CHAPITRE I Critique de Lecopo
CHAPITRE I Critique de Lecopo
CHAPITRE I Critique de Lecopo
Plusieurs courants de pensée font leur apparition dont les mercantilistes, les
physiocrates, les classiques, les marxistes et le courant keynésien.
Section1 : Le mercantilisme
Le mercantilisme s’est développé entre le 16e et 18e S dans quatre pays : l’Espagne,
l’Italie, l’Angleterre et la France. L’objectif des mercantilistes est de procurer à l’Etat
le maximum d’or et d’argent sources, selon eux de la richesse des nations. Plusieurs
auteurs de l’époque pensaient à la suite de la découverte des mines américaine, que
la richesse des Etats provenait de l’accumulation des métaux précieux.
Jean Bodin : Qui a vécu dans la deuxième moitié du 16ème siècle. Il est le
premier à formuler une théorie quantitative de la monnaie, soit à mettre en évidence
la relation existante entre la masse monétaire et la quantité des produits en
circulation (MV = PT).
Section2 : La physiocratie
Ces deux courants vont donner lieu à une formulation plus synthétique de la pensée
économique à travers le courant classique.
1. Conjoncture historique :
La concentration de la terre avec une meilleure gestion moderne, dégage une main
d’œuvre qui afflue vers les villes entraînant ce que Marx appelle armée industrielle de
réserve. Les progrès techniques et la main d’œuvre à bon marché favoriseront un
mouvement d’industrialisation qui impressionne les auteurs classiques.
2. Caractéristique :
L’école classique cherche à présenter une pensée scientifique en rupture avec les
considérations philosophiques ou morales. Elle croit en la valeur travail (le travail est
à l’origine de la richesse) contrairement aux mercantilistes et aux physiocrates.
Elle croit en l’ordre naturel : social et économique sans intervention extérieur (main
invisible chez Smith). Elle croit en l’équilibre stable, s’il y a des déséquilibres, ils ne
sont que momentanés.
Il faut donc laisser jouer les lois du marché et s’opposer à la constitution de groupes
privés et à l’intervention de l’Etat.
Le marché peut connaître des déséquilibres à court terme mais sous la pression des
forces correctrices du marché (réaction des prix, de la production ou des revenus) le
retour spontané à l’équilibre se réalise à nouveaux.
Le travail organisé est donc à l’origine de la valeur. Cette valeur est soit une valeur
d’usage soit une valeur d’échange. La première mesure l’utilité d’un bien. La valeur
d’échange mesure la quantité d’un autre bien que l’on puisse obtenir en échange du
premier.
Ainsi pour Smith la valeur d’échange d’un bien est déterminée par la quantité de
travail que ce bien peut procurer à l’échange : on parle de théorie de la valeur travail
commandée.
Selon Ricardo la valeur d’un bien dépend de la quantité de travail dépensé pour le
produire : On parle de valeur de travail incorporé.
b) La théorie de la rente :
La rente est définie traditionnellement comme un revenu périodique qui peut être
dû à un capital placé ou loué. Une extension du terme lui donne le sens de sur
revenu d’un facteur de production. Ricardo avait pris l’exemple de la rente tirée de la
terre agricole.
Selon Ricardo : La quantité de travail exigée pour la production des biens est le
facteur principal qui doit expliquer l’évolution des rapports des prix des
marchandises. Chaque pays vend ainsi aux autres pays les biens pour lesquels les
coûts relatifs nationaux sont plus élevés qu’à l’étranger.
Jean baptiste Say : Une idée centrale domine l’œuvre de l’économiste jean baptiste
Say, celle de l’équilibre sur le marché sur la base de la loi des débouchés.
Le rôle de l’Etat doit se limiter à assurer la défense nationale en levant une armée
pour assurer la protection des individus contre toute forme d’abus qui doit assurer
une justice équitable, l'Etat a pour rôle également de développer les biens publics
c’est à dire il doit s’occuper des grands travaux (Route, pont, le port, l’aéroport etc.).
La valeur de toute unité de ce bien est alors considérée comme égale à l’utilité de la
dernière unité de ce bien.
Autrement dit dans toutes les décisions économiques (ventes, achats, production)
les valeurs, coûts, recettes productivités, etc. sont déterminés par l’effet de la
dernière unité ou du dernier lot ajouté ou retranché du total.
L’analyse de tous les actes de l’économie se fait donc à partir des échelles
individuelles de préférence. L’utilité dépend ainsi de la hiérarchie des préférences de
chaque individu. Les producteurs cherchent donc à maximiser leurs profits en tenant
compte du rapport entre le coût de production et le prix de vente et les
consommateurs cherchent à maximiser leur utilité en tenant compte du revenu BH et
des différents prix sur le marché.
Deux (2) auteurs vont marquer par leurs travaux le courant néoclassique : LEON
WALRAS et ALFRED MARSHALL.
