Maroc Rap
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Avril 2004
Par
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Evaluation de la qualité – région MEDA Activité 1,3
Projet Tempus 30092-2002 Présentation des Formations d’Ingénieurs
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Sommaire
I- APERÇU SUR L’ EVOLUTION DE L’ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR AU MAROC
II- ROLE DES FORMATIONS D ’ INGENIEUR SUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU PAYS
III- ACCES AUX ECOLES D’ INGENIEURS
IV- EFFECTIFS
V- S YSTEME DE FORMATION
VI- ENSEIGNEMENT, EVALUATION DES ETUDIANTS
VII- COMMUNICATION ET COOPERATION EXTERNES
VIII- VIE DES ETUDIANTS
IX- PASSAGE DE L’ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A L’ EMPLOI
X- RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
XI- P ERSONNEL ENSEIGNANT
XII- EVALUATION
XIII- RISQUES
XIV- C ONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE
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supérieur : un enseignement sélectif dans les institutions spécialisées dans les domaines de
l’ingénieur, médecine, pharmacie, gestio n et commerce, et un enseignement non sélectif dans
les Facultés des sciences, lettres, droit, etc. A titre indicatif, les institutions de la première
catégorie représentent environ 30% des institutions de l’enseignement supérieur, avec un
effectif d’environ 8% de l’effectif total des étudiants durant l’année universitaire 1998-99.
Vers les années 80, dans le contexte d’une politique de décentralisation, d’autres universités
et établissements ont été créés à travers le territoire pour absorber le flux important des
étudiants. Actuellement 14 universités publiques existent, elles sont constituées au total de 68
établissements dont 8 grandes écoles d’ingénieurs. D’autre part, l’enseignement supérieur
privé commence à faire son apparition à travers la création d’écoles spécialisées, surtout dans
les grandes villes, qui forment essentiellement dans le domaine des technologies de
l’information, de la gestion, du marketing et du commerce. Les effectifs dans ces écoles
privées représentent actuellement environ 3,5% des étudiants de l’enseignement supérieur.
Ces écoles privées ont connu durant ces dernières années une forte augmentation de leur flux
d’étudiants. Mais leur statut actuel, c’est-à-dire avoir un établissement autorisé par le
ministère de l’enseignement supérieur mais dont le diplôme n’est pas reconnu par la fonction
publique (faute de la présence d’une instance supérieure accréditant les diplômes publics ou
privés selon les mêmes normes), ne leur donne pas la crédibilité nationale qu’elles mé ritent
d’autant plus qu’à l’échelle internationale les recrutements pour les 3ème s cycles se font sur
la base d’un programme et non sur la base du statut de l’école.
L’enseignement supérieur dans les Facultés étant un enseignement de masse, et pour pallier
l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi, il a été créé de nouvelles filières
élitistes dans le but de former des cadres qualifiés sous la tutelle de la Direction de la
Formation des Cadres. Ceci concerne les écoles d’ingénieurs, dont l’accès nécessite une
formation dans les classes préparatoires après le baccalauréat.
Types d’écoles
La formation d’ingénieurs au Maroc est assurée par une série d’écoles spécialisées (voir
tableau 1). Ces écoles créées en fonction des besoins (après études statistiques et projection
dans le temps) sont du domaine public et, à notre connaissance, il n’existe pas encore
d’institutions privées qui délivrerait un diplôme d’ingénieur reconnu en cette qualité. Deux
catégories d’écoles co-existent :
• Les écoles placées sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur ;
• Les écoles relevant de différents ministères techniques.
Pour les écoles de la deuxième catégorie, la structure des formations est fixée par la direction
de la formation des cadres. La spécificité "Formation des Cadres" était liée au besoin des
départements ministériels de former leurs propres cadres, s'appuyant dans un premier temps
sur leurs compétences propres. Ces départements ont formé en premier lieu pour leurs propres
besoins et, à partir des années 80, pour les autres secteurs, notamment le privé.
Dans la pratique, la Direction de la Formation des Cadres, au niveau de l’enseignement
supérieur, se trouve engagée dans une série d'actions de conseils consultatifs et pédagogiques
et dans la participation à l’étude des dossiers de bourses de 3ème cycle et à la gestion des
bourses pour les études à l’étranger. Elle intervient aussi au niveau de l’information des futurs
bacheliers sur les formations supérieures (revue Carrières, logiciels informatiques, site
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ENIM Ministère de l’Energie et des • former des ingénieurs ayant une formation de base
Mines polyvalente, maîtrisant les techniques relatives aux grandes
spécialités et ouverts aux technologies de pointe.
ENSA Ministère de l’enseignement • assurer la préparation et la délivrance de diplôme d’ingénieur
supérieur d’Etat et de diplôme universitaire de technologie.
INSEA Autorité gouvernementale • assurer la formation des cadres supérieurs dans les domaines
chargée de la prévision de la statistique, de l’économie appliquée, de la démographie,
économique et du plan de la recherche opérationnelle et de l’informatique.
ESITH Association marocaine des • Former des ingénieurs d’Etat et de Technologie Spécialisée
Industries du Textile et de en textile – habillement, la Formation en cours d’emploi,
l’Habillement et les Pouvoirs l’Assistance Technique aux entreprises et les Essais de
Publics laboratoires et la Recherche Appliquée.
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Dès leur création, toutes ces écoles ont fait la preuve de leur contribution efficace au
développement technologique et économique du pays.
Cependant ces écoles se distinguent l’une de l’autre par leur taille, les spécialités du diplôme
et parfois la localisation géographique. Dans les écoles relevant des ministères, la formation
s’oriente plutôt vers les spécialités du secteur concerné.
