Agent de L'acariose Bronzée de La Tomate

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C u l t u r e s

s o u s

s e r r e

Gestion dAculops lycopersici (Acari, Eriophyidae),


agent de lacariose bronze de la tomate
Serge FISCHER et Franoise KLTZLI, Agroscope, 1260 Nyon
Renseignements: Serge Fischer, e-mail: [email protected], tl. +41 58 460 43 83, www.agroscope.ch

~ 50 m

Figure 1 | Aculops lycopersici, lacarien riophyide responsable de lacariose bronze de la tomate.

Introduction
Lacariose bronze est une affection qui touche de
nombreuses espces de Solanaces, mais de faon plus
prononce les cultures de tomate. Elle est due lactivit dAculops lycopersici (Massee), un minuscule acarien de la famille des riophyides, qui mesure environ
0,2mm (fig.1). Ce ravageur, dcouvert en Australie en
1916, puis devenu rapidement cosmopolite, svit essentiellement dans les zones climat chaud. Toutefois,
depuis une bonne dcennie, il est de plus en plus frquemment signal sous abri en moyenne Europe.

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Au Tessin, des dgts conomiques importants sont


rgulirement dplors par les cultivateurs de tomates,
contrairement au nord des Alpes, o A. lycopersici ne
pose que des problmes sporadiques pour le moment.
Pour rpondre lindisponibilit persistante dantagonistes efficaces dans le commerce (Trottin-Caudal
et al. 2003; Fischer et Mourrut-Salesse 2005) et aux effets nfastes des produits homologus sur la faune
utile, lapplication de soufre pourrait prsenter un rel
intrt par son effet acaricide reconnu, son impact limit sur la faune utile et son usage admis en production biologique.

Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 47 (2): 8893, 2015

Cet article compare les rsultats de deux essais de


lutte contre A. lycopersici, au moyen de soufre mouil
lable (en mode curatif et prventif) et dabamectine,
comme matire active de rfrence.
Il propose galement des stratgies de gestion
adaptes aux ralits culturales et climatiques rencontres dans notre pays.

B i o l o g i e d A c u l o p s l y c o p e r s i c i
Les donnes dtailles sur la biologie et la nuisibilit de
cet riophyide ayant t abordes dans un article prcdent (Fischer et Mourrut-Salesse 2005), seules les
grandes lignes sont donnes ici.
Lacarien est actif ds que la temprature atteint
11C, mais son optimum thermique se situe autour de
25C. La fcondit relativement modeste de la femelle
une cinquantaine dufs est compense par le dveloppement trs rapide des populations en conditions
favorables, puisque la dure dune gnration nexcde pas huit jours en t.
Linfestation dune culture de tomates sous abri
dbute le plus souvent sur quelques plantes rparties
au hasard. Partant gnralement de la base des tiges,
elle demeure trs discrte jusquen juin ou juillet, priode laquelle les effectifs du ravageur explosent. En
cours de saison, ce dernier est dissmin au sein de la
culture ou dans les abris voisins au cours des travaux
dentretien et des rcoltes. En labsence de gel prolong, lespce peut hiverner dans le sol ou sur certaines
adventices (morelle, liseron). Dans notre pays, sauf si
lhiver est anormalement doux, A. lycopersici ne peut
se maintenir rgulirement dune anne lautre dans
des abris non chauffs quau sud des Alpes.

Rsum

Gestion dAculops lycopersici (Acari, Eriophyidae), agent de lacariose bronze de la tomate | Cultures sous serre

Leffet acaricide du soufre mouillable contre


Aculops lycopersici, agent de lacariose
bronze de la tomate, a t test au cours
de deux essais mens en serre. Les rsultats
montrent que le soufre appliqu
de manire curative est aussi efficace que
labamectine, la seule matire active
autorise contre ce ravageur. Son efficacit
semble moindre lorsquil est appliqu
prventivement dans des conditions
exprimentales (introduction du ravageur
haute dose). Des stratgies de gestion
raisonne adaptes aux diverses conditions
culturales et climatiques suisses sont
proposes, en intgrant lhistorique
des attaques lchelle de la culture.

