Prise en Charge VIHSIDA
Prise en Charge VIHSIDA
Prise en Charge VIHSIDA
ANALYSE SITUATIONNELLE
DES SOINS
ET PRISE EN CHARGE
DU VIH/SIDA
ET DES INFECTIONS
SEXUELLEMENT
TRANSMISSIBLES
BURKINA FASO, CAMEROUN,
COTE DIVOIRE, TOGO
Avril 2001
Sigles et Acronymes
Rsum
Page
3
6
I. Introduction
18
II. Contexte
2.1. Situation dmographique, sociale et conomique
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
2.2. Systme de sant
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
2.3. Situation du VIH/SIDA et des IST
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
2.4. Rponse gouvernementale
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
2.5. USAID et le gouvernement amricain
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
2.6. Autres partenaires au dveloppement
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
2.7. Organisations non-gouvernementales
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
19
19
19
19
20
21
22
22
22
24
24
25
25
27
29
30
32
32
33
35
37
38
38
38
39
40
40
40
42
42
43
44
44
45
45
46
46
46
47
49
51
54
56
56
57
61
65
70
74
75
78
80
83
85
85
86
86
87
87
88
91
93
97
IV. Recommandations
Burkina Faso
Cameroun
Cte dIvoire
Togo
99
99
102
105
109
112
119
Sigles et Acronymes
AAS
ABBEF
ABSVS
ACS
AFAFSI
AFASO
AFSU
AIBEF
AIDSCAP
AJPO
ALAVI
AMC
AMMIE
ANRS
APRODEC
ARV
ASPROFEM
ATBEF
BM
CADI
CAMEG
CAMNAFAW
CAS/VIH
CASM
CAT
CCD
CDV
CENAME
Centre SAS
CHN
CHP
CHR
CHU
CICDoc
CIDV
CIPS
CMA
CMA
CMS
CNLAT
CNLS
CNPS
CNR
CNTS
COSCI
CPN
CSPS
CTA
DAHW
DARVIR
DITRAME
EDSB
EDSC
ELISA
FAMME
FHI
FNUAP
FONGTO
FSTI
FSU
FSUCom
GTC
GTZ
IEC
IMPACT
INH
INSD
INSP
IO
IPC/BF
IST
KFW
MEG
MERO
MST
OBC
OMS
ONG
ONUSIDA
OPALS
OTP
PARVY
PAVIH
PCT
PEC
PF
PIB
PMI
PMSC
PMT
PNLS
PNLS/MST/TUB
PNUD
PPLS
PPP
PRESICA
PROMACO
PSA
PSAMAC
PSAMAO
PSI
PSP
PTME
PVVIH
REVS+
RSB
SFPS
SIDA
SP CNLS/IST
SWAA
TB
TPHA
UE
UNICEF
UONGTO
URBLS
USAC
USAID
VDRL
VIH
Prise En Charge
Planification Familiale
Produit intrieur brut
Protection Maternelle et Infantile
Programme de Marketing Social des Condoms
Plan Moyen Terme
Programme National de Lutte contre le Sida
Programme National de Lutte contre le Sida, les MST et la Tuberculose
Programme des Nations Unies pour le Dveloppement
Projet Population et Lutte contre le SIDA
Programme de Prvention des Prostitues et de leurs Partenaires
Projet de Recherche sur la variabilit gntique du VIH au Cameroun
Projet de Marketing Social des Condoms
Projet Sant Abidjan
Prvention du Sida sur les Axes Migratoires dans lAfrique du Centre
Prvention du Sida sur les Axes Migratoires dans lAfrique de lOuest
Population Services International
Pharmacie de la Sant Publique
Prvention de la Transmission du VIH de la Mre lEnfant
Personnes vivant avec le VIH
Association Responsabilit Espoir Vie et Solidarit
Renaissance Sant Bouak
Projet Sant Familiale et Prvention du SIDA
Syndrome ImmunoDficitaire Acquis
Secrtariat Permanent du Comit National de Lutte contre le SIDA et
les IST
Society for Women Against AIDS in Africa
Tuberculose
Treponema Pallidum Haemagglutination Assay
Union Europenne
Fonds des Nations Unies pour lEnfance
Union des ONG du Togo
Union des Routiers Burkinab de Lutte contre le SIDA
Unit de Soins Ambulatoires et de Conseil
Agence des Etats Unis pour le Dveloppement International
Venereal Diseases Research Laboratories
Virus de lImmunodficience Humaine
Rsum
Conseil, Dpistage Volontaire du VIH et Soutien psychologique
Le conseil et le dpistage volontaire du VIH (CDV) sont reconnus comme des activits
importantes de prvention et de prise en charge du VIH/SIDA avec une demande relativement
importante pour ce service au Burkina Faso, au Cameroun, en Cte dIvoire et au Togo.
Burkina Faso
Bien que de nombreuses associations offrent le CDV, laccs ce service reste tout de
mme limit aux seules villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Les activits de conseil sont
gnralement menes par des membres des associations et ONG eux-mmes forms pour la plupart
par des associations (APRODEC, CICDoc) et ONG (IPC/BF). Tout comme le conseil, le dpistage
du VIH se fait selon des directives nationales. Diffrents types de tests (essentiellement les tests
rapides) sont utiliss dans diffrents centres offrant le dpistage du VIH. Malgr les initiatives de
collaboration entre les personnels soignants et le milieu associatif (CICDoc, APRODEC), il
nexiste pas un bon systme de rfrence permettant de couvrir les besoins des personnes vivant
avec le VIH/SIDA. Le soutien psychologique aux PVVIH et leur entourage est essentiellement
fourni par quelques ONG et associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA le plus souvent
au sein de leurs structures.
Cameroun
Laccs ce service reste trs limit et le service nest disponible actuellement que dans les
structures sanitaires. La qualit du counseling fourni par des personnes formes dans le pass et ne
pratiquant plus pour la plupart est variable. Il nexiste pas de protocole standardis pour le
dpistage du VIH. Diffrents types de tests (essentielleme nt les tests rapides) sont utiliss dans
diffrents centres offrant le dpistage du VIH. A lexception de la rfrence mdicale qui est faite
dans une certaine mesure (le CDV tant fait en milieu mdical), il nexiste pas un bon systme de
rfrence pour les autres besoins des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Le soutien
psychologique est essentiellement fourni par quelques ONG et associations des personnes vivant
avec le VIH/SIDA qui interviennent au niveau des centres de sant pour soutenir les PVVIH.
Cte dIvoire
Laccs ce service reste limit aux villes dAbidjan, Bouak, Daloa et Korhogo. La qualit
du counseling pratiqu dans ces centres reste valuer afin de proposer des recyclages adapts.
Bien que des guides de counseling aient t labors, leur diffusion et la formation des conseillers
restent encore limites. Le protocole du dpistage est standardis. Il prconise lutilisation de tests
rapides ou dELISA selon le plateau technique disponible pour le dpistage du VIH. En dehors de
la ville de Bouak o il existe un systme de rfrence fonctionnel, ailleurs la rfrence nest pas
organise. Le soutien psychologique est essentiellement fourni par quelques ONG et associations
des personnes vivant avec le VIH/SIDA qui participent linitiative daccs aux ARV.
Togo
Laccs ce service reste trs limit puisquil nest disponible actuellement que dans
lunique centre de dpistage du pays (CCD) qui le fait de concert avec lassociation Espoir-Vie. Il
existe des protocoles standardiss pour le dpistage du VIH. Diffrents types de tests
(essentiellement les tests rapides) sont utiliss dans diffrents centres offrant le dpistage du VIH.
A lexception de la rfrence mdicale qui est faite dans une certaine mesure, il nexiste pas un bon
systme de rfrence pour les autres besoins des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Le soutien
psychologique est essentiellement fourni par quelques ONG et associations des personnes vivant
avec le VIH/SIDA.
traitement antirtroviral un nombre limit de malades. Les prestataires ayant reu une formation
dans lutilisation correcte des antirtroviraux sont trs peu nombreux.
Cte dIvoire
La capacit de suivi biologique des patients sous traitement antirtroviral est trs limite.
Elle se limite la ville dAbidjan. La numration des CD4 et la charge virale sont peu accessibles
dans le pays. La capacit de prise en charge des infections opportunistes est limite en terme de
qualit et de couverture. La rfrence mdicale est quasi systmatique vers les structures
spcialises et les hpitaux du jour o la prophylaxie des IO par le cotrimoxazole est pratique en
routine selon un protocole standardis. Les ARV sont disponibles et dans le cadre de linitiative
daccs aux ARV, plus de 1 000 sropositifs bnficient de la subvention de 75 95%. La prise en
charge des infections sexuellement transmissibles est gnralement de trs faible qualit dans les
institutions publiques de sant.
Togo
Malgr lexistence de protocoles standardiss pour le diagnostic du VIH, la capacit de
suivi biologique des patients sous traitement antirtroviral est trs limite. La numration des CD4
et la charge virale sont peu accessibles dans le pays. Par exemple, la numration des CD4 et CD8
ne se fait que dans deux laboratoires sur lensemble du pays (le laboratoire national de rfrence
et un laboratoire priv ) alors que la mesure de la charge virale nest pas disponible dans le pays.
La capacit de prise en charge des infections opportunistes est limite en terme de qualit et de
couverture. De faon gnrale, la prise en charge mdico-clinique du VIH/SIDA et la prise en
charge des infections sexuellement transmissibles est soit inexistante soit de trs faible qualit dans
la plupart des institutions de sant. Depuis 1997 des efforts soutenus sont mens pour amliorer
laccs des malades aux antirtroviraux. Les prestataires ayant reu une formation dans lutilisation
correcte des antirtroviraux sont trs peu nombreux.
Soutien Social
Burkina Faso, Cameroun, Cte dIvoire, Togo
Avec laccent mis sur la prise en charge mdico-clinique note dans les quatre pays, il nest
pas surprenant de voir que laspect du soutien social des PVVIH et leurs familles na pas encore
bnfici de lattention quil mrite. Les activits ncessaires pour rpondre aux besoins des
PVVIH et celles affectes telles que laide alimentaire, les activits gnratrices de revenus, le
soutien aux orphelins et aux enfants vulnrables ne sont pas organises. Les quelques rares
activits de soutien social sont inities et menes par un petit nombre dONG et les services
sociaux de quelques missions religieuses.
Recommandations
Burkina Faso
A. CDV et Prise en Charge Psychologique
Amliorer laccs aux services de conseil et dpistage volontaire avec une attention
particulire pour les populations risque et vulnrables telles que les travailleuses de
sexe, les jeunes, les femmes enceintes, les populations mobiles, les clients IST et TB, etc.
Valider, diffuser et mettre en oeuvre la politique et les normes de PEC des PVVIH
Rviser, valider les outils de prise en charge (algorithme de PEC des IO, guide de
counselling) et former le personnel
Organiser et rationaliser la prescription et lutilisation du traitement antirtroviral
Dvelopper des programmes de prise en charge mdicale au sein des entreprises
Mettre en place un systme de contrle de qualit, former et superviser les personnels de
laboratoire
10
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies et de leurs familles (achat de mdicaments pour le traitement des Infections
Opportunistes, aide alimentaire, etc.)
Soutenir financirement et techniquement les ONG et groupes communautaires dans leurs
efforts de rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA.
Supporter linitiation des activits gnratrices de revenu.
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins.
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge.
Cameroun
A. CDV et Prise en Charge Psychologique
Amliorer laccs aux services de conseil et dpistage volontaire avec une attention
particulire sur les populations risque et vulnrables telles que les travailleuses de sexe,
les jeunes, les femmes enceintes, les populations mobiles, les clients IST et TB, etc. Ceci
ncessitera la mise en place dun nombre de centres CDV et la promotion du conseil et
dpistage volontaire parmi les populations cibles
Dvelopper des directives nationales sur lorganisation et la mise en place des services de
conseil et dpistage volontaire
Mettre jour le guide du formateur en counseling du VIH
Mettre jour le manuel de counseling lusage des prestataires
Organiser des formations et des recyclages en counseling bien cibles et qui rpondent
des besoins rels
Elaborer des directives nationales relatives aux protocoles de dpistage du VIH
Dvelopper et mettre en place un systme et des outils de contrle et dassurance de
qualit de la pratique du counseling et du dpistage
Dvelopper un systme de rfrence efficace entre les services de CDV et les autres
services de soins et de prise en charge.
11
Elaborer et mettre en uvre une politique de prise en charge dfinissant le rle des
diffrents acteurs institutionnels, mdico-sanitaires et communautaires et, dfinissant le
paquet de services dvolus ces diffrents acteurs en fonction de leur niveau de
comptence et dexpertise
Rviser et valider les outils de prise en charge (algorithme de PEC des IO, guide de
counselling) et former le personnel
Mettre en place un Comit national dorganisation et dorientation du traitement
antirtroviral
Dvelopper des programmes de prise en charge mdicale au sein des entreprises
Rationaliser les protocoles de diagnostic et de dpistage en slectionnant les tests les plus
appropris et en mettant en place un systme de contrle de qualit
Former et superviser les personnels de laboratoire
Rviser le guide de prise en charge mdicale du Sida et former le personnel
Optimiser la prise en charge de la tuberculose dans le contexte du VIH
12
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies (achats mdicaments pour IO, aide alimentaire, etc.)
Mettre en place des programmes daide aux familles afin de leur permettre de prendre
soins des membres de leur famille malades
Soutenir financirement et techniquement les ONG et groupes communautaires dans leurs
efforts de rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA
Supporter linitiation des activits gnratrices de revenus
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge
Intgrer effectivement le service de lutte contre les IST au programme national de lutte
contre les sida et le doter de moyens
Rviser et valider la prise en charge syndromique des IST en ladaptant aux diffrents
niveaux de la pyramide sanitaire
Former et superviser les personnels de sant
Mettre en place un systme de contrle de qualit des laboratoires intgrant la
surveillance de la rsistance des gonocoques aux antibiotiques
Mettre en place un systme de collecte et de gestion de donnes sur les IST
Dvelopper des algorithmes complmentaires de deuxime niveau et former le personnel
lutilisation correcte de ces algorithmes
Dvelopper des interventions en direction des groupes risque et vulnrables tels que la
population mobile le long des axes migratoires (PSAMAC)
Amliorer laccs aux mdicaments appropris contre les IST par la promotion de kits
IST
Mener une enqute sur le circuit thrapeutique des patients IST
Cte dIvoire
A. CDV et Prise en Charge Psychologique
Amliorer laccs aux services de conseil et dpistage volontaire avec une attention
particulire pour les populations risque et vulnrables telles que les travailleuses de
sexe, les jeunes, les femmes enceintes, les populations mobiles, les clients IST et TB, etc.
Dvelopper les directives nationales sur lorganisation et la mise en place des services de
conseil et dpistage volontaire
Elaborer un guide du formateur en counseling du VIH
Mettre jour le manuel de counseling lusage des prestataires
Organiser des formations et des recyclages en counseling bien cibles et rpondant des
besoins rels
13
14
Mener des activits visant la rduction de la stigmatisation et de la discrimination vis-vis des personnes vivant avec le VIH
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies (achats mdicaments pour IO, aide alimentaire, etc.)
Mettre en place des programmes daide aux familles afin de leur permettre de prendre
soin des membres de leur famille malades
Soutenir financirement et techniquement les ONG et les groupes communautaires dans
leurs efforts de rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA
Supporter linitiation des activits gnratrices de revenu
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge
Soutenir les changes dexpriences des modles innovateurs de prise en charge sociale
entre les pays SFPS
Togo
A.
15
B.
C.
D.
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies
Mettre en place des programmes daide aux familles afin de leur permettre de prendre
soins de leurs membres de famille malades.
Soutenir financirement et techniquement les ONG et groupes communautaires dans leurs
efforts rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA.
Soutenir les initiatives concernant les activits gnratrices de revenus.
Dvelopper des programmes de soutien aux enfa nts vulnrables et/ou orphelins.
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge.
16
E.
17
I.
Introduction
Comme dans la plupart des pays de lAfrique au sud du Sahara, le nombre de personnes
infectes ou affectes par le SIDA continue crotre dans les quatre pays (Burkina Faso,
Cameroun, Cte dIvoire, Togo ) couverts par le projet Sant Familiale et Prvention du SIDA
(SFPS) de lagence amricaine pour le dveloppement international (USAID). Ces pays ont vu
leur prvalence de linfection VIH atteindre des chiffres moyens variant entre 7 et 11%. Avec la
maturation de lpidmie, ces pays voient le nombre des personnes malades de SIDA allant
augmentant avec ses diffrentes consquences sur les individus, les familles, et les communauts.
En rponse cette situation alarmante, dans le cadre du projet rgional de l'USAID, Sant
Familiale et Prvention du SIDA, le Projet IMPACT de Family Health International
(FHI/IMPACT) a t commandit pour faire une analyse de la situation sur les activits et
besoins en soins et prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, leurs familles et
communauts dans les quatre pays du projet SFPS. Les aspects suivants ont t spcifiquement
explors :
Ce travail a t fait dans le but de formuler des recommandations sur les interventions
complmentaires et/ou prioritaires entreprendre dans le cadre du projet SFPS pour soutenir
laction des gouvernements des quatre pays dans la prventio n et la rduction de limpact du
VIH/SIDA.
La mthodologie de cette analyse de la situation conduite du 13 janvier au 31 mars 2001 a
inclus, une revue de la littrature et des documents pertinents disponibles, des interviews avec des
responsables des diffrents secteurs intervenant dans la lutte contre le VIH/SIDA, des prestataires
de services et des clients. Des discussions de groupes avec des personnes infectes ou affectes
par le VIH et des observations directes ont t organises dans la mesure du possible.
Ce rapport prsente le rsultat des analyses, des observations, ainsi que les
recommandations de cette mission. Lquipe tient remercier vivement les bureaux de SFPS au
Burkina Faso, au Cameroun, en Cte dIvoire et au Togo pour leur soutien sans lequel cette
analyse naurait pas t possible. Lquipe remercie galement tous ceux qui ont lu ce rapport et
qui lont enrichi de leurs commentaires pertinents.
18
II. Contexte
2.1. Situation dmographique, sociale et conomique
Burkina Faso
Situ dans la boucle du Niger au cur de lAfrique Occidentale, le Burkina Faso est un pays
enclav couvrant une superficie de 274 200 km2 . Il partage ses frontires avec six pays : le Mali
au Nord et lOuest, le Niger lEst, la Cte dIvoire, le Ghana, le To go et le Bnin au Sud.
Ouagadougou est la capitale du pays.
En 1996 le Burkina Faso comptait 10 312 609 habitants avec une densit moyenne de 38
habitants au km2 . Le taux de croissance annuel moyen est de lordre de 2,4%.
Les indicateurs dmographiques de base sont :
Taux brut de natalit : 46,1 pour 1000
Indice synthtique de fcondit : 6,8 enfants par femme
Taux brut de mortalit : 15,2 pour 1000
Taux de mortalit infantile : 107 pour 1000
Esprance de vie la naissance : 53,8 ans
A linstar de nombreux pays africains, la Burkina Faso est confront un environnement
conomique difficile depuis plusieurs dcennies. Avec un PNB par habitant en 1997 de 310 $US,
il est class parmi les pays les moins avancs. En 1994, 44,5% de la population vivait en dessous
du seuil national absolu de pauvret estim 41 099 FCFA par adulte et par an (INSD, 1996).
Lconomie du Burkina repose essentiellement sur lagriculture et llevage qui occupent plus
des trois quarts de la population active et contribuaient pour 37,2 % au PIB du pays en 1998
(PNUD, 1998).
Cameroun
Le Cameroun est un pays dAfrique centrale situ au fond du Golfe de Guine, la
charnire de lAfrique occidentale et de lAfrique centrale. Dune superficie de 475 442 km2 le
Cameroun est limit au nord par le Lac Tchad, lest par le Tchad et la Rpublique
centrafricaine, au sud par le Congo, le Gabon et la Guine Equatoriale, au sud-ouest par lOcan
Atlantique et lOuest par le Nigeria.
La population du Cameroun tait estime (en 1998) 14 336 000 habitants dont 51% de
femmes. Il sagit dune population jeune caractrise par un fort taux de croissance. 54,7% de la
population vit en milieu rural. Les femmes en ge de procrer reprsentent 23% de la population.
Lesprance de vie la naissance est de 54,5 ans chez lhomme et 59 ans chez la femme. Les
principaux indicateurs dmographiques sont:
19
A limage de la plupart des pays dAfrique subsaharienne les principales activits conomiques
du Cameroun sont reprsentes par lagriculture, llevage et lartisanat.
La baisse constante du cours des matires premires associe labsence dun tissu industriel
viable expliquent en partie la situation conomique difficile que traverse le pays. Selon un rapport
du Fonds National de lEmploi, le taux de chmage de la population active atteignait environ
17% en 1999. A Douala et Yaound, ce taux avoisinait respectivement 35% et 25%.
