Inj Bechki Djamel

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 185

Rpublique Algerienne Dmocratique et Populaire

Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

Thse
Prsente
AU DEPARTEMENT DE MECANIQUE
FACULTE DES SCIENCES DE LINGENIEUR
UNIVERSITE HADJ LAKHDAR BATNA
Pour obtenir le diplme de
DOCTORAT EN SCIENCES EN GENIE MECANIQUE
Option : Energtique
Par
Djamel BECHKI

__________________________________________________________

Etude comparative et optimisation des procds de


distillation solaire en vue de la production deau
potable dans les zones arides sahariennes
__________________________________________________________
Soutenue publiquement le : 15/05/2011 devant le jury compos de :
Hocine. BENMOUSSA

Professeur l'Universit de Batna

Prsident

Mohamed. SIAMEUR

Professeur l'Universit de Batna

Examinateur

Mostefa. ZEROUAL

Matre de confrence l'Universit de Batna

Examinateur

Noureddine. SETTOU

Professeur l'Universit de Ouargla

Examinateur

Hamza. BOUGUETTAIA

Professeur l'Universit de Ouargla

Rapporteur

Bachir. BOUCHEKIMA

Professeur l'Universit de Ouargla

Co-rapporteur

AVANT-PROPOS
Les travaux faisant lobjet de cette thse ont t effectus au Laboratoire de
Dveloppement des Energies Nouvelles et Renouvelables LENREZA, de luniversit dOuargla,

fruits dun change constant avec tous ces reprsentants.


Au terme du travail, prsent dans cette thse de doctorat, je tiens exprimer toute ma
reconnaissance ceux et celles, qui de prs ou de loin, ont contribu son laboration par
leurs collaborations scientifiques, leurs encouragements et surtout par leur soutien amical.
Jexprime mes remerciements Monsieur Hamza Bouguettaia et Monsieur Bachir
Bouchekima Professeurs luniversit dOuargla, pour mavoir accueilli et encadr tout au
long de ce travail.
Je tiens exprimer ma respectueuse gratitude Monsieur Hocine Benmoussa
Professeur luniversit de Batna, pour ses conseils judicieux et son aide. Pour lhonneur
quil me fait de prsider ce jury de thse.
Monsieur Mohamed Si Ameur Professeur luniversit de Batna, Monsieur Mostefa
Zeroual Matre de confrences luniversit de Batna et Monsieur Noureddine Settou
Professeur luniversit de Ouargla, ont bien voulu examiner ce travail, quils soient ici
remercis de lhonneur quils me font en faisant partie du jury.
Ce serait trs dommageable pour moi, de terminer cette partie sans adresser, du fond
du cur, mes remerciements tous les membres de ma famille, pour leur soutien moral et
surtout leur patience.

Table des Matires


Table des Matires...3
Liste des Figures.....6
Liste des Tableaux....9
Nomenclature......11
Introduction..15

Chapitre I : Etude Bibliographique


I.1. Problmatique de leau potable...18
I.1.1. Le rle de leau dans la vie......18
I.1.2. Critres de qualit de leau. ....19
I.1.3. Ressources et consommation de leau lchelle mondiale...22
I.1.4. Evaluation des ressources hydrique en Algrie. ....24
1.1.5. Consommation de leau potable en Algrie. ..26
I.1.6. Ressources en eaux dans la wilaya dOuargla. ...27
I.2. Dessalement de leau saumtre et leau de mer. ...28
I.2.1. les diffrents procds de dessalement......29
I.2.2. La distillation a simples effets [SED]. ....30
I.2.3. La distillation a multiples effets [MED] ...30
I.2.4. La distillation avec vaporisation instantane en tages multiples. ...30
I.2.5. La distillation avec compression de la vapeur [VC]. ...31
I.2.6. Losmose inverse [RO]. .....31
I.2.7. Llectrodialyse [ED]. .....31
I.2.8. Echange dions...32
I.2.9. La mthode de conglation .....32
I.2.10. Comparaison entre les procds de dessalement. ....33
I.3. Distillation solaire. ......33
I.3.1 Principes de base des distillateurs solaires.....33
1.3.2 Rsultats types obtenus avec les distillateurs bassin simple. ......35
1.3.3. Distillateurs avec vaporateur et condenseur spars. ...........40

Chapitre II : Etude Thorique


II.1. Gisement solaire. ....45
II.1.1. Soleil. ....45
II.1.2. Energie solaire. .....45
II.1.3. Mouvement de la terre. ...46
II.1.4. Angles de base Soleil-Terre. ...46
II.1.5. Disponibilit de lnergie solaire.....48
II.2. Transfert de chaleur et de masse.....50
II.2.1. Transfert de chaleur. .....50
II.2.2. Transfert de masse.......59
II.2.3. Transferts simultans de chaleur et de matire....60
II.3. Les Caractristiques principales dun distillateur solaire...67
II.3.1. La production du distillat.67
II.3.2. L'efficacit...67
II.3.3. Le rendement d'absorption..69
II.3.4. La performance...70
II.3.5. Pression l'intrieur du distillateur..70
II.3.6. Paramtres influant sur le fonctionnement du distillateur.70
II.3.7. Les phnomnes physiques intervenant dans le distillateur73
II.4 Bilans Energtiques75
II.4.1. Bilan nergtique du distillateur solaire a effet de serre..75
II.4.2. Bilan nergtique du distillateur film capillaire..84
II.4.3. Le model mathmatique dun distillateur multi tages.98

Chapitre III : Etude Exprimental


III.1. Prsentation gnrale du lieu dexprimentation (Ouargla) .100
III.2. Distillateur solaire effet de serre100
III.2.1. Description du distillateur solaire effet de serre..100
III.2.2. Les appareils de mesure utiliss103
III.2.3. Emplacement des thermocouples104
III.2.4. Sries dexpriences..105
III.3. Distillation film capillaire (DIFICAP) ..107
III.3.1. Description du distillateur film capillaire.107
III.3.2. Les composants du distillateur film capillaire..109
4

III.3.3. Les mesures effectues durant ces expriences......112


III.3.4. Sries dexpriences.114

Chapitre IV : Rsultats et Discussions


IV.1. Distillateur solaire effet de serre117
IV.1.1. Premire srie.117
IV.1.2. Deuxime srie...122
IV.1.3. Troisime srie...127
IV.2. Distillateur solaire film capillaire...132
IV.2.1. Premires sries 132
IV.2.2. Deuximes sries .132
IV.2.3. Troisimes sries...146
IV.2.4. Quatrime srie .. 157
Conclusion Gnrale.......165
Annexe...170
Bibliographie....179

Liste des Figures


Chapitre II
Figure.2.1. Les angles de base Soleil-Terre .............................................................................................47
Figure.2.2. Convection naturelle thermique entre deux plaques.................................................55
Figure.2.3. Schma reprsentatif de l'exprience d'Inaba ...........................58
Figure.2.4. Croissance du film sur une paroi verticale.....................................................................62
Figure.2.5. Profils de vitesse et temprature.............................................................................................64
Figure.2.6. Condensation en film d'un fluide sur une paroi incline.......................................65
Figure.2.7.Les diffrents transferts thermiques dans le distillateur effet de serre.76
Figure.2.8. Reprsentation de l'analogie lectrique.............................................................................83
Figure.2.9. Distillateur solaire a filme capillaire a un seul tage................................................84
Figure.2.10. Schma lectrique quivalent. ...............................................................................................85
Figure.2.11. Distillateur solaire a filme capillaire multi tages. ................................................86
Figure.2.12. les flux de chaleur changs dans le distillateur.......................................................87
Figure.2.13. Linclinaison du DIFICAP............................................................................................................91
Figure.2.14. Flux de chaleur chang au niveau de la vitre. .........................................................95
Figure.2.15. Flux de chaleur chang au niveau de Labsorbeur -vaporateur...............96
Figure.2.16. Flux de chaleur chang au niveau du condenseur.................................................97
Figure.2.17. Flux de chaleur chang au niveau dune plaque
condenseur vaporateur p (i) ..............................................................................................98

Chapitre III
Figure.3.1. Schma de principe du distillateur effet de serre.................................................103
Figure.3.2. Emplacement des thermocouples105
Figure.3.3. les composants du dispositif exprimental...108
Figure.3.4. Systme dalimentation en eau saumtre.112
Figure.3.5. Emplacement des thermocouples113

Chapitre IV
Figure.4.1. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire
en fonction du temps...118

Figure.4.2. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps..118

Figure.4.3. Variation du cumul journalier en fonction du temps...119


Figure.4.4. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps119
Figure.4.5. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire
en fonction du temps...123

Figure.4.6. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps..123


Figure.4.7. Variation du cumul journalier en fonction du temps...124
Figure.4.8. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps124
Figure.4.9. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire
en fonction du temps..128
Figure.4.10. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps..128
Figure.4.11. Variation du cumul journalier en fonction du temps...129
Figure.4.12. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps..129
Figure.4.13. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps...133
Figure.4.14. Variation du volume de distillat et de lcart de temprature entre labsorbeur et le
condenseur en fonction du temps.134
Figure.4.15. Variation du dbit de distillat en fonction du temps134
Figure.4.16. Variation du cumuler en fonction du temps135
Figure.4.17. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps..135
Figure.4.18. Variation du volume de distillat en fonction du temps.136
Figure.4.19. Variation du dbit de distillat en fonction du temps136
Figure.4.20. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.136
Figure.4.21. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps..137
Figure.4.22. Variation du rayonnement solaire et du volume de distillat en fonction du temps.137
Figure.4.23. Variation du dbit de distillat en fonction du temps138
Figure.4.24. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.138
Figure.4.25. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps..139
Figure.4.26. Variation de la temprature de la premire plaque et du volume de distillat
en fonction du temps...139
Figure.4.27. Variation du dbit de distillat en fonction du temps140
Figure.4.28. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.140
Figure.4.29. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps...140
Figure.4.30. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.147
Figure.4.31. Variation du dbit de distillat en fonction du temps148
Figure.4.32. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps...148

Figure.4.33. Variation du volume de distillat en fonction du temps.149


Figure.4.34. Variation du dbit de distillat en fonction du temps149
Figure.4.35. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.149
Figure.4.36. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction d temps.150
Figure.4.37. Variation du volume de distillat en fonction du temps.150
Figure.4.38. Variation du dbit de distillat en fonction du temps151
Figure.4.39. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.151
Figure.4.40. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps...158
Figure.4.41. Variation du volume de distillat en fonction du temps.159
Figure.4.42. Variation du dbit de distillat en fonction du temps160
Figure.4.43. Variation du cumul de distillat en fonction du temps.161

Liste des Tableaux


Chapitre I
Tableau.1.1. Recommandations de lOMS sur la qualit de leau potable.........................20
Tableau.1.2. Caractristiques des eaux de surfaces et souterraines..............21
Tableau .1.3. Salinit des principales eaux de mer...............22
Tableau.1.4. Rpartition de l'eau dans le monde...............23
Tableau.1.5. Consommation mondiale d'eau.................24
Tableau.1.6. Prcipitation (mm) .....................25
Tableau.1.7. Les potentialits en eau dans l'Algrie. ..............................26
Tableau.1.8. Analyse de leau de luniversit dOuargla..............................................................28
Tableau.1.9. La qualit deau des nappes de la wilaya dOuargla. .....................................28
Tableau.1.10. Comparaison entre les procdes de dessalement..................................................33
Tableau.1.11. pertes dnergie dans un distillateur de type bassin...........................................35
Chapitre II
Tableau.2.1. Rflexion, absorption et transmission vis--vis du rayonnement solaire
pour les diffrentes parties d'un distillateur..............................................................69
Tableau.2.2. Reprsentation des analogies lectriques.................................................................................82

Chapitre III
Tableau.3.1. Emplacement des thermocouples.....................................................................................105
Tableau.3.2. Hauteur optimal de lombrage...106
Tableau.3.3. Priode optimal de lombrage107
Tableau.3.5. Coefficient de transmission en fonction dpaisseur109
Tableau.3.6. Emplacement des thermocouples113
Tableau.3.7. Les diffrents dbits dalimentation en fonction des nombres des
mches et le niveau deau dans la rigole dalimentation..114
Tableau 3.8. Flux solaire en fonction de langle dinclinaison...115
Tableau.3.9. Dbit dalimentation en fonction de la longueur de la mche..116

Chapitre IV
Tableau.4.1. Quantit deau distille en pourcentage de la quantit totale pendant les
priodes choisis........................................................................................126

Tableau.4.2. Relation entre la quantit deau distille et la temprature de leau saumtre


pendant les heures chaudes de la journe........................ ..........................................126
Tableau.4.3. Intensit maximale du rayonnement solaire et les tempratures maximales de
labsorbeur-condenseur et condenseur pour chaque prototype................................................ 143
Tableau.4.4. Ecart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et les
derniers absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype..............................143
Tableau.4.5. Les quantits et les dbits deaux distilles pour chaque prototype.......................................144
Tableau.4.6. Intensit maximale du rayonnement solaire et les tempratures maximales de
labsorbeur-condenseur et condenseur pour chaque prototype.................................................153
Tableau.4.7. Ecart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et les
derniers absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype...............................154
Tableau.4.8. Les quantits et les dbits deau distille pour chaque prototype............................................154
Tableau.4.9. Comparaison des rsultats de la production deau distille entre
la deuxime et la troisime srie dexpriences...............................................................................156
Tableau.4.10. Intensit maximale du rayonnement solaire et les tempratures maximales de
labsorbeur-condenseur et condenseur pour chaque prototype..............................................162
Tableau.4.11. Ecart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et les
derniers absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype.........................163
Tableau.4.12. Les quantits et les dbits deau distille pour chaque prototype.........................................163

10

Nomenclature:

Unit

Azimut

()

Correction de distance terre-soleil.

(UA )

Concentration.

Cp

Chaleur spcifique pression constante.

( J / kg .K )

Rayonnement solaire direct.

(W

d0

Dure du jour.

(h )

d (n )

Distance entre la terre et le soleil.

Rayonnement solaire diffus.

(W

Epaisseur de la vitre.

(m )

Et

Correction du temps.

( minute )

Acclration de la pesanteur.

Rayonnement solaire global.

(m / s )
(W / m )

Gr

Nombre de Grashof.

Enthalpie.

(J )

Hauteur angulaire.

()

Coefficient d'change thermique.

(W

Angle d'incidence du rayonnement solaire.

()

I0

Constante solaire.

(W

Lw

Chaleur latente de vaporisation.

( kJ / kg )

Masse.

( kg )

Masse molculaire.

( g / mole )

md

Dbit d'eau vapore.

( kg / s )

Nombre du jour dans l'anne.

Nu

Nombre de Nusselt

Pgi

Pression partielle de la vapeur d'eau sature a la temprature T gi

/m2)

/m2)

11

/ m 2 .K

/m2)

(N / m )
2

Pr

Nombre de Prandtl.

PT

Pression totale du mlange.

Pw

Pression partielle de la vapeur d'eau sature la temprature Tw

Densit du flux de chaleur.

Humidit absolue.

Ra

Nombre de Rayleigh.

Re

Nombre de Reynolds.

Surface d'change.

Facteur de trouble de Linke.

Temprature.

( C , K )

TL

Temps local.

(h )

TSM

Temps solaire moyen.

(h )

TSV

Temps solaire vrai.

(h )

TU

Temps universel.

(h )

Vitesse du vent.

(m / s )

Volume.

(m )

Degr de saturation.

Altitude.

(N / m )
(N / m )
(W / m )
2

kg d'eau / kg

d'air sec

(m )
2

(km)
Lettres grecques:

Unit

Coefficient d'absorption.

Coefficient d'absorption effectif.

Inclinaison de la vitre.

()

Dclinaison solaire.

()

Emissivit.

Efficacit globale.

(%)

Efficacit interne.

(%)

12

Latitude.

()

Humidit relative.

(%)

Conductivit thermique.

(W

Longitude.

()

Viscosit dynamique.

( N .s / m )

Viscosit cinmatique.

Masse volumique.

(m / s )
(kg / m )

Rflexivit.

Constante de Stephan Boltzmann.

Coefficient de transmission.
Angle horaire.

()

Angle horaire ( h = 0 ) .

()

/ m .K )

(W

Les indices:
a

Air ambiant.

Absorbeur.

ah

Air humide.

Convection.

cb

Conduction travers le bassin.

cd

Conduction.

cd
c , ga

Conduction entre l'intrieur et l'extrieur de la vitre.

c , ia

Convection entre l'isolant et l'ambiant.

c ,wb

Convection entre l'eau et l'absorbeur.

c ,wg

Convection entre l'eau et la vitre.

Rayonnement direct.

Rayonnement diffus.

e
e ,wg

Evaporation.

Fond du distillateur.

Convection entre la vitre et l'ambiant.

Evaporation entre l'eau et la vitre.

13

/ m 2 .K 4 )

Vitre.

ge

Face extrieure de la vitre.

gi

Face intrieure de la vitre.

gi 1

Face intrieure Nord.

gi 2

Face intrieure Sud.

Isolant.

Liquide.

r
rg

Rayonnement.
Rayonnement entre les deux faces (Nord/sud)

r , ga

Rayonnement entre la vitre et l'ambiant.

r ,wg

Rayonnement entre l'eau et la vitre.

sky

Ciel efficace.

Vapeur.

Eau.

14

Introduction Gnrale
La quantit d'eau totale sur Terre est reste stable depuis plus de 3,5 milliards d'annes
qu'elle est apparue. L'eau s'vapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va
alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines. Dans l'atmosphre, l'eau est
surtout prsente l'tat de vapeur. Puis sous l'effet du refroidissement, l'eau passe de l'tat de
vapeur l'tat liquide (pluie) ou l'tat solide (neiges, glaces polaires). Il y a toujours autant
d'eau qui s'vapore que d'eau qui tombe en prcipitations, mais pas au mme endroit, ni au
mme moment. Le moteur de ce cycle est le soleil, ou plus exactement l'nergie solaire qu'il
dgage. En effet, c'est cette dernire qui entrane les changements d'tat de l'eau: la formation
et la fonte des glaces, ou encore l'vaporation de l'eau et son lvation dans l'atmosphre. Elle
est estime 1380 millions de km3 ; ceci prsente un cube de plus de 1000 kilomtres de cot,
ou 400 fois le volume de la Mditerrane, malheureusement 97,2 % est constitu deau de mer
inutilisable directement. Leau douce disponible (lacs, fleuves, eaux souterraines), ne
reprsente que 0,07 % de la ressource totale, soit environ un million de km3, mais la
rpartition de cette eau est trs ingale. En effet, dix pays se partagent 60 % des rserves
deau douce et vingt-neuf autres, principalement en Afrique et au Moyen-Orient, sont au
contraire confronts une pnurie chronique deau douce [1].
Devant une crise deau certaine qui commence se faire sentir travers le monde, en
plus des contraintes conomiques pour un dveloppement durable, des solutions appropries
ncessitent dtre labores afin de se prparer faire face ce dfi qui menace lexistence
mme de lhomme [2].
La population mondiale est passe de 1,7 milliards d'individus en 1900 plus de
6 milliards en l'an 2000, et devrait passer 8 milliards en l'an 2025. La quantit moyenne
d'eau douce disponible par habitant et par an devrait donc chuter de 6600 4800 mtres
cubes, une rduction de presque un tiers. Si paralllement la tendance actuelle
l'augmentation des prlvements en eau se poursuit, entre la moiti et les deux tiers de
l'humanit devraient tre en situation dite de stress hydrique en 2025, seuil d'alerte retenue par
l'Organisation des nations unies (ONU) et correspondant moins de 1700 mtres cubes d'eau
douce disponible par an. Le risque d'une pnurie d'eau douce existe donc bel et bien.
L'Afrique a de graves problmes d'eau. Dj, plus de 200 millions d'Africains vivent dans des
pays dficit hydrique et contraintes d'eau. D'ici 2025, ce nombre pourra atteindre 700

15

millions, dont la moiti vivront dans des pays qui ont faire face de graves contraintes
pendant la plus grande partie de lanne [3].
La demande en eau douce en Algrie, croit chaque anne de 4 5%, tandis que les
ressources naturelles restent invariables pour ne pas dire quelles diminuent (problme de
pollution de plus en plus grand). Cette quation montre que bientt la demande sera
suprieure aux ressources. Le problme majeur, qui se pose aujourd'hui l'homme avec une
acuit de plus en plus accrue n'est certainement par d'ordre quantitatif, mais plutt de nature
qualitative. En effet, les eaux de qualit requise sont de plus en plus rares mme dans les pays
relativement bien dots par la nature, suite un processus de dveloppement hautement
polluant surtout dans le monde industrialis.
LAlgrie dispose de ressources en eau trs limites. Tout au moins au nord o vivent
les trois quarts de la population. Sur les 100 milliards de m3 que constituent les prcipitations,
nous concdons 85% lvaporation alors que sur les 12,5 milliards de m3 qui ruissellent,
50% partent la mer ou dans les chotts. Au nord, seuls 3,5 milliards de m3

sont

rgularisables . La pluviomtrie est le paramtre le plus important dans lvaluation des


ressources en eau. Elle varie de plus de 2000 mm/an sur les hauts reliefs en bordure de la mer
mditerranenne, moins de 100 mm/an au nord de Sahara. Les moyennes annuelles des
prcipitations suivent une zonalit gnrale Nord-Sud, qui dfinit les zones climatiques.
Cependant, on note galement des carts notables entre lEst et lOuest du pays. La rgion
Oranaise (Ouest) est en gnral moins arrose que le constantinois (Est). Les prcipitations
sont croissantes dOuest vers lEst. Les eaux souterraines sont values 1,8 milliards de m3
dans le Nord de lAlgrie. Les potentialits du sud sont estimes 60000 milliards de m3.
Ces dernires sont difficilement exploitables et renouvelables et 4 5 milliards de m3 sont
exploitables annuellement [11].
LAlgrie qui est actuellement en situation conomique confortable a choisi de
simpliquer fortement dans le dessalement de leau de mer pour alimenter en eau potable une
population denviron 11 millions dhabitants rpartie sur un littoral de 1200 km, ainsi quune
industrie grande consommatrice deau se trouvant proximit de la mer. Aux dix usines de
productions dj oprationnelles, le pays souhaite en rajouter 33 autres dici 2019 et doubler
les capacits journalires actuelles qui slvent 1,04 millions de m3. Linconvnient majeur
de ces systmes est quils sont trs coteux. Lutilisation de ces systmes de production deau
potable reste donc encore trs marginale et il est recommand que lutilisation de cette eau
dessale doive tre destine principalement aux centres touristiques et les grosses industries,
situs sur la bande ctire. Pour cette raison, il faut essayer damliorer lefficacit des
16

distillateurs solaires plans effet de serre et distillateurs film capillaire, dont la construction
est simple et faible cot [1].
La production du distillateur solaire dpend du gradient de temprature qui existe
entre la temprature de leau dans le bassin et la couverture transparente. Notre travail
consiste en ltude et lanalyse de certains paramtres et a notamment la quantit deau
distille, lirradiation globale, la temprature ambiante, la temprature du vitre (condenseur),
la vitesse du vent, le dbit dalimentation et la temprature de leau saumtre

qui

interviennent durant son fonctionnement, et a en vue de les optimiser pour maximiser la


production deau distille dans les deux distillateurs : film capillaire et effet de serre.
Plusieurs techniques sont testes pour laugmentation de la temprature de leau dans le
bassin et labaissement de la temprature de la couverture transparente. Pour raliser ce travail
nous avons pu nous appuyer sur nombreuses tudes thoriques et exprimentales dans le
domaine de la distillation solaire simple effet (distillateur solaire conventionnel et
DIFICAP). A partir des rsultats obtenus, nous avons pu choisir le distillateur simple
utilisation et entretien et fabriqu avec des matriaux peu couteux, disponibles et faciles
manipuler dune part, et dautre part qui rpond le mieux aux besoins en eau dessale, ce l
signifie une production importante et des pertes minimes.
Le manuscrit est constitu de quatre grands chapitres, prcds dune introduction
gnrale, en plus dune partie annexe: dans le premier chapitre, on prsente la problmatique
de leau potable, les diffrents procds de dessalement et une recherche bibliographique
concernant les diffrents types de distillateurs. Les diffrentes notions de base ncessaires la
comprhension des modes de transfert de chaleur avec le transfert de masse, le principe de
fonctionnement des distillateurs solaires et les bilans nergtiques du distillateur serre et du
distillateur film capillaire (DIFICAP), font lobjet du second chapitre. Le chapitre trois est
consacr ltude exprimentale des deux types de distillateurs choisis (serre et DIFICAP).
Dans le chapitre quatre on prsente les rsultats sous forme des graphes avec leurs
interprtations pour les deux distillateurs. Ces quatre chapitres sont complts par une
conclusion gnrale et rfrences bibliographiques.

17

Chapitre I
Etude Bibliographique
I.1. Problmatique de leau potable.
I.1.1. Le rle de leau dans la vie.
Leau est une substance indispensable et irremplaable la survie de tous les tres
vivants : tres humains, animaux et plantes, qui ont tous besoin de leur ration quotidienne
deau. Ses usages se sont dailleurs intensifis et les volumes deau utiliss par lhomme ont
dcupl depuis le dbut du XXe sicle. Leau sera, au cours du prochain sicle, une denre
qui se rarfiera.
Les disponibilits hydriques naturelles doivent exister en quantits suffisantes, mme
dans les rgions arides et dshrites, pour que leur rpartition et leur utilisation ne prsentent
pas de difficults particulires. Mais en notre poque moderne, caractrise par un essor
dmographique, industriel et agricole sans prcdent, des utilisations nouvelles sont venues
sajouter aux usages anciens et traditionnels de leau. Lexploitation de plus en plus pousse
des potentiels de production jointe la ncessit dalimenter des collectivits plus
nombreuses, et o les besoins de chaque individu sont en augmentation constante, exigera
dans les annes qui viennent des ressources hydriques toujours plus importantes.
La marge excdentaire qui a pu longtemps exister entre ressources disponibles et besoins
satisfaire va ainsi en samenuisant de jour en jour. Tous les pays ont donc, ou auront brve
chance, faire face un problme doptimum, cest--dire la recherche des solutions les
plus rationnelles et les plus efficaces pour exploiter et rpartir au mieux la totalit des
ressources hydriques dont ils peuvent disposer. Il apparat ainsi que leau ne doit plus tre
considre comme un capital inpuisable dont chacun, individu ou collectivit, peut user sa
guise, mais quelle constitue au contraire une richesse soumise des lois conomiques bien
prcises. Certains pays, comme le Canada, ont beaucoup de ressources deau, dautres pays en
ont un manque comme ceux du Golfe et les pays arides du Moyen Orient et du nord de
lAfrique et de la rgion au sud du Sahara.
Le problme majeur, qui se pose aujourd'hui l'homme avec une acuit de plus en plus accrue
n'est certainement par d'ordre quantitatif, mais plutt de nature qualitative. En effet, les eaux
de qualit requise sont de plus en plus rares mme dans les pays relativement bien dots par la
nature, suite un processus de dveloppement hautement polluant surtout dans le monde
industrialis.

18

Population Action International (PAI) a mis ces estimations jour en 1997, en prenant
pour base les projections de population pour 2025 et 2050. Les rsultats sont tonnants: en
1995, 31 pays o vivent prs d'un demi-milliard d'habitants se sont trouvs rgulirement en
prsence de contraintes ou de pnuries d'eau. En 2025, 48 pays, avec une population d'environ
3 milliards d'habitants, devraient tre confronts des pnuries d'eau. Les 20 pays du ProcheOrient et de l'Afrique du Nord sont les plus mal lotis. En fait, le Proche-Orient "n'a plus d'eau"
depuis 1972.
L'Afrique a elle aussi de grave problme d'eau. Dj, plus de 200 millions d'Africains
vivent dans des pays dficit hydrique et contraintes d'eau. D'ici 2025, le nombre
dhabitants pourra atteindre 700 millions, dont la moitie vivront dans des pays qui ont faire
face de graves contraintes pendant la plus grande partie de lanne [3].
I.1.2. Critres de qualit de leau.
I.1.2.1. Eau potable.
Une eau potable doit prsenter un certain nombre de caractres physiques, chimiques,
biologiques et en outre rpondre des critres organoleptiques essentiels (elle doit tre
incolore, insipide, inodore, frache) apprcis par le consommateur (voir Tableau.1.1).
Toutefois, ses qualits ne peuvent pas se dfinir dans labsolu, ni dune manire
inconditionnelle. LOrganisation Mondiale de la Sant a dict des normes internationales
pour leau de boisson, qui comprennent un expos gnral des normes bactriologiques,
physiques, chimiques, biologiques et radiologiques.
Selon les normes de lOrganisation Mondiale de la Sant (OMS), une eau destine aux usages
domestiques doit avoir une salinit infrieure ou gale 0,5 g/L, avec une duret (T.H) entre
1,5 et 3 degr franais (F) et elle ne doit pas contenir plus de 200 mg/L de chlore, ni plus de
75 mg/L de calcium, ni plus de 50 mg/L de magnsium, ni plus de 150 mg/L de sulfates [4].

19

Paramtres
Constituants inorganique
Arsenic
Cadmium
Chrome
Cyanide
Fluor
Plomb
Mercure
Nitrate
Slnium
Qualit Esthtique
Aluminium
Chlorure
Couleur
Cuivre
Duret
Fer
Manganse
pH
Sodium
Solides dissous
Sulfate
Got et odeur
Turbidit
Zinc

Limites suprieures
recommandes

Units

0,05
0,005
0,05
0,1
1,5
0,05
0,001
10
0,01

mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L(N)
mg/L

0,2
250
15
1,0
500
0,3
0,3
6,5-8,5
200
1000
400
5
5,0

mg/L
mg/L
TCU
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
NTU
mg/L

Tableau.1.1. Recommandations de lOMS sur la qualit de leau potable [5].

I.1.2.2. Eaux de surface et eaux souterraines.


Les eaux de surface sont rarement potables sans traitement. Elles sont habituellement
bactriologiquement pollues (i.e. pollution urbaine, industrielle, ou agricole) [6]. La
composition des eaux de surface dpend de celle des sols quelles traversent et des polluants
qui y sont dverss. On peut cependant noter dune faon gnrale la prsence de gaz dissous
(O2), de matire en suspension, de matire organique, et de plancton. De plus, les
caractristiques des eaux de surface subissent de fortes variations d es lensoleillement, la
pluie et selon la profondeur du cours deau.
Les eaux souterraines sont habituellement de bonne qualit. La composition des eaux
souterraines est fonction de la composition des sols qui les contiennent. On peut cependant
noter dune faon gnrale labsence doxygne, une faible turbidit, et une forte
minralisation. De plus, les eaux souterraines sont de composition relativement constante. La
prsence de fer et de manganse et lagressivit de leau due la haute teneur en dioxyde de

20

carbone (CO2) sont les principales sources de problmes avec ces eaux. Nous retrouvons au
Tableau.1.2 les caractristiques des eaux de surface et souterraines [5].
Caractristiques

Eaux de surfaces

Eaux souterraines

Temprature

Variable suivant les saisons

Relativement constante

Turbidit

Variable, parfois leve

Faible ou nulle

Couleur

Lie aux matires en suspension

Lie aux matires dissoutes

CO2 agressif

Gnralement absent

Souvent prsent

O2 dissous

Prs de la saturation

Absent la plupart du temps

H2S

Gnralement absent

Souvent prsent

NH4

Prsent dans les eaux pollues

Frquemment prsent

Nitrates

Peu abondants gnralement

Teneur parfois leve

Tableau.1.2. Caractristiques des eaux de surfaces et souterraines

I.1.2.3. Eau de pluie.


Leau de pluie comme telle est plutt pure moins que le niveau de pollution
atmosphrique soit lev. Leau peut tre cependant contamine par la surface de collection.
En effet, des excrments danimaux, des matires organiques, ainsi que la poussire peuvent
sy trouver et ainsi contaminer leau. Egalement, les matriaux servant la construction des
systmes de collecte de leau peuvent aussi la contaminer (i.e. la chaume, la peinture, etc.).
I.1.2.4. Eaux saumtres et eaux de mer.
Une eau saumtre est une eau saline non potable, de salinit infrieure celle de l'eau
de mer. Les eaux de certaines nappes superficielles ou souterraines peuvent tre sales, avec
des salinits trs diverses. Les eaux des lagunes, plus ou moins en communication avec la
mer, peuvent prsenter une salinit trs leve. On trouve aussi l'intrieur des continents des
lacs d'eau sale.
Si, d'autre part, on examine le cas des eaux souterraines charges de sels qu'on trouve dans
diffrentes rgions du monde, on constate que leurs salinits sont trs diverses et comprises
entre 2 grammes environ et quelques centaines de grammes par litre. Mais ce sont les eaux
saumtres les moins charges en sels qui sont les plus abondantes, et la question du
dessalement de ces eaux se pose essentiellement pour celles dont la salinit est comprise entre
2 et 10 g/L, et le plus souvent entre 2 et 5 g/L. Ces eaux saumtres, en gnrale, contiennent

21

proportionnellement davantage de sels de magnsie ou de sulfates que l'eau de mer. D'autre


part, les eaux de drainage peuvent contenir 4 g/L de sels ou davantage.
L'eau de mer est un liquide dont la composition est extraordinairement varie, puisqu'on y
trouve une cinquantaine de corps simples, dont certains, il est vrai, ne sont prsents qu' l'tat
des traces. L'numration de ces corps simples va de l' hydrogne, de l'oxygne, du chlore et
du sodium - dont les pourcentages en poids sont prdominants- au magnsium, au calcium, au
potassium, au soufre, au brome, au fer, au phosphore, l'iode, au cuivre, l'or, au nickel, au
cobalt, au radium, l'uranium, et beaucoup d'autres corps qui n'existent dans l'eau de mer
qu'en infimes quantits.
Mais c'est la teneur de l'eau de mer en sels qui nous intresse ici. Le sel prdominant est le
chlorure de sodium (environ 27 g/L). Il y a aussi du chlorure de magnsium (environ 3,8 g/L),
du sulfate de magnsium (environ 1,7 g/L), du sulfate de calcium (environ 1,3 g/L), du sulfate
de potassium (environ 0,8 g/L) et du carbonate de calcium (environ 0,1 g/L) ; ce dernier tant
d'ailleurs sous forme de bicarbonate soumis l'quilibre carbonique. Il y a aussi du bromure
de magnsium (environ 0,08 g/L).
En additionnant les teneurs ci-dessus, on trouve environ 35 grammes de sel par litre, mais en
ralit il faut considrer que, d'une faon gnrale, l'eau de mer contient de 35 42 g/L de sels

25

33,5

33,8

36

39

43

43

Mer Morte

Mer Rouge

Golf Arabique

Mer Mditerrane

Ocan Atlantique

Ocan Indien

20

Ocan pacifique

13,5

Mer Adriatique

Mer Noir

Salinit en
(g /L )

Mer Caspienne

Mers

Mer Baltique

minraux dissous, la salinit tant diffrente selon les mers [7].

270

Tableau .1.3. Salinit des principales eaux de mer [8].

I.1.3. Ressources et consommation de leau lchelle mondiale.


La quantit d'eau totale sur Terre est reste stable depuis plus de 3,5 milliards d'annes
qu'elle est apparue. L'eau s'vapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va
alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines. Dans l'atmosphre, l'eau est
surtout prsente l'tat de vapeur. Puis sous l'effet du refroidissement, l'eau passe de l'tat de
vapeur l'tat liquide (pluie) ou l'tat solide (neiges, glaces polaires). Il y a toujours autant
d'eau qui s'vapore que d'eau qui tombe en prcipitations, mais pas au mme endroit, ni au
22

mme moment. Le moteur de ce cycle est le soleil, ou plus exactement l'nergie solaire qu'il
dgage. En effet, c'est cette dernire qui entrane les changements d'tat de l'eau: la formation
et la fonte des glaces, ou encore l'vaporation de l'eau et son lvation dans l'atmosphre.
Le volume d'eau contenu par la terre est de 14.108 km3. Cela prsente un cube de plus
de 1000 kilomtres de cot, ou 400 fois le volume de la Mditerrane. Mais les ocans et mers
intrieures ou lacs sals constituent eux seuls plus de 97 % de lensemble ; quant aux eaux
douces, values 38,3 millions de kilomtres cubes, si lon met part les 29,5 millions de
kilomtres cubes faits de glaciers et calottes polaires et que lon doit considrer comme non
directement utilisables, il ne reste plus quenviron 8,8 millions de kilomtres cubes
effectivement disponibles, dont plus de 8,6 millions en rserves souterraines [7,8].
Rservoirs

Volume (x1015m3)

% Total

Ocans
Glaciers (calotte glacire)
Eaux souterraines
Lacs
Eau dans le sol
Eau dans l'atmosphre
Rivires
Eau dans la matire vivante
Total

1350
33
8
0,1
0,070
0,013
0,0017
0,0011
1391

97
2,4
0,6
<0,01
<0,01
<0,001
0,0001
0,0001
100 %

Tableau.1.4. Rpartition de l'eau dans le monde.

A l'chelle mondiale, les ressources en eau potable sont reparties entre les trois types
de besoin, les besoins agricoles reprsentent 70 % des ressources en eau utilises suivis des
besoins industriels avec 22 % et enfin les besoins domestiques estims 8 %. Ces chiffres
reprsentent une moyenne mondiale ponctuelle voluant dans le temps et dans l'espace. Ils
voluent diffremment d'un continent l'autre et entre les pays (Tableau.1.5) mais ils nous
renseignent sur la consommation dominante du secteur agricole. Un secteur qui consomme
prs de trois quart des ressources en eau de la majorit des pays. Cela ne peut se faire qu'au
dtriment des autres utilisateurs et notamment les populations.
Le niveau de consommation d'eau potable d'un pays, comme celui de l'nergie, est
devenu un indicateur de son niveau de dveloppement conomique, comme le montre le
Tableau [9].

23

Zone
Afrique
Asie
Europe
USA, Japon
Moyen mondial

Consommation en
m3/habitant. an
17
31
122
210
50

Consommation en
L/habitant. j
47
87
334
578
137

Tableau .1.5. Consommation mondiale d'eau.

Les ressources en eaux renouvelables offertes par la nature peuvent tre estimes
partir des flux du cycle de l'eau et plus particulirement des flux de circulation des eaux
continentales aux environs de 40 km 3 /an .

