RJagreg 2008
RJagreg 2008
RJagreg 2008
CONCOURS DE L’AGRÉGATION
D’ÉCONOMIE ET GESTION
SESSION 2008
OPTIONS
Président du jury
SOMMAIRE
Composition du jury 3
Statistiques relatives au concours 5
Observations générales sur le concours 6
Épreuves d’admissibilité
Épreuve écrite d’économie générale 8
Épreuve écrite d’économie et organisation des entreprises 10
Étude de cas de gestion comptable et financière 12
Étude de cas de gestion commerciale 14
Épreuves d’admission
Épreuve orale de « Thème économique, juridique et social » 17
Épreuve orale d’ « Étude d’un cas pratique de gestion » 19
Épreuve orale de leçon de gestion comptable et financière 21
Épreuve orale de leçon de gestion commerciale 23
Annexes
Texte de l’étude de cas de gestion comptable et financière 26
Texte de l’étude de cas de gestion commerciale 44
2
Composition du jury
(par ordre alphabétique)
3
Madame Nicole PELLEGRIN
Maître de conférences en sciences de gestion
Université de Paris-est - MARNE LA VALLEE
4
Statistiques relatives aux sessions du concours depuis l’origine
Légende
* Respectivement Total (ENSET + ex-ENSET + Libres)
** A partir de la session 2005, candidats issus des classes préparatoires (3ans de CPA)
5
Observations générales sur le concours
La partie française du jury a été totalement renouvelée pour cette session mais elle est
restée en phase avec les attentes des jurys antérieurs concernant les exigences d’un haut
niveau scientifique et intellectuel et de qualités d’expression écrite et orale avérées. De
fait, avec 25 candidats admissibles et, finalement, seulement 13 admis, il faut bien
admettre que la session 2008 n’est pas plus brillante que la session précédente. En
d’autres termes, si le jury ne peut qu’encourager de plus en plus de candidats à se
présenter au concours, il convient de ne pas perdre de vue qu’il s’agit d’un concours de
l’agrégation, nécessitant de la part des candidats, non seulement un effort important de
préparation aux différentes épreuves, écrites et orales, mais également un investissement
personnel en termes de curiosité et de développement de capacités d’analyse par rapport
aux phénomènes économiques, juridiques et managériaux qui affectent aujourd’hui
l’économie mondiale. Il est évident, compte tenu des résultats observés, que certains
candidats n’ont absolument pas mesuré les enjeux de leur participation à ce concours.
Plus précisément, le jury a regretté que certains candidats n’aient pas eu l’idée
d’actualiser leurs connaissances ou leurs lectures en s’intéressant aux apports des
économistes contemporains et aux décisions prises par les Etats ou les institutions
internationales pour répondre à la crise financière et économique émergente. Que penser
de candidats qui semblent croire que la gestion comptable se limite à quelques exercices
calculatoires ne nécessitant aucune réflexion quant au fond ? Que dire enfin de candidats
qui enferment la mercatique dans l’univers du discours, sans chercher à tirer profit de la
manière dont les entreprises, notamment marocaines, opérationnalisent ces concepts ?
Cette déception a fort heureusement été compensée par les scores obtenus par quelques
candidats ayant réalisé d’excellentes prestations écrites et orales, témoignant ainsi d’une
solide préparation au concours et de qualités personnelles incontestables. C’est avec un
réel plaisir que le jury a déclaré ces candidats admis au concours, tout en proposant aux
candidats malchanceux, mais néanmoins méritants, de lire avec la plus grande attention
les remarques formulées par les différentes commissions, qui figurent dans les pages qui
suivent. Le jury espère également que son rapport servira de base de travail aux futurs
candidats, ce qui pourrait ne pas être totalement inutile, dans la mesure où de très
nombreux candidats à cette session auraient pu éviter de commettre des erreurs,
signalées à maintes reprises dans les rapports précédents.
6
Épreuves écrites d’admissibilité
Ces épreuves se sont déroulées du mardi 10 au jeudi 12 juin 2008 à l’annexe de l’ENS de
RABAT.
La surveillance des épreuves a été assurée par des cadres du Ministère de l’éducation
nationale, sous la présidence de Monsieur OULHAJ.
7
ÉPREUVE ÉCRITE D’ÉCONOMIE GÉNÉRALE
SUJET
Comment une crise née dans un secteur particulier peut-elle affecter l’ensemble
de l’économie nationale, voire l’économie mondiale ?
Éléments statistiques
Observations du jury
Sur le fond
Sur la forme
Le jury, dans l’attente d’une dissertation claire et bien rédigée, demeure frappé par le manque
de rigueur à l'écrit d'une large partie des candidats.
Le jury invite les candidats à être plus attentifs quant à la présentation et la structuration de
leurs copies.
L'épreuve d'économie générale est conçue de manière à permettre aux examinateurs de vérifier
la capacité des candidats à délimiter les problèmes posés par le sujet. Il convient d’établir une
définition économique, et non simplement usuelle, des termes du sujet dans l'introduction. Tous
ces éléments conditionnent la problématique ainsi que le plan choisi par le candidat pour
développer son argumentation. Aussi ne faut-il pas hésiter à travailler particulièrement
8
l’introduction, qui doit cerner toutes les acceptions des termes du sujet, les relier et justifier ainsi
la problématique retenue.
1. de bien analyser les termes du sujet, et de ne pas hésiter à en présenter les différents
aspects dans l’introduction. Celle-ci permet au correcteur de prendre la mesure de l’effort
fourni par le candidat pour justifier la problématique retenue, après avoir défini les mots clés
du sujet et explicité les liaisons possibles,
2. d'éviter de détourner le sujet afin de « plaquer » des connaissances sans lien avec le sujet,
9
ÉPREUVE ÉCRITE D’ÉCONOMIE ET D’ORGANISATION DES ENTREPRISES
SUJET
Éléments statistiques
Observations du jury
Les attentes du jury n’ont pas varié depuis les précédentes sessions de ce concours.
Le jury rappelle, encore une fois, qu’il cherche à valoriser des copies présentant une
problématique justifiée, un plan cohérent et démonstratif développant une argumentation logique
appuyée sur des références académiques et des exemples.
S’agissant, cette année, d’un sujet qui portait sur la localisation des entreprises, il s’agissait de :
- situer le sujet dans le cadre de l’actualité tant régionale, nationale qu’internationale ;
- définir le concept de localisation dans des espaces temporel et géographique ;
- formuler une problématique et un plan appropriés, avec si possible une certaine originalité ;
- étayer l’argumentation par des références théoriques adaptées et illustrer les
développements par des exemples concrets ;
- synthétiser les idées de manière à éviter les répétitions ;
- et rédiger dans un style correct, en évitant au maximum les fautes d’orthographe.
Cette année un quart des copies a répondu à de telles attentes. Pour les autres, on constate, trop
souvent :
- des plans « standard » opposant localisation nationale et internationale sans autre élément
structurant ;
- certaines références théoriques sans lien avec l’argumentation ;
- une insuffisance d’exemples illustratifs, voire des exemples portant principalement sur les
délocalisations alors que le sujet parlait de localisation ;
- des candidats qui se perdent en longueur et en digressions au lieu d’aller à l’essentiel pour
être plus convaincant.
Il n’est pas superflu de rappeler, une fois encore, que le libellé du sujet était ouvert et invitait donc
les candidats à présenter des choix en termes de problématique, de plan et de parties justifiées.
10
L’harmonisation des notes obtenues après une double correction a révélé une très forte disparité
entre les copies :
- un premier groupe (d’environ 14 copies) fait montre d’une rédaction structurée, avec une
problématique et un plan relativement satisfaisants et dont la rédaction obéit aux règles
classiques de l’exercice proposé ;
- un deuxième groupe de copies présente des rédactions souvent désarticulées, ne traitant
que partiellement le sujet, fréquemment sans problématique pertinente ; quelques copies
sont même rédigées sans aucun plan. Par ailleurs, plus de la moitié des copies se
cantonnent à du verbiage, sans références théoriques, ni exemples pertinents tirés de la
réalité. Certaines de ces copies ne comportent même pas de définition des concepts de
base. Notons enfin que certaines copies sont rédigées dans un style maladroit voire
incompréhensible, aggravé assez souvent par une orthographe défaillante ;
- à noter qu’une majorité de copies a fait un développement très important du concept
d’entreprise, plutôt secondaire par rapport au sujet, alors que celui de localisation, central,
aurait mérité une plus grande attention voire une plus grande réflexion.
- enfin, certaines copies se sont limitées à une introduction.
Cette année encore, le jury a noté, et le plus souvent regretté, que les candidats aient du mal à se
détacher d’une trame générique apprise au cours de la préparation, ce qui donne trop souvent des
copies assez similaires et convenues, où la recherche d’idées originales et l’élaboration d’un plan
particulier sont réduits. Certains développements semblent être la copie conforme d’un exposé fait
en cours de préparation.
Quelques candidats ont su développer des argumentations bien construites, bien équilibrées et
bien illustrées ; parmi eux, certains, indiscutablement trop peu nombreux, peuvent même être
qualifiés d’excellents et d’originaux avec une bonne mise en perspective de la problématique du
sujet.
L’ensemble est d’un niveau plutôt moyen, même si l’on perçoit, généralement, du sérieux dans la
préparation d’un grand nombre de candidats.
11
EPREUVE ÉCRITE D’ÉTUDE DE CAS DE GESTION COMPTABLE ET FINANCIÈRE
Eléments statistiques :
(1) Trois copies notées zéro et une copie notée 0,25 pèsent lourdement sur la moyenne. Sans
ces quatre notes la moyenne aurait été de 6, 83.
Observations du jury
Le sujet est destiné à évaluer le niveau de connaissances des candidats dans les domaines
comptables et financiers et à juger leur capacité à analyser la situation d’une entreprise selon
plusieurs axes.
Le sujet est construit à partir de données sur l’entreprise MANAR spécialisée dans la production
de produits électroménagers, d’un rapport du programme « RAWAJ » et d’annexes élaborées
pour les besoins du cas. Il comprend 4 dossiers indépendants.
Le premier dossier comprend deux parties. La première propose une étude de diagnostic
stratégique et de choix d’investissements sur la base de la valeur actuelle nette.
La seconde porte sur des traitements comptables, conformes aux normes IFRS, sur les
opérations d’investissement et de financement, notamment les opérations de crédit bail et de
subvention d’investissement.
Plusieurs remarques peuvent êtres retenues par rapport au traitement de ce dossier :
• confusion des notions de forces/opportunités et menaces/faiblesses ;
• méconnaissance des normes comptables en vigueur ;
• assez bonne connaissance des calculs relatifs aux choix des investissements.
Le troisième dossier porte sur une analyse prévisionnelle de l’activité de l’entreprise MANAR,
par la méthode du coût variable. L’objectif est de valider les choix en termes de produits et de
canaux de distribution. Les meilleurs résultats ont été observés sur ce dossier, traité par la
majorité des candidats.
Le quatrième dossier porte sur la détermination du coût cible d’un produit et la réduction des
écarts entre ce dernier et le coût estimé :
12
• une partie importante des candidats n’a pas abordé ce dossier ;
• une autre partie des candidats ne l’a traité que partiellement ;
• les candidats ayant traité ce dossier, l’ont fait convenablement.
Remarques générales
Au niveau de la forme :
• les candidats doivent porter un soin particulier à la présentation matérielle de la copie
(éviter les ratures, tirer les traits à la règle, soigner la graphie…) ;
• les candidats sont appelés à présenter chaque dossier sur une copie différente qui doit
comporter une indication précise des questions traitées ;
• un effort rédactionnel est attendu par le jury qui a constaté, malgré les mises en garde
du rapport 2007, de trop nombreuses fautes de langue (orthographe, style,
expression…) incompatibles avec la fonction d’enseignant.