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(génie électrique, génie électromécanique, génie énergétique et génie des procédés industriels)
intéressent plus de 2000 étudiants avec 80% pour l’EMI, 72% pour l’EHTP, 86% pour
l’ENIM et 84% pour l’ENSEM.
Depuis la création de ces écoles, et vu leur formation polyvalente, leurs lauréats contribuent
efficacement au développement technologique et économique du pays. A titre indicatif,
l’EMI forme environ 200 ingénieurs d’état par an qui intègrent aisément le marché de
l’emploi selon les proportions suivantes : 12% dans le secteur de l’enseignement, 15% dans
les administrations publiques, 40% dans le secteur semi-public, 30% dans le secteur privé et
3% ailleurs. Les débouchés sont divers selon les différentes spécialités. Les ingénieurs en
Génie Civil occupent des fonctions dans les départements ministériels, les collectivités
locales, les entreprises publiques (ONE, ONEP, ONCF, ERAC, …). Les ingénieurs en Génie
minéral trouvent de l’embauche dans le secteur minier (OCP, BRPM), entreprises de forage,
bureaux d’études, secteur d’eau potable. Les ingénieurs mécaniciens intègrent facilement
l’ensemble des activités du tissu socio-économique, industries de l’énergie, industries
minières, agroalimentaires, industries chimiques et pétrochimiques, industries électriques,
secteur de l’automobile et secteur des transports.
Secteur des télécommunications
Ce secteur connaît aujourd’hui un développement considérable. Son rôle prépondérant dans le
processus de développement économique et social du pays, comme partout dans le monde,
conduit à une demande soutenue en cadres (nombre estimé à 1000 ingénieurs par an). C’est
pourquoi, l’INPT a mis en place depuis 1991 un cycle de formation d’ingénieurs d’Etat en
offrant une formation polyvalente dans les domaines de l’Informatique, Systèmes et Réseaux
de Télécommunications. L’institut a entamé une augmentation des effectifs et compte
atteindre 240 lauréats par an vers 2006-2007. Les diplômés de l’INPT trouvent facilement une
embauche dans les deux premiers mois après l’obtention du diplôme du moins jusqu’en 2002.
Ils se répartissent surtout dans le secteur des télécommunications. A titre indicatif, la
répartition de la promotion des 92 lauréats de 2002-2003 sur le marché du travail montre les
proportions suivantes : 41% dans Maroc Télécom (IAM), 17% à l’étranger, 10% dans ST
Microelectronics, 5% au Canada, 3% en France, 3% dans Nokia, 3% dans ZTE, 3% Forces
Armées Royales, 10% en recherche d’emploi.
Secteur de la statistique de l’économie
Ce secteur profite énormément des lauréats de l’INSEA. Depuis 1999, l’école a formé
241 ingénieurs qui servent dans les administrations publiques, les organismes publics et semi-
publics et le secteur privé.
Secteur de l’Informatique
Les ingénieurs informaticiens sont appréciés dans divers secteurs d’activités : développement
de logiciels, conception des automatismes industriels assurances, services publics, secteur
financier, banques, bourse, marketing, technico-commercial, etc.
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Etats arabes (35%), Asie du sud (27%). Cette comparaison doit cependant rester prudente car
les écoles de formation des cadres au Maroc restent d'un accès beaucoup plus sélectif.
En ce qui concerne les carrières, il n’y a pas de statistiques à grande échelle sur les postes
occupés par les ingénieurs femmes. Une étude a été récemment faite sur la carrière
professionnelle des ingénieurs pour essayer d’analyser les trajectoires féminines dans le
public et le privé. Les chiffres avancés ne sont pas signifiants, car l’étude portait sur un
échantillon très réduit (13 femmes). Néanmoins cette étude a permis de dégager des aspects
intéressants.
Le taux des femmes ingénieurs peut être influencé par plusieurs facteurs : l’influence des
enseignants dès le jeune âge, l’orientation, le contexte familial, le niveau d’instruction de la
mère et du père, la gratuité des formations dans les écoles d’ingénieurs et leur réputation
comme voie d’embauche par opposition aux facultés qui, aux yeux du public, « produisent
des chômeurs ».
En ce qui concerne les carrières, les femmes préfèrent en général l’embauche dans le public
pour raison de stabilité ; il y a moins d’exigences que dans le privé. Les femmes avancent
moins vite dans leur carrière que les hommes. Les femmes ayant obtenu leur diplôme dans les
grandes écoles françaises sont plus appréciées que leurs homologues des écoles marocaines et
occupent des postes de haut niveau de responsabilité. Cela est vrai aussi pour les ingénieurs
hommes, mais les femmes restent loin des postes de pouvoir.
Certaines femmes ingénieurs, après une période d’expérience dans le secteur privé ou public,
souhaiteraient reprendre les études supérieures de DESA et doctorat pour intégrer
l’enseignement supérieur.
Classes préparatoires
Le secteur de l’éducation nationale constitue la base et la composante majeure de l'ensemble
du système éducation-formation. Depuis sa réforme en 1985, il est structuré comme suit :
1- L'enseignement pré-scolaire : Il est pris en charge dans le cadre de jardins d'enfants et
d'écoles maternelles (modernes et coraniques " Katatib ").
2- L'enseignement fondamental est ouvert aux filles et garçons ayant atteint l'âge de
scolarisation, actuellement fixé à sept ans et dans la limite des places disponibles pour
les enfants de 6 ans. Cet enseignement dure 9 années, réparties en un premier cycle de
six années dispensé dans les écoles, et un second cycle de trois années dispensé dans
les collèges.