Compte tenu de la population actuelle de la

plante qui est dpasse 6 milliards d'habitant, la quantit moyenne d'eau renouvelable
disponible est de l'ordre de 7 000 m 3 /an/habitant , soit 20 m 3 /jour/habitant , ce qui est trs
largement suprieur aux besoins [8].
En fait, les problmes actuels et futurs sont multiples:
La population de la plante ne cesse d'augmenter alors que la ressource reste
constante. Dans certains cas mme, cette ressource diminue par suite des problmes de
pollution.
Les ressources et besoins en eau sont trs variables selon les rgions. Il y a les dserts
et les zone subarides (30 % des terres merges) qui n'ont que peu ou pas d'eau. Il y a
aussi certaines zones quatoriales ou tropicales sur lesquelles tombent chaque anne
plusieurs millimtres de pluie.
I.1.4. Evaluation des ressources hydriques en Algrie.
LAlgrie dispose de ressources en eau trs limites. Tout au moins au nord o vivent
les trois quarts de la population.
Sur les 100 milliards de m3 que constituent les prcipitations, nous concdons 85%
lvaporation alors que sur les 12,5 milliards de m3 qui ruissellent 50% partent la mer ou
dans les chotts. Au nord, seuls 3,5 milliards de m3 sont rgularisables [10].
La pluviomtrie est le paramtre le plus important dans lvaluation des ressources en
eau. Elle varie de plus de 2000 mm/an sur les hauts reliefs en bordure de la mer
mditerranenne, moins de 100 mm/an au nord de Sahara [10].
Les moyennes annuelles des prcipitations suivent une zonalit gnrale Nord-Sud,
qui dfinit les zones climatiques. Cependant, on note galement des carts notables entre lEst

24

et lOuest du pays. La rgion Oranaise (Ouest) est en gnral moins arrose que le
constantinois (Est), comme on peut le constater au Tableau.1.6. Les prcipitations sont
croissantes dOuest vers lEst.
Prcipitations en (mm)
Rgion

Ouest

Centre

Est

Littoral
Atlas Tellien (plaines)
Atlas Tellien (reliefs)

400
500
600

900
700

Haut plateaux Tellien


Haut plateaux
Steppiques
Atlas Saharien
Sahara Septentrional

50

700
450
700-1000
800-1600
250

200
50

200
50-150

400-700
150

400
-

Tableau.1.6. Prcipitation (mm)

La pluviomtrie a imprim les grands traits de la rpartition gnrale des ressources en


eau, superficielles et souterraines, et explique, en grande partie, les diffrences rgionales.
Le bilan des coulements superficiels est de lordre de 12,5 milliards de m3 repartis
comme suit :
Bassins mditerranens
Bassins ferms des hautes plaines
Bassins Sahariens

11,2 Milliards m3
0,7 Milliards m3
0,6 Milliards m3

Ainsi, la rgion tellienne qui ne reprsente que 7% de la surface du pays reprsente a elle
seule plus de 90% de lcoulement total. Avec un dficit aussi consquent, il sagit de mettre
en uvre une stratgie homogne et rationnelle en tenant compte des potentialits et des
compromissions de la nature. Ce dficit fait que lAlgrie est classe 14me pays manquant le
plus deau et quen 2025, elle sera, dmographie oblige, classe la 6me place; dj que
lAlgrien consomme uniquement 55 m3 par an [10].
Dans le monde Arabe, le volume total des eaux de surface est estim 204 milliards
de m3. Au Maghreb, lAlgrie avec sa centaine de barrages ne mobilise que 4.5 109m3 alors
que le Maroc avec 33 barrages mobilise 10 109m3, tandis que la Tunisie avec ses 28 barrages
totalise 2,4 109 m3. Pour lensemble des barrages Algriens les sdiments dposs sont
valus 100 106 m3 en 5 ans soit 20 106 m3/an de volume perdu.
Les eaux souterraines sont values 1,8 milliards de m3 dans le Nord de lAlgrie.
Les potentialits du sud sont estimes 60000 milliards de m3. Ces dernires sont
25

difficilement exploitables et renouvelables ; et 4 5 milliards de m3 sont exploitables


annuellement [11].
1.1.5. Consommation de leau potable en Algrie.
La demande en eau douce, croit chaque anne de 4 5% (Tableau.1.7), tandis que les
ressources naturelles restent invariables pour ne pas dire quelles diminuent (problme de
pollution de plus en plus grand). Cette quation montre que bientt la demande sera
suprieure aux ressources.
1962

1990

1995

1998

2000

2020

m3/habitant 1500

720

680

630

500

430

Anne

Tableau.1.7. Les potentialits en eau dans l'Algrie.

La consommation deau distribue est de 161 L/hab/j ; si lon tient compte des fuites
(50%) dues lindustrie et du tourisme, cette quantit devient 60 L/hab/j. Pour les 20 annes
venir, pour rsoudre le problme de la pnurie deau,
milliards

linvestissement est estim 17

de dollars, sans parler de la rhabilitation et u renouvellement des diffrentes

infrastructures (300 millions de $), soit au total 1,2 milliard de $/an.


En Algrie, la population tait estime 23 millions en 87 ; 28 en 95 ; 32 en 2000 ; 36
en 2010 ; et 46 en 2020, soit une consommation potable et industrielle de lordre de 5
milliards de m3 alors que la mobilisation actuelle est peine de 2 milliards de m3. Il faudrait
mobiliser dans les 20 ans venir 3 milliards de m3, en excluant les eaux dirrigations et les
fuites dans les conduites. Les superficies irrigues sont estimes 450000 Ha, lobjectif
atteindre court terme tant de 770000 Ha, et si lon suppose quen moyenne, il faut
8000m3/ha, il nous faudrait mobiliser 6,2 milliards de m3.
En conclusion, il faudrait mobiliser en 2020, plus de 11 milliards de m3 deau, alors que
nos capacits thoriques sont de 6 milliards, un rel dfi relever, mais surtout une stratgie
et une politique dfinir.
Le problme de la ressource en eau est li principalement lrosion des sols; au
stockage; dpt de sdiments et la qualit des eaux ; les moyens de lutte: sont le reboisement
de bassins versants; la surlvation des digues ; la construction de barrages de dcantation ; et
les dragages des barrages qui sont actuellement insuffisants [11].

26

I.1.6. Ressources en eaux dans la wilaya dOuargla.


La willaya dOuargla est considre comme l'une des wilayas du sud Algrien, qui
souffre de la raret des eaux potables et de la disponibilit des eaux sales sous forme
d'eau souterraine. Sa superficie est de 2,7 105 km2, et sa population est estime 445619
habitants [12].
Deux grands rservoirs sont exploits comme des sources en eaux, le continental
intercalaire (C.I) et le complexe terminale (C.T) .On note que la profondeur moyenne dun
forage exploite le continental intercalaire (nappe albienne) comprise entre 1000 et 1500 m, la
temprature est leve et la salinit est suprieure 5g/L, par contre lantisionisme et les forts
dbits constituent des avantages. Lexploitation du complexe terminal qui est un ensemble de
formation allant du Snonien suprieur au Miopliocne prsente lavantage dtre de faible
profondeur, mais la salinit est leve et le pompage est ncessaire. En plus de ces deux
grands rservoirs, on trouve aussi la nappe phratique, sa profondeur varie dun mtre huit
mtres selon le lieu et la saison, la salinit de leau de ces nappes dpasse 10 g/L.
Donc les eaux souterraines reprsentent la source principale en eau potable. Leur
qualit chimique naturelle dpend essentiellement de leur origine, de la nature des alluvions et
des roches qui emmagasinent leau, ainsi que de la concentration en certains lments
chimiques. Une tude des eaux de la ville dOuargla, faite par lentreprise de distribution des
eaux (EDEMIAO) a t ralise en lan 2000 sur 18 forages destins pour lalimentation en
eau potable. Les rsultats enregistrs montrent que la salinit des zones de Sokra et BeniThour est comprise entre 2,5 et 3 g/L, de rsidu sec, le reste prsente une salinit infrieure
2 g/L. Quant aux eaux des nappes phratiques, elles se caractrisent gnralement par une
salinit trs leve de type chlorur- sodique. Une zone relativement charge avec un rsidu
sec de 32 60 g /L se localisant en direction des chotts. La zone de Ouargla Rouissat
prsente une salinit comprise entre 8 et 16 g/L, alors que la zone de Bour El- Haicha, qui est
la ligne de partage des eaux souterraines, prsente une salinit denviron 4 g/L. Enfin, la
teneur en salinit des chotts et sebkhas oscille entre 200 et 300 g/L [13].
Une analyse deau de luniversit de Ouargla, effectue par le laboratoire centrale de
(EDEMIAO) le 19/05/2007 a donn les rsultats suivants :

27

Composants
Concentration
(mg/L)

PO43-

NO3-

Cl-

K+

HCO3-

TH (F)

Ca++

Mg++

Na+

SO42-

0,22

792,98

35

143,27

97

248,5

85,06

530

750

Tableau.1.8. Analyse de leau de luniversit dOuargla

Nappe

Facis chimique (stable)

Duret (TH)
(F)

Rsidu sec

Albienne

chlorur et sulfate
magnsienne

dure

1,5 - 2,5

chlorur sodique et
magnsienne

trs dure

2 -3

Moi-pliocne

chlorur et sulfat sodique

trs dure

2 - 4

trs mauvaise qualit

phratique

chlorur sodique

trs dure

10

trs mauvaise qualit

Snonien

(g/L)

Potabilit chimique
Mauvaise qualit
trs mauvaise qualit

Tableau.1.9. La qualit deau des nappes de la wilaya dOuargla.

Remarques :
1) La duret totale (TH) deau, est dtermine par les teneurs en calcium et
magnsium, elle est exprime en meq g / L, elle est aussi exprime en degr
franais :
1F = 5 meq g /L de ([Ca] + [Mg]).
2) Lexpression sel sapplique lensemble des sels de sodium et de potassium et des
sels alcalinoterreux (chlorures, sulfates, carbonates).
Les rsultats danalyses chimiques des eaux souterraines de la rgion dOuargla
montrent une dominance des eaux de mauvaise qualit chimique sur celles de bonne qualit
(potable). En effet, ces eaux de potabilit mauvaise sont caractrises par des teneurs leves
en certains ions (Cl-, SO-4, Ca+2) dpassant largement les normes fixes par lO.M.S, avec une
duret (T.H) moyenne comprise entre 87 et 123F.
I.2. Dessalement de leau saumtre et de leau de mer.
Le dessalement est le processus de traitement deau qui consiste enlever les sels de
leau saline. Cette technologie a t rellement utilise pour la premire fois il y a environ
soixante ans, durant la deuxime guerre mondiale, quand les bases militaires dans les rgions
arides ont eu besoin deau pour leurs troupes. Le gouvernement amricain a investi beaucoup
28

pour le dveloppement des technologies du dessalement. Par la suite, des stations de


dessalement de capacit 8000 mtres cubes par jour (m3/j) ont t installes dans diverses
rgions du monde.
Elles sont utilises spcialement pour le dessalement de leau de mer. En 1970, de nouvelles
technologies, des processus commerciaux membranaires comme llectrodialyse (ED) et
lOsmose inverse (RO), sont apparues et commenaient tre utilises. LED est approprie
pour dessaler leau saumtre parce quelle est beaucoup plus conomique que la distillation
alors que le RO est utilise pour dessaler la fois leau saumtre et les eaux de mer qui sont
trs sales.
Dix ans plus tard, le dessalement est devenu une entreprise commerciale mature. Un grand
nombre de chercheurs ont travaill dans ce domaine pour amliorer le rendement de ces
technologies et atteindre une efficacit meilleure. A partir de 1990, lutilisation des
technologies de dessalement est devenue une chose banale. Ces technologies taient utilises
pour produire de leau potable pour prserver la vie dans certaines rgions comme les pays de
la rgion aride et les pays de Moyen-Orient. Par la suite, des technologies diverses ont t
dveloppes et certaines dentre elles sont devenues de plus en plus efficaces [14].
I.2.1. Les diffrents procds de dessalement.
Le dessalement de leau de mer et des eaux saumtres, par les diffrents procds
existant, connat un dveloppement important. Parmi les plus connus, il y a les processus de
distillation thermiques comme :
La distillation simple effet (simple effet distillation [SED]).
La distillation multiples effets (multiple effet distillation [MED]).
La distillation multiples tages (multiple stage flash [MSF]).
La distillation par compression de la vapeur (vapeur compression [VC]).
Les procds Membranes sont les procds dont la source principale dnergie est
llectricit comme : Losmose inverse (reverse osmosis [RO]) et Llectrodialyse [ED]. De
plus il y a dautres procds comme le procd dchange dions, et le procd de
conglation [15].

29

I.2.2. La distillation simples effets [SED].


Une circulation de vapeur permet de chauffer dans un vaporateur leau sale, qui
svapore sous une pression lgrement suprieure la pression atmosphrique, on peut alors
condenser directement la vapeur sortant de lvaporateur, sans rcupration de la chaleur de
condensation, ou bien, au contraire, on peut envoyer la vapeur dans un condenseur en vue du
prchauffage de leau sale qui arrive dans linstallation.
I.2.3. La distillation multiples effets [MED].
Pour augmenter le rendement de lopration, il y a intrt rcuprer la chaleur de
condensation et lutiliser comme chaleur dapport pour une nouvelle distillation, on ralise
alors plusieurs effets en cascade, la chaleur rsiduelle est rcupre et utilise pour le
chauffage de leau brute traiter. Dans les industries de traitement divers, on runit ainsi
jusqu' six ou sept vaporateurs condenseurs (le premier vaporateur et le dernier
condenseur ayant une seule fonction), et peut tre combine avec une centrale lectrique
thermique. Du point de vue technologique deux types peuvent tre utilise long tube vertical
(LTV) invent en 1905 par le franais KESTNER ou tube horizontal.
Pour fixer le nombre deffet, on tient compte de la diffrence globale de temprature
disponible entre la source chaude et froide, et du gradient de temprature ncessaire dans
chaque vaporateur pour assurer efficacement la transmission de chaleur de la vapeur de
chauffe leau saline distille. Il dpend aussi du prix de revient de la vapeur
dalimentation, donc du cot de combustible employ.
I.2.4. La distillation avec vaporisation instantane tages multiples ou par Dtentes
successives [MSF].
Linstallation comprend un certain nombre denceintes ou cellules, thermiquement
isoles disposes en srie dans lesquelles se produit la vaporisation instantane par dtente.
Leau saline traiter est chauffe sous pression, sans vaporation, puis introduit dans
les cellules sous vide partiel ou elle circule successivement, a chaque tage la vapeur produit
par dtente et va se condenser a la partie suprieur au contact dun faisceau tubulaire dans
lequel leau dalimentation circule.

30

I.2.5. La distillation avec compression de la vapeur (thermo compression) [VC].


Leau sale arrive dans un vaporateur, ou elle se vaporise aux environs de 100C
grce un serpentin auxiliaire de vapeur qui est ensuite mis hors circuit. La vapeur deau la
pression atmosphrique et vers 100C est alors aspire par un compresseur qui la porte une
pression relative de lordre de 0,2 bar, avec une surchauffe de lordre de seulement 6C, la
vapeur surchauffe passe ensuite dans le serpentin principal de lvaporateur o elle se
condense.
Les avantages de la thermo compression sont son haut rendement, on peut retirer
environ 0,8 m deau douce de 1 m deau brute.
I.2.6. Losmose inverse [RO].
L'osmose est le transfert de solvant travers une membrane sous l'effet d'un gradient
de concentration. Si on considre un systme deux compartiments spars par une
membrane semi slective et contenant deux solutions de concentrations diffrentes, l'osmose
se traduit par un flux d'eau dirig de la solution dilue vers la solution concentre.
Si on applique une pression sur la solution concentre, la quantit d'eau transfre par
osmose va diminuer. Avec une pression suffisamment forte, le flux d'eau va mme s'annuler:
cette pression est nomme la pression osmotique (en faisant l'hypothse que la solution dilue
est de l'eau pure). Si on dpasse la valeur de la pression osmotique, on observe un flux d'eau
dirig en sens inverse du flux osmotique: c'est le phnomne d'osmose inverse.
I.2.7. Llectrodialyse [ED].
Un lectro-dialyseur est form essentiellement dune cuve dans laquelle on place un
certain nombre de membranes slectives, en faisant alterner les membranes anionique et les
membranes cationiques, qui dlimitent une suite de compartiments .On fait circuler dans cette
cuve leau saline, tandis quon la fait traverser par un courant lectrique continu grce des
lectrodes, donc on va voir une migration des ions de leau saline travers ces membranes
impermables leau.
Une membrane slective est infranchissable par les ions dune catgorie tels que les
cations, mais laisse pntrer sur une face de la membrane les ions de lautre catgorie (anions)
et ne laisse pas pntrer sur lautre face, donc la membrane tait permable au anions et
impermable aux cations, on dit que cest une membrane anionique et on dfinirait de faon
analogique une membrane cationique, possdant la proprit inverse.

31

I.2.8. Echange dions.


Le phnomne dchange dions se produit quand on met en contact une eau saumtre
avec certaines substances insolubles ayant la proprit dchanger certains de leurs ions avec
les sels de leau, les produits employs actuellement sont des produits insolubles dnomms
changeurs dions (rsines synthtiques sous la forme de graines denviron 0,3 1,5 mm).
Cette mthode est applicable seulement pour les eaux contenant jusqu' 8 et mme 10 g/L.
I.2.9. La mthode de conglation.
La temprature de conglation est presque indpendante de la pression, elle est
dtermine par la concentration saline et varie depuis 0C par leau pure jusqu' environ -2C
pour leau de mer et -4C pour une concentration double de celle de leau de mer, le
dessalement par conglation est bas sur le fait quune fraction dune masse donne deau
saline se drobe la conglation en senrichissant en sels, la partie congele tant forme
deau pure.
Remarques :
1) La qualit deau par les procds thermiques est la meilleure, pour la consommation
domestique il faut mme rajouter du sel (300 mg/L). Avec losmose inverse RO la qualit
deau dpend de la qualit des membranes. La distillation multiples effets MED offre la
plus grande souplesse dexploitation et la distillation multiples tages MSF
particulirement indiqu pour les units de grande taille (>30 000 m3/j) [19].
2) Dune faon gnrale les procdes thermiques reprsentent, environ 75% du volume deau
dessale, losmose inverse occupe environ 22% du march mondial le reste est port sur le
compte des autres procds.
3) Lutilisation de toutes ces procdes exige, cependant, de gros investissements que la
plupart des pays en voie de dveloppement ne possdent pas, ces rgions ont besoin de
systmes de dessalement performant certes, mais leur capacit de production doit tre
approprie la consommation modeste des habitants et aux ressources nergtiques
naturelles quelles possdent sur leur territoire, par exemple, lnergie solaire.

32

I.2.10. Comparaison entre les procds de dessalement.


Dans le tableau ci dessous, on prsente une tude comparative entre les divers procds de
dessalement [7] :
Procd de
dessalement

Source dnergie

Echange dions

Electrique

Production
(m3/j)
400

Formation
dhydrates
Distillation
multiflash

Mcanique

40-80

< 500

Thermique

250000

< 100

importants

Osmose inverse

mcanique

4000

< 500

conglation

mcanique

9000

< 500

400

< 100

Investissement
initial lev.
Exploitation. rduite
Investissement,
Traces de solvant dans
exploitation assez
leau.
levs.
Exploitation rduite Faible rendement.

Solaire thermique
Distillation
solaire type serre

Qualit de leau
produite
T.D.S.(mg/L)

Cot du procd

Remarque

< 1 : pure

Investissement
Procd coteux.
rduit.
Ne sapplique pas
Exploitation leve. leau de mer.
Traces dhydrocarbures
dans leau produite.
Production leve.
Problmes dchange
thermique.
Entartrage, corrosion.
Problme des
membranes.

Tableau.1.10. Comparaison entre les procdes de dessalement.

I.3. Distillation solaire


Les distillateurs solaires simples sont utiliss aujourdhui pour la production deau
portable partir deau sale dans plusieurs pays du tiers-monde. Malik et al maintiennent que
la distillation solaire est la mthode la plus conomique pour la production deau douce en
petites quantits [16]. Selon Malik et al, les alchimistes arabes auraient t les premiers
utiliser la distillation solaire. Les premiers travaux dtaills publis sur le sujet remontent
Harding (1883) o il prsente le distillateur en bois recouvert de verre que lingnieur sudois
Carlos Wilson utilisait au Chili. Cet appareil pouvait produire en moyenne 4,9 litres deau
distille par jour pour une journe dt [17].
I.3.1 Principes de base des distillateurs solaires.
Un distillateur solaire conventionnel effet de serre est un bassin tanche lair,
habituellement fait de feuille dAluminium en forme rectangulaire. Il est recouvert dun
matriel transparent et lintrieur de sa base est noirci pour maximiser labsorption de
lnergie solaire. Leau sale est verse dans le bassin de mtal et expose aux rayons du
soleil. Le couvercle transparent laisse pntrer les radiations solaires qui sont absorbes en

33

grande partie par le fond noir. Leau se rchauffe et lhumidit comprise entre leau et le
couvercle augmente. La base met aussi des rayons infra- rouges qui sont reflts dans leau
par le couvercle transparent; le verre (ou plastique) nest pas transparent pour les radiations de
grandes longueur dondes [18]. Le couvercle transparent garde donc lnergie solaire
lintrieur, il rduit aussi les pertes de chaleur par convection. Le couvercle est habituellement
un certain angle de lhorizontal pour faciliter lcoulement de leau condense le long de la
paroi jusqu un collecteur deau distille.
Lf et al, ont t les premiers dfini les principaux mcanismes dchange dnergie dans un
distillateur solaire simple [19].
Une grande partie des radiations solaires, directes et diffuses, est absorbe par le fond
noir. De petites quantits dnergie sont perdues par rflexion la surface du verre et la
surface de leau. Lnergie absorbe par la base est presque totalement transfre leau et
seulement une petite fraction est perdue au sol par conduction via la structure de soutien.
Lnergie qui est transfre de leau au couvercle de verre lest essentiellement par la vapeur
deau qui svapore de la surface de leau et qui perd sa chaleur de vaporisation en se
condensant. De la chaleur est aussi transfre de leau au couvercle par convection libre de
lair pris sous le couvercle. Le verre du couvercle absorbe une partie de la chaleur mise par
la surface de leau. Le couvercle absorbe aussi une petite partie des rayons solaires incidents.
Cette chaleur absorbe par le couvercle est perdue latmosphre par convection et radiation.
Il est donc possible de diviser les nergies entrantes et sortantes du systme [18] :
Entrants :

1. Radiations solaires
2. Radiations atmosphrique

Sortants :

1. Convection latmosphre
2. Radiation latmosphre
3. Rflexion latmosphre
4. Conduction au sol
5. Conduction et convection aux cts
6. Fuites de vapeur
7. Fuites deau use du basin
8. Chaleur sensible du condensat et du trop-plein deau use.

34

Bloemer et al, ont calcul les pertes dnergie dans un distillateur solaire. Leurs rsultats sont
prsents dans le tableau 2.6 [17].
Pourcentage des radiations solaires(%)
1. vaporation du distillat (efficacit)

31

2. pertes dnergie au sol et aux cts

3. radiations solaires refltes par le couvercle

11

4. radiations solaires absorbes par le couvercle

5. radiations de bassin deau au couvercle

26

6. convection interne

7. re-vaporation du distillat et pertes non-comptes

17
100

Tableau.1.11. Pertes dnergie dans un distillateur de type bassin (Bloemer et al.1961)

1.3.2 Rsultats types obtenus avec les distillateurs bassin simple.


Plusieurs auteurs ont publi leurs rsultats concernant le taux de distillation obtenus
avec leurs diffrents distillateurs avec des conditions environnementales respectives. Malik et
al, dans leur ouvrage bibliographique, mentionnent une productivit type de 2,4 kg/m.jour
pour New Delhi, Inde. La productivit dun distillateur pour une rgion doit tre considre
en fonction des radiations solaires reues dans la rgion [16]. Dans son livre, Tiwari,
dveloppe en dtails le calcul de lefficacit thermale du distillateur conventionnel. Il affirme
que le taux de distillation obtenu avec un distillateur conventionnel dpend de la diffrence
entre la temprature de leau et la temprature de la vitre, pour une plus grande efficacit
dvaporation et de condensation [20].
Akash et al, ont prsent les rsultats dtaills de leurs expriences conduites sur un
distillateur simple couvercle angle au nord et au sud, situ Amman, Jordanie. Ils ont test
diffrents angles de couvercle et diffrents niveaux deau. Leurs meilleurs rsultats ont t
obtenus avec un angle de couvercle de 35 et un plus faible volume deau dans le bassin. A
ces conditions, ils ont pu obtenir une production de 2.17 litres/m.jour. La temprature
maximale de leau du bassin a t de 65C vers 14h00. La ville de Amman, Jordanie est
situe une latitude de 32N et reoit 19073 kJ/m jour en radiations solaires globales
moyennes [21].

35

Sharma et mullick ont dvelopp une mthode pour calculer la production horaire
deau distille pour un distillateur simple. Ils affirment que la production moyenne peut
atteindre 4 litres/m.jour en priode optimale de radiations solaires leur station de New
Delhi. Cette ville est situe une latitude de 28N et reoit en moyenne 20 080 kJ/m.jour de
radiations solaires [21].
1.3.2.1. Thorie de lvaporation.
Dans les distillateurs solaires, les vapeurs sont produites par un processus
dvaporation, qui est diffrent de lbullition. Lvaporation est un phnomne de surface,
contrairement lbullition qui se produit dans tout le liquide. A une temprature et pression
sous le point dbullition, la pression de vapeur est faible et la pression lintrieur du liquide
est gale la pression atmosphrique plus la pression du liquide. Des bulles de vapeur deau
ne peuvent donc pas se former. Par contre, au point dbullition, la pression de vapeur sature
est gale la pression atmosphrique, des bulles se forment, et la vaporisation se produit alors
dans tout le volume du liquide. Les facteurs contribuant optimiser lvaporation des
particules deau sont donc diffrents des facteurs relis lbullition.
Le phnomne dvaporation de leau sexplique par des molcules situes en surface
qui possdent assez dnergie cintique pour schapper du liquide. Lnergie ncessaire pour
surpasser les forces dattraction du liquide et svaporer sappelle la chaleur latente
dvaporation. Si le phnomne se produit dans un environnement ferm, lvaporation se
produira jusquau point de saturation de vapeur, un quilibre entre lvaporation des
molcules et la condensation des vapeurs. La pression de saturation de vapeur dpend de la
temprature de leau [17].
Tiwari, a dduit une relation empirique suite ses rsultats exprimentaux reprsents
sur des graphes, montrant la relation entre les pressions de saturation de vapeur et la
temprature de leau. Comme

lnergie cintique des molcules est plus grande des

tempratures plus hautes, plus de molcules schappent de la surface et la pression de


saturation de vapeur correspondante est plus leve. La temprature laquelle la pression de
vapeur est gale la pression atmosphrique est le point dbullition [20].
1.3.2.2. Facteurs affectant lvaporation de surface.
Sartori, a compar les comportements thermiques des distillateurs solaires
traditionnels (appareil ferm avec couvercle transparent) aux vaporateurs ouverts (de type
bassin ouvert). Il a trouv que mme si la temprature tait beaucoup plus haute dans les
36

distillateurs solaires, la capacit dvaporation tait plus importante dans les vaporateurs
ouvert [23].
Sartori, a analys les diffrents facteurs effectuant lvaporation de leau dune surface
libre: la diffrence de temprature entre leau et lair ambiant, lhumidit relative de lair
ambiant et la vitesse du vent la surface de leau. Selon les rsultats de Sartori, une plus
grande diffrence entre la temprature de leau et la temprature de lair ambiant optimise
lvaporation, de mme que la grande vitesse du vent et une faible humidit relative [23].
Ali, affirme aussi quun mouvement de lair lintrieur de son distillateur a permis
daugmenter lvaporation et par le fait mme, la production deau distille. Lors de ses
travaux, Ali, a forc un mouvement dair lintrieur du distillateur par un ventilateur [24].
La profondeur de leau influencerait aussi lvaporation dans les distillateurs. Suneja
et Tiwari, ont trouv que lvaporation diminuait avec une augmentation de la profondeur de
leau. Ils expliquent ce phnomne par une plus grande quantit dnergie ncessaire pour
chauffer une plus grande quantit deau une temprature ncessaire lvaporation des
molcules de surface, car cest le fond du bassin qui absorbe et transmet la chaleur par
convection aux molcules de surface o seffectue lvaporation [25].
Un dernier facteur aurait t mentionn par plus dun auteur comme affectant
lvaporation de surface : laire de la surface dvaporation. Kwatra, a augment la surface
disponible lvaporation, tout en maintenant le mme volume deau et la mme quantit de
radiation solaire. Ses rsultats ont dmontr une lgre hausse de lvaporation. Il explique
ces rsultats par la plus grande quantit de molcules situes la surface de leau, donc qui
sont aptes svaporer [26].
1.3.2.3. Facteur affectant la condensation.
La basse temprature de la vitre, ou plutt la plus grande diffrence possible entre la
temprature des vapeurs et celle de la vitre, serait le principal facteur affectant le taux de
condensation, selon la plupart des auteurs.
Les rsultats de Sartori montrent leffet de cette diffrence de temprature sur le taux
de distillation [23].
Suneja et tiwari, ont abaiss la temprature de la vitre laide dun faible dbit deau
frache sur lextrieur de la vitre. Ils ont dmontr que ce jet a augment le taux de
condensation sur la vitre et la production deau distille. La vitesse du vent sur la vitre aurait
aussi leffet daugmenter la condensation en abaissant la temprature de la vitre [25]. Tel que

37

conclu par Cooper, la quantit deau distille augmente de 11.5% pour une augmentation de la
vitesse du vent de 0 12.5m/s [27].
1.3.2.4. Modification pour amlioration de lvaporation :
Les facteurs affectant lvaporation tant connus, plusieurs chercheurs ont apport des
modifications au design de leurs distillateurs pour amliorer la capacit dvaporation de leur
appareil.
Valsaraj, a voulu absorber et transmettre lnergie solaire directement aux molcules
deau situes la surface. Il a fait ses essais de distillation avec une feuille daluminium noir
perfore et plie, place la surface de leau. Valsaraj, a vu lvaporation augmenter en
moyenne de 50% avec lajout de cette feuille mtallique en surface.
Selon plusieurs auteurs, le facteur affectant le plus lvaporation reste la temprature
de leau pour augmenter la pression de vapeur sature de lair ambiant. Pour ce faire,
plusieurs auteurs ont cherch concentrer une plus grande quantit dnergie sur le rservoir
deau. De Paul, a ajout un lment chauffant lectrique sous le bassin [29]. Suneja et Tiwari,
ont construit et valu un distillateur absorbeur invers, qui se compose dun concentrateur
parabolique sous lappareil pour concentrer lnergie solaire sur la base du bassin deau, en
plus du rservoir lnergie directe sur le dessus de lappareil [30]. Kithdiwala et al ont
modlis la performance optique dun appareil similaire dans le but doptimiser les diffrents
paramtres et ont aussi trouv une efficacit globale augmente [31].
Minasian et al ont utilis un rflecteur cylindrique pour concentrer les radiations
solaires sur la surface extrieure dun canal noir situ au point focal. Ils ont trouv une
amlioration de la production deau distille de 25 35% sur un distillateur conventionnel
bassin de mme dimensions que le rflecteur [32].
Des collecteurs paraboliques sont souvent utiliss en srie avec des distillateurs pour
prchauffer leau (Garcia-Rodriguez et Gomez-Camacho) [33].
Des concentrateurs similaires sont aussi utiliss pour produire de la vapeur (Kalogirou
et al, Garcia-Rodriguez et al,) ou de llectricit comme la centrale dlectricit solaire de
Kramer Junction, Californie [34,35]. Blanco et al utilisent des concentrateurs solaires
cylindriques pour la dtoxification solaire deau contenant des contaminants chlors non
biodgradables persistants [37].
Le design et linstallation des concentrateurs adapts chaque systme a fait lobjet de
plusieurs publications (Duffie et Beckman, ISES, Tiwari) [37,38, 20]. Un chapitre complet
du dernier livre de lISES est ddi aux concentrateurs solaires. Gordon y dfinit plusieurs
38

avantages utiliser des concentrateurs solaires : ils concentrent lnergie dune plus grande
surface sur une plus petite ; les pertes de chaleur seraient rduites en plus dune plus petite
masse thermale ; la temprature est plus haute l o ncessaire ; les cots dentretien sont
rduits par des rflecteurs-concentrateurs moins chers quun absorbeur grande surface.
Quant au type de concentrateur, Richter affirme entre autre que la rsistance et
lefficacit dun grand concentrateur cylindrique fixe a souvent plus davantages que de petits
rflecteurs cylindriques suivant le soleil [39].
1.3.2.5. Modifications pour amlioration de la condensation
Lors dune condensation simple sur la vitre, les expriences de Kumar et al ont
dmontr quun angle de 15 optimiserait la condensation et la production deau distille
tandis que Akash et al ont obtenu de meilleurs rsultats avec un angle de 35 [40,41]. Cooper,
maintient quun vent moyen contribue rafrachir la vitre pour obtenir une bonne
condensation [27]. Tel que mentionn prcdemment, des autres ont aussi cherch refroidir
la vitre o a lieu la condensation dans les distillateurs simples (Suneja et Tiwari, [25].
Fath et Hosny, ont gard un des cts du couvercle du distillateur parallle aux rayons
du soleil, donc dans lombre pour crer en le site de condensation accrue [42]. Lajout de ce
condensateur interne a augment la productivit de 55%. El-Bahi et lnan, ont aussi modifi
une partie de leur distillateur pour couper lentre aux radiations solaires et favoriser la
condensation sur le deuxime couvercle [43]. Ils auraient atteint une productivit de
7litres/m2.jour, ce qui reprsenterait 70% de plus quen absence du condensateur. Pour un
refroidissement plus efficace des vapeurs deau, plusieurs auteurs ont ajout leur distillateur
des lments refroidissants, ou changeurs de chaleur. Khalifa et al, ont ajout un changeur
de chaleur lintrieur du distillateur en y faisant circuler de leau froide dans des tuyaux
mtalliques. Leur production deau distille aurait augment de 57% avec le condensateur
interne [44]. Badran, a aussi ajout un changeur de chaleur qui, en plus, prchauffait leau
use avant la distillation. Il a obtenu une amlioration de la production de 12%, ce qui attribue
en grande partie laugmentation de la condensation [45].
Des auteurs ont aussi tent daugmenter le taux de condensation en sortant les vapeurs
du distillateur vers un condensateur- changeur de chaleur externe. Abu Qudais et al, ont
construit un changeur de chaleur et lont reli au distillateur simple par un systme de
circulation propuls par un ventilateur lectrique. Ils sont obtenu une production deau
distille de plus de 40% de plus que le distillateur simple [46]. Farid et Al- Hajaj, ont aussi
construit un systme de distillation deau sale incluant un changeur de chaleur pour la
39

condensation des vapeurs produites par le collecteur-vaporateur. Leur production


quotidienne deau distille a atteint 12litres/m2.jour [47].
1.3.3. Distillateurs avec vaporateur et condenseur spars.
Ces chercheurs ont prfr sparer ltape dvaporation de ltape de condensation,
voyant l une plus grande complexit, mais surtout lopportunit de crer des distillateurs
beaucoup plus performants.
Minasian et AL-Karagouli, ont construit un prototype fonctionnant de faon similaire
aux distillateurs effet de serre. Ils laissent couler un film deau sur une mche absorbante
couverte sous verre. Tout comme les distillateurs conventionnels, leau svapore et vient se
condenser sur la paroi vitre incline pour tre rcupre plus loin. Par contre, leau qui na
pas t vapore coule vers un bassin couvert. Leau, encore chaude, svapore et vient se
condenser sur une mche en jute incline sur laquelle coule de leau froide dj potable. Leau
est ensuite rcupre plus loin [48].
Ce systme permet datteindre une moyenne de 8,5 L/m.j pour un mois de juin
Bagdad, en Irak. Le cot associ au mtre cube deau est de 31US$, cot exorbitant compar
au systme de Madani et Zaki. Ce systme, quoique ayant une meilleure efficacit que les
distillateurs effet de serre, comporte plusieurs failles. Premirement, leau vapore, en se
condensant sur la jute, peut retomber trs facilement dans le bassin. Ensuite, lnergie libre
par la condensation nest pas du tout rcupre et finalement le systme semble trs complexe
pour la production quil apporte [49].
Un systme de conception similaire a t ralis par Rahim [50]. Encore une fois, il
fait couler un film deau sale une plaque absorbante couverte sous verre. Au lieu de faire
condenser leau sur la paroi et nuire la transmissivit, il prfre pousser lair humide laide
dun ventilateur et le faire condenser lintrieur de tuyau inclin circulant dans un rservoir
deau froide. Une petite pompe permet la circulation deau en rseau ferm et lorsque la
salinit devient trop leve, la vidange du rservoir est faite. Cet vaporateur permet dobtenir
environ 6 L/m.j pour 20 MJ/m.j. Se basant sur une autre forme de calcul de cot, lauteur
prvoit que, compte tenu de fait quun litre deau potable dans les tats du Golfe Arabe se
vend aux alentours de 0.30 US$, linvestissement initial sera rcupr en 9 mois. Encore une
fois, ce systme comporte plusieurs lacunes. La vidange du bassin de recirculation doit tre
faite rgulirement, le rservoir deau froide peut se rchauffer et par consquent la
condensation sera moins efficace et finalement, la chaleur latente nest toujours pas rcupre.
Mais ce systme a lavantage de ne pas nuire la transmissivit.
40

Ouahes et Le Goff, se sont pench sur le problme de la rcupration de lnergie de


condensation. Le soleil chauffe une plaque daluminium inclin peinte en noire et enferme
sous une vitre double paisseur. Sous la plaque, ils font couler un film deau sale qui est
maintenu grce une nappe tisse fines mailles. Leau qui coule sur le tissu se maintient
elle-mme par les forces interfaciales beaucoup plus grandes que la gravit. Leau peut
svaporer grce la chaleur de la plaque daluminium et aller se condenser sur une autre
plaque daluminium sous laquelle ils font encore couler un film deau sale. En se
condensant, la vapeur transmet donc de la chaleur leau qui ruisselle sous la plaque. Le
processus est ainsi rpt jusqu ce que lnergie de condensation soit ngligeable. Leur
systme brevet de distillateur film capillaire (DIFICAP) permet jusqu 15L deau pour
une journe standard, ce qui est prs de 4 fois plus quun vaporateur effet de serre.
Toutefois, il est possible que des gouttes deau sale tombent sur le film deau distille et
viennent souiller celle-ci [51].
Tanaka et al, se sont inspirs de la mthode de Ouahes et Le Goff pour amliorer le
distillateur traditionnel. Ils ont install le bassin et la vitre incline traditionnels, mais ils ont
install un DIFICAP sur la paroi du fond du distillateur. Le nombre de parois et de mches a
t optimis ainsi que lespacement entre les parois. Il y a donc 10 cellules espaces de 5 mm.
Un tel dispositif permet dobtenir 15,4 L/m.j pour un rayonnement de 22,4 MJ/m.j [52].
Une autre excellente mthode de rcupration dnergie de condensation est de
simplement faire condenser la vapeur sur un tuyau deau sale froide destine son tour tre
vapore. Pour permettre un rendement optimal, le tuyau doit tre assez long pour que le
mlange dair et de vapeur sorte la mme temprature quentre leau, et ainsi obtenir le
maximum de distillat.
Mink et al, ont exploit ce concept grce leur systme compact. Le concept est une
boite incline spare par une feuille de mtal sur laquelle est envoy un rayonnement solaire
simul en laboratoire de 65039 W/m. Au-dessus, de leau sale coule vers le bas et un
courant dair passe contrecourant vers le haut qui absorbe en vapeur une partie de leau.
Lair humide passe ensuite en dessous de la feuille de mtal pour venir se condenser sur les
tuyaux qui apportent leau vers la section du haut. Comme la vapeur ne se condense pas son
maximum sur les tuyaux, elle est recircule dans un autre changeur de chaleur. Leau qui na
pas t vapore est rejete [53].
Les auteurs ont trouv plusieurs points intressants pour leur capteur. Ils ont optimis
le dbit deau et dair. Se basant sur leurs recherches antrieures, ils ont constat quun dbit
deau sale de 5,56 10-4 kg/m.s tait ncessaire pour comptemment humidifier la mche,
41

mais quune augmentation de 6,33 10-4 11,3 10-4kg/m.s ninfluenait que trs peu le dbit
de distillat. Ils ont donc choisi un dbit arbitraire de 8,22 10-4kg/m.s pour leau et ont fait
varier le dbit dair. Aprs des tests en laboratoire, ils ont trouv un maximum pour des dbits
dair variant entre 2,83 et 6,14 10-4kg/m.s. Ces dbits donnaient aux alentours de 1,10 L/m.h
deau potable. Ce systme bien quintressant parce quil est compact, prsente plusieurs
lacunes. Premirement, la chaleur de la saumure nest pas du tout recycle, lair passant par
des chemins sinueux autour des tuyaux darrive deau perd beaucoup de sa charge, et
finalement, le chemin sous la plaque de mtal nest pas assez long pour permettre une
condensation maximale.
Un autre concept intressant est celui dvelopp par Tchinda et al. Au lieu de rejeter la
saumure, ils la font passer par un changeur de chaleur qui prchauffe leau qui sera vapore.
Celle-ci passe ensuite dans un capteur solaire pour tre chauffe davantage. Elle arrive par
aprs au fond dun bassin dans une chambre dvaporation et condensation. Dans la chambre,
leau svapore et vient se condenser le long de deux parois entre lesquelles de leau froide
circule. Le distillat est rcupr au bas de la plaque. Leau de refroidissement est ensuite
emporte vers lchangeur de chaleur dans lequel leau saumtre transfrera sa chaleur [54].
Grce aux calculs numriques effectus sur ce concept, les auteurs trouvent un dbit
de distillat de 1.08 L/m.h pour un rayonnement de 750 W/m. Un des problmes de ce
concept est quil ne recycle pas toute lnergie accumule lors du processus. En effet, leau
saumtre ne transmet pas toute la chaleur quelle a gagne lors de son passage dans le capteur.
Lorsquelle la transmet leau de refroidissement par le biais de lchangeur, celle-ci est dj
plus chaude qu son entre du fait quelle a t rchauffe par la chaleur transmise lors de la
condensation. Par consquent, leau saumtre, entrant dans le systme au dbut de son cycle
une temprature avoisinant celle de la mer, sort du distillateur avec plusieurs degrs en trop.
Un systme trs efficace et trs simple pour distiller leau est celui de Nawayseh et al.
Leau de mer passe dans un serpentin dchange pour tre rchauffe par un capteur solaire.
Leau chaude est disperse en fines gouttelettes lintrieur dun circuit ferm. Un courant
dair circule en sens inverse et vient absorber une certaine quantit deau. Le restant de leau
sale non-vapore est rcupr en bas du circuit. Lair continue sa course et vient faire
condenser la vapeur sur le serpentin. Leau condense est prise au bas du serpentin.
Lair refroide continue sa course et retourne absorber de la vapeur deau de lautre ct du
circuit [55]. Ce systme a lavantage dtre trs simple et de navoir que trs peu de pertes. De
plus, un ventilateur nest pas ncessaire car le systme est conu pour fonctionner aussi en
convention naturelle. Par contre, il serait intressant de voir sil nest pas possible de
42

retransmettre un peu de chaleur lair par le biais de la saumure non-utilise. Ce distillateur


peut donner jusqu 12 L/m.j.
Un distillateur extrmement performent est celui de Bach et al. Une pompe puise de
leau sale dun rservoir et la fait passer dans un condenseur la verticale o elle augmente
de temprature grce la condensation de lair. Une fois arrive en haut de lchangeur, elle
passe dans un capteur solaire pour se rchauffer davantage. Elle est ensuite dirige vers une
tour dvaporation o elle y est injecte par fines gouttelettes, permettant ainsi lvaporation
plus facilement. Par convection force ou naturelle, lair humide est repouss vers le haut afin
de pntrer dans une autre chambre et venir se condenser sur les parois de lchangeur de
chaleur mentionn plus haut [56].

