Problemes D'a Coté PDF
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EN MPSI
Probl`
emes d`
a c
ot
e
Remy Nicolai
InLibroVeritas
Immeuble ACCET
4, place de la Pergola
95021 Cergy-Pontoise Cedex
Dep
ot legal : premier semestre 2009
Enonc
es.
Corrig
es.
7
10
12
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25
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64
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75
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Pb 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pb 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
81
88
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
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Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
Pb
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145
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155
160
166
169
177
180
185
Introduction
Cet ouvrage rassemble des probl`emes relativement originaux et difficiles. Il est en cours de
redaction, certains corriges manquent encore.
Enonc
es
Enonc
es - Pb 1 : Transformations de Zhukowskii et de Bohlin. Plan complexe, coniques,
equations differentielles.
Probl`
eme 1
Soit P un plan euclidien muni dun rep`ere orthonorme (O, i , j ). On note x et y les fonctions
coordonnees dans ce rep`ere. On pourra dans tout le probl`eme identifier un point de P avec son
affixe complexe.
Ainsi x(z), y(z) designent aussi bien les coordonnees du point daffixe z que les parties reelle et
imaginaire de z
Pr
eliminaire
Montrer que limage dune conique dexcentricite e par une similitude directe est une conique.
Preciser un foyer et lexcentricite de la conique image.
I. Transformation de Zhukowskii
On consid`ere lapplication Z definie par :
C C
1
zz+
z
1.
a. Soit r et deux nombres reels avec r > 0. Calculer la partie reelle et la partie
imaginaire de
Z(rei )
b. Pour quels nombres complexes u, lequation
z+
1
=u
z
(cos , sin ) avec 6 0 ( 2 ). Former lequation cartesienne de limage H par la transformation Z de cette demi-droite.
b. Quelle est la nature de H ? Preciser les foyers, lexcentricite et un vecteur directeur
pour chaque asymptote.
c. Dessiner H 3
4. Determiner les images des demi-droites D0 , D 2 , D , D 2 .
Enonc
es - Pb 1 : Transformations de Zhukowskii et de Bohlin. Plan complexe, coniques,
equations differentielles.
1. Preciser lensemble des solutions de (1).
2. Soit A, B, g des nombres complexes non nuls, est un argument de A, est un argument
de B.
a. Determiner les g complexes tels que g 2 = AB.
b. Montrer que
A
( )2 R () AB R
g
Montrer que
A
| | = 1 |A| = |B|
g
c. Soit S la similitude definie par :
w S(w) = gw
Calculer
A
S Z( ekt )
g
Enonc
es - Pb 1 : Transformations de Zhukowskii et de Bohlin. Plan complexe, coniques,
equations differentielles.
1.
2. Montrer que
BZ =T Z B
3. Preciser B(Er ) et B(Hr ).
4. Question facultative et culturelle. Hors bareme.
Soit z une solution de lequation differentielle (1). On admet quil existe une fonction
continue et derivable telle que pour tout reel t :
0 (t) = |z(t)|2
On definit une courbe parametree w en posant pour tout reel t :
w((t)) = z(t)2
Quel est le support de w ? Calculer w00 ((t)). Interpreter physiquement.
11
Enonc
es - Pb 2 : Ellipse inscrite aux milieux des cotes dun triangle
Probl`
eme 2
On se place dans un plan P rapporte `a un rep`ere orthonorme dorigine O. Dans tout le
probl`eme, ]0, [{ 2 }.
On definit des applications a, h, f de C dans C par les formules suivantes valables pour tout
zC:
+ z tan
tan 2
2
2. Calculer u + v + w et uv + uw + vw.
3. En deduire les racines de P 0 (x) (derivee formelle) du polynome
P (x) = (x u)(x v)(x w)
Ceci demontre dans un cas particulier le theor`eme de van der Berg 1 :
Lorsque les sommets dun triangle forment les trois racines dun polynome, lellipse tangente au milieu de chaque cote admet pour foyers les racines du polynome
derive.
1 dapr`
es
12
Enonc
es - Pb 2 : Ellipse inscrite aux milieux des cotes dun triangle
Partie IV
1. Soit (z0 , z1 , z2 ) trois nombres complexes. On dit que (z0 , z1 , z2 ) verifie () lorsque :
z0 + z1 + z2
= 0
z0 z1 + z0 z2 + z1 z2 = 3
Montrer que (z0 , z1 , z2 ) verifie () si et seulement si z1 et z2 sont les racines dune certaine
equation du second degre `
a preciser.
2. Former un triplet (z0 , z1 , z2 ) verifiant () avec z0 = 4. Trouver un tel que
z0 = f (1)
z1 = f (j) z2 = f (j 2 )
13
Enonc
es - Pb 3 : Endomorphisme compagnon, condition de Hadamard et cercles de Gersgorin
Probl`
eme 3
I. Endomorphisme et matrice compagnon
Soit E un C espace vectoriel de dimension p et B = (e1 , , ep ) une base de E.
Soit
P = a0 + a1 X + + ap1 X p1 + X p
un polyn
ome `
a coefficients complexes. On definit un endomorphisme f de E par les relations
suivantes :
f (e1 ) =e2
f (e2 ) =e3
..
.
f (ep1 ) =f (ep )
f (ep ) = a0 e1 a1 e2 ap1 ep
On dira que f est lendomorphisme compagnon associe `a P .
Lorsque Q = b0 + b1 X + + bn X n C[X], on pose
Q(f ) = b0 IdE + b1 f + + bn f n
o`
u f k = f f (k fois).
1. Preciser la matrice de f dans B. On dira que cette matrice est la matrice compagnon
associee `
a P.
2. A-t-on Q(f ) f = f Q(f ) ? Calculer P (f )(e1 ). Montrer que
P (f ) = OL(E)
3. On dira quun nombre complexe est une valeur propre de f si et seulement si il existe un
vecteur non nul x de E tel que
f (x) = x
On dit alors que x est un vecteur propre de valeur propre .
a. Montrer que si est une valeur propre de f alors est une racine de P .
b. Soit une racine de P . On pose P = (X )Q avec Q C[X]. Montrer que
Q(f )(e1 ) 6= 0E
En deduire (en precisant un vecteur propre) que est une valeur propre.
II. Condition de Hadamard. Disques de Ger
sgorin
Soit A Mp (C), on definit les nombres reels r1 (A), , rp (A) par
X
ri (A) =
|aij |
j{1, ,p}{i}
Le i `eme disque de Gersgorin (note i (A)) est le disque centre en aii et de rayon ri (A). Le
domaine de Gersgorin (note (A)) est lunion des disques de Gersgorin.
14
Enonc
es - Pb 3 : Endomorphisme compagnon, condition de Hadamard et cercles de Gersgorin
1. Soit A Mp (C), montrer que A est non inversible si et seulement si il existe une matrice
colonne X non nulle telle que AX soit la matrice colonne nulle.
2. Soit A une matrice non inversible. Montrer quil existe un m tel que
|amm | rm (A)
On pourra considerer max(|x1 ], , |xp |).
3. On dira quun nombre complexe est une valeur propre de A si et seulement si la matrice
A Ip nest pas inversible.
Montrer que toutes les valeurs propres de A sont dans le domaine de Gersgorin de A.
4. Soit P C[X] et A la matrice compagnon associee `a ce polynome. Montrer que les racines
de P sont dans le domaine de Gersgorin de A. Preciser ce domaine pour les deux polynomes
suivants :
P = 1 + iX 4X 2 (1 + i)X 3 + X 4
2
P = 2 + iX jX 4X + X
15
(1)
(2)
Enonc
es - Pb 4 : Nombres rationnels : suites de Farey, cercles de Ford.
Probl`
eme 4
Notations
Le representant irreductible dun nombre rationnel x est une fraction pq telle que x = pq avec
p Z, q N , p et q sans diviseur commun. On dira alors que p est le numerateur et q le
denominateur de x.
On convient que 10 est le representant irreductible de 0 et 11 celui de 1.
0
Si pq et pq0 sont des representants irreductibles de nombres rationnels, on definit le median de ces
0
p + p0
p p0
( , 0 ) =
q q
q + q0
Question pr
eliminaire
Montrer que
Partie I.
p
q
<
p0
q0
entraine
p
q
p0
q0
M
edians et suites de Farey
1
0, , 1
2
On definit aussi (pour tout entier n) lensemble Fn des rationnels ecrits sous forme irreductible
par :
p
Fn 0 p q n
q
1.
2. Soient pq ,
p0 p00
q 0 , q 00
a. Montrer que
p
p00
p0
< 00 < 0 q + q 0 q 00
q
q
q
cest `
a dire
p
q
et
p0
q0
p p0
,
Fn =
q q0
p p0
p p0
,
Fn+1 ( , 0 )
q q0
q q
16
Enonc
es - Pb 4 : Nombres rationnels : suites de Farey, cercles de Ford.
3. Soit x < y deux elements consecutifs de Fn+1 .
a. Montrer que x 6 Fn et y 6 Fn est impossible.
b. Montrer que si x Fn et y Fn+1 , il existe alors z Fn tel que x et z soient
consecutifs dans Fn et y = (x, z). Quels sont les autres cas possibles ?
4. Montrer la proposition suivante notee Pn pour tout entier n 2.
Soit x < y deux elements consecutifs de Fn :
il existe un entier i < n tel que x et y sont consecutifs dans Mi
0
x = pq et x = pq0 entraine p0 q pq 0 = 1
On peut remarquer que cela entraine Fn Mn1 .
5. Soient
p
q
et
p0
q0
consecutifs dans Fn .
a. Montrer que
p
q
et
p0
q0
b. Montrer que
6. Soient
p
q
et
p0
q0
p p0
p p0
,
Fq+q0 = ( , 0 )
q q0
q q
tels que p0 q pq 0 = 1, montrer quils sont consecutifs dans tous les Fr pour
max(q, q 0 ) r q + q 0 1
Partie II.
Cercles de Ford.
(x x0 )2 + (y y 0 )2 = (r + r0 )2
On sinteresse aux cercles tangents `
a laxe des x et situes au dessous de cet axe. Si u est
labcisse du point de contact et si r est le rayon du cercle alors les coordonnees du centre sont
(u, r).
On dira quun tel cercle est un cercle de Ford.
Plus particuli`erement, si pq est le representant irreductible dun nombre rationnel x, le cercle Cx
est defini par son centre et son rayonle cercle de centre de coordonnees
1
p
1
, 2 ,
centre Cx :
rayon : 2
q
q
2q
Dans cette partie,
rationnels.
p
q
et
p0
q0
avec
p
q
<
p0
q0
p0
q0
q0
p
q
et
p0
q0 .
Enonc
es - Pb 4 : Nombres rationnels : suites de Farey, cercles de Ford.
Partie III.
Approximation de Dirichlet
Soit x un nombre irrationnel et Q un entier naturel non nul. En considerant les approximations
par exc`es et par defaut de x dans FQ , montrer quil existe un rationnel aq tel que
q Q et x
a
1
q q(Q + 1)
18
Enonc
es - Pb 5 : Lemme de Hochschild (utilise un algorithme proche du pivot).
Probl`
eme 5
On rappelle que le symbole de Kronecker ij vaut 1 si i = j et 0 sinon.
Lobjet de ce probl`eme est de demontrer le Lemme de Hochschild (question 1) et den deduire
une application.
Soit X un ensemble quelconque et V un sous espace vectoriel de dimension p de lespace de toutes
les fonctions de X dans R.
1.
2. Application. Soit f une fonction derivable de R dans R telle que lespace engendre par ses
translatees soit de dimension finie. On va montrer quelle verifie une equation differentielle
lineaire `
a coefficients constants.
Pour tout reel a, on note fa lapplication definie par fa (t) = f (a + t) pour tout t reel. On
pose
V = Vect(fa , a R)
et on suppose que V (sous-espace de lespace de toutes les applications derivables de R
dans R) est de dimension finie p.
a. Montrer quil existe une base (v1 , , vp ) de V et des reels (x1 , , xp ) tels que
X
(a, b) R2 , f (a + b) =
f (a + xi )vi (b).
i{1,...,p}
b. Montrer que f est indefiniment derivable, que f 0 est dans V et quil existe des reels
a0 , a1 , ap tels que
ap f (p) + ap1 f (p1) + + a1 f 0 + a0 f = 0.
19
Enonc
es - Pb 6 : Planim`etre, ou comment une roulette permet de mesurer une aire.
D
r
Fig. 1 planim`etre
Probl`
eme 6
Un planim`etre est un dispositif mecanique permettant de mesurer laire dune portion de plan
definie par une courbe fermee.
Ce dispositif est forme de deux tiges rigides. La premi`ere (de longueur R) peut tourner autour
dun point fixe. La deuxi`eme (de longueur r) peut tourner autour de lextremite de la premi`ere.
Une roulette est fixee perpendiculairement `a la deuxi`eme tige (en bleu sur la figure 1). Lextremite
de la deuxi`eme tige decrit une courbe fermee formant le bord dun domaine D.
Lors du deplacement du point autour de la courbe, la roulette glisse et tourne. On souhaite
montrer que laire de la partie de plan definie par la courbe est proportionnelle `a la distance
parcourue par la roulette en tournant.
1. Quel est lensemble des points que peut-atteindre lextremite de la deuxi`eme tige ?
2. Preciser une partie du plan telle que si m , il existe un unique couple ((m), (m))
de reel entre 0 et tels que m soit lextremite de la deuxi`eme tige avec (m) egal `a langle
de la premi`ere tige avec laxe horizontal et (m) egal `a langle de la deuxi`eme tige avec
laxe horizontal.
Dans toute la suite on se place dans cette partie du plan. Les fonctions , , x, y sont
definies dans et `
a valeurs reelles (x(m) et y(m) sont les coordonnees de m). On suppose
aussi que la courbe fermee est dans .
3. Exprimer x et y en fonction de et . En deduire lexpression de lelement de surface
dx dy en fonction de d et d.
4. Soit
u (m) un vecteur unitaire perpendiculaire `a la deuxi`eme tige et la forme differentielle
m (
v ) = (
u (m)/
v)
Exprimer en fonction de d et d. Conclure
20
Enonc
es - Pb 7 : Etude dun syst`eme de deux tiges articulees avec des nombres complexes.
r2
r1
Probl`
eme 7
On consid`ere le syst`eme plan forme par deux tiges rigides de longueur r1 et r2 . On suppose
r2 r1 avec r2 = r1 sin pour ]0, 2 ]. La premi`ere tige tourne autour dun point fixe, la
deuxi`eme tourne autour de lextremite de la premi`ere.
On se propose detudier quelques questions liees `a ce dispositif. En particulier en considerant
une relation
z = z1 + z2
avec
z = |z|ei , z1 = r1 ei1 , z2 = r2 ei2
1. Les figures 2 et 3 presentent deux configurations possibles. En identifiant les points et leurs
affixes, placer directement sur les dessins les points z1 , z, et les angles orientes 1 ,
2 , 2 1 .
2. On definit les fonctions f et g dans ]0, +[ par les formules :
f (x) =
x2 + r12 r22
x2 r12 + r22
, g(x) =
2xr1
2xr2
a. Former les tableaux de variations de ces fonctions. Preciser les extrema le cas echeant.
b. Preciser :
lensemble des x tels que f (x) [1, +1]
lensemble des f (x) tels que f (x) [1, +1]
lensemble des x tels que g(x) [1, +1]
21
Enonc
es - Pb 7 : Etude dun syst`eme de deux tiges articulees avec des nombres complexes.
lensemble des g(x) tels que g(x) [1, +1]
c. Factoriser f (x) g(x). En deduire son signe.
3. On suppose z = z1 + z2 avec z = |z|ei , z1 = r1 ei1 , z2 = r2 ei2 .
a. Montrer que
r1 r2 |z| r1 + r2
b. Montrer que
cos(1 ) = f (|z|)
cos(2 ) = g(|z|)
r1 ei1 + r2 ei2
[0, ]
[0, ]
22
Enonc
es - Pb 7 : Etude dun syst`eme de deux tiges articulees avec des nombres complexes.
Fig. 4 Configuration 1
23
Enonc
es - Pb 7 : Etude dun syst`eme de deux tiges articulees avec des nombres complexes.
Fig. 5 Configuration 2
24
Enonc
es - Pb 8 : Enumeration explicite des rationnels, suite de Calkin-Wilf-Newman.
Probl`
eme 8
Lobjet de ce probl`eme est de former une bijection entre N et lensemble des rationnels
strictement positifs2 .
On utilise les notations bxc et {x} pour designer la partie enti`ere et la partie fractionnaire
dun nombre reel x. On a donc
x R : x = bxc + {x} avec bxc Z et 0 {x} < 1
On definit diverses fonctions f , g, r, , l, :
[0, +[]0, +[
f:
1
x
bxc + 1 {x}
]0, +[ [0, +[
1
1
1
b c + 1 { } si 6 N
g:
x
x
x
1 1 si 1 N
x
x
[0, +[ [0, 1[
r:
x
x
1+x
[0, 1[ [0, +[
:
x
x
1x
(
l:
[0, +[ [1, +[
xx+1
[1, +[ [0, +[
xx1
On definit le poids note (x) dun rationnel x par (x) = p + q lorsque x = pq (avec p et q entiers)
est une ecriture irreductible de x.
Pour tout nombre naturel n superieur ou egal `a 2, on designe par Cn lensemble des rationnels
strictement positifs de poids egal `
a n et par Wn lensemble des rationnels strictement positifs de
poids inferieur ou egal `
a n. On convient que la representaion irreductible dun entier n est n1 , son
poids est donc n + 1.
On definit une suite (un )nN par :
u0 = 1
n N : un+1 = f (un )
1.
a. Preciser C2 , C3 , C4 .
b. Preciser les ui , pour i entre 1 et 7.
c. Pour x reel, preciser bx + 1c et {x + 1}.
2.
a. Montrer que les fonctions f et g sont des bijections reciproques lune de lautre.
b. Montrer que les fonctions r et sont des bijections reciproques lune de lautre.
c. Montrer que les fonctions l et sont des bijections reciproques lune de lautre.
3.
1
1x
b. Montrer que f r = l.
c. Montrer que r f = f l.
d. Montrer que l f = f f l.
2 suite
de Calkin-Wilf-Newman dapr`
es Proofs from The Book Springer
25
Enonc
es - Pb 8 : Enumeration explicite des rationnels, suite de Calkin-Wilf-Newman.
4.
5.
6. Montrer que pour tout nombre rationnel x strictement positif, il existe un unique entier
naturel n tel que un = x.
26
Enonc
es - Pb 9 : Graphes orientes : theor`eme de Mantel.
Probl`
eme 9
Dans tout le probl`eme 3 , E designe un ensemble fini. lorsque est un ensemble fini, on notera
] le nombre delements de .
On appelle graphe oriente une partie de E E ne contenant aucun element de la forme (s, s)
pour s E.
Un graphe oriente est conventionnellement represente par un dessin avec des cercles et des fl`eches.
Par exemple, le graphe oriente A represente par la figure 6 est defini par :
3 dapr`
es
i=1
27
i=1
Enonc
es - Pb 9 : Graphes orientes : theor`eme de Mantel.
sS
sS+
b. Montrer que
X
]A =
d+ (s) =
sS+
d (s)
sS
d+ (s0 ) =
s0 S
d (s) =
(s,s0 )A
d (s)d+ (s)
sS+
(s1 , s2 ) A
3
(s1 , s2 , s3 ) S tel que : (s2 , s3 ) A
(s3 , s1 ) A
a. Montrer que A contient un triangle si et seulement si
(s, s0 ) A tel que V+ (s0 ) V (s) 6=
b. Montrer que si A ne contient pas de triangle alors T (a) ] S pour toute arete a.
5. Montrer que, si A est un graphe oriente conservatif,
s
2 ]A
]S
X
aA
1
( ] S)2
2
T (a)
Enonc
es - Pb 9 : Graphes orientes : theor`eme de Mantel.
29
Enonc
es - Pb 10 : Introduction `a la dynamique de la fonction logistique
Probl`
eme 10
Lobjet de ce probl`eme est letude des suites definies par une valeur initiale x0 et la relation
xn+1 = f (xn )
valable pour tous les entiers naturels n. La fonction f est appelee la fonction logistique. Elle est
definie dans R par
f (x) = x(1 x)
Le param`etre est strictement positif. On pose aussi
c =
Enonc
es - Pb 10 : Introduction `
a la dynamique de la fonction logistique
1
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
2
3
4
5
6
7
8
Fig. 8 = 4.73 : f f f
Partie III. Vers un ensemble de Cantor
On se place cette fois dans le cas > 2 + 5. Pour tout entier n, fn designe la composee de
f par elle meme n fois. Voir figure 8 par exemple. On note aussi :
\
n = {x R, fn (x) [0, 1]}
=
n
nN
31
1
n+1
Enonc
es - Pb 10 : Introduction `a la dynamique de la fonction logistique
1.5
0.5
0
-0.5
1.5
1.5
0.5
-0.5
Fig. 9 Partie I. 5
1.5
0.5
0
-0.5
0.5
-0.5
Fig. 10 Partie I. 5
32
Enonc
es - Pb 10 : Introduction `
a la dynamique de la fonction logistique
1.5
0.5
0
-0.5
0.5
1.5
1.5
-0.5
Fig. 11 Partie I. 5
1.5
0.5
0
-0.5
0.5
-0.5
Fig. 12 Partie I. 5
33
Enonc
es - Pb 11 : Nombres de Liouville ou algebriques. Transformation de Tschirnaus.
Probl`eme de Routh-Hurwitz.
Probl`
eme 11
Soit C. On dit que est algebrique sil existe un polynome P Q[X] non nul tel
que P () = 0. Un nombre complexe qui nest pas algebrique est transcendant. Tous les espaces
vectoriels de ce sujet sont des Q-espaces vectoriels.
Partie I. Le th
eor`
eme de Liouville
Dans cette partie, est un nombre algebrique reel irrationnel. On admettra que le developpement
decimal dun nombre rationnel est periodique au del`a dun certain rang.4
1. Montrer quil existe P Z[X] non nul et sans racine rationnelle tel que P () = 0. On fixe
un tel P et on appelle d son degre. On note aussi
M =
|P 0 |
sup
[1,+1]
2. Soit (ak )k1 une suite de chiffres, i.e. ak {0, 1, , 9}. On suppose que cette suite nest
pas constamment nulle `
a partir dun certain rang.
a. Soit m et n entiers tels que m > n. Montrer que
m
X
10k! <
k=n+1
n
X
10 (n+1)!
10
9
k=1
p
q
C
qd
avec p Z et q N (minorer q d P
p
q
).
4. Montrer que le nombre s est transcendant. On pourra raisonner par labsurde et majorer
et minorer sm sn avec n assez grand bien choisi.
Partie II. Le th
eor`
eme de l
el
ement primitif
1. Montrer que est algebrique si et seulement si il existe un entier p tel que la famille
(1, , , p ) est liee.
2. Soit algebrique irrationnel et d le plus petit des entiers p tels que la famille (1, , , p )
soit liee. On dira que d est le degre de . On note
Q[] = Vect(1, , d1 )
a. Montrer que (1, , , d1 ) est une base de Q[].
b. Montrer que n Q[] pour tout entier naturel n.
4 voir
l
el
ement de cours p
eriodicit
e du d
eveloppement dans une base
34
Enonc
es - Pb 11 : Nombres de Liouville ou algebriques. Transformation de Tschirnaus.
Probl`eme de Routh-Hurwitz.
c. Montrer que 1 Q[].
d. Montrer quil existe un unique P Q[X] unitaire et irreductible tel que P () = 0.
Quel est son degre ?
3. Soit algebrique de degre p et algebrique de degre q.
On note Q[, ] le sous-espace vectoriel engendre par les m n avec m entier entre 0 et
p 1 et n entier entre 0 et q 1. Montrer que
( + )l Q[, ]
l N :
()l Q[, ]
Former un polyn
ome irreductible dans Q[X] `a coefficients entiers dontj + 2 est racine.
Former un polyn
ome irreductible dans Q[X] `a coefficients entiers dont 3 + 2 est racine.
n
Y
(X zi ) SA =
i=1
(X zi zj )
(i,j){1, ,n}2
Enonc
es - Pb 11 : Nombres de Liouville ou algebriques. Transformation de Tschirnaus.
Probl`eme de Routh-Hurwitz.
6. Montrer que tout diviseur dun polynome stable est stable.
7. Montrer que si A et SA sont positifs et `a coefficients reels alors A est stable.
8. Montrer que si A est stable et `a coefficients reels alors A et SA sont positifs.
9. Expliquez la suite des calculs `a effectuer pour determiner pratiquement si un polynome `
a
coefficients complexes est stable.
36
Enonc
es - Pb 12 : Autour du theor`eme de Popoviciu. Arithmetique, polynomes et fractions
rationnelles.
