Attirer Les Oiseaux Au Mangeoires - Jean Paquin PDF
Attirer Les Oiseaux Au Mangeoires - Jean Paquin PDF
Attirer Les Oiseaux Au Mangeoires - Jean Paquin PDF
©Éditions
Copyright 2007
Michel Quintin
4770, rue Foster
Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450-539-3774
Téléc. : 450-539-4905
www.editionsmichelquintin.ca
À Paul et Pierre,
par amitié et pour tout le plaisir d’observer
les oiseaux ensemble.
Remerciements
Je désire remercier les personnes suivantes qui, par leur soutien ou leurs com-
mentaires, ont généreusement collaboré à la préparation de cet ouvrage :
Pierre Bergeron, Céline Forget, Michel Gosselin, Daniel Jauvin, France Lacouture,
Ghislaine Lamoureux, Nicole Landry, Jeanne Lehoux, Johanne Ménard, Maude
Ménard-Dunn, Paul Messier, Michel Quintin, Marie-Claude Rouleau et Pierre
Verville.
Mes plus sincères remerciements s'adressent également aux nombreuses
autres personnes grâce auxquelles la publication de ce volume a été rendue
possible.
Crédits photographiques
Légende : (h) = en haut, (c) = au centre, (b) = en bas, (g) = à gauche, (d) = à droite,
(m)= en médaillon
Daniel Auger : 49, 67, 68, 69, 73, 81, 86, 99, 116, 130, 138, 158, 180, 184 (m), 190,
200 (2 photos), 204 (m)
Daniel Dupont : 15 (m1, m2, m3), 20, 34, 38, 58, 96, 98, 100, 101, 103, 105, 112
(2 photos), 126 (2 photos), 142, 144, 154, 156, 164, 170, 172, 174, 184, 186, 196,
202, 204, 206 (2 photos), 208 (2 photos), 210, 212, 214, 223 (m1, m2, m3, m4), 228,
couv. avant : photo principale, m1, m2, m3, dos
Denis Faucher : 32, 94, 110, 122, 140, 152, 166 (2 photos), 188 (2 photos), 216 (m),
220 (2 photos)
Jeanne Lehoux : 10, 11, 14, 16, 18, 19, 22, 23 (2 photos), 24, 25, 26, 28, 30, 31 (h),
33, 36 (h), 42, 44, 50 (d), 51 (d), 52 (g), 55 (g), 61, 63, 64, 71, 75, 87, 88, 89, 90,
91 (b), 107, 109 (m1, m3, m4), 114, 120 (m), 128 (m), 130 (m), 134, 136, 148, 150,
168, 176, 178 (2 photos), 182, 186 (m), 190 (m), 194, 196 (m), 198 (2 photos), 202
(m), 218 (2 photos), 226, 230, 234, 237
Claude Nadeau : 15 (m4), 102, 120, 146, couv. avant : m4, couv. arrière
Michel Quintin : 5, 7, 9, 12, 17, 27, 29, 31 (b), 35, 39, 40, 41, 45, 46, 47, 50 (g), 53
(2 photos), 55 (d), 59, 60, 66, 70, 72, 74, 76, 79, 80, 82, 83, 84, 85 (2 photos), 91 (h),
92, 93, 104, 109 (m2), 118, 128, 216, 232
Introduction..........................................................................................9
Annexes
1. Tableau des préférences alimentaires ..................................224
2. Prédateurs emplumés ............................................................226
3. Espèces regroupées selon leur statut ....................................236
4. Liste des espèces observées régulièrement au Québec
et dans les Maritimes ............................................................239
Index..................................................................................................246
Préface
Il y a une quinzaine d’années déjà, avec des amis nous passions nos week-
ends d’hiver dans un chalet en Estrie. N’étant pas des plus sportifs, nos
séjours étaient remplis de plaisirs épicuriens et de contemplations. Profitant
de ces séjours à la campagne, nous avions installé nos premières mangeoires.
Surprise ! Nous étions aux premières loges : des Gros-bec errants se
bousculant, des Sizerins flammés par dizaines et des Tarins des pins se
nourrissaient tout près de nous, juste de l’autre côté de la porte patio! Nous
étions si près d’ailleurs, qu’un jour nous avons été témoins de l’enlèvement
d’un sizerin par un Autour des palombes. Un Pic mineur, qui avait échappé
au prédateur, en est resté prostré pendant des heures.
J’étais très étonné de voir ces oiseaux si colorés. Moi qui croyais comme tant
d’autres que l’hiver il n’y avait que des « moineaux » qui restaient chez nous !
À l’époque je m’étais procuré un guide d’identification des oiseaux
d’Amérique du Nord. Un livre fort intéressant, certes, mais un peu déroutant
pour le débutant que j’étais. C’est pourquoi je me réjouis aujourd’hui de la
publication de ce guide d’identification des oiseaux de mangeoires, puisqu’il
permettra aux nouveaux observateurs de se familiariser peu à peu avec la
gente ailée.
Au fil de vos observations, et à l’aide de ce précieux guide, je vous souhaite
autant d’heures de bonheur que celles que j’ai vécues en observant les
oiseaux près de chez moi. Ouvrez l’œil (et le bon), et que le spectacle de la
nature commence !
Pic mineur
Pierre Verville
Introduction
UNE ACTIVITÉ FASCINANTE quand il y a des mésanges, d’autres
Quelle joie de découvrir les premiers oiseaux suivent souvent. Bientôt, on
oiseaux à sa mangeoire ! D’observer observe aussi un Geai bleu. Tiens,
ces visiteurs qui semblent apprécier voilà des Roselins familiers du voisi-
la nourriture offerte tout près de la nage qui se sont donné rendez-vous
maison. à la mangeoire. À moins qu’il s’agisse
d’une bande de Sizerins flammés,
Depuis son installation, la nouvelle ces petits oiseaux venus de l’Arctique
mangeoire a été l’objet de bien des passer l’hiver dans le sud du pays,
attentions. Pendant quelques jours, et qui décident de profiter de cette
on a jeté par la fenêtre de multiples nourriture apparemment inépui-
coups d’œil dans l’espoir de voir sable. Bref, en peu de temps, la
arriver des oiseaux dans le jardin. Et mangeoire est fréquentée par une
voilà que les premiers volatiles se grande diversité d’oiseaux.
pointent le bout du… bec ! Dans
plusieurs cas, il s’agit de Mésanges à Souvent les gens sont surpris de
tête noire qui ont découvert cette constater à quel point il est facile
source de nourriture soudainement d’attirer des oiseaux chez soi. Bien
disponible sur leur territoire. Et vite, on se prend au jeu. On ajoute de
Gros-bec errants
nouvelles mangeoires pour accueillir tout le terrain en fonction de ces
plus d’oiseaux, dont l’observation petits visiteurs. Une bonne façon
occupe de plus en plus de place dans d’embellir les abords de sa maison
la vie quotidienne. On multiplie et de son quartier, qui profite aussi
les heures passées à la fenêtre. On aux oiseaux du voisinage.
profite de la présence de tous ces
petits visiteurs dont on ne soupçon- L’ouvrage que nous vous présentons
nait même pas l’existence. vous permettra de découvrir com-
ment profiter de la présence des
Cette facilité avec laquelle on peut oiseaux dans votre jardin en toutes
attirer les oiseaux près de chez soi a saisons. Le guide se divise en deux
d’ailleurs grandement contribué à grandes sections, la première expli-
l’essor de la popularité de l’ornitho- quant en détail comment s’y prendre
logie au cours des dernières années. pour attirer les oiseaux chez soi, la
L’installation de mangeoires permet seconde décrivant espèce par espèce
de s’initier à cet univers fascinant et les oiseaux qui fréquentent les man-
de constater à quel point la diversité geoires et leurs préférences.
est grande chez les oiseaux. Ceux et
celles qui se livrent à cette activité COMMENT ATTIRER LES
s’initient de la sorte à un loisir qui OISEAUX CHEZ SOI
deviendra vite une passion. Dans la première partie du guide, on
abordera tout d’abord le thème de
On raffine constamment la façon de la diversité au fil des saisons. On y
nourrir et d’attirer les oiseaux, allant apprendra comment on peut nourrir
même souvent jusqu’à réaménager les oiseaux toute l’année près de
Cardinal rouge
10
Mésange à tête noire
11
Roselins pourprés
12
de près d’une soixantaine d’espèces. permettra entre autres à l’amateur
Celles-ci ont été choisies en fonction de différencier plus facilement les
des données sur la répartition des espèces d’une même famille. La voix
oiseaux tirées du guide Oiseaux du peut également constituer un critère
Québec et des Maritimes, des informa- très utile pour identifier plusieurs
tions sur la répartition des espèces des oiseaux qui égaient les abords
aux mangeoires selon les données de nos habitations.
recueillies par le projet de dénom-
brement FeederWatch, ainsi que sur Outre une brève description de
les renseignements parus dans la l’habitat fréquenté par l’espèce, on
Liste commentée des oiseaux du indique ensuite sa répartition géo-
Québec. graphique, illustrée à l’aide d’une
carte. On peut ainsi connaître les
L’identification des oiseaux régions fréquentées par un oiseau
Les espèces choisies sont classées par au fil des saisons. Où niche-t-il ?
famille et portent les noms français Où migre-t-il ? Où passe-t-il l'hiver ?
utilisés dans l’ouvrage Noms français
des oiseaux du monde, publié en 1993
par la Commission internationale
des noms français des oiseaux.
Les noms anglais et scientifiques
sont ceux que préconise l’American
Ornithologists’ Union (AOU) dans
la Checklist of North American Birds
(7e édition). La taille indiquée repré-
sente les dimensions extrêmes de
l’oiseau adulte, mesurées sur des
spécimens étendus sur le dos, du
bout du bec à l’extrémité de la queue.
Les tailles sont tirées de la dernière
édition de l’ouvrage de W. Earl
Godfrey, Les Oiseaux du Canada.
13
Janv. fév. mars avril mai Juin Juill. août sept. oct. nov. déc.
présence régulière
présents, ou tout autre comporte-
ment qui permet de comprendre un
peu plus ce qui se déroule sous
présence irrégulière nos yeux.
absence
Un graphique permet enfin au
lecteur d’avoir un aperçu rapide de
la présence de l’espèce selon les
mois de l’année. À noter qu’il s’agit
encore seulement lors de la migra- bien ici de données concernant la
tion ? Son abondance varie-t-elle présence relative et non l’abondance
au fil des saisons ? Au fil des ans ? de l’espèce aux mangeoires. Préci-
Observe-t-on des déplacements qui sons également que le calendrier
se produisent de façon plus ou saisonnier, respectant une tradition
moins cyclique ? établie en ornithologie dans nos
régions, est axé sur les activités do-
Après avoir précisé les mangeoires minantes des oiseaux (migration,
préférées de l’espèce, on s’intéressera nidification, hivernage), plutôt que
particulièrement à son alimentation, sur la définition usuelle des saisons.
d’abord en milieu naturel, puis aux
mangeoires. Dans ce dernier cas, on L’ouvrage se termine par une série
présentera d’abord les aliments d’annexes qui sauront apporter à
préférés de l’oiseau, puis les ajouts l’amateur curieux un complément
possibles au menu. d’information concernant plusieurs
aspects intéressants.
On notera également certains
comportements observés près des
mangeoires, que ce soit une façon
particulière de se nourrir, des in-
teractions avec les autres oiseaux
Tourterelles tristes
14
Comment attirer
Il y a également tous ces visiteurs moment est bien choisi pour s’af-
qui arrivent du nord pour passer fairer autour du poste d’alimenta-
l’hiver dans le sud du pays. Au cours tion. Les amateurs en profitent pour
de l’automne, on assiste notamment installer de nouvelles mangeoires
à l’arrivée des Bruants hudsoniens afin d’accueillir plus de visiteurs. Ils
et, plus tard, à celle des Sizerins peuvent également effectuer certains
flammés dont les effectifs varient changements, notamment enlever
d’une année à l’autre. Même si sou- l’abreuvoir à colibris et le remplacer,
vent, comme c’est le cas avec les lorsque la température descend,
sizerins, ces oiseaux se nourriront par un bloc de suif à l’intention des
ailleurs qu’aux mangeoires à leur oiseaux qui élisent domicile dans
arrivée, ils finiront bien par pro- le froid de l’hiver. Il s’agit aussi de
fiter, eux aussi, de cette nourriture la période idéale pour réparer les
facilement disponible. mangeoires endommagées, pour en
acheter de nouvelles ainsi que pour
De nouveaux atours faire l’entretien et le ménage de tout
Enfin, il faut bien parler de tous ces ce matériel.
petits visiteurs qui ont l’apparence
de nouveaux venus, mais qui sont Récolter des fruits
des convives familiers ayant sim- On profite avantageusement de
plement changé de plumage. Qu’on l’automne pour récolter des fruits,
songe au Chardonneret jaune qui, que ce soit ceux du sorbier ou
l’automne venu, renonce à ses cou- d’autres arbres ou arbustes, que l’on
leurs éclatantes, à tel point que congèle ensuite pour les offrir aux
l’on croit souvent qu’il s’agit d’une oiseaux durant l’hiver. Qui sait, sans
nouvelle espèce venant tout juste doute pourra-t-on assister au spec-
d’arriver aux mangeoires. tacle d’un jaseur ou d’un merle
qui dégustera ces mets de choix...
Quelques travaux pratiques
Bref, l’automne amène beaucoup de
mouvement chez les oiseaux et le
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Empêche-t-on les colibris de migrer ?