Ce processus est extrmement intressant car il optimise

la transmissivit sur le capteur o il ny a plus de condensation, la tour dvaporation et la


condensation sont trs bien isoles, ce qui rduit les pertes, et lnergie de condensation est
rcupr pour chauffer leau qui sen va au capteur. Un dbit deau potable denviron 3.6
L/mh peut tre espr. Dans une autre, les auteurs optimisent les divers paramtres [57].
Premirement, ils font circuler lair en circuit ouvert. Suite certains tests, ils se rendent
compte que plus le rapport entre le dbit deau et le dbit dair, est faible, plus le dbit deau
potable sera grand, le dbit dair tant le paramtre qui a le plus dinfluence. De plus, une
partie de leau non-vapore est recycle afin dobtenir de leau dj prchauffe.
Tous ces prototype ont t raliss petite chelle, ils ne permettent donc pas dtude
approfondie pour une production plus grande chelle qui serait en mesure de fournir en eau
potable un petit village. Cest dans cette optique que la premire usine solaire de dessalement
en Tunisie a t construite en 1987. A laide de ses 80 m de capteur, elle devait produire
environ 12 L/m.j avec de leau saline pomp dans le dsert. Une analyse de lefficacit de
lusine a t faite par Chaibi et al. Voici le fonctionnement de lusine : leau sale est dabord
rchauffe laide dun changeur de chaleur et est conduite vers un vaporateur. Une partie
de leau sale est vapore et lautre se retrouve au fond pour tre rcupre pour diverses
fonctions. Leau vapore est conduite au bas dun condenseur et est refroidie laide de fines
gouttelettes deau distille. Leau condense est rcupre au fond du condenseur pour tre
chauffe par un capteur solaire. Leau distille transmet ensuite sa chaleur leau sale
grce lchangeur de chaleur mentionn plus haut. Une partie de leau potable est
rcupre et lautre partie retourne en haut du condenseur pour tre disperse de nouveau en
gouttelettes [58]. Beaucoup de pertes se retrouvent dans ce systme. Premirement, leau
potable quitte le capteur solaire 92C alors que leau sale quitte lchangeur 60C. Il y
aurait donc place optimisation dans les dbits et le transfert de chaleur. Ensuite, la chaleur
43

de la saumure nest pas rinvestie dans le systme. Seulement leau est rcupre pour des
distillateurs effet de serre. Et finalement, comme les auteurs le mentionnent, lchange de
chaleur pourrait mieux se faire dans le condenseur et lvaporateur, et les tuyaux pourraient
tre mieux isols. Toutes ces pertes mnent la faible production de 6 L/m.j et un mtre cube
deau 21 US$ [59].

44

Chapitre II
Etude Thorique
II.1. Gisement solaire
II.1.1. Soleil
Le soleil est une sphre gazeuse dhlium et dhydrogne (80 % H2, 19 % He, 1 %
autre lments) son diamtre est denviron 1,39 109 m, et sa masse est de lordre de 2 1030 kg,
son ge est denviron 4,6 106 ans. Sa distance moyenne la terre est de 1495 105 km. Sa
densit moyenne au centre est de 76 103 kg/m3 au centre [60], la masse du soleil reprsente
99.85 % de la masse totale du systme solaire et 33 104 fois celle de la terre. La temprature
de cur est de lordre de 10 7 K tandis que la temprature la surface du soleil 5760 K [61].
II.1.2. Energie solaire.
Lnergie solaire est disponible en tout point du globe terrestre alors que les autres
nergies conventionnelles sont concentres en certaines sources (gisements ptroliers,
centrales lectriques). Lnergie solaire ne ncessite pas dtre transporte vers les centres
dutilisation, cette dispersion est un avantage mais elle est contrarie par le fait que la
puissance incidente par unit de surface est faible. Les rserves terrestres en combustibles
fossiles et nuclaires ne reprsentent mme pas 20% de lnergie envoye par le soleil en une
anne. Cette nergie, dorigine nuclaire extra-terrestre rsultant des ractions chimiques, se
trouve des millions de kilomtres de la surface de la terre (prs de 149 millions). Elle
24

quivaut 3,47 10 GWh, le soleil est inpuisable lchelle humaine bien que sa masse
diminue de 5 millions de tonnes par seconde [7].
La terre est considre ici comme une sphre ayant un diamtre gal 1,27 107 m
donc 100 fois plus petit que celui du soleil. Elle est entoure de latmosphre o la pression de
2

lair diminue quant laltitude augmente. La puissance solaire est de lordre de 1kW/m au
niveau du sol [61].

45

En ce qui concerne lAlgrie, nous avons au nord du pays 1700 kWh/m /an pour 2600 heures
densoleillement ;

dans

les

hauts

plateaux

1900

kWh/m /an

pour

3000

heures

densoleillement et au sud 2200 kWh/m /an pour 3400 heures densoleillement.


La dispersion fait que lnergie solaire est disponible, cest une nergie qui couvre les besoins
dcentraliss et la porte des populations rurales [7].
II.1.3. Mouvement de la terre.
La trajectoire de la terre autour du Soleil est une ellipse dont le soleil est lun des
foyers. Le plan de cette ellipse est appel lcliptique, lexcentricit de cette ellipse est faible
ce qui fait que la distance Terre-Soleil ne varie que de 1,7% par rapport la distance
moyenne [62].
La rvolution complte de la terre au tour du soleil seffectue en une anne sidrale de
365 jours, 6 heures, 9 minutes et 10 secondes [63]. Cette rvolution faite varier les dures
relatives du jour et de la nuit au rythme des saisons limites par les deux quinoxes et les deux
solstices. La terre tourne galement sur elle-mme autour dun axe appel laxe des ples en
une journe sidrale de 23 heures, 56 minutes et 4 seconds. Le plan perpendiculaire laxe
des ples et passant par le centre de la terre est appel lquateur. Laxe des ples nest pas
perpendiculaire lcliptique, lquateur et lcliptique font entre eux un angle appel
inclinaison et qui vaut 2327 [62].
II.1.4. Angles de base Soleil-Terre.
Comme on peut le voir dans la figure ci-dessous l'altitude est l'angle que font les
rayons directs du soleil avec un plan horizontal au sol, le znith z est l'angle complmentaire
de l'altitude pour former un angle de 90 et finalement l'azimuth est l'angle que fait la
projection de ces rayons sur le plan horizontal avec le sud. L'altitude et le znith dpendent
donc de la latitude, de l'heure de la journe, et de la priode de l'anne (la dclinaison du soleil
""). L'azimuth pour sa part est directement reli l'heure de la journe [5].

46

Soleil
O
z
Horizon

Centre de la terre
Figure.2.1. Les angles de base Soleil-Terre.

La dclinaison du soleil est dfinie comme l'angle que fait le plan comprenant l'quateur
avec les rayons directs du soleil. Celle-ci varie avec la priode de l'anne. Elle peut tre
calcule l'aide de l'quation de Cooper :
= 23.45 Sin [(360/365) x (284 + j)]

(2.1)

O
: dclinaison (degr)
j : jour de l'anne (i.e. au 1er janvier, j=1)
Connaissant maintenant la valeur de la dclinaison tout au long de l'anne, le znith z peut
tre galement calcule en fonction de la dclinaison du soleil, de l'heure de la journe, et de
la latitude [5].
cos (z) = sin() = sin(L). sin () + cos(L) .cos(). cos(h )
Ou
z: znith (degr)
: altitude (degr)
L: latitude (degr)
: dclinaison (degr)
47

(2.2)

h : angle horaire (degr)


h= (15) x(nombre dheure aprs midi)
Il est galement possible maintenant d'exprimer l'aztmuth en fonction de la dclinaison,
l'heure de la journe, et de l'altitude [5].

sin ( ) =

cos( ). sin (h )
cos( )

(2.3)

II.1.5. Disponibilit de lnergie solaire


La radiation solaire disponible un endroit la surface de la terre dpond de la
puissance l'extrieur de l'atmosphre, de la distance parcourir travers l'atmosphre, de
l'indice de clart du ciel, et de l'angle de la surface de rception. La radiation solaire se dfinit
comme tant la puissance disponible par unit de surface et son unit est le W/m.
II.1.5.1. Radiation extraterrestre:
La radiation extraterrestre est la radiation solaire disponible l'extrieur de
l'atmosphre terrestre, celle-ci n'ayant pas encore subi lattnuation cause par cette dernire.
La valeur moyenne annuelle disponible par une surface unitaire est appele constante solaire
et est gale 1353 W/m . Nous parlons de valeur moyenne car celle-ci varie en fonction de la
distance sparant la terre du soleil. En effet cette distance varie lgrement tout au long de
l'anne, occasionnant une variation de la radiation extraterrestre de 3,3 % autour de cette
valeur. Cette variation peut tre reprsente approximativement par l'quation empirique
suivante :

360
I EXT ( j ) = I CS 1 + 0,033 cos
365

IEXT ( j) : Radiation extraterrestre au jour j sur une surface


perpendiculaire aux rayons du soleil (W/m2)

Ics : Constante solaire (1353 W/m)


j : jour de l'anne (j = l au 1er janvier)

48

(2.4)

Cette quation n'est valable que pour les surfaces de rceptions perpendiculaires aux rayons
du soleil, autrement dites pour un znith de 0. Pour une surface parallle au sol, en n'importe
quel point sur la terre, la radiation extraterrestre disponible sur cette surface horizontale
( IH ( j) ) est donne par la projection de I EXT ( j ) sur l'axe normal au plan de la surface de
rception.

I H ( j ) = I EXT ( j ) .cos ( z)
(2.5)
Substituant l'quation (2.2) nous obtenons

360 j
I H ( j ) = I H 1 + 0,033 cos
.[(sin (L ). sin ( )) + (cos(L ). cos( ). cos(h ))]
365

(2.6)

Finalement, il est possible de calculer lnergie totale disponible sur une journe en
intgrant lquation prcdente, de langle horaire correspondant au lever du jour langle
horaire correspondant au coucher du soleil, ce qui nous donne :
24
360 j
E H = I CS 1 + 0,033 cos
.[(cos(L ). cos( ). sin (hS )) + ((2hS ). sin (L ). sin ( ))] (2.7)

365
O

h : angle horaire au coucher du soleil (degr)


s
L'angle horaire au coucher du soleil est donn par l'quation suivante :

hs = cos1 ( tg( L).tg( ) )

49

(2.8)

II.2. Transfert de chaleur et de masse


II.2.1. Transfert de chaleur.
Le transfert de chaleur trouve son origine dans les carts de temprature. Ainsi, un
transfert d'nergie sous forme de chaleur sera obtenu chaque fois qu'un gradient de
temprature existera au sein d'un systme. On distingue trois modes de transfert de la chaleur
qui sont la conduction, la convection et le rayonnement, ces trois modes seffectuent la
plupart du temps en parallle.
II.2.1.1. Transfert de la chaleur par rayonnement :
Tout corps, plus chaud que le milieu dans le quel il se trouve, met un rayonnement,
c'est--dire de lnergie en transit qui soriente toujours du plus chaud vers le plus froid. Le
rayonnement mis est constitu de radiation dont les longueurs dondes sont en fonction de la
temprature du corps. La puissance totale rayonne augmente comme la quatrime puissance
de la temprature suivant la loi de Stephan Boltzman [64] :

E =T

(W/m)

(2.9)

Quand un rayonnement frappe un corps, lnergie transport et en partie renvoye ( ),


absorbe ( ) et transmise ( ).

+ + = 1

(2.10)

II.2.1.1.1. Puissance change entre deux corps.


Entre deux corps noirs, l'un chaud (temprature T1), l'autre froid (temprature T2), en
vis--vis total (cest dire que tout le flux mis par l'un des corps est reu par l'autre), le flux
net chang crit:

= S (T14 T24 )

(W)

(2.11)

Si les deux corps ne sont pas en vis--vis total, on fait intervenir un facteur de forme F1,2 qui
tient compte de la gomtrie considre.
Le flux net chang entre deux corps gris s'crit:

1,2 = S 1F1,2 (T 14 T 24 )

(W)

(2.12)

O le facteur de forme fait intervenir cette fois la gomtrie considre et les missivits des
deux corps. On a par exemple dans le cas de deux surfaces grises parallles en vis-- vis

50

F1,2 =

1
1

(2.13)

II.2.1.2. Transfert de la chaleur par conduction.


La conduction cest le transfert de chaleur au sein dun milieu opaque, sans
dplacement de matire, sous linfluence dune diffrence de temprature. La propagation de
la chaleur par conduction lintrieur dun corps seffectue selon deux mcanismes distincts :
une transmission par les vibrations des atomes ou molcules et une transmission par les
lectrons libres [66].
La thorie de la conduction repose sur lhypothse de Fourier : la densit de flux est
proportionnelle au gradient de temprature :
r
r
= Sgrad (T
Ou sous forme algbrique :

(W)

(2.14)

(W / m )
2

(2.15)
Avec :

grad (T ) : reprsente le gradient local de temprature.

(C / m )

: Flux de chaleur transmis par conduction


: Conductivit thermique du milieu

(W )
(W / m.C )

S : Aire de la section de passage du flux de chaleur

(m )

x : Variable despace dans la direction du flux.

(m )

II.2.1.3. Transfert de chaleur par convection


Lchange de chaleur par convection dpend essentiellement des mouvements du
corps dans lequel il se produit, il correspond aux changes dnergies par coulement ou
transfert de matire. Les particules constituant le corps doivent tre en mouvement ; cest un
change thermique ne pouvant avoir lieu que dans les fluides (gaz et liquide) car les solides
sont rigides.
La convection est dite naturelle quand elle est due des forces internes au fluide
telles que les forces dArchimde et de gravit ; elle est dite force lorsquelle est provoque
par des forces externes au fluide tels que lagitateur pneumatique, la vitesse du vent, la
pompe, ....
51

Concernant notre tude, les cavits tudies prsentent deux faces parallles,
opposes, de diffrentes tempratures, ayant un rapport de forme e/L et un angle dinclinaison
avec lhorizontale.
Le flux de chaleur transmis par convection, entre une paroi a temprature T1 et un fluide a
temprature T2 peut s'crire sous la forme (loi de Newton) [64] :

= h . S ( T1 T 2 )

(W)

(2.16)

Dans la pratique, on dtermine la valeur de coefficient d'change par convection (h) partir
des expriences. Les rsultats de ces expriences sont traduits en termes de lois de
corrlations faisant intervenir des grandeurs adimensionnelles.
II.2.1.3.1. Analyse dimensionnelle
Ltude des phnomnes convectifs est base sur les principes de conservation de
lnergie, de la quantit de mouvement et de la masse du fluide. Les relations tablies
conduisent des grandeurs adimensionnelles partir desquelles on peut caractriser le type
dcoulement et le transfert thermique correspondant. Ces grandeurs, qui sont des nombres,
sont les suivants [7]:
1. Nombre de Nusselt ( Nu )
Ce nombre est relatif au transfert thermique, il peut tre interprt comme le rapport
du coefficient de convection moyen de la paroi et du coefficient de conductivit thermique
correspondant. Autrement dit, le rapport entre le flux de chaleur total pour tous les modes de
transfert (h T) et le flux de chaleur qui existerait si seule la conduction thermique intervenait
Nu =

h.S. T
h.x
=
.S. ( T/x )

(2.17)

Cas particulier : Si Nu >>1, la conduction thermique est ngligeable devant les autres modes
de transfert.
Ce nombre caractrise donc la valeur de lchange thermique et dtermine linfluence de la
convection naturelle par rapport la conduction.
Le nombre de Nusselt local, dfini par lexpression Nu = (L/T)(- T/ x)x=0 est un nombre
de Nusselt global intgr le long dune des deux parois actives :
d

Nu =

1
Nu ( y )dy
d 0

(2.18)

52

Suivant les valeurs du nombre de Nusselt, les auteurs concluent que la convection favorise le
transfert thermique (Nu > 1) ou au contraire le pnalise (Nu < 1).
2. Nombre de Reynolds (Re)
2

Il fait la comparaison entre le travail des forces dinertie du fluide : 0,5 u

et le travail des

forces de viscosit : .u/e, e tant la dimension caractristique de lcoulement. Le rapport


entre les deux grandeurs vaut :

( u e) / 2

Le nombre de Reynolds est dfini par : Re = u e /

(2.19)

( viscosit cinmatique et viscosit dynamique = /)

3. Nombre de Sherwood (Sh)


Ce nombre est relatif au transfert de matire. Cest le rapport entre le flux de matire global
(k C) et le flux de matire qui existerait si seule la diffusion intervenait : (DC/e), do le
nombre de Sherwood :
Sh = ke/D

(2.20)

4. Nombre de Prandtl (Pr)


Cest le rapport entre la diffusivit cinmatique et la diffusivit thermique , soit :
Pr = / = (/)/(/Cp) = Cp/

(2.21)

Ce nombre est fonction uniquement des caractristiques physiques du fluide. Il peut varier de
0,03 environ (mtaux liquides) 1000 (glycrine). Le plus souvent, les tudes sont menes
sur lair (Pr = 0,7). Mais certains auteurs affectionnent particulirement, pour leurs tudes
exprimentales, des fluides trs forte viscosit, qui entranent des mouvements trs lents, des
nombres de Grashof faibles pour des nombres de Pr levs, pouvant aller jusqu 10 000
5. Nombre de Schmidt (Sc)
Cest le rapport entre la diffusivit cinmatique et la diffusivit massique, soit :
Sc = /D = /D

(2.22)

6. Nombre de Grashof (Gr)


En convection libre, le mouvement du fluide est d la variation de la densit sous leffet de
la variation de la temprature ou de la concentration. Le changement de la masse volumique
du fluide quivaut T dans le cas dune expansion volumique due la temprature et
53

ym dans le cas dun changement induit par une variation du titre massique ym du solut.
Les coefficients dexpansion sont dfinis par les relations :
= -1/ (/T)
*

= -1/ (/ym)

(2.23)

Le travail de la pousse dArchimde rapporte lunit de volume scrit ge. Si lon veut
un critre indiquant la prpondrance des forces dArchimde sur les forces de viscosit, on
crit : (ge)/(u/e), puis on multiplie par le nombre de Reynolds, on obtient le nombre de
3 2

Gr = ge /

Grashof :

(2.24)

Si on considre les deux origines de variation de , n obtiennent les deux nombres de


Grashof :
3 2

Grashof thermique :

GrT = (g e / )(/)T

(2.25)

avec (/)T =T et pour un gaz parfait =1/T


3 2

3 2

Grm = (g e / ) ym = ( g e / )(/)m

Grashof massique :

(2.26)

avec (/)M = (1- 18/29)ym


Car dans le cas de lair humide, si e est la masse volumique de la vapeur deau et a la masse
volumique de lair sec, alors la masse volumique du mlange est :
= eym + a(1-ym)

et

= (e-a)ym

do :

ym = ( a - e)/

Gnralement on utilise

(2.27)

3 2

GrT = (g e /v )(/)

et

3 2

Grm = (ge / )/[(a-e)/(eym+a(1-ym)]


On remarque que ce nombre inclut :
- des donnes spatiales (e : paisseur caractristique de la cellule)
- le terme moteur de la convection T
- linfluence de la viscosit du fluide. Cest lui qui permet de dire, priori, si lchange est
laminaire ou turbulent. Son influence est donc norme sur les calculs que les chercheurs sont
amens effectuer.
6

Dans la plupart des publications, ce nombre est infrieur 10 , nombre qui, sil nest

54

pas la limite de la zone laminaire, est une limite de lefficacit des mthodes numriques de
rsolution.
7. Nombre de Rayleigh ( Ra )
Ce nombre est le produit du nombre de Grashof par le nombre de Prandtl, soit :
Ra = GrPr

(2.28)

On admet gnralement que le rgime laminaire disparat pour un nombre de Ra critique de


lordre de 10

II.2.1.3.2. Convection naturelle thermique entre deux plaques parallles.


Gnralement, le flux thermique transfr par convection est donn par la relation :
= h T, h tant le coefficient de transfert thermique. Le flux thermique dpend donc du
nombre de Nusselt comme = Nu T /e. Les tudes sur la convection se ramnent en
n

gnrale la dtermination de corrlations telles que Nu = f (Ra) soit Nu = A(Gr Pr) .


Dans le domaine de la convection libre, de trs nombreux travaux ont t effectus, mais nous
navons besoin que des travaux qui sadaptent le mieux au distillateur solaire film capillaire.
Dans le distillateur film capillaire, un tage est constitu de deux plaques mtalliques
parallles. La premire plaque tant chauffe (labsorbeur- lvaporateur) et la seconde plaque
est refroidie (le condenseur). Celles-ci sont spares par des isolants.
Le gradient de temprature entrane un gradient de densit de fluide et provoque ainsi un
coulement ascendant le long de la paroi chaude et un coulement descendant le long de la
paroi froide. Un courant de convection sinstalle
donc entranant ainsi un transfert thermique de la

Paroi froide
e

Cellule de Benard

paroi chaude vers la paroi froide [7].

Le transfert de chaleur entre deux plaques entre eux


un air sec, se fait principalement par convection
libre thermique, lair chaud slve le long de la
paroi chaude et descend le long de la paroi froide
ce qui provoque un grand mouvement de

Paroi chaude

Figure.2.2. Convection naturelle thermique


entre deux plaques

circulation entre les deux plaques Figure.2.2 [65].


Les cas intressants tudis dans la littrature sont ceux des plaques isothermes
verticale et horizontale. Dans ce qui suit, nous donnons les rsultats exprimentaux
concernant le transfert thermique par convection libre entre deux plaques verticale, il a t
55

prouv que la relation entre Nu et Ra sexprimait sous la forme N u = f (R a , ) , cest


langle dinclinaison par rapport lhorizontale. Les diffrentes corrlations proposes dans
ce qui suit sont celles qui sont les mieux adapts au distillateur film capillaire [4] :
- JAKOB: Il reprend les travaux antrieurs et tablit les corrlations suivantes :
- plans horizontaux, flux ascendant :
1/4

Nu = 0,195 Gr
Nu = 0,068 Gr

10 Gr 10

1/3

Gr >10

(2. 29)

(2. 30)

- plans verticaux :
Nu = 0,18 Gr

1/4

Nu = 0,065 Gr

1/9

(e/L)

1/3

2 10 < Gr < 2 10

1/9

(e/L)

2 10 < Gr < 10

(2. 31)
(2. 32)

- E. I. M. VAN DER HELD et J. G. A. DE GRAAF [67] proposent :


- Pour des plans horizontaux, courant calorifique ascendant :
Nu = 1
Nu = 0,507 Gr

Gr < 2000
0,4

(2. 33)

2000 < Gr < 50000


4

Nu = 3,8

5 10 < Gr < 2 10

Nu = 0,0426 Gr

0,37

Gr > 2 10

(2. 34)
(2. 35)
(2. 36)

- Pour des plans inclins de 45, courant calorifique ascendant :


3

Nu =1
Nu = 0,0503 Gr
Nu = 0,0372 Gr

(2. 37)

Gr < 4 10
0,37

4 10 < Gr <5 10

0,37

Gr > 5 10

(2. 38)

(2. 39)

- Plans verticaux :
3

Nu =1
Nu = 0,0384 Gr
Nu = 0,0317 Gr

Gr < 7 10
0,37
0,37

(2. 40)

10 < Gr < 8 10

(2. 41)

Gr > 2 10

(2. 42)

En 1954, lagence de financement des maisons et du logement Washington publie larticle


n32 avec les corrlations suivantes :
- Plans horizontaux, courant calorifique ascendant :
0,281

Nu = 0,168 (GrPr)

10 < Gr < 10

56

(2.43)

- Plans 45, courant calorifique ascendant :


0,31

Nu = 0,102 (GrPr)

10 < Gr < 10

(2.44)

- Plans verticaux :
0,381

Nu = 0,0369(GrPr)

0,327

Nu = 0,0685 (GrPr)

1,5 10 < Gr < 1,5 10


5

(2.45)

1,5 10 < Gr <10

(2.46)

Daprs Tabor [7], les rsultats du rapport prcdent taient satisfaisants quand cest appliqu
de grandes surfaces.
Comme Jakob [67], des auteurs font apparatre le rapport de forme et langle dinclinaison des
cavits sur lhorizontale.
- NEWELL M. E and F. W. SCHMIDT [121] donnent les rsultats suivants :
Nu = 0,0547 Gr
Nu = 0,155 Gr

0,397

4 10 < Gr <1,4 10 et un rapport de forme gal un(e/L=1)

0,315

(e/L)

-0,265

2,5< e/L< 20

4 10 <Gr <1,4 10

(2.47)
(2.48)

Pour les cavits inclines il ne semble pas que le problme soit aussi simple que celui prvu
par Van Der Held et De Graaf [67] qui prconisaient, pour le calcul du transfert thermique
dans les cavits dair obliques, dinterpoler entre les positions horizontales et verticales si
5

Gr >10 et pour 5 10 < Gr <6 10 dinterpoler entre 20 et 70.


- CATTON, AYYASWAMY ET CLEVER [7] montrent que le nombre de Nusselt dpend
du rapport de forme et de langle dinclinaison. Ils proposent une corrlation de la forme :
Nu = C Ra

0,29

Ra >10

(2.49)

Pratiquement la mme pour toutes les inclinaisons.


- YANG, K. T. ; NOVOTNY, J. L.; CHENG,Y. S. [7] : Ces chercheurs ont tudi le transfert
thermique par convection naturelle partir dune plaque plane verticale non- isotherme
immerge dans un environnement stratifi en temprature. Des calculs numriques importants
bass sur des solutions de similarit ont t mens pour un large domaine de distributions de
tempratures paritales et ambiantes des nombres de Prandtl entre 0,1 et 20. On a aussi
considr les cas limites du nombre de Prandtl tendant vers zro ou vers linfini. Leffet relatif
des distributions de temprature individuelle a t discut en dtail. On tudie de prs le
comportement du renversement de lcoulement et du dficit en temprature trouv dans
dautres tudes relatives des tempratures ambiantes non- uniformes. On montre aussi que
des approximations bases sur la diffrence de temprature locale peuvent introduire de
grandes erreurs dans lestimation des flux thermiques superficiels. Bien que la valeur de cette
57

erreur dpende de lendroit considr, le procd de calcul est clairement discut.


- INABA. H. [68] : Il a tudi exprimentalement le mouvement de convection naturelle et le
transfert thermique dans une couche dair rectangulaire et inclin, avec deux frontires
rigides, opposes, isothermes des tempratures diffrentes, pour des angles dinclinaison
entre 0 et 180, plusieurs facteurs de forme (hauteur sur largeur de la cavit : L/e) entre 5 et
3

83 et des nombres de Rayleigh Raw = 1,2 10 - 2 10 .


Des configurations dcoulements sont visualises pour diffrents facteurs mentionns dans
larticle. Le profil de temprature est aussi donn entre les deux plaques en fonction de langle
dinclinaison. Des formules adimensionnelles donnant le flux thermique transfr travers la
couche dair sont proposes :
(X-Y)
(Y-Z)
Z
X

Figure.2.3. Schma reprsentatif de l'exprience d'Inaba


3

- Pour 0 60, en rgime laminaire (6 10 < Ra cos 4 10 ),


Nu = 0,199(Ra cos)

0,258

(2.50)

en rgime turbulent (4 10 < Ra cos),

Nu = 0,0785(Ra cos)
3

0,33

(2.51)

- Pour 60 120 (rgime laminaire), (5 10 Ra sin 1,2 10 et 5 L/e 83)


-0,21

Nu = 0,271 (L/e)

0,250

(Ra sin)

(2.52)

58

2. 3. Remarques
A la suite de cette tude, on remarque que le coefficient de transfert thermique est
maximal, angles dinclinaison trs faibles, du fait des nombreux passages trs rapides entre
les plaques. Lorsque langle augmente, on obtient un coulement unicellulaire, valable pour le
dispositif vertical. Corrlativement, la chute du coefficient de transfert thermique est estime
environ 30% par rapport au dispositif horizontal. Si langle dinclinaison est encore
augment, la part de la convection au transfert de chaleur diminue jusqu obtenir de la
conduction pure lorsque lappareil est horizontal et chauff par en haut.
Il semble que lon nobserve pas de minimum relatif aux environs de 90 pour le nombre de
Nu, bien que tous les auteurs ne soient pas en accord avec cette conclusion.
II.2.2. Transfert de masse :
Le mcanisme du transfert de masse, de mme que celui du transfert de chaleur,
sexplique par le fait que la masse peut tre transfre non seulement par un mouvement
molculaire alatoire dans des fluides au repos ou en coulement laminaire (diffusion
molculaire), mais galement par des courants tourbillonnants dans des fluides en coulement
turbulent.
Le premier cas est analogue au transfert de chaleur par conduction, ce mouvement est
dcrit par la loi de Fick, le flux massique dun constituant du mlange dans une direction n
donne, est proportionnel au gradient de concentration qui provoqu le mouvement, si C est la
concentration du constituant considr (kg/ m3) , et D le dbit massique a travers un lment
de surface ds normale a la direction n , la loi de Fick sexprime par la relation :
D = DC

C
ds
n

(kg/s)

(2.53)

DC : Le coefficient de diffusion molculaire, il sexprime en m/s comme la diffusivit


thermique.
Le deuxime cas est analogue au transfert de chaleur par convection, On distingue
deux types de transfert de masse par convection (convection force et la convection libre), le
phnomne sexprime par la relation suivant :
D = KS C

(Kg/s)

K est le coefficient de transfert de masse relatif a la concentration, il sexprime en m/s.

59

(2.54)

II.2.3. Transferts simultans de chaleur et de matire.


Les effets des forces de gravitation dus des gradients de concentration (exemple :
vapeur deau dans lair), peuvent revtir autant dimportance dans la gnration du
mouvement que les effets dus aux seuls gradients thermiques.
II.2.3.1. Transfert de chaleur lors de lvaporation.
Lvaporation de leau se compose de deux phnomnes, le premier est le moteur de
lopration, et le deuxime nest quune consquence savoir [69]:
Dans le premier temps le gradient de pression partielle provoque le dplacement des
molcules de vapeur deau cest la diffusion en phase gazeuse.
Dans le deuxime temps, au niveau de linterface eau-air la transformation liquidevapeur a lieu afin de maintenir lquilibre entre leau liquide et sa vapeur qui est perturbe par
le mouvement de diffusion. Ce phnomne est la vaporisation.
La vaporisation saccompagne gnralement de la formation de la vapeur dans le
liquide qui atteint une temprature un peu suprieure celle de saturation du mme liquide
pression considre.
Lcart de temprature entre leau et lair produit simultanment un transfert de
chaleur, appel transfert de chaleur sensible et un transfert de masse accompagn dun
transfert de chaleur, appel transfert de chaleur latente. Pour caractriser ces changes sur un
lment de surface liquide, on introduit des coefficients de transfert dfinis par les relations
suivantes :

Transfert de chaleur sensible :

dq s = h(Tw T0 )dS

(2.55)

Transfert de masse :
dm& = hcc (c w c 0 )dS

(2.56)

Avec :
dm& : Dbit deau vapore sur la surface du liquide (kg / s ) .

hcc : Coefficient de transfert de masse, relatif la concentration ( m 2 / s ) .


cw.0 : Concentration en vapeur deau (kg / s ) .
Comme la concentration est lie la pression partielle Pv , on a la relation :

60

dm& =

hcc
(Psat (Tw ) Pv 0 )dS
Rv T

(2.57)

Ce transfert de masse saccompagne d'un transfert de chaleur latente dq L dfini par la


relation :
dq L = Lv (Tw )dm& = Lv (Tw )

hcc
(Psat (Tw ) Pv 0 )dS
RT

(2.58)

La puissance totale change entre lair et leau est donc :

dqT = dq s + dq L

(2.59)

dqT = h(Tw T0 ) + Lv (Tw ) cc (Psat (Tw ) Pv 0 )dS


RT

(2.60)

II.2.3.2. Transfert de chaleur lors de la condensation :

Le passage dune substance de ltat gazeux (vapeur) ltat liquide est appel
condensation.
Si une vapeur a ltat (Pw, T) vient en contact avec une paroi dont la temprature Tp infrieur
a la temprature de saturation Tsat (Pw) , une certaine masse du liquide se dpose sur la paroi
froide en deux mthodes, soit en film ou en gouttes.
II.2.3.2.1. Condensation en gouttes :

Si la tension superficielle du liquide est suffisante pour que le liquide ne mouille pas
la paroi (ceci peut tre obtenu laide daddition de produits anti-mouillants et dun polissage
de la paroi), il va avoir formation de gouttes qui vont grossir puis se dtacher de la paroi,
librant celle-ci pour une nouvelle phase de condensation sans barrire thermique. Lintrt
majeur de la condensation en gouttes rside dans le

fait quelle permet dobtenir des

coefficients de transfert leve de lordre de 100000 W/m C, la condensation en goutte ne


se produit quen prsence dune surface hydrophobe, plusieurs mthodes sont utilises dans ce
but :
-

Introduction dans la phase vapeur dun produit organique hydrophobe.

Dpt sur la plaque de condensation dun produit de mme type sous forme liquide.

Revtement de la surface par un matriau hydrophobe solide dou dune bonne


adhrence sur le mtal support.

61

II.2.3.2.2. Condensation en film sur une paroi verticale (quation de Nusselt).

Le modle thorique fondamental de ce processus a t tabli par Nusselt en 1916, sur


la base des hypothses suivantes [70, 71]:

La vapeur est pure, au repos, sature la temprature de la saturation Tsat

correspondant la pression dalimentation Pv de lenceinte.

La temprature T p de la paroi est constante sur toute sa surface et le

phnomne est permanent (les paramtres en chaque point sont indpendants du temps)

Le film liquide scoule vers le bas sous leffet de la force de pesanteur et son

paisseur reste suffisamment faible pour que le rgime dcoulement dans le film soit
laminaire.

En se condensant, la vapeur libre sa chaleur latente de vaporisation et le

liquide form est refroidi une temprature infrieure Tsat . La chaleur ainsi dgage se
transmet par conduction travers le film.
Si le liquide mouille la surface de condensation, la condensation forme un filme continu, pour
que la condensation se poursuive, il faut que la chaleur latent dgage puisse se transmettre
la paroi froide travers la pellicule liquide, le paramtre gouvernant lchange sera alors la
conductivit thermique de ce filme qui est faible, donc on a un coefficient de transfert de
lordre de 1000 10000 W/ m C.

ex
dy

mx

d mx

dx

mx + d mx

Figure.2.4. Croissance du film sur une paroi verticale

62

Le volume 1dxdy est en quilibre sous leffet de la force de pesanteur (diminue de la


pousse dArchimde due la vapeur) et des contraintes tangentielles de viscosit. On a donc
selon laxe X :

( l v )gLdxdy + l Ldx dU

dy y + dy

dU
=0
l Ldx
dy y

(2.61)

Do :

d 2U
dy
Le volume

l v
g
l

1dxdy est en quilibre sous leffet de la force de pesanteur (diminue de

la pousse dArchimde due la vapeur) et des contraintes tangentielles de viscosit. On a


donc selon laxe X :

dy y + dy

( l v )gLdxdy + l Ldx dU

dU
=0
l Ldx
dy y

(2.62)

Do :

d 2U
dy

l v
g
l

(2.63)

Les indices l et v se rfrant respectivement aux phases liquide et vapeur.


Compte tenu des conditions dU = 0 pour y = e x (contrainte tangentielle nulle la
dy

surface du film) et U = 0 pour y = 0 , on trouve le profil de vitesse dans le film du condensat.


On en tire le dbit massique m& x par unit de largeur de paroi :
m& x = g l

( l v )
3 l

e x3

(2.64)

La masse du condensat dm& x , forme sur lintervalle dx , entrane donc un


accroissement de x , dpaisseur du film, tel que :

( v ) 2 de x
dm& x
= g l l
ex
dx
l
dx

(2.65)

Le dgagement de chaleur correspond m& x est gal :

dQ = L'v dm& x

(2.66)

Avec :

Lv' = Lv + 0.68 C p (T sat T p )

[72]

63

(2.67)

Lv : dsignant la chaleur latente de vaporisation de la vapeur considre kJ / kg .


Cette quantit de chaleur se transmet intgralement la paroi, soit :
dm& x
dQ l
= (Tsat T p ) = L'v
dS e x
dx

(2.68)

Llimination de dm& x entre les relations (2.65) et (2.68) donne lexpression suivante de
lpaisseur (ex ) labscisse x (pour une largeur gale lunit).

4 l l x Tsat T p
* ex =
g ( )L'
l
l
v
v

(2.69)

T(sat )

T
Tp

x
ex

Figure.2.5. Profils de vitesse et temprature

Le coefficient local dchange est gal :

l g l ( l v )L'v 3l
hx =
=
e x 4 l x Tsat T p

(2.70)

Remarquons que le terme 0,68C p (Tsat T p ) qui apparat dans lexpression de L'v
correspond au refroidissement du condensat une temprature infrieure Tsat .
La valeur moyenne h du coefficient dchange pour une vapeur se condensant sur
une paroi dhauteur H est gale a :

64

g ( v ) 3l L v 1 4
h = 0.943 l l

l ( T ( sat ) Tp ) H

(W/ m2 k)

(2.71)

Cas dune plaque plane incline dun angle ( ) par rapport lhorizontale.

En ce qui concerne la condensation sur une plaque plane incline dun angle ( ) par
rapport lhorizontal (applicable dans notre cas la vitre du distillateur double pente effet
de serre), il suffit de remplacer la force de pesanteur par sa composante suivant laxe x
comme le montre la figure (2.6).
Tsat
Plaque
Tp
g sin
ex paisseur de condensat

Figure.2.6. Condensation en film d'un fluide sur une paroi incline.

Dans ce cas on aura :

U=

( l v )
l

g sin ( ) e x y y 2
2

(2.72)

Et:
m& x =

l ( l v )
g sin ( )e x3
3 l

4 l x Tsat T p

ex =
( )g sin ( )L'
v
v
l l

(2.73)

(2.74)

65

l ( l v )g sin ( )L'v 3l

hx =
=

ex
4 l x Tsat T p

(2.75)

L'air humide existe entre les deux composantes du distillateur, l'vaporateur (plaque
noire) et le condenseur (la vitre). Le transfert de chaleur et de masse l'intrieur du
distillateur solaire effet de serre est le produit de l'vaporation de l'eau saumtre et de la
condensation de vapeur d'eau.
II.2.3.3. Convection naturelle thermique et matriel :

Si, en outre, de leau svapore de la paroi chaude et se condense sur la paroi froide,
ce grand mouvement de circulation transport des molcules deau dune paroi a lautre, en
plus de la convection naturelle thermique, il existe un phnomne de convection naturelle
matriel d au fait que la masse volumique de la vapeur deau est infrieur a celle de lair.
Ainsi, au voisinage de la paroi chaude, la vapeur deau plus lgre que lair slve ; elle
descend au contraire au voisinage de la paroi froide. Il existe peu de publications
concernant ce phnomne

trs complexe et peu de conclusion dtude thorique ou

exprimentales, le seul cas pu tudier est celui de la plaque verticale isotherme.