3- L'enseignement secondaire est ouvert aux élèves ayant suivi avec succès l'enseignement
fondamental. Il comporte un cycle de trois années et débouche sur différents types de
baccalauréats. On citera les lettres modernes, les mathématiques, les sciences
expérimentales, les lettres originelles, ainsi que plusieurs filières d'enseignement
secondaire technique. Ces dernières sont dispensées dans des lycées spécialisés et ce,
dans différents domaines tels l’agriculture, le commerce et l’industrie.
Enfin, des enseignements post-baccalauréat sont assurés dans les établissements de
l'enseignement secondaire: il s'agit, d'une part, de Formations techniques et professionnelles
débouchant sur le brevet de technicien supérieur (B. T .S) et ce après deux années de
Formation, et d'autre part, des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).
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Les classes préparatoires, qui préparent aux concours d’accès aux écoles d’ingénieurs, se
trouvent en général dans les plus grands lycées des grandes villes du pays. Le tableau 2 donne
une idée relative de la couverture des CPGE sur le territoire.
Tableau 2: Options des CPGE pour une durée des études de 2 années
C’est une formation de deux ans. La première année ne se redouble pas, mais les étudiants ont
la possibilité, sur avis favorable du conseil de classe, de doubler la seconde année qui est celle
des concours. Les filières classiques pour les sciences de l’ingénieur sont données dans le
tableau 3. L’enseignement dans ces écoles est assuré par des enseignants agrégés. La quasi
totalité des établissements offrant ces formations disposent d’un internat pour tous les
étudiants. Récemment 2 ou 3 établissements privés à Rabat et à Casablanca ont démarré la
formation dans les classes préparatoires.
Concours commun
Au départ, chaque école d’ingénieurs avait adopté sa propre procédure de sélection et la durée
des études variait de 4 à 6 ans. Par la suite, le même système d’admission aux écoles fut
adopté par la voie du concours commun (l’Institut Agronomique et Vétérinaire fait exception,
à cause de ses spécificité : cette école intègre les deux années des classes préparatoires dans
son cursus de formation). Un concours national commun est organisé chaque année par les
Écoles d’Ingénieurs marocaines, à tour de rôle, qui recrutent à partir des G.P.C.E. Les
meilleurs étudiants des classes préparatoires peuvent également passer le concours d’entrée
aux grandes écoles françaises. Ce concours ouvre également l’accès à d’autres écoles de la
formation des cadres que les écoles d’ingénieurs.
Les épreuves du concours national sont préparées par la Commissio n Nationale des classes
préparatoires. L’école chargée de la coordination du concours s’occupe de toute la gestion
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allant de l’organisation du concours, la correction des épreuves écrites, les épreuves orales, le
classement des étudiants par ordre de mérite jusqu’à la planification du calendrier
d’inscription des étudiants admis aux grandes écoles. Le calendrier d’inscription dans les
écoles permet aux étudiants admis de s’inscrire dans plusieurs écoles à la fois avec des
possibilités de transfert d’une école à l’autre dans les délais limites du calendrier.
Les étudiants non admis au concours peuvent intégrer les Facultés des Sciences ou redoubler
sur avis favorable du conseil de classe. Le tableau 4 donne l’évolution du nombre d’inscrits et
du nombre d’admis au concours commun.
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thèse choisi doit rentrer dans les spécialités dispensées à l’I.A.V. +examen et acceptation de dossier de l’I.A.V.
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IV- EFFECTIFS
Bien que l’accès soit plus ou moins identique dans toutes les écoles, chaque école est unique en
son genre ; chacune délivre un diplôme dans ses propres spécialités. Le choix de l’école est lié à
la spécialité du diplôme que l’étudiant vise, au secteur du marché de travail le plus sollicité, aux
conditions d’hébergement sur place, aux possibilités d’échanges d’étudiants avec des écoles
similaires à l’étranger, au nombre de places fixées par chaque école, etc. Jusqu’à présent, l’EMI
recrute le maximum d’étudiants. Notons que l’EMI, l’INPT, l’ENSIAS et l’EHTP sont les écoles
les plus sollicitées. Parmi le s admis au concours commun, elles reçoivent les premiers 50%.
En principe, chaque grande école décide du nombre d’étudiants à recruter. Ce nombre peut
changer d’une année à l’autre selon la capacité d’accueil de l’école qui évolue généralement dans
le sens croissant. A titre indicatif, nous reportons sur le tableau 6 les effectifs des étudiants et
enseignants par école. Il fait apparaître que le taux d’encadrement moyen est de 1 enseignant
pour 6 étudiants.
Dans le cas de l’EMI, le nombre total d’étudiants est 761 (73 % de garçons et 27% de filles ;
1.5% d’étrangers). Le nombre d’admis en 1ère année est 259 (84%) sur concours commun, 9
(3%) sur titres (DEUG (MP2, PC2)/CUES ou diplôme équivalent) et 5 (2%) sur concours
DEUG. En 2ème année, Le nombre d’admis sur titres (licence ou diplôme reconnu équivalent :
diplôme d’ingénieur, diplôme d’architecte) est 13 (5%), dont 2 étrangers. Les étudiants étrangers
viennent des pays Africains qui ont généralement des bourses dans le cadre de la coopération. Ils
sont acceptés dans les mêmes conditions que les candidats marocains. Leur candidature doit être
présentée par leur pays et agréée par l’enseignement supérieur.
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V- S YSTEME DE FORMATION
Deux types de formations d’ingénieurs coexistent, les formations à caractère multidisciplinaire et
les formations plus ciblées. Cependant ces formations sont en évolution permanente.