Probl`
eme 12
Notations
Les notations suivantes sont valables dans tout le probl`eme.
Lorsque x est un nombre reel, on designe par bxc la partie enti`ere de x et par {x} sa partie
fractionnaire de sorte que bxc Z, {x} [0, 1[ et
x = bxc + {x}
On designe par et deux entiers naturels premiers entre eux fixes. On suppose < .
On note
a=e
2i
b=e
2i
x + y = n
Partie I.
1. Montrer que U U = {1}.
2. Soit x un reel strictement positif non entier et k un entier naturel, exprimer {k x} en
fonction de {x}.
3. Preciser lensemble des racines de Q et la multiplicite pour chacune.
4.
z)
Partie II. Th
eor`
eme de Popoviciu
1. Montrer quil existe un unique element de {1, . . . , 1} note 1 et un unique element de
{1, . . . , 1} note 1 tels que :
1 1
5
1 1
mod ,
dapr`
es Computing continuous discretely Springer
37
mod
Enonc
es - Pb 12 : Autour du theor`eme de Popoviciu. Arithmetique, polynomes et fractions
rationnelles.
2. On note 0 = 1 .
a. Montrer que 1 0 = 1. On pourra commencer par montrer que 1 0 est
congru `
a 1 modulo .
b. Montrer que lensemble des couples solutions de (En ) est
1
( n k, 0 n + k), k Z
3. On suppose que
1 n
et
0 n
0 n
<
1 n
.
a. Montrer que
sn = b
1 n
0n
cb
c
+1
sn =
Partie III. D
ecomposition en
el
ements simples
1. Justifier lexistence de nombres complexes
c0 , c1 , , cn , u, v, A1 , A2 , , A1 , B1 , B2 , , B1
tels que :
c0
u
1
c1
cn
v
= n+1 + n + +
+
+
2
Q
X
X
X
(X 1)
X 1
+
1
X
k=1
2.
a. Montrer que
Ak =
1
ank (ak
1)
et calculer Bk .
b. Calculer Re Ak et Im Ak .
3. On note S le polyn
ome tel que Q = (X 1)2 S.
e
a. Calculer S(1)
et Se0 (1).
b. Montrer que
v=
2n + +
2
4. Montrer que :
cn =
1
1
2n + +
1 X
1
1X
1
+
+
nk
k
nk
2
a (1 a )
b (1 bk )
k=1
k=1
38
X Bk
Ak
+
k
X a
X bk
k=1
Enonc
es - Pb 12 : Autour du theor`eme de Popoviciu. Arithmetique, polynomes et fractions
rationnelles.
Partie IV. D
eveloppement suivant les puissances croissantes
1. Montrer quil existe un unique couple (A, B) de polynomes tels que :
deg A n et 1 = (1 X )(1 X )A + X n+1 B
2. Soit n N, on definit une application Tn (appelee troncature `a lordre n) de C[X] dans
Cn [X] par :
!
+
n
X
X
k
Tn
k X
=
k X k
k=0
k=0
11
X
sin k 207
12
7
sin
k
12
k=1
+ 12
6
X
sin k 212
7
12
sin
k
7
k=1
11
X
cos k 207
k=1
39
12
sin k 7
12
+ 12
6
X
cos k 212
7
k=1
sin k 12
7
Enonc
es - Pb 13 : Autour des trisectrices : theor`eme de Morley, cardiodes.
Probl`
eme 13
Lobjet de ce probl`eme est de presenter quelques resultats relatifs aux trisectrices dun angle.
Les trisectrices sont les droites qui decoupent un angle en trois angles egaux. On demontrera le
theor`eme de Morley (fig 13) et une propriete des cardiodes (fig 16).
= u(z a) + a
Rb (z)
= v(z b) + b
Rc (z)
= w(z c) + c
Partie I : calculs pr
eliminaires
1. Soit Z1 , Z2 , Z3 trois points distincts daffixes z1 , z2 , z3 tels que
z1 + jz2 + j 2 z3 = 0
40
Enonc
es - Pb 13 : Autour des trisectrices : theor`eme de Morley, cardiodes.
Mettre sous forme trigonometrique les trois nombres complexes
z1 z2 z2 z3 z3 z1
,
,
z3 z2 z1 z3 z2 z1
en deduire que le triangle (Z1 , Z2 , Z3 ) est equilateral.
2. Montrer que uv, vw, wu sont differents de 1 et que uvw = j.
3. Mettre sous forme trigonometrique les deux nombres complexes
u(1 v) 1 u
,
1 uv 1 uv
4. On consid`ere trois nombres complexes p, q, r verifiant les relations suivantes
(1 v)b + v(1 w)c =
p(1 vw)
q(1 wu)
r(1 uv)
On pose
E = (1 uv)(1 vw)(1 wu)(p + jq + j 2 r)
Montrer que
E=
w 2 3
u
v
j (u 1)a + (v 3 1)b + j(w3 1)c
u
v
w
Enonc
es - Pb 13 : Autour des trisectrices : theor`eme de Morley, cardiodes.
2. Montrer que Ra Rb a un unique point fixe r verifiant
(1 u)a + u(1 v)b = r(1 uv)
Le representant du complexe r est le point R.
3. En soustrayant (1uv)a de chaque cote de la relation precedente, preciser langle (AB, AR).
4. Preciser de meme langle (BA, BR).
5. On definit de meme p, P , q, Q `a partir de
Rb Rc (p) = p, Rc Ra (q) = q
Reproduire approximativement sur votre copie la figure 13 et placer les points P , Q, R.
Partie III : configuration principale de Morley
C
B
A0
a. Ici Rc3 designe Rc Rc Rc . Montrer que le representant de Rc3 (a) est le symetrique
de A par rapport `
a la droite (BC).
b. Montrer que Ra3 Rb3 Rc3 est lidentite de C.
2. En deduire que
(1 u3 )a + u3 (1 v 3 )b + u3 v 3 (1 w3 )c = 0
3. Demontrer que le triangle (P, Q, R) est equilateral (theor`eme de Morley).
Partie IV : cardiodes
Soit C le cercle de centre O et de rayon 1. Pour tout ] , [, on definit
C : le point daffixe c = 2ei .
E : le cercle de centre C et de rayon 1.
F () est le point de E tel que langle oriente (C O, C F ()) = .
f () est laffixe de F ().
S est le point daffixe s = 1.
M est le point daffixe m = 23 .
42
Enonc
es - Pb 13 : Autour des trisectrices : theor`eme de Morley, cardiodes.
F ()
3. Etude
de la courbe parametree
a. Comment est obtenu F () `
a partir de F () ?
e. Etudier
les variations des coordonnees de F ().
f. Tracer le support de la courbe parametree. Cette courbe est appelee cardiode de
centre O.
43
Enonc
es - Pb 13 : Autour des trisectrices : theor`eme de Morley, cardiodes.
4. On note T le point dintersection de la tangente en F () avec la droite dequation x = 32 .
a. Montrer que
cos 3x
sin 3x
44
Enonc
es - Pb 14 : Formule du crible de Poincare.
Probl`
eme 14
Soit E un ensemble fini. Si B est une partie de E, on note fB la fonction caracteristique de
la partie B. Cest la fonction de E dans {0, 1} definie par :
0 si x 6 B
x 7 fB (x) =
1 si x B
Soit n 2 un entier fixe et B1 , B2 , , Bn des parties de E. Pour toute partie I de {1, , n},
on note
\
BI =
B1
iI
1.
n
X
X \
(1)p1
]
Ai
p=1
IPp
iI
o`
u ]B designe le nombre delements de B et Pp lensemble des parties `a p elements de
{1, , n}(on pourra developper un produit).
3. Applications.
a. Determiner le nombre dapplications non surjectives dun ensemble `a p elements dans
un ensemble `
a n elements.
b. Determiner le nombre de permutations (bijection dun ensemble fini dans lui meme)
dun ensemble `
a n elements ayant au moins un point fixe.
45
Enonc
es - Pb 15 : Approximation dune integrale par interpolation reguli`ere.
Probl`
eme 15
Lobjet de ce probl`eme 6 est de former une valeur approchee dune integrale en remplacant
la fonction par un polyn
ome dinterpolation et de majorer lerreur de cette approximation.
On consid`ere un segment I = [a, b] et une fonction f C ([a, b]).
Pour tout nombre dans I et tout entier n 1, on definit la subdivision reguli`ere (x0 (), x1 (), , xn ())
de [a, ] en posant
a
xi () = a + i
n
pour tout entier i entre 0 et n.
Attention, la subdivision depend de n. Pour ne pas alourdir lecriture, cette dependance
napparait pas dans les notations.
` cette subdivision sont attaches les polynomes dinterpolation Li, definis par :
A
i {0, , n},
t R,
Li, (t) =
j {0, , n}
j 6= i
On note aussi :
Z
Ai () =
Li, (t) dt,
a
A(f, ) =
n
X
t xj ()
xi () xj ()
Z
f (xi ())Ai (),
f (t) dt A(f, )
R(f, ) =
a
i=0
Avec ces notations, A(f, b) est une approximation de lintegrale de f entre a et b et R(f, b) est
lerreur commise en prenant cette valeur approchee au lieu de lintegrale. La variable sera utile
pour majorer lerreur.
1.
a. Montrer que (L0, , , Ln, ) est une base de lespace des polynomes `a coefficients reels
de degre inferieur ou egal `a n. Comment sexpriment les coefficients dun polynome
dans cette base ?
b. En deduire que R(f, ) est nul lorsque f est un polynome de degre inferieur ou egal
a n. Montrer en particulier que
`
b a = A0 (b) + A1 (b) + + An (b)
Fractions et Polyn
omes, Ed. Ellipses
46
Enonc
es - Pb 15 : Approximation dune integrale par interpolation reguli`ere.
3.
a. Exprimer
Li, (a +
a
(t a))
ba
a. Montrer que R C (I). Pour tout entier k, calculer R(k) () `a laide de la formule de
Leibniz.
b. Montrer que R(k) (a) = 0 pour k entre 0 et n + 1.
c. On suppose que les Ai (b)sont strictement positifs7 . Montrer que
[a, b], |R(n+1) ()|
n+2
( a)Mn+1
n+1
d. En deduire une majoration de R(b). Preciser la majoration de lerreur pour les formules
du trap`eze, de Simpson et des 83 `emes.
7 attention, cela nest pas vrai pour toutes les valeurs de n. Les premiers coefficients n
egatifs apparaissent pour
n = 8.
47
Enonc
es - Pb 16 : Extraction de suites monotones, theor`eme de Erdos-Szekeres.
Probl`
eme 16
Dans toute ce probl`eme, m designe un nombre entier, E une partie de N `a m elements et f
une fonction injective definie dans E et `a valeurs reelles.
Si A est une partie de E, on designe par fA la restriction de f `a A cest `a dire la fonction
definie de A vers R et telle que
a A, fA (a) = f (a)
Cet exercice porte sur les restrictions monotones de f . Par convention, on decide quune
fonction dont le domaine de definition se reduit `a un point est `a la fois croissante et decroissante.
1. Exemple. Soit m = 6 et f definie par E = {1, , m}
f (1) = 3, f (2) = 2, f (3) = 4, f (4) = 6, f (5) = 5, f (6) = 1
a. Trouver toutes les parties A de E contenant au moins deux elements et telles que fA
soit croissante.
b. Trouver toutes les parties A de E contenant au moins deux elements et telles que fA
soit decroissante.
2.
a. Montrer que pour tout p dans E, il existe au moins une partie A de E telle que
A {1, , p}
pA
fA croissante
On designe par ip le plus grand element de lensemble des cardinaux des parties
verifiant ces conditions.
b. Calculer les ip pour lexemple de la question 1.
3.
a. Montrer que pour tout p dans E, il existe au moins une partie A de E telle que
A {1, , p}
pA
fA decroissante
On designe par jp le plus grand element de lensemble des cardinaux des parties
verifiant ces conditions.
b. Calculer les jp pour lexemple de la question 1.
c. Presenter les resultats des questions 2.b et 3.b. sous la forme dun tableau dont la
derni`ere ligne est formee par les couples (ip , jp )
Enonc
es - Pb 16 : Extraction de suites monotones, theor`eme de Erdos-Szekeres.
a. Preciser les parties A de E telles que fA soit decroissante. Quel est le plus grand
cardinal possible ?
b. Preciser les parties B de E telles que fB soit croissante. Quel est le plus grand cardinal
possible ?
c. Que peut-on en conclure relativement au theor`eme de la question 6. ?
49
Enonc
es - Pb 17 : Inegalite integrale de Wirtinger. Inegalite isoperimetrique.
Probl`
eme 17
y
M (0)
M (L)
L2
4
Question pr
eliminaire
Soit une fonction continue, 2-periodique sur R et `a valeurs reelles.
Montrer que, pour tous les reels a, les integrales
Z
a+2
(t)dt
a
sont egales.
On definit le nombre valeur moyenne de (note ) par :
1
=
2
a+2
(t)dt
a
pour un a quelconque.
Lobjet de ce probl`eme est de demontrer linegalite de Wirtinger.
Z
2
2
(f (t) f ) dt
0
f 02 (t)dt
Enonc
es - Pb 17 : Inegalite integrale de Wirtinger. Inegalite isoperimetrique.
Partie I.
Soit f une fonction de classe C 1 (R) `
a valeurs reelles. Soit a et b deux reels tels que
a<ba+
f (a) = f (b) = 0
La relation
Z
02
f (t)dt
0=
f (t)dt
((t) f 0 (t)) dt
est-elle valide ?
3. Montrer que
b
f (t)dt
a
f 02 (t)dt
Partie II.
1. Soit f une fonction de classe C 1 (R) telle que la distance entre deux zeros consecutifs de f
soit inferieure ou egale `
a . Montrer que
Z b
Z b
f 2 (t)dt
f 02 (t)dt
a
Rb
Rb
R b
R b
a. Exprimer a f2 (t)dt et a f 02 (t)dt en fonction de a f 2 (t)dt et a f 02 (t)dt.
b. Montrer que la proposition suivante est fausse.
Pour toute fonction f de classe C 1 (R) prenant la valeur 0 en a et b, on a :
Z b
Z b
f 2 (t)dt
f 02 (t)dt
a
51
Enonc
es - Pb 17 : Inegalite integrale de Wirtinger. Inegalite isoperimetrique.
Partie III.
Soit n un entier naturel non nul fixe. On definit dans R les fonctions c0 , c1 , , cn et s1 , , sn
par :
c0 (t) = 1,
c1 (t) = cos(t),
cn (t) = cos(nt)
s1 (t) = sin(t),
sn (t) = sin(nt)
R 2
0
ci (t)cj (t)dt,
R 2
0
ci (t)sj (t)dt,
y
M (L)
L
A
x
M (0)
Fig. 19 Inegalite A
L2
2
Partie IV. In
egalit
e isop
erim
etrique
Dans cette partie8 , on pourra utiliser (pour tous reels u et w)
uw
1 2
(u + w2 )
2
52
R 2
0
si (t)sj (t)dt
Enonc
es - Pb 17 : Inegalite integrale de Wirtinger. Inegalite isoperimetrique.
1. Demontrer linegalite indiquee au dessus.
2. Ici M est une courbe parametree normale de classe C 1 ([0, L]) `a valeurs dans un plan. La
courbe est donc de longueur L. Un rep`ere est fixe, les fonctions coordonnees sont notees x
et y. On pose U = x M et V = y M . Ce sont des fonctions de classe C 1 ([0, L]) `a valeurs
reelles. On suppose (voir Fig. 19)
U (0) = U (L) = 0
On note A laire definie par le support de la courbe et laxe des y. Montrer que
A
L2
2
Etudier
le cas degalite.
3. Ici M est une courbe parametree normale, definie dans R, periodique de plus petite periode
L (voir Fig. 18). La longueur du support est donc L. Les fonctions U et V sont definies
comme au dessus. On designe par A laire de la portion de plan delimite par la courbe. On
suppose que lapplication
L
t U ( t)
2
est dans lespace T definie en partie III. Montrer linegalite isoperimetrique
A
53
L2
4
Enonc
es - Pb 18 : Distance hyperbolique et birapport
Probl`
eme 18
Un plan est muni dun rep`ere orthonorme. Laffixe complexe dun point du plan est relative
` ce rep`ere.
a
Le demi-plan de Poincare est forme par les points dont laffixe est de partie imaginaire strictement positive. On designe par H lensemble des nombres complexes dont la partie imaginaire est
strictement positive.
Le birapport de quatre nombres complexes deux `a deux distincts z1 , z2 , z3 , z4 est note [z1 , z2 , z3 , z4 ],
il est defini par :
(z1 z3 )(z2 z4 )
[z1 , z2 , z3 , z4 ] =
(z1 z2 )(z3 z4 )
Pour tous elements elements z et w de H, on definit le reel (z, w) appele distance hyperbolique 9
par :
|z w| + |z w|
(z, w) = ln
|z w| |z w|
Question de cours.
On consid`ere quatre points deux `a deux distincts Z1 , Z2 , Z3 , Z4 daffixes respectives z1 , z2 ,
z3 , z4 . Soit 1 une mesure de langle oriente (Z1 Z2 , Z1 Z3 ) et 4 une mesure de langle oriente
(Z4 Z2 , Z4 Z3 ).
Traduire sur ces angles la condition
[z1 , z2 , z3 , z4 ] R
Ce resultat ne sera pas utilise dans le suite de ce probl`eme.
Partie I. Expressions de la distance hyperbolique.
1. Montrer que pour tous z et w dans H, le reel |z w|2 |z w|2 est strictement positif.
Expliquez pourquoi cela permet la definition de (z, w) avec (z, w) > 0.
2. Montrer que pour tous z et w dans H,
ch((z, w)) = 1 +
|z w|2
2 Im z Im w
(z, w)
|z w|
)=
2
2 Im z Im w
ch(
(z, w)
|z w|
)=
2
2 Im z Im w
En deduire
th(
9 dapr`
es
(z, w)
|z w|
)=
2
|z w|
54
Enonc
es - Pb 18 : Distance hyperbolique et birapport
Partie II. Homographies de H.
1. Soient a, b, c, d des reels tels que ad bc > 0. Pour tous z H, montrer que
az + b
cz + d
est bien defini et exprimer simplement sa partie imaginaire en fonction de Im z, ad bc,
|cz + d|.
En deduire
az + b
zH
H
cz + d
2. Pour a, b, c, d des reels tels que ad bc > 0, on note h lapplication
H H
z h(z) = az + b
cz + d
a. Soit u un reel. Les transformations
z z u et z
1
uz
Im z > 0
Im w > 0
Il existe un unique cercle centre sur laxe des x et passant par Z et W . On note z et w les
affixes des points dintersection de ce cercle avec laxe des x comme sur la figure.
On veut montrer que
(z, w) = ln([w , w, z, z ])
1. Cas particulier. On suppose que Re z > 0 et que W est le symetrique de Z par rapport `a
laxe des y. Comment sexprime alors laffixe w en fonction de z ? Verifier la formule dans
ce cas.
55
Enonc
es - Pb 18 : Distance hyperbolique et birapport
z
w
56
Enonc
es - Pb 19 : Projection stereographique et equation de Ricatti complexe.
Probl`
eme 19
On consid`ere une equation differentielle
z0 = 1 + z2
(1)
Une solution est une fonction definie et derivable dans un intervalle I de R et `a valeurs complexes.
Enonc
es - Pb 19 : Projection stereographique et equation de Ricatti complexe.
b. Former une equation differentielle dont la fonction definie dans I par
t
1
z(t) tan(t)
est solution.
c. Pour tout t de I, exprimer z(t) comme un quotient ne contenant que , i et tan(t).
3. Soit I un intervalle inclus dans 2 , 2 et contenant 0. Soit z une solution de (1) definie
et derivable dans I telle que z(0) = avec un nombre reel non nul.
a. Montrer quil existe un intervalle ouvert J contenant 0 et inclus dans I tel que
t J : z(t) 6= tan(t)
b. Pour tout t de I, exprimer z(t) comme un quotient ne contenant que et tan(t). En
deduire que
t J : z(t) = tan(t + t0 ) avec t0 = arctan()
Partie 3. Projection st
er
eographique
Dans un espace oriente E muni dun rep`ere orthonorme direct (O, i , j , k ), on note N le
point de coordonnees (0, 0, 1) et S la sph`ere de centre O et de rayon 1.
58
Enonc
es - Pb 19 : Projection stereographique et equation de Ricatti complexe.
Les fonctions coordonnees relatives `
a ce rep`ere sont designees par x, y, z. Le produit scalaire de
deux vecteurs
u et
v sera note (
u /
v ).
Soit P le plan dequation z = 0. Il est muni du rep`ere (O, i , j ) ce qui permet de definir laffixe
complexe w = x(W ) + iy(W ) dun point W de ce plan.
1. Pour chaque point M S {N } de coordonnees (, , ), on consid`ere la droite (N M )
(voir figure 21). Son intersection avec le plan P est formee dun seul point note W daffixe
w appele le projete stereographique de M .
1+
+ i
. Montrer que w =
si (, ) 6= (0, 0).
a. Montrer que 6= 1 et que w =
1
i
Dans quel cas peut-on avoir (, ) = (0, 0) ?
b. Montrer que
=
c. Preciser
et
w+w
|w|2 + 1
=i
ww
|w|2 + 1
|w|2 1
|w|2 + 1
en fonction de w, w et i.
Dans la suite de cette partie, est un vecteur fixe de coordonnees (p, q, r). On consid`ere une
courbe parametree definie dans un intervalle I de R
IE
t M (t)
et `
a valeurs dans lespace E. Pour chaque t I, les coordonnees de M (t) sont ((t), (t), (t)).
Ainsi , , sont des fonctions de I dans R.
On suppose que cette courbe parametree est derivable et verifie
t I : M 0 (t) = OM (t)
2. Montrer que kOM (t)k et ( /OM (t)) sont independantes de t. Que peut-on en deduire
pour lensemble des points M (t) ?
3. On consid`ere un rep`ere orthonorme direct
1
(O, I , J , K ) avec K =
kk
Les coordonnees de M (t) dans ce rep`ere sont notees (X(t), Y (t), Z(t)). Former le syst`eme
dequations differentielles verifiees par X, Y , Z.
4. On suppose que pour tous les t de I, M (t) S {N }. On note w(t) laffixe complexe du
projete stereographique de M (t).
a. Verifier que
0 (t) + i 0 (t) + w(t) 0 (t)
w0 (t) =
1 (t)
b. Verifier que
0 (t) + i 0 (t) + w(t) 0 (t)
= ir((t) + i(t)) + (q ip)(t) w(t)q( + i) + w(t)(p + iq)(t)
c. En deduire les nombres complexes a, b, c tels que
w0 (t) = a + bw(t) + cw2 (t)
Cette relation est une forme particuli`ere de lequation differentielle dite de Ricatti.
Pour quelles valeurs de p, q, r retrouve-t-on lequation (1) ?
59
Enonc
es - Pb 20 : Presentation ensembliste de la distance et dun code de Hamming.
Probl`
eme 20
Lobjectif de ce probl`eme est de presenter dans un cadre ensembliste la distance de Hamming
ainsi quun exemple de code de Hamming 10 .
Partie I. Diff
erence sym
etrique.
Dans cette partie designe un ensemble fini. Pour toute partie X de , le complementaire
de X dans est note X.
On definit dans P() une operation notee et appelee difference symetrique par :
(X, Y ) P() P() : X 4 Y = (X Y ) (X Y )
1.
X 4Y =Y 4X
(P 2)
X P() :
X 4=4X =X
(P 3)
X P() :
X 4X =
a. Montrer que
(X, Y ) P() P() : X 4 Y = X Y (X Y )
b. Soient X, Y , Z trois parties de .
Exprimer X 4 (Y 4 Z) comme une union de parties, chacune de ces parties etant une
intersection de trois. En deduire lassociativite de 4.
10 dapr`
es
60
Enonc
es - Pb 20 : Presentation ensembliste de la distance et dun code de Hamming.
c. Soient X1 , X2 , , Xp des parties de et x un element de . Formuler sans demonstration
une propriete caracterisant que
x X1 4 (X2 4 ( (Xp1 4 Xp )))
3. Dans cette question A, B, C sont des parties quelconques de .
a. Montrer que A 4 B A B et que :
A4B =A=B
b. Simplifier (A 4 C) 4 (C 4 B) et A 4 ((A 4 C) 4 (C 4 B)).
