Cardio Congénitales PDF
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OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
I. INTRODUCTION
Les cardiopathies congénitales (CC) sont des malformations du cœur survenant au cours de son
développement, pendant la vie intra-utérine. Aujourd'hui, la plupart de ces malformations sont
diagnostiquées avant la naissance notamment dans les pays développés. Cependant, certaines
d’entre elles ne sont diagnostiquées que pendant l'enfance ou même à l'âge adulte, soit parce
qu’elles sont mineures, soit parce qu’elles n’ont pas été identifiées plutôt .C’est la raison pour
laquelle, lorsqu’on examine un enfant, il faut toujours rechercher la possibilité d’une telle maladie.
II. EPIDEMIOLOGIE
Le cœur se forme dès la 5ème semaine de la vie intra-utérine. Les malformations peuvent avoir une
origine génétique ou iatrogène (certains médicaments, l'usage de drogues illicites et l’irradiation
aux rayons X). La période dangereuse pour l'embryogenèse du cœur se situe dans les huit
premières semaines de la grossesse.
La fréquence des malformations cardiaques congénitales est d'environ 0,8 p. cent des naissances.
a. Définition
C’est une déhiscence de la cloison inter-auriculaire qui met en communication les deux
oreillettes. La CIA est une des cardiopathies congénitales les plus fréquentes (1 /1500
naissances soit 6 à 10 p. cent des CC diagnostiquées à la naissance) et les mieux tolérées. Ce
sont aussi les plus fréquentes (30 p. cent) des cardiopathies congénitales dépistées à l’âge
adulte. La forme la plus fréquente (80 p. cent des cas) se situe au niveau de l’ostium secundum
(partie centrale du septum inter-atrial dans la région de la fosse ovale).
b. Physiopathologie
Le shunt G-D à l’étage atrial entraîne :
le passage du sang de l’oreillette gauche (OG) vers l’oreillette droite (OD). En cas de shunt
important (due à une communication large), l’hyperdébit dans les cavités droites va entrainer
une dilatation des cavités droites et de l’artère pulmonaire (AP). Lorsqu’elle n’est pas opérée en
temps voulu, elle risque d’évoluer vers une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et
entrainer la maladie artériolaire pulmonaire obstructive qui est le risque évolutif majeur de cette
HTAP, contre indiquant définitivement, à ce stade, une cure chirurgicale.
des troubles respiratoires (broncho-pneumopathies) peuvent survenir sur des poumons
fragilisés par l'hyperhémie.
c. Tableau clinique
- Signes fonctionnels : elle est souvent asymptomatique de découverte fortuite.
Rarement on note un léger retard de croissance, une dyspnée d’effort et des bronchites à
répétition.
- Examen physique : à l’auscultation du foyer pulmonaire il existe un souffle systolique
éjectionel, d’hyper débit, peu intense, irradiant dans le dos (traduisant une sténose
pulmonaire fonctionnelle), suivi d’un dédoublement fixe du B2, non variable avec la
respiration (retard de fermeture des sigmoïdes). Dans les formes évoluées, on retrouve des
signes d’insuffisance cardiaque droite (ICD) lorsque le shunt est important et qu’il a évolué
vers une maladie artériolaire pulmonaire obstructive.
- A l’ECG : en dehors des troubles du rythme auriculaire, il peut exister, en cas de shunt
important, des signes de surcharge diastolique du VD (aspect rsr’en V1).
- La radiographie du thorax met en évidence une légère cardiomégalie, en rapport avec la
dilatation des cavités droites (VD,OD) et une hypervascularisation pulmonaire.
d. Evolution spontanée
Des complications peuvent survenir lorsque le shunt est important : troubles du rythme
auriculaire (fibrillation ou flutter atrial), ICD, HTAP, dysfonction VD, embolie paradoxale,
rarement HTAP fixée.
e. Traitement
La fermeture du défect septal se fait par chirurgie ou par cathétérisme interventionnel (fermeture
percutanée). La fermeture percutanée par prothèse est la technique de choix lorsqu’elle est
possible. On considère que les CIA larges doivent être fermées quelque soit la symptomatologie
observée. Dans certains cas, les petites CIA souvent centrales peuvent se fermer
spontanément dès les premiers mois de la vie jusqu’à l’âge de 2ans.
a. Définition
Elle est due à une ouverture de la cloison inter-ventriculaire mettant en communication les
deux ventricules.
b. Physiopathologie
Il existe un shunt G-D à l’étage ventriculaire. En cas de shunt important, le sang passe en
systole dans l’AP ; il est responsable d’un hyperdébit puis d’une dilatation des cavités gauches
et d’une HTAP post capillaire. Celle ci peut évoluer vers une HTAP pré-capillaire fixée si la CIV
n’est pas fermée à temps.
c. Tableau clinique
- Signes fonctionnels : on note parfois un retard de croissance, une dyspnée d’effort et des
surinfections pulmonaires particulièrement lors de shunts importants. Dans d’autre cas, il
n’existe aucun symptôme et c’est l’auscultation cardiaque qui permet de la reconnaitre.
