Exposé Sue L'école de Contingence
Exposé Sue L'école de Contingence
Exposé Sue L'école de Contingence
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Introduction
La théorie de la contingence est une doctrine dont le poids est très important
en matière de management puisqu’elle est considérée plus adaptée aux nouvelles
exigences organisationnelles et aux contextes économiques actuels.
Cependant, avant d’aller en profondeur dans les apports de cette école, il
s’avère important de traiter les dysfonctionnements des écoles précédentes qui ont
été à la base de la conception de la contingence.
L'une d'entre elles porte sur les limites des théories liées à leur caractère normatif. Ainsi
"les analyses de l'anatomie de l'organisation formelle débouchent sur des séries de principes
universels d'organisation, moyens d'atteindre la coordination, sur un modèle idéal dont le respect
doit conduire au maximum d'efficience et de productivité: il ne s'agit pas tant de découvrir ce qui
fait que les structures sont ce qu'elles sont que de définir la "meilleure façon" de construire et de
gérer une organisation (d'où les principes de spécialisation, d'unité de commandement, de
hiérarchie verticale, etc, assez généraux pour s'appliquer à toute organisation quelle que soit sa
nature ou sa forme)."
Une autre critique qui peut être formulée à l'égard de l'école classique du management est
qu'elle ne tient pas compte des interactions entre les individus et l'organisation. Qu'il s'agisse de la
théorie administrative ou de la théorie scientifique du travail, tout se passe comme si les hommes
qui composent l'organisation, abandonnaient leurs valeurs, leurs croyances en y entrant, ces
théories adoptent une vision très mécaniste des hommes, en faisant abstraction des facteurs
humains, Pour elles, les individus ne souhaitent pas prendre d'initiatives et fuient les
responsabilités; ils sont allergiques au travail et il est nécessaire de les diriger avec fermeté. Leur
motivation principale réside dans la satisfaction de leurs seuls besoins économiques, ce qui
implique que la seule façon de les motiver est d'accroître leur revenu salarial.
Enfin, une dernière critique adressée à ces théories, provient du fait qu'elles ignorent les
interrelations entre l'entreprise et son environnement. Les spécificités sectorielles ne sont pas prises
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en compte, les problèmes de flexibilité, d'adaptabilité de l'entreprise aux contraintes de
l'environnement, en particulier par le biais de sa structure, semblent absents du discours classique.
L'entreprise apparaît comme un système clos, fonctionnant selon des règles préétablies.
Les théories administrative et scientifique du travail, pour importants que soient leurs apports
en matière d'organisation, ont ignoré une composante essentielle de cette dernière: l'homme; elles
se sont limitées à l'étude de l'organisation technique du travail.
L'école des relations humaines constitue une réaction contre cette orientation. Elle trouve ses
fondements dans les travaux réalisés par MAYO qui ont permis de mettre en évidence l'importance
des facteurs humains dans la productivité.
Cependant elle a fait, à son tour, le sujet de plusieurs critiques :
L'une d'entre elles est justement de trop privilégier le facteur humain dans l'organisation, au
détriment d'autres facteurs.
D'autres critiques ont été portées à l'école des relations humaines. Certaines critiques sont
de nature méthodologique et concerne soit les expériences réalisées, en particulier dans la mesure
des variables représentant les satisfactions, le style de commandement, etc., soit encore le fait que
la plupart des propositions ne soient pas testables, notamment quand elles revêtent un caractère
éthique évident.
D'autres critiques portent sur le fait qu'il n'y a jamais d'étude des processus de conflits dans
les organisations et que l'importance des facteurs externes comme explication des comportements
individuels au sein des organisations soit occultée.
Enfin, l'école des relations humaines s'est surtout intéressée aux organisations industrielles
et aux niveaux les moins élevés de la hiérarchie, ce qui limite singulièrement ses prétentions à
constituer une théorie générale des organisations.
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1. DÉFINITION DE LA CONTINGENCE
"L’essentiel c’est la contingence. Je veux dire que, par définition, l’existence n’est pas la
nécessité. Exister, c’est être là simplement, les existants apparaissent, se laissent rencontrer,
mais on ne peut jamais les déduire".
SARTRE
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´aucune situation ne correspond à une catégorie nettement définie, chaque cas doit être analysé
séparément puis traité en conséquence. Son principe est que la clé de la réussite demeure dans l
´aptitude à apprécier correctement les données d´une situation avant de réagir. L´une des
spécificités de la théorie est de penser à la vie des organisations comme un ensemble de variables
qui forment entre elles des ensembles plus au moins cohérents caractérisés par la structuration de
leur travail. Ainsi elles doivent s’adapter aux différentes situations qui exigent des structures
diverses, des systèmes variés et des stratégies multiples qui permettent de gérer le changement
survenu à la fois interne ou externe. L’environnement d’une organisation, sa taille, sa technologie,
le caractère de ses marchés, sa forme juridique, son personnel et bien d’autres facteurs ne sont pas
seulement facteurs de problèmes mais simultanément porteurs de possibilité.
C’est en fait une idée qui rejoint la précédente puisque l’école de la contingence estime
que chaque entreprise doit se créer sa propre structure selon les conditions de déroulement du
travail, les difficultés et selon les différentes contraintes.
Une fois le contour de la définition de la théorie de la contingence fut cerné,
nous mettrons en lumière les notions de cette théorie.
