Ed 6039
Ed 6039
Ed 6039
et de la grande distribution
Guide pour la prévention
des risques du métier
de préparateur de commandes
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
ED 6039
mars 2009
Ce document a été élaboré
par un groupe de travail composé de :
8. Conclusion 30
Annexe
Annexe 1. Articles L. 4121 et suivants du code du travail 31
Annexe 2. Astreinte physiologique liée à la préparation de commandes 32
3
4
1
À qui s'adresse ce guide ?
Ce guide est le fruit d'un travail commun réalisé par les différentes
enseignes adhérentes à Perifem et le réseau de prévention
représenté par la Cramif et l'INRS. Il vous apportera un support
concernant les bonnes pratiques de l'activité des préparateurs
de commandes.
5
2
Les atteintes sur la santé
Les données présentées ici sont issues d'une enquête menée auprès des entreprises
membres de PERIFEM en 2007.
Résultats de l’enquête
Type et activités des entrepôts
Les entrepôts qui ont répondu à l'enquête se situent dans différentes régions de France ; 50 % des répondants
assurent la distribution de produits d'épicerie.
6
Les préparations de commandes
Elles visent la livraison des zones de ventes des grandes enseignes selon la répartition suivante. La plupart
des entrepôts livrent plusieurs types de magasins.
Le type de préparation
Les modes de préparation évoluent, mais du fait de la forte proportion de réponses en provenance
des entrepôts « secs », la préparation en picking reste majoritaire.
7
Le mode de préparation
La commande vocale apparaît comme le mode de préparation le plus fréquemment utilisé.
Ces entrepôts occupent en moyenne 196 salariés ; l'effectif médian se situe lui à 169 salariés. Vingt-et-un entrepôts
(70 %) traitent de 140 à 209 colis par heure. Le nombre moyen de colis traités par heure est de 168 ; le maximum
pouvant atteindre 500 (entrepôt semi automatisé).
8
Les résultats de l'enquête et les statistiques nationales mettent en évidence la reconnaissance de maladies
professionnelles liées aux troubles musculosquelettiques (tableaux 57 et 98).
Ces résultats montrent également que les taux de fréquence et de gravité sont très supérieurs à la moyenne
nationale, toutes activités confondues. Ils sont aussi supérieurs aux résultats de l'activité du bâtiment
et des travaux publics.
9
3
Le management,
élément déterminant de la prévention
10
3.2 Rôle du chef d'équipe vis-à-vis
de la santé et de la sécurité
11
3.3 Rôle du chef d'équipe vis-à-vis de la formation
> Promouvoir et suivre les actions de formation élaborées dans le plan de formation pour son équipe
(prévention des risques liés aux activités physiques).
> Accompagner ses collaborateurs dans les parcours professionnels afin d'acquérir une qualification
nécessaire à la fonction et au métier.
> Enrichir les compétences de son équipe.
12
3.5 L'intégration des nouveaux embauchés
L'intégration peut se faire par différents moyens :
> livret d'accueil, présentation de l'établissement, affichages obligatoires…,
> visite de l'établissement et présentation aux équipes,
> présentation de l'organisation de l'établissement,
> découverte du lieu de travail, de son environnement,
> planning de formation,
> tutorat, guide métier,
> information sur les avantages sociaux.
Toutes ces actions et outils doivent comporter un volet sécurité, hygiène, santé et conditions de travail
qui consiste à :
> vérifier la validité de l'autorisation de conduite et la capacité à la conduite de l'engin dans l'établissement,
> faire respecter le port des équipements de travail (EPI),
> présenter des consignes de sécurité,
> présenter les moyens de secours en cas d'incendies, d'accidents,
> présenter les zones à risques particuliers (salles de charges…),
> présenter les spécificités de circulation des engins et des personnes,
> vérifier la bonne utilisation des outils et équipements de travail.
Les formateurs, identifiés pour leurs compétences et capacités à transmettre, forment les préparateurs
de commandes sur les fondamentaux en matière de technique et de métier. Ceux-ci s'appuient sur des modes
opératoires et/ou guide métiers en intégrant les moyens de prévention propres à l'établissement.
