Anales 2018 PDF
Anales 2018 PDF
Anales 2018 PDF
Nicolas Rivière
simple
Ce livre unique en son genre est bien plus qu’une
ose ici
correction d’annales : Nicolas Rivière vous prop
re
un vrai guide pour vous aider à améliorer votre prop
ces,
méthode de révision en optimisant vos connaissan
et ainsi obtenir le meilleur classement.
Pour chacun des 18 dossiers du concours 2018, vous trouverez :
•les avis et conseils de l’auteur sur les spécialités abordées : en quoi
sont-elles discriminantes ? Quelles sont les marottes des PUPH ?
•un décryptage sous la forme d’ « énoncé guidé », pour apprendre à
I S BN : 9 7 8 - 2 - 3 1 1 - 6 6122-4
• Rapp els de cours sur les fondamentaux
du programme
• Noti ons discriminantes pour gagner des places
Les Annales
des ECNi 2018
Remerciements :
Mes premiers remerciements vont tout droit à Marie, sans qui cet ouvrage ne serait jamais né.
Tu as été mon pilier, ma référence et surtout ma partenaire de travail pendant cette dernière
année difficile. Même si nos routes se sont séparées, je ne t’oublierai jamais !
Merci à mon petit piej qui a été mon binôme de conférence toute l’année. Tu sais ce qu’il te reste
à faire !!!
Merci à toi, Man, d’avoir réussi à rendre les lundis-mercredis si agréables.
Merci à toi, Louis, pour tes conseils avisés sur la maquette de cet ouvrage.
Merci à gregy chauss et à ma grare, tous les deux membres de la Champions League.
Merci aux chiquettes de la PANAME TEAM sans qui je n’aurais jamais tenu : lamb, ziz, zimarl (et
sans oublier chachou).
Merci à toi, mon bro, pour ton soutien inconditionnel. Toute l’année tu as réussi à trouver les bons
mots et à me motiver sans relâche. Stanimal mon frat !!!
Je remercie sincérement le Professeur Gosset pour son écoute, sa bienveillance et son soutien
tout au long de cette année. Merci d’avoir cru en moi en me donnant une seconde chance.
Merci à ma sœur qui m’a appris à relativiser et à toujours voir le bon côté des choses.
Merci à mon padre qui m’a répété toute l’année : « n’aie pas de regrets car tout ton travail va
payer ».
Et enfin je voudrais remercier ma mère qui a été mon plus grand soutien. Je ne te remercierai
jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi. Maman, ce livre, il est pour toi !
ISBN : 978-2-311-66122-4
-
Préface
r
s
À côté des traités classiques, à côté des corrections de SIDES, à côté des confé-
. rences d’internat, il est toujours utile de disposer de corrections établies par
un étudiant qui a vécu de l’intérieur la préparation aux ECNi. Ses remarques et
ses interrogations sont celles qui répondent exactement, avec pertinence, aux
e besoins des utilisateurs.
Nicolas RIVIÈRE, étudiant sérieux et courageux, s’est attelé à la tâche avec déter-
mination. Il avait fait le choix de renoncer, bien qu’ayant eu un classement inté-
ressant, à son classement initial et de repasser les ECNi pour obtenir exactement
la spécialité convoitée. Il a donc l’expérience et le recul nécessaire pour pouvoir
t utilement commenter les dossiers qui vous sont proposés.
Une bonne méthode de travail est indiscutablement un facteur essentiel de réus-
site. La qualité des supports de travail et des références est toute aussi importante.
n Que Nicolas RIVIÈRE, auteur de cet ouvrage, soit remercié pour la qualité et l’utilité
de son travail !
III
Courage à tous …
Nicolas.
