Chapitre 5 Le Gemma
Chapitre 5 Le Gemma
Chapitre 5 Le Gemma
Chapitre 5 – Le GEMMA
Le GEMMA est le second outil méthode créé par l’ AFCET (Association Française
pour la Cybernétique Économique et Technique). Le mot GEMMA est l’acronyme de
Guide d’Étude des Modes de Marches et d’Arrêts . Le GEMMA envisage les cas de
fonctionnement autres que le fonctionnement normal analysé lors des GRAFCET de
niveaux 1 et 2.
Pour une machine donnée, les modes de marches et d’arrêts doivent être choisis
et compris de toutes les personnes chargées d’intervenir.
Un GEMMA est établi pour chaque machine lors de sa conception, puis utilisé tout
au long de sa vie : réalisation, mise au point, maintenance, modifications, réglages…
Dans ses principes et dans sa mise en œuvre, le GEMMA doit donc être connu de
toutes les personnes concernées par les automatismes, depuis leur conception jusqu’à
leur exploitation.
<Marches de <Marches de
A7 <Mise P.O. dans état A4 <Arrêt obtenu> F2 F3
déterminé> préparation> clôture>
<Marches de
Demandes F5
vérification dans
F6 <Marches de test>
Production Production
D1 <Arrêt d'urgence>
Détection
défaillance
D <PROCÉDURES en DÉFAILLANCE de la Partie Opérative P.O.> F <PROCÉDURES DE FONCTIONNEMENT.>
2
Chapitre 5 – Le GEMMA
5.2.A) Concept #1
Il est important de noter que dans le cas ou la Partie Commande est constituée
d’un automate programmable, le fait qu’elle soit en énergie n’est pas une condition
suffisante pour considérer qu’elle sera en mesure de prendre des décisions adéquates.
Donc pour un automate programmable, il faut qu’il soit en énergie et qu’il soit actif
(mode «RUN») pour qu’il exécute son programme et soit considéré en ordre de marche.
Hors production
En production
D Procédures en défaillance
de la P.O.
Figure – Le GEMMA-4: Troisième division du GEMMA
La famille « F » :
La famille «F» des procédures de fonctionnement concerne tous les modes qui
permettent ou aident à obtenir la valeur ajoutée. On ne produit pas dans tous les
modes de cette famille.
La famille « A » :
La famille «A» des procédures d’arrêt concerne tous les modes ou états qui
conduisent à un arrêt de l’automatisme pour des raisons extérieures. Ce peut être un
arrêt volontaire à partir du panneau de commande parce que la période de travail est
terminée (pause, fin de la journée, fin de semaine, vacances). Ce peut être un arrêt en
fin de lot. Ce peut aussi être un arrêt par manque de matière première. C’est donc un
«arrêt normal».
La famille « D » :
La famille «D» des procédures de défaillance concerne tous les modes ou états
conduisant à ou traduisant un arrêt du système pour des raisons intérieures. Il est très
rare qu’une machine ne tombe pas en panne pendant sa vie. Comme le dit la célèbre
loi de Murphy : «If anything can go wrong, it will!!!»
Chacun des différents états ou modes dans lequel peut être un automatisme est
représenté par un rectangle-état. La figure suivante montre le détail de l’un de ces
rectangles-états :
Symbole d'appartenance
Désignation du mode
(vocabulaire général)
Dans le rectangle-état, il est inscrit par l’utilisateur (dans la place réservée) une
description claire de ce qui se passe dans ce mode. Toute précision jugée nécessaire
doit y être inscrite. On y indique aussi l’ appellation «maison» utilisée pour identifier
ce mode. Si le rectangle-état n’est pas assez gros pour y inscrire tous les détails, on
devrait le décrire sur des pages en annexe auquel le rectangle-état devra faire
référence. Enfin, si un rectangle-état n’est pas utilisé, il doit être barré par un «X».
Les rectangles-états sont reliés entre eux par des lignes pointillées indiquant les
évolutions les plus probables. Les évolutions retenues seront représentées par des
traits forts continus tracés par l’utilisateur. Une condition d’évolution sera alors ajoutée
près de ce trait.