Voilà une question que plusieurs Dans un tel contexte, il est préfé-
se posent, croyant, à tort, qu’en rable de laisser les abreuvoirs en
continuant à nourrir les colibris vers place et d’offrir de la nourriture
le début de septembre, on risque aux colibris. Ces minuscules voya-
de les inciter à ne pas migrer et à geurs ont besoin d’emmagasiner
demeurer dans nos régions. de généreuses réserves pour ac-
complir leur long périple qui les
En fait, la vie des oiseaux est conduira de nos régions jusqu’au
particulièrement influencée par la Mexique et en Amérique centrale.
longueur du jour. C’est donc en Tout un voyage pour un si petit
très grande partie la réduction oiseau.
des heures d’ensoleillement à la
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L’hiver :
des visiteurs assidus
Jaseurs boréaux
Une nourriture plus rare Les oiseaux profitent donc de la
Les semaines passent, les jours sont nourriture offerte aux mangeoires
de plus en plus courts, et la tempé- et se concentrent aux endroits où
rature ne cesse de descendre. Puis la elle est disponible. De cette façon,
neige se met à tomber, recouvrant ils consacrent moins de temps à
graduellement la nourriture dispo- chercher de quoi se nourrir et dé-
nible. Dans ces conditions, l’hiver pensent moins d’énergie dans cette
constitue certes une saison éprou- quête quotidienne de nourriture,
vante pour les oiseaux, pas tant à puisqu’ils en trouvent abondam-
cause du froid qu’à cause de la ment dans un endroit précis. Cela
rareté de la nourriture, cachée sous leur évite de nombreux déplace-
la neige et parfois sous le verglas. ments, sans pour autant abandonner
Tout cela au moment même où le les sources naturelles d’alimentation
froid augmente les besoins énergé- disséminées sur leurs territoires
tiques des oiseaux et où la courte d’hivernage et auxquelles ils sont
durée du jour réduit le temps dont habitués.
ils disposent pour s’alimenter et se
faire des réserves afin d’affronter Des oiseaux dépendants
les longues nuits de l’hiver. Sans ou non ?
compter les tempêtes souvent vio- Dans l’ensemble, les oiseaux ne
lentes, qui ne contribuent en rien semblent pas dépendre autant qu’on
à améliorer la situation ! Et puis, pourrait le croire de la nourriture
comment se nourrir en hiver lors- qu’ils trouvent dans les mangeoires.
qu’on mange presque exclusivement On pense souvent que, au cours de
des insectes ? Pas facile, à moins de l’hiver, une fois les mangeoires
changer de régime alimentaire, ce installées et garnies de nourriture,
que font certains oiseaux, ou encore on ne peut cesser de les approvi-
d’aller s’installer dans des contrées sionner sans compromettre la survie
plus chaudes où abondent les in- des oiseaux qui s’y alimentent
sectes, ce que font plusieurs autres. régulièrement. Voilà une affirmation
21
Cardinal rouge
22
déterminant qu’on veut bien le
croire. En fait, les ressources du mi-
lieu suffisent généralement à assurer
la survie des mésanges durant tout
l’hiver, bien qu’on remarque des
hauts et des bas selon les années.
Par conséquent, les mangeoires ne
constituent qu’une source addi-
tionnelle de nourriture, bien utile à
l’occasion.
De petits baromètres
emplumés
Les espèces qui demeurent toute
l’année sous les latitudes nordiques
ont donc développé des mécanismes
leur permettant d’affronter les ri- Sittelle à poitrine blanche
gueurs de l’hiver. Certaines changent
même de poids, par exemple le et ils s’alimenteraient donc davan-
Chardonneret jaune qui accumule tage aux mangeoires peu de temps
de la graisse en hiver afin de mieux avant une tempête. En augmentant
affronter le froid intense et les rapidement leurs réserves corporelles
conditions climatiques difficiles. Il à l’approche du mauvais temps, ils
s’agit d’une hausse appréciable, car seraient en meilleure position pour
les chardonnerets pèsent environ affronter des conditions extrêmes,
35 % de plus en janvier qu’en juillet. d’où une meilleure chance de survie.
D’autres études ont démontré que Cela tend à démontrer que c’est
les chardonnerets pouvaient détecter surtout avant une tempête qu’il faut
l’approche d’une tempête bien avant bien garnir les mangeoires pour per-
que l’humain n’en soupçonne la mettre aux oiseaux de s’y alimenter.
venue. Tels de petits baromètres Il faut également les déblayer après
emplumés, ils percevraient les chutes la tempête pour que les oiseaux
rapides de pression atmosphérique puissent profiter de cette source de
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De l’eau en hiver !
Les oiseaux ont autant besoin d’eau d’ouverture, comme ceux qu’on uti-
en hiver que pendant les autres lise pour les plantes, d’y placer une
saisons, car ils ne font pas que se ampoule de 60 watts (100 watts
baigner lorsqu’ils en trouvent sur lorsqu’il fait très froid) et de recou-
un terrain, ils en boivent égale- vrir le tout d’une assiette contenant
ment. Et ils continuent de boire de l’eau. La chaleur dégagée par
tout au long de la saison froide, l’ampoule empêche l’eau de geler
même si la tâche devient parfois (voir schéma, p. 57).
laborieuse.
Le bassin d’eau dans lequel nagent
Offrir de l’eau est cependant plus les poissons peut aussi constituer
complexe en hiver qu’au cours une source intéressante d’approvi-
des autres saisons. Bien sûr, on sionnement. Si on en possède un,
retrouve sur le marché des acces- équipé d’une petite pompe permet-
soires qui permettent de chauffer tant d’oxygéner l’eau, on profite
l’eau versée dans une baignoire du bouillonnement créé par la
destinée aux oiseaux. Toutefois, il pompe pour conserver une petite
existe une méthode simple et peu ouverture dans la glace. Les oi-
coûteuse de faire : il suffit de pren- seaux se bousculeront pour venir
dre un pot en grès d’environ 20 cm y boire !
25
Le printemps :
le retour des migrateurs
Des retours et des départs C’est le cas des bruants et des juncos
Le printemps aussi constitue une qui s’arrêtent aux postes d’alimen-
belle saison pour observer les oi- tation, histoire de varier un peu le
seaux aux mangeoires. Tout comme menu en cette période de l’année.
l’automne, ce moment de l’année
est caractérisé par des déplacements C’est d’ailleurs au moment du retour
massifs d’oiseaux qui, dans plusieurs de ces oiseaux qu’il est particu-
cas, font le chemin inverse de celui lièrement important de maintenir
emprunté quelques mois aupara- les mangeoires bien garnies. Lors
vant, quand ils nous quittaient pour d’une tempête soudaine, comme il
aller hiverner au Sud. en arrive souvent à la fin du mois
de mars ou au début d’avril, les
Tôt en mars, on assiste dans plu- nouveaux arrivants profitent gran-
sieurs coins de pays au retour des dement de la nourriture offerte aux
« oiseaux noirs ». À leur arrivée, les mangeoires. Ils peuvent ainsi s’ali-
Carouges à épaulettes, les Quiscales menter plus facilement que s’ils
bronzés et les Vachers à tête brune devaient compter uniquement sur
s’arrêtent souvent aux mangeoires, les ressources du milieu.
signe que le printemps est tout près.
Vers la fin du mois, les premiers Les semaines passent et on assiste
Merles d’Amérique sautillent sur les bientôt au départ des oiseaux qui
terrains, là où la neige a fondu. Petit ont séjourné dans nos régions
à petit, de plus en plus de nouveaux durant l’hiver. Les Sizerins flammés
visiteurs fréquentent les mangeoires. et les Bruants des neiges, pour ne
Bruant fauve
Cardinal à poitrine rose
nommer que ceux-là, nous quittent constitue tout un tableau que d’ob-
pour regagner leur aire de nidifi- server dans sa cour arrière, par une
cation, située plus au nord. Il est belle journée du mois de mai, un
d’ailleurs très intéressant de noter Cardinal à poitrine rose et un
les dates de départ de ces oiseaux Car dinal rouge se réga lant de
et l’arrivée des autres afin de se tournesol.
constituer un calendrier des mi-
grations. Réaménagement printanier
et entretien
De plus, contrairement à l’automne Le mois de mai est le moment idéal
où plusieurs oiseaux ont un plumage pour installer l’abreuvoir à colibris
terne, le printemps est une belle remisé l’automne précédent. Le
occasion d’observer de nouveaux Colibri à gorge rubis ne manquera
visiteurs brillamment colorés, qui pas de s’y arrêter à son retour dans
ont revêtu leurs plus beaux atours nos régions. Si les ouvertures sont
en vue de la période de nidification. suffisamment grandes, un Oriole
Le moment est idéal pour voir aux de Baltimore pourrait aussi être
mangeoires le Cardinal à poitrine tenté de s’y abreuver. Il est cepen-
rose, qui continuera probablement dant plus simple d’installer deux
de fréquenter ce buffet jusqu’en été, abreuvoirs différents et adaptés aux
amenant même les jeunes avec lui besoins particuliers de ces deux
lorsqu’ils quitteront le nid. Cela espèces.
27
Vers la toute fin du printemps, les ac-
tivités de nidification commencent,
amenant un changement notable
dans le nombre de visiteurs aux
mangeoires. Les migrateurs pour-
suivent leur route pour chercher un
habitat propice à la nidification, les
bandes hivernales se séparent et les
oiseaux qui nichent près de la mai-
son deviennent plus territoriaux.
Oriole de Baltimore
Un bon ménage régulier !
29
L’été :
de nouveaux visiteurs Oriole de Baltimore
30
Histoires de famille et menus
différents
Peu importe où sont situées les man-
geoires, il y a fort à parier qu’elles
seront visitées par des espèces va-
riées, que ce soit le Roselin familier,
le Cardinal rouge, la Tourterelle
triste, la Mésange à tête noire, le
Chardonneret jaune, le Moineau do-
mestique ou l’Étourneau sansonnet,
pour ne nommer que ceux-là. Le
moment est donc bien choisi pour
assister à de nombreux comporte-
ments liés à la nidification, depuis
la défense du territoire jusqu’à la
construction du nid, en passant
par le nourrissage des jeunes. Le Pics mineurs
Cardinal rouge et le Roselin familier
ne manqueront pas d’emmener leurs
de visiteurs croît tout au long de
petits aux mangeoires à leur sortie
la saison. Les Chardonnerets jaunes
du nid. C’est d’ailleurs grâce à de
égaient eux aussi les environs avec
telles promenades familiales qu’on
leur babillage au cours des journées
a pu suivre la progression de ces
chaudes de l’été et il y a de bonnes
deux espèces qui ont étendu leurs
chances qu’ils rendent visite au silo
aires au fil des ans. D’autres espèces,
de chardon installé à leur intention.
comme le Cardinal à poitrine rose,
mènent également leurs rejetons
aux mangeoires et, ainsi, le nombre
Quiscales bronzés
Le chardon mérite d’ailleurs une
place de choix dans tout poste
d’alimentation au cours de l’été.
Évidemment, un bon poste con-
tiendra aussi du tournesol noir et
du millet blanc. De plus, on en-
lèvera le bloc de suif de bœuf,
difficile à conserver par temps
chaud. On le remplacera avanta-
geusement par des « pains d’oi-
seaux » commerciaux qui peuvent
être offerts aux oiseaux à l’année
sans problème.
32
Geai bleu
33
Chardonneret jaune
Choisir et installer
des mangeoires
En installant des mangeoires chez les manger, ce qui n’est cependant
soi, on peut facilement attirer les pas la méthode idéale. En effet, les
oiseaux et les observer à loisir. Quel chutes de neige successives auront
spectacle agréable que celui offert par tôt fait de recouvrir les graines et de
les Chardonnerets jaunes se nourris- les soustraire à la vue des oiseaux.
sant de chardon pendant qu’on pro- D’où l’obligation d’en remettre à
fite d’une belle journée chaude pour chaque fois qu’il neige et la difficulté
se la couler douce à l’extérieur. Ou de nourrir les oiseaux durant une
en hiver lorsque, confortablement tempête.
installé dans la maison, bien au
chaud, on profite de l’animation Il est donc beaucoup plus simple
créée par la visite de convives pour la d’utiliser des mangeoires, celles-ci
plupart brillamment colorés. permettant de placer la nourriture à
l’abri des intempéries et de la
Mais les mangeoires sont-elles indis- présenter selon les habitudes ali-
pensables ? Bien sûr, on peut se con- mentaires des oiseaux.
tenter de lancer des graines au sol et
d’attendre que les oiseaux viennent
Un poste
d’alimentation pratique
Puisqu’on installe des mangeoires habituels, mais on peut aussi remar-
d’abord et avant tout pour le plaisir quer rapidement l’arrivée d’un nou-
d’observer les oiseaux, il est indis- veau venu, que ce soit un oiseau
pensable qu’elles soient facilement venu du Nord pour passer l’hiver
visibles de la maison. On peut ainsi chez nous, un autre qui passe en
jouir au maximum du spectacle migration ou encore un visiteur
offert. Non seulement profite-t-on égaré qui a trouvé les mangeoires et
alors de la présence des visiteurs qui en profite pour s’y nourrir.
36
Un accès facile Rien ne nous empêche d’installer
L’endroit choisi pour installer les quelques mangeoires dans un îlot
mangeoires doit toujours être facile un peu à l’écart pour les oiseaux
d’accès, car il faut les nettoyer et les qui, comme les gélinottes ou les
remplir régulièrement. Quand les perdrix, préfèrent de ne pas trop
visiteurs sont nombreux, ils les s’approcher des maisons. C’est une
vident rapidement. Il faut donc se excellente façon de répartir les visi-
faciliter la tâche car, si elle devient teurs lorsque le poste d’alimentation
trop fastidieuse, le remplissage des est fréquenté par de nombreuses
mangeoires devient parfois moins bandes dont chacune compte beau-
régulier. Si possible, on les place à coup d’oiseaux.
l’abri des vents dominants, surtout
en hiver quand la neige s’accumule
sur le terrain.
Attention aux collisions ! celui qu’on vend pour protéger les
Même s’il est souvent difficile de arbres fruitiers de l’appétit des
concilier la présence d’une fenêtre et oiseaux. Un store vertical ou hori-
les dangers de collisions, il faut y zontal (à l’intérieur cette fois-ci)
penser avant d’installer des man- constitue une solution intéressante
geoires. En général, les oiseaux s’en- dans certains cas.
volent dès qu’ils sentent un danger,
et c’est alors qu’ils risquent de Lorsque cela est possible, on peut
heurter une fenêtre. Les collisions installer les mangeoires tout près,
surviennent parce qu‘ils croient s’en- que ce soit directement sur la rampe
voler dans le paysage reflété par la du patio ou même sur le rebord
fenêtre. Afin d’éviter ces accidents, il d’une fenêtre, ce qui, permet de ré-
faut donc éliminer le reflet. Selon duire les risques de blessures graves
certaines études menées aux États- dues à une collision. En effet, en
Unis, il semble que des silhouettes plaçant les mangeoires à moins de
de faucon collées à la fenêtre soient 1,5 m des fenêtres, les oiseaux n’ont
inefficaces. Idéalement, il faudrait généralement pas la distance néces-
fabriquer un carrelage extérieur, à saire pour atteindre une vitesse qui
l’aide de ruban gommé, en espaçant serait fatale en cas de collision.
les bandes d’une dizaine de cen- Habituellement, plus la distance est
timètres les unes des autres. Pas très grande, plus la vitesse atteinte est
réaliste comme méthode ! On peut élevée, plus l’impact est fort et sou-
placer une moustiquaire à l’ex- vent fatal.
térieur ou encore un filet comme
39
Des habitudes
et des mangeoires variées
Un poste d’alimentation bien amé-
Les oiseaux adoptent des comporte- nagé permet donc à des pics de
ments fort variés lorsqu’ils s’ali- manger du suif placé dans des petites
mentent. Les pics et les grimpereaux cavités percées dans des rondins sus-
se nourrissent principalement sur le pendus à différents endroits, pen-
tronc des arbres, les mésanges n’hé- dant que les mésanges s’agrippent
sitent pas à explorer les moindres aux mangeoires les plus diverses afin
recoins du tronc et des branches, al- de se nourrir, que les Gros-bec
lant jusqu’à se balancer à l’extrémité errants ou d’autres oiseaux grégaires
des rameaux comme de véritables se nourrissent dans des plateaux, et
petites acrobates, tandis que les gé- que les bruants, les juncos et les
linottes, les bruants, les juncos et les tourterelles fouillent parmi les
alouettes préfèrent se nourrir au sol. graines tombées au sol.
