Les Revelations de Saint Hildegarde

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Les rvlations de

sainte Hildegarde, ou
Scivias Domini :
manifest par le
rapprochement de ses
visions combines entre
[...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

Hildegarde (sainte ; 1098-1179). Les rvlations de sainte Hildegarde, ou Scivias Domini : manifest par le rapprochement de ses visions combines entre elles / par Pierre
Lachze,.... 1863.



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LES RMiATIONS
DE
SRiriE mM&MMM
ou
LE SVtAS DOMEOn
tMMtMT Mt M RA]?mOCNEMENT DE SES VtStOM
CONBnnES ENTRE ELLIS
~~jp MeMfe
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~ce,sN!scNts~t,
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P~Mom <e
C~b~eJ
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PARIS
ViCTOR
PAUi, LBRARE-DrfEUR
ROE
SANt-S'M.PCB,
22
1863
DIEU SEUL! 1
A MOTMSBAMEtMES
AWtHES.
Grande Reine du
paradis,
souve-
raine des
Menheureux esprits qui
puissent
d'un
repos
temel
et
d'une
~nct~TnM~he~~ ~s~t~
& vos ~B~e Meu d~ tout
~OB~
ou les
plus' gr~d& pcheurs ~u~~
eur refuge, les plus persecu~ ~ur
$ plus a&igs leur conso~t~n,
les ~us cibls leur appui, ls plus
al~n~nn~
une puissante pro~~
P~s ser~
(d) o' l'ihKdlrncon~
()
<E~ dMtc~e 6St i!~6 <ie h ~o~e~ HM
t~jf~ ~<
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apeMitUcM d'~Max,
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de t'aataora't moment et !!t6n~!M)a
te~a
du
<-u
tre ta
Foi,
l'hrtique
la soumission
lasainte
glise catholique,
le
pcheur
sa
conversion,
le tide la
ferveur,
l'aveugle
la
clart,
l'impuissant
la
vertu et la
force,
le
juste
la vritable
saintet: PEDs
glorieux!
1 o les mes
les
plus
minentes
puisent
les
plus
belles lumires du
paradis, apprennent
les
plus pures
maximes de
J sus-
Christ
Dieu,
votre
Fils,
s'instruisent
des
plus
solides vrits de la
religion,
sont embrases des
plus vives Gammes
du
pur
amour,
et se
trouvent
reye<-
tues
d'une justice coNsomme aima-
bles
NEDs
o
je veux
vivre
et
mourir,
comme
aux
~EDS
de
ma bonne et
ndle
MAITRES~ prostern, dM~
vos
piEDS, ma puissante Proteetri~
je vous y
oSre et
vous y donne
et
je
Ml' Hyfe ?
y est qaest!on
des Pins
de j'Epouse.
On ~erm
par
le
corps de cet
ouvrage que les Aages
sont
reprsentes
dans
toutes !es
images qui y Ngurent
F~s~
)3"
YistonJ H' Uvre.
ht
vous
y
dlie et consacre ce
~<~
ou-
~y~~
tout ddi et consacr en
l'honneur de tous les neuf choeurs des
Anges,
vos fidles
sujets
et les
plus
illustres Princes de votre divine cour.
Comme vous tes leur aimable Prin-
cesse,
leur
auguste Impratrice et glo-
rieuse
Dame,
c'est avec
justice que je
ddie vos
grandeurs
ce
qui regarde
leurs intrts et ce
qui
touche leur
gloire
et
puis,
ma
sainte
Dame,
vous
savez
que je
n'ai
rien
qui ne
soit
vous; c'est une vrit, qu'il
m'est doux
de
rpter,
et de
publier
hautement
en toutes sortes
d'occasions,
tenant
un honneur
incomparable
la
qualit
de votre
SERvrrECR,
que je
veux con-
server
mviolablement,
et
que je pr-
fre de toute l'tendue de mon cur
tout ce
qu'il y
a de
plus grand
et de
plus glorieux
sur la terre.
Bnissez,

la toute sainte 1 ce
petit OM~<~ y
tant
intresse comme a une chose
~-t~
qui
vous
appartient
et
qui
est toute a
vous. Obtenez une onction de
grce
ceux
qui
le
liront; faites, en
la vertu
de
J sus,
votre Fils
bien-aim, qu'il
serve tablir et accrotre la dvo-
tion tous les churs des
Anges pour
l'honneur et la
gloire
de
Dieu
notre
principe
et notre <men
toutes choses.
Dieuseul Dieu seul! Dieu seul t
M SOU~MIN-PONTIFE PIE IX.
TRS-SANT P~RE, .)
Ce
fut en t846,
la
premire
anne de
votre
glorieux PontiRcat,qUe j'eus
l'in-
sgn
honne~ et rindiciMe
jot
de
r-~
cvoir
pour la premire fois un Br~
signe
de votre
propre main,
tr~-vh-
rMePontie,
en
rponse
renvoi
que
j'avais
fait Votre Saintet d livre inti-
tul Le ~OM~
<~M~/ou
.Acco~-
p~~<<
d'e <oM~~
tt~~Pyo~~
qui
est la suite du livre
que j'avais
com-
pos
sous le
titre La ~w
Vt
OU
<Accd!M.pKMCM6M<
de
l'Apocalypse.
Depuis, ayant
dit le livre intitul
l'J ~m~e
dans son
unit,
qui
est une
concordance
des
quatre vangelistes, je
reus
de nouveau la faveur d'une Bn-
diction
Apostolique
dans des Lettres la-
tines
signesde votre
Rvrend
Secrtaire,
son minence le Cardinal Fioramonti.
J 'eus encore la tmrit de vous
envoyer
deux autres
ouvrages,
l'un intitul La
Perfection chrtienne d'aprs
l'Imitation
~e
J ~M-C~r~
l'autre Le
Systme
du
monde
d'aprs
Mose.
La hardiesse de
cette dernire
pro-
duction me faisait
pressentir que je ne
pouvais esprer
la faveur d'une r-
ponse
mais
aujourd'hui que
ce
systme
parat avoir
t
prvu par
sainte Hilde-
garde, je
me
permets
de vous
offrir,
trs-saint
Pre, la
traduction
que j'ai
faite d'une
partie
des crits de cette
Sainte,

savoir du livre intitul
5'CM~<M.
~
J 'avouerai
que, il y
a six
ans, l'essayai
de traduire
cet ouvrage, mais je
fus
comme bloui de ces clestes
visions,
et
ne
pus
en trouver l'claircissement dans
les
explications qu'en
donne elle-mme
la Sainte. J 'avais donc
pour toujours
renonc cette
interprtation, que je
croyais impossible, lorsque
le
jour
de
l'Immacule
Conception ~862, jetant
es
yeux su!
les
trois premires visions, je
retrouvai sous
l'aMgorie
de
la troisime
la
reproduction
du
jS~~c
du
monde,
tel
que je
l'avais
conu
et
dit depuis
cinq
ans.
Encourag par ce puissant
tmoignage
d'outre tombe
partant
d'une voix
qui
avait
captiv
l'attention
d'un saint
Bernard,
et
qui
avait mrit
d'tre
approuve par
le
Concile
de
Trves,
sous le Pontificat
d'Eugne
ll
de
glorieuse mmoire, je
continuai l'en-
treprise,
sans oser
esprer
de la mener
a bonne fin.
Mais, grce

Dieu, j'ai
~uivi dans
vn!
leur
contexte
lesvingt-sept
Visions de
sainte
Hil'!egarde,
sans me servir des
explications qu'elle
en
donne a ceux de
son
temps,
et
je
suis
parvenu &
trouver
un sens ces
rvlations~ combinant
entre elles les
dinreates
parties qui
composent
ce livre
mystique et myst-
rieux.
Le
but
gnral
de
l'ouvrage
est de
montrer les misricordes
que
le Sei-
gneur veut rpandre ur terre avant
l'apparMdn
de l'Antchrist. Le tableau
reprsente
les
rgnes
du
grand Phtiie
et
du grand
Monarque, qui
doivent r-
tablir
l'glise
dans le
plus
bel tat de
splendeur par
la conversion d tous les
peuples
et mme des J uifs la
religion
du bien-aim J sus.
Les moyens pour
arriver a cet heureux rsultat sont la
manitestatio.
du Systme
du
monde,
la
dclaration du
dogme
de l'Immacule
Conception
et l'union de toutes les
~gUsesde tous
les
temps
et de tous les
M
r
lieux a
l'glise
des derniers
temps
on
plutt l'unique glise,
la
digne pouse
de J sus-Christ
reprtnd
toutes ses for-
mes et toutes ses forces
pour la prdi-
cation de
l'vangile par
toute la terre
avant
l'apparition
de l'internai et
per-
sonnel Antchrist.
J 'ai conserv dans ma
traduction,
au-
tant
qu'il
m'a t
possible, l'intgrit
d'un texte
qui
'a
reu
la sanction de
l'glise,
et
j'ai
su,
du moins
je l'espre,
>
pallier
les
images nuageuses
des visions
clestes,
tout en leur conservant leurs
divers
caractres, qui
en font recon-
natre la
logique
et toute chaste inter-
prtation.
Les
quelques
notes
parsemes
au bas des
pages,
laissent subsister dans
leur entier et sans
interruption,
les ma-
gniRcences
de ces sublimes rvlations.
Mais,
comme en toutes choses l'homme
est
faillible, je
soumets il votre autorit ">
comme &celle de
l'glise
ma
traduction,
mon
interprtation,
mes
rtiexions,
x
souhaitant de tout mon
coeur qu'il n'y
ait rien
qui puisse
le moins du monde
onenser la Foi ou les bonnes moeurs.
C'est dans ce dessein
que j'implore,
trs-aim et trs-vnr
Pontife,
votre
Bndiction
Apostolique, qui
m'a
dj
plus
d'une fois
port
bonheur.
L~wr
PiERRK LACHZE
(de Pans).
LOGES
Par
relise
et les saints Docteurs

MSASE HLBMMM
RELIGIEUSE DE LORDRE CE SAtNT-BENUtT,
Extrait
du ~a~ro~6 fOMO~
17
septembre.
A Binghen,
diocse de
MayHOce,
sainte Hilctc-
garde, vierge.
.B<M*OMMM? N~~ eUe
parut
vers Fan i 160.
J ~MJ Mo~M OMa?A~MoMS<USM<tf<
~7
scp~6~.
A
Bioghen,
sainte
Mildegarde vierge, qui
du
temps
do~mt Bernard
rpandit
au loin l'odeur
de sa saintet.
J ~f<~< du
~Or<~o!o~
Pierre
COMMIS
~7~<<MM~.
w ABinghon, diot'esedeMayen<'c,ntortdesainte
Hitdegarde, vierge
et
abbe~se, qui
du
temps
de
saint Bernard et do
l'empereur
Conrad H fut en
si
grande rputation
de saintet
que
te'; Souve"
CMnn'Pontifc~ Eugne iH,
Anstase IV et
XII
Adrien IV M ont
envoy
des
lettres,
et se pont
tccommands eux et
l'glise
Romaine ses
prires.
tant entre des
rage
de
cinq
ans,
en
H 40,
au
monastre,
elle
commena
servir
t 'ieu dans les
jenes
et la
prire.
Ensuite elle eut
des visions admirables et des rvlations divi-
nes;
et
quoiqu'elle
n'et
pas appris
la
langue
!atine,
elle dictait sous
l'inspiration
du Saint-
Hsprit
ce
qu'on
devait crire. Ennn elle mou-
mtau monastre du mont
Saint-Rupert, qu'elle
avait elle-mme
6)nd<~
et
qu'elle avait dirige
comme
abbesse
pendant quarante
ans. Elle
y
futensevelie,
et fut clbre
par
ses miracles
~a~ra~ du
jfo~~o!o~
<~
~f~~ <~ W~M,
~7 ~~cM~rc.
<
A
Bingnen,
mort de sainte
Hildegarde, vierge
et
abbesse,
qui
du
temps
de saint Bernard
rpan-
dit aaioin l'odeur de sa saintet.
s
Et le mmeArnold
de Win, Z~e~ M~M~M~
<~ 9~ famcaM <~
~o~ ?M%
<r<p~&}OU~:
<
Lorsque
sainte
HiMgarde
fut
parvenue

!'ge d& quarante-deux ans,
eHafat si visible-
me~ enHamme
et
remplie
du divin amour et
de
la grce du Saint-Esprit, qu'elle comprit en
ce moment la
suite detous les livres
catholiques
antde l'Ancien
que
du Nouveau
Testament~
XMt
bien
qu'elle
n'eut rien
appris auparavant, ~i
ce
n'est le Psautier. Ses crits et ses
prophties
eurent une si
grande autorit, que,
sur la de-
mande de saint
Bernard,
abM de
Clairvaux,
le
Pape
Eugne
H! les a confirmes au concile de
Trves,
en
prsence
de dix-huit cardinaux et de
plusieurs prla's.
Ce
Pape
et ses successeurs
Anastase
IV
Adrien
!V,
Alexandre !M lui ont
adress des
lettre?,
et se sont recommandes eux
et TgIise
Romaine ses
prires. B
Le
Pape Eugne
!H. Extrait
chap. 4
de ~t
eM
de sainte
BM~O!
dans Surius. i7
sep-
~~M&rc.
Auconcile de
Trves, aprs
avoir entendu le
rapport
du Mverend
vque
de Verdun et des
autres
comnussa'res,
le
Pape ordonna que
les
ccrits de la
BienteureuseHi!degarde,qu*il
avait t
r<'<ts
de ce
monastre,
lui
fussent prsentes.
Et,
les tenant dans ses
mains,
et
remplissant
les
fonctions de
lecteur,
il les lut
pUbUquenent

rrnBev~que,
aux cardinaux et autres membres
du
clerg qui
taient
pfseats et, produisant
tes
rponses
des hommes
charges
d'examim
r.
l'affaire,
il
porta
tous les
esprits
en readr
grceet gloire
au Tout-Puissant. tait aussi
prseNt
cette Mcommandation
Bernard, bb
deClairvux,
dont la mdiation aide d'autres
XIV
personnages, engageait
le Souverain-Pontife
ne
pas
laisser
passer inaperue
une &i belle lu-
mire,
mais confirmer
par
~on autorit une si
grande grce, que
le
Seigneur
voulait manifes-
ter de son
temps.
A cela le
Saint-Pre
donnant
~on assentiment avec autant de bont
que
de
sagesse,
crivit des lettres
pleines
de bien-
veillance la bienheureuse
Vierge,
dans les-
quelles
il
l'encouragea,
pt lui donna sous l'au-
torit du Christ et de
Pierre,
toute
permission
d'crire ce
que
le
Saint-Esprit
lui faisait c"n-
natre.
J ~aM~So~~M~. ToNt. 12~BofOK~
N?1148
M 53.

J E~K~&z-aM~
les Visions
et les Oracles
que
vous avez de la Bienheureuse
Hildegarde,
cette
illustre Sainte, qui
m'est
d'autant
plus
recom-
mandable et vnrable
que
le
Pape Eugne
avait t
pour
elle une affection
particulire de,
la
plus
intime charit.
.???
J ~&~C,
au
Livre
des M~OfMtM <tCC~-
SMM~MeS.
Hildegarde, religieuse
abbesse du monastre
de
Saint-Rupert
tait une
vierge
d'une vie trs-
sainte
et favorise ds
son
enfance de
divines
rv~iatious
elle fut elebre de soo
vivant
par
un
grand
nombre de
miracles,
et
rpandit
au loin
XY
l'clat de sa saintet. Les
Papes Eugne
ti!
Anastase
IV,
Adrien IV et Alexandre itt l'hono-
raient de leur
correspondance,
et te recomman-
daient eux et
FgHse
Romaine ses
pnerf~.
De
plus, Eugne
IH au concile
deTr\es,
o'j se
trouvaient saint Bernard et un
grand
nombre
de
cardinaux,
d voques,
d'abbs et d'autres
ecdsia.s'iques, approuva publiquement
les ou-
vrages
de cette
vierge, que
Fon avait lus en
pleine assemble,
comme tant
inspires
de
Dieu,
conformes la Foi
catholique,
et
rengagea par
Lettres
Apostoliques

persvrer
dans son des-
sein.
Il ditta mme chose aM d'<'Ma~ livre des
7MMMM~s
clbres de f0r~ SatM<-J ?OtO<,
c&a~~ ti9; o~M~
au
livre <roMt~<
c&ap~e334:
Elle t&it d'une naissance
illustre, elle avai~
t
t favorise ds son enfance de rv!ations
an-
geMques.
Plus elle tait
amigee
dans
son corps
plus eue avanait
en
esprit,
caFeIe
tait conso-
teo dana ses
ntadies par
de
frquentes a ppari
tiens des
anges.
Soussa direction son monastre
tait anim de ta
plus grande
ferveur
pour
la
discipline;
en sorte
que
le
Souverain-Pontife,
les
empereurs,
ics fois et
tes princes
s~timaient
heureux d'avoir
quelque part
aux
prires
do
XVt
mainte
Hildegarde
et de ses
compagne.
On
raconte de cette Sainte des cboses admirables
qu'il
est hors de
propos
de
rapporter
ici.

Chronique du
monastre de
Hirsingen,
a%M~H50.
La
vierge sainte Hildegarde,
favorise ds son
enfance de rvlations
divines,
ne sachant
que
le Psautier et la
psalmodie,
et
n'ayant pas appris
de science humaine la
langue latine,
dont elle
n'avait aucun
usage,
fut
cependant inspire par
jla grce du Saint-Esprit, pour
crire ou dicter
plusieurs ouvrages
soit en
latin,
soit en aHe-
Imand, qu'elle n'aurait pu composer
avec le
secours de son
intelligence ou
du sens
humain,
mais seulement sous
l'inspiration
divine. Aussi
ne
peuvent-ils tre compris que par des per-
sonnes avances dans la
spiritualit.
Elle crivit
ce livre si tendu et si
profond qu'elle
intitula
SctVtAS
(t).
t
(t) Sc~,
ala seconde personne
de
t'imprattfda verbe
$c!~ MM~ NeeAe
~<M fo<M j
.Sc~o&, et
t'oa
peut ~oaterBoMtM ~M S~~tMjtr.En eS!et, j[es
voies dM
Setgneaf
sar
i'Migiae
du moade et Mta& y
sont marqueat comme au~t les
moyens
dont Man ae
se~tM pour man!fester sa
puissance
a
ta grande
~que qui pr6cde
rAntechrist et 4u Mo~de,
~c~ I
XVM
Et
peu pf~
est
rapport
a A tous ceux
qui
lui demandaient les consola-
tions du
Saint-Esprit,
ou
qui
rclamaient les
fonseils de ses
sages
remontrances,
elle avait
coutume de
rpondre par
ses lettres et
ses pri-
res
et elle ne
repoussa jamais personne quel-
que faible,
ou
mprisable,
ou
pauvre qu'il ft.
Elle fut clbre
pendant
sa vie et sa mort
par
un
grand
nombre
de miracles
et elle,
gurit par
ses prires au nom
du Christ tous
les malades
qui
venaient
elle, de quelque
maladie
qu'ils
fussent
aNigs~
a
C~oa~tt~~
NMMt<M~ de
jSp~Ma~
a~HM ii60.

Sainte
Htidegarde, vierge
du
Christ,
fonda-
trice et ~bbesse du monastre de
Saint-Rupert,
t prs Binghen,
mourut le i5 des calendes d'oeto-
bre,r&n
8~ de son
ge,
l 15" iadi<tion Son
corps
fut
dpose
dans un tombeau -devant le
matre-autel de cette
glise,
au miuen d'une
nombreuse
assistance,
des
plus
honorables
per-
sonnages
et de toute la communaut. Cette
saitHe
Vierge
mrita des son enfance d'tre favo-
rise de
plusieurs rvlations, qu'elle
a critfs
pour la plupart par
ordre de
tMeu, pour
l'uttIH
des
gnrations
futures.
Et,
bien
qu'cHc ignort
le
latin,
et
qu'pHe
n'et
appris
de cette
langue
XVIII
que
la
simple psalmodie,
elle fut intrieurement
inspire par FE~prit-Saint pour
en
comprendre
rcriture et la construction des
phrases.
Et elle
produisit
ses rvlations comme des visions c-
lestes, partie
en
latin, partie
en allemand.
~MC~M ~<MM ses
chroniques,
t~.
2j
?" 9.
En ce
temps,
vivait aussi sur les bords du
Rhin,

Binghen,
une
religieuse,
une admirable
Vierge.
Entrant en
ravissement
durant son som-
meil,
elle
apprit
non-seulement ce
qu'elle
devait
dire,
mais encore comment elle devait le dicter
en latin. On dit
qu'elle
a fait
beaucoop
de
pr-
dictions sur l'avenir. Saint Bernard lui a adresse
de:; lettres.
<0n peut
lire de
semblables
tmoignages
au
Go~~<~ jMen~, j~eY, cAop.
38;
dans le
jMt~o<
!'&M<<K~ par
l~MMM<t<deB~awa~s,
livre
XXVII, cA<tp. 85.
Dans
!a
jP~~ce
M-
e~s MC~s
par FoM~M
dans le Tra~ swF
J t~t~MC~ pOf
R. P. Niolas S~'O~MS &t
SoMe~~J ~MS.
PAR ti
PRFACE DU ~C7~M~
SAINTE HLDE6ARDE
~URLEGRAND
PONTU,
LEGRANB MONARQUE
ET
LAFEMME
QN
LEMONTRE
(tll*I!\re,
9"\!sion).
A
peine avais-je
atteint
l'ge
de
qua-
rante-trois
ans, que je
fus ravie toute
tremblante de crainte dans une vision
cleste. Et
je
vis une
grande' lumire,
du milieu de
laquelle
une voix se nt en-
tendre et me dit 0 homme
fragile,
cendre
de cendre, poussire
de
pous-
alB, dis,
cris ce
que
tu
vois,
ce
que
tu entends.
Mais, parce que
tu es timide
~pour
le
dire, que
tu es inhabile l'ex-
f
poser, et trop ignorante
pour rcrire,
dis-'le,cris<-le,
sans les formes de l'lo-
quence~
sans le secours de l'art
oratoire,
sans
les ressources de la
composition
XX
logique
du
discours;
mais selon ce
que
tu vois et ce
que
tu entends dans la con-
ception
des choses clestes
qui
s'lvent
merveilleusement en Dieu. Tu les racon-
teras dans ce
langage,
tel
qu'un lve,
qui comprend
les
leons
de son
matre,
les rcite selon la teneur de son locu-
tion,
comme il le
veut,
l'entend et
l'enseigne.
De
mme, aussi,
tu vas
dire,
homme,
ce
que
tu vois
et ce
que
tu
entends,
et tu vas
l'crire,
non
point
de
toi'm~me,
ni de la
part
d'aucun
homme,
mais selon la volont de Celui
qui sait,
qui voit, qui dispose
tout dans le secret
de ses
mystres.

Et
j'entendis
encore une voix du ciel
me dire Raconte donc ces
merveilles,
et cris-les de la manire
que
tu es en-
seigne,
dis s !1 arriva l'an di~t de
l'Incarnation de
J sus-Christ,
Fils de
Dieu,
a
Tage
de
quarante-deux
ans
et
sept mois,
et une lumire de teu d'un
trs-grand
clat,
partant du
ciel
ouvert,
<-Xxi
me
pntra
le
cerveau,
embrsa tout
mon
coeur,
comme une flamme
qui
me
rchauSaitsans me
brer,
de la mme
manire
que
le soleil rchauSe
l'objet
sur
lequel
il lance ses
rayons.
Tout
aussitt
j'eus l'intelligence
de
l'exgse
des Livres
saints,
tels
que
le
Psautier,
les
vangiles
et tous les autres
ouvrages
tant de l'ancien
que
du nouveau Testa-
ment. J e
n'y voyais
ni la
signification
des
mots du
texte,
ni la division des
syllabes,
ni l'ordre
grammatical;
mais
j'avais
mi-
raculeusement en
moi, dsi'age
le
plus
tendre, c'est--dire,
ds
l'ge
de
cinq
ans
comme
je
l'ai encore
maintenant,
le sens des
mystres par
de secrtes et
sublimes vivions. J e n'ai rvl ces
veura
qu'
un
trs-petit
nombre
deper<'
bonnes
pieuses, qui
vivaient avec moi
dans le mme
clotre
et
je
les ai
gardes
dans le
plus grand
secret
jusqu'
ce
moment,
o
Dieu,
par
sa
grce,
a voulu
que
je
les manifeste. Les visions
que
xx~
amour, il
a cherch dans
son cur,
pour
y
trouver un homme
qui
suivit les voies
du salut, Il l'a
rencontr,
ill'a
aim, re-
connaissant
que
c'tait un homme
fidle,
et
qui
lui ressemblait dans les vues de
son travail
pour
moi.
Alors,
le soutenant
avec
lui, je
l'ai
dirig
dans toutes ces
choses
par
le divin
secours,
pour
la r-
vlation de mes
merveilles, jusqu'alors
caches. Et ce mme homme ne s'est
point
lev au-dessus de
lui-mme; mais,
par beaucoup
de
larmes,
il s'est inclin
vers celui
qu'il
a
rencontr, pour l'le"
ver, par l'humilit, jusqu' l'accomplis"
sement de ses bons desseins. Toi
donc,

homme, qui n'as pas


reu,
ces choses
dans le trouble de la
dception,
mais
dans ia
simplicit de l'innocence, regarde
la manifestation des choses
caches,
et
cris ce
que
tu vois et
ce
que
t< en"
tends.
Et
quoique j'eusse
bien la con"
science d~ ce
que je voyais et
de eu
~xv
2
que j'entendais, cependant,
soit hsita-
tion ou mauvaise
opinion
de
moi-mme,
soit
opposition
de la
part des hommes,
je
m'excusais de
rcrire, non paren!
tement,
mais
par humilit, jusqu'
oc
qu'tant
tombe
malade, je fus
aba!!ne
sous le flau de Dieu.
Ennn,
force en
quelque
sorte
par beaucoup
de
douleurs,
par-les
conseils d'une noble et sainto
fille et de cet homme
que j'avais
cher-
ch et trouv
(t), je
me dcidai crire.
Et,
tandis
que je
mettais la main A
l'oeuvre
je compris,
avant
que je
l'aie
dit,
toute la
profondeur
des Livres
saints, et,
relevant de
maladie,
et recouvrant mes
forces, je
terminai cet
ouvrage
en moins
de dix ans.
Or,
ces visions et ces crits me furent
donns au
temps
de
Henri,
archevque
de
Mayence,
de
Conrad,
roi des
Romains,
(t)
Sainte
HiMegarde reprsente
ici le
grand
hx:.
Hfe;
la M!ote fille est la femme
qui
doit
prothtix'
In
grand Monarque;
et t'homme
que
t'on cht'x'tx' 0
que
t'oa tKmwe)~ le
graaJ MoMapqua
en
perst)''.
xxvt
de
Cunon,
abb du monastre du bien-
heureux
p.ontite Disibode,
sous le
ponti-
ncat
d'Eugne.
Et
j'ai
dit et crit ces
choses,
non
d'aprs
les
inspirations
de
mon
cur,
ni d'aucun
homme,
mais
selon
que je
les ai vues et entendues
dans les
cieux, par
la
rvlation
des
secrets
mystres
de Dieu.
Et j'entendis
encore la voix du Ciel me dire: < Parle
fort,
et fais
~a~~pnatre
par
tes
crits.
k"
t~
<i-i. .t
r
~'S..<S:
LE SCYVIAS
DE
SAINTE
HtLDEGAR&E
~s~
L~p''
LIVRE.
.ttne
da monde.
L'
Gloria
Patri,
~S ~t<eM!<*S
COtK~'CK-
d~'o~~t sance e< ~7aK-
~Me ~M &cs~tMt)<!Wera <e
etcoMfawMene.
(baie, 33, <).
PmEMBME VMMMW
RVLATtON DES SAINTES CRITURES.
J e
voyais
une
grande montagne
couleur
de fer
(1),
et sur cette
montagne
un homme
assis
() qui rpandait
une
m
grande
darte
que j'en
tais btouie de
chaque
ct de
cet
homme
s'tendait une aite d'une admira-
(i) L't~HM.
(~
J ~8U8-Chr!st.
LE SCtVAS
2
Me
envergure (1).
Et au-devant de lui et au
pied
de cette
montagne
tait une
image
tel-
lement
pleine d'yeux (2~que je
ne
pouvais
voir autre chose
que
des
yeux.
Et devant
cette imagetaitl'image d'un jeune homme(3)
vtu de
jaune
avec des souliers blancs. Et
sur sa tte descendait du sommet de la mon-
tagne
une si
grande
clart
que je
ne
pouvais
supporter
l'clat de sa face. Et de celui
qui
tait assis sur la
montagne
sortait une
multitude d'tincelles
qui
earess&ient-les
deux
images
avec une indicible suavit. Sur
la
montagne je voyais
des fentres en
grand
nombre,
au milieu
desquelles apparaissaient
des ttes
blondes et blanches
(4).
Et voil
que
celui
qui sigeait
sur la
montagne
s'-
criait d'une voix forte et
pntrante
0homme
fragile, poussire depoussire,
cendre de
cendre,
crie fort
et parle
l'entre
du salut
incorruptible, afin qu'ils
soient in-
struits ceux
qui, voyant
la substance mme
des
critures,
ne veulent ni la lire ni la
prcher, parce qu'ils
sonttides et inhabiles
conserver
l justice
de
Dieu.
Ferme-leur la
) Rome et J rusalem.
(2) T~s saintes critures. (Yj
l.es saiates lcrurea.
(3)
tes Patriarches et les
Prophtes.
(4)
L'interprte

venir.
DE SAINTE HILDEGARDE. 3
2'
clef des
mystres, que, par
crainte,
i!s
von t
entbuirinutiiement et cacher dansun
champ.
Mtate-toi comme une fontaine
abondante,
e
t
rpands-toi
dans ta
mystrieuse
rudition en
telle
manire, qu'its
soient
frapps par
Fenu-
sion de tes sources ruisselantes ceux
qui
cherchent te rendre
mprisaMe
cause de
ta
prvarication
d'Eve. Lve-toi
donc,
lve
ta
voix,
et annonce ce
qui
t'est manifest
dans la
puissance
du divin secours i Car
cehn qui
commande avec &rce et douceur
la
nature, rempMt
d la clart
de Tadivine
iumireceux
quile craignent
et le servent
en toute humint
etsuavi~ d'amour,
<et it
ies
conduit, lorsqu'ils persvrent
dans tes~
voies de ta
justice, jusqu'au
bonheur de
FterneHe vision.
]~j~M~a)aE~MM.
PMTECTtON SCBL ~~ER~RTE A V~m.
J e
voyais
ensuite une
grande
muttttude
de lampes vivantes (t), qui d~ rpand~ent
une vive
cart, mais
qui, emprun~nt
r-
ciatdu CBU
(2), acquirent une splendeur
trs-
sereine. Et
j'avais
devant moi un lac
.(3)
(i)Lesjastesttctaterr8. y
(2)
De la Mvmit6.
(3) L'Enfer.
LE SCtVtAS 4
extrmement
large
et
profond,
dont l'ori-
fice comme celle d'un
puits,
vomissait une
fume de feu d'une
puanteur repoussante,
et s'exhalant en un sombre
nuage,
allait se
perdre
ma vue l'inBni. Elle
atteignait
dans une contre sereine
(1)
une nue lumi-
neuse
(2), qui, remplie
d'toiles,
tait sortie
d'un homme aux formes les
plus
belles
(3)
et
elle chassa de cette contre et la nue et
cette
image
d'homme. A ce
moment,
une
splendeur radieusej~nvironna
cette
contre,
et tout
coup
les lments du
monde, qui
jusqu'alors
avaient
t dans une
parute
tranquillit,
firent
prouver
d'horribles ter-
reurs.
Alors
j'entendis de
nouveau celui
uui
m'avait
parl
en
premier lieu,
me dire

Ceux
qui
recherchent le
Seigneur
avec une
fidle
dvotion, qui
brent dans sa dilec-
tion d'un ardent
amour, ne sont point
d-
tourns
de la
gloire
de
la
suprme
batitude
par
la
crainte des coups de ri~ustice tan-
dis
que
ceux
qui
ne
s'attachent
Dieu
que
par
hypocrisie, non-seulement ne peuvent
(i)
L'un des
pays cthotques.
J ,'
(2)
Les saintes critures dont il est
par!6
la
pre-
mire vision.
{3) L'interprte
venir.
DE SAINTE HILDEGARDE.

parvenir
une
plus grande perfection,
mais
encore sont
privs par unejuste rprimande
des biens
qu'ils s'imaginent possder.

TBMSBME VtStON
SYSTME DU MONDE D'APRS MOSE.
J e vis ensuite une
grande
machine ronde
et
ombrage
(1)
comme un uf dont
le sommet est
troit,
le milieu
large
et
l'extrmit
resserre
?)
et tout l'extrieur
de
cette machine tait entour de feu
(3)
et
au del
tait une
peau
sombre
(4). Or,
dans
ce feu
tait
un globe J e feu
brillant d'une
si
grande
dimension
(&) que
la machine en
tait entirement
investie; ce globe
avait
au-dessus de lui trois tincelles
(6) disposes
de
manire
empcher le globe
de tomber.
Ce globe
s'leva
quelque temps en
l'air
(7),
(t)t.a
terre.
(~C'tait
la
forme que
la terre
pouvait
avoir
avant
que
les eaux
suprieures
t'eassoni incline et
qu'elles
eussent augment
son volume.
(3)
Des astres.
(4)
Les eaux
suprieures.
(&) LesoieH.
(C)
Trois toiles.
(7)
il fut
plusiev6 avant le
deiugc.
LE SCtVtAS 6
et
beaucoup
de feux vinrent
s'y joindre (1),
en sorte
qu'il pouvait
lancer
plus
loin sa
clart; puis H
descendit
plus
bas
(2),
et le
froid venant le
gagner,
il ramena
plus
prs
ses
rayons.
Mais au milieu du feu
qui
entourait la
machine,
un soutte sortit en
tourbillon,
et de la
peau qui
tait dessous
bouillonnait avec ses tourbillons un autre
soume, qui
se
rpandaient
tous deux

et
l dans cette machine
(3).
Et il
y
avait aussi
dans cette
peau
un feu tnbreux si horrible

voir, que je
ne
pouvais y jeter
les
yeux;
ce feu secouait cette
peau
de toute sa
force,
rempli qu'il
tait de
bruits,
de
temptes
et
de
pierres aigus grandes
et
petites.
Et,
tandis
qu'il
clatait en
fracas,
le feu
brillant,
les vents etFair en taient troubls tel
point que
les foudres en retentirent
plus
fort,
car le feu sentait en
lui-mme la com-
motion
du premier
bruit
(4).
Mais sous cette
peau
(5)
tait un ther
trs-pur n'ayant
lui-mme aucune enve-
(i)
La voie lacte.
(2) Aprs
le
dluge.
(3)
La terre aomiee
par
les eaux
suprieures.
(4) Ledtuge.
(5)
Les eaux
suprieures.
DE SAINTE HILDEGARDE. y
oppe (1),
dans
lequel je voyais
aussi un
globe
de feu
(2)
d'une
grande tendue, ayant
au-dessous de lui deux tincelles
(3), qui
paraissaient
ainsi
places pour empcher
le
globe
de
dpasser
les termes de son orbite.
Et dans ce mme ther il
y
avait aussi d'au-
tres
sphres
clatantes en
grand
nombre
(4),
sur
lesquelles
le mme
globe jetait
sa
clart,
se cachant
peu

peu
de
temps
autre
(5);
et de cette manire
atteignant
aussi le
pre-
mier globe
lumineux
(6) et
incandescent
dont
j'ai parl,
et rtablissant l'ardeur de
ses
rayons,
le
lana
de
nouveau
dans ces
mmes
sphres (7).
Mais aussi de ce mme ther sortait
un soume avec ses tourbillons
(8), ayant
sous
lui une
peau
blanche
(9), qui s'agitant
a et l
donnait de l'eau toute la machine.
Et toutes les fois
que
cefair se rassemblait
(1) En dessous.
(2)
La lune.
(3)
Deux toiles l'extrmit de son orbite.
(4)
Des
plantes.
(5) Les pbases
de la lune.
(M)
Le soleil en
conjonction.
(?) Dans les
plantes par
le redressement du soteit
sur !'orMtedeta tUMe.
(8)
Les vents.
(9) L'atmosphre.
M SCtVIAS
8
tout a
coup,
il
rpandait

grand
bruit une
pluie torrentielle
mais
lorsqu'il
se
rpan-
dait
doucement,
il ne
produisait qu'une
pluie
douce. Mais de cette
atmosphre
un
soume sortit avec ses tourbillons et se r-
pandit
de toutes
parts
sur la machine en
question (1).
Et au milieu de ces lments il
y
avait un
globe
de sable d'une norme dimension
(2)
que
ces lments avaient si bien entour
qu'il
ne
pouvait
tomber ni d'un ct ni d'un
autre
i(3).
Mais
quand par
intervalles ces
mmes lments se battaient avec les vents
dont il est
parl,
ils
foraient par
leur vio-
lence ce
globe
se remuer un
peu (4).
Alors
je
vis entre
l'Aquilon
et l'Orient
une
grande montagne qui,
du ct de
l'Aqui-
lon,
tait
charge
de
tnbres,
et du ct
de l'Orient
resplendissait
de
lumire,
mais
de manire
que
cette lumire ne
pouvait
(i)
Voici les
vapeurs
de la terre bien
distingues
s
des eaux
suprieures, quoiqu'elles
soient toutes deux
reprsentes
sous la
figure
d'une
peau,
l'une sombre
et
compacte
en dehors des
astres,
Fautfe ~atM~c et
transparente
la lumire du soleil.
<2)
La terre.
(3)
La terre immobile attire do toutes
parts par
les
eaux
suprieures.
(4)
La nutation de la terre
par
les mares.
DE SAtNTtMLMCAME. 0
clairer les
tnbres,
ni les tnbres obs-
curcir la lumire
(1).
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui
me
disait Dieu
qui
atout form
parsa volont,
n'a rien cr
que pour
l'homme et la
gloire
de son
nom,
pour
montrer non-seulement
les choses visibles et
temporelles,
mais en-
core
pour
faire clater celles
qui
sont invi-
sibles et ternelles.

$tMLTM&NOE
VMHMM.
L'AFFLICTION DE L'INTERPRTE A VENIR.
J e vis ensuite
une splendeur
d'une
grande
et
trs-sereine
tendue~
datant d'une mul-
titude
d'yeux. (2),
tourne vers
quatre angles
comme aux
quatre
coins du monde
(3), qui,
(1)
A la
an,
les eaux intrieures,
vers
l'aquilon
se
rapproeheroht
des
ea'ix
saprieuMs,
et !a terpe seMt
en d~tOM do
Iplh
des orbites du sMI et de h
lune,
et ces
astres, devenas ftxes, n'c!aiMMBt 9Ne!~tient
d'o vient le
salut;
le reste sera dans une ternelle
hofrenr.
Et le
Seigneur
ouvrira le ciel des cieux en
faisant repUer !es eaux sperteares
vers
I'aqM!!on,
et
C'est oM
?M'~ /bM~M! CH~~M~
<iM
ewt~Mt~.
C'est !a dernire consommation
qui produira
et tes
tnbres extrieures et !a cit de Dieu sur !a
nouvelle
terre
pariesnoNveuxciettx.
(2)
Les saintes
critures.
(~ L'~vangUe prcM
partout.
L& C!~lA i0
annonant
le secret du
suprme
Crea~
teur
(J ~
me fut manifeste sous la
plus
grande
rserve. Et dans cette lumire
m'ap-
parut
une autre
splendeur
semblable Fau-
rore, qui
tenait aussi de la clart couleur
de
pourpre
(2).
Et
je
vis sur terre des nom
mes
porter
dans des vases
d'argile
du lait
dont ils faisaient des
fromages;
et une
partie
de ce
lait, trs-paisse,
donnait des
fromages trs-fermes,
une autre
partie plus
claire donnait des
fromages mous,
et une
autre
partie
mle de lie donnait des fro-
j mages
amers
(3).
J e vis donc une
femme,(4),
ayant
dans son sein
comme la
forme
entire
d'un homme
(~.
Et
par
une
secrte dis-
position
du
suprme Crateur, ce mme
homme
donna
signe~e vie,
et
a sphre de
feu, qui n'avait
aucune forme
humaine (6)
remplit
le cur de cet
honrne,
toucha son
esprit,
et se
rpandit par
tous
ses
membres.
Puis cette
image,
vivifie de cette
manire,
(1)
Le ~Cfetda Biea le Pre
l'ApocatypM.
(2)
La sainte
Vierge
aux couleurs det'~aamOM.
(3)
Cette
Ngufe marque
la
d!spMitton
des hommes
pouf
couter
la
grande nouvette,
t'Af<K'a!ypse.
(t)
Comme il vient
d'tcedtt detu sainte
Vierge.
(5~L'interprte
avenir.
Le corps
des
~critufes.
t) SAINTE HtLCEGARD. 11
3
sortit du sem ne la
emme, changea
les mou-
vements
que
cette
sphre
avait dans cette
forme
humaine,
et
par ces
mouvements
cette
image changea
mme de couleur
(1~.
Et
je
vis
que plusieurs orages, s'emparant
de cette
sphre qui
tait dans ce
corps
d'homme,Iacourbrentjusqu'terre~);mais,
reprenant
ses
forces,
elle se redressait avec
courage,
et se
plaignait ainsi en gmissant
O
suis-je pauvre trangre (3)
dans. l'om-
bre de la mort! Dans
quelle
route
suisse
entre? dans ia voie de l'erreur Ou est ma
consolation? celle
qu'prouvent les voya-
geurs!
Car
je
devrais avoir un
palais
orn
de
pierres
de taille
plus
brillant
que
le soleil
et les
toiles, parce que
ce n'taient ni le
soleil
qui se couche,
ni les toiles
qui j~spa-
raissentqui
devaient
l'illuminer,
mais~'tait
la
gloire
de la
troupe anglique qui
devait
y
rsider. L
topase
devait tre sa
fondation,
(t)MnterprtetraMgur6.
(2)
Onle
voit,
la
sphre
ou le
corps
des critures
est le seul lien
qui
unisse la
Vierge et t'interprte
il
n'y
a
par consequent
rien
que
de chaste dans cette
union, qui
est nanmoins si
intime, que
la
Vierge
se
Mtaint plus
Mn des
imperfections <h)
t'interprte,
quette que
soit d'aiiteurs la saintet de ce nouveau
personnage.
(~ L'tMterprftc
tranger
}<Home.
t, SCViA~ 1~
sa structure devait tre de toutes sortes de
pierreries,
son escalier de
cristal,
et ses
pla-
fonds tout en or. J e devais tre l'heureux
compagnon
des
Anges,
car
je
suis le souffle
vivant, que
Dieu a mis dans un aride li-
mon
(1).
J e devrais donc connatre Dieu et
le sentir.
Mais,
hlas!
lorsqu'il
a vu
qu'il
pouvait
suivre des
yeux
ma tente se
portant
par
tous
pays,
il a
plac
mon instrument
(2)
vers
l'Aquilon (3).

Hlas hlas o en
suis-je
rduite,
pri-
ve de mes
yeux (4),
et de la
joie que
donne
la science. Mon vtement est tout
dchir,
et
je
suis chasse dans cet tat de mon, hri-
tage, je
suis conduite en un
pays tranger,
o, sans
considration et sans
honneur, je'
suis soumise au
plus
dur
esclavage.
Ceux
qui
m'ont
prise
m'ont
frapp
la
joue,
m'ont
fait
manger
avec les animaux
immondes,
et
m'ont conduite dans un
dsert,
o ils m'ont.
donn
pour
nourriture des herbes
sauvages
mles de miel.
Puis,
m'tendant sur un
pressoir,
ils m'ont
amige
de divers
sup-
)
Dans
l'interprte.
(9)
Mon
interprte.
<
Dans les
rgions occupes par
atan<
(~
C't~t
l'interprte qui
se
plaint
avec !a sah)~
Vit't'~u)!)'~ h'cot'psdes
suintCH ~crituttts.
t) SAINTE tILDCARM. i3
plices,
ils m'ont
dpouille
de mes vte-
ments,
ils m'ont couverte de
plaies,
et m'ont
chasse
pour
devenir la
proie
de
serpents
nuisibles et
venimeux,
tels
que
les scor-
pions,
les
aspics
et autres. Ces
reptiles
m'ont
prise,
en
effet,
et m'ont tellement
couverte de leur
venin, que j'ai
t toute
nerve,
toute anantie,
Mais ces chasseurs m'ont dit avec dri-
sion
w Qu'estdevenuetagloire?~
Ah!
jefus
alors tout
mue,
et dvorant ma
plainte
dans mon silence O
suis-je?
me
disais-je,
hlas!
pourquoi suis-je
ici?
quel
consola-
teur
aurai-je
dans ma
captivit?
comment
rompre
ces chanes ?
Qui pourra
voir mes
plaies ? quel
est celui
qui
aura le
courage
d'en
supporter
l'odeur ftide?
quelle
main
y
versera l'huile? ah
1 qui prendra piti
de
ma douleur ?

Que
le ciel exauce donc mes
cris, que
la
terre soit touche de ma
peine,
et
que
tout
ce
qui
vit s'incline
pour plaindre
ma
capti-
vit
car une douleur trs-amre
m'op-
presse,
et
je
reste dans mon exil sans con-
solation et sans secours.
Qui
pourra
me
consoler,
moi
que
ma mre a
proscrite (1),
(t)
Home a chaa~
!'t~)be.
LE SCtVIS
i4
moi
qui
me suis
loigne
de la voie du satut?
Qui
pourra
me
secourir,
si ce n'est Dieu?
Oh!
quand je
me souviens de
toi,
mre de
Sion,
que je
devrais
habiter, je comprends
toute l'amertume'des services
qu'il
me faut
rendre.
Lorsque je
me
rappelle
les
sym-
phonies
de tout
genre qui
retentissent dans
tes
murs,
je
sonde la
profondeur
de mes
plaies, et, lorsque je repasse
en mon coeur
la
joie
et tesduces de ta
gloire, j'ai
en hor-
reur les
poisons
dont
je
suis infecte. De
quel
ct me tourner? O fuir? Car ma dou-
leur est
ineSabie,
et si
je
ne sors de mon
ainiction,
je
ressemblerai ceux avec
qui
j'ai honteusement
vcu dans cette terre de
Babylone.
O es tu
donc,
ma
mre,
sainte Sion?
Que je
suis
malheureuse de
t'avoir
quitte 1 je supporterais
mieux ma
douleur,
si
je
t'avais moins connue.
, Mais
maintenant je
fuirai mes mchants
compagnons (t), parce que
la malheureuse
Babylone
m'a
impos
un
joug
de
plomb,
elle m'a
opprime
sous des
poutfes
nor-
mes,
au
point que je
ne
puis respirer. Mais,
ma
mre, lorsque je rpands
mes
pleurs
avec mes
gmissements
devant
toi,
la mai"
(t)
Mt's
(iotMpntt'totcH~tt'MM~'M ~(MM().
DE SAINTE HtLDGARDE. 15
heureuse
Babylone
fait entendre de si
grands
mugissements
de ses
flots, que
tu ne
peux
entendre ma voix
(1).
C'est
pourquoi j'irai
vite
chercher une retraite encore
plus profonde,
afin de
pouvoir chapper
mes mchants
compagnons,
et ma malheureuse
capti-
vit.
Aprs
avoir exhal mes
plaintes j'allai
par
un sentier me cacher dans une
petite
grotte
vers le nord.
L,
je pleurais
am-
rement,
car
j'avais perdu
ma mre
(2);
l
je
considrais et ma douleur son com-
ble,
et toutes mes
blessures; l je rpandais
tant et tant de
larmes, que
toute ma
peine
et toutes les meurtrissures de mes
plaies
furent arroses de mes
pleurs.
Alors,
une
trs-suave odeur comme le soutHedu
zphir,
vint de ma mre
(3)
rafralchir mon haleine.
0 combien de
gmissements
encore,
et
combien de larmes me fit couler cette
petite
consolation De
joie j'clatai
en
gmisse-
ments dans l'abondance de mes
pleurs,
au
point que
la
montagne
<t<i se trouvait ma
retraite en fut brante. Et
je
dis 0 ma
<1)
Les
pr6occupat!ons
des Mfaircsdu
temps emp-
chent de coMidi'et' atteMt!vett!ent celles de l'~ternit~.
(X)
La
8:)!tttoVfer{;c, p. U),
n" 3.
(3)
La sainte
Vicr~.
LE scnntAS 16
mre,
mre de
Sion, que
m'arrivera-t-il
enfin? Et ou est donc maintenant ta noble
fille
(t)? Oh!
que j'ai
t
longtemps prive
de ces caresses maternelles dont tu me
nourrissais avec douceur dans des dlices
sans nombre, a
Et je
me
rjouissais
dans ces
larmes,
comme si
je voyais
ma mre.
Alors mes ennemis entendant mes
cris,
se dirent: Celle
que jusque prsent
nous
avons eue
parmi
nous en notre
pouvoir pour
lui faire faire tout ce
que
nous
voulions,
la
voil
qui invoque
les Saints:
Employons
tous nos artifices la
garder
avec tant de
soin et de
vigilance qu'elle
ne
puisse jamais
nous
chapper, puisque dj
nous nous la
sommes entirement
assujettie.
Si nous
y par-
venons,
il faudra bien
qu'elle
nous suive en-
core.

