Etudes Marketing
Etudes Marketing
Etudes Marketing
1. Etudier le marché.................................................................................................................... 3
1.1 Le marché: un espace à conquérir .................................................................................... 3
1.2. Les marchés de l'entreprise ............................................................................................. 4
1.3. Le marché: une approche structurée................................................................................ 7
1.3.1. Comprendre le client ................................................................................................ 7
1.3.2. Comprendre le marché ........................................................................................... 10
1.3.3. Connaître, Identifier et situer les concurrents, actuels et futurs ............................. 10
1.3.4. Savoir envoyer son produit aux 4 coins du monde ................................................ 11
2. La recherche d'informations pertinentes .............................................................................. 12
2.1. L’art de questionner....................................................................................................... 12
2.1.1. La rédaction du questionnaire ................................................................................ 13
2.1.2. Longueur et structure du questionnaire .................................................................. 13
2.1.3. Les principales catégories de questions.................................................................. 14
2.1.4. Quelques remarques utiles...................................................................................... 17
2. 2. La collecte des réponses ............................................................................................... 18
2. 2.1. Les enquêtes par correspondance .......................................................................... 18
2.2.2. Les enquêtes à domicile ......................................................................................... 18
2.2.3. Les enquêtes dans la rue ......................................................................................... 19
2. 2.4. Les enquêtes par téléphone.................................................................................... 19
2.2.5. Les enquetes sur Internet ........................................................................................ 20
2.3. Études qualitatives ou quantitatives ? ........................................................................... 20
2.3.1. Les méthodes qualitatives ...................................................................................... 20
2.3.2. Les études quantitatives ......................................................................................... 21
2.3.3. Comparatif qualitatif – quantitatif .......................................................................... 22
2.3.4. Le traitement des données enregistrées : ................................................................ 22
2.4. Recherche de données ................................................................................................... 24
2.4.1. Les sources externes d'information ........................................................................ 24
2.4.2. Les sources internes d'information ......................................................................... 24
3. Evaluation des segments de marché ..................................................................................... 25
3.1. L'hétérogénéité des marchés.......................................................................................... 25
2.2. Segmenter pour homogénéiser ...................................................................................... 26
3.3. Segmentation: préoccupations de l'entreprise ............................................................... 26
3.4. Réussir une segmentation du marché ............................................................................ 26
3.5. Segmentation marketing et segmentation stratégique ................................................... 27
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2
1. Les domaines des études marketing
1.1. Définitions
Les études marketing doivent permettre d’obtenir des informations dont la finalité est
de réduire, le risque de l’entreprise face à un avenir aléatoire ou incertain.
L’obtention d’informations sur les marchés et sur leurs différentes composantes est un
préalable indispensable au choix rationnel et à la mise en œuvre efficace de la stratégie de
marketing de l’entreprise.
La recherche marketing permet aussi a posteriori de porter un diagnostic sur le lien
fondé des politiques commerciales retenues.
Une étude marketing peut concerner des éléments très divers : l’environnement, les
consommateurs, les acheteurs, les prescripteurs, le produit, la concurrence, la distribution, la
publicité, la promotion des ventes, la force de vente, etc.
a) L ’étude de l’environnement :
L’environnement de l’entreprise exerce une influence sur l’activité de l’entreprise et
sur son développement. Sa connaissance doit permettre de déceler les opportunités à saisir et
les menaces qui pèsent sur le marché.
L’étude de l’environnement peut être conduite dans différents domaines :
Technologique, Politique, Juridique, Socioéconomique, Culturel
b) L ’étude du consommateur :
Ces études permettent de répondre aux questions concernant les clients (actuels et
potentiels de l’entreprise) et plus particulièrement :
Combien seront-ils dans les années à venir ?
Qui sont-ils (âge, sexe, style de vie, P.C.S 1., niveau d’instruction…) ?
Quand et où achètent-ils (fréquence et lieu d’achat) ?
Quelles sont leurs attentes, leurs motivations, leurs freins ?
Comment se comportent-ils lors de l’achat ?
d) L ’étude de la concurrence :
Cette étude a pour objectifs :
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Professions et Catégories Sociales
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D’identifier et de dénombrer les concurrents de produits semblables et de substitution ;
D’analyser leur stratégie commerciale en matière de produits, de prix, de distribution,
de communication ;
D’analyser l’évolution de leur résultat (en volume, en valeur) et de leur part du
marché.