4. Pour tout element u et toute partie X de , on note Xu = {u} 4 X.
a. Preciser Xu .
b. Soit B une partie quelconque de . Montrer que :
](Xu B) ](X B) + 1
mod 2
si u B
](Xu B) ](X B)
mod 2
si u
/B
5. On suppose ici que contient n elements. Pour toute partie A de , on designe par PA
lensemble des parties X de telles que
](X A) 0
mod 2
n1
X S(C, k) d(C, X) = k
X P() :
X B(C, k) d(C, X) k
On note n le nombre delements de . Quel est le nombre delements dune sph`ere de rayon
k ? Quel est le nombre delements dune boule de rayon k ?
61
Enonc
es - Pb 20 : Presentation ensembliste de la distance et dun code de Hamming.
a. On suppose k = 2, montrer que n + 1 2np . Quelle est la plus petite valeur possible
pour n si p = 4 ?
b. On suppose k = 4, former une inegalite que doivent verifier p et n. Quelle est la plus
petite valeur possible pour n si p = 4 ?
A2 = {d1 , d3 , d4 , p2 }
A3 = {d2 , d3 , d4 , p3 }
(X) E = X
p (X) ] (X {d , d , d }) impair
1
1 2 4
X P(E), (X) defini par :
(X)
]
(X
{d
2
1 , d3 , d4 }) impair
Enonc
es - Pb 20 : Presentation ensembliste de la distance et dun code de Hamming.
4. Soient A, U , V des parties quelconques de F , montrer que
](A U ) ](A V ) ] (A (U 4 V ))
mod 2
5. Montrer que pour toutes parties (de E) X et Y distinctes , la distance de Hamming entre
(X) et (Y ) est strictement plus grande que 2.
6. (hors bareme)11 Soit Z une partie de F . Montrer quil existe une partie X de E telle que
Z = (X) si et seulement si ](A1 Z), ](A2 Z), ](A3 Z) sont pairs.
63
Enonc
es - Pb 21 : Developpement de Engel.
Probl`
eme 21
` chaque
Soit T lensemble des suites croissantes de nombres entiers superieurs ou egaux `a 2. A
suite (qn )nN element de T on associe la suite (sn )nN definie par :
1
,
q1
1
1
1
+
+ +
q1
q1 q2
q1 q2 qn
Pn
1
2.
s2 =
1
1
+
,
q1
q1 q2
sn =
a. Demontrer que, pour toute suite (qn )nN element de T la suite (sn )nN converge et
que sa limite x est un element de ]0, 1].
b. Montrer que q1 = 1 + E( x1 ) et que, pour tout entier k non nul,
qk+1 1 = E
1
q1 q2 qk (x sk )
.
3. Si (qn )nN est une suite stationnaire de T , montrer que la limite x de la suite (sn )nN
est un nombre rationnel.
4.
a. Soit (qn )nN et (qn0 )nN deux suites dans T . Les suites qui leurs sont respectivement associees sont notees (sn )nN et (s0n )nN . La limite de (sn )nN est x, celle de
(s0n )nN est x0 .
On suppose quil existe un entier p tel que qp < qp0 et que
n {1, . . . , p 1} , qn = qn0
Montrer que x0 < x.
b. Montrer que lapplication de T dans ]0, 1] qui, `a chaque suite (qn )nN , associe la
limite de (sn )nN est injective.
5. Fonction de Briggs.
On definit une fonction dans [0, 1[ par :
0
x ]0, 1[: (x) =
qx 1 avec q = b 1 c + 1
x
si x = 0
si x > 0
a. Montrer que la suite (xn )nN est convergente. Dans tout le reste du probl`eme, cette
limite est notee r(x).
64
Enonc
es - Pb 21 : Developpement de Engel.
b. Soit x ]0, 1[ tel que r(x) > 0, montrer quil existe un entier q et un entier N tels que :
n N : xn =
7.
1
q
8. Determiner la suite (qn )nN telle que la limite de la suite (sn )nN associee soit
x
x =
1
2
3
4
(2)
(3)
65
Enonc
es - Pb 22 : Autour de lhexagramme de Pascal.
Probl`
eme 22
Lobjet de ce probl`eme est la demonstration du theor`eme de lhexagramme de Pascal (fig 25).
Les parties I, II, IV, V sont independantes entre elles.
Notations communes `
a tout le probl`
eme.
On designe par E un R espace vectoriel euclidien oriente de dimension 3. Le produit scalaire
est note (./.), une base orthonormee BE = (i, j, k) est fixee.
Le plan affine P dans E est defini par k + Vect(i, j) (fig. 23).
On designe par S lensemble des matrices symetriques 3 3. En particulier, on note :
1 0 0
0 1 0
0 0 1
S1 = 0 0 0
S2 = 1 0 0
S3 = 0 0 0
0 0 0
0 0 0
1 0 0
0 0 0
0 0 0
0 0 0
S4 = 0 1 0
S5 = 0 0 1
S6 = 0 0 0
0 0 0
0 1 0
0 0 1
On utilisera (la demonstration nest pas demandee) le fait que
BS = (S1 , S2 , S3 , S4 , S5 , S6 )
est une base de S.
On definit une application s de la mani`ere suivante :
(
s:
ES
x 7 (Mat x) (Mat x)
BE
BE
On sera amene `
a considerer les determinants detBE et detBS . On prendra bien garde aux espaces
de depart :
det est defini dans E 3 .
BE
BS
Des fonctions et , definies dans E 6 , sont introduites dans les parties I et II et utilisees ensuite.
66
Enonc
es - Pb 22 : Autour de lhexagramme de Pascal.
a1
k
P
b1
b2
a2
On se donne six vecteurs a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 dans P (fig. 24). Lorsque les points dintersection c1 , c2 , c3 existent, montrer quils sont alignes si et seulement si
(a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 ) = 0
Enonc
es - Pb 22 : Autour de lhexagramme de Pascal.
a1
a2
c3
b1
c2
a3
b2
c1
b3
Partie III. D
emonstration par force brute .
` laide dun logiciel de calcul formel, on etablit :
A
=
Formuler et demontrer un theor`eme relatif `a lhexagramme de Pascal (fig 25).
Dans les parties suivantes, on ram`ene la demonstration de cette egalite `a des calculs accessibles
a un humain.
`
M = P1,2
0
= 1
0
1
0
0
0
0
1
Enonc
es - Pb 22 : Autour de lhexagramme de Pascal.
a3
c3
c2
a1
b3
a2
c1
b1
b2
a
S = b
c
b c
d e
e f
1
M = A1,2 () = 0
0
0
1 0
0 1
a
S = b
c
b c
d e
e f
M = D1 () = 0
0
0 0
1 0
0 1
Enonc
es - Pb 22 : Autour de lhexagramme de Pascal.
b. Calculer cM (S) avec
a
S = b
c
b c
d e
e f
BE
b. Montrer que :
(x, y) E 2 : (f (x)/y) = (x/f (y))
c. Montrer que f est un automorphisme si et seulement si f est un automorphisme avec
1
(f ) = f 1 note f 1
3. Soit f un automorphisme de E. Montrer que :
(a, b) E 2 : f (a) f (b) = (det f )f 1 (a b)
4. Soit f un automorphisme de E et A sa matrice dans une base orthonormee. Quelle est la
matrice de (det f )f 1 dans la meme base orthonormee ?
Partie VI. D
emonstration classique12 .
1. En developpant suivant la premi`ere colonne, verifier legalite
w2 u1 u3 u2 u1 v3 u1 v1 u2 v2
v2 w1 u3 v2 v1 v3 = v1 w1 v2 w2
w2 w1 w3 u2 v1 w3 u1 w1 u2 w2
12 en
g
eom
etrie projective, les d
emonstrations consistent souvent `
a exp
edier des objets `
a linfini
70
Enonc
es - Pb 22 : Autour de lhexagramme de Pascal.
2. Montrer que, pour tout (a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 ) E 6 et tout f GL(E),
(f (a1 ), f (a2 ), f (a3 ), f (b1 ), f (b2 ), f (b3 )) = (det f )4 (a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 )
3. Soit f GL(E) et M la matrice de f dans BE .
Montrer que, pour tout (a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 ) E 6 ,
(f (a1 ), f (a2 ), f (a3 ), f (b1 ), f (b2 ), f (b3 )) = (det M )4 (a1 , a2 , a3 , b1 , b2 , b3 )
4. Pour i entre 1 et 3, les coordonnees dans BE du vecteur bi de E sont (ui , vi , wi ).
a. Exprimer (i, j, k, b1 , b2 , b3 ) comme un determinant 3 3.
b. Exprimer (i, j, k, b1 , b2 , b3 ) comme un determinant 6 6 puis 3 3. Que peut-on en
deduire ?
5. Soit a1 , , a6 six vecteurs de E tels que (a1 , a2 , a3 ) soit libre. Montrer que
(a1 , a2 , a3 , a4 , a5 , a6 ) = (a1 , a2 , a3 , a4 , a5 , a6 )
6. Dans S S, on definit < ./. > par :
(S, S 0 ) S 2 : < S/S 0 >= tr(SS 0 )
a. Montrer que < ./. > est un produit scalaire de S.
b. Montrer que :
(x, y) E 2 : < s(x)/s(y) >= (x/y)2
c. Montrer que BS est orthogonale. Est-elle orthonormee ?
d. Montrer que, pour tous vecteurs x1 , , x6 de E 6 :
(x1 /x1 )2 (x1 /x2 )2
(x2 /x1 )2 (x2 /x2 )2
2
8 ((x1 , x2 , x3 , x4 , x5 , x6 )) =
..
.
(x6 /x1 )2 (x6 /x2 )2
71
(x1 /x6 )2
(x2 /x6 )2
..
.
2
(x6 /x6 )
Enonc
es - Pb 23 : Une inegalite de Chebychev par lintegrale de Nair.
Probl`
eme 23
Lobjet de ce probl`eme13 est de prouver une inegalite de Chebychev portant sur le nombre
(note (n)) dentiers premiers plus petits quun entier n.
Partie I. Int
egrale de Nair
Pour tous entiers naturels non nuls m et n tels que m n, on pose
Z 1
I(m, n) =
xm1 (1 x)nm dx
0
1. Montrer que
I(m, n) =
nm
X
j=0
2.
(1)j n m
m+j
j
1
m=1
b. En deduire le resultat cherche.
72
Enonc
es - Pb 23 : Une inegalite de Chebychev par lintegrale de Nair.
2.
3.
n
ln n
b. Determiner tous les entiers n pour lesquels linegalite precedente est vraie.
73
Enonc
es - Pb 24 : Nombre de Mahler.
Probl`
eme 24
Lobjet de ce probl`eme14 est le nombre de Mahler15 dont le developpement decimal est obtenu
en placant bout `
a bout lecriture decimale de chaque entier naturel non nul. Ce nombre est note
M
M = 0.123456789101112131415
Les notations suivantes sont valables dans tout le probl`eme. Pour tout k N :
dk = 9k 10k1 = k 10k 10k1
Dk = d1 + d2 + + dk
k
10
1
X
mk =
i 10k(10
i1)
i=10k1
k = m1 10
D1
+ m2 10
D2
+ + mk 10
Dk
Question pr
eliminaire
Soit n un entier naturel non nul et x un reel qui nest pas egal `a 1. Montrer que
n
X
jx
j1
= xn
j=1
1
nx n 1
+
(x 1)2
(x 1)2
a. Montrer que
k
10
1
X
10k(10
i)
i=10k1
10k
10dk 1
k
10 1
k
10
1
X
10k(10
i)
i=10k1
74
Enonc
es - Pb 24 : Nombre de Mahler.
2. Montrer les ecritures decimales suivantes :
m1 = 123456789
m2 = 101112 979899
On admettra que cette forme est valable pour tous les k cest `a dire que mk est le nombre
dont lecriture decimale est obtenue en placant de gauche `a droite les ecritures decimales
de tous les nombres `
a k chiffres.
m3 = 100101102 997998999
..
.
Quel est le nombre de chiffres dans lecriture de mk ?
3. a. Ecrire
lexpression de mk obtenue en posant j = 10k i dans la somme le definissant.
b. Montrer quil existe un entier ak et un rationnel rk ]0, 10
9 [ tels que
mk = 10dk
ak
rk pour k 2
1)2
(10k
10
9
<1+
2
10 .
10 Dk1
10
9
10 Dk
10
9
En deduire M 0.1234567902.
On admet que le nombre M ainsi defini est bien le nombre de Mahler indique au debut de
lenonce.
3. Pour k 2, on note qk = 10Dk1 (10k 1)2 . Montrer quil existe pk N tel que
10
M pk
qk
9 10Dk
Montrer que, pour tout reel < 10,
M p k 1
qk qk
Partie IV. Le th
eor`
eme de Liouville
Dans cette partie, on identifie un polynome avec sa fonction polynomiale associee.
Soit P un polyn
ome `
a coefficients dans Z, de degre d, sans racine dans Q et admettant une racine
reelle (donc forcement irrationnelle).
On note M = sup[1,+1] |P 0 |
75
Enonc
es - Pb 24 : Nombre de Mahler.
1
1. Pourquoi M est-il strictement positif ? On pose C = M
.
p
1
2. Montrer que P ( q ) qd pour tout p Z et pour tout q N .
C
qd
4. On admet que M est irrationnel. Montrer quil nest racine daucun polynome `a coefficients
entiers et de degre inferieur ou egal `a 9.
76
Enonc
es - Pb 25 : Premiers pas vers la theorie analytique des nombres.
Probl`
eme 25
On rappelle quaucune notion de somme infinie ou de produit infini ne figure dans
le programme de MPSI. Aucun raisonnement faisant intervenir de telles notions ne sera pris en
compte.
Dans tout ce probl`eme16 , x et designent des nombres reels strictement superieurs `a 1. On
introduit diverses notations particuli`eres.
La partie enti`ere de x est notee bxc. La partie fractionnaire de x est notee {x}. Par
definition :
x = bxc + {x}
{x} [0, 1[
Lensemble des entiers naturels non nuls inferieurs ou egaux `a x est note E(x).
Lensemble des nombres premiers inferieurs ou egaux `a x est note P(x). Le nombre delements
de P(x) est note (x).
Lensemble des entiers dont la decomposition en facteurs premiers ne contient que des
elements de P(x) est note N (x).
Pour tout entier naturel non nul m, lensemble des entiers dont la decomposition en facteurs
premiers ne contient que des elements de P(x) avec des exposants inferieurs ou egaux `a m
est note Nm (x).
Pour tout 1 fixe, on definit :
X
Zx =
nE(x)
1
n
Sm (x) =
nNm (x)
1
n
m
X
1
pk
!
= Sm (x)
k=0
3. Etude
de la suite (Zi )iN .
a. Pour tout entier naturel non nul j, montrer que
1
1
1
1
1
1
(j + 1)
j
(j + 1)
j
b. Montrer que
1
1
1
1
Zi
+1
1 ( 1)(i + 1)1
1
( 1)i1
16 dapr`
es
Introduction `
a la th
eorie analytique et probabiliste des nombres, G. Tenenbaum
77
Enonc
es - Pb 25 : Premiers pas vers la theorie analytique des nombres.
c. Montrer que la suite (Zi )iN est convergente. On note () sa limite17 . Montrer que
1
1
()
+1
1
1
d. Pour x fixe, montrer que la suite (Sm (x))mN est convergente. On note S(x) sa limite.
Montrer que
S(x) ()
4. Soit p un nombre premier, montrer que la suite
!
m
X
1
pk
k=0
mN
Y
pP(x)
1
()
1 p1
x
pP(x)
1
= ()
1 p1
Zx =
nE(x)
1
un
n
n N :
+ ln 1
+
0
n+1
n+1
2n(n + 1)
17 il
sagit de la tr`
es c
el`
ebre fonction zeta de Riemann
dEuler
18 constante
78
Enonc
es - Pb 25 : Premiers pas vers la theorie analytique des nombres.
v
equation uv = x
m entier
1
2n .
n N : 0 Zn ln n
1
2n
4. Montrer que
x [0, 1[ : x + ln(1 x) +
x2
0
2(1 + x)
En deduire que
1
1
1
+ ln 1
+
0
n+1
n+1
2(n + 1)(n + 2)
1
puis que la suite vn 2(n+1)
est decroissante. Montrer lequivalence des suites :
n N :
nN
Zn ln n
1
2n
Enonc
es - Pb 25 : Premiers pas vers la theorie analytique des nombres.
egaux `
a x. On se propose de montrer que, en +,
D(x)
1 X
1
=
(n) = ln x + 2 1 + O( )
x
x
x
nE(x)
1. Question de cours.
Soient f , g, h des fonctions definies dans ]1, +[ et qui ne sannulent pas. Enoncer
la
definition de :
en + :
f (x) = g(x) + O(h(x))
2. Sur la figure 26, les points representes par les petits disques sont `a coordonnees enti`eres.
Que represente D(x) pour une telle figure ? Preciser lordonnee marquee sur la figure par
un point dinterrogation. Montrer que :
X
x
b c = D(x) + b xc2
2
m
mE( x)
3. Montrer que
xZx
mE( x)
x
c xZx
m
2m + 1
m
4. Montrer que linegalite est vraie pour tout naturel non nul n 2.
80
Corrig
es
81
Corriges - Pb 1
Probl`
eme 1
Pr
eliminaire
Soit C une conique de foyer F , de directrice D et dexcentricite e. Un point M appartient `a
E si et seulement si
d(M, D
=e
d(M, F )
Soit M 0 , F 0 , D0 les transformes respectifs de M , F , D par une similitude donnee. Les distances
sont multipliees par le rapport de la similitude donc le quotient des distances est conserve. On
en deduit que limage de C est donc une conique C 0 de foyer F 0 , de directrice D0 et de meme
excentricite e.
I. Transformation de Zhukowskii
1.
a.
1
Z(rei ) = rei + ei
r
x
r+
2
+
1
r
y
r
2
1
r
=1
1
c = a2 b2 = 2, lexcentricite est e = ac =
, les foyers sont les points de
r + 1r
coordonnees (2, 0) et (2, 0).
83
Corriges - Pb 1
Fig. 27 Ellipse E2
c. Pour lellipse E2 , le demi grand-axe a = 2 +
3.
1
2
1
2
= 23 .
y
1
=r
sin
r
=4
cos
sin
x
>0
cos
Pourtant, la condition cosx > 0 nest pas tr`es bien choisie. Elle ne caracterise pas
lexistence dun r > 0 tel que cosx = r + 1r .
Dapr`es la question 1.b., la bonne condition est cosx 2.
Montrons que
x 2 y 2
=1
2 cos
2 sin
x
2
cos
entraine lexistence dun reel r > 0 tel que
x
1
=r+
cos
r
y
1
=r
sin
r
Dapr`es la question 1.b., cosx 2 entraine lexistence dun r > 0 tel que cosx = r + 1r .
On a vu quen fait il existe deux reels r inverses lun de lautre. En remplacant dans
lautre equation, on obtient
2
y 2 x 2
1
1
=
4 = r2 + 2 2 = r
sin
cos
r
r
84
Corriges - Pb 1
Si on remplace r par son inverse, r 1r est remplace par son oppose. Il existe donc un
reel r tel que lon ait `
a la fois cosx = r + 1r et siny = r 1r .
Finalement, lequation cartesienne de H est bien
x 2 y 2
=1
2 cos
2 sin
x
2
cos
b. La forme reduite dune equation dhyberbole apparait.
La courbe H est donc une branche dhyperbole contenue dans le demi-plan
Le centre est O, laxe focal Ox, la distance centre-foyer est
p
(2 cos )2 + (2 sin )2 = 2
x
cos
, les foyers sont les points de coordonnees (2, 0) et (2, 0), lexcentricite est e =
1
cos .
Les asymptotes sont les droites dequation
y
x
= 0 et
2 cos 2 sin
2.
c
a
x
y
+
=0
2 cos 2 sin
.
Leurs vecteurs directeurs sont
e et
e
c. Lequation cartesienne de H 3 est
x2
y2
=1
3
avec x 1.
4. Dapr`es la question 1.b., limage de D0 est la demi-droite [2, +[.
En multipliant par 1, il est clair que limage de D est ] , 2].
Pour tout t > 0,
1
1
it + = i t
it
t
De plus t 1t decrit R tout entier comme le montre letude des limites en 0+ et en +.
On en deduit que limage de D 2 et de D 2 est la droite iR.
B = |B|ei
On en deduit :
g = AB g
np
85
|AB|ei
AB = |AB|ei(+)
+
2
|AB|ei
+
2
Corriges - Pb 1
2
A
A
R 0
R
g
B
Comme de plus
A
B
AB
|B|2 ,
mod
mod
on a aussi
A
R AB R
B
De meme :
2
A
= 1 A = 1 A = 1 |A| = |B|
g
g
B
A ikt
g
e + eikt
g
A
= Aeikt + Beikt
3. Les resultats de la question II.2 et de la partie I montrent que la trajectoire dune solution
de lequation differentielle (1) consideree comme une courbe parametree sont en general
86
Corriges - Pb 1
des coniques.
En effet, une solution quelconque est de la forme
s
A
A
A
z(t) = Aekt + Bekt = S Z
ekt avec ekt = ei 2 ekt
g
g
B
La trajectoire de z est donc limage par les transformations Z puis S (qui est une similitude)
de la trajectoire de
A
t ekt
g
A kt
Lorsque K > 0, k est reel, e decrit la demi-droite D .
2
g
A kt
Lorsque K < 0, k est imaginaire pur, e decrit le cercle Cq A .
|B|
g
De plus,
0 mod mod AB R
2
s 2
A
= 1 |A| = |B|
B
On en deduit les resultats suivants.
Pour K > 0 et AB 6 R. La trajectoire est une branche dhyperbole
S Z D = S H
2
Les foyers sont les points daffixe 2g et 2g. Les vecteurs directeurs des asymptotes ont
pour affixe
p
p
gei 2 = |AB|ei
gei 2 = |AB|ei
Laxe focal est la droite (Og) bissectrice interieure de (OA), (OB). La distance centresommets est
p
|AB|
1
=
|g|
2 cos 2
2 cos
2
Pour K > 0 et AB R, le carre du nombre complexe A
eel. Par consequent A
ecrit
g est r
g d
19 En
|A|
|B|
87
|A|
Corriges - Pb 1
p
(en multipliant par |AB|)
Pour K < 0 et |A| = |B|, comme k est imaginaire pur, le complexes
ei et decrit un cercle de centre lorigine et de rayon 1. Or
ei +
A kt
ge
est de la forme
1
= 2 cos
ei
A = 2 z0 +
A + B =z0
1
kA kB =z00
B =
z0
2
1 0
z
k 0
1 0
z
k 0
1 0
1 0
z0 + z0
z0 z0
k
k
1
=
4
!
|z00 |2
z00 z0
z0 z00
|z0 |
+
|k|2
k
k
|z 0 |2
z 0 z0
1
|z0 |2 0 + 2i Im 0
=
4
|K|
k
2
c. Pour K < 0, le nombre k est imaginaire pur. En comparant les carres des expressions
trouvees en a, on obtient
!
z00
|A| = |B| Re z0
= 0 z0 z00 R
k
On peut interpreter physiquement en considerant un point mobile attire elastiquement
par un point fixe. Les trajectoires sont en general des ellipses (dites de Lissajoux). Dans
le cas particulier o`
u`
a un instant donne la vitesse est portee par la droite passant par
le point et le centre, la trajectoire est un segment.
d. Dans le cas o`
u K > 0, le nombre k est reel et
AB R Im
z00 z0
z0 z00 R
k
Cette fois, le point mobile est repousse elastiquement par un point fixe. Les trajectoires
sont des hyperboles sauf si `a un instant donne la vitesse est portee par la droite
contenant le centre et le point. Dans ce cas la trajectoire est une demi-droite ou une
droite.
88
Corriges - Pb 1
a. Avec les proprietes usuelles des nombres complexes, il est bien clair que
B(Cr ) = Cr2
B(D ) = D2
b. Laffixe dun point situe sur une droite dequation y = c est z = t + ic. Laffixe de son
image par B est
z 2 = t2 c2 + 2itc
La partie reelle x et la partie imaginaire y verifient donc
x=
y 2
c2
2c
Limage par B dune droite dequation y = c est donc une parabole notee Pc .
Une droite quelconque ne passant pas par lorigine est limage dune droite dequation
y = c par une certaine similitude s dont le point fixe est lorigine. Pour une telle similitude, B s = s2 B. On en deduit que
B() = r2 (c )
Cette image est donc encore une parabole.
2. Il sagit dun calcul elementaire :
B Z(z) =
2
1
1
= (z 2 + 2 ) + 2 = T Z B(z)
z+
z
z
3. Dapr`es la partie I,
Er = Z(Cr ) B(Er ) = B Z(Cr ) = T Z B(Cr ) = T Z(Cr2 ) = T (Er2 )
On en deduit que B(Er ) est encore une ellipse. De meme, B(Hr ) est encore une hyperbole
4.
89
Corriges - Pb 2
Probl`
eme 2
Partie I.