13
4
L'activité de préparation
de commandes
14
4.2 Exemple de fiche métier
P R É P A R A T E U R D E C O M M A N D E S
CONNAISSANCES
> Connaissances attendues > Formation correspondante
- Outils techniques - Formation accueil
- Consignes de sécurité - Formation à la prévention des risques liés
- Règlement intérieur aux activités physiques
- Site - Formation métier préparation
- Procédures de travail - Formation hygiène et qualité
- Techniques de montage - Formation à la conduite de chariots (CACES)
- Chaîne logistique - Formation prévention des risques liés
- Hygiène alimentaire aux activités physiques
- CACES
- Prévention des risques liés aux activités
physiques
15
5
Environnement de travail
et pistes de prévention
5.1 Le bruit
Les risques liés au bruit concernent tous les entrepôts. Le bruit est déterminé par le choix et l'état du matériel
roulant, la conception et l'entretien des lieux et équipements de travail. Il convient de rester dans le cadre
de la réglementation en vigueur1. Pour les entrepôts à température dirigée2, une attention particulière doit être
portée aux nuisances sonores et aux vitesses d'air générées par les ventilateurs et turbines. Il faut veiller
à ne pas dépasser de plus de 2 dB le niveau de bruit ambiant lorsqu'il est supérieur à 50 dB et de limiter
la vitesse de l'air à 0,2 m/s maximum au niveau des zones de travail (en présence des opérateurs)3 .
5.2 La température
Entrepôt à température ambiante
Lors de la conception de l'entrepôt, la mise en place d'une isolation efficace permet de limiter les variations
de températures. Il faut concevoir des ouvertures permettant une ventilation naturelle en cas de forte chaleur.
L'installation d'aérothermes permet de maintenir une température ambiante acceptable en période hivernale.
Lors de périodes de forte canicule ou de froid intense, il est recommandé dans ces entrepôts d'adapter
le rythme et la durée des pauses ainsi que l'habillement. Une information ciblée en direction des opérateurs
doit être effectuée. La distribution d'eau en bouteille est conseillée pour les fortes chaleur car elle permet
l'hydratation pendant l'activité.
1
Voir Traitement acoustique des locaux de travail. ED 68-69. INRS.
16 2
3
Voir L'entreposage frigorifique. ED 966. INRS.
Voir Conception des lieux de travail. Conditionnement d'ambiance dans les industries agroalimentaires. ED 78. INRS.
Entrepôt à température dirigée (froid positif et négatif)
L'effet global du froid sur l'ensemble du corps va du simple inconfort thermique à la détérioration des fonctions
sensorielles et musculaires.
Les rythmes des pauses pour le travail en froid négatif en particulier seront organisés de manière à optimiser
la récupération physiologique des préparateurs de commandes. La résistance des opérateurs variant dans
le temps d'une journée de travail ou d'une journée à une autre, il est recommandé de favoriser la plus grande
souplesse dans la durée et le rythme des pauses.
Les opérateurs doivent bénéficier de vêtements adaptés aux différents types de froid :
> dans les sites à froid positif, le vêtement doit être suffisamment long pour protéger la région lombaire ;
les membres supérieurs peuvent être moins couverts (gilets),
> dans les sites à froid négatif, plusieurs couches minces de vêtements emprisonnant entre elles de petites
couches d'air permettent d'optimiser l'isolation thermique vestimentaire. En ce qui concerne la protection
des mains et des pieds, il est recommandé d'utiliser des protections individuelles (gants, chaussures,
chaussettes) à structure multicouche4. Les chaussures de sécurité doivent, quant à elles, être munies
de coques réalisées en matériaux non conducteurs du froid5, particulièrement au niveau de la semelle.
Elles doivent offrir une place suffisante pour les orteils et être dotées de semelles anti-dérapantes.
La déshydratation qui se produit insidieusement dans une ambiance froide peut réduire la tolérance au froid
en raison d'une modification sensible de la circulation sanguine aux extrémités. La mise à la disposition
des opérateurs de boissons chaudes et sucrées est nécessaire ; leur distribution gracieuse est recommandée
pour permettre un meilleur équilibre énergétique des opérateurs.
