Séminaire Blockchain PME-PMI
Séminaire Blockchain PME-PMI
Séminaire Blockchain PME-PMI
PME/PMI Synthse
Daniel Augot a commenc par donner les caractristiques dune blockchain publique : hrite
de Bitcoin, il sagit dun registre dcentralis, public et infalsifiable mis jour au moyen de la
cryptographie par le minage. Cest un protocole permettant de supprimer les tiers de
confiance : les individus font confiance lalgorithme, au code, et non aux autres pairs du
rseau.
Par extension, la blockchain dEthereum permet galement de programmer des scripts (smartcontracts) en utilisant sa cryptomonnaie propre (lEther) ou mme un token numrique
diffrent.
Alexis Collomb a prsent les diffrents champs dapplication de la blockchain dans les
entreprises. En ce qui concerne Bitcoin, il sagit essentiellement dapplications de paiement,
notamment la remittance (transferts de fonds internationaux); quant la blockchain au sens
large, son usage stend la traabilit des transactions et au traitement de linformation. Elle
est donc un outil de contrle et daudit permettant la certification et lauthentification de
transactions. Elle offre galement de nombreuses possibilits dans le domaine de lIoT
(Internet des objets).
A titre d'exemple il cite Everledger, startup proposant la certification de diamants via la
blockchain. Si cette dernire est bien une technologie fascinante, elle ne pourra pas remplacer
l'expertise pralable ncessaire la certification (identification de l'objet).
Malgr la blockchain hype drivant vers des modles de registres distribus, la blockchain de
Bitcoin offre encore de nombreuses possibilits et Alexis Collomb a insist sur la distinction
obligatoire entre les deux systmes. Il voque la fin des plateformes centrales en citant
OpenBazaar.
La nouveaut rside dans la combinaison entre conomie pair--pair, cryptographie et monnaie
numrique. La dcentralisation peut par exemple l'chelle des PME permettre diffrentes
entreprises de dialoguer entre elles via la blockchain ; l'information tant crypte, elle reste la
seule possession des tiers concerns.
L'conomie propose par la blockchain et la dcentralisation est de payer le juste prix de ce
dont on a besoin. L'IoT (Internet des objets) permettra de calculer prcisment ces cots, et il
cite en exemple la serrure de slock.it. Les transactions sont mises par les usagers via des
smart-contracts et diffuses sur la blockchain.
Il y a donc normment de potentiel dans le domaine des objets connects, avec par exemple
des modles machine to machine o des programmes interagissent entre eux via la blockchain
et se rmunrent via les cryptodevises.
D'autres applications sont voques comme la gestion des cadastres (ex : l'exprience Factom
au Honduras). Les titres de proprit peuvent donc ainsi tre inscrits dans la blockchain mais ici
encore cela ncessite une certification pralable par des experts.
La startup, cre en 2015, est axe sur la cration et l'immatriculation d'entreprises online. Elle
propose un pack d'accompagnement des jeunes socits, grce au travail d'experts en amont
puis par l'excution des processus administratifs. La blockchain a des applications notables.
Par exemple, dans le cas du pacte d'associs, des documents qui taient auparavant falsifiables
peuvent dsormais devenir confidentiels et incorruptibles grce la blockchain.
F. Fort a ajout qu'il suit l'initiative The DAO (l'organisation autonome dcentralise qui a
ralis le plus gros crowfunding de l'histoire) avec intrt.
F. Dorlans a rappell qu'il y a eu trs peu de changements dans la gestion des donnes depuis
plus d'un sicle : les donnes sont stockes dans une base centralise et sont accessibles via
une clef. Dsormais, les donnes sont rpliques et dcentralises et seul l'utilisateur final y a
accs grce sa clef prive.
Il a cependant voqu des soucis de scalabilit et a trouv comme solution la cration d'une
couche transactionnelle supplmentaire, permettant via un arbre de Merkel une "prinjection" la blockchain. F. Dorlans fait galement allusion Chainscript qui permet un
particulier de dposer ses documents; un hash des donnes est alors cr dans le chainscript
puis il y a mission d'un certificat.
Pour le KYC, trs important dans le domaine des smart-contracts, il s'agit de mettre en place un
certificat d'identit cryptographique. Il assure que l'entreprise regarde toutes les blockchains
existantes mais que c'est videmment Bitcoin qui a la plus grosse inertie.
NOVERTUR est une startup cre en 2012 aidant les PME s'internationaliser. Les facteurs
d'exportations tant en effet l'identification des partenaires et la confiance mutuelle, F.
Schlaeppi a prsent Novertur comme une plateforme web s'inspirant notamment des sites de
dating et des rseaux sociaux pour mettre les entreprises en relation.
L'intrt de la blockchain rside dans la possibilit de crer des systmes de recommandation
bass sur la compatibilit en affaires et d'amliorer les systmes de validation et de feedback
des entreprises.
F. Schlaeppi a cit le cas d'une PME familiale active dans le secteur des machines-outils, qui a
fini par trouver une vingtaine de partenaires internationaux mais dont les relations sont en
plein statu quo, et qui n'arrive pas trouver d'autres collaborateurs. La blockchain, supprimant
les intermdiaires, permet alors d'tablir des partenariats plus fluides et mieux optimiss.
Parmi les questions :
quid de la dure que prendront les outils blockchain pour tre mis en application ? Le
secteur tant ses balbutiements, cela prendra du temps et les investisseurs devront
tre patients.
quid d'une fausse donne inscrite dans la blockchain ? F. Dorlans a parl de forking, via
un layer "traabilit" suppltif la blockchain.
quid de l'aspect lgislatif flou des DAOs ? Le concept de DAO peut avoir une approche
organisationnelle; mais sans responsable son aspect juridique est dlicat, la loi de 1901
relative aux associations fut mentionne.
Intervenants :
Pour l'instant les cosystmes peinent apparatre mais de brillants individus mergent : il a
cit en exemple Louison Dumont de Bitproof.
Les institutions sont galement en train de comprendre que la blockchain permet
d'authentifier et d'auditer : elles ont ainsi tout intrt monter en comptence sur les cas
d'usages.
Smart-contracts :
Georgie Courtois a rappel le principe du consensualisme; un smart-contract est donc un
ensemble d'obligations conditionnelles. Il a pris en exemple la rpartition des apports
nergtiques entre voisins, qui pourrait tre schmatise ainsi :
vnement (trop d'nergie) smart-contract transfert du surplus d'nergie
Un smart-contract n'est donc pas un contrat proprement parler mais plutt un script
d'excution qui automatise les obligations et supprime les litiges et les conflits.
Autres exemples : droit de premption, DAO avec un registre d'actionnaires interdisant de
vendre ses parts une autre DAO...
A la question quid de certains brevets qui sont probablement dj viols par certaines
DAOs ?, R. Levy a dclar qu'il n'ya pas assez de recul pour l'instant pour statuer.
Quant la question les minibonds sont-ils une bonne nouvelle pour l'cosystme
Bitcoin/blockchain ?, il a t rpondu que c'est l'occasion de se poser les bonnes questions en
terme de rgulation. Le dcret devra spcifier quelle blockchain sera utilise, une utilisation qui
sera la consquence de certains critres.
La ncessit de la cration d'une blockchain d'Etat fut galement voque.
Le sminaire en vido :
Introduction Premire table ronde Deuxime table ronde Troisime table ronde
Synthse :