Au niveau du fond :
• la réussite au concours d’agrégation passe par une préparation approfondie de
l’ensemble des points du programme ;
• les candidats doivent faire preuve de recul et de réflexion par rapport aux connaissances
théoriques ;
• les réponses aux questions doivent être adaptées au contexte particulier de l’étude de
cas. Les réponses générales et non adaptées au contexte n’offrent aucun intérêt.
13
EPREUVE ÉCRITE D’ÉTUDE DE CAS DE GESTION COMMERCIALE
Eléments statistiques :
Observations du jury
De manière désormais traditionnelle, le sujet comporte quatre parties visant à évaluer les
compétences des candidats dans les domaines qualitatifs et quantitatifs d’une part, descriptifs
et normatifs d’autre part.
Le jury attend que transparaissent les concepts essentiels à travers des réponses induites par
la situation proposée ainsi que des procédures méthodologiques.
Le sujet retenu, « Club Med», a été choisi de manière à illustrer les difficultés concurrentielles
d’une entreprise traditionnelle et à analyser l’adaptation des choix stratégiques aux problèmes
rencontrés.
Face à une problématique d’actualité, les candidats optent trop souvent pour une approche
académique et esquivent les aspects opérationnels. La forme professionnelle est trop souvent
absente : le candidat doit proposer des analyses adaptées qui puissent s’appréhender
rapidement sous forme de tableaux et schémas synthétiques.
Les développements, enfermés dans l’univers d’un discours, plus ou moins élaboré d’ailleurs,
ne sont pas pertinents. Une présentation claire, concise et différenciée des dossiers est
attendue.
Par ailleurs, le jury regrette la faiblesse de la qualité de l’expression écrite chez la majorité des
candidats. Il est donc indispensable de soigner son style et d’éviter les fautes de langue de tout
type.
Le dossier 1 consiste à analyser la position concurrentielle du Club Med. Pour ce faire, il était
habile d’analyser le marché, la concurrence et les tendances de consommation.
Pour effectuer cette analyse, les candidats ont souvent tendance à paraphraser la
documentation fournie, sans effort de synthèse, de structuration ou de traitement de
l’information.
Ainsi au niveau de la structuration des réponses, ils n’accordent que peu d’intérêt à la
visualisation des réponses sous forme professionnelle (tableaux, graphes, etc.). Trop souvent
l’usage de matrices n’est pas précédé d’une analyse préalable, les candidats établissant
directement le tableau final dont les données ne reposent ainsi sur aucun argument fiable.
Enfin signalons que trop de candidats utilisent une méthodologie de l’analyse concurrentielle
(SWOT, Porter…) de façon tout à fait artificielle c'est-à-dire sans se replacer dans le contexte
du cas.
14
Pour ce genre de question il est impératif de prendre le temps de la lecture des annexes, de la
réflexion et de l’organisation de sa pensée, puis de mobiliser les outils conceptuels afin de les
adapter à la situation de l’entreprise.
Cette deuxième partie du cas porte sur l’analyse de la marque Club Med et de son
management : il s’agit d’analyser les choix effectués par l’entreprise pour la gestion de sa
marque et d’expliquer l’impact de ces choix.
Très peu de candidats ont une connaissance de la méthodologie de mise en place d’un
système de veille et par conséquent très peu ont su proposer une démarche créative pour
l’élaboration d’un tel système adapté au Club Med. Il s’agissait donc d’avoir des connaissances
fondamentales sur les enjeux et utilisations d’un système de veille concurrentielle ainsi que des
processus à mettre en œuvre (surveillance de l’environnement, exploitation des informations
obtenues…).
Répondre à ce genre de question nécessite bien évidemment de bonnes connaissances sur les
actualités des méthodologies de traitement des informations commerciales dans les
entreprises.
Ce dossier vise à évaluer la maîtrise des outils quantitatifs par les candidats. Cette année, le
jury a apprécié qu’une majorité de candidats ait su remplir l’annexe permettant de comparer les
prix entre la méthode classique et la méthode en termes de « Yield Management ».
Mais le jury a souvent regretté l’absence des calculs justificatifs ainsi que des commentaires sur
l’utilisation de ces méthodes.
Enfin, il est à noter qu’aucun candidat n’a su répondre correctement et /ou intégralement aux
questions de la partie 2. Cette évaluation systématique de la maîtrise d’outils quantitatifs dans
les sujets de gestion commerciale doit conduire les candidats à s’y entraîner régulièrement.
15
Épreuves orales d’admission
Les épreuves orales se sont déroulées du lundi 23 juin au jeudi 26 juin 2008, dans les
locaux de l’ENSET de RABAT.
16
ÉPREUVE ORALE DE TEJS :
THÈME ÉCONOMIQUE JURIDIQUE ET SOCIAL
Éléments statistiques
Observations du jury
En ce qui concerne le fond, le jury doit rappeler que l'exposé du candidat doit satisfaire trois
objectifs :
- être pluridisciplinaire : qualité qui est vivement souhaitable, et par là même fortement
appréciée ; même si certains sujets présentent une dominante (économique ou juridique), il est
clair que les candidats sont jugés sur leur aptitude à intégrer le plus possible ces domaines
dans leur analyse. Plus précisément encore, la dimension juridique ne doit en aucun cas être
considérée comme systématiquement mineure ;
- s'appuyer sur des notions bien maîtrisées : l'épreuve de T. E. J. S. n'est pas une
leçon faite devant une classe ; elle consiste à traiter un sujet au meilleur niveau possible ; ainsi,
il convient de rappeler qu'un niveau de maîtrise est exigé pour se présenter au concours : les
connaissances basiques sont insuffisantes... mais pour le moins indispensables.
17
Le jury constate que la problématique est rarement posée dans ses trois dimensions :
économique, juridique et sociale. Le volet juridique, en particulier, est relégué au second plan
sinon complètement omis.
Des insuffisances en matière de théories économiques et d’histoire des faits économiques, de
droit marocain et international ont été également constatées.
L'audition de la totalité des candidats de cette session permet en fait de constituer trois groupes
relativement homogènes :
- tout d'abord les candidats, très peu nombreux, dont la prestation est de qualité : ceux-
ci ont su allier réflexion, culture économique et juridique, et aisance dans la prise de parole ;
- ensuite, les candidats dont l'insuffisante étendue des connaissances, le traitement trop
partiel du sujet ou encore la maîtrise imparfaite des concepts de l'économie, du droit et du
social, ont porté préjudice à leur évaluation ;
- enfin les candidats dont le niveau ne correspond pas aux exigences de l’agrégation.
Par ailleurs, il n'est pas inutile de rappeler que l'exposé est un exercice de communication orale.
Le jury a toujours la satisfaction d'écouter des candidats qui n'hésitent pas à se détacher de
leurs notes personnelles, qui s'efforcent de convaincre au lieu de se contenter d’énoncer des
idées, et qui soignent leur élocution.
De trop nombreux candidats ne se sont malheureusement pas préoccupés de capter l'attention
et se sont limités à une lecture monocorde de leurs notes.
Les candidats sont donc invités à mettre à profit cette épreuve pour montrer qu'ils savent faire
preuve de qualités pédagogiques.
18
ÉPREUVE ORALE D’EPPG
(ÉTUDE PRATIQUE D’UN PROBLÈME DE GESTION)
RÉSULTATS D'ENSEMBLE ET COMMENTAIRES DU JURY
Éléments statistiques
Observations du jury
Les prestations sont d’une qualité fortement variable d’un candidat à un autre au cours d’une
séance d’interrogations.
Les membres du jury, comme lors des sessions précédentes, ont remarqué un net effort de
structuration de l’exposé sans pour autant que le plan retenu soit nécessairement pertinent : les
candidats font preuve d’un conformisme extrême dans leur approche des problèmes.
Si le niveau de maîtrise des connaissances reste globalement assez bon, celui des techniques
d’expression orale demeure disparate.
La majorité des candidats lit ses notes sur un ton monocorde et à un rythme peu propice
à une attention soutenue de la part d’un auditoire. La plupart des exposés manquent de
dynamisme et de conviction.
Certains candidats n’ont pas su tirer partie des supports fournis, ce qui les a conduits à réduire
le champ d’analyse et l’importance de l’argumentaire. Les problématiques retenues dérivent
parfois, lors de l’exposé, vers un développement soit trop restrictif, soit trop large par rapport à
la question posée.
Sur le plan formel, le jury se félicite d’observer chez tous les candidats une bonne maîtrise du
formalisme de l’exposé oral avec un réel souci de présenter une introduction consistante
permettant de discuter de manière approfondie une problématique relative au thème traité.
Toutefois, la plupart des présentations reste très conformiste et sans originalité.
A noter que certains exposés ont encore manqué d’illustrations. D’autres, en revanche, ont fait
l’effort d’appuyer leur exposé sur des exemples concrets et probants.
Comme lors des rapports précédents, le jury rappelle encore une fois aux candidats que les
exemples ne doivent pas se limiter à la seule citation du nom d’une entreprise, mais que les
exemples doivent être développés, argumentés pour remplir pleinement leur rôle d’illustration.
19
Enfin, les candidats ont, cette année encore, présenté de manière générale des transparents
assez lisibles et plutôt bien ciblés. Le jury rappelle que la projection doit se limiter au plan, à des
schémas ou à une problématique exprimée de façon concise.
20
LEÇON EN ÉCONOMIE ET GESTION COMPTABLE ET
FINANCIÈRE
(suivant l’option choisie par le candidat)
Éléments statistiques
Observations du jury
Le traitement des thèmes proposés exigeait à la fois la maîtrise des concepts de gestion
comptable et financière et la mise en œuvre d’un processus pédagogique.
Le jury observe que les candidats ont intégré les conseils des années précédentes et ont veillé
à développer la partie académique de la leçon avant de présenter les aspects pédagogiques de
la séquence choisie.
La partie académique de la leçon permet de contrôler le niveau de connaissances des
candidats alors que la partie pédagogique permet de vérifier leur capacité à transmettre leurs
connaissances aux élèves.
21
Conseils aux futurs candidats :
• Les candidats doivent parvenir à se détacher rapidement de leurs notes afin de proposer
une véritable animation de la séquence pédagogique. Pour accéder à ce résultat, les
candidats peuvent rédiger au brouillon les toutes premières phrases de l’introduction afin
d’éviter les balbutiements traditionnels de début d’exposé puis se référer à des mots
clefs ponctués de liens logiques et de transition obligeant le candidat à construire sur
l’instant un discours vivant et tonique.
• La dimension pédagogique doit indiquer les moyens précis envisagés pour transmettre
les connaissances citées. La présentation conjointe des connaissances à transmettre,
des objectifs et des moyens pédagogiques associés, semble une voie intéressante à
emprunter par les candidats afin d’aider le jury à percevoir la progression didactique
envisagée. Cependant, attention, cette année encore, les candidats sont tombés dans
l’excès et ont négligé pour beaucoup les connaissances techniques que le jury a besoin
d’évaluer. Pour exemple, le candidat, prévoyant 6 h pour le chapitre étudié ne peut
prétendre exposer de façon exhaustive au jury les connaissances et moyens
pédagogiques associés. Il est donc souhaitable de présenter succinctement le
déroulement prévu de l’ensemble de la leçon en prenant soin d’identifier et de justifier la
partie la plus délicate à transmettre aux apprenants qui fera l’objet alors d’un exposé
détaillé des connaissances et des outils pédagogiques prévus.
Dans ce dernier cas, le candidat peut espérer obtenir une note supérieure à 10.
