Denis Constant Martin - La France Du Jazz

www.editionsparentheses.
com / Constant Martin, Roueff La France du jazz, Musique, modernit et identit dans la premire moiti du xxe / ISBN2-86364-618-4
Denis-Constant Martin
Olivier Roueff
La France
du jazz
Musique, modernit
et identit
dans la premire moiti
du XXe sicle
ditions Parenthses
www.editionsparentheses.com / Constant Martin, Roueff La France du jazz, Musique, modernit et identit dans la premire moiti du xxe / ISBN2-86364-618-4
En couverture :
Dessin de Pol Rab (1926).
Remerciements :
Jean-Pierre A. Bernard, ric Dussert, Patrick Frchet, Guy Schoukroun.
la mmoire de
Jean Wiener et Charles Delaunay.
Publi avec le concours du Centre national du livre.
copyright 2002, ditions Parenthses, 72, cours Julien, 13006 Marseille

isbn 2-86364-618-4 / issn 1279-7650
Avant-propos
Ce volume est le trs lointain aboutissement de la demande que

mavait faite Jacques B. Hess de rdiger pour une encyclopdie de la musique en
France un texte sur le jazz quil ne souhaitait pas crire. Sans Jacques B. Hess, acteur
de la vie du jazz en France dou de multiples talents, il est probable que ce volume
naurait pas vu le jour. Cette encyclopdie ne parut jamais mais javais crit mon chapitre. Pour le prparer javais bnci de lamiti et de la patience de Maurice Cullaz,
de Charles Delaunay et de Jean Wiener ; javais abondamment puis dans les informations incluses dans des crits de Daniel Nevers, Ivan Deputier, Pierre Lafargue, JeanPierre Daubresse, Louis-Victor Mialy. Finalement, une partie de cette esquisse de
lhistoire du jazz en France fut prsente lors dun colloque organis par Michel Fabre
( Les Noirs amricains et lEurope , Universit de la Sorbonne nouvelle Paris III,
5-9 fvrier 1992) et publie en feuilleton dans Jazz Magazine de 1995 1997 . Frank
Tnot avait eu la gentillesse de relire ces articles et de me faire part de ses observations. Un peu plus tard, je s la connaissance dOlivier Roue dont les recherches apportaient un clairage neuf sur la priode laquelle je mtais intress. Finalement,
de ces croisements prit forme cet ouvrage qui runit le texte remani de mes articles
pour Jazz Magazine (il sest avr quil devait ltre beaucoup plus que prvu et la
premire partie du prsent livre est maintenant passablement dirente de ce qui y
fut publi), une seconde partie o Olivier Roue reprend ses travaux avec une annexe
documentaire qui rend nouveau accessibles certains des articles qui, les premiers,
voqurent le jazz en France.
Les textes qui suivent ont t rdigs en 1998. Pour des raisons
techniques (qui tiennent notamment la ncessit de ressaisir toutes les annexes)
leur parution a t retarde, de telle sorte que, aujourdhui, plusieurs ouvrages ont
paru que nous ne connaissions pas lorsque nous avons rdig La France du jazz.
Certains dentre eux apportent des prcisions utiles, des clairages intressants, des
complments ncessaires notre recherche. Ils ne nous ont pas sembl remettre en
cause, pour lessentiel, les informations et les analyses contenues ici et, par consquent, ne nous ont pas conduits reprendre nos textes originaux.
Dans le champ qui nous occupe, l vnement a sans aucun

doute t la publication, en une version remanie, de la thse de Ludovic Tourns,
New Orleans sur Seine, Histoire du jazz en France, Paris, Fayard, 1999. Il faut galement
signaler : Brierre, Jean-Dominique, Le jazz franais de 1900 aujourdhui, Paris, Hors
collection, 2000 ; le recensement des travaux universitaires consacrs au jazz eectu
par Anne Legrand, Index des travaux universitaires en France , Jazzman, n 50,
septembre 1999, pp. 28-31 ; et un livre de lhistorien, et nagure sociologue du jazz,
Eric Hobsbawm, o il voque la rception du jazz en Europe, notamment en Angleterre, dun point de vue qui nous parat assez proche du ntre : Hobsbawm Eric,
Uncommon People, Resistance, Rebellion and Jazz, New York, The New Press, 1998.
Enn, Olivier Roue et moi-mme avons, loccasion du colloque
Jazz et anthropologie organis par Jean Jamin et Patrick Williams, approfondi
lanalyse des reprsentations lies ce que lon appelait jazz dans les annes vingt
et trente, respectivement : le rle jou par Le jazz dAndr Schaener et Andr
Curoy dans lidentication afro-amricaine du jazz ; la manire dont les rcits
de voyage rapports des tats-Unis par des musiciens ou critiques intresss par le
jazz ont renforc les strotypes des Noirs et de leur musique construits de leur
ct de lAtlantique, hors de tout contact avec les ralits sociales nord-amricaines
(Roue, Olivier, Les mots du jazz, retour sur Le jazz dAndr Schaener et Andr
Curoy , et Martin, Denis-Constant, De lexcursion Harlem au dbat sur les
Noirs, les terrains absents de la jazzologie franaise , in LHomme, n 158-159, avrilseptembre 2001, pp. 239-260 et pp. 261-278).
Dans le domaine discographique, Frmeaux et associs poursuivent la publication de lintgralit des enregistrements auxquels a particip Django
Reinhardt, compile et prsente avec un soin remarquable par Daniel Nevers ; la
collection Jazz in Paris (Gitanes Jazz/Universal) a accueilli la rdition de faces
graves Paris aprs la Seconde Guerre mondiale par des musiciens amricains et
franais, dont quelques-unes illustrent heureusement la dernire priode aborde
dans La France du jazz.
Denis-Constant Martin
Du jazz-band aux Zazous : linvention du jazz franais (1900-1945) , Jazz Magazine, n 453,
novembre 1995 ; n 454, dcembre 1995 ; n 455, janvier 1996 ; n 457, mars 1996 ; n 458, avril 1996 ;
n 459, mai 1996 ; n 460, juin 1996 ; n 462, septembre 1996 ; n 463, octobre 1996 ; n 465, dcembre
1996 ; n 468, mars 1997 ; n 470, mai 1997.
Premire partie
Linvention
du jazz en France
Du cake-walk au bebop,
1900-1954
par Denis-Constant Martin
Introduction
La France,
le ngre
et la modernit
Le jazz ou tout du moins des musiques dont les noms

incluent le mot jazz , des rythmes qui bouleversent les oreilles et meuvent
les corps dune manire nouvelle : le jazz, le jazz-band, la musique syncope
touche la France dans la premire moiti du xx sicle, alors que Paris
croit encore faire gure de capitale culturelle de lEurope. La musique afroamricaine et ses succdans conquirent la Ville-lumire, ses music-halls et
ses botes de nuit, les villgiatures de vacances, leurs casinos et leur dancings,
quand les milieux intellectuels et artistiques franais sagitent autour du
dadasme et du surralisme, senthousiasment pour les Ballets russes et
smerveillent la dcouverte des Arts ngres , pensant y trouver une
source possible de rgnration de leur civilisation en crise.
Dans le mme temps, les campagnes, saignes par le
premier conit mondial, voient leurs populations migrer vers les villes et, en
1931, on constate que celles-ci comptent dsormais plus dhabitants que les
zones rurales . Les traditions y perdent de leur vigueur et deviennent objets
denqutes, pices de muse, cependant que les univers urbains forment un
creuset dans lequel se fondent de nouveaux langages musicaux populaires,
palpitant de sons et de rythmes inous, propres dtendre mais aussi faire
rver dailleurs. La chanson, le caf conc, tels quils staient dvelopps au
xix sicle, y perdurent mais absorbent toutes sortes dinuences extrieures,
souvent portes par des migrants venus dau-del des frontires et des musiciens originaires de divers outre-mer. La tsf entre dans la vie quotidienne ; le
gramophone pntre dans les foyers ; le cinma devient un divertissement de
prdilection. La conjonction de tous ces vnements contribue probablement
veiller la France au jazz.
Lessence du jazz
Aprs la Grande Guerre, des musiciens doutre-Atlantique,
attirs par le prestige parisien, les occasions de travail et ce qui leur semble
tre labsence de racisme, sinstallent en France pour quelques mois, voire
quelques annes. Des instrumentistes franais les coutent, les ctoient et
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sinitient leur idiome. Et bientt amateurs et musiciens constituent un

monde, extrmement limit sans doute, mais dynamique, qui ira en slargissant au l des ans et dont les gots, les habitudes, les comportements inuenceront, travers la musique, les amusements et les circuits commerciaux qui
leur sont lis, lensemble de la socit franaise.
Pourtant, durant les premires dcennies succdant lirruption du jazz-band sur les scnes parisiennes, il ne saurait tre question
de jazz franais : les musiciens de lhexagone dploient leur talent dans lassimilation dabord, limitation puis ladaptation de lart des Afro-Amricains.
Django Reinhardt et le quintette du Hot Club de France, Michel Warlop aussi,
mis part, on ne voit gure le signe de lclosion dun langage original qui se
dmarquerait sensiblement du jazz amricain. Cette situation est dailleurs
considre par la critique et le public comme allant de soi. Aprs quelques hsitations, on saccorde penser que le jazz est noir amricain dessence, que
les Blancs doivent se contenter de lapprendre en se mettant lcoute des
matres . Les Amricains vivant au contact des Noirs peuvent le faire plus
aisment ; les Europens, en revanche, doivent saisir les possibilits que leur
orent la visite ou linstallation dartistes afro-amricains chez eux. Cette
vision perdurera jusquaprs la Seconde Guerre mondiale et Andr Hodeir,
alors rdacteur en chef de la revue Jazz Hot, la rappelait sans ambigut en
1948 dans un ditorial intitul Question de doctrine : Que dfendonsnous : Lintgrit du jazz ngre [] La supriorit densemble des musiciens noirs sur les blancs ; ce qui ne nous empche pas de prfrer un bon
musicien blanc ft-il franais un mdiocre musicien de couleur .
La rdaction de Jazz Hot ritrait cette position avec une
grande fermet en 1951 : a) Il semble bien admis, par les amateurs ET par les
professionnels [] que la supriorit du jazz noir soit unanimement reconnue, sauf peut-tre dans son pays dorigine, les tats-Unis. [] b) Il semble
bien vident que le musicien blanc amricain, se trouvant au contact des
noirs, puisse mieux que quiconque assimiler lesprit de cette musique,
volontairement ou par osmose naturelle. [] d) Il parat donc extrmement
naturel de conclure [] que, dans lordre, un classement statistique de valeur
des musiciens de jazz mondiaux aboutit obligatoirement au rsultat suivant :
1. Jazz noir. 2. Jazz amricain blanc. 3. Jazz autonomes. [] Le musicien professionnel de jazz idal [franais] nous semblerait tre celui qui [] joue
dans lesprit du jazz noir .
Quand ces lignes sont imprimes, ce quelles arment commence nanmoins tre objet de dbat ; tout du moins, la pense quelles expriment tend tre reformule. Lhorreur constate dun totalitarisme raciste
Sirinelli, Jean-Franois, Un entre-deux culturel ? (1919-1939) , in Rmond, Ren, Notre sicle, de
1918 1991, Paris, Le livre de poche, 1995, p. 230.
Hodeir, Andr, Question de doctrine , Jazz Hot, n 26, octobre 1948, p. 3.
On ne peut contenter tout le monde et son pre ! Jazz Hot prcise sa position , Jazz Hot, n 55,
mai 1951, pp. 6-7 et 22.
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contribue rendre suspecte aux esprits de beaucoup toute ide fonde sur
lide de caractristiques, ngatives ou positives, exclusivement attribues
un groupe humain particulier. La prsence en France mtropolitaine de personnes originaires des colonies, les mouvements quelles lancent, les opinions
quelles proclament poussent, comme le renouvellement de lanthropologie,
une rvaluation de la part de lAfrique, et des Noirs en gnral, dans les socits humaines. En 1946, sept dputs dAfrique sigeant au Parlement franais convoquent le Rassemblement dmocratique africain (rda) pour
combattre la raction [qui] agite devant lopinion un pouvantail : celui du
mouvement des peuples dOutre-Mer vers la libert . Sans remettre en cause
lUnion franaise, ils revendiquent l galit des droits politiques et sociaux
et les liberts individuelle et culturelle . Paris, est lance en 1947 la
revue Prsence africaine qui vise dnir loriginalit de lAfrique tout en
promouvant son insertion dans le monde moderne. Son co-rdacteur en chef,
avec lcrivain ivoirien Bernard Dadi, est Georges Balandier qui jette les
bases dune anthropologie critique et dynamique .
Les nouvelles musiques que lon dcouvre alors, le bebop
dans le jazz (qui sera voqu dans cet ouvrage), les mtissages sonores qui
sentrelacent dans les villes africaines, consignes par le disque mme si les
Europens ny prtent pas encore grande attention , signalent, elles, des
modernits originales qui brisent lassociation conventionnelle Afrique /
Noirs / traditions immuables. Dans les discours franais sur le jazz, Lucien
Malson, se rclamant de lexistentialisme, en tire les consquences et dmonte
les piliers raciaux et racistes qui avaient soutenu un certain nombre de conceptions du jazz ; au milieu de ce numro o Jazz Hot prcisait sa position , le lecteur trouvait galement, signe Lucien Malson, une dnonciation
en rgle du mpris, de la condescendance et des hirarchies raciales.
La France et les Autres

