Inj Bechki Djamel
Inj Bechki Djamel
Inj Bechki Djamel
Thse
Prsente
AU DEPARTEMENT DE MECANIQUE
FACULTE DES SCIENCES DE LINGENIEUR
UNIVERSITE HADJ LAKHDAR BATNA
Pour obtenir le diplme de
DOCTORAT EN SCIENCES EN GENIE MECANIQUE
Option : Energtique
Par
Djamel BECHKI
__________________________________________________________
Prsident
Mohamed. SIAMEUR
Examinateur
Mostefa. ZEROUAL
Examinateur
Noureddine. SETTOU
Examinateur
Hamza. BOUGUETTAIA
Rapporteur
Bachir. BOUCHEKIMA
Co-rapporteur
AVANT-PROPOS
Les travaux faisant lobjet de cette thse ont t effectus au Laboratoire de
Dveloppement des Energies Nouvelles et Renouvelables LENREZA, de luniversit dOuargla,
Chapitre III
Figure.3.1. Schma de principe du distillateur effet de serre.................................................103
Figure.3.2. Emplacement des thermocouples105
Figure.3.3. les composants du dispositif exprimental...108
Figure.3.4. Systme dalimentation en eau saumtre.112
Figure.3.5. Emplacement des thermocouples113
Chapitre IV
Figure.4.1. Variations des diffrentes tempratures et du rayonnement solaire
en fonction du temps...118
Chapitre III
Tableau.3.1. Emplacement des thermocouples.....................................................................................105
Tableau.3.2. Hauteur optimal de lombrage...106
Tableau.3.3. Priode optimal de lombrage107
Tableau.3.5. Coefficient de transmission en fonction dpaisseur109
Tableau.3.6. Emplacement des thermocouples113
Tableau.3.7. Les diffrents dbits dalimentation en fonction des nombres des
mches et le niveau deau dans la rigole dalimentation..114
Tableau 3.8. Flux solaire en fonction de langle dinclinaison...115
Tableau.3.9. Dbit dalimentation en fonction de la longueur de la mche..116
Chapitre IV
Tableau.4.1. Quantit deau distille en pourcentage de la quantit totale pendant les
priodes choisis........................................................................................126
10
Nomenclature:
Unit
Azimut
()
(UA )
Concentration.
Cp
( J / kg .K )
(W
d0
Dure du jour.
(h )
d (n )
(W
Epaisseur de la vitre.
(m )
Et
Correction du temps.
( minute )
Acclration de la pesanteur.
(m / s )
(W / m )
Gr
Nombre de Grashof.
Enthalpie.
(J )
Hauteur angulaire.
()
(W
()
I0
Constante solaire.
(W
Lw
( kJ / kg )
Masse.
( kg )
Masse molculaire.
( g / mole )
md
( kg / s )
Nu
Nombre de Nusselt
Pgi
/m2)
/m2)
11
/ m 2 .K
/m2)
(N / m )
2
Pr
Nombre de Prandtl.
PT
Pw
Humidit absolue.
Ra
Nombre de Rayleigh.
Re
Nombre de Reynolds.
Surface d'change.
Temprature.
( C , K )
TL
Temps local.
(h )
TSM
(h )
TSV
(h )
TU
Temps universel.
(h )
Vitesse du vent.
(m / s )
Volume.
(m )
Degr de saturation.
Altitude.
(N / m )
(N / m )
(W / m )
2
kg d'eau / kg
d'air sec
(m )
2
(km)
Lettres grecques:
Unit
Coefficient d'absorption.
Inclinaison de la vitre.
()
Dclinaison solaire.
()
Emissivit.
Efficacit globale.
(%)
Efficacit interne.
(%)
12
Latitude.
()
Humidit relative.
(%)
Conductivit thermique.
(W
Longitude.
()
Viscosit dynamique.
( N .s / m )
Viscosit cinmatique.
Masse volumique.
(m / s )
(kg / m )
Rflexivit.
Coefficient de transmission.
Angle horaire.
()
Angle horaire ( h = 0 ) .
()
/ m .K )
(W
Les indices:
a
Air ambiant.
Absorbeur.
ah
Air humide.
Convection.
cb
cd
Conduction.
cd
c , ga
c , ia
c ,wb
c ,wg
Rayonnement direct.
Rayonnement diffus.
e
e ,wg
Evaporation.
Fond du distillateur.
13
/ m 2 .K 4 )
Vitre.
ge
gi
gi 1
gi 2
Isolant.
Liquide.
r
rg
Rayonnement.
Rayonnement entre les deux faces (Nord/sud)
r , ga
r ,wg
sky
Ciel efficace.
Vapeur.
Eau.
14
Introduction Gnrale
La quantit d'eau totale sur Terre est reste stable depuis plus de 3,5 milliards d'annes
qu'elle est apparue. L'eau s'vapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va
alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines. Dans l'atmosphre, l'eau est
surtout prsente l'tat de vapeur. Puis sous l'effet du refroidissement, l'eau passe de l'tat de
vapeur l'tat liquide (pluie) ou l'tat solide (neiges, glaces polaires). Il y a toujours autant
d'eau qui s'vapore que d'eau qui tombe en prcipitations, mais pas au mme endroit, ni au
mme moment. Le moteur de ce cycle est le soleil, ou plus exactement l'nergie solaire qu'il
dgage. En effet, c'est cette dernire qui entrane les changements d'tat de l'eau: la formation
et la fonte des glaces, ou encore l'vaporation de l'eau et son lvation dans l'atmosphre. Elle
est estime 1380 millions de km3 ; ceci prsente un cube de plus de 1000 kilomtres de cot,
ou 400 fois le volume de la Mditerrane, malheureusement 97,2 % est constitu deau de mer
inutilisable directement. Leau douce disponible (lacs, fleuves, eaux souterraines), ne
reprsente que 0,07 % de la ressource totale, soit environ un million de km3, mais la
rpartition de cette eau est trs ingale. En effet, dix pays se partagent 60 % des rserves
deau douce et vingt-neuf autres, principalement en Afrique et au Moyen-Orient, sont au
contraire confronts une pnurie chronique deau douce [1].
Devant une crise deau certaine qui commence se faire sentir travers le monde, en
plus des contraintes conomiques pour un dveloppement durable, des solutions appropries
ncessitent dtre labores afin de se prparer faire face ce dfi qui menace lexistence
mme de lhomme [2].
La population mondiale est passe de 1,7 milliards d'individus en 1900 plus de
6 milliards en l'an 2000, et devrait passer 8 milliards en l'an 2025. La quantit moyenne
d'eau douce disponible par habitant et par an devrait donc chuter de 6600 4800 mtres
cubes, une rduction de presque un tiers. Si paralllement la tendance actuelle
l'augmentation des prlvements en eau se poursuit, entre la moiti et les deux tiers de
l'humanit devraient tre en situation dite de stress hydrique en 2025, seuil d'alerte retenue par
l'Organisation des nations unies (ONU) et correspondant moins de 1700 mtres cubes d'eau
douce disponible par an. Le risque d'une pnurie d'eau douce existe donc bel et bien.
L'Afrique a de graves problmes d'eau. Dj, plus de 200 millions d'Africains vivent dans des
pays dficit hydrique et contraintes d'eau. D'ici 2025, ce nombre pourra atteindre 700
15
millions, dont la moiti vivront dans des pays qui ont faire face de graves contraintes
pendant la plus grande partie de lanne [3].
La demande en eau douce en Algrie, croit chaque anne de 4 5%, tandis que les
ressources naturelles restent invariables pour ne pas dire quelles diminuent (problme de
pollution de plus en plus grand). Cette quation montre que bientt la demande sera
suprieure aux ressources. Le problme majeur, qui se pose aujourd'hui l'homme avec une
acuit de plus en plus accrue n'est certainement par d'ordre quantitatif, mais plutt de nature
qualitative. En effet, les eaux de qualit requise sont de plus en plus rares mme dans les pays
relativement bien dots par la nature, suite un processus de dveloppement hautement
polluant surtout dans le monde industrialis.
LAlgrie dispose de ressources en eau trs limites. Tout au moins au nord o vivent
les trois quarts de la population. Sur les 100 milliards de m3 que constituent les prcipitations,
nous concdons 85% lvaporation alors que sur les 12,5 milliards de m3 qui ruissellent,
50% partent la mer ou dans les chotts. Au nord, seuls 3,5 milliards de m3
sont
distillateurs solaires plans effet de serre et distillateurs film capillaire, dont la construction
est simple et faible cot [1].
La production du distillateur solaire dpend du gradient de temprature qui existe
entre la temprature de leau dans le bassin et la couverture transparente. Notre travail
consiste en ltude et lanalyse de certains paramtres et a notamment la quantit deau
distille, lirradiation globale, la temprature ambiante, la temprature du vitre (condenseur),
la vitesse du vent, le dbit dalimentation et la temprature de leau saumtre
qui
17
Chapitre I
Etude Bibliographique
I.1. Problmatique de leau potable.
I.1.1. Le rle de leau dans la vie.
Leau est une substance indispensable et irremplaable la survie de tous les tres
vivants : tres humains, animaux et plantes, qui ont tous besoin de leur ration quotidienne
deau. Ses usages se sont dailleurs intensifis et les volumes deau utiliss par lhomme ont
dcupl depuis le dbut du XXe sicle. Leau sera, au cours du prochain sicle, une denre
qui se rarfiera.
Les disponibilits hydriques naturelles doivent exister en quantits suffisantes, mme
dans les rgions arides et dshrites, pour que leur rpartition et leur utilisation ne prsentent
pas de difficults particulires. Mais en notre poque moderne, caractrise par un essor
dmographique, industriel et agricole sans prcdent, des utilisations nouvelles sont venues
sajouter aux usages anciens et traditionnels de leau. Lexploitation de plus en plus pousse
des potentiels de production jointe la ncessit dalimenter des collectivits plus
nombreuses, et o les besoins de chaque individu sont en augmentation constante, exigera
dans les annes qui viennent des ressources hydriques toujours plus importantes.
La marge excdentaire qui a pu longtemps exister entre ressources disponibles et besoins
satisfaire va ainsi en samenuisant de jour en jour. Tous les pays ont donc, ou auront brve
chance, faire face un problme doptimum, cest--dire la recherche des solutions les
plus rationnelles et les plus efficaces pour exploiter et rpartir au mieux la totalit des
ressources hydriques dont ils peuvent disposer. Il apparat ainsi que leau ne doit plus tre
considre comme un capital inpuisable dont chacun, individu ou collectivit, peut user sa
guise, mais quelle constitue au contraire une richesse soumise des lois conomiques bien
prcises. Certains pays, comme le Canada, ont beaucoup de ressources deau, dautres pays en
ont un manque comme ceux du Golfe et les pays arides du Moyen Orient et du nord de
lAfrique et de la rgion au sud du Sahara.
Le problme majeur, qui se pose aujourd'hui l'homme avec une acuit de plus en plus accrue
n'est certainement par d'ordre quantitatif, mais plutt de nature qualitative. En effet, les eaux
de qualit requise sont de plus en plus rares mme dans les pays relativement bien dots par la
nature, suite un processus de dveloppement hautement polluant surtout dans le monde
industrialis.
18
Population Action International (PAI) a mis ces estimations jour en 1997, en prenant
pour base les projections de population pour 2025 et 2050. Les rsultats sont tonnants: en
1995, 31 pays o vivent prs d'un demi-milliard d'habitants se sont trouvs rgulirement en
prsence de contraintes ou de pnuries d'eau. En 2025, 48 pays, avec une population d'environ
3 milliards d'habitants, devraient tre confronts des pnuries d'eau. Les 20 pays du ProcheOrient et de l'Afrique du Nord sont les plus mal lotis. En fait, le Proche-Orient "n'a plus d'eau"
depuis 1972.
L'Afrique a elle aussi de grave problme d'eau. Dj, plus de 200 millions d'Africains
vivent dans des pays dficit hydrique et contraintes d'eau. D'ici 2025, le nombre
dhabitants pourra atteindre 700 millions, dont la moitie vivront dans des pays qui ont faire
face de graves contraintes pendant la plus grande partie de lanne [3].
I.1.2. Critres de qualit de leau.
I.1.2.1. Eau potable.
Une eau potable doit prsenter un certain nombre de caractres physiques, chimiques,
biologiques et en outre rpondre des critres organoleptiques essentiels (elle doit tre
incolore, insipide, inodore, frache) apprcis par le consommateur (voir Tableau.1.1).
Toutefois, ses qualits ne peuvent pas se dfinir dans labsolu, ni dune manire
inconditionnelle. LOrganisation Mondiale de la Sant a dict des normes internationales
pour leau de boisson, qui comprennent un expos gnral des normes bactriologiques,
physiques, chimiques, biologiques et radiologiques.
Selon les normes de lOrganisation Mondiale de la Sant (OMS), une eau destine aux usages
domestiques doit avoir une salinit infrieure ou gale 0,5 g/L, avec une duret (T.H) entre
1,5 et 3 degr franais (F) et elle ne doit pas contenir plus de 200 mg/L de chlore, ni plus de
75 mg/L de calcium, ni plus de 50 mg/L de magnsium, ni plus de 150 mg/L de sulfates [4].
19
Paramtres
Constituants inorganique
Arsenic
Cadmium
Chrome
Cyanide
Fluor
Plomb
Mercure
Nitrate
Slnium
Qualit Esthtique
Aluminium
Chlorure
Couleur
Cuivre
Duret
Fer
Manganse
pH
Sodium
Solides dissous
Sulfate
Got et odeur
Turbidit
Zinc
Limites suprieures
recommandes
Units
0,05
0,005
0,05
0,1
1,5
0,05
0,001
10
0,01
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L(N)
mg/L
0,2
250
15
1,0
500
0,3
0,3
6,5-8,5
200
1000
400
5
5,0
mg/L
mg/L
TCU
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
mg/L
NTU
mg/L
20
carbone (CO2) sont les principales sources de problmes avec ces eaux. Nous retrouvons au
Tableau.1.2 les caractristiques des eaux de surface et souterraines [5].
Caractristiques
Eaux de surfaces
Eaux souterraines
Temprature
Relativement constante
Turbidit
Faible ou nulle
Couleur
CO2 agressif
Gnralement absent
Souvent prsent
O2 dissous
Prs de la saturation
H2S
Gnralement absent
Souvent prsent
NH4
Frquemment prsent
Nitrates
21
25
33,5
33,8
36
39
43
43
Mer Morte
Mer Rouge
Golf Arabique
Mer Mditerrane
Ocan Atlantique
Ocan Indien
20
Ocan pacifique
13,5
Mer Adriatique
Mer Noir
Salinit en
(g /L )
Mer Caspienne
Mers
Mer Baltique
270
mme moment. Le moteur de ce cycle est le soleil, ou plus exactement l'nergie solaire qu'il
dgage. En effet, c'est cette dernire qui entrane les changements d'tat de l'eau: la formation
et la fonte des glaces, ou encore l'vaporation de l'eau et son lvation dans l'atmosphre.
Le volume d'eau contenu par la terre est de 14.108 km3. Cela prsente un cube de plus
de 1000 kilomtres de cot, ou 400 fois le volume de la Mditerrane. Mais les ocans et mers
intrieures ou lacs sals constituent eux seuls plus de 97 % de lensemble ; quant aux eaux
douces, values 38,3 millions de kilomtres cubes, si lon met part les 29,5 millions de
kilomtres cubes faits de glaciers et calottes polaires et que lon doit considrer comme non
directement utilisables, il ne reste plus quenviron 8,8 millions de kilomtres cubes
effectivement disponibles, dont plus de 8,6 millions en rserves souterraines [7,8].
Rservoirs
Volume (x1015m3)
% Total
Ocans
Glaciers (calotte glacire)
Eaux souterraines
Lacs
Eau dans le sol
Eau dans l'atmosphre
Rivires
Eau dans la matire vivante
Total
1350
33
8
0,1
0,070
0,013
0,0017
0,0011
1391
97
2,4
0,6
<0,01
<0,01
<0,001
0,0001
0,0001
100 %
A l'chelle mondiale, les ressources en eau potable sont reparties entre les trois types
de besoin, les besoins agricoles reprsentent 70 % des ressources en eau utilises suivis des
besoins industriels avec 22 % et enfin les besoins domestiques estims 8 %. Ces chiffres
reprsentent une moyenne mondiale ponctuelle voluant dans le temps et dans l'espace. Ils
voluent diffremment d'un continent l'autre et entre les pays (Tableau.1.5) mais ils nous
renseignent sur la consommation dominante du secteur agricole. Un secteur qui consomme
prs de trois quart des ressources en eau de la majorit des pays. Cela ne peut se faire qu'au
dtriment des autres utilisateurs et notamment les populations.
Le niveau de consommation d'eau potable d'un pays, comme celui de l'nergie, est
devenu un indicateur de son niveau de dveloppement conomique, comme le montre le
Tableau [9].
23
Zone
Afrique
Asie
Europe
USA, Japon
Moyen mondial
Consommation en
m3/habitant. an
17
31
122
210
50
Consommation en
L/habitant. j
47
87
334
578
137
Les ressources en eaux renouvelables offertes par la nature peuvent tre estimes
partir des flux du cycle de l'eau et plus particulirement des flux de circulation des eaux
continentales aux environs de 40 km 3 /an .
plante qui est dpasse 6 milliards d'habitant, la quantit moyenne d'eau renouvelable
disponible est de l'ordre de 7 000 m 3 /an/habitant , soit 20 m 3 /jour/habitant , ce qui est trs
largement suprieur aux besoins [8].
En fait, les problmes actuels et futurs sont multiples:
La population de la plante ne cesse d'augmenter alors que la ressource reste
constante. Dans certains cas mme, cette ressource diminue par suite des problmes de
pollution.
Les ressources et besoins en eau sont trs variables selon les rgions. Il y a les dserts
et les zone subarides (30 % des terres merges) qui n'ont que peu ou pas d'eau. Il y a
aussi certaines zones quatoriales ou tropicales sur lesquelles tombent chaque anne
plusieurs millimtres de pluie.
I.1.4. Evaluation des ressources hydriques en Algrie.
LAlgrie dispose de ressources en eau trs limites. Tout au moins au nord o vivent
les trois quarts de la population.
Sur les 100 milliards de m3 que constituent les prcipitations, nous concdons 85%
lvaporation alors que sur les 12,5 milliards de m3 qui ruissellent 50% partent la mer ou
dans les chotts. Au nord, seuls 3,5 milliards de m3 sont rgularisables [10].
La pluviomtrie est le paramtre le plus important dans lvaluation des ressources en
eau. Elle varie de plus de 2000 mm/an sur les hauts reliefs en bordure de la mer
mditerranenne, moins de 100 mm/an au nord de Sahara [10].
Les moyennes annuelles des prcipitations suivent une zonalit gnrale Nord-Sud,
qui dfinit les zones climatiques. Cependant, on note galement des carts notables entre lEst
24
et lOuest du pays. La rgion Oranaise (Ouest) est en gnral moins arrose que le
constantinois (Est), comme on peut le constater au Tableau.1.6. Les prcipitations sont
croissantes dOuest vers lEst.
Prcipitations en (mm)
Rgion
Ouest
Centre
Est
Littoral
Atlas Tellien (plaines)
Atlas Tellien (reliefs)
400
500
600
900
700
50
700
450
700-1000
800-1600
250
200
50
200
50-150
400-700
150
400
-
11,2 Milliards m3
0,7 Milliards m3
0,6 Milliards m3
Ainsi, la rgion tellienne qui ne reprsente que 7% de la surface du pays reprsente a elle
seule plus de 90% de lcoulement total. Avec un dficit aussi consquent, il sagit de mettre
en uvre une stratgie homogne et rationnelle en tenant compte des potentialits et des
compromissions de la nature. Ce dficit fait que lAlgrie est classe 14me pays manquant le
plus deau et quen 2025, elle sera, dmographie oblige, classe la 6me place; dj que
lAlgrien consomme uniquement 55 m3 par an [10].
Dans le monde Arabe, le volume total des eaux de surface est estim 204 milliards
de m3. Au Maghreb, lAlgrie avec sa centaine de barrages ne mobilise que 4.5 109m3 alors
que le Maroc avec 33 barrages mobilise 10 109m3, tandis que la Tunisie avec ses 28 barrages
totalise 2,4 109 m3. Pour lensemble des barrages Algriens les sdiments dposs sont
valus 100 106 m3 en 5 ans soit 20 106 m3/an de volume perdu.
Les eaux souterraines sont values 1,8 milliards de m3 dans le Nord de lAlgrie.
Les potentialits du sud sont estimes 60000 milliards de m3. Ces dernires sont
25
1990
1995
1998
2000
2020
m3/habitant 1500
720
680
630
500
430
Anne
La consommation deau distribue est de 161 L/hab/j ; si lon tient compte des fuites
(50%) dues lindustrie et du tourisme, cette quantit devient 60 L/hab/j. Pour les 20 annes
venir, pour rsoudre le problme de la pnurie deau,
milliards
26
27
Composants
Concentration
(mg/L)
PO43-
NO3-
Cl-
K+
HCO3-
TH (F)
Ca++
Mg++
Na+
SO42-
0,22
792,98
35
143,27
97
248,5
85,06
530
750
Nappe
Duret (TH)
(F)
Rsidu sec
Albienne
chlorur et sulfate
magnsienne
dure
1,5 - 2,5
chlorur sodique et
magnsienne
trs dure
2 -3
Moi-pliocne
trs dure
2 - 4
phratique
chlorur sodique
trs dure
10
Snonien
(g/L)
Potabilit chimique
Mauvaise qualit
trs mauvaise qualit
Remarques :
1) La duret totale (TH) deau, est dtermine par les teneurs en calcium et
magnsium, elle est exprime en meq g / L, elle est aussi exprime en degr
franais :
1F = 5 meq g /L de ([Ca] + [Mg]).
2) Lexpression sel sapplique lensemble des sels de sodium et de potassium et des
sels alcalinoterreux (chlorures, sulfates, carbonates).
Les rsultats danalyses chimiques des eaux souterraines de la rgion dOuargla
montrent une dominance des eaux de mauvaise qualit chimique sur celles de bonne qualit
(potable). En effet, ces eaux de potabilit mauvaise sont caractrises par des teneurs leves
en certains ions (Cl-, SO-4, Ca+2) dpassant largement les normes fixes par lO.M.S, avec une
duret (T.H) moyenne comprise entre 87 et 123F.
I.2. Dessalement de leau saumtre et de leau de mer.
