0 3 Antenne Yagi
0 3 Antenne Yagi
0 3 Antenne Yagi
L'antenne Yagi ou antenne Yagi-Uda (du nom de ses inventeurs, Hidetsugu Yagi et Shintaro
Uda) est une antenne à éléments parasites utilisable des HF aux UHF.
Mécaniquement simple à réaliser, elle est très utilisée en télévision terrestre, en liaisons point
à point et par les radioamateurs.
Elle fut inventée peu avant la Seconde Guerre mondiale.
Histoire
Hidetsugu Yagi (28 janvier 1886 à Osaka, Japon - 19 janvier 1976) est un ingénieur
électricien japonais.
Travaillant à l'université du Tōhoku, il rédige plusieurs articles en anglais qui introduisent les
principes d'un nouveau type d'antenne mis au point par son collègue Shintarō Uda.
L'antenne Yagi, brevetée en 1926 au Japon, permet les communications directionnelles à
l'aide d'ondes électromagnétiques.
Au début du XXIe siècle, cette antenne est installée dans des millions de résidences de par le
monde, servant à la réception des ondes radio et de télévision.
Principe de fonctionnement
Une antenne Yagi peut être assimilée à une antenne réseau dont les éléments seraient
alimentés par induction mutuelle.
Si les espacements et longueurs des brins sont optimaux, le diagramme de rayonnement et le
gain est celui d'un réseau.
Une autre image simplifiée est celle d'une focalisation : l'ensemble des éléments parasites se
comporte comme une lentille diélectrique.
On peut démontrer que les propriétés (impédance, gain, etc.) d'une antenne quelconque sont
les mêmes en émission qu'en réception.
Fonctionnement en émission
Une antenne Yagi-Uda est formée par un élément alimenté (en général un simple dipôle ou un
« trombone ») plus un ou plusieurs éléments isolés (de simples baguettes métalliques) et non
alimentés.
Ces éléments reçoivent le nom injuste d'éléments « directeurs ».
Le courant électrique qui circule dans l'élément alimenté produit par rayonnement un champ
électromagnétique, lequel induit des courants dans les autres éléments.
Le courant induit dans les éléments parasites produit à son tour d'autres champs rayonnés qui
induisent du courant dans les autres éléments y compris sur l'élément alimenté.
Finalement le courant qui circule dans chaque élément est le résultat de l'interaction entre tous
les éléments.
Ce courant dépend de la position et de ses dimensions.
Le champ électromagnétique rayonné par l'antenne dans une direction donnée sera la somme
des champs rayonnés par chacun des éléments.
Cette somme est compliquée par le fait que l'amplitude et la phase du courant qui circule dans
chaque élément est différente.
De plus, comme la distance à chaque élément dépend de la direction dans laquelle se situe le
point de mesure du champ, la phase des différents champs et, en conséquence, leur somme
dépendra de la direction.
Les éléments situés à l'arrière de l'antenne mais qui ont le même effet de renforcer le champ
vers l'avant s'appellent « réflecteurs ».
Mais il ne faut pas les confondre avec des surfaces ou des grillages réflecteurs utilisés dans
d'autres types d'antennes.
Électriquement, le prix à payer pour cette directivité est une diminution de la partie résistive
de l'impédance de l'antenne.
Pour un même courant d'alimentation, le champ rayonné est plus faible.
On le compense en remplaçant le dipôle simple alimenté par un dipôle double dit
« trombone ».
Une antenne Yagi fonctionnant sur plusieurs bandes de fréquence peut être réalisée, par
exemple comme antenne de réception VHF et UHF pour la télévision terrestre, ou pour
plusieurs bandes radioamateur.
Des éléments de longueur adaptés aux bandes à utiliser sont montés autour d'un élément
radiateur commun, ou les éléments sont rendus multi-bande par des circuits accordés série (ou
trappes).
Un exemple courant est l'antenne Yagi tri-bande des radioamateurs, avec trois ou quatre
éléments pour 14 MHz 21 MHz et 28 MHz.
Modélisation
La détermination des espacements et longueurs de brins d'une antenne Yagi à plusieurs
éléments peut s'effectuer avec des logiciels spécialisés, éventuellement libres comme
MMANA.
Si le parasite est plus long que l’antenne dipôle, habituellement de 15 %, il aura une
inductance et travaillera comme un réflecteur pour l’onde vers le dipôle. Les parasites plus
courts, généralement de 5 % pour chaque brin successif, agiront comme une capacité dans un
circuit et seront appelés « directeurs » car ils semblent diriger l’onde du dipôle vers la
direction désirée tout en l’amplifiant.
En général, plus le nombre d’éléments parasites utilisé est important, plus le gain et la
capacité à focaliser sont grands. Cependant, en augmentant ce nombre, on diminue la bande
passante.
Cet assemblage simple peut être amélioré en ajoutant un élément réflecteur dans la
direction opposée au directeur. En choisissant bien la distance au dipôle et la longueur de
cet élément, son onde sera additive avec celle du directeur dans la direction désirée et
minimisera le signal dans la direction opposée. Si on raccourci légèrement la longueur du
directeur et si on le place à une distance plus faible que la demi-longueur d’onde du signal, on
peut augmenter le gain jusqu’à 6 dB en synchronisant la phase des trois ondes produites.
Par exemple,
Une antenne Yagi à trois éléments a un gain de 5 à 6 dB mais en ajoutant un brin, on
augmente le gain de seulement 2dB.
Électriquement, le prix à payer pour cette directivité est une diminution de la partie résistive
de l'impédance de l'antenne.
Pour un même courant d'alimentation, le champ rayonné est plus faible.
On le compense en remplaçant le dipôle simple alimenté par un dipôle double dit
« trombone ».
L’antenne-réseau ainsi créée est une antenne à onde progressive, c’est-à-dire une antenne où
l’onde se propage dans une seule direction d’un élément à l’autre et sans réflexion à son
extrémité.
L’onde initiée par le dipôle se propage vers les directeurs et le courant induit dans ceux-ci est
à peu près le même de l’un à l’autre mais l’onde qu’ils réémettent à un délai temporel
progressif.
Cette propagation du signal dans l’antenne est d’environ 0,7 à 0,9 fois la vitesse de la lumière.