Fille 2R
Fille 2R
Fille 2R
DHS: Dirham
Conf : Conforme.
Validation du procédé de fabrication de la spécialité « Diclofenac potatium » dragées 1
Liste des figures
Le présent travail entre dans le cadre de projet de fin d’étude pour obtenir un master en
De même ce stage reste la seule occasion durant notre cursus d’études au Maroc, pour
prouver et mettre en œuvre, le « savoir-faire » des étudiants pouvant apporter profit à la santé
de l’Homme en premier et à l’industrie pharmaceutique en second.
Introduction
L’industrie pharmaceutique marocaine constitue depuis plus de cinquante ans l'un des
piliers de l'économie marocaine. Ces dernières années, le secteur a connu un développement
soutenu avec un niveau de performance et de savoir-faire reconnu par l’Organisation
Mondiale de la Santé. [w1]
La validation est l'expression complète d’une séquence d'activités ayant pour but de
démontrer et documenter qu'un médicament peut être fabriqué de façon fiable et
reproductible par des procédés déterminés, avec une qualité appropriée pour leur utilisation
destinée.
La validation est la preuve qu’un procédé fonctionne : elle doit être effectuée en
utilisant des principes scientifiques, afin d’établir la capabilité du procédé et de confirmer
l'acceptabilité du médicament.
Objectif
Le marché pharmaceutique marocain est animé autant par les principaux acteurs
du marché du médicament dans le monde que par des sociétés nationales. Cette diversité,
matérialisée par la présence de 35 sites de production, permet d’offrir toutes les gammes
thérapeutiques. Par ailleurs, le secteur a produit plus de 259 millions d’unités en 2008,
permettant de couvrir, dans la régularité et la continuité, près de 70 % des besoins locaux en
médicaments. [w3]
2. Le médicament au Maroc
Il existe un Ordre des Pharmaciens depuis longtemps déjà: les professionnels sont
associés à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique pharmaceutique.
Le médicament peut être soit une spécialité princeps soit une spécialité générique. Le
princeps est le médicament original issu de recherches pharmaceutiques. Celui-ci bénéficie
toujours d’une période de protection par brevet qui lui accorde le monopole mondial, sur le
marché pendant une durée de 8 à 12 ans en moyenne après sa commercialisation dans son
pays d’origine. Une fois le brevet échu, d’autres laboratoires ont le droit de commercialiser
des copies conformes de ces principes. [3]
Le Système de distribution
Le circuit direct consiste en marchés passés directement entre, d’une part, les laboratoires et
d’autres parts, les pharmacies, le ministère de la santé, la santé militaire, les organismes ou les
cliniques.
Le circuit indirect consiste à passer à travers les grossistes répartiteurs pour approvisionner
les pharmacies et tout autre organisme. Ce dernier circuit domine le marché et représente près
de 80%. [3]
Présentation :
Dans sa signature « Des énergies unies pour la vie », SOTHEMA exprime son projet
d’entreprise qui vise à privilégier la vie de l’homme sur terre. Malgré le développement
économique et thérapeutique, l’homme reste toujours en proie aux maladies. Le monde
économique actuel apporte son lot de défis aux personnes malades qui, en plus de ne pas
trouver les traitements nécessaires à certaines pathologies lourdes, se trouvent incapables de
supporter des dépenses de soins souvent onéreuses.
Elle s’engage à apporter à la médecine les produits pharmaceutiques qui lui sont
nécessaires pour combattre les maladies là où elles peuvent apparaître. [w4]
Sur une surface imposante de 85.000 m2, le site industriel de SOTHEMA est l’un des
tout premiers sites de production pharmaceutique au Maroc. Répondant aux normes de
construction industrielle reconnues dans le domaine pharmaceutique, les 2 usines de
SOTHEMA ont été conçues de manière intelligente permettant de nombreuses extensions.
Elles comprennent des zones non constructibles sous forme d’espaces verts. La
première usine abritant le siège social se trouve à Bouskoura, dans la banlieue de Casablanca.
La deuxième usine est située dans la zone industrielle d’Ain Sebaâ. Elle a été rachetée
en 2010 auprès de Novartis Maroc. SOTHEMA possède également une usine située au
Sénégal. Il s’agit de sa première filiale à l’étranger. [w4]
Historique :
Date Activités
1976 Fondation de la société par son PDG actuel Omar TAZI
1981 Ouverture de la première usine àBouskoura Casablanca
1983 Démarrage de fabrication de l'insuline
1990 Démarrage des contrats de façonnage de fabrication
1998 Ouverture de l'unité de fabrication des pénicillines
2000 Ouverture de l'unité de fabrication des céphalosporines
2002 Ouverture de l'unité de fabrication des sérums en poches de plastique
2005 Introduction dans la Bourse de Casablanca
2009 Ouverture de l'unité de fabrication des produits stériles
2010 Ouverture de la filiale West Afrique Pharma a Dakar au Sénégal
2010 Achat du site de fabrication Novartis au Maroc
2011 Démarrage de la construction d'une deuxième filiale en Arabie Saoudite
Présentation :
Construite sur 16.000 m2 pour une surface productive de 12.000 m2, l’usine d’Ain
Sebaâ emploie une soixantaine de salariés dont sept cadres. Elle est spécialisée dans la
fabrication des formes sèches (comprimés, dragées et comprimés gastro résistants,
suspensions buvables…); formes liquides (solutions nasales, solutions moussantes
La capacité de production est de plus de 10 millions d’unités par an. En plus de l’unité
de production, l’usine comprend un bâtiment administratif, des magasins pour le stockage et
des bâtiments sociaux (réfectoire, infirmerie, etc.).[w4]
Le fonctionnement de toute organisation dépend des objectifs qu’elle a fixés avec les valeurs
qu’elle a adoptées, pour cela la direction de SOTHEMA ASB est fixé des objectifs, des
valeurs et une ensemble des principes pour atteindre l’excellence dans toutes ses activités qui
peuvent se comprendre selon la citation suivante : « Le bon produit, au bon moment, au bon
endroit et au moindre coût »
Le bon produit: est celui qui respecte les bonnes pratiques de fabrication, et les
normes de qualité.
Au bon moment : selon les prévisions de ventes et le planning de fabrication.
Au bon endroit: qu’il soit stocké et sécurisé selon les BPF et les règles de stockage et
commercialisé en tenant compte des contraintes des clients.
Au moindre coût: selon la politique d’approvisionnement et de production permettant
de prévoir, et de contrôler les couts prévisionnels suivant une planification efficace.
Il s'agit en effet d'anticiper les besoins et d'être en mesure de délivrer le juste produit
tout en assurant une maîtrise optimale des coûts et de la qualité, il concerne toutes les étapes
internes et externes impliquant une identification, une coordination et une rationalisation des
flux, ce qui permet de gérer plus efficacement les risques et de faire face aux changements et
à l'incertitude du marché.[4]
dépendent les uns des autres et doivent s'articuler en amont et en aval avec
l'ensemble des processus de l'organisation,
doivent prendre en compte les attentes et besoins de la clientèle servie à savoir
le patient.