• L’utilisation du rétroprojecteur est systématique par les candidats qui, au regard des
années antérieures ont progressé dans son utilisation (soin dans la réalisation des
transparents, maîtrise de l’appareil et bon positionnement du candidat). Cependant, il
convient de rappeler que les candidats doivent impérativement vérifier l’absence de
fautes d’orthographe sur les documents projetés.
• Le tableau reste peu utilisé sauf à la demande des membres du jury. Lorsque ce fut le
cas, sa gestion n’a pas été satisfaisante faute de soin et de réflexion sur la présentation
des éléments. Ainsi, les candidats commencent par remplir le tableau de droite à
gauche et ce à des niveaux différents d’écriture en recourant à des styles hétérogènes
dénotant un manque de rigueur (cohabitation disgracieuse et injustifiée de majuscules
et de minuscules de taille différente).
22
LEÇON EN ÉCONOMIE ET GESTION COMMERCIALE
(suivant l’option choisie par le candidat)
Éléments statistiques
Observations du jury
Tous les candidats entendus ont su respecter les règles de l’approche de la leçon et les
exposés ont tourné autour de deux axes : académique et pédagogique.
Certains étudiants ont su présenter une démarche originale en alternant le volet académique et
pédagogique et d’autres ont séparé les deux démarches. Cette dernière approche, moins
originale, génère un intérêt moindre des présentations. La monotonie était dans certains cas
accentuée lorsque les candidats avaient recours à une même référence (Mercator) sans
apporter de valeur ajoutée. Il a même été constaté qu’un candidat a eu recours à des pages
intégrales d’un ouvrage sans fournir l’effort de prise de notes.
Par ailleurs rappelons que la gestion du temps est un élément important dans la préparation
des candidats : il est inconcevable de se plaindre auprès du jury d’un manque de temps lors de
la préparation et de tenter ainsi de s’exonérer de ses lacunes.
Ce sujet nécessitait une valeur ajoutée en termes de connaissances autres que celles issues
des manuels traditionnels de marketing. Il était en effet indispensable d’avoir des
connaissances pratiques, des exemples d’entreprises, mettant en œuvre les techniques et
procédures de la gestion de la relation client afin de pouvoir argumenter et mettre en
perspective ces connaissances. Rappelons qu’une approche opérationnelle est attendue dans
le traitement du sujet.
Par ailleurs une majorité des candidats a évoqué dans leur présentation des concepts ou des
techniques qu’ils ne maîtrisaient manifestement pas (datawarehouse, datamining, taux
d’attrition,..).
23
Sujet n°2 - Le comportement du consommateur : les f acteurs situationnels
Il s’agissait, pour ce sujet, de restreindre la vaste problématique du comportement du
consommateur, à l’analyse des facteurs situationnels. Ceux-ci devaient dans un premier temps
être définis précisément. Puis il fallait replacer le sujet dans le cadre d’un référentiel d’examen
(le BTS manageur s’y prêtait aisément) et enfin en proposer l’exploitation pédagogique.
Le jury déplore la lecture des notes écrites par la majorité des candidats et le manque
d’exemples pratiques. Certains candidats ont su présenter le processus d’achat du
consommateur mais sans pour autant le lier aux facteurs situationnels.
Quelques candidats ont su faire preuve d’une véritable réflexion pédagogique et ont montré de
solides connaissances sur ce thème.
24
ANNEXES
25
ROYAUME DU MAROC
SESSION 2008
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler une ou plusieurs
hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.
26
SUJET
Il est vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.
Toute information calculée devra être justifiée.
L’étude s’appuie sur une situation réelle. Cependant pour diverses raisons, certaines données numériques ont été
modifiées et les thèmes de réflexion ont été imaginés.
27
Filiale d’un grand groupe marocain, l’entreprise MANAR est une société de fabrication et de
commercialisation de produits électroménagers, essentiellement des téléviseurs et des réfrigérateurs.
Ses produits sont distribués au Maroc par un vaste réseau de distributeurs indépendants, des franchises et par
toutes les grandes surfaces. D’autre part, MANAR exporte 30% de sa production.
Cette entreprise en forte croissance dispose de deux sites de production, l’un à Aïn Harrouda et l’autre à
Casablanca.
La société MANAR, créée en 1956, connaît une forte croissance, d’autant plus importante que le marché est
demandeur de produits de haute technologie.
Les dirigeants de l’entreprise préparent un nouveau plan d’affaires pour les années 2008 à 2012 et vous
demandent de réaliser des travaux préparatoires à l’élaboration de ce plan d’affaires.
La société ayant une dimension internationale, établit ses états de synthèse conformément aux normes IFRS.
L’unité monétaire, à savoir le dirham marocain, est exprimée par le sigle MAD conformément à la
codification des pays et des devises établie par l’Organisation Internationale de Normalisation.
Sauf indication contraire, le taux de TVA à retenir est de 20%.
L’entreprise MANAR développe, depuis sa création, une politique d’innovation et de fabrication de produits
de haute technologie.
Dans son site d’Aïn Harrouda la société MANAR fabrique une large gamme de réfrigérateurs et de
congélateurs de haut de gamme.
Afin de compléter sa gamme actuelle de produits « froid », elle envisage de créer trois nouveaux produits :
• Réfrigérateur 18'NOFROST 2 portes avec distributeur d'eau
• Réfrigérateur 12'NOFROST 1 porte avec distributeur d'eau
• Congélateur NOFROST.
Les congélateurs et réfrigérateurs NOFROST utilisent la technologie de l’air brassé. Ce système de brassage
garantit une meilleure conservation des aliments dans le temps et une température homogène quels que
soient les rangements. Par ailleurs, le système Bio Protect dont sont équipés les appareils permet d’éviter la
prolifération des bactéries.
TRAVAIL À FAIRE
1.1/ À partir des données des annexes 1, 2 et 3 procéder à un diagnostic stratégique de la société
MANAR.
28
Afin de produire le nouveau modèle 18'NOFROST l'entreprise MANAR doit acquérir des équipements qui
seront installés dans une nouvelle construction. Le directeur financier voudrait apprécier la rentabilité du
projet, évaluer l’impact du mode de financement, et connaître les modalités d’enregistrement comptable de
l’acquisition des matériels.
TRAVAIL À FAIRE
1.4/ Présenter les différentes modalités de détermination du taux d’actualisation utilisé dans les
méthodes de choix d’investissement.
1.6/ Présenter les écritures comptables (conformes aux normes IFRS) concernant :
- les matériels M2 et M3, au moment de leur acquisition en janvier 2008 et à la clôture de l’exercice (31
décembre 2008) ;
- la subvention pour l’année 2008.
Préciser les montants que l’entreprise doit faire figurer en annexe pour le crédit-bail (matériel M2).
L’entreprise vous communique des données prévisionnelles pour la première année d’exploitation. En effet
le directeur financier constate que le besoin en fonds de roulement engendré par le projet 18’NOFROST,
évalué à environ 100 jours de CAHT, dépasse largement les standards de la profession. Il envisage dans un
premier temps d’agir sur les composantes les plus critiques du BFRE variable.
TRAVAIL À FAIRE
2.1/ Rédiger une note (d’une demi-page environ) expliquant l’effet de la variation du chiffre d’affaires
sur le besoin en fonds de roulement et les moyens de son financement.
2.2/ Décomposer le BFRE variable en utilisant la méthode normative (l’unité de référence est le jour
de chiffre d’affaires HT).
En supposant que le BFRE maximum que l’entreprise pourrait financer début 2008 sur ce modèle est
de 4 000 000 MAD, déterminer le niveau d’activité optimum compte tenu de cette contrainte.
2.3/ Indiquer les impacts respectifs sur le besoin de fonds de roulement d’exploitation (en valeur) pour
l’année 2008 de la réduction :
- de la durée de stockage des matières premières de 20 jours ;
- de la durée du crédit-clients de 15 jours.
Conclure.
29
Après une étude statistique des modalités de paiement des clients actuels dans le domaine du « froid », le
directeur financier constate que les délais de règlement sont variables et suivent à peu près une loi normale
de moyenne 96 et d’écart-type 20.
À partir des données des annexes 7 et 8 et en considérant que la variabilité des temps d’écoulement des
autres postes est négligeable :
TRAVAIL À FAIRE
2.5/ Déterminer la probabilité que la trésorerie nette soit négative si la partie de fonds de roulement
destinée au financement du projet est fixé à 4 000 000 MAD.
D’après une étude de marché, les nouveaux produits semblent très porteurs. À partir des prévisions pour
l’année 2008, une progression annuelle moyenne de 15% est prévue pour les quatre années suivantes. On
espère une consolidation de cette tendance ; toutefois la distribution des produits via le circuit des détaillants
indépendants risque de connaître des problèmes.
Les prévisions de chiffre d’affaires et de coûts pour les 3 produits sont présentées en annexe 9.
Les coûts prévisionnels relatifs à ces produits sont ventilés en charges fixes et variables.
TRAVAIL À FAIRE
3.1/ Calculer la marge sur coût variable par produit, le résultat global et le seuil de rentabilité global.
3.2/ Étudier les conséquences de la non production des réfrigérateurs 12'NOFROST. Commenter les
résultats obtenus.
Pour des raisons commerciales et stratégiques, la direction de l’entreprise MANAR décide de fabriquer les 3
produits. Cependant, la distribution des produits via le canal des distributeurs indépendants a un coût fixe
important lié à la lourdeur et à la lenteur du système de commandes.
La direction de l’entreprise s’interroge donc sur la nécessité de maintenir la distribution via ce canal.
TRAVAIL À FAIRE
Disposant d’une étude marketing concernant les réfrigérateurs, le contrôleur de gestion décide de compléter
son étude du modèle 18'NOFROST par la démarche qualité et la technique du coût cible. Il s’appuiera sur
une analyse de la nomenclature du modèle 18'NOFROST réalisée par le service technique.
30
A partir des données de l’annexe 10 :
TRAVAIL À FAIRE
4.1/ Rappeler quels sont les objectifs de la méthode du coût cible pour l’entreprise.
4.2/ Déterminer le coût cible pour le modèle 18’NOFROST et sa ventilation en coût direct et en coût
indirect.
4.3/ Décomposer, dans un tableau à double entrée, le coût estimé du modèle 18'NOFROST par
fonction (étude limitée aux composants). Faire apparaître la part, en pourcentage, du coût estimé
consacrée à chaque fonction.
4.4/ Déterminer le coût cible direct des composants du modèle 18'NOFROST. Ventiler ce coût par
fonction (voir tableau question 1) et le comparer au coût estimé, ventilé par fonction.
TRAVAIL À FAIRE
4.6/ Recalculer le coût estimé des composants en prenant en considération les modifications proposées.
4.8/ Déterminer l’écart entre le coût cible indirect et le coût estimé indirect.
4.9/ Calculer, au niveau des charges indirectes, les coûts et les gains supplémentaires induits par les
nouveaux investissements et emplois envisagés.
4.10/ Déterminer le coût estimé total, compte tenu des améliorations des composantes et des charges
indirectes ; en déduire l’écart total subsistant (par rapport au coût cible). Conclure.
