L'Être Subconscient DR E (... ) Géley Gustave Bpt6k77243x
L'Être Subconscient DR E (... ) Géley Gustave Bpt6k77243x
L'Être Subconscient DR E (... ) Géley Gustave Bpt6k77243x
Gyel
L ~r~ ~M~c~M~c~M~.
F. Alcan
Paris 1899
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N F Z 43-120-10
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L'ÊTRE
SUBCON SCIENT
L)r< tmp. P.TMT A.Ni!. A. RHY S~ 4. rue Gentil. fS43u
DOCTEUR E. GYEL
L'ÊTRE
SUBCONSCIENT
PARIS
A~OËNKH ).H!RAfR;K GERMER BAH.HEMK
KT c~
FELtXALCAN, Ëf~TEUR
~'8, "Ji.HVA[t!)SA)NT-GEf<MA~. 108
)8U')i)
L'ÊTRE
S U B C ON
SCIE N T
INTRODUCTION
1 Cette doctrine a cté résumée par Heecke) dans une courte brochure,
le iltonisme, lien entre science e< <ft )-e~tf/;oK, traduction de V. de
Lapouge.
Il est plus moral et plus consolant d'attribuer le mal à la <
natureaveugle:
S'il est des ma)heureux, il n'est point de bourreaux,
Et c'est innocemment que la nature tue.
Je vous absous, soleil, espace, ciel profond,
Etoiles qui glissez, palpitant dans la nue,
Ces grands êtres muets ne savent ce qu'ils font.
(Guyau, les Vers d'un p/7<Mop/~
Du reste, le monisme naturaliste onre une explication
satisfaisante du mal, en en faisant la condition du perfec-
tionnement de l'espèce et en nous laissant espérer le bien
futur, acquisition finale probable de l'évolution.
Le bonheur de nos descendants sera le fruit de nos
souffrances.
Le monisme ainsi compris offre-t-iL une interprétation
satisfaisante de l'univers ?
Au point de vue rationnel, peut-être, au point de vue
moral, non.
La perspective du perfectionnement, d'ailleurs non
rigoureusement certain, de l'espèce, n'est qu'une consola-
tion très relative au sacrince de l'individualité, aux souf-
frances sans compensation des êtres vivants. Les espé-
rances de justice et de bonheur personnel s'évanouissent;
et, dès lors, le p<?~<~itM<)!<? apparaît comme la conséquence
inévitable de cette interprétation scientifique de l'univers.
Toutes les objections faites au pessimisme ne peuvent
tenir devant cette simple et très ancienne constatation
La ~OM!M!<? des JoM/gM~ /S~S ~)MpO?~<? sur la
somme des p~~SM~.
Donc la vie terrestre, en ce qui concerne l'individu, est
un mal.
Quant à nier la prédominance des douleurs dans la ie
humaine, ce n'est guère possible
Elle est évidente d'abord pour tous les hommes un
peu élevés.
Leurs plaisirs, sauf exceptions, ne sont pas complets ils
sentent trop la limitation de leurs forces et de leurs facultés,
l'impuissance de réaliser leurs espérances ou d'atteindre
pleinement leur idéal.
D'autre part, leur sensibilité trop développée multiplie
pour eux les occasions de douleur et la douleur elle-même;
et l'instinct ou la conscience de l'universelle solidarité leur
fait trop ressentir tout ce qu'il y a de misères, d'injustices
et de sounrances autour d'eux et loin d'eux.
Pour les médiocres, qui constituent la masse de
l'humanité, les conclusions pessimistes sont moins évi-
dentes
La vie terrestre semble leur on'rir souvent une
moyenne
satisfaisante de bonheur, parce que leurs facultés physiques
et psychiques, leur élévation morale, leur sensibilité, sont
adéquates aux conditions vitales ambiantes.
Sans doute, ils n'ont pas de ces grandes joies émotives
qui emportent l'être élevé au-dessus des réalités banales,
mais une foule de petites satisfactions infiniment plus fré-
quentes qui leur suffisent largement.
S'ils n'évitent pas le mal, ils restent du moins
au-
dessous de ces grandes douleurs morales qui brisent les
forces, annihilent l'intelligence, mais, laissant intacte la
sensibilité, deviennent en même temps de véritables
souffrances physiques.
Si par hasard un grand chagrin les effleure, ils ont
un
dérivatif que les êtres élevés n'ont plus l'esprit de haine
et de vengeance. Ils ont enfin une suprême ressource, le
suicide, qui échappe aussi à ces derniers~.
Malgré tout, même pour les hommes inférieurs ou mé-
diocres, il semble bien que la somme des peines l'emporte
très généralement sur la somme des plaisirs.
Une preuve accessoire, mais néanmoins intéressante, du
peu de satisfactions réelles que donne la vie terrestre,
c'est l'usage perpétuel et l'abus fréquent que l'humanité,
en tous temps et en tous lieux, a fait des narcotiques.
Les narcotiques sont variables, mais ils sont toujours
alcool, tabac, hatchich, opium; éther~ etc., etc., peu im-
porte l'homme semble ne pouvoir se passer de l'un ou de
l'autre pour obtenir quelques illusions, ou simplement le
repos et l'oubli.
Et puis, à côté de ces narcotiques organiques, physio-
logiques, que de M~rco/~M<?s Mor~M~e plus puissants
encore
Chimères religieuses et superstitions, rêveries mysti-
ques, croyances merveilleuses, etc.~ etc.
Enfin même, n'agissent-elles pas comme des narcoti-
ques, toutes les illusions bienfaisantes auxquelles l'homme
le plus malheureux ne renonce jamais, et qui font aimer
la vie, moins pour ce qu'elle donne que pour ce qu'elle
permet d'espérer ?
Privée de ses illusions, l'existence individuelle semble
réellement un mal, si cette existence tient tout entière de
la naissance à la mort.
DE LA PSYCHOLOGIE NORMALE
ET DE LA PSYCHOLOGIE ANORMALE
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE PREMÏKR
FAITS OBSCURS DE PSYCHOLOGIE NORMALE
§ l
§11
I. Les névroses.
dition seconde se sont accrues et elles ont égalé en durée les périodes
d'état normal. Alors Félida présentait ce phénomène singulier que, pendant
une semaine, par exemple, bien qu'elle fût dans son état normal, elle
ignoraitabsolument ce qu'elle avait fait et tout ce qui s'était passé pendant
la semaine précédente, et que, dans la semaine suivante, en condition
seconde,elle connaissait toute sa vie.
Puis, ces conditions secondes ayant dépassé en durée la vie normale, il
s'est trouvé que, pendant nombre d'années, les périodes d'état normal ne
duraient que trois à quatre jours, souvent moins, contre trois à quatre
mois de condition seconde. Alors, pendant ces trois a quatre jours, l'exis-
tence de Félida était intolérable, car elle ignorait absolument presque toute
sa vie.
Aujourd'hui Félida a quarante-sept ans. Sa santé générale est
mauvaise, car elle a uu kyste de l'ovaire. Voici, au point de vue intellec-
tuel, quel est sou état depuis environ neuf à dix ans, ces périodes de
condition seconde ont diminué de longueur, et bientôt, comme quinze ans
auparavant, elles ont égalé celles de la vie normale. Puis, celles-ci se sont
accrues peu à peu. Enfin, à l'heure actuelle, en i890,les conditionssecondes,
que son mari appelle «.sa petite raison)), ne durent plus que quelques
heures, et apparaissent tous les vingt-cinq à trente jours.
Au point de vue des différences psychiques dans l'un et l'autre état, voici
ce que remarque le D' Azam '< Ses facultés intellectuelles et morales,
bien que différentes, sont incontestablemententières aucune idée déli-
rante, aucune fausse appréciation, aucune hallucination. Je dirai même
que dans ce deuxième état, dans cette condition seconde, toutes ses facultés
paraissent plus développées et plus complètes. Cette deuxième vie, où la
douleur physique ne se fait pas sentir, est de &ef!:<coM~ A't;pJWe:o-e f't
~'aM<e. M
connaissances, mais le plus souvent elles ont un certain
nombre de notions générales communes.
Les personnalités s'ignorent l'une l'autre complètement
ou incomplètement. Elles peuvent ne rien savoir de tout
ce qui s'est accompli en dehors de leurs phases de mani-
festations. Elles ont au contraire le souvenir complet dé
toutes leurs propres phases, même séparées par de longs
intervalles.
Parfois enfin, l'une, et une seule, des personnalités suc-
cessives à la conscience et le souvenir des états différents
des siens, comme dans le cas de Félida.
1° EXPLICATION DES l'ERSONNAUTHS MULTIPLES. Les
explications qu'on s'est efforcé de donner des manifesta-
tiens de personnalitésmultiples sont fort nombreuses. On
peut les grouper en trois séries
~ep~Ct~'OMS physiologiques,
E'd7p~<"6K!!OM.S'~)a</<O~~M~,
Explications pS~/cAo~~M~).
a) Explications physiologiques. Elles sont au nom-
bre de deux et ne sont que deux hypothèses
La première est celle de modifications passagères et
alternatives dans ~CM"cM~OMjMe~r~<?~M.
