Description His To 01 Babe
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DESCRIPTION HISTORIQUE
ET CHRONOLOGIQUE
DES MONNAIES
REPUBLIQ.UE ROMAINE
DESCRIPTION HISTORIQUE
ET CHRONOLOGIQUE
DES
MONNAIES DE LA
RPUBLIQ^UE ROMAINE
VULGAIREMENT APPELEES
MONNAIES CONSULAIRES
ERNEST BABELON
TOME PREMIER
PARIS
ROLLIN ET FEUARDENT, RUE DE LOUVOIS, 4
LONDRES
MME MAISON, 6l, GREAT RUSSELL STREET BLOOMSBURY
1885
A MONSIEUR A. CHABOUILLET
CONSERVATEUR DU DEPARTEMENT DES MEDAILLES ET ANTIQUES
A LA BIBLIOTHQUE N.VTIONALE
VI PRFACE
1 Vienne, 1792.
Riccio (Gennaro). Le monde dlie antiche fami<^lie dl Rom.i. 72 pi. 4",
Sec. d.. Napcli. I04;.
C.itiilcf^o dlie MedagUc cosi dcilc consolari, in-4n, 1855-1861.
' Cavedo.m (Cclestino). Saggio di osscrmi^icid sulle medag:lie die fainiglic
romane rilromte in ire antichi ripostigU dell' agro Modenese ncgli anni 1812, 181
e 1828. Modena, 1829, 8.
Appendice al saggio. 8". Modena, i8ji.
RaggiiagHo ston'co archeologko de' prccipiii ripostigli antichi di medaglie
consolari e di famiglie romane d'argento. 8". Modena, 1854.
Ntioin stiidi sopra le antiche nionete consolari e di famiglie romane. 8. Mo-
dena, 181.
'
Cohen (Henry). Description gnrale des monnaies de la rpublique ro-
maine communment appeles mdailles consulaires. 75 pi. 4". Paris, 1857.
'BoRGHESi Bartolomeo). uvres nuniismatiques. Deux vol. dans les h-
iTCS compltes. Paiis, 1862.
c Au-LY (Pierre-Philippe
Bourlier, baron d'j.Recherches sur la monnaie
romaine depuis son origine jusqu' la mort d'Auguste, in-4". Lyon, 1864,
iij pi.
" Mommsen (Theodor).
Histoire de la monnaie romaine. Traduite de Talle-
mand par le duc de Blacas et publie par J. de Witte, 4 vol. 40 pi. 8". Paris,
18O5-1875.
PRFACE IX
facile consulter.
rdaction de ce livre.
E. B.
INTRODUCTION
PRECIS DE
' Peciis, a qiio pcciinij iinii>crsa, qiiod in pcccrc pccunia tuni consistehat pasto-
rihus. Varro. De i/n^-. Lit. V. 9$.
INTROnUCTION
tait pour dix brebis, daprcs Festus' le mme auteur nous apprend en
;
outre que pour les dlits de peu d'importance on payait deux mou-
tons, tandis que dans les cas j^^aves lamende pouvait tre porte jus-
qu' trente bufs -. Un souvenir traditionnel de cet usaj^^e tout fait
primordial a persist assez lonL;temps parmi les Romains, car nous
voyons que les lois Aternia-Tarpeia et Menenia-Sestia, votes en
joo et 502 de Rome (4 ',4 et 452 av. J.-C), fixent encore en bufs
et en moutons le prix des amendes, concurremment avec l'estimation
en mtal monnay-'. Et Varron nous dit lui-mme MuUa cliam niinc :
pcia lco;e cjutuni est ut bos ccntiissibus. cvis decussibtis a'stimarctur. Cf. Cic. de
Rcpiibl. H, j5. 60. Dionys. Halicar. X. 50.; K. Samwer, Gcschidifc dt:s cicllercn
romisclicn M'n-ivcscn, p. 14 (Vienne, 1885).
* Varro. De rc ritst. II. 1. 9.
Plin. Hist. ncit. XXXI il. i; et 4?.
8 Isid. On>. XVi, 18. ij.
? F. Hultsch. Gricchischc itnd ravnischc Mtrologie, 2"^ dit., p. 254 et suiv.
Varro. De ling. Icit. V. i6j. Festus, p. 265. Tit. Liv. XXVI, n, 9. Cic. Ad
Attic. VII. ?., 7.
" Le mot
cvstimare parat rappeler dans sa composition Vers primitif. V.
Marquardt. Romisclie St^atrerwaltun:, Zwciter Band, p. 5 (in-8% Leipzig, 187O,
dans VHandbiich der Romischeii Altertinimer).
'" Baron d'Ailly. Reclierelies sur la monnaie romaine. T. I,
p. 10.
INTRODUCTION 111
1 XXVI, II, 9.
2 Mommsen. Histoire de U
inonrmie romaine (trad. Blacas). T. I, p. 174. C\\
Marchi, dans la Revue archologique, 1852, T. IX, p. 4<) et siiiv.
'
Mommsen. Hist. de la monnaie romaine. T. i, p. i-,.
IV INTRODUCTION
' A ut
bovein, aiit oi'cm, aiit pcrvccctn liahct sj>Hi. Varro. De rit. pop. roin.
lib. I, cf. Plutarch. in Poplic.ei in Qiist. roin.
V. Carelli et Cavedoni, Niiinnwruin Ittilia; vetcris tahuLv, Naplcs, 1854, fol.
-
lique, Naples, 1870, in-4. A Catalogue of the greek coins in tlie Bristisli Mu-
sum. Italy. Londres, i8-j, in-8. Cohen. Description f:^n. des monnaies de la
rpublique romaine, pi. LXXIII.
Pour le poids de la livre romaine, nous avons suivi Marquardt qui, aprs
'
buent la livre romaine que J25 grammes 45^ tels sont du moins les deux :
rhus en 4H0 (274 av. J.-C.); ces dernires pices sont, en eflfet, au
type de l'lphant, et Ion sait que les Romains virent pour la pre-
mire fois ces animaux lors de l'invasion du roi d'Epire. Ainsi, il ne
saurait y avoir un point chronologique bien marqu pour la cessation
du monnayage de l'a'S signatum; mais nous savons, en revanche,
quelle poque prcise et lgale fut inaugur le systme de Wvs grave
qui devait lentement finir par se substituer compltement lui.
On
peut admettre que Wvs signaluin constituait dj une monnaie
puisqu'il tait mis avec une empreinte officielle, sous le contrle
et avec la garantie de l'Etat. Mais il restait encore un pas faire
pour arriver la monnaie telle que nous la concevons aujour-
d'hui c'tait d'inscrire, sur le lingot mme, l'indication de sa valeur
:
nom d'a'S grave qui leur fut donn. Les plus volumineuses ont
peu prs le poids de la livre romaine de 12 onces ou 288 scrupules
(527 grammesl : c'est l'as nomm aussi assis et assa/'/ws (gaatiov) ;
qu' partir de l'an 306 av. J.-C. (44H de Rome), car elle apparat
pour la premire fois sur une monnaie de Demetrius Poliorctes.
Les monnaies romaines ne sauraient donc tre antrieures cette
date, qui est bien celle des Dcemvirs. Du ct du droit se trouve
une tte de divinit qui varie pour chacune des monnaies de la
srie constitue par le systme de Vas libral ; voici comment tait
compose cette srie :
Ditpondius (2 as).
Tripondiits ou iressis (5 as).
Quadrussis (4 as).
Quincussis (<, as).
Scxtiissis (6 as).
Septiissis (7 as).
Ocliissis (8 as).
Nonussis (9 as).
Decussis (10 as).
INTRODUCTION IX
As (12 onces).
Dcunx (i 1 onces).
Dcxlans ou Dccunx (10 onces),
Dodrans (9 onces).
Bes (8 onces).
Scphinx (7 onces).
Semis (6 onces).
Qiiincunx (^ onces).
Tricns (4 onces).
Quadrans {} onces).
Sextans (2 onces).
Uncia (i once).
Scmiincia (1/2 once).
V
X = 10.
^ --= ^0.
c = 100.
Decussis, X
Quincussis, V
Quadrussis. ||||
Tril:<C':Jiits, |||
Dupondius, Il
As, I ou V (l'v'Jt, //iTt').
Semis, S
Quincunx
Trions, ....
Quadrans, . . .
Sexlans, . .
Uncia,
Scnmncia, i
c'est qu'elles ont toutes un type diffrent au droit. Sur l'as, on voit
la tte de Jaiius bifrons; sur le semis, celle de Jupilcr; sur le triens,
la tte casque de la desse Rome, sous les traits de Minerve:
sur le quadrans, la tte d'Hercule; sur le sextans, la tte de Mercure;
sur lonce, la tte de la desse Ronie, comme sur le triens.
La tte de Janus bifrons fut emprunte d'autres monnaies
italiotes comme celles que l'on attribue Ardea,etenla comparant
la double tte imberbe des monnaies romano-campaniennes, on peut
en aller chercher le prototype Rhegium ou mme jusqu' Lamp-
saque de Mysie et sur des statres pannoniens imits de ceux de
Philippe de Macdoine et d'Audolon de Ponie. On sait d'ailleurs
que Janus tait la divinit suprme des populations primitives de
l'Italie centrale et que le culte en avait t popularis Rome par
Numa ^ Eckhel a rapproch tous les passages des auteurs anciens
qui montrent que, suivant la tradition romaine, le type de Janus avait
t plac sur l'as, et le type de la proue sur toutes les pices de la
srie, en souvenir de l'arrive de ce dieu en Italie et de l'hospi-
talit que lui avait offerte Saturne dbarqu avant lui sur la cte
du Latium*.
Il n'est pas besoin de faire ressortir l'importance
du culte de Jupiter Rome, importance qui explique suffisamment
la prsence de cette divinit sur le semis, sans compter que Jupiter
parat dj auparavant sur des monnaies de l'Italie centrale ou mri-
dionale, imites de monnaies macdoniennes. La tte de la desse
Rome, qui figure coiffe du casque sur le triens et l'once, a servi
plus tard, comme nous le verrons, de type aux premires monnaies
d'argent frappes Rome, et nous l'expliquerons plus loin. Disons
seulement que ce mme emblme qui trahit l'influence macdonienne
parat encore sur le decussis, le tripondius et le dupondius, lors de
l'mission momentane de ces multiples de l'as. Nous n'avons point
raconter ici comment le culte d'Hercule s'introduisit en Italie on ;
As P/"""-
Semis ^(^3-7-
Triais 109. 4 v
Quadrans 81.86.
Scxlans 4.)8.
Once 27.
_< De liiisr. Lit. V. 109. Cf. Feslus, in Giwc a.'s. Dionys. Halic. 1. IX. p. 586.
K. Samwcr. Op. cit. p. 4> et suiv.
- Baron
d'Ailly. Recherches sur la monnaie romaine, Ti I, p. 21 j. Cf. Mar-
quardt. Rti-mische Staats!>enijaltung;, Zweilcr Band, p. 9.
XII INTRODUCTION
des figures est ferme, savant, et les raccourcis conformes aux lois de
la perspective. La couronne de Jupiter sur le semis, le casque de
Minerve sur le triens et sur l'once, la peau de lion qui recouvre la
tte d'Hercule sur le quadrans, le ptase ail de Mercure sur le
sextans, sont ajusts avec la grce facile qui n'appartient qu'aux
beaux temps de l'art. Ces pices, il est vrai, et surtout les as,
prsentent une apparence de rudesse; mais cette rudesse mme
n'est pas le rsultat de l'inexprience celui qui a model les cheveux
;
chronologique de ces pices est leur poids, les plus modernes tant
les plus lgres. " A chaque nouvelle mission, dit le baron d'Ailly,
l'as avait un poids moindre que dans celle qui la prcdait, et par
cette diminution, insensible l'il et la main, on arriva, sous la
mme lgislation montaire, une dgnrescence de poids qui
tonne, lorsque l'on compare le point de dpart avec celui de l'ar-
I
J. de Wittc et Ch. Lenormant. Elite drs nuvuimcnls ccraiiiograpliiqncs, T. 1.
introd. p. XXX.
INTRODUCTION XIII
rive '. Mais nous abordons l une question difficile sur laquelle
les numismatistes les plus minents diffrent d'opinion. Les rduc-
tions pondrales de Tas et de toutes les pices du systme montaire
sont-elles des altrations inconscientes et inaperues, ou bien ont-
elles t voulues et dcrtes par des lois.' La premire hypothse
parat invraisemblable parce que la diffrence de poids entre les as
anciens et les as plus rcents est norme. La seconde seule est
admissible mais, dans ce cas, quelles sont les lois qui ont dcrt
;
donc cette date que nous plaons Tinstitution de l'as triental due
certainement aune mesure lgislative et non aune altration abusive.
Mais en mme temps que les Romains rduisaient l'as au tiers de
son poids primitif, ils craient, pour remplacer les grandes pices
dmontises, de nouvelles monnaies valant plusieurs as ce sont ;
que la loi Flaminia. appele aussi loi Fabia, institua l'as oncial'. Cette
nouvelle dmontisation n'eut pas d'autre but, comme Pline le laisse
entendre, que de fabriquer un plus grand nombre de pices de
mme valeur avec une mme quantit de mtal, afin de subvenir par
cet expdient aux dpenses normes que ncessitait la guerre contre
Annibal. 'Voici, avec leur poids lgal, la srie des pices mises sous
ce nouveau rgime :
aprs, dit Mommsen, entre les annes 670 et 680 (av. J.-C.) l'mis-
sion de la monnaie de cuivre cessa tout fait, et si l'on excepte
quelques pices de cuivre frappes hors de la capitale par les gn-
raux, on ne fabriqua plus que des monnaies d'argent pendant plus
d'un demi-sicle '. La monnaie de cuivre, qui cessa d'tre frappe
sous Sylla, ne reparat que bien plus tard et seulement peu d'annes
avant le commencement de l're chrtienne, vers l'an 7^9 (i^ av.
J.-.Ci pendant que M. Sanquinius et P. Licinius Stolo remplissaient
la charge de triumvirs montaires. L'as fut alors frapp avec le poids
de un tiers d'once, soit 9 grammes ce poids se maintint assez rgu-
;
Posica Hannibak iin;-ciilc, >. Fiihio Maximo JicLTtiVC, asscs iincilcs fLiCti.
Pliii. Hist. nafiir. lib. .X.XX1I1. cap. ij.
- Mo.v Icgc Piij?irij sciniiiiicuirii nsscs facti. Plin. Hist. naf. XXXIII. 4<'i Gf.
E. Babclon, dans la Revue numismatique, 1'^'' trini. 1884.
" Mommsen, Hist.de lu monnaie romaine, 11. p 7?;
INTRODUCTION
Saturne ou celle d'Hercule barbu. Mais ces types anormaux n'ont pas
russi faire droger la tradition romaine. Ils sont des exceptions
produites soit dans des ateliers provinciaux, soit en raison de motifs
inconnus, pendant une priode de troubles politiques, comme, par
exemple, les pices de bronze de L. Piso Frugi, de Q. Titius et de
C. "Vibius Pansa, magistrats montaires l'poque de la guerre
Sociale. Leur apparition momentane dans l'histoire du monnayage de
la Rpublique est comme le reflet des troubles politiques qui alors
agitaient Rome elle-mme.
leur authenticit, mais elle n'est gure dfendable. Dans le cas peu
probable o ces deniers d'argent ne seraient pas l'uvre d'un faus-
saire moderne, il faudrait les attribuer une poque postrieure
celle que voulait leur assigner le duc de Luynes, et ils n'appartien-
draient pas l'atelier de Rome ''.
Klugmann " rejettent l'opinion qui voit dans cette divinit la Rome
guerrire ces savants veulent reconnatre dans ce type uniquement
:
1 Eckhel. DcV//'. ntim. net. I. p. 176; cf. Kluegmann. L'Ef/igic Ji Ri?nia nci
typi mcnctarii ^iii iintichi. \n-i\, Rome, 1879, pi. I, i. \
- Prcllcr. Ra'misclic M\-tliclc<gic, p. 259.
SiiUipc j?riinario dcllc antichc nionctc dclLi Ronhvm Rcpuhlica, dans les Mc-
inoric dcU'AcaJcinia di Toriiio. Srie II, t. III et IV.
' Die Roma-Trpcn, dans les Bct/V/;/. dcr Wiener Acjd. 1857. Phil. Hist. cl. ,
p. 2()i et suiv.
" Doctrina numoriim velenim. t. \'. p. 84.
"
Saggio, p, 124.
* L'Effigie di Roni^i nei typi nionelarii pin antichi, p. 46 et suiv.
" La tte de Rome casque se voit sur des pices attribues la Cvrna-
quc et portant la lgende explicative PflMI (Mi'iller. Nuniism, de l'anc. AJri-
XX INTRODUCTION
peusement institu la fte annuelle des deux jumeaux, en 4^0 (304 av.
J.-C), c'est--dire peu d'annes avant l'apparition de la monnaie
d'argent. Dans la mythologie romaine, Castor et Pollux dont on
clbrait la fte le 7 janvier ptaient assimils aux dieux Pnates, les
divinits les plus populaires des Romains '. Remarquons, d'autre
part, que sur la monnaie, on aimait reprsenter, ainsi que nous le
constaterons plus loin chaque pas, des faits militaires ou des vne-
ments importants et glorieux dont la mmoire tait chre. Or, le culte
des Dioscures se rattachait l'un de ces illustres souvenirs de
l'histoire romaine. Florus nous apprend que dans la fameuse bataille
'^
que. l. 1. p. 29, 11 100 ; p. 56, et p. 77, 11 280.) On la voit aussi avec la lC\i:ciide
PflMAi un tctradrachnie de MctcUus Cicticus.' Gortync de Crte.
^ur
.ZclischrifL fur Nuinisinatik, 188;, p 118.) Mme encore l'poque de Cons-
tantin on personnille Rome sous les traits d"une femme casque en Mi-
nerve.
1 Momniben.
Hist. de Ut mon roin. t. II, p. 20.
-Preller. Ra-inischc Mytlioloc;ic,p. 65B.
Sur les monnaies de Phoce qui tait particulirement une
'
ville da com-
merce maritime, on voit souvent les bonnets des Dioscures.
'
Marquardt. Rmischc Stiiatsucrwaltuiig;, t. III, p. 547.
Sur le culte de Castor et Pollux en Italie, V. Maurice Albert.
'-
Le' culte de
Castor et Pollux, in-8% 1884.
''
Florus, 1, II.
''
Preller. Rwiniaclic Mythologie, p. 659.
INTRODUCTION XXI
quart.
Vers l'anRome (217 av. J.-C), on commena remplacer,
^ 17 de
sur le type des Dioscures par celui de la Lune ou Diane
denier, le
dans un char tran par deux chevaux, les liiimrcs cqui dont parle
Ovide ''. On sait que ds les commencements de Rome, Diane avait
une statue en bois et un temple sur l'Aventin. Ce sanctuaire tait
particulirement cher aux Romains, parce qu'il reprsentait la conf-
dration des peuples latins sous la suprmatie de Rome. C'tait,
parat-il, au point de vue architectural, une imitation de Y Arlemi-
siiim d'Ephse on en attribuait la construction au roi Servius Tul-
:
iius.
On vit apparatre presque en mme temps, au revers du denier, le
bige de la Victoire emprunt aussi des monnaies de la Grande Grce *
et qui a une grande analogie avec celui de Diane. Le type du bige fit don-
ner t\ ces pices fort nombreuses le nom de bi^ali qui ne peut s'appli- ''
drige de cette divinit. Les deniers qui le portent sont devenus popu-
laires sous le nom de qiiadrif^ali, qui dsignait aussi les pices au type
du quadrige de Mars et de la Victoire. Telles sont les reprsentations
qui figurent sur les plus anciennes espces en argent elles taient
:
quatre.
Mais aprs les dsastres subis par les Romains la Trbie et au
lac de Trasimne, lorsque Annibal s'avanait aux portes de Rome, on
songea faire face aux ncessits du moment en rduisant effective-
ment la solde des troupes, tout en lui conservant nominalement le
mme chifTre. En l'an 537 ou 538 (217 ou 216 av. J.-C.) la loi Fla-
minia, qui instituait l'as oncial, rduisit du mme coup le denier de
droit, jusque vers l'an 610 (144 av. J.-C). Alors on vit paratre la
marque XVI fsci:{C as/, valeur du nouveau denier. Mais il faudrait
toutefois se garder d'tre absolu la marque X parat concurremment
;
avec les bi^s^citi et la marque XVI; cette dernire ne fait qu'une appa-
rition passagre sur les espces, et elle est remplace parle sigle^,
monogramme du chiffre XVI. ou mme par l'ancienne marque X, jus-
qu'au jour o toute espce de marque de valeur disparat dfinitive-
ment ce qui arrive vers l'an 665 (89 av. J.-C), date delacration de
:
l'as semi-oncial.
Le denier fut mis sans interruption pendant toute la dure de la
rpublique mais il n'en fut pas de mme pour le quinaire et pour
;
le sesterce '.
La premire apparition du quinaire est de l'an 486 et elle dure au
moins jusqu'en l'an i4H(2o6av. J.-C), puisqu'on rencontre encore
quelques quinaires dans le monnayage des Romains en Espagne et
que ce monnayage ne peut commencer qu' cette date. La 2" mis-
sion du quinaire est celle qui fut inaugure vers l'an 650 (104 av.
J.-C), quand on dmontisa le victoriat que la nouvelle pice tait
destine remplacer; cette mission ne dura que jusque vers l'an 670
(84 av. J.-C). Enfin le quinaire fait en 70^ (49 av. J.-C.) une troisime
apparition et, bien que peu abondant et tour tour supprim ou rta-
bli, on peut dire qu'il persiste pendant tout l'empire.
Le sesterce fut, de son ct, frapp trois poques diffrentes.
Cr en 486 (268 av. J.-C), il disparat en l'an 1537 (217 av. J.-C)
poque de l'affaiblissement du poids de la monnaie de bronze et de la
monnaie d'argent. Il fit une courte rapparition, grce la loi Plautia-
Papiria, lors de la cration de l'as semi-oncial, en 66^ (89 av. J.-C.)
avec sesterces marqus c lc^s;c Papiria, qui sont compltement
les
isols et ne se perptuent pas. Enfin, de 70^ 71 1 (49a 43 av. J.-C),
Csar et Pompe dcrtrent de nouveau l'mission du sesterce, et
aprs 711, cette monnaie d'argent fut remplace par un sesterce de
bronze.
1 Klgmann, Das Rmische Kleinsilbcr ans dcn Jahrcii jo bis 670. dans la
Numisniatisclie Zcitschrift de Vienne, t. XI. 1879,, p. !;j.
INTRODUCTION
A^ LE VrCTORIAT
1 Latercs argcntcl atqiic aurci primuin iwijlati atqiic in a'raritiin coihiiti, d\l Var-
ron. Cf. Hultsch. MctroL, p. 267.
5) ; Mommsen. Hist. de la mon. ronu. t. II, p. 108
2 Tit. l.iv. XXXVlll,
et SLiiv.
INTRODUCTION
lait donc primitivement soit sous forme de barres mtalliques, soit sous
forme de pices trangres, comme simple marchandise et mme ;
l'anne 486, la monnaie d'or fait, d'aprs l'historien latin, son appari-
tion en ^37 (217 av. J.-C), poque de la rforme de la loi Flaminia.
Cette date se trouve confirme par l'examen des monuments, si l'on
considre comme monnaies romaines deux catgories spciales de
pices d'or qui, bien que n'ayant pas t frappes Rome mme,
portent nanmoins l'inscription roma ces monnaies ont pour types,
;
(81 av. J.-C.) et celles de Jules Csar partir de l'an 701! (46 av.
J .-Ci; toutes sont, comme on le voit, des monnaies proprement
impratoriales et militaires. On peut mme dire, pour les pices d'or de
Sylla, de Pompe et une partie de celles de Csar, qu'elles ne sont
que des monnaies de circonstance, frappes exceptionnellement et
hors de Rome, pour le service des armes, ou l'occasion de quelque
triomphe ou de solennits extraordinaires le type du revers et les
:
Tel est le poids normal de ces pices, mais le poids effectif l'atteint
fort rarement. Quant au type reprsent sur ces aiirei, il varie beau-
coup, comme varient les types de l'argent la fin de la rpublique ;
voit sur de beaux as au nom de Rome ainsi que sur des pices
d'argent de Tarente, se rencontre originairement sur des monnaies
d'Audolon, roi de Ponie mort en 284 avant notre re sur les ;
Leur nom particulier ne parut que plus tard, cach dans les premiers
temps, sous la forme de l'initiale ou de l'abrviation. Longtemps le
nom de Rome conserva sa prminence sur celui du magistrat; il
passa au second rang vers le milieu du vu'' sicle, et, bientt aprs,
disparut entirement. "Vers la mme poque apparaissent sur les
monnaies les premiers noms de dignits, et l'ancien type uniforme se
trouve remplac par la reprsentation des exploits, souvent plus ou
moins fabuleux, des aeux, douteux eux-mmes, des jeunes patriciens
chargs de faire frapper les monnaies de la rpublique; enfin, sans
ouvrir l'histoire, l'inspection seule des monnaies nous apprendra
bientt que la monarchie militaire a succd au gouvernement rpu-
blicain 1. A Rome, comme
partout, le droit montaire fut le privi-
lge du souverain; du jour o la souverainet, Vimpcrium, passa des
mains du peuple dans celles d'une oligarchie ou d'un seul, ce furent
les membres de cette oligarchie ou imperalor qui frapprent monnaie
en leur propre nom.
Les magistrats romains qui mirent leur nom sur la monnaie sont
appels monctarii, du nom du templedeJunonMont'/a, o tait install
l'ateliermontairede Rome. Ils furentgnralementaunombredetrois,
d'o leur'titre de Irespiri monctalcs; leurs fonctions sont suffisamment
spcifies par l'inscription que l'on trouve souvent sur les pices, la
suite de leur nom ||| VIRI- A- A- A. F- F- (irespiri rc, arc^enlo, aura
:
flando fcriundo). Ils devaient faire couler les lingots de poids lgal et
faire frapper ensuite le coin proprement dit. Ils livraient alors aux
deux questeurs de Rome qui taient, en quelque sorte, les trsoriers
de la rpublique et chargs de les contrler, tout le mtal monnay
dont l'Etat avait besoin enfin, ils rendaient en pices de monnaie le
;
l'institution des triumvirs montaires qu"il dsigne ainsi III piri mone-
:
tales ris, arc:;enli, aurijTalores Mais cette date, qui est antrieure
'.
nente. Mais les textes sont presque muets sur cette magistrature; le
premier qui en parle ne date que de l'an 662 (92 av. J .-C), c'est l'loge
de C. Claudius Pulcher, qui est qualifi de triumvir montaire '. Ci-
cron, dans son trait De icgibus '702 de Rome, 52 av. J.-C.) pa- '
III viri {ow IIII viri) arc argcnto auro jlando feriundo.
2.
5. //// viri viis in urbc purgandis.
4. // viri viis extra urhcm purgandis.
point et nous ne sommes entrs dans ces dtails que pour faire nette-
ment ressortir la place du magistrat montaire dans la hirarchie
administrative de Rome.
