Transformation de FOURIER

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Remerciements

Une des difficults majeure sera de trouver les mots pour remercier Monsieur Hassan AZOU I
qui nous a fait lhonneur dtre notre encadrant.
Nous le remercions pour sa patience, son efficacit... et le temps quil nous a consacr .
Nous profitons de cette occasion pour exprimer notre gratitude tous ceux qui ont contribu,
dune manire ou dune autre, llaboration de ce mmoire.

0.1

Ralis par :
Sara Abatourab
Abdelmjid Afayno
Reda Boumediene
Omar Hsini

Introduction
La Transformation de Fourier est un outil particulirement important en mathmatiques, que ce soit du point de vue fondamental,
ou de celui des applications ( la thorie du signal par exemple, ou
encore tous les phnomnes ondulatoires).
Les motivations pour ltudier sont donc trs nombreuses et varies, et il nest pas possible de donner ici une juste ide de cette
diversit.
La Transformation de Fourier gnralise la thorie des sries de
Jean-Baptiste Joseph FOURIER
(1768-1830)
Fourier aux fonctions non priodiques.
1807, Fourier affirme que, pour une fonction arbitraire ,
Z +
fb(t)etix d(t);
(*)
g(x) =

Z
(**)

fb(t) =

f (x)etix d(t);

Les formules prcdentes posent de nombreux problmes :


a) Nature des fonctions ;
b) b) Dfinition de lintgrale ;
Riemann, en 1856, dfinit lintgrale qui porte son nom a fin de donner un sens prcis la formule
(**).


En 1910, Plancherel dmontre lgalit kf k2 = f et la formule dinversion de Fourier dans
2

L2 (R).
Lgalit de Plancherel est une version continue de lgalit de Parseval.
Nous nous intressons la transforme de Fourier des fonctions de L1 et de L2 , et on donnera
quelques applications (Sous-espaces de L2 invariants par translation et Principe dincertitude dHeisenberg).

Table des matires


Elment dintgration
1.1 Applications mesurables . . . . . . . .
1.2 Espace Lp . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3 Thorme de la convergence monotone
1.4 Thorme de Fubini . . . . . . . . . . .

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4
4
4
5
6

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8
8
8
9
10
10
11

Transformation de Fourier dans L2 (R)


3.1 Thorme de Plancherel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.2 Linverse de la transforme de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

15
15
19

Applications
4.1 Sous-espaces de L2 invariants par translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2 Principe dincertitude dHeisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

22
22
24

Bibliographie

26

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Transformation de Fourier dans L1 (R)


2.1 Proprits formelles . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.1 Transformation de Fourier et convolution . .
2.1.2 Transformation de Fourier et diffrentiabilit
2.2 Translation - Thorme dinversion et dunicit . . .
2.2.1 La Translation . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2.2 Le thorme dinversion et dunicit . . . . .

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Elment dintgration
(X, M, ) un espace mesur par rapport la mesure de Lebesgue positive

1.1

Applications mesurables

Dfinition 1.1.1.
Soient (X, M) et (Y, N ) deux espaces mesurables. Une application f : X Y est dite
(M, N )-mesurable ( ou mesurable) si : f 1 (N ) M.
Une application mesurable par rapport des tribus borliennes B(X) et B(Y) est appele application borlienne.
Proposition 1.1.1.
Si f : (X, M) (X0 , M0 ) et g : (X0 , M0 ) (X00 , M00 ) deux applications mesurables alors : g f est mesurable.
Si f, g : (X, M) (R, B(R)) deux applications mesurables alors f g est mesurable.
Si f : (X, B(X)) (R, B(R)) une application continue alors f est borlienne.
Exemple 1.1.1.
Soient f et g deux fonctions borliennes de R dans R. Alors la fonction h dfinie sur R R par
h(x, y) = f (x y)g(y) est borlienne.
En effet : on considre les applications
f

R R
(x,y)

7 s(x,y)=xy 7 f (xy).

Lapplication s est borlienne car continue, donc 1 = f s est borlienne. De mme


g

R R
(x,y)

7 (x,y)=y 7 g(y).

Lapplication est borlienne, donc 2 = g est borlienne.


Alors h = 1 2 est borlienne.

1.2

Espace Lp

Dfinition 1.2.1.
Lp (X) = Lp est lensemble des fonctions mesurables de (X, M, ), telles que :
Z
|f |p d < +,
X

et
Z

kf kp =

|f | d
X

On dit que (fn )nN converge vers f au sens de Lp si :


4

 p1
.

1) (fn )nN est une suite de Lp .


2) lim kfn f kp = 0.
n+

Proposition 1.2.1.
Soit
f : X R.
Si f L1 , alors X, f (x) < +
Preuve 1.2.1.
Soit > 0, posons :

A = {x X

-presque partout.
|f (x)| > }.

tel que

1A est lindicatrice de A. Il est facile de voir que :


0 1A
Z
Z
1
kf k1
Alors : 0 (A) =
1A d
.
|f (x)|d
X

X
Donc :

f (x)
.

lim (A) = lim ({ x X / |f (x)| > }) lim

Alors : ({ x X; f (x) = + }) = 0.
Do
x X f (x) < +

kf k1
= 0.

p.p.