Ce dbat sur lessence du jazz apparat aujourdhui comme
un aspect de la discussion plus vaste qui se dveloppe durant la premire
moiti du xx sicle sur lidentit de la France, sur le rapport de ses habitants
aux Autres, aux Noirs africains, antillais, amricains comme plus largement aux trangers, aux mtques ; des interrogations qui se multiplient
sur la place des premiers et des seconds dans le processus de modernisation
qui transforme en profondeur la socit franaise. Car les questions poses
Cit in DAlmeida-Topor, Hlne, LAfrique au xx sicle, Paris, Armand Colin, 1993, pp. 188-189. Voir
aussi Bnot, Yves, Idologies des indpendances africaines, Paris, Franois Maspro, 1972 et Les dputs
africains au Palais Bourbon de 1914 1958, Paris, ditions Chaka, 1989.
Balandier, Georges, Conjugaisons, Paris, Fayard, 1997, pp. 241, 246.
Entendre, par exemple, Roots of Rumba Rock, Zare Classics 1953-1954, Bruxelles, Crammed Discs, 1991
(cram 4).
Malson, Lucien, Musique et couleur de peau , Jazz Hot, n 29, janvier 1949, pp. 6-7 et Les Noirs ,
Jazz Hot, n 53, mars 1951, pp. 7 et 23 ; n 55, mai 1951, pp. 11-12 ; n 56, juin 1951, p. 11.
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par le jazz, ou son propos, sont celles de la relation existant entre la race et
la culture : un mode dexpression esthtique est-il spcique un groupe
humain ou non, est-il communicable ceux qui ne sont pas membres de ce
groupe, ces derniers peuvent-ils lassimiler au point dy surgir un jour en position de crateurs ? Ce mode dexpression, manant dune culture, peut-il
voluer sans se dnaturer, sans que les individus rattachs la culture qui
lenglobe perdent leur vrit, leur authenticit ? Le jazz apparat ainsi en plein
milieu des anxits que connat la socit franaise de lentre-deux-guerres et
que reformule la Libration. Sa vogue demande la fois : quest-ce qutre
franais ? et est-il satisfaisant dtre franais comme autrefois, dtre un
Franais pur ?
Au lendemain de la guerre de 1914-1918, un grand lan de
modernisation saisit la France. Il faut industrialiser et rationaliser, multiplier
les machines, les matriser, en inventer ; grer mieux, plus vite pour tenir son
rang dans la comptition conomique . LAmrique fournit pour cette entreprise un modle, rendu concret, palpable par son eort dcisif dans la dfaite
de lAllemagne, la prsence de ses soldats, et de ses artistes, sur les sols europens. Les tats-Unis constituent donc une sorte didal menaant. Ils possdent les recettes, y compris artistiques et hdonistes, de la modernit ; mais
leur application en France risque de faire perdre celle-ci non seulement sa
place dans le monde, mais encore sa personnalit unique .
Lombre porte de lAmrique assombrit encore la crise de
civilisation ressentie par une partie des Franais, notamment dans les cercles
intellectuels. La guerre et ses horreurs en sont bien lvnement fondateur ; il
pse encore dans les annes trente, au-del de la Grande Dpression (dont
lpicentre amricain renforce limpression de danger suscite par ce qui vient
doutre-Atlantique) mais le rle que tiennent dsormais les tats-Unis
socit neuve, mle, bigarre, passablement violente, pense-t-on, et sans vain
scrupule, simagine-t-on avive le sentiment de dcadence qui sempare des
rescaps de la Der des ders . On rve alors de renouvellement ou, mieux, de
rgnration, de renaissance, voire de rdemption, mais on ambitionne den
dcouvrir le moyen loin de lindividualisme bourgeois si bien incarn par le
capitaliste de Wall Street . La culture des annes folles , entremlement de
styles et de gnrations, exprime ces attentes souvent contradictoires, et le
jazz jazz-band, jazz symphonique, jazz de scne ou jazz hot en est
partie intgrante. Dans le balancement entre ralit et illusion qui la caractrise, il remodle le divertissement qui permet dchapper la ralit, mais pas
tout fait : en la travestissant, en la rvant autre .
Bien sr, il y a Dada et le surralisme ( lavnement duquel
la musique amricaine nest pas trangre puisque son reet surgit dans
Parade en 1917). Il y a aussi la transsubstantiation du machinisme laquelle se
Rmond, Ren, op. cit., pp. 60-61.
Ibid., pp. 119-122.
Sirinelli, Jean-Franois, op. cit.
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livrent artistes (Raoul Dufy et sa Fe lectricit, Fernand Lger, Sonia et

Robert Delaunay, dont le ls, Charles, jouera un rle insigne dans lenracinement du jazz en France) et musiciens (Arthur Honegger avec sa rutilante
Pacic 231 et Darius Milhaud que la vue des machines agricoles rend lyrique
au point dinspirer un ballet ).
Mais le jazz ore davantage : les diverses musiques quon
dsigne ainsi font lien entre dirents tages de la socit franaise qui ne
communiquent pas aisment. Dans les annes vingt et trente, le mot se rencontre aussi bien dans les bals rustiques, dans les programmes des musichalls populaires, sur les aches des cinmas, dans les textes dcrivains
davant-garde, dans les controverses du monde de la musique qui se pense
srieuse . En outre, en lui, cest--dire la fois dans les musiques quil
recouvre, dans les usages qui sont faits du terme et dans les projections dont
il est le prtexte, se combinent la modernit technique et la spontanit primitive, lindividualisme et la communaut, la dcence pompeuse (Paul
Whiteman) et la sensualit dbride (Josphine Baker), lAmrique et
lAfrique.
Il importait donc de revenir, une fois trace larges traits
lhistoire de son implantation et de ses bourgeonnements en France [premire
partie], sur les manires de parler du jazz, dans leur diversit et leurs contradictions, qui ont marqu les premiers temps de sa vie dans ce pays [seconde
partie et documents annexes]. Car le jazz devient en France (et sans doute
ailleurs aussi) un langage utile pour parler dautre chose ; la musique afroamricaine est absorbe tant quelle est rige, des annes vingt aux annes
cinquante (aprs galement, mais dune autre manire dont nous ne pouvons
traiter ici), en enjeu dans des conits qui ne la concernent pas, ou seulement
indirectement. Le jazz sert parler de la France qui se cherche en ces
moments ambigus que sont les sorties des deux guerres mondiales .
Son mtissage, ses volutions, que certains acceptent avec
dicult ou refusent carrment, en font un vhicule appropri pour disputer
de problmes essentiels : lidentit et la modernit, les rapports quelles
entretiennent.
De fait, Darius Milhaud mit en musique des descriptions de ces machines : Les machines agricoles
(1919), petite suite pour chant et sept instruments solistes quavait suscite en lui la visite dune exposition de machines agricoles en 1913. Javais t tellement saisi par la beaut de ces grands insectes de fer
multicolores, magniques frres modernes de la charrue et de la faux, que lide me vint de les clbrer , crivit-il dans ses mmoires (Milhaud, Darius, Notes sans musique, Paris, Julliard, 1949, p. 139). Il
faut noter que si leur dcouverte date davant la guerre, le passage lacte musical intervient bien aprs.
Sirinelli, Jean-Franois, op. cit., et Cultures de guerre et daprs-guerre (1940-1958) in Rmond, Ren,
op. cit., pp. 481-501.
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Anthropologie et exotisme
La France menace, la France envahie se voit dfendue par
800 000 soldats venus des colonies ; beaucoup mourront au champ de ses
honneurs ; quelques-uns resteront sur le sol redevenu hexagonal aprs 1918.
Lopinion commenait prendre conscience de la plus grande France et
dcouvrir que lexistence dun vaste Empire le deuxime du monde par
ltendue tait un lment de sa grandeur et de sa puissance . Les ls
de France, ses sauveurs, taient divers ; la force de la patrie rsidait en partie
non ngligeable, pour sa dfense comme pour son conomie, en ces hommes
et ces femmes venus dailleurs. LExposition coloniale de 1931 le conrme avec
magnicence et entrane un inchissement des mentalits . Comment accommoder cette dpendance, comment construire le rapport cet Autre qui
nest plus si lointain ?
Deux voies souvrent qui, toutes deux, croisent la route du
jazz. La premire est celle de la connaissance et de la prise de conscience. Cest
celle que suit, par exemple, Andr Gide qui rapporte de son Voyage au Congo
(1927), son Retour du Tchad (1928), des descriptions peu conformes lidal
colonial. Cest, surtout, celle quempruntent les rformateurs de lanthropologie franaise. Dans les annes vingt et trente, on va en eet passer dune ethnologie qui vise la classication des races humaines, celle de Pierre-Paul
Broca et de Armand de Quatrefages de Brau (fondateur du muse tabli au
Palais du Trocadro), une ethnologie qui, dans la perspective propose par
Marcel Mauss, entend considrer des phnomnes sociaux totaux et sintresse la culture en y cherchant des fentres ouvrant sur des fusions et des
hybridations, loin des obsessions de puret ou de hirarchie des races. Paul
Rivet et Georges-Henri Rivire repensent ltude des Autres en mme temps
quils rorganisent le muse dEthnographie du Trocadro pour en faire, en
1937, un muse de lHomme. ceux-ci, il convient bien entendu dajouter les
protagonistes de lexpdition Dakar-Djibouti, Marcel Griaule, Michel Leiris,
Andr Schaener qui bricolent, cest une nouveaut en France, une anthropologie de terrain mene par des spcialistes professionnels (et non plus des
administrateurs, des missionnaires ou des militaires dont les carnets nourrissaient les universitaires) .
Cette route de lanthropologie ne nous loigne pas tant du
jazz quon pourrait le croire. Elle nous intresse de deux points de vue. Dune
part, parce quun certain nombre de ceux qui ont t mentionns furent des
acteurs de la premire vie du jazz en France : Andr Schaener , Michel
Leiris et Georges-Henri Rivire . Et parce quelle rencontre plus dune fois
Rmond, Ren, op. cit., p. 81.
Ibid., pp. 113-114.
Cette rforme de lanthropologie franaise est retrace dans le dtail par Bennetta Jules-Rosette in
An Uneasy Collaboration : The Dialogue Between French Anthropology and Black Paris , in Jules-Rosette, Bennetta, Black Paris, The African Writers Landscape, Urbana, University of Illinois Press, 1998,
pp. 20-42.
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la seconde route, celle de lexotisme. Le meilleur moyen de ddramatiser