Organigramme :
Le laboratoire de contrôle :
C’est une action de contrôle qui permet de vérifier que les caractéristiques d'une
matière/produit sont conformes aux spécifications définies préalablement dans le dossier
d'enregistrement du médicament.
Assurance qualité
L’assurance qualité a pour rôle de garantir l’obtention d’un produit de qualité. Pour ce
faire, elle intervient à tous les niveaux : 5M : méthodes, main d’œuvre, milieux, matériel,
matières depuis le choix des fournisseurs jusqu’au produit fini afin d’assurer la qualité.
La qualité d’un produit dépend de la qualité des matières premières, des conditions de
transport de ces matières, des conditions de stockage, des conditions de fabrication et de
conditionnement. L’assurance qualité a donc pour fonctions d’agir à ces différents niveaux
pour garantir la qualité du produit. [4]
1. Le médicament.
Un médicament, selon l’O.M.S., et d’après l’article L du code de santé publique, est une
substance ou un mélange de substance qui introduite dans l’organisme ou appliquée sur une
partie du corps est destiné à un traitement préventif ou curatif. Il est composé d’un ou
plusieurs excipients et d’un ou plusieurs principes actifs, qui sont également appelés drogue.
Les médicaments sont classés dans un tableau, avec, distinctement, les substances
dangereuses, divisées en 2 listes produits toxiques et produits classés comme dangereux, les
substances stupéfiantes, psychotropes et les substances hors tableau, c’est-à-dire, en vente
libre en pharmacie.
Le droit de prescription du pédicure podologue est prévu par l’arrêté du 17 novembre
1987 ; en effet, il fixe la liste des topiques à usage externe pouvant être prescrits et appliqués
par le praticien.
Un principe actif est une substance simple, soit végétale, soit animale, soit minérale, qui
sert de base à la préparation. De plus en plus, les principes actifs sont à base de substance
synthétique.
Un principe actif c’est une D.C.I ou Dénomination Commune Internationale. Un excipient
est une substance ou un mélange de substance qui facilite la préparation et l’emploi du
médicament. Il transporte le principe actif jusqu’au lieu d’action. On distingue les excipients
lipophiles (les plus utilisés), hydrophiles ou encore émulsionné. [w6]
Il existe une grande variété de formes pharmaceutiques et chacune d’entre elles possède
un usage et des précautions particulières.
Les comprimés
Les comprimés sont, de loin, la forme pharmaceutique la plus souvent utilisée. Les
comprimés ne sont cependant pas tous identiques! En voici quelques formes particulières.
Comprimé standard
Il s’agit d’une forme pharmaceutique solide contenant un ou plusieurs ingrédients actifs
collés ensemble par compression. Attention, les ingrédients actifs ne sont pas toujours
distribués de façon homogène dans le comprimé.
C’est d’ailleurs pourquoi il n’est pas toujours possible de couper le comprimé en deux.
Validation du procédé de fabrication de la spécialité « Diclofenac potatium » dragées 23
En général, les comprimés sécables (qui peuvent être coupés) possèdent une ligne creuse
au milieu. Néanmoins, il vaut toujours mieux vérifier avec le pharmacien avant toute
manipulation. [w7]
Comprimé à libération prolongée
Cette forme pharmaceutique permet de libérer lentement la substance active tout au long
de votre système digestif, ce qui fait en sorte que l’action est prolongée sur plusieurs heures.
Cela réduit également le nombre de prises par jour. Sachez qu’il est dangereux de croquer ou
couper ce type de comprimé sans avis du pharmacien. En effet, un comprimé à libération
prolongée pourrait libérer une grande quantité de médicaments d’un seul coup et causer des
effets indésirables sérieux qui pourraient avoir de graves conséquences. [w7]
Comprimé à libération retardée
Certains comprimés sont enrobés par une pellicule destinée à retarder la libération de la
substance active. C’est le cas, par exemple, de certains médicaments qui ne pourraient pas
survivre à l’acidité de l’estomac. Ces comprimés ont une pellicule qui les protège de l’acidité
au niveau de l’estomac, ce qui fait en sorte qu’ils peuvent commencer à libérer le médicament
à partir de l’intestin. Il est donc impossible de couper ou d’écraser ce type de comprimé
puisqu’il pourrait s’avérer inefficace. [w7]
Comprimés sublinguaux
Ces comprimés doivent être placés sous la langue, où ils fondent et se font absorber. Ce
type de comprimé permet une absorption et un effet généralement plus rapide. Il est important
de ne pas avaler ce type de comprimé puisqu’il n’est pas nécessairement efficace s’il traverse
autrement le système digestif. De plus, ces comprimés sont généralement très sensibles à
l’humidité et à la manipulation. Il est donc important de les conserver dans leur emballage
original jusqu’au tout dernier moment avant leur utilisation. [w7]
Les capsules
Les capsules sont une forme pharmaceutique solide et sont destinées à être prises par voie
orale. Dans ce cas-ci, la substance active sous forme de poudre ou de micro-granules se trouve
dans une enveloppe souvent à base de gélatine ou de cellulose. Dans certains cas, il est
possible de l’ouvrir et de mélanger le médicament avec des aliments comme du yogourt pour
qu’il soit plus facile à avaler. Il faut, par contre, consommer l’entièreté de l’aliment afin de
s’assurer d’avoir pris le médicament en entier. [w7]
Les suppositoires
Les suppositoires sont une forme pharmaceutique généralement destinée à la voie
anale ou parfois vaginale. C’est une forme avantageuse dans une situation où la voie orale ne
peut être envisagée, comme chez quelqu’un qui vomit ou lorsqu’une action locale est désirée,
par exemple dans un cas de constipation. Ce sont des produits qui doivent être conservés dans
un endroit frais, dans leur enveloppe, puisqu’ils sont peu résistants à la chaleur et à
l’humidité. [w7]
Les timbres possèdent plusieurs avantages. Ils peuvent être donnés à des personnes qui
ne peuvent pas avaler ou qui ont de la difficulté à le faire.
On peut aussi, par exemple, les utiliser pour des médicaments qui ne survivent pas à
l’environnement de l’estomac. De plus, les timbres réduisent énormément le nombre de prises
requis par jour. En effet, certains timbres peuvent libérer un médicament de façon régulière
pendant 3 jours et certains peuvent même aller jusqu’à 1 semaine. [w7]
Les inhalateurs
Afin de traiter et prévenir certains problèmes de santé pulmonaire, le choix des
inhalateurs est souvent inévitable. Le médicament est ainsi directement inspiré dans les
poumons, là où il sera efficace.
Les inhalateurs sont parfois utilisés par le nez ou par la bouche et on retrouve même
des vaccins et des traitements contre les migraines en inhalateur. [w7]
3. Les comprimés
3.1 Définition
Les comprimés sont des préparations solides contenant 1 unité de prise d’une ou
plusieurs substances actives. Les comprimés sont généralement fabriqués par compression
d’un volume constant de particules ou d’agrégats obtenus par des méthodes de granulation.