2. NOTIONS ET FONDEMENTS
Le courant de la théorie de la contingence structurelle s’appuie sur un ensemble de fondements
dont nous vous proposons d’examiner le contenu.
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temps sont les résultats d’une adaptation fonctionnelle de la structure aux exigences de
l’environnement.
Dans cette perspective, la structure n’est pas expliquée par des idéologies, des perceptions
d’auteurs, mais par des facteurs eux même mesurables comme par exemple la taille, la technologie,
le degré d’incertitude de l’environnement, le caractère de ses marchés, sa forme juridique, son
personnel et bien d’autres facteurs .
Les organisations doivent donc s’adapter aux situations qu’elles rencontrent. L’application de la
théorie repose sur l’idée que les réponses appropriées à des situations différentes exigent des
structures diverses, des systèmes de récompenses variés et des stratégies multiples qui permettent
de gérer le changement.
Les auteurs de cette école ont donc distingué entre la contingence technologique proposée par Joan
Woodward, la contingence environnementale sur laquelle se sont basés les travaux de Lawrence et
Lorsch, la stratégie de Chandler et enfin les travaux de Burns et Stalker qui renforcent un peu les
deux précédents.
2. 1 Contingence environnementale :
La démarche suivie par « P.R LAWRENCE » et « J.W LORSH » est assez voisine de celle
adoptée par Joan Woodward, elle la complète même.
Ils s’intéressent comme elle à la relation entre structure organisationnelle et caractéristiques de
l’environnement. Ils se posent la question suivante : « Quelle sorte d’organisation doit-on choisir
en fonction des variables économiques et des conditions du marché ? »
De la différenciation organisationnelle …
Soulignant que la relation, en termes de structure, ne doit pas être appréciée de façon globale,
Lawrence et Lorsch étudient l’impact du degré d’incertitude de l’environnement sur la structure
organisationnelle – de 10 entreprises- en distinguant 3 types de facteurs, d’environnements, ou
encore de sous-systèmes auxquels chaque firme est confrontée : le sous-système scientifique,
commercial (de marché) et technico-économique. Ces derniers sont constitués de tous les
individus ou les groupes d’individus qui, directement ou indirectement, peuvent affecter le devenir
des organisations.
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Ainsi l’environnement scientifique sera caractérisé par le degré de la stabilité technique des
processus de production, et donc la durée de vie des produits qui en résultent( par exemple
l’industrie du plastique, du fait de sa complexité, était une discipline très incertaine ; et au contraire,
les connaissances scientifiques dans l’industrie d’emballage étaient parfaitement claires) ;
l’environnement commercial, lui, pourra être décrit à partir de la prévisibilité de la demande ; quant
à l’environnement technico-économique, il relève de la formalisation (procédures analysables ou
empiriques) des tâches de production et d’administration.
Il nous apparaît ainsi que chaque unité de l’entreprise entretient des relations particulières
avec une fraction de l’environnement dont les caractéristiques contribuent à déterminer son mode
d’organisation. La diversité organisationnelle induite par ces différences environnementales illustre
un concept central : la différenciation.
La différenciation se définit alors comme « les différences d’attitudes et de comportements et
non uniquement le simple fait du fractionnement et de la spécialisation » au sein de
l’organisation.
Ce qui va caractériser donc la structure de l’entreprise ce sera à la fois la façon dont chacun des
sous-systèmes est agencé (répartition des activités, spécialisation, attitudes et comportements
spécifiques…) et la manière dont ils sont coordonnés entre eux. Pour étudier l’agencement
particulier de chaque sous-système, Lawrence et Lorch retiennent quatre critères spécifiques sur la
base des différentes façons de penser et de travailler des dirigeants dans les diverses unités
fonctionnelles des organisations et qui sont représentés par ce schéma simplifié des modes de
différenciation :
Incertitude de
l’environnement
critères élevée moyenne faible
structurels
Explications tableau :
Ces résultats ont un double intérêt. Ils montrent d’abord que l’on peut repérer des
configurations structurelles types correspondant aux différents niveaux de l’incertitude de
l’environnement. Ce constat rejoint celui de Joan Woodwoard. Ensuite, ces résultats mettent en
lumière les traits principaux de ces configurations types : à incertitude élevée correspond, en règle
générale, un faible degré de formalisation, des relations interpersonnelles fondées sur la tâche et
une orientation temporelle de long terme tandis qu’à une faible incertitude répondent un degré
élevé de formalisation des relations interpersonnelles fondées également sur la tâche, et une
orientation temporelle de court terme.
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S’il est assez évident que la nature des objectifs – nécessairement liés aux particularités de
l’activité- ne soit pas discriminante, en revanche le fait que les relations interpersonnelles soient
fondées sur la tâche aussi bien en situation de force que de faible incertitude est plus étonnant. Tout
dépend sans doute de la définition donnée à la tâche. On peut ainsi considérer que la tâche d’un
chercheur, confronté à un environnement particulièrement incertain, doivent être précisément
définie pour que sa recherche puisse être contrôlée. On parlerait aujourd’hui de missions
précisément définies. Il ne faut pas oublier que la recherche des auteurs se place dans les années
soixante.