IV
Guide d’utilisation
La correction des dossiers est intuitive et fonctionne par code couleur. Chaque dossier est corrigé de la
r même façon afin de vous apprendre à être rigoureux et systématique.
e
Mon avis sur la matière
Voici une partie importante dans laquelle je précise l’importance de la matière aux ECNi et si elle tombe
. fréquemment ou non. Je vous détaille également les annales des ECNi 2016, 2017 et 2018 en résumant
les dossiers qui sont tombés pour chaque matière. Enfin, lorsque plusieurs référentiels abordent un
s même item, je tranche sur la matière dominante ou sur celle qui apporte le plus de clarté sur le sujet.
t
Recommandations
HAS
Il s’agit d’une des parties les plus importantes car vous devez absolument avoir connaissance du
changement révolutionnaire qui fait suite au communiqué du CNG de 2017 :
à
« Le conseil scientifique en médecine retient les règles suivantes, qui seront observées lors de création des épreuves
s
des ECNi à partir de 2018 :
1. le respect de l’AMM du médicament ;
2. les recommandations de l’HAS et de l’ ANSM ;
t 3. en cas d’absence de recommandations HAS et de l’ANSM, les pratiques en vigueur recommandées par les
Collèges de spécialité et les sociétés savantes françaises seront appliquées.
Les nouvelles recommandations seront prises en compte jusqu’au 1er Janvier de l’année des ECNi.
Publiées après cette date, ces recommandations ne seront pas prises en compte lors de la création des questions.
Fait à Paris le 7 décembre 2017
Pour le Conseil scientifique de médecine
Pr Marc Braun - Président »
Maintenant plus aucune hésitation dans votre esprit, les recommandations HAS priment sur les
Collèges et uniquement en l’absence de ces dernières, les Collèges de spécialité feront foi.
Énoncé guidé
Dans cette partie, je vous accompagne dans la « bonne » lecture de l’énoncé et vous aide à décrypter
les informations pertinentes qu’il faut faire ressortir sur votre brouillon.
Encadré « Major »
Cet encadré, qui porte bien son nom, s’intègre également tout au long des dossiers afin de décrypter
certaines notions complexes ou des notions à la limite du programme peu ou non développées dans
les référentiels mais que je sais tombables.
maitriser
Dans cet encadré je vous résume un point important de l’item, souvent peu connu des
Pour
M
T L’ITE étudiants mais qui pourrait faire la différence le jour J.
TOU
VI
Sommaire
Dossier 1 Cancer rénal et IRC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Dossier 2 Toxoplasmose congénitale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Dossier 3 Démence chez la personne âgée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Dossier 4 Tuberculose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Dossier 5 Pouteau-Colles et FESF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Dossier 6 Bronchiolite et mucoviscidose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Dossier 7 Infertilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Dossier 8 Cancer du côlon (CCR) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Dossier 9 Cholestéatome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Dossier 10 Lymphome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Dossier 11 Cataracte ..................................................................................................................... 167
Dossier 12 Maladie de Wegener . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Dossier 13 Violences sexuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
Dossier 14 VIH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Dossier 15 Accident vasculaire cérébral (AVC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
Dossier 16 Syphilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
Dossier 17 Atrophie gastrique et cirrhose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
Dossier 18 Délire aigu et schizophrénie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291
Questions isolées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309
VII
Énoncé
Un homme de 54 ans, tabagique au long cours et hypertendu depuis 12 ans (traitement par inhibiteur
calcique), consulte son médecin traitant pour un épisode isolé d’hématurie macroscopique totale, sans
caillot. Il a pour autre antécédent une appendicectomie dans l’enfance. L’hémogramme est le suivant : Hb
10,4 g/dL (VGM 78 μm3), GB 8 G/L, plaquettes 247 G/L. La créatininémie est à 110 μmol/L (débit de filtration
glomérulaire estimé à 65 mL/min/1,73 m2). Une échographie rénale a montré une masse hyper-échogène
de 7 cm sur le rein droit.
Question 7 Vous lui annoncez qu’il a une insuffisance rénale chronique sévère.
Quel(s) risque(s) court-il ?
A ❏ Une diminution progressive de la diurèse
B ❏ Une augmentation du risque cardio-vasculaire
C ❏ Une hyperphosphorémie
D ❏ Une dysfonction érectile
E ❏ Un cancer du rein controlatéral
s Question 8 Le médecin traitant du patient vous contacte pour la prise en charge en Affection de
Longue Durée (ALD) par l’Assurance maladie de votre patient.
e Quelle(s) est (sont) la (les) réponse(s) vraie(s) ?
