Fasc13 ITSEOA PDF
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iscicule 13
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Instruction technique pour la surveillance
et l'entretien des ouvrages d'art
! 1
Fascicule 13
Appareils d'appui
Le présent document est l'un des fascicules dont l'ensemble constitue la deuxième
partie de l'Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art du
19 octobre 1979 révisée. La liste de ces fascicules est la suivante :
>- Fasc. 01. Dossiers d'ouvrage
>- Fasc. 02. Généralités sur la surveillance
>- Fasc. 03. Mesures de sécurité - Auscultation - Surveillance renforcée -
Haute surveillance
>- Fasc. 04. Surveillance topométrique
Chapitre 2 - Généralités 11
2.1 - Particularité de la surveillance et de l'entretien 11
2.2 - Fonctions des appareils d'appui 11
2.2.1 - Les fonctions habituelles 11
2.2.2 - Les fonctions optionnelles 12
2.2.3 - Les dispositifs complémentaires 13
2.2.4 - Schématisation des appareils d'appui 13
Chapitre 4 - Surveillance 45
4.1 - Généralités 45
4.2 - Les actions de surveillance organisée 45
4.2.1 - Contrôle annuel 45
1
Chapitre 2 - Généralités
4.3 - Constatations 46
4.3.1 - Contrôle annuel 46
4.3.2 - Visite I.Q.O.A 46
4.3.3 - Inspection détaillée 46
4.3.3.1 - Inspection détaillée initiale 46
4.3.3.2 - Inspection détaillée périodique 48
Annexe 1 - Bibliographie 59
Annexe 2 - Représentation graphique des appareils d'appui 60
Annexe 3 - Quelques autres types d'appareils d'appui 61
A.3.1 - Appareils d'appui en béton 61
A.3.1.1 - Les articulations MESNAGER 61
A.3.1.2 - Les articulations CONSIDERE 61
A.3.1.3 - Les sections rétrécies de béton 62
A.3.1.4 - Les articulations type CAQUOT 62
A.3.1.5 - Les articulations doubles 63
Chapitre 1
Champ d'application
Chapitre 2
Généralités
•f Rotation
- dans une direction avec ou sans transmission de moments,
- dans toutes les directions avec ou sans transmission de moments(2),
- f Déplacements (fig. 2.01)
- fixes avec transmission des forces horizontales (déplacement nul) (fig. a),
- unidirectionnels avec transmission des efforts perpendiculaires au sens privilégié de
déplacement, ainsi que des efforts dus à la distorsion ou au frottement induits par le
déplacement et la variation d'excentrement sur l'appui ou/et le tablier (fig. b),
- multidirectionnels avec transmission des efforts dus à la distorsion ou au frottement et
des variations d'excentrement (fig. c).
('') Il peut s'agir d'efforts pratiquement perpendiculaires au plan de l'appareil d'appui, mais non verticaux, comme par
exemple les appareils des ponts en arcs (en pied et en clé) et les appareils spécifiques de guidage.
(2) Cette transmission de moment est une conséquence de l'existence des appareils d'appui mais pas une fonction
recherchée de celui-ci.
Fascicule 13 - ln6.truction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
4 Anti-soulèvement
Cette fonction est recherchée dès qu'une réaction sur un appareil risque d'être négative
et d'entraîner un déplacement de la structure. C'est le cas des travées de rive de faible
portée d'ouvrages hyperstatiques, de nombreux ponts suspendus, etc.
0 ^ /
/f ' 00 ^ // /
rf 0
b) Cas d'appareil d'appui à pot :
••G*- -«G*- O
Fig. 2.02 - ^ ^ /
Exemple de représentation
sctiématique des appareils d'appui
(Voir annexe 2 pour la
signification des symiyoles).
13
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Caoutchouc
^ , ^
Grillage
Fig. 2.04 • Schéma d'un appareil d'appui en caoutchouc fretté incluant un grillage.
•••^^«s^-rîriWf
-^mw^
Chapitre 2 - Généralités
1 r H
\-l^
6 e = 9,11 ou 13 mm
H = n(e+1)
n = nombre de tôles de frottage
/
,o4
Fig. 2.05 - Schéma d'appareil d'appui de type UiSTC^ • PILE type NF.
Plaque supérieure
en élastomère (12 mm)
Frette en acier
galvanisé (1 mm)
Plaque intermédiaire
(12 mm)
0Non enrobé
Les premières fabrications ont consisté à réaliser des plaques de caoutchouc mono-feuillet
adhérisées à deux tôles minces.
15
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
'. t /?
T
'i
^ ^ : : : : ^
'
^ ^ ^ ^
^^^^
tg : épaisseur des frettes intermédiaires avec t^ = 2 à 4 mm
tj/2 : épaisseur des frettes extérieures
t| ; épaisseur des feuillets de caoutchouc avec t| = 8 à 20 mm
Fig. 2.07 - Schéma d'un appareil d'appui fretté adhérisé par vulcanisation non enrobé.
- ^8
t/2
^.^-'^^ ^^^^""^^
^„,-'-^
avec les mêmes valeurs t| et t^que pour les appareils décrits p 'écédemr lent.