Définitions
La nature des objectifs est une dimension qui concerne les différences d’orientations des
dirigeants vis-à-vis d’objectifs particuliers. Chaque unité fonctionnelle fait face à un aspect
particulier de l’environnement global et pour être efficace les spécialistes doivent fixer leur
attention sur les objectifs et les buts liés directement à leur spécialité. Par exemple, il s’agit de se
demander dans quelle mesure les vendeurs sont marqués par certains objectifs (volume des ventes)
par rapport à ceux de leurs collègues de la production (bas coût de production) ou de la recherche et
développement (développer les connaissances scientifiques).
La troisième dimension qui permet d’apprécier les différences entre départements concerne
les types de relations interindividuelles entre leurs membres. Au sein de chaque département, les
individus doivent développer, pour être efficaces, différentes relations interpersonnelles en fonction
de la nature de leur tâche. Ceux dont les tâches sont généralement très précises, comme les
directeurs d’usine, entretiennent des relations centrées sur la tâche professionnelle et sont peu
enclins à entretenir entre eux des relations sociales très développées. Ceux dont les tâches sont
modérément certaines, comme les dirigeants du marketing, et qui sont accoutumés à un certain type
de relation avec la clientèle ont le souci d’entretenir avec leurs collègues des relations plus intenses.
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Ceci était pour vous expliquer un peu la démarche suivie par Lawrence et Losch pour
distinguer les différents facteurs que j’ai citer tout à l’heure, et qui sont je le rappelle : la
connaissance scientifique, le marché et les facteurs de nature technico-économique.
Les quatre dimensions préalablement définies éclairent ce concept. Elles montrent que les
unités ou les organisations sont plus ou moins différenciées, selon que les cadres de diverses unités
sont totalement différents du point de vue des quatre dimensions ou qu’ils sont semblables.
Les problèmes stratégiques auxquels est confrontée l’organisation (comme par exemple
introduire de nouveaux produits ou de nouveaux procédés, ou adapter les produits à des clientèles
nouvelles, maîtriser les approvisionnements…), ne peuvent être résolus sans la collaboration de
plusieurs unités plus ou moins différenciées. Or la différenciation crée des barrières à la
communication et favorise donc le cloisonnement organisationnel. Plus une entreprise est
différenciée ; plus il est difficile de faire collaborer les différentes unités car chaque unité a une
tendance à ne voir le problème posé qu’en fonction de son sous environnement et de ses
caractéristiques propres. Ces conflits d’intérêts et d’opinions entre départements nécessitent alors la
mise en place de mécanismes de résolution des conflits qui illustrent un deuxième concept majeur
« l’intégration ».
En effet, les différentes divisions d’une firme ont besoin de coordonner pour intégrer leur
travail dans un but unique. On peut considérer que plus les départements seront diversifiés entre
eux pour satisfaire leur environnement, plus il y aura besoin d’intégration et inversement. Il doit
donc y avoir une intégration optimale selon le degré se différenciation.
En effet, l’objectif des dirigeants, qui est d’aboutir à des décisions interdépartementales
permettant de réaliser un plan d’action coordonné, implique inévitablement la résolution de ces
conflits entre départements.
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Quatre facteurs d’efficacité dans la résolution des conflits interdépartementaux sont examinés.
La firme peut utiliser d’autres moyens d’intégration (résolution des problèmes) comme par
exemple :
comités,
services de liaison,
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règles interdépartementales (budgétaires par exemple)
structure matricielle.
Plus que le type de moyen, c’est le nombre de moyens d’intégrations qui donnait une bonne
intégration. Cependant le mode de fonctionnement des moyens d’intégration jouait un rôle très
important : le meilleur mode était la confrontation.
Les intégrateurs sont plus efficaces pour résoudre les conflits lorsque leurs objectifs, leurs
orientations temporelles et leurs relations interpersonnelles sont équidistants de ceux des dirigeants
des départements avec lesquels ils ont à faire pour résoudre les conflits engendrés par la divergence
des points de vue. La façon dont les intégrateurs ont l’impression d’être jugés et rémunérés est un
autre déterminant d’efficacité dans la résolution des conflits. Notamment, lorsqu’ils se sentent
évalués et rétribués sur la base des résultats globaux de la division de produit avec laquelle ils sont
associés, les intégrateurs sont motivés à atteindre une meilleure coordination.
Il apparaît que la division du travail entre les départements d’une part, et la nécessité d’un
effort commun entre ces départements d’autre part conduisent à divers états de différenciation et
d’intégration à l’intérieur de toute organisation. Le travail de Lawrence et Lorsch met en lumière,
l’existence d’une relation fondamentale entre les variables de l’environnement (incertitude,
diversité, nature des contraintes…), les états internes de différenciation / intégration et les
procédures de résolution des conflits.
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ntingence technologique
Avant d’entamer l’explication de la contingence technique, il est très important de souligner
que cette dernière ainsi que la contingence environnementale sont très voisines vu quelles se sont
intéressées toutes les deux à analyser la relation entre structure organisationnelle et caractéristiques
de l’environnement; sauf que la contingence technique s’est plus focalisée sur l’aspect
technologique de la firme comme facteur déterminant dans sa structure.
L’auteur de cette idée est Joan WOODWARD.
Joan WOODWARD effectue entre 1953 et 1957 une étude sur l’organisation de 100 firmes
industrielles en Angleterre. L’intérêt est de déchiffrer les caractéristiques qui peuvent différencier
les organisations les unes des autres; elle découvre que ni l’âge ni la taille n’expliquaient de façon
convaincante ces différences: c’est la technologie qui était la principale cause de ce phénomène.