L’enseignement tient compte des principales mutations technologiques que connaît le marché de
l’emploi. Ainsi, les écoles développent leurs programmes à travers l’adoption de nouvelles
orientations pour certaines filières et la création de nouvelles filières en fonction des besoins du
pays, et elles encouragent la recherche appliquée. Cette souplesse d’évolution engendrant une
augmentation des effectifs admis dans chaque spécialité est facilitée par la concertation avec le
milieu industriel et l’ouverture internationale permettant ainsi de mieux cerner les besoins du
futur. Les enseignants jouissent d’une certaine autonomie dans le changement des contenus des
programmes ou la conception de nouveaux programmes au sein des différents départements ou
sections de spécialisation. Ces programmes sont soumis à la commission pédagogique de l’école
pour validation.
Dans les écoles relevant de l’enseignement universitaire, le besoin de développer la recherche
s’est concrétisé ces dernières années dans l’encouragement à la formation par la recherche, à
travers la création des unités de formation et de recherche au sein desquelles sont offertes les
formations de DESA ou DESS et de doctorat. Ces formations sont soumises à accréditation par la
Commission Nationale d’Accréditation et d’Evaluation (CNAE) attachée au Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, sur la base d’un dossier scientifique
précisant les objectifs de la formation, les moyens humains et matériels mis à disposition. La
durée d’accréditation est de 2 ans pour le DESA/DESS et de 4 ans pour le doctorat. En outre les
écoles élargissent les programmes de formation continue à toutes les disciplines qui requièrent un
perfectionnement permanent, en concertation toujours avec le milieu professionnel.
Les écoles relevant des départements ministériels ne sont pas, jusqu’à présent, autorisées à offrir
ces programmes de DESA. Cependant elles peuvent collaborer avec d’autres écoles d’ingénie urs
ou facultés dans l’organisation, l’enseignement et l’encadrement des DESA (l’INPT participe à
un DESA à l’EMI et à un autre DESA à la faculté des Sciences de Rabat). Avec la nouvelle
réforme de l’enseignement, les DESA vont être remplacés par les Masters. Actuellement des
Masters payants sont proposés par certaines écoles.
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Formation continue
L'évolutio n rapide des technologies pose aux entreprises publiques et privées des défis
quotidiens. Dans un environnement économique sans cesse en mouvement, chaque entreprise fait
face à des situations particulières. La formation continue s'impose donc comme une nécessité
pour la mise à niveau constante de ces entreprises. Pour répondre à leurs besoins, les écoles
d’ingénieurs ont développé des activités de formation continue en proposant un ensemble de
séminaires de formation. Ces formations sont axées sur le perfectionnement du corps enseignant
(au Maroc ou à l’étranger), le développement de la coopération en matière de formation,
l’introduction de nouvelles formations, l’élaboration de modules de formation spécifiques, la
formation pour l’adaptation à l’emploi et la formation pour le perfectionnement et le recyclage
des ingénieurs, des techniciens et des cadres administratifs des entreprises dans le domaine
industriel. Les formations de courte durée (moins de deux semaines) servent à la mise à niveau
régulière du personnel de ces entreprises. Les formations spécifiques de longue durée (jusqu'à
dix- huit mois) servent à créer des profils qui n'existent pas sur le marché du travail et à résoudre
en partie le problème des diplômés chômeurs.
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Tableau 8: Organisation des études et filières de formation dans un échantillon de cinq écoles d’ingénieurs.
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Des formations de courte durée et longue durée sont offertes dans les écoles dans divers
domaines, et à titre d’exemple, nous reportons sur le tableau 9 en annexe les formations offertes
pendant les années 2002-2003 et 2003-2004.
Formation à distance
Cette action est en cours d’études dans un cadre national. Récemment, le Centre National de la
Recherche scientifique et Technique a signé le contrat du projet « Télé-enseignement » dans le
cadre du pôle de compétence Sciences et Technologies de l’Informa tion et de la Communication
(STIC) auquel participent plusieurs établissements supérieurs. L’enseignement à distance est en
train de se développer dans certaines écoles soit au niveau de la formation des compétences
susceptibles de développer la formation continue par les techniques du télé-enseignement dans le
cadre du projet de mise en place du centre de formation continue à l’INSEAS avec le partenariat
de l’école avec l’Office de la Formation Professionnelle et la Promotion du Travail (OPFPPT) et
l’Ecole de Technologie Supérieure et la Télé-Université de l’Université du Québec, soit au
niveau des équipements (salle de visioconférence intéractive à l’INPT).
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supérieure. Les étudiants ayant une moyenne annuelle inférieure à 12/20 et supérieure ou égale à
10/20 sont soumis à des examens de rattrapage. Les étudiants ayant une moyenne annuelle, après
les examens de rattrapage, inférieure à 12/20 et supérieure ou égale à 10/20, peuvent être admis à
redoubler. L’étudiant a le droit à un seul redoublement dans tout le cycle de formation. A chaque
niveau le passage d’une année à la suivante est conditionné par la validation des stages. Le
diplôme d’ingénieur d’Etat est délivré aux étudiants ayant obtenu en 3ème année une moyenne
annuelle supérieure ou égale à 12/20, avant ou après les examens de rattrapage, sans aucune note
éliminatoire telle que fixée par le règlement intérieur et après validation du projet de fin d’études.
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terrains de sport sont mis à la disposition des élèves ingénieurs (football; basket-ball volley-ball,
piste d’athlétisme).