40
En installant des mangeoires diffé- on peut présenter des miettes de
rentes selon les besoins des oiseaux, pain au sol, mais on évitera de le
on peut créer un poste d’alimenta- faire avec des noix ou des arachides
tion attrayant et accueillir en même pour ne pas attirer les écureuils. On
temps une grande variété d’espèces. optera plutôt pour une mangeoire
Parmi les modèles de mangeoires spécialement conçue à cette fin : les
retenus, mentionnons d’abord un mangeoires à débit contrôlé sont
plateau dans lequel on présente le parfaites pour présenter le tournesol
menu, ensuite quelques mangeoires noir, le millet blanc ou l’alpiste,
à débit contrôlé de différentes mais pas pour du maïs concassé ou
tailles et formes, et enfin un rondin d’autres céréales, comme l’avoine et
ou un filet en plastique avec du suif le blé, car l’humidité pourrait les
à l’intérieur. On peut ajouter un transformer en une masse compacte
présentoir pour petits fruits, une qui bloquerait l’ouverture de la
mangeoire spécialement conçue mangeoire. On offrira plutôt ces
pour le chardon et une autre pour céréales dans un plateau, bien à la
les noix et les arachides. Au fil du vue des oiseaux.
temps, on aménagera l’endroit en
ajoutant de nouvelles mangeoires
en fonction des visiteurs.
42
fendiller et à casser au froid. Il existe des coins moins achalandés pour
un autre matériau transparent, le certaines espèces. Dans le cas des
« lexan », qui est plus cher mais plus silos, est-ce qu’il y a suffisamment
résistant. Autre élément à vérifier : de perchoirs ? Par ailleurs, puisque
la qualité des fixations, que ce soit ces silos sont généralement trans-
pour suspendre la mangeoire ou parents, il est assez facile de vérifier
pour la fixer à un poteau. La man- la quantité de nourriture à l’inté-
geoire pourra-t-elle demeurer en rieur, un critère qui n’est pas à
place malgré les intempéries, notam- négliger pour les mangeoires à débit
ment lorsqu’il y a des vents violents ? contrôlé de modèle classique.
De plus, est-ce que les graines sont
protégées adéquatement contre les Il faut également vérifier attentive-
infiltrations d’eau ? ment les ouvertures d’où s’écoulent
les graines. Généralement, les silos
Enfin, il faut porter une attention ne causent pas de problèmes, mais
toute particulière à la facilité de il faut tout de même s’assurer que
remplissage de la mangeoire. Il ne les ouvertures placées sous les man-
faut pas hésiter à l’essayer dans le geoires à débit contrôlé sont elles
magasin afin de vérifier si l’opéra- aussi assez grandes pour laisser
tion est simple à exécuter, car si la nourriture s’écouler librement.
cela s’avère difficile à l’intérieur, ce Certaines mangeoires ont également
sera souvent toute une aventure de des ouvertures renforcées de métal,
remplir la mangeoire à l’extérieur, ce qui en augmente la résistance
une fois l’hiver venu, les mains devant l’assaut des écureuils qui
enfouies dans des mitaines parce ont souvent vite fait de ronger
qu’il fait froid. les ouvertures des mangeoires en
acrylique.
Certaines mangeoires sont aussi
faciles à démonter, ce qui est très in- Évidemment, on paiera souvent plus
téressant lorsque vient le moment du cher pour une mangeoire très bien
nettoyage. Non seulement peut-on construite et facile à utiliser. Cepen-
alors les nettoyer dans les moindres dant, il ne faut pas s’empêcher de
recoins, mais on est d’autant plus nourrir les oiseaux si on préfère
porté à le faire que la tâche est facile. dépenser un peu moins pour l’achat
des mangeoires. C’est une question
La taille de la mangeoire est un de compromis. De plus, un bri-
autre élément à prendre en consi- coleur peut facilement construire
dération, surtout si on souhaite lui-même plu sieurs modèles de
y verser des réserves de nourriture mangeoires. Il suffit de choisir un
pour quelques jours. Dans ce cas, plan qui correspond à son habileté.
une grande mangeoire est fort utile, On peut aussi utiliser les conte-
d’autant plus qu’elle permet aussi nants courants les plus divers et les
d’accueillir beaucoup d’oiseaux transformer en mangeoires.
en même temps. Ce qui ne signifie
pas qu’une petite mangeoire n’est
pas utile, surtout si on souhaite
diversifier les visiteurs et aménager
43
Les types
de mangeoires
Le sol nourriture quand on demeure dans
Le sol constitue certes la mangeoire des endroits susceptibles de recevoir
préférée de bien des oiseaux, dont leur visite. Pour éviter le gaspillage,
les tourterelles, les bruants et les il suffit d’étendre juste un peu de
juncos, qui préfèrent s’alimenter nourriture à la fois, soit la quantité
par terre. Malgré les inconvénients dont les oiseaux ont habituellement
de présenter ainsi la nourriture, il besoin pour une journée.
ne faut pas y renoncer lorsqu’on
souhaite attirer le plus d’espèces Enfin, il est pratiquement indis-
possible chez soi. Il faut aussi men- pensable de placer de la nourriture
tionner que les visites successives au sol si on souhaite attirer les
des oiseaux aux mangeoires auront gélinottes, les faisans ou les perdrix.
tôt fait de jeter des graines au sol Dans ce cas-ci, on peut construire
où elles s’accumulent rapidement un petit abri en sapinage pour pro-
quand le poste d’alimentation est téger les graines qu’on souhaite
très fréquenté. Ces graines attirent à mettre à la disposition de ces
leur tour d’autres oiseaux qui se nour- oiseaux. On peut également utiliser
rissent ainsi au pied des mangeoires. des tiges de graminées (notamment
le Phalaris roseau) pour fabriquer
Pour leur part, les Bruants des neiges un petit abri qui plaira aux tour-
et les alouettes s’alimentent presque terelles du quartier.
exclusivement au sol. Il est donc
avantageux d’y répandre un peu de
Les plateaux Une fois le plateau assemblé, on le
Les plateaux sont un heureux sub- fixe à un poteau de bois à l’aide d’é-
stitut au sol comme façon de querres métalliques ou encore à un
présenter la nourriture. D’ailleurs, poteau de métal en utilisant un
la majorité des espèces qui s’ali- montage fileté vissé sous la man-
mentent au sol n’hésitent pas à se geoire.
nourrir à ce type de mangeoire. Les
plateaux permettent également de Il est également possible de faire
disposer la nourriture bien en évi- quelques variantes. Ainsi, on peut
dence, la rendant ainsi facile à transformer le tout en petite table
repérer. Il s’agit aussi d’une très basse en installant des pattes aux
bonne façon d’accueillir un grand quatre coins. D’ailleurs, dans ce cas-
nombre d’oiseaux à la fois. Une ci, il est facile d’utiliser uniquement
bande de Gros-bec errants pourrait de la moustiquaire pour fabriquer
donc y prendre place et créer beau- le fond, ce qui donne un excellent
coup d’animation dans la cour drainage.
arrière par un beau matin d’hiver.
De plus, il est facile de fabriquer un
Il est facile de fabriquer un plateau plateau qu’on installe à une fenêtre,
puisqu’il s’agit simplement d’une permettant ainsi d’observer les oi-
planche, avec un petit rebord d’en- seaux de très près. Il suffit d’adapter
viron 5 cm de haut, qui tient lieu le plateau aux dimensions de la
de perchoir et qui permet de retenir fenêtre, tout en évitant qu’il dépasse
les graines. Bien que les dimensions la saillie du toit et qu’il subisse
puissent varier, un plateau d’environ l’égouttement de l’eau ou les chutes
30 cm x 60 cm permet d’accueillir de neige. Finalement, pourquoi ne
en même temps plusieurs oiseaux pas installer un pla teau sur le
(voir schéma, p. 57). Le drainage rebord de la balustrade du balcon
est très important avec ce type de et rapprocher ainsi les oiseaux de
mangeoire exposée aux intempéries. la maison ? Bref, il suffit de laisser
Quelques trous percés dans le libre cours à son imagination.
fond, notamment près des rebords,
permettent à l’eau de s’égoutter.
45
Mais, si les plateaux ont l’avantage bricoleur qui souhaite construire ses
de placer la nourriture bien en évi- propres mangeoires. On commence
dence, ils ont aussi l’inconvénient par fabriquer un plateau de 30 cm x
de l’exposer aux intempéries. En 60 cm. On ajoute ensuite un rebord
effet, la neige recouvre vite les ali- et un toit supporté par des poteaux.
ments destinés aux visiteurs et il Il faut calculer la longueur des po-
faut donc y accorder plus d’atten- teaux afin de prévoir un espacement
tion lors des tempêtes. d’au moins 20 cm entre le rebord et
le toit (voir schéma, p. 57).
Les abris
Une bonne façon de contrer les On peut aussi recycler différents
inconvénients d’un plateau consiste objets pour en faire des abris. Par
à recourir à un abri qui protège les exemple, un panier de raisins ou de
graines. Résultat : moins d’entretien pêches renversé sur le côté fera très
et de la nourriture pratiquement bien l’affaire pour abriter les graines.
toujours accessible, peu importe
les conditions atmosphériques.
46
Les mangeoires qui est très utile lorsqu’on doit s’ab-
à débit contrôlé senter pour une période de temps
Tous les postes d’alimentation de- plus ou moins longue ou encore
vraient avoir une mangeoire à débit si on ne veut pas remplir les man-
contrôlé. Il s’agit de réservoirs de geoires quotidiennement.
taille variable d’où s’écoulent des
graines qui arrivent sur un plateau On trouve plusieurs modèles dans
par des ouvertures situées dans le les magasins, que ce soit des petites
bas. Ainsi, la nourriture est toujours mangeoires en plastique ou de plus
accessible puisque le plateau se grandes, fabriquées en bois ou en
remplit suivant le rythme auquel métal. De plus, il est possible de
les oiseaux mangent. Outre cet suspendre ces mangeoires ou de
avantage, les mangeoires préservent les fixer à un poteau de bois ou
aussi les graines des intempéries, de métal en utilisant la même
si bien que lors d’une chute de technique que celle employée pour
neige durant la nuit, le repas est tout installer un plateau. Évidemment,
de même accessible au petit matin, les prix varient selon la solidité
sans qu’on soit obligé de sortir pour de la construction ou la taille de
déblayer le tout, comme dans le la mangeoire.
cas des plateaux. De plus, certains
modèles de grandes dimen-
sions permettent d’y verser
une bonne quantité
de graines, ce
Toutefois, il est relativement simple Un trou muni d’un clapet, pratiqué
de fabriquer sa propre mangeoire à dans le toit, permet de remplir la
débit contrôlé, la complexité étant mangeoire sans problème.
fonction de l’habileté manuelle du
bricoleur. Pour la construire, on peut Non seulement est-il possible de
utiliser du cèdre ou du pin et la construire des mangeoires avec des
couvrir d’un toit en bois ou même réservoirs de tailles variables, mais
en cuivre ou en bardeaux de cèdre. on peut aussi modifier à guise le pla-
On peut aussi la construire en con- teau situé dessous afin d’accueillir un
treplaqué et y appliquer ensuite grand nombre de visiteurs en même
une teinture (non toxique) pour la temps. De plus, on peut aménager
protéger contre les intempéries. une cloison à l’intérieur du réservoir
Outre la dextérité manuelle, le mo- afin d’offrir deux types de nourri-
dèle dépend aussi du temps et de ture dans la même mangeoire : du
l’énergie qu’on veut bien consacrer tournesol noir d’un côté et du millet
à la fabrication de la mangeoire. blanc de l’autre, par exemple. Il est
facile d’adapter le tout à ses besoins
Les dimensions sont variables, mais car il y a très peu de critères à respec-
un réservoir d’une quarantaine de ter pour construire une mangeoire
centimètres de haut, posé sur un fonctionnelle.
plateau de 40 cm x 60 cm, constitue
un format intéressant pour une Pour leur part, certains manufac-
mangeoire de ce type (voir schéma, turiers ont conçu des mangeoires
p. 56). De plus, il est recommandé avec des mécanismes à bascule grâce
d’utiliser de l’acrylique transparent auxquels les écureuils ne peuvent
pour couvrir les devants du réservoir, prendre la nourriture. En fait, un
car cela permet de voir facilement clapet bloque l’accès aux graines
la quantité de graines dans la lorsqu’un écureuil ou encore un
mangeoire. Il ne faut pas oublier de oiseau plus lourd se pose sur le de-
laisser un espace d’environ 1,5 cm vant de la mangeoire. Il est souvent
dans le bas pour permettre l’écoule- possible de régler le contrepoids
ment des graines sur le plateau. afin de ne permettre qu’aux petits
oiseaux, comme les mésanges et Une variante intéressante :
les chardonnerets, d’accéder à la les silos
nourriture et de manger sans être Les silos constituent une variante
dérangés par les autres, qui peuvent intéressante de mangeoires à débit
toujours s’alimenter aux plateaux contrôlé. Comme ces dernières, les
voisins. silos sont des réservoirs qui permet-
tent de préserver les graines des
On vend même une mangeoire des- intempéries. Mais ici, plutôt que
tinée spécifiquement au Cardinal de s’écouler dans un plateau vers
rouge. Grâce à un contrepoids réglé le bas, les graines sont extraites par
avec relativement de précision en les oiseaux à travers des ouvertures
fonction de son poids, lorsqu’un percées sur le silo. Cela limite
cardinal se perche à la mangeoire, beaucoup le gaspillage puisque, en
un petit clapet bascule et dégage pratique, chaque graine extraite est
l’ouverture afin qu’il puisse s’y mangée.
nourrir. Si l’oiseau qui s’y perche
n’est pas assez lourd, le clapet ne Généralement fabriqués en plastique
s’ouvre pas et s’il est trop lourd, il se ou en acrylique, les silos sont très
referme. On suggère aussi d’y verser populaires, autant auprès des petits
du carthame, une graine appréciée oiseaux qu’auprès des propriétaires
du cardinal, mais peu par les autres de mangeoires. Faciles à installer
oiseaux. puisqu’il suffit habituellement de les
suspendre, ils sont également faciles
49
à remplir. On n’a qu’à retirer le cou-
vercle au sommet et à y verser les
graines. De plus, dans bien des cas,
on peut les démonter entièrement
pour les nettoyer, ce qui rend la
chose très facile.
