans le diagramme des CTQ, la case ‘’Combien’’ montre quant à
elle les spécifications.
Le but de la matrice de la maison de la qualité est de mettre en place une matrice de corrélation
entre les différentes exigences CTQ avec les spécifications et les caractéristiques dans les zones
‘’Quoi versus Comment’’ et ‘’Combien versus Comment’’. La case ‘’quoi versus pourquoi’’ explique
les raisons de la création des phénomènes (problèmes). La corrélation varie de très négative à forte ;
ces résultats montrent quels sont les paramètres qui influent négativement sur d’autres. Le but est
donc d’éliminer les corrélations négatives et très négatives identifiées dans la maison de la qualité
(rubrique comment versus comment).
5. Boite noire :
La boite noire représente une cartographie basique d’un ou de plusieurs processus. C’est une
méthode efficace pour illustrer d’une manière simple et claire les variables d’entrée (X inputs), les
variables de sorties (Y outputs) ainsi que les facteurs qui perturbent l’efficacité du processus.
La figure ci-dessus (Fig. 17) montre les facteurs de pilotage et de bruits qui influent sur le
processus. Les facteurs de pilotage sont les paramètres que l’entreprise régit, elle a un contrôle sur
eux et peut les réguler et modeler selon ses besoins. Par contre les facteurs bruits sont des éléments
externes que l’entreprise ou que le processus subit ; le rôle de l’entité consiste alors à les identifier et
minimiser leur impact au maximum sur la performance des processus.
6. Diagramme SIPOC :
Le diagramme de SIPOC (Tab.7) (Suppliers, Input, Process, Output, Customers) ou encore
(fournisseur, entrée, processus, résultat et client) permet d’illustrer clairement les flux de matières et
d’informations circulant dans un processus donné. Cette traçabilité permet d’identifier les aléas ainsi
que leurs causes et les acteurs concernés1.
Les fournisseurs du Les matières et Les opérations du Les résultats du Les parties
processus en matière informations processus processus (matières, intéressées par les
d’informations et de d’entrée et informations). outputs du processus
matières
7. Modèle QQOQCP :
Ce modèle permet à un groupe de travail de poser les bonnes questions visant à identifier,
comprendre et cerner tous les paramètres qui influent négativement sur la performance d’un
processus. Ce modèle s’élabore en 7 étapes :
▪ Étape Quoi ? : Cette étape permet de cerner le problème en définissant l’objet de l’aléa, le type
d’opération ainsi que la nature du problème ;
▪ Étape Qui ? : Il s’agit d’identifier les acteurs concernés selon leur niveau hiérarchique, leur
appartenance à une fonction, leur qualification, leur rôle et responsabilité, etc.
▪ Étape Où ? : Dans cette étape, il est important d’identifier le lieu où ce problème se produit ;
▪ Étape Quand ? : Après la détermination du lieu, il faut savoir la fréquence et la durée d’apparition
du problème ;
▪ Étape Comment ? : Cette étape permet de comprendre comment est ce que l’équipe de travail
doit procéder afin d’éliminer ce problème en définissant le matériel, les matières et méthodes
adéquates ;
▪ Étape combien ? : Il s’agit de mentionner le nombre de fois où ce problème a lieu d’être dans un
espace de temps donné ;
▪ Étape Pourquoi ? : Cette dernière étape permet de comprendre les raisons poussant à ce que ce
problème se passe comme il se passe.
1
Fréchet, C., Mettre en œuvre le Six Sigma, Ed. Éditions d’Organisations, Paris, 2005, p 56.
8. Diagramme d’affinités :
Le diagramme d’affinités ou diagramme KJ1 aide et renforce la capacité d’un groupe de travail
à formuler un problème suite à une description d’un processus donné2. Ce diagramme permet
d’identifier les principaux facteurs qui engendrent un problème afin de le résoudre d’une manière
optimale. En réalité, le diagramme KJ s’élabore comme suit :
▪ Identifier le problème sur lequel l’étude sera faite grâce à la réponse aux questions Quoi ? et
Pourquoi ? ;
▪ Chaque participant (acteur du groupe de travail) note sur des ‘’post-it’’ (petites feuilles) les
impressions, les remarques et les constats liés à la question posée ;
▪ Ces ‘’post-it’’ sont classés et réunis selon les impressions de l’équipe de travail sous forme de
groupes d’idées ;
▪ Chaque acteur du groupe est ainsi chargé de classer les groupes selon l’efficacité de la méthode
de résolution de travail (idées de travail) à suivre.
9. Diagramme de décision :
Le diagramme de décision a pour objectif de définir un programme de travail visant à résoudre
et éliminer les aléas de l’entreprise ou d’un processus donné. Ce diagramme permet d’imaginer les
meilleures solutions, actions et procédures que l’entreprise doit appliquer afin d’atteindre sa cible
(résultat attendu).
Le diagramme de décision réunit un ensemble de participants (groupe de travail) qui proposent
des couples de fiches c’est-à-dire qui soumettent des actions à mener avec le résultat éventuel de leur
application. Dans l’élaboration des résultats éventuels, chaque participant doit définir les contraintes
éventuelles (réglementations, budgets, etc.) qui peuvent influencer négativement les résultats
attendus. Les différentes étapes de ce diagramme dépendent de l’application du modèle QQOQCP
décrit précédemment3.
1
Jiro Kawakita est un ethnologue japonais, premier personnage de l'ethno géographie au Japon et ancien chercheur au
Népal.
2
Smith, D., Blakeslee, J., Koonce, R. Strategic Six Sigma Best Practices From The Executive Suite, Ed. John Wiley &
Sons, New Jersey, 2002, pp 40-43.
3
Infra : p 82.
4
Les participants indiquent la durée supposée de chaque action.
réparties ensuite à gauche, au milieu ou à droite du tableau selon le moment de leur application en
début, milieu ou en fin d’opération.
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 34-36.
provenant des processus internes (relation client / fournisseur interne) ou externe (relation entreprise
/ fournisseur externe).
D’autres paramètres peuvent influencer fortement la variabilité des processus, ces paramètres
doivent aussi être suivis pour voir leur évolution et leur degré d’influence sur la variabilité du
processus. Ces paramètres sont les objectifs fixés (planification des quotas à atteindre), l’intervention
d’autres processus dans la réalisation des quotas planifiés, ainsi que les indicateurs ou normes fixés
sur un processus donné.
Cette figure (Fig. 18) montre l’influence de la courbe de Gauss par rapport aux trois types de
problèmes abordés précédemment.
2. Diagramme de causes-à-effets:
Le diagramme de causes-à-effets, appelé aussi diagramme d’Ishikawa1, diagramme des 5 M
ou diagramme en arêtes de poisson vise à montrer le problème (effet) d’un côté, et ses causes
potentielles qui sont des facteurs susceptibles de l’influer de l’autre côté. Ces causes de
dysfonctionnement ou d’un problème sont regroupées en 5 grandes familles, appelés les 5M afin de
les représenter d’une façon claire et structurée :
▪ Main-d’œuvre : Analyse des acteurs (employés) concernés par le processus principal ou
secondaire de toute catégorie et de niveau hiérarchique différents ;
▪ Matériel : Analyse des équipements, des machines, des locaux, etc. ;
▪ Matière : Analyse de tout ce qui est consommable comme la matière première ou toute autre
matière à transformer par le processus ;
▪ Méthode : Analyse du management, de la gestion et de la façon de faire qu’elle puisse être orale
ou écrite comme les procédures et les instructions de travail ;
▪ Milieu : Analyse des environnements physique et humain, des conditions de travail, des aspects
relationnels entre les employés comme la résistance au stress, le style de leadership, le
dénouement des crises et conflits, etc2.
La figure ci-dessus (Fig. 19) illustre bien les causes de chaque ‘’M’’ influant directement ou
indirectement sur le problème. La forme de l’ensemble du diagramme représente la forme d’arêtes en
poisson d’où son nom.
1
Ingénieur japonais à l’origine des cercles de qualité.
2
Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de santé, Agences Nationale d’Accréditions et
d’Évaluation en Santé, Paris, Juillet 2000, pp 87-90.
3. Maitrise statistique des processus :
La technique du MSP connue aussi comme le SPC (Statistical Process Control) a comme rôle
d’appliquer un contrôle en cours ainsi qu’à la source. Sachant que le taux de satisfaction varie d’une
partie prenante à une autre à un degré de différence minime ou important, la MSP opère donc à
maitriser la variation de la dispersion autour de la cible à atteindre (à l’intérieur de la zone de
tolérances USL et LSL). Cette dispersion obéit à la loi statistique normale de GAUSS-LAPLACE1.
L’application de la MSP peut se faire sur n’importe quel phénomène exigeant la nécessité de
respect des tolérances et des objectifs assignés par l’entreprise. La plupart du temps, la MSP est
appliquée sur des processus de production afin d’analyser le degré de dispersion de la production des
pièces par rapport aux normes établies par l’entreprise ; son objectif est de détecter et de corriger les
dérives par la mise en place d’actions correctives2.
1) Mesure de la moyenne :
La moyenne d’une population µ (m) représente la valeur moyenne de l’ensemble des valeurs
divisée sur le nombre total des valeurs N ; ce qu’il faut savoir c’est que la loi normale peut utiliser
aussi bien µ que l’estimateur de µ (m). L’estimateur 𝑋̅ prend un échantillon de valeurs sur l’ensemble
total ; parfois il est impossible de faire une enquête sur une population de 1.000.000 personnes, donc
un échantillon de 5000 personnes est pris comme un échantillon représentatif de l’ensemble de la
population.
L’écriture mathématique de 𝑋̅ qui est égale à la somme des valeurs 𝑥𝑖 sur le nombre total des
valeurs de l’échantillon n, est comme suit :
n
_ x i
X i 1
(4)
n
Où :
𝑋̅: Moyenne de l’échantillon, xi : Valeur de la distribution, n : taille de l’échantillon.
1
Infra : p 56.
2
Pyzdek, T., The Six Sigma Project Planner, A Step-by-Step Guide to Leading a Six Sigma Project Through DMAIC, Ed.
McGraw-Hill, New York, 2003, pp 46-52.
3
Supra : p 88.
2) Mesure de l’écart type :
L’écart type se mesure comme la racine carrée de l’ensemble des xi moins la moyenne le tout
au carré et devisé sur la taille de la population N. Son écriture mathématique est comme suit :
n _
( x x)
i
2
S 1
(5)
ni
Quand la valeur de l’écart type est inconnue, l’écart type de l’échantillon ‘‘S’’ est utilisé pour
les calculs. Son équation mathématique s’écrit :
n _
( xi x)2
S 1
(6)
ni
3) Mesure de la fréquence :
La valeur de la fréquence montre la plus grande proportion de la valeur d’un processus. Pour
mesurer la valeur de la fréquence, un petit rappel sur l’équation 7 doit être fait. Dans le cas où la
valeur x est égale à la moyenne de la population µ, leur soustraction donne alors zéro, sachant que
l’exponentielle de 0 est égal à 1, la fréquence est ainsi égale à 1 sur la valeur de l’écart type fois
racine de deux pi :
( x )2 ( )2
1 1 1
f ( x) e 2 2
x e 2 2
e0 1 f ( x)
2 2 2
Où : f(x) : fréquence, 2 𝜋fois la valeur de 3,14.
Avec des limites plus ou moins 6 sigma, les valeurs peuvent être dispersées dans la zone de
tolérance. Le point de repère peut être soit la cible de l’entreprise (objectif à atteindre) ou la moyenne
des valeurs, soit l’objectif 3,4 DPMO de la méthode Six Sigma.
1
Infra : p 59.
2
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 143.
Z 0,8406 29,37.ln( DPMO) (9)
La qualité du processus z peut être aussi calculée d’une autre manière ; la seule condition est
de connaitre la valeur des bornes supérieure ou inférieure de la zone de tolérance :
_ _
USL x x LSL
Z ; Z (10)
La qualité z se mesure dans ce cas par la différence entre la moyenne et la limite soit supérieure
soit inférieure de la zone de tolérance sur la valeur de l’écart type.
2) Par déduction :
L’utilisation de la méthode Six Sigma s’est tellement généralisée qu’il existe aujourd’hui des
tables de la qualité sigma (voir annexe 06) ; ces tableaux permettent de déduire la valeur de z grâce à
la valeur du ‘’yield’’ (qualité du processus) ou de la valeur des DPMO. Hormis ces tables, de
nombreux logiciels statistiques comme STATISTICA ou de calculatrice Six Sigma permettent de
calculer directement et avec précision la valeur exacte du z d’un processus.
1) Indice de capabilité :
L’indice de capabilité est écrit sous la forme indice (Cp, Cm, Pp) ou sous la forme simplifiée
de indice Cp. Son but est de mesurer la capabilité d’un processus en divisant la valeur de la zone de
tolérance sur six fois l’écart type ; sa formulation mathématique est comme suit :
USL LCL
Indice(C p , Cm , Pp ) (11)
6
Cependant, cet indice peut être calculé par une autre manière, la seule condition est la nécessité
de connaitre la valeur exacte de z (qualité du processus), son équation s’écrit comme telle :
Z 3C p (12)
Le résultat d’une de ces deux fonctions montre si le processus est capable ou non. Dans le
cas ou l’intervalle de tolérance est égal à 6 fois l’écart type (pour la première équation), Cp est égale
à 1, dans ce cas le processus est jugé ‘‘juste capable’’. Par contre si la valeur de Cp est inférieure à
1, cela explique que le processus ‘‘n’est pas capable’’ car un grand nombre de valeurs de la
distribution est à l’extérieur de la zone de tolérance. Enfin, un processus est jugé ‘‘capable’’ si Cp
est supérieur à 1,3. À noter que l’objectif de la méthode Six Sigma est qu’un processus puisse
atteindre et même dépasser le ratio de Cp > 2 1 .
Une capabilité égalant ou dépassant 2 montre que la dispersion des résultats Y du processus
sont petits et tournent autour de la moyenne, cela montre que tous les paramètres sont maitrisés
(respectent les limites de la zone de tolérance). La valeur de Cp varie en réalité selon le degré de
risque α et la taille de la population ou de l’échantillon, c’est pour cette raison qu’il existe une table
d’intervalle de confiance (voir annexe 07) montrant la zone de tolérance entre Cp max et Cp min ;
à noter que cette zone doit être petite2.
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 134.
2
Ehrlich B. H.,Transactional Six Sigma And Lean Servicing: Leveraging Manufacturing Concepts To Achieve World-
Class Service, CRC Press,Boca Raton, 2002, pp 126-128.
3
Infra : p 60.
L’indice ou le ratio de la capabilité et performance de la machine a pour but d’analyser si la
performance de la machine satisfait les besoins et exigences des parties prenantes. Sa valeur se
dégrade avec l’augmentation de la non-qualité qui engendre des coûts supplémentaires. La formule
mathématique de Cpm est :
Le ratio Cpm se calcule par la zone de tolérance divisé par trois fois l’écart type ne mesurant
pas la différence entre la valeur x et sa moyenne, mais plutôt la différence entre la valeur x et la cible
de 99,99966% de qualité. Cependant, l’indice peut être calculé aussi par la valeur de Cp divisé sur la
racine carré de 1 + 9 fois la différence entre Cp et Cpk au carré. Le ratio doit dépasser une valeur de
1,11 (Cpm > 1,11) afin d’atteindre la cible de 3,4 DPMO.
La valeur de Cpm a une relation directe avec l’accumulation des coûts de non-qualité
engendrée par un fort décentrage (différence entre la moyenne et la cible). La perte financière
encourue est calculée comme suit :
A. PRÉSENTATION DE L’ÉTAPE :
Les deux précédentes étapes permettent de faire une cartographie du processus concerné en
permettant d’identifier les X (inputs généralement formulés par les exigences des parties prenantes)
potentiels et les résultats Y (outputs généralement le degré de satisfaction des parties prenantes) qui
influent sur la variabilité. Les X et Y permettent de constituer une base de données mesurable qui
permet d’analyser d’une façon détaillée le processus principal et les processus annexes ou
secondaires.
L’étape ‘‘analyser’’ permet d’analyser avant tout, les Y (sortie de la boite noire), puis les X
afin de sélectionner ceux qui génèrent de la variabilité, ensuite la relation existante entre les X et Y.
Les quelques X et Y créant la variabilité sont ensuite sélectionnés pour une analyse approfondie visant
à apporter une amélioration significative sur le processus en question1.
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, pp 41- 48.
1. Boite à moustache :
La boite à moustache est utilisée pour représenter la distribution des valeurs d’une population
donnée. L’illustration graphique des valeurs montre que 25% des valeurs de la distribution se situent
dans le premier quartile de la boite (Fig. 21) et que 75% d’entre elles sont dans le troisième quartile.
2. Diagramme de Pareto :
Le diagramme de Pareto2 est un histogramme qui classe les causes des problèmes selon
l’importance de leur fréquence, son but est de mettre en vitrine les principales causes influant sur un
processus donné. Ce diagramme s’appuie sur la loi des 80/20 qui suppose que 20% des causes sont à
l’origine de 80% des problèmes. (Fig. 22)
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, pp 166-167.
2
L’économiste Vilfredo Pareto (1848 – 1923) a conçu la loi des 80/20 afin de représenter l’importance relative de
différents faits, son diagramme ainsi que la loi appliquée ont été vulgarisé dans le domaine de la qualité par Juran.
Figure 22 : Modèle du diagramme de Pareto
Source : Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de santé, Op Cit, p 86.
La figure 22 montre l’importance des causes selon leur pourcentage et leur fréquence ; la
fréquence cumulée de l’ensemble des causes atteint un total de 100%.
3. Plans d’expériences :
La méthode des plans d’expériences est une méthode mathématique statistique qui permet de
décrire et de prévoir l’évolution d’un processus ou d’un phénomène à travers quelques expériences à
exécuter. Cette méthode permet d’obtenir un maximum d’informations à travers l’élaboration d’un
modèle mathématique tout en réduisant le nombre d’opérations à réaliser.
a. L’espace expérimental :
Les résultats d’un processus Y dépendent de la variation des facteurs. Les différentes valeurs
d’un facteur déterminent 3 niveaux d’essai :
▪ Niveau bas : Représente la plus petite valeur d’un facteur. Celle-ci prend la valeur codée de -1;
▪ Niveau moyen : Représente la valeur moyenne relevée sur un facteur ;
▪ Niveau haut : Représente la plus grande valeur enregistrée sur un facteur. Le niveau haut prend
la valeur codée de +1.
Les différentes valeurs intermédiaires du facteur sont ensuite codifiées et vont se situer toutes
entre [-1 ;+1], l’espace expérimental est donc l’espace compris entre ces deux bornes, ce qui fait que
l’étude ne peut être faite qu’à l’intérieur de cet espace, si la modélisation prend en compte des valeurs
qui dépasse cet espace, le modèle va diverger et l’étude expérimentale sera erronée1. Les valeurs
intermédiaires sont calculées de la sorte :
1
Goupy, J., Les Plans d’Expériences, Revue Modulad, 2006 N° 34, Ed. Institut National de Recherche en Informatique
et en Automatique INRIA, Rocquencourt, pages 74 – 116, pp 75-77.
umin umax )
ui (
xi 2 (17)
umax umin )
(
2
Où : Umin : Borne inférieure des niveaux ; Umax : Borne supérieure des niveaux ; Ui : Valeur à
codifier ; Xi : Valeur codée.
b. Modélisation mathématique :
La modélisation mathématique consiste au choix d’une fonction mathématique qui relie la
réponse Y à la combinaison des facteurs. Son écriture mathématique est comme suit :
y a0 ai xi aij xi x j aijl xi x j xl ... aij ...k xi x j ...xk aii xii2 +ei (18)
Où : y : Réponse du processus ; xi : niveau attribué au facteur pour réaliser une expérimentation ; a0,
ai, aij : coefficients du modèle mathématique ; ei : écarts1.
La formulation du modèle mathématique est appelée ‘‘modèle postulé ou à priori’’, cette
appellation reflète l’intérêt de calculer toutes les réponses de l’espace expérimental grâce à la
modélisation de la réponse Y par un modèle mathématique (polynôme). L’étude des plans
d’expériences se fait en général par l’utilisation de l’approche matricielle, d’où le système d’équation
(polynôme) peut se mettre sous la forme matricielle suivante2:
Y Xa + e (19)
Où : X : Matrice du modèle ; Y : Matrice de réponse ; a : Matrice des coefficients ;
e : Matrice des écarts
1
Louvet F., Delplanche L., Les plans d’expériences : une approche pragmatique et illustrée, Ed. Expérimentique, Paris,
2005, p II.3 – 23.
2
Idem, p II.3 – 22.
3
C’est l’hypothèse des moindres carrés.
Xt : Transposée de la matrice X ; (XtX) : Matrice d’informations ; (XtX)-1 : Matrice de dispersions ;
Y : Matrice de réponses.
Cette relation est fondamentale et nous l’utiliserons constamment par la suite. Elle est valable pour
tous les modèles polynomiaux quel que soit leur degré et quel que soit le nombre de coefficients1.
Réponses
Yk,1
yk Erreur expérimentale
Erreur d’ajustement yk,2
Facteurs
Figure 23 : Écarts entre valeurs prédites et mesurées
Source : Construit par nos soins.
La figure ci-dessus (Fig. 23) illustre l’importance de l’erreur entre les valeurs prédites par le
modèle et les valeurs mesurées. L’écart k correspond à la différence entre la courbe de régression et
la véritable courbe moyenne du phénomène.
k = yk - ŷ k (22)
Où :
^ _
1
Goupy, J., Op Cit, p 79.
Il est primordial de chercher à savoir si le modèle mathématique obtenu explique bien
l’ensemble des résultats, ou bien d’un autre sens si le modèle décrit toutes les réponses. Le coefficient
de détermination de la qualité (Indice de qualité descriptive) est décrit par la relation suivante :
SCEL SCER
R2 1 0 < R2<1 (23)
STCE STCE
Où :
SCEL : Somme des carrés des écarts dus à la liaison
STCE : Somme totale des carrés des écarts
SCER : Somme des écarts des écarts des résidus
En général, il est préférable d’éviter l’utilisation du coefficient de détermination R 2 pour
comparer la qualité descriptive de différents modèles. Il faut plutôt recourir à l’utilisation du
2
coefficient de détermination de qualité ajusté Rajusté dans le but de tenir compte du nombre de
coefficients présents et de pouvoir comparer entre 2 modèles. Son écriture mathématique étant :
SCER
2
Rajustè 1 N P - ∞< R 2 ajusté <1 (24)
STCE
N 1
Plus sa valeur tend vers 1, plus le modèle explique toutes les réponses mesurées et décrit
convenablement le comportement du processus.
PRESS
Q2 1 -∞<Q2<+1 (25)
STCE
Où : PRESS : Somme des carrés erreurs de prédiction
STCE : Somme totale des carrés des écarts
1
Goupy, J., Op Cit, p 80 - 102.
Le premier objectif de cette étape est d’offrir à l’équipe de travail du projet Six Sigma (Green
Belts jusqu’aux Black Belts) la liberté de proposer des solutions adéquates aux problèmes identifiés
générant de la variabilité. Les solutions doivent être efficaces, rationnelles, ne nécessitant pas de
lourds investissements pour leur mise en place mais surtout, ces améliorations doivent générer des
gains financiers et une amélioration significative de la satisfaction des parties prenantes (clients,
direction, actionnaires, partenaires, collectivités locales, associations, etc.). Le but de la créativité et
de la proposition des idées est l’atteinte de la cible de l’entreprise précédemment défini lors de l’étape
‘‘définir’’.
Les revues de direction et les réunions mensuelles mises en place dans le cadre du SMI
visant à proposer des actions préventives et curatives constituent une base de données importante.
2. Cercle de qualité :
1
Degré d’influence du Hard Power.
2
Degré d’influence des Soft Power causée par une mauvaise image perçue de l’entreprise.
3
Gygi C., DeCarlo N., et Williams B., Six Sigma For Dummies, Ed. Wiley Publishing, Indiana, 2005, pp 202-216.
4
Cours de formation sur la normalisation qualité, certification et métrologie, Institut Algérien de Normalisation IANOR,
Alger, 2000, p 106.
Un cercle de qualité consiste en la constitution d’un petit groupe de travail chargé sur les lieux
même où travaillent les membres de ce groupe. L’objectif de ce petit groupe est de contribuer à
l’amélioration de l’organisation de l’entreprise en créant un lieu de travail dynamique et en facilitant
l’expression des talents et l’exploitation des potentiels illimités des employés générateurs d’idées et
d’innovation1.
3. Focus groupes :
Les focus groupes2 représentent un ensemble de personnes qui sont des parties prenantes pour
l’entreprise. Ce groupe englobe au maximum une vingtaine de personnes qui sont des directeurs de
fonctions, des employés, des clients, des fournisseurs, des concurrents, des représentants des
ministères et collectivités locales ; le nombre de chaque partie doit être égal afin qu’il n’y ait pas de
partie imposante.
Le but de cette méthode est de faire participer toutes les parties prenantes à travers des
entretiens dans l’élaboration des solutions propres aux problèmes de l’entreprise, la formulation des
exigences de chaque partie permet à l’entreprise de bien cerner les exigences de chaque acteur mais
aussi d’avoir une approche externe et nouvelle sur la résolution des problèmes.
4. Vote simple :
Le but de cette méthode est de réunir un groupe de personne de services différents afin de
participer à un vote. Des solutions sont proposées afin de résoudre un problème donné, le but est donc
de voter à tour de rôle et de compter le nombre de voix obtenues pour chaque idées. Les idées ayant
reçu le maximum de voix sont ensuite analysé en abordant les pours et les contres ; un deuxième vote
est ensuite mis en place afin de sélectionner les meilleures idées préalablement sélectionnées3.