Quant aux activités socioculturelles, elles sont développées grâce aux clubs et commissions créés
au sein des écoles (20 clubs existent à l’EMI). Ces entités interviennent dans l’organisation de
forums, de compétitions culturelles, artistiques, séminaires, fête de fin d’année, ou pour servir
d’interlocuteur entre les étudiants et l’administration pour résoudre des problèmes divers
concernant la qualité des résidences, restauration, etc.
Un programme «emploi- formation-jeunes» dont le but est de placer 20 000 jeunes diplômés
chaque année dans les entreprises, a été mis en place en octobre 1997. L’Etat rembourse la moitié
de leur salaire aux entreprises qui acceptent d’embaucher des jeunes. En outre, 10 «centres
d’information et d’orientation pour l’emploi» (CIOPE) ont été ouverts pour servir de lieux
d’intermédiation entre employeurs et candidats, et leur nombre sera bientôt porté à 20. Pourtant,
en 1997, ces programmes n’ont guère été à l’origine de plus d’un millier d’embauches. Dans la
pratique, les entreprises déclaraient ces « embauches » mais seul l’Etat payait sa part. La crise de
l’emploi était telle que les jeunes acceptaient cette solution. De plus, à l’issue des 18 mois de
stage prévus dans le contrat entre l’entreprise et l’Etat, et malgré les mesures incitatives
développées par ce dernier, les jeunes n’étaient pas intégrés dans l’entreprise.
D’autres solutions ont été proposées dans le cadre d’une convention signée en 1999 entre le
Ministère du Développement Social, de la Solidarité, de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle et le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Formation des cadres et de la
Recherche Scientifique pour la mise en œuvre du programme de fo rmation qualifiante des jeunes
diplômés en vue de leur insertion dans la vie active. L’objet est d’accorder aux établissements
des subventions pour le financement de formation connue par « formation qualifiante » sous
forme de modules ciblés dans des filières répondant aux besoins du marché de travail; ces actions
sont destinées aux jeunes diplômés qui sont à la recherche d'un emploi depuis plus de 12 mois.
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Formation qualifiante
L'Etablissement intéressée par offrir cette formation qualifiante de 10 mois élabore un
programme de formation modulaire répondant aux besoins et projections en recrutement des
entreprises. Les différents modules de formation doivent être validés par 3 entreprises concernées
par le profil en question. La formation démarre après approbation du programme par
l'Administration et les stages sont organisés en collaboration avec le CIOPE. Au terme de la
formation, l’opérateur de formation apportera son concours à l’insertion en entreprise de chaque
stagiaire formé dans un poste ou une fonction correspondant à la formation qu'il a suivie. Le
CIOPE concerné garantira à chaque jeune, ayant été déclaré par le jury d’évaluation avoir réussi
sa formation, de se présenter à 4 entretiens de recrutement dans les 3 mois qui suivent la fin de
formation.
Cette formation est ouverte sur concours aux titulaires d'une licence es-sciences physique ou
mathématiques ou d'un diplôme équivalent et aux titulaires d’un diplôme de DESA, DESS ou
diplôme d’ingénieur. Le volume horaire dédié à cette action est de 860 heures réparties sur 8
mois, suivi de 2 mois de stage en entreprise. Cette formation est dispensée pour des groupes de
24 candidats. Les enseignements comportent des cours, des travaux dirigés et des enquêtes-
terrain couronnés par les deux mois de stage professionnel en collaboration avec des organismes.
Cette formation est sanctionnée par la délivrance d'une attestation de réussite. Cette expérience a
permis l’insertion d’un grand nombre de diplômés.
En effet, l’expérience de l’ENSEM dans ce domaine concerne des formations qui s’articulent
autour de modules variés et riches tels la gestion, études de marché, traitement des données,
prévisions de la demande, gestion de ressources humaines, statistiques et sondage, gestion de
stock. Ce type de formations permet aux diplômés de s’orienter vers les secteurs fortement
recruteurs et à vocation polyvalente tels que Banques, Assurances, Services de gestion de
production, Bureaux d’études, Centres informatiques, Laboratoires de mécanique,
Météorologie,…
Quant à l’expérience de l’INPT, les formations sont surtout axées dans le domaine des réseaux et
télécoms. Cette formation a démarré en 1999 avec 48 participants titulaires d’une licence es
Sciences. Plus de 90% des lauréats ont été insérés sur le marché du trava il. La formation
qualifiante proposée pour les diplômés de 3ème cycle en 2002 a permis un taux d’insertion
dépassant les 60%.
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X- R ECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
Il est difficile d’avancer des chiffres concernant le nombre d’enseignants impliqués dans la
recherche ou le volume horaire consacré par l’enseignant à la recherche. Les enseignants sont
tous conscients que la recherche doit influencer l’enseignement et faire évoluer les programmes.
Ils veulent bien s’impliquer dans la recherche si l’Etat met les moyens et équipements
nécessaires. Les enseignants chercheurs sont affiliés à des laboratoires de recherche qui
encadrent des thésards en collaboration avec d’autres établissements universitaires et des
laboratoires de recherche étrangers sans oublier certaines entreprises nationales publiques et
privées qui investissent dans la R&D.
En matière de recherche et développement, le Centre National de la Recherche Scientifique et
Technique est un prestataire de service qui met en œuvre des programmes de recherche selon les
priorités nationales. Ce centre a permis de développer les unités de formation et recherche (UFR)
qui sont au nombre de 635 UFR accréditées au plan national. La création de ces UFR a
encouragé les enseignants des écoles d’ingénieurs relevant des universités de développer leur
recherche dans le cadre des formations de DESA ou doctorat (DSA). La formation de DESA vise
d’une part l’approfondissement des connaissances et le développement des compétences requises
par le marché de l’emploi et, d’autre part, l’orientation des lauréats vers la recherche
fondamentale ou appliquée par le biais du programme de doctorat et ceci dans l’espoir d’enrichir
les laboratoires de recherche et former les futurs enseignants dans l’enseignement supérieur.
