Attirer Les Oiseaux Au Mangeoires - Jean Paquin PDF

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Édition : Johanne Ménard

Révision linguistique : Serge Gagné, Frèdelin Leroux et Monique Proulx


Conception graphique : Standish Communications et Céline Forget
Infographie : Standish Communications, Céline Forget et Domino Design
Communications

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres –


Gestion SODEC
Les Éditions Michel Quintin bénéficient du soutien financier de la SODEC et du
gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de
l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition.
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduc-
tion d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y
compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de
l’éditeur.
ISBN 978-2-89435-343-1 (version imprimée)
ISBN 978-2-89435-968-6 (PDF)

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives du Québec, 2007


Bibliothèque et Archives du Canada, 2007

©Éditions
  Copyright 2007
Michel Quintin
4770, rue Foster
Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450-539-3774
Téléc. : 450-539-4905
www.editionsmichelquintin.ca
À Paul et Pierre,
par amitié et pour tout le plaisir d’observer
les oiseaux ensemble.
Remerciements
Je désire remercier les personnes suivantes qui, par leur soutien ou leurs com-
mentaires, ont généreusement collaboré à la préparation de cet ouvrage :
Pierre Bergeron, Céline Forget, Michel Gosselin, Daniel Jauvin, France Lacouture,
Ghislaine Lamoureux, Nicole Landry, Jeanne Lehoux, Johanne Ménard, Maude
Ménard-Dunn, Paul Messier, Michel Quintin, Marie-Claude Rouleau et Pierre
Verville.
Mes plus sincères remerciements s'adressent également aux nombreuses
autres personnes grâce auxquelles la publication de ce volume a été rendue
possible.

Crédits photographiques
Légende : (h) = en haut, (c) = au centre, (b) = en bas, (g) = à gauche, (d) = à droite,
(m)= en médaillon

Daniel Auger : 49, 67, 68, 69, 73, 81, 86, 99, 116, 130, 138, 158, 180, 184 (m), 190,
200 (2 photos), 204 (m)

Robert Côté : 52 (d), 62, 124 (2 photos), 132 (2 photos), 160

André Cyr : 65, 97

Normand David : 192

Daniel Dupont : 15 (m1, m2, m3), 20, 34, 38, 58, 96, 98, 100, 101, 103, 105, 112
(2 photos), 126 (2 photos), 142, 144, 154, 156, 164, 170, 172, 174, 184, 186, 196,
202, 204, 206 (2 photos), 208 (2 photos), 210, 212, 214, 223 (m1, m2, m3, m4), 228,
couv. avant : photo principale, m1, m2, m3, dos

Denis Faucher : 32, 94, 110, 122, 140, 152, 166 (2 photos), 188 (2 photos), 216 (m),
220 (2 photos)

Jeanne Lehoux : 10, 11, 14, 16, 18, 19, 22, 23 (2 photos), 24, 25, 26, 28, 30, 31 (h),
33, 36 (h), 42, 44, 50 (d), 51 (d), 52 (g), 55 (g), 61, 63, 64, 71, 75, 87, 88, 89, 90,
91 (b), 107, 109 (m1, m3, m4), 114, 120 (m), 128 (m), 130 (m), 134, 136, 148, 150,
168, 176, 178 (2 photos), 182, 186 (m), 190 (m), 194, 196 (m), 198 (2 photos), 202
(m), 218 (2 photos), 226, 230, 234, 237

Robert Morin : 21, 48, 51 (g), 54, 77, 162

Claude Nadeau : 15 (m4), 102, 120, 146, couv. avant : m4, couv. arrière

Jean Paquin : 36 (b), 37, 106

Michel Quintin : 5, 7, 9, 12, 17, 27, 29, 31 (b), 35, 39, 40, 41, 45, 46, 47, 50 (g), 53
(2 photos), 55 (d), 59, 60, 66, 70, 72, 74, 76, 79, 80, 82, 83, 84, 85 (2 photos), 91 (h),
92, 93, 104, 109 (m2), 118, 128, 216, 232

Alan Standish : Photos de graines et autres aliments


Table des matières
Préface ..................................................................................................7

Introduction..........................................................................................9

COMMENT ATTIRER LES OISEAUX CHEZ SOI ..................................15


Nourrir les oiseaux au fil des saisons ..........................................17
Choisir et installer des mangeoires ..............................................35
Offrir un menu diversifié ..............................................................59
Les hauts et les bas de la vie aux mangeoires..............................81
Un jardin accueillant pour les oiseaux ........................................97

AUX MANGEOIRES ESPÈCE PAR ESPÈCE ........................................109

POUR EN SAVOIR PLUS ..................................................................223

Annexes
1. Tableau des préférences alimentaires ..................................224
2. Prédateurs emplumés ............................................................226
3. Espèces regroupées selon leur statut ....................................236
4. Liste des espèces observées régulièrement au Québec
et dans les Maritimes ............................................................239

Références utiles ..............................................................................244

Index..................................................................................................246
Préface
Il y a une quinzaine d’années déjà, avec des amis nous passions nos week-
ends d’hiver dans un chalet en Estrie. N’étant pas des plus sportifs, nos
séjours étaient remplis de plaisirs épicuriens et de contemplations. Profitant
de ces séjours à la campagne, nous avions installé nos premières mangeoires.
Surprise ! Nous étions aux premières loges : des Gros-bec errants se
bousculant, des Sizerins flammés par dizaines et des Tarins des pins se
nourrissaient tout près de nous, juste de l’autre côté de la porte patio! Nous
étions si près d’ailleurs, qu’un jour nous avons été témoins de l’enlèvement
d’un sizerin par un Autour des palombes. Un Pic mineur, qui avait échappé
au prédateur, en est resté prostré pendant des heures.
J’étais très étonné de voir ces oiseaux si colorés. Moi qui croyais comme tant
d’autres que l’hiver il n’y avait que des « moineaux » qui restaient chez nous !
À l’époque je m’étais procuré un guide d’identification des oiseaux
d’Amérique du Nord. Un livre fort intéressant, certes, mais un peu déroutant
pour le débutant que j’étais. C’est pourquoi je me réjouis aujourd’hui de la
publication de ce guide d’identification des oiseaux de mangeoires, puisqu’il
permettra aux nouveaux observateurs de se familiariser peu à peu avec la
gente ailée.
Au fil de vos observations, et à l’aide de ce précieux guide, je vous souhaite
autant d’heures de bonheur que celles que j’ai vécues en observant les
oiseaux près de chez moi. Ouvrez l’œil (et le bon), et que le spectacle de la
nature commence !
Pic mineur
Pierre Verville
Introduction
UNE ACTIVITÉ FASCINANTE quand il y a des mésanges, d’autres
Quelle joie de découvrir les premiers oiseaux suivent souvent. Bientôt, on
oiseaux à sa mangeoire ! D’observer observe aussi un Geai bleu. Tiens,
ces visiteurs qui semblent apprécier voilà des Roselins familiers du voisi-
la nourriture offerte tout près de la nage qui se sont donné rendez-vous
maison. à la mangeoire. À moins qu’il s’agisse
d’une bande de Sizerins flammés,
Depuis son installation, la nouvelle ces petits oiseaux venus de l’Arctique
mangeoire a été l’objet de bien des passer l’hiver dans le sud du pays,
attentions. Pendant quelques jours, et qui décident de profiter de cette
on a jeté par la fenêtre de multiples nourriture apparemment inépui-
coups d’œil dans l’espoir de voir sable. Bref, en peu de temps, la
arriver des oiseaux dans le jardin. Et mangeoire est fréquentée par une
voilà que les premiers volatiles se grande diversité d’oiseaux.
pointent le bout du… bec ! Dans
plusieurs cas, il s’agit de Mésanges à Souvent les gens sont surpris de
tête noire qui ont découvert cette constater à quel point il est facile
source de nourriture soudainement d’attirer des oiseaux chez soi. Bien
disponible sur leur territoire. Et vite, on se prend au jeu. On ajoute de

Gros-bec errants
nouvelles mangeoires pour accueillir tout le terrain en fonction de ces
plus d’oiseaux, dont l’observation petits visiteurs. Une bonne façon
occupe de plus en plus de place dans d’embellir les abords de sa maison
la vie quotidienne. On multiplie et de son quartier, qui profite aussi
les heures passées à la fenêtre. On aux oiseaux du voisinage.
profite de la présence de tous ces
petits visiteurs dont on ne soupçon- L’ouvrage que nous vous présentons
nait même pas l’existence. vous permettra de découvrir com-
ment profiter de la présence des
Cette facilité avec laquelle on peut oiseaux dans votre jardin en toutes
attirer les oiseaux près de chez soi a saisons. Le guide se divise en deux
d’ailleurs grandement contribué à grandes sections, la première expli-
l’essor de la popularité de l’ornitho- quant en détail comment s’y prendre
logie au cours des dernières années. pour attirer les oiseaux chez soi, la
L’installation de mangeoires permet seconde décrivant espèce par espèce
de s’initier à cet univers fascinant et les oiseaux qui fréquentent les man-
de constater à quel point la diversité geoires et leurs préférences.
est grande chez les oiseaux. Ceux et
celles qui se livrent à cette activité COMMENT ATTIRER LES
s’initient de la sorte à un loisir qui OISEAUX CHEZ SOI
deviendra vite une passion. Dans la première partie du guide, on
abordera tout d’abord le thème de
On raffine constamment la façon de la diversité au fil des saisons. On y
nourrir et d’attirer les oiseaux, allant apprendra comment on peut nourrir
même souvent jusqu’à réaménager les oiseaux toute l’année près de

Cardinal rouge

10
Mésange à tête noire

chez soi, contrairement à l’idée gé- espèce d’oiseaux s’y présentant ?


néralement acceptée à une certaine Bref, comment s’assurer que son
époque selon laquelle l’installation poste d’alimentation est en mesure
des mangeoires devrait se limiter à d’accueillir de multiples visiteurs ?
la période hivernale. Ainsi, on expli-
quera comment adapter le poste Une fois les mangeoires installées,
d’alimentation aux exigences des il faut les garnir de nourriture.
visiteurs, qui varient tout au long L’amateur trouvera ici la description
de l’année, et comment en profiter des différents « mets » qui plaisent
le plus possible, les oiseaux agrémen- aux petits convives ailés fréquentant
tant de plus en plus l’environnement les postes d’alimentation. L’ouvrage
au fil des mois, pour le plus grand présente d’abord un menu de base
plaisir des amateurs. qui satisfait aux exigences de nom-
breuses espèces, et traite ensuite
Dans un deuxième temps, on s’inté- d’une multitude d’aliments qui
ressera aux différents modèles de permettent de varier le menu. On
mangeoires. Quels sont les prin- parlera non seulement des préfé-
cipaux types de mangeoires et rences alimentaires des oiseaux, mais
lesquelles choisir pour satisfaire aux aussi de la meilleure façon de leur
exigences particulières de chaque offrir ce qu’ils aiment.

11
Roselins pourprés

Suivent ensuite diverses observations abri. En plus de parler des conditions


concernant la vie quotidienne aux d’installation des mangeoires, on
mangeoires, notamment la manière présentera donc aussi quelques ar-
de réagir en cas de grande affluence bres, arbustes et plantes grimpantes
ou encore l’attitude à adopter en- qui leur fourniront de la nourriture et
vers les écureuils qui voudront un abri, tout en créant un environ-
aussi tirer avantage de la nourriture nement agréable. La meilleure façon
offerte. On traitera également des d’attirer les oiseaux frugivores con-
oiseaux de proie qui profitent des siste par exemple à planter des arbres
rassemblements d’oiseaux aux man- et des arbustes qui produisent des
geoires pour chasser, tout comme fruits, ce sont des oiseaux qui vien-
le font les chats du voisinage. nent très rarement aux mangeoires.

Comme l’environnement dans lequel AUX MANGEOIRES


se trouve le poste d’alimentation aura ESPÈCE PAR ESPÈCE
aussi une grande influence sur sa Dans la deuxième partie du guide,
fréquentation, on expliquera finale- on présentera plus en détail les
ment comment aménager le tout effi- différentes espèces qui fréquentent
cacement pour répondre aux besoins régulièrement les mangeoires au
des oiseaux. En effet, ceux-ci ne Québec et dans les Maritimes. Il
recherchent souvent pas seulement s’agit d’un album de famille dans
de la nourriture, mais également un lequel on décrira les caractéristiques

12
de près d’une soixantaine d’espèces. permettra entre autres à l’amateur
Celles-ci ont été choisies en fonction de différencier plus facilement les
des données sur la répartition des espèces d’une même famille. La voix
oiseaux tirées du guide Oiseaux du peut également constituer un critère
Québec et des Maritimes, des informa- très utile pour identifier plusieurs
tions sur la répartition des espèces des oiseaux qui égaient les abords
aux mangeoires selon les données de nos habitations.
recueillies par le projet de dénom-
brement FeederWatch, ainsi que sur Outre une brève description de
les renseignements parus dans la l’habitat fréquenté par l’espèce, on
Liste commentée des oiseaux du indique ensuite sa répartition géo-
Québec. graphique, illustrée à l’aide d’une
carte. On peut ainsi connaître les
L’identification des oiseaux régions fréquentées par un oiseau
Les espèces choisies sont classées par au fil des saisons. Où niche-t-il ?
famille et portent les noms français Où migre-t-il ? Où passe-t-il l'hiver ?
utilisés dans l’ouvrage Noms français
des oiseaux du monde, publié en 1993
par la Commission internationale
des noms français des oiseaux.
Les noms anglais et scientifiques
sont ceux que préconise l’American
Ornithologists’ Union (AOU) dans
la Checklist of North American Birds
(7e édition). La taille indiquée repré-
sente les dimensions extrêmes de
l’oiseau adulte, mesurées sur des
spécimens étendus sur le dos, du
bout du bec à l’extrémité de la queue.
Les tailles sont tirées de la dernière
édition de l’ouvrage de W. Earl
Godfrey, Les Oiseaux du Canada.

Chaque espèce est illustrée par une aire de nidification


photo qui permet de se familiariser aire d’hivernage
avec les principales caractéristiques présence à l’année
servant à l’identification. Une se-
conde photo précise au besoin une
différence de plumage chez la
femelle, l’immature, ou encore en Aux mangeoires
hiver. Toutes les données relatives aux
mangeoires sont ensuite regroupées
La rubrique «identification » met afin d’en faciliter la consultation. Le
l’accent sur les caractéristiques qui tout s’ouvre sur une description de
distinguent cette espèce plutôt la présence et de l’abondance de
que de proposer une description l’espèce aux mangeoires. Celle-ci
systématique du plumage, ce qui est-elle présente toute l’année ? Ou

13
Janv. fév. mars avril mai Juin Juill. août sept. oct. nov. déc.

hiver printemps été automne hiver

présence régulière
présents, ou tout autre comporte-
ment qui permet de comprendre un
peu plus ce qui se déroule sous
présence irrégulière nos yeux.

absence
Un graphique permet enfin au
lecteur d’avoir un aperçu rapide de
la présence de l’espèce selon les
mois de l’année. À noter qu’il s’agit
encore seulement lors de la migra- bien ici de données concernant la
tion ? Son abondance varie-t-elle présence relative et non l’abondance
au fil des saisons ? Au fil des ans ? de l’espèce aux mangeoires. Préci-
Observe-t-on des déplacements qui sons également que le calendrier
se produisent de façon plus ou saisonnier, respectant une tradition
moins cyclique ? établie en ornithologie dans nos
régions, est axé sur les activités do-
Après avoir précisé les mangeoires minantes des oiseaux (migration,
préférées de l’espèce, on s’intéressera nidification, hivernage), plutôt que
particulièrement à son alimentation, sur la définition usuelle des saisons.
d’abord en milieu naturel, puis aux
mangeoires. Dans ce dernier cas, on L’ouvrage se termine par une série
présentera d’abord les aliments d’annexes qui sauront apporter à
préférés de l’oiseau, puis les ajouts l’amateur curieux un complément
possibles au menu. d’information concernant plusieurs
aspects intéressants.
On notera également certains
comportements observés près des
mangeoires, que ce soit une façon
particulière de se nourrir, des in-
teractions avec les autres oiseaux

Tourterelles tristes
14
Comment attirer

les oiseaux chez soi


Oriole de Baltimore
Nourrir les oiseaux
au fil des saisons
Longtemps, on a présenté l’instal- Chardonnerets jaunes, un silo avec
lation de mangeoires comme une du tournesol noir, ainsi qu’un
activité strictement hivernale. On se petit présentoir à fruits avec des
demandait à quel moment les ins- quartiers d’orange pour les orioles.
taller pour attirer les oiseaux sans
trop s’ingérer dans leur cycle naturel, Bref, au fil des ans, l’installation
et à quel moment les enlever. En de mangeoires est devenue une
leur offrant ainsi de la nourriture manière privilégiée d’observer les
pendant la saison froide, on voulait oiseaux. En les attirant chez soi, on
surtout les aider à survivre aux peut voir une foule de comporte-
rigueurs de l’hiver. Une affirmation ments qui varient selon les saisons
qu’il faut toutefois grandement ainsi qu’une multitude d’espèces :
nuancer. Il n’y a qu’à penser à la di- certains oiseaux fréquentent les
versité des espèces qui fréquentent mangeoires durant toute l’année,
les mangeoires pour s’apercevoir que d’autres viennent uniquement en
toutes ont des besoins différents et hiver et d’autres encore ne font que
qu’on ne peut généraliser quant à des visites ponctuelles. L’observation
l’aspect bénéfique pour leur survie des oiseaux permet ainsi de suivre
de nourrir les oiseaux en hiver. de près le rythme des saisons et
d’apprécier tous ces changements
Petit à petit, on a étendu cette activité qui marquent le temps et le paysage.
à d’autres saisons. On a commencé
par installer les mangeoires rela-
tivement tôt en automne, afin de Gros-bec errant
profiter du passage d’espèces mi-
gratrices, et à les enlever assez tard
au printemps pour revoir les oiseaux
au retour de leur long périple. En-
suite, on a conservé les mangeoires
durant toute la saison estivale. À
l’abreuvoir à colibris, installé à
la mi-mai, on a ajouté une
mangeoire avec du
chardon pour les
L’automne :
une saison fébrile
Du mouvement Elles les découvrent donc tôt en sai-
chez les oiseaux son et prennent dès lors l’habitude
Plusieurs considèrent l’automne — de s’y rendre.
et plus précisément le début de cette
saison — comme le moment idéal De plus, on assiste en automne aux
pour installer des mangeoires. On grands déplacements de certains
profite ainsi de l’activité fébrile oiseaux qui sont en route vers des
qui règne pendant cette période de régions plus douces pour y passer
transition. À ce moment-là, la ni- l’hiver. Parmi les nombreux migra-
dification est terminée depuis déjà teurs susceptibles de s’arrêter aux
quelques semaines, certains oiseaux mangeoires, les juncos et plusieurs
sont partis pour des régions plus espèces de bruants profitent de la
chaudes, tandis que d’autres se nourriture ainsi offerte pour faire
préparent à passer l’hiver ici et se le plein d’énergie au cours de leur
ras semblent en petites bandes, périple. Le moment est donc idéal
comme c’est le cas pour les Mésanges pour offrir du millet blanc à ces
à tête noire qui s’étaient faites oiseaux, ce qui les attirera aux
un peu plus discrètes au cours de mangeoires. Les « oiseaux noirs »
l’été. À l’automne, les mésanges se (carouges, quiscales et vachers) pro-
regroupent et établissent un territoire fitent eux aussi des mangeoires,
d’hivernage sur lequel elles comptent quelques-uns s’y attardant quelques
pour subsister au cours de la saison semaines alors que d’autres finissent
froide. Explorant ce territoire, elles par hiverner.
repèrent toutes les sources de nour-
riture, dont les mangeoires.

Bruant à gorge blanche


Merle d’Amérique

Il y a également tous ces visiteurs moment est bien choisi pour s’af-
qui arrivent du nord pour passer fairer autour du poste d’alimenta-
l’hiver dans le sud du pays. Au cours tion. Les amateurs en profitent pour
de l’automne, on assiste notamment installer de nouvelles mangeoires
à l’arrivée des Bruants hudsoniens afin d’accueillir plus de visiteurs. Ils
et, plus tard, à celle des Sizerins peuvent également effectuer certains
flammés dont les effectifs varient changements, notamment enlever
d’une année à l’autre. Même si sou- l’abreuvoir à colibris et le remplacer,
vent, comme c’est le cas avec les lorsque la température descend,
sizerins, ces oiseaux se nourriront par un bloc de suif à l’intention des
ailleurs qu’aux mangeoires à leur oiseaux qui élisent domicile dans
arrivée, ils finiront bien par pro- le froid de l’hiver. Il s’agit aussi de
fiter, eux aussi, de cette nourriture la période idéale pour réparer les
facilement disponible. mangeoires endommagées, pour en
acheter de nouvelles ainsi que pour
De nouveaux atours faire l’entretien et le ménage de tout
Enfin, il faut bien parler de tous ces ce matériel.
petits visiteurs qui ont l’apparence
de nouveaux venus, mais qui sont Récolter des fruits
des convives familiers ayant sim- On profite avantageusement de
plement changé de plumage. Qu’on l’automne pour récolter des fruits,
songe au Chardonneret jaune qui, que ce soit ceux du sorbier ou
l’automne venu, renonce à ses cou- d’autres arbres ou arbustes, que l’on
leurs éclatantes, à tel point que congèle ensuite pour les offrir aux
l’on croit souvent qu’il s’agit d’une oiseaux durant l’hiver. Qui sait, sans
nouvelle espèce venant tout juste doute pourra-t-on assister au spec-
d’arriver aux mangeoires. tacle d’un jaseur ou d’un merle
qui dégustera ces mets de choix...
Quelques travaux pratiques
Bref, l’automne amène beaucoup de
mouvement chez les oiseaux et le

19
Empêche-t-on les colibris de migrer ?

« À quel moment dois-je enlever fin de l’été et en automne qui


les abreuvoirs à colibris pour éviter déclenche le mécanisme poussant
de retenir ces petits oiseaux qui les oiseaux à entreprendre leurs
migrent vers le sud à l’automne ? » grands déplacements.

Voilà une question que plusieurs Dans un tel contexte, il est préfé-
se posent, croyant, à tort, qu’en rable de laisser les abreuvoirs en
continuant à nourrir les colibris vers place et d’offrir de la nourriture
le début de septembre, on risque aux colibris. Ces minuscules voya-
de les inciter à ne pas migrer et à geurs ont besoin d’emmagasiner
demeurer dans nos régions. de généreuses réserves pour ac-
complir leur long périple qui les
En fait, la vie des oiseaux est conduira de nos régions jusqu’au
particulièrement influencée par la Mexique et en Amérique centrale.
longueur du jour. C’est donc en Tout un voyage pour un si petit
très grande partie la réduction oiseau.
des heures d’ensoleillement à la

Colibri à gorge rubis

20
L’hiver :
des visiteurs assidus
Jaseurs boréaux
Une nourriture plus rare Les oiseaux profitent donc de la
Les semaines passent, les jours sont nourriture offerte aux mangeoires
de plus en plus courts, et la tempé- et se concentrent aux endroits où
rature ne cesse de descendre. Puis la elle est disponible. De cette façon,
neige se met à tomber, recouvrant ils consacrent moins de temps à
graduellement la nourriture dispo- chercher de quoi se nourrir et dé-
nible. Dans ces conditions, l’hiver pensent moins d’énergie dans cette
constitue certes une saison éprou- quête quotidienne de nourriture,
vante pour les oiseaux, pas tant à puisqu’ils en trouvent abondam-
cause du froid qu’à cause de la ment dans un endroit précis. Cela
rareté de la nourriture, cachée sous leur évite de nombreux déplace-
la neige et parfois sous le verglas. ments, sans pour autant abandonner
Tout cela au moment même où le les sources naturelles d’alimentation
froid augmente les besoins énergé- disséminées sur leurs territoires
tiques des oiseaux et où la courte d’hivernage et auxquelles ils sont
durée du jour réduit le temps dont habitués.
ils disposent pour s’alimenter et se
faire des réserves afin d’affronter Des oiseaux dépendants
les longues nuits de l’hiver. Sans ou non ?
compter les tempêtes souvent vio- Dans l’ensemble, les oiseaux ne
lentes, qui ne contribuent en rien semblent pas dépendre autant qu’on
à améliorer la situation ! Et puis, pourrait le croire de la nourriture
comment se nourrir en hiver lors- qu’ils trouvent dans les mangeoires.
qu’on mange presque exclusivement On pense souvent que, au cours de
des insectes ? Pas facile, à moins de l’hiver, une fois les mangeoires
changer de régime alimentaire, ce installées et garnies de nourriture,
que font certains oiseaux, ou encore on ne peut cesser de les approvi-
d’aller s’installer dans des contrées sionner sans compromettre la survie
plus chaudes où abondent les in- des oiseaux qui s’y alimentent
sectes, ce que font plusieurs autres. régulièrement. Voilà une affirmation

21
Cardinal rouge

qui exige quelques nuances, bien De plus, la nourriture offerte aux


qu’on l’entende maintes fois répétée mangeoires pourrait aussi aider un
un peu partout. bruant qui tenterait d’hiverner sous
nos latitudes plutôt que de migrer
Il est vrai que les mangeoires ont vers le sud pour l’hiver. Enfin, une
grandement contribué à l’établisse- espèce égarée à l’extérieur de son
ment de nouvelles espèces qui en aire habituelle profitera aussi de
ont profité pour étendre leur aire cette source de nourriture abon-
de répartition plus au nord. Ainsi en dante et facile à trouver.
est-il du Roselin familier qui, en
peu de temps, a étendu son aire de Toutefois, la situation est bien diffé-
répartition dans l’ensemble du nord- rente pour les espèces qui demeurent
est du continent. Autrefois absent ici toute l’année, comme c’est le
de nos régions, il est maintenant cas de la Mésange à tête noire, un
bien implanté en plusieurs endroits. oiseau très bien adapté à nos lati-
Que dire aussi du Cardinal rouge, tudes nordiques et qui ne migre pas
qui a progressivement étendu son l’automne venu. Des études menées
aire, profitant de la nourriture offerte en Alberta et aux États-Unis ont
dans les mangeoires pour survivre à démontré que les mésanges nour-
l’hiver, dans ces nouvelles contrées ries aux mangeoires ne cessent
plus froides. Les mangeoires ont éga- pas pour autant de s’alimenter
lement contribué à amener certains en milieu naturel. C’est d’ailleurs
oiseaux, comme la Tourterelle triste, là qu’elles trouveraient le gros de
à hiverner en nombre sans cesse leur nourriture : les mangeoires ne
croissant dans les zones nordiques compteraient que pour un peu
de leur aire. Dans la vallée du Saint- moins de 25 % de leur alimentation
Laurent, les mangeoires (ainsi que quotidienne. Tout au plus les man-
la très forte augmentation de la geoires favorisent-elles la survie
quantité cultivée de maïs) ont aidé de certaines mésanges lorsqu’il fait
cette tourterelle à survivre à l’hiver, très froid, mais dans l’ensemble,
une saison qu’elle fuyait auparavant. elles ne jouent pas un rôle aussi

22
déterminant qu’on veut bien le
croire. En fait, les ressources du mi-
lieu suffisent généralement à assurer
la survie des mésanges durant tout
l’hiver, bien qu’on remarque des
hauts et des bas selon les années.
Par conséquent, les mangeoires ne
constituent qu’une source addi-
tionnelle de nourriture, bien utile à
l’occasion.

De petits baromètres
emplumés
Les espèces qui demeurent toute
l’année sous les latitudes nordiques
ont donc développé des mécanismes
leur permettant d’affronter les ri- Sittelle à poitrine blanche
gueurs de l’hiver. Certaines changent
même de poids, par exemple le et ils s’alimenteraient donc davan-
Chardonneret jaune qui accumule tage aux mangeoires peu de temps
de la graisse en hiver afin de mieux avant une tempête. En augmentant
affronter le froid intense et les rapidement leurs réserves corporelles
conditions climatiques difficiles. Il à l’approche du mauvais temps, ils
s’agit d’une hausse appréciable, car seraient en meilleure position pour
les chardonnerets pèsent environ affronter des conditions extrêmes,
35 % de plus en janvier qu’en juillet. d’où une meilleure chance de survie.

D’autres études ont démontré que Cela tend à démontrer que c’est
les chardonnerets pouvaient détecter surtout avant une tempête qu’il faut
l’approche d’une tempête bien avant bien garnir les mangeoires pour per-
que l’humain n’en soupçonne la mettre aux oiseaux de s’y alimenter.
venue. Tels de petits baromètres Il faut également les déblayer après
emplumés, ils percevraient les chutes la tempête pour que les oiseaux
rapides de pression atmosphérique puissent profiter de cette source de

Bruants des neiges


Troglodyte de Caroline

nourriture quand ils viennent d’af- comme c’est généralement le cas


fronter des conditions climatiques avec des espèces grégaires, beaucoup
difficiles. Et il n’y a pas que la neige d’oiseaux arrivent ensemble au poste
qui cause des problèmes aux oi- d’alimentation, ce qui crée une
seaux. Le verglas peut lui aussi leur activité intense. Parmi les visiteurs,
nuire passablement. il arrive même qu’on découvre
une espèce rare, un troglodyte ou
Des surprises un quiscale qui retient soudain
et de la visite rare ! l’attention.
L’hiver réserve donc des surprises
aux amateurs et les convives peuvent Des comportements
varier d’une année à l’autre, aussi différents
bien en nombre qu’en espèces. La fin de l’hiver permet d’assister à
Certains hivers, les Sizerins flammés des changements dans le comporte-
envahissent le sud du pays alors ment des oiseaux. La plupart d’entre
qu’ils sont pratiquement absents eux deviennent plus territoriaux à
l’hiver suivant. Puis une joyeuse l’approche de la saison de nidifi-
bande de Gros-bec errants débarque cation, qui commence très tôt chez
soudain au poste d’alimentation certaines espèces, comme le Cardinal
et vide les mangeoires en un seul rouge. Dans plusieurs régions, ce
avant-midi. Après quelques jours cardinal commence souvent à chan-
ou quelques semaines, ces oiseaux ter dès la fin du mois de janvier,
disparaissent comme ils étaient annonçant ainsi sa présence à ses
venus. Ces années d’invasion font congénères et invitant une femelle
habituellement la joie des pro- à nicher avec lui.
priétaires de mangeoires puisque,

24
De l’eau en hiver !

Les oiseaux ont autant besoin d’eau d’ouverture, comme ceux qu’on uti-
en hiver que pendant les autres lise pour les plantes, d’y placer une
saisons, car ils ne font pas que se ampoule de 60 watts (100 watts
baigner lorsqu’ils en trouvent sur lorsqu’il fait très froid) et de recou-
un terrain, ils en boivent égale- vrir le tout d’une assiette contenant
ment. Et ils continuent de boire de l’eau. La chaleur dégagée par
tout au long de la saison froide, l’ampoule empêche l’eau de geler
même si la tâche devient parfois (voir schéma, p. 57).
laborieuse.
Le bassin d’eau dans lequel nagent
Offrir de l’eau est cependant plus les poissons peut aussi constituer
complexe en hiver qu’au cours une source intéressante d’approvi-
des autres saisons. Bien sûr, on sionnement. Si on en possède un,
retrouve sur le marché des acces- équipé d’une petite pompe permet-
soires qui permettent de chauffer tant d’oxygéner l’eau, on profite
l’eau versée dans une baignoire du bouillonnement créé par la
destinée aux oiseaux. Toutefois, il pompe pour conserver une petite
existe une méthode simple et peu ouverture dans la glace. Les oi-
coûteuse de faire : il suffit de pren- seaux se bousculeront pour venir
dre un pot en grès d’environ 20 cm y boire !

Tarin des pins

25
Le printemps :
le retour des migrateurs
Des retours et des départs C’est le cas des bruants et des juncos
Le printemps aussi constitue une qui s’arrêtent aux postes d’alimen-
belle saison pour observer les oi- tation, histoire de varier un peu le
seaux aux mangeoires. Tout comme menu en cette période de l’année.
l’automne, ce moment de l’année
est caractérisé par des déplacements C’est d’ailleurs au moment du retour
massifs d’oiseaux qui, dans plusieurs de ces oiseaux qu’il est particu-
cas, font le chemin inverse de celui lièrement important de maintenir
emprunté quelques mois aupara- les mangeoires bien garnies. Lors
vant, quand ils nous quittaient pour d’une tempête soudaine, comme il
aller hiverner au Sud. en arrive souvent à la fin du mois
de mars ou au début d’avril, les
Tôt en mars, on assiste dans plu- nouveaux arrivants profitent gran-
sieurs coins de pays au retour des dement de la nourriture offerte aux
« oiseaux noirs ». À leur arrivée, les mangeoires. Ils peuvent ainsi s’ali-
Carouges à épaulettes, les Quiscales menter plus facilement que s’ils
bronzés et les Vachers à tête brune devaient compter uniquement sur
s’arrêtent souvent aux mangeoires, les ressources du milieu.
signe que le printemps est tout près.
Vers la fin du mois, les premiers Les semaines passent et on assiste
Merles d’Amérique sautillent sur les bientôt au départ des oiseaux qui
terrains, là où la neige a fondu. Petit ont séjourné dans nos régions
à petit, de plus en plus de nouveaux durant l’hiver. Les Sizerins flammés
visiteurs fréquentent les mangeoires. et les Bruants des neiges, pour ne

Bruant fauve
Cardinal à poitrine rose

nommer que ceux-là, nous quittent constitue tout un tableau que d’ob-
pour regagner leur aire de nidifi- server dans sa cour arrière, par une
cation, située plus au nord. Il est belle journée du mois de mai, un
d’ailleurs très intéressant de noter Cardinal à poitrine rose et un
les dates de départ de ces oiseaux Car dinal rouge se réga lant de
et l’arrivée des autres afin de se tournesol.
constituer un calendrier des mi-
grations. Réaménagement printanier
et entretien
De plus, contrairement à l’automne Le mois de mai est le moment idéal
où plusieurs oiseaux ont un plumage pour installer l’abreuvoir à colibris
terne, le printemps est une belle remisé l’automne précédent. Le
occasion d’observer de nouveaux Colibri à gorge rubis ne manquera
visiteurs brillamment colorés, qui pas de s’y arrêter à son retour dans
ont revêtu leurs plus beaux atours nos régions. Si les ouvertures sont
en vue de la période de nidification. suffisamment grandes, un Oriole
Le moment est idéal pour voir aux de Baltimore pourrait aussi être
mangeoires le Cardinal à poitrine tenté de s’y abreuver. Il est cepen-
rose, qui continuera probablement dant plus simple d’installer deux
de fréquenter ce buffet jusqu’en été, abreuvoirs différents et adaptés aux
amenant même les jeunes avec lui besoins particuliers de ces deux
lorsqu’ils quitteront le nid. Cela espèces.

27
Vers la toute fin du printemps, les ac-
tivités de nidification commencent,
amenant un changement notable
dans le nombre de visiteurs aux
mangeoires. Les migrateurs pour-
suivent leur route pour chercher un
habitat propice à la nidification, les
bandes hivernales se séparent et les
oiseaux qui nichent près de la mai-
son deviennent plus territoriaux.

Le moment est donc bien choisi


pour nettoyer et réparer les man-
geoires et tout préparer pour la
saison estivale qui s’amorce. On en
profite pour réaménager le poste
d’alimentation afin qu’il soit adapté
aux changements survenus dans le
nombre et la diversité des visiteurs.

Oriole de Baltimore
Un bon ménage régulier !

Peu importe la saison, on veillera À chaque saison, on démontera


à nettoyer régulièrement les man- les mangeoires pour les laver à
geoires afin d’éviter la propagation fond. Il suffit de les nettoyer à
des maladies. Il faut enlever les l’eau savonneuse et de les rincer
graines détrempées par de fortes soigneusement. Au moment du
pluies ou par la neige, surtout dans rinçage, on peut les désinfecter en
les plateaux où elles ne sont pas utilisant une solution d’eau de Javel
protégées des intempéries. Il faut et d’eau (1 partie d’eau de Javel
également être particulièrement pour 9 parties d’eau).
vigilant concernant l’accumulation
d’excréments dans les plateaux De plus, il ne faut pas oublier de
et on veillera à désinfecter ces der- changer régulièrement l’eau du
niers régulièrement, surtout lorsque bain d’oiseaux et de le nettoyer
l’achalandage est grand. De plus, il chaque fois, surtout en été.
est important d’enlever la nourriture
tombée au pied des mangeoires
pour éviter l’accumulation de
graines avariées.

29
L’été :
de nouveaux visiteurs Oriole de Baltimore

Une affluence variable selon qui sont les plus susceptibles de


les endroits s’y présenter et de varier ainsi leur
Bien que le nombre de visiteurs diète quotidienne : plus il y a d’oi-
diminue de façon appréciable au seaux qui nichent près de la maison
cours de l’été, cette saison permet et plus les chances sont grandes
tout de même de faire de très belles d’en accueillir beaucoup à notre
observations aux mangeoires. Avec poste d’alimentation.
le retour des beaux jours, la nourri-
ture redevient abondante en milieu Les amateurs devraient donc recevoir
naturel et, surtout, les oiseaux sont beaucoup de visiteurs lorsque les
très occupés par les préparatifs de mangeoires sont situées près d’un
la nidification. Contrairement aux bois, ce qui ne veut pas dire que les
autres saisons, ils sont alors confinés, oiseaux ne sont pas présents dans
généralement en couple, dans de d’autres milieux. Toutefois, dans les
plus petits territoires où ils trouvent secteurs fortement urba nisés et
tout ce qui leur est nécessaire, au- dans les nouveaux quartiers résiden-
tant pour l’aménagement du nid tiels — là où la végétation n’est pas
que pour satisfaire leurs besoins encore très bien implantée —, la
alimentaires ainsi que ceux des diversité est moins grande que dans
jeunes qui naîtront au cours des les quartiers plus anciens où l’on
semaines à venir. retrouve des grands arbres, des
conifères, des arbustes variés et des
Le lieu où se trouvent les man- haies denses. Un habitat qu’affec-
geoires influence donc grandement tionne d’ailleurs particulièrement le
le nombre et la diversité des petits Cardinal rouge qui niche à proxi-
visiteurs ailés puisque ce sont les mité des maisons.
oiseaux qui nichent à proximité

30
Histoires de famille et menus
différents
Peu importe où sont situées les man-
geoires, il y a fort à parier qu’elles
seront visitées par des espèces va-
riées, que ce soit le Roselin familier,
le Cardinal rouge, la Tourterelle
triste, la Mésange à tête noire, le
Chardonneret jaune, le Moineau do-
mestique ou l’Étourneau sansonnet,
pour ne nommer que ceux-là. Le
moment est donc bien choisi pour
assister à de nombreux comporte-
ments liés à la nidification, depuis
la défense du territoire jusqu’à la
construction du nid, en passant
par le nourrissage des jeunes. Le Pics mineurs
Cardinal rouge et le Roselin familier
ne manqueront pas d’emmener leurs
de visiteurs croît tout au long de
petits aux mangeoires à leur sortie
la saison. Les Chardonnerets jaunes
du nid. C’est d’ailleurs grâce à de
égaient eux aussi les environs avec
telles promenades familiales qu’on
leur babillage au cours des journées
a pu suivre la progression de ces
chaudes de l’été et il y a de bonnes
deux espèces qui ont étendu leurs
chances qu’ils rendent visite au silo
aires au fil des ans. D’autres espèces,
de chardon installé à leur intention.
comme le Cardinal à poitrine rose,
mènent également leurs rejetons
aux mangeoires et, ainsi, le nombre

Quiscales bronzés
Le chardon mérite d’ailleurs une
place de choix dans tout poste
d’alimentation au cours de l’été.
Évidemment, un bon poste con-
tiendra aussi du tournesol noir et
du millet blanc. De plus, on en-
lèvera le bloc de suif de bœuf,
difficile à conserver par temps
chaud. On le remplacera avanta-
geusement par des « pains d’oi-
seaux » commerciaux qui peuvent
être offerts aux oiseaux à l’année
sans problème.

