Fang Dandan These UTBM
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Fang Dandan These UTBM
projection thermique
Dandan Fang
Universitéde Franche-Comté
THESE
Présentée pour obtenir le grade de
Par
Dandan FANG
Soutenue le 8 Décembre 2010
DIAGNOSTIC ET ADAPTATION
DES TRAJECTOIRES ROBOTIQUES EN
PROJECTION THERMIQUE
Membres du jury
Rapporteur :
M. Rainer GADOW, Professeur, Universitéde Stuttgart, Stuttgart
M. Eric BUSVELLE, Professeur, Universitéde Bourgogne, Auxerre
Examinateur :
M. Philippe LUTZ, Professeur, Universitéde Franche-Comté, Besançon
M. Philippe CHARLES, Product Manager, ABB France, Saint-Ouen l'Aumône
M. Ghislain MONTAVON, Professeur, Universitéde Technologie de Belfort-Montbéliard, Belfort
M. Sihao DENG, Enseignant-Chercheur, Universitéde Technologie de Belfort-Montbéliard, Belfort
M. Hanlin LIAO, Professeur, Universitéde Technologie de Belfort-Montbéliard, Belfort
Remerciements
Ce sont pour vous les premières lignes à lire avant bien d’autres. Pour moi, ce sont les
dernières à écrire. Celles-ci pour rappeler qu’une thèse n’est pas seulement un mémoire
d’une centaine de pages mais avant tout un travail qui n’aurait pu être mené à bien sans
l’aide de nombreuses personnes. Celles-ci n’apparaissent pas forcément toutes dans le
manuscrit. Je vais donc essayer ici de les remercier. Avant de commencer, je tiens àpréciser
que je vais sans doute involontairement en oublier certaines. D’avance, je leur prie de bien
vouloir m’en excuser.
Je tiens à remercier l’ensemble des membres du jury pour avoir accepté d’examiner ce
travail. Plus particulièrement, je remercie à Monsieur le professeur Philippe LUTZ pour
m’avoir fait le plaisir de présider le jury et Monsieur le professeur Rainer GADOW et
Monsieur le professeur Eric BUSVELLE pour l’attention particulière portée au manuscrit en
leur qualitéde rapporteurs.
Je souhaite exprimer également ma gratitude envers Monsieur Sihao DENG qui m’a
conseillébeaucoup tout au long de cette étude. Il a facilitéet encouragéle bon déroulement
de cette thèse. Il m’a aidé non seulement dans les recherches mais aussi dans la vie
quotidienne.
Je tiens à remercier la société ABB qui fournit la plateforme robotique sur laquelle j’ai
fait cette étude. Je remercie spécialement Messieurs Philippe CHARLES, Philippe URIOT
chez ABB pour les suggestions de développement et pour le support technique apportésur
cette plateforme.
Je ne saurais terminer sans remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont
facilité et encouragé le bon déroulement de cette thèse, notamment Monsieur Christian
ADAM pour son aide précieuse lors du travail de projection, Messieurs Christophe VERDY,
Rodolphe BOLOT, Pierre-Laurent CODDET pour ses aides concernant les corrections
exquises da ma thèse. J’exprime aussi ma reconnaissance à tous les membres de l’équipe du
LERMPS pour leurs sympathies et encouragements.
Un dernier merci à ma famille ainsi qu’à mes amis pour leur soutien indéfectible.
Voilà, mission accomplie, mais pour vous, c’est maintenant que les choses sérieuses
commencent, bonne lecture et bon courage, …
SOMMAIRE
Introduction .................................................................................................................... 1
I
1.3.2 Programmation par langage ............................................................................30
1.3.3 Programmation graphique ..............................................................................31
1.4 Etat de l’art de programmation robotique en projection thermique .....................33
1.5 RobotStudio™ 4 ...................................................................................................40
1.5.1 Fonctions du RobotStudio™ 4 .......................................................................40
1.5.2 Inconvénients de la génération des trajectoires pour la projection thermique41
1.5.3 Thermal Spray Toolkit (TST).........................................................................42
1.6 Objectif des travaux ..............................................................................................42
Références .....................................................................................................................44
II
2.6.2.2 Etalonnage de la position de pièce ........................................................73
2.6.3 Paramètres de projection en APS ...................................................................73
2.6.4 Résultats expérimentaux.................................................................................74
2.7 Conclusions ..........................................................................................................76
Référence ......................................................................................................................77
III
4.4.3 Méthodes de calcul des angles de rotation ...................................................111
4.5 Installation de l’axe externe sur site ...................................................................112
4.5.1 Matériaux nécessaires ...................................................................................112
4.5.2 Combinaisons de l’axe externe avec le système du robot ............................113
4.6 Expérimentation .................................................................................................114
4.6.1 Etalonnage ....................................................................................................114
4.6.1.1 Etalonnage du CDO............................................................................. 114
4.6.1.2 Etalonnage du Repère-Utilisateur pour l’axe externe rotatif ............... 114
4.6.1.3 Calibration de la position de la pièce .................................................. 115
4.6.2 Protocoles expérimentaux ............................................................................115
4.6.3 Projection avec la trajectoire verticale .........................................................116
4.6.4 Projection avec la trajectoire horizontale .....................................................119
4.6.4.1 Vérification de la vitesse du CDO relative .......................................... 119
4.6.4.2 Epaisseur du dépôt ...............................................................................120
4.6.5 Conclusions des expérimentations ...............................................................123
Références ...................................................................................................................124
IV
LISTE DES FIGURES
V
Sulzer-Metco F4-MB (b) torche plasma Sulzer-Metco F4-MB (c) torche
plasma Sulzer-Metco F2 (d) torche àflamme oxyacétylénique Castollin
DS-8000............................................................................................... 53
Figure 2.2 Cellule dans RobotStudio™.................................................................... 54
Figure 2.3 Singularité du bras à lieu à l’intersection du poignet et de l’axe 1 ......... 54
Figure 2.4 Singularité du poignet a lieu lorsque l’axe 5 est de 0 degré ................... 55
Figure 2.5 Interface du VSTA .................................................................................. 56
Figure 2.6 Différentes formes des surfaces àrevêtir ................................................ 57
Figure 2.7 Interface de TST...................................................................................... 58
Figure 2.8 Organigramme du programme ................................................................ 58
Figure 2.9 Processus de création d’une trajectoire sur une surface triangulaire (a)
choix de la direction du balayage (b) intersection avec le plan
orthogonal (c) courbes obtenues (d) points (e) trajectoire avec les
orientations des points (f) trajectoire ................................................... 59
Figure 2.10 Exemples de trajectoires sur des surfaces polygonales ......................... 60
Figure 2.11 Processus de créer la trajectoire sur une surface ronde irrégulière (a)
choix de la direction du balayage (b) intersection avec le plan
orthogonal (c) courbes et points (d) trajectoire avec les orientations des
points ................................................................................................... 61
Figure 2.12 Exemple de trajectoires sur les surfaces ronde et ovale ........................ 62
Figure 2.13 Premier type de surfaces courbes .......................................................... 62
Figure 2.14 Processus de création d’une trajectoire parallèle sur le premier type de
surfaces courbes (a) choix de la direction du balayage (b) courbes
parallèles obtenues (c) points et leur orientations (d) trajectoire parallèle
............................................................................................................. 63
Figure 2.15 Processus de création d’une trajectoire verticale sur le premier type de
surfaces courbes (a) choix de la direction du balayage (b) courbes
parallèles obtenues (c) points et leur orientations (d) trajectoire verticale
............................................................................................................. 64
Figure 2.16 Exemples de trajectoires sur le premier type de surfaces courbes ........ 64
Figure 2.17 Deuxième type de surfaces courbes ...................................................... 65
Figure 2.18 Processus de création d’une trajectoire sur le deuxième type de surfaces
courbes (a) deux bords (b) plusieurs segments (c) courbe fermée
obtenue par l’intersection (d,e,f) points et leur orientations (g)
trajectoire ............................................................................................. 66
Figure 2.19 Exemples de trajectoires sur le deuxième type de surfaces courbes ..... 67
Figure 2.20 Calculer les vitesses du CDO ................................................................ 68
VI
Figure 2.21 Trajectoire sur un trapèze ...................................................................... 70
Figure 2.22 Vitesse du CDO simulée pour une passe .............................................. 71
Figure 2.23 (a) CDO défini après la modélisation du montage (b) CDO réel ......... 72
Figure 2.24 Points d’approche du CDO de l’outil .................................................... 73
Figure 2.25 Etalonnage de la position de pièce ........................................................ 73
Figure 2.26 Dépôt final sur la pièce ......................................................................... 74
Figure 2.27 Epaisseur du dépôt ................................................................................ 75
Figure 2.28 Vitesse du CDO réelle ........................................................................... 76
Figure 3.1 (a) Pièce avec un grand angle (b) trajectoire avec un grand angle ......... 82
Figure 3.2 (a) Un montage classique de la torche plasma F4 (b) simulation dans
RobotStudio™ ..................................................................................... 84
Figure 3.3 Mouvement (angle de rotation) des 6 axes en fonction du temps avec le
montage classique de la torche (a) axe 1-3 (b) axe 4-6 ....................... 85
Figure 3.4 Vitesse angulaire des 6 axes avec le montage classique de la torche...... 86
Figure 3.5 (a) Montage modifiéde la torche (b) simulation dans RobotStudio ....... 87
Figure 3.6 Mouvement (angle de rotation) des 6 axes avec le montage modifiéde la
torche (a) axe 1-3 (b) axe 4-6 .............................................................. 87
Figure 3.7 Vitesse angulaire des 6 axes avec le montage modifiéde la torche ........ 88
Figure 3.8 (a) Trajectoire avant modification de l’angle (b) trajectoire après
modification de l’angle ........................................................................ 90
Figure 3.9 Vitesse du CDO simulée (a) montage classique de la torche (b) montage
modifiéde la torche ............................................................................. 90
Figure 3.10 Vitesse du CDO simulée (a) avant modification et (b) après modification
............................................................................................................. 92
Figure 3.11 Environnement de projection ................................................................ 94
Figure 3.12 Vitesse du CDO réelle (a) sans torche et (b) avec la torche et les câbles
............................................................................................................. 95
Figure 3.13 Epaisseur de chaque prélèvement le long de la trajectoire ................... 96
Figure 3.14 Angle de projection ............................................................................... 97
Figure 3.15 Microstructure du dépôt (a) angle de projection à90 degrés (b) angle de
projection à60 degrés .......................................................................... 98
Figure 4.1 Axe externe de translation ..................................................................... 103
Figure 4.2 Axe externe de positionneur Irbp 5000L............................................... 104
Figure 4.3 Deux types de mouvements (a) rotation continue (b) rotation indexée 104
Figure 4.4 La pièce géométrique ............................................................................ 105
VII
Figure 4.5 Création du système d’axe externe manuellement dans RobotStudio™ 5
........................................................................................................... 105
Figure 4.6 Création du système d’axe externe (Robot IRB 2400 et axe externe Irbp
5000) automatiquement dans RobotStudio™ 5................................. 106
Figure 4.7 Repère objet attachéàun axe externe rotatif ........................................ 107
Figure 4.8 Définir la valeur d’axe externe ............................................................. 107
Figure 4.9 Exemple de création d’une trajectoire verticale sur une pièce (a) choisir la
surface (b) choisir l’axe de rotation et premier point (c, d) générer des
points (e, f) générer la trajectoire verticale ........................................ 109
Figure 4.10 Exemple de création d’une trajectoire horizontale sur la pièce (a) deux
bords (b) plusieurs parties (c) intersection avec un plan (d) courbes
fermées obtenues (e) points sur la première courbe (f) trajectoire
horizontale ......................................................................................... 110
Figure 4.11 Calcul de l’angle de rotation (a) par théorème du cosinus (b) par les
vecteurs consécutifs ........................................................................... 112
Figure 4.12 Eléments nécessaires à l’installation ................................................... 112
Figure 4.13 Schéma de connexion.......................................................................... 113
Figure 4.14 Définitions des points d’un axe de rotation ........................................ 114
Figure 4.15 Calibration de la position de la pièce .................................................. 115
Figure 4.16 Robot IRB 2400/16 muni d’une torche F4 et l’axe externe ................ 115
Figure 4.17 (a) Simulation dans RobotStudio™ 5 (b) simulation dans RobotStudio™
4 (c) projection sur site (d) résultat de projection ............................. 117
Figure 4.18 (a) Vitesse du CDO réelle (b) épaisseur du dépôt en 2D (c) épaisseur du
dépôt en 3D ....................................................................................... 118
Figure 4.19 Vérification de la vitesse du CDO relative ......................................... 119
Figure 4.20 (a) Vitesse du CDO calculée (b) vitesse du CDO réelle ..................... 120
Figure 4.21 (a) Simulation dans RobotStudio™ 5 (b) trajectoire vue au-dessus
dans RobotStudio™ 4 (c) projection réelle (d) résultat de projection
........................................................................................................... 121
Figure 4.22 (a) Vitesse du CDO réelle (b) épaisseur du dépôt en 2D (c) épaisseur du
dépôt en 3D correspondant aux points sur la trajectoire ................... 123
VIII
LISTE DES TABLEAUX
IX
X
Introduction
Introduction
Dans le domaine de projection thermique les robots sont de plus en plus utilisés pour
remplacer les opérateurs humains travaillant dans les milieux dangereux, difficiles et pour
assurer la qualitéde revêtement. Les robots peuvent être programmés de deux façons : par
apprentissage et par la programmation hors-ligne. La programmation par apprentissage ne
garantit pas une bonne qualité de revêtements, en particulier pour la pièce de forme
complexe car il est facile d’introduire des erreurs humaines. Il existe une tendance à
programmer le robot hors-ligne, en utilisant le fichier CAO de la surface àrevêtir [1]. La
technique de programmation hors ligne peut réduire le temps de programmation, traiter des
pièces de formes complexes et simuler les mouvements pour éviter un éventuel accident ;
collisions entre le robot et les pièces ou les objets dans l’environnement.