Le ravageur peut apparatre dans un tablissement


jusqualors pargn la suite du transport involontaire
de quelques individus depuis une culture voisine, mais
aussi par de jeunes plants contamins en ppinire, et
quil est impossible de diagnostiquer ce stade.
A. lycopersici se nourrit du contenu des cellules pidermiques des tiges et des feuilles et, lors de fortes pullulations, des fruits verts de la plante-hte (fig.2). Les
tissus attaqus prennent une teinte bronze et se
subrisent, devenant impropres la nutrition du ravageur. Ce dernier est alors forc de se dplacer vers les
zones intactes sus-jacentes, en un front ascendant
dont la vitesse de progression verticale est proportionnelle la densit de population. Au paroxysme dune
infestation, plusieurs milliers dindividus peuvent se
concentrer sur quelques cm2 de tige. Lattaque induit
une baisse de lactivit photosynthtique et une perte
hydrique des tissus vgtaux touchs, aboutissant au
desschement du feuillage, des pertes de rcolte,
voire la mort des plantes.

Matriel et mthodes

Figure 2 | Symptmes dacariose bronze sur fruit vert de tomate.

Elevage dA. lycopersici


Lacarien est lev en phytotron, prsentant une photopriode de 16h/24h, des tempratures alternes
de25C en photophase et 20C en scotophase, sur
diverses varits de tomates cultives en pots de 12cm
dans un terreau universel additionn dun engrais libration contrle. Les plantes-htes sont renouveles
selon le besoin; pour les inoculer, un tronon de tige de
34cm de longueur, bien infest (environ 200300 individus) et maintenu par un anneau mtallique, est fix
leur collet.

Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 47 (2): 8893, 2015

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Cultures sous serre | Gestion dAculops lycopersici (Acari, Eriophyidae), agent de lacariose bronze de la tomate

Site dexprimentation
Les essais, mens dans une serre exprimentale de la
station Agroscope de Changins, se font sur des plants
de tomate (cv. Palmiro) cultivs en conteneurs de 5l
dans un terreau universel additionn dengrais libration contrle. Le palissage par ficelle est conduit sur
une tige. Lirrigation est assure par goutte--goutte
automatique. Afin dtre au plus proche des conditions
rencontres dans la pratique, les exprimentations
sedroulent en priode estivale (de mi-juin miseptembre), la temprature de la serre, non climatise,
variant entre 20 et 33C (moyenne 2527C). Linoculation dA.lycopersici est ralise de la manire dcrite
plus haut, sur des plantes dune hauteur de ~1,50m
(premier essai) et ~1,80 m (second essai).

Les bouillies, additionnes de mouillant (Etalfix


0,1%), ont t appliques un volume quivalent
1000 l/ha.

Essai 2: comparaison entre application curative


et prventive du soufre
Procds (quatre rptitions de cinq plantes chacune)
Tmoin (eau)

Contrles
La mthode de contrle a d tre adapte au comportement du ravageur, qui comme il a t indiqu se
meut sur la tige en un front dinfestation ascendant.
Linfestation doit tre ainsi value sur toute la hauteur des plantes. Pour ce faire, selon la longueur de la
tige, six ou sept morceaux dpiderme cortical de quel
ques cm2 sont prlevs au scalpel (fig.3) intervalle
rgulier au-dessus du collet des plantes (10, 40, 70, 100,
130, 160 et 190cm). Ces chantillons sont fixs sur une
plaque de contrle pourvue de bande adhsive double
face (fig.4). Pour viter tout desschement des tissus
rcolts, le dcompte des acariens est immdiatement
ralis aprs lchantillonnage des cinq plantes dune
rptition la loupe binoculaire un grossissement
fixe de 20x, sur une surface dpiderme de 5 x 5mm
(=0,25 cm2) dlimite par un rticule-grille plac dans
un oculaire. Le rsultat est exprim en nombre de
formes mobiles dAculops par cm2 dpiderme.
Les rsultats sont soumis une analyse de variance
(Anova), couple un test de Tukey (intervalle de con
fiance 95%).

Figure 3 | Prlvement dpiderme sur une tige de tomate pour


le contrle du degr dinfestation par A. lycopersici.

Figure 4 | Prparation des chantillons sur une plaque de contrle


avant observation la loupe binoculaire.

Essai 1: efficacit curative de labamectine


et du soufre mouillable
Procds (quatre rptitions de cinq plantes chacune)
Tmoin (eau)
Vertimec 0,05% (= abamectine 0,0009%)
Thiovit-Jet 0,6%(= soufre mouillable 0,48%)
Les bouillies, additionnes de mouillant (Etalfix
0,1%), ont t appliques 27 jours aprs inoculation du
ravageur, un volume quivalent 1000 l/ha.