Il s'agirait de phénomènes de vaso-constriction ou de
vaso-dilatation au choix
Cette hypothèse est tout à fait insigninantc, il s'agit là
d'actions physiologiques banales accompagnant les mani-
festations de l'activité organique, en'ets plutôt que causes,
en tout cas phénomènes sans importance explicative.
L'hypothèse est d'ailleurs entièrement abandonnée.
La deuxième est celle du /bMC~o~<?Mze~~<<?Mc<'<XM~
J~ ~<?K~ lobes c<~6r6n<.93 (Luys).
Cette hypothèse est invérinable et, de plus, elle ne
s'appliqueraitpas aux cas de personnalités non plus dou-
bles mais multiples. Elle est donc insuffisante et doit être
rejetée, comme n'embrassant pas la totalité des faits.
En somme, pas ~rp~c~to~ p/;7/o/op~M<?.
b) j5'~p~6[/!OM.s ~)<~7M)~~M<?s. Elles consistent
dans une assimilation pure et simple aux altérations de la
personnalité constatées dans certaines f~cc~OKs o~
~SMKS MC~!?<?MS<?S
'1" Dans ~MM~es o~aMt~MC~ atteignant directe-
ment ou indirectement les centres nerveux (lésions céré-
brales, traumatismes, intoxications, infections, etc.);
20 Dans ~p~~s~ et les maladies ~~j~/cs.
Or, cette assimilation n'est pas rationnelle. Il n'y a
pas en général, dans ces cas, à proprement parler, modi-
fication de la personnalité, mai~- c~M:tMM7!OM ou pcrperstOM
de la per&onnalité.
Le plus souvent, il s'agit d'altérations partielles d'une
ou plusieurs facultés: d'ft~Me.sM' plus ou moins étendue,
etc.
D'autres fois, il s'agit de manifestations automatiques
ou impulsives, irraisonnées ou déraisonnables.
Ce ne sont pas la des phénomènes comparables aux
observations de personnalités multiples co?/~e~.
Emm ces troubles sont sous la dépendance directe d'une
cause productrice et lui peuvent être étroitemcnt rattachés,
condition dont ne relèvent pas les faits de per~onnatités
multiples.
Une autre explication pathologique, plusjudicieuse, est
celle qui fait rentrer ces manifestations dans le cadre de
l'A~/&
Elle est basée sur cette remarque que les sujets pré-
sentant le cas de personnalités multiples sont très généra-
lement des hystériques typiques.
C'est parfaitement exact, mais ce n'est là qu'une con-
statation et non une explication, l'hystérie n'étant pas
encore interprétée physiologiquement.
c) Explications psychologiques. Les explications
psychologiques peuvent être ramenées à deux
1° Explication par assimilation aux troubles de la per-
sonnalité dans l'pHo.se et le ~e~MMMMSM~
2° Explication par l'hypothèse de la subconscience.
CompŒraz&'OM avec /<?S 'MKXMî/eSM~OMS/typ'MO-'iM~'MM!-
~~Me& Les altérations de la personnalité dans l'hyp-
nose ont é~é constatées, soit sous rm~MeM.c~ de &'M~-
~<?~!OM, soit c~û~Ao?' de /a s:~<?si(MK. Examinons-les
successivement.
o:4~<Q<!ï'oM5 d'or~me sK~c&'<n'<?. –Elles consistent
dans les manifestations, chez le sujet hypnotisé, de per-
sonnalités en apparence étrangères à la sienne, manifes-
tations provoquées par une suggestion directe.
Les expériences de Richet sont classiques 1.
Hi. L'hypnotisme.
ai'c
Ainsi donc, voici deux explications secondaires
et A?/p(?r~<A~'t<? qui, non seulement auraient
besoin, si elles étaient admises, d'être expliquées elles-
mêmes, mais dont la coïncidence, appréciable simulta-
nément dans le même point de l'organisme, constitue une
contradiction inacceptable.
Que conclure? Simplement qu'il n'y a essentiellement
dans les phénomènes sensitifs de l'hypnotisme ni aftnMKM-
tion, ni ea?~(~!OM de la sensibilité, mais avant
tout
~~p~egM~<?M< de la sensibilité.
Tout s'explique si l'on veut bien admettre cette nouvelle
hypothèse.
Il ne s'agit donc ni erctM~<?, ~'A~r~~ste,
mais <e~~rM~!Sf(~OM.
Je donnerai une théorie complète de l'hypnotisme, basée
sur cette hypothèse.
se modifier.
Si l'hypnose est poussée plus loin, les couchessensibles
se condensent, après la troisième ou quatrième phase de
léthargie, sur deux pôles de sensibilité situés l'un à droite,
l'autre à gauche du sujet'.
Enfin, ces deux pôles finissent par se réunir en un seul,
se
trouve reportée sur une sorte ~M~~e/a~M~,
capa-
ble de s'éloigner fort loin au gré et à l'ordre du
magnéti-
seur, traverser les obstacles matériels en conservant sa
de
sensibilité.
Le sujet ou d'autres sujets témoins <-o~ les diverses
couches sensibles et le fantôme total. La moitié droite
leur semble bleue et la moitié gauche
rouge. Pour eux,
le fantôme semble éclairer les sujets
sur lesquels il se
pose.
Ennn, certains objets et substances mis
en contact avec
les couches sensibles s'imprègnent d'un
peu de la sensi-
bilité du sujet et peuvent la conserver quelque
temps.
Telles sont les singulières manifestations de l'extériori-
sation de la sensibilité.
Naturellement, de pareils faits n'ont
pas été accueillis
sans scepticisme. On a invoqué la fraude, la suggestion
plus ou moins involontaire du magnétiseur
sur le sujet, et
surtout la suggestion mentale.
De semblables causes d'erreur peuvent être évitées,
et
des expériences bien conduites ont été répétées
en assez
grand nombre pour établir l'authenticité absolue des faits
observés par M. de Rochas.
Je trouve, dans une étude récente du Dr Joire
sur l'ex-
tériorisation de la sensibilité', une bonne réfutation
des
critiques faites à la légère contre
ce phénomène. Voici
les conclusions du D' Joire
« Comment, maintenant, pourrons-nous expliquer
ces
phénomènes de l'extériorisation de la sensibilité ? Je dirai
pour Londres.
Que dit-il dans cette lettre? Lisez.
11 explique qu'il y a eu un retard pour une commission qu'on lui
homme même le sommeil le plus léger, tant il était fortement agité. Cepen-
dant comme il était urgent de lui enlever la conviction qu'il devait bientôt
succomber, conviction dangereuse, car on a souvent vu des prévisions de
ce genre s'accomplir à la lettre par auto-suggestion, je changeai de
manière d'agir, et je lui proposai de consulter l'un de mes somnambules,
un vieillard de près de soixante-dix ans, appelé le prophète, parce qu'ayant
été endormi par moi il avait, sans erreur, annoncé l'époque précise de
sa
guérison pour des rhumatismes articulaires remontant à quatre années,
et l'époque même de la guéridon de sa fille, cette de; nière cure due à
l'affirmation de recouvrer la santé à une heure fixée d'avance, ce dont
son père l'avait pénétrée.
« M. deCh. accepta ma proposition avec avidité et ne manqua pas de
se rendre exactement au rendez-vous que je lui ménageai. Entré en rap-
port avec ce somnambule, ses premières paroles furent de lui dire
« Quand mourrai-je? Le dormeur expérimenté soupçonnant le trouble
de ce jeune homme, lui répondit, après l'avoir fait attendre « Vous
« mourrez. vous mourrez. dans quarante et un ans. H L'effet e&usé par
ces paroles fut merveilleux. Immédiatement le consultant redevint gai,
expansifet plein d'espoir; et quand il eut franchi le 4 février, ce jour
tant tcdouté par lui, il se crut sauvé.
'< Je ne pensais plus à rien de cela lorsque, au commencementd'octobre,
je reçus une lettre de faire part par laquelle j'appris que mon malheureux
client venait de succomber le 30 septembre 1885, dans sa vingt-septième
année c'c~t-à-dire à l'âge de vingt-six ans, ainsi que M"*° Lenormand
l'avait prédit. »
organique, cette explication embrasserait tous les fai's de
lucidité dans le pr~s~M!
Pour les cas de lucidité dans le passé ou dans ~6n?e)M~,
en a;~<?«aM< bien entendu que ~M?~ authenticité soit
bien établie, l'explication est plus difficile.
Si l'on pouvait supposer que les faits passés ont laissé
une image ou une empreinte quelconque et quelque part,
sur la planète ou dans l'éther, on en déduirait que les
sens extériorisés du sujet ont su retrouver et déchinrer
cette image. Mais une pareille supposition est bien invrai-
semblable. Il est plus logique, peut-être,d'admettre que le
sujet possède dans sa subconscience ou puise dans la
subconscience d'une autre personne la connaissance des
faits passés dont il iait preuve. (Cette hypothèse semblera
moins extraordinaire quand nous aurons passé en revue
tout ce qui concerne la subconscience.)