Somerse [65] est le premier chercheur tudier les effets combins de chaleur et de
masse le long dune plaque verticale isotherme, il a obtenu lexpression suivante pour
Pr =Sc :

Nu = 0.38 ( GrT + GrM

14

(2.76)

G rT , G rM : Les nombres de Grashof thermique et massique respectivement.


G rM =

ge3

Ym =

ge3 a

x 0 .3 7 9 Y e

(2.77)

La valeur de Grashof massique est dveloppe dans lannexe


Mather [65] a obtenu, pour le mme problme en ngligeant les thermes dinertie :

Nu = 0.67 GrT +

Pr
GrM
Sc

14

. Pr 1 4

(2.78)

Montheith [65] a obtenu, en considrant lair sec et lair humide comme des gaz
parfaits, que les rsultats de la convection thermique pure sont applicables en remplaant
le nombre de Grashof thermique par la somme :

66

Gr = ( GrT + 1.1 GrM

(2.79)

II.3. Les Caractristiques principales dun distillateur solaire

Plusieurs grandeurs sont dfinies afin de caractriser la production d'eau de tels


distillateurs. On distingue: la production du distillat (rendement), l'efficacit globale et
interne, le rendement d'absorption, la performance et pression l'intrieur du distillateur.
II.3.1. La production du distillat

La production du distillat dun distillateur solaire, reprsente la quantit deau distille


produite, par mtre carr de surface dvaporation et par jour.
Le dbit de l'eau distille est donn par la relation suivante [73]:
md =

qe
L (Tw )

(2.80)

O:
qe : Le flux de chaleur utilis pour l'vaporation de leau ( J / s ) .
L(Tw ) : La chaleur latente de vaporisation de l'eau la temprature (Tw ) ( J / Kg ) .

II.3.2. L'efficacit

Cooper [74] a dfini deux types defficacits instantanes suivantes:


II.3.2.1. L'efficacit globale g:

L'efficacit globale est le rapport entre la quantit de chaleur utilise pour


l'vaporation par unit de temps et la quantit d'nergie globale incidente par unit de temps,
qui peut tre calcule par la formule suivante:

g (% ) =

Qe
100
G

(2.81)

O:
Qe : Chaleur d'vaporation par mtre carr durant la journe ( J / m 2 ) .
G : nergie solaire globale incidente reu sur une surface horizontale d'un mtre carr

pendant la mme journe ( J / m 2 ) .

67

II.3.2.2. L'efficacit interne i:

L'efficacit interne est le rapport entre la quantit de chaleur utilise pour l'vaporation
par unit de temps et la quantit d'nergie effectivement absorbe par la saumure et le plan
noir par unit de temps, elle se calcule comme suit:

i ( % ) =

Qe
100
t G

(2.82)

t G : Quantit de chaleur absorbe par l'eau et le plan noir durant la journe ( J ) .


t : Coefficient d'absorption effective du distillateur.
t : Partir de la radiation solaire qui est absorbe utilement (par l'eau et le plan noir) pour tre
ensuite utilise dans les diffrents phnomnes de transfert de chaleur partir de et vers l'eau.
O:

t = v w + v w f

(2.83)

v : Coefficient de transmission de la vitre.


w : Coefficient de transmission de l'eau.
w : Coefficient d'absorption de l'eau.
f : Coefficient d'absorption du fond du distillateur.
Le coefficient t

dpend de l'angle d'incidence du rayonnement incident par rapport la

vitre. Le tableau (2.1) donne les valeurs de rflexion, absorption et de transmission vis--vis
du rayonnement solaire pour les diffrentes parties d'un distillateur. Pour l'angle d'incidence
du rayonnement entre 0 et 30 t = 0.85 ).

68

Angle d'incidence du

0-30

45

60

Rflexion

5%

6%

10%

Absorption

5%

5%

5%

Transmission

90%

89%

85%

Rflexion

2%

3%

6%

Absorption

30%

30%

30%

Transmission

68%

67%

64%

Rflexion

5%

5%

5%

Absorption

95%

95%

95%

Transmission

0%

0%

0%

rayonnement en degrs
Vitre

Nappe d'eau

Fond du distillateur

Tableau.2.1. Rflexion, absorption et transmission vis--vis du rayonnement solaire pour

les diffrentes parties d'un distillateur.


II.3.3. Le rendement d'absorption:

Selon Cooper [27] le rendement d'absorption

(Rabs ) traduit la fraction d'nergie

solaire utilement absorbe par l'eau et le bac absorbant au cours d'une journe.
t

Rabs = t
t0

Q
dt
G

(2.84)

t0 , t ; Temps correspondants au lever du soleil et la dure d'ensoleillement.


Rabs : Rendement d'absorption.

Q : Flux solaire global reu sur une surface horizontale par mtre carr et par unit de temps.
G : nergie solaire globale reue dans la journe par unit de surface horizontale.

69

Q=

V

[24]
QT sin 1 + cos

2Ts
Ts
Ts

(2.85)

Ou encore
Q=


sin
[22]
7.2 10 T s
Ts

QT

(2.86)

V : est un nombre sans dimension, positif qui simule l'intermittence des nuages;

: Dure du jour;
Ts : Temps coul depuis le lever du soleil.
II.3.4. La performance:

Satcunanathan et Hansen [75] ont dfini deux types de facteurs de performance; un


facteur de performance brute (F.P.B) et un facteur de performance horaire (F.P.H).
F .P .B =

Quantit d'eau produite en de 24h


Quantit d'energie entre en de 24h

(2.87)

F .P .H =

Quantit d'eau produite en une heure


Quantit d'energie reue en une heure

(2.88)

Ces facteurs traduisent le rapport des quantits deau distille produites par le
distillateur sur lnergie reue par le distillateur.
II.3.5. Pression l'intrieur du distillateur:

La pression l'intrieur du distillateur est gale la pression atmosphrique puisque


les rigoles de rcupration de l'eau distille sont en communication avec les atmosphres
interne et externe.
II.3.6. Paramtres influant sur le fonctionnement du distillateur.

Les diffrents paramtres agissant sur le fonctionnement du distillateur solaire,


dpendent des facteurs [76]:
II.3.6.1. Paramtres externes :

Ces paramtres influent sur le fonctionnement et le rendement du distillateur, ils


dpendent des facteurs mtorologiques (rayonnement solaire, vitesse du vent, temprature
ambiante) et gographiques (la latitude, la longitude, et la hauteur de soleil).

70

1. Intensit du rayonnement solaire :

Ce facteur essentiel est une nergie rayonnante de courte longueur donde (0,17
4 m). Le maximum dintensit est obtenu pour la longueur donde 0,47 m dans le spectre
visible. Lintensit globale du rayonnement solaire arrivant aux confins de latmosphre sur
une surface perpendiculaire est constante et gale 1,35 kW/m. Cependant, lnergie arrivant
au voisinage de la surface terrestre est affaiblie par labsorption dune partie du rayonnement
par latmosphre.
Le coefficient de transmission est assez constant en cours danne et se situe entre 0,7
et 0,9. Il est dautant meilleur que lpaisseur de latmosphre est plus faible.
2. Vitesse du vent :

Lexistence des hautes et basses pressions est lorigine du vent, ce vent est
caractris par sa direction et la vitesse de la composante horizontale, cette vitesse joue un
rle important sur le fonctionnement du systme (leffet convectif sur la face externe de la
vitre et la plaque condenseur).
3. Temprature ambiante de l'air :

La valeur de cette temprature intervient pour la dtermination des changes


thermiques entre la partie interne du distillateur et le milieu extrieur.
4. Autres facteurs mtorologiques :

Lhumidit de lair et la pluviomtrie doivent tres prises en considration dans la


mesure o ces deux facteurs modifient le bilan thermique du distillateur.
II.3.6.2. Paramtres internes :
1. La couverture :

Elle est caractrise essentiellement par sa nature, sa transparence au rayonnement


solaire, son opacit au rayonnement infrarouge de grande longueur d'onde et sa rsistance
aux attaque du vent et des particules solides.
2. Les plaques :

Le choix de la matire des plaques dpend de la conductivit et linertie thermique de


la matire, de la rsistance l'oxydation par l'eau et de son cot. De plus les plaques
doivent tre mouillable sur ces faces vaporantes (par une lgre oxydation superficielle)
71

et non mouillable sur ces faces condensant (par revtement dun polymre fluor ou par
polissage gras).
Il sagit aussi dtudier linfluence des facteurs suivants sur lefficacit du systme :

Le calorifugeage de lappareil, soit les pertes calorifiques par rayonnement conduction


ou convection par les fuites.

Epaisseur du film deau vaporer.

La temprature de chaque plaque et la diffrence de temprature entre deux plaques.


3. Distance entre la saumtre et la vitre:

S. Satcunanathan et H. Phansen [75] ont constat que la performance du distillateur augmente


quand la distance eau saumtre-vitre diminue, ceci a t interprt par les travaux effectus
par d'autres chercheurs qui ont montr que les transferts de chaleur et de masse dans un
distillateur solaire utilisant l'effet de serre, ne se font qu'au niveau d'une mince couche
adjacente de la surface d'vaporation la surface de condensation, cette couche est de l'ordre
de 15 mm , tout le reste, constitue une couche appele couche Tampon, qui est une couche
ayant une temprature constante et ne participant pas aux diffrents transferts. Par consquent,
une augmentation de la hauteur, fait augmenter l'paisseur de la couche tampon qui tend
s'opposer aux changes entre la surface de condensation et la surface d'vaporation.
4. Epaisseur de l'eau distiller:

Etudier l'influence de ce paramtre revient considrer les effets d'accumulation


thermique sur la production du distillateur. La diffrence entre les distillateurs, petite et
grande paisseur de l'eau saumtre, est notable pour les distillateurs dont la base est isole
thermiquement. La production est dautant plus importante que lpaisseur est faible ; dautre
part, plus lpaisseur de l'eau saumtre est grande, plus longtemps dure la distillation aprs le
coucher du soleil [77,16,78,79].
5. Lemplacement et lorientation du distillateur:

Elle dpend essentiellement du fonctionnement du distillateur pendant la journe, mais


dpend du fonctionnement du distillateur pendant l'anne.

72

II.3.7. Les phnomnes physiques intervenant dans le distillateur.


1. Convection naturelle thermique et matrielle :

Cest le phnomne prpondrant intervenant dans le transport de chaleur et de


matire entre une plaque chaude et une plaque froide spares par un fluide (ici lair humide),
les paramtres intervenant dans ce phnomne sont :
les caractristiques gomtriques de la cellule, hauteur et paisseur entre plaques.
langle dinclinaison des plaques par apport au vecteur acclration de la pesanteur.
2. Capillarit :

La capillarit intervient avec lutilisation de film deau. Une bonne mouillabilit des
plaques est importante pour viter la cration de zones sches et pour une utilisation optimale
des surfaces vaporatoires. La capillarit est suffisante pour assurer un dbit liquide et une
dispersion rapide de leau dalimentation, cest ce qui permet au tissu dadhrer la paroi sur
toute la surface.
Les tempratures des films liquides sont gales la temprature de la paroi mtallique
aux contacts des films. Lauto-maintien du tissu sur la plaque vaporateur et labsence dair
linterface sont des avantages du film capillaire. Tout en tant satur, le tissu prsente une
moins grande paisseur deau, donc une plus faible inertie thermique lvaporation. Lorsque
le tissu sche par dfaut dalimentation, il reste gnralement coll la paroi par les sels
prcipits. Lorsquon alimente nouveau le distillateur, le film capillaire se reforme. Cette
rversibilit est prcieuse car elle dispense de dmonter lappareil chaque nouveau
dmarrage.
Dautre part le risque dapparition des zones sches est minimis pour les raisons
suivantes :
1. dispersion rapide de leau dalimentation grce au film capillaire.
2. diffusion de leau des zones moins sales vers les zones plus sales sous leffet du
gradient de concentration.

73

3. Le phnomne deffet de serre :

Cest la mthode la plus anciennement utilise pour retenir les calories apportes par
le soleil sur un corps. Une surface rceptrice reoit aux absorptions et rflexion prs, les
rayons du soleil travers un ou plusieurs vitrages de faible paisseur. Dans le cas dune seule
vitre, cette surface est peinte de manire a sapproche le plus possible du corps noire, elle
absorbe le rayonnement solaire transmis schauffe et puis rayonne dans linfrarouge.
Ces rayons infrarouges mis arrive sur la vitre, lame de verre dont la proprit classique est
dtre transparente aux courtes longueurs dondes (celle de soleil) et de revenir comme une
vritable paroi opaque pour les rayons infrarouges ( > 3m) issus du corps chauff, la vitre
absorbe donc les rayons infrarouges mis et son tour schauffe puis irradier peu prs
autant par ses deux faces. La surface rceptrice recevra par consquent, le rayonnement
solaire augment peu prs de la moitie du rayonnement de couvercle, cest le principe de
leffet de serre.

74

II.4 Bilans Energtiques.


II.4.1. Bilan nergtique du distillateur solaire effet de serre
II.4.1.1. Principe de fonctionnement.

Le plus commun des distillateurs nergie solaire est le distillateur de type effet de
serre. Celui-ci est de conception fort simple. De leau sale est place dans le fond dun
bassin, gnralement peint en noire pour une meilleure absorptivit. Ce dernier est couvert
dun matriau transparent. Plexiglas ou vitre. Le rayonnement solaire, passant travers la
vitre fait vaporer leau. Elle vient ensuite se condenser sur la vitre incline de quelque degrs
pour permettre au distillat condens de ruisseler par gravit jusqu un bac de rcupration.
Ces types de distillateurs peuvent donner entre 1 et 8 litres par jour et par mtre carr de
capteur (L/m.j) dpendant de la saison, de la latitude et du degr doptimisation du capteur.
II.4.1.2. Hypothses.

Le problme physique consiste dterminer, en fonction des paramtres


mtorologiques (externes) et de celui du distillateur (internes), lvolution en fonction du
temps des diffrentes tempratures, de la quantit deau distille et du rendement du
distillateur.
Dans le but de rendre le modle mathmatique accessible, nous devons prendre en
considration les hypothses simplificatrices suivantes :
1. Les tempratures des faces intrieure et extrieure de la vitre, de la saumure, de
labsorbeur, et de lisolant sont tous uniformes.
2. La couche d'eau au-dessus de labsorbeur est assez mince, afin que la temprature du
fluide au-dessus de la plaque (absorbeur) soit presque la mme que celle de
labsorbeur.
3. La plaque de labsorbeur est trs mince, et son inertie thermique est nglige.
4. Au dbut de l'exprience, les tempratures de toutes les surfaces sont gales la
temprature ambiante.
5. On nglige les ondes courtes rflchies parce quelles nont aucun effet sur la
formation de la vapeur sur la condensation.
6. Les pertes latrales du distillateur sont ngligeables.
7. La saumure dans la plaque est statique.
8. Les proprits physiques des matriaux sont considres constantes.

75

Figure.2.7. Les diffrents transferts thermiques dans le distillateur effet de serre.

II.4.1.3. Les diffrents transferts thermiques dans le distillateur effet de serre


1. Lnergie solaire incidente sur la vitre :

Lnergie solaire incidente est distribue sur un intervalle de longueur donde


0,17 4 m [4].
Lnergie solaire totale incidente par jour est la quantit du rayonnement rassemble
par une surface horizontale pendant les heures de la lumire du soleil [80].

(W / m )

G = q s (t )dt

(2.89)

2. Lnergie solaire transmise travers la vitre :

Lnergie transmise travers la vitre dpend de la transmisivit du verre utilis.


Lintervalle de transmisivit est de70 95 % pour les diffrents types de verre [80]. Par
consquent, la quantit dnergie solaire qui traverse le verre et la surface de leau est :

76

(W / m )

Qt = g G

(2.90)

g : Coefficient de transmission de la vitre.


3. Transfert de chaleur interne par rayonnement (eau-vitre) :

Le flux dchange thermique par rayonnement entre leau saumtre et la vitre se


calcule par la formule suivante [80, 81]:

(W / m )

Q r ,wg = F (Tw 4 T gi 4 )

(2.91)

F : est le facteur de forme, F = 0.8

: Constante de Stefan Boltzmann, = 5.67 108 W / m 2 K 4


Et :
Q r ,wg = hr ,wg (Tw T gi )

(2.92)

Q r ,wg = 0.8 (Tw2 + T gi2 ) (Tw + T gi )(Tw T gi )

(2.93)

Donc :

D'o

hr ,wg = 0.8 (Tw2 + T gi2 ) (Tw +T gi )

(W

/ m 2 C )

(2.94)

hr ,wg : Coefficient de transfert thermique par rayonnement (W / m 2 C ) .

4. Transfert de chaleur interne par convection naturelle (eau-vitre) :

Lexpression de lquation de chaleur par convection en rgime turbulent est :

(W / m )

Qc ,wg = hc ,wg (Tw T gi )

(2.95)

Le flux de chaleur dchange thermique par convection entre leau saumtre et la vitre
est dfini par Dunkle [74, 18] est:
Qc ,wg

Pw Pgi

= 0.884 (Tw T gi ) +
(Tw + 273.15)
3
268.9 10 Pw

(T

T gi )

(2.96)

Cette expression est valable pour le transfert convectif de chaleur entre deux parois
parallles et infinies, mais dans notre cas, la vitre est incline dun angle . Donc, lquation
de transfert de chaleur interne par convection devient [59, 60]:
Qc ,wg

Pw Pgi
1 + cos
= 0.884 (Tw T gi ) +
+
T
273.15
(
)

w
268.9 103 Pw
2

D'o:

77

(T

T gi )

(2.97)

hc ,wg

Pw Pgi
1 + cos
= 0.884 (Tw T gi ) +
(Tw + 273.15)
3
268.9 10 Pw
2

(2.98)

hc ,wg : Coefficient dchange thermique par convection interne (W / m 2 C ) .

5. Lnergie transfre par vaporation et condensation (eau-vitre) :

Le transfert dnergie, dans ce cas, dpend de la quantit deau transfre du bassin du


distillateur vers la vitre.
Lexpression du flux de chaleur transport par vaporation est [73, 82]:

(W

Qe ,wg = mw. Lv

/m2)

(2.99)

Dunkle propose la quantit de chaleur transporte par vaporation comme suit [74,18]:

Qe ,wg = 16.276 103 qc ,wg

Pw Pgi

(W

Tw T gi

/m2)

(2.100)

he ,wg : Coefficient dchange thermique par vaporation (W / m 2 C ) .

6. Transfert de chaleur par convection lextrieur du distillateur (vitre-ambiant) :

L'intensit de cet change dpend de la vitesse du vent et dpend trs faiblement de


l'inclinaison de la vitre. On a coutume d'utiliser pour le coefficient d'change
" hc , ga "lexpression [77, 16, 82, 83]:

(W

hc , ga = 5.7 + 3.8 V

/ m 2 C )

(2.101)

V : Vitesse du vent ( m / s )

Donc la perte de chaleur par convection entre le verre et l'extrieur est donne par :

(W / m )

Qc , ga = hc , ga (T ge T a )

(2.102)

7. Transfert de chaleur par rayonnement lextrieur de distillateur (vitre-ambiant) :

Le transfert de chaleur par rayonnement dans ce cas dpend de la temprature du ciel


clair.
Le coefficient d'change hr , ga est donn par la loi de Stefan; dans ce cas, on fixe l'missivit
du ciel comme gale 1 et sa temprature Tsky gale une fonction de la temprature de lair
ambiante et le facteur de forme F1 2 est gale 1, avec:

78

2
hr , ga = g (T g2 +T sky
) (T g +T sky )

(W

/ m 2 C )

T sky = 0.0552T a1.5 [77, 85, 88]

(2.103)
(2.104)

O Tsky et Ta en Kelvin.
Une autre relation utilise est donne par Whillier (1967) [83, 84]:
Tsky = Ta 12

(2.105)

La perte dnergie par rayonnement lextrieur du distillateur solaire est donne par
la relation suivante :

(W / m )

4
Q r , ga = g (T ge4 T sky
)

Q r , ga = g T ge4 (T a 12 )

(2.106)
(2.107)

g = 0.9 [81, 85]


8. Lchange par conduction entre lintrieur et lextrieur de la vitre :

Dans la vitre, il y a un mcanisme de transfert de chaleur par conduction entre la face


extrieure et la face intrieure de la vitre, qcd tel que :
Qcd =

g
e

(T

gi

(W / m )

T ge )

(2.108)

e : paisseur de la vitre.

g : Conductivit thermique de la vitre.


9. Perte de chaleur par conduction travers le bassin :

Il y a une petite quantit de chaleur change entre le bassin et lisolant. Cette quantit
est donne par lexpression suivante :
Qcb =

b
x

(W / m )

(T b T i )

(2.109)

10. Lnergie apporte dans leau de lalimentation froide :

Le niveau deau au-dessus de la plaque de labsorbeur est maintenu constant. La


masse dafflux de leau tout instant est gale au taux de masse dvaporation sous condition
du rgime permanent. Donc lnergie apporte avec leau de lalimentation est [86]:
Q in = mw C pw (Tw T fw

(W / m )

79

(2.110)

11. Lnergie transmise par le distillat :

Le flux de chaleur perdue par le distillat est proportionnel la quantit deau distille
en rgime permanent et peut tre exprim comme suit [86]:

(W

Qout = mw C pw (T dist T a )

/m2)

(2.111)

Pertes par rflexion et par absorption au niveau de la vitre :

Lnergie solaire incidente nest pas totalement transmise lintrieur du distillateur,


une faible quantit est rflchie vers latmosphre et une partie est absorbe par la vitre, tel
que [87]:

(W

G = Qt + Q r + Q a

/m2)

(2.112)

12. Le coefficient dabsorption : Le coefficient dabsorption pour les diffrents types de

matires transparentes est de 5-20% de lnergie totale incidente, donc lnergie solaire
absorbe est donne par :
Qa = gG

(W

/m2)

(2.113)

(W

/m2)

(2.114)

g : Coefficient dabsorption de la vitre.


13. Lnergie solaire rflchie : Elle sexprime par :

Q r = gG

g : Coefficient de rflexion de la vitre.

Lnergie absorbe et lnergie rflchie par leau au-dessus de la plaque de


labsorbeur :

Lnergie solaire transmise lintrieur du distillateur est lnergie incidente sur la


surface de leau. Une faible partie de cette nergie est absorbe par leau et l'autre est
rflchi.
Lnergie incidente sur la surface de leau est [86]:
Q iw = Qt = g G

(W / m )

(2.115)

(W / m )

(2.116)

14. Lnergie absorbe par leau : Elle sexprime par :

Q aw ' = w g G

w : Coefficient dabsorption de leau.


15. Lnergie rflchie par leau : est donne par la relation suivante :

(W / m )

Q rw ' = w g G

w : Coefficient de rflexion de leau.


80

(2.117)

16. Transfert dnergie par convection entre leau et labsorbeur :

Ce transfert de chaleur est d la diffrence de tempratures entre leau et labsorbeur.


Cette quantit est donne par l'expression suivante [86]:
Qc ,wb = hc ,wb (T b Tw

(W / m )

(2.118)

17. Transfert de chaleur par rayonnement entre les faces intrieures (Nord-sud) de la
vitre du distillateur :

La quantit de chaleur change entre la face intrieure de la vitre incline vers le


Nord et la face intrieure incline vers le Sud est donne par la relation suivante [88]:
Q rg = g (T gi4 1 T gi4 2 )

(W / m )

(2.119)

hrg = g (T gi2 1 +T gi2 2 ) (T gi 1 + T gi 2 )

(W

(2.120)

Et
/ m 2 C )

18. Transfert de chaleur par rayonnement entre lisolant et lambiance :

La quantit de chaleur par rayonnement entre lisolant et lambiance se calcule comme


suit [87]:
Q r ,ia = i (T ie4 T a4 )

(W / m )

(2.121)

hr ,ia = i (T ie2 + T a2 ) (T ie +T a )

(W

(2.122)

Et :
/ m 2 C )

19. Transfert de chaleur par convection entre lisolant et lambiance :

La quantit de chaleur par convection naturelle entre lisolant et lambiance est donne
par [87]:

(W / m )

Qc ,ia = hc ,ia (T ie T a )

(2.123)

20. Lnergie absorbe par labsorbeur :

Labsorbeur absorbe une faible quantit dnergie qui lui est transmise par leau. Cette
quantit est donne par la relation suivante :

(W / m )

Q ab = bw g G

(2.124)

21. Lnergie absorbe par lisolant :

Lisolant absorbe une faible quantit dnergie qui lui est transmise par labsorbeur.
Cette quantit est:

(W / m )
2

Q ai = i bw g G

81

(2.125)

II.4.1.4. Bilan thermique du distillateur solaire effet de serre :

Les quations ont t tablies selon la loi suivante :

(W

N
M i dT i
= Q ij
S i dt
i =1

C pi

/m2)

(2.126)

On considre cinq niveaux dans le distillateur solaire effet de serre :

Le premier niveau : la face extrieure de la vitre :

C pg

(2.127)

M g dT gi
Sg

dt

= Qe ,wg + Qc ,wg + Q r ,wg Qcd

(W

/m2)

(2.128)

M w dTw
= w g G + Qc ,wb Qe , gw Qc , gw Q r , gw Q in Qout (W / m 2 ) (2.129)
S w dt

Le quatrime niveau : la plaque de labsorbeur :

C pb

dt

/m2)

Le troisime niveau : la surface de leau :

C pw

Sg

(W

= g G + Qcd Q r , ga Qc , ga

Le deuxime niveau : la face intrieure de la vitre :

C pg

M g dT ge

M b dT b
= bw g G Qcb Qc ,wb
S b dt

(W

/m2)

(2.130)

(W

/m2)

(2.131)

Le cinquime niveau : lisolant :

C pi

M i dT i
= i bw g G + Qcb Q r ,ia Qc ,ia
S i dt

II.4.1.5. Analogie lectrique :

Le tableau.2.2 comparatif ci-dessous rsume les analogies entre la loi de Fourier de


diffusion thermique et la loi dOhm lectrocintique.
Ce tableau met en vidence les correspondances entre les grandeurs :
Grandeur thermique
Temprature T
Flux thermique Q
Densit de flux thermique

Grandeur lectrique
Potentiel lectrique V
Courant lectrique I
Densit de courant lectrique j
Rsistance lectrique R
Conductivit lectrique
Capacit lectrique C

Rsistance thermique R
Conductivit thermique
Capacit thermique C

Tableau.2.2. Reprsentation des analogies lectriques.

82

La densit du flux de chaleur chang entre un point de temprature T1 et un autre


point la temprature T2 qui est semblable la loi dOhm qui autorise les analogies entre les
grandeurs thermiques et lectriques, peut scrire sous la forme suivante :

(W

Q21 = h21S (T2 T1 )

/m2)

(2.132)

Tell que:

R=

(2.133)

h21

1
hc , ga

1
hr , ga

M g dT ge

C pg

Sg

gG

Tge

dt

g
C pg

M g dT gi
Sg

gG

Tgi

dt
1

hc ,wg

he ,wg

hr ,wg
Tw

M w dTw
S w dt

C pw

Milieu extrieur

Intrieur du distillateur
Mlange (air-vapeur)

w g G
Saumure

1
hc ,wb

C pb

M b dT b
S b dt

Tb

b w g G

Isolant

b
C pi

Ti

M i dT i
S i dt

i b w g G
1
hc ,ia

1
hr ,ia

Figure.2.8. Reprsentation de l'analogie lectrique.

83

Milieu extrieur

II.4.2. Bilan nergtique du distillateur film capillaire :


II.4.2.1. Principe de fonctionnement.

Considrons un mince film deau sale ruisselant travers un tissu trs fin coll une
plaque mtallique incline. Le tissu, qui se trouve imbib deau, est coll la plaque grce
aux forces interfaciales et forme donc le film capillaire. La formation du film capillaire tend
minimiser linertie thermique et favorise donc le transfert thermique.
La premire plaque incline a pour vis--vis une plaque identique dispose quelques
centimtres et les bords sont colmats afin de rendre lensemble tanche. Cette plaque est
soumise au rayonnement solaire, qui permet lchauffement et lvaporation du film
capillaire. La vapeur se condense sur la plaque froide et lon recueille au bas de celle-ci de
leau distille.

Plaque vaporante.
Alimentation
en eau sale

Plaque condensant.
La vitre

Saumure

Distillat

Figure.2.9. Distillateur solaire a filme capillaire a un seul tage

On remarque que la chaleur de condensation de la vapeur est alors perdue sur la plaque
froide. On peut imaginer un dispositif o cette nergie est rcupre et utilise pour rchauffer
un autre film deau saumtre, scoulant sur lautre face.

84

Ta

Qr(g)

Qc (g )

g G (La vitre)
Tg

ab g G

gG

Cg

Qv (0)
Q c (0)

Q br

ab g G
T ab

T br

C ab

(Labsorbeur
vaporateur)

Q e (1)

Q
T d is

Q c (1)
d is

Cc

Tc
Q r (2)

(Condenseur)

Q c (2)

Ta
Figure.2.10. Schma lectrique quivalent

Ce distillateur offre aussi la possibilit dassocier, en srie, plusieurs tages


paralllpipdiques de deux six tages (Figure.2.9), gomtriquement identiques. Il
constitue une srie thermique, cest--dire que la chaleur dgage par la condensation de la
vapeur sur une face de la paroi, sert lvaporation dun autre film deau saumtre ruisselant
sur lautre face de la mme paroi, ainsi la paroi condenseur du premier tage est une paroi
vaporateur du deuxime tage et la paroi condenseur du deuxime tage est une paroi
vaporateur du troisime tage etc., le rayonnement solaire, dans le cas dun appareil
six tages, par exemple, est utilis six fois de suite, ce qui traduit bien la dnomination :
distillateur multiple effets .

85

Alimentation en eau sale


Plaque absorbeurvaporateur

Plaque condenseur

La vitre
Saumure
Distillat

Figure.2.11. Distillateur solaire a filme capillaire multi tages

II.4.2.2. Hypothses.

La modlisation est faite sur la base des bilans thermique et massique au niveau de
chaque partie du systme, il faut connatre les diffrents coefficients dchange thermique et
massique des surfaces dchange. Dans le but de rendre le modle accessible, nous devons
prendre en considration les hypothses simplificatrices suivantes [4].
-

Les pertes de vapeur sont rduites en supposant que la cellule de distillation est tanche.
De mme les pertes thermiques par conduction sont aussi ngliges. Les parois latrales
sont supposes bien isoles thermiquement. Ceci leur assure une temprature voisine de
celle du mlange air- vapeur en vitant ainsi la condensation de la vapeur.

Les sels dissous nont aucune influence sur la chaleur change par la saumure. Ceci
laisse supposer que la capacit calorifique et la chaleur latente de vaporisation de la
saumure ne sont pas fonction de la concentration en sels.

Les pertes dues lextraction du distillat sont aussi ngliges.

Linertie thermique de la couverture est faible.

La temprature de chaque plaque est suppose uniforme ainsi que celle de la couverture
vitre.

La paroi de condensation est non mouillable.

L'eau vaporer, le concentrt et le distillat sont des films trs minces (capillaire). Donc
86

ils sont supposs ne prsenter aucune inertie thermique.


-

Les plaques sont quidistantes.

Les proprits physiques des plaques et de la vitre sont considres indpendantes de la


temprature et sont prises gales des valeurs moyennes.

Tg

Ta

Tab

2 (0) 15

Tc

(2)

16

(1)

Ta

12

17

13

14

Tbr , Dbr

Tdis , Ddis

Figure.2.12. les flux de chaleur changs dans le distillateur

Symbole

Dsignation
Flux rflchi.
Flux transmis par la vitre.
Flux par rayonnement.
Flux par convection.

11

10

Labsorbeur-vaporateur

La vitre

Tw , Dw

Flux par vaporation condensation


Flux absorb.
Flux massique
Flux incident.

87

Condenseur

II.4.2.3. Les diffrents transferts thermiques dans le distillateur film capillaire.


1. Intensit du rayonnement solaire :

Lnergie solaire totale incidente par jour est la quantit du rayonnement rassemble
par une surface horizontale pendant les heures de la lumire du soleil [86].

(W / m )

G = q s (t )dt

(2.134)

Les quantits dnergie gG, gG et gG sont respectivement les quantits dnergie absorb,
transmise et rflchir par la vitre.
2. Transfert de chaleur par convection lextrieure du distillateur (vitre-ambiant).

L'intensit de cet change dpend de la vitesse du vent et dpend trs faiblement


de l'inclinaison de la vitre. Daprs Duffie et Beckman [37], On a coutume d'utiliser pour le
coefficient d'change convectif entre la couverture et lextrieur par les expressions :

V : Vitesse du vent ( m / s )

hg a = 2.8 + 3V

: Si la vitesse du vent V 5m/s.

(W/m)

(2.135)

hg a = 6.15.V 0.8

: Si la vitesse du vent V>5m/s.

(W/m)

(2.136)

Donc la perte de chaleur par convection entre le verre et l'extrieur est donne par :

Q c ( g ) = h g a (T g T a )

(W/m)

(2.137)

3. Transfert de chaleur par rayonnement lextrieur de distillateur (vitre-ambiant).

Le transfert de chaleur par rayonnement dans ce cas dpend de la temprature du ciel


clair.
Le coefficient d'change hr , ga est donn par la loi de Stefan; dans ce cas, on fixe l'missivit
du ciel gale 1 et sa temprature Tsky gale une fonction de la temprature de lair
ambiante et le facteur de forme F1 2 est gale 1, avec:
2
hr , ga = g (T g2 +T sky
) (T g +T sky )

(W

T sky = 0.0552T a1.5 [21, 63, 64]

/ m 2 C )

(2.138)
(2.139)

O Tsky et Ta en Kelvin.

88

Un autre communment la relation utilise est donne par Whillier (1967) [37, 89]:
Tsky = Ta 12

(2.140)

La perte dnergie par rayonnement lextrieur du distillateur solaire est donne par la
relation suivante :

4
Qr ( g ) = g Tg4 Tsky

Qr ( g ) = g Tg4 (Ta 12)

(W / m 2 )

(2.141)

(W / m )

(2.142)

Avec

g = 0.9 [58, 63]


4. Lnergie rflchie, absorbe par labsorbeur-vaporateur.

Les quantits dnergie abgG et abgG sont respectivement les quantits dnergie absorbe
et rflchir par labsorbeur-vaporateur.
5. Lnergie transfre par rayonnement de labsorbeur-vaporateur vers la vitre Q r (0) .

Qr ( 0 ) = ab c Tab4 Tc4

Avec

ab g =

(W/m)

(2.143)

1
1
1

+ 1

ab g

ab g : Lmissivit globale entre la vitre et labsorbeur-vaporateur


6. Lnergie transfre par rayonnement de labsorbeur-vaporateur vers le
condenseur Q r (1) .

Qr (1) = ab g Tab4 Tg4

Avec

ab c =

(W/m)

1
1
1

+
ab c

ab c : Lmissivit globale entre labsorbeur-vaporateur et le condenseur

89

(2.144)

7. Lnergie transfre par convection entre le condenseur et lextrieur.

Qc ( 2) = hc a (Tc Ta )

(W/m)

(2.145)

8. Lnergie transfre par rayonnement entre le condenseur et lextrieur.


Qr ( 2) = c (Tc4 Ta4 )

(W/m)

(2.146)

9. La perte dnergie par la saumure concentre.

Qbr = Dbr C w (Tw Tbr )

(W/m)

(2.147)

(W/m)

(2.148)

10. La perte dnergie par le distillat.

Qdis = Ddis C w (Tc Tdis )

11. Transfert de chaleur par convection naturelle entre l'absorbeur- vaporateur et la


vitre.

Le flux thermique transfr de la paroi chaude (l'absorbeur-vaporateur) la paroi froide


(la vitre) par convection de lair sec est donn par la relation :
Qc ( 0 ) = hab g (Tab Tg )

(W/m)

(2.149)

O hab g est le coefficient de transfert thermique, qui sexprime en fonction des nombres
adimensionnels de Nusselt, Prandtl et Grashof, comme suit :

h ab g =

(W/m k)

Nu

(2.150)

Daprs Inaba [68], lexpression de Nusselt est donne par la relation suivante pour
des angles suprieurs 60, cest le cas de notre tude :

n
e
Nu = A (GrT .Pr.sin )
L

(2.151)

Donc:

hab g

e
= A
e L

(GrT . Pr .sin )

90

(W/m k)

(2.152)

DIFICAP

60

Figure.2.13. L'inclinaison du DIFICAP

Do le flux thermique transfr:


Qc (0)

e
= A
e L

(GrT .Pr.sin )

(T ab T g )

(W/m)

(2.153)

12. Transfert de chaleur et de masse par convection naturelle entre l'absorbeurvaporateur et le condenseur:

Rappelons que le transfert de vapeur deau de la paroi de l'vaporateur la paroi du


condenseur se fait par deux processus coupls. Par convection naturelle thermique du fait que
lair chaud plus lger slve le long de la paroi chaude (paroi vaporateur), et lair froid
descend le long de la paroi froide (paroi condensant), et par convection naturelle matrielle,
d au fait que la masse molaire de la vapeur deau est infrieure la masse molaire de lair.
Ainsi, au voisinage de la paroi chaude, un volume dair est remplac par un volume de
vapeur deau moins dense, ce qui correspond donc une diminution de la masse volumique
de la phase gazeuse. Do un nouveau mouvement ascendant le long de la plaque chaude du
solut eau dans lair sec. Donc le flux convectif de lair humide correspondrait alors un
nouveau nombre de Grashof qui est gale la somme de deux nombres de Grashof, thermique
et massique ( GrT , GrM ) :
Qc(1) = habc (Tab Tc ) = habc .T

(W/m)

(2.154)

O hab c est le coefficient de transfert thermique et massique, qui sexprime


comme suit:
hab c

'

'

n
e
'
Nu =
A ( GrT + GrM ) .Pr . sin
=

e
e L

91

(W/m k)

(2.155)

Do le flux thermique transfr dans lair humide:


Q c (1)

'

n
e
=
A (GrT + GrM ) .Pr ' .sin . T
e
L

(W/m)

(2.156)

Les exposants m, n et le coefficient A ont ts dtermins exprimentalement


par Inaba dans le cas de la convection thermique ou dans le cas de convection
naturelle thermique et matriel (A = 0,271, m = 0,21 et n = 0,25).

13. le flux thermique du a lvaporation condensation :

Les pressions de vapeur la surface de chaque plaque vaporateur et condenseur sont


diffrentes. Do un mouvement de convection d au gradient de concentration en vapeur
deau et caractris par un coefficient de transfert massique k qui a la dimension dune
vitesse
(kg/m s)

DV = k .(Cab Cc ) = k .C

(2.157)

O C ab est la concentration de solut qui svapore et C c la concentration de solut qui se


condense. Or ce flux de matire transporte de lenthalpie due lvaporation, depuis
l'absorbeur-vaporateur jusqu le condenseur. Do un flux thermique :

Q e (1) = LV .DV = LV .k . C

(W/m)

(2.158)

Si les transferts de chaleur et de matire obissent lanalogie de ChiltonColburn [4].

N u . P r ' 1 3 = S h .S c 1 3
Nu Pr'
=

Sh
Sc

Do :

1 3

Donc :
h ab c .D
.C p .D
=

'
.k
'

1 3

D
=

92

1 3

Avec

a=

' (Diffusivit thermique), on a alors


.Cp

hab c
'
=
k
D

D
.

1 3

'
1 D
.
= .C p
.