Sortant alors furtivement de la
grotte
o
je
m'tais
cache, je
me
dirigeai
vers une
montagne
o mes ennemis
ne
pourraient
me
trouver.
Mais ils
opposrent
ma fuite
une mer
(2) tellement agite, que je
ne
pou-
vais la
passer. Et il y
avait l un
pont
si
troit
et si
dangereux que je
n'eus
pas
le
courage de m'y
hasarder. D'ailleurs au del
(<)L'gtise.
(2)
Une foule de monde.
DE SAINTE HILDEGARDE.
17
de cette mer il
y
avait de si hautes
montagnes (1)
en
prcipice, que je
com-
pris
bien
l'impossibilit
de
pouvoir
les fran-
chir.
J e dis alors

Malheureuse
quejesuis, que
vais-je
devenir? J 'avais
prouv
tant soit
peu
les caresses de ma
mre, qui
me fai-
saient croire
qu'elle
voulait m'attirer vers
elle; mais,
hlas! veut-elle encore m'aban-
donner ? O
vais-je aller?
Car
si je
retombe
aussitt dans ma
premire captivit, je
serai
d'autant
plus
le
jouet
de mes
ennemis, que je
me suis
plaint
avec
conance
ma mre de
ce
qu'ayant prouv quelques
instants
la
douceur de sa
visite,
elle vient
encore de
me
quitter, s
Mais ibrti&e
par
cette dou-
ceur que j'avais
d'abord
ressentie parla
visite
de ma
mre, je
revins

l'Orient pu
j'essayai
de traverser des
sentiers dKnciles. Et
ces sentiers taient tellement embarrasss
d'pines,
de
chardons et d'autres obstacles
de ce
genre, que je pouvais peine
marcher.
Cependant, aprs beaucoup
d'efforts et de
sueurs
je parvins
m'en
dgager

grand
peine
et
je
m'tais donne tant
de
mal, que
je
ne
pouvais plus respirer.
M'tant ennu,
(i)
Encore des multitudes.
LE SCtVtAS 18
aprs beaucoup
de
fatigues, chappe
sur le
sommet de la
montagne,
o
je
m'tais d'a-
bord
cache, je
me suis
dirige
vers le vallon
mrm
par
cette
montagne; mais, lorsque je
me
disposais

y descendre,
des
aspics,
des
scorpions,
des
dragons
et d'autres
reptiles
firent retentir leurs simements. Alors toute
pouvante je poussai
des cris
dchirants
<t 0 mre! o es-tu?
m'criai-je; je
sen-
tirais moins mon malheur
si
je
n'avais
prouv
la douceur de ta
visite,
car
je
vais tomber dans la
captivit
o
j'tais
res-
te si
longtemps.
O est
maintenant
ton
appui
? a
Course
6 ma
fllle
ca~ le
Seigneur
tout-puissant,

qui
rien ne
peut
rsister, te
fournit
des ailes; passe rapidement
tous ces
obstacles. Alors iortinee
par
cette
grande
consolation, je pris
ce
ailes,
et
je pus
tra-
verser incontinent tous ces venins mor-
tels.
J 'approchai
d'un
temple
construit l'in-
trieur d'un trs-~rt
ciment
et
y
tant en-
tre, je ns~des
ceuvres
d'dat,
tandis
que je
n'avais fait
jusqu'alors que
des uvres
igno~
res. Et dans ce
temple je plaai
au
septen-
trion une colonne en fer
brut,

laquelle je
suspendis
des ventails de
plumes
diverses
qui s'agitaient c
et
l,
et trouvant de la
DE SAtNfE H!LMGARnE. i!)
3~
manne,
j'en mangeai (1).
A
l'orient, je
construisis un fort en
pierres
de
taille,
et
y
allumant du
feu,
j'y
bus du vin ml de
myrrhe
et de vin doux
(2).
Et au midi
je
btis
une tour en
pierres
de
taille,
dans
laquelle
je suspendis
des boucliers
rouges,
et sur les
fentres de
laquelle je plaai
des
trompettes
en ivoire
(3).
Au milieu de cette tour
je
r-
pandis
du
miel,
avec
lequel j'avais compos
un
parfum trs-prcieux
de divers
aromates,
de manire
que
l'odeur de ce
parfum
se r-
pandait
dans toutes les
parties
du
temple (4).
J e ne fis rien
l'occident, parce que
ce ct
tait tourn vers le sicle. Mais
pendant que
j'tais trs-occupe
dece
travail,
mes ennemis
prenant
leurs Sches les dcochrent contre
le
temple.
Pour
moi,
dans la
proccupation
o. j'tais
de mon
oeuvre,
je ne m'aperus
de
leur
acharnement, que lorsque
les
portes
du
temple
furent couvertes de flches. Mais ces
flches n
purent
ni briser la
porte,
ni
pn-
trer le mur du
temple, je
fus donc l'abri
(t)
C'tait
pour reprsenter
l'ancienne loi
par
l'ex-
plication des prophtes.
(2) C'tait
pour reprsenter
la loi nouvelle
par
t'vangite
sur leCalvaire.
(3)
Les
Prophtes, p. 2,
n"4
portant
t'annonce des
derniers
temps~
(4)
C'est le
temple
dcrit au troisime livre.
LE SCntAS 20
de leurs
coups.
Ce
que voyant,
mes ennemis
lancrent un
dluge
d'eau
pour
me renver-
ser avec mon
temple;
mais leur malice ne
russit
pas.
C'est
pourquoi je
me
moquai
d'eux avec
assurance,
et je
leur dis &L'ou-
vrier
qui
a construit ce
temple,
est
plus sage
et
plus
fort
que
vous. Ramassez donc vos
flches,
et
dposez
les,
parce que, malgr
tous vos
efforts,
vous
ne pourrez remporter
sur moi la victoire.
Voyez
si elles ont
pu
me
faire le moindre mal. C'est avec
beaucoup
de
peine et
de travail
que je vousailongtemps
fait la
guerre, lorsque
vous vouliez atten-
ter mes
jours, sans pouvoir y
russir.
Car,
fortifie
que j'tais
d'armes
puissantes, j'ai
lanc contre vous des traits
acrs, qui
m'ont servi me dfendre contre vous avec
courage.
Retirez-vous
donc, retirez-vous,
parce que
vous ne
pourrez plus
ma
retenir
captive.

Et
moi,
dans ma faiblesse et mon
igno-
rance
(dit
sainte
Hildegarde), je
vis dans
un autre
monde (1) plusieurs
tourbillons
qui
se
prcipitaient
sur elle
pour
la
dtruire,
mais ils ne le
pouvaient pas
car,
rsistant
(<)
Voita les
pcupttis
d'Orica).
(prophcties
de saint
Franois
de
Faute).
DE SAINTE HtLDECARD.
ii
avec
courage,
elle ne leur laissait
point
le
temps
de former leurs
complots.
Mais elle
exhala sa
plainte
en ces termes
( t )

Quoique
je
sois toute
petite, je
suis
parvenue
un
haut
emploi.
Eh
qui suis-je?
et
quel
est le
sujet
de ma
plainte ?
tant un souffle
vivant,
je
suis
place
dans un homme
(2),
dans une
enveloppe compose
de
moelle,
de
sang,
de chair et
d'os,
de telle manire
que j'ap-
porte
cet tre et
la vigueur
et le mouvement
que partout je
lui
imprime.
Mais,
hlas!
sa sensibilit
produit
les
souillures,
la
lg-
ret,
les
emportements
de caractre et tous
les
genres
de dfauts. Oh! voil ce
qui
me
fait
profondment gmir! car,
si
j'ai
le
bonheur
d'inspirer
la vie aux uvrer
de
mon tabernacle
(3),
aussitt vient ma ren-
contre une
persuasion diabolique, qui
m'ar-
rte en toutes choses. Un souf&e
d'orgueil
m'lve tel
point que je
dis souvent J e
dsire travailler ma
terre,
en
y employant
toutes mes
forces,
car
je
saisis toutes
(l)
C'est la sainte
Vierge qui parle dans t'interprte.
(2) L'interprte
a
venir, p. 10,
n" 3.
(3)
Dans
!'h(MHme
q~J 'atUtae
et
que j'inspire,
trois
obstacles 1" les
swiUufes,
2" la
legrete, 3
les em-
portements.
t
LE SCtYAS
22
J es uvres dans mon tabernacle
(i);
mais
je
suis tellement contrarie
par
sa concu-
piscence, que je
ne
comprends
mes oeuvres
qu'aprs que j'ai
sent~ en
moi-de
cruelles
blessures. Oh alors
quelle
est ma
plainte
J e dis & 0 Dieu n'est-ce
pas
vous
qui
m'avez cre ? voil
qu'une
vile
poussire
me
domine;
c'est
pourquoi je prends'la
fuite. Comment ?
Assurment,
lorsque
mon
tabernacle est
assujetti
la
chair, j'prouve
un
plaisir lgitime,
mais
auquel je participe
moi-mme. Et la
raison, qui rgne
en
moi
par
la
science,
me montre
que je
suis
cre de
Dieu;
et
je comprends par
ce rai-
sonnement
pourquoi
Adam s'est cach de
crainte, lorsqu'il
a
transgress
le
prcepte
du
Seigneur.
J e me cache aussi moi-mme
pouvante,
loin de la lace de
Dieu, lorsque
je
sens dans mon tabernacle des uvres
contraires sa
volont. Mais torsqu~ je pse
cette lourde batance du
pch) je mprise
toutes ces
uvres qui
brlent de la concu-
piscence
de la chair, s
Ah
puisque je
dois tre
errante,
com-
et) Toutes !es<Mlvfcs de
itnt'')'prM6, que j'ai
au
dedans de
moi,
et
qui
me fait
participer
en
quelque
Manire ses faiblesses par
l'union intime
qui
existe
eatf Nous.
23 DE SAINTE HILDEGARDE.
ment
pourrai-je
subsister au milieu de tant
de
dangers? lorsqu'une
insinuation diabo-
lique
m'entrane
pour
me dire Existe-t-
il ce
bien, que
tu ne connais
pas, que
tu ne
peux voir, que
tu ne
peux
faire?

Qu'arri-
vera-t-il alors?
lrsqu'elle
me dit encore
<
Si tu le
connais,
si tu le
comprends,
si tu
le
peux
faire,
pourquoi
l'abandonner
x
Que
ce;
ferai-je
alors? Ah! dans ma douleur
pro-
fonde
je rpondrai
Malheureuse
que je
suis!
puisque par
Adam
tous les poisons
nuisibles me sont
inspirs, lorsque
lui-mnM
il a
transgress
le divin
prcepte,
et
qu'-
tant chass sur la
terre~
il a embrass des
tabernacles de chair
(car
la douceur
qu'il
j
a ressentie en
gotant
le fruit de l'arbre
dfendu,
s'est inocule au
sang
et la chair
et a
produit
les souillures des
vices) je res-
sens en moi les rvoltes de
la chair, (lui
s'opposent par
leur
coupable
ivresse au Dieu
souverainement
pur;
mais
je
ne dois
point
suivre ce
que
me
proposent
les dsirs de
mon
tabernacle
(t). t)e
mme
que Adam,

son
origine,
tait sorti
pur
et
simple
devant
Dieu,
de mme
je
crains Dieu,
parce que
je
sais
qu'il
m'a cre
pure et simple
de-
(t
t't'caticr ohstactc scR 8oni!)'!rcK.
f
"2~ s(;tY!S
~M~iuh
~u~:i
jt!'t'tje~u~
troubtee
~a.
peHt'hant<t''s
vtt't' ~h! cMtbien en
~~<<< ~u~
.'h'rutucrc et errante. C'est
~'pa~Mt~u'-i
ui'i't'i't'ui? ~oni'tcs vle!meat m'as-
~mt!n;t'<unt't."Ht.
meu~cua;~ Quics-
~S~H?'c .Uf
u <'t
livrer
tous ces
S~MS~tM~
!(H'!Utf ma.~eureust'; car
~s~ti~ ;<
ii.! !'<ti.~
btcti,
tu fuis mu!.
~a~u
ct~ir'r i'ufiu?
te prservera?
S~s
~<H!~i;.c~ ("(.'U)~
te
bercent diut~
~?~~tH~?
i~'riM-U.~
cc'qm
te fait
plaisir?
~g~m~tu'
c~
q~t
ic Mt
peine? Quevas-
~Mt'e'?
'puisque
'.u connais t'un et
que
tu
~s';{'auh~ Ciu- ce qui {.6 pMit
est ce
qui
ce
qui
te fait
peine
est cela
Meu f..ecommande. Et commeut
~vntr
qn'U.en
e~t ain&t
(t)?
U
Mi'eMx
pour
?1
<fe tu
~'eusses
~$~
<'<? troutes se sont
empa-
?8~
('<nrnr)f!)f'!t<'t' u'n' at.tf.FC
genre de
~<~ cunt.Fa!
n ~a
cha~, parce que
~H~p~!iq<<c
:t))\ ''ov! <i'c
jt~Uce.
Mai~
S~
<(; dc~n.
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i) f)''(~t
p:ts
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)'t'!)tc
)Ut
:<<p<C <t<'
!t'f~i)'~
't t' 't\Ctt'.
'V!H)[;
UE ~AtNTE MtUtGAMKE. 2~
encore
j'ignore
si ces
inspirations
viennent
ou non de
l'Esprit-Saint.
Et
je
dis C'est
inutile mon
salut;
et
puis je
veux m'lever
au-dessus des
nuages.
Comment cela? J e
veux
entreprendre
des choses au-dessus de
ma
porte,
et commencer ce
que je
ne
puis
terminer. Et,
tandis
que j'essaye
tous ces
projets, j'excite
en moi une
profonde
tris-
tesse,
en sorte
que je
ne
puis
faire aucune
bonne
uvre,
ni dans l'lvation de la sain-
tet,
ni dans la voie
applanie
de la bonne
volont,
mais
je
me laisse aller
l'inqui-
tude du
doute,
du
dsespoir,
du
chagrin,
et
sous
l'oppression
de toutes choses
(1~. Et,
lorsque l'inspiration satanique
me livre ainsi
la
guerre,
combien
suis-je
accable sous
le malheur car tous les maux
qui
rsul-
tent,
ou
qui peuvent
rsulter des
repro-
des maldictions,
de la, mortification
du
corps
et de
l'esprit,
de tous les dis-
cours contraires a la
pudeur,
au
salut, aux
rvlations,
tout cela vient me
tourmenter
pour
mon malheur. D'o vient
que
cette
penne m'est suggre,
a. savoir
que
tout
te
bien qui
est eu l'homme et en Hicu est
pour
moi mme une amiction et une
())
C'en) h'
(M)XK'h)('()hst:M'it',
ta
~Mf.
LE SCtVtAS 26
charge (i),
me
proposant plutt
de mourir
que
de vivre. Oh
quel
afFreux combat
qui
me fait tomber de travail eu
travail,
de dou-
ieur eu
douleur,
de schisme en
schisme,
et
m'enlve toute
espce
de bonheur
Mais d'o
peuvent
natre ces malheu-
reuses erreurs? C'est de l'ancien
serpent,
dont l'astuce et la
trompeuse
malice
prpa-
rent ce mortel
poison d'iniquit. Car,
lors-'
qu'il
me
persuade par
sa ruse
l'opinitret
dans le
pch, qu'il loigne
de mon
esprit
la crainte de
Dieu,
de manire ne
pas
craindre de
pcher; lorsqu'il
dit:
Qu'est-
ce
que
Dieu
je
n'en sais
rien;

et
que par
sa trompeuse
malice il me bouche
lesoreilles;
et
qu'ainsi je
suis
engourdie
dans le
mal;
il
me fait
perdre
dans le mortel
poison
de l'ini-
quit
la
joie
de
l'esprit,
en sorte
que
ne
pouvant
trouver de
repos
ni chez l'homme
ni mme en
Dieu,
il en
vient jusqu'
m'ins-
pirer
le doute du
dsespoir,
en me faisant
craindre
pour
mon salut.
Quels
sont donc
ces
pauvres
habitacles
qui
sont
assujettis

tant de
prils
de la
part
du dmon ?
Mais,
(t)A
cause des
s~csohti~HtiMns qui
sont im-
poses

t'intei'pfete ~uf pt'oeut'er
!e sutut du
{'fo
chmn et !:<
~oit'c
de Mcu.
DE SAINTE HILDEGARDE. 27
quand par
la
grce
de Dieu
je
me
rappelle
que je
suis sa
crature,
alors au milieu de
ces
agitations, je rponds
de cette manire
toutes ces
suggestions
du dmon J e ne
cderai
point
cette fr!e
argile,
mais
je
livrerai de rudes combats.
Et
comment? `t
Tandis
que
mon tabernacle me veut
pousser
aux uvres
d'iniquit, je
me dfendrai
sage-
ment en brisant en moi
par
la
patience
le
cur,
le
sang
et la
chair,
comme un lion
qui
se dfend dans sa
force,
comme un ser-
pent qui
vite le
coup
de la mort en se ca-
chant dans sa retraite avec
sagesse. Car,
je
ne dois
pas plus
recevoir les
coups
du d-
mon, que je
ne dois me livrer aux oeuvrer
de la chair..

Et comment encore ?
Lorsque
la co-
lre
(1)
cherche
pntrer
dans mon taber-
nacle, je regarde
la bont de
Dieu, qui
ne
fut
jamais
mu de
colre,
et de mme
que
si
j'eusse
t ranratchie
par
les
pluies qui
inondent la
terre, je
sors
plus
heureuse dans
la joie
de
l'esprit,
en
voyant
les vertus
pren-
dre en nrx'i de la force. Et c'est ainsi
que
j'prouve
la bont de Dieu.
Que
si la hoine
vient me
noircir,
je jette
les
yeux
sur la
(t)
Tt'ots!<'tMo
obstacle,t'etuportomcMt.
LE SCIVIAS 28
misricorde et le
martyre
du Fils de
Dieu,
et c'est ainsi
que je
serre les liens
qui
me
captivent,
et
que je respire par
un doux sou-
venir la suave odeur des roses
qui
s'lvent
du milieu des
pines,
et
que je
reconnais
mon Sauveur.
Que
si
l'orgueil
s'efforce de
poser
en
moi,
sans
fondement solide,
la tour
de la
vanit,
et d'lever en moi cette hau-
teur
qui
ne veut le cder
personne,
et
qui
veut
toujours l'emporter
sur les
autres;,oh
qui
viendra me
secourir, puisque
l'ancien
serpent, qui
est tomb dans la mort eh
voulant s'lever au-dessus de
tous, essaye
aussi de me faire tomber? J e dirai dans ma
douleur O est mon Roi et mon Dieu? `t
Que puis-je
faire sans lui? rien.

C'est ainsi
que je
m'lverai vers Dieu
qui
m'a donn la
vie je
me
jetterai
dans les
bras de la
Vierge
bienheureuse
qui
a vaincu
l'orgueil
de
l'antique
caverne. Ainsi,
devenue
la
pierre
trca-ferme de l'difice du
Seigneur,
t<;
loup ravivant, qui
a t
trangl
dans le
fu<!t de la dtvimt ne
pourra plus
me vain-
t't'(!
et
j'apprends a
connattrc le
plus
doux
df~
lunna,
c'est-a-diro l'humilit dans I<M
hautftu'~ de 1:).
pcnnf
de
Dieu,
et
parmi
h~
p!<M
huM'Me~
labienhcurM~c VMr~
ctjcrcs'-
ph'<'
ta suav<! odeur d'un baume
inaltrable,
DE SAINTE HILDEGARDE. 29
et je jouis
de la douceur de
Dieu,
comme si
j'tais
au milieu des
plus
doux
parfums,
renversant tous les vices
par
le secours
puis-
sant de l'humilit.

T Ensuite
moi,
pauvre petite, je
vis
qu'une
autre
sphre,
rtrcissant les contours de sa
circonfrence, rompait
ses
cercles,
et
que,
se dgageant
de ces liens avec
douleur,
elle
brisait son
sige
en
gmissant (1)
et elle dit

J e vais sortir de mon tabernacle. Mais


moi, pauvre misrable,
et
pleine
de cha-
grins (~),
o
irai-je?
J 'irai
par
d'horribles et
affreux sentiers
jusqu'au pied
du
J uge qui
m'attend;
car
je
lui montrerai les uvres
que j'ai
faites en mon
tabernacle,
et l
je
recevrai ma
rcompense
selon mes mrites.
Oh
quelle frayeur
alors dans
quelles
an-
goisses
me
trouverai-je?
Et comme cette
sphre
se
dissolvait, je
vis d'autres
esprits
brilhmts et tnbreux
(3) qui
l'assistrent
dans le
gouvernement
de son
sige,
tel
qu'il
avait t
constitu
et ils attendirent sa iln
(4)
(t)
C'est un
Pape qut
)'ct)~cit ses
posscssutus,
et
))t)(t
p:n' p6t'h'
en
~uittMt
Romo.
(3) Mntct'pt'Ote
vonh'. (2) L~ htHM
Il !<M m<khmti-
(it)
Ls t~~nwet les mMumt8.
(~ !,n MMdossucMssem's dece
P~pc.
LE SCtVtA~ 30
pour l'emporter
avec eux ds
que
la
sphre
aurait
pris
un.
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui
disait
e
Que
selon ses
uvres,
son
sige
soit
chang
de
place, s
Et
j'entendis
de nouveau la voix
du ciel me dire
La bienheureuse et
inena-
ble Trinit s'est manifeste au
monde,
lors-
que
le Pre a
envoy
sur la terre son FHs
unique conu
du
Saint-Esprit
et n d'une
Vierge,
ann
que
les hommes diffrents de
pays,
et lis sous la servitude de leurs
p-
chs sans
nombre,
fussent
ramens
par
lui
dans la voie de la
vrit,
et
qu'eux-mmes,
dlivrs de la masse
corruptible
de leurs
corps, et emportant
avec eux leurs bonnes
actions, pussent acqurir les joies
du cleste
hritage (1).
CM~M&ME
VMMM
LE RETOUR DES ~CI~S.
J e vis ensuite comme
l'image
d'une
femme
ple depuis
la tte
jusqu'
la cein-
ture,
et noire
depuis
la ceinture
jusqu'aux
pieds
et ses
pieds
taient
sanguinolents (2) i
(1)
Ces dernires
paroles prouvent
les bndictions
abondantes attaches au
beau rgne.
(?)
Et!e
est
p&!e ajx premiers temps
du christta-
)E SAtNTE HttMGAME. ~11
au-dessous de ses
pieds
tait un
nuage
trs-
clair et
trs-brillant,
mais elle tait
prive
de
la vue. Elle se tenait
(oisive)
les mains sous ?
les
aisselles,
debout l'autel
qui
est devant
Dieu
sans
pouvoir y
toucher. Dans son
cur tait
Abraham,
dans sa
poitrine
tait
Mose,
et dans son sein les autres
Prophtes,
ayant
chacun son
insigne,
et
remplis
d'ad-
miratbn
pour
la nouvelle
pouse.
Et l'-
pouse m'apparaissait
d'une si
grande
ha-
teur, qu'elle
ressemblait & l'immense tour
d'une
grande cit (1)
eue avait sur sa tte
comme un cercle semblable l'aurore.
Et
j'entendis
encore une voix du ciel
qui
me disait Le
Seigneur
a
impos
l'ancien
peuple
l'austrjit de la loi,
lorsqu'il
or-
donna Abraham la
circoncision, qu'il
=~
changea
dans la suite en
une grce bien
douce,
donnant aux
croyants
son Fils
qui
est la vrit de
l'Evangile, par laquelle
il a
adouci aveci'huilede la misricordelesbies-
sures de ceux
qui
taient
assujettis
la o.s
Bts~M,
noire
aprs.
avoir
perdu t'espfMfcedM Mess!e,
sMgtdaMnte paf les
gaet-pes dadeuxime
sceau,
sur
un
nuage Muant par !a manifestation des saintes
Ecdtares, mata prive
de !a vuea cause du bandeau
qui M eoawttts
yeux.
('t)ta
sainte
Vierge, p.
lo n" 2.
LE SCntAS 32
SBXtKME VtSMM!
LE CIEL
Ou les neuffhurs des
Anges protgeant
neuf
parties
de
l'glise
les Patriarches avant le
dluge,
les
Prophtes
de l'ancienne
Loi,
les
cinq parties
de
l'glise
de la Loi
nouvelle.
comme
cinq patriar-
chats,
les
Aptres
et les
vanglistes
de tous les
ordres
ecclsiastiques.
J e vis alors dans la hauteur des divins
secrets deux armes
d'esprits
clestes tout
clatants de lumire. Ceux
qui composaient
la
premire
arme avaient des ailes
replies
sur leurs
poitrines
et des
visages d'hommes,
et ces
visages
taient comme une onde trs-
pure
(t).
L'autre arme avait aussi des ailes re-
pties
sur leurs
poitrines,
dans
lesquelles
apparaissait
la ressemblance du Fils de
l'homme,
comme en un miroir
(2).
Mais
(<)
C'taient les
Anges qui protgeaient
les enfants
de Mett avant le
dehtge,
eux
qui
ont t
purHMs par
l'enu comme la fin les lus
seront purt6s par e
feu.
(&;
C'taient les
Prophtes que protgeaient
les Ar.
change!),
et
qui,
sous l'ancienne loi
annoncent
le
Mcsnh'.
b SAMTBtDGAM~. 3~
dans ceux-ci comme dans ceux-l
je
n'ai
pu
distinguer
nulle autre forme
(1).
Ces deux armes environnaient comme
une couronne
cinq
autres armes
(2).
Et
dans l'une de ces
cinq
armes taient des
visages d'hommes, qui
brillaient
depuis
les
paules jusqu'en
bas d'une
grande splen-
deur
(3).
Et ceux
qui
taient dans la seconde
arme taient tellement blouissants
que je
ne
pouvais
en
supporter
la vue
(4).
Ceux
qui
taient dans la troisime arme
apparurent
s
comme un marbre blanc
(5),
et leurs
ttes
taient comme des ttes
d'hommes,
et au-
dessus brillaient des clairs
blouissants,
et
depuis
les
paules jusqu'en bas,
ils taient
comme revtus d'une nue couleur de ier
(6).
Ceux
qui
faisaient
partie
de la
quatrime
(t)Pour montrer que rien
ne
resplendit dans les
cieux
que ce qui
a
rapport
la
religion.
(2~Les cinq Patriarchats
de la loi nouvelle.
(3) Ctaient
les
martyrs
de la
primitive giise de
Rome
premier Patriarchat, qui portaient
sur leurs
paules
leurs croix avec an
grand courage,
soutenus
qu'ils
taient
par
les Vertus.
(4)
C'taient les anachortes d'Alexandrie second
Patriarchat, soutenus
par
les Puissances.
(5)
C'est lecaillou blanc de
t'ApocatypM (2,
4?).
(6) C'estt'gUsed'Antioche
troisime
PaMarchat.
dpendant
de
l'empire romain.
dont ta
puissance
t'UtBOtcette de
t'gtist',
s<~n<M
par
les
PrtMipM'
~ SCtYAS :M
arme avaient des
visages
et des
pieds
d'hommes,
ils avaient des
casques
et taient
revtus de
tuniques
couleur de marbre
(l).
EnSn,
ceux
qui
taient dans la
cinquime
arme ne montraient aucune forme hu-
maine,
mais ils Mitaient comme l'au-
rore
(2).
Et
je
ne
distinguais
dans ces ar-
mes aucune autre forme
(3).
Et ces
cinq
armes environnaient deux
autres armes comme une
couronne (4).
Ceux
qui
taient dans la
premire
arme
paraissaient -remplis d'yeux
et de
plumes
et dans
chaque
cet! il
y
avait un
miroir,
et
ts, devait rgir
les nations avec
une verge
de
fer,
et
dont l
majest
devait briller comme les foudres du
cie!.(Apoc.X,27~
(n
C'est
!'gtise
de
Constantinople quatrime
Pa-
triarchat, dpendant
de
remplre romain, dontla
lier-
fection dans ses Saints montrait l'homme
partait
de ta
tte
aax pieds,
et Matenae
par
les
Dominations,
tait
arme de toute ta force de
Dieu, pour
combattre l'in-
fidle musulman.
(2)
C'est
l'gtise
de J rusalem
cinquime
Patriaf'
chat, qui
soutenue
par les Trnes,
lve si haut ses
vertus, 'aprs
son
retour, qu'elle
brille
dj
comme
l'aurore du
grand jour
de l'ternit.
(~
Dusicte.
(~
Ainsi ces
troupes
sont d'autant
plus parfaites,
qu'elles
s'approchent pins pr~s
ile la D!n!tc nu
centre.
M SAINTE HLDECARDE.
4
dans.
ce miroir la face d'un
homme,
et ils
levaient leurs ailes vers les sublimits de
l'lvation
(1).
Et ceux
qui
taient dans
l'autre arme brillaient comme le
feu
et
avaient
plusieurs
ailes,
et ils montraient
comme en un miroir tous les ordres revtus
de fonctions
ecclsiastiques (2).
Et toutes ces armes faisaient retentir de
leurs voix
accompagnes
de toutes sortes
d'instruments les merveilles
que
Dieu a
daign oprer
dans les
Bienheureux,
et dont
Dieu recevait la
louange
la
plus parfaite.
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui
me disait
Le
Seigneur
ineffable et
tout-puissant, qui
existait avant les
sicles, qui
n'a
pas
eu de
commencement,
et
qui
subsistera
aprs
les
sicles,
a form merveilleusement toutes les
(i) C'taient
les
Aptres,
tas
vangelistes
et tous
les saints
Pontifes, qui eut ptech l'J vangite, animes
qu'ils
taient
par
les ChrubiM
pour
amener les
peu-
ples
la
perfection.
(2)
Tous les
prtres
sccaUers ou
rguliers
ou mme
tous
tes simples religieux, ~r&iaient d'amour comme
les
Sraphins, exerant
devaot Dieu leur saint minis-
tre,
et dans le ciel
jugeant
les douze tribus
d'Isral,
puisque
tou&les lus
depuis
le
commencement du
monde les environuent comme une
triple couroahe.
Les
Patriarches,
tes
Prophteset les FMe!cs de la loi
chr6t!enne.
36 LE S~YtAS DE SAINTE MLDEGAM.
cratures,
et les a mises selon ses
desseins,
dans un ordre admirable. Et comment? Il a
destin les unes
pour
tre attaches la
terre,
les autres
pour
tre dans les
cieux,
tout en
rglant que
les
esprits angliques
veilleraient au salut des hommes
pour
la
gloire
de Dieu. Et comment encore? en ta-
blissant de
ces esprits
clestes,
les uns
pour
subvenir aux ncessits de
l'homme,
les
autre afin de lui manifester les secrets de
ses
jugements.
FIN MJ PREMIER LIVRE.
le LIVRE.
L'mmacuie
Ooncep~oa.
Gto!aF!!io.
CeM
M'M<
pas
d'
t'~c
<MM&efN de <a
pro-
pre
NMMC.
(Epigmplie
de !'edtt!on
de Mogae, tSMJ
MMSMM~
~MM #
1
tE
CACHET.
Et moi
qui
ne connais
pas plus
les
lettres
que
les lions
d'aiUeurs si ibrts,
et
qui
n'ai
pas
mme
appris
d'eux cette
vertu, puisque
je
reste dans a
molesse, pauvre petite
cote
d~M<MM,
rompue
d'un soume
divin,
je
vis
une iumit'e extrmement
vive,
incomprheh-
siM,inde~~ibI6, toute vivante,
toute sub-
sistante dans sa vie
(1). Elle
avait en elle uue
Hamme
couleur d'azur
(2) qui
brMait ar-
(')
C'est Dieu.
(~
Le
Saiat-Espdt.
38 LE SCiVAS
demment par un
doux
zphir,
et
qui
adhrait
aussi
insparablement
cette
lumire, que
les entrailles sont unies au
corps (1).
Et
je
vis
que
cette flamme clatait comme la fou-
dre
et voil
qu'une atmosphre obscure,
de
forme circulaire et de
grande tendue,
sortit
soudain, et cette flamme la
frappait

coups
redoubls,
et en tirait des
tincelles, jusqu'
ce
que
cette
atmosphre
ft
parvenue
une
grande perfection;
en sorte
que
le ciel et la
terre resplendirent
d'un ordre merveilleux
(2).
Puis encore cette flamme anime de ce feu et
de cette
ardeur,
se
porta
sur une
petite
motte
de terre humide
(3);
t'chauNant au fond de
cette
atmosphre,
elle en forma de la chair
et du
sang,
l'anima de son
soume;
en sorte
qu'elle
devint un homme vivant.
Aprs
cela
ce feu brillant
produisit par
cette mme
flamme toute embrase d'un
doux zphir
une
fleur (4)
d'une blancheur clatante
qui pen-
dait de cet homme dans la
flamme,
de mme
que
la rose est
suspendue
sur la
plante. Cet
homme en
respira le parfum,
mais il ne
put
(<)
C'est l'union
hypostatiqM
du Fils de Dieu fait
homme.
(3)
Cesont tes fruits (te!n
ttedemption,
2"
vision,
i.
(3) P. 2,
n"4
etp.
n"<.
(4)
C'est laHeur du Grand Pontife.
DE SAINTE HtLDEGARDE. 39
4*
eu
goter
la
saveur
ni la
prendre.
dans se~
mains;
en sorte
que,
se dtournant et tom-
bant dans les tnbres les
plus paisses
il ne
pouvait plus
en sortir.
Or,
les tnbres s'ac-
cmrent se
rpandant
de
plus
en
plus
dans
cette
atmosphre (1).
Mais trois
grandes
toiles
apparaissant
en
conjonction,
brill-
rent dans ces
tnbres;
et
plusieurs
autres
toiles
grandes
et
petites
scintillrent ensuite
d'un
grand clata et
furent suivies d'une trs
grande
toile
rayonnant
d'une admirable
splendeur
vers cette flamme dont il est
parl (2).
e.
Alorssurlaterre
apparut
une lueur comme
celle de
l'aurore,

laquelle
vint se
joindre
merveilleusement cette flamme
(3),
sans
nanmoins
se
sparer
du feu au milieu du-
quel
elle
brillait,
et dans ce
crpuscule
de
l'auro.re se manifesta une ardente volont.
Et,
tandis
que je
voulais considrer
plus
attentivement l'ardeur dmette
volont,
un
cachet
(4),dont
la
signification
restait
voile,
(<)
Ces tnbres
reprsentent
ceux
qui
ne votent
pas
entendre
l'interprte,
comme il est
d!tp!us haut
p. tO,
n 3.
(2)
U
est parle
de
plusieurs plantes
en
conjonction
pour l'poque
actuelle.
(3) La sainte
Vierge, p. t0,
n" 2.
(4)
Le cachet du Pontife.
LE SCIV1AS
40
me fut
apport
dans ma
vision,
et
j'entendis
du haut du ciel une voix me dire

Tu ne
pourras plus
rien
comprendre
ce
mystre,
si ce n'est dans la mesure
qu'il
t'a t donn
cause du miracle
qu'il y
a
y
croire
(1).

Et
je
vis de cette brillante aurore un homme
qui
en sortait radieux
(2),
versa sa clart sur
ces
tnbres,
et
qui
son
tour,
rflchissant
lui-mme ces
lueurs, changea
de couleur
comme celle du
sang
et <te la
ple
blan-
cheur
(3)
et
frappa
ces tnbres au
point que
l'homme, qui y
tait enseveli
(4), parut
ce
coup
tout brillant et sortit ainsi redress.
Mais cet homme radieux
(5), qui tait
sorti
de
l'aurore,
apparaissant
dans un
grande
clart
qu'il
est
impossible
de
dcrire,
s'leva
la hauteur
prodigieuse
d'une
gloire
incom-
mensurable o il brillait merveilleusement
dans
la
plnitude
d'une abondance de fruits
et
de leurs
de toutes sortes.
(t)
C'est t*~ du cachet, selon la
syhiite Erythre,
lcxte 0<M)<d! cum
Sybilla.
~) C'tait le Fils de l'homme dont il est
parte
un
cummencement,
et
qui
est
hypostatiquement
uni h la
Di~Mite.
(:;)
Les couteut's do i'orinamme.
(4) L'interprte transtigur, p.
!<. n" et 2.
(&)
Le Fiis de rhotume au bcnu
rgne.
DE SAINTE HILDEGARDE. 4t
Et du milieu du feu vivant dont il est
parl, j'entendis
une voix me dire

Toi, qui
i
n'es
qu'un
limon
fragile,
l'tat de femme te
rend
impropre
recevoir les
leons
des ma-
tres
mortels, pour
lire les lettres selon la
manire d'instruire des
savants mais, frap-
pe
de ma
lumire qui
t'illumine l'int-
rieur
pour
t'enflammer comme
par
un soleil
ardent, pousse
des
cris, raconte,
cris ces
secrets
que
tu vois et
que
tu entends dans
cette
mystrieuse
vision. Ne crains
rien,
mais dis ce
que
tu
comprends
en
esprit
de la
manire dont
je
les
exprime par toi,
aun
qu'ils
soient couverts de honte ceux
qui
de-
vraient montrer mon
peuple
la voie
droite,
mais
qui,
dans la
dpravation
de leurs
murs,
refusent de
publier
ouvertement la
justice qu'ils
ont
connue;
ils ne
s'opposent
pas
aux mauvais dsirs
qui
s'attachent
leurs
coeurs,
ils en sont domins
au point
qu'ils
fuient les ordres de
Dieu,
et
qu'ils
craignent
de manifester la vrit. C'est
pourquoi,
timide
enfant,
toi
qui reois

l'intrieur des
inspirations mystrieuses
quoique
tu sois cache sous la forme d'un
homme
(t), a
cause de la
prvarication d'I'~ve,
(i) <(),n" H,
5 et
p. tignc
'?.
LE SCiYtAS 42
annonce
cependant l'ouvrage
incandescent
qui
t'est montre dans une claire vision. Car
le Dieu vivant
qui
a tout cr
par
le
Verbe,
a
ramen
par
ce mme Verbe incarn la mis-
rable
crature, enfouie dans les
tnbres,
au
saint,
l'objet
des
promesses (t).

MEUXt&NE VBStCM
LE
PRE,
LE
SAINT-ESPRIT,
J SUS-CHRIST.
J e vis ensuite une lumire
trs-clatante,
o se trouvait
l'apparence
d'un homme cou-
leur de
saphir,
toute en un brasier de l'clat
le
plus
doux et le
plus
vif et cette
splendide
lumire
pntrait
tout ce brasier
clatant,
de
mme
que
ce vif brasier
pntrait
toute cette
lumire
clatante,
en sorte
que
cette lumire
blouissante et ce brasier radieux se confon-
daient en entier dans cette
apparence
d'homme,
pour
briller comme une seule
lumire dans la mme
puissance
et la mme
vertu
(2).
(1)
Ces dernict'os
pat-ctcs justith'nt
toutes tcsanM
tations
qui pt'cMent.
(~C'estJ 6sus-Cht'i8t
)a seconde
porsonnode
tu sainte
Tt'init
.PO'o,
ntset
~tiH~Ksprit
te
t'et'e,
ta tu-
MtX't'c
ec):)ta<)te,
le
Suint-Hspt'it,
te hrasior doux et
vif, J ~sus Christ, t'appuronco
d'un homme.
DE SAINTE BLDEGAME. 43
Et
j'entendis
encore cette lumire vi-
vante
(1), qui
me disait K Tel est le sens
des
mystres
de
Dieu, qu'on
ne
peut y jeter
les
yeux qu'avec
discrtion
pour compren-
dre
quelle est
cette
plnitude qui
n'a
point
d'origine,
et
qui
rien ne
manque;
et
qui
a
fait
jaillir
de sa vertu
puissante
toutes les
sources des forts.
Car,
si le
Seigneur
man-
quait
dans sa
propre
vertu, quelle
serait
son uvre? Elle serait vaine. Mais la
per-
fection de
l'uvre,
on
peut
reconnatre la
perfection
de son auteur.
TnMMSt&ME VjHSMMW
L'!MMACULE CONCEPTION.
Ensuite
je
vis une
image
de femme d'une
stature trs-leve
(2)
comme la tour d'une
grande cit, ayant
la tte orne d'une admi-
rable
couronne,
et ses bras
abaisss, rpan-
daient des
rayons
de lumire du ciel vers la
terre. Ses flancs taient
remplis
de
petites
ouvertures,
comme celle d'un fllet dans le-
quel
taient des multitudes enlaces. On ne
(1)
C'est bien la n~tuc
que
celle de la
p)'eht!ct'c
vision 7fM<wc.
(~
P.
i0,n"
4. C'est !a tMcdaitiemirucutcuse!
LE SCIVIAS 44
lui
voyait
ni
pieds
ni
jambes,
mais elle se
tenait assise devant
l'autel,
qui
est sous les
yeux
du
Trs-Haut, qu'elle
embrassait
par
ses mains tendues
(1),
et elle
portait
de tous
cts ses
regards pntrants
vers le ciel. J e
ne
voyais
sur elle d'autres vtements
que
la
splendeur
dont elle tait
environne,
et
qui
la
remplissait
tout entire de la
plus grande
clart.
Elle avait sur son cur comme l'clat em-
pourpr
de l'aurore
(2),
o
j'entendis
aussi
toute
espce
d'instruments de
musique qui
sortaient comme un
cantique
des chos de
cette
aurore
si brillante. Et cette
image,
ten-
dantsalumirecommeunmanteau.me
disait:
Il faut
que je conoive
et
que j'en&nte.
Bientt accourut au-devant d'elle comme
un clair
la multitude
ds Anges,
qui pr-
parait
en elle des
gradins
et des
siges
aux hommes
qui
devaient
parfaire
cette
image (3).
Puis
je
vis des enfants noirs
qui
(i) C'est la
prire SMsc~
du
canon
de la
messe,
devant
faute!, reprsentant
te haut d'une
croix, par
le saint tabernacle et la table de
l'autei,
et dont on
ne voit
pas
le
pied, parce quit
est cach
par
la
balustrade et la
nappe
de communion.
(2) P. 10,
n" 1.
(3)
Car it lui
manquait
des
jambes
et des
pieds, et
M SAtNTE HtLOEGAME. 45
rasaient la terre comme les
poissons glissent
dans
l'eau,
et
qui
entraient dans les en-
trailles de
l'image
comme
par
les mailles
tout ouvertes ceux
qui
voulaient entrer.
Mais
l'image
se mit
gmir
en les attirant
plus
haut,
de manire les faire sortir
par
sa
bouche,
sans
prouver
elle-mme aucun
dommage ().
Et cette
lumire sereine
(2),
o se trouvait
l'apparence
d'un homme
parfait (3)
tout en-
namm de ce feu radieux
(4), que j'avais
vue
d'abord dans la
(seconde) vision,
leur ta
cette
peau
si
noire,
et la
jetant
loin de la
voie,
revtit chacun d'eux d'une robe cta-
tantede
blancheur,
en leur Mssant cette
vive
lunure,
et eUe dit chacun d'eux:

Quittez
ces
veux maateaux de
'in}ustice,
et prenez
la robe neuve de la.
saintet
la
ep soat
les
hommes qu~ par
le
miaisire d~
Anges,
devient ~a~eoirlasainte
TaMe;c'estl&, eaeaet,
qu'au pied
de l'autel se trouve le bas de la croix
qui
comptete saMpfsettMton.
(l)Et c'est aiMiqae la
sainte
Vierge
teve ces
multitudes
jusqu'
la
pettisclion
des hauteurs de la
croix
par
son
mystique
enfantement.
(2)
Le Pre.
(3)
J sus-Christ.
(4) LcSaint Esprit.
LE SCIVIAS
porte
de votre
hritage
vous est ouverte et
imites attention la manire dont vous tes
enseign,
afin de connatre votre
Pre,
pour
qui
vous vous tes dclar. J e vous ai re-
cueilli,
vous avez fait
profession
de
m'appar-
tenir.
Regardez
donc maintenant ces deux
voies,
l'une
l'Orient,
l'autre
l'Aquilon (1).
Si donc instruit
par
la
foi,
vous me consi-
drez avec attention dans votre
intrieur, je
vous recevrai dans
mon
royaume;
et si vous
m~aimez d'un
amour parfait, je
ferai tout ce
que
vous me demanderez.
Que
si vous me
mprisez,
et vous vous dtournez en
regar-
dant en
arrire,
sans vouloir ni me
conna-
tre ni me
comprendre (2) si,
tandis
que je
vous
rappelle,
tout souill de.
pchs que
vous
tes,
la
purification de la pnitence,
vous
recourez au
dmon,
comme s'il tait votre
pre,
alors vous serez livr
la perdition,
car vous serez
jug d'aprs
vos
uvres,
parce que,
le bien vous
tant propos,
vous avez refus de me connatre,
Or,
les enfants
qui
taient entrs dans le
sein de
l'image,.
marchaient dans la lumire
(1)
Du
paradis
ou de
l'enfer, p. 1,
n" 9.
(2)
C'est bien
l'erreur du sic!ed6 ne vouloir ni
connai~'c
Dieu,
Mt
cotapt'cndt'e
sou cutto.
b SAINTE )RtLBBGAH9. 4~
qui t'avait
tavel. Et
c~tt~ittJ t~aes Mor-
dant ~ec (Suceur,
disait
d'une voix plaia"
tive a Mes ts
que voici)
fetouraeromt en-
core en
pouasipe (1);
mais
je ces~ois et
enfante un
grand
nombre d'entre eux
;qut
me
fatiguent,
moi leur
mre,
par
diSerentes
concussions,
et
m'eppriate~
en
m'attaquant
par
des hrsies,
des
schismes,
et
par
des
combats en
pure perte pour eu~, des rapides,
deshomicides,
des
adultres,
desibmications
et
par
une toute ~aMttes erreurs
sem~ta-
Nes ~). Mais ptusiurs f~uScitea~ par une
vraie pniteBe pour
!a ~ie Mi, ~
pt~
sieUf~
toM~ht prun
iHaion '~m~us,
rsi~&-a~6ona~H~
te~
~ea~d~
eae~ ~ne~M~ a~cie
m~ ~re L~ai~e
patMt
~e
vantes, qui
est lev dans les
deux de pierrea
vtvan~St Qr~
ae
ta ~nc~j~ar~e
~s v~s
a~t~~
une vas~
c~~C~
cite est
cQ~o~B~une
~r !ts
~j4~ ~M po~K)
p~
etus~~v~tt~i~~f~~
').
(~ On.pe~t M d~Me~
~t~
~s~MEM
temps on a ~nt ~l~~g~s ~.)~
M~~
pMf~ ~~e~~ '{M~tcj~.ot! ~~)
qui
'e se font
aucon~cn~u~ to~a~ttt
p~<Bt~ MMgi~~ t de r~i~f & )t~MM!<
Ststiq<M..r
LE SCtVtAS 48
immensemultitudedepeuples,commelelarge
rseau
rempli
d'une
quantit
merveilleuse
de
poissons,
et elle fleurit
l'exempte
de
Fuvrepuissante
du
Christparmi les
hommes
fidles
(l).

$CATM&mEvasmRf.
LA TOUR DE
DAVM,
LA TOUR D'IVOIRE.
J e vis ensuite une
grande
tour
ronde,
toute
d'une
seule
pierre
Manche, ayant
son
som-
met trois fentres
(~).
Et eUes
resplendis-
saient d'une si
grande clart, que le
toit de
cette
tour, qui
s'tait
leve
comme si-elle
eut t
creuse, tait aperu plus
distincte-
ment cause de cette
splendeur (~). Et
ces
(~ C'est te merveiUeex
effet de rtmmacute Con-
ee~~ ~etMpMdat~Ia demiKt
p&chemi~a~s~
d
~teta~aNie-i~~ ~s po!s80B8, paptN
tons !es
peap!es~N9!oMe.
(2)
Cette tour est
la sainte
mais.
comme le8
deux
imaf~s
de la
Vierge
et de
l'interprte
sont dates
par
!a
sphre ou te corps
des
satates critures (p. m, b'
n''
),
tout ce
qui
est dit de !a toarpeot se
dire aussi
de
rMeppfMe qui
doit ramener les J uifs la com-
naissacee de !a vrit. Ces fenetMS sont
Abraham,
!aaac et ~acob~p. 2,
a" 8.
(~Le t&!t de !a
toar est
plus particulirement
i'in-'
ierprete
des
prophties
de !'ancienn8
Loi;
mais
M SAINTE HLDECARDE. ~9
fentres taient ornes des
plus
belles me-
raudes (1).
Mais cette tour tait
appuye
sur
l'image
de la
i~mme,
dont il est
question,
au
milieu de ses
paules,
comme une tour est
flanque
sur le mur d'une
ville
en sorte
que
cette
image
ainsi fbrtine
(2)
ne
pouvait
s'-
crouler.
Et
je
vis les enfants
qui
taient
apparus,
comme il a t
dit,
dans le sein de cette
image (3), resplendir
d'une
grande clart;
les
uns avaient de la tte aux
pieds
un orne-
ment
en or,
les
autres,
au
contraire, n'avaient
que
cette
clart,
sans tre revtus de cet or-
nement
(4).
Et
parmi
eux il
y en avait qui
regardaient
la lumire vive et
pure (~d'au-
tres
qui,
considraient a l'Orient une lueur
toute
trouble
et
rougtr~ (6).
Et
parmi
ceux
comme
interprte.
i! n'est
M-mtae qu'une cav!t,
qui reoit
tout.
son tustre des saints PatriaMhes,
dont
HexpiquetesEcritapes,
~)Cooieard'espi6Fanee.
(2)
Pw t'accompHssement
des
prophties.
(3) P. ~5,n<'l.
(4) Sans
avoir la charit
designe par
l'or.
(6) Du Pre.
{~) !tteur
des
MnbrM, p. 4,
n* 3.
AMsi parmi
te!) convertis par ~mmacuieCoMoption,
ceux
qai
taient a rOccMehtavafeat romeme&t de !a
charit.
et recevaient !a!umre du
Pre,
tes autres a
'Orfent
LK
SCjtVtAS
m
<~tti coa&ideraieot
cette humre vive et
pure,
~Meques-~ui~ avec
la vue
perante
et
~espieds
jEm'!B~e~nmt'chaieutrso!ument
dansiesem
dg cette image
mai~
d'autres, ayant
la vue
~tMe et ie~
pieds chancelauts,
taient M-
t~ies a
et !
par
le
vent
ils tenaient <m
Mt~B leurs
mams,
voltigeaient
devant ri-
BNtga,
et !a
irappaient queiqueMs
mBoe
a~ee tideur. D'autres encore avec de bons
y~~ mais
des
jambes fsiMes, couraient ~
? devant ~ette
image.
D'autres
ea8a,
vue
iatigue,
mais tes
pieds soMes,
~~Tc&aMnt cepend&nt que
teatement de-
~te iBage (i~, J o
~J ~~
q~ fegapdaieat
<M~
t i~M~~ et Fouge~
es NBSMes Mas
?, ~M~~
8'chappantde
cette
image,
~~usMnt
et renversaient tout t'ordre de
~F~~ Et parMi
ces de~ae's.M
qui, a'hu~H!ant
dev~
eHe,Tev-
rstpiacence,
d~tM~ a'obsM&aicBt
d;
M wfMent pM
M MumottM cette
p~ssaBite
~a~
~}T~te$ ces ti~m'es marquent
!? d!th;M
~t~s~s pMtphs
d'OceMent
p~ la pM~a~aSoN
? ~Mf (te
<'tmAM<'at~
Coacept!oB, ~'{Mc!j~m~
DE SAINTE. HLDEGARM.
M
par
le
mpris
dans
Forgueitleux endurcisse"
ment del
mort(l).
!ors
j'entendis
encore une voix du ciel
mdire: ~Bemme~ueBOUveUe Epouse
de
l'Agneau (2), aprs que
des torrents de
grces/dcoulant
du Soleil de
justice,
ont
sanctiS
le monde
par leur
divine eSusion,
ta
nouveHe pouse, dis-~
est revtue
de
t'ardeur
br~ante
du
Saint-Esprit (3), et est
con~rme danslaperfe~on
de
8a~oire(4);.
de meme!e
nd!e, qui
reoit rgnration
dans reau
et
le
Saint-Esprit~
do~ tre
om
et conarmp~r l'onction du suprme
Docteur le seul docteur q~i~par
ia
con~~
nMt de
tp~ ses nemb~es
l'eSei
<U9
de-
mande a)at;tude
c~este,prodmse
lesj&'uts
de a
plmtude d~I~pus hMtejusttc~
(t~
fautes!
ces aguMs t~rqwnt ~<a dbp~Wcms
captes
de
~amtsme,
m~s s~eteat c~Me J ,ai.~
de
l'Orient
pap !e tuys~ de ttmmacuta
Concep-
tMt.
(~ L'anc~na& jMMtse
est
f~~e,
!a NMMeMeest
aHas!
t'~ise, !M!6.des;deH~a tempa~ tm!e ptH&io-
timement~ Marie immacu!ee.
(3) C'est
la
~uro
de
la femme dans
!a Namme,
p.
3.jt~S..
? Pac ta nciavHe
dc~oct
'te~chapt sa
coMepiion
tmmacaMe.
(5)
Le J uif et le
Musulman co~ertis.
LE SCIVIAS 52
parvienne
ainsi revtir l'ornement le
plus
parfait
de sa
gloire (1).