-
A ❏ Le dossier d’ALD est rempli par le patient et validé par le médecin spécialiste
B ❏ Le médecin traitant doit préciser dans la demande le protocole de soins envisagé comprenant traite-
ments, examens, et consultations
C ❏ Le protocole de soins doit être validé par le médecin conseil de l’Assurance maladie
D ❏ En cas de prise en charge en ALD, reste à la charge du patient uniquement le ticket modérateur
E ❏ Le tiers payant est la partie des soins payée par l’assuré qu’il soit ou non pris inscrit en ALD
Question 11 Le syndrome œdémateux s’est amendé sous furosémide. Le patient qui surveille régu-
lièrement son bilan biologique revient vous voir car le biologiste lui a conseillé de consulter en urgence.
Son ionogramme indique : créatininémie 280 µmol/L, potassium 4,9 mmol/L, bicarbonates 21 mmol/L,
calcémie 2,68 mmol/L, phosphorémie 1,38 mmol/L.
Quelle(s) est (sont) la ou les cause(s) possible(s) dans le contexte de la nouvelle anomalie biolo-
gique constatée ?
A ❏ Une prise excessive de calcium
B ❏ Une prise de furosémide
C ❏ Une insuffisance rénale chronique
D ❏ Une hyperparathyroïdie secondaire
E ❏ Des métastases osseuses d’un cancer du rein
Question 12 Il n’a aucun symptôme à part des douleurs du rachis lombaire, diffuses. Son électrocar-
diogramme est superposable à ses précédents électrocardiogrammes.
Quel(s) examen(s) complémentaire(s) préconisez-vous pour explorer cette anomalie biologique ?
A ❏ Une calcémie ionisée
B ❏ Un test de PAK
C ❏ Un dosage de la PTH
D ❏ Un dosage de la PTHrp
E ❏ Une scintigraphie osseuse
Question 13 Vous avez découvert des métastases osseuses. La fonction rénale du patient continue
de se dégrader, et vous réévaluez les possibilités de traitement de l’insuffisance rénale terminale.
Quelles propositions sont exactes ? (une ou plusieurs réponses exactes)
A ❏ Un cancer métastatique est une contre-indication à la mise en dialyse
B ❏ L’hémodialyse confère un avantage de survie par rapport à la dialyse péritonéale
C ❏ La confection d’une fistule artério-veineuse est contre-indiquée compte tenu du pronostic engagé
D ❏ Un cathéter veineux central tunnelisé peut être mis en place pour débuter une hémodialyse
E ❏ On doit discuter une transplantation à partir d’un donneur cadavérique
Question 14 L’épouse du patient vous dit qu’elle a entendu parler lors d’une émission de télévision
de la possibilité de donner un rein.
D’une manière générale, concernant les donneurs vivants, quelles sont les propositions vraies?
(une ou plusieurs bonnes réponses)
A ❏ Seules les personnes ayant un lien génétique avec le receveur peuvent être donneuses
B ❏ La transplantation peut se faire en condition ABO incompatible
C ❏ La compatibilité rhésus doit être respectée
D ❏ L’incompatibilité HLA entre donneur et receveur est une contre-indication formelle
E ❏ Le donneur est rémunéré sur une base proportionnelle au délai d’attente du receveur
?
Mon avis sur la matière
La néphrologie est une matière souvent « boudée » par les étudiants car non comprise. La transversalité
des items et l’omniprésence de la physiopathologie compliquent la mémorisation durable.
Depuis la création de l’ECNi, la néphrologie est tombée tous les ans :
• en 2016 avec la maladie de Berger évoluant en IRC ;
• en 2017 avec les embois de cristaux de cholestérol/NIA et la lithiase urinaire orientée néphrologie ;
• en 2018 avec le cancer rénal évoluant IRC.
Recommandations
HAS
Le CUEN est largement suffisant : il n’y a donc pas de recommandation HAS supplémentaire en
néphrologie.