Le chmage et le sous-emploi favorisent ainsi laccroissement de la pauvret des mnages
et des familles. Ltat de pauvret dans lequel vivent les populations ne cesse de saggraver
(avec pour corollaire laugmentation de la dlinquance chez les jeunes, la prostitution de la jeune
fille et la dsagrgation de la cellule familiale).
Cte dIvoire
La Cte dIvoire est un pays dAfrique de louest situ entre le Burkina Faso et le Mali au
nord, le Libria et la Guine lest, le Ghana louest et locan Atlantique au sud. Sa superficie
est de 322 450 km2 . Cette position gographique explique dune part, les variations climatiques et
les deux principales zones de vgtation (la fort au Sud et la savane au nord) et dautre part, la
prsence de divers maladies dont certaines sont endmiques et particulires ces zones (par
exemple, la mningite au nord et le pian au sud).
Les principaux indicateurs dmographiques sont:
dachat des populations sest significativement dtrior (PNB par habitant en 1997 : 710 US$)
avec comme consquences des difficults daccs des soins de bonne qualit moindre frais.
Les premiers rsultats dun modle mis au point en 2000 estiment 0,8% la perte du PIB par
habitant. Les donnes empiriques assembles au cours dune tude de 1996 ont montr quun
dcs du SIDA entrane en moyenne une chute de 44% dans les dpenses du mnage par rapport
lanne prcdente et que les mnages comptant un malade du SIDA dpensent deux fois plus
que les autres sur le plan mdical.
Togo
Le Togo est un pays de la cte ouest africaine. Il est limit par le Burkina Faso au Nord,
lOcan Atlantique au sud, la Rpublique du Bnin lest et le Ghana louest. Dune superficie
de 56 600 Km2 il se prsente par sa forme allonge du nord au sud comme un couloir reliant les
pays enclavs du Sahel lOcan Atlantique. Le Togo est subdivis en 5 rgions administratives,
cependant sur le plan sanitaire la commune de Lom ( la capitale politique et administrative)
reprsente la 6me rgion du pays.
La population du Togo, estime 4 620 026 habitants en lan 2000, est caractrise par son
extrme jeunesse. En effet la population des enfants de moins de 15 ans reprsentent au moins
50% de la population totale. La rpartition selon le sexe est de 51,3% de femmes et 48,7%
dhommes. La densit moyenne de la population est estime 82 habitants au Km2 .
Les principaux indicateurs socio-dmographiques du pays sont :
Taux brut de natalit : 37 pour 1000
Taux brut de mortalit : 13 pour 1000
Taux de mortalit infantile : 80 pour 1000
Esprance de vie la naissance : 57,5 ans
Taux de croissance dmographique : 2,4%
Indice synthtique de fcondit : 5,4
Taux de mortalit maternelle : 478 pour 100 000 naissances
La situation socio-conomique du Togo prsente de nombreuses contraintes et difficults. La
crise socio-politique sans prcdent vcue entre 1990 et 1993 a entran une paralysie de
lappareil productif avec des rpercussion particulirement graves sur les finances publiques. Ce
contexte particulier na pas permis datteindre les objectifs de dveloppement conomique fixs.
La croissance du PIB est tombe 3,6 % par an et le revenu net 5,75 %. Une telle situation
a accentu la pauvret, rendant encore plus difficile laccs aux soins de sant dune frange
importante de la population.
Depuis la reprise des activits conomiques en aot 1993, le gouvernement sefforce de
mettre en uvre un vaste programme de relance afin de rtablir lquilibre conomique et
financier. A partir de 1994 on note une reprise progressive de la croissance (4,4 %) qui sest
maintenue au mme niveau (4,8 %) en 1997.
21
Cameroun
Le systme de sant du Cameroun est de type pyramidal comportant des services
administratifs et/ou de gestion et des structures de soins. Au plan organisationnel, il repose sur
trois niveaux hirarchiss, savoir:
22
23
Cte dIvoire
Comme dans la plupart des pays de lAfrique de louest, le systme de sant de la Cte
dIvoire est de type pyramidal comportant des services administratifs et/ou de gestion et des
structures de soins. Au plan organisationnel, il repose sur trois niveaux hirarchiss, savoir:
Le niveau central ou stratgique, est charg de dfinir, planifier la mise en oeuvre, suivre et
valuer la politique sanitaire du pays. Il est constitu essentiellement des services centraux et
assimils du Ministre de la Sant Publique. Les structures de soins qui appartiennent au
niveau central sont :les Centres Hospitaliers et Universitaires (CHU). Par ailleurs, le
Ministre de la Sant Publique dispose dInstituts et dtablissements spcifiques, tels que la
Pharmacie de la Sant Publique, le Laboratoire National de Sant Publique, lInstitut National
de Sant Publique, lInstitut de Cardiologie dAbidjan, le SAMU, lInstitut National
dHygine Publique, lInstitut Raoul Follereau dAdzop. Ils sont chargs de la formation, de
la recherche et des soins tertiaires et quaternaires de trs haute qualit.
Togo
Le systme sanitaire du Togo est organis en une pyramide avec au sommet le niveau
central reprsent sur le plan de loffre de services par 3 centres hospitaliers universitaires (CHU)
reprsentant les hpitaux de rfrence nationale compte tenu de leur plateau technique relev.
Le niveau intermdiaire est reprsent par 4 centres hospitaliers rgionaux (CHR) repartis
dans le pays. Ce sont les hpitaux de rfrence pour les malades dont la prise en charge dpasse
le niveau priphrique. Les CHR disposent dun plateau technique moyen qui leur permet un
24
25
Nombre / Taux
350 000
330 000
180 000
20 000
270 000
2 031
43 000
320 000
6,44%
4 8,4%
9,1%
11,4%
Sources : * ONUSIDA/OMS : Epidemiological Fact Sheet on HIV/AIDS and STD 2000 (Dec 2000)
** SP-CNLS : Situation de la pandmie du SIDA au Burkina Faso : Donnes pidmiologiques
(Oct 2000)
*** ACT/FEMIC : Plan daction 2001 de lutte contre le VIH/SIDA dans les prisons (Nov 2000)
9,6%
8,3%
5,7%
5,8%
10%
6,5%
5,1%
9,7%
Source : CNLS
Ouagadougou
59,2% (1994)
23% (1987)
13,1% (1993)
Bobo Dioulasso
57,7% (1994)
42% (1992)
18,6% (1996)
Source : CNLS
26
Incidence %
32,61
19,76
17,29
8,93
5,76
Gonorrhe
Province
Incidence %
Kenedougou
19,54
Oudalan
17,10
Kadiogo
16,92
Houet
15,56
Sissili
9,95
Les donnes rvlent une nette prdominance masculine que ce soit pour la syphilis ou la
gonorrhe. Ainsi on note un ratio homme/femme de 1,5 (2944/1972) pour la syphilis et de 3,1
(6051/1961) pour la gonorrhe. Ce paramtre nest pas corrobor par les rsultats des enqutes
IP6 et IP7 menes en 1997 dans les centres de sant du Boulgou et du Nahouri de mme que celle
mene en 1999 dans la rgion du Goulmou qui montre une prdominance fminine allant jusqu
75 %.
Cameroun
Le VIH/SIDA :
Les premiers cas de sida ont t dclars officiellement en 1985. Depuis, le nombre de
malade na cess daugmenter de faon dramatique passant de 21 cas en 1986 5168 nouveaux
cas entre janvier et octobre 2000 soit un total cumul de plus de 34 000 depuis lapparition de
lpidmie. La sroprvalence de linfection VIH au Cameroun a t multiplie pratiquement
27
par 22 en lespace de 13 ans passant de 0,5% en 1987 7,2% en 1998 et 11% en lan 2000 (29
sites). La prvalence de lanne 2000 est plus leve que celle publie par lONUSIDA (5,5%)
dans son rapport de Juin 2000 (UNAIDS/00.13 E English original, June 2000).
Le nombre de personnes vivant avec le VIH est estim plus de 937 000 et prs dun
camerounais sur 9 dans la population active serait aujourdhui infect.
Le nombre estimatif de dcs depuis le dbut de la pandmie se chiffrerait 340 000 dont 52 000
pour lanne 1999. Quant au nombre dorphelins il slverait 270 000.
Le principal mode de transmission est sexuel et reprsenterait 90% des cas de contamination, la
transfusion sanguine et la transmission mre enfant constituant les 10% restant. Selon les chiffres
de lONUSIDA de juin 2000 prs de 22 000 enfants de moins de 14 ans seraient infects par le
VIH.
Certains groupes sont particulirement touchs : les transporteurs routiers (18%), les
hommes en tenue (14%) et les prostitues (25 30%). Selon les donnes de lhpital Laquintinie,
30% des tuberculeux seraient porteurs du virus. Au CHU de Yaound, cette proportion est
estime 60% parmi les patients tuberculeux hospitaliss.
Lanalyse des donnes disponibles montre que la tranche dage la plus touche concerne
les jeunes de 20 39 ans. Par ailleurs on note actuellement une augmentation rapide en nombre
de femmes infectes par le VIH avec un sexe ratio femme/homme de 2/3 contre 6 hommes pour
une femme dans les annes 1986.
Au plan de la rpartition gographique les donnes se prsentent comme suit :
Tableau 5 : Prvalence du VIH selon les diffrentes provinces du Cameroun en 2000
Province
Centre
Sud
Littoral
Sud ouest
Ouest
Nord Ouest
Est
Adamaoua
Nord
Extrme Nord
Total
Prvalence
11,2
11,2
6,2
12,3
6,0
11,5
10,0
17,0
9,6
13,1
11.0
28
les structures de sant varie de 2 3 par semaine 5 par jour selon que la structure de sant est
spcialise ou non dans la prise en charge des IST.
Les statistiques cliniques ne permettent toutefois pas de se faire une ide du poids des IST
dans la morbidit globale. Seules quelques donnes issues de laboratoires permettent une
apprciation approximative. Ainsi, la charge de travail due aux IST en dehors du VIH au
laboratoire de lhpital de la Compagnie de Dveloppement du Cameroun Tiko (South West)
reprsente 11% de lensemble des tests effectus annuellement.
Cte dIvoire
Le VIH/SIDA :
Les premiers cas de sida ont t dclars officiellement en 1985 partir de deux cas
confirms par une srologie faite lInstitut Pasteur de Cte dIvoire. Une enqute
pidmiologique chez les femmes enceintes Abidjan rvle un taux de sropositivit de 4% en
1987. En 1997, 1998 et 2000, des enqutes nationales (chiffres communiqus par le
PNLS/RETRO-CI) rvlent des taux de sropositivit respectives de 8,96 ; 10,51 et 9,52%. La
prvalence de 1998 est proche de celle publie par lONUSIDA (10,6%) dans son dernier rapport
de Juin 2000 (UNAIDS/00.13 E English original, June 2000).
Concernant les populations haut risque, 32% des travailleuses de sexe frquentant la
clinique Confiance du projet RETRO-CI taient sropositives en 1999.
Le nombre de dcs dus au Sida na cess daugmenter de faon dramatique pour
dpasser les 72 000 dcs la fin de lanne 1999. En 2000, le nombre de personnes vivant avec
le VIH est estim plus de 1 million et les orphelins du Sida seraient plus de 420 000. De 4.2 en
1988, le ratio homme/femme est pass 1.2 en 1998. A Abidjan, le Sida est la premire cause de
mortalit de ladulte jeune. En 1997, les malades du SIDA occupaient 41% de tous les lits
dhpitaux dAbidjan. A cette date, les dpenses lies au SIDA absorbaient 11% de lensemble
du budget de la Sant Publique.
Le principal mode de transmission est sexuel et reprsenterait 80 85% des cas de
contamination, la transfusion sanguine et la trans mission mre enfant constituant les 15 20%
restant.
Au plan de la rpartition gographique les donnes se prsentent comme suit :
29
Tableau 6 : Prvalence du VIH selon les diffrents chef-lieu de rgion de la Cte dIvoire en
2000
Chef-lieu de rgion
Abidjan
Abengourou
Bondoukou
Bouak
Daloa
Korhogo
Man
Odienn
San-Pdro
Yamoussoukro
Total
Prvalence (%)
10,8
12
11
7,7
8,4
8,2
8,9
10,6
9,1
8,3
9,5
Source : PNLS
Togo
LE VIH/SIDA :
A linstar de la plupart des pays africains, les premiers cas de sida ont t diagnostiqus
au Togo en 1987. Bien que le nombre de cas notifis soit loin de reflter la ralit, celui-ci na
cess daugmenter pour atteindre un total cumulatif de 11785 cas en 1999.
Il existe une certaine controverse en ce qui concerne la prvalence du VIH dans la
population gnrale au Togo. Selon des donnes fournies par le Centre national de Rfrence,
elle serait estime 6% dans la population sexuellement active et 3,3 % dans lensemble de la
population.
30
1997
(%)
6,7
4,6
4,6
8,1
3
1998
(%)
6,8
5
2,8
Source :CNR
Selon le Bureau pays de lONUSIDA Togo, la prvalence du VIH est estime 8,5% en
1998 et le nombre de personnes vivant avec le VIH se chiffrerait entre 150 000 et 200 000. De
manire anecdotique, certains intervenants font tat dune prvalence 12% plaant le Togo en
seconde voire en premire place des pays les plus touchs par lpidmie VIH/SIDA en Afrique
de louest.
Une analyse des cas de sida notifis permet une description sommaire de la population
atteinte. Comme dans la plupart des pays dAfrique le principal mode de transmission est
htrosexuel (88,47%) suivie par la transmission mre enfant (5,11%). Le sexe ratio est au
dtriment des femmes 55,6% contre 43,7% pour les hommes. Les tranches dge les plus
touches sont les 20-24 ans (10,2%), 25-29 ans (18,03%), 30-34 ans (19,9%) et 35-39 ans
(13,92%).
Infections Sexuellement Transmissibles :
Il y a peu de donnes globales disponibles pour apprcier lampleur des IST au Togo.
Selon les donnes de la surveillance sentinelle en 1997, la sroprvalence de la syphilis (TPHA+)
chez les femmes enceintes serait de 5,7% dans la rgion Maritime, de 5,1% dans la rgion des
Plateaux, de 4 ,4% dans le rgion Centrale, de 14,8% dans celle de la Kara et 4% dans la rgion
des Savanes. Selon les prestataires rencontrs, les IST reprsenteraient une cause frquente de
consultation sans quil soit possible den valuer le poids avec prcision. Les quelques autres
sources de donnes systmatises dont il a t possible de disposer sont les rapports de
consultation IST de lassistant mdical du Centre hospitalier de Tsvi selon lesquelles les IST
ont reprsent respectivement 21 et 17 % des consultations en 1999 et 2000. A la clinique de
LATBEF de Lom, les IST ont compt pour 27 % des consultations gyncologiques. Cependant,
toujours Lom, les IST nont reprsent que 4,28% des consultations la clinique de lONG
FAMME.
31
32
Diffrents acteurs ont pris part des degrs divers cette rponse ; il sagit essentiellement
des ministres de la sant, de la communication et de la culture, de laction sociale, de
lducation, de lconomie, de la dfense, de la justice,
de lAssemble Nationale,
des agences de cooprations bilatrales et multilatrales
et des ONGs.
Lanalyse de la rponse effectue dans le cadre de la planification stratgique a identifi des
domaines o la rponse est insuffisante par rapport la situation actuelle ou inexistante parmi
lesquels on peut citer :
Les soins gnraux et les soins aux malades de MST
La prise en charge des PVVIH
La diminution de la vulnrabilit de certains groupes de la population.
Par ailleurs parmi les domaines nayant pas du tout reu de rponse figure la promotion de la
prostitution moindre risque.
Au plan financier, la premire phase de la lutte correspondant au PCT et aux PMT I et
PMT II, est marque par un engagement faible du gouvernement de lordre de 0,0067% du
budget allou au secteur sant. Cest le dmarrage du projet Population et Lutte contre le Sida
(PPLS) financ par la Banque Mondiale qui va permettre un engagement plus consquent du
gouvernement avec une multiplication par 4 de lenveloppe annuelle consacre aux activits de
lutte contre le sida. Le tableau ci dessous montre lvolution de lengagement gouvernemental
la lutte contre le sida depuis le dbut de la rponse :
Tableau 9 : Evolution des financements allous la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso
(1987-2000)
Plans
PCT
PMT I
PMT II
PMT II extension +PPLS
Priode
1987-1989
1990-1992
1993-1995
1996-2000
Source : CNLS, Cadre stratgique de lutte contre le VIH/SIDA 2001 2005, Dcembre 2000
Cameroun
La rponse du Cameroun au VIH/SIDA a t prcoce. Un Comit de lutte contre le Sida a
t cr ds 1986 et un programme mis en place. Des plans court et moyens termes (PMT) ont
t labors et mis en uvre (plan court terme en 1987, PMT I de 88-92, PMT II de 93-95).
A linstar de la plupart des pays africains, les efforts ont surtout port sur la prvention de
la transmission sexuelle travers lIEC en direction du grand public et des jeunes. On note une
certaine implication des tradipraticiens organiss au sein de lassociation des herboristes prenant
en charge les malades du sida. Par contre, lengagement des ONG semble encore trs faible. En
33
effet, mme si leur nombre est important, peu dentre elles sont rellement oprationnelles sur le
terrain.
Le contrle des IST a galement constitu une stratgie de prvention travers llaboration de
guides de prise en charge syndromique et la formation des personnels de sant.
Le marketing social des prservatifs est aussi une des interventions majeure de
prvention. La marque prudence est disponible et accessible sur des points de ventes de
natures diverses (grande surfaces, tabliers, stations services, etc).
Il apparat cependant que le PNLS a t marqu par une longue phase de lthargie due
un certain nombre de problme tels que :
Depuis deux ans, une nouvelle impulsion a t donne la lutte contre le Sida. Une
allocation financire substantielle a lui t octroye dans le cadre du budget national, du
personnel permanent ainsi que de nouveaux locaux ont t affects au Groupe Technique de
Coordination du Comit National de Lutte contre le Sida (GTC/CNLS).
Un plan stratgique 2000-2005 ainsi quun plan durgence 2000-2001 ont t labors. Le
plan stratgique rpond la mission essentielle du Comit National de Lutte contre le SIDA qui
est doffrir un cadre national dintervention, dlargir la rponse nationale lpidmie, et de
coordonner la mise en uvre des activits de lutte contre le sida dans une approche dcentralise.
Le cadre institutionnel du CNLS comprend :
34
Cte dIvoire
Cest en 1987 que le gouvernement de Cte dIvoire avec lappui de lOMS a institu le
Programme Nationale de Lutte contre le Sida (PNLS). Lors de la mise en place du PNLS, un Plan
Court Terme (PCT) est labor ds juin 1987 et financ en 1988 par lOMS. Dj la prise en
charge des malades du Sida y tait nonce comme ci-aprs : prvoir les conditions de la prise
en charge des malades et des sropositifs identifis . Plusieurs plans se sont ensuite succds : le
premier Plan Moyen Terme (PMT I 1988-1993), le Plan Stratgique et le deuxime Plan
Moyen Terme (PMT II 1993-1998), le Plan National 1996-1998 labor en collaboration avec la
Banque Mondiale et lONUSIDA et enfin le Plan Stratgique 2001-2005 galement labor avec
le soutien de la Banque Mondiale et lONUSIDA.
Les objectifs suivants ont t mentionns de manire plus ou moins constante suivant les
plans jusquen 1994: la prvention de la transmission sexuelle (IEC et traitement prcoce des
MST) et sanguine, la prvention de la transmission mre-enfant, lamlioration de la prise en
charge des malades et des sropositifs et parfois la promotion de la recherche mdicale sur le
Sida.
Malgr les objectifs noncs, les activits menes au cours de la priode 1987-1994 ont
continu se rfrer de manire exclusive la prvention de la transmission sexuelle et la
scurit transfusionnelle. La sensibilisation de la population gnrale est tendue en thorie tous
les secteurs de la socit civile dans le cadre de la multisectorialit. Le marketing social du
prservatif masculin est confi PSI pour le vendre 25 FCFA lunit.
35
A linstar de la plupart des pays africains, on note depuis le dbut de la pandmie une
implication des tradipraticiens qui ont propos plusieurs produits miracles avec plus ou moins
de russite. Les chercheurs ivoiriens ne sont pas en reste. De nombreuses tentatives pour trouver
des remdes contre le Sida ont t menes et au dbut de lanne 2001, un groupe de chercheurs
de luniversit dAbidjan a mis au point un mdicament appel Thrastim . Ce mdicament
aurait des proprits orexignes et stimulantes pour le systme immunitaire.