Thorme 1.2.1. (Thorme de la convergence domine)


Soient (fn )nN une suite de fonctions mesurable positives de X dans R et g L1 ; g > 0 telle que
n N |fn | g -p.p.
Alors
Z
Z
lim fn d.
lim
fn d =
n+

X n+

Proposition 1.2.2.
Si fn f -presque partout et les fn sont domines par une fonction g L1 , alors fn f
n+

au sens de L1 .
Preuve 1.2.2.
(fn )n est domine par g L1 ,
kfn k1 kgk1 < +, n N.
Alors les fn sont dans L1 et |fn f | < 2|g|.
Donc daprs le thorme de la convergence domine,
Z
lim kfn f k1 = lim
|fn f |d
n+
n+ X
Z
=
lim |fn f |d
n+
ZX
=
0d = 0.
X

Donc

1.3

(fn )nN est converge vers f au sens de L1 .

Thorme de la convergence monotone

Thorme 1.3.1. (Thorme de la convergence monotone)


Soit (fn )nN une suite de fonctions mesurable positive de X dans R tel que f0 f1 f2
fn +.
Alors :
Z
Z
lim
fn d =
lim fn d.
n+

X n+

Thorme 1.3.2.
Soit (fn )nN une suite de fonctions convergente vers f au sens de L1 . Alors on peut extraire de
(fn )nN une sous suite converge vers f au sens -presque partout.
Preuve 1.3.1.
On a
lim fn = f au sens de L1 .
n+

Donc (fn )nN est un suite de Cauchy au sens de L1 , donc


> 0,

p, q > N

il existe N > 0 tel que

kfp fq k1 < .

1 1 1
1, , , , . . . , on peut construire une suite croissante (ni )iN
2 4 8
1
(n0 < n1 < n2 < < ni < . . . ), telle que kfni fni1 k1 < i .
2
On pose :
+
X
=
|fni fni1 | 0.
On donne les valeurs

i=1

Alors
Z
d =

Z X
+

Z
|fni fni1 |d =

k
X
lim (
|fni fni1 |)d.

X k+ i=1

X i=1

k
X
La suite de fonctions positive (
|fni fni1 |)kN est croissante, daprs le thorme de
i=1

convergence monotone.
Z

d =
X

k Z
X
lim
( |fni fni1 |d)

k+
+
X
i=1

i=1

+
X
1
= 2.
kfni fni1 k1
2i
i=1

Donc L1 .
Daprs la proprit 1.2.1

< + -presque partout, alors la srie

+
X

|fni fni1 | =

i=1

est converge -presque partout.


k
X
Alors la srie fn0 +
(fni fni1 ) = fnk est converge -presque partout vers une fonction g
i=1

et |fnk | |fn0 | + .
|fn0 | et dans L1 , donc daprs la proprit 1.2.2
L

lim fnk =1 g

(i.e.(fnk )kN

k+

Alors f = g car
partout.

1.4

converge vers g au sens de L1 ).

lim fn =1 f, donc on conclue que la sous suite fnk f

n+

k+

Thorme de Fubini

Thorme 1.4.1. (Thorme de Fubini)

-presque

Soit (X, M, ) et (Y, N , ) deux espaces mesurs avec et des mesures -finies et soit
f : X Y [0, +]
une fonction (M N )-mesurable, alors :
Z
f (x, y)d est N -mesurable et
1)

Z
f (x, y)d est M-mesurable.

2) De plus
Z

Z
f (x, y)d( ) =

Z
d

XY

Z
=

f (x, y)d
Y

Z
d

f (x, y)d.
X

Thorme 1.4.2.
Soient f et g L1 (R). Alors :
Z
1)
|f (x y)||g(y)|d(y) < +,
presque partout.
R
Z
2) La fonction h(x) =
f (x y)g(y)d(y) est dans L1 , et h vrifie

khk1 kf k1 kgk1 .

Preuve 1.4.1.
On a la fonction
F : R R
(x,y)

7 f (xy)g(y).

est mesurable (voir exemple 1.1.1).


Z
Z
Z
Z
d(x) |F (x, y)|d(y)
d(x)| F (x, y)d(y)|
R
R
R
Z
ZR
=
d(x) |f (x y)||g(y)|d(y)
R
ZR
Z
d(y) |f (x y)||g(y)|d(x)
=
R
ZR
Z
=
|g(y)|d(y) |f (x y)|d(x)
R
R

Z
=
|g(y)|d(y) kf k1
R
Z
= kf k1 |g(y)|d(y)
R

= kf k1 kgk1 .
On conclue
Z
Z
Z
1)
d(x) |F (x, y)|d(y) kf k1 kgk1 < +, donc
|F (x, y)|d(y) L1 .
R
R
R
Z
Daprs la proprit 1.2.1
|F (x, y)|d(y) < +,
presque partout.
R
Z
Alors
|f (x y)||g(y)|d(y) < +,
presque partout.
R
Z
Z
Z
2)
d(x)| F (x, y)d(y)| < +, alors h(x) =
F (x, y)d(y) L1 .
R

Et

khk1 kf k1 kgk1 .

Transformation de Fourier dans L1(R)

est la mesure de Lebesgue sur R divis par 2, par consquent nous notons :
Z
Z
1
f (x)d(x) =
f (x)dx,
2 R
R
de mme nous dfinissons :
Z +
f (x y)g(y)d(y),
(f g)(x) =

(2.1)

et
f(t) =

f (x)eixt d(x).