Énoncé guidé
La présence d’une masse sur le rein droit vous oriente très fortement vers un cancer rénal. Avoir
une suspicion diagnostique à la fin de l’énoncé est important mais loin d’être suffisant. Soyez
systématique car chaque détail de l’énoncé a son importance :
➥➥ toute hématurie chez un patient tabagique est un cancer de vessie jusqu’à preuve du contraire :
la cystoscopie souple et la cytologie urinaire sont donc systématiques ;
➥➥ le caractère total de l’hématurie évoque une origine rénale ;
➥➥ l’absence de caillot évoque une hématurie d’origine néphrologique ;
➥➥ dans ce contexte, l’anémie microcytaire est à rattacher à une carence martiale. Mais n’oubliez pas
les syndromes paranéoplasiques, fréquents dans les cancers rénaux ;
➥➥ l’élévation de la créatinine ne doit pas être négligée. À ce stade du dossier, on n’a pas assez de
recul pour trancher une insuffisance rénale aiguë ou chronique (IRC) ;
➥➥ si l’IRC venait à être confirmée, pensez à switcher le traitement antihypertenseur du patient par
IEC/ARAII pour qu’il bénéficie d’une néphroprotection (voir question 6, page 10) ;
➥➥ sachez que les inhibiteurs calciques exposent au risque d’œdème des membres inférieurs de
par leur propriété vasodilatatrice puissante : cet effet indésirable est à connaître car fréquemment
demandé en dossier ;
➥➥ les nombreux facteurs de risque cardiovasculaire (FdR CV) vous confortent dans votre suspicion
de cancer rénal car ils en sont des facteurs de risque.
Question 1 A B E
Comme pour tout cancer, les facteurs de risques sont fastidieux à mémoriser mais hautement tombables.
Investissez-y du temps et vous serez récompensé !
A VRAI,
les facteurs de risque cardio-vasculaire (FdR CV) sont pourvoyeurs de cancer rénal, à l’exception du
diabète et de la dyslipdémie (piège fréquent en dossier SIDES +++).
B VRAI,
l’HTA, le tabac, l’âge > 50 ans et le sexe masculin sont les quatre FdR CV pourvoyeurs de cancer rénal.
C FAUX,
les inhibiteurs calciques exposent au risque d’œdème des membres inférieurs mais absolument pas au
risque de cancer rénal.
D FAUX,
très bon distracteur mais les deux phacomatoses à risque de cancer rénal sont le VHL et la sclérose tubé-
reuse de Bourneville (détaillées en fin de dossier).
E VRAI,
les douleurs lombaires font partie de la triade clinique du cancer rénal.
Question 2 A B D
La question est mal posée et discutable car il est difficile de savoir si la question porte uniquement sur le
bilan de première intention du cancer du rein ou sur la prise en charge globale du patient. Devant cette
hésitation, j’ai préféré coché l’item A bien que la cytologie urinaire soit inutile dans le cancer du rein, nous
sommes bien d’accord !
A VRAI,
la tumeur rénale explique très probablement l’hématurie mais on ne peut absolument pas éliminer une
tumeur de vessie surajoutée devant une hématurie chez un patient tabagique.
B VRAI,
l’examen cytologique des urines doit être systématiquement réalisé afin d’éliminer une fausse hématurie
et de rechercher une infection urinaire et des cylindres hématiques.
C FAUX,
aucune indication à doser l’EPO dans le cancer rénal, même en cas de polyglobulie.
D VRAI,
l’uroTDM doit être réalisé devant la suspicion de cancer rénal. L’insuffisance rénale ne doit pas vous embê-
tez pour l’injection de produit de contraste car le DFG est > 60 mL/min.
E FAUX,
la preuve histologique par biopsie rénale n’est pas obligatoire et rarement réalisée dans le cancer rénal
(voir ci-dessous).
Question 3 A D
L’interprétation d’imagerie est inévitable en dossier. Les coupes abdominales sont à mon sens les plus
difficiles et les plus discriminantes. Je ne me répéterai jamais assez dans cet ouvrage mais il est capital de
créer votre propre banque de données d’imagerie. Sans cela, votre compétitivité sera limitée !