Lors de la fabrication des comprimés, des mesures sont prises pour obtenir un produit
présentant une résistance mécanique suffisante pour ne pas de briser lors de manipulations.
Les comprimés sont destinés à la voie orale. Certains sont avalés ou croqués, d’autres
sont dissous ou désagrégés dans l’eau avant administration, certains, enfin, doivent séjourner
dans la bouche pour y libérer la substance active.
Les comprimés se présentent généralement sous la forme d’un cylindre droit dont les
faces inférieures et supérieures peuvent être plates ou convexes et biseautés. Ils peuvent porter
des barres de cassures, un sigle ou une autre marque. Ils peuvent être enrobés. Plusieurs
catégories de comprimés pour administration par voie orale peuvent être distinguées :
Les comprimés non enrobés comprennent des comprimés a couches multiples disposés
parallèlement ou concentriquement. Les premiers résultent d’une seule compression, les
seconds de compressions successives exercées sur des ensembles différents de particules. Les
excipients ne sont pas spécifiquement destinés à modifier la libération des substances actives
dans les sucs digestifs.
Les comprimés enrobés sont des comprimés recouverts d’une ou plusieurs couches de
mélanges de substances divers telles que : résines naturelles ou synthétiques, gomme,
gélatine, sucres, cires colorants autorisés par l’Autorité compétente et parfois, aromatisants et
substances actives. Les substances employées pour l’enrobage sont généralement appliquées
sous forme de solution ou de suspension dans des conditions qui favorisent l’évaporation du
solvant. Quand l’enrobage est constitué d’un film polymère très mince, le comprimé est dit
pelliculé.
Le revêtement des comprimés enrobés est lisse, souvent coloré et il peut être poli,
examinée a la loupe, leur section présente un noyau entouré d’une ou de plusieurs couches
continues de texture différente. [5]
Les comprimés a libération modifiée sont des comprimés, enrobé ou non, qui sont
préparés avec des excipients spéciaux, ou par des procédés particuliers ou les deux, visant à
modifier la vitesse, le lieu ou le moment de la libération de la ou des substances actives. Les
comprimés à libération modifiée comprennent les comprimés à libération prolongée, à
libération retardée et à libération séquentielle. [5]
Les comprimés effervescents sont des comprimés non enrobés contenant généralement
des substances acides et des carbonates ou bicarbonates qui réagissent rapidement en présence
d’eau en libérant du dioxyde de carbone. Ils sont destinés à être dissous ou dispersés dans
l’eau avant administration. [5]
Les comprimés solubles sont des comprimés non enrobé ou des comprimés pelliculés.
Ils sont destinés à être dissous dons de l’eau avant administration.
Les comprimés dispersibles sont des comprimés non enrobés ou des comprimés
pelliculés destinés à être dispersés dans de l’eau avant administration, en donnant une
dispersion homogène. [5]
Les comprimés orodispersibles sont des comprimés non enrobé destinés à être placés
dans la bouche où ils se dispersent rapidement avant d’être avalés. [5]
Les comprimés à croquer sont des comprimés destinés à être croquer avant avalés
Les comprimés à utiliser dans la cavité buccale sont le plus souvent des comprimés
non enrobés. Leur formule est établie de façon à permettre une libération lente et une action
locale de la ou des substances actives, ou la libération et l’absorption de la ou des substances
actives dans une partie définie de la cavité buccale. [5]
Les lyophilisats oraux sont des préparations solides destinées à être placées dans la
bouche, soit à être dispersées ou dissoutes dans l’eau avant administration. [5]
C’est une opération qui permet d’agglomérer des particules. Les agglomérats obtenus
ont une taille plus importante que les particules de départ. C’est une opération
d’agglomération. Cette granulation peut avoir lieu soit par la voie sèche soit par la voie
humide. [6]
Elle permet d’augmenter la taille des particules. Elle permet également d’améliorer la
forme. Elle améliore l’état de surface et ceci à deux niveaux (surface lisse et mouillabilité [La
poudre qui se disperse dans le volume d’eau et ne reste pas à la surface]). Elle améliore aussi
la comprimabilité.
Amélioration de l’écoulement.
Evite le démélange (le mélange de départ étant homogène).
Améliore les propriétés de cohésion.
Réduction des problèmes liés aux poudres telles que la dissémination des particules
fines et contamination du matériel et de l’atmosphère.
Améliore la vitesse de dissolution (surtout dans le milieu gastrique) par amélioration
de la mouillabilité.
Pour la granulation par voie sèche on n’a pas d’état liquide et elle consiste à
agglomérer les particules de poudres sous l’effet d’une pression très importante. C’est ce
qu’on appelle la précompression ou compactage qui consiste à faire traverser la poudre entre
deux cylindres qui pèsent très lourds avec un écartement réglable à l’avance et les poudres
sont écrasés par les deux cylindres et ils vont se coller les unes aux autres. [6]
4.2 La compression :
Ce volume est contrôlé par le poids obtenu ultérieurement. On règle aussi la position du
poinçon supérieur pour régler la dureté du médicament. Il ne faut pas que la dureté soit
excessive ou faible. [6]
C’est la machine la plus utilisée à l’échelle industrielle. Cette machine comprend une
matrice représentée par une roue ou plateau circulaire muni d’un mouvement de rotation
autour de son axe.
Les poinçons supérieurs et inférieurs sont portés par des disques situés respectivement
en haut et en bas de la matrice. Les poinçons vont tourner au même temps que les chambres
de compression.
La trémie d’alimentation est fixe et chaque fois que le sabot distributeur est en face
d’une chambre de compression, il va la remplir.
D’après les bonnes pratiques de fabrication, il faut que le contrôle soit continu et il ne
faut pas arriver à la fin pour dire qu’on a une masse qui n’est pas conforme car dans ce cas le
dosage en principe actif est non conforme et donc le lot est rejeté dans sa totalité. C’est pour
cela qu’on dit que la qualité se fabrique et ne se contrôle pas.
La machine alternative a un rendement faible mais est également bruyante ce qui peut
être un problème car cela accélère la fatigue des employés et donc diminue leur rendement.
La machine à comprimer rotative est beaucoup plus silencieuse et a un rendement élevée mais
c’est difficile de la nettoyer. [6]
Dragéification :
Cette opération est réalisée dans une turbine de dragéification. C’est un récipient
sphérique en cuivre ou en acier inoxydable. Il est incliné par rapport à l’horizontale de l'angle
de 45°. Cette turbine sera animée de mouvements de rotation autour de l’axe incliné.
Elle est équipée d’un système d’insufflation d’air chaud et froid et d’un système de
pulvérisation des liquides d’enrobage.
Dans la turbine on place les comprimés nus et on comment la dragéification qui passe
par plusieurs étapes :
On applique une couche de vernis constituée d’un polymère organique en solution dans
un liquide non aqueux volatil. Parmi les polymères, on peut utiliser des dérivés cellulosiques
et on comme solvants on peut citer les alcools éthyliques, isopropylique et l’acétate d’éthyle.