1. Le calcul des coordonnees demandees ne pose pas de probl`eme particulier, on trouve
A(M ) :
(x, cos y)
2
2
x,
y
sin sin
2
2 cos
x,
y
sin
sin
H(M ) :
F (M ) :
La transformation A est une affinite orthogonale daxe (Ox) et de rapport cos . La trans2
.
formation H est une homothetie de centre O et de rapport
sin
2. Notons E limage de C par la transformation F . Un point M de coordonnees (x, y) appartient `
a E si et seulement si son antecedent par F appartient `a C. Or les coordonnees de cet
antecedent sont :
sin
sin
x,
y
2
2 cos
On en deduit :
M E
sin
x
2
2
+
sin
y
2 cos
2
=
y2
x2
+
=1
1
cos2
sin2
sin2
Il sagit de lequation reduite dune ellipse daxe focal (Ox) (car | cos < 1|). La distance
Partie II.
Les points I, J, K sont places sur la figure 29.
1. On connait lexpression algebrique des parties reelles et imaginaires de j. On en deduit les
equations des droites puis lexpression des distances `a ces droites.
(IJ) : x 1 + 3y = 0
(IK) : x 1 3y = 0
1
(JK) : x + = 0
2
d(M, (IJ)) =
|x +
3y 1|
2
d(M, (IK)) =
90
|x
3y 1|
2
1
d(M, (JK)) = |x |
2
Corriges - Pb 2
C
O
Fig. 29 Points I, J, K.
2. Par definition, C est le cercle de centre O et de rayon 21 . Dapr`es les formules precedentes :
d(O, (IJ)) = d(O, (IK)) = d(O(JK)) =
1
2
Les trois droites sont donc tangentes `a C. Comme les points I, J, K sont sur le cercle de
centre O et de rayon 1, chaque mediatrice est en fait la normale au cercle. Les points de
contacts sont donc les milieux des segments.
3. Quand on transforme la figure par laffinite F , le cercle C devient lellipse E, les points
I, J, K deviennent respectivement U , V ,W . La tangence est conservee, la propriete des
milieux est conservee donc chaque segment [U, V ], [V, W ], [W, U ] est tangent en son milieu
a lellipse E. Voir figure 30.
`
Partie III.
1. En utilisant sin = 2 sin 2 cos 2 et la definition de f , on obtient directement la formule
demandee
f (z) =
2 cos2 2
2 sin2 2
cos 2
sin 2
z
z+
z=
z
+
z=
+ z tan
sin
sin
sin 2
cos 2
tan 2
2
1
2
(1 + j + j 2 ) = 0
(1 + j + j ) + tan
tan 2
2
On remplace f (1), f (j), f (j 2 ) par les expressions de la question 1. puis on developpe (avec
91
Corriges - Pb 2
J
I
U
Fig. 30 Points I, J, K.
j 3 = 1) :
uv + uw + vw =
j
tan2
j2
+ j + j 2 + j 2 tan2 +
| {z }
2
tan2
=1
+ j + j 2 + j tan2
| {z }
2
=1
1
tan2
+ j + j 2 + tan2 = 3
| {z }
2
=1
Partie IV.
1. Par definition, (z0 , z1 , z2 ) verifie () si et seulement si
(
(
z1 + z2 = z0
z1 + z2 = z0
z1 z2 = 3 z0 (z1 + z2 )
z1 z2 = 3 + z02
si et seulement si z1 et z2 sont les racines de lequation dinconnue z
z 2 + z0 z + (3 + z02 ) = 0
2. Si z0 = 4, lequation de la fin de la question precedente devient z 2 + 4z + 13 = 0. Ses racines
sont 2 + 3i et 2 3i. Comme
sin 2
cos 2
2
+
=
sin 2
cos 2
sin
92
Corriges - Pb 2
La relation u = f (1) conduit `
a sin = 12 . On choisit =
6.
f (z) = 4 Re z + i2 3 Im z
u = f (j) = 2 + 3i
v = f (j 2 ) = 2 3i
93
On en deduit :
Corriges - Pb 3
Probl`
eme 3
Partie I
1. Dapr`es les definitions :
0 0
1 0
0 1
Mat = .
B
.. 0
. .
.. ..
0 0
..
..
..
0 ap2
1 ap1
..
.
..
a0
a1
..
.
..
.
a. Soit une valeur propre de f . Il existe alors un vecteur u 6= 0E tel que f (u) = u.
On en deduit que f i (u) = i u pour tous les entiers naturels i. Cela entrane
0E = P (f )(u) = P ()u
do`
u P () = 0 car u est non nul.
b. Dapr`es les conditions de lenonce, Q est un polynome unitaire de degre n 1. Il existe
donc des complexes b0 , , bp2 tels que
Q =bO + b1 X + + bp2 X p2 + X p1
Q(f )(e1 ) =bO e1 + b1 e2 + + bp2 ep1 + ep
Comme la famille (e1 , , ep ) est libre et que
(b0 , , bp2 , 1) 6= (0, 0, , 0)
le vecteur Q(f )(e1 ) est non nul. Notons v = Q(f )(e1 ) ce vecteur non nul. Alors :
P = (X )Q (f Id) Q(f ) = OL(E) (f Id) Q(f )(e1 ) = OE
f (v) = v
Le complexe est donc bien une valeur propre.
94
Corriges - Pb 3
Partie II
1. Considerons un C-espace vectoriel F quelconque de dimension p muni dune base U =
(u1 , , up ).
Definissons un endomorphisme de F par sa matrice dans la base U :
Mat f = A
U
Dapr`es le cours, A est inversible si et seulement si f est bijective. Comme f est un endomorphisme dun espace vectoriel de dimension finie, f est bijective si et seulement si elle
est injective. On en deduit que A est non inversible si et seulement si f est non injective
` chaque vecteur non nul du noyau correspond la colonne
cest `
a dire de noyau non nul. A
X de ses coordonnees dans la base U. Cette colonne verifie AX = 0.
2. Soit A une matrice non inversible et
x1
x2
X= .
..
xp
une colonne telle que AX = 0. Cest `a dire
p
X
i {1, , p}
aik xk = 0
k=1
Ecrivons
la relation pour i = m et formons une inegalite
amm xm =
k{1, ,p}{m}
|amm ||xm |
|amk ||xk |
k{1, ,p}{m}
k{1, ,p}{m}
|amm | rm (A)
car X etant non nulle, |xm | > 0.
3. Si est une valeur propre de A, la matrice A Ip nest pas inversible. Il existe donc un
m tel que
|amm | rm (A Ip ) = rm (A)
Ceci signifie que est dans le m ieme disque de Gersgorin. Toutes les valeurs propres sont
donc dans le domaine de Gersgorin de A.
4. Soit P C[X], on a vu en I.3. que les racines de P sont les valeurs propres de A. Elles sont
donc dans le domaine de Gersgorin de A.
Precisons ce domaine dans le cas o`
u P = 1 + iX 4X 2 (1 + i)X 3 + X 4 .
95
Corriges - Pb 3
0
1
A=
0
0
0
0
1
0
r1 (A) =1
r2 (A) =2
i
r3 (A) =5
1+i
r (A) =1
0
0
0
1
Les trois premiers disques sont centres `a lorigine. Ils sont tous dans le disque D centre `
a
lorigine et de rayon 5. Le dernier disque est centre au point daffixe 1 + i et de rayon 1. Il
est aussi contenu dans le disque D.
Precisons ce domaine dans le cas o`
u P = 2 + iX jX 2 4X 3 + X 4 .
0
1
A=
0
0
0
0
1
0
0
0
0
1
r1 (A) =2
r2 (A) =2
i
r3 (A) =2
4
r (A) =1
4
Les trois premiers disques sont confondus centres `a lorigine et de rayon 2. Le dernier disque
est centre au point daffixe 4 et de rayon 1.
96
Corriges - Pb 4
Probl`
eme 4
Dans tout le corrige, les denominateurs des fractions seront toujours des entiers naturels
strictement positifs.
Question pr
eliminaire
Pour montrer que le median de deux nombres rationnels est entre ces deux nombres, calculons
les differences :
p
p + p0
p0 q pq 0
p0 q pq 0
p0
p + p0
=
=
,
0
0
0
0
q+q
q
(q + q )q
q
q+q
(q + q 0 )q 0
Elles sont strictement positives car
p
p0
p0 q pq 0
>0
=
q0
q
qq 0
Partie I.
1.
M
edians et suites de Farey
M2 F3 :
|{z}
M3 F4 :
|{z}
M4 F5 :
|{z}
M5 F6 :
|{z}
1 2 1 3 2 3 1 4 3 5 2 5 3
1
,
, ,
, ,
, ,
, ,
, ,
, ,
,
0 ,
|{z}
5 |{z}
4 7 |{z}
3 8 |{z}
5 7 |{z}
2 7 |{z}
5 8 |{z}
3 7 |{z}
4
|{z}
1 2 1 3 2 3 1
1
,
, ,
, , , ,
,
0 ,
|{z}
6
5 9 |{z}
4 11 7 10 |{z}
3
|{z} |{z}
b. Dans les sequences precedentes, les elements de Fi+1 dans Mi sont indiques par un
|{z}.
c. On remarque que le nombre delements de M2 est 5 = 22 + 1. Dautre part,
Nb delts de Mn+1 = Nb delts de Mn + Nb dintervalles dans Mn
=2 Nb delts de Mn 1
donc si, pour un certain n, Card(Mn ) = 2n + 1, on a aussi
Card(Mn+1 ) = 2(2n + 1) = 2n+1 1
Ceci prouve par recurrence que
n N : Card(Mn ) = 2n + 1
2.
a. Traduisons lencadrement donne par hypoth`ese par des inegalites sur les numerateurs
puis exploitons le fait que ces inegalites sont relatives `a des nombres entiers. Il vient
0 < p00 q q 00 p
1 p00 q q 00 p
soit
0 00
00 0
0<pq p q
1 p0 q 00 p00 q 0
20 suivant
97
Corriges - Pb 4
En multipliant la premi`ere equation par q 0 et la deuxi`eme par q, on obtient
q 0 + q (pq 0 + p0 q)q 00
On en deduit q 00 q + q 0 car p0 q pq 0 est suppose egal `a 1 dans toute la question.
b. Considerons, sous les hypoth`eses de la question, p00 et q 00 tels que
p00
p p0
Fn+1
,
q 00
q q0
i
h
0
Exploitons dabord le fait que pq , pq0 Fn = .
i
h
0
p00
p p0
0
00
Comme p+p
et
sont
dans
,
0
00
0
q+q
q
q q , il ne sont pas dans Fn donc q + q > n et q > n.
Comme de plus
p00
q 00
Fn+1 , on a obligatoirement q 00 = n + 1.
0
q
q+q
q + q0
alors
p00
p + p0
q + q0
q + q0
p + p0 p00
q + q0
q(p + p0 p00 )
p + p0
p
q + q0
q
0
0
p q pq
1
=
(q + q 0 )q
(q + q 0 )q
1
00
a. Supposons que x < y sont deux elements consecutifs de Fn+1 dont aucun nest dans
Fn . Il existe alors ds elements consecutifs a < b de Fn tels que a < x < y < b. ceci
est en contradiction avec la question 2.b. Entre deux elements consecutifs de Fn un
element au plus de Fn+1 peut sintercaler (et cest le median).
b. Supposons x Fn et y Fn+1 . Considerons z consecutif `a x dans Fn . Comme
Fn Fn+1 , x < z < y est impossible car sinon x et y ne seraient pas consecutifs dans
Fn+1 . On doit donc avoir x < y < z et donc, dapr`es 2.b., y = (x, z).
Les autres cas possibles sont :
x Fn+1 et y Fn . Il existe alors un z Fn tel que z et y soient consecutifs dans
Fn et x est le median de z et de y.
x et y sont consecutifs dans Fn .
Corriges - Pb 4
pas forcement dans le Mi1 qui le contient. Par exemple 41 et 13 sont consecutifs dans F6
mais pas dans M5 . En revanche, ils sont consecutifs dans M3 .
Montrons que Pn entraine Pn+1 .
Considerons deux elements quelconques x et y consecutifs dans Fn+1 .
Sils sont tous les deux dans Fn les proprietes sont verifiees `a cause de Pn .
Sinon, lun des deux est un median de deux elements de Fn . Par exemple :
x=
p0
p
< y = (x, z) < 0 = z
q
q
et ce uniquement lorsque q + q 0 = n + 1.
Dapr`es une des proprietes de Pn , il existe un i < n tel que x et z soient consecutifs dans
Mi . Ceci prouve que y Mi+1 et que x et y sont consecutifs dans Mi+1 .
0
Dautre part, les elements consecutifs pq < pq0 de Fn+1 qui le sont aussi dans Fn verifient
p0 q pq 0 = 1 dapr`es Pn . Les autres sont de la forme
consecutifs dans Fn . Or
p
q
<
p+p0
q+q 0
ou
p+p0
q+q 0
<
p0
q0
avec
p
q
<
p0
q0
q(p + p0 ) p(q + q 0 ) = 1 = p0 (q + q 0 ) q 0 (p + p0 )
5.
Partie II.
Cercles de Ford.
p p0
0
q
q
2
+
1
1
02
2q 2
2q
2
2
1
1
+ 02
=
2q 2
2q
2
p p0
1
0
= 2 02
q
q
q q
(pq 0 p0 q) = 1 p0 q pq 0 = 1
car
p
q
<
p0
q0 .
2. Soit (u, r) les coordonnees du centre dun cercle de Ford, il est tangent `a C pq et C p0 si et
q0
seulement si
2
2
2
2
p
1
1
p u =
u
+
r
=
+
r
2
2
q
2q
2q
q
0
2
2
2
p0 u 2 =
pq0 u + 2q102 r = 2q102 + r
0
q
Ceci entrane que u est solution de lequation du second degre
q2
2
0
2
p
p
u = q 02
u
q
q0
99
2r
q2
2r
q 02
Corriges - Pb 4
p p0
q q 0
(p0 q pq 0 )2
2q(q q 0 )2
On verifie facilement que les deux cercles de centre (u , r ) conviennent. On obtient donc
deux cercles de Ford verifiant les conditions demandees.
3. Lorsque C pq et C p0 sont tangents, p0 q pq 0 = 1, les centres des cercles tangents sont alors
q0
p p0
1
,
)
q q 0 2(q q 0 )2
pp0
qq 0 .
0
Pour = 1 on retrouve le median qui est bien entre pq et pq0 . Pour = 1 on obtient
Or
p p0
p0
1
p p p0
1
=
,
=
0
0
0
0
0
0
qq
q
q (q q)
q
qq
q(q q)
ces deux nombres sont de meeme signe donc
cherche est C p+p0 .
pp0
qq 0
pp0
qq 0 .
q+q 0
4. Les cercles Cx pour x Fn sont tangents `a laxe des x. Deux cercles Cx et Cx0 sont tangents
lorsque x et x0 sont consecutifs dans Fn . Le cercle associe `a un point de Fn+1 Fn vient
sintercaler entre deux cercles tangents.
Partie III.
Approximation de Dirichlet
p
q
median
p+p0
q+q 0
p0
q0
et
p0
q0
de FQ . On dit
p
q
Corriges - Pb 4
alors
0<x
Comme
Ainsi
p
q
et
p0
q0
p
p
p + p0
1
=
<
q
q + q0
q
q(q + q 0 )
p
1
<
q
q(Q + 1)
0
p
On peut donc choisir a = p. On raisonne de la meme mani`ere lorsque p+p
q+q 0 < x < q 0 .
Cette demonstration est plus ancienne que celle de Dirichlet qui repose sur le principe des tiroirs.
Lorsque strictement plus de n objets sont ranges dans n tiroirs, lun au moins des
tiroirs contient plusieurs objets.
101
Corriges - Pb 5
Probl`
eme 5
1.
a. Soit x1 un point de X et a1 V tels que a1 (x1 ) 6= 0. Il existe bien de tels objets car
sinon V ne serait forme que de lapplication nulle. En divisant au besoin la fonction
a1 par le scalaire a1 (x1 ), on peut supposer que a1 (x1 ) = 1. La famille (a1 ) est une
famille libre de V , on peut la completer pour obtenir une base
(a1 , w2 , , wp )
Pour i entre 2 et p, on pose alors ai = wi wi (x1 )a1 . Il est clair que tous les wi
sexpriment en fonction des aj qui engendrent donc V et forment une base. De plus,
par construction, ai (x1 ) = 0.
b. Considerons uk+1 . Cest une fonction non nulle. Il existe donc xk+1 X tel que
uk+1 (xk+1 ) 6= 0. Comme uk+1 (xi ) = 0 pour tous les i de 1 a` k, on a xk+1 6
{x1 , , xk }. On pose alors
1
uk+1
uk+1 (xk+1 )
vi = ui ui (xk+1 )vk+1
vk+1 =
i 6= k + 1,
Ici encore, comme les ui sexpriment en fonction des vj , ces derniers engendrent V et
forment une base. Pour laquelle
i {1, , p}, j {1, , k + 1} : vi (xj ) = ij
c. Les deux questions precedentes permettent de prouver la proposition demandee par
recurrence sur le nombre de points.
2.
a. On choisit une base de V comme dans la question 1.. Pour tout reel a, la fonction fa
sexprime dans cette base
q
X
fa =
i v i
i=1
p
X
i=1
p
X
f (h + xi )vi (b)
f (xi )vi (b)
i=1
donc
p
Corriges - Pb 5
et comme f est derivable on obtient en passant `a la limite en 0 pour h :
f 0 (b) =
p
X
i=1
f0 =
p
X
f 0 (xi )vi
i=1
Ce qui prouve f 0 V . En fait, la formule du 2.a. est valable non seulement pour f
mais pour toute v V ce qui prouve que la derivation est un endomorphisme de V . La
famille (f, f 0 , , f (p) ) est `
a p + 1 elements dans lespace V de dimension p. Elle est
donc liee. Ceci entraine lexistence dune equation differentielle lineaire `a coefficients
constants dont f est solution.
103
Corriges - Pb 6
Probl`
eme 6
Fig. 34 Domaine
1. Lensemble des points que peut atteindre lextremite de la deuxi`eme tige est la couronne
entre les cercles de rayon R r et R + r. Dans cette couronne, chaque point m peut etre
atteint de deux mani`eres. Il suffit de tracer le cercle centre en m et de rayon r. Il coupe le
cercle de rayon R (forme par les positions possibles de lextremite de la premi`ere tige) en
deux points.
2. Il nest pas facile de preciser le plus grand domaine possible. On se contentera du domaine
delimite par le bord vert sur la figure 34.
3. On trouve sans probl`eme particulier
x = R cos + r cos
y = R sin + r sin
dx = R sin d r sin d
dy = R sin d + r cos d
dx dy = Rr sin( ) d d
Corriges - Pb 6
Par consequent lintegrale curviligne de le long du contour ferme est laire du domaine.
Cette integrale est aussi la distance parcourue par la roulette `a cause de la definition meme
de la forme .
105
Corriges - Pb 7
Probl`
eme 7
1. Voir les figures 35 et 36.
2
z
2 1
z1
Fig. 35 Configuration 1
2.
x
x
r2 r22 1
r1 cos2
=
+ 1
+
2r1
2r1 x
2r1
2x
On en deduit
f 0 (x) =
x
r2 r22 1
1
2r2
2r2 x
suffit `
a montrer que la fonction est croissante car r12 r22 > 0. On en deduit les tableaux
suivants :
0
r1 cos
+
f
+
&
+
%
cos
106
Corriges - Pb 7
2 1
2 1
z
z1
1
Fig. 36 Configuration 2
b. Etudions
lequation f (x) = 1. Le tableau des variations et le theor`eme de la valeur
intermediaire montrent clairement que cette equation admet deux solutions. On trouve
r1 r2 et r1 + r2 . On en deduit que
{x tq f (x) [1, +1]} =
{f (x) tq f (x) [1, +1]}
[r1 r2 , r1 + r2 ]
[cos , 1]
Dapr`es le tableau des variations de g, nous devons etudier les equations g(x) = 1
et g(x) = 1. Elles ont chacune une seule solution : r1 r2 et r1 + r2 respectivement.
On en deduit :
{x tq g(x) [1, +1]}
[r1 r2 , r1 + r2 ]
[1, 1]
c. Pour factoriser f (x) g(x), il est plus commode dutiliser r1 et r2 que . On obtient
f (x) g(x) =
1
(r1 r2 )(r1 + r2 x)(r1 + r2 + x)
2xr1 r2
107
Corriges - Pb 7
On en deduit le tableau de signes
0
f (x) g(x)
3.
r1 + r2
+
4.
arccos(f (|z|)
arccos(g(|z|)
= arccos(f (|z|)
= + arccos(g(|z|)
Corriges - Pb 7
b. Un tel choix conduit `
a une configuration 1.
c. Dapr`es 2.c., pour r1 r2 |z| r1 + r2 , f (|z|) g(|z|) donc 1 2 et
2 1 + 2
109
Corriges - Pb 8
Probl`
eme 8
1.
1
1
, 2 , C4 =
,3
2
3
1
1
, u2 =
2
1
1
1
3
, u4 =
= ,
3
2
1 13
2
1
1
1
1
= , u6 =
= 3, u7 =
=
u5 =
3
3+1
4
1 + 1 12
1 32
1
2
= 2, u3 =
{x + 1} = {x}
a. On doit verifier que f g(x) = x pour tout x ]0, +[ et que g f (x) = x pour tout
x [0, +[.
Calcul de f g(x) = x pour x > 0.
Si x1 N
g(x) =
Si
1
x
1
1
1 N, bg(x)c = 1, {g(x)} = 0 f (g(x)) =
x
x
1
x
1
=x
1+1
6 N.
1
1
1
1
g(x) = b c + 1 { } bg(x)c = b c, {g(x)} = 1 { }
x
x
x
x
| {z }
]0,1[
f (g(x)) =
b x1 c
1
1
1
= 1
1
1 = 1 =x
+ 1 (1 { x })
bxc + {x}
x
1
1 = bxc + 1 1 = bxc = x
f (x)
110
Corriges - Pb 8
Si x 6 N .
c = bxc
b
f (x)
1
= bxc + 1 {x}
1
| {z }
f (x)
{
} = 1 {x}
]0,1[
f (x)
g(f (x)) = bxc + 1 (1 {x}) = bxc + {x} = x
x
1
b. Comme r(x) = 1+x
= 1 1+x
, il est bien clair que r est une application continue et
strictement croissante de [0, +[ vers [0, 1[. Elle est donc bijective. Pour prouver que
est sa bijection reciproque, il suffit donc de montrer que r(x) = x.
x
r(x)
= 1+xx =
1 r(x)
1 1+x
x
1+x
1
1+x
=x
c. Il est totalement evident que l et sont des bijections reciproques lune de lautre. Ce
sont de simples translations.
3.
1
1x .
1
1
=
x = x + 1 = l(x)
1 r(x)
1 1+x
f (x)
=
1 + f (x)
1
1
f (x)
+1
1
1+1
= 12 .
1
bxc + 1 {x} + 1
=
1
= f l(x)
bx + 1c + 1 {x + 1}
a. On a montre que f etait une bijection de [0, +[ dans ]0, +[ avec f (0) = 1. Cela
entraine que tous les un sont non nuls. Si un = 1 avec n 1, comme un = f (un1 ),
on a f (un1 ) = 1 donc un1 = 0 ce qui est impossible.
b. Supposons p < q et up = uq . Cela peut secrire avec des compositions de f
up = f f f (1) = f f f (1) = uq
|
|
{z
}
{z
}
p fois
q fois
111
Corriges - Pb 8
On peut alors composer p fois `a gauche par la bijection reciproque g ce qui donne
1 = f f f (1) = uqp
|
{z
}
qp fois
5.
p
q
p
q
) = (
p
q
p
) p + q p = q < (x) = p + q
qp
(Rm )
La question 1.a. montre que les proprietes R2 , R3 , R4 sont vraies. Montrons maintenant
que Wm entraine Wm+1 .
Il sagit de montrer que tout rationnel x (autre que 1 = u0 ) de poids m + 1 est un uk pour
un certain entier k.
Si x > 1, considerons (x). Comme ((x)) < (x) on a (x) Wm et dapr`es lhypoth`ese
de recurrence, il existe un entier n tel que
(x) = un = f f f (1)
{z
}
|
n fois
n1 fois
2n fois
2n+2 fois
car 2 = u2 = f f (1).
Si 0 < x < 1. On consid`ere (x) dont le poids est strictement plus petit que celui de x. Il existe
donc un n tel que (x) = un . On utilise alors r :
x = r (x) = r f f f (1) = f l f f f (1)
|
{z
}
|
{z
}
n fois
n1 fois
= = f f f l(1) = u2n+1
|
{z
}
2n1 fois
Corriges - Pb 9
Probl`
eme 9
Question preliminaire.