F1 – Production normale
F2 – Marches de préparation
Dans une marche de préparation, il est possible que les opérations à faire
soient manuelles. Ainsi, on peut demander à l’opérateur de remplir les bols
vibrants avec une certaine quantité de pièces. Le GEMMA agit alors à titre d’aide
mémoire pour l’opérateur (ou pour celui qui aura à rédiger les directives
d’utilisation de la machine).
F3 – Marches de clôture
AUTO MANUEL
Ces différents modes sont sujets à certaines variantes qui doivent être
spécifiées. Le mode peut s’appliquer sur l’ensemble du système (ex . : mode
étape par étape de l’ensemble du système), sur un ou des postes (ex. : mode
séquence par séquence, poste par poste), sur une ou des tâches.
A1 F5 :
o Accès à la marche de vérification dans l’ordre à partir de
l’arrêt en condition initiale ;
F1 F5 :
o Accès à la marche de vérification dans l’ordre depuis la
production normale.
Ce mode peut être abandonné soit pour retourner à l’arrêt en état initial
(F5 A1), soit pour passer au mode automatique (F5 F1), soit pour le mode
manuel (F5 F4).
F6 – Marches de test
La Partie Opérative de la machine doit être dans son état initial, tel que
définit par les étapes initiales du GRAFCET de niveau 2. Lors de la mise en
énergie (ou de l’activation pour un automate) de la Partie Commande on, accède
directement à A1 si la condition initiale est remplie, sinon il faudra passer par le
rectangle état de mise en condition initiale (A6) au préalable.
Ce mode est un état transitoire vers l’état A1. Il peut être considéré
comme une mémorisation de la demande d’arrêt en fin de cycle. Pour y accéder
(à partir de F1 ou D3), Il faut avoir appuyé sur un bouton poussoir « ACY »,
abréviation de « arrêt en fin de cycle ». Le passage au rectangle A1 exige que
le cycle en cours se soit terminé et que la machine soit revenue en condition
initiale.
Ce mode est un état transitoire vers l’état A4. C’est une mémorisation de
la demande d’arrêt de la machine dans un état autre que l’état initial. On accède
à cet état à partir des rectangles-états F1 et D3. Dans plusieurs applications, cet
arrêt consiste simplement en un figeage de l’automatisme.
A4 – Arrêt obtenu
Ce rectangle-état doit être inséré dans toutes les évolutions vers A1 qui
impliquent que la machine n’est pas en référence :
A5 A6 A1 :
o Initialisation nécessaire suite à la préparation pour remise
en route après défaillance ;
F4 A6 A1 :
o Initialisation suite à un mode manuel ;
Mise en énergie A6 A1 :
o Si la machine n’est pas en condition initiale lors de la mise
en énergie
D1 – Arrêt d’urgence
Pour certaines défaillances très bénignes, par exemple un poste dans une
chaîne de production, il est possible de produire quand même. Bien sûr, il ne
faut surtout pas que la sécurité des personnes et des biens soit diminuée. La
production sera alors dégradé et exigera l’ajout de opérateurs non prévus pour
remplacer le poste défaillant.
Il est aussi possible qu’un technicien puisse réparer le poste alors que le
reste de la machine fonctionne.
Pour nous éviter de se retrouver dans une telle situation, l’AFCET a recommandé
une approche méthodique de l’analyse des spécifications d’un automatisme.
Étape 1:
Étape 2:
Étape 3:
Étape 4:
Étape 5
Étape 6:
Conception du schéma ou du programme de commande dans la
technologie choisie.
Donc la mise en œuvre du GEMMA a lieu après que les spécifications fonctionnelles
ont été analysées par les GRAFCET. Ces spécifications fonctionnelles ne concernent que
le fonctionnement normal. Le GEMMA s’attarde sur les spécifications opérationnelles qui
envisage les différents modes de marches et d’arrêts, ainsi que les divers cas de
défaillance.
A1 F1 :
o Démarrage sans marche de préparation ;
A1 F2 F1:
o Démarrage avec marche de préparation.
F1 A2 A1 :
o Arrêt en fin de cycle sans marche de clôture ;
F1 F3 A1:
o Arrêt avec une marche de clôture ;
F1 A3 A4:
o Arrêt dans un état autre que la condition initiale.