Le but de cette étude est de développer une nouvelle extension TST basée sur
RobotStudio™ 5 pour 1) générer la trajectoire en fonction de la forme de la pièce et des
paramètres cinématiques tels que la distance de projection, l’orientation normale à la surface,
le débordement, le pas de balayage etc., 2) améliorer la trajectoire en vertu de la
1
Introduction
Enfin, le dernier chapitre présente les conclusions de cette étude et montre la voie pour
des développements futurs.
2
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Chapitre 1
3
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
4
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
La projection thermique est une technique selon laquelle un revêtement est générésur
une surface afin d’optimiser ses caractéristiques et de la protéger de phénomènes tels que
l’usure, la corrosion, l’érosion…
5
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Les coûts des équipements sont relativement faibles et portables pour la plupart des
procédés.
La sollicitation thermique minimale du substrat qui peut de plus être gérée par une
optimisation des trajectoires.
Les dépôts présentent toujours de la porositéet pour certaines applications elle peut
être indésirable.
L’adhérence entre le dépôt et le substrat est faible par rapport à d’autre procédés, par
exemple, le brasage.
6
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
La distance entre la buse et le substrat est comprise entre 100 mm et 200 mm (afin que
la poudre ait un temps de séjour suffisamment long pour être fondue). Le diamètre d’impact
de jet est de 10 mm à 20 mm. Ces paramètres (la distance de projection et le diamètre
d’impact de jet) sont très importants pour la programmation robotique.
Un arc électrique est généré entre deux fils dégageant une température importante
(environ 6000℃ dans l’air à pression atmosphérique variant selon le matériau utilisé et
l’intensité de courant choisie) faisant fondre le métal des fils. Un jet de gaz comprimé (Air,
N2, Ar), situé dans l’axe du point de création de l’arc, propulse le métal fondu sur le substrat.
L’un des avantages de ce procédé est que deux fils de nature différente peuvent être utilisés
simultanément pour produire un pseudo alliage. Les propriétés des dépôts obtenus sont
généralement meilleures que pour la projection àla flamme argon acétylénique, en raison
d’une vitesse de particules plus élevée [7].
Projection plasma
La source de chaleur utilisée est un plasma thermique crée par l’ionisation partielle d’un
mélange de gaz plasmagènes. Le mélange de gaz généralement utilisé pour former
l’atmosphère plasmagène est constitué d’argon ou d’azote avec de l’hydrogène ou de
l’hélium. Le jet plasma constitué de gaz dissociés et partiellement ionisés, émerge de la
tuyère à grande vitesse (1000 m/s) et à haute température (15000℃) [8,9]. Tous les
matériaux y compris les plus réfractaires, peuvent ainsi être fondus.
7
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Projection àfroid
Le choix entre les différents procédés se fait : selon les caractéristiques du substrat (sa
résistance à la chaleur en particulier), selon la matière à déposer (sa forme, son caractère
conducteur, sa température de fusion, etc.) et selon les caractéristiques du dépôt à obtenir
(épaisseur, porosité, dureté, etc.).
8
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
9
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
voisins) [2]. Ces paramètres peuvent avoir une influence sur le rendement de dépôt, sur la
température du substrat, sur la morphologie des lamelles et des dépôts, sur le
positionnement des dépôts et sur la qualitédes dépôts [15,16]. Les paramètres cinématiques
sont contrôlés directement par le robot appliqué en projection thermique. La Figure 1.2
indique les paramètres cinématiques.
En général, pour maintenir l’uniformité du dépôt, la vitesse doit être constante sur tout
le substrat si le pas de balayage est constant. Le pas de balayage peut varier sur une surface
complexe, donc la vitesse doit être modifiée selon le pas de balayage. Par ailleurs, pour la
pièce en rotation, la vitesse de balayage de la torche doit changer en fonction du rayon
rotationnel pendant la projection (Figure 1.3).
10
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
11
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Une fois que la distance de projection est établie, elle doit être maintenue constante
pendant tout le procédéde projection. Une distance de projection constante peut assurer un
dépôt de qualitéhomogène.
12
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Une distance de projection élevée permet d’augmenter le temps de vol des particules
dans le jet et celui de réaction avec l’atmosphère environnement. Si la distance de projection
est trop grande, elle augmente le refroidissement des grains et entraîne une mauvaise
adhérence (Figure 1.5). Mais si la distance est trop faible, elle crée des turbulences, des
pertes, des défauts d’adhérence, et une surchauffe du dépôt. Une valeur optimale de la
distance de projection doit permettre d’établir une valeur de température juste des particules
et doit être maintenue tout au long de la trajectoire àeffectuer [20,21,22].
Une valeur optimale du pas de balayage doit permettre d’établir une texture fine de la
13
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
surface du dépôt. Si la valeur est trop élevée, on peut voir qu’il existe encore des espaces
sans dépôt entre chaque passe voisine. Si la valeur est trop petite, le substrat sera surchauffé
puis déformé, et le dépôt sera moins homogène. En général, une valeur de pas de balayage
variant entre 5 mm à15 mm est souvent utilisée dans le procédéAPS.
Les procédés de projection thermique induisent des apports de chaleur intenses par àla
fois l’impact du jet de plasma (cas d’un procédé APS par exemple) et le flux de particules
projetées (ensemble des procédés) sur la surface du substrat. La tenue et la fiabilité des
dépôts élaborés par projection thermique ne sont pas seulement déterminées par les
propriétés intrinsèques des matériaux, leurs propriétés physiques ou la topographie de la
surface, mais dépendent aussi de la compatibilitémécanique et chimique entre le revêtement
et le substrat. De par l’énergie thermique apportée par le jet de plasma et (ou) le flux de
particules, des contraintes résiduelles sont générées lors de la construction du revêtement.
La Figure 1.7 (a) montre le champ de température instantané pendant la projection sur la
rotule d’une pièce et la Figure 1.7 (b) montre la distribution de contraintes résiduelles [23].
La tenue d’un dépôt est souvent caractérisée par les liaisons dépôt/substrat, la microdureté,
la porosité et la distribution des contraintes résiduelles. Généralement, les revêtements
acceptables sont caractérisés par une bonne adhérence, une compatibilitéentre le substrat et
le dépôt ainsi qu’une faible porosité (bien qu'il existe des applications pouvant exiger une
porositéélevée).
14
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Les contraintes résiduelles représentent un point essentiel àla bonne tenue du dépôt. Ce
point a été étudiénotamment au travers des articles suivants [24-27] qui représentent une
revue bibliographique sur la modélisation et la prévision des contraintes résiduelles et des
déformations engendrées.
15
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
robot.
La manipulation manuelle est couramment utilisée dans le grand chantier, par exemple,
la projection de dépôt d’aluminium, de zinc sur les infrastructures par les procédés de
flamme ou l’arc-fil (Figure 1.8). Pour ce genre de traitement, on ne peut pas faire autrement
à cause de la grande dimension des pièces à traiter. Pour la projection sur des pièces de
faibles dimensions, il existe encore, de moins en moins, dans certains ateliers, la
manipulation manuelle, qui présente des inconvénients [28] :
16
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Pour des pièces de formes beaucoup plus complexes, l’emploi d’un robot industriels 6 axes
est nécessaire (Figure 1.9). Cette tendance à l’automatisation des installations est également
due aux nuisances inhérentes aux procédés (bruit, poussière, chaleur...).
L’avantage le plus important du robot est la souplesse dans son mouvement, il permet
de faire une projection sur les pièces de formes complexes, comme les aubes de turbine.
Lors de l’utilisation du robot, la trajectoire enregistrée peut être répétée et modifiée
facilement avec précision. Le plus important est que l’épaisseur du dépôt soit uniforme.
17
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
1.2.1 Introduction
Le robot industriel est le robot qui, par sa robustesse et ses caractéristiques techniques,
peut être utilisédans un processus de fabrication industriel et dans des conditions difficiles
et dangereuses propres àcertains milieux industriels. Plusieurs caractéristiques du robot sont
attrayantes dans un environnement industriel. Les avantages souvent cités sont la diminution
du coût du travail, l’augmentation de la précision et de la productivité, la flexibilité accrue
par rapport à des machines spécialisées, et les travaux répétitifs, ennuyeux ou dangereux
sont effectués par des robots.
Selon les domaines d’application, les robots industriels peuvent être répartis suivant
plusieurs catégories [31] :
Robot de manutention
18
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
connu.
Robot d’opération
Robot d’assemblage
Fixation : Assemblage permanent d’objets avec mise en œuvre d’un procédé de jonction
définitive : collage, soudage, rivetage…
Robot de mesure
Le type le plus universel est le robot multi-joint (robot articulé) en industrie. Ce robot
possède six articulations de rotation générale, un grand espace de travail, et peut porter une
charge relativement élevé (plus puissant). On s’intéresse à ce type de robot en projection
thermique ; et c’est principalement ce type de robot que l’on présentera dans les paragraphes
suivants.
1.2.2.1 Structure
19
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
20
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Comme toutes les machines, un robot doit avoir une source d’énergie qui alimente des
moteurs. Comme la source d’énergie peut être variée (pneumatique, hydraulique ou
électrique), les moteurs peuvent être de différentes natures eux aussi (vérin, moteurs
électrique…). Des actionneurs mettent en mouvement les articulations d’un système
mécanique articulé par l’intermédiaire de transmissions – qui démultiplient les mouvements
des moteurs et multiplient les couples. Le système mécanique est la partie la plus originale
du robot. Le système mécanique articulé a pour vocation de mouvoir un outil fixé à son
extrémité distale. C’est en fait cet outil qui va modifier l’environnement, c’est-à-dire
exécuter la tâche demandée au robot [33].
Source
d’énergie
Système de
Apprentissage Actionneurs
commande
Transmissions
Exécution
Système de la tâche
mécanique
articulé
Boucle de
régulation 1 Capteurs
internes
Boucle
Capteurs
réflexe 2
externes
locaux
Boucle de
Capteurs
raisonnement 3
externes
Boucle de globaux
supervision 4
Figure 1.12 Schéma du principe de fonctionnement d’un robot, avec ses différentes
boucles de contrôle commande
21
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Puisque l’on veut que le robot fasse un travail déterminé, il faut pouvoir le contrôler
c’est-à-dire le doter d’un système de commande qui ne saurait faire quoi que ce soit sans
recevoir d’informations sur l’état instantané du robot ; ce qui oblige ce dernier àse doter de
capteurs internes – qui mesurent surtout les valeurs des différentes articulations et leurs
variations mais aussi, si nécessaire, et quand c’est possible, d’autres paramètres utiles : état
des flexibilités, fréquences de vibrations, forces internes engendrées par le mouvement…
De la même manière, ce système de commande doit connaitre l’état de l’environnement,
c’est-à-dire l’ensemble des paramètres qui le caractérisent à chaque instant et qui sont en
relation avec l’exécution de la tâche. Ces informations sont fournies par des capteurs dits
externes (qui assurent donc la perception de l’environnement). La Figure 1.12 présente le
fonctionnement d’un robot dans un système robotique de principe.