Il sagit dune question de cours portant sur la demonstration de linegalite de Cauchy-Schwarz.
On definit une fonction de R dans R par :
t R : (t) =
n
X
(ai + tbi )
i=1
Sous cette forme, il est bien clair que ne prend que des valeurs positives ou nulles. Dautre
part, est en fait polynomiale du second degre. Apr`es developpement :
!
!
!
n
n
n
X
X
X
2
2
2
t R : (t) =
ai t + 2t
a i bi +
bi
i=1
i=1
i=1
Le discriminant de cette expression du second degre doit etre negatif ou nul pour quelle reste
toujours positive ou nulle. Cela conduit `
a linegalite demandee.
V+ (s)
d+ (s)
V (s)
d (s)
{3}
{6}
{1}
{5}
{5}
{4}
{4}
6
{1}
b. On deduit du tableau precedent :
S = {1, 3, 4, 5}
2.
S+ = {1, 4, 5, 6}
S = {1, 3, 4, 5, 6}
c. Le graphe nest pas conservatif car, par exemple, d (6) = 0 et d+ (6) = 1).
a. Il est bien clair que les deux ensembles proposes sont des ensembles daretes. Ils sont
donc inclus dans A.
Reciproquement, pour toute arete a A, il existe des sommets s1 et s2 tels que
a = (s1 , s2 ). Avec les definitions donnees au debut, s1 est un sommet initial donc dans
S+ avec s2 V+ (s1 ) et
[
(s1 , s2 ) {(s1 , s0 ), s0 V+ (s1 )} a = (s1 , s2 )
{(s, s0 ), s0 V+ (s)}
sS+
On a donc :
[
{(s, s0 ), s0 V+ (s)} =
[
s0 S
sS+
113
{(s, s0 ), s0 V+ (s)} = A
Corriges - Pb 9
b. Dapr`es la question precedente, lunion des ensembles {(s, s0 ), s0 V+ (s)} pour s decrivant
S+ est egale `
a A.
Chacun de ces ensembles contient d+ (s) elements car il est en bijection avec V+ (s)
par lapplication s0 (s, s0 ).
Pour deux s distincts, ces ensembles sont disjoints car les premiers termes des couples
sont distincts.
Ces ensembles constituent une partition de A. On en deduit que le nombre delements
dans A est la somme des nombres delements de ces ensembles, cest `a dire
X
d+ (s)
]A =
sS+
X
X
X
X
X
d+ (s0 ) =
d+ (s0 ) =
] V (s0 ) d+ (s0 ) =
d (s0 ) d+ (s0 )
(s,s0 )A
s0 S
s0 S
sV (s0 )
s0 S
La demonstration est la meme pour lautre egalite en regroupant cette fois les aretes qui
ont un meme sommet initial s.
4. a. Si un graphe oriente A contient un triangle s1 , s2 , s3 alors, par definition, (s3 , s1 ) est
une arete avec s2 V+ (s1 ) et s2 V (s3 ) donc il existe une arete (s, s0 ) (avec s = s3
et s0 = s1 ) telle que V+ (s0 ) V (s) est non vide.
Reciproquement, si (s, s0 ) est une arete telle que V+ (s0 ) V (s) contient un element
w, il est immediat que (s0 , w, s) est un triangle du graphe.
b. Si le graphe ne contient pas de triangle, alors pour toute arete a = (s, s0 ), on doit
avoir V+ (s0 ) V (s) vide. On en tire
)
] (V+ (s0 ) V (s)) = d+ (s0 ) + d (s)
T (a) = d+ (s) + d (s) ] S
V+ (s0 ) V (s) S
5. Comme le graphe est conservatif, on peut confondre les types de sommets et les nombres
daretes d. On notera en particulier d(s) = d (s) = d+ (s) pour tout sommet s. On deduit
de la question 3. que
X
X
X
X
T (a) =
d (s) +
d+ (s0 ) = 2
d(s)2
(s,s0 )A
aA
(s,s0 )A
sS
Dautre part, dapr`es 2.b, on peut majorer le nombre daretes avec linegalite de CauchySchwarz.
v
!
!
u
X
X
X
u X
t
2
d(s)
1
]A =
d(s) =
(d(s) 1)
sS
On en tire
sS
sS
v
u
u1
]A t
2
Ce qui conduit `
a linegalite demandee.
114
!
X
aA
T (a) ] S
sS
Corriges - Pb 9
6. Considerons un graphe conservatif qui ne contient pas de triangle, on peut appliquer les
inegalites de 5. et 4.b :
v
u
u1
]A t
2
!
X
T (a) ] S
aA
1
(] A ] S) ] S
2
2]A ]S ]A
1
(] S)2
2
(] S)2
4
n
2
n2 = 4p2
2
n = 4p + 4p + 1
)
si n pair
si n pair
n2
b c=
4
p2
si n pair
si n impair
p +p
p
p+1
si n pair
si n impair
115
Corriges - Pb 10
Probl`
eme 10
Partie I
1. Les points fixes de f sont regis par une equation du second degre dans laquelle x se
factorise. On trouve que ces points fixes sont :
0
1
= c
et
&
1
2
et de valeur
4.
f0 (c ) = 2
f0 (0) ]1, 2[
f0 (0)
f0 (c ) ]1, 2[
c instable
f0 (c ) ]0, 1[
0 instable
]2, 3[
c stable
(
f0 (c )
0 instable
(
>3:
0 stable
(
]1, 2[:
]2, 3[:
f0 (0) ]0, 1[
f0 (0) > 3
0 instable
] 1, 0[
c stable
f0 (c ) < 1
c instable
4. Dapr`es les variations de f , f ([0, 1]) = [0, 4 ]. Lintervalle [0, 1] est donc stable si et
seulement si ]0, 4[.
5. Pour affecter chaque `
a sa figure, on utilise lexpression de c et la propriete de stabilite
de [0, 1]. Voir les figures 37, 38, 39, 40.
21 Voir
116
Corriges - Pb 10
1.5
0.5
0
c
-0.5
0.5
1.5
-0.5
Partie II
1.
1
1
1
) = ( 2)(2 2 4) = ( 2)( 1 5)( 1 + 5)
4
2
16
16
1
f0 ( ) + 1 = 2 + 1 = ( 1 3)( 1 + 3)
4
2
2. Pour ]0, 1[, c < 0, voir la figure 39. On peut former le tableau des signes de f (x) x :
f (x) x
+ 0
Corriges - Pb 10
1.5
0.5
0
-0.5
0.5
1.5
-0.5
f (x) x
c
+
1
2
1
2
1+
+
1
1
S = [ , ] [ , 1]
2 4
2
118
Corriges - Pb 10
1.5
0.5
-0.5
0.5
1.5
-0.5
1
2
< f ( 4 ).
]
4
Il est impossible que I = N car alors la suite serait croissante et majoree par 12 ce qui
entrainerait sa convergence vers un point fixe dans un intervalle qui nen contient pas.
Il existe donc un p I tel que xp+1 S .
On en deduit que la suite converge alors vers c .
119
Corriges - Pb 10
1.5
0.5
0
-0.5
0.5
1.5
-0.5
Partie III
Dans cette partie, > 2 +
graphe de f .
1. Dapr`es les variations de f , comme f ( 21 ) = 4 > 1, on sait que la fonction prend deux fois
la valeur 1 dans [0, 1]. En resolvant lequation du second degre associee, on obtient que 1
est lunion de deux intervalles disjoints
# "
#
"
p
p
( 4)
( 4)
1
1
+
,1
1 = 0,
2
2
2
2
2. Le raisonnement de la question precedente montre que lintervalle nest pas stable. Avec les
notations de lenonce, la suite prend toutes ses valeurs dans [0, 1] si et seulement si x0 .
3. Les racines de lequation
2 4 1 = 0
sont 2 +
>2+
5 et 2
5. On en deduit que
5 2 4 1 > 0
( 4) > 1
p
( 4)
1
1
1
<
2
2
2 2
p
( 4)
1
1
0 1
f (
) > f0 (
)=1
2
2
2 2
car dans lintervalle [0, 12 ], la fonction f0 est decroissante. La situation est symetrique de
lautre cote de 12 .
4. Dapr`es les variations de f et de f0 , = f0 (u) o`
u u verifie f (u) = 1. La question
precedente montre alors que > 1.
120
Corriges - Pb 10
5. Dapr`es les variations de f , lintervalle ] , 0[ est stable. De plus, pour tout x > 1,
f (x) < 0. Par consequent, le complementaire ] , 0[]1, +[ de [0, 1] est stable par f .
Pour tout x n+1 , si fn (x) nappartenait pas `a [0, 1], limage f (fn (x)) nappartiendrait
pas non plus `
a [0, 1] contrairement `
a lhypoth`ese. On a donc :
n+1 n 1
On peut aussi raisonner de de la mani`ere suivante :
x n+1 f (fn (x)) [0, 1] fn (x) 1 [0, 1] x n
Montrons par recurrence que n est forme de 2n intervalles disjoints et que les images par
fn des extremites sont 0 et 1.
Cest vrai pour 1 dapr`es la question 1..Supposons la propriete verifiee pour n et considerons
n+1 .
Remarquons dabord que comme n 1 , chaque intervalle constituant n est inclus dans
[0, 21 ] ou [ 21 , 1]. La restriction de f a` chaque intervalle de n est donc strictement monotone.
Soit [a, b] un des ces intervalles, par exemple dans [0, 12 ] (la situation est symetrique dans
lautre intervalle). On peut former les tableaux suivant :
a
1
fn
fn+1
>1
&
De plus,
x n+1 f (fn (x)) [0, 1] fn (x) 1 f0 (fn (x))
b. Soit [u, v] un des intervalles constituant n . On a vu en 5. que les images par fn sont
0 et 1. Dapr`es le theor`eme des accroissements finis, il existe alors un c ]u, v[ tel que
1 = |1 0| = fn (v) fn (u) = fn+1 (c) |u v|
1
1
|u v| = n+1 n+1
f (c)
121
Corriges - Pb 11
Probl`
eme 11
Partie I. Le th
eor`
eme de Liouville
1. Comme est algebrique, il existe un polynome P1 Q[X] tel que P1 () = 0. En divisant
au besoin par tous les X r o`
u r decrit lensemble des eventuelles racines rationnelles de
P1 , on obtient un polyn
ome P2 `a coefficients dans Q et sans racine rationnelle et dont est
racine. En multipliant par un multiple commun `a tous les denominateurs des coefficients de
P2 , on obtient un polyn
ome P avec les memes proprietes que P2 relativement aux racines
mais `
a coefficients dans Z.
2.
1
, celles dont lexposant est une
a. La somme est formee par certaines puissance de 10
factorielle. Lidee est de majorer en ajoutant toutes les puissances qui manquent.
m
X
k=n+1
< 10(n+1)!
1 m!(n+1)!
)
1 ( 10
10 (n+1)!
1
< 10(n+1)!
1
1 = 9 10
1 10
1 10
p
q
[ 1, + 1] :
|P (r)| = |P (r) P ()| |r |M
On en deduit
|r |
1
1
p
1
|P (r)|
|q d P ( )|
M
M q d
q
M q d
1
qd
|r | 1
C
qd
o`
u C = min(1, M1 ).
122
Corriges - Pb 11
4. Pourquoi s est-il transcendant ?
Appliquons dabord 2.a :
10 (n+1)!
10
9
On en deduit en passant `
a la limite pour m (avec n fixe)
0 < sm sn <
0 < s sn
10 (n+1)!
10
9
10
10(n+1)!d n!
d
n!
10
9
9C
Ce qui est evidemment impossible car (n + 1)! d n! +
Partie II. Le th
eor`
eme de l
el
ement primitif
1. Soit p un entier naturel. La famille (1, , 2 , , p ) est liee dans le Q-espace vectoriel R
si et seulement si il existe des rationnels a0 , , ap qui ne sont pas tous nuls et tels que
a0 1 + a1 + a2 2 + + ap p = 0
Cela traduit exactement lexistence dun polynome P = a0 + a1 X + + ap X p dont est
une racine. Cest `
a dire le caract`ere algebrique de .
2.
a. Par definition, la famille (1, , 2 , , d1 ) engendre Q[]. De plus elle est libre car
d est le plus petit des entiers p tels que (1, , 2 , , p ) soit liee. Cest donc une base
de Q[].
b. Dapr`es les hypoth`eses, (1, , 2 , , d ) est liee et (1, , 2 , , d1 ) est libre. Il
existe donc (a0 , , ap ) 6= (0, , 0) tels que
a0 1 + a1 + a2 2 + + ad d = 0
Si ad etait nul, on aurait
(a0 , , ad1 ) 6= (0, , 0)
avec
a0 1 + a1 + a2 2 + + ad1 d1 = 0
ad1 d1
a0
ad
ad
a0
ad2 d1 ad1 d
d+1 =
Vect(1, , 2 , , d1 )
ad
ad
ad
En continuant `
a multiplier par , on montre que n Q[] pour tous les entiers
naturels n.
c. Pour montrer que 1 Q[], on consid`ere `a nouveau la famille (a0 , , ad ) 6=
(0, , 0) telle que
a0 + a1 + + ad d = 0
123
Corriges - Pb 11
On va montrer cette fois que a0 6= 0. En effet, sinon on peut simplifier par
a0 = 0 a1 + + ad d1 = 0 a1 + + ad d1 = 0
avec (a1 , , ad ) 6= (0, , 0) en contradiction avec le fait que d soit le plus petit des
entiers tels que (1, , 2 , , p ) soit liee.
Comme a0 6= 0, on peut obtenir une expression de 1 :
a1
ad d1
ad
a1
1+
+ +
= 0 1 = d1 Q[X]
a0
a0
a0
a0
d. On a dej`
a vu lexistence dun polynome P de degre d dont est une racine et dont le
coefficient de degre d est non nul. En le divisant par ce coefficient, on peut le supposer
unitaire. Pourquoi est-il irreductible ?
Sil ne letait pas, il existerait des plynomes Q et R de degre strictement plus petits
que d tels que P = QR. Alors serait racine de lun deux en contradiction avec le
fait que d est le plus petit des entiers p tels que (1, , 2 , , p ) soit liee.
Il existe donc un polyn
ome P de degre d, irreductible et unitaire dont est racine.
Un tel polyn
ome est unique. Sil en existait un autre Q, alors serait racine de P Q
dont le degre est strictement plus petit que d (les deux polynomes sont unitaires) et
on obtiendrait de nouveau une contradiction avec le caract`ere minimal de d.
3. Considerons tous les mon
omes m n avec m et n quelconques.
Lelement ()l est de ce type. Par la formule du binome, ( + )n se decompose en une
Q-combinaison delements de ce type.
Dapr`es 2., m Q[]) se decompose en une combinaison de i avec i entre 0 et p 1 et
m Q[]) se decompose en une combinaison de j avec j entre 0 et q 1. On en deduit
que ( + )l et ()l sont dans Q[, ] par definition meme de cet ensemble.
Le Q espace vectoriel Q[, ] est engendre par une famille finie de vecteurs. Il est donc de
dimension finie. Il existe donc un entier p assez grand pour que la famille de vecteurs
(1, ( + ), , ( + )p )
de Q[, ] soit liee. Cest le cas par exemple si p + 1 > dim Q[, ]. On en deduit dapr`es
1. que + est algebrique. La fin du raisonnement est la meme pour .
124
+ X + 1
2
Corriges - Pb 11
AA= (s - X)
- 2
2
AAA=(1 + 2 s) X + 3 - s
2
A=(s - X) - 2
2
AA=(1 + 2 s) X + 3 - s
2
3
4
-s + 7 + 2 s - 2 s + s
AAA=------------------------2
(1 + 2 s)
Les polyn
omes P et Qs ne sont pas premiers entre eux lorsque le dernier reste non nul est
(1 + 2s)X + 3 s2 avec 1 + 2s 6= 0 pour que le degre soit non nul. Cela se produit si et
seulement si
7 2s s2 + 2s3 s4 = 0
Dans ce cas 1 + 2s 6= 0 car la valeur en 21 du polynome en s est non nulle comme le
montre
subs(s=-1/2,7-2*s-s^2+2*s^3-s^4);
119
--16
2. On admet ici que C(s) = 0 si et seulement si P et Qs ont une racine en commun dans C.
Cela se produit si et seulement si il existe une racine u C de P qui est aussi une racine
de Qs .Or Qs (u) = Q(s u). Cela signifie que s u est une racine v de Q.
Ainsi Q(s) = 0 entrane quil existe une racine u de P et une racine v de Q telles que
s = u + v. Reciproquement, si s est la somme de deux racines u et v respectivement
de P et de Q alors s v = u est une racine de P (car P (u) = 0) et de Qs (car
Qs (s v) = Q(s (s v)) = Q(s) = 0.
Les racines de C sont donc les sommes des racines de P et de Q.
Lexemple montre que lalgorithme dEuclide conduit au polynome C. On dispose donc
dune methode pratique pour calculer un polynome annulateur de la somme de deux
nombres algebriques.
j+ 2
j 2
j2 + 2
j2 2
Pourquoi R est-il irreductible dans Q[X] ?
Aucune de ses racines nest rationnelle. Le polynome R nest donc pas divisible dans Q[X]
par un polyn
ome de degre 1 ou 3. De meme, aucune somme de deux de ces racines nest
125
Corriges - Pb 11
rationnelle. Or si R etait divisible par un polynome de T Q[X] de degre 2, Le coefficient
de X dans T serait lopposee dune telle somme. Ainsi
est bien irreductible.
R
Les calculs et le raisonnement sont analogues pour 3 + 2.
A:=X^2-3;AA:=subs(X=s-X,X^2-2);
AAA:= rem(A,AA,X);
A:=AA;AA:=AAA;
AAA:= rem(A,AA,X);
2
A:= X
- 3
2
AA:= (s - X) - 2
2
AAA:= -1 - s + 2 s X
2
A:= (s - X) - 2
2
AA:= -1 - s + 2 s X
4
2
s - 10 s + 1
AAA:= -------------2
4 s
On en deduit que
3+
2 est racine de
X 4 10X 2 + 1
Corriges - Pb 11
6. Il est evident que tout diviseur dun polynome stable est stable car lensemble des racines
dun diviseur est inclus dans lensemble des racines du polynome quil divise.
7. Supposons A et SA positifs et `
a coefficients reels. Alors z est aussi une racine de A et
z + z = 2 Re z est une racine de SA . Dapr`es 4., 2 Re z < 0 donc z H. Ceci prouve que A
est stable.
8. Si A est stable et `
a coefficients reels, les polynomes irreductibles qui le divisent le sont aussi.
Dapr`es 5., ils sont positifs. Dapr`es 3., le polynome A est positif. Dapr`es 2., le polynome
SA est positif.
9. On cherche `
a determiner si un polyn
ome `a coefficients complexes A est stable.
Si A R[X], on calcule SA par la methode de la partie III. Le polynome A est stable si et
seulement si A et SA sont positifs.
Si A nest pas `
a coefficients reels. On forme A dont les racines sont conjuguees de celles de
A et B = AA. Le polyn
ome A est stable si et seulement si B est stable. On est ramene au
cas precedent car B est `
a coefficients reels.
127
Corriges - Pb 12
Probl`
eme 12
Partie I
1. Soit z U . Il existe alors un entier k entre 0 et 1 tel que z = ak . Si de plus z U
alors ak = 1 donc
k
k
e2i = 1
Z
donc divise k or est premier avec donc (theor`eme de Gauss) divise k ce qui
entrane z = 1.
2. Ici x est un reel strictement positif non entier et k est un entier naturel. En ce qui concerne
la partie enti`ere, il est clair que bk xc = k + bxc. Comme , par definition, x = bxc + {x}.
On peut ecrire :
bk xc = k + bbxc {x}c = k bxc + b{x}c = k 1 bxc
| {z }
=1
On en deduit :
{k x} = k x bk xc = k x k + 1 + bxc = 1 {x}
3. Lensemble des racines de Q est U U {0}. Les multiplicites sont precisees par le tableau
suivant.
racines
multiplicites
4.
1
2
a
1
a2
1
a1
1
b
1
b2
b1
1
0
n1
a. Il sagit dune question de cours, lorsque z est un pole simple dune fraction rationnelle
F , la partie polaire de z dans la decomposition en elements simples de F est
a
aveca = (X^
z)F (z)
X z
La tildation designant la substitution de z `a X dans la fraction. Ici, on peut utiliser
la formule de Taylor. Il existe un polynome R C[X] tel que
e +A
f0 (z)(X z) + (X z)2 R
A = A(z)
| {z }
=0
^
(X
z)
1
(z) =
f0 (z) + 0
A
A
1
+ (X 1) + (X 1)2 R
128
Corriges - Pb 12
On a donc u = 1 .
Pour calculer v, utilisons la methode de cours qui sert `a prouver lexistence et lunicite
de la decomposition en elements simples. Formons
G=F
(X 1) (X 1)2 R
u
=
2
(X 1)
(X 1)2 ( + (X 1) + (X 1)2 R)
(X 1)R
=
(X 1)( + (X 1) + (X 1)2 R)
v= 2
1
2
(X 1)2
(X 1)
Partie II. Th
eor`
eme de Popoviciu
1. Comme et sont premiers entre eux, dapr`es Bezout, il existe des entiers a et b tels que
a + b = 1
(1)
a 1
mod
(2)
b 1
mod
(3)
Il est evident que, pour tous les entiers q, la relation (2) reste verifiee en remplacant a par
a q. Choisissons pour q le quotient de la division euclidienne de a par . Ainsi,
a0 = a q {0, , 1}
car cest le reste de la division de a par . De plus a0 6= 0 car sinon diviserait a donc
diviserait 1 `
a cause de la relation (1) ce qui est evidemment absurde. Il existe donc une
solution a0 dans {1, , 1} `
a lequation (2).
Supposons quil en existe une autre a1 . Alors
a0 a1 0
mod divise a0 a1
dapr`es le theor`eme de Gauss car est premier avec . Ceci entrane a0 = a1 car a0 et a1
sont dans un intervalle (dentiers) damplitude strictement plus petite que .
On notera 1 lunique solution de (2) dans {1, , 1}. Le raisonnement est le meme
pour lequation (3). Elle admet une unique solution dans {1, , 1}. Cette solution est
notee 1 .
2.
Corriges - Pb 12
Alors :
1 {1, , 1} 1 ( 1) + 1
+1
1
+ + 1 b 1 +
b
b { + 1, , 0}
Comme b = 0 est impossible, on a finalement
b { + 1, , 1} + b {1, , 1}
De plus :
b 1
mod ( + b) 1
a. Parmi les couples dentiers relatifs solutions de (En ) trouves `a la question precedente,
quels sont ceux formes dentiers naturels ?
Ceux pour lesquels lentier k verifie
1 n
1 n
k
<
k
n k 0
0
0
0 n + k 0
k > n
k
car n et n sont supposes non entiers. On en deduit (voir fig : 41) que le nombre
de couples dentiers solutions de (En ) est
sn = b
1 n
0n
cb
c
130
Corriges - Pb 12
b
0n
c
b
b
0n
c+1
1 n
c
0n
1 n
1 n
0
1 n
0n
n
1
n 1
n
1 n
=
( 0 )
+ n
1 1
n
n
n
=
+1
1 1 2
12 =1 7 + 5 5 = (1) 12 + (1) 7
7 =1 5 + 2 2 = 7 + (1) 5 = (1) 12 + (2) 7
12 7 5 2
5 2 1
5 =2 2 + 1 1 = 5 + (2) 2 = (1 + 2) 12 + (1 4) 7
On en deduit
(
1 = (3) 12 + (5) 7
1 =3
1 =12 5 0 = 5
300
b
c =42
300 =42 7 + 6
300
500
7
s100 = b
cb
c=1
500
7
12
500 =41 12 + 8
b
c =41
12
Parmi les couples solutions (300 7k, 500 + 12k), la seule solution dans N N est
(6, 4)
obtenue pour k = 42.
Partie III. D
ecomposition en
el
ements simples
1. Il sagit simplement de la decomposition en elements simples de la fraction rationelle
compte tenu des p
oles et de leur multiplicites qui ont ete precisees `a la question I.3.
131
1
Q
Corriges - Pb 12
2.
1
0
f
Q (ak )
avec
Q0 = X 1 (1 X )X n+1 (1 X )X 1 X n+1 + (1 X )(1 X )(n + 1)X n
La fin de lexpression precedente sannule en ak qui est dans U . Donc
f0 (ak ) = (1 ak )ak(+n) = (ak 1)ank
Q
Ak =
(ak
1
1)ank
2i
(bk
1
1)bnk
Ak =
1 e2i
1 ei(2n+)
=
e2i k
2i sin k
1
On en deduit :
(2n+)
sin
k
1
Re Ak =
2 sin k
(2n+)
cos
k
1
Im Ak =
2 sin k
3. Comme Q = (X 1)2 S :
S = (1 + X + + X 1 )(1 + X + + X 1 )X n+1
a. Il est immediat dapr`es legalite du dessus que
e
S(1)
=
Dans le calcul de Se0 (1) interviennent des sommes dentiers consecutifs de 1 `a 1 et
de 1 `
a 1.