A la fin de 709(45 av. J.-C.) ou au mois de janvier de l'an 710,
Jules Csar porta quatre, au lieu de trois, le nombre des magistrats
montaires qui devinrent ainsi des qiiatuorvirs '. On a un certain
nombre de monnaies o figurent, en efliet, quatre noms avec cette quali-
fication IIII VIR, la suite du nom du magistrat: qimtiiorpiri are,
argenlo. aiiro flando fcriiindo. En Tan 711 (45 av. J.-C), les mem-
bres d'un collge montaire prennent, sur l'or, la dsignation suivante :
quatuorpir aiiro publico jcriundo. Il semble que la modification que
Csar apporta cette vieille institution concide avec une rforme
importante dans l'administration mme des monnaies. Ainsi, c'est
Csar qui dans l'atelier du Capitole la fabrication de sa mon-
installa
naie d'/mp^Tj/orque, lgalement, il ne pouvait auparavant faire frapper
qu'en province. Vers le mme temps, le dictateur inaugurant la
fabrication, dsormais continue, del monnaie d'or Rome, cre la
taille de 40 aura la livre, qui se maintint jusqu' Auguste. Enfin,
c'est en l'anne 710 (45 av. J.-C.) qu'on voit pour la premire fois
figurer l'effigie de Vimperator sur les espces. Ce concours de
circonstances nous porte croire que les quatuorvirs furent crs
la place des triumvirs, cause des nouvelles attributions que nous
venons d'indiquer le nombre des ofliciers montaires fut augment
:
jeunes gens commenant leur carrire sauf aussi que les trois noms
;
Nous avons vu plus haut que le peuple romain, rassembl dans ses
comices, dcrtait tout ce qui est relatif aux monnaies la frappe des :
' Fr. Lenormanl a relev toutes cas inscriptions dans sa Monnaie dans
icvitujuitc. t. et suiv. V. aussi un article de
III, 185 M. A. de Barthlmy, dans
la Rci'iic nuinisinatiijuc de 1847, p. ,550 et suiv.
2 Beul. Les monnaies d'Atlicnes, p. iio et suiv.
INTRODUCTION
espces, leur poids, le mtal. C'est ainsi que les rformes les plus
importantes dans l'histoire de la monnaie romaine ont t excutes :
citoyens opulents parce qu'ils devaient subvenir aux dpenses des jeux
publics ou de grandes solennits. Ceux qui voulaient se montrer
gnreux envers le peuple obtenaient du Snat d'mettre, avec leur
nom, des monnaies qu'on distribuait l'occasion des ftes ou qui ser-
vaient acheter du bl pour l'approvisionnement de la ville, comme,
par exemple, les deniers des diles plbiens M. Fannius et L. Cri-
tonius.
Les conqurants, les gnraux victorieux rentraient Rome parfois
chargs de numraire provenant d'impts ou de contributions de
guerre Aux derniers jours de la libert grecque, dit
: Beul, on
portait des vases remplis de ttradrachmes athniens la suite des
triomphateurs romains. Flamininus en rapporta 84,000; Acilius,
115.000; Regillus, 34.700; Scipion l'Asiatique, 224.000'. C'est
du bronze.
Tout ce que nous venons de dire concerne la monnaie frappe
Rome mme, dans l'atelier du Capitole, celle dont la surveillance
directe tait dvolue au Snat. Mais nous savons qu' ct de cette
monnaie il y avait le numraire frapp par les gnraux dans les pro-
vinces, et qui, portant exclusivement la mention de l'autorit ro-
maine, tait une monnaie d'Etat au mme titre que la monnaie snato-
riale.Son organisation tait toute diffrente, et les triumvirs montaires,
pas plus que les autres magistrats urbains, n'avaient jouer un rle
dans l'mission de ces pices d'or, d'argent et de bronze qui consti-
tuent dj, proprement parler, le monnayage imprial, et portent le
nom du commandant militaire qui en ordonna la fabrication. Le
gnral, dit Mommsen ', qu'on l'appelt dictateur, consul, prteur,
proconsul, proprteur, ou qu'il ft seulement dsign par le titre
d'imperalor, avait, parle fait mme du commandement en chef ( impe-
riumj dont il tait revtu, le droit de battre monnaie, et, ce droit, il
pouvait l'exercer lgalement par son questeur ou son proquesteur
ce fut sans doute cette occasion qu'il dlibra en 711 (43 av. J.-C.)
sur l'mission des monnaies . Les pices d'or du Snat ressemblent
exactement aux pices d'argent et en reproduisent les types c'est ainsi ;
X. LES NOMS -
A = Aulus.
AP =: Appius.
C = Caus ou Gains.
CN = Cnacus ou Gnacus.
D = Dcciinus.
K = Kacso.
L =^ Lucius.
M ou M' = Manias.
M =: Mrcus.
MAM = Mamcrcus.
N =: Nu mer ius.
p = Publius.
Q =zzQuinius.
SER = Scrvius.
SX ou SEX = ScxUis.
Mommsen. Inscr. rcgin Ncjpcl. 4J20.
XLIV INTRODUCTION
Cesliani, dans la gens Plaioria, tire son nom de ce que son anctre
INTRODUCTION
grand pre :
TL CLAVD. Tl- F. AP- N. (Tibcrius Claudius Tibcrii
Jilius Appii ncposj; A POST- A F. S- N- ALBIN. fAulus Pos-
tumius, Auli Jilius, Spurii nepos, Albinus) M". AQVIL M'-F. M'. N.
(Manias Aquillius Manii Jilius Manii ncposj. Nanmoins la men-
tion de toujours l'exception, et celle du grand-pre est
la filiation fut
fort rare. Le nom du magistrat qui a fait frapper la monnaie est
gnralement au nominatif; toutefois on le rencontre aussi au gnitif.
INTRODUCTION
Ajoutons enfin qu'on trouve parfois des noms avec une orthof^raphe
archaque, bien que cette orthographe et cess d'tre en usage
3uand la mdaille fut frappe ce cas se prsente lorsque le nom
:
ment des types adopts primitivement sur les monnaies d'argent lors
de leur cration, ni sur les types qui ont toujours t en usage sur les
monnaies de bronze frappes dans l'atelier du Capitole. Mais nous
devons insister quelque peu sur ceux qui ont t adopts par les
magistrats montaires, lorsque ces fonctionnaires eurent la libre facult
de faire graver sur les espces qu'ils faisaient frapper des images de
leur choix.
C'est vers l'an 620 (i 34 av. J.-C. que les premiers types de revers
)
I
INTRODUCTION XLVII
ainsi, l'on trouve la tte de Pan sur les deniers de Caius Vibius
Pansa. Les cornes de Jupiter Ammon et de Junon Sispita coiie de
la dpouille d'une chvre, sont des emblmes parlants pour Quintus
au dieu figur sur les monnaies de Cabellio. Il est admis sans contesta-
tion, que le montaire Scarpus a choisi une main pour type des deniers
de la famille Pinaria. en raison du nom de la main en grec, xpiro. _
Sur les monnaies de la gens Hosidia, on voit un sanglier, en grec u ou
/W5. allusion an mot Hosidius: le cheval au galop, en grec yA-zr^ qu'on
voit sur les deniers de la gens Calpurnia, rappelle aussi le nom du
montaire, la tte de Vnus VerlicoriHa fait allusion au nom de Man.
Cardias Rufus. On voit le satyre Marsyas sur des deniers de la
famille Marcici: le murex, symbole du nom de Purpurco, sur les mon-
naies de L. Furius Purpureo un pied difforme sur le denier de
;
y voit une allusion vidente aux normes achats de bi qu'ont faits ces
deux fonctionnaires en 6^1 ou 6^4 (103 ou 100 av. J.-C.) en vertu de
la Lex friiincnlarici.
Un
peu plus tard, nous rencontrons des monnaies qui reprsentent
Marius dbarquant en Italie, et qui sont frappes l'occasion de cet
vnement '. A partir de cette poque, il est, au contraire, souvent fait
I allusion, sur les monnaies d'or ou d'argent, des faits contemporains,
et il convient d'insister sur un point important. Les gnraux comme
Marius, Syllaet Pompe ont bien pu reprsenter sur leurs monnaies,
soit leur char de triomphe, soit d'autres faits qui leur taient person-
nels, mais ils n'ont jamais os mettre les traits de leur visage la place
rserve au portrait des dieux. C'est seulement Csar que, sur la fin
I
INTRODUCTION
les marques des ouvriers graveurs oues signes qui servaient, comme
Athnes, classer et reconnatre les matrices et les coins de
l'officine montaire et faciliter le contrle de la frappe. Ces signes
correspondeiit aux monogrammes de la numismatique grecque, ou
si l'on veut, nos points secrets et nos lettres d'ateliers. Il ne
faut pas leur demander d'clairer d'un jour nouveau la numismatique
et d'ouvrir des horizons inconnus l'histoire. Toutefois l'indication
de ces signes peut tre d'une certaine utilit pour les amateurs qui,
l'imitation du baron d'Ailly, entreprendraient de les collectionner;
ces signes prouvent l'abondance d'une mission; en outre, la srie
des symboles prsente une foule d'objets varis qui ont souvent fait
partie de la vie prive des anciens, et dont la figure, au point de vue
archologique, est fort utile reproduire ou au moins signaler.
Ces marques sont toujours isoles dans le champ de la pice, soit
au droit, soit au revers, plus rarement des deux cts la fois. On ne
les voit jamais sur l'or, sauf dans la srie romano-campanienne, et
elles sont beaucoup plus rares sur le bronze que sur l'argent; enfin les
plus anciens deniers en sont dpourvus, et elles n'apparaissent pas
avant la priode qui s'tend environ de 620 640 (135-1 14 av. J.-C.j.
Ce sont :
ABCDEFGHIKLMNOPQRSTVX
Les lettres Y et Z introduites postrieurement Rome n'apparais-
sent que rarement et fort tard. Quelquefois ces lettres sont combines
de manire former des syllabes comme BA, BE, BI, BO, BV, etc.
Leur apparition est antrieure celle des symboles.
Les lettres de l'alphabet grec se confondent, pour la plupart, avec
celles de l'alphabet latin. Voici celles qui ne se peuvent assimiler aux
lettres latines :
J
Plin. Hist. natiir., XXXIII, 5, 46; IX, I2.
2 Plin. f/(sf./K7/.. XXXlII.o. i?2.
^ Revue iiumisinaliquc, 1868. p. 1-7 et
'
suiv.
i
Digcsl.XLVlII. 10. <).
Plin. Hist.iiatur.,XXXl]\. ?, 46. .
INTRODUCTION
Marc Antoine qui ont une Ame de fer c'est de celles-l sans doute ;
que Pline veut parler. Sous le haut Empire, il semble que les mon-
naies fourres, qu'on a mises en assez grande quantit, taient des-
tines aux barbares c'est sans doute pour ce fait que du temps de
:
poinon portant :
\Soul'^\S (
'"'/"-"''iif/r Vcspasianus) un certain
FIN DE L'INTRODUCTION
I
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE
PREMIERE PARTIE
I. AES SIGNATUM.
1
I
o
6 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
1200 fr.
1 542 grammes ^.
boncnsi cdscrmntur, 18J7-1842, t. II, p. 2. Seidl (J. G.), Das alt-italische Schwer-
geld ini Miin^ und Antiken Cabindtc ^u Vicn, 18J4, p. 64.
3 Caroni, Raggtiagiio dd viaggio compcndioso di un dilettante antiquarlo
condotto in Barberia. Milan, 1805, t. II, p. 185, pi. xiii.
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE 9
Les types de ces deux pices sont copis sur ceux des monnaies
de Mctaponte, de Larinum, d'Asculum et de Cosa '. Garrucci - cite
une monnaie analogue la dernire, sur laquelle il a lu, en lettres
surfrappes, SVES, sous le protome du cheval. Cette surfrappe
pourrait faire admettre que ces pices sortent de l'atelier de
Suessa, plutt que de Cosa ou d'Asculum. Le mme auteur cite
trois monnaies en bronze aux mmes types, sur lesquelles la
riable.
F^. ROMANO. Victoire demi nue, debout droite,
tenant de la main gauche une longue palme, au sommet
de laquelle elle suspend par des lanires une cou-
ronne de laurier; dans le champ, une ou deux lettres
grecques variables.
Argent. Poids moyen : 6 gr. 50. 15 fr.
Symboles et lettres:
DROIT REVERS
Caduce .
AA
Fleur sur sa tige EE
Sceptre ) Z
Massue H
Corne d'abondance r<\ ou A
Bton noueux {pirga) MM
Trpied ,
00
Le type de la Victoire attachant une couronne une longue palme
est monnaies lgende osque d'Asculum^ en Apulie,
aussi sur les
o cette pice a sans doute t frappe. Cavedoni 2 croit que ce
comme ici, le lion brisant le javelot qui l'a bless. Enfin, le lion figure
lettre K.
Bron-c - . Brilish Miiscum. 50 fr.
Bron;e. 5
grammes. 5 fr.
correspondant pnMAinN-
mot libra. La mme tte de Minerve se rencontre sur les belles pices
d'argent d'Audolon, roi de Ponie (mort en 284 av. J.-C.) ^ ainsi
que sur des monnaies de Tarente et de Mtaponte. Le muse Kir-
cher, Rome, possde plusieurs exemplaires de cette monnaie l'un ;
leurs types sont tout fait trangers celui des as que nous avons
dcrits :il n'est pas certain que ces pices fassent partie de la mme
srie montaire ^.
22. Autre, de 3
gr. 50.
Les triens, quadrans, sextans et once qui prcdent, appartiennent
la mme srie montaire. On voit par la diffrence de poids des
spcimens du quadrans, que nous avons donns, que le pied mon-
taire sur lequel ces pices ont t frappes, a t sigulirement dimi-
nu dans l'intervalle qui s'est coul entre l'mission des premires
et des dernires. Des exemplaires de cette srie se rattachent l'as
parat virile, et de plus elle est coiffe d'une peau de sanglier, dont
les dfenses sont parfaitement accuses. Cette srie montaire a t
classe l'Apulie ; mais Garrucci fait remarquer qu'on n"a jamais
trouv ces monnaies sur le territoire de cette ancienne province *.
;
pourtant, on trouve
aussi cette mme tte radie Atella *', Calatia ", Mta-
ponte ^, et sur des monnaies phniciennes de Malaca en Espagne.
Le corbeau qui figure sur le sextans fait peut-tre allusion la
cette ville, o d tre frappes vers l'an 486 (268 av. J.-C).
elles ont
nimal 1.
Cette pice est aux mmes types que celles que nous venons de
dcrire ; seulement, sous la tte de Janus, on lit le nombre XXX.
Mommsen l'insrant dans les tableaux de ses A n/if^xes, et Garrucci
dans son Syllogc, en admettent l'authenticit "'.
Mais le baron d'Ailly
qui a vu l'original dans la collection du Vatican, la dclare fausse,
malgr l'opinion de Borghesi qui, d'ailleurs, n'avait pas vu la
mdaille "; son poids est de 4 gr. 46. Ce qui nous fait penser que
cette monnaie est l'uvre d'un faussaire, c'est que ce poidsne corres-
pond en aucune faon celui des pices marques LX, XXXX et
XX que nous verrons plus loin (n"* 29, 30 et 31); d'autre part, l'exem-
i Cohen.
Descript. gn. des mon. de la rpublique romaine, p. 546, n. 10 et
pL XLiv, 10.
Mommsen. Mon. rom., t. 1, p. jji. Garrucci, Sylloge, p. 46, n. 5.
Ancre.
Bton noueux (scipio).
Couronne.
toile.
Fer de lance.
Pentagone.
Ces symboles figurent aussi dans le champ des monnaies frappes
dans Tatelier du Capitole, vers <,<,o (204 av. J.-C). Celles-ci qui ont
t mises Capoue sont donc contemporaines. Comme les symboles
sont cette poque les emblmes, quelquefois mme les armes par-
lantes du magistrat qui a ordonn l'mission montaire, il serait pos-
sible, par exemple, que les pices sur lesquelles figure un bton
noueux ou scipio aient t frappes par le grand Scipion l'Africain, en
vertu de ses pouvoirs militaires, tandis qu'il prparait en Cam-
panie son expdition d'Afrique en 550 (204 av. J.-C.) ^.
fig. 9.
28 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Nous avons numr plus haut (p. 12) quelques ateliers de l'Italie
lettre V (Luccria q.
Bron:[C. 3
gr. 17. 5
fr-
lettre V (Luceria).
lettre T ;
dans le champ, droite, S. (Semis ^J
Janus. I^. ROMA. Cheval au galop droite. Ar. Mommsen. Mon. roni., t. 1,
p. j68, n. 4; Garrucci, Syllogc inscr. lat., p. 4", n. 7. M. Fricdlaender, le
regrett directeur du cabinet des Mdailles de Berlin nous a crit, la date
du 7 juillet i88j, que cette pice n'existe pas au muse de Berlin. 11 s'agit
videmment d'une monnaie de Syracuse, assez commune, au type de la double
tte de femme, et dont la lgende mal conserve, aura t mal lue; elle est
dcrite dans Mionnct, Dcscr. gii., t. I. p. joj, n^ 820 et 821.
III. AES GRAVE LIBRAL.
srie 1. L'as du poids le plus lev que l'on connaisse est celui qui
est conserv au muse Olivieri, Pesaro, et qui pse exceptionnelle-
ment ^90 gr. 50.
Sur une srie de 700 as environ pesspar le baron d'Ailly et K.Sam-
wer, le plus lourd n'a fourni que 3 12 gr. 30 et le plus lger seulement
207 gr. 10. Le module varie de ^8 72 millimtres.
Sur 1 57 semis pess par les mmes auteurs, le plus lourd a 164 gr. 80,
avec un module de y-, millimtres le plus lger 103 gr. 50, avec un
;
V. Introduction, II.
1
2 Ailly.
Recherches sur la monnaie romaine, t. I, p. 56 82. K. Samwer,
Nunnsni. Zcitschrift. 188;, p. 59.
34 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
K. Proue de navire ;
au-dessous, trois points.
Quadruns. Poids normal : 81 gr. 75. ^ fr.
36 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE
PREMIRE PERIODE
L'an de Rome 486 (268 av. J.-C), la monnaie d'argent fut frappe
pour la premire fois dans l'atelier montaire du Capitole. On inau-
occup par des types nouveaux. Les Dioscures sont souvent rem-
placs par le bige de Diane ou celui de la Victoire, d'o le nom de
bigati donn ces nouvelles espces.
Peut-tre vingt ans plus tard, le quinaire et le sesterce
cessent momentanment d'tre frapps : ces deux monnaies division-
naires du denier disparaissent devant la vogue immense qu'acquirent
de nouvelles espces d'importation trangre, le double victoriat, le
victoriat et le demi-victoriat, ainsi appels cause de la "Victoire
vers l'an ^37 (217 av. J.-C.) nous trouvons dj des monogrammes
compliqus, qui font pressentir que le nom du magistrat montaire va
bientt tre inscrit en toutes lettres sur les espces.
Victoriat.
3
gr. 47 2 gr. 37. 2 fr. ^ i
iscipio), tantt au droit, tantt au revers, ou sur les deux faces. Bton
augurai {lituus), au 11. Blier, au ^. Bonnet de flamine (apex), au l.
Bonnet laur de Vulcain, au 1^. Bor'itcdu cirque (meta), au i^. Bouclier
ovalet carnj'x (trompette gauloise) en sautoir, au H.. (V. Decia). Bou-
clier rond ou carr, au ft. Branche de laurier au droit. Caduce, au H.
Casque avec un cimier en forme de faucille, au ^. Casque surmont
dhin croissant, au i. Cercle coup de deux lignes qui forment un
triangle dans le bas, au i^. Chien debout, au ^. (V. Antestia). Chouette,
au K. Corne d'abondance, au il. Couronne, au l. Croissant, au i.
Dauphin, au i^. lphant (la tte seule), au 1^. (V. Ccilia). pe
gauloise, au ^. pe recourbe, au ^. pieu de chasse, au 1^. pi, au
i^. toile, au 1^. Fer de lance (hasta venatrix), au !. plac horizontale-
48 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
ment. Fer de lance, au i^. plac perpendiculairement. Fleur, au ^.
Foudre, au R. Gouvernail, au i^. Griffon, au i^. (Cet animal est pris
quelquefois pour un Sphinx ou mme un Pgase). Marteau. Mar-
Prowc fc navire, au ^.Rouc six rayons, au ft. Les deniers qui ont
ce symbole sont presque toujours bords dentels. Serpent enroul,
au ^. Taureau debout, au ^. T(3/c f^ femme, au i^. C'est l'emblme
des Horalii Coclites. (V. Horatia). Tourterelle (ou oiseau peu prs
semblable), au i^. Trident, au i. Victoire couronnant les Dioscures,
au ^.
On pourrait quelquefois, comme l'a fait le baron d'Ailly, prendre pou -un
ver ou une sangsue, la lettre Q que l'on voit au revers de quelques quinaires.
Ailly, Recherches sur la mon. roni., t. II, p. 587 cf. p. 62. Fr. Lenormant, la
;
Denier. De 2 5 fr.
4
50 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
As. De I 5 fr.
On
trouve les symboles suivants Ane. Ancre. Bton noueux, au
:
1 Un certain nombre des pices qui portent cette lettre sont surfrappes
sur des monnaies de Panorme, ce qui parat autoriser chercher dans cette
lettre le nom d'une ville de l'Italie mridionale ou mme de la Sicile. Pa-
norme tomba au pouvoir des Romains ds l'an 500 (254 av. J.-C). Ailly, Re-
cherches sur Li mon. rom., t. II, p. 629.
2 Bahrfeldt, Zeitschrift fur Niunisnutik, t. V., p. j? et suiv.
3 La srie portant ce monogramme comprend le denier, le quinaire, le
sesterce, le victoriat,l'as, le semis, le quadrans, le scxtans. Elle est par con-
squent trs ancienne, puisque certaines de ces pices ont disparu ds la fin
de cette priode. On a voulu interprter ce monogramme par ROMIL et
donner les pices sur lesquelles il se t.ouve une prtendue famille Romilia;
on a lu aussi Q MARI [Quinttis Marius), ou MARC, surnom des Vergilii, ou
encore Roinanillus (des Clii). Toutes ces interprtations sont moins plausibles
que celle de Roma. Samwer, Nuinism. Zeitschrift de Vienne, i88j, p. 197.
5-r, MON^AIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE
bien qu'elle ait t mise en doute par Eckhcl (Doctr. num. vct., t. V., p. 290),
elle est nanmoins certaine et admise aujourd'hui par tous les numismatis-
tes. En effet, le monogramme d< se trouve sur des monnaies autonomes de
cette le qui fut conquise par les Romainsen pj (220 av. J.-C). Ces pices ont
donc t frappes dans les annes qui ont suivi la conqute. Deux bronzes de
C. Proculeius L. f. portent aussi ce monogramme grec (V. Proculcia),
Quant celui qui est form de deux lettres AT, il dsigne videmment un
nom de magistrat montaire on peut y voir avec Fr. Lenormant le prytane
;
'Ay^davpo qui vivait vers l'poque o ont t frappes ces monnaies (Revue
numism. 1866, 2^ srie, t. XI, p. 152).
^ La des pices sur lesquelles on trouve la lettre L est la plus com-
srie
plte de toutes celles qui comportent des lettres ou des monogrammes. Les
espces qui ont cette lettre sont en effet le quinaire, le sesterce, le victoriat,
:
ces pices se rapprochent par leur style des pices mises sous l'autorit
romaine. Celles du systme triental sont toutes marques comme ces der-
nires, de la lettre V nous y trouvons aussi des divisions qui ne sont jamais
;
M- NA (Maximus). V. Fabia) i.
KT. TV|. Q (V. QuincUa.)
du T- Ces trois lettres sont sans doute les initiales du nom d'un mon-
taire ; mais on n'a pu encore formuler ce sujet que des conjec-
tures. On a invent une famille Todilia dont l'existence n'est pas
ou lodinus.
36. Tte laure de Jupiter, droite.
t frappes Luceria, car leur style est identique aux pices qui portent
simplement la lettre V et qui sont attribues avec toute certitude cette
ville. Mais quel est le sens de cette lettre T, c'est ce que nous n'avons pu
dterminer.
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE. 57
Mommsen attribue ce victoriat et le demi-victoriat qui porte le mme
monogramme la ville de Vibo dans le Bruttium ; on sait que cette
ville, en 556 (189 av. J.-C.), changea son nom de Vibo en celui de
Valentia*. Les pices avec VIB seraient donc antrieures cette
date(V. Vibia).
Semis. De i 3 fr.
'
Nous avons avec complte des pices de
cette lettre, toute la srie bien
bronze : l'as, le dextans, quincunx, le triens, le quadrans, le
le semis, le
sextans, l'once et la semi-once. La prsence du dextans, du quincunx et de la
semi-once prouve que ces monnaies ne sont pas sorties de l'atelier de Rome.
La parfaite ressemblance des pices portant la lettre P avec celles qui ont
la lettre |/ porte croire que les unes et les autres sont sorties de l'atelier
de Luceria. Une note de Riccio {Moiicte dl citt, p. 42 et suiv. Catatogo, etc. ;
p. 18) nous apprend que les pices avec la lettre P se trouvent en abondance
entre Lucera et Bari.
2 Les monnaies avec ce monogramme se trouvent surtout en Apulie
(Riccio, Monde di citt, note, p. p).
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE. 59
DEUXIME PRIODE
537-600 (217-154 av. J.-C).
En 537 (217 av. J.-C.) aprs les dsastres subis par les armes
romaines la Trbia et au lac de Trasimne, on songea, pour rem-
*
62 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
taille des espces '. Quoi qu'il en soit, ce poids de ? gr. 90 resta
normalement celui du denier jusqu' la fin de la Rpublique.
Rien n'est d'abord chang dans la frappe du denier et son aspect
gnral; les types restent les mmes; seulement le nom du montaire
au lieu de se cacher derrire une lettre seule ou un monogramme
compos de deux ou trois lettres, se montre plus hardiment. La lettre
initiale du prcnomen prcde gnralement \e gcniilicium ou lecogno-
' i
On les efforts infructueux de M. Baiirfeldt aprs ceux de
peut voir
Samwer du barond'AiUy, pour classer ces trs anciens deniers, en prenant
et
pour critrium leur poids effectif. Zcitschrift fur Nuinisinatik, 1878, p. jo et
suiv.
Cf. Numisin. Zcitschrift de Vienne, 1885, p. 90 et suiv.
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE 65
deux points.
}]. ROMA. Proue de navire et deux points.
Sextans. Poids normal : 4gr. 50. i fr.
CLASSEMENT CHRO.NOLOGIQUI 65
62. A Spurilius.
.
63. C. Pluiius.
64. C. Terenfius Lucanus.
65. P api rius Tiirdus.
75. S. Afranius.
76. P. Cornlius Sula.
77. Pinarius Nata.
78. L. Saufcius.
78 '"''.
T. Quinclius Flamininus^ imperator (en Macdoine).
66 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE
95 L. Cupiennius.
96 Cn. Luerelius Trio.
TROISIEME PERIODE
type ;
il se continue quelquefois au droit par le cognomen ou une
autre partie du nom inscrite derrire la tte de la desse Rome.