Elle sert à isoler le noyau de l’eau qui risque de lui donner une consistance molle. [6]
Montage ou gommage :
Elle vise à avoir une couche épaisse de produit autour des noyaux. Pour cela, on va
pulvériser des solutions de gomme (comme par exemple la gomme arabique) sur le noyau
puis la pulvérisation de couches successives de sirop de saccharose à différentes
concentrations (On commence par des solutions très concentrées et on termine par des
solutions peu concentrées).
Après chaque ajout, on effectue un séchage par insufflation d’air chaud. La couche
externe doit être diluée pour avoir un aspect fin de sucres.
On ajoute du talc pour que les noyaux ne collent pas avant qu’ils soient secs. [6]
Lissage:
Elle sert à parfaire la couche la plus externe d’enrobage. Elle consiste à pulvériser une
solution diluée de saccharose et cette solution comportera les colorants éventuels (de
préférence hydrosolubles). On peut également utiliser des colorants en suspension mais leur
application est beaucoup plus difficile.
On laisse les comprimés à ce stade au repos pour s’assurer de leur séchage avant de
passer à la dernière étape. [6]
Polissage ou lustrage :
Elle peut se faire dans la même turbine mais généralement elle est réalisée dans une
turbine de forme cubique et elle consiste à faire tourner les comprimés dragéifiés en présence
d’un liquide de polissage qui est généralement de la cire (animale recommandée (cire
d’abeille) ou végétale (Cire de Carnauba)). Sinon on peut utiliser des copeaux de cire. On
obtient ainsi des dragées. [6]
Conditionnement primaire :
Le but de cette phase est de tout mettre en œuvre pour assurer l’intégrité des vertus
thérapeutiques de la forme pharmaceutique, ce qui induit la nécessité incontournable de
respecter tous les processus de qualification et de validation préalablement spécifiés.
Il est défini comme tout ce qui n’est pas en contact direct avec la forme pharmaceutique et
qui contribue essentiellement à son identification. Les matériaux utilisés dans cette phase sont
surtout à base de papiers et dérivés (carton plat).
Les articles sont les étiquettes en papiers ou thermoplastiques, les notices et les étuis.
Outre leur rôle d’identification, les étuis contribuent, à une autre échelle, à la protection de la
forme pharmaceutique.
Lors de la fabrication des comprimés plusieurs contrôles sont effectués pour tester la
qualité du produit et la performance de processus de fabrication. Les contrôles effectués lors
de fabrication sont :
Cet essai est destiné à la détermination du temps de désagrégation des comprimés dans
un milieu liquide sous agitation.
Dans le cadre de cet essai, la désagrégation n’implique pas une dissolution complète
de l’unité soumise à l’essai ni même de son composant actif. Par définition la désagrégation
est complète, lorsque tout résidu à l’exception de fragments insolubles d’enrobage ou
d’enveloppe de capsule, pouvant subsister sur la grille de l’appareil ou adhérer à la face
inférieure du disque, si l’on en a utilisé un, est constitué d’une masse molle ne comportant pas
de noyau palpable.
Cet essai varie en fonction des types de comprimés. L’appareillage varie aussi. L’essai
se fait sur 6 unités systématiquement quelque soit le type d’appareillage. Les conditions
opératoires varient également en fonction du type de comprimé et l’interprétation des résultats
aussi. Mais dans tous les cas, on vérifie que le comprimé se désagrège en un temps bien
déterminé. Il y’a un temps à ne surtout pas dépasser. [8]
On l’appelle improprement l’essai de dureté. C’est un essai qui permet de vérifier que
les comprimés résistent aux différents chocs qu’ils vont rencontrer lors de différentes
opérations de conditionnement, de transport, de stockage. Les comprimés, jusqu’à leurs
utilisation, ne doivent donc pas se casser et se briser.
C’est pour cela qu’on évalue la force maximale qu’ils pourront subir avant de se
rompre (avant d’être écrasés). L’essai consiste à mettre le comprimé dans une position
verticale (ou radiale c'est-à-dire que c’est sa surface plane qui va subir le choc) et donc sur
l’épaisseur la plus faible.
La pharmacopée n’a pas donné de valeur car cela dépends des machines utilisées. Si
le fabricant que c’est avec une certaine dureté qu’il va éviter la destruction du comprimé, il
v. Test de friabilité :
Elle ne doit pas être confondue avec la résistance à la rupture. C’est le fait que le
comprimé perd une partie de sa masse en poudres suite à différentes opérations tels que le
conditionnement, le transport, le stockage car chaque fois qu’on manipule le comprimé, il y’a
une quantité qui se perd et donc une quantité de principe actif qui se perd avec elle. On évalue
la perte de masse et pour cela, on soumet le comprimé à un choc répété.
La rotation est bien codifiée au niveau de la pharmacopée. Les comprimés sont pesés
avant et après l’opération ce qui permet d’évaluer la perte de masse. Si la masse des
comprimés est supérieur à 650 mg, on travaille avec 10 comprimés. Si la masse est faible, il
faut que l’ensemble des comprimés qu’on va utiliser pèse plus de 6,5 g.
L’ensemble de ces essais sont réalisés sur chaque lot de comprimé préparé. Comme
tout essai, les essais de contrôle en fin de fabrication servent à détecter une éventuelle erreur
ou d’éventuelle non conformité. Tout essai non conforme entraine le rejet du lot.
Cet essai fait partie des méthodes proposées par les pharmacopées pour vérifier
l’uniformité des préparations unidoses.
Ce test est exigé, lorsque la teneur en principe actif est inférieur à 2 mg ou si le taux ne
dépasse pas 2 %.Prélevez au hasard 10 comprimés à analyser et dosez individuellement la
substance active dans chacun des comprimés par une méthode analytique appropriée. [8]
c. Test de dissolution
Le test de dissolution in vitro appliqué aux comprimés, permet de s’assurer, qu’une fois
administrés, ces derniers libèreront le principe actif qu’ils contiennent, pour le mettre à la
disposition de l’organisme, et ceci dans les limites de concentration et de vitesse déterminées,
afin de garantir l’effet thérapeutique désiré.
L’essai de dissolution in vitro appliqué aux comprimés est destiné à déterminer leur plus
ou moins grande aptitude à laisser passer en solution dans un milieu déterminé, les ou les
principes actifs qu’ils contiennent.
Le passage en solution est apprécié par dosage du principe actif dans des échantillons
prélevés dans le milieu de dissolution à intervalles de temps différents. Le test de dissolution
in vitro des comprimés non enrobés est le principal essai réalisé pour contrôler la
«disponibilité in vitro » du principe actif qu’ils contiennent. Ainsi, lorsqu’un essai de
dissolution est prescrit, un essai de désagrégation peut ne pas être exigé. [8]
L’identification d’un principe actif contenu dans un comprimé, a pour but de s’assurer
que ce dernier contient bel et bien le principe actif spécifié par le fabricant. Par cet essai, il est
possible de déceler des médicaments contrefaits par substitution du principe actif.