En plus de changer la nourriture,


on peut aussi modifier le nombre
de mangeoires au sein du poste
d’alimentation, afin d’ajuster le tout
aux conditions estivales. Puisqu’il y
a habituellement moins d’oiseaux,
on peut diminuer le nombre de
mangeoires.

Les colibris au jardin


Parmi les vedettes de l’été, il ne faut
pas oublier le Colibri à gorge rubis,
cette petite merveille emplumée qui
accepte volontiers de se désaltérer à
côté de la maison quand on installe
un abreuvoir à son intention. On
trouve sur le marché différents
modèles d’abreuvoir, mais il faut
s’assurer de s’en procurer un facile
à nettoyer car il faut répéter cette
opération au moins une fois par
Chardonnerets jaunes
semaine ou chaque fois qu’on le
remplit. On doit d’ailleurs changer
régulièrement l’eau de l’abreuvoir
au cours de l’été, surtout lorsqu’il
fait très chaud, car il pourrait s’y
développer des moisissures.

32
Geai bleu

De l’eau pour les oiseaux l’eau de s’écouler goutte à goutte, ce


Il ne faut pas oublier d’offrir de qui rend la baignoire encore plus
l’eau aux oiseaux pour qu’ils puis- attrayante pour les petits visiteurs.
sent boire et se baigner. On trouve Évidemment, de tels dispositifs sont
sur le marché différents modèles de vendus sur le marché, mais on peut
baignoires en ciment, en céramique aussi en fabriquer en suspendant
ou en plastique. Dans ce dernier cas, simplement un contenant en plas-
il est préférable de placer un peu tique avec un petit trou percé au
de gravier dans le fond pour rendre fond, d’où l’eau s’égoutte.
la baignoire moins glissante. Mais
peu importe le modèle choisi, il Certains optent pour l’aménage-
faut veiller à ce que la profondeur ment d’un bassin aquatique, dont
de l’eau n’atteigne pas plus de cinq la réalisation est beaucoup plus
à sept centimètres au centre du complexe, mais qui constitue une
bassin. excellente façon d’offrir de l’eau aux
oiseaux. Il suffit de prévoir un
On peut aussi utiliser un couvercle endroit où l’eau est peu profonde,
de poubelle en plastique qu’on pour qu’ils viennent s’y baigner ou y
installe à même le sol et au fond boire. Si, en plus, une petite cascade
duquel on dépose du gravier. À est aménagée à même le bassin,
cette baignoire de fortune, on peut les oiseaux ne manqueront certaine-
ajouter un dispositif qui permet à ment pas de s’y donner rendez-vous.

33
Chardonneret jaune
Choisir et installer
des mangeoires
En installant des mangeoires chez les manger, ce qui n’est cependant
soi, on peut facilement attirer les pas la méthode idéale. En effet, les
oiseaux et les observer à loisir. Quel chutes de neige successives auront
spectacle agréable que celui offert par tôt fait de recouvrir les graines et de
les Chardonnerets jaunes se nourris- les soustraire à la vue des oiseaux.
sant de chardon pendant qu’on pro- D’où l’obligation d’en remettre à
fite d’une belle journée chaude pour chaque fois qu’il neige et la difficulté
se la couler douce à l’extérieur. Ou de nourrir les oiseaux durant une
en hiver lorsque, confortablement tempête.
installé dans la maison, bien au
chaud, on profite de l’animation Il est donc beaucoup plus simple
créée par la visite de convives pour la d’utiliser des mangeoires, celles-ci
plupart brillamment colorés. permettant de placer la nourriture à
l’abri des intempéries et de la
Mais les mangeoires sont-elles indis- présenter selon les habitudes ali-
pensables ? Bien sûr, on peut se con- mentaires des oiseaux.
tenter de lancer des graines au sol et
d’attendre que les oiseaux viennent
Un poste
d’alimentation pratique
Puisqu’on installe des mangeoires habituels, mais on peut aussi remar-
d’abord et avant tout pour le plaisir quer rapidement l’arrivée d’un nou-
d’observer les oiseaux, il est indis- veau venu, que ce soit un oiseau
pensable qu’elles soient facilement venu du Nord pour passer l’hiver
visibles de la maison. On peut ainsi chez nous, un autre qui passe en
jouir au maximum du spectacle migration ou encore un visiteur
offert. Non seulement profite-t-on égaré qui a trouvé les mangeoires et
alors de la présence des visiteurs qui en profite pour s’y nourrir.

Idéalement, on regroupe les dif-


férentes mangeoires dans un îlot et
on les installe à un endroit qui est
visible depuis la pièce où se déroule
la majorité des activités quoti-
diennes. Dans bien des cas, il s’agit
de la cuisine puisque c’est là qu’on
mange, qu’on prépare les repas et,
souvent, qu’on discute entre amis à
différents moments de la journée.
Rien de tel pour établir un contact
avec les oiseaux qui deviennent
ainsi partie intégrante de notre envi-
ronnement immédiat.

36
Un accès facile Rien ne nous empêche d’installer
L’endroit choisi pour installer les quelques mangeoires dans un îlot
mangeoires doit toujours être facile un peu à l’écart pour les oiseaux
d’accès, car il faut les nettoyer et les qui, comme les gélinottes ou les
remplir régulièrement. Quand les perdrix, préfèrent de ne pas trop
visiteurs sont nombreux, ils les s’approcher des maisons. C’est une
vident rapidement. Il faut donc se excellente façon de répartir les visi-
faciliter la tâche car, si elle devient teurs lorsque le poste d’alimentation
trop fastidieuse, le remplissage des est fréquenté par de nombreuses
mangeoires devient parfois moins bandes dont chacune compte beau-
régulier. Si possible, on les place à coup d’oiseaux.
l’abri des vents dominants, surtout
en hiver quand la neige s’accumule
sur le terrain.
Attention aux collisions ! celui qu’on vend pour protéger les
Même s’il est souvent difficile de arbres fruitiers de l’appétit des
concilier la présence d’une fenêtre et oiseaux. Un store vertical ou hori-
les dangers de collisions, il faut y zontal (à l’intérieur cette fois-ci)
penser avant d’installer des man- constitue une solution intéressante
geoires. En général, les oiseaux s’en- dans certains cas.
volent dès qu’ils sentent un danger,
et c’est alors qu’ils risquent de Lorsque cela est possible, on peut
heurter une fenêtre. Les collisions installer les mangeoires tout près,
surviennent parce qu‘ils croient s’en- que ce soit directement sur la rampe
voler dans le paysage reflété par la du patio ou même sur le rebord
fenêtre. Afin d’éviter ces accidents, il d’une fenêtre, ce qui, permet de ré-
faut donc éliminer le reflet. Selon duire les risques de blessures graves
certaines études menées aux États- dues à une collision. En effet, en
Unis, il semble que des silhouettes plaçant les mangeoires à moins de
de faucon collées à la fenêtre soient 1,5 m des fenêtres, les oiseaux n’ont
inefficaces. Idéalement, il faudrait généralement pas la distance néces-
fabriquer un carrelage extérieur, à saire pour atteindre une vitesse qui
l’aide de ruban gommé, en espaçant serait fatale en cas de collision.
les bandes d’une dizaine de cen- Habituellement, plus la distance est
timètres les unes des autres. Pas très grande, plus la vitesse atteinte est
réaliste comme méthode ! On peut élevée, plus l’impact est fort et sou-
placer une moustiquaire à l’ex- vent fatal.
térieur ou encore un filet comme

Bruant à couronne blanche


Des mangeoires sur un balcon !

Pourquoi ne pas transformer un


balcon d’appartement en poste
d’alimentation en y installant
quelques mangeoires et en l’agré-
mentant de plantes. Un plateau
contenant du tournesol noir, du
millet blanc et un peu de maïs
concassé, une mangeoire à débit
contrôlé avec une bonne réserve
de graines de tournesol noir, un
petit silo rempli de chardon des-
tiné aux Chardonnerets jaunes,
ainsi qu’un abreuvoir à colibris
(remplacé par une boule de suif
en hiver), et la table est mise pour
les oiseaux !

Même sur un balcon, l’environne-


ment immédiat influence la fréquen-
tation des mangeoires, notamment
lorsque les environs sont relative-
ment boisés, comme c’est souvent le fères qui se cultivent facilement dans
cas dans les quartiers urbains plus des gros pots aux parois isolées afin
anciens. Quelques plantes instal- de protéger les racines en hiver. Et
lées sur le balcon permettent aussi on trouve même de petits arbres
de créer un environnement plus fruitiers pouvant être cultivés dans
favorable. Des fleurs en été y font des pots. Bref, un judicieux choix de
pour beaucoup, attirant les coli- plantes permet de créer une belle
bris et colorant le paysage. On oasis à même le balcon d’un
peut aussi choisir de petits coni- appartement.

39
Des habitudes
et des mangeoires variées
Un poste d’alimentation bien amé-
Les oiseaux adoptent des comporte- nagé permet donc à des pics de
ments fort variés lorsqu’ils s’ali- manger du suif placé dans des petites
mentent. Les pics et les grimpereaux cavités percées dans des rondins sus-
se nourrissent principalement sur le pendus à différents endroits, pen-
tronc des arbres, les mésanges n’hé- dant que les mésanges s’agrippent
sitent pas à explorer les moindres aux mangeoires les plus diverses afin
recoins du tronc et des branches, al- de se nourrir, que les Gros-bec
lant jusqu’à se balancer à l’extrémité errants ou d’autres oiseaux grégaires
des rameaux comme de véritables se nourrissent dans des plateaux, et
petites acrobates, tandis que les gé- que les bruants, les juncos et les
linottes, les bruants, les juncos et les tourterelles fouillent parmi les
alouettes préfèrent se nourrir au sol. graines tombées au sol.

40
En installant des mangeoires diffé- on peut présenter des miettes de
rentes selon les besoins des oiseaux, pain au sol, mais on évitera de le
on peut créer un poste d’alimenta- faire avec des noix ou des arachides
tion attrayant et accueillir en même pour ne pas attirer les écureuils. On
temps une grande variété d’espèces. optera plutôt pour une mangeoire
Parmi les modèles de mangeoires spécialement conçue à cette fin : les
retenus, mentionnons d’abord un mangeoires à débit contrôlé sont
plateau dans lequel on présente le parfaites pour présenter le tournesol
menu, ensuite quelques mangeoires noir, le millet blanc ou l’alpiste,
à débit contrôlé de différentes mais pas pour du maïs concassé ou
tailles et formes, et enfin un rondin d’autres céréales, comme l’avoine et
ou un filet en plastique avec du suif le blé, car l’humidité pourrait les
à l’intérieur. On peut ajouter un transformer en une masse compacte
présentoir pour petits fruits, une qui bloquerait l’ouverture de la
mangeoire spécialement conçue mangeoire. On offrira plutôt ces
pour le chardon et une autre pour céréales dans un plateau, bien à la
les noix et les arachides. Au fil du vue des oiseaux.
temps, on aménagera l’endroit en
ajoutant de nouvelles mangeoires
en fonction des visiteurs.

En fin de compte, certains aliments


se prêtent mieux à tel type de man-
geoire qu’à tel autre. Par exemple,
Comment choisir
une mangeoire
Les modèles offerts sur le marché en considération avant d’arrêter son
sont des plus variés, de la petite choix, qu’il s’agisse d’un petit silo
mangeoire qu’on colle à la fenêtre en acrylique transparent, d’un plus
jusqu’au gros modèle dans lequel gros avec des ouvertures en métal,
on peut verser suffisamment de ou d’une grosse mangeoire à débit
graines pour satisfaire pendant plu- contrôlé en bois ou en plastique.
sieurs jours l’appétit d’une grosse
bande d’oiseaux. Il n’y a qu’à voir D’abord, il faut vérifier la qualité
un groupe de Gros-becs errants s’ali- de la construction. Les assemblages
menter pour constater à quel point sont-ils solides ? A-t-on l’impression
il est utile d’avoir des mangeoires au contraire que les rebords de la
de tournesol de grande capacité. base en bois tomberont après quel-
que temps ? Outre le bois, le métal
La plupart des mangeoires vendues contribue aussi à augmenter la soli-
dans les grands magasins ou les dité de certains types de mangeoires,
commerces spécialisés sont fonction- qu’il s’agisse d’acier inoxydable ou
nelles et conviennent très bien pour de cuivre. Plusieurs silos sont fa-
nourrir les oiseaux. Mais il y a tout briqués en acrylique transparent, un
de même certains critères à prendre matériau qui a plutôt tendance à

42
fendiller et à casser au froid. Il existe des coins moins achalandés pour
un autre matériau transparent, le certaines espèces. Dans le cas des
« lexan », qui est plus cher mais plus silos, est-ce qu’il y a suffisamment
résistant. Autre élément à vérifier : de perchoirs ? Par ailleurs, puisque
la qualité des fixations, que ce soit ces silos sont généralement trans-
pour suspendre la mangeoire ou parents, il est assez facile de vérifier
pour la fixer à un poteau. La man- la quantité de nourriture à l’inté-
geoire pourra-t-elle demeurer en rieur, un critère qui n’est pas à
place malgré les intempéries, notam- négliger pour les mangeoires à débit
ment lorsqu’il y a des vents violents ? contrôlé de modèle classique.
De plus, est-ce que les graines sont
protégées adéquatement contre les Il faut également vérifier attentive-
infiltrations d’eau ? ment les ouvertures d’où s’écoulent
les graines. Généralement, les silos
Enfin, il faut porter une attention ne causent pas de problèmes, mais
toute particulière à la facilité de il faut tout de même s’assurer que
remplissage de la mangeoire. Il ne les ouvertures placées sous les man-
faut pas hésiter à l’essayer dans le geoires à débit contrôlé sont elles
magasin afin de vérifier si l’opéra- aussi assez grandes pour laisser
tion est simple à exécuter, car si la nourriture s’écouler librement.
cela s’avère difficile à l’intérieur, ce Certaines mangeoires ont également
sera souvent toute une aventure de des ouvertures renforcées de métal,
remplir la mangeoire à l’extérieur, ce qui en augmente la résistance
une fois l’hiver venu, les mains devant l’assaut des écureuils qui
enfouies dans des mitaines parce ont souvent vite fait de ronger
qu’il fait froid. les ouvertures des mangeoires en
acrylique.
Certaines mangeoires sont aussi
faciles à démonter, ce qui est très in- Évidemment, on paiera souvent plus
téressant lorsque vient le moment du cher pour une mangeoire très bien
nettoyage. Non seulement peut-on construite et facile à utiliser. Cepen-
alors les nettoyer dans les moindres dant, il ne faut pas s’empêcher de
recoins, mais on est d’autant plus nourrir les oiseaux si on préfère
porté à le faire que la tâche est facile. dépenser un peu moins pour l’achat
des mangeoires. C’est une question
La taille de la mangeoire est un de compromis. De plus, un bri-
autre élément à prendre en consi- coleur peut facilement construire
dération, surtout si on souhaite lui-même plu sieurs modèles de
y verser des réserves de nourriture mangeoires. Il suffit de choisir un
pour quelques jours. Dans ce cas, plan qui correspond à son habileté.
une grande mangeoire est fort utile, On peut aussi utiliser les conte-
d’autant plus qu’elle permet aussi nants courants les plus divers et les
d’accueillir beaucoup d’oiseaux transformer en mangeoires.
en même temps. Ce qui ne signifie
pas qu’une petite mangeoire n’est
pas utile, surtout si on souhaite
diversifier les visiteurs et aménager

43
Les types
de mangeoires
Le sol nourriture quand on demeure dans
Le sol constitue certes la mangeoire des endroits susceptibles de recevoir
préférée de bien des oiseaux, dont leur visite. Pour éviter le gaspillage,
les tourterelles, les bruants et les il suffit d’étendre juste un peu de
juncos, qui préfèrent s’alimenter nourriture à la fois, soit la quantité
par terre. Malgré les inconvénients dont les oiseaux ont habituellement
de présenter ainsi la nourriture, il besoin pour une journée.
ne faut pas y renoncer lorsqu’on
souhaite attirer le plus d’espèces Enfin, il est pratiquement indis-
possible chez soi. Il faut aussi men- pensable de placer de la nourriture
tionner que les visites successives au sol si on souhaite attirer les
des oiseaux aux mangeoires auront gélinottes, les faisans ou les perdrix.
tôt fait de jeter des graines au sol Dans ce cas-ci, on peut construire
où elles s’accumulent rapidement un petit abri en sapinage pour pro-
quand le poste d’alimentation est téger les graines qu’on souhaite
très fréquenté. Ces graines attirent à mettre à la disposition de ces
leur tour d’autres oiseaux qui se nour- oiseaux. On peut également utiliser
rissent ainsi au pied des mangeoires. des tiges de graminées (notamment
le Phalaris roseau) pour fabriquer
Pour leur part, les Bruants des neiges un petit abri qui plaira aux tour-
et les alouettes s’alimentent presque terelles du quartier.
exclusivement au sol. Il est donc
avantageux d’y répandre un peu de
Les plateaux Une fois le plateau assemblé, on le
Les plateaux sont un heureux sub- fixe à un poteau de bois à l’aide d’é-
stitut au sol comme façon de querres métalliques ou encore à un
présenter la nourriture. D’ailleurs, poteau de métal en utilisant un
la majorité des espèces qui s’ali- montage fileté vissé sous la man-
mentent au sol n’hésitent pas à se geoire.
nourrir à ce type de mangeoire. Les
plateaux permettent également de Il est également possible de faire
disposer la nourriture bien en évi- quelques variantes. Ainsi, on peut
dence, la rendant ainsi facile à transformer le tout en petite table
repérer. Il s’agit aussi d’une très basse en installant des pattes aux
bonne façon d’accueillir un grand quatre coins. D’ailleurs, dans ce cas-
nombre d’oiseaux à la fois. Une ci, il est facile d’utiliser uniquement
bande de Gros-bec errants pourrait de la moustiquaire pour fabriquer
donc y prendre place et créer beau- le fond, ce qui donne un excellent
coup d’animation dans la cour drainage.
arrière par un beau matin d’hiver.
De plus, il est facile de fabriquer un
Il est facile de fabriquer un plateau plateau qu’on installe à une fenêtre,
puisqu’il s’agit simplement d’une permettant ainsi d’observer les oi-
planche, avec un petit rebord d’en- seaux de très près. Il suffit d’adapter
viron 5 cm de haut, qui tient lieu le plateau aux dimensions de la
de perchoir et qui permet de retenir fenêtre, tout en évitant qu’il dépasse
les graines. Bien que les dimensions la saillie du toit et qu’il subisse
puissent varier, un plateau d’environ l’égouttement de l’eau ou les chutes
30 cm x 60 cm permet d’accueillir de neige. Finalement, pourquoi ne
en même temps plusieurs oiseaux pas installer un pla teau sur le
(voir schéma, p. 57). Le drainage rebord de la balustrade du balcon
est très important avec ce type de et rapprocher ainsi les oiseaux de
mangeoire exposée aux intempéries. la maison ? Bref, il suffit de laisser
Quelques trous percés dans le libre cours à son imagination.
fond, notamment près des rebords,
permettent à l’eau de s’égoutter.

45
Mais, si les plateaux ont l’avantage bricoleur qui souhaite construire ses
de placer la nourriture bien en évi- propres mangeoires. On commence
dence, ils ont aussi l’inconvénient par fabriquer un plateau de 30 cm x
de l’exposer aux intempéries. En 60 cm. On ajoute ensuite un rebord
effet, la neige recouvre vite les ali- et un toit supporté par des poteaux.
ments destinés aux visiteurs et il Il faut calculer la longueur des po-
faut donc y accorder plus d’atten- teaux afin de prévoir un espacement
tion lors des tempêtes. d’au moins 20 cm entre le rebord et
le toit (voir schéma, p. 57).
Les abris
Une bonne façon de contrer les On peut aussi recycler différents
inconvénients d’un plateau consiste objets pour en faire des abris. Par
à recourir à un abri qui protège les exemple, un panier de raisins ou de
graines. Résultat : moins d’entretien pêches renversé sur le côté fera très
et de la nourriture pratiquement bien l’affaire pour abriter les graines.
toujours accessible, peu importe
les conditions atmosphériques.

Bien que plus élaborée que celle


d’un plateau, la construction d’un
abri est relativement simple pour le

46
Les mangeoires qui est très utile lorsqu’on doit s’ab-
à débit contrôlé senter pour une période de temps
Tous les postes d’alimentation de- plus ou moins longue ou encore
vraient avoir une mangeoire à débit si on ne veut pas remplir les man-
contrôlé. Il s’agit de réservoirs de geoires quotidiennement.
taille variable d’où s’écoulent des
graines qui arrivent sur un plateau On trouve plusieurs modèles dans
par des ouvertures situées dans le les magasins, que ce soit des petites
bas. Ainsi, la nourriture est toujours mangeoires en plastique ou de plus
accessible puisque le plateau se grandes, fabriquées en bois ou en
remplit suivant le rythme auquel métal. De plus, il est possible de
les oiseaux mangent. Outre cet suspendre ces mangeoires ou de
avantage, les mangeoires préservent les fixer à un poteau de bois ou
aussi les graines des intempéries, de métal en utilisant la même
si bien que lors d’une chute de technique que celle employée pour
neige durant la nuit, le repas est tout installer un plateau. Évidemment,
de même accessible au petit matin, les prix varient selon la solidité
sans qu’on soit obligé de sortir pour de la construction ou la taille de
déblayer le tout, comme dans le la mangeoire.
cas des plateaux. De plus, certains
modèles de grandes dimen-
sions permettent d’y verser
une bonne quantité
de graines, ce
Toutefois, il est relativement simple Un trou muni d’un clapet, pratiqué
de fabriquer sa propre mangeoire à dans le toit, permet de remplir la
débit contrôlé, la complexité étant mangeoire sans problème.
fonction de l’habileté manuelle du
bricoleur. Pour la construire, on peut Non seulement est-il possible de
utiliser du cèdre ou du pin et la construire des mangeoires avec des
couvrir d’un toit en bois ou même réservoirs de tailles variables, mais
en cuivre ou en bardeaux de cèdre. on peut aussi modifier à guise le pla-
On peut aussi la construire en con- teau situé dessous afin d’accueillir un
treplaqué et y appliquer ensuite grand nombre de visiteurs en même
une teinture (non toxique) pour la temps. De plus, on peut aménager
protéger contre les intempéries. une cloison à l’intérieur du réservoir
Outre la dextérité manuelle, le mo- afin d’offrir deux types de nourri-
dèle dépend aussi du temps et de ture dans la même mangeoire : du
l’énergie qu’on veut bien consacrer tournesol noir d’un côté et du millet
à la fabrication de la mangeoire. blanc de l’autre, par exemple. Il est
facile d’adapter le tout à ses besoins
Les dimensions sont variables, mais car il y a très peu de critères à respec-
un réservoir d’une quarantaine de ter pour construire une mangeoire
centimètres de haut, posé sur un fonctionnelle.
plateau de 40 cm x 60 cm, constitue
un format intéressant pour une Pour leur part, certains manufac-
mangeoire de ce type (voir schéma, turiers ont conçu des mangeoires
p. 56). De plus, il est recommandé avec des mécanismes à bascule grâce
d’utiliser de l’acrylique transparent auxquels les écureuils ne peuvent
pour couvrir les devants du réservoir, prendre la nourriture. En fait, un
car cela permet de voir facilement clapet bloque l’accès aux graines
la quantité de graines dans la lorsqu’un écureuil ou encore un
mangeoire. Il ne faut pas oublier de oiseau plus lourd se pose sur le de-
laisser un espace d’environ 1,5 cm vant de la mangeoire. Il est souvent
dans le bas pour permettre l’écoule- possible de régler le contrepoids
ment des graines sur le plateau. afin de ne permettre qu’aux petits
oiseaux, comme les mésanges et Une variante intéressante :
les chardonnerets, d’accéder à la les silos
nourriture et de manger sans être Les silos constituent une variante
dérangés par les autres, qui peuvent intéressante de mangeoires à débit
toujours s’alimenter aux plateaux contrôlé. Comme ces dernières, les
voisins. silos sont des réservoirs qui permet-
tent de préserver les graines des
On vend même une mangeoire des- intempéries. Mais ici, plutôt que
tinée spécifiquement au Cardinal de s’écouler dans un plateau vers
rouge. Grâce à un contrepoids réglé le bas, les graines sont extraites par
avec relativement de précision en les oiseaux à travers des ouvertures
fonction de son poids, lorsqu’un percées sur le silo. Cela limite
cardinal se perche à la mangeoire, beaucoup le gaspillage puisque, en
un petit clapet bascule et dégage pratique, chaque graine extraite est
l’ouverture afin qu’il puisse s’y mangée.
nourrir. Si l’oiseau qui s’y perche
n’est pas assez lourd, le clapet ne Généralement fabriqués en plastique
s’ouvre pas et s’il est trop lourd, il se ou en acrylique, les silos sont très
referme. On suggère aussi d’y verser populaires, autant auprès des petits
du carthame, une graine appréciée oiseaux qu’auprès des propriétaires
du cardinal, mais peu par les autres de mangeoires. Faciles à installer
oiseaux. puisqu’il suffit habituellement de les
suspendre, ils sont également faciles

49
à remplir. On n’a qu’à retirer le cou-
vercle au sommet et à y verser les
graines. De plus, dans bien des cas,
on peut les démonter entièrement
pour les nettoyer, ce qui rend la
chose très facile.

Il s’agit également d’une excellente


façon d’accueillir les petits oiseaux
comme les mésanges, les chardon-
nerets ou les sittelles lorsqu’il y a
une grande affluence aux autres
mangeoires. En effet, à cause de la
petite taille des perchoirs dont sont
munies ces mangeoires, les plus gros
oiseaux ont de la difficulté à s’y
percher, ce qui laisse la place aux
autres. Quelques silos de plus, et tout
le monde a sa place au banquet
dans la cour arrière.

Les silos sont idéals pour le tourne-


sol noir, le colza, l’alpiste, le millet
blanc ou le chardon. D’ailleurs, il
s’agit de la meilleure façon d’offrir
cette dernière graine qui coûte
beaucoup plus cher que les autres.
En effet, on vend des mangeoires
munies de petites ouvertures d’où
les oiseaux peuvent extraire les
graines de chardon une à une, évi-
tant ainsi le gaspillage. De plus, dans
certains cas, ces ouvertures sont
situées sous les perchoirs, ce qui ne
gêne pas l’accès à la nourriture pour
les chardonnerets, mais complique
par contre la tâche à d’autres oiseaux.

On trouve aussi des modèles réunis-


sant plus d’un silo, ce qui permet
d’offrir plus d’un type de graines
à la fois. On peut ainsi préparer
facilement un véritable buffet pour
les Chardonnerets jaunes en plaçant
du chardon dans un silo, du colza
dans l’autre et du tournesol noir

50
dans un troisième. Les chardonnerets
peuvent alors se nourrir de tour-
nesol ou de colza en attendant
qu’une place se libère au silo dans
lequel il y a du chardon.

Dans certains cas, les silos sont


recouverts d’un grillage, ce qui en
interdit l’accès aux écureuils. À
ce sujet, il est souvent préférable
d’acheter des mangeoires dont les
ouvertures sont renforcées de métal
afin d’éviter que ces petits mammi-
fères les rongent et agrandissent
ainsi le trou pour arriver à en extraire
la nourriture. Voilà quelques dollars
de plus à l’achat qui permettront
d’éviter de racheter bientôt une
nouvelle mangeoire.

51
Les présentoirs pour le suif
et le beurre d’arachide
Pour offrir aux oiseaux du suif et du
beurre d’arachide, il faut recourir à
des présentoirs spéciaux parce que
ces deux aliments ne se prêtent pas
à l’utilisation de mangeoires tradi-
tionnelles, conçues pour des graines.
Malgré tout, il existe des moyens très
simples d’offrir ces deux aliments.

Pour le suif, il suffit d’un simple sac


de filet en plastique, comme ceux
dans lesquels on vend les oignons.

On met le suif à l’intérieur, on sus-


pend le sac et le tour est joué ! On
trouve aussi sur le marché des petits
présentoirs grillagés dans lesquels
on glisse le suif ou des « pains d’oi-
seaux » avant de les suspendre parmi
les autres mangeoires. Tout comme
dans le cas du sac en filet, les oiseaux
s’agrippent au présentoir et picorent
à travers les mailles pour en extraire
leur repas.

Le rondin est un autre type de


présentoir qui permet d’offrir du
beurre d’arachide et du suif d’une
manière qui correspond davantage
aux habitudes alimentaires des
oiseaux qu’on souhaite attirer. Il
suffit de prendre un petit rondin
d’environ 10 cm de diamètre et de
40 cm de longueur et d’y percer des
trous d’environ 2 cm de diamètre
et de profondeur. La nourriture sera
offerte dans ces cavités. On visse
ensuite un œillet à l’une des extré-
mités, on y passe un fil métallique
et on suspend le tout. Les pics, les
grimpereaux, les sittelles et les
mésanges s’agripperont à l’écorce et
se nourriront en extrayant les ali-
ments des trous.

52
Les mangeoires pour
les noix et les arachides
Bien qu’on puisse offrir des noix
hachées et des arachides en les dépo-
sant tout simplement sur un plateau,
il est tout de même préférable de
recourir à des mangeoires spéciali-
sées. En effet, les arachides placées
sur un plateau n’attireront pas seu-
lement les Geais bleus, mais aussi
les écureuils qui voudront tirer
profit de cette nourriture soudaine-
ment disponible.

Pour régler ce problème, on utilise


des mangeoires conçues spécifique-
ment à cet effet. Il s’agit générale-
ment de tubes grillagés sur lesquels
les oiseaux s’agrippent pour en
extraire la nourriture à travers les
trous. On trouve aussi des modèles
qui ressemblent davantage à de
petites mangeoires à débit contrôlé,
dont les panneaux d’acrylique ont
toutefois été remplacés par des
panneaux grillagés.

53
Les mangeoires pour les fruits Les objets récupérés
Les fruits aussi nécessitent parfois le On peut récupérer différents objets
recours à des mangeoires spéciales. pour les transformer en mangeoires.
Évidemment, on peut les placer sur Ainsi, un contenant de lait devient
un plateau, tout comme les autres utile si on y place des graines, on y
aliments, mais il est souvent inté- perce des ouvertures et on suspend
ressant de consacrer une petite le tout à l’intention des oiseaux.
mangeoire à ce mets qui n’est recher- Une noix de coco fait tout aussi
ché que par quelques visiteurs. bien l’affaire si on la remplit de
graines de tournesol.
On peut aménager un petit coin du
poste d’alimentation spécialement Et que dire des bouteilles de bois-
à l’intention des frugivores. On fixe son gazeuse ! Bien nettoyées, elles
une demi-orange à un piquet ou font d’excellentes mangeoires à
une branche, ce qui, en été ou au débit contrôlé. On vend même des
printemps, permet d’accueillir des accessoires qui permettent de les
orioles. On place également un petit transformer en mangeoires suspen-
plateau à proximité pour offrir dues ou encore en modèles fixés à
d’autres fruits. une fenêtre avec des ventouses. Et
il est aussi possible de bricoler son
propre modèle.
Bref, plusieurs objets sont facile-
ment recyclables en mangeoires. En
fait, tout ce qu’il faut, c’est que le
contenant en question soit étanche
et permette de présenter facilement
les graines, le suif ou même l’eau
aux oiseaux. Un peu d’imagination
et voilà des mangeoires qui ne
coûtent pratiquement rien !

Les abreuvoirs à colibris


Il s’agit d’un type bien particulier
d’abreuvoir qui permet d’offrir de
l’eau sucrée aux colibris, du prin-
temps jusqu’au début de l’automne.
En fait, il s’agit d’un réservoir en
plastique ou en verre dans lequel on
verse de l’eau sucrée. Il existe aussi
des modèles plus gros, adaptés aux
orioles.

Tout comme dans le cas des man-


geoires, il est important de vérifier
si le modèle choisi est facile à en-
tretenir lorsque vient le moment du
remplissage. Est-ce que l’abreuvoir
se démonte aisément ? Comme on
doit nettoyer très souvent ce type
d’abreuvoir au cours d’une saison, il
est important que cette tâche soit
facile à exécuter.

55
Plans de mangeoires et de bain d’oiseaux

MANGEOIRE À DÉBIT CONTROLÉ

1 panneau en acrylique transparent 3 trou de 6 cm de diamètre muni


(vissé aux côtés) d’un clapet de 8 cm de diamètre
2 bande d’aluminium sur le dessus 4 espace de 1,5 cm entre le pan-
du toit neau d’acrylique et le plancher

2
cm 8 cm
25
6 cm
3
30 cm
40 cm

4 cm

4
15 cm

60 cm
40 cm

56
PLATEAU

5 cm
30 c
m 60 cm

ABRI
15 cm

25
cm

70 cm
minimum
20 cm

30 c 60 cm 5 cm
m

BAIN D’OISEAUX HIVERNAL

Assiette contenant de l'eau

20 cm

Pot en grès
Ampoule de
60 ou 100 watts

57
Geai bleu
Offrir un menu
diversifié
Tous ceux qui aménagent un poste Pour que tous les convives y trouvent
d’alimentation près de leur maison leur compte, il faut élaborer un menu
pour nourrir les oiseaux poursui- varié. Dans la nature, chaque espèce
vent le même objectif : attirer le a des préférences alimentaires bien
plus d’oiseaux possible appartenant particulières et il faut offrir des ali-
à plusieurs espèces différentes. De la ments différents si l’on veut satisfaire
variété et de nombreux visiteurs ! plusieurs types de visiteurs.

Pic chevelu et Chardonneret jaune


Malgré tout, il est possible d’attirer carthame permet d’aménager un
beaucoup d’oiseaux avec un menu petit coin pour cet hôte brillamment
de base relativement simple : tourne- coloré qu’est le Cardinal rouge. Et
sol noir, millet blanc, maïs concassé que dire de quelques arachides en
et suif de bœuf. Voilà ! La table est écale en automne, période au cours
mise et elle saura plaire à plusieurs, de laquelle les déplacements sont
que ce soit les Gros-bec errants et nombreux chez les Geais bleus
leur insatiable appétit pour le tour- qui résistent rarement à l’idée d’en
nesol, les bruants qui affectionnent manger quelques-unes !
particulièrement le millet blanc, la
Tourterelle triste qui aime bien y On varie le menu selon les saisons
aller d’un petit repas de maïs ou les et selon le départ ou l’arrivée de nou-
pics qui savent si bien tirer profit velles espèces. Le printemps venu, on
du suif installé à leur intention. peut ainsi enlever le suif et ajouter
un abreuvoir pour les colibris, qui
Évidemment, on peut toujours varier sont habituellement de retour au
le menu et ajouter d’autres aliments. mois de mai. On peut ainsi admirer
Une mangeoire remplie de chardon chez soi, jusqu’en septembre, les
fait le délice des Chardonnerets prouesses aériennes de ces extraor-
jaunes, des Tarins des pins ou des dinaires petits oiseaux.
Sizerins flammés qui passent dans
le coin. Des noix hachées four- Bref, le menu de base peut être
nissent une dose d’énergie supplé- complété au fil des saisons ou selon
mentaire aux mésanges pendant les l’affluence et les préférences alimen-
grands froids d’hiver, tandis que le taires des visiteurs.

Carouge à épaulettes
Le menu
de base Gros-bec errant

LE TOURNESOL Quant aux espèces dont le bec est


Le tournesol (Helianthus sp.) cons- plus petit, ils fouillent le sol à la re-
titue l’aliment indispensable dans cherche de petits morceaux tombés
tout poste d’alimentation. Cette sous la mangeoire. On peut aussi
graine riche en huile est la plus leur offrir du tournesol écalé ou
nutritive que l’on puisse offrir aux émietté, mais il est plus simple
oiseaux. On trouve sur le marché et plus économique de servir du
deux principaux types de graines de tournesol noir aux mangeoires. Plus
tournesol : la petite graine noire et riches en huile que les graines
la graine rayée. Cette dernière a une rayées, les graines de tournesol noir
écale plus grosse et plus dure que ont une enveloppe mince, ce qui
celle du tournesol noir. Les espèces permet aux oiseaux au bec plus petit
ayant un bec puissant peuvent l’ou- de se nourrir de cet aliment de choix.
vrir facilement. Il est d’ailleurs assez Le tournesol noir fait les délices
fascinant de voir avec quelle aisance des Chardonnerets jaunes, des Tarins
un Gros-bec errant peut extraire le des pins et des Sizerins flammés.
contenu d’une graine de tournesol On pourrait presque offrir unique-
en la manipulant avec son bec. ment cette graine, car cet aliment
nutritif est consommé par une
grande variété d’oiseaux qui fré-
quentent assidûment les mangeoires.

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : le Cardinal à
Tournesol noir Tournesol rayé poitrine rose, le Cardinal rouge, le
Geai bleu, le Gros-bec errant, la
61
Mésange à tête noire, la Mésange à LE MILLET BLANC
tête brune, la Mésange bicolore, le Cette petite graine ronde doit, elle
Roselin familier, le Roselin pourpré, aussi, figurer au menu de tous les
la Sittelle à poitrine blanche, la Sit- postes d’alimentation. Très popu-
telle à poitrine rousse, la Tourterelle laire chez les espèces qui possèdent
triste et le Moineau domestique.
Les autres : le Bec-croisé des sapins,
le Bec-croisé bifascié, le Chardonneret
jaune, le Tarin des pins, le Durbec
des sapins, le Junco ardoisé, les dif-
férentes espèces de pics, le Sizerin
flammé, le Sizerin blanchâtre et le
Quiscale bronzé.
un petit bec et qui ne peuvent se
Comment l’offrir : nourrir facilement des graines de
Dans pratiquement tous les types tournesol, le millet blanc (Panicum
de mangeoires, que ce soit des man- miliaceum) est très nutritif, notam-
geoires à débit contrôlé, des silos, ment parce qu’il contient une grande
des plateaux ou des abris. quantité d’hydrates de carbone.
Outre le millet blanc, on retrouve
Bruant familier aussi le millet rouge qui, lui aussi, est
apprécié des oiseaux, ainsi que le
millet jaune, le moins recherché des
trois par les visiteurs des mangeoires.

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : les différentes
espèces de bruants, le Cardinal
rouge, le Junco ardoisé, le Roselin
fa milier, le Roselin pourpré, la
Tourterelle triste, le Moineau do-
mestique et le Vacher à tête brune.
Les autres : le Chardonneret jaune,
le Tarin des pins, le Sizerin flammé,
le Sizerin blanchâtre, le Carouge à
épaulettes et le Pigeon biset.

Comment l’offrir :
Dans une mangeoire à débit con-
trôlé, un plateau ou un abri. On
peut toujours en jeter au sol ou sur
la neige en hiver. De toutes façons,
il en tombera par terre où les oi-
seaux s’en nourriront, que ce soit
ceux qui n’ont pas de place dans
la mangeoire ou ceux qui, comme
les bruants, préfèrent manger au sol.
LE MAÏS
Aux mangeoires, il s’agit de
la céréale préférée des
oiseaux et elle doit être au
menu de tous les postes d’alimenta- Geai bleu
tion. On trouve le maïs sous dif-
férentes formes : concassé, entier ou les moqueurs, la Perdrix grise, plu-
sur épi. Le maïs entier est très prisé sieurs espèces de pics, l’Étourneau
des espèces au bec fort, notamment sansonnet et le Moineau domestique.
le Geai bleu, le Cardinal rouge et la
Corneille d’Amérique. Il est cepen- Comment l’offrir :
dant préférable d’offrir le maïs con- Dans un plateau, recouvert ou non,
cassé si l’on souhaite satisfaire un ou encore au sol. Toutefois, il ne
grand nombre d’espèces différentes, faut jamais le placer dans une man-
dont celles ayant un bec plus petit geoire à débit contrôlé, car l’humi-
et qui, par conséquent, ne peuvent dité le transformerait vite en une
écraser facilement les grains de maïs masse compacte bloquant l’écoule-
entier. ment de la nourriture.