5. Vote pondéré :
Cette méthode est pratiquement la même avec le vote simple, cependant au lieu d’attribuer
une voix pour chaque idée proposée, les acteurs sont dans ce cas chargés de voter à tour de rôle en
accordant :
▪ 3 points (voix) pour une idée importante ;
▪ 2 points pour une idée de seconde position ;
▪ Et 1 point pour une idée de troisième position.
1
Idem
2
Technique quantitative qui est utilisée pour obtenir des informations et non pour aplanir des différences d’opinions ou
pour atteindre un consensus.
3
Cours de formation sur la normalisation qualité, certification et métrologie Op Cit, p 106.
La somme des points obtenus pour chaque idée détermine alors le projet des actions
correctives ou préventives à appliquer1.
6. Diagramme en arbre :
Cet outil permet de répondre à la question ‘’comment ?’’ du modèle QQOQCP. Le diagramme
en arbre permet de faire un inventaire des solutions possibles en réfléchissant systématiquement à
chaque aspect de la résolution de problème. Les participants formulent sur un tableau les solutions,
les moyens à mettre en œuvre sur une colonne ainsi que les objectifs attendus de l’application de ces
méthodes sur une autre colonne ; une liaison entre les solutions et les objectifs est ensuite formalisée2.
7. Diagramme matriciel :
Le diagramme matriciel joue un rôle complémentaire au diagramme en arbre car il permet de
mettre en relation et de classer les résultats des solutions (expérimentation) avec les objectifs et
moyens préalablement définis. La classification des critères et des propositions est établie sur une
1
Duret D., Pillet M., Qualité En Production : De L’ISO 9000 À Six Sigma, Ed. Eyrolles, 4e Ed., Paris, 2005, p 139.
2
Bhote, K., R., The Power of Ultimate Six Sigma, Keki Bhote’s Proven System for Moving Beyond Quality Excellence to
Total Business Excellence, Ed. AMACOM, New York, 2003, pp 101-110.
matrice (grille) afin d’évaluer l’importance de la relation entre les objectifs, les moyens et les résultats
qu’elle soit forte, normale ou possible1. (Tab. 8)
Tableau 8 : Diagramme en arbre
Source : Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de santé, Op Cit, p 104.
8. Méthode TRIZ :
La méthode TRIZ (Théorie de Résolution de Problèmes Inventifs) 2 est une méthode de
résolutions des problèmes, elle permet de trouver un domaine de solutions possibles à un problème
d’une manière systématique. Cette méthode part avec le principe qu’un problème inventif n’a pas de
solution connue et même qu’il existe des solutions similaires applicables sur plusieurs domaines ;
c’est dans ce sens que son fondateur a crée la table de contradiction (Voir annexe 08)3
Selon la figure 26, TRIZ permet de formuler un problème général (standardisé) à partir d’un
problème spécifique afin de définir les solutions standards (génériques) qui sont ensuite interprétées
pour donner à l’entreprise la possibilité de tirer la solution spécifique (adaptée au processus, au DAS,
à l’environnement, etc.) qu’elle recherche.
1
Cours de formation sur la normalisation qualité, certification et métrologie Op Cit, pp 130 – 132.
2
Mise au point par le scientifique soviétique Genrich Saulovich ALTSHULLER (1926-1998), sous le nom de Teorija
Reshenija Izobretateliskih Zadatch (TRIZ).
3
Catherine Esteyries, Gagner des avantages stratégiques par l'innovation systématique : La méthodologie I-TRIZ, 17
Mai 2005, Université Technologique de Troyes UTT, Troyes, p 01.
9. AMDEC :
L’AMDEC1 ou l’Analyse des Modes de Défaillances (Tab. 9), de leur Effets et de leur
Criticités est une méthode d’analyse préventive qui met en évidence et quantifie les risques potentiels
suite à la mise en place d’une action préventive ou curative. Son but est de détecter les défauts lors
de la phase de conception ou de planification, recenser les risques et les hiérarchiser en déterminant
leur criticité, ainsi que la mise en place des actions préventives pour les risques dépassant le seuil de
criticité toléré.
Tableau 9 : Application de l’AMDEC
Source : Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de santé, Op Cit, p 50.
Le tableau 9 montre qu’après la définition des objectifs et des limites de l’étude (sélection des
processus sur lesquels l’étude sera faite), l’équipe de travail chargée de l’AMDEC doit identifier
toutes les défaillances potentielles ainsi que leurs causes et effets potentiels. Le but est d’attribuer à
chaque défaillance une note qui correspond à la :
▪ Gravité G : Il s’agit du retentissement de la défaillance pour l’atteinte de la santé, sécurité,
hygiène et environnement ;
▪ Probabilité d’occurrence O : L’ensemble des défaillances techniques et des erreurs humaines ;
▪ Probabilité de non-détection de la non-conformité D : S’il y a une non-conformité qui n’est pas
identifiable sur le processus et qui a des conséquences pour le client de celui-ci. Cette étape est
importante pour la mise en place d’actions correctives.
La multiplication des notes des trois coefficients donne la valeur de la criticité, celle-ci permet
de hiérarchiser les problèmes à résoudre selon l’importance du danger qu’ils comportent (évaluation
du degré de risque) ; la criticité permet ainsi la mise en place non seulement d’actions correctives
mais aussi d’actions préventives pour réduire au maximum tout risque potentiel qui risque de
survenir suite à l’application des actions correctives2.
1
Méthode développée dans les années 60 par la NASA pour le projet Apollo. Elle a été appliquée dans l’aéronautique,
l’aérospatiale et le nucléaire, puis utilisée dans l’industrie automobile. L’AMDEC est dérivée de l’AMDE, analyse des
modes de défaillance et de leurs effets, à laquelle elle ajoute la quantification des risques et leur hiérarchisation.
2
Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de santé, Op Cit, p 49-51.
V. ÉTAPE 05 : CONTRÔLE DE L’ÉVOLUTION DES RÉSULTATS
A. PRÉSENTATION DE L’ÉTAPE :
Après la détermination des solutions adéquates à appliquer, la finalité de la méthode Six Sigma
consiste à contrôler l’application et la bonne mise en œuvre des améliorations.
1. Détermination des limites de tolérances :
Le premier but de l’étape contrôler consiste à mettre en place une zone de tolérance à travers
la définition des limites supérieure et inférieure de variation et de décentralisation par rapport à la
cible ainsi que la limites de l’écart entre la moyenne des valeurs et la cible de la qualité Six Sigma.
La mise en place des seuils de tolérances permet de contrôler les X (inputs) et les facteurs de pilotage
et de bruit sur le degré de satisfaction des parties prenantes.
À noter que la zone de tolérance doit prendre en considération le décentrage du processus à
long terme à raison de 1,5 sigma. Plus le processus devient performant, plus l’entreprise pourra
appliquer des tolérances de plus en plus réduites et centrées autours de la cible à atteindre.
4. Formalisation de la documentation :
L’élimination des facteurs et causes d’erreurs se définit aussi dans la bonne définition des
rôles, des responsabilités et des obligations des postes de travail. C’est dans ce sens que la formulation
des taches doit être mise à jour selon les nouveaux changements appliqués sur le processus ou
l’entreprise ; cette documentation englobe les instructions de travail et de contrôle ainsi que toutes les
procédures nécessaires au maintien des actions d’améliorations continues.
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, p 54.
5. Standardisation et pérennisation :
Certaines entreprises appliquent la standardisation comme sixième étape de la méthode
DMAIC. Cette étape consiste à faire pérenniser les améliorations à long terme en maintenant en place
toutes les procédures appliquées précédemment. La standardisation permet de faire un constat de
l’évolution des différentes étapes de la méthode DMAIC, mais elle permet aussi de faire
communiquer les résultats de la méthode à l’ensemble de l’entreprise.
Les résultats de la méthode Six Sigma permettent d’approfondir les valeurs de mesure dans la
généralisation de la culture Six Sigma; ils permettent aussi d’enseigner les bonnes pratiques et les
astuces sur d’autres postes de travail, d’autres processus et même d’autres entreprises. L’étape de
pérennisation permet de :
▪ Simplifier l’application des solutions en les adaptant grâce à l’effet d’expérience ;
▪ Auto maîtriser l’ensemble des procédures et actions à travers leur compréhension et leur
application par les acteurs concernés. Ceci n’est possible qu’à travers la formation des employés
et de la modification de la documentation au fur et à mesure de la simplification des méthodes
et techniques d’application des solutions;
▪ Faire le bilan sur les gains financiers générés, des apports techniques introduits (bonnes pratiques
et nouvelles connaissances), de l’enrichissement du facteur humain du développement de la
culture Six Sigma, et finalement des améliorations méthodologiques permettant à chaque
entreprise de modeler l’application de la méthode Six Sigma selon ses bonnes pratiques. L’effet
d’expérience fait en sorte que chaque nouveau projet apporte un enrichissement dans la
méthodologie de traitement et d’exécution de la méthode1.
1
Pillet, M., 2005, Op Cit, pp 58-62.
2
Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de santé, Op Cit, p 83-84.
Les feuilles de pointage représentent des données inputs qui permettent de contrôler les
processus par échantillonnage. Le critère le plus important est le choix de la quantité à contrôler afin
que l’échantillon soit réellement représentatif de l’ensemble de la qualité de la marchandise, du degré
de satisfaction des parties prenantes ou encore du réel niveau de performance de l’entreprise.
Cependant cette technique est risquée car l’échantillon peut parfois ne pas être représentatif
par rapport à la population, il existe pour cela un certain degré d’incertitude des résultats qui peuvent
être à l’opposé des conclusions de l’échantillon choisi.
3. Autocontrôle :
L’autocontrôle consiste en la définition claire de normes de QHSE, matières, intervalles de
tolérances et de dimensions que l’entreprise doit mettre en place sous forme de systèmes de mesure.
L’approche processus (Fig. 27) est une condition primordiale pour l’application de l’autocontrôle. En
réalité l’analyse des processus et des relations client/fournisseur interne permet non seulement de
faire de l’autocontrôle mais aussi l’inspection de l’autocontrôle du processus précédant ; cette
approche permet d’identifier les problèmes sur leurs processus initiaux afin de corriger les écarts et
de mettre en place des actions correctives.
a. Zéro papier :
Il s’agit de la simplification maximale des procédures et travaux administratifs, le but est
d’informatiser tous les documents de l’entreprises (manuels, revues, audits, procédures, etc.) dans un
souci de gain de temps, de sécurité des informations, et de respect de l’environnement (réduction de
consommation du papier).
b. Zéro délai :
Le zéro délai est l’objectif d’élimination de perte de temps en termes d’approche processus,
son principe est le même que le juste-à-temps qui a pour but de créer un flux tendu et un respect
rigoureux des délais d’atteinte des objectifs.
c. Zéro panne :
Il s’agit de mettre en place des actions et des maintenances préventives visant à l’élimination
radicale de tout arrêt de production, sachant que la fréquence des pannes engendre un taux de
réalisation très réduit des autres objectifs de la méthode cinq zéros + deux.
d. Zéro défaut :
C’est l’importance de la qualité des produits, des services etc.… Cependant le zéro défaut
n’englobe pas uniquement ce volet mais il touche aussi l’importance capitale de la satisfaction des
parties prenantes grâce à l’écoute et aux respects de leurs exigences.
e. Zéro stock :
Consiste à l’élimination de tous les surcoûts liés au stockage des matières premières, des
produits semi-finis ainsi que des produits finis. Le zéro stock permet d’offrir au client son produit
dans les plus brefs délais et à une qualité garantie qui n’est pas exposée à la dégradation et
détérioration des entrepôts de stockage.
f. Zéro accident :
Le zéro accident s’oriente vers la sécurité, la santé et l’hygiène des parties prenantes,
l’entreprise doit mettre en place toutes les actions et tous les moyens nécessaires afin de protéger au
mieux en particulier ses employés sur les sites de production.
g. Zéro contrôle :
Consiste à appliquer uniquement l’autocontrôle, à ce stade l’entreprise est maitresse de tous
les facteurs de pilotage et de bruits qui influent négativement sur la performance des processus. Elle
est libre de tous problèmes liés aux QHSE, dans ce cas l’entreprise ne s’oriente que sur le
développement de son activité et n’applique dans son environnement interne que des actions
préventives à défaut de l’inexistence d’écarts justifiant des actions correctives.
5. Cartes de contrôle :
Les cartes de contrôles sont des graphiques linéaires qui évaluent et maintiennent la stabilité
d’un processus selon les limites inférieure et supérieure de contrôle. Les feuilles de relevé et le
contrôle par échantillonnage représentent une source de données que les cartes de contrôle exploitent
pour analyser la performance de l’entreprise ou du processus dans l’espace et dans le temps. La carte
de contrôle a besoin de deux types de données :
▪ Valeur mesurée : longueur, poids, temps, etc. ; le but est de réunir des données de type valeur
mesurée/valeur chiffrée (kg/personne) ;
▪ Valeur comptée : nombre de défauts, nombre de défaillances, etc ; le but est de réunir dans ce
cas des données de type valeur chiffrée/valeur mesurée (unité/cm2)1.
1
Gitlow H.S., A Guide to Lean Six Sigma Management Skills, Ed. Taylor & Francis Group, New York 2009, p 8.
Figure 29 : Fonction de perte de Taguchi
Source : Pillet, M., 2005, Op Cit, p 54.
Conclusion Partielle :
Ce chapitre a montré que la méthode Six Sigma s’article en cinq grandes étapes. La première
étape consiste à identifier le couple problème/processus et à rédiger la charte de travail. Ses principaux
outils sont le diagramme CTQ, modèle de Kano, matrice QFD, diagramme de SIPOC, modèle
QQOQCP et le diagramme des affinités. La deuxième étape a consisté à identifier les paramètres
mesurables du processus ainsi que le suivi de leur variation afin d’estimer sa capabilité. Les méthodes
utilisées sont le diagramme de causes-à-effets et la MSP. La troisième étape consiste à analyser les
outputs et les inputs de la boite noire afin d’évaluer le degré d’influence entre X et Y. Les outils
utilisés sont la boite à moustache, le diagramme de Pareto et les plans d’expériences.
La quatrième étape a proposé des solutions adéquates, les a expérimentées et à analyser les
risques de leur application. Cette étape utilise les outils comme le focus groupe, diagramme en arbre,
diagramme matriciel, méthode TRIZ et l’AMDEC.
La dernière étape a mis en évidence la zone de tolérance, elle a montré comment contrôler et
éliminer les facteurs de bruit et de pilotage qui génèrent la variabilité, puis de formaliser, de
standardiser et de pérenniser la documentation ainsi que les procédures et actions d’amélioration. Ce
chapitre a présenté uniquement les principaux outils, il existe cependant une multitude d’autres
méthodes propres à chaque étape du DMAIC.
Chapitre 4
Méthodologie d’Enquête et Analyse
du Management de Chiali Tubes
CHAPITRE 04
Introduction Partielle :
Les trois premiers chapitres abordent les aspects théoriques du SMI et de la méthode Six
Sigma, par contre les trois chapitres qui viennent s’orientent vers l’application des concepts
théoriques abordés précédemment. Ce chapitre permet avant tout de présenter la méthodologie
d’enquête et de collecte de l’information pour l’entreprise Chiali Tubes à travers la présentation des
trois volets d’analyse du management, du SMI QSE et de l’application du Six Sigma pour la réduction
du taux de déchets induit lors de l’arrêt machine des processus de production continue PE.
Le deuxième point de ce chapitre présente la société Groupe Chiali à travers son historique,
ses valeurs, sa mission et sa vision, ainsi que ses domaines d’activités stratégiques. Vient ensuite le
troisième point qui présente quant à lui la filiale Chiali Tubes sur laquelle l’étude est faite ; la
présentation de celle-ci englobe une présentation générale de ses ressources, de ses produits et de son
SMI.
1
www.managmarket.com- Lécrivain G., Management des organisations et stratégies : (Publié le 10/07/2008 et
consulté le 24/09/2011).
La collecte des informations est faite grâce à un questionnaire (Voir annexe 10) distribué sur
trois niveaux hiérarchiques de l’entreprise (Cadre, Maitrise et Exécution), 20% des employés de
l’entreprise ont participé à cette enquête. Pour le reste des informations collectées, celles-ci
proviennent d’entretiens face-à-face avec des directeurs de fonctions et des documents internes
soumis par la direction (manuel QHSE, rapports de réunion mensuelle, revues de direction,
catalogues, spécifications, rapports d’audit).
Le tableau ci-dessous (Tab.10) représente la répartition suivant le type de sexe, de la tranche
d’âge, du niveau hiérarchique et du niveau d’éducation des répondants.
Les chiffres montrent que le personnel de Chiali Tubes est en grande majorité de sexe
masculin à raison de 95,38%. La répartition de la tranche d’âge dévoile que le personnel âgé entre 20
et 30 ans est de 36,92%, suivi de la tranche 31 – 45 ans estimée à 32,31%. Cela montre que
l’entreprise Chiali Tubes est une entreprise dynamique et jeune. La catégorie d’âge de plus de 55 ans
est de 7,69 % et représente uniquement les responsables de fonction. Côté enquête, 63,08% des
personnes interrogées font partie du niveau hiérarchique d’exécution et que 49,23% des employés
questionnés ont un niveau d’éducation universitaire. Le traitement des données est fait avec le logiciel
Microsoft Office Excel 2007, et l’illustration des résultats est sous forme d’histogrammes 3D, de
secteurs 3D, barres 3D, anneaux et radars.
a. Le modèle PLECSTE :
Ce modèle prend en considération l’influence positive ou négative de l’environnement externe
sur l’entreprise. Les changements et fluctuations politiques, économiques, socioculturelles,
technologiques et écologiques sont des variables qui régulent l’activité d’une société l’obligeant ainsi
à interagir, s’imposer et s’adapter à son environnement externe.
▪ Environnement politique-légal : Permet d’analyser l’influence du rating du pays, les décisions et
influences politiques sur la commercialisation des produits de l’entreprise ainsi que l’évolution
des textes de lois.
▪ Environnement économique : Analyse les caractéristiques du marché, entre-autres les aléas et
avantages de la situation économique du pays ou l’entreprise est implantée, en plus de l’influence
que celle-ci peut avoir sur son environnement externe.
▪ Environnement socioculturel : Englobe l’idée perçue par le client réel et potentiel, l’image perçue
du produit et de l’entreprise, et l’influence de la société civile et de sa culture sur l’entreprise
▪ Environnement technologique : Permet d’analyser le cycle de vie des produits par rapport à
l’avancé technologique, en plus du développement des machines de production avec une
technologie de pointe qui peut être un avantage stratégique de l’entreprise.
▪ Environnement écologique : Cet aspect analyse le regard de l’entreprise concernant la protection
de l’environnement, et l’influence qu’elle peut avoir pour la sécurité ou la nuisibilité de
l’écologie.
4. De 2006 à 2009 :
L’introduction des nouvelles marques contraint alors à la réorganisation de l’entreprise et sa
transformation en groupe et ses filiales. Désormais Groupe Chiali, la société a à son actif trois filiales :
a. CHIALI TUBES :
Anciennement STPM Chiali, cette filiale localisée à Sidi Bel Abbès produit les produits
initiaux commercialisés par l’entreprise depuis 1981 (c’est-à-dire les canalisations thermoplastiques
PVC, PE et accessoires). Chiali Tubes possède deux unités de productions, la première pour le PVC
et la deuxième pour la production du PE.
b. CHIALI SERVICES :
Située à Sidi Bel Abbès, et anciennement STPM Services. Cette filiale est orientée vers l’étude
et la réalisation de projets en hydraulique, en irrigation et espaces verts, ainsi qu’en terrassement et
travaux publiques.
c. CHIALI PROFIPLAST :
Située à Sétif, la filiale Profiplast du Groupe ENPC est rachetée en 2006 par le Groupe Chiali.
Cette filiale est concernée par les canalisations thermoplastiques PVC, PE et leurs accessoires, ainsi
que par les profilés PVC et leurs quincailleries pour Menuiserie et faux plafonds. Chiali Profiplast
possède deux unités de productions, la première unité est pour la production du PE et PVC, quant à
la deuxième, elle est consacrée à la production du profilé PVC et sa quincaillerie. A partir de 2009,
cette filiale a lancé une nouvelle gamme de produits de menuiserie PVC dénommée Nawafid au
niveau de Sétif. En 2009, le Groupe Chiali est certifié Verital pour l’ensemble de ses produits
commercialisés à travers ses différentes filiales.
5. De 2010 à aujourd’hui :
Groupe Chiali crée tout un réseau de menuiserie Nawafid. De plus à son unité de production
à Sétif, la production de la nouvelle gamme Nawafid est externalisée à trois autres entreprises qui
sont :
▪ Agiel à sidi Bel Abbès ;
▪ Madjene Production à Tizi Ouzou ;
▪ Serhest à Sétif ;
▪ Et, SDGS à Skikda.
Le Groupe Chiali s’installe dans un nouveau domaine d’activité qui est la production de l’huile
d’olive. Le champ d’oliviers est cultivé au sein de son usine de production PE (Filiale Chiali Tubes)
à Sidi Bel Abbès. La récolte est faite une fois par année, et les produits sont présents dans les
supermarchés de la région ouest de l’Algérie. Cette nouvelle filiale porte le nom de l’Huile d’Olive
Chiali.
Ainsi, le Groupe Chiali entre aussi dans le premier secteur d’activité qui est l’agroalimentaire.
Le complément
d’identification des filiales
Source : Construit par nos soins à partir des données : www. groupe-chiali.com
Le Groupe Chiali est reconnu dans le marché national (algérien) pour la qualité de ses produits
et prestations, il exporte cependant depuis 2007 des produits des filiales Chiali Tubes et Profiplast
vers les pays africains comme le Niger, Mali, Mauritanie et la Lybie. Les marchés étrangers
représentent moins de 1% du chiffre d’affaire du groupe.
La CAP est considérée comme un avantage concurrentiel car elle permet de réduire les dettes
dont les taux d’intérêt qu’elle doit souscrire à la banque au cas de prêt.
Cependant, Chiali Tubes doit aussi faire appel à des crédits fournisseurs, exercer une pression
auprès de ses clients pour accélérer l’encaissement des créances et avoir recour à des prêts bancaires.
La comparaison entre les taux moyens des valeurs des ratios comparativement aux normes
démontre que Chiali Tubes respecte les normes. La trésorerie nette représente 0,83%, ce qui est
considérable car l’entreprise dispose de liquidité qui permet d’aider au financement des aléas à court
terme (cycle d’exploitation de 12 mois) (Tab. 13).
2. Les ressources humaines :
Chiali Tubes consacre une importance capitale au management de ses ressources humaines,
car celles-ci sont la réelle valeur de l’entreprise. La filiale est dans la catégorie petite et moyenne
entreprise PME, le tableau ci-dessous montre l’évolution de l’effectif du personnel au niveau des trois
niveaux hiérarchiques de l’entreprise :
Source : Construit par nos soins à partir de : Analyse d’évolution de la gestion des ressources humaines, Chiali Tubes,
Sidi Bel Abbès, 2011.
Ann C.A Total Masse La var Coût de la La var Part en % par rapport
effectif salariale en % formation en en % au chiffre d’affaire
KDA KDA
M. sall/ CA Form/CA
Le coût de formation a connu une baisse en 2008, mais par contre l’année 2009 a enregistré
une augmentation de 78,08% par rapport à 2008. Cette hausse des coûts de formation en 2009 est due
à l’intégration des nouvelles normes ISO 14001:2004 et OHSAS 18001:2007.
La moyenne de part en pourcent (%) de la masse salariale par rapport au chiffre d’affaire est
de 3,67% contre 0,06% pour la formation (Tab 15).
b. La chaine de production :
Chiali Tubes dispose de 2 unités de production pour la fabrication des produits PE et PVC.
L’unité de PE dispose de 8 lignes de production, quant à celle du PVC, elle en compte 9 lignes.
Chaque ligne de production dispose d’outillage permettant la bonne exécution du processus de
fabrication.
1) La matière première :
Le PE est issu des hydrocarbures et résulte de l’association de nombreuses molécules simples
selon une réaction de polymérisation1. Quant au PVC ou polychlorure de vinyle est dérivé de
l’éthylène. Les thermoplastiques se ramollissent sous l’effet de la chaleur, fondent et durcissent de
nouveau, le PE et PVC peuvent donc subir une déformation plastique, s’étirer et reprendre leur forme
initiale (Tab. 16).
PEHD
PVC
Source : Construit par nos soins à partir de: PEHD catalogue Technique, Chiali Tubes, Sidi bel Abbès, 2010.
2) Le processus de production :
Les tubes PE et PVC sont fabriqués par un procédé dit d’extrusion2. Les étapes de sa production
sont illustrées dans la figure 30 ci-dessous :
1
La polymérisation a lieu dans un réacteur chimique sous une pression et une température donnée, en présence de
catalyseurs. La variation d’un ou plusieurs de ces paramètres peut changer la structure de la matière obtenue, appelée
POLYMÈRE.
2
Une extrudeuse est une machine constituée d’une vis d’Archimède tournant à vitesse contrôlée à l’intérieur d’un cylindre
chauffé.
Après une déshumidification, la matière première est introduite dans la machine à travers une
trémie, ensuite, la matière passe dans le fourneau (chauffé à 190°) afin qu’elle subisse une fusion et
un malaxage pour faciliter sa transformation.