La prévision de l'a~M~ pourrait s'expliquer d'une
manière analogue l'avenir découle nécessairement du
passé et du présent (le hasard n'est qu'un mot vide de
toute signification, et le libre arbitre ne peut être isolé
des motifs d'action, quelque opinion qu'on ait à son sujet).
Il suffirait donc de connaître tout ce qui touche
une
personne quelconque dans le passé et dans le présent (ou
même simplement dans le présent, qui résume tout le
passé dont il découle) pour connaître dans les grandes
lignes l'avenir de cette personne.
<3M6~~ ~MC!a!~ est o66'<T~<?<~J<?Aor~ de r/M/n~M<?
l'explication n'est plus satisfaisante telle quelle. Il fau-
drait alors admettre que le passé et le présent qui nous
concernent sont accessibles, par cer~Ks procès, aux
~KS~orMMM~.et non plus seulementauxscnsextériorisés.
Il ne faut pas en nier la possibilité a pr!<?i' mais il
vaut mieux réserver momentanément cette question.
Lorsque, après avoir pris connaissance de tout ce qui
touche à l'extériorisation et à la subconscience, nous
essayerons une interprétation synthétique finale de tous
les faits de psychologie normale et anormale, nous serons
plus à même d'éclaircir le phénomène de lucidité, dans
son ensemble et dans ses détails.
le médium n'a fait aucun autre mouvement que celui des mains la table,
solidement calée, n'a subi aucune espèce d'ébranlement. M L'expérience fut
recommencée avec le même succès et ne laisse pas de place au doute
« Les observateurs
étaient groupes autour d'Eusapia, il y en avait dans
tous les sens, et, par conséquent, le contrôle saisissait les rapports des
doigts d'Eusapia et du pèse-lettres dans toutes les directions. !) eût fallu
que le médium eût réuni ses deux mains par un fil très fin ou par un
cheveu, mais, outre que la préparation de cette supercherie eut eu beau-
coup de chances de ne pas échapper à l'attention de l'un des cinq obser-
vateurs réunis autour du médium, il faut ajouter qu'un cheveu, même très
fin, se voyait fort bien avec un tel éclairage, ainsi que l'épreuve en a été
faite par M. Uariex, après la séance.
« D'ailleurs, en prMeHce des mêmes o&MfM<eM)*;), l'expérience a été
reprise avec de nouveaux moyens de contrôle. Pour s'assurer des mouve-
ments des mains, et pour les maintenir à distance du pèse-lettres, M. Saba-
tier s'est placé derrière le médium et, passant les bras de chaque côté de
sa taille, a saisi la main droite du médium avec sa main droite, et la main
gauche du médium avec sa main gauche, les emprisonnant l'une et l'autre
entre ses doigts, et laissant seulement saillir un peu l'extrémité des doigts
d'Eusapia réunis en pointe. En outre, en se penchant légèrement sur le
côté, il voyait très bien le pèae-lettres et les mains. Dans ces conditions,
il a accompagné les mouvements des mains du médium et s'est assuré
qu'elles se mouvaient bien dans des plans verticaux, sans obliquer vers le
pèse-lettres, et sans entrer en contact avec lui. Le pèse-lettres s'est de
nouveau abaissé 't/o' pour la troisième fois, et aucun des observateurs
n'a pu apercevoir le moindre contact, »
Ou trouvera de nombreux exemples dans l'ouvrage de M. de Rochas
7~c)'tO)'Ma<tO)ttfe i;;o<)'!<<ë.
Parmi les expériences les plus importantes, je citerai celles que fit
récemment, avec le médium napolitain Eusapia t'afadino, une Commission
scientifique composée de MM. Uariex, de Uramont, de Uoehas, Sabatier,
de Watteville. Toutes les expériences curent lieu dans le domicile privé
de l'un d'eux le médium n'était pas perdu de vue dans l'intervalle des
séances. Les séances étaient faites avec une lumière légère (une lumière
forte gênant la production <les phénomènes), les mains, les pieds, la tête,
Des objets plus légers sont transportés d'un point à un
autre de la salle des séances.
le corps du médium étaient tenus par les expérimentateurs. Dans ces con-
ditions, les phénomènes les plus convaincants eurent lieu.
Je cite quelques passages du compte rendu de la Commission (Séance
du 25 septembre 1895)
Le médium entre en transe. La lumière est anaiblie graduellement.
A ce moment, la table, après s'être inclinée en s'élevant des deux pieds du
côté gauche du médium, a'estéJevée rapidement à 30 centimètres au moins
au-dessus du sol, horizontalement, les quatre pieds étant simultanément
détachés du sol (table de 80 centimètres de long sur 55 centimètres de
large, et 75 centimètres de hauteur, du poids de 10 kilogrammes). Cette
position se maintient pendant au rmins trois secondes, puis la table
retombe brusquement. Pendant qu'elle est en l'air, MM. Maxvell et
Sabatier, situés chacun d'un coté du médium et lui tenant chacun une
main qui se voit très clairement, constatent que les mains, placées sim-
plement au-dessus de la table, n'en saisissent nullement les bords, et se
détachent même parfois de la surface de la table soulevée; ils constatent
aussi de visu, en se penchant, que les pieds de la table, voisins du médium,
sont entièrement libres de tout contact avec ce dernier.
M. Dariex, placé en observation au-dessous de la table, comme il a été
dit ci-dessus (couché sur le parquet) affirme que les genoux du médium
sont restés immobiles et qu'aucune jambe n'a été avancée pour soulever la
table par en dessous et la maintenir ainsi en lévitation. Le même phéno-
mène se reproduit encore une fois dans des conditionssemblables.
11 faut également noter que pendant cette première partie des expé-
riences. le médium avait placé son pied droit chaussé sur le pied
gauche de M. Sabatier et son pied gauche également chaussé sur le pied
droit de M. Maxvell. L'un et l'autre ont pu sentir le contact continu des
pieds du médium et les voir directement, et ils ont aussi constaté qu'il n'y
avait pas eu de mouvement des pieds capables d'expliquer le soulèvement
de la table. (La lumière est alors diminuée.) Le fauteuil situé derrière
le rideau est déplacé avec bruit. On entend une série de notes jouées
sur le piano (piano d'enfant de 900 grammes); celui-ci passe sur la tête
de M. Maxvell et est apporté sur la table, etc.
(Séance du 28 septembre 1895.)
.Le fauteuil placé derrière Eusapia, à 1 mètre de distance au moins.
se soulève plusieurs fois et frappe vivementle parquet en retombant. La
lumière est suffisante pour que les mouvements du fauteuil soient bien
vus; les mains sont vues et bien tenues; les pieds sont bien tenus; la tête
est bien vue et immobile, etc.
Les mouvements ont un caractère très important
c'est de ~'(~r<? ~M:s~ ~co/e~s.
Ils sont toujours diri-
gés dans un but manifestement voulu, et parfois sont fort
complexes.
L'un des phénomènes les plus remarquables de cet
ordre est celui de l'cc?'~M?'<? û~'rec~ (plume ou crayoe
écrivant sans soutien apparent et sans contact du médium).
Les phénomènes importants de motricité à distance ne
s'obtiennent que par des sujets spécialement entraînés
(sauf exception).
tous. Les pieds sont bien tenus et mên'.o vus le contrôle est déclaré excel-
lent par tous les observateurs.
Eusapia, saisissant de ses deux mains la main de M. Sabatier qui est
assis à droite, fait des gestes saccadés de va-et-vient, comme pour ouvrir
la porte du bahut située à gauche, à i mètre de distance environ, et der-
rière M. de Watteville. Aussitôt la porte du bahut s'agite et produit des
sons saccadés et tumultueux comme ceux d'une porte qu'on s'eiforce d'ou-
vrir, mais qui résiste, la serrure n'étant pas ouverte. »
D'autre part, Crookes déclare ('t<e)':o)'MatiO)t de la motricité, de
Rochas):
« Je n'ai jamais remarqué, comme le professeur Lodge l'a constaté pour
Eusapia, un mouvement correspondant de la main ou du corps de Home
au moment ou les objets étaient enlevés à distance.
« Je suis certain que, dans la plupart de. cas, quand Home n'était pas en
transe, il ne savait pas plus que les antres ce qui allait se produire. »
j&Mmp~M (<'ec)'i'<Mre <)'<'c~. On trouvera de nombreuses expé-
riences d'écriture directe dans l'ouvrage du D' Gibier C~tJtf~~nte
o;t
~ct/ti)'/$me occt(~fK<6t~).
Le professeur HUiott Coues étudia le phénomène avec un médium de
San Francisco, M'~ Francis. J'extrais quelques lignes de son compte
rendu ('A):it<t~M des xc/exce~ psychiques, ib')2)
« Je suis prêt à déclarer que j'ai vu, en pleine lumière du jour, à
quelques pouces de moi, un morceau de crayon se lever et se tnouvoir
personne ne le touchant, qu'il a écrit des phrases )isib)es et compréhen-
sibles qui indiquaient une pensée intelligente et que le même phénomène
a été constate en même temps, de la même manière, avec le même résul-
tat par d'autres personnes auprès de moi. »
Voici l'une des expérieuces du U' Elliott Coues
« M" Francis me demanda de lui tenir hmain. M" Francis tenait
Elles peuvent avoir des capacités et des connaissances
psychiques autres que celles de la personnalité normale'.