M!$MME
VBSMN
LE DIVIN ENFANTEMENT.
J e vis
aprs que l'image
de cette
femme,
dont il est
parl (2),
tait environne
depuis
le haut de la tte
jusqu'au
cou d'une lumire
clatante comme la
Neige
et
transparente
comme le cristal
(3). Mais depuis
le cou
jusqu'au
milieu du ventre
resplendissait
une
autre lumire de couleur
rouge, qui, depuis
le cou
jusqu'
la Ceinture brillait comme
l'aurore, et depuis
la ceinture
jusqu'au
mi-
lieu du
ventre, brillait commela. pourpre
mle de couleur
d'hyacinthe.
Et l'endroit o cette lumire
apparaissait
comme
l'aurore,
une clart
pntra
dans les
hauteurs du
rmament, jusqu'aux
secrets
du'ciel,
dans
laquelle
tait
l'image
d'une
vierge, laplus
belle, ayant
sa tte
dcouverte,
les cheveux
bruns,
revtue d'une robe
rouge
(1)
Par le
complment
du nombredeslus.
(2)
J La s~Mte
Vierge, p. 4Q, m" 4, p. 43, j~.
(~
C'eat
t'gttsedepuis
le
commencement J M~'M~
derniers
temps.
DE SAtNTE HtLDEGAME.
qui
flottait sur
ses
pieds (1).
Et
j'entendis
une voix du ciel
qui disait

'C'est la neur
printanire
de la cleste
Sion,
la mre et la
fleur des
roses, et le
lys
des valles. 0
Ceur
pritanire,
tu
pouseras'
le fils du Roi
trs-puissant/et
tu lui
enfanteras,
une noble
progniture, lorsque
sera venu le
temps
de
ta
puissance (2)!
Et tout
autour de
cette vierge je
vis une
grande foule d'hommes plus bnllants quelle
soleil,
tous
merveilleusement
ornsA'or
et de
pierres prcieuses;
et
quelques-uns
d'entre
eux,
ayant
la tte couverte dvoiles blancs,
furent dcors d'une
ceinture
d'or
(3),
Et
au-dessus de
leurs ttes,
H
y
avaitia res-
semblance de
l'ine~Ie yrtn~t~ oue~F~~
voyait
de forme
ctrcuairie
c~tme
incruste
dans ces
voiles, telle qu'elle m~estapparue
dans une
prcdente
vision
(4).
Et sur leur
(<)
C'est la naten
juveconvertte, qain'e~tptua
aveoge
et
qui
n'a
plus
l voile
qui
lui
couytetes
yeux. P. 30,B"
(2)
C'est la race!<6a!e
d'A~raham, l'poused~t'ot
trea-pMissantqu~sedtache
veM les cieux
de'iMage
de
MaMeimmacatee readfoit ot elle est comme
i'au~. C'estledt~nentantement.
(a)
Cesbat les
enfapts quela femmevoaiait ceM-
0
cevoiret enfanter.
P. ~5,
n''
~rc'~K
YetemeMdela
femme,p~4~
B"
!.E SCIVIAS 54
front
tait ~Agneau
de
Dieu,
et
sur leur
cou
tait la
ressemblance
de
l'homme (1)~,
leur
oreille dr~te tat un
Chrubin,

l'p~Ue
gauche
tat
f apparence
d'un autre
ange,
de manire
que
du centre nme
~ece~e
gloire
de
la
suprme
Trinit
partait ve~
tQU-
tesces
Cgares
comme
un rayon
d'or
?). pt
parmi ces personnages, quelques autres ap-
parurent
qut portaient
des
autres
sur
leurs
ttes, et avaient
sur
leurs paules
des
man-
teaux
d'veqes. Et ~eNtendis encore une
voix du
ciel
dire: & Cesontl~tesIlesde
Sion
(),
et avecenesI~ccomp~nBaentdes
symphonies
de
tous l~sgenres d'instrument
et le
reteht~se~entdelaj~
i~pis~e
et
du bonheur le phis parfait
~t
Mais soui~
~ui
tincel~t
qut
brillait comme la
splendeur
de la 2e vision
Pre,
F:!s et
Saint-Esprit.
(<)
Be
t'interprte qttite~ assojettissaj~
M!
j~ da
Seign~Mr.
()
Car la
femme devait enhmter, etdonttes
jam)~s et
les
pieds
&tent
cacMs,
44~n'*
t, ~it
de~eMe une
ima~
parfait, p.
n
1, sans perdre
potH'
ee!&
ses apports a~eo!a~iM!eredi~no,l~
le Fils de Dieu et
amme~8a!nt-]Espr!t J ~Mj!
(3)~J ui<a<ion~rt~p.
3j0.
car tous !?
Map~
cnaht~ ;e<imr~onr
~~t~~
DE SAINTE HILDEGARDE. ?
comme l'aurore
(t), je
vis
apparatre
entre
le ciel et la terre des tnbres
trs-paisses
d'une horreur si
grande, que
le
langage
hu-
main ne saurait
l'exprimer {2).
Et
j'entendis
encore une voix du ciel dire Si le Fils de
Dieu n'avait
point
souffert,
ces tnbres em-
pcheraient
de toute manire l'homme de
parvenir
la cleste clart, s Mais la
place (3),
o ce mme clat brillait comme
la
pourpre mle d'hyacinthe,
il s'attachait
puissamment

l'image
de cette
~mme;
alors
une autre lumire environnait avec dcence
comme une nue
lumineuse,
le reste du
corps
de la
femme,
sans
cependant porter
encore
plus
loin son clat
(4).
Et ces trois
splen-
deurs
(5)
se
rpandaient
au
loin, et repr-
sentaient diffrents
degrs
et
galeries par-
faitement et dcemment ordonns.
Mais~
en
(i) Depuis
te cou
jusque ta ceintura de: ta
~emm~
/Mc.
:(~J RW~
(2) L'ntecMst pres
le retour' desJ uifs.
(3) Det'UM
tKetntM
jusqu'au
milieu du ventre de
la femme hic.
(4)
Ce sont les derniers
martyrs
de
t'gtise
sous
t'Anteohrist
qui
achveront son divin
enfantement.
(Apoc.
9 17.)
(6)
Celle clatante comme la
neige,
cette
qui
tait
rouge,
et cette couteau de
pourpre
mteo
d'hyacinthe;
car la dernire
sptendsar
ae
p8at~tr<; qu'an reae(,
do la
gloire
des saints
martyrs
sous
i'Antecht'ist,
LE SCMA8
~6
voyant
ces
cHoses, je
fus saisie d'une si
grande
frayeur, que
les forces venant me
manquer, je
fus renverse
terre,
sans
pou-
voir
plus parler.
Et voil
qu'une grande
lu-
mire
(1),
comme une
main, me toucha,
et
me rendit les forces et la
parole.
Et
j'entendis
ta voix de cette lumire me dire a
Ce sont
l de
grands mystres.
Considrez,
en
effet,
le
soleil,
la lune et les toiles. J 'ai cr le
soleil
pour
clairer le
jour,
et la lune et les
toiles
pour
clairer la nuit. Le soleil
repr-
sente mon
Fils, qui
est sorti de
mon sein,
et
qui
a illumin le monde
(2), lorsqu'il
est n
d'une
vierge
sur la
fin
des
temps (3), comme
on voit le soleil sortir
pour
illuminer le
monde, lorsqu'il
se lve la an de la nuit.
La lune
reprsente l'E~&o qui a
t nance
mon Fils
par
de vritables et
clestes
nap- [
ailles.
Et de mme
que
la lune a
par
sa
constitution mme un accroissement et un
dcourt) et
ne brille
pas par elle-mme,
mais
reoit
sa lumire du
solell
de mme l'E-
(t)
0!eti te Pre.
(K)
Cette
parole indique te tempa pMs6
de
t'gUse,
pour
faire
place
h une nouvelle re.
(3)
Cette
suth'e pM~e s'oppose
toutes les
opinions
qtt!
autant
que
le monde dura autant
qu'H
a dur
deptua
)a
cration,
ou
depuis
la loi crite
~usqu'~
la
yenue du MeMie.
M SAINTE HILDEGARDE. 5?-
glise (t);
est un centre de
mouvement,
et ses
enfants
profitent souvent
dans
l'accroisse-
ment des
vertus,
comme us se
drangent
souvent aussi
par
le contact des murs dif~
~rentes,
et
par
le choc des
perscutions de
manire
que, frquemment,
le ndle est at-
taqu
dans ses
croyances par
les
mchants,
chrtiens,
juifs
ou
infidles;
et en cela il ne
se
porte pas
dans sa faiblesse la
tolrancet
mais il est clair dans ma vrit
par m0)
Fils
pour persvrer
dans le bien. Les
toupp
qui
diffrent l'une de l'autre en
clart,
re-
prsentent
les nombreuses
corporations
de
l'ordre
ecclsiastique.
p
SKBMEVtSMa!.
LA PRIRE 8U8CPE DU CANON DE LA
MESSE.
J e vis ensuite
que,
tandis
que
le Fils de
Dieu tait
suspendu
la
croix,
cette
imag
de femme dont il est
question, s'avana
en
toute
hte,
suivant l'ancien
dcret, comme
une brillante
lumire;
elle fut
amene devant
(1) Ou!av!efge Mariette refuge des pcheurs ~cat'
ta fatnte
Vierge,
comme nous le font connatre tes
votons de sainte
HDftegaFde,
renferme toute
!'t~H.~
ussavtAS 58
lui
par
la divine
puissance (1), fut arrose,
en s'levant
jusqu'
lui, du sang qui
dcou-
ait de son
cote,
lui fut unie
par
un heureux
hymen,
conformment
la
volont du Pre
cleste,
et noblement dote de son
corps
et
de son
sang.
Et
j'entendis
une voix du ciel
me dire & Cette
femme,
mon
Fils, est ton
pouse pour
le rtablissement de mon
peu-
ple (2); qu'elle
en
soitlamre, rgnrant
les
mes
par
le salut
que procurent l'Esprit
et
l'eau.
Et,
comme cette
image commenait d~a

augmenter
ses forces en cette manire
(~),
je
vis un autel dont elle
s'approchait souvent,
et elle visitait de nouveau dvotement sa
dot
(4),
la montrant humblement au Pre
cleste.et aux saints Anges,
De l vient
aussi que,
lorsque
le prtre,
revtu des otsements
sacrs,
s'approchait
d~
aa~lf poar y
e~per
~s davt6
a~ys<
~~jevoyaique~Suda~umegrad&a-
De mme~B~ye aorMt
du car
d'<!M),
l~Me
p~M~~it~a~ardeJ ~MsxpirM~
(2~
Bu
paapte
J ftf!~&!a
an, s~On ~sioas pt~-
eMentes.
(3)
Par les
ceuvres quittppara!~eatde
notre
temps
tfMtftacenvemibadesMfs.
(4) ~ ttot
c'e~t
ieercct~tx, !es saiNts!eux, !a
vo~
dMtMtMttS.
DE SAINTE HILDEGARDE. 59
rcit de lumire venait du ciel avec le cor-
tge
des
Anges
illuminer tout cet
autel,
et
ne le
quittait point que
le
prtre
ne se ft
retir
aprs
le saint sacrifice
termin.
L
aussi, lorsque l'Evangile
de
paix
tant r-
cit)
les
oS~andes
tant
poses
sur
l'autel,
le
prtre
chantait les louanges
de
Dieu,
en
disant Saint, Saint,
Saint est
le
Seigneur
Trs-Haut,
et
commenait ainsi
les ineBa-
Mes mystres,
soudain un clair de feu d'une
clart blouissante descendait du
ciel ouvert
~ur cette mmeoNrnd, et la
pntrait to~te
de son
clat,
comme la lumire du soleil
conununique
l sienne au
6prps
qu'il pntre
de~es rayons. Mais
au
moment
o cette
lumire
frappa
de son
ciatctt offrande,
e~le l'emporta
en haut invisi~Iment
J us-
qu'au~ sepfets
du ciel
(),
et l redescendit
su~%m~e autel, tt q~
VdItnn;'homm6
retu~' CD
im son h~ne, pour~
l'galer e~-
~uMe M dehors, sont e yt'itable
corps
et le
vrai sang~ quotqu'aux
yeux
u n*app$.
raissequedpinetduvin~Z).
~)P.5,t<falin6a.
(2}1~e%U'eaMdeta prire du~tMe~.Se!onie
nt Mmain, on a!taitneun ci6rgque
Fon
dpose ainsi
sur faotet
depois le ~cme~
jusqu'aprs la
commu-
nion.
t.E SCIVIAS 60
Et, lorsque je
considrais ces
choses,
aussitt ls
signes
de la
Naissance,
de la
Passion,
de la
Spulture,
de la Rsurrec-
tion,
et de l'Ascension de
Ntre-Seigneur,
du Fils
unique
de
Dieu, apparurent
comme
en un
miroir,
de la manire
q~e
ces
mys-
tres se sont
accomplis par
le Fils de
Dieu,
lorsqu'il
tait sur la terre
(1). Mais, lorsque
le
prtre
chantait le
cantique
de l'innocent
Agneau, qui
te les
pchs
du
monde,
et se
disposait
recevoir la sainte
communion,
ce
mme clair de feu remonta vers les
cieux,
et fe ciel ferm
(2), j'entendis
une Voix
qui
disait
Mangez
et
buvez,
mes
amis,
c'est
mon
corps
et mon sang pour
dtruire l
prvareation
u've,
et vous
rtabUr
dans
le
gtHme hritage,
s
t~us~.Mque
les
Neutres ho~
s'a.
pr~aieNt
~M
prtre pour
rec~oi~ te s&mt
Sacre~Nt, J e voyais en eux ci~qldispos~-
t~s
uns
avaient ~1~ tutn&~Ux,
?? stne toute
de feu les autres av!e~
~r
corps pte con~e a n~ort,
et ~urame
()
Et vo' eoicote uno atttfe
prtM
du (aMc de
!aM~e~~<ttteMtofes.
(~
~~a &t
n~f~Meui abatt~t~a~~x h'om'mes,
e~t~ 8t<~l
~x,
itiitts il ~e~
toM~s
g~cies
~M~t~tM
Messe.
DE SAtTE HtLDECAME. 6i
tnbreuse
(1).
D'autres avaient le
corps
couvert de
poil,
et dans leur me ils taient
remplis
des souillures de l'humaine fai-
blesse
(2).
D'autres dans leur
corps
taient
entours
d'pines
trs-aigus,
et dans leur
me ils ressemblaient des
lpreux (3).
D'autre
enfin,
dans leur
corps
taient cou-
verts de
sang,
et dans leur me ils
parais-
saient ftides comme un cadavre en
pourri-
ture
(4).
Et de tous ceux-ci
qui
recevaient
les mmes
Sacrements,
les uns taient
pn-
trs decette lumirede
feu,
les autrestaient
comme
plongs
dans les tnbres d'un
nuage
obscur.
Et
aprs
l'achvement des saints
Mys-
tres,-
pendant que
le
prtre
se retirait de
l'autel,
la lumire
sereine, qut, partant
du
ciel,
avait
toUtiMumin l'&ut~ comme
il a
tdit, n~
Mtene~nhaut~rs~essecMts
clestes. Et
j'entendis
~ncoM unie voix du
haut du ciel me dire
C'est
J sus-Christ,
Fils de
Dieu,
suspendu au bois
de sa Pas-
sion,
que l'glise
est associe dans l'ini~a~
toh des divins
secrets,
el~e qui a t
dote
()C'e?tr<trga6uet!'en\ie,
(2)
C'pst la
v<'tupt6et
la
gou'maad~se.
(3)
C'est
i'~varice
et fia
patesse.
(4).C'est ! <:<)?<?. c;
LE SCIVIAS 62
de son
prcieux sang.
Et elle le
prouve
toutes les fois
qu'elle s'approche
de 'antei
pour
demander sa
dot;
et elle considre
avec
grand
soin avec
quelle
dvotion ses
enfants
s'approchent pour participer
aux
divins
Mystres, s
SEMTBNE VtSMMW.
L'ANTECHRIST.
J e vis ensuite une lumire ardente
d~me
au~i
grande
tendue
que peut
l'tre 'om-
bre d'une
montagne
norme et fort
eve,
qui se divisait
son sommet
en plusieurs
~ngues ~).
Et
devant cette
htmi~re
H
y
avait une multitude d'hommes en
banc, li
devant ~sq~s tait un voNet3RM
eemmete crista quies c~usvKtit depoi~
poitt~ne jusqu'aux pieds
?).
(if) ~M~
maM1ttm!~Kf d&ta
B~~tsion, p. 6,
n"
~~i ~pe6!~t ~owmel'<tar&M', sous!~t!g<Ne
ap~NMpalt Mai)F6s
tf~-6p!~ssM<
C~tteJ CMBti~e
estt'g!!se (p. i, tt" Apres
le retour des ~aifs
repr~ents par t'aurore, vient le
rgnedet'nt~hnst
aprs
!a conver8!0ndetotJ itM!4s
tMtgu6s,de
tous
peuples

tateM~!o,pafatH'!n{&m6.
(X) Ce
sont
6v!de~m6Mt
!es mmespefsona~ges
de
5evision, p.
M,tt''3,couv~tsdv<~te8Ma~as.
DE SAINTE HILBGA&DE. 63
Mais deyant
cette
multitude
il
y
avait un
verenorn~m~t~rost grand, qui se
tenait
cduchedans un chemin (1) d'unesi grande
horreur et d'une si
grande
fureur qu~n ne
~aurait
l'exprimer.
A
sa
gauche
tait
une
place
publique, dans laquelle on remarquait
taeses
ric~es&es des hommes j, is ~jets
de eur
volupt,
et
piusteur& autres
choses
dont
iis
~s~pnt
trac
(2).
Et
daus <?ette
place ta~i~ aussi
des
geng <~ui
s'allaient
he~uco~p~ s~ 8~
cntn!Nerce
(3), e).
d~~ ~~j~hant plus
t~tment, s'oc-
cupaient du ngoce (4).
= ce~er noir, cauveFt
de
peUSt
d'ulcres
et de
saie~
awit deia tte u&
p~eds sur
l
~trp
piuse~s ~ar~s
.n
~~me ~n<6a~
1'~ vje~, 1~
blanche,
l'autre
rougeyi'autM~B~ e~
l'
Oo~,et Mt rempu
d~n~v~~
MtMa~!e8<~dt, pres !esqads ~Bf~t t~
Mt~H~
(4)~e~em~data~e.
(~)eai,d &e
dtsv!M<s
pr~cpaem~
o
germe p~as aismenH eorrttpNa.
(3) Lesotsi&.
(4}
M~h~bc~t:tMaaspo~rjottiF~s~m~~
cMtKHaes6'M~s, l~
aa~es pettr tpa~tfparteap
BtMMaa~&~l~Mt~M~~
t.E SCIVIAS 64
tel
(1).
Et sa tte avait t brise &tel
point,
que
sa mchoire
gauche paraissait
tomber
en dissolution
(2).
Ses
yeux
taient
pleins
de
sang
au dehors et de feu au dedans
(3),
ses
oreilles taient rondes et velues
(4)
ses na-
rines et sa bouche taient comme celles de la
vipre ?);
ses mains ressemblaient celles
de l'homme
(6);
ses
pieds
taient comme
ceux de la
vipre (7)
et sa
queue
courte
tait d'un
aspect repoussant (8).
Une chatne
avait t mise son
cou, qui
lui liait
aussi
les mains et les
pieds;
et cette chane tait
solidement attache la
pierre
de
l'abtme,
(t)
L'Antchrist devant sortir de
France, ces eou-
leurs sont
aiigoWques
t
l'Empire~ coaear verte;
2" la
Restaumt<Mn,c<lear Manche;3'*
la. fausse f-
pttMtqae,
couleur
rousM}'hypocris{e,
sons le bM
rgw josqu~J 'AnteeMst,
co~Iieur
jatme;
MSn
rAttte6M~,t~eMM~e.
(S C'esthien t'aMien
serpent
dont !a tte
avait
t
brise,
comme le
rapporte l'Apocalypse;
et s'it
reparatt
cette
poque
devant cette multitude d'hom
me~c'est
qu'tt
estd!! la
Sapeur
animerTAnte-
cMst,
etsduiFe ne dernire fois les hommes. Tel
est
l'objet
decette vision.
(3)
Comme
signes
de sa cruaut et de sa fuMar.
(4~Commeee!iesdetaBet@.
(5)
V.
(6)
I! animait
FAnteehrist
qui est un hMMNe.
<?)(!et animt rampant.
(8)
!t avait t'astuce et ie
cynisme
de
stn~.
d
DE SAINTE HILDEGARDE. 65
et elle l'avait si fortement serr
(1), qu'il
ne
pouvait
se mouvoir ni d'un ct ni d'un
autre,
pour
se livrer sa
perversit
Or,
de sa bouche sortaient
quantit
de
flammes se divisant en
quatre parties
l'une
s'levait
jusqu'aux nuages,
l'autre brlait
au milieu des hommes du
sicle,
une autre
attaquait
les
parfaits,
une autre descendait
jusque
dans l'abtme. La
namme qui
montait
vers les
nuages
s'en
prenait
aux hommes
qui
voulaient s'lever dans les nues Et il
y
en
avait de
trois sortes. Une
troupe
tait
prs
des
nuages,
l'autre
troupe
se tenait
dans le
milieu
qui
est entre les nuages et
la
terre,
et l'autre rasait la
terre;
mais toutes trois
rptaient
cris redoubls <xAllons au
ciel s (2). Mais renverss
et l
par
cette
namme, quelques-uns
ne tombaient
pas,
d'autres
se,
tenaient
peine sur
leurs
pieds,
d'autres tombaient
par terre,
mais se rele-
vaient
pour
se
diriger
vers le ciel.
Quant

cette
flamme qui
se
rpandait parmi
les
hommes du
sicle,
elle en brla
plusieurs
et
les rendit tout
noirs,
et elle en
transpera plu-
sieursdeaa
pointe,
de sorte
qu'elle
lesame-
(<) <M
martyrs
de
?a3 ont sefrt sa chane.
(X) Les m!M8
maftym
LE SCIVIAS 66
nait tout ce
qu'eUe
voyait
(1).
M~s
quel-
ques-uns~
s'en
chappant pour
accourir vers
ceux
qui
se
portaient
aux cieux:
KOvous,
s'criaient-ils avec les mmes
accents, justes,
venez notre
secours, w
tandis
que plusieurs
autres demeuraient
transpercs.
Et cette
itamme
qui attaquait
tes
par&its (~)
les cou-
vrit de son ombre
(3).
Et
je
les
aperus
sous six diffrentes ~rmes. Car cette mme
Samme les.
aSHge&
d'un erue
incendie
mais sur ceux
qu'eue
ne
put atteindre,
elle
aReavtvementce
venin de couleur verte
(4),
MancMtre
(&),
rouge
(6), jaune (7)
et
noire, (&), qut sortait
du ver de ia tte aux
pieds
(9).
Et ta
Samme qui
descendait vers
t'abme,
avait en ile-mme diHerents
genres
d&
supplices contre
ceux
qui, n'tantpoint
(}
Les mchants de
aB~aMpoqae.
De
rpoqa&qc!
suivait.
(~ ~rejigio~t quoique pe~!n~ pe!ae jas~
r~n~rM avait tt~actoBa ~MaMFsQaa t'~mb~
de
Satan.
(t)
Premier
Empire.
'~)~
Restauration.
(~~faatsseropaMique.
(?) L'hypocrisie
sous lebeau
rgne.
(a)
Les commencements de i'Antcchrist en France.
(9) C'eat-a-dire dep~s promi&Ma anne~
du
s!ec!e
jusque
vers les
de~a?!'e8 a&Bs.
bE SAINTE MMEGARBE~
purins par
les eaux du
baptme, ignorant
la lumire de la
vrit et de la
Foi,
avaient
reconnu Satan
pour
leur dieu
(1).
J e vis sortir aussi de sa bouche en aimant
des uches
trs-aigus (~);
sa
poitrine
exhalait une fume noire
(3),
de ses
reins.
partait
en bouillant une
liqueur
enveni-
me~);
de son ventre
s'chappait
un tour~
billon de
vapeurs (~)
et de l'extrmit de
ses entrailles fourmillait
la touibe
impure
des
marcages
(6)
et tous
ces Qaux rem-
plissaient
les hommes d'une
grande
inqui-
tude.
Ht de ~e ver
partait
un
nuage aSceux
avec la
plus pernicieuse contagion pour
cor-
rompre
la
plupart
des
gens par
sa malice
(7).
Et voil
qu'une grande
multitude d'hom-
mes
(H)
s'avana
revtus d'une
grande
clart
et elle tourmentait vivement ce
ver,
(1) C'taient tous les.
tnMeies de ta mme
poque.
(2)
Cotaient les
grandes guerres.
13)
Le
drangement
des saisons.
(4)
Les
pestes.
(6)
Les chemins de
fer,
les usines.
(6)
Les mauvaises
doctrines,
les socits secrtes et
tous les f~teurs des mceurs
dpraves.
(?) Aprs,
venait le
rgne
de l'Antchrist en
per'
sonne
par
tout l'univers.
(8)
Les derniers
martyrs
de cette mme
poque
et
sous l'Homme demal.
LE SCtVAS DE SAINTE HILDEGARDE. 68
en le foulant tout aux
pieds
avec
courage,
de manire
cependant qu'ils
ne
pouvaient
tre blesss ni
par
ses
flammes,
ni
par
son
venin. Et
j'entendis
encore une voix du ciel
me dire
Dieu, qui rgle
tout avec
justice
et
droiture, appelle
les
peuples
la
gloire
du cleste
hritage,
tandis
que
l'ancien S-
ducteur,
dressant ses
embches, essaye
de
les en
dtourner,
et exerce
contre
eux les
ruses de sa mchancet.
Mais,
vaincu
par
eux,
il
reoit
la honte de ses folles
prten-
tions, puisqu'ils possdent
la cleste
patrie,
tandis
que
lui-mme est
plong
dans les hor-
reurs de l'enfer.
FIN DU BEUMME HVR.
11!~ LIVRE.
Le
temple
de J rusalem
Gloria
SpMM
Sancto.
Ze
<e<Np!e
de ZMe~
temple
~e D~eM1 C'M< !e
<etttefe
~eJ MeM/
(J ermie,
7, -t.)
PKMM&MEVMMW
L'TOILE..
Et
moi, qui
m suis
parmi
tous les hom-
mes,
dont
je
suis
issue, qu'une indigne
de
porter
te nom
d'homme,
cause
delatrans"
gression
de la loi de
Dieu, puisque appele

la
justice, je
visdans
l'iniquit,
moins
que
par la grce
de
Dieu qui me
sauvera
quand
mme, je puisse
encore me
considrerconuhe
sa
crature, j'ai tourn
mes
regards vers
l'orient
(1)
et la
j'ai vu
un
monolythe extr-
r
{<)
C'estl'ondroit oit Mtronv~e
sa!at, p. s, n"
p. 46,
n i.
LE SCrVtS 70
mement
large
et
haut,
couleur de fer
(i).
Au-dessus tait une nue d'une clatante
blancheur,
sur
laquelle
tait un trne
royal
de forme ronde
(2)
~ur
ce trne
sigeait
un
brillant
jeune
homme
(3)
d'une
gloire
admirable,
et d'une si
grande
clart, que
je
ne
pouvais
mme
distinguer
ses formes.
Et il avait comme en son coeur un limon
noir
et
glaiseux (4), large
comme la
poi-
trine d'un
homme,
et entour de
pierres
prcieuses
et de
perles
Unes.
Et de ce brillant
jeune
homme assis sur
le trne
partait
un
grand
cercle d'or
(5),
comme l'aurore
(6) qui
se
portait
de l'orient
au
septentrion
et de l'occident au
midi,
se
rentant sans un l'orient sur ce brillant
jeune
homme
(7). Or,
ce cercle tait une
si
grande
ttauteuf de
terre, que je
ae
pou-
vais le
comprendre
il
produisait
de lui-
mme une
splendeur terrible,
couleur de
(!) L'~lise~
p. <,
n
t, p. 4~
a"
2,
(S)
Cet
empire
n'a
pas ptua
de
limites que
n'en a
le cercte.
(~
J esus-CMst.
(4) L'intCfpt'te, p. 2,1. p<it)
ab ';<
<&)
UnM de
pat&et
de cMto* Y de Itt
ptn~
(6)
La sainte
Vierge, p. 10,
n" 1.
(?)
C'est
veral'Orifntq~t porte Fesp~rance,
J e
sus (Mstest
appel
Ofient.
7i DE SAINTE MLDECARM,
6
pierre,
de ciment et de feu
(1).
Se
portant
vers les hauteurs du ciel dans toute son
ampleur,
il
plongeait
de mme en dessous
dans les
profondeurs
de l'abme, de-manire
que je nepouvais
en voir la Sn
f2).
Alors
je
vis du secret
mme ~S~de
celui
qui
est assis sur le trne une
grande
toile
(4),
et avec elle une
grande
multitude
de
brillantes
tincelles.
Mais,
lorsque
ces
tincelles
(5)
furent amenes vers le midi
(6)
avec cette
toile,
elles traitrent
d'tranger
celui qui
'tait assis sur le
trne,
et se d-
tournant,
elles
s'garaient
vers
l'Aquilon
plutt (7)qu'e!Ies
ne dsiraient de le voir.
Mais
peine
avaient-elles dtourn
la vue,
que
toutes
s'teignirent
et se
changrent
en
de noirs charbons
(8). Et
voici
qu'un
tour-
(<)
Pour
marquer
la solidit de ses
fondations,
la
tacite deson union~
et !'ardeur de, son
z!e..
(2)
C'est Dieu selon
la description
de t'toile Y.
A <MMtmoea~o
c~e~o <~M
et oeewr~M
<<?
<M-
que
0<<summum
<~M!(PS. t8, 7).
(3)
Du
cur. p. 9,
n''8.
(4)
L'toile
des!gM
le
Grand Pontife.
(&)
Les autres
puissances,
les autres
empires.
(6)
Dans le feu des tribulations.
(7)
Vers
l'enfer,
8e
vision, p. 8,
n 4.
(8)
Ceci dmontre la
promptitude
du secours du
Tout-PuhMant contre tous les
empires
en faveur de
t'etcHe.
M sc~ViAS ya
billon
imptueux
s'leva
par la puissance
de
l'toile
(1), qui,
tout
coup les lana
du
(
midi dei rire letrne
jusqu' l'Aquilon pour
tes prcipiter
dans
l'abime,
o Hme fut
im-
possible
de les revoir. Mais cette
grande
splendeur (2),
qui
leur fut ainsi
enleve, je
la vis aussitt
aprs
leur
anantissement, re-
venir vers Celui
qui sigeait
sur le trae
().
Et
j'entendis
Celui
qui
tait
assis sur J te
trne medire
a
Ecris ce
que
tu vois et ce
qutuentends.N
Et j'ai rpondu d'aprs
la
coNn~~u~
~e j'avais
de
cette vision
<<
~e you~
pin~
mon
Seigneur,
de me donBer
1~
telUgenee,
ana
<~e je ~sse r~ro~
~tm&N~B~M
eonvepa~~ (~ m~
m'abandonnez
~s~ !ma~ ~)~
ce
que j'entrevois
de
raurre
de
votre jus-
~ce ~aNB ~aqu~Be 8'e~ mas~~ v
F~et;o~~
~u~ ~~r laa n~oy~ co~'ge
noncer votre
divin ~seS
~i
~H~
con~rmment vos aBCtens ~er~a 'i ~us
avez
voulut~ncaMaea, e~T~
~e
.t
(i) ~<pa<M<
.Y
(2) tt'~U~.
~iM~t'
~)
De
!asainte ViC!~}pt O~
n i.. i
DE SAtN~ MLBECAMME. 73
]~t
homme au
temps
dtermine. Vous avez
rsolu avant toute crature dans la
simplicit
de votre tre
et ~ous
!e feu de la
colombe,
c'est--dire
du
Saint-Esprit, que votre pro-
pre
Ms,
son
admraMe vey comme un
soleil,
se revtt VdiaMen~ent
de
Fhumanit~
dans ceHe
~n At
&la tte
de a
v~rgini~,
et qu'il prt !a
~rme
humaine
par
amour
pour
l'homme.
Et
~e
t'entendis de nouveau me dre
~a <)h! qu'~
sont Deux
tes
yeu~
d~fns
ce
~vin
rct, ou,seMn a votoh~ dvn, fau-
~or (i) se
revee. Et
~'a ~poi~du, d'ares
ta
~mn~ss~M~q~
~a<s
de
~tt~ vtsiun
!i me semB
a~
d
mon' ~r, qtte
~esuscon~te~ cendre d'un~ppurMre
en
~Icomn~pou~~ c~ss-
~e~~iar~o~e
me
~ns~hs t'otn-
~,<ne
so~
~~
i~etezp&s~d~)~~
c~t~ri
-
~ctran~car~~a~
~v~-b~~
'e~'d'~n ~.e~~s~ et'n~ai~'d~s
de~ltes', ~t~~ ~ey~Prg
d~ f~at~
iNm, je
~e considr auvent au
ran~
(t)
La
aainte Vie~e, p.
?1.
~i
(?)
L'interpFte tMN~~p.
M
LE SCVtAS 74
ptus
bas,
comme la dernire
place, parce
que je
ne suis
pas
digne
d'tre
compte
parmi tes hommes,
et
que je
crains extr-
mement,
dans ma
timidit,
de raconter vos
mystres.
0 te
meiHeur
et
te
plus
doux des
pores, enseignez-mpi quelle
est
votre vo-
lont, ce que je dois dire 0
vous. Pre
re-
doutaNe, mais !e plus dbonnaire,
6 vous
qui
avez les mains
charges
de
toutes
les
grces,
ne
m'abandonnez pas,
mais con-
servez-moi
dans votre
misricorde.
Et
je ren~dis encore me dire
<c Aa-
nonce mamt~nant ce quetu sais;
je ye~
que tu
par~ quoique t~ ne sois que pa'
st~re,
~a~va~
,)IJ qge!t
le ~Hs, de Dieu qest
la
v~e dana, so~
amour de feu
lui
qut
re~uscite ~S
~or~ en corps e~jen; ~e, qut M
p~s ~so~dan& u~e ca~~r~ne c~,
.~t e Pr~nc~pede ~ rnoya~Qn d~saiio-
t~ dans
l'~mme av~
"il' '1
r~ss~ac!~
J Lu-m~me. C~
le ~u~ag~-
&que~ ~rieu~ e~ donja~
&
yRomme u&
grand secours, envoyait
t
son, t'us daas ta puret de !a ~rgu~t (2),
(i) DeBetM~.
(:) tt'mmactt!~
CQBt~8pt!on.
DE SAtNTB HILDEGARDE. 75
6~
qui n'ayant
contract aucune souillure dans
sa
virginit, n'a jamais perdu
sa force. H ne
peut,
il ne doit
y
avoir
dans
l'esprit
de !a
Vierge
aucune tache
originelle, parce qu'elle
tait ~a
meurtrire et la
mort mme de
la
mort
du
genre humain.
Cm,
la mort fat
trompe,
sans te
savoir, comme en
an
sdn!-
meit,
lorsque
te Mis de Dieu vint au a~iHeu
~u phtSFro~nd
silence
dans cette
aMTore,
c'st-a~dTe
dans
une hu~I~erge(i). ~a
ipMrtavap~tt~~ sacnantp~s
la
~e que
cette do~
'i~oiUiit,
son
sem,
car sa
~ni~~
eta~
cache~~~
ceft
Vierge tait pauvre des ncaiesses ~e la
~err~qt~M i(~~
liies!6J ti vOulut
~en~.da~s'cet'~tat.
J c~s ~pnc m~~n~ to~~ ?~0
conB~~a~ce d~ B're~r~ qa~s~ ~?~te
''osn~~ "M~
(<)CemotcM<'o~en'~tptas aotre interprtation,
c'est
cd~ate jma~pd~
""c")
?6
LE SCtVtAS
B~XNBHS VMMMMW.
LE TEMPLE DE J MJ SALEM.
J e vis ensuite au milieu du cercle
(i) Yj,
qui partait
du
jeune
homme assis sur le
tE&ne
comme une immense
montagne (2),
urne la carnre de la
pierre norme~
a~-
dessus de
laquelle
taient et le
nuage ~e
tr&o et celui
qui y sigeait,
de sorte
que
cetts pierre paraissait
avoir en
hauteur
I&
~BM~~
que montagne
avait ea
!arg6UE~3).
Rt sur cette
montagne
tait
pla<~ un
~
Bce quadrangutaire~ qui prsentatt ~Be
d'UBevitte
carre;
et b aite en
jtatt peu
~qus(4~~
'09
castre l'occident,
l'autre le
~pteatrtom
jt'Mt~
ienndi.
Or,
'di&ce avait daNs~m
(t)!~m~M~!MoOyp<?~a4tN~
{2)L'~ienpeap!ejtu!fp~vih~M.
M*
livre, 1" ~<s:oa, n~i, 2, l.
2.1.~ <aaa
fat~at
en auas!
gMBd
Mmbre sous t'anc!aMM
ma!s Hs faf~Mt moins
pMrfatta.
(4~
De 23
degrs
tvoir la
planche) pour mat~qaef
~ce cet
diM devait
depuis
le
dluge,
o les ef-
Mtea nt ?
heKn~s, quoique
tes
patriaMhesaBtM-
o~tets y
soient
coatpr!s.
bE SAtNTE NHJ tEGARM. 77
enceinte une muraille
de
deux formes diff-
rentes,
l'une de ces formes tait lumineuse
comme la lumire du
jour tENj;
et l'autre
tait comme
l'assemblage
de
pierresde
taille,
qui se joignait
l'autre mur oriental
(1)
{NOMEJ ,
et

l'angle
occidental
(3)
en sorte
que
la
partie
lumineuse du mur s'tendait
d'un seul tenant et sans
interruption (3)
de-
puis l'angle
oriental
jusqu' l'angle septen-
trional et
l'autre
partie
du mur en
pierres
de taille s'tendait
dpts l'angle septen-
trionai,
jusqu' l'angle
occidental
et y an-
gle mridional,; ayant deux lacunes,
savoir.
de
l'angle
accidentai
l'angle
du
jEBidi(~T
tOM[.i ~<
~r) la longueur
die Fdice tait de cent
coudea et sa
largeur
de
cinquante
cou-
des~
et sa haNter de
cinq coudes~ de
sorte que
sur les cts les deux murs taient
<
~) Aax J ~fs
d~
j~e~
~fJ ~~l~.
~) Aa~ ?3 4~p~ )~pao~ Ct en
.tMnce.
'?.
(8jt il ~'y a aucune inMrf~pttO& dMs
r~Use
de
Meu elle est
toojbaFs i~~usa.
~)Ma~!Betet;ep)f'<)Mstantt9m6,
?) Pottr mont! qae
ta ~t
d$ gr&ce~ta!t pour le
temps
d'h
espace ~eaxi'6!smit)dM
que pouf~~
de nature et la toi crite,
78 LE SCtViAS
de la mme
tonguour (1),
et les deux murs
de ce mme dince taient de la mme lar-
geur
sur
Ia,facade (2}etson extrmit(3).
Et ces
quatre
murs taient autour du mme
diee
partout
de la mme
hauteur
(4),
except
les redoutes
qui
la
dpas~Meat
de
por~eBpor~e(~).
t<a distance
qui
se trouvait entre cet dt-
fice et cette
lumire, qui s'chappait
de ge
cercte dans~ tes
pFo~ndeur&
de
l'ab~e, n'4-
Mt que
d'un
patme

i'aBge orientai (6)
BMHS
ailleurs,
c'est--dire
au septentriON,
l'occident et a~mid: ce
cercttait si loign
<?
~diRce, que je ne pouvais
e~ aucune
manire en mesurer l'tendue.
E~ ~ndis qmeya~ saisie d~admira~on,
ceM
qui; pigeait
sude trne,
me d~t en-
co~:
a~a;Fai,qaihezlesSam~F~~
(t)
De cent coudes.
(2)
Lumineuse de l'orient au
septentrion.
(3~ Deroceidentau midi, deM
onjd6<
(4) tes
~B~
pat~aMha~ ~nt ta
de
~ce
d&<M, Na, Mra&am, Mose
et EM;
et
ta'ct~ pa-
MarctKt~ de ta M
de
grce.
(&}
J LesredMa~Msont
~a~ ~~es 08
Sont
apparns
les
grande ~h~.
(8) J sus-~htt~t
racnetait
da
septe~Mn
o se
truva 3'~n
le
le
m~it'~
du
m~~e
pd~
ta
se
trouvait ~i~p
deveatt !e ma!tf6 du
mo~ae p~
!a
eh~te
~pr~erhem~Ne.
M SAINTE HILDEGARDE. ?9
cienne
Loi,
est
apparue
sombre comme une
uvre de
justice dine sur
a bont du
Pre,
est devenue
aprs
l'Incarnation
du Fils
de Dieu dans une manifestation toute ou-
verte, comme une umire ardente
par
des
uvres
de
j~ire,
lorsque
e Fjt!s de
Meu, dedaigNant es choses passagres,
a
enseign, par
son
exempe, &
tes fouter aux
pteds, pour aimer es choses
du cie. Les
anciens
Pres, ne fuyant pomt
le
nionde,
et
ne 'en
sparant pas~ n'honoraient
t~eu
que dans Ias;mpHc~ de
Foi et dans
une
humb]~ dpendance .parce qu'on
ne
teur avait
pas encore
appris &tout~quitter.
M5
86tMA&
80
TTtMM~aM~Mtw~
L'CUSE DU DERNIER AGE.
Enguteje
vis
apparattre
au miMeu del
longueur
de la
partie
d mur
illumine (t)
de
i'~ce
en
q~estfdn
une tour couleur
de
~r (2), qt nanquatt extrieurement
c~e
nnir [Tt (3).
$a
largeur
tait de
quatre
Cou-
d~ (4),
et sa hauteur
de
sept coude~
dans
t~que~e je reB~arqai ci~q
statues
pta-
ees chacune dans
chacun
des
arcs d~nihe
par un docheton (6). .'une d'eHes
~e~rda~t
ror!nt,asecMde~quSon,~tr6s~
Te
septentrion,
la
quatrime
tait
dirige
vers
la colonne du Verbe de Dieu
fV},
dans la-
(i)
m''
livre, 2'vision, p. 77,
n" i.
(2) Appartenant

l'glise.
lIe
Mvre,4<' vision, p. 48,
n"
2, p. ,
n" 1. 111e
livre,
I"'
vision,
n 2.
(3)
lIe
livre,
4"
vision, p. 48,
n
2, p. 49,
n" Ce
mur lumineux
reprsentant
la loi de
grce,
nie
livre,
2~
vision, p. 77,
n" 1.
(4) Reprsentant
les
quatre vangelistes.
(5)
Par les
sept poques
do
l'glise
animes
par
le
Saint-Esprit
aux
sept
dons.
()
Les
cinq derniers patriarchatsdetaioi
de
grce,
sur le modle des
cinq patriarchats
de la loi de na-
ture et de la loi crite. M*
tivre,
S*
vision, p. 48,
P"4.
M SAt~ MM~AM.
queUe
se
trouvait la
racine du patriarche
Abraham,
et la
cinquime
la tour de r"
gUse {T')
vers les hommes
qui
se
provenaient
etidansrdince(i).
Ces
images se
ressemblaient
toutes,
en ce
qu'eHes" n'avaient qu'un
vtement de
soie,
et
avaient
des souliers
Maacs, excepte
1~
cinquime (2), qui,
en
outre, paraissait
arme de
toute
pice,
~a seconde et troi-
sime
(3),
la fte
nue,
ata chev~ure Ma-
che
parse,
n'avaient
point
de manteaux.
Mais ta
premire (4~,
la
quatrime (5)~ et la
ciaquime (6)
taient
revtaes
de tuntqa~~
(<) ? Mvpe,
4"
vistoa, p. M, y i.
ieax
~~nt
h 'aiMMNMe CMaceptiM &
ta Bh do t&XAe. !e
cheton a'o~M
dNgtteM
?
p~tot~
<?)? M~
yeux chirvuyants
et les
pieds fermes;
2" le clocheton
de
t'a<Hiioa, !e8seecads qa! sant ballotts 3 te'oh)-
chton
do septentripo
vofs !e c~ de t'enfer,
tes
qaat
t~~es
qui ma)ccheai iatement;
4' le
~h~ton
d'Abraham concernait le retour des
J uifs;
8" te <~
cheton <pt! fe~rde ia
tour
de
!'g)iseoa t'edNee de
t'gLse,
le mur lumineux
desigte tesitMisihtea
de
laBa des
temps qui courent
et ta
devant t'6ua~e,
poM !a grande sepa~t!on80t<$
t'AntecBrist<
(2) !Lesmartyr
~oust'Antechrist.
(3)
La
premire
RestaaFticn
et
ht ~Mse )~M!-
qae.
(4) L'poque
de t?98<
~t~Mfaee~e!
(e)
Sous
t'Anteehri8t<
LE SCtVtAS 82
blanches
(1).
Mais telles taient leurs mar-
ques
distinctives
(2).
La
premire image (3) portait
sur sa tte
unemitre
pontincaie (4),
les cheveux blancs
pars (5),
revtue d'un manteau blanc m!e
de
pourpre
dans ses deux
parties
inf-
rieures
(6).
Et dans sa main droite elle tenait
des
lys (7),
et d'autres Neurs
(8),
et dans sa
main
gauche
la
palme (9).
0 vie douce!
8,6c,riait-elle,
plus
doux embrassement de
l'temene
vie bienheureuse fHcit dans
laqueUe on gote
iesterneHes
rcompenses,
o l'on savoure les vritables
dUces,
dtelle
manire
cependant que je
ne
puis jamais
jouir J amais me
rassasier
de
ajoie
intrieure
que je
trouve en Dieu
mon
Sauveur
(10).
(t)
Comme les saints
Martyrs
dans ces
trois po-
ques.
dcrits dans
l'Apocatypse (6, t, <3; i0.
(2) Hy
a dans le texte la 8' et mais it faut lire
ta~et!a&?.
`.
(3)
Sous te 1"
Empife
n de la
Rpublique.
(4) Pie Vt, Pie VIL
(5)
En
signe
de douieur.
(6)
C'taient deux ptedns qui
avaient ainsi
rougi
le bas de tem's manteaux
pafun long martyre.
(7)
Les rois
martyrs
de
M..
(8)
Le
clerg,
la noblesse.
(9)
Du
martyre.
(iO)
A cause des
perscutions
sans nombre
dont je
nuis l'objet.
M SAtNT HULDM~M. M
y
La
seconde,
revtue d'une
tunique
de
pourpre (i),
se tenait comme un
jeune
homme, qui, pour
n'tre
point parvenu
a
plnitude
de
l'ge parfait,
n'en avait
pas
moins la
gravit
de
l'ge
mr. Et elle disait
<t J ene me laisserai
point pouvanter par
l'horrible
ennemi,
qui
est
Satan,
ni
par
l'homme
qui m'attaque,
ni
par
l
sicle,
sous la conduite du
Seigneur qui me dirige
sans cesse,

La troisime
se cachait le
visage
avec sa
main droite revtue d'un
gant
blanc
(2), et
elle s'criait
0 corruption!
~immoralit
de ce sicle!
cachez-vous, myez
loin de mes
yeux, parce que mon
Bien-aim a
prianais'-
sance en Marie la
plus pure
des
Vierges
(3).
La
quatrime
tait
couverte,
comme une
femme, d'un voile Manc,
et revtue d'un
manteau
de couleur
jaune (4).
Et sur son
cceur elle
portait l'image
de
J sus"Christ,
autour
de laquelle
tait
crite sursapoi-
(t)
Sousla
prem!M
Restauration.
(2)
Pouf
marquerta puret deses
actioaa.
(8)
L'tttttaacuMe
Conccptiom
a tde&niecontreta
ftHMse
RpobMque,
commeun antidote aux
tarp!tu~
desdel'poqueactuelle.
(4)
Aarore c'6ta!t
i't<nage
du beau
fgae
et de!&
e<~wr&!ondesJ utfssous
protectiondeMarie,p. N8,
M"6.
lOi
LE SCmAS 84
trine Par les entrailles de la M?M~co~e
de
notre Dieu,
par lesquelles il
nous a vi-
M~ apparaissant du
haut des cieux. Et
cette
quatrime image
disait
J e ne cesse
de
porter
secours aux
trangers,
aux indi-
gents,
aux
pauvres,
aux infirmes et aux
amgs.

Or,
la
cinquime image
avait un
casque
sur sa
tte,
des
brodequins
aux
pieds,
des
gants
aux
mains,
et
portait
dans sa main
droite un bouclier
suspendu
aux
paules, 1
l'pee
au
cot,
et
la. lance.
la main droite.
Sous ses
pieds
eue avait un lion la
gueule
bante,
la
langue haletante,
et aussi
d'autres
hommes,
dont les uns sonnaient de la trom-
pette,
les autres
pour
se
divertir,
faisaient
retentir sur divers instruments des airs fri-
voles,
et d'autres
jouaient &
divers
jeux;
mais cette
image
les foulait aux
pieds
comme aussi
le lion,
et
les frappait
tous
coups
redoubls avec la lance
qu'elle
tenait
de la main droite. Et elle dit J e
remporte
la victoire sur le dmon si
fort,
et
sur
toi,
qui
es son
cortge,
o haine
jalousie
sur
toit) ocorruption qui trompes
les hommes
par
une fatale illusion
(1).