31
Annexe 1 - Données sur le secteur commercial au Maroc
Population active concernée et poids dans le PIB
10,6% de la population active soit 1,2 millions d’actifs
11% du PIB national soit 63 milliards MAD
Commerce indépendant
Nombre de points de vente 850 000
Nombre d’emplois 1 096 500
Valeur ajoutée 54,7 milliards de MAD
Commerce en réseaux
Nombre de points de vente 1 800
Nombre d’emplois 15 000
Valeur ajoutée 1 milliards de MAD
Manque de compétences
Insuffisance d’acteurs structurants (logistique, distribution,…)
Manque de formations et de qualifications adaptées
Faible valorisation du savoir faire local et national
Freins opérationnels et réglementaires
Absence de critères socioéconomiques pour l’affectation d’espaces dédiés aux activités commerciales
Complexité des procédures administratives
Absence de cadre organisant les métiers et fixant des critères pour les activités commerciales
Dispositifs réglementaires perfectibles (système fiscal, bail commercial…)
Freins institutionnels…
Multiplicité des intervenants (7 ministères) et chevauchement des missions et prérogatives
Faible intervention des organisations professionnelles
Absence de système de veille (manque de données chiffrées)
Absence de politiques publiques d’appui à la modernisation du secteur
Vétusté et insuffisance des infrastructures
Faiblesse logistique (plateformes multimodales, groupage, collecte, froid,…)
Equipements publics à moderniser (marchés de gros, abattoirs,…)
32
Annexe 2 - Le marché de l’électroménager au Maroc
Le marché de l’électroménager est encore étroit au Maroc mais devient de plus en plus dynamique ces
dernières années. Il est en effet stimulé par l’évolution du niveau général de vie, l’essor de l’accès au crédit,
et la pression à la baisse des prix, due à la forte concurrence du secteur, à la contrebande et au
démantèlement tarifaire. Le taux d’équipement reste encore faible, présageant un développement sur le long
terme du secteur.
Le consommateur marocain
Différents critères d’achat propres à l’acheteur marocain peuvent être identifiés :
le prix reste un élément déterminant de choix, mais le crédit s’est fortement développé ces dernières
années (Crédor, Attijari-Cetelem, Somafic,Wafasalaf...) ;
l’offre de services liés au produit est de plus en plus prise en compte dans la décision d’achat
(service après-vente, cadeaux, formules de crédit) ;
deux périodes de l’année sont particulièrement importantes : le Ramadan est le mois où l’on vend le
plus de produits bruns ; la période de l’Aïd-el-Kébir est le mois du blanc (40% du chiffre d’affaires
est réalisé durant cette période).
33
Les produits blancs
On estime le marché des produits blanc à 260 000 unités/an. Ce secteur connaît actuellement un fort
développement, dû en partie aux canicules estivales répétées. Sur le marché du «gros» électroménager, les
marques Manar, Fagor, Madison et Vedette (société Fagor) sont produites localement ; des marques comme
Arthur Martin Electrolux ou Brandt sont assemblées localement ; les autres marques enfin sont importées
(Whirlpool, Océan, Indesit, Vestel, LG, White Westinghouse, Arçelik, Samsung, Zanussi…). A noter que le
réfrigérateur à gaz est en pleine expansion dans les campagnes qui ne disposent pas d’électricité et que les
réfrigérateurs frost représentent près de 80% du marché.
Sur le marché du «petit» électroménager, on trouve tous les modèles et toutes les marques, en particulier
Moulinex, Rowenta, Ufesa, Hitachi, Philips, Calor et Seb.
Importations
La libéralisation de l’importation des produits finis en 1987, comme les réfrigérateurs, a provoqué une
augmentation importante des achats à l’étranger, ce qui a rendu les produits locaux moins compétitifs. Ainsi
en 2002, les importations de réfrigérateurs se sont élevées à 246,7 millions de MAD, soit une progression
de près de 200% depuis 1999. Les produits importés proviennent principalement de Corée du Sud (102
millions de MAD sur la période cumulée 1996 – 2002), d’Italie (104 millions), de Turquie (65 millions),
d’Espagne (57 millions) et des Etats-Unis (35 millions). Les importations de congélateurs ont également
augmenté pour s’élever en 2002 à 102,3 millions de MAD, contre 18,5 millions en 1999 (+ 453%),
provenant principalement d’Italie (110 millions de MAD sur la période 1996-2002), d’Espagne (65 millions)
et de Grèce (51 millions).
Exportations
Les exportations marocaines d’électroménager ne concernent que le domaine des produits blancs puisqu’il
n’y a pas d’unité de production de produits bruns et de petit électroménager. Aujourd’hui, 3 sociétés
marocaines fournissent le marché africain : Fagor, Manar, et Falcon Electronics. Les exportations ont chuté
depuis 2000, passant de 55 millions de MAD à 6,5 millions en 2002. Le principal pays client du Maroc pour
le secteur blanc est la Libye (45 millions de MAD d’import sur la période 1996 – 2002), suivie par la France
(29 millions), l’Espagne (2 millions) et l’Algérie (1 million).
34
Annexe 3 - Du transistor « Manar » à la télé plasma « Siera », histoire d’un
succès marocain
Créée par Moulay Ali Kettani en 1956, Manar est avant tout l’histoire d’une entreprise qui a su s’adapter.
Radio, TV noir et blanc, arrivée de la couleur, réfrigérateurs... Siera et Radelec auront accompagné
l’évolution des habitudes des ménages.
Née dans un petit atelier du boulevard Emile Zola, la petite unité créée par feu Moulay Ali Kettani est,
aujourd’hui, une des plus grosses unités de fabrication et de commercialisation de produits ménagers
marocains.
Au commencement, Manar, connut les débuts d’une PMI. Une trentaine de personnes, encadrées par des
étrangers, français et espagnols pour la plupart, y fabriquaient les jolies radios d’antan.
La stratégie industrielle a été bouleversée une première fois en 1963 avec l’arrivée de la télévision.
Bien que modeste, l’activité allait s’avérer être payante car l’unité était en situation de monopole ou presque
puisque, comme l’explique l’actuel DG, Abdeljalil Lahlou, à part l’unité de Thomson, il n’y avait guère que
quelques assembleurs de petit calibre.
Dès 1963, la petite unité de fabrication allait connaître deux bouleversements de taille. D’abord, l’arrivée de
la télévision, en 1963, dont l’impact va obliger l’entreprise à abandonner la fabrication de postes radio.
Changement opéré avec succès et, dès 1963, la TV en noir et blanc, va occuper la soixantaine d’employés de
la PMI. Fin 1964 et début 1965, les dirigeants de Manar ont la brillante idée de créer un joint-venture avec
Philips. Et, là aussi, ce sont des encadreurs européens qui dirigent les ateliers, bien avant les techniciens
marocains, formés à l’école technique Al Khawarizmy.
Une autre évolution majeure va induire une adaptation sans laquelle la petite entreprise aurait mis la clé sous
le paillasson : c’est l’arrivée de la couleur. Là aussi, la reconversion se fait sans trop de heurts et, entre-
temps, l’entreprise va changer d’adresse pour s’installer, en 1978, à Aïn Harrouda, sur les 11 ha où elle
regroupe l’ensemble de ses activités aujourd’hui.
En fait, c’est à cette capacité d’adaptation et d’anticipation que Manar va devoir sa pérennité. Exemple, les
coûts de production ne sont pas compétitifs ? Il faut délocaliser. Ainsi, en 1992, l’entreprise va devoir
abandonner la fabrication du téléviseur pour la sous-traiter chez les Asiatiques. Depuis, elle ne fabrique plus
que la gamme de réfrigérateurs qui porte son logo. Les autres produits sont essentiellement sous-traités. Et
même si le partenariat avec Philips est mort (Philips s’étant retiré du capital de Manar) en 1999, l’entreprise
a capitalisé un savoir-faire qui garantit son autonomie. Les certifications ISO obtenues et celles à venir
attestent de cette réalité.
Les maîtres-mots du succès ? Diversification, qualité et capitalisation sur la marque. Le marché demande des
téléviseurs à écran plat ? On en fabrique. Des lecteurs DVD ? Des chaînes Hi fi ? On en produit également et
même des TV plasma. Les managers de l’entreprise n’hésitent pas à sillonner l’Asie pour se fournir en
composants et l’entreprise impose à ses sous-traitants un cahier des charges très strict, il y va de sa
réputation. Le marketing n’est pas oublié. La marque Siera bombarde les écrans de télé, illustre les panneaux
d’affichage, orne les lieux de vente et sponsorise le foot.
Résultat, Manar, qui emploie aujourd’hui 400 personnes, revendique 25 à 30 % du marché des téléviseurs
(400 000 unités vendues annuellement), et plus de 55 % du marché des réfrigérateurs (300 000 pièces
commercialisées par an). Il faut dire que les produits Siera sont légèrement moins chers que ceux (importés)
de la concurrence, «sans que la qualité ne soit sacrifiée», assure-t-on.
L’évolution du chiffre d’affaires illustre parfaitement le cours de la «saga Manar». Dépassant légèrement 500
000 MAD au démarrage, il était de 160 millions en 1980, avant de passer à 207 millions en 1997 pour
atteindre 800 millions en 2005.
Entre la première radio, commercialisée en 1957, et la TV plasma d’aujourd’hui, cinquante ans d’adaptation
au goût du consommateur.
Source : La Vie Economique 2006
35
Annexe 4 – Le projet d’investissement 18’NOFROST
Données d’exploitation
Le prix de vente unitaire HT du produit 18'NOFROST prévu est de 9 000 MAD.
Les services techniques évaluent les frais variables unitaires de production, en moyenne sur les cinq ans
d’exploitation, à 5 400 MAD. Il faudra en outre prévoir 1 600 000 MAD de frais fixes annuels (hors
amortissement du matériel).
Le projet devrait en outre engendrer un besoin en fonds de roulement correspondant à 95 jours de chiffre
d'affaires HT.
Le taux d'imposition des bénéfices est de 35 %.
Production annelle prévisionnelle
Années 2008 2009 2010 2011 2012 Total
Production 2 250 2 290 2 980 3 400 3 950 14 870
• Équipement M1 : montant brut HT 10 000 000 MAD. L’amortissement sera réalisé de manière linéaire sur
5 ans. La valeur résiduelle est considérée comme négligeable.
• Un matériel M2 de reconnaissance magnétique sera acquis pour un montant HT de 230 000 MAD. Le
matériel sera livré et mis en service au début de l’année 2008 et sera amorti sur 5 ans. La valeur résiduelle
est considérée comme négligeable.
• Un matériel M3, permettant une automatisation de l’activité d’installation des moteurs, sera importé de
France pour un montant HT de 64 985,70 € (selon devis du fournisseur).
Ce matériel se compose d’une unité motrice représentant 75% de la valeur du matériel et d’une chaîne de
production représentant 25% de la valeur du matériel. Le moteur est amorti linéairement sur cinq ans. La
chaîne de production est amortie au prorata de la production annuelle réalisée.
Les valeurs résiduelles de ces composants sont négligeables.
Le matériel doit être livré et mis en service au début de l’année 2008.
L’entreprise retient le taux de change suivant pour réaliser ses prévisions : 1 EUR = 11,541 MAD.
Le matériel M3 devrait être financé en partie par une subvention de 300 000 MAD de la ville de Casablanca
dans le cadre d’un accord avec la société pour la création d’emplois. La société devrait être informée de
l’octroi de la subvention au début de l’exercice 2008 avec un versement immédiat.
36
Annexe 6 – Extrait de l’IAS 16 et de l’IAS 17
Extrait IAS 16
Le montant amortissable d’un actif est déterminé après déduction de la valeur résiduelle de l’actif. Dans la
pratique, la valeur résiduelle d’un actif est souvent peu importante et en conséquence, est insignifiante dans
le calcul du montant amortissable. Lorsque le traitement de référence est adopté et qu’il est probable que la
valeur résiduelle sera importante, la valeur résiduelle est estimée à la date d’acquisition et n’est pas
ultérieurement augmentée des changements de prix.
