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La Pendule de Paris

Eléve : Guillaume Fox 6PHorB


Professeur : Monsieur Denayer
Annéé : 2017-2018
La Pendule de paris

La pendule de Paris

Table des matières


Description.....................................................................................................................3
Origines......................................................................................................................... 4
Évolutions de l’habillage...............................................................................................5
Louis XIV (1643 — 1715)........................................................................................ 5
Régences (1715 — 1723)..........................................................................................6
Louis XV (1723 — 1750)..........................................................................................7
Louis XVI (1750 – 1790).......................................................................................... 8
Directoire (1795 – 1799)........................................................................................... 9
Empire (1800-1835)................................................................................................ 10
Louis-Philippe et Napoléon III (1830 – 1870)........................................................ 11
Pendule aux nègres..................................................................................................12
Évolution du mouvement.............................................................................................13
Le calibre.................................................................................................................13
L’échappement :.......................................................................................................13
La suspension et le balancier :.................................................................................17
Datation....................................................................................................................... 20
Platine marquée :.....................................................................................................20
Évolutions technologiques.......................................................................................22
Antide Janvier (1751-1835).........................................................................................24
Bibliographie............................................................................................................... 27
Webographie................................................................................................................27

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La Pendule de paris

Description
La pendule de Paris se reconnaît à ses deux platines rondes reliées par des piliers, entre lesquelles on
retrouve deux rouages. Celui horaire ainsi que celui de sonnerie à chaperon.

Sonnerie
Mouvement horaire Minuterie

Certaines pendules de paris possèdent aussi une sonnerie a râteaux


On retrouve le mouvement dans des cabinets richement décorés destinés à être placés sur des
cheminées.

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La Pendule de paris

Origines
La pendule de paris fit son apparition à Paris vers 1750. Elle n’est pas le fruit du travail d’un
horloger seul, mais plutôt le résultat de l’échange et de l’évolution des connaissances des horlogers de
l’époque. D’ailleurs, son nom, pendule de paris, lui vient du fait qu’elle est faite à la façon de Paris et non à
Paris.
À l’époque de la Régence, ainsi que durant la régence de Louis XV, l’habitat urbain va évoluer. Les
bourgeois commencent à transformer leurs habitats, on trouvera alors des appartements composés de plus
petites pièces coquettes et confortables. Les grandes cheminées disparaissent pour laisser la place à des
foyers plus petits, décorés de marbres, dont la tablette laisse un espace à décorer. Or à Versailles, depuis
longtemps, on trouve des horloges sur ces tablettes.
Les techniques et outils de l’époque étant déjà au point, les horlogers n’eurent qu’à réduire les
proportions des mécanismes existant déjà. Une fois ces proportions réduites, il ne reste plus qu’à les orner
des plus belles décorations.

Bibliothèque de Madame Victoire, Sœur de Louis XV à Versailles

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La Pendule de paris

Évolutions de l’habillage

Louis XIV (1643 — 1715)


Le style Louis XIV exprime la puissance de la France de l’époque
grâce à des formes majestueuses et harmonieuses.
Ce style évoluera en 3 phases distinctes :

Phase de transition : Elle s’étend de 1643 à 1655


Le style est encore fort influencé par la lourdeur du style
Louis XIII. L’ornementation est dans le même ton, mais la
composition évolue tandis que les proportions se simplifient.

Phase de grand style : Elle s’étend de 1656 à 1699


La décoration va s’embellir à cette époque. L’ensemble
devient imposant, les lignes se simplifient, les proportions s’affinent,
l’ornement devient plus sobre, et une certaine fermeté plane sur le
tout. Cette évolution va donner à l’ensemble une grandiose majesté.
Dans les macarons, on retrouvera toutes sortes d’emblèmes de la
royauté, le soleil au masque représentant le Roi-Soleil, les deux LL
entrecroisés, des emblèmes militaires, la draperie aux trois dents
arrondie terminée par des glands. Il est à noter que les sculptures et Pendule Louis XIV, phase Grand
ciselures sont soignées. Style

3emme phase : elle s’étend de 1699 à 1715.