(2.2)

O f g est le produit de convolution de f et g, f est la transforme de Fourier de f .

2.1
2.1.1

Proprits formelles
Transformation de Fourier et convolution

Proposition 2.1.1.
= fg.
Si f, g L1 et h = f g, alors h
Preuve 2.1.1.
On a :

h(t)
=

eixt (f g)(x)d(x)
ZR
Z
ixt
=
e d(x) f (x y)g(y)d(y)
R
Z
ZR
=
d(x) eixt f (x y)g(y)d(y).
R

ixt

R
2

La fonction (x, y) 7 e f (x y)g(y) de R R est mesurable.


En effet (x, y) eixt est mesurable car continue et (x, y) f (x y)g(y) est mesurable
(voir exemple 1.1.1). Donc le produit est mesurable.
Alors daprs le thorme de Fubini :
Z
Z
Z
Z
ixt
d(x) e f (x y)g(y)d(y) =
g(y)d(y) eixt f (x y)d(x)
R
R
R Z
ZR
=
eity g(y)d(y) ei(xy)t f (x y)d(x)
R
ZR
ity
=
e g(y)d(y)f(t)
R Z
= f(t) eity g(y)d(y) = f(t)
g (t).
R

2.1.2

Transformation de Fourier et diffrentiabilit

Proposition 2.1.2.
Soient f L1 et g(x) = ixf (x), si g L1 alors f est diffrentiable
et

f0 (t) = g(t).

Preuve 2.1.2.
On a :
Z +
f(s) f(t)
1
=
(eisx eitx )f (x)d(x)
(s 6= t)
st
s t
Z +
eix(st) 1
)d(x).
f (x)eitx (
=
st

Soit R, alors
|ei 1| = 2 2 cos ||. En effet le tableau de variation de la fonction
7 2 + 2 cos 2 est positive
eix(st) 1
La fonction x 7 f (x)eitx (
) est domine par
st
et

|f |

|x(s t)|
= |xf | = | ixf | = |g|.
|s t|

Alors daprs le thorme de la convergence domine


Z +
f(s) f(t)
eix(st) 1
lim
=
f (x)eitx lim
d(x)
st
st
st
st

Z +
ixf (x)eitx d(x)
=

Z +
g(x)eitx d(x) < +
(car g L1 ).
=

Donc f est diffrentiable et

f0 (t) = g(t).

Remarque 2.1.1.
Dans la dmonstration prcdente, lemploi du thorme de la convergence domine ne semble
pas lgitime puisque ce thorme utilise seulement des suites dnombrables de fonctions. Toutefois,
il nous permet de conclure que
Z +
f(sn ) f(t)
lim
= i
xf (x)eitx d(x)
n+
sn t

Pour toute suite {sn } convergeant vers t et ceci signifie exactement


Z +
f(s) f(t)
lim
= i
xf (x)eitx d(x)
st
st

Exemple 2.1.1.
2
2
Soit f (x) = ex , alors f(x) = ex .
c ce qui donne 2iy f = ifb0 .
En effet : on a f 0 (x) = 2xf (x), do fb0 = 2 xf
Ainsi f est solution de lquation diffrentielle,
2iy f = ifb0
Z
+

2
i.e. f(y) = cey , et c = f(0) =

ex dx = 1.

2
Finalement, f(y) = ey .

2.2

Translation - Thorme dinversion et dunicit

C0 dsigne lespace de toutes les fonctions continues sur R, nulles linfini.

2.2.1

La Translation

Dfinition 2.2.1.
Une fonction f est dite fonction continue support compact K si :
1) f est continue sur R
2) f est nulle sur R K
Exemple 2.2.1.

R
(
12
:
si x ] 1, 1[
e 1x

x 7
0
si x ]
/ 1, 1[

Alors est une fonction support compact.


Thorme 2.2.1.
Lensemble des fonctions support compact est dense dans L1 .
Thorme 2.2.2.
Soient f une fonction de R et y un rel, la translate de f est lapplication
fy (x) = f (x y).
Si f L1 , alors lapplication

R R
y

7 fy

est uniformment continue.

Preuve 2.2.1.
Lespace de fonctions support compact est dense dans L1 , alors f L1 et > 0, il existe une
fonction g continue support compact [A, A] tel que kf gk1 < .
g est continue uniformment sur [A, A], alors il existe > 0 et (s, t) [A, A] tel que

|s t| < on a, |g(s) g(t)| <


.
4A
Et
Z +



itx

|gs gt |
(g(x s) g(x t))e d(x)

Z +

|g(x s) g(x t)|d(x).


(I)

On a :

(
x s [A, A]
x t [A, A]

(
x [A + s, A + s]
x [A + t, A + t]

= x [A + max(s, t), A + min(s, t)].


Donc

[2A + min(s, t) max(s, t)] <


4A = .
4A
4A
La mesure de Lebesgue est invariante par les translations, en effet
Z +
kfs k1 =
|f (x s)|d(x)

Z +
=
|f (x)|d(x)
(I) <

= kf k1 .
10

On peut conclure que > 0,

> 0,

(s, t) R

tel que |s t| < , on a

kfs ft k1 kfs gs k1 + kgs gt k1 + kgt ft k1 .