.C p D a
13

a D
= .Cp .
D a

D
= .Cp.
a

1 3

2 3

D
1 [4] :
a

Dans le cas de lair humide, on peut faire lapproximation suivante


h
D
k = ab c
.Cp a

hab c
.Cp

(m/s)

(2.159)

Donc lquation (2.158) scrit comme suit :

Q e (1) = LV .k . C = LV .

h ab c
.C
.Cp

On remplace hab c par son expression (lquation (2.155)) on obtient l'expression du flux
thermique du a lvaporation-condensation :

Q e (1)

LV
' e
.
A
=
.C p e
L

(G rT + G rM

) .Pr ' . sin

. C

(W/m)

OBSERVATION :
1. On peut obtenir lexpression du dbit spcifique deau distille :
Daprs lquation (2.158) on a :

DV =

Qe (1)
LV

On remplace Qe (1) par son expression (lquation (2.161)) on trouve :


C ' e
DV =
. A
.Cp e L
=

0.21

( GrT + GrM ) .Pr ' .sin

C ' '
g

. A Pr .sin . 2 ( T + Ym )
.Cp

93

0.25

0.25

.L0.21.e 0.04

(2.160)

Finalement lexpression du dbit spcifique deau distille scrit comme suit :

DV = E ..L 0.21 .e 0.04

(kg/m s)

(2.161)

E est une constante qui ne dpend que des tempratures des plaques et de la nature de
fluide et de l'angle d'inclusion. D'aprs cette formule on observe que si:
- L'paisseur e est chang en (e/10) alors le dbit est chang en 1,1 (10 %)
- La longueur L est chang en (L/ 5) alors le dbit est chang en 1,4 (40 %)
- La longueur L est chang en (L/10) alors le dbit est chang en 1,62 (62 %)
Donc on remarque que l'paisseur de la cellule influe trs peu sur le dbit de distillation.
2. Le flux thermique global est donc la somme de deux termes, le premier terme est d la
convection naturelle et massique, le deuxime terme est d lvaporation condensation,
soit :

Q T = Q c (1 ) + Q e (1 ) = h ab c T + L V .

h ab c
. C
.C p

LV
C
T = hT . T
Q T = h ab c 1 +
.
.C p T

(W/m)

(2.162)

C : Reprsente la variation de la concentration de la vapeur deau dans lair avec la


T
temprature a lquilibre liquide vapeur.

94

II.4.2.4. Bilan thermique.

Le bilan global de la phase de mise en temprature dune dure dt peut tre mis sous
la forme :

mc dT pi
) pi
= Qi Qi
S
dt

(W/m)
(2.163)

Le premier terme reprsente la quantit de chaleur emmagasin dans le cas


transitoire d linertie thermique, qui correspond a la variation dnergie interne contenue
par un corps ente deux instants. Le deuxime terme reprsente la densit des flux reu et
perdu.
Le bilan thermique pour un tage du distillateur, sur trois niveaux, est :
II.4.2.4.1. Bilan thermique au niveau de la couverture vitre.

Ta

Qr ( g )

Q(c )

Tg

Qc ( g )

Qr (0)

G
g G

gG

gG
abgG

Figure.2.14. Flux de chaleur chang au niveau de la vitre

Lnergie reue par la vitre est convertie en nergie stocke dans la vitre (inertie
thermique) et en nergie vacue lextrieur sous forme de rayonnement et convection, soit :

m g c g dT g
Sg

dt

= g G + ab g g G + Q r ( 0 ) + Q c ( 0 ) Q r ( g ) Q c ( g )

Donc

m g c g dTg
Sg

dt

= g G + ab g g G + ab g (Tab4 Tg4 ) + hab g (Tab Tg )

g (Tg4 (Ta 12) 4 ) hg a (Tg Ta )

95

(W/m)

(2.164)

II.4.2.4.2. Bilan thermique au niveau de labsorbeur-vaporateur.

DW

Qc(0)

Tw
Qc (1)

T ab

Qr (0)

Qr(1)

gG

Qe(1)

abgG

Tbr

D br
Qbr

Figure.2.15. Flux de chaleur chang au niveau de labsorbeur -vaporateur

Lnergie solaire absorbe par la premire plaque (ou absorbeur-vaporateur) est


transforme en nergie change sous forme de rayonnement avec la vitre et la seconde
plaque (ou condenseur), convection avec la vitre et la seconde plaque, vaporation de saumure
qui ruisselle sur la deuxime face de labsorbeur-vaporateur et chaleur sensible perdue due
la saumure concentre, soit :

mabcab dTab
= ab gG Qr (0) Qc (0) Qr (1) Qc (1) Qe (1) Qbr
Sab dt
On a alors :

mabcab dTab
= ab g G ab g (Tab4 Tg4 ) hab g (Tab Tg ) abc (Tab4 Tc4 )
Sab dt

hab c (Tab Tc ) LV .DV Dbr Cw (Tw Tbr )

96

(W/m)

(2.165)

II.4.2.4.3. Bilan thermique au niveau du condenseur.

Qc (1)

Tc

Qc (2)

Qr(1)

Qr(2)

Qe(1)
T d is

Ddis

Qdis
Figure.2.16. Flux de chaleur chang au niveau du condenseur

Lnergie reue par le condenseur (chaleur latente de condensation de la vapeur deau


et flux convectif et radiatif issu de lvaporateur) est transforme en convection et radiation
avec le milieu extrieur et chaleur sensible perdue due au distillat, soit :

mccc dTc
= Qr (1) + Qc (1) + Qe (1) Qs Qr (2) Qc (2)
S c dt
On a alors :

mc cc dTc
= ab c (Tab4 Tc4 ) + hab c (Tab Tc ) + LV .DV Ddis Cw (Tc Tdis )
Sc dt

c (Tc4 Ta4 ) hc a (Tc Ta )

97

(W/m)

(2.166)

II.4.2.5. Bilan massique.

Le bilan massique est simple crire, puisque nous avons la conservation du dbit. Le dbit
deau saumtre est la somme des dbits deau distille et de saumure la sortie :
(K/m s)

Dw = Ddis + Dbr

(2.167)

Donc le model mathmatique traduisant le fonctionnement du distillateur un tage


peut tre reprsent par les quations thermiques (2.164), (2.165), (2.166) et lquation de
bilan massique (2.167) :

II.4.3. Le model mathmatique dun distillateur multi tages.

Dw(i )

Qc (i 1)

Ti

Qc (i )

Qr(i 1)

Qr(i )

Qe(i 1)

Qe(i )

Qdis (i 1)

Qbr (i )

Qdis (i +1)

Figure.2.17. Flux de chaleur chang au niveau dune plaque


condenseur vaporateur p (i)

Lnergie reue par une plaque condenseur vaporateur p(i) situe entre la premire
plaque (labsorbeur-vaporateur ) et la dernire plaque (condenseur), qui reprsente la chaleur
latente de condensation de la vapeur deau et le flux convectif et radiatif issu de la plaque
condenseur vaporateur p(i-1) est consomm pour chauffer l'eau saline (vaporation) et
transforme en convection et radiation avec la plaque condenseur vaporateur p(i+1) de plus
en chaleur sensible perdue due au distillat et la saumure concentre , soit :
98

mi ci dTi
= Qr (i1) + Qc(i1) + Qe(i1) Qr (i ) Qc(i ) Qe ( i ) Qdis ( i 1) Qbr ( i )
Si dt

(W/m)

(2.168)

Et lquation de bilan massique (i=2,.n) :

Dw (i ) = Dbr (i ) + Ddis (i +1)

(kg/m s)

99

(2.169)

Chapitre III
Etude Exprimentale
Notre tude a pour but d'amliorer la productivit de l'eau distille du distillateur
solaire effet de serre (double pente) et des distillateurs solaires film capillaire (DIFICAP)
simple et multi tag. Ce travail a t effectu au laboratoire de dveloppement des nergies
nouvelles et renouvelables dans les zones arides et sahariennes (LENREZA) de la facult des
sciences et technologie et sciences de la matire de l'Universit de Ouargla.
III.1. Prsentation gnrale du lieu dexprimentation (Ouargla)

La ville de Ouargla est le chef lieu de la troisime plus grande wilaya dAlgrie en
superficie, elle est situe au sud-est Algrien, au fond d'une cuvette trs large de la valle de
L'OUED M'YA. Elle couvre une superficie totale de 163233 km. Elle se trouve une altitude
de 164 mtres, sa latitude est de 3157 Nord, sa longitude est de 5 21 [60].
Le climat de la wilaya de Ouargla est du type Saharien, il se caractrise par de faibles
tempratures hivernales et des tempratures estivales trs leves variant entre 5 et 44C,
dune faible humidit atmosphrique. Le mois de dcembre enregistre le maximum
dhumidit tandis que le mois de juillet le minimum ; l'humidit dans la rgion de Ouargla est
limite entre 24-62% dans l'anne. La pluviomtrie est faible, elle varie de 20 60 mm. Le
vent souffle du Nord-est et du Sud, les vents les plus frquents en hiver sont les vents de
l'Ouest, tandis qu'au printemps ce sont les vents du Nord-est et l'Ouest qui dominent, en t ils
soufflent du Nord-est et du Sud-ouest. La vitesse moyenne annuelle Vmoy = 3,70 m s .
L'ensoleillement est considrable Ouargla, car l'atmosphre prsente un ciel clair durant
toute l'anne avec 138 jours en moyenne de l'anne o le ciel est totalement clair [90], ce
facteur est considr comme avantageux et conomique.
III.2. Distillateur solaire effet de serre.
III.2.1. Description du distillateur solaire effet de serre
III.2.1.1. Principe de fonctionnement du distillateur.

Le distillateur solaire conventionnel effet de serre double pentes, de dimension


126100cm, est un bassin tanche lair en fibre de verre rempli par une couche de rsine
(polyester insatur) en forme rectangulaire. Il est recouvert dun matriel transparent et
lintrieur de sa base est noirci pour maximiser labsorption de lnergie solaire. Leau sale

100

est verse dans le bassin de mtal et est expose aux rayons du soleil. Le couvercle
transparent laisse pntrer les radiations solaires qui sont absorbes en grande partie par le
fond noir. Par consquent, leau se rchauffe et lhumidit comprise entre leau et le couvercle
augmente. La base irradie aussi des rayons infrarouges qui sont reflts dans leau par le
couvercle transparent ; le verre nest pas transparent pour les radiations de longues longueurs
dondes. Le couvercle transparent garde donc lnergie solaire lintrieure ; il rduit aussi
les pertes de chaleur par convection. Le couvercle est habituellement un certain angle de
lhorizontal pour faciliter lcoulement de leau condense le long de la paroi jusqu un
collecteur deau distille.
III.2.1.2. Conception du distillateur.

Le distillateur utilis lors de nos expriences est d'une conception trs simple. Il s'agit
de distillateur solaire effet de serre double pente, il prsente l'avantage d'tre facile
construire et surtout maintenir.
L'installation est essentiellement constitue comme le montre la figure.3.1 de :
1- bac absorbant (plaque noire):

Le bac absorbant de dimension 112.596 cm, et dune superficie de 1.08 m2, comme
son nom l'indique est ralis dans le but d'absorber le maximum de rayonnement solaire
global afin de le restituer en forme de chaleur l'eau saumtre, c'est pour cette raison qu'il est
peint en noir mat (dans notre cas et pour des raisons d'indisponibilit sur le march, on a
utilis une peinture noire ardoise). Le bac en question est un rservoir en fibre de verre
rempli par une couche de rsine (polyester insatur). La partie infrieure est isole par une
couche de polystyrne et lensemble repose sur une structure mtallique. Le remplissage du
bac est assur par une citerne en couleur noire de 120 L, ceci seffectue par gravit. Notons
que le remplissage et le vidange se fait en un mme point. La rcupration du distillat
seffectue dans les rigoles places lextrmit du toit.
2- la couverture verrire:

Pour sa simplicit et son cot relativement bas, on a utilis le distillateur solaire


doubles pentes symtriques, chaque pente de verre ordinaire de 4 mm dpaisseur est de
dimensions 12656 cm. L'inclinaison de cette couverture est 10.
Elle prsente les avantages suivants:

un bon coefficient de conductivit thermique.


101

Une bonne transmission du

rayonnement visible et son opacit aux rayons

infrarouges.

Une bonne mouillabilit.


En ce qui concerne l'tanchit entre la vitre et le bac absorbant, elle a t ralise

l'aide de la silicone renforc par du mastic ordinaire.


3- Une cuve niveau constant:

Cette cuve est munie d'un flotteur qui permet de maintenir la hauteur de l'eau saumtre
constante dans le distillateur la hauteur ( L = 1.5 cm ) .

4- un rservoir d'alimentation en eau saumtre:

Ce rservoir pour alimenter la cuve niveau constant.


5- Les tuyauteries:

Ce sont des tuyaux en plastique, de diamtre 10 15 mm pour lier les diffrentes


parties du distillateur et afin de transporter l'eau sans prendre en considration sa qualit
(l'eau saumtre- l'eau distille).
6- Deux cuves gradues pour la rcupration du distillat:

Ce sont deux rcipients gradus, l'un pour rassembler l'eau distille au Nord, et l'autre
pour rassembler l'eau distille au Sud.
7- Tubes gradues:

Ce sont des tubes gradus utiliss pour la mesure de la quantit d'eau distille chaque
moment. Nous calculons ensuite les dbits massique ou volumique de l'eau distille.
8- Le sable (isolant):

C'est du sable pur entourant le bas et les pourtours du bassin profondeur 10 cm pour
diminuer la perte d'nergie.

102

Dispositif dombrage

Vitre

Radiation solaire

Rigole
dalimentation
Vanne
Rservoir

Distillat
Collecteur du
distillat
Sable

Eau saumtre
Absorbeur
Isolant

Air ambient

Support

Sol

Figure.3.1. Schma de principe du distillateur effet de serre

III.2.2. Les appareils de mesure utiliss :


1. Appareil de mesure du rayonnement solaire global: (polarimtre)

Il est constitu d'une partie pose sur la vitre, et un appareil lectronique qui
transforme le rayonnement en une lecture directe sur un petit cran numrique, et donne une
valeur relle du rayon incident sur la vitre en W / m 2 ainsi que la quantit d'nergie en
W h / m 2 . jour .

2. Appareil de mesure de la vitesse du vent: (Anmomtre fil chaud, Testo 425)

Il fonctionne avec un fil trs fin travers par un courant lectrique faible, ce dernier est
expos l'atmosphre qui est relativement froide. Un appareil lectronique li ce fil va
montrer le degr de refroidissement qui a t effectu par l'air, sous forme de deux lectures, la
premire exprime la vitesse du vent, et l'autre exprimant la temprature ambiante.

103

3. Appareil de mesure de la pression atmosphrique:

Pour mesurer la pression atmosphrique, on utilise un baromtre qui mesure la


pression absolue dans la rgion o l'exprience a t effectue.
4. Appareil de mesure de la temprature ambiante:

C'est un appareil qui est install l'air libre une hauteur entre ( 1 1,5m ) sur la
surface de la terre pour mesurer les trois grandeurs: temprature ambiante, humidit relative et
temprature de rose.
5. Appareil de mesure de la temprature:

C'est une paire de mtal en forme de deux fils souds avec une soudure autonome.
Chaque thermocouple est li un appareil (milli voltmtre spcial) contenant un cran
numrique. Cet appareil transforme la temprature en un courant lectrique, d'o on peut lire
par la suite la valeur de la temprature l'endroit o les thermocouples ont t mis. Le nombre
de thermocouples doit tre suffisant pour mesurer la temprature de toutes les surfaces et
endroits (emplacements) dans le distillateur solaire effet de serre.
6. Appareil de mesure de conductivit lectrique: (conductimtre):

Pour mesurer la conductivit lectrique de l'eau distille et afin de connaitre ses


proprits pour les comparer aux normes connues de l'eau pure.
III.2.3. Emplacement des thermocouples.

Lessentiel de la mesure des tempratures a t assur pour les points matriels suivants:

104

Tempraturede:

Symbole

eausaumtrel'intrieurdu

Tempraturede:

sable

Symbole

Tw

distillateur.

Ts

faceinternedelavitre(nord)

Tg (int N )

10

surfaceexternedisolateur

Tis (ext )

faceinternedelavitre(sud)

Tg (int S )

11

surfaceexternedelabsorbeur

Tb (ext )

absorbeur(plaquenoire).

Tb

12

l'airaudessousdudistillateur.

Ta (bas )

eaudistilleaunord.

TD ( N )

13

l'airambiant

faceexternedelavitre(nord)

Tg (ext N )

15

Rigoledalimentation

Tres (refroi)

faceexternedelavitre(sud)

Tg (ext N )

16

rservoir

T A (eau )

eaudistilleausud.

TD ( S )

Ta

Tableau.3.1. Emplacement des thermocouples

13

16

5
1

10

15

4
11

12
Figure.3.2. Emplacement des thermocouples

III.2.4. Sries dexpriences.

Leau de procs provient dun puits donc charge en minraux. Le bac est rempli
dune lame deau de 1,5 cm, le niveau de ce dernier est maintenu par un appoint deau de la
citerne. Laugmentation de la temprature due leffet de serre fait rchauffer lair au-dessus
de leau saline qui svapore. Cette capacit dvaporation grandit au fur et mesure que la
temprature augmente jusqu ce que lair atteigne sa saturation en vapeur deau : lhumidit
relative est alors de 100%. La vapeur deau que contient lair chaud est refroidie par lair
ambiant et se condense au vitrage (Figure.3.1). Il y a une formation de gouttes deau qui
scoulent la partie infrieure du vitrage mis en pente dans une gouttire qui la conduit un
rservoir de stockage.

105

III.2.4.1. Premire srie.

Srie dexprience ralise avec le distillateur (conventionnel) simple double pente.


Durant cette exprience on a mesur :
-

Les tempratures dans les diffrents emplacements des thermocouples cits dans le
paragraphe III.2.3.

Le rayonnement solaire global.

La vitesse du vent.

Lhumidit relative et la pression atmosphrique.

Le dbit deau distille sur les deux faces du distillateur (Nord/Sud).

III.2.4.2. Deuxime srie.

On isole la base et les cts du distillateur prcdent dune couche de sable de 10 cm


dpaisseur, puis en recommence les mesures cites ci-dessus, en plus de la mesure de la
temprature du sable.
III.2.4.3. Troisime srie.

Suite la configuration du distillateur de la deuxime srie ; on a ajout un ombrage


au dessus du distillateur ct nord diffrentes hauteurs de la vitre laide dun carton pais
(rayonnement ngligeable), afin de refroidir relativement le condenseur dans le but
daugmenter la quantit deau distille.
Les mesures ont t prises journalirement pour les diffrentes hauteurs de lombrage
(Tableau.3.2).

Distanceentreledispositifdombrageet

Quantitdeaudistillemoyenneen

lavitredudistillateur(ctnord)en(cm)

(L/m2.j)

30

3,337

60

4,011

80

4,751

Tableau.3.2. Hauteur optimal de lombrage

Pour la hauteur optimum de lombrage (80 cm), on a relev les diffrentes mesures de la
quantit deau distille dans la mme journe
diffrentes (Tableau.3.4)
106

pour une ou deux priodes dombrage

Priodesdombrage
08h.0019h.00
11h.0019h.00
10h.3012h30
etde
13h.3015h.30
12h.3014h.00
11h.4513h.45
12h.0013h.45

Quantitdeaudistille
(L/m2.j)
5,451
5,662
6,920
8,054
8,501
8,946

Tableau.3.3. Priode optimal de lombrage

III.3. Distillation film capillaire (DIFICAP)


III.3.1. Description du distillateur film capillaire.

Le distillateur film capillaire est compos de plusieurs plaques acier galvanise (la
premire ne sert qu lvaporation alors que la dernire ne sert qu la condensation). Ces
plaques sont de gomtrie carre de dimension 50cm50cm. La premire plaque est plus
paisse (1 mm) que les autres plaques (0,6 mm), ce qui a pour effet dempcher sa
dformation et aussi de minimiser la formation des zones sches sur le tissu formant le film
capillaire, elle joue le double rle dabsorbeur et dvaporateur, elle est peinte en noir mat sur
sa face expose au soleil (ct absorbeur). Sur sa face arrire qui reprsente lvaporateur, y
est appliqu un tissu mouill (la gaze) constituant le film capillaire. La seconde est une plaque
non mouillable, elle assure le rle de condenseur. Sur sa partie mdiane, un joint de maintien
est plac pour viter tout contact avec lvaporateur.
Une couverture transparente en verre, de 3 mm dpaisseur, est colle labsorbeur
par des joints identiques aux prcdents ; la cavit forme constitue le capteur effet de serre.
Lensemble (couverture, absorbeur, vaporateur) constitue le DIFICAP un tage.
Le cadre est conu de telle sorte que le nombre dtages puisse tre rapidement
modifi. Chacune des plaques se trouve spare de sa voisine par une cale en bois et une
goulotte dalimentation dans sa partie suprieure et par une cale en bois dans sa partie
infrieure. Lespace entre plaques est constant et vaut 4 cm. La surface extrieure du
distillateur est de 0,25m et la surface dchange est de 0,18m.
Ces distillateurs permettent de rutiliser la chaleur de condensation de la vapeur pour
vaporer une quantit supplmentaire deau. Dans ce but, le distillateur solaire film
capillaire a t conu et brevet par R. et C. Ouahes et P. Le Goff [51] : une trs mince couche
107

de textile mailles fines, imbibe deau se maintient delle mme au contact de la plaque
jouant le rle dvaporateur. Les forces de tension inter faciale, nettement suprieures celles
de la pesanteur, jouent un rle trs important dans la formation du film capillaire, de faible
inertie thermique, en empchant toute formation de bulles dair. Lutilisation dun film deau
sale limite donc le gradient thermique dans leau et permet ainsi une utilisation rationnelle de
la chaleur.
La premire plaque (labsorbeur) est soumise au rayonnement solaire, leau qui ruisselle
schauffe et svapore. La vapeur se condense sur la plaque froide (condenseur) et lon
recueillera au bas de celle-ci de leau distille. La chaleur de condensation de la vapeur est
alors utilise pour chauffer et vaporer un autre film deau form sur la deuxime plaque et
ainsi de suite.
Ce procd permet donc davoir un distillateur plusieurs tages ou plusieurs effets
comme le distillateur multiple effets.

Rigole dalimentation
Le tissu
Plaque absorbeur
vaporante.
La vitre

Plaque condensant.
Cadre en bois
Tubes en PVC souple

Saumure

Distillat

Figure.3.3. les composants du dispositif exprimental

108

III.3.2. Les composants du distillateur film capillaire.


III.3.2.1. La couverture vitre.

Elle joue deux rles essentiels : elle contrle lnergie solaire incidente et la
rmission du rayonnement infra- rouge par labsorbeur. Son coefficient de transmission
dpend de la longueur donde du rayonnement incident, de langle dincidence et de
lpaisseur traverse. La distance entre la vitre et la plaque absorbeur est de 2 cm pour
diminuer la pression interne (les boucles de Benard).
La couverture est en verre de 3mm dpaisseur, de dimension 46cm46cm, et son
coefficient de transmission est presque constant ( g = 0,87).

Dtermination du coefficient de transmission de la vitre ( g ) :

On a incline la vitre pour obtenir le rayonnement incident maximale (rayonnement


directe), mesur par un polarimtre plac sur la vitre, puis on a plac le polarimtre derrire la
vitre pour mesure le rayonnement transmis. On dtermine le coefficient de transmission en
faisant le rapport des intensits des rayonnements transmis et les rayonnements incidents.
(Tableau.3.5).
Epaisseurdelavitre

3mm

4mm

5mm

Rayonnementincident(W)

740

740

740

Rayonnementtransmis(W)

650

630

645

0,878

0,851

0,871

Coefficientdetransmission( g )

Tableau.3.5. Coefficient de transmission en fonction dpaisseur.

III.3.2.2. Labsorbeur vaporateur.

Labsorbeur est le transformateur du rayonnement solaire en chaleur et lchangeur


thermique avec le fluide caloporteur (leau vaporer).
Dans notre distillateur, labsorbeur- vaporateur constitue la premire plaque
mtallique. Cette plaque dacier galvanise dpaisseur 1mm et de dimension 50cm50cm.
Cette plaque joue le rle dabsorbeur sur sa premire face et vaporateur sur sa deuxime
face. Dans chaque cellule du distillateur, un film mince deau est maintenu sur la paroi de
lvaporateur grce un tissu trs fin adhrent cette paroi. Le distillateur film capillaire
109

prsente donc cet avantage de rutiliser la chaleur de condensation de la vapeur deau pour
vaporer une autre quantit deau. Dans la troisime srie dexprience on utilise des
absorbeurs mtalliques en Aluminium dpaisseur 0.8 mm pour les autres plaques, auxquels
on ajoute des adjuvants (peinture noire mat),
La distance entre les plaques est de 3,8 cm suivant lpaisseur du cadre en bois (daprs la
littrature, la distance entre plaques varie de 2,3 4 cm).
III.3.2.3. Le condenseur.

Lenthalpie de vaporisation prleve sur lvaporateur est cde au condenseur par


condensation de la vapeur deau. Comme labsorbeur, le condenseur va transmettre son tour
ce flux thermique lvaporateur situ sur sa face arrire. Pour faciliter le transfert thermique,
le condenseur aura les mmes proprits physiques et gomtriques que labsorbeur, except
celle du corps noir. Pour que la condensation se poursuive, il faut que la chaleur latente
dgage soit transmise travers le film vers la plaque froide.
III.3.2.4. Le tissu.

Le tissu est considr comme un corps constitu dun grand nombre de pores
dtermins par les fibres textiles constituantes. Le tissu utilis est la gaze hydrophile (100
coton conforme a la pharmacope) de 1 mm dpaisseur. Ce tissu est convenable pour former
le film capillaire et empcher la formation de bulles dair pour un meilleur transfert
thermique. Tout en tant satur, le tissu prsente une moins grande paisseur deau, donc une
plus faible inertie thermique lvaporation.
Lorsque le tissu est aliment par leau, les gouttes stalent sur toute la surface et sont
absorbes jusqu la mouillabilit totale du tissu. Une quantit deau supplmentaire peut tre
retenue par capillarit ; mais au-del dune certaine limite, les gouttes qui se trouvent en plus
quittent le tissu sous forme dcoulement.
Lpaisseur du film satur est donc forme de deux films superposs, paisseur bien
suprieure celle du tissu, ce qui implique que les pores situs entre les fils du tissu sont
remplis deau. Leau occupe les espaces capillaires forms par des fils et elle bouche les
ouvertures situes aux centres de mailles conduisant des mnisques concaves.
Seul le tissu satur deau (premire couche absorbe) conduit un film capillaire linterface
avec la plaque mtallique (absorbeur - vaporateur).

110

Linteraction entre le tissu et la plaque minimise le film capillaire, ce qui amne une
diminution de lpaisseur de la couche du ct de la plaque et la transformation dune surface
deau constitue de mnisques en une surface plane de plus grande transparence.
III.3.2.5. Le systme dalimentation.

Lalimentation en eau saumtre seffectue soit laide des mches dalimentation par
effet de capillarit, soit laide des tubes de perfusion mdicale, soit en utilisant des goutteurs
horizontaux pour permettre une bonne distribution de leau et pour uniformiser lcoulement.
Lalimentation en eau saumtre du tissu coll lvaporateur doit compenser lvaporation
pour viter tout schage et rupture du film capillaire. Elle doit entraner les sels forms pour
prvenir les prcipitations de ceux-ci. Leau pntre partir du niveau suprieur du tissu sur
toute la longueur par lintermdiaire dune goulotte dalimentation. Le dbit sera adapt la
salinit de leau, il crot avec le taux de salinit. En pratique, on laisse le tissu salimenter luimme partir du rservoir tout en contrlant le dbit lentre et la sortie du distillateur.
La bonne rpartition du film deau est assure par la prsence dun bon distributeur plac sur
la plaque vaporateur. Si lalimentation fonctionne normalement, les risques dapparition de
zones sches sont minimes.
Pour choisir exprimentalement la meilleure mthode dalimentation en eau saumtre.
On a ralis un prototype (DEFICAP) de dimension 50x50 cm un seul tage, la plaque
condenseur est remplace par une vitre de 4 mm dpaisseur pour bien matriser et observer le
phnomne de fonctionnement.
Deux types dexprimentations ont t effectus :
La premire : En utilisant un tube souple transparent en PVC avec des petits trous

espacs de 1cm et 2cm entre eux.


A lissue de cette exprience, nous avons pu tirer les observations et les conclusions
suivantes :
- le bouchage des trous par le calcaire (dpt) aprs certain temps.
- la cration des zones sches, donc une mauvaise distribution de leau

dalimentation.
- Un gaspillage de leau dalimentation.
La deuxime : On a utilis une mche capillaire de 60cm de longueur et de 40cm de

largeur. Leau pntre partir du niveau suprieur du tissu sur toute la longueur par
lintermdiaire dune goulotte dalimentation. Le dbit deau dalimentation est adapt
111

(rgl) par la hauteur du niveau deau dans la rigole laide des vannes la sortie du
rservoir.
A lissue de cette exprience, nous avons pu tirer les observations et les conclusions
suivantes :
- une bonne rpartition du film deau.
- une bonne distribution et une uniformisation de lcoulement de leau.
- lapparition des zones sches sont minimes.
Flotteur

Source contenue

Tube en PVC souple


Mche d'alimentation
Reservoir

vanne
Rigole dalimentation

DIFICAP a simple tage

Figure.3.4. Systme dalimentation en eau saumtre

III.3.3. Les mesures effectues durant ces expriences.

Les tempratures des plaques sont mesures au centre des faces internes de chaque
plaque laide des thermocouples de type ChromelAlumel. Pour quil y ait un bon contact
entre les thermocouples et les plaques, on utilise de la colle isolante (Araldite). Pour les vitres
les thermocouples sont placs lextrieur du distillateur au moyen dun fil. Les expriences
menes sur les plaques, ont rvl un gradient de temprature maximum de 0,5 C entre les
deux faces, de ce fait nous avons plac les thermocouples sur une seule face.
112

La temprature ambiante a t mesure au moyen dun thermocouple plac lintrieur dune


niche proximit du distillateur, la temprature de leau distille et celle de la saumure sont
mesures par des thermocouples placs la sortie. La temprature deau dalimentation est
mesure par un thermomtre plong dans la rigole dalimentation.
Position Symbole
01
Tg

Tempraturede:
vitre.

02

absorbeur

03
04
05
06

Tab
Tc
Tw
Tdis
Tbr

condenseur
eaudalimentation
eaudistille
saumure

Tableau.3.6. Emplacement des thermocouples

04

01

06

03

02

05

Figure.3.5. Emplacement des thermocouples

Pour mesurer prcisment le dbit dalimentation des diffrents tages, on utilise une
prouvette gradue et un chronomtre pour connatre le dbit moyen. Les quantits deau
distille est mesures au moyen dprouvettes gradues en ml, nous avons procd au relevs
113

des volumes deau

pour chaque heure (60mn). Un conductimtre lectrique permet de

contrl et de mesurer la conductivit lectrique de leau et den dduire, par calcul, le taux de
salinit de leau.
Lintensit du flux solaire incident est mesure grce un fluxmtre (polarimtre) positionn
la surface de la couverture vitre. La mesure de la vitesse du vent s'effectue l'aide d'un
anmomtre.
III.3.4. Sries dexpriences.

A partir des deuximes sries dexpriences, on a mesur les tempratures des


diffrentes parties du distillateur et la temprature ambiante, le flux global, la vitesse du vent,
la production du distillat et le dbit dalimentation.
III.3.4.1. Premires Sries (mai 2007).

Un distillateur un seul tage en position verticale est utilis pour loptimisation des
dbits dalimentation et langle

dinclinaison par apport lhorizontale. Les plaques

mtalliques choisies en acier galvanis dpaisseur 1 mm pour la premire plaque (absorbeurvaporateur) et de 0.6 mm pour la plaque condenseurs.
1. Loptimisation du dbit dalimentation :

Le dbit dalimentation varie par le changement de niveau deau dans la rigole


dalimentation. On a utilis des mches de longueur 60 cm et largeur de 40 cm, les diffrents
dbits dalimentation en fonction des nombres des mches et le niveau deau est reprsents
dans le tableau suivant :
Niveau deau

Dbit dune

dans la rigole

mche

Observation
grand dbit

Dbit de Deux
mches

grand dbit

Niveau I

0,72 L/h

Niveau II

0,42 L/h

dbit insuffisant

1,50 L/h

Niveau III

0,30 L/h

dbit insuffisant

0,60 L/h

dbit suffisant

Niveau IV

0,20 L/h

dbit insuffisant

0,45 L/h

dbit insuffisant

dalimentation

2,10 L/h

Observation

dalimentation
grand dbit
dalimentation

Tableau.3.7. Les diffrents dbits dalimentation en fonction des nombres des mches et le niveau
deau dans la rigole dalimentation.

114

A lissue de ces rsultats nous avons choisi le Niveau III avec deux mches, pour
alimenter le premier tage (un dbit de 0,6 L/h), et avec une mche pour alimenter les autres
tages (un dbit de 0,3 L/h).
2. Loptimisation de langle dinclinaison :

Avant l'alimenter le distillateur, on a fait varier langle dinclinaison de 0 90 est on


a mesur la valeur du flux solaire, ces valeurs en fonction de langle dinclinaison sont
reprsents dans le Tableau.3.8.
On observe quun flux maximale de 803 W/m est obtenu avec un angle dinclinaison
de 20, donc langle dinclinaison moyenne pour un capteur solaire est laltitude de la zone
demplacement, = 10 suivant l'anne ( =31,75 pour la zone de Ouargla).

20

30

40

50

60

70

80

90

(W/m)

753

803

785

760

715

632

556

415 364

Tableau 3.8. Flux solaire en fonction de langle dinclinaison (le 08/05/2007 11H : 30)

En suite on a aliment le distillateur avec un dbit de 0,6 L/h avec une variation de
langle dinclinaison allant de 90 20 et on a calcul la conductivit de leau distille. On a
observ que pour un angle allant de 90 40, la conductivit est infrieure 150 s donc une
bonne qualit d'eau distille. Pour des angles infrieurs 40 la conductivit de leau distille
atteint des valeurs de lordre du ms, donc il y a un mlange entre leau distille et leau
dalimentation. Daprs ces rsultats en peut prendre un angle de 40 choisi comme angle
dinclinaison optimale.
III.3.4.2. Deuximes sries (juillet septembre 2007).

Dans ces sries dexpriences, on a pu construire les trois autres distillateurs de deux,
trois et quatre tages (daprs la littrature, la production est presque nulle pour le cinquime
et le sixime tages). Les plaques mtalliques choisies en acier galvanis dpaisseur 1mm
pour les premires plaques (absorbeur-vaporateur) et 0.6 mm pour les autres plaques.

115

III.3.4.3. Troisimes sries (mai 2008) :

Ensuite dans les troisimes sries dexpriences, on a pu construire trois distillateurs


avec 3 tages (daprs les deuximes sries dexpriences, la dfrence entre la production
dun distillateur trois tage et celle dun distillateur quatre tages est infrieur 100 ml),
les plaques mtalliques choisies en Aluminium dpaisseur 0,8 mm.
Le rglage du dbit dalimentation est assur par la variation de la longueur des
mches dalimentation et le niveau deau dans la rigole dalimentation. Les valeurs du dbit
dalimentation en fonction de la longueur de la mche sont reprsentes sur le Tableau.3.9.
pour un niveau deau dalimentation constant.
Longueur de la mche (cm)

55

60

65

70

75

Dbit dalimentation (L/h)

0,1

0,16

0,25

0,42

0,58

Tableau.3.9. Dbit dalimentation en fonction de la longueur de la mche

Donc en peut choisir une mche de longueur :


1. 70 cm pour le premier tage (un dbit de 0,42 L/h).
2. 65 cm pour le deuxime tage (un dbit de 0,25 L/h).
3. 60 cm pour le troisime tage (un dbit de 0,16 L/h).
III.3.4.4. Quatrimes sries (Aot 2008) :

Dans les quatrimes sries dexpriences, on a tudi linfluence du refroidissement


par un tissu imbib deau froide de la face arrire du dernier condenseur pendant toute la
journe, avec un dbit de 1,5 L/h (cas de la paroi mouille) pour les trois prototypes de
distillateurs ; puis on a recommenc les mesures de : des diffrentes tempratures de chaque
composant du distillateur, le rayonnement solaire, la quantit deau distille, le dbit de
distillat et la vitesse du vent. Nous avons choisi le dbit 0,35 L/h pour alimenter le premier
tage, 0,25 L/h pour alimenter le deuxime tage et 0,20 L/h pour alimenter le troisime
tage.

116

Chapitre IV
Rsultats et Discussions
Lobjectif du projet tait de produire de leau distille par un procd dvaporation
suivi dun procd de condensation. Lappareil devait utiliser seulement de lnergie solaire,
des procds mcaniques simples et du matriel de faible cot. Les rsultats dvaporation et
ceux de condensation ont chacun t optimis, pour obtenir la plus grande capacit de
distillation possible.
Dans ce chapitre, nous allons exposer les rsultats exprimentaux obtenus pendant les
expriences effectues au laboratoire LENREZA de luniversit dOuargla, situ au Sud-est
Algrien dont les coordonnes gographique sont : la latitude est 3157 Nord, la longitude
est 521 et un dcalage horaire, dune heure. Ces rsultats concernent essentiellement la
variation journalire au cours du temps des diffrentes tempratures, de lensoleillement, de la
vitesse du vent, de la production de leau distill, etc.
Les essais se sont drouls durant des jours typiques ensoleills de plus de 10 heures
densoleillement. Les rsultats sont prsents sous forme de graphes.
IV.1. Distillateur solaire effet de serre.

Les distillateurs solaire effet de serre, correspondent la squence suivante de


processus diffrents : apport dnergie (solaire) ; transfert de lnergie sous forme thermique
leau sale ; vaporation partielle ; transfert de la vapeur vers un condenseur ; condensation
de la vapeur et extraction de chaleur de leau condense ; vacuation (ou recyclage) de cette
chaleur.
Ce premier prototype a t conu dans le but dobtenir de meilleurs rsultats, dont les
performances sont connues par plusieurs publications scientifiques, tout en maintenant une
construction et un fonctionnement trs simples.
IV.1.1. Premire srie.

Cette srie dexpriences est ralise au mois dAot 2004. Nous avons utilis un
distillateur solaire conventionnel simple effet de serre double pente.

117

IV.1.1.1. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire en fonction


du temps.
75

Temprature (C)

60

int

55

600

65

500
400

50
300
45
200
40
100
35

Temprature (C)

int

Tb
Tg
Tg

10.08.2008
70

700
2

65

75

800

Rayonnement solaire (W/m )

IS
Tw
Tg ,N
Tg ,S
Ta

10.08.2004
70

ext

,N

ext

,S

60
55
50
45
40
35

0
30

30
8

10

12

14

16

18

20

10

12

Temps (hr)

65

Temprature (C)

int

60

11.08.2004

55

600
500
400

50
300
45
200
40
100

35

65
60

16

18

ext

ext

,N
,S

55
50
45

35
30
8

14

20

40

30

Tb
Tg
Tg

700

int

12

18

70

Temprature (C)

70

10

16

75

800

IS
TW
Tg ,N
Tg ,S
Ta

11.08.2004

Rayonnement solaire (W/m )

75

14

Temps (hr)

10

12

20

14

16

18

20

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.1. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire en fonction du temps.

IV.1.1.2. Variations de la quantit deau distille, cumul journalier et la vitesse du vent


en fonction du temps.
10.08.2004

D(Nord)
D(Sud)
Total

900

1100

800
700
600
500
400
300
200
100

11.08.2004

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

1000

Quantit d'eau distille (L/m .hr)

1000

Quntit d'eau distile (L/m .hr)

1100

900
800
700
600
500
400
300
200
100
0

0
8

10

12

14

16

18

20

10

12

14

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.2. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps.

118

16

18

20

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

10.08.2004

6000

Cumul (L/m .jour)

5000

4000

4000

Cumul (L/m .jour)

5000

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

11.08.2004

6000

3000

2000

3000

2000

1000

1000

0
8

10

12

14

16

18

20

10

12

Temps (hr)

14

16

18

20

Temps (hr)

Figure.4.3. Variation du cumul journalier en fonction du temps.

10.08.2004

11.08.2004
5

Vitesse du vent (m/s)

Vitesse du vent (m/s)

0
8

10

12

14

16

18

20

10

12

Temps (hr)

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.4. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps

IV.1.1.3. Discussion.