Elle marque la fin du règne de Louis XIV, le roi vieillissant se lasse
des grandes perspectives. Les artistes vont alors faire des cultures plus libres
et naturelles. Les grandes lignes droites vont se courber, se superposer et
créer un ensemble de volutes. Par exemple, les colonnes feront place à des
arcs surbaissés retombant sur des pilastres ioniques. Sur ces arcs apparait un
vase ou un masque, ce qui ajoutera un peu plus de légèreté a l’ensemble.
Les décorations restent sobres et symétriques, mais les thèmes se
font plus légers. On verra des allégories de la nature encadrées de moulures
qui se courbent, le tout encadré de feuillage.
Tout dans le style annonce le style régence.

Pendule Louis XIV. 3emme


phase

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Régences (1715 — 1723)


Le style marque la transition entre le style Louis XIV et le style rocaille de Louis XV. Les lignes et
les décors s’assouplissent, mais la symétrie reste toujours présente.
Les éléments décoratifs restent identiques à ceux de Louis XIV.
Les cadrans deviennent plus petits, mais restent identiques à ceux de Louis XIV, 12 cartouches
d’émaux pour les heures ainsi que 12 autres pour les minutes.
Les bronzes évoquent des sujets gracieux, comme Venus, l’amour, ou des enfants.

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Louis XV (1723 — 1750)


Il est marqué par l’abandon du classique, de l’antique et la symétrie. Il portera surtout le nom de
style rocaille dû à ses décorations déchiquetées évoquant les rocailles à l’entrée d’une grotte. Ces formes
profitent à une certaine asymétrie maitrisée.
L’ensemble parait encore plus léger, libertin, désordonné, mais reste malgré tout très gracieux.
On verra apparaitre le gout pour l’Extrême-Orient, avec des décors au chinois, le laquage des bois,
les turqueries ainsi que les singeries fantaisistes. Vers la fin apparaissent aussi des animaux tels que des
éléphants, rhinocéros et lions.
Les bronzes sont dorés et ciselés, et parfois surmontés de porcelaines.
Les cadrans sont toujours à cartouche, mais vers le milieu du 18 e apparaissent les premiers grands
cadrans en email fait d’une seule pièce surmontée d’un verre suivant leurs courbes.
Le fond des pendules de cheminée, qui est placé face à un miroir, est ciselé.

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Louis XVI (1750 – 1790)


Ce style marque un retour à l’antiquité tout en
abandonnant les courbes de Louis XV. On voit apparaitre des
constructions plus architecturales avec des lignes droites et
simples, un retour a la symétrie et de la légèreté dans les
décors.
Les éléments décoratifs se composent de la ruche, de
l’abeille, d’un cœur percé d’une flèche, de couronnes de rose,
d'instruments de musique entre autres. Sans oublier le
médaillon Louis XVI. Ces éléments sont souvent mélangés
aux thèmes antiques, c’est pourquoi on retrouve aussi des
oves, des raies de cœur, des olives et des futs de colonnes
cannelées.
À partir de 1980, on verra aussi apparaitrent des
sphinges, des griffons, des chimères ou encore des sirènes.
Les matériaux utilisés sont le bronze doré et ciselé, de
la porcelaine peinte, des marqueteries de différents bois ainsi
que le marbre.
La taille des cadrans diminue, ils sont en émail blanc
et peint avec des chiffres fins séparés par une guirlande de fleurs.
La sonnerie est placée à l’arrière du mouvement et plus au-dessus, ce qui réduit la hauteur des
pendules.
C’est à cette époque que les lentilles vont commencer à être décorées. Plutôt simples et unies
auparavant, elles sont en bronze ciselé et s’accordent avec la décoration du reste du pendule.

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Directoire (1795 – 1799)


C’est un style de transition, qui reviendra encore une fois sur le thème de l’antique. Les campagnes
de Napoléon mettront notamment en avant l’antiquité romaine et égyptienne.
On y trouvera notamment des frises palmettes, des gaines surmontées d’une tête de femme, des bas-
reliefs et hexagones. Une caractéristique de l’époque est une petite pointe dans le bas du médaillon.