Différents modes d’amortissement peuvent être utilisés pour répartir de façon systématique le montant
amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité. Ces modes incluent le mode linéaire, le mode dégressif, le
mode des unités de production. L’amortissement linéaire conduit à une charge constante sur la durée d’utilité
de l’actif. Le mode dégressif conduit à une charge décroissante sur la durée d’utilité de l’actif. Le mode des
unités de production donne lieu à une charge basée sur l’utilisation ou la production prévue de l’actif. Le
mode utilisé pour un actif est choisi sur la base du rythme des avantages économiques et est appliqué
uniformément d’un exercice à l’autre à moins qu’il y ait un changement dans le rythme attendu des
avantages économiques de cet actif.
Extrait IAS 17
Un contrat de location-financement est un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la
quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d’un actif. Le transfert de propriété peut
intervenir ou non, in fine.
Les paiements minimaux au titre de la location sont les paiements que le preneur est, ou peut être, tenu
d’effectuer pendant la durée du contrat de location, à l’exclusion du loyer conditionnel, du coût des services
et des taxes à payer par le bailleur et à lui rembourser, ainsi que:
(a) pour le preneur, tous les montants garantis par lui ou par une personne qui lui est liée; ou
(b) pour le bailleur, toute valeur résiduelle dont le paiement lui est garanti :
(i) par le preneur;
(ii) par une personne liée au preneur; ou
(iii) par un tiers indépendant ayant la capacité financière d’honorer cette garantie.
Toutefois, si le preneur a la possibilité d’acquérir l’actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur à la
juste valeur de l’actif à la date à laquelle l’option peut être levée pour que l’on ait, dès le commencement du
contrat de location, la certitude raisonnable que l’option sera levée, les paiements minimaux au titre de la
location englobent les montants minimaux à payer au titre de la location sur la durée du contrat de location et
le paiement à effectuer pour lever ladite option d’achat.
La juste valeur est le montant auquel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions normales de concurrence.
Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui donne, au commencement du
contrat de location, une valeur actuelle cumulée des paiements minimaux au titre de la location, et de la
valeur résiduelle non garantie égale à la juste valeur de l’actif loué.
Le taux marginal d’endettement du preneur est le taux d’intérêt que le preneur aurait à payer pour un contrat
de location similaire ou, si celui-ci ne peut être déterminé, le taux d’intérêt qu’obtiendrait le preneur, au
commencement du contrat de location, pour emprunter sur une durée et avec une garantie similaires les fonds
nécessaires à l’acquisition de l’actif.
Le loyer conditionnel désigne la partie des paiements au titre de la location dont le montant n’est pas fixé
mais qui est établie sur la base d’un facteur autre que l’écoulement du temps (pourcentage du chiffre
d’affaires, degré d’utilisation, indices des prix, taux d’intérêt du marché).
37
Au bilan du preneur, les contrats de location-financement doivent être comptabilisés à l’actif et au passif
pour des montants égaux, au commencement du contrat de location, à la juste valeur du bien loué ou, si
celle-ci est inférieure, à la valeur actuelle des paiements minimaux au titre de la location. Pour calculer la
valeur actuelle des paiements minimaux au titre de la location, le facteur d’actualisation est le taux d’intérêt
implicite du contrat de location si celui-ci peut être déterminé, sinon, le taux d’emprunt marginal du preneur
doit être utilisé.
Les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre la charge financière et l’amortissement du
solde de la dette. La charge financière doit être répartie sur les différentes périodes couvertes par le contrat
de location de manière à obtenir un taux d’intérêt périodique constant sur le solde restant dû au passif au titre
de chaque période.
Pour chaque exercice comptable, un contrat de location-financement donne lieu à une charge
d’amortissement de l’actif amortissable et à une charge financière. La politique d’amortissement des actifs
loués doit être cohérente avec celle applicable aux actifs amortissables que possède l’entreprise et la dotation
aux amortissements doit être calculée en IAS 16, Immobilisations corporelles et en IAS 38, Immobilisations
incorporelles.
Pour les contrats de location-financement, le preneur doit fournir en plus des informations imposées par IAS
32, Instruments financiers : informations à fournir et présentation, les informations suivantes :
(a) pour chaque catégorie d’actif, la valeur nette comptable à la date de clôture ;
(b) un rapprochement entre le total des paiements minimaux au titre de la location à la date de clôture et leur
valeur actuelle. En outre, l’entreprise doit indiquer, à la date de clôture, le total des paiements minimaux au
titre de la location et leur valeur actuelle, pour chacune des périodes suivantes :
(i) à moins d’un an ;
(ii) à plus d’un an mais moins de cinq ans ;
(iii) à plus de cinq ans;
(c) les loyers conditionnels inclus dans le résultat de l’exercice ;
(d) le total à la date de clôture des futurs paiements minimaux de sous-location que l’on s’attend à recevoir
au titre de contrats de sous-location non résiliables; et
(e) une description générale des principales dispositions des contrats de location du preneur comprenant, sans
toutefois s’y limiter :
(i) la base de détermination des paiements au titre des loyers conditionnels ;
(ii) l’existence d’options de renouvellement ou d’achat et de clauses d’indexation, et leurs termes; et
(iii) les restrictions imposées par les dispositions contractuelles concernant notamment les
dividendes, l’endettement complémentaire et d’autres locations.
38
Annexe 7 - Éléments d’étude du besoin en fonds de roulement lié aux ventes du
modèle 18’NOFROST en 2008
Production et ventes prévues : 2 250 unités vendues au prix unitaire HT de 9 000 MAD
Frais variables proportionnels (en pourcentage du prix de vente)
Informations complémentaires
Le directeur financier estime que le stock moyen de matières premières nécessaire pour éviter les
ruptures de production est équivalent à 2 mois de consommation.
Le processus de production dure 15 jours. Le coût de production des encours est estimé à 80 %
du montant des charges variables et du temps de production.
Les salaires sont versés le 30 du mois. Les charges sociales le 15 du mois suivant.
Remarque : par souci de simplification, ne pas tenir compte de la TVA à décaisser dans le calcul
du BFRE prévisionnel.
Normes sectorielles
Secteurs Jours de CAHT en
2006
Construction 14,5
Distribution alimentaire -6,8
Distribution automobile 38,7
Industrie de l’électroménager 41,9
39
Annexe 8 – Extrait de la table de la loi normale
0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09
0.0 0.5000 0.5040 0.5080 0.5120 0.5160 0.5199 0.5239 0.5279 0.5319 0.5359
0.1 0.5398 0.5438 0.5478 0.5517 0.5557 0.5596 0.5636 0.5675 0.5714 0.5753
0.2 0.5793 0.5832 0.5871 0.5910 0.5948 0.5987 0.6026 0.6064 0.6103 0.6141
0.3 0.6179 0.6217 0.6255 0.6293 0.6331 0.6368 0.6406 0.6443 0.6480 0.6517
0.4 0.6554 0.6591 0.6628 0.6664 0.6700 0.6736 0.6772 0.6808 0.6844 0.6879
0.5 0.6915 0.6950 0.6985 0.7019 0.7054 0.7088 0.7123 0.7157 0.7190 0.7224
0.6 0.7257 0.7291 0.7324 0.7357 0.7389 0.7422 0.7454 0.7486 0.7517 0.7549
0.7 0.7580 0.7611 0.7642 0.7673 0.7703 0.7734 0.7764 0.7793 0.7823 0.7852
0.8 0.7881 0.7910 0.7939 0.7967 0.7995 0.8023 0.8051 0.8078 0.8106 0.8133
0.9 0.8159 0.8186 0.8212 0.8238 0.8264 0.8289 0.8315 0.8340 0.8365 0.8389
1.0 0.8413 0.8438 0.8461 0.8485 0.8508 0.8531 0.8554 0.8577 0.8599 0.8621
1.1 0.8643 0.8665 0.8686 0.8708 0.8729 0.8749 0.8770 0.8790 0.8810 0.8830
1.2 0.8849 0.8869 0.8888 0.8906 0.8925 0.8943 0.8962 0.8980 0.8997 0.9015
1.3 0.9032 0.9049 0.9066 0.9082 0.9099 0.9115 0.9131 0.9147 0.9162 0.9177
1.4 0.9192 0.9207 0.9222 0.9236 0.9251 0.9265 0.9279 0.9292 0.9306 0.9319
1.5 0.9332 0.9345 0.9357 0.9370 0.9382 0.9394 0.9406 0.9418 0.9429 0.9441
1.6 0.9452 0.9463 0.9474 0.9484 0.9495 0.9505 0.9515 0.9525 0.9535 0.9545
1.7 0.9554 0.9564 0.9573 0.9582 0.9591 0.9599 0.9608 0.9616 0.9625 0.9633
1.8 0.9641 0.9649 0.9656 0.9664 0.9671 0.9678 0.9686 0.9693 0.9699 0.9706
1.9 0.9713 0.9719 0.9726 0.9732 0.9738 0.9744 0.9750 0.9756 0.9761 0.9767
2.0 0.9772 0.9778 0.9783 0.9788 0.9793 0.9798 0.9803 0.9808 0.9812 0.9817
2.1 0.9821 0.9826 0.9830 0.9834 0.9838 0.9842 0.9846 0.9850 0.9854 0.9857
2.2 0.9861 0.9864 0.9868 0.9871 0.9875 0.9878 0.9881 0.9884 0.9887 0.9890
2.3 0.9893 0.9896 0.9898 0.9901 0.9904 0.9906 0.9909 0.9911 0.9913 0.9916
2.4 0.9918 0.9920 0.9922 0.9925 0.9927 0.9929 0.9931 0.9932 0.9934 0.9936
2.5 0.9938 0.9940 0.9941 0.9943 0.9945 0.9946 0.9948 0.9949 0.9951 0.9952
2.6 0.9953 0.9955 0.9956 0.9957 0.9959 0.9960 0.9961 0.9962 0.9963 0.9964
2.7 0.9965 0.9966 0.9967 0.9968 0.9969 0.9970 0.9971 0.9972 0.9973 0.9974
2.8 0.9974 0.9975 0.9976 0.9977 0.9977 0.9978 0.9979 0.9979 0.9980 0.9981
2.9 0.9981 0.9982 0.9982 0.9983 0.9984 0.9984 0.9985 0.9985 0.9986 0.9986
3.0 0.9986 0.9987 0.9987 0.9988 0.9988 0.9989 0.9989 0.9989 0.9990 0.9990
3.1 0.9990 0.9991 0.9991 0.9991 0.9992 0.9992 0.9992 0.9992 0.9993 0.9993
3.2 0.9993 0.9993 0.9994 0.9994 0.9994 0.9994 0.9994 0.9995 0.9995 0.9995
3.3 0.9995 0.9995 0.9995 0.9996 0.9996 0.9996 0.9996 0.9996 0.9996 0.9997
3.4 0.9997 0.9997 0.9997 0.9997 0.9997 0.9997 0.9997 0.9997 0.9997 0.9998
3.5 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998 0.9998
3.6 0.9998 0.9998 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999
3.7 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999
3.8 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999 0.9999
3.9 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000 1.0000
40
Annexe 9 - Données d’exploitation relatives aux produits
Chiffre d’affaires (en MAD) ventilé par produits et par canaux de distribution
41
Annexe 10 - Éléments d’étude du coût cible
• Les prévisions de ventes du modèle 18'NOFROST sont établies sur la base d’un prix de vente HT
maximum de 9 000 MAD.
• L’étude du coût moyen sur la période fait apparaître un coût de revient de l’ordre de 7 700 €.
• L’entreprise MANAR considère que le résultat net est insuffisant et se fixe une marge cible moyenne de
20%.
• Le coût cible devrait être ventilé de la manière suivante :
Coût direct : environ 70%.
Coût indirect : environ 30%.
