TEFA01 Tournage Fraisage
TEFA01 Tournage Fraisage
TEFA01 Tournage Fraisage
TOURNAGE - FRAISAGE
La qualité d'un usinage, c'est à dire la précision des cotes et des formes
géométriques, la qualité de l'état de surface, etc. dépend de nombreux critères
comme la matière à usiner, le choix de la machine, le choix de l'outil de coupe,
(matière de l'outil, revêtement de l'outil, géométrie), du porte-outil, les moyens de
préhension, la lubrification, et dans le cas d'un usinage sur CNC, des trajectoires
programmées de l'outil. Le système peut être représenté comme suit:
D'autres critères ont également une influence comme le prix de revient, la durée de
vie des outils, la quantité de pièces à produire, la fiabilité, etc
2. LE TOURNAGE
Bien qu'étant une opération généralement réalisée avec une seule arête de coupe, le
processus de tournage est influencé par un certain nombre de données déterminées
par la forme et la composition de la pièce usinée, la nature exacte de l'opération, les
conditions d'usinage, les critères à satisfaire, les coûts à respecter, etc. Les outils de
tournage actuels sont le résultat de dizaines d'années d'expérience, de recherche et
de développement. Depuis la géométrie et le matériau de l'arête au point d'attaque
jusqu'à la forme et le mode de fixation de la plaquette indexable, en passant par le
porte-plaquette, du type à manche ou modulaire, les outils de tournage introduisent
aujourd'hui dans le processus de coupe des métaux une dynamique qui aurait été
impensable il y a seulement une vingtaine d'années. Un grand nombre des principes
applicables à la coupe avec une seule arête concernent également d'autres
méthodes de coupe des métaux, y compris avec arêtes multiples ou outils rotatifs
tels que le fraisage par exemple.
Le tournage est un procédé souple et efficace pour l'usinage avec un outil à une
seule arête de pièces cylindriques dans une grande diversité de tailles et de
matières. Il existe plusieurs types d'opérations de base, exigeant chacun des outils
spécifiques pour permettre d'obtenir le meilleur rendement possible. Le tournage
peut être dissocié en un certain nombre de profils de coupe élémentaires pour le
choix de l'outil et des données de coupe, ainsi que la programmation de l'opération
spécifique envisagée.
Pour faciliter le choix du type d'outil, on peut considérer qu'il existe en tournage
quatre opérations de base: tournage longitudinal (1), dressage (2), copiage angulaire
(3) et profilage circulaire (4). S'y ajoutent de nombreuses combinaisons de coupes,
faisant intervenir par exemple des épaulements, des réductions ou augmentations de
diamètre et des chanfreins, mais qui ne sont en fait que des variantes de ces quatre
méthodes de base.
La vitesse d'avance (vf, mm/mn) est la vitesse à laquelle la machine déplace l'outil
dans chaque direction concernée.
L'avance par tour (f, mm/tr) est le mouvement de l'outil par rapport à la pièce en
rotation. C'est une donnée clé pour ce qui est de déterminer la qualité de la surface
usinée et garantir que la formation des copeaux est compatible avec la géométrie de
l'outil. Cette valeur d'avance influe, non seulement sur l'épaisseur des copeaux, mais
également sur la manière dont ils se brisent.
La profondeur de coupe
(ap, mm) est la différence
de cote entre la surface
non usinée et la surface
usinée, c'est-à-dire la
moitié de la différence
entre le diamètre non
usiné et le diamètre usiné.
La profondeur de coupe
est toujours mesurée
perpendiculairement à la
direction de l'avance et
non pas à l'arête de l'outil.
Cet angle est important pour le choix de base de l'outil de tournage convenant pour
une certaine opération. Outre qu'il influe sur la formation des copeaux, il affecte
également divers facteurs tels que la direction des forces en action, la longueur
d'arête active, la manière dont cette arête entre en contact avec la pièce et les
différentes coupes que permet d'effectuer l'outil concerné. L'angle d'attaque est
habituellement compris entre 45 et 90°, mais pour les outils de copiage ou de
profilage il est souvent avantageux de dépasser 90°.
2.6. ALESAGE
Une règle générale applicable à tout usinage vise à réduire le plus possible le porte-
à-faux (L) de l'outil afin d'obtenir une stabilité optimale et du même fait un maximum
de précision. En alésage, c'est la profondeur du
trou qui détermine quelle est la valeur minimale du
porte-à-faux. La stabilité augmente lorsqu'on
utilise un plus grand diamètre (D) d'outil, mais les
possibilités demeurent quand même ici limitées du
fait qu'il faut prendre en considération l'espace
autorisé par le diamètre du trou percé dans la
pièce pour permettre l'évacuation des copeaux et
les mouvements radiaux. Compte tenu du rapport
spécifique découlant de la combinaison d'un long
porte-à-faux et d'un diamètre limité de l'outil, la
stabilité peut être exprimée sous forme de rapport
L/D. Plus ce rapport L/D est faible, meilleure est la
stabilité (A) en cours d'opération.