La matière passe ensuite dans la tête d’extrusion pour prendre la forme du tube, qui passe par
un calibreur afin de lui donner ses dimensions définitives. Puis, le tube passe par des bacs de
refroidissement afin de lui donner les performances mécaniques requises.
Le tube passe ensuite par une tireuse à vitesse variable suivi d’un dispositif de marquage. À
la fin de processus, une scie découpe le tube selon la longueur désirée, puis une tulipeuse forme des
emboitures avec le produit. Le marquage des tubes doit être porté obligatoirement, les informations
marquées sont 1 :
• Nom du fabriquant ou sigle commercial ;
• Pression nominale PN ;
• Nature du fluide ;
• Dimensions nominales ;
• Matière et désignation, N° du lot, date de fabrication, l’équipe chargé de la production.
c. Le stockage :
Chiali Tubes dispose de grandes aires de stockage (plusieurs hectares) au niveau de son unité
de production PE, les tubes PVC sont transportés de l’unité 1 à l’unité 2 (unité de PE). La filiale
applique des consignes strictes afin de protéger la qualité des tubes et éviter leur détérioration.
Un échantillon est découpé de chaque lot afin de détecter les non conformités des tubes. Une
fois que le laboratoire interne valide l’assurance qualité, le lot peut être alors placé sur les aires de
stockage.
La hauteur de gerbage est limitée à 1,50 m, les tubes doivent être à l’abri du soleil grâce à des
emballages sachant que la durée maximale de stockage est de 2 ans.
1
Documents internes à l’entreprise : PEHD catalogue Technique.
▪ Tube PEHD pour distribution gaz ;
▪ Tube PEHD pour assainissement sous pression ;
▪ Tube PVC et PEHD pour télécommunication.
Le tableau 17 ci-dessous illustre le nombre de produits appartenant à chaque gamme produite
par Chiali Tubes. La caractéristique de chaque tube dans une même gamme est la mesure de son
diamètre donc son épaisseur.
Tableau 17 : Répartition par gamme des produits commercialisés par Chiali Tubes.
Source : Construit par nos soins à partir de : Fiches technique des produits, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2010.
L’entreprise Chiali Tubes dispose de 7 gammes riches, elle offre à ses clients un large choix
de produits commercialisés (77 produits répartis sur les différentes gammes) (Tab. 17)
Avec une part de marché national de 40%, les produits de Chiali Tubes sont disponibles sur
47 wilayas sauf au niveau d’Illizi, la filiale Chiali Tubes est présente dans 30 villes algériennes afin
d’appliquer elle-même sa distribution et maintenir un contact direct avec le client. Pour les 17 autres
villes, Chiali Tubes a sélectionné 40 distributeurs associés afin de satisfaire la demande.
La filiale Chiali Tubes est certifiée selon les normes ISO 9001:2000 depuis Août 2002. Tous
les produits sont conformes aux normes :
▪ EN 1452-1 à 7, ISO 4065 (PVC-évacuation) ;
▪ EN 1555-1 à 7, ISO 4437 (PEHD gaz) ;
▪ EN 12201-1 à 7, ISO 4427 (PEHD eau).
La conformité aux normes est assurée durant toute la chaine de production, comme montré dans
cette figure ci-dessous :
Cette figure 31 montre l’importance du contrôle qualité lors de chaque étape du processus de
production des tubes PE et PVC ; Chiali Tubes utilise pour la production de ses tubes une matière
première homologuée par le Laboratoire National des Essais LNE en France.
Tous les produits de Chiali Tubes sont produits selon les normes ISO et EN, en plus des
normes et réglementations algériennes. Les tubes subissent au niveau du laboratoire interne de
l’entreprise tous les tests et essais prescrits dans les normes de références.
La politique qualité de Chiali Tubes est de satisfaire les exigences de ses clients par la
fourniture de tubes conformes aux normes, spécifications, lois et règlements en vigueur en plus de
l’amélioration continue de la qualité et des activités de l’assurance qualité.
L’objectif principal de la direction technique est de resserrer davantage les liens de satisfaction
et de confiance avec les parties prenantes par la qualité et performances des produits et services.
La filiale Chiali Tubes a remplacé sa norme ISO 9001:2000 par ISO 9001:2008 depuis Août
2011. Ses produits sont agréés par :
▪ SONELGAZ pour les tubes PEHD utilisés dans les réseaux de distribution du gaz ;
▪ ACS pour les tubes PEHD utilisés dans les réseaux de distribution d’eau potable ;
▪ TEDJ par l’IANOR pour les tubes PEHD utilisés dans les réseaux de distribution d’eau
potable depuis Juin 2009 ;
▪ VERITAL pour les tubes PEHD utilisés comme gaine pour les réseaux de télécommunication
depuis Avril 2009.
En plus de sa politique qualité, Chiali Tubes est certifiée ISO 14001 :2004 et OHSAS
18001 :2007depuis Janvier 2011 (Voir Annexes 12, 13 et 14).
Les systèmes de Management environnemental ISO 14001:2004 et de la santé et sécurité au
travail OHSAS 18001:2007 s’appliquent à la production et commercialisation de systèmes de
canalisations en polychlorure de vinyle PVC, polyéthylène PE et autres thermoplastiques.
A. LA STRUCTURE
Suivant l’organigramme de Chiali Tubes, sa structure est de type hiérarchique fonctionnel
nommée Staff and Line (staff pour le conseil et line pour le pouvoir de décision)152.
Chiali Tubes dispose d’une assemblée générale, suivie d’un conseil d’administration qui
participe à la prise de décision avec la direction générale. Les fonctions sont divisées en 3 groupes :
direction, divisions et départements. (Voir annexe 09).
Cette division représente l’importance de la fonction, telles que les fonctions d’administration
générale et du personnel, de maintenance et d’utilités, des finances et des comptabilités, des achats,
et de production des unités PE et PVC (Ce sont des « directions »). La fonction commerciale quant à
elle est une division qui est un service responsable des activités de commercialisation et de
communication avec le client, son rôle est capital au sein de Chiali Tubes. Elle regroupe une direction
marketing, une cellule force de vente et un département d’administration de ventes153.
Les fonctions dites « départements » sont vues par l’entreprise comme des activités supports
qui aident à la réalisation des objectifs et à la pérennisation de l’activité elle-même. Chiali Tubes a à
ses actifs 3 départements : Planification et ordonnancement, qualité, et travaux neufs.
152
Cette structure regroupe aussi bien la structure hiérarchique de Fayol qui regroupe les 6 fonctions de base d’une
entreprise (Direction, Financement, Approvisionnement, Production, Commercialisation et Ressources Humaines), que
la structure fonctionnelle de Taylor.
La structure hiérarchique se caractérise par l’unicité de commandement, le cloisonnement, la mauvaise circulation de
l’information et la lourdeur. Par contre la structure fonctionnelle favorise la division de l’autorité par fonctions, la pluralité
du commandement, la spécialisation du personnel et l’engendrement des conflits.
La structure hiérarchico-fonctionnelle se caractérise par la séparation entre le commandement et le conseil. Dans ce type
de structure c’est la hiérarchie qui décide grâce à des conseillers spécialisés et les responsables de fonctions qui aident à
la décision. Elle permet le respect de l’unité de commandement et la gestion des spécialistes, cependant elle alourdie le
coût des fonctions.
153
Document interne à l’entreprise : Manuel QSE, P 11.
Les résultats du questionnaire illustrés dans les deux prochaines figures illustrent le degré de
relation de conseil que Chiali Tubes applique grâce à la mise en place d’une structure Staff and Line,
en plus du degré de flexibilité et rigidité de l’organigramme via la communication formelle (qui passe
selon le niveau hiérarchique de l’entreprise d’un responsable à son subordonné) ou la communication
informelle (relations entre employés
Le style qui neentre
de relation sont pas reliés paretl’organigramme).
le directeur ses subordonnés
9%
91%
Cette figure 32 montre à raison de 91% des réponses qu’une relation de conseil règne sur
Chiali Tubes. Cependant 9% estiment que la relation entre les différentes fonctions et la direction est
Le degré d'institutionnalisation des communications
purement une relation
(%d’autorité.
calculé
selon le % donné par les employés)
34%
Inform elle
Form elle
66%
Les employés interrogés estiment que la communication formelle est équivaut à 66% et que
la communication informelle est de 34%. Ces pourcentages montrent qu’il y a un équilibre entre les
deux types de communication, en effet le 66% dédié à la communication formelle montre que
l’organigramme de la structure est efficace (Fig. 33).
Les 34% de la communication informelle montre que la structure n’est pas rigide, et qu’elle
permet la transmission d’informations grâce à des canaux non définis dans l’organigramme de Chiali
Le style de communication dominante Part du dirigeant
Tubes. d'entreprise
17%
35% Communication
descendante
communication
20% transversale
Communication
horizontale
28%
Figure 34 : Style de communication dominante
Source : Construit par nos soins
B. LES SYSTÈMES :
Chiali Tubes dispose d’outils Internet, Intranet et Extranet pour une optimisation de la
communication au sein de l’entreprise (Fig. 35, 36, 37). Le progiciel d’exploitation de Chiali Tubes
relie les différentes structures et permet à chaque employé d’accéder aux outils nécessaires à la
réalisation de sa tache. La filiale voit le fonctionnement des activités comme un système qui a besoin
d’inputs et génère des outputs, et pour ce, la communication, l’échange et le feedback implémente
continuellement ce système.
L’entreprise considère les NTIC comme un moyen d’optimisation de la performance de son
système d’information, car ils permettent d’accélérer le processus de prise de décision et facilite
l’accès à l’information.
Le style de moyen de communication dominant
Les NTIC
Pa rt du % des réponses
Les moyens oraux
L’utilisation des NTIC représente plus de 40% des échanges en communication, les 35% des
moyens oraux réaffirment l’importance
La rapidité accordée àde
de la circulation la communication
l'information formelle et informelle.
74%
80%
70%
60%
50%
40%
30% 17%
20% 7% part de % des réponses
10%
2%
0%
66%
70%
60%
50%
40%
25% Part du % des réponses
30%
20%
10%
5% 4%
0%
Ma uva ise Moyenne Accepta ble Excellente
C. LA STRATÉGIE
Chiali Tubes applique une stratégie de différenciation afin de développer ses parts de marchés
et de garder sa place de leader sur le territoire algérien. Elle opère cette stratégie afin de singulariser
ses produits par rapport à la concurrence grâce à la qualité des produits et services, et à la richesse
de la gamme qu’elle propose à ses clients.
L’entreprise applique la stratégie de différenciation par le haut via une stratégie d’amélioration
continue de l’image de marque, et de la qualité des produits, prestations, accueil, services et services
après ventes SAV. Le style de décision
Social 0%
Conceptuel 0% Directif
Analytique
Analytique 46% Conceptuel
Social
54%
Directif
L’exécution de la stratégie de Chiali Tubes est fixée par des objectifs déterminés par la
direction. Le style de décision appliqué lors de n’importe quelle réunion est directif à raison de 54%,
et analytique à hauteur de 46%, il est illustré dans la figure 38 ci-dessus. Cela démontre que la prise
de décision est faite par les membres de direction suite à une analyse (constat) de la situation actuelle
(comparaison entre le prévisionnel et l’exécution) de la réalisation des objectifs fixés par l’entreprise.
31%
Externe
Interne
64% E-learning
Chiali Tubes a pour objectif de diminuer le taux de rotation, et pour ce, elle offre à son
personnel des formations externes à hauteur de 64%, des formations E-learning Afnor à raison de 5%,
pour les 31% restants, les formateurs internes forment à leur tour leur subordonnés directement sur
terrain (Fig 39).
La durée de formation
1%
2%
19%
> six mois
<trois mois<
<un mois<
< une semaine<
78%
Cette figure 40 nous montre que 78% des formations sont dans la fourchette d’une semaine,
et uniquement 19% se situe dans les environs de 30 jours. Les formations dépassant trois mois ou une
année représentent 3% et ne touchent que les directeurs de fonctions.
Quant à l’évaluation annuelle des employés, celle-ci suit les paramètres suivants :
▪ Liées à l’action : Organisation, coordination, prise de décision, transmission de l’information,
initiative, stratégie, ténacité, tolérance à la pression, autonomie ;
▪ D’ordre intellectuel : Analyse des problèmes, synthèse, compréhension, jugement, méthode, sens
critique, attention à l’environnement, perception des organisations, capacité numérique,
créativité ;
▪ D’ordre relationnel : Impact, persuasion, adaptabilité, écoute, sociabilité, sens des relations
interpersonnelles, esprit d’équipes, communications orale et écrite ;
▪ D’encadrement : Leadership, motivation, délégation, suivi-contrôle, apport d’une aide,
développement des subordonnés, formation, disponibilité, transmission de directives ;
▪ Liées à la structure : Conscience professionnelle, exigence, implication, adhésion, intégrité,
capacité de travail, ambition professionnelle154.
F. LE STYLE DE MANAGEMENT
Les quatre figures ci-dessous démontrent le style de leadership appliqué sur les employés de
l’entreprise. Le style de travail dominant
Souci du résultat 35%
154
Documents internes à l’entreprise : Fiches d’évaluations, direction des ressources humaines.
Se basant sur la figure 41 ci-dessus, les objectifs de l’entreprise est avant tout le souci du
résultat à hauteur de 35%, suivi de l’importance de la résolution des problèmes à un pourcentage de
réponses de 20%, suivi de la coordination à 14% pour attribuer finalement un pourcentage de 5%
Le style de réunion dominante entre direction et salarié)
pour l’animation des hommes.
54%
60%
50%
31%
40%
30%
15% Part du % des réponses
20%
0%
10%
0%
R. R. d'échanges R. de résolution R. de
d'informations des problèmes négociation.
Les répondants au questionnaire considèrent que les réunions entre la direction et les employés
touchent à hauteur de 54% des réunions de résolution des problèmes, suivi des réunions d’échanges
avec 31% et des réunions d’informations avec 15% (Fig.42). Par contre aucun employé questionné
Le style
n’a mentionné l’existence dede décentralisation
réunions de négociation des
entrerésponsabilités
la direction et les employés.
vers les
18%
anciens.
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0% Part du % des réponses
vers les
exécutants vers les
eux- managers. 70%
mêmes. 12%
Les figures 43 et 44 précédentes, en plus des questions traitant d’une façon directe le
leadership (commandement), démontrent que Chiali Tubes applique un leadership démocratique à
hauteur de 40% des répondants, 28% pensent être dans un environnement consultatif, cependant 10%
des employés interrogés pensent subir un style de commandement bureaucrate.
G. LA CULTURE DE L’ENTREPRISE
Chiali Tubes s’efforce à développer une culture d’amélioration de qualité, d’hygiène,
sécurité, respect environnemental Le
et d’optimisation de ladominante
style de motivation satisfaction client.
La rémunération 53%
La figure 45 ci-dessus montre que comme tout employé, le principal facteur de motivation est
la rémunération à hauteur de 53% des répondants, cependant les employés de Chiali Tubes sont
motivés par la valeur humaine et les conditions de travail à raison de 28%, deux facteurs qui figurent
dans la politique QSE de l’entreprise. On remarque que 13% des répondants estiment que l’existence
d’une culture propre à l’entreprise est un facteur de motivation, les 6% restants sont cependant
motivés par la liberté d’exécution dans leurs taches quotidiennes.
Le tableau 18 montre que Chiali Tubes détient aussi une culture de changement et de
résolution des conflits de pouvoir vu que l’entreprise réagit positivement à ce genre de conflit.
Cependant, elle réagit moyennement aux conflits idéologique et d’intérêt, et négativement pour les
conflits d’identité.
2. Environnement économique :
Le marché des tubes en PVC est aujourd’hui très fructueux car cette matière plastique est
d’utilisation courante. Les canalisations (tubes, raccords et robinetteries) en PVC sont indispensables
aussi bien dans les industries (les chantiers des promoteurs et étatiques) que pour les particuliers
(construction de maison).
La fabrication des tuyauteries en PVC est très demandée (2ème plus grande consommation
mondiale pour les matières plastiques courantes), le marché est d’une concurrence pure et parfaite.
Ce marché est relativement récent vu qu’il a débuté en Allemagne durant les années trente. Ce n’est
qu’au cours des années cinquante que la production et commercialisation des canalisations se sont
considérablement développées.
Le marché des tubes en PE gagnent en importance dans la conception d’installations de
transport de fluides dans le monde entier. Ce marché est plus récent que celui du PVC vu que la
production des canalisations en PE débutent durant les années soixante dans la distribution du gaz
naturel. Aujourd’hui, ce marché touche plusieurs segments comme la distribution de l’eau,
l’assainissement, l’irrigation, le transport des fluides industriels, etc.
La création récente du polyéthylène 3ème génération (PE 100 fabriqué par Chiali Tubes) booste
ce marché en plus haut niveau de consommation mondiale grâce aux performances mécaniques et
hydrauliques qu’offre ce produit
3. Environnement socioculturel :
Selon le modèle SONCAS155, le consommateur ou plutôt l’acheteur algérien est de type
« argent ». Il cherche avant tout le bas prix et ne justifie pas pour autant l’argument de la qualité, c’est
la principale mauvaise idée perçue de l’entreprise dans son environnement socioculturel.
Cependant, l’entreprise dispose d’une excellente image de marque qui communique
efficacement son slogan « le sens de la qualité » et dispose selon une enquête de satisfaction client
des meilleurs produits locaux sur le marché.
4. Environnement technologique :
Le cycle de vie des produits commercialisés par Chiali Tubes (canalisations en PE et PVC) sont
de durée très longue, surtout que le PVC et le PE sont les deux matières les plus consommées
mondialement. Chiali Tubes dispose de machines de production allemandes dotées d’une technologie
avancée, permettant ainsi à l’entreprise de produire des produits conformes aux exigences des normes
ISO.
Le cycle de vie des machines de production des canalisations PE et PVC est aussi relativement
long et ne nécessite pas une technologie de pointe comme dans le secteur de production des cellulaires
ou ordinateurs. Les machines sont bien entendu informatisées, et disposent de système expert capable
de détecter des failles ou erreurs de programmation.
5. Environnement écologique :
Chiali Tubes inscrit dans sa politique QSE la réduction au maximum des déchets industriels
dans le souci de la protection de l’environnement ; cette politique est encouragée par le gouvernement
algérien, cependant, les écologistes ou consommateurs soucieux de l’environnement sont rares en
Algérie. Il n’existe pratiquement aucune pression de la part des clients pour la protection de
l’écologie, le développement durable ou la biodiversité.
1. L’intensité de la concurrence :
Chiali Tubes fait face à 70 compétiteurs directs dont 10 certifiés ISO 9001:2000, les 60
restants sont certifiés TEDJ y compris son principal concurrent ‘’K-Plast’’.
L’entreprise subit une compétition agressive marquée par des stratégies de domination par les
coûts, plus précisément des stratégies de volumes.
155
Le modèle SONCAS définit les réelles motivations qui poussent un acheteur à mettre l’action de l’achat, ces facteurs
peuvent être de type sécurité, orgueil, nouveauté, confort, argent et sympathie.
A cause des contraintes de compétition, Chiali Tubes ne produit que 80% de sa capacité de
production, l’entreprise perd à raison de 2500 tonnes de capacité chaque semestre. Le principal
compétiteur étranger de Chiali Tubes est Codim. Les compétiteurs locaux les plus importants qui font
face à l’entreprise sont : ‘’K-Plast’’ (Sétif), ‘’Tubex’’ (Oran), ‘’Canal Plast’’ (Alger), ‘’Plastic de
l’Ouest’’ (Oran), ‘’Tubo Plast’’ (Alger), et ‘’Lagoune Plast’’ (Sétif).
L’entreprise est leader avec 40% de parts de marché, les 60% restants sont partagés entre les
différents compétiteurs directs et indirects.
156
Multinationale française possédant 35 filiales dans le monde.
C. ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEUR DE PORTER
1. Les activités de soutien de Chiali Tubes:
Les activités de soutien dans l’entreprise Chiali Tubes sont :
a. Planification et ordonnancement :
Cette fonction permet aux fonctions de réalisation de connaitre les réelles quantités à produire.
L’élaboration des programmes de production prévisionnels définit la quantité de matière première à
acheter suivant le besoin exprimé par la gestion des stocks dans le but de produire la quantité adéquate
et suivant la réelle demande dans le marché (commandes des clients).
b. Secrétaire documentaliste :
Permet de maitriser les documents et enregistrements, le suivi de l’exécution des programmes
de production.
c. Finance et comptabilité :
Permet de suivre la répartition des dépenses de l’entreprise dans le but de satisfaire au mieux
le client final de l’entreprise, cette fonction permet la traçabilité des coûts et mesure le degré
d’amélioration des processus de réalisation (commandes, achats, production, gestion des stocks et
ventes).
d. Qualité QSE :
Optimise la réduction des non-conformités et des déchets industriels, ceci permet à
l’entreprise de réduire le coût de production et le prix de vente du produit final.
e. Ressources humaines :
Elles gèrent l’amélioration des compétences humaines en programmant les formations, en
motivant et en recrutant un personnel performant capable de contribuer efficacement à l’amélioration
du processus de production d’une façon directe ou indirecte.
f. Maintenance :
Planifie la maintenance préventive et curative des machines de production dans le but de
réduire au maximum les arrêts machines qui retardent les délais de livraison des commandes et la
disponibilité des produits à vendre.
b. Achat :
Après définition de la demande en matière première, l’activité d’approvisionnement lance un
appel d’offre international pour choisir le meilleur apport qualité/prix des matières premières PE et
PVC à raison de quatre fois par an. Le choix des fournisseurs est stratégique car il détermine le coût
de revient du produit, un bon fournisseur offre une marchandise de bonne qualité, à bon prix et un
délai correct.
c. Production :
La maitrise du processus de production à travers le contrôle des paramètres programmés, les
disfonctionnements de la machine lors de la production, de la qualité de l’aspect visuel des tubes PE
et PVC réduisent le pourcentage des non-conformités et déchets.
e. Vente :
L’activité de vente crée aussi une valeur directe car lors de l’opération de vente, le commercial
fait face au pouvoir de négociation des prix avec ses clients. La phase de négociation détermine les
rabais accordés aux acheteurs importants, aux services qui accompagnent l’achat et les coûts que
l’entreprise doit endosser afin de maintenir une relation de confiance dan le long terme avec son
acheteur.
b. Faiblesse de l’entreprise :
▪ Le prix final de vente du produit est 15% plus cher que ses concurrents, avec un taux de 25%
plus cher par rapport à son principal concurrent ‘’K-Plast’’ de Sétif ;
▪ Changements fréquents des programmes de planification de la production par les commerciaux ;
▪ Manque des aires de stockage des produits finis ;
▪ Délais accordés pour l’encaissement des créances allant jusqu’à 60 jours.
c. Menaces de l’entreprise :
▪ Concurrence agressive ;
▪ Contre façon des produits disponibles sur le marché algérien ;
▪ Variation du prix de la matière première, spécialement le PE qui dépend de la variation du prix
du pétrole ;
▪ Aucun soutien financier dans l’aide à l’exportation des produits ou la participation aux foires
internationales ;
▪ L’entrée de nouveaux produits chinois de substitution ;
▪ Manque de suivi de l’état des exigences de respect de la qualité pour les entreprise certifiées
TEDJ et ISO ;
▪ Barrières techniques imposées comme la certification EN pour l’exportation vers l’Europe.
d. Opportunités de l’entreprise :
▪ Développer une stratégie de marque sur la durabilité du produit en expliquant que sur une durée
de 80 ans, un tube PE ou PVC de Chiali Tubes ne sera investit qu’une seule fois contre 16 tubes
en tout pour un produit concurrent qui n’est garantit que 5 ans ;
▪ Développer une stratégie de marque sur le coût d’investissement du produit de Chiali Tubes en
expliquant qu’après 80 ans, l’achat d’un tube de la marque ne coutera que 7,35% des coûts
d’achats des tubes des concurrents sans introduire les frais de chantiers pour la mise en place des
nouveaux tubes après usure ou cassure ;
▪ Élargir les domaines d’activité stratégiques en investissant sur des lignes de production des tubes
en béton pour la distribution de l’eau ;
▪ Établir un certain pourcentage de stock afin de satisfaire les commandes des clients importants
dans le but de respecter les programmes de planification de production ;
▪ Investir dans le placement de lignes de production des tubes en fonte ;
▪ Créer une campagne de publicité pour sensibiliser le consommateur algérien à l’importance de
la qualité et du respect de l’environnement ;
▪ Certifier les produits commercialisés selon les normes EN afin d’intégrer les marchés européens ;
▪ Réduire le délai de recouvrement des créances.
Conclusion Partielle :
Ce chapitre a montré que la collecte d’informations est faite grâce à un questionnaire et des
entretiens face à face avec des responsables de fonctions. Le Groupe Chiali est fondée en 1981 et a
connu quatre étapes d’évolution de son activité, il regroupe aujourd’hui quatre filiales qui
appartiennent aux trois secteurs d’activités dont Chiali Tubes qui produit et commercialise les
canalisations thermoplastiques en PE, PVC et accessoires. Le chiffre d’affaire de l’entreprise est en
croissante évolution (cas particulier pour 2010), elle bénéficie d’une bonne capacité
d’autofinancement ainsi que d’une bonne trésorerie.
L’effectif de l’entreprise est en croissance cela montre que son activité s’agrandit, la masse
salariale représente 3,91% et la formation 0,09% par rapport au CA pour 2010. L’entreprise bénéficie
de ressources matérielles importantes lui permettant d’accroitre sa performance, cela lui permet d’être
certifiée ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 et de respecter les exigences de ces trois normes.