Seuls les titulaires d’un DESA ou diplôme équivalent peuvent s’inscrire en doctorat. Parmi les
écoles, cet aspect de la formation reste le plus développé à l’EMI. Le tableau 11 représente les
effectifs d’inscrits à l’EMI et le nombre de diplômés formés depuis la création de ces
programmes.
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Financement de la recherche
Le financement des projets de recherche est issu de plusieurs cadres de financement nationaux
tels que programmes d’appui à la recherche scientifique (PARS), programmes thématiques
d’appui à la recherche scientifique (PROTARS), Recherche et Développement R&D Maroc, Pôle
de compétence STIC, réseau de diffusion technologique, réseau de génie industriel, etc. ; et
cadres internationaux tels que actions intégrées, Agence Universitaire de la Francophonie, projet
européen, et également de programme interne d’encouragement à la recherche scientifique tel
que le PIERST à l’INPT. L’octroi des fonds se fait après expertise de la proposition du projet sur
la base des objectifs, de la thématique, des moyens humains et matériels et des retombées
socioéconomiques. Ces fonds sont destinés à l’achat de matériel, à couvrir les frais de
documentation, frais de mission à l’étranger ou au Maroc, etc. 20% de la somme allouée à
chaque projet rentre dans le budget de fonctionnement de l’établissement. Pour les projets PARS
ou PROTARS, la somme maximale allouée est de 300 000 DH par projet.
Le tableau 12 en annexe décrit les activités de recherche dans certaines écoles d’ingénieurs.
Les enseignants chercheurs relevant des écoles de formation des cadres ont un statut en tous
points identique à celui de leurs collègues de l'enseignement supérieur (décret n° 2.75.670 du 17
Octobre 1975).
Les enseignants-chercheurs ayant exercé pendant sept années consécutives leurs fonctions
bénéficient, dans la mesure compatible avec l'intérêt du service, d'un congé de recherche ou de
perfectionnement ou de recyclage ou de stage d'une année universitaire. Durant cette période, les
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Evaluation de la qualité – région MEDA Activité 1,3
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enseignants conservent la totalité de leurs émoluments correspondant à leur grade ainsi que leurs
droits à l’avancement et à la retraite.
Le cadre de PES comporte trois grades : A, B et C dotés de 4 échelons. Ils sont recrutés dans
chaque établissement universitaire, et dans la limite des postes budgétaires à pourvoir, par voie
de concours ouvert aux professeurs habilités en exercice dans les établissements universitaires
justifiant de l'habilitation universitaire et ayant exercé pendant quatre années au moins en cette
qualité.
Le cadre des PH comporte trois grades A, B et C dotés de 4 échelons. Ils sont recrutés
directement sur titres parmi les professeurs-assistants justifiant de l'habilitation universitaire et
remplissant l'une des deux conditions suivantes (i) avoir atteint le 3e échelon au moins du grade
A de professeur-assistant pour ceux qui sont issus d'un cadre d'enseignant ;(ii) justifier de quatre
années d'exercice au moins en qualité de professeur-assistant pour les autres candidats.
Le cadre de PA comporte quatre grades : A, B, C et D dotés de 4 échelons. Ils sont recrutés, sur
concours ouvert, dans chaque établissement concerné, aux candidats titulaires du doctorat ou de
tout autre diplôme reconnu équivalent.
Les établissements universitaires d'enseignement peuvent faire appel, en cas de besoin et pour
une durée d'un an renouvelable, à des enseignants non permanents qui sont des enseignants
associés ou des enseignants vacataires. Ces derniers sont recrutés dans la limite des postes
budgétaires disponibles dans l'établissement, parmi des enseignants-chercheurs étrangers, des
experts ou des professionnels pour assurer des enseignements spécifiques. Leur situation est fixée
par contrat.
La plupart des enseignants des écoles d’ingénieurs toutes spécialités confondues exercent un
second emploi comme enseignants vacataires dans les écoles privées, comme consultants ou
experts dans des entreprises.
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Allocation mensuel
Allocation mensuel de Salaire mensuel en
Catégorie d’encadrement en
recherche en Dirhams Dirhams
Dirhams
Tableau 10: Taux mensuels des allocations allouées aux enseignants-chercheurs applicables à partir de Juillet
1997.
Source : Bulletin Officiel n° 4458 du Jeudi 20 Février 1997, Décret n° 2-96-793 du 11 chaoual 1417 (19 février
1997)
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A titre de comparaison, nous donnons la marge des salaires mensuels des cadres de la fonction
publique :
- Cadres de la santé (médecins, pharmaciens, dentistes,..) : entre 8500 et 16 400 Dirhams
- Ingénieurs : entre 4 000 et 12 400 Dirhams
- Administrateurs : entre 4 700 et 9 300 Dirhams
XII- EVALUATION
Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu d’évaluation proprement dite des formations de
l’enseignement supérieur à l’échelle nationale. Certes, les contenus des programmes dans les
formations d’ingénieurs évoluent soit pour des besoins de réforme ou pour répondre à l’évolution
du marché de l’emploi sans avoir recours à une évaluation de l’existant. Tandis que les méthodes
d’enseignement, les procédures de contrôle des étudiants ou le système de notation n’ont jamais
fait l’objet d’études ou d’évaluation. L’évaluation des enseignants par les étudiants n’est pas une
pratique courante et un classement officiel des écoles n’existe pas.