(l)
C'est bien Satan t~ec son
sH~pOt!'Atttechr<st,
et toos ses !Mfmes
partisansqui
sont ici vaincua.
DE SAtNT HLDEGARM. 80
Et au milieu
de cet diSce
je
vis deux
autres
images
tournes en face de la mme
tour(l){T].
L'une de ces
images apparaissait
debout sur le
pav
du
temple (2),
au milieu
d'un arc de feu sur
lequel taient reprsen-
tes diverses
ngures
de malins
esprits, op-
poss
cette tour
{h};
l'autre
(3)
tait

ct de cet
arc,
et n'avait
aucun
arc f} (4).
Etces
deux
images portaient
leurs
regards
tantt
vers cette
tour,
et tantt vers
les
hommes
qui
dans l'dince entraient et
qui
en sortaient. Cesimages taient aussi vtues
d'h&bits de
soie,
et couvertes~depuis
le ~ront
d'un voile blanc
l'usage des femmes,
sans
ayolr de manteau,
mais
seulement des brode'-
quins
blancs.
iba
premire
de ces
images (5)
avait sur
sa t6te une couronne
avec
un,
triangle do
couleur
rouge,
comme le
Muge
ml
d'hya"
ctnthe; ayant
sur elle une robe
blanche
(<)
C'taient Hnochet He.
(X)
C'tait
HMech~qui prche
les
Gentils, tes ido-
!&tres.
(3) C'~ta!tUe, prdicateur
d'Isra!.
(4)
Pour
marquer que
ce
peuple
avait
nglig
l'a~.
ched'aUttmee,
tandis
qao
!cs Gentitt;
~a!~H
sohs J a
protectton
de t'arc en'cid deN06.
(&)
Hnoch
ptua.pt<'8
delu crationetdola
sainte
'MntM.
LE SCtVAS 86
comme la
neige,
dont les
plis
refltaient la
couleur verte. Et elle dit

J e suis victo-
rieuse avec le Fils de Dieu
tout-puissant, qui,
sorti de son Pre dans le monde
pour
la
rdemption
des
hommes,
est retourn
vers
son
Pre,
lorsque, aprs
tre mort dans de
grandes souSrances sur
la
croix,
il est res-
suscit des morts
pour
remonter au ciel.
Aussi
(1) je
ne veux
pas
tre
confondue en
fuyant
les misres et les sonrances de cette
vie.~
L'autre
image (2)
tait revtue
d'u~erob
d~un blanc tant soit
peu mat (3).
Et
elle por-
tait sur son
bras gauche
la croix
orne
de
Hmge de J sus-Christ, inclinant
rers elle
sa
tte (4).
Et elle
disait

Cet H~mm-
Meutant etuant (S), a
support beaucoup
de misres en
cette vie; c~st pQucqaoi ($),
je pr~f~ to~ours pleure~e~
da ena-
vg~rig. pour
n~rit~i~ls
~ox~~tertehe
r
~i~u~ grin pour mritf les joies ternelles, que
doit
~impartager
aux brebis Cdles lenoble
~)~ot~jesoisB)t<M!MeaQeM.
(X)
EUe.
(9) Car
l'cat des deo)t ta!t moins vif
depuis
le
dNMge.
(4)Cafilfep!~enMtsaiatjMtn.Baptbte.
(.'))
Saint
J ean.Baptiste
!'a connu enfimt.
<6)
Bien
quej'aie
tentevenxdeax en
corps
et
en &!Be.
DE SAINTE BtLDECARDE. 87
Fils de Dieu.
Et je voyais que
toutes ces
images
avaient chacune son
tangage pour
rvler
le
mystre
de
Dieu
et exhorter les
hommes.
Alors
celui qmsigeait sur le trne,
et
qui
me montrait toutes ces choses,
me dit
a Les vertus divines
croissaient prompte-
ment dans Fancien
Testament
parla ibrce
et la fermet de la volont du
Seigneur.
Mais eMes
ne produisaient

ceux quies
cultivaient dans
l'ignorance qu'une joie et
une douceur
imparMte, parce qu'alors il
n'yavaitquPaustritdelLoi qui corri-
get avec rigueur s dlinquants. Mais
aprs, eHes apportrent sous
!anouveUe Loi
par
la
grce
de Meu
beaucoup de n'mis,
et
doMtrent avec
beaueoup de douceur
une
nourriture soKde et
parMte &ceux qujt de-
siraient es choses du
ciel; puisque
ds
Fabord, comme
Ha
t dit, certaines enoses
caches
taient
la
marque
pt
le signe des
choses futures,
ainsi que cette allgorie
le
dmontre dans ses diNerentes circonstan-
ces.
LE SCtVtAS 88
~CATM&ME
VMUOK
LA COLONNE DU VEME.
J e vis ensuite au del
de cette tour
~T],
l'annona de la volont de
Dieu (t). Mais un&
coude au-dessous de
l'angle (2) qui regar~
dait le
Septentrion, je vis
une colonne
(3)
couleur brune
(4), qui tait appuye
ext-~
rieurement ta
partie
lumineuse du mur
de
cet
dince,
dont il est.
pari {Vj.
Elle tait.
d'un aspect terrible
et
d'une
ai
grande ten-
due,
tant en
largeur qu'en hauteur, que je
ne
pouvais
en mesurer la
dimension
(5).
Cette colonne avait trois
angles,
dont a
~j !t'a<mooce de la Hades
temps~caraprs Hna~h
et~Uey'MtveMn'aufaptns qu qMl~Ms ntomnt
d'existeaee,
~e'Mtle sete~a
PM, p. 9,
~8.
v
~I~~MM.
(SH~cotomu d~
Verbe de
D!M,
& se
trouvait la
fae!M
da
patraKhe t'Mtha)B)
et
vers
aqae!e
le
qaMem M~te
de a ~af t$tt d!)~, Ht< ti~M,
~visi~, p. 8t/ae
. C'Mtaa~ M&ett
re~sds
i'MBOMa de
ta Cd
des
~~ps;
c'eat
poarqao
elle
tait tourne vers
l'aquilon
du ct de t'abtme.
i les
(4) <7o~6~
de la couleur des catybiteshabi~nttes
cabanes.
(6)
C.'et.a!t la colonne du
Verbe de Dieu
eUe est
tr!anguta!re pour agurer
les trois
personnes divines.
Le Verbe de Dieu
par
t'Incarnatioa touche
l'edince,
qui
est raistoire del'humanit
m; lep~fe [p]
y
toa-
DE SAINTE HILDEGARDE. 89
saillie tait aSHe de bas en haut comme
une
pe
le
premier
tait tourn vers l'o-
rient
ti],
le second vers l
septentrion ts~
et
le troisime vers le midi
M,
et touchait
peine
Tdince extrieurement
(t).
Et de
l'angle
tourn vers Torient H sortait des
rameaux
depuis
la racine
jusqu'
son som*
met.
Auprs
de la
racine, ~e vis
dans le
pre-
mier
rameau
Abraham assis
(2);
dans le
second tait
Mose,
dans le troisime tait
J bsu,
et ensuite d'autres
ptriarcaes~ et
prophtes
relevant chacun
par
ordre dans
chaque rameau; selon l ~psquTls
a~
taint succd l'un Fatre sur cette terre.
Et ils se
tournaient tous vers
l'angle de
cette
mme colonne
qui re~rdait le septen'-
tridn
(3), et ils y dmi~ent
les choses ?-
tures
qu'ils y avaient vuesen esprt.
Et ~ntr~
che
presq~epar l ~t!oa;
et le
Sa~~t-sp~t~]
1qui
en
paMKpitts~!o!~ &t~~ istr~&~ ~iumM
?'
dMce et le traverse du nerd aa mi<H.
(i) C'tait
du et de
r$r!ent,
comme il a t
dit, qae
la ce!oBiae tait
~ae
axirieaMmeBtaa
corps
e'1'dice
en-esst~usdui
mur.h~mineui~; u~ala
corps
det'diSeeen-dessoM da
mu~bjtmaeMX,mais
!e cot tettr vers e midi
teactait~peiM l'dit.
(2) Co!MNtMOM~~e~J 9e<e~ttS
yc~<ee ~6!'a-
~M
jp~Mer~o res~~o<. M~HvM~?' vision~ p. 81,
a'').T<Ktt8'eNeha!M.
{3)
C'est-dire t'aMmeen Adam
~at
avatt corn"
bA
M LE SC!V!A8
ces
deux angtes,
l'un tourn
vers l'orient
et
t'autre
tourn vers
le
septentrion,
la eolonne
devant les Bgures
de
ces patriarches
et de
ces prophtes prenait
une forme noueuse et
arrondie {si], pleine d'asprits
comme le
bourgeon
s'lve ordmairement de i'-
corce
(1).
Et de ce second
angle
tourn vers
le septentrion partit
une
lumire
d'un admi-
rabte 4eiat qui
s'tendait
et se
rnchissait
jusqu' ~ag;e
tourn vers le
midi {Z].
Et
~ette ~EaiFe, qui
embrassait ainsi un
~as~~space) ~B vis
les
Aptres,
les Mar-
j~, j~~ont~seurs,
les
Vierges et
d'autres
Saints eagrand ~on~retquimarchaientdans
une
graaE)jjoM. Le troisime angle tourn
vers ie mi<!i
~p] tait large
et
tendu dans le
mtUeu,B~sau~&nd~t au sommet, un peu
plus troit et ressenp ;d~tS~a ~)rme
d'un arc
destin lancer des neches.
Sur e
haut de
cette coionne, je vis une
hnmre si vive, que le tangage humain ne
meMBotMMine, parteqae rMi6cetait joint par
M~oocMon an
mor tamiDeux de !a
M Mav~He,
et
c'<h!t !&
que
setfeMMUla colonne da
paMapehe
AbfatMm,te pre
des
croyants.
(U ! neC)ut
pas
oubMer
que cettecotoBa~
est la
colonnedu
Verbe,
d'au sont
sor!Hscomme
de
sa sve
toag ies ~MaMbeset
te$ P!e8<
DE SAINTE HILDEGARDE. 91
7*
saurait
l'exprimer,
dans
laquelle apparut
une
colombe
(1)
tenant en son bec un
rayon
d
couleur d'or; qui frappait
cette colonne d'une
grande splendeur.
Et tandis
que j'y jetais
les
yeux, j'entendis
une voix du
ciel, qui
me
remplissait
de terreur
(2),
et disait <t Ce
que
tu vois est divin. Et
cette
voix me nt
trembler au
point que je
ne
pouvais plus
re-
garder
de ce cote.
J e vis alors dans l'dince en
question
une
hnage debout sur le pave
de l'difice devant
cette mme
colonne (3) p}
elle se tournait
tantt du
ct.
de la
colonne,
tantt vers ces
mmes hommes qui parcouraient l'dince.
Et cette
imagejetait un
si
grand
clat et
une illumination
telle, que je
ne
pouvais,

causede
cette splendeur q~u
l'environnait,
ni
jeter
les
yeux
sur son
visage, ni mme
consi-
drer ses
vtements;
si ce n'est
quelle
m'apparut,
comme les autres
vertus,
sous la
forme
humaine. Et autour de
cette image,
(<)
La femme
qui
suit te
grand Monarque Cgore
par
ia colombe de l'arche d No.
(3'
C'tait !a Vo~ d~ Souvera!n-J uge.
(8) L'interprte [i] qui
verra
raccompMssement
de
tootes
esjcrttHres,
et sur
lequel
vient se
reposer
la
lumire de
ta
co!oatbe ~c, et ta tumre du
CKrist,
p. 2,
n"
2,
est le
sujet de t'tonmement
de a
Sainte.
C'<st!ePasturA~Nqu.
,>
LE SCtVtAS 92
je
vis la
troupe
la
plus
belle
ayant
la forme
des
Anges,
aux ailes
dployes,
se tenant
dans une si
grande vnration, qu'elle
la
res-
pectait
et l'aimait tout la fois. Mais devant
elle
je
vis une autre multitude de forme hu-
maine,
couverte de deuil et
remplie
d'une
grande
crainte
(t).
Ces hommes venus du
monde, l'image
en
question
les
regardait,
et
leur
faisait
prendre
dans l'dince de nou-
veaux vtements,
en disant chacun d'eux

&
Respectez
l'habit dont vous
venez de
vous
revtir,
et n'oubliez
pas
votre
Crateur
qui
vous a cr N
Et,
tandis
que j'~s dans
l'admiration
de
toutes ces choses. Celui qui sigeait sur
letr~ne,
me disait encore

Le Verbe de
Dieu, par qui toutat Mt, tait
avant tous
les
temps engendr
du
J Pre~
mais
ensuite,
vers la fin des
temps,
comme
l'ont prdit les
Saints de l'ancien
Testantnt,
il s'est in-
carn dans le sein d'une
Vierge; et,
bien
qu'il
ait
pris
l'humanit,
il n'a
pas
cess
d'tre
Dieu, mais,
tant avec le Pre et le
Saint-Esprit
un seul et vrai
Dieu,
il a ra-
(i) C'un c&tles justes aids des Anges. et
pa<ta!te-
nMht ~s
pM
tes ailes de !a
~pMtaatM,
<ite
Faut)~
!eslpc~ea'8. ~aic<3sp6chMH's, p, t. !8,
DE SAINTE HILDEGARDE. 93
men le monde
par
sa
douceur,
et l'a clair
de l'clat de sa lumire. N
<aMt$M[Ea)nEVMHOa!.
r
LA COLRE DE L'AGNEAU.
(l)
J e vis ensuite
apparatre l'angle
septentrional de conjonction
des deux murs
de l'dince de forme diffrente
{N) (2)
une
tte d'une beaut
remarquable,
immobile et
nxe extrieurement
depuis
le cou ce
mme
angle.
Cette tte tait aussi leve de
terre
que l'angle lui-mme,
tant
gae
la
sommit de
l'angle,
mais sans le
dpas-
ser
(3). Cette tte,
couteur de
feu,
Mi-
!ant comme 'clat de la
flamme;
tait ~er*
riMe
voir,
et
lanait
des
regards
cour-
roucs vers
l'aquilon iF] (4). Depuis
le cou
(!)
Au et6 droit dela cotonne de ta vrit du
Verbede Bieu.~ vision.
(2)
L'une lumineuse eU'autre
obscure.
2'Vision, p.
n
o!.
()
Cette tte est ceHede J esus-Christ
tneme,
im
mobite dans sa
toi immobile
dans
t'ucharistie, et
qui ne dpasse
la mesuredes forces humaines
qu'au~
tant
qu'il animeses Saints par sa grce
a suivre les
voies
extraordinaires,
comme ce!a est
dmontr pour
la tour et la
cotonne dj dcrites. C'est, enSet,
sur
te&i6)rceshaMtuettes
qu'it jugera dans
son itamata*
MiMes mortis.
<4)
Vers l'enfer.
M'livre, 3" vision, p. 8,
a" 4.
LE SC!V!A8 94
jusqu'en bas, je
n'ai
point aperu ses formes,
parce que
le reste de son
corps
tait cach
et renferm dans cet
angle
de rdince
(1).
Et
j'ai
vu
que
cette tte avait la forme nue
d'une tte
humaine,
sans avoir de
longue
chevelure,
ni de voile comme les
portent
les
femmes,
et tenant
plus
dans ses
traits
de
l'apparence
de l'homme
que
de la
femme
et
elle inspirait
une terreur
profonde (2)..
Or, cethomme avait trois
ailes d'une admi-
mMe
envergure enlargeur
et
enlongueur(~),
Manches
comme un blanc
nuage;
et elles ne
s'levaient pas
en
l'air,
mais elles taient
seulement
dployes
horizontalement cha-
cune
dans
sa direction
de manire & d-
passer un peu.
la tte
en
hauteur
(4).
La
(t)
Car
J sus-~Mst
se confond dans ses membres
avec
nSgUse,
dont it est le
chef;
et
l'<Miace~ayons-
nous
dit reprsente t'gMse.
2*
v!s!on p. 77,
n'
a, HMtVM.
(2)
J esus-Chdst
n'a pas
de chevelure
pour
orne.
ment it est
Nazaren, ijt
n'a pas
besoin de voile
pour appaHtttre
devant
taDtvinte, puisqu'M
est
par
et Met)
H toutefois dans ses traits
quelque
chose
de
ta~oNceurde
la
femme, parce qa'U est
uniqe-
ment
ne d'une Vierge,
ce
qui n'empche pas que
la
terrar puisse y rgner contre
les
impies.
~es aHesdeai~MnHes tFeia adoMNesPcrsoBn~.
(4)
La sainte Trinit s'abaisse vers t'nomme
depuis
rtnearnatien.
95 DE SAINTE HILDEGARDE.
premire partant de Ita joue
droite se diri-
geait vers l'aquilon,
la
seconde,
au
milieu,
partant
de la
bouche,
s'tendait vers le
sep-
tension,
la
troisime,
du ct de la
joue
gauche, regardait
l'occident. De
temps

autre elles
s'agitaient
terriblement,
frappant
des trois
cts,
ou mme sans
frapper (1).
Et
je
n'entendis
pas
cette tte
profrer
un
seul mot
(2), mais demeurant
immobile
en
elle-mme,
elle
frappait de temps
autre
dans la direction oues ailes
s'tendaient(3),
comme il a t dit.
Alors
j~ehtendis
celui-
qui sigeait
sur le
trne,
me dire
<c Dieu, <mi
a
exerc son
zle avec
rigueur
sur l'ancien
peuple,
s'est
montr d'un accs
plus
iacile et
plus
doux
au nouveau
peuple, par amour pour
son
Fils. Ce n'est
pas qu'il
soit indiffrent.
(4),
en dissimulant
avec ngligence
les
pchs
de
(1) C'taient les
grandes
rvolutions de
l'histoire,
et tes
temps ptus ordinaires,
o la Divinit faisait
toujours prouver
les effets d'une crainte
satataire.
(2)
Car J sus-Christ dans la sainte Eucharistie de-
meuM sitenciettx dans te coursdes
sicles,
Il Me<*WM!
~o<M<(Isae, 42, 2).
(3)
L'adorable
Trinit,
sans autre manifestation du
Christ, frappe
tes
peaptes
et te naM~iM~ur les trois
cts.
~)
Comme le
reprsentent
les distes' actuels.
LE SC!V!A8
96
ceux
qui l'offensent; mais,
tout en atten-
dant,
dans sa
misricorde,
la vritable et
sincre
pnitence
d'un cur
punn,
il ne
peut souffrir la
mchancet du cur
endurci,
et il le
punit
dans son inexorable
justice.

SEMENCE VMUOK
1/HSTOmE
Les
grandes figures
del'ancien Testament.
No,
Abra-
ham, J acob; Mols, Aaron, Gdon;
saint J ean-
Baptiste
et saint Paul.
J e via entre
l'angle
du
Septentrion
et
l'angle
de l'occident le
mur {N Oj
de
cet
di-
fice
rempli
d'arcades l'intrieur comme une
balustrade,
sans tre ouvert comme lesba-
lustres. Mais ce mur
plein
avait dans c!mcun
de ses
arcs,
comme la
peinture
de l'his-
toire
(1).
Dans la
partie
extrieure de
c<8
mur, je
vis deux autres murs
plus petits (j g],
ayant
leur
longueur comprise
entre les deux
angles septentrional
et occidental
[N Oj,
et
qui
taient
joints
aux deux
angles
leurs
deux extrmits en forme de vote
(2).
Et
(~
C'est le mur de l'histoire avec aes variations
comme des
arcades, qui
se
saivont
sans
interruption
dans la chane des faits
historiques.
("! Quo~M'U
ne soit
pa~ <Mt~queces deux
petits
DE SAINTE MMMEGAME. 9~
la hauteur de ces deux
petits
murs tait de
trois coudes
(1).
La distance entre le mur ]
arqu
l'intrieur et le mur du milieu
s
tait d'une
coude;
et la distance entre le
mur extrieur
{j]
et ce mme mur du mi-
lieu
{g]
notait
que
d'un
palme
de la main
d'un
ernan t(2).
murs dans leur
paisseur
et ladistance
qui
les
spare
soient
compris
dans
l'espace
des
cinquante
coudes
de
faade
de l'orient au
septentrion,
nous
plaons
ces
deux murs moins hauts en
de
de
l'paisseur
du
mur
arqu principal; parce qu'il
est dit
que
la co-
lonne
du Verbe
touche ce mur
principal
dans l'es-
pace
de
cinquante coudes, et que si
les deux
petits
murs formant
galerie,
taient extrieurs et hors
ligne,
non-seulement la
disposition de
cette colonne ne serait
pas conserve,
mais encore ces deux
petits murs
n'iraient
plus, comme
cela est dit, du
septentrion
a
l'occident, puisque
la colonne du Verbe
y
ferait obsta-
de.
(1)
Le
premier petit
mura l'extrieur n'tait
spar
que
d'un
palme
d'enfant. C'est le commencement de
l'glise
de J sUs-Chrbt aux
premiers temps des Ap-
tres. Le mur du milieu tait a la distance d'une cou- ci
de du mur intrieur
arqu,
c'est--dire de 3()0 ans.
(111"livre,
9"
idsioh,
notes i et
8.)
Et ds l'abord la
hauteur de ces deux murs tait de trois coudes de
trois Patriarchats
Antioche,
J rusalem et
Rome,
et
aprs
les 3CO
ans, la
n~teaT da troisime mur de
cinq
coudes
reprsente
les
cinq Patriarchats,
en
y
ajoutant
Consts~t
Alexandrie.
(2)
C'est b~P~ence
qui
dtend les hommes
LE SCVtAS
98
J e vis l'intrieur de
l'dince,
dans le
mur
arqu
dont il est
parl,
six statues
[A
n
J m
G}
se tenant sur le
pav
du
temple.
Il y
en avait
trois,
l'une ct de
l'autre,
sur le
frontispice
de ce mur
prs
de
l'angle
qui regardait
le
septentrion ~N)
et les trois
autres,
aussi
ensemble,
l'extrmit de ce
mur
auprs
de
l'angle qui regardait
l'occi-
dent
(1) t0{
et elles taient toutes tournes
vers la
peinture
de ces arcs du mur int-
rieur
(2).
Sur la fin de ce
mur, je
vis une
autre
image
en dedans de
l'difice,
assise
sur une
pierre (3) {bj, place
comme un
trne sur le
pav
du
temple
son ct droit
tait inclin vers le
mur,
et elle tournait
sa tte vers la colonne de l'adorable Tri-
nit
(4) J T'J .
Et il
y avait
aussi l'extrmit
et les
dirige
dans les faits
historiques,
et Dieu
qui se
spare
de leur
responsabilit par
une coude semble
les tenir
cependant par
la main de J sus enfant.
Toute l'histoire concourt en
effet,
a la
religion du
Christ.
(t)
Elles taient atnsi
distingues pour la loi de
nature, No,
Ahraham et
J aco!);
et
pour
la loi
crite,
Mose, Aaron,
Gedeon.
(2~Car Mose est le
premier
et le
principal
hiato-
rien,
d'o
dpendent
tous les auteurs sacres ou
pro-
fanes.
(3)
La
pierre angulairo.
(4)
Dont ii est
parl
h ta
septH~vMon.
DE SAINTE HILDEGARDE. 99
du mur
une autre
image se tenait plus le-
ve sur le mur,
et
regardant
aussi
cette
mme colonne
de l'adorable
Trimt
{PJ .
Or,
voici
l'aspect que prsentaient
toutes.
ces images. Elles
taient revtues, comme
les
premires images,
d'habita de
soie et de
souliers
blancs
(1), except
celle
qui
tait
droitedela statue du milieu des trois
que
j'avais
vues
l'une
des
extrmits du mme
mur
(2) {b].
Elle
paraissait tout
entire d'une
si
grande puret
et d~une si
grande clart,
que
son tat
m'empchait
de
distinguer
en
elle aucune forme. Et aussi
except
la se-
conde
image, qui ~se
tenait sur le
mur,
la-
quelle
avait des souliers noirs
(3) [Pj .toutes
taient sans
manteau,
except
celle du mi-
lieu
des trois
qui
tait sur la
premire
partie
du
mur, laquelle
tait revtue d'un
manteau (4) {nj. tl y
en avait
deux
parmi
(t) A.cause derinnocence et.de la
puyete
deces
saints
personnages.
(2)
C'tait ia
pfemieM
desdeux
dist!ngu6edesa!x
autres
images
saint
J ean-Baptiste
assis sur un
trne,
etelle tait a c6t deNo
(n), parce que
No
et saint
J ean-Baptistesont tes prcurseursdu Sau
vourdu monde.
(3)
C'taitaaiotpaui se faisant d'abord
perscuteur
de
t'giise.
(4) Noe,8eut
deteutesees~raBdes Ngurc~est veri-
LESCTtAS 100
les trois
suprieures,
celles
qui
taient
droite et
gauche
de celle du milieu
[AJ ],
et
deux
parmi
les trois
intrieures,
celle du
milieu et celle
qui
tait sa
gauche {mG},
qui
n'avaient
point
sur leurs ttes de voiles
comme les
femmes,
mais leurs ttes nues
laissaient voir leurs cheveux blancs
(i).
Celle des trois
premires qui
tait au mi-
lieu
~nj,
et celle
qui
tait devant le mur
comme sur un trne
[h},
avaient leurs ttes
couvertes d'un voile blanc la manire des
femmes
(2).
Et cee~ mme
qui
tenait le
milieu des trois
suprieures ~n},
et celle
qui
tait
sadTbite(3) {A] (4)
taient revtues de
blanches
tuniques (5).
Mais voici a dmerence de ces
images
entre elles.
L'image qui
tait au milieu des
trois
suprieures
avait sur sa
t6te,
en
guise
de
couronnCt
un cercle de couleur
tab<ment
Roi,
et mrite te maNteem
foyal,
lui
qui est
denouveaulePredu
genfe
humain
aprs
le
dtaxe.
(i) Abrahamet J eot,
Moseet 6edeon. C'taient
tottsdesgtMtTters.
(a) 8a!atj~ean-Bapaste
et Nc6.
(S)
Pour
marquerqu'ils
taiecties deux
pfecaMears
del Foi.
(4)
Letextedit ~<a&0!Mi! H&atecrife ~o~,
(&)
N06
et A~raham
Meat par
leur InB~ence
preswves
dela
eotrap~en
desautres
peuples.
DE SAiNTE mMECAMME. 101
jaune,
sur
lequel
taient crits ces mots
BMLE TOMOURS.Et
je voyais qu'
la
droite,
de cette
image
volait une colombe
qui pro-
duisait de son bec ces mmes
paroles (1).
Et
cette
image
disait a J e suis
baigne par
la misricorde
intrieure,
d'o cote une
source
qui ne
veut voir cachs
ni l'argent,
ni
'or,
ni les
pierres prcieuses,
ni tes
per-
les devant
les indigents,
et devant ceux
qui,
dans leur
pnurie,
n'ont
point
les choses
ncessaires,
et qui~ pour cela,
versent des
armes. Maintenant
je es
consbierai, et je
soulagerai toujours
leur misre
par
amour
pour le
fils
de Meu, qui est doux et ima-
Ne, qui rpand ses
Mens
parmi
les
justes,
en
gurissant
es Mssres de teurs
pchs
caus d tur
pnitence (2). a
L'autre
n~~ qui
a sa droite
tAJ ,
avait
sur sap6<tr!tne comme
un Mond'uh ctat
merveilleux,
et son cou
pendait
aussi sur
sa
pOitrmcommeun serpent d'une
cou~
(~BMMTOtHOMtS.
(~ C'est!a gmade figure
de No,
qui repafait
soas
le
nouveau Testment,
et
qui demande,
tout <&MHM
des eaux
da deMge, ~M
ta eM&~bde
t'EspMt
fasse
toujours
lever le divin
SoteUde~stieepeurdss-
c&ef les
eaax,
et
M~
sourdfe les sMrces
<{u!
de!-
ventMOta~ertoNtstsMistss.
LE SCV!A8 102
ple, qui
s'entortillait autour d'une
verge
nexible. Et eUedisait J evois le lion lu-
mineux, et je
donne tout
pour
son
amour;
mais si
je
fuis
(1) le
serpent de
feu,
je chris
le
serpent attach
lacroix.
La
troisime
image, qui
tait la
gau-
che
(2) p],
tait revtue d'une
tunique
sem-
blable
l'hyacinthe
tirant sur le
rouge (3).
Et sur sa
poitrine apparut
un ange (4) ayant
une
aile
de
chaque ct, de mamre
que
raib droite de
l'ange couvrait ~paue~
de
l'image) et
'aue
gauche l'paule gauche
del'image. Et l'image disait
J e
suis en
la
compagnie
de
l'ange,
et
je
ne
puis
mar-
cher
avec l~ hypocrites qui
se
dguisent
mais je
suis en festin avec les
justes~
t'imagequi
tait au milieu
de celles qui
sont
tn~eures {mj avait
une
tunique
de
couleurjaune(6)
et sur son
paule droite
(i) Abranam avaiten
lui le
Mond~J oda)
etteser*
pent
tait
Dan, prdt par
J acob.
(2)
La
phM
basse des -trois
suprieure.
(3)
C'tait J acob
perscut par son frre
8au<
~4) Avec !ecMt
il a
tutM,
mais tant
vanqMNtr tes
ailes
~e l'Ange
se confondent
avec lui.
(6) Comme J saCt
qa! voulut
frauder les droits d'at-
oesseou'UM&vatveMdM.
(6) C'tait Mose
qui
devait Mre entrer te pupte
dans taterre
promise} H ~ti'aaFpK de
la ~Mvranco.
DE SAMT HtLOGAM. 1M
tait une colombe de la
plus grande
blan-
cheur, qui
lui soumait des
paroles
a ForeiUe
droite
(i)
et sur sa
poitrine
il
apparais- ]
sait une tte d'homme monstrueuse et hor-
rible voir
(2).
Et sous ses
pieds
il
y
avait
aussi des
apparences
d'hommes
broys
et
briss par
elle
(3).
Elle avait dans ses mains
un livre
ouvert,
et d'un ct ce
Uvr,
tourn
vers le
ciel,
tait inscrit de
sept lignes (4)
que je
voulais et
que je
ne
pus
Mre
(&).
Et
eHedisait <cJ e veux
tre !a vejfge (6~ de
a
correction amre et d chtiment contre ce
menteur
(7), qui
est le
ms du dmon, parce
queiedmon estleperscnteur
de'ineSabte
justice
de'
Dieu. C'est pourquoi je suis
cause
(8)
de
ses adversits
et de ses mat-
heurs,
parce que je
ne
me suis jamais tr~e
sur ses lvres
(9)~
J e le
rejette
donc de ma
()
Le
Sa~-EspritpeurdMger
SM
peuple.
(~L'ancien serpent.
(3)
Ette
remportait
la victoire sur Pharaon et les
peaptesdeaMesttae.
1""
~~Pentateaf~e
iaspifepM-
lT:sp~t.Sa!ntaaii:
septdons.i
(5)
PaKe
qne t'Espftt-Saiht n'Mt paa encore
des'
eMaapoarnt'endoMeri'icte~~
(6)Lave~edeMo!fse.
(7)
Le
penpte
J uif
(saint
J ean, 8,44).
(3)
Pafme9maM!<:MM!8 (Deut., 37).
(9) Quoique Mpeapte
ait t mon
peuple.
Ce
LE SCVtAS 104
bouche comme un
poison
mortel
qui
donne la
mort
car il n'a
pu
me confondre
dans sa ruse. C'est lui
qui
est le
pire
et le
plus
affreux de tous les
malheurs, parce que
tout le mal est venu de lui. C'est
pourquoi
je
le
renie, je
le foule aux
pieds
dans l'ai-
mable
justice
de
Dieu, qui
m'est
toujours
innnimentaimaMe(l).
J 'en
suis l'appui, j'en
suis le
conducteur
car sur moi s'affermira
et
persistera
tout
'dtRce
des vertus de
Dieu, qui
s'dinent dans la
perfection.
<0Dieu fort
et tr~s-illustre
(2),
~ete~ encore
sur nous
des regards
favorables
(3~.
L'autre
image qui
~tait droite de
celle-
ci {) ava~t
une
ngure d'ange,,
et
elle ava~t
de
chaque cte
une
aile voilante
et
eUeavait
l'apparence
d'un
homme GOnme
les autres
ver~s (4). Et eti~ dit <J e m'oppoae(R)

cette
guerre sataniq qui
s'lve
opini-
trament
contre moi qui
dit J e ne
puis souSrir aucune
tribulation,
mais
je
J !~ Nt'&OMOM
<~
MM'M,
~ajt< <6!!t MM<r 6~Mea
M~deato<
(Isate, 29, t3), depuis son
dMcMe.
(i)
Parmi les J uifs
qui ont
recoana le Messie.
(2)
Par
!? prodigesque
vous
m'~ve~
fait
accomplir.
(3)
PouriesMMuveereh
faveur(te
ce
peupte
maadtt.
(~)
C'estAarondansleSaint des
Saints,
au milieu
des Chrubins.
(&)
Au
veaud'w~
MX
BHrmu'Mdes !sR!e!Mes.
OE SAINTE BLBEGARD. i05
veux me dlivrer de tout ce
qui
m'est con-
traire. J e ne crains
personne.
Qui
crain-

drai-je?
J e ne veux craindre
personne.
Mais ceux
qui profrent
ces mauvaises
pa-
roles seront
par
moi
rejets, parce que je
suis
place pour
me
r~ouir
sans
cesse,
toujours
tre dans la
joie
au milieu de tous
les Mens. Car le
Seigneur
J sus est un Dieu
qui pardonne
et
qui console
dans toutes les
aSMctions, ayant
lui-mme
support
la dou-
leur en son
corps.
Et
parce qu'il
est
aussi
un
juste rformateur, je
veux m'unir lui,
je
veux toujours
soutenir ses
preuves,
loi-
gnant de moi toute haine,
toute
jalousie
et
tous les maux. 0Dieu
je
dsire
toujours
porter
la
joie sur
mon
visage
au
milieu
de
votre
justice.
La
troisime image, qui tait Magau-
che ?1, tait revtue d'une tunique. blanche
entremle de vert
(1).
Elle avait dans sa
main
un petit
vase
d'un clat incertain,
mais qui pro)etait une grande lumire
comme la
foudre,
en sorte
qu'elle
environ-
nait et la face et le cou de cette
image.
Et
elle
disait J e suis
heureuse (2). Car
le
<!)Ette6ta!t dans
la terre
ptmise:
c'estGedeon.
(S)BansaterMdepromissio!
LE SCI~IAS 1C6
Christ,
le
Seigneur
J sus me rend et me
prpare
toute belle et toute
blanche, lorsque
j'chappe
ce mortel conseil de
Satan,
qui
songe
sans cesse ce dessein
pervers
d'-
loigner
de Dieu les
mes,
et de les attirer
lui
par
de mauvaises
actions (1).
J e fuis ce
dmon, je
le
rjette, je
l'ai continuellement
en
horreur,
parce que je
dsire cet ami
tendre, que je
veux
embrasser, que je
veux
-toujours possder
avec
joie
en tout et
par"
dessustout.
a
L'image qui,
l'extrmit
du mur,
tait
assise sur une
pierre [b~, tait
revtue d'une
tunique couleur brune (2).
Sur
l'paule
droite elle avait une
petite croix sur laquelle
tait
l'image de J esus~artst, qui
tournait
en sens divers. Et du haut des
nues (3) une
grande
lumire d'un merveilleux clat brilla
sur son
cur,
se divisant d'elle-mme en
plusieurs rayons,
comme se divise le
rayon
du soleil
lorsqu'il passe
travers une ih-
nit de
petits pores.
U avait aussi dan&
(<)
J e chasse du miUen d'Isral tes
peaptes Ptes"
tins, qui
lui coasetMent des choses contraires taloi
de Dieu.
(2) SatnUean-Bapt!ste,v6tM d''m!~pcfudochaB!~m,
h'ava!t n<haMtde soie nisouUers
Maacs, p.9&,
a''t.
(3)
Au
baptme
deJ sus Christ.
? SAINTE HtLMGAM. )oy
8
sa main droite une
baguette
en forme d'-
ventail,
au sommet de
laquelle
taient trois
petits
rameaux
qui
avaient merveilleuse-
ment fleuri
(1).
Puis elle rassemblait sur
son cur une foule de
petites pierres pre~
cieuses
qu'elle
considrait avec attention et
un soin
minutieux,
comme un
ngociant
regarde
attentivement
ses marchandises. Et
elle disait: J e suis la mre des
vertus,
et
je
recherche e&toutescjboses la
justice
de
Dieu. Car dans la retraite de-la vie ict"
rieurCt comme
au miieu du bruit du
monde
(2), j'atteods toujours
mon Dieu
au fond de ma conscience. J e ne eon-
damne,
ni ne
repoussa,
ni no
mprise
tea
rois,
les
cbe~, les
magistrats
et tes autres
aMtodt~ qui
ont t tablis sur ta
teicre
par
l'auteur de toutes choses
(3).
Comment ce
qui
n'est
que poussire pourrait-il mpriser
a poussire?
Le
Fils
de
pieu s'adresse &
tous du haut
desacroix, en les
exhor~
tant
par
sa
justice
et sa misricorde. Et
(i)(?'6tatont
!est)'o!s personnes
de la
sainte fa*
m!tie
J ~sus, Marie, J oseph.
(2) Dansle
dsert,
commeau
milieu
de 1~foMe,
dans ma
prison, comme !acour d'H6Md.
(3)
~'o~M ~~<
<'c~< ~<s~.
Prdicationsde
saint
J ean-Baptiste.
<t
LE SCIVIAS 108
je
veux
aussi,
selon son bon
plaisir,
suivre
le mme ordre et la mme doctrine
(1). x
Ennn,
l'autre
image qui
se tenait l'ex-
trmit au-dessus du mur
(2) [P],
avait la
tte
nue,
les cheveux noirs et
crpus (3),
et
sa face tait sombre. Elle tait aussi revtue
d'une tunique varie, bigarre
de diSrentes
couleurs (4). Et je
la vis se
dpouiller de
ses
vtements, quitter
sa
chaussure,
et tout
aussitt ses cheveux et sa
ngure resplendi-
rent de ~clat d la
plus pure~
blancheur
dans sa transformation
(5),
comme un en-
Smt
nouveau-n,
et tout son
corps
brilla
comme une lumire vive et
pure
brille de
son
propre clat.
J e vis
alos sur sa poitrine
une croix clatante
place
sur un arbris-
seau,
d'o sortaient deux
Neurs, et
le
lys et
0) C~ M<M eepp~s'crie
encore
saint ~ean,&
i~f <ot~~ ~~MW~? yh~c.!
ehtMe~e
~<~tM
j~M~~epM<eMc<
~.Conune une
sMtiaeHe
vi~Mnte;
c'est
salnt
Pan!, qui
n'avait
pas
de
voile, portant
le
glaive
de la
pMoIe, p. 99,
n* 8.
~) Comme
ceux d'M furieux qui aspirait
la ven-
gepe.
Pour
marquer
la diverstt des nat!ons
attXque!-
iea il
appartea&!t
ctMjme
dtayea
Ka!a!a et aass!
cbtttme~aptredsCentHs.
(6)
Sur !e chemin de Damas.
DE SAINTE HtM)BGAME. i09
la
ros (1), qui sepenchaienten
haut tant soit
peu
vers cette croix. Et
je voyait que
cette
image
secouait avec force et la
tunique et
la
chaussure
qu'elle
avait
quittes (2),
de ma"
nire en faire sortir un
nuage de pous-
sire
(3),
et eKe dit d'abandonne l'ancien
Testament,
et~e
ime revte ~e ta saintet et
de la vrit du noble
Ei~s
de
~eu~dans t.oute
sa
justice.
Me
voici donc rpare par
ses
biens et
dgage
dnies vices,
~est pour-
quoi,
mon
Dieu,
ne vous
rappelez plus
les ~ufes et es ignorances de ma jeunesse,
et
ne ~re~~pas vengeance
de mes
iniquits.?
Et, tandis
que je considrais attenttve~
ment
toutes
ces choses, ceut
qut sigeait
sur ie trne me dtt
encore
~Qu'aucun des
dies, qui veut obir huaMement Dieu,
n'hsite se
soumettre & l'humaine puisr
sanc,
car
le gouvernement du peuple est
ainsi
ordonn par leSaint-Esprit, pour par-
(t)
Saint Pautaafait
:oge
de
!av!~tn!M
et du
martyre.
(2)
Le J udasme.
(3~
Saint Paul atappell'aptre desGentils,
et
le
peuple.
J uif en
grande partie
at
rejet
cause
deson
dicide,
et
f~jMMfe
asecousur
eux ~MMs-
~M
$<
a* e~acMeBea-sea!eaMnt &ses
j!~<
mais
encore&M8
hablts
car H tait dala s~ctedes
Pharisiens..
LE ~CVAS ua
venit au bonheur des hommes sur a
terre,
comme cela a
t ngur
chez l'ancien
peuple,
pour
tre excut avec dit et avec cou.
rage
dans l'conomie des choses de FE-*
gUee (i)..
tM~m~HnEVBMOM
LA COLONNE DE L'ADORABLE TMMT
Contreleshrsies des
premierssixtes.
Mahomet.
J evi<t ensuite
l'angle
occidental d i'd'
Nce en
question
une colonne
admirable,
BcHe, trs*~rt8e,
de couleur
pourpre
rembrunie
et
pace
sur cet
angle
de ma-
nire tre
aperue
en dehors comme en
dedans de l'difice
(2) tTI. E!!e
tait aussi
d'une telle
dimension, que je
ne
pouvais
concevoir ni sa
grandeur
ni son
tvation,
mais
je remarquais
seulement
qu'eHe
tait
(<) Et
c'est la doctrineda Christ
par
saint J ean-
Baptiste
et saint
Paui,
confirme
par
la
<tgurada
peuple
J uif enses
captivits
et
puisqa'it s'agit
dans
toutescesmisionsde
l'histoire,
cesont les conclusions
du
peupl
deDieut rohissanceaux autoriteseonitti-
tues.
<~
c'est !x colonnedel'adorable
Mn!t<que
re-
gMaiont
saint
J ean-Baptiste
et saint ~ui. 6'
vision,
n"
4, p.
98.
DE SAH<TE MLMECARDE. ~ni
g.-
admirablement
lisse et sacs
asprits (1).
Elle
avait
dans sa
paroi
extrieure trois
angles
de couleur sombre,
affils
depuis le
haut
jusqu'en
bas comme le
glaive'le ptus
tranchant
L'un de ces
angles
tait tourn
vers
l'Afrique (2),
o tait
coupe par
ce
glaive
et
disperse a
et l
une grande
quantit de paille en pourriture.
Un autre
angle
tait
contre
le chur
(3),
o taient
tombes
beaucoup
de
petites plumes
arra-
ches
par
l'autre
glaive.
Et
l'angle
du
milieu
regardait l'occident,
o beaucoup
de
bois
pourris
taient & terre hachs
par
l'autre
glaive;
et chacune
de
ces
contres avait t
abattue
par
les
glaives
de
ces angles
cause
de leur tmrit
(4).
(t) Contrairement
la colonne du Verbe de
MeM',
colonne de la
vertte, <!u!ta!t
noueuse et
pleine
d'as-
prits, pour
laisser
passer
la sve d'o sont sortis
ies Patriarches et les
Prophtes.
4e
vision, p. 90,
n" i.
CeUMt~taitaM colonne cache antrieurement et
post~r!eure)Ment
aux
peuples qui
ont
MegH~
le bien-
MtdetaRedempMon.
<2) L'Afrique, OHi a donne
ta
premire dans
fhere-
sie
d'riuSt
et
plus
tard dans ceUe de
Potage.
(8)
De
i~diee,
et eaeoM eontfa ~eQ8a~~~tt
!ca
contres envtromantea.
.(4) L'AM<!He,ipar t'h6restpd'Ar!us
et de
l'lage, eat
compare
a de la
paiUeen famier;J em8a!em, An
LE StVtAS H2
Et celui
qui
tait assis sur le
trne,
et
qui
me montrait toutes ces
choses,
me dit en-
core
Ces dons
mystrieux, dignes
d'ad-
miration,
si abondants et rests
inconnus,
il t'est
donn,

mortel,
de les voir claire-
ment
et
je
te les montre dans leur vraie lu-
mire,
en te
permettant
de les
publier,
de
les
manifester,
pour
enflammer le zle dans
le cur des
Mles, qui
doivent tre les
pierres trs-pures
de la cleste J rusalem.
Car la sainte et ineffable
Trinit,
essentiel-
lement
indivisible,
qui
tait cache ceux
qui
vivaient sous le
joug
de la
Loi, mais qui
s'est manifeste sous la Loi de
grce
ceux
qui
en ont t
affranchis,
doit tre crue
par
les fidles dans la
simplicit
et l'humilit du
cur,
comme un seul et vrai Dieu en trois
personnes.
Mais on ne doit
pas approfondir
tmrairement ce
mystre,
de
peur que
ce-
lui
qui
ne veut
pas
se
contenter
de la con-
tiocbe et
CoMtanMnopte,par
l'hrsiede
Nestorius,
d'tntt~l\oo,
des
Monothlits,
cles
Icenoclates,
sont
~'J ButMha,ailes
M(MMthetits, des !cMMe!ast<M,
soM commedes aites
arraches;
t'OccMent
qui
se !a!ase
entratner
par
eei! hrsiesMt dubois en
pourriture.
!)e!a
t~Mte,
il n~ate
rien;
des
phtmes,
rien Ba
plut
maia tx~ mort tant
M6,
!a
s6vereprend
plus
vivement dans lebotsvert. C'est Monla
pe!n-
ture
docequi
oat atrtv6
par
les h~ies dans tes
pfemMfe
eiectesde
r~!M.
DE SAINTE HtLDEGAME. 113
naissance
qu'il
a
reue
du
Saint-Esprit,
tout en voulant dcouvrir
plus qu'il
n'est
permis,
ne
tombe,
cause de son
orgueil,
dans un tat d'autant
plus dplorable, qu'il
ne
parvient pas
ce
qu'il
veut insolemment
aborder. Et c'est
ce que
cette vision d-
montre
(1).

HMtBME WMiM~t.
LA COLONNE DE J SUS-CHtMST.
L'chelle d J acob
par
les
sept esprits Marie,
saint
J oseph,
saint
Matthieu,
saint
Pierre,
saint
J acques,
Mint Andr et saint
J ean-1'vangeiiste.
La
grce,
le Protestantisme.
J e vis ensuite sur le mur de
pierre
de l'-
difice en
question,
au del de la colonne de
l'adorable
Trinit,
une autre colonne
grande
et
ombrage (2), qui
se
voyait
du dedans et
du dehors de
l'dince}!].
Et cette colonne
(t) Puisque
i'hresie ne
prend
naissance
que
de la
prsomption qui
veut
pntrer
les
mystres.
Et de
i'hortiie des
premiers
siccict) est
venue
ce
qui
est
encore
pire,
l'infidlit de tous les
peuples
soumis h
Mahomet.
(2)
La cotoaM d
Marie,
Meowerte l'ombre du
ain~E8p.r!t
aux
sept dons, pour
enfanter J sus"
Christ. Et de mme
qu'il a la
colonne du Verbe de
Dieu,
il
y
a aussi la colonne do
J ~us-Chrbt,
vivant
en Marie.
LE- SCtVAS 114
m'apparut
tellement dans l'ombre
que je ne
pouvais
en connatre ni la
grandeur,
ni '-
vation. Et entre cette colonne et a colonne s
de l'adorable
Trinit,
il
y
avait un intervalle
de trois
coudes,
o le mur tait inter-
rompu
il
n'y
avait
que
les fondations rez-
terre,
comme cela a t
montr
prcdem-
cc
ment
(1).
Or,
cette colonne
ombrage
tait
dans ce mme dince la
place
o
j'avais
vu
d'abord dans les clestes
mystres
devant
Dieu cette
grande
lumire en
carre
de
la
plus
vive
splendeur, -qui m'a manifest
sou~
la
plus grande
rserve e secret du Dieu
crateur
(3).
C'est aussi dans cette umire
que m'apparut
une autre
splendeur
sem-
()
2' vision, p. 77. n" 4. La
pMmiM interruption
qoeS~tan voulu
apporter
rceavrede
Diea, mais
qui n~pa teot di&tndrjasqa'attx 6)n~tt!oas,
est l'ir
Mpt!on Barbares ~t dM
p~ptes
de Msiamisme.
Mais la colonne de a ~KHeTrinit tait ta comme un
tioutevaFdiMxpegaab!etetvis-Y!ssetFeQvatt
la
colonne de Marie
par
le
Saint-Esprtt aux sept dons,
qa! c~ait mis~eofde eB!'che!!ede~aeob.
(2}DaMredMMqa~NBg~~
(3)
'*
Mvre,4* vsion.p. 9, n* 3. C'est aussi dcsce
mcBt~tdet'ic~iondes~a~aresetdet'apparttjmde
MabtMaet que palissent ~xes
)es
points
de
dpart,
pour arriver a t'interpp6tatien
des cMO'es de
l'Apo-
calypse, qui marquent
les termes de
ta 6a~u~oade,
le secret du Pre.
<
DE SAINTE HtLBEGAME~
115
MaMe
l'aurore, qui
brillait en elle-mme
dans les airs d'une clart toute cleste et
couleur de
pourpre,
et
qui
m'a
montr, par
une rvlation
symbolique,
le
mystre
de
l'Incarnation du Fils de Dieu
(t).
,
Et dans cette
colonne, depuis
le haut
jus-
qu'en bas, il y
avait une chelle
(2)
o toutes
les vertus de Dieu descendaient et mon"
talent, charges
de
pierres,
allant leur
ouvrage
avec un zle
qui
montrait l'inten-
tion de le
parfaire.
Et
j'entendis
J e
jeune
homme clatant
qui sigeait
sur le trne
(3)
4ir Voil tes
courageux
ouvriers du
Seigneur. Mais,
entre
ces vertus, j'en
re-
marquais sept,
dont
je
considrais la forme
et le costume.
Voici d'abord eur ressemblance. Toutes,
comme les vertus dont il est
parl plus
haut,
avaient des vtements de soie. Et toutes
elles avaient leurs ttes ornes de cheveux
<t) Page)0, n* i. Cette ~arote est
la sain~
Vierge,
qm
vient
diriger par tTEsprit
asx
sept
dons riater-
prter veoir, pour tut MMcomprendre
la
poisBance
de sa misricordieuse
intercession, aan de
conjurer
!es
maiheors qai
ont
t~Mgel'gMse, an moment
de
rirropt~on des Barbares.
?)
C'tait l'echeMe de J aceb.
(a)
J ~scs-Christ.
LE scmAS 116
blancs,
et elles
s'avanaient
sans
manteau,
except
la
premire, qui
avait la tte voile
la manire des
femmes,
et elle tait re-
vtue d'une chasuble clatante comme le
cristal
(1).
La
seconde, avait des cheveux
noirs
(2),
et la troisime ne
paraissait pas
avoir forme humaine
(3).
La
premire,
la
troisime
(4)
et la
cinquime
taient
revtues
de
tuniques
blanches. Toutes
avaient des
souliers blancs, except
la troi?
sime qm
n'avait
pas forme humaine (5),
comme nous l'avons
dit,
et la
quatrime,
qui tait chausse de brodequins
extrme-
mentsbrHIant3(6).
Voici maMenant en
quoi
elles diSraient.
La premire image portait
une couronne
dor sur sa
tte,
surmonte de trois ra-
() ta sainte Ve~e.
?) 8afntJ 6s6ph:
(8) Saint Matthieu comme !e
corps
des critures
rsumant toutes les critures. t<"
Mvpe,
ire ~shm.
ta sainte Viee comme ma~tue
de sa
putet,
saint Matthieu comme
marque
de la
puMte
de sa doo-
trine,
saint
J acques
tant
vque
de
J rustem,
la
citdugfand~M.
Saiat Mat~i~i), paMeqN'it
n'avait
pas feMM
na-
maine,
et saint Pierre
premier Pape
dont tes R~is
devaient baiser tes
pieds,
(e)
SamtMafM.
Du SAINTE BBLDECAM. m
meaux
(1),
et brillant de toutes sortes de
pierreries
et de
perles
unes. Elle avait sur
son cur un miroir
trs-pur (2)
au. milieu
duquel apparaissait,
dans une
grande clart,
l'image
du Fils de Dieu incarn
(3).
Et elle
disait J e suis
l'appui
des humbles et le
dsespoir
des curs
superbes. J 'ai
eu de
faibles
commencements et
je
me suis leve
jusqu'aux
suMimits du ciel. Lucifer a
voulus'levrdans ls hauteurs au-dessus
de
lui-mme,
et
il s'estraval dans les
pro-
fonds abmes.
Quiconque voudra
m'imiter
dans le dsir
q'U
a
d~emoumS)
s'Hbrle
d'accompnren moimonuvMi,
en m'em~.
brassant comme sa
mre, qu'u
commence
pM
les
'fondations;,
et
qu'il
s'lve
peut .
petit jusqu'aux subHmes hauteurs. Qu'est
cadir?
~u~ jett~~ sur
l'avilissement de sa
cjhair,
et
qu'U
s'avance
avec ~[iouceuf et suavit6 de vertus en vp-
tU8,jttsqu~aux degrs de
la
perliection
(~ceici qui/pour
mon~ sur
un
arbre,
()Ba la sainte'Mmt.
<2)C'~Ha divia Mareqa est. appele
Mitotr de
justice~
(3)
Elle avait
acss:
un vo!!e blanc commeune
vierge,
et tait MV6taed'une chasabi commeun
prtre, p. tl6,
n'' .
ti8 M SCi~A~
veut d'abord atteindre la branche la
plus
hante,
risque
de tomber d'une chute mat-
tendue. Mais ce!ui
qui,
voulant
y
monter,
commence
par
le
tronc,
court moins de
danger
de
tomber,
s'M
agit avecprcau-
~J &Un
seconds
image (2) apparaissait
tout
esBereaveie maerobe
qui,
dans sa forme et
ses ptis,
renetait
Fnyacinthe
comme l'azur
des ciux~.
Et su? cette rohe tait
adapte
d'os maaiM ineSable deux ceintures ad"
miaMement ornes d'or et de
pierre~
Bies
en sorte
que
ces deux ceintures
desceadatent de rune et de l'autre
paule
de
~)
&?
MtM! im~~
sant ? s" Mt~t ~M<~h !e
a s~BtJ ta~hiM et m~m& to~s
les
ya~!!s~
aa &Mt
fan~e
h 4" saMt MeFM t& M!at )ac-
qaes
&
N~eof d~apM
9' aant Aad!~ M la 7"
st~~& t'~aag!tst8,0a dtsNBgae parati eMSa!~
d'aSaM~~a jM~pB~tMta! Mt~, MJ at Mat~M
aetea~a
'EvaogHe qai
aMMMe
!e
~<M epM,
qaatMdMp~ prM~s(to S~!gBear;pus,c!Bme
r~pMqc~ ta ~tote, J ! iaeMt~, ~t paMt dM~
uae
c'&tonm,
o se trouve cette eheMe du nou~MU T~-
tamettt.
(%)Sa!BtJ es~ti,~
~it~ chev~ax
no!r8, pour
mafqae!
sa setMeKode
pear
J ~us et
Marie, p~ <t0,
't"2..
(3~C'taiH'emMatedesoniant'cettce.
(~
c't&tettt J aus et Marie.
H9 DE SAINTE tMLM6A&D.
9
cette
image
en avant et en arrire
jusqu'aux
pieds (1). Et elle dit (2)
&J 'tais
pousse
dans le ciel m'irriter
contre
Lucifer,
se mordant lui-mme dans
sa haine et' son
orgueil.
Mais
non,
oh
non,
l'humilit n'a
pu
tolrer son insolence. C'est
pourquoi
il at entran dans une affreus
ruine. Et
aprs
la cration de
l'homme, o
quelle
illustre semence t o
quel prcieux
germe! le
Fils de
ieu, par
amour
pour
l'homme,
s'est rendu semblable &J ui vers la
nn des temps, ~t, parce que
meHeP voulu
et
essay
de dchirer ma
tunique (3~
et l'in-
tgrit de
mon
vtement (4), ~e
suis devenue
toute clatante delumire devant les hommes
et devant Dieu.
Or, maintenant
les
aveugles,.
les morts; les impudiques et
les courusanes
traitent d~n~ame
ma conduite h apparence
incertaine
(5).
Mais H est aussi
imposs&le
(i) J oseph; sur
!e
po&it de mourir, est
~mBrasse
par
jX6sa&et Mafte, qai
se CfMsent tes bMs de
eh&que
cAMaarsesepaMies.
(2) Ot piMtA~l'Ange
saint
M!che!, fange ~trdien
de
sMnHoseph
t cette
union
de TAnge
et
du Saint
qu'il
protge
est en
rapport'avec
tes visions de sainte H!!de<-
-S~rde."
(9)
De mon innocence.
(t)DeJ esasetdeMarie.
(5)
c'ostbicnsai&tJ os~hr~tX
d'une Vtefgo-Mcre~
LE SCVtAS 120
que
la boue
puisse
atteindre le
ciel, que
cette
honte
puisse attaquer
ma volont. J e me ferai
donc des ailes avec les autres
vertus,
pour
rejeter
sur Lucifer ces vaines
paroles qu'il
a
semes
par
le monde. 0 vertus
qu'est
de-
venu Lucifer? L'enfer est son
sjour.
Le-
vons-nous donc
toutes,
en nous
rapprochant
de la vraie
lumire,
et construisons de
grandes
et fortes tours dans les
provinces (1),
a8n
que, lorsque
le dernier
jour viendra,
nous
remportions beaucoup
de fruits autant
pour
l'me que pour le corps (2~. Et,
lors-
que
la
plnitude
des nations sera
introduite
(dans l'glise~,
alors nous nous rendrons
parfaits
et sur la terre et dans. les cieux. 0
Lucifer!
de
quoi t'a servi ta soudaine au-
dace ?
A peine
avais-tu
reu
deDieu ta
pre-
mire splendeur, que
tu as cherche dans ta
folie, dans ta foreur
mefouler au~
pieds,
me chasser du ciel. Mais tu as t
prcipit
dansTabine.eUe suis reste dans jteciel,
pour
descendre
ensuite sur la terre avec le
Fils de Dieu incam
(3).
Par moi s'est ~r~
~)
Chezia
gentHi~.
(2)
Autant
pour
la batitude
desesprits, ~nepaur
le bonheur
mmedescorpa.,
(3)
C'est encore
l'Ange d sfunt
ttoseph qu! prend
ici la
parote,t'Archange
saint Michet.
M SAINT HtLDCAAD. lai
me une
multitude de dtes arms
pour
la
justice
et les bonnes
institutions,
que
tu au-
rais bien voulu leur
enlever,
si tu en avais
eu la
puissance.
0 humilit
qui relves jus-
qu'aux astres
ceux
qui
sont
fouls,
crases
terre;
humiMt
glorieuse
Reine de toutes
les vertus
1qu'il
est
fort, qu'il
est invincible
pour
tous tes
partisans,
et en tout
lieu
ton
secours
Non, celui, qui
te chrit
dans
un cur
pur,
ne
fait point
de
chute,
et
je
suis avec toi
pour
ceux
que je protge
une djfense
trs-avantageuse
et la
plus
de"
sirabte
car, tant
doue d'une dlicatesse et
d'une Snesse extrme, je parviens
trouver
es passages les plus
troits de ceux
qui
me
recherchent, et les traverser
avec adresse.
J e vis la
troisime
image
dans le mme
costume qu'elle
avait dans une
premire
vi"
8iQn(l).KUe8urpa8sait(2},eahauteur
comme
en
tendue,
les autres vertus. Elle n'avait
(i)
C'tait
t'Evangite
des
quatreEvang6U~tes.pria'
cipalement de
satt)t Matthieu, qui s'tend plus que
tes
autres sur la colre
venir, p. 2, n'*2 p. 80,a" 4)J
p. 116,B"8.
(2)
Car c'tait
par rEvMgHe unique que
la
per*
sonne da Fi!s de
DioN tait
reprsente; duquet
Evangite U est dit
6MB &'<<a:<&tM <'op~~
<M
(~/<<,
OMM !M''C~ <M!0~tM' MOM~re <i!M
<'f~
/~M~'a<<
~c.
)L sciViA i2~
aucune forme humaine
(1);
elle tait toute
entoure
d'yeux (2);
eUetait toute vivante
de
sagesse,
et revtue d'un sombre vte-
ment
(3),
travers
lequel
les
clairvoyants
pouvaient regarder,
et elle tait toute trem-
Mante devant cette lumire clatante
qui
sigeait devant
le trne
(4).
Et elle disait & Oh! malheur aux mis-
rables pcheurs qui
ne
craignent pas Dieu,
et
qui
J e
regardent
comme un
trompeur!
i
Qui peut chapper a
la crainte du Dieu m-
comprhensible,?
il laisse
prir le coupable
qui
s'abandonne
l'iniquit
Oh!
je
vais
craindre et craindre
encore
le
Seigneur
Dieu.
Qui pourra
me secourir devant levrai DieuY
Quipourra me
dlivrer de son terrible
juge-
ment ? Personne au
monde,
si ce n'est ce
Dieu
juste
lui-mme.
C'est donc lui
que je
chercherai C'est lui
que j'aurai
sans
cesse recours
T*~
,'
(t) P. lie, n"
3.
(2;
Suivant la
doscfiption que
nous en donnent les
Prophtes, p. ~n"2.
(3)Desparabo!es.
Car i'Evaagitt!
est devenu
ta Pgte
de
toutes
les
MtioBS, qui
se !a
sont p!ns <? ~{t!n applique, et
ce sont les
nations,
dans ta connaissance de t'Evan-
gtte, qui
tpmMent devant te souveratn
J fu~e.
(&)
U.ms
t'MvangHe.
DE SAINTE MMEGAME. m
La
quatrime image(1) portait
son cou
un collier
blanc,
et avait aussi les mains et
les
pieds
lis avec une chane blanche
(2).
Et elle disait:
<t J e ne
puis
courir o
je
veux sur cette
terre,
ni me laisser
diriger par les
mauvais
vouloirs de l'humaine faiblesse
(3)
et c~est
pourquoi je
dsire revenir
Dieu,
le
pre
de
toutes
cratures (4), que
ledmon a reni
(5),
pour
ne
pas
lui obir,

Lacinquimeimage (6)
avait son cou
un
collier rouge (7),
et elle disait,
(8)
& H
(<)
Revtue comme
!a premire et
la
cinquime
d'une
Mange tunique, comme pour marquer !e Sacerdoce,
(car
nous
prterons
lire 4e auiiea
de S", p. 1M, n 4~
et avait ses
pieds
des chaussures
britiantes comme
le
cristal, car les' rois w~m<<f<M 6o&pf ~'s
p<Mb.
(2)
C'est Pierre
chapp
de la
pdson par miracle,
et
dont
tes chanes taient tombes a t'c!at
drange.
(3) C'est
Meo eacore saint Pierre de
qui
Notre*
Seigneordisait s Lorsque
tu auras c~M,
OM
ceM~a,
on
<emMenzeM ne
tw~'a~ ~<M
aller.
(Isae,49.M;~ean,28,l8.)
(4)
C'e&t la
premire pitre de
saint Pierre.
(&)
Par ces
paroles,
Pierre
pieure
encore son
pecM.
(6) Ettc tait revtue de la
tunique pontiBcaie.
C'est saint
J acques
le
Majeur qu'N~'oda ~<
wtourir
~ar~~o~(Aete8t2,2.)
(?)
Pour
signinerson martyre.
(8) L'~potr~ saint
~ao~ues qui reprsente
ic(
LE SCtVtA& 124
n'est
qu'un
seul Dieu en trois
personnes
d'une seule
essence,
et
digne
d'tre ador
d'une
gloire gale.
J 'aurai au
Seigneur
foi
et
confiance,
et
je
ne
perdrai jamais
son
nom dans mon cur.
s
La sixime
image
tait revtue
(1)
d'une
tunique paie (2),
et la croix de la Passion
du Fils de Dieu
rucin
lui
apparut
dans les
airs,
et elle
dirigeait
vers elle et ses
yeux
et
ses mains avec une
grande
dvotion
(3),
et
disait :&0 Pre
trs-pieux (4), pardonnez
aux
pcheurs,
vous
qui
ne les avez
pas
laiss
s'garer;
mais
qui
les avez
rapports
sur vos
paules.
Et c'est
pourquoi
nous ne
pouvons prir,
nous
qui
avons mis en vous
notre conance.