(J'étudierai en détail les personnalités médiumniques
dans un chapitre spécial. )
EXPLICATION DES ACTIONS MOTRICES A DISTANCE.
Les actions motrices à distance nécessitent une double ex-
plication
1° Explication relative àl'origine de la force agissante
2° Explication relative à la direction intelligente de
cette force.
1° .B*M ce qui concerne ~/brce agissante, il est évi-
dent que c'est une force extériorisée, du sujet. Tout le
prouve
La présence indispensable d'un médium; sa fatigue
considérable après la séance, la constatation des mouve-
ments associés, etc.
Il n'est pas de doute possible.
Le « ~M<?~M<? chose » qui peut s'extérioriser en-
traîne donc avec lui non plus seulement de ~6'<?;M~7~,
mais aussi de la force.
l'ardoise devant moi, en pleine vue; elle la tenait par un coin, les doigts
en dessous, le pouce en dessus, comme
l'on fait ordinairement;je serrais
reatité, un peu l'ardoise aussi. Je
sa main fortement, je tenais msme, en
sentis dans ses doigts un fort tiraiHement, très particulier, presque con-
vulsif et, à en juger par mon toucher et par mes yeux, elle me parut
étreindre l'ardoise avec une telle force, dans ses doigts crispés, qu'eHe fit
était en dessus et il écrivait tout
se courber un peu le silicate; le crayon
seul, ta, en plcin sous mes yeux. »
Un ce qui concerne Eusapia, la personnalitémédiumnique est originale
et diHerente de la personnalité normale. Sous son influence, le sujet
cntransc parle un français très pur, atorj qu'à son état conscient il ne parle
que le patois napolitain. M annonce souvent, en
français, les phénomène!!
qu'il va prod'iirc.
2~ En ce qui concerne direction ~M~g~<!e de
cette force, le problème est plus difficile.
Il est certain que l'intelligencedirectrice n'est pas l'in-
telligence personnelle normale du sujet.
Doit-on conclure qu'elle lui est extérieure et étran
gère ?
Ce n'est pas nécessaire, puisque nous savons qu'il
existe en nous une subconscience !M(~!C~M~e échappant
en majeure partie à la connaisance et à la volonté de l'être
normal.
Il est conforme à la méthode scientifique d'admettre que
l'intelligence directrice est simplement, et sans qu'il soit
besoin défaire intervenir une hypothèse nouvelle, une
personnalité subconsciente.
De même que, dans la psychologie normale-, la subcon-
science est surtout manifeste par le sommeil naturel; de
même dans la psychologie anormale, elle apparaîtra sur-
tout par les sommeilsartificiels de l'hypnose et du médium-
nisme.
Lorsqu'il s'agira de phénomènes élémentaires obtenus
par le sujet dans son état normal, on pourra les attribuer
au rayonnement périorganique normal du « quelque
chose extériorisable »).
deux Emilie Sagée aus;d nettes l'une que l'autre et visibles simultanément.
« Un jour qu'Emilie Sagée donnait une leçon à treize de ces jeunes filles,
parmi lesquelles M"" de Giitdenstubbe (la narratrice du cas) et que, pour
mieux faire comprendre sa démonstration. elle écrivait le passage à
expliquer au tableau noir, les élèves virent tout à coup, à leur grande
frayeur, deux demoisellesSagée, l'une à côté de l'autre. Elles se ressem-
blaient exactement et faisaient les mêmes gestes.
« Des mois se passèrent, et des phénomènes semblantes continuaient à se
produire. On voyait de temps à autre, au dîner, le double de l'institutrice,
debout, derrière sa chaise, imitant ses mouvements, tandis qu'elle man-
geait, mais sans couteau ni fourchette ni nourriture dans ses mains.
Cependantil n'arrivait pas toujours que le double imitât les mouvements
de la personne véritable. Parfois, quand celle-ci se levait de sa chaise, on
voyait son double y rester assis.
« Un jour, toutes les élèves,au nombre de quarante-deux, étaient réunies
dans une même pièce et occupées à des travaux de broderie. Ce jour-
!à les jeunes pensionnaires étaient toutes assises devant la table, et elles
pouvaient trè-i bien voir ce qui se passait dans le jardin (la salle était au
rez-de-chaussée avec quatre grandes portes vitrées ouvrant surle jardin-
Tout en travaillant, elles voyaient M"" Sagée occupée à cueillir des
fleurs. A l'extrémité supérieure de la salle se tenait une autre maîtresse
chargée de la surveillance et assise dans un fauteuil de maroquin vert. A
un moment donné, cette dame s'absenta, et le fauteuil resta vide. Mais
ce ne fut que pour peu de temps, car les jeunes filles y aperçurenttout à
coup la forme de M"c Sagée. Aussitôt elles portèrent leurs regards dans
le jardin et la virent toujours occupée à cueillir des fleurs, seulement ses
mouvements étaient plus lents et plus lourds, pareils à ceux d'une per-
sonne accablée de sommeil ou épuisée de fatigue. Elles portèrent de nou-
veau leurs yeux sur le fauteuil où le double était as'-is silencieux et immo-
bile, mais avec une telle apparence de réalité que si elles n'avaient vu
M"° Sagée. elles auraient pu croire que c'était elle-même. Ces curieux
phénomènes durèrent avec quelques variantes environs dix-huit mois.
On remarqua qu'à mesure que le double devenait plus net et prenait plus
de consistance, la personne elle-même devenait plus raide et s'affaiblissait,
et, réciproquement, qu'à mesure que le double s'évanouissait, l'être cor-
personnes qui le constatent. Il peut agir matériellement et
se transporter à une grande distance.
Les maMrM~sa~'OMS coMp/e<~ obtenues expérimen-
porel reprenait ses forces. Elle- même était inconsciente de ce qui se pas-
sait et n'en avait connaissance que d'après ce qu'on lui disait. »
Comme les parents des élèves s'inquiétaient et retiraient leurs enfants,
M"s Sagée reçut son congé. Elle raconta alors qu'e)Ie avait déjà perdu
pour la même raison sa place d'institutrice dans dix-huit pensionnats.
Elle se retira auprès d'une parente qui avait plusieurs enfants. Ces
derniers s'habituèrent vite à son dédoublement et « avaient l'habitude de
dire qu'ils voyaient deux tantes Hmitie ?.
On trouvera de nombreux exemples de matérialisations complètes
dans ~Ki'MmH!e et ~)t'r:<s))ie d'Akaakof. Je résume ici l'observation
fameuse de Crookes relative à la matérialisation de Katie King C~ec~er-
c/tM sur les phénomènes du ;;pt)'<<!t6[~).!tM<~). Crookes expérimenta pen-
dant trois ans, de 1872 à 1874, avec une jeune fille de quinze ans, miss
Cook, par l'intermédiaire de laquelle se matérialisait une forme féminine
qui ~e donnait le nom de Katie King. Le médium demeurait dans la mai-
son, vivait constamment avec la famille de l'expérimentateur. Toutes les
séances avaient lieu dans l'appartement et les précautions les plus minu-
tieuses étaient prises contre une fraude possible.
Le médium se retirait dans te cabinet noir séparé par un rideau de la
salle où se tenaient les assistants. Hientôt apparaissait Katie King, entiè-
rement matérialisée, ayant toute l'apparence d'un être normal. Ktte dis-
paraissait comme elle était venue au bout d'un temps variable. Elle appa-
raissait sortant toujours du cabinet noir, mais parfois disparaissait en vue
des assistants.
Le phénomène dura trois ans. Katie avait annoncé dès le ~e&Mt
date de sa cessation.
Elle put maintes fois être photographiée, et dans les derniers temps de
sa manifestation, en même temps que le médium.
Dès tes premières semaines Crookes parvint à voir 6t))tM~<:):C))!C):< le
médium et l'apparition en se servant d'une lampe à phosphore sur t'in-
vitation de Katie, il la suivit dans le cabinet noir « Ce fut à tâtons que
je cherchai M' Cook je la trouvai accroupie sur le plancher. M'age-
nouillant, je laissais l'air entrer dans ma lampe, et à sa lueur je vis cette
jeune dame vêtue de velours noir, comme elle l'était au début de la séance,
et ayant toute l'apparence d'être complètement insensible. Elle ne bougea
pas lorsque je pris sa main et tins la lampe tout à fait près de son visage
mais elle continua à respirer péniblement. Elevant la lampe, je regardai
talement dans les séances médiumnioues
médiumniques présentent des
de:
caractères importants à considérer
autour de moi, et je vis Katie qui se tenait debout près de M"° Cook et
derrière elle. Elle était vêtue d'une draperie Manche et flottante comme
nous l'avons déjà vue pendant la séance. Tenant une des mains de
M' Cook dans la mienne, et m'agfnouiitant encore, j'élevai et j'abaissai
la lampe, tant pour éctairer la figure entière de Katie que pour pleine-
ment me convaincre que je voyais bien rceltempnt la vraie Katie que
j'avais pressée dans mes bras quelques minutes auparavant, et non pas le
fantôme d'un cerveau malade. Par trois fois différentes j'examinai soi-
gneusement M"" Cook accroupie devant moi, pour m'assurer que la main
que je tenais était bien celle d'une femme vivante, et à trois reprises dif-
férentes je tournai ma lampe vers Katie pour l'examiner avec une atten-
tion soutenue. »
Plus tard,les phénomènfs devenant de plus en plus puissants,il arrivait
fréquemmfnt que « les sept ou huit personnes qui étaient dans le labo-
ratoire pussent voir en même temps M'ie Cook et Katie sous le plein éctat
de la lumière électrique)'.