Lors des pauses dans le local chauffé, les opérateurs doivent pouvoir retirer la couche vestimentaire externe,
se mettre à l'aise pour favoriser l'évaporation de la sueur ou changer de sous-vêtements humides, de manière
à reprendre le travail dans de bonnes conditions avec des vêtements secs.
5.3 L'éclairage
L'éclairage général6 favorisant l'activité des préparateurs de commandes doit s'appuyer sur la norme
EN 12464-1 : 2002 Lumière et éclairage - Éclairage des lieux de travail. Partie 1 : Lieux de travail intérieur.
200 lux 25 60
s
Magasins et entrepôts
(100 lux si l'occupation (sur une échelle de 13-30) (sur une échelle de 0-100)
est épisodique)
Zones de manutention,
300 lux 25 60
s
de préparation de commandes,
d'emballage et d'expédition
Le choix et l'emplacement des appareils d’éclairage seront tels qu'ils n'éblouissent pas les conducteurs
de chariots, notamment lorsqu'ils gerbent les charges aux niveaux supérieurs des palettiers.
4
Voir Gants de protection contre le froid. NF EN 511. AFNOR, juin 2006.
5
6
Voir Les articles chaussants de protection. Choix et utilisation. ED 994. INRS.
Voir Créer ou réaménager une plate-forme logistique. ED 94. INRS.
17
5.4 Les sols
Les aspérités au sol sur les zones de fortes fréquentations génèrent, en raison des vibrations, des douleurs
lombaires, des risques de TMS à terme et un vieillissement prématuré du matériel. Elles sont dues notamment aux :
> rampes de quais ou quais niveleurs,
> joints de dilatation dégradés,
> nids-de-poule,
> regards,
> liens,
> éclats de palettes…
La mauvaise qualité des sols expose aussi les salariés aux risques de chutes de plain-pied.
Les sols doivent être parfaitement plans et régulièrement entretenus. Le nettoyage et le retrait des films,
liens de cartons et débris de palettes doivent être organisés et régulièrement effectués pour que les sols
restent propres tout au long de la période de préparation.
18
5.5 Le matériel roulant
Le choix de certains transpalettes7 à conducteur porté dont la plate-forme est trop haute par rapport au sol
augmente le risque de chutes de plain-pied. La vitesse et la nervosité des engins sont des causes de risques
de heurts. La mauvaise maintenance des engins (silent blocs défectueux, état des bandages, état de la plate-
forme de conduite…) conduit à moyen terme à des risques de TMS liés aux vibrations.
Il convient de tenir compte des critères ergonomiques dans les processus d'achat des matériels.
Il faut favoriser le choix de chariots de préparation dont les fourches peuvent s'élever jusqu'à 80 cm maxi.
Il existe des chariots équipés de système d'abaissement automatisé de la palette pour favoriser les déposes
à hauteur. Il convient de réviser régulièrement les engins pour permettre une conduite souple dont la vitesse
maximale sera adaptée à la typologie de l'entrepôt. Il est essentiel de faire essayer le matériel sur un temps
suffisant par les préparateurs.
7
Voir Transpalettes manuels. ED 35. INRS.
Transpalettes électriques à conducteur accompagnant. ED 36. INRS.
La conduite sans les secousses (spécial cariste). ED 1372. INRS.
19
Les rolls
Il existe deux familles de rolls qui se distinguent par leur base qui est soit plastique, soit métallique.
Les dimensions fréquemment rencontrées sont 720 x 815 mm ou 760 x 800 mm, et hauteur hors tout entre
1 600 et 1 900 mm. D'une manière générale, les rolls sont déplacés lors des préparations de commandes
par 3 ou 4 unités sur un transpalette à longue fourche. Suivant la recommandation R 307, le diamètre des roues
doit être supérieur à 125 mm pour faciliter leur déplacement.