F/9.2.08 - Schéma d'un appareil d'appui fretté adhérisé par vulcanisation semi-enrobé.
Ces appareils d'appui ont été distribués par la société CIPEC. Le plus souvent, ils étaient
de couleur noire, mais ils ont parfois été peints suivant le même code de peinture que
ci-dessus.
Chapitre 2 - Généralités
2,5 mm mini
'h
'h
2,5 mm mini
ts:0
2,5 mm mini
••«^^
^^^^--^ ^ — 10 mm mini
^^^-—-"'^'^ ^^,„---^
ti
^-—-^ 1
c^^
_
^ -"^ ' 10 mm mini
^ . ^ • ^ - " ' ' ' ^
Fig. 2.11 • Scliéma d'appareiis d'appui enrobés comprenant des piaques d'acier extérieures épaisses.
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Elastomère mousse
de protection
Plaque de glissement
^^^^^=^:;^ /
^ - - • ' ' ^ ^ > ^ ^ "" •- ^^"^^~^^5>>
^^^^^^^-^
Système de guidage
Partie glissement
Plaque de glissement avec type de
guidage latéral
Feuille de PTFE
Coussin en caoutchouc
Joint
Pot
Platine inférieure
Le glissement est possible dans toutes les directions (appareil multidirectionnel) ou dans
une seule direction (appareil unidirectionnel) si l'appareil possède un dispositif de guidage.
Il est toujours souhaitable de minimiser les jeux de guidage et d'orienter le sens du glissement
possible vers l'appareil d'appui fixe, par exemple dans le cas des ponts courbes.
Selon l'importance des efforts horizontaux, les appareils sont ancrés soit par simple
frottement avec la structure, soit par une boulonnerie et des pattes de scellement
(ces ancrages devraient être disposés de manière à permettre, en principe, le démontage
de l'appareil),
Nota
- Dans certains cas, ie guidage n'est pas dans le sens longitudinal de l'ouvrage ; il peut aussi assurer le rôle
de point fixe vis-à-vis des efforts horizontaux longitudinaux.
- La coupe montre un appareil d'appui à pot sans sa partie de glissement.
• Sur les appareils fixes, le piston est parfois situé sur l'appui et le pot sous le tablier.
<" •••/ ' . • " ; - . : '.'•; V"- ;'•••••••. • • . • . ' • • . . " >
rT ^
/^ ••••• . : ' •• - . • - .'
•• \ • • • . ' • • • . * ' . ^
Fig. 2.17- Appareil d'appui à pot avec plaque de glissement à guidage central.
Plaque de glissement
PTFE
Fig. 2.18 • Exemple détaillé d'un guidage central usiné dans la masse.
Fig. 2.19 - Appareil d'appui à pot avec plaque de glissement à guidage latéral.
21
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
2.4.2.4 - Equipements
- L'interstice entre le pot et le piston est muni d'un joint (en général joint mousse) qui
protège les zones de contact piston-virole en acier nu et de faible rugosité.
- Un index de déplacement est maintenant installé sur chaque appareil d'appui non fixe
en application, par anticipation, des pr EN 1337.2 et 1337.5.
- Le plus souvent un soufflet ou une jupe protège l'ensemble de l'appareil des poussières,
notamment les éléments de glissement.
- Une plaque d'identification.
- Mesure des réactions verticales : un dispositif intégré mesure les variations de pression
sur le coussin de caoutchouc.
- Appareil réglable en hauteur pour résoudre certaines difficultés particulières.
- Appareil anti-soulèvement,: des dispositifs spéciaux sont prévus par certains construc-
teurs pour reprendre des efforts verticaux de soulèvement de faible importance. Par
exemple, des taquets circulaires bloquant le soulèvement du piston, tout en permettant
les rotations de celui-ci par rapport au pot.
Ce sont les plus simples. On les rencontre sur les ouvrages anciens de dimensions modestes
avec des longueurs dilatables dépassant rarement 20 m et des descentes de charge réparties
sur un assez grand nombre de points.
Ils sont constitués d'une plaque de plomb ou de zinc pour les plus anciens ou de deux
plaques glissant les unes sur les autres. En cas de rotation de flexion, la surface de contact
se réduit à une ligne.
Plus rarement, ils peuvent être constitués d'un plan et d'une surface cylindrique. Ces
appareils d'appui remplissent une fonction d'appui fixe.
Ces plaques métalliques sont constituées, en général, des matériaux suivants :
- plomb,
- zinc,
- acier doux jusqu'à la nuance E 26*^',
- acier moulé,
Ces appareils existent soit sous forme d'appui ponctuel ou d'appui en bande.
JIM
Sans rotation Avec rotation
(^^Cette dénomination correspond à un acier compris entre les nuances S 235 et S 275.
