Corrigé Philo Bac Es 2019 Washington
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Corrigé Philo Bac Es 2019 Washington
Bac
2019
Washington
Épreuve
de
philosophie
Série
ES
Sujet
1
:
La
connaissance
de
l’histoire
est-‐elle
utile
à
l’action
présente
?
Un
problème
philosophique
classique
qui
soulève
la
question
de
l’utilité
de
l’histoire
pour
l’action.
De
quelle
action
s’agit-‐il
?
Il
peut
s’agir
de
politique,
il
peut
s’agir
de
morale.
Le
sujet
ne
concerne
donc
pas
que
la
notion
«
histoire
»
mais
aussi
bien
ce
que
la
connaissance
de
celle-‐ci
peut
nous
apporter
aujourd’hui
dans
notre
relation
aux
autres,
à
la
société,
et
dans
notre
quête
de
bonheur.
Plan
possible
:
I
–
Tirer
des
leçons
de
l’histoire
pour
éviter
qu’elle
ne
se
répète
II
–
L’histoire
appartient
au
passé,
on
ne
peut
se
laisser
guider
par
elle
III
–
Connaître
le
passé
pour
se
connaître
soi-‐même
I
-‐
Tirer
des
leçons
de
l’histoire
pour
éviter
qu’elle
ne
se
répète
Il
est
courant
de
dire
qu’il
faut
«
tirer
les
leçons
de
l’histoire
»
pour
éviter
que
celle-‐ci
ne
se
répète.
Il
s’agit
de
bénéficier
de
l’expérience
du
passé
et
de
tenir
compte
des
erreurs
commises
pour
ne
pas
les
refaire.
Le
stratège
militaire
étudie
les
batailles
du
passé,
l’homme
politique
s’intéresse
aux
biographies
des
grands
hommes
pour
prendre
modèle
sur
eux.
L’histoire
fournit
une
masse
d’exemples
authentiques
où
l’on
peut
suivre
l’enchaînement
des
décisions
jusqu’à
leurs
conséquences.
Le
père
de
l’histoire
(du
grec
«
istoria
»
qui
signifie
«
enquête
»),
Hérodote,
pensait
ainsi
apporter
aux
grecs
un
savoir
sur
les
peuples
voisins
qui
pourrait
leur
être
utile,
en
même
temps
qu’il
désirait
témoigner
pour
les
générations
futures.
II
–
L’histoire
appartient
au
passé,
on
ne
peut
se
laisser
guider
par
elle
Cependant
ce
que
l’histoire
nous
apporte
est
toujours
du
passé,
quelque
chose
qui
n’est
plus,
qui
ne
correspond
pas
au
moment
présent.
Le
temps
qui
emporte
toute
chose
fait
que
«
nous
ne
nous
baignons
jamais
deux
fois
dans
le
même
fleuve
»
comme
le
disait
le
philosophe
présocratique
Héraclite.
Hegel,
le
grand
philosophe
allemand
de
l’histoire,
pensait
d’ailleurs
que
l’homme
d’action,
emporté
par
sa
passion,
dans
la
nécessité
de
prendre
des
décisions
rapides,
ne
peut
se
laisser
guider
par
le
passé.
La
situation
étant
différente
à
chaque
fois,
il
sombrerait
dans
le
ridicule
s’il
essayait
de
prendre
modèle
sur
le
passé.
Ainsi
Karl
Marx
écrivait
dans
Le
18
brumaire
de
Louis
Bonaparte,
que
«
tout
événement
historique
se
produit
deux
fois,
la
première
comme
tragédie,
la
deuxième
comme
comédie
».
III
–
Connaître
le
passé
pour
se
connaître
soi-‐même
L’homme
d’action
ne
peut
pour
autant,
sans
dommages,
ignorer
totalement
l’histoire.
Il
n’est
pas
tourné
vers
celle-‐ci,
mais
plus
sa
connaissance
du
passé
est
riche
et
profonde,
plus
son
action
peut
être
spontanément
efficace.
L’ignorance
totale
de
l’histoire
serait
comme
une
amnésie
pour
un
individu.
Si
on
ne
sait
pas
qui
on
est,
on
ne
sait
pas
ce
qu’on
fait
là,
ni
où
aller.
Pour
agir,
il
faut
savoir
qui
l’on
est.
Notre
action
suppose
toujours
en
nous
la
concentration
de
tout
notre
passé,
qui
nous
donne
l’énergie
pour
réaliser
nos
buts.
Henri
Bergson
explique
ainsi
que
la
conscience
est
«
la
mémoire
avec
la
liberté
».
Nous
pouvons
nous
appuyer
sur
ce
que
nous
avons
accumulé
d’expériences
et
de
connaissances
sur
nous-‐mêmes
pour
aller
de
l’avant.
Bac
2019
Washington
Épreuve
de
philosophie
Série
ES
Sujet
2
:
Tous
les
échanges
sont-‐ils
profitables
?
Un
sujet
qui
met
clairement
en
jeu
la
notion
d’
«
échange
».
Il
ne
faut
pas
limiter
cette
notion
à
l’économie,
nous
n’échangeons
pas
que
des
biens
matériels.
Attention
également
à
«
profitables
»,
la
notion
de
profit
est
plus
complexe
qu’il
n’y
paraît.