Cette étude, lorsqu’elle est réalisée en continu, porte le nom de veille commerciale.
e) L ’étude de la distribution :
Cette étude est nécessaire pour :
Connaître le poids relatif des différents circuits, leurs perspectives d’évaluation, leurs
avantages et inconvénients ;
Définir les pratiques commerciales (politique d’achat, pratique de vente) des
distributeurs ;
Evaluer leurs attentes en matière de logistique, de marchandisage, d’aide à la gestion ;
Déterminer les procédures de décisions d’achat notamment dans les domaines de la
grande distribution.
Pour les économistes, un marché est un concept complexe qu'on peut tenter de définir ainsi:
"L'aire sur laquelle un certain nombre d'entreprises commerciales et industrielles
offrent, de manière compétitive, des produits relativement homogènes à un
ensemble d'acheteurs qui recherchent des biens et des services capables de
satisfaire certains besoins".
En marketing, cette vision du problème est incomplète. Le marché doit tenir compte
d'autres éléments qui dépendent de l'entreprise, du produit et de la zone géographique visée.
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Juridique et institutionnel: les lois, les règlements, l'ouverture des frontières sont autant
de contraintes, de barrières pour l'entreprise qui doit en tenir compte mais qui va
également lui permettre de progresser.
Économique, démographique et social: l'évolution de la pyramide des âges (population
vieillissante dans les pays occidentaux), l'apparition de nouvelles tendances de
consommation (morcellement des périodes de vacances: on part moins longtemps mais
plus souvent, goût pour l'exotisme…), la catégorie socioprofessionnelle (CSP) visée,
modifient la stratégie des entreprises (vacances pour le 3 ième âge, produits allégés, ...)
a) Types de marché
Des concurrents peuvent surgir (MP3, DVD, téléchargement payant sur le Web)
d'entreprises appartenant au même marché principal (qui se spécialiseraient), mais aussi
d'entreprises du marché environnant (qui se diversifieraient).
Une étude du public permet de distinguer au sein du marché principal plusieurs strates
de populations, les usagers réels et les consommateurs qui ne sont que potentiels.
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Les concurrents: avoir pour eux une attention toute particulière (veille technologique).
Taux de pénétration = % d'acheteurs ayant acheté au moins une fois pendant la période de
référence
MARCHE GLOBAL
CLIENTS ACTUELS
NON DE LA CONCURRENCE
NON-CONSOMMATEURS
ABSOLUS
RELATIFS
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fort, plus les besoins de financement des actifs immobilisés et aussi du cycle d'exploitation
seront élevés. A contrario, un marché stable n'implique que peu de besoins de financement
nouveau et s'il est en décroissance, des dégagements d'actifs sont même envisageables.
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Parmi l'éventail des comportements et des caractéristiques des acheteurs potentiels, il
est nécessaire de mettre en évidence les groupes homogènes, ou segments de clientèle,
d'évaluer leur importance et leur évolution possible.
Il faut aussi définir un marché "pertinent" : local, régional, national, international...
Exemple : M. BRAHIM achète chaque matin son journal. Ce faisant, il exprime son besoin
en presse quotidienne. Le travail du marketing, dans ce cas précis et courant, consiste à
analyser, à étudier et à comprendre le besoin de M. BRAHIM.
Il aura pour cela à répondre à des questions précises :
Quel type de quotidien achète M. BRAHIM: sportif, économique, d'actualités ?
Combien de quotidiens achète-t-il ?
Quand l'achète-t-il: le matin, l'après-midi ?
Où l'achète-t-il: à Annaba, à Constantine ?
Pourquoi achète-t-il tel quotidien ?
Le marketing, en général, ne crée pas les besoins, il les met en évidence pour
pouvoir les satisfaire.
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qu'il juge digne d'estime. Le souci de bien tenir son rôle social est un exemple plus noble
de ce à quoi peut conduire le besoin d'estime.
Le besoin de s'accomplir. C'est, selon Maslow, le sommet des aspirations humaines
Les motivations d'achat naissent de facteurs rationnels ou émotifs. Elles fournissent des
indications précieuses pour la définition des caractéristiques qualitatives du produit, son
conditionnement, son design, sa couleur, etc.