22
Chapitre 2 - Généralités
Balancier supérieur
Baiancier inférieur -
Rotule ou Axe
^ Balancier inférieur
23
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Balancier supérieur
k-7///\/7V//)//////V//>///71 / / / / / / / 1 ,
^ J L J L J L J
Chapitre 3
3.1 - Généralités
3.1.1 -Préambule
Le présent chapitre ne traite que des appareils d'appui des types les plus couramment
utilisés sur les ponts :
- les appareils d'appui en caoutchouc fretté,
- les appareils d'appui à pot de caoutchouc,
- et les principaux types d'appareils d'appui métalliques.
Les appareils d'appui en béton ne sont pas traités dans ce chapitre compte tenu de leurs
particularités et du faible nombre d'ouvrages concernés. On se rapportera à l'annexe 3 qui
donne leurs principales pathologies et au fascicule 31 pour les désordres liés à la nature
du matériau (béton armé). Par ailleurs, comme beaucoup de ces appareils d'appui en béton
ont un fonctionnement similaire à celui des appareils d'appui métalliques, on peut
utilement se reporter au paragraphe 3.6 pour la cause et la nature des désordres liés à leur
fonctionnement.
Cependant, quel que soit l'appareil d'appui, les désordres ont pour origine l'une des
causes suivantes :
3.1.2.2-Structure
Des anomalies de fonctionnement de la structure (mouvement de culée, dilatation
anormale de l'ouvrage, choc accidentel sur une pile, etc.) peuvent entraîner des désordres
sur les appareils d'appui. C'est par un examen attentif de l'état de l'appareil d'appui et de
son fonctionnement que l'on peut souvent mettre en évidence ces désordres de fonction-
nement, parfois importants, de la structure pouvant être à l'origine de graves problèmes.
Fig. 3.01 -
Absence de bossage.
28
Chapitre 3 - Notions sur les causes et la nature des désordres
En principe, la visibilité des appareils d'appui aura été rendue possible d'une part par une
conception appropriée de la tête de pile et, d'autre part, par le dégagement autour de
l'appareil d'appui à l'achèvement de l'ouvrage. Pour cet état des lieux à la réception : voir
le chapitre 4 ci-après.
Cependant, il existe tout un parc d'ouvrages pour lequel ces règles de base ne sont pas
respectées, c'est pourquoi il arrive encore que les appareils d'appui soient masqués par des
éléments ayant servi à leur mise en place ou par des méthodes de pose inadaptées :
- coffrages en contre-plaqué ou en polystyrène expansé (fig. 3.02),
- sable parfois imprégné de coulis de ciment,
- béton,
-etc.
Il importe, avant tout, de dégager les appareils d'appui de ces éléments qui empêchent
toutes observations sérieuses et, si cela n'a pas été fait lors de la réception, l'état des lieux
sera mis en conformité une fois pour toutes.
Il existe aussi des habillages ou des parements qui masquent ou empêchent toute
accessibilité.
Enfin, certains appareils d'appui comportent des jupes de protection, voire, dans certains
cas particuliers, des protections contre le feu, dont le démontage n'a pas été prévu et qui
rendent impossible la visite de l'appareil d'appui {cf. chapitre 4).
Des accès sont nécessaires et devront, là aussi, être aménagés pour faciliter le passage
{cf. fig. 3.03 et chapitre 4).
Fig. 3.02 •
Coffrage
en polystyrène expansé.
Fig. 3.03 •
Accès aménagé
pour effectuer la visite
des appareils d'appui.
Fascicule 13 • Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Fig. 3.04 •
Éclat du béton
de la pile au ras du bossage.
^^^^^B
Fig. 3.05 -
Oxydation
des tôles de calage.
Chapitre 3 - Notions sur les causes et la nature des désordres
Sauf exception (fig. 3.06), ces désordres ne mettent pas en péril l'ouvrage dans l'immédiat,
ils n'ont pas un caractère d'urgence ; cependant, faute de réparation, ils peuvent générer
des défauts plus graves, aussi il paraît judicieux de programmer, à court terme, la remise
en état des éléments de l'environnement de l'appareil d'appui. En ce qui concerne les
contaminations par les venues d'eaux, on recherche les origines de ces venues d'eaux (ou
de gravats) : joints de chaussées non étanches, évacuations d'eau défectueuses ou mal
conçues (fig. 3.07), etc. pour les traiter.
/ .
Fig. 3.07-
Évacuation d'eau mal conçue.
Fascicule 13 - Instruction tecfinique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Fig. 3.08-
Mauvaise tenue
de ia formulation
du caoutchouc
aux effets de l'ozone.
Fig. 3.09 •
Fissure d'un feuillet
élémentaire parallèle
au plan de frettage.
(^) Pour fabriquer un feuillet d'épaisseur nominale d'un appareil d'appui en caoutchouc fretté, on empile une ou
plusieurs feuilles calandrées. Bien souvent, on peut distinguer la trace du polyane de protection.
Chapitre 3 - Notions sur les causes et la nature des désordres
Fig. 3.10-
Corrosion des frettes en acier.
Fig. 3.11-
Rupture du plan d'adhérisation.
^^1 Rappel : certains fabricants avaient un code couleur sur cette peinture {cf. paragraphe 2.4.1.2).