F1 D3 :
o Défaillance légère permettant une marche de production tout de
même ;
D1 D2 A5 A7 A4 D3:
o Arrêt d’urgence puis évolution pour production tout de même
(défaillance légère impliquant l’arrêt d’un poste) ;
D1 A5 A6 A1:
o Arrêt d’urgence puis évolution pour un arrêt en condition initiale
(défaillance majeure) ;
D1 A5 A7 A4:
o Arrêt d’urgence puis évolution pour un arrêt dans le même état
que lors de l’apparition de l’arrêt d’urgence (défaillance mineure) ;
D1 D2 A5 A6 A1:
Ensuite, on doit évaluer quelles évolutions doivent être retenues. Celles qui seront
retenues verront leur trait renforcé par un crayon à pointe large.
Pour compléter le GEMMA, il faut évaluer pour chaque évolution retenue les
conditions logiques d’évolution.
Cela permet de concevoir le pupitre de commande. Ainsi, o doit spécifier par leur
nom logique (exemple : AU, DCY, ACY,…) les différents éléments du pupitre de
commande. Ces éléments peuvent être :
Un bouton momentané :
o Ce bouton doit être appuyé tant que l’on désire qu’il soit actif ;
o Utilisé pour toutes les actions momentanées.
DCY
Arrêt Marche
Un sélecteur :
o Un sélecteur est un dispositif à plusieurs positions souvent utilisé
pour choisir des modes de fonctionnement.
1/ AUTO
2
AUTO MANUEL
Les conditions d’évolution peuvent dans certains cas être inscrits sur le GEMMA.
Dans d’autres cas, si la condition d’évolution est jugée évidente ou quelle dépend de
l’intervention humaine, elle n’est pas explicitement écrit. Par exemple, la Partie
Commande n’étant pas équipée de capteur pour savoir à quelle moment le nettoyage
manuel est terminé, la condition d’évolution de A5 vers A6 n’est pas explicitement écrit.
Lorsque la machine produit, elle peut s’arrêter en fin de cycle suite à l’appui du
bouton d’arrêt de cycle (ACY).
< Arrêt dans état initial > < Marches de préparation >
A1 AUTO.DCY.ci F2
Préchauffage à
300 °C
T>=300 °C
< Arrêt demandé en fin
A2 F1 < Production normale >
de cycle > ACY+/AUTO
Chauffage à 300 °C
maintenu
Dans le cas ou une marche de préparation est nécessaire, l’évolution doit passer
par le rectangle-état F2 avant de passer en production normale.
VIDE
A1 < Arrêt dans état initial >
AUTO.DCY.VIDE.ci
Le convoyeur peut être
vide ou plein en état initial
AUTO.DCY.PLEIN.ci
F2 < Marches de préparation > F3 < Marches de clôture >
PLEIN
VIDER
< Arrêt demandé en fin
A2 F1 < Production normale >
de cycle > ACY
Si une machine nécessite une marche de clôture, par exemple pour vider un
convoyeur à la fin de la journée, il faut prévoir un signal demandant l’exécution de la
marche de clôture. C’est d’autant plus vrai que la machine ayant le GEMMA ci-haut peut
être arrêtée en fin de cycle pour une courte période (sans vider le convoyeur) avec le
signal ACY. Donc la condition initiale de ce GEMMA c’est que la machine soit en
condition initiale, avec un convoyeur vide ou plein. Cela explique que pour la mise en
route, il faut vérifier si le convoyeur est plein ou vide pour savoir si la marche de
préparation est nécessaire.
VIDE
A1 < Arrêt dans état initial >
AUTO.DCY.ci
Le convoyeur est
obligatoirement vide
Si la machine exige d’être arrêtée dans un état autre que l’état initial, les
rectangles-états A3 et A4 sont requis. Dans l’exemple ci-haut, on considère que la
machine en condition initiale implique obligatoirement que le convoyeur est vide.
Si on désire faire une pause (un arrêt de production) pour une courte période sans vider
le convoyeur (comme dans le cas #4), on ne peut retourner en condition initiale. Ainsi,
l’arrêt de la machine aura lieu en A4, car le convoyeur ne sera pas vidé. La seule façon
de retourner vers A1 à partir de F1, c’est de vider le convoyeur, donc de passer via la
marche de clôture (F3).