( 1)
( 1)
+
+ (n + 1) =
( 1 + 1 + 2n + 2)
Se0 (1) =
2
2
2
=
(2n + + )
2
b. Dapr`es I.4.b :
v =
Se0 (1)
2n + +
2n + +
=
2 =
2
2
()
e
S(1)
132
Corriges - Pb 12
4. Considerons la fonction f (x) =
x
.
e
Q(x)
0 = cn + v +
1
X
Ak +
k=1
1
X
Bk
k=1
1
1
1 X
1
1X
1
2n + +
+
+
2
ank (1 ak )
bnk (1 bk )
k=1
k=1
Partie IV. D
eveloppement suivant les puissances croissantes
1. Notons P = (1X )(1X ). Il sagit de prouver lexistence et lunicite dun couple (A, B)
solution de
AP + BX n+1 = 1 tel que deg(A) n
Dapr`es le theor`eme de Bezout, comme P et X n+1 sont premiers entre eux, il existe un
couple (A0 , B0 ) solution. On sait de plus que
(A0 QX n+1 , B0 + QX n+1 )
est encore solution pour tout polyn
ome Q.
Choisissons pour Q le quotient de la division de A0 par X n+1 . Alors A = A0 QX n+1 est
le reste de cette division donc cest un polynome de degre inferieur ou egal `a n. On pose
B = B0 + QX n+1 .
Si (A1 , B1 ) est un autre couple verifiant ces hypoth`eses. En soustrayant les deux egalite, le
` cause du degre A = A1 et B = B1 .
theor`eme de Gauss entrane que X n+1 divise A A1 . A
2. Dapr`es la decomposition en elements simples de
1
Q,
1 = (c0 + c1 X + + cn X n )P + X n B
car (X 1)2 (X ak ) (X bk ) divise de Q. De plus,
(1 + X + X 2 + + X m )(1 X ) =1 X (m+1)
(1 + X + X 2 + + X m )(1 X ) =1 X (m+1)
Corriges - Pb 12
On a donc c0 + c1 X + + cn X n = An . En identifiant les coefficients, cela donne que cn
est le coefficient de X n dans
(1 + X + X 2 + + X m )(1 + X + X 2 + + X m )
soit
X
cn =
(i,j){0, ,n}2
1 = sn
tq i+j=n
3. Il sagit dexploiter la relation III.4. dans le cas particulier = 12, = 7. On sait que
cn = sn = 1. En utilisant les parties reelles et imaginaires, il vient :
11
6
1 X sin k 207
200 + 12 + 7
1 X sin k 212
12
7
+
+
1=
2 12 7
2 12
27
sin k 7
sin k 12
12
7
k=1
k=1
11
6
207
212
X
X
cos k 12
cos k 7
1
1
+
0=+
7
12
2 12
2
7
sin
k
sin
k
12
7
k=1
k=1
Notons respectivement S et C ls sommes que lenonce nous demande devaluer. En multipliant les relations obtenues par 2 12 7, on obtient
S = 51
C=0
134
Corriges - Pb 13
Probl`
eme 13
Partie I
1. Dans la relation entre z1 , z2 et z3 , on utilise successivement :
j = 1 j 2 ,
j 2 = 1 j, 1 = j j 2
On en deduit
z1 z2 + j 2 (z3 z2 ) = 0,
z1 z3 + j(z2 z3 ) = 0,
j(z2 z1 ) + j 2 (z3 z1 ) = 0,
z1 z2
2
i
3
z3 z2 = j = e
z2 z3
1
= ei 3
z1 z3 = j
z3 z1
1
= ei 3
z2 z1 = j
On en deduit que le triangle (Z1 , Z2 , Z3 ) est equilateral puisque ses trois angles sont egaux
a 3 .
`
2i(+)
2. Les nombres , , sont dans ]0, 3 [. Donc 2( + ) ]0, 4
et que
3 [. Comme uv = e
4
<
2,
on
obtient
bien
uv
=
6
1.
De
m
e
me
pour
uw
et
vw.
3
De mani`ere analogue :
uvw = e2i(++)
et uvw = j.
sin
ei
sin( + )
sin
=
ei
sin( + )
=
j
= bu(1 wu)(1 v)u(j 2 v) = bu(1 )(1 v)u(j 2 v)
v
u
u
2
= b (v j)(1 v)(j v) = bj 2 u2 w(v 3 1) = b (v 3 1)
v
v
135
Corriges - Pb 13
car uvw = j. On trouve de meme :
a (1 uv)(1 vw)jw(1 u) + (1 vw)(1 wu)j 2 (1 u)
w
= a j 2 (u3 1)
u
c [(1 uv)(1 wu)v(1 w) + (1 uv)(1 vw)j(1 w)]
v
= c j(w3 1)
w
On en deduit la formule demandee
u
w
v
E = (v 3 1)b + j 2 (u3 1)a + j(w3 1)c
v
u
w
Partie II
Corriges - Pb 13
A
(AB, AR) =
a. Rc3 est la rotation de centre c et dangle 6 = 2(CA, CB). On en deduit que a0 = Rc3 (a)
est le symetrique de A par rapport `a (BC).
137
Corriges - Pb 13
b. Ra3 Rb3 Rc3 est la rotation de centre C et dangle 6( + + ) = 2. Cest donc une
translation ou lidentite. En fait cest lidentite car le point A est fixe.
Ra3 Rb3 Rc3 (a) = Ra3 Rb3 (a0 ) = Ra3 (a) = a
2. On deduit de la question precedente que Ra3 Rb3 Rc3 (0) = 0. Ceci secrit
(1 u3 )a + u3 (1 v 3 )b + u3 v 3 (1 w3 )c = 0
3. Demonstration du theor`eme de Morley. On a vu que les intersections P , Q, R des trisectrices
sont aussi des points fixes pour des composees de rotations. Ils verifient donc les trois
relations de la question I.3. On a montre alors
E
B
A
P
Q
Corriges - Pb 13
Il nest pas possible de trisecter un angle `a la r`egle et au compas. Les figures pour illustrer le
theor`eme de Morley ne sont donc pas tr`es faciles `a tracer.
On peut utiliser un logiciel de geometrie plane.
On fixe les points A et P et la droite qui porte B.
Cela determine langle (P AB). On en deduit deux autres angles egaux `a celui l`a par
symetrie axiale. On obtient donc en A un angle trisecte en trois angles egaux.
On choisit un point B arbitraire sur sa droite.
Cela determine langle (ABP ), on en deduit deux autres angles egaux par symetrie. En B
on a donc un angle trisecte en trois angles egaux.
Les points C et Q sont alors determines. On reproduit par symetrie langle (BCQ). On
dispose donc dun angle trisecte en C. sa droite exterieure est en pointille sur la figure.
En deplacant le point B sur sa droite, on peut faire concider cette droite en pointille avec
(AC). On se trouve alors dans la configuration du theor`eme.
139
Corriges - Pb 14
Probl`
eme 14
1.
2.
o`
u P designe lensemble des parties de {1, , n}. On peut regrouper les parties ayant le
meme nombre delements.
P =
n X
X
(1)p
p=0 IPp
vi = 1 +
n X
X
(1)p
p=1 IPp
iI
vi
iI
o`
u Pp designe lensemble des parties `a p elements de {1, , n}. Notons U lunion des Ai
et V son complementaire. Pour un x quelconque dans E notons vi = fAi (x). Dapr`es les
questions precedentes, on a alors :
1 fU (x) = fV (x) =
n
Y
(1 vi ) =
i=1
n X
X
(1)p
p=1 IPp
vi =
n X
X
(1)p
p=0 IPp
iI
=1+
n X
X
p=1 IPp
n X
X
p=1 IPp
140
(1)p ]
\
iI
Ai
fAi (x)
iI
Corriges - Pb 14
Apr`es simplification par n et multiplication par 1, on obtient bien la formule demandee
](A1 An ) =
n
X
X \
(1)p1
]
Ai
p=1
IPp
iI
qui generalise
](A1 A2 ) = ]A1 + ]A1 ](A1 A2 )
4.
Fy
]N =
yF
n
X
(1)k1
JPk
k=1
Fy
yJ
T
o`
u Pk designe lensemble des parties `a k elements de F . Il est clair que yJ Fy est en
bijection avec lensemble des applications de E dans F \ J. Cet ensemble de fonctions
contient n (]I)p elements. On en deduit
]N =
n
X
(1)
k1
n
X
(n k) =
JPk
k=1
(1)
k=1
k1
n
(n k)p
k
= (1)
n+1
n1
X
k=0
n p
(1)
k
k
k
n
X
(1)k1
k=1
Chaque
xX
X
XPk
Fx
xX
]F =
n
X
(1)k1
k=1
n1
X
n
n
(n k)! = (1)n+1
(1)k
k!
k
k
k=0
141
Corriges - Pb 15
Probl`
eme 15
1.
a. Considerons un polyn
ome f et P son interpolation cest `a dire :
P (t) =
n
X
i=0
a. Le calcul suivant exprime la symetrie des xi (b) par rapport au milieu de lintervalle :
pour tout i entre 0 et n,
ba
ba
ba
=bi
= a + (b a) i
s(xi (b)) = a + b a + i
n
n
n
ba
= a + (n i)
= xni (b)
n
Comme s s = Id, on en deduit que Li,b (s(t)) est un polynome de degre n en t qui
prend la valeur 0 en tous les xk (b) pour k 6= n i et la valeur 1 en xni (b). On en
deduit que
Li,b (s(t)) = Lni,b (t)
Le changement de variable u = s(t) dans lintegrale definissant Ai (b) conduit alors `
a
Ai (b) = Ani (b).
b. Pour la formule des trap`ezes, n = 1. Deux coefficients seulement sont `a calculer. Ils
sont egaux par symetrie dapr`es le a.. Leur somme vaut b a dapr`es 1.b, on en deduit
ba
2
c. Pour la formule de Simpson (n = 2), par symetrie A2 (b) = A0 (b) et la somme des
coefficients vaut b a. Il suffit donc de calculer A0 (b). Dans cette integrale, on effectue
le changement de variable u = x 12 (a + b) :
A0 (b) = A1 (b) =
Z
A0 (b) =
a
ba
2
2
ba
L0 (x)dx =
du
u u+
(a b)2
2
ba
2
3 ba
2
2
u
=
(la partie impaire disparait)
2
(a b)
3 ba
Z
142
2
(b a)3
ba
2=
2
(a b) 8 3
6
Corriges - Pb 15
On en deduit par symetrie A1 (b) =
ba
6
puis
2(b a)
3
2a+b
3
ba
3
a+2b
3
2 ba
3
tb
2a + b
9
a + 2b
(t
=
)(t
)(t b)
(b a)
2(b a)3
3
3
=
(b a)2
ba
9
2
(u
)(u
)
2(b a)3
36
2
ba
Apr`es le changement de variable, lintegration se fait entre ba
2 et 2 . Les puissances
impaires de u disparaissent et on obtient :
b a 2 b a 3 (b a)3
9
ba
A3 (b) = A0 (b) =
(
) +
(b a) = =
3
2(b a)
2 3 2
64
8
a.
b.
4.
a.
b.
c.
d.
143
3(b a)
8
Corriges - Pb 16
6
5
4
3
2
1
Fig. 45 Exemple
Probl`
eme 16
1. La figure 45 aide `
a extraire les fonctions croissantes ou decroissantes.
a. On trouve 12 parties A contenant au moins deux elements et telles que fA soit croissante.
{1, 3}, {1, 4}, {1, 5}, {1, 3, 4}, {1, 3, 5}, {2, 3, 4}, {2, 3}{2, 4}, {3, 4},
{2, 3, 5}, {2, 5}, {3, 5}
b. On trouve 9 parties A contenant au moins deux elements et telles que fA soit decroissante.
{1, 2, 6}, {1, 2}, {1, 6}, {2, 6}, {3, 6}, {4, 5, 6}, {4, 6}, {5, 6}, {4, 5}
En cherchant ces parties, on realise bien que certaines sont maximales. Les questions
suivantes precisent ce point.
2.
a. La convention de lenonce relative aux restrictions `a des singletons rend les questions
2.a et 3.a evidentes. Pour chaque p, le singleton {p} convient. Ces questions servent
seulement `
a justifier que les parties de N dont on veut prendre les plus grands elements
sont non vides. Comme ces parties sont majorees par m, on est assure de lexistence
de ces plus grands elements. Il sagit de trouver la taille maximale des sequences
croissantes ou decroissantes qui se terminent en p.
On presente directement le tableau des resultats en 3.c.
b. Voir 3.c
3.
a. Voir 3.c
b. Voir 3.c
c. Tableau des resultats comprenant les questions 2.b et 2.c.
144
Corriges - Pb 16
p
ip
jp
(1, 1)
(1, 2)
(2, 1)
(3, 1)
(3, 2)
(1, 3)
(ip , jp )
4.
a. Soit p < q et A une partie de cardinal ip verifiant les conditions de 2.a pour p. Lorsque
f (p) < f (q), on peut adjoindre q `a A. Alors la restriction de f `a A {q} est toujours
croissante et A {q} verifie les conditions de 2.a relatives `a q. On en deduit :
iq ip + 1
Corriges - Pb 16
Dans Z, les deux inegalites ne peuvent se produire que si q(x) = q(x0 ).
On en deduit que lorsque fA est decroissante, la partie A est incluse dans une partie
de la forme D. Elle contient donc au plus a elements.
b. Considerons maintenant une partie
C = {k, a + k, 2a + k, , (b 1)a + k}
pour un k fixe entre 0 et a 1. Elle contient b elements tous de meme reste mais de
quotients croissant de 0 `a b 1. La restriction de f `a C ne depend que du quotient,
elle est donc strictement croissante.
Montrons maintenant
x < x0 et f (x) < f (x0 ) q(x) < q(x0 )
En exprimant r(x) en fonction de x et q(x) on obtient
f (x) = 2q(x)a + a x
On en deduit
f (x0 ) f (x) = 2(q(x0 ) q(x)) (x0 x)
En particulier
f (x0 ) f (x) > 0 2(q(x0 ) q(x)) > x0 x
Finalement :
x <x0
Si A est une partie telle que fA soit croissante, on ne peut pas deduire que A est de
la forme de C. On sait que les quotients doivent crotre mais on na pas prouve que
les restes sont les memes. Une telle partie doit donc etre de la forme
{k0 , a + k1 , 2a + k2 , , (b 1)a + kb1 }
o`
u les ki sont entre 0 et a 1. Elle contient au plus b elements.
c. Les questions precedentes montrent quil existe un exemple de fonction f definie dans
un ensemble contenant ab elements avec lequel, pour toute partie A :
fA croissante ]A b
fA decroissante ]A a
146
Corriges - Pb 17
Probl`
eme 17
Partie I.
1. La fonction cotan est definie dans ]0, [. Lhypoth`ese sur a et b entrane
t ]a, b[ t a ]0, b a[]0, [
La fonction cotan nest pas definie en 0 donc la fonction nest pas definie en a.
En revanche, lorsque b a < , la fonction cotan est definie et continue en b a donc
la fonction est definie et continue en b comme produit de deux fonctions continues. On
remarque que dans ce cas (b) = 0 car f (b) = 0.
Pour prolonger par continuite, il suffit de montrer que les fonctions admettent des limites
finies. On utilise des developpements en exploitant f (a) = f (b) = 0 ainsi que cotan(y) =
cotan(y)
+ o(1)
cotan(x a) =
xa
(x) = f 0 (a) + o(1)
En a :
0
f (x) =f (a)x + o(x a)
1
+ o(1)
cotan(x a) = cotan(x b) =
xb
(x) = f 0 (b) + o(1)
En b = a + :
0
f (x) =f (b)x + o(x b)
On prolongera donc par continuite en posant
(a) = f 0 (a) et (b) = f 0 (b) si f (b) = 0
2. On rappelle que
cotan0 = (1 + cotan2 )
Calculons la derivee
(f )0 (t) = 2f 0 (t)f (t) cotan(t a) f 2 (t)(1 + cotan2 (t a))
2
La premi`ere question `
a se poser quant `a la validite de la relation proposee est celle de
lintegrabilite des fonctions.
Les fonctions f 0 , f et sont continues dans [a, b]. Les fonctions (carrees) intervenant dans
la relation sont aussi continues donc integrables. Les integrales sexpriment donc `a laide
de primitives (evidemment continues). On peut alors faire tendre u vers 0 et v vers b dans
la relation (1). La fonction f converge vers 0 dans les deux cas car f sannule et est
continue.
La relation
Z b
Z b
Z b
2
0=
f 02 (t)dt
f 2 (t)dt
((t) f 0 (t)) dt
(2)
a
Corriges - Pb 17
3. Avec la relation precedente :
Z v
Z
2
0
((t) f (t)) dt 0
u
4.
v
2
f (t)dt
f 02 (t)dt
Partie II.
1. Lorsque a et b sont deux zeros de f et quil existe une subdivision de [a, b] dont les elements
sont des zeros distants de moins de , on peut decouper lintegrale par la relation de Chasles
et utiliser lnegalite de la partie I.
2.
Z b
Z b
Z b
Z b
1
2 u
f 02 (t)dt =
f 0 ( )du =
f 2 (u)du =
f 2 (t)dt
a
a
a
a
f (t)dt
f (t)dt
a
Corriges - Pb 17
Partie III.
1. Il sagit dun calcul classique de calcul dintegrales trigonometriques apr`es transformation
de produit en somme. On obtient
Z 2
Z 2
i {1, , n} :
c0 (t)ci (t)dt =
c0 (t)si (t)dt = 0
0
0
2
c0 (t)dt = 2
(i, j) {1, , n} , i 6= j :
c20 (t)dt =
Z
ci (t)cj (t)dt =
si (t)sj (t)dt = 0
0
2
ci (t)sj (t)dt = 0
0
i {1, , n} :
c2i (t)dt
Z
=
s2i (t)dt =
f 02 = 21 + + n2 2n + 21 + + n2 2n
On en deduit :
Z 2
Z
f 02
0
(f f )2 = (22 1)(22 + 22 ) + + (n2 1)(2n + 2n ) 0
Partie IV.
1. Il suffit decrire un carre bien choisi :
(u w)2 0 uw
149
1 2
(u + w2 )
2
Corriges - Pb 17
2. Considerons la parametrisation obtenue `a partir de M (voir fig 19)
f:
[0, ] E
L
t M ( t)
Elle nest plus normale, mais la norme de la vitesse reste constante egale `a L
.
Notons son support (oriente dans le sens direct) et notons u = x f , v = y f les
coordonnees. Par definition, u(0) = u() = 0. Utilisons lintegrale curviligne de la forme
differentielle xdy pour calculer laire.
Z
Z
A=
xdy +
xdy
o`
u 1 est le segment M (L)MR(0) situe sur laxe des y. En particulier x(m) = 0 pour tout
point m 1 ce qui entrane 1 xdy. On a alors
Z
A=
Z
xdy =
Z
Z
1 02
1 2
u (t)dt +
v (t)dt
u(t)v 0 (t)dt
2 0
2 0
Z
Z
1 02
1 02
u (t)dt +
v (t)dt dapr`es I.3.
2 0
2 0
Z
1 02
L2
u02 (t)dt
Ce qui entraine dapr`es I.4. que u est de la forme sin t. On utilise alors la norme de la
vitesse :
L2
2 cos2 t + v 02 (t) = 2 v 02 (t) = 2 sin2 t
Par continuite et `
a cause de lorientation, on doit avoir :
v(t) =
L
cos t,
u(t) =
L
sin t
[0, 2] E
f:
L
t M ( t)
2
150
Corriges - Pb 17
qui nest plus normale mais dont la vitesse est constante en norme. On note u et v les
coordonnees de M (ce sont des fonctions). On peut ecrire
Z
A=
Z
xdy =
u(t)v 0 (t)dt
Z
0
Z
0
1
2
u2 (t)dt +
1
u02 (t)dt +
2
2
1
2
v 02 (t)dt
L2
u02 (t) + v 02 (t) dt =
dapr`es la norme de la vitesse
4
151
Corriges - Pb 18
Probl`
eme 18
Z2
Z3
1
Z1
4
Z4
Fig. 46 Question de cours
Question de cours.
Reecrivons le birapport sous la forme dun quotient de quotient :
z3 z1
ei1
z z
[z1 , z2 , z3 , z4 ] = z2 z1 = K i4 = Kei(1 4 )
4
3
e
z4 z2
o`
u le reel K > 0 est un quotient de modules. On en deduit que le birapport est reel si et seulement
si
1 4 mod
Partie I.
1. En utilisant la formule de cours pour le carre du module dune somme de deux complexes,
on obtient :
|z w|2 |z w|2 = 2 Re (z(w w)) = 4 Re(zi Im w)
= 4 Im w Re(iz) = 4 Im w Im z > 0
car les deux parties imaginaires sont strictement positives. On en deduit
(|z w| |z w|)(|z + w| + |z w|)
152
|z w| + |z w|
|z w| |z w|
Corriges - Pb 18
Ce qui permet de prendre le logarithme. De plus, evidemmment :
|z w| |z w| < |z w| + |z w|
|z w| + |z w|
<1
|z w| |z w|
|z w|2
2 Im w Im z
3. Exprimons ch t en fonction de sh 2t .
ch t =
2
1 t
1 t 2
t 2
t
t
1 t
e + et =
(e 2 ) + (e 2 ) =
(e 2 + e 2 )2 2 = 2 sh
+1
2
2
2
2
On en deduit
(z, w)
sh
2
2
=
|z w|2
4 Im w Im z
(z, w)
|z w|
=
2
Im w Im z
On en deduit
2
2
(z, w)
|z w|2
(z, w)
|z w|
(z, w)
= 1 + sh
=
ch
=
ch
2
2
4 Im w Im z
2
Im w Im z
car un ch est toujours positif ( 1).
La formule
(z, w) z w
ch
=
2
z w
sobtient a
` partir des resultats precedents par la definition de th comme quotient de sh par
ch.
153
Corriges - Pb 18
Partie II.
1. Pour trouver la partie imaginaire demandee, multiplions en haut et en bas par le conjugue
du denominateur sans ecrire tout ce qui est clairement reel
adz + bcz
(ad bc) Im z
az + b
(az + b)(cz + d)
=
Im
=
Im
= Im
cz + d
|cz + d|2
|cz + d|2
|cz + d|2
Cette quantite est strictement positive lorsque Im z est strictement positive.
2. a. Lapplication z z u est bien de la forme indiquee avec a = 1, b = u, c = 0,
d = 1.
1
est bien de la forme indiquee avec a = 0, b = 1, c = 1, d = u.
Lapplication z uz
b. On adej`
a trouve lexpression `a la premi`ere question :
az + b
(ad bc) Im z
Im
=
cz + d
|cz + d|2
c. On obtient une expression simple (et factorisee) en reduisant h(z)h (w) au meme
denominateur
az + b aw + b
bcw + adz bcz adw
(ad bc)(z w)
=
=
cz + d cw + d
(cz + d)(cw + d)
(cz + d)(cw + d)
d. Comme la fonction th est injective car strictement croissante, il suffit de montrer
legalite entre les th des demi-distances :
(h(z), h(w)) h(z) h(w) (ad bc)(z w)(cz + d)(cw + d)
th
=
=
2
h(z) h(w) (cz + d)(cw + d)(ad bc)(z w)
(z w)(cw + d) (z w)
=
= th (z, w)
=
(cw + d)(z w) (z w)
2
car cw + d et cw + d sont conjugues donc de meme module.
e. De meme pour le birapport des images, les ad bc se simplifient :
[h(z1 ), h(z2 ), h(z3 ), h(z4 )] =
Partie III.
1. Dans ce cas particulier, w = z. Calculons le birapport :
[|z|, z, z, |z|] =
Or, si w = z,
(z, z) = ln
2|z| + |z z|
2|z| |z z|
=
|z| + Re z
|z| Re z
Corriges - Pb 18
w = z
|z|
|z|
C C
h:
c c 1 Re(z + w)
2
Les points daffixes h(z) et h(w) sont alors symetriques par rapport `a la droite des imaginaires purs. En revanche, il nest pas certain que la partie reelle de z soit strictement
positive. On peut permuter les deux points car
[z4 , z3 , z2 , z1 ] =
(z4 z2 )(z3 z1 )
= [z1 , z2 , z3 , z4 ] et (w, z) = (z, w)
(z4 z3 )(z2 z1 )
Corriges - Pb 18
Cela permet de simplifier le discriminant :
= 4(y y 0 )2 x2 + 16yy 0 x2 4(y y 0 )2 (x2 yy 0 ) = 4yy 0 (4x2 + (y y 0 )2 )
4. Le principe cette fois est dutiliser une transformation
c
1
uc
y 0 = Im w
y = Im z
C C
c
1
uc
=
2
2
2
2
|u z|
|u w|
(u x) + y
(u + x)2 + y 02
Cette equation est equivalent `a une equation du second degre de discriminant
4yy 0 (4x2 + (y y 0 )2 ) > 0
car les parties imaginaires sont strictement positives (on est dans le demi-plan de Poincare).