= k(f g)s k1 + kgs gt k1 + k(g f )t k1 .
kf gk1 + kgs gt k1 + kg f k1 .

+ + = .
3 3 3

2.2.2

Le thorme dinversion et dunicit

Thorme 2.2.3.
Si f appartienne L1 , la transforme de Fourier f est dans C0 , et
kfk kf k1 .

(2.3)

Preuve 2.2.2.
a) On a f(t) =

f (x)e

itx

|f (x)|d(x) = kf k1 ,

do
b) On a

Z


d(x), alors f (t)

kfk kf k1 .

f(t) =

f (x)eitxi d(x)

Z
=

2f(t) =

Alors

f (x)eit(x+ t ) d(x)

 itx
f x
e d(x).
t



i itx
f (x) f x
e d(x).
t

Do
Z +






2f (t)
f (x) f x
d(x)
t





f f t 1 = f0 f t 1 .


Daprs le thorme de la continuit uniforme de y 7 fy , on a f0 f t 1 0.
t+

Donc on peut conclure que

lim f(t) = 0.

t+

c) La continuit : on a
Z +








isx
itx


f (x) e
e
d(x)
f (s) f (t) =

Z +

|f (x)| eisx eitx d(x).

La quantit sous le signe somme est domine par 2|f | qui est intgrable, et daprs le thorme
de la convergence domine




lim f(s) f(t) = 0.
st

Do f est continue.

11

H(t) = e|t| .

Par la suite on a besoin de la fonction


Dfinition 2.2.2.
Z

H(t)eitx d(t),

h (x) =

( > 0).

Par un calcul simple on obtient :


r
2

1) h (x) =
.
2 + x2
Z +
h (x)d(x) = 1,
2)

(loi de Cauchy).

3)
4)
5)

1
h1 (x).

0 H(t) 1.
lim H(t) = 1.

h (x) =

Proposition 2.2.1.
Z
Si f L1 , alors

H(t)f(t)eitx d(t).

(f h )(x) =

Preuve 2.2.3.
Une application du thorme de Fubini.
Thorme 2.2.4.
Si f L1 , alors :

lim kf h f k1 = 0.

Preuve 2.2.4.
On a
|f h f | =
=
=


Z +



f (x y)h (y)d(y) f


Z
Z +

+


f
(x)h
(y)d(y)
f
(x

y)h
(y)d(y)

Z +




(f (x y) f (x)) h (y)d(y)

Z +
|f (x y) f (x)|h (y)d(y).

Alors
Z
kf h f k1

|f (x y) f (x)|h (y)d(y)
Z +
h (y)d(y)
|f (x y) f (x)|d(x)

d(x)

Z +

Z +

Z +

Z +

Z +

(thorme de Fubini)

h (y)kfy f k1 d(y)
h (Y )kfY f k1 d(Y )

(on pose y = Y )

1
h (Y )kfY f k1 d(Y )

(les proprits de h )

h1 (Y )kfY f k1 d(Y ).

La quantit sous le signe somme est domine par 2h1 kf k1 qui est intgrable, alors daprs le
thorme de la convergence domine et la continuit de y 7 fy on obtient
12

lim kf h f k1 = 0

Remarque 2.2.1.
Si f L2 alors

lim kf h f k2 = 0.

Thorme 2.2.5. (Thorme dinversion)


Z +

f(t)eitx d(t) alors


Si f et f sont dans L1 et g(x) =

1) f = g

-p.p.

2) g C0 .
Preuve 2.2.5.
On a vu dans la proprit 2.2.1 que
Z

H(t)f(t)eitx d(t).

(f h )(x) =

la quantit sous le signe somme est domine par |f| qui est intgrable par hypothse, alors daprs
le thorme de la convergence domine on a
Z +
lim (f h )(x) =
lim H(t)f(t)eitx d(t)
0
0

Z +
f(t)eitx d(t) = g.
=

(2.4)
On a daprs le thorme 2.2.4 lim f h = f au sens de L1 , alors daprs le thorme 1.3.2.
0

il existe une suite hn 0 telle que lim f hn = f


n+

me

La 2

-p.p.

partie du thorme est la mme dmonstration que le thorme 2.2.3.

Thorme 2.2.6. (Thorme dunicit)


Soit f, g L1 alors f = g f = g,

-p.p.

Preuve 2.2.6.
On a
f = g f g =
f[
g = L1 ,

f g L1

et

daprs le thorme dinversion


f g = -p.p

f =g

-p.p.

Remarque 2.2.2.
1) Soit lapplication
T : L1 C0
f 7 f.

T est une application linaire et injective.


2) On pose S = C0 L1 et T 1 (S) est limage rciproque de S par T.
Lapplication
T : T 1 (S) S; f 7 f,
est
Z une application linaire bijective.
+

En effet : Soit

T : S T

(S);

h(t)eitx d(t).

h 7 g(x) =

T (h1 ) = T (h2 )
13

h1 = h2 .

Soit h S = CZ0 L1 , alors f T 1 (S) telle que f = h.


+
f(t)eitx d(t) = f -p.p, selon le thorme dinversion.
Do T (h) =

Alors T (h) existe dans T 1 (S).