A6 < Mise P.O. en état initial > < Arrêt dans état initial >
ci A1
AUTO.DCY.ci
/AU
< Préparation pour remise < Arrêt demandé en fin
< Production normale >
A5 en route après défaillance > A2 de cycle > ACY F1
Dans le cas ou un arrêt d’urgence causé par une défaillance grave est envisagé, il
faut pouvoir aller au rectangle-état D1 lorsque cet arrêt d’urgence se produit. Et cela,
quelque soit le rectangle-état ou la machine se situe. Pour éviter d’encombrer le
GEMMA, on met simplement en évidence l’évolution de F1 vers D1 et on ajoute un
symbole de regroupement avec la mention «Depuis tout état».
Cas #7 : GEMMA d’une machine avec arrêt d’urgence et remise en route de l’état
ou la machine était lors de l’arrêt d’urgence.
/AU
< Préparation pour remise < Arrêt demandé en fin
< Production normale >
A5 en route après défaillance > A2 de cycle > ACY F1
Si un arrêt d’urgence causé par une défaillance légère se produit, il peut être
possible de repartir l’automatisme de l’étape ou il était lors de l’arrêt d’urgence.
Auquel cas, il faut passer par la remise de la machine dans l’état qu’elle avait avant
l’arrêt d’urgence, puis un redémarrage de cet état, d’où l’évolution via les états A7 et A4
pour retourner vers F1.
ACY
Si la machine peut continuer à produire malgré une défaillance, il faut passer par le
rectangle-état D3. Un signal (par exemple «HS») doit permettre de bloquer le
fonctionnement de l’élément défaillant.
SEMI.DCY.ci
A1 < Arrêt dans état initial >
AUTO.DCY.ci
SEMI
Si une marche de vérification dans l’ordre est prévue, on parle parfois de mode
semi-automatique. Cette marche couvre les cas : marche étape par étape, marche
séquence par séquence ou marche cycle par cycle. Lors de la marche de vérification
dans l’ordre, il est possible de passer au mode de production normale en tournant le
sélecteur en position «AUTO».
Cas #10 : GEMMA d’une machine avec marches de vérification dans le désordre et
dans l’ordre
ci
MANU
< Arrêt dans état initial > < Marches de vérification
A1 F4
SEMI.DCY.ci dans le désordre >
AUTO.DCY.ci
MANU
< Arrêt demandé en fin AUTO
< Production normale > < Marches de vérification
A2 de cycle > ACY F1 F5 dans l'ordre >
SEMI
Dans ce mode, l’opérateur peut actionner les actionneurs dans l’ordre qu’il le
désire. Par contre, il existe toujours un risque que l’opérateur ne remette pas la
machine en condition initiale. Donc du rectangle-état F4, il faut repasser
obligatoirement par le rectangle-état A6 pour que cette remise en condition initiale ait
lieu.
Dernière opération de la
20
production normale
FIN
Dans le GEMMA, la marche de clôture se fait si une condition (identifiée ici par la
variable «CLO») est remplie :
< Marches
F3 de clôture >
CLO
Dernière opération de la
20
production normale
FIN./CLO FIN./CLO
Première opération de la
21
marche de clôture
Une fois ces tâches créées, il faut évaluer les conditions d’évolution entre elles. En
effet, il est nécessaire d’éviter les problèmes dus à un manque de coordination entre les
tâches.
Coordination horizontale ;
Coordination verticale (ou hiérarchisée).
Cette technique de coordination entre les tâches est utilisée lorsque les conditions
suivantes sont remplies :
20
60
DCY
Première opération de la
61
production normale
Dernière opération de la
89
production normale
FIN
< Marches
F3 de clôture >
CLO
20
60 20
100
X57 X90.CLO
Première opération de la Première opération de la
61 101
production normale marche de clôture
90 122
X101+/CLO X1
L’étape 122 marque la fin de la tâche F3 et déclenche une autre tâche non
montrée…
Cette technique utilise des tâches disposées selon une structure hiérarchique. Des
tâches de niveau hiérarchique supérieur gèrent un ensemble de tâches de niveau
hiérarchique inférieur. Pour un automatisme donné, il peut y avoir plusieurs niveaux.
Poussé à sa limite, le GEMMA génère un GRAFCET de niveau supérieur et les rectangles-
états génèrent des GRAFCET de niveau inférieur.