Ainsi une firme construisant des prototypes en équipement électronique ne pouvait avoir la même
structure qu’une firme de construction d’automobiles. C’est l’ensemble des outils, matériaux de
construction, équipements de production, mécanismes… qui obligent l’organisation à adopter telle
ou telle structure et qui font que les firmes soient différentes entre elles. Comment ?
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Technologie de production de grandes séries : on y trouve la
production de masse, la production de grandes séries sur lignes d’assemblage
ou de montage, et la production de grandes séries en ateliers séparés etc.
Technologie de production continue: avec la production intermittente de
produits chimiques dans une usines polyvalentes, et la production continue de
liquides, gaz et substances cristallines dans une usine monovalente.
Les firmes ayant des systèmes de production semblables (c'est-à-dire appartenant à la même
catégorie) tendaient à avoir des structures d’organisation semblables, les firmes qui avaient des
systèmes de production différents étaient différentes au niveau de leurs structures.
Il est nécessaire pour mettre en place une stratégie, de faire appel au management, c’est à dire
à l’ensemble des méthodes qui permettent de transformer les ressources dont dispose l’organisation
en produits et services.
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Chandler a observé que les structures des organisations des grandes entreprises sont
déterminées par les dirigeants en fonction des stratégies choisies pour s’adapter aux pressions
changeantes du marché.
Si la stratégie est aujourd’hui essentielle pour l’entreprise, c’est que l’environnement est
devenu plus imprévisible et plus variable qu’autrefois. Les décisions stratégiques qui consistent
surtout à choisir des produits et les marchés de l’entreprise, sont donc plus déterminantes pour les
succès que les décisions administratives qui sont celles qui structurent les ressources pour obtenir
une performance maximum.
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Le type organique: convenant à des conditions instables, c'est-à-dire quand des problèmes
nouveaux surviennent et ne peuvent être répartis entre les spécialistes existants, caractérisé par :
e:
Comme toutes les institutions, l’entreprise est la résultante d’une évolution historique. En
règle générale, les entreprises jeunes ont une structure simple, avec peu de niveaux hiérarchiques. Elles
sont relativement centralisées. En vieillissant et en se développant, surtout si elles ont connu une forte
croissance, elles auront tendance à devenir plus complexes par la multiplication des organes de
concertation et des services fonctionnels.
Ainsi, plus une organisation est ancienne et plus son comportement est formalisé : Nous
rencontrons ici le syndrome du « on a déjà tout vu ». Une organisation qui vieillit tend à répéter
ses comportements et donc à devenir plus prévisible et plus facile à formaliser.
Il a également été montré que la structure d’une organisation reflète souvent
l’époque à laquelle a été fondée cette industrie : Cette assertion peut sembler curieuse, elle
est pourtant vérifiée par de nombreux travaux. La structure d’une organisation semble ainsi
refléter l’âge de l’époque industrielle de sa création sans tenir compte de l’âge véritable de
l’organisation. Les industries qui sont apparues avant la révolution industrielle semblent
avoir favoriser un type de structure donné, celles du début du chemin de fer, encore un autre
et ainsi de suite. On peut également signaler qu’il y a des structures différentes suivant les
différentes périodes de l’existence de l’organisation, ou même des structures qui semblent
perpétuer à travers le temps, s’agissant des vieilles entreprises qui restent relativement
proches des structures de leur création.
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lle
Il a été observé que la complexité de la structure s’accroît quand la taille augmente.
L’augmentation du nombre de niveaux hiérarchiques et de la spécialisation nécessite un besoin de
coordination accru. Les entreprises les plus petites adoptent une structure hiérarchique simple qui se
transformera avec l’accroissement de sa taille (en structure décentralisé ou en structure matricielle).
Plus l’organisation est grande, plus son comportement est formalisé : Tout comme
l’organisation plus veille formalise ce qu’elle a rencontré le plus souvent au cours de son
existence, l’organisation de grande de taille formalise ce qu’elle voit plus souvent.
Plus l’organisation est grande de taille et plus la taille de son unité moyenne est
importante et plus sa structure est élaborée : plus les tâches y sont spécialisées, plus les
unités sont différenciées et plus sa composante administrative est développée. A mesure
que les organisations voient sa taille croître, elle est plus à même de faire une division de
travail plus fine. (Exemple : Le grand salon de coiffure peut se procurer un spécialiste qui
ne s’occupera que des enfants, alors que le petit coiffeur de quartier ne le pourra pas).
L’organisation peut encore spécialiser –ou « différencier »- le travail de ses unités de
façon plus précise. Tout cela réclame plus d’efforts de coordination. Les organisations de
grande taille tendent, en conséquence, à élargir leur hiérarchie pour bénéficier des effets de
la supervision directe et de recourir de manière plus intensive à sa technostructure pour
obtenir une meilleure coordination par la standardisation ou, autrement, à encourager cette
coordination par le biais de l’ajustement mutuel.
stème technique
Le système technique s’intéresse aux procédés développés au niveau du centre opérationnel pour
produire les biens et services. Il faut bien le distinguer de la notion de « technologie » qui, quant à elle,
représente le savoir de base de toute l’organisation.
