Synthese SUP Meca
Synthese SUP Meca
Synthese SUP Meca
Objectifs :
• Restructurer les connaissances de première année en mécanique,
• Dégager les différentes approches de résolution d’un problème,
• Etre apte à résoudre tout exercice de cinématique ou statique
Recommandations :
Ce document ne peut se substituer au cours de première année. Par sa concision, il met
simplement en évidence les points clefs qu’il s’agira d’aller rechercher et travailler dans votre
cours de première année, si vous en sentez le besoin.
( )
r ur r
• une base généralement orthonormée directe : x, y, z
• un point origine : O
Dans nos applications, la description des temps est unique pour un problème
donné (même origine quelque soit le référentiel). Ainsi, un changement de
système de référence sera associé à un changement de repère
Graphe de structure :
Un graphe de structure ou graphe des
liaisons est une vue épurée du système Solide 1
Pivot (O, x )
• Les solides (ou ensemble de solides
cinématiquement équivalent) sont
représentés dans des ellipses. Solide 4 Solide2
• Les arcs représentent les liaisons
entre solides.
• Les efforts extérieurs au système Solide 3
peuvent être ajoutés en vue d’une
étude de statique.
La caractérisation géométrique des liaisons entre solides est primordiale. Dans le cadre du
paramétrage des mouvements relatifs entre solides, donc du paramétrage des différents
repères, les éléments géométriques de référence associés aux liaisons permettent de mettre en
place les paramètres juste nécessaires au passage d’un solide à un autre.
Exemple : liaison pivot
Elément géométrique de référence : l’axe (O, x )
En disposant les repères associés aux deux solides avec une direction x
commune, un seul paramètre angulaire est nécessaire pour effectuer le
changement de base (de repère).
Dans ce schéma :
• les liaisons entre les pièces sont représentées par les symboles normalisés (plans ou
spatiaux) des liaisons. Leurs orientation et position sont respectées.
• les pièces (classes d'équivalence) sont représentées par un trait ;
•
Exemple : borne réglable
L1/3 r y
1 3 L1/3 : Pivot glissant d’axe ( A , y )
r 3 4 1 6
L1/4 : Glissière de direction ( x )
L1/6 L1/4 L3/4 L : Appui plan de normale ( n r
3/4 )
r
L4/6 : Hélicoïdale ( A , x ) x
6 4 r
L4/6 L1/6 : Appui plan de normale ( x ) A
Paramétrage
• Faire apparaître sur le schéma cinématique les caractéristiques géométriques des
liaisons (exemple : 1 liaison pivot impose un axe (direction + position d’un point de
l’axe)
• Mettre en place les paramètres cinématiques associées aux liaisons. Remarque, dans le
cas d’une étude plane ne faire intervenir que les paramètres plans.
• Indiquer juste le paramétrage strictement nécessaire à l’étude envisagée.
II LA CINEMATIQUE
II.1 Les relations cinématiques
La détermination des vitesses et accélérations en un point d’un solide par rapport à un
référentiel peut s’effectuer en utilisant :
• les relations de cinématiques du point
• les propriétés et les relations cinématiques associées aux solides rigides
Les relations de cinématique du point Les relations de cinématique des solides
( )
r rr
Considérons le référentiel R 0 O,x,y,z Le torseur cinématique caractérise la cinématique du
mouvement d’un solide S2 par rapport à un solide S1.
Ω S / S
Un vecteur position du point géométrique M
uuuur V S 2 / S1 = {
2
} 1
par rapport à R: OM V
A A, S 2 / S1
Comme pour tout torseur, la formule de changement de
Vecteur vitesse du point géométrique M par point permet de donner la vitesse en tout point d’un
uuuur
uuuuur dOM solide à partir de la connaissance du torseur en un point
rapport à R: VM / R0 =
dt R 0 VB , S2 / S1 = V A, S2 / S1 + Ω S2 / S1 ∧ AB
La composition des mouvements s’effectue en
Vecteur accélération du point géométrique M additionnant les torseurs en un même point.
par rapport à R: { } {
V 2 / S0 = VS2 / S1 + VS1 / S0
1S4 44424444 3
} { }
uuuuur
uuuuuur uuuuur dVM / R0 exprimés en un même point
Γ M / R0 = aM / R0 = Soit :
dt
R0 Ω S2 / S0 = Ω S2 / S1 + Ω S1 / S0
V A, S2 / S0 = V A, S2 / S1 + V A, S1 / S0
La dérivation d’un vecteur nécessite
l’utilisation de la relation de changement de
bases dans la dérivation : Pour les accélérations, Ils existent deux relations
r r compliquées :
du (t ) d u (t ) uuuuuur r
= + Ω R1 / R0 (t ) ∧ u (t ) • Une de changement de point :
dt R0 dt R1
( )
dΩ
ΓB , S2 / S1 = ΓA, S2 / S1 + ∧ AB + Ω
S 2 / S1 ∧ Ω S 2 / S1 ∧ AB
S 2 / S1
dt
L’utilisation de cette dernière relation conduit R1
à des résultats les plus concis possible. • Une de composition des accélérations :
préalable, il est préférable d’utiliser les relations associées aux solides. Pour les accélérations,
La dérivée du vecteur vitesse est très simple et donc à privilégier.