lAutre, de lui ter tout caractre menaant, cest encore de le rver : de le reconstruire de manire ce quil occupe une place confortante, ce quil soit
un objet dsirable pour celui qui rve. Fantasmer lAutre implique de le vtir
dune altrit qui marque une dirence, an que puissent subsister lattrait,
la fascination, tout en ntablissant pas une trangit radicale. Lexotisme est
foncirement ambivalent : il quilibre la peur et le dsir. Mais il ne prend dans
ce que lon sait de lautre que ce dont il a besoin pour ce faire. Cest eectivement ce qui se passe dans les annes vingt et trente : lAfrique, les colonies et
les mondes lointains (mais lAfrique surtout), deviennent lobjet de modes
exotiques largies par lessor des moyens techniques de diusion de masse.
On sinspirait, crit Georges Balandier dans ses mmoires,
de lexpressivit de lautre, de sa faon dtre prsent dans la vie, prsent
linstant. On linscrivait dans une thtralisation an de pouvoir y prendre
part aussi. Lexotisme-spectacle tenait lieu de preuve de reconnaissance,
comme la colonie-spectacle de lExpo tenait lieu de ert impriale .
Les rnovateurs du muse dEthnographie ont dcid den
tirer parti pour obtenir les faveurs du public, et les ressources ncessaires
leur ambition. Georges-Henri Rivire est un ami de Josphine Baker, pour qui
il a crit une chanson, et, au retour de la mission Dakar-Djibouti, ltoile de la
Revue Ngre pose devant une vitrine dobjets rapports dAfrique .
Plus largement, la France remodle le Ngre . Il y a eu les
Arts ngres ; lAnthologie ngre de Blaise Cendrars (1921) ; la publication,
la mme anne, de Batouala, vritable roman ngre, d Ren Maran, n en
Martinique de parents guyanais, lev en France, qui se dcouvre crivain au
contact de lAfrique et obtient en 1921 le prix Goncourt ; la Revue Ngre et
Josphine Baker, bien entendu .
Et Le Ngre de Philippe Soupault dont le personnage principal condense tous les traits des fantasmes que rvlent les discours sur le
jazz-band et le jazz. Son hros, Edgar Manning, est batteur, inspir par un
Hess, Jacques B., Schaener, le jazz et lAfrique , postface Schaeffner, Andr, Curoy, Andr,
Le jazz, Paris, Jean-Michel Place, 1988, pp. 161-168 ; Malson, Lucien, Schaener 1926 : un premier livre
sur le jazz et ses racines africaines postface Schaeffner, Andr, Curoy, Andr, ibid., pp. 153-160
[galement in Des musiques de jazz, Marseille, Parenthses, 1983, pp. 35-41] ; Martin, Denis-Constant,
Compte rendu de Le jazz de Andr Schaener et Andr Curoy , Cahiers dtudes africaines, 28, n 2,
1988, pp. 305-307.
Haggerty, Michael, Michel Leiris : lAutre qui apparat chez vous , Jazz Magazine, n 325, janvier
1984, pp. 34-36.
Haggerty, Michael, Georges-Henri Rivire : Un mariage damour , Jazz Magazine, n 325, janvier
1984, pp. 48-50, 85.
Balandier, Georges, op. cit., p. 135.
Clichs de la photothque du Muse de lHomme, reproduits in Jules-Rosette, Bennetta, op. cit.,
pp. 31 et 32 ; voir aussi Jazz Magazine, n 325, janvier 1984, p. 49.
Kesteloot, Lilyan, Anthologie ngro-africaine, la littrature de 1918 1981, Verviers, Marabout, 1981,
pp. 35-40.
Rose, Phyllis, Jazz Cleopatra, Josephine Baker In Her Time, New York, Vintage Books, 1989, pp. 3-45.
Soupault, Philippe, Le Ngre [1927], Paris, Gallimard, 1997.
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musicien jouant dans un Syncopated Orchestra . Noir ( ngre dorigine

inconnue ), maquereau, bookmaker, traquant de drogue, assassin, il est
cruel, fort mais il est libre parce quil plonge en permanence dans le prsent et
ignore les adieux, il est libre parce quil na pas voulu accepter les menottes
forges par lesprit (p. 121) et il sait rire de tout. loccasion, Edgar
Manning se mue en ouvrier, sectateur du fordisme lombre des immenses
chemines qui font croire de grandes colonnes dun temple dtruit (p. 55),
ou en chaueur de machine navale. Aprs avoir tu Europe en lui faisant un
amour vnal, il nit par aller lAfrique, ce continent qui lui est encore inconnu et que seul son sang appelle (p. 120). Annonc comme un rquisitoire contre la civilisation europenne , Le Ngre brode en une langue
extraordinaire les espoirs impossibles de la rgnration par lAutre, linsatisfaction qui sourd de lincapacit se perdre vraiment. LEurope ne renat pas,
les rvolutions chouent et, nalement, la n des Blancs nest pas venue
Entre le jazz adopt comme un tendard orgiaque ,
lexotisme de scnes, darts, dexpositions, de littratures et lanthropologie, se noue un dialogue o la capacit de la socit franaise se moderniser, se renouveler en demeurant elle-mme (quel que soit le sens quon
puisse donner une telle vaguerie) est en dbat.
Une inluctable prsence

Le jazz, toutefois les passions et les actions quil entrane
chez les Franais y apporte des arguments originaux car particulirement
complexes, contradictoires. Il participe de lexotisme mais il lui est impossible
de se contenter de fantasmer les acteurs de la musique dont il est question.
Ces musiciens ne cessent pas dexister en dehors des amateurs de France et
ceux-ci ont besoin de savoir qui sont ces artistes afro-amricains, ce quils
font, ce quils deviennent. Lintrt pour le jazz considre un Autre dont lautonomie ne peut tre refuse et qui a la possibilit dchapper au thtre o il
est plac, dimposer les couleurs du portrait qui, de lextrieur, est peint de lui.
Le jazz et les discours sur le jazz ne sont par consquent jamais totalement
coups de la ralit des musiciens afro-amricains, de leurs pratiques musicales et sociales. Les discours sur le jazz, les controverses quils suscitent doivent
en tenir compte.
Dun ct, la particularit du Noir, du musicien noir, est
arme et rarme pour marquer la dirence avec le Blanc, lEuropen.
Peut-tre celui de Louis Mitchell, peut-tre les Syncopated Six de Gordon Stretton ; Philippe
Soupault associe en eet ses souvenirs du Tempo Club une tromboniste nomme Mily ; celle-ci aurait
jou dans le groupe de Gordon Stretton et aurait t la femme de Frank Withers, tromboniste chez Louis
Mitchell qui frquentait galement le Tempo Club. Haggerty, Michael, Philippe Soupault : Mily jouait
du trombone , Jazz Magazine, n 325, janvier 1984, pp. 56-57 ; Nevers, Daniel, Gordon Stretton : Tu
verras Montmartre , Jazz Magazine, n 325, janvier 1984, pp. 58-59.
Balandier, Georges, op. cit., p. 135. Lexpression est de Michel Leiris (Lge dhomme, Paris, Gallimard
[1939], Folio , p. 161).
17
Cest encore Andr Hodeir, musicien lui-mme, analyste et commentateur, qui

avait proclam en 1945, dans un petit volume dinitiation tranchant sur les
crits plus spcialiss proposs avant la Seconde Guerre mondiale : Cette
musique nest pas notre musique. Issue dune autre race, dun autre climat, elle
ne peut prtendre simposer demble aux hommes plus ou moins embourgeoiss que nous sommes. Elle heurte de face, et trop violemment, nos conceptions, nos routines, nos prjugs .
Mais lAutre que dsigne cette dirence est sduisant. Ses
crations, donc ses musiques, sont source dun plaisir nouveau, fort ; delles
coulent des nergies dont on ne saurait se priver. Dautant moins que cette
dirence ne signie pas une trangit radicale : au contraire, elle soue
quon peut la combler, dfaut de lannihiler, par lapprentissage. Les Blancs,
les Europens qui se mettent lcoute parviennent acqurir lesprit du
jazz noir, ils sont capables, comme lcrivait frquemment Hugues Panassi,
de sassimiler lesprit musical des Noirs . En ces poques marques par
lexclusion absolue, la solution nale conue pour dtruire un groupe
humain, en ces temps o plusieurs reprises ltranger, le dirent sera
stigmatis de multiples manires, jusquaux ratonnades et aux meurtres
dAlgriens dans les annes cinquante et soixante, le jazz pose une scne o le
discours sur le Noir ou le Ngre, comme on disait le plus souvent ne
remet pas en cause son altrit mais construit cette distance comme un
espace culturel que lon peut saisir, quil est gratiant et enrichissant de
parcourir.
De cette ambivalence dcoulent les places que prendra le
jazz dans la socit franaise : son implantation progressive, les couleurs quil
donnera la chanson, la vogue fantastique quil connatra durant lOccupation, le champ quil orira partir des annes cinquante et, plus encore, des
annes soixante loriginalit, la crativit de plusieurs gnrations de musiciens franais. Ceux-ci sempareront de limprovisation, dans le plus grand
respect des crateurs afro-amricains mais en vue darmer leur personnalit. Alors, il ne sera plus question desprit noir assimiler mais dexpriences individuelles et sociales que des procds techniques et des formes
esthtiques permettent dexprimer que lon soit dici, de l-bas, ou dailleurs.
Durant lentre-deux-guerres, des musiciens amricains,
rsidents ou de passage, dissminent le jazz quadoptent des musiciens franais. Ceux-ci en matrisent le langage et perfectionnent leur pratique de cette
musique qui est alors perue comme une, sans grande varit stylistique. Les
poques, les genres que commencent reprer amateurs et critiques ne sont,
Hodeir, Andr, Le jazz, cet inconnu, Paris, Harmoniques, 1945, p. 21.
Hugues Panassi et Madeleine Gautier prsentaient, par exemple, le saxophoniste Alix Combelle en
ces termes : Musicien au temprament fougueux, bouillonnant, Alix Combelle joue avec une puissance,
un swing exceptionnels. Il a une belle sonorit volumineuse, beaucoup dinvention et sest remarquablement assimil lesprit musical des Noirs. (Panassi, Hugues, Gautier, Madeleine, Dictionnaire du
jazz, Paris, Albin Michel, 1971, p. 83).
18
en gnral, pas vraiment distingus. Dabord il a fallu sparer le vrai jazz

de ses imitations dulcores : le hot du straight (ou strette parfois,
pour faire plus franais). Il a fallu objectiver le jazz . Ceci ralis, restait
pour lessentiel ce que nous appellerions aujourdhui le swing : une
musique construite sur une battue rgulire o les temps forts sont inverss
par rapport laccentuation europenne classique, o les cheminements harmoniques suivent lordre canonique tonique / sous-dominante / dominante en
se colorant de notes bleues (abaissement dun demi-ton de la tierce et de
la septime, plus rarement cette poque de la quinte) et o les accords de
base ne sont encore ni trs tendus, ni trs compliqus ; une musique qui se
peut jouer en grand orchestre utilisant des arrangements crits ou en petits
groupes moins formels, mais o limprovisation, donc la spontanit, occupe
une part prpondrante. Les matres indiscuts en sont : Louis Armstrong,
Duke Ellington, Coleman Hawkins, Benny Carter. Les polyphonies no-orlanaises seront (re)dcouvertes plus tard, presque en mme temps que le modernisme du bebop.
Do les oppositions, les conits qui surgissent la Libration lorsque cette unicit du jazz svanouit. Sans doute des questions de
pouvoir, dintrt matriel, des incompatibilits dhumeur sont-elles responsables des ruptures qui se produisent dans le petit monde du jazz franais. Mais
lexception franaise, lacuit que prend la question de savoir si le bebop est
du jazz ou non, les polmiques et les exclusions auxquelles elle donne lieu ne
peuvent se comprendre que si elles sont replaces sur larrire-plan de ce
rapport lAutre nou de manire ambivalente travers un art dabord saisi
comme homogne.
Des hommes, pleinement