Certaines observations ont trouvé que le système technique modifiait certains éléments structuraux de
façon significative.
Plus il joue un rôle régulateur plus le travail opérationnel se formalise et plus la structure
du centre opérationnel se bureaucratise : Les systèmes techniques qui assurent la régulation du
travail des opérateurs, c’est à dire, le contrôle du travail des opérateurs – par exemple, dans le
cadre d’une chaîne de montage d’une usine de production de masse – font que ce travail devient
routinier et prévisible, et, partant, sa spécialisation et sa formalisation, ce qui a pour effet, à son
tour, de créer les conditions de la bureaucratie au niveau du centre opérationnel.
Il a également été montré que plus un système technique est sophistiqué, plus les fonctions de
support logistique sont élaborées et qualifiées : C’est essentiellement un cas du type suivant : si
une organisation est obligée de se doter d’une technologie complexe, elle doit recruter des
spécialistes fonctionnels pour comprendre cette nouvelle technologie – capables de concevoir, de
faire les achats et de la modifier. Elle doit, donc, leur accorder des pouvoirs considérables dans ce
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domaine, ce qui l’encourage à employer les mécanismes de liaison pour assurer un ajustement
mutuel parmi eux.
cteur d’activité
Les entreprises qui travaillent dans le même secteur adoptent souvent des structures
d’organisation voisines, très proches. Cela est particulièrement sensible pour les entreprises qui
travaillent par projet ou tel est le cas des entreprises du marché de l’informatique, des travaux
publics ou encore de l’audiovisuel qui ont généralement des structures très souples pour
faciliter l’innovation ou bien même les agences de publicité qui s’organisent selon la
structure matricielle qui est la plus adaptée. Mais bien évidemment ce facteur ne peut expliquer
à lui seul le choix d’une structure.
uvoir
Ce facteur n’est pas sans influence et sans effet sur la structure.
Trois hypothèses en découlent au sein de ce facteur :
Plus le contrôle externe qui s’exerce sur l’organisation est puissant, plus la
structure est centralisée et formalisée : cette hypothèse exprime le fait que
lorsqu’une organisation est dans une certaine mesure sous un contrôle
extérieur, elle tend a accroître la formalisation et la centralisation et ce à
travers la centralisation du pouvoir au niveau du sommet stratégique et la
formalisation du comportement. La raison en est que les deux moyens les
plus efficaces par lesquels l’extérieur peut contrôler une organisation sont :
d’une part tenir son décideur le plus puissant pour responsable de tout ce qui
arrive dans l’organisation et d’autre part d’imposer à l’organisation des
critères et des standards définis.
En outre l’existence d’un contrôle externe pousse l’organisation à être
prudente : cette hypothèse a pour effet d’accroître la bureaucratisation car il
y a tendance a centraliser le pouvoir au niveau du sommet stratégique.
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En matière de structure et de culture, il existe une mode qui pousse les
organisations à se mettre au goût du jour, même si cela n’est pas approprié
pour l’organisation : dans une vision idéale des choses, les paramètres de
conception devraient être dictées par l’age, la taille, le système technique et
l’environnement de l’organisation. En fait, il semble que la mode joue
également un rôle dans ce choix, encourageant bon nombres d’organisations
à adopter des paramètres de conception alors qu’ils sont inappropriés a
l’organisation dans leur cas spécifique. Paris a ses salons de haute couture
de même New York a ses bureaux de haute structure, ces sociétés qui ont
tendance à survendre à leurs clients les structures à la dernière mode
existante.
ratégie
D’autres auteurs sans remettre en cause le lien entre la stratégie et la structure, ont critiqué
cette théorie. Alors pour MUSSCHE "c’est la structure qui détermine et conditionne la stratégie
et non le contraire". En fait, il est difficile de généraliser en raison de la grande diversité des
entreprises. La synthèse a été élaboré par T. ANSOFF pour qui : « la stratégie détermine la
structure, mais la structure peut déterminer la stratégie selon le cas ». La structure est donc
contingentée par la stratégie, mais à l’inverse, les changements d’orientation stratégiques
peuvent nécessiter une adaptation de la structure (une structure hiérarchique ne permettra pas
d’avoir des réactions rapides par rapport à l’environnement : pour atteindre cet objectif, une
plus grande autonomie devra être accordée aux échelons inférieurs).
vironnement
C’est un autre facteur étudié dans la théorie. L’environnement représente les diverses
caractéristiques du contexte extérieur de l’organisation : les marchés, le climat politique, les
conditions économiques et ainsi de suite. L’influence de l’environnement a été particulièrement
soulignée par BURNS, STALKER, LAWRENCE et LORSH. BURNS et STALKER ont
montré dés 1963 que les caractères de l’environnement (stabilité de la technologie utilisée, des
marches…) détermine la structure d’une organisation.
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Ces conclusions ont été confirmées par les travaux de LAWRENCE et LORSH( de 1967 à
1972) sur dix grandes entreprises américaines, celles-ci ont en effet confirmées qu’à un
environnement stable correspond une structure formalisée et à un environnement instable
correspond une structure non formalisée.
L’organisation est en étroite relation avec son environnement qui comprend 4
caractéristiques :
La stabilité, la complexité, l’hostilité et la diversité des marchés.