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Empire (1800-1835)
Sous l’empire on idolâtre l’antique. Les artistes ne connaissant pas correctement le sujet mélangent
souvent les époques dans les décorations.
On retrouvera toute sorte de créatures mythologiques grecques et romaines, mais aussi les symboles
de l’Égypte comme des scarabées, des sphinx, des têtes d’Isis, des lions. On verra aussi des éléments
architecturaux des anciennes civilisations tels que des chapiteaux, ou des cariatides. Des symboles militaires
côtoient la lettre N pour l’empereur ainsi que l’abeille et la lettre J de l’impératrice Joséphine.
Les pendules sont faits de bronze doré mat, de bronze vert, de marbre, de cristal et de bois.
On verra apparaitre des cadrans argentés ou dorés qui peuvent avoir été guillochés. Pour les pendules
en marbre, les heures sont parfois directement gravées dans la pierre.

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Louis-Philippe et Napoléon III (1830 – 1870)


Jusqu’en 1836, le romantisme a la cote, la recherche de l’ancien amènera des décorations gothiques
un peu partout. Les décors à la cathédrale sont devenus trait courant avec des ogives, des rosaces et des
clochetons.
À partir de 1836, on imitera de plus en plus le style Louis XV. On parlera de néo-rococo. On croisera
donc de belles pièces avec des décors très recherchés, mais l’industrialisation va produire beaucoup de
mauvaises copies d’anciennes pendules.
L’industrialisation va permettre de faire baisser les prix et de rendre les pendules plus accessible
aussi. Les pendules seront considérées comme des objets plus ou moins artistiques. On va alors chercher à
faire avant tout de belles décorations dans lesquelles on en profite pour mettre un cadran. Cadran qui va
d’ailleurs s’agrandir.

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Pendule aux nègres


La pendule aux nègres, ou pendule au bon sauvage est un style de pendule qui aura du succès à partir
du directoire jusqu’à la restauration. Les artistes romantiques s’inspirent du mythe du bon sauvage, image
idéaliste des Africains tirée de la littérature de l’époque.
Les artistes jouent avec le contraste de la peau noire des sujets et le reste des décors en bronze doré.
Les yeux sont généralement peints ou émaillés. C’est une myriade de métiers qui s’affaire autour de la
pendule, ce qui en fait des objets d’exceptions.
On retrouvera un bon sauvage, soit un sujet charmant, bien habillé et souriant dans des scènes
diverses comme des personnages issus de la littérature, mais aussi une représentation des petits métiers ou
encore des femmes élégantes vêtues de pagne et assises sur la pendule. Il est à noter que ce mythe du bon
sauvage ne fait aucune différence entre les Africains, les Indiens d’Amérique et les noirs réduits en
esclavage.

Pendule au nègre : Robinson Crusoé


Pendule au nègre : Atala libère
Chactas
Pendule au nègre fumeur

Pendule au nègre Jean-Simon Pendule au nègre portant un sac de


Guillaume Fox Deverberie grain 12/27
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Évolution du mouvement

Le calibre
Le calibre désigne la taille des platines et évoluera au fil du temps tout en conservant des standards. Ainsi on
identifie 3 types de calibre :
— les 3 pouces soit 81 mm de diamètre. Ces dimensions seront utilisées durant toute la période de
fabrication.
— Les 3⅟₄ de pouces, soit 88 mm. Ils furent utilisés au tout début Louis XV jusqu’à l’époque de
Louis XVI.
— Les 4 pouces, soit 108 mm, sont utilisés de 1790 à 1830. Ces calibres furent principalement
utilisés dans les pendules à colonnes du Premier Empire.
— Les 2 ¾ soit 74 mm. Ils sont aussi appelés « mignonnette » et sont plutôt rares. On les retrouvera
dans des pendules de petite dimension qui furent fabriquées à toutes les époques.

L’échappement :
Dit à « petite ancre ordinaire » (à recul)
C’est le premier système connu, on en attribue la paternité à
William Clément en 1675. Mais on l’utilisera plus
régulièrement à partir du 18e siècle.
C’est un échappement à recul. Il possède une ouverture de 3
à 5 ⅟₂ dents. Il est conçu pour fonctionner avec des balanciers
légers de 30 à 60 grammes. Ce type d’échappement
fonctionne très bien avec une suspension à fil de soie.