La structure de Chiali Tubes est de type hiérarchique fonctionnel, son système d’information
utilise massivement les NTIC ce qui fluidifie la circulation des informations et optimise le feedback.
Chiali Tubes emploie une stratégie de différenciation par le haut, son style de prise de décision est
directif. Pour cela elle accorde une importance capitale au développement des compétences de ses
ressources humaines. L’entreprise est tournée vers un souci de résultat et de résolution des problèmes,
elle emploie pour cela un style de leadership démocratique. Chiali Tubes développe une culture
QHSE et motive principalement ses employés par une bonne rémunération et la mise en place d’un
environnement interne stable.
DE CHIALI TUBES
Introduction Partielle:
Cet avant dernier chapitre traite sur l’analyse du SMI QSE de Chiali Tubes ; l’analyse est faite
sur cinq composantes. Premièrement ce chapitre analyse la démarche du SMI de l’entreprise à travers
l’évaluation des exigences et de la documentation. La deuxième étape analyse les responsabilités de
la direction à travers l’évaluation de son engagement, de la prise en considération des différentes
exigences, de la planification et de la politique QSE. Deux autres composants sont analysés ce sont
la responsabilité, l’autorité et la communication ainsi que la revue de direction.
La troisième partie de l’analyse évalue la mise en disposition des ressources ainsi que les
Ressources Humaines, les infrastructures et l’environnement de travail. Par contre, la quatrième partie
traite de la planification de la réalisation du produit par rapport aux processus clients, mais encore
elle évalue aussi les processus relatifs aux achats, à la production et au contrôle.
La dernière partie de l’analyse s’oriente vers le contrôle et la mesure des processus ainsi
qu’aux opérations de maitrise des non-conformités, cette analyse évalue ainsi la satisfaction du client
et des opérations d’analyse de données et d’amélioration continue.
I. DÉMARCHE DU SYSTÈME DE MANAGEMENT INTÉGRÉ
DE CHIALI TUBES.
A. EXIGENCES GÉNÉRALES :
L’entreprise applique dans son SMI QHSE trois référentiels : La norme ISO 9001 :2008
(depuis Août 2011), la norme ISO 14001 :2004, et la spécification OHSAS 18001 :2008.
La mise en place du système de management QHSE constitue une étape dans la démarche
d’amélioration continue de l’entreprise. L’objectif principal de l’entreprise est l’intégration de la
norme ISO 9004 : 2000 afin de mettre en œuvre des processus répondant aux exigences des parties
intéressées157.
Chiali Tubes a mis en place à travers sa politique QSE, un système ségrégué de type qualité/
sécurité et santé/ environnement. Ce système Q/S/E n’est nullement intégré dans un seul, aucune
spécification de type PAS 99 n’est mise en place pour faciliter l’intégration et unifier la
documentation et exigences communes aux trois normes ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001.
L’appellation de la mise en place d’un système de management intégré est juste fictive, celle-
ci représente uniquement l’intégration de la culture qualité, sécurité, santé et environnement dans un
le système de l’entreprise.
L’organigramme de l’entreprise n’a pas été modifié après l’intégration du SMI malgré la
création d’une direction technique qui regroupe le département assurance qualité, le service contrôle
qualité et le service engineering. Le chef de département assurance qualité est aujourd’hui directeur
technique qui est le représentant du management QSE de l’entreprise.
En effet, l’organigramme ne mentionne pas 2 nouveaux changements, le passage du
département qualité à la direction technique QHSE, et la création de la direction informatique qui est
créée depuis Mai 2005.
Il n’existe cependant aucun organigramme fonctionnel qui définit les rôles, obligations et
relations hiérarchiques des postes liés d’une façon directe à la réalisation et exécution de la politique
QSE.
Le domaine d’application du SMI de Chiali Tubes couvre les activités d’achat, de production,
de tests, de vérifications, de stockage et de commercialisation des tubes PE et PVC. Il s’applique sur
la direction générale, sur les unités de productions et sur les aires de stockage158.
157
Manuel QHSE, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2008, pp 06-07.
158
Ibid, p 06.
Le passage du SMQ au SMI intègre d’autres processus de l’entreprise car le SMI touche aussi
bien à la qualité des produits, des services et de l’exécution des processus, mais aussi à l’hygiène, la
sécurité, la santé et l’environnement de chaque partie intéressée.
Les processus liés au SMI regroupent toutes les activités de l’entreprise, ils sont identifiés et
classés selon 3 types :
▪ Les processus de management ;
▪ Les processus de réalisation ;
▪ Et, les processus support.
Ces processus s’identifient selon les exigences liées aux trois référentiels du SMI, et ont pour
objectifs de satisfaire aussi bien les clients, les employés, les actionnaires, les partenaires, les
collectivités locales, et toute partie intéressée.
Chaque processus de l’entreprise Chiali Tubes a des indicateurs pour mesurer l’atteinte de ses
objectifs. Les indicateurs changent selon la nature du processus ; le processus de maintenance prend
par exemple comme indicateur, le nombre d’arrêts non programmés, celui de la production, le taux
de déchets et les non-conformités, ou encore le processus du laboratoire interne prend comme
indicateur le suivi des derniers audits internes et la réclamation des clients.
Chiali Tubes maitrise tous les processus de management, de réalisation et de support. Elle
préfère orienter sa stratégie sur l’amélioration continue et l’optimisation des processus afin
d’atteindre l’efficience. L’entreprise voit l’externalisation de ces trois types de processus comme un
manque de performance, elle doit alors maitriser tous leurs paramètres afin de maintenir le niveau de
qualité ISO et afin d’atteindre un bon retour sur investissement.
Les actions mises en œuvre pour obtenir l’amélioration continue des processus sont
principalement le manque de satisfaction en demande de produits par les clients. Et pour ce, Chiali
Tubes investit une fois par 2 ans dans l’achat d’une nouvelle ligne de production spécialement en PE
où la demande est de plus en plus dense.
L’amélioration continue est vue dans l’entreprise comme un effort fourni pour améliorer la
performance de l’entreprise. Ses actions touchent autant la réduction de la bureaucratie à travers
l’amélioration des formulaires, que la réduction de la longueur d’un processus. Ces actions touchent
aussi autant l’amélioration de l’ergonomie des sites de travail, que l’amélioration des procédures. Des
actions sont aussi élaborées pour le suivi du remplissage des formulaires par les responsables des
processus dans le but de garder une traçabilité des plannings réalisés. Comme le système est vivant,
les actions d’amélioration continue mises en place par l’entreprise ne viennent pas forcément d’un
manque ou d’un besoin analysé et présent, mais peuvent venir aussi suite à une action préventive pour
éviter une prochaine non-conformité ; donc ces actions touchent aussi bien l’aspect préventif que
curatif. Comme la politique QSE touche toutes les fonctions, les processus liés directement à la
direction QSE sont ceux de l’achat, du stockage, de la maintenance, de la vente, du laboratoire qualité,
de la production, de la commercialisation, et des processus des ressources humaines et financières.
B. DOCUMENTATION :
1. Généralités :
La politique QSE, les engagements de la direction, et les objectifs de l’entreprise dans la cadre
du SMI figurent tous les trois dans le manuel QHSE de l’entreprise. Ce manuel est rédigé selon les
référentiels normatives et procédures documentées des normes :
▪ ISO 9000 : 2000 : Systèmes de management de la qualité SMQ – principes essentiels et
vocabulaire ;
▪ ISO 9001 :2008 : Systèmes de management de la qualité SMQ – exigences ;
▪ ISO 14001 :2004 : Système de management environnemental SME – exigences et lignes
directrices pour son utilisation ;
▪ OHSAS 18001 :2007 : Système de management de la santé et sécurité au travail SMSST –
spécification.
Les procédures documentées des références sont mises à jour. D’ailleurs, Chiali Tubes est
passée de la norme ISO 9001 :2000 à ISO 9001 :2008 en Aout 2011.
2. Manuel QSE :
Le manuel QHSE est un guide pour le personnel de l’entreprise, il définit les taches et les
responsabilités des cadres processus ayant une incidence sur l’amélioration de la qualité, de l’hygiène,
de la santé, de la sécurité au travail et de l’environnement.
Ce document est une référence car il offre à l’établissement des plans, des programmes et des
objectifs QSE pour toute décision d’achat comme l’établissement d’un contrat ou de bon de
commande, ou encore l’approbation d’un projet, d’un produit ou d’un investissement.
Il définit toutes les activités relatives à la responsabilité de la direction, au management des
ressources, et cela en plus de la réalisation des produits, des mesures, des analyses et des
améliorations.
Ce manuel a pour but de communiquer à l’ensemble des employés l’organisation, les
responsabilités, les autorités et les dispositions en matière de qualité, de santé, de sécurité au travail
et de l’environnement.
Le manuel QHSE de l’entreprise dispose d’une veille pour être mis à jour. Le responsable
QHSE est chargé d’effectuer une revue et révision du manuel au minimum une fois par an, avec la
coopération des autres fonctions de l’entreprise. Leur rôle est de vérifier la conformité du manuel
avec les exigences des trois référentiels et celles des parties intéressées.
Les nouvelles informations substituent les articles obsolètes et sont mises à jour. Les révisions
effectuées sur le manuel sont portées sur une feuille de révision qui doit être approuvée par le
directeur général de l’entreprise159.
La révision du manuel est obligatoire lors de tout changement important introduit dans
l’entreprise. Il a été modifié 3 fois en tout depuis son passage de Manuel Qualité à Manuel QHSE. Il
a subi sa deuxième révision le 15 Mai 2008. Sa dernière mise à jour s’est faite en Août 2011 lors du
passage de l’ISO 9001 :2000 à la version récente ISO 9001 :2008.
Les domaines d’application des SMQ, SMSST et SME sont tous les trois décrits dans le
manuel QSE de l’entreprise. Chaque système est défini avec des exclusions permettant de connaître
ses réelles exigences, cependant les points communs des trois normes sont accentués pour former une
seule politique commune qui regroupe aussi bien les exigences de l’ISO 9001, que celles de l’ISO
14001 et OHSAS 18001.
L’entreprise applique les exigences de la norme ISO 9001 (de 4 à 8.5.3) en les corrélant sur
la norme ISO 14001 et la spécification OHSAS 18001.
La politique QSE de l’entreprise respecte toutes les exigences des 3 normes, mais n’applique
aucune consigne concernant la rubrique de développement et conception, et celle de la propriété
client, car l’entreprise ne dispose pas d’activités de conception ou développement des produits, encore
moins la participation des produits des clients dans le processus de production.
La cartographie des processus de l’entreprise a été révisée depuis l’intégration du SMI, en
mettant une cartographie autour des besoins, des attentes et des satisfactions des parties intéressées
(Voir Annexe 15). Chiali Tubes dispose de 23 processus qui interagissent autour du système de
management intégré ; les trois principaux sont les processus de management, de réalisation et de
support. Les autres processus sont des parties des trois principaux processus et sont répartis selon les
objectifs à atteindre.
La réalisation des objectifs de chaque processus conduit à l’harmonie du système lui-même.
Les flux d’informations interagissent entre les processus liés aux responsabilités de la direction et le
processus principal de la réalisation. Celui-ci est à son tour connecté avec le processus d’amélioration,
car ses outputs permettent à l’entreprise de mesurer le degré de satisfaction des parties intéressées.
Les résultats et constatations du processus principal de management donne ensuite les directives au
processus principal support pour assurer que le processus de réalisation atteigne ses objectifs.
Tous les processus mentionnés ci-dessous ont pour objectif de satisfaire les besoins et attentes
des clients, des employés, des partenaires, des actionnaires et de toute autre partie intéressée.
159
Manuel QHSE, Op cit, pp 08-09.
•Processus d’écoute client ;
•Processus de suivi et révision de •Processus des
Processus de ressources
la revue de direction ; réalisation humaines et
•Processus de suivi de la matérielles ;
politique QHSE ; •Processus des •Processus
•Processus des définitions des commandes ; logistique ;
responsabilités et autorités ; •Processus des achats ; •Processus de la
•Processus planification ; •Processus de la maitrise des
•Processus communication ; production ; documents et
•Processus d’audit interne ; •Processus de la gestion enregistrements ;
•Processus de surveillance, des stocks ; •Processus de la
évaluation et mesure ; •Processus des ventes ; gestion de
•Processus d’amélioration •Processus du contrôle l’infrastructure et
continue, des produits et services. de
•Processus de maitrise des l’environnement
nouveaux contrôles, de de travail.
l’amélioration des contrôles et Processus de Processus de
de la planification. management support
A. ENGAGEMENT DE LA DIRECTION :
Afin de valoriser l’engagement de la direction vis-à-vis de la mise en œuvre et de
l’amélioration du SMI, la direction fait disposer toutes les ressources nécessaires, conduit des revues
de direction, établit et révise la politique QHSE, et communique à tous les niveaux l’importance à
satisfaire les exigences des parties intéressées, mais aussi les exigences légales et réglementaires.
La culture QSE qui regroupe aussi bien les exigences des clients, des partenaires, des
employés, des collectivités locales, des associations réglementaires et légales est communiquée aussi
bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise afin de sensibiliser et responsabiliser l’employé, mais
aussi d’introduire la culture QSE dans l’esprit du consommateur algérien.
Dans le but d’atteindre l’efficacité des processus et la réalisation complète des objectifs de
l’entreprise, Chiali Tubes associe logiquement les objectifs assignés dans la politique QSE avec la
politique générale de l’entreprise afin d’éviter la recherche des finalités opposées.
La revue de direction analyse tous les points relatifs à l’atteinte des objectifs. Son rôle est de
mesurer le degré de réalisation des programmes prévisionnels et d’analyser les écarts dans le but
d’améliorer le taux de réalisation ou l’amélioration d’un processus en question.
160
Manuel QHSE, Op cit. p09.
La non atteinte d’un objectif signé dans la politique QSE nécessite l’analyse de toutes les
fonctions de l’entreprise afin de détecter et d’identifier les problèmes liés d’une façon directe ou
indirecte à la défaillance ou écart enregistré.
La fonction des finances et comptabilité joue un rôle capital dans la revue direction car elle
analyse le coût des taux de déchets et le retour sur investissement des améliorations soutenues sur
certains processus. La comptabilité analytique est utilisée alors pour analyser la répartition des coûts
annuels liés à l’investissement du SMI, analyse l’évolution de la performance des processus et mesure
les coûts réduits grâce à l’intégration du SMI dans l’entreprise. Cependant, Chiali Tubes n’utilise pas
le contrôle de gestion pour mesurer réellement les coûts cachés liés à chaque activité (fonction)
secondaire selon la chaine de valeur de Porter.
Chiali Tubes dispose d’une veille réglementaire afin de suivre l’évolution de la législation
algérienne. Et pour ce, l’entreprise est abonnée aux journaux officiels, ce qu’il lui permet de faire des
révisions sur les documents internes de l’entreprise à raison d’une fois par trimestre.
Pour ce qui est de la veille réglementaire pour tout ce qui touche aux normes de l’entreprise
et qui est standardisé sur le plan international, Chiali Tubes est aussi abonné chez AFNOR. La
fonction chargée de cette tache est la direction des ressources humaines.
La protection des aspects environnementaux est au centre de la politique QSE de l’entreprise,
c’est pour cette raison qu’elle applique sur ses processus le droit de législation environnemental pour
tout aspect pouvant avoir un impact sur la fragilité de la biodiversité.
Le code de travail est pris en compte dans le SMI et même avant l’intégration du SMI,
l’entreprise dispose d’un document de règlement interne qui régit les droits et obligations de chaque
employé. Pour s’assurer que chaque acteur interne connaisse réellement ces règles, ce document est
donné à chaque nouvelle personne recrutée, les modifications inscrites dans ce document sont ensuite
affichées pour une meilleure transparence. Cependant, pour toute autre information, le document de
règlement interne est disponible au niveau de la direction des ressources humaines pour tout employé
désirant le consulter.
Depuis l’intégration du SMI, les besoins et attentes aussi bien des clients, que des employés,
des partenaires, des actionnaires et toute partie intéressée sont soumises en exigences internes, car le
premier objectif du SMI est l’atteinte d’une satisfaction optimale à hauteur de 100% des parties
intéressées.
C. POLITIQUE QSE :
La politique QSE formalise l’engagement de la direction, ce document est établi à l’occasion
de la mise en place du système de management intégré QHSE de l’entreprise selon les référentiels
ISO 9001 :2008, ISO 14001 :2004 et OHSAS 18001 :2007. Le contenu du document « politique
QHSE » est présenté ci-dessous :
Dans une perspective de développement durable, CHIALI TUBES place la satisfaction du client, la
sécurité des personnes et la protection de l’environnement au cœur de ses valeurs et de sa stratégie.
A notre préoccupation majeure à la qualité, s’ajoutent l’hygiène, la santé, la sécurité et
l’environnement.
La société CHIALI TUBES a la volonté de satisfaire au mieux les exigences de toutes les parties
intéressées, de renforcer l’image de marque, d’offrir au personnel des conditions de travail optimales
et de préserver l’environnement.
Pour cela, je m’engage dans une démarche de management intégrant Qualité, Hygiène, Santé, Sécurité
et Environnement (QHSE).
Mes engagements
1. Nous conformer aux obligations légales et administratives en matière d’environnement, de santé et de
sécurité au travail, applicable à nos activités.
2. Respecter les exigences de la norme ISO 9001(2008) pour la qualité de la spécification OHSAS
18001(2007) pour l’hygiène, santé, sécurité, et de la norme ISO 14001(2004) pour l’environnement.
3. S’assurer que les besoins et attentes des clients soient bien perçus et satisfaits.
4. Prévenir toute pollution, tout préjudice personnel et toute atteinte à la santé.
5. Promouvoir l’amélioration continue en termes de qualité, santé, sécurité et environnement.
6. Impliquer notre personnel et celui travaillant pour notre compte dans des actions de formation et de
sensibilisation concernant le volet QHSE.
7. Vérifier la compréhension, la mise en œuvre et le maintien de la politique QHSE à tous les niveaux de
la société.
8. Conserver et développer notre partenariat avec nos fournisseurs.
9. Communiquer et collaborer avec les parties intéressées au sujet des questions environnementales et de
santé sécurité.
10. Revoir régulièrement notre politique QHSE quant à son adéquation permanente.
D. PLANIFICATION :
1. Objectifs QSE :
Les objectifs QSE de l’entreprise sont définis dans la politique QSE appliquée dans le cadre
du SMI. Ces objectifs sont élaborés pour atteindre l’intégration de tous les paramètres dans le système
de l’entreprise qui interagit avec toute partie intéressée.
L’évolution de la politique qualité à la politique QSE a fait passer l’entreprise de la prise en
considération des points de vue des clients aux points de vue des parties intéressées qui sont les
actionnaires, les clients, les employés et les partenaires.
Les idées et les exigences de parties intéressées sont intégrées dans la planification des
objectifs QSE de l’entreprise. La collecte de leurs points de vue se fait grâce à des questionnaires et
des enquêtes de satisfaction ; les outils d’enquête les plus utilisés sont le questionnaire ‘’client’’ (Voir
Annexe 17) et le questionnaire ‘‘parties intéressées’’ (Voir Annexe 18).
Les objectifs QSE de l’entreprise sont destinés à tous les processus car le but est d’atteindre
l’efficience de l’entreprise à travers l’amélioration continue de tout le système, et c’est ici que la
notion d’intégration prend toute son importance.
2. Planification du SMI :
Pour la planification du SMI, des programmes sont établis pour l’atteinte des objectifs QSE.
Ces programmes sont de 3 types : Le programme de réalisation, le programme de maintenance, et le
programme de mise en place.
Ces programmes touchent les fonctions les plus importantes comme la production, la
maintenance et le stockage. Ils regroupent des plans d’actions pour améliorer :
▪ Le sérieux des responsables des processus lors du contrôle processus ;
▪ L’amélioration de la disponibilité des moyens matériels, humains et informationnels nécessaires
au bon fonctionnement du processus ;
▪ Le respect des délais d’exécution.
Pour chaque programme, les responsabilités et moyens nécessaires sont définis afin de
responsabiliser les employés en charge de l’atteinte des objectifs des actions à mener. Le délai de
réalisation d’un programme dépend du type de l’action à mener, ces actions peuvent aussi bien avoir
un délai d’une semaine ou d’une année. Par exemple, pour un programme de la fonction maintenance,
réparer un problème technique touchant le bidon d’huile a un délai de 30 jours.
En mettant en place le SMI, l’entreprise s’engage à prévenir et à réduire la pollution dans une
activité, et ce, en réduisant le taux de déchet et de rebus, en faisant circuler ses véhicules de service
avec de l’essence sans plomb, et en réduisant au maximum l’utilisation de papier.
Les programmes d’amélioration continue sont modifiables et mis à jour. Pour pouvoir les
modifier, il faut s’assurer que l’action de l’ancien programme a été réalisée.
Pour mesurer le degré de réalisation de l’action à mener, Chiali Tubes met en place des
pondérations d’impacts qui classe les actions selon leur degré de risque (danger) et d’urgence. Les
points de pondérations maximales sont de 27. Pour calculer la somme il faut appliquer cela:
Total de Pondération = ((La probabilité que l’urgence est lieu) X 3) + ((La probabilité pour que le
danger est lieu) X 3)
L’urgence et le danger sont classés selon leur importance, l’urgence est classée en 4 classes et
le danger en 5 classes. Le total de pondération définit alors les aspects risqués sur lesquels l’entreprise
doit immédiatement régler :
▪ 18 ≤ Total de pondération ≤ 27 : S’occuper des aspects en urgence et dans les brefs délais car ils
représentent un danger et un risque pour l’entreprise. Le changement de programme est
obligatoire et immédiat.
▪ 9 ≤ Total de pondération < 18 : S’occuper des aspects en second lieu, car ils représentent un
risque moyen sur l’entreprise. Le programme nécessite toutefois une redéfinition du délai
d’exécution.
▪ Total de pondération < 9 : Le programme nécessite des modifications à travers des mises à jour.
Le risque encouru sur l’entreprise est moindre et ces aspects ne doivent pas être traités forcément
dans l’immédiat.
L’entreprise met en place des processus de planification, ces processus sont en charge de la
planification de la maintenance et des plannings de production. Cependant, dans tout système ou
processus il y a des paramètres contrôlables (planification des produits à produire sur les différentes
lignes), et d’autres non contrôlables (changements des plannings de production dus à des commandes
urgentes passées par des clients importants au niveau du service commercial).
Le système de management intégré subit aussi à son tour des modifications, la planification
des révisions du SMI s’effectue lors des revues de direction. Toutefois, des changements urgents
(non planifiés) sont nécessaires après un rapport d’audit ou la détection d’un écart important et urgent
à régler.
F. REVUE DE DIRECTION :
Pour un suivi rigoureux des améliorations faites suite à l’intégration du SMI, des revues de
direction sont planifiées une fois par an. Jusqu’en 2010, Chiali Tubes organisait 2 revues de direction
par année, puis a décidé de n’en faire qu’une seule vu que les réunions mensuelles permettent de
soumettre à la direction un rapport détaillé de l’avancement des programmes.
Lors des revues de direction, des opportunités d’améliorations s’identifient ; comme la revue
représente une synthèse des résultats après les améliorations d’une année, les éléments d’entrée de la
revue (audits internes et rapports) permettent de soumettre les propositions et actions nécessaires à
l’amélioration des points traités.
Les constatations effectuées lors des audits internes comme tout dysfonctionnement ou écart
de réalisation des objectifs sont traitées d’une façon synthétique permettant alors de voir l’évolution
de l’entreprise. Les résultats des audits peuvent être interprétés comme des tableaux de bord. La
revue de direction aborde quatre thématiques :
2. Politique QHSE :
Consiste à analyser tous les processus avec leurs indicateurs, à analyser l’efficacité des
indicateurs, le taux de réalisation des objectifs, et la rationalité de la politique QHSE en se basant sur
la disponibilité des ressources humaines, financières, matérielles et informationnelles nécessaires à
l’exécution des programmes.
B. RESSOURCES HUMAINES :
Le pourcentage de formation consacré au SMI est de 10% à 15% relativement au chiffre
d’affaire. Les niveaux hiérarchiques qui en bénéficient sont les cadres et les agents de maitrise ; la
formation des cadres s’est faite à l’extérieur de l’entreprise, par contre, leurs subordonnés bénéficient
d’une formation interne faite par leurs supérieurs hiérarchiques qui ont été formés auparavant sur le
SMI.
Le personnel est informé sur les impacts réels ou potentiels relatifs à leur travail spécifique
par leur responsables processus ou par l’affichage. La tenue de protection, les lunettes, les gants et
les casques sont obligatoires sur le lieu de service ; si un accident arrive à l’un des employés, le
responsable du processus sera tenu responsable par manque de contrôle et de rigueur vis-à-vis des
indications contre les risques et dangers.
Depuis la mise en place du SMI, Chiali Tubes mesure l’efficacité des processus de formations
internes tant qu’externes. Et pour ce, l’auditeur interne est en charge de noter l’efficacité de la
formation en terme d’apprentissage, la qualité d’encadrement, la qualité de documentation et de
transmission de savoir faire et de savoir être.
La performance de la formation est mesurée par le responsable hiérarchique qui note le
personnel formé selon leur prestation et qualité de travail. L’amélioration de rendement de la valeur
humaine définit alors l’effet et le résultat de la formation.