Densuite T est une application et on a de plus
 
T T (f ) = T f = f

-p.p.

Exemple 2.2.2. L1 est sans unit pour la convolution.


En effet ; sil existait g L1 telle que,pour toute f L1
gf =f
on aurait daprs la proposition 2.1.1, pour f L1
gf = f
donc g = 1 ce qui absurde daprs le thorme de Riemann Lebesgue.

14

Transformation de Fourier dans L2(R)


3.1

Thorme de Plancherel

Puisque la mesure de Lebesgue de R est infinie, L2 nest pas un sous-ensemble de L1 , et la


dfinition de la transforme de Fourier par la formule (2.2) nest pas directement applicable une
quelconque fonction f de L2 . Toutefois
cette dfinition convient lorsque f L1 L2 et on dmontre



que f L2 . De fait kf k2 = f . Cette isomtrie de L1 L2 dans L2 stende en une isomtrie
2
de L2 sur L2 , et cette extension permet de dfinir la transforme de Fourier (quelque fois appele la
transforme de Plancherel) pour toute fonction f L2 .
La thorie au sens L2 qui en rsulte est beaucoup plus symtrique que la thorie au sens L1 ,
puisque dans L2 , les fonctions f et f jouent le mme rle.
Thorme 3.1.1. (Lidentit de Parseval)
Si f L1 L2 , alors


(3.5)
kf k2 = f .
2

Preuve 3.1.1.
On pose s(x) = f(x) et
On a

g = f s.
Z

g(x) = (f s)(x) =

f (x y)s(y)d(y)

Z +

Z +

f (x y)f(y)d(y)
f (x + y)f(y)d(y)

= hfx , f i.
Z

Avec hf, gi =

f gd(x) est le produit scalaire sur lespace de Hilbert L2 ,

L2 , fx

f L1 L2
L1 L2 L2 .
Dautre part les applications
L2 L2 C
(s,t)

7 hs,ti

et

L2 L2 L2 .
f

(fx ,f )

sont continues
Alors g est une fonction continue, et daprs lingalit de Cauchy-Schwarz on a
|g| = |hfx , f i| k fx k2 .k f k2
= k f k2 k f k2
= k f k22 < +.

15

donc g est une fonction borne, il est facile de voir que g L1 , on calcul la diffrence suivante

Z +

g(x y)h (y)d(y) g(x)


(3.6)
|g h g| =


Z +
Z +


g(x y)h (y)d(y)
g(x)h (y)d(y)
=

Z +
|g(x y) g(x)|h (y)d(y).

on pose y = Y
Z

|g(x Y ) g(x)|h (Y )d(Y )

|g h g|

Z +

(3.7)

1
|g(x Y ) g(x)| h1 (Y )d(Y )

|g(x Y ) g(x)|h1 (Y )d(Y ).

La quantit sous le signe somme est domine par 2k g k h1 qui est intgrable car g est borne
et h1 L1 , alors le thorme de la convergence domine implique
Z +
lim |g(x Y ) g(x)|h1 (Y )d(Y ).
lim |g h g|
0

lim |g h g|

g est continue, alors

0d(Y ) = 0;

et

lim (g h )(0) = g(0) = hf0 , f i = hf, f i = k f k22 .

(3.8)

On a g L1 et daprs la proposition 2.2.1 on aura


Z +
H(t)
g (t)eitx d(t);
(g h )(x) =

en particulier
Z

(g h )(0) =

H(t)
g (t)d(t).

On sait que g = f s et f, s L1 , alors g = fs, do g(x) = f(x)f(x), il est facile de voire

que s = f.

2
Do g = ff = f .
On a g positive et H(t) = e|t| est une fonction croissante lorsque 0 ce qui implique
gH(t) est croissante lorsque 0,
alors daprs le thorme de la convergence monotone
Z +
lim (g h )(0) =
lim H(t)
g (t)d(t)
0
0
Z +
=
g(t)d(t)

Z +
2
=
|f| d(t)

2
= k f k2 .


En fin de (3.8) et (3.9) on conclue que kf k2 = f .
2

16

(3.9)

Exemple 3.1.1. Application du thorme


Montrons que
Z + 

sin(ax)
x

2
dx =

a
2

Soit la fonction suivant :


f (x) = 1]a,a[ (x)
f L1 L2
La transforme de Fourier de f est dfinie par
sin(ax)
f(x) = 2
x
en effet :
On a
f(k) =

f (k)eikx dx =

eika eika
sin(ak)
=2
ik
k

alors
sin(ax)
f(x) = 2
x
densuite le thorme du Plancherel nous donne lgalit suivante :
Z

1/2
2 !1/2 Z +
2

Z + 
sin(ax)
sin(ax)
2
(f (x)) dx

dx
=
dx =
2
x
x

2
Z + 
sin(ax)
=
dx =
x

Thorme 3.1.2.

Si f L2 , il existe une unique fonction f de L2 telle que :

1) f est la limite au sens de L2 de la suite de fonctions


Z +n
sn (x) =
f (t)eitx d(t).

1
4

1]a,a[ (x)dx

a
2

(3.10)

2) Si f L1 L2 , alors f = f.