En 1992, le gouvernement de Cte dIvoire intgre la lutte contre les MST au PNLS et en
1995, la tuberculose y est intgre. Larrt n255 MSPAS/CAB du 24 mai 1995 portant cration
du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA, les Maladies Sexuellement Transmissibles
et la Tuberculose (PNLS/MST/TUB) dfinit ses buts :
-
36
Togo
La rponse du Togo sest caractrise par la mise en place dun comit national de Lutte
contre le Sida en 1987 et la mise en uvre dun plan court terme (PCT 1988) et de deux plans
moyens termes (PMT I 1989-1994 et PMT II 1995-1999). Ces plans ont t essentiellement
articuls autour de la prvention de la transmission sexuelle (IEC pour un changement de
comportement, contrle des IST et promotion des prservatifs), de la prvention de la
transmission sanguine (dpistage systmatique des dons de sang et rduction des indications de
transfusion) et de la prvention primaire de la transmission mre enfant du VIH.
Paralllement des interventions en vue de la rduction de limpact individuel et social de
linfection ont t menes notamment pour assurer une prise en charge psycho-sociale et
mdicale des personnes vivant avec le VIH ainsi que leurs familles. Ces interventions ont
consist former les personnels en counseling et la prise en charge des infections opportunistes.
Compte tenu de la demande croissante, on note une volont indniable des responsables chargs
de la lutte contre le VIH/SIDA de renforcer les capacits de prise en charge et
daccompagnement des PVVIH.
Cette nouvelle orientation des interventions se heurte cependant un certain nombre de
contraintes majeures qui tiennent essentiellement :
Une situation politique caractrise par un faible soutien des partenaires au dveloppement
rduisant de manire drastique les ressources affectes la lutte contre le sida
Un engagement politique national jug insuffisant au regard de lampleur du problme
Une implication insuffisante des secteurs autres que la sant dans les activits de prvention.
Les principes fondamentaux qui guident la rponse au VIH SIDA au Togo sont :
La dcentralisation : responsabilisation des niveaux rgionaux et prfectoraux pour
lexcution des activits
Lintgration base sur des programmes synergiques VIH/SIDA, MST, Tuberculose Sant de
la reproduction
Il na pas t donn lquipe dapprcier dans quelle mesure ces principes sont
effectivement appliqus, mais le fait notable est la nouvelle dynamique de concertation et de
coordination des partenair es en cours dans le cadre de llaboration du plan stratgique national
2000-2005. Ce processus, impuls par le Groupe thmatique ONUSIDA implique les diffrents
37
niveaux et lensemble des acteurs et partenaires dans la rponse VIH/SIDA au Togo. Le groupe
thmatique est largi aux autres partenaires multi et bilatraux (UE, Coopration Franaise, GTZ,
etc.). Quant au plan stratgique national 2000-2005, il est actuellement la phase de formulation
du plan daction.
Cameroun
La prsence de lUSAID au Cameroun dans la lutte contre le VIH\SIDA a t constante
depuis le dbut de la pandmie. LUSAID y a dvelopp un programme de prvention travers
diverses initiatives dont les projets AIDSTECH et AIDSCAP qui ont contribu maintenir la
prvalence de linfection VIH un niveau trs bas pendant longtemps.
Depuis 1995, la suite de la fermeture du bureau de coopration bilatrale du Cameroun,
lUSAID a initi le projet Sant Familiale et Prvention du SIDA (projet SFPS). Ce projet
rgional qui couvre quatre pays (Burkina Faso, Cte dIvoire, Togo et Cameroun) a pour objectif
dapporter une rponse rgionale en prenant en compte les spcificits de chaque pays par la mise
en place dun paquet dactivits en rapport avec la Sant Reproductive en gnral.
Le projet SFPS tout en renforant les activits de prvention les a complt par le soutien
au programme national de Planification Familiale du Cameroun. Le projet SFPS a ainsi form les
prestataires de service et renforc le plateau technique de certaines cliniques. Le soutien de
lUSAID se manifeste galement par lapprovisionnement gratuit en produits contraceptifs et le
renforcement dun systme national de supervisions rgulires pour lassurance de la qualit des
services. Des stratgies innovatrices de mobilisation communautaire telle linitiative Cercle
dOr ont permis daugmenter la frquentation des services de sant reproductive.
38
Cte dIvoire
La prsence de lUSAID en Cte dIvoire dans la lutte contre le VIH\SIDA a t surtout
marque au dbut des annes 90 par lappui au marketing social des prservatifs travers PSI. De
1992 1995, lapprovisionnement en prservatifs et le financement des activits du projet de
Marketing Social pour la prvention du Sida taient assurs par lUSAID. LUSAID a galement
soutenu la cration et le fonctionnement du premier centre de dpistage volontaire, anonyme et
gratuit tabli en Cte dIvoire et gr par lONG ESPOIR-Cte dIvoire.
A la fermeture du bureau de lUSAID Abidjan, le projet SFPS financ par lUSAID a
continu la prvention avec des interventions pour un changement de comportement de la
population gnrale Afrique Lve-toi travers des campagnes audiovisuelles. Les populations
haut risque telles les routiers et leurs partenaires sexuels ont galement fait lobjet de
campagnes de sensib ilisation dans le cadre dun projet intitul Prvention du Sida sur les Axes
Migratoires de lAfrique de lOuest (PSAMAO). LIEC a t renforc par le projet SFPS dans les
services de planification familiale quil soutien. En 1997, avec lassistance technique du projet
AIDSCAP de FHI, la prise en charge syndromique des IST a t introduite dans ces services de
PF.
En 1988, le gouvernement des Etats-Unis la suite dun accord de coopration avec le
Ministre de la Sant Publique de Cte dIvoire a dma rr un projet de recherche de 10 ans
renouvel en 1999 pour la mme dure. Bien qutant un projet de recherche, le projet RETROCI qui est dot du laboratoire le plus performant de la sous-rgion, a soutenu bon nombre
dactivits de lutte contre le Sida en Cte dIvoire. Il sagit du dpistage et du diagnostic du VIH
mens au Centre dInformation et de Prvention du Sida (CIPS) et dans les Centres
AntiTuberculeux. Par ailleurs, le laboratoire du projet RETRO-CI assiste le PNLS dans la
conduite rgulire des enqutes de srosurveillance du VIH au sein de la population des femmes
enceintes qui viennent en CPN dans les diffrents sites sentinelles. Au niveau de la prise en
charge des IST, dans le cadre des activits de la clinique Confiance menes en collaboration
avec le PPP, le projet RETRO-CI traite et sensibilise les travailleuses de sexe de la ville
dAbidjan sur les IST.
39
5.973.717
8.929.187
10.605.761
12.370.581
16.362.241
20.269.978
22.425.801
20.036.121
Source : PSI/ECCODEV
Togo
Depuis la fermeture de son bureau au Togo, lUSAID continue de soutenir la lutte contre
le VIH/SIDA travers le Projet Sant Familiale et Prvention du SIDA (SFPS),. La premire
phase de ce projet excute de 1996 2000, a surtout ax ses interventions dans les domaines de
la planification familiale (incluant la prise en charge des IST) et de la prvention de la
transmission de linfection VIH. En ce qui concerne la prvention du SIDA, les actions ont
surtout port sur la sensibilisation de la population gnrale par la production et la diffusion de
matriels ducatifs tels que cassettes audio (enregistres avec de grandes vedettes de la chanson
africaines) et spots, clips vidos ( Wake up Africa ), magazines. Un accent particulier a t mis
sur le renforcement de la capacit locale produire des messages de qualit.
Le projet SFPS a par ailleurs form des prestataires cliniques en comptences de
prvention des infections et en techniques de communication interpersonnelle.
Un programme de marketing social du prservatif soutenu par lUSAID existe au Togo
depuis 1992. Dabord mis en uvre par Futures Group, ce programme est pilot depuis 1996 par
Population Services International (PSI). Ce programme dont lobjectif est daccrotre la
disponibilit, laccessibilit et surtout lutilisation correcte des prservatifs au Togo a obtenu des
rsultats spectaculaires. Ainsi, sur plus de 25 millions de prservatifs vendus au Togo depuis
1992, 62% lont t au cours de ces trois dernires annes. De plus, dans le cadre de lInitiative
rgionale de Prvention du Sida sur les Axes Migratoires de lAfrique de lOuest (PSAMAO),
PSI en collaboration avec des ONG locales assure une dissmination de linformation prventive
et une disponibilit accrue des prservatifs proximit de laxe routier principal Lom-Cinkass.
Le gouvernement amricain soutien galement les efforts de sensibilisation travers un rseau
de volontaires du Corps de la Paix en milieu rural surtout.
Lessentiel de ces dcaissements est all en appui aux interventions de rduction de risque de la
transmission du VIH et pour le renforcement de la rponse communautaire au VIH/SIDA. Le
budget allou la prise en charge des malades du SIDA a t insuffisant et les priorits pour
lattribution des fonds mal dfinies.
Entre 1996 et 2000, la contribution des partenaires au dveloppement sest leve prs de 22
millions de dollars US. Cela reprsente 16,5% de leur contribution au budget du secteur sant.
Les partenaires au dveloppement qui soutiennent la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina
Faso sont constitus par
Les agences du Groupe Thmatique des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA
Burkina Faso) et le Secrtariat de lONUSIDA (Genve),
Les cooprations multilatrales et bilatrales,
Les ONG internationales.
Tableau 12 : Domaines dintervention des partenaires au dveloppement
IEC
PNUD
BM
OMS
ONUSIDA
Cooprations FNUAP
multilatrales UE
et bilatrales France
Pays Bas
Canada
ONG internationales
X
X
Domaines dintervention
PEC
Equipements /
Appui
VIH/SIDA
Ractifs
Institutionnel
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : CNLS
41
Cameroun
La coopration bilatrale entre le Cameroun et les autres pays dvelopps dans le domaine
de la sant a surtout t marque par le renforcement des soins de sant primaire dont lunit
oprationnelle est le district sanitaire. Chaque province a t affilie une coopration spcifique
qui y a soutenu un plan de dveloppement sanitaire. Dans ce contexte, la rponse lpidmie
VIH/SIDA na malheureusement pas bnfici dune coordination suffisante lchelle nationale
quant la politique, aux normes et aux procdures.
Jusqu' la fin de 1999, la lutte contre le SIDA au Cameroun a t mene par les agences
des Nations Unies sans la coordination dun bureau local de lONUSIDA. Au cours de la priode
1997-2000 les agences des Nations Unies, sous la coordination du PNUD, ont soutenu le PNLS
travers des projets dintervention, le renforcement de sa capacit et surtout llaboration dun
plan stratgique national aprs une analyse de la situation et une analyse de la rponse.
La prsence des autres partenaires au dveloppement a permis au Cameroun de prendre en
charge certains de ses malades de Yaound sur le plan thrapeutique avec les Anti-Rtrovirau et
surtout la cration dun Centre de Production des Tests de Dpistage du SIDA (Camdiagnostix).
Tableau 13 : Domaines dIntervention des Partenaires au Dveloppement
BM
France
FNUAP
GTZ
OMS
PNUD
UNICEF
UNESCO
UE
USAID
Transfusion
Sanguine
Surveillance
Epidmiologique
X
X
X
X
Condoms
X
X
Fonctionnement
X
X
IEC
X
X
X
X
X
X
X
X
PEC
IST
X
X
Cte dIvoire
Ds 1987, lOMS a aid le gouvernement de Cte dIvoire laborer puis mettre en
oeuvre divers plans stratgiques. Cette assistance a continu travers le GPA jusquen 1995. A
partir de 1996, les efforts des agences onusiennes ont t coordonns par le bureau pays de
lONUSIDA nouvellement install et matrialis par la mise sur pied dun groupe thmatique qui
sest progressivement largi aux autres acteurs de la lutte contre le Sida. Le PNUD dans le cadre
dun projet de mobilisation communautaire San-Pdro, Aboisso et Bondoukou a financ des
activits gnratrices de revenus et le FNUAP a soutenu la promotion du prservatif fminin.
LUNICEF en collaboration avec lONG Lumire Action apporte un soutien aux orphelins et
enfants vulnrables de la ville dAbidjan et de Bouak. Quant la Banque Mondiale elle a prvu
42
dans le cadre du PDSSI soutenir la mise en oeuvre des plans stratgiques 1996-1998 et 20012005.
La coopration franaise partir de 1994 dans le cadre du Projet Sant Abidjan a fo rm
des prestataires des formations sanitaires de la ville dAbidjan puis ceux de la rgion des lagunes
la prise en charge mdicale du VIH/Sida et des MST. 50 000 tests rapides ont t offerts au
PNLS et une Unit de Soins Ambulatoires et Conseils (USAC) a t construite au CHU de
Treichville. En 1996, la formation des personnes de sant la prise en charge du Sida sest
tendue aux autres rgions du pays dans le cadre du projet FAC/HDJ. Prs de 300 agents de sant
toutes catgories confondues ont t forms pendant que la distribution des tests rapides se
faisait.
Le programme PAC-CI (PNLS, ANRS, Coopration Franaise) est un programme de
recherche franco- ivoirien ax sur la prvention de l'infection et la prise en charge des patients
vivant avec le VIH. Dans le pass, les projets Ditrame et Cotrimo-CI, par leurs rsultats probants,
ont permis l'laboration de recommandations nationales pour la PTME et la prvention des
infections opportunistes. Aujourd'hui, le projet Ditrame Plus, value un paquet d'interventions
destines diminuer le risque de Transmission de la mre l'enfant, ainsi que la morbidit des
enfants ns de mres infectes. D'autres projets sont en cours : Primo-ci, cohorte de patients
date de sroconversion connue, Expo-Ci, cohorte prvaccinale de patients srongatifs, et
Cotrame qui regroupe les patientes Ditrame et les patients Cotrimo-CI et tudie la tolrance au
Cotrimoxazle pris au long cours. D'autre projets sont en prparation. Dans le cadre de la mise en
oeuvre de ces projets, la coopration franaise a construit un laboratoire trs bien quip
(CeDReS) qui, en plus de ces activits de recherche, soutient les activits cliniques du CHU de
Treichville en facilitant le diagnostic et le suivi biologique des malades.
Dautres partenaires au dveloppement ont galement soutenu le PNLS dans ses efforts de
juguler la pandmie en Cte dIvoire. La coopration allemande travers la KFW et la GTZ a
soutenu dans la rgion du Haut Sassandra et la rgion des Montagnes des activits de prve ntion
du Sida et de prise en charge des MST (cration dun dispensaire antivnrien Daloa). La
coopration belge dans le cadre dun programme global daccs aux soins de sant primaire a
renforc la prise en charge des MST dans la rgion du Moyen-Como. La coopration canadienne
travers le projet Sida 2 sest surtout focalise sur la prise en charge des MST dans les cliniques
prives des villes dAbidjan et de Bouak ainsi que dans les socits agro- industrielles.
Togo
La lutte contre le VIH/SIDA est galement soutenue au Togo par dautres partenaires
bilatraux et multilatraux. Le groupe Thmatique ONUSIDA-TOGO cr pour appuyer le
Gouvernement Togolais (reprsent par le Directeur du PNLS) par une action conjointe et
coordonne des agences du systme des nations Unies (OMS, UNICEF, FNUAP, Banque
Mondiale, UNESCO, FAO) est largi aux autres partenaires bi et multilatraux (Union
Europenne, GTZ, Coopration Franaise, CARE International, SFPS) ainsi qu des collectifs
dONG (FONGTO, UONGTO). Le Groupe Thmatique Elargi constitue ainsi un cadre de
concertation et de coordination susceptible de favoriser lmergence dorientations stratgiques
consensuelles.
43
La prsidence du Groupe Thmatique qui a t assure de 1995 fvrier 2000 par lOMS, est
actuellement assure par le FNUAP. Le groupe Thmatique ONUSIDA-TOGO a labor un plan
de travail 2000-2001 et se runit en moyenne une fois tous les deux mois.
Tableau 14 : Domaines dInterventions des partenaires au dveloppement au Togo
ONUSIDA
IEC
PEC
IST
Ractifs
Surveillance
Epidmiologique
Condoms
PNUD
FNUAP
UNICEF
X
X
OMS
B.M.
UE
FRANCE
USAID
GTZ
A.M.
X
X
X
X
PTME
CDV
X
X
X
X
X
X
A.I.
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
44
association (YERELON, REVS+) pour rpondre aux besoins psychosociaux des pairs dont la
prise en compte na pas t prvue par le projet.
Au niveau de Ouagadougou la disponibilit croissante des services de prise en charge des PVVIH
a t favorise par la mise en place dun Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) et la cration
dassociations de PVVIH et de personnes affectes par le VIH (A LA VI, AAS, URBLS, AJPO,
Vie Positive). Quelques initiatives de prise en charge ont vu le jour dans dautres provinces
(Yatenga, Sanmatenga, Passor, Mouhoun) mais elles se limitent la prise en charge
psychosociale. Ailleurs au Burkina Faso, la lutte contre le VIH/SIDA se rsume souvent la
prvention.
Cameroun
Les ONG ont t actives ds le dbut de lpidmie en simpliquant dans la prvention du
VIH\SIDA. Un certain nombre dentre elles sont nes en rponse lpidmie alors que dautres
qui intervenaient dj dans la sant, ont dvelopp des interventions dans le domaine du
VIH/SIDA. Pendant longtemps, les actions des ONG de lutte contre le Sida se sont limites la
sensibilisation de la population en gnral et lducation de certaines populations risque et\ou
vulnrables (jeunes, travailleuses du sexe). Bien que prsentent dans les autres provinces du pays,
cest Yaound et Douala que se concentrent la majorit des ONG.
Au milieu des annes 90, le nombre croissant des PVVIH a suscit une rorientation de
laction de certaines ONG vers les soins et soutien aux PVVIH. Bien souvent, ce sont les PVVIH
et les personnes affectes par le VIH qui se sont organises pour offrir ces services de soins et
soutien aux pairs. Ces ONG pionnires (AFSU, AFASO, SWAA) ont greff leurs activits sur les
activits de prise en charge mdicale des PVVIH progressivement organises dans les structures
de sant. De plus en plus, dautres ONG (CAMNAFAW, CHP) se sont intresses la prise en
charge des PVVIH notamment au sein des populations dfavorises (travailleuses du sexe) ou
la prise en charge des femmes en gnral avec un programme de prvention de la transmission
mre-enfant (soutenu par fondation Chantal Biya).
Quant la mobilisation communautaire, elle a surtout port sur la sensibilisation et non la
PEC et certaines ONG telle que CHP ont acquis une exprience en la matire.
Cte dIvoire
Limplication des ONG dans la prise en charge a t effective au dbut des annes 90
avec la cration de lONG Hope Worldwide et elle sest renforce en 1994 par la cration des
deux premires ONG de PVVIH (Lumire Action et Club des Amis). Hope Worldwide a ouvert
un Centre dAssistance Socio-Mdicale (CASM) qui sest consacr la prise en charge mdicale
et psychologique des PVVIH diagnostiques sans counseling dans les diffrentes formations
sanitaires et les hpitaux.
Progressivement dautres ONG de PVVIH ont vu le jour et un rseau de PVVIH est n.
Les diffrentes ONG ont dmarr au niveau de leur sige respectif des activits de conseils
(Lumire Action, Amepouh, Club des Amis, Ruban Rouge, GAP+PS). Puis leurs activits se sont
diversifies et les PVVIH ont pu bnficier de visites domicile (Lumire Action, Amepouh,
Club des Amis, GAP+PS, Lumire Action), de soutien conomique (Ruban rouge, Club des
45
Amis), de suivi des orphelins et des enfants vulnrables (Lumire Action, Sidalerte). Au niveau
de lintrieur du pays, deux sections de Lumire Action ont vu le jour Bouak et Korhogo.
Leurs actions restent cependant trs timides et se limitent aux runions dauto-support et aux
conseils dans les CIDV des villes sus-cites.
Togo
Des 136 ONG de lutte contre le SIDA recenses au Togo, 93 (68%) sont bases dans la
rgion maritime (qui comprend Lom commune). Parmi ces ONG, seules 36 sont affilies au
PNLS. Certaines ONG ont essay de sorganiser en rseau comme le Rseau National des
Associations et ONG ayant un Programme MST/SIDA baptis Forum SIDA.
Les ONG du Togo limage des ONG surs des autres pays dAfrique de louest et du
centre ont surtout t actives dans la prvention par le dveloppement de campagnes de
sensibilisation en direction essentiellement de la population gnrale surtout, et parfois en
direction des groupes vulnrables et/ou risque tels les jeunes et les travailleuses du sexe
(PSAMAO avec lONG FAMME).
Parmi ces ONG, la seule association de PVVIH Espoir et Vie a t cre en 1995
linitiative du Rseau africain des PVVIH (RAP +) et initie depuis lors des activits de PEC
psychosociale et communautaire en direction des PVVIH . Paralllement dautres ONG
prexistantes ont intgr la prvention et la prise en charge du VIH/SIDA leurs activits (Aide
Mdicale et Charit-AMC, Arc-en-Ciel, ASPROFEM).