hommes, de part en part
une image du Noir correspondait une musique prcisment dnie, une esthtique, une sensibilit, une culture. Ds lors que cette
musique, sous limpulsion dartistes afro-amricains, se diversiait, elle dmontrait que le Noir ntait pas conforme au strotype partir duquel le
jazz tait compris, et aim : Le jazz, crivait Andr Hodeir en 1945 avant que
le bebop ne soit rvl la France, est limage de lhomme noir : simple, naf,
dynamique, sensuel, parfois comique, toujours plein de la sensibilit la plus
fervente, et se rvlant tout coup dune profondeur insouponne .
la Libration, la redcouverte et la rinvention du style
Nouvelle-Orlans nintroduisent pas de ssure profonde dans cette image
Hodeir, Andr, Le jazz, cet inconnu, Paris, Harmoniques, 1945, p. 17. Ces citations dAndr Hodeir ne
doivent en aucun cas tre lue comme des attaques contre leur auteur, dont les positions ont considrablement volu, ses crits ultrieurs en tmoignent. Elles sont utilises ici parce quelles expriment clairement des ides trs largement rpandues au moment o les textes do elles sont tires ont t rdigs
et donnent une bonne ide des dbats qui se droulaient alors.
19
car il est possible den faire un premier stade du jazz qui deviendra swing ,
Louis Armstrong indiquant quil ny a pas, entre les deux, solution de continuit. Le choc provoqu par le bebop, en revanche, est bien sr dabord musical : comment peut-on jouer ainsi ? se demandent bon nombre de ceux qui
entendent les premiers disques rapports des tats-Unis. Il est galement
moral : le jazz nest plus un, donc le Noir nest pas un, donc il nest pas, ou pas
seulement le Noir quon croyait. Do la rupture : dun ct ceux qui, avec
Hugues Panassi, arment que le bebop nest pas du jazz et que ce Noir-l qui
le joue nest pas un vrai Noir mais un tre dgnr, contamin par les Blancs,
qui se conforme leurs gots dsastreux ; de lautre ceux qui, avec
Charles Delaunay, Andr Hodeir, Lucien Malson, Boris Vian et de nombreux
musiciens, considrent que le bebop est partie intgrante du jazz, quil en est
un dveloppement normal et fructueux, et que, par consquent, les artistes
qui lont labor sont dauthentiques crateurs qui, comme tous les tres humains de toutes les cultures, sont divers, sont en recherche, sont ouverts au
monde et ses inuences.
On reconnat enn aux Noirs amricains, donc aux Noirs en
gnral, la capacit de se doter des moyens musicaux pour exprimer les particularits de leur exprience de manire en communiquer le sentiment
ceux qui ne la partagent pas. Limage du Ngre strotypique se brise pour
faire place celle de lHomme aux prises avec sa condition, ses drames, ses
joies et ses dsirs. La proclamation de lvidence, Le Noir est un homme ,
rsonne comme un d. Cest en eet le titre que choisit Georges Balandier
pour sa contribution au premier numro de Prsence africaine : La fausse
tautologie de larmation reste rvlatrice, elle tait une provocation bousculant linertie confortable en laquelle installe la supriorit postule imposant
lautre une infriorit de nature et donc sans recours.
Il importait, continue-t-il, de tirer les arts ngres de la
perspective exotico-esthtisante o ils taient placs [] il fallait les runir
sur la scne o ils retrouvaient leur fonction subversive .
Cest, en substance, ce que Lucien Malson explique avec
passion et rigueur dans un article publi en feuilleton par Jazz Hot, quelques
pages qui, compltant un premier essai de 1949 , constituent un tournant
Panassi, Hugues, Cinq mois New York, Paris, Corra, 1947, p. 131 ; voir aussi Panassi, Hugues,
Monsieur Jazz, entretiens avec Pierre Casalta, Paris, Stock, 1975, p. 112.
Balandier, Georges, Le noir est un homme , Prsence africaine, n 1, novembre-dcembre 1947,
pp. 31-36.
Balandier, Georges, Conjugaisons, op. cit., p. 241. Il est, dans cette perspective, piquant de constater
que ce mme numro de Prsence africaine contient un article o Hugues Panassi reprend quelquesuns de ses thmes favoris : chec de leort de la race blanche vers le progrs provoquant la perte
dune joie de vivre que les Noirs dots dune vitalit plus grande ont, eux, conserve ; risque de contamination des Noirs par les Blancs (Panassi, Hugues, Le mal blanc , Prsence africaine, n 1, novembre-dcembre 1947, pp. 146-148). Il faut sans doute y voir une illustration des dbats de cette poque, et
des contradictions qui les sous-tendaient.
Malson, Lucien, Musique et couleur de peau , Jazz Hot, n 29, janvier 1949, pp. 6-7.
Chronologie
Dbuts du XXe sicle

Mode du cake-walk dans les music halls parisiens.
1900
Concerts Paris de John Philip Sousa.
1902
Octobre : Les Joyeux Ngres au Nouveau cirque.
1915
Julien Porret est engag comme cornet solo dans le French Army Band pour aller jouer
lExposition de San Francisco.
1917
6 dcembre : dbuts lAlhambra des Seven Spades du batteur Louis A. Mitchell.
10 dcembre : premire reprsentation de Laisse-les tomber au Casino de Paris, avec Gaby
Deslys, Harry Pilcer et le Sherbo American Band de Murray Pilcer ; se jouera jusquau
10 mars 1918.
Tout derniers jours de 1917 : arrive en France des Hellghters (369 rgiment dinfanterie) de
James Reese Europe.
1918
25 janvier : Louis A. Mitchell et les Seven Spades jouent lOlympia.
12 fvrier au 29 mars : tourne en France des Jim Europes Hellghters qui visitent 25 villes.
25 aot : Lieut. Jim Europe (himself) and his famous 369th US Infantry Jazz Band, Direct
from the Fighting Fronts in France donnent un concert au Jardin des Tuileries.
19 octobre - 14 avril 1919 : Les Mitchells Jazz Kings participent la revue Pa-ri-ki-ri au
Casino de Paris.
29 octobre : dbuts du Seth Weeks Jazz Band, Les vrais jazz bands de New York , au thtre
Caumartin.
5 novembre : dbuts au thtre de lApollo du premier jazz franais : The Stars Zazz [sic]
Band du batteur Marius Brun.
1919
Ouverture du Gaya, rue Duphot, sous la direction de Jean Wiener.
Maurice Chevalier chante Sur un air amricain au Casino de Paris et Georgel, Dansez-vous le
fox-trot ? lOlympia.
Lorchestre dmile Christian joue au Zellis.
Avril : lorchestre du pianiste Howard F. Jackson enregistre Paris.
4 juillet : dbuts des Louis A. Mitchell Jazz Kings dans la revue Ouf au Casino de Paris.
Dbut des annes vingt
Original Orpheum Jazz Band dirig par Lon Vauchant avec Roger Fisbach (as, cl), Colo
Bonnet (p), Ray Allan (dm).
146
Orchestre de Lucien Moraveck (p) avec Harry Parsons (s), puis Lo Vauchant (tb) lHtel
Royal de Vichy.
Jam sessions au Capitol, rue Notre-Dame-de-Lorette, auxquelles participent Lo Vauchant et
Andr Ekyan.
1920
Ouverture dune rubrique Jazz Band dans le catalogue des disques Path.
Le Southern Syncopated Orchestra, avec Sidney Bechet, joue lApollo de Montmartre.
douard Margoulis forme les Merry Makers.
14 fvrier-18 avril : lorchestre de Benny Payton, avec Sidney Bechet, se produit au thtre
Apollo de Paris sous le nom de Jazz Band suprieur de lHtel Majestic de New York.
1921
Fvrier : lorchestre Laurent Halet enregistre pour Path Cest du jazz band partout.
6 dcembre : concert-salade organis par Jean Wiener la Salle des Agriculteurs avec,
entre autres, le Billy Arnolds Jazz Band.
1922
Le Fred Mls Syncopators Orchestra joue au Casino de Paris.
Robert Gon publie un article consacr au jazz dans la revue Disque vert (n 3, juillet) et un
recueil de pomes intitul Jazz Band.
10 janvier : inauguration du Buf sur le Toit, 28, rue Boissy dAnglas.
1923
Arrive en France de Frank Guarente et de ses Georgians.
Les Syncopated Six de Gordon Stretton enregistrent six faces pour Path, jouent au Moulin
Rouge et au Zellis.
Le batteur martiniquais Florius Notte joue au Rgina avec Arthur Briggs.
25 novembre : On dit a au Casino de Paris avec le Fred Mls Syncopators Orchestra et les
Jazz Kings Crickets.
1924
Entre de jazz-band dans les dictionnaires Larousse et Larousse universel.
Le batteur de lorchestre de Billy Arnold, Billy Trittle, cre son orchestre avec Alex Renard
(tp), Leo Poll (p) et Pierre Caillon (dm).
Dbuts au Lyce Janson de Sailly du Titcombs Orchestra avec Jean Lvy (p) et douard
Stanton Foy (dm) ; Jean Lvy, malade, est remplac par Ray Ventura.
Ouverture du Bal Colonial, rue Blomet.
Les Guadeloupens Abel Beauregard (tp) et Jean Degrace (tb) jouent Paris dans lorchestre
du trompettiste amricain Edgard E. Thompson.
1 avril : parution de Linuence du jazz-band de Marion Bauer dans la Revue musicale.
1925
Les Fisk Jubilee Singers se produisent Gaveau.
8 janvier : Billy Arnold et son orchestre inaugurent la salle de music-hall du Thtre des
Champs-lyses.
8 mai-1 juillet : Enqute sur le jazz-band lance par Andr Schaener et Andr Curoy
dans Paris Midi.
2 octobre 1925 : gnrale de Une Revue Ngre, mise en scne de Louis Douglas, musique de
Spencer Williams, avec lorchestre de Claude Hopkins (comprenant Sidney Bechet) et
Josphine Baker, au Thtre des Champs-lyses, qui se jouera jusquau 19 novembre.
25 novembre : Le Titcombs, renomm le Collegiate 5, joue au bal des Catherinettes de la
Maison de couture des surs Boue.
153
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Annexes
La slection des articles de presse, contributions aux revues ou

confrences reproduits ici permet daccder aux premiers textes voquant le jazz
publis en France.
Il a t ici retenu lordre chronologique la date de premire
publication. Les textes ont t repris dans leur forme originale. Seules les erreurs
orthographiques ou typographiques patentes ont t rtablies. En revanche, ont
t conservs certains emplois de capitales ou certaines variantes dans les noms
de musiciens quand ces altrations portent signication compte tenu de la date
de publication.
165
Ren Bizet
Le music-hall
Au Casino de Paris
[LIntransigeant, 30 novembre 1918, p. 2]
Lactualit transforme les scnes de cette revue Pa-Ri-Ki-Ri que lon va voir pour ses
dcors. On a raison. Il semble que, depuis les apparitions somptueuses des ballets russes,
on nait rien fait de mieux que cette fumerie dopium rouge, noir et or du deuxime acte.
Mais un beau dcor vaudrait dtre anim soit dun texte qui lgale, soit de danses. Or,
vraiment, le texte de cette revue nexiste point. On cherche mme en vain un air franais
qui soit doux aux oreilles et les devises manquent dimprvu. Mais comment ne pas aimer
lesprit des jambes de Mistinguett, les dhanchements de Chevalier, le nez rouge de Dorville
et la lgret dOy-Ra, danseur polonais, de Londres ?
Et puis, il y a le bar et sa musique frntique, le bar color, vivant, ahurissant, qui fait
penser ce bar californien o lon priait le public de ne pas tirer sur le pianiste.
166
Jean Cocteau
Carte blanche Jazz-Band
[Paris-Midi, 4 aot 1919]
Le 12 octobre 1492, Christophe Colomb dcouvre lAmrique. Cette enfant trouve a fait
son chemin. Depuis quelques annes, mme nos artistes travaillent sous son inuence. Les
musiciens emploient ses Rag-Times, les peintres ses paysages de fer et de pierre, les potes
ses aches, ses rclames, ses lms.
Blaise Cendrars est de nous tous celui qui ralise le mieux un nouvel exotisme. Mlange
de moteurs et de ftiches noirs. Il ne suit pas une mode, il se rencontre avec elle. Lemploi
de ce matriel est lgitime dans son uvre. Il a voyag. Il a vu. Il tmoigne. Il rentre des
Amriques et de la guerre avec une dmarche de chercheur dor et jette ses grosses ppites
sur notre table. Il plante son couteau prs de lui. Un seul bras lui reste, le gauche. Lautre
arrach par un obus. Il semble que la guerre la mond de ce bras par o les mots
descendent pour que les pomes eurissent avec des couleurs plus clatantes. Nous avions
la prose du transsibrien, vritable Train saoul aprs le Bateau ivre. Cette fois, en pleine
mer, en pleine chaleur, une bote conserves bariole otte. On la repche. On louvre. Elle
contenait un pome : le panama ou les aventures de mes sept oncles.
Jazz-band. Mais il y avait encore quelque chose, le saxophone qui pousse un long soupir
humain.
Chaque ligne de Cendrars est un tatouage indlbile. Je ne suis pas de ceux qui adorent
les machines. Le mot moderne me semble toujours naf. On pense au ngre prostern
devant un tlphone.
Outre que la machine est une bte idiote et dangereuse sans cornac, je ne peux mempcher de la voir avec le recul du perfectionnement. Sous cet angle, la Rolls-Royce est un
teuf-teuf, le Spad un sale oiseau mcanique.
Plus le progrs marche, plus notre esprit entran galope, le prcde, se retourne du.
Garros, vad dAllemagne, me disait : Ce qui mtonne, cest de comparer le point o je
retrouve laviation et ce quelle tait devenue dans ma solitude.
tre tonn, enthousiasm par une machine est dun lyrisme aussi fade que dtre en
proie aux dieux. Gabriele dAnnunzio, regardant une locomotive, pense la Victoire de
Samothrace. Marinetti regardant la Victoire de Samothrace pense une locomotive. tat
desprit pareil.
Mais ne pas comprendre la beaut dune machine est une faiblesse. La faute consiste
dpeindre les machines au lieu dy prendre une leon de rythme, de dpouillement. Encore
le progrs nous montre-t-il, par exemple, pleines de surcharges, des constructions qui nous
parurent lmentaires.
La Tour Eiel tait reine des machines. Comme une reine, elle ne travaillait pas. Maintenant elle est demoiselle du tlgraphe. Elle enchevtre mille ferrailles inutiles. On la
construirait aujourdhui tout autre. Elle ressemble un de ces pauvres pendentifs que
Lalique vendait a lpoque de la pyrogravure, du Modern-Style, de la Valse bleue et du vlo.
Les gens qui se veulent modernes sont dignes du fameux nous autres chevaliers
du moyen-ge . Des artistes comme Derain, Picasso, Braque, ne songent pas tre modernes et leur attitude drange beaucoup les nouveaux riches de laudace. Ils ne sentent
pas quune nymphe de Derain, quune pipe de Picasso, quune carte jouer de Braque sont
aussi modernes quune machine crire. Les machines de Lger valent par sa manire de
les peindre. Picabia aime les boulons comme Gustave Moreau aimait les pierres prcieuses.
La machine ne ltonne pas.
Ladmiration de lhomme pour la machine, sa lle, tait devenue si niaise, quelle avait
gch la main-duvre. Jai vu, dans les imprimeries, combien on avait de peine reformer
des conducteurs qui ne sen remissent pas au dtestable travail mcanique.
315
Index
des noms
Abadie Claude : 62, 70, 73, 76, 80, 81, 150.