3) Si f L2 , alors kf k2 = f .
2

Preuve 3.1.2.
1) Soit f L2 , on pose fn = 1]n,n[ f
On a
n N; kfn k2 = k1]n,n[ f k2 kf k2 < +.
Alors n N; fn L2 , et daprs lingalit de Cauchy-Schwarz sur L2
kfn k1 = k1]n,n[ f k1
k1]n,n[ k2 kf k2
(] n, n[)kf k2 < +.
Alors n N; fn L1 = n N; fn L1 L2 , kfn f k2 2kf k2 < +, et
daprs le thorme de la convergence domine
17

lim kfn f k2 = k lim fn f k2 = 0;

n+

(car lim fn = f ).

n+

n+

Donc (fn )n converge vers f au sens de L2 , alors (fn )n est une suite de Cauchy au sens de L2 .
Le thorme 3.1.1 implique
n, m N;

b
\
kfc
m fn k2 = kfm fn k2 = kfm fn k2 ;

(car (fm fn ) L1 L2 ).

Donc (fbn )n est une suite de Cauchy au sens de L2 qui est complet, alors (fbn )n converge au

sens de L2 vers f.
Alors
L
L
f =2 lim fbn =2
n+

L2

L2

Z
2) Soient f L1 L2 ,

1]n,n[ f eitx d(t)

lim

n+

Z +n

lim

n+

f eitx d(t)

lim sn .

n+

1]n,n[ f eitx d(t).

fbn =

La quantit sous signe le somme est domine par |f | qui est intgrable, alors daprs le thorme de la convergence domine
Z +
b
lim 1]n,n[ f eitx d(t)
lim fn =
n+
n+

Z +
=
f eitx d(t) = f
p.p.

Daprs 1) du thorme

lim fbn = f au sens de L2 , alors daprs le thorme 1.3.2 il

n+

existe une sous suite (fc


nk )k telle que :
3) Soit f L2 alors

n N;

lim fc
nk = f

-p.p.

n+

fn L1 L2 , et daprs le thorme 3.1.1




kfn k2 = fbn .
2




b
b

fn f fn f , impliquent :

Les ingalits |kfn k2 kf k2 | kfn f k2 ;



b

kf k2 = lim kfn k2 = lim fn = f .
n+

n+

Thorme 3.1.3.

+n

Si f L2 alors la suite de fonctions rn (x) =

f (t)eitx d(t) est convergente au sens de L2

vers une fonction f.


Preuve 3.1.3.
L2
rn (x) = sn (x)
f(x)

18

L2

rn (x)
f(x) = f(x).

3.2

Linverse de la transforme de Fourier

Thorme 3.2.1.
On pose
: L2 L2

: L2 L2

et

f 7 f.

f 7 f

1) et sont deux endomorphismes isomtriques.


2) = = IdL2 .
Preuve 3.2.1.
1) Il est facile de voir que et sont deux endomorphismes de L2 .
Soit f L2 , alors


k(f )k2 = f = kf k2 .
2

De la mme manire
k(f )k2 = kf k2 .
2) Pour montrer la deuxime partie du thorme on a besoin des propositions suivantes.
Proposition 3.2.1.

Soient f L1 L2 et f = f L1 L2 , alors
(f ) = (f ) = f.
Preuve 3.2.2.
On a f L1 L2 L1 et f L1 L2 L1 , alors les hypothses du thorme dinversion
(thorme 2.2.5) sont vrifies, alors
(f ) = (f ) = f.
Proposition 3.2.2.
Si f L1 L2 , alors
f h L1 L2

f\
h L1 L2 .

et

Preuve 3.2.3.
On a vu que si f L1 L2 on a f h L1 L2 (voir thorme 3.1.1).
Donc kf\
h k2 = kf h k2 < +, alors f\
h L2 .
c .
On a f L1 et h L1 , alors daprs la proposition 2.1.1 on a f\
h = fbh
Et daprs lingalit de Cauchy-Schwarz on a
Z +
Z +


\
bc
f

h
d(x)
=
f
h

d(x)


c
fb h
(car f, h L2 )
< +.
2





Donc f\
h < +. alors
1
On conclue que

f\
h L1 .
f\
h L1 L2 .

Proposition 3.2.3.
Si f L1 L2 , alors
(f h ) = (f h ) = f h .
19

Preuve 3.2.4.
Daprs les propositions 3.2.1 et 3.2.2
Proposition 3.2.4.
Si f L1 L2 , alors
(f ) = (f ) = f.
Preuve 3.2.5.
On a
k (f ) f k2 k (f ) (f h )k2 + k (f h ) f h k2
+ kf h f k2 .
Daprs le thorme dinversion et que est une isomtrie on a :
k (f ) f k2 kf f h k2 + kf h f h k2
+ kf h f k2 .
Daprs la remarque 2.2.1 la limite du seconde membre de lingalit tend vers 0 lorsque
0.
Donc k (f ) f k2 = 0, alors (f ) = f.
Mme dmonstration pour (f ) = f.
Preuve 3.2.6. (Preuve de la deuxime partie du thorme 3.2.1)
Soit f L2 on a L1 L2 est dense dans L2 , donc il existe une suite (fn )n L1 L2
telle que lim fn = f au sens de L2 .
n+

Alors daprs le thorme dinversion sur L1 L2 et que est une isomtrie, et daprs la
proposition 3.2.4 (fn L1 L2 = (fn ) = fn ) on a :
k (f ) f k2 k (f ) (fn )k2 + k (fn ) f k2
kf fn k2 + kfn f k2 = 2kfn f k2 .
Le seconde membre tend vers 0 lorsque n +.
Alors k (f ) f k2 = 0, do (f ) = f.
Mme dmonstration pour (f ) = f.
Thorme 3.2.2.
Si f, g L2 Alors
Z

f.
g d(x) =


gd(x).
f.