46
Burkina Faso
Au Burkina Faso, limportance accorde aux activits de CDV est relle. Elle se vrifie
travers le souci des autorits sanitaires du pays de rglementer lorganisation et la pratique des
activits de PEC psychosociale des personnes infectes et affectes par le VIH. A ce sujet un
document dfinissant les normes et directives de PEC est en cours dlaboration.
Limportance accorde au CDV se traduit surtout par le rle prpondrant jou dans ce domaine
par les associations de personnes infectes et affectes par le VIH.
En effet, nombreuses sont les ONG ou associations qui sont organises individue llement ou en
rseaux pour offrir des services de CDV et anonyme. Cest ainsi qu Ouagadougou 7
associations regroupes au sein du CICDoc fournissent chacune son sige et collectivement au
sige du rseau quils ont constitu, des services de CDV. Il en est de mme Bobo Dioulasso o
lAPRODEC travers le centre daccueil, de dpistage et dinformations (CADI) quil a cr,
offre le CDV.
Lorganisation dun systme cohrent de rfrence entre les services de CDV, les autres
services de soins et les organisations base communautaire permet dassurer une prise en charge
globale des personnes infectes et affectes par le VIH.
Au Burkina Faso, les services de CDV ne sont pas en relation formelle avec les autres services de
soins tatiques ou communautaires pour assurer le continuum de soins dont les clients ont
vraiment besoin. Cest uniquement sur la base des relations personnelles quils entretiennent avec
les autres prestataires de soins et services que les conseillers arrivent orienter et faire
bnficier leurs clients des autres services.
La formation des prestataires de counseling et leur recyclage permettent en partie
dassurer au conseil sa qualit travers le savoir, le savoir faire et le savoir tre du conseiller.
Les activits de formation au counseling sont pour la plupart organises par les associations et
ONG soit en direction de leurs propres membres, soit lintention des conseillers dautres
associations. Ces activits de formation sont habituellement menes par lONG Initiative Prive
Communautaire (IPC) ainsi que des associations telles que le CICDOC et lAPRODEC.
La plupart des associations offrant des services de CDV disposent donc dun personnel
qualifi mais le plus souvent insuffisant pour faire face la demande de plus en plus croissante de
dpistage volontaire. La preuve de cette forte demande est apporte par le nombre lev de
personnes (1500) venues se faire dpister en une semaine au CICDoc, loccasion des
manifestations marquant la rcente journe mondiale de lutte contre le SIDA (Dcembre 2000).
Hormis cette activit ponctuelle, 200 personnes en moyenne, sont reues par mois au CICDoc
pour le CDV. Quant au centre CADI de Bobo, le nombre moyen de clients quil reoit est pass
de 15 personnes par mois en 1996 82 par mois en lan 2000, puis 132 personnes reues au
mois de janvier 2001.
Pour faire face la demande de CDV, les associations rencontres souhaitent augmenter le
nombre de conseillers au sein de leurs structures dune part et dcentraliser leurs sites de prise en
charge dautre part.
47
Contraintes :
48
Cameroun
Limportance des activits lies au soutien psychologique a t reconnue par les autorits
sanitaires assez tt dans lhistoire de lpidmie du VIH au Cameroun. Cette reconnaissance se
traduit dans les activits suivantes qui ont t entreprises:
49
Ladoption par le GTC dune politique nationale de prise en charge psychosociale des
PVVIH,
La reconnaissance par le GTC de limportance du dpistage volontaire. Celle ci se traduit,
dans le plan durgence 2000-2001, par la promotion du dpistage travers la cration
prochaine de centres de dpistage,
Limplication des associations de personnes infectes ou affectes par le VIH dans la
prise en charge psychosociale effective des patients et de leur entourage
Lexistence de guides lusage des prestataires et des formateurs.
50
Contraintes:
Cte dIvoire
La prise en charge a t mentionne dans le premier plan stratgique du PNLS. Mais ce
nest quau dbut des annes 90 avec les diffrents projets de prvention de la transmission mreenfant que son importance a pris de lampleur et quelle a vrit ablement t intgre dans les
activits de lutte contre le VIH en Cte dIvoire. Dans le mme temps, la coopration allemande
(GTZ) et la coopration franaise (PSA) ont tent de dcentraliser et dintgrer la prise en charge
du VIH/SIDA dans la pratique ambulatoire de routine des formations sanitaires publiques des
rgions quelles soutiennent (respectivement la rgion du Haut Sassandra et la rgion des
Lagunes).
En 1992, le premier Centre de Conseil et Dpistage volontaire a t ouvert Abidjan.
Situ au Plateau dans la commune des affaires, ce centre (le CIPS) est anim par une ONG
(ESPOIR-CI). Ce centre offre des services de conseil et de dpistage gratuit aux clients qui
dsirent connatre leur statut srologique. Lorsque le consentement du client est acquis, le
prlvement est effectu le jour mme pour le dpistage et le rsultat du test est disponible deux
semaines plus tard. Le rsultat du test est annonc au cours dun post-counseling par les
conseillers du CIPS. Pour le suivi psychologique, les clients sropositifs sont rfrs dautres
structures de PEC. Le CIPS est galement un centre de formation qui organise des stages de
formation en counseling pour des conseillers ivoiriens et ceux venus de la sous rgion Ouest
africaine.
A la faveur de divers projets de prvention de la transmission mre-enfant du VIH initis
Abidjan (DITRAME, RETRO-CI) la prise en charge psychologique a t un volet qui a fait
lobjet dune attention particulire. En plus des conseillres formes pour le counseling, des
femmes vivant avec le VIH ont assur laccompagnement psychologique des pairs dpists. Cette
activit de soutien psychologique des femmes sropositives a suscit la cration en 1997 de
lunique association de femmes vivant avec le VIH de Cte dIvoire dnomme AMEPOUH .
Cette ONG ainsi que dautres (Lumire Action, Ruban Rouge/Centre Plus, Club des Amis,
GAP+PS) offrent des services de suivi psychologique diffrents endroits (leur sige ou dans
certains centres de suivi mdical des PVVIH). Au sein du sige de Lumire Action en rfection
au CAT dAbobo, il est prvu avec le soutien financier de la coopration franaise doffrir des
services de conseil et dpistage volontaire par les membres de lONG.
51
A lchelle du pays, trois autres CDV ont t ouverts. Les centres de Bouak et de
Korhogo soutenus par la coopration franaise et celui de Daloa par la GTZ (le financement
prend fin en mars 2001). Le Centre dInformations et de Dpistage Volontaire (CIDV) de Bouak
est gographiquement intgr au CHU de ladite ville. Le dpistage y est volontaire et gratuit
selon la stratgie qui utilise deux tests rapides (Determine, Genie II) de principes
antigniques diffrents aprs un pr-test conduit par deux conseillers. Les membres de la section
Bouak de Lumire Action y assurent un soutien psychologique qui est poursuivi au centre SAS
o les PVVIH sont rfres pour laccompagnement psychologique. De mars dcembre 2000, le
CIDV de Bouak a ralis 1422 tests dont 369 positifs (soit 26%). Le CIDV de Korhogo est une
structure gographiquement autonome situe au centre ville et fonctionne sur le mme modle
que celui de Bouak. En lan 2000, le CIDV de Korhogo a dpist 940 personnes (575 hommes
et 365 femmes) parmi lesquelles 114 (12,13%) taient positives et 08 (0,85%) indtermines. A
Daloa le CDV est intgr au CAT et fonctionne mi temps en raison dun personnel insuffisant.
A Abengourou, des structures de sant ont dj t identifies par le Projet RETRO-CI
pour abriter les activits de dpistage du VIH : le centre de Protection Maternelle et Infantile
(PMI) abritera les activits de prvention de la transmission mre enfant, le laboratoire du Centre
Hospitalier Rgional (CHR) est choisi pour le dpistage des personnes malades et le Centre
AntiTuberculeux (CAT) est retenu pour le dpistage volontaire et celui des malades tuberculeux.
Les travaux de rhabilitation des locaux devant abriter les services de CDV au CAT sont en cours
de ralisation.
Il na pas t possible au cours de cette analyse faute de temps, de faire des arrangements
ncessaires pour valuer de faon formelle le counseling en terme de procdure, de contenu et de
qualit. Cependant, le constat est que le CIPS prouve depuis quelques temps des difficults
faire face la demande croissante de dpistage. Le CIPS fonctionne avec un conseiller permanent
qui est parfois aid par des vacataires plus souvent absents que prsents. Le nombre de tests de
dpistage effectus est limit 20 par jour. Le seul conseiller prsent fait le conseil pr-test. Pour
ceux qui viennent pour la premire fois, le counseling pr-test est un counseling de groupe alors
que le counseling de contrle est individuel.
Laccompagnement psychologique est le fait gnralement de bnvoles eux-mmes
sropositifs qui nont le plus souvent que leur volont et leur disponibilit. Ils nont pas t
forms et les guides de soutien psychologiques disponibles leur usage ne prennent pas en
compte tous les aspects du soutien des PVVIH et des PAVIH notamment domicile. Ces guides
gagneraient donc tre rviss et diffuss largement.
Les discussions avec les personnels de sant des formations sanitaires publiques ont
rvl des besoins normes en formation surtout en stage pratique de counseling. De nombreuses
sances de formation multidisciplinaire (accordant trois heures seulement de formation thorique
au counseling) ont t organises par le PNLS avec le soutien financier de la coopration
franaise. Cependant le contenu des formations et le manque de suivi des personnes formes
nont pas permis bon nombre dentre eux de pratiquer systmatiquement le counseling.
La confidentialit constitue une des principales caractristiques du counseling VIH. Dans
les hpitaux et les formations sanitaires publiques, la confidentialit est souvent viole sous la
52
pression des familles des PVVIH qui veulent connatre de quoi souffre leur parent. Gnralement,
les registres sont mal conservs et accessibles aussi bien aux autres personnels de la structure
qu des personnes externes au service.
Les personnes utilisant les services de CDV ont des besoins variables en fonction de leurs
situations particulires. Ceux-ci peuvent aller dun simple besoin de parler quelquun qui attend
le rsultat de son test pour apaiser son anxit jusquau besoin de trouver des structures de prise
en charge des enfants de malades mourrant de SIDA. Cette variabilit des besoins justifie
lorganisation dun bon systme de rfrence entre les services de CDV et les autres services de
soins et de prise en charge pour les PVVIH.
Un tel systme de rfrence est limit Abidjan du fait du manque dinformation sur les
diffrents services existants mais aussi du fait de la rsistance de certaines ONG collaborer
ensemble. Au niveau de lintrieur du pays, Bouak tire son pingle du jeu. Il y existe un systme
de rfrence fonctionnelle entre les diffrentes institutions (RSB, Centre SAS, Lumire Action,
hpital du jour, OSEAC, Centre Saint-Camille) qui collaborent avec le CIDV et entre elles pour
tenter doffrir une prise en charge globale avec un continuum dactivits aux PVVIH.
Au terme de notre analyse (du CDV) un certain nombre de facteurs pouvant favoriser
et/ou freiner la mise en uvre de services efficaces de CDV ont t identifis. Ce sont:
Opportunits:
Contraintes:
53
Togo
Limportance du Conseil Dpistage Volontaire (CDV) dans la prvention et la prise en charge
de linfection VIH mrite dtre toujours rappele. En effet, le CDV reprsente la porte dentre
de divers autres services tels que :
La prvention de la transmission mre enfant,
La prvention et la prise en charge clinique de la tuberculose et des autres infections
opportunistes,
Et le soutien social.
Au Togo, limportance du counseling des Personnes infectes et affectes par le VIH a t
perue assez tt par les autorits sanitaires du pays. Cela sest traduit par
La formation au counseling comme toute formation permet dacqurir des comptences, cest
dire le savoir (connaissance), le savoir- faire (aptitude) et le savoir tre (attitude). Il sagit de
donner au conseiller les connaissances, aptitudes et attitudes ncessaires la bonne pratique du
conseil dont le but est
De permettre au patient et son entourage de vivre positivement le nouveau statut
srologique
De rduire limpact personnel, familial et communautaire de linfection.
Laccent mis sur la formation des personnels de sant au Togo na cependant pas donn les
rsultats escompts. Trs peu dagents de sant bien que forms pratiquent encore le counseling
de manire satisfaisante. Lensemble des partenaires et acteurs rencontrs souhaitent cependant
un renforcement de la formation et un recyclage des personnels forms. De mme une plus
grande diffusion du guide de counseling labor devrait selon les mmes acteurs et partenaires
pouvoir amliorer la qualit et la couverture de la prise en charge psychosociale.
Contrairement aux personnels de sant qui ont bnfici de la plupart des formations
effectues en counseling, ce sont plutt les associations de personnes infectes et/ou affectes par
le VIH (Espoir et Vie, FAMME, Arc-en-ciel, AMC) qui mnent avec le centre de conseil et de
dpistage (CCD) la majeure partie des activits de counseling et de prise en charge
psychologique qui sont essentiellement concentres Lom.
Au Togo, lunique centre de CDV que reprsente le CCD narrive plus actuellement prendre
convenablement en charge ses clients de plus en plus nombreux. Les 5 conseillers qui y sont en
activit ne suffisent plus grer les besoins en conseil des 35 40 clients frquentant
54
Malheureusement le caractre volontaire du dpistage du VIH ne semble pas tre partag par
certaines personnes. En effet, il nous a t maintes fois rapport par des personnels de sant (au
CMS de lOTP, au CHR de Tsvi, Sokod et Atakpam) que des tests VIH sont exigs par
certains religieux avant de procder au mariage de leurs fidles. Certains personnels de sant ont
dclar tester leurs patients sans leur insu et les rsultats remis aux membres de leur famille sans
que les concerns en soient informs.
Au terme de cette analyse, les facteurs pouvant favoriser ou non le succs du CDV au Togo sont
rsums ci-dessous :
Opportunits :
Contraintes :
56
virus, cytomgalovirus et aux mycobactries atypiques. A cela sajoute certains cancers tels que
le sarcome de kaposi et les lymphomes.
La prvention et le traitement des affections lies au Sida permettent de retarder lvolution
fatale en diminuant les rechutes et en ralentissant la dgradation du systme immunitaire.
Burkina Faso
Diagnostic et suivi biologique de linfection VIH
Au niveau central, cest le laboratoire de microbiologie du CHNYO qui assure le rle de
Centre National de Rfrence (CNR) pour le diagnostic de linfection VIH. Des algorithmes de
dpistage et de diagnostic ont t labors et valids en collaboration avec le Centre Muraz
Bobo Dioulasso et ont t ventils sur lensemble du territoire. Ces algorithmes respectent les
recommandations de lOMS notamment la stratgie II.
Lapprovisionnement en tests est effectu partir dune commande globale par le CNLS qui les
redistribue aux hpitaux nationaux, aux directions rgionales de la sant et aux hpitaux
rgionaux. Cette commande se fait sur la base dune liste de tests homologus (ICE HIV2,
Murex, Immunocomb Bispot HIV , Determine, genscreen). Les tests antrieurement financs
par lOMS sont actuellement pris en charge par le PPLS.
Au niveau priphrique, les banques de sang et les sites sentinelles constituent les
principaux points o il est possible de procder un dpistage ou un diagnostic de linfection.
Ils sont le plus souvent intgrs aux CHR. Cinq sites sentinelles disposent de chanes Elisa
fonctionnelles. Les autres sites utilisent essentiellement les tests rapides.
Le suivi virologique et immunologique des malades est trs limit. La charge virale nest
disponible quau Centre Muraz Bobo Dioulasso. Quant la mesure des CD4 et CD8, elle nest
disponible quau CNR et dans un laboratoire priv aux tarifs respectifs de 10 000 F et 17 000 F
CFA. Lespoir semble cependant venir de la recherche oprationnelle entreprise au CTA
(Dynabeads) et qui sera progressivement tendue aux principales formations sanitaires du pays.
Prise en charge clinique du VIH/SIDA
La demande de soins par les personnes vivant avec le VIH ou malades est importante au
Burkina Faso. Selon certaines statistiques et les entretiens que notre quipe a eu avec les
mdecins hospitaliers, 50 % des malades hospitaliss dans les services de mdecine des hpitaux
seraient infects par le VIH.
Des donnes de 1998 permettent de se faire une ide du nombre de malades reus par les
formations sanitaires.
57
Bobo Dioulasso
Gaoua
Formation Sanitaire
CHNYO
CMA Pissy
CMA secteur 30
CMA Kossodo
Dispensaire urbain
CHNSS
CMA secteur 22
CSPS de PENI
CSPS Urbain
CHR
CSPS de Loropni
CSPS Bouroum Bouroum
Nombre
849
40
56
31
50
Non
disponible
40
16
02
85
38
30
Source : CNLS
58
59
partenariat avec la Direction de la Sant Familiale (DSF), concernera deux sites : lhpital St
Camille Ouagadougou (qui reoit environ 8 000 femmes enceintes par an) et un centre de soins
maternels et infantiles Bobo Dioulasso (10 000 femmes enceintes cibles). Le protocole de
traitement fera appel la Nvirapine et lallaitement sera discut en fonction des cas avec une
prfrence pour lallaitement maternel court. Pour lheure lUNICEF est le principal partenaire
financier de ce projet qui aux yeux des promoteurs aurait plusieurs avantages : entre autres le fait
dtre non seulement un point dentre pour le dpistage, mais aussi une occasion de renforcer la
qualit des soins maternels et infantiles (suivi de la grossesse, couverture en CPN, continuit des
services, gestion de la confidentialit, suivi nutritionnel de lenfant)
Opportunits
La bonne accessibilit des patients aux mdicaments traitant les Infections Opportunistes
Lexistence de nombreuses possibilits de PEC ambulatoire constitues par le CTA et les
units de soins de certaines associations
La volont politique damliorer la PEC des PVVIH y compris par les ARV
La volont affiche de collaboration et de recherche dans le domaine de la mdecine
traditionnelle
Le soutien financier important des partenaires au dveloppement la PEC communautaire
(PPLS)
Lesprit douverture des associations orientes vers la recherche dune meilleure efficacit de
leur performance.
Contraintes
La tendance considrer les ARV comme la meilleure solution de PEC mdicale des PVVIH
La substitution des OBC aux services formels de soins en raison des insuffisances de la prise
en charge mdicale actuelle
Labsence de spcialisation des OBC dans certains domaines de la PEC communautaire
Loffre de PEC limite quelques rgions du pays
Cameroun
La demande de soins aux personnes vivant avec le VIH ou ma lades est importante au
Cameroun. Rappelons que 5168 nouveaux cas de sida ont t enregistrs entre janvier et octobre
2000 soit un total cumul de plus de 34 000 depuis lapparition de lpidmie. Selon lanalyse de
la situation effectue dans le cadre du plan stratgique, ce chiffre pourrait tre multipli par deux
compte tenu de la sous notification.
A lhpital de district de Bonabri Douala, les hospitalisations dues au SIDA
reprsentaient 15% du total des hospitalisations au cours de lanne 2000. La mortalit due au
Sida tait de 58 % dans le service de mdecine de cet hpital. De mme au CHU de Yaound le
taux doccupation des lits par les malades du sida serait denviron 10 %. A lhpital Laquintinie
de Douala, les malades du sida ont reprsent 4,7% des hospitalisations en 1999 et 16%
(147/917) des dcs.
61
62
ces structures a t form en counseling, la prise en charge des infections opportunistes et des
IST.
a) Prise en charge des infections opportunistes
Les services offerts vont de la prophylaxie des infections par le cotrimoxazole, aux
traitements par les antirtroviraux en passant par la prise en charge des principales infections
opportunistes.
La prophylaxie des infections par le cotrimoxazole semble faire lobjet dun consensus
parmi les personnels de sant mais nous navons pas vu de document de consensus dcrivant les
conditions et les modalits de cette prophylaxie. Cela pourrait expliquer pourquoi elle nest pas
applique de la mme faon par diffrents cliniciens. De manire gnrale, la prescription du
cotrimoxazole est faite lorsque les CD4 sont infrieurs 350/mm3 ou sur une base clinique ds
lapparition de signes cliniques.
Les principales infections opportunistes qui sont prises en charge et qui ont t cites sont
la tuberculose, la toxoplasmose, les affections pulmonaires, les dermatoses et les diarrhes. Leur
traitement fait appel des molcules qui ne figurent pas toutes sur la liste des mdicaments
essentiels. Une liste des principaux mdicaments ncessaires la PEC des infections
opportunistes est en cours de rvision par les mdecins prescripteurs pour leur intgration sur la
liste des mdicaments essentiel afin de les rendre disponibles travers le CENAME.
La tuberculose est traite au niveau des hpitaux centraux, gnraux et de district.
