Procédés Obtention Des Surfaces
Procédés Obtention Des Surfaces
Procédés Obtention Des Surfaces
Compétence(s) :
Réaliser,
Définir et choisir les procédés de réalisation des surfaces.
1. Introduction
On distingue principalement deux procédés d’obtention des surfaces par enlèvement de matière :
L’outil de coupe peut être de nature très diverse (forêt, alésoir, fraise, outils à décolleter, …), mais comporte
toujours une ou plusieurs arêtes coupantes.
L’usinage donne lieu à la création de copeaux de matière, de longueur plus ou moins grande selon la ductilité du
matériau usiné et les conditions de coupe.
Les intervalles de tolérance sont au mieux de qualité 6.
Les états de surface sont au minimum de 0,4 (rugosité Ra).
Les profondeurs de passe peuvent être de plusieurs mm.
Dans le cas de la rectification, l’enlèvement de matière se fait à l’outil meule, par abrasion des surfaces.
On peut obtenir par ce procédé des intervalles de tolérance de qualité 5 à 7, et des états de surface compris entre
3,2 et 0,05 (rugosité Ra).
Les profondeurs de passe sont de l’ordre de 0,1 mm maximum.
Les surfaces à rectifier sont souvent au préalable usinées et peuvent avoir subi des traitements thermiques
(dureté superficielle accrue).
Une surface usinée est obtenue par la combinaison de deux éléments générateurs.
La cinématique d’une machine-outil permet en général de créer deux mouvements :
Pièce
La forme de la Pièce
génératrice de la
Travail de forme surface correspond à la
forme de l’arête
Outils
coupante de l’outil.
Tournage Fraisage
Pièce
La forme de la
génératrice de la
Travail d’enveloppe surface correspond à
l’enveloppe des positions Pièce
successives de l’outil. Outils
Tournage Fraisage
Parmi les procédés d’usinage à l’outil coupant, on trouve notamment : le tournage, le fraisage, le perçage, l’alésage
et le filetage.
En tournage, perçage et alésage, le mouvement de coupe est un mouvement de rotation qui est donné soit à la
pièce, soit à l’outil. Le mouvement d’avance est un mouvement de translation qui peut être rectiligne (perçage,
alésage) mais aussi plus complexe dans le cas du tournage.
En fraisage, le mouvement de coupe est un mouvement de rotation donné à l’outil et le mouvement d’avance donné à
la pièce est le plus souvent rectiligne mais peut aussi être de forme plus complexe (machine à commande
numérique).
En filetage, le mouvement de coupe (rotation) est associé au mouvement d’avance (translation) afin de générer une
hélice de pas déterminé.
Dans le cas de l’usinage par abrasion, l’outil meule possède le mouvement de coupe (rotation). Le mouvement
d’avance (translation rectiligne ou complexe) peut être donné soit à l’outil, soit à la pièce.
Les mouvements de coupe et d’avance peuvent être des mouvements circulaires ou linéaires.
La vitesse de coupe est une vitesse relativement élevée (15 à 500 m.mn-1),
La vitesse d’avance est faible devant la vitesse de coupe (5 à 500 mm.mn-1).
Pour des valeurs importantes de Vc et Vf importantes, on parlera d’usinage à grande vitesse (UGV).
Doc. Cours - Procédés obtention des surfaces.doc Page 2 sur 26
Le repère principal utilisé sur une machine-outil est un trièdre orthonormé (X, Y, Z).
L’axe de la broche qui supporte généralement le mouvement de coupe est toujours Z,
L’axe X représente l’axe du plus grand déplacement d’avance notée avance longitudinale,
L’axe Y représente l’axe du plus petit déplacement d’avance notée avance transversale.
En plus de ces axes, on peut suivant le type de machine définir des axes supplémentaires permettant généralement
de repérer des mouvements secondaires (rotation d’une tourelle porte outil, rotation d’un porte-pièce,…..)
On donne ci-dessous l’exemple d’une fraiseuse conventionnelle 3 axes.
Une perceuse à colonne est une machine 1 axe : Les mouvements de coupe et d’avance sont supportés par le même
axe (Z).
Un tour conventionnel est une machine 2 axes : Les mouvements de coupe et d’avance longitudinale sont supportés
par l’axe Z, le mouvement d’avance transversale est supporté par l’axe X (pas d’axe Y).
Les rotations supplémentaires autour des axes principaux, si elles existent, sont respectivement notées A, B et C.
L’exemple ci-dessous est caractéristique d’une machine 5 axes.
En plus des axes principaux (X, Y, Z), la machine permet de réaliser un mouvement de rotation de la pièce autour de
X noté A et un mouvement de rotation autour de Y noté B (inclinaison de l’axe de broche).
Il existe de nombreux procédés pour obtenir une surface ; soit directement issue de fonderie soit après usinage à
l’outil coupant ou encore après finition à l’outil abrasif.
Dans tous les cas, chaque procédé possède ses limites en terme de qualité d’état de surface. Le tableau ci-dessous
résume les qualités admissibles de chaque procédé sur la base du critère de rugosité Ra.