Il
ne
s’agit
pas
nécessairement
d’un
gain,
d’une
plus-‐value,
mais
aussi
d’une
expérience,
d’une
transformation.
Plan
possible
:
I
–
L’échange
implique
un
intérêt
réciproque
II
–
Il
existe
pourtant
des
échanges
déséquilibrés
III
–
Les
échanges
effectués
dans
le
respect
sont
les
plus
profitables
I
–
L’échange
implique
un
intérêt
réciproque
A
priori
nous
échangeons
dans
le
but
d’en
tirer
quelque
chose
de
profitable.
C’est
le
cas
bien
sûr
pour
les
échanges
économiques
mais
aussi
pour
des
échanges
non
matériels
:
échanger
des
idées,
des
informations,
c’est
toujours
chercher
à
s’enrichir
culturellement,
intellectuellement.
L’échange
implique
réciprocité,
un
intérêt
réciproque.
J’échange
ce
que
j’ai
contre
ce
que
je
n’ai
pas
et
réciproquement
pour
celui
avec
qui
j’échange.
Aristote
nous
dirait
qu’il
faut
qu’il
y
ait
profit
égal
pour
que
l’échange
soit
considéré
comme
juste.
II
–
Il
existe
pourtant
des
échanges
déséquilibrés
Malheureusement,
il
est
parfois
difficile
d’estimer
l’égalité
des
échanges
et
de
la
respecter.
La
tentation
peut
être
grande
de
privilégier
son
propre
profit
au
détriment
de
celui
avec
lequel
on
échange.
Certains
échanges
peuvent
être
déséquilibrés
parce
que
les
partenaires
ne
sont
pas
également
en
position
de
négocier.
C’est
ce
qui
se
passe,
selon
Marx,
entre
le
capitaliste
et
le
prolétaire.
Le
déséquilibre
dans
le
profit
risque
alors
de
déboucher
sur
un
conflit,
parfois
profitable
pour
personne,
l’échange
peut
alors
devenir
destructeur.
On
peut
échanger
des
injures
et
des
coups.
III
–
Les
échanges
effectués
dans
le
respect
sont
les
plus
profitables
On
pourrait
donc
dire
que
tous
les
échanges
ne
sont
pas
profitables,
en
particulier
les
échanges
déséquilibrés.
Les
échanges
ont
d’autant
plus
de
chances
d’être
profitables
qu’ils
ont
lieu
entre
personnes
éclairées,
consentantes,
agissant
dans
un
respect
mutuel.
Les
penseurs
libéraux,
comme
Adam
Smith,
pensent
que
les
échanges
économiques
peuvent
permettre
aux
peuples
de
mieux
se
connaître
et
de
coopérer,
mais
c’est
à
condition
que
les
échanges
culturels
permettent
de
mieux
se
comprendre
et
s’entendre.
Bac
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Épreuve
de
philosophie
Série
ES
Sujet
3
:
Texte
d’Aristote,
Éthique
à
Eudème
Ce
texte
d’Aristote
concerne
plus
un
repère
du
programme
:
Absolu/relatif,
qu’une
notion
en
particulier,
même
s’il
y
est
question
de
la
vie
bonne
et
donc
de
morale
et
de
bonheur.
Il
s’agit
pour
Aristote
d’établir
une
hiérarchie
dans
l’évaluation
du
bon
et
du
mauvais
:
tout
point
de
vue
à
ce
sujet
n’est
pas
également
valable,
seul
le
point
de
vue
de
ce
qui
constitue
le
«
telos
»
(la
finalité),
c’est-‐à-‐dire
la
réalisation
pleinement
accomplie,
l’excellence
d’un
être,
peut
servir
de
critère.
Lignes
un
à
trois
«
plaisent
absolument
»
Aristote
pose
le
principe
d’une
distinction
entre
un
bien
absolu
et
un
bien
relatif.
Le
bien
absolu
est
le
bien
véritable,
celui
qui
porte
sur
l’être
dans
sa
pleine
réalisation.
Le
bien
relatif
est
celui
d’un
être
inachevé
ou
altéré.
Lignes
trois
à
dix
«
au
palais
intact
»
Aristote
donne
des
exemples
concernant
le
corps.
Pour
juger
de
ce
qui
est
bon
pour
le
corps,
il
faut
prendre
comme
critère
de
référence
un
corps
en
bonne
santé,
pas
un
corps
malade.
Lignes
onze
à
fin
Le
raisonnement
est
étendu
à
l’âme.
Pour
juger
de
ce
qui
est
bon
pour
celle-‐ci,
il
faut
prendre
comme
critère
un
homme
adulte,
non
pas
un
enfant,
un
sage
et
non
un
fou.
On
a
souvent
tendance
de
nos
jours
à
dire
que
«
tout
est
relatif
»,
ce
qui
a
pour
effet
de
faire
perdre
tout
repère
et
de
justifier
n’importe
quoi.
Aristote
offre
une
distinction
de
bon
sens,
qui,
bien
sûr,
n’est
pas
totalement
à
l’abri
de
critiques
éventuelles.
Ainsi
on
peut
s’interroger
sur
ce
qui
permet
de
distinguer
«
l’homme
sage
»
dont
il
est
question
ligne
quinze.