Il suffisait de jeter un ebâ)e sur la figure du médium avant d'éclairer.
Elles purent être photographiées ensemble.
Le médium et Katie avaient une grande ressemblance, mais aussi des
différences de défaits que Crookes a soigneusement notées
« Hier soir, Katie avait le cou découvert, la peau était parfaitement
douce au toucher et à la vue, tandis que M"' Cook
a au cou une cica-
trice. LesoreittosdeKatiene sont pas percées, tandis que M"" Cook
porte ordinairement des boucles d'oreille. Le teint de Katie est très btanc,
tandis que celui de M"c Cook est très brun. Les doigts de Katie sont
beaucoup plus longs que ceux de M"" Cook, et son visage est aussi plus
grand. Dans les façons et manières de s'exprimer, il y a aussi bien des
différences marquées. La chevelure de Mlle Cook est d'un brun si foncé
qu'elle parait presque noire une boucle de celle de Katie qui est. là
sous
mes yeux, et qu'elle m'avait permis de couper au milieu de ses tresses
luxuriantes, après l'avoir suivie de mes ptoprcs doigts jusque
sur le haut
de sa tête et m'être assuré qu'elle y avait bien poussé, est d'un riche
châtain doré. Un soir, je comptai les pulsations de Katie
son pouls bat-
tait régulièrement 75 tandis que celui do M~ Cook peu d'instants après
atteignait 90, son chiffre habituel. En appuyant mon oreille
sur la poi-
trine de Katie, je pouvais entendre un cœur battre à l'intérieur. Hprouvéa
de la même manière, les poumons de Katie se montrèrent plus sains
que
ceux de son médium, car au moment où je fis mon expérience M"" Cook
suivait un traitement médical pour un gros rhume.
»
La forme matérialisée~ je crois devoir le répéter, est
complète, os, muscles, viscères, elle ne diffère en rien d'un
être vivant par le fonctionnement organique.
Elle ressemble souvent plus ou moins au médium.
Quelquefois la ressemblance est assez forte pour donner
l'impression d'un véritable dédoublement du sujet.
D'autres fois, la forme diffère du sujet par des carac-
tères importants (couleur des yeux et des cheveux, taille,
sexe, etc.).
b) ACTION DËsoRGANisATRiCK. La faculté désorga-
nisatrice peut se manifester
a:. Dans l'organisme même du sujet
p. Dans des objets extérieurs i lui.
o;. Z)~S07*</<!nMf(~<0~
C~Or'ya;HM)'M:~H~f~MSM/f~.
Il s'agit d'une véritable dématérialisation, laquelle
coïncide précisément avec les formations matérielles à
distance.
Le sujet perd exactement le poids qu'acquiert la forme
matérialisée. Après sa disparition, il recouvre son poids
primitif, moins quelques centaines de grammes. Il pourrait
J'ai tente do faire ressortir quelques-unes de ces lois dans une étude
spéciate sur le Spiritisme j~E'.M't: de ret-Kf ygtierai'e e;' f;<r~n?'j'<M
synthétique <~< S/)!)'ns)H<' (Charnue), éditeur, 2" édition, 1898).
rence de celle du sujet, mais que l'on peut considérer
simplement comme so~M~ee.sM~co~&'c~
a) Lecture de pensée j
b) ~M~CS~'O~ m<3K!(?
c) T<a~!<? (cette dernière bien à l'étroit dans le
cadre des actions de pensée à pensée, comme on
le verra).
Je les passerai successivement en revue.
il
dont la preM!!ce est une condition ea~'MM de la réussite f7c l'expé-
r!'e)!ce, devait toujours avoir, sous les yeux ou dans la pensée, ta solution
demandée. D'oit il déduisit que son fils ne c«~cM~< ~ttx, mais d<'t;H<t,
ou, pour mieux dire, pratiquait sur sa mère la Zcc<Mre de pen~'e. ce
dont, incontinent, il résolut de s'assurer. Un pria M" X.
d'ouvrir un dictionnaire et de demander à son fils quelle page elle avait
sous les yeux, et le fils de répondre aussitôt « C'est la page 456 a, ce
qui était exact. Dix fois il recommença, et dix fois il obtint un résultat
identique.
« Une phrase est écrite sur un carnet, si longue soit-ette, il suffit qu'elle
passe sous les veux maternets pour que l'enfant, interrogé, même par un
étranger, répète ta phrase mot pour mot. l'as n'est besoin même quêta
phrase, le nombre ou le mot soient fixés sur le papier il suffit qu'ds
soient bien précis dans l'esprit de la mère pour que le fils en opère la
lecture mentale. Mais le triomphe de bébé, ce sont les jeux de société Il
devine l'une après l'autre toutes les cartes d'un jeu. »
Le D*'Qumtard di;-cute ensuite t'hypothèsc explicative de la suc~es-
tion « Pourqu'it y ait suggestion dans le cas qui nous
occupe, il faudrait
constater chez la mcrc une certaine concentration psychique un certain
degré de i-ot</o:)- indispensable au succès de t'expérience. Or, la tccture
de pensée s'accomplit, le plus souvent, coH<)-e.i'o,t ~rc. Toute médaitte.
en
eue), a son revers. Quand bébé fut en âge d'apprendre sérieusement à iire
sa maman, qui s'était dévouée à cette tnchc, remarqua, non sans ehain'in.
que, sous sa direction, son fils ne faisait aucun progrè- Devinant tout
il n'exerçait ni son jugement, ni sa mémoire.
o
(Un autre médecin, le Lf Tesson, examina l'enfant et confirma l'obser-
vation du Dr Qttintard devantla Société de médecine d'Angers.)
mode (trop commode même, car on en abuse singulière-
ment) de beaucoup de faits. Elle semble, jusqu'à un cer-
tain point, possible à l'état de veille, ou du moins dans
un état d'hypnose ou d'auto-hypnose assez léger pour
passer inaperçu.
Mais en dehors de l'hypnose et du médiumnisme, la
lecture de pensée est rarement observée d'une manière
satisfaisante. (Il faut exclure bien entendu les cas de pré-
tendue lecture de pensée obtenus avec contact de l'agent
et du sujet, qui sont des cas de divination par mouvements
inconscients.)
lit depuis le samedi 27 février 1869. Lorsque j'allai chez elle le lende-
main dimanche, 28 février, à 3 heures de l'après-midi, je rencontrai son
mari, qui était en chemin pour venir me chercher, parce que sa femme
avait le délire. Il me raconta qu'a peu près une demi-heure auparavant,
il était à lire dans la chambre d;' sa femme, quand tout d'un coup elle se
révciita d'un profond sommeil en déclarant que son frère William Rou-
lands (aussi pilote à Liverpool) s'était noyé dans le fleuve (Mersey). Son
mari essaya de la calmer en lui disant que Roulands était à sa sta-
tion du dehors et qu'il ne pouvait se trouver sur le fleuve à cette heure-ci.
Mais elle persista à soutenir qu'elle avait vu qu'il se noyait. Des nouvelles
arrivèrent dans la soirée annonçant que, vers l'heure mentionnée, c'est-
à-dire vers 2 1t. 1/2, Romands s'était noyé.
Cas Wheateroft ('~Mtt~'M des sciences ps;/c/u~)'M, 189t):
Au mois de septembre de l'année 1857, le capitaine G. W., du G° ré-
giment des dragons de la garde, partit pour les Indes afin de rejoindre son
régiment. Sa femme resta en Angteterrc elle demeurait à Cambridge.Dans
la nuit du H au 15 novembre 1857, vers le matin, elle rêva qu'elle voyait
son mari. ayant l'air anxieux et malade; après quoi elle se réveilta. l'es-
prit très agité. En ouvrant les yeux. elle vit de nouveau son mari debout
à côté de son lit. I) lui apparut e~i uniforme, les mains pressées contre la
poitrine ses cheveux étaient en désordre et sa figure très pale. Ses
grands yeux noirs la regardaient fixement, et il avait l'air très excité. Sa
bouche était contractée d'une façon particuhè.e, comme cela lui arrivait
lorsqu'il était agité. Elle le vit, avec tous les détails de ses vêtements et
aussi distinctement qu'elle l'avait jamais vu durant toute sa vie, et elle se
rappelle avoir vu entre ses mains le devant de sa chemise blanche, qui
cependant n'était pas tachée de sang. Son corps sernbtait se pencher en
avant avec un air de souffrance, et il faisait des efforts pour parler, maiss
on n'entendait aucun son. Sa femme pcn~' que l'apparition dura une mi-
nute environ, puis s'évanouit.