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
De tels désordres nécessitent une intervention rapide pour éviter un affaissement au droit
de l'appareil d'appui provoquant une dénivellation d'appui néfaste pour la structure.
Dans certains cas d'empilement, on a réalisé des collages d'appareils d'appui unitaires en
caoutchouc fretté et on peut avoir des ruptures de ces plans de collages. Il faut bien les
distinguer des ruptures d'adhérisation. Si le désalignement provient d'un défaut de calage
lors du collage et s'il est inférieur à 5 mm, il est tolérable. Ce point doit être vérifié à chaque
visite et, en cas d'évolution, il faut impérativement prévoir un changement.
Fig. 3.12-
Bonne répartition de la charge
au niveau de l'appareil d'appui.
Fig. 3.13-
Flèche limite
d'un bourrelet égale
au tiers de l'épaisseur du feuillet.
•^^^ Il est normal que les feuillets de caoutchouc présentent des bourrelets plus prononcés vers le centre des faces que
près des angles.
34
Chapitre 3 • Notions sur les causes et la nature des désordres
En cas d'anomalie(s), on compare l'état des bourrelets de tous les appareils d'appui sur une
même ligne.
L'absence de bourrelet, ponctuellement ou sur tout l'appareil d'appui, signifie :
- une rotation excessive (bourrelet important sur la face opposée),
- ou un défaut de planéité ou de parallélisme de bossage,
- un déchargement (dans un angle aigu d'un pont biais, sur un pont courbe, par exemple),
pouvant conduire à un cheminement (fig. 3.14),
- un défaut de réglage des appareils d'appui à la construction,
- une redistribution des réactions d'appui sous l'effet des déformations différées de
l'ouvrage (fluage, etc.).
On peut aussi avoir l'extrusion du caoutchouc avec des écrasements ne permettant plus de
voir les frettes (fig. 3.15). Il s'agit :
- d'un problème d'appareils d'appui avec frettes non adhérisées [la présence d'humidité sur
le plan de frettage annihile l'effet du frettage et chaque feuillet prend la forme d'une
galette ronde (fig. 3.16)],
- d'une surface insuffisante provenant d'une erreur de calcul,
- d'une modification de la descente de charge.
Fig. 3.14-
Cheminement
de l'appareil d'appui.
Fig. 3.15-
Écrasement d'un appareil d'appui.
Fig. 3.16-
Frettes de l'appareil
d'appui non adhérisées.
35
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Les défauts de contact entre l'appareil d'appui et la zone d'appui sont souvent la consé-
quence visible d'une insuffisance de la capacité en rotation de l'appareil d'appui. Si le
défaut d'appui parait avoir cette cause pour origine et si cela concerne moins de 10 % de
la surface de l'appareil d'appui sur un ouvrage en service, il ne paraît pas utile de
reprendre l'appareil d'appui, mais de suivre l'évolution de ce défaut lors des visites
ultérieures (surtout aux températures extrêmes).
3.3.2.2 - Distorsion
La distorsion d'un appareil d'appui en caoutchouc fretté est la déformation de l'ensemble
de l'appareil d'appui due au cisaillement. C'est un élément primordial pour bien appréhender
le fonctionnement de la structure. La distorsion d'un appareil d'appui en caoutchouc fretté
est donnée par la valeur de la tangente y telle que définie sur la figure 3.17.
Un appareil d'appui en caoutchouc fretté est dimensionné pour une valeur maximale de
tg Y = 0,7 appelée « capacité de distorsion » et cette valeur maximale correspond aux
déplacements relatifs extrêmes entre l'appui et la structure. Dans la plupart des cas le
rapport u/T correspond à une bonne approximation.
Or, la température est le paramètre le plus important qui conditionne la longueur du tablier,
c'est pourquoi, la mesure de distorsion in situ n'a de sens que si elle est faite en fonction
de la température du pont.
Cette mesure est délicate et nécessite l'utilisation soit de pâte à modeler pour réaliser un
moulage de lappareil d'appui afin d'effectuer la mesure plus facilement, soit l'utilisation
d'un petit instrument similaire à celui décrit sur la figure 3.18. On peut ne faire la mesure
que sur l'appareil d'appui présentant la valeur la plus importante sur une ligne d'appui.
Une fois la valeur de tg y déterminée sur l'ouvrage au jour et à la température (ambiante)
de la mesure, on doit calculer la valeur correspondant à la position extrême de l'ouvrage,
dans un sens ou dans l'autre.
Y : angle de distorsion
u : déformation de l'appareil d'appui u
tg y-
T : épaisseur totale de l'appareil d'appui T-nt«
tg : épaisseur des frettes
n : nombre ce frettes
Nota
Lors du rele\ré, préciser la direction de la distorsion.
36
Chapitre 3 - Notions sur les causes et la nature des désordres
Il est important de noter que la valeur de la distorsion à 10 ou 20 °C n'est pas une infor-
mation exploitable pour comprendre le fonctionnement de la structure. À partir de la
valeur de tg y mesurée au moment de la visite, on doit en déduire la valeur de tg y pour
des positions extrêmes du tablier aux températures max-mini, en tenant compte des éven-
tuelles déformations différées à venir et de l'effet du freinage, et comparer cette valeur avec
celle définie dans la note de calculs.