Nous avons choisi les journes 10 et 11 Aot 2004 qui sont caractriss par un ciel
clair toute la journe avec une temprature ambiante maximale de 45C, prcisons que lheure
dapparition de la premire goutte tait 8h.30 et la quantit du distillat recueille jusqu
19h.00 tait 5992 mL, 5580 mL pour les deux journes respectivement.
La figure.4.1 prsente lvolution des dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps. On remarque que les tempratures, augmentent au fur et
mesure que le rayonnement solaire augmente (ont la mme tendance).
Cest midi et 13h00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur et plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe, puisque la dure dinsolation est plus long
pendant la priode estivale. Le systme de distillation ne fonctionne ni avant 8h.00, ni aprs

119

20

17h.00, car le rayonnement solaire est trop faible. On constate que le maximum de ce
rayonnement est atteint vers 13h.00 (780 W/m2) et la temprature ambiante atteinte entre
14h.00 et 15h.00 est 45C.
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la
temprature dans chaque composant du distillateur est la mme, elles augmentent plus vite
que la temprature ambiante, cest l que commence leffet de serre.
La temprature de leau est lun des principaux facteurs de la quantit deau vapore. Lautre
facteur principal qui aide lvaporation est la surface de contact entre leau et labsorbeur.
Lvaporation est diffrente de lbullition, que se passe dans toute la masse de leau.
Lvaporation est un phnomne de surface ; seules les molcules de surface ; interagissant
avec lair est svaporent selon la temprature de leau, le niveau dhumidit de lair et
lnergie cintique la surface de leau. Cette temprature augmente progressivement jusqu
62,3 C et se maintien presque stable entre 12h.00 et 14h.00 (59,3-62,3C), soit au moment
des plus fortes radiations solaires (755-772 W/m2), mais reste inferieur lgrement celle du
bac absorbant en raison de ces caractristiques (conductivit thermique leve, faible
transmitivit et coefficient dabsorption assez leve de la peinture noir) ; cette temprature
nous a permis davoir le maximum de production. Car plus la temprature est leve dans le
distillateur, plus la production crot, cette dernire est chauffe surtout par convection
naturelle et dun degr moindre par absorption des rayons solaires.
La figure.4.1 montre aussi lvolution thermique des faces intrieures de deux cts
(nord et sud) du vitrage en fonction du temps. Ces tempratures augmentent progressivement
cause du flux de chaleur cd par lvaporation (leau saumtre) par vaporation, convection
naturelle et rayonnement, et dun degr moindre cause de labsorption du rayonnement
solaires incident ; mais ces tempratures restent inferieur celle de leau 63C. Paralllement,
nos avons mesur la temprature des faces extrieures des deux cts (nord et sud) du vitrage
en fonction du temps Figure.4.1. On remarque que la temprature intrieure du ct nord de
la vitre est lgrement suprieure celle du ct sud, et la temprature de la face intrieure
des deux cts du vitrage est suprieure celle de lextrieure. Dans la priode 10h.00
16h.00 o lirradiation solaire est plus intense, lcart de temprature entre la face intrieure et
extrieure de la vitre devient trs important, et atteint son maximum de 13C 15h.00. Cet
cart est d laugmentation de la temprature de la face intrieure cause du flux de chaleur
important et au rayonnement infrarouge cd par la surface dvaporation dune part, et le
refroidissement de la face extrieure sous laction du vent et les pertes par convection dautre
part.
120

La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil


reoit. La figure.4.2 montre que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 14 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, car en effet, lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est
maximale vers 13 heures. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est
plus importante.
La condensation de leau est visible sur la vitre ds 8h.30, lorsque la temprature de leau
atteint 40C (la temprature du fonctionnement du distillateur). De leau distille a pu tre
rcupr de la bouteille de rcupration trente minutes plus tard ds 09h.00. Des gouttes se
formaient sur les faces intrieures de la vitre, descendant par gravit jusqu' la bouteille de
condensation.
La production deau est presque dun litre par heure durant les heures de pointe (13h00,
14h00 et 15h00), lorsque la temprature de leau est son maximum. La production diminue
ensuite rapidement, et la production totale atteigne 5992 mL et 5580 mL pour les deux
journes 10 et 11 Aot respectivement ; daprs la figure.4.4, cette diffrence est due la
diffrence de la valeur moyenne de la vitesse du vent 2,46 m/s et 1,78 m/s pour les deux
journes respectivement. En effet, cette augmentation de la vitesse provoque le
refroidissement de la face extrieure de la vitre qui est lie la vitesse du vent par le
coefficient dchange par convection (Equation 2.101), ce qui provoque laugmentation de la
quantit deau condense. Des travaux exprimentaux [5] ont prouv que pour une vitesse de
0 2,15 m/s, la production augmente de 11,5% et leffet inverse est observ pour des valeurs
importantes [27]. Daprs ces rsultats, on constate que le vent petite vitesse acclre le
processus dvaporation, ce qui entraine une amlioration de la production deau distille.
Daprs la figure.4.2, on remarque que 74,5% (4465ml) de la quantit deau distille tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Les
figures 4.1 et 4.2 montrent que la temprature de leau Tw, croit avec lensoleillement, ce qui
amne en mme temps une augmentation de la production en eau distille.
Les essais ont dmontr aussi la forte capacit dvaporation avec un environnement sature
de vapeurs et une haute temprature de leau prs de 63C, durant les heures de plus fortes
radiations solaires.
Malgr la grande quantit deau vapore, le condenseur (la vitre) na pu condenser de faon
adquate les vapeurs deaux. Ce faible taux de condensation tait d plusieurs facteurs :
Premirement, la vitre se rchauffait rapidement par la chaleur provenant de lvaporation, la
convection et le rayonnement de leau saumtre, souvent jusqu 60C. Lchauffement du
121

condenseur (la vitre) diminuait de beaucoup lefficacit du condenseur. Deuximement, leau


froide ajoute pour remplacer leau vapore, et qui maintient lpaisseur de leau dans le
bassin 1,5 cm, baisse la temprature de leau, surtout durant les heures de pointes o
lvaporation est trop importante.
Durant cette recherche, des vapeurs deau ont pu tre condenses sur la vitre plus fraiche
cause du contact avec lair extrieure.
La condensation sur la vitre pourrait aussi tre amliore en refroidissant la vitre, mais sans
refroidir lenvironnement dvaporation, ce qui serait une perte defficacit pour
lvaporation.
IV.1.2. Deuxime srie.

Cette srie dexprience a t ralise au mois de Mai 2007. Nous avons utilis un
distillateur solaire conventionnel simple effet de serre double pente (le mme distillateur
utilis dans la premire srie dexpriences). On isole la base et les cts du distillateur
prcdent dune couche de sable de 10 cm dpaisseur, puis en recommence les mesures
cites ci-dessus, en plus de la mesure de la temprature du sable. Le sable a deux rles
jouer : dune part, cest un isolant supplmentaire de la base et les cts du distillateur du
milieu extrieur, et dautre part, cest un milieu poreux qui permet de stocker et daccumuler
la quantit dnergie perdue par conduction et par rayonnement de lisolant, et la restituer plus
tard pour le rchauffement de labsorbeur.

122

IV.1.2.1. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire en fonction


du temps.

int

Temprature (C)

60

600

int

55

500

50

400

45

300

40

200

35

27.05.2007

Tb
Tg
Tg

70

700

100

65
60

Temprature (C)

65

75

800

IS
Tw
Tg ;N
Tg ,S
Ta

27.05.2007

70

Rayonnement solaire (W/m )

75

,N

ext

,S

55
50
45
40
35
30

30
0

25

25
8

10

12

14

16

18

20

10

12

70

700

65

int

60

int

55
50

600
500
400

45

300

40

200

35
100
30

12

14

16

18

ext

ext

,N
,S

55
50
45
40
35
30
25

0
10

20

Tb
Tg
Tg

28.05.2007

60

20

25
8

18

75

800

Temprature (C)

65

16

70

900

Rayonnement solaire (W/m )

IS
TW
Tg ,N
Tg ,S
Ta

28.05.2007

14

Temps (hr)

Temps (hr)
75

20

10

12

14

16

18

20

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.5. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire en fonction du temps.

IV.1.2.2. Variations de la quantit deau distille, cumul journalier et la vitesse du vent


en fonction du temps.
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

27.05.2007

1000

1200

Quantit d'eau distille(mL/m .hr)

Quantit d'eau distile (mL/m .hr)

1200

Temprature (C)

ext

800

600

400

200

0
8

10

12

14

16

18

20

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

28.05.2007

1000

800

600

400

200

0
10

12

Temps (hr)

14

Temps (hr)

Figure.4.6. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps.

123

16

18

9000

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

27.05.2007

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

28.05.2007
8000

7000

7000

6000

6000

Cumul (mL/m .hr)

Cumul (mL/m .hr)

8000

5000
4000
3000
2000

5000
4000
3000
2000
1000

1000

0
8

10

12

14

16

18

20

10

12

14

16

18

20

18

20

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.7. Variation du cumul journalier en fonction du temps.

27.05.2007

28.05.2007

Vitesse du vent (m/s)

Vitesse du vent (m/s)

1
0

0
8

10

12

14

16

18

20

Temps (hr)

10

12

14

16

Temps (hr)

Figure.4.8. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps

IV.1.2.3. Discussion.

Nous avons choisi les journes 27 et 28 Mai 2007, caractrises par un ciel clair toute
la journe avec une temprature ambiante maximale de 33C, prcisons que lapparition de la
premire goutte tait 8h.30.
La figure.4.5 prsente lvolution des dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps. On remarque que les tempratures augmentent au fur et
mesure que le rayonnement solaire augmente (ils ont la mme tendance).
Cest midi et 13h.00 que le rayonnement solaire reu par le distillateur est plus
intense, tandis quil est moins intense en fin de journe. Le systme de distillation ne sera pas
en fonctionnement avant 8h.00. On constate que le maximum de ce rayonnement est atteint

124

vers 12h.45 (818-845 W/m2) et la temprature ambiante est atteinte 15h.00 (32,9-33C) pour
les deux journes respectivement. Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la
variation temporelle de la temprature et du rayonnement solaire a la mme tendance que
lallure des courbes de la premire srie dexpriences.
La temprature de leau augmente progressivement jusqu 68,6 C et se maintien presque
stable entre 12h.00 et 15h.00 (65,4-68,6C), soit au moment des plus fortes radiations solaires
(777-840 W/m2), mais reste inferieur lgrement celle du bac absorbant ; cette temprature
nous a permis davoir le maximum de production. La figure.4.5 montre aussi que la
temprature intrieure du ct nord de la vitre est lgrement suprieure celle du ct sud,
et la temprature de la face intrieure des deux cts du vitrage est suprieure celle de
lextrieure.
La figure.4.6 montre que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 14 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, car en effet, lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est
maximale vers 13 heures. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est
plus importante. La condensation de leau est visible sur la vitre ds 8h.30, lorsque la
temprature de leau atteint 36,5C. De leau distille a pu tre rcupr de la bouteille de
rcupration trente minutes plus tard, ds 09h.00.
La production deau est plus dun litre par heure durant la priode 13h.00-17h.00, quand la
temprature de leau est son maximum. La figure.4.7 montre la production totale atteignant
8185 mL et 8057 mL pour les deux journes 27 et 28 Mai respectivement.
Daprs la figure.4.8 les vitesses moyenne du vent sont 2,07 m/s et 2,31 m/s pour les deux
journes respectivement. Daprs la figure.4.6, on remarque que 64,75% (5300 mL) de la
quantit deau distille tait produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre
12.h00 et 16.h00. La figure 4.5 montre que la temprature de leau Tw, croit avec
lensoleillement, ce qui amne en mme temps une augmentation de la production.
Les essais ont montr aussi la forte capacit dvaporation avec un environnement
sature de vapeurs et une haute temprature de leau prs de 68C, durant les heures de plus
fortes radiations solaires. Malgr la grande quantit deau vapore, le condenseur (la vitre)
na pu condenser convenablement les vapeurs deaux.
Le rsultat obtenu nest pas satisfaisant, mais nous avons quand mme russi
amliorer la production de la quantit deau distille de 33% par rapport la premire srie
dexpriences. Nous remarquons que la quantit deau distille aux heures chaudes de la

125

journe est plus leve que celle du distillateur conventionnel, ceci est d au llvation de la
radiation solaire dune part et dautre part aux pertes thermiques qui sont plus faible.
De plus on remarque que ce processus de distillation est diffrent de celui dans la premire
srie, durant la priode 15h.00-19h.00, du moment o les radiations solaires sont faibles, il y a
une augmentation de la production deau distille environ de 10% de la quantit totale deau
distille par rapport au distillateur conventionnel (Tableau.4.1).

Priode
12h.0016h.00
12h.0017h.00
12h.0019h.00
15h.0019h.00
17h.0019h.00

Quantitdeaudistilleenpourcentage(%)delaquantittotale
Distillateurconventionnel
Distillateurensocledusable
74,51
64,75
82,77
85,76
90,13
90,71
45,16
53,94
15,62
25,96

Tableau.4.1. Quantit deau distille en pourcentage de la quantit totale pendant les priodes choisis

Les essais ont montr aussi que la temprature maximale de leau a augment dune
manire importante jusqu' 68C par rapport celle de la premire srie, surtout laprs midi
(Tableau.4.2).

horaire
13h.00
14h.00
15h.00
16h.00
17h.00

Distillateurconventionnel
Quantitdeaudistille
TW
(C)
(mL)
61,6
950
62,3
1040
60,6
980
56,6
790
54,4
495

Distillateurensocledusable
Quantitdeaudistille
TW
(C)
(mL)
68,4
990
67,3
1260
66,0
1200
61,1
1010
57,6
920

Tableau.4.2. Relation entre la quantit deau distille et la temprature de leau saumtre pendant les
heures chaudes de la journe.

Nous croyons que cette augmentation de temprature et cette diffrence de production


est due lajout du systme disolation supplmentaire par le sable, et peut tre d aux pertes
thermiques qui sont plus faibles dans le second distillateur dune part ; dautre part, le
distillateur a utilis la chaleur stocke dans le sable surtout dans la priode de 15h.00-19h.00.

126

Comme vu, le distillateur en socle du sable est plus performant quun distillateur
conventionnel, toutefois, les diffrences restent minimes, il pourrait savrer que globalement,
sur une journe entire, un distillateur en socle du sable soit plus performant.
IV.1.3. Troisime srie.

Dans la srie dexpriences prcdentes, nous avons russi amliorer la production


deau distille travers labsorbeur, par un renforcement adquat de lisolation thermique,
pour minimiser les pertes thermiques vers lambiance. Laugmentation de la production tant
assure par la croissance de la temprature de leau et de labsorbeur, et la diminution de la
temprature extrieure du vitrage ; pour cela nous avons propos dutiliser lombre sur le ct
nord du distillateur. Avant dtudier leffet du systme dombrage sur la productivit dun
distillateur solaire, notre intrt va porter sur leffet des paramtres externes sur le
fonctionnement et la production des distillateurs.
Cette srie dexprience tait ralis au mois de juillet 2007. On garde le mme
distillateur prcdent en socle de sable, et on introduit un dispositif dombrage autonome
pouvant refroidir le vitrage du ct nord priodiquement dans le but de faire augmenter le
gradient de temprature entre labsorbeur et le condenseur, et par consquent la condensation.
Avant

de

commencer

les

mesures,

deux

grandeurs

sont

dterminer

exprimentalement en deux tapes :

Premire tape: Optimisation de la distance entre le dispositif dombrage et le ct


nord du distillateur.

Deuxime tape: Optimisation de la priode dombrage.

Loptimisation de la distance et/ou la priode dombrage a t base sur la production de la


quantit deau distille, qui est le paramtre principal dans nimporte quel distillateur.
Les mesures ont t effectues journellement pour diffrentes hauteurs (Tableau 3.2). On note
une faible variation de la quantit deau distille au dessus de 80 cm dhauteur, ce qui fait
quon a opt pour cette hauteur. Dans la deuxime tape, nous avons fix la distance entre le
dispositif dombrage et le ct nord du distillateur la distance optimal 80 cm, et nous avons
vari les priodes dombrage (Tableau.3.3). Lintervalle le plus productif tant de 12h.00
13h.45 (la priode optimal de lombrage).

127

IV.1.3.1. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire en fonction


du temps.
IS
Tw
Tg ,N
Tg ,S
Ta

65

500

50

400
300

40

200
100

30

60

Temprature (C)

Temprature (C)

600

int

10

12

14

16

18

40
35
30
25
8

10

12

18

500
400

50

300

45
40

200

35

100

30

16.07.2007

20

Tb
Tg
Tg

65
60

Temprature (C)

Temprature (C)

600

int

55

16

70

700

int

60

75

800

Rayonnement solaire (W/m )

65

14

Temps (hr)

IS
Tw
Tg ,N
Tg ,S
Ta

16.07.2007

,S

45

temps (hr)

70

,N

ext

50

20

75

ext

55

0
8

Tb
Tg
Tg

15.07.2007

70

700

int

60

75

800

Rayonnement solaire (W/m )

15.07.2007
70

ext

,N

ext

,S

55
50
45
40
35
30
25

10

12

14

16

18

20

10

12

14

16

18

20

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.9. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire en fonction du temps.

IV.1.3.2. Variations de la quantit deau distille, cumul journalier et la vitesse du vent


en fonction du temps.

1200

Quantit d'eau distille (mL/m .hr)

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

16.07.2007

Quantit d'eau distille (mL/m .hr)

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

15.07.2007
1200

1000

800

600

400

200

1000
800
600
400
200
0

0
8

10

12

14

16

18

20

Temps (hr)

10

12

14

Temps (hr)

Figure.4.10. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps.

128

16

18

20

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

28.05.2007
8000

7000

7000

6000

6000

Cumul (mL/m .hr)

Cumul (mL/m .hr)

8000

9000

D(Nord)
D(Sud)
D(Total)

27.05.2007

5000
4000
3000
2000

5000
4000
3000
2000
1000

1000

0
8

10

12

14

16

18

20

10

12

14

16

18

20

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.11. Variation du cumul journalier en fonction du temps.

27.05.2007

28.05.2007

Vitesse du vent (m/s)

Vitesse du vent (m/s)

1
0

0
8

10

12

14

16

18

20

Temps (hr)

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.12. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps

IV.1.3.3. Discussion.

Nous avons choisi les journes 15 et 16 Juillet 2007 qui sont caractrises par un ciel
clair toute la journe avec une temprature ambiante maximale de 33,4C, prcisons que
lheure dapparition de la premire goutte tait 8h.30 et la quantit du distillat recueille
jusqu 19h.00 tait 8946 mL, 9517 mL pour les deux journes respectivement.
La figure.4.9 prsente lvolution les dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps. On remarque que les tempratures, augmentent au fur et
mesure que le rayonnement solaire augmente.

129

20

Cest midi et 13h.00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur et plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe, puisque la dure dinsolation est plus
longue pendant la priode estivale ; le systme de distillation ne sera pas en fonctionnement
avant 8h.00 et aprs 17h.00, tant donn que le rayonnement solaire est trop faible. On
constate que le maximum de ce rayonnement est atteint vers 12h.45 (785-801W/m2) et la
temprature ambiante est atteinte entre 12h.00 et 14h.00 (33,4C).
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme.
La temprature de leau augmente progressivement jusqu 65,9-67,4C vers 12h.00,
puis diminue jusqu' 61,3-57,8C entre 12h.00 et 14h.00, soit au moment de la priode
dombrage sur le ct nord du distillateur, mais cette temprature recommence augmenter
de nouveau (absence de lombrage) jusqu' (66,3-63C) entre 15h.00 et 16h.00, pour les deux
journes respectivement. Aprs 16h.00 la temprature de leau recommence diminuer de
nouveau au fur et mesure que le rayonnement solaire diminue, mais reste inferieure
lgrement celle du bac absorbant.
La figure.4.9 montre aussi lvolution thermique des faces intrieures de deux cts
(nord et sud) du vitrage en fonction du temps. Ces tempratures augmentent progressivement
jusqu' midi ; mais leurs valeurs restent inferieures celle de leau. Pendant la priode
dombrage (12h.00-13h.45), on remarque que ces tempratures baissent cause de lombrage
impos sur la moiti du distillateur (ct nord du vitrage), ce qui entraine une diminution de la
quantit de chaleur reue par leau (la moiti de la quantit de chaleur reue en dehors de cette
priode) dune part, et dautre part cause de la diminution de la quantit deau vapore, ce
qui explique labaissement de la temprature du ct sud du vitrage, qui est en dehors de la
zone dombrage (expose au soleil). A partir de 14h.00 ces tempratures recommencent
augmenter de nouveau jusqu' 15h.00 puis baisser comme toutes les autres tempratures du
distillateur cause le la rgression du rayonnement solaire. Paralllement, on a mesur la
temprature des faces extrieures des deux cts (nord et sud) du vitrage et la temprature de
labsorbeur en fonction du temps Figure.4.1. On remarque que la temprature intrieure du
ct nord de la vitre est lgrement suprieure celle du ct sud, et la temprature de la face
intrieure des deux cts du vitrage est suprieure celle de lextrieure. Dans la priode
10h.00 16h.00 o lirradiation solaire est plus intense, lcart de temprature entre la face
intrieure et la face extrieure de la vitre devient trs important, et atteint son maximum 20C
12h.00 et 15h.00 (en dehors de la priode dombrage). Pendant la priode dombrage lcart
de temprature reste presque stable (13C).
130

Daprs la figure.4.12, la valeur moyenne de la vitesse du vent 2,17 m/s et 2,24 m/s
pour les deux journes respectivement. La figure.4.10 montre que la production du distillateur
augmente en fonction de lhoraire jusqu une valeur maximale vers 16 heures, ensuite elle
diminue, car en effet, lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est
maximale vers 13 heures. La production totale atteigne 8946 mL et 9517 mL pour les deux
journes 15 et 16 Juillet respectivement.
Avec une dure dune heure et 45 minutes, le distillateur ne reoit que la moitie de sa capacit
de rception de lirradiation solaire (priode dombrage), on remarque daprs la figure.4.10
que 74,71% (6684 mL) de la quantit deau distille tait produite durant les heures de plus
fortes radiations solaires entre 13h.00 et 17h.00, ce qui explique la forte capacit
dvaporation avec un environnement sature de vapeurs et une haute temprature de leau de
prs de 66C, dune part et dautre part le choix de cette procdure et la priode dombrage
tait trs logique.
Malgr tout, le volume deau distille produit par ce distillateur dpasse de loin tous
les rsultats des autres chercheurs trouvs dans la littrature.
Le rsultat obtenu nest pas satisfaisant, mais nous avons quand mme russi amliorer
dune manire trs modeste le rendement. La diffrence de la quantit deau distille est de
1332 mL gale 16,27% de la production deau distille dans la deuxime srie
dexpriences, et soit de 3525 mL gale 58,82% de la quantit deau distille de la premire
srie dexpriences.
Comme on la dj vu, le distillateur en socle du sable et avec un dispositif dombrage
autonome est plus performant quun distillateur conventionnel.

131

IV.2. Distillateur solaire film capillaire.

Les distillateurs solaires de type serre sont simples raliser et ne prsentent pas de
grandes difficults techniques ; cependant ils prsentent linconvnient davoir un faible
rendement et leur production reste insuffisante. Pour augmenter cette production, des
installations de grandes dimensions ont d tre ralises. Ces surfaces encombrantes peuvent
tre rduites en utilisant les distillateurs multiples effets. Ces distillateurs permettent de
rutiliser la chaleur de condensation de la vapeur pour vaporer une quantit supplmentaire
deau.
La seconde partie de cette thse consiste en une tude comparative avec un model
exprimental. Cette tude consiste donc raliser quatre prototypes de distillateurs solaires
film capillaire de 1 4 tages, avec des lments qui nous permettent par la suite damliorer
dune faon apprciable la quantit deau distille. Les essais se sont drouls durant des jours
typiques, clairs et ensoleills de plus de 10 heures densoleillement.
Les rsultats sont prsents sous forme de graphes.
IV.2.1. Premires sries :

Lexprimentation de cette srie dexpriences a t effectue au mois de Mai 2007.


Le but de cette srie dexprience est de dterminer exprimentalement le dbit optimal
dalimentation en eau saumtre pour chaque tage, et linclinaison optimal du DIFICAP par
rapport lhorizontale. Daprs le Tableau.3.7, le dbit dalimentation choisi est de 0,6 L/h
avec deux mches pour le premier tage de chaque prototype, et de 0,3 L/h avec une mche
pour les autres tages de chaque prototype.
Daprs le Tableau.3.8 et daprs les mesures de la conductivit deau distille pendant la
variation de langle dinclinaison de 90 20. On a choisi 40 comme angle dinclinaison
optimal du distillateur par rapport lhorizontale.
IV.2.2. Deuximes sries :

Cette srie dexpriences tait ralise dans la priode Mai-Juillet 2007. Nous avons
utilis quatre prototypes de distillateur solaire film capillaire de 1 4 tages. Les plaques
mtalliques choisies en acier galvanis dpaisseur 1 mm pour les premires plaques
(absorbeur-vaporateur) et de 0,6 mm pour les autres plaques.
On note ici que la partie arrire du condenseur est expose lair ambiant (cas de la paroi
sche).

132

IV.2.2.1. Distillateur solaire film capillaire simple ( un tage).


IV.2.2.1.1. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps :

Tab : Temprature de labsorbeur- lvaporateur.


Tc: Temprature du condenseur.

IS: Rayonnement solaire.


Tg : Temprature de la vitre.

Ta : Temprature ambiante.

60

Temprature (C)

55

50

800

65

700

60

600
500
400

45
300
40

200

35

100

30

50
45
40
35
30

0
8

10

12

14

16

TW
T dis
T br

55

Temprature (C)

Ta
Tg
Tab
TC
IS

07.07.2007

Rayonnement solaire (W/m )

65

10

18

50

65

700

60

600
500
400

45
300
40

200

35

100

30

0
8

10

12

14

16

16

09-07-2007

18

50
45
40
35
30
8

18

TW
T dis
T br

55

Temprature (C)

Temprature (C)

55

800

Ta
Tg
Tab
TC
IS

Rayonnement solaire (W/m )

65

60

14

Temps (hr)

Temps (hr)
09.07.2007

12

10

12

14

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.13. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps.

133

16

18

IV.2.2.1.2. Variation du volume de distillat et de lcart de temprature entre


labsorbeur et le condenseur en fonction du temps :

Tab - Tc: Lcart de temprature entre labsorbeur et le condenseur.


Vdis : Volume du distillat.
10

180

Tab-TC
Vdis

160

09-07-2007

10

Tab-TC
Vdis

140

Tab-TC (C)

100
6

80
60

40
20

120
100

80
4
60
40

20

-20
8

10

12

14

16

140

Tab-TC (C)

120

Volume du distilla (mL)

160

18

0
7

10

11

12

13

14

15

16

17

18

Temps(hr)

Temps (hr)

Figure.4.14. Variation du volume de distillat et de lcart de temprature entre labsorbeur et le


condenseur en fonction du temps

IV.2.2.1.3. Variation du dbit de distillat et le cumul en fonction du temps.

Vm: La vitesse du vent moyenne


Vt : Volume de distillat total par m.
1.0

1.0

07-07-2007

0.8

Dbit de distillat (L/hm)

0.8

Dbit de distillat (L/hm)

09.07.2007

0.6

0.4

0.2

0.0

10

11

12

13

14

15

16

17

18

0.6

0.4

0.2

0.0
8

10

12

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.15. Variation du dbit de distillat en fonction du temps.

134

14

16

18

Volume de distilla (mL)

07-07-2007

Distillat Cumul (mL)

800

1000

07-07-2007

V t /m= 4.12 L/m


V m=2.02 m/s

800

Distillat Cumul (mL)

1000

600

400

09-07-2007
V t /m= 4.48 L/m
V m =0 m/s

600

400

200

200

0
8

10

12
14
Temps (hr)

16

18

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.16. Variation du cumuler en fonction du temps

IV.2.2.2. Distillateur solaire film capillaire deux tages :


IV.2.2.2.1. Variation du rayonnement solaire et des tempratures des plaques en
fonction du temps :

Tab1 : Temprature du premier absorbeur- lvaporateur.


Tc: Temprature du condenseur. Tab 2: Temprature du deuxime absorbeur- lvaporateur.
IS : Rayonnement solaire.

Temprature (C)

500
50
400
40
300

200

30

600

60

700

500

50
400

40

300

200
30
100

100
0

20

20
8

10

12

Temps (hr)

14

16

18

10

11

12

13

14

15

Temps (hr)

Figure.4.17. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps.

IV.2.2.2.2. Variation du volume, dbit et cumul de distillat en fonction du temps :

V1 : Volume de distillat du premier tage


V2: Volume de distillat du deuxime tage.
VT: Volume de distillat total

135

16

17

18

Rayonnement solaire (W/m )

600

Tab1
Tab2
TC
IS

14-07-2007

Temprature (C)

60

70

700

Tab1
Tab2
TC
IS

08-07-2007

Rayonnement solaire (W/m )

70

08-07-2007

V2
V1
VT

300

200

100

400

Volume de distilla (mL)

Volume de distilla (mL)

400

14-07-2007

V2
V1
VT

300

200

100

10

12

14

16

18

Temps (hr)

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.18. Variation du volume de distillat en fonction du temps

14-07-2007

Dbit de distillat (L/hr.m)

Dbit de distillat (L/hr.m)

D dis1
D dis2
D dis

08-07-2007

Ddis1
Ddis2
Ddis

0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.19. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

1500

Vc2
Vc1
Vc

08-07-2007
V t/m= 6.93 L/m

Vc2
Vc1
Vc

14-07-2007
V t/m= 7.03 L/m

1000

1000

Distillat Cumule (mL)

Distillat Cumule (mL)

1500

500

500

0
8

10

12

14

16

18

Temps (hr)

10

12

Temps (hr)

Figure.4.20. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

136

14

16

18

IV.2.2.3. Distillateur solaire film capillaire trois tages :


IV.2.2.3. 1. Variation des tempratures des plaques en fonction du temps :

Tab1 : Temprature du premier absorbeur- lvaporateur.


Tab 2: Temprature du deuxime absorbeur- lvaporateur.
Tab 3: Temprature du troisime absorbeur- lvaporateur.
Tc: Temprature du condenseur.

500

400

50

300
40

200

600

14.07.2007

Tab1
Tab2
Tab3
TC
IS

60

Temprature (C)

Temprature (C)

60

700

Rayonnement solaire (W/m )

Tab1
Tab1
Tab1
TC
IS

700

600

70

08/07/2007

Ryonnement solaire (W/m )

70

500

400

50

300
40

200

100

100

30

30
8

10

12

14

16

18

10

Temps (hr)

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.21. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps.

IV.2.2.3.2. Variation du rayonnement solaire et du volume de distillat en fonction du


temps :

V1 : Volume de distillat du premier tage.


V2: Volume de distillat du deuxime tage.
V3: Volume de distillat du troisime tage.

400

300

200

300

700

500

400
200
300

200

100

100

100
0

0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

16

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.22. Variation du rayonnement solaire et du volume de distillat en fonction du temps.

137

18

600

Rayonnement solaire(W/m )

500

V1
V2
V3
VT
IS

400
2

600

200

100

14-07-2007

700

Volume de distilla (mL)

Volume de distillat (mL)

300

VT: Volume de distillat total

Rayonnement solaire (W/m )

V1
V2
V3
VT
IS

08-07-2007
400

G: Rayonnement solaire.

IV.2.2.3.3. Variation du dbit et cumul de distillat en fonction du temps :

Ddis1 : Ddit de distillat du premier tage.


Ddis2: Ddit de distillat du deuxime tage.
Vc1 : distillat cumul pour le premier tage.
Vc2 : distillat cumul pour le deuxime tage.
Vc3 : distillat cumul pour le troisime tage

08-07-2007

Ddis: Ddit de distillat total

Vc : distillat cumul total.


VT : Volume de distillat total par m

Ddis1
Ddis2
Ddis3
Ddis

14.07.2007

D dis1
D dis2
D dis3
D dis

Dbit de distillat (L/h.m)

Dbit de distillat (L/h.m)

Ddis3: Ddit de distillat du troisime tage.

0
7

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

10

12

Temps (hr)

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.23. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

200 0

V c1
V c2
V c3
Vc

14/07/2007
2
V T=8.74 L/m

1500

volume cumule (mL)

150 0

volume cumule (mL)

2000

V c1
V c2
V c3
Vc

08/07/2007
2
V T=8.34 L/m

100 0

50 0

1000

500

0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.24. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

IV.2.2.4. Distillateur solaire film capillaire quatre tages :


IV.2.2.4.1. Variation des tempratures des plaques en fonction du temps :

Tab1 : Temprature du premier absorbeur- lvaporateur.


Tab 2: Temprature du deuxime absorbeur- lvaporateur.
Tab 3: Temprature du troisime absorbeur- lvaporateur.
138

16

18

Tab 4: Temprature du quatrime absorbeur- lvaporateur.


Tc: Temprature du condenseur.

500

400

300
40
200

Tab1
Tab2
Tab3
Tab4
TC
IS

09/07/2007

60

50

700

600

500

400

300
40

200

100

Rayonnement solaire

600

Temprature (C)

50

100

30

30
8

10

12

14

16

18

10

12

Temps (hr)

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.25. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps.

IV.2.2.4.2. Variation de la temprature de la premire plaque et du volume de distillat


en fonction du temps :

07-07-2007

200

40

100
30

Volume de distilla (mL)

Temprature de la 1 plaque (C)

50

er

300

V1
V2
V3
V4
VT
Tab

500

60

400

300

09-07-2007

70
65
60
55
50

er

V1
V2
V3
V4
VT
Tab

400

Tab : Temprature de la premire plaque


VT: Volume de distillat total
V4 : Volume de distillat du quatrime tage

45
40

200

35
100

30
25

0
20

20
8

10

12

14

16

18

Le temps(h)

10

11

12

13

Temps (hr)

14

Figure.4.26. Variation de la temprature de la premire plaque et du volume de distillat


en fonction du temps

139

Temprature de la 1 plaque (C)

V1 : Volume de distillat du premier tage.


V2: Volume de distillat du deuxime tage.
V3: Volume de distillat du troisime tage.

Volume de distilla (mL)

Temprature (C)

60

70
700

Tab1
Tab2
Tab3
Tab4
TC
IS

07/07/2007

Rayonnemeny solaire (W/m )

70

15

16

17

18

IV.2.2.4.3. Variation du dbit et cumul de distillat en fonction du temps :

Ddis1 : Ddit de distillat du premier tage.


Ddis2: Ddit de distillat du deuxime tage.

Ddis4: Ddit de distillat du quatrime tage.


Ddis: Ddit de distillat total.

Ddis3: Ddit de distillat du troisime tage.

Vc1 : distillat cumul pour le premier tage.


Vc2 : distillat cumul pour le deuxime tage.
Vc3 : distillat cumul pour le troisime tage
Vc4 : distillat cumul pour le quatrime tage

07-07-2007

D dis1
D dis2
D dis3
D dis4
D disT

09-07-2007

D dis1
D dis2
D dis3
D dis4
D disT

Dbit de distillat (L/h.m)

Dbit de distillat (L/h.m)

Vc : distillat cumul total.


VT : Volume de distillat total par m

0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.27. Variation du dbit de distillat en fonction du temps


2000

09/07/2007
2
V T=10.3 L/m
1500

volume cumule (mL)

1500

volume cumule (mL)

2000

V C1
V C2
V C3
V C4
VC

07/07/2007
2
V T=10.02 L/m

1000

500

V C1
V C2
V C3
V C4
VC

1000

500

0
7

10

11

12

13

14

15

16

17

18

Temps (hr)

10

12

Temps (hr)

Figure.4.28. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

140

14

16

18

IV.2.2.5. Discussion.

Nous avons choisi les journes 7 et 9 Juillet pour les distillateurs un et quatre
tages, et les journes 8 et 14 pour les distillateurs deux et trois tages ; ces journes sont
caractrises par des conditions climatiques trs favorables pour lexprimentation (journes
trs bien ensoleilles, ciel claire, vent trs faible), avec une temprature ambiante maximale
environ 43C, prcisons que lheure dapparition de la premire goutte tait 8h30.
Les figures (4.13, 4.17, 4.21, 4.25) prsentent lvolution des dfrentes tempratures
et du rayonnement solaire en fonction du temps pour les quatre prototypes et les diffrentes
journes. On remarque que les tempratures, augmentent au fur et mesure que le
rayonnement solaire augmente.
Cest midi et 13h.00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur et plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe. Le systme de distillation ne sera pas en
fonctionnement avant 8h.00, et aprs 17h.00, vu que le rayonnement solaire est trop faible. On
constate que le maximum de ce rayonnement est atteint vers 13h.00 entre 679-702 W/m2 et la
temprature ambiante est atteinte entre 14h.00 et 15h.00 42-43C pour les quatre prototypes et
les diffrentes journes.
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme, ces courbes augmentent avec lhoraire
jusqu' atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et 15h.00 ensuite elles vont en diminution
jusqu' 18h.00. Cette volution est due lintensit du flux solaire.
Les figures (4.15, 4.19, 4.23 et 4.27) reprsentent le dbit de distillat en fonction de
lhoraire. Le dbit de distillat augmente avec lhoraire jusqu atteindre une valeur maximale
entre 12h.00 et 14h.00, ensuite ils vont

en diminuant jusqu 18 heures, car en effet,

lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures.
Nanmoins, cette augmentation du dbit de distillat est limite par la valeur optimale de dbit
dalimentation, car le dbit de distillat augmente en fonction du dbit deau saumtre pour la
mme temprature de leau saumtre et il commence diminuer partir dune certaine valeur
du dbit deau saumtre appel dbit optimal. Ce dbit doit correspondre la transformation
quasi totale de leau saumtre en eau distille.
La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil
reoit. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est plus importante. Les
figures (4.14, 4.18, 4.22 et 4.26) montrent que la production du distillateur augmente en
fonction de lhoraire jusqu une valeur maximale vers 13 heures, ensuite elle diminue en
fonction de lhoraire, varie de la mme manire que lintensit du flux solaire. La production
141

devient plus importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le dbit de


distillat est plus important avec deux, trois et quatre tages quavec un seul tage.
Les figures (4.13, 4.17, 4.21, 4.25) montrent que la temprature de la premire plaque
(absorbeur-vaporateur) est suprieure celle de toutes les autres plaques, car cette plaque
joue le rle dabsorbeur sur sa premire face qui est soumise au rayonnement solaire, et qui
permet lchauffement et lvaporation du film capillaire sur sa deuxime face. Labsorbeur
est le transformateur du rayonnement solaire en chaleur et lchangeur thermique avec le
fluide caloporteur (leau vaporer). Cette temprature augmente progressivement jusqu
59,8-61,4 C pour les diffrents prototypes, et se maintien presque stable entre 12h.00 et
14h.00 (58,8-61,4C), soit au moment des plus fortes radiations solaires (686-702 W/m2) ;
Cette temprature nous a permis davoir le maximum de production Tableau.4.3.
La deuxime plaque joue le rle du condenseur pour le distillateur un seul tage, et
condenseur-vaporateur pour les distillateurs plusieurs tages, une quantit trs importante
dnergie, est rcupre lors de la condensation, elle est utilise pour rchauffer un autre film
deau saumtre, scoulant sur lautre face, contrairement au distillateur effet de serre o
elle est totalement perdue lors de la condensation sur la vitre. On remarque daprs les mmes
figures que la temprature de la deuxime plaque est inferieure celle de la premire plaque,
et la temprature de la troisime plaque est inferieure celle de la deuxime plaque pour les
distillateurs plusieurs tages, et ainsi de suite. Ces tempratures augmentent
progressivement cause du flux de chaleur cd par la surface dvaporation (leau saumtre)
par vaporation, convection naturelle et rayonnement, les valeurs maximales sont atteintes
vers 13h.00 Tableau.4.3 ; mais ces tempratures restent inferieures celle de la premire
plaque, en raison de ses caractristiques (conductivit thermique leve, faible transmitivit et
le coefficient dabsorption assez leve de la peinture noir). Cette temprature nous a permis
davoir le maximum de production, car plus la temprature est leve dans le distillateur, plus
la production crot.