L’identification d’un principe actif contenu dans un comprimé est une analyse de la
composition qualitative du comprimé, par des méthodes d’analyses physicochimiques
spécifiques au principe actif à identifier. Les méthodes d’identification du principe actif les
plus citées par les pharmacopées sont:
Par exemple, l’identification par HPLC d’un principe actif contenu dans un comprimé est
conforme, si le pic principal du chromatogramme obtenu avec la solution de poudre du
comprimé analysé a le même temps de rétention que le pic du chromatogramme obtenu avec
la solution de référence du principe actif à identifier. [9]
Troisième partie : Généralités sur la validation des procédés et les bonnes pratiques de
fabrication (BPF).
I. La validation des procédés.
1. Historique
Avant le début des années 1960, la validation n'était pas une exigence réglementaire, les
compagnies pharmaceutiques n’avaient pas obligation de prouver la sécurité de leurs
médicaments. En effet avant 1962, la seule voie pour les autorités pour prouver qu'un procédé
n'était pas fiable il devait prélever des échantillons du produit final, les analyser et démontrer
les écarts par rapport aux spécifications.
Ces événements ont mené à l'évaluation des procédés de fabrication, mais cela prenait
toujours beaucoup de temps avant que les autorités ne puissent déterminer de sérieuses et
évidentes erreurs de production et exiger l’amélioration des procédés.
Les premiers règlements cGMP, basés en grande partie sur les directives de contrôle
industrielles de l’Association des Fabricants Pharmaceutiques, ont alors été publiés et sont
devenus effectifs en 1963. Ce changement a permis à la FDA de mettre en place une approche
préventive plutôt qu'une approche réactive à un contrôle qualité.
Les habitudes ont commencé à changer à la fin des années 1960 et au début des années
1970 où de nouveaux événements, tels que des comprimés de teneur non uniforme, fortement
dosés et des procédures de stérilisation insuffisantes ont eu des répercutions sérieuses sur les
patients. [11]
L'attention de la FDA s’est donc à nouveau focalisée sur l’inspection des procédés de
fabrication. L'enquête a permis de mettre en évidence des hétérogénéités de teneur résultant
de procédés de fabrication mal contrôlés.
Deux fabricants de produits à usage parentéral ont reçu des plaintes malgré des
programmes de contrôle qualité et des tests de stérilité négatifs. Bien que la cause de la
contamination microbiologique n'ait jamais été prouvée, les inspections ont permis de trouver
failles dans le procédé de fabrication, et il est devenu évident qu'il n'y avait eu aucune preuve
que les produits étaient réellement stériles. [12]
Beaucoup de discours indiquant le besoin d’une validation de procédé ont été faits par
les autorités et l'expression « procédé de fabrication validé » a finalement été définie dans le
Programme de Conformité d'Inspections de Processus de Médicament.
Cependant, cette approche n'était pas entièrement satisfaisante car les échantillons
n’étaient pas forcément représentatifs de l’ensemble du lot. Par exemple, les essais de stérilité
du produit fini n’assuraient pas que le lot entier était stérile.
En mai 1987, une directive sur les Principes Généraux de Validation de Procédé était
écrite pour les industries pharmaceutiques et vétérinaires et depuis, des inspections complètes
de procédés sont régulièrement exécutées par la FDA. Cette directive est rapidement devenue
une source importante d'informations pour les fabricants pharmaceutiques, intéressés par
l'établissement d'un programme de validation de procédé. [13]
En 1997, S. Roman a trouvé la validation comme étant l’un des outils principaux de
l'assurance qualité, aboutissant à des coûts de production et des contrôles réduits. M.J. Girault
présenta des calculs montrant que le coût de validation comparé aux coûts totaux de l'usine
était approximativement de 1,2 %, et de 7,8% comparé aux coûts totaux du département
qualité. D.Caubel de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
(AFSSAPS) a évalué la signification des directives et a déclaré qu'elles devaient servir
principalement de structure pour la validation. [14]
2. Intérêt de la validation :
L’industrie pharmaceutique est un secteur spécifique; sa spécificité est due à son rôle
sur la santé de la population, c’est pour cela, que ce secteur est très réglementé et contrôlé.
Ce type de validation est généralement mené sur au moins 2 lots pilotes dont la taille
représentera au moins 10% du lot industriel/commercial puis sur 3 lots de taille commerciale
conformément à la circulaire du Ministère de la Santé N°49 DMP du 16 juillet 2003.
b) Validation rétrospective
Pour des produits plus anciens, la validation prospective n’était pas encore applicable. Par
conséquent, ces produits doivent être à présent validés par une validation rétrospective.
Cette revue de toute la fabrication antérieure évalue les données dans le but de prouver
que le processus est toujours sous contrôle. Elle peut être utilisée pour les procédés bien
établis qui ont été utilisés sans aucun changement majeur qui affecte les attributs qualité
critiques du produit (par exemple : changement de matière première, équipement, système…).
Elle peut être utilisée par exemple pour d’anciens produits non validés lors de leur mise sur le
marché mais devant l’être à présent pour être conformes aux exigences réglementaires.
Cette validation doit être utilisée seulement lorsqu’il existe un historique suffisant du
produit, des lots fabriqués, pour démontrer que le procédé produit de manière constante et
reproductible, un produit de qualité exigée, et quand :
Les attributs qualité critiques et les paramètres critiques du procédé ont été identifiés
et documentés.
Des spécifications et contrôles en cours de fabrication appropriés ont été établis et
documentés.
Il n’existe pas un nombre excessif de déviations du procédé ou du produit attribuables
à des causes autres qu’une erreur d’un opérateur ou un problème d’équipement
(indépendant du procédé).
Tous les lots dans la période de revue sélectionnée doivent avoir été fabriqués avec le
même procédé et doivent avoir le même historique de contrôle et essais.
Les données obtenues devraient être évaluées par des personnes appropriées et un
rapport final de validation récapitulant les résultats et la conclusion appropriée doit être
rédigé. Ce rapport devrait être passé en revue et approuvé par les unités organisationnelles qui
ont approuvé le protocole original.
Enfin, la validation rétrospective pourrait aussi être employée pour fournir des
données supplémentaires pour compléter la validation prospective et construire la confiance
en un procédé de fabrication particulier ou le contester après réception des résultats. [17]
Les lots sont rarement produits à cause d’une demande du marché limitée ou d’un
procédé complexe multi-étapes et long.
Les lots sont produits par un procédé modifié (par exemple, un procédé validé dérive
à l'extérieur des critères d’acceptation pour un paramètre critique donné et le lot est
soumis à des tests analytiques intensifs). »
Documenter les raisons pour lesquelles la validation du procédé ne peut être achevée
avant l'expédition du lot.
Exécuter tous les éléments de la validation prospective, en dehors de la
reproductibilité de fabrication, avant la libération d’un lot pour la distribution.
Par conséquent, la validation concomitante ne doit être utilisée qu’à titre exceptionnel
afin de ne pas distribuer pendant une période prolongée des lots fabriqués avant l’achèvement
de la validation.