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : le Cardinal
rouge, le Geai bleu, le Pigeon biset,
la Tourterelle triste, le Carouge à
épaulettes, le Vacher à tête brune et
le Quiscale bronzé.
Les autres : le Bec-croisé des sapins, Maïs entier Maïs concassé
le Bec-croisé bifascié, les bruants, la
Gélinotte huppée, le Junco ardoisé,

63
LE SUIF DE BŒUF faire fondre avant de l’offrir aux
Le suif est le quatrième aliment de oiseaux. Le principal élément à véri-
base qui doit figurer au menu de fier, c’est la température. On évite de
tout poste d'alimentation. Riche en l’offrir lorsqu’il fait trop chaud, car
calories, il a une très grande valeur il a tendance à rancir. Le suif se con-
nutritive. Il s’agit par conséquent serve mieux lorsque la température
d’un excellent carburant, contribuant se maintient sous le point de con-
à maintenir le métabolisme des gélation. Comme substitut, on peut
oiseaux très élevé. Les pics en raffo- conserver de la graisse de bacon ou
lent, tout comme d’autres oiseaux encore du saindoux ; on en badi-
plutôt insectivores en été, comme geonne ensuite différentes surfaces,
les mésanges et les sittelles. C’est comme l’écorce d’un rondin sur
aussi ce que mangera une paruline lequel on souhaite nourrir un
s’attardant à une mangeoire. Grimpereau brun.

Facile à trouver chez le boucher, le Les oiseaux qui en mangent :


suif de bœuf est offert tel quel. Il Ceux qui en raffolent : le Mésangeai
n’est surtout pas nécessaire de le du Canada, le Grimpereau brun, les
pics, les mésanges, les sittelles et
les différentes espèces de troglo-
dytes. Les autres : le Cardinal à
poitrine rose, le Geai bleu, le
Junco ardoisé, le Moqueur poly-
glotte et l’Étourneau sansonnet.

Comment l’offrir :
Il suffit de le placer, tel quel,
dans un petit sac en filet
(comme celui dans lequel on
vend les oignons) et de sus-
pendre le tout. On peut aussi
acheter un petit support gril-
lagé en prenant soin de choisir
un modèle dont les broches
sont recouvertes de vinyle.

Pic chevelu
Un nectar tout simple à préparer !

On trouve sur le marché de la garder une réserve au réfrigé-


poudre qui permet de fabriquer rateur afin d’en avoir toujours à sa
du nectar pour les colibris. Cepen- disposition au cours de l’été.
dant, il est d’une simplicité désar-
mante de préparer soi-même une L’Oriole de Baltimore apprécie
telle solution. Il suffit de mélanger aussi ce type de solution sucrée.
une partie de sucre (du sucre Il faut cependant choisir un
blanc et surtout pas de miel) dans abreuvoir ayant un perchoir et
quatre parties d’eau (1 tasse de des ouvertures assez grandes
sucre dans 4 tasses d’eau) et de pour que cet oiseau puisse s’y
faire bouillir le tout de deux à trois désaltérer. On retrouve dans les
minutes afin de diminuer les possi- magasins des abreuvoirs spécia-
bilités de fermentation. Il n’est pas lement conçus pour cette espèce.
nécessaire d’ajouter du colorant à
cette solution dans l’espoir d’atti-
rer davantage l’attention des coli-
bris, d’autant plus que ce colorant
pourrait être dommageable pour
les oiseaux. Après avoir préparé
ainsi le « nectar », on peut en

Colibri à gorge rubis

65
Des ajouts
au menu
LE CHARDON pendant tout l’été. Importées d’A-
Cette petite graine noire, très riche frique et d’Asie, les graines de
en huile, constitue un véritable ré- chardon (Guizotia abyssinica) sont
gal pour les Chardonnerets jaunes traitées de manière à ce que la plante
qui s’en délectent à l’année. Il s’agit
d’ailleurs d’une excellente façon de
s’assurer de la présence de cet oiseau

n’envahisse pas les pelouses près


des mangeoires. De toutes façons,
notre climat ne favorise pas la pro-
pagation de cette plante, qu’il ne
faut pas confondre avec le chardon
poussant à l’état sauvage dans nos
régions.

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : le Chardon-
neret jaune, le Tarin des pins, le
Roselin familier, le Roselin pourpré,
le Sizerin flammé et le Sizerin
blanchâtre.
Les autres : les différentes espèces de
bruants, le Tohi à flancs roux, la
Tourterelle triste, le Junco ardoisé, la
Mésange à tête noire et la Mésange
bicolore.

Comment l’offrir :
Bien qu’on puisse l’offrir dans un
plateau ou dans tous les types de
mangeoires à débit contrôlé et de
silos classiques, on recommande
d’utiliser des mangeoires spéciale-
ment conçues à cette fin et pourvues
de petites ouvertures d’où les oi-
seaux ne peuvent extraire qu’une
seule graine à la fois. Certains mo-
dèles ont même un perchoir situé
au-dessus de l’ouverture plutôt qu’en

Chardonnerets jaunes
dessous ; il est alors amusant de voir
Roselin familier
les chardonnerets, suspendus par
les pattes, la tête en bas, se nourrir
tout en défendant énergiquement substitut intéressant et peut aussi
leur place sur la mangeoire. être utilisé afin de transformer une
mangeoire en « salle d’attente » pour
LE COLZA chardonnerets et autres oiseaux
Peu connue, la graine de colza friands de chardon. Attention à la
(Brassica rapa) est pourtant très in- pelouse, car les graines de colza ger-
téressante, notamment lorsqu’il y a ment très facilement.
beaucoup d’oiseaux aux mangeoires.
Il s’agit en effet d’une excellente Les oiseaux qui en mangent :
façon de répartir entre deux man- Ceux qui en raffolent : peu d’oiseaux
geoires les Moineaux domestiques et en raffolent, mais certains semblent
les Roselins familiers, et d’accueillir tout de même l’apprécier, notam-
ment le Pigeon biset, l’Alouette
hausse-col et le Roselin familier.
Les autres : le Chardonneret jaune,
le Roselin pourpré, le Sizerin flam-
mé, le Sizerin blanchâtre, le Tarin
des pins, le Gros-bec errant et la
Tourterelle triste.
tout le monde. Il suffit de mettre
du colza dans l’une d’elles pour que Comment l’offrir :
les roselins s’y donnent rendez- Idéalement, on offre le colza dans
vous. Contenant beaucoup d’huile, une mangeoire à débit contrôlé ou
tout comme le tournesol et le un silo, mais on peut aussi en pré-
chardon, le colza constitue un senter dans un plateau ou un abri.

67
Les oiseaux qui en mangent :
Ceux qui en raffolent : la plupart des
espèces de bruants, le Junco ardoisé,
la Tourterelle triste, le Roselin fami-
lier, le Roselin pourpré, le Sizerin
flammé et le Sizerin blanchâtre.
Les autres : le Cardinal rouge, le Char-
donneret jaune, le Tohi à flancs roux,
le Carouge à épaulettes et le Moineau
domestique.

Comment l’offrir :
Tout comme le millet blanc, on
offre l’alpiste dans des mangeoires
à débit contrôlé ou des plateaux,
qu’ils soient recouverts ou non. De
Tourterelle triste
plus, on peut toujours en jeter une
petite quantité au sol, sur la neige,
afin d’attirer les oiseaux qui hésitent
L’ALPISTE à monter sur un plateau.
Petite graine blanche allongée,
l’alpiste (Phalaris canariensis) est très
apprécié des espèces au bec petit
et fin, notamment le Junco ardoisé
et les bruants. Il s’agit d’un excellent
complément au millet blanc, avec
lequel on peut d’ailleurs l’offrir afin
de varier un peu le menu.

68
LE CARTHAME Finalement, tout comme dans le cas
Peu connue, cette petite graine du tournesol, on peut facilement
blanche (Carthamus tinctorius) est cultiver cette plante annuelle à
consommée surtout par le Cardinal proximité des mangeoires car il est
rouge. D’ailleurs, on l’utilise sou- facile d’en extraire les graines lors-
vent afin d’aménager un petit coin que les fleurs ont séché, une belle
façon d’ajouter une touche colorée
au « coin cardinal ».

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : peu d’oiseaux
en raffolent, si ce n’est le Cardinal
rouge.
destiné spécialement à cet oiseau. Les autres : la Tourterelle triste, la
On l’offre alors dans une mangeoire Mésange bicolore et le Roselin fa-
spécifique, quitte à y mélanger un milier.
peu de tournesol noir au début, et
on place le tout légèrement à l’écart Comment l’offrir :
des autres mangeoires pour favo- Dans un plateau ou une mangeoire
riser l’accès au site par le cardinal. à débit contrôlé. Si l’on réserve un
Lorsque ce dernier a découvert la petit coin au Cardinal rouge, on
mangeoire, on peut alors cesser peut faire l’essai d’une mangeoire à
d’y mettre du tournesol. De plus, il bascule, réglée selon le poids de ce
semble que les écureuils ne touchent visiteur. C’est là une autre façon de
habituellement pas à cette graine, limiter l’accès à ce coin du terrain
ce qui aide à préserver la tranquillité au cardinal ou à tout autre oiseau
de ce coin. de même poids qui aime bien se
nourrir de carthame.

Cardinal rouge
Roselins pourprés

LES GRAINES DE LIN un peu comme ils le font avec


Les graines de lin (Linum sp.) consti- les graines de cosmos, qui agissent
tuent un autre aliment peu connu comme de véritables aimants dans
au menu des postes d’alimentation. le jardin en été. Planter des fleurs
Cette petite graine brune, très riche qui attirent les oiseaux permet
en huile, semble moins appréciée d’ailleurs de leur offrir des graines au
que d’autres par les oiseaux qui cours de la saison estivale.
fréquentent les mangeoires, bien que
le Roselin pourpré et le Chardon- Les oiseaux qui en mangent :
neret jaune acceptent volontiers Ceux qui en raffolent : la graine de
d’en consommer. Les chardonnerets lin est peu populaire, si ce n’est
en mangent souvent directement auprès du Chardonneret jaune et
sur les plantes après la floraison, du Roselin pourpré.
Les autres : la Tourterelle triste, le
Sizerin flammé et le Durbec des
sapins.

Comment l’offrir :
Dans une mangeoire à débit con-
trôlé, un plateau ou un abri.

70
LE BLÉ, L’AVOINE ET L’ORGE LE SARRASIN
Beaucoup moins populaires que le Céréale peu populaire, elle est toute-
maïs concassé auprès des visiteurs fois utile pour attirer les gallinacés
de mangeoires, ces trois céréales sus- qui visitent les mangeoires.
citent peu d’intérêt chez la majorité
des espèces. Elles peuvent toutefois
être fort utiles en milieu rural pour
attirer certains oiseaux de milieux
ouverts, comme la Perdrix grise,
l’Alouette hausse-col et le Bruant
des neiges. Les oiseaux qui en mangent :
Ceux qui en raffolent : la Perdrix
Blé Orge
grise, la Gélinotte huppée et le Faisan
de Colchide.
Les autres : la Corneille d’Amérique,
Avoine
l’Alouette hausse-col, le Carouge à
épaulettes, le Cardinal rouge, le Quis-
Les oiseaux qui en mangent : cale bronzé et la Tourterelle triste.
Ceux qui en raffolent : le Carouge à
épaulettes et le Moineau domestique. Comment l’offrir :
Les autres : le Faisan de Colchide, la Offrir le sarrasin dans un plateau,
Gélinotte huppée, la Perdrix grise, dans une mangeoire à débit contrôlé
la Tourterelle triste, le Pigeon biset, ou au sol. On peut aussi en placer
l’Alouette hausse-col, la Corneille sous un petit abri aménagé direc-
d’Amérique, le Quiscale bronzé, le tement au sol afin d’attirer une
Vacher à tête brune, le Bruant des gélinotte, une perdrix ou un faisan.
neiges et le Moineau domestique.

Comment l’offrir :
Offrir au sol ou dans un plateau,
mais jamais dans une mangeoire à
débit contrôlé afin d’éviter que l’hu-
midité ne transforme les grains en
une masse compacte qui bloquerait
l’écoulement de la nourriture.

Gélinotte huppée 71
Sittelle à poitrine rousse

Les oiseaux qui en


mangent :
Ceux qui en raffolent :
le Cardinal rouge, la Sittelle à
poitrine blanche, la Sittelle à poi-
trine rousse, la Mésange bicolore et
les différentes espèces de pics.
LES GRAINES DE CITROUILLE
Les autres : la Corneille d’Amérique,
Nous sommes souvent surpris de le Geai bleu, le Junco ardoisé, la
voir la quantité de graines qu’il y a Mésange à tête noire, le Roselin
à l’intérieur d’une citrouille. À la fin pourpré, le Roselin familier, le Tohi
du mois d’octobre, en cette période à flancs roux et la Tourterelle triste.
où ce légume est fort populaire
alors qu’on l’utilise pour en faire Comment l’offrir :
une décoration d’Halloween ou Dans un plateau ou sous un abri.
pour faire des desserts, il est facile
de récupérer les graines, de les faire LES GRAINES MÉLANGÉES
sécher au four pendant quelques (Graines pour oiseaux
minutes à basse température et de sauvages)
les offrir aux oiseaux. Cet aliment est
Les mélanges pour oiseaux consti-
apprécié par la plupart des espèces
tuent tout un monde en soi. En
qui mangent du tournesol. C’est
effet, avec la popularité croissante
une excellente occasion d’adapter
des mangeoires, les produits identi-
aux saisons le menu offert aux
fiés comme étant des « graines pour
mangeoires.
oiseaux sauvages » se sont multipliés
sur les tablettes des magasins. Et
on y trouve de tout ! Des « Graines
mélangées pour oiseaux sauvages »,
des « Mélanges pour Roselins », des
« Mélanges pour Chardonnerets », et

72
plusieurs autres aux noms tous plus Dans tous les cas, il faut lire atten-
évocateurs les uns que les autres. tivement l’étiquette pour connaître
la composition du produit. Un
mélange dans lequel on retrouve
beaucoup de millet blanc et du maïs
est utile dans un plateau pour atti-
rer un grand nombre de visiteurs.

Cependant, il est tout de même plus


simple d’acheter les graines séparé-
On pourrait facilement penser qu’il ment et de faire son propre mélange.
s’agit de verser le contenu d’un de Celui-ci peut être composé de 50 %
ces sacs dans une mangeoire et que de tournesol noir, de 20 % de tour-
le tour est joué. Or, ce n’est pas si nesol rayé, de 15 % de millet blanc,
simple, car la qualité de ces mélanges de 10 % de carthame (ou d’alpiste)
est fort inégale. Dans certains cas, et de 5 % de maïs concassé. Libre à
on retrouve dans le même embal- chacun d’y aller de sa propre recette.
lage plusieurs produits céréaliers
peu consommés par les oiseaux.
Certains mélanges, souvent plus coû-
Moineau domestique
teux, sont composés d’un meilleur
choix d’aliments et représentent un
achat plus intéressant.
Les autres : plusieurs autres oiseaux,
selon le contenu du mélange, entre
autres la Mésange à tête noire et le
Geai bleu.

Comment l’offrir :
Surtout dans des plateaux ou des
abris. On peut aussi utiliser une
grande mangeoire à débit contrôlé
pour les mélanges qui contiennent
peu de produits céréaliers, afin d’é-
viter que ces derniers, sous l’action
de l’humidité, ne bloquent l’écou-
lement de la nourriture.

LES NOIX HACHÉES ET LES


ARACHIDES
Riches en protéines, en gras et en élé-
ments minéraux, ces aliments sont
très appréciés par les oiseaux qui,
surtout par grand froid, y trouvent
une excellente source d’énergie. Il
est donc intéressant de les offrir en
plein cœur de l’hiver, particulière-
ment lors des vagues de froid qui
durent quelques jours et au cours
desquelles les oiseaux doivent af-
fronter de longues nuits et des
journées plus courtes, où le temps
pour s’alimenter est restreint. De
plus, offrir des arachides en écale
représente une façon infaillible d’at-
tirer des Geais bleus. Ils n’hésiteront
pas à en prendre deux ou trois avant
Geai bleu
de partir les manger ou les cacher
sur le terrain.

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : tout dépend
des aliments contenus dans le mé-
lange. Comme on retrouve souvent
des produits céréaliers et du millet,
on attirera les différents bruants,
la Tourterelle triste, le Carouge à Les oiseaux qui en mangent :
épaulettes, le Vacher à tête brune, Ceux qui en raffolent : le Cardinal à
le Quiscale bronzé et le Moineau poitrine rose, le Chardonneret jaune,
domestique. le Geai bleu, la Mésange à tête noire,

74
la Mésange à tête brune, la Sittelle à
poitrine blanche et la Sittelle à
poitrine rousse.
Les autres : les différentes espèces de
bruants, le Cardinal rouge, le Grim-
pereau brun, le Gros-bec errant, le
Junco ardoisé, le Moqueur poly- peut même augmenter la proportion
glotte, les différents pics, le Roselin à trois parties de farine de maïs pour
familier, le Roselin pourpré, le Si- une partie de beurre d’arachide. Et,
zerin flammé et le Quiscale bronzé. tant qu’à faire dans les recettes,
pourquoi ne pas ajouter quelques
Comment l’offrir : graines mélangées, du tournesol ou
On peut offrir les arachides en écale du saindoux ?
tout simplement en les déposant
dans un plateau. Par contre, il est
préférable de présenter les noix
hachées et les arachides dans une
mangeoire grillagée, spécialement
conçue à cet effet, surtout si on
souhaite les réserver uniquement aux
oiseaux et non aux écureuils.

LE BEURRE D’ARACHIDE
Il s’agit d’un aliment de choix pour
les oiseaux qui apprécient beaucoup
cette nourriture riche en énergie.
Mésanges, grimpereaux, moqueurs,
pics et étourneaux n’hésitent pas à
varier leur menu en consommant ce
mets. Il s’agit d’ailleurs d’une façon
simple de nourrir un Moqueur poly-
glotte qui a décidé d’hiverner dans
le coin ou une Paruline à croupion
jaune qui s’attarde au pays.

Certains prétendent que les oiseaux


peuvent s’étouffer en mangeant du
beurre d’arachide. Mais cette affir-
mation n’a jamais été prouvée. On
conseille toutefois aux personnes qui
ont malgré tout des craintes, de
mélanger le beurre d’arachide à de
la farine de maïs pour diminuer la
viscosité de cet aliment. On mélange
une partie de beurre d’arachide pour
une partie de farine de maïs et on
Mésange à tête noire

75
Pic chevelu

Les oiseaux qui en mangent : LES « PAINS D’OISEAUX »


Ceux qui en raffolent : le Mésangeai Il s’agit de mélanges de suif fondu et
du Canada, le Grimpereau brun, plu- de graines qu’on trouve de plus en
sieurs espèces de pics, la Mésange à plus sur le marché. Les recettes sont
tête noire, la Mésange à tête brune, des plus variées, allant du « Régal
la Mésange bicolore, la Sittelle à poi- aux pommes » jusqu’au « Festin aux
trine blanche, la Sittelle à poitrine noix », en passant par les « Délices »
rousse et le Moqueur polyglotte. de toutes sortes. En fait, tous ces
Les autres : le Geai bleu, le Junco petits pâtés sont constitués d’un
ardoisé et les rares parulines qui aliment gras (habituellement de
s’attardent parfois aux mangeoires. suif de bœuf) auquel on ajoute
généralement du millet, du maïs
Comment l’offrir : et un autre « aliment vedette » qui
La meilleure façon, et aussi la plus donne généralement son nom au
simple, consiste à placer le beurre produit en question. De plus, dans
d’arachide dans des trous percés
dans un petit rondin de bois sus-
pendu à une branche ou à un
poteau. On peut aussi en badigeon-
ner de gros cônes de conifères,
notamment ceux du Pin blanc ou
de l’Épinette de Norvège.

76
certains cas, ces produits sont traités LES FRUITS
pour être offerts lorsque la tempéra- Peu d’oiseaux veulent bien consom-
ture est plus chaude ; il suffit de lire mer des fruits offerts aux man-
les étiquettes pour s’en assurer. geoires. Il est donc très difficile d’at-
Par ailleurs, il est aussi possible d’en tirer ainsi les espèces frugivores.
faire soi-même. Il suffit de rempla- Bien sûr, on peut offrir des raisins
cer le suif par du saindoux et d’y secs, des morceaux de pommes, de
incorporer divers aliments dont des
noix, du tournesol, du millet et du
maïs.

Les oiseaux qui en mangent :


Ceux qui en raffolent : ce sont pra-
tiquement les mêmes oiseaux que
ceux qui mangent du suif, notam-
ment le Grimpereau brun, plusieurs
pics, la Mésange à tête noire, la
Mésange à tête brune, la Mésange bi-
colore, la Sittelle à poitrine blanche
et la Sittelle à poitrine rousse.
Les autres : le Mésangeai du Canada, bananes ou encore des canneberges,
le Geai bleu, le Junco ardoisé et le mais les chances de succès sont
Moqueur polyglotte. très limitées. Merles, jaseurs ou mo-
queurs préfèrent s’alimenter de fruits
Comment l’offrir : qu’ils prennent à même les arbres
Facile, il suffit de le placer dans un ou les arbustes. On peut toutefois
petit support grillagé vendu habi- récolter des fruits en automne, les
tuellement là où on vend les pains placer au congélateur et les offrir sur
d’oiseaux. un plateau en hiver.

Jaseur boréal
On aura toutefois beaucoup plus de VOTRE PROPRE TEST
chances en plantant, à proximité DE PRÉFÉRENCE
des mangeoires, des arbres ou des On a beau dire et écrire que tel
arbustes dont les fruits persistent oiseau préfère telle graine plutôt
tout au cours de l’hiver. On réussira qu’une autre, qu’un oiseau raffole
peut-être ainsi à attirer un Merle du millet blanc et qu’il mangera peu
d’Amérique en automne ou même de colza, il arrive qu’un oiseau ne
un Moqueur polyglotte qui pour- réagisse pas comme on s’y attend.
rait tenter d’hiverner. De plus, les En fait, les oiseaux ne lisent pas de
Durbecs des sapins, les Jaseurs livres ou de revues et n’assistent pas
boréaux ou les Jaseurs d’Amérique à des conférences sur les mangeoires !
pourront s’y nourrir.
Toutes ces données sur les préfé-
Finalement, puisqu’il y a toujours rences alimentaires sont basées sur
une exception qui confirme la règle, de nombreux tests et sur l’expé-
on peut offrir des quartiers d’orange rience de plusieurs personnes, mais
aux Orioles de Baltimore du prin- il n’en demeure pas moins que les
temps jusqu’au début de l’automne choses peuvent être différentes dans
si on habite à proximité d’un en- certains cas. D’ailleurs, même si le
droit où niche cet oiseau. Gros-bec errant raffole des graines
de tournesol, il peut manger d’autres
Les oiseaux qui en mangent : types de graines et même des fruits,
Ceux qui en raffolent : principale- à l’occasion.
ment les espèces frugivores comme
le Merle d’Amérique, le Jaseur d’Amé- Par conséquent, rien de tel que de
rique, le Jaseur boréal et l’Oriole de faire ses propres tests. C’est simple
Baltimore. et ça permet de s’amuser tout en
Les autres : le Durbec des sapins, le nourrissant les oiseaux. Il suffit de
Moqueur polyglotte, le Gros-bec disposer les graines dans des com-
errant, le Cardinal rouge, le Cardinal partiments séparés et de noter le
à poitrine rose, le Geai bleu, le choix des oiseaux qui se présentent
Mésangeai du Canada et les pics. à la mangeoire. De plus, dans le cas
de graines moins connues, comme
Comment l’offrir : le lin ou le carthame, cela permet
On dépose simplement les fruits de recueillir des données nouvelles
dans un plateau ou sous un abri. sur les habitudes alimentaires des
Dans le cas des oranges destinées oiseaux.
aux orioles, il suffit de les piquer à
une petite planche et de placer le
tout bien en vue.

78
Acheter et conserver les graines

Habituellement, il est avantageux De plus, il est recommandé d’en-


d’acheter les graines en grandes treposer le tout dans un endroit
quantités, surtout dans le cas des frais et sec. Une grosse poubelle
aliments préférés des oiseaux en plastique, fermée avec un cou-
comme le tournesol noir, le millet vercle, est fort utile pour placer
blanc et le maïs. Acheter les de grandes quantités de graines
graines en sacs de 18 kg, 20 kg de tournesol, de maïs ou de millet
ou 25 kg permet de faire des éco- blanc. Les grosses poubelles en
nomies substantielles par rapport métal sont utiles pour entreposer
à l’achat de petits sacs, et on les graines dans des endroits visités
se retrouve ainsi avec une bonne par de petits rongeurs à la recher-
provision. Ainsi le chardon, assez che de nourriture. On peut aussi
coûteux, est plus économique en utiliser des seaux d’une vingtaine
grande quantité, ce qui est inté- de litres ; munis d’un couvercle, ils
ressant si on a des Chardonnerets sont pratiques pour entreposer de
jaunes toute l’année et lors des plus petites quantités. Notons qu’il
hivers où les Tarins des pins ou est préférable de garder le tour-
les Sizerins flammés envahissent nesol à l’extérieur de la maison,
les lieux. car ces graines contiennent parfois
de petits insectes.

Écureuil roux

79
Écureuil roux
Les hauts et les bas
de la vie aux mangeoires
On installe souvent des mangeoires Et ce qui est tout aussi naturel, c’est
en pensant à une ou deux espèces que les oiseaux ne tiennent évidem-
d’oiseaux en particulier. Certains ment pas compte de ces désirs. Une
souhaitent attirer des Chardonnerets joyeuse troupe de Moineaux domes-
jaunes, ou des Mésanges à tête noire tiques peut très bien accompagner
et des Sittelles à poitrine blanche, une bande de Gros-bec errants, des
alors que d’autres souhaitent ardem- Pigeons bisets peuvent se joindre
ment recevoir des bandes de visiteurs aux Tourterelles tristes et des Étour-
comme les Gros-bec errants et les neaux sansonnets se nourrir du suif
Sizerins flammés. Chacun a donc destiné aux pics et aux sittelles.
des attentes et des désirs par rapport De plus, un Écureuil gris qui passe
aux oiseaux qu’il veut observer à l’hiver dans le coin peut décider
son poste d’alimentation. Ce qui est de fréquenter les mangeoires pour
tout à fait naturel. varier son régime quotidien. Et que
dire de cet Épervier brun qui voudra
peut-être tirer profit de ce rassem-
blement d’oiseaux pour en capturer
un afin de s’en nourrir par une
Cardinal rouge froide journée d’hiver.
Bref, ce qu’il faut surtout com- n’empêche pas de recourir à cer-
prendre, c’est qu’en offrant ainsi taines méthodes pour éviter que les
de la nourriture aux oiseaux, tous mangeoires soient monopolisées
sont susceptibles de venir se nourrir, par un visiteur en particulier, au
y compris certains mammifères des détriment des autres.
environs. Dans l’ensemble, il est plu-
tôt irréaliste de penser restreindre Comment réagir aux différentes
l’accès à la nourriture à une ou deux situations qui se produisent au fil
espèces, et empêcher tout mam- du temps ? Comment composer
mifère de s’y présenter. Il vaut avec les hauts et les bas de la vie
beaucoup mieux tenter d’accom- quotidienne aux mangeoires ? Des
moder tout le monde et faire en situations qui nous obligent souvent
sorte que chacun y trouve son à effectuer certains aménagements
compte, autant les oiseaux que le afin que tout se passe le plus har-
propriétaire de la mangeoire. Mais monieusement possible.
avoir une approche plus positive

Quiscales bronzés
Peu ou trop Geai bleu
d’oiseaux...
Les premiers visiteurs aider à les repérer lorsqu’ils par-
En aménageant un poste d’alimenta- courent leur territoire à la recherche
tion, on se demande habituellement de nourriture. Une méthode prati-
quand arriveront les premiers visi- quement infaillible consiste à lancer
teurs. Aussitôt la première mangeoire des miettes de pain au sol ou à les
en place, on l’observe attentive- disposer dans un plateau. Facile à
ment dans l’espoir de voir arriver voir, le pain attire vite l’attention
le premier convive qui voudra bien des premiers visiteurs qui viennent
profiter de cette nourriture disposée voir de quoi il retourne. Ce rassem-
à son intention : une attente de lon- blement soudain suscite la plupart
gueur variable, allant de quelques du temps la curiosité des autres
heures à quelques jours, selon le oiseaux du coin, qui viennent alors
moment de l’année et l’emplace- faire un tour eux aussi. Bref, c’est
ment. Il est beaucoup plus facile en créant de l’activité autour des
d’attirer les oiseaux dans un envi- mangeoires, souvent en attirant des
ronnement où ils abondent que Moineaux domestiques au début,
dans un endroit où ils sont moins que l’on annonce l’installation d’un
nombreux. poste d’alimentation.

Tôt ou tard, les convives finissent Un plateau central joue un rôle


par trouver les nouvelles mangeoires. très important pour attirer les
Toutefois, il n’est pas interdit de les oiseaux chez soi. Beaucoup plus

83
facile à repérer qu’une petite man- visiteurs. Certains oiseaux plus gros
geoire suspendue à un poteau ou à réclament leur place à la mangeoire
une branche d’arbre, le plateau per- et exercent leur domination par rap-
met de présenter le menu offert au port à d’autres plus petits, qui lais-
poste d’alimentation. On y dépose sent alors leur place aux nouveaux
donc tout l’éventail des aliments arrivants.
disponibles aux mangeoires, que
les oiseaux fréquentent par la suite La solution la plus simple consiste à
selon leurs goûts respectifs. satisfaire tout le monde en ajoutant
des mangeoires. Quelques petites
En hiver, les petites taches noires mangeoires suspendues permettent
des graines de tournesol jetées au sol aux mésanges et aux autres petits
auront tôt fait d’attirer l’attention des oiseaux de se nourrir tandis que
oiseaux du coin ou de passage. les plus gros occupent les grands
plateaux et les grandes mangeoires
Finalement, il faut retenir que les à débit contrôlé. Que ce soit parce
oiseaux repèrent leur nourriture qu’ils sont trop gros pour la taille
surtout avec leurs yeux, en explorant des perchoirs ou incapables de
minutieusement les divers recoins s’agripper à certains modèles de
de leurs territoires respectifs. Il faut mangeoires suspendues, les plus gros
donc placer la nourriture et les man- oiseaux — comme les Geais bleus —
geoires bien en vue si l’on veut leur hésitent à s’y alimenter, surtout s’ils
faciliter la tâche. peuvent le faire ailleurs dans l’ai-
sance et le confort. Il s’agit donc
En cas de grande affluence de varier les modèles de mangeoires.
Les oiseaux ayant commencé à fré- On peut même, si nécessaire, ins-
quenter le poste d’alimentation, il taller une mangeoire à bascule et la
faut adapter les plats en fonction régler pour qu’elle ne soit accessible
des comportements des différents qu’aux petits oiseaux puisque les

Tamia rayé et Tourterelles tristes

84
Gros-bec errants

plus gros, en faisant basculer le


mécanisme, ferment la trappe sur la
nourriture à cause de leur poids.

L’arrivée d’une bande d’oiseaux


comptant une cinquantaine d’in-
dividus et même, dans certains
cas, au-delà d’une centaine, oblige
le propriétaire du poste d’alimen-
tation à réaménager le tout pour
faire de la place à cette multitude.
Pourquoi ne pas installer un ou
deux poteaux supplémentaires, à
l’automne, quand la terre n’est pas
encore gelée, afin d’y suspendre des
mangeoires au cours de l’hiver, si
nécessaire ? Dans le cas des petits
oiseaux comme les Sizerins flammés
ou les Tarins des pins, on ajoute
quelques mangeoires suspendues
ainsi que des plateaux, ce qui per-
met d’en accueillir beaucoup tout
en laissant les visiteurs réguliers con-
tinuer de s’alimenter. Les plateaux
sont particulièrement utiles pour
accueillir des oiseaux grégaires, car
ils permettent de recevoir plusieurs
convives à la fois et il est simple d’en
fabriquer aux dimensions voulues.
Geais bleus

85
Un cas spécial !

La présence d’un Moqueur poly- terrain, en prenant bien soin de


glotte à un poste d’alimentation choisir un endroit d’où il ne verra
crée une situation bien particulière, pas les autres mangeoires pour
car cet oiseau a tendance à dé- qu’il n’en chasse pas les oiseaux.
fendre à tous les autres l’accès Heureusement que ce moqueur a
aux mangeoires. Cette espèce rare un régime quelque peu différent
bouleverse grandement la fréquen- des autres oiseaux fréquentant les
tation aux mangeoires. postes d’alimentation. Cela contri-
bue à augmenter nos chances de
On peut cependant tenter de con- succès, cet oiseau se nourrissant
tourner le problème en installant en effet surtout de fruits et de
à son intention une petite man- beurre d’arachide, alors que la
geoire à l’écart des autres. On le plupart des autres mangent plutôt
confine ainsi dans un secteur du des graines.

Moqueur polyglotte

86
Les prédateurs Autour des palombes
emplumés
Des chasseurs diurnes Un spectacle tout à fait naturel que
Il n’y a pas que les Tourterelles tristes la très grande majorité des proprié-
qui, au cours des années, ont profité taires de mangeoires n’apprécie
de la popularité grandissante des cependant pas. Par contre, il n’y a
mangeoires pour hiverner en plus rien d’autre à faire dans ce cas que
grand nombre dans les régions plus de choisir d’assister ou non au spec-
nordiques de leur aire. En effet, il tacle. La seule façon d’intervenir
semble bien que l’Épervier brun a consiste à aménager les environs du
lui aussi profité de toutes ces man- poste d’alimentation afin d’offrir
geoires qui occasionnent de grands des abris aux oiseaux lorsqu’un pré-
rassemblements d’oiseaux, créant dateur se présente dans le secteur.
ainsi des sites de chasse particulière- Des conifères, ou encore une haie
ment intéressants pour lui. Pendant dense, leur offrent un bon refuge en
que la tourterelle s’intéresse aux cas de danger.
graines offertes, l’épervier est plutôt
attiré par la tourterelle elle-même... L’Épervier brun est probablement
Ce rapace, qui se nourrit principa- l’espèce la plus susceptible d’être
lement d’oiseaux, ne dédaigne pas observée dans les environs des man-
fréquenter un poste d’alimentation geoires. Bien que relativement rare, il
pour y trouver un bon repas de chair arrive que l’Autour des palombes ne
fraîche. dédaigne pas non plus de chasser

87
près des mangeoires. En hiver, dans La Pie-grièche grise constitue un cas
les régions méridionales où elle particulier puisqu’il ne s’agit pas
hiverne parfois, la Crécerelle d’Amé- d’un oiseau de proie, mais plutôt
rique chasse des petits oiseaux d’un passereau qui en a adopté les
aux mangeoires. Bien qu’elle con- mœurs. Cet oiseau, qui niche dans
somme surtout de gros insectes en les régions boréales et hiverne dans
été, elle doit évidemment changer le sud du pays en nombre variable
son régime lorsqu’elle hiverne dans d’une année à l’autre, ne possède
ces coins de pays. Il s’agit du seul pas de serres, même s’il a le bec
faucon observé avec une certaine crochu comme celui des rapaces. Il
régularité aux abords des postes lui arrive parfois de chasser près des
d’alimentation. postes d’alimentation où il capture
de petits oiseaux.

Épervier brun et Pic chevelu


Petite Nyctale

Les rôdeurs de la nuit Dans l’extrême sud du pays, si un


Par ailleurs, les graines qui tombent Grand-duc d’Amérique niche près
par terre attirent des petits rongeurs d’un poste d’alimentation fréquenté
qui en profitent souvent pour venir la nuit par un Lapin à queue
fouiller le sol à la recherche de blanche, il peut fort bien décider de
nourriture. Selon les milieux, on profiter de ce nouveau terrain de
peut voir occasionnellement au pied chasse pour venir faire une capture.
des mangeoires des campagnols,
des souris ou des musaraignes. Comme ce sont des visiteurs noc-
turnes, les hiboux sont particuliè-
Une telle activité de la part de ces rement difficiles à observer et il n’est
petits mammifères peut facilement pas facile de savoir si l’un d’eux
attirer l’attention d’un hibou qui se visite parfois les environs d’un poste
trouve à proximité. Bien que leur d’alimentation. La découverte de
présence soit relativement rare, un boulettes de régurgitation (les restes
Petit-duc maculé, une Petite Nyctale non digérés des proies consom-
ou une Nyctale de Tengmalm peu- mées) constitue un bon indice de la
vent patrouiller les environs afin de présence d’un hibou dans le secteur.
profiter de la présence de proies dans Durant le jour, ces oiseaux s’abritent
le secteur du poste d’alimentation. habituellement dans des conifères
Le petit-duc profite d’ailleurs de la où on les surprend parfois dans
présence d’un dortoir de moineaux leur sommeil.
près d’une mangeoire pour en cap-
turer durant la nuit et s’en nourrir.

89
Le Raton laveur : le convive masqué

Voilà un autre visiteur nocturne grandes dimensions. Un grand


susceptible de faire de belles seau renversé, installé sur un
raz zias dans les mangeoires. poteau, l’empêche habituellement
Très habile, le Raton laveur tente d’accéder à la mangeoire. Par
souvent d’accéder à la nourriture ailleurs, contrairement à l’Écureuil
destinée aux oiseaux et il faut gris ou à l’Écureuil roux, il est
être vraiment rusé pour l’en em- habituellement en grande partie
pêcher. Comme pour les écureuils, inactif durant les quelques mois
on bloque l’accès des mangeoires qu’il passe en état de torpeur au
en plaçant des obstacles, qui cours de la saison hivernale.
doivent cependant être de plus

Raton laveur

90
Des visiteurs
tenaces
Les écureuils : des acrobates
Voici de petits mammifères qui
laissent bien peu de propriétaires de
mangeoires indifférents. La plupart
de ceux-ci n’aiment pas du tout
les écureuils, qui ont la fâcheuse
habitude de s’approprier une man-
geoire et d’en vider le contenu.
Car l’appétit de ces petits animaux
semble insatiable. De plus, bien
installés dans une mangeoire, ils Écureuil roux
empêchent par le fait même les
oiseaux de s’y présenter pour se Dans les régions nordiques, ce sont
nourrir. Finalement, les écureuils surtout l’Écureuil roux et l’Écureuil
ont aussi tendance à mâchouiller gris qu’on observe aux mangeoires,
les mangeoires en plastique afin puisqu’ils sont actifs toute l’année.
d’en agrandir les ouvertures. Voilà Quant à l’Écureuil noir, qu’on voit
donc pourquoi on suggère d’acheter dans certaines régions, il ne s’agit
des mangeoires avec des ouvertures pas d’une espèce différente, mais
renforcées de métal. Elles sont sou- plutôt d’un Écureuil gris à la co-
vent plus chères à l’achat, mais elles loration foncée. Pour sa part, le
s’avèrent moins coûteuses avec le Tamia rayé fréquente les postes
temps, puisque l’on n’a pas à les
changer aussi souvent que les autres
modèles.