Il existe donc un reel u tel que h(z) et h(w) aient la meme partie imaginaire.Alors :
(w, z) = (h(w), h(z)) = ln([(h(w)) , h(w), h(z), (h(z)) ])
Il faudrait prendre le temps de verifier que la configuration geometrique de la figure 46 est
transportee par h. Limage par h du demi-cercle passant w, z et centre sur laxe reel est
bien un demi cercle passant par h(w) et h(z). Son intersection avec laxe reel est forme
par les points h(w) = h(w ) et h(z) = h(z ). Un petit calcul est necessaire ainsi que la
` la fin dun probl`eme bien long, on
remarque que laxe reel est globalent conserve par h. A
peut se permettre de laffirmer sans le verifier.
On poursuit donc en utilisant la conservation du birapport
(w, z) = (h(w), h(z)) = ln([h(w ), h(w), h(z), h(z )]) = ln([w , w, z, z ])
On obtient enfin le resultat dans le cas general en raisonnant comme en 2. avec une translation le long de laxe reel.
156
Corriges - Pb 19
Fig. 48 Trajectoires de z 0 = 1 + z 2 .
Probl`
eme 19
Partie 1. Nature des trajectoires
1. Si v est la valeur complexe dune fonction constante solution de leqation differentielle, elle
doit verifier
1 + v2 = 0
On en deduit quil existe deux solutions constantes, elles ont pour valeur +i et i.
2. La restriction `
a ] 2 , + 2 [ de la fonction tan est solution de lequation (1).
3. En separant les parties reelles et imaginaires, on obtient le syst`eme
(
(S)
x0 = 1 + x2 y 2
y 0 = 2xy
y
1 + x2 + y 2
0
=
y0
2y(xx0 + yy 0 )
1 + x2 + y 2
(1 + x2 + y 2 )2
xx + yy = x + x + xy = x(1 + x + y )
157
y
1 + x2 + y 2
0
=0
Corriges - Pb 19
5. Dans la question precedente, on a montre quune certaine expression etait constante. Prenons sa valeur en 0.
y(t)
1
2
x (t) +
=
y(t) + y 2 (t) = 1
1 + 2
1 + x( t) + y ( t)
2
1
1
1
1
1
1
x2 (t) + y(t) ( + ) = 1 + ( + )2 = ( )2
2
1
1
rayon :
2
La figure 48 presente le trace de quelques trajectoires pour des valeurs de . Les points
dintersection avec laxe (Oy) ont pour ordonnees :
1
2
1
1
1
1
+
= ou
, [: t cos2 t avec C
2 2
, [: t sin t cos t + cos2 t avec C
2 2
a. Ici z est une solution telle que z(0) = i avec reel non nul. Dapr`es la question 4.
de la premi`ere partie, on a (pour tous les t de I) :
Im(z(t))
=
6= 0
2
1 + |z(t)|
1 + 2
On en deduit que, pour tous les t dans I, z(t)
/ R. En particulier, il ne peut pas etre
egal `
a tan t.
On aurait pu aussi raisonner en terme de probl`eme de Cauchy.
158
Corriges - Pb 19
b. Notons u(t) =
1
z(t)tan t .
1
u(t)
et on peut deduire :
z 0 (t) = 1 + z 2 (t)
u0 (t)
tan0 t = 1 + tan2 t
z 2 (t) tan2 t = 2
u (t)
u0 (t)
1
( )0 = 2
u
u (t)
u0 (t)
z(t) + tan t
u0 (t)
2 tan t
1
=
= 2
+
u(t)
u (t)
u(t)
u(t)2
u2 (t)
0
u (t) + 2 tan(t) u(t) = 1
La fonction u verifie donc lequation differentielle de la question 1.b.
c. Dapr`es la question precedente et le resultat de la question 1.b, il existe un nombre
complexe tel que :
1
t I :
= cos2 t sin t cos t
z(t) tan t
En prenant la valeur en 0, on obtient = i . On en deduit :
z(t) tan t =
cos2
1
t sin t cos t
z(t) = tan t
i
1 + tan2 t
tan t + i
tan t 1
=
=
1 i tan t
tan t + i
tan t + i
3. Dans cette question z est une solution definie dans un intervalle I contenant 0 et telle que
z(0) = 6= 0.
a. La fonction t z(t) tan t est continue en 0 et elle prend en 0 une valeur non
nulle. Par continuite, il existe donc un intervalle J dans lequel elle ne sannule pas. Ici
encore, on aurait pu raisonner en terme de probl`eme de Cauchy. Sil existe un t0 tel
que z(t0 ) = tan(t0 ) alors les deux fonctions sont solutions dune meme probl`eme de
Cauchy en t0 elles doivent donc concider dans leur domaine ; en particulier en 0 ce
qui est contraire `
a lhypoth`ese.
On peut considerer linverse dans J de z tan.
b. Les calculs sont les memes quen 2.. La fonction indiquee verifie lequation differentielle
de la question 1.b. Il existe un nombre complexe tel que
1
t J :
= cos2 t sin t cos t
z(t) tan t
En prenant t = 0, on obtient que =
z(t) tan t =
est reel et
1
cos2 t sin t cos t
z(t) = tan t +
1 + tan2 t
=
1
tan t
1
tan t + 1
1
tan t
tan t +
1 tan t
= tan(t + t0 ) si t0 = arctan
On aurait aussi pu raisonner en separant les variables, lorsque z est `a valeurs reelles
t J :
z 0 (t)
= 1 t arctan(z(t)) t est constante.
1 + z 2 (t)
159
Corriges - Pb 19
Partie 3. Projection st
er
eographique.
1.
a. Le seul point de la sph`ere pour lequel = 1 est le pole nord N qui est exclu. En
revanche = = 0 est aussi possible pour le pole sud de coordonnees (0, 0, 1).
Lorsque M 6= N , on peut former une representation parametrique de la droite (N M ).
Les coordonnees dun point de cette droite sont de la forme (, , 1 + ( 1)) avec
reel. Un tel point est sur le plan si et seulement si
1 + ( 1) = 0 =
1
1
+ i
1
i
2 + 2
1+
=
=
i
(1 )( i)
i
car 2 + 2 + 2 = 1 donc 2 + 2 = 1 2 .
b. Dapr`es la question precedente :
2
+ i
w=
w + w = 1
2i
+ i
w w =
w=
1
1
|w|2 + 1 =
2 + 2
2 + 2 + 1 2 + 2
2(1 )
2
+
1
=
=
=
(1 )2
(1 )2
(1 )2
1
On en deduit :
=
w+w
1 + |w|2
On a aussi
1 =
i =
ww
1 + |w|2
2
2
|w|2 1
=1
=
2
+1
|w| + 1
|w|2 + 1
|w|2
c. Il sagit dune petite question technique qui servira dans le calcul de la question 4.c.
Avec les formules precedentes, on obtient
|w|2 1 |w|2 + 1
|w|2 1
=
=
2
1
|w| + 1
2
2
2
i(w w) |w| + 1
ww
=
=i
1
|w|2 + 1
2
2
2. Il sagit ici dutiliser les formules du cours permettant de deriver des fonctions formees `
a
partir de produits scalaires. Les deux derivees sont nulles car OM (t) est orthogonal `
a
et `
a OM (t).
0
d
d
(t)/M (t))
(OM
=0
( /OM (t)) = ( /M 0 (t))) = 0
OM (t)
=
dt
dt
OM (t)
160
Corriges - Pb 19
Le caract`ere constant de t
OM (t)
montre que M (t) reste sur une sph`ere centree en
O.
Le caract`ere constant de t ( /OM (t)) montre que M (t) reste sur un plan orthogonal `a
.
Le point M (t) reste donc sur un cercle intersection dune sph`ere et dun plan.
3. Dans le rep`ere choisi, seule la derni`ere coordonnee de est non nulle. On en deduit :
0
X
k kY
X (t) = k kY (t)
0 Y =
k kX Y 0 (t) = k kX(t)
Z
0
kk
0
Z (t) = 0
4.
p
0 = q
0
r
dans la formule de la question precedente.
c. Divisons par 1 lexpression du 1.b. On obtient une expression de w0 .
w0 (t) = irw(t) + (q ip)
(t)
(t)
qw2 (t) + w(t)(p + iq)
1 (t)
1 (t)
dans laquelle figurent les quantites calculees en 1.c. En developpant, les |w2 | disparaissent et on obtient
1
1
w0 (t) = irw(t) (q ip) qw2 (t) + (q ip)w2 = a + bw(t) + cw2 (t)
2
2
avec
a=
1
(q + ip)
2
b = ir
1
c = (q + ip) = a
2
161
Corriges - Pb 20
Probl`
eme 20
Partie I. Diff
erence sym
etrique.
1.
2.
(3) : A B = A B
(2) : A (B C) = (A B) (A C)
(4) : A B = A B
= (A B) (A B) dapr`es (4)
b. On peut utiliser la question a.
X 4 (Y 4 Z) = X (Y 4 Z) X (Y 4 Z)
= X (Y Z) (Y Z) X (Y Z) (Y Z)
= X Y Z (X Y Z) X Y Z X Y Z
Il apparait alors que X 4 (Y 4 Z) est constitue des elements x de appartenant
exactement `
a 1 ou `
a 3 des parties X, Y , Z.
X Y Z est forme par les x appartenant seulement `a X et `a aucune des deux
autres parties. Une situation analogue se produit pour X Y Z et X Y Z.
X Y Z est forme par les x appartenant aux trois parties.
Ceci prouve lassociativite de la difference symetrique. En effet 4 est commutative et
les trois ensembles jouent des roles symetriques dans la formulation precedente. Une
autre combinaison des parenth`eses, comme (X 4 Y ) 4 Z par exemple, conduira donc
au meme ensemble delements appartenant `a une ou trois des parties donnees.
c. On peut montrer par recurrence `a partir de la question precedente que
x X1 4 (X2 4 ( (Xp1 4 Xp )))
3.
On compose `
a gauche par A, puis on utilise lassociativite, (P 3), (P 2)
A 4 B = A 4 (A 4 B) = A 4 (A 4 A) 4 B = A
4B =AB =A
162
Corriges - Pb 20
b. Dapr`es lassociativite (P 3), (P 2) :
(A 4 C) 4 (C 4 B) = A 4 C 4 C
4B =A4B
A4A 4B =B
=
4.
X {u} si u
/X
X \ {u} si u X
a. On peut classer les parties de en deux categories : celles dont lintersection avec A
est de cardinal pair (les elements de PA ) et celles dont lintersection avec A est de
cardinal impair (notons I lensemble quelles constituent). On a evidemment
]PA + ]I = ]P() = 2n
Comme A est non vide, on peut considerer un u A et lapplication
(
P() P()
X Xu
Elle est involutive dapr`es les proprietes de 4 et definit une bijection de PA vers I
dapr`es 4.b.. Ces deux ensembles ont donc le meme nombre delement moitie de 2n
soit 2n1 .
b. Remarquons dabord que comme A1 et A2 sont distinctes, il existe un element appartenant `
a lun et pas `
a lautre. Par exemple un u appartenant `a A2 et nappartenant
pas `
a A1 .
Le raisonnement est alors proche du precedent. On classe les elements de PA1 en deux
categories suivant la parite du cardinal de lintersection avec A2 . Une de ces categories
est lensemble PA1 PA2 qui nous interesse.
Linvolution X Xu definit une bijection entre les deux categories. Elle conserve la
parite de lintersection avec A1 car u
/ A1 mais change lautre. Les deux categories
ont le meme nombre delements 2n2 .
c. Le raisonnement est le meme que lors des questions precedentes en utilisant un u dans
A3 mais ni dans A1 ni dans A2 . Il en existe car A3 nest pas inclus dans A1 A2 . On
peut definir une involution entre les deux categories delements de PA1 PA2 definies
par la parite du cardinal de lintersection avec A3 .
La condition A3 6 A1 A2 nest sans doute pas la meilleure mais elle suffit pour la
suite. Une condition plus satisfaisante ferait intervenir des differences symetriques.
163
Corriges - Pb 20
2
k
i
i=0
rayon 0
rayon 1
d((X), Z)
2 d((X), (Y )) d((X), Z) + d(Z, (Y )) k
k
d((Y ), Z)
2
en contradiction avec la propriete fondamentale de qui est que deux images sont k-loin.
Les boules sont donc disjointes.
3. a. Ici k = 2. Les boules B((X), 1) centrees aux images sont deux `a deux disjointes
dapr`es la question precedente. Il y en a autant que de parties dans E cest `a dire 2p .
Chaque boule contient n + 1 elements dapr`es II.3. La reunion de ces boules est une
partie de P(F ). On en deduit :
2p (n + 1) 2n n + 1 2np
Le tableau
164
Corriges - Pb 20
n
n+1
np
montre que la plus petite valeur possible pour n est 7. La partie IV. donne un exemple
de fonction verifiant ces conditions.
b. Ici k = 4. Cette fois, les boules de rayon 2 sont deux `a eux disjointes. Le nombre de
ces boules est toujours 2p et chaque boule contient
n
n(n 1)
1
1+n+
=1+n+
= (n2 + n + 2)
2
2
2
La reunion de ces boules disjointes est une partie de P() donc
1 2
(n + n + 2)2p 2n n2 + n + 2 2np+1
2
Lorsque p = 4, pour trouver la plus petite valeur de n pour laquelle cette inegalite est
possible, on forme un tableau analogue au precedent :
n
10
n +n+2
32
44
58
74
92
112
16
32
64
128
np+1
On en deduit que la plus petite valeur pour laquelle un delayage avec k = 4 est possible
est 10.
({d1 , d2 , d4 }) = {d1 , d2 , d4 , p1 }
Corriges - Pb 20
les paires avec un element dans E et un dans F \ E. Il y en a 4 3 = 12, on les presente
en trois tableaux de quatre.
{d1 }
A1
{d1 , d2 }
A2
{d2 }
A1
{d1 , d3 }
A1
{d3 }
A2
{d4 }
A1
{d1 , d4 }
A2
{p2 , p3 }
A2
{p1 }
A1
{d2 , d3 }
A1
{p1 , p3 }
A1
{p2 }
A2
{p4 }
A3
{d2 , d4 }
A2
{d3 , d4 }
A1
{p1 , p2 }
A1
{d1 , p1 }
A2
{d2 , p1 }
A3
{d3 , p1 }
A1
{d4 , p1 }
A2
{d1 , p2 }
A1
{d2 , p2 }
A1
{d3 , p2 }
A4
{d4 , p2 }
A1
{d1 , p3 }
A1
{d2 , p3 }
A1
{d3 , p3 }
A2
{d4 , p3 }
A1
4. Lorsque des parties sont disjointes, le nombre delements de lunion est la somme des
cardinaux. Cest le cas pour :
A (U 4 V ) = A U V A U V
A U = (A U V ) A U V
A V = (A U V ) A U V
On en deduit des egalites entre nombres delements. On les somme et on prend le reste
modulo 2 :
](A U ) = ] (A U V ) + ] A U V
](A V ) = ] (A U V ) + ] A U V
](A U ) + ](A V ) ] (A (U 4 V ))
mod 2
mod 2
mod 2
mod 2
Corriges - Pb 20
Or dapr`es 3., si Z est non vide et de cardinal inferieur ou egal `a 2, il existe un Ai tel que
](Ai Z) = 1. On en deduit donc que
d((X), (Y )) = ]((X) 4 (Y )) > 2
6. Cela revient `
a trouver une equation de limage.
Avec les notations de I.5., il sagit en fait de montrer que lensemble des (X) est PA1
PA2 PA2 . Or les parties A1 , A2 , A3 verifient clairement les conditions de I.5.c donc le
cardinal de lintersection est 2n3 = 24 cest `a dire le meme que celui de lensemble des
images.
Comme la question IV.4. montre linclusion de lensemble des images dans lintersection
des PAi , on a bien prouve legalite demandee.
Pour continuer cette etude, il vaut mieux se placer dans le cadre des espaces vectoriels de
dimension finie sur le corps `
a deux elements. Les outils necessaires ne sont pas disponibles
en debut dannee lors de lintroduction des notions sur les ensembles.
167
Corriges - Pb 21
Probl`
eme 21
1. La suite proposee est formee par la somme des termes dune suite geometrique de raison
1
1
]0, 1[, elle converge vers 1 car
n
X
1 1 1n
1
1
1
=
1 = 1
k
1 1
(1
k=1
2.
1
q1 .
1
1 1 ( 21 )n
1
1
+ 2 + + n =
1
2 2
2
2 1 21
La suite (sn )nN est croissante et majoree, elle converge vers un reel x. En passant `
a
u x ]0, 1].
la limite dans les inegalites precedentes, on obtient q11 x 1 do`
1
q1
1
q12
puis q1 1
sn
+ +
1
x.
1
q1n
1
1
+
q1
q1 q2
donc
x
1
1
1
+
>
q1
q1 q2
q1
1
1
1
+
+ +
qk+1
qk+1 qk+2
qk+1 qn
Posons
q10 = qk+1 , q20 = qk+2 , . . .
La suite qui figure `
a droite de legalite precedente est de meme nature que les suites
sn . Notons y sa limite, on a alors en passant `a la limite
1
q1 qk (x sk ) = y et E( ) = q10 1 = qk+1 1
y
3. Lorsque (qn )nN est stationnaire, il existe deux entiers k et q tels que qn = q pour tous
les n k + 1. On en deduit alors
x=
1
1
1
1
1
+
+ +
+
q1
q1 q2
q1 qk
q1 qk q 1
168
1
q
Corriges - Pb 21
4.
a. Dapr`es les hypoth`eses sp1 = s0p1 , notons s ce nombre ; notons aussi = q1 qp1 .
La question 2.a. entrane alors :
qp 1 = E(
1
1
), q 0 1 = E(
)
(x s) p
(x0 s)
donc
1
1
)+1>
(x s)
(x s)
1
1
qp0 = E(
)+1
+1
(x0 s)
(x0 s)
qp = E(
Comme qp et qp0 sont des entiers tels que qp < qp0 on a aussi qp + 1 qp0 do`
u
1
0
(x0 s) puis x < x.
5.
1
(xs)
<
b. Il est clair que si (qn )nN et (qn0 )nN sont deux suites distinctes dans T , elles
verifieront (en les permutant au besoin) les hypoth`eses du a. On en deduit linjectivite de lapplication consideree.
On peut definir sur T une relation dordre lexicographique, cette application devient
alors strictement croissante.
Si x est un reel donne, la suite (qn )nN telle que (sn )nN converge vers x est
enti`erement determinee par les formules de la question 2.b. On lappelle le developpement
de Engel de x.
a. Ecrivons
lencadrement definissant la partie enti`ere de x1 .
1
1
1
1
b c < b c + 1 q 1 < q qx x 1 < qx
x
x
x
x
qx 1 x et 0 < qx 1 0 < (x) x
6.
b. Sur un intervalle ouvert entre deux inverses dentiers consecutifs, la fonction est
affine. Elle est donc continue sur tous ces intervalles ouverts. En revanche, elle est
discontinue en chaque point x = n1 avec n naturel non nul. Il est facile de voir que, en
ce point, sa limite `
a gauche (large) est 1 x alors que sa limite `a droite (stricte) est
0. Ce comportement apparait sur le graphe de la figure 49.
c. La fonction est continue en 0. En effet, `a cause des inegalites du a. et du theor`eme
dencadrement, elle converge vers 0 en 0.
d. Le graphe de la fonction de Briggs est trace dans la figure 49.
a. Lencadrement de 5.a. montre que la suite est decroissante est minoree par 0. Elle
converge donc vers un nombre r(x) positif ou nul.
b. Si la limite r(x) nest ni 0 ni un inverse dentier, elle est place dans un intervalle ouvert
dans lequel la fonction est continue. On doit donc avoir (r(x)) = r(x) par passage
a la limite. Or en un y qui nest ni 0 ni un inverse dentier on a (y) < y. Lorsque
`
r(x) est non nul, il doit donc etre un inverse dentier cest `a dire quil existe un entier
q tel que r(x) = 1q .
Il reste `
a montrer que la suite est stationnaire de valeur 1q . Comme la suite (xn )nN
est decroissante et convergente vers 1q , il existe un certain N tel que
1
1
xN <
q
q1
169
Corriges - Pb 21
1 1
5 4
1
3
1
2
1
8. Pour x = 21 : q1 = 3, x s1 = 12 16 , q2 = 1 + E( 3(xs
) = 3. On devine alors que tous les
1)
qi seront egaux `
a 3 et en effet :
1
1
1
1 1
+ 2 + + n
3 3
3
31
Pour x = 34 : q1 = 2, x s1 =
egaux `
a 3 car
3
4
1
2
1
3
1
.
2
1
1
1
1
1
1
1
+
+
+ +
+
2
n
2 23 23
23
2 231
9. Soit x = 0.3183098861, les
suivant
i
qi
1
4
2
4
3
11
4
45
5
70
6 1203
1
3
3
.
4
170
x si
0.0683098861
0.0058098861
0.0001280679
0.0000018053
0.0000000015
q1 q2 qi
4
16
176
7920
554400
666943200
Corriges - Pb 22
Probl`
eme 22
Partie I. Condition dalignement.
1. Notons truc le produit des quatres vecteurs. Rappelons la formule du double produit vectoriel :
(u v) w = (u/w)v (v/w)u
On peut lutiliser de deux mani`eres pour truc en faisant jouer `a a2 b1 ou `a a1 b2 le role
de w.
)
truc =(a1 b2 ) w Vect(a1 , b2 )
truc Vect(a1 , b2 ) Vect(a2 , b1 )
truc =(b1 a2 ) w Vect(a2 , b1 )
Les droites (a1 b2 ) et (a2 b1 ) sont respectivement les intersections de P avec les plans
Vect(a1 , b2 ) et Vect(a2 , b1 ). On en tire la relation demandee.
2. Les trois points dintersection sont alignes si et seulement si ils sont dans une meme droite.
cela se produit si set seulement si les trois vecteurs sont dans un meme plan ce qui se
traduit par la nullite du determinant.
3. Les points ci de la figure 24 sont dapr`es la question 1 les points dintersection de P avec
les droites vectorielles engendrees par les triples produits vectoriels. Dapr`es la question 2,
ces points sont alignes si et seulement si leur determinant est nul.
x
s(u) = y x
z
x2 xy
z = yx y 2
zx zy
xz
yz
z2
Corriges - Pb 22
Partie III. D
emonstration par force brute .
Le code suivant permet de realiser en Maple le calcul des deux determinants. Il utilise la
biblioth`eque LinearAlgebra (voir le texte dintroduction).
> with(LinearAlgebra):
a1:=<x1,y1,z1>:
a2:=<x2,y2,z2>:
a3:=<x3,y3,z3>:
b1:=<u1,v1,w1>:
b2:=<u2,v2,w2>:
b3:=<u3,v3,w3>:
C3:=CrossProduct(CrossProduct(a1,b2),CrossProduct(a2,b1)):
C1:=CrossProduct(CrossProduct(a2,b3),CrossProduct(a3,b2)):
C2:=CrossProduct(CrossProduct(a3,b1),CrossProduct(a1,b3)):
#calcul du lambda
dd:=Determinant(<C1|C2|C3>):
lign:= V -><V[1]^2|V[1]*V[2]|V[1]*V[3]|V[2]^2|V[2]*V[3]|V[3]^2>:
#calcul du mu
DD:=Determinant(<lign(a1),lign(a2),lign(a3),lign(b1),lign(b2),lign(b3)>):
dd-DD;
Les expressions des determinants sont trop importantes pour que leur affichage apporte quelque
chose. La derni`ere instruction seulement affiche un resultat et celui ci est 0.
De legalite des deux determinants, on deduit evidemment que la nullite de lun est equivalente
a la nullite de lautre. Les trois points c1 , c2 , c3 de la configuration de la figure 24 sont alignes si
`
et seulement si les six points sont situes sur une meme conique.
Corriges - Pb 22
deduit que cM cM 0 est lapplication identiquement nulle de S dans lui meme. Cette
application nest evidemment pas surjective ce qui montre que cM nest pas bijective.