2.7. LE FILETAGE
Le principe de la taille des filets avec dent unique est basé sur le mouvement
d'avance (f) de l'outil par rapport à la pièce en rotation (n). C'est de cette manière
que la dent génère la gorge hélicoïdale qui donne naissance à un filet de vis de pas
déterminé (p). Le filetage est donc fondamentalement une opération de tournage
coordonnée avec précision et exécutée avec un outil de forme. Au cours de la passe
d'avance, l'outil se déplace dans le sens longitudinal par rapport à la pièce, puis est
écarté de cette pièce et ramené en arrière en position de départ pour la passe
suivante le long de la même gorge.
La vitesse d'avance est un élément essentiel, qui doit coïncider avec le pas du filet.
Cette coordination est obtenue par divers moyens selon le type de machine: vis-
mère, came, contrôle numérique ou sous-programmes en ce qui concerne les
machines CNC
Le profil de la gorge produite est déterminé par la forme de la dent de la plaquette et,
ce qui est appréciable, la vitesse d'avance est considérablement plus élevée qu'en
tournage normal.
La forme à angle vif du sommet d'un filet n'est pas la plus favorable en ce qui
concerne la forme de l'arête de coupe pour les opérations de tournage à grande
vitesse et sous forte avance. L'angle de pointe relativement réduit de l'outil, 60°, rend
cette arête sensible aux forces et aux contraintes inhérentes à l'usinage par
enlèvement de copeaux. Pour éviter cela, on a longtemps recouru à un compromis
consistant à ne pas usiner en une seule passe la totalité de la profondeur de coupe
(ap),
3. LE FRAISAGE
Le fraisage permet non seulement d'effectuer une grande diversité d'opérations, mais
fait également intervenir de nombreux types de machines, d'outils et de pièces. Il est
très largement influencé par l'état des équipements utilisés et de la pièce usinée, et
exige de l'opérateur une connaissance approfondie des différentes limitations
existantes.
C'est à partir du plan de la pièce et sur la base des impératifs de production que l'on
choisit le type d'opération et d'outil de fraisage. Les méthodes conventionnelles
doivent toujours ici être remises en question du fait des toutes nouvelles
perspectives ouvertes au fraisage en raison des développements intervenus au fil
des années.
Il faut donc étudier le type d'usinage concerné afin de déterminer comment l'exécuter
selon les techniques modernes, ce qui permettra selon toute vraisemblance un
double gain de temps et de qualité au niveau du résultat. Il convient également
d'envisager si une seule ou plusieurs opérations sont nécessaires.
Lorsqu'il est décidé qu'une pièce doit être usinée par fraisage, l'étape suivante
consiste à choisir la machine appropriée: fraiseuse horizontale, verticale, universelle,
à portique, à commande numérique ou centre d'usinage, c'est-à-dire la meilleure
solution pour l'opération en question. Une fois obtenue une bonne compatibilité entre
les paramètres d'usinage et les capacités de la machine choisie, il convient de
déterminer divers facteurs tels que stabilité, précision et fini de surface désiré.
L'instabilité est la principale menace dans le contexte d'usinage des métaux par
enlèvement de copeaux, non seulement pour la qualité des résultats obtenus, mais
également en ce qui concerne la durée de vie et les performances de l'outil quelle
que soit par ailleurs l'aptitude de la machine et de l'outil à l'utilisation qui en est faite.
Le surfaçage (1) est une opération de coupe combinée avec plusieurs arêtes,
essentiellement celles situées à la périphérie et dans une certaine mesure seulement
la partie centrale de l'outil. La fraise au contact de la pièce tourne
perpendiculairement à la direction de l'avance radiale.
Le fraisage 3 tailles (2) utilise les arêtes de coupe situées à la périphérie de l'outil. La
fraise tourne ici autour d'un axe parallèle à l'avance tangentielle.