• L’étude des coûts prévisionnels moyens sur les 5 années du projet donne les résultats suivants :
o Main d’œuvre directe et autres charges directes hors composants: 2 905 MAD. On considère
qu’aucune réduction de ce coût n’est possible.
o Etude de la nomenclature du modèle 18'NOFROST (composants)
Sécurité Consommation Performance Rangement Sonorité Coût estimé
énergétique technique
Prise 400 400
Moteur 195 975 130 1 300
PVC 412 138 550
Coût estimé 400 195 1 387 138 130 2 250
42
Annexe 11 - Améliorations du coût estimé
Performance
Fonctions Sécurité Rangement Sonorité
technique
Coûts supplémentaires 30 70 80
Gains supplémentaires 370 90
Composants Prise Moteur PVC PVC Moteur
43
ROYAUME DU MAROC
SESSION 2008
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler une ou plusieurs
hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.
44
SOMMAIRE
Présentation du sujet…………………………………………………….……………
45
SUJET
Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.
Toute information calculée devra être justifiée.
L’étude s’appuie sur une situation réelle. Cependant pour diverses raisons, certaines données numériques ont été
modifiées et adaptées aux besoins du cas.
Fondé en 1950 par Gérard Blitz, le Club Méditerranée était au départ une association à but non lucratif,
mais devient en 1957 une société anonyme. Reprise en 1963 par Gilbert Trigano, le Club Med se
développe tout d’abord essentiellement en Europe puis sur le marché américain et enfin en Asie. Durant
plus de quarante ans, l’entreprise va prospérer grâce à l’exploitation, désormais célèbre et plusieurs fois
copiée, du concept de village. La société connaît en 1993, entre autres à cause des conséquences de la
Guerre du Golfe, une situation financière catastrophique (pertes de 300 millions de francs). Ce n’est qu’en
1997 que la décision est prise de changer les statuts de l’entreprise qui devient alors une société à
directoire et conseil de surveillance.
Philippe Bourguignon, « sauveur » d’Eurodisney et qui a acquis une expérience du secteur au sein du
groupe Accor, est nommé président du directoire et entame dès janvier 1998 une « refondation » de la
société au niveau du marketing, des ressources humaines et des finances.
En 2002, c'est Henri Giscard d'Estaing, fils de l'ancien président de la République française Valéry
Giscard d'Estaing qui devient PDG du Club Med.
Après le décès de Gianni Agnelli, président de Fiat et actionnaire majoritaire du Club Med, la nouvelle
direction financière de Fiat décide en 2004 de céder au groupe Accor 28,9 % des parts de Club Med qui
en devient l'actionnaire principal. Cette même année, le Club Med annonce sa nouvelle stratégie de
montée en gamme et lance en 2005 une nouvelle campagne de publicité sous la signature « Il reste tant de
monde à découvrir ». Réalisées par Publicis, les publicités du Club se veulent des illustrations concrètes
de cette évolution.
Le Club Med a annoncé un retour des profits à mi-exercice en juin 2005. Actuellement, le Club exploite
une centaine de villages dans le monde.
46
9
Dates-clés de l’histoire de Club Med
1950 1979 1992 2004
Création du Club Développement du parc Lancement de Club Med Ouverture du premier
Méditerranée par Blitz de Villages en Asie 2 et ouverture du Village Village “3 en 1” à
sous forme d’association (Cherating en Malaisie, de Colombus Isle aux Marrakech, vitrine du
à but non lucratif. Château Royal en Bahamas. nouveau Club Med haut
Ouverture du premier Nouvelle de gamme, convivial et
Village, Alcudia, aux Calédonie) et en 1995 multiculturel.
Baléares. Amérique du Sud Serge Trigano est nommé
(Itaparica au Brésil). PDG. 2005
1957 Transformation du Club
Transformation du Club 1984 1997 Méditerranée en société
Méditerranée en société Regroupement des Transformation de la anonyme administrée et
anonyme. activités américaines et Société en Société gérée par un Conseil
asiatiques au sein de anonyme à Directoire et d’Administration dont
1963 Club Med Inc. Conseil de surveillance. Henri Giscard d’Estaing
Gilbert Trigano devient Introduction de 27 % du Philippe Bourguignon est prend la présidence.
PDG. L’entreprise capital à la Bourse de nommé Président du Ouverture du Village
poursuit son New York. Directoire. de Peisey-Vallandry en
développement Savoie.
essentiellement sur le 1985 1999 Reconstruction complète
marché européen. Ouverture du Village Acquisition de Jet tours, du Village
de Farukolufushi aux 4e tour opérateur des Boucaniers en
1966 Maldives et de Phuket en français. Martinique.
Introduction à la Bourse Thaïlande.
de Paris. 2001 2006
1989 Acquisition de Gymnase Réouverture du Village
1968 Ouverture du Village Club, qui deviendra Club de Cancún au Yucatán en
Ouverture du premier d’Opio dans l’arrière- Med Gym. 4 Tridents au Mexique et
Village aux Antilles pays niçois. du Village de Kani aux
françaises (Fort Royal en 2002 Maldives.
Guadeloupe) et accès au 1990 Henri Giscard d’Estaing Rénovation du Village de
marché américain. Lancement de Club Med devient Président du La Caravelle en
1, le plus grand voilier du Directoire. Guadeloupe.
1973 monde.
Implantation 2003
commerciale Ouverture du Village
au Japon. de Trancoso au Brésil et
du Village de la Palmyre-
Atlantique en France.
47
9
DOSSIER N°1 - Club Med dans le marché touristique
Le secteur du tourisme et des loisirs a connu depuis quelques années des hauts et des bas au niveau
mondial. Un certain nombre de changements affectent positivement et/ou négativement la compétitivité
de Club Med sur le marché international.
Travail à faire
La direction de Club Med a mis à votre disposition les informations en annexes (de 1 à 7) et vous
demande :
48
Annexe n° 1 - Les secteurs du loisir et du tourisme sportifs de nature
Pour dépasser les approches globales qui ne permettent pas une analyse affinée et diversifiée, on peut
envisager de considérer la filière des loisirs sportifs de nature comme étant composée de secteurs qui
participent à spécifier la relation à la nature, au marché et à l’institution. Des variables telles que l’accès
libre ou payant, l’encadrement ou non et l’organisation territoriale faible ou forte, permettent de qualifier
les secteurs de pratique qui composent l’espace des loisirs sportifs de nature. Le ski de randonnée en
individuel s’inscrit ainsi dans le secteur des pratiques libres, gratuites et faiblement aménagées, à la
différence d’une prestation en via ferrata qui s’inscrit dans le secteur des pratiques encadrées, payantes et
fortement aménagées. Bien souvent, la caractéristique de ces secteurs dépend de la présence ou non des
acteurs du loisir sportif qui œuvrent à son organisation et à son développement (fabricant, fédération,
collectivités, association, prestataires,…). Le tableau infra synthétise les différents secteurs qui illustrent
cette segmentation (Source : Jean Corneloup, UMR PACTE CNRS - TERRITOIRES, Grenoble).
49
Annexe n° 2 - Les leaders remettent à plat leur stratégie
Leader du secteur par le chiffre d'affaires, le Club Med doit sa suprématie au fait qu'il réalise la majorité
de ses recettes dans l'hôtellerie. Le groupe possède en effet 80 villages dans 40 pays et capte ainsi
l'essentiel de la valeur ajoutée sur les forfaits qu'il vend. Après plusieurs années de pertes financières et
sous la houlette de son nouveau président Henri Giscard d'Estaing, le Club Med a opéré un virage vers le
haut de gamme pour échapper à une guerre tarifaire sur le créneau du moyen de gamme. L'enseigne au
trident a ainsi abandonné ses Oyyo Club bon marché destinés aux jeunes célibataires, amélioré la qualité
de ses infrastructures et tiré également ses prix vers le haut. Pour pallier la stagnation du marché des
voyages à forfait, Club Med s'est par ailleurs rapproché de Carlson Wagon Lit sur le marché, plus porteur,
des voyages d'affaires. Enfin, le Club a développé une offre hors de la sphère touristique, avec notamment
ses ClubMedGym et ses produits de parapharmacie, profitant de la notoriété de sa marque.
Avec près de trente tour-opérateurs qui réalisent 80 % de l'activité, contre six en Allemagne, le marché
français, très atomisé, est le théâtre de fréquentes opérations d'acquisitions. Ce fut notamment le cas pour
le groupe Nouvelles Frontières, racheté fin 2001 par l'allemand TUI, alors qu'il était quasiment en dépôt
de bilan. Détenteur de ses propres structures hôtelières, d'un réseau d'agences ainsi que de la compagnie
charter Corsair, Nouvelles Frontières est désormais intégré à la nouvelle stratégie du tour-opérateur
germanique. Ce dernier veut se tourner vers une offre de packages à la carte plutôt que de forfaits
imposés. Il s'agit essentiellement pour TUI de réduire le volume des capacités qu'il détient en propre,
structures hôtelières et de transport, et de limiter ainsi ses coûts fixes. Le groupe veut aussi mieux s'armer
pour proposer plus d'offres de dernière minute compétitives, très demandées sur le marché.
Cette remise en cause de la stratégie de l'intégration est également d'actualité chez Thomas Cook, qui a
cédé en début d'année la filiale charter Condor à Lufthansa, se délestant ainsi de son activité de transport
aérien.
Lui aussi racheté en 2004, le groupe Marmara Etapes Nouvelles est devenu le spécialiste des produits
d'entrée de gamme. Sa nouvelle maison mère, le géant britannique First Choice, applique une stratégie qui
vise à définir clairement les marques et les offres en fonction des besoins de chaque segment de clientèle,
afin de gagner en visibilité et de mieux répondre à la diversification grandissante de la demande de
produits touristiques. A la fin de l'été 2005, Marmara a décroché la première place du marché hexagonal
avec près de 950 000 clients pour ses forfaits, contre 725 000 pour Nouvelles Frontières et un peu moins
de 600 000 pour Club Med et Fram. Et si son chiffre d'affaires demeure nettement inférieur à celui de ses
deux concurrents, c'est que Marmara ne contrôle pas l'ensemble de la chaîne de valeur. Le groupe ne
dispose en effet ni d'un réseau d'agences, ni de compagnies de transport en propre et ses Club Marmara ne
constituent qu'une partie des hébergements proposés dans ses forfaits.
C'est en misant au contraire sur le haut de gamme que l'enseigne Voyageurs du Monde a bâti son succès.
Avec un portefeuille de marques à thèmes (Comptoir des voyages, Terres d'aventure, Nomade Aventure
et Déserts) et des formules de voyages et de circuits sur-mesure, le groupe a adopté un positionnement de
niche qui paye. Coté depuis le 7 juillet 2006 sur Alternext, Voyageurs du Monde enregistre une
croissance à deux chiffres pour la seconde année consécutives : +12 % en 2004 et +26 % en 2005.
Source : Dossier réalisé par Pierre-Louis Germain
2007 Benchmark Group - 69-71
Depuis 1998, le groupe a opté pour la mise en place d’une stratégie de redéploiement et d’étirement de la
marque Club Med, son objectif étant d’en faire une marque généraliste de loisirs axée sur la notion de
club. A ce jour, on trouve trois activités principales au sein de la holding Club Méditerranée :
Les villages : présent sur les cinq continents, Club Med offre avec son activité villages un service
« tout compris » : le transport, la nourriture, l’hébergement, les boissons pendant les repas, les
activités et les animations.
50
Le tour operating : l’activité de tour operating se définit comme la production et l’assemblage de
prestations touristiques telles que les vols secs, les circuits, les séjours, les villages et clubs de
vacances. Le rachat en 1999 du tour opérateur français Jet Tour pour 485 millions de francs place
le Club Med en première position sur le marché français et à la septième place au niveau
européen.