Dans le cadre de la réforme du 3ème cycle et doctorat d’Etat, la création des UFR a suscité la mise
en place de la CNAE pour des besoins d’accréditation et d’évaluation. Les nouveaux
programmes de DESA et doctorat sont désormais évalués en cas de demande d’accréditation ou
reconduction de la formation. Dans ce contexte, une évaluation interne est conduite par le
responsable de l’UFR qui peut faire appel à quelques enseignants. Le rapport d’évaluation
comporte la description des composantes de la formation, tels que critères d’admission,
programmes de cours, liste des enseignants et leur grade, effectifs des étudiants, axes de
recherche développés dans le cadre de projets ou stages, liste des partenaires, taux de réussite,
équipement, etc. C’est un rapport plus descriptif qu’analytique. Il est ensuite soumis à la
Commission pour évaluation selon des critères prédéfinis par cette dernière.
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XIII- R ISQUES
Dès leur création, les formations dans les écoles d’ingénieurs ont fait preuve de leur contribution
efficace dans le développement technologique et économique du pays. Cependant, la crise
économique et le nombre important d’ingénieurs formés entraînèrent le ralentissement du
processus d’insertion professionnel des diplômés dans le public. D’autre part, le manque de
transparence au niveau de l’évolution des carrières, l’environnement entrepreunarial peu attractif
sont des facteurs déterminants dans le phénomène de fuite des «cerveaux ». Ce dernier touche
d’abord les ingénieurs marocains formés en France qui trouvent facilement du travail et décident
de ne plus retourner au pays et les ingénieurs formés au Maroc qui choisissent d’émigrer vers
l’Europe ou l’Amérique du Nord à la recherche de meilleures conditions de travail mais aussi
d’assurer un meilleur environnement à leurs enfants (scolarité, santé, activités parascolaires,…).
Actuellement, la fuite des « cerveaux » vers l’Europe connaît une légère régression due
essentiellement à la crise financière et non technique du secteur de télécommunications à
l’échelle internationale et à une certaine priorité donnée par les pays d’accueil aux ressortissants
des pays de l’Est. Des dispositions doivent être prises d’urgence pour remédier à ce fléau :
assurer aux jeunes diplômés un meilleur environnement de travail, les responsabiliser davantage
et les impliquer dans des projets tout en ayant confiance en leur compétence et surtout créer un
système de promotion transparent.
XIV- CONCLUSION
L’identité de l’ingénieur qui le distingue en fait des autres diplômés ne se construit pas seulement
au cours de la formation dans les écoles d’ingénieurs mais au cours de son cursus scolaire tout
entier et les écoles préparatoires. Le caractère très sélectif d’admission aux écoles confère à
celles-ci la vocation de formation d’élites. L’accès par le biais d’un concours commun permet
d’engendrer une certaine compétitivité entre les écoles incitant celles-ci à être toujours à la
hauteur de leur mission. Comparées à l’enseignement supérieur dans les facultés, ces formations
jouissent d’un très faible ratio enseignant:étudiants (inférieur à 1 pour 8), des conditions
favorables d’enseignement, d’équipement et d’hébergement sur place et un très faible taux
d’abandon et d’échec. En outre, la formation d’ingénieurs dans son ensemble couvrant un large
spectre de disciplines de l’ingénieur témoigne de sa forte contribution au développement
économique et à l’essor du pays à travers la compétence de ses lauréats et à travers ses services
en formations continue et formation qualifiante augmentant les opportunités d’insertion d’autres
types de diplômés de l’enseignement supérieur dans le monde de l’emploi. La redondance de
certaines disciplines dans les écoles encouragent davantage l’esprit de compétitivité. Il est à noter
également que les efforts adoptés par les écoles dans la stratégie d’initier des liens de
collaboration de recherche entre ces écoles et d’autres universités pour travailler en réseau et
s’approcher de plus en plus de l’entreprise sont appréciés.
déplacement des chercheurs au Maroc et à l’étranger. De leur côté, les écoles doivent encourager
la formation continue et recyclage des enseignants à travers des stages à l’étranger, l’organisation
d’écoles d’été, etc. En matière de gestion pédagogique et financière, les écoles ont besoin de plus
d’autonomie et souplesse dans les procédures d’acquisition de matériel, ouvrages, etc. Il est
nécessaire d’instaurer dans chaque école une cellule de suivi des lauréats et d’inciter à la création
d’associations d’élève ingénieurs. Ces deux entités peuvent collaborer pour établir des liens entre
école et entreprise pour des actions de parrainage, stages, insertion des lauréats, organisation de
forum, etc.
Un système d’enseignement ne peut évoluer sans l’instauration d’un système d’évaluation et de
mécanismes de contrôle de qualité. Il s’agit non seulement d’évaluer le niveau atteint par les
étudiants mais de pouvoir déduire une appréciation sur le processus d’enseignement et
apprentissage, les méthodes de contrôle des étudiants et leur objectivité, la gestion de
l’enseignement, le rôle de l’administration, et de pouvoir ainsi identifier les faiblesses sur la base
desquels des améliorations peuvent être apportées. Ceci inciterait les enseignants à introduire des
changements au niveau des programmes, des méthodes d’enseignement et leur méthodes de
contrôle et l’administration à mettre en place les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs
fixés par la formation. L’instauration d’un système d’évaluation n’est pas simple. Il faut
commencer d’abord par diffuser une culture d’évaluation parmi les enseignants, les inciter à
commencer par évaluer leur propres cours en mettant l’accent sur la relation qui existe entre
objectifs du cours et la manière dont le contenu du cours est conçu pour les réaliser. Le système
de contrôle des étudiants et le système de notation doivent être remis en cause en gardant dans
l’esprit qu’une note moyenne n’est pas une norme de qualité. Il est nécessaire d’organiser un
système d’évaluation transparent qui permet une mobilité des étudiants entre les institutions et
une harmonisation des critères d’évaluation.