Pour l’année 2010, Chiali Tubes a fait appel à un bureau de conseil offrant des prestations de
formation à la carte. Ce bureau de conseil a pour rôle d’analyser les réels besoin en termes de
formation, de mesurer la compétence des employés et de proposer selon les profils un programme de
recrutement interne. La formation à la carte est aussi en charge de sensibiliser le personnel à la
politique QSE à travers des journées ouvertes.
La mise en place du SMI a nécessité un investissement considérable consacré à la formation
des employés ; de nombreuses formations ont été introduites à la répartition des thèmes de formation
afin de faire disposer à l’entreprise des ressources humaines compétentes et qualifiées, aptes à
exécuter les exigences qu’impose la mise en place d’un SMI.
2009 47 129
2010 25 228
Source : construit par nos soins à partir de : Analyse formation 2009, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2009;
Analyse formation 2010, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2010.
Le tableau ci-dessus (Tab 19) montre que l’entreprise a réalisée 47 formations en 2009 et 25
pour l’année 2010. Et pourtant, malgré la diminution du nombre de formation de 53%, le nombre
d’agents (employés) formés a augmenté de 57%.
Tableau 20 : Répartition des formations et agents formés par structure en 2009 et 2010.
Commerciale 5% 0% 14% 0%
Source : Construit par nos soins à partir de: Analyse formation 2009, Op Cit; Analyse formation 2010, Op cit.
Le tableau 20 ci-dessus analyse la répartition des formations et agents formés selon les
différentes structures de l’entreprise. Le taux moyen d’affectation des formations est de 9% pour les
deux années, cependant la plus haute affectation passe de la direction GRH avec 13% en 2009 à la
structure de la gestion des stocks avec 16% en 2010. Pour ce qui est de la fonction technique (SMI),
son taux d’affectation passe de 9% en 2009 à 12% en 2010.
Le taux d’affectation du nombre d’employés formés régresse entre 2009 et 2010 de 0,9%, la
structure qui a formé le plus ses employés en 2009 est la direction de ressources humaine, suivie de
la maintenance. Pour l’année 2010, la tendance change vers l’unité de production PE avec 28,5%, la
gestion des stocks avec 25% et l’unité de production PVC 23,2%. Les constatations faites démontrent
que l’entreprise a orienté sa stratégie de formation sur les activités principales de l’entreprise visant
ainsi à améliorer les processus de réalisation.
Méthodes de 4 10 Le référentiel 8 14
résolution des OHSAS 18001,
problèmes v.2007
Communication 3 20 prévention et 5 48
secourisme
Audit et contrôle 1 11
Source : Construit par nos soins à partir de: Analyse formation 2009, Op Cit; Analyse formation 2010, Op cit.
Le tableau 21 ci-dessus illustre la répartition des formations consacrées au SMI selon les
différentes structures et nombre d’agents. Au total 19 structures sont intéressées par 6 formations SMI
en 2010, et 39 au total pour 2009. Quant aux agents affectés, 382 sont formés en 2010 et 108 en 2010.
À noter que les structures et employés peuvent être intéressées par plusieurs formations.
Le taux de formations SMI sur le nombre total des formations 42% 22%
Source : Construit par nos soins à partir de: Analyse formation 2009, Op Cit; Analyse formation 2010, Op cit.
Le tableau 22 démontre que le pourcentage des formations SMI constitue 42% du total des
thèmes de formation ; ce taux diminue par contre en 2010 jusqu’à 22%. Ces taux prouvent toutefois
l’engagement de la direction à la mise en place, la pérennisation et l’amélioration du SMI.
Les compétences de chaque employé sont évaluées depuis la mise en place du SMI à la
capacité de chaque acteur à intégrer la culture QSE dans l’entreprise et l’appliquer. Et pour ce,
l’évaluation se fait sur 28 habilités :
▪ Préparer des actions ou agencer des étapes de façon à ce qu’elles se déroulent dans les meilleures
conditions pour atteindre l’objectif en tenant compte des contraintes existantes ;
▪ Relier les informations, les événements et les actions à bon escient de telle façon qu’elles ne
soient pas dispersées ;
▪ Choisir entre plusieurs solutions et adopter une dont il pourra rendre compte et assumer les
conséquences ;
▪ Faire circuler de manière ascendante et descendante les données concernant la vie de
l’organisation ;
▪ Entreprendre, proposer ou organiser des actions nouvelles plutôt que de réagir aux événements ;
▪ Entreprendre des actions dont l’issue prévisible est cependant incertaine mais peut apporter des
avantages ;
▪ Persévérer dans la résolution d’un problème jusqu’à l’atteinte de l’objectif ou la mise en évidence
que celui-ci n’est plus raisonnablement valable ;
▪ Rester efficace dans des situations décevantes ou hostiles, malgré les pressions ;
▪ Posséder l’aptitude de mener des actions jusqu’à leur terme, de manière indépendante et en se
contrôlant soi-même ;
▪ Discerner et comprendre les différents éléments d’un problème en les situant les uns par rapport
aux autres ;
▪ Capacité de regrouper les éléments essentiels d’un problème ;
▪ Assimiler facilement les informations et connaissances, et savoir les intégrer dans l’action ;
▪ Porter une appréciation qualitative et quantitative sur des faits ou des hommes ;
▪ Posséder la capacité d’aller jusqu’à la finalisation des actions en se préoccupant de chaque étape
avec rigueur ;
▪ Apprécier et dégager des éléments positifs et négatifs d’une situation ou d’un problème dans un
but lucratif ;
▪ Être attentif aux changements économiques, sociaux, politiques, susceptibles d’influer sur la
fonction ou l’organisation ;
▪ Être en mesure de prévoir l’impact et les conséquences d’une décision ou d’une action sur le
reste de l’organisation ;
▪ Capacité d’analyser, d’organiser, de présenter et d’exploiter des informations chiffrées ;
▪ Capacité à concevoir dans l’action des solutions nouvelles (innover) ;
▪ Être en mesure de donner ou créer une première impression favorable aux autres ;
▪ Capacité d’écouter, d’argumenter et conclure pour convaincre les interlocuteurs de penser et
d’agir dans le sens voulu ;
▪ Capacité à maintenir son efficacité en modifiant son comportement, en fonction des changements
d’environnement, des taches, des responsabilités et d’interlocuteurs ;
▪ Capacité à maintenir son attention en laissant s’exprimer les idées d’autrui jusqu’au bout quelles
que soient ses propres positions ;
▪ Capacité d’aller au delà des autres et de créer aisément des contacts ;
▪ Capacité d’appréhender les relations duelles ou de groupes et d’agir afin d’atteindre les buts
fixés ;
▪ Être en mesure de manifester de la solidité, de participer en tant que membre à un groupe et y
contribuer effectivement, même si le résultat n’est pas d’un intérêt direct pour soi ;
▪ S’exprimer efficacement quel que soit l’individu ou le groupe auquel il s’adresse ;
▪ Et, Exprimer clairement ses idées dans une forme correcte161. (Voir Annexe 16)
L’appréciation de chaque paramètre doit être notée selon le rendement de l’employé. La
direction de ressources humaines établit un barème d’évaluation (Tab 23) :
161
Direction des ressources humaines de Chiali Tubes.
Source : Direction des ressources humaines de Chiali Tubes.
C. INFRASTRUCTURES :
Les infrastructures de l’entreprise sont conformes aux exigences légales et réglementaires des
clients. L’entreprise subit à cet effet des audits externes faits par des auditeurs d’AFNOR, TEDJ,
VERITAL, SAI GLOBAL, et IANOR.
Tout client a le droit de demander une visite guidée des unités de production PE et PVC, et
suite à cela, donner ses recommandations et constatations concernant la conformité des infrastructures
à ses exigences.
Les infrastructures de production et de stockage sont conformes aux exigences des 3 normes
concernant les conditions de production pour les processus continus, et les conditions de conservation
de la qualité des produits dans les aires de stockage.
D. ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL :
CHIALI TUBES inscrit dans sa politique QSE l’importance des mesures d’hygiène et de
sécurité. Les consignes d’hygiène appliquées sur la structure sont le ramassage des déchets comme
le bois et les palettes, la mise en place des plans de circulation visant à orienter la circulation des
véhicules à l’intérieur de l’entreprise à travers des plaques et flèches de consignes.
Les mesures de sécurité concernent le respect de la tenue vestimentaire, les consignes de
ralentissement de vitesse pour les camions de transport afin d’éviter les accidents, l’affichage des
consignes de sécurité pour éviter les accidents liés aux processus de production, et la mise en place
de plaques montrant les premiers signes de secours suite à un électrochoc.
L’entreprise dispose d’un médecin de travail disponible une journée par semaine, son rôle est
de consulter le personnel et de faire les premiers soins en cas d’accidents. L’entreprise ne dispose
cependant pas d’un psychologue de travail pour suivre la santé morale du personnel.
Le personnel de Chiali Tubes a subi quelques accidents liés au travail pour l’année 2010.
L’entreprise a mis alors en place dans sa dernière revue entamée au cours du premier semestre de
2011 les arrêts congés offerts en cas d’accident de travail.
Les accidents de travail sont classés en 3 rubriques : léger, grave et très grave comme illustrées
dans le tableau 24 ci-après :
Source : Construit par nos soins à partir des données de la Direction QHSE de Chiali Tubes.
CHIALI TUBES ne met en place aucune enquête interne visant à mesurer l’impact du stress
et du risque psychosocial sur la performance de l’entreprise. Beaucoup de personnes appartenant aux
3 niveaux hiérarchiques s’estiment stressées par la charge de leur travail, cependant aucune étude et
aucun document officiel ne le mesure. Le médecin peut jouer alors un rôle en identifiant les malaises
ou maladies provoqués par le stress, et suite à cela, transmettre son rapport à la direction.
Des moyens de réaction aux situations d’urgence sont mis en place dans les fonctions de
production, de gestion des stocks et de laboratoire interne. Le personnel est formé pour faire face à
ce genre de situation à travers des simulations d’incendie ou d’explosion.
Consommatiuon globale−Production
𝐿𝑒 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑é𝑐ℎ𝑒𝑡 = (29)
Consommation globale
Les seuils de tolérances appliqués sur le management des déchets industriels est de 7% pour
le PVC et de 3,5% pour le PE eau et gaz. L’entreprise atteint donc ses objectifs vu qu’elle dégage un
pourcentage inférieur à ses seuils de tolérance.
Malgré un taux de déchet bas, l’entreprise va encore plus loin en recyclant ses déchets et rebus
industriels. Chiali Tubes dispose d’un atelier de broyage qui a comme objectif de faire fondre les
couronnes de tubes considérés comme non-conformes, les échantillons découpés pour tests au niveau
du laboratoire et tout déchet dégagé lors du réglage ou arrêt de la machine de production continue.
Généralement le déchet est causé lors de l’arrêt machine du au mauvais réglage du calibreur,
ou de tout autre mauvais réglage mal effectué dans le processus de production continue. Un mauvais
réglage ne cause pas uniquement des déchets mais aussi des rebus (tubes non conformes) qui se
manifestent comme défauts relatifs aux dimensions et à l’aspect du tubes. Il existe plusieurs types de
défaut comme voici :
▪ Épaisseur trop importante ;
▪ Épaisseur trop faible ;
▪ Épaisseur irrégulière de la paroi le long de la génératrice ;
▪ Tube Oval, Ondulations sur les tubes (annelures) ;
▪ Rayures extérieures ;
▪ Rayures intérieures ;
▪ Tube granuleux, mat ;
▪ Vagues intérieures ;
▪ Points noirs ;
▪ Affaissement de l’extrudât ;
▪ Et, débit irrégulier de l’extrudeuse162.
Comme le PE et le PVC sont des matériaux qui fondent au contact de la chaleur, ces matériaux
deviennent alors faciles à manipuler et à remettre sous leur forme initiale. La matière première
recyclée est alors revendue à des partenaires selon des fins utiles.
162
Défauts visuels du tube : dimensions et aspect, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2007.
Le PE et PVC broyés et recyclés ne sont jamais réutilisés dans le processus de production ; ce
principe respecte les exigences de l’ISO 9001 :2008.
Afin de maintenir la conformité aux exigences des 3 référentiels QSE sur les processus de
production, Chiali Tubes garde tous les enregistrements. Ces enregistrements sont alors contrôlés lors
d’audits internes pour mesurer le degré de conformité aux exigences des 3 normes.
La planification de la production est liée d’une façon intime aux délais clients, en effet,
l’entreprise a pour principal but de satisfaire au mieux les exigences de ses clients, et pour ce, les
programmes et plannings de planification des lignes de production sont continuellement changeants
de tels sorte que le délai client puisse être respecté.
C. ACHATS :
Depuis la mise en place du SMI, l’entreprise adopte une stratégie d’achat et
d’approvisionnement durable. Les aspects qu’elle intègre selon sa politique QSE sont :
▪ Le refus des produits comportant un risque lié aussi bien à une mauvaise qualité, ou nuisible à la
sécurité, hygiène, santé des employés, ou encore comportant un risque environnemental ;
▪ Le refus catégorique des produits possédant un emballage non recyclable ;
▪ Les exigences liées aux normes ISO 14001 et OHSAS 18001.
Les critères d’évaluation et de sélection d’un nouveau fournisseur suite à la mise en place du
SMI sont classés en 3 grandes catégories :
▪ Catégorie 01 : Concerne la capacité financière du fournisseur afin de mesurer sa capacité à
fournir le produit dans les délais. Chiali Tubes analyse les :
- Bilans des 3 dernières années ;
- Rapports annuels des 3 dernières années ;
163
Formulaire d’évaluation des capacités du fournisseur, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2008.
Par contre les fournisseurs habituels passent par un autre modèle d’évaluation, le premier
concerne son historique. L’évaluation selon l’historique analyse les relations antérieures avec le
fournisseur en question selon les critères suivants :
▪ La date de la première relation pour analyser la durée et le maintien d’une relation à long terme ;
▪ L’évolution du chiffre d’affaire du fournisseur pour voir s’il est toujours apte à produire les
quantités demandées par l’entreprise ;
▪ La valeur des produits non conformes reçus ;
▪ La valeur des produits non conformes reçus et non régularisés ;
▪ La valeur des produits commandés manquants ;
▪ La valeur des produits commandés manquants non régularisés ;
▪ La valeur des surfacturations ;
▪ La valeur des surfacturations non régularisés ;
▪ Le système qualité ou SMI certifié du fournisseur ;
▪ Les produits ou équipements certifiés du fournisseur ;
▪ Les certificats de contrôle et d’essais ;
▪ L’évolution des tarifs pour les produits et équipements identiques ;
▪ Le degré de respect des clauses contractuelles, comme le :
- Planning de livraison ;
- Documentation ;
- Service après vente et livraison des pièces de rechange ;
- Formation ;
- Assistance au démarrage ;
- Nature des réserves formulés et relatives aux réceptions des équipements ;
- Et, degré de levée des réserves formulées164.
Le deuxième modèle d’évaluation des fournisseurs habituels est la visite sur le site du
fournisseur. Ce type d’évaluation se caractérise par 2 catégories :
▪ Catégorie 01 : Analyse la capacité technique et technologique sur site du fournisseur, les domaines
analysés sont :
- Maitrise de la qualité des intrants ;
- Principaux équipements et installations de production disponibles visités à l’usine ;
- Principaux équipements et installations d’essais disponibles visités à l’usine ;
- Description des essais et normes utilisés et présentés lors de la visite ;
164
Formulaire d’évaluation de l’historique du fournisseur, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2006.
- Plans de qualité des Produits ;
- Techniques statistiques de maîtrise de la qualité ;
- Et, maîtrise des enregistrements qualité.
Qualité du produit 05
Prix accordés 05
Documentation 01
Total 23
Source : Formulaire d’historique et d’évaluation du fournisseur (révision 01), Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2009.
Le tableau 25 illustre les 09 autres critères d’appréciation d’un fournisseur habituel. Les coefficients
sont d’un total de 23 et sont répartis selon l’importance accordée au critère d’évaluation. La note de
chaque appréciation est calculée comme suit :
∑(note appréciation x coefficient de l′ appréciation)
𝑁𝑜𝑡𝑒 = (30)
somme des coefficients
165
Formulaire de visite sur le site du fournisseur, Chiali Tubes, Sidi Bel Abbès, 2006.
Le barème de qualification des fournisseurs habituels ou nouveaux de CHIALI TUBES sont
classés sur 03 rubriques :
• 00 ≤ Note Totale < 09 : fournisseur disqualifié et hors de cause ;
• 09 ≤ Note Totale < 14 : fournisseur rappelé à l’ordre ;
• 14 ≤ Note Totale < 20 : fournisseur qualifié ou reconduit166.
166
Formulaire d’historique et d’évaluation du fournisseur (révision 01), Op Cit.
ses objectifs, dans ce cas, il faut revoir la réelle capabilité du processus en question en redéfinissant
sa performance.
Tableau 26 : Degré de réalisation des objectifs des processus de production pour l’année 2010
Le tableau ci-avant (Tab 26) montre que la capabilité et réelle performance du processus de
production sont mal définies, vu que le processus de production PVC a un pourcentage de 114% et,
celui du PE 103%.
La mauvaise définition de la capabilité des processus de production fausse la prévision en
chiffre d’affaire ; les objectifs en CA pour le PVC est de 95%, et celui du PE 109%. Le pourcentage
de réalisation pour l’année 2010 excède de 17% ce qui a été prévu, ce qui à son tour fausse la prévision
en quantité de matières premières à acheter. Pour satisfaire la demande des processus de production,
le processus achat a atteint 134% de ses objectifs excédant ainsi de 34% des prévisions causées par
les 17% de réalisation en plus des quantités de production.
3. Préservation du produit :
Pour maintenir la qualité des tubes PE et PVC selon les exigences des 3 référentiels,
l’entreprise fait disposer des moyens pour protéger le produit pendant les opérations internes (tout au
long du processus de production à l’unité PE ou PVC, dans les aires de stockage par les consignes et
les techniques de rangements, des techniques de déplacement et de protection des produits contre la
détérioration). L’entreprise se charge aussi de respecter les exigences des clients lors de la livraison
que ce soit pour les distances courtes ou longues.
A. GÉNÉRALITÉS :
La mesure, l’analyse des données de surveillance et l’amélioration du contrôle et audit sont
faites par les responsables des processus. L’entreprise n’utilise aucun logiciel et aucune méthode
statistique pour le traitement des données. L’analyse faite par les responsables des processus est
fictive.
B. SURVEILLANCE ET MESURES :
1. Satisfaction du client :
Chiali Tubes dispose de moyens pour mesurer la satisfaction du client envers ses exigences.
Les moyens utilisés pour mesurer la satisfaction client est le questionnaire clients, celui-ci est
distribué à raison de 4 fois par années aux clients fidèles et importants de l’entreprise.
Ce questionnaire mesure le pourcentage de satisfaction client selon plusieurs paramètres. Pour
l’année 2010, le pourcentage de satisfaction est de 86 %, ce pourcentage est réparti selon les rubriques
qualité, prix, disponibilité, accueil, contact direct et temps de changement.
100% 100% 100% 100% 100%
20%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Temps de
Qualité Prix Disponibilité Acceuil Contact direct
chargement
le % de satisfaction 100% 20% 100% 100% 100% 100%
La figure ci-dessus (Fig. 47) montre que la satisfaction client concernant la qualité, la
disponibilité, l’accueil, le contact direct et le temps de changement est égale à 100%. Le seul point
qui engendre des réclamations est le prix qui ne représente que 20% de satisfaction.
L’efficacité du SMI par rapport aux exigences client est mesurée par 2 méthodes. La première
est évaluée par le questionnaire client et le questionnaire parties intéressées. Les résultats de ces 2
types de questionnaires sont rédigés sur un document officiel qui permet de mesurer l’efficacité du
SMI.
La deuxième méthode est l’analyse des réelles causes de réclamations, à travers le registre de
doléances qui regroupe toutes sortes de plaintes adressées à la direction (par les actionnaires,
employés et partenaires), ou adressées à la division commerciale pour ce qui concerne les plaintes
déposées par les clients.
Les résultats des mesures de perception et de satisfaction du client ne sont pas uniquement
utilisés pour mesurer l’efficacité du SMI mais sont utilisés aussi comme paramètre sur lesquels
l’entreprise s’appuie pour la définition des plans, programmes et actions d’amélioration continue.
2. Audit interne :
L’entreprise planifie 2 programmes d’audit par année, ces programmes analysent l’ensemble
des processus de l’entreprise. Les auditeurs sont des directeurs de fonction qui auditent d’autres
processus non liés aux leurs.
Il existe en parallèle des programmes d’audit planifié, des audits exceptionnels. Ces audits
sans hors programme, ils sont faits à la demande de la direction ou du responsable de la fonction pour
analyser les écarts et défaillances. Le nombre des audits exceptionnels varie entre 10 et 20 par année.
Les audits internes jouent un rôle important dans la vérification de l’efficacité du SMI et à
l’identification des opportunités d’amélioration continue. En effet, les audits permettent de suivre les
écarts par rapport aux exigences de la norme. Les enregistrements de l’exécution des objectifs de
chaque processus permettent d’optimiser le système en détectant et éliminant ses failles.
E. AMÉLIORATION :
1. Amélioration continue :
L’amélioration continue du SMI de l’entreprise est mise en place par rapport au cycle PDCA
de Deming. L’utilisation de cette méthode s’effectue lors des revues de direction, elle permet de
réviser les décisions prises lors de revues antérieures grâce à des indicateurs qualité qui évaluent la
capacité réelle de l’entreprise en termes de ressources humaines, financières, matérielles et
informationnelles.
L’exemple le plus démonstratif montrant les actions d’améliorations continues est le passage
de taux de déchets toléré de 4% en 2009 à 3,5% pour l’année 2010. Des réunions quotidiennes,
hebdomadaires et mensuelles entre les responsables de processus et leurs subordonnés font le point
sur la réalisation effective des objectifs d’amélioration continue traités lors de la revue de direction.
Afin de mettre en place un programme d’amélioration continue du SMI, il faut analyser le
pourcentage d’atteinte des objectifs de chaque processus d’une façon individuelle. Chaque processus
est analysé selon le taux de réalisation des actions planifiées, ce n’est qu’au moment où un processus
atteint 100% de réalisation, ou même en réalise bien plus, atteignant ainsi l’efficience que son propre
programme d’amélioration continue qu’il est mis en place.
2. Actions correctives :
L’assurance de l’élimination des causes de non conformités (rebus) au niveau des processus
est réalisée par la mise en place d’actions correctives dès son identification. Le responsable QHSE
donne les consignes de contrôle au responsable du processus qui analyse les causes de la défaillance,
suit les étapes de la mise en place de l’action corrective, surveille l’exécution de l’action pendant une
durée de 30 jours, et valide après cette période la résolution définitive du problème.
Le suivi des actions correctives dès l’identification d’un problème est systématique, car la
mise en place du SMI exige l’application d’actions et de programmes visant à l’amélioration continue
des processus et de la performance de l’entreprise.
Afin de motiver l’implication de tout le personnel à niveau hiérarchique confondu de proposer
des actions correctives, la direction a mis en place des boites à idées qui permettent de recueillir des
propositions ou critiques anonymes faites par les employés. Mais les boites à idées ne sont pas le seul
moyen de recueil d’informations, les réunions faites entre les responsables des fonctions, chefs de
départements et chefs d’équipes permettent le recueil des actions proposées par leur subordonnés.
Cependant, le besoin d’entreprendre chez les employés de l’entreprise n’est pas évalué.
3. Action préventive :
Conclusion Partielle :
Ce chapitre a montré que le système QSE appliqué par Chiali Tubes est un système ségrégué
de type qualité/sécurité et santé/ environnement, cependant l’intégration est faite dans la mise en place
d’un manuel unique qui est le manuel QHSE. Le domaine d’application du SMI englobe l’ensemble
des processus de management, de réalisation et de support de l’entreprise dans le but d’améliorer sa
performance. La documentation du SMI de l’entreprise est relative à la corrélation des exigences des
normes ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 en vue d’atteindre les objectifs qu’elle établit dans
sa politique QHSE. Pour cela la direction s’est chargée de la révision de la cartographie des processus
en introduisant les besoins et la satisfaction des parties intéressées. Le système englobe un total de 64
documents propres à chaque processus, ces documents sont conservés et modifiés lors de chaque
revue de direction. Autre que ces documents, les enregistrements sont conservés pendant une durée
de 3 ans minimum sur des bases de données qui sont SAGE et COSWIN.
La direction de Chiali Tubes s’implique dans la généralisation de la culture QHSE ainsi que
dans la réalisation des objectifs de la politique QHSE. Elle met en place des veilles afin d’introduire
les modifications de l’environnement externe dans la révision du SMI, cependant l’entreprise souffre
d’un manque d’intérêt vis-à-vis des valeurs QHSE exprimés par les employés. L’amélioration du SMI
est évaluée à raison de 0,5 à 1% du CA annuel de l’entreprise, c’est dans le but d’optimiser le retour
sur investissement que la direction exige l’établissement fréquent de programmes d’audit. Une
constatation s’est établie sur le fait que la direction met à la disposition de son SMI toutes les
ressources financières, humaines et informationnelles nécessaires à son amélioration, elle investit
énormément dans la stabilisation de l’environnement de travail ainsi que dans le développement des
compétences tacites et explicites de ses employés car la richesse est créée par l’homme.
La planification de la réalisation du produit chez Chiali Tubes a pour but d’atteindre une
consommation efficiente des ressources afin de respecter ses valeurs QHSE, et pour cela elle s’investit
dans la politique des achats durables et dans la mise en place de programme de réduction des déchets
et des non-conformités. Dans le but d’améliorer d’une manière continue la performance du SMI des
actions préventives et curatives sont mises en place par le responsable QHSE de Chiali Tubes.