Certaines fraises peuvent également travailler dans une troisième direction d'avance,
axialement. Il s'agit alors d'une opération de perçage exécutée par les arêtes de
coupe centrales de l'outil. Cette méthode (3) est utilisée pour l'usinage de rainures
non débouchant, l'outil perçant alors jusqu'à une certaine profondeur, puis passant
de la direction d'avance axiale à la direction radiale pour permettre aux arêtes
périphériques d'élargir le trou. Une combinaison de plusieurs directions d'avance est
également possible lorsqu'on désire usiner des surfaces formant un angle ou
incurvées. La fraise à avance axiale doit avoir des arêtes de coupe centrales
disposées transversalement pour que sa partie frontale puisse exercer l'action de
coupe désirée.
La vitesse de broche (n, tr/mn) est le nombre de tours que l'outil de fraisage monté
sur la broche effectue par minute. Il s'agit là d'une valeur dépendant de la machine,
qui ne renseigne guère sur ce qui se passe à la périphérie où l'arête de coupe fait
son office.
L'avance par tour (f, mm/tr) est une valeur spécialement utilisée pour calculer
l'avance et déterminer l'aptitude d'une fraise à surfacer à travailler en finition. Elle
indique de combien l'outil avance en cours de rotation.
L'avance par dent (fz, mm/dent) est un important paramètre en fraisage. La fraise
étant un outil à arêtes multiples, il faut en effet disposer d'un moyen de mesure pour
contrôler que chacune de ces arêtes travaille dans des conditions satisfaisantes. La
capacité d'enlèvement de matière de chaque dent est l'élément limitatif au niveau
des performances de l'outil. L'avance par dent indique la distance linéaire parcourue
par l'outil alors qu'une certaine dent est engagée.
fz est un facteur capital en fraisage, décisif pour le taux d'enlèvement de métal par
arête, la charge par arête, la durée de vie et, dans une certaine mesure, la structure
de surface (U est le pas de la fraise)
Le volume de matière enlevée par unité de temps (V) peut être déterminé en
utilisant certaines de ces définitions. Ce volume correspond à la profondeur de coupe
multipliée par la largeur de coupe, multipliées par la distance dont l'outil se déplace
au cours de l'unité de temps concernée. Le volume d'enlèvement de matière est
exprimé en millimètres cubes par minute.
DIRECTIONS DE FRAISAGE
Dans le cas de fraisage en avalant, la plaquette démarre avec une forte épaisseur de
copeau. Cela évite l'effet de galetage, avec réduction du dégagement de chaleur et
de la tendance à l'écrouissage. Cette forte épaisseur de copeau est un élément
favorable et les forces de coupe tendent à presser la pièce contre la fraise,
maintenant ainsi la plaquette dans le trait de coupe.
En cours de fraisage, il arrive parfois que des copeaux collent ou se soudent à l'arête
de coupe, qu'ils accompagnent alors jusqu'à l'amorce de la passe suivante. En
APPLICATIONS:
1 et 2. Surfaçage-dressage
3, 4 et 5. Dressage, rainurage et fraisage
longitudinal
Poches
Profils
Rainures et tronçonnage
Chanfreins
PRINCIPAUX TYPES DE FRAISES 1 et 2. Fraise
à surfacer
Fraise à surfacer-dresser
3, 4 et 5. Fraise à rainurer
Fraise à surfacer-dresser Fraises deux tailles
Fraise-disque
Fraise à rainurer à dent perçante Fraise à surfacer
avec plaquettes rondes
Fraise à rainurer
Fraise à bout sphérique
Fraise-scie
Fraise à gorges
Fraise à surfacer-dresser
Fraise à chanfreiner Fraise à surfacer Fraise deux
tailles Fraise à rainurer
Les taraudages (filetages intérieurs) peuvent être réalisés par fraisage en utilisant
des fraises qui reproduisent le profil du filetage
1. Positionnement de la fraise
2. Approche rapide de la fraise
3. Accostage de la fraise (prise du correcteur)
4. Interpolation hélicoïdale d'approche
5. Interpolation hélicoïdale de la valeur d'un pas
6. Interpolation hélicoïdale de dégagement
7. Dégagement vers le centre (annulation du correcteur)
8. Dégagement au-dessus de la pièce
[3]
Tourbilloneurs-Perceurs : (selon Dixi
4. LE PERÇAGE
Le terme de perçage recouvre toutes les méthodes ayant pour objet d'exécuter des
trous cylindriques dans une pièce avec des outils de coupe par enlèvement de
copeaux. En plus du perçage de trous courts et du forage de trous profonds, ce
concept inclut également diverses opérations d'usinage consécutives, telles que
brochage, alésage, réalésage et certaines formes de finition comme le calibrage et le
galetage. Tous ces procédés ont en commun d'utiliser en combinaison un
mouvement rotatif et un mouvement d'avance linéaire.