Achard Paul : 119, 257.
Achille Louis Thomas : 148.
Aleman Oscar : 72.
Alex Joe : 212.
Alexander Maurice : 51.
Allan Raymond Ray : 40, 145.
Allatini (famille) : 310.
Allgret Marc : 36.
Allen Fletcher : 61.
Allier Pierre : 42, 43n, 51, 59, 61, 69.
Allier Roger : 43n.
Allister Mac : 147.
Alphonse XIII dEspagne (roi) : 41.
Alvarez Jean-Louis : 48, 49, 129.
Ambrose : 298, 299.
Amos : 292.
Anderson Marian : 296.
Andrex : 74.
Andy : 292.
Ansermet Ernest : 35, 36, 45, 108n, 254.
Apollinaire Guillaume : 94n, 208.
Arden Victor : 275.
Armstrong Louis : 18, 19, 26, 29, 45, 46, 47,
49, 51, 52, 54, 55, 57, 59, 63, 64, 77, 81, 84,
101, 110n, 127, 129, 148, 150, 282, 285, 287,
288, 289, 291, 300, 301, 308.
Arnold Billy : 37, 38, 40, 48, 101, 103, 146,

168, 178, 179, 190, 205, 238, 243n, 247n, 263,
278, 299.
Athne : 167.
Auric Georges : 37, 101, 179, 186, 187, 193,
194, 196, 253, 267.
Auxenfans Jacques : 48, 59, 129.
Averty Jean-Christophe : 25, 44.
Bach Carl Philipp Emanuel : 220n.
Bach Jean-Sbastien : 36, 38, 64, 126, 168, 183,
192, 208, 220n, 251, 252n, 262, 263, 265, 266,
269, 277, 281, 286, 290, 311, 312.
Baer Abel : 250.

Bailey Buster : 45, 147.
Banka (princesse) : 211.
Baker Josphine : 13, 15, 32, 35, 64, 111, 112,

113, 119, 146, 210, 211, 212, 213, 215, 216,
217, 225, 226, 257, 263, 274, 310.
Balandier Georges : 11, 15, 19, 20n.
Barclay Eddie : 69, 84, 150.
Barclay Nicole : 84.
Bardot Brigitte : 310.
Barelli Aim : 69, 80.
Baresel Alfred : 311.
Bargy Roy : 283.
Barris Harry : 275.
Bartali : 63.
Bartk Bla : 251n.
Basie William Count : 63, 66, 79.
Bataille Georges : 113n, 120, 273, 310.
Bathori : 36.
Baudelaire Charles : 213, 266.
Bauer Marion : 107, 108, 109, 110, 146, 174,
254n.
Beaumercy Roger de : 25.
Beauregard Abel : 71, 72, 73, 146.
Bechet Sidney : 31, 35, 36, 45, 61, 84, 85,
106n, 108n, 111n, 146, 147, 150, 311.
Becker Howard : 132n.
Beethoven Ludwig van : 220n, 227, 233, 238,
244n, 251, 252n, 265.
Bhanzin (roi) : 192, 235.
Beiderbecke Bix : 42, 44, 46, 49, 77, 101, 127,
282, 283, 287, 288, 289, 291, 300, 302.
Benford Tommy : 60.
Brard Jean : 60.
Berg Alban : 38.
Berlin Irving : 75, 108n, 174, 178, 242, 244,
245, 246, 249, 252n, 255, 276, 298.
Bernard Eddie : 76.
Bernard Henri : 46, 47.
Berners Lord [Sir Gerald H. Tyrwhitt-Wilson] :
277.
Berry Guy : 74.
Bethune Thomas Greene Blind Tom : 23, 24n.
Betove : 261.
Beuchat : 310.
Beucler Andr : 128n.
316
Bex Maurice : 113n, 227, 305.

Bianchi Marcel : 149.
Bigard Albany Barney : 292.
Binder Ray : 124n.
Bizet Georges : 252n.
Bizet Ren : 95n, 98n, 165, 215, 226.
Blake Eubie : 100, 180.
Bland J.A. : 241.
Blaney Norah : 259.
Bolling Claude : 76, 150.
Bonnet Colo : 31, 39, 40, 145.
Boucher Maurice : 197, 238.
Boue (surs) : 41, 146.
Boulez Pierre : 310, 312.
Bouteiller Pierre : 44.
Braggiotti Mario : 275, 278, 303.
Brahms Johannes : 182, 183, 190, 191.
Brailou Constantin : 311.
Brancour Ren : 185, 251n.
Brand Wellman : 292.
Braque Georges : 166.
Breton Andr : 120, 188.
Bricktop : voir Smith, Ada.
Briggs Arthur : 32, 45, 47, 49, 57, 58, 66, 71,
146, 147, 148, 308, 309.
Brillant Maurice : 187, 238.
Broca Pierre-Paul : 14.
Brooks Shelton : 234n, 298.
Brown Jasbo : 220, 234, 296.
Brown Lew : 275.
Brown Stew : 286.
Brun Marius : 33, 145.
Brun Philippe : 31, 42, 43n, 44, 45, 60, 77, 79,
283, 289, 298, 302.
Bruyr Jos E. : 201.
Brymm Tiny : 26.
Bullard Gene : 32.
Bureau Jacques : 46, 47, 48, 50, 59, 63, 76,
128, 129, 147.
Burleigh Henry Thacker : 176.
Burlin Nathalie Curtis : 180.
Burns : 240.
Burns Billy : 45.
Butler Jack : 58.
Cabat Lon : 150.
Caillon Pierre : 146.
Caire Reda : 74.
Calloway Cab : 74, 148.
Canetti Jacques : 47, 49, 54, 55, 57, 124, 128,
129, 140.
Carles Philippe : 20.
Carlisle Una Mae : 61, 149.
Carney Harry : 292.
Charles prince de Hohenzollern-Sigmaringen,
dit Carol de Roumanie : 41.
Carroll Adam : 275.
Carter Benny : 18, 49, 51, 58, 59, 60, 61, 76,
77, 149.
Casella Alfredo : 176.

Castendet Sam : 72, 149.
Cline Louis-Ferdinand : 98n.
Cendrars Blaise : 15, 98n, 99, 128n, 166, 208,
213.
Csaire Aim : 121n.
Chabrier Emmanuel : 202, 246, 252n, 266, 267.
Chadourne Louis : 208.
Chaffin Lucien G. : 218n.
Chalupt Ren : 193, 235, 246, 248, 252, 276.
Chamboredon Jean-Claude : 127.
Chaplin Charlie : 168, 269.
Chaput Roger : 53, 73, 129, 148.
Charles Amde : 40.
Chase Newell : 275.
Chauliac Lo : 73.
Chausson Ernest : 190, 243.
Cheatham Doc : 45, 147.
Chevalier Maurice : 36, 41, 64, 94, 145, 165,
213, 264, 292.
Chiboust Nol : 49, 51, 61, 79, 124n, 148.
Chittison Herman : 54, 58.
Chopin Frdric : 37, 177, 190, 195, 238, 243,
245, 246, 252, 263, 277, 278, 303, 304.
Chorus Charleston : 214.
Christian mile : 31, 58, 145.
Christin Henri : 252n, 266, 278.
Cizeron Maurice : 39, 78.
Clair Ren : 36, 128n.
Clarke Kenny : 80, 81, 150.
Claudel Paul : 267, 310.
Clayton : 292.
Clermont-Tonnerre Duchesse de : 296.
Cocteau Jean : 36, 37, 38, 94n, 97, 98, 100,
101, 102, 117, 120, 128n, 137, 147, 166, 234,
252n, 258, 263, 264, 267, 268, 276, 290, 296.
Curoy Andr : 38n, 45, 67, 108n, 109, 115,

116, 146, 147, 149, 182, 201, 204, 235, 237,
238, 252, 258.
Cohanier Edmond : 43, 290.

Cohen Albert : 98n.
Cohn Al : 250, 298.
Cole June : 45, 49, 58.
Coleman Bill : 49, 58, 59, 60, 72, 148, 149.
Colin Paul : 111n.
Collins Dick : 150.
Colomb Christophe : 166.
Combelle Alix : 17n, 25, 32, 42, 43n, 49, 51,
53, 58, 59, 60, 61, 69, 77, 78, 79, 148, 149.
Combelle Franois : 25, 32.
Comolli Jean-Louis : 20.
Condon Eddie : 286, 289n, 301.
Confrey Zez : 180, 243, 249, 255.
Cook Marion : 212.
Cook Will Marion : 25, 26, 31, 35.
317
Cooper George : 147.

Cooper Harry : 45, 58, 66, 73.
Copans Simon Sim : 85.
Copland Aaron : 242n.
Cor Raphal : 227.
Couperin Franois : 183, 252n, 277.
Courance Edgar Spider : 148.
Creus liane de : 53.
Crosland Alan : 147.
Cullaz Maurice : 5, 47.
Cullen Countee : 121.
DAnnunzio Gabriele : 166.
DIndy Vincent : 188, 190, 198, 243.
Dabney Ford : 25.
Dadi Bernard : 11.
Daladier douard : 63.
Daly Geo : 84.
Damia [Damien, Marie-Louise, dite] : 259.
Darwin Charles : 203.
Daubresse Jean-Pierre : 5.
Daudet Lon : 37.
Dauphin Claude : 200.
Davico Vincenzo : 194.
David Flicien : 185.
Davis Miles : 150.
Dawis Lew : 304.
Dayd Josette : 74.
De Falla Manuel : 196, 251n, 267.
De Sylva Buddy : 275.
Debussy Claude : 25, 102, 167, 176, 183, 191,
204, 207, 220n, 221n, 222n, 227, 241, 246,
247n, 250, 252n, 256, 266, 277, 293, 297, 298,
304, 312.
Degrace Jean : 72, 146.

Delannoy Marcel : 195.
Delarue-Mardrus Lucie : 199.
Delaunay Charles : 5, 13, 19, 32, 47, 49, 52,
53, 57, 59, 60, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 69, 74,
75, 76, 80, 81, 83, 84, 101, 128, 129, 141n,
148, 149, 150.
Delaunay Robert : 13, 49.

Delaunay Sonia : 13, 49.
Delouche Eugne : 72.
Delteil Joseph : 98n.
Delvincourt Claude : 194.
Demaison Andr : 99n.
Denis Maurice : 208.
Deputier Ivan : 5.
Derain Andr : 166.
Dr Jean : 198.
Deslys Gaby [Caire Gabrielle, dite] : 29, 36, 93,
145, 178, 234, 276, 296.
Dsormire Roger : 168, 310.
Desplagnes Lieutenant : 312.
Dett Nathaniel : 176, 204.
Diabelli Anton : 227.
Diaghilev Serge : 36, 94n, 183.
Diavolina Claryse : 272.