ADAPTATION AU MARCHÉ
Stabilité
Formalisation
Complexité Décentralisation
Centralisation
Hostilité
Départementalisat
Hétérogénéité ion par output
A ces quatre caractéristiques correspond des structures pour pouvoir s’adapter au changement
de l’environnement.
Plus l’environnement est dynamique, et plus la structure est organique : cette hypothèse tient
au fait que par la mesure dans laquelle les évolutions sont prévisibles (c’est à dire dans un
environnement stable) tel est le cas par exemple, pour le marché des eaux alimentaires dont
les variations saisonnières sont connues à l’avance l’organisation peut prévoir les conditions à
venir et ainsi toutes choses étant égal par ailleurs, utiliser la standardisation
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comme mécanisme de coordination. Un environnement stable va de pair avec une structure
ou la coordination repose sur la formalisation.
Mécanismes de coordination
Standardisation des procédés
A C
O O
La standardisation fait intervenir la catégorie des analystes qui mettent au point la manière
d’effectuer le travail, ainsi le rôle du chef devient simplement de vérifier que les procèdes sont bien
appliqués.
Mécanismes de coordination
Standardisation des procédés
A C
O O
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La standardisation des procédés conduit à la définition des objectifs à atteindre quelque soit les
moyens, dans ce cas le rôle du chef est de contrôler que les objectifs fixés ont bel et bien été
atteints.
Mais quand ces conditions sont très variables, comme le besoin fréquent de changer
des produits, l’organisation ne peut plus standardiser mais au contraire elle doit adopter une
structure très flexible, car plus l’environnement est instable, plus la structure est souple, ce
qui signifie que la coordination se fait par recours a des mécanismes basés sur les relations
interpersonnelles qui comprennent soit la supervision directe ou l’ajustement mutuel ce qui
conduit à une structure organique.
C’est le plus simple des mécanismes, il suppose l’échange informel de savoir faire
entre les opérateurs et il n’y a pas de contrôle sur le travail individuel.
Mécanismes de coordination
Ajustement mutuel
O O
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Mécanismes de coordination
Supervision directe
O O
La supervision directe implique l’intervention d’un chef qui définit à fur et à mesure
le travail à effectuer et on en surveille le bon accomplissement.
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représente l’environnement pour l’organisation -c’est a dire une hostilité
extrême- notamment sur le plan de la concurrence amène toute organisation
à centraliser sa structure et son pouvoir, en retenant parmi les moyens les
plus puissants et rapides : la supervision directe.
Remarquons que l’environnement simple peut être stable ou dynamique, même conception
pour l’environnement complexe, ainsi il existe quatre environnements organisationnels de base
qui sont présentés sous la forme suivante :
Décentralisé Décentralisation
Complexe Bureaucratique Organique
(standardisation (ajustement
des qualifications) mutuel)
Centralisé Centralisé
Simple Bureaucratique Organique
(standardisation (supervision
des procédés de directe)
travail
4. AVANTAGES ET CRITIQUES
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L’autre avantage de la théorie réside dans le fait qu’elle permet au manager d’établir un
diagnostic sur le plan interne (en analysant ses forces et ses faiblesses le manager doit percevoir les
changements survenus et prendre les mesures d’adaptation qui s’imposent), et externe (en mettant
le point sur les menaces et opportunités de son environnement) et cela dans chaque situation, ce qui
le met en mesure de gérer celle-ci avec efficacité et croît ses chances d’agir d’une façon appropriée
et conduisent aux résultats envisagés (aptitude à apprécier correctement les données d’une situation
avant de réagir).
Les principales critiques d’ordre méthodologique portent sur le caractère unidimensionnel des
observations et l’absence de décalage temporel.
C’est le fait d’étudier une seule variable contextuelle (taille, technologie, environnement …)
au dépens de toutes les autres. Il reste un procédé de recherche discuté.
En d’autres termes c’est la non prise en compte de tous les facteurs de contingence. Ce qui
pose le problème de validité de la mesure.
La solution proposée (par Pugh en 1968) : c’est l’approche multidimensionnelle qui mesure
l’influence de tous les facteurs de contingence sur les structures organisationnelles.
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L’absence de décalage temporel :
La critique porte sur les méthodes d’observation, de type synchronique, et qui sont très
largement utilisées dans les travaux de la théorie de la contingence structurelle.
Cela s’explique ainsi : les observations effectuées au même moment sont insatisfaisantes dans
la mesure où les changements de situation ne se reflètent sur la structure qu’après un certain temps.
La vision du déterminisme :
Elle soulève de vives critiques car selon certains auteurs, les managers ont le pouvoir
d’analyser le contexte organisationnel et de lui donner un sens. En d’autres termes, ils ont remis en
cause l’absence de prise en compte des comportements des individus qui constituent l’organisation
notamment de la psychologie des dirigeants et de leur style de direction.
En effet, les managers sont libres de leur choix et sont dotés d’une latitude de choix
décisionnelle. Dans ce sens, la réponse des dirigeants face à la contingence peut varier selon leurs
perceptions, leurs préférences, leurs valeurs, leurs intérêts et de leurs pouvoirs. C’est ce qu’on
appelle « choix stratégique ».