Le nombre d’axes est généralement compris entre 2 et 3 pour les manipulateurs simples
et entre 3 et 6 pour les robots programmables [34]. Le nombre d’axes détermine les degrés
de libertédu manipulateur. Avec moins de six degrés de liberté, le bras ne peut pas atteindre
tous les points dans son environnement de travail avec une orientation arbitraire. Certaines
applications telles qu’atteindre les environs ou la partie postérieure d’un objet ont besoin de
plus de six degrés de liberté. La difficulté de contrôler un manipulateur augmente
rapidement avec le nombre d’axes. Un manipulateur ayant plus de six axes est considéré
comme un manipulateur redondant cinématiquement. Les robots utilisés dans cette étude
sont des robots àsix degrés de liberté, que sont les modèles de robot ABB : IRB 2400/16 et
IRB 4400/45.
L’espace de travail est limité par la géométrie du manipulateur ainsi que par des
contraintes mécaniques sur les articulations. Par exemple, une articulation rotoïde peut être
22
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
La forme et la taille de l’espace de travail sont très importantes, le robot peut ne pas
finir la tâche lorsque quelques points sur la trajectoire sont dans l’espace de travail où
l’organe terminal n’arrive pas [34]. Il est préférable de mettre la trajectoire dans le milieu
d’espace de travail habile afin que le robot puisse exécuter correctement la tâche. La Figure
1.13 illustre l’espace de travail pour le robot IRB 2400/16.
Figure 1.13 Espace de travail pour le robot IRB 2400/16 (dimensions en mm)
La capacité de charge est conditionnée par la taille du robot et par la puissance des
actionneurs. Suivant les tâches, les charges que les robots peuvent être amenés àdéplacer,
sont très variables. Il peut s’agir de petites pièces mécaniques sur une ligne d’assemblage,
d’un pistolet de projection ou d’une pince à souder ou, à l’inverse, de pièces relativement
23
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
lourdes en manutention. Pour des raisons de sécurité, la capacitéde charge est mesurée àla
plus grande vitesse du robot [35].
Aujourd’hui, les robots industriels les plus puissants supportent des charges de l’ordre
de plusieurs centaines de kilogrammes. Ils sont très utilisés pour la manutention ou pour
traiter une grande surface de soudage. Pour l’application de projection thermique, la plupart
des charges sont limitées, de l’ordre de 10 à 60 kilogrammes fonctions de la nature de la
torche utilisée. La capacité du robot IRB 2400/16 est 16 kilogrammes, elle du robot IRB
4400/45 est 45 kilogrammes.
La capacité d’un robot à déplacer rapidement son effecteur dans l’espace de travail est
une caractéristique importante de son utilisation dans une cellule de production. Comme
pour la charge, les performances en vitesse dépendent de la taille, de la puissance et de la
spécificité du robot. Elles dépendent aussi du fait que tous les axes ne présentent pas
nécessairement les mêmes performances dynamiques [36].
Normalement, les fabricants offrent la plus grande vitesse de chaque axe et la vitesse
maximale de l’organe terminal. Toutefois, si la vitesse de travail est plus grande le robot
prendra plus de distance pour augmenter ou diminuer la vitesse. Le robot ne peut pas
atteindre une très grande vitesse (par exemple environ 800 mm/s) quand la distance entre
deux positions n’est pas suffisamment grande (< 10 mm).
La précision d’un robot manipulateur est une mesure de la distance entre la position
réelle du robot et la position souhaitée dans l’espace de travail. La précision est affectée par
des erreurs de calcul, la précision du système mécanique, les effets de flexibilitéet un grand
nombre d’autres effets dynamiques et statiques. C’est essentiellement pour cette raison que
les robots sont conçus avec une grande rigidité[37]. Des processus différents demandent des
précisions différentes du robot en industrie (voire le Tableau 1.2).
24
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Dans les programmes du robot, toutes les positions sont définies dans un système de
coordonnées (ou repère) particulier. Ce système de coordonnées peut àson tour être liéàun
autre système de coordonnées. La Figure 1.14 illustre des différents systèmes de
coordonnées utilisés dans un système robotisé.
Si le robot est monté à l’envers, ou si plusieurs robots travaillent au sein d’une même
zone de travail dans un atelier, il est utile de définir un système de coordonnées d’atelier. On
remarquera que le système de coordonnées d’atelier coïncidera avec le système de
25
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Le système de coordonnées de l’outil est utilisé pour redéfinir le CDO après que l’outil
soit montésur le robot (Figure 1.15).
26
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Figure 1.16 Deux configurations de bras différentes sont utilisées pour obtenir la
même position et la même orientation
Figure 1.17 Deux configurations de poignet différentes sont utilisées pour obtenir la
même position et la même orientation
27
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
La connaissance des caractéristiques d’un robot sont très importantes pour définir la
stratégie de sa programmation. Par exemple, l’IRB 4400 (ABB) est un robot compact
extrêmement rapide pour la manutention de charges moyennes (voire le Tableau 1.3 et la
Figure 1.18). Sa polyvalence le rend adapté à une large gamme d’application. Sa capacité de
charge de 60 kg, ou de 45 kg, permet généralement la manutention de deux pièces àla fois.
Sa structure mécanique rigide et équilibrée assure des mouvements rapides et précis dans
toute la zone de travail. La flexibilité de l’IRB 4400 lui permet d’être bien approprié aux
applications nécessitant vitesse et polyvalence [39].
28
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Une trajectoire effectuée par l’organe terminal du robot est constituée d’un certain
nombre de points précis, placés à des endroits judicieusement choisis par l’opérateur. La
méthode de programmation par apprentissage est actuellement la méthode la plus utilisée
industriellement, en particulier en projection thermique.
29
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
vers la position souhaitée. Lorsque la position souhaitée est atteinte, elle est mémorisée dans
une série d’instructions de mouvement (Figure 1.19). Il est facile de réaliser et de
programmer en concordance avec les positions réelles des équipements et des pièces.
30
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Elle nécessite une appréciation quantitative de données physiques, ce qui rend cette
programmation moins intuitive que la programmation par apprentissage.
Basée sur l’utilisation des langages de programmation et des simulateurs graphiques, les
systèmes de programmation graphique tendent à réduire le temps d’occupation du robot
pour la programmation des tâches. Il est intéressant en effet de ne pas arrêter le travail en
cours du robot. Le principe est donc de préparer la tâche sans utiliser le robot lui-même,
puis de charger le programme ainsi réalisé, dans la mémoire du système de commande du
robot (Figure 1.21). Pour obtenir une certaine visibilité de l’exécution future de la tâche, on
peut faire appel àun système de CAO robotique qui permet de simuler les mouvements du
robot, d’éviter les collisions et donc de prévoir au mieux le bon déroulement réel de la
future tâche en vue tridimensionnelle (par exemple la planification des trajectoires sans
collisions, la recherche d’une meilleure posture du robot pour une tâche donnée, etc.). Le
système CAO est de plus un système de programmation unique pouvant être utilisé pour
plusieurs robots : cela permet éventuellement de réduire le coût du travail.
31
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Il est possible de trouver beaucoup de logiciels qui travaillent avec cette méthode,
comme RobotStudio™, Robguide, Workspace, Igrip. Normalement, chaque constructeur
développe des logiciels spécifiques pour ses robots [23].
La programmation des robots peut se faire sur des sites CAO déjà largement
implantés pour d’autres types d’études (notamment en construction automobile,
chantiers navals, aéronautique…).
32
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
La réalisation de revêtements sur des pièces de géométries complexes, par exemple les
ailettes de turbine à gaz, a augmenté au cours des dernières années. L’utilisation de
programmes robots précis devient nécessaire pour assurer une régularité d’épaisseur et une
homogénéitéde structure du revêtement. La qualitédes revêtements élaborés par projection
thermique est fonction des paramètres de projection, la cinématique torche/substrat en étant
un des plus importants. La génération de la trajectoire représente une part importante du
travail avec les robots industriels. Pour des pièces de forme complexe, la programmation
hors-ligne devient indispensable. Dans ce cas, la méthode la plus couramment utilisée est la
programmation graphique à l’aide d’un logiciel de programmation hors-ligne.
Les trois principales méthodes de programmation robotique utilisées pour générer des
trajectoires en projection thermique sont présentées ci-après :
Il s'agit d'un processus de programmation en ligne., La torche et son montage sont tout
d’abord installés sur le poignet du robot. Les mesures des données nécessaires sont
effectuées avec le pupitre d’apprentissage dans la cabine du robot. L’opérateur place le CDO
vers chaque position souhaitée pour définir la trajectoire. Lorsqu’une position souhaitée est
atteinte, elle est mémorisée dans une série d’instructions de mouvement. Ainsi, l’opérateur
bouge le CDO point par point selon la direction de balayage. Dans ce processus, la distance
de projection doit être maintenue constante et l’orientation du jet doit être normale à la
surface sur tous les points de la trajectoire. Si la pièce est assez simple, comme une pièce
plate demandant seulement deux points sur chaque côtéde balayage, la trajectoire peut être
totalement définie manuellement dans la cabine de projection.
Ce processus est utile et rapide lorsque la géométrie de la pièce est simple. En pratique
cette méthode est actuellement la méthode la plus utilisée en projection thermique.
33
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Si la pièce est un peu plus complexe et nécessite de nombreux points pour définir la
forme de la trajectoire, comme une pièce présentant une courbe régulière par exemple, on
peut définir une partie des points sur le premier balayage en cabine et la trajectoire complète
peut ensuite être générée à l'aide de logiciels tels que MATLAB (par exemple) selon les
données mesurées qui comprennent principalement les coordonnées cartésiennes (x, y, z),
les orientations des points exprimées par les quaternions, les vitesses du CDO etc.
La Figure 1.22 montre la génération d’une trajectoire par apprentissage et par langage
sur une pièce courbe [23]. La géométrie de la pièce est assez simple, il est donc possible de
définir la forme de la trajectoire juste à l’aide de quelques points. La Figure 1.22 (b)
présente les coordonnées des points obtenues sur le premier balayage par apprentissage. Les
coordonnées des points suivants sur la trajectoire peuvent être calculées facilement, dans la
mesure où il est juste nécessaire de changer la valeur de Z fonction du pas de balayage
(Figure 1.22 (c)). Au final, toutes les coordonnées sont écrites dans le langage du robot.
34
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Analyse de la pièce
Courbes de balayage
Trajectoire robotique
Simulations du procédé
Non
Condition adaptée
Oui
Programme robot
Téléchargésur site
Essai
Non
Ok
Oui
Application
35
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Il s'agit d'un processus de programmation hors ligne. La trajectoire robotique peut être
générée en utilisant les données géométriques de la pièce [41]. La Figure 1.23 montre le
diagramme des étapes suivies pour la génération d’une trajectoire avec la méthode de
programmation graphique en projection thermique. Les détails de chaque étape seront
exprimés dans les paragraphes suivants.
Les paramètres opératoires sont classés en plusieurs groupes selon les études publiées :
les paramètres énergétiques, les paramètres d’injection de la poudre, les paramètres
cinématiques et divers. Ces paramètres peuvent être soit directement contrôlés (vitesse de la
torche, distance de projection, pas de balayage, etc.), ou indirectement contrôlés (vitesse et
température de particules en vol, etc.).
Ces paramètres peuvent avoir une influence sur le rendement de projection (ratio entre
la part de matériau constituant le dépôt relativement àla quantitéde matière effectivement
utilisée), sur les transferts de chaleur plasma/substrat, sur l’épaisseur du dépôt, sur les
contraintes résiduelles, sur la qualité des dépôts etc. Suivant le procédé et les
caractéristiques de dépôt souhaitées, les paramètres opératoires sont différents.