Preuve 3.2.7.
Il est facile de voir que
4f g = |f + g|2 |f g|2 + i|f + ig|2 i|f ig|2 .
Donc
Z

f gd(x) = k f + g k22 k f g k22 + ik f + ig k22 ik f ig k22 .

est une isomtrie, le seconde membre gale :


Z +
2
2
2
2

4
f gd(x) = k f + g k2 k f g k2 + i k f + ig k2 i k f ig k2

Z +

= 4
fgd(x).

On conclue que
20

f gd(x) =

Thorme 3.2.3.

Si f L2 et f L1 , alors f =

fgd(x).

feitx d(t),

-presque partout.

Preuve 3.2.8.
Soit f L2 , on a
L
f = (f ) = (f) =2 lim

n+


Z


lim f

Donc

n+

On a f L2 et

+n

n
Z

+n

et lim

n+

feitx d(t) =

n+

+n

feitx d(t).

f(t)eitx d(t) L2 , alors



Z

f lim

+n



itx
f e d(t)
= 0.

lim

n+

feitx d(t),

+n



itx
f e d(t)
= 0;
2

(car f L1 par hypothse).

Do
Z

f=

feitx d(t),

21

-p.p.

Applications
4.1

Sous-espaces de L2 invariants par translation

On cherche caractriser les sous-espaces ferms de L2 stable par les translations.


1) On pose M un sous-espace ferm de L2 stable par les translations.
Soit R, f L2 . La transforme de Fourier de f est gale
b

fb (t) = eit f(t) = e (t)f(t).


c est limage de M par la transforme de Fourier.
M
c est un sous-espace ferm car M
c est limage de lisomtrie . (Thorme 3.2.1)
M
c est stable par multiplication par la fonction e avec e (t) = eit .
M
cE lensemble des fonctions de L2 sannulant
2) Soit E une partie mesurable de R on note M
presque partout sur E.
cE est un sous-espace stable par multiplication par la fonction e . (Remarquons que puisque
M
|e | = 1, on a bien lappartenance de f e L2 lorsque f dj dans L2 ).
cE est un ferm.
Vrifions que M
On a
Z

cE c = g M
cE c
f M
f gd = 0
R
Z
c
= g ME c
f gd = 0.
(4.11)
E

Soit

R
(
g:
0 sur E c

f sur E,
on a
Z
(4.11) =

f fd =

|f |2 d = 0

= f = 0 sur -p.p
cE .
= f M
Alors
On a

cc M
cE .
M
E
Z
cE = g M
cE c
f M

f gd = 0
R

cc .
= f M
E
cc = M
cE .
Alors M
E
cE est un sous-espace ferm.
Do M
22

c son image par la transforme


3) Soit M un sous-espace ferm de L2 stable par les translations, M
c.
de Fourier, et P est la projection orthogonale de L2 sur le ferm M
On a
(P (f ) f ) g;

c
g M

(P (f ) f ) P (g);

c est stable par multiplication par la fonction e .


M
Donc
(P (f ) f ) P (g)e ; f, g L2 ;
Alors

g L2 .

R.

(P (f ) f )P (g)e d = 0;

f, g L2 ;

R.

La transforme de Fourier de (P (f ) f )P (g) est nulle, et daprs lingalit de CauchySchwarz


k(P (f ) f )P (g)k1 k(P (f ) f )k2 kP (g)k2 < +.
Alors (P (f ) f )P (g) L1 , et daprs le thorme dinversion
(P (f ) f )P (g) = 0;

-p.p;

f, g L2 .

-p.p;

f, g L2 .

-p.p;

f, g L2 .

On remplaant P (g) par P (g), alors


(P (f ) f )P (g) = 0;
En changeant les rle de f et g, alors
(P (g) g)P (f ) = 0;
On identifie
f, g L2 .

f P (g) = gP (f );

()

P (g)
avec P (g) nest pas dfinie que presque partout
g
On substitue dans (), donc P (f ) = f ; f L2 .
La projection P vrifie P 2 = P, alors 2 f = P 2 (f ) = P (f ) = f.
par suite
(
0 sur E
=
; -p.p,
1 sur E c

4) On pose g(t) = e|t| , dfinissons =

E = {x R; (x) = 0}.
c=M
cE .
Montrons que M
avec

On a
c = f = P (f ) = f
f M
cE ,
= f M
et
cE = (f P (f )) = (f P (f ))1E + (f P (f ))1E c = 0 + 0 = 0 -p.p
f M
= P (f ) = f
c.
= f M
c=M
cE .
Alors M
23

On peut noncer le thorme suivant :


Thorme 4.1.1.
Soit E une partie mesurable de R.
cE lespace de fonctions de L2 nulle sur E -p.p.
M
Alors :
cE est un sous-espace ferm invariant par multiplication par la fonction e R.
M
Inversement :
c est un sous-espace ferm invariant par multiplication par la fonction e R, alors
Si M
c
c
M = ME pour un certains E mesurable dans R.