Notion de fermeture
Une fermeture est une équation représentant les contraintes de bouclage dans les chaînes de
solides :
• Une fermeture géométrique est une relation de Chasles sur les vecteurs position où
chaque vecteur est soit fixe par rapport à un solide, soit défini par un paramètre de
translation, pour former une des boucles du graphe de structure.
• Une fermeture angulaire est une somme nulle d'angle d'un même plan formant une des
boucles du graphe de structure.
• Une fermeture cinématique est une somme nulle de torseurs exprimés au même point.
En projetant dans une base, six équations scalaires au maximum sont obtenues à partir de la
fermeture cinématique. Des projections habilement choisies permettront de réduire les calculs,
d’éliminer les inconnues indésirables et d’obtenir les relations recherchées.
Les équations obtenues par fermeture cinématique peuvent se retrouver par dérivation des
équations géométriques et angulaires. Il s’agira de choisir donc entre les méthodes
géométriques et cinématiques.
Un mécanisme est cinématiquement plan si tous les solides étudiés sont en mouvement plan
de même normale z1 entre eux
Conséquences :
• Toutes les vitesses sont contenues dans des plans de normale z1 ,
• Les vitesses de rotation sont normales au plan (suivant z1 ),
• Un mécanisme comportant une liaison hélicoïdale n’est pas plan.
• Le torseur cinématique d’un mouvement plan présente dans le cas général 3 inconnues
cinématiques au maximum contre 6 pour un mouvement quelconque.
• Chaque fermeture cinématique apporte 3 équations scalaires :
o Fermeture sur les vitesses de rotation en projection suivant z1
o Fermeture sur les vitesses en un point en projection suivant x1 et y1
• Une résolution graphique peut être mise en place.
Le torseur d’un mouvement plan est un glisseur car ∀M Ω S2 /S1 . VM,S2 /S1 = 0 (automoment nul)
Un torseur glisseur possède un axe central // Ω où les vitesses sont nulles. On parle d’axe
instantané de rotation.
r
ωS2 /S1 .z1
∀ I ∈ axe central, on a : {V 2 1 }= r
I
0
A tout instant, le mouvement plan est un mouvement de rotation d’axe (I, z1 )
Le C.I.R. de (S2) par rapport à (S1) est donc déterminé Les vitesses sont proportionnelles
par l'intersection des normales aux vecteurs vitesse de au rayon.
deux points quelconques de (S2) par rapport à (S1).
B
V1/0
VB
2/0 VB
A
2/1
V1/0 B
VB
A
1/0
V A,1 / 0 • AB = V B ,1 / 0 • AB V B , 2 / 0 = V B , 2 / 1 + V B ,1 / 0
VC , 2 / 0 = VC , 3 / 0
C C
2 3 2 3
D D
B B
1 VB , 2 / 0 4 1 4
V D ,3 / 0 E
A E A
Première équiprojectivité : VB , 2 / 0 • BC = VC , 2 / 0 • BC
Deuxième équiprojectivité : VD ,3 / 0 • DC = VD ,3 / 0 • * DC
Le sommet de VC , 2 / 0 est obtenue par l’intersection des deux droites issues de l’application des
équiprojectivités.
III LA STATIQUE
Le Principe Fondamental de la Statique (PFS) est un cas particulier du Principe Fondamental
de la Dynamique (PFD) vu en 2ème année.
Pour le PFS, la variation de vitesse d’un solide dans un référentiel galiléen est nulle. Pour le
PFD, cette variation de vitesse n’est pas nulle …
Une première modélisation consiste donc à introduire un vecteur densité de forces définie sur
un surface ou un volume suivant le type d’action mécanique.
Par intégration, il est possible de modéliser une action mécanique par un torseur des actions
mécaniques (modélisation globale).
uuuuuuuur
RS1→ S 2 résultante des AMs de S1 sur S2
uuuuuuuuuuur
M A, S1→ S 2 moment en A des AMs de
X L12
uuuuuuuur 12
f M ,1→2 densité de force en M de S1 { S1→S 2 } Y12
τ = M12
Z N12
sur S2 (dirigé vers 2) uuuuuuu uuuuuuuuuur
{ 12 {
uuuuuuuur uuuuuuuur r
d f M ,1→2 = f M ,1→2 . dS RS 1→ S 2 A, urx , uuyr , urz
M A , S 1→ S 2
i i i
FT ≤ f FN
FT opposé et de même direction que VM , S / S
• Si glissement 2 1
FT = f FN
Le vecteur densité de force ne peut pas sortir d’un cône de demi angle au sommet ϕ tel que
f = tan ϕ
La liaison ne dissipe alors pas d’énergie. Le torseur des actions mécaniques est obtenu par
dualité avec le torseur cinématique.