Situations de
Rôle du marketing
demandes
Les clients potentiels ne sont pas attirés par le produit ou même l'évitent (la
Demande vaccination préventive, le moteur diesel à ses débuts). Il s'agit alors d'inverser
négative la tendance à partir d'une analyse des facteurs de résistance (marketing de
conversion).
A priori, le produit ne suscite aucun intérêt particulier (l'instauration du
Absence de carnet de santé, le contrôle technique des automobiles). Il faut alors chercher
demande à démontrer tous les avantages apportés par le produit au regard des besoins
de l'individu (marketing de stimulation).
Des désirs peuvent se manifester pour des produits qui n'existent pas encore
Demande (appareils ménagers silencieux, savon qui ne glisse pas). Il est nécessaire
latente d'estimer le marché potentiel et de faciliter le démarrage des produits
(marketing de développement).
Comme tout individu, les produits passent par une phase de naissance, de
Demande croissance, de maturité et finalement de déclin. Dans ce dernier cas (le fax
déclinante qui remplace le télex, le GSM qui se substitue aux téléphone fixe), le
marketing doit trouver les moyens de réactiver la demande (re-marketing).
Certains produits sont plus ou moins consommés suivant la période de
Demande
l'année (glaces, parfums). Pour l'organisation de l'entreprise, il est utile de
irrégulière
persuader la clientèle d'étaler ses achats dans le temps (synchro-marketing).
Demande Même si la demande est importante, il faut perpétuellement penser à
soutenue l'entretenir pour ne pas perdre de parts de marché (marketing d'entretien).
Dans certains cas, trop de succès peut être nuisible (les autoroutes lors des
Demande
grands départs, un produit haut de gamme qui se vend trop bien perd son
excessive
image de prestige). L'entreprise doit alors mener des actions de dé-marketing.
Des produits peuvent porter atteinte à la société ou à l'individu. On cherchera
Demande
alors à décourager toute consommation par une répression ou par du contre-
indésirable
marketing (campagne publicitaire culpabilisante).
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1.3.2. Comprendre le marché
Afin de comprendre ce qu'est la demande, on commencera par préciser le concept de
marché. Le spécialiste américain Philip KOTLER parle à ce propos d'arène pour échanges
potentiels, c'est-à-dire d'un lieu où l'offre et la demande se rencontrent.
L'homme de marketing doit être capable de comprendre les facteurs qualitatifs et
quantitatifs qui modifient son marché. C'est la condition nécessaire et indispensable pour
pouvoir mettre en place les actions commerciales adéquates.
Cette conception du marché cerne quatre notions fondamentales pour le marketing:
L’aire géographique;
Les entreprises;
Le type de produit offert;
L’ensemble des acheteurs.
L'aire géographique délimite, d'une part, l'activité de l'entreprise et, d'autre part, la
dimension qualitative et quantitative de la demande.
L'ensemble des acheteurs présents à l'intérieur d'une aire géographique doit être analysé
non seulement en quantité, mais aussi en âge, habitudes, pouvoir d'achat, répartition,
résidence, etc.
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Concurrence externe, concurrence interne et cannibalisation
Des produits ou des marques peuvent être en concurrence au sein d'une même
entreprise.
Exemple: l'Espace est en concurrence avec les produits similaires des autres producteurs mais
elle est également en concurrence avec la Safrane.
Quand un produit d'une entreprise développe ses ventes au détriment d'un autre
produit de la même entreprise, on dit qu'il y a cannibalisation. Elle est généralement
involontaire mais elle peut être voulue par l'entreprise.
La concurrence interne peut poursuivre plusieurs objectifs :
- Présence sur tous les segments d'un marché
- Occupation du maximum de linéaire en distribution
- Dynamisation du marché et développement d'un esprit de compétition au sein de
l'entreprise.
Dans ce cas, les produits peuvent être très proches mais avec des positionnements
distincts.
Exemple: le groupe l'Oréal, qui occupe la première place du marché des shampooings avec
Ultra-Doux vendu sous la marque des Laboratoires Garnier vend également des shampooings
sous les marques Dop et P'tit Dop, Mixa Bébé, J. Dessange, JL David, Studio line, Ushuaïa,
etc. Chaque marque a un positionnement distinct: le shampooing Ushuaïa ne cannibalise pas
P'tit Dop destiné aux enfants.