Le dessalement est le processus de traitement deau qui consiste enlever les sels de
leau saline. Cette technologie a t rellement utilise pour la premire fois il y a environ
soixante ans, durant la deuxime guerre mondiale, quand les bases militaires dans les rgions
arides ont eu besoin deau pour leurs troupes. Le gouvernement amricain a investi beaucoup
28
29
30
31
32
Source dnergie
Echange dions
Electrique
Production
(m3/j)
400
Formation
dhydrates
Distillation
multiflash
Mcanique
40-80
< 500
Thermique
250000
< 100
importants
Osmose inverse
mcanique
4000
< 500
conglation
mcanique
9000
< 500
400
< 100
Investissement
initial lev.
Exploitation. rduite
Investissement,
Traces de solvant dans
exploitation assez
leau.
levs.
Exploitation rduite Faible rendement.
Solaire thermique
Distillation
solaire type serre
Qualit de leau
produite
T.D.S.(mg/L)
Cot du procd
Remarque
< 1 : pure
Investissement
Procd coteux.
rduit.
Ne sapplique pas
Exploitation leve. leau de mer.
Traces dhydrocarbures
dans leau produite.
Production leve.
Problmes dchange
thermique.
Entartrage, corrosion.
Problme des
membranes.
33
grande partie par le fond noir. Leau se rchauffe et lhumidit comprise entre leau et le
couvercle augmente. La base met aussi des rayons infra- rouges qui sont reflts dans leau
par le couvercle transparent; le verre (ou plastique) nest pas transparent pour les radiations de
grandes longueur dondes [18]. Le couvercle transparent garde donc lnergie solaire
lintrieur, il rduit aussi les pertes de chaleur par convection. Le couvercle est habituellement
un certain angle de lhorizontal pour faciliter lcoulement de leau condense le long de la
paroi jusqu un collecteur deau distille.
Lf et al, ont t les premiers dfini les principaux mcanismes dchange dnergie dans un
distillateur solaire simple [19].
Une grande partie des radiations solaires, directes et diffuses, est absorbe par le fond
noir. De petites quantits dnergie sont perdues par rflexion la surface du verre et la
surface de leau. Lnergie absorbe par la base est presque totalement transfre leau et
seulement une petite fraction est perdue au sol par conduction via la structure de soutien.
Lnergie qui est transfre de leau au couvercle de verre lest essentiellement par la vapeur
deau qui svapore de la surface de leau et qui perd sa chaleur de vaporisation en se
condensant. De la chaleur est aussi transfre de leau au couvercle par convection libre de
lair pris sous le couvercle. Le verre du couvercle absorbe une partie de la chaleur mise par
la surface de leau. Le couvercle absorbe aussi une petite partie des rayons solaires incidents.
Cette chaleur absorbe par le couvercle est perdue latmosphre par convection et radiation.
Il est donc possible de diviser les nergies entrantes et sortantes du systme [18] :
Entrants :
1. Radiations solaires
2. Radiations atmosphrique
Sortants :
1. Convection latmosphre
2. Radiation latmosphre
3. Rflexion latmosphre
4. Conduction au sol
5. Conduction et convection aux cts
6. Fuites de vapeur
7. Fuites deau use du basin
8. Chaleur sensible du condensat et du trop-plein deau use.
34
Bloemer et al, ont calcul les pertes dnergie dans un distillateur solaire. Leurs rsultats sont
prsents dans le tableau 2.6 [17].
Pourcentage des radiations solaires(%)
1. vaporation du distillat (efficacit)
31
11
26
6. convection interne
17
100
35
Sharma et mullick ont dvelopp une mthode pour calculer la production horaire
deau distille pour un distillateur simple. Ils affirment que la production moyenne peut
atteindre 4 litres/m.jour en priode optimale de radiations solaires leur station de New
Delhi. Cette ville est situe une latitude de 28N et reoit en moyenne 20 080 kJ/m.jour de
radiations solaires [21].
1.3.2.1. Thorie de lvaporation.
Dans les distillateurs solaires, les vapeurs sont produites par un processus
dvaporation, qui est diffrent de lbullition. Lvaporation est un phnomne de surface,
contrairement lbullition qui se produit dans tout le liquide. A une temprature et pression
sous le point dbullition, la pression de vapeur est faible et la pression lintrieur du liquide
est gale la pression atmosphrique plus la pression du liquide. Des bulles de vapeur deau
ne peuvent donc pas se former. Par contre, au point dbullition, la pression de vapeur sature
est gale la pression atmosphrique, des bulles se forment, et la vaporisation se produit alors
dans tout le volume du liquide. Les facteurs contribuant optimiser lvaporation des
particules deau sont donc diffrents des facteurs relis lbullition.
Le phnomne dvaporation de leau sexplique par des molcules situes en surface
qui possdent assez dnergie cintique pour schapper du liquide. Lnergie ncessaire pour
surpasser les forces dattraction du liquide et svaporer sappelle la chaleur latente
dvaporation. Si le phnomne se produit dans un environnement ferm, lvaporation se
produira jusquau point de saturation de vapeur, un quilibre entre lvaporation des
molcules et la condensation des vapeurs. La pression de saturation de vapeur dpend de la
temprature de leau [17].
Tiwari, a dduit une relation empirique suite ses rsultats exprimentaux reprsents
sur des graphes, montrant la relation entre les pressions de saturation de vapeur et la
temprature de leau. Comme
distillateurs solaires, la capacit dvaporation tait plus importante dans les vaporateurs
ouvert [23].
Sartori, a analys les diffrents facteurs effectuant lvaporation de leau dune surface
libre: la diffrence de temprature entre leau et lair ambiant, lhumidit relative de lair
ambiant et la vitesse du vent la surface de leau. Selon les rsultats de Sartori, une plus
grande diffrence entre la temprature de leau et la temprature de lair ambiant optimise
lvaporation, de mme que la grande vitesse du vent et une faible humidit relative [23].
Ali, affirme aussi quun mouvement de lair lintrieur de son distillateur a permis
daugmenter lvaporation et par le fait mme, la production deau distille. Lors de ses
travaux, Ali, a forc un mouvement dair lintrieur du distillateur par un ventilateur [24].
La profondeur de leau influencerait aussi lvaporation dans les distillateurs. Suneja
et Tiwari, ont trouv que lvaporation diminuait avec une augmentation de la profondeur de
leau. Ils expliquent ce phnomne par une plus grande quantit dnergie ncessaire pour
chauffer une plus grande quantit deau une temprature ncessaire lvaporation des
molcules de surface, car cest le fond du bassin qui absorbe et transmet la chaleur par
convection aux molcules de surface o seffectue lvaporation [25].
Un dernier facteur aurait t mentionn par plus dun auteur comme affectant
lvaporation de surface : laire de la surface dvaporation. Kwatra, a augment la surface
disponible lvaporation, tout en maintenant le mme volume deau et la mme quantit de
radiation solaire. Ses rsultats ont dmontr une lgre hausse de lvaporation. Il explique
ces rsultats par la plus grande quantit de molcules situes la surface de leau, donc qui
sont aptes svaporer [26].
1.3.2.3. Facteur affectant la condensation.
La basse temprature de la vitre, ou plutt la plus grande diffrence possible entre la
temprature des vapeurs et celle de la vitre, serait le principal facteur affectant le taux de
condensation, selon la plupart des auteurs.
Les rsultats de Sartori montrent leffet de cette diffrence de temprature sur le taux
de distillation [23].
Suneja et tiwari, ont abaiss la temprature de la vitre laide dun faible dbit deau
frache sur lextrieur de la vitre. Ils ont dmontr que ce jet a augment le taux de
condensation sur la vitre et la production deau distille. La vitesse du vent sur la vitre aurait
aussi leffet daugmenter la condensation en abaissant la temprature de la vitre [25]. Tel que
37
conclu par Cooper, la quantit deau distille augmente de 11.5% pour une augmentation de la
vitesse du vent de 0 12.5m/s [27].
1.3.2.4. Modification pour amlioration de lvaporation :
Les facteurs affectant lvaporation tant connus, plusieurs chercheurs ont apport des
modifications au design de leurs distillateurs pour amliorer la capacit dvaporation de leur
appareil.
Valsaraj, a voulu absorber et transmettre lnergie solaire directement aux molcules
deau situes la surface. Il a fait ses essais de distillation avec une feuille daluminium noir
perfore et plie, place la surface de leau. Valsaraj, a vu lvaporation augmenter en
moyenne de 50% avec lajout de cette feuille mtallique en surface.
Selon plusieurs auteurs, le facteur affectant le plus lvaporation reste la temprature
de leau pour augmenter la pression de vapeur sature de lair ambiant. Pour ce faire,
plusieurs auteurs ont cherch concentrer une plus grande quantit dnergie sur le rservoir
deau. De Paul, a ajout un lment chauffant lectrique sous le bassin [29]. Suneja et Tiwari,
ont construit et valu un distillateur absorbeur invers, qui se compose dun concentrateur
parabolique sous lappareil pour concentrer lnergie solaire sur la base du bassin deau, en
plus du rservoir lnergie directe sur le dessus de lappareil [30]. Kithdiwala et al ont
modlis la performance optique dun appareil similaire dans le but doptimiser les diffrents
paramtres et ont aussi trouv une efficacit globale augmente [31].
Minasian et al ont utilis un rflecteur cylindrique pour concentrer les radiations
solaires sur la surface extrieure dun canal noir situ au point focal. Ils ont trouv une
amlioration de la production deau distille de 25 35% sur un distillateur conventionnel
bassin de mme dimensions que le rflecteur [32].
Des collecteurs paraboliques sont souvent utiliss en srie avec des distillateurs pour
prchauffer leau (Garcia-Rodriguez et Gomez-Camacho) [33].
Des concentrateurs similaires sont aussi utiliss pour produire de la vapeur (Kalogirou
et al, Garcia-Rodriguez et al,) ou de llectricit comme la centrale dlectricit solaire de
Kramer Junction, Californie [34,35]. Blanco et al utilisent des concentrateurs solaires
cylindriques pour la dtoxification solaire deau contenant des contaminants chlors non
biodgradables persistants [37].
Le design et linstallation des concentrateurs adapts chaque systme a fait lobjet de
plusieurs publications (Duffie et Beckman, ISES, Tiwari) [37,38, 20]. Un chapitre complet
du dernier livre de lISES est ddi aux concentrateurs solaires. Gordon y dfinit plusieurs
38
avantages utiliser des concentrateurs solaires : ils concentrent lnergie dune plus grande
surface sur une plus petite ; les pertes de chaleur seraient rduites en plus dune plus petite
masse thermale ; la temprature est plus haute l o ncessaire ; les cots dentretien sont
rduits par des rflecteurs-concentrateurs moins chers quun absorbeur grande surface.
Quant au type de concentrateur, Richter affirme entre autre que la rsistance et
lefficacit dun grand concentrateur cylindrique fixe a souvent plus davantages que de petits
rflecteurs cylindriques suivant le soleil [39].
1.3.2.5. Modifications pour amlioration de la condensation
Lors dune condensation simple sur la vitre, les expriences de Kumar et al ont
dmontr quun angle de 15 optimiserait la condensation et la production deau distille
tandis que Akash et al ont obtenu de meilleurs rsultats avec un angle de 35 [40,41]. Cooper,
maintient quun vent moyen contribue rafrachir la vitre pour obtenir une bonne
condensation [27]. Tel que mentionn prcdemment, des autres ont aussi cherch refroidir
la vitre o a lieu la condensation dans les distillateurs simples (Suneja et Tiwari, [25].
Fath et Hosny, ont gard un des cts du couvercle du distillateur parallle aux rayons
du soleil, donc dans lombre pour crer en le site de condensation accrue [42]. Lajout de ce
condensateur interne a augment la productivit de 55%. El-Bahi et lnan, ont aussi modifi
une partie de leur distillateur pour couper lentre aux radiations solaires et favoriser la
condensation sur le deuxime couvercle [43]. Ils auraient atteint une productivit de
7litres/m2.jour, ce qui reprsenterait 70% de plus quen absence du condensateur. Pour un
refroidissement plus efficace des vapeurs deau, plusieurs auteurs ont ajout leur distillateur
des lments refroidissants, ou changeurs de chaleur. Khalifa et al, ont ajout un changeur
de chaleur lintrieur du distillateur en y faisant circuler de leau froide dans des tuyaux
mtalliques. Leur production deau distille aurait augment de 57% avec le condensateur
interne [44]. Badran, a aussi ajout un changeur de chaleur qui, en plus, prchauffait leau
use avant la distillation. Il a obtenu une amlioration de la production de 12%, ce qui attribue
en grande partie laugmentation de la condensation [45].
Des auteurs ont aussi tent daugmenter le taux de condensation en sortant les vapeurs
du distillateur vers un condensateur- changeur de chaleur externe. Abu Qudais et al, ont
construit un changeur de chaleur et lont reli au distillateur simple par un systme de
circulation propuls par un ventilateur lectrique. Ils sont obtenu une production deau
distille de plus de 40% de plus que le distillateur simple [46]. Farid et Al- Hajaj, ont aussi
construit un systme de distillation deau sale incluant un changeur de chaleur pour la
39
mais quune augmentation de 6,33 10-4 11,3 10-4kg/m.s ninfluenait que trs peu le dbit
de distillat. Ils ont donc choisi un dbit arbitraire de 8,22 10-4kg/m.s pour leau et ont fait
varier le dbit dair. Aprs des tests en laboratoire, ils ont trouv un maximum pour des dbits
dair variant entre 2,83 et 6,14 10-4kg/m.s. Ces dbits donnaient aux alentours de 1,10 L/m.h
deau potable. Ce systme bien quintressant parce quil est compact, prsente plusieurs
lacunes. Premirement, la chaleur de la saumure nest pas du tout recycle, lair passant par
des chemins sinueux autour des tuyaux darrive deau perd beaucoup de sa charge, et
finalement, le chemin sous la plaque de mtal nest pas assez long pour permettre une
condensation maximale.
Un autre concept intressant est celui dvelopp par Tchinda et al. Au lieu de rejeter la
saumure, ils la font passer par un changeur de chaleur qui prchauffe leau qui sera vapore.
Celle-ci passe ensuite dans un capteur solaire pour tre chauffe davantage. Elle arrive par
aprs au fond dun bassin dans une chambre dvaporation et condensation. Dans la chambre,
leau svapore et vient se condenser le long de deux parois entre lesquelles de leau froide
circule. Le distillat est rcupr au bas de la plaque. Leau de refroidissement est ensuite
emporte vers lchangeur de chaleur dans lequel leau saumtre transfrera sa chaleur [54].
Grce aux calculs numriques effectus sur ce concept, les auteurs trouvent un dbit
de distillat de 1.08 L/m.h pour un rayonnement de 750 W/m. Un des problmes de ce
concept est quil ne recycle pas toute lnergie accumule lors du processus. En effet, leau
saumtre ne transmet pas toute la chaleur quelle a gagne lors de son passage dans le capteur.
Lorsquelle la transmet leau de refroidissement par le biais de lchangeur, celle-ci est dj
plus chaude qu son entre du fait quelle a t rchauffe par la chaleur transmise lors de la
condensation. Par consquent, leau saumtre, entrant dans le systme au dbut de son cycle
une temprature avoisinant celle de la mer, sort du distillateur avec plusieurs degrs en trop.
Un systme trs efficace et trs simple pour distiller leau est celui de Nawayseh et al.
Leau de mer passe dans un serpentin dchange pour tre rchauffe par un capteur solaire.
Leau chaude est disperse en fines gouttelettes lintrieur dun circuit ferm. Un courant
dair circule en sens inverse et vient absorber une certaine quantit deau. Le restant de leau
sale non-vapore est rcupr en bas du circuit. Lair continue sa course et vient faire
condenser la vapeur sur le serpentin. Leau condense est prise au bas du serpentin.
Lair refroide continue sa course et retourne absorber de la vapeur deau de lautre ct du
circuit [55]. Ce systme a lavantage dtre trs simple et de navoir que trs peu de pertes. De
plus, un ventilateur nest pas ncessaire car le systme est conu pour fonctionner aussi en
convention naturelle. Par contre, il serait intressant de voir sil nest pas possible de
42
de la saumure nest pas rinvestie dans le systme. Seulement leau est rcupre pour des
distillateurs effet de serre. Et finalement, comme les auteurs le mentionnent, lchange de
chaleur pourrait mieux se faire dans le condenseur et lvaporateur, et les tuyaux pourraient
tre mieux isols. Toutes ces pertes mnent la faible production de 6 L/m.j et un mtre cube
deau 21 US$ [59].
44
Chapitre II
Etude Thorique
II.1. Gisement solaire
II.1.1. Soleil
Le soleil est une sphre gazeuse dhlium et dhydrogne (80 % H2, 19 % He, 1 %
autre lments) son diamtre est denviron 1,39 109 m, et sa masse est de lordre de 2 1030 kg,
son ge est denviron 4,6 106 ans. Sa distance moyenne la terre est de 1495 105 km. Sa
densit moyenne au centre est de 76 103 kg/m3 au centre [60], la masse du soleil reprsente
99.85 % de la masse totale du systme solaire et 33 104 fois celle de la terre. La temprature
de cur est de lordre de 10 7 K tandis que la temprature la surface du soleil 5760 K [61].
II.1.2. Energie solaire.
Lnergie solaire est disponible en tout point du globe terrestre alors que les autres
nergies conventionnelles sont concentres en certaines sources (gisements ptroliers,
centrales lectriques). Lnergie solaire ne ncessite pas dtre transporte vers les centres
dutilisation, cette dispersion est un avantage mais elle est contrarie par le fait que la
puissance incidente par unit de surface est faible. Les rserves terrestres en combustibles
fossiles et nuclaires ne reprsentent mme pas 20% de lnergie envoye par le soleil en une
anne. Cette nergie, dorigine nuclaire extra-terrestre rsultant des ractions chimiques, se
trouve des millions de kilomtres de la surface de la terre (prs de 149 millions). Elle
24
quivaut 3,47 10 GWh, le soleil est inpuisable lchelle humaine bien que sa masse
diminue de 5 millions de tonnes par seconde [7].
La terre est considre ici comme une sphre ayant un diamtre gal 1,27 107 m
donc 100 fois plus petit que celui du soleil. Elle est entoure de latmosphre o la pression de
2
lair diminue quant laltitude augmente. La puissance solaire est de lordre de 1kW/m au
niveau du sol [61].
45
En ce qui concerne lAlgrie, nous avons au nord du pays 1700 kWh/m /an pour 2600 heures
densoleillement ;
dans
les
hauts
plateaux
1900
kWh/m /an
pour
3000
heures
46
Soleil
O
z
Horizon
Centre de la terre
Figure.2.1. Les angles de base Soleil-Terre.
La dclinaison du soleil est dfinie comme l'angle que fait le plan comprenant l'quateur
avec les rayons directs du soleil. Celle-ci varie avec la priode de l'anne. Elle peut tre
calcule l'aide de l'quation de Cooper :
= 23.45 Sin [(360/365) x (284 + j)]
(2.1)
O
: dclinaison (degr)
j : jour de l'anne (i.e. au 1er janvier, j=1)
Connaissant maintenant la valeur de la dclinaison tout au long de l'anne, le znith z peut
tre galement calcule en fonction de la dclinaison du soleil, de l'heure de la journe, et de
la latitude [5].
cos (z) = sin() = sin(L). sin () + cos(L) .cos(). cos(h )
Ou
z: znith (degr)
: altitude (degr)
L: latitude (degr)
: dclinaison (degr)
47
(2.2)
sin ( ) =
cos( ). sin (h )
cos( )
(2.3)
360
I EXT ( j ) = I CS 1 + 0,033 cos
365
48
(2.4)
Cette quation n'est valable que pour les surfaces de rceptions perpendiculaires aux rayons
du soleil, autrement dites pour un znith de 0. Pour une surface parallle au sol, en n'importe
quel point sur la terre, la radiation extraterrestre disponible sur cette surface horizontale
( IH ( j) ) est donne par la projection de I EXT ( j ) sur l'axe normal au plan de la surface de
rception.
I H ( j ) = I EXT ( j ) .cos ( z)
(2.5)
Substituant l'quation (2.2) nous obtenons
360 j
I H ( j ) = I H 1 + 0,033 cos
.[(sin (L ). sin ( )) + (cos(L ). cos( ). cos(h ))]
365
(2.6)
Finalement, il est possible de calculer lnergie totale disponible sur une journe en
intgrant lquation prcdente, de langle horaire correspondant au lever du jour langle
horaire correspondant au coucher du soleil, ce qui nous donne :
24
360 j
E H = I CS 1 + 0,033 cos
.[(cos(L ). cos( ). sin (hS )) + ((2hS ). sin (L ). sin ( ))] (2.7)
365
O
49
(2.8)
E =T
(W/m)
(2.9)
+ + = 1
(2.10)
= S (T14 T24 )
(W)
(2.11)
Si les deux corps ne sont pas en vis--vis total, on fait intervenir un facteur de forme F1,2 qui
tient compte de la gomtrie considre.
Le flux net chang entre deux corps gris s'crit:
1,2 = S 1F1,2 (T 14 T 24 )
(W)
(2.12)
O le facteur de forme fait intervenir cette fois la gomtrie considre et les missivits des
deux corps. On a par exemple dans le cas de deux surfaces grises parallles en vis-- vis
50
F1,2 =
1
1
(2.13)
(W)
(2.14)
(W / m )
2
(2.15)
Avec :
(C / m )
(W )
(W / m.C )
(m )
(m )
Concernant notre tude, les cavits tudies prsentent deux faces parallles,
opposes, de diffrentes tempratures, ayant un rapport de forme e/L et un angle dinclinaison
avec lhorizontale.
Le flux de chaleur transmis par convection, entre une paroi a temprature T1 et un fluide a
temprature T2 peut s'crire sous la forme (loi de Newton) [64] :
= h . S ( T1 T 2 )
(W)
(2.16)
Dans la pratique, on dtermine la valeur de coefficient d'change par convection (h) partir
des expriences. Les rsultats de ces expriences sont traduits en termes de lois de
corrlations faisant intervenir des grandeurs adimensionnelles.