Chapitre 6
Analyse des Causes de Déchets par
la Méthode Six Sigma
CHAPITRE 6
SIX SIGMA
Introduction Partielle :
Ce dernier chapitre est d’une importance considérable dans cette recherche car il permet
l’application de la méthode Six Sigma sur un réel système de management intégré ; suivant la logique
de l’entonnoir le cas choisi rentre dans les exigences de la norme ISO 14001. Il s’agit d’analyser les
causes de déchets qui engendrent l’arrêt machine d’un processus de production continue, ces causes
créent une perte de la production, une diminution de la productivité et une perte de performance du
processus en lui-même. L’étape de la définition du problème définit et analyse les CTQ du processus
de production PE, l’outil utilisé durant cette étape est la méthode QQOQCP et la boite noire.
L’étape de mesure des paramètres causant l’arrêt machine (qui à son tour engendre du déchet)
mesure les paramètres de l’estimation de la loi normale ainsi que les indices de capabilité et de
performance du processus. Les outils appliqués sur cette étape sont la MSP, la boite noire, le
diagramme d’Ishikawa et les plans d’expériences non conventionnels.
L’étape d’analyse des paramètres causant le déchet analyse les facteurs de bruits et de pilotage
par la méthode des plans d’expériences ; une deuxième partie se focalise sur les fonctions
commerciales, de maintenance et de technique QHSE à travers la loi des 80/20.
La dernière étape propose des solutions adéquates dans le but de réduire l’impact de la
fonction commerciale, maintenance et technique sur la perte de production permettant ainsi
d’optimiser la performance du processus de production PE. Les actions d’améliorations sont
proposées selon la méthode des 5M.
I. ÉTAPE 01 : DÉFINIR LE PROBLÈME
A. DÉFINITION DES CTQ ‘’CRITICAL-TO-QUALITIY’’ :
Conformément à la politique QHSE de Chiali Tubes, l’entreprise donne une importance
capitale à la satisfaction du client et de toute partie intéressée. Celle-ci cherche alors l’optimisation
de l’ensemble de ses processus. Cependant, la réelle valeur ajoutée est créée au niveau des processus
de réalisation, c’est dans ce but que le problème est défini sur le processus de production de l’unité
PE.
En appliquant la relation client/fournisseur interne, le client du processus de production
(direction de l’entreprise) exprime des besoins et exigences comme illustrés dans le tableau ci-dessous
(Tab. 27) :
Tableau 27 : Diagramme Critical-To-Quality du processus de production continue PE
Besoins : Exigences : Spécifications :
Les raisons d’utilisation du processus de La Les mentions plus précises des exigences ?
production continu PE par la direction satisfaction
de la direction
Maitriser les
facteurs
contrôlables Minimiser les heures d’arrêts machine
du processus
Réduire
l’impact des
facteurs
incontrôlables
sur le
Besoin de produire afin de : processus
▪ Satisfaire la demande des
clients ; Performance du processus = 100%
▪ Réaliser un gain financier ; Atteindre les
▪ et faire pérenniser l’entreprise. objectifs Respect des programmes de planifications de production
-3 -3 -2 -1 0 1 2 3 Exig
1. Étape Quoi ? :
Le problème concerne les outputs du processus de production continue PE. En effet, la figure
de la boite noire montre que le processus de fabrication dégage un taux de déchet, ce déchet est dégagé
lors de chaque arrêt de machine d’une ligne de production.
Comme les lignes de production forment des processus de production continue qui produisent
24h/24h à raison de 3 groupes de 32 personnes chacun travaillant 8h respectivement d’après la
formule « du quart : 3X8» ; chaque arrêt machine engendre alors des pertes de matières qui sont
considérées comme déchet.
À l’inverse des déchets, les rebuts sont générés lors du processus de production. Ils
représentent un ou plusieurs défauts de qualité observés sur l’aspect des tubes comme illustré dans le
tableau ci-dessous. Comme le rebut est une des causes de l’arrêt machine, qui à son tour crée le
déchet, cette étude ne traite que du taux de pourcentage du déchet (Tab. 29).
Ondulations sur les tubes (annelures) Rayures extérieures ou intérieures Vagues intérieures
Source: Construit par nos soins à partir de Défauts Relatifs aux Dimensions et l’aspect des Tubes, Chiali Tubes, Sidi
Bel Abbès, 2008.
Avec l’intégration du SMI et l’application de la politique QHSE de l’entreprise, Chiali Tubes
met en place des actions de réduction du taux de déchet. Les limites de tolérances de ce taux sont
de : UCL (LSC)=3,5%, et LCL (LIC) =0%.
Malgré la mise en place de tolérances de plus en plus réduites et l’optimisation de la réduction
du taux de déchet depuis 2004 illustrées dans le tableau 30 ci-dessous, ce déchet réduit non seulement
la performance et la capabilité du processus de production, mais aussi induit des coûts
supplémentaires liés à la perte de matière première et au broyage des déchets.
Le tableau 30 montre que le taux de déchet est dans les limites LIC et LSC définies par
l’entreprise, cependant, la production des tubes ‘’PE eau’’ dégage des taux de déchets élevés par
rapport à celle du ‘’PE gaz’’. Ceci est nettement dû à la fréquence importante d’arrêts machine sur
les lignes programmées à la fabrication des tubes ‘’PE eau’’.
La limite supérieure LSC de tolérance pour le taux de déchet passe de 4,3% en 2009 à 3,5%
en 2010. Cette action montre l’effort d’amélioration continue de 0,8% défini par l’entreprise dans la
réalisation des exigences de la norme ISO 14001.
Pour une production de 18740 T en 2010, le coût d’obtention de la matière première est de
4845000 DA. Le coût de déchet est estimé à 137840,25 DA pour 2010 ; ce coût alourdit les frais liés
à la production et s’ajoute à son tour dans le coût unitaire de production.
L’action est que si le taux de déchet diminue, cela diminuera le coût par unité de produit, ce
facteur diminuera à son tour le prix final du produit. La réduction du taux de déchet causée par l’arrêt
machine optimise alors non seulement la qualité du processus (la direction) mais aussi l’attractivité
du prix final (client final).
2. Étape Qui ? :
Les acteurs intéressés par ce problème sont le directeur, les responsables du contrôle processus
et exécutants de l’unité de production PE, le service broyage, et le directeur technique QHSE.
Même si la matière première broyée est revendue à des partenaires, l’entreprise perd toute fois
en termes de coût. Les acteurs intéressés par la réduction du taux de déchet sont :
▪ La direction : Dans un souci de réduction des coûts de revient unitaire d’un tube ;
▪ La fonction production PE : Pour améliorer la capabilité et performance du processus de
production, et respect des objectifs et des plannings de programmations ;
▪ La fonction technique : Afin d’améliorer le respect des normes ISO 9001 et 14001.
Les structures concernées par la mise en œuvre d’actions de réduction des causes de déchets
sont la fonction de production elle même et toute structure qui est responsable des arrêts machine
causés par les facteurs bruits et facteurs de pilotage illustrés dans la figure ci-dessous (Fig. 48) :
Outputs du processus :
Inputs du processus : • Produit fini ;
• Matière première ; Processus de production • Déchet ;
• Exigence des différentes continue PE • Rebut ;
parties. • Satisfaction des différentes
parties.
Les facteurs de pilotage représentent les arrêts programmés par les différentes structures
comme la maintenance programmée par exemple, cependant, les facteurs bruits sont des aléas que la
fonction production ne maitrise pas. Ils peuvent soit être d’origine accidentelle comme une panne
électrique, mécanique ou un défaut de qualité ; ils peuvent être créés aussi par la pression d’une autre
fonction comme le changement de programme par la division commerciale.
3. Étape Où ? :
La création des taux de déchets lors de chaque arrêt machine causé par le processus de
production lui-même, les facteurs bruits ou facteurs de pilotage (Fig. 48) a des répercussions sur la
qualité du processus de production PE au niveau des 08 lignes de fabrication.
Le problème de la sécrétion des déchets est dû à l’arrêt machine. Chaque arrêt fait perdre la
quantité de matière qu’il reste dans le processus de fabrication (processus continu 24h/24), comme
les facteurs de pilotage et facteurs bruits touchent toutes les lignes de production de l’unité PE, le
processus en lui-même est donc concerné par ce problème.
4. Étape Quand ? :
Le problème des déchets est connu depuis la création de l’entreprise elle-même, il apparait
lors de tout arrêt planifié ou créé par le processus de production. La fréquence des arrêts se compte
en nombre d’heures d’arrêts par semaine ; ces arrêts non seulement induisent du déchet mais font
décroitre la performance et qualité du processus ; les réelles capacités du processus ne sont donc pas
utilisées à 100%.
La fréquence et la durée des arrêts influent négativement sur les délais de production, sur le
degré de réalisation des plannings de programmation, et sur l’amélioration continue des processus
inscrite dans la politique QHSE.
5. Étape Comment ? :
Afin de comprendre les réelles causes d’arrêts machine, qui à leur tour influent sur le taux de
déchet, notre analyse par la méthode Six Sigma va analyser les 11 facteurs causant l’arrêt machine.
Les cibles de cette analyse sont la réduction au mieux des heures d’arrêts machine afin
d’optimiser la performance des lignes de production PE et de réduire le taux de déchet dégagé.
6. Étape Pourquoi ? :
L’intérêt que porte Chiali Tubes sur la réduction des taux de déchets entre dans sa politique
QHSE. La norme ISO 9001 :2008 exige à l’entreprise une amélioration continue des processus de
production, quant à l’ISO 14001, celle-ci impose le respect de l’environnement, comme entre autre
la réduction du taux de déchet industriel.
La réduction du taux de déchet touche aussi la spécification OHSAS 18001 qui exige
l’hygiène, la sécurité et la santé au travail. Le but de cette action est d’introduire une culture
d’amélioration QHSE afin de responsabiliser chaque acteur dans le but d’améliorer la performance
des processus. L’action de réduction des déchets s’inscrit dans la culture QHSE, qui inculque le rôle
à chaque employé à minimiser les facteurs bruits et de pilotage causant l’arrêt machine.
x i
m 1
2,845% (31)
n
Où : xi : Valeurs de distribution ; n : nombre d’échantillons
Étant donné que la qualité du processus se mesure comme illustrée dans la formule 32, la
qualité du processus de production continue PE qui regroupe à ses actives 08 lignes de production est
de 97,155%. Suivant la loi normale de Gauss avec un risque unilatéral de α = 0,05, le z du processus
est égal à 3,40331 σ. Le Yield se calcule par :
Qualité du processus (Yield) = 100% - le taux de défaut = 97,155% (32)
Suivant la table DPMO Sigma, avec z =3,403311σ, et une qualité de processus égale à
97,155%, le processus réalise avec un décentrage de 1,5σ à long terme :
▪ 28500 DPMO (défauts par millions d’opportunités) ;
▪ 285 défauts par 10.000 opportunités ;
▪ Et, 3 défauts par 100 opportunités.
Ces résultats peuvent se traduire par 28500 mètres linéaires de déchet sur 1.000.000 mètres,
ou 285 mètres linéaires de déchet sur 10.000 mètres, ou encore 3 mètres linéaires de déchet sur 100
mètres de tubes produits. La valeur de l’écart type σ de la loi normale avec z (valeur du processus
sigma) de 3,403311 est de 0,9425. Cette valeur est calculée comme suit :
n
( x m)
i
2
1
0,9425 (33)
n
La fréquence ou proportion de la valeur du processus sigma dans la loi normale avec
z=3,403311, et σ=0,9425 est de 0,4237. Cette valeur est calculée comme suit :
1
fréquence 0, 4237 (34)
2
2. Calcul des limites de tolérances de distribution :
En prenant comme référence la cible comme la valeur exacte de la moyenne, donc
m=97,155%, les limites supérieure et inférieure des cartes de contrôles se calculent comme suit :
𝐿𝐶𝐿 = 𝐶𝑖𝑏𝑙𝑒 − 3𝜎= 94,3275 (35)
Mais si, toutefois, la cible étant la qualité du processus, on a alors une valeur de z= 6σ. La
cible est donc plus pointue, nécessitant encore bien plus d’améliorations de performance du processus
à hauteur de 99,99966% de qualité, ce qui équivaut à 0,00034% de taux de déchet (perte de
production).
Avec une cible de 99,99966%, les limites supérieure et inférieure de tolérances se modifient.
Sachant que la moyenne de la qualité du processus est toujours constante (m=97,155%), les valeurs
d’écart type et de fréquence stables sont respectivement 0,9425 et 0,4234, on a alors :
LCL = Cible - 3 σ = 97,17216 ; UCL = Cible + 3 σ = 102,82716 (37)
Figure 49 : Courbe de Gauss du processus de production continue PE en 2010
Source : Construit par nos soins.
Cette figure 49 représente la réelle performance du processus de production PE, avec l’impact
qu’a le taux de déchet (la perte de production) sur le niveau de qualité du processus. La courbe de
distribution de la loi normale (en bleu) illustre la qualité d’un processus de 6σ, l’illustration graphique
montre cette mesure de -2 à 4, ceci montre aussi que le procédé de Chiali Tubes est décentralisé ; le
décalage de 1,5σ est dû au pourcentage de déchet de 2,845% (28500 DPMO).
La valeur moyenne de la distribution est illustrée en rouge, elle montre la qualité du processus
de production de l’entreprise m=0,97155 ou m=97,155%. La distance entre les limites de la courbe
et la moyenne ‘’ m’’ représente la valeur de l’écart type de la distribution σ = 0,943.
L’espace intérieur de la courbe de Gauss coloré en vert représente la qualité du processus de
production de l’entreprise à hauteur de 97,155% de Yield par rapport à une répartition d’une courbe
à 99,99966% de qualité. La partie grise montre quant à elle l’importance du taux de déchet à 2,845%
et à 28500 DPMO, sur une courbe acceptant à hauteur de 6σ un déchet de 0,00034%.
L’espace vert qui représente la qualité du processus de Chiali Tubes subit un décentrage de
1,5σ illustré sur le graphe entre la valeur 0 et 1,5. La mesure de la performance du processus est de z
= 3,4003311σ comprise entre les bornes supérieure et inférieure UCL et LCL qui montrent les limites
de la qualité du processus et surtout le manque à gagner comparativement à un processus d’une valeur
de 6σ. Le but est donc d’analyser les causes d’arrêts machine qui induisent les 2,845% de déchets.
La hauteur de la courbe de la figure 49 représente la fréquence de la distribution normale du
processus de production PE, sa valeur est de 0,4237.
du Processus de Production Continue PE Qualité du Processus de Production Continue PE de CHIALI TUBES
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
1 2 3 4 5 6 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
167
Désigne le nombre de lignes de production de l’unité PE de Chiali Tubes.
C. MESURE DES FACTEURS BRUITS ET DE PILOTAGE PAR LA
MODÉLISATION DES PLANS D’EXPÉRIENCES :
La modélisation par la méthode des plans d’expériences analyse le processus de production
continue PE en mesurant les causes de pertes de production (déchet) provoquées par les facteurs de
pilotage et les facteurs bruits. Les causes d’arrêts machine qui augmentent le pourcentage des pertes
de production (induisant le déchet) sont définies en 3 paramètres sur le diagramme d’Ishikawa (Fig.
51):
▪ Arrêts accidentels imprévus : Ce paramètre regroupe les pannes électriques, pannes mécaniques,
défauts du système de refroidissement, coupures de courants, défaut d’alimentation du
mélangeur, et défaut du plan de charge.
▪ Maintenance et gestion du personnel RH: Celui-ci concerne les facteurs de pilotage qui sont la
maintenance programmée, nettoyage outillage, et autres arrêts connus à l’avance.
▪ Arrêts liés à la matière première et aux produits finis : Dans ce paramètre les défauts de qualité,
rupture de la matière
Diagramme première, et changements
de Cause-Et-Effect programmés
des arrêts des produits
machine finisle
induisant sont définis.
déchet
Arrêts Accidentels Arrêts programmés
Panne électrique
Maintenance programmée
Panne mécanique
Défaut mélangeur
Autres
Défaut plan de charge
Déchet due
à l'arrêt machine
Changement de programme
Défaut Qualité
Source : Construit par nos soins à partir de document interne à l’entreprise : Op cit.
La figure ci-dessous (Fig. 52) illustre l’importance des facteurs (paramètres) respectivement
X1, X2, et X3 sur les 8 lignes de production. X3 est le facteur causant le plus d’heures d’arrêts machine
La répartition des arrêts selon les 3 catégories (accidents,
dans les lignes H, A, etplanifiés,
C. Pour ce qui est de
et liés àX avec les
la2 MP et arrêts
au PF)planifiés (maintenance et
(Arrêt ma chine induisa nt le déchet)
Ligne A Ligne B
Ligne E Ligne F
Ligne G Ligne H
Figure 52 : Répartition des arrêts machine induisant le déchet selon les 3 facteurs en 2010
Source : Construit par nos soins à partir de document interne à l’entreprise : Op cit.
gestion des RH qui représentent des facteurs de pilotage), ce paramètre englobe un fort taux d’arrêts
sur les lignes C, G, A, et F. Quant à X1, les arrêts accidentels représentent le facteur le plus imposant
sur les lignes D, E, B et F.
Le modèle mathématique dérivant de la théorie des plans d’expériences exprimant la réponse
Y (perte de production induisant un taux de déchet) en fonction des paramètres X1, X2 et X3 agissant
sur cette perte de performance s’écrit de la façon suivante :
y a0 a1 x1 a2 x2 a3 x3 a12 x1 x2 a13 x1 x3 a23 x2 x3 a11 x12 a22 x22 a33 x32 (41)
L’écriture de cette équation sous forme matricielle pour les 8 relevés (mesures effectuées sur
les 8 lignes de production) permet d’obtenir les valeurs des coefficients aij : (Tab. 32):
a ( X t X )1 X tY (42)
Tableau 32 : Valeurs des coefficients du modèle polynomial
a0 a1 a2 a3 a12 a13 a23
39,6463 9,16817 1,73752 3,02482 1,79223 -10,5843 -2,59833
Source : Construit par nos soins
Le tableau ci-dessus (Tab. 32) montre que la prépondérance revient au coefficient a1 qui fait
augmenter la valeur de Y (la perte de production) et au coefficient a13 qui cette fois-ci fait diminuer
la valeur de Y (signe négatif)168. Le modèle prend la forme suivante :
y 39,6463 9,16817 x1 1,73752 x2 3,02482 x3 1,79223 x1 x2 10,5843x1 x3 2,59833x2 x3
(43)
Cette dernière expression décrit donc comment le processus de production continue PE évolue
en fonction des 3 paramètres cités auparavant pour l’année 2010.169 La qualité du modèle est jugée
essentiellement par le coefficient descriptif ajusté du modèle estimé à R2Ajust=0,847 et par le
coefficient prédictif du modèle Q2=0,681.170 Par contre, la reproductibilité qui est la variation de la
réponse dans les mêmes conditions par rapport à la variation totale de la réponse est estimée à 0,999.
Ces 3 valeurs démontrent clairement que le modèle est d’une qualité très satisfaisante comme
illustrées dans la figure ci-après (Fig. 53).
1,00
0,999 Coefficient de qualité descriptif ajustée du modèle
Valeurs des Coefficients Qualitatif et Estimatif du Modèle
Reproductibilité du modèle
0,60 0,681
0,40
0,20
0,00
Perte Production
168
Rappel : ai sont les coefficients qui agissent sur les valeurs des paramètres, alors que a ij sont ceux qui agissent sur les
valeurs des interactions des paramètres. Les valeurs de a11, a22 et a33 ont été rejetées car les 3 derniers monômes sont
négligeables devant les 7 premiers.
169
Pour connaître n’importe quelle valeur centésimale de la perte de production ne se trouvant pas dans le tableau du plan
d’expériences, il suffit donc d’introduire les valeurs des 3 paramètres xi (valeurs codées) comprises entre les valeurs
maximales et minimales.
170
Ces 2 coefficients doivent se situer entre moins l’infini (-∞) et plus un (+1). Plus la valeur de ces 2 coefficients est
proche de 100%, plus la qualité du modèle est satisfaisante. Le modèle est toujours moins prédictif qu’il n’est descriptif.
Cependant il y a bien évidemment des écarts entre les valeurs observées (mesurées sur site) et
les valeurs prédites par le modèle ; elles sont montrées par la figure ci-dessous (Fig. 54).
Investigation: PE CHIALI TUBES2 (PLS, comp.=2)
Perte Production
50
68
2
40 4
30 7
1
3
20
20 30 40 50 60
Perte de Production Prédite par le modèle [%]
Ce graphe 54 montre les déviations des 8 points (représentatifs des 8 mesures effectuées sur
les lignes de production) par rapport à la bissectrice ; plus ils y sont éloignés plus la différence entre
la valeur observée et la valeur prédite du modèle est grande.
Lorsque les points sont au dessus de la bissectrice, la valeur observée est supérieure à la valeur
prédite, et lorsque c’est le contraire la valeur prédite est cette fois-ci supérieure à celle observée. À
titre d’exemple, bien que la plus grande déviation se situe au niveau du point 2 puisque la différence
de la perte de production Pobs-préd est de -4,18455 soit un pourcentage de 9,47%, alors que la petite
différence est de -0,272774 soit une valeur de 0,67%. C’est ce qui démontre encore une fois que le
modèle est correct et acceptable.
1,60
1,40
0,80
0,60
0,443142
0,40
0,339188
0,20
0,00
Arr1
Arr2
Maint
Arr1*Arr2
Maint*Arr2
Arr1*Maint
Coefficients du Modèle
Les arrêts de production se répartissent entre la valeur minimale de 20% de la ligne C (Ligne
la plus productive) et la valeur maximale de 66,18% de la ligne E (ligne la moins productive).
Cependant le gros des arrêts se situe entre la valeur 24,6% et 42,98% c'est-à-dire englobés par les
lignes B, F, G, et H. Autrement dit, ces 4 lignes prises ensemble enregistrent un total d’arrêts élevé
par rapport aux autres (Fig. 55).
La figure de boite à moustache (Fig. 56) montre que 25% des valeurs de ‘’y’’ (perte de
production171) sont de 24,6%, et que 75% des valeurs du pourcentage de perte de production
enregistrées sur les 8 lignes sont d’un pourcentage de 42,98%. Investigation: PE CHIALI TUBES
Descriptive Statistics for Perte Production
66,18%
60
Répartition Statistique de la Perte de Production [%]
50
42,98%
40
30
24,6%
20%
20
Perte Production
171
La moyenne des pertes de production 37,80 % est à l’origine de la création d’un taux de déchet de 2,845% pour 2010
Pour illustrer graphiquement l’influence des paramètres causant d’une manière directe la perte
de production et d’une manière indirecte le déchet sur le processus de production continue PE, un des
3 paramètres est conservé comme constant afin de représenter les 2 autres sur les axes des X et des
Y, et d’avoir la réponse sur le 3è axe des Z.
Comme les arrêts liés à la maintenance et à la gestion du personnel est un facteur de pilotage,
le choix s’est porté de représenter la variation des arrêts accidentels sur l’axe des X, et la variation
des arrêts liés à la matière première et produits finis sur l’axe des Y.
La figure 57 a-b représente la surface de réponse (à gauche) et les courbes iso réponses (à
droite) pour une valeur minimale du paramètre x2 (maintenance et gestion des ressources humaines)
de 669,42 heures d’arrêt de production, la forme étoilée des courbes iso réponses décrit le
comportement suivant :
172
Cela est dû à l’interaction de x1x3 et de x2x3 amplifiée par les coefficients négatifs a13 de -10,5843 et a23 de -2,59833
dans le modèle. Ce n’est là qu’une modélisation car le cas réel de valeurs maximales de x 1 et x3 en même temps n’existe
pas dans la matrice d’expériences.
Figure 58 : Surface de réponses et courbes iso réponses pour maintenance et RH moyenne
Source : Construit par nos soins.
Pour une valeur moyenne de x2 (maintenance et gestion du personnel) égale à 877,545 heures
de perte de production (Fig. 58) ; l’allure des 2 graphes reste la même par rapport au premier cas ;
cependant la zone centrale étoilée de couleur verte (valeurs moyennes de x1 et x3) se relocalise au
milieu pour afficher une perte de production légèrement supérieure par rapport au premier cas de
40% - 42%. Par contre, au niveau des petites valeurs de x1, l’augmentation des arrêts dus aux matières
premières et produits finis est relative à l’augmentation de nombre d’heures d’arrêt du facteur x1.
(Tab. 33)
Dans ce 3è cas, lorsque le paramètre ‘’maintenance et gestion des ressources humaines ; x2’’
prend la valeur maximale constante de 1085,67 heures de perte de production, la forme et l’allure des
graphes demeurent les mêmes que dans les 2 premiers cas avec un déplacement de la zone étoilée
centrale vers la gauche et vers le haut.
Figure 59 : Surface de réponses et courbes iso réponses pour maintenance et RH maximale
Source : Construit par nos soins.
La figure ci-dessus (Fig. 59) montre que la zone de stabilisation des pertes de la production
(couleur centrale verte) s’est décalée pour des valeurs plus petites en ‘’arrêts accidentels’’ et des
valeurs plus grandes en ‘’arrêts dus à la matière première et produits finis’’ par rapport aux premières
mais en ayant une valeur de perte de production plus petite de 40,5%. L’augmentation simultanée de
x1 et x3 suivant la bissectrice sur les courbes iso réponses fait augmenter la perte de production jusqu’à
la zone de stabilisation puis fait redescendre cette valeur au delà de la zone de stabilisation. La valeur
minimale de la réponse ‘’y’’ pour ce cas est de 16,7% alors que la valeur maximale atteint 73%.