Les cases foncées représentent les valeurs normalement admissibles ; les cases claires adjacentes
représentent des valeurs limites admissibles sous certaines conditions.
Les qualités dimensionnelles et géométriques dépendront de nombreux facteurs parmi lesquels ont peut citer de
manière non exhaustive :
L’usinage par abrasion consiste à enlever une partie de la matière de pièces généralement métalliques au moyen
d’outils constitués de particules coupantes agglomérées par un liant. Chaque particule au contact avec la pièce à
grande vitesse (de l’ordre de 30 m.sec-1) génère un copeau de très petite section (ordre de grandeur du
micromètre). Le copeau n’est pas « tranché » mais « gratté ».
Les rectifieuses et les affûteuses n’utilisent pas des outils coupants mais des meules abrasives. L’usinage par
abrasion correspond le plus souvent à une opération de finition qui a pour but essentiellement d’améliorer les états
de surface et les tolérances dimensionnelles ; mais ne permet pas l’obtention de la géométrie des surfaces.
7. Le tournage
- X+ : mouvement transversal ;
- Z+ : mouvement longitudinal ;
La désignation des plaquettes et porte plaquettes est normalisée (NF E 66.310 à 314).
Outil à aléser (ARS) Outil carbure à aléser PTFN Outil carbure à charioter dresser PCLN Plaquettes carbure, céramique
Les paramètres d’usinage sont notamment la vitesse de coupe Vc, la vitesse d’avance Vf et la puissance de coupe Pc.
FP : force transversale ;
FC : force de coupe ;
Ff : force d’avance ;
F : force totale exercée par une partie active.
Le fraisage se prête notamment à la réalisation de formes prismatiques (plan, rainure, languette, trou oblong,
queues d’aronde, …), mais aussi à l’usinage de trous et d’alésages, situés n’importe où sur la pièce à réaliser.
Fraiseuse CN 4 axes
On distingue un grand nombre d’outils de coupe en fraisage qui se caractérisent par leur capacité à générer des
surfaces par travail de forme, d’enveloppe ou encore par génération combinée.
1000 × VC (m / min )
N (tr / min ) = où D est le diamètre de la fraise et Vc la vitesse de coupe.
π × D(mm )
Les opérations dites « axiales » sont notamment le perçage, l’alésage, le filetage (et taraudage).
Les machines utilisées peuvent être des tours, des fraiseuses, des centres d’usinage, ou des machines
spécifiques (perceuse à colonne, à commande numérique, …).
9.1. Le perçage :
9.2. L’alésage :
L’alésage permet d’obtenir des surfaces de révolution, avec, contrairement au perçage, une bonne précision
dimensionnelle (IT 6), une bonne précision géométrique (cylindricité) et un bon état de surface (Ra 0,4 mini).
L’alésage peut se faire :
Barres à aléser
Les opérations de filetage et de taraudage se font à l’outil de forme sur des tours, fraiseuses, perceuses, …
On peut les exécuter en plusieurs passes (fraises à fileter ou outils de tournage à bec) :
Durant les années 60, l’usinage des surfaces était dédié aux machines-outils dites conventionnelles.
La flexibilité de ces machines était quasi nulle et pour chaque type d’opération d’usinage, on devait utiliser une
machine différente (voir concept de Taylorisme).
Avec la diversification des productions, la réduction des séries et l’avènement de la société de consommation, de
nouveaux besoins sont apparus ce qui a coïncidé avec la commercialisation des premières machines à commande
numérique (MOCN).
Le premier avantage d’une commande numérique est d’offrir un très haut niveau d’automatisation et donc
d’autonomie. L’intervention de l’opérateur peut ainsi être considérablement réduite voire supprimée.
Les MOCN se caractérisent ainsi par :
Pour toutes ces raisons, l’évolution des machines-outils a été radicale depuis les années 80.
Mis à part pour certains petits ateliers d’usinage, le concept de machine conventionnelle est quasiment devenu
caduque et toutes les machines tendent aujourd’hui vers le concept de centre d’usinage.
Sur ce type de machines, plusieurs chaînes fonctionnelles de type fraisage ou tournage peuvent cohabiter et on
obtient ainsi des machines multiaxiales à très grande flexibilité.
Les changements d’outils, les changements de pièces, l’évacuation des copeaux sont pris en compte dans
l’automatisation de la machine.
A l’heure actuelle, les MOCN peuvent aller jusqu’à la commande simultanée de 6 axes permettant ainsi l’usinage de
profils complexes de grandes dimensions (voir industrie aéronautique).
L’origine machine OM est un point du référentiel mesure défini par des butées électriques. Pour les machines
utilisant une mesure relative des déplacements, la prise origine machine (POM) est effectuée à chaque mise sous
tension.
L’origine mesure Om est un point arbitraire de l’espace. C’est la référence des déplacements de la machine
pour le calculateur. On peut parfois choisir OM=Om.
L’origine programme OP est déterminée une fois le porte pièce mis en place, par rapport à l’origine mesure
Om. On choisit un point qui permet de réaliser facilement la programmation.