II.2.1.3.1. Analyse dimensionnelle
Ltude des phnomnes convectifs est base sur les principes de conservation de
lnergie, de la quantit de mouvement et de la masse du fluide. Les relations tablies
conduisent des grandeurs adimensionnelles partir desquelles on peut caractriser le type
dcoulement et le transfert thermique correspondant. Ces grandeurs, qui sont des nombres,
sont les suivants [7]:
1. Nombre de Nusselt ( Nu )
Ce nombre est relatif au transfert thermique, il peut tre interprt comme le rapport
du coefficient de convection moyen de la paroi et du coefficient de conductivit thermique
correspondant. Autrement dit, le rapport entre le flux de chaleur total pour tous les modes de
transfert (h T) et le flux de chaleur qui existerait si seule la conduction thermique intervenait
Nu =
h.S. T
h.x
=
.S. ( T/x )
(2.17)
Cas particulier : Si Nu >>1, la conduction thermique est ngligeable devant les autres modes
de transfert.
Ce nombre caractrise donc la valeur de lchange thermique et dtermine linfluence de la
convection naturelle par rapport la conduction.
Le nombre de Nusselt local, dfini par lexpression Nu = (L/T)(- T/ x)x=0 est un nombre
de Nusselt global intgr le long dune des deux parois actives :
d
Nu =
1
Nu ( y )dy
d 0
(2.18)
52
Suivant les valeurs du nombre de Nusselt, les auteurs concluent que la convection favorise le
transfert thermique (Nu > 1) ou au contraire le pnalise (Nu < 1).
2. Nombre de Reynolds (Re)
2
et le travail des
( u e) / 2
(2.19)
(2.20)
(2.21)
Ce nombre est fonction uniquement des caractristiques physiques du fluide. Il peut varier de
0,03 environ (mtaux liquides) 1000 (glycrine). Le plus souvent, les tudes sont menes
sur lair (Pr = 0,7). Mais certains auteurs affectionnent particulirement, pour leurs tudes
exprimentales, des fluides trs forte viscosit, qui entranent des mouvements trs lents, des
nombres de Grashof faibles pour des nombres de Pr levs, pouvant aller jusqu 10 000
5. Nombre de Schmidt (Sc)
Cest le rapport entre la diffusivit cinmatique et la diffusivit massique, soit :
Sc = /D = /D
(2.22)
ym dans le cas dun changement induit par une variation du titre massique ym du solut.
Les coefficients dexpansion sont dfinis par les relations :
= -1/ (/T)
*
= -1/ (/ym)
(2.23)
Le travail de la pousse dArchimde rapporte lunit de volume scrit ge. Si lon veut
un critre indiquant la prpondrance des forces dArchimde sur les forces de viscosit, on
crit : (ge)/(u/e), puis on multiplie par le nombre de Reynolds, on obtient le nombre de
3 2
Gr = ge /
Grashof :
(2.24)
Grashof thermique :
GrT = (g e / )(/)T
(2.25)
3 2
Grm = (g e / ) ym = ( g e / )(/)m
Grashof massique :
(2.26)
et
= (e-a)ym
do :
ym = ( a - e)/
Gnralement on utilise
(2.27)
3 2
GrT = (g e /v )(/)
et
3 2
Dans la plupart des publications, ce nombre est infrieur 10 , nombre qui, sil nest
54
pas la limite de la zone laminaire, est une limite de lefficacit des mthodes numriques de
rsolution.
7. Nombre de Rayleigh ( Ra )
Ce nombre est le produit du nombre de Grashof par le nombre de Prandtl, soit :
Ra = GrPr
(2.28)
Paroi froide
e
Cellule de Benard
Paroi chaude
Nu = 0,195 Gr
Nu = 0,068 Gr
10 Gr 10
1/3
Gr >10
(2. 29)
(2. 30)
- plans verticaux :
Nu = 0,18 Gr
1/4
Nu = 0,065 Gr
1/9
(e/L)
1/3
2 10 < Gr < 2 10
1/9
(e/L)
2 10 < Gr < 10
(2. 31)
(2. 32)
Gr < 2000
0,4
(2. 33)
Nu = 3,8
5 10 < Gr < 2 10
Nu = 0,0426 Gr
0,37
Gr > 2 10
(2. 34)
(2. 35)
(2. 36)
Nu =1
Nu = 0,0503 Gr
Nu = 0,0372 Gr
(2. 37)
Gr < 4 10
0,37
4 10 < Gr <5 10
0,37
Gr > 5 10
(2. 38)
(2. 39)
- Plans verticaux :
3
Nu =1
Nu = 0,0384 Gr
Nu = 0,0317 Gr
Gr < 7 10
0,37
0,37
(2. 40)
10 < Gr < 8 10
(2. 41)
Gr > 2 10
(2. 42)
Nu = 0,168 (GrPr)
10 < Gr < 10
56
(2.43)
Nu = 0,102 (GrPr)
10 < Gr < 10
(2.44)
- Plans verticaux :
0,381
Nu = 0,0369(GrPr)
0,327
Nu = 0,0685 (GrPr)
(2.45)
(2.46)
Daprs Tabor [7], les rsultats du rapport prcdent taient satisfaisants quand cest appliqu
de grandes surfaces.
Comme Jakob [67], des auteurs font apparatre le rapport de forme et langle dinclinaison des
cavits sur lhorizontale.
- NEWELL M. E and F. W. SCHMIDT [121] donnent les rsultats suivants :
Nu = 0,0547 Gr
Nu = 0,155 Gr
0,397
0,315
(e/L)
-0,265
2,5< e/L< 20
4 10 <Gr <1,4 10
(2.47)
(2.48)
Pour les cavits inclines il ne semble pas que le problme soit aussi simple que celui prvu
par Van Der Held et De Graaf [67] qui prconisaient, pour le calcul du transfert thermique
dans les cavits dair obliques, dinterpoler entre les positions horizontales et verticales si
5
0,29
Ra >10
(2.49)
0,258
(2.50)
Nu = 0,0785(Ra cos)
3
0,33
(2.51)
Nu = 0,271 (L/e)
0,250
(Ra sin)
(2.52)
58
2. 3. Remarques
A la suite de cette tude, on remarque que le coefficient de transfert thermique est
maximal, angles dinclinaison trs faibles, du fait des nombreux passages trs rapides entre
les plaques. Lorsque langle augmente, on obtient un coulement unicellulaire, valable pour le
dispositif vertical. Corrlativement, la chute du coefficient de transfert thermique est estime
environ 30% par rapport au dispositif horizontal. Si langle dinclinaison est encore
augment, la part de la convection au transfert de chaleur diminue jusqu obtenir de la
conduction pure lorsque lappareil est horizontal et chauff par en haut.
Il semble que lon nobserve pas de minimum relatif aux environs de 90 pour le nombre de
Nu, bien que tous les auteurs ne soient pas en accord avec cette conclusion.
II.2.2. Transfert de masse :
Le mcanisme du transfert de masse, de mme que celui du transfert de chaleur,
sexplique par le fait que la masse peut tre transfre non seulement par un mouvement
molculaire alatoire dans des fluides au repos ou en coulement laminaire (diffusion
molculaire), mais galement par des courants tourbillonnants dans des fluides en coulement
turbulent.
Le premier cas est analogue au transfert de chaleur par conduction, ce mouvement est
dcrit par la loi de Fick, le flux massique dun constituant du mlange dans une direction n
donne, est proportionnel au gradient de concentration qui provoqu le mouvement, si C est la
concentration du constituant considr (kg/ m3) , et D le dbit massique a travers un lment
de surface ds normale a la direction n , la loi de Fick sexprime par la relation :
D = DC
C
ds
n
(kg/s)
(2.53)
(Kg/s)
59
(2.54)
dq s = h(Tw T0 )dS
(2.55)
Transfert de masse :
dm& = hcc (c w c 0 )dS
(2.56)
Avec :
dm& : Dbit deau vapore sur la surface du liquide (kg / s ) .
60
dm& =
hcc
(Psat (Tw ) Pv 0 )dS
Rv T
(2.57)
hcc
(Psat (Tw ) Pv 0 )dS
RT
(2.58)
dqT = dq s + dq L
(2.59)
(2.60)
Le passage dune substance de ltat gazeux (vapeur) ltat liquide est appel
condensation.
Si une vapeur a ltat (Pw, T) vient en contact avec une paroi dont la temprature Tp infrieur
a la temprature de saturation Tsat (Pw) , une certaine masse du liquide se dpose sur la paroi
froide en deux mthodes, soit en film ou en gouttes.
II.2.3.2.1. Condensation en gouttes :
Si la tension superficielle du liquide est suffisante pour que le liquide ne mouille pas
la paroi (ceci peut tre obtenu laide daddition de produits anti-mouillants et dun polissage
de la paroi), il va avoir formation de gouttes qui vont grossir puis se dtacher de la paroi,
librant celle-ci pour une nouvelle phase de condensation sans barrire thermique. Lintrt
majeur de la condensation en gouttes rside dans le
Dpt sur la plaque de condensation dun produit de mme type sous forme liquide.
61
phnomne est permanent (les paramtres en chaque point sont indpendants du temps)
Le film liquide scoule vers le bas sous leffet de la force de pesanteur et son
paisseur reste suffisamment faible pour que le rgime dcoulement dans le film soit
laminaire.
liquide form est refroidi une temprature infrieure Tsat . La chaleur ainsi dgage se
transmet par conduction travers le film.
Si le liquide mouille la surface de condensation, la condensation forme un filme continu, pour
que la condensation se poursuive, il faut que la chaleur latent dgage puisse se transmettre
la paroi froide travers la pellicule liquide, le paramtre gouvernant lchange sera alors la
conductivit thermique de ce filme qui est faible, donc on a un coefficient de transfert de
lordre de 1000 10000 W/ m C.
ex
dy
mx
d mx
dx
mx + d mx
62
( l v )gLdxdy + l Ldx dU
dy y + dy
dU
=0
l Ldx
dy y
(2.61)
Do :
d 2U
dy
Le volume
l v
g
l
dy y + dy
( l v )gLdxdy + l Ldx dU
dU
=0
l Ldx
dy y
(2.62)
Do :
d 2U
dy
l v
g
l
(2.63)
( l v )
3 l
e x3
(2.64)
( v ) 2 de x
dm& x
= g l l
ex
dx
l
dx
(2.65)
dQ = L'v dm& x
(2.66)
Avec :
[72]
63
(2.67)
(2.68)
Llimination de dm& x entre les relations (2.65) et (2.68) donne lexpression suivante de
lpaisseur (ex ) labscisse x (pour une largeur gale lunit).
4 l l x Tsat T p
* ex =
g ( )L'
l
l
v
v
(2.69)
T(sat )
T
Tp
x
ex
l g l ( l v )L'v 3l
hx =
=
e x 4 l x Tsat T p
(2.70)
Remarquons que le terme 0,68C p (Tsat T p ) qui apparat dans lexpression de L'v
correspond au refroidissement du condensat une temprature infrieure Tsat .
La valeur moyenne h du coefficient dchange pour une vapeur se condensant sur
une paroi dhauteur H est gale a :
64
g ( v ) 3l L v 1 4
h = 0.943 l l
l ( T ( sat ) Tp ) H
(W/ m2 k)
(2.71)
Cas dune plaque plane incline dun angle ( ) par rapport lhorizontale.
En ce qui concerne la condensation sur une plaque plane incline dun angle ( ) par
rapport lhorizontal (applicable dans notre cas la vitre du distillateur double pente effet
de serre), il suffit de remplacer la force de pesanteur par sa composante suivant laxe x
comme le montre la figure (2.6).
Tsat
Plaque
Tp
g sin
ex paisseur de condensat
U=
( l v )
l
g sin ( ) e x y y 2
2
(2.72)
Et:
m& x =
l ( l v )
g sin ( )e x3
3 l
4 l x Tsat T p
ex =
( )g sin ( )L'
v
v
l l
(2.73)
(2.74)
65
l ( l v )g sin ( )L'v 3l
hx =
=
ex
4 l x Tsat T p
(2.75)
L'air humide existe entre les deux composantes du distillateur, l'vaporateur (plaque
noire) et le condenseur (la vitre). Le transfert de chaleur et de masse l'intrieur du
distillateur solaire effet de serre est le produit de l'vaporation de l'eau saumtre et de la
condensation de vapeur d'eau.
II.2.3.3. Convection naturelle thermique et matriel :
Si, en outre, de leau svapore de la paroi chaude et se condense sur la paroi froide,
ce grand mouvement de circulation transport des molcules deau dune paroi a lautre, en
plus de la convection naturelle thermique, il existe un phnomne de convection naturelle
matriel d au fait que la masse volumique de la vapeur deau est infrieur a celle de lair.
Ainsi, au voisinage de la paroi chaude, la vapeur deau plus lgre que lair slve ; elle
descend au contraire au voisinage de la paroi froide. Il existe peu de publications
concernant ce phnomne
14
(2.76)
ge3
Ym =
ge3 a
x 0 .3 7 9 Y e
(2.77)
Nu = 0.67 GrT +
Pr
GrM
Sc
14
. Pr 1 4
(2.78)
Montheith [65] a obtenu, en considrant lair sec et lair humide comme des gaz
parfaits, que les rsultats de la convection thermique pure sont applicables en remplaant
le nombre de Grashof thermique par la somme :
66
(2.79)
qe
L (Tw )
(2.80)
O:
qe : Le flux de chaleur utilis pour l'vaporation de leau ( J / s ) .
L(Tw ) : La chaleur latente de vaporisation de l'eau la temprature (Tw ) ( J / Kg ) .
II.3.2. L'efficacit
g (% ) =
Qe
100
G
(2.81)
O:
Qe : Chaleur d'vaporation par mtre carr durant la journe ( J / m 2 ) .
G : nergie solaire globale incidente reu sur une surface horizontale d'un mtre carr
67
L'efficacit interne est le rapport entre la quantit de chaleur utilise pour l'vaporation
par unit de temps et la quantit d'nergie effectivement absorbe par la saumure et le plan
noir par unit de temps, elle se calcule comme suit:
i ( % ) =
Qe
100
t G
(2.82)
t = v w + v w f
(2.83)
vitre. Le tableau (2.1) donne les valeurs de rflexion, absorption et de transmission vis--vis
du rayonnement solaire pour les diffrentes parties d'un distillateur. Pour l'angle d'incidence
du rayonnement entre 0 et 30 t = 0.85 ).
68
Angle d'incidence du
0-30
45
60
Rflexion
5%
6%
10%
Absorption
5%
5%
5%
Transmission
90%
89%
85%
Rflexion
2%
3%
6%
Absorption
30%
30%
30%
Transmission
68%
67%
64%
Rflexion
5%
5%
5%
Absorption
95%
95%
95%
Transmission
0%
0%
0%
rayonnement en degrs
Vitre
Nappe d'eau
Fond du distillateur
solaire utilement absorbe par l'eau et le bac absorbant au cours d'une journe.
t
Rabs = t
t0
Q
dt
G
(2.84)
Q : Flux solaire global reu sur une surface horizontale par mtre carr et par unit de temps.
G : nergie solaire globale reue dans la journe par unit de surface horizontale.
69
Q=
V
[24]
QT sin 1 + cos
2Ts
Ts
Ts
(2.85)
Ou encore
Q=
sin
[22]
7.2 10 T s
Ts
QT
(2.86)
V : est un nombre sans dimension, positif qui simule l'intermittence des nuages;
: Dure du jour;
Ts : Temps coul depuis le lever du soleil.
II.3.4. La performance:
(2.87)
F .P .H =
(2.88)
Ces facteurs traduisent le rapport des quantits deau distille produites par le
distillateur sur lnergie reue par le distillateur.
II.3.5. Pression l'intrieur du distillateur:
70
Ce facteur essentiel est une nergie rayonnante de courte longueur donde (0,17
4 m). Le maximum dintensit est obtenu pour la longueur donde 0,47 m dans le spectre
visible. Lintensit globale du rayonnement solaire arrivant aux confins de latmosphre sur
une surface perpendiculaire est constante et gale 1,35 kW/m. Cependant, lnergie arrivant
au voisinage de la surface terrestre est affaiblie par labsorption dune partie du rayonnement
par latmosphre.
Le coefficient de transmission est assez constant en cours danne et se situe entre 0,7
et 0,9. Il est dautant meilleur que lpaisseur de latmosphre est plus faible.
2. Vitesse du vent :
Lexistence des hautes et basses pressions est lorigine du vent, ce vent est
caractris par sa direction et la vitesse de la composante horizontale, cette vitesse joue un
rle important sur le fonctionnement du systme (leffet convectif sur la face externe de la
vitre et la plaque condenseur).
3. Temprature ambiante de l'air :
et non mouillable sur ces faces condensant (par revtement dun polymre fluor ou par
polissage gras).
Il sagit aussi dtudier linfluence des facteurs suivants sur lefficacit du systme :
72
La capillarit intervient avec lutilisation de film deau. Une bonne mouillabilit des
plaques est importante pour viter la cration de zones sches et pour une utilisation optimale
des surfaces vaporatoires. La capillarit est suffisante pour assurer un dbit liquide et une
dispersion rapide de leau dalimentation, cest ce qui permet au tissu dadhrer la paroi sur
toute la surface.
Les tempratures des films liquides sont gales la temprature de la paroi mtallique
aux contacts des films. Lauto-maintien du tissu sur la plaque vaporateur et labsence dair
linterface sont des avantages du film capillaire. Tout en tant satur, le tissu prsente une
moins grande paisseur deau, donc une plus faible inertie thermique lvaporation. Lorsque
le tissu sche par dfaut dalimentation, il reste gnralement coll la paroi par les sels
prcipits. Lorsquon alimente nouveau le distillateur, le film capillaire se reforme. Cette
rversibilit est prcieuse car elle dispense de dmonter lappareil chaque nouveau
dmarrage.
Dautre part le risque dapparition des zones sches est minimis pour les raisons
suivantes :
1. dispersion rapide de leau dalimentation grce au film capillaire.
2. diffusion de leau des zones moins sales vers les zones plus sales sous leffet du
gradient de concentration.
73
Cest la mthode la plus anciennement utilise pour retenir les calories apportes par
le soleil sur un corps. Une surface rceptrice reoit aux absorptions et rflexion prs, les
rayons du soleil travers un ou plusieurs vitrages de faible paisseur. Dans le cas dune seule
vitre, cette surface est peinte de manire a sapproche le plus possible du corps noire, elle
absorbe le rayonnement solaire transmis schauffe et puis rayonne dans linfrarouge.
Ces rayons infrarouges mis arrive sur la vitre, lame de verre dont la proprit classique est
dtre transparente aux courtes longueurs dondes (celle de soleil) et de revenir comme une
vritable paroi opaque pour les rayons infrarouges ( > 3m) issus du corps chauff, la vitre
absorbe donc les rayons infrarouges mis et son tour schauffe puis irradier peu prs
autant par ses deux faces. La surface rceptrice recevra par consquent, le rayonnement
solaire augment peu prs de la moitie du rayonnement de couvercle, cest le principe de
leffet de serre.
74
Le plus commun des distillateurs nergie solaire est le distillateur de type effet de
serre. Celui-ci est de conception fort simple. De leau sale est place dans le fond dun
bassin, gnralement peint en noire pour une meilleure absorptivit. Ce dernier est couvert
dun matriau transparent. Plexiglas ou vitre. Le rayonnement solaire, passant travers la
vitre fait vaporer leau. Elle vient ensuite se condenser sur la vitre incline de quelque degrs
pour permettre au distillat condens de ruisseler par gravit jusqu un bac de rcupration.
Ces types de distillateurs peuvent donner entre 1 et 8 litres par jour et par mtre carr de
capteur (L/m.j) dpendant de la saison, de la latitude et du degr doptimisation du capteur.
II.4.1.2. Hypothses.
75
(W / m )
G = q s (t )dt
(2.89)
76
(W / m )
Qt = g G
(2.90)
(W / m )
Q r ,wg = F (Tw 4 T gi 4 )
(2.91)
(2.92)
(2.93)
Donc :
D'o
(W
/ m 2 C )
(2.94)
(W / m )
(2.95)
Le flux de chaleur dchange thermique par convection entre leau saumtre et la vitre
est dfini par Dunkle [74, 18] est:
Qc ,wg
Pw Pgi
= 0.884 (Tw T gi ) +
(Tw + 273.15)
3
268.9 10 Pw
(T
T gi )
(2.96)
Cette expression est valable pour le transfert convectif de chaleur entre deux parois
parallles et infinies, mais dans notre cas, la vitre est incline dun angle . Donc, lquation
de transfert de chaleur interne par convection devient [59, 60]:
Qc ,wg
Pw Pgi
1 + cos
= 0.884 (Tw T gi ) +
+
T
273.15
(
)
w
268.9 103 Pw
2
D'o:
77
(T
T gi )
(2.97)
hc ,wg
Pw Pgi
1 + cos
= 0.884 (Tw T gi ) +
(Tw + 273.15)
3
268.9 10 Pw
2
(2.98)
(W
Qe ,wg = mw. Lv
/m2)
(2.99)
Dunkle propose la quantit de chaleur transporte par vaporation comme suit [74,18]:
Pw Pgi
(W
Tw T gi
/m2)
(2.100)
(W
hc , ga = 5.7 + 3.8 V
/ m 2 C )
(2.101)
V : Vitesse du vent ( m / s )
Donc la perte de chaleur par convection entre le verre et l'extrieur est donne par :
(W / m )
Qc , ga = hc , ga (T ge T a )
(2.102)
78
2
hr , ga = g (T g2 +T sky
) (T g +T sky )
(W
/ m 2 C )
(2.103)
(2.104)
O Tsky et Ta en Kelvin.
Une autre relation utilise est donne par Whillier (1967) [83, 84]:
Tsky = Ta 12
(2.105)
La perte dnergie par rayonnement lextrieur du distillateur solaire est donne par
la relation suivante :
(W / m )
4
Q r , ga = g (T ge4 T sky
)
Q r , ga = g T ge4 (T a 12 )
(2.106)
(2.107)
g
e
(T
gi
(W / m )
T ge )
(2.108)
e : paisseur de la vitre.