Florin-Iuliu TRIFA et al. ont étudiéles interactions entre les paramètres opératoires et
les caractéristiques du dépôt, ce qui permet de choisir les meilleurs paramètres adaptés
[16,17]. Sofiane GUESSASMA et al. ont développé un système intelligent basé sur la
logique floue pour assister le choix des paramètres en fonction des caractéristiques de dépôt
36
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
souhaitées [42,43].
Figure 1.24 Méthode de maillage (a) pièce CAO (b) maillage (c) trajectoire [23]
37
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Figure 1.25 Méthode de coupage (a) pièce CAO (b) coupage sur la pièce
38
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Simulation du procédé
Cinématique du robot
Thermique de projection
39
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
1.5 RobotStudio™ 4
RobotStudio™ 4 est un logiciel puissant d’ABB qui permet de simuler et de
programmer hors ligne des systèmes robot à l’aide d’un PC standard fonctionnant sous
Windows. RobotStudio™ 4 est fondé sur le système de commande virtuel d’ABB qui est
une copie exacte du logiciel réel (S4C ou S4C plus) qui commande un robot en production.
Il est ainsi possible d’effectuer des simulations très réalistes à l’aide de programmes de
robots réels et de fichiers de configuration identiques à ceux utilisés dans l’atelier. Le
système de commande virtuel contient également un pupitre mobile virtuel d’apprentissage,
qui permet de manipuler le robot simulé de la même façon qu’un vrai robot [60].
Des cellules robotisées et des stations peuvent être créées, programmées et simulées à
l’aide de RobotStudio™ 4 [61].
RobotStudio™ 4 peut facilement importer des données géométriques dans les formats
CAO les plus courants tels qu’IGES, ACIS (standard), STEP, Jupiter et VDAFS. En
travaillant avec des données exactes, le programmeur est capable de générer des
programmes robot plus précis, qui favorisent l’obtention d’une meilleure qualité de produit.
40
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
Simulation de la trajectoire
Les simulations exécutent l’ensemble des programmes de robot sur les systèmes de
commande virtuels, de la même façon que lorsqu’ils sont exécutés sur des contrôleurs réels.
Les mouvements des 6 axes du robot peuvent être visualisés. Si le robot ne peut pas
exécuter le mouvement en suivant la trajectoire pendant la simulation, c’est parce que la
valeur de certains axes a dépassé sa limite. RobotStudio™ 4 permet aussi de détecter la
collision en affichant ou signalant les collisions et les risques de collision de certains objets
de la station.
Les programmes robot sont généralement stockés dans les systèmes exécutifs sur les
systèmes de commande virtuels dans RobotStudio™ 4. Le fichier programme (.mod ou .prg)
est enregistré dans le PC après la simulation dans RobotStudio™ 4, puis il est chargé par la
commande du robot directement sans aucune modification.
projection thermique
En fait, la trajectoire de projection thermique est désignée par les valeurs des
paramètres cinématiques ; c’est-à-dire que les points forment les courbes, et les orientations
des points déterminent l’angle de projection, la distance entre deux courbes constitue le pas
de balayage, et les débordements définissent la distance entre le coté de la surface et
l’extrémité de la trajectoire. Si ce processus était manuel, il serait très laborieux et inefficace.
Donc, le LERMPS (Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur les Matériaux, les Procédés
41
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
et les Surfaces) a développé une trousse à outils «Thermal Spray Toolkit » adaptée à la
projection thermique.
TST est une extension logicielle intégrée dans RobotStudio™ 4. Elle est composé de
trois modules : PathKit, ProfileKit et MonitorKit [2].
Le dernier module est appelé "MonitorKit", c’est un module extérieur qui peut
communiquer avec le robot et capturer le déplacement du robot en temps réel durant le
processus de projection. Pour contrôler visuellement la trajectoire robot, le logiciel est
dessiné dans un espace en 3D sur l’écran. Il est possible d’avoir toutes les données sur la
trajectoire, comme la vitesse du CDO, la position et l’orientation de chaque point. Ce
résultat peut être exportédans un fichier de test. Une comparaison entre la vitesse réelle et
conçue est aussi fournie par MonitorKit.
42
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
ne peut pas continuer àdévelopper des fonctions pour la génération de la trajectoire sur la
pièce de forme complexe avec RobotStudio™ 4.
RobotStudio™ 5 a été distribué par ABB qui vise au nouveau système de commande
IRC5, il est largement amélioré par rapport à la version RobotStudio™ 4, par exemple : la
nouvelle interface d’utilisateur est plus moderne, il permet plus de langage (C# et
VisualBasic) pour l’extension logicielle, la fonction CAO est plus puissante etc.
Malheureusement, TST n’est pas compatible avec RobotStudio™ 5, Donc, une nouvelle
extension logicielle sous RobotStudio™ 5 est nécessaire et des améliorations des fonctions
du TST seront envisagées en même temps.
43
Chapitre 1 : Généralité de projection thermique et de robot
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48
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Chapitre 2
49
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
50
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
L’outil, constitué par la torche, et son montage doivent être modélisés afin de définir la
position du CDO. Les objets environnants sont ajoutés pour l’aide au positionnement de la
pièce et les aspects sécurité lors des mouvements du robot. La pièce est définie pour
permettre la création de la trajectoire robot. Lors de la création de trajectoires, les positions
sont basées sur la géométrie de la pièce.
51
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
de création de solides et d’opérations booléennes, les objets simples qui ne disposent pas de
fichiers CAO peuvent être aisément créés. Si l’objet est géométriquement trop compliqué, il
doit avoir été modélisé préalablement à partir d’un système de CAO pour être ensuite
importé dans RobotStudio™ 5. La modélisation des pièces intervenant dans la
programmation hors-ligne peut donc être générée soit dans RobotStudio™ 5, soit importée
dans RobotStudio™ 5 à partir de logiciels de CAO conventionnels [3].
52
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Figure 2.1 Modélisation de l’outil et définition du CDO (a) torche plasma Sulzer-Metco
F4-MB (b) torche plasma Sulzer-Metco F4-MB (c) torche plasma
Sulzer-Metco F2 (d) torche à flamme oxyacétylénique Castollin DS-8000
Certaines positions au sein de la zone de travail du robot peuvent être obtenues à l’aide
d’un nombre infini de postures du robot permettant de positionner et d’orienter l’outil. Ces
positions, que l’on appelle points singuliers (singularités), constituent un problème pour le
calcul des angles du bras du robot à partir de la position et de l’orientation de l’outil [4].
53
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
54
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Lors d’un mouvement articulaire, le robot n’éprouve aucun problème à traverser des
points singuliers. Lors d’une trajectoire linéaire ou circulaire à proximité d’une singularité,
les vitesses pour certaine articulation (1, 4 et 6) peuvent être très élevées. Pour ne pas
dépasser les vitesses maximales d’articulation, la vitesse en trajectoire linéaire se retrouve
réduite.
Il convient donc d’éviter de disposer la pièce de telle façon que le robot se trouve dans
une position proche d’un point singulier.
projection thermique
Une trajectoire est une suite de positions avec des instructions de déplacement àsuivre
pour le robot. Une trousse à outil (TST) a été développée sous RobotStudio™ 5 pour créer
des trajectoires complètes automatiquement, comprenant des positions et des instructions de
déplacement, le long d’une pièce [5-12]. L’orientation des positions est par défaut normale à
la surface ce qui est le cas le plus fréquent en projection thermique.
55
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
RobotStudio™ 5 utilise Microsoft Visual Studio Tools for Applications (VSTA) comme
environnement de développement intégré (IDE), permettant aux utilisateurs avancés
d’étendre et de personnaliser ses fonctionnalités. Cependant quelques limitations existent
pour créer l’Add-in avec VSTA à cause du générateur de proxy Microsoft. Certaines
approches ne peuvent fonctionner comme par exemple une méthode ayant un type de
tableau en paramètre [3]. La Figure 2.5 présente l’interface du VSTA dans RobotStudio™5.
56
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Amélioration de la trajectoire
Cinq programmes ont été développés ; ils sont classés selon la forme de la surface à
revêtir : la surface polygone, la surface ronde, le premier type de la surface courbe, le
deuxième type de la surface courbe et la surface courbe avec l’utilisation d’un axe externe
(Figure 2.6).
57
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Créer la trajectoire
58
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
La surface polygonale constitue la forme la plus simple. La trajectoire peut être générée
par la programmation en ligne, mais ce n’est pas très efficace en termes de précision et de
rapidité pour enregistrer tous les points. A l’aide de ce programme, la trajectoire peut être
générée en quelques secondes dès que les paramètres sont entrés. La méthode principale
utilisée est :
Figure 2.9 Processus de création d’une trajectoire sur une surface triangulaire (a)
choix de la direction du balayage (b) intersection avec le plan orthogonal
(c) courbes obtenues (d) points (e) trajectoire avec les orientations des
points (f) trajectoire
La Figure 2.9 montre le processus de la création d’une trajectoire sur une surface
triangulaire. Tout d’abord, un bord est choisi pour déterminer la direction du balayage pour
la projection puis un point pour signaler le côtépour lequel la trajectoire va débuter (Figure
59
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
2.9 (a)). Un plan généralement orthogonal àla surface triangulaire àrevêtir est crééàpartir
du bord choisi pour l’intersection avec la surface triangulaire (Figure 2.9 (b)). Une ligne
droite est donc obtenue suite àcette intersection. Le plan est décaléselon la valeur du pas de
balayage pour obtenir une série de lignes successives (Figure 2.9 (c)). Ces lignes sont
ensuite prolongées des deux cotés selon la valeur de débordement permettant de définir les
points de la trajectoire (Figure 2.9 (d)). L’orientation pour ces points est définie et ils sont
ensuite classés dans l’ordre chronologique du balayage (Figure 2.9 (e)). La trajectoire est
finalement obtenue (Figure 2.9 (f)).
60
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
La Figure 2.10 montre les trajectoires crées par ce programme sur différentes formes de
pièces polygonales. Les trajectoires respectent la forme géométrique des pièces et
permettent, notamment en limitant les débordements hors de la pièce, de limiter la
consommation de poudre et le temps de projection. Ce programme permet ainsi de créer des
trajectoires sur toutes les pièces polygonales importées dans la station de travail sous
RobotStudio™ 5.
TST permet de traiter toutes les surfaces qui ont un contour courbe. La méthode est
presque identique àcelle employée pour une pièce polygonale sauf dans la façon de choisir
de la direction de balayage. Une fois qu’un point sur le contour de la surface est choisi, la
direction de balayage est définie par la tangente sur ce point. La Figure 2.11 illustre le
processus de la création de la trajectoire sur une surface aux contours arrondis.
Figure 2.11 Processus de créer la trajectoire sur une surface ronde irrégulière (a)
choix de la direction du balayage (b) intersection avec le plan orthogonal
(c) courbes et points (d) trajectoire avec les orientations des points
TST permet de créer la trajectoire sur toutes les pièces àbords arrondis qui se trouvent
dans toute la zone de travail de la station. La Figure 2.12 montre les trajectoires crées sur
une surface ronde et une surface ovale.
61
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
En principe, il est très difficile de réaliser une trajectoire pour la projection thermique
sur les pièces courbes car la trajectoire sur une surface courbe n’est plus une ligne mais une
courbe. Plusieurs points sont nécessaires sur la courbe pour maintenir la même distance de
projection. Par ailleurs, l’orientation de la torche, qui doit être perpendiculaire àla surface,
est différente en chaque point. Il est donc presque impossible de créer manuellement une
trajectoire sur ce type de pièce.
Le premier type de surfaces courbes est défini par une zone de projection se composant
par une surface en modèle 3D (Figure 2.13). Cette surface peut être sélectionnée en cliquant
62
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
dans la fenêtre de graphique 3D. On peut utiliser la même méthode qui est appliquée àune
surface plate :
La Figure 2.14 montre le processus de création d’une trajectoire parallèle sur le premier
type de surface. Un bord est initialement choisi comme la direction de balayage puis un
point se trouvant sur le bord (présenté en sphère d’ici) permet ainsi de générer une ligne de
référence. Cette ligne est divisée en plusieurs segments selon la valeur du pas de balayage.