L'mission de l'as est suspendue pendant toute la dure de cette
priode, mais on continue frapper le semis, le triens, le quadrans,
le sextans et l'once, dont le poids diminue de plus en plus.
loP.. M. Bbius Q.
f. Tampihis.
log. C. Curiatius f. Trigcniinus.
1 10. Q. Fabius Labco.
1
14 L. Afilius Nomcn tamis.
1 M C. Titinius Gada^us.
116 L. Julius Csar.
'17 M. Aufdius Rusficus.
Vers 619 (n^ av. J.-C.)
121. P. Maiicnus.
122. Q. Pltorius.
12^. Cn. Cornlius Siscnna.
124. A. Manlius Q. f. Scri(ia.
12,'. M. Tullius.
QUATRIME PRIODE
As 27 grammes; Semis :
: 13 gr. 50; Triais :
9 gr. ;
Quadrcins :
poids maximum.
127. L. Opciiuius.
128. M. Opcimius.
129. Man. Acilius Ballnis.
130. C. Ccilius Mctclhts Caprarius.
1^1. L. Postumius Albiinis.
152. T. Quinctius Flamininus.
151. Q. Curtius.
Domitii Ahcnobarbus.
152. Cn. Domitius [
collgues.
M. Junius Silainis.
154. Ti. Minucius A
T/. Augurinus.
155. C. Numitorius.
i6^ C. Fabius. )
CINQUIME PERIODE
K. La desse Rome
casque et tenant un sceptre de la
main gauche, assise droite sur des boucliers, et
regardant devant elle la louve qui allaite Romulus et
Rmus ses pieds, un casque dans le champ,
; ;
Il est
' probable que le denier anonyme, dont les bords sont dcoups
en dents de scie, et que nous avons dcrit plus haut, p. 48, date seulement
de cette poque.
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE. 73
18^. M.
Porcius Cj/o.
186. C. Fundanius, quivstor.
187. T. Cloulius.
188. C. Egnatulcius C. f.
189. P. Vcttius Sabinus.
190. L. Cassius Ccvcia/nis.
^collgues.
197. T: Mallius, qustor urbanus.
213. L. Pomponius. I
SIXIME PRIODE
665-700 (89-54 av. J.-C.)
C'est entre les annes 664 et 672 (^90 81 av. J.-C.^ que doivent
tre classes les pices frappes parles insurgs de la Guerre Sociale,
rimltation des deniers de Rome. Ces pices portant la lgende
ITALIA et une inscription en caractres osques ou latins ne rentrent
pas dans le cadre de ce livre, lors mme qu'elles seraient signes du
nom d'un magistrat comme Q. Pompaedius Silo, et nous les men-
tionnons seulement ici titre de synchronisme.
La guerre Sociale ayant mis les finances de la Rpublique en
dtresse, on fut oblig de recourir des expdients pour combler le
Triens :
4 gr. 50; Quadrans :
}
gr. J75 ; Sexians : 2 gr. 25;
Once : i gr. 125.
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE. 75
Pour la monnaie d'argent, la loi Plautia-Papiria ne changea pas la
tailledu denier qui resta toujours de 1/89 de la livre; mais elle
dcrta le monnayage de la rserve mtallique en lingots conserve
dans Vrariuni du temple de Saturne, de sorte que l'on frappa une
prodigieuse quantit de pices. Pour constater cette alination du
trsor public, on inscrivit sur les deniers la formule ex Icgc Papiria,
ou ex argcnlo publico, ou une autre du mme genre qui indiquait que
le mtal monnay sortait de la rserve de l'Etat. Les magistrats
chargs de cette grande mission furent obligs de recourir de nom-
breuses marques d'atelier inscrites dans le champ des pices, pour
diffrencier les coins et faciliter le contrle de la frappe. Enfin la loi
Papiria cra une monnaie divisionnaire du denier : c'est la pice
d'un sesterce et demi; ou plutt, comme le type du revers est le
mme que celui de supprim depuis longtemps, on
l'ancien' victoriat
'
On intcrpriiter de diffrentes manicrcs ces lettres L. P. D. A. P.
a voulu
Bori^'hcsi[uvr. comp., t. I, p. ^79) a propos de Lire L. Plautius Dccianus
^dilis Plcbis. Mais Mommsen [Mon. roni, t. II, p. 419) fait remarquer avec
raison que jamais les diles plbiens n'ont frapp de monnaie de bronze.
Cavodoni tait plus prs de la vrit en interprtant Lcgc Papiria Diininittum
Assis Pondus (Bulletin de l'Instit. arch. de Rome, 1844, p. 187). Mommsen dit
qu'on pouvait lire peut-tre, Lcgc Papiria De ^re Publico. Nous croyons
qu'on peut considrer comme certaine la lecture propose avec hsitation
par Mommsen (V. notre Introduction, 4).
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE. 77
Denier. 2 fr.
variable. /
Pice d'argent d'un sesterce et demi -. ] fr.
'
V. l'explication de ce type la famille Fontcta.
^ V. Mommsen, Mon, rom., t. II. p. 418.
78 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
241. L. Critonius. ) ^
242. L. Ccilius M
et el lus. \
270. Q. ClVCiUus m
ci cl lus Plus, inipcrator.
27 1 L..Procilius f.
lyi. L. Cassius Q. f.
273. L. Papius.
274. C. Poblicius Q. f.
275. L. Rutilius Flaccus.
,
276. Cn. Cornclius Lcnlulus P. f. Marccllinus, qua'slor.
277. P. Cornclius Lcnlulus P. f. L. n. Sfinlhcr, qita'sfor.
278. L. Lucrctius Trio.
8o MONNAIES OF. LA RPUBLIQUI. KOMAINK.
^
307. P. Plauhus Hyps.viis, dilis curulis )
SEPTIME PRIODE
de Rome.
dissocies.
323. L. Scribonius Libo \
6
.
3 49 . A A Uicinis, proconsul.
.
3 56.
L. Munatius Plancus, prfcctus urbis.
357. C. Clovius, prfcctus.
3158. ). Oppius, prcvfcctus.
HUITIEME PERIODE.
373. P. Clodius M. f.
374. L. Livincius Rcgulus.
375. L. Mussidius Long us.
377. M.
Eppius lgat us.
Monnaies de Lpide, Antoine et Octave frappes entre
la mort de Csar 5 mars 710) et la constitution du trium-
( 1
novembre 711).
virat (27
378. Tte de Marc-Antoine (pices frappes par P. Sc-
pullius Maccr).
}jc).Pices sur lesquelles Marc Antoine prend seulement
le titre ' imperator ou imperator Respublie eons-
tituend; quelques-unes portent Csar dicfafor.
380. Pices d'Octave avec le titre d' imperator ou celui de
consul; quelques-unes portent C. Csar dictator
perpetuo, pont ifex maximus.
381. Pices frappes en association par Marc Antoine,
'
V. Intro.iiicticn, S VIII.
CLASSEMENT CHROXOLOGIQUE. 05
av. J.-C.
Aprs le 27 novembre 711 (43 av. J.-C) et en 712 (44
tucnda\
38-. Pices d'Octave, triumvir rcipublica: constitucnda'
avec les revers :
502. M.
Barbatius Philippus, qustor provincialis.
503. L. Gcllius Publicola, qustor provincialis.
^ 04 . M
Cocceius
. Ncrva, proqus tor provincia lis
505. L. Cornlius Balbus, proprtor.
506. Q. Salvidiemis Salvius Rufus, impcrator, consul dsi-
gna tus.
En 714 (40 av. J.-C.)
CI.ASSEMFXT CHRONOI.OGIQUP:. 87
'-Il'
Pices d'Octave sur lesquelles il prend le titre d'im-
pcrator septimo (Asia rccepta).
NEUVIME PERIODE
542, M.
Durmius, triumvir.
543. P. Petronius Turpilianus, triumvir.
^44. ). Rustius.
569. A. Lieinius
570. C. Marcius L.
571. StM". Nom us
Nerva
f.
Silianus, triunvir.
Censorinus, Iriumvir.
Quinctilianus, triumvir.
i
572. Maianius Gallus, triumvir.
573. A promus,
triumvir \
'
574. Cornlius Sisenna, triumvir
'''^^'''^'''^^
575. V0///S//S Valerius Messalla, triumvir \
I. ABURIA.
On connat peu l'histoire de la Rpu-
la gens Abitria qui a fourni
blique deux magistrats montaires,C. Aburius Geminus et M. Abu-
rius Geminus. Le surnom de Geminus (ui donn aux Aburii. partir de
J.-C.j, qui fut envoy en 583 (171 av. J.-Cj comme ambassadeur en
Afrique auprs de Massinissa, pour obtenir des renforts de troupes et
des lphants dont Rome avait besoin afin d'achever la conqute de la
1. C, Aburius Gcmiiuis.
Vlontaire vers 62^ (129 av. J. C. .
' Le existe peut-tre, mais il n"a pas encore t signal. Quant l'as
Si'/)u'.s-
2. M. A lui ri us Gcnuinis.
est,pour nous, tout aussi obscur que le prcdent, parce que nous
manquons de renseignements historiques sur la gens Abaria. Les an-
ciens numismatistes avaient peut-tre raison en conjecturant que le
quadrige du Soleil est une allusion au nom Aburius, rapproch du
mot amburcrc, brler, qu'on trouve parfois, en effet, orthographi
Le style du denier de M. Aburius Geminus a aussi beau-
aburerc^.
coup d'analogie avec le denier de M. Porcius Laeca.
revers de M. Vargunteius
droite, un point.
Once. 12 fr.
M. FABRI
NI
de sorte que le faussaire n'a eu que quelques coups de burin don-
ner sur les premires lettres du nom. Quant au sextans, Friedlacnder
nous a crit qu'il s'agit en ralit d'un quadrans, mal conserv, du
Muse de Berlin'.
II. ACCOLEIA
'
Cf. E. BabL'lon. Les inonnaies de hron^e de M. Aburius Gemiiius, dans la
mot Lariscolus une allusion au mlze dont le nom tait larix, olci;.
de ces desses du bois sacr des Lares, appeles par les auteurs
anciens viragincs et l'ir et nous ne pouvons expliquer d'une ,
tirer son origine'. Des gnalogies de ce genre ne sont pas rares dans
la numismatique de la rpublique romaine.
m. ACILIA
Famille plbienne des plus illustres, dont les branches ont port
les noms suivants : Aviola, Balbiis. Glabrio, Riifus, et d'autres
moins connus. Pline* raconte qu'un Ploponsien nomm Archaga-
thus, fils de Lysanias, le premier mdecin grec qui vint Rome,
l'an 53 (219 av. J.-C), tablit son officine au carrefour A c//(ws, aprs
5
qu'on lui eut confr le droit de cit ciqiic jus Qiiiriliiim daliim, et
:
S renverse.
K. M^. AGI. ROMA(Manius Acilius. Roma). Proue de
navire; adroite, S.
Semis. 10 fr.
2. M. Acilius M. f.
Montaire vers 62 ^ ( 29 av. J. C.)
M. Acilius tait, nous apprennent ses mdailles, fils d'un autre Mar-
dis. Il fut montaire vers l'an 625 environ (129 av. J.-C). Cohen n'a
pas admis l'existence de ce personnage, parce qu'il a interprt tort
la lettre M comme l'abrviation du prnom Manias port par d'autres
magistrats de la gens Acilia. Mais Manias s'abrge toujours dans les
sur les Etoliens; il obtint, en effet, son retour Rome, les hon-
neurs du triomphe '. Le style du denier de M. Acilius M. f. a beau-
coup d'analogie avec celui des deniers de Q. Caecilius Metelluset de
M. Vargunteius.
'
Villmanns. ExcinpLi Iiiscrip. latin, t. I, 11 et passim.
2 Boeckh. Corp, Inscr. grce. 2485.
'
Garrucci. SyUogc, n. 1562.
''
Garrucci. Srllogc, n. 1121.
Polyb. XX'et XXI, pass. Til. Liv. XXXVI, XXXVII, pass.
I04 MONNAinS DE LA REPUBLIQUE ROMAINE
derrire, X.
i|. ROM A. Hercule dans un quadrige au pas droite,
portant un trophe et une massue.
Denier. 3 fr.
Semis. 6fr.
gens Acilia, dont nous avons parl plus haut. Les mots Salus et Valctudo
sont synonymes, et la Sant ou Hygie a t figure sous deux noms
diffrents, au droit et au revers du denier. Hygie tenant le serpent
IV. AELIA
Le nom del gens Acha est souvent ortho;:;;raphi Allia, ou mme Ai-
lla; la forme Aclia, plus rcente, est la plus commune dans les auteurs.
Cette famille compte dans l'histoire romaine un bon nombre de repr-
sentants illustres, sous les noms de Catus, Gallus, Gracilis, Lamia.
Ligur, Paetus, Staienus, Stilo, Tubero, etc. Le premier qui parvint
au consulat est P. Aelius Paetus, consul en 417 (337 av. J.-Cj. Sjan,
le favori de Tibre, tait issu de cette race, qui a encore donn son
nom l'empereur Hadrien, et, par suite, tous les Antonins. Sous
la Rpublique, cinq de ses membres ont, des poques diffrentes,
rempli les fonctions de magistrat montaire. Ce sont : i" un Allius
incertain; 2" C. Allius; 3 Aelius Paetus ;
4" Allius Bala; 5 Q. Aelius
Lamia.
I08 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
I. Allius.
l'a confondue avec celle qui porte le monogramme A/'- C'est Cohen
qui, quelques annes aprs la publication de son livre, a fait connatre,
pour la premire fois, ce denier en l'attribuant la famille Allia-.
Rcemment, M. O. di Dio le publiait de nouveau, en le croyant in-
dit^, mais en proposant aussi de le donner un Allius inconnu dans
l'histoire. La date de cette monnaie doit tre un peu antrieure
l'an 537.
2. C. Allius.
buons le denier qui porte son nom. P. Ailius Paitus fut dile plbien,
puis prteur en 551 (203 av. J.-C.)'-, matre de la cavalerie en ^52
C. AlVms Bal a.
/ /^V
'
4.
Montaire vers l'an 664 (90 av. J. Ci
Ce magistrat n'est mentionnn dans aucun historien,etnousne savons
rien son sujet. Il frappait monnaie vers 664 (90 av. J'.-C), probable-
donnons d'aprs Riccio et Cohen-, elle est sans doute du mme per-
sonnage; mais elle est de quelques annes postrieure aux prc-
dentes, et elle a t frappe probablement en Sicile, o C. Allius Bala
parat avoir rempli les fonctions de questeur, comme le peut faire sup-
poser l'ablatif: C. AVio Balafquaesiore/K
AELIA. III
couronne de laurier.
Denier. i fr.
5, Q. A chus La m ICI.
Montaire vers 739 l av. J. C.
moyens bronzes d'Auguste, est associ, sur les petits bronzes, au nom
de ses collgues dans le triumvirat montaire, Annius et C. Silius.
G. Br. 6 fr.
nait aux Aemilii comme anctre A imj'Ios, fils d'Ascagne, de qui des-
cendaient Numitor et Amulius, rois d'Albe l'poque de la fonda-
tion de Rome. Cette tribu fut illustre notamment par les Paul-Emile,
les Scaurus, les Mamercus et les Lpide. Tacite dit encore : Aemi-
Uum genus fecundum bonorumcivium-. Les montaires qu'elle fournit
la Rpublique sont nombreux, et il est peu de familles dont la
sul en 529 (225 av. J.-C.) avec C. Atilius Regulus; il prit une part
' Plut. Aeniil. 2; Ntini. 8,21. Fostus, s. v. Acmil. Cf. Bort,'licsi, wi'/.
compL, l. 1, p. jjo.
2 Tac. Ann. VI. 27.
la guerre en Ligurie, et devint une seconde fois consul en 586 (168 av.
J.-C). Il est surtout clbre par ses victoires sur Perse, roi de Mac-
doine qu'il trana captif Rome l'occasion de son triomphe. Il avait
t proclam trois fois impcralor, comme nous le verrons plus loin sur
des monnaies de son fils; il fut l'ami de l'historien Polybe.
C'est l'un des quatre personnages dont nous venons d'esquisser le
cursus honorum, mais plutt au premier, qu'il faut rapporter les mon-
naies suivantes, qui portent le monogramme /?, que nous interprtons
avec Mommsen L. Aemilius Papus ou L. Aemilius Paullus. Mais
:
N
/<
A>. 1 fr.
I
Riccio. Le inonetc dlie antiche fainiglie dl Roina, suppi. pi. i.u, Appulcia. >.
Cet as qui parat aiilhuntique, n'est pas de coin romain; il a d ctrc cmis
dans quelque province, probablement en Sicile, par un personnage inconnu-
et une poque bien postrieure l'an po.
AEMILIA. I r
'
Nuovi stiuii. p. 14.
Il8 MONNAIES DE LA RF.PUBUQUE ROMAINE.
mre des deux jumeaux Romulus et Remus. Mais, comme l'a remarqu
Borghesi, les vestales sont toujours figures avec un voile sur la tte''.
3. M. Aeniilius Scaurus.
mourut en exil -.
< 3os.Ant.jud. XIV, ;-< ; B<.'//. )iid., I. 7, Appian. De rcb. Syr. ji. Plin,
Hist. nat. XXXVI, 2.
2 Cic. pro Scst. 54; ad Quint.fr. pass.
'i
uvr. compl.,\.. II, p. i8v
* Rev. num., 1858, p. 294.
'
Plin. Hist. nat. VI. 52, 19. Cf. Cavedoni. Revue numism. 1857, p. l8o.
I20 MONNAIES 1)1-: LA REPUBLIQUE ROMAINE.
scorpion.
Denier. 2 fr.
l'Espagne en 564 (190 av. J.-C), la Ligurie, en 573 (181 av. J.-C.)
et la Macdoine en 586 (168 av. J.-C.)i. Dans la conqute de ce
5. L. Aeniilius Buca.
<Moinmsen (Mon. roin., t. II, p. 499) mentionne des pices d'or fausses, fabri-
ques aux types de ce denier. L'une d'entre elles, au muse de Vienne, a t
cite par Eckhel, Doct. ntim. rct., t. V. p. ijo.
2 Ascon. in Scaur. p. 29.
''
V. plus haut, p. iio.
124 MONNAIFS 1)H I.A RKPUBLIQUI-: ROMAINE.
rayons.
Sesterce. Rofr.
AEMILIA. 125
6 . M. A cm m II s Lcp l'Jits .
Antoine, Lpide se trouva dpouill des provinces qui lui taient assi-
gnes, puis, on lui donna l'Afrique o il demeura jusqu'en 718(56 av.
vavit; cujus... operis index est in Capitolio statua bullata et incincla pr-
texta, senatus consulta posita. Eckhel^ a remarqu que le mme exploit
est racont par Macrobe^ qui l'attribue au fils de Tarquin l'Ancien
pendant la guerre contre les Sabins. Quoi qu'il en soit, en l'honneur
de cet acte hroque on rigea au jeune M. Aemilius Lepidus au
Capitole la statue questre reprsente sur les monnaies de son arrire-
petit-fils.
mdailles furent frappes vers l'an 695 (61 av. J.-C.) l'poque
o les Romains dcidaient du sort de l'Egypte . Lpide tait
fier de montrer, par ses monnaies, que ses anctres avaient jadis con-
tribu les premiers implanter l'influence romaine sur les bords du
Nil.
Le denier suivant (n" 25) reprsente, au droit, la vestale Aemiliadont
l'existence est plus ou moins lgendaire, mais qui comptait, nous
l'avons vu plus haut, parmi les illustrations mythologiques de la gens
Acmilia. D'aprs une tradition dont Plutarque - s'est fait l'cho,
Aemilia serait identique Rhea Sylvia, qui fut, malgr elle, enferme
dans un collge de Vestales, et devint la mre de Romulus et de
Rmus. C'est ainsi que les Acinilii prtendaient se rattacher au fon-
dateur mme de Rome. La basilique Emilienne qui figure au revers
de la mme pice, est en l'honneur d'un troisime M. Aemilius Lepi-
dus, celui-ci pre du montaire, et qui fut consul avec Q. Lutatius en
676 (78 av. J.-C). Ce personnage fit, durant son consulat, et sur
l'ordre du Snat [scnatiis ccitsiillo) restaurer la basilique qui s'appela
ds lors de son nom basilique Emilienne. Ce fait nous est racont
par Pline dans ce passage : M. Aemilius collega in consulatu Q. Lu-
lalii, non in basiliea modo Aemilia, rerunj e( iiomi sua' clipeos posuil^.
collge montaire de l'an 711 (43 av. J.-C). Les premiers portent
des emblmes qui rappellent la dignit de pontifex maximus dont
Lpide venait d'tre investi la mort de Csar. Les secondes n'ont
noms de montaires, bien que le collge
prsent, jusqu'ici, que trois
de l'an compos de quatre membres. Ce sont L. Livineius
711 ft :
32. Varie f es, -aux mmes types, avec les lgendes sui-
\antes :
tion de leurs lgendes ne laisse pas que d'offrir des difficults. Sur le
Wif y
Denier. 40 fr.
VI. AFRANIA
D'origine plbienne, cette gens n'apparat que tardivement dans
les annales de l'histoire romaine. Elle tait snatoriale au vf sicle,
poque o on la trouve mentionne pour la premire fois dans la per-
sonne de C. Afranius Stellio, prteur en 569 (185 av. J.-C.) '. Un seul
de ses membres, Spitriiis Afranius, frappa monnaie vers l'an 1^4
(200 av. J.-C); son denier, de fabrique quelquefois un peu barbare,
est au type du bige de la Victoire et ressemble beaucoup aux deniers
de P. Cornlius Sulla, de L. Saufeius, et de Pinarius Natta, ce qui
permet de croire que ces quatre personnages ont fait partie du mme
collge montaire. L'histoire est muette au sujet de S. Afranius;
c'tait peut-tre le pre ou le frre de C. Afranius Stellio, mais ce
n'est l qu'une conjecture, et son nom ne nous est rvl que par les
Vil. ALLIENA
Un seul reprsentant de cette tribu plbienne a frapp monnaie,
c'est AuhisAllicniis, dont on a un denier.
fut lgat de Ce personnage
Q.Cicron, en Asie, en 694(6oav. J.-C.) et prteur en 706 (49av. J.-
C.) Tanne suivante nous le trouvons en Sicile dont il fut nomm pro"
;
consul par Jules Csar.En L'an 71 (45 av. J.-C), Dolabella l'envoya 1
VIII. ANNIA
Cette famille plbienne remonte une haute antiquit; le
premier de ses membres que cite Tite Live, est L. Annius, originaire
de la colonie romaine de Setia, prteur des Latins vers 414 (540 av.
J.-C.)'. La gens Annia a form des branches qui portent les noms sui-
vants : Asellus, Bellienus, Cimber, Luscus, Milo. En numismatique
elle est reprsente par deux personnages C. Annius Luscus, procon-
:
I. Annius Luscus.
av. J.-C.)' qui lutta contre Tib. Gracchus'\ Les noms du pre et du
grand pre de Caius Annius se trouvent la fois mentionns sur ses
monnaies, ce qui est fort rare. L'histoire de C. Annius Luscus est bien
connue. Aprs avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique.
dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) ', et avoir com-
mand la garnison de Leptis, il fut envoy par SyJla en Espagne, vers
l'an 672 (82 av. J.-C), avec le titre de proconsul, pour y combattre
driver son nom d'aninis pcrc nais '. Elle prsidait plusieurs sources;
l'une d'elles, le Numicius, se trouvait prs de Rome, du ct du pont
Milvius, dans la fort qualifie ainsi par Martial : Aniur j:cmifcruin
nemiis Pcrcnn'''. C'est l qu'on faisait le joyeux plerinage rustique
dcrit par Ovide fVl/i/ur /l's//?2 gniale Pcreniuvj, d'o le peuple de
Rome revenait titubant : Qiiiim redeunt,tititbanl, etc..
C'est Anna Perenna qui, sous les traits d'une vieille femme, venait
de Bovillae apporter des vivres aux plbiens retirs sur le mont Sacr;
aussi sa fte qui se clbrait aux ides de Mars, tait-elle des plus
populaires "'.
I. C. ANNI. T. F. T. N. PROCOS. EX S. C.
I
Plutarq. Scrtor, 7.
- Ovid. Fast. III, ?2j et suiv.
'
Virjr. Acn. IV. 'il et suiv.
Prellcr, RLtmischc Myiltc>loi;;ic. p. ^04 et suiv.
Mart., liv. IV, ep. LXIV.
''
Cf. E. Desjardins, TcpOf^rjpInc du Latiuin, p. 76-77 et 81.
I40 MONNAIES DE L.V REPUBLIQUE ROMAINE.
droite ;
devant, une balance.
galop droite.
Denier. 3 fr.
Nous avons aussi relev au droit, sous le buste, une srie de sym-
boles: Carnyx. Crabe. Crochet double. Ecrevisse. Enseigne militaire.
pieu. Flche. Peigne. Poignard. Scorpion. Soc de charrue. Trident.
Trophe. Vipre.
ANNIA. ' M
Denier. 6 fr.
4. C. ANNIVS T. F. T. N. PROCOS. EX S. C.
(Caus Annitis, Tili fi lias, Tifi ncpos, proconsul, c.v
denier prcdent.
2. Annius
IX. ANTESTIA
Cette famille plbienne compte au moins soixante-dix membres
connus historiquement dans les fastes de Thistoirc romaine; leurs
noms les plus rpandus sont Graj^'ulus, Vtus, Reginus, Labeo
Turpio. Les Aiitcstii ou Antislii se prtendaient originaires de Gabies,
dans le Latium : et d'aprs le rcit de Denys d'Halicarnasse '.
I. C. Anlcsliiis Labeo
Montaire vers l'an >8o 174 av. J. Ci.
p. >6,
144 ANTISTIA.
dessous, un chien.
Denier. i fr.
K. C. ANTESTl. ROM
A (Caiits Anicstius. Romj.) Les
Dioscures cheval galopant droite.
Denier. 2 fr.
Scniis. 3 fr.
10
146 MONNAIES 1)1" LA RKPrBI.K^UI-: ROMAINi;.
2. L. Anicsiiiis Gi\ii^uliis
I
Tit. Liv. XXVII, ;(..
tres on lit non moins nettement GRAG de sorte qu'il est clair que les Ro-
;
Sextjns. 1 ^ fr.
3. C. Antisfiiis Rci^inus
bution est incertaine; REG peut tre aussi bien Rc^^uhis que Re-
ginus, et se rapporter, comme le voulait Riccio, la gens Livi-
'*.
neia
droite,
. C. ANTIST. REGIN. FOEDVS P. R. QVM
GABINIS (Caius An{is[ius Reginus. Fa'Lius popiili
romani qu m Gahinis). Deux pontifes voils, debout, et
sacrifiant un jeune porc sur un autel allum.
Aurciis. i;oo fr. Brilis/i Muscuni.
droite,
n. REG. (Rc^ifius!' Rcgiilus f). Personnai^e deboui
droite, tendant la main : dexant lui. le lituus.
Quinaire. 30 fr.
4 C. Aniislius Velus
' Plui. C\;cx 5 ; Cic. a,/ . Fr. 11, i, ;, o.i Att. XIV. n, j ; Uioii Cass.XLVlI
2- ; Lin. 2i. Appian. ///;-/-. 17.