Enfin, si l'analyse des données démontre que le procédé utilisé pour la fabrication de lots
déjà distribués n'a pas été effectivement validé, aucun lot supplémentaire ne devrait être
distribué avant que les corrections n'aient été mises en œuvre et le procédé validé. [18]
L’analyse de risque est un processus qui consiste à identifier les risques relatifs à
chaque étape du process de fabrication, en évaluer leur criticité et d’en maitriser leurs effets
par la mise en place de contrôles appropriés. De nombreux textes encadrent cette activité.
Depuis les années 90, des méthodes d’analyse des risques ont été développées, de
façon à répondre à l’évolution de la demande d’une meilleure maitrise des risques, tant au
niveau de l’entreprise qu’au niveau de la société
Etape 4 : Définir la stratégie à retenir pour traiter chacun d’eux : les accepter ou les tolérer,
les éliminer, les réduire. [19]
Pour maitriser les risques, il faut soit les supprimer soit les réduire. Dans les
entreprises de santé, la prévention est le moyen le plus pertinent et le plus utilisé pour réduire
le risque. [18]
Le plan directeur de validation de procédé décrit l’ensemble des exigences pour mener
une validation de procédé à l’usine en matière de stratégie et de documentation.
Il assure que les besoins et les attentes en matière de validation de procédé a été bien
défini et démontre que les activités de validation de procédé sont gérées conformément aux
exigences réglementaires et aux directives des commettants.
Les locaux et le matériel doivent être situés, conçus, construits, adaptés et entretenus de
façon à convenir au mieux aux opérations à effectuer. Leur plan, leur agencement, leur
conception et leur utilisation doivent tendre à minimiser les risques d'erreurs et à permettre un
nettoyage et un entretien efficaces en vue d'éviter les contaminations, dont les contaminations
croisées, le dépôt de poussières ou de saletés et, de façon générale, toute atteinte à la qualité
des produits.
Les locaux et le matériel destinés à être utilisés dans les opérations de fabrication critiques
pour la qualité des produits sont soumis à une qualification appropriée. [20]
B. Locaux
Les locaux doivent être situés dans un environnement qui, tenant compte des mesures
prises pour protéger la fabrication, ne présente pas de risque de contamination pour les
produits. Les locaux et les équipements doivent être entretenus soigneusement ; les
réparations et l'entretien ne doivent présenter aucun risque pour la qualité des produits. Les
locaux doivent être nettoyés et, le cas échéant, désinfectés selon des procédures écrites
détaillées.
Les locaux doivent être conçus, construits, équipés et entretenus en vue d'empêcher au
mieux l'entrée d'insectes et d'autres animaux. Des mesures doivent être prises en vue
d'empêcher l'entrée de personnes non autorisées.
C. Matériel
Le matériel de lavage et de nettoyage doit être choisi et utilisé de façon à ne pas être
une source de contamination.
Les tuyaux et les robinets inamovibles doivent être clairement étiquetés pour indiquer
leur contenu et, le cas échéant, le sens du courant.
Les canalisations d'eau distillée ou désionisée et, lorsque cela s'avère nécessaire, les
autres conduites d'eau doivent être désinfectées conformément à des procédures écrites ;
celles-ci doivent préciser les seuils d'action en matière de contamination microbienne ainsi
que les mesures à prendre. Le matériel défectueux doit être retiré des zones de production et
de contrôle ou au moins clairement étiqueté en tant que tel. [20]
Les responsabilités individuelles doivent être clairement comprises par les intéressés
et mises par écrit. Tous les membres du personnel doivent être conscients des principes de
bonnes pratiques de fabrication qui les concernent ; il convient d'assurer leur formation
initiale et continue et notamment de donner les instructions d'hygiène en rapport avec
l'activité exercée. [20]
B. Généralités :
Leurs fonctions peuvent être déléguées à des remplaçants désignés et possédant des
qualifications adéquates. Il ne devrait pas y avoir de lacune ou de double emploi inexpliqué
dans les responsabilités du personnel concerné par l'application des bonnes pratiques de
fabrication. Les organigrammes et les fiches de fonction sont approuvés suivant les
procédures internes du fabricant. [20]
3. Documentation
A. Principe :
Des contrôles appropriés doivent être mis en œuvre pour garantir la précision,
l’intégrité, la disponibilité et la lisibilité des documents.
Les instructions ne doivent pas comporter d’erreur, et doivent être disponibles par
écrit. Le terme « écrit » signifie que ces documents doivent être enregistrés ou présentés sur
un support à partir duquel les données peuvent être restituées sous une forme directement
lisible. [20]
4. Production
A. Principe :
Les opérations de production doivent suivre des instructions et des procédures bien
définies ; elles doivent répondre aux principes de bonnes pratiques de fabrication en vue
d'obtenir des produits de la qualité requise et correspondant à leurs autorisations de
fabrication et de mise sur le marché.
Des moyens suffisants et adaptés doivent être disponibles pour effectuer les contrôles
en cours de fabrication. Des mesures à caractère technique ou organisationnel doivent être
prises pour éviter les contaminations croisées et les substitutions.
B. Généralités :
La production doit être menée et surveillée par des personnes compétentes. Toutes les
manutentions de produits, à l'occasion de la réception et de la quarantaine, de
l'échantillonnage, du stockage, de l'étiquetage, de la fourniture aux ateliers, des opérations de
production, du conditionnement et de la distribution doivent être effectuées conformément à
des procédures et à des instructions écrites et, si nécessaire, enregistrées.
Les produits réceptionnés et les produits finis doivent être mis en quarantaine,
physiquement ou administrativement, immédiatement après leur réception ou leur fabrication
et jusqu'à leur libération en vue de leur usage ou de leur distribution. Les produits
intermédiaires et vrac achetés en tant que tels doivent être traités lors de leur réception comme
des matières premières.
Tous les produits doivent être stockés dans les conditions appropriées établies par le
fabricant et de façon ordonnée en vue de permettre une séparation des lots et une rotation des
stocks. Dans les opérations de production où cela justifie, les rendements doivent être
contrôlés et les bilans comparatifs effectués pour s'assurer qu'il n'y a pas d'écart supérieur aux
limites acceptables.
Lorsque des substances ou des produits secs sont utilisés, des précautions particulières
doivent être prises en vue d'éviter la production et la dissémination de poussières. Ceci
s'applique particulièrement à la manipulation de produits hautement actifs ou sensibilisants.
Les étiquettes apposées sur les récipients, le matériel et les locaux doivent être claires,
sans ambiguïté et sous la présentation propre de l'établissement. Outre les indications portées
sur les étiquettes, il est souvent utile d'utiliser des couleurs pour indiquer le statut du produit
(par exemple en quarantaine, accepté, refusé propre, ...).
La bonne exécution des connexions entre les conduites et les autres appareils utilisés
pour transporter certains produits d'une zone à l'autre doit être contrôlée. Tout écart par
rapport aux instructions ou aux procédures doit être évité dans la mesure du possible. En cas
d'écart, celui-ci doit éventuellement faire l'objet d'une dérogation écrite par une personne
compétente. Le département du contrôle de la qualité doit être impliqué si nécessaire.