Dickens Charles : 24.
Dieudonn Robert : 96n, 192.
Dival Jack : 69.
Dirats Edwin : 48, 59, 129.
Dorham Kenny : 80, 150.
Dorsey Jimmy : 122n, 147, 282, 287, 288, 289,
301, 302.
Dorsey Tommy : 282, 287, 289.
Dorville : 165.
Dostoewski Fdor : 167.
Doucet Clment : 38, 64, 102, 114, 127, 236,
252n, 262, 269, 278, 288n, 303.
Douglas Louis : 111n, 119n, 146, 210, 211,
212, 213, 217.
Doyle Arthur Conan : 183.
Dreyfus Georges : 183.
Ducong Pierre : 308, 309.
Dudley Caroline : 210.
Dufy Raoul : 13, 200.
Duke Vernon [Dukelsky Wladimir] : 275.
Dumanoir Guillaume : 204.
Dunbar Paul Laurence : 25.
Dunn Johnny : 45, 147, 225.
Duparc Henri : 190.
Durey Louis : 101.
Duvernois Henri : 96n, 192, 199.
Dvorak Antn : 176.
Ekyan Andr : 39, 40, 42, 43n, 45, 46, 51, 59,
60, 69, 77, 78, 124n, 146, 147, 149, 150.
Elias Norbert : 135.
Elizalde Fred : 127.
Ellington Edward K. Duke : 18, 29, 47, 49,
52, 59, 61, 63, 66, 85, 101, 110n, 127, 129,
148, 149, 280, 282, 285, 287, 289, 292, 293,
302, 308, 309.
Elloy Max : 124n.

Elson Louis C. : 219.
Embry Florence : 32.
Emer Michel : 124n.
Erb Marie-Joseph : 194.
Erdman : 250.
Etzweiler A. R. : 27.
Europe James Reese Jim : 25, 26, 86, 100, 145.
Fabre Michel : 5.
Fanfant Roger : 72.
Fargue Lon-Paul : 37.
Fassin ric : 94n, 96n.
Faure lie : 276.
Faur Gabriel : 184, 190, 195, 198, 202, 246,
252n, 266.
Feldman : 43.
Fernandez : 308.
Ferreri Albert : 150.
Ferret Jean Matelot : 73.
Ferroud Pierre Octave : 189, 195, 238, 278,
285, 286.
318
Fields Ted : 45, 58, 147.

Filipacchi Daniel : 84.
Fisbach Roger : 31, 39, 42, 43n, 145, 290.
Fol Hubert : 76, 81, 84, 85, 150, 151.
Fol Raymond : 76, 81, 84, 85, 150, 151.
Foote Batrice : 212.
Forest Maud de : 113n, 212, 214, 217.
Foster Stephen C. : 176, 241.
Foy douard Stanton : 146.
Franc-Nohain [Legrand Maurice tienne] :
200.
France Anatole : 234.
Franck Csar : 233, 245, 246, 252n, 262, 277,
298.
Fratellini (famille) : 228.
Fray Jacques : 275, 278, 292, 303.
Freeman Bud : 282, 286, 287, 289.
Frjaville Gustave : 122n, 211, 260.
Freud Sigmund : 171.
Frost Richie : 150.
Fugre Lucien : 199.
Fuller Loe [Marie-Louise, dite] : 209.
Gabriel Lona : 72.
Ganne Louis Gaston : 236n.
Gardoni Frdo : 51.
Garros Christian : 70.
Garros Roland : 166.
Garvey Marcus : 121.
Gascon Paul : 123.
Gast Louis Loulou : 32.
Gautier Madeleine : 17n, 64.
Gautier-Villars Henry : voir Willy.
Gazres Pierre : 47, 48, 129.
Gazon Paul : 39.
Gdalge Andr : 263.
George Andr : 186, 238, 251n.
George Yvonne : 37, 299.
Georgel : 64, 145.
Georges-Michel Michel [Dreyfus Georges,
dit] : 183, 207.
Georgius [Guilbourg Georges, dit] : 74.
Gershwin George : 45, 75, 113, 127, 193, 207,
244, 249, 252n, 255, 275, 278, 284n, 292, 293,
298, 302, 309.
Ghon Henri [Vangeon Henri Lon, dit] : 196.

Giacometti Alberto : 271.
Gide Andr : 14, 36, 167.
Gilbert Henry Franklin : 176n.
Gillespie Dizzy : 61, 80, 81, 84, 85, 150.
Gilmore Buddy : 178.
Girard Andr : 76.
Glebov Igor : 267.
Gluskin Lud : 123, 147, 301, 302.
Godissart Henri : 149.
Goffin Robert : 45, 98n, 117n, 128, 146, 148,
305.
Golder Jenny : 211, 213, 259.
Goldkette Jean : 127, 282, 285.

Golschmann Vladimir : 278.
Goodman Benny : 79, 122n, 282, 289.
Goublier : 236n.
Goudie Frank Big Boy : 49, 58, 308, 309.
Gould Edith Kelly : 261.
Gounod Charles : 38, 252n, 263, 267.
Gourdon Lucien : 25.
Graham Roger : 234n, 296n.
Grant Henry : 292.
Grappelli Stphane : 39, 40, 42, 43, 51, 53, 54,
55, 58, 59, 60, 69, 77, 78, 129, 148, 150, 290.
Grassi Eugne Cinda : 201.
Greer Sonny : 292.
Gregor [Klkian Krikor, dit] : 39, 43, 44, 123,
124, 147, 290.
Gretchaninow Alexandre Tikhonovitch : 179.
Griaule Marcel : 14, 120n, 310, 311.
Grieg Edvard : 241, 246.
Grimal A. : 185.
Grock [Wettach Adrien, dit] : 228.
Grovlez Gabriel : 195.
Gruenberg Louis : 176, 201, 204, 255, 277, 278.
Guarente Frank : 107, 146.
Guillaume Paul : 99.
Gumplowicz Philippe : 126.
Guy Fred : 292.
Haendel Georg Friedrich : 223, 246.
Hahn Reynaldo : 190.
Haig Al : 150.
Halet Laurent : 64, 146.
Hall Adelaide : 58, 147, 149.
Hampton Lionel : 66.
Handy W. C. [William Christopher] : 25, 180,
298, 301.
Hanshaw Anette : 303.
Hare Sam : 234n, 296n.
Hawkins Coleman : 18, 49, 51, 57, 59, 60, 77,
148, 149, 287, 289.
Hayton Lennie : 282, 289.
Heidt Horace : 298.
Hlian Jacques : 40.
Hellemmes Eugne d : 60.
Hendersen : 242.
Henderson Fletcher : 25, 79, 100, 110n, 127,
282, 285, 289n.
Henderson Ray : 275.
Hennion Antoine : 103.
Henson Leslie : 275.
Herbert Victor : 278.
Herment Georges : 64.
Herrand Marcel : 37.
Hess Jacques B. : 5, 75, 84.
Hess Johnny : 62, 64, 65, 74, 149.
Heugel Jacques : 203.
Heyward DuBose : 222n.
319
Hill Bertha Chippie : 150.

Hill Edward Burlingame : 176, 204.
Hill Teddy : 61.
Hindemith Paul : 251n, 278.
Hines Earl : 32, 49, 69, 127, 282, 287, 289, 291,
303.
Hitler Adolf : 63.
Hodeir Andr : 10, 17, 18, 19, 21, 66, 69, 80,
81, 83, 85, 116, 149, 151.
Hodges Johnny : 47, 292.
Hore Arthur : 117, 234, 253, 254, 255, 276,
295.
Hoffmann Gertrude : 107, 207, 213, 215, 227,
263.
Honegger Arthur : 13, 101, 186, 195, 196, 201,
237, 251n, 267, 277, 312.
Hopkins Claude : 45, 111, 146.
Hudgins Johnny : 225.
Hughes Langston : 33, 121.
Hugo Victor : 203.
Hullin Bernard : 85, 151.
Hunter Alberta : 49.
Hylton Jack : 39, 45, 48, 57, 77, 122, 127, 147,
148, 260, 261, 278, 281, 283, 285, 289, 297,
298, 299, 302, 304, 306.
Ibert Jacques : 190, 250n, 277.

Inkermann : 255n.
Jaborsky Dr : 207, 208.
Jackson Cliff : 61.
Jackson Howard F. : 31, 145.
Jackson Preston : 57.
Jackson Rudy : 147.
Jacob Max : 128n.
Jacquemont M. : 25.
Jacquemont-Brown Georges : 31, 39, 40.
Jacques-Charles : 111n.
Janacopulos V. : 181.
Janis Elsie : 215.
Jarry Alfred : 200.
Jaspar Bobby : 21, 151.
Jaubert Maurice : 195.
Jeanneret Albert : 232, 252.
Jeanson Henri : 213.
Jenkins Fred : 292.
Johnson Bill : 31.
Johnson Charley : 309.
Johnson Freddy [Fred] : 45, 47, 49, 54, 129,
147, 148, 308, 309.
Johnson George Georgie : 148.
Johnson James P. : 293.
Johnson Jimmy : 180.
Johnston : 114, 127, 278, 302.
Jolson al : 147, 275.
Jones : 211.
Jones Bobby : 149.
Jones Richard M. : 298.
Jones Shrimp : 225.
Joseph Gaston : 99n.

Jourdan-Morhange Hlne : 37.
Jumbo Freddy : 73, 149.
Kahn Gus : 244, 250, 298.
Kastner Jean : 237n, 255n.
Keetch Keel : 40.
Klkian Krikor : voir Gregor.
Keppard Freddie : 27.
Kern Jerome : 75, 222, 250, 293.
Kildaire Walter : 32.
Kipling Rudyard : 183.
Kirby John : 73.
Klein Jean-Claude : 105, 111.
Klingale (Miss) : 292.
Kochno Boris : 36.
Koechlin Charles : 184, 252n.
Koussevitzky Serge : 188.
Krehbiel H. E. : 221n.
Krenek Ernst : 278.
Krupps Jean : 286.
Kuntz Charlie : 63.
Laboureur Jean-mile : 200.
Ladnier Tommy : 45, 61, 73, 147.
Lafargue Pierre : 5.
Lalique Ren : 166.
Lallemand Fats Sadi : 20, 85, 151.
Landormy Paul : 191.
Landowska Wanda : 248n.
Lane Eastwood : 278.
Lane William Henry Master Juba : 24.
Lang Eddie : 51, 289n.
Lapeyronnie Gaston : 31, 40, 43n.
Larrazet Docteur G. : 123, 147.
Laurel et Hardy : 63.
Laurence Claude [Hodeir Andr] : 69, 149.
Laurencie Lionel de La : 193, 204, 238, 311.
Laurencin Marie : 200.
Lautrec Gabriel de : 202.
Lavignac Alexandre : 219n, 220n.
Layton : 114, 127, 278, 297, 302.
Lazzari Sylvio : 182.
Larde Ernest : 72.
Leath Vaughn de : 127, 259, 297, 303.
Lecocq Charles : 179, 236n.
Lger Fernand : 13, 37, 166, 207, 208.
Legrand Maurice tienne : voir Franc-Nohain.
Leiris Michel : 14, 16n, 98n, 113n, 120, 127,
270, 280, 310, 311.
Lemarchand Pierre : 20, 85, 151.
Lon-Martin Louis : 225.
Leslie Lew : 45, 113, 119n, 120, 147, 225, 274,
280, 302.
Lesvesque Jacques-Henri : 46.
Levallet Didier : 79.
Lvque Grard : 77.
Levi-Alvarez : 295.
320
Lvy Claude : 187.