- Examen physique : souffle holosystolique maximum au niveau du 4ème espace intercostal
gauche, irradiant dans toutes les directions, en rayon de roue. Plus la CIV est petite, dite
restrictive, plus le gradient VG-VD est important, plus le souffle est intense : c’est la maladie
de Roger.
- A l’ECG : il existe une surcharge ventriculaire gauche de type diastolique.
- A la radiographie du thorax, le cœur est augmenté de volume au dépend des cavités
gauches. L’arc moyen gauche est saillant traduisant la dilatation de l’AP avec hyper
vascularisation pulmonaire dans les CIV à gros débit.
- L’échocardiographie avec Doppler à codage couleur permet d’en faire le diagnostic, de la
localiser et d’évaluer son retentissement sur les cavités gauches et les pressions
pulmonaires.
d. Evolution spontanée
Les complications sont proportionnelles à la quantité du shunt G-D.
1. En cas de shunt important, dans les CIV larges, on peut observer une dilatation du VG, et
lorsque le malade n’est pas opéré, il apparait une dysfonction du VG et une HTAP post
capillaire pouvant se traduire par un OAP et ultérieurement une HTAP pré capillaire (maladie
obstructive pulmonaire irréversible). A ce stade, le malade sera inopérable.
2. L’endocardite infectieuse, peut se greffer sur tout type de CIV, même petite (maladie de
Roger). C’est dire l’importance d’une prophylaxie antibactérienne.
e. Traitement
C’est la fermeture chirurgicale des CIV larges à cœur ouvert. Certaines CIV, lorsqu’elles sont
petites, peuvent se fermer spontanément, notamment au cours des 18 premiers mois.
a. Définition
Le canal artériel est une communication physiologique pendant la vie fœtale entre l’aorte et
l’artère pulmonaire. Elle représente 10 p. cent des CC. Normalement, ce canal se ferme à la
naissance. S'il reste ouvert (au-delà de trois mois), le sang s'écoule de l'aorte vers l'AP,
passant d’un vaisseau à haute pression vers un vaisseau à basse pression.
- Si le canal artériel reste étroit, le shunt est léger ; il est alors responsable uniquement d’un
souffle continu reconnu à l’auscultation cardiaque.
- Si le canal est plus large et que le shunt est notable, il y’a augmentation du débit dans
l’AP à l’origine d’une HTAP entrainant :
une dilatation du VG, OG ;
puis une surcharge VD.
La PCA est diagnostiquée chez le nourrisson et chez l’enfant. Il est rare que ce diagnostic soit
porté à l’âge l’adulte.
b. Tableau clinique
- Signes fonctionnels : souvent asymptomatique, il peut être reconnu lors de la survenue
d’une dyspnée d’effort et de surinfections broncho pulmonaires en cas de shunt G-D
important. Dans les PCA à shunt large et qui ont longtemps évolué, on peut observer un
retard de croissance.
- Examen physique : à l’auscultation cardiaque, on découvre un souffle continu
c. Evolution spontanée
Des complications s’observent en cas de shunt important : dilatation et dysfonction VG et HTAP
obstructive dans les formes évoluées. L’endocardite infectieuse peut survenir pour tous les
types de canal artériel, petit ou large. La règle absolue est de fermer le canal artériel persistant
dans tous les cas pour éviter cette complication.
d. Traitement
Tout canal doit être fermé. Fermeture par cathétérisme interventionnel. La chirurgie occupe de
moins en moins de place.
a. Définition
Cette cardiopathie congénitale cyanogène est due à un développement imparfait du conus
pulmonaire (voie infundibulo-pulmonaire) chez le fœtus. Elle est caractérisée par quatre
anomalies, c’est pourquoi on parle de tétralogie (quatre = tétra en grec) :
Une CIV sous aortique;
Une dextroposition de l’aorte : un déplacement de l’aorte qui se retrouve « à cheval » sur le
septum interventriculaire;
Une sténose pulmonaire infundibulaire : qui est un rétrécissement à l’éjection du VD;
et une hypertrophie du VD.
La T4F est la CC cyanogène la plus fréquente. Sa prévalence est estimée à 1 naissance sur 4
000.
b. Physiopathologie
La sténose pulmonaire réalise un obstacle à l’éjection du VD ; elle est responsable d’une
augmentation de la pression systolique du VD et du passage du sang du VD vers l’aorte et le
VG à travers la CIV (shunt droit gauche) qui est à l’origine de la désaturation du sang artériel.
Cela explique la cyanose.
c. Tableau clinique
- Signes fonctionnels : le maitre symptôme est la cyanose, plus prononcée pendant les
périodes d'agitation. Une coloration bleue violacée des pommettes, des lèvres et des ongles
apparaît, surtout lors des pleurs ; elle est due à une oxygénation insuffisante du sang d'où le
nom de « maladie bleue ». Les autres symptômes sont la dyspnée, le squatting : celui-ci
consiste en un accroupissement au cours des épisodes d’hypoxie qui permet de diminuer le
retour de sang vers le ventricule droit, réduisant le shunt et concourant à une meilleure
oxygénation sanguine.