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Ancre anglaise (à recul)


C’est une évolution de l’échappement dit à « petite ancre
ordinaire ». Son apparition date de 1860, mais il sera réellement
utilisé qu’à partir de 1880, et ce jusqu’à la fin de la production de
pendule. Son ouverture est de 7 ⅟₂ dents et fonctionne avec des
balanciers de 60 à 90 grammes. Il est particulièrement bien
adapté au pendule de paris.

À ancre en toit (à recul)


L’échappement à recul possède une ouverture de 9 ⅟₂ dents.
Fonctionnant avec des balanciers lourds (120 a 240 gr). Il fut
principalement utilisé dans les horloges à piliers de l’époque
du Second Empire.
Les bras des leviers de l’ancre sont beaucoup plus longs, ce
qui provoque des frottements plus importants et donc une
usure plus rapide. C’est ce défaut qui provoqua son abandon
durant la première moitié du 20e siècle.

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Brocot (à repos)
Échappement à repos inventé par Louis Gabriel Brocot,
breveté en 1841, mais utilisé dans la pendule de Paris à partir
de 1880.
L’innovation vient du fait que l’ancre possède des levées
semi-cylindriques, ce qui a pour effet la suppression du recul
lors de l’oscillation du balancier. Ses rouleaux étant faits de
pierre, matière qui ne s’use presque pas et lui permet de
mieux conserver ses huiles. De plus, sa confection est bien
plus aisée que ses prédécesseurs.
Plus tard, le fils de Louis Brocot, Achille Brocot, tentera de
perfectionner cet échappement. Pour ce faire, il essaya
d’augmenter la taille des cylindres et les tailla beaucoup plus.
Il espérait ainsi obtenir une force supérieure, or, c’est
l’inverse qui se produisit.
L’échappement Brocot fut souvent placé à l’avant-plan. Il est
alors utilisé comme ornement. En effet, l’ancre possède alors
une forme élégante, les rouleaux qui sont en pierre rouge, le
pont de la roue d’échappement qui est souvent doré avec ses vis en acier poli, tout comme la roue
d’échappement, sont alors très agréables à voir.

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À cheville (à repos)
C’est un échappement à repos parfait (c’est-à-dire que la roue d’échappement ne tourne pas du tout lors de
l’oscillation supplémentaire du balancier). Ce type échappement fut pourtant très peu utilisé dans les
pendules de Paris. Il était essentiellement réservé pour les pendules de très bonne qualité, car il leur assurait
une excellente régularité.
Il fut inventé en 1741 par Amant et modifié plus tard par Lepaute, qui installa des chevilles semi-
cylindriques sur la roue d’échappement.

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La suspension et le balancier :
La suspension est la partie servant à suspendre le balancier. Il a pour but de lui laisser le plus de mobilité
possible afin qu’il dépense le moins de force possible lors de ses oscillations.

À fil de soie :
Elle fut inventée par Huygens en 1657 et utilisée dans la
pendule de Paris jusqu’en 1860.
Elle est constituée d’un fil de soie enroulé autour d’une tige de
fer et un point fixe. En tournant la tige de métal, le fil s’enroule
autour de celle-ci et permet donc de faire varier la longueur du
fil. On vient suspendre le balancier au fil.
Elle est toujours utilisée avec une lentille légère et fixe.

Suspension à fils de soie


À lame de ressort :
Inventé par l’horloger William Clément vers 1680. Il consiste à remplacer le fil de soi par une lame de
ressort sur lequel vient se fixer le balancier par l’intermédiaire de goupilles.
En 1710, Le Roy perfectionnera la suspension. Il utilisa deux lames de ressort suffisamment espacées pour
éviter les torsions.
Avec ce type de suspension, le réglage se fait au niveau de la lentille du balancier. Un écrou ou une vis de
réglage est placé sous la lentille et permet de la faire monter ou descendre afin de changer la longueur active
du balancier.

Suspensio
Suspension à
n à lame
lame de
de ressort
ressort
simple

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La Pendule de paris

Brocot:
C’est en 1840 que Achille Brocot inventa cette suspension. Il
consiste à maintenir les lames de ressort dans un pince-lame
capable d’être déplacé sur la hauteur de la lame de suspension.
Ce pince-lame est commandé par l’intermédiaire d’un rochet.
L’invention eut beaucoup de mal à s’imposer.
En 1865, il perfectionna le système en lui ajoutant un petit
ressort sur le côté du rochet de commande. Ce ressort emet un
petit bruit à chaque fois qu’il saute d’une dent et ainsi informe de
la valeur du déplacement du pince-lame. À partir de cette
époque, le système fut beaucoup utilisé.
Ce type de suspension est utilisé avec un balancier réglable et
permet d’utiliser une plus grosse lentille.