173
Les lignes C, F et G produisent des tubes de gros diamètre, ces lignes sont importantes car elles produisent les
commandes de la plupart des clients fidèles et importants de l’entreprise.
Ce tableau représente d'une manière détaillée les causes générant des déchets d'une façon
directe ou indirecte à travers les trois paramètres choisis (changement de programme, panne
mécanique et défaut de qualité) sur les 3 lignes C, F et G.
Le nombre d’arrêt machine (production) varie d’une ligne à une autre et d’un paramètre à un
autre, cependant, la ligne F semble souffrir le plus avec 81 arrêts en 2010 créés par 25 causes d’arrêt.
Par contre, la ligne F semble subir le moins d’arrêts avec 69 arrêts générés par 32 causes différentes.
Le facteur ‘’changement de programme’’ enregistre en 2010 le plus haut nombre d’arrêts égalant 96
arrêts, suivi de tout prêt par le facteur ‘’pannes mécaniques’’ qui cause 92 arrêts. Le paramètre
‘’défaut qualité’’ quant à lui n’a arrêté la production que 38 fois en 2010.
1. Analyse de l’importance des causes de perte de production par la loi des 80/20 :
a. Le facteur ‘’changement de programme :
En appliquant cette loi des 80/20, on déduit les valeurs centésimales suivantes :
▪ 60% des produits demandés représentent 82,30% des changements de programme pour la ligne
C dont 20,58% pour Ø125 gaz ;
▪ 57,14% des produits demandés représentent 80% des changements de programme pour la ligne
F dont 15% respectivement pour Ø315 pn16 et Ø630 pn16 ;
▪ 42,85% des produits demandés représentent 74,38% des changements de programme pour la
ligne G dont 12,82% respectivement pour Ø 200 pn16, Ø 250 pn16 et Ø90 pn10.
Changement de programme
Ø 250 gaz 08,82% Ø315 pn10 07,5% Ø160 pn16 10,26%
Ø125 gaz 20,58% Ø200 gaz 02,5% Ø250 pn16 12,82%
Ø125 pn 10 05,88% Ø400 pn16 10% Ø250 gaz 05,13%
Ø125 pn 16 05,88% Ø500 pn16 10% Ø250 pn10 02,56%
Ø160 pn 06 02,94% Ø315 pn20 05% Ø90 pn10 12,82%
Ø160 pn06 02,94% Ø500 pn10 05% Ø200 pn10 05,13%
Ø160 pn10 05,88% Ø250 pn16 07,5% Ø200 gaz 07,70%
Ø160 pn16 05,88% Ø250 gaz 07,5% Ø160 pn10 05,13%
Ø200 pn 10 02,94% Ø250 pn10 02,5% Ø125pn10 02,56%
Ø90pn10 02,94% Ø200 pn10 02,5% Ø125 gaz 02,56%
Ø90pn16 02,94% Ø200 pn16 02,5% Ø110 pn 10 02,56%
Ø125 pn20 02,94%
Nbre d’arrêt 33 Nbre d’arrêt 26 Nbre d’arrêt 37
Nbre de produits 15 Nbre de produits 14 Nbre de produits 14
Ligne C Ligne F Ligne G
Défaillance tireuse 25% Défaillance clapet 02,19% Panne culasse 50%
d'ouverture trémie l'extrudeuse
Défaillance du 18,75% Bruit anormal moteur de 02,19% Bouchon de matière 03,57%
Gravicolor l'extrudeuse principale extrudeuse
Panne de la tireuse 12,5% Défaillance de vis de 02,19% Panne de l'enrouleur 17,85%
l'extrudeuse
Défaillance du flexible 12,5% Défaillance arbre translation 02,19% Défaillance 07,15%
Panne mécanique
du bac gravicolor
Panne de la pompe à 06,25% Arrêt brusque de la tireuse 02,19% Défaillance 03,57%
vide marqueuse
Panne de la marqueuse 06,25% Défaillance d'un vérin 02,19% Support de tube 03,57%
cassé
Écrasement du profilé 06,25% Panne du moteur 19,56% Mauvaise coupe 10,72%
scie
Panne de la scie 06,25% Panne du réducteur de 65,11% Défaillance de la 03,57%
l'extrudeuse tireuse
Changement courroie 06,25% Déclenchement pompe à vide 02,19%
tireuse bac
Nbre d’arrêt 16 Nbre d’arrêt 48 Nbre d’arrêt 28
Nbre de causes 09 Nbre de causes 09 Nbre de causes 08
Ligne C Ligne F Ligne G
Ovalisation importante 20% Mauvais aspect intérieur 51,14% Mauvais état 54.54%
extérieur
Infiltration d'eau à 05% Mauvais aspect extérieur 46,86% Filets repérage non 09,1%
l'intérieur du profilé conforme
Mauvaise huile du 05% Mauvais aspect 36,36%
Défaut qualité
réducteur intérieur
Mauvais aspect 15%
intérieur
Filets de repérage non 10%
conforme
Mauvais aspect externe 20%
Filets de repérage non 05%
visible
Instabilité du diamètre 20%
Nbre d’arrêt 20 Nbre d’arrêt 07 Nbre d’arrêt 11
Nbre de causes 08 Nbre de causes 02 Nbre de causes 03
Source : Construit par nos soins à partir du document interne à l’entreprise : Op cit.
Suite à ces constatations (Tab. 34), cette analyse se concentre sur les trois processus afin de:
▪ Comprendre les réelles causes qui poussent les commerciaux à soumettre des changements de
programmes sur les lignes de production, et voir s'il y a des possibilités de les réduire et de mieux
respecter le programme de planification de la production ;
▪ Comprendre les réelles causes des pannes mécaniques et électriques et évaluer la fiabilité de la
planification de la maintenance afin d'analyser l'orientation des actions de maintenance
programmée dans le suivi régulier du matériel déjà installé ;
▪ Comprendre les réelles causes des non conformités des produits, analyser le processus de
production et d'intervention de la fonction technique chargée de la qualité dans le but d'améliorer
la qualité du produit durant et après sa production sur les trois lignes.
d. Le progiciel SAGE :
Malgré l’intégration du progiciel SAGE dans le réseau informatique de l’entreprise, la
division commerciale subit une insuffisance concernant la gestion des réservations des commandes.
Cette insuffisante est due à la programmation du progiciel qui ne répond pas aux besoins des
commerciaux et se répercute de temps à autre sur le délai de disponibilité de la quantité commandée
par le client. Les commerciaux subissent une pression quotidienne exercée non seulement par le client
mais aussi par la production qui essaie de respecter au mieux leurs plannings de production.
a. Le manque d’effectif :
174
Selon le modèle de SONCAS : sécurité, orgueil, nouveauté, confort, argent, et sympathie.
175
Service après vente.
La fonction maintenance souffre d’un manque de personnel et responsable de la maintenance
de deux sites la production des tubes PE et PVC ; le personnel se trouve quelques fois confronté à un
problème de gestion du temps et de respect des programmes de maintenance préventive et curative.
Le personnel se sent stressé et dépassé, ce stress augmente le pourcentage du turn-over176 des salariés.
L’instabilité de l’équipe de maintenance détériore la qualité et le délai du management et de la
résolution des pannes, ainsi que l’efficacité des actions de réduction du nombre et heures d’arrêt
machine causés principalement par le changement d’outillage.
b. Management des compétences :
La fonction maintenance rencontre un problème au niveau des compétences et des
qualifications des salariés et exprime un besoin de formation pour l’équipe d’exécution afin de réduire
les délais de résolution des problèmes liés à la maintenance.
d. La maintenance préventive :
La planification des programmes de maintenance préventive est quotidienne et est respectée
malgré le manque d’effectif, cependant, elle subit un problème de documentations. Les programmes
de maintenances préventives ne sont pas mis sur papier comme cela est exigé par les procédures de
la norme ISO 9001 :2008. Ce manque de documentation entraine un problème durant le suivi des
plans préventifs des pannes.
176
Départs et arrivés de nouveaux employés.
Le laboratoire qualité, quant à lui, cause un problème dans les délais de production en raison
de la lenteur de l’évaluation de la qualité. Le temps nécessaire aux analyses des échantillons suspend
le lot de production dans la zone de contrôle, mais le problème c’est que cette lenteur empêche
l’identification des erreurs de programmations, des mesures au démarrage et à la production actuelle
au niveau des différentes lignes ; ce délai augmente à son tour le taux de rebut.
d. L’outillage et équipement :
Les normes d’achat (problème de la qualité des produits du fournisseur) posent quelques
contraintes concernant la qualité des outils ou machines. À titre d’exemple, la détection d’une
mauvaise qualité des équipements qui accompagnent les produits comme les bouchons en plastique
afin de préserver les tubes de gaz et cela en plus des aléas et des problèmes rencontrés suite à l’achat
d’une balance pour les plus grosses lignes C, F et G.
_
- - - - -
Chaque début d’année, le service commercial chargé des commandes doit élaborer un bilan
pour classer ou reclasser les clients en 2 catégories :
▪ Classement 01 : En clients importants et clients simples ;
▪ Classement 02 : Selon le délai respecté par les clients importants et simples (Tab. 35).
2. La fonction maintenance:
Afin de réduire le nombre d’arrêts machine qui détériorent les capacités de production et
génèrent du déchet, le service de maintenance doit orienter principalement ses objectifs sur la qualité
de la maintenance préventive afin de réduire les facteurs du paramètre X1 (arrêts accidentels comme
les pannes mécaniques et électriques).
Afin d’atteindre ses objectifs, il faut augmenter l’effectif du personnel de la maintenance et
diviser l’équipe en deux groupes, chacun d’entre eux est responsable d’un site de production. La
charge de travail se réduit ainsi que le niveau de stress ; le personnel exécutif chargé de la maintenance
est alors moins surchargé et plus disponible à l’étalonnage des machines.
Dans le but d’améliorer les qualifications, prestations et performances de l’équipe exécutive
de la maintenance, un plus grand budget de formation doit être attribué aux agents afin de créer une
polyvalence et réduire le délai de réparation des pannes. Des consultants et experts doivent être
rattachés au processus de maintenance afin de proposer des solutions optimales mais surtout une
analyse critique ; la participation de l’entreprise dans des projets PNR177 peut être une source
enrichissante en termes de nouveautés et d’actions d’amélioration.
En plus de la formation, les responsabilités, les rôles et les taches de chaque employé doivent
être définis tout en mentionnant les délais qu’il doit respecter. Des fiches d’évaluation sont
primordiales au contrôle et au suivi des performances ; ces fiches peuvent servir de référence à la
diminution des heures de maintenance curative.
Des actions de sensibilisation à la politique QHSE de l’entreprise en termes de responsabilité
de chaque acteur à l’amélioration continue des processus de production, du respect de
l’environnement, ainsi que du maintien d’une bonne hygiène, d’une santé et d’une sécurité au travail
doivent être prises en compte pour introduire la culture QHSE. Ainsi, chaque employé se sentira
concerné du rôle à jouer dans le respect des délais, dans la réduction de la maintenance curative, ainsi
que dans l’hygiène, la sécurité et la santé physique et morale de lui-même et d’autrui au travail.
Comme action d’amélioration, l’enrichissement de la base de données en mentionnant toutes
les procédures effectuées est nécessaire afin d’avoir un bon suivi. Dans le but de mesurer
l’amélioration du processus de maintenance et grâce à cela, la fonction peut déterminer avec certitude
le plan de maintenance adéquat afin de réduire au mieux la maintenance curative.
Pour une optimisation du système d’informations de la maintenance mis en place dans la base
de données du progiciel COSWIN (gestion de la maintenance préventive), la fonction maintenance
doit envisager d’installer :
▪ Le logiciel PICAT pour contrôler les paramètres de qualité du produit, afin d’améliorer
l’efficience de la maintenance préventive ;
▪ Le logiciel ACTIF POWER pour améliorer le système de maintenance ;
▪ Et, le logiciel MTBF (Maintenance Time Between Failure) afin de maitriser l’efficacité des
machines et réduire au mieux le temps de maintenance.
177
Programmes nationaux de recherches sont élaborés entre les chercheurs universitaires et les compagnies économiques.
Le rôle de ces PNR est de permettre un rapprochement entre l’univers académique et pratique. Les chercheurs ont
l’obligation de proposer des solutions à des problèmes que l’entreprise rencontre.
3. Les fonctions production et technique:
Les actions d’amélioration continue sur le processus de production, ainsi que sur le processus
technique doivent être des actions communes qui visent avant tout à une amélioration de la
coopération entre les deux fonctions.
En premier lieu, tout comme les agents exécutifs de maintenance, il faut sensibiliser les
opérateurs ‘’contrôleurs du processus’’ au Système de Management Intégré afin de les responsabiliser
et de leur montrer que chaque acteur contribue à la création de valeur.
Comme action commune, l’amélioration de la communication et l’échange entre la fonction
production et le laboratoire qualité, ainsi que la création de plans de contrôle avec des normes
communes qui regroupent le contrôle en amont fait par la production, et le contrôle en aval fait par le
laboratoire qualité dans le but de créer un contrôle continu et de sensibiliser tous les opérateurs.
Une coopération entre les deux processus demande aussi une augmentation du nombre de
réunions et de visites périodiques au niveau du laboratoire qualité, car celui-ci représente le client
externe et simule ses exigences.
D’un autre coté, il faut aussi augmenter le nombre d’opérateurs « contrôleurs » au niveau des
processus de production en mettant à disposition de chaque ligne un contrôleur qui se charge du bon
réglage, de la détection d’erreurs donc de la bonne exécution du processus.
D’autres actions d’optimisation peuvent être introduites dans le plan, parmi elles, il faut
interdire trois changements à la fois, donc trois changements le même jour ou la même période sur
une ligne ou trois lignes différentes. En parallèle à cette action, l’interdiction de l’absentéisme des
contrôleurs du processus est primordiale, car leur inattention fait augmenter le pourcentage de rebuts
au niveau du laboratoire qualité donc du produit final.
4. Améliorer le feedback :
Cette action est classée N°36 selon l’ordre de popularité d’utilisation pour ce type de
problème. Afin d’améliorer la communication et l’échange entre le processus de production et
spécialement les fonctions commerciale, ressource humaine, maintenance et technique, des réunions
hebdomadaires où chaque fonction présente l’évolution de l’atteinte de ses objectifs et les problèmes
qu’elle rencontre. Cet échange permettra d’accélérer le processus d’amélioration et de résolution des
problèmes.
Le tableau 36 montre que l’entreprise a réussi à faire baisser son seuil de tolérance de 4,5%
du taux de déchet à 3,5%, ce qui veut dire une réduction de 0,8% en une année. Pour être réaliste, la
réduction du taux de déchet au presque parfait est plus difficile que les simples actions de réduction
des déchets. Le tableau 36 ci-dessus montre la proportion de la réduction des pertes financières et des
pertes en quantité de production avec l’augmentation de la qualité sigma de la valeur actuelle à
l’optimale 6σ avec en parallèle l’amélioration effective de la qualité du processus ‘’Yield’’ et la
réduction simultanée du taux de déchet.
L’entreprise réussit à améliorer son processus de 0,5σ tous les deux ans, en mettant en place
des actions d’améliorations continues qui visent à réduire au maximum les impacts des facteurs de
pilotage et les facteurs bruits qui causent l’arrêt machine, et d’une manière indirecte génèrent du
déchet.
L’entreprise pourra réduire dans dix ans sa perte financière de 137.840,25 DA à 16,743DA,
soit un gain de 137.823,507 DA. La perte en quantité de production exprimée en kilogramme pourra
être diminuée de 533.153 Kg à 67,316 Kg, soit un gain en production de 533.085,684 Kg.
La réduction des pertes financières et de la quantité de production permet de maitriser les CTQ
présents dans les zones 2 et 3 du diagramme des exigences-performances des CTQ (Tab. 28, p 183)
et d’optimiser les gains financiers et de qualité.
Ligne de Production de Ligne Ligne Ligne Ligne Ligne Ligne Ligne Ligne Moy
l’unité PE A B C D E F G H
Qualité du Processus 77,51 60 80 56,73 33,82 57,48 26,74 58,74 56,3775
de Production PE
Le tableau ci-dessus montre que la ligne C est la plus performante, et que la ligne E subit un fort
pourcentage de perte de production. La moyenne de qualité du processus de production est de
56,3775%, ce taux est relatif aux 2,845 % de déchet.
Figure 61 : Variation de la qualité du processus des 8 lignes sur une carte de contrôle
Source : Construit par nos soins.
Cette figure 61 montre que la qualité du processus subit la variation de la qualité de chaque
ligne de production, cependant comme le taux de déchet toléré par l’entreprise est de 3,5%, le
processus est donc dans l’intervalle de tolérance que la direction a fixé sur ses cartes de contrôles et
suivis des processus.
Le taux de déchet de l’année 2010 est de 2,845%, ce taux est relatif à une performance de
56,3775%. Par contre l’entreprise s’est fixée un objectif de 55,9974% de performance pour un taux
de déchet de 3,5%.
L’objectif de l’entreprise est d’atteindre une qualité 6σ avec un taux de déchet de 0,00034%.
Afin d’atteindre ce taux, il faut améliorer la moyenne de qualité du processus de 1,6525%.
Effectivement, pour passer d’un taux de déchet de 2,845% à 0,00034% le taux moyen de qualité des
processus doit être égal à 58,03%.
On remarque aisément à travers le tableau (Tab. 38) ci-dessus que l’atteinte d’un taux de
déchet de 0,0034% nécessite une amélioration de la performance sur chaque ligne de production. Le
taux moyen d’amélioration doit être de 1,6525% pour chaque ligne, cependant, le pourcentage
d’amélioration peut être différent et chaque ligne évolue selon le degré de maitrise des facteurs bruits
et de pilotage ; le plus important c’est que le processus en lui-même doit atteindre une performance
moyenne de 58,03%. La carte de contrôle doit donc prendre ces nouvelles données comme indicateur
d’évolution de la qualité propre à chaque ligne.
Une cible de 58,03% des performances du processus de production suffit à atteindre un taux
de déchet de 3,4 DPMO, mais dans le cas où l’entreprise cherche à optimiser la performance de
chaque ligne à une qualité 6σ, cela engendre une cible de 99,99966% pour chaque processus continue.
Dans ce cas, l’écart entre la cible et la moyenne de performance est de 43,62216%. La zone
d’écart illustrée sur la figure ci-après (Fig. 63) montre la perte de production que la fonction de
production doit minimiser.
Afin d’atteindre une qualité de 99,99966% pour chaque ligne de production, la carte de
contrôle doit mesurer et suivre l’évolution du pourcentage d’amélioration propre à chaque ligne de
production comme illustré dans le tableau suivant (Tab. 39) :
1. Hypothèse 01 :
« L’intégration de la méthode Six Sigma permet d’améliorer la qualité des produits et services, des
conditions de travail et du management environnemental pour une optimisation de la satisfaction des
différentes parties ».
L’étude de cas sur l’analyse des causes de déchets par la méthode Six Sigma confirme la
première hypothèse. Effectivement l’intégration de cette méthode permet d’améliorer la qualité des
produits et des services à travers la réduction des défauts de qualité, et à travers l’amélioration des
relations avec le client.
La méthode permet aussi d’optimiser les exigences du management environnemental à travers
les actions de réduction de déchets, ainsi que l’amélioration des conditions de travail avec la prise en
compte des problèmes rencontrés dans le processus de maintenance comme le stress, le manque de
formation, ou encore la surcharge de travail. Ainsi la méthode Six Sigma optimise la satisfaction des
différentes parties.
2. Hypothèse 02 :
« L’intégration de la méthode Six Sigma favorise l’efficacité des processus pour l’élimination de
tout écart entre la planification des objectifs inscrits dans la politique SMI, et les résultats
opérationnels obtenus ».
Cette hypothèse est confirmée, en effet, l’analyse des causes de déchets par la méthode Six
Sigma démontre que l’intégration ou l’utilisation de cette méthode permet l’élimination de tout écart
entre les objectifs déterminés par la fonction production. Ces objectifs représentent le respect des
programmes de planification de la production sur les 08 lignes, ou même encore la réduction des
facteurs bruits provoqués par :
▪ Le changement de programme ;
▪ Les pannes mécaniques survenues dues à un programme de maintenance non efficient ;
▪ Ou encore des défauts de qualité causés par une mauvaise programmation de la machine, par un
mauvais placement de la tête de l’extrudeuse, ou même encore par le manque de contrôle du
procédé par les responsables du contrôle des processus.
L’intégration de la méthode Six Sigma permet de définir, mesurer, analyser, améliorer et
contrôler les causes engendrant la perte de production et le déchet afin de réduire l’écart entre la
planification des objectifs inscrits dans la politique QHSE et les résultats opérationnels mesurables
au niveau des processus.
3. Hypothèse 03 :
« L’intégration de la méthode Six Sigma permet de réduire les coûts indirects dus aux démarches
d’amélioration continue (planifiées dans le SMI), au niveau des fonctions principales et auxiliaires ».
Cette troisième et dernière hypothèse est elle aussi confirmée. L’intégration de la méthode Six
Sigma a démontré pour l’analyse des causes de déchet que la perte de production est engendrée par
le manque de surveillance des contrôleurs de processus, mais aussi par les autres fonctions de
l’entreprise comme l’influence négative du changement de programme provoqué par la fonction
commerciale, ou même la fréquence d’arrêt causée par les pannes et leur maintenance curative.
Les coûts de la perte de production sont aussi engendrés par le manque de coordination entre
la fonction production et technique (fonction auxiliaire).
L’utilisation de cette méthode permet à travers les plans d’actions et d’améliorations continues
de déterminer les réelles causes de perte financière, mais aussi de proposer des solutions et
améliorations pour réduire les coûts indirects. Comme exemple, malgré l’intégration du SMI, les
agents exécutifs de maintenance ne sont pas sensibilisés par la culture QSE ; ce manque de motivation
se répercute sur la fréquence d’arrêt machine et est considéré comme un coût indirect.
Conclusion Partielle :
Les résultats trouvés dans ce chapitre démontrent que les CTQ du processus de production
continue PE sont la maitrise des facteurs contrôlables du processus, de la réduction de l’impact des
facteurs incontrôlables sur le processus, de l’atteinte des objectifs, de la minimisation des pertes
financières et de l’amélioration de la qualité du processus. Le diagramme des exigences-performances
a montré que le processus a de nombreuses opportunités d’actions visant à accroitre les gains qualité
et les gains financiers. La boite noire a définit les facteurs bruits qui sont du nombre de 8 et les facteurs
de pilotage qui sont de 3.
Ces résultats apprécient une qualité du processus à hauteur de 3,403311 sigma avec un total
de 28500 DPMO ce qui cause une perte de production de 2,28%. Le processus de production PE a
une capabilité moyenne permettant de satisfaire une partie des exigences des parties prenantes
cependant il n’atteint pas le seuil de Cp=2 nécessaire à l’atteinte de la qualité Six Sigma.
La modélisation par la méthode des plans d’expériences a réparti les facteurs de bruits et de
pilotage en trois catégories qui sont : les arrêts programmés, les arrêts accidentels et les arrêts liés à
la matière première et au produit fini. L’étude a trouvé que les fonctions causant le plus l’arrêt
machine sont la fonction commerciale, maintenance et technique sur les trois plus grandes lignes de
production de l’atelier de production PE ; l’analyse 80/20 a démontré les réelles causes qui poussent
chaque fonction à causer l’arrêt machine.
Des solutions sont proposées afin de réduire l’impact de ces facteurs sur la performance du
processus de production PE, la fonction commerciale doit mettre en place une classification des
clients selon leurs échéances. La fonction maintenance doit former et sensibiliser ses employés aux
valeurs QHSE, l’intégration de logiciels comme PICAT, MTBF et ACTIF POWER sont nécessaires
dans l’amélioration du management des programmes prévisionnels et curatives de maintenance.
Quant aux fonctions de la production et de la technique, il est nécessaire d’améliorer la collaboration
des contrôleurs des processus avec la direction technique et le laboratoire qualité.
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Action préventive : Action visant à éliminer les causes d’une non-conformité, d’un défaut ou de tout
autre évènement indésirable potentiels.
Aspect environnemental : Elément des activités, produits ou services d’un organisme susceptible
d’interactions avec l’environnement.
Black Belt : Le "Black Belt" "BB" : échelon au-dessus de la Green Belt. Le Black Belt peut prendre
la direction de projet et piloter plusieurs "Green Belts". La formation est assez conséquente.
Capabilité : Capabilité d'un processus. Détermine si un processus est en mesure de répondre aux
attentes des demandes clients.
CHSCT : Le CHSCT est un comité représentatif du personnel lors de la prise de décision, ce comité
incite la direction à l’amélioration des conditions de travail à travers la mise en place de mesures de
santé et de sécurité
Cible environnementale : Exigence de performance détaillée, quantifiée si cela est possible, pouvant
s’appliquer à l’ensemble ou à une partie de l’organisme, qui résulte des objectifs environnementaux,
et qui doit être fixée et réalisée pour atteindre ces objectifs.
CTQ : Critical To Quality, les paramètres critiques de la qualité, critiques au sens de la satisfaction
du client.
Démarche qualité : le démarche qualité se matérialise par la mise au point d'un manuel qualité
(indispensable pour la certification ISO).