Les rolls sont utilisés comme moyen de stockage tampon. Les roulettes facilitent leur déplacement en limitant
la circulation des aides à la manutention dans la surface de vente. Le roll est ainsi emmené dans la surface
de vente pour alimenter les rayons. Une fois vides, les rolls sont démontés et stockés les uns sur les autres
ou emboîtés pour optimiser le transport retour vers l'entrepôt.
Les circuits de préparation devront prévoir le chargement des colis les plus lourds dans le bas du roll
pour lui conférer une stabilité satisfaisante.
Le poids total du chargement d'un roll ne doit pas dépasser 325 kg sachant que si cet appareil est utilisé dans
des conditions difficiles (circulation sur chaussée ou passage de trottoir), ce poids maximal devra être réduit.
Le montage des rolls peut entraîner des difficultés lorsqu'ils sont mal entretenus. De même, des roues
défectueuses vont rendre difficiles les opérations de tirer/pousser. La dépose des colis est rendue difficile
par les ridelles auxquelles s'ajoutent le poids et la taille de certains colis.
La vérification régulière des rolls doit permettre d'éviter les efforts inutiles lors de leur montage
et de leur utilisation. Le choix d'un roll comme moyen de préparation doit être adapté à l'encombrement
et au poids des colis, notamment pour la préparation de produits blancs ou bruns.
8
Guide de bonnes pratiques d’hygiène des containers de livraison de moins de 2 mètres. Perifem (s’adresser à Perifem : www.perifem.com)
20
Les conteneurs pleins et grillagés
Les bacs pleins et grillagés représentent un mode intermédiaire de préparation. Ils obligent les préparateurs
à des manutentions supplémentaires dans des conditions difficiles, du fait de leur faible hauteur.
Si ce mode de préparation est imposé, il faut prévoir une mise en hauteur réglable et faciliter la dépose des colis
par l'ouverture d'une ou deux faces.
Les implantations
Des implantations réalisées sans tenir compte des conditionnements des produits et sans envisager
les cheminements peuvent conduire les préparateurs à parcourir des distances importantes, à réaliser
des palettes instables et des reprises de charges excessives.
Les implantations doivent être organisées afin de réduire au minimum les circuits de préparation et permettre
la constitution de palettes de préparation stables, tout en limitant les efforts des préparateurs.
21
5.9 Les zones de picking
Pour améliorer la prévention des risques professionnels, les responsables d’entrepôts doivent rechercher
des solutions pour supprimer dans les zones de picking les lisses trop basses (inférieures à 200 cm), éviter
les doubles ou triples niveaux et surélever les palettes (de 30 à 40 cm du sol) pour les produits lourds
et de faible hauteur.
Ces modes de stockage sont générateurs de fortes contraintes, responsables d'accidents et de risques de maladies
professionnelles à moyen terme.
En fonction de la rotation, du volume et du poids des colis, différentes solutions à mettre en place existent :
> les rails dynamiques,
> les tiroirs,
> les étagères,
> la rehausse des picking…
22
Picking en
profondeur
Picking
en triple
niveau
Picking
en double
niveau
23
6
Les différentes phases
de l'activité en diagramme
tâches productives
tâches complémentaires
vestiaire
préparation de tournée
nouvelle commande
Les tâches
du préparateur
de commandes prise de palettes, rolls…
saisie de fin de commandes en picking
24
6.2 Activité de préparation de commandes en éclatement
L'activité de préparation de commandes en éclatement concerne essentiellement les produits frais. La liste
des tâches décrites n'est pas exhaustive.
Les tâches
du préparateur prise d'une palette
de commandes
en éclatement
acheminement
vers la zone d'expédition
dépose des colis
sur les palettes clients
filmage
De plus sur le site public de l’Afnor, il sera très prochainement possible de télécharger
deux outils d’aides informatisés. Le premier est plus à vocation pédagogique pour
comprendre l’utilisation des coefficients de correction; le second facilite l’application
de la norme lors de la palettisation et la dépalettisation.
25
7
Analyse d'une situation de travail
et pistes de prévention
Chaque tâche est décrite ; les principaux risques sont listés et des pistes
à explorer sont suggérées.
ÉTAPE DESCRIPTION
PRISE
> Remise d'un listing de préparation
D'UNE PALETTE ou commande vocale, ou scanner.