Savoir identifier l’artère mésentérique supérieure (AMS), c’est un grand classique en dossier ! L’artère
mésentérique inférieure est quant à elle de trop petit calibre pour vous être demandée.
A VRAI,
le scanner est injecté et au temps artériel (voir les explications ci-dessous).
B FAUX,
il s’agit d’une coupe transversale et non coronale (également appelée frontale).
C FAUX,
la structure numéro 1 correspond à l’aorte qui se situe à gauche et en arrière de la VCI.
D VRAI,
question d’anatomie hyper poussée sur la composition de la pince aorto-mésentérique. Elle contient
3 structures anatomiques : la veine rénale gauche, le pancréas et le 3e duodénum.
E FAUX,
il s’agit de l’artère mésentérique supérieure.
Question 4 A
L’item transfusion est très dense alors que les questions sont le plus souvent faciles. Maîtrisez les règles
de compatibilité et les seuils transfusionnels et sachez interpréter une carte ultime pré-transfusionnelle
(méthode Beth Vincent).
A VRAI,
en postopératoire, le seuil de transfusion de CGR est Hb < 8 g/dL, d’autant plus que l’anémie est ici symp-
tomatique (FC > 100).
B FAUX,
les indications de CP sont rares. La plus importante à retenir est celle à visée prophylactique en onco
hématologie lorsque les plaquettes sont < 10 G/L.
C FAUX, le patient sera transfusé idéalement en isogroupe-isorhésus selon les règles de l’urgence relative car il
stable sur le plan hémodynamique.
D FAUX,
les RAI doivent dater de moins de 72 h (et non 48 h, piège vicieux). Ce délai peut être allongé à 3 semaines
en l’absence d’événements immunisants dans les 6 mois : transfusion, greffe ou grossesse.
E FAUX, le risque zéro n’existe pas en médecine ! Même avec les progrès scientifiques, le risque de transmission
de pathogènes existera toujours.
Urgences transfusionnelles
Voici une notion majeure de l’item qui se prête extrêmement bien à la transversalité : hémorragie
digestive, polytraumatisé, ou encore dans un dossier d’hémorragie de la délivrance. Soyez béton !!!
Règles pré- • Prélèvement à visée • Attente des 2 détermi- • Attente des 2 détermi-
transfusionnelles immunologique nations ABO nations ABO
• Pas d’attente des résultats ABO • Pas d’attente des RAI • Attente des RAI
• Pas d’attente des RAI
Type de CGR Groupe O Rh négatif Compatible ou isogroupe Isogroupe
Question 5 A C D E
Devant toute IRA, il faut d’abord pratiquer une imagerie rénale pour éliminer un obstacle, puis un
ionogramme urinaire pour rechercher une IRA fonctionnelle.
A VRAI,
l’insuffisance rénale aiguë (IRA) est définie par une élévation brutale de la créatinine.
B FAUX,
aucune formule ne permet d’estimer le DFG lorsque la fonction rénale est instable.
C VRAI,
une IRA obstructive doit être évoquée en cas d’ATCD de cancer pelvien (même si le bilan d’extension est
-
négatif).
D VRAI,
le patient a saigné 800 mL en peropératoire. Il est donc à risque d’hypoperfusion rénale par hypovolémie vraie.
E VRAI,
l’ionogramme urinaire est systématique pour rechercher des arguments pour une IRA fonctionnelle.
3e intention Rechercher une IRA organique BU, ECBU, protéinurie des 24 h
Question 6 B
C’est une question de cours classique sur la prise en charge des facteurs de progression de l’IRC : la TA,
la protéinurie et le régime hypoprotidique sont les principaux à connaître.
A FAUX,
le patient présente une IRC de stade 4 donc sévère.
B VRAI,
l’IEC ou l’ARA2 sont à la fois antihypertenseurs et néphroprotecteurs.
C FAUX,
les patients IRC sont à haut risque cardio-vasculaire, le LDL cible est donc < 0,7 g/L.
D FAUX,
le patient IRC doit suivre un régime hypoprotidique entre 0,8‑1 g/kg de protéine.