Il y a une petite quantit de chaleur change entre le bassin et lisolant. Cette quantit
est donne par lexpression suivante :
Qcb =
b
x
(W / m )
(T b T i )
(2.109)
(W / m )
79
(2.110)
Le flux de chaleur perdue par le distillat est proportionnel la quantit deau distille
en rgime permanent et peut tre exprim comme suit [86]:
(W
Qout = mw C pw (T dist T a )
/m2)
(2.111)
(W
G = Qt + Q r + Q a
/m2)
(2.112)
matires transparentes est de 5-20% de lnergie totale incidente, donc lnergie solaire
absorbe est donne par :
Qa = gG
(W
/m2)
(2.113)
(W
/m2)
(2.114)
Q r = gG
(W / m )
(2.115)
(W / m )
(2.116)
Q aw ' = w g G
(W / m )
Q rw ' = w g G
(2.117)
(W / m )
(2.118)
17. Transfert de chaleur par rayonnement entre les faces intrieures (Nord-sud) de la
vitre du distillateur :
(W / m )
(2.119)
(W
(2.120)
Et
/ m 2 C )
(W / m )
(2.121)
hr ,ia = i (T ie2 + T a2 ) (T ie +T a )
(W
(2.122)
Et :
/ m 2 C )
La quantit de chaleur par convection naturelle entre lisolant et lambiance est donne
par [87]:
(W / m )
Qc ,ia = hc ,ia (T ie T a )
(2.123)
Labsorbeur absorbe une faible quantit dnergie qui lui est transmise par leau. Cette
quantit est donne par la relation suivante :
(W / m )
Q ab = bw g G
(2.124)
Lisolant absorbe une faible quantit dnergie qui lui est transmise par labsorbeur.
Cette quantit est:
(W / m )
2
Q ai = i bw g G
81
(2.125)
(W
N
M i dT i
= Q ij
S i dt
i =1
C pi
/m2)
(2.126)
C pg
(2.127)
M g dT gi
Sg
dt
(W
/m2)
(2.128)
M w dTw
= w g G + Qc ,wb Qe , gw Qc , gw Q r , gw Q in Qout (W / m 2 ) (2.129)
S w dt
C pb
dt
/m2)
C pw
Sg
(W
= g G + Qcd Q r , ga Qc , ga
C pg
M g dT ge
M b dT b
= bw g G Qcb Qc ,wb
S b dt
(W
/m2)
(2.130)
(W
/m2)
(2.131)
C pi
M i dT i
= i bw g G + Qcb Q r ,ia Qc ,ia
S i dt
Grandeur lectrique
Potentiel lectrique V
Courant lectrique I
Densit de courant lectrique j
Rsistance lectrique R
Conductivit lectrique
Capacit lectrique C
Rsistance thermique R
Conductivit thermique
Capacit thermique C
82
(W
/m2)
(2.132)
Tell que:
R=
(2.133)
h21
1
hc , ga
1
hr , ga
M g dT ge
C pg
Sg
gG
Tge
dt
g
C pg
M g dT gi
Sg
gG
Tgi
dt
1
hc ,wg
he ,wg
hr ,wg
Tw
M w dTw
S w dt
C pw
Milieu extrieur
Intrieur du distillateur
Mlange (air-vapeur)
w g G
Saumure
1
hc ,wb
C pb
M b dT b
S b dt
Tb
b w g G
Isolant
b
C pi
Ti
M i dT i
S i dt
i b w g G
1
hc ,ia
1
hr ,ia
83
Milieu extrieur
Considrons un mince film deau sale ruisselant travers un tissu trs fin coll une
plaque mtallique incline. Le tissu, qui se trouve imbib deau, est coll la plaque grce
aux forces interfaciales et forme donc le film capillaire. La formation du film capillaire tend
minimiser linertie thermique et favorise donc le transfert thermique.
La premire plaque incline a pour vis--vis une plaque identique dispose quelques
centimtres et les bords sont colmats afin de rendre lensemble tanche. Cette plaque est
soumise au rayonnement solaire, qui permet lchauffement et lvaporation du film
capillaire. La vapeur se condense sur la plaque froide et lon recueille au bas de celle-ci de
leau distille.
Plaque vaporante.
Alimentation
en eau sale
Plaque condensant.
La vitre
Saumure
Distillat
On remarque que la chaleur de condensation de la vapeur est alors perdue sur la plaque
froide. On peut imaginer un dispositif o cette nergie est rcupre et utilise pour rchauffer
un autre film deau saumtre, scoulant sur lautre face.
84
Ta
Qr(g)
Qc (g )
g G (La vitre)
Tg
ab g G
gG
Cg
Qv (0)
Q c (0)
Q br
ab g G
T ab
T br
C ab
(Labsorbeur
vaporateur)
Q e (1)
Q
T d is
Q c (1)
d is
Cc
Tc
Q r (2)
(Condenseur)
Q c (2)
Ta
Figure.2.10. Schma lectrique quivalent
85
Plaque condenseur
La vitre
Saumure
Distillat
II.4.2.2. Hypothses.
La modlisation est faite sur la base des bilans thermique et massique au niveau de
chaque partie du systme, il faut connatre les diffrents coefficients dchange thermique et
massique des surfaces dchange. Dans le but de rendre le modle accessible, nous devons
prendre en considration les hypothses simplificatrices suivantes [4].
-
Les pertes de vapeur sont rduites en supposant que la cellule de distillation est tanche.
De mme les pertes thermiques par conduction sont aussi ngliges. Les parois latrales
sont supposes bien isoles thermiquement. Ceci leur assure une temprature voisine de
celle du mlange air- vapeur en vitant ainsi la condensation de la vapeur.
Les sels dissous nont aucune influence sur la chaleur change par la saumure. Ceci
laisse supposer que la capacit calorifique et la chaleur latente de vaporisation de la
saumure ne sont pas fonction de la concentration en sels.
La temprature de chaque plaque est suppose uniforme ainsi que celle de la couverture
vitre.
L'eau vaporer, le concentrt et le distillat sont des films trs minces (capillaire). Donc
86
Tg
Ta
Tab
2 (0) 15
Tc
(2)
16
(1)
Ta
12
17
13
14
Tbr , Dbr
Tdis , Ddis
Symbole
Dsignation
Flux rflchi.
Flux transmis par la vitre.
Flux par rayonnement.
Flux par convection.
11
10
Labsorbeur-vaporateur
La vitre
Tw , Dw
87
Condenseur
Lnergie solaire totale incidente par jour est la quantit du rayonnement rassemble
par une surface horizontale pendant les heures de la lumire du soleil [86].
(W / m )
G = q s (t )dt
(2.134)
Les quantits dnergie gG, gG et gG sont respectivement les quantits dnergie absorb,
transmise et rflchir par la vitre.
2. Transfert de chaleur par convection lextrieure du distillateur (vitre-ambiant).
V : Vitesse du vent ( m / s )
hg a = 2.8 + 3V
(W/m)
(2.135)
hg a = 6.15.V 0.8
(W/m)
(2.136)
Donc la perte de chaleur par convection entre le verre et l'extrieur est donne par :
Q c ( g ) = h g a (T g T a )
(W/m)
(2.137)
(W
/ m 2 C )
(2.138)
(2.139)
O Tsky et Ta en Kelvin.
88
Un autre communment la relation utilise est donne par Whillier (1967) [37, 89]:
Tsky = Ta 12
(2.140)
La perte dnergie par rayonnement lextrieur du distillateur solaire est donne par la
relation suivante :
4
Qr ( g ) = g Tg4 Tsky
(W / m 2 )
(2.141)
(W / m )
(2.142)
Avec
Les quantits dnergie abgG et abgG sont respectivement les quantits dnergie absorbe
et rflchir par labsorbeur-vaporateur.
5. Lnergie transfre par rayonnement de labsorbeur-vaporateur vers la vitre Q r (0) .
Qr ( 0 ) = ab c Tab4 Tc4
Avec
ab g =
(W/m)
(2.143)
1
1
1
+ 1
ab g
Avec
ab c =
(W/m)
1
1
1
+
ab c
89
(2.144)
Qc ( 2) = hc a (Tc Ta )
(W/m)
(2.145)
(W/m)
(2.146)
(W/m)
(2.147)
(W/m)
(2.148)
(W/m)
(2.149)
O hab g est le coefficient de transfert thermique, qui sexprime en fonction des nombres
adimensionnels de Nusselt, Prandtl et Grashof, comme suit :
h ab g =
(W/m k)
Nu
(2.150)
Daprs Inaba [68], lexpression de Nusselt est donne par la relation suivante pour
des angles suprieurs 60, cest le cas de notre tude :
n
e
Nu = A (GrT .Pr.sin )
L
(2.151)
Donc:
hab g
e
= A
e L
(GrT . Pr .sin )
90
(W/m k)
(2.152)
DIFICAP
60
e
= A
e L
(GrT .Pr.sin )
(T ab T g )
(W/m)
(2.153)
12. Transfert de chaleur et de masse par convection naturelle entre l'absorbeurvaporateur et le condenseur:
(W/m)
(2.154)
'
'
n
e
'
Nu =
A ( GrT + GrM ) .Pr . sin
=
e
e L
91
(W/m k)
(2.155)
'
n
e
=
A (GrT + GrM ) .Pr ' .sin . T
e
L
(W/m)
(2.156)
DV = k .(Cab Cc ) = k .C
(2.157)
Q e (1) = LV .DV = LV .k . C
(W/m)
(2.158)
N u . P r ' 1 3 = S h .S c 1 3
Nu Pr'
=
Sh
Sc
Do :
1 3
Donc :
h ab c .D
.C p .D
=
'
.k
'
1 3
D
=
92
1 3
Avec
a=
hab c
'
=
k
D
D
.
1 3
'
1 D
.
= .C p
.
.C p D a
13
a D
= .Cp .
D a
D
= .Cp.
a
1 3
2 3
D
1 [4] :
a
hab c
.Cp
(m/s)
(2.159)
Q e (1) = LV .k . C = LV .
h ab c
.C
.Cp
On remplace hab c par son expression (lquation (2.155)) on obtient l'expression du flux
thermique du a lvaporation-condensation :
Q e (1)
LV
' e
.
A
=
.C p e
L
(G rT + G rM
. C
(W/m)
OBSERVATION :
1. On peut obtenir lexpression du dbit spcifique deau distille :
Daprs lquation (2.158) on a :
DV =
Qe (1)
LV
0.21
C ' '
g
. A Pr .sin . 2 ( T + Ym )
.Cp
93
0.25
0.25
.L0.21.e 0.04
(2.160)
(kg/m s)
(2.161)
E est une constante qui ne dpend que des tempratures des plaques et de la nature de
fluide et de l'angle d'inclusion. D'aprs cette formule on observe que si:
- L'paisseur e est chang en (e/10) alors le dbit est chang en 1,1 (10 %)
- La longueur L est chang en (L/ 5) alors le dbit est chang en 1,4 (40 %)
- La longueur L est chang en (L/10) alors le dbit est chang en 1,62 (62 %)
Donc on remarque que l'paisseur de la cellule influe trs peu sur le dbit de distillation.
2. Le flux thermique global est donc la somme de deux termes, le premier terme est d la
convection naturelle et massique, le deuxime terme est d lvaporation condensation,
soit :
Q T = Q c (1 ) + Q e (1 ) = h ab c T + L V .
h ab c
. C
.C p
LV
C
T = hT . T
Q T = h ab c 1 +
.
.C p T
(W/m)
(2.162)
94
Le bilan global de la phase de mise en temprature dune dure dt peut tre mis sous
la forme :
mc dT pi
) pi
= Qi Qi
S
dt
(W/m)
(2.163)
Ta
Qr ( g )
Q(c )
Tg
Qc ( g )
Qr (0)
G
g G
gG
gG
abgG
Lnergie reue par la vitre est convertie en nergie stocke dans la vitre (inertie
thermique) et en nergie vacue lextrieur sous forme de rayonnement et convection, soit :
m g c g dT g
Sg
dt
= g G + ab g g G + Q r ( 0 ) + Q c ( 0 ) Q r ( g ) Q c ( g )
Donc
m g c g dTg
Sg
dt
95
(W/m)
(2.164)
DW
Qc(0)
Tw
Qc (1)
T ab
Qr (0)
Qr(1)
gG
Qe(1)
abgG
Tbr
D br
Qbr
mabcab dTab
= ab gG Qr (0) Qc (0) Qr (1) Qc (1) Qe (1) Qbr
Sab dt
On a alors :
mabcab dTab
= ab g G ab g (Tab4 Tg4 ) hab g (Tab Tg ) abc (Tab4 Tc4 )
Sab dt
96
(W/m)
(2.165)
Qc (1)
Tc
Qc (2)
Qr(1)
Qr(2)
Qe(1)
T d is
Ddis
Qdis
Figure.2.16. Flux de chaleur chang au niveau du condenseur
mccc dTc
= Qr (1) + Qc (1) + Qe (1) Qs Qr (2) Qc (2)
S c dt
On a alors :
mc cc dTc
= ab c (Tab4 Tc4 ) + hab c (Tab Tc ) + LV .DV Ddis Cw (Tc Tdis )
Sc dt
97
(W/m)
(2.166)
Le bilan massique est simple crire, puisque nous avons la conservation du dbit. Le dbit
deau saumtre est la somme des dbits deau distille et de saumure la sortie :
(K/m s)
Dw = Ddis + Dbr
(2.167)
Dw(i )
Qc (i 1)
Ti
Qc (i )
Qr(i 1)
Qr(i )
Qe(i 1)
Qe(i )
Qdis (i 1)
Qbr (i )
Qdis (i +1)
Lnergie reue par une plaque condenseur vaporateur p(i) situe entre la premire
plaque (labsorbeur-vaporateur ) et la dernire plaque (condenseur), qui reprsente la chaleur
latente de condensation de la vapeur deau et le flux convectif et radiatif issu de la plaque
condenseur vaporateur p(i-1) est consomm pour chauffer l'eau saline (vaporation) et
transforme en convection et radiation avec la plaque condenseur vaporateur p(i+1) de plus
en chaleur sensible perdue due au distillat et la saumure concentre , soit :
98
mi ci dTi
= Qr (i1) + Qc(i1) + Qe(i1) Qr (i ) Qc(i ) Qe ( i ) Qdis ( i 1) Qbr ( i )
Si dt
(W/m)
(2.168)
(kg/m s)
99
(2.169)
Chapitre III
Etude Exprimentale
Notre tude a pour but d'amliorer la productivit de l'eau distille du distillateur
solaire effet de serre (double pente) et des distillateurs solaires film capillaire (DIFICAP)
simple et multi tag. Ce travail a t effectu au laboratoire de dveloppement des nergies
nouvelles et renouvelables dans les zones arides et sahariennes (LENREZA) de la facult des
sciences et technologie et sciences de la matire de l'Universit de Ouargla.
III.1. Prsentation gnrale du lieu dexprimentation (Ouargla)
La ville de Ouargla est le chef lieu de la troisime plus grande wilaya dAlgrie en
superficie, elle est situe au sud-est Algrien, au fond d'une cuvette trs large de la valle de
L'OUED M'YA. Elle couvre une superficie totale de 163233 km. Elle se trouve une altitude
de 164 mtres, sa latitude est de 3157 Nord, sa longitude est de 5 21 [60].
Le climat de la wilaya de Ouargla est du type Saharien, il se caractrise par de faibles
tempratures hivernales et des tempratures estivales trs leves variant entre 5 et 44C,
dune faible humidit atmosphrique. Le mois de dcembre enregistre le maximum
dhumidit tandis que le mois de juillet le minimum ; l'humidit dans la rgion de Ouargla est
limite entre 24-62% dans l'anne. La pluviomtrie est faible, elle varie de 20 60 mm. Le
vent souffle du Nord-est et du Sud, les vents les plus frquents en hiver sont les vents de
l'Ouest, tandis qu'au printemps ce sont les vents du Nord-est et l'Ouest qui dominent, en t ils
soufflent du Nord-est et du Sud-ouest. La vitesse moyenne annuelle Vmoy = 3,70 m s .
L'ensoleillement est considrable Ouargla, car l'atmosphre prsente un ciel clair durant
toute l'anne avec 138 jours en moyenne de l'anne o le ciel est totalement clair [90], ce
facteur est considr comme avantageux et conomique.
III.2. Distillateur solaire effet de serre.
III.2.1. Description du distillateur solaire effet de serre
III.2.1.1. Principe de fonctionnement du distillateur.
100
est verse dans le bassin de mtal et est expose aux rayons du soleil. Le couvercle
transparent laisse pntrer les radiations solaires qui sont absorbes en grande partie par le
fond noir. Par consquent, leau se rchauffe et lhumidit comprise entre leau et le couvercle
augmente. La base irradie aussi des rayons infrarouges qui sont reflts dans leau par le
couvercle transparent ; le verre nest pas transparent pour les radiations de longues longueurs
dondes. Le couvercle transparent garde donc lnergie solaire lintrieure ; il rduit aussi
les pertes de chaleur par convection. Le couvercle est habituellement un certain angle de
lhorizontal pour faciliter lcoulement de leau condense le long de la paroi jusqu un
collecteur deau distille.
III.2.1.2. Conception du distillateur.
Le distillateur utilis lors de nos expriences est d'une conception trs simple. Il s'agit
de distillateur solaire effet de serre double pente, il prsente l'avantage d'tre facile
construire et surtout maintenir.
L'installation est essentiellement constitue comme le montre la figure.3.1 de :
1- bac absorbant (plaque noire):
Le bac absorbant de dimension 112.596 cm, et dune superficie de 1.08 m2, comme
son nom l'indique est ralis dans le but d'absorber le maximum de rayonnement solaire
global afin de le restituer en forme de chaleur l'eau saumtre, c'est pour cette raison qu'il est
peint en noir mat (dans notre cas et pour des raisons d'indisponibilit sur le march, on a
utilis une peinture noire ardoise). Le bac en question est un rservoir en fibre de verre
rempli par une couche de rsine (polyester insatur). La partie infrieure est isole par une
couche de polystyrne et lensemble repose sur une structure mtallique. Le remplissage du
bac est assur par une citerne en couleur noire de 120 L, ceci seffectue par gravit. Notons
que le remplissage et le vidange se fait en un mme point. La rcupration du distillat
seffectue dans les rigoles places lextrmit du toit.
2- la couverture verrire:
infrarouges.
Cette cuve est munie d'un flotteur qui permet de maintenir la hauteur de l'eau saumtre
constante dans le distillateur la hauteur ( L = 1.5 cm ) .
Ce sont deux rcipients gradus, l'un pour rassembler l'eau distille au Nord, et l'autre
pour rassembler l'eau distille au Sud.
7- Tubes gradues:
Ce sont des tubes gradus utiliss pour la mesure de la quantit d'eau distille chaque
moment. Nous calculons ensuite les dbits massique ou volumique de l'eau distille.
8- Le sable (isolant):
C'est du sable pur entourant le bas et les pourtours du bassin profondeur 10 cm pour
diminuer la perte d'nergie.
102
Dispositif dombrage
Vitre
Radiation solaire
Rigole
dalimentation
Vanne
Rservoir
Distillat
Collecteur du
distillat
Sable
Eau saumtre
Absorbeur
Isolant
Air ambient
Support
Sol
Il est constitu d'une partie pose sur la vitre, et un appareil lectronique qui
transforme le rayonnement en une lecture directe sur un petit cran numrique, et donne une
valeur relle du rayon incident sur la vitre en W / m 2 ainsi que la quantit d'nergie en
W h / m 2 . jour .
Il fonctionne avec un fil trs fin travers par un courant lectrique faible, ce dernier est
expos l'atmosphre qui est relativement froide. Un appareil lectronique li ce fil va
montrer le degr de refroidissement qui a t effectu par l'air, sous forme de deux lectures, la
premire exprime la vitesse du vent, et l'autre exprimant la temprature ambiante.
103
C'est un appareil qui est install l'air libre une hauteur entre ( 1 1,5m ) sur la
surface de la terre pour mesurer les trois grandeurs: temprature ambiante, humidit relative et
temprature de rose.
5. Appareil de mesure de la temprature:
C'est une paire de mtal en forme de deux fils souds avec une soudure autonome.
Chaque thermocouple est li un appareil (milli voltmtre spcial) contenant un cran
numrique. Cet appareil transforme la temprature en un courant lectrique, d'o on peut lire
par la suite la valeur de la temprature l'endroit o les thermocouples ont t mis. Le nombre
de thermocouples doit tre suffisant pour mesurer la temprature de toutes les surfaces et
endroits (emplacements) dans le distillateur solaire effet de serre.
6. Appareil de mesure de conductivit lectrique: (conductimtre):
Lessentiel de la mesure des tempratures a t assur pour les points matriels suivants:
104
Tempraturede:
Symbole
eausaumtrel'intrieurdu
Tempraturede:
sable
Symbole
Tw
distillateur.
Ts
faceinternedelavitre(nord)
Tg (int N )
10
surfaceexternedisolateur
Tis (ext )
faceinternedelavitre(sud)
Tg (int S )
11
surfaceexternedelabsorbeur
Tb (ext )
absorbeur(plaquenoire).
Tb
12
l'airaudessousdudistillateur.
Ta (bas )
eaudistilleaunord.
TD ( N )
13
l'airambiant
faceexternedelavitre(nord)
Tg (ext N )
15
Rigoledalimentation
Tres (refroi)
faceexternedelavitre(sud)
Tg (ext N )
16
rservoir
T A (eau )
eaudistilleausud.
TD ( S )
Ta
13
16
5
1
10
15
4
11
12
Figure.3.2. Emplacement des thermocouples
Leau de procs provient dun puits donc charge en minraux. Le bac est rempli
dune lame deau de 1,5 cm, le niveau de ce dernier est maintenu par un appoint deau de la
citerne. Laugmentation de la temprature due leffet de serre fait rchauffer lair au-dessus
de leau saline qui svapore. Cette capacit dvaporation grandit au fur et mesure que la
temprature augmente jusqu ce que lair atteigne sa saturation en vapeur deau : lhumidit
relative est alors de 100%. La vapeur deau que contient lair chaud est refroidie par lair
ambiant et se condense au vitrage (Figure.3.1). Il y a une formation de gouttes deau qui
scoulent la partie infrieure du vitrage mis en pente dans une gouttire qui la conduit un
rservoir de stockage.
105
Les tempratures dans les diffrents emplacements des thermocouples cits dans le
paragraphe III.2.3.
La vitesse du vent.
Distanceentreledispositifdombrageet
Quantitdeaudistillemoyenneen
lavitredudistillateur(ctnord)en(cm)
(L/m2.j)
30
3,337
60
4,011
80
4,751
Pour la hauteur optimum de lombrage (80 cm), on a relev les diffrentes mesures de la
quantit deau distille dans la mme journe
diffrentes (Tableau.3.4)
106
Priodesdombrage
08h.0019h.00
11h.0019h.00
10h.3012h30
etde
13h.3015h.30
12h.3014h.00
11h.4513h.45
12h.0013h.45
Quantitdeaudistille
(L/m2.j)
5,451
5,662
6,920
8,054
8,501
8,946
Le distillateur film capillaire est compos de plusieurs plaques acier galvanise (la
premire ne sert qu lvaporation alors que la dernire ne sert qu la condensation). Ces
plaques sont de gomtrie carre de dimension 50cm50cm. La premire plaque est plus
paisse (1 mm) que les autres plaques (0,6 mm), ce qui a pour effet dempcher sa
dformation et aussi de minimiser la formation des zones sches sur le tissu formant le film
capillaire, elle joue le double rle dabsorbeur et dvaporateur, elle est peinte en noir mat sur
sa face expose au soleil (ct absorbeur). Sur sa face arrire qui reprsente lvaporateur, y
est appliqu un tissu mouill (la gaze) constituant le film capillaire. La seconde est une plaque
non mouillable, elle assure le rle de condenseur. Sur sa partie mdiane, un joint de maintien
est plac pour viter tout contact avec lvaporateur.