Suspension Brocot

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La Pendule de paris

Vallet:
Entre 1872 et 1875. Vallet mettra au point une suspension comparable à celle de Brocot. Sauf qu’en tournant
la tige, on ne déplace pas le pince-lame, mais c’est toute la lame de ressort qui se déplace, et donc le
balancier aussi. Ce qui a comme avantage de garder constante la distance entre le point de flexion et le point
de pivotement de l’ancre. De plus, il est plus facile à produire et donc moins coûteux.

Suspension Vallet

À couteau :
La suspension à couteau fut utilisée à partir de 1780. On la retrouvera plutôt sur de grands régulateurs de
précision. Elle consiste a placer le balancier sur un couteau triangle dont les faces possèdent un poli miroir

Suspension à couteau

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La Pendule de paris

Datation.
On peut dater l’apparition des premières pendules de paris vers 1750. Leurs développements suivent
l’apparition de cabinets qui se veulent plus décoratifs et dont le but n’est plus seulement de protéger le
mouvement.
Le mouvement de paris se veut toujours être de grande qualité que ce soit qualitatif qu’artistique.
Cette qualité répond au besoin du fabricant et du décorateur de se démarquer des autres productions de
l’époque. Cela valut au pendule de paris une renommée mondiale.
Le nombre de créations et les siècles de production rendent la datation difficile. Mais il existe des
moyens qui permettent une datation plus ou moins précise. Les évolutions technologiques et les marques sur
les platines en font partie.

Platine marquée :
Une première façon de dater une horloge est d’observer les traces laissées sur la petite platine ou sur
l’habillage. Avant l’industrialisation des mouvements, les horlogers avaient pour habitude de graver à la
main leur signature. Si on a la signature d’un horloger connu, il est alors facile de dater la pendule. Si le nom
n’est pas connu, que la signature est bien effectuée à la main et que le mouvement a été assemblé avant
l’apparition des blancs roulants (industrialisation), il s’agit alors d’une horloge de l’époque de Louis XV ou
Louis XVI. Après la Révolution française, la tradition se perd, et seules des initiales sont estampées sur la
platine (à l’exception des grands maîtres qui continue à graver leurs mouvements).
Avec l’apparition des usines de blancs roulants, l’horloger reçoit les pièces déjà usinées. Son rôle se
limite alors aux finitions, à l’assemblage, et aux réglages. Ils vont alors pouvoir continuer à y apposer leurs
initiales ainsi qu’un numéro de série. Il ne faut pas confondre avec les inscriptions sur le cadran, qui elles,
correspondent alors à l’emboiture ou au vendeur. Malheureusement le plus souvent, seules les initiales de
l’horloger sont apparentes, et ne suffiront pas à dater le mouvement. Tout ce que l’on peut en tirer, c’est que
le mouvement date d’après 1800, date à laquelle la pratique se repend.
Les bancs roulants sont des ébauches complètes des rouages reproduits à l’aide de pantographe. Le
pantographe est quant a lui un outil qui permet de recopier mécaniquement des dessins a l’identique, ou en
les reproduisant à partir d’une matrice tout en les agrandissant ou en les réduisant. Ce type de procédé
apparait vers 1810, et est surtout concentré a Saint-Nicolas d’Aliermont, au sud de Paris, ainsi qu’au pays de
Montbéliard.

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La Pendule de paris

La connaissance de ces ateliers permet parfois de situer l’époque où furent crés certains mouvements :
— entre 1810 et 1860, à Saint-Nicolas d’Aliermont, le nom de la fabrique apparaît sur la
grande platine, côté cadran.
— Tandis qu’à Montbéliard, les mouvements en blancs sont souvent estampés de la marque
du fabricant

Exemple d'estampe des Exemple d'estampe Vincenti


frères Japy en 1855

Une autre possibilité est lorsque le cadran porte un nom propre ainsi que le nom d’une ville. Il faut
alors consulter le « dictionnaire des horlogers français » de Tardy. Ceci permet seulement de dater la mise en
service du pendule, car le nom correspond à celui du revendeur du produit fini.