Lhpital Jamot de Yaound fait office de centre antituberculeux. Le traitement fait appel une
quadrithrapie de 6 mois (Pyrazinamide, Ethambutol, rifampicine+isoniazide). Toutefois les
mdicaments ne sont toujours pas disponibles au niveau des pharmacies des structures excepts
dans les structures confessionnelles o le traitement est disponible sur la base dun forfait de
5000 francs CFA contre 21 000 francs CFA dans les structures publiques.
b) Traitement par les antirtroviraux
Le traitement par les antirtroviraux est introduit depuis prs de deux ans. Il a dabord
commenc par des initiatives isoles au profit de malades capables de faire venir les mdicaments
de lextrieur. Cependant, la volont manifeste par le gouvernement de promouvoir laccs aux
traitements antirtroviraux permis lmergence de projets et de protocoles mieux structurs.
Les principaux projets et initiatives sont:
Le projet PARVY (projet ARV Yaound) greff sur la cohorte PRESICA du service de
dermatologie de lhpital militaire de Yaound. Ce projet soutenu financirement et
techniquement par Mdecins Sans Frontire prvoit la mise sous traitement de 150
patients sur 5 ans pour un financement global de 4,7 millions de Francs suisses. La nonappartenance la cohorte constitue un facteur dexclusion.
Le projet DARVIR (Douala Antiretroviral) qui vise faciliter laccs aux ARV aux
populations de Douala et ses environs, de renforcer les comptences des praticiens en
63
matire de prise en charge des malades du sida tout en accentuant les activits de
prvention et le councelling. Ce projet est men en partenariat avec lONG SWAA avec
le soutien technique de lhpital Ro tchild Paris.
Il est noter des initiatives du secteur priv notamment de certaines entreprises telles que
ALUCAM (socit de production daluminium) qui a dcid de prendre en charge 40 traitements
ARV au bnfice de ses employs. Par ailleurs, la Compagnie de Dveloppement du Cameroun
(CDC) assure la prise en charge des malades du sida au sein de ses structures de sant par le
traitement des affections opportunistes et semble galement ouverte la possibilit de fournir
ses employs des traitements ARV.
c) Prvention de la transmission mre -enfant du VIH
Un projet pilote de prvention de la transmission mre-enfant du VIH a t mis en place
depuis 1999. Ce projet qui est financ par la Fondation Glaxo-Welcome sous lgide du GTC
est maintenant un programme de prvention de la transmission mre-enfant dont la premire
phase est conduite la maternit principale de lhpital central de Yaound). Lextension aux
structures de sant et aux autres provinces est prvue dans le plan stratgique.
Le protocole utilis est bas sur la nvirapine (HIVNET 012 Uganda). En juillet 2000, sur
1500 femmes ayant fait une CPN, 1164 ont subi le test VIH. 6,3 % soit 74 femmes se sont
rvles positives. 53 femmes ont retir leurs rsultats, 9 ont accouch parmi lesquelles 7 ont
bnfici de la nvirapine. Six des nouveau-ns sont nourris au sein, les 3 autres au biberon.
Il existe aussi un programme pilote en cours utilisant aussi la nvirapine dans la province
du Nord-Ouest lhpital de Banso et celui de Mbingo. Cette initiative est finance par Elizabeth
Glaser Pediatric AIDS Foundation et bnficie dune assistance technique de Family Health
International.
Dans les autres structures sanitaires o les femmes reoivent les soins prnataux, la
question de la transmission mre-enfant du VIH nest pas encore voque avec ces femmes.
Opportunits
64
Contraintes
Cte dIvoire
Le Sida constitue en Cte dIvo ire la premire cause de mortalit de ladulte jeune.
Actuellement, il est frquent de constater que 3 malades adultes sur 4 sont hospitaliss pour Sida
dans le service dinfectiologie dAbidjan, o le taux moyen doccupation des lits est de 150% (3
patients VIH/SIDA pour 2 lits) rduisant ainsi considrablement le nombre de malades
hospitaliss pour dautres pathologies.
Diagnostic et suivi biologique de linfection VIH
Il existe en Cte dIvoire une stratgie nationale de diagnostic biologique du VIH qui
repose sur divers protocoles utilisant soit des tests rapides, soit des tests ELISA , ou une
combinaison des deux types de tests en fonction du plateau technique disponible. Lorganisation
des laboratoires de diagnostic biologique du VIH est de type pyramidal. Le premier niveau est
constitu par les formations sanitaires de la rgion des Lagunes (Abidjan) et des hpitaux
gnraux des diffrentes rgions sanitaires. Ces structures utilisent deux tests rapides de principes
antigniques diffrents pour le sujet asymptomatique et un test rapide pour le sujet
symptomatique. Le cot des tests varie de 3 000 FCFA 10 000 FCFA. Malheureusement ces
structures sont constamment en rupture de stock de ractifs.
Le niveau tertiaire comprend les 4 CHU et les CHR. Bien que dots de chane ELISA, la
disponibilit des ractifs ny est pas toujours assure. En effet, nous avons constat
Abengourou, Yamoussoukro et Korhogo que les chanes ELISA ntaient pas fonctionnelles. A
Yamoussoukro et Korhogo les CHR ne disposaient pas de tests rapides. LInstitut Pasteur est le
laboratoire national de rfrence charg du contrle de la qualit des ractifs et de leur validation.
Le suivi virologique et immunologique des malades est limit la ville dAbidjan. La
charge virale bien que faisable lInstitut Pasteur nest pas faite en routine. Seuls les laboratoires
65
66
Dans les autres structures sanitaires o les femmes reoivent les soins prnataux, la
question de la transmission mre-enfant du VIH nest pas encore voque lors de lIEC en
consultation prnatale
Opportunits
Contraintes
69
Togo
La demande de soins par les personnes vivant avec le VIH ou malades est importante au
Togo. 998 cas de sida ont t notifis en 1999. Selon les analyses effectues la frquentation des
services hospitaliers par les personnes vivant avec le VIH/SIDA est plus faible que ne le laisserait
prvoir la sroprvalence du VIH. En outre, les admissions se font un stade trs avanc de la
maladie et le recours la mdecine traditionnelle est trs important selon une tude effectue
dans la prfecture de Bassar.
Au Togo, la prise en charge clinique des personnes vivant avec le VIH/SIDA sintgre
thoriquement aux services curatifs selon les diffrents chelons de la pyramide sanitaire qui
compose le systme de sant du Togo. De fait il na pas t possible didentifier de structure
sanitaire de rfrence dans la prise en charge des malades du sida. Les malades sont pris en
charge essentiellement dans les services de mdecine interne, de maladies infectieuses, dORL et
de stomatologie.
Il nest pas possible dapprcier la qualit relle de cette prise en charge. Selon lanalyse
de la situation, laccueil rserv aux patients infects par le VIH favorise leur exclusion. Par
ailleurs, la prise en charge clinique des PVVIH nchappe pas aux problmes qui affectent le
systme de sant du Togo savoir, linsuffisance du personnel et des quipements ainsi que
linaccessibilit financire des services de soins et des mdicaments.
Des guides de prise en charge des infections opportunistes sont disponibles et ont permis
de former un certain nombre de mdecins. La diffusion de ces guides semble cependant trs
insuffisante tant en ce qui concerne les mdecins, que les personnels de premier niveau.
Selon les donnes de base du cadre stratgique du PNLS, seuls 7,12% des personnels (400/4285)
ont t effectivement forms la prise en charge des PVVIH. Sy ajoute leur rpartition ingale
travers le pays avec une forte concentration dans la capitale.
Par ailleurs, un atelier de formation a galement t organis lintention des mdecins des
secteurs public et priv sur lutilisation et la prescription des mdicaments antirtroviraux.
Diagnostic et suivi biologique de linfection VIH
Au niveau central
Le laboratoire du Centre National de Rfrence /VIH/PNLS/TOGO est linstitution qui a pour
mission dorganiser toutes les activits en rapport avec le diagnostic biologique de linfection
VIH et des IST. Cre par dcision ministrielle, il est matrialis par le laboratoire de
microbiologie du CHU Tokoin et a entre autres les attributions suivantes :
Standardisation des ractifs et matriels techniques utiliss pour le diagnostic de linfection
VIH au niveau national ;
Supervision des activits des laboratoires publics et privs sur toute ltendue du territoire sur
le plan diagnostic, surveillance pidmiologique et dpistage de linfection VIH et des
infections opportunistes ;
Organisation du contrle de qualit lchelle nationale ;
70
Si au cours des premires annes de lpidmie le CNR a pu assurer ses missions, la situation
qui prvaut dans le pays depuis quelques annes affecte gravement les capacits dintervention du
centre. En effet, la supervision et la collecte des donnes nont plus cour depuis 1997 et les
derniers rapports disponibles concernent lanne 1996. Ils font tat des formations et stages
effectus par les techniciens de laboratoires priphriques, la supervision de ces laboratoires, le
diagnostic de linfection, la surveillance pidmiologique (femmes enceintes et donneurs de
sang) et enfin lappui aux laboratoires.
Actuellement les activits se limitent aux services de routine (diagnostic et dpistage,
comptage des CD4). La fourniture des ractifs tait assure par la GTZ, la Coopration Franaise
et lOMS. Tous ces partenaires se sont retirs de ce secteur et seule lUnion Europenne sest
engage couvrir lensemble des besoins.
Le laboratoire offre les services suivants :
71
Ces diffrents tests ont t valus par le CNR. Toutefois, au cours de cette analyse, lquipe
a pu observer sur le terrain la prsence de tests rapides ne portant la mention d'aucune marque ni
indication sur lorigine et le lieu de fabrication. Ce test serait largement utilis par un hpital
confessionnel dAfagnam qui sous-traite le dpistage pour le compte de CHD et de certaines
entreprises. Les tarifs appliqus aux patients pour accder aux tests varient de 1 500 5 000 F
CFA dans le secteur public prs de 10 000 F CFA dans le secteur priv.
Le suivi virologique et immunologique des malades est trs limit. La charge virale nest pas
disponible alors que la mesure des CD4 CD8 nest disponible quau CNR et dans un laboratoire
priv - la Pharmacie Pour Tous- aux tarifs respectifs de 10 000 et 17 000 F CFA.
Prise en charge clinique du VIH/SIDA
La prophylaxie des infections par le cotrimoxazole ne fait pas lobjet dun consensus
formel. Elle est cependant variablement applique selon que le praticien ait t form ou non.
Cette prophylaxie ne rpond donc pas des critres de prescription prcis.
Les infections opportunistes les plus courantes (affections pulmonaires, dermatoses,
diarrhes) sont prises en charge avec plus ou moins defficacit grce la prescription des
mdicaments antibactriens et antifongiques gnriques inscrits dans la liste des mdicaments
essentiels. En 1997, le PNLS/IST a renforc laccs aux mdicaments essentiels gnriques
(MEG). Des problmes se posent encore quant la disponibilit de certains mdicaments tels que
la pyrimthamine et le fluconazole ncessaire pour le traitement de certaine infections
opportunistes graves telles que la toxoplasmose et la criptococcose.
La tuberculose fait lobjet dune prise en charge bien organise dans le cadre dun
programme de lutte bien structur support financirement par la DAHW. Celui ci est
dcentralis lensemble des prfectures o il existe un centre de traitement antituberculeux
disposant dun laboratoire. Le protocole de traitement dure 8 mois avec une phase
dhospitalisation initiale de 2 mois suivie dune phase de consolidation de 6 mois. Le traitement
se compose dune quadrithrapie (rifampicine, thambutol, pyrazinamide et isoniazide). La prise
en charge est entirement gratuite.
72
Chez les tuberculeux, linfection VIH est gnralement suspecte en cas de rsistance au
traitement. Malgr plusieurs sollicitations auprs du PNLS, il na pas t possible dinstaurer un
dpistage systmatique du VIH au sein de cette population compte tenu de la non-disponibilit
des tests. Toutefois, linfection VIH a eu une influence sur les pratiques de prise en charge de la
tuberculose. Pour preuve, llimination des injections de streptomycine du protocole
thrapeutique.
Le traitement par les antirtroviraux a t introduit depuis 1997 et on note une volont
manifeste des autorits nationales rendre ces thrapeutiques accessibles aux PVVIH au Togo.
Ainsi, ces mdicaments sont exonrs de taxes douanires et deux grossistes rpartiteurs ont
entrepris de les importer. Soixante mdecins, biologistes et pharmaciens publiques et privs ont
t forms en 1998 lutilisation des ARV. Aucune apprciation nest cependant possible sur
lampleur et la qualit de lutilisation des ARV (protocoles, observance). Les patients achtent
directement leurs mdicaments auprs des grossistes rpartiteurs sur une ligne client PNLS ce
qui ne permet aucun suivi individuel. Au demeurant il semble que ce sont les membres de la
famille du malade qui viennent sapprovisionner le plus souvent.
Certaines entreprises du secteur priv ont initi des interventions dans le domaine du
VIH/SIDA. A cet gard, la visite de la structure mdicale de lOffice Togolais des Phosphates
(OTP) na pas t difiante. Son personnel a certes bnfici de diffrentes formations
(counseling, prise en charge des IO et IST), mais les interventions sont encore timides mme en
ce qui concerne lapplication des algorithmes de prise en charge des IST. Les ouvriers malades
sont gnralement hospitaliss lhpital dAfagnam ou le test est effectu systmatiquement
(souvent linsu du malade) et les rsultats communiqus directement au personnel soignant de
lOTP ou indiqus sur le carnet dhospitalisation du patient. Il ny a donc aucune garantie de
confidentialit voire de sauvegarde des droits des travailleurs en cas de sropositivit.
Un programme pilote de prvention de la transmission mre enfant du VIH est en cours
dlaboration et de mise en place sous lgide de lUNICEF en partenariat avec la direction
rgionale de la sant de la Rgion Maritime (Lom), lOMS, lONUSIDA et lassociation Espoir
et Vie. Ce programme cible 12 000 femmes pour une priode initiale de 3 ans. Le protocole
prventif utilise la nvirapine en dose unique la mre pendant laccouchement et lenfant la
naissance. Le principe de privilgier lallaitement maternel a t retenu. La promotion de ce
programme ciblera les hommes afin quils adhrent au test de dpistage.
Opportunits :
73
Contraintes :
Apporter le soutien psychosocial aux PVVIH et celles affectes (ex: les orphelins et
autres enfants vulnrables)
Rduire la stigmatisation et la discrimination
Promouvoir une manire positive de vivre chez les PVVIH
Apporter les soins domicile
Promouvoir les mesures prventives dans la communaut
Les soins domicile reprsentent une composante majeure de la prise en charge des
PVVIH. Ces soins domicile peuvent tre dfinis comme tous les soins que la PVVIH reoit
dans le confort de son domicile. Ces soins peuvent tre administrs par la personne elle- mme, sa
famille, les membres de la communaut ou les agents de sant.
Bien conus et bien organiss, les soins domicile peuvent offrir les avantages suivants
parmi tant dautres :
74
Burkina Faso
1. Prise en charge communautaire
Le tissu associatif en matire de lutte contre le VIH/SIDA est trs dense au Burkina
Faso o il existe plus de cent OBC sur toute ltendue du territoire. Jusquen 1995, la plupart
dentre elles mettaient laccent sur les activits de prvention. Depuis 1996, certaines associations
ont intgr la prise en charge des personnes infectes dans leurs activits. De plus, le besoin de
soutien mutuel entre les personnes atteintes a contribu la cration dassociations de PVVIH.
Au Burkina Faso, la prise en charge communautaire, bien que naissante, est trs dynamique et
couvre un large ventail dactivits. Il sagit
Malgr les efforts raliss par les OBC travers ces activits, on dnote un foss
important entre les rponses actuelles (apportes par les associations) et les besoins ressentis
aussi bien par les PVVIH que par les OBC.
La majorit des membres actifs et comptents des OBC qui procurent des soins et services, dont
ceux domicile et le soutien psychosocial, le font de faon bnvole. Ce bnvolat limite leurs
actions ainsi que le nombre de membres pouvant participer activement aux activits des
associations. Il en rsulte que les OBC ont besoin de personnel comptent et bien form pour
assurer la prise en charge efficace et effective des PVVIH
Dautre part, on note une prdominance du recours aux agents de sant par les associations.
Certaines dentre elles (AAS, Bergerie, AJPO) disposent dune unit de suivi mdical o des
soins et services sont offerts des prix trs rduits (allant mme parfois jusqu la gratuit), aux
personnes infectes et affectes par le VIH. Bien quelle comble un dficit constat dans la
prestation des soins, cette situation contribue donner une vision trs mdicale de la prise en
charge communautaire.
Une bonne organisation du milieu associatif incluant une collaboration formelle entre
associations dune part, et entre les OBC et les autres structures formelles de soins et services
socio-sanitaires dautre part, est un prlude une prise en charge efficace des PVVIH.
75
Au Burkina Faso, les soins domicile ne sont pas encore organiss de manire
systmatise part quelques initiatives ponctuelles entreprises par certaines OBC telles que la
Bergerie et lAssociation African Solidarit (AAS) travers leurs centres de suivi mdical
respectifs : la Compassion et le Centre Oasis. Les services offerts par ces groupes se limitent
essentiellement au rconfort moral, quelques soins infirmiers, des aides aux travaux
domestiques et un soutien matriel limit. Ces services souffrent le plus souvent de
linsuffisance de moyens humains et financiers et du secret qui entoure encore le VIH/SIDA
limitant ainsi limplication effective des membres de la famille et de la communaut dans
ladministration des soins domicile.
Il nexiste pas encore une politique nationale dcrivant le paquet minimum des soins
donner domicile au Burkina Faso ni des directives concernant ladministration approprie des
soins domicile et ltablissement dun systme de rfrence adquat entre les structures de sant
et la maison et vice versa.
La mise en place au Burkina Faso dun systme efficace de prise en charge domicile des
PVVIH ncessite lidentification dun modle ou des modles de provision des soins domicile
77
ralistes et adapts au contexte local, suivie du comblement des insuffisances notes ci-haut et la
formation des personnes aux diffrents niveaux intervenant dans les soins domicile.
Les facteurs suivants nots au cours de cette analyse situationnelle, peuvent soit faciliter
soit rendre difficile la mise en place des programmes de prise en charge communautaire ou
domicile au Burkina Faso :
Opportunits
Contraintes
Cameroun
1. Prise en Charge Communautaire
Malheureusement lheure actuelle au Cameroun, bien que le rle potentiel des
communauts soit reconnu, la mobilisation des communauts est encore dans une phase naissante
et se limite essentiellement quelques activits de prvention et de visites domicile menes
essentiellement par les ONG de PVVIH.
Les quelques actions communautaires notes au cours de cette analyse situationnelle sont
en gnral le rsultat des initiatives individuelles des quelques ONG et groupes communautaires
confronts la ralit quotidienne des effets nfastes du VIH/SIDA. Les actions menes sont
fragmentaires et dune couverture trs limite. Elles sont le plus souvent le prolongement des
activits de prvention ou de prise en charge au niveau des structures de sant menes par les
diffrentes ONG (ex: visite domicile des PVVIH identifies au niveau des structures de sant),
plutt que le rsultat dune action planifie et coordonne.
Malgr leur bonne volont se mobiliser face au dfi de lpidmie du VIH, les ONG et
les groupes communautaires du Cameroun sont fortement limits par le manque des moyens
78
financiers et de connaissances suffisantes pour apporter une rponse approprie. Il est toutefois
encourageant de noter que la ncessit dune rponse locale (communautaire) renforce et
coordonne a t clairement reconnue et recommande dans le cadre du plan stratgique national
de lutte contre le SIDA rcemment dvelopp par le comit national de lutte contre le SIDA avec
lappui des diffrents partenaires.
La mise en place dune rponse communautaire efficace ncessitera un partenariat effectif
et fonctionnel entre le gouvernement, les prestataires des services de sant du secteur formel et
les diffrentes organisations communautaires dune part et, une collaboration et une coordination
franche entre les diffrentes organisations communautaires entre elles dautre part. Il sera
indispensable que les autorits gouvernementales impliquent rellement les organisations non
gouvernementales et communautaires en les soutenant et les accompagnant dans leurs efforts
travers la mobilisation des ressources ncessaires et adquates et, lamlioration de leurs
capacits.
2. Soins Domicile
Au Cameroun, les soins domicile ne sont pas encore organiss de manire systmatise
part quelques initiatives individuelles menes par les groupes tels que la SWAA, lAFSU,
lHpital du jour et les services mdicaux catholiques qui assurent des soins domicile. Les
services offerts par ces groupes se limitent essentiellement au rconfort moral, quelques soins
infirmiers, des aides aux PVVIH en effectuant pour eux quelques travaux domestiques, et un
soutien matriel limit. Ces services sont souvent handicaps par les moyens humains et
financiers limits et par le secret qui entoure encore le VIH/SIDA limitant ainsi limplication
effective des membres de la famille et de la communaut dans ladministration des soins
domicile.