ANIESTIA. 151
ctres, Antistius Petr(\ fut assassin par Sextus Tarquin. Mais aprs
ce meurtre, suivant Denys d'Halicarnasse, Rome et Gabies se rcon-
cilirent et signrent la paix; l'acte fut crit sur la peau d'un buf
qu'on immola en cette circonstance. Ce trait fut conserv au
Capitole, et les curieux l'admiraient eiicorecinq cents ans plus tard,
dans le temple de Jupiter. C'est ce trait et cette alliance, velus
fcvJiis f:'0[riili romani eiin} Gabinis. que rappellent les monnaies; mais
il devait exister Rome, ce sujet, deux traditions un peu discor-
dantes, car, sur les monnaies, c'est un porc et non un buf que l'on
immole en sacrifice. Virgile s'est fait lui-mme l'cho de cette lgende;
aprs avoir racont l'enlvement des Sabines. il dit :
et patre.
Denier. 20 iV.
X. ANTIA
Trs ancienne et dori^ine ple'bienne, la ^i^cns Anlia compte
parmi ses membrci les plus illustres. Sp. Antius qui fut envoy- avec
trois autres Rom:iins, en qualit danibassadeur, Lar Tolumnius,
154 MONNAIES DL LA KKFUbLlgUi: KO.MAINL:.
roi de Vcics, l'an 316 ^^438 av. J.'-C). Les ambassadeurs furent
assassins et, en souvenir de leur malheur, on leur rigea des statues
sur le Forum '. Plus tard, les membres de la gens Anlia se
fabriqurent une origine tymologique fabuleuse, imitant en cela,
la plupart des plus illustres familles de Rome; ils se prtendirent
issus 'Anli.iiics (ils d'Hercule et d'Agla -.
'
Tic. |,iv. IV, 16; Cic. Phil. IX. 2.
'
Apollod. 2. 7. .
Aul. Gcll. Il, 24; Macrob. Sut. II, i;.
PrcUcr. Rinisclw Mytliolc^ic, p. 5^6 et biiis.
Voy. Maurice Albert! l.c ciiltc.ic Cistir cl Je Polliix jn II
AMIA. DO
cil70^ (^49 av. J.-C). Les types des quinaires et des sesterces de
C. Antius Restio sont copis sur les types des monnaies autonomes
des villes de Mysie. La tte de Diane avec le cerf se voit sur les
monnaies de Priapus; le bucrftne avec l'autel allum est copi sur
les Parium aux mmes typc^; le casque figure sur les
pices de
monnaies de Lampsaque; la chouette se voit sur celles de Sigeum,
de Synnada. de Lebedus, etc. Ces rapprochements nous permettent
Jonc d'tablir que les monnaies de C. Antius Restio sont sorties d'un
atelier de la Mysie. En Tan 711 (41 av. J.-C), Restio fut compris
^ur les listes de proscription des triumvirs, et il ne dut son salul
qu'au dvouement d'un de ses esclaves qui lui facilita les moyens de
se rfu,L,Mer en Sicile, auprs de Sextus Pompe '.
I
V, M:l\. VI. Appicn. /il-//, a-. IV. 4;. Macrob. S^t/. 1, n.
1.^6 MONNAll s lil. lA RKl'riU.lQli: KOMAINl".
0h
4. c. ANTIVS (Caiiis Anliiis) Bucrne de face, dont
XI. ANTONIA
Il y eut une i^cns Anlcnia de raiv^ patricien; ses membres portaient
le nom de Merenda. et l'on cite parmi eux. T. Antonius Merenda,
dcemvir en -,04 et 50^ 4^0 et 449 av. J.-C. . Mais cette famille
patricienne n"a pas donn de montaires connus, et elle est beau-
coup moins illustre que la famille plbienne Antonia qui. probable-
ment d'ailleurs, se rattachait la mme origine. Elle se prtendait
isste d'Anton, lils d'Hercule ', et c'est pour rappeler cette pater-
nit fabuleuse que l'on voit un lion sur quelques-unes des monnaies
frappes par Marc Antoine. Parmi les Aiilcnli, nous citerons particu-
lirement : M . Antonius, matre de la cavalerie en 420 ( ] ^4 av. .1 .-C. )
flotte romaine, fut accus d'avoir pactis avec les pirates qui infestaient
I. ). Anioliius Bcilbns,
Prteur en 672 (f!2 av. J.-C).
s^W^ J
1. Tte laure de Jupiter droite: derrire. S. C.
fScnats consul lo).
Q. ANTO. BALB. PR (Quinlus AnUviius BjI/uis,
pnvtor). Victoire tenant une couronne et une longue
palme, debout dans un quadrille au i^alop droite
Dcfiitr dcnicic. i IV.
cou, on les trouve soit isoles, soit accompat^nes de un, deux ou trois
L. Julius Csar, consul en 690 (64 av. J.-C), naquit vers l'an 71
{\\} av. J.-C). Il tait petit-fils de l'orateur Marc Antoine, et sa parent
est spcifie sur quelques-unes de ses mdailles qui portent : Marci
1
Val. Max. VII, 6, 4.
- S.ii;\^io di csscnm-ioni. p.
VNTOM.V. 159
lllius, Marci ncpcs. Son histoire est trop connue pour que nous la
annes 697 699 (^7 ^^ av. J.-C.) il prend part la guerre contre
Aristobule en Palestine, et la restauration de Ptolme XI Au-
ltes sur le trne d'Egypte. En 700, il accompagne Jules Csar en
Gaule; en 702 il est questeur et il sert en cette qualit, en Gaule,
jusqu' l'anne suivante. En l'an 704 1 :;o av. J.-C.). grce l'influence
de Jules Csar, il est lu membre du collge des augures et tribun du
peuple : les insignes de la dignit d'augure tgurent sur quelques-unes
de ses monnaies. Plus tard, partisan de Csar contre Pompe, il
il est consul avec Jules Csar qui est assassin aux ides de Mars.
Marc Antoine soulve le peuple contre les meurtriers, et ayant
runi une arme, il va assiger D. Brutus dans Modne o ce
dernier s'tait renferm. Aprs de longues alternatives de succs et
de revers, durant les derniers mois de l'an 710 et les premiers de 711,
Antoine est, la tin, oblig de lever le sige de Modne et de passer
en Gaule. L, il rencontre Lpide, et bientt sont jetes les bases de
ce fameux triumvirat si souvent mentionn sur les monnaies, et qui
fut sanctionn le 27 novembre 711 14;; av. J. C.L Octave, Lpide et
Marc Antoine prennent pour cinq ans le titre de Triunv'lrl Rcipubl'uw
ccnslitucndd'. Marc Antoine reoit la Gaule pour son gouvernement.
vier 717.
Il fut salu pour la premire fois impercilor, lors du sige de
Modne, la fin de 710 1^44 av. J.-C.i ou au commencement de
l'an 711 (43 av. J.-C.;'. Il fut impcralor ilcriim l'occasion de la
p. 411 et suiv.
"
W. Caland. op. cil. p. 21.
' W. Caland, op. ctt. p. 22.
ANTON! A. l6l
710 44 av. J. C. .
'
Zcitschrift fi'ir Nmnisinatik. 188;, p. 169.
- E. Babolon. Rc^'iic iiiiinisDuti^jiic, 1884, p. 4I4.
I I
i(k MONNAIliS l)F, I.V RPUBl.l()Ui: ROMAINi:
Vers 71 1
(41 av. J.-C).
<".. M. ANTONl. COS. IMP. (Marcus Anlonius, consul, impc-
ralor). Lituus. prfericulum, et corbeau.
M. AIMT. IMP.
M. ANTON. IMP.
M. LEP. COS. IMP.
Cf. plus haut, Aentilici, n"" 31 et 52.
I ;
.
VaricUs, avec les lgendes suivantes :
Denier. 6 fr.
droite.
Denier. 4 fr.
droite.
Denier. 4 fr.
^
19. M. ANTONIVS III VIR R. P. C. (Marais Anlo-
nius triiini'u'r rcipiiblicx constiUicndx). Tte nue et
barbue de Marc Antoine droite,
K. P. CLODIVS M. F. lin VIR A. P. F. (Piiblhis
AXTONIA. l6:
A. von Sallct. Zcifschrift fi'ir Namisnuitik, t. IV. ifl-7, p. i;6-i;7. Cf. Cavo-
doiii, Rc"iic niinusm^itu]iu\ iH;7. p. :4').
i66 NONNAli;s l)i; I.\ RI-:i'l.ljr,l(^LC RO.M.VINIi.
ils sont en effet rests en charge pendant cette anne, mais ils ont
commenc battre monnaie ds l'anne prcdente.
droite XLI.
Quinaire. 4 fr.
Tan 716, puisque Marc Antoine s'y intitule dj triumvir et n'est pas
/f
le simpulum et laspersoir.
Muscum.
172 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
avec ce surnom sur ses monnaies, et sur des inscriptions '; il prit
l'image de la Pit pour symbole de son nom. C'est aprs la capi-
tulation de Prouse que les questeurs et les proquesteurs de son
arme M. Barbatius. L. Balbus. M. Nerva, L. Gellius frapprent
monnaie aux effigies de Marc Antoine et d'Octave, associes^ en
signe de rconciliation.
715 141 av. J.-C.)
droite.
H'-
CAESAR IMP. PONT. III VIR R. P. C. (C-
sjr imperator, pont ifex, triumvir rcipiiblic consti-
lituus.
Ces pices datent de Tan 714 140 av. J.-C.i poque o L. Muna-
tius Plancus fut proconsul de la province d"Asie. Sa deuxime salu-
tation impratoriale remontait l'an 712 (42 av. J.-C.;. (V. Munalici.;
.#^^^
Les n"'* 60, 61, 62 ont t frapps Ephse avant 716 : ce sont des
mdaillons cistophores, aux mmes types que ceux qui sont classs
A quelques autres villes d'Asie Mineure -.
' Cohen, Dcscr. gcn. des monnaies de la Rpiiblitjiic romaine, pi. IV, a?.
Cf.
-Pindcr. Ueber die Cistopliorei nid iteber die kaiserl. Silbermedaillons der
romiscli. Prouin; Asia (1856), p. 601 et pi. IL fig. i et 2. Inihoof-Biumcr, Die
Mun-^en der Dynastie i>on Pergamon, p. 28 et suiv.
ANTONIA.
C. Sosius fut questeur vers l'an 716 \}8 av. J-C.i dans l'le de
Zacinthus (^Zantei; il devint imperator en 720 ]2 av. J.-C). (V. plus
loin, n9j,et famille Sos/a.i
~ I > ou 716 '^
^ 9- 8 a V . J.-C.;.
C
66. M. ANT. IMP. COS. DES. ITER. ET TER.
(Mardis Anionius, impcrator, consul dsigna fus il crum
cl tertio). Ttes accoles de Marc Antoine etd'Octavie
droite.
M. Br. ^ofr.
donc placer cet aurcus qu'entre 716 (38 av. J. C.) et 718 (56 av.
J. C). Nous avons expliqu plus haut (n" 32) la signification du
type du lion sur les monnaies de Marc Antoine.
718-720 (36-34 av. J.-C.)
' C"osl par onciir qu' la suite de divers savants, nous avons plac ccs
pices en 71!, dans notre classement chronoloirique. ^V. plus haut, p. 87
n" >22. 1
i84 MONNAIi:S |)i: I.A RI PUHI.IQLi: ROMAINt.
i-i^
. 4'n
''S S
71. M. ANT. IMP. TER. COS. DES. ITER. ET
TER. III VIR R. P. C. (Marcus Antonius impe-
Cet aurcus faisait autrefois partie du cabinet d'un Anglais nomm Antoine
'
Le Eckhel l'a publi, Doct. niiin. i>ct. i. VI, p. 46. Cf. Bompois, /t'Wc'
Froi.
numismatique 1868, p. 75.
2 A. de Lon^'pricr, Rcuuc numismatique 1856, p. 7; et suiv. Cf. uvres.-
d'Octavie.
L. ATRATINVS AVGVR COS. DES. ( Lucius
AIrotinus, ciugur, consul dcsignolus). Marc Antoine et
I
On a public, la une autres pice sur laquelle L. Bibulus
suite d'Eckhcl,
prendrait le litre de PRO.
SIC. (proconsul Siciliic). V. Bompois, Rcriic niimis-
in.TtLjiic i8()fi, p. 87; nous regardons cette lgende insolite co unie une altra-
tion de PR. DESIG. (pnvtor JcsigiuitiisJ.
igo MONNAIES m: LA RKPUBUQli: ROMAINT-.
M. Br. 30 fr.
<^0^
champ. S,
P. Bi 40 fr
^mm>s
Marc Antoine eut, de son premier mariage avec Fulvie, deux fils:
l'un, M. Antonius M. f. M. n. tait appel par les Grecs Anlyllus
("AvTuXXo;), corruption du mot latin Anloiiilhis. ou petit Antoine .
J3
194 MONNAIES OF. \.\ KKPrBI.IQIT ROMAlNr.
qui rejeta ses avances et le fit mettre mort en 724 ijo av. J.-C).
F. F. PANSA.
"
Dio Cass. LI, 6.
ANTONIA. 195
et 720 \}6 34 av. J.-C.) que l'on doit placerce denier. D'autre part, la
tiare armnienne rappelle la conqute de l'Armnie opre en l'an 720
blit avec elle Alexandrie, et il oublia trop les incursions des Parthes
sur romain. Pourtant, en 720 {34 av. J.-C.) il se rveilla
le territoire
1" Cloptre tait reine; ds lors elle devait toujours tre reprsente
la tte ceinte du bandeau royal. 2" Toutes les fois que la tte de
Cloptre accompagne l'effigie d'Antoine ou qu'elle parat seule sur
les mdailles, on ne manque jamais d'exprimer dans la lgende son
titre de reine. Ses cheveux sont gnralement courts et friss.
3"
guerre Sociale, taient les courriers des lgions, chargs de porter les
dpches. Sous l'empire, on en comptait dix par lgion; mais ils
contremarque de Vespasion N? \S
quefois avec la
I
19. LEG. XII (legionis duoJeeinhv). Denier 2 fr
' Trouve dans Ics/oiiillcs de San Lazzaro, non loin de B()lo;.'nc. on Icv. icr
^SSj.Y. Ncti-^ic Jcgti SL\iui tii aiiticliita. fvrier i8H?.
.
I
24. LEG. XIV (legionis quart dceiin). A iireus. 8 gr . oi),
1
34. LEG. XIX (lei^ionis non.v Jeei/ihr). Aureiis. l!oo fr. -
{il\iprs Mionnet).
l'uvre d'un faussaire le poids en est trop faible, et elle m'a paru coule sur
:
fourres qu'on rencontre dans cette srie nous prouve bien"' que
toutes ces pices ont t mises au moment d'un besoin pressant, au
milieu de la hte des prparatifs militaires.
Ces deux mdailles qui sont aux mmes types, ont t frappes
l'une et l'autre par D. Turillius, un des lieutenants de Marc Antoine,
l'anne mme de la bataille d'Actium, en 723 (51 av. J.-C). En effet
Antoine est qualifi sur ces pices impcralor quarto, consul tertio. Or.
le troisime consulat de Marc Antoine est de l'an 723, et mme il
206 MONNAIES Ti\l LA RKPUBUQUr: ROMAINE.
dura si peu de temps qu'il n'est pas mentionn ailleurs que sur les
mdailles.
1. C. Aiilonius M. f. M. //.
XII. APPULEIA
La ^^ciis Appiilcia, d'origine plbienne, est fort ancienne; ses
membres ont port les noms de Decianus, Pansa et Satiirninus. Le
premier d'entre eux qui fut investi de la dignit consulaire est Q.
Appuleius Pansa, consul en 454 (300 avant notre re). Les monnaies
qu'on donne aux Appuldi sont d'attribution douteuse. Cohen a
APPU!.i:iA. 20-
11 est enfin une srie de deniers, frapps vers 660 (94 av. J.-C),
qui portent en lgende Liiciiis Satitrninus. Eckhel a attribu ces '
As. -
XIII. APRONIA
Ds l'an de Rome 305 (449 av. J.-C), nous trouvons un C. Apro-
'
Dcscr. gcn.,p. 41, noie.
la
2IO MONNAS DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
nius qui fut clu tribun du peuple lors de l'abolition du Decemvirat '.
champ, S. C.
P. Br. 3 fr.
champ, S. C.
1 Tit. Liv, III, 54.
i Cic. Ver. II, 44 ; III, 9, 12, 21. ??
:'
Tac. Ann. 1, 29, 56, 72.
.
AQUILLIA. 211
P. Br. 3 fr.
XIV. AQUILLIA
Cette tribu, patricienne d"orii;ine. remonte la plus haute antiquit.
Deux de ses membres liL;urent parmi les conspirateurs qui chassrent
du trne Tarquin le Superbe '. C. Aquillius Tuscus parvint au
consulat ds l'an 267 (487 av. J.-C. 1.Les Aquillii ont port les noms
de Corvus, Crassus, Florus, Gallus, Tuscus. Ceux qui remplirent la
charge de magistrats montaires, sont i. Man. Aquillius; 2. Man. :
I. Mj/i. Ai.]uillius.
On connat un M' Aquillius M' filius M' ncf^os qui fut consul en
en 655 (loi av. J.-C); mais, on ne saurait lui attribuer le denier qui
suit. Mommsen croit cette pice trop peu ancienne pour avoir t
frappe par le consul de Tan 6^3. Il suppose que le montaire est un
denier que son fils a fait frapper pendant qu'il fut officier montaire,
collgue de L. Memmius et peut-tre aussi de L. Flaminius Cilo,
parat, d'aprs Cavedoni, faire allusion aux victoires de son anctre
Man. Aquillius consul en l'an 625 (129 av. J.-C), qui obtint les hon-
neurs du triomphe Rome en l'an 627 (127 av. J.-C), pour ses
succs contre Aristonicus, fils d'Eumne roi de Pergame *. Le soleil,
2. Man. Aquillius.
Quant aux types de son denier, o l'on voit, d'un ct, la Valeur mili-
taire (virtiis) qui avait un temple Rome -, et de l'autre, un guerrier
3. L. Aquillius FI or us.
"Valeur, tandis que son collgue M. Durmius place sur les siens le
1 uvr. compl. t, II, p. 19, 59, 76, 108, 112 et suiv.; ii et suiv. 129, 26j, 376.
2 Prcllcr. Rinischc Mythologie, p. 6ij.
'
iiDr. compl. t. II, p. 2OJ.
AQUILLIA. 2r5
Dciucr. 30 fr.
tiqiic de 1857, p. 191. Il parat qu'il existe un denier non fourr avec la leon
plus correcte ARMENIA.
AQUILLIA. 217
Vaillant donne cette pice en argent, et Morell la donne en or. Mais son
existence nous parat douteuse elle n'existe dans aucun muscc. Cf. Cohen.
;
cives servatos).
Aureiis. 1 500 fr. Muse de Vienne.
Denier, 25 fr.
XV. ARRIA
Borghesi a consacr l'histoire de la _^c'/is Arria une tude fort
XVI. ASINIA
Les Asinii, plbiens cl"orii,'ine, venaient de Teate, la principale
ville des Marrucini '. Le gcntilicium Asinius. qui drive de asiniis,
parat avoir t primitivement un cognomcn, car Silius Italicus raconte
qu'un des anctres des Asinii, qui vivait au temps de la seconde guerre
punique, vers 536 (218 av. J.-C), s'appelait Herius, et nous voyons,
en outre, plus tard, dans la guerre des Marses, en 664 (90 av. J.-C),
un personnage qui s'appelle Herius Asinius. On pourrait peut-tre
attribuer la famille Asinil.^ les monnaies incertaines, sans nom de
montaire, sur le revers desquelles figure un ne (V. plus haut,
p. !;o et suiv.i; mais ces pices pourraient aussi bien convenir aux
Annii et aux Cliiiidii qui ont eu pour cognomen AscHus. Les Asinii,
ont principalement port les noms suivants : Agrippa, Celer, Dento,
Gallus, Pollio. Sur les monnaies, on ne trouve que le nom de C. Asi-
nius C. f. Gallus.
Ce magistrat tait le fils de C. Asinius Pollio, la fois orateur,
qu'il faisait signer son arrt de mort par le Snat; Tibre ne lui fit
grce de la vie que pour le faire languir trois ans dans un cachot.
Sous Auguste, C. Asinius Gallus avait fait partie d'un collge mon-
taire 739 (m av. J.-C), avec C. Cassius Celer, et
vers l'anne
C. Gallius Lupercus. Il faut viter de confondre C. Asinius Gallus
avec deux montaires qui sont peu prs ses contemporains, et qui
portent les noms de Maianius Gallus, et de Galus. On ne sait
XVII. ATIA
Le nom de la gens Alla est quelquefois crit Accia, Actia, Aleia.
Les Atlii, d'origine obscure, ne deviennent illustres qu' partir du
dernier sicle avant notre re ; ils se forgrent alors une gnalogie
potique en se rattachant au berger divin Atys :
I. M. A fins Balbus.
Proprteur en Sardaigne, en 69, l'g av. J.-C.)
C'est pour nous conformer l'usage reu que nous faisons figurer
parmi les monnaies d'Etat de la Rpublique romaine, le bronze
colonial qui porte le nom de M. Atius Balbus, et qui fut frapp en
Sardaigne. Balbus, originaire d'Aricia, tait prteur Rome en 692
(62 av. J.-C.i. Trois ans aprs, il devint proprteur en Sardaigne, et
c'est pendant sa proprture que la pice qui suit fut mise. Cicron ',
ont plac leur portrait sur les pices qu'ils ont mises -. L'anomalie
de la prsence des traits du proprteur de Sardaigne sur ses espces,
a pu faire croire Eckhel '
que ces pices ne lui taient pas con-
temporaines, mais qu'elles avaient t frappes en son nom bien
postrieurement, par Auguste son petit-fils ; mais cette opinion ne
nous parat pas fonde '*.
Quant la tte trange et barbare qui figure
au revers de la mme mdaille, c'est celle du hros divinis Sardus.
fils d'Hercule, qui donna son nom la Sardaigne et y introduisit les
un sceptre.
M. Br. 20 fr.
pre de Labienus qui a inscrit son nom sur la monnaie dcrite plus
bas. S'tant joint Brutus et Cassius, aprs le meurtre de Csar,
Q. Labienus fut envoy par le parti rpublicain, pour solliciter le
'
M. J. Cumano a public dans la Revue numismatique de 1867, p. 514 un de-
nier indit de Labienus dont voici la description :
secours d'Orodes I. Arsace XV, roi des Parthes, en 710 (44 av.
J.-C). C'est lui qui persuada au prince Arsacide d'envahir les pro-
vinces asiatiques de l'empire romain. Labier.us et Pacorus, fils
d'Orodes, firent irruption sur la Syrie en l'an 714 (40 av. J.-C); ils
surnom de Parlhicus que lui donnent les pices qu'il fit frapper, en
l'honneur de ses succs, pour imiter les gnreux romains; comme
ces derniers aussi, il prend le titre d'im[:'cralor, et place son effigie
M^
O VA, '^'\
XVIII. ATILIA
Ds l'an io (444 av. J.-C), nous trouvons un personnage du
nom de L. Atilius, remplissant la charge de tribun militaire, et en
419 {y,<f av. J. C) M. Atilius Regulus fut honor du consulat.
Un de ses descendants, le consul M. Atilius Regulus, est clbre
par sa fidlit la foi jure ;
prisonnier des Carthaginois, il fut
en 564 '
190 av. J.-C), nomm triumvir coloni dcduccnd, en mme
temps que deux anciens prteurs, avec lesquels il fonda les colonies
de Placentia et de Cremona
Plus tard, en 580 (174 av. J.-C), il '*.
prnom du montaire n'est pas dsign et, c'est entre les personnages
contemporains numrs plus haut, qu'il faut choisir pour en fixer
l'attribution : leur style place ces pices vers 560, et autorise croire
qu'Atilius Saranus tait collgue de C. Juventius Talna et de
C. Maianius.
As. 3 fr.
Cette once qui n'est connue que par Riccio, nous parat d'une
authenticit ou d'une attribution douteuse.
2. M. Atiliiis Saranus.
pre peut-tre de celui dont nous venons de parler et qui, ainsi que
nous l'avons dit plus haut, fonda en 04 (190 av. J.-C.) Placentia et
Cremona. M. Atilius Saranus fut triumvir montaire avec Q. Mar-
cius Libo et L. Sempronius Pitio, comme le prouve le style des
}. L. A filins Nonientantis.
et Mommsen pense que, dans les lettres NOM, il faut voir simple-
XIX AUFIDIA
Les Aajdii, originaires de FOmbrie, ne commencent apparatre
dans les annales romaines que vers la fin du vi<' sicle. Le premier
n'est pas mentionn dans les textes; il tait magistrat montaire vers
l'an 618 (136 av. J.-C). Un Cn. Aufidius Cn. f. tait tribun du
peuple en 584 (170 av. J.-C); il en est question dans une inscription
d'Andros ^; un autre personnage du mme nom, surnomm Orestes,
fut consul en 683 (71 av. J.-C).
Denier. 60 fr.
Semis. 8 fr.
V^ O O O Nr,
XX. AURELIA
La gens Aurlia tait d'origine plbienne, mais spcialement
consacre, de toute antiquit, au service des dieux. Ses membres,
au dire de Festus, prtendaient tirer leur nom de ces fontions sacer-
dotales, et particulirement du culte du Soleil. Cette tymologie est
fort subtile, et pour la comprendre il faut rappeler que le terme sabin
lumire '. Festus suppose d'autre part, que les Aurelii s'appelaient
1 . A iirclius (f)
chercher parmi les Aurelii celui qui a frapp ces pices. Tout ce que
nous pouvons ajouter ici, c'est qu' l'poque de leur mission on
trouve dans les textes, mention de C. Aurelius Cotta, fils de L. Aure-
lius, et consul en ^02 (2^2 av. J.-C). Il faut viter de confondre les
Denier. 3 fr.
As. 3 fr.
Semis. 3 fr.
Triens. 12 fr.
AURELIA. 237
2. A lire lins.
Montaire vers l'an 520 (234 av. J.-C.;.
4. M. Aiirc/ius Colla.
en
ancien pour avoir pu frapper les pices au nom de M. Aurelius Cotta;
elles ont t mises par un troisime Aurelius, peut-tre fils ou petit-fils
Grand. En effet, le roi de Syrie, appel en Grce par les Etoliens, fut
battu compltement aux Thermopyles, sur les confins de la Thessalie
et de l'Epire, et c'est dans cette contre que la lgende mythologique
Quiitiraiis. 1 2 Ir.
16
.
4. Aurc/iiis Ru/us
Montaire vers Tan i^; (139 av. J.-C.j
L. Cosconius ; C
Poblicius Malleolus L. Pomponius L. Porcius ; ;
type des mdailles qui portent tous ces noms, aux monnaies de Cn.
Domitius Ahenobarbus
Cic. Vcrr. I, jj.