Écureuil gris
d’alimentation à partir du prin- cherchant notamment à leur bloquer
temps car, contrairement aux deux l’accès aux mangeoires. Une lutte
autres, il passe l’hiver dans son sans merci qui, dans bien des cas,
terrier en état d’hibernation. On le a été remportée par les écureuils.
voit parfois se nourrir des graines Ces petites bêtes sont en effet très
tombées au pied des mangeoires. habiles et elles finissent souvent par
déjouer tous les plans. Par consé-
Bien des gens ont déployé de très quent, il vaut probablement mieux
grands efforts pour empêcher les composer avec ce phénomène en
écureuils de se nourrir à leurs man- tentant de restreindre les petits ron-
geoires. Une lutte qui, dans bien des geurs à un secteur donné du poste
cas, a pris l’allure d’une véritable d’alimentation et en leur consacrant
« guerre aux écureuils ». Usant des une mangeoire bien à eux.
stratégies les plus diverses, ils ont
tenté de dissuader ces petits mam- Quoi qu’il en soit, il y a quand
mifères et de les « embêter » en même quelques trucs à essayer, dont
l’efficacité est variable, mais qui
peuvent donner un peu de fil à
retordre à un écureuil qui tente
d’atteindre une mangeoire. D’abord,
la première précaution à prendre
consiste à éloigner les mangeoires
des balustrades de balcon et des
arbres, pas seulement du tronc, mais
aussi des branches qui représentent
souvent de beaux tremplins pour
les écureuils.

Par ailleurs, suspendre une man-


geoire à une branche, comme plu-
sieurs sont portés à le faire, ne
constitue vraiment pas une bonne
idée. Évidemment, pour en limiter
l’accès, on peut placer un obstacle
entre la branche et la mangeoire,
que ce soit un dôme en plastique
ou tout autre objet d’assez grandes
dimensions, mais la partie n’est
pas gagnée d’avance. Il faut aussi
utiliser un fil de fer pour éviter que
l’écureuil ne coupe la corde avec
ses dents et ne fasse ainsi tomber la
mangeoire au sol, où il peut ensuite
se nourrir à sa guise. On peut égale-
ment placer des bouts de tuyaux,
ou tout autre objet rond et instable,

Roselins pourprés

92
sur les fils auxquels sont suspendues
les mangeoires, afin de rendre le
parcours plus compliqué.

On suggère de graisser le poteau sur


lequel la mangeoire est installée et
de placer un cône métallique afin de
nuire à la progression de l’écureuil.
Il faut toutefois que le diamètre
du cône soit suffisant pour éviter
que l’animal ne le contourne et
poursuive son chemin. Un seau ren-
versé, installé sur le poteau à la
place d’un cône, donne aussi de
bons résultats. En retirant le rebord
du seau avant de l’installer, on
complique davantage la tâche de
l’écureuil en lui enlevant ainsi un
support auquel il pourrait s’agripper.

On peut également réduire l’accès


de ces rongeurs à un plateau en
installant du grillage autour de
celui-ci. Les écureuils ne peuvent
pas passer à travers le grillage, mais
les petits oiseaux y arrivent. Il faut
cependant placer la barrière suffi-
samment loin de la nourriture pour Mésange à tête noire
éviter que l’écureuil ne s’étire les
pattes et ne se nourrisse malgré tout. Au fil du temps, on aura l’occasion
Par contre, en agissant ainsi on li- de constater à quel point les écu-
mite aussi l’accès aux oiseaux plus reuils sont agiles et habiles pour
gros, le plateau représentant pour- déjouer tous les plans et venir à
tant la façon la plus pratique de bout même des solutions les plus
les attirer au jardin. « parfaites ».

Un moyen relativement simple d’em- Un autre membre de la famille, le


pêcher ces petits mammifères de se Grand Polatouche, pourrait décider
nourrir à une mangeoire consiste à lui aussi de profiter des mangeoires
installer un modèle anti-écureuils, et de venir s’y nourrir durant la
généralement fabriqué en métal. En nuit. Puisqu’il est nocturne, il ne
fait, il s’agit d’une mangeoire dont nuit pas aux oiseaux, même si les
le mécanisme à bascule bloque mangeoires remplies la veille sont
l’accès à la nourriture si l’animal, ou moins garnies le matin venu, lors-
l’oiseau qui s’y perche, dépasse le qu’arrivent les premiers visiteurs
poids déterminé au préalable. emplumés.

93
Évidemment, pour les gens qui ont
eux-mêmes un chat, la solution qui
semble la plus simple consiste à
garder l’animal à l’intérieur et à lui
interdire l’accès à la cour arrière
où se trouvent les mangeoires. À
la limite, on peut restreindre son
univers au patio en bloquant les
accès à l’aide de barrières. Par
ailleurs, on a longtemps cru qu’il
suffisait d’attacher un petit grelot
au collier du chat pour limiter le
nombre de ses captures. Le grelot
en question fait effectivement du
bruit lorsque le chat se déplace, ce
qui avertit les oiseaux. Mais,
a-t-on déjà vu un chat en chasse,
ventre à terre, s’approcher d’une
proie ? Ce félin bouge avec une
Le chat agilité si remarquable que les
Enfin, voici quelques mots à propos chances sont faibles que le grelot
de ce prédateur si redoutable pour fasse beaucoup de bruit et nuise à
les oiseaux. Chasseur d’une très l’effet de surprise que tente de
grande efficacité, le chat est attiré par provoquer le chat. Lorsque l’oiseau
toute l’activité qui règne au poste entend le grelot, il est souvent trop
d’alimentation. Même s’il est bien tard! Mais puisque le grelot peut
nourri, le chat résiste rarement à l’en- tout de même faire un peu de bruit,
vie de capturer un oiseau, ou toute cela reste néanmoins une méthode
autre proie qui passe à proximité. à retenir.

94
Par contre, il est assez irréaliste de les cachettes d’où ils peuvent bondir
faire le tour du quartier et de directement sur les oiseaux qui s’ali-
demander aux propriétaires de mentent au pied des mangeoires et
chats de garder leur animal dans la on installe des obstacles sur leur
maison ou d’attacher un grelot à chemin pour les empêcher d’avancer
leur collier. À moins d’avoir un chat en silence vers les mangeoires.
qui ne chasse pas les oiseaux et qui
protège son territoire tout en éloi-
gnant ses congénères, un chien peut
aider à éloigner les félins.

Toutefois, une méthode relativement


efficace consiste à ériger une clôture
sur le pourtour du terrain. Une clô-
ture en bois, sous laquelle il n’y a
pas assez d’espace pour qu’un chat
s’y faufile, permet de limiter l’accès
au terrain. On peut aussi installer
des treillis près des mangeoires afin
de protéger le secteur. En choisis-
sant un modèle dont les lattes sont
suffisamment espacées, on permet
aux oiseaux d’avoir tout de même
une bonne vision des environs de la
mangeoire et on érige un obstacle
qui nuit à la progression d’un chat
en chasse.

Une autre mesure préventive con-


siste à éloigner les mangeoires
d’environ trois mètres d’une haie
dense ou d’un conifère sous lesquels
un chat peut se dissimuler et guetter
en attendant de bondir vers un
oiseau qui passerait tout près. Il
s’agit là d’un exemple illustrant que
les conifères plantés pour offrir un
abri aux oiseaux peuvent constituer
un danger à certains moments.

Bref, il suffit d’observer la configu-


ration de son terrain et de bien
évaluer l’emplacement idéal pour
les mangeoires, tout en sachant très
bien que tout est une question de
compromis. Pour éviter de rendre la
vie trop facile aux chats, on réduit

95
Jaseur boréal
Un jardin accueillant
pour les oiseaux
L’environnement d’un poste d’ali- L’environnement immédiat des
mentation contribue grandement à mangeoires joue aussi un rôle
son succès. Il est plus facile d’attirer important. Une bonne variété d’ar-
une foule d’oiseaux dans un endroit bres et d’arbustes permet aux oiseaux
où il y a beaucoup d’arbres et d’ar- de se percher ou de se réfugier en cas
bustes. Et il ne s’agit pas uniquement de danger. Certaines espèces, comme
de ceux qu’il y a sur son propre ter- la Mésange à tête noire, ne s’attar-
rain, mais aussi de ceux qui poussent dent pas à la mangeoire quand elles
sur les terrains adjacents ou dans les viennent s’y nourrir. Cet oiseau pré-
parcs avoisinants. fère plutôt prendre une graine, aller
se percher dans un arbre voisin pour
Un quartier où il y a beaucoup de l’ouvrir et la manger, avant de
végétation satisfait aux exigences de retourner en chercher une autre. Un
plusieurs oiseaux plutôt qu’un nou- va-et-vient incessant que l’on obser-
veau quartier résidentiel où la végé- ve à loisir quand la mésange peut se
tation est souvent plus jeune et percher à proximité. Un arbre sert
moins abondante. À la campagne, aussi de salle d’attente lorsque les
des arbres et des arbustes à proximité convives sont trop nombreux ou,
du poste d’alimentation transforment dans certains cas, trop intimidants.
un terrain en une oasis que les
oiseaux fréquentent assidûment.

Gros-bec errant
En cas d’attaque de la part d’un pré- Une végétation diversifiée
dateur, un grand conifère fournit un Un aménagement paysager varié
bon abri aux oiseaux qui peuvent permet d’attirer un grand nombre
s’y réfugier pour échapper au dan- d’oiseaux. Tant qu’à aménager le
ger. Les conifères sont donc impor- terrain, pourquoi ne pas choisir des
tants à proximité des mangeoires. arbres, des arbustes et des fleurs qui
D’ailleurs, rien de tel qu’une haie de offrent aussi de la nourriture aux
thuyas (cèdres) aux limites du terrain. oiseaux ? C’est une excellente façon
Les oiseaux y trouvent autant un re- de joindre l’utile à l’agréable, d’allier
fuge contre l’ennemi, qu’un abri pour le plaisir de profiter d’un bel envi-
y nicher durant l’été, sans compter ronnement à celui d’observer les
qu’il s’agit aussi d’une excellente oiseaux à loisir. D’autant plus que
barrière contre les vents dominants l’amateur d’horticulture y trouvera
en hiver. son compte.

Bruant chanteur

98
Durbec des sapins

Avant de se rendre dans un centre dans cet arbre de taille moyenne.


jardinier pour acheter les végétaux Plus tard en saison, vers la fin de
nécessaires à l’aménagement du l’été, les Jaseurs d’Amérique s’offrent
jardin, il est important de bien un véritable festin dans les Cerisiers
planifier. Le but : avoir un jardin de Virginie (Prunus virginiana) cou-
accueillant durant plusieurs mois. verts de fruits foncés. Aussi connu
Douze mois par année ? C’est possi- sous le nom de « Cerisier à grappes »,
ble si on fait les bons choix. Bien ce petit arbre attire à coup sûr les
qu’on pense immédiatement aux oiseaux frugivores du coin qui profi-
conifères, certaines plantes herba- tent ainsi de cette nourriture abon-
cées qui produisent des graines, dante.
comme les échinacées, peuvent
demeurer au jardin tout l’hiver. En automne, c’est au tour du Cerisier
tardif, ou « Cerisier d’automne »
Et que dire aussi des arbres frui- (Prunus serotina), d’être visité par les
tiers ! En faisant un choix judicieux, oiseaux qui veulent profiter des
on pourra offrir des fruits aux nombreux fruits noirs suspendus
oiseaux du voisinage durant une aux branches de ce grand arbre.
bonne partie de l’année, sans comp-
ter le fait que ces arbres produisent Bref, un jardin accueillant pour les
généralement de belles fleurs au oiseaux comptera quelques arbres
printemps. de tailles diverses, plusieurs arbus-
tes et une grande variété de plantes
Les cerisiers offrent d’ailleurs un bel herbacées. Sans oublier les plantes
exemple de fructifications succes- grimpantes, fort utiles pour ajouter
sives. En été, les fruits rouges du de la végétation sur un petit terrain
Cerisier de Pennsylvanie (Prunus et pour exploiter au maximum l’es-
pennsylvanica) sont fort prisés des pace disponible.
oiseaux qui viennent se nourrir

99
Les arbres au jardin la suite des petits fruits qui persis-
Même si on déplore souvent la petite tent une bonne partie de l’hiver. Les
taille des terrains de ville, il est pos- sorbiers (Sorbus spp.) aussi méritent
sible de planter quelques arbres une place au jardin, eux dont les
autour desquels on « construira » fruits, disponibles dès la fin de l’été,
l’aménagement. Bien peu de gens persistent une partie de l’hiver et
ont en effet l’espace nécessaire pour sont très appréciés des merles ou
avoir plusieurs grands arbres, com- des jaseurs.
me un Érable à sucre, sur leur ter-
rain. Toutefois, on peut habituelle- On s’assurera que les conifères tout
ment planter un arbre de grande autant que les feuillus auront une
taille et y associer quelques arbres place de choix au jardin. Avec la
plus petits. grande diversité de cultivars qu’on
trouve dans le commerce, il est très
Du nombre, mentionnons les pom- facile d’en intégrer quelques-uns à
metiers décoratifs (Malus spp.), qui l’aménagement.
présentent un magnifique spectacle
au moment de leur abondante flo-
raison printanière et fournissent par

Cardinal à poitrine rose

100
Suggestions d’arbres

Des arbres pour le gîte Des arbres


et le « couvert » pour leurs fruits

CONIFÈRES CONIFÈRES
• Épinettes (Picea spp.) • Genévrier de Virginie (Juniperus
• Pins (Pinus spp.) virginianus)
• Sapin baumier (Abies balsamea) • If du Canada (Taxus canadensis)
• Mélèze laricin (Larix laricina) FEUILLUS
• Pruche du Canada (Tsuga • Cerisier de Virginie (Prunus
canadensis) virginiana)
• Thuya occidental (Thuya • Cerisier de Pennsylvanie (Prunus
occidentalis) pennsylvanica)
FEUILLUS • Cerisier tardif (Prunus serotina)
• Aulne rugueux (Alnus rugosa) • Olivier de Bohême (Elaeagnus
angustifolia)
• Bouleaux (Betula spp.)
• Pommetiers (Malus spp.)
• Chênes (Quercus spp.)
• Sorbiers (Sorbus spp.)
• Érables (Acer spp.)
• Aubépine (Crataegus spp.)
• Frênes (Fraxinus spp.)
• Sumac vinaigrier (Rhus typhina)

Étourneau sansonnet

101
Des arbustes pour les oiseaux les arbustes sont plus petits que les
Si l’espace est souvent restreint pour arbres, on peut en avoir plusieurs
les grands arbres, il en va tout qui produisent des fruits à des
autrement pour les arbustes. Plus moments différents. Ainsi, on aura
petits, ceux-ci prennent beaucoup un jardin attrayant pendant plu-
moins de place et on peut en plan- sieurs semaines, de la fin de l’été
ter plusieurs, pour leurs fruits ou avec l’amélanchier et les sureaux
leurs fleurs. En effet, certains, jusqu’en hiver grâce à la Viorne
comme les weigelas, ont de belles trilobée et d’autres arbustes.
floraisons printanières. Fait intéres-
sant, ils fleurissent relativement tôt Bref, un jardin d’oiseaux bien conçu
en saison et permettent d’avoir des comptera plusieurs arbustes, qui
fleurs dès la fin de mai. constituent les principales sources
de diversité chez les plantes ligneu-
Toutefois, c’est souvent pour leurs ses, même si l’espace est restreint. Et
fruits qu’on pense aux arbustes l’ajout d’une strate arbustive diversi-
puisqu’il s’agit d’une façon particu- fiée au jardin est important pour
lièrement efficace d’attirer des espè- qui veut accueillir des oiseaux chez
ces frugivores chez soi. Et, puisque soi.

Mésange à tête noire


102
Suggestions d’arbustes

Merle d’Amérique

Des arbustes pour les colibris

• Azalées et rhododendrons • Weigelas (Weigela spp.)


(Rhododendron spp.)

Des arbustes pour leurs fruits

ÉTÉ ET AUTOMNE FRUITS PERSISTANTS EN HIVER


• Amélanchier du Canada • Aronie noire (Aronia
(Amelanchier canadensis) melanocarpa)
• Sureaux (Sambucus spp.) • Houx verticillé (Ilex verticillata)
• Viorne à feuilles d’aulne • Nerprun à feuilles de capillaire
(Viburnum lantanoïdes) (Rhamus frangula)
• Viorne cassinoïde (Viburnum • Mahonia à feuilles de houx
cassinoides) (Mahonia aquifolium)
• Chèvrefeuilles (Lonicera spp.) • Viorne trilobée (Viburnum
• Cournouiller à feuilles alternes trilobum)
(Cornus alter nifolia) • Rosiers (Rosa spp.)
• Épine-vinette de Thunberg
(Beberis thunbergii)

103
Des fleurs pour les colibris Même si on dit souvent qu’il faut
et les oiseaux granivores avoir des fleurs tubulaires rouges
Si les arbres et les arbustes représen- pour attirer les colibris, il n’est pas
tent la charpente du jardin, c’est nécessaire d’avoir un jardin écar-
souvent avec les plantes herbacées late… En effet, les fleurs ne sont pas
qu’on ajoute la touche décorative seulement intéressantes pour attirer
finale. Ici, nous sommes au royaume les colibris, mais elles sont aussi très
de la diversité, tant pour la taille des utiles pour offrir des graines aux
plantes que pour leur floraison ou oiseaux. Et il ne faut pas oublier que
encore pour la vaste palette de les colibris se nourrissent aussi dans
couleurs disponibles. des fleurs qui ne sont pas rouges ou
orangées.

Chardonneret jaune 104


Bruant chanteur

On peut également planter des En combinant des plantes annuelles


herbacées pour offrir des fruits aux et des plantes vivaces, on pourra
oiseaux. L’Actée rouge (Actaea rubra), avoir un jardin intéressant. Tou-
une plante de sous-bois indigène, tefois, si les annuelles fleurissent
produit effectivement beaucoup de abondamment durant toute la sai-
petits fruits rouges qui sont fort son estivale, il ne faut pas oublier,
appréciés des oiseaux, mais toxi- avec les vivaces, de bien planifier
ques pour les humains. l’aménagement des plates-bandes
en fonction de la succession des flo-
Donc, tout comme pour les arbus- raisons si on souhaite avoir des
tes et les arbres, il faut penser avant fleurs durant plusieurs semaines
tout à la diversité en choisissant les
plantes herbacées de manière que le
jardin soit attrayant le plus long-
temps possible, du printemps jus-
qu’aux gelées automnales et même
au-delà. Tout en étant très décora-
tives en hiver, les graminées et
d’autres plantes qui produisent des
graines permettent d’avoir un ter-
rain accueillant toute l’année.

105
Suggestions de fleurs

Des fleurs pour les colibris Des fleurs pour les oiseaux
granivores
ANNUELLES
• Fushias (Fushias spp.) ANNUELLES
• Nicotine (Nicotia spp.) • Cosmos (Cosmos spp.)
• Sauge (Salvia spp.) • Tournesols (Helianthus spp.)
• Muffliers (Antirrhinum spp.) • Titonia (Titonia spp.)
• Cannas (Canna spp., bulbe • Zinnias (Zinnia spp.)
tendre) • Rose trémière (Alcea rosea)
• Crocosmias (Crocosmias spp., • Calendulas (Calendulas spp.)
bulbe tendre) • Graminées annuelles diverses
VIVACES VIVACES
• Ancolies (Aquilegia spp.) • Chardons (Echinops spp.)
• Cœur-saignant (Dicentra • Rudbeckies (Rudbeckia spp.)
spectabilis)
• Échinacées (Echinacea spp.)
• Digitale (Digitalis spp.)
• Liatris (Liatris spp.)
• Lobélie du Cardinal (Lobelia
• Véronique (Veronica spp.)
cardinalis)
• Lin (Linum spp.)
• Lychnide (Lychnis spp.)
• Heliopsis (Heliopsis spp.)
• Monarde (Monarda didyma)
• Achillées (Achillea spp.)
• Penstemon (Penstemon spp.)
• Graminées vivaces diverses
• Hostas (Hosta spp.)
• Hémérocalles (Hémérocallis spp.)

106
Colibri à gorge rubis

Des plantes grimpantes


Les plantes grimpantes méritent am-
plement qu’on leur fasse une place
au jardin, pour attirer les colibris ou De plus, ces plantes sont très utiles
des oiseaux frugivores. Certaines, pour cacher des éléments peu esthé-
comme le Célastre grimpant, pro- tiques. Des Haricots d’Espagne auront
duisent beaucoup de petits fruits très vite faite de recouvrir une clôture de
appréciés par les jaseurs et d’autres métal, et leurs fleurs feront la joie
oiseaux frugivores. des colibris du voisinage.

Suggestions de plantes grimpantes

Pour leurs fleurs Pour leurs fruits

ANNUELLES • Célastre grimpant (Celastrus


• Haricot d’Espagne (Phaseolus spp.) scandens)
• Gloire du matin (Ipomea spp.) • Parthénocisse à cinq folioles
• Pois de senteur (Lathyrus spp.) (Parthenocissus quinquefolia)
• Cardinal grimpant (Ipomea • Vigne des rivages (Vitis riparia)
quamoclit)

VIVACES
• Chèvrefeuille grimpant (Lonicera x
brownii « Dropmore Scarlet »)
• Bignone (Campsis radicans)
• Clématites (Clematis spp.)

107
Aux mangeoires

espèce par espèce


pERDRIx gRIsE Famille des Phasianidés
Perdix perdix
Gray Partridge Taille : 31 - 33 cm

IDENTIFICATION
Gallinacé rondelet qui ressemble à une petite poule grise. Le fer à cheval mar-
ron sur le ventre du mâle caractérise l’espèce. Noter aussi la couleur rouille
sur la tête et la face du mâle. La femelle se distingue du mâle par la couleur
délavée de la face et l’absence de tache ventrale. En vol, noter la queue courte,
rousse sur les côtés, facile à voir chez les oiseaux qui s’envolent. Voix : Cri
rauque ; caquette également à l’envol.

HAbITAT
S’observe plus facilement en hiver, sur la neige, quand les perdrix se
regroupent en petites bandes et fréquentent les champs cultivés où elles
nicheront la saison suivante.

RépARTITION
Originaire d’Eurasie, elle a été introduite au Québec où
elle habite maintenant en permanence, de l’Outaouais
à la Beauce. Établie également à l’Île-du-Prince-Édouard
et en Nouvelle-Écosse.

110
pRésENCE Aux mANgEOIREs
Présente surtout en hiver et au début du printemps. Peu commune, cette
espèce n’est pas une habituée des postes d’alimentation puisqu’il faut
demeurer à la campagne, près d’un champ, pour espérer l’attirer chez soi.
Sa présence risque d’être très irrégulière.

mANgEOIRE pRéFéRéE
S’alimente surtout au sol.

AlImENTATION
Le régime alimentaire des adultes est principalement constitué de gra-
minées, de trèfle et de mauvaises herbes ; les jeunes se nourrissent surtout
d’insectes.

Aux mANgEOIREs

La Perdrix grise préfère le maïs concassé et les graines mélangées. Elle


mange aussi du millet blanc et diverses céréales, dont le maïs entier,
l’orge, le blé, l’avoine et le sarrasin.
Elle vit en milieu rural. En hiver, les perdrix se rassemblent en petites
bandes comptant une dizaine d’individus, parfois un peu plus. Ainsi
regroupées, elles fréquentent souvent les abords des fermes ; on les
observe notamment à proximité des silos où elles s’alimentent des
grains tombés au sol. En leur offrant la nourriture appropriée, il est
possible de les attirer dans un secteur du poste d’alimentation qui
leur serait consacré ; un endroit qu’elles visiteront par la suite lors de
leurs pérégrinations quotidiennes à la recherche de nourriture.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

111
FAIsAN DE COlCHIDE Famille des Phasianidés
Phasianus colchicus
Ring-necked Pheasant Taille : 46 - 91 cm



IDENTIFICATION
Gros gallinacé brunâtre. La queue effilée est très longue, particulièrement
chez le mâle. Noter le plumage bronzé ainsi que le collier blanc du mâle,
dont la tête verte est ornée de caroncules rouges. La femelle brunâtre n’a pas
la tête colorée du mâle. En vol, on remarque la longue queue ainsi que les
ailes courtes et arrondies. Voix : Un coup de klaxon fort et rauque, koork kook,
émis de façon sporadique durant la saison de reproduction.

HAbITAT
Fréquente les champs cultivés, l’orée des bois et les terrains broussailleux où il se
déplace en marchant dans la végétation.

RépARTITION
Quelques mentions de nidification ont déjà été enre-
gistrées dans les régions de Montréal, de l’Outaouais et de
l’Estrie. Acclimaté dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse,
dans l’isthme de Chignectou, dans l’ouest du Nouveau-
Brunswick et localement à l’Île-du-Prince-Édouard.

112
pRésENCE Aux mANgEOIREs
Présent surtout en hiver et au début du printemps, bien qu’on l’observe
aussi au cours des autres saisons. Pendant la saison hivernale, fréquente
assidûment les mangeoires installées sur son territoire, cette nourriture
lui permettant de survivre aux rigueurs du climat dans la plupart de nos
régions.

mANgEOIRE pRéFéRéE
S’alimente principalement au sol.

AlImENTATION
Essentiellement végétarien, il se nourrit de graines, de céréales, de glands
et de baies sauvages ; il consomme aussi des souris à l’occasion.

Aux mANgEOIREs

Le Faisan de Colchide préfère le maïs concassé, les graines mélangées


et le tournesol noir. Il mange aussi du tournesol rayé, du millet blanc,
du maïs entier et occasionnellement du carthame.
Peu répandu dans nos régions, il est donc rarement observé près des
postes d’alimentation. Toutefois, dans les régions les plus nordiques
de l’aire où il est acclimaté, notamment dans les Maritimes, on
observe le faisan très régulièrement aux mangeoires tout au long de
l’hiver. Il y puise d’ailleurs une nourriture qui joue un rôle important
pour sa survie, surtout lorsque les conditions climatiques sont plus
difficiles.
En hiver, les faisans se regroupent en bandes et se déplacent ainsi à la
recherche de nourriture. Fait intéressant, ces bandes ne comptent que
des individus d’un même sexe et les interactions entre les oiseaux
sont régies par une hiérarchie stricte. Au cours de la saison froide, les
mâles et les femelles fréquentent donc les mangeoires séparément,
tandis qu’au printemps, à la dissolution des bandes hivernales, on
observe parfois un mâle accompagné de plusieurs femelles.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

113
Gélinotte huppée Famille des Phasianidés
Bonasa umbellus
Ruffed Grouse Taille : 41 - 48 cm

identification
Gallinacé le plus répandu dans le Nord-Est. Cet oiseau brun doit son nom à
sa petite huppe à peine visible. On le reconnaît surtout à sa queue rayée, ter-
minée par une bande foncée qui est interrompue chez la femelle. Cette
bande terminale se voit mieux en vol, quand la gélinotte décolle à l’impro-
viste devant l’observateur, dans un fracas d’ailes, en étalant la queue. Voix :
Le tambourinage régulièrement accéléré du début à la fin est produit avec les
ailes ; il rappelle le bruit d’un vieux moteur qui démarre.

habitat
Fréquente les forêts, autant décidues que mixtes, particulièrement là où le
sous-bois est dense.

RépaRtition
Sédentaire, vit à l’année en forêt dans tout le Québec
méridional jusqu’à la taïga et dans toutes les régions des
Maritimes.

114
pRésence aux manGeoiRes
Présente en toutes saisons, bien qu’on soit plus susceptible de la voir en
hiver et au début du printemps. La gélinotte fréquente régulièrement les
mangeoires situées sur son territoire. Cet oiseau est très répandu
puisqu’on le retrouve même dans les petits bois près des quartiers rési-
dentiels. Toutefois, il est préférable que l’arrière-cour soit adossée à un
boisé pour espérer recevoir sa visite.

manGeoiRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol ou sous les abris aménagés au sol.

alimentation
Menu variable selon les saisons : bourgeons de peuplier et de bouleau,
graines et fruits en hiver ; bourgeons de Peuplier faux-tremble au
printemps ; fruits et champignons en été.

aux manGeoiRes

La Gélinotte huppée préfère le maïs concassé, le blé, l’avoine et l’orge.


Elle mange aussi du tournesol (noir ou rayé), du millet blanc, de
l’alpiste, du sarrasin et quelques fruits.
Bien qu’elle ne visite que les postes d’alimentation installés « près de
chez elle », la présence d’une gélinotte dans la cour arrière constitue un
événement heureux. Fabriquer un petit abri à l’aide de sapinage ou de
graminées, dans un coin du terrain, afin de protéger des intempéries
les grains qu’on répand au sol à son intention. S’il y a une gélinotte
dans le voisinage, elle viendra probablement s’y nourrir, de préférence
à l’aube ou à la tombée du jour. Les pistes sur la neige permettent
facilement de savoir si une gélinotte visite notre poste d’alimentation
sans que nous remarquions sa présence ; les pistes sont faciles à iden-
tifier puisque, à l’approche de l’hiver, les doigts se parent d’une frange
cornée qui ressemble à de petits peignes, ce qui facilite ses déplace-
ments sur la neige.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

115
piGeon biset Famille des columbidés
Columba livia
Rock Pigeon Taille : 28 - 34 cm

identification
C’est le membre le plus connu de sa famille ; les couleurs sont très variées et
résultent de la domestication ; les oiseaux ayant le plumage typique de l’es-
pèce sont gris avec du blanc sur le croupion. Sexes semblables. En vol, noter
les deux bandes alaires noires et la bande foncée au bout de la queue carrée.
S’envole souvent bruyamment et plane en tenant les ailes bien hautes. Voix :
Un roucoulement doux : cou cou-rou.


habitat
Ce pigeon habite les villes et les villages ; on le trouve dans les parcs et près
des grands édifices à la ville, ainsi qu’aux abords des meuneries et des fermes
à la campagne.

RépaRtition
Sédentaire, vit à l’année dans toutes les régions habitées
du Québec, mais plus abondant dans les villes du Sud.
Dans les Maritimes, habite en permanence toutes les
régions habitées.

116
pRésence aux manGeoiRes
Présent en toutes saisons. Oiseau relativement commun, notamment
dans les parcs urbains et près des fermes, mais qui, dans l’ensemble, est
toutefois peu répandu aux mangeoires. Oiseau grégaire, il fréquente
cependant assez régulièrement les postes d’alimentation situés près des
endroits où il niche.

manGeoiRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol bien qu’il puisse aussi monter dans les
plateaux pour se nourrir.

alimentation
Essentiellement granivore, il mange des céréales et des graines de mau-
vaises herbes. Dans les villes, il consomme aussi du pain et d’autres ali-
ments qu’on lui offre ou qu’il trouve au sol.

aux manGeoiRes

Le Pigeon biset préfère le maïs concassé, les graines mélangées, le tour-


nesol (noir ou rayé) et les pâtisseries. Il mange également du millet
blanc, du carthame, du maïs, du chardon, du blé, de l’avoine, de l’orge
et du colza.
Ce pigeon fréquente habituellement les mangeoires en bandes comp-
tant plusieurs individus qui s’alimentent au sol, fouillant dans les
graines au pied des mangeoires à la recherche de nourriture.
La présence de plusieurs pigeons à un poste d’alimentation oblige
souvent le propriétaire à modifier son installation afin de faire de la
place aux autres oiseaux. Pour tenter de satisfaire tous les visiteurs, il
suffit souvent d’ajouter des mangeoires plus petites, notamment des
silos suspendus, dont les perchoirs sont trop petits pour que les
pigeons puissent y jucher. Par ailleurs, un grillage autour d’un plateau
permet d’en interdire l’accès aux pigeons et aux oiseaux plus petits de
se nourrir.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

117
touRteRelle tRiste Famille des columbidés
Zenaida macroura
Mourning Dove Taille : 28 - 33 cm

identification
Oiseau brun olive, à longue queue, plus svelte que le pigeon. On identifie
facilement cette espèce à sa silhouette, avec sa petite tête et sa longue queue
pointue, en particulier quand elle est perchée bien en évidence sur un fil.
Sexes semblables. En vol, noter les bords blancs de la queue et le vol rapide.
Voix : Une plainte douce et mélancolique, hou-ah-hou hou hou, qui lui a
d’ailleurs valu son nom. Les ailes produisent un sifflement à l’envol.

habitat
Fréquente les champs, les fermes, les villages et les villes ; se tient souvent en
bordure des routes. En hiver, fréquente les milieux habités.

RépaRtition
Niche dans toutes les régions habitées du Québec et des
Maritimes. Elle hiverne au Saguenay-Lac-Saint-Jean,
dans les vallées du Saint-Laurent et de l’Outaouais, et
dans les Maritimes.

118
pRésence aux manGeoiRes
La Tourterelle triste fréquente assidûment les mangeoires en toutes saisons.
De plus en plus abondante en hiver depuis les années 1970, on l’observe
habituellement en bandes comptant plusieurs individus.

manGeoiRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol et dans les plateaux ainsi que dans les grandes
mangeoires à débit contrôlé.

alimentation
Essentiellement granivore, elle se nourrit de céréales et de graines de
mauvaises herbes.

aux manGeoiRes

La Tourterelle triste préfère le maïs concassé, le tournesol noir, le millet


blanc, l’alpiste et les graines mélangées. Elle mange également du tour-
nesol rayé, du carthame, du maïs entier, du chardon, des noix, du blé,
de l’avoine, de l’orge, du sarrasin et du colza.
Elle passe souvent de très longs moments aux mangeoires. Bien instal-
lée dans un plateau ou dans une grande mangeoire à débit contrôlé, elle
se nourrit calmement ou reste plusieurs minutes immobile avant de
continuer à s’alimenter. Cet oiseau a grandement profité de la popula-
rité des mangeoires pour étendre son aire d’hivernage à des régions plus
nordiques que celles qu’il fréquentait traditionnellement. Non seule-
ment trouve-t-on maintenant cette tourterelle dans plus de régions au
cours de la saison hivernale, mais elle est aussi plus abondante. Par
contre, plusieurs tourterelles sont affectées par le froid, comme en
témoignent leurs blessures aux pattes. En effet, la perte de phalanges ou
de griffes est fréquente en hiver, ce qui les incommode lorsqu’elles veu-
lent gratter le sol pour se nourrir ou qu’elles veulent se percher.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

119
colIbRI à goRge RubIs Famille des Trochilidés
Archilochus colubris
Ruby-throated Hummingbird Taille : 8 - 9 cm



IdentIfIcatIon
Le mâle au dos vert et à la gorge rubis est facile à distinguer de la femelle qui
a la gorge blanche. Mais attention, la gorge du mâle paraît noire à l’ombre.
Les jeunes ressemblent à la femelle. Voix : Le mâle émet des petits cris aigus,
mais ce que l’on perçoit le plus souvent du colibri, c’est le vrombissement des
ailes lorsque l’oiseau est près de nous.

HabItat
Fréquente divers habitats ouverts. On le retrouve à l’orée des bois ainsi que
dans les parcs et les jardins où il se nourrit du nectar des fleurs.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec. Dans les Maritimes,
niche dans toutes les régions. Absent en hiver, il hiverne
au Mexique et en Amérique centrale.

120
pRésence aux mangeoIRes
Présent de la mi-mai jusqu’à la fin du mois de septembre dans la
majorité des régions. Observé fréquemment aux abreuvoirs, le nombre
de colibris dépend de l’emplacement du poste d’alimentation par rap-
port aux territoires des oiseaux qui nichent dans les environs.

mangeoIRe pRéféRée
S’alimente à divers modèles d’abreuvoirs dans lesquels on verse de l’eau
sucrée.

alImentatIon
Se nourrit du nectar des fleurs ; il est attiré par les fleurs tubulaires
comme celles des impatientes, des ancolies, des fuschias, de la lobélie et
du chèvrefeuille. Il mange aussi de minuscules insectes. De plus, notam-
ment lors de son arrivée au printemps, il se nourrit fréquemment de la
sève qui suinte des trous creusés par le Pic maculé sur le tronc des arbres,
dont les peupliers, les bouleaux et les érables.

aux mangeoIRes

Le Colibri à gorge rubis se nourrit essentiellement d’eau sucrée placée


dans des abreuvoirs conçus à cette fin.
Seul colibri qui niche dans nos régions, le Colibri à gorge rubis est un
visiteur assidu des jardins, où il s’alimente du nectar des fleurs ou
d’eau sucrée dans les abreuvoirs. Au printemps, il n’est pas rare d’ob-
server des colibris se pourchasser aux abords d’un poste d’alimenta-
tion, où ils sont très présents en cette saison. Ce petit oiseau est très
agressif envers ses congénères et il n’hésite pas à se lancer à la pour-
suite d’un intrus, ce qui donne lieu à des manœuvres aériennes fort
spectaculaires. Toutefois, au cours de la saison de reproduction, il est
préférable de demeurer à proximité de la forêt pour espérer l’obser-
ver régulièrement, puisque cet oiseau niche surtout à l’orée des bois.
Des fleurs, notamment des fuschias dans un panier suspendu non
loin d’un abreuvoir, l’attireront.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.

121
pIc à tête Rouge Famille des picidés
Melanerpes erythrocephalus
Red-headed Woodpecker Taille : 20 - 22 cm

IdentIfIcatIon
La tête et le cou entièrement rouges caractérisent les adultes des deux sexes.
Noter aussi le croupion blanc et le miroir de même couleur sur les ailes, bien
visibles chez les oiseaux en vol. Sexes semblables. Le juvénile est plutôt
brunâtre et il a la tête brune. Voix : Un krrouir fort.

HabItat
Fréquente les forêts claires et les milieux découverts parsemés de grands feuil-
lus. Niche aussi dans les parcs urbains ainsi que dans les haies d’arbres en
bordure des rivières et des champs.

RépaRtItIon
Niche dans la région de Montréal et l’Outaouais ; considéré
comme une espèce « vulnérable » au Québec. Visite les
autres régions du sud du Québec, parfois en hiver. Dans les
Maritimes, visiteur rare en toutes saisons, mais plus
fréquent en automne et en hiver.

122
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout en automne et en hiver ; parfois observé au début du
printemps. Plutôt rare, il arrive parfois qu’on découvre un individu à une
mangeoire, qu’il fréquente ensuite assidûment de l’automne jusqu’au
début du printemps.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à divers types de mangeoires, des présentoirs à suif de bœuf
jusqu’aux plateaux. Se perche parfois sur des petites mangeoires sus-
pendues pour se nourrir.

alImentatIon
Le régime alimentaire est très diversifié et varie selon les saisons ; il se
compose de sauterelles, de fruits, de noix et de glands. L’oiseau capture
aussi des insectes en vol, s’élançant de son perchoir comme un
moucherolle. Cette manoeuvre, lorsqu’elle est exécutée en bordure des
routes, occasionne souvent des collisions avec les autos.

aux mangeoIRes

Le Pic à tête rouge préfère le suif de bœuf, le maïs concassé et le tour-


nesol (noir ou rayé). Il consomme aussi, à l’occasion, du beurre
d’arachide, des pains d’oiseaux, des raisins secs, des graines mélangées et
des noix hachées.
Il est de plus en plus rare dans nos régions. Sa présence à un poste
d’alimentation constitue donc une belle occasion d’observer cette
espèce. Il fréquentera souvent une mangeoire tant qu’il y aura de la
nourriture. En effet, il semble que ce soit la disponibilité de la nour-
riture qui dicte ses déplacements au cours de la saison hivernale.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.

123
pIc à ventRe Roux Famille des picidés
Melanerpes carolinus
Red-bellied Woodpecker Taille : 22 - 25 cm



IdentIfIcatIon
Pic fortement rayé sur le dos et le dessus des ailes. Le rouge est limité à la
nuque chez la femelle tandis qu’il se prolonge jusque sur le dessus de la tête
et le front chez le mâle. Noter aussi le dessous beige de l’oiseau ainsi que le
croupion blanc, bien visible en vol. Voix : Un krouii, krouii saccadé.

HabItat
Ce pic du Sud nous visite exceptionnellement en hiver ; on l’observe près des
habitations quand il fréquente les mangeoires pour s’y nourrir. Il niche dans
les bois inondés ainsi qu’à l’orée des forêts de feuillus.

RépaRtItIon
Visiteur rare observé surtout en automne et en hiver
dans l’extrême-sud du Québec ; visite les Maritimes en
automne et en hiver, où il est vu en nombre variable
selon les années.