50
dans un troisième. Les chardonnerets
peuvent alors se nourrir de tour-
nesol ou de colza en attendant
qu’une place se libère au silo dans
lequel il y a du chardon.
51
Les présentoirs pour le suif
et le beurre d’arachide
Pour offrir aux oiseaux du suif et du
beurre d’arachide, il faut recourir à
des présentoirs spéciaux parce que
ces deux aliments ne se prêtent pas
à l’utilisation de mangeoires tradi-
tionnelles, conçues pour des graines.
Malgré tout, il existe des moyens très
simples d’offrir ces deux aliments.
52
Les mangeoires pour
les noix et les arachides
Bien qu’on puisse offrir des noix
hachées et des arachides en les dépo-
sant tout simplement sur un plateau,
il est tout de même préférable de
recourir à des mangeoires spéciali-
sées. En effet, les arachides placées
sur un plateau n’attireront pas seu-
lement les Geais bleus, mais aussi
les écureuils qui voudront tirer
profit de cette nourriture soudaine-
ment disponible.
53
Les mangeoires pour les fruits Les objets récupérés
Les fruits aussi nécessitent parfois le On peut récupérer différents objets
recours à des mangeoires spéciales. pour les transformer en mangeoires.
Évidemment, on peut les placer sur Ainsi, un contenant de lait devient
un plateau, tout comme les autres utile si on y place des graines, on y
aliments, mais il est souvent inté- perce des ouvertures et on suspend
ressant de consacrer une petite le tout à l’intention des oiseaux.
mangeoire à ce mets qui n’est recher- Une noix de coco fait tout aussi
ché que par quelques visiteurs. bien l’affaire si on la remplit de
graines de tournesol.
On peut aménager un petit coin du
poste d’alimentation spécialement Et que dire des bouteilles de bois-
à l’intention des frugivores. On fixe son gazeuse ! Bien nettoyées, elles
une demi-orange à un piquet ou font d’excellentes mangeoires à
une branche, ce qui, en été ou au débit contrôlé. On vend même des
printemps, permet d’accueillir des accessoires qui permettent de les
orioles. On place également un petit transformer en mangeoires suspen-
plateau à proximité pour offrir dues ou encore en modèles fixés à
d’autres fruits. une fenêtre avec des ventouses. Et
il est aussi possible de bricoler son
propre modèle.
Bref, plusieurs objets sont facile-
ment recyclables en mangeoires. En
fait, tout ce qu’il faut, c’est que le
contenant en question soit étanche
et permette de présenter facilement
les graines, le suif ou même l’eau
aux oiseaux. Un peu d’imagination
et voilà des mangeoires qui ne
coûtent pratiquement rien !
55
Plans de mangeoires et de bain d’oiseaux
2
cm 8 cm
25
6 cm
3
30 cm
40 cm
4 cm
4
15 cm
60 cm
40 cm
56
PLATEAU
5 cm
30 c
m 60 cm
ABRI
15 cm
25
cm
70 cm
minimum
20 cm
30 c 60 cm 5 cm
m
20 cm
Pot en grès
Ampoule de
60 ou 100 watts
57
Geai bleu
Offrir un menu
diversifié
Tous ceux qui aménagent un poste Pour que tous les convives y trouvent
d’alimentation près de leur maison leur compte, il faut élaborer un menu
pour nourrir les oiseaux poursui- varié. Dans la nature, chaque espèce
vent le même objectif : attirer le a des préférences alimentaires bien
plus d’oiseaux possible appartenant particulières et il faut offrir des ali-
à plusieurs espèces différentes. De la ments différents si l’on veut satisfaire
variété et de nombreux visiteurs ! plusieurs types de visiteurs.
Carouge à épaulettes
Le menu
de base Gros-bec errant
Comment l’offrir :
Dans une mangeoire à débit con-
trôlé, un plateau ou un abri. On
peut toujours en jeter au sol ou sur
la neige en hiver. De toutes façons,
il en tombera par terre où les oi-
seaux s’en nourriront, que ce soit
ceux qui n’ont pas de place dans
la mangeoire ou ceux qui, comme
les bruants, préfèrent manger au sol.
LE MAÏS
Aux mangeoires, il s’agit de
la céréale préférée des
oiseaux et elle doit être au
menu de tous les postes d’alimenta- Geai bleu
tion. On trouve le maïs sous dif-
férentes formes : concassé, entier ou les moqueurs, la Perdrix grise, plu-
sur épi. Le maïs entier est très prisé sieurs espèces de pics, l’Étourneau
des espèces au bec fort, notamment sansonnet et le Moineau domestique.
le Geai bleu, le Cardinal rouge et la
Corneille d’Amérique. Il est cepen- Comment l’offrir :
dant préférable d’offrir le maïs con- Dans un plateau, recouvert ou non,
cassé si l’on souhaite satisfaire un ou encore au sol. Toutefois, il ne
grand nombre d’espèces différentes, faut jamais le placer dans une man-
dont celles ayant un bec plus petit geoire à débit contrôlé, car l’humi-
et qui, par conséquent, ne peuvent dité le transformerait vite en une
écraser facilement les grains de maïs masse compacte bloquant l’écoule-
entier. ment de la nourriture.
63
LE SUIF DE BŒUF faire fondre avant de l’offrir aux
Le suif est le quatrième aliment de oiseaux. Le principal élément à véri-
base qui doit figurer au menu de fier, c’est la température. On évite de
tout poste d'alimentation. Riche en l’offrir lorsqu’il fait trop chaud, car
calories, il a une très grande valeur il a tendance à rancir. Le suif se con-
nutritive. Il s’agit par conséquent serve mieux lorsque la température
d’un excellent carburant, contribuant se maintient sous le point de con-
à maintenir le métabolisme des gélation. Comme substitut, on peut
oiseaux très élevé. Les pics en raffo- conserver de la graisse de bacon ou
lent, tout comme d’autres oiseaux encore du saindoux ; on en badi-
plutôt insectivores en été, comme geonne ensuite différentes surfaces,
les mésanges et les sittelles. C’est comme l’écorce d’un rondin sur
aussi ce que mangera une paruline lequel on souhaite nourrir un
s’attardant à une mangeoire. Grimpereau brun.
Comment l’offrir :
Il suffit de le placer, tel quel,
dans un petit sac en filet
(comme celui dans lequel on
vend les oignons) et de sus-
pendre le tout. On peut aussi
acheter un petit support gril-
lagé en prenant soin de choisir
un modèle dont les broches
sont recouvertes de vinyle.
Pic chevelu
Un nectar tout simple à préparer !
65
Des ajouts
au menu
LE CHARDON pendant tout l’été. Importées d’A-
Cette petite graine noire, très riche frique et d’Asie, les graines de
en huile, constitue un véritable ré- chardon (Guizotia abyssinica) sont
gal pour les Chardonnerets jaunes traitées de manière à ce que la plante
qui s’en délectent à l’année. Il s’agit
d’ailleurs d’une excellente façon de
s’assurer de la présence de cet oiseau
Comment l’offrir :
Bien qu’on puisse l’offrir dans un
plateau ou dans tous les types de
mangeoires à débit contrôlé et de
silos classiques, on recommande
d’utiliser des mangeoires spéciale-
ment conçues à cette fin et pourvues
de petites ouvertures d’où les oi-
seaux ne peuvent extraire qu’une
seule graine à la fois. Certains mo-
dèles ont même un perchoir situé
au-dessus de l’ouverture plutôt qu’en
Chardonnerets jaunes
dessous ; il est alors amusant de voir
Roselin familier
les chardonnerets, suspendus par
les pattes, la tête en bas, se nourrir
tout en défendant énergiquement substitut intéressant et peut aussi
leur place sur la mangeoire. être utilisé afin de transformer une
mangeoire en « salle d’attente » pour
LE COLZA chardonnerets et autres oiseaux
Peu connue, la graine de colza friands de chardon. Attention à la
(Brassica rapa) est pourtant très in- pelouse, car les graines de colza ger-
téressante, notamment lorsqu’il y a ment très facilement.
beaucoup d’oiseaux aux mangeoires.
Il s’agit en effet d’une excellente Les oiseaux qui en mangent :
façon de répartir entre deux man- Ceux qui en raffolent : peu d’oiseaux
geoires les Moineaux domestiques et en raffolent, mais certains semblent
les Roselins familiers, et d’accueillir tout de même l’apprécier, notam-
ment le Pigeon biset, l’Alouette
hausse-col et le Roselin familier.
Les autres : le Chardonneret jaune,
le Roselin pourpré, le Sizerin flam-
mé, le Sizerin blanchâtre, le Tarin
des pins, le Gros-bec errant et la
Tourterelle triste.
tout le monde. Il suffit de mettre
du colza dans l’une d’elles pour que Comment l’offrir :
les roselins s’y donnent rendez- Idéalement, on offre le colza dans
vous. Contenant beaucoup d’huile, une mangeoire à débit contrôlé ou
tout comme le tournesol et le un silo, mais on peut aussi en pré-
chardon, le colza constitue un senter dans un plateau ou un abri.
67
Les oiseaux qui en mangent :
Ceux qui en raffolent : la plupart des
espèces de bruants, le Junco ardoisé,
la Tourterelle triste, le Roselin fami-
lier, le Roselin pourpré, le Sizerin
flammé et le Sizerin blanchâtre.
Les autres : le Cardinal rouge, le Char-
donneret jaune, le Tohi à flancs roux,
le Carouge à épaulettes et le Moineau
domestique.
Comment l’offrir :
Tout comme le millet blanc, on
offre l’alpiste dans des mangeoires
à débit contrôlé ou des plateaux,
qu’ils soient recouverts ou non. De
Tourterelle triste
plus, on peut toujours en jeter une
petite quantité au sol, sur la neige,
afin d’attirer les oiseaux qui hésitent
L’ALPISTE à monter sur un plateau.
Petite graine blanche allongée,
l’alpiste (Phalaris canariensis) est très
apprécié des espèces au bec petit
et fin, notamment le Junco ardoisé
et les bruants. Il s’agit d’un excellent
complément au millet blanc, avec
lequel on peut d’ailleurs l’offrir afin
de varier un peu le menu.
68
LE CARTHAME Finalement, tout comme dans le cas
Peu connue, cette petite graine du tournesol, on peut facilement
blanche (Carthamus tinctorius) est cultiver cette plante annuelle à
consommée surtout par le Cardinal proximité des mangeoires car il est
rouge. D’ailleurs, on l’utilise sou- facile d’en extraire les graines lors-
vent afin d’aménager un petit coin que les fleurs ont séché, une belle
façon d’ajouter une touche colorée
au « coin cardinal ».
Cardinal rouge
Roselins pourprés
Comment l’offrir :
Dans une mangeoire à débit con-
trôlé, un plateau ou un abri.
70
LE BLÉ, L’AVOINE ET L’ORGE LE SARRASIN
Beaucoup moins populaires que le Céréale peu populaire, elle est toute-
maïs concassé auprès des visiteurs fois utile pour attirer les gallinacés
de mangeoires, ces trois céréales sus- qui visitent les mangeoires.
citent peu d’intérêt chez la majorité
des espèces. Elles peuvent toutefois
être fort utiles en milieu rural pour
attirer certains oiseaux de milieux
ouverts, comme la Perdrix grise,
l’Alouette hausse-col et le Bruant
des neiges. Les oiseaux qui en mangent :
Ceux qui en raffolent : la Perdrix
Blé Orge
grise, la Gélinotte huppée et le Faisan
de Colchide.
Les autres : la Corneille d’Amérique,
Avoine
l’Alouette hausse-col, le Carouge à
épaulettes, le Cardinal rouge, le Quis-
Les oiseaux qui en mangent : cale bronzé et la Tourterelle triste.
Ceux qui en raffolent : le Carouge à
épaulettes et le Moineau domestique. Comment l’offrir :
Les autres : le Faisan de Colchide, la Offrir le sarrasin dans un plateau,
Gélinotte huppée, la Perdrix grise, dans une mangeoire à débit contrôlé
la Tourterelle triste, le Pigeon biset, ou au sol. On peut aussi en placer
l’Alouette hausse-col, la Corneille sous un petit abri aménagé direc-
d’Amérique, le Quiscale bronzé, le tement au sol afin d’attirer une
Vacher à tête brune, le Bruant des gélinotte, une perdrix ou un faisan.
neiges et le Moineau domestique.
Comment l’offrir :
Offrir au sol ou dans un plateau,
mais jamais dans une mangeoire à
débit contrôlé afin d’éviter que l’hu-
midité ne transforme les grains en
une masse compacte qui bloquerait
l’écoulement de la nourriture.
Gélinotte huppée 71
Sittelle à poitrine rousse
72
plusieurs autres aux noms tous plus Dans tous les cas, il faut lire atten-
évocateurs les uns que les autres. tivement l’étiquette pour connaître
la composition du produit. Un
mélange dans lequel on retrouve
beaucoup de millet blanc et du maïs
est utile dans un plateau pour atti-
rer un grand nombre de visiteurs.
Comment l’offrir :
Surtout dans des plateaux ou des
abris. On peut aussi utiliser une
grande mangeoire à débit contrôlé
pour les mélanges qui contiennent
peu de produits céréaliers, afin d’é-
viter que ces derniers, sous l’action
de l’humidité, ne bloquent l’écou-
lement de la nourriture.
74
la Mésange à tête brune, la Sittelle à
poitrine blanche et la Sittelle à
poitrine rousse.
Les autres : les différentes espèces de
bruants, le Cardinal rouge, le Grim-
pereau brun, le Gros-bec errant, le
Junco ardoisé, le Moqueur poly- peut même augmenter la proportion
glotte, les différents pics, le Roselin à trois parties de farine de maïs pour
familier, le Roselin pourpré, le Si- une partie de beurre d’arachide. Et,
zerin flammé et le Quiscale bronzé. tant qu’à faire dans les recettes,
pourquoi ne pas ajouter quelques
Comment l’offrir : graines mélangées, du tournesol ou
On peut offrir les arachides en écale du saindoux ?
tout simplement en les déposant
dans un plateau. Par contre, il est
préférable de présenter les noix
hachées et les arachides dans une
mangeoire grillagée, spécialement
conçue à cet effet, surtout si on
souhaite les réserver uniquement aux
oiseaux et non aux écureuils.