AURELIA. 'A?>
6. L. Aurclius CoiLi
L. Aurelius Cota ou Cotta fut questeur vers 665 ('89 av. J.-C),
prteur en 684(70 av. J.-C), consul en 689 [^ av. J.-C.) et censeur
Tanne suivante. Il prit une part active la rpression de la conspi-
ration de Catilina, puis, lors de la guerre civile, il se rangea dans le
XXI. AUTRONIA
Macrobe cite un Autronius Maximus qui vivait au v* sicle de
'
>
Zeitschrift fur Numism.itik T. IV, 1877, p. 4'k
Combe. Mus. Hunter, p. 26, et pi. V, n. 5.
Saturn. I. 11-2.
AUTRONIA. 245
C'tait un orateur l'occ pcracut aiqiic inagii dit Cicron '. Il
XXII. AXIA
Sur les monnaies, le nom des Axii est orthographi Axs'nis, tandis
que dans les auteurs, on trouve plutt Axiiis. On crivait de mme
indiffremment Alexsandrca et Alexandrca, Maxsitmiis et Maxumus.
Les Axii sont peu connus, et on ne les voit apparatre que vers la fin
nier qui en parle frquemment dans ses crits, le met en scne dans le
troisime livre de son de Re Rustica '. Nous ne pouvons savoir quel
tait son degr de parent avec L. Axius Naso, fils d'un autre Lucius.
et qui fut proscrit par les triumvirs pendant la dernire guerre civile.
C'est ce proscrit qu'on attribue les monnaies qui portent son nom
et qui ont t mises vers 685 (69 av. J.-C), au nom de l'autorit
snatoriale. L. Axsius Naso tait sans doute dile, questeur ou
prteur urbain, et son collgue parat avoir t T. Vcttius Sabinus.
Borghesi a prouv que la tte jeune, avec un casque orn de plumes,
qu'on voit sur le denier de L. Axius Naso est la tte de Mars -.
As. 3 fr.
Semis. 3 fr.
P. f/-. S
fr. (d'aprcs Riccio) \
'
Fr. Lcnormant. La monnaie dans l'Antiquitc, T. 11, p. 279.
- Ca!alof;tic, Sicily, p. 126, n. 4.
' Le monde dcUc famigUe, p. jj, pi. LUI. Cette pice n'est peut-tre que
le semis prcdent retouch ou mal conserv.
BAEllA. 249
XXIII. BAEBIA
Cette tribu plbienne compte un certain nombre de reprsen-
tants illustresparmi lesquels nous citerons, en dehors des mon-
taires,Q. Baebius Tampilus, ambassadeur auprs d'Annibal en <,}(i
(218 av. J-'C^l; Q. Baebius, tribun du peuple, en ^4 (200 av. J.-C.) ^
I
Tit. Liv. XXIX. 6.
-'
Polvb. XXXIII, (.,
:
Tit.' Liv. XLIV. 18.
t Tit. Liv. XXI. 6, 9, 18. Cic. Phil. v, 10. 2:
2^0 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Nero; plus tard, en ^y^, (i99 av. J.-C), il fut prteur et reut le
' Val. Max. VII, 2, (.; Tu. Liv. XXIX, ;:; XX\I. 49. ,"0; XXXII. i. 7;
XXXIX, 2j, 5(.; XL. 1, 10, 2^
BAEBIA. 2.SI
derrire, X.
. TAMP. ROMA (Tainpilus, en monogramme). Diane
dans un bige galopant droite ;
le monogramme
est plac au-dessus du bige.
Dcni'cr. mo fr.
^ ,);,;,
As. 12 fr.
-0- MONNAIES ni: I.A REPUBLIQUi: ROMAINE.
:\ /<'--%
les ennemis.
j. Q B.vbius (?)
XXIV. BARBATIA
Famille peu connue et que Ton voit apparatre seulement vers la
en l'an 715 (41 av. J.-C); on y voit les ttes d'Octave, de Marc
Antoine, et de Lucius Antonius, frre de ce dernier. Ces pices ont
t frappes en Orient; c'est Borghcsi '
qui en iixa le premier
l'attribution un Barbatius; avant lui, on lisait Bctrbalus, et on
donnait ces monnaies un M. Valerius Barbatus.
1. M. ANT. IMP. AVG. III VIR R. P. C. M. BARBAT.
Q. P. (Marcus Antonius imperator augur, triumvir rcipublic
constitucnd. Marcus Barbatius qustor pri>incialis\ Tte nue
de Marc Antoine droite.
XXV. BETILIENA
Le premier des
Belilieni qui apparaisse dans l'histoire, est L. Beti-
lienusVaarus qui occupa, vers Tan 620 1154 av. J.-C), la charge
de censeur Aletium, en Calabre '. P. Betilienus Bassus, un
descendant de ce personnage, remplit les fonctions de triumvir
montaire, sous le rgne d'Auguste; il ne frappa que des petits
bronzes, et il estinconnu autrement que parles mdailles. Il fit partie
vers 745 (9 av. J.-C.) d'un collge montaire dont les autres
membres Nvius Capella, C. Rubellius Blandus, L. Vale-
sont C.
rius Catullus. Snque * parle d'un certain Betilienus Bassus. qui
mourut sous le rgne de Caligula; c'tait peut-tre le fils du mon-
taire; on croit aussi qu'il s'agit du personnage que Dion Cassius '
XXVI CyEClLIA
Des membres de cette tribu plbienne sont mentionns dans les
auteurs, ds le commencement du V sicle avant notre re; mais ce
n'est que deux sicles plus tard que leurs descendants parviennent
aux grandes charges de l'tat.Le premier des CvciUi qui obtint le
consulat, est L. Caecilius Metellus Denter, en 470 (284 av. J.-C).
17
258 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
I . CiVcilius Metellus
Montaire vers <,}"/ (217 av. J.-C.)
Les monnaies qui suivent et qui portent le monogramme f^, ont
la plus grande analogie de fabrique avec les pices attribues
L. Furius Purpureo, Q. Lutatius Catulus et C. Terentius Varo. Le
magistrat qui les a fait frapper tait sans doute un fils de L. Ccilius
Metellus, consul en 503 (211 av. J.-C), pendant la premire guerre
Punique, pius tard pontifex nuiximus, et enfin dictateur en ^30
(224 av. J.-C). On les a mme attribues conjecturalement L. C-
cilius Metellus lui-mme, en leur assignant une date qui nous semble
trop recule '.
Mommsen * a cru que ces monnaies portaient le
pp. 17-58.
^ Bahrfeldt, dans la Niiinisinaiisclic Zcitschrijt, 18B1, p. 15 1.
* Mon. roin. T. 11, p. 240.
CECI LIA. 259
sont des pices refaites ou mal lues '.M. Bahrfeidt, qui Va. dmontr,
admet cependant l'authenticit d'un quadrans de sa collection qui le
' Cohen. Dcscript. ^cn. p. 60, n"'< 10, 11 et 12 (semis, triais et >]iuiJrans),
;6o MONNAIES DE 1.\ REPUBLIQUE ROMAINE.
As. 2 fr.
2 . A. Ccvcilius
Ce personnage n'est connu que par une mention qu'en fait Tite
Live '
qui nous dit qu'il tait Jile du peuple en ^65 (189 av. J.-C).
C'est Borghesi - qui, le premier, a propos de lui attribuer les pices
qui portent A.C^E, qu'on \agcnsCcina '.
a gnralement attribues
Mais cette dernire famille, bien que d'origine antique puisqu'elle
remonte jusqu'aux Etrusques, n'tait pas encore nationalise Rome
l'poque o les pices ont t frappes; elles sont en effet, bien
antrieures la loi Papiria qui rduisit l'as au poids d'une once et
qui fut promulgue vers l'an 665 (89 av. J.-C.) *. Or, aucun membre
de la ^^ciis Ccvcina ne parvint aux honneurs, Rome, avant la fin du
dernier sicle avant notre re. donc bien plus rationnel de
Il est
complter l'abrviation A. CM
par Aulus Ca'cilius, puisque nous
trouvons un personnage de ce nom l'poque de la fabrication des
monnaies en question. La gens Ccina est supprimer de la liste des
familles qui ont fourni des montaires la rpublique romaine.
pi
8. Tte laurcc dj Janus ; au-dessus, I.
As. 1 fr.
1
5. Tte laure de Jupiter droite; derrire, S.
Quadrans. i ^ fr.
Semis. 2 fr.
points.
r\ Pareil au prcdent, avec les mmes variantes.
Qiudrans. 1
5 fr.
Saturninus.
C'est peut-tre Q. Metellus Numidicus qui a sign les pices qui
portent Q. M ETE, et qui ont t frappes vers l'an 62 ^ 129 av.
J.-C). Borghesi a mis l'opinion que ce montaire fit partie du mme
collge que M. Varguntcius '. La grande ressemblance des deniers de
' Bori:hesi. u!>r. coinpl. T. II, p. ifj. Mommscn. Mon. roin. T. II, p. 524.
266 MONNAIES Di; LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Denier. i fr.
^ 2j. Varit : avec Q. MET, sans que les lettres soient lies en
monogramme.
CECI LIA. 267
5. M. Ccilius Mctellus Q. f.
bouclier macdonien, tel qu'on le voit sur les monnaies des anciens
rois de Macdoine. Il rappelle, comme la couronne de laurier qui
l'entoure, les victoires remportes dans ce
pays par Q. Metellus
Macedonicus le pre du montaire, dont nous avons parl plus
haut; on a figur sur Yumho du bouclier une tte d'lphant en
souvenir de la victoire d'un des anctres du montaire, L. Ccilius
Metellus, sur les lphants carthaginois en l'an ^03 (2)i av. J.-C).
Le dodrans de M. Metellus, qui est indit, est un des rares spcimens
de la division de l'as, qu'on rencontre dans la srie romaine il est ;
l'autre avec la tte d'Apollon, le revers est le mme pour les deux
sries. Mais ce qui parat trange, c'est que les pices avec la tte
d'Apollon sont d'un style diffrent des autres, ce qui pourrait porter
les classer une poque beaucoup plus rcente. Mommsen
suppose que les deniers au type de la tte de Rome ont t refrapps
trente ou quarante ans aprs leur premire mission, mais cette fois
avec la tte d'Apollon ''.
On pourrait peut tre, de prfrence^ ad-
mettre que ces pices sortent d'un atelier provincial.
'
VeU. Patorc, I, 11, 18. Eutrop. IV, 25.
- Saf;c;io, p. j.
' Hist. de la mon. rom. T. II, p. jj9, note j.
Annales de l'Instit. archol, de Rome. 1865, p. 40 et jo.
C.ECILIA. 26s)
desse Rome.
(60 av. J.-C.i, et en 697 (57 av. J.-C). Celui qui fut consul en
60 portait le cognomen de Nepos : il tait le fils de Q. Metellus
Denier. i fr.
' Mommscn fait dos rcscrvos sur cette interprtation Hist. de Li mon. roin. :
18
^74 MONNAIKS I)F LA RKPUBUQUE ROMAINS.
c'est en 675 (79 av. J.-C.) qu'il fut acclam imf>crator par son arme.
Plut. Sertorius XXII; cf. Mommsen Mon. rom. T. II, p. 4>o, note i ;
8. L. C.vcilius Mclcllus
Sur le denier qu'il fit frapper vers 66^, son nom est associ
ceux de A. Postumius Albinus et de C. Poblicius Malleolus. Ces
pices ont t copies, dans les annes qui suivirent, par les insurgs
italiotes de la guerre Sociale. C'est la desse Rome assise sur des
boucliers, qu'on voit au revers, comme mot
l'indique le ROMA qui
parat tre une lgende explicative du type. Cavedoni '
a remarqu
que ce type est une imitation des monnaies d'Etolie qui ont, au
revers, Atalante assise sur des boucliers et appuye sur une haste;
ses pieds est un carnyx gaulois qui rappelle la dfaite des Gaulois
sous Antigone Macdoine (276-243 av. J.-C.)
Gonatas, roi de
aprs que ces barbares eurent pill le temple de Delphes Les '*.
Victoire qui couronne la desse assise ne parat pas sur les pices
toliennes.
Vcrr. Act. 1, 9, Accus. II, 4, III, 16, etc. in Pis. 4, cf. Dion Cass. xxxv, 4.
- Drummaii. Gescli. Roms, T. II, p. ^6.
' Rij^csfi^li, p. 1)7.
> C'est pour le mme motif qu'on voit sur les monnaies d'Antigone Gonatas,
Viiinho du bouclier, la tte
fii,'urer de Pan, qui rappelle la terreur panique
dont furent saisis les Gaulois.
C.liClClA. 211
Denier. 2 fr.
le praefericulum.
Denier. 25 fr.
XXVII. CAESIA
La gens Ccicsia ne fait son apparition dans l'histoire qu' la fin de
la rpublique. M. Caesius fut prteur en Sicile, sous les ordres de
C.VESIA. 281
Verres en 679 (7^ av. J,-C.)'; L. Caesius fut l'ami de Cicron qu'il
accompagna lorsque ce dernier alla comme proconsul en Cilicie en
l'an 704 (^o av. J.-C.) -. T. Caesius, un autre ami de Cicron, est
le clbre jurisconsulte disciple de Servius Sulpicius. Enfin, d'autres
CacsU moins connus portaient les surnoms de Bassus, Cordus, Na-
sica, Taurinus.
Il n'y eut dans la famille Caesia qu'un seul magistrat montaire,
c'est L. Caesius qui mit des deniers vers l'an 6^0 i 104 av. J.-C).
Mommsen '
croit que ce personnage de L. Cae-
est peut-tre le pre
sius mentionn par Cicron cinquante ans plus tard Au droit du '*.
I
Cic. Vcrr. III, J9, 4;.
- Cic. ad Quint, fmt. I. i, 4, 14.
'
Mon. rom., T. II, p. 5-0.
'
Cic. ad Quint fratr. II. 2, 4.
^ Voy. rcxplication dtaille de ce type, la ^cns Fontcia.
>'
Doctr. num. i>ct. T. V, p. 157 et 2I7.
"
Cf. E. Babclon, La Ici Piautia-Papiria. dans la Rantc numism.itiquc, 1HH4,
p. 02.
2S2 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Denier. ?. fr.
XXVIII. CALIDIA
^^v/is Calidhi est peu connue et nous ne pouvons numrer que
La
trois de ses membres. C'est d'abord Cn. Calidius, chevalier romain
qui eut se plaindre des exactions de Verres en Sicile '; puis, Q.
Calidius, tribun du peuple en ^^ (99 av. J.-C), et consul avec Q-
Metellus Plus en 674 ('80 avant J.-C.i; enfin, son fils M. Calidius
qui fut un grand orateur, nous apprend Cicron Prteur en 697 '.
()7 av. J.-C), il se pronona plus tard pour Milon contre Clodius '.
Au dbut de la guerre civile, il se dclara pour Jules Csar, et envoy
par ce dernier dans la Gallla togata, il mourut en chemin Placen-
tia, l'an 705 (49 av. J.-C.)
''.
M. Calidius pronona plusieurs discours
clbres :contre Q. Gallius pour M. Scaurus; puis pour les Tn-
diens, et pour le rappel de Cicron. Quintillien '
cite de lui un dis-
XXIX. CALPURNIA
Les Calpiirnii se prtendaient descendus de Calpus, le troisime
des quatre fils attribus Numa, et c'est en raison de cette origine
' Plut. Ntiina, 21. Hor. Ars f'cct. 292. Fcstus, s. v. Cilpiinn.
^ Hor. Carin. ad Pison. v. 4.
284 MONNAIES Di: LA RPUBLIQUE ROMAINE.
derrire, X.
r\ cn. CALP. ROM a (Ciicus Calpurnius. Roina). Les
DioscLires cheval, galopant droite.
Denier. 5
fr.
2. P. Calpurnius Laimrius
' Valre Maxime ;l. ;, 2. lui donne le prnom de Liicitis. mais Cassiodore
l'appelle Ciijcus.
i Plut. Sertorius, VII.
:'
Cic. de Offic. III, 10.
'
Borghesi. iwr. cointl. T. I, p. 140-141.
286 MONNAIES DE L.V REPUBLIQUE ROMAINE,
Denier. fr.
gue, ROMA.
Semis. ^ fr.
CAI.PURNIA. 287
garde tait confie aux questeurs et qui livrait ses trsors pour
l'mission dcrte par le Snat ;
au revers, on voit les deux questeurs
assis sur leur subsclUuni, et ayant, ct d'eux, des pis qui rappellent
les circonstances que nous venons de raconter; un type analogue se
voit sur les deniers de M. Fannius et L. Critonius qui ont frapp
comme diles plbiens, en l'an
710 (44 av. J.-C.j, et ceux de L. Sul-
picius Platorinus. Henri de Longprier a consacr une intressante
pices, n'avaient pas d'autre but, que de distinguer les coins, pour
iis ouvriers de l'atelier, et de permettre la vrification et le contrle
de cette abondance inusite. Le chiffre ((|)) 10,000) relev par
1
'
Zcitschriff flir Niiinismjtik, 1:^77, T. IV, p. jo.
- Dii'. in Qrc\ XX, 64.
^ E. Babclon. Revue numismatique, 1884, p. jn et 45.
'
Plin. Ilist. nat. XXXIIl, ?, ?,-, cdit. Sillig, T. V. p. O4.
^ Ripcstigli. p. 60.
9
290 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
type des pices de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous
-.
dcrirons plus loin
perles.
Denier. 10 fr.
perles.
Denier. 10 fr.
t
Tit. Liv. XXV, 12.
2 L. KricdLx'iidcr,dans VHjihihucli dcr Rmischca Altcrthiinicr, T. IV,
p. 518-uv. Prcller, R.vmisclic MytJwlogic, p. 269 et 27O.
CALPIKM.V. !9I
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92 MONNAli:S I)(; LA RLPUBLIQUr ROMAINE.
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CALPURNIA. 295
As. I ir.
Semis. I fr.
QuaJrjns. i ; fr.
QujJrjns. I 2 fr.
s'agitdu consul de 693 (61 av. J.-C.) dont le nom exact devint
M. Pupius Piso Calpurnianus, aprs qu'il ft entr, par adoption,
dans la gens Pupia dont il prit le nom selon l'usage -. Toutefois
Mommsen pense que le style des pices ne permet gure de croire
qu'elles soient assez anciennes pour remonter jusqu' ce personnage.
C'est peut-tre de lui encore qu'il est question dans une inscription
trouve Rome qui lui donne le titre de prteur '. Cette inscription
restitue par Trajan, porte : M. CALPVRNIVS. M. F. PISO.
FRVGI. PR. EX. S. C. La tte et le terme d'Herms, la patre
et la secespilci ou couteau de sacrifice, paraissent faire allusion des
fonctions sacerdotales remplies par un des anctres du montaire,
ou quelque clbration extraordinaire des ftes appeles Tcrminalia
qui, au mois de fvrier, terminaient l'anne et taient accompagnes
du sacrifice d'unagneau: ces ftes sont dcrites par Ovide '*.
l'exil '. Les deniers de C. Piso Frugi ont la plus grande analogie
avec ceux de L, Piso Frugi, auxquels ils ressemblent par les types
du droit Lt du revers. C'est ce qui arrive frquemment quand le
pre et le fils se succdent peu d'intervalle dans la charge de
montaire. La tte d'Apollon et le dcsidlor font, comme nous l'avons
expliqu plus haut, allusion aux ludi .4po//(/u7/vs rorganiss par
un membre de la ^ccm^ CaJpiirnia.
Denier. ^ ir.
un carcjuois.
K. C. PISO. L. F. FRV. (Caius Piso Lucii JJlius
Denier. 2 fr.
Varii.'lcs : Quelquefois le cavalier parat avoir des ailes.
carquois.
if. C. PISO. L. F. FRV. (Caius Piso Lucii filins Fnigi).
Cavalier tenant un flambeau, galopant gauche.
Denier. 10 fr.
qui est cit comme lieutenant de Pompe dans la guerre contre les
battit en Afrique dans l'arme des rpublicains ^ et plus tard sous les
I
Cic. ad M
lie. XII, 92.
35. ANT. IM. TER. COS. DES. ITER. ET. TER. III VIR
R. P. C. (Marcus Antonius imperator tertio, consul designalus
iterum et tertio, triumvir reipublic constituend). Tte nue de
Marc Antoine droite.
Fils d'un personnage du mme nom qui lutta contre Jules Csar
avec Brutus et Cassius, Cn. Calpurnius Piso fut triumvir montaire
avec L. Naevius Surdinus et C. Plotius Rufus. Il devint consul eu
l'an7 de notre re avec Tibre, et il fut envoy comme lgat, par
Auguste, en Espagne o il se tit remarquer par sa cruaut et son
avarice. Aprs l'avnement de Tibre au trne imprial, il fut
G. Br. ',(r.
H. Pareil au prcdent.
M. Br. I fr.
3o8 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
XXX. CANIDIA
La gens Canidia n'est pas trs ancienne dans les annales de la
fit avec lui la guerre contre les Parthes, subjugua l'Armnie, vainquit
Pharnabaze, roi des Ibres *. En l'an 722 (32 av. J.-G.) Marc
Antoine lui donna l'ordre de ramener son arme sur les ctes de la
Mditerrane pour faire la guerre Octave, mais il resta spectateur
CANIDIA. 309
le nom de Crassus est abrg par les trois premires lettres CRA,
ce qui est conforme la mthode employe antrieurement pour
abrger noms des rois, comme EVA pour Evagoras, FfN pour
les
2. Crocodile droite.
^. CRAS (Crassus). Proue de navire.
M. Br. 12 fr.
XXXI. CANINIA
La ^s^cns Canin'ui ne commence apparatre dans l'histoire ro-
maine qu'au vi" sicle; ses membres portent les noms de Rebilus et
Denier. 15 fr.
XXXIL CARISIA
Les Carisii n'avaient pas de cognomcn, et leur famille n'apparat
dans l'histoire que vers la fin de la Rpublique. Les deux seuls
membres connus ont frapp monnaie : c'est T. Carisius et P. Cari-
sius, personnages qui ont souvent t confondus par les historiens.
1 . T. Carisius
I -* V. par exemple : Carclli, Suini Italicc Vetcris, cd. Cavcdoni, pi. VII, fig. 20;
pi. VIII, fig. 25, 24, etc.
314 MONNAIES DE LA. REPUBLIQUE ROMAINE.
Denier, 3 fr.
5
Varit : avec T. CARIS.
Sesterce. 30 fr.
C'"'
_io. Tte de Sibylle droite, les cheveux envelopps de
larges bandelettes,
* uvres compltes, t. I, pL I, n. 6.
CARISIA. 317
i}. Varit : le mot Carisiiis est crit tantt gauche, tantt au-
dessus de la tte de Pan (d'aprs Borghcsi} '.
2. P. Carisius
province, en l'an 729 (25 av. J.-C), pour combattre une rvolte des
Astures et des Cantabres, et il russit prendre leur capitale
Lancia *.
"U
jS. IMP. CAESAR AVGVSTVS. Tte nue d'Auguste
droite.
i^. P. CARISIVS LEG. PROPR. (Publias Carisius
legafus proprtore). Trophe plant sur un monceau
d'armes espagnoles.
Denier. i
Quinaire. 3 fr.
#1%
22. IMP. CAESAR AVGVST. (Iniperator Ca^sar Au-
guslusj. Tte nue d'Auguste gauche.
Denier. 30 fr.
'U
Denier. 10 fr.
M.Br. 10 fr.
*V. Dclgado. Mcdiilbs autonomas de Espana. T. II, pi. XIX p., XXIV.
CASSIA. 323
XXIII. CASSIA
Cette famille, patricienne d'origine, devint plbienne dans la
carrire Philippes ;
Avidius Cassius, originaire de Cyrrhus en
Syrie, et usurpateur de la pourpre impriale sous Marc Aurle, et
l'historien Dion Cassius, dont la chronique est si prcieuse pour
rhistoire de l'empire romain. Mais il n'est pas certain que ces deux
derniers soient de l'ancienne famille romaine dont ils portent le nom .
I . C. Cassius Lon^^iinis
de Rome, une urne de vote qui fait allusion au fameux procs des
Vestales jug en 641 (113 av. J.-C.) par le pre du montaire.
Au revers, figure le quadrige de la Libert, symbole des ides
dmocratiques des Cassii qui, pour cette raison, avaient t expulss
de l'ordre des patriciens, ce dont ils s'enorgueillissaient. Le denier
de P. Mnius Antiaticus a quelque rapport de fabrique avec
celui de C. Cassius Longinus. Signalons les deux autres pices,
e dodrans et le bes, l'un avec la tte de Vulcain, l'autre avec la
Bcs. 10 fr.
2. L. Cassius dvcianus
Deux L. Cassius, l'un qui fut proconsul en Asie en 664 (90 av.
J.-C.) S l'autre, tribun du peuple l'anne suivante, sont contemporains,
et pourraient avoir frapp la monnaie ci-dessous dcrite; mais nulle
part les historiens ne donnent l'un d'entre eux le surnom de
Caecianus. On trouve ce nom orthographi Ka'cianiis, dans une
du temps d'Auguste qui se rapporte probablement un
inscription
descendant du montaire -. L'orthographe CAEICIANVS pour
Ccianus a son analogie dans des formes comme CAEICILIVS
pour Ccilius ^
,
CONQVAEISIVI pour conqiursipi, etc. Au
revers du denier, on un attelage de deux bufs, et comme
voit
CASSIA. 3^7
*
Plut. Crjss. 9, Flor. III, 20. Tit. Liv.
Appian. fit'//. aV. IV, 28.
XCVI.
....
328 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
avec lui las que nous lui attribuons est inconnu, moins que ce
(De scnafusscntcniia).
As. 6 fr.
4. L. Cassius Q. f.
est cit par Cicron comme l'un des juges de Cluentius -. Il brigua
en vain le consulat en 691 (63 av. J.-C), et compromis trois ans
plus tard dans la conspiration de Catilina, il fut condamn mort ^
Un second L. Cassius Longinus fut tribun du peuple en 710 (44 av.
J.-C.j; mais il parat avoir t fils de C. Cassius Longinus 'Varus.
consul en 681 (73 av. J.-C), circonstance qui ne permet pas d'iden-
tifier ce personnage avec notre montaire fils d'un Quinlus. Un
troisime L. Cassius fut tribun militaire en 68^ (69 av. J.-C.) i; son
Plut. Scrtor VII, Cf. Lcnormant. La mciuhuc dans l\intiquitc, T. III, p. 1^4.
i Cic. pro Clticnt. j8.
Sallust. Catilina, XVII. Ascoii. Tog;. CanJ. p. 82.
* Cic. Vcrr. I, 10, jo.
CASSIA. 329
5. Q. Cassius Longinus
Montaire vers 694 (60 av. J.-C.)
cida, employes par les tribunaux des qiia'stioncs, dont il fut fait usage
dans le procs des "Vestales.
l'paule.
6. L. Cassius Lonoinus
o
Montaire vers 700 {<,4 av. J.-C.)
dans les comices par des bulletins portant Anliqiio et Vti rogas ~. Le
montaire qui a inscrit son nom sur ces deniers, y prend le titre
envoy en l'an 706 (48 av. J.-C) comme lgat de Jules Csar en
Thessalie, o il resta jusqu'aprs la bataille de Pharsale '. En l'an
710 (44 av. J.-C) il fut tribun du peuple, mais il ne trempa pas
dans la conspiration contre la vie de Csar, et plus tard il se
dclara pour Octave contre Antoine; ce dernier se rconcilia
Ephse aprs de Philippes, en 71 "
avec lui la bataille 5 (41 av. J.-C.)