Lvy Jean : 41, 146.
Lvy Lazare : 42.
Lvy Lucien : 47, 128.
Lewis Charlie Charles Louis : 58, 66.
Lewis Ted : 122, 127, 147, 149, 263, 302, 303.
Lewis Willie : 45, 58, 61, 147, 149.
Lioncourt Guy de : 197, 238.
Lirvat Albert Al : 68, 72, 73, 76, 149.
Lise Charles : 43n, 51.
Liszt Franz : 182, 183, 190, 191, 192, 194, 246,
277.
Lloyd George David : 207.
Lombardo Carmen : 299.
Lombardo Guy : 299.
Longuet Henri : 179.
Louis Charles : voir Lewis Charlie.
Louis-Philippe (roi) : 207.
Louise Pierre : voir Louiss Pierre.
Louiss Eddy : 72.
Louiss Pierre : 72.
Lowry Vance : 36, 101, 147, 178, 263.
Lully Jean-Baptiste : 277, 308.
Lunceford Jimmy : 49, 149.
Luter Claude : 76, 80, 81, 84, 150.
Lyman Abe : 127.
Mac Orlan Pierre : 98n, 128, 258, 276.
Malinowski Bronislaw : 112n.
Mallarm Stphane : 208.
Mallet-Stevens Robert Rob : 310.
Malson Lucien : 11, 19, 69, 82, 83, 84, 117n.
Maran Ren : 15, 121.
Marc-Py J. : 189.
Marceau Victor [Verschueren Marceau, dit] :
51.
Margoulis douard Doudou : 31, 39, 94n,
100, 146.
Margueritte Victor : 96.
Marinetti Filippo Tommaso : 166.
Marion George : 58.
Maritain Jacques : 290.
Marshall Bert : 148.
Martial Claude : 73, 149.
Martin Bobby : 45, 147.
Martinu Bohuslav : 188.
Mascagni Pietro : 228.
Masselier Albert : 150.
Massenet Jules : 252n.
Massine Lonide : 94n.
Mauclair Camille : 191, 235.
Maudru Pierre : 228.
Mauss Marcel : 14.
Mavounzy Robert : 70, 72, 73, 76, 80, 81, 149,
150.
Maxwell Elsa : 41.
McGregor : 49.
McKay Claude : 121.

McKenzie Red : 289n, 300, 301.
McKinney William : 285, 289n, 302.
McPartland Jimmy : 282, 286, 289.
Mhul tienne : 185, 263.
Ml Fred : 107, 122, 146.
Mendelssohn Flix : 246, 250, 255, 277, 298.
Mercier Guy : 46.
Messager Andr : 202, 238, 252n.
Mtraux Alfred : 310.
Meyer George : 225.
Meyerbeer Giacomo : 252n.
Mezzrow Milton Mezz : 45, 47, 55, 73, 84,
128, 147, 150, 286, 289, 311.
Mialy Louis-Victor : 5.
Michelot Pierre : 20, 85, 151.
Milhaud Darius : 13, 36, 37, 38, 101, 108n,
110n, 112n, 176, 178, 181, 185, 194, 196, 198,
201, 202, 237, 243, 250, 254, 255, 263, 267,
277, 299, 312.
Miller Glenn : 80.

Miller Ray : 289n.
Milligan Harold Vincent : 218.
Millinder Lucky : 49, 148.
Mills Florence : 45, 119, 147, 225, 226, 257,
263, 274.
Mills Kerry : 220.
Miomandre Francis de : 171.
Mireille [Hartuch Mireille, dite] : 64, 65, 149.
Misracki Paul : 124n.
Mistinguett [Bourgeois Jeanne, dite] : 36, 94,
165, 207, 209, 212, 258, 259, 263.
Mitchell John : 58.
Mitchell Louis A. : 16n, 26, 29, 30, 32, 36, 64,
94, 100, 145.
Mole Miff : 100, 289n.
Moll : 275.
Monk Thelonious : 80, 81.
Monnet Henri : 311.
Monroe Mina : 180, 181.
Montgut Philippe : 41.
Monteverdi Claudio : 223.
Moody James : 150.
Morand Paul : 98n, 99n, 112n, 201.
Moraveck Lucien : 39, 43, 124n, 146.
Moreau Gustave : 166.
Moretti : 278.
Morris Harold : 176.
Mougin Stphane : 42, 43, 44, 45, 52, 57, 117,
124, 125, 126, 289, 290, 291n.
Moussorgski Modest : 238, 246, 274.
Moyss Louis : 37, 101.
Mozart Wolfgang Amadeus : 103, 168, 200,
244n, 251, 252n, 266, 277, 286, 304.
Murat (princesse) : 37, 207.
Nadar [Tournachon Flix, dit] : 128n.
Nanton Joe : 292.
321
Nat Yves : 262, 263.

Nathaniels Roland : 296.
Navarro Theodore Fats : 80, 150.
Nron (empereur) : 306.
Nevers Daniel : 5, 60, 78.
Nichols Red : 46, 49, 127, 289n, 301.
Nietzsche Friedrich : 196.
Noailles Anna de : 37.
Noailles Charles de : 312.
Nohain Jean : 64, 200.
Noone Jimmy : 49.
Notte Florius : 71, 72, 146.
Nourry Pierre : 49, 50, 53, 57, 59, 129.
Novy Yvon : 108, 109, 110n, 205, 210.
OSullivan : 300, 301.
Offenbach Jacques : 179, 191, 235, 252n, 269.
Ohman Phil : 275.
Oliver Joe King : 27, 127, 280.
Oliver Sy : 58.
Orthys Fred : 230.
Oy-Ra : 165.
Pagnol Marcel : 96n, 98n.
Palestrina Giovanni Pierluigi da : 20.
Paley : 205.
Panassi Hugues : 17, 19, 46, 47, 48, 49, 55,
57, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 69, 73, 81, 82, 83,
84, 117, 118, 120n, 124, 126, 127, 128, 129,
140, 141n, 142, 148, 150, 281, 284, 300, 303,
308.
Pque Dsir : 196.

Paquinet Guy : 39, 42, 43, 69, 124n, 147.
Parker Charlie : 80, 81, 85, 150.
Parmentier Antoine (baron) : 98.
Parrish Dan : 36, 147.
Parsons Harry : 146.
Pascal Blaise : 192.
Payne Nina : 211.
Payton Benny : 31, 32, 146.
P Ache [Panassi Hugues] : 46.
Pcheral Sylvaine : 69.
Peiffer Bernard : 69, 70, 80, 81, 84, 150.
Peri Jacopo : 223.
Prier Jean : 197, 199.
Pernet Robert : 24n.
Persiani Andr : 76.
Petit Georges : 46.
Petit Raymond : 200.
Petrillo John : 79.
Photiads Constantin : 199.
Picabia Francis : 37, 98, 166.
Picasso Pablo : 36, 94n, 99, 166, 269.
Pilcer Harry : 29, 36, 93, 145, 178, 234, 276,
296.
Pilcer Murray : 29, 93, 145.
Pills Jacques : 64, 74.
Pincherle Marc : 193.
Pinkard Maceo : 180.

Planquette Robert : 236n.
Platt Jack : 80, 150.
Po Edgar : 192.
Poiret Paul : 37.
Polignac Armande de : 190.
Poll Lo [Polnareff Lo, dit] : 40, 41, 146.
Pollack Ben : 127, 282, 285, 287, 289n.
Polnareff Lo : voir Poll Lo.
Polo Dany : 42, 45, 147, 149.
Porel Jacques : 37.
Porret Julien : 31, 39, 145, 147.
Porter Cole : 69.
Poulenc Francis : 37, 101, 184, 186, 194, 196,
267, 277, 288.
Powell John : 175.
Prvost Marcel : 96.
Procope Russell : 61.
Prunires Henry : 47, 49, 198, 308.
Prunires Michel : 48, 49, 129.
Puccini Giacomo : 182, 183, 208.
Purcell Henry : 263.
Quatrefages de Brau Armand de : 14.
Raab Paul : 52.
Radiguet Raymond : 37.
Rahna Marcelle : 211.
Rainger Ralph : 275.
Randau Robert : 99n.
Rathaus : 278.
Ravel Maurice : 37, 38, 190, 193, 194, 196,
198, 203, 237, 238, 241, 243, 246, 247, 250,
251n, 252n, 255, 277, 288, 298, 312.
Ray Man : 128n.

Rayne Jack : 304.
Redman Don : 26, 51.
Redon Odilon : 207.
Reger Max : 194.
Rgnier Pierre de : 98n, 216.
Reinhardt Django : 10, 20, 46, 50, 51, 52, 53,
54, 58, 59, 60, 61, 65, 69, 70, 77, 78, 79, 80,
81, 84, 85, 129, 147, 149, 150, 151.
Reinhardt Joseph : 52, 53, 129, 147.

Renard Alex : 40, 42, 58, 78, 146, 147.
Renoir Auguste : 167.
Renouardt Jane : 207, 208.
Reverdy Pierre : 64, 287.
Rice T. D. : 23.
Rim Carlo : 128n.
Rimski-Korsakov Nikola : 194, 195, 228, 245,
297.
Rivet Paul : 14, 310.
Rivire Georges-Henri : 14, 15, 120, 275, 280,
292, 310, 311, 312.
Roach Max : 150.
Robeson Paul : 297, 302.
Robin Leo : 275.
Robins Harry : 304.
322
Robinson Jim : 26.

Robison Willard : 303.
Roland-Manuel [Lvy Roland Alexis Manuel,
dit] : 38, 186, 194, 196.
Rolland Romain : 198.
Romans Alain : 31, 32, 39.
Root George Frederik : 241.
Rose Phyllis : 26n.
Rostaing Hubert : 54, 69, 80, 149, 150.
Rouget Gilbert : 312.
Roujon Guy : 46.
Rousseau Henri [dit le Douanier] : 207.
Roussel Albert : 38, 188, 196, 238.
Rubinstein Arthur : 37.
Rusin Babe : 42, 45.
Russell Charles Pee Wee : 282, 287, 289.
Russell Luis : 300, 301.
Sablon Jean : 53, 64, 65, 148.
Sabord Nol : 192.
Sachs Curt : 237n, 255n.
Saint-Granier M. de : 207.
Saint-Hilaire Archange : 72.
Saint-Sans Camille : 191, 252n.
Salvador Henri : 72, 148.
Samain Albert : 263.
Sartre Jean-Paul : 20n, 141, 311.
Satie Erik : 25, 36, 94n, 101, 126, 179, 183,
188, 193, 196, 213, 233, 252n, 267, 290.
Sauguet Henri : 184.
Savitry mile : 52, 147.
Scarborough Dorothy : 222n.
Schaeffner Andr : 14, 38n, 45, 108n, 109,
113n, 115, 116, 117, 118, 120, 146, 147, 182,
204, 235, 237, 238, 253, 274, 294, 310.
Schecroun Raph : 76.

Schloezer Boris de : 237, 240n, 253.
Schmidt Silvio : 43n.
Schmitt Florent : 189, 190.
Schoebel : 284n.
Schnberg Arnold : 38, 263, 267.
Schubert Franz : 251, 252n, 266, 286, 293.
Schulhof : 277.
Schlz-Koehnun Dieter : 67.
Schumann Robert : 191, 233, 238, 251, 252n,
262.
Schwabacher Henri-Simon : voir Duvernois
Henri.
Schweitzer Albert : 311, 312.
Schwerk Irving : 218.
Scott Cyril : 176.
Sedric Gene : 45, 147.
Sekles Bernhard : 278.
Senghor Lopold Sdar : 121n.
Senter Boyd : 302.
Sert Missia : 36.
Seymart Claude : 203.
Shilkret Nat : 298.
Silver Charles : 221n, 250.

Singleton Esther : 253.
Singleton Zutty : 61.
Siobud Sylvio : 73, 149.
Sissle Noble : 45, 147, 180.
Smith Ada Bricktop : 32, 54, 263.
Smith Cricket : 32, 147.
Smith Willie The Lion : 26.
Snow Valaida : 61, 149.
Snyder Ted : 250.
Solal Martial : 20, 84, 85, 86, 150, 151.
Sordet Dominique : 303.
Sorel Ccile : 207, 208, 213.
Soupault Philippe : 15, 16n, 33, 98n, 188.
Sousa John Philip : 25, 27, 145, 230, 276.
South Eddie : 45, 60, 61, 72, 147, 149, 294.
Sowerby Leo : 278.
Spanier Muggsy : 57, 122n, 147, 282, 289, 300,
302.
Spitalny : 299.
Stanley Aileen : 260.
Starita Ray : 281.
Stellio Alexandre : 71, 72, 148.
Stewart Rex : 84, 150, 282, 289.
Stick Jane : 66.
Stitt Sonny : 80, 150.
Stradivarius Antonio : 232.
Strauss Anselm : 132n.
Strauss Johann : 193, 196, 263.
Strauss Richard : 183, 222n, 246.
Stravinsky Igor : 25, 38, 102, 169, 176, 179,
181, 183, 187, 190, 198, 203, 204, 207, 233,
237, 238, 240n, 244n, 251n, 252n, 255, 263,
265, 266, 267, 269, 277, 311, 312.
Stretton Gordon : 16n, 146.