La
septime image
tait revtue d'une tu-
quatre Aptres privilgis, qui
ont assista latrans-
nguratioh,
hla
gurison
de la Mie de
J tur,
&ta
pr'

diction de J sus-Christ surla


ruine deJ rusatem,
hi'a-
gonte deNotre-Seigneur au jardin
des
OMves)
etcomme
la
principale
manifestation estau Thabor de radera-
blo
Tfinit,
sainte
Hiidcgardetui
fait dire:
(1)
Comme un
prtre.
C'est saint Andr.
(2) Pour mar(taei!'
la douleur de son
martyre, plus
amplement marque par ce qui
suit.
(3)
Cesont les sentiments de saint Andr en
voyant
l'instrument de son
martyre.
(4)
0
J sus, vous tes seut
pieux,
comme (e
<~antc
~Hse.
DE SANTE HHLDECARDE. 128
nique
du
plus
clatant et du
plus pur
cristal
(i),
brillant de la vivacit de l'eau
qui
reflte les
rayons
du soleil
(2).
Au-dessus de
sa tte tait une colombe aux ailes d-
ployes (3), qui
avait sa tte tourne ver&
elle. Il
apparut
sur ses
flancs,
comme en un
miroir,
le
plus
bel
enfant, qui
avait inscrit
sur son front Innocence. Elle avait dans
sa main droite le
sceptre royal (4);
et elle
portait
sa main
gauche
sur sa
poitrine (5).
Elle disait

J e suis libre et n'ai
point
d'en-
traves (6).
J 'ai
pass la
ibntaine la
plus
pure, auprs do plus
doux et du
plus
ai-
mant
J sus, Fils de Dieu
(7). J e
l'ai
pntre
et c'est de son cur
que je
suis sortie. J e
foule aux
pieds
le
dmon, qui n'apu m'en-
chamer. Il a t chass loin de
moi,
parce
(1) Symbole
de la
virginit et
du
sacerdoce,
c'est
saint J ean
t'Evangetiste.
(~
Du Soleil de
justice,
lui
qui appuya
sa tte
la cne sur lesein deJ sus.
(3)
C'est t'embteme de saint J ean
t'Evangetiste qui
jouait
avec une colombe
apprivoise,
ce
qui
est mar-
qu par tes paroles qui
suivent.
(4) Puisqu'il
tait le fils,et le
gardien
de taReinedu
ciel et de ta terre.
(&) Pour montrer tes ardeurs de son cofur
ta
der-
nire cne.
()
A. ta
porte
Latine.
(?) C'est ~<Mod~
J ~MS
s~Mf(J etm,
?).
LE
8CWA8
126
que je
suis
toujours
avec le Pre cleste
(1)

Et au haut de la colonne
ombrage,
dont
il
est question, je
vis
une magnifique image,
ayant
la tte
nue,
les cheveux
crpus
et
bruns,
et son
visage,
m!e comme celui d'un
homme,
tait d'une clart si
blouissante,
que je
ne
pouvais y jeter
les
yeux
(2).
Et
elle tait revtue d'une robe
rouge
fonc
(3).
Et sur
chaque paule
de cette
image
tait
une ceinture d'un
jaune
fonc
(4), adapte
sur la
tunique, et qui
descendait en avant
et en arrire de la tte aux
pieds.
Elle avait
agran
son coule manteau
royal,
admira-
blement
parsem
d'or et de
pierreries
les
plus prcieuses.
Et la
(divine) splendeur
si
brillante
l'environnait
tel
point, que je
ne
pouvais
la considrer nulle;
part,
si
ce n'est
par
devant de la tte
jusqu'aux pieds;
mais
ses
bras,
ses
mains,
ses
pieds
taient ca-
chs mes
regards (5).
Mais la
mmesplen..
s
(1)
Ce
d~c~Me WKMM'~eM (J ean, 2<,23).
(2) C'est J sus,
c'est ledivinFits de
Marie,
c'est
l'hommedetadouleur aux cheveuxnoit'8.
(a)
Larobede laPassion.
(4)
C'taient Marieet J ean
qui
entouraient J sus
sur te CalvaireIl sa
mort,
commeJ sus et. Mario
assistaient
J osephmourant, hic, p. 119,
n'*
1.
(6)
Pour
marquer que
l'action deJ aus-Christ sur
lemondeest CMMe
par
la
splendeur
<j~an!)<v!ni~.
DE SAINTE EHLBEGARDE 127
g.
deur
qui
l'entourait tait
remplie d'yeux
de tous
cts,
tait toute vivante
(1),
et se
rpandait
et
l,
comme un
nuage
se r-
pand, apparaissant
tantt
plus,
tantt moins
tendue
(2).
Et cette mme
image s'cria
d'une voix forte
par le
monde
0 mes
nls,
je
suis la
grce
de Dieu
(3),
entendez-moi
donc et
comprenez-moi
C'est moi
qui
donne la lumire de l'me ceux
qui
com-
prennent
mes avertissements
(4);
et
je
les
retiens dans le mme
bonheur,
de
peur qu'ils
ne retombent dans le
pch (5).
Et
parce
qu'ils
ne m'ont
point mprise, j'ai
cur de
les toucher
par
mes
exhortations, afin qu'ils
oprent
le
bien
et
je
me donne
eux,
parce qu'ils
me recherchent dans la sim-
plicit
et la
puret
de leurs curs
(6). Et,
lorsque je
donne ainsi des
perles (7),
avertis-
(<) C'tait ta Divinit.
('<)
De mme la Divinit se
porte plus
ou moins
vers tes hommes
par
sa
grce,
de
pour que
leur
juge-
ment ne soit
trop
svre.
(~) Que j'ai acquise par mon
sang rpandu
sur la
croix.
(4)
C'est la
''ace actuelle.
(6)
C'fst la
grce
habituelle.
()
Ainsi il nesuNt
pas
d'viter !e
mal,
i! faut encore
pratiquer
le bien.
(?)
Non aux
pourceaux
mais des curs bien dis-
poss.
LE SCIVIAS 128
sant et exhortant l'homme sur le bien
qu'il
doit
pratiquer, alors,
son
intelligence
tant
touche, je
suis en lui le commencement de
la vertu
c'est--dire, que
les sens de
l'homme,
comprenant
mon exhortation
par
l'entendement,
de manire consentir au
bonheur de ma
grce qu'il
ressent au fond
du
cur,
je
suis en lui le commencement du
bien
qu'il
doit
entreprendre
avec mon se-
cours. Mais en lui est une
lutte pour
accom-
plir, ou
non,
ce
que je
lui conseille. Et com-
ment ? etc.
(1).
(t)
Nous ne donnons
pas
ce
long texte qui s'adresse
.
i aux
pcheurs;
2" aux
fidles,
car il ne renferme
aucun
mystre, qui ne
soit
expliqu par la Thologie;
aussi la Sainte ne donne non
plus aucune
interprta-
tion d ces
paroles,
comme eMe !e fait
pour
toutes tes
autres de cette vision. D'aiHeaM,
nous avons besoin
de serrer le nud. Aussi nous
ne rapporterons que
les
dernires
exhortations, jusqu'aon"
1$
inelusivnient,
qui
condamnent les hrsies touchant te Fi!s de
Dieu,
comme dans !a
prcdente
vision ia
Sainte parte des
hrsies
qui attaquentie mystre
dei'adoraMe
Trinit;
et c'est une
nxation d'poque pour expliquer
les rv-
lations de sainte
Hildegarde;
car ce discours est fait
contre les Protestants
qui
ont
principalement
commis
leurs erreurs sur la
grce du Rdempteur.
Et il tait
ncessaire de leur montrer la ceionneduMuNdemp-
teur telle
qu'elle
existaitau commencement de
i'Egtise,
eux
qui
amrment
qu'il y
a eu
interruption
dans
l'Elise
de
Dea(Voir l'Appendice).
DE SAINTE HiLNEGARDE. 129
Et
j'entendis
celui
qui sigeait
sur le
trne me dire: Il faut
que
ceux
qui,aspi-
rent aux choses du ciel croient Cdlement
et n'examinent
pas
avec tnacit
que
le Fils
de
Dieu,
envoy par
le Pre dans le
monde,
est n d'une
Vierge, parce que
le sens de
l'homme, appesanti
dans son
corps fragile
et mortel du
poids
norme de ses
pchs,
ne
peut pntrer
les secrets de Dieu
qu'au-
tant
que l'Esprit-Saint
le fait connatre
l'homme de son
choix (1).
a
'MECVNNEVtSMK.
LE GRAND PONTIFE.
LA
FEMME
QPtSABVE
ET
PRODUIT LE GRAND MONARQUE.
LE
GRAND
MONARQUE
A TROIS TTES.
J e vis
ensuite, auprs de
la colonne de
l'humanit du
Sauveur,
dont nous venons
de
parler,
une tour
(u)extr0mment
cla-
tante,
situe sur le mur en
pierre
du
ct
du midi de l'dice en
question,
de manire
qu'on pouvait l'apercevoir
d
l'intrieur 61
de
l'extrieur de cet
dinc.
Sa
largeur,
(t)
Ces
dernires paroles rsument toute la vision
touchant h satnte
Vierge,
l'chelle
de J acob,
les
sept
esprits, et
la colonne del
grce
de J esus-Clu-tst.
LE SCIVIAS 130
dans
ceuvre,
tait sur tout le
pourtour
de
cinq coudes ()
mais eUe tait d'une si
grande hauteur, que je
ne
pouvais
la me-
surer. Mais entre cette tour et la colonne de
l'humanit du Sauveur
(2),
il
y avait
seule-
ment la
fondation,
laissant
apparatre
un
second intervalle vide de la
longueur
d'une
coude,
comme cela a t dmontr
plus
haut
(3).
Et cette tour n'ta~
pas
encore termi-
ne
(4),
mais le
travait
tait
pouss
avec
beaucoup
d'entente et d'activit
par
un
grand
nombre d'ouvriers. Et sur le haut
(!) Par les cinq
Patriarches.
(~
Dont ii est
par!e

ta tMitieme
vision, laquelle
colOBae
Mi spare
de !a ceionaede i'adorable Tri-
nit,
et faisait
premire
solution de continuit du
mur. .?.
(3) IM" Hyre, p. ?7,
note 4. Mais
l'espace ~ide
entre la cotoBn~ de l'aderaMe Trinit et la colonne du
Saavear tait de
Mois ieoadees, c'st-a~diM,
d'as in-
tervaH de
temps
trois
fois p!os long,
de Mahomet ao
protestantisme 9<M ans. I!
ii~re, p. 1~
f
note,
qae 1'in~rvaHe d'ne coadee entre la colonne da
Sauveur et ta tour dont ii est ici
question
d'one eoa-
dee.c'est-a-dire, ??
ans
depaiarapparKiendt! Pro-
testantisme
jusqu'au
faux
pM!osoph!s!M
vaitteu
par
cette four. Voil tes deux
interruption~ du
mor de
'angte occidentat a
i'angie dn
midi, pj. ??, n"
4.
-t) ~ujMmnt o~
rinterpre~Moo est den~.
DE SAINTEBUHECAMMS. 131
des murs il
y
avait
sept
redoutes merveil-
leusement fortHes
(1). Et
dans l'intrieur
de
l'dince,
je
vis une chelle
appose
sur
le haut de cette
tour,
et
depuis
le bas
jus-
ques
en
haut,
il
y
avait une multitude
d'hommes dont les
visages.
brillaient comme
du
feu,
avec des vtements blancs et des
souliers
noirs; et parmi
eux,
il
y en
avait
dans le mme costume d'une taille
plus
le-
ve et d'un
aspect j~hi8 ravissant,
qui
re-
gardaient
cette tour avec
plus
d'attention.
Ensuite,
vers la
partie septentrionale
de
l'di&ce, je
vis le
monde,
les enfants
d'Adam
parcourir l'espace qui spare
le
mur
lumineux dans cet diflce de science
allgorique
d'avec le coRtourdu
cercte~Yj)
d'o sortait le trne du brillant
jeune
homme
(2). Et Beaucoup
d'entre eux tra
versaient l'di&ce entre cette tour
(3), qui
ngure
le
prcurseur
de la volont de
Dieu
(~)~,
et la
eolp~tne
de la
divinit
de son Verbe
{V] .entrant
et
sortant

~i)
C'taient les
sept
dons du
Saint-Esprit
a ta der-
nire
poque
de
l'gtise.
(2)
Et dont lac
distance tait d'an patmc~ t'aagte
oriental.. il* ivre~ p. 78,
6' note.
(3)
Cette tour dcrites dans cette nenvime vision.
(4)
C'est'a-dife le secret
da
Mre
dans l'Apocaiypse.
LE SCVtAS 132
travers ce mur de science
allgorique)
comme on voit un
nuage
s'tendre de ct
et d'autre.
Mais ceux
qui
entraient dans cet dince
taient revtus d'une robe clatante de
blancheur;
et les
uns,
combls de la
joie
la
plus
douce de se voir revtus de cet
habit,
le
gardaient prcieusement;
les au-
tres,
devenus tristes de son
poids
et de son
embarras, essayaien~de
l'ter
().
Mais
cette
vertu, que j'avais
entendu
appeler
Science d Dieu
(2),
les
reprenait
souvent,
et disait chacun d'eux: &Prends
garde
d'ter Phabit dont tu es revtu. Et
je
vis
que plusieurs, trappes
de ces
paroles, s'ap-
p!iquaiept
conserver ayec
beaucoup
de
peine
l'habit
qu'il
leur paraissait
dimcue

garder.
Mais
d'autres, se moquant
de cet
avertissement, se
dpouiHerht avec
fureur
de cet
habit,
le
rejetrent avec mpris pour
suivre le monde
qu'ils avaient et,
s'appliquant
une'foule
d'b~ets,
ils
ap-
prirent
mille futilits des vanits du sicle.
(t) Si la crix t'enraye, souffre en
anion
avecJ sns,
son amour
change
l'amertume en douceur. P.
45~
t.H''tivre,p.92,Betel.
(3)~c,p.j[3!,Mte2.
DE SAiNTE HtLBEGAME. 133
Et
parmi
eux un certain nombre revinrent
cet diSce et
reprirent
le vtement
qu'ils
avaient
quitt;
tandis
que d'autres,
ne vou-
tant
pas revenir,
restrent
ignominieuse-
ment dans le monde sans cet ornement. Et
je vis une
foule de
gens
d'unie
malpropret
et d'une noirceur
repoussante, qui
de FA-.
quilon (t) {FJ
venaient fondre sur cet d~-
nce, et,
envahissant avec futrer cette
tour,
sifflaient contre elle comme des
serpents.
Et parmi
eux
quelques-uns,
se dtournant
de
cette
conduite
insense,
se
purinrent;
mais les autres
persvrrent
dans leur m-
chancet et leur infamie
().
Et dans l'intrieur de cet
dince,
j'ai vu,
du
ct de cette tour
sept
colonnes
~Cjt
en
marbre
blanc,
admirablement scuiptesdans
leur
contour, qui
soutenaient un
plancher
en fer de forme
ronde,
lgamment
lev
au-dessus des corniches
(3). Et
au-dessus
de ce
plancher, je
vis une
image
merveiMeu-
sement belle, qui regardatt
les hommes du
monde
(4);
et sa tte
briHait,
comme la
(1)
Del'enfer
(2) P. i8, l.~l,j)Mqa'!t!a aa
de
l'aUoa, p,
ao.
(3)
C'est
rgtis
des derniers
temps,
couleur
defer,
qui
forme un
plaBCher Hm!t6,~
cause de la fin du
monde et
soutenu par !'J Bspdt-Sa!nt.
(~
C'est notre
Segmear
J sus-Christ a la fin
qui
<M 8C!V!AS 1~4
foudre,
d'un si'vif
clat, que je
ne
pouvais
pleinement
la considrer. Et ses mains
taient amoureusement ramenes vers son
cceur
(1),
et ses
pieds
taient cachs ma
vue dans ce
plancher (2).
Et elle avait sur
sa
tte,
en forme de
couronne,
un cercle
d'un clat
merveilleux
(3); elle
avait aussi
une robe couleur d'or,
de
laquelle pendait,
depuis la poitrine jusqu'aux pieds,
une cein-
ture
qui scintillait, comme
l'clat de la
pourpre,
des
pierreries les plus prcieuses,
sur un fond couleur
verte, blanche, rouge
et
azur
(4}.
Et elle criait aux hommes
qui
vivaient
protg
la tour en
question, e'est-a-dire,
le Pasteur
Angli~ae.
(t)
C'est a dvotion au Sacr-Cur en ces
temps
<!iBci!es.
(2) Car j'~gnOMUs
les
moyens
dont il se
8erva!t.pour
convertir
& !tM tous les peaptes d'aiMeu~ ses pieds
ne86Btmanife8t6sqM'ataii'8!ott.
(3)
C'tait la
marque
de
sonfgtM plus que jamais
paissant.
(4)
C'tait !a charit de
J sus-Christ, qui se rpan-
dait dans un ciel
trs-pur
orn de
nuages aux
cou-
leurs les
plus
varies et tes
p!us briHantes~
verte
sous
te premier Empire, htanche
sotts !a ~estauratton,
Muge contre
la
rausseR6puM<que<
et azur sous !e beau
r~e.
Le
<7A~~ ~f o~oMn<
et
par <!6 s<c~ (Heb., t3, 8) p. C4,
n"
t; p.
M.
DE SAINTE HH.NEGARNE. 135
dans le
monde,
et disait

0
hommes, que
vous tes lents vous dcider! Pensez-vous
que
le secours vous
manquerait,
si vous
vouliez revenir?
Lorsque
vous commencez
courir
dans !a carrire du
Seigneur,
les
moucherons
elles mouches vaus
en
empo-
chent
par
leur
bruit;
mais
prenez
~ventait
de
l'inspiration
du
Saint-Esprit,
et vous
parviendrez
les
chasser au plus
vite. H
vous faut courir et
esprer
le secours
de
Pieu abandonnezrvous,
sans
rserve,
au
service
du Seigneur,
et, vous serez fortifis
par
sa main
toutes-puissante.

Et
sur le,
pav de i'diace,
H
y avait trois
autres
images ttj, dont l'une tait penche
sur ces
colonnes, elles
deux
autres tajtent
devant
la
premire des trois, cti'une
de Fautre~
Et toutes
trois elles, se
dirigeaient
vers ta colonne de t'humanite du Sauveur et
vers la tour dontil est ici
question (1).
~)
Ces trois
images
soutenues par J sus
et
par
son
divin
Coeur,
la
dernire
priode
de
t'gtis-, sont
le
Pasteur
anglique,
la femm6
qui
soat!ent et
produit
le
grand Monarque,
et te
grand.Monarque
tui-meme~
qui
est
appel
a trois
ttes,
dans d'antres
prophties~
prcisment parce qu'il
est
dirig par
le
grand Pon-
tife et
par
ia
ftnme
qui
le
soutient
et
qui
te
pro-
dan.
LE SCIVIAS 136
Or, l'image qui
tait
penche
vers les
colonnes
m'apparut
d'une
largeur gale

celle de
cinq
hommes
qui
lui tenaient lieu
d'assesseurs
(1),
mais d'une si
grande
ten-
due
que je
ne
pouvais
en mesurer la lon-
gueur (~),
en sorte
que
ses
regards s'ten-
daient sur tout t'dince
(3).
Elle tait aussi
doue d'un
esprit
ev et d'une
sagacit
qui
lui
permettaient
de fixer ses
regards
pntrants
vers le
ciet, tant
comme une
nue
blanche,
lumineuse et sereine. Et
je
n'ai
remarqu
en elle aucune forme hu-
maine
(4).
Et elle cria
partout
toutes les
autres vertus
&
Levons-nous
vite,
disait-
elle, parce qje
Lucifer a
rpandu
ses tn-
bres
par
tout le monde. levons des
tours,
fortifions-les de redoutes
ctestes, parce
que
te diable est
l'ennemi qui attaque
les
lus de
Dieu;
lui
qui,
ds le
principe et
dans sa
gloire, conut etnt de grandes ten-
(t)
Ce sont les
cinq patriarches, qui
assistent le
grand
Pontife ou
l'interprte.
(2)
A cause de la
multiplicit
des
sujets qu'il
traite.
(3)
Car Fedince renfermait tout ce
qu'il y avait
dans
l'Ancien et le Nouveau
Testament, que l'interprte
expliquait.
(4)
Comme le
corps
des critures,
p. 2, n"2,
8"v!8!on, p. )2t,
n" t.
DE SAtME HILDEGARDE. 137
tatives, maintenant
dans sa
ruine, conoit
et
entreprend
encore
plus.
Car il
multiplie
ses ruses et sa malice en
rpandant
son
soume
impur
et ne veut
point
cder. C'est
contre ces desseins
que
nous sommes tablis
pour
vaincre sa malice et sa
perversit au-
trement les
hommes,
dans cette
lutte,
ne
pourront
se sauver sur la terre.
Et,
de
:c
mme
qu'
sa
premire origine
il n'a
pas
craint de
s'opposer

Dieu,
de mme
encore, 0'
en ces derniers
temps,
son imitateur l'Ante-
christ osera rsistera l'Incarnation du Sei-
gneur.
Mais Lucifer est tomb au commen-
]
cement
des temps,
et l'Antchrist va tomber
la un des
temps.
Alors
on verra ce
qu'est
te vrai Dieu et celui
qui n'est jamais
tomb.
pt
de mme
que
Lucifer eut
pour sectateurs
les dmons;
qui, prcipits du ciel,
ont
par-
tag
le malheur de sa
condamnation;
de
mme encore il a sur la terre des hommes
qui
le suivent dans l'abtme de la
perdition.
Mais
nous,
les
vertus,
nous sommes
posts
contre ses ruses et ses
suggestions, qu'il
trame dans le monde
pour capter
les
mes,
afin de rduire
par
nous
nant,
dans le
cur
desjjusies, tous
ses
artifices,
de ma-
nire a manifester sur tous les
points
sa
con~tsio. Ainsi,
Dieu
par
nous sera
connu,
LE 8CrV!A8
t38
parce qu'if
ne doit
point
tre
cach,
mais
manifest dans son entire
justice,

Mais la
premire
des deux autres ima-
ges !t) qui
se
tenaient
ct l'une de l'autre
devant la
premire
des trois
(1), parais-
sait arme d'un
casque,
d'une cuirasse et
revtue de
gants
et de
brodequins, ayant

sa main droite une
pe
nue,
et une lame
sa main
gauche. Et,'foulant
aux
pieds
un
horrible dragon,
elle lui
enfonait
dans la
gueule
le fer de sa
lance,
en sorte
qu'il
vo-
missait l'cume
la
plus dgotante.
Et elle
brandissait,
comme
pour frapper fort, l'-
pe qu'elle
avait
& la main; elle
disait &0
Dieu
tout-puissant qtu pourra
vous rsis-
ter et vous livrer la
guerre ?
Ce n'est
pas
cet
ancien
serpent,
ce
dragon,
le dmon.
Aussi,
par
votre
secours, je
veux
t'attaquer
au
point que
nul ne
pourra
ni me
rsister,
ni
me
vaincre,
ni le
fort,
ni le
faible,
ni le
prince,
ni l'homme
abject,
ni le
noble,
ni
le
roturier,
ni le
riche,
ni le
pauvre (2).
J e veux tre une cabane
fbrtiue, fabriquant
les armes invincibles destines combattre
(<)
Dont Uvient d'tre
parl, p.
t3&.
n 1.
(2)
C'est la femme
qui
doit sauver l'homme de la
~fMito
de
Mea~
dfiant
toutes
<o8
pui~ac~s.
& SAKT HttDGARB. i~
r
les combats du
Seigneur,
et dont
je
suis
la lame la
plus
fortement
trempe;
car il
ne sera
pas dit que personne puisse
tre
bris
en toi, trs-puissant Dieu, par qui je
m'lve mme
pour
chasser Satan. J e serai
donc
toujours pour
l'humaine faiblesse un
secours assur relevant leur timidit
par
ce
glaive
acr
qu'ils
brandissaient
pour
leur dfense. 0 Dieu trs-misricordieux
et
compatissant,
secourez ceux
qui
ont le
cur contrit.

Et la troisime
image [tj paraissait
avoir
trois ttes, l'une
la
place
ordinaire,
et les
deux autres sur
chaque paule;
et celle
au milieu
dpassait un peu
les deux autres.
Mais celle
qui
tait au milieu et celle
qui
tait droite avaient un si
grand clat,
que
leur clart blouissait mes
yeux.
J e ne
pouvais distinguer
si elles avaient les traits
d'un homme ou d'une
femme;
et celle de
gauche apparaissait
un
peu
sombre et rev-
tue d'un voile blanc comme une femme
(1).
(1) .e grand Monarque
est tellement asstst6 du
Pontife et de la femme
qui
le
produit, qu'il
semble
n'avoir
qu'un m6me
cur avec ses deux
appuis, qui
sont
plus Mitants, pafce qu'ils
sont
plus purs que
lui,
car Uest
appeM par saintFrancois
dePaute un trs-
grand pecheut'.
LE SCVAS 1~0
Cette
image
tait revtue d'une robe de soie
et de souliers clatant:: de blancheur. Elle
avait sur son cur le
signe
de la
Croix,
au-
tour
duquel
tait une lumire
qui
brillait
sur sa
poitrine
comme l'aurore
(1).
De sa
main droite elle brandissait une
pe
nue,
qu'elle appliquait
aussi
pieusement
avec la
Croix sur son cur. Et
je voyais
inscrits
sur la tte du milieu le mot
Saintet;
sur
la tte d droite Source du
bien
sur la
tte de
gauche
Dvouement.
Celle du milieu
(2)
disait,
en
regardant
les deux autres J e suis ne de la sainte
humilit,
comme l'enfant est n de sa mre;
c'est
par
elle
que j'ai
t leve et
que j'ai
t
fortine,
comme un en&nt s'lve et se
fortifie au sein de sa mre.
L'humilit,
c'est
ma mre
qui remporte
la victoire et sur-
monte tous les obstacles les
plus
intolra-
bles
pour
les autres.
Celle de
droite
regardait
la tte
naturelle,
et disait
(3)

Ds ma
naissance, j'ai pris
racine sur les
montagnes
au
pic
lev, qui
est Dieu mme. C'est
pourquoi,

Saintet,
(t)
.6 \'6He de ta sa!ntc
Vierge qui i'tn~h'e.
(3)
Le
grand
Pontife
qut M
nomme SutnteM.
(3)
CcUe
qui s'appelle
ta Sout'co du
bten,
/<<<?.
DE SAINTEMILDCAHM. 141
pour que
tu te
maintiennes,
il faut
que
j'adhre
tes entrailles
(1).

La tte de
gauche regardait
aussi la tte
naturelle et disait 0 malheur malheur
malheur
1 D'o vient que. je
suis aussi s-
vre et aussi
inflexible,
si ce
n'est,
Sain-
tet, parce qu'il
m'est trs-dimcile de rem-
porter
la victoire
qui
te vient en aide?
Non
(2),
sans moi tu ne
pourrais
tenir si
je
succombais. 0 douleur
pour
celui
qui
n-
glige
le
bien,
car il me faut enlever une
pine des plus malignes, qui, par sa pi-
qre,
me force
frapper

mort, pour
l'ar-
racher avant.
qu'elle
se
perde
dans mes
chairs et
qu'elle
s'envenime en
moi,
comme
en uncadavre
enpourriture (3).
0 Saintet
(4),
aSn que je puisse persvrer
en
toi,
je
veux
viter les lacs envahissants du dmon et
(4) Ainsi
lafemme
qui
sauvete
grandMonarque
est
aussi le soutiendu
grand
Pontife.
(2)0
saint Pontifesans
moi,
sans le
grand
Mo*
.narque qui me nomme Dnouement.
(3)
C'est le
grandMonarquequi porte
la
grande
peedusecond
sceaude
t'pocatypse, qui
sera cou'
ronnd'unecouronne
d'pines,
et
qui
doit
s'opposer
au
progrs
dumal dans tasocitdesderniers
temps.
tt voudra arracher
l'pine
des socits
perverses,
mais
it n'yparviendrapas
entirement.
(4)
t)uGrand Ponttfe.
t& SC)t~A i~
les
rompre par ma
confiance au vrai
Dieu.N
Et celui
qui sigeait
sur le
trne,
dont il
a t
parl,
me fit connatre ces choses en
ces termes & Le Fils de Dieu s'tant in-
carn,
le nouveau
peuple d'acquisition
sou-
tenu dans le
Saint-Esprit par
la doctrine du
salut du
monde,
se
produisant parla
fer-
met d'hommes
courageux,
fortins sous
l'inspiration
des vertus clestes contre le
plus
cruel des
ennemis;

qui
nul homme me
peut
rsister
que par
la
grce divine,
se
montre tellement inviMiNe avec le secoues
du
Seigneur, qu'aucun
rtince de ce sduc-
teur ne
peutlesparer
de
Meu, i6u
i'anaja~
tir dans sa.
pense, ~estpoarq!,
cette
tour
(d), qutuvbis
aa de&~ltcolon~~
de
rhQmantt~dtt Sauver', reprsen~ l'-
glise, qui,
bien
qu'acheve par
l'tncama-
tion dmon
Fils, s'lve, comme une
nou-
veUe
construction, de to~te~ 4,9
bonnes
uvres, pM le courage
et la
suhli~
mit des actes
surnatutels,
pour s'oppo"
ser comme une &rte
tour &
Hn~
Satan.
M StME HiLDECARM. 143
MM&ME VtSMNf
LE
PHH.OSOPHSME,
M RETOUR DES J CtFS.
Les trois tats du dernier ordre
reti~eox represeates
par
les
t'~is images
avec Hnoch et He.
Ensuite,
sur le sommet de
l'angle orien-
tal de l'difice en
question,
o les deux
parties
du
mur,
l'une
lumineuse,
l'autre
en
pierre se joignaient (t), je yis sept
de-
grs ['BJ
d'un marbre clatant
de Mancheor,
qui paraissaient entourer cette pierre Bbr-
me,
sur
laqulte
tait je trne du brHIant
jeune homme
Et au-dessus de ces de-
grs Mtun
trne sur lequel ~iiass~Bu~
j~une homme d~npb~~irM~
de couleur
ple cependant,
wec des che-
veux noirs q&i descendaient rpandus
sur
ses
paules
recouvertes
d'une
tunique
de
pourpre (a).0epuis
la tte
jusqu'au ventre,
je pouvais
le
voir,
mais le reste m'avait t
(i) Ht" M~2' vis!oh, P. ?tt note.
(2) (?estt'MterAde!y tel qN't~estdecrtt
dansE~e-
cMet
qat av!t sept degrspour y
monter
ea a~ant.
(3) C'est J es~Chp!st
aM
mitiea 4ola trUMUation
des
devers t~ttps, c'est le
mme
que
le 6r!Hat
jcae
homme
quf est
assis sur
le trne, mais das
le
chagt'in,~
cause de!adWB!eretTHm!at!<MhAassi
10
144 t,
SCVAS
cach
(l): Et, regardant
de nouveau dans le
monde,
il criait de toute sa force ceux
qui
vivaient dans le monde <x0insenss
qui
croupisssez
dans la honte et l'inaction
(2),
ne voulant tourner un seul
regard
sur l'ex-
cettence de votre
me,
mais
qui
brlez
toujours
du dsir de &ire le
ma!,
auquel
vous porte ta concupiscence,
et
qui
refusez
de
vivre en
paix
avec vous-mmes et dans
la
droiture, comme
si
vous
n'aviez
aucune
notion
du bien et du
mat,
ni de Fnonneur
qu'il y a
viter le mal et
suivre
tes
inspirations
du
bien
coutez les
parote&
i~irati~ns;. dl1.
~i6n ;coute&.les~
oIes
que voua adresse te Fils
de Meu
jts~T cette partte de l'osent ~jEJ ?~de&
sus du plancher de cet dj~ce, c$t du
jjeHae bonme (4), je vis trois images debo~
qui
rendaient
ce
jeune
homme avec beau"
?'
M~~ ~!M, a? x. Comme~sV~
<!ejMe~~owr lajMBTe~ett ~s~sapi~ jt~os-awas
~a preuveque
cettevisionest la suite
dj 9e,
nous serons aussi convaincus
que
les trois
images
sont les mmes
cet!es4e~ nea~M&i~sicn. 1:
~rind!<~(~, pt~
(3) Ceto&g~seott~ est
uae
peintaM de mcMn's
de
no~e s! mais,apas le
Mpefoas rppendice
poa!'
nepasperdreJ e de
nos
jaterpf~aMcM.
(~QMejt'~a!s yu
aM~ss~sduptaoche~ tes tMia
~MagMtant
sur !epavdeFd!Cce.
DE SAINTE HLDEGARDE. i45
coup
de
pit (1).
Et du ct de
l'Aquilon {F},
entre ce
grand
cercle
[Y] qui partait
du bril-
lant
jeune
homme assis sur le trne et
l'difice, je
vis une roue
suspendue
en
l'air
th'j, et
dans cette roue le buste d'un
homme
qui lanait
sur le monde des
regards
ATjdroyants (2). Et
l'angle
mridional
fMj
de
l'dince,
il
y
avait une autre
image te}

l'intrieur,
au-dessus du
plancher, qui
se
portait
avec une
grande joie
vers
ce jeune
homme
(3).
Telle tait iaressemhance entre ellea de
ces.
images (4).
Eues
avaient toutes,
comme
les autres
vertus,
des vtements de soie.
Toutes elles avaient aussi ta teteMcouvrte
de
voiles blancs,
except cejue qui
tait a
droite,
au milieu des
trois,
dont il a t
(1)
C'taient ls
mmes troi~ images d&T~~dince
qui
s'taient !eves
jusqu'au OcBttf
d
jf~sns, et qui
p~para!nt pari
dernier eKtr
re!ig!eux
de~ Porte-
EMix i TenU d'Hneea et
d1St!,
de
mme
qu'avant
leur !vat:oa e!!cs
pFpara:n't teshomms ?
venue
derAnteehr!st.
~C'6tatHhoeh. v-
r
(3)C'Mtti,poarrameat'esjra<fsq'tt8etroa-
'venfatf)B{d!
(4)
La Saato
qui n'a pas
mbn;M te
cc~ume des
trois
pt-emiefes
a !&
~&v!mev:8ion;va!efrev<)iF
en
!es~aant
d'S~scK
LE SCIVIAS H6
question (~);
elle avait la tte dcouverte et
laissait voir ses cheveux blancs
(2).
Et au-
cune d'elles n'avait de
manteau,
si ce n'est
l'image
du milieu
(3), qui
tait revtue d'un
manteau blanc. Et toutes taient revtues
de
tuniques blanches, except
celle au mi-
lieu de la
roue, qui
avait une
tunique
brune
(4).
Et aussi
except
celle
qui,
tant

gauche
au milieu des trois
images,
avait
une
tunique
de couleur blanc
mat(&).
Toutes
aussi avaient des
brodequins blancs,
mais
celle du milieu des trois
?)
avait sa
chaussure noire
marquete
de diffrentes
couleurs.
Et voila e~
quoi
l'on
pouvait
les distin-
guer
Sur la
poitrine
de celle
qui
tenait le
(<)
PMMHe/onw.
(2) HnMh.
(3)LePastettrB~9ce.
(~ Hnoch, qui apca!t
sur le monde des
reganis
<b)dMyMts, tait f~v~ta dTta&]ttsde tteMM,eB~y.<at
ies <?enM8sedotts par ,t'Antecht!st.
(S) Eue qui portantes signes
de
Md<m!e<n'sar!e<!
sductions de l'Homme de
mal}
et l'on
voit que les
tfois
!mages,
dont M ~t parM~ a ne'tvme vtsion,
places
deux en facede'nae d'eues avaieft ta droite
HeMch.et&tagaacheHe.
(0
Ma!s!e
Gra~dt'ontife, homme de
douteuf~
aMait
c~atc8!~iM~C!Ht
DE SAtNT tHLBEGAME. 147
milieu des
trois,
dont il a t
question (<),
et
qui
se tenaient vis--vis l'une des deux
autres
(2) fit,
il
y
avait deux
petites
fen-
tres
(3).
Et sur ces
fentres,
il
y
avait un
cerf
tourn vers la droite de cette mme
image
de manire
que
ses
pieds
de devant
taient dirigs
vers !a fentre de
droite,
et
ses
pieds
de
derrire vers !a fentr de
gauche,
comme
pour
courir. Et cette
image
disait J e suis la colonne la
plus
so-
lide~) ~o}, et qui ne peut
tre tonne
par
le
vent de
l'instabilit,
de manire tre
agite
comme la
feuille, qui se
meut et est
pousse
c
et l
par
la
tempt mais je dois durer
jusqu'
la nn sur
la pterre
de ja
vrit, qui est
le vrai Fils de
Bieu.Etqui peut m'branler?
qui peut
me suivra? ~e Ne sera mle
~rt, ni
le
MMe,
ni
le prince, ni l'nomme abject,
ni
le riche,
ni
le pauvre, qui pbuTrame dtbuF-
ner du
Seigneur immuable ?
J e ne
bougerai
(i)P~<He/ontNt~~o~am~<M.
(2)
C'tait comme nous l'avons
vu,
le
Pasteur Ange
!iqae.
(3)J [,es
fentres p. 2,
n"
4,
tant les ouvertures
par tesquettes
Dieu laissait voir ses PatWar~hes et ses
PcopMte!
!es tteox
petites feneffessont J esuset Ma-
rie dottt tes
divins
curs
reposent sur
te c<]eur du
~Pontife.
r "i:
(4)
La tour dont il est narl a
laneuvime visioe<
.1>
LE SC!V!AS 148
pas,
moi
qui
suis fonde sur le ferme
appui (1).
J e ne veux avoir aucun
rapport
avec les
flatteurs, qui
sont
pousss
dans
toutes les voies
par
le vent de la
tentation,
sans s'aSrmir dans la tranquillit de l'ordre,
tant
toujours
inclins vers les choses bas-
ses et
corruptibles.Non,
il n'en est
pas ainsi
de
moi, je
suis tablie sur la
pierre
ferme.
Mais l'image, qui
tait sa droite (2),
regardait
le
cerf,
et disait
&
De w~e
que
le
C~ ~0~~ aprs les /bM~M~S
~0!M
OM~,
<M~ MM)%~~M
soupir 0!pf~ t~OMS,
Sc~K~Mf. C'est pourquoi je
veux
passer
les
montagnes
et les
collines,
et les futiles dou-
ceurs de, cette vie
phmre,
ne voulant
considrer
dans
la
simplicit
de mon me
que ~fontaine d'eau vive ;<!ar
elle dborde
d'une gloire
tellement
surabondante, que
personne
ne
peut
se rassasier de ses dou-
ceurs, par
l'ennui
que
font natre ce& abon-
dances mmes
(3).
Et
l'image
de
gauche (4), jetant
les
yeux
(t) J ie $M~/b~e M
N<Mt
(Ecctes., 24, 15).
(?)C'6ta!tt&8eM~e,
le
grand MoNarqae.
(3) Quand
on
go&te
tes choses du
ciel,
on s'ennuie
de ne
pas y :re, pour
les aavoufer
plus parfaitement.
(4)
C'tait la
premire, la
femme
qui
sauve le
grand
Monarque.
DE SAINTE MLDEGAMME. 149
sur ces fentres
(1),
disait
J e vois tou-
jours, je possde

jamais
la lumire vri-
table et
temelle, et, quels que
soient mes
penses,
mes
soupirs,
mon attente,
je
ne
pourrai jamais
tre rassasie de la douceur
inaltrable
qui
se trouve dans le sein du
Dieu trs-haut
(2).

L'image qui prs
de
l'Aquilon [F] (3), appa-
raissait dans la roue
~h'J ,
avait dans sa main s
droite un
petit
rameau vert
(4);
et la roue tour-
nait
toujoursautour
de
l'image Immobile (5).
tl. y
avait crit dans la roue ces
paroles
& <pMe
celui
qui
est mon sen~etM' me
~fe,
et O
ye
~MO~Me mon serviteur doit
s'y
~OMC~. Et sur le cur de cette
image
?
(<)
Les saints Coeurs.
(2)
Ces trois
images qui
sont a~dessas du
plan-
cher
de t'edince, comme
le
Seigneur J sus,
ont achev s
leur
carrire,
mais subsistent
toujours
dans l'ordre
L
religieux qui
renferme trois tats les
prtres
soti-
taires,
tes missionnaires et les
quiers
arms
(Saint
Fraucoh
de
Paie).
C'est
pourquoi
elles
prparent
les voies aux deux derniers
prophtes,
Hnoch
etEUe.
(3)
Hnoch.
(4)
En
signe de paix.
(&)
Pour montrer la
paix
inaltrable do ce
patriar-
che !m milieu de
l'agitation
de son saint ministre h
ia un des
temps. Car,
LE SCIVIAS 150
tait crit & J e suis une hostie de
louanges
pour
les
provinces (1). ~Et l'image
disait
a A celui
qui remportera
la victoire
je
donnerai de
manger
du fruit de l'arbre de
vie, qui
est dans le
paradis
de mon
Dieu,
parce que
la fontaine du
salut, engloutissant
la
mort,
a dvers sur moi
ses
ruisseaux,
et
m'a rendue
verdoyante par
la
Rdemp-
tion
(2).
Et
l'image te} qui apparaissait

l'angle
du midi
jetait
un si
grand
clat,
que je
ne
pouvais
la considrer
(3). Elle avait de
chaque
ct une aile
blanche,
dont la lar-
geur surpassait
la hauteur d'une
image (4).
Et elle disait & Qui peut
se croire assez
fort
pour
oser
attaquer
Dieu
(5)?
Et
qui
)
Pour les Gentils
que je suis charge
de ramener
h
Die'),
en
prchant partout
'enMcde l'vangile
re-
prsent par
une roue dans
ExecMel,
et selon ces
pa-
roles du Sauveur
/</!xM<?Mc
~~aM~e
soit
p~-
c~~<n'<oM<eit~M<:M<MM(MaM,i3,!0).
(9)
C'est
peurquo! parmi
les Gentils un
grand
nom-
bre
participe
la
paix que je
suis venue
apporter
et boit la
source
dela vie ternelle
pour y parvenir
<3)
C'tait lie
prchant
les J uifs . leur retour.
(<)
Pour montrer
qu'elle
et&it dans le Satnt des
Saints comme
iesCMt'Mbina, et qa'eile
awaitia vertu
d~ autres images.
(6)
C'est l'infme AntecMst qui
a cette audace.
DE SAINTE HLDEGAME. i&l
porte
assez loin la hardiesse
pour
oser me
dpouiller
et me
corrompre
dans le dshon-
neur
que
me veulent
inSiger
la haine et la
jalousie (1) ?
Mais Dieu est
juste
et seul de
toute
puissance
et de vraie
gloire (2).
J e veux
toujours m'y
attacher avec un
coeur pur et
un
visage rayonnant,
et me
r~ouir
sans
cesse dans toutes mes
justices.
J e ne veux
point changer (3),
mais
persvrer toujours
dans un mme
esprit
et louer continuelle-
ment le
Seigneur.
Le
dmon, ni
l'homme
malveillant ne
pourront
nerver mon cou-
@"
rage, ni
l'abattre
par
la fureur de sa malice
artiScieuse
(4),
et
je persvrerai toujours
dans l'imitation de cette
paix que procure
la
vritable unit
(ft).
Le monde va
passer,
et
j'apparatrai (6) plus
manifestement
(7)
dans
la cleste
gloire.
(l) C'estencoret'ntechristqui
metient sans
s~pui-
ture pendant
trois ans et demi sur la
place
de J ru-
salem
(Apoc., H, 8).
(2)
En me ressuscitant.
(3) C*est avec !e peuple
J uif
qu'i!
dit cela.
(4) Del'Antchrist.
(~ Et non l'unanimit qui natt
de ta
tyrannie
qu'exerce
sur les
nattons a sduction de l'Homme de
mal.
(6) Par
ma
rsurrection aux
yeux
detous les
peuples.
(?) (;ue t&rsqueje fus
ravi dansun char de feu aux
yeux seutcmeM
a'Etysce,
mon
dtacinte,
LE SCIVIAS ~52
Aprs
cela le
pav
de l'difice en entier
(1)
m'apparut
tout
coup resplendissant
comme
du
cristal, qui rpandait
de lui-mme une
clart sereine
(2).
Et ! lumire
{YJ
du bril-
lant
jeune
homme assis sur le
trne, qui
me
montrait toutes ces
choses
se
rpandit
travers le
temple jusqu'
l'abme. Mais entre
le-cercle
qui partait de
celui
qui sigeait
sur
le trne et cet
dince,
apparut
alors la
terre,
comme tant un
peu
incline en
bas,
de
manire
que
l'dince semblait tre sur une
montagne (3).
Et le brillant
jeune homme,
qui sigeait
sur le trne me dit encore
Le Fils du Dieu
vivant,
n d'une
Vierge,
est la
pierre angulaire, qui a
t
rejete par
(t)
Sur
lequel
marchait
a et
l
l'glise mettante.
M'
livre, p. 8!,
n"
1,
p. 132,
n 1..
(2)
C'est l'assemble des
Saints Apocalypse, 2i,
18,21.
(3)
Nous avons
vu,
en
effet, que
la
terre,
lader-
nire
consommation,
s'tait
rapproche des eauxsupe
rieurs vers
!'aquilon.
demaniera a !a}Mer une
partie
tnbreuse vers
rbtme, c'e4
l
l'inctina!spn par
en
bas
et une
partie
lumineuse
vers les
astres,,oa
se
trouvaft t'ediace des
lus,
en
regard
detous !es astres
!tatiftM!es,
et en vue do !ac!t deu!cu aM c'e! des
ct'ux,
les eaux
suprieures
s'tant dchires et re-
pHees pour laisser
voir le
B~onr
des etus.
PaKesSet 9,
p8~o~/
~Me
~M~M! c~~
(ts., 64~1,)
M 8A!NT Hi.MeARH. i53
ceux
qui,
vivant sous la loi de
Dieu,
devaient
l'diRer
pour
leur
salut
mais ils ont refus
de le
faire, prfrant
les tnbres la lu-
mire. Et
cependant
le Fils de Dieu
rgne
puissamment
sur eux
(1), qui
ardemment
pntrs
des
inspirations
du
Saint-Esprit,
se
mortifient extrieurement
pour
leur
salut,
et se
portent
de toute la force de leur me
vers les choses intrieures
dans la
perfection
des vertus et des bonnes uvres.
ONOMaMS VMHNW.
Y
LA COUPOLE PJ ENCHE.
J e vis
ensuite
apparatre vers l'Aquilon
tF) (2), cinq
animaux
(3) L'un
ressemblait
(!) Parmit'&ucien peupte.
(?)Duc6t6det'enfer.
(3)
Le chien tout en
feu, mats
tnbreux,
c'est
t'AUemagne,,
a cause du
peu d'homognit
de ses
dtSrentes prov!nces;eHe est toute en feu sans br-
ipr, parce que
sa division mente lui fe sa force. Le
lion
fauve, c'est
t'Angieterre, qn!, par
ses
colonies,
at-
teint tes
peuples
tes
p~us
reculs et tes
plus sauvages,
ce
qui expU~a
M couteur faave. Le
~heva! p&:e et
la France avec sa
couteur primMvempnt
adopte,
mais
qui
a t souitMe
par
ses rois
licencieux. Le
porc
de8!~e h Ru8s!o,
dont la
putssanco dompte
tes
Mu.
sntMans,
et
estreprcscntcopar l'aigle qui
est
noire,
LE SCVAS 154
un chien tout en
feu,
mais sans
flammes;
couleur
qui marque
aussi son schisme. Ennn le
loup
gris dsigne l'Italie, pour marquer l'origine
fabuleuse
de
Rome,
et la couleur
grise
est la
marque
de sa
dfection,
!e
gris approchant
de la couleur
noire, p 66,
n" 8
(Sainte Brigitte,
IV*
livre,
eh.
M).
Voici de
sajinte Brigitte
des
allgories qui
se
rap-
portent
directement cette vision ce sont d'abord les
chapitres 76, TT
et 78des rvlations
parses.