Dans ces conditions, on doit trouver une valeur de tangente y inférieure à 0,7.
Cette vérification n'est à faire que lors de la première inspection détaillée (en principe au
bout de six ans), c'est-à-dire une fois l'essentiel des déformations différées stabilisées. Au
cours des visites suivantes, on se limite, sauf anomalies, à une comparaison, à tempéra-
ture équivalente, de la valeur de la distorsion dans les conditions de la visite.
Au-delà de cette valeur de 0,7 on est dans le domaine de fonctionnement anormal de
l'appareil d'appui et on s'efforce de déterminer la cause de cette distorsion anormale pour
définir les mesures techniques et administratives appropriées. Cela étant, on doit considérer
que ces produits peuvent admettre des distorsions allant jusqu'à 1,5 et ce n'est qu'à ce
niveau qu'on doit envisager le remplacement de l'appareil d'appui à court terme.
Il faut cependant vérifier si l'effort tangentiel engendré par cette déformation est
compatible avec le fonctionnement de l'appui (cas de piles minces, par exemple).
Au-delà de 1,5, il y a le risque d'une déformation dite en S, d'un cheminement ou d'un
échappement des appareils d'appui (fig. 3.19).
Les causes de distorsion anormale peuvent être :
- une erreur de calcul ou de positionnement d'un point fixe (la déformation de l'ensemble
des appareils d'appui de l'ouvrage doit être reportée sur un plan pour analyser le
comportement global de la structure et ne pas rester sur une seule ligne d'appui),
- une sous-évaluation des déformations différées,
- un mouvement de la structure,
- un défaut de réglage en cours de chantier,
- un mouvement d'appui (poussée de remblai, par exemple^^) ; fig. 3.20, etc.),
- un grippage d'une plaque glissante (voir ci-après),
-etc.
Fig. 3.19-
Déformation en S
de l'appareil d'appui.
Déversement de
la culée par poussée Fig. 3.20 -
1 r. Distorsion d'un appareil d'appui
due au déversement de la culée.
(°) Dans ce cas, la réparation consiste à recaler les appareils d'appui et à reprendre le mur garde-grève en butée, mais
ne doit s'envisager que lorsque le mouvement de l'appui est pratiquement stabilisé.
37
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Il faut vérifier que les appareils d'appui peuvent se déformer sans gêne {cf. chapitre 4) et
que, pour les appareils d'appui à dispositifs anti-cheminement, les taquets jouent leur rôle
et ne sont pas dessoudés ou désolidarisés de leur plaque d'appui.
s : jeu permettant
les mouvements
en rotation et constitué
par la distance entre
le dessus de a virole
et le dessous S mini
^im/MMmL s maxi
du couvercle.
?\q. 3.21 -
(9) Attention à ne pas abîmer l'appareil d'appui ou le joint d'étanctiéité entre le piston et la virole.
Chapitre 3 - Notions sur les causes et la nature des désordres
39
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Fig. 3.24 -
Corrosion
de ia piaque de glissement.
Fig. 3.25 -
Vérification de l'absence
de corttact entre la
plaque de glissentent
et l'acier du pot. h : hauteur du PTFE dépassant de son encastrement.
.ii
Chapitre 3 - Notions sur les causes et la nature des désordres
Fig. 3.26 -
Réglette de mesure
du déplacement.
Fig. 3.27-
Défaut de planéité
de la plaque en acier inoxydable.
CO) S'il n'y en a pas, on peut très facilement en installer pour faciliter les visites ultérieures.
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Ftg. 3.28 •
Présence de saletés
à l'interface de la plaque.
Fig. 3.29 -
Mise en peinture
de la plaque en acier.
Fig. 3.30 -
Le plan de glissement
s'échappe du sommier.
(^^) Sauf si des dispositifs adéquats ont été prévus, le graissage des appareils d'appui ne peut se faire qu'en
procédant au soulèvement de l'ouvrage. Quelle que soit la solution, le graissage doit se faire exclusivement avec
les graisses préconisées par le fabricant de l'appareil d'appui pour un frottement minimum garanti.
— Chapitre 3 • Notions sur les causes et la nature des désordres
3.6.2 - Fonctionnement
Le cas des appareils d'appui à bielle, comportant des axes ou constituant des ancrages, est
traité dans l'annexe 3.
Les appareils d'appui métalliques comportent des balanciers, des pendules, des rouleaux
ou des galets (qui sont, en fait, des rouleaux tronqués) complétés fréquemment par des dents
d'engrènement. Indépendamment des désordres ayant pour origine l'environnement
immédiat (planéité des bossages, calage, etc.) et qui sont à examiner comme pour les
autres appareils d'appui, trois natures de désordres découlent de cette conception (fig. 3.31).
Fig. 3.31 -
Du fait du principe de fonctionnement
d'un rouleau ou d'un galet,
le déplacement relatif du rouleau
par rapport à l'un des bossages est la
demi-valeur du déplacement total S.