Exemple : Liaison pivot
z
1
Ω x 0 X1→2 0
2 O { }
V2/1 = 0 0
{ }
F1→ 2 = Y1→2 M1→2
0 0R Z N1→2 R
O O 1→2
x
y
Enumérer les efforts connus (poids, effort extérieur résistant,…) et les efforts recherchés. Les
autres actions mécaniques sont donc placées automatiquement dans la catégorie : « non
recherchées ».
Les torseurs des actions mécaniques ont alors la forme simplifiée suivante:
X −
T(S1→S2) = Y −
Les valeurs représentées par - ne sont pas nécessairement nulles
mais on n'en tient pas compte dans le problème étudié.
− N
O R
Les torseurs statiques des liaisons planes ont alors les formes suivantes:
X −
r
- articulation = liaison pivot ou pivot glissant d'axe (A, z ): T(S1→S2) = Y −
− 0
A R
A A
A B
Lorsqu'un système en équilibre est soumis à deux forces, ces
deux forces sont colinéaires, égales et opposées. FA FB
r r r r FC
FA + FB + FC = 0
<=> → r → r r
AB Λ FB + AC Λ FC = 0
→ r → r
Pour vérifier la deuxième équation, il faut que les deux vecteurs AB Λ FB et AC Λ FC soient
→ r r → r
parallèles. Or AB Λ F B est perpendiculaire au plan (P1)=(A, B, F B ) et AC Λ F C est
r
perpendiculaire au plan (P2)=(A, C, FC ). Ces deux plans doivent donc être parallèles. (A)
r
F
appartient aux deux plans (P1) et (P2), ces deux plans sont donc confondus. (A), (B), (C), C
r
et FB sont dans un même plan.
r r
FC et FB sont coplanaires mais non parallèles, ils se coupent donc en un point (I).
r r r r r r r I
FA FB FC FA + FB + FC = 0
→ r + → r + → r = {0} <=> → r r B
I
IA ΛFA I IB ΛFB I IC ΛFC IA Λ FA = 0 FA
A
FB
r → C
Pour vérifier l'équation de moment, il faut que FA = λ . IA
FC
Pour qu'un solide (S) soumis à trois forces non parallèles soit en
équilibre, il faut que ces trois forces soient coplanaires, I
concourantes et de somme nulle
FB
A B
FA
FC
C
r r r r r r B
FA FB FC FA FB FC A
r + r + r = r + → r + → r = {0} FB
A
0 B 0 C 0 A 0 AB ΛFB AC ΛFC FA C
A A
r r r r r r
FA FB FC FA FB FC
r + r + r = r + → r + → r = {0} FC
A
0 B 0 C 0 A 0 AB ΛFB AC ΛFC
A A
r r r r
FA + FB + FC = 0
<=> → r → r r
AB Λ FB + AC Λ FC = 0
Lorsqu'un solide (S) en équilibre est soumis à trois forces dont deux d'entre elles sont
parallèles, il faut que la troisième soit coplanaire et parallèle et que la somme des trois forces
soit nulle ainsi que le moment de ces trois forces.
FA
A B
- FB C
FC
III.6.2.c Bilan
Pour qu'un solide soumis à trois forces soit en équilibre par rapport à un repère galiléen, il faut
et il suffit que ces forces soient :
• coplanaires,
• parallèles ou concourantes,
• à somme nulle et a somme des moments nulle.
Un champ de moment est un champ de vecteur pour lequel il est possible de vérifier la
uuuur uuur uuuur ur uuur ur uuuur
relation suivante: V(M) = V(N) + MN ∧ U = V(N) + U ∧ NM .
Un champ de vecteur est équiprojectif ssi ∀ M , N appartenant à l'espace affine (ε), la relation
uuuur uuuur uuur uuuur
suivante est vérifiée: V(M) . MN = V(N) . MN
Attention ! Ajouter deux torseurs dont les éléments de réduction sont exprimés en des points
différents n’a aucun sens.
Remarque : Le moment est donc toujours perpendiculaire à la résultante et il est nul sur l’axe
central.
Remarque : Cette décomposition n’est pas unique. Elle l’est si on impose la condition
ur ur
supplémentaire C colinéaire à R . On parle alors de « décomposition canonique ». Dans ce
cas, L’axe central du torseur est le même que l’axe central du glisseur issu de la
décomposition. Le moment du glisseur est bien-sûr nul sur l’axe central. Le moment du
ur
torseur sur l’axe central, colinéaire à la résultante, est égal au moment C du couple issu de la
décomposition.
ur
C
ur
C
ur
C
ur
C
ou