Les autres activités : ouverture au printemps 2000 du Club Med World, complexe implanté en
France, ayant pour objectif : d’attirer une clientèle urbaine désirant s’offrir quelques heures de
détente (spectacle, restauration, découverte) ; rachat au premier semestre 2001 de Gymnase Club
pour 270 millions de francs ; développement de Club Med Online, filiale dont les objectifs sont
de devenir un acteur mondial majeur dans l’e-commerce et de contribuer à développer les ventes
de séjours et produits complémentaires (les assurances par exemple).
% CA
Villages 79,1 %
Tour operating 17,5 %
Autres 3,4 %
La distribution des voyages à forfait, traditionnellement réalisée par les agences de voyages, est en plein
bouleversement, obligeant là encore les acteurs à une adaptation rapide. En effet, l'e-tourisme, qui capte à
lui seul plus de 46 % du total du commerce en ligne en France devrait croître à un rythme de 30 à 50 %
par an durant les prochaines années, contre 3 à 5 % pour l'ensemble du marché, selon un rapport remit par
l'ODIT, l'ITAC et KPMG au ministère du Tourisme fin 2005. Cette estimation n'a pas été contredite par
les chiffres du 1er trimestre 2006, qui annonce une hausse de 34 % des recettes de l'e-tourisme.
Certains acteurs se sont concentrés sur ce canal, à l'image de GoVoyages qui réalise désormais 58 % de
son chiffre d'affaires en ligne, billetterie et voyages à forfait confondus. Une stratégie gagnante qui a
permis à l'opérateur, alors que le secteur traversait une période noir, de doubler en trois ans son chiffre
d'affaires. Tous n'envisagent cependant pas de renoncer aux agences physiques. Nouvelles Frontières et
Voyageurs du Monde préfèrent ainsi miser sur une extension de leur réseau et sur le développement d'une
complémentarité entre Internet, précieux outil d'information, et le canal de distribution physique. Cette
stratégie est particulièrement privilégiée pour les produits se situant en milieu et haut de gamme.
Source : Dossier réalisé par Pierre-Louis Germain
Après plusieurs années d'une crise entamée au lendemain des attentats du 11 septembre, l'industrie
touristique française a confirmé l'embellie déjà constatée en 2004. En progression de 2,6 %, le volume
d'affaires des agences de voyages françaises a atteint, en 2005, la somme de 12,1 milliards d'euros. Mais,
plus que les ventes de voyages à forfait, c'est surtout la billetterie qui a profité de cette croissance. La part
des forfaits décline en effet pour la troisième année consécutive pour représenter aujourd'hui, selon le
Centre d'Observation Economique, 19,3 % du chiffre d'affaires des agences. Selon l'organisme d'études,
les ventes des forfaits ont enregistré une baisse de 2,5 % en volume auprès des agences traditionnelles.
Même constat du coté des agences de voyages en ligne, où les recettes issues de la billetterie croissent
deux fois plus vite que celles des voyages à forfait : + 38 % contre + 17 % en 2005. Selon le cabinet de
conseil Mercer Consulting, "la croissance des tour-opérateurs ne devrait pas dépasser 2 ou 3 % par an
dans les années à venir, contre une moyenne supérieure à 6 % jusqu'en 2001".
51
Les principaux tour-opérateurs
L’offre a été particulièrement segmentée : certaines destinations sont pour une clientèle jeune -
notamment le village Oyyo dont le slogan est « si tu dors, t’es mort » - : un hébergement basique (BaZic
est d’ailleurs le nom du projet initial), des prix serrés, beaucoup d’animations), d’autres pour une clientèle
plus familiale, etc… Cette segmentation apparaît très clairement sur le site web du Club qui propose
diverses destinations selon le profil des clients. On trouve ainsi 22 profils de clients élaborés sur la base
des situations familiales, des attentes et des sports que les clients aimeraient pratiquer.
52
De plus, l’offre en termes d’hébergement est aussi très clairement découpée : on trouve diverses
catégories de villages (de un à quatre « étoile s» selon le confort), la tendance étant au passage des
villages deux « étoiles » à trois « étoiles » grâce aux divers travaux de rénovation entamés avec le projet
Alcudia.
Cette segmentation leur a été imposée par les changements de leur clientèle initiale (plus familiale), par la
nécessité d’attirer une clientèle plus jeune et enfin par l’éclatement de la demande qu’induit le phénomène
de tribu.
L’essentiel de l’activité « villages » du Club Méditerranée vient de la zone Europe-Afrique, qui génère
68% du chiffre d’affaires de cette activité. Ce chiffre d’affaires étant assuré quasi exclusivement par une
clientèle européenne (sur les 1 710 000 clients, que compte le Club Med, 1 194 000 sont Européens), une
portion minuscule étant générée par les 4040 Nord-Américains qui ont séjourné dans cette zone en 2007.
% CA
Europe-Afrique 68 %
Asie 15,6 %
Amériques 16,4 %
Fait qui se retrouve dans la répartition des villages sur chacune de ces zones : on note une présence accrue
en Europe-Afrique par rapport aux autres zones géographique (comme nous l’avons mentionné
précédemment) : 87% de la clientèle européenne voyage dans cette zone. Cette prépondérance s’explique
aisément si on considère d’une part les origines de l’entreprise et d’autres part la variété de destinations
offertes : on trouve en effet des destinations soleil (Tunisie, Maroc, Égypte, par exemple), des
destinations neige (Les Arcs, Suisse) ainsi que des destinations vertes (Pompadour, Suisse).
53
DOSSIER N°2 - Le management de la marque
La marque n’est pas le produit : elle en est le sens, elle en définit l’identité dans le temps et dans l’espace.
Club Med découvre que ce capital de marque doit être géré, nourri et contrôlé. Ainsi, au vu d’un
diagnostic réalisé, un certain nombre de décisions stratégiques ont été prises.
Travail à faire
2.1. Analyser de manière structurée les choix stratégiques effectués pour le management de la
marque Club Med.
54
Annexe n° 8 - Le redéploiement sous la marque Club Med
Le Groupe Club Med est convaincu du potentiel de son activité villages et n’a pas vocation à devenir un
acteur du tour operating de masse. L’implication de Club Méditerranée dans le tour operating est destinée
à garantir, dans la durée, l’obtention de conditions compétitives d’accès à la distribution et au transport
aérien pour son activité villages. Le métier du tour operating est donc un métier support pour le groupe.
Par ailleurs, les premiers succès enregistrés par les autres activités sous la marque Club Med montrent le
réel potentiel de développement dans les domaines de la détente et des loisirs. Le Club Méditerranée a
donc choisi une stratégie de marque et non de masse.
Le Groupe va ainsi bâtir son futur sur trois actifs stratégiques :
• ses organisateurs et leur savoir-faire unique ;
• ses membres et leur potentiel de croissance ;
• sa marque dont la force et la notoriété dépassent largement la dimension actuelle de
l’entreprise. Cette marque incarne un club avec des membres, c’est-à-dire une communauté. Ces
actifs stratégiques sont les éléments moteurs des activités du Club Méditerranée : les villages,
Club Med World, Club Med On Line…
A partir de ce trio, le PDG veut développer un concept nouveau : la vente de produits et de services aux
membres d'un club qui serait le groupe Club Méditerranée, ayant dès lors vocation à déborder largement
le seul créneau des voyages.
Annoncée en janvier dernier, cette orientation stratégique s'est d'ores et déjà traduite par plusieurs
initiatives. La dernière concerne le marché du fitness sur lequel le Club Med est entré avec l’acquisition
de Gymnase Club pour 41,16 millions d'euros. Qualifiant ce développement dans le fitness de légitime, le
Club Med entend ainsi « intensifier les relations avec ses membres tout au long de l'année en dehors des
vacances ». En outre, cette opération entre bien dans la stratégie de marque, puisque la société va
«clubmédiser» certaines marques européennes (Gymnase Club, Vitatop, Moving, Waou et Gymstreet) de
Gymnase Club.
Cette mise en avant d'une stratégie de marque peut s'interpréter en termes de stretching de marque. Le
concept est relativement simple, tout du moins sur le papier. Il s'agit, au-delà du renforcement classique
de la marque ombrelle, d'« étirer » la marque sur une catégorie de produit qui n'est pas celle de l'activité
d'origine. Le succès est garanti à condition de fédérer un sentiment d'appartenance à un groupe identifié.
Le Club Méditerranée, au même titre que L'Oréal ou Danone, a été pionnier en Europe de ce concept. Un
exemple en est la refonte complète de la griffe Club Med à travers une gamme de vêtements et
d’accessoires, dans des boutiques situées au coeur des villages.
Ainsi, pour ce qui est du Club Med, "créer du rêve" est une véritable tendance de fond.
« A l'intérieur comme à l'extérieur, la marque doit fédérer et refléter le sentiment d'appartenance à un
groupe unique dont la vocation est de créer du rêve », nous explique-t-on au Club Méditerranée. Bien que
bénéficiant de taux de notoriété très importants (86 % en France ou en Australie, 78 % aux États-Unis), le
spécialiste des loisirs ne peut jouer sur la proximité avec ses « gentils membres », éparpillés aux quatre
coins de la planète.
Ainsi, par exemple, « les produits sous licence doivent être le reflet de la marque au travers du style
qu'elle véhicule. Mais le véritable défi est d'être présent tous les jours auprès de nos consommateurs »
explique le responsable des produits sous licence.
55
Annexe n° 9 - Premier lien avec le public : les produits licenciés
La stratégie de licence du Club s’appuie sur la force de la marque. La qualité des produits et leur
légitimité dans l’univers du Club Med sont essentiels. Cosmétiques, draps de plage, articles de sports
entrent dans ce cadre ; tout comme la bagagerie - développée avec Delsey -, les montres - avec Newtec -,
ou encore une ligne sportswear. Le choix de la grande distribution s’est imposé au Club pour la diffusion
de ces produits textiles auprès du grand public.
C’est avec Carrefour que le Club a conclu un accord de licence et de partenariat mondial de distribution
assorti d’une obligation de distribution. Deux collections seront commercialisées chaque année dans les
500 magasins du groupe, implantés dans 36 pays. Et pour maintenir le positionnement haut de gamme de
la marque, le Club s’est assuré de la mise en valeur des produits dans un décor spécifique avec des
animations de haut niveau. À l’exception des accords de partenariat passés à l’échelle mondiale, tels ceux
qui unissent le Club à Coca-Cola et Danone, la plupart des licences sont développées par zone, avec l’aide
de sociétés spécialisées comme Sloane Vision aux Etats-Unis ou en direct sur l’Europe.
Source : Rapport d’activité ClubMed 2001
Annexe n° 10 - La restructuration
Après la restructuration, dans le cadre d'un plan de redressement étalé sur trois ans, l'heure est à la
transformation pour le Club Med. Son PDG, ambitionne de « transformer l'entreprise d'une société de
villages de vacances en une compagnie globale active dans tous les domaines du loisir et valorisée
comme une marque ». D'ici à trois ans, le Club Méditerranée devra donc devenir une société de services,
ayant doublé de taille, présente dans tous les domaines de loisir, de la détente et des vacances, et ayant
développé des activités annexes aux villages de vacances. Le changement est de taille pour le groupe
français, qui compte à l'avenir privilégier une stratégie de marque (en la déclinant dans d'autres activités
telles que la musique, l'habillement, le fitness...), tout en poursuivant le développement des villages, son
véritable «métier». Dans l'ensemble de ce processus, la notion de «club» sera toujours au cœur du
dispositif.