Dirigeant : Le dirigeant/manager a pour rôle d’assurer la sécurité ainsi que la santé physique et
morale de l’ensemble des employés à travers la planification des programmes de prévention des
risques professionnels et du degré de pénibilité du travail des niveaux hiérarchiques confondus, il est
chargé de faire respecter les textes réglementaires en santé et sécurité au travail.
DMAIC : DMAIC : Define, Measure, Analyze, Improve and Control. DMAIC est une méthode que
l'on peut considérer comme un processus d'amélioration continue à part entière. Fondée sur l’analyse
statistique, elle vise l'élimination systématique de toutes les sources de non qualité.
DPMO : DPMO Defects per Million Opportunities. Unité de mesure SIX SIGMA. Le DPMO indique
le nombre de défauts par million d'unités produites. L'objectif 6 SIGMA étant de ne pas dépasser 3,4
DPMO, soit 3,4 défauts par million d'unités produites.
Environnement : Milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, la terre, les
ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs inter-relations.
Esprit qualité : La notion de qualité s'apprécie au niveau de l'entreprise dans son ensemble car elle
ne concerne pas que les processus de production mais également l’ensemble des processus auxiliaires
comme les processus de GRH, des commerciaux et des financiers, etc.
Green Belt : Le "Green Belt" "GB" est le premier niveau de maîtrise 6 SIGMA. Le Green Belt peut
jouer le rôle d'animateur d'équipe. C'est le "moteur actif" lors d'un projet SIX SIGMA. Il est
relativement rapidement formé.
Infirmier du travail : Son rôle est d’assister le travail du médecin, sa présence est permanente tout
au long des heures de travail contrairement au médecin qui n’est présent que durant quelques jour
voir même quelques heures par semaine au niveau de l’entreprise, l’infirmier est donc présent pour
intervenir dans les plus brefs délais dans le cas où un salarié nécessite les gestes de premiers secours.
Médecin de travail : Le médecin de travail a pour principal mission de surveiller la santé physique
de chaque employé en déterminant son aptitude médicale à exercer ses taches (poste de travail), il
représente les salariés auprès de la direction et propose ensuite des solutions Win-Win faisant
satisfaire aussi bien les exigences des employés que celles de la direction.
Pollution : Modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme
un sous-produit de l’action humaine, au travers d’effets directs ou indirects altérant les critères de
répartition des flux d’énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu
naturel et de l’abondance des espèces vivantes.
Psychologue de travail : Le psychologue de travail est chargé de suivre la santé morale des acteurs
internes de l’entreprise, il mesure le niveau d’anxiété et de stress de chaque salarié ainsi que l’impact
du risque psychosocial de la performance de l’entreprise.
Qualité : la qualité est la caractéristique qui rend un produit ou un service appréciable aux yeux du
consommateur, un produit de qualité est d’une nature supérieure et crée une valeur à celui qui en
bénéficie.
Responsable sécurité : Le responsable sécurité est un employé de l’entreprise ayant pour mission de
sensibiliser à la prévention de la sécurité et de la santé au travail. Il joue le rôle d’intermédiaire entre
la direction et les salariés en communiquant les besoins de santé et de sécurité exprimés par les deux
parties. Il sensibilise les salariés aux activités de protection et de prévention des risques professionnels
tout en conseillant la direction sur les méthodes à utiliser afin d’optimiser le SMSST. Le responsable
sécurité a pour principales missions le management du risque incendie et des dangers mortels,
l’analyse des maladies professionnelles et accidents de travail, sensibilisation aux équipements de
protection individuelle (casque, combinaisons, gans, lunettes de protection, etc.), ainsi que
l’amélioration de l’ergonomie.
SPC : SPC Statistical Process Control. Utilisation de l'outil statistique pour étudier les données
produites afin de définir la capabilité et la performance des processus.
Tableau 03 : Management du Six Sigma appliqué sur les trois niveaux de l’entreprise 63
Tableau 14: Statistiques paramètres du management des ressources humaines de 2005 à 2010 125
Tableau 17 : Répartition par gamme des produits commercialisés par ‘’Chiali Tubes’’ 129
Tableau 20 : Répartition des formations et agents formés par structure en 2009 et 2010 162
2009/2010 163
2010 173
production PE 183
Figure 31 : Contrôle de la conformité des produits de ‘’Chiali Tubes’’ lors du processus de 127
production
Figure 56 : Boite à moustache de la répartition statistique des pertes de production des 8 197
lignes pour l’année 2010
197
Figure 57 : Surface de réponses et courbes iso réponses pour maintenance et RH minimale
215
Liste des Abréviations
6 : Six Sigma
Cm : Capabilité Machine
PE : Polyéthylène
Pp : Performance du processus
4.1 Exigences 5.1 Engagement 6.1 Mise à 7.1 Planification de 8.1 Généralités
générales de la direction disposition des la réalisation du
ressources produit
4.2 Exigences 5.2 Écoute Client 6.2 Ressources 7.2 Processus relatifs 8.2 Surveillance
relatives à la Humaines aux Clients et mesurage
Documentation
5.3 Politique 6.3 7.3 Conception et 8.3 Maitrise du
Qualité Infrastructures Développement Produit Non
Conforme
3.1 3.3 3.7 Examen initial 3.11 Surveillance et mesure 3.15 Action
Politique Responsabilités de l’efficacité préventive et
de sécurité 3.8 Planification,
et obligations corrective
et de santé élaboration et mise 3.12 Enquêtes en cas de
3.4 en œuvre du lésions, dégradations de la 3.16
au travail
Compétences et système santé, maladies et incidents Amélioration
3.2 formation liés au travail et leurs effets continue
Participati 3.9 Objectifs de sur l’efficacité des mesures
on des 3.5 sécurité et de santé de SST
travailleur Documentation au travail
s du SMSST 3.13 Audit
3.10 Prévention
3.6 des dangers 3.14 Examen par la
Communication direction
Source : Principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé au travail : ILO-
OSH 2001, Bureau International du Travail, Genève, 2002, pp 7-21.
4.1 4.2 Politique 4.3 4.4 Mise en œuvre et 4.5 contrôle 4.6 Revue
Exigences environnementale Planification fonctionnement et action de
générales corrective direction
4.5.5 Audit
interne
Source : Gillet-Goinard, F., Bâtir un système intégré Qualité/Sécurité/Environnement : De la qualité au QSE, Ed.
Eyrolles, Paris, 2006, pp 201- 203.
I. ISO 26000 :
1 2,31 1,88 1,71 1,61 1,49 1,43 1,38 1,35 1,30 1,27 1,22 1,17 1,12
1,1 2,52 2,05 1,87 1,76 1,63 1,56 1,51 1,48 1,42 1,39 1,34 1,28 1,23
1,2 2,73 2,23 2,03 1,91 1,78 1,70 1,64 1,60 1,55 1,51 1,45 1,40 1,34
1,3 2,95 2,41 2,19 2,06 1,92 1,83 1,78 1,73 1,67 1,63 1,57 1,51 1,45
1,33 3,01 2,46 2,24 2,11 1,96 1,87 1,82 1,77 1,71 1,67 1,61 1,55 1,48
1,4 3,16 2,58 2,35 2,22 2,06 1,97 1,91 1,86 1,80 1,76 1,69 1,63 1,56
1,5 3,38 2,76 2,51 2,37 2,20 2,11 2,04 1,99 1,93 1,88 1,81 1,74 1,67
1,6 3,60 2,94 2,67 2,52 2,35 2,24 2,17 2,12 2,05 2,00 1,93 1,85 1,78
1,67 3,75 3,06 2,79 2,63 2,45 2,34 2,27 2,21 2,14 2,09 2,01 1,94 1,86
1,7 3,81 3,11 2,83 2,67 2,49 2,38 2,31 2,25 2,18 2,13 2,05 1,97 1,89
1,8 4,03 3,29 3,00 2,83 2,63 2,52 2,44 2,38 2,30 2,25 2,17 2,08 2,00
1,9 4,25 3,47 3,16 2,98 2,78 2,66 2,57 2,51 2,43 2,37 2,29 2,20 2,11
2 4,46 3,65 3,32 3,14 2,92 2,79 2,71 2,64 2,56 2,50 2,41 2,31 2,22
2,2 4,90 4,00 3,65 3,44 3,21 3,07 2,97 2,91 2,81 2,75 2,64 2,54 2,44
2,4 5,34 4,36 3,97 3,75 3,49 3,34 3,24 3,17 3,06 2,99 2,88 2,77 2,66
2,6 5,78 4,72 4,30 4,06 3,78 3,62 3,51 3,43 3,32 3,24 3,12 3,00 2,89
2,8 6,21 5,08 4,63 4,37 4,07 3,90 3,78 3,69 3,57 3,49 3,36 3,23 3,11
3 6,65 5,44 4,96 4,68 4,36 4,17 4,05 3,95 3,82 3,74 3,60 3,46 3,33
3,5 7,75 6,34 5,77 5,45 5,08 4,86 4,72 4,61 4,46 4,36 4,20 4,04 3,88
Min de l'IT
Cpk 5 10 15 20 30 40 50 60 80 100 150 250 500
0,5 -0,29 -0,04 0,06 0,12 0,19 0,24 0,26 0,29 0,31 0,33 0,36 0,40 0,43
0,6 -0,28 0,00 0,11 0,18 0,26 0,31 0,34 0,36 0,39 0,42 0,45 0,48 0,52
0,7 -0,29 0,03 0,16 0,24 0,32 0,38 0,41 0,44 0,47 0,50 0,53 0,57 0,61
0,8 -0,29 0,06 0,21 0,29 0,39 0,44 0,48 0,51 0,55 0,58 0,62 0,66 0,70
0,9 -0,30 0,09 0,25 0,34 0,45 0,51 0,55 0,58 0,62 0,65 0,70 0,74 0,79
1 -0,31 0,12 0,29 0,39 0,51 0,57 0,62 0,65 0,70 0,73 0,78 0,83 0,88
1,1 -0,32 0,15 0,33 0,44 0,57 0,64 0,69 0,72 0,78 0,81 0,86 0,92 0,97
1,2 -0,33 0,17 0,37 0,49 0,62 0,70 0,76 0,80 0,85 0,89 0,95 1,00 1,06
1,3 -0,35 0,19 0,41 0,54 0,68 0,77 0,82 0,87 0,93 0,97 1,03 1,09 1,15
1,33 -0,35 0,20 0,42 0,55 0,70 0,79 0,84 0,89 0,95 0,99 1,05 1,11 1,18
1,4 -0,36 0,22 0,45 0,58 0,74 0,83 0,89 0,94 1,00 1,04 1,11 1,17 1,24
1,5 -0,38 0,24 0,49 0,63 0,80 0,89 0,96 1,01 1,07 1,12 1,19 1,26 1,33
1,6 -0,40 0,26 0,53 0,68 0,85 0,96 1,03 1,08 1,15 1,20 1,27 1,35 1,42
1,67 -0,41 0,28 0,55 0,71 0,89 1,00 1,07 1,13 1,20 1,25 1,33 1,40 1,48
1,7 -0,41 0,29 0,57 0,73 0,91 1,02 1,09 1,15 1,22 1,27 1,35 1,43 1,51
1,8 -0,43 0,31 0,60 0,77 0,97 1,08 1,16 1,22 1,30 1,35 1,43 1,52 1,60
1,9 -0,45 0,33 0,64 0,82 1,02 1,14 1,23 1,29 1,37 1,43 1,51 1,60 1,69
2 -0,46 0,35 0,68 0,86 1,08 1,21 1,29 1,36 1,44 1,50 1,59 1,69 1,78
2,2 -0,50 0,40 0,75 0,96 1,19 1,33 1,43 1,49 1,59 1,65 1,76 1,86 1,96
2,4 -0,54 0,44 0,83 1,05 1,31 1,46 1,56 1,63 1,74 1,81 1,92 2,03 2,14
2,6 -0,58 0,48 0,90 1,14 1,42 1,58 1,69 1,77 1,88 1,96 2,08 2,20 2,31
2,8 -0,61 0,52 0,97 1,23 1,53 1,70 1,82 1,91 2,03 2,11 2,24 2,37 2,49
3 -0,65 0,56 1,04 1,32 1,64 1,83 1,95 2,05 2,18 2,26 2,40 2,54 2,67
3,5 -0,75 0,66 1,23 1,55 1,92 2,14 2,28 2,39 2,54 2,64 2,80 2,96 3,12
Questionnaire
En vue de la préparation d’un mémoire de fin d’étude pour l’obtention d’un magister en Sciences Commerciales
option Commerce International à l’École des Hautes Études Commerciales HEC Alger, nous vous demandons de bien
vouloir répondre en toute objectivité aux questions.
L'objectif de cette étude est d'évaluer la qualité sociale et relationnelle de la direction (directeur général,
directeurs des fonctions, responsables processus, chefs d’équipes) selon les critères suivant: Qualité de commandement,
communication, formation, et motivation.
Cette étude est anonyme et à caractère académique. Vous pouvez donc répondre librement selon vos
constatations en évaluant un ou l’ensemble de vos responsables hiérarchiques. Merci pour votre participation.
1- Leadership:
Le responsable impose toutes les décisions administratives sans consulter l'avis de ses
subordonnés.
Le responsable fait subir une grande pression à son équipe de travail (qui est sous sa
direction) et la sanctionne.
Le responsable fait participer son équipe dans la résolution d'un problème quelconque?
▪ Organisation du futur
▪ Souci du résultat
▪ Maitrise des détails
2- Communication:
▪ Formelle
▪ Informelle
Le style de relation entre le responsable et ses subordonnés est une :
▪ Relation d’autorité
▪ Relation de conseil
▪ Moyens oraux
▪ Moyens écrits
▪ Moyens audiovisuels
▪ NTIC
Questions Oui Moyen Non
Logiciels utilisés dans le but de renforcer la sécurité et faciliter les taches et étapes
et traitements.
▪ La rémunération.
▪ La valeur humaine.
▪ La liberté d'exécution.
▪ Les conditions de travail.
Existence de cultures partagées, spécifiques et propre à l'entreprise.
Moyens disposés pour améliorer la créativité et le travail de groupe.
Le responsable motive son équipe, crée un climat favorable au travail et favorise le travail
de groupe
▪ Réunion d’information
▪ Réunion d’échanges
▪ Réunion de résolution des problèmes
▪ Réunion de négociation
▪ La liberté d’exécution
▪ Changements
▪ Conflits d’intérêt
▪ Conflits de pouvoir
▪ Conflits d’identité
▪ Conflit d’idéologie
4- Formation:
Questions Oui Moyen Non
▪ <une semaine<
▪ <un mois<
▪ <trois mois<
▪ > six mois
Questions Interne Externe Elearning
5- Profil du répondant :
Votre sexe
▪ Masculin
▪ Féminin
▪ Entre 20 et 30 ans
▪ Entre 31 et 45 ans
▪ Entre 46 et 55 ans
▪ Plus de 55 ans
▪ Cadre
▪ Maitrise
▪ Exécution
▪ Primaire
▪ Moyen
▪ Secondaire
▪ Universitaire
▪ Post-universitaire
Djida BOUNAZEF
HEC Alger
Magister en Commerce International.
Promotion 2010/2012.
Questions
A. Exigences générales
2 L’entreprise dispose-t-elle de 3 systèmes ségrégués Q/S/E distincts ou d’un seul et même système intégré
SMI ?
3 L’organigramme de l’entreprise a-t-il été modifié après intégration du SMI ? existe-t-il un organigramme
fonctionnel du SMI ?
6 Chaque processus a-t-il des objectifs et indicateurs ? Si oui sur quel critère mesure-t-on l’atteinte des
objectifs ?
8 Quelles actions sont mises en œuvre pour obtenir l’amélioration continue des processus ?
B. Documentation
1. Généralités
2 Quels sont les références des procédures documentées présentes dans le manuel QSE?
2. Manuel QSE
1 Est-ce que votre manuel QSE dispose d’une veille pour être mis à jour ?
2 Les domaines d’application des SMQ, SMSST et SME sont-ils décrits dans le manuel QSE avec les
exclusions ?
3 Il y a t-il une cartographie de tous les processus de l’entreprise avec leurs interactions ?
1 Quels sont les documents qui doivent être codifiés et passés en revue ?
3 Quel moyen de communication est utilisé pour la diffusion des différents documents SMI ?
2 Quels sont les enregistrements qui doivent être conservés ? Quelle est leur durée de conservation ?
3 Les enregistrements sont sur support papier ou informatisé ?
A. Engagement de la direction
1 Est-ce que la culture QSE (les exigences des clients, réglementaires et légales) est communiquée à tous les
niveaux ?
2 Est-ce que les objectifs du SMI sont associés logiquement à la politique de l’entreprise?
3 Est-ce que l’atteinte des objectifs est analysée pendant la revue de direction?
1 L’entreprise dispose-t-elle d’une veille réglementaire ? Si oui, qui est en charge de cette tache ?
4 Est-ce que les besoins et attentes des clients sont déclinés en exigences internes ?
C. Politique QSE
2 Est-il assuré qu'à tous les niveaux la politique QSE est communiquée, comprise et appliquée ?
D. Planification
1. Objectifs QSE
2 Les points de vue des parties intéressées (actionnaires, clients, employés et partenaires) sont-ils pris en
considération dans la planification des objectifs QSE?
3 Est-ce que les objectifs QSE sont déclinés à tous les processus de l’entreprise?
2. Planification du SMI
1 Quels sont les programmes établis pour l’atteinte des objectifs QSE ?
2 Il y-a-t-il une définition des responsabilités, moyens nécessaires et délais pour chaque programme?
5 Est-ce que tout changement (de produits ou autres) est systématiquement planifié ?
3 Les ressources financières pour maintenir et améliorer le SMI sont-elles assurées ? Si oui, elle représente
combien du pourcentage du chiffre d’affaire de l’entreprise ?
F. Revue de direction
2 Est-ce que des opportunités d’améliorations sont identifiées lors des revues de direction ?
3 Les résultats des audits internes font-ils partie des données d’entrée Input ?
5 L’adéquation entre les exigences du SMI et les ressources nécessaires est-elle un élément de sortie de la
revue de direction ?
A. Ressources humaines
1 Quel est le pourcentage de formation du personnel dans le cadre du SMI ? Et quel est le niveau
hiérarchique qui en bénéficie ?
2 Comment sont évalués les compétences et besoins en formation pour chaque poste de travail depuis la mise
en place du SMI?
4 Le personnel est-il informé sur les impacts réels ou potentiels relatifs à leur travail spécifique ?
5 L’efficacité du processus de formations internes ou externes est-elle mesurée depuis la mise en place du
SMI?
B. Infrastructures
2 Les infrastructures sont-elles suffisantes par rapport aux exigences des produits ?
C. Environnement de travail
1 Quelles sont les mesures d’hygiène et de sécurité mises en place dans l’entreprise ?
3 Quel est le nombre d’accidents de travail légers ou lourds subis par le personnel ces 5 dernières années ?
4 Existe-t-il des enquêtes internes pour mesurer l’impact du stress et du risque psychosocial sur la
performance de l’entreprise ?
1 Quels sont les processus associés aux aspects environnementaux dans l’entreprise ?
4 Y a-t-il des enregistrements pour montrer que le processus de fabrication est conforme aux exigences des 3
référentiels QSE ?
3 Existe-t-il des délégués ou groupe de consultation du personnel ? Si oui, leur voix est-elle prise en compte
lors des prises de décisions ?
4 Existe-t-il une veille permettant la prise en compte des nouvelles exigences du client dans la prise de
décision ?
C. Conception et développement
1 Comment vérifie-t-on que les éléments de sortie sont conformes aux éléments d’entrée de la conception et
du développement suivant les normes QSE?
D. Achats
2 Quels sont les critères d’évaluation et de sélection des fournisseurs suite à la mise en place du SMI ?
3 Quels sont les nouveaux critères d’acceptabilité de la matière première suivant le respect des normes QSE ?
1 Les documents nécessaires (plans, spécifications techniques, instructions de travail) sont-ils disponibles
pour tout acteur du processus de production ?
2 L’équipement de surveillance et de mesure est-il disponible? Si oui est-il vérifié régulièrement pour
maintenir un bon résultat de mesure ?
3 Existe-il des processus de surveillances des lignes de productions ? Si oui, les responsabilités sont-elles
définies ?
2. Préservation du produit
1 L’entreprise dispose-t-elle de moyens pour protéger le produit pendant les opérations internes et la
livraison ?
A. Généralités
1 Des méthodes statistiques sont-elles appliquées pour la mesure, l’analyse des données de surveillance et
d’amélioration ? si oui, quelles sont ces méthodes ?
B. Surveillance et mesures
1. Satisfaction du client
1 L’entreprise dispose-t-elle de moyens pour mesurer la satisfaction du client envers ses exigences? Si oui
quelle est le % de satisfaction, et par quel moyen procède-t-elle pour le mesurer?
2 Y a-t-il des méthodes mises en place pour mesurer l’efficacité du SMI par rapport aux exigences client ?
3 Les résultats des mesures de perception et de satisfaction du client sont-ils utilisés pour l’amélioration
continue ?
2. Audit interne
3 Comment les audits internes aident à la vérification de l’efficacité du SMI et à l’identification des
opportunités d’amélioration continue ?
1 Des tableaux de bord sont-ils utilisés pour surveiller et mesurer la capabilité des processus à atteindre les
objectifs planifiés ?
2 Des actions correctives sont-elles mises en place quand un processus n’est pas efficace ? Si oui, quelles
sont ces actions ?
1 La conformité du produit est-elle surveillée? Si oui, quel est le % de rebus en 2010/2011? Et quel est le
taux de % toléré dans les objectifs et exigences du SMI ?
1 La procédure de traitement des non-conformités (rebus) inclue-t-elle la mise en œuvre des actions
correctives et préventives ?
2 Quelles actions préventives sont mises en place pour réduire les impacts environnementaux ?
3 Quand un produit est détecté non conforme après livraison a-t-on mis en place des actions appropriées ?
1 Un processus de recueil et d’analyse d’informations pour démontrer la pertinence et l’efficacité du SMI est-
il mis en place ?
2 Le respect des délais des processus est-il analysé ? Si oui, quel est le % de respect des délais ?
E. Amélioration
1. Amélioration continue
1 Comment l’amélioration continue du SMI est-elle mise en place par rapport au cycle PDCA ?
2 Selon vous, à partir de quel % d’atteinte des objectifs des processus peut-on mettre en place un programme
d’amélioration continue du SMI ?
2. Actions correctives
2 Est-ce que tous les niveaux hiérarchiques peuvent proposer des actions correctives ? Si oui, ce besoin
d’entreprendre est-il évalué ?
3. Action préventive
2 Comme les actions correctives, est ce que tous les niveaux hiérarchiques peuvent proposer des actions
préventives?
Djida BOUNAZEF
HEC Alger
Magister en Commerce International.
Promotion 2010/2012.
Table de Matières
Remerciements
Sommaire
Introduction……………………………………………………………………………………. 01
Partie Théorique
Introduction partielle 04
VI. Présentation des Systèmes de Qualité, d’Environnement et d’Hygiène, Sécurité et
Santé au travail…………………………………………………………………………… 05
A. Système de management de la qualité 05
1. Définition du système de management de la qualité 05
2. Référentiels du SMQ 05
a. ISO 9001 05
B. Système de management de la santé et sécurité au travail 06
1. Prise en considération des aspects de sécurité et de santé dans l’entreprise 06
2. Définition d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail 07
3. Avantages et limites de la mise en place d’un SMSST 07
4. Référentiels du SMSST 08
a. ILO-OHS 2001 08
b. MASE 2004 08
c. BS 88000 :1996 08
d. BS OHSAS 18001 :2007 09
C. Système de management environnemental 09
1. Développement de la perspective du management environnemental 09
2. Définition du système de management environnemental 10
3. Avantages de l’intégration d’un SME dans l’organisation d’une entreprise 11
4. Référentiels du SME 11
a. ISO 14001 : 2004 11
b. Système européen EMAS 12
Introduction Partielle 76
I. Étape 01 : Définition du problème…………………………………………………………. 77
A. Présentation de l’étape 77
1. Sélection du problème 77
2. Rédaction de la charte de travail 77
B. Méthodes de définition du problème 78
1. Diagramme CTQ (Critical –To-Quality) 78
2. Modèle de Kano 78
3. Diagramme des exigences/performances 79
4. Matrice Quality Function Deployment (QFD) 80
5. Boite noire 81
6. Diagramme SIPOC 81
7. Modèle QQOQCP 82
8. Diagramme d’affinités 82
9. Diagramme de décision 83
10. Diagramme en flèches 83
Partie Pratique
II. Analyse des responsabilités de la direction d’un point de vue SMI…………………….. 154
A. Engagement de la direction 154
B. Exigences légales et autres 155
C. Politique QSE 156
D. Planification 157
1. Objectifs QSE 157
2. Planification du SMI 157
E. Responsabilité, autorité et communication 159
F. Revue de direction 159
1. Conclusion de la revue de direction précédente 160
2. Politique QHSE 160
3. Analyse des données 160
4. Résolution des points soulevés 160
III. Analyse du management des ressources du SMI………………………………………... 160
A. Mise à disposition des ressources 160
B. Ressources humaines 161
C. Infrastructures 166
D. Environnement de travail 166
Conclusion…………………………………………………………………………………….. 219
Bibliographie………………………………………………………………………………….. 223
Lexique………………………………………………………………………………………… 229
Liste des tableaux……………………………………………………………………………... 233
Liste des figures…………………………………………………………………………......... 234
Liste des abréviations………………………………………………………………………… 236
Liste des annexes……….……………………………………………………………………... 238