L'accès aux zones de fabrication doit être limité au personnel autorisé. Normalement,
il convient d'éviter de fabriquer des produits non médicamenteux dans les locaux et avec le
matériel destinés à la fabrication de médicaments. [20]
5. Validation :
Les études de validation doivent conforter les bonnes pratiques de fabrication ; elles
doivent être menées conformément à des procédures définies. Les résultats et les conclusions
doivent être consignés. Lors de l'adoption d'une nouvelle formule de fabrication ou d'une
nouvelle méthode de préparation, il convient de démontrer qu'elle satisfait à la production de
routine et que le processus choisi, avec les produits et le matériel prévus, donne
systématiquement un produit de la qualité requise.
Les procédés et les procédures doivent être périodiquement soumis à une nouvelle
validation critique en vue de confirmer leur aptitude à conduire aux résultats escomptés. [20]
La gestion de la qualité est un large concept qui couvre tout ce qui peut,
individuellement ou collectivement, influencer la qualité d’un produit. Elle représente
l’ensemble des dispositions prises pour garantir que les médicaments sont de la qualité requise
pour l’usage auquel ils sont destinés. La gestion de la qualité intègre donc les bonnes
pratiques de fabrication.
Les bonnes pratiques de fabrication s’appliquent aux étapes du cycle de vie, depuis la
fabrication des médicaments expérimentaux, le transfert de technologie, la fabrication
commerciale jusqu’à l’arrêt du produit. Cependant, le système qualité pharmaceutique peut
s’étendre à l’étape du développement pharmaceutique.
Les médicaments ne sont ni vendus ni distribués tant qu’une personne qualifiée n’a
pas certifié que chaque lot de production a été produit et contrôlé conformément aux
exigences de l’autorisation de mise sur le marché et de toute autre réglementation
portant sur la production, le contrôle et la libération des médicaments.
Des dispositions satisfaisantes sont prises pour garantir, dans la mesure du possible,
que les médicaments sont stockés, distribués puis manipulés de façon à en préserver la
qualité pendant toute leur période de validité.
2. Responsabilités
Les responsabilités sont définies de façon explicite (qui fait quoi). Exemple : rédaction
du rapport, conduite des prélèvements et des essais…
3. Déroulement
Balances
Pesée des matières
Pesée
Mélangeur Formatted: French (France)
vitesse mélangeur /
Mélange initial
granulateur /temps
calibrage Granulateur
Homogénéisation
Mélange final
Presse
Compression
Masse prête à la compression
Turbine
Montage au
Dragéification
talc/Coloration
/polissage
Blistéreuse
Blistérage
Conditionnement primaire
PVC /ALU
Encartonneuse
Conditionnement secondaire Mise en étui + notice +
carton + étiquetage
Le processus de fabrication passe par différentes étapes. Ces dernières peuvent être citées
comme suit :
Pesée : l’action de la pesée des matières premières à savoir les excipients et le principe
actif « Diclofenac potassium » se fait avec une balance spécifique pour donner des
résultats exacts en respectant les tares et la propreté lors de la pesée. La pesée doit être
conforme au dossier de lot, elle est réalisée comme étant un type de contrôle qui nous
permettra d’acquérir le premier paramètre de contrôle de notre échantillon.
Validation du procédé de fabrication de la spécialité « Diclofenac potatium » dragées 57
Granulation : c’est la deuxième étape de processus de fabrication des comprimés, elle
se fait avec un granulateur et un mélangeur. Llors de l’étape de la granulation et dans le
cadre de la validation, on fait un prélèvement de granulé pour le contrôle de l’humidité
relative: 10g dans le haut, 10g dans le milieu et 10g dans le bas de la cuve.
Les résultats trouvés seront reportés à la main par les services concernés sur les annexes du
rapport de validation.
1. Objet :
Le rapport présente la preuve documentée de la validation du procédé de fabrication et de
conditionnement de Diclofenac potassium dragées et qu’elle a été menée selon le protocole
du Laboratoire contrôle qualité Sothema Aïn Sbaâ.
2. Responsabilités :
Sont spécifiées sur le rapport les différents intervenants et leurs enregistrements sous leur.
3. Déroulement :
La fabrication et les prélèvements sont assurées par un personnel qualifié et travaillant
conformément aux bonnes pratiques de fabrication et aux procédures mises en place.
4. Résultats :
Humidité résiduelle
Le bilan des résultats de l’humidité résiduelle du granulé sont présentés dans le tableau ci-
dessous :
Humidité résiduelle en %
Lot 1 Lot 2 Lot 3
Venue 1 Venue 2 Venue 1 Venue 2 Venue 1 Venue 2
Granulé séché
(Normes : 3.7 à 4.5%) 3,9 4 3,8 4,1 3,9 3,9
Masse prête à la
compression 4 3.9 4
(Normes : 3.7 à 4.5%)
L’ensemble des données obtenues dans le tableau4, nous permettent de dire que les
résultats de l’humidité résiduelle sur le granulé séché et la masse prête à la compression sont
conformes aux valeurs spécifiées pour les 3 lots.
a. Humidité résiduelle
Le bilan des résultats de l’humidité résiduelle du granulé et de la masse prête à la compression
sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Les données obtenues dans le tableau 5, nous permettent de dire que les résultats de
test de l’humidité résiduelle du granulé sec et de la masse prête à la compression sont
conformes aux spécifications. Pour les résultats de densité, ils serviront d’élément de
comparaison pour les lots de routine.
b. Noyau nu
Le bilan des résultats de contrôle de noyau nu après compression sont affiché dans le tableau
ci-dessous :
c. Dragées
d. Blistères
Le tableau ci-dessous présente des résultats de contrôle effectué sur les blistère lors du
conditionnement primaire.
Tableau 8 : résultats des contrôles sur les blistères.
Les résultats du bilan de contrôle des blistères donné par le tableau 8 sont conformes
aux spécifications.
a. Granulométrie
La distribution granulométrique de la masse prête à la compression des 3 lots de Diclofenac
potassium dragées est présentée dans le tableau ci-dessous :
Nous pouvons conclure au vu des résultats figurant dans le tableau 10 ci-dessus que la
masse prête à la compression est homogène, ce qui signifie que les paramètres contrôlé du
granulé conforme et entre dans les spécifications.
Dragées Conf Conf Conf Conf Conf Conf Conf Conf Conf
Aspect lenticulaires brun
rouge
Diamètre : env. 8,8 8,8mm 8,8mm 8,8mm 8,8mm 8,8mm 8,8mm 8,8mm 8,8mm 8,8mm
mm
Epaisseur : env. 5,2 5,2mm 5,2mm 5,2mm 5,2mm 5,2mm 5,2mm 5,2mm 5,2mm 5,2mm
mm
Noyau : Blanc Conf Conf Conf Conf Conf Conf Conf Conf Conf
Résultats
Tableau 11 : Résultats de l’identification de l’aspect, épaisseur et diamètre de
Diclofénac potassium.
Les résultats donnése par le tableau X donne des résultats conformes et entre des les
spécifications de fabrication.