Ceci montre bien que cM bijective entraine M inversible.
2.
a b c
b
S = b d e d
c e f
e
c. Le calcul precedent permet decrire
0
0
0
0
a c
d
b e b
c f
e
b e
a c = cM (S)
c f
0 0 1 0 0
1 0 0 0 0
0 0 0 1 0
0 0 0 0 0
0 1 0 0 0
0 0 0 0 1
a b c
a + b b c
a + 2b + 2 d b + d c + e
b d e b + d d e
b + d
d
e
c e f
c + e e f
c + e
e
f
c. Le calcul precedent permet decrire la
1 2
0 1
0 0
0 0
0 0
0 0
0 2 0 0
0 0 0
1 0 0
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1
Cette matrice est triangulaire superieure avec des 1 sur la diagonale, son determinant
est donc 1.
det CA1,2 () = 1
4.
Corriges - Pb 22
M A est obtenue `
a partir de A en multipliant par la ligne 1.
b. La matrice cM (S) est obtenue par les operations elementaires decrites en a. (on commence par les colonnes)
a b c
a b c
a b c
b d e b d e b
d
e
c e f
c e f
c
e f
c. Le calcul precedent permet decrire
2
0
0
0 0 0 0 0
0 0 0 0
0 0 0 0
0 0 1 0 0
0 0 0 1 0
0 0 0 0 1
Cette matrice est diagonale avec 2 , , sur la diagonale, son determinant est donc
4 .
det CD1 () = 4
5. Remarquons dabord que la formule proposee par lenonce est valable pour les matrices
elementaires des questions precedentes.
Soit M une matrice inversible fixee. En utilisant lalgorithme du pivot partiel, on peut
trouver des matrices M1 , Ms elementaires de la forme Pi,j ou Ai,j () avec j > i telles
que
Ms M1 M = U : matrice triangulaire superieure
si on sautorise maintenant les Ai,j () avec i > j on peut trouver de nouvelles matrices
elementaires Ms+1 , , Mt permettant de nettoyer la partie superieure de la matrice.
Mt M1 M = D : matrice diagonale
Les termes de la diagonale sont non nuls, cette matrice diagonale est clairement un produit
de trois matrices Di (). Les matrices elementaires considerees sont inversibles avec des
inverses de meme forme :
1
Pi,j
= Pi,j
1
Di ()1 = Di ( )
Corriges - Pb 22
b. Par definition du determinant dune application lineaire :
(a, b, c) E 3 : det(g(a), g(b), g(c)) = det g det(a, b, c)
U
2.
Partie VI. D
emonstration classique.
1. Comme lenonce
lonne.
w2 u1 u3 u2
v2 w1 u3 v2
w2 w1 w3 u2
175
Corriges - Pb 22
u1 v1
v1 w1
u1 w1
u2 v2
v2 w2
u2 w2
u3 v3
v3 w3 = u1 v1 v2 w2 u3 w3 u1 v1 u2 w2 v3 w3 v1 w1 u2 v2 u3 w3
N
H
u3 w3
+ v1 w1 u2 w2 u3 v3 + u1 w1 u2 v2 v3 w3 u1 w1 v2 w2 u3 v3
On en deduit legalite.
2. Le des f (ui ) est un determinant de trois vecteurs. Examinons le premier :
truc1 = (f (a1 ) f (b2 )) (f (a2 ) f (b1 ))
Notons g = f 1 et appliquons plusieurs fois la question V.3 et la linearite :
)
f (a1 ) f (b2 ) =(det f )g(a1 b2 )
truc1 = (det f )2 g(a1 b2 ) g(a2 b1 )
f (a2 ) f (b1 ) =(det f )g(a2 b1 )
car det g =
1
et g 1 = f
det f
On obtient des formules analogues pour les autres vecteurs. Par trilinearite et definition du
determinant dun endomorphisme, il vient enfin :
(f (a1 ), f (a2 ), f (a3 ), f (b1 ), f (b2 ), f (b3 )) = (det f )3 det(f (c1 ), f (c2 ), f (c3 ))
BE
BE
BE
On en deduit :
(f (a1 ), f (a2 ), f (a3 ), f (b1 ), f (b2 ), f (b3 ))
= det (cA (s(a1 )), cA (s(a2 )), cA (s(a3 )), cA (s(b1 )), cA (s(b2 )), cA (s(b3 )))
BS
a. On calcule les coordonnees des produits vectoriels dans la base B = (i, j, k). On trouve :
Mat(i b2 ) = w2
B
w2 u1
v2
Mat ((i b2 ) (j b1 )) = v2 w1
B
w1
w2 w1
0
Mat(j b1 ) =
B
u1
176
Corriges - Pb 22
w3
Mat(j b3 ) = 0
B
u3 u2
u3
Mat ((j b3 ) (k b2 )) = u3 v2
B
v2
w3 u2
Mat(k b2 ) = u2
B
0
v1
Mat(k b1 ) = u1
B
u1 v3
Mat ((k b1 ) (i b3 )) = v1 v3
B
v1 w3
Mat(i b3 ) = w3
B
v3
On en deduit :
w2 u1
(i, j, k, b1 , b2 , b3 ) = v2 w1
w2 w1
u3 u2
u 3 v2
w3 u2
u1 v3
v1 v3
v1 w 3
b. Par definition de :
(i, j, k, b1 , b2 , b3 ) =
1 0
0 0
0 0
0 1
0 0
0 0
0
0
0
0
0
1
u21
u1 v1
u1 w1
v12
v1 w 1
w12
u22
u2 v2
u2 w2
v22
v2 w 2
w22
u23 1 0 0
u3 v3 0 1 0
u3 w3 0 0 1
=
v32 0 0 0
v3 w3 0 0 0
w32 0 0 0
u21
v12
w12
u1 v1
v1 w1
u1 w1
u22
v22
w22
u2 v2
v2 w2
u2 w2
u23
v32
w32
u3 v3
v3 w3
u3 w3
deduit :
u2 v2
v2 w 2
u2 w2
u3 v3
v3 w3
u3 w3
177
Corriges - Pb 22
apr`es examen de la matrice XY .
c. En calculant les < Si /Sj >, on verifie facilement que la base BS est orthogonale. Elle
nest pas orthonormee car S1 , S4 et S6 sont de norme 1 mais les autres sont de norme
2.
d. Considerons six vecteurs a1 , a6 de E et notons P la matrice dans BS des images
de ces vecteurs par S. Dapr`es b. :
< s(ai )/s(aj ) >= (ai /aj )2
mais cest aussi le terme i, j de la matrice
P DP
o`
u D est la matrice du produit scalaire < ./. > dans BS . Cette matrice est diagonale
avec trois 1 et trois 2. Legalite des determinants obtenue `a partir de cette egalite
matricielle conduit `
a la relation demandee.
178
Corriges - Pb 23
Probl`
eme 23
Partie I. Int
egrale de Nair
1. On utilise la formule du bin
ome et la linearite de lintegrale :
I(m, n) =
nm
X
j=0
Z 1
m+j 1
nm
X n m
nm
m1
j j
j x
x
(1) x dx =
(1)
j
j
m+j 0
0
j=0
=
nm
X
j=0
n m (1)j
m+j
j
I(1, n) =
(1 x)n1 dx =
1
n
b. Pour m = 1 :
n
n
1
m
I(m, n) = 1
I(1, n) = n = n
m
1
n
On peut continuer par recurrence jusqu`a m = n car :
n
n(n 1) (n m) m
(m + 1)
I(m + 1, n) = (m + 1)
I(m, n)
m+1
(m + 1)!
nm
n
n(n 1) (n m + 1)
I(m, n)
=
mI(m, n) = m
m
m!
3.
1
m=1
!
Z 1 X
m
n1
=
I(m, n)(xy)m1 (1 x)n1(m1) dx
m
1
0
m=1
Z 1
Z 1
n1
=
(1 x + xy)
dx =
(1 + (y 1)x)n1 dx
0
1
1
1
1
=
[(1 + (y 1)x)n ]0 =
(y n 1) 1 + y + + y n1
n(y 1)
n(y 1)
n
b. Comme la relation est valable pour une infinite de y (tous les elements de lintervalle),
on peut deduire une egalite entre les polynomes associes ce qui permet didentifier les
coefficients des puissances de y. On retrouve la formule dej`a obtenue.
179
Corriges - Pb 23
2
2
3
6
4
12
5
60
6
60
7
420
8
840
9
2520
a. Dapr`es I.1. :
dn I(m, n) =
n
X
(1)
km
k=m
n m dn
Z
k
k m |{z}
Z
donc m
3.
n
divise dn .
Cas de x = m 2m
eduit que x divise d2m donc
m . On applique II.2.b avec n = 2m. On en d
d2m+1 car d2m divide d2m.
Cas de x = (m + 1) 2m+1
ole de n et m + 1 dans
m+1 . On applique II.2.b avec 2m dans le r
celui de m.
2m
Cas de x = (2m + 1) m+1
. Dapr`es la definition des coefficients du binome : x =
(m + 1) 2m+1
.
On
se
retrouve
dans le cas precedent.
m+1
2m
Cas de x = (2m + 1) m+1 . Dapr`es les deux cas precedents, d2m+1 est un multiple
2m
commun `
a m 2m
m et (2m + 1) m+1 . Comme m et 2m + 1 sont premiers entre eux, x est
le ppcm des deux donc x divise d2m+1 .
m
= (1 + 1)
2m
2
X
k=0
2m
m
m
2m
m(2m + 1)
22m (2m + 1)
m
m
m
m
2m
car m(2m + 1) m est inferieur `a d2m+1 car il le divise. On en deduit m22m d2m+1 .
m
Partie III. In
egalit
e de Chebychev
1.
Corriges - Pb 23
b. On forme le tableau des puissances de 2.
n
2n
2
4
3
8
4
16
5
32
6
24
7
128
8
256
9
512
pp
ln n
n
(n)n
ln 2 lnnn
1.89
2.15
2.32
2.49
2.66
2.83
On en deduit que linegalite (n) ln 2 lnnn est valable pour tous les n 4.
181
Corriges - Pb 24
Probl`
eme 24
Question pr
eliminaire
La somme que lon nous demande dexprimer est la derivee de
xn+1 1
x1
x 1 + x + x2 + + xn =
Elle est donc egale `
a
(n + 1)
xn
(n + 1)(x 1) x
1
xn+1 1
= xn
+
2
2
x1
(x 1)
(x 1)
(x 1)2
= xn
1
nx n 1
+
(x 1)2
(x 1)2
dk
Dk
180
189
2700
2889
Dk = 9
k
X
j1
j 10
k 10k
= 9 10
j=1
k1
1
+ 2
2
9
9
= 10k
9k 1 1
1
1
+ = (k )10k +
9
9
9
9
182
Corriges - Pb 24
a. Il sagit dune somme de termes en progression geometrique. La raison est 10k , les
exposants varient entre 1 et 10k 10k1 . On a donc
k
10
1
X
10k(10
i)
10k(10
10k1 +1)
10k
10k 1
i=10k1
10k
10dk 1
k
10 1
b. Le nombre mk est une somme de nombres positifs. Il est donc plus grand que chacun
dentre eux, en particulier celui dindice i = 10k1 :
k
10k1 1)
= 10dk 1
mk < (10 1)
k
10
1
X
10k(10
i1)
i=10k1
10k 1
10k
k
10
1
X
10k(10
i)
= 10dk 1
i=10k1
mk =
k1
10k 10
X
j=1
183
(10k j)10k(j1)
Corriges - Pb 24
b. On peut exprimer mk en utilisant une somme geometrique de raison 10k et la question
preliminaire :
mk =
k1
10k 10
X
10kj
k1
10k 10
X
j=1
j=1
k
j 10k(j1)
10k(10
k1
10
10k
+1)
10k
10dk
1
(10k 1)2
102k 102k1 10k + 10k1 1
10dk
(10k 1)2
10k
1
(10k 1)2
10k 1
102k1 10k1 + 1
= 10dk
rk
(10k 1)2
avec
rk =
10k
10dk
10k 1
1
1
1
10
10k
+
=1+ k
+
<
10k 1 (10k 1)2
10 1 (10k 1)2
9
car, pour k 2,
rk
1
1
1
+ 2 <
99 99
9
mi 10Di <
l
X
10Di1
i=k
10
< 10Dk1 1 + 101 + 102 + + 10Dl1 < 10Dk1
9
en ajoutant toutes les puissances de 10 qui manquent dans la somme.
2. On en deduit que la suite (k )kN est convergente car elle est croissante et majoree par
d1
. En utilisant la remarque de lenonce 10
eciser la forme
1 + 10
9 10
9 < 1.2, on peut pr
decimale de ce majorant :
M 109 (123456789 + 1.2) = 0.1234567902
Pour k fixe, la suite
l
X
!
mi 10
Di
i=k+1
= (l k )l>k
l>k
184
Corriges - Pb 24
est croissante et majoree par
une inegalite, ob obtient
10
Dk
,
9 10
M k
10 Dk
10
9
r
k + (M k )
(10k 1)2
ak
10Dk rk + (M k )
= k1 + 10Dk1
(10k 1)2
1
=
10Dk1 (10k 1)2 k1 + ak 10Dk rk + (M k )
qk
M = k1 + 10Dk
10dk
Pour simplifier les calculs, affaiblissons linegalite que lon vient de montrer en oubliant le
facteur 9 :
10
1
M p k
D 1
qk 9 10Dk
10 k
et majorons le qk :
qk < 10Dk1 +2k
Considerons alors Dk 1 (Dk1 + 2k) et utilisons I.4.
Dk 1 (Dk1 + 2k) = (10 )Dk1 +
{z
}
|
>0 car <10
10k 2k 2
|
{z
}
>0
+2k
qk 10Dk 1
qk
(10Dk1 +2k )
Partie IV. Le th
eor`
eme de Liouville
1. Comme P est `
a coefficients entiers et sans racines dans Q, il est de degre est au moins
2. Son polyn
ome derive nest pas nul et admet un nombre fini de racines. Tout intervalle
contient donc des elements qui ne sont pas des racines de P 0 . En particulier M > 0.
185
Corriges - Pb 24
2. Notons a0 , , ad les coefficients de P . En reduisant au meme denominateur, on obtient :
p
a0 q d + a1 pq d1 + + ad1 pd1 q + ad pd
P( ) =
q
qd
Le numerateur est entier car p, q et les coefficients sont entiers. Il nest pas nul car P est
sans racine rationnelle. Il est donc superieur ou egal `a 1 en valeur absolue. On en deduit :
p
P ( ) 1
q qd
3. Theor`eme de Liouville. Soit p Z et q N tels que | pq | 1. Appliquons linegalite
des accroissements finies `
a P entre pq et . Comme est une racine de P , on obtient :
p
P ( )
q
p
M
p
p P ( q )
C
d
q
M
q
qk
qk
qk qkd
Linegalite M pqkk qCd ne peut donc pas etre verifiee. Dapr`es la question 3., cela ink
terdit `
a M (suppose irrationnel) detre racine dun polynome sans racine rationnelle et `
a
coefficients entiers.
Si M est racine dun polyn
ome `a coefficient entiers admettant une racine rationnelle b, on
peut diviser par X b. En repetant loperation sil existe dautres racines rationnelles, on
montre que M est racine dun certain polynome `a coefficients rationnels. On peut alors
reduire les coefficients au meme denominateur et obtenir un polynome `a coefficients entiers
dont il est racine. Ainsi, M nest racine daucun polynome `a coefficients entiers et de degre
inferieur ou egal `
a 9.
Il est assez facile de montrer que M est irrationnel en verifiant que son developpement
decimal nest pas periodique `a partir dun certain rang. En effet, dans son developpement,
entre un nombre `
a k chiffres 111 111 ne contenant que des 1 et le nombre `a k chiffres
111 120 figurent 9k decimales. On peut donc trouver des sequences de decimales arbitrairement longues et sans 0.
186
Corriges - Pb 25
Probl`
eme 25
Partie I. Une formule dEuler.
1. Lensemble E(x) est fini de cardinal bxc. Lensemble N (x) est infini car P(x) est fini (de
cardinal (x)) mais les exposants des facteurs premiers sont arbitraires. En revanche si on
limite les exposants (entre 0 et m) on obtient lensemble fini Nm (x) de cardinal (m+1)(x) .
Pour x fixe, tous les facteurs premiers des elements de E(x) sont dans P(x). Notons m le
plus grand des exposants figurant dans ces decompositions. On a alors E(x) Nm (x).
Comme Nm (x) est fini, il admet un plus grand element y on a bien alors Nm (x) E(y).
Pour des x, m, y verifiant ces inclusions, on a Zx Sm (x) Zy .
2. Quand on developpe le produit propose, on obtient une somme de (m + 1)(x) termes.
Notons q = (x), chaque terme est de la forme m1 m21 mq avec (m1 , , mq )
(p1 p2 pq )
{0, , m}q .
On obtient ainsi dans les denominateurs tous les elements de Nm (x) ce qui prouve la
relation demandee.
3. a. Lencadrement demande vient de linegalite des accroissements finis appliquee `a la
fonction x x1 entre j et j + 1. Comme > 1, la derivee (1 )x est croissante
(elle est aussi `
a valeurs negatives). On en deduit :
(1 )(j) (j + 1)1 j 1 (1 )(j + 1)
1
1
1
1
1
(j + 1)
j
(j + 1)1
j
b. On somme les inegalites precedentes ; celle de gauche pour j entre 1 et i 1, puis celle
de droite pour j entre 1 et i :
1
1
1
2
11
21
1
1
1
1
1
1
3
2
3
( 1)(Zi 1) 1 1
..
1
1
1
1
1
i
(i 1)
i
Zi
11
21
1
1
1
21
3
1
1
i1
(i + 1)1
1
1
+1
1
( 1)i1
1
2
1
( 1)Zi
..
(i
+
1)1
i
1
1
Zi
1 ( 1)(i + 1)1
187
Corriges - Pb 25
c. La suite (Zi )iN est clairement croissante par definition. La partie droite de lenca1
+ 1. Elle est donc convergente
drement precedent montre quelle est majoree par 1
et on note () sa limite.
On utilise encore lencadrement mais cette fois avec le theor`eme de passage `a la limite
dans une inegalite, on obtient :
1
1
()
+1
1
1
car etant > 1 les termes en
1
i1
tendent vers 0.
d. La suite (Sm (x))mN est clairement croissante. Dapr`es la premi`ere question, il existe
un entier i tel que Sm (x) Zi (). La suite est donc majoree donc convergente et
sa limite S(x) verifie S(x) ().
4. La suite est formee de sommes de termes dune suite geometrique de raison p < 1
m
X
1 p(m+1)
1
1
=
p
1p
1 p1
k=0
k
p
1 p1
k=0
Sm (x) =
pP(x)
m
X
1
pk
k=0
P
m
1
k=0 pk
mN
pour
p decrivant P(x). Le produit dune famille finie de suites convergentes est convergente et
sa limite est le produit des limites. On en deduit que
Y
S(x) =
pP(x)
1
1 p1
Zx Sm (x)
pP(x)
1
()
1 p1
188
Corriges - Pb 25
a. Linegalite demandee resulte de linegalite des accroissements finis appliquee `a la fonction ln entre i et i + 1 en tenant compte de la decroissance de la derivee.
b. Par definition de un et dapr`es a. :
un+1 un =
1
ln(n + 1) + ln n 0
n+1
ln 2 ln 1
ln 3 ln 2
1
1
1
2
0 un
ln n 1 + + +
..
2
n1
n
ln n ln(n 1)
n1
d. La suite (un )nN est decroissante dapr`es b et minoree par 0 (`a valeurs positives)
dapr`es c. Elle est donc convergente. On note sa limite. On pose vn = un , la
suite (vn )nN est decroissante et `a valeurs positives.
2. Notons (x) lexpression dont on veut montrer quelle est positive. La fonction est C
dans [0, 1[ et nulle en 0. calculons la derivee :
x
x2
1
+
+
0
0 (x) = 1
1 x 1 x 2(1 x)2
|
{z
}
=0
1
1
1
1
)=
+ ln(1
)+
2
n+1
n+1
n+1
2(n + 1) (1
=
1
n+1 )
1
1
1
+ ln(1
)+
n+1
n+1
2(n + 1)n
3. Pour montrer que (wn )nN est croissante, formons wn+1 wn avec
wn = 1 +
wn+1 wn =
1
1
1
+ + ln n
2
n
2n
1
1
1
ln(n + 1)
+ ln n +
n+1
2(n + 1)
2n
1
(n + 1) 1
1
1
=
+ ln
+
n+1
n+1
2n 2(n + 1)
1
1
1
=
+ ln 1
+
0
n+1
n+1
2n(n + 1)
189
Corriges - Pb 25
La suite (wn )nN est obtenue `a partir de la suite (vn )nN qui tend vers 0 en ajoutant un
1
qui converge vers 0. Comme elle est croissante, cela entrane quelle est
terme correctif 2n
a valeurs negatives ou nulles ce qui donne linegalite `a droite de lencadrement demande
`
0 Zn ln n
1
2n
On avait dej`
a la positivite dapr`es 1.d.
4. Le raisonnement est tr`es proche de celui des questions 2. et 3. Notons (x) lexpression
dont on veut montrer quelle est positive. La fonction est C dans [0, 1[ et nulle en 0.
Calculons la derivee :
1
x2
x2
x
x2
=
0
+
2
2
1 x 1 + x 2(1 + x)
1x
2(1 + x)2
0 (x) = 1
On en deduit
(
1
1
1
1
)=
+ ln(1
)+
1
n+1
n+1
n+1
2(n + 1)2 (1 + n+1
)
1
1
1
=
+ ln(1
)+
0
n+1
n+1
2(n + 1)(n + 2)
tn+1 tn =
1
1
1
+ + ln n
2
n
2(n + 1)
1
1
1
ln(n + 1)
+ ln n +
n+1
2(n + 2)
2(n + 1)
1
(n + 1) 1
1
1
=
+ ln
+
n+1
n+1
2(n + 1) 2(n + 2)
1
1
1
+ ln 1
+
0
=
n+1
n+1
2(n + 1)(n + 2)
Comme la suite (tn )nN converge vers 0 en decroissant, elle est `a valeurs positives. Cela
donne linegalite `
a droite de lencadrement suivant, linegalite `a gauche venant de la question
3.
1
1
Zn ln n
2(n + 1)
2n
1
En divisant par 2n
, les suites de chaque cote tendent vers 1 et on obtient par le theor`eme
dencadrement que
1
Zn ln n
2n
|f (x)g(x)|
|h(x)|
Corriges - Pb 25
Fig. 50 III.2. T = C T1 .
2. Les disques sur lhyperbole de Dirichlet sont associes aux diviseurs de x, chaque coordonnee
est un diviseur, le nombre de diviseurs de x est le nombre de disques sur lhyperbole. La
somme D(x) des nombres de diviseurs des entiers plus petits que x est le nombre total de
disques au dessous de lhyperbole.
Notons y lordonnee marquee par un point dinterrogation. On a ym < x car le point est
x
strictement au dessous de lhyperbole et (y + 1)m > x dou y < m
< y + 1 donc
y=b
x
c
m
]T =
mE( x)
x
c
m
mE( x)
191
x
c b xc2
m
Corriges - Pb 25
x
xZx b xc
b c xZx
m
mE( x)
(ln
x
+
2
1)
est borne au
x
voisinage de +. Dapr`es la question 2., on a
X
x
D(x) = 2
b c b xc2
m
mE( x)
2 x b xc2
D(x)
b xc2
2Zx
x
x
x
x
xc)
(b xc)
b xc
b xc2
+
(x) x ln
+1
x
x
b xc
2Zx
or
2
b xc2 x do`
u x ln b xxc 0.
b xc
(b xc)
b xc2
2 x
(x) x ln
+
xc + 1
x
b
x
x
or
2
u x 1 b xxc 0.
b xc2 x do`
Corriges - Pb 25
2m + 1
2m + 1
2m+1
2
2
4m
m
m
X
Y
(2m + 1) (m) =
p = ln
p
pP(2m+1)\P(m)
pP(2m+1)\P(m)
Comme tous les nombres premiers p en jeu divisent le coefficient du binome, leur
produit le divise aussi. On en deduit
Y
2m + 1
2m + 1
(2m + 1) (m) ln
p
m
m
pP(2m+1)\P(m)
4. Il sagit ici dachever la demonstration par recurrence ebauchee dans les premi`eres questions.
Definissons dabord precisement la proposition. Pour n naturel superieur ou egal `a 2 :
(Pn )
k {2, , n} : (k) k ln 4
2m + 1
(n) = (2m + 1) = (m) + ((2m + 1) (m)) m ln 4 + ln
m
m ln 4 + ln 4m 2m ln 4 n ln 4
On a utilise au passage la majoration trouvee de 3.a.
193