124
pRésence aux mangeoIRes
Plutôt rare aux mangeoires dans nos régions, surtout présent à la fin de l’au-
tomne et en hiver. Il s’agit habituellement d’un individu solitaire qui tente
d’hiverner, profitant de la nourriture ainsi offerte pour s’alimenter tout au
long de la saison froide et subsister jusqu’au tout début du printemps.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, ainsi que dans les présentoirs utilisés pour
le suif de bœuf et les pains d’oiseaux.

alImentatIon
Se nourrit en arpentant le tronc des arbres à la recherche d’insectes et de
larves qu’il trouve dans les bois. Il consomme aussi des glands, des faînes
et de petits fruits.

aux mangeoIRes

Le Pic à ventre roux préfère surtout le suif de bœuf, les pains d’oiseaux,
le tournesol rayé et le beurre d’arachide. Il consomme aussi du tour-
nesol noir, du carthame, du maïs (concassé ou entier), des graines
mélangées et des noix hachées. Enfin, des fruits frais ou séchés retien-
nent aussi son attention.
Dans nos régions, le Pic à ventre roux est surtout observé aux postes
d’alimentation. Il s’agit souvent d’oiseaux qui se sont dirigés vers le
nord après la dissolution des groupes familiaux, qui survient à la fin
de la période de nidification. Ces oiseaux quittent alors le territoire
où ils ont passé l’été pour en gagner de nouveaux. C’est habituelle-
ment à ce moment qu’on les découvre aux mangeoires, et ils y revien-
nent assidûment par la suite, tout au long de leur séjour dans notre
coin de pays. Le nombre de Pics à ventre roux qui fréquentent nos
régions varie grandement d’une année à l’autre ; relativement nom-
breux certaines années, on n’en voit que quelques-uns d’autres
années.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.

125
pIc mIneuR Famille des picidés
Picoides pubescens
Downy Woodpecker Taille : 16 - 18 cm



IdentIfIcatIon
Petit pic noir et blanc de la taille d’un moineau. Le bec très court et les
taches noires sur les plumes externes de la queue le distinguent du Pic
chevelu. Seul le mâle porte une tache rouge derrière la tête. Voix : Un cri
mitraillé qui se termine en decrescendo et un pik moins perçant que celui du
Pic chevelu.

HabItat
Fréquente divers milieux boisés : forêt de feuillus, forêt mixte, parcs urbains
et vergers. On le rencontre aussi dans les quartiers boisés des villes.

RépaRtItIon
Présent toute l’année partout dans le Québec méri-
dional et les Maritimes, sauf aux Îles-de-la-Madeleine.

126
pRésence aux mangeoIRes
Fréquente les mangeoires à l’année, quoiqu’un peu moins visible au cours de
la période de nidification. Ce petit pic discret est probablement le représen-
tant le plus répandu et le plus connu de la famille aux postes d’alimentation.
Les deux membres d’un couple visitent assidûment les mangeoires installées
sur leur territoire, mais pas nécessairement en même temps.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les présentoirs pouvant contenir du suif de bœuf, du
beurre d’arachide et des pains d’oiseaux.

alImentatIon
Se nourrit principalement d’insectes, qu’il capture en perforant l’écorce
des arbres. Varie toutefois son menu selon les saisons, y ajoutant des
fruits à l’automne, notamment ceux de l’herbe à puce, et la larve de la
gale de la verge d’or en hiver.

aux mangeoIRes

Le Pic mineur préfère grandement le suif de bœuf, les pains d’oiseaux


et le beurre d’arachide. Il mange aussi du tournesol (noir ou rayé), des
noix, des arachides, du maïs (concassé ou entier) et, parfois, il fouille
parmi les graines mélangées à la recherche des aliments qu’il apprécie.
Rares sont les postes d’alimentation qui ne sont pas visités par ce petit
pic qui s’associe souvent aux bandes de mésanges en hiver. Le Pic
mineur défend son territoire toute l’année. De plus, une hiérarchie
régit les interactions entre le mâle et la femelle ; en hiver, une femelle
installée à une mangeoire laisse la place au mâle qui arrive ; elle s’en
va pour ne revenir que lorsque celui-ci est parti. Par contre, vers la fin
de l’hiver, on observe souvent les deux membres du couple en même
temps aux mangeoires.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.

127
pIc cHevelu Famille des picidés
Picoides villosus
Hairy Woodpecker Taille : 22 - 27 cm



IdentIfIcatIon
Copie grand format du Pic mineur. Noter le bec proportionnellement plus
long, l’absence de taches noires sur les rectrices externes blanches de la queue
et la marque noire qui semble prolonger la moustache, juste dans le haut de
l’aile repliée. Le mâle porte une tache rouge derrière la tête. Voix : Un crépite-
ment qui ne descend pas comme chez le Pic mineur, et qui est moins rapide,
ainsi qu’un puîk perçant.

HabItat
Fréquente divers types de forêts en période de nidification. On le rencontre
aussi dans les parcs urbains et dans les quartiers boisés des villes.

RépaRtItIon
Présent toute l’année dans le sud du Québec et dans les
Maritimes.

128
pRésence aux mangeoIRes
Fréquente les mangeoires à l’année s’il y trouve la nourriture appropriée ;
plus discret pendant la saison de nidification. Un autre pic qui fréquente
assidûment les postes d’alimentation, surtout en hiver. On observe par-
fois le mâle et la femelle ensemble, bien qu’on puisse voir aussi un seul
Pic chevelu à la fois, surtout en milieu plus urbanisé.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement aux présentoirs utilisés pour le suif de bœuf,
le beurre d’arachide et les pains d’oiseaux.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement de larves de coléoptères qui creusent des galeries
sous l’écorce et dans les troncs. Mâle et femelle s’alimentent différemment :
la femelle soulève des morceaux d’écorce en donnant, de côté, des petits
coups de bec réguliers, tandis que le mâle frappe le tronc perpendiculaire-
ment pour rejoindre les insectes logés plus profondément.

aux mangeoIRes

Le Pic chevelu préfère nettement le suif de bœuf, les pains d’oiseaux et


le beurre d’arachide. Il mange aussi, à l’occasion, du tournesol (noir ou
rayé), des noix, des arachides et du maïs entier. Parfois, il fouille aussi
parmi les graines mélangées afin d’y trouver ce qu’il aime.
Contrairement au Pic mineur, le Pic chevelu se joint rarement à des
bandes composées d’autres espèces pour chercher sa nourriture en
hiver. Le mâle et la femelle parcourent plutôt leur territoire ensemble
et fréquentent assidûment les mangeoires qui y sont installées. Ils
s’arrangent bien de la présence des autres oiseaux, mais réagissent vive-
ment à l’arrivée d’un autre Pic chevelu à qui ils font rapidement savoir
qu’il vient d’entrer sur leur territoire.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.

129
pIc flamboyant Famille des picidés
Colaptes auratus
Northern Flicker Taille : 31 - 35 cm



IdentIfIcatIon
Pic de bonne taille, aux formes arrondies et aux couleurs dans les tons de café
et de beige. Croupion blanc bien visible en vol. Noter aussi la tache rouge sur
la nuque et les moustaches noires, absentes chez la femelle. La poitrine est
fortement tachetée et marquée d’une large bande noire sur le haut. En vol,
outre le croupion blanc, noter le dessous doré des ailes et de la queue. Voix :
Série de ouic ouic ouic ouic forts et répétés, plus doux que chez le Grand Pic ;
des ouîk plus allongés et un quiou perçant.

HabItat
Niche dans les bois clairs, près des fermes ou en milieu ouvert. Fréquente
aussi les jardins, à la ville comme à la campagne.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec et partout dans les
Maritimes. Habituellement absent en hiver, il arrive
assez tôt au printemps et s’en va tard à l’automne.
Quelques individus hivernent parfois dans les secteurs
les plus méridionaux de nos régions.

130
pRésence aux mangeoIRes
Présent parfois en hiver et au début du printemps. Plutôt rare aux man-
geoires, ce pic tente quelquefois d’hiverner dans nos régions, surtout là
où il y a peu de neige. On observe rarement plus d’un individu à la fois
à un même poste d’alimentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente aux présentoirs utilisés pour le suif de bœuf et les pains
d’oiseaux, ainsi qu’au sol ou dans des plateaux.

alImentatIon
Se nourrit, surtout au sol, de fourmis qui comptent pour près de 50 % de
son régime alimentaire en été. En automne, il mange aussi des fruits et
des graines, et il est essentiellement frugivore en hiver.

aux mangeoIRes

Le Pic flamboyant préfère le suif de bœuf, les pains d’oiseaux et le


beurre d’arachide. Il mange aussi, à l’occasion, des noix hachées, des
arachides et des fruits, du tournesol (noir ou rayé), du maïs (concassé
ou entier), du chardon et des graines mélangées.
Contrairement à la très grande majorité des pics, le Pic flamboyant
passe le plus clair de son temps à se nourrir au sol et il n’est donc pas
surprenant qu’il quitte nos régions durant l’hiver. Au cours de cette
saison, on l’observe habituellement près des lieux où il peut trouver
suffisamment de fruits sauvages pour s’alimenter. Par ailleurs,
lorsqu’il arrive relativement tôt au printemps, il pourra se nourrir à
une mangeoire quand les conditions météorologiques rendent sa
quête de nourriture ardue en ce début de saison.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. AoûT sepT. ocT. Nov. dÉc.

131
GRand pIc Famille des Picidés
Dryocopus pileatus
Pileated Woodpecker Taille : 41 - 50 cm



IdentIfIcatIon
Pic noir et blanc de la taille d’une corneille. Noter la huppe rouge et les
grandes marques blanches sous les ailes. Le rouge de la huppe se prolonge
jusque sur le front chez le mâle, qui a aussi les moustaches rouges. Voix : Le
cri, un kok-kok-kok fort, qui s’accélère en devenant plus aigu, ressemble un
peu à celui du Pic flamboyant, en plus puissant. Émet aussi une série de notes
comme couk, ouik ou kok.

HabItat
Niche dans les forêts âgées de feuillus, de conifères ou mixtes. Fréquente à
l’occasion les petits bois ou les parcs urbains.

RépaRtItIon
Sédentaire, le Grand Pic niche au sud de la forêt boréale,
de l’Abitibi jusqu’au-delà du Saguenay au nord, et dans
l’ensemble du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-
Écosse ; niche localement dans le sud-est de l'Île-du-
Prince-Édouard.

132
pRésence aux manGeoIRes
Le Grand Pic est susceptible de visiter les mangeoires toute l’année si on
y place la nourriture appropriée, mais il est surtout présent en hiver et au
début du printemps. Plus rare et plus discret que les autres pics qui vivent
dans nos régions à l’année.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement aux présentoirs utilisés pour le suif de bœuf
et les pains d’oiseaux. Il faut toutefois que les présentoirs soient
suffisamment grands puisqu’il s’agit d’un oiseau de grande taille.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement d’insectes foreurs, au stade larvaire ou adulte.
Il consomme beaucoup de fourmis gâte-bois, principalement en hiver.
En été, il se nourrit surtout au sol ; il capture les insectes à l’intérieur des
bûches et des souches en décomposition. En été et en automne, il mange
aussi des petits fruits sauvages.

aux manGeoIRes

Le Grand Pic préfère nettement le suif de bœuf et les pains d’oiseaux.


Il mange aussi, à l’occasion, des noix, des arachides, du maïs, du tour-
nesol et un peu de beurre d’arachide
Plutôt méfiant envers l’homme, il s’approche généralement peu des
habitations. Toutefois, si le poste d’alimentation est situé près d’une
forêt mature, un gros morceau de suif de bœuf fixé à un arbre ou à
un poteau fera les délices d’un Grand Pic qui vit dans le coin.
L’arrivée aux mangeoires de ce pic de la taille d’une corneille est
plutôt spectaculaire. Si ce pic niche à proximité, on aura la chance de
voir autant le mâle que la femelle puisque le couple est formé pour
la vie et que les deux partenaires habitent le même territoire à
longueur d’année.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

133
mésanGeaI du canada Famille des corvidés
Perisoreus canadensis
Gray Jay Taille : 27 - 31 cm

IdentIfIcatIon
Cet oiseau gris et blanc fait penser à une grosse mésange. La couronne est
blanche, l’arrière de la tête et la nuque sont noirs. Noter aussi le petit bec foncé
et la longue queue de cet oiseau un peu plus gros que le merle. Sexes semblables.
Le jeune se distingue de l’adulte par un plumage uniformément cendré, sauf
pour les petites moustaches blanches. Voix : Cris variés et rauques ou sifflements
doux ; on dirait que l’oiseau marmonne continuellement.

HabItat
Habite à l’année la forêt boréale ; en hiver, on l’observe aussi en forêt mixte.

RépaRtItIon
Sédentaire dans la zone de la forêt boréale au Québec et
partout dans les Maritimes, sauf à l’Île-du-Prince-
Édouard où il est confiné à l’est de l’île.

134
pRésence aux manGeoIRes
Puisqu’il est sédentaire, il est susceptible de fréquenter les mangeoires
installées sur son territoire en toutes saisons. Peu abondant aux man-
geoires. On enregistre des mouvements vers le sud à des intervalles plus
ou moins réguliers. Ainsi, en automne, plusieurs oiseaux quittent parfois
les régions les plus nordiques de leur aire et se dirigent plus au sud, ce
qui augmente d’autant l’abondance de l’espèce aux mangeoires et permet
de l’observer à des endroits situés à l’extérieur de son aire habituelle au
cours de ces années d’invasion.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, que ce soit des plateaux, des
abris, de grosses mangeoires à débit contrôlé ou des sacs en filet pour le
suif de bœuf.

alImentatIon
Omnivore, son régime alimentaire est très varié. Il se nourrit d’insectes,
de petits fruits, de champignons, d’œufs et d’oisillons. Il se nourrit aussi
de cadavres d’animaux.

aux manGeoIRes

Le Mésangeai du Canada préfère le suif de bœuf, le beurre d’arachide


et les restes de table. Il mange aussi du maïs (concassé ou entier) et des
fruits.
Il tire profit d’une grande variété d’aliments pour survivre à l’hiver, sai-
son à laquelle il est particulièrement bien adapté, lui qui commence
souvent à nicher au début du mois de mars. De plus, il n’hésite pas à
venir chercher de la nourriture dans la main des gens, que ce soit un
petit morceau de pain ou même une tranche complète.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

135
GeaI bleu Famille des corvidés
Cyanocitta cristata
Blue Jay Taille : 28 - 32 cm

IdentIfIcatIon
Oiseau bleu et blanc de bonne taille, caractérisé par une huppe et un collier
noir bien net. Les ailes bleues sont marquées de taches blanches parti-
culièrement visibles chez les individus en vol ; noter aussi les longues ailes
larges et la longue queue. Sexes semblables. Voix : Possède un répertoire très
varié ; les cris les plus fréquents sont un djé-djé ou un tii-oulou tii-oulou répétés
à plusieurs reprises. Plutôt criard, c’est souvent le premier à sonner l’alarme à
l’approche d’un danger aux mangeoires.

HabItat
Niche dans les forêts mixtes ou les forêts de feuillus, notamment celles où
poussent des chênes et des hêtres. On l’observe souvent en bordure de route
et dans les parcs. Fréquente aussi les jeunes forêts, les
parcelles boisées des banlieues et des campagnes.

RépaRtItIon
Présent toute l’année au sud de la taïga, de l’Abitibi à
Pointe-des-Monts sur la Côte-Nord, ainsi que partout
dans les Maritimes. Oiseau emblématique de l’Île-du-
Prince-Édouard.
136
pRésence aux manGeoIRes
Présent toute l’année, il est toutefois un peu plus discret en été tandis
qu’il est affairé à la nidification. Quelques individus fréquentent assidû-
ment les mangeoires au cours de l’hiver. Par contre, il est souvent plus
abondant lors de la migration, au printemps et en automne.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, que ce soit des plateaux, des
abris ou de grosses mangeoires à débit contrôlé.

alImentatIon
Possède un régime omnivore dans lequel les matières végétales occupent
une grande place : glands, faînes et maïs. Il mange aussi des insectes, des
œufs, des oisillons, des petits poissons, des grenouilles et occasionnelle-
ment des souris.

aux manGeoIRes

Le Geai bleu préfère les arachides, le maïs concassé, le tournesol (noir


ou rayé) et les noix hachées. Il consomme aussi du maïs entier, du
millet blanc, de l’alpiste et du blé. De plus, il aime varier son régime
en mangeant un peu de suif de bœuf et du beurre d’arachide.
Bien l’observer tandis qu’il saisit les arachides en écale, les place dans
son bec et part les manger ou les cacher ; cette manœuvre est facilitée
par la poche gulaire qui lui permet de transporter une grande quan-
tité de nourriture. Cet oiseau a l’habitude de faire des provisions à
l’approche de l’hiver en cachant entre autres des glands et des faînes
dans le sol.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

137
coRneIlle d’améRIQue Famille des corvidés
Corvus brachyrhynchos
American Crow Taille : 43 - 53 cm

IdentIfIcatIon
C’est probablement l’oiseau noir le plus connu. La corneille est plus petite
que le corbeau et s’en démarque également par un bec moins fort. Sexes sem-
blables. En vol, remarquer que l’extrémité de la queue est ronde et non cunéi-
forme comme chez le Grand Corbeau. Voix : Câ câ câ ; croassement bruyant
et bien connu.

HabItat
Fréquente des habitats très variés : rivages maritimes, forêts, terrains décou-
verts, fermes, parcs urbains, etc.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec et partout dans les
Maritimes. Hiverne dans les régions habitées, bien que
plusieurs nous quittent pour passer l’hiver plus au sud.

138
pRésence aux manGeoIRes
Présente surtout en hiver et au début du printemps dans les régions où
elle hiverne, on l’observe aussi parfois au cours des autres saisons. Peu
fréquente aux mangeoires dans l’ensemble des régions, elle est par con-
tre plus abondante dans l’Est, notamment dans les Maritimes où on l’ob-
serve assez régulièrement, souvent par petits groupes de deux à quatre
oiseaux.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol et dans les grands plateaux.

alImentatIon
Régime omnivore des plus variés : fruits, graines, insectes, œufs et oisil-
lons, petits mammifères, animaux morts, déchets alimentaires, crustacés,
mollusques, amphibiens et poissons.

aux manGeoIRes

La Corneille d’Amérique préfère les restes de table, le maïs (concassé


ou entier), le suif de bœuf et les arachides. Elle mange un peu de tout
puisqu’elle ne dédaigne pas non plus les graines mélangées, le millet
blanc, l’alpiste, le tournesol (noir ou rayé), les fruits, l’avoine et le
beurre d’arachide.
Un oiseau de cette taille bien installé dans un plateau pour s’y nour-
rir offre un spectacle saisissant ; une présence bien peu appréciée des
autres « oiseaux noirs » présents qui tenteront de l’intimider pour
qu’elle quitte les lieux. La corneille est plutôt méfiante et elle s’enfuit
souvent rapidement lorsqu’elle perçoit des mouvements brusques.
Une corneille qui a niché à proximité conduira parfois à la mangeoire
un jeune, qui s’y nourrira pendant que ses parents monteront une
garde vigilante, donnant l’alerte au moindre mouvement suspect.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

139
alouette Hausse-col Famille des Alaudidés
Eremophila alpestris
Horned Lark Taille : 17 - 20 cm

IdentIfIcatIon
Oiseau brunâtre au motif particulier sur la tête : croissant noir sur la joue et
gorge jaune délimitée par un plastron noir. Les aigrettes, parfois difficiles à
voir, sont absentes chez les juvéniles. Noter le vol très léger et le contraste
entre le dessous noir de la queue et le ventre blanc. Sexes semblables.
Voix : Cascade de notes très douces et cristallines, hésitantes au début puis
accélérées vers la fin, tout petit petit pti pti ti ti iiii.

HabItat
Observée en bordure des routes à la fin de l’hiver. Niche en milieux ouverts,
dans la toundra, les labours, les champs cultivés et sur les rivages.

RépaRtItIon
Niche dans les régions agricoles du Québec et du
Nouveau-Brunswick ; très localisée à l’Île-du-Prince-
Édouard et en Nouvelle-Écosse. Hiverne dans les
régions agricoles du sud du Québec et des Maritimes.

140
pRésence aux manGeoIRes
Présente surtout en hiver et au tout début du printemps. Cette espèce
n’est vraiment pas une habituée des postes d’alimentation où elle n’est
d’ailleurs pas abondante ; il faut habituellement demeurer à la campagne
pour espérer attirer quelques alouettes chez soi de façon très sporadique.

manGeoIRe pRéféRée
S’alimente principalement au sol.

alImentatIon
Se nourrit d’une grande variété de graines et consomme aussi des insectes
durant la période de reproduction.

aux manGeoIRes

L’Alouette hausse-col préfère le maïs concassé et les graines mélangées.


Elle mange aussi du millet blanc ainsi que de l’orge, du blé, de l’avoine
et du sarrasin.
Quelques individus hivernent dans nos régions, mais c’est surtout
vers la fin de l’hiver, au retour de son hivernage plus au sud, que l’es-
pèce est particulièrement présente, notamment en milieu rural, où
elle se nourrit en bordure des routes. En lui offrant de la nourriture,
on peut l’attirer à un poste d’alimentation, qu’elle peut ensuite visiter
à l’occasion, notamment lorsque les conditions météorologiques
sont plus difficiles, au début du printemps, quand la neige rend la
recherche de nourriture plus ardue.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

141
MéSanGe À tÊte noIRe Famille des Paridés
Pœcile atricapillus
Black-capped Chickadee Taille : 12 - 15 cm

IdentIfIcatIon
Petit oiseau énergique à dominante grise. Le dessus noir de la tête, la joue
blanche et la bavette noire forment un motif caractéristique qui permet
d’identifier facilement l’espèce. Noter aussi le petit bec noir et les flancs
beiges. Sexes semblables. Voix : Répertoire varié ; le chant doux, émis en
période de reproduction, est sifflé, hi-u-u ou hi-u ; son cri nasillard,
tchikadi-di-di, lui a valu son nom anglais. Divers cris, dont un di-di-di, sont
émis lors des interactions entre les mésanges d’une même bande.

HabItat
Habite les forêts de feuillus ou mixtes ; on la voit aussi très souvent dans les
villes et les villages, notamment dans les parcs et près des habitations.

RépaRtItIon
Elle habite à l’année l’ensemble du Québec méridional et
des Maritimes. Commune dans toutes les régions
habitées. Oiseau emblématique du Nouveau-Brunswick.

142
pRéSence aux ManGeoIReS
Présente toute l’année, bien que plus discrète en été quand elle est
affairée à la nidification. Omniprésente, si bien qu’elle pourrait revendi-
quer le titre d’oiseau emblématique des mangeoires dans nos régions.

ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires ; elle est très à l’aise pour s’a-
gripper aux mangeoires suspendues les plus diverses.

alIMentatIon
Le régime alimentaire varie selon les saisons ; en été, il est constitué à
80 % ou 90 % de matières animales (surtout des insectes), tandis que les
matières animales et végétales entrent à parts égales dans son régime en
hiver. Elle se nourrit alors surtout d’œufs et de pupes d’insectes qu’elle
trouve dans les fissures de l’écorce des arbres. Il lui arrive aussi de con-
sommer du gras sur des carcasses d’animaux.

aux ManGeoIReS

La Mésange à tête noire préfère le tournesol noir, le suif de bœuf,


ainsi que les arachides et les noix hachées. Elle consomme aussi des
graines de citrouille et du beurre d’arachide.
Chaque mésange se présente à la mangeoire dans un ordre déterminé
par la position occupée dans la hiérarchie complexe qui règne au sein
de la bande. Les oiseaux dominants ont la priorité sur ceux d’un éche-
lon inférieur dans la hiérarchie. La Mésange à tête noire demeure peu
de temps à la mangeoire ; elle saisit une graine et va se percher pour la
décortiquer avec habileté. Tenant la graine entre ses doigts, elle la
martèle avec son petit bec afin de briser l’écale et d’en retirer le contenu.
La présence d’arbres ou d’arbustes à proximité de la mangeoire permet
d’observer aisément cette remarquable technique.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

143
MéSanGe À tÊte bRune Famille des Paridés
Pœcile hudsonica
Boreal Chickadee Taille : 13 - 14 cm

IdentIfIcatIon
Petit oiseau à bavette noire et à joue blanche caractéristiques, qu’on distingue
de la Mésange à tête noire par la dominante brune plutôt que grise du
plumage. Noter en particulier le dessus brun de la tête qui se fond avec le
brun olive du dos, ainsi que les flancs bruns. Sexes semblables. Voix : Un
tsic-tsi-dé-dé, plus lent et nasillard que celui de la Mésange à tête noire.

HabItat
Niche en forêt boréale et acadienne ; on la retrouve essentiellement dans les
forêts d’épinettes et de sapins des zones boréales et mixtes.

RépaRtItIon
Habite à l’année la zone boréale du Québec, jusqu’à la
toundra, et l’ensemble des Maritimes.

144
pRéSence aux ManGeoIReS
Présente toute l’année aux mangeoires des régions où elle niche, bien
qu’elle soit souvent plus discrète en été. Observée assez régulièrement, la
Mésange à tête brune est tout de même beaucoup moins présente que la
Mésange à tête noire qui, elle, se regroupe en bandes souvent plus impor-
tantes. Certains hivers, on note des incursions plus importantes de l’es-
pèce à l’extérieur de son aire de nidification.

ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires, que ce soit des silos ou des
petites mangeoires suspendues.

alIMentatIon
Cette mésange se nourrit essentiellement d’insectes, qu’elle glane sur les
branches des arbres. Elle mange aussi des graines de conifères et
quelques petits fruits à l’occasion. Petit oiseau agile, comme les autres
membres de la famille, la Mésange à tête brune s’alimente en explorant
minutieusement les arbres et les branches au bout desquelles elle se sus-
pend souvent à la recherche de nourriture. Elle fait aussi des réserves ali-
mentaires à l’automne, cachant le tout sous l’écorce des branches.

aux ManGeoIReS

La Mésange à tête brune préfère le suif de bœuf, le tournesol noir et le


beurre d’arachide. Elle consomme aussi du tournesol rayé, des noix et des
graines de citrouille.
Tout comme les autres membres de la famille, elle ne demeure à la man-
geoire que le temps de saisir une graine qu’elle va décortiquer ailleurs; un
arbre ou un arbuste planté à proximité permet souvent de la voir plus
longtemps. On l’observe plus aisément et plus longtemps lorsqu’elle se
nourrit de beurre d’arachide ou de suif de bœuf sur un rondin.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

145
MéSanGe bIcoloRe Famille des Paridés
Baeolophus bicolor
Tufted Titmouse Taille : 15 - 17 cm

IdentIfIcatIon
La huppe de ce petit oiseau gris le distingue de presque tous les passereaux
du nord-est du continent. Noter aussi le gros œil noir qui se détache bien sur
la face pâle, et la ligne noire sur le front des adultes. Sexes semblables. Voix :
Chant sifflé, tiou tiou tiou, souvent sur trois notes, parfois plus.

HabItat
Niche dans les forêts de feuillus âgées et les parcs urbains où il y a de grands
arbres, dans les quartiers résidentiels où se trouvent des arbres matures ainsi
que dans les vergers à la campagne.

RépaRtItIon
Nicheur sédentaire rare et localisé dans l’extrême-sud
du Québec, où sa nidification a été confirmée une pre-
mière fois à proximité de la frontière du Vermont en
1995. Visite occasionnellement le Nouveau-Brunswick
en automne et en hiver, surtout dans l’ouest de la
province.

146
pRéSence aux ManGeoIReS
Observée principalement de l’automne jusqu’au printemps, on note par-
fois plusieurs individus répartis dans différentes localités du Sud au
cours de certains hivers. Visite les mangeoires toute l’année dans les rares
endroits où elle niche dans le sud du pays. Visiteur rare aux mangeoires,
son abondance fluctue beaucoup d’un hiver à l’autre. Dans nos régions,
ce petit oiseau énergique est à la limite nord de son aire de répartition et,
sauf là où il niche, on observe rarement plus d’un individu à une man-
geoire. Le couple défend son territoire d’hivernage contre toute intrusion.

ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires, notamment aux silos et aux
petites mangeoires suspendues.

alIMentatIon
Se nourrit surtout de chenilles et de guêpes. En automne et en hiver, les
glands et les faînes des hêtres constituent cependant sa principale source
de nourriture.

aux ManGeoIReS

La Mésange bicolore préfère le tournesol (noir ou rayé), les arachides


et le beurre d’arachide. Elle consomme aussi du millet blanc, de
l’alpiste, du carthame, des graines mélangées, du suif de bœuf et des
pains d’oiseaux.
Elle prend habituellement une graine, qu’elle décortique ensuite,
bien perchée dans un arbre ou un arbuste non loin de là. Elle cache
parfois des graines sous l’écorce des arbres, dans les fissures des
branches ou dans le sol. Tout comme pour d’autres espèces qui éten-
dent leur aire de répartition au Québec et dans le nord-est du conti-
nent, les mangeoires permettent d’être aux premières loges pour
suivre la progression de cet oiseau et déterminer les nouvelles régions
où il s’installe.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

147
SIttelle À poItRIne RouSSeFamille des
sittidés
Sitta canadensis
Red-breasted Nuthatch Taille : 10 - 12 cm

IdentIfIcatIon
Plus petite que la Sittelle à poitrine blanche, elle en diffère par le bandeau noir
qui traverse l’œil et son ventre roux. Le dessus du corps est gris bleu, comme
chez l’autre sittelle. La femelle a le dessus de la tête et le dessous du corps plus
pâles que le mâle. Voix : Le chant, hinc hinc hinc hinc hinc hinc répété, est plus
nasillard et plus lent que celui de la Sittelle à poitrine blanche.

HabItat
Préfère les forêts de conifères. Niche dans les forêts mixtes et conifériennes
âgées ; en migration et en hiver, on l’observe aussi dans divers habitats,
notamment dans les parcs urbains et près des habitations.

RépaRtItIon
Habite à l’année dans toutes les régions du sud du
Québec et des Maritimes.

148
pRéSence aux ManGeoIReS
Présente habituellement toute l’année aux mangeoires situées là où elle
niche. Ailleurs, on l’observe principalement en migration et en hiver.
Parfois plus nombreuse lors des hivers où on assiste à d’importantes incur-
sions de l’espèce. Ces invasions se produisent habituellement à tous les
deux ou trois ans, soit lorsque les graines de conifères sont moins abon-
dantes dans la nature. On observe rarement plus d’une ou deux sittelles à
la fois à un poste d’alimentation, car cet oiseau défend son territoire.

ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires, que ce soit des silos, des
petites mangeoires suspendues ou des plateaux.

alIMentatIon
Souvent observée dans la cime d’un conifère, elle explore aussi les
branches et les troncs, la tête en bas, à la recherche de larves d’insectes.
Elle capture aussi des insectes au vol à l’occasion, un peu à la manière des
moucherolles. Se nourrit de graines de conifères qu’elle extrait en
ouvrant les cônes avec son bec. Elle mange aussi des noix.

aux ManGeoIReS

La Sittelle à poitrine rousse préfère le suif de bœuf, le tournesol (noir ou


rayé), le beurre d’arachide et les arachides. Elle consomme aussi des
graines mélangées, des noix, du carthame, du maïs (concassé ou entier) et
du chardon.
Ce petit oiseau trapu ne semble pas trop intimidé par la présence de
convives plus gros que lui à la mangeoire. Cette sittelle n’hésite pas à
venir chercher une graine qu’elle transporte ensuite sur une branche
où elle la coince dans un interstice afin de l’ouvrir en la martelant de
son bec fort. On la voit donc faire de nombreux allers et retours entre
la mangeoire et son perchoir favori où elle se nourrit.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

149
SIttelle À poItRIne blancHeFamille des
sittidés
Sitta carolinensis
White-breasted Nuthatch Taille : 13 - 16 cm

IdentIfIcatIon
Noter l’œil noir au milieu de la face blanche, la ligne noire du cou ainsi que
la queue courte et les sous-caudales marron. Le dessus de la tête est noir chez
le mâle et grisâtre chez la femelle. Voix : Un ricanement : han han han han han
fort et nasal, répété rapidement.

HabItat
Fréquente les forêts âgées, de feuillus ou mixtes. On l’observe aussi dans les
petits boisés de fermes ainsi qu’à proximité des habitations.

RépaRtItIon
Sédentaire dans le sud du Québec, depuis le
Témiscamingue jusqu’à Rivière-du-Loup. Dans les
Maritimes, habite le bassin du Saint-Jean, le sud-ouest
et le nord-est de la Nouvelle-Écosse jusqu’au Cap-
Breton, ainsi que le centre de l’Île-du-Prince-Édouard.

150
pRéSence aux ManGeoIReS
On la voit toute l’année aux mangeoires, bien qu’elle soit plus discrète en
période de nidification. Comme elle défend son territoire en toutes saisons,
on observe rarement plus de deux sittelles à un même poste d’alimentation,
sauf si le poste est situé aux confins de deux territoires différents.

ManGeoIReS pRéféRéeS
S’alimente à tous les genres de mangeoires, que ce soit des silos, des
petites mangeoires suspendues ou des plateaux.

alIMentatIon
Cherche sa nourriture en arpentant les troncs, qu’elle scrute minutieuse-
ment, en se déplaçant souvent la tête en bas. Surtout insectivore en période
de nidification, elle a un régime alimentaire composé essentiellement de
graines et de fruits secs durant l’hiver.

aux ManGeoIReS

La Sittelle à poitrine blanche préfère le suif de bœuf, le tournesol


(noir ou rayé), le beurre d’arachide et les arachides. Elle consomme
aussi des graines mélangées, des noix, du carthame, du maïs (con-
cassé ou entier), du chardon et des pains d’oiseaux.
Cet oiseau trapu n’hésite pas à s’approcher d’une mangeoire même si
elle est très achalandée. En fait, peu d’oiseaux intimident cette sittelle.
On la voit se frayer un chemin, venir prendre une graine qu’elle va
cacher un peu plus loin afin de la consommer plus tard ou qu’elle
mange sur-le-champ, installée sur une branche. Elle coince alors la
graine dans une fissure afin de l’ouvrir en la martelant avec son bec.
Un comportement qui occasionne nécessairement de nombreuses
visites successives à la mangeoire.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sePt. oct. Nov. dÉc.

151
GRImpeReau bRun Famille des Certhiidés
Certhia americana
Brown Creeper Taille : 13 - 15 cm

IdentIfIcatIon
Petit oiseau arboricole discret au dos brun marqué de taches blanches, qui se
confond très bien avec l’écorce des arbres dans laquelle il recherche sa nour-
riture. Noter le dessous blanc du corps, la queue relativement longue, ainsi
que le bec effilé et recourbé. Sexes semblables. Voix : Chant sifflé et court, très
aigu au commencement puis plus grave vers la fin : sî-ti-ouî-tou-ouî. On l’en-
tend surtout tôt au printemps, pendant la saison de reproduction.

HabItat
En période de nidification, fréquente les forêts âgées, de feuillus ou de
conifères. En fait, il recherche les endroits où il y a de vieux arbres ou des
chicots dont l’écorce se détache.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec, depuis le
Témiscamingue jusqu’à la Beauce, et dans les
Maritimes. Se déplace vers le sud en hiver.

152
pRésence aux manGeoIRes
Présent parfois en hiver et au début du printemps. Peu commun aux
mangeoires, le grimpereau fréquente tout de même, à l’occasion, un
poste d’alimentation situé sur son territoire au cours de la saison hiver-
nale afin de varier son alimentation.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente en s’agrippant à des petits rondins ou à des présentoirs à suif
de bœuf.

alImentatIon
Essentiellement arboricole, il passe sa vie sur le tronc des arbres où il
grimpe en s’appuyant sur sa queue aux plumes raides et pointues. Se
nourrit de petits insectes qu’il capture en explorant minutieusement les
interstices dans l’écorce des troncs qu’il arpente en grimpant en spirale
jusqu’en haut de l’arbre.

aux manGeoIRes

Le Grimpereau brun se nourrit surtout de suif de bœuf, de beurre


d’arachide et de graisse de bacon. Il mange aussi, à l’occasion, du
maïs concassé ainsi que du tournesol émietté et des noix finement
hachées.
Il quitte rarement le tronc des arbres pour s’alimenter, et la meilleure
façon d’attirer chez soi un grimpereau qui séjourne dans le voisinage
consiste à placer du beurre d’arachide ou du suif de bœuf dans des
trous creusés dans un petit rondin ou à badigeonner un tronc d’arbre
avec du suif de bœuf. Il peut aussi s’agripper à un sac ou à un con-
tenant grillagé contenant du suif de bœuf ou un autre aliment gras
du même type.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oCt. Nov. dÉC.

153
tRoGlodyte de caRolIneFamille des
troglodytidés
Thryothorus ludovicianus
Carolina Wren Taille : 13 - 15 cm

IdentIfIcatIon
Le plus gros troglodyte du Nord-Est a le dos roussâtre et le dessous ocreux ;
noter le sourcil blanc bien démarqué au-dessus de l’œil. Sexes semblables.
Voix : Un tui tirouli tirouli tirouli fort, répété à plusieurs reprises ; aussi d’autres
sifflements.

HabItat
Espèce méridionale rare dans le Nord-Est ; niche dans les broussailles, autant
près des cours d’eau ou à la lisière des forêts que dans les parcs et les jardins
de banlieue.

RépaRtItIon
Nicheur sédentaire et visiteur d’hiver exceptionnel dans
l’extrême-sud du Québec où sa nidification a été notée
à quelques reprises dans la région de Montréal. Visiteur
d'hiver rare dans le sud de la Nouvelle-Écosse et du
Nouveau-Brunswick.

154
pRésence aux manGeoIRes
Plutôt rare dans nos régions, il est surtout présent de la fin de l’automne
au début du printemps. À la limite nord de son aire, ce troglodyte est
habituellement repéré aux mangeoires en automne ou au début de l’hiver.
Il s’agit probablement de jeunes nés durant l’année qui se dispersent vers
le nord après la saison de nidification et qui profitent ainsi de la nourri-
ture offerte pour tenter de survivre à l’hiver. Un objectif atteint seulement
lors des hivers plus cléments, car plusieurs ne survivent pas aux rigueurs
hivernales, ce qui freine l’expansion de cette espèce qui semble sans cesse
vouloir étendre son aire vers le nord.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux ou les mangeoires suspendues.

alImentatIon
Cherche sa nourriture surtout au sol où il explore attentivement la litière
à la recherche d’insectes. Le Troglodyte de Caroline se nourrit princi-
palement d’insectes et d’araignées ainsi que, à l’occasion, de fruits et
de graines.

aux manGeoIRes

En hiver, le Troglodyte de Caroline se nourrit surtout de pains


d’oiseaux, de suif de bœuf, de beurre d’arachide et d’arachides ainsi
que d’autres aliments riches en gras. Il consomme aussi parfois du
tournesol (noir ou rayé), du millet blanc, du carthame, du maïs con-
cassé, des fruits et des graines mélangées.
En fait, il s’agit du seul troglodyte qui s’alimente aussi fréquemment aux
mangeoires et il est relativement tolérant envers les autres oiseaux.
Arpente souvent les broussailles situées près du poste d’alimentation à
la recherche de nourriture avant de revenir aux mangeoires.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oCt. Nov. dÉC.

155
meRle d’améRIque Famille des turdidés
Turdus migratorius
American Robin Taille : 23 - 28 cm

IdentIfIcatIon
Cet oiseau à posture dressée, au dos foncé et à poitrine rouge orangé annonce
l’arrivée du printemps. Le mâle a la tête noire et le dessous du corps d’une riche
couleur rouge brique, tandis que la femelle est plus terne. Les juvéniles sont sem-
blables aux adultes, mais leur poitrine est marquée de points noirs. Noter le bat-
tement rapide de la queue lorsque l’oiseau arrive à son perchoir. Voix: Longue
turlutte sifflée et enjouée, formée de courtes phrases musicales, turlit turlu.