R ÉFÉRENCES
Ouakrime Mohamed, Morocco, African Higher Education : an internatonal reference handbook,
edited by Damtw Teferra and Philip G. Altbach, Indiana University Press, 2003
Scarfo’ Ghellab Grazia, Femmes ingénieurs et marché du travail au Maroc: trajectoires scolaires
et professionnelles. www.ulb.ac.be/soco/colloquerabat/papiers/articles_definitifs
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Bulletin Officiel n° 4458 du Jeudi 20 Février 1997, Décret n° 2-96-793 du 11 chaoual 1417 (19
février 1997) portant statut particulier du corps des enseignants-chercheurs de l'enseignement
supérieur.
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ANNEXE :
Annexe : INSEA ENIM EMI INPT INPT
formation courte durée formation courte durée formation courte durée Formation courte durée Formation longue durée
Thèmes de formation séminaires de perfectionnement Séminaires de formation Formation des enseignants Formation des cadres inspecteurs
- Informatique - Formation en gestion de la C++ techniques
Intégration de l’approche - bureautique maintenance industrielle Administration SQL server (11 mois, effectif form465)
genre dans le processus de - électronique de puissance - Co-organisation de l’Ecole Systèmes d’exploitations Windows Réseaux telecoms, transmission et
production et de dissémination - corrosion Thématique Made In in 2003 commutation
des statistiques - électrification et maintenance Morocco, en collaboration Séminaires de formation destinés à Formation des cadres inspecteurs
des réseaux électriques avec la Faculté des Sciences des cadres du secteur public et privé gestionnaires
Intégration de l’approche - protection et choix des Juridiques et l’INSEA. Gestion d’une base de données sous (8 mois, effectif formé : 215)
genre dans la planification du matériaux FORMATION CONTINUE Access 2000 Ressources humaines, commercial
développement - mécanique des fluides - Cours supérieur de Gestion des réseaux et services Télécoms et comptabilité financière
- procédés d’analyse chimique formation sur la sureté télécoms Formation
Population et développement - simulation des procédés radiologique et le controle Négocier efficacement promotionnelle
durable : stratégies intégrées industriels des sources de rayonnement Efficacité professionnelle et (3 mois, effectif formé : 90)
- conception des produits - Formation supérieur en communication Management télécoms, informatique,
Séminaire de formation au nouveaux et qualité radioprotection Optimisation et exploitation du réseau nouvelles technologies
profit des étudiants de - l’énergie - Formation sur la GSM
l’INSEA: - les problèmes de l’eau maintenance industrielle au UNIX : utilisation et programmation Formation qualifiante
Approche genre - l’aérage et le soutènement dans profit des cadres de l’ONE Shell (10 mois, effectif formé: 120)
les mines - Modélisation des Les services Mobiles Professionnels Ingénierie des techniques
- la communication et la gestion ressources en eau au Tadla Formation d’agents de Maroc
- la valorisation des minerais. Telecom
Excel I et II
FORMATIONS DES CADRES
INSPECTEURS TECHNIQUES
RESEA UX TELECOMS
Transmission et commutation
Tableau 11: Types de formation continue et thèmes de formation dans 4 écoles d’ingénieurs : INSEA, ENIM, EMI et INPT.
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ENSIAS Architecture des Laboratoire de génie informatique Validation et Évaluation Logicielles des systèmes de COmmunications Mobiles – VELCOM (PARS)
Systèmes d'Information Laboratoire de mathématiques de la décision Protocoles coopératifs pour la coordination du dialogue dans une application de télé-enseignement
et de Communication Laboratoire architecture et communication (PROTARS)
(DESA + doctorat) EDILE, Exam Distance Learning Environment (PROTARS)
Réseaux et
Télécommunications
(DESA + doctorat)
INPT Collabore avec l’UFR Groupe signaux Hologrammes numériques pour la reconnaissance et authentification optique (projet Maroco-Espagnol)
Architecture et Groupe informatique et télécommunications Système de télé suivi d’installations solaires thermiques (entre INPT et Centre de développement des
conception des Groupe électronique et télécommunications énergies renouvelables
systèmes informatiques Groupe mathématique et télécommunications Récepteur acoustique Montre Bracelet pour la navigation sou marine (financé par la communauté
(ACSYS) de la Faculté européenne )
des Sciences Rabat Traitement d’image en télédétection pour le contrôle et l’inventaire de l’occupation des sols dans les
(DESA + doctorat) régions forestières (financé par l’AUPELF)
Télé-enseignement (dans le cadre du pole de compétence STIC)
Calcul scientifique et systèmes dynamiques (financé dans le cadre de l’action intégrée avec l’université
Josef Fourier, Grenoble et la Faculté des Sciences de Rabat
Télé-enseignement sur internet (financé dans le cadre du PROTARS I)
Systèmes optoélectroniques pour la sécurité de l’information (PROTARS II)
Codage et traitement du signal dans les prothèses auditives (PROTARS II)
Estimation et égalisation des canaux métalliques (PROTARS III)
Tableau 13: Tableau 12 : Activités de recherche et projets financés dans 3 écoles : EMI, INPT et INSEAS.