7. C. Cassais Longinus
Libert rappelle que les Cassii s'taient vous la dfense des reven-
dications des plbiens; le trpied qui fait peut-tre allusion la
figure ici, comme l'a montr Borghesi ', parce que la victoire de
Cassius sur les Rhodiens fut livre en vue de cette le. On voit
' V. Fr. Lenorniant. l.a monnaie dans l'antiquitc. T. II, p. J4) et suiv.
2 Borghesi. ui>r. compl. T, I, p. J46, et sqq.
3 iiur. compl. T. I. p. j9j.
* Plut. Brut. XXX.
CASSIA. 335
* Mommscn (Mon. roin. T. Il, p. 550) donne cette pice comme existant
galement en argent; je ne l'ai rencontre nulle part dans ce mtal.
336 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
8. C. Cdssius Celer
puissance d'Auguste.
M. Br. 3 fr.
M. Br. 2 fr.
CESTIA. 339
XXXIV. CESTIA
ville pendant son absence, lorsqu'il alla combattre en Espagne les fils
sur ce prteur Lucius Ccslius qui fit battre monnaie au nom du Snat
la fin de l'an 710 (44 av. J.-C). La tte de l'Afrique et le char de
Cybie tran par des lions, type galement africain, font sans doute
prnom de Caiiis.
XXXV. CIPIA
Cette famille, peu connue, n'tait pas snatoriale. Un seul de ses.
membres, M. Cipius, fils d'un autre Marcus, a rempli les fonctions de
magistrat montaire, et Cavedoni fixe la fabrication de ses espces,
CIPIA. 341
Tan 6^0 (164 av. J.-C). Leur style, en effet, et la place occupe
par le nom du montaire, au droit, indiquent peu prs cette poque ;
nous plaons vers Tan 660 (94 av. J.-C.;, en les attribuant un
les
sans doute qui fut tribun du peuple, puis questeur en 691 (65 av.
J.-C). Nous n'avons rien dire des types des monnaies de M. Cipius
sinon que le gouvernail tait son emblme; on le voit au revers du
denier et il est reproduit seul dans lechamp du semis, la place de
la proue. Peut-tre que les pices sans nom de montaire qui portent
le gouvernail comme emblme se rapportent un membre inconnu de
la ^ens Cipia (V. plus haut, p. 48).
Triens. 30 fr.
Les membres de la gens Claudia dont les noms figurent sur les
mdailles sont: i. C. Claudius Pulcher ; 2. Appius Claudius Pul-
dher ;
3. Claudius Unimanus : 4. Ti. Claudius Nero ; v C. Claudius
Marcellus ; 6. P. Cornlius P. f. Lentulus Marcellinus ; 7. C. Clo-
dius Pulcher; 8. P. Clodius M. f. Turrinus ; 9. Clodius Pulcher.
Remarquons, une fois pour toutes, que la Victoire dans un char
parat souvent sur les mdailles frappes par les membres de lafami'le
Claudia. Cavedoni ''
; c'est
l une hypothse bien hardie.
I . C. Claudius Pulcher
6)5, et donna comme tel des jeux brillants dans lesquels des l-
phants parurent pour la premire fois dans le cirque". Il devint
* V. une tude spciale sur la gens Claudia, dans Mommsen. Histoire ro-
maine, trad. Alexandre. T. IV, p. J82 et suiv.
2 L. Mller. Numism. de L'ancienne Afrique. T. II, p. 170.
> Revue numismatique, 1857, p. 549.
* Dionys. Halic., I, 15.
^ Cic. pro Rab., 7.
c Plin. Hift. nat., VIII, 7; XXXV, 4. Val. Max. 11,4,6.
CLAUDIA. 345
ensuiteproprtcur en Sicile et fut consul en 662 (92 av. J.-C.) '. C'est
ce personnage dont nous avons Velof^ium qui le qualifie de triumvir
montaire. C'est la premire fois que cette magistrature est men-
tionne dans les textes, et ce titre, l'inscription mrite d'tre
I rapporte.
r
C. CLAVDIVS. AP. F. C. N. PVLCHER]
Q. III. VIR. A. A. A. F. F. AED. CVR. IVDEX. VENEFICiS. PR
2. A p. Claudius Pulchcr
p. I7J.
3 Appian. BcU. cir., I, 68.
34^ MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
encore qui en 677 (77 av. J.-C.) fut interrcx et dfendit Rome contre
M. Aemilius Lepidus '. Mais il existe cette poque plusieurs Ap'-
pius Claudiits Pulcher qui ont jou un rle important, et il est souvent
difficile de les distinguer. Celui qui frappa monnaie vers l'an de Rome
6^ (99 av. J.-C.) est qualifi de Qiiacsior urbanus sur son denier
qu'il frappa avec T. Mallius, et voici ce que dit Mommsen son sujet :
plique pas les lettres VNI. Si l'on persiste y voir le nom d'un
montaire, on pourrait songera un fils de Claudius Unimanus signal
par Borghesi ; dans tous les cas, l'attribution de cette pice par le
5 . C. Claudtiis Mareelliis
pices frappes par le questeur urbain Cn. Nerius, fut consul avec
dut quitter Rome avec les partisans de Pompe, dont il suivit la for-
nom est inscrit et que nous dcrivons ici ont t frappes hors de
Rome par lequesteur Cn. Nerius; la Iriquclra, emblme de la Sicile,
rappelle le souvenir d'un des anctres du consul, le clbre con-
qurant de Syracuse, vainqueur d'Archimde. La tte de Saturne
indique, comme nous le savons dj, que la monnaie fut mise sur
l'ordre du Snat par un questeur gardien de Vacrarium du temple de
Saturne. Les lettres H (Hasiaia) et P (Princcps) qui figurent sur les
enseignes du revers sont, fort probablement, les noms des lgions qui
accompagnaient les consuls C. Claudius Marcellus et L. Cornlius
Lentulus, dans leur fuite Dyrrachium ou en Sicile avec l'arme
pompienne.
7. NERI. Q. "VRE (Nerius qiiacslor iirbaniis). Tte de Saturne
droite; derrire, la harpe.
deQ. VRB.
9. La triquetra; au centre une tte de Mduse; entre chaque
jambe, un pi.
i"^. LENT. MAR. COS (Lcnlulus, Marcellus, consules). Jupiter
nu debout, tenant de main droite un foudre
la et de la gauche un
aigle; dans le champ, une faucille.
Pomp., 62.
CLAUDIA. 351
552 (222 av. J.-C.) dans la guerre contre les Boii et les Insubrii. Vir-
de ces glorieux exploits
gile s'est fait l'cho :
sont reprsents.
j. C. Clodius C. f. Pulcher
698 (56 av. J.-C.)- Il porte sur ses mdailles le prnom de Caius,
mais dans les textes on lui donne gnralement le prnom d'Appius
parce qu'il fut adopt par son oncle Appius Claudius Pulcher, consul
confondent souvent avec son frre qui porte le mme prnom tous :
23
354 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
8. P. Clodiiis Tu m /lus
Montaire en 71 1
(45 av. J.-C.j
'
a.es. Bell, civ., III, 57.
- Appian. Bell cii>., V. 49.
-.^ Borghesi. uvres conipL, t. II, p. 72 et suiv.
* Sencc. p. 296, d. Bursian.
CLAUDIA. 355
d'elle.
9. Clodius P nicher
Montaire vers 74^-770 (9-4 av. J.-C.)
P. Br. I fr.
CLOULIA. 359
XXXVII. CLOULIA
Le nom de ClouUus est driv de Cliiiliiis ou Clocliiis, dont la
de Rome et les retranchements de son camp dont les traces ont per-
sist longtemps, s'appelaient /ossa' CliiiliiV^. C'est aprs la destruction
d'Albe que la famille Cluilia s'installa Rome et devint snatoriale.
I . T. Cloiilius
Ce magistrat n'a fait frapper que le denier, et l'on ne sait rien sur
sa carrire.On a mme gnralement attribu son denier au mon-
taire du mme nom que nous verrons plus loin, et qui, au contraire,
1 Festus, v Clodia.
Tit. Liv. I, 50; VI, Il ; Dionys. Halic, III, 29; XI, 62.
'
Mommsen dans la Zcitschriftfur Nuinismatik, 187;, p. J9, cf. la note du
duc de Blacas dans : Mommsen. Mon, roin. t. II, p. J75.
36o MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
denier signe T. CLOVLI ; celui qui n'mit que des quinaires signe
T- CLOVI-
2. T. Cloulius
Quinaire. 2 fr.
Eckhel '
cite le revers du quinaire de T. Cloulius accol au
droit du quinaire de C. Egnatuleius, et formant ainsi une pice
hybride.
I . C. Clovius Saxuld
' Dodr. num. vct.i. V, p. 92, 94; cf. Zcitschrift fiir Nuinisnutik. T. IV,
p. ?.
2 Tit. Tiv. XLI, 28; XLir, i; XLIV, 40.
'
uvres coinpL, t. I, p. 147 et suiv.
I
302 MONNAIES DI LA REPUBLIQUE ROMAINE.
As. 1 fr.
Semis. 5
fr.
Triens. 5 fr.
CLOVIA. 363
Sexiaiis. 4 fr.
As. I fr.
364 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Semis. 2 fr.
Triens. 3 fr.
Quadrans. ^ fr.
CLOVIA. 365
2. C. C /ovins
M. Br. 4 fr.
XXXIX. COCCEIA
naies militaires frappes par M. Cocceius Nerva, ainsi que par ses
coIli,^ues M. Barbatius et L. Gellius.
I . L. Coilius
une garnison de Macdoniens. 'C'est tout ce que l'on sait sur ce per-
sonnage qui doit tre le montaire qui a sign le denier dont la place
chronologique est vers l'an 57^ ; cette pice est identique, comme
frappe, aux deniers de Cn. Calpurnius Piso, de
Cn. Domitius Aheno-
barbus et de Sex. Quinctilius.
Les deniers dcrits plus bas n'ont pu tre frapps, comme Ta cru
d'abord Mommsen*, parC. Coelius C. f. Caldus que Cicron appelle
ddaigneusement un homme nouveau, homo novus', et qui, orateur de
grand talent, fut lu tribun du peuple en 647 (107 av. J.-C) ^. Rap-
pelons cependant ici que ce personnage signala son passage au tribu-
nat par la lex tabellaria qui, dirige contre le lgat C. Popillius, or-
donnait que les votes des juges fussent secrets et crits sur des ta-
blettes, dans les cas de haute trahison son ;
petit- fils fait allusion cette
loi sur ses monnaies. Il devint consul en 660 (94 av. J.-C.) avec L.
Domitius Ahenobarbus; sa sortie de charge, il obtint l'Espagne ci-
trieure comme gouvernement ^; il y remporta des succs militaires
auxquels il est fait allusion sur des monnaies de ses successeurs. Le
tribun de l'an 647 est trop ancien, comme l'ont prouv les trouvailles,
pour avoir pu frapper les deniers qui suivent. Mais on peut les attri-
Denier. i fr.
gauche.
f
3 . C. C oc Hus Cjldiis
ses *. Nous voyons sur tous les deniers que Caldus fit frapper pen-
dant qu'il remplit la charge d'officier montaire, la tte de son grand-
pre, le tribun du peuple, la plus grande illustration de la famille.
Elle est indique d'abord par le mot COS ('consul) qui l'accompagne,
ce personnage tant le seul des Coelii qui et t honor du consu-
lat. Elle est aussi reconnaissable cause des lettres L D qui figu-
rent sur une tablette derrire la tte, et qu'on interprte par L/7yto,
Damno, allusion aux votes secrets mis en usage par la Icx tabellaria
dans les procs pour attentat contre l'Etat (pcrducllio). C'est encore
lui que fait allusion l'enseigne militaire sur laquelle on lit H\'S>pania
et celle qui est surmonte d'un sanglier, emblme de la ville de
Clunia, ou d'un javelot espagnol : il s'agit du souvenir des exploits
militaires de l'anctre du montaire, C. Clius Caldus qui, vers
l'an652 (102 av. J.-C"), fit la conqute de l'Espagne ultrieure et
accomplit les exploits raconts par Julius Obsequens -. Sur les deux
derniers deniers (n' 1 et 12), on voit derrire la tte du personnage
1
COEU\. 571
Sur les pices n"" 4 et 5, figure une tte jeune radie, et dans le
champ, un bouclier ovale sur lequel on lit quelquefois la lettre S.
Borghesi interprte cette lettre par le mot Sol ; il voit dans la tte
*
radie, la tte du Soleil, et suppose qu'il est ici fait allusion une
victoire remporte en Orient ;
mais rien, dans la de l'anctre du
vie
montaire, le consul de 660, ne prouve qu'il ait rempli un rle mili-
taire en Orient. Vaillant pensait que la tte du Soleil fait, sur ces
mdailles, allusion au surnom Cldus,-k cause de la c/?a/t'i/r que rpand
cet astre, et Eckhel qui rapporte cette, interprtation ingnieuse, la
dlf
8. Mme description mais derrire la tte, une
;
(Hispania).
Denier. 8 fr.
374 MONNAIES nn: la rpuwjque romaine.
Dcnicr. 8 fr.
XLI. CONSIDIA
Cette famille peu connue s'est surtout illustre dans le dernier
sicle de la rpublique; ses membres prennent les surnoms de Gallus,
Loni^us, Nonianus et Paetus. Q. Considius. le plus ancien des Con-
sidii que mentionne l'histoire tait tribun du peuple en 278 (476 av.
J.-C.)'. Les montaires qu'a fournis cette tribu sont C. Considius
:
I . C. Considius Nonianus
auteurs de M.
Considius Nonianus, prteur en 702 (52 av. J.-C), des-
tin succder Csar dans le gouvernement 'des Gaules, et qui aida
Pompe faire ses prparatifs de dpart Capoue*. Le montaire
qui ne diffre de ce personnage que parle prnom et qui lui est con-
temporain, doit tre son frre, moins de supposer une altration
du prnom dans les textes, et dans ce cas le prteur de l'an 702 pour-
rait tre le montaire lui-mme. Vnus Erycine qui figure sur son
denier est une divinit dont le culte tait originaire d'Eryx en Sicile ;
toute l'Italie'. Le temple qui dominait la ville d'Eryxet qui est figur
2. C. Considius Paetus
que c'tait la tte d'Apollon, telle qu'on la voit plus tard sur des mon-
naies de l'empereur Domitien frappes Apollonie, le lieu mme o
C. Considius Paetus a fabriqu ses mdailles, et c'est par .4 po//o que
doit tre interprte la lettre A qui figure derrire la tte du dieu sur
le denier n" 2. Les collgues de C. Considius Paetus furent Man.
Cordius Rufus et Q. Sicinius*.
''ccowiorffv
poitrine.
Denier. i fr.
CONSIDIA. 379
r^
8. PAETL Tte diadme et laure de Vnus Erycine
droite,
if. C. CONSIDI (Caii Considii). La Victoire portant
un trophe et s'avanant vers la droite.
Quinaire. 25 fr.
38o MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
XLIL COPONIA
Originaire de Tibur, Titus Coponius, ou Cauponius, le premier des
Coponii dont l'histoire nous ait transmis le souvenir, tait un homme
COPONIA. 381
XLIIl. CORDIA
MiTiiiits Cordius Ru fus fut triumvir montaire vers 70^, ou peu
aprs (49 av. J.-C). C'est le seul membre de la famille Cordia qui
soit connu, et il faut viter de confondre ses monnaies avec celles de
Denier. ? d'.
i^f
>w-
Denier. ] fr.
Quinaire. 60 fr.
une couronne.
Sesterce. 30 fr.
XLIV. CORNELIA
Une des plus illustres familles romaines, la gens Cornclui se divise
en plusieurs branches patriciennes et plbiennes. Les noms des ra-
meaux patriciens sont : Arvina, Blasio, Cethegus, Cinna, Cossus,
I Dolabella, Lentulus, Mammula, Merenda, Merula, Scapula, Scipio,
Sisenna, Sylla, avec les surnoms de Claudinus, Clodianus, Crus,
Gaetulicus, Lupus, Maluginensis, Marcellinus, Niger, Rufinus,
Spinther, Sura, Africanus, Asiaticus, Asina, Barbatus, Calvus, His-
pallus,Nasica, Serapio. Les noms des branches plbiennes sont Balbus
et Gallus avec les surnoms Chrysogonus, Culleolus, Phagita, etc.
Aucune tribu romaine n'a donn la rpublique autant de per-
sonnages illustres, ni autant de montaires. Ceux dont les noms figu-
rent dans l'pigraphie numismatique, sont, dans l'ordre chronolo-
gique r P. Cornlius Sula; 2 P. Cornlius Blasio: y L. Corn-
:
1. P. Coniclius SuIj
bas et qui datent de l'an 5)4 environ (200 av. J.-C). En effet, P.
Cornlius Sylla n'a pu tre montaire qu'avant sa prture et il ne
portait pas encore alors le surnom de Sylla qui figure sur les monnaies.
Il faut donc plutt attribuer ces pices son fils, du mme nom que
lui, qui fut prteur en 568 (186 av. J.-C.) et qui gouverna la Sicile-.
As. I fr.
gil^^f^ / o li :
Triens. 8 fr.
Quadram. 10 Ir.
As. I fr.
Semis. I fr.
Triens. i Ir.
390 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
3 . L. Corn cl i us Cina
une seconde fois consul avec Marius en 668 (86 av. J.-C 1 et l'anne
suivante encore, avecCn. Papirius Carbo.
. CI N A .
ROM A . Proue de navire droite : devant, I
A^. I fr.
7 riens. 2 fr.
1
5 .
Tte d'Hercule droite, coiffe de la peau de lion ;
4. Cn. Cornlius L. f.
Sisenna
507 (47 av. J.-C). Sur la pice de Cn. Cornlius Sisenna, Cave-
doni ^ pense avec raison c^u'il faut voir sous les traits de Jupiter, L.
Cornlius Scipio Asiagenus triomphant d'Antiochus le Grand, roi de
Syrie, Magnsie et au mont Sipyle en J.-C). Antio- ^64 (190 av.
chus est figur sous l'aspect du gant Typhus ou Typhon que la
mythologie grecque nous reprsente comme ayant lutt contre les
dieux jusqu'au jour o il fut foudroy par Zeus. Cet pisode de la
Denier. lo fr.
P. Cornlius Celegus
On
compte au moins huit personnages de la gens Cornclia qui ont
port surnom de Cclcgiis ou Cclhcgus. Le montaire qui frappait
le
* F. de
Saulcy. Guerre des Hebctes, dans la Reinie archolo^i.jiie, t. II, de
l'JOo; A.
P.ost. Le monument de Merten, dans la Revue ureholo^ique, t. I, de
1879. F. Voulot. Le monument de Poriieux, ihid., t. II, de 1880.
* Overbeck. Griechische Kunstniythologie ; Erster Band. Zeus, p. jj9 et
surtout p. 587-590. Cf. Preller. Griechische Mythologie, Berlin, 1872, t. I,
p. 7 et suiv.
3 Tit. Liv. Epit., 49.
* Cic. Orat., I. ,'2 ; Brut., 2} ; ad Ait., XII, ,.
CORNELIA. 395
revint bientt en Italie, et en 671 (83 av. J.-C.) il obtint son pardon
de Sylla et continua jouir Rome d'une grande influence'. Son
denier fort rare est des plus intressants ;
le casque de la dcct Roina
est particulier et rappelle un peu celui de Perse qui figure sur des
pices de la srie romano-campanienne iV. plus haut, p. 12, n. 7).
/ iro
M^
points.
points.
Quadrans. 25 fr.
SLil en 671 (83 av. J.-C.;, qu'aux autres personnages du mme nom
qui Font prcd ou qui l'ont suivi. Il descendait de L. Cornlius
Scipio Asiaticus, le frre du grand Africain, qui lui-mme s'illustra en
Asie par la dfaite d'Antiochus III, roi de Syrie, au mont Sipyle en
564(190 av. J.-C); aprs sa victoire il revint triompher Rome en
grande pompe. Le montaire est mentionn pour la premire fois en
l'an 654 (100 av. J.-C), quand il prit les armes avec d'autres membres
des Teutons prs d'Aquae Scxliae, eut deux fils M. Claudius Mar-
cellus Aeserninus et P. Cornlius Lcntulus Marcellinus; ce dernier
prit le nom de Cornlius Lentulus parce qu'il fut adopt par un des
membres de cette branche des Cornelii, mais nous ne savons comment
rates en 687 (67 av. J.-C.)' il fut consul en 698 (^6 av. J.-C).
;
C'est ce personnage que conviennent les monnaies qui lui sont con-
temporaines et qui portent Lcnluhis MarccUl filius. Le denier n. 26
porte P E. S. C. qu'on interprte PublicE Scnahis ConsiiUo, ce qui
signifie que les pices ont t mises par suite d'une dlibration des
Denier. 2 fr.
26
402 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
On trouve sur les deux deniers qui prcdent (n<"" 25 et 26) des
lettres montaires dans le champ du droit et du revers. Ces lettres
sont isoles ou accompagnes de un, deux ou trois points. Quand la
lettre du droit est derrire la tte d'Hercule, la lettre du revers est
entre les deux personnages. Quand la lettre du droit est devant la tte
d'Hercule, la lettre du revers est dans le champ gauche.
quetra.
As. 20 fr.
av. J.-C), il fut tribun militaire dans la guerre contre les Cimbres et
les Teutons. Ayant brigu laprture en 660 (94 av. J.-C.) il choua;
mais l'anne suivante, lu, grce ses largesses, il se rendit trs
populaire dans l'exercice de sa charge en faisant paratre dans le
les mdailles par deux trophes, pilla Thbes comme il avait pill
CORNKLIA. 405
cription grave sur son tombeau, qui disait que nul n"avait fait plus
de bien ses amis et plus de mal ses ennemis.
Les monnaies de Sylla se classent chronologiquement ainsi qu'il
suit :
1. Celles qui ont t mises en 667 1^7 av. J.-C.) dans la Grce,
par les soins du questeur L. Licinius Lucullus.
2. Celles qui ont t mises en 671 (83 av. J.-C.) et dans les
annes suivantes, en Asie-Mineure, et particulirement Ephse,
par les soins de Lucullus.
3. Celles qui ont t mises en 671 (o] av. J.-C.i en Italie,
6. Celles qui ont t mises en 674 (80 av. J.-C.) par le Snat,
aprs la rentre de Sylla Rome.
7. Celles qui ont t mises en 674 iHo av. J.-C.) par le ques-
teur A. Manlius, en Orient, aprs le dpart de Sylla pour l'Italie.
chomnc dont nous avons parl plus haut : les deux trophes font
allusion ces deux victoires, tandis que le pracfcriculum et le Uhius
rappellent que Sylla tait investi de la dignit d'augure. C'est au
cours de cette expdition que Sylla fut proclam pour la seconde
fois impcralor par ses troupes. < Le titre d'impcralor ilcriini que lui
car nous savons par les inscriptions que l'usage d'ajouter ileriim com-
mena seulement s'introduire vers cette poque et qu'il n'tait pas
Les trophes qui figurent sur les pices que nous venons de dcrire
ressemblent aux trophes qu'on voit sur quelques ttradrachmes'
d'Athnes, de chaque ct de la chouette. Ces ttradrachmes ath-
niens, sur lesquels ne figure pas le nom de la ville, AGE, ont t
frapps aprs la prise d'Athnes par Sylla, le i'^'" mars 667; on voit
que les deux trophes sont les armes de Sylla, comme la tte d'l-
phant est l'emblme des Ccilii Metelli.
.
408 MONNAIES DE I.A REPUBLIQUE ROMAINE.
une srie part : elles ont t frappes aprs que Sylla fut revenu
d'Orient, dans quelque atelier de l'Italie mridionale, durant la
As. 30 fr.
/) ,
"Victoire.
Denier. 2 fr.
au lieu de IM.
teur pour le Snat, aurait ensuite exerc les mmes fonctions dans
l'arme de Sylla '.
Macer.
'*
Fr. Lcnormant. La monnaie dans l'antiquit, t. II, p. 298.
412 MONNAIES DE I.\ REPUBLIQUE ROMAINE.
Montaire vers 670 ('84 av.J.-C); questeur vers 680 (74 av.J.-C. .
I
Ce personnage est le fils de P. Cornlius Lentulus Marcellinus '.
qui figure quelquefois sur l'as, montre bien qu'il s'agit d'un Mar-
cellus et qu'on ne peut songer, avec Borghesi '', donner ces pices
Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C).
Semis. 2 fr.
Les monnaies qui suivent sont celles que Cn. Cornlius Lentulus
Marcellinus fit frapper pendant sa questure vers 600 (74 av. J.-C.)
en vertu d'un snatus consulte. Mommsen '
n'hsite pas croire
que ces pices ont t mises l'occasion des grands armements de
terre et de mer que le Snat fit prparer contre Mithridate et les
pirates, et en particulier au crdit de dix-huit millions de deniers vot
pour la construction d'une flotte destine au gouverneur d'Asie
2. Le
* Mon. rom., t. II, p. 474, note; Fr. Lenormant. La monnaie dans l'antiquit,
t. M, p. 502.
Plut. Lucull., XIII.
CORNELIA. 417
))
G. P. R. (Genius populi romani). Buste diadme
du Gnie du peuple romain ' droite, avec un
sceptre sur l'paule.
Denier. 2 fr.
I
4i8 MONNAllS DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Le poids de cette pice, dit Mommsen ', est celui des derniers
aureus du rgne d'Auguste ; mais alors on ne trouve pas de montaire
qui ait port le nom de Cn. Lentulus, et le type et la lgende des
monnaies d'or et d'argent sont tellement diffrents, qu'il est impos-
sible d'admettre que cette pice ait t fabrique cette poque.
Il faut donc placer cet aureus la mme date que les pices que
nous avons dcrites plus haut et qui furent mises l'occasion de la
il fut prteur en l'an 694 (60 J.-C). Aprs tre demeur quelque
av.
temps en Espagne, il devint consul en 697 (^7 av. J.-C), grce l'in-
fluence de Csar '. Plus tard nous le trouvons proconsul de Cilicie,
de l'an 6()S 701 (i6 k <i^ av. J.-C.) '*
et il fut salu impcralor dans
une expdition au mont Amanus. A l'poque de la guerre civile, il
se dclara contre Csar, suivit Pompe en Grce et aprs Pharsale,
il l'accompagna en Egypte A partir de ce moment P. Spinther
''.
cesse d'tre mentionn par les historiens. Le type d'Hercule, sur son
denier, ressemble celui des pices d'Osca en Espagne.
Montaire vers 690 (64 av. J.-C.,; questeur en 701 (53 av. J.-C.)
son pre, en 676 (78 av. J.-C), Faustus fut plac sous la tutelle de
L. Licinius Lucullus et il fut en butte aux attaques des ennemis de
son pre. Il accompagna Pompe en Asie et se distingua l'assaut
du temple de Jrusalem en 691 (63 av. J.-C.)-. Plus tard, il fut
augure, puis, en 699 (55 av. J.-C), investi de la charge de questeur :
19, Caes. Bell, cid., 1,6; Hirt. Bell. Afr., 87, 95; Appian. Bell, cb., II, 100,
* Vell. Patcrc. II, 2)'; Mommsen. Inscript, rcg. Ncapol., n. 5575.