E FAUX,
dans l’IRC, il faut préconiser un régime pauvre en sel, mais aucune restriction en sucre en l’absence de
diabète avéré.
10
Question 7 A B C D E
C’est une question classique sur les complications de l’IRC. Connaissez précisément les complications
phosphocalciques et le traitement de l’anémie chez l’IRC : ce sont des grands classiques en dossier +++.
A VRAI,
la diurèse et l’excrétion sodé diminuent progressivement jusqu’au stade d’IRC terminale. Au-delà, certains
patients deviennent anuriques.
B VRAI, les patients IRC sont à très haut risque cardio-vasculaire. Il est donc fondamental de prendre en charge
très scrupuleusement l’ensemble des facteurs de risque cardio-vasculaire.
C VRAI,
l’excrétion de phosphore est diminuée dans l’IRC.
D VRAI,
l’IRC perturbe les hormones sexuelles et entraîne impuissance et infertilité chez l’homme. En fonction du
stade, 50 à 70 % des IRC ont une dysfonction érectile.
E VRAI, l’IRC est le principal facteur de risque de cancer du rein : il multiplie par 7 le risque de tumeur papillaire.
Question 8 B C
En plus d’être épouvantable, cette question est extrêmement précise. Faites ce que vous pouvez pour
arracher 0,5 point.
A FAUX, le dossier d’ALD est rempli par le médecin traitant pour permettre une continuité des soins entre spécia-
liste et généraliste (piège classique).
B VRAI,
le protocole de soin précise, pour chaque ALD, trois éléments : le traitement à suivre, les examens complé-
mentaires et le suivi envisagé par le médecin traitant.
C VRAI,
le médecin de l’Assurance maladie valide systématiquement les demandes d’ALD.
D FAUX, la Sécurité sociale rembourse de façon systématique 70 % des soins : il reste donc 30 % à la charge du
patient qui correspondent au ticket modérateur. En cas d’ALD, le patient est exonéré du ticket modérateur.
E FAUX,
le tiers payant est un système qui dispense le patient d’avancer les frais médicaux.
Tiers payant
Rien ne vaut une petite mise en point sur cette notion de santé publique.
Définition Bénéficiaire
Dispense d’avance des frais médicaux : • Accident de travail
• tiers payant total : le patient n’a absolument rien à payer au professionnel • Maladie professionnel
de santé • ALD
• tiers payant partiel : le patient ne paye que la partie non prise en charge • CMUC
par la Sécurité sociale (c’est-à-dire le ticket modérateur)
11
Question 9 A E
C’est une question d’interprétation d’ECG relativement simple. Le patient a une HVG systolique car il y
a des troubles de repolarisation (onde T négative) de V1 à V3.
A VRAI,
chaque onde P est suivie d’un QRS et chaque QRS est précédé d’une onde P.
B FAUX,
le bloc sino-auriculaire correspond à un blocage complet du complexe P-QRS-T.
C FAUX,
les ondes T de l’hyperkaliémie sont amples et pointues.
D FAUX,
les QRS sont fins < 120 ms.
E VRAI, l’indice de Sokolow (SV1 + RV5) est > 35 mm. Pensez à l’HVG à chaque fois que les QRS se « chevauchent »
dans les dérivations V4-V5-V6 (visibles sur cet ECG).
Dyskaliémie et ECG
Les signes ECG caractéristiques sont le plus souvent maîtrisés par les étudiants mais méfiez-vous
de la nuance sur les troubles du rythme (TdR) : l’hyperkaliémie est à risque uniquement de TdR
ventriculaires tandis que l’hypokaliémie est à risque de TdR ventriculaires et supraventriculaires !!!
Les signes ECG ci-dessous sont classés par ordre chronologique.
Question 10 C
Souvenez-vous qu’en cas IRC sévère (DFG < 30 mL/min), seuls les diurétiques de l’anse sont utilisables.
Les diurétiques thiazidiques sont inefficaces et les épargneurs de potassium sont contre-indiqués (en
raison du risque d’hyperkaliémie).
