La Propriété Intellectuelle Au Maroc
La Propriété Intellectuelle Au Maroc
La Propriété Intellectuelle Au Maroc
LA PROPRIÉTÉ
INTELLECTUELLE AU MAROC
LE CONTEXTE GENERAL
Le Maroc reste confronté à une contrefaçon très présente sur
le territoire, qu’il s’agisse d’une contrefaçon importée (en
majorité) ou fabriquée sur place. Ainsi, il est nécessaire de
vérifier l’existence de droits de propriété industrielle antérieurs
sur le territoire et de procéder au dépôt de titres nationaux ou
d’étendre ses droits acquis via les voies internationales. Le
Maroc est aujourd’hui doté d’un arsenal juridique conforme aux
standards internationaux les plus exigeants qui permet de
compter sur des titres nationaux de qualité et d’avoir de
meilleures armes pour lutter contre la contrefaçon.
L’invention doit respecter les règles de brevetabilité, à savoir nouveauté, activité inventive et
application industrielle, hors exclusion à la brevetabilité et logiciel ; la loi n°23-13 institue
l’établissement d’un rapport de recherche et d’une opinion sur la brevetabilité par l’office marocain
de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) pour toute demande nationale, qui sera ainsi
rejetée si elle ne respecte pas les critères de nouveauté et d’activité inventive.
L’accord de validation avec l’Office européen des brevets (OEB) permet au demandeur d’un
brevet européen de valider au Maroc, en plus des 40 pays européens, sa demande de brevet et
son brevet délivré par l'OEB. Les demandes et brevets européens validés ont au Maroc les effets
juridiques de demandes et de brevets marocains et sont soumis à la législation marocaine.
LA MARQUE
La marque doit être distinctive, licite et disponible. L’OMPIC a le pouvoir de rejeter une marque qui ne serait
pas licite ou distinctive grâce à l’amendement de la loi; le critère de disponibilité reste un élément que le
déposant prendra le soin de vérifier sur les bases nationales ou sur la base TMView. La procédure
d’opposition est effective auprès de l’OMPIC.
A noter : l’OMPIC tient également le registre du commerce et des sociétés ; au Maroc, pour créer une
entreprise, le préalable obligatoire est l’obtention du certificat négatif : c’est un document qui atteste que la
dénomination, sigle ou enseigne demandé n’est pas déjà utilisé et peut être donc inscrit pour
l’immatriculation au Registre du Commerce. Cette dénomination ne confère cependant pas à son titulaire
une protection de ses produits et services commercialisés, d’où la nécessité de songer à les protéger en
tant que marque afin d’éviter toute confusion dans l’esprit du public.
LE DESSIN ET LE MODELE
Pour être enregistré, le dessin ou modèle doit être nouveau et présenter un caractère propre. Il revient au
déposant de s’assurer que le dessin ou modèle satisfait aux conditions de protection.
Les indications géographiques sont soumises à l’homologation du ministère de l’agriculture puis doivent être
enregistrées auprès de l’OMPIC. L'UE et le Maroc ont conclu un accord sur la protection mutuelle de leurs
indications géographiques (IG) de produits agricoles et alimentaires, celui-ci devant encore être ratifié.
En matière de propriété littéraire et artistique (dont le logiciel), le Maroc possède une législation ad hoc et le
Royaume est signataire de la convention de Berne. Les conditions de protection sont similaires aux lois
françaises, à savoir l’œuvre doit être originale, se présenter sous la forme d’une expression et doit avoir un
auteur.
Les droits accordés à l’auteur se subdivisent en droits patrimoniaux (droit exclusif durant la vie de l’auteur et
70 après la mort de ce dernier) et droits moraux, inaliénables et imprescriptibles. Les droits pécuniaires sont
gérés par un organisme public : le bureau marocain du droit d’auteur (BMDA) ; c’est le BMDA qui gère, sur
le territoire marocain, les intérêts des diverses sociétés étrangères d’auteurs (en lien avec la SACEM).
Dépôt au Maroc :
N/C
Statistiques (2014) 1096 11709 1167 20 IG marocaines
(dont 353 d’origine (dont 6166 d’origine (dont 731 d’origine
marocaine) marocaine) marocaine)
LA REALITE DE LA CONTREFACON
La contrefaçon au Maroc est pour beaucoup une contrefaçon importée en vue de sa consommation locale,
à partir de points d’entrée bien identifiés, tels que les ports et certains postes terrestres plus sensibles.
L’impact de la contrefaçon est conséquent : une perte estimée entre 6 et 12 milliards de dirhams (0,7% à
1,3% du PIB), 1 milliard de dirhams de perte fiscale et 30 000 emplois perdus ou informels. Ce sont surtout
les accessoires de mode, les produits d’hygiène, les pièces de rechange (notamment automobile),
l’électronique et les produits alimentaires qui sont touchés. Les principales marques victimes de
contrefaçons sont des marques étrangères : françaises, américaines, et espagnoles, même si certaines
marques locales commencent à subir les effets de la contrefaçon.
La France et le Maroc ont signé un accord de coopération en matière de lutte contre la contrefaçon via leurs
comités respectifs (CNAC et CONPIAC).
INNOVATION
ème
Le Maroc a gagné, pour la 2 année consécutive, 8 places dans le classement du Global Innovation Index
2015 où il se classe au 78ème rang sur 141 pays. Le Royaume se positionne dans le peloton de tête au
niveau de l’Afrique du Nord. Il se distingue notamment dans la protection par titre des résultats de la
recherche universitaire, dans le développement des clusters, mais les résultats sont moins favorables dans
la valorisation de ces résultats et titres, marquant la difficulté d’aboutissement au stade industriel des
produits de la recherche.
L ’INPI propose sa nouvelle gamme de services « Coaching INPI », qui permet aux Start-up, PME et ETI
d'acquérir et de développer une stratégie de Propriété Intellectuelle adaptée à leur environnement et à leurs
besoins notamment à l’international.
Faisant suite à la visite en entreprise, la gamme Coaching INPI offre trois prestations personnalisées :
- Le Booster PI, une revue des pratiques PI de l’entreprise
- Le Pass PI, une aide financière pour la mise en œuvre de certaines recommandations du Booster PI
- La Master Class PI, une formation/action destinée à intégrer la PI dans la stratégie de l’entreprise
Pour en savoir plus : https://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations/aides-et-accompagnement
Pour toute question sur la propriété intellectuelle, contactez INPI Direct au 0820 210 211
Le dispositif « France PME sans contrefaçons » est ouvert aux PME victimes de contrefaçons sur les
marchés étrangers. En renseignant le formulaire disponible sur le site Internet, vous pouvez bénéficier de
l’assistance et des conseils d’un réseau d’acteurs publics pour vous accompagner dans vos démarches. Pour en
savoir plus : http://www.cnccef.org/1295-france-pme-sans-contrefacons.htm
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AUTEUR