Une couverture transparente en verre, de 3 mm dpaisseur, est colle labsorbeur
par des joints identiques aux prcdents ; la cavit forme constitue le capteur effet de serre.
Lensemble (couverture, absorbeur, vaporateur) constitue le DIFICAP un tage.
Le cadre est conu de telle sorte que le nombre dtages puisse tre rapidement
modifi. Chacune des plaques se trouve spare de sa voisine par une cale en bois et une
goulotte dalimentation dans sa partie suprieure et par une cale en bois dans sa partie
infrieure. Lespace entre plaques est constant et vaut 4 cm. La surface extrieure du
distillateur est de 0,25m et la surface dchange est de 0,18m.
Ces distillateurs permettent de rutiliser la chaleur de condensation de la vapeur pour
vaporer une quantit supplmentaire deau. Dans ce but, le distillateur solaire film
capillaire a t conu et brevet par R. et C. Ouahes et P. Le Goff [51] : une trs mince couche
107
de textile mailles fines, imbibe deau se maintient delle mme au contact de la plaque
jouant le rle dvaporateur. Les forces de tension inter faciale, nettement suprieures celles
de la pesanteur, jouent un rle trs important dans la formation du film capillaire, de faible
inertie thermique, en empchant toute formation de bulles dair. Lutilisation dun film deau
sale limite donc le gradient thermique dans leau et permet ainsi une utilisation rationnelle de
la chaleur.
La premire plaque (labsorbeur) est soumise au rayonnement solaire, leau qui ruisselle
schauffe et svapore. La vapeur se condense sur la plaque froide (condenseur) et lon
recueillera au bas de celle-ci de leau distille. La chaleur de condensation de la vapeur est
alors utilise pour chauffer et vaporer un autre film deau form sur la deuxime plaque et
ainsi de suite.
Ce procd permet donc davoir un distillateur plusieurs tages ou plusieurs effets
comme le distillateur multiple effets.
Rigole dalimentation
Le tissu
Plaque absorbeur
vaporante.
La vitre
Plaque condensant.
Cadre en bois
Tubes en PVC souple
Saumure
Distillat
108
Elle joue deux rles essentiels : elle contrle lnergie solaire incidente et la
rmission du rayonnement infra- rouge par labsorbeur. Son coefficient de transmission
dpend de la longueur donde du rayonnement incident, de langle dincidence et de
lpaisseur traverse. La distance entre la vitre et la plaque absorbeur est de 2 cm pour
diminuer la pression interne (les boucles de Benard).
La couverture est en verre de 3mm dpaisseur, de dimension 46cm46cm, et son
coefficient de transmission est presque constant ( g = 0,87).
3mm
4mm
5mm
Rayonnementincident(W)
740
740
740
Rayonnementtransmis(W)
650
630
645
0,878
0,851
0,871
Coefficientdetransmission( g )
prsente donc cet avantage de rutiliser la chaleur de condensation de la vapeur deau pour
vaporer une autre quantit deau. Dans la troisime srie dexprience on utilise des
absorbeurs mtalliques en Aluminium dpaisseur 0.8 mm pour les autres plaques, auxquels
on ajoute des adjuvants (peinture noire mat),
La distance entre les plaques est de 3,8 cm suivant lpaisseur du cadre en bois (daprs la
littrature, la distance entre plaques varie de 2,3 4 cm).
III.3.2.3. Le condenseur.
Le tissu est considr comme un corps constitu dun grand nombre de pores
dtermins par les fibres textiles constituantes. Le tissu utilis est la gaze hydrophile (100
coton conforme a la pharmacope) de 1 mm dpaisseur. Ce tissu est convenable pour former
le film capillaire et empcher la formation de bulles dair pour un meilleur transfert
thermique. Tout en tant satur, le tissu prsente une moins grande paisseur deau, donc une
plus faible inertie thermique lvaporation.
Lorsque le tissu est aliment par leau, les gouttes stalent sur toute la surface et sont
absorbes jusqu la mouillabilit totale du tissu. Une quantit deau supplmentaire peut tre
retenue par capillarit ; mais au-del dune certaine limite, les gouttes qui se trouvent en plus
quittent le tissu sous forme dcoulement.
Lpaisseur du film satur est donc forme de deux films superposs, paisseur bien
suprieure celle du tissu, ce qui implique que les pores situs entre les fils du tissu sont
remplis deau. Leau occupe les espaces capillaires forms par des fils et elle bouche les
ouvertures situes aux centres de mailles conduisant des mnisques concaves.
Seul le tissu satur deau (premire couche absorbe) conduit un film capillaire linterface
avec la plaque mtallique (absorbeur - vaporateur).
110
Linteraction entre le tissu et la plaque minimise le film capillaire, ce qui amne une
diminution de lpaisseur de la couche du ct de la plaque et la transformation dune surface
deau constitue de mnisques en une surface plane de plus grande transparence.
III.3.2.5. Le systme dalimentation.
Lalimentation en eau saumtre seffectue soit laide des mches dalimentation par
effet de capillarit, soit laide des tubes de perfusion mdicale, soit en utilisant des goutteurs
horizontaux pour permettre une bonne distribution de leau et pour uniformiser lcoulement.
Lalimentation en eau saumtre du tissu coll lvaporateur doit compenser lvaporation
pour viter tout schage et rupture du film capillaire. Elle doit entraner les sels forms pour
prvenir les prcipitations de ceux-ci. Leau pntre partir du niveau suprieur du tissu sur
toute la longueur par lintermdiaire dune goulotte dalimentation. Le dbit sera adapt la
salinit de leau, il crot avec le taux de salinit. En pratique, on laisse le tissu salimenter luimme partir du rservoir tout en contrlant le dbit lentre et la sortie du distillateur.
La bonne rpartition du film deau est assure par la prsence dun bon distributeur plac sur
la plaque vaporateur. Si lalimentation fonctionne normalement, les risques dapparition de
zones sches sont minimes.
Pour choisir exprimentalement la meilleure mthode dalimentation en eau saumtre.
On a ralis un prototype (DEFICAP) de dimension 50x50 cm un seul tage, la plaque
condenseur est remplace par une vitre de 4 mm dpaisseur pour bien matriser et observer le
phnomne de fonctionnement.
Deux types dexprimentations ont t effectus :
La premire : En utilisant un tube souple transparent en PVC avec des petits trous
dalimentation.
- Un gaspillage de leau dalimentation.
La deuxime : On a utilis une mche capillaire de 60cm de longueur et de 40cm de
largeur. Leau pntre partir du niveau suprieur du tissu sur toute la longueur par
lintermdiaire dune goulotte dalimentation. Le dbit deau dalimentation est adapt
111
(rgl) par la hauteur du niveau deau dans la rigole laide des vannes la sortie du
rservoir.
A lissue de cette exprience, nous avons pu tirer les observations et les conclusions
suivantes :
- une bonne rpartition du film deau.
- une bonne distribution et une uniformisation de lcoulement de leau.
- lapparition des zones sches sont minimes.
Flotteur
Source contenue
vanne
Rigole dalimentation
Les tempratures des plaques sont mesures au centre des faces internes de chaque
plaque laide des thermocouples de type ChromelAlumel. Pour quil y ait un bon contact
entre les thermocouples et les plaques, on utilise de la colle isolante (Araldite). Pour les vitres
les thermocouples sont placs lextrieur du distillateur au moyen dun fil. Les expriences
menes sur les plaques, ont rvl un gradient de temprature maximum de 0,5 C entre les
deux faces, de ce fait nous avons plac les thermocouples sur une seule face.
112
Tempraturede:
vitre.
02
absorbeur
03
04
05
06
Tab
Tc
Tw
Tdis
Tbr
condenseur
eaudalimentation
eaudistille
saumure
04
01
06
03
02
05
Pour mesurer prcisment le dbit dalimentation des diffrents tages, on utilise une
prouvette gradue et un chronomtre pour connatre le dbit moyen. Les quantits deau
distille est mesures au moyen dprouvettes gradues en ml, nous avons procd au relevs
113
contrl et de mesurer la conductivit lectrique de leau et den dduire, par calcul, le taux de
salinit de leau.
Lintensit du flux solaire incident est mesure grce un fluxmtre (polarimtre) positionn
la surface de la couverture vitre. La mesure de la vitesse du vent s'effectue l'aide d'un
anmomtre.
III.3.4. Sries dexpriences.
Un distillateur un seul tage en position verticale est utilis pour loptimisation des
dbits dalimentation et langle
mtalliques choisies en acier galvanis dpaisseur 1 mm pour la premire plaque (absorbeurvaporateur) et de 0.6 mm pour la plaque condenseurs.
1. Loptimisation du dbit dalimentation :
Dbit dune
dans la rigole
mche
Observation
grand dbit
Dbit de Deux
mches
grand dbit
Niveau I
0,72 L/h
Niveau II
0,42 L/h
dbit insuffisant
1,50 L/h
Niveau III
0,30 L/h
dbit insuffisant
0,60 L/h
dbit suffisant
Niveau IV
0,20 L/h
dbit insuffisant
0,45 L/h
dbit insuffisant
dalimentation
2,10 L/h
Observation
dalimentation
grand dbit
dalimentation
Tableau.3.7. Les diffrents dbits dalimentation en fonction des nombres des mches et le niveau
deau dans la rigole dalimentation.
114
A lissue de ces rsultats nous avons choisi le Niveau III avec deux mches, pour
alimenter le premier tage (un dbit de 0,6 L/h), et avec une mche pour alimenter les autres
tages (un dbit de 0,3 L/h).
2. Loptimisation de langle dinclinaison :
20
30
40
50
60
70
80
90
(W/m)
753
803
785
760
715
632
556
415 364
Tableau 3.8. Flux solaire en fonction de langle dinclinaison (le 08/05/2007 11H : 30)
En suite on a aliment le distillateur avec un dbit de 0,6 L/h avec une variation de
langle dinclinaison allant de 90 20 et on a calcul la conductivit de leau distille. On a
observ que pour un angle allant de 90 40, la conductivit est infrieure 150 s donc une
bonne qualit d'eau distille. Pour des angles infrieurs 40 la conductivit de leau distille
atteint des valeurs de lordre du ms, donc il y a un mlange entre leau distille et leau
dalimentation. Daprs ces rsultats en peut prendre un angle de 40 choisi comme angle
dinclinaison optimale.
III.3.4.2. Deuximes sries (juillet septembre 2007).
Dans ces sries dexpriences, on a pu construire les trois autres distillateurs de deux,
trois et quatre tages (daprs la littrature, la production est presque nulle pour le cinquime
et le sixime tages). Les plaques mtalliques choisies en acier galvanis dpaisseur 1mm
pour les premires plaques (absorbeur-vaporateur) et 0.6 mm pour les autres plaques.
115
55
60
65
70
75
0,1
0,16
0,25
0,42
0,58
116
Chapitre IV
Rsultats et Discussions
Lobjectif du projet tait de produire de leau distille par un procd dvaporation
suivi dun procd de condensation. Lappareil devait utiliser seulement de lnergie solaire,
des procds mcaniques simples et du matriel de faible cot. Les rsultats dvaporation et
ceux de condensation ont chacun t optimis, pour obtenir la plus grande capacit de
distillation possible.
Dans ce chapitre, nous allons exposer les rsultats exprimentaux obtenus pendant les
expriences effectues au laboratoire LENREZA de luniversit dOuargla, situ au Sud-est
Algrien dont les coordonnes gographique sont : la latitude est 3157 Nord, la longitude
est 521 et un dcalage horaire, dune heure. Ces rsultats concernent essentiellement la
variation journalire au cours du temps des diffrentes tempratures, de lensoleillement, de la
vitesse du vent, de la production de leau distill, etc.
Les essais se sont drouls durant des jours typiques ensoleills de plus de 10 heures
densoleillement. Les rsultats sont prsents sous forme de graphes.
IV.1. Distillateur solaire effet de serre.
Cette srie dexpriences est ralise au mois dAot 2004. Nous avons utilis un
distillateur solaire conventionnel simple effet de serre double pente.
117
Temprature (C)
60
int
55
600
65
500
400
50
300
45
200
40
100
35
Temprature (C)
int
Tb
Tg
Tg
10.08.2008
70
700
2
65
75
800
IS
Tw
Tg ,N
Tg ,S
Ta
10.08.2004
70
ext
,N
ext
,S
60
55
50
45
40
35
0
30
30
8
10
12
14
16
18
20
10
12
Temps (hr)
65
Temprature (C)
int
60
11.08.2004
55
600
500
400
50
300
45
200
40
100
35
65
60
16
18
ext
ext
,N
,S
55
50
45
35
30
8
14
20
40
30
Tb
Tg
Tg
700
int
12
18
70
Temprature (C)
70
10
16
75
800
IS
TW
Tg ,N
Tg ,S
Ta
11.08.2004
75
14
Temps (hr)
10
12
20
14
16
18
20
Temps (hr)
Temps (hr)
D(Nord)
D(Sud)
Total
900
1100
800
700
600
500
400
300
200
100
11.08.2004
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
1000
1000
1100
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
0
8
10
12
14
16
18
20
10
12
14
Temps (hr)
Temps (hr)
118
16
18
20
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
10.08.2004
6000
5000
4000
4000
5000
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
11.08.2004
6000
3000
2000
3000
2000
1000
1000
0
8
10
12
14
16
18
20
10
12
Temps (hr)
14
16
18
20
Temps (hr)
10.08.2004
11.08.2004
5
0
8
10
12
14
16
18
20
10
12
Temps (hr)
14
16
18
Temps (hr)
IV.1.1.3. Discussion.
Nous avons choisi les journes 10 et 11 Aot 2004 qui sont caractriss par un ciel
clair toute la journe avec une temprature ambiante maximale de 45C, prcisons que lheure
dapparition de la premire goutte tait 8h.30 et la quantit du distillat recueille jusqu
19h.00 tait 5992 mL, 5580 mL pour les deux journes respectivement.
La figure.4.1 prsente lvolution des dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps. On remarque que les tempratures, augmentent au fur et
mesure que le rayonnement solaire augmente (ont la mme tendance).
Cest midi et 13h00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur et plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe, puisque la dure dinsolation est plus long
pendant la priode estivale. Le systme de distillation ne fonctionne ni avant 8h.00, ni aprs
119
20
17h.00, car le rayonnement solaire est trop faible. On constate que le maximum de ce
rayonnement est atteint vers 13h.00 (780 W/m2) et la temprature ambiante atteinte entre
14h.00 et 15h.00 est 45C.
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la
temprature dans chaque composant du distillateur est la mme, elles augmentent plus vite
que la temprature ambiante, cest l que commence leffet de serre.
La temprature de leau est lun des principaux facteurs de la quantit deau vapore. Lautre
facteur principal qui aide lvaporation est la surface de contact entre leau et labsorbeur.
Lvaporation est diffrente de lbullition, que se passe dans toute la masse de leau.
Lvaporation est un phnomne de surface ; seules les molcules de surface ; interagissant
avec lair est svaporent selon la temprature de leau, le niveau dhumidit de lair et
lnergie cintique la surface de leau. Cette temprature augmente progressivement jusqu
62,3 C et se maintien presque stable entre 12h.00 et 14h.00 (59,3-62,3C), soit au moment
des plus fortes radiations solaires (755-772 W/m2), mais reste inferieur lgrement celle du
bac absorbant en raison de ces caractristiques (conductivit thermique leve, faible
transmitivit et coefficient dabsorption assez leve de la peinture noir) ; cette temprature
nous a permis davoir le maximum de production. Car plus la temprature est leve dans le
distillateur, plus la production crot, cette dernire est chauffe surtout par convection
naturelle et dun degr moindre par absorption des rayons solaires.
La figure.4.1 montre aussi lvolution thermique des faces intrieures de deux cts
(nord et sud) du vitrage en fonction du temps. Ces tempratures augmentent progressivement
cause du flux de chaleur cd par lvaporation (leau saumtre) par vaporation, convection
naturelle et rayonnement, et dun degr moindre cause de labsorption du rayonnement
solaires incident ; mais ces tempratures restent inferieur celle de leau 63C. Paralllement,
nos avons mesur la temprature des faces extrieures des deux cts (nord et sud) du vitrage
en fonction du temps Figure.4.1. On remarque que la temprature intrieure du ct nord de
la vitre est lgrement suprieure celle du ct sud, et la temprature de la face intrieure
des deux cts du vitrage est suprieure celle de lextrieure. Dans la priode 10h.00
16h.00 o lirradiation solaire est plus intense, lcart de temprature entre la face intrieure et
extrieure de la vitre devient trs important, et atteint son maximum de 13C 15h.00. Cet
cart est d laugmentation de la temprature de la face intrieure cause du flux de chaleur
important et au rayonnement infrarouge cd par la surface dvaporation dune part, et le
refroidissement de la face extrieure sous laction du vent et les pertes par convection dautre
part.
120
Cette srie dexprience a t ralise au mois de Mai 2007. Nous avons utilis un
distillateur solaire conventionnel simple effet de serre double pente (le mme distillateur
utilis dans la premire srie dexpriences). On isole la base et les cts du distillateur
prcdent dune couche de sable de 10 cm dpaisseur, puis en recommence les mesures
cites ci-dessus, en plus de la mesure de la temprature du sable. Le sable a deux rles
jouer : dune part, cest un isolant supplmentaire de la base et les cts du distillateur du
milieu extrieur, et dautre part, cest un milieu poreux qui permet de stocker et daccumuler
la quantit dnergie perdue par conduction et par rayonnement de lisolant, et la restituer plus
tard pour le rchauffement de labsorbeur.
122
int
Temprature (C)
60
600
int
55
500
50
400
45
300
40
200
35
27.05.2007
Tb
Tg
Tg
70
700
100
65
60
Temprature (C)
65
75
800
IS
Tw
Tg ;N
Tg ,S
Ta
27.05.2007
70
75
,N
ext
,S
55
50
45
40
35
30
30
0
25
25
8
10
12
14
16
18
20
10
12
70
700
65
int
60
int
55
50
600
500
400
45
300
40
200
35
100
30
12
14
16
18
ext
ext
,N
,S
55
50
45
40
35
30
25
0
10
20
Tb
Tg
Tg
28.05.2007
60
20
25
8
18
75
800
Temprature (C)
65
16
70
900
IS
TW
Tg ,N
Tg ,S
Ta
28.05.2007
14
Temps (hr)
Temps (hr)
75
20
10
12
14
16
18
20
Temps (hr)
Temps (hr)
27.05.2007
1000
1200
1200
Temprature (C)
ext
800
600
400
200
0
8
10
12
14
16
18
20
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
28.05.2007
1000
800
600
400
200
0
10
12
Temps (hr)
14
Temps (hr)
123
16
18
9000
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
27.05.2007
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
28.05.2007
8000
7000
7000
6000
6000
8000
5000
4000
3000
2000
5000
4000
3000
2000
1000
1000
0
8
10
12
14
16
18
20
10
12
14
16
18
20
18
20
Temps (hr)
Temps (hr)
27.05.2007
28.05.2007
1
0
0
8
10
12
14
16
18
20
Temps (hr)
10
12
14
16
Temps (hr)
IV.1.2.3. Discussion.
Nous avons choisi les journes 27 et 28 Mai 2007, caractrises par un ciel clair toute
la journe avec une temprature ambiante maximale de 33C, prcisons que lapparition de la
premire goutte tait 8h.30.
La figure.4.5 prsente lvolution des dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps. On remarque que les tempratures augmentent au fur et
mesure que le rayonnement solaire augmente (ils ont la mme tendance).
Cest midi et 13h.00 que le rayonnement solaire reu par le distillateur est plus
intense, tandis quil est moins intense en fin de journe. Le systme de distillation ne sera pas
en fonctionnement avant 8h.00. On constate que le maximum de ce rayonnement est atteint
124
vers 12h.45 (818-845 W/m2) et la temprature ambiante est atteinte 15h.00 (32,9-33C) pour
les deux journes respectivement. Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la
variation temporelle de la temprature et du rayonnement solaire a la mme tendance que
lallure des courbes de la premire srie dexpriences.
La temprature de leau augmente progressivement jusqu 68,6 C et se maintien presque
stable entre 12h.00 et 15h.00 (65,4-68,6C), soit au moment des plus fortes radiations solaires
(777-840 W/m2), mais reste inferieur lgrement celle du bac absorbant ; cette temprature
nous a permis davoir le maximum de production. La figure.4.5 montre aussi que la
temprature intrieure du ct nord de la vitre est lgrement suprieure celle du ct sud,
et la temprature de la face intrieure des deux cts du vitrage est suprieure celle de
lextrieure.
La figure.4.6 montre que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 14 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, car en effet, lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est
maximale vers 13 heures. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est
plus importante. La condensation de leau est visible sur la vitre ds 8h.30, lorsque la
temprature de leau atteint 36,5C. De leau distille a pu tre rcupr de la bouteille de
rcupration trente minutes plus tard, ds 09h.00.
La production deau est plus dun litre par heure durant la priode 13h.00-17h.00, quand la
temprature de leau est son maximum. La figure.4.7 montre la production totale atteignant
8185 mL et 8057 mL pour les deux journes 27 et 28 Mai respectivement.
Daprs la figure.4.8 les vitesses moyenne du vent sont 2,07 m/s et 2,31 m/s pour les deux
journes respectivement. Daprs la figure.4.6, on remarque que 64,75% (5300 mL) de la
quantit deau distille tait produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre
12.h00 et 16.h00. La figure 4.5 montre que la temprature de leau Tw, croit avec
lensoleillement, ce qui amne en mme temps une augmentation de la production.
Les essais ont montr aussi la forte capacit dvaporation avec un environnement
sature de vapeurs et une haute temprature de leau prs de 68C, durant les heures de plus
fortes radiations solaires. Malgr la grande quantit deau vapore, le condenseur (la vitre)
na pu condenser convenablement les vapeurs deaux.