Durant ces trois dernières années, le Club Med a opéré une refonte de sa marque et de son produit, un
recentrage de l’offre et de la distribution et un retour à la compétitivité des prix. Tout ceci a contribué au
renforcement du Club, par une amélioration de l’image, un meilleur mix produit clientèle, une politique
de prix justes, une amélioration des volumes et l’obtention d’un produit rentable.
« Une image floue et ambivalente » : tel était le verdict d’une étude faite sur le Club Med. Le directeur du
marketing, explique que « l’image du Club n’était pas mauvaise et que la marque jouissait d’un taux de
notoriété très élevé - entre 75% et 95% selon le pays - mais le compteur était resté bloqué sur les années
70, en décalage complet avec l’offre produit qui, elle, avait évolué. » En effet dans les années 60 et 70, le
Club entretenait une réputation particulière, à travers ses campagnes publicitaires mettant en valeur « See,
Sun and Sand ». Depuis le milieu des années 80 toutefois le Club Med est devenu plus familial.
A son arrivée à la direction en 2002, Henry Giscard d’Estaing insiste donc sur le fait de faire coïncider à
nouveau l’image et le produit. Il engage donc des plans de publicité et de marketing massifs qui
constituent la fameuse campagne « être-re »: renouveau, rénovation, renouvellement, redéfinition… Celle
ci se traduit par de nombreux affichages publicitaires (panneaux, abribus, bus, devantures d’immeuble…),
ainsi que des spots télévisés. La campagne « être-re » s’est progressivement étendue à l’ensemble du
monde. Aux Etats-Unis, les deux films publicitaires Club Med ont reçu la médaille d’or du festival de
NewYork. La campagne s’est également appuyée sur un programme de relations publiques, de
partenariats mondiaux tels que ceux signés avec Coca-Cola, Danone ou Hertz, et une politique
événementielle : forums thématiques, ouverture de villages ou d’agences.
56
Annexe n° 11 - Club Med On Line
Club Med On Line, nouvelle filiale du Groupe, sera entièrement consacrée au développement d’activités
e-commerce dans le domaine des loisirs et des vacances. Elle a pour vocation de monétiser le trafic des
différents sites du Groupe en développant ses propres services marchands et de nouer des partenariats
avec plusieurs autres sites marchands dans le monde. Lancé au printemps 2000, le site clubmed.com,
entièrement renouvelé, permet la réservation en ligne et le paiement sécurisé de séjours au Club Med.
Véritable Club à côté du Club, le site favorise aussi le rapprochement entre les clients et avec les
organisateurs.
Côté client, l'architecture du site est très conviviale et dynamique. Il permet une recherche de séjours
grâce à 3 types de recherche : par région, par profil et multicritères. Le site propose une présentation de
chaque village : son climat, le pays dans lequel il se trouve, les activités et services disponibles, des
photos bien sûr, les tarifs associés à la prestation. Le site est également un canal de promotion puisqu' y
figurent la mise en avant du Club Med World (ses spectacles, son restaurant karaoké, ses modalités
d'inscription…), le partenariat avec Hertz. Le Membre qui reviendra tout juste de ses vacances, encore
tout bronzé, pourra même mettre ses photos en ligne.
Le développement d’une activité de ventes aux entreprises est particulièrement pertinente au sein d’un
groupe dont la gamme de services était particulièrement ciblée -voire restreinte- sur une clientèle
vacancière, aisée et empreinte de l’état d’esprit Club Med. S’adresser aux entreprises, c’est essayer
d’élargir la clientèle du groupe avec un minimum d’investissements nouveaux (vu la réussite de
promotion d’une part, et le succès logistique d’autre part).
Le Club Med Affaires permet d’ouvrir un nouveau marché au groupe, en s’adressant à une clientèle
jusqu’alors ignorée par les villages de vacances, sans rencontrer de vive concurrence, et en occupant ainsi
de nouveaux créneaux saisonniers. Ce marché est financièrement attractif, représentant un chiffre
d’affaires de 300 millions de francs par an. La clientèle d’affaires représente 5% du chiffre d’affaires
mondial du groupe Club Med.
Les hommes d’affaires et cadres d’entreprises sont en effet une cible particulièrement intéressante à
atteindre, compte tenu du potentiel de revenus qu’ils représentent pour Club Med. Ces catégories sociales
pouvaient certes déjà être des clients du groupe Club Med, mais à titre individuel, et donc dans une
demande de services totalement différente. La spécificité du Club Med Affaires a en effet été de
s’adresser aux entreprises en tant qu’entités clientes, et non individuellement à leurs cadres ; les services
offerts se sont donc adaptés à l’esprit d’entreprise: réunions de formation, de réflexion, petits groupes
souhaitant disposer d’un « monde à part » au coeur du village, congrès internationaux nécessitant
l’appropriation intégrale du site.… Les nouveaux services mis en place (mise à disposition de salles et de
matériels de conférence) ont toutes les chances de générer des profits conséquents, et s’ajoutent aux
activités traditionnelles du groupe (sports, animations, repas gastronomiques, qualité du site).
Le Club Med Affaires rencontre de plus une faible concurrence sur ce nouveau marché. Les organisateurs
de séminaires de travail sont loin d’offrir la qualité des sites du Club, notamment parce qu’ils ne
maîtrisent pas l’ensemble de leur prestation, laissant l’organisation des transports et de l’hôtellerie à
d’autres sociétés. Dans le domaine des tour-opérateurs, le principal concurrent est Nouvelles Frontières,
avec sa filiale spécialisée dans la clientèle d’entreprises. En acquérant le Club Aquarius, le
développement de Club Med Affaires a bénéficié d’un atout particulièrement important : cette acquisition
permet de couvrir l’ensemble du marché des entreprises. Tandis que le Club Med Affaires se spécialise
dans les services haut de gamme offerts aux sociétés qui en ont les moyens, en s’adressant aux strates
dirigeantes de l’entreprise, le Club Aquarius est ciblé sur le bas de gamme, et se tourne vers les comités
d’entreprises. Le rachat de Club Aquarius a donc permis au groupe Club Med d’être présent sur
l’ensemble d’un marché.
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Un second intérêt stratégique est d’opérer une jonction entre la clientèle du Club Med Affaires et les
particuliers qui séjournent au Club Med. L’idée serait alors de faire découvrir les sites du Club Med dans
le cadre d’un séminaire d’entreprise, pour fidéliser ensuite le cadre à titre personnel. Les frais de
promotion deviendraient considérablement plus productifs, puisqu’ils seraient à double usage (acquérir
une clientèle d’affaires qui deviendrait une clientèle de détente à titre individuel). Il semble cependant
qu’une telle conversion de la demande de l’entreprise à la demande individuelle soit faible, du moins est-
elle difficilement mesurable.
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DOSSIER N°3 - Le système de veille concurrentielle
Les facteurs clés de succès sont éphémères et par conséquent toute entreprise qui souhaite durer doit
mettre en place un système de veille globale et de veille concurrentielle afin de développer la capacité
d’anticipation des menaces éventuelles.
Club Med voudrait mettre en place un système de veille concurrentielle pour prévenir l’arrivée de
nouveaux concurrents et les pratiques des principaux rivaux en place.
Travail à faire
3.1. Présenter la méthodologie générale à suivre et les études à faire pour mettre en place un
système de veille dans une entreprise.
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Annexe n° 13 - Qu'est-ce que la veille ?
C’est la recherche et le traitement d'informations pouvant intéresser une entreprise, un organisme, une
profession à des niveaux différents : veille stratégique, concurrentielle, technologique… La veille
s'effectue sur une base continue et dans une perspective à long terme. Les résultats des travaux sont
publiés au fur et à mesure, sous forme de courtes analyses.
La veille est un processus qui permet de collecter, d’analyser et de diffuser les informations jugées utiles
aux décideurs de l’entreprise afin d’une prise de décision profitable.
La veille permet à l’entreprise de :
• mieux cibler et choisir des projets innovants ;
• comparer son savoir-faire et le développer ;
• anticiper l’évolution de l’environnement ;
• développer l’ouverture de l’entreprise sur son environnement ;
• connaître les nouvelles tendances, anticiper les changements structurels ;
• mieux adapter son produit, son service aux changements ;
• augmenter sa capacité et sa rapidité de réaction aux événements ;
• améliorer sa compétitivité, renforcer son positionnement concurrentiel.
Les objectifs de la veille consistent donc en la détection de signaux faibles, la recherche de l’information
utile aux décisions et aux actions.
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DOSSIER N°4 - La tarification dans les services
Le « Yield Management » (désigné également sous le terme de " Revenue Management ") est une
technique qui permet de calculer, en temps réel, les meilleurs prix pour optimiser le profit généré par la
vente d’un produit ou d’un service, sur la base d’une modélisation et d’une prévision du comportement de
la demande par micro segment de marché.
Cette méthode scientifique de calcul des prix a révolutionné le transport aérien au début des années 80.
Elle permet de résoudre de manière optimale le problème de la confrontation de l’offre et de la demande,
grâce à une tarification différenciée et au contrôle systématique de la quantité d’un produit mis en vente
dans chaque classe tarifaire. Les conséquences positives de l’utilisation de ce concept sont ressenties par
l’ensemble des intervenants : côté producteur, hausse du chiffre d’affaires et du résultat ; côté
consommateur, possibilité de baisse des prix sans impact sur la qualité du service.
Dans un premier temps vous êtes missionné(e) par le directeur de l’hôtel du Club Med de Marrakech.
Travail à faire
4.1. Expliquer ce qu’est le « yield management » et analyser ses avantages et ses inconvénients.
4.2. Montrer, à l’aide du tableau de l’annexe A que vous aurez complété, les avantages de la
gestion des prix en « yield management » en sachant que le prix des chambres les plus
vendues selon la période de réservation est de 350 dh et de 500 dh et que la répartition de la
vente des chambres en fonction du prix est répartie de la façon suivante : en (3) 350 dh :
40,74% ; en (4) 500dh : 53,33% (arrondir à la décimale supérieure) ; et que le taux
d’occupation est de 81% en (3) et de 90% en (4). Vous en déduirez la meilleure stratégie de
prix pour l’hôtel.
4.3. Rappeler les différentes contraintes auxquelles peut être confronté un professionnel en
matière de fixation de prix.
Dans un deuxième temps vous intervenez pour le compte du Club Med d’Agadir.
Le Club Med Agadir dispose de 374 chambres. Construit en 1965 le club est ouvert toute l’année sans
interruption. Le chiffre d’affaires en provenance de l’hébergement résulte de 71620 nuitées sur l’année
2007.
La clientèle se décompose en clientèle individuelle (40%) et clientèle de groupe (60%). Si le tarif affiché
est de 150 euros hors petit déjeuner, le tarif concernant la clientèle individuelle, essentiellement une
clientèle d’affaires, est négociée à 120 euros en moyenne. En ce qui concerne les groupes (50% de
français et 50% d’allemands), le tarif négocié avec les tours opérateurs se situe en moyenne à 95 euros.
Le prix du petit déjeuner affiché est de 7 euros. Il se négocie à 4,5 euros pour la clientèle de groupe (1,1
par chambre louée) et à 6 euros pour les individuels (moyenne de 1,1 par chambre louée et seulement
50% de la clientèle le commande). L’hôtel Club Med Agadir réalise également environ 10% de son
chiffre d’affaires global en vendant des prestations diverses (boissons, souvenirs, circuits, etc.).
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Travail à faire
4.6. Apprécier ces éventuelles augmentations au regard du seuil de rentabilité du club qui est
atteint avec un taux d’occupation situé entre 45 et 50 %.
4.7. Calculer le nouveau chiffre d’affaires global et le prix moyen négocié de chaque chambre
dans cette nouvelle hypothèse.
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Annexe A (à rendre avec la copie)
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