HabItat
Fréquente les villes et les villages, et une variété d’habitats ouverts : forêts
claires, brûlés, clairières, fermes, jardins et parcs.

RépaRtItIon
Niche dans l’ensemble du Québec et des Maritimes,
jusqu’à la limite des arbres. Quelques individus hiver-
nent au sud du Saint-Laurent et dans les Maritimes,
notamment après les automnes où les sorbiers ont
donné beaucoup de fruits.

156
pRésence aux manGeoIRes
Plutôt exceptionnel aux mangeoires, il est parfois présent au printemps,
au moment de son retour dans nos régions, surtout lorsque de mauvaises
conditions climatiques rendent la quête de nourriture plus difficile ou
s’il y a pénurie. Cet oiseau bien connu de tous, souvent observé près des
habitations, n’est jamais très abondant aux mangeoires.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux et les abris dans lesquels on a déposé des fruits.

alImentatIon
Le régime alimentaire, diversifié, varie selon les saisons et les ressources
du milieu : larves, insectes et vers de terre au printemps ; de plus en plus
de fruits en été et en automne. En hiver, dans nos régions, il est essen-
tiellement frugivore et il consomme des fruits provenant d’une grande
variété d’arbres et d’arbustes, dont les sorbiers, les pommetiers et les
viornes.

aux manGeoIRes

Le Merle d'Amérique préfère les fruits, cultivés ou non, qu’on dépose


dans les plateaux en hiver ou au printemps. Il peut aussi se nourrir à
l’occasion d’un peu de suif de bœuf, de beurre d’arachide et même de
tournesol écalé, notamment lorsque les conditions climatiques sont
particulièrement difficiles.
Le merle fréquente très rarement les mangeoires et ne s’y présente
qu’en cas de nécessité. Une bonne façon d’attirer son attention consiste
à lui offrir de petits fruits (de sorbiers ou de viornes) récoltés en
automne et congelés par la suite, ou encore des morceaux de pommes
et de bananes ou des raisins secs, une « salade de fruits » qui sera sou-
vent appréciée lors du retour des merles au printemps.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oCt. Nov. dÉC.

157
moqueuR polyGlotte Famille des mimidés
Mimus polyglottos
Northern Mockingbird Taille : 23 - 28 cm

IdentIfIcatIon
Cet oiseau grisâtre au dessous blanc est relativement rare chez nous ; noter les
ailes noires marquées de grandes taches blanches ainsi que la longue queue
noire maculée de blanc sur les côtés. Sexes semblables. Le jeune est brunâtre.
Voix : Longue série de phrases musicales, renfermant souvent des imitations,
répétées plus de deux fois chacune. Émet aussi un tchac fort. Chante souvent
le soir, perché bien en évidence.

HabItat
En toutes saisons, fréquente les milieux ouverts, souvent près des habitations,
autant à la ville qu’à la campagne. Niche notamment dans les parcs et les
jardins plantés de haies, de grands arbres et de massifs d’arbustes.

RépaRtItIon
Niche très sporadiquement dans toutes les régions
habitées du sud du Québec et des Maritimes. Quelques
individus hivernent occasionnellement dans le sud de
nos régions.

158
pRésence aux manGeoIRes
Présent surtout en hiver, mais parfois vers la fin de l’automne et au début
du printemps. Cet oiseau ne fréquente les mangeoires qu’à l’occasion.
Essentiellement frugivore en hiver, il peut toutefois visiter sporadique-
ment un poste d’alimentation situé sur son territoire d’hivernage. On
n’observe habituellement qu’un seul moqueur à la fois.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux et les abris, ou dans les présentoirs appro-
priés pour le beurre d’arachide et les pains d’oiseaux.

alImentatIon
Se nourrit d’insectes et d’araignées qu’il capture au sol ou dans le feuil-
lage des arbres. Il consomme aussi de petits fruits, de la fin de l’été
jusqu’au début du printemps.

aux manGeoIRes

Le Moqueur polyglotte préfère le beurre d’arachide, les fruits secs ou


frais, ainsi que les pains d’oiseaux. Il consomme aussi du tournesol
(noir ou rayé), des arachides, du suif de bœuf et des graines mélangées.
Comme d’autres espèces frugivores, le menu traditionnel des man-
geoires correspond plus ou moins aux goûts de ce moqueur qui
préfère souvent se nourrir dans un arbre fruitier, tel un pommetier,
dont les fruits persistent en hiver. Le Moqueur polyglotte défend avec
force son territoire hivernal, tant et si bien qu’il s’approprie fréquem-
ment le secteur d’un poste d’alimentation, en défendant l’accès à tous
les oiseaux qui s’en approchent. Un comportement qui réduit donc
considérablement le nombre de visiteurs aux mangeoires.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oCt. Nov. dÉC.

159
étouRneau sansonnet Famille des sturnidés
Sturnus vulgaris
European Starling Taille : 19 - 22 cm

IdentIfIcatIon
Oiseau noir, trapu, au long bec foncé en hiver et jaune en été. Le plumage
fortement moucheté en hiver est irisé en été. Le jeune est semblable à
l’adulte, mais il est plus brun. Sexes semblables. En vol, noter les ailes trian-
gulaires et la queue courte et carrée. Voix : Long gazouillis parsemé d’imita-
tions variées.

HabItat
L’Étourneau sansonnet fréquente différents milieux ouverts, autant à la ville
qu’à la campagne, et on le retrouve aussi en bordure des bois clairs. En fait,
il vit là où il peut compter sur des cavités pour y installer son nid.

RépaRtItIon
Niche dans toutes les régions habitées du sud du
Québec et des Maritimes. Hiverne dans les villes et les
villages du Québec et des Maritimes.

160
pRésence aux manGeoIRes
Présent toute l’année, bien qu’un peu moins nombreux en hiver dans cer-
taines régions. Relativement abondant aux mangeoires, qu’il fréquente
souvent en bandes comptant plusieurs individus. En hiver, le nombre d’in-
dividus fluctue beaucoup.

manGeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, aussi bien les plateaux et les
abris que les grandes mangeoires à débit contrôlé. Il se perche aussi sur
les filets de plastique dans lesquels on place du suif de bœuf.

alImentatIon
Se nourrit d’insectes, d’araignées, de larves et de vers de terre qu’il cap-
ture au sol. Il consomme aussi des graines, des fruits et des détritus.

aux manGeoIRes

L’Étourneau sansonnet préfère le suif de bœuf, le maïs concassé, les


graines mélangées et le beurre d’arachide. Il mange aussi plusieurs
autres aliments, dont du millet blanc, de l’alpiste, du tournesol (noir
ou rayé), du maïs entier et du blé, des arachides, des fruits et des
restes de table.
Puisqu’il hiverne dans les villes et les villages, il ne rate pas une occa-
sion de s’offrir du suif de bœuf ou du beurre d’arachide offerts à un
poste d’alimentation du voisinage. À la fin de l’hiver, quand les
étourneaux ayant hiverné plus au sud sont de retour, le concert
d’imitations de ces oiseaux est fascinant à écouter. La nidification
terminée, ils se rassemblent dans d’immenses dortoirs en compagnie
d’autres « oiseaux noirs ».

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oCt. Nov. dÉC.

161
JaseuR boRéal Famille des Bombycillidés
Bombycilla garrulus
Bohemian Waxwing Taille : 19 - 22 cm

IdentIfIcatIon
Ce jaseur partage beaucoup de traits avec le Jaseur d’Amérique : huppe,
masque noir, plumage soyeux et extrémité de la queue jaune. Il s’en distingue
par le motif jaune et blanc sur les ailes ; plus gros et plus rondelet que le
Jaseur d’Amérique, il est aussi plus grisâtre et, en tous plumages, on le recon-
naît à ses sous-caudales marron. Sexes semblables. Le juvénile, dont le dos
est plus brun que l’adulte, a la gorge pâle, le ventre rayé et les ailes marquées
de blanc. Voix : Un zrittt plus rauque que celui du Jaseur d’Amérique.

HabItat
Niche dans les forêts conifériennes ou mixtes claires de l’Ouest ; en hiver, il
se déplace souvent en bandes comptant plusieurs individus, parfois des cen-
taines, à la recherche d’arbres fruitiers pour se nourrir.

RépaRtItIon
Niche probablement au nord de l’Abitibi. En hiver, visite
toutes les régions du Québec et des Maritimes.

162
pRésence aux mangeoIRes
Plutôt exceptionnel aux mangeoires. Présent en hiver, quand les sources
de nourriture naturelles sont épuisées. Il n’est pas très abondant et on
observe généralement très peu de jaseurs.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux ou les abris dans lesquels on a déposé des
fruits.

alImentatIon
Frugivore, il se nourrit de toute une variété de fruits sauvages au cours de
l’année, notamment ceux du Cerisier de Virginie et, plus tard, des fruits
qui persistent durant l’hiver comme ceux de l’aubépine, du genévrier, des
sorbiers et des pommetiers. Au printemps et au début de l’été, il mange
aussi des insectes qu’il capture en vol, un peu à la manière des moucherolles.

aux mangeoIRes

Le Jaseur boréal préfère nettement les fruits, notamment ceux récoltés


dans les arbres et les arbustes en automne et qui ont été congelés. Il
mange aussi, parfois, des fruits cultivés coupés en petits morceaux,
des pommes ou des bananes, ainsi que des raisins secs.
Le jaseur peut consommer chaque jour l’équivalent de deux à trois
fois son poids en fruits. Il bénéficie de différentes adaptations phy-
siologiques qui lui permettent de survivre avec une diète composée
uniquement de ce type de nourriture. En effet, comme chez d’autres
oiseaux frugivores, l’intestin est relativement court ; il possède aussi
un foie de grande taille, ce qui lui permet de convertir rapidement le
sucre en énergie.
En hiver, le Jaseur boréal se déplace vers l’est à la recherche de fruits. On
l’observe alors en bandes pouvant compter des centaines d’individus.
On le voit jusqu’à Sept-Îles, où il « envahit » littéralement certains
secteurs de la ville, mangeant les fruits disponibles avant de repartir.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

163
JaseuR d’améRIque Famille des Bombycillidés
Bombycilla cedrorum
Cedar Waxwing Taille : 17 - 20 cm

IdentIfIcatIon
Oiseau couleur caramel, huppé et masqué de noir, au plumage d’aspect
soyeux. Bande jaune, à l’extrémité de la queue, aussi bien chez l’adulte que
chez le juvénile. Plus petit que le Jaseur boréal, on le distingue facilement par
les sous-caudales blanchâtres et le ventre jaunâtre. Sexes semblables. Le
juvénile, plus gris, a le ventre rayé. Voix : Cri aigu, une plainte susurrée,
quelque peu trillée à l’occasion : ziiii ziiii ziiii ou zriiiii zriiiii zriiiii.

HabItat
Fréquente les bois clairs, les vergers, les jardins et divers habitats ouverts où
il trouve de petits fruits. On le retrouve aussi près des habitations ainsi qu’en
bordure des plans d’eau et des rivières.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec, sauf à Anticosti, et
partout dans les Maritimes. Hiverne en petit nombre
dans nos régions, particulièrement les années où les
sorbes sont abondantes.

164
pRésence aux mangeoIRes
Plutôt exceptionnel aux mangeoires, il est parfois présent en hiver
lorsque la nourriture est rare en milieu naturel. Peu commun, il n’est pas
très abondant aux mangeoires.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux et les abris dans lesquels on a déposé
des fruits.

alImentatIon
Frugivore, il se nourrit essentiellement d’une grande variété de fruits
sauvages. Il consomme aussi des insectes en vol à la manière des
moucherolles. En été, les fruits de l’amélanchier exercent un attrait irré-
sistible chez cet oiseau.

aux mangeoIRes

Le Jaseur d’Amérique préfère les fruits, notamment ceux récoltés


dans les arbres et les arbustes en automne et qui ont été congelés. Il
mange aussi, parfois, des fruits cultivés coupés en petits morceaux,
des pommes ou des bananes, ainsi que des raisins secs.
Certaines adaptations physiologiques lui permettent de vivre avec un
régime alimentaire basé presque uniquement sur des fruits. En effet,
tout comme chez le Jaseur boréal, son intestin est relativement court
et il possède un foie de grande taille, ce qui lui permet de convertir
rapidement le sucre en énergie.
Contrairement au Jaseur boréal, ce jaseur est plutôt rare en hiver dans
nos régions. Toutefois, on surprend parfois quelques individus
affairés à se nourrir de fruits. En été, par contre, certains jaseurs visi-
teront nos jardins, venant se nourrir de fruits dans les arbres et les
arbustes qui poussent près des maisons.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

165
toHI à flancs Roux Famille des embérizidés
Pipilo erythrophthalmus
Eastern Towhee Taille : 19 - 22 cm



IdentIfIcatIon
On identifie facilement cette espèce, tant le mâle que la femelle, grâce à ses
yeux rouges et à la large bande rousse sur ses flancs. Le mâle porte un capu-
chon noir de la même couleur que le dos, les ailes et le dessus de la queue ;
les ailes et la queue sont marquées de blanc. La femelle adulte ressemble au
mâle, mais avec un plumage plutôt brun. Le juvénile est rayé ; il a les ailes et
la queue marquées de blanc comme l’adulte. Voix : Tzui-cou-tii-ii-ii-ii, dont la
dernière note est plus aiguë. Cri : un tou-ouiiii sonore. Il émet aussi certaines
autres notes, sifflées ou roulées.

HabItat
Fréquente les sous-bois denses, l’orée des forêts et les terrains broussailleux
recouverts de feuilles mortes. On observe parfois cer-
tains individus près des habitations en hiver.

RépaRtItIon
Niche dans le sud du Québec, depuis l’Outaouais
jusqu’aux Bois-Francs. Il hiverne à l’occasion dans le sud
du Québec. Visiteur d’hiver rare dans les Maritimes.

166
pRésence aux mangeoIRes
Rare aux mangeoires dans nos régions puisque cet oiseau nous quitte
généralement à l’approche de la saison hivernale. Il arrive parfois qu’un
individu solitaire soit découvert à une mangeoire, qu’il fréquentera
assidûment de la fin de l’automne jusqu’au début du printemps.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol et parfois dans les plateaux.

alImentatIon
Fouille bruyamment dans les feuilles mortes qui jonchent le sol, à la
recherche d’insectes, d’araignées et de graines. À l’occasion, il mange
aussi des fruits.

aux mangeoIRes

Le Tohi à flancs roux préfère le millet blanc et les graines mélangées. Il


mange aussi de l’alpiste, du tournesol (noir ou rayé), du maïs concassé
et du blé. À l’occasion, il se nourrit également de suif de bœuf et de
beurre d’arachide.
On observe généralement cet oiseau tandis qu’il s’alimente en fouil-
lant parmi les graines tombées au pied des mangeoires. Même s’il
niche ici, on peut le voir aux mangeoires principalement lors des
migrations, notamment en automne, saison où il s’aventure parfois
hors de son aire de nidification. Dans plusieurs régions, c’est d’ailleurs
un bon moment pour observer ce tohi aux postes d’alimentation, que
visite parfois son « cousin » de l’Ouest, le Tohi tacheté, qui s’en dis-
tingue par ses ailes marquées de taches blanches.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

167
bRuant HudsonIen Famille des embérizidés
Spizella arborea
American Tree Sparrow Taille : 15 - 16 cm

IdentIfIcatIon
Petit bruant à tête grise et à calotte d’un roux moins vif que celle du Bruant
familier. Le Bruant hudsonien se distingue du Bruant familier grâce à la
présence d’un point noir sur la poitrine. Noter aussi la ligne rousse derrière
l’œil, la tache de la même couleur sur le côté de la poitrine et la nuque grise.
De près, on voit le bec bicolore. Sexes semblables. Voix : Chant doux et musi-
cal aux notes claires, dont l’ensemble diminue en intensité. Chaque strophe
est souvent répétée deux fois, peti-ti-ti, tiou-tiou-ouip.

HabItat
Niche dans les buissons ou les arbres nains de la taïga ; lors des migrations et
en hiver, fréquente les terrains vagues et les milieux ouverts.

RépaRtItIon
Niche au Nouveau-Québec et sur la Basse-Côte-Nord.
Passe en migration et peut séjourner en hiver dans
toutes nos régions.

168
pRésence aux mangeoIRes
Présent dès son arrivée en automne jusqu’à son départ au printemps.
Plus ou moins abondant, puisque ses effectifs fluctuent au cours des
migrations et en hiver. Ce bruant semble consacrer plus de temps à s’ali-
menter en milieu naturel lorsqu’il fréquente nos régions.

mangeoIRes pRéféRées
Comme la plupart des bruants, il s’alimente surtout au sol, bien qu’il
puisse aussi se nourrir dans les plateaux, les abris et parfois dans les
grandes mangeoires à débit contrôlé.

alImentatIon
Granivore, il se nourrit surtout de graines de plantes en toutes saisons,
mais il mange aussi des insectes, des fleurs et des fruits durant la période
de nidification.

aux mangeoIRes

Le Bruant hudsonien préfère le millet blanc, le maïs concassé et les


graines mélangées. Il mange aussi de l’alpiste, du tournesol (noir ou
rayé) et du chardon. En fait, il s’alimente de plusieurs types de graines
offertes aux mangeoires. Il lui arrive aussi de se nourrir de beurre
d’arachide.
Au début de l’automne, les Bruants hudsoniens forment de petites
bandes et migrent vers le sud afin de passer l’hiver dans nos régions,
les femelles hivernant généralement plus au sud que les mâles. Il est
intéressant de noter que, selon les données de baguage, ils reviennent
souvent dans la même région d’un hiver à l’autre. Par ailleurs, ce bruant
visite fréquemment les mangeoires lorsque les conditions clima-
tiques sont difficiles, tant et si bien que, pour plusieurs, il s’agit d’un
oiseau annonçant du mauvais temps. Plutôt querelleurs aux abords
des postes d’alimentation, les Bruants hudsoniens se poursuivent
souvent les uns les autres, tentant d’intimider un congénère trop
proche selon eux.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

169
bRuant famIlIeR Famille des embérizidés
Spizella passerina
Chipping Sparrow Taille : 13 - 15 cm

IdentIfIcatIon
Petit bruant à calotte rousse et à poitrine grise. En été, noter le sourcil blanc,
le bandeau noir sur l’œil, ainsi que les joues et la nuque grises. En plumage
d’hiver, le croupion gris permet de le distinguer du Bruant des plaines. Sexes
semblables. Le jeune, au plumage rayé, a lui aussi le croupion gris caractéris-
tique. Voix : Trille sec, monocorde et quelque peu mécanique, non musical,
contrairement à celui du Junco ardoisé.

HabItat
Niche dans les bois clairs, les clairières, les plantations de résineux, les vergers
et les conifères d’ornement plantés près des habitations où on le retrouve en
milieu urbain et près des fermes.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec méridional et partout
dans les Maritimes. Sa présence est inusitée en hiver.

170
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout à son retour du Sud au printemps. On peut alors en
observer quelques individus aux mangeoires. Parfois présent en été,
quand les mangeoires sont situées près de l’endroit où il niche. Il peut
aussi s’y arrêter au début de l’automne. En hiver, sa présence est inusitée.
Peu abondant, les effectifs varient beaucoup d’une année à l’autre.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol, mais il lui arrive de se nourrir également dans
les plateaux, les abris et même, parfois, dans les grandes mangeoires à
débit contrôlé.

alImentatIon
Granivore en toutes saisons ; il consomme aussi des insectes durant la
saison de nidification.

aux mangeoIRes

Le Bruant familier préfère le millet blanc, les graines mélangées et


l’alpiste. Il mange aussi du maïs concassé, du tournesol (noir ou rayé)
et du chardon.
On peut souvent le voir perché au sommet d’un conifère ornemental
planté près d’une maison, tandis qu’il clame sa présence et
revendique son territoire à son retour au printemps. En effet, il ne
s’agit pas d’un oiseau typique des postes d’alimentation puisqu’il
hiverne dans le sud des États-Unis. On découvre parfois cette espèce
parmi un petit groupe de bruants faisant une halte à un poste d’ali-
mentation lors des migrations. Toutefois, il faut prendre garde de ne
pas le confondre avec le Bruant hudsonien qui, lui, hiverne dans nos
régions.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

171
bRuant fauve Famille des Embérizidés
Passerella iliaca
Fox Sparrow Taille : 17 - 19 cm

IdentIfIcatIon
Gros bruant massif. Noter le roux sur la queue et les ailes, les taches rousses
sur le ventre et la poitrine, ainsi que les marques grises près du cou. Sexes
semblables. Voix : Sifflement mélancolique très mélodieux et d’une grande
pureté, dans lequel on retrouve souvent la strophe pi-toui-ta.

HabItat
Niche dans les forêts de conifères rabougris, à l’orée des sapinières et des
pessières, ainsi que dans les fourrés près de l’eau. En migration, fréquente les
parterres forestiers.

RépaRtItIon
Niche du 47e parallèle jusqu’à la limite des arbres, sur la
Côte-Nord, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Niche dans les montagnes du nord du Nouveau-
Brunswick, sur la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse et
dans les hautes-terres du Cap Breton. De passage dans
toutes les régions.

172
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout au cours des migrations, au printemps et en automne.
Beaucoup plus discret en été, il visite parfois les abords d’une mangeoire
située près de l’endroit où il niche. Relativement répandu, mais peu
abondant ; on n’observe souvent qu’un ou deux Bruants fauves en même
temps à un poste d’alimentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol ; on le voit à l’occasion dans les plateaux et
les abris.

alImentatIon
Se nourrit d’insectes et de graines qu’il trouve en grattant le sol avec ses
pattes, fouillant avec vigueur dans les feuilles mortes pour y dénicher de
la nourriture.

aux mangeoIRes

Le Bruant fauve préfère le millet blanc, le maïs concassé et les graines


mélangées. Il consomme aussi de l’alpiste, du tournesol (noir ou rayé),
du chardon et du maïs entier. Il mange même, à l’occasion, un peu de
suif de bœuf.
Ce joli bruant est habituellement observé au pied des mangeoires tan-
dis qu’il gratte le sol avec vigueur pour trouver de la nourriture parmi les
graines qui y sont tombées, comme il le fait pour se nourrir en milieu
naturel, où on l’entend souvent gratter parmi les feuilles mortes. En atti-
rant le Bruant fauve près des maisons grâce aux mangeoires, il est pos-
sible d’observer à loisir cet habitant de la forêt qui s’arrête dans nos
jardins au cours des migrations.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

173
bRuant cHanteuR Famille des Embérizidés
Melospiza melodia
Song Sparrow Taille : 15 - 18 cm

IdentIfIcatIon
Bruant au dos brun et au dessous pâle, rayé, avec un point foncé au centre de
la poitrine. Une longue queue arrondie caractérise sa silhouette. Sexes sem-
blables. Le jeune n’a pas de point foncé sur la poitrine. Voix : Chant cristallin,
fort et explosif, débutant par trois ou quatre notes bien détachées et terminé
par une finale souvent étirée.

HabItat
Niche dans les milieux relativement ouverts. Fréquente les fourrés, l’orée des
forêts et les pâturages buissonneux ; aussi présent dans les jardins et les ter-
rains vagues, à la ville comme à la campagne.

RépaRtItIon
Niche dans tout le sud du Québec et dans l’ensemble des
Maritimes. On le voit parfois en hiver dans le sud du
Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

174
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout au cours des migrations, autant au printemps qu’en
automne. Parfois présent en été aux mangeoires installées là où il niche ;
par contre il est beaucoup plus rare en hiver dans le sud de nos régions.
Relativement répandu, on le trouve à peu près partout, mais il est peu
abondant aux postes d’alimentation ; on n’observe souvent que quelques
individus ensemble aux mangeoires.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol, bien qu’il le fasse aussi, parfois, dans les
plateaux, les abris et les grandes mangeoires à débit contrôlé.

alImentatIon
Se nourrit en fouillant le sol ou en explorant le pied des arbustes et des
buissons. Son régime est fort varié : graines, petits fruits, insectes et petits
vers. Au cours de la saison de nidification, il mange essentiellement
des insectes.

aux mangeoIRes

Le Bruant chanteur préfère le millet blanc et les graines mélangées. Il


mange aussi de l’alpiste, du maïs concassé, du tournesol (noir ou rayé),
du chardon, du blé et des arachides. Il lui arrive aussi de manger du
beurre d’arachide.
Souvent observé quand il se perche bien en évidence et qu’il
proclame ainsi sa présence sur le territoire qu’il s’est approprié et
qu’il défend avec vigueur. Il faut l’entendre, à partir du mois d’avril,
quand son chant égaie les abords des postes d’alimentation. Il règne
une forte hiérarchie entre les Bruants chanteurs présents. Les indi-
vidus dominants n’hésitent d’ailleurs pas à chasser les autres oiseaux
des environs d’une mangeoire, même les autres espèces de bruants.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

175
bRuant à goRge blancHe
Zonotrichia albicollis Famille des Embérizidés
White-throated Sparrow Taille : 16 - 18 cm

IdentIfIcatIon
La gorge blanche bien nette, le dessus de la tête rayée de blanc et de noir, et le
point jaune devant l’œil caractérisent cette espèce. Certains individus, indif-
féremment mâles ou femelles, ont les bandeaux beiges plutôt que blancs. Sexes
semblables. Le juvénile a le menton gris ainsi que la poitrine et les flancs rayés.
Voix : Chant composé de notes claires et sifflées rendu par un Où es-tu Frédéric,
Frédéric, Frédéric et accentué au début.

HabItat
Niche dans les fourrés ainsi qu’à l’orée des forêts conifériennes ou mixtes. En
migration, s’arrête aux mangeoires installées en milieu habité.

RépaRtItIon
Niche partout dans le sud du Québec et des Maritimes.
Il hiverne parfois, en petit nombre, dans le sud du
Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et du
Québec.

176
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout au cours des migrations, au printemps et en automne. En
été, il peut fréquenter les mangeoires installées sur son territoire de
nidification. Sa présence est plutôt rare en hiver. Bien que ce soit un
bruant très répandu aux mangeoires, on n’observe habituellement qu’un
ou deux individus en même temps à un poste d’alimentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol ainsi que dans les plateaux et les abris.

alImentatIon
Se nourrit au sol ou dans les arbres, principalement d’insectes et de larves
au cours de la saison de nidification, ainsi que de graines diverses et de
petits fruits à d’autres périodes de l’année.

aux mangeoIRes

Le Bruant à gorge blanche préfère le millet blanc et les graines


mélangées. Il consomme aussi du maïs (concassé ou entier), de
l’alpiste, du tournesol (noir ou rayé), du chardon et des noix hachées.
À l’occasion, il mange même un peu de beurre d’arachide.
On le voit souvent chercher sa nourriture en fouillant parmi les
graines tombées au pied des mangeoires. Par contre, il hésite moins
que les autres membres de la famille à se nourrir dans des plateaux
surélevés ou dans d’autres modèles de mangeoires semblables. Il se
nourrit souvent paisiblement et fréquente assidûment le poste d’ali-
mentation qu’il trouve sur sa route. Les rares individus qui hivernent
dans nos régions profitent pleinement de la nourriture offerte aux
mangeoires.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

177
bRuant à couRonne blancHe
Zonotrichia leucophrys Famille Embérizidés
White-crowned Sparrow Taille : 17 - 19 cm

Immature
IdentIfIcatIon
Élégant bruant dont le dessus de la tête, chez l’adulte, est marqué de raies
noires et blanches. Noter aussi le bec rosé, la gorge blanchâtre et la poitrine
grise. Sexes semblables. L’immature observé en automne diffère de l’adulte
par son aspect plus brun et sa tête rayée de beige et de brun roux.
Voix : Chant composé de sifflements clairs, plus zézayés que ceux du Bruant
à gorge blanche, et se terminant par un trille sifflé : Veux-tu du poulet frit ?

HabItat
Niche dans les peuplements clairs d’épinettes rabougries de la taïga et dans
les zones broussailleuses de la toundra. En migration, il fréquente les brous-
sailles, l’orée des bois et les milieux habités.

RépaRtItIon
Niche au Nouveau-Québec et sur la Basse-Côte-Nord.
Passe en migration dans toutes nos régions. Géné-
ralement absent en hiver puisqu’il hiverne dans le sud
des États-Unis.

178
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout au cours des migrations, au printemps et en automne. Sa
présence est plutôt inusitée en hiver bien que certains réussissent parfois
à hiverner. Particulièrement bien répandu en migration, ce bruant est
alors relativement commun aux mangeoires. Il fréquente les postes d’ali-
mentation en petites bandes qui comptent quelques individus d’âges
variés, comme l’indiquent les variantes de coloration de plumage chez
les oiseaux observés.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol, ainsi que dans les plateaux et les abris.

alImentatIon
En été, se nourrit abondamment de jeunes capsules de mousse ainsi que
de graines diverses et de mouches noires. Plus tard en saison, il mange
des chatons de saules, des insectes et des araignées.

aux mangeoIRes

Le Bruant à couronne blanche préfère le millet blanc, le maïs con-


cassé et les graines mélangées. Il mange aussi de l’alpiste, du tour-
nesol (noir ou rayé), du maïs entier, du carthame, du chardon, du blé
et des noix hachées. À l’occasion, il ne dédaigne pas de se nourrir
d’un peu de suif de bœuf ou de beurre d’arachide.
En migration, ce bruant séjournera quelque temps à un poste d’ali-
mentation qu’il aura découvert sur sa route afin d’accroître ses
réserves énergétiques. Généralement observé tandis qu’il fouille
parmi les graines tombées au pied des mangeoires pour se nourrir.
Quelques minutes d’observation permettent de voir les différentes
interactions qui découlent de la hiérarchie entre les individus d’une
même bande, les mâles ayant la priorité sur les femelles qui, elles, ont
un statut plus élevé que les jeunes.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

179
Junco aRdoIsé Famille des Embérizidés
Junco hyemalis
Dark-eyed Junco Taille : 15 - 17 cm

IdentIfIcatIon
Les plumes externes blanches de la queue, particulièrement visibles à l’envol,
permettent d’identifier facilement ce petit oiseau au plumage gris ardoisé.
Noter aussi le bec rosé, le capuchon foncé et le dessous du corps blanc. La
femelle ressemble au mâle, en plus terne, tandis que le juvénile, en été, est
rayé sur le dos, la tête et la poitrine. Voix : Trille métallique habituellement
plus lâche et plus musical que celui du Bruant familier.

HabItat
Niche dans les forêts conifériennes et mixtes. En migration et en hiver, on le
retrouve dans divers habitats, notamment près des maisons.

RépaRtItIon
Niche dans l’ensemble du territoire québécois, sauf en
Ungava, et très localement dans les basses-terres du
Saint-Laurent ; niche dans les Maritimes. Hiverne en petit
nombre dans les Maritimes et l’extrême sud du Québec.

180
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout en migration, autant au printemps qu’en automne.
Présent aussi en hiver, car il hiverne en nombre variable selon les années.
Plutôt abondant lors des migrations alors qu’on observe souvent de
petites bandes de juncos aux mangeoires. Quelques individus seulement
hivernent dans le sud du pays mais ils visitent alors régulièrement les
mangeoires.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol et dans les plateaux.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement d’insectes qu’il capture au sol pendant la sai-
son de nidification. Il consomme aussi des graines diverses.

aux mangeoIRes

Le Junco ardoisé préfère le millet blanc, le maïs concassé et les graines


mélangées. Il mange aussi de l’alpiste, du tournesol noir, des noix
hachées, du chardon, de l’avoine, du colza et des graines de citrouille.
De plus, il ne dédaigne pas de s’offrir un peu de suif de bœuf ou de
beurre d’arachide à l’occasion.
Dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, le Junco ardoisé est l’oiseau le
plus fréquemment observé aux mangeoires. En migration, on a
d’ailleurs l’impression que les juncos sont partout, autant à la ville qu’à
la campagne, et il est agréable d’observer ces petits oiseaux au plumage
sobre s’alimenter au pied des mangeoires. Fait intéressant, on a décou-
vert que la répartition des juncos en hiver varie en fonction du sexe et
de l’âge. Ainsi, les femelles adultes sont alors celles qu’on trouve le plus
au sud, tandis que les jeunes mâles demeurent plus au nord, juste
devant les mâles adultes.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

181
bRuant des neIges Famille des Embérizidés
Plectrophenax nivalis
Snow Bunting Taille : 15 - 19 cm

IdentIfIcatIon
Bruant au plumage brun et blanc en hiver, se déplaçant souvent en bandes
de plusieurs dizaines ou centaines d’individus. En été, le mâle est noir et
blanc. En vol, noter les ailes blanches marquées de noir aux extrémités. Voix :
Un tiou sifflé, ainsi qu’un crépitement mélodieux ou une série de tiriou légers
et sifflés.

HabItat
Niche dans l’Arctique ; fréquente les milieux ouverts, comme les labours, les
champs, le bord des routes et les dunes, autant lors des migrations qu’en hiver.

RépaRtItIon
Niche près des côtes de la baie et du détroit d’Hudson.
Hiverne dans les régions agricoles du sud du Québec et
des Maritimes.

182
pRésence aux mangeoIRes
Susceptible d’être présent aux mangeoires dès son arrivée en automne,
jusqu’à son départ pour l’Arctique au printemps ; il passe l’hiver dans nos
régions. Peu commun. En fait, les chances d’observer cette espèce à un
poste d’alimentation sont beaucoup plus grandes à la campagne, c’est-à-
dire là où ce bruant hiverne. Le Bruant des neiges fréquente habituellement
les mangeoires en bandes dont les effectifs varient toutefois beaucoup.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol, bien qu’il se nourrisse parfois dans des
plateaux surélevés.

alImentatIon
Se nourrit d’insectes et d’araignées qu’il capture au sol. Il mange aussi des
graines diverses. En hiver, il consomme des graines de plantes qui émer-
gent de la neige ou qu’il trouve en bordure des routes et sur les battures.

aux mangeoIRes

Le Bruant des neiges préfère l’avoine, le maïs concassé, les graines


mélangées, le blé et l’orge. Il mange aussi de l’alpiste, du millet blanc,
du colza et du sarrasin. En fait, il s’agit probablement de l’oiseau qui
consomme la plus grande variété de céréales aux mangeoires puisque
ses préférences vont à des graines souvent délaissées par d’autres
espèces.
L’arrivée d’une bande de Bruants des neiges à une mangeoire
constitue un spectacle ravissant, car ces oiseaux exécutent de belles
chorégraphies lorsqu’ils volent en bandes. Une fois posés, ils s’activent
fébrilement tout en fouillant le sol à la recherche de graines tombées
au pied des mangeoires ou jetées à même le sol. Lorsque les conditions
climatiques sont plus difficiles en hiver, ces bruants n’hésitent pas à
fréquenter les mangeoires pour s’alimenter, se déplaçant même vers les
quartiers résidentiels des villes et des villages.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

183
caRdInal Rouge Famille des cardinalidés
Cardinalis cardinalis
Northern Cardinal Taille : 19 - 24 cm



IdentIfIcatIon
Le mâle est entièrement rouge. Noter la face noire, la huppe et le gros bec
rouge. La femelle aussi a le bec rouge, et son plumage havane est marqué de
rouge sur la queue et les ailes. Les jeunes ressemblent à la femelle mais en
diffèrent par leur bec noirâtre. Voix : Plusieurs sifflements forts et répétés,
émis autant par la femelle que par le mâle, tsiu tsiu piou-piou-piou-piou. Cri :
un tchip métallique, qui permet souvent de le repérer en hiver.

HabItat
Niche à l’orée des bois, aux abords des friches et des terrains vagues, dans les
fourrés, dans les buissons en bordure des cours d’eau et dans les clairières ;
fréquente les quartiers résidentiels boisés, les jardins et les parcs.

RépaRtItIon
Sédentaire dans le sud-ouest du Québec méridional, de
Gatineau à Québec. Dans les Maritimes, sédentaire
dans le sud et l’ouest du Nouveau-Brunswick ainsi que
dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse ; visite à l’occa-
sion d’autres régions.

184
pRésence aux mangeoIRes
Présent toute l’année aux mangeoires, qu’il fréquente assidûment au fil
des mois. Peu abondant dans nos régions. Souvent observé en couple ou
avec des jeunes au cours de la saison de nidification.

mangeoIRes pRéféRées
Aime bien s’alimenter au sol et est aussi à l’aise dans les plateaux, les
abris et les grandes mangeoires à débit contrôlé.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement de produits végétaux, notamment de fruits, de
graines sauvages et de grains cultivés. Il consomme aussi des insectes, des
araignées et des escargots.

aux mangeoIRes

Le Cardinal rouge préfère nettement le tournesol (noir ou rayé) et il


apprécie le carthame, le maïs concassé et le millet blanc. Il con-
somme aussi de l’alpiste, du maïs entier, des graines mélangées, des
noix hachées, des arachides, des graines de citrouille, du blé, du sar-
rasin, de l’avoine, des fruits (raisins secs), et il lui arrive également de
manger un peu de beurre d’arachide.
Cette espèce, en expansion dans le Nord-Est, a grandement profité des
mangeoires pour survivre aux hivers rigoureux qui sévissent dans nos
régions. Pour plusieurs, l’arrivée d’un Cardinal rouge à une mangeoire
représente la récompense ultime, la présence de cet oiseau étant très
appréciée à cause de la touche colorée qu’il apporte au cœur de l’hiver.
Bien qu’il chante fort et proclame ainsi avec vigueur sa présence dans
le quartier, il est souvent plutôt discret lorsqu’il se présente à la man-
geoire, préférant souvent se nourrir au sol, non loin d’un endroit où il
peut se mettre rapidement à couvert en cas de danger.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

185
caRdInal à poItRIne Rose
Pheucticus ludovicianus Famille des cardinalidés
Rose-breasted Grosbeak Taille : 18 - 22 cm



IdentIfIcatIon
Oiseau au gros bec fort. Le mâle, noir et blanc, porte une tache vermillon sur
la poitrine. La femelle, brune et rayée, ressemble à un gros bruant. On
l’identifie à son épais sourcil blanc, à ses bandes alaires blanches et à son gros
bec. En vol, noter les grandes taches blanches sur les ailes du mâle, les sous-
alaires rosées chez le mâle et jaunes chez la femelle. Voix : Un chant sifflé rap-
pelant celui du Merle d’Amérique, mais plus mélodieux et aux notes plus
liées. Cri : un tchink métallique caractéristique.

HabItat
Niche dans les forêts de feuillus et mixtes. Fréquente les lisières de forêts et
les clairières, les gaulis des jeunes forêts, les bois isolés et les parcs.

RépaRtItIon
Niche dans le sud du Québec, de l’Abitibi jusqu’à Pointe-
des-Monts, sur la Côte-Nord. Niche partout dans les
Maritimes.

186
pRésence aux mangeoIRes
Présent dès son retour au printemps jusqu’à son départ en automne, il
fréquente les mangeoires situées près de l’endroit où il niche. Peu abon-
dant, ce n’est vraiment pas un oiseau commun aux mangeoires. On
observe généralement les deux membres du couple à l’époque de la nidi-
fication. En été, ils sont parfois accompagnés des jeunes lorsque ces
derniers ont quitté le nid.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, les abris et les grandes mangeoires à débit
contrôlé.

alImentatIon
Se nourrit de fruits et de graines ainsi que d’insectes divers, notamment
de chenilles à tente et de vers phytophages. Il mange aussi le doryphore
de la pomme de terre.

aux mangeoIRes

Le Cardinal à poitrine rose préfère nettement le tournesol (noir ou


rayé), ainsi que les noix hachées. Il mange aussi des fruits, du maïs
concassé, des graines mélangées et même un peu de suif de bœuf à
l’occasion.
La présence de ce bel oiseau est fort appréciée par les propriétaires de
mangeoires qui ont la chance de demeurer à proximité d’un petit
boisé où niche ce cardinal. On le repère souvent grâce à son cri carac-
téristique qui trahit son arrivée à la mangeoire. Observez-le bien
lorsqu’il mange du tournesol car, tout comme le Gros-bec errant et le
Cardinal rouge, il est fort habile pour décortiquer les graines à l’aide
de son bec puissant.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

187
passeRIn IndIgo
Passerina cyanea Famille des cardinalidés
Indigo Bunting Taille : 13 - 15 cm



IdentIfIcatIon
En plumage nuptial, le mâle a le corps entièrement bleu. La femelle est uni-
formément brune, avec le dessous plus pâle. Les jeunes mâles ont le plumage
bleu maculé de brun. Voix : Joyeux gazouillis aux notes généralement dou-
blées, plus court que le chant du Chardonneret jaune, et dans lequel on
retrouve souvent la strophe clin-clin insérée au milieu ou à la fin.