142

Distillateur
untage
deuxtages
Troistages
Quatretages

Jours
dexprimentation
07.07.2007
09.07.2007
08.07.2007
14.07.2007
08.07.2007
14.07.2007
07.07.2007
09.07.2007

IS
W/m2
686
702
679
688
688
688
686
702

Tab1
C
55,8
57,8
60,5
60,5
61,4
61,4
59,8
59,8

Tab2
C

52,8
52,8
54
54
54
55

Tab3
C

48,5
48,5
49
49

Tab4
C

44,5
44,5

TC
C
48,1
49
47
47
44,5
44,5
41
41

Tableau.4.3. Intensit maximale du rayonnement solaire et les tempratures maximales de


labsorbeur-condenseur et condenseur pour chaque prototype.

Lcart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et entre le dernier


absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype est donn par le Tableau.4.4.
Cet cart est d laugmentation de la temprature de la face intrieure cause du flux de
chaleur important et rayonnement infrarouge cd par la surface dvaporation dune part et le
refroidissement de la face extrieure sous laction du vent et les pertes par convection pour les
condenseurs et par leau qui ruissle par capillarit sur la deuxime face de lvaporateur,
dautre part.

Distillateur
untage
deuxtages
troistages
quatretages

Jours
Tab1Tab2
dexprimentation
C
07.07.2007

09.07.2007
08.07.2007
7,7
14.07.2007
7,7
08.07.2007
7,4
14.07.2007
7,4
07.07.2007
5,8
09.07.2007
4,8

Tab2Tab3
C

5,5
5,5
5
6

Tab3Tab4
C

4,5
4,5

Tab14TC
C
7,7
8,8
5,8
5,8
4
4
3,5
3,5

Tableau.4.4. Ecart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et les


derniers absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype

Entre les deux plaques vaporateur et condenseur, le dbit deau vapore dpend
essentiellement de la temprature de lvaporateur Tab et du gradient de temprature T.

143

Tab est le potentiel qui dtermine la quantit deau qui a tendance svaporer la surface
du film deau et T est la force motrice qui provoque le dplacement de cette vapeur ( un

T correspond un C en vapeur deau).

Distillateur

Lejour

Untage

07.07.2007
09.07.2007
08.07.2007

Deuxtages

14.07.2007
08.07.2007
Troistages

14.07.2007

07.07.2007
Quatre
tages

09.07.2007

Numro
dEtage

Quantitdeau
distille
(mL)

1
1
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3
1
2
3
4
1
2
3
4

741
807
793
474
788
457
850
516
136
883
526
165
948
527
262
67
925
581
250
98

Dbitmax
(L/m2h)

0,83
0,77
1,27
0,7
1,12
0,65
1,27
0,66
0,26
1,27
0,7
0,26
1,36
0,56
0,36
0,11
1,16
0,88
0,44
0,27

Quantitdeau
distilletotale
(mL)

Quantitdeau
distilleparjour
2
(mL/m j)

741
807

4120
4480

1267

7040

1245

6910

1502

8340

1574

8740

1804

10020

1854

10,31

Tableau.4.5. Les quantits et les dbits deaux distilles pour chaque prototype.

La condensation de leau a lieu ds 8h30, lorsque la temprature de la premire plaque


(absorbeur-condenseur) du premier tage atteint 40C. De leau distille a pu tre rcupr de
la bouteille de rcupration trente minutes plus tard ds 09h.00. Des gouttes se formaient sur
le condenseur et descendant par gravit jusqu' la bouteille de condensation.
Daprs les figures 4.14 et 4.16 on remarque que la production du distillateur un
tage (premier prototype), et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h de lordre de 100 150
mL par heure durant les heures de pointe (13h.00, 14h.00 et 15h.00), quand la temprature de
labsorbeur-condenseur est son maximum. La production diminue ensuite rapidement, et la
production totale atteignait 741 mL (4120 mL/m2j) et 807 mL (4480 mL/m2j) pour les deux
journes 07 et 09 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur moyenne de la
vitesse environ 2 m/s pour les deux journes.

144

La figure 4.15 montre que le dbit de distillat augmente avec lhoraire et atteignait son
maximum vers 13h.00, 0,83 et 0,77 L/hm2 pour les deux journes respectivement
(Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.16, on remarque que 74% de la quantit deau distille tait produite
durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la figure 4.18 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour le deuxime tage est de lordre de 200 350 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1267 mL (7040 mL/m2j) et 1245 mL (691 mL/m2j)
pour les deux journes 08 et 14 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur
moyenne de la vitesse environ 2 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que 62.5% de
la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage (Tableau.4.5). Lajout
de deuxime tage a fait augmenter la production de 57% (de 4,48 7,04 L/m2j) par rapport
au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec lhoraire et atteignait son
maximum vers 13h.00, environ 2 L/m2h pour les deux journes (Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.20, on remarque que 80% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la figure 4.22 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour les autres tages est de lordre de 270 400 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1502 mL (8340 mL/m2j) et 1574 mL (8740 mL/m2j)
pour les deux journes 08 et 14 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur
moyenne de la vitesse environ 1,8 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que 57,6 et
56,1% de la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage, 34,35 et
33,42% par le deuxime tage et 9,05 et 10,48% par le troisime tage pour les deux journes
08 et 14 Juillet respectivement (Tableau.4.5). Lajout de deuxime et troisime tage a fait
augmenter la production de 24,23% (de 7040 8740 mL/m2j) par rapport au distillateur
deux tages, et de 95% (de 4480 8740 mL/m2j) par rapport au distillateur un tage. Le
dbit du distillat total augmente avec lhoraire et atteignait son maximum vers 13h.00, environ
2,19 et 2,23 L/m2h pour les deux journes respectivement (Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.24, on remarque que 78% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.

145

Pour le quatrime prototype (distillateur quatre tages), la figure 4.26 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour les autres tages est de lordre de 247 429 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1804 ml (10020 mL/m2j) et 1854 mL (10310 mL/m2j)
pour les deux journes 07 et 09 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur
moyenne de la vitesse denviron 2,1 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que 52,55
et 49,89% de la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage, 29,21 et
31,34% par le deuxime tage, 14,52 et 13,48% par le troisime tage et 3,71 et 5,28% par le
quatrime tage pour les deux journes 07 et 09 Juillet respectivement (Tableau.4.5). Lajout
de deuxime, troisime et quatrime tage a fait augmenter la production de 17,79% (de 8740
10310 mL/m2j) par rapport au distillateur trois tages, de 46,33% (de 7040 10310
mL/m2j) par rapport au distillateur deux tage et de 130% (de 4480 10310 mL/m2j) par
rapport au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec lhoraire et
atteignait son maximum vers 13h.00, environ 2,38 et 2,75 L/m2h pour les deux journes
respectivement (Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.28, on remarque que 77% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
IV.2.3. Troisimes sries :

Cette srie dexpriences tait ralise au mois de Mai 2008. Nous avons utilis trois
prototypes de distillateur solaire film capillaire de 1 3 tages. Dans cette srie
dexpriences, on a limin le quatrime prototype (le distillateur quatre tages) cause de
sa faible production dans la srie dexpriences prcdente (inferieure 100 mL). Toutes les
plaques mtalliques choisies sont en Aluminium dpaisseur 0,8 mm. Nous avons choisi un
dbit de 0,42 L/h avec une mche dalimentation de longueur 70 cm pour alimenter le premier
tage, le dbit 0,25 L/h avec une mche dalimentation de longueur 65 cm pour alimenter le
deuxime tage, et un dbit 0,16 L/h avec une mche dalimentation de longueur 60 cm pour
alimenter le troisime tage. On note ici que la partie arrire du condenseur est expose lair
ambiant (cas de la paroi sche).

146

IV.2.3.1. Distillateur solaire film capillaire simple ( un tage).


IV.2.3.1.1. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps :

Tw : Temprature de leau dalimentation.


Tab : Temprature de labsorbeur.
Tc: Temprature de condenseur

600

500

400
50
300
40
200

70

60

800
700

80

TW
Ta
Tg
TC
Tab
IS

22.05.2008
Dw=0.42 L/h

600
500
400

50
300
40
200

30

30

Rayonnement solaire (W/m )

60

700

Temprature (C)

70

90

80

Temprature (C)

800

TW
Ta
Tg
Tab
TC
IS

20.05.2008
Dw=0.42 L/h

IS : Rayonnement solaire.

Rayonnement solaire (W/m )

90

Ta Temprature dambiant.

100

100
8

10

12

14

16

18

10

12

Temps (hr)

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.29. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps

IV.2.3.1.2. Variation du distillat cumul et du dbit de distillat en fonction du temps :

Vc : distillat cumul.
Ddis: Ddit de distillat.

100
400

50
200

22-05-2008
Vt/m= 5.42 L/m
DW=0.42 L/h

800

180
160

Vc
Vdis

600

140
120
100
80

400
60
40

200

20
0

-20
8

10

12

14

16

18

10

12

14

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.30. Variation du cumul et la quantit deau distille en fonction du temps

147

16

18

Quantit d'eau distille (ml)

150

Vc
Vdis

600

Cumule (mL)

1000

Cumule (mL)

800

200

200

20-05-2008
Vt/m= 4.81 L/m
DW=0.42 L/h

Quantit d'eau distille (ml)

1000

1.0

20-05-2008
Vt/m= 4.8L/m

1.0

22-05-2008
Vt/m= 5.17L/m
2

Dbit de distillat (L/h.m )

Dbit de distillat (L/h.m )

0.8
0.8

0.6

0.4

0.2

0.6

0.4

0.2

0.0

0.0
8

10

12

14

16

18

10

12

Temps (hr)

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.31. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

IV.2.3.2. Distillateur solaire film capillaire deux tages.


IV.2.3.2.1. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps :

Tab1 : Temprature de labsorbeur du premier tage.


Tab2 : Temprature de labsorbeur du deuxime tage.
Tc: Temprature de condenseur.

IS : Rayonnement solaire.

60

600

500

400
50
300
40
200

70

Temprature (C)

Temprature (C)

70

30
100
8

10

12

14

16

60

500

300
40
200
30

100
10

12

14

16

Figure.4.32. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps

148

600

400

Temps (hr)

Temps (hr)

700

50

18

800

80
2

80

TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
TC
IS

22.05.2008
700

Rayonnement solaire (W/m )

TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
TC
IS

20.05.2008

18

Rayonnement solaire (W/m )

90

90

20.05.2008

260
240

Quantit d'eau distile (mL)

Quantit d'eau distile (mL)

280

V2
V1
VT

300

200

100

220

V2
V1
VT

22.05.2008
Dw1=0.42 L/h
Dw2=0.3 L/h

200
180
160
140
120
100
80
60
40
20

0
8

10

12

14

16

18

Temps (hr)

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.33. Variation du volume de distillat en fonction du temps


D dis1
D dis2
D dis

1,5

20.05.2008
D W1=0.42 L/h
D W2=0.3 L/h

D dis1
D dis2
D dis

22.05.2008
Dw1=0.42 L/h
Dw2=0.3 L/h

Dbit d'eau distille (L/m .hr)

Dbit d'eau distile (mL)

1,5

1,0

0,5

0,0

10

12

14

16

1,0

0,5

0,0

18

10

12

Temps (hr)

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.34. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

1500
150 0

20.05.2008
D W1=0.42 L/h
D W2=0.3 L/h

22.05.2008
Dw1=0.42 L/h
Dw2=0.3 L/h

V1
V2
VT

V C1
V C2
VC

Cumul (mL)

Cumule (mL)

1000
1000

500

500

0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.35. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

149

16

18

IV.2.3.3. Distillateur solaire film capillaire trois tages.


IV.2.3.3.1. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps :

Tab1 : Temprature de labsorbeur du premier tage.


Tab2 : Temprature de labsorbeur du deuxime tage.
Tab3 : Temprature de labsorbeur du troisime tage.

60

500

400

50
300
40
200

TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
Tab3
TC
IS

70

60

700
600
500
400

50
300
40

30

200

30

100

100
8

10

12

14

16

18

10

Temps (hr)

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.36. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps

20.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w2=0.25 L/h

V3
V2
V1
VT

300

400

Quantit d'eau distile (mL)

Quantit d'equ distille (mL)

400

200

100

V3
V2
V1
VT

22.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w3=0.25 L/h

300

200

100

0
8

10

12

14

16

18

Temps (hr)

10

12

14

Temps (hr)

Figure.4.37. Variation du volume de distillat en fonction du temps

150

800

80

22.05.2008

Rayonnement solaire (W/m )

70

600

IS : Rayonnement solaire

90

700

Temprature (C)

Temprature (C)

80

20.05.2008

Rayonnement solaire (W/m )

TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
Tab3
TC
IS

90

Tc: Temprature de condenseur.

16

18

1.5

1.0

0.5

22.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w3=0.25 L/h

Dbit d'eau distile (L/m .h)

2.0

D dis1
D dis2
D dis3
D dis

Dbit d'eau distile (L/m .h)

20.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w2=0.25 L/h

2.5

D dis1
D dis2
D dis3
D dis

0.0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.38. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

Cumul (mL)

1500

V C1
V C2
V C3
VC

20.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w2=0.25 L/h

2000

1500

Cumul (mL)

2000

1000

V C1
V C2
V C3
VC

22.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w3=0.25 L/h

1000

500

500

0
8

10

12

14

16

18

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Temps (hr)

Figure.4.39. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

IV.2.3.4. Discussion.

Nous avons choisi les journes 20 et 22 Mai qui sont caractrises par des conditions
climatiques trs favorables pour lexprimentation (journes trs bien ensoleilles, ciel
claire, vent trs faible), avec une temprature ambiante maximale denviron 42C, prcisons
que lheure dapparition de la premire goutte tait 8h30.
Les figures (4.29, 4.32, 4.36) prsentent lvolution des dfrentes tempratures et du
rayonnement solaire en fonction du temps pour les trois prototypes et les diffrentes journes.
On remarque que les tempratures, augmentent au fur et mesure que le rayonnement solaire
augmente (ont la mme tendance).

151

Cest midi et 13h00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur est le plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe. Le systme de distillation ne sera pas en
fonctionnement avant 8h00, et aprs 17h00, le rayonnement solaire tant trop faible. On
constate que le maximum de ce rayonnement est atteint vers 13h.00 entre 745-805 W/m2 et la
temprature ambiante est atteinte entre 14h.00 et 15h.00 environ 42C pour les trois
prototypes et les deux journes respectivement.
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme, elles augmentent avec lhoraire jusqu'
atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et 15h.00 ensuite elles vont en diminution jusqu'
18h.00. Cette volution est due lintensit du flux solaire.
Les figures (4.31, 4.34, 4.38) reprsentent le dbit de distillat en fonction de lhoraire.
Le dbit de distillat augmente avec lhoraire jusqu atteindre une valeur maximale entre
12h.00 et 14h.00, ensuite ils vont en diminuant jusqu 18 heures, car en effet, lintensit du
flux solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures. Nanmoins, cette
augmentation du dbit de distillat est limite par la valeur optimale de dbit dalimentation
car, le dbit de distillat augmente en fonction du dbit deau saumtre pour la mme
temprature de leau saumtre et ils commencent diminuer partir dune certaine valeur du
dbit dau saumtre appel dbit optimal. Ce dbit doit correspondre la transformation quasi
totale de leau saumtre en eau distille.
La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil
reoit. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est plus importante. Les
figures (4.30, 4.33, 4.37) montrent que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 13 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, varie de la mme manire que lintensit du flux solaire. La production devient plus
importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le dbit de distillat est plus
important avec deux et trois tages quavec un seul tage.
Les figures (4.29, 4.32, 4.36) montrent que la temprature de la premire plaque
(absorbeur-vaporateur) est suprieure celle de toutes les autres plaques, car cette plaque
joue le rle dabsorbeur sur sa premire face qui est soumise au rayonnement solaire, et qui
permet lchauffement et lvaporation du film capillaire sur sa deuxime face, et on
remarque aussi que ces tempratures sont suprieures celles de la deuxime srie
dexpriences, cause de laugmentation de lirradiation solaire. Cette augmentation est due
la priode dexprimentation (mois Mai) dune part, dautre part cause de lutilisation des
plaques en Aluminium au lieu de lacier galvanis en raison de ses caractristiques
152

(conductivit thermique leve, faible transmitivit et le coefficient dabsorption assez


leve). Labsorbeur est le transformateur du rayonnement solaire en chaleur et lchangeur
thermique avec le fluide caloporteur (leau vaporer). Cette temprature augmente
progressivement jusqu 82,3-84,5C pour les diffrent prototypes, et se maintien presque
stable entre 12h.00 et 14h.00 (77-84C), soit au moment des plus fortes radiations solaires
(745-805 W/m2). Cette temprature nous a permis davoir le maximum de production
(Tableau4.6).
La deuxime plaque joue le rle du condenseur pour le distillateur un tage, et condenseurvaporateur pour les distillateurs plusieurs tages. Une quantit trs importante dnergie,
est rcupre lors de la condensation, et utilise pour rchauffer un autre film deau saumtre,
scoulant sur lautre face, contrairement au distillateur effet de serre o elle est totalement
perdue lors de la condensation sur la vitre. On remarque daprs les mmes figures que la
temprature de la deuxime plaque est inferieure celle de la premire plaque, et la
temprature de la troisime plaque est inferieure celle de la deuxime plaque pour les
distillateurs plusieurs tages, et ainsi de suite. Ces tempratures augmentent
progressivement cause du flux de chaleur cd par la surface dvaporation (leau saumtre)
par vaporation, convection naturelle et rayonnement, et atteignent ces valeurs maximales
vers 13h.00 (Tableau.4.6) ; mais ces tempratures restent inferieures celle de la premire
plaque, en raison de ses caractristiques (coefficient dabsorption assez lev de la peinture
noir) ; cette temprature nous a permis davoir le maximum de production, car plus la
temprature est leve dans le distillateur, plus la production crot.

Distillateur
untage
deuxtages
troistages

Jours
dexprimentation
20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008
22.05.2008

IS
W/m2
745
805
745
805
745
805

Tab1
C
82,3
84,5
85,3
85,6
88,2
84,5

Tab2
C

62,5
62,7
64,2
65,2

Tab3
C

54
54

TC
C
64,5
64
51,2
53,3
47,8
47,8

Tableau.4.6. Intensit maximale du rayonnement solaire et les tempratures maximales de


labsorbeur-condenseur et condenseur pour chaque prototype.

Lcart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et entre le dernier


absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype est donn par le Tableau.4.7.
Cet cart est d la laugmentation de la temprature de la face intrieure cause du flux de
153

chaleur important et rayonnement infrarouge cd par la surface dvaporation dune part et le


refroidissement de la face extrieure sous laction du vent et les pertes par convection pour les
condenseurs et par leau qui ruissle par capillarit sur la deuxime face de lvaporateur
dautre part.

Distillateur
untage
deuxtages
troistages

Jours
Tab1Tab2
C
dexprimentation
20.05.2008

22.05.2008

20.05.2008
22,8
22.05.2008
22,9
20.05.2008
24
22.05.2008
19,3

Tab2Tab3
C

10,2
11,2

Tab13TC
C
17,8
20,5
11,3
9,4
6,2
6,2

Tableau.4.7. Ecart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et les


derniers absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype

Entre les deux plaques vaporateur et condenseur, le dbit deau vapore dpend
essentiellement de la temprature de lvaporateur Tab et du gradient de temprature T.
Tab est le potentiel qui dtermine la quantit deau qui a tendance svaporer la surface
du film deau et T est la force motrice qui provoque le dplacement de cette vapeur ( un

T correspond un C en vapeur deau).

Distillateur

Lejour

Untage

20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008

Deuxtages

22.05.2008
20.05.2008
Troistages

22.05.2008

Numro
dEtage

Quantitdeau
distille
(mL)

Dbitmax
(L/m2h)

1
1
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3

865
975
960
505
985
600
960
595
400
1010
635
380

1,00
1,03
1,06
0,67
1,06
0,69
1,03
0,78
0,67
1,00
0,78
0,61

Quantitdeau
distilletotale
(mL)

Quantitdeau
distilleparjour
2
(mL/m j)

865
975

4810
5420

1465

8140

1585

8810

1955

10860

2025

11250

Tableau.4.8. Les quantits et les dbits deau distille pour chaque prototype.

La condensation de leau a lieu ds 8h.30, lorsque la temprature de la premire


plaque (absorbeur-condenseur) du premier tage atteint 54C. De leau distille a pu tre

154

rcupre de la bouteille de rcupration trente minutes plus tard ds 09h.00. Des gouttes se
formaient sur le condenseur et descendent par gravit jusqu' la bouteille de condensation.
Daprs la figure 4.30 on remarque que la production deau distille du distillateur
un tage (premier prototype), et pour un dbit dalimentation de 0,42 L/h de lordre de 600
890 mL par heure durant les heures de pointe (13h.00, 14h.00 et 15h,00), quand la
temprature de labsorbeur-condenseur est son maximum. La production diminue ensuite
rapidement, et la production totale atteignait 865 mL (4810 mL/m2j) et 975 mL (5420
mL/m2j) pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement (Tableau.4.8), et avec une valeur
moyenne de la vitesse denviron 1,78 m/s pour les deux journes.
La figure 4.31 montre que le dbit de distillat augmente avec lhoraire et atteint son maximum
vers 13h.00, 1,00 et 1,03 L/hm2 pour les deux journes respectivement (Tableau.4.8).
Daprs la figure.4.30, on remarque que 65% de la quantit deau distille tait produite
durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Daprs ces
rsultats, on remarque que le changement des plaques dacier galvanis par des plaques en
Aluminium a augment la production deau distille de 20,82% pour ce premier prototype.
Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la figure 4.33 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,42 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour le deuxime tage est de lordre de 215 315 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1465 mL (8140 mL/m2j) et 1585 mL (8810 mL/m2j)
pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement (Tableau.4.8), et avec une valeur
moyenne de la vitesse environ 1,78 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que
62,14% de la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage
(Tableau.4.8). Lajout de deuxime tage a fait augmenter la production de 61,5% (de 5420
8810 mL/m2j) par rapport au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec
lhoraire et atteint son maximum vers 13h.00, environ 1,72 et 1,75 L/m2h pour les deux
journes (Tableau.4.8).
Daprs la figure.4.30, on remarque que 69% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Daprs
ces rsultats, on remarque aussi que le changement des plaques dacier galvanis par des
plaques en Aluminium a fait augmenter la production deau distille de 25% pour ce
deuxime prototype.
Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la figure 4.37 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,42 L/h pour le premier tage,
0,3 L/h pour le deuxime tage et 0,25 L/h pour le troisime tage, est de lordre de 285 430
155

mL par heure durant les heures de pointe. La production totale atteint 1955 mL (10860
mL/m2j) et 2025 mL (11250 mL/m2j) pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement
(Tableau.4.8), et avec une valeur moyenne de la vitesse environ 1,78 m/s pour les deux
journes. On remarque aussi que 49,11 et 49,88% de la production totale du distillateur a tait
produite par le premier tage, 30,43 et 31,36% par le deuxime tage et 20,46 et 18,76% par
le troisime tage pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement (Tableau.4.8). Lajout
de deuxime et troisime tage a fait augmenter la production de 27,70% (de 8810 11250
mL/m2j) par rapport au distillateur deux tages, et de 107,56% (de 5420 11250 mL/m2j)
par rapport au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec lhoraire et
atteint son maximum vers 13h.00, environ 2,33 et 2,39 L/m2h

pour les deux journes

respectivement (Tableau.4.8).
Daprs la figure.4.37, on remarque que 76% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Daprs
ces rsultats, on remarque aussi que le changement des plaques dacier galvanis par des
plaques en Aluminium a fait augmenter la production deau distille de 28,65% pour ce
troisime prototype.
Le tableau rcapitulatif suivant donne une comparaison des rsultats entre la deuxime
et la troisime srie dexpriences du point de vue production deau distille.

Lesjours
Lesjours
dexprimentations dexprimentations Numro
Distillateur
deladeuxime
delatroisime
dEtage
srie
sri

Untage

07.07.2007
09.07.2007

20.05.2008
22.05.2008

08.07.2007

20.05.2008

14.07.2007

22.05.2008

08.07.2007

20.05.2008

14.07.2007

22.05.2008

Deuxtages

Troistages

1
1
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3

Quantitdeau
distilletotale
dela
deuxime
srie
2
(mL/m j)

Quantitdeau
distilletotale
delatroisime
sri
2
(mL/m j)

Letaux
daugmentation
oudiminutionde
laproduction
deaudistille
entrelesdeux
sries
(%)

4120
4480

4810
5420

+16,74
+20,98

7040

8140

+15,62

6910

8810

+27,96

8340

10860

+30,22

8740

11250

+28,72

Tableau.4.9. Comparaison des rsultats de la production deau distille entre


la deuxime et la troisime srie dexpriences.

156

Daprs le tableau.4.9, on remarque quil y a une augmentation de la production deau


distille dans la troisime srie dexpriences de 16,74% 30,22% pour les diffrents
prototypes et les diffrents jours par rapport la deuxime srie dexpriences.
IV.2.4. Quatrime srie :

Dans cette srie dexpriences on a essay daugmenter le gradient de temprature


entre le dernier vaporateur et le dernier condenseur dans chaque prototype de distillateur, et
par consquent laugmentation de la production deau distille, par un refroidissement du
condenseur.
Cette srie dexpriences tait ralise au mois dAot 2008. Nous avons utilis les mmes
prototypes de distillateur solaire film capillaire de 1 3 tages de la srie dexpriences
prcdente. On a refroidi la face arrire du dernier condenseur par le mouillage dun tissu
imbib pendant toute la journe avec un dbit de 1,5 L/h. Nous avons choisi le dbit 0,35 L/h
pour alimenter le premier tage, le dbit 0,25 L/h pour alimenter le deuxime tage, et le dbit
0,20 L/h pour alimenter le troisime tage.

157

IV.2.4.1. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps.

60

50

500

400

300

40
200
30
8

10

12

14

16

70

60

60

100
10

12

14

600

400

50

300

40

200

30

100
8

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.40. Variation du rayonnement solaire et des tempratures en fonction du temps

158

200

Temps (hr)

500

400

40

TW
TC
Tg
Tab1
Tab2
Tab3
Ta
IS

500

300

700

DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
Dw1=0.35 L/h
Dw2=0.25 L/h
Dw2=0.2 L/h
VT=1850 ml

600

50

Rayonnement solaire (W/m )

Temprature (C)

80

70

18

Temps (hr)

90

80

30

100

100

TW
Tg
TC
Tab1
Tab2
Ta
IS

16

18

Rayonnement solaire (W/m )

70

600
2

Tg
Tab
TC
TW
Ta
IS

700

DEFICAP: 2 tage
90 04.08.2008
Dw1=0.35 L/h
Dw2=0.25 L/h

Temprature (C)

Temprature (C)

80

100

700

DEFICAP 1 tage
04.08.2008
Dw=0.35 L/h

Rayonnement solaire (W/m )

90

IV.2.4.2. Variations de la quantit deau distille en fonction du temps

200

DEFICAP 1 tage
04.08.2008
D w=0.35 L/h
V T=1105 ml

300

Quantit d'eau distille (mL)

Quantit d'eau distille (mL)

250

150

100

50

DEFICAP: 2 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
V T=1630 ml

200

100

0
8

10

11

12

13

14

15

16

17

18

10

Quantit d'eau distille (mL)

300

DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
D w2=0.2 L/h
V T=1850 ml

V3
V2
V1
VT

200

100

0
8

10

12

14

12

14

Temps (hr)

Temps (hr)

400

V2
V1
VT

16

18

Temps (hr)

Figure.4.41. Variation du volume de distillat en fonction du temps

159

16

18

DEFICAP 1 tage
04.08.2008
D w =0.35 L/h
V T=1105 ml

Dbit d'eau distille (L/m .h)

Dbit d'eau distille (L/m .h)

IV.2.4.3. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

10

12

14

16

18

DEFICAP: 2 tage
04.08.2008
D w1 =0.35 L/h
D w2 =0.25 L/h
V T=1630 ml

Dbit d'eau distille (L/m .h)

Temps (hr)

D dis1
D dis2
D dis3
D dis

0
10

12

14

10

12

14

Temps (hr)

DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
D w2=0.2 L/h
V T=1850 ml

D dis1
D dis2
D dis

16

18

Temps (hr)

Figure.4.42. Variation du dbit de distillat en fonction du temps

160

16

18

IV.2.4.4. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

DEFICAP 1 tage
04.08.2008
D w=0.35 L/h
V T=1105 ml

1500

Cumul (mL)

Cumul (mL)

1000

500

DEFICAP: 2 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
V T=1630 ml

V C1
V C2
VC

1000

500

0
0
8

10

12

14

16

18

Temps (hr)
2000

Cumul (mL)

1500

DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
D w2=0.2 L/h
V T=1850 ml

10

12

14

16

18

Temps (hr)

V C1
V C2
V C3
VC

1000

500

0
8

10

12

14

16

18

Temps (hr)

Figure.4.43. Variation du cumul de distillat en fonction du temps

IV.2.4.5. Discussion

Nous avons choisi la journe 4 Aot qui est caractrise par des conditions
climatiques trs favorables pour lexprimentation (journes trs bien ensoleilles, ciel
claire, vent trs faible), avec une temprature ambiante maximale environ 44C, prcisons
que lheure dapparition de la premire goutte tait 8h.30.
La figure.4.40, prsente lvolution les dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps pour les trois prototypes. On remarque que les tempratures,
augmentent au fur et mesure que le rayonnement solaire augmente. On constate que le
maximum de ce rayonnement est atteint vers 13h.00 (693 W/m2) et la temprature ambiante
est atteinte entre 14h.00 et 15h.00 environ 44C pour les trois prototypes.

161

Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme, elles augmentent avec lhoraire jusqu'
atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et 15h.00 ensuite elles vont en diminution jusqu'
18h.00. Cette volution est due lintensit du flux solaire.
La figure.4.42, reprsente le dbit de distillat en fonction de lhoraire. Le dbit de
distillat augmente avec lhoraire jusqu atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et
14h.00, ensuite ils vont en diminuant jusqu 18 heures, car en effet, lintensit du flux
solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures.
La figure.4.41, montre que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 13 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, varie de la mme manire que lintensit du flux solaire. La production devient plus
importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le dbit de distillat est plus
important avec deux et trois tages quavec un seul tage.
Les mmes remarques que la srie prcdente concernant les tempratures des
diffrentes plaques, lvolution de ces tempratures, les diffrences entre elles et les valeurs
maximales. Les valeurs maximales des tempratures dans chaque composant du distillateur
son atteintes vers 13h.00 et sont reprsents dans le Tableau.4.10.
Daprs les tableaux 4.6 et 4.10, on remarque que la temprature du condenseur dans cette
srie est inferieure celle de la srie prcdente cause au refroidissement par un film deau
froide pendant toute la journe de la face arrire du condenseur.

untage

IS
W/m2
693

Tab1
C
87

Tab2
C

Tab3
C

TC
C
52,5

deuxtages

693

87

59,1

42,6

troistages

693

87

59,1

50,8

40,1

Distillateur

Tableau.4.10. Intensit maximale du rayonnement solaire et les tempratures maximales de


labsorbeur-condenseur et condenseur pour chaque prototype.

Lcart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et entre le derniers


absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype est donn par le Tableau.4.11.
Cet cart est d la laugmentation de la temprature de la face intrieure cause du flux de
chaleur important et rayonnement infrarouge cd par la surface dvaporation dune part et le

162

refroidissement de la face extrieure par leau qui ruissle par capillarit sur la deuxime face
de lvaporateur dautre part.

Tab1Tab2
C

Tab2Tab3
C

Tab13TC
C

34,5

deuxtages

27,9

16,5

troistages

27,5

8,3

10,7

Distillateur
untage

Tableau.4.11. Ecart maximal de temprature entre les diffrents absorbeur-condenseur et les


derniers absorbeur-condenseur et le condenseur dans chaque prototype

Entre les deux plaques vaporateur et condenseur, le dbit deau vapore dpend
essentiellement de la temprature de lvaporateur Tab et du gradient de temprature T.
Tab est le potentiel qui dtermine la quantit deau qui a tendance svaporer la surface
du film deau et T est la force motrice qui provoque le dplacement de cette vapeur ( un

T correspond un C en vapeur deau).


Daprs les tableaux 4.7 et 4.11, on remarque que le mouillage de la deuxime face du
condenseur permet laugmentation du gradient de temprature. Lcart de temprature a t
presque doubl.
La condensation de leau est ds 8h.30, lorsque la temprature de la premire plaque
(absorbeur-condenseur) du premier tage atteint 51C. De leau distille a pu tre rcupre
de la bouteille de rcupration trente minutes plus tard ds 09h00.

Distillateur

Numro
dEtage

Quantitdeau
distille
(mL)

Dbitmax
(L/m2h)

Quantitdeau
distilletotale
(mL)

Quantitdeau
distilleparjour
2
(mL/m j)

Untage

1105

0,67

1105

6140

1035

1,06

595

0,78

1630

9060

1020

0,56

2
3

515
315

0,39
0,28

1850

10280

Deuxtages

Troistages

Tableau.4.12. Les quantits et les dbits deau distille pour chaque prototype.

163

Daprs la figure 4.41 et le Tableau 4.12, on remarque que la production totale deau distille
du distillateur un tage (premier prototype), et pour un dbit dalimentation de 0,35 L/h est
de lordre de 1105 mL (6140 mL/m2j), avec une augmentation de 13,33% par rapport au
mme distillateur dans la srie prcdente (refroidissement atmosphrique), ces rsultats
montrent que le flux dvaporation condensation devient plus important quand on mouille la
deuxime paroi du condenseur ; cest donc plus important que la rfrigration atmosphrique.
Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la figure 4.41 et le Tableau
4.12, montre que la production totale deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,35
L/h pour le premier tage, et 0,25 L/h pour le deuxime tage est de lordre de 1630 mL (9060
mL/m2j), avec une augmentation 2,24% par rapport au mme distillateur dans la srie
prcdente (refroidissement atmosphrique).
Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la figure 4.41et le Tableau
4.12, montre que la production totale deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,35
L/h pour le premier tage, 0,25 L/h pour le deuxime tage et 0,20 L/h pour le troisime
tage, est de lordre de 1850 mL (10280 mL/m2j), cette quantit est lgrement inferieure de
celle produite par le mme distillateur dans la srie dexpriences prcdente, le 20 Mai 2008
(10860 mL/m2j), cette diminution de 5,3% est due la diminution de lirradiation solaire
maximale de 7,5% de ce jour par rapport au 20 Mai 2008.
Daprs ces rsultats, on remarque que linfluence du mouillage de la paroi du condenseur du
distillateur est inversement proportionnelle aux nombres dtages, c'est--dire lorsquon
augmente le nombre dtages, leffet du mouillage sur lamlioration de la production deau
distille diminue. Nous croyons aussi, que le refroidissement de la face arrire du dernier
condenseur par le mouillage dun tissu imbib sera non lucratif pour les distillateurs qui ont
plus de deux tages.

164

Conclusion Gnrale
La pnurie deau travers le monde devient de plus en plus menaante.
Laugmentation de la population mondiale associe au dveloppement agricole et industriel a
entran un accroissement de la demande deau douce et lapprovisionnement de lhumanit
en eau potable devient un problme de plus en plus aigu. LOrganisation des Nations Unies
ONU prvoit que dici 2025, cinq milliards de personnes seront prives deau potable. La
quantit deau sur terre nest pas un problme en soi car les ocans sont inpuisables. Le
problme est de produire une eau de qualit cot rduit pour une population mondiale de
plus en plus pauvre.
En Algrie, comme dans les pays en voie de dveloppement, le problme
dapprovisionnement en eau potable devient de plus en plus crucial, du fait des alas
climatiques persistants, de la croissance dmographique et de llvation du niveau de vie.
Pour subvenir ses besoins en eau douce, lhomme a mis aux points diffrentes
mthodes de recyclage ou de sparation de leau de ses impurets. Parmi les solutions qui
peuvent accrotre la disponibilit de l'eau potable, on peut citer le dessalement des eaux
saumtres et de leau de mer ; l'utilisation du distillateur solaire est une solution parmi tant
dautres. Cest un appareil simple dutilisation et dentretien, de technologie rustique et ne
contient que des matriaux peu coteux, disponibles et faciles manipuler. Quoique souvent
moins rapide et efficace, cette technologie laisse de ct la haute technologie et ses prix
exorbitants pour utiliser des mcanismes simples, de faibles demandes en nergie ou de
sources dnergie gratuites et un cot de base trs abordable.
Une recherche bibliographique approfondie nous a permis de constater que le
dessalement de l'eau par diffrentes techniques et particulirement la distillation solaire peut
constituer une rponse au problme de la pnurie en eau, notamment dans les rgions arides et
isoles o gnralement l'nergie solaire est largement disponible.
Ce projet se voulait la recherche dune solution raliste pour maximiser la production
deau distille et par consquent la production en eau potable dans un pays en dveloppement.
Lutilisation de lnergie solaire est en effet lide principale des projets de dessalement en
Algrie o lnergie est trs abondante, mais pas encore exploite suffisamment. Le
distillateur solaire expriment, dans le cadre de cette thse, pourrait produire jusqu' 9,5
litres par jour et par m2 de surface, pour le distillateur effet de serre et 10,86 litres par jour et
par m2 de surface pour le distillateur film capillaire.