D’autre part, l’environnement ne peut pas être perçu comme une fatalité contre laquelle les
managers ne peuvent rien. Ainsi, la causalité étudiée par Lawrence et Lorsch est celle qui considère
que l’environnement influe la structure de l’entreprise, soit le schéma suivant :
Environnement Structure
Or, il est nécessaire de ne pas perdre de vue que l’entreprise influe aussi sur l’environnement
dans lequel elle se situe.
Il aurait été plus intéressant de considérer plutôt l’existence de correspondance et
d’interactions réciproques entre structure et environnement qu’une stricte et unique influence de
l’environnement sur la structure.
Environnement Structure
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Caractère nomothétique de la théorie :
Cela n’est pas valable parce que le jugement porté sur l’environnement révèle de la
perception. Ainsi disent ils :
A environnement identique, mais à perceptions différentes, correspond des organisations
elles-mêmes différentes.
Ce qui explique que des entreprises différentes, opérant dans de mêmes secteurs d’activité,
peuvent présenter des formes d’organisation différentes.
Qui dit que les choix d’une structure d’organisation reflètent fidèlement les exigences
d’efficience techno économique associées à son contexte de fonctionnement. Cela est également
remis en cause.
Une vision plus générale de l’organisation, qui intègre des éléments tels que l’exercice du
pouvoir, la poursuite d’un intérêt personnel ou encore les stratagèmes utilisés par les dirigeants
pour maintenir une position, permet une meilleure compréhension de sa structure.
De ce fait, il faut considérer tout genre d’éléments, mis à part les facteurs cités, qui peuvent
affecter la structure.
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5. CAS CONCRET
Domino’s Pizza
Tom Monaghan était un enfant pauvre, fils d’un chauffeur de camion et d’une infirmière.
Après des études secondaires, il s’est engagé dans le corps des fusiliers marins et a économisé sa
solde pour aller à l’université. Comme il souhaitait étudier l’architecture, il s’est d’abord inscrit à
l’université du Michigan qu’il a quittée bientôt.
En 1960, après avoir emprunté 900 dollars à un organisme de crédit, il s’est associé avec son
frère Jim pour ouvrir une pizzeria près de l’Eastern Michigan University. Puis Jim a abandonné sa
part de l’affaire en échange d’une Volkswagen Coccinelle de 1959 qui appartenait à Tom.
Monaghan a vite compris que les clients ne voulaient pas attendre plus de 30 minutes pour
avoir une pizza. Il a commencé par annoncer un service de livraison rapide et un rabais de 50 cents
si l’attente dépassait 30 minutes. Parfois les étudiants de l’université abusaient de sa proposition.
Tout un dortoir commandait des pizzas en même temps. Ou bien, pendant que le chauffeur était
dans un dortoir en train d’effectuer une livraison, des étudiants volaient les pizzas restantes à
l’intérieur de la camionnette. Souvent, Tom s’est traîné péniblement jusqu’à 3 h du matin,
emportant la recette de la nuit dans un sac de papier brun. Il comptait ses gains au réveil, le
lendemain après-midi.
Aujourd’hui Domino’s pizza est la chaîne de restauration privée la plus importante du monde.
Elle ouvre 21 nouveaux points de vente chaque semaine. Il en a déjà plus de 3000 dont les deux
tiers ont été franchisés à d’anciens employés. Le marché de la pizza est encore en expansion aux
Etats-Unis. Les statistiques montrent que les Américains en consomment déjà 1 milliard de tonnes
par an, soit quelque 10 kilos par personne. Cela représente l’équivalent d’une pizza de 30 hectares
par jour. Un manager moyen mange une pizza environ 30 fois par an, avec une préférence pour la
garniture de poivrons.
Quelles sont les raisons du succès de Domino ? Premièrement, Monaghan s’en est tenu à une
idée simple. Pendant la plus grande partie de ses 28 années d’existence, Domino n’a proposé que
des pizzas (deux ou trois tailles, onze garnitures) et du Coca-Cola. Pas de siège pour le
consommateur, la marchandise est à emporter ou à livrer dans u délai garanti de 30 minutes
maximum. Quatre-vingt-dix pour cent des livraisons satisfont à cette condition et les conducteurs
qui parviennent à effectuer le plus grand nombre de livraisons dans les délais convenus gagnent des
voyages à Indianapolis, pour assister au Grand Prix automobile des 500 miles.
Deuxièmement, Monaghan récompense ses employés. Les cadres ont droit à des voitures
coûteuses qu’ils ont eux-mêmes choisies. La société possède déjà un yacht de 20 mètres, d’une
valeur de 1 millions de $, appelé la Tigresse II, sur lequel les managers les plus performants partent
en croisière pendant les week-end. Dans le passé, ceux qui avaient considérablement accru le
volume de leur chiffre d’affaire gagnaient des voyages à Hawaii. Une montre en or Patek Philippe,
d’une valeur de 12000 $, est attribuée à tout manager qui bat le record de recette hebdomadaire
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établi au sein de la compagnie (le record actuel s’élève à 62087 $ : il est détenu par une pizzeria de
Myrtle Beach, en caroline du sud). En 1985, Monaghan a créé un centre de vacances dans le
Michigan, pour accueillir les cadres supérieurs et les managers qui l’ont mérité par la qualité de
leur travail. Une fois, il a enlevé sa cravate Hermès en soie pour la donner à un manager
particulièrement efficace. Ce geste a fait naître une tradition et des centaines de cravates à 70 $ sont
ainsi octroyées chaque année.