- A l’examen physique : on note un hippocratisme digital et un retard de croissance. A
l’auscultation cardiaque le choc de pointe est dévié à droite en raison de l’HVD. Au 2ème et
3ème espace intercostal gauche, on entend un souffle systolique ejectionnel lié à la sténose
infundibulaire pulmonaire.
- A l’ECG : le rythme est sinusal ; il existe une HVD de type adaptatif (R en V1 puis rS de
V2àV6.
- La radiographie du thorax est caractéristique : cœur en forme de sabot avec surélévation
de la pointe témoignant de l’hypertrophie du VD. La vascularisation pulmonaire est
nettement diminuée avec une image en coup de hache de l’arc moyen gauche liée à
l’agénésie du tronc pulmonaire.
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d. Evolution spontanée
La maladie évolue vers l’aggravation progressive de la cyanose avec polyglobulie engendrant
une hyperviscosité sanguine qui sera responsable de thromboses vasculaires et d’accidents
vasculaires cérébraux. Les malaises anoxiques par spasme infundibulaire en cas d’effort ou de
tachycardie peuvent survenir dans les formes sévères. Les complications infectieuses sont
fréquentes notamment l’endocardite infectieuse.
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a. Définition
La COA est un obstacle à l’éjection du VG, elle représente 8 à 10 p. cent des CC). C’est un
rétrécissement au niveau de l’isthme aortique, c'est-à-dire, à la jonction de la crosse de l’aorte
horizontale et l’aorte descendante.
Cet obstacle entraine une :
Une augmentation de la post-charge ;
Une adaptation temporaire du VG (hypertrophie) ;
puis, si la cure chirurgicale n’est pas réalisée le VG se désadapte, se dilate, avec
dysfonction systolique et insuffisance cardiaque.
b. Tableau clinique
- Examen physique : La palpation des pouls fémoraux et la prise de la tension artérielle aux
membres supérieurs et inférieurs montre : au niveau des membres supérieurs : une
hypertension artérielle avec un gradient tensionnel entre membres supérieurs et inférieurs
(d’au moins 20 mmHg) ; les pouls huméraux sont bien perçus et les pouls fémoraux sont
abolis.
La mesure la plus élémentaire qui s’impose à tout médecin est de rechercher la
présence des pouls fémoraux, chez tout nouveau né, tout nourrisson et tout enfant
qu’il examine pour la première fois. Cela permet de reconnaitre la maladie.
L’auscultation de l’espace inter-vertébral et sous claviculaire gauches est le siège d’un
souffle systolique peu intense. Des signes d’insuffisance cardiaque peuvent se voir dans les
formes sévères.
- L’échocardiographie Doppler montre l’obstacle isthmique, précise la sévérité du
rétrécissement, et permet de rechercher les anomalies associées (bicuspidie, anomalie
mitrale) et évalue le retentissement de la coarctation sur le VG.
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c. Traitement
Le traitement par cathétérisme interventionnel est de plus en plus proposé lorsqu’il s’agit
d’un rétrécissement localisé (par dilatation ou implantation d’une endoprothèse). Le
traitement chirurgical est proposé dans les formes complexes.
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d. Evolution spontanée
Les sténoses aortiques tendent à s'aggraver avec le temps, du fait de la fibrose et de la
calcification progressive des valves avec risque :
de mort subite
d'évolution vers l'insuffisance cardiaque
d'endocardite infectieuse.
Parfois, on peut observer au delà de 60 ans une sténose aortique serrée calcifiée qu’on appelle
maladie de Mönchsberg, dont l’origine peut être une bicuspidie aortique congénitale négligée.
a. Définition
Ce sont des malformations entrainant une gène à l’éjection du VD. Cet obstacle peut être
valvulaire (80 p. cent des cas), sous-valvulaire (infundibulaire) ou supra -valvulaire.
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b. Physiopathologie
Une sténose pulmonaire entraine :
une augmentation des pressions systoliques du VD ;
une hypertrophie du VD avec diminution de la compliance VD ;
une dilatation de l’OD
c. Tableau clinique
- Signes fonctionnels : Elles sont souvent bien tolérées. Les formes serrées peuvent être
responsables d’une dyspnée d’effort et d’une fatigue anormale.
- Examen physique : dans la sténose pulmonaire valvulaire, il existe au foyer pulmonaire,
un souffle systolique ejectionnel souvent frémissant, de timbre rude, d’autant plus intense et
à pic plus tardif que la sténose est serrée. Un click d’éjection protosystolique témoigne du
siège valvulaire de la sténose. Le B2 pulmonaire est dédoublé, diminué en cas de sténose
serrée.
- A l’ECG : on note une HVD systolique.
- A la radiologique thoracique : le cœur est souvent de volume normal, l’arc moyen
gauche saillant correspond a la dilatation post sténotique du tronc de l’AP, l’arc inferieur
gauche est saillant avec pointe sus diaphragmatique témoignant de l’hypertrophie du VD.
- L’échocardiographie Doppler montre un aspect en dôme des sigmoïdes pulmonaires et
le Doppler évalue le gradient de pression entre le VD et l’AP.
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