Une série de courbes parallèles est obtenue par l’intersection d’un plan créé et la surface de
pièce. Les points présentés en sphère sont générés sur les intersections de courbes en
fonction du paramètre «pas de position». L’orientation de chaque point est par défaut
normale àla surface àrevêtir.
Figure 2.14 Processus de création d’une trajectoire parallèle sur le premier type de
surfaces courbes (a) choix de la direction du balayage (b) courbes
parallèles obtenues (c) points et leur orientations (d) trajectoire parallèle
TST permet aussi de créer la trajectoire verticalement sur ce type de surface (Figure
2.15).
63
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Figure 2.15 Processus de création d’une trajectoire verticale sur le premier type de
surfaces courbes (a) choix de la direction du balayage (b) courbes
parallèles obtenues (c) points et leur orientations (d) trajectoire verticale
64
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
TST a ainsi permis de créer des trajectoires sur plusieurs surfaces courbes. La Figure
2.16 illustre quelques exemples.
Comme il n’est pas possible de choisir l’ensemble de toutes les surfaces dans la zone à
revêtir, une autre méthode est appliquée :
La courbe fermée = Objet (La pièce à revêtir) ∩ Objet (un grand rectangle)
La Figure 2.18 montre la création d’une trajectoire sur le deuxième type de surfaces
courbes. Cette surface àrevêtir se compose de deux surfaces, une partie plate et une partie
convexe. Dans un premier temps, deux bords de la pièce sont créés manuellement afin de
définir la zone de projection, et puis les deux bords sont divisés en plusieurs segments selon
la valeur du pas de balayage. Ensuite, l’intersection d’un plan avec la pièce à revêtir permet
d’obtenir des courbes fermées sur lesquelles les points et les orientations sont créés. Les
points sont finalement classés afin d’aboutir à une trajectoire.
65
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Figure 2.18 Processus de création d’une trajectoire sur le deuxième type de surfaces
courbes (a) deux bords (b) plusieurs segments (c) courbe fermée
obtenue par l’intersection (d,e,f) points et leur orientations (g) trajectoire
66
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
67
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Mais le pas de balayage sur une pièce courbe n’est plus toujours le même car la
morphologie complexe conduit à obtenir des courbes d’enveloppe ayant des espacements
variables. Dans ce cas, il convient de faire varier la vitesse du CDO en fonction de la valeur
du pas de balayage pour obtenir un dépôt avec une épaisseur constante. Il est cependant à
signaler que la valeur du pas de balayage ne doit pas excéder une valeur limite au delàde
laquelle le recouvrement du cordon n’est plus suffisamment assuré sous peine d’obtenir des
manques en épaisseur.
Pour calculer la vitesse du CDO, la même quantitéde points doit être créée sur toutes
les courbes. En théorie, la vitesse du CDO est inversement proportionnelle au pas de
balayage. Les vitesses du CDO sont calculées en se référant à la vitesse du CDO pour le
premier point (v0 mm/s) qui est défini par l’utilisateur (Figure 2.20) ; cette vitesse est
recalculée pour les points qui ont des pas de balayage plus larges.
v1 d 2
(Eq. 2.1)
v2 d1
68
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
La vitesse du CDO est un des paramètres le plus important en projection thermique car
elle influence directement l’épaisseur du dépôt. Dans certain cas, il peut exister une chute de
la vitesse du CDO sur les pièces de type courbe. Il est donc nécessaire d’analyser les
mouvements cinématiques des 6 axes du robot et puis d’optimiser le mouvement du robot
pour maintenir la même vitesse du CDO lors de la simulation de la trajectoire.
2.6 Expérimentations
CDO
Une trajectoire a été conçue pour vérifier la méthode de calcul des vitesses du CDO.
Afin d’éviter les variations de vitesse du CDO causée par la cinématique du robot, une pièce
plate simple a été choisie. En l’occurrence, le trapèze a semblé le plus approprié pour
vérifier ces vitesses calculées. La trajectoire a ainsi été générée automatiquement sur un
trapèze aux dimensions nominales 93 x 149 x 200 mm (Tableau 2.1 et Figure 2.21).
69
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
La vitesse du CDO est fixée à400 mm/s sur la bordure droite du trapèze. Les autres
vitesses sont calculées automatiquement par rapport au 400 mm/s et présentés dans le
Tableau 2.2. Les vitesses de débordement (1 et 11) ont été fixées à 600 mm/s avec un
débordement àgauche de 70 mm pour que le robot puisse accélérer àla vitesse 601 mm/s
(sur la ligne transversale N°2) et un débordement àdroite de 50 mm pour une vitesse visée
de 400 mm/s (sur la ligne transversale N°10). Le choix de l’espacement des points (pas de
position) dépend de la taille et de la morphologie de la surface. S’il est trop long, il n’y a pas
assez de points pour varier la vitesse d’où l’obtention probable d’une épaisseur non
régulière, mais, s’il est trop court, cela risque d’avoir une influence sur l’accélération du
robot. La valeur 22,4 mm a été choisie par un travail d’optimisation suite à l’exploitation de
résultats de différentes simulations effectuées dans RobotStudio™ 5. Normalement, le pas
70
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Vitesse de Vitesse de
débordement Vitesse calculée (mm/s) débordement
(mm/s) (mm/s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
600 601 566 534 506 480 457 436 417 400 600
650
Vitesse du CDO simulée
600
550
(mm/s)
500
450
400
350
300
0 30 52 79 104 127 150 171 188
Longueur d'une passe (mm)
2.6.2 Etalonnage
Dans cette étude, un robot programmable à6 axes (ABB IRB 2400/16) a étéutilisé. La
position du robot et ses mouvements sont toujours liés au système de coordonnées de l’outil
(CDO) et à l’orientation de l’outil. Afin d’obtenir une performance optimale, il est important
71
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Il est donc très important de synchroniser la définition du CDO entre le modèle virtuel
dans RobotStudio™ et la réalité. La Figure 2.23 montre le CDO virtuel dans RobotStudio™
et réel sur le site de projection.
Figure 2.23 (a) CDO défini après la modélisation du montage (b) CDO réel
On peut définir le CDO lorsque la torche est installée. Pour avoir un point de référence
précis, une pointe fixe est généralement disposée dans la zone de travail du robot. Une tige
dont la longueur correspond àla distance de projection est glissée dans la torche avec un
ajustement le plus précis afin que son orientation soit identique àcelle de la torche. Cette
tige est généralement conique en son extrémitépour obtenir le maximum de précision lors
de la définition du CDO. Différentes configurations sont possibles pour la déclaration d’un
CDO, celles par 4 points est décrite ici : la tige vient en contact avec l’extrémité de la pointe
selon quatre orientations différentes (Figure 2.24). A partir de ces 4 positions, le robot
calcule automatiquement le CDO.
72
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Un dépôt d’aluminium a été réalisé sur cette plaque en reprenant les paramètres
cinématiques définis antérieurement pour le cas du trapèze (Tableau 2.1). Les paramètres de
73
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
74
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
La Figure 2.27 montre les résultats de mesure correspondants et le Tableau 2.4 liste la
moyenne est l’écart type de l’épaisseur du dépôt. On constate que les moyennes des
épaisseurs longitudinales ((2), (3), (4)) fidèlement correspondent aux valeurs transversales
(1). L’écart type maximal est 30,4 µm, il signifie que l’épaisseur du dépôt apparaît donc
homogène sur toute la surface du trapèze.
75
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Les vitesses du CDO réelles ont été enregistrées par une carte d’acquisition fixée dans
le système de commande [1]. Il est ainsi constatésur une passe que le robot respecte bien la
vitesse programmée pour cette trajectoire (Figure 2.28).
500
450
400
350
300
0 26 52 76 98 120 141 163 184 204
2.7 Conclusions
Ce chapitre se concentre sur l’essentiel de la programmation hors-ligne appliqué à la
projection thermique, en particulier sur la génération de trajectoires en fonction de la forme
des pièces et le choix des paramètres cinématiques. Le nouveau module TST a été
développé sous RobotStudio™ 5 ; il comprend 5 programmes destinés à traiter différentes
formes de la pièce. TST permet de générer ainsi directement des trajectoires sur des pièces
présentant des morphologies hétéroclites, la vitesse du CDO étant calculée automatiquement
en fonction du pas de balayage.
Pour vérifier le respect par le robot des vitesses définies dans une application créée par
TST, un dépôt par le procédé APS a été réalisé. L’épaisseur du dépôt apparaît homogène et il
a été vérifié que le robot respectait correctement la consigne de vitesse du CDO imposée
dans le programme définissant la trajectoire. Le résultat de cette expérience prouve que TST
fournit une solution efficace pour garantir une épaisseur homogène du dépôt.
76
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
Référence
[2] D. Fang, S. Deng, H. Liao, C. Coddet. The improvements of Thermal Spray Toolkit,
extended software for robotic off-line programming. International Thermal Spray
Conference & Exposition 2010, Thermal Spray : Global Solutions for Future
Application (DVS-ASM), Singapore, May 2010, pp 522-526.
[5] A. Candel and R. Gadow. Trajectoire Generation and Coupled Numerical Simulation
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Spray Technology, Vol.18, 2009, pp 5-6.
[6] A. Candel, R. Gadow. Optimized multaxis robot kinematic for HVOF spray coatings
on complex shaped substrates. Surface&coatings technology, Vol.201, 2006, pp
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[7] H. Chen, W. Sheng, N. Xi, M. Song, Y. Chen. CAD-based automated robot trajectory
planning for spray painting of free-form surfaces. Industrial Robot : An International
Journal, Vol.29, 2002, pp 426-433.
[9] S. Deng, H. Liao, C. Zeng, C. Coddet. New functions of Thermal Spray Toolkit, a
software developed for off-line and rapid robot programming. Thermal Spray 2006 :
Building on 100 years of success, Pub.ASM International, Materials Park, Ohio,
USA, 15-18 May, 2006, pp 1437-1442.
[11] S. Deng, H. Liao, R. Bonnet, C. Zeng, C. Coddet. Real time monitoring of robot
trajectory in thermal spraying. Thermal Spray 2004 : Advances in technology and
77
Chapitre 2 : Planification de la trajectoire adaptée àla projection thermiqe en
fonction des paramètres cinématiques dans RobotStudio™ 5
78
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Chapitre 3
Amélioration de la trajectoire
79
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
80
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
La première est peut-être que les différents appareils fixés sur le poignet du robot ont
une grande inertie, ce qui peut empêcher le robot de respecter la vitesse conçue. Cela
signifie que la vitesse du CDO ne peut pas toujours atteindre la valeur prévue. Le poids de
tous les dispositifs fixés sur le robot, y compris la torche, le montage et les câbles ont été
mesurés, ce qui représente environ 9,7 kg au total dans nos expériences.
La seconde raison est qu’un changement rapide de l’orientation entre deux points
voisins conduit àun grand mouvement des axes, ce qui peut diminuer la vitesse reçue. La
81
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Figure 3.1 (b) présente la trajectoire qui a étégénérée par TST. Du point A au point B, la
distance est d’environ 55 mm, et la vitesse du CDO prévue est de 500 mm/s, donc le robot
doit passer ces deux points pendant 0,11 s. Cela signifie qu’il doit tourner de 90 degrés en
0,11 s pour combiner les mouvements des 6 axes. Cela devrait dépasser la limite de
performance du robot. Selon notre expérience, l’influence du poids des appareils sur la
vitesse du CDO est petite et il est difficile de résoudre ce problème. Donc, cette étude se
concentrera sur l’estimation des effets de la deuxième raison. Deux critères sont proposés
pour améliorer la trajectoire en vue de résoudre ce problème.
Figure 3.1 (a) Pièce avec un grand angle (b) trajectoire avec un grand angle
MQ
dt
0 (Eq.3.1)
l
82
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
w MQ i i
(Eq.3.2)
MQ i 1
m
______
A vitesse égale, si MQ est diminuéaprès amélioration, il prouve que le mouvement du
robot et le temps de projection sont diminués, l’efficacité du travail du robot est augmentée.
S
CV 100 % (Eq.3.3)
X
_
S est l’écart-type et x est la vitesse moyenne.