Cannibalisation volontaire, sous la même marque ou sous des marques différentes pour
remplacer un produit en phase de déclin ou appelé à décliner.
Exemple: Renault a lancé la Clio à un moment où la Super cinq avait la part de marché la plus
importante, mais dont on pouvait prévoir un déclin rapide, pour remplacer un produit à faible
contribution par un autre à plus forte contribution.
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2. La recherche d'informations pertinentes
L'enquête par sondage est la méthode la plus employée et la plus connue. Cette
technique est d'une grande robustesse. Ce n'est pas le sondage qu'il faut généralement
incriminer lorsque la réalité ne vient pas corroborer ses prévisions, mais le questionnaire
qui le complète et qui peut être inadapté à certaines interrogations.
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La première étape : Au stade de préparation de l'enquête, il est indispensable de définir
avec précision l'objet même de l'étude. De plus, il faut déterminer le budget à allouer à
l'enquête. De celui-ci dépendent la taille et la durée de l'étude. Enfin, la date de remise
des résultats influence également la nature du sondage à effectuer.
La quatrième étape est celle de la collecte des réponses. Celles-ci peuvent être obtenues
par correspondance ou par interview, selon les besoins affichés de l'enquête. Chaque
méthode a ses avantages et ses inconvénients, qu'il faut soupeser et mettre en rapport
avec les objectifs du sondage. Quoi qu'il en soit, ce sont les contraintes de coût et de
fiabilité qui déterminent le plus souvent la méthode de collecte.
Enfin, les questionnaires sont traités et analysés selon trois types de méthodes : les tris à
plat, les tris croisés et les analyses multidimensionnelles. Le traitement des données est
facilité par les programmes informatiques présents sur le marché.
Pour limiter la longueur du questionnaire, il est impératif d'avoir défini avec beaucoup de
précision les objectifs recherchés afin de pouvoir éliminer toutes les questions inutiles ou trop
éloignées du sujet.
La tentation est souvent grande en effet d'ajouter des questions supplémentaires : les
organismes de sondage, mais surtout les entreprises, peuvent penser ainsi, pour un coût
voisin, recueillir une information marginale utile.
En fait cette ajout de questions peut diminuer la qualité de l'information recueillie, soit
en augmentant le taux de refus de répondre, soit en lassant les personnes interrogées.
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D'une manière générale, il faut se contraindre à préciser, à propos de chaque question,
la nature des renseignements que l'on attend. Il s'agit de s'assurer qu'elle ne fait pas double
emploi ou qu'elle n'est pas simplement inutile.
L’ordre des questions doit également être étudié avec soin. En effet, il peut modifier les
résultats obtenus.
Exemple: il est demandé tout d'abord aux personnes interrogées de comparer une série de
produits (des automobiles de marques différentes) suivant différents critères (vitesse, confort,
sécurité, solidité, etc.) Ensuite, ces personnes doivent classer ces produits par ordre de
préférence.
Il est très fréquent d'obtenir un ordre différent de celui qui serait obtenu si l'on
commençait par leur demander d'exprimer tout de suite leurs préférences.
Ceci est dû au fait que, dans le second cas, les personnes interrogées donnent un avis
spontané alors que, dans le premier cas, elles ont eu le temps de réfléchir aux différents
produits qui font l'objet de l'enquête, selon des critères imposés par l'enquêteur.
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Il n'existe qu'un très petit nombre de réponses possibles, qui peuvent toutes être
prévues avec
Réponse de type oui/non ou A/B/C/D/E, pour lesquelles le choix est prédéterminé.
Il faut faire attention aux « biais » introduits par la façon dont les questions sont
posées. On obtient des réponses bien différentes aux deux questions voisines :
- "Pensez-vous que l'on puisse trouver une solution aux problèmes de l'emploi ?"
- "Pensez-vous que l'on doive chercher une solution aux problèmes de l'emploi ?".
Pour se prémunir d'une telle dérive, il est utile de pré tester le questionnaire.
Exemples:
"Possédez-vous une machine à laver la vaisselle ?" Réponses possibles: oui ou non.
"Quel âge avez-vous ?" Réponse: "xx" ans.