J sus-Christ
parle
Dis ton mattre
qu'il
ne
cesse de crier et d'lever la
voix, parce que je
suis
prt
venir. Heureux ceux
qui
auront recours la
vritable humilit! Saiv. le
chap.
n.
C'est le Fils de Dieu
qui parle

J e labourerai
cette terre dans le chtiment et les
tribulations,
jus-
qu'
ce
que
ceux
qui
t'habitent
apprennent

implorer
la misricorde do Dieu. 9 Et
le ch. 78.

Cinq
rois de trois
royaumes ngurs par des
ani-
maux
chute d'un sixime r6! dans son
lvation;
et menaces du Christ sur les vttios et les
royaumes.
C'est ie Fils de Dieu
qui parie
J e t'ai fait voir
cinq
rois et leurs
royaumes (dans
sainte
Hiidegarde,
H" vision;
car dans sainte
Brigitte,
en consultant la
table,
il n'est fait nulle mention ailleurs do ces
cinq
rois O~emeM J M
phMs.) Le premier
couronn res-
semble un
&nc, parce quo, dgnrant
des bons
princes,
ii s'est fait
gloire
de sa aetrissuro.
(C'est
la
France de
i'!93).
Le second ont un
loup insatiable
(l'Attgletet're),
qui
n'a
pas
connu sa chute
imprvue,
qui
doit enrichir sa rivale. Le troisime est
l~aigle
tev
(la
Russie), qui mprise
les autres. Le
qua-
trime est un
blier, qui s'agite
en tout sens
(ta
Ft'ancc avec
Napolon t"),
~t briM
to"t,
et
qui
a'H'
gt'andtt
pour ))ccomp)!r
)a
justice
do t)tcu. Le c!n<
b 8At~tiE RtLt'GARM. i~
L'autre un lion couur
fauve;
l'antre un
cheval
blanc;
l'autre un
pore
de couleur
quime
est un
agneau
livr a ia
mort,
mais non sans
tache,
dont le
sang rpandu
a t
pour
un
grand
nombre l'occasioN d'ne
grande
tribulation et d'une
grande
ruine
(Louis XVi).<~oir te
oh.
cv~ n
Remarquons que
le titre du
chapitre por!e
De
cinq
rois en
trois royaumes.
Et cette
interprtation
est
conforme au texte et a ta
rouede ~<MK~m,
o l'on
ne ~oitiigurer que laFrance, rAugteterre
et !a Russie.
Gesont,
en
effet,
tes trois
puissances
actuellement
prpondrantes
en
Europe et metMpartout, jusqu'en
Afrique, eh Chine
et M&
Amriques.
St Louis XVI Citt
rappel a ja nn,
c'est
pour
montrer
que les
malheurs
qui
suivent sont l'effet de la
vengeance
de sa
mort.

Maintenant je
te montrera!
un sixime roi
(d'un
des trois
royaumes on questioa), qui
tmuMera i mer
et,les
braves
gens, qui dshonorera
la terre de mes
saints, et versera
ie
sang innocent,
luiv
qui
a
ha~ te
temps de ma vengeance par l'audace
de ses
mfaits.
Si donc Une
rvient promptemeht
a
rsipiscence, mes
jugements
s'exerceront contre
iui,
et son
royaume sera
laiss
dans
ta Mbultiou;
et il arrivera
ce qui
est
cr!t<lis ont sem
te ptaisir
et le vent
(de
la
vaMit),
ils Meueittoront les ealamtta de ta douleur. Mais ce
ne sera
pas
seutemut ce
royaume qui
sera
l'objet
de macotere,
mais aussi d
grandes
vittes
opulentes.
J e susciterai ta
iamiM qui
dewrera tout
c~qu'its
M
de prcieux~
les
guerres
intestines ne
cesseront de
MuNter
pattout
la
discorde,
les
insenss feront !a toi,
et tes vieillards et tes
sages
n'oseront tever
ia tte;
t'honneurotta vrit seront
mopris6s,jt)aqu'aeeaua
-;A-
LE scn~A 166
noire,
et l'autre un
loup
de couleur
grise
et tous se tournaient vers l'occident. Et
vieBM ce!o! qui apaiser ma. colre,
en M
s'pargnant
pas
dans son amour
pour
le bien. n
Eann nous ne
pnav~ns
rs!ster au ds!r de citer un
autre
passage de
mainte
Bdgitt&qMi traite
de ta France
et de
l'Angleterre,
ch.
Ma,
t0~ et <0& du 4<
LiVM,
eh. 1M. LaM~re
de D!eu
parle
son FHs.e vous
prie
avec saint
Deais et les
aatres ssiots,
dont les
corps
sont ense~eH$ dans ce
royaume de Fraaee,
mais
dont tes &mes jouissent
de a
gloire
cleste
.ayez
p~tte de ce; rayMime.Et
ie Fils:
rpond Puisque.
tan~ m~Mpe,
Yous Teas adressez
B)~ avec eea'
Canee, dttes eeHe qd vous coate !a )astiee qai
=
pentiaireexaMer~~
deM FoiSt
LaMereyepoad:

J 'e~teBd&
tt~is voix fi
~pMmieM de ces dea~~ix
(ceUe de.i~ jErance) ~MBM
aiBs
<t
~i~ats.~e
.q<!i Ba'apparttMt, je
ne fMaherche~s
p!N ce qai
<t ap~~eRt aujt~inaai~ pear d'&iM prii de

fott et~e KaN~ A!~ t~tch~ ja~ieeN~te


et de <~onMoR
i9~ aa~ jd~ mdadet
~a
~~
<t poMjc me. ~~eoae
da
~~(d'AB~tea~ pesM
arment < Q!~ M~~ d{t-ti, mmmpFeatteB
j& s~s &??? (de. N?6 Mreaj~ m c'e~
MM~oi~re~ntidemem&~moL~troM~
de
co~m~iMot ;(de t'Egrise mtHtan,te et tt'iom~
p~tinie~ c~
<NosiaMMS ne
iccateat peiat
amant sac
~es
camagest
<aB
tes M{ne&~Mr.te~
<! dsastres, que sur ? p~rMdes~ mes,tpt
soat toaa~
~es joars eR dang@!' o'est pe&KpMi,
aiviae ?:<-
~t~easCt prie!! votre F!!s dB,saevep !es
mes. J e voua
e
demande
donc,
&mon
FUs,
de les sauver. o
Le Fils
M
SAKtR BtM~AM. i~
l'occident parut
devant
ces animaux une
c&Uine
ayant cinq menticutea;
et chacua
des animaux 4tattmusete a une cerd&
~i
se ranssait
auxemq
Stonticutea ~8 ta cet-
iBa (t). Et ce& petitaa
coites ~~aatt~t~
d~ cocieur hrunc
(2), ~xcep~ ce~B da c<M~
leur aoira et
M&nche,
q~
attachait te
loup
Et ~cR
~& re!~t ~j iej~Mnehoag~
~M gavais vu i'a~&d~eM~Mj~~
mur lumineux au mur de
pierre re~taidfunB
~HqBe de p!re, '~ar~t's~
ce B~&ne
ifpoad
eH est cdt: A celai
qui frappe
on
oawe,
&
<
celui
qai appel
en
r~poBd,
& eeM
qui
demande
<f <?Mof~ MM~te~t
n$mBte<tHKiMppe~t<ie&~M,
w
et
<? Ms aoM de~M~ patsqa~s ae
NM
pa~~tmtt
tp~p~n~h~B~M~~J e~MyMa~
<'
j'at, j~md Ns. M~Mj~to~
(!) Lecotps des efitaM$,.p. 2,
B"
2.ToaW
cea
~sae~ a~~tmateat q~'o~~ ie ~Mae~pCM
'a~&-
a~p<!ue !e d~t ae~~a ssth~a~t, eomme p~ tmat,
toutes les BatoBs~ peacMea
vers la
ruine,
et aasai
rE8!!w<tMte~BattM&
a .:i.
~ar ~e~ eB %es temps
<UcMes.
(3)
Le lien
qui
rattache
t'interprte
aRome est BO&
tfaberd;~ ~!S6 des
~'&oat!onsqt!iam:$n< ~p!-

tale d~monde
eMtetten,
mab
H ~t MaMeasa!te~
pour
Cgurer
le !ma
~ae<
Lacr~iAS i58
angle
de
conjonction (1).
Mais maintenant
il
m'apparaissait depuis
le ventre
jus-
qu'aux pieds,
et dans le milieu de la struc-
ture humaine il brillait comme l'aurore
(2).
Et il
y avait
cet endroit une
~yre pose
en
travers
(3).
Et
depuis
cette
place jusqu'au
talon,
c'est--dire
jusqu'
la cheville deux
doigts
de la
plante
des
pieds
son
corps
tait
ombrag (4);
car,
depuis
cette limite ses
pieds apparaissaient en
entier blancs
comme
dulait~.
cc,"
Mais cette autre
image que j'avais vue {6)
devant
l'autel,
c'est--dire en
prsence
de
Dieu,
me fut aussi
montre,
mais de ma-
(!)
Pour
marquer que la di~usien F~aa~tO,
qui avait
eu
Meu au commencement de
t'gHse~
se
ferait aussi a
ta &t,apfes~appa~tiwh de finterp~te.
Ui'
Uvre,
a*
visMB, a~ ~rp. i34, n"~ p. i't~
n~i~Y
(~ Srn
sa
j{M&e
tat ~t
)Sci~
des
~!C(~, ~e~<M~e!f <~ iOOM~Mt~W~ (p<M.
i9,i~
(3)
A
cinq cordes, comm~~etnq j~MatchatSt
(~
Pour marquer, q~e ce ygme da Roi des
rois
n'tait
pas
encofedans sa
perfection, mais qa'it y
touchait.
(&) <<*<?
A<~ &MMa?les
pieds qui
WMM
aMMOM-
C6)t<
~M, qui
KOM
pr~AcM~
<e salut
(!s.,
62,7.)
(6)
!''
iiwe, p. 43,
no
2; p. 45,
n* 1.
DE 8ANTE B!ECAME. 159
air6
que je pouvais
voir maintenant le
reste du
corps (1).
Car
depuis
le ventre
jus-
qu'au -milieu
de ta structure humaine elle
avait diSrentes taches. de
rngosite.
Et
cette
place (2), apparaissait
une tte mons-
trueuse et
noire, ayant
des
yeux
de
feu;
ses
oreilles, ressemblaient ceUes d'un
ne, et
ses naines et sa bouche taient celles d'un
lion qui poussait
de terriNes
yugsse-'
men~, et qui horriMe
voir
grineait
convulf
sivemenHesdeats
~3)..Et depuis
cette tte
jusqu'
ses
genoux
cette
~mage ~nche~t
rouge
(4)
tait
comae oppRimeparMne
grande
dcuteur. Mais ses
deux jambes depuis
ies
genoux jusqu'aux deux cordons Nancs,
qui se nouaient tTansye~atementau~essus
des pieds, paraissaient couverte~
de
sang !().
(<) p~ queles~upt~s~yMt~~imMaeale
conception,
taient yeMs
complter
son
ma~.
'M~BttN!)e!)td& jB~joam~t~M~ea6mts.
lie
livre p. 45, p" a,6e
(3) ~t 1& ~BC9~<t<?p~M hM~pMle che-
val en l'~ae, et'Ao~etpMo i~pcsente par !e
Mon
CM deax b~
cnteHes,
dont
patte
sainte
Mgttte
poM de~ter&ge. M~M!Vt ch. i9t. Cesde~xetes
y
sont
reprsentes
comme les
plos cruehes,
et celles
qui
do: vent soumettre !es autres.
~)Avec!escoM!euf5det'or!BamtBe.
`
(&)
Ainsicesont d'aborddes tribulatlons
par
suite
<<B
SCtVAS
Aors cette tte monstrueuse
quitta &ptaee
qu'e!e avait,
avec tant de
fracas, que
Mmage de
!afemme en tait mue dans
tous
ses membres
(1).
Et cette
image
<ut unie
cette
Mte,
comme une masse
impure (a).
Et cette
tte, s'levant jusqu' une
moa*-
tagne, essaya
d s'ever~u cie. Mais t~ut
&
coap
le toscerre
ctata, ~appace~tte
a~ee tant de
wtoience, qu'eMe
tomba du
haut de
eeMe montagne, et squ~~
rendit
te~niierseup~
?1
tout aussitt ~ne
Bae~oi~M
ea~~pa
c~tte
montagne ~4)
et <hB8ceUeau6e cette tte
M enveloppe
d~atesi~aadesouiNure.iquetoas es peu-
ptesvts~s 'taient trappes
de terreur)
~ant que cette nue deMea~sit un peu
trop ~n~temps sut~ette mon~gae <(5),
t~
peuple,
tmoin de ce
prodige
et sa~si d'une
grande crainte, <Ms~ Hias
htas
a
d'MBtmOBat~a~ p~~M. qat ~~tt<tM tto~s
MaHe,pais des~efK~st~~antes.
(~ G~it
ta ~ctlM&tiea
M$M~
aoive9'seH&
L'~i~M commeaa!e& Masciss pe~tscer.
fetap~s.
(3) C%st
!a s<%6Mn~re, ~ui tomwet qa! c~
T<Mt)Mtpetao.
(4)Cet<egraMdeviH!6.
(5)
C'est
r~Itpsc MniiMM~
par
te v~fabte M6t.
~a~~
DE SAUtTN HILDEGARDE. m
qu'est
ceci? quelle
chose extraordinaire!
1
Ah!
qui pourra
nous
sauver? qui pourra
nous dlivrer? Ptous ne savons
pas
com-
ment nous avons
pu
nous laisser sduire.
0 Dieu
tout-puissant, ayez piti
de nous.
Revenons,
ressens donc.~ Notons, nous
d'embrasser le testament ~e l'Evangile
du
Christ. Car,
hlas! hlas! nous avons t
sduits. Mais~o~que leapieds de
limage
de cette f~mme
apparar'ea,t font
)atan~
de
blancheur, et resplendissant comme
jte
soIeH(i). St
j'enfend~s u~ ~x d~ jci~ qui
medisait
'x
~uoiqu~e tputes,~osea) sur
terre
touchent ~euc en sor~ que~
monde, priv de j~tes, ses~r~s~ s'inc~
vers sa rume, sous ~'oppressR d~~a 4o~-
~eurs'et d~~s aaux, oep~daa~l'~pouae de
Bon Fils, pefscUtte dans ~es enj~atspar ~s
prcurseurs ~u
a~
de
la
perd~pnj ~t
le,
de la perdition h~i~me, n~e sera pa~ bran-
le, bien qu'elle so~v~vea~ent combattue par
~ux. ~u contraire eUe en sortira sur; la~n
des sicles plus <brte
et
ph)s. vigoureusBt
et,
Daraissaat plus
belle
et plus glorieuse, eHe
(~
<y6t~t
Mea~<Ker r<m!on mysMq~
de
l'po~
et de
t'J gHse, ~ar ~e dern<er
tr;t d6
r6ssm-
Mane~de
teMSpMs, pour compitef l'hommepar-
~t.~
LE SCIVIAS 62
se
prsentera
son
poux
avec
plus
de dou-
ceur et de suavit
pour
recevoir ses cares-
ses. C'est le sens
mystrieux que
te
prsente
ia vision
qui
t'est donne.
N~~
~CieB~NEVMMHs
LA DERN!RE CO!tSOMMAT!0!
Aprs, je visqetous
tes lments et tou<
tes es cratures taient
happs
d'une ter-
i~e
commoton;
It~i,
t'atr et 'eu rom~
~rente~rs Haiite~,
et Brent tpemMr s
terjf. Les fbudra et es tonnerre~ retend
MRt, les Bin~tjgnes
et es &)r6ts setnvel~
Bt~nt au
Mint que toute &me!
vivante
~uccom~s. ~tofs tou& les aients tapent
pt!pia~e manire Mre disparattre
~~aisttcequ'ity avateneu~~
de'suiJ ;.,
UteS. Et .~Mtndis
une
gfande
~dix crier
avec
fbrc par toute ta
teM~~
<t0
en~nts
des
hb~Bmes, levez-vous tous, vous
tes nsevtis
dans ta terre.
B Tout &
<:ouptdus lesosaemnts humains,
en
quei-
~u
Heu
qu'ils ~tssent,
de
se reunif,
de se
revtir de leur chair tous les hommes de
ressusciter avec tous eurs hembrs et
dans
!eur
sexe, tes
bons tout
br!Uants 4e ctart~,
!pa mchants
apparaissant
tnbreux,
en
163 DE SAINTE HtLDEGARM.
ir
sorte
que
l'uvre de chacun se manifes-
tait clairement en lui-mme. Et les uns
avaient le
signe
de la
Foi,
d'autres en
taient
privs.
Et
parmi
ceux
qui
avaient
ce
signe
les uns le
portaient
sur leur front
comme l'clat de
l'or,
d'autres avaient
comme une ombre
qui
tait
pour
eux une
ntrissure.
Et voil
que
du ct de l'orient
resplendit
soudain une
grande clart
c'tait
le, Fils
de l'homme dans une nue avec le mme
visage qu'il
avait
sur la terre; il venait
avec les churs
des Anges, portant

dcou-
vert les
plaies qu'il
avait
reues.
Il tait
assis sur un trne
ballant, mais sans feu,
ayant
sous lui la
grande tempte qui
devait
puriner
le monde.
Et ceux
qui
avaient le
signe
de
la Foi
tarent enlevs avec lui comme en un tour-
billon dans les
airs,

l'endroit
o
j'avais
vu
d'abord la lumire
qui reprsente
le secret
du
suprmeGrateur(l)
et les
bons taient
l
spars
des mchants.
Puis, comme il est
crit dans
FvangiIe,
il bnit avec douceur
les justes pour le royaume cleste;
et
d'une
(~ Bienheureux, parcoMquent, l'interprter
venir,
aqni Usera donn de ravine secret de ta tin du
Woau. P. !0,Tt"
LE SCIVIAS 164
voix
terrible,
comme il est encore
crit, il
condamna les
pcheurs
aux peines de
l'enfer.
Et
cela sans autre
examen,
sans autre
r-
ponse
sur leurs
uvres, que
ceux
qui
sont
indiqus
dans
l'Evangile; parce que
toute
oeuvre soit
pour
le
bien,
soit
pour
lemal sera
marque
dans
chaque
individu.
Quant

ceux
qui
n'avaient
point
le
signe du bapt-
me, Us taient vers
l'aquilon {Fj
avec la
troupe
(tes dmons,
et n'avaient
point,
part
ce
J ugement; mais, voyant
toutes ces cho-
ses comme un tourbillon,
ils attendaient ta
Cn du
jugement;
et
poussaient
en eux-
mMes de
profonds soupirs.
Aprs
le
jugement,
les
foudres, les
ton-
nerres,
les vents et les
temptes cessrent;
et tout ce
qu'il y avait de prissable dans les
lments
disparut,
et il se
? un
grand
calme. Alors
les
lus
devenus
tout coup
aussi
resplendissants que
le soleil
se dirig-
rent
engrande joie
vers le ciel avec le Fils
de Dieu
et toute
la
troupe
bienheureuse
des
Anges, tandis que
les
rprouvs, poussant
des hurlements anreux, taient
entrans en
enfer avec le MaMe et ses
Anges.
Et c'est
ainsi
que
le ciel
reut
les
lus, et
que l'enfer
engloutit
les
rprouvs.
us~tM 4e si
gran-
des
joies
et de si
grandes louanges
ctat~
DE SAINTE HtLBEGARD. 165
rent dans le
ciel,
et une si
grande
tristesse
et de si
grands
cris retentirent dans le lac de
l'abme, que
le sens humain n'est
pas capa-
ble de
l'exprimer.
Bientt
aprs
tous les lments
resplen-
dirent dans une srnit
parfaite,
comme si
la nature se
dpouillait
d'une
peau
noire,
en
sorte
que
le feu avait
perdu pour toujours
son
ardeur, l'air
sa
densit,
l'eau
l'imptuo-
sit de ses
vagues,
la terre sa
fragilit.
De
mme le
soleil,
la lune et tes
toiles,
comme
un vaste ornement dans les
ciex,
brillaient
de la
plus
belle
splendeur,
et demeuraient
Sxes sans
orbites,
de manire paire
dispa-
ratre les vicissitudes du
jour
et de la nuit.
l
n'y
avait
plus dehut, c'tait
conthueue-
ment le
jour ( 1).
Et c'est uni.
~~?
Et
j'entendis
encore une voiMu ciel me
dire
Ces
mystres
annoncent les derniers
temps, o
tout ce
qui est temporel
sera
chang
en l'ternelle
splendeur qui
ne finira
jamais.
Les derniers
temps
seront accabls
de divers
naux,
et la fin du monde sera
annonce
par
diffrents
signes.
Comme on
(i)
La terre s'tant
rapproche
vers
l'aquilon
des
eaux
suprieures .lesquelles y
seront
replies de
ce
ct,
le
soleil,
la lune et les toiles seront
toujours
fixes
l'orient, p. 5,
3 vision.
LE SCIVIAS 166
le
voit,
au dernier
jour,
tout l'univers sera
frapp
de
mille terreurs,
et sera branl
par
des
temptes
en sorte
que
tout ce
qui
est
prissable prira
dans ces calamits. Car le
monde,
ayant
achev sa
course,
ne
pourra
durer
plus longtemps,
mais il sera consum
selon tes
divins dcrets. Et de
mme qu'un
homme sur sa fin. succombe
prvenu par
de
grandes crises,
en sorte
qu'au
moment
mme de sa mort il est bris
par
de
grandes
douleurs
de mme le monde
sera prvenu
de sa fin
par
des
calamits, qui,
au
moment
mme de sa
ruine, le briseront dans de
grandes terreurs
A ce
spectacle
les l-
mentsjsem~leront
reculer
d'horreur,
et ne
pourront plus
en
supporter
l'clat.
DE SAINTE HILDEGARDE. 167
TMSHtME ET ME)MM<~ME VtStOM
EPIPHONME.
J e vis ensuite un ther
splendide,
dans
lequel j'entendis
au milieu de toutes les all-
gories,
une admirable
symphonie
de toutes
sortes d'instruments de
musique;
1"
par
les
louanges des
joies
des
citoyens
du
ciei
2" et
de ceux
qui persvrent
en marchant cons-
tamment dans la voie de la
vrit
3
par
les
plaintes
de ceux
qui
sont ramens louer
les
Saints;
4
par
le zle
des vertus s'ani-
mant.pour
le salut des
peuples,, malgr
les
embches des
dmons
mais
elles
parviennent
) tes vaincre,
en ce
que
les
hommes
Mles
passent par
la
pnitence
de l'tat du
pch

~l'amour
des choses clestes. Et leur concert
tait comme la voix d'une multitude s'har-
monisant
par
diu'rentes hirarchies
pour
l'accord
des
suprmes louanges.
1" LoMo~/M
aux
e~o~s
ciel.
Et elle disait
0
pierre prcieuse,
cla-
tante, en
toi s'est
rpandue
la
gloire trs-
pure
du
soleI,
cette ibtisun
jaillissante
du
cu~ur de
tM~u
le
Pre, qui
est son 'Verbe
unique, par lequel
il a cr la
premire
ma-
o
LE SC~tAS 168
tire du
monde, qu'Eve
a trouble. Ce Verbe
a form un homme en
toi,
et tu es la
pierre
prcieuse, clatante,
d'o le Verbe lui-mme
a
produit
toutes les
Vertus,
de mme
que
dans la
premire
matire il a
produit
toutes
les
cratures (1).
0 trs-doux
rejeton
de
la race de
J ess, o
combien est
grande
ta
vertu, pour que
le
(
Seigneur
ait
jet
les
yeux
sur la
plus
belle
des filles. Comme
l'aigle
nxe le
soleil, !e
Pre cleste a considr l'clat de
cette
Vierge, lorsqu'il
a voulu incarner en elle son
Verbe. Car l'me de la
Vierge
tant initie
aux
mystres
secrets de la
Divinit,
une
fleur clatante se
produisit
miraculeusement
f
de la
Vierge (2).
(1)
Si
noushenoustrompons,
laSaintemet
l'opinion c
que
Marie a t forme avant toute
crature,
P~MM.
~e
ante omnem
cfeo<M~~ mme
anget!qae
en
sot'te
qu'elle
est non-seulement la
reine,
mais lamre
des
Anges,
demme
qu'Eve
at!ameM des~ivants.Par
consquent
Mariea t
prserve
du
pchoriginel,
au-
quel
o!!en'a
pas conaNtt!, quoique, selon la
chair,
elle
soit ntte d'Adam.
Son me
prexistait
toute crature.
(o)
Ainsi la
Sainte, apt's avoir
nonc
les prroga-
tives 'de
l'me
do Marie, sopiatta
montrer son
origine
temporelle, pour manifester
en
son corps issu
de
la
famille de
David
le
mystre
de l'Incarnation. L'me de
Mario a
donc t cre avant toute
crature,
mais son
corps
eat ndans le
temps
do iaraco de!Mvid. L'an*
notation de sainte
Hilde~arde porto
tjA~s MARM.
t
DE SAtNTE tMLMGARDE. 169
Et ce concert dit encore & 0
trs-gio-
rieuse lumire
vivante, Anges qui, placs
au-dessous de la
Divinit,
contemplez
dans
s
vos clestes ardeurs les
yeux
mmes de
Dieu,
sous l'obscurit
mystrieuse qui
con-
vient la
crature,
en sorte
que
vous
ne
pouvez jamais
tre
satisfaits. 0
combien
glorieuse
est la
joie
de votre
nature,
demeu-
r intacte de toute mauvaise
pense, qui
s'est aussitt leve dans votre
compagnon,
cet
ange
dchu,
en voulant voler au-dessus
du
pinacle
intrieurement cach de la Divi-
hit. Ds ce moment ce sducteur a t
pr-
cipit
dans sa
ruine, mais ses
suppts
ont
rsolu d'entraner dans le malheur
de sa
suggestion
toute crature sortie des mains
de Dieu. C'est
pourquoi, vous,

Anges qui
conservez les
peuples
dont vous tes la fbr~-
me~); vous, Archanges qui
recueillez
!es mes
des justes (a);

vous,
Vertus! 1
Puissances
1 Principauts
1 Dominations 1 et
Trnes
1 qui
tes
compts pour
le
mystrieux
nombre
cinq (3);
vous
enfin,
Chrubins et
(' )
Vous ~t ~tM~es
(~m~'a~ew~ comme
ttit saint Paut
(!!?! <,<14).
(2)
'<M!fles introduu'c dans tes c!eMX.
(3)
De!'6to!ta
mysMdeuse,
m"
iiwe,
vision.
.0
LE SCtTtAS 170
Sraphins qui
tes le sceau mme
(1)
des
secrets de
Dieu, louange

vous,
qui voyez
comme en une fontaine l'ancienne
plac~du
coeur de Dieu. Vous
voyez
la force
intrieure
du
Pre, qui produit
de son cur de
(gran-
des) figures (2).
s
2
Louanges
de ceux
qui persvrent.
& 0 hommes
jamais
recommandables 1
qui sur
la terre avez
contempl
des
yeux
de
l'esprit
les choses
caches, qui avez annonc
sous des
figures frappantes
la vive et
pne'
trante lumire
qui
sortait du TameaMeuri
comme du trne de la
lumireincre
vous
avez
prdit
dans des
temps
reculs Is salut
des mes
exiles, qui
avaient t
ensevelies
dans la mort. Vous vous tes anims com*
me les roues
(3), pour
dire dan~ un adm~-
rble langage
les merveM~Bs de la
montagae
qui
touche le
ciel,
tout
en rpandant l~one-
(i) Le cachet,
p.39/n''4.
(2)
Le t%re dsirait conserver ta cration
atMgre
le
pch d'Adam;
et c'tait l'ancienne
disposition
de
son
coeur,
mais il fut contraint
par
les crimes des
hommes a abmer i~trre~ous les
eaox
do
dta~.
josqu'
ce
que
la
Rdemption f<~ prpare par spq
Fils et la
rparation consomme pae son sacriCce.
(3)
Les
Prophtes par
tes
vaagtis~.
DE SAINTE MMECAME. t7t
tion
sur de
grandes eaux (l), puisque parmi
vous & surgi une lampe ardente (~), qui
iUuminepar
avance cette
montagne (3).
0
vous, fcondes racines! avec
iesqueltes
u-
vre des
miracles et non l'cM~re
des crimes
a t
pante 'fmvers
te
torrent,
comme
dans ta
voie des
ombre&traBS~Mentes~).
Et toi
anssi votx
(5) 'toute; dei~u,
rabri
g (6), e prcurseur de a pierre lisse, qui
renverses l'abtme,!
0
voua tous~ rjouisses
vous dans v;otre che~, r~ouissez-.vous en
cetui que plusieurs ont dsir
de
voir,
et
qu'iibont~demment invoqua ?
Et cette Bvm}~oniedtt e~~ore a ? troa~
agner~e du rameau ~euri )8ans pines f tu
retentis parit
to~es es nations~
le
got peryertt se
nourri parm ea ~maux immonde~; tti
;a ~ombati~es par~
~octeu~
inspiras),
'~(~'gt~
'i~
f~EMe.
(~ Bu~~st~i6MoottCat~n~. i
(&) Bi~ ~ja~h~qa~ ~i Mp~
NtS~'t~
~v-;r~<~ .'j
(&) Da dsert, saiBtH~&tis~.
;Bes'!piMt!bMM. .<r.'
~M&~eHtmem~M~
iac~t!, p. HO, !2.~C*est !e )????
d~s J aif~
(8)
Saint Paaij'ap&tr~s Gentils, amamt !egfaNd
pont!~
iya LE 8C!V!AS
e
protecteur
de celui
ouiplante
les
racines(t ),
ann de dresser les
pavitons
et de termi-
ner FdijBce du Verbe ternel. Tu
es,
toi
aussi,
la noble race du
buveur
tu
es
partie
pour
les
rgnrer paf
e
baptme
dans !e
aaBg
de
rAgaeau;
c'est lui
~m
t'a
ecvaye
traders
te%!aive}MMBi
des <;Meas
cruets~.
Ces hoaMMs
per~rts
oMt aBanti leur
gloire
par
les oeuvres tne~ea de !eurs
mains;
car, voulant
aissuje~r a
!eMr
puissance cai
dont 'oeuvre n'est
point
iMte de nmias
d'hommes,
Hs n'ont
pu
Mme~e
saisir
Mais,

troupe
Ers-ilastre des
Ape~rea~
tu
te 9~
p~in~e ta'~esa~isse pour
briser
!es
portes
~e rcoe de Sataa
<4), en
BaStdaBSleseauX dav~ ~ntaiae~x
~us
ot ~n~ranes.
es une lumire ~a<-
tstnte su miMeu des
p!us epatsses ten~es,
A~n~
ds~
~r~ l
:~r~
soutenir avec tous ses
Ctrnemen~ i'~ouse
~) Qui interpt~t~~m~M~s, p. i~
!.4.
~~n ~8 d~;toa~pic~me~a~~d~ Ap-
tres,
mais vers les hommes des derniers
temps,
poosseat
!e
cynisme j~a~
aa~M*,
(3)
.So~~m M'~Nt~c~
Mos~s~ tt'estAien cequi
doit a~'irerde BO~e
~mpsattx
BMemisdadSoa~a~iB-
Pontife,
dont t'abrite &~t
pas immaiae Us sefoni
)Mnfcnd<tsdans
~ttfaatMpf~ ()Ltie,t, 7~
(4)
~<oM~e
eor<ps (Ps. 2~,
7 et 8}.
DE SAttME StLBECAME.
de
f Agneau; t'Agneau pour
la
joie duquel
la
Vierge-'mre
eue-mme est !a
premire
Porte-croix
(i).
Car
~Agneau
est
l'poux
im-
maeuM;
et son
pouse
est immacule.
Cette-
s~mphoaie di~t eacope
e
Victa*
rieux
~bmphateurs) ~Mipar reausioa
~e
votre
sMg
avez fendu
hommage
&MtabBs-
semeat! de
FEgise (2);
~MM a~eK meM votre
SMitg
ceM de
'Agaeaa,
faisant le
repas~
avec ie veau
~s
Oh! combien est
graad rcompense que vous pos~dez,
vous
~ui
a~ex
msptis~
vos
corps-
sur ht
ter~
es imitant
~A~teau de Meu,
vous avex ho"
m~rsaPas~ par~<6~e~~ei~vou8a~r~
Nisdaas~ritgeevousteseM~s.~OQS
tes dejs ba&MMde
Mses;
vM& par
Fet~tSton de votre
sang, ~aMss!:
du
ptu~
gtad bonhe~,
ce bojttheur
qui
deoue et
~~6e de
!a~ R<emp~o9, ~oma !a
source du
plus proj~nd
d6eret
~a
$oB6eijt
d~~ lee bo6hur qui rside av~t tous
sicles au Dieu ternel.
Que
tout honneur
retaiiUsse
sur votre
union votre or~ne (5).
NcmKM~ms MM
MM
~Htn~ei~
de Paieie.
(~tes~~taa~yM~MpfMcessaMrs.
(3)
Dusoir.
(4)
Le retour des
J uifs;
comme l'enfant
pNdigae.
(5)
Aux
martyrsde
ta
pr!mit!vegUae.
LESCiVtAS t74
Vous tes tous l'instrument de 1'EgKse,
puisque
vous l'avez abondamment inonde
duBangdevosNessures.B
Et ce concert continuait a 0
courageux
hritier du
!ion(l)! qui
dominez entre !e
temple
et l'autel
(2), pour
Fadmimstra-
tion
(3),
vous tes comme les
Anges qui,
tout en pubtant
ses
louanges,
assistenUes
peuples pour
les
secourir;
vous tes
parmi
les
Esprits ctestes, qui
en sont
chargs,
tout occup
de ces soins continuets dansi~
mission
que vous
a
conne t'Agneau, p
inu'-
t~teur de cette sublime
personne
sous les
pus prcieux eUesptusexceuents rapports,
quii
est
retev votre pouvoir!pa~ lequel
un
simpla
mortel
procde
es liant et dMant de
la part de Dieu
les MMes eties
etrangers ~)t
et constant mme de&
pouvoirs
aux inno-
cents etaux
coupabtes ~3~
et
dispensant
J ~s
piMS grandes cnarges.
0 vot!s!
qui
rem''
piissez. si
bien les onctions de l'ordre
ang~
(t)tMjNda,gtor:euxP~f6.
(2)
Commeles deux
Zacharie,
t'aa Sts de
Mada,
l'autre -fils de BaNch et~as cettx
qu; pleurant
entre
le vestibuleet l'autel
snivaBilaprophtiedeJ ~!~
(3) Deson~ise.
(4)
Dans la loi.
(&)Convertts,
DE SA~ftt: att.6E<6AM. i~
Mque~
et
qui prvoyez
les tabtissements so-
lides qu'il
est ncessaire de
fonder;
c'est en
cela
que
votre
dignit est releve
(t)
s
Et ce concert disait de mne a 0
beaux
visages

qui
il est donn
de voir
Dieu. vous
qui prenez votre
inoue
sur faur6r~2)
bienheureuses
vierges ~ue
vous tes
noMes!
f
vous,
en
qui
le
Ro~s'est mir, lorsque a
reprsente en vous
!a
splendeur me~~es
cieux, o vous ts par
tous
vos ornements
cdnme un
jardin diciux,exhaant
s
plus
suaves
odeurs. O~r~oyantenoBies~!
qui
pa~stohpyigin~~
ctart sereine da~iaro~e(B)~
<~perB~OB[~
pren~, tu es e~tou%~
;r~~t~?d~
divnsniysteres
(4); tu rougscomj~'
l'ardeur
ue ~NanuhB~~
(i) Qae sicesgb~s~
MmpaKtisoas s'~ppUquent
au
mtntstM ec!siasHqae
dans ta
pMnitade
ttMsa-
MMecpotff ~Bt~ss&M~eaM,
comMeaso~t'eHe~
encore
p<M
cavenab~~u ~M<tp
ahgtiqae 6t &sas
aasesseuM, qut
dot tre
aid des anges P
(2J jht saim~
Vt~6 compare
danis !? autres vi'
'sitfns~.l'atH~M."
(3) ~er~Bgilpaplescttas~ts~angeHqnes.
(4)
Car ta
p&Fete
tefait concevoir et
goter
tefestih
desiNocesderAgoeat!.
v
(&)TM
as teseoueurs de !'op!8am!Be hHtge
et
i~
t< SC~A
3" .P&)~<iM de C&M~ S<M~d~~y~.
Puis la
mme symphonie,
comme a voix
d'une
multitude,
exhalait ses
plaintes
sur
ceux
qm
devaient
tre
ramens
aux
mmes
degr~a~de
cette
harmomte;
voici dn& ces
gettissements
K Oh! cette
voix, qui se
plaint, e~ime
une
protonde
douteur.
tte-
las! has une adatiraMe victoire est ~esui-
t~e
d'un admiraMe aoour
de Dieu,
da~s
~aqueHe
se cache
sourdement raigm!Qn ~e
a chair
(t). H~a~! hlas en qttel
lieu
la
Yo~ntpourra-t-elle ignorer
le
crime, o
le d~r de l'honune pourra-t-il evi~r
a
~astbn? puisqu~un pe~t nombre parlent
~qu'~
t<n
(2),
Pteure,
~nc
aur cette ~-
Mesae, j candeur tt <ui n'as point pfdo
(a betle mo<)est~e<i6
rmnocence,
et
~ui n'as
point got
l'amorce
attrayante
de
l'antique
serpent, pleure
de ce
que
les hommes ont si
Maac~etttteMmats
t'~Ma dMd~hM.
M~M ~J ~
et de
Marier de 'MMM et 4a Soeil d& J ~tie~
(!)
Saint
PaHt.
(2)
OMica d<8 wfhtsl ~e'~
aaMoatjmt
<tes
misionstM
ptas
sublimeset dansces
jM~otMBe~ut~a
ctesies~ Mpt~a~~atavue
intuitive
coB!as Mc&9
de FAgaeau(xp~m<
M
M'M<~a< ~M~~M~oMM~
3
~M
dire, f&t~~ M~M~~
/< <~<!4*
~~Me(B,GofiBtt!i2, t~;MaM,6~.
b SAtNT Btt.DGARD. i~
peu d'attentif
&t&
conserver.
0 vive &n-
taine
(1)
combien est
grande
ta
douceur,
toi
qui n'as point perdu
de vue ces
pcheurs,;
mais
qui
aa adroitejment
pr~vu
le
moyen
d'chapper
a chute ~es
Anges iorsqu'us
ontam&itionn un ~t qu'il
ne leur tait
pM permis d'avoir. R~oui~toi, nUedeSion,
parce que
i
Seigneur te
rend un
grand non;*
bredeceuxque te serpent
a voulu te ravir.
M~
en
dpit des) dmoas,
us
briUeot
maH~enant~'uae
plus grande
Mmire
qu'"
vantaMde~tt<m.<~r,
cette v~vetu~
<Rt enpatlant < ses aa~s
xKt'a~
con~~
serpent
~ducteat
par
sa. sed~~on
m~m~ qui ~s
eu )8
auc~ qu'~ e& at-
J ~~qul.Le~,
QU: B:
1 luea
QJ )w.~
teadajtt. ~s t'a~~ju~ ~M' mo~Beme~~
ferai taMt
p~ia ~aa (??6 ~tte,' ~~M '?
M ~curras
te ~aater
d'aucune vj~e~e~~
se~nt! ea~ j'ai CiMipe court a s~j~ea'!
t!on) pour
Mtrancher et ~ire
diisparaHre
e ~sui~t de
cruaut, Sducteur
ia~
fme(2)! T
~~NM.
(2)
Ainsi dans !e
beau
rgM
~us m<tt~stem
teUement sa
puissance, que
!e dmon sera
surpds
de voir se briser dans ses mains ses
plus
crueUes
et ses
plus
adroites machinations.
~SC~A 178
4" Le zle des 'vertus
N~?~???~9~
M-
lut
dM~Mp~.
Et cette
symphonie continuait,
comme la
voix d'une multitude
parie
zle des
vertus
pour
lesalut des hommes.
Malgr
les eSorts
contraires des ruses
satan~ques, pour porter
aux
vices,
les vertus
parvenaient
les decon'
eerter,
en ramenant
ennn sous
l'inspipation
divine les
peuples
~a
pnitence,
et eHes~-
cnait dans son
harmonie
<t
Nous,
les ver-
tus,
nous sommes en
Dieu,
nous vvohs en
!Mea,
nous combattons
pour
e Roi
des rois,
et nous sparons le
Men du mal. Car nous
avons t }.es
premiers &
eoiBab~tre, lorsque
Boussommes
restas ~a~queurs, tandis qu'il
est tomb celui
qui'v~ula~s~~ver
au-dessus
de la~meme. Marchons donc
maintenant
cacore
pour
secourir
ceux
qui nous ia~o-
quant, rompre
les mets du
dmon,
et oon~
duire
ceux qui
veulent nous imiter
jus-
qu'aux
bienheureuses
demeures (1)~
(<)
Ces
encouragements
sont
pourlado~e)Mpoque
et lePasteur
MgUqet
t) 8A!M NH.BB6AM.
t8
S" HPHONME.
~M~6M~~ N~a~<~<!
eMS~e~
<%S)tS~~<
<tOh!
pauvres exiles! qafavons-nous
fait
en
nous teignant par
le
pch?
nous
de-
~cns tfe BH~
dutCt, et B<~
wi!&
toN~es~am timbre 00 m~ <~ 8!~
~vMtMt!
poM~ouss~~t~ pautsj,~
qu'au lgitune hritage, que
nouw
aw~;
perdu
en Adam. 0 Roi
des
rois!
nou& coah'
battons voscomb~. s
'(i,
~~d~M~iB~
~a~ ~~KiNe~eM~! N6v~!Mei d~det ~M~
lumineux, que
j'ai p<~dM~mon~)ig~~
te
rclame, j'invoque toutes tes
vertus.
&0 me
trop
heureuse~ o d~ce
eNSs~M~
de Dieu!
qui
es leve dans la suNime
pro-
fondeur
de ~eu, ~e
ta ~de ~e ?

""r~
a
Oh
je
voudrais
&Her & vous~
~our can~
natre l'union des cceuM!
<80 LES6MA
Z~t~~M.
<t
Attends,
nUe du
Roi,
c'est avec toi
que
noua devons combattrez a
Z'M~.
&
Oh !e
rude labeur oh
queHe
lourde
charge M-je soutenir
sous
cette enveloppe
morteU'e, n est
dur de combattre contre a
char. s.
J ~s~y~
0 me
respecte J ~tat
o e
Seigneur
t'a
place,
tu
esl'hreux
instrument dont Dieu
s'isst seMdidans J &
vi~aii; poor
briser ce
qt); te Mlpeiae~ comba~re c'~ a~ec noua
q~eM~ois vaincs Satan.
m `.
"MM/
? Accot~~
~6 & mon
secours,
ann
que
jeip~sers~ter~
'~)!
,(.t). `:
<t
Considre
la,force
(2),
dont
tu es rev~
(1) P~ytMteftM'Me'Mh
(~
Dessaintescr!tHri@8,
DE SAINTE H!)LBGARDE.
m
tue,oa!!e
du saM! Sois
fermer
et tu ne
tomberaspas.B
'i',
r~MM~
K Oht
je
ne aais
que
Mre ? 0&
vais-je
Mr? jfe ne puis achever ~ut iee~ai
m'ett~
toure~je vai& cet'tp& 'm'en~d&aMassef~t').'
s
Les M~tM.
KO malheureuse conscience!
pauvre
Ame
pourquoi
caehep 'ans~tom
vjtS~e~de-
vanttonCretm'<B". '<
~<<M~/M~.
Dieu a cre He monde pour~njouip, je
ne peahs point en usant dq ta cB&toB<
'~i 'i.
':i.H't.ti.i
i~i'i'}! ~'<
`
'<M~:)~{1'i.ij)
,"
W
~etu
esM'~
~tes~~
vau?VoisIemonde,iiteco~6nnerad~on-
neurs.K

'.J ~v
r-f~M~

Htas Mtas
pleurons~ vertus, ,la-
(i)
C'est !emondedenotra
poqequi
M veut f!cn
entpndr~aux
otys~t'~quiMsoNt proposa.
<88 !<BM!V!A8
!MenipB~-noM8, parce que
es ~peM$ du 8e~
gneur
fuient la vie.
~~M~
fte sus~a Mn& des yeptus ~e~ez
~Mit 'hMntHit~~
@t
je 'vous
itM~n~M ~1;
4~i
l'u~l~i~td~
at
:;j8 ~rIDB
~uii~i
po~r <~eM~efJ ~ dfa~m~ pecdue, et~~ou~-
ronnerheureusement dans
sapersvrance.
p
J L~
~(~
aMs wisidyaNs &
tpi;~o~Me
reine,
6 la
plus
douce mdia~ica
(i)! a
~~M~~
<fC't~t pourquoi
E~es thi&s'-chDM
Elles,
je
voua t~NM
pMr
t~ Nodes ~u i~.
0
Uesd'Isral
(2),
Dieu vous a rveilles sous
un tronc d'arbre
(S~~appelez-vous
donc en
c<a.moment
vq~e o~ginek
Eclatez joie,
~ies:
~~M.
N
Quelle
est celle
qui ~eut
dire
que
nul
~LasaiMeV~.
2)
Cest le retour desJ u!fa.
(3}La
fmAo
oiMM, qa!
dnna ia.
a6~, se!)~ b
doctrinede 8a!nt 'Pau! (Rom,, H).
DE SAtNM Htt.DEGARM.
1~
n'existe
except pie~?J eds
moi Celui
qui
me recherche et
qui
voudra
suivre ma vo-
lont, je
M donnerai toutes choses. Mais
toi, que peux-~tu donner
avec tes
comp-
pagnes ?
vous ne savez toutes
qui
~ous tes.
a
J ~MM!
<
sais
toujours
bien avec mes
compa-
gnes, que
tu: es l'ancien
serpenta qui as
voulu t'lever au-dessus du
Trs-Haut;
mais
Dieu mme t'a
prcipite
dans les
profon-
deursderabtme~~
r~
'~&
<t
Pour
Mu&~ Bous
habitons toutes les
sublimes hauteurs. N
Z~
xO royales vertus! que
vous
~sbeUes,
que
vous tes brillantes dans !e~soleil
iev et
qu'eue est
douce votre demeure I
C'est
pourquoi je
suis bien
plaindre
de
vous
avoir
quittes
s
J '<es~~s..j
Oh!
1 viens,
reviens vers
nous, fugitive,
et le
Seigneur
te recevra. a
i84 LE 8CMA8
A'<!NM
~MMM.
Htas
i'ardew
des
palpas
m'a en~-a<-
n~e dans ie
pcb,
et
c~t pomrquoje
n'ai
~ts
os<6
Me prsent
voua. a
Z~?'~MA.
M No eMins
rien, M
~aia
~us,
er te bon
pasteur
ctM~e en tM l breMs
~tte. &
jM~~Me.
a Hest absolument
ncssaire que
vous
daigniez
me
receyof, parce que
mes Mes-
sures se sont
envumeespar
la
contagion
~'yA~M~c~~erpiN~.B
v
Zes o~~s.
~AccouM,
sus tes
tfacs,
o& tu ne
peux
p!~ ~B~ep
enn~p
iaomp~a~
!e 8ei-
~MUf~gtB&Ma.
a
Moi, pauvre p~e~8~tt~pMa6
d'ulcres,
ai hd la
vte, j'irais
vers
vous, pour
que
vous me
pt'senMe
Te boucier de la
~MsBftpHaB-!.?.
.?. :t.).
DE SAtNTFE HUAECAME. 185
ZMt~MS.
0 me
fugitive!
sois
ferme,
et revts-
C
toi des armes de la lumire.
~??~6~~
e 0
traupe
entte d !a Mine des ver-
0
tus~l)~o~;M8 ec~~aatavec~jMtse
em-
pourpre!
incUnez-vousvers
moi, car j'tais
exile loin de
voua, et secourez-moi
aCn
que
je pui~e re~v~~a saog du Fils
de
J Me~ ~to~ vrat ~j~
~e~ur8tp~t~
~t
Bar J tes
vi<~ d~~t~
z
b~~ur~~
m'a brtse. J 'accouM ~Bte~ vers t<~
daigne
me recevoir. B
Z~M~.
~,Vp~~a~ v~
p<
qu~~tte~
&es
~Hr~
cause des plaies de son Sauveur, et amenez-
a-moi.~
'm
K
Nous voulons te
t'amener,
nous ne vou-
(i) LasainteVie~e.
LE SCtVtAS
186
Ions
pas
te
quitter,
et toute la cour cleste
se
rjouit
de ta
joie;
il faut donc laisser
clater nos
transports, s
r~M~.
0
pauvre CUe,
viens
m'embrasser,
car
c'est
pour
toi
que te grand
mdecin a souf-
fert des
plaies
cruelles et bien amres. a
5ot<aM.
N Qui es-tu ? d'o viens-tu ?
Tu m'as
recherche, je
t'ai fait
parcourir
te monde
extrieur,
et mamtenant tu me
con~n~
par
ton retour?
~e
te
renverset~
mes
'comDats'(i~K
Z~e/M~.
a J 'ai reconnu
que
toutes tes voies taient
mauvaises, c'est pourquoi J e ~at KM,
~est
maintenant
que je te combats
trompeur
~~t;t.
j~~M/M~C.
~i~
e
Viens
donc ~umUtt, A ma
reine 1viens
me
gurir par
ton
baume. B
`::
`
~,,
(i) Sous
t'APtechnst
DE
SAMNTM~CAMMS.
tsy
0 ~pt<!)n'e(l)t~H 4~&
t~prass~
ce
d6mon4~c~v~~c~
gnes,
et venez toutes rencBalner.
Za~e~feaM.c~M.
~P ~.e~)~ t~~o~eMM .~ili~c~!
ve~ H!e~4 ~ce~w.je
""J ~N~
~.p
tr~~Hce ~e~~
~~e, e~u~ ~up ~~a~,
:att< y<
awe~t~
co~e
~~?~?8,~
w
eMt~~
id~c, t~s-NM~~
~s! N
~~
~&~ ~~j!y(~(~ir,
e
e~
Y~ w~
4~ ~i.
(i~S~t~cM aax~mtM t~p~~ ~a~
{~.
MMN~
US 8CFHAA 188
Z~ t~Otfe.
a R~ouissez~Vous, mes compagnes, parce
que
t'ancien
serpent!est
enchane!
~~<r~.
& Louanges & vous,