Si le CV diminue après amélioration, cela signifie la vitesse du CDO est plus constante
et que l’épaisseur du dépôt sera plus homogène.
Deux stratégies sont proposées pour améliorer la trajectoire dans la section suivante.
3.4 Stratégies
83
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
décideront la définition du CDO directement, car le CDO est défini comme le point
d’impact du jet sur la surface de la pièce pour la projection thermique [4]. Pour la même
trajectoire, les différentes définitions du CDO influenceront sur des distributions de charge
différentes à six axes. Cela veut dire qu’un petit changement de la définition du CDO va
changer les mouvements relatifs des six axes.
Figure 3.2 (a) Un montage classique de la torche plasma F4 (b) simulation dans
RobotStudio™
84
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Figure 3.3 Mouvement (angle de rotation) des 6 axes en fonction du temps avec le
montage classique de la torche (a) axe 1-3 (b) axe 4-6
Les vitesses angulaires des axes correspondant à chaque point de prélèvement sont
calculées par rapport àla Figure 3.3 et présentées dans la Figure 3.4.
AXE 1 AXE 2
Vitesse Angulaire
Vitesse Angulaire
120
140
120 100
(degré/s)
(degré/s)
100 80
80 60
60
40
40
20 20
0 0
0
0,6
2,3
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
2,18
0
0,12
0,24
0,36
0,48
0,6
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
2,18
2,3
85
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
AXE 3 AXE 4
Vitesse Angulaire
Vitesse Angulaire
120 300
100 250
(degré/s)
(degré/s)
80 200
60 150
40 100
20 50
0 0
0
0
0,6
2,3
0,6
2,3
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
2,18
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
2,18
Temps (s) Temps (s)
AXE 5 AXE 6
Vitesse Angulaire
Vitesse Angulaire
250 330
200 280
(degré/s)
(degré/s)
230
150 180
130
100
80
50 30
-20
0
0,6
2,3
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
2,18
0
0,12
0,24
0,36
0,48
0,6
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
2,18
2,3 Temps (s)
Temps (s)
Figure 3.4 Vitesse angulaire des 6 axes avec le montage classique de la torche
La performance de chaque axe est différente pour un robot àsix axes. Le Tableau 3.1
décrit la capacité maximale de rotation d’angle pour chaque axe du Robot IRB4400/45.
Comme le montrent la Figure 3.4 et le Tableau 3.1, les axes 4, 5 et 6 engendrent le plus
grand mouvement de la torche, l’axe 4 atteint sa limite de performance et l’axe 5 est proche
de son angle maximal. Ainsi, le but de l’amélioration consiste en une réorientation de la
torche afin de combiner les mouvements des axes 4 et 5 à l’axe 6 qui est plus flexible que
les autres axes, comme indiqué dans le Tableau 3.1. Il est clair que les changements
d’orientation de la trajectoire se passent dans le plan X-Y, donc, le mouvement de l’axe 6
86
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
devrait être déplacédans le plan X-Y àcet effet. La Figure 3.5 montre le montage modifié
de la torche et sa simulation dans RobotStudio™.
Figure 3.5 (a) Montage modifié de la torche (b) simulation dans RobotStudio
Figure 3.6 Mouvement (angle de rotation) des 6 axes avec le montage modifié de la
torche (a) axe 1-3 (b) axe 4-6
87
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
AXE 1 AXE 2
120
Vitesse Angulaire
Vitesse Angulaire
140
120 100
(degré/s)
(degré/s)
100 80
80 60
60
40
40
20 20
0 0
0
0,6
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
0,6
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
Temps (s) Temps (s)
AXE 3 AXE 4
120
Vitesse Angulaire
Vitesse Angulaire
200
100
(degré/s)
(degré/s)
80 150
60
100
40
50
20
0 0
0
0,6
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
0,6
0,12
0,24
0,36
0,48
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
Temps (s) Temps (s)
AXE 5 AXE 6
250 400
Angular Velocity
Vitesse Angulaire
350
200
(degree/s)
300
(degré/s)
150 250
200
100 150
100
50
50
0 0
0
0,12
0,24
0,36
0,48
0,6
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
0
0,12
0,24
0,36
0,48
0,6
0,73
0,85
0,97
1,09
1,21
1,33
1,45
1,57
1,69
1,81
1,94
2,06
Figure 3.7 Vitesse angulaire des 6 axes avec le montage modifié de la torche
Pour une vérification plus approfondie, Motion Quantité (MQ) a été utilisé pour
l’analyse de l’efficacité du travail du robot. Selon les équations Eq.3.2, MQ est égale à
31,03 avant modification et 18,35 après modification. Ce résultat montre que l’installation
de la torche améliorée peut conduire à une MQ moins importante par axe, et en plus
88
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
explique que le sacrifice de l’axe 6 conduit à une amélioration globale de sorte que
l’efficacité du travail du robot se trouve améliorée.
Cette méthode vise àmodifier la trajectoire qui contient un grand angle. Si la pièce a
une surface courbe avec un grand angle, comme illustrédans la Figure 3.1 (a), le robot doit
faire un brusque changement d’orientation lors du passage de la zone de grand angle, cela
entraîne une forte diminution de la vitesse du CDO. Ce changement rapide de l’orientation
de la torche doit être évité. Ainsi, il est nécessaire de changer progressivement l’orientation
de la torche afin de maintenir une vitesse linéaire constante. La méthode consiste àassigner
la déviation de l’orientation de la torche avant et après la zone de grand angle afin d’assurer
que le robot passe l’angle peu à peu. Cela se fait en changeant l’orientation du point après
avoir défini l’angle maximum entre chaque point voisin. L’angle de projection ne sera pas
conservéà90 degrés avec cette méthode, mais sera supérieur à45 degrés, et la vitesse du
CDO sera presque constante.
Pour cette application, une nouvelle fonction du TST a été développée pour la
détermination et la modification de la trajectoire [7]. Les étapes suivantes sont effectuées
par le programme TST : Tout d’abord, en choisissant le point de référence qui est sur le
centre de la trajectoire. Puis, en fixant la valeur de l’angle maximal entre deux points voisins.
La valeur est fixée à2 degrés dans cette expérience. Enfin, la nouvelle orientation de chaque
point qui satisfait la condition physique ci-dessus est calculée et exécutée automatiquement
par le programme.
La Figure 3.8 (a) montre la trajectoire avant modification de l’angle, et la Figure 3.8 (b)
décrit la trajectoire après modification. Il est clair que le mouvement de la torche devient
plus lisse après modification. Pour comprendre l’influence de la valeur de l’angle sur les
performances de l’algorithme, une pré-évaluation avec des paramètres variant de 1 à 10
degrés a été réalisée. On constate qu’un plus petit angle donne une trajectoire plus lisse, ce
qui contribue àla stabilisation de la vitesse du CDO, mais il augmente également le nombre
de points àréorienter. A partir des valeurs évaluées pour notre cas, 2 degrés semble être la
meilleure solution en fonction de la stabilitéde la vitesse du CDO et du nombre de point à
modifier.
89
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Figure 3.8 (a) Trajectoire avant modification de l’angle (b) trajectoire après
modification de l’angle
Le coefficient de variation (CV) a été utilisé pour traiter les données et comparer la
stabilitéde la vitesse du CDO simulée.
Figure 3.9 Vitesse du CDO simulée (a) montage classique de la torche (b) montage
modifié de la torche
90
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
La Figure 3.9 montre la variation de la vitesse du CDO simulée basée sur la première
proposition : modification de l’installation de la torche. Ces données proviennent de la
simulation de RobotStudio™. En raison de la limite de la performance du robot, la vitesse
du CDO maximale simulée est d’environ 350 mm/s alors que la vitesse du CDO prévue était
de 500 mm/s. Quand le robot passe la zone de grand angle, les vitesses du CDO diminuent
jusqu’à une valeur inférieur 100 mm/s. En comparant les Figure 3.9 (a) et Figure 3.9 (b), on
observe que suit à la modification, les vitesses du CDO simulées augmentent lors du
passage de la zone de grand angle.
la torche
CV 0,58 0,46
91
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Figure 3.10 Vitesse du CDO simulée (a) avant modification et (b) après modification
Ici, on utilise toujours la même méthode de traitement, le CV. Le Tableau 3.3 montre le
CV des deux résultats. Le CV après modification est beaucoup plus petit que celle avant
modification. Il indique que cette méthode est très efficace. Evidement, la vitesse du CDO
simulée dans la Figure 3.10 (b) est plus homogène en particulier lorsque la torche passe la
zone de grand angle.
92
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
CV 0,46 0,16
L’expérience est le meilleur critère pour tester l’effet de nos solutions. En outre,
RobotStudio™ n’est pas apte à vérifier la qualité du revêtement. Par conséquent, deux
projections APS sont réalisées après l’analyse de la simulation. Les expériences sont
préparées pour vérifier la deuxième méthode d’amélioration qui est plus efficace, donc, la
façon d’installation améliorée de la torche est appliquée directement dans les deux
projections. Une projection a étéfaite avec la trajectoire normale sur laquelle les angles de
projection sont tous de 90 degrés, l’autre projection était avec la trajectoire modifiée en
diminuant l’angle entre deux points voisins.
93
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
94
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Comme mentionnéci-dessus, le poids des appareils fixés sur le robot peut empêcher le
mouvement de ce dernier. Deux tests ont étéeffectués pour étudier l’effet de la charge. Les
vitesses du CDO réelles ont été enregistrées par une carte d’acquisition fixée dans le
système de commande [9]. Une vitesse a été enregistrée sans torche, et une autre avec la
torche et les câbles. Ces vitesses reflètent fidèlement l’influence de la charge. La Figure
3.12 montre ces deux vitesses.
Figure 3.12 Vitesse du CDO réelle (a) sans torche et (b) avec la torche et les câbles
A partir de ces vitesses enregistrées, on peut constater que la vitesse du CDO réelle avec
la torche est presque la même que celle sans la torche. Cela signifie que le poids ne ralenti
pas la vitesse du CDO. Mais ces deux vitesses ne sont que de 300 mm/s, c’est à dire
inférieure àla valeur conçue : 500 mm/s. Il est probable que la distance entre deux points
voisins soit trop courte pour permettre au robot d’accélérer à 500 mm/s. De toute façon,
l’influence de la charge est très mineure pour ce robot. Il n’est donc pas nécessaire de
95
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
considérer ce facteur lors de l’utilisation de ce robot. En outre, le robot utilisé dans cette
étude a une relativement grande capacitéàsupporter la charge, le robot peut supporter 45 kg
sur l’axe 6 et la torche et les câbles pèsent seulement 9,7 kg. Si le robot avait étéplus faible,
cette diminution de la vitesse aurait dûêtre prise en considération.
La pièce est divisée en plusieurs parties égales dans le sens de la trajectoire pour
mesurer et comparer l’épaisseur. La Figure 3.13 montre les épaisseurs avant et après
modification de l’angle.
On voit clairement sur la Figure 3.13, que le revêtement est très épais au centre avant
modification. L’épaisseur est d’environ 2 mm dans cette région tandis que l’épaisseur des
autres régions est d’environ la moitié de cette valeur. Cette zone correspond à la zone
concave oùla vitesse du CDO est très lente, comme indiquédans la Figure 3.10 (a).
L’épaisseur du revêtement n’a pas cette variation et est assez homogène après
modification. La Figure 3.14 montre l’angle de projection à chaque point de la trajectoire
après modification. Dans le domaine de la courbe A, la vitesse du CDO est presque la même,
l’angle de projection a été changé par rapport à la direction normale, et l’épaisseur du
revêtement est à peu près de 0,7 mm et presque uniforme. Le changement d’angle de
projection n’a pas beaucoup d’influence sur le rendement de dépôt pour ce matériau, c’est la
vitesse du CDO qui affecte l’uniformité du revêtement [10]. Dans la zone B1 et B2 de la
96
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
courbe, le revêtement est relativement épais par rapport à la zone A, ce qui est dû à une
diminution de la vitesse sur une courte période et cette diminution a été probablement
provoquée par le début de variation de l’angle de projection, comme indiqué dans la Figure
3.14. Cette variation sera étudiée et optimisée dans notre travail ultérieur. Globalement, le
revêtement est amélioré, même s’il y a deux petites variations.