" Quelle est la marque de votre machine à laver"? Réponse: "truc", "machin", … ou donner
une liste
L'avantage de ces questions est leur simplicité, à la fois pour l'enquêteur, pour la
personne interviewée et pour le dépouillement ultérieur. Mais elles ne permettent que de
recueillir des informations factuelles simples et ne se prêtent pas à l'étude des comportements
complexes, des opinions et des attitudes.
L'avantage principal de ces questions, par rapport aux questions ouvertes, est de faciliter
la tâche de la personne interviewée, de l'enquêteur et du service de dépouillement.
Leur inconvénient est qu'elles risquent de suggérer aux personnes interviewées des
réponses auxquelles elles n'auraient peut-être pas pensé, ou au contraire de ne pas leur donner
la possibilité d'exprimer fidèlement leur propre opinion.
Pour limiter cet inconvénient, on se sert généralement d'une pré-enquête au cours de
laquelle, par des questions ouvertes, on détermine quelles sont les catégories de réponses les
plus fréquentes à la question posée.
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d) Les échelles d'attitudes
Les échelles d'attitudes sont des questions qui permettent de mesurer d'une façon assez
simple la direction et l'intensité des attitudes psychologiques à l'égard d'un produit, d'une
marque, d'un comportement, etc.
Exemples: Lisez-vous le journal ?
- tous les jours
- souvent
- rarement
- jamais
Les échelles d’attitude : conçues à la base par des psychologues et des sociologues, elles
permettent d’évaluer les niveaux d’acceptation de l’enquêté par rapport à une proposition qui
lui est faite. En mercatique, les échelles les plus souvent utilisées sont celles de LIKERT et
d’OSGOOD.
Chaque réponse étant affectée d’une note, il suffira de faire la somme des notes
attribuées par chaque enquêté pour calculer le score de la proposition.
Les premières questions doivent être des questions amorces, simples et portant sur des
éléments bien connus du répondant. Cette série de questions a pour but essentiel de
familiariser l'interviewé avec le questionnaire, de lui faire prendre l'habitude du
graphisme, du sens des questions, etc.
Les questions embarrassantes pour l'enquêté (revenus, intimité, opinions politiques)
doivent être posées en fin d'enquête, lorsque le contact a été bien établi. Si le
répondant est heurté au point qu'il souhaite ne plus poursuivre l'entretien, le début du
questionnaire demeure utilisable.
Des questions-filtres sont placées à plusieurs endroits du questionnaire pour tester la
sincérité des réponses. Par exemple, des questions sur l'exposition aux médias sont
recoupées avec des questions portant sur certaines émissions télévisées ou sur le
contenu d'articles de magazines.
Lorsque le questionnaire a été élaboré, il doit être testé auprès d'un échantillon réduit.
C'est seulement quand la qualité du questionnaire et l'absence d'ambiguïté des questions
sont certaines que l'enquête est lancée sur une échelle de plus grande dimension.
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Caractéristiques
Si l'entreprise enquêtrice dispose d'un fichier nominatif, elle adresse les questionnaires par
voie postale aux membres de l'échantillon. Dans le cas contraire, les questionnaires sont
simplement déposés dans les boîtes aux lettres.
En raison de l'absence de contact entre enquêteur et enquêté, le questionnaire doit être
d'une grande qualité: présentation, rédaction des questions, emplacement pour les
réponses, etc. Une lettre explicative accompagne le questionnaire : elle expose l'origine de
l'enquête, son objet et son utilité.
Le principal avantage des enquêtes par correspondance tient à la qualité des réponses, à
leur sincérité. L'enquêté ne peut être influencé par l'enquêteur : il dispose de tout le temps
nécessaire pour ajuster ses réponses et il peut procéder à une recherche d'information avant de
répondre. L'anonymat assure une protection relative contre des réponses biaisées.
Le questionnaire peut être d'une assez grande ampleur: l'enquêté lui consacre le temps
qu'il désire au moment où il le souhaite.
L'échantillon peut être constitué avec précision. Il est donc représentatif, à la condition
d'obtenir un bon taux de réponse. Le questionnaire peut être long, son coût est relativement
faible et il permet de travailler facilement sur des échantillons dispersés.
Le taux de retour n'est pas garanti. La qualité technique du questionnaire est
primordiale (intérêt, clarté, typographie). Il faut posséder un fichier d'adresses et, dans la
pratique, il n'est pas toujours évident de contrôler la qualité de l'interviewé.