X122 X4+/CLO X5
Les autres GRAFCET montrés sont deux des GRAFCET esclaves de niveau
hiérarchique inférieur. Lorsque le GRAFCET de Gestion se trouve à l’étape il démarre le
GRAFCET de production normale (F1). Celui-ci tourne tant que le GRAFCET de Gestion
reste à l’étape 3. Le signal «CLO» permet le passage du GRAFCET de Gestion à l’étape
4.
L’arrêt d’urgence ne peut être considéré comme une entrée quelconque. Entre
autres, parce que l’arrêt d’urgence doit être câblé. Une autre raison est l’exemple
d’enrichissement suivant ou l’arrêt d’urgence se traduit par une séquence d’urgence à
exécuter :
20
1
DCY./AU /AU
2
a./AU
/AU
3
b./AU /AU
4 50
Lors d’un arrêt d’urgence, on peut simplement désirer que toutes les actions soit
bloquées, inhibées. Donc, toutes les actions doivent être remises au niveau logique 0
lors de l’arrêt d’urgence. Cela correspond à l’écriture suivante :
/AU
2 A
Il est très important de noter que l’inhibition d’une action n’entraîne pas
nécessairement l’absence de mouvements. Par conséquent, le choix des actionneurs est
très critique, car il dicte le comportement de cet actionneur lors de l’inhibition.
Dans le cas des systèmes pneumatiques ou hydrauliques, les actionneurs sont des
distributeurs. Lorsque le distributeur est à simple action, l’inhibition de cette action
retourne le distributeur à sa position de repos et fera donc en sorte que le vérin
correspondant retournera à sa position de repos. Un distributeur à double
action inhibé restera à la position où il est et le vérin correspondant terminera
le mouvement en cours. Un distributeur hydraulique à trois positions
retournera à sa position de repos lors de l’inhibition, ce qui entraînera l’ arrêt du
vérin sur place.
Dans le cas des systèmes électriques, il est obligatoire d’utiliser des contacteurs,
qui sont les actionneurs électriques, monostables qui retourneront à leur position
initiale lors de l’arrêt d’urgence. On aura de surcroît tendance à utiliser des
interrupteurs de surcourses de sécurité pour déclencher un arrêt d’urgence si le système
dépasse les limites de course normalement allouées.
Certains arrêts d’urgence ont comme effet de figer le GRAFCET pour en empêcher
son évolution. Ce figeage est obtenu en écrivant des réceptivités conditionnelles à
l’absence de l’arrêt d’urgence. L’arrêt d’urgence entraîne un blocage du GRAFCET par
non-franchissement des transitions puisque les réceptivités seront fausses. Voici un
exemple d’écriture :
2 A
a./AU
Ainsi, si à l’étape 2 la condition « a » est vraie et qu’il n’y a pas d’arrêt d’urgence,
le GRAFCET passera à l’étape suivante. Par contre lors d’un arrêt d’urgence, la
réceptivité reste fausse quelque soit « a », ce qui bloque le GRAFCET à l’étape 2.
Pour éviter d’encombrer le GRAFCET, on ajoute une note sur le GRAFCET final
indiquant que la machine utilise un arrêt d’urgence de type « figeage ». Mais, il ne
faut surtout pas oublier de le programmer dans l’automate.
Dans certains cas, il faut que l’arrêt d’urgence suive une certaine séquence pour
limiter les dégâts et faire certains dégagements. La sécurité d’une telle séquence doit
être bien évaluée pour s’assurer qu’il n’y a aucun risque pour le personnel et le matériel.
fonctionnement normal correspond aux rectangles états : A1 – Arrêt dans l’état initial et
F1- Production normale).
Comme le produit mis dans les bouteilles se dégrade avec le temps lorsque exposé
à l’air ambiant, il est donc nécessaire de procéder en fin de journée à la vidange
complète du convoyeur en interdisant le chargement de nouvelles bouteilles. L’arrêt de
la production sera progressive, chaque poste s’arrêtant après avoir traité la dernière
bouteille. (Cela correspond au rectangle-état : F3 – Marches de clôtures).
Le matin, la mise en route du procédé sera elle aussi progressive, chaque poste se
mettant en route lorsque la première bouteille s’y présente. La production devient donc
normale lorsque la bouteille atteint le poste 3. (Cela correspond au rectangle-état : F2
– Marches de préparation).
...A COMPLÉTER…