Fascicule 13 - Insitruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Chapitre 4
Surveillance
4.1 - Généralités
La surveillance des appareils d'appui est indissociable de celle des autres parties d'un
ouvrage car ils jouent un rôle fondamental dans son fonctionnement.
Les actions de surveillance (contrôle annuel, visite IQOA et visite spécifique) ont pour objet
de s'assurer du bon fonctionnement de cet organe et de vérifier l'absence de désordres dont
les conséquences pourraient être plus ou moins graves tant sur la structure porteuse
(tablier) que sur les éléments porteurs (piles, culées, etc.). Ces actions peuvent aussi
permettre de conclure à un fonctionnement anormal de la structure qui peut se détecter par
l'apparition de certains désordres au niveau des appareils d'appui.
Fig. 4.01 -
Environnement d'un appareil d'appui.
4.3 - Constatations
4.3.1 - Contrôle annuel
Il s'agit, à partir de la dernière action de surveillance, de vérifier qu'il n'y a pas eu
d'évolution manifeste ou d'événement anormal. Dans le cas contraire, il faut prévenir
immédiatement le responsable du suivi de l'ouvrage.
4.3.2-Visite IQOA
La méthodologie de visite est définie dans les documents IQOA, Les appuis et appareils
d'appui : procès-verbal de visite.
Chapitre 4 - Surveillance
Fig. 4.02 -
Intrados
Hauteur de visite
d'un appareil d'appui.
Hauteur de
visite
Fig. 4.03 -
Relevé de la hauteur libre.
Fascicule 13 • Inîitruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
-f Dispositions générales
Celles-ci font suite à l'inspection détaillée initiale. Avant l'intervention sur le site, il est donc
nécessaire de consulter le dossier d'ouvrage et les rapports d'inspection précédents.
L'inspection porte sur :
- l'environnement immédiat de l'appareil d'appui et les bossages,
- l'état de l'appareil d'appui (du point de vue matériau),
- le fonctionnement de l'appareil.
On vérifie également la conformité des renseignements relevés lors de l'inspection détaillée
initiale concernant les caractéristiques des appareils d'appui, en les complétant si besoin est.
Le premier élément à étudier est la valeur de la distorsion des appareils d'appui en fonction
de la température ambiante, le moindre doute doit appeler une mesure à une température
nettement différente pour procéder à une analyse du phénomène (voir chapitre 3).
Pour obtenir une estimation de la température de la structure on note la température
ambiante en début de journée (sur et sous l'ouvrage, à l'intérieur des caissons s'il y a lieu
((/. paragraphe 3.3.2.2).
Les défauts rencontrés sont notés. Les évolutions par rapport aux inspections précéden-
tes permettent; de donner un avis plus précis sur les mesures à prendre.
Tout désordre grave de l'appareil d'appui, de son environnement, des distorsions anormales
trop importantes (cf. paragraphe 3.3.2.2) ou un blocage de fonctionnement peuvent mettre
en péril la structure. Le gestionnaire de l'ouvrage doit être immédiatement alerté.
Il est important, lors de l'exploitation des observations et des mesures, de faire le lien
entre les déplacements relatifs tablier-appuis et ceux des appareils d'appui.
Fig. 4.04 •
Position limite des appareils d'appui.
^^.îi^u—îr^ï- ..,<U'.. • ••ffi^,_,r.-»^,^^<:-
Chapitre 4 - Surveillance
Il faut faire la différence entre les désordres mineurs (gerçures des bourrelets), le vieillis-
sement normal et les signes d'une dégradation pathologique: le début de corrosion des
frettes, le faïençage de la peinture de protection, etc. nécessitent de l'entretien spécialisé ;
par contre, les glissements relatifs frettes-feuillets, l'extrusion du caoutchouc, les défauts
importants de parallélisme entre faces, les ruptures d'adhérisation imposent une interven-
tion à court terme.
Dans le cas d'encastrement de l'appareil d'appui à la construction il y a lieu de bien
vérifier l'état des bossages.
FONCTIONNEMENT
Fig. 4.05 -
Cheminement
d'un appareil d'appui.
49
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
L'inspection comporte la mesure de la rotation {cf. fig. 3.21): on mesure l'intervalle entre
le dessus du pot et le dessous du couvercle sous deux points diamétralement opposés
situés en principe suivant l'axe longitudinal de l'ouvrage.
On vérifie aussi l'absence de désordres particuliers (extrusion d'élastomère, etc.).
0 Parties glissantes
On vérifie le bon état des parties glissantes (absence de corrosion, de blocage, de décol-
lement de la feuille en acier inoxydable ou de la partie PTFE, etc.), la valeur des
déplacements (fonctions de la température ambiante) avec les marges de fonctionnement
disponibles; en cas de doute, on procédera à une nouvelle mesure à une température
différente pour procéder à une analyse. Pour les appareils d'appui à pot, on vérifiera
soigneusement l'absence de contact entre les parties métalliques du piston et la plaque de
glissement en inox (si le jeu est inférieur à 1 mm, un suivi plus rapproché s'impose).