Le rsultat obtenu nest pas satisfaisant, mais nous avons quand mme russi
amliorer la production de la quantit deau distille de 33% par rapport la premire srie
dexpriences. Nous remarquons que la quantit deau distille aux heures chaudes de la
125
journe est plus leve que celle du distillateur conventionnel, ceci est d au llvation de la
radiation solaire dune part et dautre part aux pertes thermiques qui sont plus faible.
De plus on remarque que ce processus de distillation est diffrent de celui dans la premire
srie, durant la priode 15h.00-19h.00, du moment o les radiations solaires sont faibles, il y a
une augmentation de la production deau distille environ de 10% de la quantit totale deau
distille par rapport au distillateur conventionnel (Tableau.4.1).
Priode
12h.0016h.00
12h.0017h.00
12h.0019h.00
15h.0019h.00
17h.0019h.00
Quantitdeaudistilleenpourcentage(%)delaquantittotale
Distillateurconventionnel
Distillateurensocledusable
74,51
64,75
82,77
85,76
90,13
90,71
45,16
53,94
15,62
25,96
Tableau.4.1. Quantit deau distille en pourcentage de la quantit totale pendant les priodes choisis
Les essais ont montr aussi que la temprature maximale de leau a augment dune
manire importante jusqu' 68C par rapport celle de la premire srie, surtout laprs midi
(Tableau.4.2).
horaire
13h.00
14h.00
15h.00
16h.00
17h.00
Distillateurconventionnel
Quantitdeaudistille
TW
(C)
(mL)
61,6
950
62,3
1040
60,6
980
56,6
790
54,4
495
Distillateurensocledusable
Quantitdeaudistille
TW
(C)
(mL)
68,4
990
67,3
1260
66,0
1200
61,1
1010
57,6
920
Tableau.4.2. Relation entre la quantit deau distille et la temprature de leau saumtre pendant les
heures chaudes de la journe.
126
Comme vu, le distillateur en socle du sable est plus performant quun distillateur
conventionnel, toutefois, les diffrences restent minimes, il pourrait savrer que globalement,
sur une journe entire, un distillateur en socle du sable soit plus performant.
IV.1.3. Troisime srie.
de
commencer
les
mesures,
deux
grandeurs
sont
dterminer
127
65
500
50
400
300
40
200
100
30
60
Temprature (C)
Temprature (C)
600
int
10
12
14
16
18
40
35
30
25
8
10
12
18
500
400
50
300
45
40
200
35
100
30
16.07.2007
20
Tb
Tg
Tg
65
60
Temprature (C)
Temprature (C)
600
int
55
16
70
700
int
60
75
800
65
14
Temps (hr)
IS
Tw
Tg ,N
Tg ,S
Ta
16.07.2007
,S
45
temps (hr)
70
,N
ext
50
20
75
ext
55
0
8
Tb
Tg
Tg
15.07.2007
70
700
int
60
75
800
15.07.2007
70
ext
,N
ext
,S
55
50
45
40
35
30
25
10
12
14
16
18
20
10
12
14
16
18
20
Temps (hr)
Temps (hr)
1200
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
16.07.2007
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
15.07.2007
1200
1000
800
600
400
200
1000
800
600
400
200
0
0
8
10
12
14
16
18
20
Temps (hr)
10
12
14
Temps (hr)
128
16
18
20
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
28.05.2007
8000
7000
7000
6000
6000
8000
9000
D(Nord)
D(Sud)
D(Total)
27.05.2007
5000
4000
3000
2000
5000
4000
3000
2000
1000
1000
0
8
10
12
14
16
18
20
10
12
14
16
18
20
Temps (hr)
Temps (hr)
27.05.2007
28.05.2007
1
0
0
8
10
12
14
16
18
20
Temps (hr)
10
12
14
16
18
Temps (hr)
IV.1.3.3. Discussion.
Nous avons choisi les journes 15 et 16 Juillet 2007 qui sont caractrises par un ciel
clair toute la journe avec une temprature ambiante maximale de 33,4C, prcisons que
lheure dapparition de la premire goutte tait 8h.30 et la quantit du distillat recueille
jusqu 19h.00 tait 8946 mL, 9517 mL pour les deux journes respectivement.
La figure.4.9 prsente lvolution les dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps. On remarque que les tempratures, augmentent au fur et
mesure que le rayonnement solaire augmente.
129
20
Cest midi et 13h.00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur et plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe, puisque la dure dinsolation est plus
longue pendant la priode estivale ; le systme de distillation ne sera pas en fonctionnement
avant 8h.00 et aprs 17h.00, tant donn que le rayonnement solaire est trop faible. On
constate que le maximum de ce rayonnement est atteint vers 12h.45 (785-801W/m2) et la
temprature ambiante est atteinte entre 12h.00 et 14h.00 (33,4C).
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme.
La temprature de leau augmente progressivement jusqu 65,9-67,4C vers 12h.00,
puis diminue jusqu' 61,3-57,8C entre 12h.00 et 14h.00, soit au moment de la priode
dombrage sur le ct nord du distillateur, mais cette temprature recommence augmenter
de nouveau (absence de lombrage) jusqu' (66,3-63C) entre 15h.00 et 16h.00, pour les deux
journes respectivement. Aprs 16h.00 la temprature de leau recommence diminuer de
nouveau au fur et mesure que le rayonnement solaire diminue, mais reste inferieure
lgrement celle du bac absorbant.
La figure.4.9 montre aussi lvolution thermique des faces intrieures de deux cts
(nord et sud) du vitrage en fonction du temps. Ces tempratures augmentent progressivement
jusqu' midi ; mais leurs valeurs restent inferieures celle de leau. Pendant la priode
dombrage (12h.00-13h.45), on remarque que ces tempratures baissent cause de lombrage
impos sur la moiti du distillateur (ct nord du vitrage), ce qui entraine une diminution de la
quantit de chaleur reue par leau (la moiti de la quantit de chaleur reue en dehors de cette
priode) dune part, et dautre part cause de la diminution de la quantit deau vapore, ce
qui explique labaissement de la temprature du ct sud du vitrage, qui est en dehors de la
zone dombrage (expose au soleil). A partir de 14h.00 ces tempratures recommencent
augmenter de nouveau jusqu' 15h.00 puis baisser comme toutes les autres tempratures du
distillateur cause le la rgression du rayonnement solaire. Paralllement, on a mesur la
temprature des faces extrieures des deux cts (nord et sud) du vitrage et la temprature de
labsorbeur en fonction du temps Figure.4.1. On remarque que la temprature intrieure du
ct nord de la vitre est lgrement suprieure celle du ct sud, et la temprature de la face
intrieure des deux cts du vitrage est suprieure celle de lextrieure. Dans la priode
10h.00 16h.00 o lirradiation solaire est plus intense, lcart de temprature entre la face
intrieure et la face extrieure de la vitre devient trs important, et atteint son maximum 20C
12h.00 et 15h.00 (en dehors de la priode dombrage). Pendant la priode dombrage lcart
de temprature reste presque stable (13C).
130
Daprs la figure.4.12, la valeur moyenne de la vitesse du vent 2,17 m/s et 2,24 m/s
pour les deux journes respectivement. La figure.4.10 montre que la production du distillateur
augmente en fonction de lhoraire jusqu une valeur maximale vers 16 heures, ensuite elle
diminue, car en effet, lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est
maximale vers 13 heures. La production totale atteigne 8946 mL et 9517 mL pour les deux
journes 15 et 16 Juillet respectivement.
Avec une dure dune heure et 45 minutes, le distillateur ne reoit que la moitie de sa capacit
de rception de lirradiation solaire (priode dombrage), on remarque daprs la figure.4.10
que 74,71% (6684 mL) de la quantit deau distille tait produite durant les heures de plus
fortes radiations solaires entre 13h.00 et 17h.00, ce qui explique la forte capacit
dvaporation avec un environnement sature de vapeurs et une haute temprature de leau de
prs de 66C, dune part et dautre part le choix de cette procdure et la priode dombrage
tait trs logique.
Malgr tout, le volume deau distille produit par ce distillateur dpasse de loin tous
les rsultats des autres chercheurs trouvs dans la littrature.
Le rsultat obtenu nest pas satisfaisant, mais nous avons quand mme russi amliorer
dune manire trs modeste le rendement. La diffrence de la quantit deau distille est de
1332 mL gale 16,27% de la production deau distille dans la deuxime srie
dexpriences, et soit de 3525 mL gale 58,82% de la quantit deau distille de la premire
srie dexpriences.
Comme on la dj vu, le distillateur en socle du sable et avec un dispositif dombrage
autonome est plus performant quun distillateur conventionnel.
131
Les distillateurs solaires de type serre sont simples raliser et ne prsentent pas de
grandes difficults techniques ; cependant ils prsentent linconvnient davoir un faible
rendement et leur production reste insuffisante. Pour augmenter cette production, des
installations de grandes dimensions ont d tre ralises. Ces surfaces encombrantes peuvent
tre rduites en utilisant les distillateurs multiples effets. Ces distillateurs permettent de
rutiliser la chaleur de condensation de la vapeur pour vaporer une quantit supplmentaire
deau.
La seconde partie de cette thse consiste en une tude comparative avec un model
exprimental. Cette tude consiste donc raliser quatre prototypes de distillateurs solaires
film capillaire de 1 4 tages, avec des lments qui nous permettent par la suite damliorer
dune faon apprciable la quantit deau distille. Les essais se sont drouls durant des jours
typiques, clairs et ensoleills de plus de 10 heures densoleillement.
Les rsultats sont prsents sous forme de graphes.
IV.2.1. Premires sries :
Cette srie dexpriences tait ralise dans la priode Mai-Juillet 2007. Nous avons
utilis quatre prototypes de distillateur solaire film capillaire de 1 4 tages. Les plaques
mtalliques choisies en acier galvanis dpaisseur 1 mm pour les premires plaques
(absorbeur-vaporateur) et de 0,6 mm pour les autres plaques.
On note ici que la partie arrire du condenseur est expose lair ambiant (cas de la paroi
sche).
132
Ta : Temprature ambiante.
60
Temprature (C)
55
50
800
65
700
60
600
500
400
45
300
40
200
35
100
30
50
45
40
35
30
0
8
10
12
14
16
TW
T dis
T br
55
Temprature (C)
Ta
Tg
Tab
TC
IS
07.07.2007
65
10
18
50
65
700
60
600
500
400
45
300
40
200
35
100
30
0
8
10
12
14
16
16
09-07-2007
18
50
45
40
35
30
8
18
TW
T dis
T br
55
Temprature (C)
Temprature (C)
55
800
Ta
Tg
Tab
TC
IS
65
60
14
Temps (hr)
Temps (hr)
09.07.2007
12
10
12
14
Temps (hr)
Temps (hr)
133
16
18
180
Tab-TC
Vdis
160
09-07-2007
10
Tab-TC
Vdis
140
Tab-TC (C)
100
6
80
60
40
20
120
100
80
4
60
40
20
-20
8
10
12
14
16
140
Tab-TC (C)
120
160
18
0
7
10
11
12
13
14
15
16
17
18
Temps(hr)
Temps (hr)
1.0
07-07-2007
0.8
0.8
09.07.2007
0.6
0.4
0.2
0.0
10
11
12
13
14
15
16
17
18
0.6
0.4
0.2
0.0
8
10
12
Temps (hr)
Temps (hr)
134
14
16
18
07-07-2007
800
1000
07-07-2007
800
1000
600
400
09-07-2007
V t /m= 4.48 L/m
V m =0 m/s
600
400
200
200
0
8
10
12
14
Temps (hr)
16
18
10
12
14
16
18
Temps (hr)
Temprature (C)
500
50
400
40
300
200
30
600
60
700
500
50
400
40
300
200
30
100
100
0
20
20
8
10
12
Temps (hr)
14
16
18
10
11
12
13
14
15
Temps (hr)
135
16
17
18
600
Tab1
Tab2
TC
IS
14-07-2007
Temprature (C)
60
70
700
Tab1
Tab2
TC
IS
08-07-2007
70
08-07-2007
V2
V1
VT
300
200
100
400
400
14-07-2007
V2
V1
VT
300
200
100
10
12
14
16
18
Temps (hr)
10
12
14
16
18
Temps (hr)
14-07-2007
D dis1
D dis2
D dis
08-07-2007
Ddis1
Ddis2
Ddis
0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
16
18
Temps (hr)
Temps (hr)
1500
Vc2
Vc1
Vc
08-07-2007
V t/m= 6.93 L/m
Vc2
Vc1
Vc
14-07-2007
V t/m= 7.03 L/m
1000
1000
1500
500
500
0
8
10
12
14
16
18
Temps (hr)
10
12
Temps (hr)
136
14
16
18
500
400
50
300
40
200
600
14.07.2007
Tab1
Tab2
Tab3
TC
IS
60
Temprature (C)
Temprature (C)
60
700
Tab1
Tab1
Tab1
TC
IS
700
600
70
08/07/2007
70
500
400
50
300
40
200
100
100
30
30
8
10
12
14
16
18
10
Temps (hr)
12
14
16
18
Temps (hr)
400
300
200
300
700
500
400
200
300
200
100
100
100
0
0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
16
Temps (hr)
Temps (hr)
137
18
600
Rayonnement solaire(W/m )
500
V1
V2
V3
VT
IS
400
2
600
200
100
14-07-2007
700
300
V1
V2
V3
VT
IS
08-07-2007
400
G: Rayonnement solaire.
08-07-2007
Ddis1
Ddis2
Ddis3
Ddis
14.07.2007
D dis1
D dis2
D dis3
D dis
0
7
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
10
12
Temps (hr)
14
16
18
Temps (hr)
200 0
V c1
V c2
V c3
Vc
14/07/2007
2
V T=8.74 L/m
1500
150 0
2000
V c1
V c2
V c3
Vc
08/07/2007
2
V T=8.34 L/m
100 0
50 0
1000
500
0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
Temps (hr)
Temps (hr)
16
18
500
400
300
40
200
Tab1
Tab2
Tab3
Tab4
TC
IS
09/07/2007
60
50
700
600
500
400
300
40
200
100
Rayonnement solaire
600
Temprature (C)
50
100
30
30
8
10
12
14
16
18
10
12
Temps (hr)
14
16
18
Temps (hr)
07-07-2007
200
40
100
30
50
er
300
V1
V2
V3
V4
VT
Tab
500
60
400
300
09-07-2007
70
65
60
55
50
er
V1
V2
V3
V4
VT
Tab
400
45
40
200
35
100
30
25
0
20
20
8
10
12
14
16
18
Le temps(h)
10
11
12
13
Temps (hr)
14
139
Temprature (C)
60
70
700
Tab1
Tab2
Tab3
Tab4
TC
IS
07/07/2007
70
15
16
17
18
07-07-2007
D dis1
D dis2
D dis3
D dis4
D disT
09-07-2007
D dis1
D dis2
D dis3
D dis4
D disT
0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
16
18
Temps (hr)
Temps (hr)
09/07/2007
2
V T=10.3 L/m
1500
1500
2000
V C1
V C2
V C3
V C4
VC
07/07/2007
2
V T=10.02 L/m
1000
500
V C1
V C2
V C3
V C4
VC
1000
500
0
7
10
11
12
13
14
15
16
17
18
Temps (hr)
10
12
Temps (hr)
140
14
16
18
IV.2.2.5. Discussion.
Nous avons choisi les journes 7 et 9 Juillet pour les distillateurs un et quatre
tages, et les journes 8 et 14 pour les distillateurs deux et trois tages ; ces journes sont
caractrises par des conditions climatiques trs favorables pour lexprimentation (journes
trs bien ensoleilles, ciel claire, vent trs faible), avec une temprature ambiante maximale
environ 43C, prcisons que lheure dapparition de la premire goutte tait 8h30.
Les figures (4.13, 4.17, 4.21, 4.25) prsentent lvolution des dfrentes tempratures
et du rayonnement solaire en fonction du temps pour les quatre prototypes et les diffrentes
journes. On remarque que les tempratures, augmentent au fur et mesure que le
rayonnement solaire augmente.
Cest midi et 13h.00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur et plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe. Le systme de distillation ne sera pas en
fonctionnement avant 8h.00, et aprs 17h.00, vu que le rayonnement solaire est trop faible. On
constate que le maximum de ce rayonnement est atteint vers 13h.00 entre 679-702 W/m2 et la
temprature ambiante est atteinte entre 14h.00 et 15h.00 42-43C pour les quatre prototypes et
les diffrentes journes.
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme, ces courbes augmentent avec lhoraire
jusqu' atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et 15h.00 ensuite elles vont en diminution
jusqu' 18h.00. Cette volution est due lintensit du flux solaire.
Les figures (4.15, 4.19, 4.23 et 4.27) reprsentent le dbit de distillat en fonction de
lhoraire. Le dbit de distillat augmente avec lhoraire jusqu atteindre une valeur maximale
entre 12h.00 et 14h.00, ensuite ils vont
lintensit du flux solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures.
Nanmoins, cette augmentation du dbit de distillat est limite par la valeur optimale de dbit
dalimentation, car le dbit de distillat augmente en fonction du dbit deau saumtre pour la
mme temprature de leau saumtre et il commence diminuer partir dune certaine valeur
du dbit deau saumtre appel dbit optimal. Ce dbit doit correspondre la transformation
quasi totale de leau saumtre en eau distille.
La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil
reoit. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est plus importante. Les
figures (4.14, 4.18, 4.22 et 4.26) montrent que la production du distillateur augmente en
fonction de lhoraire jusqu une valeur maximale vers 13 heures, ensuite elle diminue en
fonction de lhoraire, varie de la mme manire que lintensit du flux solaire. La production
141
142
Distillateur
untage
deuxtages
Troistages
Quatretages
Jours
dexprimentation
07.07.2007
09.07.2007
08.07.2007
14.07.2007
08.07.2007
14.07.2007
07.07.2007
09.07.2007
IS
W/m2
686
702
679
688
688
688
686
702
Tab1
C
55,8
57,8
60,5
60,5
61,4
61,4
59,8
59,8
Tab2
C
52,8
52,8
54
54
54
55
Tab3
C
48,5
48,5
49
49
Tab4
C
44,5
44,5
TC
C
48,1
49
47
47
44,5
44,5
41
41
Distillateur
untage
deuxtages
troistages
quatretages
Jours
Tab1Tab2
dexprimentation
C
07.07.2007
09.07.2007
08.07.2007
7,7
14.07.2007
7,7
08.07.2007
7,4
14.07.2007
7,4
07.07.2007
5,8
09.07.2007
4,8
Tab2Tab3
C
5,5
5,5
5
6
Tab3Tab4
C
4,5
4,5
Tab14TC
C
7,7
8,8
5,8
5,8
4
4
3,5
3,5
Entre les deux plaques vaporateur et condenseur, le dbit deau vapore dpend
essentiellement de la temprature de lvaporateur Tab et du gradient de temprature T.
143
Tab est le potentiel qui dtermine la quantit deau qui a tendance svaporer la surface
du film deau et T est la force motrice qui provoque le dplacement de cette vapeur ( un
Distillateur
Lejour
Untage
07.07.2007
09.07.2007
08.07.2007
Deuxtages
14.07.2007
08.07.2007
Troistages
14.07.2007
07.07.2007
Quatre
tages
09.07.2007
Numro
dEtage
Quantitdeau
distille
(mL)
1
1
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3
1
2
3
4
1
2
3
4
741
807
793
474
788
457
850
516
136
883
526
165
948
527
262
67
925
581
250
98
Dbitmax
(L/m2h)
0,83
0,77
1,27
0,7
1,12
0,65
1,27
0,66
0,26
1,27
0,7
0,26
1,36
0,56
0,36
0,11
1,16
0,88
0,44
0,27
Quantitdeau
distilletotale
(mL)
Quantitdeau
distilleparjour
2
(mL/m j)
741
807
4120
4480
1267
7040
1245
6910
1502
8340
1574
8740
1804
10020
1854
10,31
Tableau.4.5. Les quantits et les dbits deaux distilles pour chaque prototype.
144
La figure 4.15 montre que le dbit de distillat augmente avec lhoraire et atteignait son
maximum vers 13h.00, 0,83 et 0,77 L/hm2 pour les deux journes respectivement
(Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.16, on remarque que 74% de la quantit deau distille tait produite
durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la figure 4.18 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour le deuxime tage est de lordre de 200 350 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1267 mL (7040 mL/m2j) et 1245 mL (691 mL/m2j)
pour les deux journes 08 et 14 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur
moyenne de la vitesse environ 2 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que 62.5% de
la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage (Tableau.4.5). Lajout
de deuxime tage a fait augmenter la production de 57% (de 4,48 7,04 L/m2j) par rapport
au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec lhoraire et atteignait son
maximum vers 13h.00, environ 2 L/m2h pour les deux journes (Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.20, on remarque que 80% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la figure 4.22 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour les autres tages est de lordre de 270 400 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1502 mL (8340 mL/m2j) et 1574 mL (8740 mL/m2j)
pour les deux journes 08 et 14 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur
moyenne de la vitesse environ 1,8 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que 57,6 et
56,1% de la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage, 34,35 et
33,42% par le deuxime tage et 9,05 et 10,48% par le troisime tage pour les deux journes
08 et 14 Juillet respectivement (Tableau.4.5). Lajout de deuxime et troisime tage a fait
augmenter la production de 24,23% (de 7040 8740 mL/m2j) par rapport au distillateur
deux tages, et de 95% (de 4480 8740 mL/m2j) par rapport au distillateur un tage. Le
dbit du distillat total augmente avec lhoraire et atteignait son maximum vers 13h.00, environ
2,19 et 2,23 L/m2h pour les deux journes respectivement (Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.24, on remarque que 78% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
145
Pour le quatrime prototype (distillateur quatre tages), la figure 4.26 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,6 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour les autres tages est de lordre de 247 429 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1804 ml (10020 mL/m2j) et 1854 mL (10310 mL/m2j)
pour les deux journes 07 et 09 Juillet respectivement (Tableau.4.5), et avec une valeur
moyenne de la vitesse denviron 2,1 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que 52,55
et 49,89% de la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage, 29,21 et
31,34% par le deuxime tage, 14,52 et 13,48% par le troisime tage et 3,71 et 5,28% par le
quatrime tage pour les deux journes 07 et 09 Juillet respectivement (Tableau.4.5). Lajout
de deuxime, troisime et quatrime tage a fait augmenter la production de 17,79% (de 8740
10310 mL/m2j) par rapport au distillateur trois tages, de 46,33% (de 7040 10310
mL/m2j) par rapport au distillateur deux tage et de 130% (de 4480 10310 mL/m2j) par
rapport au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec lhoraire et
atteignait son maximum vers 13h.00, environ 2,38 et 2,75 L/m2h pour les deux journes
respectivement (Tableau.4.5).