Christ,
roi des
'Aag8 ~u tes-vous,
Seigneuf, j~M~vor
daign
convo~ en vous-Rtn l
gt~hd
dessein de
fermer ce gouffre
internat aux
publicains
et aux
pcheurs?
tis
Muent
ma&~enantQ~s~~ea~
sli~3c~me
~=l~ir,e
a vous
donc,
notre Ro! o Pre
tout~uis~
~astte~sta~vousj~sor~
~d
l'ardente lumire. Conduisez vos n~~
par
lvent
~voraMe,
<m gonne
les voMesdes
mers,
de mamr nous les laisser
diriger
hsureusetneht au ~poM
deda '~ruaaeth ce-
este.s

'~Et' ces
v~eMe~t' comma ~~s
i~oMtud~ ~r~Hes
~t~d~
clameurs. Et leur concert
me
pntra tMe-
ment,
que je compris
incontinent ce qu'eUes
~bulaientture.
Alors
~entendis
nne voix
partir
de 09
b 6A!t~ HtLDEGAM. i~
mme brillant ther
pour
me dire x Ces
louanges
continuelles de la voix et des
curs sont adresses au Cra'eur
suprme,
qui
soutient lui-mme
par
sa
grce non-
seulement ceux
qui
sont
debout, qui persv-
rent,
mais encore ceux
qui
sont
tombs,
ou
penchs
vers la
ruine, pour
les
placer
sur
des trnes clestes.
FH!.
i9
AtTENMC
SNt tA ttRACN NT tA fNBMMMttPMtE
'nr6 de la Se et 4e la tC* vision
du !U' livre
(P.
128 et
<44).
jOMeOMrt~Mf- .~f~
~1,
EXBbM&~tON &1DX
P~CNEtn~.
1"
Z~~t~
Il
y aMMe powac~mpM~
oa J toa
~
j<e
conse~Me.
Et
commet? J e
le donne
~~ai
entende
tandis que
~homme au
pointqu'jitcommft~cegmiretpteurer
ses p6cM8)
si sa
vooBt sut tes conseils
que je
lui donne
(car
l'homme
comprend
dans son sens intime
le
changement qui
s'opre
eh
lu!, de
la mme manire
qu'il
!ve ses
yeux pour
regarder,
qu'M
prte
LE SCtVtAS 192
l'oreille
pour couter, qu'il
se
dispose par-
ler, qu'il
tend la main
pour
toucher, qu'il
avance le
pied pour marcher),
si, dis-je,
sa
volont suit
mes avise
tout aussitt elle s'-
lve, rprime
et domine les
sens,
et leur
apprend
ce
que
la nature teur laisse
ignorer.
2 fa
grdc e/~eae~.
Et comment? L'homme alors
change,
parce qu'il
lui faut
suivre, malgr lui,
la
volont
qui
lui est
suprieure;
car il lui
est soumis dans sa
dpendance,
cause de
son infriorit,
et il la suivra bon
gr
mal
gr.
C'est moi
qui inspire
le bien tout d'a-
bord, qui
l'incite au
cur, qui
murnis la
volont l'oeuvre faire et
j'y parviens par
le
conseil, par
la remontrance et
parle
don
tout viviRant
de l'insp~raHon
du Saint-Es-
prit (i).
Mais si
la volont del'homme
s'op-
p<se~
cesbienMts,
tous ces avertissements
sont comme non avenus
(~).
C'est
pourquoi
tout aussitt
que
l'homme
peut correspondre
dans le
feu de ces dons
par
la eonnatssance
qu'il
a de mon
approche,
vite
qu'il a~y porter
(i)
On le
voit,
!U6nt6 avec la
gr&ceeaiMce.te
libre
arbitre
e~tre&pecM.
(2~
Ainsi DicuMe
pe)d
rien en
~nnant
sa
gp&cet
i~ M SAtNM: BtLD6AM.
et
que
sa volont suive aussi ces bienfaits
pour accomplir
dans la charit le bien
pro-
pos.
Car l'homme n'a la connaissance du
bien et du
ma!, qu'ann
de mieux concevoir
Dieu,
en vitant le
mal,
et en
pratiquant
le
bien dans toutes ses
uvres;
et c'est ainsi
qu'il
honore Dieu dans une crainte
qui
lui
permet
de l'embrasser dans la charit
parfaite ().
$" cA<M~
~<M'/<
Et comment
(2) ?
S'il ouvre les
yeux
de
l'esprit
intrieur vers
ie bien,
s'il
refuse,
s'il
rejette
le
mal
qu'il peut &tire
par
les sens
extrieurs, toute terrestre crature est sou-
mise
asapuiss~ace, en sortequ'il
connaitet
,qu'il
aime d'autant
plus
le
Seigneur, en
s'ap-
pliquant
avec
intelligence l'oeuvre de la
science
des saints, qu'ii a cette
crainte tem"
prpart'anourdu Tout-~mssant, qui
lui
assujettit, pour relever
aa gloire,
un
grand
nopbfe
de cfatures
(3).
C'est alors
que
l'homme
rpand
dans son
entendement
ce
f) C'est,
en
effet,
&!acharit
parfaite que
tend
teOjouM g~aceeiBcace.
~)
~t-!t ainsi
!a charit parMte!'
(3)
Ba !u! accordanttedondes
mtraeies.
LE SC1VA8 i94
qu'il comprend par
la
science,
et
qu~il
dis"
cerne dans les cratures ce
qu'elles
ont de
bon,
ce
qu'elles
ont de
mprisable,
ce
qu'elles
ont
d'utile,
ce
qu'elles
ont de
futile,
si bien
que par
sa
Foi, dans
laquelle
il con-
natt
Dieu,
toutes ses oeuvres sont releves
et rendues
agrables
Dieu et aux
Anges.
4" La conversion tardive ou
force.
Quelquefois
aussi
je
touche le cur de
l'homme,
et
je l'engage
commencer tout
de bon
pratiquer
la
justice
et viter le
mal
mais il me
mprise
et
s'imagine qu'il
lui est
permis
de faire tout ce
qu'il veut,
et il
remet sa conversion au
temps
o son
corps
abattu
par
les
glaces d l'ge
le'lui
permet-
tra,
et o la vieillesse se blase de l'tat du
pch.
Alors
je continue
de
l'avertir,
et de
l'exhorter au
bien,
et de rsister ses dsirs.
Et tandis
qu'il
me
nglige,
il est amen
par
la
perte
des biens ou d'autres calamits
qu'il
souure, a faire le
bien comme
malgrjui
et
contre
lui-mme;
son me ulcre ne trouve
plus
de
plaisir
faire
ce qu'il avait
projet
dans son tat de
prosprit, qu'il
ne
croyait
sujet.
a aucun
revers,
et sur
lequel
il s'tait
repos pour
satisfaire
toujours jusqu'au
moindre de ses dsirs. Bien
que
cet homme
DE SANTE HILDEGARDE. 195
ne me
reoive pas
franchement,
il ne m'a
pourtant pas mprise; je
n'ai donc
pas
en-
tirement
perdu
ma
peine.
Car
je
n'ai
point
a
dgot
de toucher les
plaies
envenimes
par
la sanie de vices
innombrables,
hon-
teuses
par
le dshonneur et
l'infamie,
inv-
tres
par
la
langueur croupissante
du
p-
ch; et je
ne crains
pas
de me dshonorer
en les
pansant
doucement au moment o
je
commence
extirper
cette humeur
maligne
et
livide,
c'est--dire
lorsque je
considre
ces
plaies
et
que je
les sonde au souffle
persuasif
et vivifiant du
Saint-Esprit.
5" La conversion M~CM~M.M.
Mais si ce mal est invtr
par
une habi-
tude
opinitre,
en sorte
que
le
pch com-
mence
faire sentir l'me
l'empire
de la
passion; si
au milieu de cette afffiction le
pch
fait de nouvelles
blessures,
dont il
accumule les affreux
ravages
comme un
amas
d'immondices, comme
une masse sor-
dide o fourmillent.les
vers,
d'o
pullulent
dans de la vase
croupie
les venins morte!s de
scorpions,
de
serpents,
de
crapauds
et d'au-
tres
reptiles venimeux;
et s'il
produit
un
endurcissement du cur tel
qu'un
caiUoux
qu'on
ne
peut briser;
s'il est ennn comme
t.E saVtAS 196
un intotrabte fardeau
qui pse
sur la cons-
cience, que
faudra-t-it faire?
Alors certes on
ne
peut gure esprer que
cet homme
puisse
revenir de son
iniquit
vers
Dieu,
parce
qu'on
le
regarde dj
comme
ta
proie
du
dmon.
Cependant je
ne veux
point
aban-
donner cet
homme;
mais au milieu du
com-
bat
je
veux tre
pour
lui une
protection,
une redoute. J e vais commencer
par
abattre
la duret de cette
pierre
de
pch, parce
qu'i!
est di<j0ci!ede la briser au milieu. d$ ia
fange
de
crimes
si
horribles qui ont, e
comme
nous l'avons dit,
la
cause de sa d"
pravation
et de
son
iniquit, qui
!e rendent
semblables un cadavre en
pourriture,
et
qui
le font
ta pture
du dmon
pour
en tre
dvor. Et comment le sauver? i'crtture ne
dit-elle
pas
du Fils de Dieu Ma
nourriture
est de faire la volont de mon Pre? Et le
voil !a
pture
du
dmon, qui
le destine
la
mort,
en tui
inspirant
ces soumes
im"
purs,
dont on vient de
parier,
ces conseiis
qui
inclinent sa volont vers Satan. Tels
sont les dsirs et le but des continuels efforts
du
dmon;
et de cette
peste
arrive tout le
ma!.
197 DE SAINTE BtLDMARDE.
6" M<M~6 dont
~MCM~e~a y~ce
le con-
~~7~e.
Mais comment enfin le sauver? A
peine
l'aide touch que
cet homme dit en lui-
lui-mme

Que
me reste-t-il?
J 'ignore
le
bien, je
ne
puis
mme
y penser.~
Et dans cette
ignorance
il
soupire
et dit

Oht
pcheur
que je
suis a Mais il
n'prouve pas
d'autre
sentiment, parce qu'il
est accabl sous te
poids
de ses
pchs,
et
que
les tnbres de
ses
iniquits
l'ont troubl. J e touche encore
ses
plaies;
et,
ayant reu
mes
reproches,
il
est mieux
dispos
me
comprendre, et,
faisant rHxion sur
lui-mme,
i! dit en-
core Malheur moi'
Que vais-je
~re?
J e ne
sais, je
ne
peux
mme
penser
ce
qu'il
adviendra d
moi,
c&use de la multitude
de mes
pchs. Ah! de quel
ct me tour-
ner ? vers
qui porterai-je
mes
pas pour
trou-
ver du secours,
pour
cacher en moi Iti honte
de mes crimes et les; dtruire
par
mon
repentir?
B
Vient encore une autre rflexion
sur lui-metne dans cette lutte
qu*il prouvait
en
pchant,
et il revient la
pnitence avec
!a mme ardeur
qu'il
avait
auparavant p-
cher. Et,
parce que
cet
homme
alors
frapp
198 LE SCtVtAS
de mes
rprimandes
se rveille ainsi du
sommeil de la
mort, qu'il
avait embrasse
comme
y
devant trouver la
vie,
il ne veut
plus jamais
Mre servir au
pch
ses
pen-
ses,
ses
paroles,
ses
actions,
qu'il
avait
ardemment
dirigs
vers le
crime,
mais dans
la ferveur de sa vive
pnitence
il s'lve vers
moi. C'est
pourquoi je
le
reois
de suite sans
rserve,
et
je
le laisse aller
aprs
comme eh
libert,
detelle
manire qu'il n'est plus
atteint
de ces
incima~ons perverses des concupis-
cences~
dont on vient de
parler,
telles
que
les
ressentent mes nls
Meu-aims, que j'prouve
dans une
grande
misre
(1)
sous le feu des
tentations
diaboliques.
Pour ce pcheur, Mn'en
a
plus
besoin,
car lesouvenirde
ses pchspassa le
relent
toujours dans unedouleur telle qu'il
se hait
M-mme dana l'aastnt de sa paitence,
se c~yant tadigne d'tre compt parmi les
hommes. Mais cette victoire au milieu de
rordure du pch ne concerne que
les hom-
jmes que je ne veu~ point rejeter, parce
qu'enBn aprs une
vie criminelle
ils m'ont
recherch. Car
je suis dispos
Mre tout
ceque veulentceuxqui
ae me
mprisent pas,
(~Ci)~<B?
il va
tfe dit
ptus
bas.
DE SAINTE H!U)ECARM.
199
13'"
qui
coutent mes
reproches
et me recher-
chent avec
empressement (i).
7" La
yfdce ~Me~e.
Quant
ceux
qui
me
rejettent par
le
m-
pris,
ils sont
morts,
et
je
ne les
connais
point.
H en est un
grand nombre,
en
effet.
qui
sentent ma
prsence par les
remords,
et
qui me
fuient
par
l'habitude du
pch qu'ils
commettent
par penses, par paroles et par
;(j Voici sur ~s
moyens de
l J ostiacatioN ce
que
dit ie ~one!! de
Tfhie,
en
pariant des pcheurs

Ils sent -prpars


aa
jMSt!<e. locsqae prass~
et
aids de ta
gfee dMne. Us eM~vent !a M, par
l'entendement, et
sont
Hbremeat ports vers Mea.poar
croire ta vrit
de ioat ce
qMi
est
d~nempa~
ir8vi
et
pMms; et pMac!pattment eeet Que l't~pie
est
)u8tM6 paj- !a ~ce delMea en ~ertM d !tt RedeMption
de J esus-Chftst
fu}~~ jBoa~renant <pt'Hs
soRt p~
eheMM, Us fedeutei~f
ta d~v!M jasSe~ daat ?
sont
hjeaMasemcat ten~aes, jpouf se J eter dams
!es
~s dsB
la
m!sMce~d~~Mec, ts''cve~a~ J l1squ~t'es'-
praaee f~e
.Dieu iear sera
pMp~ a
cause de 8<m
F!!s.
Ms CMBmeeejeat ensate
& l'aimer coanB~
la
8<mrc ? tM~ ~stice, et its soet port~ a ta
haM
eta !a atcsMoada
pch par cette pnitence qo'M
est
necessare d'avoir avant te baptme
et Us M
pM-
posent
de
recevoir ce sacrement,
et de commencer
Mnev!e Boave!en OBservant
les divins
prceptes.
Ce
qui
est dit du
bapt&me s'applique ~gaiement
au
saffement de Pnitence.
t.E 8CtV!A8 200
actions. Et c'est
pourquoi
ils sont
rputs
devant Dieu comme
rien,
comme un
nant,
parce qu'ils
ne veulent
pas
rflchir ce
que
mon
inspiration pourrait
leur faire entre-
prendre.
Mais
je
ne veux
point participer

la souillure du
pch
de ceux
qui
ne veulent
ni recevoir mes
remontrances,
ni se
purifier
par
mon conseil en
fuyant
le
pch,
ni se
nourrir de cette nourriture
qui
est la lecture
de
l'Evangile et qui
doit rassasier tous les
Mles, ni goter
enfin la douceur
qu'il
rea~rme
selon le don
qu'ils
ont
reu.
lia
s~lotgnent
le
plus
vite
qu'ils peuvent
dcs
impressions, parce qu'ils
ne veulent ni
voir,
ni
entendre, ni comprendre
ce
q'Hs doivent
Sure, lorsqu'ils sontpouss&s par l'attrait
du
Men.. ~elle est la conduite de ces hommes
pervers qui Ment les
commandements de
Deu, et qui, se toula~t
dan& les sales
pas-
sons
qui ~do~ ~O#t se:cachnt
daias leup
malice~ Be voulant point
sortir de
la. souillure dtt vice
pourTeg&rQerIumre.
n'al
que ~Mde~c~ so~es
dpens. a!'
j~~e ve~ pas'ifn p&rtager c~ et ? ~~ns ta
faogBdelacorrup'tion,
DE SA~TE BLMGAME. 2
8" La
grdce
M<
~rs~<~e,
MO!~?6 M
pro-
~M<?j?<M.
Et comment? J e veux tre avec ceux
qui
me
reoivent
dans une vraie
pnitence.
L
je
veux bien me
joindre
&l'humaine
fragi-
lit
pour
a
gurir. Quant
ceux
qui ne veu-
lent
point
m'entende, je
les
recette
loin de
moi,
je ne veux point demeuref
avec
eux~ je
ne veux ~voir&vec~u~~tewatappMt, parce
que
dans ter sotte
gaorance Ms mngM-
gent
sans me
comprendre; et je
<? veux
point partttper~u~e)~ qui
s'obstine dans ~endurcisseBuent de
per-
versit. Ceux qutjN ~prisent ai~i, sui-
vent
J 'exempe de 'ange tebe!!e,qu~ p~u"
vantj~rdeavucide
iDeu, &re&tse dejte
coatemp!6r pottc
le@QiMta;tre eB toute sou-
missioa ~est pourquo; H a perd~
tout $
omp tou~ gloife cb~te ~mbaat daiM a
mortuatp~n~t ajttv~~
Meu Bi~a~ ea digntt~, Ces ge~
n~e'
prisent, parce qB'is~nt~ es por-.
tent es dsirs de ? chair
dans es plaisirs
des sens. Et
c'est
p&rce qu'ils memprisent
qu'Hs &)nt
ce
qu'exige
teur mauvaise voent.
Hs
mprisent Mu, et c'est atnsi
qu'is me-
202 LE SMVtAS
prisent
ses commandements. Aussi trs-sou-
vent
je
les laisse dans ma colre
agir
en
pleine
libert,
et russir dans tout ce
qu'ils
veulent, parce que
la vie de FterneMe Mi-
cit les abandonne comme un nant. D'au- i
trs fois ils
manquent
autant des biens d'ici-
bas
que
de ceux d'en
haut, puisqu'ils
ont le
cur dur et insensible au
bien. J 'aban-
donne donc le
pcheur
rebelle
qui persvre
=
dans sa
malice,
tandis
que je
vivifie celui
qui fait
un
retour sur
lui-mme,
et
uui
re-
vient moi de ses
garements
dans ma
crainte
par
une sincre
pnitence.
go
~jp~<~ef<MM'<' e< f~Kip~t~Mcc ~~e.
J e~s ta colonne du
plus
ferme
appui,
qui emanque jamais
ceux
qui y
cherchent
un
re~tge;
car celui
qui
m'embjRasse~et s'u-
nit
internent
et
dtement

moi,
ne tom-
bera
point
dans 'ab!me.
Pour ceMi qui
me
r}ette
de
sa pense, qui
s'lve
par orgueu
au-dessus de
moi,
en se
connantplus
en
M-mme
qu'en moi, qui rougit
d'avoir con'
Oance en
moi,
en
comptant pour
rien le
se?
cours de h
gr~ce de Dieu, parce que je
n
suis
dans son
esprit que
levent des
temptes,
qui me ngUge
dans teddain d'une
superbe
arrogance que
donne le
desespoir, qui
dit
DE SAINTE MLBEGAME. 20~
enfin,
non
point pour
secouer le
joug
des
offenses
qu'il
a
commises,
mais
par orgueil
et avec insulte
Qu'est-ce que
la
grce
de
Dieu x ah!
je
le renverse dans sa
ruine,
et
ne veux
point
le relever
pour
le
salut,
parce
qu'il
est
dj
mort
pour l'ternelle
llicit.
! est mme des
pcheurs qui
n'osent
esprer qu'ils pourront
se relever de la
gra-
vit de leurs chutes dans le
pch, et qui
s'loignent
ainsi du Dieu
tout-puissant,
eu
dsesprant
de
sagracepar
une
trop grande
tristesse,
comme s'ils ne
pouvaient
tre sau"
vs cause de l'normit de
leurs crimes
ceux-l prissent rejets
de
ma prsence,
et
ils tombent amrement dans la
mort
cette
mort des profondeurs
de renier dans le tour-
ment d'une mort ternelle.
!t.
ExaQMATtON
AOX J USTES.
1*'.4~eM~afe ce~ dMes a suivre
impres-
sions
a~ y~CC.
J e
parlerai
maintenant de mes isbien-
aims, qui m'ouvrent
la sensibilit de leur
me, pour
me recevoir de
grand
cccur et de
toute la
capacit
de leur
esprit;
ils metou~
chent
par
leurs larmes et-leurs
gmissementg,
204 LE SCtVtAS
et m~accueillent avec
joie
ettoute la rectitude
de leur intention. 0 Neurs de mon
parterre
i
vous vous
rjouissez
de ma
prsence
et moi
de mme en vous. Plus doux
et
plus agra-
bles
pour
moi
que
la
possession
des
pierre-
ries et des
perles nnes, que
les hommes
recherchent avec une
incroyable
ardeur,
ils
sont
pour
moi comme
tes pierres
de taille
de la
plus
belle
carrire
et
parce qu'ils
sont
toujours prcieux
devant
moi,
je
suis tou-
jours
aies
polir, lespuriner,~ourles pa~
cer
d'querre
et convenablement dans la
J rusatem cleste. Carceshdmmes de bonne
volont
toujours
rassasies
en esprit
avec
moi~
ont
cependant toujours
soif de ma
justice.
Sitt
qu'ils
me reconnaissent
ma manire
de
frapper,. ils
accourent vers
m~i, comme
le cerf vers la fontaine d'eau vive.
2" L~ ~cA~MM.
Ma!s, cesmp~
souvent
je
les abandonne
au
point qu'elles
se croient sans aucun se-
cours,
et
je
le fais ann
que
l'homme ext-
rieur ne
prdomine pas
en elles
par l'orgueil.
Alors elles
se dsolent, elles pleurent croyant
m'avoir
onens,
mais
j'en agis
ainsi
pouf
prouver
leur
ndlit. jte ne laisse
pas
de les
gouteoir alors de ma main
puissante,
en-'
M! 8A!NTE HILDECARDE. 205
levant en elles ainsi tout motif de
prsomp-
tion,
ne leur
permettant pas
de voir leur tat
dans le bien
qu'elles ignorent; je
veux re-
cueillir en elles de
grands fruits,
tandis
qu6
leur
esprit
est abattu et leur cur ulcr de
douleur. J e
permets
souvent
que
les tenta-
tions du dmon viennent les assaillir de
leurs flches de
feu,
en leur
inspirant
les
ardeurs de la
concupiscence
dans un es-
prit
de
fornication, qui
blessent seulement
leurs
corps par
l'infirmit de la
fragilit
hu-
maine. J e ne sounre cela
qa'ann qu'elles
soientplus pntres
de
l'inspiration
du Saint-
Esprit, et qu'eues
deviennent
aprs par
leurs
vertus de
remarquables
et ardents
prdica-
teurs.
C'est
alors,
en
effet, qu'elles
seront
comme For d&ns la
fournaise,
abreuves
d'insultes et de
colres,
vivant sans consi"
dration, dpouilles
le
plus
souvent de leurs
biens par
des
spoliations injustes,
et au mi-
lieu des disspnaipn&cMles dchires
par
l'ad~
verst
cornue des
agneaux
au mmeu de~
loups.
206 LE SCtYtAS
3" J Le~
perscutions.
Mais de mme
que
les brebis
disperses
par
le
loup
ne meurent
pas pour cela,
de
mme ces hommes ne meurent
point
de la
mort de
l'me;
ils sont au contraire
pleins
de
vie tant
purins par
l'adversit. Pour
qu'un
arbre
porte
du
fruit,
on
l'arrose, on le taille,
on creuse tout
autour,
on te les cheaiHes
qui pourraient
dvorer son fruit.
Qu'est-ce
a dire?
Que
l'homme de bien se
prte
de
grand
cur aux
inspirations divines, qu'il
recherche avec douceur tout ce
qui
est
honnte, qu'il rejette
le
mal, qu'il
examine
avec soin toutes ses
uvres,
et
qu'i!
se
ga-
rantisse des
ravages
de ses ennemis
qui
cherchent lui nuire. Mais avant
que
!'nem-
nm &xe en moi sa
pense, que
son inte!U-
gence comprenne
en lui-mme mes
impres-
sions
je
suis
pour
lui
l'extrme
tige
et la
racine de toute sve
abondante; je
suis la
vie,
la force de cette inbranlable cit btie
sur la
pierre
ferme.
PB SAINTE HtLMSGARDE. 207
4 Vive exhortation se ~~0 semblable

J ~s~ce.
Que
tout homme ndle coute la
parole
que je
lui adresse. Est-il
convenable
t
mortel est-il
raisonnable, qu'un
homme
ne se serve
pas
de son
intelligence, qu'il
soit comme un
animal stupide, qui n'agit
que d'aprs
un'vil instinct? 0 misrable!
qui
ne veut
pas comprendre
toute la
gloire

laquelle
Dieu l'a
tev en
le rendant sem-
blable lui. Mais il -ne
peut pas
entrer sous
le sens
que
cet homme
puisse
librement et
par
un
droit hrditaire se
porter
vers le
mal
selon ses
dsirs,
comme si c'tait une
ncessit de la
nature, lui qui
ne
veut pas
considrer l'honneur
qu'il
a de
pouvoir
faire
le bien. Dieu a tout tabli dans un ordre
parfait,
et
qui peut
lui rsister?
Que
veut
dire cette ressemblance? Elle consiste en ce
que
l'homme
peut
tre
compar &
l'ordre
mme tabli de Dieu soit
pour
la
sagesse,
soit
pour
la
disposition qu'il apporte
dans
les choses de Dieu. D'o vient
que
nul
ne veut se laisser ravir cette
puissance
de
bien nu de mal faire? Comment cela? Ceux
que
je
touche
par
ma
grace~
et
qui
me t'e"
LE SCtTIAS 8~
oivent
ds
qu'ils
me sentent
approcher,
ceux-l
peuvent
avec mon secours terminer
te bien
qu'ils
ont la volont de faire. Mais
ceux
qui
me
mprisent
tombent dans la fai-
blesse
et le malheur. Et alors ces hommes
dpravs
cherchent des excuses sur
l'impuis-
sance o ils sont de se bien
conduire, et
sur
ce
que
l'homme extrieur
pousse
en eux la
volont vers la libert
(I).
Maintenant,
o
vous,
mes bien-aims fUs' 1
qui
tes
pour
moi
plus
suaves
que
tous les
parfums,
coutez mes conseils. Tandis que
vous avez la libert de
<~ire
le bien ou le
mal,
rendez votre Dieu le culte d'une dvotion
sincre. 0 vous
encore)
mes trs-chers
en-
fants
qui
vous levez comme
t'aurore.qui
devez
vous
ennammer
dans
ta charit,
com-
(<)
Atnsi ceux
qui se servent
de
leur
Mbert
p )m'
bien
agir, conservent
cette facM de leur
me;
mais
ceux
qui
en ttsent
pour suivre, les
mauvais
penchants
de
ta nature, la
perdent dans Hmpassanee o i's
croient Mfe de
choisir
le
bien, tant
lis
sont captivs
par
t'entFatnoment de leur natHfet.
Or, n'ayant
de
libert
que poux'te mat, c"est-a-dh'e, pouf !e pche qui
est le
nant, cette faoa!te est enMremcnt
perdue pour
eux;
tMd!s
que
celui
qui
cho!s!t le
bien, c'est.a-d(M
la
vie, jouit de toute sa !fbcrt~,
en
rejetant
le
mat,
et tant dans
Fordre,
ressemble
par
th-n~me Met) i
c'est
!'vang)te.
~at ~~ fo~
a~'aMcA~a (J ean,
7,
32.),
09 DE SAINTE HILDEGARDE.
me le soleil l'ardeur mme de ses
rayons,
htez-vous de
courir,
mes hien-'aims dans
la voie de la
vrit,
cette lumire du
monde,
dans la voie de
J sus'-Christ, qui
vers la fln
des sicles a
rachet l'univers,
ann
qu'aprs
votre
passage
dans la
vie,
vous
ayez
le bon-
heur d'arriver
jusqu'
lui.

!MMOW9 BW
P~MOpMe.
0 insenss!
qui
refusez de vivre en
paix
avecVoUs-memes,
et dansh
droiture,
comme
si vous n'aviez aucune notion du bien et du
mal,
ni de
l'honneur qu'H y a
viter le mal
et asuivre les
inspirations
du
bien,
coutez
lesparoles que
vous adressele Fils de Dieu
(1).
1" J ~O~MM son
0~~
J ?*0~~eMS-<M?
0 homme considre ce
que
tu tais ds
ta
conception
dans le sein
de
ta mre.
Quoi-
(t)
On le
voit, !afaussePhttosophte
est ne du Pro-
testantisme. puisque
ce sont les mmes
paroles que
la Sainte adresse
au%, Protestants,
qu'elle a<!resse en-
core
aux fhitosophes,
LE SCtVIAS 2t0
que vivant,
tu n'avais
aucune connaissance,
aucun mouvement. Mais maintenant tu es
dou
d'intelligence,
de mouvement et de
sensibilit,
ann
que
vivant tu te
meuves,
et
qu'en
te mouvant tu saches
profiter
de ces
avantages. Ayant,
en
effet, la connaissance
du bien et du mal et la libert
d'action,
tu
ne peux
avoir
d'excuse,
comme si tu tais
priv
de tous ces
biens,
par lesquels
avec le
secours d'en haut tu
peux
aimer Dieu dans
la vrit et la
justice,
et rsister la con-
cupiscence
et aux attraits de
l'iniquit;
de
manire te mortifier dans ces
passions
coupables,
honorer ainsi mon
martyre,
en
rsistant au. dedans de toi-mme ces mau-
vais
penchants,
et en
portant
ma croix dans
ton
corps, c'est--dire,
en
rprimant
tous
ces mauvais dsirs
qui
t'inclinent vers ie
p-
ch.
2 Z~OMMM6 dans
sa jeunesse et ~y<9
M~f
Qui
M-~ ?
Mais
pourquoi
as-tu
reu
cette
puissance
si
grande
d'viter le mal et de faire le bien?
Tu vas
rpondre

C'est la connaissance du
bien et du mal
qui
me fait
comprendre que
je
suis
homme,

Eh
tu mprises
le
bien,
bE SAINTEH!LbEGAttD 2ii
tandis
que
tu suis le mal o t'entranent les
dsirs de la chair 1 Le bien te
parait un joug
onreux,
le mal est
provoqu
facilement en
toi. Dans cet tat tu ne veux te faire aucune
violence
pour
viter le
pch. Que n'ai-j
pas fait, lorsque j'ai
souffert
pour
toi sur la
croix dans l'infirmit de la
chair,
dans le
trouble et les
angoisses,
moi le Fils de
l'homme? C'est
pour
cela
que j'exige
de toi
le
martyre, que
tu souffres en
rprimant
la
volupt
et les autres
passions qui agitent
ton
cur, qui
sont contre ma
volont,
toutes ces
autres
mchancets qui
en sont la suite et
dont tu ne,
peux t'excuser,
sans avoir la
conscience de tes bonnes et de tes mauvai-
ses actions. Ce c'est
pas que je
condamne
l'union
lgitime
de l'homme et de la
femme,
qui
est d'institution divine
pour multiplier
les enfants
d'Adam,
lorsque
cette union a
pour
but vritable
laprocration des enfants
et non le faux
plaisir
entre
paonnes

qui
elle est
permise,
sous la condition d'ob-
server la loi
divine,
entre
personnes, dis-je,
qui appartiennent
au
sicle,
et
qui
ne s'en
sont
point
retires en
esprit.
Mais le bien
qui
vient de
moi,
tu dois l'aimer contre toi-
mme. C'est
pourquoi
tu dois aimer les
ho388 clestes,
et j~uler aux
pieds
les cho"
J L~SC~tA~ St
ses de la terre. Dans les bonnes oeuvres
je
te
montre la sublime
rcompense,
et dans ia
volont charneHe
qui
veut commettre l'in-
justice, je
te montre mon
martyre
et les
sup-
pHces que j'ai
endures
pour toi,
ann
que
tu
rsistes
par
amour dema Passion aux dsirs
qui s'opposent
ma loi
(1).
~J ~O~e<~<M-~P
Tu as
en
toi
beaucoup
d'inieiigence,
oa
te
demandera
aussi
beaucoup
de fhits.
On
t'a
donn
beaucoup,
on te
redemandera
beaueoup.
Mais dans toutes ces
choses ~e
suis
ton
guide
et
tonaecour$. Car,
stiues
touch de a
vertu
d'eahau~
sitt
que tu
m'auras
Imvoqu,
tu entendras
B~rponse;
i
s tu
frappes !a porte~ on~ouw~
T~
possdes
en to-mme tout ce
qui est
net
eesa~re
peur la scieBce pro~nde
dont
t~
ea
dou.
Et,
cause de c~
qui
est en
to~
me&
ye~scru~u~ iront p~trers'MS~
quetque
~ose au fond
4e
ton ~eur.
C'est
pourquoi je
veux sonder dans ta
conscience
(t) Rc~ea~ ~ta~ ~o~ee
!M
~o~'s !9~
M6!t~ rfMt ~heMr tes
pMs~
Ht '?!e
pa~
la
~MrtMeatea et
l'6~!fha<9 ~c!MNce~
et c'~t atas!
qu'tm
~bsefVMa
eonseit
que dooae (<t ~ate<
de M
se
MvreFqa'h regret aux joies
du
siecte(EpMs., 5~6~.
b SAiM Rtt.bGARD. 2l
le brisement et la
douleur,
par laquelle
tu
rprimes
l'instant les mouvements de ton
me vers le
pch.
Et
lorsque
tu en es assailli
au
point que
tu ne
peux plus respirer,
c'est
alors
que je
te
regarde. Que vs-iu
faire?
Si dans cette affliction tu
m'invoques
dans
la contrition de
ton cur,
les larmes au~
yeux,
au milieu
des terreurs que t'inspirent
mes
jugements,
et si tu
persvres
me
prier
de venir ton secours dans les com-
bats
que
te livrent la chair et les
dmons, je
ferai tout ce
~u
tu
ds~,
et
je cxerai
en
totmaemeare.
4
J La ~Mss~p~o~&~ a ~fM~~ s~~s'M!
-v
~~0~ J &~ ~tMS ~C~~
@~
~cM~a~
ee~M~
Maintennt/ntonn~~ comnn
i~~tde~t~etd&Meu~pour~e~
un champ mais, $pres qu'U est ensemenc,
it rapporte. Vois
donc et
comprends c@$
choses. Est-ce que je
refuse la
tepre, et
sans
travail,
e suc substantieises
produc-
tioas?
Mais, lorsqu'il me plti,
eH@
~urhit
ses fruits en si
grande quantit que
l6a
hommies
soat
ptus que
suMsamniet
pour-
vus du
ne@~iM et que~que&is
mme
LE SCtMAS 214
ils
nagent
dans
l'abondance; et, quand
H m6
plat aussi,
la terre est tellement
prive
de
sea
fruits, que
les hommes ont de la
peine

vivre dans la
famine,
et
prissent
d'inanition
Les hommes sont
placs par
moi dans un
tat semblable celui
qui reoit
dans de
bonnes
dispositions
la semence de ma
pa-
role,
est abondamment combl dans
une
bonne terre des dons
minents du Saint-
Esprit pour
celui
qui
tantt
reoit
ma
pa-
role,
tantt
la rejette,
il est comme ce
champ
qui
tantt est
verdoyant de.
fertilit tantt
aride de scheresse. Cet homme ne
prit
pas
toutefois, car, bien qu'il prouve
la faim
dans son
me,
il a encore
quelque peu
de
verdeur. Mais celui-i est entirement
mort,
qui n'a
nul souci d'entendre
ma parole,
et
qui
ne veut en aucune
faon se
porter
au
bien,
ni sous
l'inspiration
du
Saint-Esprit,
ni par
les conseils de
l'humaine sagesse.
5"
Impuissance
de ~<WMM6
jpOW COMMS~
les M~t~t~ de la ~~o~
jpo?' ~sp~-
~opA~.
y
Cela
t'tonne, et tu yeux savoir,