Quand à la solution d’essai qui sera étudiée, elle est composée de dragées à traiter
conformément à la méthode analytique en vigueur. Son volume d’application étant de 5µl
pour chaque essaie. Pour le parcours de développement, ce dernier est fixé avec une longueur
en cm. Par contre pour la révélation, on réalise un examen direct des spots sous UV à 254nm
Les échantillons du début, milieu et fin des lots : 1-2 et 3 présentent une tache
principale comparable à celle de la solution témoin en valeur du Rf, couleur et dimension des
taches.
Résultats
Pour les échantillons du début, milieu et fin des lots : 1-2 et 3, formation d’un
précipité jaune-orange.
Résultats
Pour les échantillons du début, milieu et fin des lots : 1-2 et 3, formation d’un précipité
jaune-orange.
Fer
Pour les échantillons du début, milieu et fin des lots : 1-2 et 3, formation d’une
coloration bleu.
Résultats
Tableau 12: Résultats de l’identification du diclofénac Potassium par HPLC.
Masse moyenne
Résultats
Tableau 13 : Résultats de la masse moyenne des dragées.
Les résultats de la masse moyenne des trois lots au niveau du début, milieu et fin
donné par le tableau X sont conforme et entre dans les spécifications de fabrication de cette
spécialité.
Ce contrôle a comme principe : dosage quantitative du principe actif libéré dans des
conditions similaires aux conditions physiologiques. Les conditions de dissolution se basent
sur un milieu d’épreuve approprié, une température entre 37±0.5°C, utilisation de la méthode
palette avec une vitesse de 50 Rotation par minute. La détection se fait par UV à 276nm avec
une cellule en quartz de 1cm, la solution témoin c’est le Diclofénac potassium substance de
référence et la solution essai préparé comme suit : Après 90 minutes filtrer une partie de la
suspension et utiliser la solution claire directement pour lecture.
Résultat :
Les composés à séparer (solutés) sont mis en solution dans un solvant. Ce mélange est
introduit dans la phase mobile liquide (éluant). Suivant la nature des molécules, elles
interagissent plus ou moins avec la phase stationnaire dans un tube appelé colonne
chromatographique.
La phase mobile poussée par une pompe sous haute pression, parcourt le système
chromatographique. Le mélange à analyser est injecté puis transporté au travers du système
chromatographique. Les composés en solution se répartissent alors suivant leur affinité entre
la phase mobile et la phase stationnaire.
Résultats
- Référence solution 1
Les résultats figurant dans le tableau 11 montre que le temps de rétention ainsi que
l’aire de la solution 1 sont conformes.
Les résultats de dosage de diclofénac potassium sont conformes et entrent dans les
spécifications.
Les résultats donné par le tableau 17 sont conformes et entre dans les spécifications.
Les résultats de l’uniformité de teneur des 3 lots sont décrits dans les tableaux ci-dessous :
Ecart 2,2
1,2 1,4
type
Ecart
type 1,3 1,5 2,3
relative
Max
Normes : 99,7 99,7 99,7
< 125 %
Min
Normes : 95,9 95 92,8
> 85 %
VA (≤
3 3,4 5,3
15,0)
L’analyse des résultats figurer dans les tableaux 14, 15 et 16 du contrôle de la teneur en
Diclofénac potassium dragée sur les 30 noyaux prélevés tout au long de la compression pour
les 3 lots montre que :
les valeurs individuelles sont dans les limites spécifiées.
Les écarts type relatifs sont également conformes aux spécifications pour les 3 lots.
La teneur moyenne de Diclofénac potassium sur les 30 noyaux est comprise dans les
spécifications.
5. Discussion
L’ensemble des manipulations réalisées sur ce travail ont été comparés à celle réalisé dans
la totalité des lots utilisés dans la formation des produits et dont les valeurs sont comprises
dans les normes dictées par le département « Recherche et Développement » des sociétés ou
industries commettants. Ces résultats obtenus font que l’ensemble des techniques soient
validées, et ce étape par étape.
Les techniques utilisées ont été suivis depuis la matière première jusqu’au produit fini, en
respectant les normes de chaque étape réalisée afin de maitriser la fiabilité de la méthode et
assurer une meilleure production
Au cours de la compression plusieurs prélèvements ont été réalisés pour les contrôles de
l’uniformité de teneur, du dosage du principe actif ainsi que pour les tests microbiologiques,
et leurs résultats étaient conformes aux spécifications de fabrication.
Etant donné que le médicament concerne la santé des millions de personnes, plus
précisément des personnes fragiles, la qualité, l’efficacité et la sécurité présentent les
principaux piliers qui guident chaque jour l’activité de toute industrie pharmaceutique.
6. Conclusion et perspectives :
L’ensemble de ces techniques utilisées pour la validation du produit pharmaceutique à
partir de la matière première utilisée jusqu’au produit fini permettent d’assurer aussi bien la
qualité de ce derniers que la facilité de son AMM afin qu’il soit utilisé par l’ensemble de la
population avec un risque minime. De même le suivi de ces techniques permet de maitriser
avec précision le passage d’une étape à une autre et contrôler l’existence de failles qui
peuvent perturber le bon déroulement des différentes manipulations.
Les résultats donnés par ce teste de stabilité nous renseignent sur les conditions
extrêmes dont les quels le produit pharmaceutique peut supporter sans dégradation des
principes actifs, ni l’altération de l’aspect ou de couleur en donnant des résultats fiables et
tolérants qui rentrent dans les spécifications de fabrication de cette spécialité.
Références bibliographiques
Webographie
Annexes
Dragées
lenticulaires
Blister
rouge brun et
biconvexe.
Aspect Diamètre : env.
(Produit fini)
8,8 mm
Epaisseur : env.
5,2 mm
Noyau : Blanc
Conforme au
Identification par CCM
témoin
Identification des colorants Positive
· Titane Positive
· Fer Positive
Conforme au
Identification par HPLC
témoin
Masse moyenne 288 à 352mg
Dissolution de Diclofénac *Après 60minutes
potassium après 60 minutes 22 Blisters du début, Max 10% de la
par UV milieu et fin de dose déclarée
blistérage. *Après 90
Dissolution de Diclofénac
minutes min 75%
potassium après 90 minutes
(valeur Q) de la
par UV
dose déclarée
Dosage de Diclofénac 95.0 à 105.0% de
potassium par HPLC la dose déclarée
Conforme aux
Uniformité de dosage
exigences de la
unitaire par HPLC
Ph.Eur, USP et JP
Produits de dégradations
*GP 49 002 Maximum 0,3%
*GP 45828 Maximum 0,2%
*GP 49000 Maximum 0,2%
*Autres substances
Maximum 0,2%
apparentées,
* Total des Autres
Maximum 0,3%
substances apparentées,
*Total des substances
Maximum 0,5%
apparentées
Tests d’énumération
microbiologique
- Dénombrement des
12 Blisters du début, ≤10³ UFC/g
germes aérobies totaux
milieu et fin de
- Dénombrement des blistérage. ≤10² UFC/g
Moisissures/Levures totales
- Microorganismes Indétectable dans
spécifiés (Escherichia Coli) 1g