A FAUX,
le régime doit être désodé (2‑4 g de NaCL) et non hyposodé (< 6 g/j).
B FAUX,
pas de restriction hydrique en l’absence de perturbation de la natrémie.
C VRAI, le furosémide est la thérapeutique de première intention. Les doses sont d’autant plus importantes que
la fonction rénale est altérée.
12
D FAUX,
les diurétiques thiazidiques sont inefficaces lorsque le DFG < 30 mL/min.
E FAUX,
il n’y a pas d’élément menaçant dans l’énoncé justifiant un début de dialyse.
Question 11 E
Les normes de la calcémie sont 2,1‑2,6 mmol/L. N’oubliez pas de toujours corriger la calcémie en dossier,
piège extrêmement discriminant car fréquemment oublié par les étudiants. La calcémie corrigée est égale
à la calcémie mesurée + 0,02 x (40-albumine).
Le rédacteur du dossier manque donc de rigueur car l’albumine n’est pas donnée !
A FAUX,
très peu probable « dans le contexte », aucune notion d’une prise excessive de lait.
B FAUX,
le furosémide est hypocalcémiant.
C FAUX,
l’IRC est une cause d’hypocalcémie compensée par l’hyperparathyroïdie secondaire.
D FAUX, l’hyperparathyroïdie secondaire n’est pas une cause d’hypercalcémie. C’est un mécanisme physiologique
d’adaptation à une hypocalcémie.
E VRAI,
une hypercalcémie chez un patient ayant un antécédent de cancer ostéophile doit vous faire penser aux
métastases osseuses.
Cancer ostéophile
Il est important de connaître les 5 cancers les plus pourvoyeurs de métastases osseuses. Voici un
moyen mnémotechnique pour vous donner un peu de courage pour les trois dernières questions de
ce dossier : « PPRST » pour Poumon, Prostate, Rein, Sein, Thyroïde.
13
Question 12 A C
Comme disait un de mes conférenciers « en soirée comme à l’ECNi, on ne touche pas à ce que l’on ne
connaît pas ». Appliquer cette stratégie (au moins à l’ECNi) vous permettra de ne jamais cocher un item
parce qu’il « sonne » bien (item B). Pas de ça à l’ECNi s’il vous plaît !
A VRAI,
la calcémie ionisée est le meilleur paramètre pour différencier les hypercalcémies vraies des causes
d’hypercalcémies par augmentation de la fraction liée aux protéines (hyperalbuminémie dans un contexte de
déshydratation). Le bilan d’une hypercalcémie doit donc comporter un dosage du calcium ionisé et un dosage
d’albuminémie.
B FAUX,
le test de PAK cherche à déterminer le mécanisme d’une hypercalciurie quand il n’y a pas d’hypercalcé-
mie associée (qui signerait alors une probable hyperparathyroïdie).
C VRAI,
la PTH est indispensable au raisonnement initial de toute hypercalcémie.
D FAUX,
pas en première intention. La PTHrp sera dosée en cas d’hypercalcémie associée à une PTH basse.
E FAUX,
à l’ECNi (comme dans la vraie vie), jamais de scintigraphie osseuse avant un bilan radiographique stan-
dard.
Question 13 C D
C’est une question honteusement complexe et absolument hors programme. Cette question ne sélectionne
aucun étudiant tellement elle est infaisable alors prenez sur vous et acceptez de perdre un point !
A FAUX,
un cancer métastatique n’est pas une contre-indication à la mise sous dialyse.
B FAUX,
recommandation HAS 2007 : « il n’y a pas d’argument démontrant que la survie des patients débutant
une dialyse péritonéale est inférieure à celle des patients traités par hémodialyse ».
C VRAI,
la fistule artério-veineuse est contre-indiquée chez les patients ayant une espérance de vie limitée en lien
avec une pathologie engageant le pronostic vital à court terme (cancer, SIDA).
D VRAI,
un abord vasculaire est nécessaire pour débuter l’hémodialyse : la fistule artério-veineuse est préférée
mais un cathéter veineux tunélisé peut tout à fait être mis en place (surtout dans les contextes d’urgence).