Léon WALRAS : Propose une théorie de l’équilibre générale. Cet équilibre met
l’accent sur les relations d’influence entre tous les marchés. Exemple: un progrès
technique dans l’extraction du pétrole baisse le prix du pétrole qui réduit le coût de
transport des marchandises; qui baisse leur coût de production ; ce qui entraîne une
influence sur les salaires des travailleurs ; etc.
Cette analyse repose sur un grand nombre d’hypothèses (rationalité des agents,
indépendance de l’offre et de la demande, concurrence pure et parfaite notamment)
qui ne sont guère vérifiées dans la réalité.
La situation sociale dans le milieu du 19ème Siècle était explosive, forte émigration
vers les villes main d’œuvre ouvrière mal payée, mal logée, entassée dans les
banlieues des grandes villes, révoltes dans les campagnes, mouvements de
contestation dans les villes.
A partir d’un constat social, celui de l’aliénation de la société capitaliste tout entière
et grâce aux études de Philosophie, d’histoire et plus tard d’Economie Marx élabore
une théorie où il montre que les sociétés changent parce qu’il y a une lutte
perpétuelle d’intérêt en leur sein (matérialisme historique).
Il critique aussi les lois naturelles avancées par les classiques, pour leur opposer, un
caractère social…
Ainsi la critique essentielle adressée par Marx à RICARDO est d’avoir considéré la
valeur telle qu’elle est réalisée dans la société capitaliste comme une réalité
naturelle, et non comme un rapport social.
Marx pense par contre que le travailleur ne vend que sa force de travail.
Selon Marx, l’effondrement capitaliste détermine des crises qui résultent des
facteurs suivants :
D’une part le capital constant (c) dont le capitaliste se sert pour acheter du
capital technique (ensemble des moyens de production) dont la plus-value
s’interpose lors du processus de production de la marchandise produite
(amortissement des marchandises ; outillage) d’autre part le capital variable (v) dont
se sert le capitaliste ; pour payer des salaires à la main d’œuvre qui lui est nécessaire.
Cette destination ; Capital constant et capital variable ; Permet de préciser la loi
d’accumulation du capital et sa conséquence.
TTT = PL/C+V
privée (DPP)
Concentration du K et
2) DPP formation des monopoles
Hausse de la composition
organique du K(c/v)
.1. Caractéristique :
Ce courant représente un ensemble de théories et de politiques économiques,
rattachées à l’économiste anglais John Maynard KEYNES (1883-1946). Celui-ci a écrit
de nombreux ouvrages dont le plus célèbre : « Théorie générale de l’emploi, de
l’intérêt et de la monnaie » paru en 1936.
Keynes, impressionné par le fléau du chômage qui sévit en Angleterre dans l’entre-
deux guerres, place son raisonnement dans un cadre macroéconomique.
L’idée centrale de son œuvre est que le jeu des mécanismes économiques tend vers
un équilibre, mais cet équilibre n’est pas comme le soutiennent les classiques et les
néoclassiques, un équilibre de plein emploi des facteurs de production, mais un
équilibre de sous-emploi de ces facteurs.
L’offre ne crée pas sa propre demande comme l’affirme le postulat classique de la loi
des débouchés. Si chaque produit réalisé sur le marché donne lieu au préalable à une
distribution de revenus aux agents qui ont contribués à sa réalisation ; cette valeur va
servir, selon les classiques à acheter un autre produit et dans ce cas, les produits
s’échangent contre les produits. L’argent ne joue qu’un rôle neutre d’intermédiaire. Il
y a donc toujours équilibre.
Selon Keynes, étant donné la préférence pour les liquidités chez les épargnants le
taux d’intérêt égalise simplement l’offre et la demande de monnaie liquide.
La décision d’investir, qui est fonction des anticipations sur la demande effective est
déterminée par le rapport entre le taux d’intérêt (qui est le coût payé par
l’investisseur pour avoir de la monnaie liquide) et l’efficacité marginale du capital,
selon l’appréciation de l’entrepreneur. L’égalisation de ces deux taux détermine le
volume de l’investissement autrement dit, l’entrepreneur continuera à investir
jusqu’au moment où l’efficacité marginale du capital ou rendement brut du capital
baisse au point d’égaliser le taux d’intérêt. L’épargne constituera simplement le solde
obtenu lorsqu’une partie du revenu a satisfait la consommation.
2. Les répercussions de l’analyse Keynésienne :
L’analyse Keynésienne a été à la fois une réaction aux thèses classiques, néoclassique
et marxistes. Elle a eu une influence telle qu’on a parlée de révolution Keynésienne.
Elle a eu une portée internationale à travers les politiques économiques et
conjoncturelles appliquées dans de nombreux pays.
Ce n’est qu’à partir des années 70 qu’un phénomène nouveau est venu remettre en
cause la politique Keynésienne : celui de la Stagflation c’est à dire la stagnation
conjuguée à l’inflation. Désormais lorsqu’on stimulait la demande pour limiter le
chômage, l’inflation s’accélérait, et lorsqu’on limitait la demande pour contre carrer
l’inflation, le chômage s’accélérait.
La théorie Keynésienne est mieux conçue pour répondre aux besoins d’une économie
relativement fermée.