LE BEURRE D’ARACHIDE
Il s’agit d’un aliment de choix pour
les oiseaux qui apprécient beaucoup
cette nourriture riche en énergie.
Mésanges, grimpereaux, moqueurs,
pics et étourneaux n’hésitent pas à
varier leur menu en consommant ce
mets. Il s’agit d’ailleurs d’une façon
simple de nourrir un Moqueur poly-
glotte qui a décidé d’hiverner dans
le coin ou une Paruline à croupion
jaune qui s’attarde au pays.
75
Pic chevelu
76
certains cas, ces produits sont traités LES FRUITS
pour être offerts lorsque la tempéra- Peu d’oiseaux veulent bien consom-
ture est plus chaude ; il suffit de lire mer des fruits offerts aux man-
les étiquettes pour s’en assurer. geoires. Il est donc très difficile d’at-
Par ailleurs, il est aussi possible d’en tirer ainsi les espèces frugivores.
faire soi-même. Il suffit de rempla- Bien sûr, on peut offrir des raisins
cer le suif par du saindoux et d’y secs, des morceaux de pommes, de
incorporer divers aliments dont des
noix, du tournesol, du millet et du
maïs.
Jaseur boréal
On aura toutefois beaucoup plus de VOTRE PROPRE TEST
chances en plantant, à proximité DE PRÉFÉRENCE
des mangeoires, des arbres ou des On a beau dire et écrire que tel
arbustes dont les fruits persistent oiseau préfère telle graine plutôt
tout au cours de l’hiver. On réussira qu’une autre, qu’un oiseau raffole
peut-être ainsi à attirer un Merle du millet blanc et qu’il mangera peu
d’Amérique en automne ou même de colza, il arrive qu’un oiseau ne
un Moqueur polyglotte qui pour- réagisse pas comme on s’y attend.
rait tenter d’hiverner. De plus, les En fait, les oiseaux ne lisent pas de
Durbecs des sapins, les Jaseurs livres ou de revues et n’assistent pas
boréaux ou les Jaseurs d’Amérique à des conférences sur les mangeoires !
pourront s’y nourrir.
Toutes ces données sur les préfé-
Finalement, puisqu’il y a toujours rences alimentaires sont basées sur
une exception qui confirme la règle, de nombreux tests et sur l’expé-
on peut offrir des quartiers d’orange rience de plusieurs personnes, mais
aux Orioles de Baltimore du prin- il n’en demeure pas moins que les
temps jusqu’au début de l’automne choses peuvent être différentes dans
si on habite à proximité d’un en- certains cas. D’ailleurs, même si le
droit où niche cet oiseau. Gros-bec errant raffole des graines
de tournesol, il peut manger d’autres
Les oiseaux qui en mangent : types de graines et même des fruits,
Ceux qui en raffolent : principale- à l’occasion.
ment les espèces frugivores comme
le Merle d’Amérique, le Jaseur d’Amé- Par conséquent, rien de tel que de
rique, le Jaseur boréal et l’Oriole de faire ses propres tests. C’est simple
Baltimore. et ça permet de s’amuser tout en
Les autres : le Durbec des sapins, le nourrissant les oiseaux. Il suffit de
Moqueur polyglotte, le Gros-bec disposer les graines dans des com-
errant, le Cardinal rouge, le Cardinal partiments séparés et de noter le
à poitrine rose, le Geai bleu, le choix des oiseaux qui se présentent
Mésangeai du Canada et les pics. à la mangeoire. De plus, dans le cas
de graines moins connues, comme
Comment l’offrir : le lin ou le carthame, cela permet
On dépose simplement les fruits de recueillir des données nouvelles
dans un plateau ou sous un abri. sur les habitudes alimentaires des
Dans le cas des oranges destinées oiseaux.
aux orioles, il suffit de les piquer à
une petite planche et de placer le
tout bien en vue.
78
Acheter et conserver les graines
Écureuil roux
79
Écureuil roux
Les hauts et les bas
de la vie aux mangeoires
On installe souvent des mangeoires Et ce qui est tout aussi naturel, c’est
en pensant à une ou deux espèces que les oiseaux ne tiennent évidem-
d’oiseaux en particulier. Certains ment pas compte de ces désirs. Une
souhaitent attirer des Chardonnerets joyeuse troupe de Moineaux domes-
jaunes, ou des Mésanges à tête noire tiques peut très bien accompagner
et des Sittelles à poitrine blanche, une bande de Gros-bec errants, des
alors que d’autres souhaitent ardem- Pigeons bisets peuvent se joindre
ment recevoir des bandes de visiteurs aux Tourterelles tristes et des Étour-
comme les Gros-bec errants et les neaux sansonnets se nourrir du suif
Sizerins flammés. Chacun a donc destiné aux pics et aux sittelles.
des attentes et des désirs par rapport De plus, un Écureuil gris qui passe
aux oiseaux qu’il veut observer à l’hiver dans le coin peut décider
son poste d’alimentation. Ce qui est de fréquenter les mangeoires pour
tout à fait naturel. varier son régime quotidien. Et que
dire de cet Épervier brun qui voudra
peut-être tirer profit de ce rassem-
blement d’oiseaux pour en capturer
un afin de s’en nourrir par une
Cardinal rouge froide journée d’hiver.
Bref, ce qu’il faut surtout com- n’empêche pas de recourir à cer-
prendre, c’est qu’en offrant ainsi taines méthodes pour éviter que les
de la nourriture aux oiseaux, tous mangeoires soient monopolisées
sont susceptibles de venir se nourrir, par un visiteur en particulier, au
y compris certains mammifères des détriment des autres.
environs. Dans l’ensemble, il est plu-
tôt irréaliste de penser restreindre Comment réagir aux différentes
l’accès à la nourriture à une ou deux situations qui se produisent au fil
espèces, et empêcher tout mam- du temps ? Comment composer
mifère de s’y présenter. Il vaut avec les hauts et les bas de la vie
beaucoup mieux tenter d’accom- quotidienne aux mangeoires ? Des
moder tout le monde et faire en situations qui nous obligent souvent
sorte que chacun y trouve son à effectuer certains aménagements
compte, autant les oiseaux que le afin que tout se passe le plus har-
propriétaire de la mangeoire. Mais monieusement possible.
avoir une approche plus positive
Quiscales bronzés
Peu ou trop Geai bleu
d’oiseaux...
Les premiers visiteurs aider à les repérer lorsqu’ils par-
En aménageant un poste d’alimenta- courent leur territoire à la recherche
tion, on se demande habituellement de nourriture. Une méthode prati-
quand arriveront les premiers visi- quement infaillible consiste à lancer
teurs. Aussitôt la première mangeoire des miettes de pain au sol ou à les
en place, on l’observe attentive- disposer dans un plateau. Facile à
ment dans l’espoir de voir arriver voir, le pain attire vite l’attention
le premier convive qui voudra bien des premiers visiteurs qui viennent
profiter de cette nourriture disposée voir de quoi il retourne. Ce rassem-
à son intention : une attente de lon- blement soudain suscite la plupart
gueur variable, allant de quelques du temps la curiosité des autres
heures à quelques jours, selon le oiseaux du coin, qui viennent alors
moment de l’année et l’emplace- faire un tour eux aussi. Bref, c’est
ment. Il est beaucoup plus facile en créant de l’activité autour des
d’attirer les oiseaux dans un envi- mangeoires, souvent en attirant des
ronnement où ils abondent que Moineaux domestiques au début,
dans un endroit où ils sont moins que l’on annonce l’installation d’un
nombreux. poste d’alimentation.
83
facile à repérer qu’une petite man- visiteurs. Certains oiseaux plus gros
geoire suspendue à un poteau ou à réclament leur place à la mangeoire
une branche d’arbre, le plateau per- et exercent leur domination par rap-
met de présenter le menu offert au port à d’autres plus petits, qui lais-
poste d’alimentation. On y dépose sent alors leur place aux nouveaux
donc tout l’éventail des aliments arrivants.
disponibles aux mangeoires, que
les oiseaux fréquentent par la suite La solution la plus simple consiste à
selon leurs goûts respectifs. satisfaire tout le monde en ajoutant
des mangeoires. Quelques petites
En hiver, les petites taches noires mangeoires suspendues permettent
des graines de tournesol jetées au sol aux mésanges et aux autres petits
auront tôt fait d’attirer l’attention des oiseaux de se nourrir tandis que
oiseaux du coin ou de passage. les plus gros occupent les grands
plateaux et les grandes mangeoires
Finalement, il faut retenir que les à débit contrôlé. Que ce soit parce
oiseaux repèrent leur nourriture qu’ils sont trop gros pour la taille
surtout avec leurs yeux, en explorant des perchoirs ou incapables de
minutieusement les divers recoins s’agripper à certains modèles de
de leurs territoires respectifs. Il faut mangeoires suspendues, les plus gros
donc placer la nourriture et les man- oiseaux — comme les Geais bleus —
geoires bien en vue si l’on veut leur hésitent à s’y alimenter, surtout s’ils
faciliter la tâche. peuvent le faire ailleurs dans l’ai-
sance et le confort. Il s’agit donc
En cas de grande affluence de varier les modèles de mangeoires.
Les oiseaux ayant commencé à fré- On peut même, si nécessaire, ins-
quenter le poste d’alimentation, il taller une mangeoire à bascule et la
faut adapter les plats en fonction régler pour qu’elle ne soit accessible
des comportements des différents qu’aux petits oiseaux puisque les
84
Gros-bec errants
85
Un cas spécial !
Moqueur polyglotte
86
Les prédateurs Autour des palombes
emplumés
Des chasseurs diurnes Un spectacle tout à fait naturel que
Il n’y a pas que les Tourterelles tristes la très grande majorité des proprié-
qui, au cours des années, ont profité taires de mangeoires n’apprécie
de la popularité grandissante des cependant pas. Par contre, il n’y a
mangeoires pour hiverner en plus rien d’autre à faire dans ce cas que
grand nombre dans les régions plus de choisir d’assister ou non au spec-
nordiques de leur aire. En effet, il tacle. La seule façon d’intervenir
semble bien que l’Épervier brun a consiste à aménager les environs du
lui aussi profité de toutes ces man- poste d’alimentation afin d’offrir
geoires qui occasionnent de grands des abris aux oiseaux lorsqu’un pré-
rassemblements d’oiseaux, créant dateur se présente dans le secteur.
ainsi des sites de chasse particulière- Des conifères, ou encore une haie
ment intéressants pour lui. Pendant dense, leur offrent un bon refuge en
que la tourterelle s’intéresse aux cas de danger.
graines offertes, l’épervier est plutôt
attiré par la tourterelle elle-même... L’Épervier brun est probablement
Ce rapace, qui se nourrit principa- l’espèce la plus susceptible d’être
lement d’oiseaux, ne dédaigne pas observée dans les environs des man-
fréquenter un poste d’alimentation geoires. Bien que relativement rare, il
pour y trouver un bon repas de chair arrive que l’Autour des palombes ne
fraîche. dédaigne pas non plus de chasser
87
près des mangeoires. En hiver, dans La Pie-grièche grise constitue un cas
les régions méridionales où elle particulier puisqu’il ne s’agit pas
hiverne parfois, la Crécerelle d’Amé- d’un oiseau de proie, mais plutôt
rique chasse des petits oiseaux d’un passereau qui en a adopté les
aux mangeoires. Bien qu’elle con- mœurs. Cet oiseau, qui niche dans
somme surtout de gros insectes en les régions boréales et hiverne dans
été, elle doit évidemment changer le sud du pays en nombre variable
son régime lorsqu’elle hiverne dans d’une année à l’autre, ne possède
ces coins de pays. Il s’agit du seul pas de serres, même s’il a le bec
faucon observé avec une certaine crochu comme celui des rapaces. Il
régularité aux abords des postes lui arrive parfois de chasser près des
d’alimentation. postes d’alimentation où il capture
de petits oiseaux.
89
Le Raton laveur : le convive masqué
Raton laveur
90
Des visiteurs
tenaces
Les écureuils : des acrobates
Voici de petits mammifères qui
laissent bien peu de propriétaires de
mangeoires indifférents. La plupart
de ceux-ci n’aiment pas du tout
les écureuils, qui ont la fâcheuse
habitude de s’approprier une man-
geoire et d’en vider le contenu.
Car l’appétit de ces petits animaux
semble insatiable. De plus, bien
installés dans une mangeoire, ils Écureuil roux
empêchent par le fait même les
oiseaux de s’y présenter pour se Dans les régions nordiques, ce sont
nourrir. Finalement, les écureuils surtout l’Écureuil roux et l’Écureuil
ont aussi tendance à mâchouiller gris qu’on observe aux mangeoires,
les mangeoires en plastique afin puisqu’ils sont actifs toute l’année.
d’en agrandir les ouvertures. Voilà Quant à l’Écureuil noir, qu’on voit
donc pourquoi on suggère d’acheter dans certaines régions, il ne s’agit
des mangeoires avec des ouvertures pas d’une espèce différente, mais
renforcées de métal. Elles sont sou- plutôt d’un Écureuil gris à la co-
vent plus chères à l’achat, mais elles loration foncée. Pour sa part, le
s’avèrent moins coûteuses avec le Tamia rayé fréquente les postes
temps, puisque l’on n’a pas à les
changer aussi souvent que les autres
modèles.
Écureuil gris
d’alimentation à partir du prin- cherchant notamment à leur bloquer
temps car, contrairement aux deux l’accès aux mangeoires. Une lutte
autres, il passe l’hiver dans son sans merci qui, dans bien des cas,
terrier en état d’hibernation. On le a été remportée par les écureuils.
voit parfois se nourrir des graines Ces petites bêtes sont en effet très
tombées au pied des mangeoires. habiles et elles finissent souvent par
déjouer tous les plans. Par consé-
Bien des gens ont déployé de très quent, il vaut probablement mieux
grands efforts pour empêcher les composer avec ce phénomène en
écureuils de se nourrir à leurs man- tentant de restreindre les petits ron-
geoires. Une lutte qui, dans bien des geurs à un secteur donné du poste
cas, a pris l’allure d’une véritable d’alimentation et en leur consacrant
« guerre aux écureuils ». Usant des une mangeoire bien à eux.
stratégies les plus diverses, ils ont
tenté de dissuader ces petits mam- Quoi qu’il en soit, il y a quand
mifères et de les « embêter » en même quelques trucs à essayer, dont
l’efficacité est variable, mais qui
peuvent donner un peu de fil à
retordre à un écureuil qui tente
d’atteindre une mangeoire. D’abord,
la première précaution à prendre
consiste à éloigner les mangeoires
des balustrades de balcon et des
arbres, pas seulement du tronc, mais
aussi des branches qui représentent
souvent de beaux tremplins pour
les écureuils.