L’origine pièce Op est définie par un point facilement accessible sur la pièce. Parfois, on a OP=Op.
Le point courant PT COUR est le point qui est mesuré lors de tous les déplacements. Sa position peut être
exprimée dans le système de référence Om ou OP, il doit être facilement utilisable lors des procédures de prise
d’origine. Il appartient habituellement au porte outil.
La distance entre l’origine mesure Om et l’origine programme OP (souvent, mais on peut prendre aussi d’autres
points de référence), lorsque la prise de référence peut être directe (OP=Op), est égale selon chaque axe
respectif à PREF X, PREF Y et PREF Z. Les mesures des « PREF » peuvent être réalisées sur la machine en
visualisant le point courant par rapport à Om. Elles s’effectuent toujours en se déplaçant dans le sens
d’augmentation de la distance.
Exemple en tournage :
Exemple en tournage :
Afin d’usiner correctement les surfaces d’une pièce, il est nécessaire de rentrer dans le calculateur les dimensions
des outils par rapport au point courant PT COUR.
11. Mise en position isostatique des pièces (chapitre développé en 2ème année)
La mise en position des pièces doit s’approcher le plus près possible des conditions isostatiques de manière à
garantir une reproductibilité pour toutes les pièces d’une série tout en limitant les défauts ou dispersions.
De plus, l’étude de la mise en position doit définir les solutions de maintien temporaire de la pièce sous l’effet des
efforts de coupe tout en garantissant un montage et un démontage facile à réaliser.
PORTE-OUTIL PORTE-PIECE
Liaison Pièce - Porte pièce
Efforts de coupe
La mise en position d’une pièce est caractérisée par le nombre de degrés de liberté qu’elle élimine.
On peut éliminer une possibilité de mouvement par un appui ponctuel (au maximum 6).
La pièce doit être positionnée par rapport à la machine dans une situation telle que l’on puisse réaliser plusieurs
pièces identiques. De plus, on ne doit pas supprimer plusieurs fois le même degré de liberté sinon la mise en position
est hyperstatique.
Chaque contact est représenté par un vecteur normal (perpendiculaire) à la surface référentielle considérée.
On appelle ce vecteur « normale de repérage ». Chaque normale de repérage élimine 1 degré de liberté.
1 2
1 2
3
1
1 Symbolisation géométrique (NF E 04-013) pour
l’établissement de documents techniques au niveau
avant-projet et projet d’étude de fabrication.
2 3 2-3
Il existe aussi des symboles géométriques dans le cas d'élimination directe de degré de liberté en rotation.
La mise en position est isostatique lorsque les 6 degrés de liberté sont éliminés par 6 normales de repérage.
Les surfaces qui assurent la mise en position d’une pièce sont, en principe, celles du système de références qui
définit la position des surfaces à usiner.
Il existe aussi des symboles technologiques (NF E 04-013) utilisés pour les contrats de phase, dont l’objet est de
définir des solutions technologiques pour mettre en position et maintenir une pièce au cours de sa fabrication.
12. Métrologie – Contrôle des surfaces usinées (chapitre développé en 2ème année)
Le contrôle de la qualité dimensionnelle et géométrique des pièces peut se faire tout d’abord en utilisant des
tampons ou calibres (côté « entre », côté « n’entre pas ») :
L’utilisation de comparateurs permet par exemple de contrôler le respect de tolérances de formes, orientation,
battement ou position (avec cales étalon) sur un marbre.
Le document principal qui décrit contractuellement l’évolution d’une pièce de son état brut vers son état final
s’appelle la gamme de fabrication.
Ce document décrit la suite ordonnée des phases(1) et sous phases(2) ainsi que la suite ordonnée des différentes
opérations(3) de chaque phase ou sous phase.
(1)
Une phase est un ensemble d’opérations réalisées sur un même poste de travail (tournage, perçage, …).
(2)
Une sous-phase est un ensemble d’opérations réalisées sans démontage de la pièce.
(3)
Une opération d’usinage est la réalisation d’une ou plusieurs surfaces élémentaires sans démontage de la pièce et
en ne mettant en œuvre qu’un seul mouvement relatif pièce/outil (alésage, dressage, chariotage,…).
Tous les documents relatifs à l’obtention du produit fini sont élaborés en BDM (Bureau Des Méthodes).
Règle 1
Dans le cas ou plusieurs surfaces ou groupements de surfaces peuvent être retenus en phase 10
Règle 2
Règle 3
L’objectif du groupement de surfaces à usiner est de limiter les manipulations et réduire ainsi les dispersions de
reprise. Ces associations pourront être géométriques et/ou technologiques.
Règle 4
Règle 5
Une opération est un ensemble d’actions de transformation mettant en œuvre un seul moyen.
Règle 6
Règle 7
Règle 8
Règle 9
Règle 10
Règle 11
Règle 12
Règle 13
Règle 14
Règle 15
Règle 16
Règle 17
Règle 18
Règle 19
Règle 20