4.2

Principe dincertitude dHeisenberg

Thorme 4.2.1.
Soit f L2 (R).
Si f de classe C 1 et telle que f 0 L2 (R) alors pour presque tout t R,
fb0 (t) = 2itf(t).
Le but de cet exemple est de dmontrer le principe dincertitude dHeisenberg.
Exemple 4.2.1.

1)
0

1.a Vrifions que les fonctions x|f |2 et (x|f |2 ) sont dans L1 .


Dune part, xf et f appartiennent L2 donc x|f |2 appartient L1 daprs lingalit de
Cauchy-Schwarz.
Dautre part, on a (x|f |2 )0 = (xf f)0 = f 0 f + xff 0 + xf f 0 , et comme f, f 0 , xf appartiennent L2 , on en dduit que (x|f |2 )0 appartient L1 daprs lingalit de CauchySchwarz.
1.b Montrons que lim x|f (x)|2 et lim x|f (x)|2 existent et sont nulles.
x+

En effet, puisque (x|f |2 )0 L1 ,


Z

lim x|f (x)| = lim

x+

x+


2 0

t|f (t)|

Z
dt =

0
t|f (t)|2 dt.

Donc lim x|f (x)|2 existe et est finie, appelons-la l.


x+

|l|
Supposons l 6= 0, alors il existe A > 0 tel que pour x A on ait x|f (x)|2
et donc
2
Z +
x|f (x)|2 dx = +. Ce qui impossible puisque x 7 x|f (x)|2 L1 .
A

En faisant un raisonnement identique si x tend vers , on montre que lim x|f (x)|2 =
x
0.
Z
Z

2 0
1.c Vrifions que x |f (x)| dx = |f (x)|2 dx.
R

En intgrant par parties, on obtient


Z
Z



2 0
2 +
x |f (x)| dx = x|f (x)| |f (x)|2 dx
R
R
Z
2
= |f (x)| dx. (daprs 1.b)
R

24

2) tablissons que
sZ
sZ

Z


x(|f (x)|2 )0 dx 2
|f 0 (x)|2 dx
x2 |f (x)|2 dx.


R

Daprs lidentit (|f |2 )0 = f 0 f + f (f)0 = f 0 f + f f 0 , on a


Z
Z
Z


2
0
0
x(|f (x)| ) dx
|xf(x)||f (x)|dx + |xf (x)||f 0 (x)|dx


R

et daprs lingalit de Cauchy-Schwarz


sZ
Z
sZ


|xf(x)||f 0 (x)|dx
|xf(x)|2 dx
|f 0 (x)|2 dx


R

et

sZ
sZ
Z


|xf (x)||f 0 (x)|dx
|xf (x)|2 dx
|f 0 (x)|2 dx.


R

comme pour toute z C, on a |


z |2 = |z|2 , alors
sZ
sZ
Z



x(|f (x)|2 )0 dx 2
|f 0 (x)|2 dx
x2 |f (x)|2 dx.


R

3) Dduisons de ce qui prcde que


Z

|f (x)|2 dx 4

sZ

sZ
x2 |f (x)|2 dx

t2 |f(t)|2 dt.

Puisque f est drivable et f 0 L2 on a, dapres la remarque 1.1.2, pour presque tout t R,


fb0 (t) = 2itf(t)
et donc daprs lgalit de Plancherel-Parseval, la fonction t 7 tf(t) L2 et on a
Z
Z
0
2
2
|f (x)| dx = 4
t2 |f(t)|2 dt.
R

Ainsi
Z


0
2
|f (x)| dx = x |f (x)| dx
R
R
s
sZ
Z

|f 0 (x)|2 dx

2
R

(daprs 2))

sZ
t2 |f(t)|2 dt
x2 |f (x)|2 dx.

Finalement
R

x2 |f (x)|2 dx
R

sZ

(daprs 1.c)

|f (x)|2 dx 4

sZ

sZ
x2 |f (x)|2 dx

t2 |f(t)|2 dt.

Cette ingalit est connue sous le nom du principe dincertitude dHeisenberg.

25

Bibliographie
[1] Walter Rudin - Analyse relle et complexe. Dunod, Paris, 1998.
[2] El Haj Laamri - Mesures, intgration, convolution et transforme de Fourier des fonctions.
Dunod, Paris 2001.
[3] F.Bayen, C.Margaria - Problmes de mathmatiques appliques, tome 3 : Distributions, Analyse de Fourier, Transformation de Laplace. Ellipses, 1998
[4] G.Demengel - Transformations de Fourier gnralises : srie et transformations de Fourier et
de walsh. cours et prolmes rsolus. Ellipses, 1999.
[5] Murray R.Spiegel - Analyse de Fourier et applications aux problmes de valeurs aux limites,
Cours et problmes, 9me tirage. Mcgraw-Hill, 1999.
[6] R.Dalmasso, P.Witomski - Analyse de Fourier et applications : exercices corrigs. 2me cycle.
Ecoles dingnieurs. Dunod, 2000.

26

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