Inconvénients:
L'enquêteur peut ne pas être toujours bien reçu (prévoir un rendez-vous). Par sa
présence, l'enquêteur risque d'influencer la personne et d'introduire un biais. Ce type d'enquête
est long à réaliser et coûteux en raison de la dispersion des personnes interviewées.
Avantages
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Les questionnaires peuvent être longs
L'enquêteur peut apporter toute précision utile durant l'interview
L'enquêteur peut noter les commentaires de l'individu
L'échantillon choisi subit peu de transformations
Inconvénients
La présence de l'enquêteur peut être source de biais (questions ouvertes ...)
Il faut des enquêteurs compétents et honnêtes
Il faut des contre enquêtes (jusqu'à 30% dans certains cas)
Les enquêteurs ne sont pas toujours bien accueillis
Ce type d'enquête est coûteux
Exemples d'enquêtes
Enquête sur la consommation des ménages
Enquête en milieu industriel
Avantages
On peut toucher beaucoup de personnes (exemple: parking d'hypermarchés, sortie de
cinéma, marchés alimentaires)
Le coût est faible
On peut recueillir des impressions à chaud (point de vente, transports en commun)
Inconvénients
Les individus ne sont pas toujours faciles à aborder dans la rue (non, je n'ai pas le
temps…)
Les questions doivent être peu nombreuses, courtes, précises (cf. réflexion précédente)
L'enquêteur peut se débarrasser de questions (certaines questions sont passées à la trappe)
Problème de représentativité de l'échantillon (tout le monde ne se promène pas dans la
rue)
Risque de fraude de la part des enquêteurs (remplissage par défaut pour obtenir le quota)
19
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élevé. Il est possible de joindre des populations dispersées ou des CSP2 particulières
(médecins, avocats, etc.).
Elles ne permettent pas de réaliser des enquêtes complexes ou qui font appels à des
supports (photos, dessins). L'enquête doit donc être courte et les questions précises. La
représentativité de l'échantillon n'est pas toujours assurée, et l'on n'est pas certain que le
répondant soit la personne ciblée.
2
CSP : Catégories Sociaux Professionnelles.
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Les techniques projectives : Elles partent de l'idée selon laquelle l'interviewé peut se
projeter dans une situation qui lui est montrée. (Soumettre à un individu ou un groupe
d'individus des figures et dessins).
Les techniques d'observation du comportement : Observer, analyser dans le plus fin
détail, un comportement d'achat ou d'utilisation d'un produit (caméra cachée dans un
linéaire de libre-service).
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2.3.3. Comparatif qualitatif – quantitatif
a) Le tri à plat :
Il permet de dénombrer les réponses à chaque question et d’en calculer le « poids » en
pourcentage.
Question : utilisez-vous internet pour passer vos commandes ?
Il arrive que le tri à plat des questions signalétiques (âge, sexe,…) fasse apparaître des
différences notables entre la répartition au sein de l’échantillon et celle au sein de la
population à étudier. Dans ce cas, il est conseillé de procéder à un redressement d’échantillon.
Cette opération consiste à supprimer (par tirage au sort) des questionnaires dans les catégories
sur-représentées et/ou à dupliquer (par tirage au sort) des questionnaires dans les catégories
sous-représentées.
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23
b) Le tri croisé :
Prévu en principe lors de l’élaboration du plan de dépouillement, il va permettre de
comparer les réponses à une question aux réponses à une autre question. Il va permettre de
vérifier notamment l’existence d’une relation entre la réponse à une question de
comportement ou d’attitude – variable à expliquer – et la réponse à une question signalétique
(sexe, âge,…) – variable explicative.
Exemple :
Supposons que l’on croise la question : «utilisez-vous Internet pour passer une commande ?».
Avec la question : « exercez-vous une activité professionnelle ?».