CORNELIA, 421
du dictateur et qui ligure sur ces pices en est une nouvelle preuve.
C'est en Tan 700 (54 av. J.-C.j que Faustus Sylla fut investi de
la dignit de questeur urbain, et qu'il ft rebtir la curia Hostilia '.
A cette poque, Pompe, son beau-pre, reut du Snat une sub-
vention de quarante mille sesterces pour acheter du bl, subvenir
l'alimentation de Rome et rparer les dgts causs par une inonda-
tion du Tigre -. Les monnaies frappes par Faustus Sylla ont sans
doute t mises avec cette subvention extraordinaire. Elles clbrent,
en effet, la gloire de Pompe : Hercule (n. 61) rappelle que Pompe
avait, jeune encore, parcouru, comme Hercule son protecteur, le
; avec
le globe terrestre qui figure au centre, elles semblent la paraphrase
de ce passage de Cicron : Cujiis 1res iriumphi lesles esseni loium
^ Applan. Bell, du., II, 77; Cf. Annal, de l'Instit. archcol. de Rome, 1868,
p. 20J.
* VaL Max., V. i, lo.
CORNELIA. 423
sur son cachet, ils taient de mme reprsents, d'o on lui donne
tait peut-tre Valerius Messala dont nous avons aussi des mdailles.
Denier. _j.fr.
extraordinaires.
Le n. 64, avec la //-/(^(.'/m, emblme de la Sicile, a t frapp dans
cette le et rappelle en mme temps des souvenirs chers la famille
Claudia. La pice suivante ayant le mme type de revers, doit sortir
du mme atelier; la lettre Q. qu'elle porte dans le champ, est l'initiale
du mot Qimcslor, et dsigne probablement le questeur Nerius qui a
mis son nom sur la pice n. 68. Enfin, le n. 6C) a certainement t
frapp Ephsc, puisqu'il reprsente la statue clbre de la Diane
adore dans cette ville. Le questeur Nerius avait quitt Rome en em-
portant la rserve mtallique de Wicrariiim de l'Etat, et pendant qu'il se
trouvait encore Capoue, Cassius le somma d'avoir restituer ces
trsors qui devaient subventionner les soldats de Pompe. Aprs
Pharsale, il s'enfuit en Egypte o il fut arrt et il mourut en
prison -.
Denier. 50 fr.
Dion Cass., LV, 28; Vcll. Pat., II, 116; Flor., IV. 12. 40: Oros., VI, 21;
'
< Cic. .id. AU., IV, 16, 9; XII, 7; ad Quint, frat., III. i. 15.
I
432 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Pour les petits bronzes qui prcdent, nous n'avons dcrit ici que
ceux sur lesquels la lgende du droit commence par SISENNA. On
trouvera toutes les autres varits de ces pices aux familles
Apronia et Vctleria, et la famille Jitlia.
XLV. CORNUFICIA
Cette famille plbienne tait, au dire de Cicron, originaire de
Rhegium'. Elle n'apparat pas dans les fastes de la rpublique avant
le dernier sicle qui a prcd notre re. On connat un Cornuficius
(74 av. J.-C.)2; un Q. Cornuficius fut prteur en 688 (66 av. J.-C.)
et brigua le consulat en mme temps que Cicron, l'an 690 (64 av.
J.-C.)"*. C'est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous
avons des monnaies. Le montaire Q. Cornuficius eut une part active
dans la guerre civile qui commena l'an 706 (48 av. J.-C); il tait
de conlega, 708 (46 av. J.-C); nous le voyons ensuite en Syrie dont
il devint gouverneur pour Csar^; deux ans plus tard, la mort du
dictateur, il gouvernait l'Ancienne Afrique comme proprteur. Il se
dclara alors pour le parti rpublicain et le Snat contre les triumvirs
et il soutint Sextus Pompe. Appien et Dion Cassius racontent un peu
diffremment les pripties de la guerre qu'il soutint contre T. Sex-
tius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et charg de le combattre;
toujours est-il qu'il parat avoir pri dans la mle vers l'an 712
(42 av. J.-C.).
Appian. Be//. ct>., III, 85; IV, j6, i;j-56; Dion Cass., XLVIII, 17, 21; Tit.
Liv., Epit., I2J.
28
454 MONNAIES DK LA REPUBLIQUE ROMAINE.
1 Scrv. Ad Virg. Acn., IV, 242 ; Cf. Cavcdoni. Rcp. nuniisin., iSj;, p. J5J.
2 Nouvelle galerie mythologique, p. 85.
COSCONIA. 435
XLVI. COSCONIA
On mentionne pour la premire fois des Cosconii l'poque de la
teur en 619 {13^ av. J.-C.) pendant la guerre contre les Scordici de
la Thrace . C. Cosconius, peut-tre le fils de ce dernier, fut prteur
cens Dom'Uia.
XLVIL COSSUIA
On a conjectur, d'aprs une mention que fait Cicron des Tabii-
lae Cossulianae trouves prs de Caesena % que la gens Cossiitia,
Maridianus.
I. L. Cossu fins C.
f. Sabula
Montaire vers l'an 700 (^4 av. J.-C.)
_ 1
.
SABVLA. Tte de Mduse aile gauche.
i^. L.COSSVTl. C. F. (Lucius Cossutius, Caii fiUus).
Bellrophon brandissant sa lance, mont sur Pcirase
o
' Suct. Cacs., I.
2. C. Cossuliiis MaricHiiniis
Quatuorvir montaire en 710 (44 av. J.-C.)
XLVIII. CREPEREIA
Cette famille, d'ordre questre, tait clbre par Taustrit de ses
membres. Cicron mentionne un Marcus Crepereius, tribun militaire
dsign et snateur, qui en 684 (70 av. J.-C.),fut l'un des juges de
Verres ^ C'tait probablement le pre de Q. Crepereius Rociis,
montaire que ses pices dsignent comme fils de Marcus. Cavedoni
classe ses deniers entre 690 et 698 (64 et ^6 av. J.-C.) ; cette date
est confirme par l'examen des trouvailles-. Les types marins des
deniers de Q. Crepereius Rocus permettent de croire que ce per-
sonnage y rappelle quelque exploit maritime de ses anctres, ou qu'il
a fait frapper monnaie pendant qu'il remplissait quelque importante
XLIX. CREPUSIA
Les Crepusii sont peu prs inconnus dans l'histoire en dehors
de la numismatique qui nomme P. Crepusius. Ce personnage fut
montaire vers 670 (84 av. J.-C.) avec L. Marcius Censorinus
l'an
montaires.
1^. P. CREPVSI (PubVius Crepusius). Cavalier, droite,
brandissant une lance: dans le champ, une marque
montaire.
Denier. i fr.
L. CRITONIA
On ne connat de cette famille que L. Critonius qui fut acdilis
d'tre institue par Jules Csar qui porta six le nombre des aediles
pkbei, de Rome -. Comme la monnaie dcrite plus loin porte les
par son collgue M. Fannius dont le nom serait ainsi rvl par la
codruzzo, enfoui vers 673 (81 av. J.-C), dans celui de Cadriano,
enfoui avant 705 (49 av. J.-C), et dans celui de Frascarolo enfoui
entre 682 et 686 (72-68 av. J.-C). L'attribution de Cavedoni et de
Mommsen nous parat encore confirme par la prsence, sur le denier
en question, de la mention publico argenlo qui ne saurait tre de
beaucoup postrieure la lex Papiria de l'an 665 (89 av. J.-C).
Enfin, ajoutons que l'on connat un M. Fannius qui fut prteur en
674 (80 av. J.-C.) et qui est probablement le montaire dont le nom
figure sur le denier. Quant l'dile L. Critonius de l'an 710, c'tait
sans doute de celui qui frappa monnaie vers 665 (89 av. J.-C),
le fils
1 Appian. Bell, civ., III, 28; Cic. ad. AU., XIII, 21.
Marquardt. Rmisches Staatsi>crwaltiing, t. III, p. 466; Mommsen. R-
misclies Stajtsrcclit, t. II, p. 471 et 492 (nouv. dit.) ;
Preller. Rinisclie Mytho-
gie, p. 4J2 et suiv.
3 Mommsen. Mon. roin., t. II, p. 447, n. 255.
.
CUPIEXNFA 443
Ll. CUPIENNIA
Les Cnj^icnnii ne sont mentionns par les auteurs qu' la fin de la
LU. CURIATIA
Tite-Live et Denys d'Halicarnasse citent une famille Curiatia
originaire d'Albe, qui, aprs ladestruction de cette ville, vint se fixer
Rome o elle obtint le rang snatorial. Elle tait donc d'origine
patricienne ;
elle est clbre par le combat des trois Horaces et des
'
T:t. Liv. V, II, 12.
Cic. Dclcg., III, 9.
3 Tit. Liv. Epit., 55; Val. Max., III, 7, ;.
Semis. 12 fr.
R. C. CVR. F. ROM
A. (Calus Curiatius filius. Ronia).
Proue de navire adroite; devant, quatre points.
Triens. u fr.
CURIATIA 447
Quadrans. i fr.
Quadrans. 5 fr.
Semis. 20 fr.
LUI. CURTIA
Bien que d'origine patricienne, la gens Ciirlia qui compte dans ses
rangs le clbre chef des Sahins au temps de Romulus, Metius Cur-
tius, est reste assez obscure : un seul de ses membres parvint au
consulat: C. Curtius Philo, consul en 309 (445 av. J.-C.
c'est .
droite ; derrire. S.
n. M. SILA. Q. CVRTI (Marcus Silaniis. Quintus Ciuiius'.
Massue.
Semis. u fr. Cf. Junia.]:
4. CN. DOMI. l'Cnacus DomUiusj. Tte casque de la desse
Rome droite dans le : champ, quatre points.
Caduce ail.
'
Lon^'pcricr a siu'iial un quinaire faux avec la lgcndc Q. IIVRT. {(EiuTCs
de A. iic Lc'iis^li'i'ricr. publies par G. Schlumbericer, t. III. p. iH6.
DECIA. 451
LIV. DECIA
contre les Samnites, sauva par son courage l'arme romaine qui
allait prir en s'engageant dans un dfil des montagnes : il fut con-
sul avec T. Manlius Torquatus en 414 (540 av. J.-C). Le second,
fils du prcdent, fut quatre fois consul la dernire fois, en 4^7:
adroite; derrire, X.
R. ROMA. Les Dioscures cheval^ galopant adroite:
dessous, un bouclier ovale et un carnyx en sautoir.
Denier. o fr.
LV. DECIMIA
droite; derrire, X.
li FLAVS. ROMA (Flavus. Ronia). Diane dans un
bige au galop droite, tenant dans sa main un
fouet dont la mche est roule autour du manche.
Denier. :; fr.
I . T. Didius. impc/\itor.
Villa publicLi et nous apprend qu'elle fut rpare par les soins de
T. Didius, son retour d'Espagne. C'est de la mme faon que nous
voyons la basilique Emilienne reprsente sur un denier de Lpide
qui la fit restaurer'"'. La Villa piiblica servant aux runions des comices
et aux solennits publiques avait t construite sur le champ de Mars
_'n 320 ('454 av. J.-C.) par les censeurs Furius Pacilus et M. Gega-
nius en 158 (196 av. J.-C),
Macerinus; restaure une premire fois
tte de la Concorde avec celle qu'on voit sur les deniers de Paullus
Aemilius Lepidus (n. lo et ii) est singulirement frappante, de
mme que l'analogie du type du revers avec celui de la mdaille de
Lpide m. 2O qui reprsente la faade de la basilique Emilienne.
2. T. Deidius
ressants. On
y voit un guerrier qui frappe coups de fouet (Jlcigcl-
lunij un autre soldat qui se dfend avec son pe. Il faut reconnatre
' Mommsen. Mon. rcni., l. Il, p. ^o\). note ; Kliie,L.'inann, ZcUscItrift fiir Nii-
inisinatik, 1879, t. IV, p. 40.
a Cic. de Omt.. II. 47.
.
LVII. DOMITIA
La gens Domilia, d'origine plbienne, compte un grand nombre
de reprsentants illustres, surtout vers la fin de la rpublique, dans
' Dolgado. Mcdcilljs autonomes de Espana, t. III, pi. CLVII, 1; l-'r. Lcnor-
mant. La mon. dans l'ant. t. II, p. 544. Sur la carrire de Cn. Domitius Calvi-
nus, V. WaddinL(lon. Fastes des provinces asiatiques, p. 68.
2 Tit. iJv. XXV, 21.
:
Tit. Liv. XLII, 28.
* Tit. Liv. XLIV, 18; XLV, 17.
Cic. de Nat. Dcor., H, 4; de Dii>., il, J5; Val. Max., I, i, ;.
.
Denier. 6 fr.
Semis. i fr.
Scxtans. 20 fr.
460 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
contre lui ; il fut vaincu et mis mort. Tan 67^ (81 av. J.-C.) '.
7. ROMA.
du casque
Tte de
ail; derrire,
la desse
X.
Rome droite, coiffe
i
it. CN. DOMI (Cnaeiis Domilius). Jupiter dans un
quadrige au pas droite, tenant le foudre et une
branche de laurier.
Denier. i fr.
' Tit. Liv. Epit., 89; Plut. Pomp.. 10. 12; Oros. V. 21; Val. Max., VI, 2.8.
DOMiriA. 461
Lyre.
Once. 2; fr. (Cf. Junia.)
sur les monnaies que nous allons dcrire : on y voit un guerrier com-
battant un chien norme, et non point un lion comme le dit encore
Mommsen -. Le bige de la Victoire fait sans doute allusion au mme
triomphe du pre du montaire sur Bituit. Quant au fils, qui dut
tre officier montaire probablement avec M. Marcius Man. f. vers
' Tit. Liv. Epit., (i ; Florus. III, 2; Strab.. IV. p. 19; Cic. pro Fait., 12:
Brut., 26; Vcll. Paterc, II, 10, 19; Oros., V, i;.
2 Mon. rom., t. II, p. 520, n. i;j. L"poquc qu'assigne Mommsen au denier
en question est trop recule.
462 MONNAllS DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
655 (119 av. J.-C), nous le voyons tribun du peuple en 6^0 104 av. (
il fut enfin censeur en 662 (92 av. J.-C.) avec L. Licinius Crassus.
Les monnaies sur lesquelles on voit le nom de Cn. Domitius Ahe-
nobarbus se partagent en deux sries celles qu'il lit frapper comme
:
puis celles qui furent frappes en son nom pendant qu'il tait censeur
avec Crassus. cn ()()2.
Prcmitrc scric :
Denier. i iV.
Dcuxi!inc scric :
Les pices qui suivent ont t mises pendant que Cn. Domitius
Ahenobarbus et L. Licinius Crassus taient censeurs, en 662 (92 av.
J.-C), Ces deux personnaf^es ont t, sans doute, cette poque,
pour une cause inconnue, chargs extraordinairement de surveiller la
frappe diis monnaies. En effet leurs noms paraissent associs sur les
L. Porcius Licinus.
On peut aussi croire que les censeurs Cn. Domitius et L. Licinius
avaient voulu, par pure libralit, faire leurs frais une mission mon-
taire portant leurs noms ct de celui des magistrats ordinaires. Ce
fait ne serait pas sans exemple dans l'histoire montaire de la rpu-
blique. Mommsen reportant l'mission des deniers en question jusque
vers les annes 645-6)0 (109-114 av. J.-C.) formule une conjecture
qui nous parat peu probable : Rien n'empche, dit-il. d'admettre
que, vers les annes 64,-6^0, on ait mis la tte de l'administration
de la monnaie une commission de sept membres, compose de deux
snateurs et de cinq personnages plus jeunes et moins illustres, et
que l'on ait choisi pour la premire de ces fonctions, prcisment les
deux snateurs qui ont t plus tard collgues comme censeurs en
662 '. Mais, outre qu'il serait au moins tonnant que les deux per-
sonnages que nous trouvons comme collgues dans la censure en 662.
aient prcisment dj t collgues dans une charge antrieure dont
ne parle point l'histoire, nous pensons que, puisqu'on est forc de
constater l'existence d'une dlgation extraordinaire confie Cn.
Domitius et L. Licinius. il est tout naturel de placer, avec Eckhel -.
Voir sur le irophc cn pierre que Q. Fabius Maximus lit lever sur le
'
En 714 (40 av. J.-C.!, rconcili avec Antoine, il fut investi du gou-
vernement de la Bithynie, et dans la paix conclue avec Sex. Pompe
l'anne suivante, il obtint pour lui-mme
la promesse du consulat pour
de suite *.
< Cic. Phil., H, 11; X. (.; Brut., 25; cid Fam., VI, 22; Appian. Bell. ci'\
V, 5), 6j, 65; Plut. Anton., 70. 71; Dion Cass., XLVIl-L; Vell. Patcrc. H,
76, 8m Siict. Ncr., ;: Tac. Annal.. IV. 44.
4b6 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
\^n. 20) qu'il fit frapper comme impcrjior aprs 712 ; il fit reprsenter,
en cette anne que la pice fut frappe L'aureus et le denier (n. 22 '*.
nant partir de 714 (40 av. J.-C), rappellent aussi par la proue sur-
monte d'un autre, ses fonctions sur la flotte. Toutes ces pices ont
donc t frappes en Asie-Mineure de 712 714 (42 40 av. J.-C).
derrire, le lituus.
K. CN. DOMIT. AHENOBARBVS. IMP. iCncicits Domiliiis
LVIII. DURMIA
On ne connat gure la famille Durmia que par les monnaies.
Cependant Garrucci a publi une inscription funraire de l'poque
rpublicaine, qui mentionne une femme du nom de Durmia Philu-
sur les siennes celle de l'Honneur ; le revers de ces pices est sou-
'
Garrucci. Svllc^c, p. ;97. n. 1401.
468 MONNAIES DE I.A REPUBLIQUE ROMAINE.
Denier. fr,
470 MONNAIES DE LA RPUBi-lQUE ROMAINE.
droite.
Cohen Impriales. 2" (idit., t. I, p. 122, n. 426.
DU PMI A. 471
OV
droite.
LIX. EGNATIA
La gem Egnatia tait originaire du Samnium, probablement mme
de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites
en 665 (89 av. J.-C.)-''. Fixe Rome la suite de tous ces vne-
ments, la gens Egnalia y obtint d'tre admise au Snat, et c'est un
de ses principaux reprsentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les
monnaies dcrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius
Crassus dans son expdition contre les Parthes, et aprs le grand
dsastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.)-, il s'chappa avec
trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant t compris avec
son fils dans la proscription de l'an 711 (43 av. J.-C.)''. C'est vers
l'an 685 (69 av. J.-C.) qu'il exera la charge de triumvir montaire.
Les types des mdailles de C. Egnatius Maximus ont rsist jus-
qu'ici une interprtation satisfaisante. Le denier n. indique par sa 1
ncxAriA. 473
mme nom.
2 Ripostigli, p. 81.
474 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
LX. EGNATULEIA
Cette famille plbienne est peu connue et nous ne pouvons men-
tionner que deux de ses reprsentants. L'un, L. Egnatuleius, plusieurs
fois cit par Cicron, tait questeur en 710 (44 av. J.-C), et il com-
mandait la quatrime lgion qui dserta le camp de Marc Antoine
porte son nom et auquel Cavedoni assigne la date de 653 (loi av. J.-
Q (Quinarius).
Quinaire. 2 fr.
Eckhel '
cite un exemplaire fourr qui offre la runion du droit du
quinaire de C. Egnatuleius avec le revers du quinaire de T. Cloulius :
LXI. EPPIA
As. 1 2 fr.
LXII. FABIA
'
Syllogc inscript, latin, n. 584, p. 124.
^ Ovid. Fast. II, 2 57 ; ex Pont., III, ], om ;
Jiiven., VIII, 14; Plut., Fat'.
Max.. 1.
'
XVIII,
Plin., Hist. nat., 5.
nouvelle tribu des Fabii, qui parat s'tre teinte vers le second sicle
de notre re. Les noms des diverses branches des Fabii sont :
1 .
Q. Fdbius Labeo
Montaire vers Tan 610 (144 av. J.-C).
montaire dont il est ici question. Mais on ne sait rien sur sa vie. Il
1
Ovid. Fast., Il, ;i, etc. ;:,-, etc. ;
Cic. PliiL, II, 54; XIII, 15 ;
pro Cwl.,
2 ; Propert., IV, 20 ; Plut. C.ics. (>i ; Cf. Marquardt, Rmisclic Stoatsi^cr-
l'an 565 (189 av. J.-C). Les monnaies de Q. Fabius Labeo ont une
'
Riccio, Catalogo, etc., p. 207.
lABIA. 481
Qiuiti/wis. 20 fr.
636 (i 18 av. J.-C.)-, il fut consul deux ans plus tard, en 638 (i 16 av.
J.-C). Il eut la cruaut de condamner mort l'un de ses fils pour
cause d'immoralit ; mais, accus bientt par Cn. Pompeius Strabo
d'avoir excd les limites de la palria polcsias, il fut chass de Rome
'
' Catiilo^tic of tlic British Miiscuin. Sicily, p. 124
Cic. .ic Oral., I, 2C..
48: MO.\NAii:s DE Lx ipl'bi.iqul: romaim:.
Semis. 1 2 fr.
(302 av. J.-C/j aprs la guerre des Eques'. Cicron parle d"un N. Fa-
bius Pictor qui tait un crivain et doit tre notre montaire, car
le prnom de Niimcriiis tait fort rare, mme dans la famille Fabia -.
2'.
C
1 1. Tte de la desse Rome droite, coiffe du casque
ail; derrire, ^; devant, une lettre alphabtique
variable.
4. C. Fabius
tivement par Caiiis Fabius et Liiciiis Roscius. Mais rien n'est plus
conjectural. On ne connat pas historiquement de Caius Fabius con-
temporain de l'poque laquelle se rapporte ce denier, moins qu'on
ne veuille songer C. Fabius Hadrianus qui fut envoy comme pro-
prteur en Afrique en 667 (87 av. J.-C.) et qui fut brl vif Utique
vers 672 (82 av. J.-C.) -.
5. C. Fahiiis C. f. Biifco
attribu une branche de la famille Fabia parce que cet oiseau vint
se placer comme augure favorable sur la proue d'un navire command
par un Fabius. Ce Fabius est probablement celui qui on donna, le
premier, le surnom de Buteo, c'est--dire N. Fabius M. M. n. f.
. C, FABL
C. F. (Caiiis Fahius, Caii filins). La
Victoire dans un bige galopant droite; devant
'
Mon. roni., t. H, p. 40?, note.
'
W. Rei'tie numismatique, 5 srie, t. II '1884), p. 56.
TABIA. 487
I
y Tte de Cyble voile ettourele droite; derrire,
une marque montaire.
11. C. FABI. C. F. (Caiiis Fabius, Caii fliits). La
Victoire dans un bige galopant droite; devant
le bige, l'oiseau appel biiteo.
Denier. 2 fr.
6. L. Fabius Hispanicnsis
consul. Il fit frapper, en cette qualit^ des monnaies qui portent son
nom associ celui de ses questeurs, soit C. Tarquitius Priscus, soit
L. Fabius Hispaniensis. On sait peu de choses sur L. Fabius His-
panicnsis qui reut son surnom Espagne. Il
cause de son rle en
est cit par Salluste ' parmi les partisans de Sertorius qui prirent part
l'assassinatde ce chef de l'insurrection espagnole. C'est grce
cette trahison que Fabius obtint les faveurs de C. Annius Luscus
et qu'il devint son questeur.
LXIII. FABRINIA
Aucun membre de cette famille n'est mentionn par les historiens.
Le triumvir montaire M. Fabrinius n'a frapp que des pices de
bronze, et leur faible poids permet d'affirmer que l'poque de leur
LXIV. FANNIA
Le premier des membres de la f^cns Fannia qui obtint quelque
notorit et parvint au consulat, est C. Fannius Strabo, consul en
593
i
161 av. J.-C). Le cognomen Strabo est le seul que les Fannii aient
port sous la rpublique, et mme la plupart d'entre eux sont men-
tionns sans surnom. Citons, entre autres, C. Fannius, tribun du
peuple en ^67 (187 av. J.-C.) L. Fannius qui servit d'abord dans
*
;
I . M. Fiinnius C. /.
Denier. 2 fr.
Semis. 1 ^ Ir.
2. M. Faiiiiiiis
M. Fannius qui fui cdilis pkbcius vers 665 (89 av. J.-C), poque
o il fit frapper son denier avec son collgue L. Critonius -. On n'a
pas d'autres renseignements sur sa carrire.
LXV. FARSULEIA
L. Farsuleius Mensor qui a fait frapper les mdailles dcrites plus
loin, est inconnu historiquement, et mme on ne connat aucun autre
membre de la famille Farsuleia. On classe les deniers de L. Farsu-
leius Mensor vers l'an 672 (82 av. J.-C.) environ. En l'absence de
tout renseignement historique, il est bien difficile d'expliquer le type
de ces pices. Eckhel ' pense que ce type fait allusion la lex Julia
promulgue lors de guerre Sociale en 66^ (89 av. J.-C.) et par
la
LXVI. FLAMINIA
Le nom de la gens Flaminia est videmment driv de ftamcn, ce
qui permet de croire que l'un de ses anctres exerait cette charge
dans les premiers temps de la rpublique. Les surnoms que porten'
FLAMIMA. 495
1232 av. J.-C), clbre par l'opposition violente qu'il fit au snat
relativement la distribution des terres de Ya_^cr galliciis Piccniis
rcemment conquis. en ^?i (223 av. J.-C.) et ina-
Il devint consul
^l'istcr cqiiilum en 533 (221 av. J.-C.) sous la dictature de M. Minu-
I. L. FIaiuimus Cilo
crit Cilo au lieu de Chilo que nous trouverons sur les monnaies de
son homonyme postrieur. L. Flaminius Cilo est inconnu dans l'his-
nelce ^
; Mommsen lit dans le mme sens : primiis Jlavii ', lgende
qui rappelle que L. Flaminius Chilo fut le surveillant en chef de
l'mission, parmiles membres du collge montaire qui fut, cette
C
2. IIII VIR PRI. FLA. (quahiorvir, primas flavit).
'
Cohen. Dcscr. gcn., p. ij8.
2 EckhcL Doctr. niiin. vct. t. V, p. 2i2-2ip'.
Mommsen. Mon. roin., t. II, p. 547.
'
V. aux monnaies de Jules Csar (an 710) riiistoire de ce collge montaire
FLAVIA. 497
LXVII. FLAVIA
De rang plbien, les Flavii taient d'origine sabine ; leurs sur-
noms, sous la rpublique, sont Fimbria, Gallus, Lucanus, Pusio. C.
Flavius Fimbria qui fut consul en 649 (105 av. J.-C), est appel
homo noviis par Cicron, et son fils qui fut un ardent partisan de
Marias et de Cinna est qualifi par Cicron de homo audacissinius
cl insanissimus '. Les Flavii montrent sur le trne imprial deux
reprises, avec Vespasien et avec Constantin. Sur les monnaies de la
C. Flavius Hernie m us
Proprteur de 710 712 (44 42 av. J.-C.)