Roselins pourprés
92
sur les fils auxquels sont suspendues
les mangeoires, afin de rendre le
parcours plus compliqué.
93
Évidemment, pour les gens qui ont
eux-mêmes un chat, la solution qui
semble la plus simple consiste à
garder l’animal à l’intérieur et à lui
interdire l’accès à la cour arrière
où se trouvent les mangeoires. À
la limite, on peut restreindre son
univers au patio en bloquant les
accès à l’aide de barrières. Par
ailleurs, on a longtemps cru qu’il
suffisait d’attacher un petit grelot
au collier du chat pour limiter le
nombre de ses captures. Le grelot
en question fait effectivement du
bruit lorsque le chat se déplace, ce
qui avertit les oiseaux. Mais,
a-t-on déjà vu un chat en chasse,
ventre à terre, s’approcher d’une
proie ? Ce félin bouge avec une
Le chat agilité si remarquable que les
Enfin, voici quelques mots à propos chances sont faibles que le grelot
de ce prédateur si redoutable pour fasse beaucoup de bruit et nuise à
les oiseaux. Chasseur d’une très l’effet de surprise que tente de
grande efficacité, le chat est attiré par provoquer le chat. Lorsque l’oiseau
toute l’activité qui règne au poste entend le grelot, il est souvent trop
d’alimentation. Même s’il est bien tard! Mais puisque le grelot peut
nourri, le chat résiste rarement à l’en- tout de même faire un peu de bruit,
vie de capturer un oiseau, ou toute cela reste néanmoins une méthode
autre proie qui passe à proximité. à retenir.
94
Par contre, il est assez irréaliste de les cachettes d’où ils peuvent bondir
faire le tour du quartier et de directement sur les oiseaux qui s’ali-
demander aux propriétaires de mentent au pied des mangeoires et
chats de garder leur animal dans la on installe des obstacles sur leur
maison ou d’attacher un grelot à chemin pour les empêcher d’avancer
leur collier. À moins d’avoir un chat en silence vers les mangeoires.
qui ne chasse pas les oiseaux et qui
protège son territoire tout en éloi-
gnant ses congénères, un chien peut
aider à éloigner les félins.
95
Jaseur boréal
Un jardin accueillant
pour les oiseaux
L’environnement d’un poste d’ali- L’environnement immédiat des
mentation contribue grandement à mangeoires joue aussi un rôle
son succès. Il est plus facile d’attirer important. Une bonne variété d’ar-
une foule d’oiseaux dans un endroit bres et d’arbustes permet aux oiseaux
où il y a beaucoup d’arbres et d’ar- de se percher ou de se réfugier en cas
bustes. Et il ne s’agit pas uniquement de danger. Certaines espèces, comme
de ceux qu’il y a sur son propre ter- la Mésange à tête noire, ne s’attar-
rain, mais aussi de ceux qui poussent dent pas à la mangeoire quand elles
sur les terrains adjacents ou dans les viennent s’y nourrir. Cet oiseau pré-
parcs avoisinants. fère plutôt prendre une graine, aller
se percher dans un arbre voisin pour
Un quartier où il y a beaucoup de l’ouvrir et la manger, avant de
végétation satisfait aux exigences de retourner en chercher une autre. Un
plusieurs oiseaux plutôt qu’un nou- va-et-vient incessant que l’on obser-
veau quartier résidentiel où la végé- ve à loisir quand la mésange peut se
tation est souvent plus jeune et percher à proximité. Un arbre sert
moins abondante. À la campagne, aussi de salle d’attente lorsque les
des arbres et des arbustes à proximité convives sont trop nombreux ou,
du poste d’alimentation transforment dans certains cas, trop intimidants.
un terrain en une oasis que les
oiseaux fréquentent assidûment.
Gros-bec errant
En cas d’attaque de la part d’un pré- Une végétation diversifiée
dateur, un grand conifère fournit un Un aménagement paysager varié
bon abri aux oiseaux qui peuvent permet d’attirer un grand nombre
s’y réfugier pour échapper au dan- d’oiseaux. Tant qu’à aménager le
ger. Les conifères sont donc impor- terrain, pourquoi ne pas choisir des
tants à proximité des mangeoires. arbres, des arbustes et des fleurs qui
D’ailleurs, rien de tel qu’une haie de offrent aussi de la nourriture aux
thuyas (cèdres) aux limites du terrain. oiseaux ? C’est une excellente façon
Les oiseaux y trouvent autant un re- de joindre l’utile à l’agréable, d’allier
fuge contre l’ennemi, qu’un abri pour le plaisir de profiter d’un bel envi-
y nicher durant l’été, sans compter ronnement à celui d’observer les
qu’il s’agit aussi d’une excellente oiseaux à loisir. D’autant plus que
barrière contre les vents dominants l’amateur d’horticulture y trouvera
en hiver. son compte.
Bruant chanteur
98
Durbec des sapins
99
Les arbres au jardin la suite des petits fruits qui persis-
Même si on déplore souvent la petite tent une bonne partie de l’hiver. Les
taille des terrains de ville, il est pos- sorbiers (Sorbus spp.) aussi méritent
sible de planter quelques arbres une place au jardin, eux dont les
autour desquels on « construira » fruits, disponibles dès la fin de l’été,
l’aménagement. Bien peu de gens persistent une partie de l’hiver et
ont en effet l’espace nécessaire pour sont très appréciés des merles ou
avoir plusieurs grands arbres, com- des jaseurs.
me un Érable à sucre, sur leur ter-
rain. Toutefois, on peut habituelle- On s’assurera que les conifères tout
ment planter un arbre de grande autant que les feuillus auront une
taille et y associer quelques arbres place de choix au jardin. Avec la
plus petits. grande diversité de cultivars qu’on
trouve dans le commerce, il est très
Du nombre, mentionnons les pom- facile d’en intégrer quelques-uns à
metiers décoratifs (Malus spp.), qui l’aménagement.
présentent un magnifique spectacle
au moment de leur abondante flo-
raison printanière et fournissent par
100
Suggestions d’arbres
CONIFÈRES CONIFÈRES
• Épinettes (Picea spp.) • Genévrier de Virginie (Juniperus
• Pins (Pinus spp.) virginianus)
• Sapin baumier (Abies balsamea) • If du Canada (Taxus canadensis)
• Mélèze laricin (Larix laricina) FEUILLUS
• Pruche du Canada (Tsuga • Cerisier de Virginie (Prunus
canadensis) virginiana)
• Thuya occidental (Thuya • Cerisier de Pennsylvanie (Prunus
occidentalis) pennsylvanica)
FEUILLUS • Cerisier tardif (Prunus serotina)
• Aulne rugueux (Alnus rugosa) • Olivier de Bohême (Elaeagnus
angustifolia)
• Bouleaux (Betula spp.)
• Pommetiers (Malus spp.)
• Chênes (Quercus spp.)
• Sorbiers (Sorbus spp.)
• Érables (Acer spp.)
• Aubépine (Crataegus spp.)
• Frênes (Fraxinus spp.)
• Sumac vinaigrier (Rhus typhina)
Étourneau sansonnet
101
Des arbustes pour les oiseaux les arbustes sont plus petits que les
Si l’espace est souvent restreint pour arbres, on peut en avoir plusieurs
les grands arbres, il en va tout qui produisent des fruits à des
autrement pour les arbustes. Plus moments différents. Ainsi, on aura
petits, ceux-ci prennent beaucoup un jardin attrayant pendant plu-
moins de place et on peut en plan- sieurs semaines, de la fin de l’été
ter plusieurs, pour leurs fruits ou avec l’amélanchier et les sureaux
leurs fleurs. En effet, certains, jusqu’en hiver grâce à la Viorne
comme les weigelas, ont de belles trilobée et d’autres arbustes.
floraisons printanières. Fait intéres-
sant, ils fleurissent relativement tôt Bref, un jardin d’oiseaux bien conçu
en saison et permettent d’avoir des comptera plusieurs arbustes, qui
fleurs dès la fin de mai. constituent les principales sources
de diversité chez les plantes ligneu-
Toutefois, c’est souvent pour leurs ses, même si l’espace est restreint. Et
fruits qu’on pense aux arbustes l’ajout d’une strate arbustive diversi-
puisqu’il s’agit d’une façon particu- fiée au jardin est important pour
lièrement efficace d’attirer des espè- qui veut accueillir des oiseaux chez
ces frugivores chez soi. Et, puisque soi.
Merle d’Amérique
103
Des fleurs pour les colibris Même si on dit souvent qu’il faut
et les oiseaux granivores avoir des fleurs tubulaires rouges
Si les arbres et les arbustes représen- pour attirer les colibris, il n’est pas
tent la charpente du jardin, c’est nécessaire d’avoir un jardin écar-
souvent avec les plantes herbacées late… En effet, les fleurs ne sont pas
qu’on ajoute la touche décorative seulement intéressantes pour attirer
finale. Ici, nous sommes au royaume les colibris, mais elles sont aussi très
de la diversité, tant pour la taille des utiles pour offrir des graines aux
plantes que pour leur floraison ou oiseaux. Et il ne faut pas oublier que
encore pour la vaste palette de les colibris se nourrissent aussi dans
couleurs disponibles. des fleurs qui ne sont pas rouges ou
orangées.
105
Suggestions de fleurs
Des fleurs pour les colibris Des fleurs pour les oiseaux
granivores
ANNUELLES
• Fushias (Fushias spp.) ANNUELLES
• Nicotine (Nicotia spp.) • Cosmos (Cosmos spp.)
• Sauge (Salvia spp.) • Tournesols (Helianthus spp.)
• Muffliers (Antirrhinum spp.) • Titonia (Titonia spp.)
• Cannas (Canna spp., bulbe • Zinnias (Zinnia spp.)
tendre) • Rose trémière (Alcea rosea)
• Crocosmias (Crocosmias spp., • Calendulas (Calendulas spp.)
bulbe tendre) • Graminées annuelles diverses
VIVACES VIVACES
• Ancolies (Aquilegia spp.) • Chardons (Echinops spp.)
• Cœur-saignant (Dicentra • Rudbeckies (Rudbeckia spp.)
spectabilis)
• Échinacées (Echinacea spp.)
• Digitale (Digitalis spp.)
• Liatris (Liatris spp.)
• Lobélie du Cardinal (Lobelia
• Véronique (Veronica spp.)
cardinalis)
• Lin (Linum spp.)
• Lychnide (Lychnis spp.)
• Heliopsis (Heliopsis spp.)
• Monarde (Monarda didyma)
• Achillées (Achillea spp.)
• Penstemon (Penstemon spp.)
• Graminées vivaces diverses
• Hostas (Hosta spp.)
• Hémérocalles (Hémérocallis spp.)
106
Colibri à gorge rubis
VIVACES
• Chèvrefeuille grimpant (Lonicera x
brownii « Dropmore Scarlet »)
• Bignone (Campsis radicans)
• Clématites (Clematis spp.)
107
Aux mangeoires
IDENTIFICATION
Gallinacé rondelet qui ressemble à une petite poule grise. Le fer à cheval mar-
ron sur le ventre du mâle caractérise l’espèce. Noter aussi la couleur rouille
sur la tête et la face du mâle. La femelle se distingue du mâle par la couleur
délavée de la face et l’absence de tache ventrale. En vol, noter la queue courte,
rousse sur les côtés, facile à voir chez les oiseaux qui s’envolent. Voix : Cri
rauque ; caquette également à l’envol.
HAbITAT
S’observe plus facilement en hiver, sur la neige, quand les perdrix se
regroupent en petites bandes et fréquentent les champs cultivés où elles
nicheront la saison suivante.
RépARTITION
Originaire d’Eurasie, elle a été introduite au Québec où
elle habite maintenant en permanence, de l’Outaouais
à la Beauce. Établie également à l’Île-du-Prince-Édouard
et en Nouvelle-Écosse.
110
pRésENCE Aux mANgEOIREs
Présente surtout en hiver et au début du printemps. Peu commune, cette
espèce n’est pas une habituée des postes d’alimentation puisqu’il faut
demeurer à la campagne, près d’un champ, pour espérer l’attirer chez soi.
Sa présence risque d’être très irrégulière.
mANgEOIRE pRéFéRéE
S’alimente surtout au sol.
AlImENTATION
Le régime alimentaire des adultes est principalement constitué de gra-
minées, de trèfle et de mauvaises herbes ; les jeunes se nourrissent surtout
d’insectes.
Aux mANgEOIREs
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
111
FAIsAN DE COlCHIDE Famille des Phasianidés
Phasianus colchicus
Ring-necked Pheasant Taille : 46 - 91 cm
么
乆
IDENTIFICATION
Gros gallinacé brunâtre. La queue effilée est très longue, particulièrement
chez le mâle. Noter le plumage bronzé ainsi que le collier blanc du mâle,
dont la tête verte est ornée de caroncules rouges. La femelle brunâtre n’a pas
la tête colorée du mâle. En vol, on remarque la longue queue ainsi que les
ailes courtes et arrondies. Voix : Un coup de klaxon fort et rauque, koork kook,
émis de façon sporadique durant la saison de reproduction.
HAbITAT
Fréquente les champs cultivés, l’orée des bois et les terrains broussailleux où il se
déplace en marchant dans la végétation.
RépARTITION
Quelques mentions de nidification ont déjà été enre-
gistrées dans les régions de Montréal, de l’Outaouais et de
l’Estrie. Acclimaté dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse,
dans l’isthme de Chignectou, dans l’ouest du Nouveau-
Brunswick et localement à l’Île-du-Prince-Édouard.
112
pRésENCE Aux mANgEOIREs
Présent surtout en hiver et au début du printemps, bien qu’on l’observe
aussi au cours des autres saisons. Pendant la saison hivernale, fréquente
assidûment les mangeoires installées sur son territoire, cette nourriture
lui permettant de survivre aux rigueurs du climat dans la plupart de nos
régions.
mANgEOIRE pRéFéRéE
S’alimente principalement au sol.
AlImENTATION
Essentiellement végétarien, il se nourrit de graines, de céréales, de glands
et de baies sauvages ; il consomme aussi des souris à l’occasion.