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La Pendule de paris

Évolutions technologiques
Malheureusement, les platines ne sont pas toujours marquées. Le seul moyen de dater la pendule est
alors d’analyser les détails techniques de la pendule pour réussir à déterminer qu’il a été créé après une date
et avant une autre. Cette méthode ne permet pas une datation précise, car les évolutions ont souvent été
utilisées que bien après leurs apparitions.
Un premier indice peut être le calibre du mouvement ainsi que vu plus haut.
Ensuite, il y a des différences morphologiques, comme l’asymétrie des carrés de remontage.
Asymétrie héritée de l’adaptation des premiers paris par rapport à leurs ancêtres dont les platines étaient
carrées. On pourra observer cela jusqu’en 1780.
De 1770 à 1810, les horlogers vont garder la disposition des rouages. Ainsi la roue de temps reste à
droite du barillet. On peut alors observer un alignement des pivots de la roue de temps, de la roue de centre et
de la roue intermédiaire. Les platines possèdent une épaisseur de 1,7 mm. Ce qui est plutôt fin et implique
des huiliers très peu creusés. Les ponts sont presque triangulaires. Les rouages sont plutôt travaillés et
possèdent des croissillonages fins ce qui leur donne une certaine élégance, tandis que leurs pivots sont fins.
Les vis sont en goutte de suif. Le mouvement de sonnerie possède un volant rectangulaire et la roue de
cheville passant derrière le barillet, ses chevilles sont courtes. L’esse est inexistante, c’est l’équerre qui
commande directement la grande détende via une tige d’acier fixé sur l’axe de cette dernière. Ce type de
mouvement est le plus souvent équipé d’une petite ancre ordinaire ainsi que d’une suspension à fil de soie.
Jusqu’à l’apparition des mouvements en blancs roulants, ce type de calibre sera beaucoup fabriqué dans
différentes variantes.
De 1810 a 1850 environs, l’apparition des blancs roulants va créer beaucoup de calibres de pouces.
L’amincissement des ressorts permet de diminuer la taille des barillets. Ce gain de place permet de
positionner le barillet, la roue de temps et la roue de centre de tel façon qu’il forme un angle de 45° (et plus
180°). Grâce à la réduction des barillets, la roue des chevilles ne passe plus derrière. Ce qui autorise des
chevilles plus longues. L’esse fait son apparition. Et le volant voit ses angles coupés, puis plus tard incurvés.
Les platines vont s’épaissirent allant jusqu’à 2,1 mm. Les huiliers seront donc plus profonds. Et la qualité du
laiton ayant évolué, on verra apparaitre un polissage glacé. Les différents ponts prennent une forme
trapézoïdale et s’épaississent également. Les vis à tête de suif disparaissent.
Le croissillonage des roues perd son esthétique travaillée. Tandis que les pivots s’épaississent.
On croisera ces pendules le plus souvent avec des échappements à petite ancre ordinaire avec des
suspensions à fil de soie.
À partir de 1850, les calibres ne changeront pas beaucoup, seule la suspension Brocot va s’imposer
et permettre un échappement à ancre anglais et donc des balanciers un peu plus lourds.
De 1880 à environ 1930 seront aussi construit des calibres de 3⅓ (90,5 mm). Ces mouvements seront
équipés de sonnerie à râteaux et d’un échappement Brocot.

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La Pendule de paris

Antide Janvier

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La Pendule de paris

Antide Janvier (1751-1835)

Antide Janvier naquit en 1751 à Saint-Claude dans le Jura. Son père est un ouvrier agricole
qui se dit horloger, il initiera son fils à l’horlogerie. Remarquant chez lui une intelligence hors du
commun, il l’enverra s’éduquer chez l’abbé Tournier de Saint-Claude. À 13 ans, Antide marquera
un intérêt pour le latin, le grec, les mathématiques et l’astronomie. L’abbé lui enseignera aussi le
maniement du tour ainsi que les bases de la mécanique.

À 16 ans, il entreprend la confection d’un pendule astronomique d’après un modèle existant.