Ici, le CV est utilisé pour analyser l’uniformité du revêtement. Tel que décrit dans le
Tableau 3.5, il est évident que le CV après modification est inférieur à celui d’avant
modification. Comme prévu, ce résultat indique que l’uniformité de l’épaisseur de
revêtement est améliorée par nos solutions.
97
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
mesurée par le logiciel d’analyse d’image (Scion Image). Cinq micrographies ont été
effectuées pour chaque échantillon, les valeurs sont indiquées dans le Tableau 3.6. Selon la
méthode statistique ANOVA F-test [11], la valeur F calculée àpartir de ces quatre porosités
est égale à1,1. Par rapport àla table des F-test des valeurs critiques, on retrouve un résultat
avec un niveau de signification de 28%, normalement si le niveau de signification est
supérieur à 5%, on peut déduire que ces 4 porosités n’ont pas de différence significative.
Cela signifie que l’angle de projection n’a pas ou a très peu d’influence sur la porosité.
1 2 3 4 5 Moyenne
Angle de projection 90° (%) 4,95 6,85 6,4 5,36 4,87 5,686
Angle de projection 80° (%) 5,31 5,67 3,1 4,19 3,99 4,452
Angle de projection 70° (%) 4,88 4,11 4,07 3,47 4,97 4,3
Angle de projection 60° (%) 3,81 2,7 3,5 6,05 7,06 4,624
La Figure 3.15 montre les images de revêtements prises par un microscope optique. Il
se trouve qu’il n’existe que très peu de différence entre les revêtements avec l’angle de
projection à90 °et 60 °.
Figure 3.15 Microstructure du dépôt (a) angle de projection à 90 degrés (b) angle de
projection à 60 degrés
98
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
3.7 Conclusions
La stabilité de la vitesse du CDO devient un facteur important pour réaliser un
revêtement de bonne qualité. Dans ce chapitre, la déviation de la vitesse du CDO de la pièce
qui a une surface courbe a été étudiée. Par conséquent, deux méthodes d’amélioration pour
maintenir la vitesse du CDO sont proposées après les analyses. La première est
l’amélioration de la façon d’installation de la torche ; de telle manière que l’axe le plus
flexible partage plus de quantitéde mouvement en vue de réduire la quantitéde mouvement
totale du robot. En outre, la conception de l’installation de la torche doit être adaptée à la
trajectoire concrète. Une autre proposition est de modifier l’orientation des points avant et
après la zone de la courbe pour distribuer ce grand angle sur la trajectoire entière. Les
simulations et les expériences sont mises en œuvre pour les différents scénarios. Les
conclusions de simulations et des expériences ont vérifié que ces deux méthodes peuvent
améliorer efficacement la qualitédu revêtement.
99
Chapitre 3 : Amélioration de la trajectoire
Références
[3] L. W. Tsai. Robot Analysis : The Mechanics of Serial and Parallel Manipulators.
Wiley, 1999.
[5] S. Deng, H. Liao, R. Bonnet, C. Zeng, and C. Coddet. Real Time Monitoring of
Robot Trajectory in Thermal Spraying, Thermal Spray : Advances in Technology and
Application, (Osaka, Japan), ASM International, 2004.
[8] Z. Govindarajulu, Elements of Sampling Theory and Methods, Prentice Hall, Upper
Saddle River, NJ, 1999
[10] F.I. Trifa, G. Montavon, C. Coddet. On the relationships between the geometric
processing parameters of APS and the AL2O3-TiO2 deposit shapes. Surface and
Coatings Technology, Vol.195, 2005, pp 54-69.
[11] W.S. George, G.C. William, Statistical Methods, 8th ed.,Wiley-Blackwell, 1989
100
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Chapitre 4
101
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
102
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Un axe externe peut être un axe externe de translation ou un positionneur [2]. Un axe
externe de translation est une unité mécanique qui déplace le robot ou la pièce le long d’une
translation. Il est plutôt employépour la fabrication industrielle en grande série. La Figure
4.1 présente une station avec un robot et un axe de translation dans RobotStudio™ 5.
Un axe externe de type positionneur ou axe externe rotatif est une unitémécanique qui
assure la préhension de la pièce et son déplacement (Figure 4.2). Les positionneurs font
tourner la pièce, verticalement, horizontalement ou selon plusieurs directions. Dans la
plupart de cas, des axes externes de type positionneur sont plus adaptés à la projection
thermique.
103
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Figure 4.3 Deux types de mouvements (a) rotation continue (b) rotation indexée
104
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Les axes externes de type positionneur utilisés en projection thermique sont des
constructions mécaniques très spécifiques. Il y a deux méthodes pour générer un système
robot avec un axe externe.
La première est la méthode manuelle : les modèles des composants mécaniques sont
créés manuellement (par exemple la base et le plateau rotatif) et puis un mécanisme d’axe
externe est construit en utilisant la fonction de RobotStudio™ 5 ‘Create Mechanism’ (Figure
4.5). Pour terminer, il convient d’ajouter un fichier de configuration dans le système virtuel
du robot qui prend en charge les paramètres de l’axe externe. Le repère d’axe externe est
normalement défini sur le centre du plateau relatif.
105
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
L’autre méthode plus simple est de commencer à partir d’une station vide et puis
d’importer un robot et un axe externe à partir de bibliothèques, par exemple un axe externe
IRBP5000L qui fournit la même cinématique de mouvement que celui de notre axe externe
présent sur site. Ensuite, à partir de l’implantation, RobotStudio™ 5 va paramétrer
l’ensemble (Figure 4.6).
Figure 4.6 Création du système d’axe externe (Robot IRB 2400 et axe externe Irbp
5000) automatiquement dans RobotStudio™ 5
Une fois que le système virtuel est créé, le positionneur IRBP5000L peut être mis en
service dans la station robotique. Les axes externes ne sont pas activés automatiquement, il
faut activer STN1 dans la liste de mécanismes (nommée d’axe externe virtuel) pour mettre
en route cet axe externe.
La première étape est de créer un nouveau repère objet. Le repère objet est très
important quand on utilise un axe externe car il est rattaché à cet axe externe. Le repère
objet représente généralement le porteur de pièce physique. Il est constitué de deux
systèmes de coordonnées : le repère utilisateur et le référentiel objet, ce dernier étant
référencé par rapport au repère utilisateur. Si aucun repère objet n’est indiqué, les positions
se rapportent à la valeur Wobj0 (0, 0 ,0). Si un repère objet est rattaché àun axe externe
rotatif, le robot détecte les positions du repère objet même lorsque l’axe externe déplace
celui-ci. La Figure 4.7 montre un repère objet qui est attachéàun axe externe.
Grâce aux repères objet, les programmes du robot peuvent être facilement ajustés à
l’aide d’un décalage de ce repère si l’emplacement de la pièce a été modifié. Par conséquent,
106
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
les repères objet peuvent être utilisés pour étalonner les programmes hors ligne.
107
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Lors de la création d’un système avec axes externes, les valeurs des axes externes
peuvent être modifiées. Dans une station, on peut définir jusqu’à six axes externes standards
pour un robot. Dans la Figure 4.8, l’axe 11 seulement est activité avec une valeur de 45
degrés.
La position du robot dans le programme RAPID est composée par plusieurs parties :
l’orientation de l’outil, exprimée sous forme de quaternion (q1, q2, q3, q4),
Lorsque le robot se déplace vers un point, l’axe externe se déplace également vers
l’angle stocké dans l’instruction. Il est nécessaire de définir un angle de rotation correct pour
chaque point quand l’axe externe est utilisé.
Une fois que le système virtuel avec l’axe externe de type positionneur a été créé, le
fichier de la pièce peut être importé. La pièce et le repère objet seront attachés sur le
positionneur. Les étapes de génération de la trajectoire sont les suivantes :
Choisir la surface au-dessus de la pièce (Figure 4.9 (a)), pour indiquer et calculer le
contour de la pièce.
108
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Assigner les valeurs de vitesse, les orientations et les angles de rotation àchaque
point. A la fin, joindre touts les points sur la trajectoire selon l’ordre indiqué
(Figure 4.9 (e) et (f)).
Figure 4.9 Exemple de création d’une trajectoire verticale sur une pièce (a) choisir la
surface (b) choisir l’axe de rotation et premier point (c, d) générer des
points (e, f) générer la trajectoire verticale
109
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Figure 4.10 Exemple de création d’une trajectoire horizontale sur la pièce (a) deux bords
(b) plusieurs parties (c) intersection avec un plan (d) courbes fermées
obtenues (e) points sur la première courbe (f) trajectoire horizontale
110
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Une autre solution pour cette pièce est de créer une trajectoire horizontale en génèrant
un mouvement continu de la torche sur la pièce combinéàla rotation de celle-ci par l’axe
externe. La même méthode que celle de la création d’une trajectoire sur une surface courbe
a étéutilisée. La Figure 4.10 présente le processus de la création de la trajectoire horizontale.
Dans un premier temps, deux bords doivent être créés manuellement puis ils sont divisés en
plusieurs parties selon la valeur de pas de balayage. Par exemple, 5 passes ont étédéfinies
sur la pièce présentée en Figure 4.10 (b). Un plan est crééautomatique pour couper la pièce
et une série de courbes fermées est obtenue par l’intersection entre la pièce et ce plan. Des
points sont ensuite crées à partir de courbe fermée en fonction de la valeur de pas de
position. L’orientation et l’angle de rotation sont calculés pour chaque point. A la fin, tous
les points sont insérés dans une trajectoire.
Dans ce cas, le mouvement de CDO est lié à celui de l’axe externe et la performance de
l’axe externe peut ainsi influencer la vitesse du CDO.
Il y a deux méthodes pour calculer les angles de rotation. La première méthode est un
calcul selon la relation avec le cosinus (Figure 4.11(a)). a est la distance entre le premier
point et le deuxième point sur la trajectoire, b est la distance entre le deuxième point et le
point de rotation, c est la distance entre le premier point et le point de rotation. A est l’angle
de rotation.
b2 c2 a 2
A arccos (Eq.4.1)
2bc
Après analyse des simulations des deux trajectoires créées avec ces deux méthodes dans
RobotStudio™ 5, il apparaît que le robot présente des mouvements et des réorientations de
la torche plus faibles avec la trajectoire réalisée par la seconde méthode car le CDO varie
peu après chaque rotation de la pièce. La seconde méthode de calcul des angles de rotation
est généralement utilisée dans la pratique.
111
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Figure 4.11 Calcul de l’angle de rotation (a) par théorème du cosinus (b) par les vecteurs
consécutifs
La Figure 4.12 montre tous les éléments nécessaires à l’installation de l’axe externe et à
son fonctionnement [4] :
112
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Variateur.
Le système de mesure peut contrôler jusqu’à sept axes en même temps. Le système de
mesure 1 peut compter jusqu’à deux cartes SMB, une utilisée pour le manipulateur du robot
(six axes) et l’autre pour un axe externe, généralement de translation ou de type positionneur.
Un exemple de système utilisant une armoire standard (s4c) pour la connexion d’un axe
externe est présentédans la Figure 4.13. Le robot peut prendre en charge sept autres axes
mais le langage RAPID limite toujours le nombre d’axes externes à six [5].
113
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
4.6 Expérimentation
4.6.1 Etalonnage
La première étape est toujours de définir le CDO. La méthode en ‘quatre points’ a été
employée (cf. chapitre 2).
114
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Figure 4.16 Robot IRB 2400/16 muni d’une torche F4 et l’axe externe
115
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Pour vérifier les effets des programmations des trajectoires verticale et horizontale,
deux projections APS ont été réalisées. Une poudre d’aluminium avec une distribution
granulométrique comprise entre 45 et 90 µm a été choisie. Ce dépôt peut s’éliminer
chimiquement par dissolution par la soude et permettre de multiples essais sur le support.
Une torche F4-MB a été montée sur un robot ABB IRB 2400/16. L’axe externe est installé
sous de la table (Figure 4.16).
La trajectoire verticale est créée par TST selon les paramètres cinématiques présentés
dans le Tableau 4.1. Il n’a pas été jugé nécessaire de faire la projection sur toute la surface
car l’opération consiste seulement à mesurer l’épaisseur sur la périphérie de la pièce, la
trajectoire a ainsi été conçue pour projeter jusqu’à mi-hauteur de la pièce. La trajectoire est
simulée dans RobotStudio™ 5 pour constater que si le robot peut atteindre tous les points.