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Thiovit-Jet 0,6%(= soufre mouillable 0,48%) en


mode curatif, 10 jours aprs linoculation
Thiovit-Jet 0,6%(= soufre mouillable 0,48%) en
mode prventif, 6 jours avant linoculation

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Gestion dAculops lycopersici (Acari, Eriophyidae), agent de lacariose bronze de la tomate | Cultures sous serre

Rsultats
Efficacit de labamectine et du soufre mouillable
en application curative
Les rsultats dmontrent lefficacit indiscutable du sou
fre et de labamectine contre A.lycopersici (fig.5 et 6).
Dans la modalit tmoin traite leau, on remarque
que le front dinfestation, o la densit de ravageurs
est la plus importante (~200 individus/cm2), se situe en
tre 100 et 160cm, et que les tages infrieurs des tiges
sont encore relativement bien occups au moment du
contrle (~30 individus/cm2). Ceci indique que lpiderme des zones dj attaques nest pas totalement
dgrad, puisquil permet la survie de lriophyide, et
que laccroissement de ses populations a t graduel.

Cette observation est corrobore par le fait que les


fruits de la modalit tmoin nont pas montr de symptmes dattaque au terme de cette exprimentation.
Applications curative et prventive du soufre
mouillable
Lapplication curative de soufre dix jours aprs linoculation du ravageur montre un excellent effet, alors que
le traitement prventif, effectu six jours avant linoculation, ne se diffrencie pas statistiquement du procd tmoin (fig.7 et 8). Dans celui-ci, la densit moyenne
par plante (125 individus/cm2) est trs proche de lex
primentation prcdente (123 individus/cm2), mais la
population par tages de tiges en diffre fortement:
avec 400 individus/cm2, la densit maximale lextr160

140
120
100
80
60
40
20
0,067

2,47

122,95 B

120
100
80
60
40
20
16,74

91,0

Soufre curatif

Tmoin

124,8 B

Soufre prventif

Tmoin

Figure 5 | Essai no1, traitements curatifs au soufre et labamectine:


densit moyenne et cart-type dA. lycopersici par plant de tomate.
Les modalits accompagnes dune mme lettre ne se diffrencient
pas significativement p = 0,05.

Figure 7 | Essai n o2, traitements prventif et curatif au soufre:


densit moyenne et cart-type dA. lycopersici par plant de tomate.
Les modalits accompagnes dune mme lettre ne se diffrencient
pas significativement p = 0,05.

Aculops vivants/cm2 dpiderme caulinaire

Abamectine

140

Aculops vivants/cm2 dpiderme caulinaire

Soufre

Nombre moyen de formes mobiles/cm2


dpiderme caulinaire

160
Nombre moyen de formes mobiles/cm2
dpiderme caulinaire

150
100

m
19
0c

m
0c
16

cm
13
0

0c
10

0c
16

Vertimec 0,5 %
(abamectine)

Hauteur des chantillons sur tiges

Hauteur des chantillons sur tiges


Thiovit-Jet 0,6 %
(soufre)

200

10

m
0c
13

0c
m
10

cm
70

cm
40

10

cm

250

cm

50

300

70

100

350

cm

150

400

40

200

450

cm

250

Tmoin H2O

Figure 6 | Essai no1, traitements curatifs au soufre et labamectine:


rpartition des densits moyennes de population dA. lycopersici
le long des tiges.

Thiovit-Jet 0,6 %
(soufre) curatif

Thiovit-Jet 0,6 %
(soufre) prventif

Tmoin H2O

Figure 8 | Essai no2, traitements prventif et curatif au soufre:


rpartition des densits moyennes de population dA. lycopersici
le long des tiges.

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Cultures sous serre | Gestion dAculops lycopersici (Acari, Eriophyidae), agent de lacariose bronze de la tomate

mit des plantes est double, tandis que, paralllement, les niveaux infrieurs, fortement subriss par
lactivitdu ravageur, sont presque dserts. Au cours
de cet essai, les populations dAculops ont donc volu
en une dynamique explosive, ce dont tmoigne galement linfestation de fruits immatures. Cette gradation trs rapide peut sexpliquer par des tempratures
journalires plus leves que lors de lessai no1 (effectu un an plus tt).