1 C\c. pro Scx. Rose, (2: Cf. Waddingtoii. Fastes des proiniices asiatiques
p. 40.
32
498 MONNAIKS DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
fut tu aprs la prise de Prouse en l'an 714 (40 av. J.-C.) '. Les
monnaies qu'il a fait frapper sont un peu antrieures la bataille de
Philippes. Quant au surnom que porte C. Flavius, il n'est pas men-
tionn dans les auteurs, et on l'a interprt de plusieurs manires.
LXVIII. FONEIA
D'aprs CicronMa gens Fonleia ta.it originaire de Tusculum ;
1 Corn. Nepos. Att., 8; Cic. ad AU., XII, 17; Plut. Brut., <,i ;
Appian.
Bell, V, 49.
cil'.,
I . C. Foi) l dus
Montaire vers 642 (112 av. J.-C]
I
Cic. pro Font., XVIII, 41 ;
Vcll. Pater., II, i,- : Appian. B.-ll. cii>., I, 8
Mommsen. A/c/i. roin., t. II, p ;?6, note.
- Arnob. III, 29; Cic. de Lcgibiis, II, 20, jo; Eckhel. Doctr. iiuni. vet., t. V,
p. 214; Ch. Lcnormant. Noiiv. galerie mythologique, p. 7; Preller. Rmisclie
Mythologie, pp. i-iy, 164 et 506; Marqiiardt, Ra'inische Stjatsreni'altiing, t. III,
p. 560.
3T;t. Liv. XLIll, ij, 17.
Tit. Liv., XXV, J2, J4) J.
iOD MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
2?n X/?!i
Triens. i 2 fr.
Once. I s fr.
502 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
2. Miin. Fonicius
que le mtal qui a servi la fabrication des espces est pris sur la
prcdent qui porte le mme nom. Celui dont nous allons dcrire les
quelques annes plus tard, vers 685 (69 av. J.-C), le chef des Allo-
broges, Induciomarus vint l'accuser Rome devant le Snat. C'est
dans cette circonstance que Cicron prit sa dfense et pronona le
FONTHIA 505
ment qu'il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Gants.
Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte
d'Apollon Vejovis, caril y avait, dans le temple de cette divinit, une
chvre portant un enfant ail qui reprsente le gnie du dieu. La
signification de ce symbole, reproduit sur nos pices, doit tre ratta-
che videmment l'enfance de Jupiter, nourri par la chvre Amalthc
sacrifiait une chvre, rilii humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que
ce sacrifice tait purement symbolique'. Ajoutons enfin que sur des
monnaies d'Antonin le Pieux et de Gallien o l'on voit une chvre
avec l'inscription Joj'icrcsrj/i//, il faut reconnatre la mme allusion
que sur nos deniers, l'enfance d'Apollon Vejovis, et aux particula-
rits de son culte.
Nous avons dj expliqu que la formule EX A. P. (ex cirgcnlo
Denier. i fr.
1
FONTEIA, 50:
foudre.
4. P. Fontcius P. f. Capifo
de la Concorde droite.
C. Fonteius Capito est connu comme l'un des plus intimes amis de
Marc Antoine; Horace dit de lui :
envoya ce dernier vers Antoine pour essayer de rtablir une paix qui
n'tait gure possible. Capito resta alors auprs de Marc Antoine en
Orient et c'est partir de ce moment qu'il fit frapper les mdailles qui
lui donnent le titre de proprteur. Antoine l'envoya mme en mission
auprs de Cloptre, pour persuadera la reine d" Egypte de passer en
Syrie. Il fut consul sujfectiis en 721 (33 av. J.-C.)-. Son fils qui por-
tait le mme nom que lui, fut consul en l'an 12 de notre re.
Ainsi que nous l'avons indiqu plus haut '',
les monnaies du pro-
prteur C. Fonteius Capito ne peuvent avoir t frappes qu' partir
de l'an 71 5 (39 av. J.-C); comme elles sont, d'autre part, antrieures
juillet 716 (38 av. J.-C), elles ne sauraient reprsenter que le por-
trait d'Octavic et non, comme on l'a dit, celui de Cloptre'.
voguant gauche.
M. Br. ^o fr. (Anlonia, n. 67.)
LXIX. FUFIA
guerre civile;en 707 (47 av. J.-C.) Csar le fit nommer consul;
aprs le meurtre du dictateur, Calenus rejoignit Marc Antoine, et
bientt il reut le commandement de toutes les lgions cantonnes
dans l'Italie septentrionale; il mourut peu aprs 2.
VIII, 59; Bell, civ., 111,8, 26, 55; Dion Cass. XXXVIII, 8, etc.; Appian. Bell,
cir., II, ^8; V, j et pass.
;i2 M0NNAI1> l)i: l.A RKPUBLK^Ui: ROMAINK.
rsultat.
'
Dionys. Halic, V, 26.
- Eckhel. Doctr. nuni. vet., t. V. p. 256.
i Tit. Liv., XXV, 40.
FULVIA. 513
LXX. FULVIA
La gens Fulv'ia tait une des plus illustres tribus plbiennes de
Rome. D'aprs Cicron et Pline , son berceau tait la ville de Tus-
'
culum. Ses membres sont frquemment cits dans les annales romaines
avec les surnoms de Bambalio, Centumalus, C'jrvus, Flaccus, Gillo,
Nacca, Nobilior, Paetinus, Veratius ; mais elle n'a fourni qu'un seul
magistrat montaire qui est inconnu historiquement : c'est Cnaeus
Fulvius, qui frappa des deniers avec M. Calidius et Q. Caecilius
Metellus, vers Tan de Rome 646 (108 av. J.-C). Sur ces mdailles
lenom de Fulvius est crit tantt simplement F., tantt FOVL
ou
FVL. Comme le prnom de Cnaeus est ordinaire chez Centu-
les
mali, on peut croire que notre montaire tait de cette branche des
Fulvii.
3}
514 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
devant, X-
a. M. CALID. Q. MET. CN. F. {Marais Calidius, Quinius
Melclhis, Cnacus Fulvius). La Victoire tenant une couronne,
debout dans un bige galopant droite.
Denier. i fr. [Calidia, n. i.)
devant, X.
^. Q. MET. M. CALID. CN. ^ L (Quinius Melellus, Marcus
Calidius,Cnaeus Fulvius). La Victoire tenant une couronne,
debout dans un bige galopant droite.
Denier. i fr. {Caecilia, n. 37.)
LXXI. FUNDANIA
On commence voir paratre cette famille dans l'histoire romaine
au milieu du troisime sicle avant notre re ; mais elle n'eut toujours
qu'un rle mdiocre et un seul de ses membres parvint au consulat,
c'est C. Fundanius Fundulus, d'abord dile plbien en so3 (246 av.
J.-C.) avec Ti. Sempronius Gracchus, puis consul en (243 av. 1 1 1
peuple en 559 (195 av. J.-C.) il proposa avec son collgue L. Va-
;
Il fut tribun du peuple en 682 (72 av. J.-C). On peut admettre qu'il
fut questeur en 653 (101 av. J.-C), date de ses monnaies. C'est par
Qucicslor en effet, qu'il faut interprter lalettre Q. qui figure sur le
denier aussi bien que sur le quinaire '. Quant au type du revers du
denier, on pense qu'il reprsente C. Marius qui triompha en(')^5
(loi av. J.-C. I au retour de son expdition contre les Cimbres et les
fils de Marius, qui avait alors une dizaine d'annes. Ce n'est pas le seul
exemple que l'on ait sur les monnaies romaines du fils associ au
triomphe de son pre ; nous citerons un denier de Pompe, o l'on
voit de mme Sextus Pompe sur un des chevaux du quadrige de
son pre. Le quinaire de C. Fundanius peut donc faire allusion un
fait du mme genre ;
le personnage agenouill aux pieds du trophe,
sur le quinaire, est le roi des Teutons, Teutobodus qui fut fait prison-
' Borghesi. uvres. compL, t. II, pp. 507 et suiv. ; Fr. Lcnormant. I.a
monnaie dans l'antiquit, t. 11, p. 295.
5i6 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
Varilcs : On
trouve au droit de ce quinaire une lettre de l'alpha-
bet latin seule, ou accompagne de un ou deux points dont la place
varie ct de la lettre.
LXXII. FURIA
suivants :
1 L. Furius Philus 2" Furius Purpureo; 3 L. Furius
;
I . L. Furius Philus
interprter par Liiciiis Furius Philus, plutt que par tout autre nom
commenant par ces trois initiales. Dans l'histoire, on ne cite pas de
personnage qui cette attribution puisse convenir. Le plus ancien
des Furii ayant port le surnom de Philus est le consul de l'an 531
(223 av. J.-C.\ mais son prnom est Publius; le premier qui ait
nage qui a fait frapper les monnaies qui suivent, a t triumvir mon-
taire avec L. ^Emilius Papus et Matienus, dont les noms sont abr-
gs de la mme manire sur leurs espces respectives*.
As. 8 fr.
2. Fitriiis Purpurco
commands par Hamilcar, enfin consulen y^Q (196 av. J.-C.) avec
M. Claudius Marcellus. Il remporta encore une grande victoire sur
les Boii, et en mmoire de ses succs il fit btir trois temples Jupiter
qui furent consacrs en** 0o et en 562 (194 et 192 av. J.-C). Plus
As. 10 fr.
Tit.Liv., XXVII, 2; XXXI, 4 et siiiv.
FURIA.
521
3 . L. F II ri US Purpure o
Montaire vers ^o (214 av. J.-C.)
4. L. Furius
(200 av. J.-C). L. Furius livra Ariminum une grande bataille aux
Gaulois qui furent crass; le prteur revint Rome jouir des hon-
5. Sp. Furius
bore, d'une part, par la lgende Liicii filiiis, et ensuite par l'explica-
7. P, Furius Crassipcs
vi sicle: M. Furius Crassipcs qui fut envoy en !;6o (194 av. J.-C.)
pour fonder une colonie romaine dans le Bruttium, figure, quelques
1 Dion Cass., Ffj^-m., LXXXV ; Val. Max., III, 7, 5 ; Cic. de 0/.,IlI, 50;
de Rcp. III, 18, etc.
i La mme pice en or extstc au Cabinet de France; mais nous consid-
rons cet aurcus comme l'uvre d'un faussaire moderne.
526 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
annes plus tard, comme prteur en Gaule et, enfin, en Sicile l'an ^8i
8. L. F II ri us Cn. f. B/wx/ms
sait des rcoltes incomparablement plus belles que tous ses voisins,
si bien qu'on l'accusa d'empoisonner par jalousie les champs des
autres. L\\iilc ciiriilc Sp. Albinus allait ordonner des poursuites
contre lui, lorsque Chresimus se prsenta au forum avec ses instru-
ments de labourage, ses beaux attelages et toute sa famille compose
de robustes garons, et il s'cria pour toute dfense: Voil, avec mes
sueurs, mes fatigues et mes veilles, les poisons que je rpands sur
les rcoltes des autres. Bien entendu, il fut acquitt.
LXXllI. GALLIA
Cette famille ne commence tre connue historiquement que dans
le dernier sicle de la rpublique. Nous rencontrons alors Q. Gallius,
prteur en 691 (63 av. J.-C), pour lequel Cicron pronona un
plaidoyer dont il nous reste quelques fragments^ ; M. Gallius et
G. Gallius qui ont peut-tre t tous deux prteurs : ils taient fils du
prcdent'^. Celui qui fit frapper, sous Auguste, les monnaies dcrites
plus loin s'appelle C. Gallius Lupercus; il parat inconnu des histo-
riens. Lupercus tait le nom d'une ancienne divinit italiote qui donna
son nom aux ftes appeles Lupcrcales; il a t port comme cognomen
dans la famille Gallia et dans la famille Mummia. Valre Maxime^
cite un personnage du nom de C. Gallius qui fut surpris en flagrant
dlit d'adultre avec la femme de Sempronius Musca et condamn
mort; il pourrait bien tre notre montaire, car il vivait sous Auguste.
G. Br. 4 fr.
LXXIV. GARGILIA
67J (81 av. J.-C), frappa monnaie et forma un collge montaire avec
deux autres personnages tout aussi obscurs que lui, Ogulnius et Ver-
gilius. On a mme longtemps hsit pour savoir si le montaire tait
un Gargiliiis ou un Can'iliiis,car le nom est abrg GAR et il semble
parfois qu'on puisse lire CAR, de mme qu'on trouve OCUL au
lieu de OGUL; que on sait les lettres C et G permutent souvent
dans l'pigraphie latine. La famille Carvilia est trs connue ; nous
citerons seulement L. Carvilius et Sp. Carvilius qui furent l'un et
l'autre tribuns du peuple en 42 (212 av. J.-C.) et firent bannir
M. Postumius Pyrgensis'; plusieurs des Carvilii furent honors du
consulat. Mais sur les pices qui nous occupent ici. la leon GAR,
au lieu de CAR, a t dfinitivement prfre par Borghesi-, et nous
avons suivi l'opinion du savant italien.
Ce point tant admis, il reste une question. Les noms des mon-
taires ainsi abrgs : GAR. OGVL. VER. sont-ils des noms de
famille (gentilicia) ou des surnoms (cognomina) Mommsen ''
croit
que ce sont des surnoms; ce savant n'admet donc pas, en numis-
matique, les familles Gargilia, Ogulnia, et Vcrgilia (ou Vcrginia].
La raison allgue par Mommsen, c'est qu' l'poque o les pices
faut avouer, dit-il, que les lgendes ainsi rtablies n'en sont que
plus difficiles complter. Nous pensons que, eu gard surtout
cette difficult, la raison invoque par Mommsen n'est pas absolu-
ment concluante; si l'on rei/arde au contraire les mots Gar. Ocul.
Ver. comme des noms de famille, nous voyons qu'il est on ne peut
plus simple de les complter et qu'on a mme l'embarras du choix;
en consquence nous croyons qu"il faut continuer enregistrer les fa-
Varits de ces as, avec une lettre alphabtique qui est place soit
proue.
LXXV. GELLIA
Gellius Egnatius qui figure dans la troisime guerre et qui s'allia avec
les Etrusques et les Gaulois (V. la famille Egnalia). Les GclUi
paraissent tre venus Rome vers la fin de la seconde guerre punique.
Ils ont port les surnoms de Canus et de Publicola, et nous citerons
L. Gellius Publicola, consul en 682 (72 av. J.-C.). Sur les monnaies
on trouve les noms de Cn. Gellius et de L. Gellius.
I. Cn. Gellius
les classent vers l'an 60^ (149 av. J.-C.). On ne connat sous la rpu-
blique que deux personnages ayant port le nom de Cnaciis Gellius.
Le premier vivait au temps de Caton l'Ancien qui pronona contre
lui un discours en faveur de L. Turius; or, Caton mourut en
605 (149 av. J.-C.) l'ge de 85 ans-. Nous n'avons pas ^d'autres
renseignements historiques son sujet. L'autre Cn. Gellius, fils pro-
bablement du prcdent, est l'historien contemporain des Gracques
qui crivit dans la premire moiti du vu" sicle' c'est probablement :
Preller. Rmisclic Myhologic, p. J02.
GELLIA. 535
Quadrans. 1
5 fr.
2. L. Gcllius Piiblicola
LXXVI. HERENNL
mme pre de Herennius Picens, car ce dernier tait fils d'un Mcirciis.
Cavedoni regardait les pices ci-dessous dcrites comme frappes
par M. Herennius Nepos vers l'an 646 (108 av. J.-C). Nous les
Once. I c fr.
LXXVIL HIRTIA
mme frapper des monnaies de bronze dans le pays des Trvires. Ses
mdailles font supposer qu'il fut l'un des prteurs urbains nomms par
Csar en 708 (46 av. J.-C.) pour administrer les affaires de la rpu-
Pansa pour l'anne 711 (45 av. J.-C). Mais avant d'entrer en charge,
il dut se retirer Pouzzoles pour chapper au despotisme de Marc
Antoine^ et il essaya vainement de ramener les partis la conciliation.
('58 av. J.-C.) pendant que A. Hirtius tait lgat de Csar. Leur
type est identique, sauf la lgende, au denier de Jules Csar, au
type de l'lphant, dont elles sont l'imitation. Cependant Fr. Le-
normant croit que ces pices de bronze n'ont t fabriques
qu'en 710 (44 av. J.-C.) et voici comment il s'exprime leur sujet :
Belgique pour cette anne 44, mais il tait rest Rome et faisait
kler. MiuiyCn dcr altcn Tricrcrcr, dans les lahrb. des Vcreins des Frcundc dcr
Altcrth. Jir die Rheintande, t. XI, 1847 ; La Saussaye. Rcuitc minsm. 1848 ;
:>'U^ ^
I. C. CAESAR COS. TER fCj/W Cacsar^ consul
tertio.) Tte voile de la Pit, jeune, tourne
droite.
. A. HIRTIVS PR (Aldus Hirfius, practor). Lituus,
praefericulum et hache. y-r- Z'
Aurcus. 8gr. -^ ^ /^
2. Viirid: : La Pit a les traits de Jules Csar ii.
LXXVIII. HORATIA
La gens Horatia est une des plus anciennes familles patriciennes
de Rome; elle prtendait tirer son origine du hros Horatius qui,
suivant le rcit de Denys d'Halicarnasse, tait consacre une fort
de chne*. On connat le fameux combat des trois Horaces avec les
denier qu'on lui attribue est d'une poque trs rapproche de l'intro-
denier anonyme tait de la gens Horatia. Sous les chevaux des Dios-
cures, se trouve une tte de femme dans laquelle on a voulu voir Cl-
lie, cette jeune vierge romaine livre en otage Porsenna, et qui
plus tard on leva une statue. Mais cette opinion ne nous parat pas
fonde. On pourrait plutt songer Horatia qui avait pous l'un des
Curiaces vaincus, et qui fut victime du ressentiment de son frre
pour avoir dplor trop amrement la mort de son poux : son tom-
beau se trouvait prs de la porte Capne '
Tous les exemplaires qui nous sont passs dans les mains sont cer-
tainement des contrefaons. Cohen, d'ailleurs, s'exprime ainsi : < La
mdaille qui porte le nom de COCLES et qui n'est pas resti-
tue, est d'une raret telle que la plupart des numismates mettent
en doute son existence. Pour ma part, je n'en ai jamais rencontr
de parfaitement satisfaisante. Celle du Muse Britannique, dont je
donne le dessin, me parat moins suspecte que toutes les autres, quoi-
qu'elle ait t vendue comme fausse Londres, la vente du cabinet
Campana. En prsence d'une pareille hsitation, nous nous croyons
autoris suivre l'exemple de Mommsen et ne pas compter parmi
les mdailles de la rpublique la pice qui porte COCLES sans la
derrire, X.
i]. ROMA. Les Dioscures cheval galopant droite;
dessous, une petite tte de femme droite.
Denier. 20 fr.
H
546 MONNAIES DE LA RPUBLIQUE ROMAINE.
LXXIX. HOSIDIA
La gens Hcsidia ne parat dans les annales romaines que vers la fin
de la rpublique, avec C. Hosidius Geta, le triumvir montaire qui a
fait frapper les pices dcrites plus loin. Son pre, nous apprennent
LXXX. HOSTILIA
I . L. Hostilius Tubulus
pre et le fils, qui ont crit sur l'agriculture'. Deux autres person-
nages de ce nom, un Saserna dont on ne connat pas le prnom, et
P. Saserna taient lieutenants de Jules Csar pendant la guerre
d'Afrique en 708 (46 av. J.-C.)-. Les monnaies portent le nom de
L. Hostilius Saserna, et il est probable qu'il s'agit du frre de P. Sa-
serna dont les historiens taisent le prnom. Cicron nous apprend
qu'il devint ami la mort de Csar,
d'Antoine et d'Octave aprs
auquel il tait demeur toujours
Les monnaies de L. trs attach.
Hostilius Saserna ont t frappes entre les annes 705 et 708 (49-46
av. J.-C), car Saserna n'a pu remplir les fonctions de triumvir mone-
ialis qu'avant la guerre d'Afrique laquelle il prit part comme lieute-
nant de Csar. Les types des deniers de L. Saserna sont fort intres-
sants. Sur le denier n" 2, nous voyons au droit, comme l'a dmontr
Eckhel, la tte de Pavor ou la Peur, sous les traits d'un vieil-
' Plin. Hist. nat, XVII, 21 et siiiv. ; Varr, de Rc rust., I, 2 et pass.; Colum.,
I, I, 12.
Hirt. BcU. Afr., 9, 10, 57 ; Cic. Pliil., XIII., ij ; ad Attic-, XV. 2, j.
550 MONNAIES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE.
lard barbu, les cheveux hrisss; peut-tre a-t-on donn Pavor les
traits du chef gaulois Vercingtorix qui venait d'tre vaincu par Jules
Csar; le bouclier gaulois plac derrire la tte autorise cette
conjecture.
Au droit du denier n. 3, c'est la tte de Pallor ou la Pleur, sous
les traits d'une femme au visage ple et amaigri; on pourrait y voir
laGaule vaincue, cause du carnyx gaulois qui l'accompagne. Mais
cette adaptation des types de ces deniers aux faits rcents de la
conqute de la Gaule, n'empche pas de reconnatre en mme
temps dans ces types, les antiques divinits Pallor et Pavor*. Le mo-
ntaire L. Hostilius Saserna rappelait ainsi ses contemporains, en
mme temps qu'un fait rcent, une tradition de famille : son anctre
le roi Tullus Hostilius avait, le premier, fait lever des temples spciaux
Pavor et Pallor -. Ces deux divinits del terreur panique qu'on
identifia dans la suite avec les gnies grecs AsTf^o et <I>o6o, avaient
leur origine dans l'effroi qui saisit l'arme romaine, l'poque de
Tullus Hostilius, dans une bataille entre les Romains et les Veiens.
Les Albains, allis des Romains, s'taient tout coup tourns contre
eux, et les soldats de Tullus Hostilius effrays prenaient la fuite,
* Tit. Liv., I, 27; TertuU. Adp.Marc, I, 18; S. August. OV. Dci., IV, 2j;
Cf. Preller, Rtnischc Mythologie, p. ii.
* Eckhel. Dod. nuin. vet., t. V, p. 226.
^ Appian. Bell, pun., c. 21.
^ Recherches nuinisinatiques sur l'armement et les instruments de guerre des
Gaulois, p. 15.
HOSTILIA. 551
carnyx, Kapv;. Elle tait, selon cet auteur, d'assez grande dimension,
et l'embouchure tait faonne en forme de tte d'animal ; le son
qu'elle rendait tait aigu et strident. On voit le carnyx non seu-
lement sur tous les deniers de la rpublique qui rappellent des
dfaites des Gaulois et des barbares, mais encore notamment sur les
bas-reliefs de l'arc de triomphe d'Orange et sur les mdailles gauloises
elles-mmes.
Les ttes de Vercingtorix et de la Gaule, ainsi que la forme des
carnyx et des boucliers qu'on reconnat sur nos mdailles, sont les
mmes que deux captifs enchans aux pieds des trophes
celles des
des monnaies de Jules Csar (V. JuUa). Le revers du n. 3 est rap-
procher de celui du denier de P. Silius Nerva o l'on voit des per-
sonnages qui s'avancent sur une passerelle pour aller dposer dans une
urne leur bulletin de vote. Ici, nous avons de mme trois lecteurs
qui marchent d'un air recueilli sur la passerelle, l'un derrire l'autre,
pour viter l'encombrement et le dsordre autour du scrutin. Cette
passerelle appele pons ou ponliculus^ qui donnait accs vers l'urne de
vote, avait t, sur l'ordre de Marius, rtrcie pour empcher les
hommes influents d'y stationner et d'exercer une pression sur les vo-
LXXXI. ITIA
5)0 (204 av. J.-C.) qui porte Luciiis Iti... Mais cette attribution est
douteuse, car on ne rencontre pas dans l'histoire romaine, un nom
de famille Ilia, ou tout autre nom commenant par ///, ou ///('.
Aussi, nous pensons qu'il vaudrait mieux lire sur la mdaille : Liicius
Itilius (pour IciHiis), de mme qu'on trouve orthographi Mg////s pour
Mecilius; la gens Jcilia est bien connue, notamment par le fameux
tribun du peuple contemporain des Dcemvirs qui s'appelait Lucius
Icilius. Nous devons une inscription de l'poque
toutefois signaler
rpublicaine, trouve Capoue, qui mentionne un affranchi du nom
de Decimus Iteius*, nom qui autorise la forme Itius. Le denier dont
il s'agit ici est de mme style que ceux de C. Junius C. f. et de C.
Scribonius Curio.
Pages.
PRi^face VII h XII
INTRODUCTION
I.Acs niiic. Acs sii^ruitiim i
CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE
PREMIRE PARTIE
Depuis les origines jiiSi.]u' l'an de Rome 486
(268 av. J. C.)
I. Aes signatiiin 1
DEUXIEME PARTIE
Depuis l'an de Rome 486 Jusqu' l'an 750
(268 4 av. J. C.)
I Aburia 9;
1. C. Aburius Geminus 9?
2. M. Aburius Geminus 96
II. AccoLEiA 98
P. Accoleius Lariscolus 98
VI. Afrania I4
Sp. Afranius. . i?4
1
X. Antia i^.
C. Antius Reslio k^
XI, Antonia ic-
^) /
1. Q. Antonius Balbus i-
2. M. Antonius irg
5. C Antonius 206
Apronius 210
XIV. Aquillia 211
1. Man. Aquillius 21
2. Man. Aquillius Man. f. Man. n 212
I. L. Aquillius Florus 21;
XXIV. Barbatia 26
M. Barbatius Philippus 2^6
1. T. Carisius ?I2
2. P. Carisius ji7
4. L. Cassius Q. f ?28
5. Q. Cassius Longinus 520
6. L. Cassius Longinus .U
7. G. Cassius Longinus J?
8. C. Cassius Celer ??7
XXXIV. Cestia ?;9
L. Cestius ?J9
XXXVI. Claudia 4?
1. C. Claudius Pulciier 44
2. Ap. Claudius Pulcher J45
}. Claudius Unimanus J47
4. Ti. Claudius Ncro J48
5. C Claudius Marcellus J41)
6. P. Cornlius Lcntulus Marcellinus jji
7. C. Clodius C. f. Pulcher _ 552
8. P. Clodius Turrinus ?)4
9. Clodius Pulcher jj;
1. T. Cloulius J59
2. T. Cloulius, fils 560
XXXIX. C0CCEIA j
M. Cocceius Ncrva j66
LV. Decimia 4U
C. Decimius Flavus 452
LVII. DOMITIA
1. Cn. Domitius Ahenobarbus (vers 575) 457
2. Cn. Domitius Ahenobarbus (vers 610) 4<)0
5. Cn. Domitius Ahenobarbus censeur 461
4. Cn. Domitius Ahenobarbus, imperator 465
LXIV. Fannia.
490
1. M. Fannius C 491
2. M. Fannius 492
LXV. Farsuleia 49
L. Farsuieius Mensor 40J
36
562 TABLE DES MATIRES
A. Hirtius !;40
LXXXI. ITIA n4
L. Itius ou Itilius 554
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