mortel t
la raison de ces choses.
Mais de mme
que
tu ne
peux
nxer tes re"
garda
sur la
divinit,
tu ne
pourras
non
plus
i) SAMTE
Ht~ECAM?. 2~
par
ta
pense pntrer
ses
secrets, qot'a~nt
que jet tepermettrai.Cartun'es ~a'unesprit
volage, qui change chaque
instant
d'objet.
Et de mme
que
l'eau
s'vapore
la chateur
d'un
grand feu,
demme ton
esprit
se laisse
inconsidrment
opprimer
par l'inquitude,
en dsirant connattre
ce qui est
cach l'hu-
maine
&nMess connue de pfe en
lus dans
le
pch.
Lve ta
main, touche les
nuages.
Comprends
maintenant, si tu
ne
peux y par-
venir, qu'H
est aussi dtMcMe toi de sonder
ce que
tu ne dois
pascoimatre.
Et de mme
que
l'herbe des
champs
ne
peut se
Mve une
ide du sol
qui !a nourrit,
~cequ~
manque
de sens et
d'inteUgnce pouf
com-
prendre
leMen&M de
~eurs
productions,
Men
qu'elles rempHsseht
et couronNent ta cam~
pagne pour
l'utHt, de
~h~aMne de mem$
que
le
monche~
~~~OM
es
autres
insectes ne dsirent
point
dominer ies
autres
amB~u~, qu
teur sont semMa~,
et de
savoir~ de
contprendre
ia ~)re6teca'-
ractr da M~h et d'autres tmima~x
plus
grands; demme
tu M
poufras
atteiodre
ce
qui
touche
ia Science deMeu(i).
Ou
est
ton uvre?
o&etas-tu,~rsque
ciel et la
(i)
Les
botaNiates,tes
anatomtstes.
LE SCI~tAS ~16
terre ont t crs ? Si le Crateur s'est
pass
de toi
pour oprer
ces
merveilles,
il s'en
passera
bien encore maintenant.
Pourquoi
vouloir scruter
les jugements
de
Dieu,
lors-
que
ton coeur est touch de la rose
de ~a
grce ?
Montre ce
que
tu sais faire dans le
champ
de ton
cur,
et comment tu le cul-
tives. Si ton travail me
plat, je
te ferai
pro-
duire,
selon tes
efforts;
un fruit excellent
qui
ne
perdra point
sa
rcompense.
Est-ce.
que
je
donne la terre son fruit sans travail? A
toi non
plus,
6.morteli
je
n'accorde rien
sans le secours
que je t'impose; car
c'est
ainsi
que
tu
peux
avoir en toi ce
qui
est
ncessaire
ton travail.
Applique-toi
donc
avec
soin,
et tu en recueilleras le
fruit,
et le
fruit te
procurera
la
rcompense.
6" F<MM~ ~eCi~Mt de ~s
pMosop~jpMf
~~M~ jper~c~M~
AMMa~e.
M~s
qu'arrive-t-il?
Plusieurs me recher-
chent avec
dvotion dans la
puret
et la
su~pliit
de leur
coeur,
et me
conservent
aprs
m~avoir trouv.
D'autres) au contraire,.
ejonemis de toute
contrainte
et les jouets
de
leur
imagination,
se
portent
vers moi tout
en
jouant
et en
s'amusant,
Ne votant
pas
~Hchir
d'avance sur ce
qu'ils ont
faire
DE SAINTE HtUMEGAM)E. 2t7
pour m'invoquer
et
rprimer
les rvoltes des
sens;
ils
prtendent m'atteindre,
comme en
se rveillant d'un
profond sommeil,
embras-
sant,
comme ils se
l'imaginent
dans leur
esprit
d'illusion et
d'erreur,
la voie de la
perfection par
un mouvement
spontan.
Les
uns
prennent
mon
joug,
en
renonant
aux
occupations
du
sicle,. les
autres en vivant
dans
l'abstinence,
d'autres en embrassant !a
virginit,
prsumant que
tout ce
qu'ils
veu-
lent leur est
possible,
sans voir
quelle
est
leur inclination ni cdent ils sont
capables,
sans
considrer
le Dieu
qui
les forms ni
quelle
est sa
grandeur.
Dieu
qu'Us
ne veu-
lent
possder que pour
t'asservir tous tours
caprices.
Ainsi
je
ne
f~rai point papt
de ces
dons excellents
pour !es rpandre
sur le
champ inculte
de cet
homme,
qui
dans sa
vanit et sa
profonde ignorance n sait pas
qu'il
est fait
pour
moh
D l vient
qu~I tom-
bera
par de frquentes
chutes.
~`
7"
Impossibilit de Fc~eM~' (& Fe~'e~o?
par le raisonnement.
J e lui dis alors
Que
n~as-tu
jet
les
yeux
sur ton coeur
pour
en arracher les
plantes
inutiles,
les
chardons,
les
pines,
en m'invoi
quant,
en rflchissant sur
toi-mme,
avants
M SCtT!A8 ~8
de m'aborder dans
l'ignorance
de toi.
mme,
comme un homme
ivre,
ou comme
un
insens ? Car sans mon secours il est
impossible
de
t'appliquer
aux uvres de lu..
mire. Avec cette
prcipitation qui
t'a
pouss
me
rechercher comme on
poursuit
un
r<tve,
lors
qu'accabl
d'ennui dans mon ser"
vice tu te
rappelleras
ce
songe, qui
t'avait
auparavant
berc
dans
tes
pchs
d'habi-
tude, tu retomberas
dans tes
premiers
cri-
mes,
par l'ignorance trompeuse
o tu seras
de la
vertu,
tant
priv
du secours et des
douceurs
de
l'Esprit
consolateur.
Quel
est le
guide et
le
conseil
que
tu
as pris
dans tes
voies? c'est
ton faux
jugement
qui
t'a
tromp, qui
t'a conduit
imprudemment
dans Faridit, absorbant
toute la
verdeur,
moussant tous les sentiments de ton
me,
jpour
te
~ire oublier
que
sans moi M ne
peux rienMrede
bien.
8"
COM/~OM
&)t
~MOjMjpA~ par
ses
~f~. J PM~MMce
de
rinspiration
<?'
vine.
Et
q~'y
as-tu
gagn?
Ah! tu tombes mi-
sraNementet sans dfense devant le
peuple
et
devant moi, pour
tre fouie aux
pieds
comme ~9
vaine
poussire. Que peux"tn
DE SAINTE MLDEGAKDE. 219
14"
faire contre moi ?.
rien;
et avec mon se-
cours ?
des uvres de lumire
plus
cla-
tantes
que
la
splendeur
du
soleil, plus
dou-
ces l'intrieur
que
le lait et le
miel,
lors-
qu'elles
seront manifestes devant tout un
peuple
attentif. Si tu me recherches dans le
recueillement le
plus profond
de ton
Ame,
comme la Foi de ton
baptme t'enseigne,
refuserai~e
de t'accorder
ce que
tu dsires?
Mais il en est
plusieurs qui
me
recherchent
dans les
soupirs
et dans les larmes
aprs =
leur
chute,
et
qui
auraient d le faire avant
que
de tomber. J e ne laisse
pas
de leur
tendre la
main,
et
je
dis chacun d'eux
que ne
m'as~tu cherch avant ta chute O
tais-je ?
o voulais-tu me
prendre? T'aide
fui~ans
tes dmarches pour me
trouver?
9" La
pa~jpM<M<cA~'c%sM<
<~c<
~f~
<~ ?0~ /~M~pas
~<eir
d~MMMO~OM,
CM
COM~~ elle.
y
~~C!
Et je dis
Si tu
t'arrtais,

mortel, devant
un
pont
lev au-dessus d'un torrent
pro-
fond et
que
dans t~ vaine
jat tance
et ta
tmrit
de ton cur
(semblable
celle
qui
t'a pouss en
toutes
choses & mpriser
mon
secours comme inutile
pour faire ce que
aao LESCIVtAS
dans ta
pense
tu
croyais possible),
tu vinsses

t'imaginer
d'viter ce
passage pour
te
prcipiter
dans
l'onde, agirais-tu prudem-
ment ? Si tu
avais l'audace ou
plutt
la
folie
d'agir
de la
sorte,
tu
rendrais l'esprit
dans
cette eau
que
Dieu a cre
pour
ton
usager
Mais
non,
tu ne le feras
pas,
tu reculeras de
frayeur
la vue de ce
gouffre
entrouvert
pour
te donner la mort. Oubien si tu
voyais
couper
un
grand arbre prt
tomber sur
toi,
tu fuirais le
danger
d'tre cras dans sa
chute. Ou
encore,
si tu
apercevais
des lions r
pu
des ours,
venir ta
rencontre,
ne te
cacherais-tu
pas
sous
terre ? Eh
bien si tu
sais fuir
ainsi
les mau& de la vie
corporelle,
pourquoi
ne
pas
vitiCr l'horrible mort
de
Fam,
en
craigaaat
toc
Crateur?
Tu as
bien vu,
tu as bien
appris qu'il
est
toujours
inu~e de me
rsistera celui qui
~est
pas
avec moi sera
chasse,
et celui sur
qui je
tomber
sera bris. Outais-tu, lorsque
le
ciel et la terre ont t
crs,
et tu les vois
employer
leurs forces
dans
l'ordre de l
nature. Et
tt, 6~m
par le conseti
de Dieu,
~app
de
~'esprit de lumire
et de
vie,
tu
mprises
ses commandements
Quelle
folie t
tu te sers de la
crature,
qui
t'est
assujettle,
pour mpriser
ton Dieu Tu foules
la
terre.
DE SAtNTE HILDEGARDE. 2211
tu
regardes
le
ciel, qui
obissent avec crainte
leur
Crateur,
et
qui
suivent ses
ordres,
ce
que
dans ton extrme dmence tu refuses
de
faire, lorsque
dans ta
pense
ou
par
tes
uvres tu ne veux
savoir ni
comprendre ce
qui
convient son culte.
Or, si tu
ne fais
pnitence,
l'enfer
t'engloutira
par
un
juste
jugement,
comme il a
englouti
dans son
endurcissement celui
qui
a t
prcipit
du
ciel,
et
que
tu imites.
Cependant
si tu 05
tomb,
crie vers
moi,
cherche-moi
sincre-
ment, et je
te
relverai, je
te recevrai.
10" Le
philosophe
se
a~c~M~~
<~~MM'
<%a~ -POCa~M
~O!
sainte.
Mais,
mortel 1 souvent tu veux atteins
dre les choses
sublimes,
tandis
que
tu
peux
A peine comprendre tes choses
les
plus
bas-'
ses. Ecoute-moi donc te dire
si,
touch de
mes
conseils,
tu as le dsir de
prendre
sur
toi mon
joug
dans le
mpris
des choses du
sicle, etdans l'assujettissement
de la
chair,
avant de commencer crie vers
moi,
pers-
vre dans la
prire,
et
je
viendrai ton aide.
Si,
touch de. mes
conseils,
tu veux mimi-
ter, en me
voyant
moi le Fils de l'homme
nattre de la
puret virginale
et intacte d
ma
mre,
comme le
lys que
la terre
produit
LE SCVtAS 222
d'elle-mme,
montre-moi le
champ
de ton
cur dans une
grande
humilit arros des
larmes intrieures
qui
me
parlent
et me di-
sent

0 Dieu mon Dieu
je
suis un indi-
gne, qui
n'ai
pas
en moi la
possibilit
de
conserver ma
virginit,
si vous ne
m'aidez,
Seigneur!
car
je
suis entirement
coupable

l'approche
de ces ardentes
passions, qui
fourmillent d'une multitude de
misres,
et
qui
me
rappellent trop
souvent ma
fragile
origine.
C'est
pourquoi je
ne
puis par
mes
propres
forces me vaincre dans les douceurs
que
me
propose
la
chair,
moi
qui
suis une
plante
forme et leve dans le
pch.
Don-
nez moi
donc,

Seigneur
dans votre force
cette
grce de feu, qui teigne
en moi ce
foyer,
cette Sevr de
perversit,
afin
que
dans les
soupirs
de la
pnitence je
boive de
la fontaine d'eau
vive, qui
me
fasse parve-
venir la
vie,
moi
qui
ne
suis que
cendre et
poussire,
plus port
vers les uvres de t..
nbres
que
vers les oeuvres de lumire,
o
11" Les
SM&~M 6~~c~q?M 6eoM ~?6.
Si tu
persvres
dans la fervenr de ta
prire, je prpare
en toi ce
champ qu'tsaac
prparait
son n!s
J acob,
en disant 7~
j~M'M,
-mon
/MM< CO)MM0~~MM'-
M SAINTEBM.DEGAME.
22S
fums ~M!*Aa~
un
C~O)~ rempli
de <?
Mo~OM,
que Seigneur a
bni
(Ge-
nse
27-27).
J e vais de mme bnir en toi
le
champ
de ton
cceur. Et,
de mme
qu't-
saac
poursuit
en
disant Sois le
de
tes
frres,
et
que les fils deta
mre se cour..
bent devant
toi;
tu deviendras de la mme
manire,
devant le commun du
peuple,
toi
aussi un illustre
rejeton.
J e smerai dans ce
champ
et les lis et les
roses,
et les autres
ornements des
vertus,
et
je
ne cesserai de
l'arroser au souffle du
Saint-Esprit j'enl<-
verai
de ce
champ
tout le
mal, eh arrachant
ce
qui
le
rendrait strile,
afin
qu'y portant
de
tous cts mes
regards, je
nourrisse
toutes ces fleure au milieu de la
verdure
de
ce
champ incorruptible.
Cette oeuvre
m'ap*
partient et vient de moi,
mais
tu ne
peupla
revendiquer,
mortel
comme si tu en. tais
l'auteur. C'est moi
qui
suis la fleur du
champ, puisque
de mme
que
ce
champ pro-
duit des fleurs
sans culture,
de
mme moi,
le Fils
de l'homme, je
suis n miraculeuse-
ment d'une
Vierge.
C'est donc
un don
pr-
cieux
qui
vient de
moi,
et nullement de
toi,
puisque, conu
dans le
pch,
tu es n de
la
corruption
dans le
pch.
Mais si tu me
demandes ce don avec
~dlit,
tu !'obtien-
LE SCViAS
224
dras de moi dans ta
confiance,
et
je
ferai en
sorte
que
devant mon Pre tu aies
quelque
part
la
virginit.
Mais tu ne
pourras
obtenir ce
don,
sans
rprimer
le feu
qui
te consume cause de
la
fragilit
de ta
chair,
parce que
la faiblesse
de la nature humaine se trahit en toi
par
des motions
que
tu ne
peux viter,
et
que
chair tu es n de la chair. Et c'est en ceci
que
tu dois
porter
ta croix et imiter mon
martyre,
en te faisant violence
pour
te vain-
cre
par mon
secours. Ce me sera un sacri-
nce
agrable,
parce que je
te connais
pour
un vase
fragile;
et
je
veux me communi-
quer
toi et
compatir
tes douleurs. Si
quelquefois
tu viens
tomber,
relve-toi
par la pnitence
dans
l'amertume
de ton
coeur,
et te
relevant je
te sauverai.
1~ La
fausse sagesse.
du sicle en morale
comme en administration sociale.
Mais
plusieurs tromps par Satan,
et s'en-
durcissant dans le
mal, croient tre
saints,
lorsqu'ils
se
privent
extrieurement des con-
solationsd'uneunion
lgitime, etqu'ils
nefont
aucun cas de la circoncision du
cur
s'en-
tretenant avec frivolit dans de mauvaises
penses,
ils n'vitent
pas
mme
par
la cir-
b ~AMfT HLbEGARM.
concision de
l'esprit
les
paroles
et les actes
mondains,
ne
voulant pas
convenir
que
c'est
une chose
dshonnete,
tenantseulement avec
tideur
conserver leurs sens dans la chas-
tet,
sans nullement observer la chastet de
l'esprit (1).
Mais devant moi cesont des indi-
gnes, parce qu'ilsn'ontpoint
vcu niextrieu-
rementni intrieurement selon la
justice
de
Dieu. Car ils ont non-seulement refus de se
conformerauxlois du
mariage,
mais
encore,
ce
qui
est
plus que
ce
qui
est
prescrit par
la
loi,
ils n'ont
point gard
les
rgles
de la
pru-
dence
par
amour de la
virginit.
Ils sont
indignes
de mes
regards, je
ne les connais
pas.
J ene lsai
point
vu suivre le
prcepte
de la
loi,
nicette rserve
qu'ils
se sontvolon-
tairement
imposs.
J e les
repousse
de ma
prsence.
J e les
regarde
comme une terre in-
culte
qui
ne
produit que
des ronces et des
pines,
et d'autres herbes
parasites, impro-
pres
aux
usages
de Fhomme. Vainement
ces
plantes sauvages
se
comparent
aux ross
et aux
lis,
aux autres fleurs ou aux
simples,
qui,
soit
par
leur suc et leurs bons
fruits,
soit
par
leurs aromates sont utilement cm"
(1;
C'est bien notre stectc
qui
ose avouer
qu'il n'est
pas
encore aussi
volage que
ta cour de Louis
XV.
LE SCt~A~ 26
ploys pour
la mdecine. J e les assimde
encore au cuivre
jaune, qui parat
l'ext-
rieur avoir l'clat de
l'or,
mais
qui
n'en a
que
le faux et
l'apparence vaine
c'est de la
mme manire
que
ces hommes
paraissent
avoir
pris pour
modle les
vierges sages,
mais ils sont au dedans
pleins d'hypocrisie
et
d'indignits.
13"
L'indiffrence
en Ma~e de
~~bw.
Aussi sont-ils devant moi comme ce
temps
mou, qui
n'a la force ni de rchauffer
ni de
refroidir, parce qu'ils
ne sont
capables
ni
depersvrerpart'ardeurda
ziedana es
privations
du
ci~at
qu'us
se
sent
imposes,
ni de se
uRporfer sagement au nuMea
da
calme de
la vie acuire
pour
traiter des
aS~ires
du temp$ qu'ia se s<mt proposes.
Car is ne
pchent point
comme Tes
puNi"
cains placs
hors de &
)oi,
ni comme
ceax
qui sont nCdles
dans ta oi,
mais se con'-
soaht
daas teur Udeur,
ils
n'aspirent pas a
la
perfection
de la
justice) quoqu'Hs
ne
pa"
raissentpas injustes.
Mais de mme
qu'on
jette
les
petits
des animauximmondes avant
qu'ils aient le
sentiment de la
vie,
ou avant
qu'ils
soient dansla~rce de
l'ge,
de mme
ce
peuple
est
rejet pour
la
mort,
parce qu'il
DE
SAtN~BLMEGARD.
15
ne sait
pas
vivre de la vie de
la grce,
et
qu'il
ne saisit
pas
en lui-mme
laibrce
des
vertus
qui
sont
l'apanage
de
lasagesse. C'est
pourquoi je
les
repousse
de mon
c<qeur~
parce qu'ils
sont
indignes
de
mon attention,
s'ils
persvrent ainsi
dans
leur. impni-
tence.
14~J M~s~o% de
l'interprte.
~Me~
e~
~t~ /<t~e
M!
Quant toi,
reSchis
en toi-mme, 6
mortel t Si
quelqu'un
te connat
un trsor,
parce qu'il
aurait
pour
toi l'amiti
ta plus
~ive~
sTl;te disait
Eai&-en
ton pront, ~an~
chis~-toi~. aBn que de cette ~manire
o~sach
jquel est celui qui t'a !~in8t~tiR, N6 prt-
drais-tupaave&Ie plus grand
som tous
moyens imaginables d~~e.~o)i&M~~
lent? Tui te;
dirais ~e ~esoc d~
ce~bon
ma~e
d~
apparatre
en moi
au
centuple,
an~~qu~u
en ~iitoute la
gloice~
Alors eh
multiplianti ainsi ud~unemaai~r&'uSie
~ce
pantureu~d&pt,ila !'enonmie~&
nir.jus~u'aux~rmHss<deeeIuiqu~~
o.n~
n6ja sagesse de Mn~dmMistra~n
il ~'en
aunacait: dMan~age.
et
ttp
ferait ~ne0!! de
pIus~aadeBi~g6sses. C~stmnsi qu'n~agit
envers M ftonriEre~eur.itt'aaoh~~
828 LE SCYtAS
son ardent amour le
prcieux
trsor de ta
vive
intelligence, parce que
tues sa
crature,
et il t'a recommand
par
les
paroles
de la loi
qu'il
a
tablie, que
tu fasses fruciiner cette
intelligence par
de bonnes
uvres,
et
que
tu
-en retires le
fruit des vertus,
de manire
que
ce bon matre soit
par
ce don
prcieux plus
excellemment connu et bni.
Tu dois
donc
toute heure mditer sur les
moyens.
de ren-
dre cet excellent
don, que
tu as
reu, pro-
fitable
Moi-mme et aux autres
pour
les
uvres de
justice,
afin
qu'il
clate
en toi
dans les
splendeurs
de la
saintet,
et
que
les
hommes,
excits
par
ton bon
exemple,
exal-
tent aussi la
gloire du
Trs-Haut.
Si tu le
Ms valoir. en toute
justice
avec
humilit,
l'honneur et Fac~on
de
grcess'augmentent
a p'oportion envers IMeu qui fa inspir ces
vertus
par Sant~sprit. Tu
attires
par
l
sur toi
les regara& de sa nisricorde
et
~an& a doueeuf do
son amoup il
te peiBpM~
~e phs plus abondamment ds ardeurs
de sa pure ain, .cqinbl8de&tonr
sortions du
Saint-Esprit,
tUt
parviens
& dis-
peoer
sagemeat
tout
<~qui M~
tu ~is
dss <Bu~es
encoreplua exellente~ glorinaht
daasTioo ~Pdeate &~eur J e ~re
~es~~ qui
$axe~ envers M munifttiice~
,)~
M 8AMM& HK.B6A&MB. ~ ~6tt
15" Conclusion.
Que
mes brebis coutent ces
paroles,
et
que
chacune de ceHes
qui comprennent
le
souSte du
Saint-Esprit conoive
en son
coeur
que
ces
paroles
ont du charme
pour
moi,
ds
qu'elles
donnent
aux hommes
qui
me connaissent et
qui
m'aiment Fintelli-
gence
de ce
qu'ils
ont faire deces dons du
Saint-Esprit.
MN M
L'APPENMCe.
Inclinaison
de 23
degrs BgNMnt
i'n~M~seh de
roB~si
~:A<!H~
Y Cerc!e ea
E,
Est et se
petd ve~N, ~M, en
des-
sous de
!a Cgare
dans
rab!me, et ve)s Ct~
Oeei-
det,
en dessus de
ta6gaF6gMdae!tBi~tta!riaaa!.
T Toor
des ehM[
~Marchats;
pentagone jtiMmMt
un~t<~ea&pd!ieadeJ taM~e~J ~
Y CaloBB~da' Y'M&eMx a~~ a!~s, d~
t~m
j<t ]~M!Tt6 TCM l'Est, t<~cbe t~tie
'<
en~MtM;_
s jS~~F~~r~'d!~ ye)'& !'B N~d~
~J )'8Bt!'e'
p ~eM ta ~BC~ a ~e!B~t'
~i ei~aBg~ress~~sp<t,so<B<Mt
:s'e!a))~Mt:miMea<
tuM~o~
gj petits moM en
fbnBedega!edes.
Z
Rayon de
tm~fe, qui part
de
racg!e
s dela tom*
Vt
~entsepM~MM'anKieda
mid der-
dMceM.
h BeMch.
~He.
i
J L'aterp!~te.
A! AbMtham.
n:No6.
J J aco!).
a* Aaron.
~ABm BE M PMMBB
TABLE M LA MLAWCM. 232
m: Mose.
G Gedon.
b
J ean-Baptiste
sur un trne en
pierre.
P Saint Paul sur le mur.
T' Colonne de la sainte Trinit.
Colonne de J sus-Christ.
A Tour du
grand
Pontife et da
grand Monarque.
C
:Septcotonne~.
t Les trois
personnages
te
grand Pontife. !e
grand Monarque
et la femme
qui te produit.
h': Henoch.
tie.
P: Sept degrs.
NOTA. S't est dit
<t* Tision, t" livre, p. i9,
t. 18
et
1~qu'aucun ouvrage n'apparatt

t'oceident,
tandis
que, d'aprs iaplanen.
c'est M'oee!dent au
eoat~M
qu'apparaissent
toutes les eeuvres dans te
temple, Il
n'y a pas
en ceci
contradiction, tht eCet, ta
lumire
qui dcouvre
l'histoire sur ta
partie occidentale
du
teinpie
part
de
t'orient;'tana~ que te mur de l'orient
peste dans
t'obseurit~paFeo que !e
cote
occidental,
tourn
verstesiecie,
h'~B
produit
aucune lumire
qui
illumine
lapartie orientate du tempte.
f~'h'i
v
:.
.!i.n
TABM DESNOTS
Qui,
f~~r~
dons ~!tM~M t~ons, ~nttem<
!c
c&e<~M et damner h: <Me des
~eMs~Mde
sainte
~BMe~o~, pour faire
fM4orf !e
ptan,
~co-
ttorn~. <eMSe<
par coms~M~
la
pf~ce
de
tout ~OMen~e.
Astechrist P.
&&,
n''
2; p. 63, n" i; p. M, n' 1-8
p.67.ns-T';p.l37;p.<6i,L2t
Aqui!oa
Le
lac,
reafer P.
3,
0" 3 p. 8~B'* 4
p: <2, n" 8; p. 46,
n
i p. 69,
n"
l p.70,
n"
7
p. Ti.
n"
7 p. 72,
L
8; p. 78, n" 6 p. 93,
n
4;
p. 133,
n"
p. i45, i p. i49, a" 3 p. !6a,
'n.2.
An~ore La saMte
~rge
P.
i$,
n"
i p. 39, m* 8
p. 4a,n" 2; p. 44, y 2; p. M,
i:
<3 et i7;p~55,
m''
i p.
70<
n" &; p. 73,
m''
4; p. 73,
n"
i p. M&,
n"
<; p. HO, n'I; p. 175,
n2.
Cachet P. 39.a* 4; p. l70.a"
1.
Ca:~ ~ie,C<~iM<e:P.
M,m et 22; p.i3a~
L
23.?.
Cercle P.
70, n" 4; p. 76,
n"
1; p. 78. n* 6.
ConeepMonimmacotee :P.43,
n
2; p. M, n'*i;
p,&2, B"2; p. 67, t. 20; p. 74, n'' p~76, n''i; i
p. 83. n" 3; p. 68,n''6; p. i7~
4.
Ecritares
(L'union
mystique
de
l'interprte par
le
corps des)
P.
<0,
n"
4 p. 11, n" 1; p. <6,
n*' 2
et
3;
p. 39, 1.19; p. 40, n" 4; p. 48, n" 2; p. 49,
n'a; p. 94,
a"
i p. 136,
B'
4; p. t40, t. 17;
p. 180,
11.
Elments P.
4, t. 42; t" Uvre,
8'
~tston;
12"
~ison,
P.163.
TABLE. 234
Empires (Les
couleurs
des)
P. 63,2' alina, p.
66,
n*s 4-8; p. ?.
no A;
p.
101, 1 p. 102,
n"
6;
p. 134,
n
4;11" vision, iH" livre.
Enfantement P.
44,1.16; p. 47,
n'
1
p.
49,
n"
3
5"
vision; p. SB,
n
3; p. 60, 2" aiiaa; p. M,
n"
1; p. M,
1. 10;
p. 91 1. 15; p. <Si, n
2;
p.
152,ni; p. 189,
n 2.
Etoi!e:P.
89.n"4;
Ht" livre,
i" vision; p. 71,
n~44 et 6; p. 72,
n~
t-3; p. 169, n" 3.
Etranger L'interprte
P.
H, n'a; p. 12,1. 16;
p. M, :t8, 21, 22; p. 15,
L
6; p. 17, t. Il;
p.18,t. 12 p.73,
n" 2.
EvantaitVP.
107.1. l;p. i85,7.
Eve {La p~varicatih d') P. ,
1.
6; p. <1,
n"
1;
p.68,1. 16;
p.
t67,22.
fentres Les Patriarches et les
Prophtes
1"' vt-
sion p. 48, n''2; p. 49,
n"
1 p. i47, L3; p. 149,
'n"
Fer
(Mon~e~de) L~g!!se
i"
vision; p.
70,
n"
1
p. 80,
B"
p. i~
n"
3; p~. 1&7,
n*
1; p. 171,
no 8.
Ftecr da Pontife
P. 8, n" 4; p. 168,0 2.
~UBMtite
(l'j
La Reine des
Adages
ou des Vertus
P. 12< 6; p 140,
L 14 et
17; p.
182, L 4;
p.
186, 1.
19; p. 189,
17.
Interprte (!')
L'homate
fragile, l'image
d'un eafant,
raride
timon, l'homme
aux
plus DNes~rNes
Avant-propos; "'vision; p.
4,
n" 3; p. 11,1.
p.i2, !.6, p. 97. L 6; p. 38,
No 8:
p 41,
8,
p.64,n'' 1 ;p.
70. 0" 4.
J uifs P.
30/n''2; p.68,
ne
3; p. S4.ne3; p~. M,
n~3'
et 3 p. 62, n" 2} p. 77,
n~ 2 et~.
Musique (Les
instruments de)
P.
44, 12; p.
Mt
n" 4;
p.
167.
Patriapchats P.
78,
n"
4; p. 80,
no 6.
BES MOTS. 235
Rameaox P.
89,
nos 2 3
p. i70, i9; p. i7i,
n'7.
Robe
<Ia)
neuve de la saintet: P.
46,
i.
t9; p. M,
n" 1; p. 92,
no
1; p. i32,
nos l et
2; p. 179,
L i4.
Secret
(le)
du
suprme Crateur,
de Dieu le Pre
(Apocalypse)
P.
9,
n"
3 p. 7t,
n"
3 p. 88,
m*
i
p. il4.
D" 3:
p. t3i,
n"
4; p. 163,
n" t.
Sphre
P.
, I. 2; p. a9,
1. 6.
Suscipe (le)
do canon de la Messe: P.
44,
n*
t;
6'
vision; p. M,
no 1.
Tour
(la)
d'une
grande c!M
P.
43,
n
2; p. 48,
n"2.
~Teax (L'image pleine d1
sans' forme humaine: Le
corps
des cr!taMS Ira
vision; p. 4, n"2; p. &,
n*
l; p. M, n 6; p. t2. n" 3; p. n6, n~ 3 et 5;
p. f22,
n'
2; p. i27,
h"
i p. <36,
n" 4.
l5*
TABLE DE COMRMNCE
Des textes de ~cf~MM sainte
que cite
sainte
Hildegarde
ou
auxquels
elle aN<~om.
PuMs et cimis
(Gense, 18,27).
Prface.
Erunt docibiles Dei
(J ean, 6, 45).
Id.
Eructabo abscondita (Mattb., 13,35).
Id.
Hortus
irriguus (s., 58.
lt). Page 8, ligne
1.
Atthgit
a ne
usque
ad anem
fortiter,
et
disponit
omnia suaviter
(Sag., 8.1).
P.
3,
L 9.
Misit in tacum iKB Dei
magnum (Apoc., i4, M).
P.3,n"3.
Aperuit puteum abyssi (Apoc., 9,2).
P.
4,
1. 2.
Qui
enim
habet, dabitur, qui
autem non babet, et
quod
habet auferetur ab eo
(Matth., t3, t2).
P.
5,
L 3.
Deus enim
ilUstMntfestf~t. nv!s!Mtta enim ip-
siu8 efeatur
mandi.perea quasfacta
sunt intel-
lecta, consp!c!untur sempiterna qMqueejus
virtus
et
d!v!nitas,
ita ut sint ioexcasabites
(Rom. 1,19,
20). P. 9,
1.1-6.
Et
quataor
animalla
singula
eorum
habehant
alas
senas et
!n
c!rcuitu et ntus ptena
sunt oeulis
(Apec.,
4, 8).
P.
9,
no 1. P.
i22,
n 2.
De die autem !Ho vethora nemo
scit, neque
An-
gcM
in
ccpio, neque Filius,
nisi Pater
(Marc, 13, 32).
P.
9,
no 3.
Et dederunt ei vtMm bibeM cam faite mistum
(Matth., 27, 34).
P.
19,
2.
TABLE. 238
Continue non
acquievi
carni et
sanguini (Gai.,
1
46).P.27,L10.
Opera enimiUoramseqaunturiUos (Apoe.,14, t3).
P.30,i5.
Nunc
erg6 quid
tentatis
Deum, imponere jugum
super
cervices
discipulorum, quod neque patres
nos-
tri, neque
nos
portare potuimus (Act. 15, 10).
P.
31,
1. 15.
Sed usque in hodiernum diem, cttmtegiturMoyses,
velamen
positum
est
super
cor eorum. Cm autem
conversus fuerit ad
Dominum,
auferetur Yelataen
(2,
Corinth., 3, 15, 6).
P.
30,
2.
Ambulantibus in
regione
umbrae mortis lux orta
est
e!s (Is., 9, 2).
P.
42,
1. 2-6.
Videte
erg6 quomodb
audiatis
(Luc. 8, 18).
P.
40,
1. 2.
Omnis
erg6 qui
conatebitar me coram
hominibus,
conatebor et
ego
eum coratBi Patre meo
qui
in eoeUs
est (Matth., i0, 32).
P.
46,
8-
De otani re
quamcumque petierint,
Set iUis a Ptre
meo
(Matth., 18, 19).
P.
46, ,
n.
Nemo mittens mannm ad
aratrum,
et
respiciens
retro, aptus
est
regno
Dei
(Luc, 9,
62) P. 4 0, 13.
VosfacMs
opera patris
vestri. Vos ex
patre
dia-
boto
estis.,
et
desidcriapatris 'vestri
vu!t!s facere
(J ean,
8, 41, 44).
P.
46,
1. 17.M.
Quia pulvis es,
et in
pulverem reverter!s (Gen., 3,
19'. P.
47,
3.
Hac est mors secunda
(Apoc.,20, 14).
P.
47,
L 1&.
tanqunm lapides
vhf!
superoediucamint,
dcmus
sp!rttuat!s (1, P:et'M, 2, 5).
P.
47,
t. 17-21.
Qu
est
ista, quse
ascendit
per dcsertum,
sicut vir-
gula
fumi ex aromatbNs
myrrh,
et
thurts,
et uni-
versi
pulveris pigmentar!! ~.C. 8, 6).
P.
&1,1.3-!0.
DE CONCORDANCE. ~39 ,tNu
pse baptizabit
vos
inSpiritu
sancto
et igni (Luc,
3, 16).
P.
61, 1. il.
Magister
vester unus est Christus
(Matth., 23, 10).
P.6t,t
14.
Ipsa
conteret
caput
tuum
(Gen., 3, 16).
P. 67,
21.
MuHer,
ecce ntius
tuus, S!
eece mater tua
(J ean, 19, 26).
P.
68,
noi.
Comedite, amici,
et
MMte,
et
inebriamihi;
e!ians-
simi
(C.C. 5, 1).
P.
60,
14.
Et vidi Mum de
capitibus
suis
quasi
occisum in
mortem
(Apoc. 13, 3).
P.
64,
no 2.
Et
apprehendit draconem, serpentem antiquum, qui
est diabalus et
Satanas, et ligavit camper
annos
milte
(Apoc., 20, 2).
P. 64 et
65,
n" l.P.
190,
2.
Cum enim
quietum
silentium
contineretomnia,
et
nox in sue cursu mdium
iter haberet omnipotems
sermo tuus
doccetoaregaHbus
sedibus durus debel-
lator !n mediam exterminii terram
prosilivit- (8ag.,
)8, 14, 15).
P.
73,
1. &et
75,
8-t0.
Scientes quod. redempt!
estis.
pretiogo sanguine,
quasi agniimmacu!ati
Christ! et incontaminat!
pKe-
cogniti
ante mundi
constitutionem,
manifestt! autem
novissimis
temporibus propter
vos
(t, Pierre, 1, l8,
iC, 20).
P.
73,
i.1-9.
Doce me fcere votuntatem tuam
(Ps. i42; 10).
P.
74, t.
&.7.
p
Ecce
pono
in Sion
lapidem
summum
anguiarom,
electum, pretiosum;
et
qui
crediderit in
eum,
non
confndetur
(i, Pierre, 2, ft).
P.
76, t.
4.
NiMenim adperpectum
adduxit !ex
(Heb., ?, 49).
P.
79,1.1.
Hoc enim
sentite, quod
et in Christo J esM
qui
cum lu ibrm& De!
esset,
non
t'apinam
arbitrtas est
TABLE. 240
esse
seqaatem
Deo sed
semetipsum exlnanivit
for-
mam servi
accipiens,
in similitudinem hominum fac-
tus,
et habita inventas ut homo
(Philip., 2, 6-7).
P.
79,
69.
Fide Abraham.
(Hb., H, 1-12,13).
J ax& Cdem
defancti sunt omnes
isti,
non
acceptis repromissioni-
bus,
sed
longe
eas
aspicientes,
et
salutantes,
et con-
Stentes, quia peregrini
et
bospites
sant
super
terram
P.
79~
1. 10-14. P.
t70,
1.8.16.
Inebriabuntur ab ubertate domas tase et torrente
voluptatis
taa!
potabis
eos
(Ps. a$, 9).
P.
82,
t. 9-M.
P. 148,
1. 17-21.
Per viscera miseHcordtB in
quibus
visitavit nos
Oriens ex alto
(Lue, <, 78).
P.
84,
1.1-3.
xMaPatFe,
etveni inmandnm teram
relinquo
mandam,
et vado ad Patrem
(J ean, 16,28). P, 86
1.4-6.
Omnis autem
disciplina,
in
pHesenti quidem
non
esse
gaadii,
sed meroris
postea aatem fractam
pa-
caNssimam exercitatis per eam reddet
justitiae (Heb.,
12, <1).
P. 87,1.14.19.
Hsec
aa~m
omn!a m
Sgara ~ontingebant
HUs
scripta
sant autem ad
eorreptonem nostram,
in
qaes
nes sanctoram dvenefant
(l.Corinta., 10, 14).
P.87..20.
Renovamin! aatem
spiritu
mentis
Testr,
et induite
novam hom!nem,
qui
secandam Deam creatas est in
jastita et sanctitate veritaUs
(Ephs., 4, 23, 24)
P.~2, i 12.
Omnia
per ipsam
facta sant et sine
ipso
factum
est
nthil, quod
factum est
(J ean, , 3).
P.
87, 1.17.
Et de
ptenitadine ejjas
nos omnes
accepimus,
et
gratiam
pro grati (J ean, 1,16).
P.
95,1.14-18.
vanit,
et
argatte me,
dicit Dominas s~faerint
peccata
vestra ut
eoccnam, quasi
nix dealbabantr
Du CONCORDANCE. 24t
et faerhtt rabra
qaasi vermica!as,
vlt !ana alba
erant
(ts., t, 18).
P.
98,1.
i 5.
Iftorsum dimisit colombam ex area. At llla venit
ad eum ad
vesperam, portans
ramum oMv virentibus
Miis in are sue
(<!ea., 8, M, it).
P.
lui, t. 2-4.
Eccevicitteo de tribu
J uda,
radix David
(Apec.,
5.
5).
P.
Mi,
1. <9.
Et sieot Moses exaltavit
serpentem
in dserta <ita
exaltarl
oportet
FiUcm hominis(J ean~ 3~14).
P.
101,
L M.
Ne
quis fomicatof,
aut
profanus, ut
Esan
qui prop-
ter onam
escam vemdidit primitiva
sua. Scitote enim
quoniam
et
postea cupiens
ha!reditar&
benedicttonam
reprobatus est
non enim invenit poenitentia: locum,
qaanqaam
ea~tacrymis taqaisisset
eam
(Heb., t2,
H6,17).
P.
iOX,
1. i3.t6.
Qaidest qaodtenes in
manatap
Respondit:
Virga.
etc.
(Exod., 4~2.&).
P.
<(?. LU.
Maledictus
qui
non
permanet
in
sermenibos tegis
ht~Ns, ne eos
peracit;
et dicet
omnis popoins
Ameo ~t. a?, 2~. P. io~ . M.
Populos
Me tabiis me honort cor ao~m edEam
!ocge
est a me Wat& <5,8).
P. )~
1,
!7.
Ynipiam te evomere exore
meo
(Apoc., 3, t6).
P. <M,L i8.
E~o
autem in Domino gacdebo;
et
exattabo in Dec
J esa meo
(Habac., 9, t8). P. iOS,
i.
5-i
1.
~pam
stmiie
est
regnum
Meiorum bomipi
BegotHa-
tod qarentrbonas margaritas
etc.
(MaKh., 13,45<
46).P.i07t!. a-7.
Excatite patverem
de
pedibus
vestris
(Mat~ 10,
i4).P.t.a-$.
Dete~javetatis
meaB et
ignorantias
meas ne me-
mineri8(Ps.24,7).P.t09,t.M-43.
SuMec igttor estoteomni hamanaB creatane prop~
TJ MBLE. 242
ter Deum
(1, Pierre, 2~13).
P.
M9,1. i6-20~ M~
!.1-5.
Omnem
palmitem
in me non ferentem
frcctom,
tollet
eum,
et omnem
qui
fert
fructum, purgabit
eum,
at froctum
plus
aSerat
(J ean, 5,2).
P lli.
Sic
qui
met mu!tam
comedit,
non est ei bohom
sic
qui
scrutator est
majestatis, opp~metur

gloria
(Prov.25,27). P.ii2,I. i8'29; p. ii3,
<6.
Qu~
est ista
(iuae progredttur quasi
aarora coNsur-
gens, pulchra
ut
luna,
etecta ut
sol,
terribilis ut cas-
trorHm acies
ordinata (C.C. e, S). P. ilSt'l.&:
Viditque
in somnis scalam stantem
super terifam~
et cacumen illius
tangns
ecelm
Angetos qufiqae
De!ascendehtes
et dscendnts per eam.et
Doniinum
iBMXumscaIse(Gen., 28, iS,M).P. U5,
0"
Deus
sperbis resistit,
humilibus aotem dat
g<S
Nam(J acc~,4,6).P.'H~t.C.
Qui spemit mod!c.paoattm dcret (Ec!esf,.t9~
I).P.HT,M~
J oseph
aotem vtp
<!)U6,
cam esset
jstast et
M!let
eam tradueere, ~olutt occatto
dmitteMeatS (ttatSt~
i,M).P. ~9, i.i6~9.
Diligam tetDmBtn~ MMMd~~Ma, DomiMsa)nma<
meMam meaM,et Mfag!am m66~'etUb6Mtot meas
Deus meus
adjator
meus et
sperabo im eam.
Pt~tee-~
tM'
meas,
et cef6a satatis
me~t et sasceptof
aMas
(Ps. n, 2, 3).
P.
i~
I.
9-M~
Ostendam aatem ~oMs'
qttem Nmeatt&
'tttnete eam.
qui pbstqaam oMidnt~MbBtpote~tem'mttterei~
gehennam.
Ita dico
~foMs,
hune
t!me~(Lac, t2., 5~
P. 1M,t. 8-18.
Amen, amen dico tibi cm esses
jUtH~~ cing~
baste;
et ambulabas uN Vlebas cMautem snue-
ris,
extendes mnes
toas,.et
aUus
te<dnget,
et
doc6<
quota Mtt~!s(J aM, 21,
m).P.M3tn~~
DE CONCORDANCE. 2~
Benediftas Dcret
Pater Dom!niBos)riJ esa-CMsti,
qui .secMndm milsericordiam
sosm
magnam rpgene-
ravit nos in
spem vivam per
resnrrctionem
J es~t
Christi
ex mortuis
(1, Pierre, i, 3).
P.
123,
nos 4
et 5.
Herodes.
occidit. ;acobum
fratrem J oannis
g!a-
dio (Act., 12/2). P. t2S,n'' 6.
Ad
te, Domine,
tevav! animam
meam, Deus
meus,
in te
conado,
non erubeseam
(Ps. 24,1, 2).
P.
i23,
nos.
Cum
invenerit (ovem), impMit
in
humeros suos
gaudens(Luc,i5,5).P.i24,t.i2i5.
Brat
ergo
recnmbens anus
ex djsctpolis qas
in sinu
J esu, quem diUgebat
J esus
(J ean,
t3,
23).
P. 126
1.15.
No!it6 dare sanctum canibus
neque
mittatis mar-
garitas vestras ante
porcos (Matth., 7, 6).
P.
12?,
a"?..
Non enim
quod volo bonum, hoc facio sd
quod
nolo
m!aiu!bocago(Rom.,
7, )9). P.
12~ L
0. it.
Namet in
hocingmsc!mas~6aM<atoMm nostram,
<nMede
cce!o
est, sup~ri~dui capiectes
s! tamn vcs-
ti, non nudi inventamur r
(3, CortBth., 5, 2, 3).
P. t32,
13. 1~ p. 178,
H. 13. 16.
Et ipsdbUt a~ e&s: Ostut! ettaldi
corde
~d
cre-
dendom n
omnibus, quas
locut!
sant PropbtS (Luc,
24,25}. P.J 36,l.i, 2.
Homi!fam!ni s~b potenti
manQ
De!, at
vosexaltet
!n
tempre ~ts:tatottis
(1, Ptrre, &,).
P.
136,1.
ii-
i3, p. 204,1.
27.
Qnod
dico vobis in
tenebris, d!e!te in Inmin et
qaod
in aare auditis, prd!cate super
tecta
(Matth.,
iO,a7).P. ~8, !.1,2.
Et ~ctMm estproe!tam m&gcam in
MB!o. Micbaet
et Aagel! ~s pf&tabantNr cum
dracone,
et draeo
TAN.E. 244
pagnabat
et
AngeM e}os
et non valaerant
(Apec.,
M,
7, 8).
P.
H8,1.~4-17.
Vos autem
gnas electum, rgate sacerdotiam.~ens
sancta, populus acquisitionis
ut vinutes annntiets
ejus, qui
de tenebris vos vocavit in admirabite luimen
suum
<t, Pierre, 2, 9).
P.
142,
i. 5-!6.
Fitii hominum, usquequo gravi
corde P Ut
quid
di-
ligitis vanitatem,
et
qusBntis
mendacium P
(Ps. 4,3).
P.
144,1.3-M.
Et in Sion firmata sum
(Eccles.~ 24, <5).
P.
148,
no 1.
Fluctus feri
maris, despumantes
suas
conftMions,
sidera errantia
quibus proceUa
tenebrarum servata
est in attenmm
(J Md., 13).
P.
148,
L ~7.
Quemadmodam
desiderat cervus ad fontes
aqaa-
ram,itadesiderat
anima mea ad
te,
Deus
(Ps. 2).
P.
148,
1. iO 13.
Si
quis
miM
ministrat
me
seqaatur:
et aM sum
ego,
il!i& et minister meus erit
(J ean, 12~26). P. i49,
!.<3.
Et in omnes
gnies
primum oportet pra~icari
EYangeUam regni (Marc,
M,
10).
P.
!50, 1.1.
Vincenti dabo
edere de ~o
vita!
(Apoc., 2,7).
P. 1M,
!.3.
v
Non credentibos autem, tapis quem reprobavenut
sediacantes,
Mcfactas est
in caput angaii (1, Pierre,
2, 7).
P.
152,1,15.
Hoc aotem
judicium
quia
lux veait
in mandom,
et dilexerunt homines
magis ienebras, quam
lacem
erant enim eorum
mala
opera
(J ean, 3, 19). P.
163,
1. 2-4.
p. 222,1.21,
22.
Et babetin
Yestimeato,
et in
femore ejus scriptam.
Rex
regum,
et Dominus dominantium
(Apoc., 19,16).
P.
188,
n''2.
Omnes emint nos manifes~ri
oportet
ahte tribanat
M CONCORDANCE. 248
Christi,
ut referat
unusquisque propria corporjs,
prout gessit,
sive
bonum,
sive malum
(i Corinth., 6,
M).
P.
163.
1. 3.5.
Ecee snit cum
Mbibas,
et videbit eum omnis
ocMtas,
et
qui eum
papa~rant (Apec., i, 7).
P.
63,
t. M-iC.
Simu!
Fapemw
eam Otriste in
aera,
et sic sem-
per cam DMMBO e~mas
Thess.
4,
P.
M3,
L
20-22.
benedicti Patris
mei, possidete paratnm ?o-
Ms
r~aam
a constitotione mundi
(Mat& 2S, 34).
P.<64,I.t,2.
Discedite
me, ma!edicti,
in
ignem aetemum, qui
payatMS
est
diaMo,
et
angelis ejus (Matth., 25, 41).
P.t64,4.
Tonc
jasti fulgebunt
sicut sol in
regno
Patris eo-
ram
(Matth., 13, 43).
P.
t64, 21, 22.
!Me erat iacerma ardens et iueens
(J ean, &~3&).
P.
ni,!
2.
Vox eiamantis B ~erte
Parate viam DamM e
ref~ts tacite semitas
e!as (Matth., 3,3). P. t7<, t.
8.
Amen
({nippedico wMs, qaiamoiti pyophe~e
et
jast! capierant
sidr
qBae videtis,
et non videront.
et aNdire
qu aadMs, et
non. aedierant
(Matth.,
<3, H).
P.
j7i,
tC-i3.
Sicut
iniam inter
spinas,
sic arnica mea iater
Allas
(C.
C.
2, 2).
P.
171,
1. <5,
<6).
te, eccemitto
vos sicut
agaos
Inter
ittpos (Lac, iO,
8).
P.
172,1.
7. P.
206,1.22.
Christs autem assistens
pontifex
fataforum bo-
nopamt p<r amplias et perfectias
tabernaculum non
manufaetum,
M est non
hujas
creationis.
per pro-
prium sangainem
inifoivit semel in
sancta,
tema
retlemptione
inventa
(Hb., 9, ii,
12). P.
4?2,
1.40-
12.
TAtHEl
S!
quis audiritvocem
meam, et~apraerit m~i~-
nuam,
intrabo ad
illum,
et
enab~m'mo, et'ipse
meenm(Apoc.,3,20).P.t73,L9.
Adducite vitulum
saginatum.etdccidU'e~et
niatSu-
cttms et
eputemur (Luc. 1\ 23), P. 73,
1. M~
Usquequo, Domine,
non vindicas
sanguin<n
nbs--
trum.
Et dictam est
ittis,
ut
requiescernt adhuc tm~tt8
modicum,
donec
compteantnr
conservi
eo~at~
et
fmtres
eoi'om, qui
interaciendtsunt stea~etPitH
(Apoc., 6, M, H).
P.
173, 1.22,
23.
Inter
templum
et altare
(2ParaL, 24; 22; Matth~
23, 35 J bt, 2, 17). P. i?4,1.4,5.
Hi
soquuntur Agnum, quoeumqae
ie~t
(A~
14, 4). P, I76.L4.t2.
Qna!
Mn licet homini
loqui (2'<&<tDttt.~ 12, i4).
P.
176, 10.1t.
Spiritus qaidem prompttts est,
6ar Mem inftM
(Marc, 14,M).
P.
t76, 10,14.
lavent
dragmam, quam p~di~r~LQc, t&, 9).
P.:t8!<,t.6.
P<tt6as est enim Dus iteirant iMereM
iUos (Hon.,
il, 23). P. 186,1.14.
y
Sttb arbore malo saseMa~
te,
1M
cbrtupta
est~M~
taa(C.C.8,jrMd.
Mdunmr arma iucis
(Rom., 13, l2).
P.
18&~
t~ o
<. ~,e.
Ego
mitto
pMmissumPatfis
mei in vos
(Luc 24,
49).P.lM,t.l6.
J uxMs
ex ade~K (Rom. 1,17),P. 194,
6.
Meus
est cibns,
at faciam To!t(!~atem
ejus, qui
misitme.utpertciamopasejus (J ean, 4/84). P.1M?
!18.
S!cut en!m exMbuM!s ment~ht vestra servfe int<-
munditi et
iniquitati
ad
iniquitatem
ita nunc exM~
M CONCORDANCE. 3.47
tte
membra
vestra senire
justitiae
in
sanctiScatio.
nem(Hom.6,9).)'.lU8,t.3.
SubstanDa
mea
tanquam
nihiium ante te
(Ps. 38,
6). P.SOO, L 2.
Bat! qui
esartantetsMuntjustitiam (MaKh.,5.
6).
P.
204,
L j&.
Venter meus
intremuit,adtactum
t~as (C.
C.
5. 4),
P.2M,t.i6.
'0>"
Que~oadmodem
desiderat cervus ad fontes
aquaram,
tie
desMerat anima mea ad
te,
Deus
(Ps. 4i, 2).
P. t.~
Tanqeajm aaram ia fornace
probavit
eos
(Sag., 3,
6). P. ~?,116.
~ipso t~mos
movemaret stmas
(Act., 17, 28).
P.
~,1.3:
Ego stijj~ttata
Domimi J eso in
corpore
meo
porto
(Gtt, B,
17).
P. 210, t.
16.
Omni
autem,
cui muitum datum
est, maltumqu-
retur ab eo
(Luc, 12, 48).
P.
812,
1. 10.
Omns enim qui petit, accipit
et
qui qaa6Mt
lnve-
Bit: et
patsaMape~etur(t.nc; il, lo).
P.
212,
1.16.
Pater meas
dmget eum,
et ad eum
veniemus
et
mansionemapnd eumfactemus (J ean, 14,
as). P. 213,
L 12.
Dante te i!l!s
colligent aperiente
te manum
tuam,
omnia
imptebuamr
bonitate. Avertente autem te fa-
ciem,
turbabuntur auferes
spiritum eorum,
et de6-
cient,
et ln
pulverem
suum revertentur
(Ps. 103, 2<,
29). P, 213,
1. 24.
UM
eras, quando ponebam
fundamenta terrse
(J ob.
M, 4)
P.
P. M&,1.2&.
Qui
non est mecum contra me
est;
et
qui
non col-
Ugit
mecum, dsperpt (Luc, li, 23~. P. 220,1.19.
Et
qui
ceciderit super lapidem istum, confringetur<
e
TABLE B COKCOMANC. M8
SHppf quem
ver
ccc!der!t,
conteMt eum
(MatjHt., 2i,
4<).P.220,t.20,2i.
Kcee odor SUt me! stcat odor
agd p!eni,
coi be-
MJ ixit Domiaus
(Gen., 27, ~).
P.
2M, L
M.
Esto dominas ffatram
tMrtim,et
incorventur ante
te
CM! maMstuse (Gen., 27,
29).
P.
223, t. 5.
Qamque
aatem ex eis
fatu,
et
qninqae pradem~
(MaMh., 25, 21.
P.
226,
t. 4.
~~SKP~
H~
M tA TANLB Du CONCOttDANCtt.
TABLE HESMATIMS
f~.
Ddicace t
Lettre au Souverain Pontife Pie IX. v
io~desainteBMegMde.
tx
Pf&eedesainteMegar<!e
MX
i~fomiep tttwtpe.
.E SYSTME DOMONDE.
j)'*
TMON. Relation
des sainte cr!tOM8..
PM~ct<msMl'ipter!<te&yeBir.
8
a<
Systmeda
monde
d'ap~s
Mose. 5
&'
AJ Mcttom de
t'!nterpr6te avenir..
$
6* J LeMtettrdesJ oifs 80
e*
LecM.
t M
ttetMtt~M) Mt~)fe<
t.'tMMACm CONC8PMON.
i~ VtSMS. Le cachet.
< t t M
(t) ~wies tttft~
MRt ~e
t'auMW)
ma!~
d'apra
teaiadt*
eattoM
TABLE
~50
~e Le
Pre,
le
Saint-Esprit,
J sus.
PtgM.
Christ.
49
3" L'immacule Conception.
43
4* La tour de
David,
la tour d'ivoire. 48
&* Le divin enfantement.
52
6"
La prire -StMc~e
du canon de la
Messe
M
7* L'Antchrist.
62
TMiat~tM
Mime.
LE TEMPLE DE J RUSALEM.
F* VNMN.
L'toile
C9
2* Le
temple
de J rusalem. 76
3"
L'gtise
du dernier
ge.
$0
4e La colonne du Vt be. M
8*
Laco!redeI'Agnatt.
93
6* L'Mstotret
Les landes apures
de
l'ancien
Testament. No,Abr
ham, J acob; MoYs,Aarbn,
G-
don
saint
J ean~Baptistet
saint
Paut.
06
?' La
cotohne de radoraMe Trinit
contM tes Mrestes des
~premiers
sicles {Mahomet. 110
La colonne deJ esus-Chrtst: L'e-
chette de J acob
pa~~iejLes-
prits'
Marro,.aa~&
Matthieu,
saiN~Pi~
M8 MATtRES. 851
t8
J acques,
saint Andr et saint
!~M'
J ean-1'vangtiste.
La
gtace,
le
Protestantisme
t!~
9' Le grand
Pontifie.La femme
qai<
r
sauve et
produit
le
grand Net
narque.
Le
grand Monarque
a trois ttes. tM
100 Le PMtesopMsme,
le retour des
J uifs les trois tats du der-
nier ordr
reMgieux Mpresentes
par
les trois
images
a~ee H6-
noch~etlie.
ti* La
coupole penche
<M
t~ Lademiefeeonsomm&~on.
iMt
' et demitre vision
Epiphoneme
67
'~P~J !)K:"
SORLA
MACS BT )LA
PBtMSQM~~ .
BMCOfCH.S 8CB
t<A;<SnAC),
81. E~o~om
atM'j!~c~M~
l<'La
gr&ceprvenante
<M
~LagraceeNcace
4M
~La charit, parfaite,
v ~M
4oLacpn~er%!omerd!veeuforcee
e M&
&<eonve~ioMtM!Meuteose<
&<?
TAN.
6" Manire dont
s'inculque
la
grce
leconcile
Pa~ee
de'MBte.
19T
TLagrceeCteiente.
199
8" La
grce est gratuite,
mais ne M
prodigue
pas. 201
9e La
persvrance
et
l'impenitence
nnaie.. 202
< 2. Fa~MM~SeNt awa?
jM~.
le
Ardeur des
ataes saivre
les
impressions
de
tagr&ee
203
%Lessecheresses.
204
%<jes perscution~
206
t" Vive exhwtatioB a se rendre semNaMe
Dieu par lagr&ce
207
MSCOPNSStpBM~!P~NMMSO~mB.
l* L'homme a
son origine
~pa
viens-tu P 209
2e L'homme
dans sa jeunesse
et
l'ge
mr
Qui es-tu
P 2<0
8''L'hommeasnn:Ouvas-iu~
9t2
4e La fausse
Philosophie
a
dtruit ta,&emenc&
de ta parote de
Dieu dans es
<rs,
et
l'interprte
est
charge
de
rpandre
de
nouveau cette semence 213
&*
Impuissance de
l'homme
pour
eennattre les
meryemes de ia cratton
paf a phiiese
<
phia
Se Fausse direction de h
PhHosopNe peur
atteindre la
perfectMUtetumain~
21~
MS MATMES. 253
Te
Impossibilit
de
parvenir
la
perfection
parleraisonnement.
217
<<' Confusion de la
philosophie par
ses eeovNS.
Puissance de
l'inspiration
divine.. 2<~
8<'La vaine
Philosophie cherchant
&dcouvrir
les secrets de la
nature,
ne Mt
pas
vi*
ter la
damnation~
au contraiM
eUe
prcipite.
S~
3[
<0* La
PhihtsopMe
se relve avec
l'interprte
et
par
lui dans la vocation. la
plus
sainte. SM
14'* Les saNitnes bndictions
du heMre~ae.
222
i2* La faasse
sagesse
du sicle en morale
comme en administration Mciale.
224
M* L'india~renceon matire de
religion.
M~
M" Mission de
l'interprte qs~
est le talent
qu'il
faut faire valoir.
2n
Mo
Conclusion.<
229
Table de li
planche
2~t
Plandatemple..
<
w
Table des
expressions
de sainte
HildegaHie qui
,
donnent l'ense<nMe,de
sa prophtie.
2M
Table de concordance des textes de ITcrituM
sainte
auxquels
sainte
HUdagard~
fait aH~
sien.
237
Mt< N)E tA ~ABt.E MS h!ATft&ES.
Un cachet me fut
apport (P. 40, L ).
L<MZ me
~appose.
En lebr laissant cette lumire
(P. 45,
1.
M). Z&ez
EnteMtatssant
voir,
etc.
Me dire
(P. M,
L
7).
n faut Mre M~ et non ?
dans le texte.
Le
Seignear Tres-Haat (P. 59, h 8).
Lisez le
Se-
ptearDieTres-Haet.
jErossaent !a brce
(P.
8?, 8).
ZbM~
par
la
force.
Qui
me
remptissait
de ~rrear
(P. Si, t. 5).
Z~ez
meMpMpa)tt,me,ete.
OMesonetatm'empechatt(P.M.LM).~es~qce
eoaee!at,etc.
L'aMtPe~m!tge, ~ctsa p~tfme (P.
Mt, M).
f<.
ts~ a~Msar sapoitrne.
Au bonheur de ma grce (P. i~ L
~es.' attx
~dh~eia~u .1.
BUe. ec!a
pMtMt tM, ?). iM~ par
toot
!'edMc<b.t'h .H. "Y';
OM~ame~M8,~8~
~unelanL,
r ~ai~eatme80iYM.(P< i~7,
L t7}..z&es Qui
peatmeaatM.
Oo'Hs oat
e~traines
(P. 1M,
L
t?).
~as
Qo'!ts
OtBteadMttns.
N estdw~iMtt. ?~~h~ f tesf
dur
de.
Pte
que
les brebis du
S~eac
Ment la vie
(P.
i82, i.
H. Z<MZ la bMbis fait.
ERRATA
BN SOUSCRIPTION
Chez l'diteur Victor PALM
22,
BOE
SAOt'r-SM.PME.
A PAMS
=e~
Vtea
<tea Satm~t,
par
le R.
P Gmr, quatrime
dition, revae, MmpMM
et
con<iauee jasqoTmotfe
temps
et
aogmente de plus
de 1500 Ties ou Nott.
ces
MaveMesjMsqcety compris
LES MARTYRS
DU J APON
qui
Tiennent d'tre canoniss
par
ie
~ape K~IX, par M~ ~n~CBera~pr~e
de t'BB.
maco!e
Concept~n
de Sa!nt-Mz!r. 12 beaax vo-
ames in-S"
a& fr.,
et i2
beapx volmes
in-M
3 fr. M
e., chaeca de
MOpages~
La
rapidit avec
taqcene
s'est
~cMtee Botr~ Me
des
~a<N~
les loges qu'on
lui a
prodigues
deioots
parts, Boa&jimp~ot~~t~ de ~p~
qBatri~'e
~d!t!M ir~~mpete.
n'avons
poiat
Se~~ ce~ j~&
aB& tvistMt mi-
BcteMse,
des
dMoa~eoB~rajt~ des notes de
tMtttes sortM font de <?? edMea Boa-seaeBtnt aB
oaiM~toMtMcvM!t. mats eomme teBesom de tous
les
travaux ha~rapMqaea de
notre
temps.
Noas avons
adopt doax ~rmats pas MnMBodes
qMTJ tt-4"
A ~s qai vealeatt an ~OM
M~'e et
toM
tRore~ noas QCrpM ne
dition en 2 &eaa? wa-
y
~t!Ms <tX <!e
800 p< $ j~ Mc.
~M~MtM~
]Les amateurs
qai exigent qoe
to~
&WM M~<
&MMM* ao
point de'Met~pogfaphtque,
trouveront
ce
qu'ils
dsirent dans notre dition en t? ce!.
<tt<,
avec notes
marginal,
5
j~
? ~M~e.
Ces
deux dMoMt
absolument les m&mes
quant
aux
matrs, ne digrent que par
le
plus
ou le moins
de luxe
typographique.
fthme extMMMMMmahfe.
Tout
souscriptear a
l'dition en m volumes
tn-8,
qui
nous nverra un mandat sur
Paris,
ou
)a pos~de
60
fr.) recevra
?ra~
1' Douzemois d'aboanementMa Nec~e d~itet~e
M~AoS~M.
Tout
MuseWpteuf a
l'dition en i2 volumes
iB42,
qui
nous enverra
?., Mcewa yro~
~o~<Mj~/haeo;
La ~cMe
~tM~e M!<~H~Me pendant
six
.moiSt-
jm<e<)FO da
I~.im~a~e~M~ dtMipe desaint
~nae, par te t. J t. !?. P&Alf, de !a<~mpag!)!e de
~esus. i J EMt volume
~,<~ee
~et~ait
s~r aeief
de ~badeneM (~ tMx..
& i~
/mM~ede P.J .
M.~t s<&
M~td~eyra, pahMee~
anne, aobtena )m
ApMe aucca.'Boate t& preaaeMMgte<Me
s'eu
~t M<iNp6e. On ato~ te Mentayec leqa~ ~MtM~B h
noble
nguM
du
cinquime
successeur de saint
Ignace,
ette
rctt des travaux de ce clbre
gnral de t'Ordre,
~oar
con-
ttnoer et affermir
)*oeuvredu gMmd
&ndateap.
&i&6d$heyta,
par
ses
emplois,
ses
missioas,ts vicissitudes
d sa
'~, a~t6,
aussi bien
querOtdM
~~BOW~t des J suite,
m&l& a tant
d'vnements, que <MMsto~,ai&6t tablie, peatetM)Mga~
de comme an tableau d'ensembte
assez~mptetde l'Mat<~e
Mtigiense
du XVt*aiMe. Donn en
pr!x 9M levs, ceM~
teor foomim de
preieaaes coimaisssmce~
aur ne
t~
MftantedalattM
tudes
Mstonque~
et 0 se~ht dana tst
tan~Ucs avec intrt et
pr<Nt.
t~t S~c
et Bat TPemre S&tmte aa XVHe
siee,
pM te P, J ose~ BEMON,
la
Cempagnie
de
jsas,
ncaveUe
'Mi~aa~ re~aeiMM
aa
pftM
da la m6me
Compagnie, twi.in-8 (M62).
Mx. &fr.
Vt<t
~e* Sah<t ~of ~agtte J !oMf t~e f<M~e,
par
te P. 6tM, ~tto~ ~vae et aagmeNtee par
t'aN~PaMtGMmN.
dition en t beau vol. in-4. M ff.
e
en 1 seai vol.
in'4,
cartonn. l~fr.
en X volumes
in-4,
~'o~h~etora~~

14 ~rav<tMs<
:o fr.
<
~s-comptte. MM
volum~ia-iZ.. Mff. e
eBiavelmme9m?~<
60 a~ a
Men d'an~! Bon ~t 4'tmssi pM~ta~e qne ht
ieetaM
de ta t~ des
~osUt~, mai~ ~aum en~ere eMs!r
rauteor.NoNS~'ea eo~naiss~a~ pas de meiiteare,
aa
point de<<? de i'eaettM~ d&Ia piAM et de nat$~
que
iea di~Ma~s nittons de ta ViB
0~8 SAUtTS,
<
i'~Me Mat
~Ritt.
ptMfe de r~mmaMiIee~neeptoa de i~iot-DM~!
~
Be~Ote dm]MMmt<e eo~h~M~tme ) TH~O)[~OC!E,
PB~~mB, SC~8~B~X-AHT8,
Bmu<~BA-
pH~~pMaiss~nt le t~ette MdBchaque mois, par
UvN~M~ de !<? pa~ grand
in-S". Prix 9
mo!~
i8~ M, 2~
Ze~oM~Me~
~?~6 w~Me& M& 4$ ?.
t. <~bae<~Mt<emF
~m
BtnMMM~e
t~e~tt de
fEMCM
<~M fepM
<M <MBtaae&M et
/e!fM,
des
<BMP~M et
/<!M<cc~AoN~Met,
M~ue
mensNeUepa-
Mi6e Mus la
diMct!N de M. le
iRapjuis
de Rots.
Pdxdet'abonnment:umM.
3fh
fo
coMee~OM
eEM &M~aaa~~orMM ~Nta~A~<
&eo~c~MM!M<!t-8',2~fr.
Excellent petit joufmat ptein
de Mis et
d'MstoiMS
M!Sa)ttes.
Il
est iaavee p!a!sir et
fMtit.
Que
les
catholiques
le
t~p~ndent; t! p4aira partcot
et fera
beaucoup
de Mea.
~M
eM~
L.ftA~l. f
et
MegNpM
deS.S.
PietXt'pairLcjMis
VENULOT ,
deMg!ap9ft<H)p. doP. t.aeafda!re,
deM. de Mon-
tatembect, da
gemera de !~mof!ci! parM.
Heari
D~ RMNMt;
de B~Pie/e~ ??<!?,?&
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J ;:
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"[es'm6~~
a~:il!.
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