Discussion
Sur le plan phytosanitaire, les essais montrent que le
soufre mouillable est aussi efficace que labamectine
contre A. lycopersici. Dj admis comme fongicide
anti-odium en production biologique de tomate, il
serait judicieux que cette matire active bnficie
dune extension dautorisation validant formellement
son emploi contre lacariose bronze.
Dans le second test, leffet prventif du soufre se
montre nettement moins convaincant que son action
curative, ce qui pourrait remettre en cause une stratgie prophylactique. Il convient toutefois de souligner
que la pression dinfestation des quelque 200 300 acariens amens artificiellement dans les exprimentations est sans commune mesure avec la colonisation
spontane dune culture, amorce par quelques individus seulement, et donc plus aise combattre.
Le soufre prsente malheureusement linconvnient
de tacher les organes traits. Il nest donc utilisable en
pratique que sur de jeunes plants ne portant pas encore de fruits ou, si lon a affaire des vgtaux dvelopps, en limitant son application au-dessous des
strates fruitires. Dans ce cas, il ne sera efficace que si
lattaque dacariose bronze est dtecte suffisamment tt, ce qui, nous lavons vu, nest pas chose aise.
Au niveau mthodologique, ces essais valident la
pertinence de prlvements stratifis dpiderme cortical pour contrler la densit du ravageur et sa rpartition sur les plants de tomate. Soulignons que cet
chantillonnage nest pas destructeur (les plaies sont
petites et cicatrisent rapidement) et peut donc tre ritr, par exemple pour un suivi plus long terme.
Les rsultats de nos essais, allis aux donnes bio
cologiques concernant A. lycopersici, permettent de
proposer des stratgies adaptes aux conditions des
cultures de tomates de notre pays.
Une gestion efficiente du ravageur dpend en premier lieu de lhistorique phytosanitaire de ltablissement de production, ainsi que des conditions climati
ques qui le caractrisent. Deux scnarios types peuvent
tre esquisss:

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Premire infestation d A. lycopersici dans un tablis


sement: le problme est imprvu et le producteur
lidentifie tardivement, lorsquun nombre de plantes
plus ou moins important exhibe dj les symptmes
dattaque typiques. Dans ce cas, le ravageur est souvent introduit passivement depuis une culture infeste ou par des jeunes plants contamins en ppinire.
Il est alors conseill dliminer les vgtaux trop infests (bronzs sur plus de la moiti de leur hauteur), puis
de traiter les plantes voisines, qui constituent le foyer
dinfestation, sur toute leur hauteur. Enfin, il faudra
pulvriser lensemble de la culture la base des tiges,
sous les bouquets de fruits, en mouillant fortement.
Ce traitement localis permet de mnager la majorit
des auxiliaires utiliss contre les autres ravageurs (parasitodes des pucerons et Macrolophus pygmaeus,
notamment), qui se tiennent prfrentiellement dans
les strates suprieures des plantes. Afin dassurer leffet acaricide dsir, lapplication doit tre rpte 10
15 jours plus tard. Si une forte attaque est constate
dans toute la serre (ce qui narrive pratiquement
quavec linstallation de plants dj infests), la seule
solution est de traiter toute la vgtation avec un produit base dabamectine, qui ne tache pas les fruits.
Attaque dj observe lanne prcdente: dans ce
cas, linfestation est due aux acariens survivant dans
le sol ou sur des adventices durant la saison morte. La
stratgie appliquer est alors directement lie aux
conditions dhivernage imposes au ravageur, qui
peuvent tre de deux types:
Abris non maintenus hors gel au nord des Alpes
eten Valais: dans ces conditions, A. lycopersici ne
peut normalement pas survivre la saison froide et
aucune mesure particulire nest requise (sauf en
cas dhiver particulirement clment). Cette thse
sest confirme dans un tunnel de tomates valaisan, pratiquement dtruit par Aculops la fin dun
t et qui na prsent aucune trace dattaque,
mme minime, lanne suivante.
Sud des Alpes ou abris maintenus hors gel: dans
ces conditions, nettement plus favorables lhivernage de lriophyide, il est recommand dintervenir de manire prophylactique en traitant lensemble de la culture lors de la plantation et en rptant lintervention 1520 jours plus tard, avant
lapparition des premiers bouquets de jeunes fruits.
Enfin, dans tous les cas, en fin de saison, il convient
dliminer toutes les adventices susceptibles de contribuer la survie dA. lycopersici, en particulier la morelle noire (Solanum nigrum) et le liseron des champs
(Convolvulus arvensis).

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Key words: Aculops lycopersici,


TRM, IPM, Sulphur.