HabItat
Niche dans les paysages de bocage, à l’orée des bois, dans les clairières et dans
les secteurs en régénération. Fréquente les endroits ensoleillés où la végéta-
tion s’étage verticalement.

RépaRtItIon
Niche du Pontiac à la Beauce et localement plus au
nord et à l’est. Niche localement dans le sud-ouest du
Nouveau-Brunswick, sur la Miramichi, et dans le sud-
ouest de la Nouvelle-Écosse. Visite les autres régions ;
absent en hiver.

188
pRésence aux mangeoIRes
Visiteur plutôt rare aux mangeoires. Il s’arrête parfois à son retour au
printemps, s’y nourrissant quelque temps avant de poursuivre sa route et
de s’installer pour nicher.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, les abris, les mangeoires à débit contrôlé ou
au sol.

alImentatIon
Se nourrit principalement d’insectes capturés au sol ou sur les branches
basses. Mange aussi des graines sauvages, des fruits et du grain.

aux mangeoIRes

Le Passerin indigo préfère les graines de tournesol noir et le chardon.


Il affectionne particulièrement les petites graines comme le millet. Il
consomme aussi de l’alpiste, des arachides et des noix hachées.
Ce petit oiseau foncé fera certes la joie des propriétaires de man-
geoires, qui auront ainsi l’occasion de l’observer. La première chose
qu’on remarque, c’est la couleur de l’oiseau qui varie beaucoup selon
l’éclairage ; ce n’est pas toujours facile d’apprécier le bleu du plumage
à sa juste valeur. Appartenant à la même famille que le Cardinal
rouge et le Cardinal à poitrine rose, le Passerin indigo est le seul
« passerin » qui niche régulièrement au Québec et dans certains coins
des Maritimes. Le Guiaraca bleu, un très proche parent, est parfois
surpris aux mangeoires lorsqu’un individu s’égare dans nos régions.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

189
caRouge à épaulettes Famille des ictéridés
Agelaius phœniceus
Red-winged Blackbird Taille : 19 - 26 cm



IdentIfIcatIon
Avec sa tache rouge sur l’épaule, particulièrement visible en vol, le mâle au
plumage noir est facile à identifier. On confond parfois avec un bruant la
femelle brunâtre, au dessous fortement rayé, mais elle s’en distingue par son
bec effilé et pointu. Voix : Le con-ka-riii ou o-guêr-glîî du mâle se fait
entendre tôt au printemps. Émet souvent un tiou sifflé et allongé comme
cri d’alarme.

HabItat
Niche dans les endroits ouverts et humides, notamment dans les fossés et les
marais à quenouilles et à scirpe ainsi qu’en bordure des cours d’eau ; on le
retrouve aussi en terrain plus sec dans les pâturages et les champs cultivés.

RépaRtItIon
Niche dans toutes les régions du Québec méridional et
des Maritimes. Les premiers mâles nous reviennent dès la
fin de l’hiver, suivis des femelles quelque temps après.

190
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout en migration, au printemps et en automne. Observé aussi
en été ; beaucoup plus rare en hiver. Oiseau grégaire qui fréquente
généralement les postes d’alimentation en bandes de quelques indi-
vidus. On l’observe assez régulièrement à son retour au printemps,
quand les mangeoires lui permettent de s’alimenter plus facilement
lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Toutefois, il ne s’agit
pas d’un oiseau très commun aux mangeoires.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente principalement au sol et dans les plateaux.

alImentatIon
Son régime alimentaire varie selon les saisons. Durant la saison de nidi-
fication, il se nourrit essentiellement d’insectes qu’il capture au sol. Aux
autres périodes de l’année, il se nourrit d’une grande variété de graines
ainsi que de grains cultivés, notamment de maïs.

aux mangeoIRes

Le Carouge à épaulettes préfère les graines mélangées, le maïs concassé,


le millet blanc et le tournesol (noir ou rayé). Il mange aussi du maïs
entier, du carthame, des fruits, du blé, de l’avoine ainsi qu’un peu de
suif de bœuf à l’occasion. En fait, il sait très bien tirer profit d’une
grande variété de graines.
L’arrivée du Carouge à épaulettes, à la fin de l’hiver, marque le change-
ment de saison et son chant nous annonce le retour prochain de mul-
tiples oiseaux qui feront halte aux mangeoires. On observe souvent
les carouges en train de fouiller le sol au pied des mangeoires, à la
recherche de nourriture.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sEpt. oct. Nov. dÉc.

191
QuIscale RouIlleux Famille des Ictéridés
Euphagus carolinus
Rusty Blackbird Taille : 22 - 25 cm

IdentIfIcatIon
En automne et en hiver, l’adulte et le jeune ont un plumage liséré de rouille
qui caractérise bien cette espèce. En période nuptiale, le plumage du mâle est
noir et dépourvu des reflets violacés du Quiscale bronzé. Plus petit que ce
dernier, il s’en distingue aussi par son bec moins fort. La femelle ressemble
au mâle mais son plumage est ardoisé, moins chatoyant que celui du mâle.
Voix : Quelques tchac et un chant court qui se termine par une note grinçante
et aiguë de charnière mal huilée.

HabItat
Inféodé aux milieux humides en période de reproduction ; fréquente les tour-
bières, les forêts inondées, les marais bordés d’arbres et les étangs de castors. En
migration, présent dans les érablières argentées situées en
plaine inondable ainsi que près des habitations.

RépaRtItIon
Niche dans l’ensemble du territoire québécois, sauf en
Ungava et dans le sud, depuis l’Outaouais jusqu’aux
rives de l’estuaire. Niche dans les Maritimes.

192
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout en migration, au printemps et en automne, et exception-
nellement en hiver. Peu commun aux mangeoires ; il est beaucoup moins
abondant que le Quiscale bronzé avec lequel on le confond parfois. À
l’occasion, on observe un individu qui tente d’hiverner dans les régions
du sud du pays.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol, ainsi que dans les plateaux et les abris.

alImentatIon
Le régime alimentaire de ce quiscale est autant végétal qu’animal. Il se
nourrit de fruits et de graines, ainsi que d’insectes, d’escargots et de petits
poissons qu’il capture en marchant en eau peu profonde ou sur les berges.

aux mangeoIRes

Le Quiscale rouilleux préfère le tournesol (noir ou rayé), le maïs con-


cassé et les graines mélangées. Il lui arrive aussi de manger du millet
blanc, de l’alpiste, du blé, de l’avoine, de l’orge et du sarrasin.
Plutôt rare près des maisons, il est parfois observé au pied d’une
mangeoire, tandis qu’il fouille parmi les graines tombées au sol afin
de s’y alimenter. Si, au printemps, il ressemble beaucoup au Quiscale
bronzé auquel il est apparenté, il est plus facile à identifier en
automne. Les migrateurs qui font une courte halte aux mangeoires
passent alors moins inaperçus.

JANv. FÉvR. mARs AvRIl mAI JuIN JuIll. Août sept. oct. Nov. dÉc.

193
QuIscale bRonzé Famille des Ictéridés
Quiscalus quiscula
Common Grackle Taille : 28 - 34 cm

IdentIfIcatIon
Oiseau noir de taille moyenne. De près, et sous un éclairage favorable, on
peut voir les irisations du plumage : reflets violacés de la tête et du cou, et dos
bronzé. La femelle ressemble au mâle, mais son plumage est plus terne. Le
juvénile est brunâtre et a les yeux bruns, et non jaunes comme ceux de
l’adulte. La queue en forme de V « pend » souvent d’un côté lorsque l’oiseau
vole. Voix : Cri : tchec ; chant grinçant et métallique.

HabItat
Fréquente surtout les champs cultivés ; commun aussi dans les quartiers rési-
dentiels des villes. Niche dans des habitats très variés : forêts claires, milieux
humides, champs abandonnés où se trouvent quelques arbres, parcs et jardins.

RépaRtItIon
Niche dans tout le Québec méridional et partout dans
les Maritimes. Quelques individus hivernent parfois
près des fermes et aux mangeoires à la ville.

194
pRésence aux mangeoIRes
Présent en migration, au printemps et en automne. On l’observe aussi
régulièrement en été, et parfois en hiver. Outre l’Étourneau sansonnet, il
s’agit probablement de « l’oiseau noir » le plus abondant aux mangeoires.
Il fréquente les postes d’alimentation en petites bandes, au printemps et
en automne, et on l’observe très régulièrement au cours de la saison de
nidification puisqu’il niche à proximité des maisons, notamment dans
les conifères.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol, dans les plateaux, ainsi que dans les grandes
mangeoires à débit contrôlé.

alImentatIon
Possède un régime alimentaire varié où on retrouve des matières végé-
tales et animales très diverses : insectes, vers, écrevisses, petits poissons,
petites grenouilles, souris, chauve-souris, petits oiseaux, œufs et oisil-
lons, ainsi que graines, céréales et fruits.

aux mangeoIRes

Le Quiscale bronzé préfère le tournesol (noir ou rayé), le maïs con-


cassé et les graines mélangées. Il consomme aussi du millet blanc, de
l’alpiste, du carthame, du maïs entier, des arachides, des restes de
table, du blé, de l’avoine, de l’orge et du sarrasin ainsi que du suif de
bœuf et du beurre d’arachide à l’occasion.
Bref, tout comme dans son milieu naturel, il mange pratiquement de
tout et tire donc avantageusement profit de la nourriture offerte aux
mangeoires. Comme les autres « oiseaux noirs », il arrive relativement
tôt, et sa présence, dès la fin de l’hiver, annonce le changement
prochain de saison.

JANv. FÉvR. mARs AvRIl mAI JuIN JuIll. Août sept. oct. Nov. dÉc.

195
VacHeR à tête bRune Famille des Ictéridés
Molothrus ater
Brown-headed Cowbird Taille : 17 - 21 cm



IdentIfIcatIon
Chez cet oiseau noir, le mâle a la tête entièrement brune. Le bec court ressem-
ble à celui d’un bruant. La femelle est plutôt grisâtre, tandis que le jeune est
plus brunâtre et rayé sur le dessous du corps. Voix : Émet un sifflement aigu
en vol, ainsi qu’un glou-glou-oui liquide ; la femelle produit un crépitement.

HabItat
S’alimente en milieux ouverts, dans les pâturages et les champs. En période
de reproduction, fréquente la lisière des forêts et les clairières. On l’observe
aussi aux abords des habitations.

RépaRtItIon
Niche dans toutes les zones habitées du sud du Québec
et des Maritimes. Rare en hiver. Il hiverne au sud de nos
régions.

196
pRésence aux mangeoIRes
Présent surtout en migration, au printemps et en automne ; il est habituelle-
ment plus discret en été. Parfois présent en hiver. Relativement abondant en
migration puisque cet oiseau fait habituellement escale aux mangeoires. En
hiver, on observe parfois de petites bandes ou des individus isolés.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente surtout au sol ainsi que dans les plateaux, les abris et les
grandes mangeoires à débit contrôlé.

alImentatIon
Se nourrit d’insectes et d’araignées, qu’il consomme au sol, souvent près du
bétail qui déplace des insectes en marchant. Il consomme aussi une grande
variété de graines et de grains cultivés.

aux mangeoIRes

Le Vacher à tête brune préfère le maïs concassé, le millet blanc, les


graines mélangées, le blé et l’avoine. Il mange aussi du tournesol
(noir ou rayé), de l’alpiste, de l’orge, du sarrasin et du colza. Il ne
dédaigne pas non plus, à l’occasion, un peu de suif de bœuf.
Souvent observé en bandes aux mangeoires où il profite de la nourri-
ture offerte. Le vacher a fréquemment la queue relevée lorsqu’il se
nourrit, que ce soit au sol au pied des mangeoires ou dans un plateau.
Cet oiseau ne construit pas de nid, et la femelle pond ses œufs dans le
nid d’autres espèces, qui se chargent ainsi de l’élevage des jeunes
vachers. Aux mangeoires en période de reproduction, on observe
régulièrement le mâle et la femelle non loin l’un de l’autre. Un peu
plus tard en saison, il n’est pas rare de voir un jeune vacher, à peine
sorti du nid, qui se fait nourrir par un oiseau d’une autre espèce, dont
le Bruant chanteur, qui est parfois victime du parasitisme du Vacher à
tête brune.

JANv. FÉvR. mARs AvRIl mAI JuIN JuIll. Août sept. oct. Nov. dÉc.

197
oRIole de baltImoRe Famille des Ictéridés
Icterus galbula
Baltimore Oriole Taille : 18 - 23 cm



IdentIfIcatIon
Oiseau orange et noir. Le mâle porte un capuchon noir ; noter le dessus noir
de la queue et les ailes marquées de blanc. La femelle a le dessus du corps
olivâtre et le dessous jaune orangé. Noter les deux bandes alaires blanches.
Voix : Sifflement mélodieux et enjoué assez varié, en plus d’un caquetage où
se mêlent des notes rauques.

HabItat
Niche dans les grands arbres isolés, tels les ormes ; se tient également près des
cours d’eau bordés d’arbres, dans les vergers et dans les quartiers des villes où
poussent de grands arbres.

RépaRtItIon
Niche dans le sud du Québec, jusqu’au Témiscamingue
au nord et jusqu’à Rimouski à l’est. Niche dans les
régions agricoles de l’Île-du-Prince-Édouard, du sud du
Nouveau-Brunswick et de l’ouest de la Nouvelle-Écosse.
Absent en hiver puisqu’il hiverne beaucoup plus au sud.

198
pRésence aux mangeoIRes
Présent dès son arrivée au printemps jusqu’à son départ au début de l’au-
tomne. Peu fréquent, car il faut demeurer près d’un endroit où niche cet
oiseau pour espérer le voir chez soi. Toutefois, l’oriole fréquente assez
régulièrement les postes d’alimentation où il trouve des fruits ou un
abreuvoir contenant de l’eau sucrée.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans des plateaux ou des abreuvoirs.

alImentatIon
Se nourrit de chenilles diverses, de fourmis, de pucerons, de doryphores
et d’autres insectes capturés surtout dans le feuillage. Cette espèce aime
aussi le nectar et les fruits.

aux mangeoIRes

L’Oriole de Baltimore préfère les fruits, particulièrement les quartiers


d’orange, ainsi que de l’eau sucrée dans un abreuvoir.
La meilleure façon d’attirer l’oriole à un poste d’alimentation consiste
à lui offrir des morceaux d’orange placés dans un plateau ou piqués sur
une petite branche ou dans une mangeoire spécialement conçue à cette
fin. L’oriole viendra alors en extraire habilement la pulpe. On peut
aussi lui offrir de l’eau sucrée qu’on prépare en suivant la même recette
que celle utilisée pour les colibris. En fait, dans le cas de l’oriole, il suf-
fit d’opter pour un abreuvoir adapté à sa taille ou d’enlever les disposi-
tifs anti-guêpes sur certains abreuvoirs à colibris dotés de perchoirs. On
peut aussi attirer l’oriole près de la maison en lui offrant des petits
bouts de ficelle qu’il viendra chercher afin de les utiliser pour tisser son
magnifique nid en forme de panier suspendu.

JANv. FÉvR. mARs AvRIl mAI JuIN JuIll. Août sept. oct. Nov. dÉc.

199
duRbec des sapIns Famille des Fringillidés
Pinicola enucleator
Pine Grosbeak Taille : 23 - 25 cm



IdentIfIcatIon
Oiseau rondelet, à petit bec robuste et fort, caractérisé, en tous plumages, par
la présence de deux bandes alaires blanches sur les ailes noires. Le mâle adulte
est rougeâtre tandis que la femelle adulte et l’immature sont plutôt gris. Voix :
Le cri consiste en un tiou-diou fort et sifflé. Le chant musical s’apparente à celui
du Roselin pourpré, mais plusieurs strophes semblent répétées.

HabItat
Fréquente surtout les sapinières et les pessières jusqu’à la limite des arbres,
les clairières et l’orée des forêts. En automne et en hiver, on le rencontre aussi
dans les feuillus et les arbres fruitiers ainsi que dans les secteurs habités,
notamment dans les parcs urbains et les quartiers résidentiels.

RépaRtItIon
Habite le Québec à l’année, à l’est d’une ligne imaginaire
reliant Mégantic à Chibougamau et jusqu’au centre du
Nouveau-Québec. Habite en permanence les montagnes
du nord du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-
Écosse . Présent dans toutes nos régions en hiver.

200
pRésence aux mangeoIRes
Fréquente occasionnellement les mangeoires, surtout en hiver lorsqu’il se
déplace vers les régions habitées. Peu commun aux mangeoires, qu’il visite
surtout lorsque la nourriture est moins abondante dans la nature, de la fin
de l’automne au début du printemps.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, les abris ou au sol.

alImentatIon
Se nourrit de graines, de bourgeons, de fruits et d’insectes. En hiver, s’ali-
mente dans les arbres fruitiers et les conifères dont il extrait les graines
des cônes. L’abondance de la production de graines en milieu naturel
influence ses déplacements pendant cette saison.

aux mangeoIRes

Le Durbec des sapins préfère le tournesol (noir ou rayé). Il mange


aussi des fruits cultivés, notamment des raisins secs, ou des petits
fruits sauvages déposés dans un plateau.
Comme cet oiseau visite très peu les mangeoires, il est plus facile de
l’attirer chez soi en plantant des arbres et des arbustes dont les fruits
persistent en hiver puisque c’est principalement en cette saison qu’il
séjourne dans les régions habitées. Il est toujours intéressant de noter
le calme d’une petite bande de durbecs affairés à se nourrir dans un
pommetier, une viorne ou un sorbier, par un bel après-midi d’hiver.
On peut approcher suffisamment cet oiseau peu farouche pour l’ob-
server à loisir.

JANv. FÉvR. mARs AvRIl mAI JuIN JuIll. Août sept. oct. Nov. dÉc.

201
RoselIn pouRpRé Famille des Fringillidés
Carpodacus purpureus
Purple Finch Taille : 14 - 16 cm



IdentIfIcatIon
Petit oiseau de couleur framboise chez le mâle. La femelle, brune et rayée, est
caractérisée par une tache brune bien nette sur le côté de la tête. Voix: Gazouillis
rapide et enjoué, moins aigu mais plus long que celui du Roselin familier.

HabItat
Niche dans les forêts et les plantations de conifères, les forêts mixtes ou
décidues où il y a quelques grands conifères, l’orée des bois ainsi que dans
les conifères ornementaux des parcs et des jardins. En hiver, il fréquente
notamment les abords des habitations.

RépaRtItIon
Niche dans l’ensemble du Québec méridional et
partout dans les Maritimes. Présent en nombre variable
en hiver, dans toutes nos régions.

202
pRésence aux mangeoIRes
Présent toute l’année, bien que plus discret en été, quand il est affairé à
la nidification ; le poste d’alimentation doit alors être situé près d’un
endroit où il niche. Il compte parmi les visiteurs réguliers, mais son
abondance varie selon les années. En effet, on a noté des irruptions
cycliques chez cet oiseau.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, les mangeoires à débit contrôlé et les silos.

alImentatIon
Essentiellement granivore, il se nourrit de graines diverses, notamment
de mauvaises herbes et de graminées, de graines de conifères et de
samares d’érable et de frêne. De plus, autant en hiver qu’au printemps, il
ne dédaigne pas de manger des bourgeons. Il consomme aussi des
insectes vers la fin du printemps et beaucoup de fruits durant l’été,
notamment ceux des viornes et des cornouillers, ainsi que des fraises et
des framboises.

aux mangeoIRes

Le Roselin pourpré préfère les graines de tournesol noir, le chardon,


le millet blanc et l’alpiste. Il consomme aussi du maïs concassé, du
colza, du carthame, des noix hachées, des graines mélangées, des
graines de citrouille, du sarrasin, du blé et un peu de beurre
d’arachide à l’occasion.
Observé souvent en petites bandes comptant quelques individus, sauf
lors des années d’invasion où il est souvent plus abondant. Très erra-
tique dans ses mouvements, il peut être présent en grand nombre dans
une région au cours d’un hiver et pratiquement absent l’année sui-
vante. Il peut même se retirer dans la forêt au cours de l’hiver et
revenir dans les quartiers résidentiels au printemps.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

203
RoselIn famIlIeR Famille des Fringillidés
Carpodacus mexicanus
House Finch Taille : 13 - 14 cm



IdentIfIcatIon
Plus petit que le Roselin pourpré ; un bandeau rouge orangé orne la tête du
mâle qui a des raies brunes sur le côté et le dessous du corps. Chez certains
mâles, les parties rouges sont plutôt colorées de jaune ou d’orange. La
femelle est brune et rayée ; elle n’a pas de marques distinctives sur la tête,
comme la femelle du Roselin pourpré. L’immature est semblable à la femelle.
Voix : Un gazouillis énergique se terminant par un dri-ur enroué.

HabItat
Nouveau venu dans le Nord-Est, il est particulièrement présent près des habi-
tations, nichant dans les plantes grimpantes et les arbres d’ornement.

RépaRtItIon
Niche du Témiscamingue jusqu’à Québec et localement
sur la rive sud du fleuve, jusque dans le Bas-Saint-
Laurent. Visite occasionnellement d’autres régions.
Dans les Maritimes, niche dans le sud et le centre du
Nouveau-Brunswick, le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse
et localement à l’Île-du-Prince-Édouard.

204
pRésence aux mangeoIRes
Présent toute l’année, bien que les effectifs varient en hiver car on a noté
un comportement partiellement migratoire chez les roselins qui habitent
les régions les plus nordiques de leur aire dans le nord-est du continent.
Fréquente assidûment les mangeoires. On le voit souvent en compagnie
des jeunes durant la saison de reproduction. Oiseau grégaire, on observe
fréquemment plusieurs individus à un même poste d’alimentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les silos, les mangeoires à débit contrôlé, les abris et
les plateaux.

alImentatIon
Essentiellement granivore, ce roselin se nourrit surtout de graines diverses.
Il mange des bourgeons et des fruits à l’occasion.

aux mangeoIRes

Le Roselin familier préfère le tournesol noir, bien qu’il puisse égale-


ment se nourrir de tournesol rayé, ainsi que de colza. Il consomme
aussi du chardon, du millet blanc, de l’alpiste, des graines mélangées
et du maïs concassé. Il aime boire de l’eau sucrée lorsqu’il trouve un
abreuvoir adapté à son bec.
Dans le nord-est du continent, cet oiseau a tiré profit de l’abondante
nourriture disponible aux mangeoires pour s’implanter chez nous. On
a même découvert des changements morphologiques dans la nouvelle
population de l’Est, comparativement à celle de l’Ouest, là où l’espèce
était auparavant confinée. En effet, les oiseaux qui vivent dans nos
régions ont notamment un bec un peu plus gros que les autres, laissant
croire qu’ils se sont ainsi adaptés aux mangeoires.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

205
bec-cRoIsé des sapIns Famille des Fringillidés
Loxia curvirostra
Red Crossbill Taille : 14 - 17 cm



IdentIfIcatIon
Oiseau rouge aux mandibules croisées ; le mâle diffère du Bec-croisé bifascié
par ses ailes unies. La femelle et l’immature sont plutôt jaunâtres. Le juvénile
est fortement rayé et brunâtre ; il n'a pas de bandes alaires blanches. Voix :
Cri : djip djip. Quand il chante, il produit une série de notes riches plutôt sif-
flées et plus douces que le Bec-croisé bifascié.

HabItat
Niche en forêt boréale où il s'alimente surtout de graines de conifères. Il vit
dans les forêts de conifères et fréquente également les peuplements et les
plantations de conifères dans les zones de forêts décidues.

RépaRtItIon
Niche sporadiquement dans le sud du Québec et dans
les trois provinces maritimes. Peut se voir dans nos
régions à tout moment de l’année. Les déplacements
erratiques de cet oiseau nomade seraient liés à l’abon-
dance des graines d’Épinette blanche, de Pin blanc et de
Pruche du Canada.

206
pRésence aux mangeoIRes
Peu présent aux mangeoires, sauf quelquefois en hiver lorsqu’il séjourne
dans les régions habitées. Visiteur plutôt rare, cet oiseau grégaire fait par-
fois des haltes au gré de ses déplacements. On observe parfois de petites
bandes qui s’alimentent à un poste d’alimentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, les abris, les mangeoires à débit contrôlé ou
au sol.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement de graines de conifères, surtout de Pin blanc,
qu'il extrait des cônes à l'aide de ses mandibules croisées. Fort agile, ce
petit acrobate se perche souvent sur les cônes, tête en bas, pour en
extraire les graines. Mange à l’occasion des petits fruits, des graines de
feuillus, des bourgeons et des insectes. Il est aussi attiré par le sel qu’on
épand sur les routes en hiver.

aux mangeoIRes

Le Bec-croisé des sapins préfère les graines de tournesol noir, dont il


fera son principal choix lors d’une halte à un poste d’alimentation. Il
consomme aussi du tournesol rayé.
Véritable nomade aux déplacements très irréguliers et imprévisibles,
le Bec-croisé des sapins est rarement vu aux mangeoires, qu’il ne
fréquente qu’occasionnellement. Toutefois, par un beau matin d’hiver,
une bande peut fort bien décider de faire une halte à un poste
d’alimentation. Le cas échéant, c’est une bonne occasion d’observer
cette espèce au bec particulier, bien adapté pour extraire les graines
contenues dans les cônes de conifères.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

207
bec-cRoIsé bIfascIé Famille des Fringillidés
Loxia leucoptera
White-winged Crossbill Taille : 15 - 17 cm



IdentIfIcatIon
En tous plumages, cet oiseau aux mandibules croisées se reconnaît aux bandes
blanches sur les ailes noires. Le mâle adulte est rougeâtre tandis que la femelle
et l’immature sont plutôt jaunâtres. Le juvénile est brun et fortement rayé.
Voix : Le cri est un tchik tchik sec où se glissent des notes plus douces, en plus
d’une longue série de notes saccadées et rythmées qui ressemblent à celles du
Tarin des pins.

HabItat
Niche en forêt boréale, où il se nourrit surtout de graines de conifères.
Fréquente principalement les forêts d’épinettes et de mélèzes.

RépaRtItIon
Habite à l’année l’ensemble du territoire québécois,
sauf l’Ungava, ainsi que les Maritimes. Moins présent
dans les régions habitées du sud du pays.

208
pRésence aux mangeoIRes
Visite rarement les mangeoires, à part des incursions occasionnelles en
automne, en hiver et au début du printemps. Cet oiseau grégaire y effectue
parfois quelques haltes en petites bandes, au gré de ses rares déplacements
en milieu habité.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente dans les plateaux, les abris, les mangeoires à débit contrôlé
ainsi qu’au sol.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement de graines de conifères, surtout d’épinettes et
de mélèzes, qu’il extrait des cônes à l’aide de ses mandibules croisées,
bien adaptées pour accomplir cette tâche. Mange parfois des graines de
bouleau et d’aulne, des fruits et des insectes. Attiré par le sel qu’on épand
sur les routes en hiver.

aux mangeoIRes

Le Bec-croisé bifascié préfère le tournesol noir et se nourrit presque


exclusivement de ce type de graines, bien qu’il aime également le
tournesol rayé.
Tout comme le Bec-croisé des sapins, il s’agit d’un véritable nomade
aux déplacements très irréguliers et imprévisibles. Observé plus sou-
vent aux mangeoires que le Bec-croisé des sapins, le Bec-croisé bifascié
se déplace lui aussi en petites bandes. Lorsque les graines sont abon-
dantes en nature dans une région, il n’est pas rare d’observer ce bec-
croisé, qui profitera des graines offertes aux mangeoires pour com-
pléter son régime alimentaire, justement constitué avant tout de
graines. L’occasion est belle d’observer cette espèce au bec particulier,
bien adapté pour extraire les graines contenues dans les cônes de
conifères.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

209
sIzeRIn flammé Famille des Fringillidés
Carduelis flammea
Common Redpoll Taille : 11 - 15 cm

IdentIfIcatIon
Petit oiseau rayé, gris brun, au dessus de la tête rouge et au menton noir. Les
mâles adultes ont la poitrine plus ou moins rosée. Les femelles ressemblent
aux mâles, mais n’ont pas la poitrine colorée. Voix : Cri : suii-it moins grave
que celui du Tarin des pins. Émet aussi un cliquetis rapide en vol.

HabItat
Dans l’Arctique, niche dans les ravins et sur les pentes rocailleuses où
poussent quelques buissons rampants ; dans la taïga, niche dans les épinettes
rabougries, les fourrés d’aulnes, de saules et de bouleaux. Observé en hiver
dans les régions habitées où il se nourrit de graines d’aulne ou de bouleau.

RépaRtItIon
Niche au Nouveau-Québec. Hiverne dans toutes les
régions du Québec méridional et des Maritimes.

210
pRésence aux mangeoIRes
Visite les mangeoires de l’automne jusqu’au printemps, mais il est
surtout présent en hiver. Plus ou moins abondant selon les années, on
note dans le sud du pays des incursions de cette espèce qui se pro-
duiraient périodiquement, à tous les deux ou trois ans, bien qu’il ne sem-
ble pas y avoir de cycles précis. Ces incursions surviennent lorsque la
nourriture est moins abondante dans les régions nordiques où niche cet
oiseau. Il fréquente alors les mangeoires en bon nombre, et il n’est pas
rare de compter plusieurs dizaines d’individus à un même poste d’ali-
mentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires et est particulièrement à l’aise
aux silos.

alImentatIon
Principalement granivore, il se nourrit de graines de bouleau, de saule et
d’aulne, ainsi que de diverses plantes herbacées. Durant la saison de nidi-
fication, les insectes entrent probablement pour une bonne part dans
son alimentation.

aux mangeoIRes

Le Sizerin flammé préfère le tournesol noir, le chardon, l’alpiste et le


colza. Il consomme aussi du millet blanc, du maïs concassé, des noix
hachées et des graines de citrouille, ainsi qu’un peu de beurre
d’arachide et du suif de bœuf à l’occasion.
On le repère souvent dans les bouleaux du voisinage avant de le voir
apparaître aux mangeoires, une apparition plus tardive les années où
la production de graines est bonne. Selon des données de baguage, les
sizerins seraient fidèles à un poste d’alimentation au cours d’une
même saison hivernale, sans nécessairement y revenir l’hiver suivant.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

211
sIzeRIn blancHâtRe Famille des Fringillidés
Carduelis hornemanni
Hoary Redpoll Taille : 11 - 15 cm

IdentIfIcatIon
Plus rare que le Sizerin flammé auquel il ressemble beaucoup, en plus pâle ;
les individus typiques semblent givrés, tellement leur plumage est blanc et le
brun du dos est délavé. Noter aussi le bec un peu plus petit ainsi que les
flancs, les sous-caudales et le croupion blancs. Voix : Généralement silen-
cieux en hiver, à l’extérieur de son aire de reproduction.

HabItat
Niche dans les ravins et sur les pentes rocailleuses où croissent quelques
arbustes nains dans l’Arctique ; dans les régions subarctiques, on le trouve
parmi les épinettes rabougries et les fourrés d’aulnes, de saules et de bouleaux.

RépaRtItIon
Niche dans l’extrême nord du Nouveau-Québec. En
hiver, visite le sud du Québec et les Maritimes.

212
pRésence aux mangeoIRes
Tout comme le Sizerin flammé avec lequel on l’observe généralement, il
visite les mangeoires de l’automne jusqu’au printemps, mais il est
surtout présent au cours de la saison hivernale. Beaucoup plus rare que
le Sizerin flammé, le Sizerin blanchâtre est observé aux mangeoires en
nombre très variable selon les années. On en découvre généralement un
seul parmi une bande de Sizerins flammés. On en voit rarement plus de
quatre ou cinq ensemble.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires et il est particulièrement à l’aise
perché aux silos.

alImentatIon
Essentiellement granivore, il se nourrit de graines et de bourgeons de
bouleau et de saule ainsi que de graines de plantes herbacées. Il mange
aussi des insectes au cours de la saison de nidification.

aux mangeoIRes

Le Sizerin blanchâtre préfère le tournesol noir, le chardon, l’alpiste et le


millet blanc. Il consomme aussi, à l’occasion, du colza et du maïs con-
cassé.
Ce sizerin, qui niche dans l’Arctique, franchit de très grandes distances
pour venir hiverner dans le sud du pays et tout comme le Sizerin flam-
mé, il n’est pas fidèle à une région précise ; il peut très bien visiter
plusieurs coins de pays différents au cours d’hivers successifs. Par con-
tre, il est possible qu’il soit fidèle à un poste d’alimentation au cours
d’une même saison hivernale.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

213
taRIn des pIns Famille des Fringillidés
Carduelis pinus
Pine Siskin Taille : 11 - 13 cm

IdentIfIcatIon
Petit oiseau brunâtre, fortement rayé, au bec pointu. Noter les bandes jaunes,
plus ou moins étendues selon les individus ; ces bandes sont bien visibles sur
les ailes des oiseaux en vol ou chez ceux qui tentent d’intimider leurs voisins
aux mangeoires. Voix : Gazouillis plus rauque que celui du Chardonneret
jaune. Cri : un zrrriiiiiii bourdonnant et ascendant.

HabItat
Niche dans les forêts conifériennes et mixtes ; en hiver, fréquente les forêts et
les champs. Ce petit nomade se déplace presque constamment.

RépaRtItIon
Habite à l’année l’ensemble du Québec méridional et
des Maritimes.

214
pRésence aux mangeoIRes
Présent aux mangeoires de façon irrégulière ; on peut l’y voir en toutes
saisons, mais surtout de l’automne jusqu’au printemps. Oiseau grégaire,
souvent observé en bandes comptant plusieurs individus. Le tarin se
déplace beaucoup d’un hiver à l’autre. Son abondance fluctue selon les
années et il peut être très abondant lors de certaines années d’invasion qui
surviendraient lorsque la production de graines est faible dans les arbres.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, particulièrement les silos et les
diverses mangeoires suspendues.

alImentatIon
Essentiellement granivore, il se nourrit surtout de graines de conifères, de
feuillus et de plantes herbacées. Il consomme aussi à l’occasion des
insectes et des bourgeons. Tout comme les autres fringillidés, le Tarin des
pins mange souvent du sel le long des routes en hiver.

aux mangeoIRes

Le Tarin des pins préfère nettement le chardon, qui constitue pour lui
un mets de choix, et il apprécie le tournesol noir. Il mange également
de l’alpiste, du millet blanc, du maïs concassé, des noix hachées, des
arachides, du colza, du blé, du carthame, des graines mélangées et il
consomme à l’occasion un peu de beurre d’arachide et de suif de bœuf.
Tout comme le Chardonneret jaune, il est très agile et s’accommode
très bien des modèles de mangeoires où il doit se nourrir la tête en
bas afin de saisir les graines de chardon. C’est un petit oiseau bagar-
reur, et les interactions sont nombreuses entre les oiseaux d’une
même bande qui déploient fréquemment leurs ailes pour tenter d’in-
timider un congénère.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

215
cHaRdonneRet jaune Famille des Fringillidés
Carduelis tristis
American Goldfinch Taille : 11 - 14 cm


En hiver

IdentIfIcatIon
En livrée nuptiale, le mâle est facile à identifier avec son plumage jaune vif et
sa calotte noire. Noter aussi le bec orangé, les ailes et la queue noires ainsi que
le blanc des sous-caudales et des sus-caudales. La femelle a le dessus du corps
olivâtre et le dessous jaunâtre en été. En hiver, les deux sexes ressemblent à la
femelle en été. Le jeune ressemble à la femelle. Voix : Un gai babillage enjoué
et prolongé qui ressemble à celui d’un canari. Le mâle émet un pe-ti-ti-diou
caractéristique durant son vol au parcours ondulé.

HabItat
Fréquente les champs, l’orée des bois et le bord des routes en été ; on le
retrouve aussi dans les terrains vagues, les jardins, les milieux ouverts près des
rivières, ainsi que dans les forêts en régénération. En
hiver, souvent observé non loin des habitations.

RépaRtItIon
Niche dans toutes les régions du Québec méridional et
des Maritimes. Hiverne en nombre variable dans le sud
de nos régions.

216
pRésence aux mangeoIRes
Présent toute l’année aux mangeoires, plus particulièrement du printemps
jusqu’à l’automne, mais plus rare en hiver. Relativement abondant, ce petit
oiseau coloré s’observe souvent en petites bandes. Quelques individus
hivernent en nombre variable dans nos régions.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, particulièrement les silos et les
mangeoires suspendues.

alImentatIon
Essentiellement granivore, il se nourrit surtout de graines de plantes
herbacées comme le chardon et le pissenlit. Sa nidification tardive coïn-
cide avec la période d’abondance des graines de mauvaises herbes. Le
Chardonneret jaune mange aussi des insectes durant l’été.

aux mangeoIRes

Le Chardonneret jaune préfère nettement le chardon, dont il raffole ;


il apprécie aussi le tournesol noir et l’alpiste. Il consomme également
du colza, du millet blanc, du maïs concassé, des noix hachées et des
graines mélangées, et il lui arrive aussi de manger un peu de beurre
d’arachide et du suif de bœuf.
Très agiles, les chardonnerets mangent souvent la tête en bas aux silos
à chardon dont les perchoirs sont placés au-dessus des petits trous. Ils
semblent cependant préférer une position plus coutumière. Par
ailleurs, les chardonnerets aiment avoir de l’eau à proximité, afin de
se désaltérer un peu en quittant la mangeoire. De tous les membres
de la famille des Fringillidés, bien connus pour être de grands ama-
teurs de graines, le chardonneret est probablement l’espèce la plus
abondante près des maisons, égayant le jardin de son chant
énergique tout au cours de l’été. La présence de ce petit oiseau bril-
lamment coloré est très appréciée aux mangeoires.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

217
gRos-bec eRRant Famille des Fringillidés
Coccothraustes vespertinus
Evening Grosbeak Taille : 18 - 22 cm



IdentIfIcatIon
Oiseau à gros bec, vivement coloré. Le mâle au plumage surtout jaune et noir
a la tête brune marquée d’une bande jaune contrastée ; le dessus des ailes
noires porte une grande tache blanche. La femelle est grisâtre ; elle a égale-
ment du blanc sur les ailes noires. Voix : Criard et bavard ; le cri consiste en
une série de tchirp perçants et forts.

HabItat
Niche dans les forêts conifériennes ou mixtes. En hiver, on le retrouve dans
divers types de forêts ou d’habitats boisés, ainsi que dans les parcs urbains et
près des habitations.

RépaRtItIon
Niche sporadiquement dans le Québec méridional et
les Maritimes. Présent toute l’année dans nos régions,
mais de façon irrégulière.