PRODUIT À ÉCLATER
26
RISQUES BONNES PRATIQUES
> Risque de heurts piéton/engin > Baliser les allées de circulation piéton.
dans les zones de circulation. > Ranger les câbles dans des espaces dédiés
> Risque de chutes du fait des câbles au sol. ou dispositifs d'accrochage ou d'enrouleurs.
27
ÉTAPE DESCRIPTION
CIRCULATION DANS
LA ZONE D'ÉCLATEMENT > Optimisation des circuits.
DÉPOSE DES COLIS > Dépose un colis sur la ou les palettes clients.
POINTAGE
> Scanner.
DÉPOSE ET RETRAIT
> Empilement des palettes sur une zone dédiée.
DE PALETTES VIDES
28
RISQUES BONNES PRATIQUES
> Risque physiologique lié au déplacement rapide, > Mettre à disposition des moyens de filmage
en résistance, sur une distance moyenne de 50 m mécanique en nombre suffisant.
par palette. > Créer une zone de filmage à proximité.
29
8
Conclusion
30
Annexe 1
Article L. 4121-2
L'employeur met en œuvre les mesures prévues à l'article L. 4121-1 sur le fondement des principes généraux
de prévention suivants :
1° Éviter les risques ;
2° Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
3° Combattre les risques à la source ;
4° Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi
que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment
de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ;
5° Tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;
6° Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
7° Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail,
les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés
au harcèlement moral, tel qu'il est défini à l'article L. 1152-1 ;
8° Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection
individuelle ;
9° Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
Article L. 4121-3
L'employeur, compte tenu de la nature des activités de l'établissement, évalue les risques pour la santé
et la sécurité des travailleurs, y compris dans le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail,
des substances ou préparations chimiques, dans l'aménagement ou le réaménagement des lieux de travail
ou des installations et dans la définition des postes de travail.
À la suite de cette évaluation, l'employeur met en œuvre les actions de prévention ainsi que les méthodes
de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs.
Il intègre ces actions et ces méthodes dans l'ensemble des activités de l'établissement et à tous les niveaux
de l'encadrement.
Article L. 4121-4
Lorsqu'il confie des tâches à un travailleur, l'employeur, compte tenu de la nature des activités de l'établissement,
prend en considération les capacités de l'intéressé à mettre en œuvre les précautions nécessaires pour la santé
et la sécurité.
Article L. 4121-5
Lorsque dans un même lieu de travail les travailleurs de plusieurs entreprises sont présents, les employeurs
coopèrent à la mise en œuvre des dispositions relatives à la santé et à la sécurité au travail.
31
Annexe 2 Astreinte physiologique liée à la préparation de commandes
De nombreuses études sur l'activité de préparateur de commandes ont montré que celle-ci doit être considérée
comme difficile. En particulier, l'analyse des fréquences cardiaques montre, à travers le coût cardiaque9, l'intensité
de ce travail.
Le coût cardiaque d'une activité dynamique en continu sur 8 heures devrait, en moyenne, se situer autour
de 35 bpm ; la valeur de pic se situe autour de 50 bpm.
Le tableau suivant est la synthèse du calcul de coûts cardiaques lors d'observations de différents modes
de préparation de commandes dans différents secteurs. Il convient de souligner l'importance du coût cardiaque
lors du filmage des palettes, ce qui invite à privilégier les filmages intermédiaires qui assurent une meilleure
stabilité des palettes et soulagent mieux les opérateurs de cette tâche difficile. Dans ce type d'activité, les pauses
ont toute leur importance. Elle seront réparties dans la journée de travail avec des temps courts
ce qui est préférable, au regard du coût cardiaque, pour favoriser la récupération physiologique.
Picking parfumerie 82 80 49 27
Picking surgelés 55 52 28 4
Éclatement charcuterie 87 88 58 20
Alloti 86 77 59 32
Picking (femmes) 95 83 57 38
9
Schématiquement, le coût cardiaque est la différence entre la fréquence cardiaque moyenne lors d'une activité et la fréquence de repos.
32
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.