La présence d'un défaut sur les parties glissantes nécessite une attention toute particulière,
les effets sur l'ouvrage pouvant être très préjudiciables (apparition d'efforts non prévus,
importants pour la structure, etc.).
On vérifie l'état du matériau en faisant la différence entre les désordres liés à un manque
d'entretien (grippage, corrosion superficielle, etc.) et ceux risquant de mettre en péril
l'intégrité de l'appareil (usure des pièces, fissures, ruptures d'éléments, corrosion
importante, etc.).
FONCTIONNEMENT
Chapitre 5
Entretien et réparation
5.1 - Entretien
5.2.1 - Vérinage
Le vérinage est l'opération qui permet de soulever le tablier d'un ouvrage d'art pour :
- un recalage des appareils d'appui ou une reprise de distorsion,
- des interventions sur la zone d'appui,
- le changement à l'identique ou le remplacement des appareils d'appui.
L'opération doit être conduite par une maîtrise d'oeuvre expérimentée s'appuyant sur le
réseau technique si nécessaire.
Le vérinage doit faire l'objet d'une étude spécifique par un organisme spécialisé et
présentant des références vérifiées avant l'établissement du DCE. Cette étude doit
comprendre un certain nombre de points, notamment :
- la vérification de l'absence de liaisons entre appui et tablier (ex : section rétrécie de béton,
appareils anti-soulèvement, canalisation),
- le relevé des emplacements possibles pour les vérins et les calages de sécurité,
- la définition des types de vérins utilisables,
- la détermination des efforts à reprendre tant dans la structure que dans les vérins et les
capacités de la structure à les supporter compte tenu des emplacements disponibles,
- les dénivellations admissibles entre les différents appuis que ce soit sur une même ligne
ou entre lignes d'appui successives (c'est la partie la plus délicate d'une étude),
- les tolérances lors de l'opération de vérinage.
À ce stade de l'étude on apprécie si le vérinage peut se faire hors circulation ou sous
circulation et on doit le justifier.
Chapitre 5 - Entretien et réparation
Dans le cas d'un vérinage hors circulation, les efforts à reprendre correspondent aux
charges permanentes de l'ouvrage. C'est la répartition transversale des charges sur les
appareils d'appui d'une même ligne qui aide à déterminer les précautions à prendre, la
répartition théorique sur piles et culées étant connue. Dans la pratique, cette répartition
peut être différente, ce qui doit conduire à prendre des dispositions de levage largement
dimensionnées.
Dans le cas d'un vérinage avec un maintien, même partiel de la circulation, la descente
de charge pendant l'opération de vérinage est moins bien connue et le système de levage
devra donc être adapté. À titre d'exemple sur les autoroutes en service, il n'est pas rare
d'effectuer un vérinage de nuit avec restriction du nombre de voies de circulation pour
limiter l'effet des charges roulantes. Il est conseillé d'interrompre la circulation des poids
lourds pendant la courte durée des opérations.
Les précautions à prendre sont alors fonction :
- de la rigidité transversale de l'ouvrage tout comme dans le cas d'un vérinage hors
circulation et donc des dénivelées admissibles entre deux appareils d'appui d'une même
ligne qui peuvent être extrêmement faibles sur certains ouvrages,
- de la répartition longitudinale des efforts dus à une charge roulante et de la dénivelée
admissible entre deux appuis consécutifs.
Préalablement à l'opération de vérinage, il faut desserrer ou déposer les joints de
chaussée, libérer les lisses des dispositifs de sécurité, fermer et désolidariser du tablier les
réseaux éventuels sur l'ouvrage qui ne supporteraient pas la dénivellation prévue (eau,
gaz, etc.).
Les réservations nécessaires à la
mise en place de matériels de
levage sont maintenant systéma-
tiquement prévues au moment de
la construction. Il faut cependant
les retrouver dans les documents
d'exécution et vérifier que l'espace
disponible permet bien d'utiliser
le matériel disponible. Dans cer-
tains cas, il est nécessaire de créer
des zones d'appui accessibles. Il
faut prévoir l'enlèvement des
Fig. 5.02 - Vérins plats.
vérins après la fin des opérations.
Les équipements traditionnelle-
ment utilisés pour le levage sont :
- des vérins plats (fig. 5.02) ou
des vérins à coins lorsque l'espace
disponible pour le levage est très
faible en hauteur (prévoir l'enlè-
vement des vérins après la fin de
l'opération),
- des vérins hydrauliques
(fig. 5.03) et des vérins corbeaux
qui comportent un blocage de
Fig. 5.03 - Vérin hydraulique.
sécurité pour le maintien en posi-
tion haute de vérinage.
53
Fascicule 13 - In.struction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
( •'
i'^^^^^M
Fig. 5.04 -
Vérinage avec chaise sur pile.
Fig. 5.05 -
Vérins corbeaux sur chaise.
54
Chapitre 5 - Entretien et réparation
Dans tous les cas, cela demande une étude de projet complète avec éventuellement l'aide
du réseau technique.
Ce projet doit clairement définir les modalités de changement et aborder les problèmes de
réalisation qui ne doivent pas être laissés à l'initiative de l'entreprise.