218
pRésence aux mangeoIRes
Bien qu’il soit présent toute l’année lorsqu’il se trouve des mangeoires
tout près de là où il niche, le Gros-bec errant fréquente les postes d’ali-
mentation surtout de l’automne au printemps. Abondant une année, il
peut très bien être pratiquement absent l’année suivante ou être moins
abondant pendant quelques années.

mangeoIRes pRéféRées
Il est surtout à l’aise dans les plateaux, les abris et les grandes mangeoires
à débit contrôlé.

alImentatIon
Se nourrit de graines de plantes herbacées, d’arbustes ou d’arbres, notam-
ment de graines de conifères et des samares de l’Érable négondo ; mange
aussi des noyaux de fruits. Son régime varie selon les saisons puisqu’en
été, les insectes comptent pour une bonne part de son alimentation.
C’est un grand amateur de sel, et on l’observe souvent en hiver quand il
s’en nourrit sur le bord des routes.

aux mangeoIRes

Le tournesol (noir ou rayé) constitue son plat de prédilection. Le


Gros-bec errant mange aussi du millet blanc, de l’alpiste, du maïs
concassé, du sarrasin, des noix hachées, du colza, des graines de
citrouille et des graines mélangées. Il se nourrit aussi parfois de
petits fruits sauvages déposés dans les plateaux.
Querelleur et criard, il crée beaucoup d’animation, surtout lors-
qu’une bande comptant plusieurs oiseaux se présente à une man-
geoire. Arrivés tôt le matin, ils vident souvent la mangeoire avant de
quitter les lieux. Il faut voir avec quelle habileté ce bel oiseau coloré
décortique les graines de tournesol avec son bec particulièrement
bien adapté à ce type d’aliment.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

219
moIneau domestIque Famille des passéridés
Passer domesticus
House Sparrow Taille : 15 - 17 cm



IdentIfIcatIon
Petit oiseau brun bien connu dans les villes. On reconnaît le mâle en
plumage nuptial grâce à son bec noir, le dessus gris de sa tête et sa bavette
noire. En automne et en hiver, la bavette est délavée et le bec, pâle. La femelle,
plus terne, a la poitrine unie et le sourcil beige. Le juvénile ressemble à la
femelle. Voix : Une série de chirps émis par le mâle.

HabItat
Oiseau typique des villes et des fermes, on le retrouve avant tout près des
habitations, en milieu urbain comme à la campagne. Il profite de la moindre
ouverture dans le revêtement des édifices pour y faire son nid, qu’il construit
également dans les plantes grimpantes, les nichoirs et les cavités naturelles.

RépaRtItIon
Sédentaire, il niche dans toutes les régions habitées du
Québec méridional et des Maritimes.

220
pRésence aux mangeoIRes
Présent toute l’année aux mangeoires. Plutôt abondant, surtout en
milieu urbain. Dans certains quartiers fortement urbanisés où il y a peu
d’espèces d’oiseaux différentes, il s’agit d’un fidèle compagnon qui
fréquente assidûment les postes d’alimentation.

mangeoIRes pRéféRées
S’alimente à tous les types de mangeoires, que ce soit des plateaux, des
abris, des mangeoires à débit contrôlé ou des silos. On l’observe aussi au
sol où il se nourrit des graines tombées des mangeoires.

alImentatIon
Le moineau se nourrit, au sol, de graines variées et de grains qu’il trouve
près des fermes ou dans les bouses et les crottins. Il consomme aussi des
insectes, qui comptent pour 50 à 70 % de l’alimentation des oisillons.

aux mangeoIRes

Le Moineau domestique préfère les graines mélangées, le millet blanc


et le tournesol noir. Il mange aussi du maïs concassé, de l’alpiste, du
chardon, de l’orge, de l’avoine et il ne dédaigne pas, à l’occasion, de
se nourrir de fruits séchés ou de beurre d’arachide. Bref, il mange un
peu de tout, faisant ainsi preuve d’une bonne faculté d’adaptation.
C’est cette faculté qui a permis à cet oiseau originaire d’Europe de
s’en tirer relativement bien en Amérique du Nord, où il a été intro-
duit en 1850. L’espèce s’est très bien implantée sur son nouveau con-
tinent avant de connaître un déclin vers la fin des années 1960.

JANv. FÉvR. mARs AvRil mAi JuiN Juill. Août sept. oct. Nov. dÉc.

221
Pour en savoir plus
Annexe 1
Tableau des préférences alimentaires
Alpiste Arachides Beurre Carthame Colza Chardon
d’arachide

Alouette hausse-col
Becs-croisés
Bruants
Cardinal à poitrine rose
Cardinal rouge
Carouge à épaulettes
Chardonneret jaune
Corneille d'Amérique
Durbec des sapins
Étourneau sansonnet
Faisan de Colchide
Geai bleu
Gélinotte huppée
Grimpereau brun
Gros-bec errant
Jaseurs
Junco ardoisé
Merle d'Amérique
Mésanges
Mésangeai du Canada
Moineau domestique
Moqueur polyglotte
Oriole de Baltimore
Perdrix grise
Pics
Pigeon biset
Quiscale bronzé
Quiscale rouilleux
Roselins
Sittelles
Sizerins
Tarin des pins
Tohi à flancs roux
Tourterelle triste
Troglodyte de Caroline
Vacher à tête brune
Préférence Choix secondaire
224
Fruits Graines Maïs Millet Noix Orge, blé Pains Suif Tournesol
mélangées blanc hachées avoine d'oiseaux

225
Annexe 2
Prédateurs emplumés

ÉpervIer brun Famille des Accipitridés


Accipiter striatus
Sharp-shinned Hawk Taille : 25 - 36 cm

IdentIfIcatIon
Petit oiseau de proie, gros comme un geai, à longue queue carrée et aux ailes
courtes et arrondies. Les adultes, gris-bleu, diffèrent des immatures brunâtres
dont le dessous est fortement rayé. Sexes semblables ; les femelles sont toute-
fois plus grosses que les mâles. Le vol caractéristique fait alterner trois batte-
ments d’ailes et un court vol plané. Noter que la tête dépasse beaucoup
moins les ailes déployées que chez l’Épervier de Cooper. Voix : Un kek kek kek
kek aigu et répété.

HabItat
Niche en forêts de feuillus ou mixtes. Observé près des habitations en hiver.

226
rÉpartItIon
Niche dans toutes les régions du Québec méridional et
des Maritimes. Hiverne en petit nombre dans le sud du
Québec et de la Nouvelle-Écosse.

prÉsence aux mangeoIres


Présent surtout en hiver, parfois observé en automne et au printemps.
Probablement le prédateur ailé le plus commun ; il n’est pas rare de voir cet
oiseau en chasse près des mangeoires. Dans certains cas, l’épervier ne fait que
passer, mais il demeure parfois dans le même secteur et visite alors régulière-
ment un poste d’alimentation pour y chasser.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement d’oiseaux, surtout de passereaux et de petits limi-
coles, qui comptent pour près de 95 % de son régime alimentaire ; il mange
aussi, à l’occasion, des petits mammifères et des insectes.

aux mangeoIres

L’Épervier brun capture des oiseaux qui fréquentent les postes d’alimenta-
tion, notamment des Tourterelles tristes, des Geais bleus, des Étourneaux
sansonnets, des Juncos ardoisés, des Tarins des pins, des Roselins familiers,
des Moineaux domestiques et plusieurs autres espèces.
Les abords des mangeoires constituent donc de bons terrains de chasse
pour cet épervier. En effet, les regroupements d’oiseaux sont d’excellentes
occasions de se nourrir, notamment en hiver alors que l’activité est grande
aux postes d’alimentation. D’ailleurs, on pense que les mangeoires expli-
queraient en partie le fait que l’Épervier brun est maintenant observé plus
régulièrement en hiver dans nos régions. Très habile en vol, il poursuit ses
proies en faisant preuve d’une grande agilité. Il fait souvent le guet, perché
dans un arbre, ou surgit parfois à l’improviste après avoir contourné la
maison en s’en servant comme écran.

227
Annexe 2 (suite)

ÉpervIer de cooper Famille des Accipitridés


Accipiter cooperii
Cooper’s Hawk Taille : 35 - 51 cm

IdentIfIcatIon
À peu près identique à l’Épervier brun, mais en plus gros. Ses couleurs sont
les mêmes, mais sa longue queue est légèrement arrondie plutôt que carrée ;
noter le dessus de la tête, foncé, qui contraste avec le dos gris bleu de l’adulte.
L’immature, brunâtre, a la poitrine marquée de raies brunes. Les sexes ont la
même coloration, cependant les femelles sont plus grosses. En vol, l’Épervier
de Cooper fait alterner les battements d'ailes avec des planés plus long que
ceux de l'Épervier brun. La tête est projetée bien à l'avant des ailes déployées.
Voix : Un kek kek kek kek aigu et répété ; rappelle le cri du Pic flamboyant.

HabItat
Niche dans les forêts méridionales de feuillus ou mixtes, assez denses ;
fréquente aussi les bois entourés de terrains ouverts en milieu agricole. Il
chasse surtout en forêt.

228
rÉpartItIon
Niche localement de l’Outaouais à la Beauce, au Québec,
où il est considéré comme une espèce « vulnérable », ainsi
que localement dans le sud-ouest et le centre-sud du
Nouveau-Brunswick. Hiverne parfois dans le sud du
Québec. Depuis quelques années, on l’observe à l’occa-
sion en hiver près des mangeoires au Nouveau-Brunswick.

prÉsence aux mangeoIres


Présent surtout en hiver, parfois observé au début du printemps. Beaucoup
moins abondant que l’Épervier brun, dont il est très difficile à distinguer.
L’Épervier de Cooper visite occasionnellement les postes d’alimentation pour
y chasser les oiseaux qui s’y nourrissent, mais sa présence est plutôt rare dans
nos régions.

alImentatIon
Se nourrit essentiellement d’oiseaux, surtout de passereaux et de petits limi-
coles, qui comptent pour près de 95 % de son régime alimentaire ; il mange
aussi, à l’occasion, des petits mammifères et des insectes.

aux mangeoIres

L’Épervier de Cooper chasse plus fréquemment des oiseaux plus gros que
ne le fait l’Épervier brun ; la Tourterelle triste semble être une de ses
proies préférées. Il capture aussi des Étourneaux sansonnets, des Juncos
ardoisés, des Moineaux domestiques et plusieurs autres espèces.
En hiver, l’Épervier de Cooper fréquente parfois les abords d’un poste
d’alimentation pour se nourrir. Dans certains cas, la présence assidue de
cet habile chasseur près des mangeoires peut avoir une grande influence
sur le nombre d’oiseaux présents. En effet, on a déjà évalué qu’un éper-
vier pouvait capturer une Tourterelle triste à chaque jour. Il consomme
parfois sa proie sur place, ne laissant en partant que quelques plumes et
les ailes, ou il l’emporte en la tenant dans ses serres pour la manger dans
un endroit plus tranquille.

229
Annexe 2 (suite)

autour des palombes Famille des Accipitridés


Accipiter gentilis
Northern Goshawk Taille : 51 - 66 cm

IdentIfIcatIon
Notre plus gros épervier. Chez l’adulte, le sourcil blanc contraste avec le ban-
deau noir sur l’œil. Ce sourcil est plus pâle chez l’immature. Comme chez les
autres éperviers, les sexes sont semblables, cependant la femelle est plus
grosse. En vol, noter le dessous du corps très pâle chez l’adulte ainsi que le
puissant battement des ailes. L’alternance de battements d’ailes et de vols
planés est moins systématique que chez les deux autres éperviers. L’immature,
brunâtre, a le dessous rayé. Voix : De courts kek kek kek secs et répétés.

HabItat
Niche en forêt ; on l’observe également dans les clairières ainsi qu’en bordure
des forêts quand il chasse.

230
rÉpartItIon
Habite en permanence dans toutes les régions des
Maritimes et du Québec, mais il est plus rare à l’est du
Bas-Saint-Laurent.

prÉsence aux mangeoIres


Présent surtout en hiver, mais plutôt rare. En fait, il faut demeurer tout près
d’un bois, à proximité de l’endroit où il vit habituellement en permanence,
pour espérer l’observer en chasse aux abords d’un poste d’alimentation.

alImentatIon
Se nourrit principalement de gélinottes et de lièvres dans le Sud, de
lagopèdes et de lemmings dans le Nord.

aux mangeoIres

L’Autour des Palombes chasse généralement des oiseaux plus gros que
les autres éperviers observés près des mangeoires, notamment des
Tourterelles tristes et des Gélinottes huppées, ainsi que d’autres espèces.
On le voit parfois perché dans un arbre tandis qu’il fait le guet non loin
des mangeoires ; on peut aussi l’observer quand il survole un poste d’ali-
mentation à la recherche d’une proie, ronde qui crée généralement de l’agi-
tation et de la panique chez les oiseaux. Par ailleurs, bien que les chances
d’observer cette espèce près des mangeoires soient plus grandes si on
demeure près d’un bois, on peut espérer en voir lorsque les autours qui
vivent dans les régions plus nordiques de leur aire descendent vers le sud
certaines années, probablement parce que leurs proies deviennent moins
nombreuses. L’Autour des Palombes fréquente alors parfois les parcs
urbains et les banlieues à la recherche de nourriture.

231
Annexe 2 (suite)

crÉcerelle d’amÉrIque Famille des Falconidés


Falco sparverius
American Kestrel Taille : 23 - 31 cm

IdentIfIcatIon
Le plus petit faucon du Nord-Est est le plus coloré ; c’est le seul qui porte du
roux sur le dos et le dessus de la queue. Le roux couvre également les ailes de
la femelle ; celles du mâle sont bleutées. Noter aussi les deux favoris noirs. En
vol, on distingue bien la silhouette typique du faucon, ailes pointues et
queue longue et étroite. Vole souvent sur place au-dessus d’un champ. Voix :
Son cri kili-kili-kili est fort et ressemble à celui d’une crécelle, ce qui lui a
d’ailleurs valu son nom.

HabItat
Chasse en terrain ouvert autant en période de reproduction qu’en hiver ; elle
se perche fréquemment sur les fils électriques.

232
rÉpartItIon
Niche dans toutes les régions du Québec méridional et
des Maritimes ; c’est le faucon dont l’aire de nidification
est la plus étendue dans l’est du Canada. Observé
quelquefois en hiver dans le sud du Québec et de la
Nouvelle-Écosse.

prÉsence aux mangeoIres


Présente en hiver et au début du printemps à son retour dans nos régions.
Peu commune, la crécerelle est parfois observée en chasse aux abords d’un
poste d’alimentation. Toutefois, ce n’est pas le prédateur le plus fréquent aux
mangeoires dans nos régions.

alImentatIon
Chasse en milieu ouvert, à l’affût ou en volant sur place au-dessus des
champs. Le menu de ce petit faucon est fort varié : petits mammifères (souris
et campagnols), petits passereaux et gros insectes (criquets, cigales, libellules
et coléoptères). Mange souvent des mammifères et des oiseaux au début de
la saison de reproduction, les insectes occupant une plus grande place au
menu par la suite.

aux mangeoIres

La Crécerelle d’Amérique capture parfois des petits oiseaux qui fré-


quentent les postes d’alimentation, notamment des juncos, des bruants,
des moineaux ou d’autres espèces qui s’alimentent au sol. Elle se nourrit
aussi de petits rongeurs qui visitent les mangeoires.
En hiver, elle est plutôt rare dans nos régions, mais elle peut alors fort
bien profiter d’un rassemblement d’oiseaux autour d’une mangeoire
pour venir s’y nourrir. Puisqu’elle fréquente les milieux ouverts, elle est
plus susceptible d’être vue à un poste d’alimentation situé à la campagne.
Au début du printemps, à son retour du Sud, on l’observe parfois tandis
qu’elle chasse près d’une mangeoire, surtout lorsque la neige rend la
recherche de nourriture plus difficile.

233
Annexe 2 (suite)

pIe-grIècHe grIse Famille des Laniidés


Lanius excubitor
Northern Shrike Taille : 23 - 28 cm

IdentIfIcatIon
Oiseau gris et noir, au bec crochu et au masque noir étroit. Noter le masque
qui s’arrête au-dessus du bec et remarquer la zone claire à la base de la
mandibule inférieure. La poitrine est marquée de vermiculures, particulière-
ment nettes chez l’immature. Sexes semblables. Voix : Une succession de notes
musicales, non liées entre elles. Plus loquace que la Pie-grièche migratrice.

HabItat
Niche dans la taïga. Dans nos régions en hiver, elle fréquente les milieux
ouverts, où on l’observe souvent perchée au sommet d’un arbre, ainsi que les
zones habitées.

234
rÉpartItIon
Niche au Nouveau-Québec et hiverne dans les régions
habitées du sud du Québec et dans les Maritimes.

prÉsence aux mangeoIres


Présente en automne, en hiver, ainsi qu’au début du printemps avant son
départ pour les régions nordiques. Peu commune et solitaire en hiver, la pie-
grièche est parfois observée près des mangeoires, faisant le guet ou chassant
les oiseaux.

alImentatIon
Passereau aux mœurs d’oiseau de proie, la Pie-grièche grise se nourrit de
petits rongeurs, d’oiseaux et de gros insectes qu’elle capture avec son bec puis
empale sur des branches, des épines ou des barbelés. La pie-grièche ne pos-
sède pas de serres puissantes avec lesquelles elle pourrait saisir ses proies ou
les tenir pendant qu’elle les mange. Elle compte sur son bec crochu pour
briser la nuque de ses proies.

aux mangeoIres

La Pie-grièche grise se nourrit de petits rongeurs parfois observés, même


durant le jour, au pied des mangeoires ou non loin de celles-ci. Elle peut
aussi, à l’occasion, manger de petits morceaux de suif de bœuf empalés
sur des broches.
Elle profite parfois des attroupements d’oiseaux aux postes d’alimenta-
tion pour venir y chasser, tentant ainsi de saisir l’occasion de s’offrir un
repas.

235
Annexe 3
Espèces regroupées selon leur statut *
Au Québec et dans les Maritimes, on note des fluctuations selon les
une soixantaine d’espèces d’oiseaux hivers. En effet, les effectifs peuvent
fréquentent régulièrement les man- varier beaucoup d’une année à
geoires installées près des habitations. l’autre, car on observe des mouve-
Bien que la régularité avec laquelle ments migratoires chez ces espèces.
on observe ces oiseaux fluctue gran- Ces déplacements annuels, irrégu-
dement selon les espèces, il n’en liers ou cycliques, sont entrepris
demeure pas moins que la diversité surtout par des jeunes et des
est grande et qu’il est possible d’at- femelles, et ils sont souvent liés à
tirer beaucoup d’oiseaux près des la disponibilité de leurs aliments
maisons, selon les saisons. Pour y naturels.
voir plus clair, il est intéressant de
regrouper les espèces par catégories • Pic mineur
selon leur statut. • Pic chevelu
• Mésangeai du Canada
Les nicheurs sédentaires • Geai bleu
On regroupe dans une première • Mésange à tête noire
catégorie les oiseaux qui vivent • Mésange à tête brune
dans le même secteur durant toute • Sittelle à poitrine rousse
l’année. Ces nicheurs sédentaires sont • Durbec des sapins
des oiseaux qui n’effectuent pas de • Bec-croisé des sapins
véritables migrations, bien qu’on • Bec-croisé bifascié
note parfois des déplacements sur • Tarin des pins
quelques kilomètres, déplacements • Gros-bec errant
effectués habituellement par les
jeunes après la saison de nidification. Les nicheurs migrateurs
La catégorie des nicheurs migrateurs
• Perdrix grise regroupe les espèces qui arrivent
• Faisan de Colchide dans nos régions au printemps, qui
• Gélinotte huppée nichent et s’en vont avant la venue
• Pigeon biset de l’hiver, car la grande majorité de
• Grand Pic leurs effectifs hiverne au sud de nos
• Mésange bicolore frontières. Plusieurs de ces oiseaux,
• Sittelle à poitrine blanche notamment les «oiseaux noirs»
• Cardinal rouge (carouges, quiscales, vachers), les
• Moineau domestique bruants et les juncos visitent les
mangeoires au printemps et en au-
Les nicheurs résidants tomne, lors des migrations. D’autres
Les nicheurs résidants sont eux aussi sont surtout observés en automne
des oiseaux qui demeurent dans nos et parfois tard en décembre. Dans
régions toute l’année, mais chez qui certains cas, une très petite partie de

* Terme utilisé par les ornithologues pour classer les espèces selon leur présence au cours de l’année.

236
la population réussit à hiverner dans D’autres espèces sont plus rares:
nos régions, de façon plus ou moins • Pic flamboyant
régulière selon les espèces. • Alouette hausse-col
• Grimpereau brun
Certaines espèces hivernent réguliè- • Merle d’Amérique
rement, en nombre variable: • Bruant chanteur
• Tourterelle triste • Bruant à gorge blanche
• Corneille d’Amérique • Junco ardoisé
• Étourneau sansonnet • Carouge à épaulettes
• Roselin familier • Quiscale bronzé
• Chardonneret jaune • Vacher à tête brune
• Roselin pourpré

Gros-bec errant
Annexe 3 (suite)

D’autres sont inusitées en hiver: Les visiteurs du Sud


• Moqueur polyglotte D’autres oiseaux nous arrivent du
• Jaseur d’Amérique Sud et visitent nos mangeoires à
• Tohi à flancs roux l’occasion. À une certaine époque, il
• Bruant familier n’y a pas si longtemps, le Roselin
• Bruant fauve familier et la Mésange bicolore
• Bruant à couronne blanche étaient avant tout considérés comme
• Quiscale rouilleux des visiteurs du Sud. Dans nos ré-
gions, le Troglodyte de Caroline est
D’autres encore sont vraiment excep- plutôt un visiteur, bien qu’il ait déjà
tionnelles en hiver: niché ici, de façon très ponctuelle.
• Pic à tête rouge
• Cardinal à poitrine rose • Pic à ventre roux
Et, finalement, certaines ne sont ha- • Troglodyte de Caroline
bituellement pas observées en hiver:
• Colibri à gorge rubis Les prédateurs emplumés
• Passerin indigo Il s’agit d’un groupe d’oiseaux très
• Oriole de Baltimore particulier, puisqu’ils fréquentent les
postes d’alimentation pour y chasser
Les visiteurs hivernants les oiseaux qui s’y nourrissent.
D’autres espèces nichent dans les
régions arctiques et boréales et, à • Épervier brun
chaque hiver, descendent séjourner • Épervier de Cooper
dans nos régions où on les observe • Autour des palombes
généralement de la fin octobre à la • Crécerelle d’Amérique
fin avril. • Pie-grièche grise

• Bruant hudsonien
• Bruant des neiges
• Sizerin flammé
• Sizerin blanchâtre
• Jaseur boréal

52
238
Annexe 4
Liste des espèces observées régulièrement
au Québec et dans les Maritimes
anatIdÉs Faisan de Colchide
Oie rieuse Gélinotte huppée
Oie des neiges Tétras du Canada
Oie de Ross Lagopède des saules
Bernache du Canada Tétras à queue fine
Bernache cravant Dindon sauvage
Cygne tuberculé
gavIIdÉs
Cygne siffleur
Canard branchu Plongeon catmarin
Canard chipeau Plongeon du Pacifique
Canard siffleur Plongeon huard
Canard d'Amérique podIcIpÉdIdÉs
Canard noir Grèbe à bec bigarré
Canard colvert Grèbe esclavon
Sarcelle à ailes bleues Grèbe jougris
Canard souchet
Canard pilet procellarIIdÉs
Sarcelle d'hiver Fulmar boréal
Fuligule à dos blanc Puffin cendré
Fuligule à tête rouge Puffin majeur
Fuligule à collier Puffin fuligineux
Fuligule milouinan Puffin des Anglais
Petit Fuligule HYdrobatIdÉs
Eider à tête grise Océanite de Wilson
Eider à duvet Océanite cul-blanc
Arlequin plongeur
Macreuse à front blanc sulIdÉs
Macreuse brune Fou de Bassan
Macreuse noire
pHalacrocoracIdÉs
Harelde kakawi
Cormoran à aigrettes
Petit Garrot
Grand Cormoran
Garrot à oeil d'or
Garrot d'Islande ardÉIdÉs
Harle couronné Butor d'Amérique
Grand Harle Petit Blongios
Harle huppé Grand Héron
Érismature rousse Grande Aigrette
Aigrette neigeuse
pHasIanIdÉs
Aigrette bleue
Perdrix grise
239
Annexe 4 (suite)

Aigrette tricolore Pluvier siffleur


Héron garde-boeufs Pluvier kildir
Héron vert
scolopacIdÉs
Bihoreau gris
Grand Chevalier
tHresKIornItHIdÉs Petit Chevalier
Ibis falcinelle Chevalier solitaire
Chevalier semipalmé
catHartIdÉs
Chevalier grivelé
Urubu à tête rouge
Maubèche des champs
accIpItrIdÉs Courlis corlieu
Balbuzard pêcheur Barge hudsonienne
Pygargue à tête blanche Barge marbrée
Busard Saint-Martin Tournepierre à collier
Épervier brun Bécasseau maubèche
Épervier de Cooper Bécasseau sanderling
Autour des palombes Bécasseau semipalmé
Buse à épaulettes Bécasseau d'Alaska
Petite Buse Bécasseau minuscule
Buse à queue rousse Bécasseau à croupion blanc
Buse pattue Bécasseau de Baird
Aigle royal Bécasseau à poitrine cendrée
Bécasseau violet
falconIdÉs
Bécasseau variable
Crécerelle d'Amérique Bécasseau à échasses
Faucon émerillon Bécasseau roussâtre
Faucon gerfaut Combattant varié
Faucon pèlerin Bécassin roux
rallIdÉs Bécassin à long bec
Râle jaune Bécassine de Wilson
Râle de Virginie Bécasse d'Amérique
Marouette de Caroline Phalarope de Wilson
Gallinule poule-d'eau Phalarope à bec étroit
Foulque d'Amérique Phalarope à bec large

gruIdÉs larIdÉs
Grue du Canada Labbe pomarin
Labbe parasite
cHaradrIIdÉs Labbe à longue queue
Pluvier argenté Mouette atricille
Pluvier bronzé Mouette de Franklin
Pluvier semipalmé Mouette pygmée

240
Mouette rieuse Petite Nyctale
Mouette de Bonaparte
caprImulgIdÉs
Goéland à bec cerclé
Engoulevent d'Amérique
Goéland argenté
Engoulevent bois-pourri
Goéland arctique
Goéland brun apodIdÉs
Goéland bourgmestre Martinet ramoneur
Goéland marin
trocHIlIdÉs
Mouette de Sabine
Mouette tridactyle Colibri à gorge rubis
Mouette blanche alcÉdInIdÉs
Sterne caspienne Martin-pêcheur d'Amérique
Sterne de Dougall
Sterne pierregarin pIcIdÉs
Sterne arctique Pic à tête rouge
Guifette noire Pic à ventre roux
Pic maculé
alcIdÉs Pic mineur
Mergule nain Pic chevelu
Guillemot marmette Pic à dos rayé
Guillemot de Brünnich Pic à dos noir
Petit Pingouin Pic flamboyant
Guillemot à miroir Grand Pic
Macareux moine
tYrannIdÉs
columbIdÉs Moucherolle à côtés olive
Pigeon biset Pioui de l'Est
Tourterelle triste Moucherolle à ventre jaune
cuculIdÉs Moucherolle des aulnes
Coulicou à bec noir Moucherolle des saules
Coulicou à bec jaune Moucherolle tchébec
Moucherolle phébi
strIgIdÉs Tyran huppé
Petit-duc maculé Tyran tritri
Grand-duc d'Amérique
lanIIdÉs
Harfang des neiges
Chouette épervière Pie-grièche grise
Chouette rayée Pie-grièche migratrice
Chouette lapone vIrÉonIdÉs
Hibou moyen-duc Viréo à gorge jaune
Hibou des marais Viréo à tête bleue
Nyctale de Tengmalm Viréo mélodieux

241
Annexe 4 (suite)

Viréo de Philadelphie turdIdÉs


Viréo aux yeux rouges Traquet motteux
Merlebleu de l'Est
corvIdÉs
Grive fauve
Mésangeai du Canada Grive à joues grises
Geai bleu Grive de Bicknell
Corneille d'Amérique Grive à dos olive
Grand Corbeau Grive solitaire
alaudIdÉs Grive des bois
Alouette hausse-col Merle d'Amérique

HIrundInIdÉs mImIdÉs
Hirondelle noire Moqueur chat
Hirondelle bicolore Moqueur polyglotte
Hirondelle à ailes hérissées Moqueur roux
Hirondelle de rivage sturnIdÉs
Hirondelle à front blanc Étourneau sansonnet
Hirondelle rustique
motacIllIdÉs
parIdÉs
Pipit d'Amérique
Mésange à tête noire
Mésange à tête brune bombYcIllIdÉs
Mésange bicolore Jaseur boréal
Jaseur d'Amérique
sIttIdÉs
Sittelle à poitrine rousse parulIdÉs
Sittelle à poitrine blanche Paruline à ailes bleues
Paruline à ailes dorées
certHIIdÉs
Paruline obscure
Grimpereau brun Paruline verdâtre
troglodYtIdÉs Paruline à joues grises
Troglodyte de Caroline Paruline à collier
Troglodyte familier Paruline jaune
Troglodyte mignon Paruline à flancs marron
Troglodyte à bec court Paruline à tête cendrée
Troglodyte des marais Paruline tigrée
Paruline bleue
rÉgulIdÉs Paruline à croupion jaune
Roitelet à couronne dorée Paruline à gorge noire
Roitelet à couronne rubis Paruline à gorge orangée
sYlvIIdÉs Paruline des pins
Gobemoucheron gris-bleu Paruline à couronne rousse

242
Paruline à poitrine baie Cardinal à poitrine rose
Paruline rayée Passerin indigo
Paruline azurée Dickcissel d'Amérique
Paruline noir et blanc
IctÉrIdÉs
Paruline flamboyante
Goglu des prés
Paruline couronnée
Carouge à épaulettes
Paruline des ruisseaux
Sturnelle des prés
Paruline hochequeue
Carouge à tête jaune
Paruline à gorge grise
Quiscale rouilleux
Paruline triste
Quiscale bronzé
Paruline masquée
Vacher à tête brune
Paruline à calotte noire
Oriole des vergers
Paruline du Canada
Oriole de Baltimore
Paruline polyglotte
frIngIllIdÉs
tHraupIdÉs
Durbec des sapins
Tangara écarlate
Roselin pourpré
embÉrIZIdÉs Roselin familier
Tohi à flancs roux Bec-croisé des sapins
Bruant hudsonien Bec-croisé bifascié
Bruant familier Sizerin flammé
Bruant des plaines Sizerin blanchâtre
Bruant des champs Tarin des pins
Bruant vespéral Chardonneret jaune
Bruant des prés Gros-bec errant
Bruant sauterelle
passÉrIdÉs
Bruant de Henslow
Moineau domestique
Bruant de Le Conte
Bruant de Nelson
Bruant fauve
Bruant chanteur
Bruant de Lincoln
Bruant des marais
Bruant à gorge blanche
Bruant à couronne blanche
Junco ardoisé
Bruant lapon
Bruant des neiges
cardInalIdÉs
Cardinal rouge

243
Références utiles
ouvrages gÉnÉraux

CHRISTIE, DAVID et al. Oiseaux du Nouveau-Brunswick : une liste commentée.


Saint-John : Musée du Nouveau-Brunswick, 2004. 93 p.
CYR, ANDRÉ ET JACQUES LARIVÉE. Atlas saisonnier des oiseaux du Québec.
Sherbrooke : Presses de l'Université de Sherbrooke et Société de loisir
ornithologique de l'Estrie, 1995. 711 p.
DAVID, NORMAND. Liste commentée des oiseaux du Québec. Montréal :
Association québécoise des groupes d'ornithologues, 1996. 169 p.
ERSKINE, ANTHONY J. Atlas of breeding birds of the Maritime Provinces. Halifax :
Nimbus Publishing Limited, Nova Scotia Museum, 1992. 270 p.
GAUTHIER, JEAN et YVES AUBRY (sous la direction de). Les oiseaux nicheurs du
Québec : Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. Montréal :
Association québécoise des groupes d'ornithologues, Société québécoise de
protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement
Canada, région du Québec, 1995. 1 295 p.

guIdes d’IdentIfIcatIon

NATIONAL GEOGRAPHIC SOCIETY. Guide d'identification des oiseaux de l’Amérique


du Nord. 3e éd. Saint-Constant : Broquet, 2002. 480 p.
PAQUIN, JEAN (textes) et GHISLAIN CARON (illustrations). Guide d’identification
des oiseaux du Québec et des Maritimes. Waterloo : Éditons Michel Quintin,
2004. 224 p. (CD audio de chants d’oiseaux inclus)
PAQUIN, JEAN. Guide photo des oiseaux du Québec et des Maritimes. Waterloo :
Éditons Michel Quintin, 2003. 480 p.
PAQUIN, JEAN (textes) et GHISLAIN CARON (illustrations). Oiseaux du Québec et
des Maritimes. Waterloo : Éditions Michel Quintin, 1998. 390 p.
SIBLEY, DAVID ALLEN. Le guide Sibley des oiseaux de l'est de l'Amérique du Nord.
(traduction de Normand David). Waterloo : Éditons Michel Quintin, 2006.
434 p.
STOKES, DONALD W. et LILIAN Q. Guide des oiseaux de l'est de l'Amérique du Nord.
L'Acadie : Broquet, 1997. 471 p.

244
alImentatIon des oIseaux

BARKER, MARGARET A. et JACK GRIGGS. The FeederWatcher’s guide to bird feeding.


New York : HarperCollins, 2000. 135 p.
DAVID, NORMAND et GAÉTAN DUQUETTE. Comment nourrir les oiseaux autour de
chez soi. Sillery : Québec Science Éditeur, Presses de l’Université du Québec,
1984. 72 p.
DUNN, ERICA H. et DIANE L. TESSAGLIA-HYMES. Birds at your feeder : a guide to
feeding habits, behavior, distribution, and abundance. New York : W.W. Norton
& Company, 1999. 418 p.
FAUCHER, DENIS et al. Attirer les oiseaux au jardin. Québec : Spécialités Terre à
Terre inc., s.d. 3 v.
LANE, PETER. L’alimentation des oiseaux. LaPrairie : Broquet, 1987. 182 p.
ROTH, SALLY. The backyard bird feeder’s bible : the A-to-Z guide to feeders, seed
mixes, projects and treats. Emmaus : Rodale inc., 2000. 368 p.

jardIns d’oIseaux

DION, ANDRE. Les jardins d’oiseaux. Recherche photographique : André Cyr.


Beauceville : Brimar et Québec Agenda, 1988. 191 p.
GRÈBE INC. Faites la cour aux oiseaux. Sainte-Foy : Fondation de la faune du
Québec, 1998-2001. 4 v.
PELLERIN, GERVAIS (sous la direction de). Répertoire des arbres et arbustes orne-
mentaux. 3e éd. Montréal : Hydro-Québec, 2006. 547 p.

sItes Internet

Pour obtenir des exemplaires de la brochure Faites la cour aux oiseaux publiée
par la Fondation de la faune du Québec, voir l’adresse suivante :
www.fondationdelafaune.qc.ca/initiatives/guides_pratiques/20

PROJET FEEDERWATCH CANADA. Il s’agit d’un recensement hivernal des oiseaux


aux mangeoires qui regroupe des participants à travers le Canada et les
États-Unis. Le Projet FeederWatch est un programme conjoint d’Études
d’Oiseaux Canada, de la Fédération canadienne de la nature, du Laboratoire
d’ornithologie de Cornell et de la Société nationale Audubon
www.bsc-eoc.org/national/pfwfr.html

245
Index
A Certhia Purple 202
americana 152 Flicker
Accipiter Northern 130
Chardonneret
cooperii 228
jaune 216
gentilis 230 G
Chickadee
striatus 226 Geai
Black-capped 142
Agelaius bleu 136
Boreal 144
phoeniceus 190 Gélinotte
Alouette
Coccothraustes
vespertinus 218 huppée 114
hausse-col 140 Goldfinch
Archilochus Colaptes
auratus 130 American 216
colubris 120 Goshawk
Colibri
Autour Northern 230
à gorge rubis 120
des palombes 230 Grackle
Columba
livia 116 Common 194
B Grimpereau
Corneille
Baeolophus brun 152
d'Amérique 138
bicolor 146 Gros-bec
Bec-croisé
Corvus
errant 218
bifascié 208
brachyrhynchos 138
Grosbeak
Cowbird
des sapins 206 Evening 218
Brown-headed 196
Blackbird Pine 200
Crécerelle
Red-winged 190 Rose-breasted 186
d'Amérique 232 Grouse
Rusty 192
Creeper Ruffed 114
Bombycilla
Brown 152
cedrorum 164
Crossbill H
garrulus 162
Red 206 Hawk
Bonasa
White-winged 208 Cooper’s 228
umbellus 114
Crow Sharp-shinned 226
Bruant
American 138 Hummingbird
à couronne blanche 178
à gorge blanche 176
Cyanocitta Ruby-throated 120
chanteur 174
cristata 136
des neiges 182
I
D Icterus
familier 170
Dove galbula 198
fauve 172
Mourning 118
hudsonien 168
Bunting
Dryocopus J
Indigo 188
pileatus 132 Jaseur
Durbec boréal 162
Snow 182
des sapins 200 d'Amérique 164
C E Jay
Cardinal Blue 136
Épervier Gray 134
à poitrine rose 186
brun 226 Junco
rouge 184
de Cooper 228 ardoisé 180
Cardinalis
cardinalis 184 Eremophila Junco
Cardinal
alpestris 140 Dark-eyed 180
Étourneau Junco
Northern 184
sansonnet 160 hyemalis 180
Carduelis
flammea 210 Euphagus
carolinus 192 K
hornemanni 212
Kestrel
pinus 214 F American 232
tristis 216
Faisan
Carouge L
de Colchide 112
à épaulettes 190
Falco Lanius
Carpodacus
sparverius 232 excubitor 234
mexicanus 204
Finch Lark
purpureus 202
House 204 Horned 140
246
Loxia Pheucticus Chipping 170
curvirostra 206 ludovicianus 186 Fox 172
leucoptera 208 Pic House 220
à tête rouge 122 Song 174
M à ventre roux 124 White-crowned 178
Melanerpes chevelu 128 White-throated 176
carolinus 124 flamboyant 130 Spizella
erythrocephalus 122 Grand 132 arborea 168
Melospiza mineur 126 passerina 170
melodia 174 Picoides Starling
Merle pubescens 126 European 160
d'Amérique 156 villosus 128 Sturnus
Mésange Pie-grièche vulgaris 160
à tête brune 144 grise 234
à tête noire 142 Pigeon T
bicolore 146 biset 116 Tarin
Mésangeai Pigeon des pins 214
du Canada 134 Rock 116 Thryothorus
Mimus Pinicola ludovicianus 154
polyglottos 158 enucleator 200 Titmouse
Mockingbird Pipilo Tufted 146
Northern 158 erythrophthalmus 166 Tohi
Moineau Plectrophenax à flancs roux 166
domestique 220 nivalis 182 Tourterelle
Molothrus Poecile triste 118
ater 196 atricapillus 142 Towhee
Moqueur hudsonica 144 Eastern 166
polyglotte 158 Troglodyte
Q de Caroline 154
N Quiscale Turdus
Nuthatch bronzé 194 mgratorius 156
Red-breasted 148 rouilleux 192
White-breasted 150 Quiscalus V
quiscula 194 Vacher
O à tête brune 196
Oriole R
de Baltimore 198 Redpoll W
Oriole Common 210 Waxwing
Baltimore 198 Hoary 212 Bohemian 162
Robin Cedar 164
P American 156 Woodpecker
Partridge Roselin Downy 126
Gray 110 familier 204 Hairy 128
Passer pourpré 202 Pileated 132
domesticus 220 Red-bellied 124
Passerella S Red-headed 122
iliaca 172 Shrike Wren
Passerin Northern 234 Carolina 154
indigo 188 Siskin
Passerina Pine 214 Z
cyanea 188 Sitta Zenaida
Perdix canadensis 148 macroura 118
perdix 110 carolinensis 150 Zonotrichia
Perdrix Sittelle albicollis 176
grise 110 à poitrine blanche 150 leucophrys 178
Perisoreus à poitrine rousse 148
canadensis 134 Sizerin
Phasianus blanchâtre 212
colchicus 112 flammé 210
Pheasant Sparrow
Ring-necked 112 American Tree 168

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