Celui-ci n’est pas vraiment juste, mais prouve son don pour la chose. Cela lui prendra entre 15 et 18
mois de travail. Une fois celle-ci terminée, il se rend à Besançon pour la présenter à l’Académie des
sciences, belles-lettres et arts de Besançon, ou il fut bien reçu. En 1768, l’académie lui délivre un
certificat, ce qui lui permit de parfaire sa formation auprès d’un artisan. En 1770, la ville de
Besançon lui commande la réfection de l’horloge de table du cardinal de Granvelle. À la même
époque, il construit une machine censée représenter le vrai mouvement de la lune.

De 1771 à 1772, pour une raison inconnue il part dans le Jura, à Morez. Là-bas, il délivrera
gratuitement des cours qui permettront aux artisans de la région de perfectionner leurs
connaissances. Il est dit que c’est notamment grâce à lui que les comtoises se verront dotées d’une
aiguille des minutes. Durant cette période, il construit plusieurs pendules astronomiques.

En 1773, il est introduit auprès de Louis XV à qui il présente un de ses planétaires. Il part
ensuite habiter à Verdun ou il se marie.

En 1784, il se rend à Paris, ou il présente 2 pendules à sphères astronomique, l’une


géocentrique, l’autre héliocentrique. Il les montre à Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande,
astronome de l’époque. Celui-ci, impressionné par le travail d’Antide, le présente à Louis XVI qui
acheta les deux pendules. Il fut nommé horloger du roi et reçu un logement à Paris. Il est
régulièrement invité par le roi pour admirer les astres.

Pendule Sphère mouvante (1774 et 1825)


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La Pendule de paris

Durant cette période, il confectionna notamment la pendule polycamératique du Pavillon de


l’École Lyrique, pendule dont le mécanisme anime plusieurs cadrans. Une pendule planétaire
affichant les inégalités, les excentricités, la rétrogradation équinoxiale. Une pendule géographique
affichant les différents fuseaux horaires de tous les chefs lieu de France. Une pendule à marées de
80 ports. Ainsi qu’une pendule à équation à remontoir, munie de deux aiguilles des minutes, l’une
donnant le temps solaire vrai, l’autre le temps civil.

Pendule géographique (1791)

En 1793, il adhère aux idées de la Révolution française. Pendant la terreur il continuera à


produire quelques horloges qu’il exporta vers l’Angleterre. Il participe à la mise au point du
système horaire décimal en 1794.

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La Pendule de paris

Il commence en 1789 son horloge à sphère mouvante et planétaire, son plus grand chef d’œuvre,
qu’il terminera en 1801. En 1803, le jury d’art lui décerne une médaille pour son œuvre. Cette
horloge indique entre autres le mouvement des planètes, les phases de la lune, les marées, les
éclipses lunaires et solaires, l’équation du temps, et le tout sur quatre faces.

Pendule à résonance (1810)

Illustration 1: Horloge
à sphère mouvante
[1789-1801]

En 1792, sa femme qui s’occupait de la comptabilité décède. Or Antide plus inquiet de la


qualité et de l’innovation de ses créations, se révèle un piètre comptable. Combiné à la crise
provoquée par le régime napoléonien, il fera faillite en 1810. Il terminera sa vie dans la pauvreté en
1835.

régulateur de parquet de 15 jours de régulateur de cheminée à calendrier


réserve de marche avec deux cadrans,
trois mouvements, grand sonnerie et
quantième (1812
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La Pendule de paris

Bibliographie

Tardy, La pendule francaise, 3ème édition Paris 5eme

Chavigny Richard, Boulay Cyrille, La Pendules De Paris, Vanves, DTRB Edition

Planchon Mathieu, La pendule de paris, son évolution décorative, Paris, Les frabriques des montres Zénith

Chavigny Rixhard, la pendule de paris et sa cadette la pendulette de voyage, Hors série-novembre2007,


Associaton national des collectionneurs et amateurs d'horlogeries ancienne et d'art

Vial M , Réparation des horloges et pendules, Romans sur Isère

Webographie
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https://businessmontres.com/article/archives-58-acces-libre-une-etonnante-autobiographie-dantide-janvier-redigee-de-
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Guillaume Fox 27/27

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