Bekmpfung der Tomaten


rostmilbe Aculops lycopersici
(Acari, Eriophyidae)
Die akarizide Wirkung von
Netzschwefel gegen die
Tomatenrostmilbe (Aculops
lycopersici) wurde in zwei
Gewchshausversuchen
getestet. Die Ergebnisse
zeigen, das kurativ
angewendeter Schwefel gleich
wirksam ist wie Abamectin, der
einzig bewilligte Wirkstoff
gegen diesen Schdling in der
Schweiz. Unter strengen
Versuchsbedigungen mit einer
hohen Anzahl inokulierter
Schdlinge scheint eine
prventive Anwendung
von Schwefel jedoch begrenzt
wirksam zu sein.
Wir empfehlen angepasst
Managementstrategien
fr die verschiedenen
Kulturbedingungen und
schweizerischen
Klimagegebenheiten, welche
die Befallsgeschichte der Kultur
bercksichtigt.

Conclusions
Au Sud des Alpes, Aculops lycopersici, lriophyide
responsable de lacariose bronze de la tomate, peut
constituer un problme rcurrent danne en anne,
mme dans les abris non chauffs.
Lacarien ne peut pas hiverner, pour linstant, dans le
nord des Alpes et en Valais, sauf si lhiver est clment
ou si les serres sont maintenues hors gel.
Lefficacit du soufre mouillable savre comparable
celle de la substance de rfrence abamectine pour
lutter contre ce ravageur.
Lors dattaque dans un abri o lhivernage
dA. lycopersici est possible, il est conseill
dappliquer un traitement prventif peu aprs
la plantation de la culture suivante et de le rpter
15 jours plus tard.

Riassunto

Management of the tomato


russet mite Aculops lycopersici
(Acari, Eriophyidae)
The acaricidal effect of
wettable sulfur against the
tomato russet mite (Aculops
lycopersici) was investigated
through two experiments
conducted under greenhouse
conditions. Results indicate that
a curative application of sulfur
is as effective as the active
ingredient abamectine, the only
compound to be registered
against A. lycopersici in
Switzerland. However under
the severe conditions tested
with a high inoculation dose of
mites, its preventive application
seemed to be less effective. We
propose IPM strategies adapted
to the Swiss tomato production
schemes and regional climatic
conditions, taking into account
previous infestations
experienced by the grower.

Zusammenfassung

Summary

Gestion dAculops lycopersici (Acari, Eriophyidae), agent de lacariose bronze de la tomate | Cultures sous serre

Gestione dellAculops
lycopersici (Acari, Eriophyidae),
agente dellacariosi bronzea
del pomodoro
Durante due prove condotte
in serra stata testata lefficacia
acaricida dello zolfo bagnabile
contro Aculops lycopersici,
agente dellacariosi bronzea del
pomodoro. I risultati mostrano
che lo zolfo applicato in modo
curativo risulta essere efficace
tanto quanto labamectina,
unica sostanza attiva
attualmente omologata contro
questo parassita. Nelle
condizioni sperimentali
(inoculazione del parassita
a elevato dosaggio), lefficacia
sembra minore rispetto
a quando applicato
preventivamente. Si propongono
delle strategie di gestione
ragionate, adattate alle diverse
condizioni colturali e climatiche
riscontrate in Svizzera,
considerando le esperienze
relative agli attacchi al livello
della serra.

Dans le cadre exprimental, le prlvement et


lobservation de fragments dpiderme diffrentes
hauteurs sur la tige constituent une bonne mthode
dchantillonnage pour le suivi des populations
dA. lycopersici.

Remerciements
Les auteurs remercie Martine Rhyn et Suzanne Tagini pour leur prcieuse
assistance dans la production des plantes et les travaux dlevage.
Bibliographie
b Fischer S. & Mourrut-Salesse J., 2005. Lacariose bronze de la tomate en Suisse
(Aculops lycopertsici: Acari, Eriophyidae). Revue suisse Vitic., Arboric., Hortic.37
(4) 227233.
b Trottin-Caudal Y., Fournier Ch. & Leyre J.-M., 2003. Biological control of
Aculops lycopersici (Massee) using the predatory mites Neoseiulus californicus
(McGregor) and Neoseiulus cucumeris (Oudemans) on tomato greenhouse
crops. CTIFL, Actes du colloque international Tomate sous abri, Avignon
1719 septembre 2003, 153157.

Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 47 (2): 8893, 2015

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