Troisièmement, la société Domino continue à chercher des idées et des produits nouveaux. Le
« Bake-up » - pizza au fromage gamie de jambon ou de bacon et destinée au petit déjeuné- fait
l’objet de tests sur le marché. Une « pizza basses calories » (deux tiers de calories en moins) est à
l’étude. Les prototypes de la voiture de livraison du futur sont déjà construits : c’est un modèle
surbaissé qui ressemble à un avion à réaction sans ailes ; il consomme moins de 3 litres aux cents
kilomètres. Un service SOS-pizza est en cours d’élaboration : le client passera sa commande
détaillée en marquant simplement une certaine combinaison sur un téléphone à touches. Monaghan
veut que dans cinq ans Domino possède plus de 10000 points de vente dont le chiffre d’affaire
moyen respectif sera de 1 millions de $.
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6. VISITE D’ENTREPRISE
6.1. Maroc Telecom
Maroc Telecom opérateur historique au Maroc, est considéré comme la première entreprise
marocaine. Elle opère dans le domaine de la téléphonie.
La visite était à M. Boujnan, directeur Marketing de l’agence de Maroc Telecom. Il a dit que
Maroc Telecom créée son propre environnement en
• Se focalisant sur les attentes de ses clients
• Faisant face à la concurrence
• Multipliant le nombre d’agences (300) et les partenariats.
Le niveau de formation exigé des salariés de l’entreprise a changé puisque la société recrutait
des gens qui n’avaient que le deug (2ans après le Bac), mais maintenant ils recrutent les lauréats
des grandes écoles tels que : L’ENCG, L’HEM, L’ISCAE, L’IIHEM...
Et pour faire face à la concurrence, Maroc Telecom réagit et anticipe les actions de Meditel.
Dans ce sens, l’entreprise a mis en vente les cartes de recharge de 20 dhs pour contre l’action
menée par Meditel. Et pour suivre la conjoncture, les agences de Maroc Telecom sont équipées de
caméras et cela pour éviter tout dysfonctionnement (actions terroristes, vols…).
30
. ROITEX
Cependant, lorsque la société achève les commandes de ses clients, elle exerce la sous traitance au
niveau de Fès (ses donneurs d’ordre se trouvent à Fès), ce qui traduit la flexibilité de l’entreprise.
Adaptation à l’environnement :
L’entreprise profite de l’atout de sa proximité géographique vis-à-vis de ses clients qui gagnent en
termes de temps et de coût de transport.
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Conclusion
Le courant de la contingence structurelle est développé en réaction au principe du one best
way des théoriciens classiques, et selon lequel il existe une forme universelle d’organisation
efficace. Autour des premiers auteurs qui ont investi ce champ de recherche : Woodward et sa
contingence structurelle, Burns et Stalker, Lorsch et Lawrence qui ont basé leurs études sur la
contingence environnementale, Mintzberg et ses facteurs marque véritablement l’émergence d’un
nouveau paradigme en développement organisationnel. Le courant de la contingence structurelle,
en stipulant que la structure idéale de l’entreprise est contingente à un ensemble de facteurs qui lui
sont propre, introduit alors la notion fondamentale d’adaptation /cohérence qui jusque là était
inexistante en management.
Nous avons vu que les critiques et les limites de la théorie de la contingence structurelle sont
nombreuses sur le plan méthodologique ainsi que sur les fondements scientifiques. Soulignons ici
qu’une critique essentielle est que la théorie n’apporte pas de réponse convaincante à la
question : « pourquoi des entreprises confrontées au même contexte environnemental réagissent
de façon différent et ce notamment sur le plan de leur organisation ? »
Toutefois, ces critiques et ces limites ne semblent pas, à notre sens, remettre en question le
bien fondé du paradigme de la contingence structurelle car de nombreux travaux, de nos jours,
continuent à investir le champ. Ces recherches étudient de nouveaux facteurs de contingence,
comme par exemple, le développement international de l’entreprise, le degré d’hostilité de
l’environnement ou le cycle de vie d’un produit.
Au-delà de la contingence structurelle, notons que dès les années soixante-dix, de nouveaux
paradigmes, malgré des nuances et des divergences, se sont également focalisés sur l’analyse de
l’environnement des organisations et ont ouvert des voies nouvelles importantes sur les
organisations grâce notamment, aux travaux réalisés en sociologie et en économie. Ainsi, la théorie
de l’agence, la théorie de la dépendance des ressources et bien d’autres se sont inscrites dans cette
perspective et ont ainsi contribué à l’enrichissement de la théorie des organisations.
Même si nous avons nos propres préférences, nous ne trancherons pas entre ces
différentes approches, en considérant que chaque théorie peut contribuer de façon
productive à une meilleure compréhension du comportement et du fonctionnement
des organisations.
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Annexes
Questionnaire
5) Y a-t-il une collaboration entre les différentes unités composant votre entreprise ?
6) Quel comportement adoptez-vous pour résoudre les problèmes entre les différentes
unités ?
Eviter le problème
Imposer une décision
Confronter les différentes opinions
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BIBLIOGRAPHIE
Les approches théoriques de l’organisation
Les approches contingentes
Auteurs et théories sociologiques des organisations
Les grands auteurs en management
Voyage au centre des organisations
Management des organisations
WEBOGRAPHIE
Moteur de recherche :
www.google.fr
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