E FAUX, un cancer évolutif est une situation à la non-inscription justifiée sur la liste nationale de greffe (recom-
mandations HAS 2015).
Question 14 B
Voici une question médicolégale indiscutable sur les modalités de la greffe rénale. Mais de nouveau, le
rédacteur du dossier a choisi les notions les plus difficiles de l’item pour créer un QCM complexe.
A FAUX,
la deuxième révision de la loi de bioéthique (2011) élargit le cercle des donneurs vivants à toute personne
ayant un lien affectif étroit et stable de plus de 2 ans avec le receveur.
B VRAI, en cas de préparation spécifique préalable, la transplantation rénale avec donneur vivant peut se faire en
condition ABO incompatible.
C FAUX,
la compatibilité rhésus n’est jamais prise en compte.
D FAUX,
en cas d’incompatibilité HLA dans la transplantation rénale avec donneur vivant, le receveur portant un
Ac anti-HLA du donneur peut bénéficier d’une désensibilisation autorisant la transplantation.
E FAUX,
il y a quatre principes encadrant le don d’organe : la gratuité, l’anonymat, le consentement présumé et
l’absence de publicité possible.
14
M
-
T L’ITE méconnues voire négligées par les étudiants alors qu’elles sont déjà tombées de
TOU
nombreuses fois à l’ECNi :
NEM 1 en 2008 Dossier complexe débutant par une chondrocalcinose révélant une hyperparathyroïdie primaire. Puis l’apparition
de malaises à répétition avec hypoglycémie profonde devait vous faire penser à un insulinome. L’association des
deux devait faire évoquer la NEM 1 et réaliser une IRM cérébrale pour rechercher un adénome hypophysaire +++
VHL en 2013 Tableau initial HTIC associé à un syndrome cérébelleux. L’IRM cérébrale met en évidence une tumeur cérébelleuse
qui est associée à une histoire familiale de cancer rénal et de tumeur de la moelle épinière. Il fallait évoquer le VHL
Sclérose tubéreuse Tableau de crise convulsive complexe chez un enfant, révélant un syndrome de West qui, associé à une tache
n de Bourneville en cutanée achromique, devait faire penser à la sclérose tubéreuse de Bourneville
2017
e
Les phacomatoses sont à la limite du programme mais tombables. Vous ne devez pas savoir beaucoup
de choses : connaître la base pour chacune d’entre elles suffit ! Vous trouverez page suivante quelques
- moyens mnémotechniques pour vous redonner le sourire. Allez courage !
Les phacomatoses sont un ensemble de maladies définies par une anomalie de l’histogenèse, phase
précédent l’organogenèse (avant 2 semaines d’aménorrhée). Toutes ces maladies sont à transmission
autosomique dominante.
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• Phéochromocytome
« les 3 P » : « Fait par médecin traitant » • Cancer médullaire de la thyroïde
• Pancréas endocrine • Phéochromocytome bilatéral • Neurinome
• Pituitaire (adénome hypophysaire) • Parathyroïde primaire
• Parathyroïdie primaire • Médullaire Thyroïde (cancer)
VHL STB
Tétrade
« PREP » : « RC TALC » :
• Pancréas endocrine • Rhabdomyome Cardiaque
• Rein : carcinome à cellules claires • Tache cutanée achromique
• hÉmangioblastome du cervelet, de la moelle • Angiomyolipome rénale (peu de cancer)
épinière et rétinien • Lymphangiomatose pulmonaire
• Phéochromocytome • Convulsion grave (syndrome de West)
16
Nicolas Rivière
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Pour chacun des 18 dossiers du concours 2018, vous trouverez :
•les avis et conseils de l’auteur sur les spécialités abordées : en quoi
sont-elles discriminantes ? Quelles sont les marottes des PUPH ?
•un décryptage sous la forme d’ « énoncé guidé », pour apprendre à
I S BN : 9 7 8 - 2 - 3 1 1 - 6 6122-4
• Rapp els de cours sur les fondamentaux
du programme
• Noti ons discriminantes pour gagner des places