Toujours à partir du croisement réalisé, il est possible de calculer le poids des effectifs
en colonnes et d’obtenir la répartition suivante :
Activité professionnelle Non Oui
Utilisez-vous le minitel ? (inactif) (actif)
Jamais 53% 6%
Moins de 5 fois par an 27% 60%
Plus de 5 fois par an 20% 34%
Total 100% 100%
L’interprétation des poids en colonnes ainsi obtenue sera la suivante :
Sur 100 inactifs, 53 % n’utilisent jamais Internet pour passer commande, Sur 10 actifs, 6 %
n’utilisent jamais le minitel pour passer commande…
Il faut toutefois se garder de conclure qu’il existe une relation entre ces variables (dans
le cas ci-dessus, on remarque notamment que le fait d’être actif pourrait encourager
l’utilisation d’Internet pour passer commande) sans avoir au préalable des tests statistiques
qui permettent :
1. De mesurer la réalité de la dépendance entre ces variables avec le test du KHI 2 ;
2. De mesurer ensuite l’intensité de la corrélation entre elles avec le calcul du coefficient r.
23
24
On peut également, lorsque cela s’avère utile et possible (utilisation indispensable d’un outil
informatique), réaliser des analyses multidimensionnelles descriptives (segmentation…).
Les organismes publics : les différents ministères et directions sectorielles, les douanes,…
Toutes les grandes institutions internationales: ONU, FMI, CEE, BIT (Bureau
international du travail) Banque mondiale, disposent d'un service de documentation
24
25
L’analyse des ventes (évolution par produits, par vendeur)
Elles doivent être analysées en vue d'une action de segmentation du marché compte
tenu de l'observation d'un marché, en général, hétérogène.
Il existe deux manières extrêmes de le faire, mais qui ne sont applicables que dans des
cas assez rares: le marketing de masse indifférencié (consiste à ignorer les différences qui
peuvent apparaître entre les consommateurs, à ne s'intéresser qu'au "consommateur moyen",
lui offrir le même produit, au même prix, dans les mêmes points de vente, avec les mêmes
arguments. Exemple: essentiellement des produits anciens, FORD T de couleur noire) et le
marketing individualisé ou concentré (un produit unique pour une personne considérée
comme unique. Exemple: un bijou de joaillier, une robe de grand couturier).
Cette segmentation concerne aussi bien les consommateurs que les produits.
Segments par produits: dans de nombreux cas, les entreprises appellent segments la
ventilation des ventes d'un marché global selon les produits.
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significatifs (positionnement des automobiles avec les petites, moyennes, grosses, …
vêtements lambda, de luxe, parfums, …).
L'entreprise doit se soucier de maintenir un lien étroit entre le produit et le client, en
étant capable le cas échéant, de faire évoluer le produit pour suivre l'évolution du besoin du
client.
Entre le "sur mesure" et le "standard", il s'agit donc de trouver le bon équilibre, qui
permettra de satisfaire le client et de rentabiliser les efforts de l'entreprise.
L'importance de cet équilibre oriente la recherche de la fidélisation du client.
Segmenter les consommateurs et différencier les produits sont les deux aspects d'une même
politique de satisfaction de marché.
26
27
Les critères de segmentation les plus utilisé se classent en cinq catégories principales :
Les critères démographiques, géographiques, sociaux et économiques,
Les critères de personnalité et de "style de vie",
Les critères de comportement à l'égard du produit considéré,
Les critères d'attitude psychologique à l'égard du produit considéré,
Les critères de situation d'achat ou de consommation.
SEGMENTATION MARKETING
La segmentation marketing doit prendre en considération la stratégie d'ensemble de
l'entreprise. Une démarche stratégique est constituée par le besoin de définir les activités de
l'entreprise par rapport au marché et aux concurrents d’où la nécessité de définir son métier
et son savoir-faire.
La segmentation concerne les couples "produit – marché" à l'intérieur d'un secteur
d'activités.
LA SEGMENTATION STRATÉGIQUE
La segmentation stratégique prend en compte l'ensemble des activités de
l'entreprise dans une perspective de moyen ou long terme. Elle permet de révéler des
opportunités de création ou d'acquisition de nouvelles activités et de développer ou
d’abandonner les activités actuelles.
TAILLE DU SEGMENT
La taille du segment (volume des ventes) et de son taux de croissance (évolution du
volume des ventes) constituent des éléments à intégrer dans la politique marketing.
NATURE DU PRODUIT
La taille du segment, exprimée en volume des ventes, dépend de la nature du
produit vendu : biens de consommation courante à achat répété, biens de consommation à
achat occasionnel, biens d'équipement des ménages ou des entreprises.
27