165

Il est vident quun tel procd de production deau douce est adapt pour des rgions
isoles et/ou loignes o lnergie solaire et gnralement disponible.
Le travail prsent dans cette thse concerne ltude exprimentale de deux types de
distillateurs solaires, le distillateur effet de serre et le distillateur film capillaire. Cinq
prototypes de distillateurs (un distillateur effet de serre et quatre distillateurs film
capillaire) ont donc t construits et tests pour optimiser leur capacit dvaporation et de
condensation. Cette tude a t labore dans le but d'amliorer la production d'eau distille
des distillateurs solaire simple effet de serre et film capillaire DIFICAP. Aprs avoir
effectu un ensemble d'expriences, nous avons tir les conclusions suivantes sur les deux
distillateurs:
- Lirradiation solaire reste le paramtre le plus influant sur la production deau distille et sur
les tempratures de tous les composants du distillateur, qui augmentent au fur et mesure que
le rayonnement solaire augmente (ont la mme tendance).
- La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil reoit, et
dpend du gradient de temprature qui existe entre la temprature de leau lintrieur du
bassin et la couverture transparente.
- La production du distillateur augmente en fonction de lhoraire jusqu une valeur maximale
vers 14 heures, ensuite elle diminue en fonction de lhoraire, car en effet, lintensit du flux
solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures. La production est
dautant plus leve que lirradiation reue est plus importante. L'augmentation de la
production est d'autant assure par la croissance de la temprature de l'eau et de l'absorbeur et
la diminution de la temprature extrieure du vitrage et du condenseur.
Dans la premire partie dexpriences, nous avons utilis un distillateur solaire
conventionnel simple effet de serre double pente. Avant de tester et dadopter les
techniques pour laugmentation de la temprature de leau dans le bassin et pour
labaissement de la temprature de la couverture transparente, nous avons test la productivit
de notre distillateur conventionnel pour plusieurs jours dexpriences. La quantit du distillat
recueillie est environ de 6 litres par mtre carr par jour.
Pour amliorer la production du distillat, il faut minimiser les pertes thermiques vers
l'ambiance en utilisant un renforcement adquat de l'isolation thermique ; nous avons isol la
base et les cts du distillateur prcdent dune couche de sable de 10 cm dpaisseur. Par
ailleurs, l'tude entreprise montre sans ambigut que la production a t amliore de 33%
par rapport la premire srie dexpriences (environ 8,2 litres par mtre carr par jour).
Nous remarquons aussi que la quantit deau distille aux heures chaudes de la journe est
166

plus leve que celle du distillateur conventionnel, ceci est d llvation de la radiation
solaire dune part et dautre part d aux pertes thermiques qui sont plus faibles.
Laugmentation de la production est assure par la croissance de la temprature de
leau et de labsorbeur et par la diminution de la temprature extrieure du vitrage. Pour cela
nous avons utilis lombre sur le ct nord du distillateur. On garde le mme distillateur
prcdent en socle de sable et on introduit un dispositif dombrage autonome pouvant
refroidir le vitrage du ct nord priodiquement dans le but de faire augmenter le gradient de
temprature et par consquent la condensation.
Nous avons dtermin exprimentalement la hauteur du dispositif dombrage (80 cm)
et la priode optimale de lombrage tant de 12h.00 13h.45. Les essais ont dmontr que
lutilisation dun dispositif dombrage pour le distillateur effet de serre permet daugmenter
la production deau distille. Le rsultat obtenu nest pas satisfaisant, mais nous avons quand
mme russi amliorer dune manire trs modeste le rendement. La diffrence de la
quantit deau distille est de 1332 mL, gale 16,27% de la production deau distille dans
la deuxime srie dexpriences, soit 3525 mL quivalent 58,82% de la quantit deau
distille de la premire srie dexpriences. Lajout dun dispositif dombrage, pas tellement
coteux, pourra permettre de rcuprer environ 1,3 litre par mtre carr par jour. Comme vu,
le distillateur en socle de sable et avec un dispositif dombrage autonome est plus performant
quun distillateur conventionnel. Malgr tout, le volume deau distille produit par ce
distillateur dpasse de loin tous les rsultats des autres chercheurs trouvs dans la littrature.
La seconde partie de cette thse consiste en une tude comparative avec un modle
exprimental. Nous avons ralis quatre prototypes de distillateurs solaires film capillaire de
1 4 tages. Lavantage de ce procd de dessalement est la possibilit de rcuprer la
chaleur de condensation et de multiplier ainsi lnergie reue par un facteur important, do la
ralisation dun dispositif plusieurs tages.
La premire srie dexpriences consiste prciser les dbits dalimentation pour
chaque tage et linclinaison du distillateur par rapport lhorizontale. Le dbit dalimentation
choisi est de 0,6 L/h avec deux mches pour le premier tage de chaque prototype, et de
0,3 L/h avec une mche pour les autres tages de chaque prototype. On a choisi 40 comme
angle dinclinaison optimal du distillateur par rapport lhorizontale.
Dans la deuxime srie dexpriences nous avons utilis des plaques mtalliques en
acier galvanis dpaisseur 1 mm pour les premires plaques (absorbeur-vaporateur) et de
0,6 mm pour les autres plaques. La deuxime plaque joue le rle de condenseur pour le
distillateur un tage, et condenseur-vaporateur pour les distillateurs plusieurs tages ; une
167

quantit trs importante dnergie est rcupre lors de la condensation, et utilise pour
rchauffer un autre film deau saumtre, scoulant sur lautre face, contrairement au
distillateur effet de serre o elle est totalement perdue lors de la condensation sur la vitre. La
production devient plus importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le
dbit de distillat est plus important avec deux, trois et quatre tages quavec un seul tage.
A lissue de cette srie dexpriences, nous avons pu tirer les conclusions suivantes :
- La formation de zones sches a t minimise grce un systme dalimentation adapt au
distillateur pour permettre une bonne distribution et une uniformisation de lcoulement
deau.
- Lajout de deuxime tage a augment la production de 57% (de 4480 7040 mL/m2j) par
rapport au distillateur un tage.
- Lajout de deuxime et troisime tage a augment la production de 24,23% (de 7040
8740 mL/m2j) par rapport au distillateur deux tages, et de 95% (de 4480 8740 mL/m2j)
par rapport au distillateur un tage.
- Lajout de deuxime, troisime et quatrime tage a augment la production de 17,79% (de
8740 10310 mL/m2j) par rapport au distillateur trois tages, de 46,33% (de 7040
10310 mL/m2j) par rapport au distillateur deux tages et de 130% (de 4480 10310 mL/m2j)
par rapport au distillateur un tage. Laugmentation de la production en fonction du nombre
dtages est une consquence de la rcupration de la chaleur de condensation.
Dans la troisime srie dexpriences nous avons utilis trois prototypes de distillateur
solaire film capillaire de 1 3 tages. Dans cette srie dexpriences, on a limin le
quatrime prototype (le distillateur quatre tages) cause de sa faible production dans la
srie dexpriences prcdente (infrieure 100 mL).
Toutes les plaques mtalliques choisies sont en Aluminium dpaisseur 0,8 mm. Nous avons
choisi le dbit 0,42 L/h avec une mche dalimentation de longueur 70 cm pour alimenter le
premier tage, le dbit 0,25 L/h avec une mche dalimentation de longueur 65 cm pour
alimenter le deuxime tage, et le dbit 0,16 L/h avec une mche dalimentation de longueur
60 cm pour alimenter le troisime tage.
A lissue de cette srie dexpriences, nous avons pu tirer les conclusions suivantes :
- les tempratures sont suprieures celles de la deuxime srie dexpriences
- le changement des plaques dacier galvanis par des plaques en Aluminium a augment la
production deau distille de 20,82% pour le premier prototype, de 25% pour le deuxime
prototype et de 28,65% pour le troisime prototype.

168

- une augmentation de la production deau distille dans la troisime srie dexpriences de


16,74% 30,22% pour les diffrents prototypes et les diffrents jours par rapport la
deuxime srie dexpriences.
Dans la quatrime srie dexpriences, on a essay daugmenter le gradient de
temprature entre le dernier vaporateur et le dernier condenseur dans chaque prototype de
distillateur, et par consquent laugmentation de la production deau distille, par le
refroidissement du condenseur. Nous avons utilis les mmes trois prototypes de distillateur
solaire film capillaire de 1 3 tages de la srie dexpriences prcdente. On a refroidi la
face arrire du dernier condenseur par le mouillage dun tissu imbib pendant toute la journe
avec un dbit de 1,5 L/h. Nous avons choisi le dbit 0,35 L/h pour alimenter le premier tage,
le dbit 0,25 L/h pour alimenter le deuxime tage, et le dbit 0,20 L/h pour alimenter le
troisime tage.
A lissue de cette srie dexpriences, nous avons pu tirer les conclusions suivantes :
- La production totale deau distille du distillateur un tage est de lordre de 1105 mL
(6140 mL/m2j), avec une augmentation de 13,33% par rapport au mme distillateur dans la
srie prcdente (refroidissement atmosphrique) ; ces rsultats montrent que le flux
dvaporation condensation devient plus important quand on mouille la deuxime paroi du
condenseur ; cest donc plus important que la rfrigration atmosphrique.
- Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la production totale deau distille
est de lordre de 1630 mL (9060 mL/m2j), avec une augmentation 2,24% par rapport au mme
distillateur dans la srie prcdente. Daprs ces rsultats, on remarque que linfluence du
mouillage de la paroi du condenseur du distillateur est inversement proportionnelle aux
nombres dtages.
- Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la production totale deau distille
est de lordre de 1850 mL (10280 mL/m2j), cette diminution de 5,3% est due la diminution
de lirradiation solaire maximale de 7,5% pour cette journe par rapport lautre journe.
- Nous constatons que le refroidissement de la face arrire du dernier condenseur par le
mouillage dun tissu imbib sera non lucratif pour les distillateurs qui ont plus de deux tages.
Tous les rsultats exprimentaux obtenus sont encourageants pour lutilisation de ces
distillateurs dans les zones rurales et dsertiques fort ensoleillement afin de rsoudre
certains problmes poss par le manque deau potable dans ces rgions. Une bonne
maintenance est ncessaire pour un bon fonctionnement de lappareil et pour une meilleure
dure de vie.

169

Annexe
Dtermination des coefficients de transfert de chaleur par convection et par vaporation
dans un distillateur solaire effet de serre
A.1. le coefficient de transfert thermique par convection:

Le flux de chaleur par convection entre l'eau saumtre et la vitre qc ,wg est dfini par:

(W

Qc ,wg = hc ,wg (Tw T gi )

/m2)

(A.1)

Cette tude dcrit la mthode de dtermination de la valeur du coefficient de transfert


thermique par convection libre entre le plan d'eau et la vitre:
hc ,wg =

Nu

(W

/ m 2 .K )

(A.2)

: Conductivit thermique de l'air humide.


x : La distance moyenne entre le plan d'eau et la vitre.

Le nombre de Nusselt est en rapport avec le nombre de Grashoff et le nombre de


Prandtl:
Nu = f (Gr , Pr )

(A.3)

Le coefficient de transfert de chaleur hc ,wg d a la convection naturelle est obtenu de


la relation empirique de Jakob (1949, 1957):
Nu = c (Gr .Pr )

(A.4)

Les valeurs de "c" et de "n" dpendent du nombre de Grashoff et on adopte


gnralement les valeurs suivantes:
a.

c =1

b. c = 0.21

et

n =0

et

n = 1/ 4

c. c = 0.075 et

n = 1/ 3

pour
pour

pour

Gr = 103

104 Gr 3.2 105

3.2 105 Gr 107

(convection nglige)
(en rgime laminaire)

(en rgime turbulent)

Le choix les valeurs de "n" et "c" dpend de la distribution de la temprature, de l'humidit et


de la gomtrie du distillateur et s'arrte principalement sur la distance entre le verre et la
170

surface de l'eau. Dans notre cas, la distance moyenne dpasse 75 mm et le nombre de


Grashoff est situ entre 3.2 105 Gr 107 pour un coulement turbulent. Donc on prend
c = 0.075 et n=1/3 .

Et comme l'intrieur du distillateur le transfert de chaleur est accompagn d'un


transfert de masse pour une vaporation non isotherme l'expression de Gr propose par
[Bolter et Sharply (1938)] est utilise:
Gr =

x 3 2 g M T 0'
1

2 M 0T '

(A.5)

O M est le poids molculaire du mlange de l'air humide, en indice indique des


points loin de la surface de l'eau, et, indique un point sur la surface de l'eau:
M T 0'
Pour M = M 0 le terme
1 se rduit ' T , ' T ' .
'
M 0T

w , a relatifs y la diffusion de la vapeur d'eau et air inerte respectivement, en supposant la


vapeur d'eau et l'air se comporte comme des gaz parfait (cette condition ncessaire pour qui
modifier l'quation (A.5), et remembrement qui: Pw + Pa = Pw 0 + Pa 0 = PT ( PT : pression
totale du gaz)
M T '
En calcule le terme 0' 1 .
M 0T

Avec:

M 0 : La masse molculaire du mlange (air-vapeur d'eau). la surface de l'eau.


M : La masse molculaire du mlange (air-vapeur d'eau) la face intrieure de la vitre.
T 0' : La temprature de l'air humide la surface de l'eau.
T ' : La temprature de l'air humide la face intrieure du verre.
M w 0 : La masse molculaire de la vapeur d'eau la surface de l'eau.
M w : La masse molculaire de la vapeur d'eau la face intrieure du verre.
M a 0 : La masse molculaire de l'air la surface de l'eau.

M a : La masse molculaire de l'air la face intrieure du verre.


X i : La fraction massique.

171

M = X i M i
i =1

Xi =

Pi
PT

M = X a M a + X w M w
M 0 = X a 0M a 0 + X w 0M w 0
En remplaant M 0 et M

M T 0'
dans le terme
1 on obtient:
'
M 0T

Pa

P
M a + w M w T 0'

PT
PT

Pa M a + Pw M w )T 0'
M T

(
1 =
1 =
1

( Pa 0 M a 0 + Pw 0 M w 0 )T '
M T
Pa 0 M + Pw 0 M T '

a0
w0
PT
PT

'
0
'
0

(A.6)

Pa M a + Pw M w )T 0' ( Pa 0 M a 0 + Pw 0 M w 0 )T '
(
=
( Pa 0 M a 0 + Pw 0 M w 0 )T '

M a ( PT Pw )T 0' + M w ( PT Pa )T 0' M a 0 ( PT Pw 0 )T ' Pw 0 M w 0T '

(P

w0

M w 0 + ( PT Pw 0 ) M a 0 )T '

M a Pa 0T 0' + M a ( Pw 0 Pw )T 0' + M w Pw 0T 0' + M w ( Pa 0 Pa )T 0' + M a 0 ( PT Pw 0 )T ' Pw 0 M w 0T '

(P

w0

M w 0 + ( PT Pw 0 ) M a 0 )T '

= M a ( PT Pw 0 )T 0' M a ( Pw Pw 0 )T 0' + M w P0T 0' + M w 0 ( PT Pw 0 PT + Pw )T 0'

M a 0 ( PT Pw 0 )T ' M w 0 Pw 0T ' / ( Pw 0 M w 0 + ( PT Pw 0 ) M a 0 )T '

M =M0

Tel que:

(A.7)

T 0' = Tw , T ' = T gi

Mw = Mw 0 = Mw

Pw 0 = Pw , Pw = Pgi

Et

M a = M a 0 = M a
Donc:
(A.7)=

(M

Pw + M a ( PT Pw

) ) (Tw

(P M
w

T gi ) + ( M w M a ) ( Pgi Pw )Tw

+ M a ( PT Pw

) )T gi

172

(A.8)

(T

(T

T gi

T gi )
T gi

T gi )

Avec: ' =

(M w

(P M
w

(M w

(M w

(T

T gi )
T gi

M a ) ( Pgi Pw )Tw
w

+ M a ( PT Pw ) )T gi

(T

M a ) ( Pgi Pw )Tw

(P

T gi )
T gi

Ma
M a ) Pw +
PT T gi
(M w M a )

(T

T gi )
T gi

( M w M a ) ( Pgi Pw )Tw
( Pw ( M w M a ) + M a PT )T gi

(P

gi

Ma
PT T gi
Pw +
(M w M a )

Pgi )Tw

Ma
PT Pw

(M a M w )

Pw )Tw

(A.9)

T gi

1
T gi

Donc:

M Tw
(Tw T gi )
( Pw Pgi )Tw
1 =
+

T gi

Ma
M 0T gi

PT Pw T gi

(M a M w )

( Pw Pgi )Tw
= ' (Tw T gi ) +
Ma

P P

(M a M w ) T w

M T

Le terme w 1 se rduit ' T

M 0T gi

T ' = (Tw T gi ) +

(P

( Pw Pgi )Tw
1
=

+
T
T
(
)
w
gi
T gi

Ma

PT Pw

(M a M w )

(A.10)

Pgi )Tw

Ma
P P
(M a M w ) T w

= T +

(P

Pgi )Tw

Ma
P P
(M a M w ) T w

M T

En remplaant w 1 par sa valeur dans l'quation (A.5) on obtient:

M 0T gi

173

(A.11)

x g 1
Gr =
T gi

( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma

P P

(M a M w ) T w

(A.12)

En remplaant la valeur de Gr dans l'quation (A.4) on obtient:

3 2
x g

Nu = 0.075
2

1
T gi

hx

3 2
x g

h c,wg =0.075
2



Pr


(A.13)

Nu
x

Nu =

h=

( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma

P P

(M a M w ) T w

1
T gi

( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma

PT Pw

M
M

(
)
a
w

2 3 g Pr 1
hc ,wg = 0.075

2 T gi



Pr


3
( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma

P P

(M a M w ) T w

(A.14)

(A.15)

Avec : M w = 18.02 ( g / m ole )


M a = 28.96 ( g / m ole )
PT = 98.07 103 ( Pa )

hc ,wg

2 g Pr 3 1
= 0.075

T gi
2

( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +

268.9 103 Pw

(A.16)

Le distillateur solaire effet de serre fonctionne pression atmosphrique telle que la


temprature de l'eau saumtre au dbut est de 27 C et atteint midi 67 C. Ce rsultat obtenu
exprimentalement par Telks et utilis par Dunkle pour simplifier les quations de transfert de
chaleur par convection et trouver le coefficient moyen de transfert de chaleur , , , Pr,
et v sont presque constantes dans l'intervalle (27-67 C). valuer ces variables de
174

convection la temprature moyenne d'opration (27+67)/2=47 C, nous obtenons les valeurs


suivantes par interpolation de Kreith et Black [91]:

= 1.12 kg / m 3
= 19.4 106 N .s / m 2

= 28.35 103 W / m .K
Pr = 0.71

= 17 10 6 m 2 / s
v = 0.66 kg / m 2
En remplaant les valeurs de: , , , Pr et dans l'quation (A.16) on obtient:
1

hc ,w g

(1.12 )2 9.81 0.71 ( 28.35 10 3 )3


3
( Pw Pgi ) T
1
(T T ) +
= 0.075
w
gi
w
6 2

300
268.9 103 Pw
19.4
10

(
)

Finalement:

hc ,wg

( Pw Pgi ) T
= 0.884 (Tw T gi ) +
w

268.9 103 Pw

(W

/ m 2 .K )

(A.17)

A.2. Transfert thermique par vaporation :

En se condensant sur la vitre, la vapeur deau dgage une chaleur de condensation qui
est pratiquement gale la chaleur latente de vaporisation.
La temprature du bassin est suprieure la temprature de vapeur deau prs de la
vitre, lexistence de ce gradient de temprature entrane un gradient de pression ; et un
transfert deau et de vapeur deau par convection.
La pression partielle de la vapeur deau prs du bassin est suprieure celle au
voisinage de la vitre, ce qui entrane un mouvement vers le haut du distillateur, alors que lair
descend vers le plan deau, (les quantits de chaleur transportes dans les deux sens sont
gales car la chaleur cde par leau en se condensant est absorbe totalement par lair
ambiant intrieur).

Q a = Qc ,wg , Q a = m ac pa (Tw T gi )

(W )

175

(A.18)

Tel que :

c pa : Capacit calorifique de lair ( J / K g .K ) .


Et :

Qc ,wg = hc ,wg (Tw T gi )

(A.19)

Ce qui rsulte de la quantit deau transfre par unit de temps et de surface :

Q a = Qc ,wg

ma =

Qc ,wg

c pa (Tw T gi )

hc ,wg
c pa

(Kg / s )

(A.20)

Sachant que lhumidit spcifique (masse de vapeur deau/unit de masse dair sec) :
r=

Mw
Pw
M a ( PT Pw

(A.21)

M w : Masse molculaire de la vapeur deau.


M a : Masse molculaire de lair sec.
La masse de vapeur deau transfre du plan deau vers la couverture :

mw =

hc ,wg
Mw
Pw
M a ( PT Pw ) c pa

(Flux ascendant)

(A.22)

Avec :

hc ,wg : Coefficient dchange par convection entre le plan et la couverture (W / m 2 .K ) .


PT : Pression totale de mlange (air-vapeur deau) en quilibre par analogie transfre de la
vitre vers le plan deau :

mw =

Pgi
hc ,wg
Mw
M a ( PT Pgi ) c pa

(Flux descendant)

(A.23)

Alors la masse deau transporte par unit de surface et par unit de temps est gale
la diffrence de quantit entre le flux ascendant et le flux descendant :
mw =

Pgi
M w hc ,wg
Pw

M a c pa ( PT Pw ) ( PT Pgi )

176

(A.24)

Donc le flux chang par vaporation est donn par :

Qe ,wg = mw Lv

(A.25)

Avec :

Lv : Chaleur latente de vaporisation de leau la temprature Tw .


En remplaant m w par sa valeur, on aboutit :
Qe ,wg =

Pgi
M w hc ,wg
Pw

Lv

M a c pa ( PT Pw ) ( PT Pgi )

Qe ,wg =

M w hc ,wg Pw ( PT Pgi ) Pgi ( PT Pw

M a c pa
( PT Pw ) ( PT Pgi )

Qe ,wg =

M w hc ,wg
M a c pa

Qe ,wg =

PT ( Pw Pgi )
M w hc ,wg

Lv
M a c pa ( PT Pw ) ( PT Pgi )

(A.26)

Pw PT Pw Pgi Pgi PT + Pgi Pw

( PT Pw )( PT Pw )

Lv

Lv

(A.27)

En pratique : Pw et Pgi sont de petites pressions devant PT , donc on peut les ngliger
devant PT .

( PT Pw

) ( PT

Pgi ) PT2

Donc :
PT ( Pw Pgi )

Lv

PT2

Qe ,wg

M w hc ,wg
M a c pa

Qe ,wg

M w hc ,wg ( Pw Pgi )
Lv = he ,wg ( Pw Pgi )
M a c pa
PT

he ,wg =

(A.28)

M w hc ,wg 1
Lv
M a c pa PT

(A.29)

(A.30)

177

he ,wg
hc ,wg

Mw 1 1
Lv
M a c pa PT

(A.31)

Avec :
M w = 18.02 ( g / m ole )
M a = 28.96 ( g / m ole )
PT = 98.07 103 ( Pa )
Lv = 2454 ( K J / K g )
c pa = 1181 ( J / K g .K )

Donc:

he ,wg
hc ,wg
he ,wg
hc ,wg

18.02
1
1
2454 103
( 28.96 ) (1181) ( 98.07 103 )

= 0.013

(A.32)

Cela vrifie les expressions faites par Bowen (1926), Dunkle (1961) [18], qu'on trouve
exprimentalement que:

donne le rapport

he ,wg
hc ,wg

he ,wg
hc ,wg

= 0.013 ; cependant une rcente publication de Malik [16]

= 0.016273 .

Par cette tude on obtient le flux de chaleur transmis par vaporation du plan d'eau
vers la vitre qui est donn par la relation suivante:

Qe ,wg = 16.273 103 hc ,wg ( Pw Pgi ) = 0.016273

(P
(T

Pgi )
T gi )

Qc ,wg

Cette relation montre que pour dterminer Qe ,wg , il suffit de connatre Qc ,wg .

178

(A.33)

Bibliographie
[1]

Retiel. N, F. Abdessemed et M. Bettahar. Etude exprimentale dun distillateur solaire


plan amlior. Revue des Energies Renouvelables. Vol. 11 N4 (2008) 635 642.

[2]

Sadi. A. Le Dessalement Solaire - Considrations Techniques. Revue des Energies


Renouvelables, Chemss (2000) 91-97.

[3]

Francoeur, L.G., Cinq milliards dassoiffs en 2025, Le Devoir, 15 Fvrier 2001,


p.A1 et A8.

[4]

Bouchekima.B, Bernard .G, Ouahes. R, Diboun. M, Etude thorique et application


pratique du distillateur solaire film capillaire, Int. J. Therm. Sci . (2000) 39, 442-459,

[5]

Jean-Franois Thivierge.Etude du potentiel des systmes hybrides de pompage


solaire. Thse de M.Sc.A. en Gni Civil, prsente lUniversit dOttawa, Canada,
1995.

[6]

Degrmont. Mmento Technique de leau, Tome 1, 9 eme dition, Rueil-Malmaison,


1989.

[7]

Bouchekima. B. Recherche des conditions optimales pour le dessalement des eaux


saumtres laide du distillateur film capillaire. Thse de doctorat dtat USTHB,
Alger 2001.

[8]

Alain Maurel. Dessalement de l'eau de mer et des eaux saumtres et autres procds
non conventionnelles d'approvisionnement en eau douce. Edition : Technique et
Documentation, Paris.2001.

[9]

Lakhdar Zella. L'eau pnurie ou incurie. Edition : Office des Publications


Universitaires, Alger 2007.

[10] Salim Kehal. Rtrospective et perspective du dessalement en Algrie. Desalination,


204 (2007), pp. 403-415.
[11] Ahmed Kettab. Les ressources en eau en Algrie : stratgies, enjeux et vision.
Desalination, 136 (2001), pp. 25-33.
[12] Boualem Remini. La problmatique de l'eau en Algrie. O.P.U (2005), Alger
[13] Etude du Plan Directeur Gnral de Dveloppement des Rgions Sahariennes.
Commissariat au Dveloppement de lAgriculture des Rgions Sahariennes
(C.D.A.R.S.) Ouargla. Etude labore par le Bureau National d'Etudes pour le
Dveloppement, Novembre 1999.
[14] O.K. Buros. The ABCs of Desalting. Saline Water Conversion Corporation 2003Second edition. http://www.idadesal.org/pdf/ABCs1.pdf. pp. 1-32.
[15] .R. Vaillantl. Problme du dessalement de l'eau de mer et des eaux saumtres. Editions
Eyrolles (1975).France
179

[16] Malik. M.A.S, Tiwari. G. N, Kumar. A, and Sodha M. S. Solar Distillation Oxford.
UK. Pergamon Press. 1982.
[17] Julie Beausjour. Conception dun distillateur solaire pour le traitement des effluents
dune tannerie Mexicaine. Thse de M. Sc. A de Gnie Civil. Universit de Montral,
Canada, 2003.
[18] R.V. Dunkle, Solar water distillation, the roof type still and multiple effect diffusion
still, Common Wealth Scientific and Industrial Research Organization, Victoria,
Australia, (1961), pp. 895-902.
[19] G. O. G. Lof, J. A. Eibling, and J.W. Bloemer, Energy balance distillers Vol. 7, N 4,
A. I. Ch. E. Journal (1961), pp. 641-649
[20] Tiwari. G. N. Solar Energy ; Fundamentals, Design, Modelling and Applications.
Energy Conversion and Management (2002). 40(5), 509-518.
[21] Akash. B.A, Mohsen. M.S, Nayfeh. W., Experimental study of the basin type solar
still under local climate conditions. Energy Conversion and Management (2000). (41),
883-890.
[22] Sharma. F.W, Mullick. S., Calculation of hourly output of a solar still, ASME J. Solar
Energy Eng. (1993), 115, 231-237.
[23] Sartori. E. Solar still versus solar evaporator: A comparative study between their
thermal behaviours. Solar Energy (1996), 56 (2): 199-201.
[24] Ali, H, Experimental study on air motion effect inside the solar still performance.
Energy Conversion & Management (1991), (32): 67-70.
[25] Suneja. S and Tiwari. G.N., Effect of water flow on internal heat transfer solar
distillation. Energy Conversion & Management (1999), 40 (5): 509-518.
[26] Kwatra. H.S., Performance of a solar still: Predict effect of enhanced evaporation area
on yield and evaporation temperature, Solar Energy (1996), Vol. 56, No 3, pp.261-266.
[27] Cooper. P.I., The absorption of radiation in solar stills, Solar energy. Vol.12 (1969)
pp.333-346.
[28] Valsaraj. P. An experimental study on solar distillation in a single slope basin still by
surface heating the water mass. Renewable Energy (2002). 25(4): 607-612.
[29] De Paul. I. New model of basin type solar still. Journal of Solar Energy Engineering
(2002). 124: 311-314.
[30] Suneja. S et Tiwari. G.N., Performance evaluation of an inverted absorber solar still.
Energy Conversion & Management (1997). 39 (3/4) : 173
[31] Kothdiwala. A.F, P.C. Eames et B. Norton. Optical performance of an asymmetric
inverted absorber compound parabolic concentrating solar collector. Renewable

180

Energy (1996).9(1-4): 576-579.


[32] Minasian.A.N, A.A. Al-Karaghouli et S.K Habeeb. Utilization of a cylindrical
parabolic reflector for desalination of saline water. Energy Conversion & Management
(1997). 38 (7): 701-704.
[33] Garcia-Rodriguez. L et C. Gomez-Camacho. Design parameter selection for a
distillation system coupled to a solar parabolic trough collector to multi effect
distillation. Desalination (1999 a). 125: 139-145.
[34] Kalogirou. S, S. Lloyd et J. Ward. Modelling, optimisation and performance evaluation
of a parabolic trough solar collector steam generation system. Solar Energy (1997). 60
(1): 49-59.
[35] Garcia-Rodriguez. L, A. P. Palmero-Merrero et C. Gomez-Camacho. Application of
direct steam generation into a solar parabolic trough collector to multi effect
distillation. Desalination (1999b). 125 : 139-145
[36] Blanco. J, S. Malato, P. Fernandez, A. Vidal, A. Morales, P. Trincado, J. C. Oliveira,
C. Minero, M. Musci, C. Casalle, M. Brunotte, S. Tratzky, N. Dischinger, K. H.
Funken, C. Sattler, M. Vincent, M. Collares-Pereira, J. F. Mendes and C. M. Rangel.
Compound parabolic concentrator technology development to commercial solar
detoxification application. Solar Energy (1999). 67 (4-6): 317-330.
[37] Duffie J.A and W. Beckman. Solar Engineering of Thermal Processes. 2nd Ed, Wiley,
New York, 1972.
[38] International solar energy society (ISES). Solar Energy, The State of Art. Edited by
Jeffrey Gordon & James Publishers (2001), London, UK. 706 pp.
[39] Richter. J. L. Optics of a two-trough solar concentrator. Solar Energy (1996). 56 (2):
191-198.
[40] Kumar. S, Tiwari.G.N et Singh. H.N. Annual performance of an active solar distillation
system. Desalination (2000). Vol.5. Iss.1 pp. 79-88.
[41] Akash. B.A, M.S. Mohsen, W. Nayfeh. Experimental study of the basin type solar still
under local climate conditions. Energy Conversion & Management (2000). 40 (9) :6770.
[42] Fath. H.E.S et H.M. Hosny. Thermal performance of a single-sloped basin still with an
inherent built-in additional condenser. Desalination (2002). 142 (1) : 19-27.
[43] El-Bahi. A, et D.A. lnan. Solar still with minimum inclination, coupled to an outside
condenser. Desalination (1999). 123 (1) : 79-83.
[44] Khalifa. A.J.N, A.S. AL-Joubri et M.K. Abed. An experimental study on modified
simple solar still. Energy Conversion & Management (1999). 40 :1835-1847.
[45] Badran. A.A. Inverted trickle solar still : effect of heat recovery. Desalination (2001).

181

133: 167-173.
[46] Abu Qudais. M, B.A, K. Abu-Hdleh. Experimental study and numerical simulation of a
solar still using an external condenser. Energy (1996). 21 (10): 851-855.
[47] Farid. M, and A.W.Al- Hajaj. Solar desalination with a humidification
dehumidification cycle. Desalination (1996). 106 :427-429.
[48] Minasian and Al-Karagouli. An improved solar still : The wick-basin type. Energy
Conversion & Management (1995). Vol. 36, No3, pp 213-217.
[49] Madani. A.A et G.M. Zaki. Yield of solar stills with porous basin. Applied Energy
(1995). Vol. 52, No2, pp 273-282.
[50] Rahim. N.H.A. Utilization of a forced condensing technique in a moving film inclined
solar desalination still. Desalination (1995). Vol. 101, No3, pp 255-262.
[51] Ouahes R. et C., Le Goff .P. et J., Un distillateur solaire multitag film capillaire,
3eme journes internationales de thermique.709-716, France (1987).
[52] Tanaka. H, T. Nosoko et T. Nagata. A highly productive basin-type multiple effect
coupled solar still. Desalination (2000). Vol. 130, N03, pp. 279-294.
[53] Mink. G, L. Horvat, E.G. Elseev et A.I. Kudish. Design parameters, performance
testing, and analysis of a double-glazed, air-blown solar still with thermal energy
recycle. Solar Energy (1998). Vol. 64, No4, pp. 265, 13p.
[54] Tchinda. R , E. Kaptouom et D. Njomo. Heat and mass transfer processes in a solar
still with an indirect evaporator-condenser. Energy Conversion & Management
(1999). Vol.41, No1 pp 93-107.
[55] Nawayseh. N. Kh, M.M Farid, A.A. Omar et A. Sabirin. Solar desalination based on
humidification process-II. Computer simulation. Energy Conversion & Management
(1999). Vol. 40, No13, p 1462.
[56] Bacha. H. B, M. Bouzguenda, M.S. Abid et A.Y Maalej. Modeling and simulation of a
water desalination station with solar multiple condensation evaporation cycle
technique. Renewable Energy (1999). Vol.18, No3, pp. 349-366.
[57] Bacha. H. B, M. Bouzguenda, M.S. Abid et A.Y Maalej. A study of a water
desalination station using the SMCEC technique: production optimization. Renewable
Energy (1999). Vol.21, No3-4, pp 523-536.
[58] Chaibi. M.T, M.J. Safi et M. Hsairi. Performance analysis of solar desalting unit in
south Tunisia. Desalination (1999). Vol. 82, pp. 197-205.
[59] Laplante M., Etude numrique et exprimentale dun distillateur deau sale nergie
solaire. Thse de M.Sc.A de Gnie Mcanique. Universit de Sherbrooke, Canada,
2003.
[60] Dobbi. A. Climatisation solaire : systme absorption. Mmoire de Magister. Centre

182

Universitaire de Ouargla. Dpartement de Physique. 2000


[61] Pierre Henri COMMUNAY. Hliothermique. Le gisement solaire: Mthodes et calcul.
2002
[62] J.M. Chassriaux, Conversion thermique du rayonnement solaire, Dunod, Paris, 1984
[63] Ricaud. A. Photopiles solaire de la physique de la conversion photovoltaque aux
filires, matriaux et procd. Presse polytechnique et universitaire roman les CH-1015
Lausanne. (1997) .pp. 15-24.
[64] Jean-Franois Sacadura , Jean-Paul Barrand . Broch. Paru. Initiation aux transferts
thermiques. Ed :Tec & Doc (1977). Paris.
[65] Fleurial. J, Contribution au projet DIFICAP distillateur a film capillaire, Mmoire de
D.E. A en Gnie des Procdes, CNRS, France (1987-1988).
[66] Eyglument. R. B. Manuel de thermique, Thorie et Pratique. 2eme dition revue et
augmente. Paris, 1997.
[67] Bouchekima, B., Gros B., Ouahes R., Diboun. M, Brackish water desalination with
heat recovery. Desalination 138 (2001) 147-155.
[68]

Inaba, H. ; Experimental study of natural convection in an inclined air layer, Int. J.


Heat Mass Transfer, Vol. 27, n8, 1984, 1127-1139

[69] Reitshel H., Trait de chauffage et de climatisation. (Tome 2). Springer Verlag.1970.
[70] Rose J. W., Condensation Heat Transfer Fundamentals. Trns.Chem. Vol.76-Part A.
1998.
[71] Kays. W. M and Crawford. M. E. Convection heat and mass transfer. Third Edition.
McGraw-Hill, Inc (1993) New York
[72] B.A. Jubran, M.I. Ahmed, A.F. Ismail, Y.A. Abakar. Numerical modelling of a multistage solar still. Energy Conversion Management 41.( 2000).pp1107-1121.
[73] A. Chaker et G. Menguy. Efficacit interne d'un distillateur solaire sphrique. Rev.
Energy. (2001) 53-58, p: 53, 85.
[74] P.I. Cooper. The maximum efficiency of single-effect solar stills. Solar energy. Vol.
15. (1973). pp.205-217. Pergamon Press.
[75] S. Satcunanathan et H.P. Hansen. An investigation of some of the parameters involved
in solar distillation .Solar Energy. Vol.14 (1973) .pp.353-363.
[76] A. Montiel. Une lgislation nouvelle pour les eaux destines la consommation
humaine .C.R. Goscience 337 (2005).pp269-276.
[77] B. N'DOYE. Modlisation informatique des distillateurs solaires effet de serre. Thse
183

de 3ieme cycle, Perpignan.1979.


[78] A. Al. Hinaa, M.S. Al-Nassri, B.A. Jubran. Effect of climatic, design and operational
parameters on the yield of a simple solar still. Energy conversion & Management 43
(2002). pp. 1639-1650.
[79] S. Suneja, G.N. Tiwari. Effect of water depth on the performance of an inverted
absorber double bassin solar still Energy conversion & Management 40 (1999). pp.
1885-1897.
[80] F. Golestench. Thermal performance of a low thermal inertia solar still. Thesis Master
of Sciences. University of Texas El Paso. 1980
[81] R.N. Morse, W.R.W. Read. Rational basis for engineering development of a solar still.
Solar energy. Vol. 12. Pergamon (1968).pp. 5-17.
[82] G.N. Tiwari, A. Minocha, P.B. Sharma and M. Emran Khan. Simulation of convective
mass transfer in a solar distillation process. Energy convers. Mgnt. Vol 38.No. 8.
(1997). pp 761-770.
[83] S. Toure and P. Meukam. A numerical model and experimental investigation for a
solar still in climatic conditions in Abidjan. Renewable Energy. Vol. 11. No. 3. (1997).
pp.319-330.
[84] Takeo S. Saitoh and Hamdy H. El. Chetay. A pilot solar water disinfecting system
performance analysis and testing. Solar energy. Vol. 72. No.3. (2002). pp. 261-269.
[85] Y.P. Yadav and A.S.P. Rasad. Performance analysis of a high temperature solar
distillation system. Energy convers. Mgnt. Vol. 36. No. 5. (1995). pp 365-374.
[86] Armando C. Oliveira, Clito F. Afonso, Saffa B. Riffat, Prince S. Doherty. Thermal
performance of a novel air conditioning system using a liquid desiccant Article
Applied Thermal Engineering (2000), Volume 20, Issue 13, 1 pp 1213-1223
[87] H. Hafi. Distillation solaire par serre agricole. Mmoire de Magister. Universit de
Constantine Institut de Gnie Civil, 1994.
[88] M.T. Chaibi. Analysis by simulation of a solar still integrated in a greenhouse roof.
Desalination 128. (2000). pp. 123-138.
[89] B. A. Jubran, M. I. Ahmed, A. F. Ismail, Y. A. Abakar. Numerical modelling of a
multi-stage solar still Original Research Article. Energy Conversion and Management
(2000), Volume 41, Issue 11, 1, pp 1107-1121
[90] Office National de Mtorologie. Donnes climatiques de Ouargla, de lanne 1996
jusqu 2006.
[91] Eduardo H. Velasquez Calculations of daily output of a solar still as affected by
changes in parameters. Thesis Master of science. University of Texas at El Paso. 1982.

184

Rsum :
En Algrie, comme dans les pays en voie de dveloppement, le problme dapprovisionnement en eau
potable devient de plus en plus crucial, du fait des alas climatiques persistants, de la croissance
dmographique et de llvation du niveau de vie.
Le travail prsent dans cette thse concerne ltude exprimentale sur deux types de distillateurs
solaires, le distillateur effet de serre et le distillateur film capillaire. Cinq prototypes de distillateurs
(un distillateur effet de serre et quatre distillateurs film capillaire) ont donc t construits et tests
pour optimiser leur capacit dvaporation et de condensation. Les expriences ont t menes au
Laboratoire de Dveloppement des Energies Nouvelles et Renouvelables LENREZA, de luniversit
dOuargla, situe au Sud-est Algrien dont les coordonnes gographique sont : latitude est 3157
Nord, longitude est 521, environ 168 m daltitude, et un dcalage horaire, dune heure.
Dans la premire partie des expriences, nous avons utilis un distillateur solaire conventionnel simple
effet de serre double pente. Les rsultats obtenus montrent clairement linfluence de lintroduction
dun socle de sable et dun dispositif dombrage autonome, pouvant refroidir le vitrage du ct nord
priodiquement, sur la production deau distille. La production a t augmente de 33% 58,82% par
rapport la premire srie dexpriences.
La seconde partie de cette thse consiste en une tude comparative avec un modle exprimental.
Nous avons ralis quatre prototypes de distillateurs solaires film capillaire de 1 4 tages. Lajout
de deuxime, troisime et quatrime tage a fait augmenter la production de 17,79% 130% par
rapport celle du distillateur un tage.
Le changement des plaques dacier galvanis par des plaques en Aluminium a fait augmenter la
production deau distille de 20,82% 28,65% pour les diffrents prototypes. Le refroidissement de la
face arrire du dernier condenseur par le mouillage dun tissu imbib sera non bnfique pour les
distillateurs qui ont plus de deux tages.

Abstract:
In Algeria, as in the developing countries, the problem of drinking water supply is becoming
increasingly crucial, because of the persistent climatic hazards, the demographic growth and the rising
living standard.
The work presented in this thesis represents an experimental study of two types of solar stills, the
greenhouse and the capillary film distillers. Five prototypes (one with greenhouse and four with
capillary film) were constructed and tested in order to optimize their evaporation and condensation
capacity. The experiments were carried out at the university of Ouargla, located in the South-east of
Algeria, whose geographic coordinates are: latitude: 3157 ' Northern, longitude: 521 ', at
approximately 168 m of altitude and a shift time of one hour.
In the first series of experiments a simple conventional double-slope still was used. The results
obtained clearly show the influence of the introduction of sand dune at the base of the still and the
shading device on the north cover glass, on the production of the distilled water. The production was
enhanced from 33% to 58.82% compared to the first series of tests.
The second part of this thesis consists of a comparative study with an experimental model. Four solar
capillary-film distillers prototypes of 1 to 4 storeys were built. The addition of the third and fourth
storeys increased the yield from 17.79% to 130% compared to the single-storeyed still.
The replacement of the galvanized steel plates by Aluminium plates increased the production of
distilled water from 20.82% to 28.65% for the various prototypes. The cooling of the back-face of the
last condenser by the damping of a soaked fabric is unprofitable for distillers having more than two
storeys.

185

Vous aimerez peut-être aussi