La première idée fut d'arriver à se rendre compte si elle était réelle-
ment éveiliée. Elle frotta ses yeux avec son drap et sentit qu'elle le touchait
réellement. Son petit neveu était dans son lit avec elle elle se pencha sur
cet enfant qui dormait, et elle écouta sa respiration. Elle en entendit dis-
tinctement le bruit et elle se rendit compte alors que ce qu'elle venait de
voir n'était pas un rêve. Il est inutile d'ajouter qu'elle ne dormit plus cette
11 l'état de veille, soit plutôt pendant le
ies frappe soit à
sommeil, qu'il interrompt.
En ce qui concerne le phénomène lui-même, il faut noter
deux caractères importants
a) La vision télépathique est en général très précise;
les détails relatifs à l'événement, aux circonstances
ambiantes, àla victime ou à l'objet de la vision, sont tout
à fait exacts.
nuit-là. Le matin suivant elle raconta tout ceci à sa mère. Elle fut telle-
ment impressionnée par la réalité de cette apparition, qu'elle refusa, A
partir de ce moment, toutes les invitations. déc)arant que, ne sachant pas
si elle n'était point déjà veuve, elle ne fréquenteraitaucun lieu d'amuse-
ments jusqu'à ce qu'elle eût reçu des lettres de son mari d'une date posté-
rieure au 1 novembre.
Ce fut un mardi, dans le mois de décembre 1857, que le télégramme
annonçant le triste sort du capitaine W. fut publié à Londres. Il disait
que le capitaine avait été tué devant Lucknow, le ~.3 H0!;e;)t~re.
(La suite est encore plus curieuse tôt M~t'c<<or de Londres,
M. Wt'Mi'HïoM. <~t<: était c/tat'~e ~ex <au'M du cap~atMe W., et était
au courant des choses se trourait, « quelque temps de là, <~<!K~ t<M
MteHOf/g ffiif!, M. et M* N. Je t'ep)'o:d;< la cttahoH~
M. \Vi)kinson leur parla comme d'une chose étonnante de la vision
qu'avait eue la veuve du capitaine, en ce qui concernait la mort de celui-ci
et il décrivit l'apparition telle qu'elle s'était présentée à elle. M" N.,
se tournant vers son mari dit immédiatement « Cela a dû ctrc la même
personne que j'ai vue un certain soir lorsque nous parlions des Indes et que
vous dessiniez un éléphant avec un Aotc<~a/< (mot indien) sur son dos ».
M" N. a fait la description exacte de son apparition et de sa position
uniforme d'un officier anglais, les mains pressées sur la poitrine, son corps
penché en avant comme s'il i-ounrait. (AI. et M" N-, qui étaient des
spirites, obtinrent alors ce qu'ils appellent un message de cet étrange visi-
teur. Il leur dit qu'il avait été tué dans l'après-midi par suite d'une bles-
sure reçue dans la poitrine. Ceci arriva à 9 heures du soir et la date
notée le même soir est celle du 11 MOMM~r.
~at'coKM~tfeM~ ~'f(~M)')~!o'taM'< /)'n/)pe~eM;Epe)'MHKf;xe7o~/nf'M
l'une de l'autre et KCM connaissant p<t~. AV~e les avait. /'<'(tppc<M <o«<M
deux la t!:<t'< du «M .7 );o);eHt6i'c. CepeKC~t~ le c'e)'?caf <~K
Mttu~o'ede /? yMO're !):f/~M(tt< 15 Korftx~rc coH~we date pt'e-
b) La distance ni les obstacles matériels n'ont d'impor-
tance appréciable sur les conditions du phénomène.
Un troisième caractère exceptionnel est le suivant
La vision peut affecter simultanément ou successivement
plusieurs personnes elle semble pouvoir affecter des
animaux parfois elle aurait laissé des traces physiques
de son passage.
Enfin l'impression télépathique n'affecte pas seulement
la vue, lorsqu'il y a vision en apparence objective, mais
parfois aussi les autres sens (ouïe, contact).
B. TBLËPATinn EXPÉRIMENTALE'. Les cas de télé-
cise de la
mort <~M capitaine 1~ W:7/M!MOM s'informa et Me trouva
rien ~MtpM< faire c)'0!)-e à MKCg?')'et«' dans le certificat; en effet)
La mort du capitaine W. était mentionnéedans deux dépêches séparées
de sir Colin CampheU, et dans les deux la date correspondait avec celle
donnée par le télégramme.
Les affaires en restèrent là jusqu'en mars 1858, époque à laquelle la
famille du capitaine W. reçut du capitaine G. G., qui appartenait alors au
train des équipages, une lettre datée d'un endroit près de Luckaow, du
i9 décembre 1857. Cette lettre l'informait que le capitaine W. avait été
tué à la tête de son escadron, devant Lucknow, non pas le 15 novembre,
comme le disaient les dépêches de sir Colin Campbet!, m~M jf~ no-
vembre dans ~r~-Mttdt' Le capitaine G. était à côté de lui quand il
le vit tomber. Il fut atteint par un éclat d'obus, et, à pai'tir de ce moment,
il ne prononça plus une parole. Le Ministère de la guerre finit par
corriger la date.
1 Exemple de ~e/e/M~/M'e &~eff')neM~~e (extrait des f/:a!t<a;st)M of
the Lt');!)! Récit de M. H ):
« Un certain dimanche soir, au mois de novembre 1881, je venais de
lire un livre où l'on parlait de la grande puissanceque la volonté humaine
peut exercer. Je réso)ug donc, avec toute la force de fnon être, d'appa-
raître dans la chambre à coucher du devant, au second étage d'une maison
située 2H, Kogarth Road, Kensington.
« Dans cette chambre couchaient deux personnes de ma connaissance
MissL. S. V. et Miss C. <V., âgées de vingt-cinq et de onze ans. Je
demeurais à ce moment au 23, Kildare Square, à une distance de trois
pathie expérimentale, rares et rarement précis, consistent
dans une impression psychique produite à distance sur
une personne, par une autre personne, et cela simplement
par tension de la volonté.
On pourrait parfois ainsi provoquer une véritable
vision.
Il faut reconnaître toutefois que la télépathie expéri-
mentale est loin d'être établie aussi nettement que la télé-
pathie spontanée.
IX. Le médiumnisme.
et
fermes x L'ouvrage de S. Moses décrit longuement toutes les péripéties
de la lutte intellectuelle qu'il soutint et ses discussions philosophiques
avec la personnalité manifestante. Finalement, il fut convaincu, et ses idées
Cnx
« Un
métaphysiques subirent une complète révolution.
!'<t/)/<oy<c4' p<M' ~tf..Po~tore~AMu~Mmec~ Sp:)'t<MMte,p. 323)
pasteur haptiste qui demeurait à Hgahm, prés d'Oxford, recevait
par la main de ses enfants des communications écrites de sa femme. Ces
messages contenaient beaucoup de choses consolantes pour lui, et présen-
taient beaucoup de preuves d'identité. Soudain, sans motif plausible
le caractère des communications changea, les textes bibliques et les
paroles de sympath'e et d'aucotion uront place à des jurons et à des blas-
phèmes. ))
Les manifestations peuvent être hostiles au M~e~MM~,
OM COM coures à sa VO~OM~
Les divers modes d'expression de la pensée, l'écriture
sont différents de ceux du médium.
b) Différences dans les facultés et capacités. Je ne
parle pas des facultés d'action motrice ou organisatrice
sur la matière, ou d'action de pensée à pensée. J'ai déjà
dit et répété que ces facultés n'appartenaient pas à la
personnalité normale du médium.
Je ne m'occuperai que des facultés et capacités intel-
lectuelles de mo~e essence que celles du sujet normal,
mais de puissance et de nature différentes (mémoire,
Parmi les cas de ce genre que cite Aksakof, je note celui d'un médium
américain, sans éducation, composant, en état de transe, une œuvre litté-
raire remarquabte il s'agit d'un roman de Charles Dielcens 7MM:)!
D)'oo< resté inachevé par la mort de l'illustre auteur, et complété par un
médium de quatorze ans. Apprenti mécanicien, ce jeune homme n'avait
reçu qu'une instruction scolaire très élémentaire et ne s'était jamais inté-
ressé à la littérature.
Il écrivit un jour automatiquement une communication signée Dickens
dans laquelle il était dit que le soi-disant Dickens désirait terminer son
roman par la main du médium qu'il le jugeait apte à lui servir d'inter-
médiaire, et qu'il avait longtemps auparavant cherché un médium possible,
sans le trouver
Il priait le médium do consacrer à cette oeuvre tout le temps dont il
pourrait disposer.
Les travaux, exécutés par le médium, en dehors de ses occupations
professionnelles, qui lui prenaient dix heures chaque jour, produisirent,
jusqu'en juillet 1873, douze cents feuillets de manuscrit, ce qui représente
un volume in-octavo de 4GO pages.