Sullivan Joe : 282, 286, 287, 289, 300, 301.
Sweatman Wilbur : 100.
Szymanowski Karol : 198.
Tabet Georges : 64.
Taillefer Germaine : 101.
Tambour (surs) : 222.
Tansman Alexandre : 194, 277.
Taylor Billy : 308.
Taylor Freddy : 58.
Teagarden Jack : 122n, 282, 287, 289, 291.
Tnot Frank : 5, 63, 69, 74, 84.
Teschmaker Frank : 47, 300, 301.
Tessier Andr : 183, 238.
Tharaud Charles [dit Jean] : 99n.
Tharaud Ernest [dit Jrme] : 99n.
Thvenet Jean : 127.
Thibaud Jacques : 228, 229.
Thibaut Marcel : 189.
Thomas Louis : 292.
Thompson Edgard E. : 72, 146.
Thompson H. S. : 241.
323
Tiomkin[e] Dimitri : 278.

Titana [Sauvy Elisabeth, dite] : 128n.
Tizol Juan : 292.
Tough Dave : 45, 147.
Toulouse-Lautrec Henri de : 24.
Tram : voir Trumbauer Frankie.
Tranchant Jean : 54, 61, 64, 65.
Trbert Irne de : 74.
Trenet Charles : 63, 64, 65, 74.
Trittle Billy : 40, 146.
Trumbauer Frankie (Tram) : 42, 46, 77, 101,
281, 282, 283, 287, 288, 299.
Tucker Earl : 147.
Tucker Sophie : 127, 259, 288, 303.
Tzara Tristan : 37.
Udine Jean d : 204.
Vaissade Jean : 51.
Valvert Flix : 70, 72, 150.
Van Dongen Kees : 207, 208.
Vander Maurice : 85.
Vangeon Henri Lon : voir Ghon, Henri.
Varse Edgar : 188, 201.
Vauchant Lon (Lo) : 30, 32, 33, 39, 41, 42,
43, 45, 145, 146, 147, 283, 289.
Vaudoyer Jean-Louis : 217.
Ves Eugne (Ninine) : 52.
Ventura Ray : 39, 41, 42, 43, 44, 63, 79, 124,
146, 147, 148, 289n, 290.
Venuti Joe : 46, 52, 148.
Verdi Giuseppe : 38.
Verhaeren mile : 213.
Verlaine Paul : 221n, 263, 266.
Vian Boris : 19, 73, 81.
Victoria (reine dAngleterre) : 222.
Vigo Jean : 195.
Villers Michel de : 76, 150.
Vines Ricardo : 288.
Viseur Gus : 61, 69, 73.
Vivaldi Antonio : 193.
Vodery Will : 26.
Vola Louis : 52, 53, 78, 129, 147, 148.
Volterra Lon : 36, 93, 94.
Vuillemin Louis : 170.
Vuillermoz mile : 179, 188, 231, 258, 276,
303.
Vulliamy Grard : 71.
Wagner Christian : 69.
Wagner Richard : 126, 167, 182, 183, 202, 233,
245, 246, 250n, 251, 252n, 281, 298.
Walker William : 25.
Waller Thomas Fats : 63, 66, 122n, 148, 293.
Ward Aida : 147.
Warlop Michel : 10, 43, 46, 49, 51, 59, 60, 61,
77, 78, 79, 86, 148, 149.
Waters Ethel : 259.
Weatherford Teddy : 61.
Weber Carl Maria von : 240, 252n.
Weber Max : 132n.

Webern Anton : 38.
Weems Ted : 302.
Weill Kurt : 278.
Wells Dickie : 60, 61.
Wells Herbert George : 183.
Weston Horace : 24.
Wetsel Arthur : 292.
Whiteman Paul : 13, 29, 31, 32, 35, 37, 42, 48,
77, 81, 113, 114, 116, 122, 127, 128, 147, 178,
179, 186, 206, 227, 228, 229, 230, 231, 238,
250, 252, 255, 261, 275, 278, 281, 282, 283,
285, 286, 287, 288, 298, 299, 301, 302, 311.
Whiting Richard A. : 275.

Whitman Walt : 174.
Widor Charles : 312.
Wiener Jean : 5, 29, 36, 38, 64, 98, 101, 102,
113, 114, 117, 127, 137, 145, 146, 168, 169,
176, 178, 179, 181, 187, 188, 201, 202, 204,
236, 244, 250, 252, 255, 262, 277, 278, 288n,
303.
Wilde Oscar : 190.

Williams Bert : 25.
Williams Charles : 292.
Williams Patrick : 53, 60, 85.
Williams Spencer (Elvin) : 32, 49, 146, 210.
Willy [Gautier-Villars Henry, dit] : 202.
Wilson Edith : 225.
Wilson Garland : 49, 58, 129.
Windsor Edmond duc de : 41.
Withers Frank : 16n, 32, 33.
Wladimir : 43.
Wolff Charles : 303.
Wooding Sam : 45, 58, 64, 66, 127, 147, 282,
285, 287, 299.
Wynn Albert : 45.
Yatove Jean : 124n.
Youmans Vincent : 245, 247n, 250, 252n, 255,
278, 293, 298.
Yvain Maurice : 255, 266, 278.
Table
Avant-propos
Premire partie
Linvention du jazz en France
par Denis-Constant Martin

Introduction
La France, le ngre et la modernit
Chapitre 1
Les mnestrels du Nouveau Monde
23
Chapitre 2
Premiers orchestres amricains, premiers musiciens franais
29
Chapitre 3
De la Revue Ngre au Buf sur le Toit
35
Chapitre 4
Lre Vauchant
39
Chapitre 5
Lveil au swing
45
Chapitre 6
a balance dans les cordes
51
Chapitre 7
Jazz, hot et swing
57
Chapitre 8
Swing, swing, swing
63
Chapitre 9
Le jazz rsiste
69
Chapitre 10
Le choc du bop
77
Chapitre 11
Linvention du jazz franais
81
Seconde partie
De lAmrique mcanise lAfrique sauvage
87
par Olivier Roueff

Introduction
La question des origines
89
Chapitre 1
La mode du jazz-band amricain (1917-1922)
93
Chapitre 2
Lancrage au music-hall (1923-1926)
105
Chapitre 3
Lavnement dun monde musical (1927-1932)
115
pilogue
Lobjectivation du jazz
131
Conclusion
Le jazz, prtexte et passion
137
Chronologie
145
Bibliographie
153
Annexes
163
Ren Bizet
Le music-hall Au Casino de Paris 165
Jean Cocteau
Carte blanche Jazz-Band 166
Roger Dsormire
Une sance de musique moderne 168
Louis Vuillemin
Concerts mtques 170
Francis de Miomandre
Les dancings, Choses vues 171
Marion Bauer
Linfluence du Jazz-Band 174
Darius Milhaud
Jazz-band et instruments mcaniques
Les ressources nouvelles de la musique 178
Andr Schaeffner / Andr Curoy
Enqute sur le jazz-band 182
Yvon Novy
La naissance du jazz 205
Michel Georges-Michel
Soire ngre 207
Yvon Novy
Au thtre des Champs-lyses Music-Hall, La Revue Ngre 210
Gustave Frjaville
Les music-halls, Chronique de la semaine 211
Henri Jeanson
Opra-Music-hall, La revue ngre 213
Ren Bizet
Le music-hall, La Revue Ngre 215
Pierre de Rgnier
Aux Champs-lyses, La Revue Ngre 216
Irving Schwerk
Le Jazz est mort ! Vive le Jazz ! 218
Louis Lon-Martin
Aux Ambassadeurs : Black Birds 225
Ren Bizet
Le music-hall, La Revue Black Birds aux Ambassadeurs 226
Maurice Bex
Un jazz symphonique 227
Pierre Maudru
Petit dialogue sur lorchestre de Paul Whiteman 228
Fred Orthys
Les nouveaux spectacles, Thtre des Champs-lyses,
Paul Whiteman et son jazz 230
mile Vuillermoz
La musique Paul Whiteman 231
Albert Jeanneret
Le Ngre et le Jazz 232
Arthur Hore
Le jazz 234
Andr Schaeffner
Rflexions sur la musique, Le Jazz 253
Paul Achard
Sur une toile morte Florence Mills 257
Pierre Mac Orlan
Musiques populaires 258
Gustave Frjaville
La semaine au music-hall 260
Jean Wiener
Le Jazz et la Musique 262
Michel Leiris
Civilisation 270
Georges Bataille
Black Birds (dictionnaire) 273
Andr Schaeffner
Les Lew Leslies Black Birds au Moulin Rouge 274
Georges-Henri Rivire, Jacques Fray

Chronique du jazz
Arthur Hore
Le jazz et la musique daujourdhui
Michel Leiris
Disques nouveaux
Hugues Panassi
Le jazz hot
Hugues Panassi
Le Jazz Hot
Jacques Fray
Duke Ellington
Andr Schaeffner
Eddie South et ses chanteurs
Arthur Hore
Le jazz et le disque (essai critique et historique)
Jack Hylton et ses boys
Maurice Bex
Apologie du jazz
Jack Hylton
Quest-ce que le jazz ?
Henry Prunires
Le hot-club
Andr Schaeffner
Discours pour son dpart la retraite du Muse de lHomme
275
276
280
281
284
292
294
295
304
305
306
308
310
Index des noms 315

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Publi avec le concours du Centre national du livre.

copyright 2002, ditions Parenthses, 72, cours Julien, 13006 Marseille

Ce volume est le trs lointain aboutissement de la demande que

Dans le champ qui nous occupe, l vnement a sans aucun

Le jazz ou tout du moins des musiques dont les noms

sinitient leur idiome. Et bientt amateurs et musiciens constituent un

La France et les Autres

livrent artistes (Raoul Dufy et sa Fe lectricit, Fernand Lger, Sonia et

la seconde route, celle de lexotisme. Le meilleur moyen de ddramatiser

musicien jouant dans un Syncopated Orchestra . Noir ( ngre dorigine

Une inluctable prsence

Cest encore Andr Hodeir, musicien lui-mme, analyste et commentateur, qui

en gnral, pas vraiment distingus. Dabord il a fallu sparer le vrai jazz

Des hommes, pleinement

Dbuts du XXe sicle

Leiris, Michel, Lge dhomme [1939], Paris, Gallimard, 1995.

Gerbod, Paul, Linstitution orphonique en France du xix au xx sicle , Ethnologie

Martin, Denis-Constant, Compte rendu de Le jazz de Andr Schaener et Andr Curoy ,

La slection des articles de presse, contributions aux revues ou

Abadie Claude : 62, 70, 73, 76, 80, 81, 150.

Arnold Billy : 37, 38, 40, 48, 101, 103, 146,

Baer Abel : 250.

Baker Josphine : 13, 15, 32, 35, 64, 111, 112,

Bex Maurice : 113n, 227, 305.

Casella Alfredo : 176.

Curoy Andr : 38n, 45, 67, 108n, 109, 115,

Cohanier Edmond : 43, 290.

Cooper George : 147.

Degrace Jean : 72, 146.

Delaunay Robert : 13, 49.

Diavolina Claryse : 272.

Elloy Max : 124n.

Fields Ted : 45, 58, 147.

Ghon Henri [Vangeon Henri Lon, dit] : 196.

Goldkette Jean : 127, 282, 285.

Hill Bertha Chippie : 150.

Ibert Jacques : 190, 250n, 277.

Joseph Gaston : 99n.

Lvy Claude : 187.

McKay Claude : 121.

Miller Glenn : 80.

Nat Yves : 262, 263.

Pque Dsir : 196.

Pinkard Maceo : 180.

Ray Man : 128n.

Reinhardt Joseph : 52, 53, 129, 147.

Robinson Jim : 26.

Schecroun Raph : 76.

Silver Charles : 221n, 250.

Stretton Gordon : 16n, 146.

Tiomkin[e] Dimitri : 278.

Weber Max : 132n.

Whiting Richard A. : 275.

Wilde Oscar : 190.

par Denis-Constant Martin

La France, le ngre et la modernit

Les mnestrels du Nouveau Monde

Premiers orchestres amricains, premiers musiciens franais

De la Revue Ngre au Buf sur le Toit