Il nexiste pas encore une politique nationale dcrivant le paquet minimum des soins
donner domicile, ni de directives concernant ladministration approprie des soins domicile,
ni lexistence dun systme de rfrence adquat entre les structures de sant et la maison et vice
versa.
La mise en place au Cameroun dun systme efficace de prise en charge domicile des
PVVIH ncessite lidentification dun modle ou des modles de provision des soins domicile
ralistes et adapts au contexte local, suivi du comblement des insuffisances notes ci-haut et la
formation des personnes intervenant aux diffrents niveaux dans les soins domicile.
Les facteurs suivants nots au cours de cette analyse situationnelle, peuvent soit faciliter
soit rendre difficile la mise en place des programmes de prise en charge communautaire ou
domicile au Cameroun:
Opportunits :
Contraintes :
Cte dIvoire
1. Prise en charge Communautaire
Malheureusement lheure actuelle en Cte dIvoire, bien que le rle des communauts
soit reconnu, la mobilisation des communauts est encore une phase naissante et se limite
essentiellement quelques activits de prvention et de visites domicile menes essentiellement
par les ONG de PVVIH.
Les quelques actions communautaires notes au cours de cette analyse situationnelle sont
en gnral le rsultat des initiatives individuelles des quelques ONG et groupes communautaires
confronts la ralit quotidienne des effets nfastes du VIH/SIDA. Les actions menes sont
fragmentaires et dune couverture trs limite. Elles sont le plus souvent le prolongement des
activits de prvention ou de prise en charge menes au niveau des structures de sant par les
diffrentes ONG (ex: visite domicile des PVVIH qui travaillent en collaboration avec certaines
structures hospitalires), plutt que le rsultat dune action planifie et coordonne.
Il nexiste pas de guide national de PEC communautaire de sorte que les quelques
activits inities par les ONG ( majorit de PVVIH) napportent pas une gamme varie de
rponses aux nombreux problmes rencontrs par les PVVIH dans leurs communauts. En plus
de labsence de documents, aucune formation sur lensemble des composantes de la prise en
charge communautaire na t organise en faveur des personnes qui mnent ces activits. Cette
situation peut avoir des consquences non escomptes sur la qualit des services et certainement
sur la mobilisation communautaire pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et la
transmission du VIH. Les activits menes se rsument essentiellement aux visites domicile.
80
81
82
La collaboration actuelle entre les structures de sant et les ONG qui peut tre tendue
et renforce
Lexistence dun collectif des ONG de lutte contre le Sida
Contraintes
Togo
1. Prise en Charge Communautaire
Au Togo, les activits de prise en charge au niveau communautaire des personnes vivant
avec le VIH sont encore trs peu dveloppes. Il nexiste pas encore un effort concert pour
soutenir le renforcement de la prise en charge au niveau communautaire.
Les quelques activits de prise en charge communautaire qui sont actuellement menes
sont pour la plupart localises Lom. Ces activits sont parcellaires et dune couverture limite.
Comme dj mentionn plus haut dans ce document la grande majorit dONG concentrent leurs
activits sur la prvention, essentiellement lIEC. Il nexiste quun nombre trs restreint dONG
qui mnent des activits de soins et prise en charge des PVVIH.
Les activits des ONG qui offrent la prise en charge sont menes en collaboration avec
des structures sanitaires. Cette collaboration relve plus dune dmarche individuelle de la part de
personnes travaillant au niveau des structures sanitaires et qui ont des contacts personnels avec
les ONG, que dun effort systmatique des autorits sanitaires dimpliquer les ONG et les
groupes communautaire dans la prise en charge des PVVIH.
Les services offerts par les ONG de prise en charge comprennent : le counseling
individuel, le counseling de la famille, lassistance en mdicaments en examens de laboratoire,
les visites domicile, les consultations mdicales gratuites offertes par des mdecins volontaires.
Malgr la dtermination de ces ONG contribuer la rduction de limpact du
VIH/SIDA, leurs efforts sont fortement limits par le manque des moyens financiers et de
connaissances suffisantes pour apporter une rponse approprie. Sy ajoute un soutien encore peu
marqu de la part des autorits, de mme que la stigmatisation et la discrimination qui continuent
entourer le VIH/SIDA. Les ONG ont par exemple indiqu qu plusieurs reprises certains
malades ont souhait ne pas tre visits la maison de peur que la famille ou les voisins
83
napprennent le mal qui les affecte. Ces malades prfrent donc venir au sige des ONG pour
prserver leur secret, ce qui empche trs souvent limplication de la famille dans la prise en
charge.
Il est encourageant de noter que le PNLS et les diffrents partenaires reconnaissent le rle
important que les ONG et autres groupes communautaires peuvent jouer dans la prise en charge
des PVVIH et leurs familles. Il y a par exemple des ONG qui reoivent directement des
financements de diffrents bailleurs de fonds travaillant au Togo. Il y a aussi eu un effort de la
part du PNLS pour organiser les ONG en rseau afin de mieux coordonner leurs activits. Mais il
existe encore quelques obstacles (comptition pour financement, manque de confiance, crainte de
contrle du PNLS, etc.) qui doivent tre franchis.
Une prise en charge approprie des PVVIH au niveau communautaire au Togo ncessitera
un partenariat effectif et fonctionnel entre le gouvernement, les prestataires des services de sant
du secteur formel et les diffrentes organisations communautaires dune part et une collaboration
et une coordination franche entre les diffrentes organisations communautaires entre elles
dautres part.
2. Soins Domicile
Au Togo, les soins domicile ne sont pas encore organiss de manire systmatise. Il
existe quelques initiatives lactif de groupes tels que Aide Mdicale et Charit, Espoir-Vie et
Action Contre le SIDA. Ces groupes identifient les malades au niveau des structures sanitaires ou
reoivent les malades rfrs par dautres prestataires des soins (ex : centre de dpistage et de
conseil, mdecins, autres ONG, etc.). Les services offerts par ces groupes se limitent
essentiellement au rconfort moral, quelques soins infirmiers, une aide aux travaux
domestiques et un soutien matriel limit. Ces services sont souvent handicaps par les moyens
humains et financiers limits et comme indiqu plus haut par le secret qui entoure encore le
VIH/SIDA limitant ainsi limplication effective des membres de la famille et de la communaut
dans ladministration des soins domicile.
Il nexiste pas encore une politique nationale dcrivant lapproche (initie partir des
structures sanitaires, initie par la communaut ou approche mixte) suivre pour organiser les
soins domicile au Togo, le paquet minimum des soins donner domicile. Il nexiste
galement pas de directives concernant ladministration approprie des soins domicile et
ltablissement dun systme de rfrence adquat entre les structures de sant et la maison et
vice versa.
La mise en place au Togo dun systme efficace de prise en charge domicile des PVVIH
ncessite lident ification dun modle ou des modles de fourniture des soins domicile ralistes
et adapts au contexte local. Il sera aussi indispensable de renforcer la capacit des ONG et
groupes impliqus dans la prise en charge et de rduire la stigmatisation et la discrimination vis-vis des PVVIH.
84
Au cours de cette analyse situationnelle, lquipe a not quelques facteurs pouvant soit
faciliter soit rendre difficile la mise en place des programmes de prise en charge communautaire
ou domicile au Togo. Ces facteurs sont les suivants :
Opportunits :
Contraintes :
Burkina Faso
Au Burkina Faso, de nombreuses OBC sont engages dans la prise en charge sociale des
personnes infectes et affectes par le VIH/SIDA. Les activits telles que laide alimentaire, le
85
soutien nutritionnel, les activits gnratrices de revenu, le soutien aux enfants vulnrables et
orphelins ainsi quaux veuves sont dveloppes par une dizaine dassociations aussi bien
Ouagadougou qu Bobo Dioulasso. Dans ces 2 villes, les activits de prise en charge sociale
menes par ces OBC entre 1997 et 1999, peuvent se rsumer comme suit :
Cameroun
Au Cameroun, il tait vident pendant la visite que cet aspect de la prise en charge tait
quasi inexistant du fait de lattention de la rponse nationale jusque- l centre sur la prise en
charge mdicale. Les activits telles que le soutien nutritionnel, les activits gnratrices de
revenu, et le soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins ne sont pas encore dveloppes.
Lquipe a toutefois constat quil y avait quelques initiatives limites de la part des
certaines ONGs et de certaines oeuvres sociales religieuses pour rpondre quelques besoins
sociaux des personnes infectes ou affectes. On a not par exemple que les oeuvres mdicales
catholiques, la SWAA, lAFSU offrent des visites domicile et une aide sociale limite aux
PVVIH et leurs familles. Bien que nous nayons pas eu lopportunit de rencontrer lassociation
camerounaise des femmes juristes (ACAFEJ), cette organisation a t cite par plusieurs
personnes ressources comme une source daide juridique pour les PVVIH. Quelques activits
limites de soutien aux orphelins ont t galement mentionnes Douala et sont menes par les
ONG Centre dAccueil et de lEspoir et la SWAA avec le soutien financier du FNUAP.
Les opportunits et contraintes dcrites dans le contexte de la prise en charge
communautaire et domicile plus haut dans ce rapport sappliquent aussi la prise en charge
sociale.
Cte dIvoire
En Cte dIvoire, la prise en charge sociale a essentiellement t organise par les
diffrentes communauts de PVVIH. Au niveau dAbidjan, quelques activits communautaires
daide sociale ont t inities pour apporter un soutien social aux PVVIH. En plus du soutien
alimentaire et ducationnel apport aux orphelins et aux enfants vulnrables, Lumire Action met
en valeur 2 hectares de manioc en milieu rural Agboville. Cette activit permet non seulement
ses membres de jouer un rle social dans la communaut et de se sentir utile mais elle constitue
une source importante de revenu qui permet aux PVVIH de se prendre en charge et damliorer
86
leur qualit de vie. Dans la commune dAbobo, cette mme ONG gre un atelier de couture qui
mme sil ne gnre pas de bnfices permet aux membres dtre actifs. Il en est de mme pour
dautres ONG telles que Ruban Rouge (boutique Yopougon), Club des Amis (ferme de poulets
de chairs, activits de gnratrices de revenus au profit de 10 femmes dun montant allant de 50
000 150 000 F CFA).
Les opportunits et contraintes dcrites dans le contexte de la prise en charge
communautaire et domicile plus haut dans ce rapport sappliquent aussi la prise en charge
sociale.
Togo
Cet aspect de la prise en charge est encore embryonnaire au Togo. Les activits telles que
le soutien nutritionnel, les activits gnratrices de revenus, lorganisation des groupes dautosoutien, et le soutien aux enfants vulnrables et orphelins ne sont organises qu une chelle trs
limite par quelques ONG. Au cours de la visite on a not par exemple que les ONG telles que
FAMME, ACS, AMC et Espoir-Vie offrent des visites domicile, laide alimentaire, laide en
mdicaments, et la prise en charge des orphelins. Ces activits sont limites en nombre de
personnes desservies et semblent pour la plupart concentres Lom.
Les opportunits et contraintes dcrites dans le contexte de la prise en charge
communautaire et domicile plus haut dans ce rapport sappliquent aussi la prise en charge
sociale.
3.3.
Prise en Charge
Transmissibles
des
Infections
Sexuellement
Les IST figurent parmi les cinq causes les plus frquentes de demande de soins des
adultes vivant dans les pays en dveloppement. LAfrique sub-saharienne paye le plus lourd tribu
de ce flau. Les consquences sanitaires sont importantes. Chez les femmes de 15 44 ans, la
morbidit et la mortalit provoqus par les IST viennent en deuxime position aprs les causes
lies la maternit. Par ailleurs, il est clairement dmontr par les tudes pidmiologiques que
les IST quelles soient ulcratives ou non favorisent la transmission du VIH. Il semble en outre
que le VIH modifie le cours naturel de certaines IST.
Le contrle des IST compte ainsi parmi les stratgies prioritaires de prvention de la
transmission du VIH. Ce contrle passe par un ensemble dinterventions qui va des activits en
vue dun changement de comportements intgrant les comportements de recherche dune
meilleure sant, la promotion des prservatifs en passant par la prise en charge correcte des cas
dIST, les interventions en direction des groupes risque noyaux de transmission des IST. Ces
interventions doivent tre soutenues par la formation et la supervision des personnels de sant, la
disponibilit et laccessibilit des mdicaments efficaces et moindres cots, ainsi que par le
dveloppement dun rseau cohrent de laboratoires hirarchiss pour les enqutes
pidmiologiques et la surveillance de la sensibilit aux antibiotiques.
87
Burkina Faso
Au Burkina Faso, les donnes permettant de se faire une ide de la demande de soins IST
sont parcellaires. En effet, si lon se rfre au SNIS 16 641 patients porteurs dIST ont t reus
en 1996 au Burkina Faso. Selon les statistiques des cliniques jeunes de lABBEF les IST
reprsentent en moyenne 15 20 % des consultations. Au niveau de la clinique des jeunes du
secteur 10 de Ouagadougou, on a dnombr 107 personnes porteuses dIST sur 327 reues en
consultation de gyncologie, soit 33%.
Organisation du contrle des IST
Le contrle des IST compte parmi les stratgies de lutte contre linfection VIH au
Burkina Faso et des interventions de grande envergure ont permis dintgrer la prise en charge de
ces infections au paquet minimum des soins des structures de sant. Lapproche syndrmique est
adopte depuis 1992 et les algorithmes ont t rviss et ont fait lobjet dune diffusion large
chelle.
Il existe un groupe technique de travail sur les IST qui runit tous les partenaires
intervenant dans ce domaine dont les principaux sont lOMS, le projet Sida II et lUE. Il faut
cependant noter que cest le PPLS qui a permis dassurer la formation des personnels de sant
situs dans les zones non couvertes par les partenaires qui soutiennent la prise en charge et le
contrle des IST. Ainsi 4067 agents ont pu tre forms dans les 53 districts du pays.
Les donnes disponibles laissent prsumer dune assez bonne intgration de la
planification familiale et des IST. Les points de prestation de PF semblent constituer des points
privilgis de consultation des IST. Le nombre relativement lev de femmes reues dans les
centres de PF pourrait galement expliquer quelles en constituent le gros de la consultation des
IST (75 80 % des personnes reues la consultation des cliniques de lABBEF). En tout tat de
cause, il nexiste pas de structures spcialises dans la prise en charge des IST.Les informations
recueillies auprs des quelques prestataires de PF rencontrs font tat de la prise en compte du
risque des IST dans le conseil en vue de la contraception.
La prise en charge des groupes risque et notamment des prostitues est assure dans le
cadre du programme rgional PSAMAO qui cible les camionneurs et les professionnelles du sexe
le long des axes migratoires. Ce projet est essentiellement ax sur la prvention.
En milieu urbain, notamment Ouagadougou et Bobo, des expriences naissantes de
prise en charge sont inities. A Ouagadougou, lONG AFAFSI a, grce des financements du
FNUAP, entrepris un travail de sensibilisation et de cartographie des femmes partenaires
multiples. Cette intervention est parfois renforce par des activits de dpistage actif avec
lappui du projet Sida II.
En outre, la perspective douverture de cliniques IST est en cours dtude. A noter que le service
dhygine sous la responsabilit de la Ville de Ouagadougou, offre une prise en charge informelle
dans le cadre de ses missions de contrle de la vente des denres alimentaires. Ainsi les
88
Score IP6
Observation Interview
Boulgou et du Nahouri 1997 6%
Rgion sanitaire de Fada 1999 9,8%
0%
Score IP7
Observation
Interview
8%
11,8%
82,2%
Source : CNLS
Ces deux enqu tes ont en outre permis didentifier un certain nombre de contraintes telles
que la faible frquentation des structures de sant pour les MST, la pratique frquente de
lautomdication, mais surtout la non disponibilit de certains mdicaments IST. Concernant ce
dernier point, des efforts importants ont t consentis par le CNLS mais galement par la
CAMEG qui importe les mdicaments IST selon les besoins exprims par le CNLS. Ceci ne
garantit toutefois pas, au niveau dcentralis, le bon fonctionnement des dpts pharmaceutiques
qui enregistrent assez souvent des ruptures de stock.
Il faut signaler la tentative dintroduction de kits de mdicaments IST par le projet SIDA
II (qui les conditionne et les distribue aux structures quil appui). Cette dmarche recommande
par le CNLS, prcise que les traitements soient prescrits sous forme de kits. La CAMEG, bien
quouverte au processus, exige des moyens pour confectionner les kits.
Il semble par ailleurs que le prix de vente unitaire des mdicaments dans les kits soit globalement
infrieur au prix de vente des mmes mdicaments hors-kits, ce qui constituerait un manque
gagner pour les dpts priphriques.
Diagnostic de laboratoire
Le diagnostic biologique des IST ne semble pas bnficier de la mme attention que celle
de linfection VIH. Il nexiste apparemment aucun systme de rfrence recours ni de contrle
89
de qualit. De fait, lutilisation du laboratoire par les prestataires de sant est assez faible pour les
IST, probablement en raison de ladoption de lapproche syndromique.
Selon lenqute de 1997 seuls 3% (2/77) des soignants avaient demand une coloration de gram
et seulement 1% (1/84) une srologie syphilitique. Dautres examens tels que les urocultures et
les prlvements vaginaux ont t demands par 25% des prestataires.
Selon les donnes de lABBEF le recours au laboratoire va de 4% (29/797 Ouagadougou, an
2000) 19% (27/143 Koudougou, an 2000).
Au plan structurel, le plateau technique des laboratoires des centres est faible et se rsume
souvent la seule prsence dun microscope. Selon lenqute IP6 IP7 de 1997, 45% (54/120) des
agents interrogs ont not que leur centre disposait dun microscope et les types dexamens qui
pouvaient tre effectus se rpartissaient comme suit :
Tableau 17 : Rpartition des types dexamens pratiqus
Type dexamen
Etat frais
Coloration de Gram
VDRL
Examen microscopique fond noir
%
24%
26%
17%
0%
Source : CNLS
Toujours selon lenqute, 71% des soignant adressent leurs patients une autre structure pour
examens de laboratoire dont les plus demands sont :
Examen cytobactriologique des urines (ECBU)
BW VDRL/TPHA
Prlvement vaginal
Uroculture et antibiogramme
Les opportunits et contraintes relatives la PEC des IST sont :
Opportunits
Contraintes
Cameroun
Au Cameroun, la demande de prise en charge des IST est importante. Les prestataires sont
toutefois unanimes faire remarquer que les structures de sant sont rarement le premier recours
des patients IST. Lautomdication jouerait un rle trs important. Les patients pouvant se
procurer les mdicaments soit dans le cadre du march libre de mdicaments (exemple du
gazon au march de Douala) soit directement dans les officines o la dlivrance des
mdicaments sans ordonnance est une pratique courante.
Organisation du contrle des IST
Il existe un programme de lutte contre les IST au Cameroun. Celui-ci a abandonn
lapproche verticale spcialise qui existait autrefois travers des dispensaires antivnriens au
profit dune approche horizontale intgrant la prise en charge des IST aux consultations curatives
des structures de soins de sant primaire. La rputation des anciens dispensaires antivnriens
semble encore vivace au sein de la population qui continue rechercher des soins IST en priorit
dans ces structures (exemple CMA Congo II Douala, Centre mdico-social Elig Essono
Yaound).
La prise en charge intgre des IST se fait en utilisant des algorithmes de prise en charge.
Ceux-ci ont t labors avec le soutien de certains partenaires au dveloppement
(FHI/AIDSCAP, GTZ) mais ne semblent pas avoir fait lobjet dune diffusion large chelle. En
effet, pratiquement aucun des prestataires rencontrs ne disposait des algorithmes labors et
fortiori ne les utilisait dans leur pratique quotidienne. Il semble par ailleurs que ces algorithmes
ne soient pas les seuls tre prconiss sur lensemble du territoire national.
Il est difficile de se faire une ide sur lintgration des services de sant maternelle et
infantile/planification familiale et, la prise en charge des IST. Toutefois, sur la base des
informations obtenues sur le terrain, il ne semble pas que les points de prestation de PF aient fait
lobjet dune attention particulire en ce qui concerne les IST. Le dpistage de la syphilis chez les
femmes enceintes fait cependant partie des recommandations nationales et semble bien appliqu.
Il nexiste aucune interve ntion structure en direction des groupes risque et notamment
des prostitues. Certains projets de recherche notamment sur le nonoxynol-9 ont travaill sur des
cohortes de travailleuses du sexe et ont permis de mener quelques activits de prvention et de
prise en charge. Toutefois ces activits nont pas t poursuivies la fin des projets.
Prise en charge clinique
La plupart des prestataires de soins utilisent lapproche tiologique pour la prise en charge
des IST. Cette situation dcoule de plusieurs facteurs, entre autres, la prsence quasi constante de
laboratoires dans les structures de sant, lexigence des malades subir des examens
complmentaires, le poids important du laboratoire dans le processus de recouvrement des cots
des structures et le fait que les patients se prsentent le plus souvent au stade subaigu ou
chronique de linfection du fait de lautomdication.