Il faut encore y ajouter le taraudage ainsi les opérations de finition comme la
réalisation de chanfreins
La mèche à centrer
La mèche à centrer permet d'usiner un avant trou qui servira de guidage pour la
mèche
La mèche
La fraise morille
L'alésoir
Le taraud
Précédemment, les trous courts étaient essentiellement percés sur des machines
verticales classiques et occasionnaient souvent des goulots d'étranglement dans la
production. Désormais, cette opération peut être effectuée sur la plupart des
machines, ce qui rend possible le perçage rapide de trous courts sur cellules
flexibles, centres d'usinage et tours CN et CNC modernes.
Le fait que le perçage soit de loin l'opération d'usinage la plus courante et que la
majorité des trous percés aient un diamètre compris entre 10 et 20 mm montre
clairement l'importance des trous courts dans le secteur moderne de l'usinage par
enlèvement de copeaux. Le développement d'outils pour le perçage de trous courts a
radicalement modifié les besoins à la fois d'usinage préliminaire et d'usinage
consécutif. Les outils modernes ont fait que le perçage dans le plein peut désormais
être exécuté en une seule opération, sans point de centre et avec une qualité
permettant dans la plupart des cas d'éliminer les opérations complémentaires
destinées à améliorer la précision de cotes et le fini de surface.
L'avance par tour (f, en mm/tr) exprime le mouvement effectué par l'outil ou la pièce
à chaque tour et sert à calculer l'avance.
L'outil de perçage étant muni de plusieurs arêtes de coupe, l'avance par arête (fz,
en mm/arête) est utilisée pour définir la surface de copeau (A, en mm2), c'est-à-dire
la surface de matière enlevée à chaque tour, ce qui correspond à la largeur de coupe
multipliée par l'avance par arête.
Les grandes profondeurs de trous augmentent les exigences imposées aux outils et
aux techniques d'usinage en ce qui concerne le fractionnement et l'évacuation des
copeaux, la lubrification et le refroidissement. Les débits de liquide de coupe et de
copeaux indispensables au forage de trous de grandes dimensions sont obtenus par
l'utilisation de systèmes de forage spécialement développés pour les trous profonds.
Le forage de trous profonds est normalement exécuté sur des machines spéciales,
conçues pour différents types de montages: pièce rotative, outil rotatif, ou pièce et
outil rotatifs. La formule la plus courante est toutefois celle de la pièce rotative et de
l'outil non rotatif, animé d'un mouvement d'avance linéaire.
Le forage dans le plein (1) est la méthode la plus courante pour les petits
diamètres, le trou étant ici foré en une seule
opération.
Le trépanage (2) est pour sa part principalement
utilisé pour les trous de grand diamètre, du fait
que cette méthode consomme moins de
puissance que le forage dans le plein. Le
trépanage s'effectue également en une seule
opération, mais au lieu d'enlever la totalité du
métal sous forme de copeaux, un noyau
cylindrique, ou carotte, est ici laissé au centre du
trou. Lors du forage dans des matières
coûteuses, la carotte est souvent utilisée pour
d'autres applications, comme par exemple en tant
qu'éprouvette pour essais de traction ou analyses
diverses.
Dans le cas de trous profonds, on se heurte
souvent à des problèmes dus à des ruptures de
plaquettes. L'outil de forage doit alors être retiré
de la pièce pour permettre de remplacer les
plaquettes endommagées et, en raison du poids
de la carotte suspendue, il peut ensuite être
difficile de réintroduire l'outil dans le trou en cours
de forage
Le réalésage (3) d'un trou pré-percé est une formule normalement utilisée pour
obtenir un meilleur fini de surface et des tolérances plus serrées lors de l'usinage de
pièces forgées, coulées, matricées ou extrudées. Lorsque la puissance de la
machine est insuffisante pour permettre de forer dans le plein en une seule
opération, le trou peut être pré-percé avec un foret monobloc de diamètre plus petit,
puis réalésé au diamètre désiré.
5. LE BROCHAGE
Force en brochage Fb
Fb = Zut * ap * fz * Kc * fb * Ky * Ku
• Zut= #dents utilisé (voir photo)
• ap = largeur coupe d’outil
• fz = avance par dent en mm
• Kc = Force specific de decoup
• fb = Factor correction procedé Fb= 1.10 (interne), 1.05 externe
• Ky = facteur de correction angle de coupe y
• Ku = facteur de correction usure Ku= 1.3…1.5
6. SOURCE:
[1] Sandvik
[2] C. Barlier / B Poulet "Mémotech, Genie mécanique, Productique mécanique"
[3] Dixi
[4] http://www.sinbro.com/