Au commencement, le médium n'écrivait que trois fois par semaine, et
pas plus de trois ou quatre pages chaque fois; mais ensuite les séances
devinrent biquotidiennes, et il écrivait finalement dix ou douze pages,
parfois même vingt. Il n'écrivait pas de son écriture normale, et, compa-
raison faite, il y avait quelque ressemblance avec celle de Dickens. Quel-
ques-unes des pages commencent par des signes sténographiques,dont le
médium n'avait pas la moindre connaissance. L'écriture est parfois si
rapide qu'on a peine à la déchiffrer.
La façon de procéder aux séances est fort simple on prépare deux
crayons bien taillés et une grande quantité de papier coupé en demi-
feuillets.
Le «secrétaire x do Dickens place le papier et les crayons à sa portée,
pose ses mains sur la table, la paume en dedans, et attend.
Après être re.-té à la table le temps voulu, suivant les circonstances,
M. A. perd connaissance graduellement, et c'est dans cet état qu'il écrit
durant une demi-heure ou une heure.
littéraires remarquables par un médium sans instruction
et d'intelligence médiocre (le médium est parfois un
enfant en bas âge ou un nourrisson !) (voir page 12i).
c) D~~gKCg dans les coM~ensxa~c<M. Enfin les
personnalités médiumniques font preuve de connaissances
tout à fait ignorées du médium.
r
transition très fréquente chez Dickens, surtout dans ses derniers ouvra-
ges. »
CAtt:n)!'i!H!ee< tSpt'fttMMt' p. 326 et suivante~ f.
Tantôt il s'agit de connaissances simples d'un fait ou
événement dont le médium n'a pu certainement être ins-
trait par les voies sensorielles habituelles.
Tantôt il s'agit de connaissances complexes~, connais-
sances scientinques, professionnelles, etc., ou connais-
sance précise cTtt~ langue que le médium n'a pas apprise
et qu'il est incapable de parler ni de comprendre dans
son état normal.
l'odeur même d'un aliment: lui fait mal. Durant ces douze années, il y a
eu bien des périodes ou l'apparence de la mort était complète. Impossible
de découvrir le plus petit battement du pouls, aucune trace de respira-
tion. »
Sur la question d'absence de nourriture pendant ~OMM ans, nous
devons nous en rapporter à ce que dit le D'' S. Fleet Speir. !1 voulut s'as-
surer de la réalité du fait et fit prendre à sa malade de l'émétique, à
l'improviste. L'estomac ne rejeta rien d'autre que le médicament. (Ce qui
est grave, c'est que ce fut après cette expérience qu'elle tomba dans l'état
cataleptique qui ~Mf<t M<'M/"<!MS, et quand elle sortit de cet état. comme
le D'' Speir entrait dans la chambre, elle s'écria « Vous croyez que je
ne savais pas pourquoi vous me donniez cette médecine, mais je le savais.
Vous vouliez voir s'il y avait de la nourriture dans mon estomac, vous
vîtes qu'il n'y avait rien. Cela m'a rendue bien malade. Vous ne voulez
pas recommencer, n'est-ce pas ? »)
Le docteur n'affirme pourtant pas qu'elle ne prit rien pendant neuf ans
il n'a pas été là constamment. il croit que la quantité totale de la nour-
riture qu'on a pu faire entrer de force dans l'estomac, par les moyens
artificiels, a été si petite qu'il est inconcevablequ'elle ait suffi pour entre-
tenir sa vie.
(Je copie maintenant dans le rapport quelques passages ayant trait à la
vision sans le secours des yetf.r).
Nous avons ditqu'elle fut examinée par un ophtalmologiste, le D'' E. W.
Wrigt. (voici le résultat de l'examen)
« La rétine n'offre aucun "igné d'atrophie. La choroïde également
paraît
normale. Mais il n'en est pas de même du nerf optique qui est gris au
lieu d'être blanc. La cornée, l'humour aqueuse, le cristallin, l'humeur
vitrée sont clairs et laissent passage à la lumière. Afatx t'<Mpec< du nerf
optique fait croire ci une atrophie ~WtMtt'e ou grise. Nous croyons
qu'il a perdu la faculté de transmcttre au cerveau les excitations venues
de l'œilet qu'il doit être atteint de névrite rétro-bulbaire ou d'atrophie.
De l'examen op/i.fa~not'co~Mg M0t<s coMe~MOMX ~t't7 ne peut y avoir
de tision.
Elles remplissent d'autre part toutes les conditions
imposées par la méthode scientifique elles sont Indispen-
sables naturellement et logiquement déduites des faits
et ne sont en contradiction avec aucune constatation posi-
tive.
(Exemple de personnalitésmM~tp~~).'
Le cas de miss F. est un cas de sextuple conscience. Six person-
nalités bien différentes se succèdent. Chacune a reçu de miss F. elle-
même un nom spécial. « On m'a dit, expliquait-elle elle-même au juge
Dailcy, qu'il y a cinq autres Mollie Faucher qui prétendent être, chacune
seule, la véritable Mollie Fancher. Quelles elles sont, ce qu'elles sont?
je ne puis le dire, ni l'expliquer )).
Interprétation
III.
des cas de personnalités multiples.
V. Interprétation de l'hypnotisme.
Ce n'est là, bien entendu, qu'une t-ëgte générale. Les êtres supérieurs,
qui ont une volonté très forte, mais qui n'ont pas à craindre les écarts de
leur suggestibilité, savent toujours s'élever au-dessus du misonéisme, et
restreignent ie moins possible leur aptitude aux acquisitions nouvelles,
même les plus éloignées de leurs idées et de leurs habitudes de penser.
Ils sentent instinctivementqu'ils pourront se les assimiler sans bouleverser
leur caractéristique personnelle.
l'inûuence d'une ~o~~M~e~Mg~~oJoM~co~c~K~.
Cette volonté différente peut être soit la ~OM~ ~~g~p
de r~'e subconscient, soit une volonté extérieure.
Quelle que soit la volonté différente, subconsciente ou
extérieure, elle peut influencer la suggestibilité de l'être.
Si elle est d'accord avec la volonté consciente, elle
double son influence.
Si elle est divergente, il y a lutte, et c'est la volonté la
~MS forte qui <rM)Mp/~ (soit la volonté consciente, soit
la volonté subconsciente ou extérieure en lutte avec elle).
Le plus souvent, c'est la volonté subconsciente qui est
~f(~MS /or~j; c'est elle par conséquent qui dirige la sug-
gestibilité de l'être.
Alors la volonté consciente n'est guère que le reflet de
la volonté subconsciente, sauf exceptions accidentelles,
d'importance et de fréquence variables.
La volonté subconsciente forte' préserve également la
su~gestibiiité de l'innuence trop marquée des volontés
extérieures.
Si la volonté subconsciente est faible ou s'exerce mal
(pour l'une des causes étudiées au chapitre des névroses),
la volonté consciente, mal dirigée, subira fortement
Finnuence possible d'une volonté extérieure qui se substi-
tuera plus ou moins à elle.
C'e:t pour cela que les névropathes inférieurs sont très
accessibles à la suggestion extérieure, même dans l'état de
veille normal.
Un dernier cas peut se présenter a l'observation c'est
le suivant
Un être avancé et sain, dont la volonté subconsciente
est certainement puissante, subit manifestement l'in-
fluence d'une ou de plusieurs volontés extérieures, alors
même qu'elles lui sont nuisibles et vont contre ses idées
ou ses sentiments intimes.
Cela n'est possible que lorsque la volonté ou les volon-
tés extérieures sont <rcs /or~s et qu'elles ont pu exercer
une influence sM/~s~)M?)~M< pro~o;ï~<?. Elles arriveront
alors peu à peu à troubler et à supplanter la volonté propre
de l'être. Ce sera toujours, dans des cas semblables, aux
dépens de révolution psychique normale, du bonheur et
même de la &'aM~ p/~s~Mg de l'ètre influencé.
Les influences extérieures seront enfin et surtout puis-
santes sur les eM/<~s.
En emjt, la suggestibilité des enfants est considérable
pour deux motifs
Par r~!SM/66MC<? de la uo~oM~ coMsc~ (qui n'est
qu'ébauchée).
Par rt')MpMM&'aMc<? de la volonté subconsciente (qui ne
peut agir pleinement sur l'être que lorsque le développe-
ment organique est achevé).
De là les immenses dangers, pour l'enfance et l'ado-
lescence, d'une éducation mal comprise ou systématique--
ment faussée, dont « l'empreinte » peut persister et com-
promettre, pour la vie entière, l'influence favorable et
régulière de la volonté subconsciente.
De là, par conséquent, les avantages d'un système
d'éducation aussi libéral que possible (le mot libéral étant
pris dans son sens le plus vaste').
X. Conclusion.
La conclusion à laquelle je suis arrivé relativement à
l'être subconscient me semble inattaquable scientifique-
ment, si l'on admet ~M~A<?M<c:~a~' /~s dont elle est
déduite.
On ne peut guère la combattre que par la négation ou la
mise en doute de cette authenticité.
Seulement, on ne peut nier tous les /an~
L'hypnotisme,l'hystérie, les dédoublements de la per-
suivant SO~
tion.