Tout remplacement d'appareil d'appui demande une reprise des bossages existants, même
dans le cas de remplacement à l'identique, pour assurer un bon contact de l'appareil
d'appui avec ces bossages et donc une bonne transmission des efforts. En effet, les
tolérances de fabrication des appareils font que le nouvel appareil d'appui mis en place ne
présente pas une géométrie absolument identique.
Les produits de calage utilisés doivent être certifiés conformes aux normes en vigueur
suivant une procédure officielle.
57
Page laissée blanche intentionnellement
Annexe 1 - Bibliographie
Annexe 1
Bibliographie
59
Annexe 2 - Représentation graphique des appareils d'appui
Annexe 2
Représentation graphique
des appareils d'appui (pr. EN 1337.1)
Il est souhaitable d'utiliser pour la représentation des appareils d'appui sur les documents
synthétiques les symboles suivants faisant l'objet, entre autres, du projet de norme européenne
pr. EN 1337.1.
^
Avec guidage et p an de glissement 4- *
^
(") Avec plan de glissement < • > 1 1 1 1
T
o
(") Appareil d'appui à pot fixe
ou calotte sphérique simple
A / \
o
(") Pot unidirectionnel ou calotte sphérique
avec plan de glissement guidé
.
/ \
(') Pot multidirectionnel ou calotte sphérique
avec plan de glissement *] r^-^ / \
^
• www
Rotule axiale sans butée et sans plan
de déplacement
I •
Nous proposerons les symboles suivants pour les articulations béton non prévus dans la norme:
1
(*) Articulation simple
A A
60
Articulation double, bielle ou pendule
A A
Annexe 3 - Quelques autres types d'appareils d'appui
Annexe 3
Quelques autres types d'appareils d'appui
Dans cette annexe sont décrits des appareils d'appui de conception variée et souvent fabri-
qués à l'unité. Il n'est pas possible d'en faire une enumération exhaustive.
En cas de problème, il est conseillé de faire appel au réseau technique.
61
Fascicule 13 - Inistruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Volume
fretté
Section
de béton
rétrécie
Volume
A>3C
fretté
30
Articulation FREYSSINET.
Si les efforts horizontaux sont importants, des aciers traversent perpendiculairement la ligne
de contact.
Exemple de modèle
avec rayon concave
sur surface à rayon convexe,
sans aciers traversants.
Nota
De nos jours, ce type d'appareil d'appui est employé pour les articulations de certains types d'ouvrages utilisant des
éléments de voûtes préfabriquées.
62
Annexe 3 - Quelques autres types d'appareils d'appui
L'articulation double Caquot permet des déplacements de plusieurs centimètres alors que
l'articulation double Freyssinet n'autorise que de faibles déplacements. Toute opération de
réparation doit veiller à conserver la stabilité de l'ouvrage.
Nota
Ils sont aussi parfois dénommés à tort, calottes sphériques.
63
Fascicule 13 - Inîitruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Il existe aussi des appareils d'appui plus récents dont les surfaces de frottement sont
composées de plaques de PTFE sur acier inoxydable, soit sphériques, soit cylindriques.
Les désordres éventuels les plus fréquents sont ceux déjà traités au paragraphe 3.5 du
présent fascicule.
Balanciers à grains.
64
Annexe 3 - Quelques autres types d'appareils d'appui
65
Fascicule 13 - Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
Intrados
Plaque de glissement
inox-PTFE
Axe de rotation
Culée
>- Avec déplacement assuré par deux appareils d'appui en caoutchouc fretté placés entre
les parties mâle et femelle du dispositif anti-soulèvement.
Pont de Savlnes
Articulation à la clé.
1 J
m Y//A
1
v//À
Appareil de clé d'un pont en arc et son croquis.
66
Annexe 4 • Liste des sigles utilisés
Annexe 4
Liste des sigles utilisés
67
Document publié par le LCPC
sous le numéro 51123110
Conception et réalisation
LCPC-IST, Ruth Amar
Dessins
LCPC-IST : Philippe Caquelard
DREIF : Nicolas Blanc, Olivier Baudouin
Crédits photographiques
Fig. 3.01, 3.02, 3.03, 3.05, 3.07, 3.08, 3.10, 3.12,
3.16, 3.24, 3.25a, 3.26, 3.28, 3.29 SETRA
Fig. 3.04, 3.11, 3.14, 3.15, 3.19, 3.22, 3.23,
3.25b, 3.27, 3.30, LRPC ou CETE
Fig. couverture, 2.10, 4.01, 4.04, 4.05, 5.01,
5.02, 5.03, 5.04, 5.05, 5.06, (annexe3. Pont de Savines) M. ESBRAT
Fig. 3.06,4.03 M. POINEAU
Fig. 3.32 LCPC
Annexe 3, Appareil de clé d'un pont en arc DREIF
Impression
BIALEC
Dépôt légal
4e trimestre 2002
ISBN
2-7208-3110-8
Page laissée blanche intentionnellement
direction
des Routes
92055 La Oéfe
cedex