Aux mANgEOIREs
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
113
Gélinotte huppée Famille des Phasianidés
Bonasa umbellus
Ruffed Grouse Taille : 41 - 48 cm
identification
Gallinacé le plus répandu dans le Nord-Est. Cet oiseau brun doit son nom à
sa petite huppe à peine visible. On le reconnaît surtout à sa queue rayée, ter-
minée par une bande foncée qui est interrompue chez la femelle. Cette
bande terminale se voit mieux en vol, quand la gélinotte décolle à l’impro-
viste devant l’observateur, dans un fracas d’ailes, en étalant la queue. Voix :
Le tambourinage régulièrement accéléré du début à la fin est produit avec les
ailes ; il rappelle le bruit d’un vieux moteur qui démarre.
habitat
Fréquente les forêts, autant décidues que mixtes, particulièrement là où le
sous-bois est dense.
RépaRtition
Sédentaire, vit à l’année en forêt dans tout le Québec
méridional jusqu’à la taïga et dans toutes les régions des
Maritimes.
114
pRésence aux manGeoiRes
Présente en toutes saisons, bien qu’on soit plus susceptible de la voir en
hiver et au début du printemps. La gélinotte fréquente régulièrement les
mangeoires situées sur son territoire. Cet oiseau est très répandu
puisqu’on le retrouve même dans les petits bois près des quartiers rési-
dentiels. Toutefois, il est préférable que l’arrière-cour soit adossée à un
boisé pour espérer recevoir sa visite.
manGeoiRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol ou sous les abris aménagés au sol.
alimentation
Menu variable selon les saisons : bourgeons de peuplier et de bouleau,
graines et fruits en hiver ; bourgeons de Peuplier faux-tremble au
printemps ; fruits et champignons en été.
aux manGeoiRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
115
piGeon biset Famille des columbidés
Columba livia
Rock Pigeon Taille : 28 - 34 cm
identification
C’est le membre le plus connu de sa famille ; les couleurs sont très variées et
résultent de la domestication ; les oiseaux ayant le plumage typique de l’es-
pèce sont gris avec du blanc sur le croupion. Sexes semblables. En vol, noter
les deux bandes alaires noires et la bande foncée au bout de la queue carrée.
S’envole souvent bruyamment et plane en tenant les ailes bien hautes. Voix :
Un roucoulement doux : cou cou-rou.
habitat
Ce pigeon habite les villes et les villages ; on le trouve dans les parcs et près
des grands édifices à la ville, ainsi qu’aux abords des meuneries et des fermes
à la campagne.
RépaRtition
Sédentaire, vit à l’année dans toutes les régions habitées
du Québec, mais plus abondant dans les villes du Sud.
Dans les Maritimes, habite en permanence toutes les
régions habitées.
116
pRésence aux manGeoiRes
Présent en toutes saisons. Oiseau relativement commun, notamment
dans les parcs urbains et près des fermes, mais qui, dans l’ensemble, est
toutefois peu répandu aux mangeoires. Oiseau grégaire, il fréquente
cependant assez régulièrement les postes d’alimentation situés près des
endroits où il niche.
manGeoiRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol bien qu’il puisse aussi monter dans les
plateaux pour se nourrir.
alimentation
Essentiellement granivore, il mange des céréales et des graines de mau-
vaises herbes. Dans les villes, il consomme aussi du pain et d’autres ali-
ments qu’on lui offre ou qu’il trouve au sol.
aux manGeoiRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
117
touRteRelle tRiste Famille des columbidés
Zenaida macroura
Mourning Dove Taille : 28 - 33 cm
identification
Oiseau brun olive, à longue queue, plus svelte que le pigeon. On identifie
facilement cette espèce à sa silhouette, avec sa petite tête et sa longue queue
pointue, en particulier quand elle est perchée bien en évidence sur un fil.
Sexes semblables. En vol, noter les bords blancs de la queue et le vol rapide.
Voix : Une plainte douce et mélancolique, hou-ah-hou hou hou, qui lui a
d’ailleurs valu son nom. Les ailes produisent un sifflement à l’envol.
habitat
Fréquente les champs, les fermes, les villages et les villes ; se tient souvent en
bordure des routes. En hiver, fréquente les milieux habités.
RépaRtition
Niche dans toutes les régions habitées du Québec et des
Maritimes. Elle hiverne au Saguenay-Lac-Saint-Jean,
dans les vallées du Saint-Laurent et de l’Outaouais, et
dans les Maritimes.
118
pRésence aux manGeoiRes
La Tourterelle triste fréquente assidûment les mangeoires en toutes saisons.
De plus en plus abondante en hiver depuis les années 1970, on l’observe
habituellement en bandes comptant plusieurs individus.
manGeoiRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol et dans les plateaux ainsi que dans les grandes
mangeoires à débit contrôlé.
alimentation
Essentiellement granivore, elle se nourrit de céréales et de graines de
mauvaises herbes.
aux manGeoiRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
119
colIbRI à goRge RubIs Famille des Trochilidés
Archilochus colubris
Ruby-throated Hummingbird Taille : 8 - 9 cm
么
乆
IdentIfIcatIon
Le mâle au dos vert et à la gorge rubis est facile à distinguer de la femelle qui
a la gorge blanche. Mais attention, la gorge du mâle paraît noire à l’ombre.
Les jeunes ressemblent à la femelle. Voix : Le mâle émet des petits cris aigus,
mais ce que l’on perçoit le plus souvent du colibri, c’est le vrombissement des
ailes lorsque l’oiseau est près de nous.
HabItat
Fréquente divers habitats ouverts. On le retrouve à l’orée des bois ainsi que
dans les parcs et les jardins où il se nourrit du nectar des fleurs.
RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec. Dans les Maritimes,
niche dans toutes les régions. Absent en hiver, il hiverne
au Mexique et en Amérique centrale.
120
pRésence aux mangeoIRes
Présent de la mi-mai jusqu’à la fin du mois de septembre dans la
majorité des régions. Observé fréquemment aux abreuvoirs, le nombre
de colibris dépend de l’emplacement du poste d’alimentation par rap-
port aux territoires des oiseaux qui nichent dans les environs.
mangeoIRe pRéféRée
S’alimente à divers modèles d’abreuvoirs dans lesquels on verse de l’eau
sucrée.
alImentatIon
Se nourrit du nectar des fleurs ; il est attiré par les fleurs tubulaires
comme celles des impatientes, des ancolies, des fuschias, de la lobélie et
du chèvrefeuille. Il mange aussi de minuscules insectes. De plus, notam-
ment lors de son arrivée au printemps, il se nourrit fréquemment de la
sève qui suinte des trous creusés par le Pic maculé sur le tronc des arbres,
dont les peupliers, les bouleaux et les érables.
aux mangeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.
121
pIc à tête Rouge Famille des picidés
Melanerpes erythrocephalus
Red-headed Woodpecker Taille : 20 - 22 cm
IdentIfIcatIon
La tête et le cou entièrement rouges caractérisent les adultes des deux sexes.
Noter aussi le croupion blanc et le miroir de même couleur sur les ailes, bien
visibles chez les oiseaux en vol. Sexes semblables. Le juvénile est plutôt
brunâtre et il a la tête brune. Voix : Un krrouir fort.
HabItat
Fréquente les forêts claires et les milieux découverts parsemés de grands feuil-
lus. Niche aussi dans les parcs urbains ainsi que dans les haies d’arbres en
bordure des rivières et des champs.
RépaRtItIon
Niche dans la région de Montréal et l’Outaouais ; considéré
comme une espèce « vulnérable » au Québec. Visite les
autres régions du sud du Québec, parfois en hiver. Dans les
Maritimes, visiteur rare en toutes saisons, mais plus
fréquent en automne et en hiver.
122
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout en automne et en hiver ; parfois observé au début du
printemps. Plutôt rare, il arrive parfois qu’on découvre un individu à une
mangeoire, qu’il fréquente ensuite assidûment de l’automne jusqu’au
début du printemps.
mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à divers types de mangeoires, des présentoirs à suif de bœuf
jusqu’aux plateaux. Se perche parfois sur des petites mangeoires sus-
pendues pour se nourrir.
alImentatIon
Le régime alimentaire est très diversifié et varie selon les saisons ; il se
compose de sauterelles, de fruits, de noix et de glands. L’oiseau capture
aussi des insectes en vol, s’élançant de son perchoir comme un
moucherolle. Cette manoeuvre, lorsqu’elle est exécutée en bordure des
routes, occasionne souvent des collisions avec les autos.
aux mangeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.
123
pIc à ventRe Roux Famille des picidés
Melanerpes carolinus
Red-bellied Woodpecker Taille : 22 - 25 cm
么
乆
IdentIfIcatIon
Pic fortement rayé sur le dos et le dessus des ailes. Le rouge est limité à la
nuque chez la femelle tandis qu’il se prolonge jusque sur le dessus de la tête
et le front chez le mâle. Noter aussi le dessous beige de l’oiseau ainsi que le
croupion blanc, bien visible en vol. Voix : Un krouii, krouii saccadé.
HabItat
Ce pic du Sud nous visite exceptionnellement en hiver ; on l’observe près des
habitations quand il fréquente les mangeoires pour s’y nourrir. Il niche dans
les bois inondés ainsi qu’à l’orée des forêts de feuillus.
RépaRtItIon
Visiteur rare observé surtout en automne et en hiver
dans l’extrême-sud du Québec ; visite les Maritimes en
automne et en hiver, où il est vu en nombre variable
selon les années.
124
pRésence aux mangeoIRes
Plutôt rare aux mangeoires dans nos régions, surtout présent à la fin de l’au-
tomne et en hiver. Il s’agit habituellement d’un individu solitaire qui tente
d’hiverner, profitant de la nourriture ainsi offerte pour s’alimenter tout au
long de la saison froide et subsister jusqu’au tout début du printemps.
mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, ainsi que dans les présentoirs utilisés pour
le suif de bœuf et les pains d’oiseaux.
alImentatIon
Se nourrit en arpentant le tronc des arbres à la recherche d’insectes et de
larves qu’il trouve dans les bois. Il consomme aussi des glands, des faînes
et de petits fruits.
aux mangeoIRes
Le Pic à ventre roux préfère surtout le suif de bœuf, les pains d’oiseaux,
le tournesol rayé et le beurre d’arachide. Il consomme aussi du tour-
nesol noir, du carthame, du maïs (concassé ou entier), des graines
mélangées et des noix hachées. Enfin, des fruits frais ou séchés retien-
nent aussi son attention.
Dans nos régions, le Pic à ventre roux est surtout observé aux postes
d’alimentation. Il s’agit souvent d’oiseaux qui se sont dirigés vers le
nord après la dissolution des groupes familiaux, qui survient à la fin
de la période de nidification. Ces oiseaux quittent alors le territoire
où ils ont passé l’été pour en gagner de nouveaux. C’est habituelle-
ment à ce moment qu’on les découvre aux mangeoires, et ils y revien-
nent assidûment par la suite, tout au long de leur séjour dans notre
coin de pays. Le nombre de Pics à ventre roux qui fréquentent nos
régions varie grandement d’une année à l’autre ; relativement nom-
breux certaines années, on n’en voit que quelques-uns d’autres
années.
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.
125
pIc mIneuR Famille des picidés
Picoides pubescens
Downy Woodpecker Taille : 16 - 18 cm
么
乆
IdentIfIcatIon
Petit pic noir et blanc de la taille d’un moineau. Le bec très court et les
taches noires sur les plumes externes de la queue le distinguent du Pic
chevelu. Seul le mâle porte une tache rouge derrière la tête. Voix : Un cri
mitraillé qui se termine en decrescendo et un pik moins perçant que celui du
Pic chevelu.
HabItat
Fréquente divers milieux boisés : forêt de feuillus, forêt mixte, parcs urbains
et vergers. On le rencontre aussi dans les quartiers boisés des villes.
RépaRtItIon
Présent toute l’année partout dans le Québec méri-
dional et les Maritimes, sauf aux Îles-de-la-Madeleine.
126
pRésence aux mangeoIRes
Fréquente les mangeoires à l’année, quoiqu’un peu moins visible au cours de
la période de nidification. Ce petit pic discret est probablement le représen-
tant le plus répandu et le plus connu de la famille aux postes d’alimentation.
Les deux membres d’un couple visitent assidûment les mangeoires installées
sur leur territoire, mais pas nécessairement en même temps.
mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les présentoirs pouvant contenir du suif de bœuf, du
beurre d’arachide et des pains d’oiseaux.
alImentatIon
Se nourrit principalement d’insectes, qu’il capture en perforant l’écorce
des arbres. Varie toutefois son menu selon les saisons, y ajoutant des
fruits à l’automne, notamment ceux de l’herbe à puce, et la larve de la
gale de la verge d’or en hiver.
aux mangeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.
127
pIc cHevelu Famille des picidés
Picoides villosus
Hairy Woodpecker Taille : 22 - 27 cm
么
乆
IdentIfIcatIon
Copie grand format du Pic mineur. Noter le bec proportionnellement plus
long, l’absence de taches noires sur les rectrices externes blanches de la queue
et la marque noire qui semble prolonger la moustache, juste dans le haut de
l’aile repliée. Le mâle porte une tache rouge derrière la tête. Voix : Un crépite-
ment qui ne descend pas comme chez le Pic mineur, et qui est moins rapide,
ainsi qu’un puîk perçant.
HabItat
Fréquente divers types de forêts en période de nidification. On le rencontre
aussi dans les parcs urbains et dans les quartiers boisés des villes.
RépaRtItIon
Présent toute l’année dans le sud du Québec et dans les
Maritimes.
128
pRésence aux mangeoIRes
Fréquente les mangeoires à l’année s’il y trouve la nourriture appropriée ;
plus discret pendant la saison de nidification. Un autre pic qui fréquente
assidûment les postes d’alimentation, surtout en hiver. On observe par-
fois le mâle et la femelle ensemble, bien qu’on puisse voir aussi un seul
Pic chevelu à la fois, surtout en milieu plus urbanisé.
mangeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement aux présentoirs utilisés pour le suif de bœuf,
le beurre d’arachide et les pains d’oiseaux.
alImentatIon
Se nourrit essentiellement de larves de coléoptères qui creusent des galeries
sous l’écorce et dans les troncs. Mâle et femelle s’alimentent différemment :
la femelle soulève des morceaux d’écorce en donnant, de côté, des petits
coups de bec réguliers, tandis que le mâle frappe le tronc perpendiculaire-
ment pour rejoindre les insectes logés plus profondément.
aux mangeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.