Daprs la figure.4.28, on remarque que 77% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00.
IV.2.3. Troisimes sries :
Cette srie dexpriences tait ralise au mois de Mai 2008. Nous avons utilis trois
prototypes de distillateur solaire film capillaire de 1 3 tages. Dans cette srie
dexpriences, on a limin le quatrime prototype (le distillateur quatre tages) cause de
sa faible production dans la srie dexpriences prcdente (inferieure 100 mL). Toutes les
plaques mtalliques choisies sont en Aluminium dpaisseur 0,8 mm. Nous avons choisi un
dbit de 0,42 L/h avec une mche dalimentation de longueur 70 cm pour alimenter le premier
tage, le dbit 0,25 L/h avec une mche dalimentation de longueur 65 cm pour alimenter le
deuxime tage, et un dbit 0,16 L/h avec une mche dalimentation de longueur 60 cm pour
alimenter le troisime tage. On note ici que la partie arrire du condenseur est expose lair
ambiant (cas de la paroi sche).
146
600
500
400
50
300
40
200
70
60
800
700
80
TW
Ta
Tg
TC
Tab
IS
22.05.2008
Dw=0.42 L/h
600
500
400
50
300
40
200
30
30
60
700
Temprature (C)
70
90
80
Temprature (C)
800
TW
Ta
Tg
Tab
TC
IS
20.05.2008
Dw=0.42 L/h
IS : Rayonnement solaire.
90
Ta Temprature dambiant.
100
100
8
10
12
14
16
18
10
12
Temps (hr)
14
16
18
Temps (hr)
Vc : distillat cumul.
Ddis: Ddit de distillat.
100
400
50
200
22-05-2008
Vt/m= 5.42 L/m
DW=0.42 L/h
800
180
160
Vc
Vdis
600
140
120
100
80
400
60
40
200
20
0
-20
8
10
12
14
16
18
10
12
14
Temps (hr)
Temps (hr)
147
16
18
150
Vc
Vdis
600
Cumule (mL)
1000
Cumule (mL)
800
200
200
20-05-2008
Vt/m= 4.81 L/m
DW=0.42 L/h
1000
1.0
20-05-2008
Vt/m= 4.8L/m
1.0
22-05-2008
Vt/m= 5.17L/m
2
0.8
0.8
0.6
0.4
0.2
0.6
0.4
0.2
0.0
0.0
8
10
12
14
16
18
10
12
Temps (hr)
14
16
18
Temps (hr)
IS : Rayonnement solaire.
60
600
500
400
50
300
40
200
70
Temprature (C)
Temprature (C)
70
30
100
8
10
12
14
16
60
500
300
40
200
30
100
10
12
14
16
148
600
400
Temps (hr)
Temps (hr)
700
50
18
800
80
2
80
TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
TC
IS
22.05.2008
700
TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
TC
IS
20.05.2008
18
90
90
20.05.2008
260
240
280
V2
V1
VT
300
200
100
220
V2
V1
VT
22.05.2008
Dw1=0.42 L/h
Dw2=0.3 L/h
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
8
10
12
14
16
18
Temps (hr)
10
12
14
16
18
Temps (hr)
1,5
20.05.2008
D W1=0.42 L/h
D W2=0.3 L/h
D dis1
D dis2
D dis
22.05.2008
Dw1=0.42 L/h
Dw2=0.3 L/h
1,5
1,0
0,5
0,0
10
12
14
16
1,0
0,5
0,0
18
10
12
Temps (hr)
14
16
18
Temps (hr)
1500
150 0
20.05.2008
D W1=0.42 L/h
D W2=0.3 L/h
22.05.2008
Dw1=0.42 L/h
Dw2=0.3 L/h
V1
V2
VT
V C1
V C2
VC
Cumul (mL)
Cumule (mL)
1000
1000
500
500
0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
Temps (hr)
Temps (hr)
149
16
18
60
500
400
50
300
40
200
TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
Tab3
TC
IS
70
60
700
600
500
400
50
300
40
30
200
30
100
100
8
10
12
14
16
18
10
Temps (hr)
12
14
16
18
Temps (hr)
20.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w2=0.25 L/h
V3
V2
V1
VT
300
400
400
200
100
V3
V2
V1
VT
22.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w3=0.25 L/h
300
200
100
0
8
10
12
14
16
18
Temps (hr)
10
12
14
Temps (hr)
150
800
80
22.05.2008
70
600
IS : Rayonnement solaire
90
700
Temprature (C)
Temprature (C)
80
20.05.2008
TW
Ta
Tg
Tab1
Tab2
Tab3
TC
IS
90
16
18
1.5
1.0
0.5
22.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w3=0.25 L/h
2.0
D dis1
D dis2
D dis3
D dis
20.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w2=0.25 L/h
2.5
D dis1
D dis2
D dis3
D dis
0.0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
16
18
Temps (hr)
Temps (hr)
Cumul (mL)
1500
V C1
V C2
V C3
VC
20.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w2=0.25 L/h
2000
1500
Cumul (mL)
2000
1000
V C1
V C2
V C3
VC
22.05.2008
D w1=0.42 L/h
D w2=0.3 L/h
D w3=0.25 L/h
1000
500
500
0
8
10
12
14
16
18
10
12
14
16
18
Temps (hr)
Temps (hr)
IV.2.3.4. Discussion.
Nous avons choisi les journes 20 et 22 Mai qui sont caractrises par des conditions
climatiques trs favorables pour lexprimentation (journes trs bien ensoleilles, ciel
claire, vent trs faible), avec une temprature ambiante maximale denviron 42C, prcisons
que lheure dapparition de la premire goutte tait 8h30.
Les figures (4.29, 4.32, 4.36) prsentent lvolution des dfrentes tempratures et du
rayonnement solaire en fonction du temps pour les trois prototypes et les diffrentes journes.
On remarque que les tempratures, augmentent au fur et mesure que le rayonnement solaire
augmente (ont la mme tendance).
151
Cest midi et 13h00, que le rayonnement solaire reu par le distillateur est le plus intense,
tandis quil est moins intense la fin de la journe. Le systme de distillation ne sera pas en
fonctionnement avant 8h00, et aprs 17h00, le rayonnement solaire tant trop faible. On
constate que le maximum de ce rayonnement est atteint vers 13h.00 entre 745-805 W/m2 et la
temprature ambiante est atteinte entre 14h.00 et 15h.00 environ 42C pour les trois
prototypes et les deux journes respectivement.
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme, elles augmentent avec lhoraire jusqu'
atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et 15h.00 ensuite elles vont en diminution jusqu'
18h.00. Cette volution est due lintensit du flux solaire.
Les figures (4.31, 4.34, 4.38) reprsentent le dbit de distillat en fonction de lhoraire.
Le dbit de distillat augmente avec lhoraire jusqu atteindre une valeur maximale entre
12h.00 et 14h.00, ensuite ils vont en diminuant jusqu 18 heures, car en effet, lintensit du
flux solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures. Nanmoins, cette
augmentation du dbit de distillat est limite par la valeur optimale de dbit dalimentation
car, le dbit de distillat augmente en fonction du dbit deau saumtre pour la mme
temprature de leau saumtre et ils commencent diminuer partir dune certaine valeur du
dbit dau saumtre appel dbit optimal. Ce dbit doit correspondre la transformation quasi
totale de leau saumtre en eau distille.
La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil
reoit. La production est dautant plus leve que lirradiation reue est plus importante. Les
figures (4.30, 4.33, 4.37) montrent que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 13 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, varie de la mme manire que lintensit du flux solaire. La production devient plus
importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le dbit de distillat est plus
important avec deux et trois tages quavec un seul tage.
Les figures (4.29, 4.32, 4.36) montrent que la temprature de la premire plaque
(absorbeur-vaporateur) est suprieure celle de toutes les autres plaques, car cette plaque
joue le rle dabsorbeur sur sa premire face qui est soumise au rayonnement solaire, et qui
permet lchauffement et lvaporation du film capillaire sur sa deuxime face, et on
remarque aussi que ces tempratures sont suprieures celles de la deuxime srie
dexpriences, cause de laugmentation de lirradiation solaire. Cette augmentation est due
la priode dexprimentation (mois Mai) dune part, dautre part cause de lutilisation des
plaques en Aluminium au lieu de lacier galvanis en raison de ses caractristiques
152
Distillateur
untage
deuxtages
troistages
Jours
dexprimentation
20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008
22.05.2008
IS
W/m2
745
805
745
805
745
805
Tab1
C
82,3
84,5
85,3
85,6
88,2
84,5
Tab2
C
62,5
62,7
64,2
65,2
Tab3
C
54
54
TC
C
64,5
64
51,2
53,3
47,8
47,8
Distillateur
untage
deuxtages
troistages
Jours
Tab1Tab2
C
dexprimentation
20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008
22,8
22.05.2008
22,9
20.05.2008
24
22.05.2008
19,3
Tab2Tab3
C
10,2
11,2
Tab13TC
C
17,8
20,5
11,3
9,4
6,2
6,2
Entre les deux plaques vaporateur et condenseur, le dbit deau vapore dpend
essentiellement de la temprature de lvaporateur Tab et du gradient de temprature T.
Tab est le potentiel qui dtermine la quantit deau qui a tendance svaporer la surface
du film deau et T est la force motrice qui provoque le dplacement de cette vapeur ( un
Distillateur
Lejour
Untage
20.05.2008
22.05.2008
20.05.2008
Deuxtages
22.05.2008
20.05.2008
Troistages
22.05.2008
Numro
dEtage
Quantitdeau
distille
(mL)
Dbitmax
(L/m2h)
1
1
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3
865
975
960
505
985
600
960
595
400
1010
635
380
1,00
1,03
1,06
0,67
1,06
0,69
1,03
0,78
0,67
1,00
0,78
0,61
Quantitdeau
distilletotale
(mL)
Quantitdeau
distilleparjour
2
(mL/m j)
865
975
4810
5420
1465
8140
1585
8810
1955
10860
2025
11250
Tableau.4.8. Les quantits et les dbits deau distille pour chaque prototype.
154
rcupre de la bouteille de rcupration trente minutes plus tard ds 09h.00. Des gouttes se
formaient sur le condenseur et descendent par gravit jusqu' la bouteille de condensation.
Daprs la figure 4.30 on remarque que la production deau distille du distillateur
un tage (premier prototype), et pour un dbit dalimentation de 0,42 L/h de lordre de 600
890 mL par heure durant les heures de pointe (13h.00, 14h.00 et 15h,00), quand la
temprature de labsorbeur-condenseur est son maximum. La production diminue ensuite
rapidement, et la production totale atteignait 865 mL (4810 mL/m2j) et 975 mL (5420
mL/m2j) pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement (Tableau.4.8), et avec une valeur
moyenne de la vitesse denviron 1,78 m/s pour les deux journes.
La figure 4.31 montre que le dbit de distillat augmente avec lhoraire et atteint son maximum
vers 13h.00, 1,00 et 1,03 L/hm2 pour les deux journes respectivement (Tableau.4.8).
Daprs la figure.4.30, on remarque que 65% de la quantit deau distille tait produite
durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Daprs ces
rsultats, on remarque que le changement des plaques dacier galvanis par des plaques en
Aluminium a augment la production deau distille de 20,82% pour ce premier prototype.
Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la figure 4.33 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,42 L/h pour le premier tage, et
0,3 L/h pour le deuxime tage est de lordre de 215 315 mL par heure durant les heures de
pointe. La production totale atteignait 1465 mL (8140 mL/m2j) et 1585 mL (8810 mL/m2j)
pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement (Tableau.4.8), et avec une valeur
moyenne de la vitesse environ 1,78 m/s pour les deux journes. On remarque aussi que
62,14% de la production totale du distillateur a tait produite par le premier tage
(Tableau.4.8). Lajout de deuxime tage a fait augmenter la production de 61,5% (de 5420
8810 mL/m2j) par rapport au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec
lhoraire et atteint son maximum vers 13h.00, environ 1,72 et 1,75 L/m2h pour les deux
journes (Tableau.4.8).
Daprs la figure.4.30, on remarque que 69% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Daprs
ces rsultats, on remarque aussi que le changement des plaques dacier galvanis par des
plaques en Aluminium a fait augmenter la production deau distille de 25% pour ce
deuxime prototype.
Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la figure 4.37 montre que la
production deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,42 L/h pour le premier tage,
0,3 L/h pour le deuxime tage et 0,25 L/h pour le troisime tage, est de lordre de 285 430
155
mL par heure durant les heures de pointe. La production totale atteint 1955 mL (10860
mL/m2j) et 2025 mL (11250 mL/m2j) pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement
(Tableau.4.8), et avec une valeur moyenne de la vitesse environ 1,78 m/s pour les deux
journes. On remarque aussi que 49,11 et 49,88% de la production totale du distillateur a tait
produite par le premier tage, 30,43 et 31,36% par le deuxime tage et 20,46 et 18,76% par
le troisime tage pour les deux journes 20 et 22 Mai respectivement (Tableau.4.8). Lajout
de deuxime et troisime tage a fait augmenter la production de 27,70% (de 8810 11250
mL/m2j) par rapport au distillateur deux tages, et de 107,56% (de 5420 11250 mL/m2j)
par rapport au distillateur un tage. Le dbit du distillat total augmente avec lhoraire et
atteint son maximum vers 13h.00, environ 2,33 et 2,39 L/m2h
respectivement (Tableau.4.8).
Daprs la figure.4.37, on remarque que 76% de la quantit deau distille totale tait
produite durant les heures de plus fortes radiations solaires entre 12h.00 et 16h.00. Daprs
ces rsultats, on remarque aussi que le changement des plaques dacier galvanis par des
plaques en Aluminium a fait augmenter la production deau distille de 28,65% pour ce
troisime prototype.
Le tableau rcapitulatif suivant donne une comparaison des rsultats entre la deuxime
et la troisime srie dexpriences du point de vue production deau distille.
Lesjours
Lesjours
dexprimentations dexprimentations Numro
Distillateur
deladeuxime
delatroisime
dEtage
srie
sri
Untage
07.07.2007
09.07.2007
20.05.2008
22.05.2008
08.07.2007
20.05.2008
14.07.2007
22.05.2008
08.07.2007
20.05.2008
14.07.2007
22.05.2008
Deuxtages
Troistages
1
1
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3
Quantitdeau
distilletotale
dela
deuxime
srie
2
(mL/m j)
Quantitdeau
distilletotale
delatroisime
sri
2
(mL/m j)
Letaux
daugmentation
oudiminutionde
laproduction
deaudistille
entrelesdeux
sries
(%)
4120
4480
4810
5420
+16,74
+20,98
7040
8140
+15,62
6910
8810
+27,96
8340
10860
+30,22
8740
11250
+28,72
156
157
60
50
500
400
300
40
200
30
8
10
12
14
16
70
60
60
100
10
12
14
600
400
50
300
40
200
30
100
8
10
12
14
16
18
Temps (hr)
158
200
Temps (hr)
500
400
40
TW
TC
Tg
Tab1
Tab2
Tab3
Ta
IS
500
300
700
DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
Dw1=0.35 L/h
Dw2=0.25 L/h
Dw2=0.2 L/h
VT=1850 ml
600
50
Temprature (C)
80
70
18
Temps (hr)
90
80
30
100
100
TW
Tg
TC
Tab1
Tab2
Ta
IS
16
18
70
600
2
Tg
Tab
TC
TW
Ta
IS
700
DEFICAP: 2 tage
90 04.08.2008
Dw1=0.35 L/h
Dw2=0.25 L/h
Temprature (C)
Temprature (C)
80
100
700
DEFICAP 1 tage
04.08.2008
Dw=0.35 L/h
90
200
DEFICAP 1 tage
04.08.2008
D w=0.35 L/h
V T=1105 ml
300
250
150
100
50
DEFICAP: 2 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
V T=1630 ml
200
100
0
8
10
11
12
13
14
15
16
17
18
10
300
DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
D w2=0.2 L/h
V T=1850 ml
V3
V2
V1
VT
200
100
0
8
10
12
14
12
14
Temps (hr)
Temps (hr)
400
V2
V1
VT
16
18
Temps (hr)
159
16
18
DEFICAP 1 tage
04.08.2008
D w =0.35 L/h
V T=1105 ml
10
12
14
16
18
DEFICAP: 2 tage
04.08.2008
D w1 =0.35 L/h
D w2 =0.25 L/h
V T=1630 ml
Temps (hr)
D dis1
D dis2
D dis3
D dis
0
10
12
14
10
12
14
Temps (hr)
DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
D w2=0.2 L/h
V T=1850 ml
D dis1
D dis2
D dis
16
18
Temps (hr)
160
16
18
DEFICAP 1 tage
04.08.2008
D w=0.35 L/h
V T=1105 ml
1500
Cumul (mL)
Cumul (mL)
1000
500
DEFICAP: 2 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
V T=1630 ml
V C1
V C2
VC
1000
500
0
0
8
10
12
14
16
18
Temps (hr)
2000
Cumul (mL)
1500
DEFICAP: 3 tage
04.08.2008
D w1=0.35 L/h
D w2=0.25 L/h
D w2=0.2 L/h
V T=1850 ml
10
12
14
16
18
Temps (hr)
V C1
V C2
V C3
VC
1000
500
0
8
10
12
14
16
18
Temps (hr)
IV.2.4.5. Discussion
Nous avons choisi la journe 4 Aot qui est caractrise par des conditions
climatiques trs favorables pour lexprimentation (journes trs bien ensoleilles, ciel
claire, vent trs faible), avec une temprature ambiante maximale environ 44C, prcisons
que lheure dapparition de la premire goutte tait 8h.30.
La figure.4.40, prsente lvolution les dfrentes tempratures et du rayonnement
solaire en fonction du temps pour les trois prototypes. On remarque que les tempratures,
augmentent au fur et mesure que le rayonnement solaire augmente. On constate que le
maximum de ce rayonnement est atteint vers 13h.00 (693 W/m2) et la temprature ambiante
est atteinte entre 14h.00 et 15h.00 environ 44C pour les trois prototypes.
161
Nous pouvons observer que l'allure des courbes de la variation temporelle de la temprature
dans chaque composant du distillateur est la mme, elles augmentent avec lhoraire jusqu'
atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et 15h.00 ensuite elles vont en diminution jusqu'
18h.00. Cette volution est due lintensit du flux solaire.
La figure.4.42, reprsente le dbit de distillat en fonction de lhoraire. Le dbit de
distillat augmente avec lhoraire jusqu atteindre une valeur maximale entre 12h.00 et
14h.00, ensuite ils vont en diminuant jusqu 18 heures, car en effet, lintensit du flux
solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures.
La figure.4.41, montre que la production du distillateur augmente en fonction de
lhoraire jusqu une valeur maximale vers 13 heures, ensuite elle diminue en fonction de
lhoraire, varie de la mme manire que lintensit du flux solaire. La production devient plus
importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le dbit de distillat est plus
important avec deux et trois tages quavec un seul tage.
Les mmes remarques que la srie prcdente concernant les tempratures des
diffrentes plaques, lvolution de ces tempratures, les diffrences entre elles et les valeurs
maximales. Les valeurs maximales des tempratures dans chaque composant du distillateur
son atteintes vers 13h.00 et sont reprsents dans le Tableau.4.10.
Daprs les tableaux 4.6 et 4.10, on remarque que la temprature du condenseur dans cette
srie est inferieure celle de la srie prcdente cause au refroidissement par un film deau
froide pendant toute la journe de la face arrire du condenseur.
untage
IS
W/m2
693
Tab1
C
87
Tab2
C
Tab3
C
TC
C
52,5
deuxtages
693
87
59,1
42,6
troistages
693
87
59,1
50,8
40,1
Distillateur
162
refroidissement de la face extrieure par leau qui ruissle par capillarit sur la deuxime face
de lvaporateur dautre part.
Tab1Tab2
C
Tab2Tab3
C
Tab13TC
C
34,5
deuxtages
27,9
16,5
troistages
27,5
8,3
10,7
Distillateur
untage
Entre les deux plaques vaporateur et condenseur, le dbit deau vapore dpend
essentiellement de la temprature de lvaporateur Tab et du gradient de temprature T.
Tab est le potentiel qui dtermine la quantit deau qui a tendance svaporer la surface
du film deau et T est la force motrice qui provoque le dplacement de cette vapeur ( un
Distillateur
Numro
dEtage
Quantitdeau
distille
(mL)
Dbitmax
(L/m2h)
Quantitdeau
distilletotale
(mL)
Quantitdeau
distilleparjour
2
(mL/m j)
Untage
1105
0,67
1105
6140
1035
1,06
595
0,78
1630
9060
1020
0,56
2
3
515
315
0,39
0,28
1850
10280
Deuxtages
Troistages
Tableau.4.12. Les quantits et les dbits deau distille pour chaque prototype.
163
Daprs la figure 4.41 et le Tableau 4.12, on remarque que la production totale deau distille
du distillateur un tage (premier prototype), et pour un dbit dalimentation de 0,35 L/h est
de lordre de 1105 mL (6140 mL/m2j), avec une augmentation de 13,33% par rapport au
mme distillateur dans la srie prcdente (refroidissement atmosphrique), ces rsultats
montrent que le flux dvaporation condensation devient plus important quand on mouille la
deuxime paroi du condenseur ; cest donc plus important que la rfrigration atmosphrique.
Pour le deuxime prototype (distillateur deux tages), la figure 4.41 et le Tableau
4.12, montre que la production totale deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,35
L/h pour le premier tage, et 0,25 L/h pour le deuxime tage est de lordre de 1630 mL (9060
mL/m2j), avec une augmentation 2,24% par rapport au mme distillateur dans la srie
prcdente (refroidissement atmosphrique).
Pour le troisime prototype (distillateur trois tages), la figure 4.41et le Tableau
4.12, montre que la production totale deau distille et pour un dbit dalimentation de 0,35
L/h pour le premier tage, 0,25 L/h pour le deuxime tage et 0,20 L/h pour le troisime
tage, est de lordre de 1850 mL (10280 mL/m2j), cette quantit est lgrement inferieure de
celle produite par le mme distillateur dans la srie dexpriences prcdente, le 20 Mai 2008
(10860 mL/m2j), cette diminution de 5,3% est due la diminution de lirradiation solaire
maximale de 7,5% de ce jour par rapport au 20 Mai 2008.