Cependant, RobotStudio™ 5 est conçu pour simuler les trajectoires de robots de type IRC5
[7], il est donc nécessaire d’exporter la trajectoire dans RobotStudio™ 4 pour simuler le
robot de type S4C, de même type que celui utilisésur site. Le programme est ainsi exporté
116
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
et enregistré dans un fichier texte, et puis chargé dans RobotStudio™ 4 après modification
de quelques instructions spécifiques. La trajectoire est finalement simulée dans
RobotStudio™ 4.
La pièce a étésablée manuellement par pression avant la projection puis montée sur un
support afin de la surélever pour éviter la collision entre la torche et le plateau de rotation.
La Figure 4.17 (c) montre le dépôt final obtenu avec 15 passes de projection. Il est
observéque le dépôt est presque homogène.
Figure 4.17 (a) Simulation dans RobotStudio™ 5 (b) simulation dans RobotStudio™ 4
(c) projection sur site (d) résultat de projection
La vitesse du CDO réelle est obtenue par acquisition pendant la projection. La plupart
des vitesses réelles mesurées sont d’environ 500 mm/s sur la pièce, certaines vitesses sont
inférieures à500 mm/s àcause des accélérations et décélérations du robot (Figure 4.18 (a)).
L’épaisseur du dépôt est mesurée par courant de Foucault (Elcometer 256FN). Pour une
précision satisfaisante, la circonférence est divisée en 115 parties avec un intervalle de 5
117
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
mm. La Figure 4.18 (b) montre l’épaisseur du dépôt qui est presque uniforme. La moyenne
est de 633 µm ± 43. Une chute à400 µm apparaît sur le côtéanguleux de la pièce ; dans
cette zone, le rendement de projection est réduit en raison de l’incidence des particules sur
la surface qui n’est plus parfaitement normale. La Figure 4.18 (c) présente l’épaisseur du
dépôt sur la circonférence de la pièce en 3D.
Figure 4.18 (a) Vitesse du CDO réelle (b) épaisseur du dépôt en 2D (c) épaisseur du
dépôt en 3D
118
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
La vitesse programmée est 500 mm/s. Cependant, une caméra à très haute vitesse
d’acquisition aurait été nécessaire pour mesurer précisément la vitesse car le mouvement est
très rapide. La vitesse du CDO a ainsi étédiminuée à100 mm/s pour observer distinctement
la position du spot laser. Il est ànoter que cette réduction de 500 à100 mm/s a probablement
un impact sur le respect de la consigne de la vitesse par le robot. La Figure 4.20 présente la
vitesse du CDO calculée à partir de l’exploitation de la vidéo et celle mesurée par
119
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
acquisition sur le robot. Les deux vitesses ne sont pas identiques parce que la caméra n’est
pas assez précise, mais la moyenne est bien de 100 mm/s. La chute constatée à 60 mm/s
correspond au passage de la torche au niveau de la zone arrondie de la pièce où la rotation
de celle-ci est la plus prononcée. En conséquence, pour la vitesse de 100 mm/s, la vitesse du
CDO correspond bien à la vitesse relative avec l’utilisation de l’axe externe pour cet
exemple de pièce.
Figure 4.20 (a) Vitesse du CDO calculée (b) vitesse du CDO réelle
La projection a été réalisée sur toute la circonférence de la pièce sur une hauteur de
35,2mm (pas de 4,4 mm en 8 tours). Les paramètres de projection sont les mêmes que ceux
de la projection verticale. La trajectoire a été conçue pour débuter et terminer par le côté
anguleux de la pièce avec certain débordement pour avoir un dépôt uniforme. En effet, le
robot doit sortir de la pièce àchaque tour pour éviter une trop forte épaisseur sur la pièce au
niveau de cette zone anguleuse qui constitue une rupture géométrique forte. La réalisation
120
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
d’une trajectoire continue aboutirait à une sur-épaisseur sur cette zone. La Figure 4.21 (d)
montre le résultat de cette projection. Il apparaît que le dépôt est trop épais sur les côtés
proches de la zone anguleuse. Ceci peut être expliquépar deux raisons :
les distances d’entrée et sortie (50 mm) ne sont pas suffisantes pour accélérer ou
décélérer àla vitesse programmée de 500 mm/s,
le côté est en fait balayé avec un angle qui n’est pas normal à la surface afin de
réaliser un dépôt d’une qualité acceptable en extrémité de la zone anguleuse ; ceci
conduit à obtenir localement une épaisseur plus forte sur cette zone que sur les
autres positions.
Figure 4.21 (a) Simulation dans RobotStudio™ 5 (b) trajectoire vue au-dessus dans
RobotStudio™ 4 (c) projection réelle (d) résultat de projection
A partir des vitesses enregistrées, on peut constater que la vitesse du CDO réelle varie
beaucoup. La vitesse maximum est bien de 500 mm/s mais la plupart des vitesses est
121
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
inférieure àcette valeur. Il est probable que la distance entre deux points voisins (30 mm) ne
soit trop courte pour que le robot puisse accélérer à 500 mm/s. Si cette distance (pas de
position) est augmentée, alors la distance de projection ne peut plus être garantie car le
mouvement du robot est linéaire. L’autre raison pour le non respect de la vitesse
programmée peut être liée à la performance du robot fonctionnant avec l’axe externe. En
effet, même si l’axe externe n’était pas pris en compte, il serait très difficile d’atteindre 500
mm/s pour la vitesse du CDO en raison de la combinaison des 6 axes du robot. En utilisant
de plus l’axe externe, ceci rajoute une contrainte supplémentaire au robot et il devient plus
difficile d’atteindre la vitesse programmée sur cette pièce de forme complexe.
122
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Figure 4.22 (a) Vitesse du CDO réelle (b) épaisseur du dépôt en 2D (c) épaisseur du
dépôt en 3D correspondant aux points sur la trajectoire
Dans ce chapitre, l’emploi d’un axe externe a été présenté et étudié. La programmation
d’un axe externe a été intégrée également dans l’extension logicielle TST. Les simulations et
les expériences ont étéréalisées pour une pièce de forme complexe nécessitant une mise en
rotation par un axe externe. Les trajectoires verticale et horizontale sont étéétudiées pour
cette pièce. Les vitesses du CDO ont été enregistrées et l’épaisseur du dépôt a été mesurée.
L’épaisseur du dépôt réalisée avec la trajectoire verticale est plus uniforme que celle avec la
trajectoire horizontale. Dans ce cas, la performance de l’axe externe (précision et vitesse)
n’influence pas la vitesse réelle CDO lors de la projection sur pièce. Par conséquent, la
trajectoire verticale apparaît être la meilleure solution pour ce type de pièce lorsque l’axe
externe rotatif est utilisé.
123
Chapitre 4 : Application avec axe externe en projection thermique
Références
[4] ABB. Manuel du produit, MU10, MU20, MU30 S4Cplus, M2001, 3HEA
506 200-104 Rev.A2005-09, pp 1-2.
[5] ABB. Manuel du produit IRB2400. 3HAB 009653, Description du système pp 6-19.
[6] ABB. Guide Utilisateur. 3HAC 09666-22 Pour BaseWare OS 3.1. pp 10-17.
[7] ABB. ABB Review, Special Report : Robotics Virtual technology. pp 62.
124
Conclusions générales et perspectives
Les programmes robot générés par TST ont étévérifiés par les expériences APS.
Dans un premier temps, plusieurs exemples de trajectoires créées par le TST sur les
différentes formes de pièces ont étéprésentés tels que les surfaces plates, les surfaces rondes
et les surfaces courbes. Une étude expérimentale APS a été conduite pour vérifier la
méthode de calcul de la vitesse du CDO dans le cas ou le pas de balayage varie sur certaine
surface courbe. La vitesse du CDO calculée et l’épaisseur de dépôt ont été considérées
principalement dans cette expérience. En conséquence, elle approuve que l’épaisseur du
dépôt soit homogène et vraiment en fonction de la vitesse du CDO calculée.
Après une investigation de la vitesse du CDO inconstante sur une surface courbe, deux
méthodes d’amélioration ont été proposées pour maintenir la vitesse du CDO. La première
est l’amélioration de la façon d’installation de la torche ; de telle manière que l’axe le plus
flexible partage plus de quantitéde mouvement en vue de réduire la quantitéde mouvement
totale du robot. En outre, la conception de l’installation de la torche doit être adaptée àla
trajectoire concrète. Une autre proposition est de modifier l’orientation de point avant et
après la zone de la courbe pour distribuer le grand angle sur la trajectoire entière. Les
conclusions de simulations et des expériences ont vérifiées que ces deux méthodes peuvent
améliorer efficacement la stabilitéde la vitesse du CDO ainsi que la qualitédu revêtement.
A la fin, l’axe externe du robot a été présenté et étudié. La programmation d’un axe
externe a étéégalement intégrée dans le TST développé. Une expérience a étéréalisée pour
vérifier la vitesse du CDO relative, et le résultat prouve que la vitesse du CDO est la vitesse
relative. Dans cette expérience, un axe externe est configuréet rajoutédans le système de
commande du robot pour obtenir la vitesse du CDO conçue. Les trajectoires verticale et
horizontale ont été ensuite proposées pour une pièce qui nécessite l’utilisation d’un axe
125
Conclusions générales et perspectives
externe. Les simulations et les expériences ont été réalisées pour ces deux programmes
robot. Les vitesses du CDO ont été acquises et les épaisseurs du dépôt ont été mesurées.
L’épaisseur dépôt réalisé avec la trajectoire verticale est plus homogène que celle réalisée
avec la trajectoire horizontale à cause la performance d’axe externe n’influence pas la
vitesse CDO sur la zone de projection. Par conséquent, la trajectoire verticale est mieux
adaptée quand l’axe externe rotatif est utilisé.
126
Conclusions générales et perspectives
Résumé
Robots manipulateurs sont couramment utilisés pour la projection thermique, qui
peuvent être programmés de deux façons : par apprentissage et par la programmation
hors-ligne. La programmation par apprentissage ne peut pas garantir la qualité de
revêtements, en particulier pour les pièces de forme complexe. La technologie de la
programmation hors-ligne est une bonne solution, en utilisant le fichier CAO de la pièce à
revêtir.
Le but de cette étude est de développer une trousse à outil - Thermal Spray Toolkit
(TST) sous RobotStudio™ 5 (ABB), un logiciel de programmation hors-ligne, pour générer
la trajectoire adaptée à l’application de projection thermique en fonction de la forme de la
pièce et des paramètres cinématiques tels que la distance de projection, l’orientation normal
àla surface, le débordement, le pas de balayage etc. Cela résout les difficultés de génération
de la trajectoire adaptée à la projection thermique sur la pièce complexe sous
RobotStudio™.
Abstract
Nowadays, robot manipulators have already been widely used in thermal spraying, who
could be programmed in two methods : the on-line programming and the off-line
programming. The on-line programming is easy to operate but unable to guarantee the
quality of coatings, especially for the complex work pieces. The off-line programming
technology is a good solution that can overcome the faults of on-line programming by using
the CAD files of work piece.
The purpose of this study is to develop a toolkit - Thermal Spray Toolkit (TST) under
RobotStudio™ 5, an off-line programming software, to automatically generate an
appropriate spraying path according to the shape of the piece and various cinematic
parameters including the spray distance, the spray angle, the offset, the scanning step, etc. It
effectively reduces the difficulty in the off-line programming so as to enormously improve
the practicality in thermal spraying.
Furthermore, after investigating the reasons for inconstant TCP speed on the work piece,
two optimization methods to keep the TCP speed have been proposed. The simulations and
experiments have verified that these two optimization methods can effectively improve the
stability of the TCP speed and the quality of the coating.
In the end, the external axis has been applied in thermal spray and, the function of auto
path generation has been integrated in TST as well. Vertical trajectory and horizontal
trajectory have been generated and analyzed on a complex work piece that needs to be
rotated by an external axis. Varies simulations and experiments demonstrate that spraying
along the vertical trajectory performs better than spraying along the horizontal trajectory.