<
elle donne lieu à des apparences phénoménales diverses
de subdivision OM de COKC~M~S-
II. Involution.
Puisque la création d'un monde ne consiste que dans
un mouvement d'involutiun, c'est-à-dire de délimitation,
de division du principe unique, toutes les parcelles de ce
monde seront parcelles du principe unique; c'est-à-dire
seront à la fois intelligence, force et matière.
Tout ce qui est matière est aussi force et intelligence.
Tout ce qui est force c-~t aussi matière et intcUigeuce.
Tout ce qui est intelligence est aussi force et matière.
Ce sera toujours, sous une triple apparence, le prin-
cipe unique et cette apparence elle-même dépendra des
variations apparentes d'activité, c'est-à-dire des modes du
mouvement. r
La matière, qui donne l'illusion du repos, représente le
principe unique « son w~~M~ ~pf<r<?K<! of'~c~ï~ (l'ac-
tivité étant subdivisée sur une très large échelle).
L'inteUigence représentele principe unique it son ~f(.r<-
MZM~ ctp~ar<?M<' a!'<xe~ (l'activité étant concentrée).
La force représente le principe unique à son 6~?~
~o~M <xpparcM<6<ac<tp~.
Lorsque le mouvement d'involution ou de création sera
terminé, l'activité du principe unique étant nécessaire-
ment y~M~e au ~MMMUM~ apparent, par le fait même
du processus de division et de délimitation, l'apparence
t~<X~~ sera ~M~OMMM<M~.
L'intelligence sera inappréciable.
III. Évolution.
1 Il est bien entendu que le mot progressif, dans tout )e cours de cette
étude, sera toujours pris dans le sens ~)'o~<M~ relativement à notre
habitude de i~:?-, et à notre entendement pour lequel la phase intelligence
eat supérieure à 'la phase matière.
b)LA Loi DE L'EFFORT. Cette loi fatale dans son
essence, comme l'est la loi de progression, est variable
dans ses résultats.
L'effort nécessité par la lutte pour la vie varie,
en effet,
suivant les conditions du milieu ambiant.
De là les tModgs divers, les /brM:gs ~e~a&~s dans
l'évolution.
Mais, remarque essentielle, l'évolution se fait
non pas
par r~~MeMee du milieu et de la ~M~g pour la vie,
mais COM/Or~ï< ? cette ~M/?M<?MCe.
La loi de l'effort n'est donc, dans l'évolution, qu'une
oi favorisante. Elle la favorise
en la coM/o~<~ aux
~M/~M~MC~S a!M&MM~S
en 1'acl?'vant.
Elle ne pourrait ni créer ni modifier le
sens toujours
progressif de l'évolution
Cette loi favorisante de l'effort est la
cause des très
grandes différences de détails d'un monde à
un autre
monde; et des innombrables ~Mc~~o~ ~c/brM;<?s
constatées dans un même monde.
Elle est aussi la cause des ~o)M~M;e< coMSM~-f<~
M!<~a~s des parties évoluantes.
La loi de ~'c~ori! ~aMs ~~<?poMr vie et
par rM!/?MeMCC du milieu a ~JOM~ résultat d'ac-
~<?r r~~O/M~'OM et aussi de créer les variélés et
les M!<~ya~s.
A. EXPI,ICATION DU MAL
B. MORALH
C. LA QUESTION SOCIALE
personnalité.
l'hérédité ou atavisme
3" Permanence de la
1')
~0
4" Phénomènes psychiques inconscients 21
5° Sommeil _;ti
I.Lesnévroses.
CHAPITRE lI. F<!t'<~0&xCM<'X de psychologie <t)!0)'M!a~ 31
individu.
II. Les manifestations de la personnalité doubles ou multiples
10
mu)tip)es.
chez le même
Caractères principaux des manifestations de personnalités
3(;
mu]tip)es.
Explication des personnatitéa
physiotogiques.
a) Explications
34
38
38
b) Explications pathoiogiques 30
c) Explications psychologiques. 40
2° E:p)ieation des perspnnatités multiples
par t'hypothèse
de la subconscience
Ht. L'hypnotisme. 43
~g
tV-L'extériorisationdeiasensibUité.~q
V. Action senforieiie à distance. Clairvoyance. Luci-
dité
V!. Extériorisation et action à distance de la motricité. 61
~~L Action à distance d'une faculté organisatrice
nisatricesurtamatière.
~Actionorganisatrice.
ou désorga-
b) Action désorganisatrice.
Explication générale des faits d'action à distance
77
79
V)t).Ac)iocsdepenséeàpensée.
<t)LecturedepBasée. go
b) mentale.
~Télépathie.
Suggestion
go
ag
A.Té)épathiespontanée.
B.-Télépathie expcrimen'afe
o~
83
86
Explication des actions de pensée à pensée 87
tX.Lemédiumcii-me. nn
fnédiumniques.
i'hénomcnes intellectuels du médiumnisme.
médiumnisme.
Explication du
PerMnnaiités
91
j()!'
X. Résumé général des constatations nouvelles
normateetanormaie. en psyeho)ogie
104
CHAPtTRE il;. ~<a~OK des /<y;~</<MM nouvelles.
/t'X.0!-fM~'OK. Subconscience Ht1
nés rapports de t'hypothcse extériorisation
« o et de l'hypo-
these«subconscienceM.–L'(;tres!ibconsetent lili
Interprétation de ]asubconseieneeextérioriMbIe
t'rmcipaux caractères connus de l'être subconscient
li3
~Caraetèresorganiques.
~Facuttésdet'êtresubeonscient
H3
·
113
114
c) Connaissances de subconscient
Il.
i'ct!e
Originederétresubcon!.cientextériorisab)e li5
H(j
1" L'hypothèse « ~ubconscience
est fonction des centres
ncrveuxHest-etIeiogiquementdéduite?. H7ï
2° L'hypothèse« subconscience est fonction des centres
nerveux » est-elle
3" L'hypothèse n'est-elle
suffisante' ~n
en contradiction avec aucune
eonstatationpositive?.
Hectierche de l'origine de t'être subconscient
par l'analyse
de ses facultés et connaissances: Lasubconseience
névroses. j
I. Interprétation des difficultés dans la psychologie normale.
II. Explication des
133
133
35
IV. Interprétation des sommeils.
multiples.
III. Interprétation des cas de personnalités
l'hypnotisme.
140
141
De la sugge.-tibitité.
V. Interprétation de 142
145
pensée.
Suggestibitité à l'état de veille 146
Suggestibilité pendant le sommeil 149
VI. Explication des actions à distance et des actions de pensée
à 150
lucidité.
VU. Explication de la téfëpathie
médiumnisme.
VIII. Explication des faits de
IX. Explication du
151
153
156
X. Conclusion 158
l'ettort.
III. Evolution 167
IV. Les lois évolutives 168
solidarité.
a) La loi de progression 168
La loi de 169
c) La loi de 170
ma).
V. Mode d'application générale des toi.sévolutives. 173
VI. L'évolution en ce qui concerne l'être vivant 176
178
\H. Conséquences de la doctrine nouvelle.
VII. Quelle est la destinée de la force intelligence? 8
sociale.
181
A. Explication du 182
B. Morate 183
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phie.l89&,)to).)j)-tt' ::fr.50
MUSSu, prot'~t-eu)' M Turin.–La peur, <<)fd<'F~y~to-j)/)y.<o-
t't.tuvfrsi~e de
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avec figures dans if )ext~ 2fr.5U
La fatigue intellectuelle et physique. T)a(tuit<ie iita!;eh;)arP. LANGtOis.
:?''('djt.,i8').)vu).)n-i2.avt.c~rav.dansi(:'tc][te. 2 fr. 50
50
PI[)ER)T.–
t888.) voi.]n-8.a\t'c<u~~rav.
La mimique et la physiognomonie, trad.dei'aiicinaodpat'M.GtROT,
5 fr.
tion.3''édtt..l.ju.ivoi.i~is.
MtbOT (Th.). j.r~te'scur au (.(.degc de
gti-O
Fratjf'
–L'heréditépsychcIcg:qu<4'(;di')t-~J.tvo).JH-8. '7fr.50
La psychologie de l'atten-
–Lapsycho)ogied('.sf{ntimtnt'i8!<)Yui.in-< 7fr.50
lf~i'tvot.ui-8.
M'
h)CHhT~(,h.),~rott.bh(U)':ihii:.(utt'dt'n(dt'<'i;)t'~t'Pari&L'hommeet
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I'intenigence.ha,.n~'<.tsu<(h\w.;(j(;j(..t.t dcj~ychok'gip.
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SOIL!HU.–Lars)(hokgiede)'idiotetdet')mtecite.i8'lYot.in-8avec
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TH<~)AS <ietttcs.agrf'}.de
rumeur
~edit.,188'
rUtUt<'rn)f d. Hft!ne. Eléments de psychologie. -)888. tvot.
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T~SSIK. Lesreves,~ii~h.i<Jj.j<'t-(),Uj(.h~]('jvt<')~cta(.;duM.ieprof.
A/.AM.t~SU.t't.m-S 2fr.50 S
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physiologique.
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