0301 Modalit S Mobilisations AP
0301 Modalit S Mobilisations AP
0301 Modalit S Mobilisations AP
08
Evaluation et traitement des fonctions musculo-squelettiques
En gnral, on vitera de provoquer une douleur par les mobilisations lorsque lon
cherche un effet antalgique. Les mobilisations passives et les exercices actifs resteront
infra-douloureux.
Dans le cas contraire, une provocation de la douleur aura un effet nfaste ; elle va stimuler
lapparition de spasmes musculaires de protection et apporter de nouvelles affrences
nociceptives au cerveau, encourageant un schma de protection et dvitement de la douleur,
donc une perturbation du mouvement physiologique.
N.B. Certains effets prcits sont supposs agir tel que dcrits, mais tous ne sont pas
(encore ?) prouvs scientifiquement. Il convient donc de sen tenir la rigueur du
raisonnement clinique pour valider nos interventions auprs des patient-e-s.
Lors dun traitement de lhypomobilit, il est possible de provoquer une douleur durant la
manuvre, condition de respecter les points suivants :
1. Si lon na pas pu gagner de lamplitude avec des techniques nondouloureuses.
2. Avertir le patient que la technique peut tre douloureuse mais lui expliquer la
raison pour laquelle on le fait, et par consquent sa ncessit.
3. La douleur ne doit pas durer plus de quelques secondes aprs avoir cess la
technique. Cela signifie quil ny a pas dirritabilit.
4. Lintensit de la douleur doit rester supportable pour le patient (EVA 5/10)
5. Malgr les points prcdents, viter autant que possible deffectuer des
techniques douloureuses.
Progression de traitement
Le traitement doit dbuter avec des techniques analytiques cibles sur les dficits objectivs.
Les techniques volueront de lanalytique vers le fonctionnel, afin de se rapprocher de plus
en plus des activits quotidiennes du patient.
Les techniques sont en gnral passives au dpart mais le traitement doit ds que possible
inclure des techniques actives et des exercices domicile, afin dimpliquer le patient dans la
prise en charge. Ces techniques actives auront des objectifs associables aux objectifs des
techniques passives.
Analytique
Fonctionnel
Temps
Lors dun mouvement passif, le schma moteur nest pas stimul. Il est donc essentiel
dinclure des mouvements actifs dans un traitement de mobilisation, afin de rendre
concret le mouvement ou lactivit fonctionnels effectuer.
Concrtement, le physiothrapeute intgrera la mobilisation active de deux manires dans son
traitement :
au cours de la sance
la mobilisation active viendra aprs une mobilisation passive pour concrtiser un
mouvement. Le physiothrapeute sassurera que le mouvement est effectu
correctement par le patient, cest--dire dans le respect de laxe ou des axes souhaits
et dans lamplitude souhaite. Le physiothrapeute donnera des consignes claires et
comprhensibles afin dexpliquer au patient le but de cet exercice, la manire de
leffectuer et la limite qui dtermine quelle moment il doit arrter le mouvement (fin
damplitude ou apparition de douleur = dosage).
domicile
le physiothrapeute demandera au patient deffectuer un exercice domicile,
quotidiennement, afin dintgrer le mouvement corrig comme nouveau schma
moteur.
Les consignes doivent tre prcises et comprhensibles, en indiquant :
- la position et la manire deffectuer lexercice
- le but de lexercice
- le nombre de rptitions de mouvements ou le but atteindre par les rptitions
- la frquence dexcution dans une journe
- les ventuelles prcautions et limites respecter (p.ex. ne pas provoquer une
douleur)
Ne prescrire quun exercice par sance, ou au maximum deux, afin que le patient
puisse bien lintgrer et se focaliser sur celui-ci. Au total, le patient de devrait pas
avoir plus que 3 ou 4 exercices effectuer. Au-del, cela prend trop de temps et le
Il est souvent utile dinciter le patient crire ou dessiner les exercices dans un carnet
ou sur une feuille. Cela lui permet de se souvenir des exercices plus long terme, et
des les corriger/faire voluer chaque sance.
Au-del de son efficacit physique, un exercice domicile permet dimpliquer le patient dans
son traitement en lui demandant une collaboration. Le patient est un partenaire et non un
excutant. Il est donc responsabilis.
Rfrences bibliographiques
Balthazard, P. (2009). Techniques de base : Les mobilisations passives et actives. Support de cours module
S.PH.370.0301.F.08
Brandt, C., Sole, G., Krause, M., Nel, M. (2007) An evidence-based review on the validity of the Kaltenborn rule
as applied to glenohumeral joint. Manual Therapy, vol 12, pp 3-11, London : Churchill Livingstone
Kaltenborn, F. (1985) Thrapie manuelle pour les articulations des members : examen et techniques thrapeutiques
de base. Paris : Maloine
Kaltenborn M. (2007). Manual Mobilization of the Joints, Volume I, The Extremities. Oslo: Norli.
Maitland G. (2006) Maitlands peripheral manipulations (4th ed.). Edinburgh : Elsevier/Butterworth-Heinemann
Pfund R., Zahnd F., (2001). Leitsymptom Schmerz. Stuttgart : G. Thieme
Sterling M., Jull G., Wright A., (2001) Cervical mobilisation : concurrent effects on pain, sympathetic nervous
system activity and motor activity. Manual Therapy, vol 6. London : Churchill Livingstone
Van den Berg F., Cabri J., (1999). Angewandte Physiologie. Stuttgart : G. Thieme
Von Arx L. (2005). Mobilisations articulaires accessoires passives : pourquoi et comment a fonctionne ? Un
bilan des connaissances neurophysiologiques. FisioActive 12/2005. Sursee : Association Suisse de Physiothrapie
Wright A., (1995). Hypoalgesia post-manipulative therapy : a review of a potential neurophysiological mechanism.
Manual Therapy, vol 1. London : Churchill Livingstone