129
pIc flamboyant Famille des picidés
Colaptes auratus
Northern Flicker Taille : 31 - 35 cm
么
乆
IdentIfIcatIon
Pic de bonne taille, aux formes arrondies et aux couleurs dans les tons de café
et de beige. Croupion blanc bien visible en vol. Noter aussi la tache rouge sur
la nuque et les moustaches noires, absentes chez la femelle. La poitrine est
fortement tachetée et marquée d’une large bande noire sur le haut. En vol,
outre le croupion blanc, noter le dessous doré des ailes et de la queue. Voix :
Série de ouic ouic ouic ouic forts et répétés, plus doux que chez le Grand Pic ;
des ouîk plus allongés et un quiou perçant.
HabItat
Niche dans les bois clairs, près des fermes ou en milieu ouvert. Fréquente
aussi les jardins, à la ville comme à la campagne.
RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec et partout dans les
Maritimes. Habituellement absent en hiver, il arrive
assez tôt au printemps et s’en va tard à l’automne.
Quelques individus hivernent parfois dans les secteurs
les plus méridionaux de nos régions.
130
pRésence aux mangeoIRes
Présent parfois en hiver et au début du printemps. Plutôt rare aux man-
geoires, ce pic tente quelquefois d’hiverner dans nos régions, surtout là
où il y a peu de neige. On observe rarement plus d’un individu à la fois
à un même poste d’alimentation.
mangeoIRes pRéféRées
S’alimente aux présentoirs utilisés pour le suif de bœuf et les pains
d’oiseaux, ainsi qu’au sol ou dans des plateaux.
alImentatIon
Se nourrit, surtout au sol, de fourmis qui comptent pour près de 50 % de
son régime alimentaire en été. En automne, il mange aussi des fruits et
des graines, et il est essentiellement frugivore en hiver.
aux mangeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.
131
GRand pIc Famille des Picidés
Dryocopus pileatus
Pileated Woodpecker Taille : 41 - 50 cm
么
乆
IdentIfIcatIon
Pic noir et blanc de la taille d’une corneille. Noter la huppe rouge et les
grandes marques blanches sous les ailes. Le rouge de la huppe se prolonge
jusque sur le front chez le mâle, qui a aussi les moustaches rouges. Voix : Le
cri, un kok-kok-kok fort, qui s’accélère en devenant plus aigu, ressemble un
peu à celui du Pic flamboyant, en plus puissant. Émet aussi une série de notes
comme couk, ouik ou kok.
HabItat
Niche dans les forêts âgées de feuillus, de conifères ou mixtes. Fréquente à
l’occasion les petits bois ou les parcs urbains.
RépaRtItIon
Sédentaire, le Grand Pic niche au sud de la forêt boréale,
de l’Abitibi jusqu’au-delà du Saguenay au nord, et dans
l’ensemble du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-
Écosse ; niche localement dans le sud-est de l'Île-du-
Prince-Édouard.
132
pRésence aux manGeoIRes
Le Grand Pic est susceptible de visiter les mangeoires toute l’année si on
y place la nourriture appropriée, mais il est surtout présent en hiver et au
début du printemps. Plus rare et plus discret que les autres pics qui vivent
dans nos régions à l’année.
manGeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement aux présentoirs utilisés pour le suif de bœuf
et les pains d’oiseaux. Il faut toutefois que les présentoirs soient
suffisamment grands puisqu’il s’agit d’un oiseau de grande taille.
alImentatIon
Se nourrit essentiellement d’insectes foreurs, au stade larvaire ou adulte.
Il consomme beaucoup de fourmis gâte-bois, principalement en hiver.
En été, il se nourrit surtout au sol ; il capture les insectes à l’intérieur des
bûches et des souches en décomposition. En été et en automne, il mange
aussi des petits fruits sauvages.
aux manGeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
133
mésanGeaI du canada Famille des corvidés
Perisoreus canadensis
Gray Jay Taille : 27 - 31 cm
IdentIfIcatIon
Cet oiseau gris et blanc fait penser à une grosse mésange. La couronne est
blanche, l’arrière de la tête et la nuque sont noirs. Noter aussi le petit bec foncé
et la longue queue de cet oiseau un peu plus gros que le merle. Sexes semblables.
Le jeune se distingue de l’adulte par un plumage uniformément cendré, sauf
pour les petites moustaches blanches. Voix : Cris variés et rauques ou sifflements
doux ; on dirait que l’oiseau marmonne continuellement.
HabItat
Habite à l’année la forêt boréale ; en hiver, on l’observe aussi en forêt mixte.
RépaRtItIon
Sédentaire dans la zone de la forêt boréale au Québec et
partout dans les Maritimes, sauf à l’Île-du-Prince-
Édouard où il est confiné à l’est de l’île.
134
pRésence aux manGeoIRes
Puisqu’il est sédentaire, il est susceptible de fréquenter les mangeoires
installées sur son territoire en toutes saisons. Peu abondant aux man-
geoires. On enregistre des mouvements vers le sud à des intervalles plus
ou moins réguliers. Ainsi, en automne, plusieurs oiseaux quittent parfois
les régions les plus nordiques de leur aire et se dirigent plus au sud, ce
qui augmente d’autant l’abondance de l’espèce aux mangeoires et permet
de l’observer à des endroits situés à l’extérieur de son aire habituelle au
cours de ces années d’invasion.
manGeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, que ce soit des plateaux, des
abris, de grosses mangeoires à débit contrôlé ou des sacs en filet pour le
suif de bœuf.
alImentatIon
Omnivore, son régime alimentaire est très varié. Il se nourrit d’insectes,
de petits fruits, de champignons, d’œufs et d’oisillons. Il se nourrit aussi
de cadavres d’animaux.
aux manGeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
135
GeaI bleu Famille des corvidés
Cyanocitta cristata
Blue Jay Taille : 28 - 32 cm
IdentIfIcatIon
Oiseau bleu et blanc de bonne taille, caractérisé par une huppe et un collier
noir bien net. Les ailes bleues sont marquées de taches blanches parti-
culièrement visibles chez les individus en vol ; noter aussi les longues ailes
larges et la longue queue. Sexes semblables. Voix : Possède un répertoire très
varié ; les cris les plus fréquents sont un djé-djé ou un tii-oulou tii-oulou répétés
à plusieurs reprises. Plutôt criard, c’est souvent le premier à sonner l’alarme à
l’approche d’un danger aux mangeoires.
HabItat
Niche dans les forêts mixtes ou les forêts de feuillus, notamment celles où
poussent des chênes et des hêtres. On l’observe souvent en bordure de route
et dans les parcs. Fréquente aussi les jeunes forêts, les
parcelles boisées des banlieues et des campagnes.
RépaRtItIon
Présent toute l’année au sud de la taïga, de l’Abitibi à
Pointe-des-Monts sur la Côte-Nord, ainsi que partout
dans les Maritimes. Oiseau emblématique de l’Île-du-
Prince-Édouard.
136
pRésence aux manGeoIRes
Présent toute l’année, il est toutefois un peu plus discret en été tandis
qu’il est affairé à la nidification. Quelques individus fréquentent assidû-
ment les mangeoires au cours de l’hiver. Par contre, il est souvent plus
abondant lors de la migration, au printemps et en automne.
manGeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, que ce soit des plateaux, des
abris ou de grosses mangeoires à débit contrôlé.
alImentatIon
Possède un régime omnivore dans lequel les matières végétales occupent
une grande place : glands, faînes et maïs. Il mange aussi des insectes, des
œufs, des oisillons, des petits poissons, des grenouilles et occasionnelle-
ment des souris.
aux manGeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
137
coRneIlle d’améRIQue Famille des corvidés
Corvus brachyrhynchos
American Crow Taille : 43 - 53 cm
IdentIfIcatIon
C’est probablement l’oiseau noir le plus connu. La corneille est plus petite
que le corbeau et s’en démarque également par un bec moins fort. Sexes sem-
blables. En vol, remarquer que l’extrémité de la queue est ronde et non cunéi-
forme comme chez le Grand Corbeau. Voix : Câ câ câ ; croassement bruyant
et bien connu.
HabItat
Fréquente des habitats très variés : rivages maritimes, forêts, terrains décou-
verts, fermes, parcs urbains, etc.
RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec et partout dans les
Maritimes. Hiverne dans les régions habitées, bien que
plusieurs nous quittent pour passer l’hiver plus au sud.
138
pRésence aux manGeoIRes
Présente surtout en hiver et au début du printemps dans les régions où
elle hiverne, on l’observe aussi parfois au cours des autres saisons. Peu
fréquente aux mangeoires dans l’ensemble des régions, elle est par con-
tre plus abondante dans l’Est, notamment dans les Maritimes où on l’ob-
serve assez régulièrement, souvent par petits groupes de deux à quatre
oiseaux.
manGeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol et dans les grands plateaux.
alImentatIon
Régime omnivore des plus variés : fruits, graines, insectes, œufs et oisil-
lons, petits mammifères, animaux morts, déchets alimentaires, crustacés,
mollusques, amphibiens et poissons.
aux manGeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
139
alouette Hausse-col Famille des Alaudidés
Eremophila alpestris
Horned Lark Taille : 17 - 20 cm
IdentIfIcatIon
Oiseau brunâtre au motif particulier sur la tête : croissant noir sur la joue et
gorge jaune délimitée par un plastron noir. Les aigrettes, parfois difficiles à
voir, sont absentes chez les juvéniles. Noter le vol très léger et le contraste
entre le dessous noir de la queue et le ventre blanc. Sexes semblables.
Voix : Cascade de notes très douces et cristallines, hésitantes au début puis
accélérées vers la fin, tout petit petit pti pti ti ti iiii.
HabItat
Observée en bordure des routes à la fin de l’hiver. Niche en milieux ouverts,
dans la toundra, les labours, les champs cultivés et sur les rivages.
RépaRtItIon
Niche dans les régions agricoles du Québec et du
Nouveau-Brunswick ; très localisée à l’Île-du-Prince-
Édouard et en Nouvelle-Écosse. Hiverne dans les
régions agricoles du sud du Québec et des Maritimes.
140
pRésence aux manGeoIRes
Présente surtout en hiver et au tout début du printemps. Cette espèce
n’est vraiment pas une habituée des postes d’alimentation où elle n’est
d’ailleurs pas abondante ; il faut habituellement demeurer à la campagne
pour espérer attirer quelques alouettes chez soi de façon très sporadique.
manGeoIRe pRéféRée
S’alimente principalement au sol.
alImentatIon
Se nourrit d’une grande variété de graines et consomme aussi des insectes
durant la période de reproduction.
aux manGeoIRes
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
141
MéSanGe À tÊte noIRe Famille des Paridés
Pœcile atricapillus
Black-capped Chickadee Taille : 12 - 15 cm
IdentIfIcatIon
Petit oiseau énergique à dominante grise. Le dessus noir de la tête, la joue
blanche et la bavette noire forment un motif caractéristique qui permet
d’identifier facilement l’espèce. Noter aussi le petit bec noir et les flancs
beiges. Sexes semblables. Voix : Répertoire varié ; le chant doux, émis en
période de reproduction, est sifflé, hi-u-u ou hi-u ; son cri nasillard,
tchikadi-di-di, lui a valu son nom anglais. Divers cris, dont un di-di-di, sont
émis lors des interactions entre les mésanges d’une même bande.
HabItat
Habite les forêts de feuillus ou mixtes ; on la voit aussi très souvent dans les
villes et les villages, notamment dans les parcs et près des habitations.
RépaRtItIon
Elle habite à l’année l’ensemble du Québec méridional et
des Maritimes. Commune dans toutes les régions
habitées. Oiseau emblématique du Nouveau-Brunswick.
142
pRéSence aux ManGeoIReS
Présente toute l’année, bien que plus discrète en été quand elle est
affairée à la nidification. Omniprésente, si bien qu’elle pourrait revendi-
quer le titre d’oiseau emblématique des mangeoires dans nos régions.
ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires ; elle est très à l’aise pour s’a-
gripper aux mangeoires suspendues les plus diverses.
alIMentatIon
Le régime alimentaire varie selon les saisons ; en été, il est constitué à
80 % ou 90 % de matières animales (surtout des insectes), tandis que les
matières animales et végétales entrent à parts égales dans son régime en
hiver. Elle se nourrit alors surtout d’œufs et de pupes d’insectes qu’elle
trouve dans les fissures de l’écorce des arbres. Il lui arrive aussi de con-
sommer du gras sur des carcasses d’animaux.
aux ManGeoIReS
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
143
MéSanGe À tÊte bRune Famille des Paridés
Pœcile hudsonica
Boreal Chickadee Taille : 13 - 14 cm
IdentIfIcatIon
Petit oiseau à bavette noire et à joue blanche caractéristiques, qu’on distingue
de la Mésange à tête noire par la dominante brune plutôt que grise du
plumage. Noter en particulier le dessus brun de la tête qui se fond avec le
brun olive du dos, ainsi que les flancs bruns. Sexes semblables. Voix : Un
tsic-tsi-dé-dé, plus lent et nasillard que celui de la Mésange à tête noire.
HabItat
Niche en forêt boréale et acadienne ; on la retrouve essentiellement dans les
forêts d’épinettes et de sapins des zones boréales et mixtes.
RépaRtItIon
Habite à l’année la zone boréale du Québec, jusqu’à la
toundra, et l’ensemble des Maritimes.
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pRéSence aux ManGeoIReS
Présente toute l’année aux mangeoires des régions où elle niche, bien
qu’elle soit souvent plus discrète en été. Observée assez régulièrement, la
Mésange à tête brune est tout de même beaucoup moins présente que la
Mésange à tête noire qui, elle, se regroupe en bandes souvent plus impor-
tantes. Certains hivers, on note des incursions plus importantes de l’es-
pèce à l’extérieur de son aire de nidification.
ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires, que ce soit des silos ou des
petites mangeoires suspendues.
alIMentatIon
Cette mésange se nourrit essentiellement d’insectes, qu’elle glane sur les
branches des arbres. Elle mange aussi des graines de conifères et
quelques petits fruits à l’occasion. Petit oiseau agile, comme les autres
membres de la famille, la Mésange à tête brune s’alimente en explorant
minutieusement les arbres et les branches au bout desquelles elle se sus-
pend souvent à la recherche de nourriture. Elle fait aussi des réserves ali-
mentaires à l’automne, cachant le tout sous l’écorce des branches.
aux ManGeoIReS
JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.
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MéSanGe bIcoloRe Famille des Paridés
Baeolophus bicolor
Tufted Titmouse Taille : 15 - 17 cm
IdentIfIcatIon
La huppe de ce petit oiseau gris le distingue de presque tous les passereaux
du nord-est du continent. Noter aussi le gros œil noir qui se détache bien sur
la face pâle, et la ligne noire sur le front des adultes. Sexes semblables. Voix :
Chant sifflé, tiou tiou tiou, souvent sur trois notes, parfois plus.