91
Il na pas t possible de procder des observations sur la prise en charge des IST.
Cependant les entretiens mens avec les prestataires de services rvlent une faible qualit de la
prise en charge. Ainsi aucun prestataire (mdecins et infirmiers confondus) na fait tat dun
interrogatoire correct des patients avec IST. Il en tait de mme pour lexamen physique.
Pour ce qui est du traitement, un seul prestataire a nonc des traitements corrects sur une
base syndromique.
Lorsquils sont disponibles, les mdicaments sont achets par les patients la pharmacie
de la structure sanitaire. Mais gnralement, les patients sont obligs de sapprovisionner dans les
officines prives.
Les prestataires rencontrs affirment donner des conseils sur le traitement et les
comportements sexuels adopter leurs patients IST. La qualit de ces conseils semble
cependant trs variable. Si la prise en charge des partenaires est toujours voque, il nen est pas
de mme en ce qui concerne ladhrence au traitement.
La promotion du prservatif ne semble pas systmatique auprs des patients IST. Bien
quon ait observ souvent la prsence de pnis modle pouvant faire penser que la dmonstration
de lutilisation du prservatif est effective, celle-ci nest pas systmatiquement faite par les
diffrents prestataires rencontrs. Aucune structure ne dispose de prservatifs pour en distribuer
gratuitement aux patients avec IST, la politique de promotion et de distribution du prservatif
tant essentiellement base sur le marketing social.
Diagnostic de laboratoire
Les examens les plus communment effectus sont les suivants:
Le matriel le plus souvent disponible est compos dun microscope, dun rotateur, dune
centrifugeuse et dun rfrigrateur. Il arrive cependant que le matriel se rsume la seule
prsence dun microscope. Le dlai pour rendre les rsultats est gnralement court, souvent le
jour mme du prlvement.
On trouve le plus souvent comme responsable de laboratoire un ou une technicien(ne)
suprieur de laboratoire aid par des assistants techniciens de laboratoire. La plupart ont t
forms dans des coles nationales. Il existe par ailleurs des possibilits de formation par des
institutions prives dans ce domaine.
92
Opportunits :
Lexistence dun document de projet de politique nationale de prise en charge des IST au
premier chelon de la pyramide sanitaire
La disponibilit de mdicaments efficaces contre les agents des IST sur la liste des
mdicaments distribus par la CENAME
Lintgration de la prise en charge des IST dans les services curatifs gnraux
La volont des responsables du GTC de promouvoir lapproche syndromique
Contraintes :
Cte dIvoire
En 1995, le s IST reprsentaient 5% des motifs de consultations des formations sanitaires
publiques dAbidjan. Malheureusement il nexiste pas de systme fiable lchelle nationale de
notification et de gestion des donnes relatives aux IST. Il est donc quasiment impossible davoir
une ide raliste de lampleur du problme. Cependant, de lavis des diffrents intervenants
rencontrs et la lumire des observations sur les diffrents marchs de la ville dAbidjan, il
apparat que lautomdication est un comportement rpandu parmi les malades IST qui ont
souvent recours aux officines prives et aux vendeurs ambulants pour se faire soigner. Par
ailleurs, dans les quartiers populaires comme Abobo, Koumassi, Port-Bouet, etc, les dispensaires
privs tenus par des personnels souvent peu ou non qualifis jouent un rle important dans le
traitement des IST.
Organisation du contrle des IST
Le programme de lutte contre les IST est depuis 1992 intgr celui de la lutte contre le
Sida. Malheureusement ce programme de lutte contre les IST na pas bnfici de ressources
humaines et matrielles suffisantes pour travailler. Le programme de lutte contre les IST se
rsumait de 1992 1999 un chef de section (qui ne travaillait pas plein temps) et une
secrtaire. Depuis 1999, ce service est officiellement vacant. Malgr ces difficults, le contrle
des IST a connu des tapes dcisives. Organises sur les trois niveaux de la pyramide sanitaire et
intgre aux soins de sant primaire, le programme de lutte contre les IST a institu en Cte
dIvoire lapproche syndromique avec lutilisation dalgorithmes pour le diagnostic et le
traitement des IST. Selon les diffrents syndromes identifis, des kits de traitement ont t
confectionns (avec des mdicaments gnriques) en collaboration avec la Pharmacie de la Sant
93
Publique. En 1995, le premier guide thrapeutique des IST a t labor dans le cadre du Projet
Sant Abidjan (PSA) de la coopration franaise et en 1996 il a t rvis et dit pour tre utilis
lchelle nationale. En 2000, ce guide thrapeutique a t encore rvis et attend dtre dit.
Le contrle des IST en Cte dIvoire est confront la formation des personnels de sant.
Bien que quelques formations aient t organises dans certaines rgions (Montagne s, Valle du
Bandama, Lacs et Haut-Sassandra avec la GTZ, rgion du Moyen-Como avec la Coopration
Belge, rgion des Lagunes avec le PSA), la grande majorit des personnels de sant reste
former. Les gestionnaires des pharmacies dhpitaux sont peu informs de lexistence des kits de
traitement des IST et les frquentes mutations des personnels formes sont autant de contraintes
la lutte contre les IST en Cte dIvoire.
Le projet SIDA 2 de la coopration canadienne intervient dans les rgions des Lagunes,
de la Valle du Bandama et du Bas-sassandra et dans les socits agro- industrielles (PALM-CI,
SAPH, SOGB) o le contrle des IST est organis en collaboration avec les districts sanitaires
concerns. La prise en charge se fait par lapproche syndromique.
Le projet SFPS/FHI/IMPACT a soutenu lintgration de la PEC syndromique des IST
dans 20 cliniques de planification familiale en collaboration avec lAIBEF travers toute la Cte
dIvoire. Malheureusement, bien que les syndromes IST soient frquents dans le contexte des
cliniques de PF, cette activit bat de laile. Les cliniques sont en permanence en rupture de stock
de kits de traitement, le systme de collecte et de gestion des donnes est dfaillant.
Il apparat grce aux efforts conjugus de diffrents intervenants, de la PSP et du
PNLS/MST/TUB, que ladoption de lapproche syndromique par les personnels de sant est de
plus en plus rpandue. Les ventes de kits de traitement des IST par la PSP (Tableau 18) a plus
que doubl entre 1997 et 1999 passant de 24 154 51 230 units vendues. Cette tendance a
galement t observe avec la vente des kits uret-P et uret-s utiliss pour traiter les coulements
urthraux chez lhomme (signe plus spcifique dIST). Les statistiques de ventes des kits de
traitement des IST donnent une ide de la prvalence des IST principalement dans les formations
sanitaires publiques du pays, mme si les chiffres notre avis restent bien en de de la ralit.
La situation dans le secteur priv ou informel reste difficile apprhender.
Tableau 18: Nombre de kits vendus par la PSP
Salpin-P
Salpin-S
Leucoge-S
Leucoge-P
Ulgen-P
Leuco-P
Leuco-S
Uret-P
Uret-S
Total
1997
252
5
701
2617
3777
6789
1446
7179
1388
24 154
1999
549
319
914
4514
5891
15 047
2150
18 658
3188
51 230
Source : PSP
94
Les interventions structures en directions des groupes cibles (travailleuses du sexe) ont
vritablement dmarres en 1991 avec le Programme de Prvention des Prostitues et de leurs
clients (PPP). Les institutions partenaires sont : PNLS/MST/TUB, INSP, RETRO-CI, IMT
(Anvers, Belgique), PSI, OMS, ONUSIDA, PNUD, FNUAP. Ce programme comporte trois
principaux axes dinterventions :
-
Le PPP en dehors de la ville dAbidjan o il collabore avec le RETRO-CI, est prsent dans
dautres villes : Bouak, Daloa, Korhogo et San-Pdro. A Abidjan, le PPP collabore avec la
clinique Confiance anime par le RETRO-CI. Cette clinique offre des services de traitement
gratuits des IST (diagnostiqus par des examens de laboratoires) chez les travailleuses du sexe et
organise des activits communautaires dducation et de mobilisation communautaire. La
prvalence de linfection VIH chez les travailleuses de sexe frquentant la clinique
Confiance est passe de 86% 38% et lutilisation des condoms est passe de 20% 80%
entre 1992 et 1999.
Prise en charge clinique
La prise en charge des IST se fait couramment sur la base des signes cliniques en Cte
dIvoire du fait essentiellement de labsence de laboratoires fonctionnels dans la majorit des
formations sanitaires du pays. Cette situation a t conforte par ladoption de lapproche
syndromique par le programme de lutte contre les IST.
Il na pas t possible de procder des observations sur la prise en charge des IST.
Cependant les entretiens mens avec les prestataires de services rvlent un manque de
connaissance de leur part des diffrents algorithmes de traitement et surtout des kits de traitement
disponibles la PSP. Ce constat nous amne dduire malgr le fait que nous nayons pas pu
observer les prestataires que la prise en charge des IST est de faible qualit. Le projet SIDA 2
dans son rapport dactivits de la priode de janvier juin 1999 paru en janvier 2000 portant sur
la supervision de 22 infirmeries prives dAbobo rvle au sujet de personnels de sant forms
lapproche syndromique: linsuffisance dans la relance des partenaires et le faible taux
dadquation diagnostic/traitement) .
La prise en charge des IST en Cte dIvoire est organise autour du service de
Dematologie-Vnrologie du CHU de Treichville, des 3 Dispensaires anti- Vnriens (Adjam,
Treichville et Daloa) et de lunit IST de lInstitut Pasteur qui constituent les niveaux de
rfrence. Malgr les difficults sus-voques, on note une augmentation de la prise en charge
des IST due en grande partie la formation dun nombre croissant des prestataires.
Diagnostic de laboratoire
Le diagnostic de laboratoire est peu utilis en dehors des structures de rfrence. Les
prestataires traitent les IST sur la base des symptmes et des signes cliniques dcrits.
95
Malheureusement peu de prestataires connaissent les kits de traitement confectionns par la PSP
pour la PEC des IST.
L o les laboratoires de diagnostic biologique des IST sont fonctionnels, les examens ci-aprs
sont pratiqus :
La srologie syphilitique est le plus souvent pratique dans le cadre du bilan prnatal des
femmes enceintes. Il arrive souvent que le matriel se rsume la seule prsence dun
microscope. Le dlai pour rendre les rsultats est gnralement court, souvent le jour mme du
prlvement.
LInstitut Pasteur en tant que laboratoire national de rfrence est une institution de
soutien la PEC des IST en routine. Il dispose dune unit IST qui offre des prestations
suivantes : consultations IST, diagnostic microbiologique et immunologique. En tant que
laboratoire national de rfrence, lInstitut Pasteur surveille le niveau de rsistance des germes
aux diffrents antibiotiques existants sur le march.
Opportunits
Lexistence dun document de projet de politique nationale de prise en charge des IST
Lintgration de la PEC des IST aux soins de sant primaire
La disponibilit de mdicaments efficaces contre les agents des IST sur la liste des
mdicaments distribus par la PSP
La volont des responsables du programme de lutte contre les IST de promouvoir
lapproche syndromique
La confection des kits IST par la PSP
Lexistence dun laboratoire national de rfrence qui surveille la rsistance des germes
aux antibiotiques
Lexistence dun Groupe Ivoirien de lutte contre les IST (GIL-IST)
Contraintes
Les difficults du programme de lutte contre les IST coordonner le contrle des IST en
Cte dIvoire
La rticence des personnels de sant lutilisation de lapproche syndromique pour la
PEC des IST
Le manque de formation des personnels de sant
labsence de diffusion du guide de traitement des IST
Labsence de supervision des activits de prise en charge des IST
Limportance du recours lautomdication et aux structures informelles (tradipraticiens,
pharmaciens, vendeurs ambulants) pour le traitement des IST
96
Togo
Au Togo, la demande de prise en charge en ce qui concerne les IST est variable. Comme
voqu antrieurement la charge de trava il des IST dans les structures de sant varie de 5 25%.
Comme dans la plupart des pays o la vente informelle de mdicaments est largement rpandue,
lautomdication jouerait un rle important dans le circuit thrapeutique des patients IST au
Togo.
Organisation du contrle des IST
Il existe un programme de lutte contre les IST au Togo. La prise en charge est intgre
aux soins de sant primaires depuis 1994 et des guides de prise en charge ont t labors dabord
en 1992 et rviss en 1998. Depuis plusieurs annes lOMS est le seul partenaire qui soutient
spcifiquement les activits IST notamment la formation et la supervision. Ainsi plusieurs
sessions de formation ont t organises notamment sur lutilisation des nouveaux algorithmes
mais linsuffisance des ressources na permis quune couverture au 2/3 de lensemble des
personnels de sant concerns.
Il est difficile de se faire une ide sur lintgration soins maternels et infantiles /
planification familiale et prise en charge des IST. Le dpistage de la syphilis chez les femmes
enceintes fait partie du bilan prnatal avec toutefois une observance trs variable en fonction de la
disponibilit des laboratoires et surtout de laccessibilit conomique des tests.
La prise en charge des groupes risque et notamment des prostitues est assure dans le
cadre du programme rgional PSAMAO qui cible les camionneurs et les professionnelles du sexe
le long des axes routiers. LONG FAMME, qui participe ce projet, dveloppe galement des
activits de prve ntion dans les maisons closes. Une visite sur le terrain a permis de se rendre
compte du travail effectu avec les leaders forms comme paires ducatrices sur les IST et le VIH
et la ncessit dutiliser le prservatif. Toutefois, le dpistage et la prise en charge des IST ne sont
pas systmatiquement assurs.
Prise en Charge Clinique
Malgr les formations ralises sur lapproche syndromique, lutilisation de cette
approche est encore faible. Lapproche clinique semble la plus utilise lappui en laboratoire
tant peu disponible. Il semble que dans les zones non couvertes par les formations, les guides de
prise en charge aient fait lobjet dune distribution sommairement commente loccasion dune
runion de coordination de district. En tout tat de cause, les rponses apportes par les
prestataires rvlent une mauvaise voire une absence d'application des algorithmes.
En ce qui concerne le traitement tous les mdicaments prconiss par les algorithmes sont
prsents dans la liste des mdicaments essentiels et disponibles dans les formations sanitaires.
Lorsquils sont disponibles, les mdicaments sont gnralement achets par les patients
la pharmacie de la structure. Lorsquil sagit de spcialits, ils sont obtenus auprs des officines
prives.
97
En ce qui concerne les conseils donns aux patients, la plupart des prestataires voquent
spontanment dans leurs rponses la prise en charge des partenaires mais insistent peu sur
lobservance du traitement
Quant la promotion des prservatifs elle nest pas systmatique les prestataires
considrant que leur disponibilit et leur accessibilit sont largement assurs sur le march. Il a
cependant t observ, dans certaines structures, la prsence de prservatifs prims ce qui bien
entendu peut avoir une influence ngative sur lefficacit et lacceptabilit du prservatif.
Diagnostic de laboratoire
Au contraire de linfection VIH, il ny a pas dorganisation de la formation et de la
supervision des laboratoires en ce qui concerne les IST. Cette activit ne fait pas partie des
missions du CNR. Ce dernier ne dispose lui- mme que dun laboratoire dIST peu dvelopp.
Les principaux examens effectus sont :
Globalement les laboratoires sont peu quips pour le diagnostic des IST. Il sagit le plus
souvent de microscopes, de centrifugeuses et de rotateurs. Ces laboratoires sont le plus souvent
dirigs par des techniciens suprieurs de laboratoire assist par du personnel dappui.
Opportunits :
Contraintes :
98
IV. Recommandations
A la lumire de la situation dcrite dans ce rapport, on peut clairement se rendre compte
de limmensit du travail accomplir pour amliorer les soins et la prise en charge du VIH/SIDA
et des IST en Cte dIvoire. Consciente de lampleur de la tche, lquipe formule des
recommandations gnrales pouvant servir tout intervenant dsirant contribuer aux soins et la
prise en charge des PVVIH en Cte dIvoire. Par ailleurs lquipe identifie des activits
spcifiques mener dans le contexte du Projet Sant Familiale et Prvention du SIDA.
Burkina Faso
1. CDV et Prise en Charge Psychologique
Recommandations Gn rales :
Amliorer laccs aux services de conseil et dpistage volontaire avec une attention
particulire pour les populations risque et vulnrables telles que les travailleuses de
sexe, les jeunes, les femmes enceintes, les populations mobiles, les clients IST et TB, etc.
Ceci ncessitera le renforcement des centres de CDV existant, la cration de nouveaux
centres et la promotion du conseil et dpistage volontaire parmi les populations cibles.
Dvelopper les directives nationales sur lorganisation et la mise en place des services de
conseil et dpistage volontaire
Mettre jour le guide du formateur en counseling du VIH
Mettre jour le manuel de counseling lusage des prestataires
Organiser des formations et des recyclages en counseling bien cibles et rpondant des
besoins rels
Elaborer des directives nationales relatives aux protocoles de dpistage du VIH.
Dvelopper et mettre en place un systme et des outils de contrle et dassurance de
qualit de la pratique du counseling et du dpistage.
Dvelopper un systme de rfrence efficace entre les services de CDV et les autres
services de soins et de prise en charge
Soutenir la mise en place dun centre de CDV de rfrence pouvant servir de centre
formatio n et dassistance technique aux autres centres de CDV dans le pays. A ce sujet,
avec un appui financier et technique appropri, le Centre Anonyme de Dpistage et
dInformation (CADI) peut jouer ce rle.
Soutenir le dveloppement de directives nationales sur lorganisation et la mise en place
des services de conseil et dpistage volontaire
Soutenir la formation en counseling. Les modalits devront tre dtermines dans le
contexte des efforts au niveau rgional pour lamlioration des capacits en counseling.
Soutenir linstitution dune journe nationale sur le counseling du VIH qui servirait dun
cadre dchanges entre tous les acteurs mais surtout entre les conseillers et permettre de
renforcer la visibilit du counseling.
99
Valider, diffuser et mettre en oeuvre la politique et les normes de PEC des PVVIH
Rviser, valider les outils de prise en charge (algorithme de PEC des IO, guide de
counselling) et former le personnel
Organiser et rationaliser la prescription et lutilisation du traitement antirtroviral
Dvelopper des programmes de prise en charge mdicale au sein des entreprises
Mettre en place un systme de contrle de qualit, former et superviser les personnels de
laboratoire
Rviser, valider les outils de prise en charge (algorithme de PEC des IO) et former le
personnel.
Rationaliser les protocoles de diagnostic et de dpistage en slectionnant les tests les plus
appropris et en mettant en place un systme de contrle de qualit (coordonner avec les
activits de CDV)
Soutenir des programmes de PEC mdicale et psychosociale des PVVIH au sein des
entreprises
Identifier une province sanitaire et y dvelopper le continuum de soins et de PEC
communautaire (District de rfrence)
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies et leurs familles (achat de mdicaments pour le traitement des Infections
Opportunistes, aide alimentaire, etc.)
Soutenir financirement et techniquement les ONG et groupes communautaires dans leurs
efforts de rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA.
Supporter linitiation des activits gnratrices de revenu.
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins.
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge.
101
Renforcer les interventions en direction des groupes risque et vulnrables tels que la
population mobile le long des axes migratoires (PSAMAO)
Promouvoir la disponibilit et lutilisation des kits IST au niveau national
Mener une enqute sur le circuit thrapeutique des patients IST
Cameroun
1. CDV et Prise en Charge Psychologique
Recommandations Gnrales
Amliorer laccs aux services de conseil et dpistage volontaire avec une attention
particulire pour les populations risque et vulnrables telles que les travailleuses de
sexe, les jeunes, les femmes enceintes, les populations mobiles, les clients IST et TB, etc.
Ceci ncessitera la mise en place dun nombre de centres de CDV et la promotion du
conseil et dpistage volontaire parmi les populations cibles.
Dvelopper les directives nationales sur lorganisation et la mise en place des services de
conseil et dpistage volontaire
Mettre jour le guide du formateur en counseling du VIH
Mettre jour le manuel de counseling lusage des prestataires
Organiser des formations et des recyclages en counseling bien cibles et rpondant des
besoins rels
Elaborer des directives nationales relatives aux protocoles de dpistage du VIH.
Dvelopper et mettre en place un systme et des outils de contrle et dassurance de
qualit de la pratique du counseling et du dpistage.
Dvelopper un systme de rfrence efficace entre les services de CDV et les autres
services de soins et de prise en charge.