Daprs ces rsultats, on remarque que linfluence du mouillage de la paroi du condenseur du
distillateur est inversement proportionnelle aux nombres dtages, c'est--dire lorsquon
augmente le nombre dtages, leffet du mouillage sur lamlioration de la production deau
distille diminue. Nous croyons aussi, que le refroidissement de la face arrire du dernier
condenseur par le mouillage dun tissu imbib sera non lucratif pour les distillateurs qui ont
plus de deux tages.
164
Conclusion Gnrale
La pnurie deau travers le monde devient de plus en plus menaante.
Laugmentation de la population mondiale associe au dveloppement agricole et industriel a
entran un accroissement de la demande deau douce et lapprovisionnement de lhumanit
en eau potable devient un problme de plus en plus aigu. LOrganisation des Nations Unies
ONU prvoit que dici 2025, cinq milliards de personnes seront prives deau potable. La
quantit deau sur terre nest pas un problme en soi car les ocans sont inpuisables. Le
problme est de produire une eau de qualit cot rduit pour une population mondiale de
plus en plus pauvre.
En Algrie, comme dans les pays en voie de dveloppement, le problme
dapprovisionnement en eau potable devient de plus en plus crucial, du fait des alas
climatiques persistants, de la croissance dmographique et de llvation du niveau de vie.
Pour subvenir ses besoins en eau douce, lhomme a mis aux points diffrentes
mthodes de recyclage ou de sparation de leau de ses impurets. Parmi les solutions qui
peuvent accrotre la disponibilit de l'eau potable, on peut citer le dessalement des eaux
saumtres et de leau de mer ; l'utilisation du distillateur solaire est une solution parmi tant
dautres. Cest un appareil simple dutilisation et dentretien, de technologie rustique et ne
contient que des matriaux peu coteux, disponibles et faciles manipuler. Quoique souvent
moins rapide et efficace, cette technologie laisse de ct la haute technologie et ses prix
exorbitants pour utiliser des mcanismes simples, de faibles demandes en nergie ou de
sources dnergie gratuites et un cot de base trs abordable.
Une recherche bibliographique approfondie nous a permis de constater que le
dessalement de l'eau par diffrentes techniques et particulirement la distillation solaire peut
constituer une rponse au problme de la pnurie en eau, notamment dans les rgions arides et
isoles o gnralement l'nergie solaire est largement disponible.
Ce projet se voulait la recherche dune solution raliste pour maximiser la production
deau distille et par consquent la production en eau potable dans un pays en dveloppement.
Lutilisation de lnergie solaire est en effet lide principale des projets de dessalement en
Algrie o lnergie est trs abondante, mais pas encore exploite suffisamment. Le
distillateur solaire expriment, dans le cadre de cette thse, pourrait produire jusqu' 9,5
litres par jour et par m2 de surface, pour le distillateur effet de serre et 10,86 litres par jour et
par m2 de surface pour le distillateur film capillaire.
165
Il est vident quun tel procd de production deau douce est adapt pour des rgions
isoles et/ou loignes o lnergie solaire et gnralement disponible.
Le travail prsent dans cette thse concerne ltude exprimentale de deux types de
distillateurs solaires, le distillateur effet de serre et le distillateur film capillaire. Cinq
prototypes de distillateurs (un distillateur effet de serre et quatre distillateurs film
capillaire) ont donc t construits et tests pour optimiser leur capacit dvaporation et de
condensation. Cette tude a t labore dans le but d'amliorer la production d'eau distille
des distillateurs solaire simple effet de serre et film capillaire DIFICAP. Aprs avoir
effectu un ensemble d'expriences, nous avons tir les conclusions suivantes sur les deux
distillateurs:
- Lirradiation solaire reste le paramtre le plus influant sur la production deau distille et sur
les tempratures de tous les composants du distillateur, qui augmentent au fur et mesure que
le rayonnement solaire augmente (ont la mme tendance).
- La production dun distillateur dpend troitement de la quantit de chaleur quil reoit, et
dpend du gradient de temprature qui existe entre la temprature de leau lintrieur du
bassin et la couverture transparente.
- La production du distillateur augmente en fonction de lhoraire jusqu une valeur maximale
vers 14 heures, ensuite elle diminue en fonction de lhoraire, car en effet, lintensit du flux
solaire volue de la mme manire et elle est maximale vers 13 heures. La production est
dautant plus leve que lirradiation reue est plus importante. L'augmentation de la
production est d'autant assure par la croissance de la temprature de l'eau et de l'absorbeur et
la diminution de la temprature extrieure du vitrage et du condenseur.
Dans la premire partie dexpriences, nous avons utilis un distillateur solaire
conventionnel simple effet de serre double pente. Avant de tester et dadopter les
techniques pour laugmentation de la temprature de leau dans le bassin et pour
labaissement de la temprature de la couverture transparente, nous avons test la productivit
de notre distillateur conventionnel pour plusieurs jours dexpriences. La quantit du distillat
recueillie est environ de 6 litres par mtre carr par jour.
Pour amliorer la production du distillat, il faut minimiser les pertes thermiques vers
l'ambiance en utilisant un renforcement adquat de l'isolation thermique ; nous avons isol la
base et les cts du distillateur prcdent dune couche de sable de 10 cm dpaisseur. Par
ailleurs, l'tude entreprise montre sans ambigut que la production a t amliore de 33%
par rapport la premire srie dexpriences (environ 8,2 litres par mtre carr par jour).
Nous remarquons aussi que la quantit deau distille aux heures chaudes de la journe est
166
plus leve que celle du distillateur conventionnel, ceci est d llvation de la radiation
solaire dune part et dautre part d aux pertes thermiques qui sont plus faibles.
Laugmentation de la production est assure par la croissance de la temprature de
leau et de labsorbeur et par la diminution de la temprature extrieure du vitrage. Pour cela
nous avons utilis lombre sur le ct nord du distillateur. On garde le mme distillateur
prcdent en socle de sable et on introduit un dispositif dombrage autonome pouvant
refroidir le vitrage du ct nord priodiquement dans le but de faire augmenter le gradient de
temprature et par consquent la condensation.
Nous avons dtermin exprimentalement la hauteur du dispositif dombrage (80 cm)
et la priode optimale de lombrage tant de 12h.00 13h.45. Les essais ont dmontr que
lutilisation dun dispositif dombrage pour le distillateur effet de serre permet daugmenter
la production deau distille. Le rsultat obtenu nest pas satisfaisant, mais nous avons quand
mme russi amliorer dune manire trs modeste le rendement. La diffrence de la
quantit deau distille est de 1332 mL, gale 16,27% de la production deau distille dans
la deuxime srie dexpriences, soit 3525 mL quivalent 58,82% de la quantit deau
distille de la premire srie dexpriences. Lajout dun dispositif dombrage, pas tellement
coteux, pourra permettre de rcuprer environ 1,3 litre par mtre carr par jour. Comme vu,
le distillateur en socle de sable et avec un dispositif dombrage autonome est plus performant
quun distillateur conventionnel. Malgr tout, le volume deau distille produit par ce
distillateur dpasse de loin tous les rsultats des autres chercheurs trouvs dans la littrature.
La seconde partie de cette thse consiste en une tude comparative avec un modle
exprimental. Nous avons ralis quatre prototypes de distillateurs solaires film capillaire de
1 4 tages. Lavantage de ce procd de dessalement est la possibilit de rcuprer la
chaleur de condensation et de multiplier ainsi lnergie reue par un facteur important, do la
ralisation dun dispositif plusieurs tages.
La premire srie dexpriences consiste prciser les dbits dalimentation pour
chaque tage et linclinaison du distillateur par rapport lhorizontale. Le dbit dalimentation
choisi est de 0,6 L/h avec deux mches pour le premier tage de chaque prototype, et de
0,3 L/h avec une mche pour les autres tages de chaque prototype. On a choisi 40 comme
angle dinclinaison optimal du distillateur par rapport lhorizontale.
Dans la deuxime srie dexpriences nous avons utilis des plaques mtalliques en
acier galvanis dpaisseur 1 mm pour les premires plaques (absorbeur-vaporateur) et de
0,6 mm pour les autres plaques. La deuxime plaque joue le rle de condenseur pour le
distillateur un tage, et condenseur-vaporateur pour les distillateurs plusieurs tages ; une
167
quantit trs importante dnergie est rcupre lors de la condensation, et utilise pour
rchauffer un autre film deau saumtre, scoulant sur lautre face, contrairement au
distillateur effet de serre o elle est totalement perdue lors de la condensation sur la vitre. La
production devient plus importante en augmentant le nombre dtages : on constate que le
dbit de distillat est plus important avec deux, trois et quatre tages quavec un seul tage.
A lissue de cette srie dexpriences, nous avons pu tirer les conclusions suivantes :
- La formation de zones sches a t minimise grce un systme dalimentation adapt au
distillateur pour permettre une bonne distribution et une uniformisation de lcoulement
deau.
- Lajout de deuxime tage a augment la production de 57% (de 4480 7040 mL/m2j) par
rapport au distillateur un tage.
- Lajout de deuxime et troisime tage a augment la production de 24,23% (de 7040
8740 mL/m2j) par rapport au distillateur deux tages, et de 95% (de 4480 8740 mL/m2j)
par rapport au distillateur un tage.
- Lajout de deuxime, troisime et quatrime tage a augment la production de 17,79% (de
8740 10310 mL/m2j) par rapport au distillateur trois tages, de 46,33% (de 7040
10310 mL/m2j) par rapport au distillateur deux tages et de 130% (de 4480 10310 mL/m2j)
par rapport au distillateur un tage. Laugmentation de la production en fonction du nombre
dtages est une consquence de la rcupration de la chaleur de condensation.
Dans la troisime srie dexpriences nous avons utilis trois prototypes de distillateur
solaire film capillaire de 1 3 tages. Dans cette srie dexpriences, on a limin le
quatrime prototype (le distillateur quatre tages) cause de sa faible production dans la
srie dexpriences prcdente (infrieure 100 mL).
Toutes les plaques mtalliques choisies sont en Aluminium dpaisseur 0,8 mm. Nous avons
choisi le dbit 0,42 L/h avec une mche dalimentation de longueur 70 cm pour alimenter le
premier tage, le dbit 0,25 L/h avec une mche dalimentation de longueur 65 cm pour
alimenter le deuxime tage, et le dbit 0,16 L/h avec une mche dalimentation de longueur
60 cm pour alimenter le troisime tage.
A lissue de cette srie dexpriences, nous avons pu tirer les conclusions suivantes :
- les tempratures sont suprieures celles de la deuxime srie dexpriences
- le changement des plaques dacier galvanis par des plaques en Aluminium a augment la
production deau distille de 20,82% pour le premier prototype, de 25% pour le deuxime
prototype et de 28,65% pour le troisime prototype.
168
169
Annexe
Dtermination des coefficients de transfert de chaleur par convection et par vaporation
dans un distillateur solaire effet de serre
A.1. le coefficient de transfert thermique par convection:
Le flux de chaleur par convection entre l'eau saumtre et la vitre qc ,wg est dfini par:
(W
/m2)
(A.1)
Nu
(W
/ m 2 .K )
(A.2)
(A.3)
(A.4)
c =1
b. c = 0.21
et
n =0
et
n = 1/ 4
c. c = 0.075 et
n = 1/ 3
pour
pour
pour
Gr = 103
(convection nglige)
(en rgime laminaire)
x 3 2 g M T 0'
1
2 M 0T '
(A.5)
Avec:
171
M = X i M i
i =1
Xi =
Pi
PT
M = X a M a + X w M w
M 0 = X a 0M a 0 + X w 0M w 0
En remplaant M 0 et M
M T 0'
dans le terme
1 on obtient:
'
M 0T
Pa
P
M a + w M w T 0'
PT
PT
Pa M a + Pw M w )T 0'
M T
(
1 =
1 =
1
( Pa 0 M a 0 + Pw 0 M w 0 )T '
M T
Pa 0 M + Pw 0 M T '
a0
w0
PT
PT
'
0
'
0
(A.6)
Pa M a + Pw M w )T 0' ( Pa 0 M a 0 + Pw 0 M w 0 )T '
(
=
( Pa 0 M a 0 + Pw 0 M w 0 )T '
(P
w0
M w 0 + ( PT Pw 0 ) M a 0 )T '
(P
w0
M w 0 + ( PT Pw 0 ) M a 0 )T '
M =M0
Tel que:
(A.7)
T 0' = Tw , T ' = T gi
Mw = Mw 0 = Mw
Pw 0 = Pw , Pw = Pgi
Et
M a = M a 0 = M a
Donc:
(A.7)=
(M
Pw + M a ( PT Pw
) ) (Tw
(P M
w
T gi ) + ( M w M a ) ( Pgi Pw )Tw
+ M a ( PT Pw
) )T gi
172
(A.8)
(T
(T
T gi
T gi )
T gi
T gi )
Avec: ' =
(M w
(P M
w
(M w
(M w
(T
T gi )
T gi
M a ) ( Pgi Pw )Tw
w
+ M a ( PT Pw ) )T gi
(T
M a ) ( Pgi Pw )Tw
(P
T gi )
T gi
Ma
M a ) Pw +
PT T gi
(M w M a )
(T
T gi )
T gi
( M w M a ) ( Pgi Pw )Tw
( Pw ( M w M a ) + M a PT )T gi
(P
gi
Ma
PT T gi
Pw +
(M w M a )
Pgi )Tw
Ma
PT Pw
(M a M w )
Pw )Tw
(A.9)
T gi
1
T gi
Donc:
M Tw
(Tw T gi )
( Pw Pgi )Tw
1 =
+
T gi
Ma
M 0T gi
PT Pw T gi
(M a M w )
( Pw Pgi )Tw
= ' (Tw T gi ) +
Ma
P P
(M a M w ) T w
M T
M 0T gi
T ' = (Tw T gi ) +
(P
( Pw Pgi )Tw
1
=
+
T
T
(
)
w
gi
T gi
Ma
PT Pw
(M a M w )
(A.10)
Pgi )Tw
Ma
P P
(M a M w ) T w
= T +
(P
Pgi )Tw
Ma
P P
(M a M w ) T w
M T
M 0T gi
173
(A.11)
x g 1
Gr =
T gi
( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma
P P
(M a M w ) T w
(A.12)
3 2
x g
Nu = 0.075
2
1
T gi
hx
3 2
x g
h c,wg =0.075
2
Pr
(A.13)
Nu
x
Nu =
h=
( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma
P P
(M a M w ) T w
1
T gi
( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma
PT Pw
M
M
(
)
a
w
2 3 g Pr 1
hc ,wg = 0.075
2 T gi
Pr
3
( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
Ma
P P
(M a M w ) T w
(A.14)
(A.15)
hc ,wg
2 g Pr 3 1
= 0.075
T gi
2
( Pw Pgi )Tw
(Tw T gi ) +
268.9 103 Pw
(A.16)
= 1.12 kg / m 3
= 19.4 106 N .s / m 2
= 28.35 103 W / m .K
Pr = 0.71
= 17 10 6 m 2 / s
v = 0.66 kg / m 2
En remplaant les valeurs de: , , , Pr et dans l'quation (A.16) on obtient:
1
hc ,w g
300
268.9 103 Pw
19.4
10
(
)
Finalement:
hc ,wg
( Pw Pgi ) T
= 0.884 (Tw T gi ) +
w
268.9 103 Pw
(W
/ m 2 .K )
(A.17)
En se condensant sur la vitre, la vapeur deau dgage une chaleur de condensation qui
est pratiquement gale la chaleur latente de vaporisation.
La temprature du bassin est suprieure la temprature de vapeur deau prs de la
vitre, lexistence de ce gradient de temprature entrane un gradient de pression ; et un
transfert deau et de vapeur deau par convection.
La pression partielle de la vapeur deau prs du bassin est suprieure celle au
voisinage de la vitre, ce qui entrane un mouvement vers le haut du distillateur, alors que lair
descend vers le plan deau, (les quantits de chaleur transportes dans les deux sens sont
gales car la chaleur cde par leau en se condensant est absorbe totalement par lair
ambiant intrieur).
Q a = Qc ,wg , Q a = m ac pa (Tw T gi )
(W )
175
(A.18)
Tel que :
(A.19)
Q a = Qc ,wg
ma =
Qc ,wg
c pa (Tw T gi )
hc ,wg
c pa
(Kg / s )
(A.20)
Sachant que lhumidit spcifique (masse de vapeur deau/unit de masse dair sec) :
r=
Mw
Pw
M a ( PT Pw
(A.21)
mw =
hc ,wg
Mw
Pw
M a ( PT Pw ) c pa
(Flux ascendant)
(A.22)
Avec :
mw =
Pgi
hc ,wg
Mw
M a ( PT Pgi ) c pa
(Flux descendant)
(A.23)
Alors la masse deau transporte par unit de surface et par unit de temps est gale
la diffrence de quantit entre le flux ascendant et le flux descendant :
mw =
Pgi
M w hc ,wg
Pw
M a c pa ( PT Pw ) ( PT Pgi )
176
(A.24)
Qe ,wg = mw Lv
(A.25)
Avec :
Pgi
M w hc ,wg
Pw
Lv
M a c pa ( PT Pw ) ( PT Pgi )
Qe ,wg =
M a c pa
( PT Pw ) ( PT Pgi )
Qe ,wg =
M w hc ,wg
M a c pa
Qe ,wg =
PT ( Pw Pgi )
M w hc ,wg
Lv
M a c pa ( PT Pw ) ( PT Pgi )
(A.26)
( PT Pw )( PT Pw )
Lv
Lv
(A.27)
En pratique : Pw et Pgi sont de petites pressions devant PT , donc on peut les ngliger
devant PT .
( PT Pw
) ( PT
Pgi ) PT2
Donc :
PT ( Pw Pgi )
Lv
PT2
Qe ,wg
M w hc ,wg
M a c pa
Qe ,wg
M w hc ,wg ( Pw Pgi )
Lv = he ,wg ( Pw Pgi )
M a c pa
PT
he ,wg =
(A.28)
M w hc ,wg 1
Lv
M a c pa PT
(A.29)
(A.30)
177
he ,wg
hc ,wg
Mw 1 1
Lv
M a c pa PT
(A.31)
Avec :
M w = 18.02 ( g / m ole )
M a = 28.96 ( g / m ole )
PT = 98.07 103 ( Pa )
Lv = 2454 ( K J / K g )
c pa = 1181 ( J / K g .K )
Donc:
he ,wg
hc ,wg
he ,wg
hc ,wg
18.02
1
1
2454 103
( 28.96 ) (1181) ( 98.07 103 )
= 0.013
(A.32)
Cela vrifie les expressions faites par Bowen (1926), Dunkle (1961) [18], qu'on trouve
exprimentalement que:
donne le rapport
he ,wg
hc ,wg
he ,wg
hc ,wg
= 0.016273 .
Par cette tude on obtient le flux de chaleur transmis par vaporation du plan d'eau
vers la vitre qui est donn par la relation suivante:
(P
(T
Pgi )
T gi )
Qc ,wg
Cette relation montre que pour dterminer Qe ,wg , il suffit de connatre Qc ,wg .
178
(A.33)
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183
184
Rsum :
En Algrie, comme dans les pays en voie de dveloppement, le problme dapprovisionnement en eau
potable devient de plus en plus crucial, du fait des alas climatiques persistants, de la croissance
dmographique et de llvation du niveau de vie.
Le travail prsent dans cette thse concerne ltude exprimentale sur deux types de distillateurs
solaires, le distillateur effet de serre et le distillateur film capillaire. Cinq prototypes de distillateurs
(un distillateur effet de serre et quatre distillateurs film capillaire) ont donc t construits et tests
pour optimiser leur capacit dvaporation et de condensation. Les expriences ont t menes au
Laboratoire de Dveloppement des Energies Nouvelles et Renouvelables LENREZA, de luniversit
dOuargla, situe au Sud-est Algrien dont les coordonnes gographique sont : latitude est 3157
Nord, longitude est 521, environ 168 m daltitude, et un dcalage horaire, dune heure.
Dans la premire partie des expriences, nous avons utilis un distillateur solaire conventionnel simple
effet de serre double pente. Les rsultats obtenus montrent clairement linfluence de lintroduction
dun socle de sable et dun dispositif dombrage autonome, pouvant refroidir le vitrage du ct nord
priodiquement, sur la production deau distille. La production a t augmente de 33% 58,82% par
rapport la premire srie dexpriences.
La seconde partie de cette thse consiste en une tude comparative avec un modle exprimental.
Nous avons ralis quatre prototypes de distillateurs solaires film capillaire de 1 4 tages. Lajout
de deuxime, troisime et quatrime tage a fait augmenter la production de 17,79% 130% par
rapport celle du distillateur un tage.
Le changement des plaques dacier galvanis par des plaques en Aluminium a fait augmenter la
production deau distille de 20,82% 28,65% pour les diffrents prototypes. Le refroidissement de la
face arrire du dernier condenseur par le mouillage dun tissu imbib sera non bnfique pour les
distillateurs qui ont plus de deux tages.
Abstract:
In Algeria, as in the developing countries, the problem of drinking water supply is becoming
increasingly crucial, because of the persistent climatic hazards, the demographic growth and the rising
living standard.
The work presented in this thesis represents an experimental study of two types of solar stills, the
greenhouse and the capillary film distillers. Five prototypes (one with greenhouse and four with
capillary film) were constructed and tested in order to optimize their evaporation and condensation
capacity. The experiments were carried out at the university of Ouargla, located in the South-east of
Algeria, whose geographic coordinates are: latitude: 3157 ' Northern, longitude: 521 ', at
approximately 168 m of altitude and a shift time of one hour.
In the first series of experiments a simple conventional double-slope still was used. The results
obtained clearly show the influence of the introduction of sand dune at the base of the still and the
shading device on the north cover glass, on the production of the distilled water. The production was
enhanced from 33% to 58.82% compared to the first series of tests.
The second part of this thesis consists of a comparative study with an experimental model. Four solar
capillary-film distillers prototypes of 1 to 4 storeys were built. The addition of the third and fourth
storeys increased the yield from 17.79% to 130% compared to the single-storeyed still.
The replacement of the galvanized steel plates by Aluminium plates increased the production of
distilled water from 20.82% to 28.65% for the various prototypes. The cooling of the back-face of the
last condenser by the damping of a soaked fabric is unprofitable for distillers having more than two
storeys.
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