Soutenir la mise en place dun centre de CDV de rfrence pouvant servir de centre
formation et dassistance technique aux autres centres de CDV dans le pays. A ce sujet,
avec un appui financier et technique appropri, le centre daccueil et de documentation de
la SWAA Littoral (Douala) peut jouer ce rle. Lhpital du jour de Yaound est une
deuxime possibilit
Soutenir le dveloppement de directives nationales sur lorganisation et la mise en place
des services de conseil et dpistage volontaire
Soutenir la formation en counseling. Les modalits devront tre dtermines dans le
contexte des efforts au niveau rgional pour lamlioration des capacits en counseling.
102
Soutenir linstitution dune journe nationale sur le counseling du VIH qui servirait dun
cadre dchanges entre tous les acteurs mais surtout entre les conseillers et permettre de
renforcer la visibilit du counseling.
Faire un recensement des diffrents tests VIH utiliss dans le pays, valuer ces tests, et
dvelopper un (des) algorithme(s) de dpistage VIH appropri(s). A cet effet, il existe un
protocole soumis par Dr. Lopold Zekeng et al. Qui peut tre finalis pour excution.
Valider, diffuser et mettre en oeuvre la politique et les normes de PEC des PVVIH
Rviser, valider les outils de prise en charge (algorithme de PEC des IO, guide de
counselling) et former le personnel
Organiser et rationaliser la prescription et lutilisation du traitement antirtroviral
Dvelopper des programmes de prise en charge mdicale au sein des entreprises
Mettre en place un systme de contrle de qualit, former et superviser les personnels de
laboratoire
Optimiser la prise en charge de la tuberculose dans le contexte du VIH
Rviser, valider les outils de prise en charge (algorithme de PEC des IO) et former le
personnel.
Rationaliser les protocoles de diagnostic et de dpistage en slectionnant les tests les plus
appropris et en mettant en place un systme de contrle de qualit ( coordonner avec les
activits de CDV)
Soutenir des programmes de PEC mdicale et psychosociale des PVVIH au sein des
entreprises
103
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies (achats mdicaments pour IO, aide alimentaire, etc.)
Mettre en place des programmes daide aux familles afin de leur permettre de prendre
soins des membres de leur famille malades
Soutenir financirement et techniquement les ONG et les groupes communautaires dans
leurs efforts de rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA
Supporter linitiation des activits gnratrices de revenu
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge
Soutenir les changes dexpriences des modles innovateurs de prise en charge sociale
entre les pays SFPS
104
Rviser et valider la prise en charge des IST en ladaptant aux diffrents niveaux de la
pyramide sanitaire
Dvelopper des interventions en direction des groupes risque et mobile le long des axes
migratoires (PSAMAC)
Mener une enqute sur le circuit thrapeutique des patients IST
Amliorer laccs aux mdicaments appropris contre les IST par la promotion de kits
IST
Cte dIvoire
1. CDV et Prise en Charge Psychologique
Recomma ndations Gnrales
Amliorer laccs aux services de conseil et dpistage volontaire avec une attention
particulire pour les populations risque et vulnrables telles que les travailleuses de
sexe, les jeunes, les femmes enceintes, les populations mobiles, les clients IST et TB, etc.
Ceci ncessitera la mise en place dun nombre de centres de CDV et la promotion du
conseil et dpistage volontaire parmi les populations cibles. La prfrence devra tre
donne aux villes o les offres de services de dpistage sont limites et qui ont des
activits conomiques relativement importantes (Gagnoa, San-Pdro, Soubr, Man).
105
Dvelopper les directives nationales sur lorganisation et la mise en place des services de
conseil et dpistage volontaire
Elaborer un guide du formateur en counseling du VIH
Mettre jour le manuel de counseling lusage des prestataires
Organiser des formations et des recyclages en counseling bien cibles et rpondant des
besoins rels
Elaborer des directives nationales relatives aux protocoles de dpistage du VIH.
Dvelopper et mettre en place un systme et des outils de contrle et dassurance de
qualit de la pratique du counseling et du dpistage.
Dvelopper un systme de rfrence efficace entre les services de CDV et les autres
services de soins et de prise en charge.
Soutenir la mise en place dun centre de CDV de rfrence pouvant servir de centre
formation et dassistance technique aux autres centres de CDV dans le pays. A ce sujet,
avec un appui financier et technique appropri, le CIPS peut jouer ce rle.
Soutenir le dveloppement de directives nationales sur lorganisation et la mise en place
des services de conseil et dpistage volontaire
Soutenir la formation en counseling. Les modalits devront tre dtermines dans le
contexte des efforts au niveau rgional pour lamlioration des capacits en counseling.
Soutenir louverture de CDV
Soutenir linstitution dune journe nationale sur le counseling du VIH qui servirait de
cadre dchanges entre tous les acteurs mais surtout entre les conseillers et de manire
renforcer la visibilit du counseling.
106
107
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies (achats mdicaments pour IO, aide alimentaire, etc.)
Mettre en place des programmes daide aux familles afin de leur permettre de prendre
soins des membres de leur famille malades
Soutenir financirement et techniquement les ONG et les groupes communautaires dans
leurs efforts de rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA
Supporter linitiation des activits gnratrices de revenu
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge
Soutenir les changes dexpriences des modles innovateurs de prise en charge sociale
entre les pays SFPS
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge
Dvelopper des interventions en direction des groupes risque et mobile le long des axes
migratoires (PSAMAO)
Mener une enqute sur le circuit thrapeutique des patients IST
Initier des interventions adaptes pour le contrle des IST dans le circuit informel de la
PEC
Soutenir le contrle des IST dans un district sanitaire en y ciblant en plus de la population
gnrale, les populations haut risque et leurs partenaires
108
Togo
1. CDV et Prise en Charge Psychologique des PVVIH
Recommandations Gnrales
Recommandations SFPS
109
Recommandations SFPS :
Recommandations SFPS
110
Mettre en place des mcanismes daide sociale aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
dmunies (achats mdicaments pour IO, aide alimentaire, etc.)
Mettre en place des programmes daide aux familles afin de leur permettre de prendre
soins de leurs membres de famille malades.
Soutenir financirement et techniquement les ONG et groupes communautaires dans leurs
efforts rpondre aux besoins sociaux crs par le VIH/SIDA.
Soutenir les initiatives concernant les activits gnratrices de revenus.
Dvelopper des programmes de soutien aux enfants vulnrables et/ou orphelins.
Dvelopper des systmes appropris et efficaces de rfrence entre les services
dassistance sociale et les autres services de soins et prise en charge.
Recommandations SFPS
Soutenir le partage dexprience sur des modles innovateurs de prise en charge sociale
entre diffrents prestataires du Togo et ainsi que lexprience des autres pays.
Recommandations SFPS :
Dvelopper des activits de PEC des IST en direction des groupes haut risque et
vulnrables Lom et sur les axes routiers (PSAMAO, FAMME)
Rpliquer les guides de PEC et promouvoir les kits MST
Renforcer la mise en uvre de la politique de PEC des IST dans un district sanitaire
111
112
Centre Solidarit Action Sociale (SAS), Plan daction du Centre SAS :An 2001, Dcembre
2000.
Centre Solidarit Action Sociale (SAS), Projet Organisation dactivits gnratrices de
revenus au profit dun groupe de femmes dfavorises , Dcembre 2000.
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118
Nom et Prnoms
1. S.E.M. Jimmy
KOLKER
2. M. Youssouf
OUEDRAOGO
3. Dr AUREGAN Guy
4. Dr Pascal NIAMBA
5. Dr Benot Issa
DINGTOUMDA
6. M. Philmon
OUEDRAOGO
7. Mlle Kady
NAKANABO
8. M. Parfait
HOUNNOU
9. Dr SANOU P.
Thomas
10. Dr Kkoura
KOUROUMA
11. Dr Mahamoudou
SANOU
12. Mme Eva
NEUHAUS
13. Mme Marie Rose
SAWADOGO
14. M. Honor
Blemsobo
15. M. Lazare
GUIGUEMBE
16. M. Franois NIAMA
17. M. Cyprien
NANEMA
18. Dr Jacques
SIMPORE
19. M. Eric SOMBDA
20. Mlle Roseline
ROUAMBA
21. Dr Arnaud
KONSEIMBO
22. M. Alexandre
GOMGNIMBOU
Fonction
Ambassadeur
Organisation
Conseiller rsident
Directeur Excutif
Prsident
Mdecin chef
CICDoc
CICDoc
CAT de Ouagadougou
Secrtaire Gnral
AAS
Infirmire
Conseiller
Directeur
CTA
Conseiller rsident
ONUSIDA Burkina
Faso
Centre Mdical Camp
de lUnit
GTZ
Directrice Excutive
IPC
Chef du personnel
BRAKINA
Infirmier
BRAKINA
Dlgu du personnel
Dlgu du personnel
BRAKINA
BRAKINA
Responsable du Laboratoire
Responsable commission administrative
Infirmire
Centre Mdical St
Camille
AJPO
AJPO
Mdecin
AJPO
Membre
AJPO
Chef du Laboratoire
119
23. M. Jean-Marie
TAPSOBA
24. M. John HARRIS
25. M. Michel
BAGBONON
26. Mme Rita
ZOUNGRANA
27. M. Jean-Marie
GYENGANI
28. M. Lazare BANSSE
29. Dr Kintin Frdric
30. Dr Clotilde
TRAORE
31. Mme Rosalie Sylla
TRAORE
32. Mme Michele CATO
33. Dr
TIENDREBEOGO
Joseph Andr
34. Dr BAZIE Babou
35. Dr Fatimata
ZAMPALIGRE
36. Dr Joseph Aim
BIDIGA
37. M. Michel
MERCIER
38. M. Nelson CRONYN
39. Dr Claude MILOGO
40. Mme MILOGO
Claudine
41. M. SAGNON Issouf
42. Mme GUIGMA
Apauline
43. Mme ZONGO
Odette
44. Mme DEMBO
Assata
45. Mme OUDRAOGO
46. Dr TOUR Ndye
Ngon
47. Dr THIOMBIANO
Rigobert
48. Dr OUDRAOGO
Martial
49. M. SAWADOGO
50. M. KOUTIBO
Edouard
51. Dr BONKOUNKOU
Pascal
52. Dr NADEMBEGA
Pascal
Secrtaire Gnral
Bergerie
Coordonnateur
Country Representative
PROMACO
AFRICARE
ABBEF
ABBEF
Directeur Gnral
Coordonnateur
Coordonnatrice nationale adjointe
CAMEG
Projet SIDA 2
SIDA II
PSI
SP/CNLS
SP/CNLS
SP/CNLS
SP/CNLS
Attach de Coopration
Ambassade de France
Directeur
Charge de Programme Sant
Charge dIEC
Corps de la Paix
Corps de la Paix
Centre Jeunes Ouaga
Psychologue Clinicien
Animatrice Sociale
Responsable
Dispensaire Secteur 10
Sage-femme
Dispensaire Secteur 10
Infirmire
Charge de Programme VIH
Dispensaire Secteur 10
UNICEF
Chef de Service
CHUN Yalgado
CHUN Yalgado
Coordonnateur
Gestionnaire
A La Vi
A La Vi
Chef de Service
Mdecine Interne
Responsable
Bang de Sang
120
53. OUDRAOGO
Mariam
54. Hamidou KABOR
55. M. Vincent
BASTIEN
56. M. OUDRAOGO
Mousso
57. M. Marc SABA
58. Mme Mominata
BOYARM
59. Dr TRAORE Kady
Secrtaire Excutive
Vie Positive
Prsident
Coordonnateur
Vie Positive
Vie Positive
Vie Positive
PNUD
AFAFSI
Membre du bureau
AFAFSI
121
A Bobo Dioulasso
1.
2.
3.
4.
M. Alexandre SOME
Mlle Christine KAFANDO
M. Dominique ZERBO
M. Brahima
OUEDRAOGO
5. Mlle Fanta BASSOLE
6. Mlle Korotoumou
SAWADOGO
7. Mlle Jacintha TIENO
8. M. Adama KENTEBDA
9. Mme Bibata COMPAORE
10. Dr Nicolas MEDA
11. Dr Martine DABIRE
12. Dr Ido GALINA
13. Dr TAPSOBA
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
M. Salif TRAORE
Mme Vronique HIEN
Mlle Lydie SANOU
Mme Nathalie
OUEDRAOGO
Mlle Clarisse TCHELEM
Mlle Colette KWALA
Dr Adrien SAWADOGO
Mme Madina TRAORE
Mme Clmence PARE
Mme Yolande
OUEDRAOGO
Mme Agathe KANTIONO
Mme Djnba DRABO
Dr Abdoulaye
OUEDRAOGO
Dr Patrick KIEMTORE
Mme Hadidiatou
OUATTARA
Dr Alain ZOUBGA
Dr Belem SAGA
M. Gustave YE
M. Appolinaire MILOGO
Dr Boukary DIALLO
Secrtaire Gnral
Secrtaire Gnral adjoint
Trsorier Gnral adjoint
Membre Commissio n IEC
REVS+
REVS+
REVS+
REVS+
REVS+
REVS+
REVS+
REVS+
Centre MURAZ
Zone industrielle
Service Hygine
Rgion sanitaire de Bobo
Dioulasso
CSPS de la Valle du KOU
CSPS de la Valle du KOU
Espoir-Vie
Espoir-Vie
Membre
Membre
Chef de service de Mdecine interne
Coordonnatrice
Agent commercial
Coordonnatrice
Espoir-Vie
Espoir-Vie
CNHSS
CADI
CAMEG
YERELON
Prsidente
Assistante sociale
Mdecin
YERELON
YERELON
YERELON
Responsable du Laboratoire
Responsable
CNHSS
Centre SAS
CNHSS
CM de IDO KOKO
CM de IDO KOKO
CM de IDO KOKO
Programme de lutte
AntiTuberculeuse
CSPS Accart Ville
CSPS Accart Ville
CSPS Accart Ville
REVS+
122
39.
40.
41.
42.
43.
44.
Section CPN
Section PF
Section PEV
CREM
Section CPN
Section Consultation
A Boromo
1. Dr Soumala TRAORE
2. M. Clment LALOGO
3. M. Mamadou SANOGO
Chirurgien dentiste/Adjoint au
Mdecin chef
Technicien de laboratoire
Infirmier
CMA/District
CMA
CMA
Cameroun
1. Pr Shiro KOULLA, Secrtaire Permanente, Groupe Technique de Coordination (GTC) du
CNLS
2. M. Etienne KEMBOU, Charg de Programme VIH/SIDA, OMS
3. M. Dana WARD, Directeur du Programme PMSC
4. Mme Laura CIAFFI, Coordinatrice Mdicale, MSF
5. Dr Cornelia HENNIG, Coordinatrice Projet Soins de Sant Primaires, GTZ
6. Dr Hermann MEDI, Mdecin-Chef, Hpital de District de Bonassama, Douala
7. Mme Martha NJOMO, Surveillante Gnrale, Hpital de District de Bonassama, Douala
8. Dr Joseph Marie BIKOTI, Manager du Programme Mdicaments Essentiels du Littoral
9. Dr Samuel FON, CDC Hospital
10. M. Anselm EWANG, Chef du Laboratoire, CDC Tiko
11. Dr ABA, Mdecin CDC Tiko
12. Dr Andrew TASSANG, Director, Atlantic Medical Foundation Hospital
13. M. Anthony AKO, Laboratory technician, Atlantic Medical Foundation Hospital
14. Mme Aliah TIDORA, Chief, Limbe District Hospital
15. Mme Anastasia EMANGA, Laboratory Technician, Provincial hospital, Limbe
16. Dr NGUELE Pulchrie, Mdecin-Chef, CMA Congo II, Douala
17. Mme Rose MENGUE, Prsidente, MERO
18. Dr Emmanuel GNAORE, Reprsentant Rsident, ONUSIDA
19. M. BETIMA Joseph, Charg de Programmes, PNUD
20. M. Raphal MEDANG, Charg de Programme Assistant, CHP
21. Mme Rose MIMBIANG, Consultante CHP
22. M. Jean-Jacques AKAMBA, Consultant en Counseling, CHP
23. Dr Alexis BOUPDA, Directeur Excutif, CHP
24. Pr KAPTUE, Polyclinique Mdicale, BASTOS
25. M. NAGASSOU, Chef de Laboratoire, CHU Yaound
26. Dr MBUAGBAW Josiane, Assistante, Mdecine Interne, CHU Yaound
27. Pr Blackett NGU, Cardiologie, CHU Yaound
28. M. Norbert FONGANG, Surveillant Gnral, Centre Mdical Spcialis Elig Essono
29. Dr BOURGEOIS, Hpital Militaire, Yaound
123
Cte dIvoire
1. Dr Mamadou Diallo, Conseiller de programme Pays, Onusida
2. Mme Hlne Badini, Point focal : Soins, conseils et soutien, Equipe Inter-Pays, Onusida
3. Dr Mamadou Lamine Sakho, Conseiller Technique Rgional, Equipe Inter-Pays, Onusida
4. Dr Toussaint Sibailly, Point focal TME
5. Dr Kouadio M. Ybou, Projet SIDA II
6. Dr Petit-Jean Zerbo, Coordinateur, Projet SIDA II
7. Mme Cathy Sarr, Charge de programme VIH/SIDA, PNUD
8. M. Filbert Guhi, Prsident, Lumire Action
9. MBoa Liliane, Secrtaire Gnral, Lumire Action
10. Dr Moustapha Kamat, Directeur CAT Adjam
11. Dr Justin Essan, Directeur DAV Adjam
12. Mme SIDJE Lontine, Prsidente, Club des Amis
124
125
Togo
1. M. Paul SOSSA, Conseiller Rsident, SFPS Togo
2. Dr Eloi AMEGANG, Consultant SFPS Togo
3. Dr Tignokpa NAPO, Coordinateur Programme Lpre/Tuberculose
4. Mme Iradatou Elise PARAISO-LANGUEH, Programme Lpre/Tuberculose
5. Dr LAWSON , Responsable de la Surveillance pidmiologique, PNLS
6. Pr REDAH, Chef de Service Gastro-Entrologie, CHU Campus
7. Pr SEGBENA Akut, Chef Service Hmatologie, CHU Campus
8. Dr Amegbo KONUTSE, Assistant, Service Gastro-Entrologie, CHU Campus
9. M. Dometo K. SODJI, Directeur Excutif, ONG FAMME
10. M. Sefiamenou KAFUI, Responsable Centre Jeune, Lom
11. Mme Marcelle DJADOU, Responsable de la Clinique du Centre Jeune, Lom
12. M. Auguste KPOGNON, Reprsentant rsident, PSI
13. Dr LASSISSI, Chef Service de Chirurgie, CHR Tsvi
14. Dr FIAGBE, Chef Service de Mdecine, CHR Tsvi
15. Dr Kwamy Maoussi TOGBEY, Administrateur de Programme, UNICEF
16. Dr Moustapha SIDATT, Reprsentant OMS
17. Dr Cornelius OEPEN, Chef de mission, GTZ
18. M. Richard MOUTHUY, Attach de Coopration, Sant-Social-Institutionnel,
Coopration Franaise
19. Dr Calixta AQUEREBURU, Responsable du Centre de Conseil et de Dpistage (CCD) de
Lom
20. M. Eugne Kwami NOVON, Prsident, Aides Mdicales et Charit
21. M. Arsne MENSAH, Secrtaire Gnral, Aides Mdicales et Charit
22. M. Simplice ANATO, Secrtaire Gnral, Arc-en-ciel
23. Kwami Eugne NOVON, Prsident, Aides Mdicales et Charit
24. Dr Barthlmy LAWSON, Mdecin, Service Mdical FAMME
25. Mme Anne-Marie ATAYI, Infirmire, FAMME
26. Pr Mireille PRINCE-DAVID, Directrice, Laboratoire National de Rfrence, PNLS
27. M. OURO, Responsable Adjoint, Laboratoire National de Rfrence, PNLS
28. Mme Dd SODOGA, Infirmire Auxilliaire, Dispensaire de Hahoto
29. M. AYEDGO, Assistant Mdical, Service Mdical, Office Togolais des Phosphates
30. M. Evgueni TCHEREVIK, Reprsentant du FNUAP
31. M. Yaovi Kassigni FANIDJI, Assistant au Reprsentant, FNUAP
32. Dr Coco TOUDJI, Tradi-praticien
33. Dr Eyassama PAKAYI, Directeur, CAMEG
34. Mme Yamina CHAKKAR, Reprsentant Rsident ONUSIDA
35. Mme Alice PAKO, Assistante Mdicale, CMS, Adidogom
36. Mme Salamatou AKOGO, Sage- femme, CMS Adidogom
37. Dr Kossi ARMATOE, Mdecine Interne, CHR Sokod
38. M. Nanidou BAKO, Assistant Biologiste, Centre Rgional de Transfusion sanguine
CROIX-ROUGE, Sokod
39. Mme Djaria KOURA, Projet de Lutte contre les Routiers, SOKODE
40. Mme Cecilia TAYON, Projet de Lutte contre les Routiers, SOKODE
126
127